Le renouveau 2021
Renouvellement de nos engagements, de nos stratégies et de notre infrastructure
Rapport annuel sur l’électricité durable MC 2019 et 2020
Renouvellement de nos engagements, de nos stratégies et de notre infrastructure
Rapport annuel sur l’électricité durable MC 2019 et 2020
© Électricité Canada, 2022
« Électricité durable » et « chef de file pour l’électricité durable » sont des marques de commerce d’Électricité Canada.
Électricité Canada a rédigé le présent rapport avec l’appui de CanSustain Management Solutions Inc., de Winnipeg. Ce rapport, qui porte sur les années 2019 et 2020, a été publié en 2022.
Francis Bradley, président-directeur général, Électricité Canada
Cara Clairman, présidente du Comité consultatif public, Électricité Canada
Andrew Hall, président-directeur général, Énergie Yukon, et président du Comité du conseil d’administration sur le développement durable, Électricité Canada
Mike Marsh, président-directeur général, SaskPower
Ray Robinson, président-directeur général, Saint John Energy
Wayne Rude, président du Comité des relations avec les Autochtones, Électricité Canada
L’électrification des transports, des bâtiments et des procédés s’im pose pour permettre au Canada d’atteindre ses cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Depuis 2017, les mem bres d’Électricité Canada ont accru leur contribution à l’expansion de l’actuel marché prometteur des véhicules électriques (VE) à usage personnel, car 84 % d’entre eux ont recours à des technologies novatrices pour électrifier les transports. Par ailleurs, on entend par « bâtiments verts » les bâtiments qui respectent certaines normes applicables à la consommation d’énergie, aux sources d’énergie et
Le Rapport sur l’électricité durable MC 2019 et 2020 présente les données sur le rendement des membres d’Électricité Canada. On y trouve des précisions sur l’environnement dans lequel ces entre prises exercent leurs activités ainsi que sur les initiatives mises en œuvre afin de faire progresser le développement durable dans le secteur de l’électricité. Le rapport s’articule autour de cinq piliers déterminés par Électricité Canada, qui représentent les aspects du développement les plus pertinents pour les parties prenantes du secteur canadien de l’électricité et qui ont la plus grande inci dence sur le succès de l’industrie. Ces cinq piliers sont les suivants :
1. avenir sobre en carbone;
2. renouvellement et modernisation des infrastructures;
3. établissement de relations;
4. systèmes de gestion des risques;
5. excellence des entreprises.
au recyclage des ressources – tous des éléments qui concourent à un système de bâtiment sobre en carbone. Le réseau électrique canadien offre au secteur une excellente occasion d’alimenter tous les types de bâtiments au moyen d’électricité propre. Enfin, on observe une multiplication des technologies axées sur l’électrification des procédés commerciaux ou industriels. Nos membres sont bien placés pour électrifier de façon fiable et à faible coût certains procédés qui consomment le plus de combustibles fossiles.
La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions planétaires –elle a touché les gouvernements, les personnes, les entreprises et les collectivités. Électricité Canada tient à remercier publiquement tous les employés des compagnies d’électricité partout au Canada pour leur dévouement face à ce changement rapide et sans précé dent. Leur détermination à maintenir l’alimentation en électricité dans leur collectivité témoigne de nos valeurs nationales et incarne l’idéal auquel aspirent toutes les compagnies d’électricité membres. En outre, nous sommes conscients que bon nombre de ces employés ont poursuivi leurs efforts alors qu’ils étaient eux-mêmes atteints de la COVID-19, avaient perdu des êtres chers et ne pouvaient plus compter sur les services de garde d’enfants ou les soins aux aînés et qu’ils devaient faire l’école à la maison. Nous, les Canadiens, ne serions pas sortis aussi forts de la pandémie sans le dévouement exemplaire de ces personnes.
Lorsque nous avons célébré le 130 e anniversaire d’Électricité Canada en 2021, nous avons accordé une place de choix au renouveau. Nous voulions aider nos entreprises membres et leurs collectivités qui se remettaient d’une période de stress prolongé, tout en saisissant les possibilités qui s’offraient à eux pour apporter des améliorations novatrices et nécessaires. Pendant cette année anniversaire, nous avons également réfléchi aux efforts soutenus déployés par nos membres pour se moderniser et maintenir le cap sur les nombreux domaines importants et nous avons souligné leur travail à cet égard. Les efforts qu’ils déploient visent à rendre l’économie carboneutre d’ici 2050, à réaliser les objectifs de développement durable des Nations Unies axés sur les droits des Autochtones au Canada, à améliorer et à agrandir le réseau électrique et à moderniser les cadres provinciaux et territoriaux de réglementation de l’énergie.
