LITTERATURE DU TRAVAIL
Sélection de documents à l’occasion de la rencontre entre Aurélie FILIPPETTI et Didier DAENINCKX Dans Les Derniers Jours de la classe ouvrière (2000) Aurélie Filippetti évoque, à travers l’exemple de sa propre famille, l’immigration italienne venue travailler dans la sidérurgie Lorraine. A défaut d’un ouvrage qui lui soit entièrement dédié, le monde du travail bénéficie d’une présence certes plus diffuse mais extrêmement soutenue dans l’œuvre si abondante de Didier Daeninckx. Les deux écrivains insistent sur un monde ouvrier aujourd’hui quasiment disparu, complexe, où de fortes solidarités et l’orgueil du travail bien fait compensaient de lourdes contraintes physiques et professionnelles, imposées par un patronat oscillant entre paternalisme et exploitation. Animée par Dominique Viart, spécialiste de littérature contemporaine et théoricien des « fictions critiques », la rencontre avec ces deux écrivains sera l’occasion de revenir sur ce passé pas si lointain, issu d’une révolution industrielle qui perdura plus de deux siècles, façonnant les mœurs, les modes de vie, la culture et les engagements d’une vaste classe sociale. On tentera d’en interroger les réalités effectives, mais aussi de mesurer comment la littérature peut se saisir de questions historiques et sociales, voire politiques, pour en faire saillir une dimension proprement humaine, qui parfois échappe à la sociologie ou à l’Histoire.
Jeudi 14 octobre 17h30 Bibliothèque universitaire – Le Pixel