Notre organisation a elle-même amorcé un renouveau. Ainsi, l’Associ ation canadienne de l’électricité a été renommée « Électricité Canada » au début de 2022. Ce changement de nom fait écho à une nouvelle vision adoptée par l’organisation, soit être le principal porte-parole en matière d’énergie au Canada alors que le pays progresse vers la mise en place d’un réseau électrique carboneutre d’ici 2035 et d’une économie carboneutre d’ici 2050.
De plus, nous avons actualisé la prestigieuse désignation « entreprise Électricité durable MC » de manière à refléter les nouvelles priorités de notre organisation et à représenter le progrès, le mouvement et le flux d’énergie. La nouvelle image de marque adoptée, « chef de file pour l’électricité durable MC », est attribuée aux membres d’Électricité Canada qui font preuve de leadership dans la création de notre avenir énergétique.
Le programme Électricité durable MC a remplacé le Programme d’engagement et de responsabilité en environnement, qui avait vu le jour en 1997. Il a été créé en tant que norme de développement durable régie par l’industrie que les entreprises membres devraient s’efforcer de respecter. Électricité Canada a fait équipe avec des chefs de file du développement durable choisis parmi ses entreprises membres pour élaborer le programme comme moyen d’atteindre trois objectifs clés : intégrer le développement durable dans leurs activités, favoriser l’amélioration continue du ren dement et promouvoir l’acceptation et le soutien, par le public, des activités des compagnies d’électricité. Les indicateurs évalués par un tiers sont de nature globale et touchent les aspects environnementaux, sociaux et financiers de chacune des entreprises membres ainsi que leur gouvernance. La norme, qui est très bien considérée, favorise la normalisation de la gestion des trois éléments clés – les gens, la planète et les bénéfices – qui sont nécessaires pour assurer le succès à long terme du secteur. Les entreprises membres participant au programme doivent notamment se conformer à la Politique de responsabilité sociale des entreprises en matière de développement durable adoptée par Électricité Canada ainsi qu’à un système de gestion de l’environnement compatible avec la norme ISO 14001.
Le programme Électricité durableMC prévoit une norme de diligence documentée et comparable qui inspire confiance aux organismes de réglementation, renforce les efforts de promotion des intérêts, témoigne d’une harmonisation avec les normes internationales et four nit un point de comparaison. De plus, ce programme, d’une part, crée une plateforme où les membres peu vent faire profiter les autres membres de leurs outils et de leur expérience et, d’autre part, met le secteur de l’électricité sur le même pied que d’autres secteurs au pays. La participation au programme Électricité dura bleMC indique un engagement, assure une concertation des efforts et donne du crédit à une compagnie d’élec tricité pour le travail qu’elle accomplit. Ainsi, on obtient une marche à suivre à l’échelle de l’entreprise et on
cerne les risques, tout en favorisant la compréhension chez toutes les parties prenantes.
Électricité Canada offre également aux membres la possibilité d’obtenir la désignation « chef de file pour l’électricité durable MC ». Les entreprises faisant partie de ce groupe sélect utilisent cette image de marque dans leurs communiqués de presse, leurs activités de pro motion dans les médias, leurs rapports publics et autres rapports annuels, notamment les rapports financiers, les rapports sur les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et les rapports sur le développement durable. Cette image de marque occupe une place importante dans leur site Web ainsi que dans les présentations à l’intention des parties prenantes, car elle met en valeur les efforts que déploient les entre prises dans le domaine du développement durable. En outre, elle les aide à faire progresser leur plan d’action portant sur les enjeux ESG.
Les entreprises ayant obtenu la désignation « chef de file pour l’électricité durableMC » feront preuve de leadership, alors que le secteur favorisera des améliorations dans les relations avec l’organisme de réglementa tion, les Autochtones, la collectivité et la clientèle. Ces entreprises continueront de mettre en place l’assise sur laquelle reposeront les progrès au chapitre des améliorations économiques, environnementales et sociales au sein du secteur.
Une entreprise n’a pas à être membre d’Électricité Canada pour devenir « chef de file pour l’électric ité durable MC ». Nous souhaitons que nos membres posent leur candidature en plus grand nombre pour obtenir cette prestigieuse désignation, qui constitue à notre avis un outil essentiel pour le secteur. Plus nom breux seront les membres qui la détiendront, mieux Électricité Canada pourra s’acquitter de son man dat et appuyer le secteur. Nous espérons que toutes les compagnies d’électricité deviendront « chef de file pour l’électricité durable MC ».
Au nom des membres et des administrateurs d’Électricité Canada, nous sommes heureux de vous présenter notre Rapport sur l’électricité durable MC 2022 . Vous y trouverez des données et des observations sur les aspects du développement durable au sein du secteur canadien de l’électricité qui nous semblent les plus percutants et pertinents à l’heure actuelle.
La publication de notre rapport annuel officiel précédent remonte à 2019 – il y a plus de deux ans. La pandémie de COVID-19 a mis à rude épreuve les économies, les chaînes d’approvisionnement et les collectivités partout dans le monde. Que les Canadiens aient été isolés chez eux, qu’ils aient reçu des soins de santé ou qu’ils soient restés connectés avec leurs proches par voie électronique, l’électricité a alors joué un rôle essentiel dans leur vie. Pendant que la crise sanitaire faisait les manchettes, le secteur n’a ménagé aucun effort afin que l’accès à l’électricité ne soit jamais compromis. Alors que la menace immédiate pour la santé que présente la COVID-19 commence à s’atténuer, d’au tres problèmes font surface. Le Canada s’est engagé à rendre le secteur de l’électricité carboneutre d’ici 2035 dans son parcours vers la carboneutralité de l’économie d’ici 2050. Pour atteindre ces objectifs, le pays devra doubler, voire tripler sa production d’électricité, tout en décarbonant près d’un cinquième de son parc de production actuel.
Entre-temps, l’arriéré de la chaîne d’approvisionnement et la guerre en Europe se répercutent sur les prix et la disponibilité de pièces d’équipement essentielles. Il sera difficile de maintenir l’abordabilité et la fiabilité, tout en faisant croître le secteur et en mettant à l’échelle les nouvelles technologies à faibles émissions de carbone –p. ex. hydrogène et petits réacteurs modulaires (PRM).
Les deux dernières années ont été inhabituelles à de nombreux égards, mais nos membres ont continué de progresser vers un avenir durable. Ils ont réussi à
poursuivre la production d’électricité et, en parallèle, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) ainsi que la consommation d’eau associée aux déversements à déclaration obligatoire. Les membres d’Électricité Canada n’ont pas cessé d’investir dans les collectivités qu’elles servent et sur lesquelles ils s’appuient. En outre, ces entreprises ont déployé des solutions plus novatrices pour offrir de meilleurs ser vices à leur clientèle, tout en réduisant la durée et la fréquence des pannes.
Nous sommes également conscients des aspects où il reste du travail à faire. Les investisseurs et le public exigent une plus grande transparence de la part des entreprises au sujet des risques liés au climat et des répercussions connexes. De plus, nous devons continuer de collaborer avec les peuples autoch tones du Canada et de contribuer encore davantage à la réconciliation.
En dépit du travail qui nous attend, nous sommes opti mistes quant à l’avenir de l’électricité. Le monde évolue à grande vitesse, et l’électricité sera encore davantage au cœur d’un monde plus connecté, dont la décarbon ation progresse rapidement.
Cette année, notre organisation a adopté comme nom « Électricité Canada » en remplacement d’« Association canadienne de l’électricité ». Ce nouveau nom reflète notre optimisme et l’importance de notre secteur, alors que nous nous dirigeons vers un avenir carboneutre de concert avec nos membres et la population canadienne.
Cordialement, Francis Bradley et Andrew Hall
Le 13 novembre 2020
Monsieur Andrew Hall, président du Comité du conseil d’administration sur le développement durable, Électricité Canada
Objet : Lettre d’avis annuelle du Comité consultatif public
Monsieur,
Le Comité consultatif public du programme Électricité durableMC a le plaisir de présenter sa lettre d’avis de 2020 au Comité du conseil d’administration sur le développement durable et au conseil d’administration d’Électricité Canada au sujet du rendement des membres de votre association en matière de durabilité en 2019.
La dernière année a été hors de l’ordinaire. Nous reconnaissons que la pandémie de COVID-19 a exercé une très forte pression sur les entreprises membres d’Électricité Canada. En effet, ces entreprises fournissent un service essentiel, et les travailleurs du secteur de l’électricité ont été en première ligne pour assurer la sécurité de la population canadienne et le bon fonctionnement des collectivités. En raison de la pandémie, les membres n’ont pu fournir à leur association les données se rapportant à 2019, si bien que nous ne disposons pas des mêmes données de base que d’habitude pour rédiger notre lettre et formuler nos recommandations. Le Comité consultatif public a néanmoins jugé important de vous adresser une lettre faisant état de vos réalisations et présentant ses recommandations à la lumière des événements d’envergure mondiale survenus au cours de la dernière année. Nous avons bon espoir de revenir l’an prochain à une approche davantage fondée sur les données.
Le secteur de l’électricité a réduit ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de près de 50 % au cours des 20 dernières années et poursuit cette tendance à la baisse. Les réductions obtenues sont d’autant plus importantes que les émissions d’autres secteurs, par exemple le secteur pétrolier et gazier et celui des transports, continuent d’augmenter. Nous exhortons les membres d’Électricité Canada à demeurer résolus à maintenir un faible taux d’émissions de carbone, alors même que la demande d’électricité augmente et que certaines installations atteignent la fin de leur vie utile. À cette fin, le
Comité du conseil d’administration sur le développement durable a défini en 2019 un nouvel objectif selon lequel les membres d’Électricité Canada devraient dresser l’inventaire de leurs émissions de carbone pour permettre un meilleur suivi de l’empreinte carbone du secteur. Nous nous attendons à ce que ces entreprises progressent dans la réalisation de cet objectif.
Recommandation n o 1 : Les entreprises membres d’Électricité Canada qui ne l’ont pas déjà fait devraient dresser l’inventaire de leurs émissions de carbone pour permettre un meilleur suivi de l’empreinte carbone du secteur.
Dans l’édition précédente du rapport sur l’électricité durableMC, nous avons recommandé aux membres d’Électricité Canada de se fixer des objectifs réalistes et crédibles pour améliorer leur résilience et s’adapter aux changements climatiques. Nous avons été ravis de voir l’association donner suite à cette recommandation et, par l’entremise de son Comité du conseil d’administration sur le développement durable, définir en 2019 un objectif portant sur l’adaptation aux change ments climatiques. Alors que les phénomènes météorologiques dévastateurs – p. ex. vagues de chaleur, sécheresses, inondations et feux de forêt – deviennent de plus en plus extrêmes, les membres d’Électricité Canada se doivent d’en faire encore plus, à la fois pour réduire leurs émissions et pour s’adapter aux changements clima tiques. Face à l’urgence d’agir et à la menace de plus en plus évidente que posent les changements climatiques, nous recommandons fortement à Électricité Canada d’exiger qu’à l’avenir tous ses mem bres élaborent un plan d’adaptation aux changements climatiques et dressent l’inventaire de leurs émissions de carbone.
Recommandation n o 2 : Électricité Canada devrait exiger qu’à l’avenir tous ses membres élaborent un plan d’adaptation aux changements climatiques et dressent l’inventaire de leurs émissions de carbone.
3. Marché bancaire, marché des capitaux et risques liés aux facteurs ESG ou au climat
Cette année, nous avons observé dans le secteur financier un intérêt accru pour les enjeux associés au développement durable et aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Il est alors devenu manifeste que davantage de capitaux étaient affectés aux projets et à un moindre coût. De grandes entreprises ont fait des investissements qui témoignent de leur adhésion aux principes du développement durable. Citons à titre d’exemples notoires les sociétés Blackrock et Brookfield, qui se sont toutes deux engagées fermement à investir dans le domaine. Certains enjeux clés, comme les prêts au titre des activités fondées sur l’exploitation, commencent à retenir l’attention dans les marchés de capitaux, tandis que d’autres, comme les activités fondées sur le comportement, y suscitent un intérêt accru. Beaucoup de travail a été accompli dans le secteur bancaire canadien pour contribuer à l’élaboration d’une version nord-américaine des normes taxonomiques européennes.
Cela dit, les membres d’Électricité Canada qui s’efforcent de perfec tionner et de peaufiner encore davantage leurs pratiques favorisant le développement durable bénéficieront financièrement de cet intérêt accru parmi les intervenants du milieu financier. En outre, à mesure que les banques commerciales, les investisseurs institutionnels et les autres membres du milieu financier reconnaîtront de plus en plus les risques auxquels les changements climatiques exposent l’économie, les membres de l’association devraient se pencher sur l’incidence des possibilités et des risques liés au climat pour leur propre organisation. À cette fin, nous recommandons à ces entreprises de s’attacher à recenser et à publier les renseignements climatiques conformément aux recommandations du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (GTIFCC) du Conseil de stabilité financière (CSF), qui sont en voie de devenir rapidement la norme mondiale en matière de climat.
Recommandation no 3 : Les entreprises membres devraient s’attacher à recenser et à publier les renseignements climatiques conformé ment aux recommandations du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (GTIFCC) du Conseil de stabilité financière (CSF).
La dernière année a été marquée par des mouvements sociaux dénonçant l’injustice et visant à renforcer la capacité d’action des personnes systématiquement marginalisées, tant au Canada qu’ail leurs dans le monde. Quiconque s’est occupé de la gestion d’effectifs a ressenti l’incidence des mouvements comme Idle No More, #MoiAussi et La vie des Noirs compte (Black Lives Matter). Nous constatons que bon nombre de membres d’Électricité Canada sont conscients du travail à faire et adhèrent aux valeurs d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI). Bien des entreprises membres et l’association elle-même ont pris des engagements dans le cadre de la campagne Parité d'ici 30 et signé l’Accord de leadership sur la diversité, l’équité et l’inclusion de Ressources humaines, industrie électrique du Canada (RHIEC), lequel prévoit une analyse comparative, la collecte de paramètres et une évaluation des initiatives axées sur la diversité. Malgré les bonnes intentions, les problèmes d’iniquité persistent toutefois, si bien que les femmes, les Autochtones, les jeunes et les membres des minorités visibles, entre autres, sont nettement sous-représentés.
Le Comité recommande vivement aux membres de prioriser leurs initiatives en matière d’EDI, de les intégrer à leurs pratiques et d’en élargir la portée pour créer des milieux de travail et des cultures organisationnelles qui appuient la diversité des talents. Une nouvelle possibilité qui s’offre à nous tient au fait que divers groupes de jeunes sont attirés par les carrières qui contribuent à la transition énergétique. Les membres d’Électricité Canada devraient profiter de cet élan afin de diversifier leur effectif et les possibilités d’innovation. Pour ce faire, ils devront définir des paramètres clairs, à la fois pour l’embauche et la rétention du personnel, afin de mesurer les progrès réalisés au fil du temps et de créer une obligation redditionnelle. Ainsi, l’EDI sera sur un pied d’égalité avec les autres priorités organisationnelles comme la productivité et la sécurité.
Recommandation n o 4 : Les entreprises membres devraient prioriser leurs initiatives en matière d’EDI, les intégrer à leurs pratiques et en élargir la portée pour créer des milieux de travail et des cultures organisationnelles qui appuient la diversité des talents. Elles devraient également définir des paramètres clairs, à la fois pour l’embauche et la rétention du personnel, afin de mesurer les progrès réalisés au fil du temps et de créer une obligation redditionnelle. De plus, les hauts dirigeants devraient être tenus de faire le suivi des progrès.
Les employeurs canadiens doivent s’engager à accroître les possi bilités d’emploi et d’affaires offertes aux Autochtones dans le cadre de la transition énergétique du pays. En les faisant contribuer à la planification et à la réalisation des projets d’infrastructure ainsi qu’à l’entretien des ouvrages d’infrastructure, le secteur de l’électricité favorisera la participation des Autochtones à l’économie et renforcera leur autonomie énergétique. Les trois obstacles invoqués le plus souvent par les populations autochtones pour expliquer leur faible participation au marché du travail sont la pénurie d’emplois offerts, le manque d’éducation et de formation ainsi que l’absence d’expérience de travail. Si nous souhaitons faire des investissements efficaces, il est important que nous élaborions nos stratégies en mobilisant d’abord les collectivités locales afin de comprendre les compétences qui sont nécessaires à l’appui de cette transition et de réagir en conséquence en veillant à ce que les Autochtones aient accès à une formation et, par la suite, à des possibilités d’avancement. Les membres d’Électricité Canada devraient s’efforcer de collaborer avec les peu ples autochtones sur tous les plans – recrutement, maintien à l’effectif et avancement du personnel au bas de l’échelle afin que les Autoch tones soient, à terme, représentés au sein des équipes de direction et des conseils d’administration. Les entreprises membres devraient aussi, d’une part, s’efforcer d’attribuer des contrats aux entreprises autochtones qualifiées et, d’autre part, surveiller et évaluer les pro grès réalisés pour mettre en commun les pratiques exemplaires et les cas de réussite.
Recommandation no 5 : Les membres d’Électricité Canada devraient s’efforcer de collaborer avec les peuples autochtones sur tous les plans – recrutement, maintien à l’effectif et avancement du per sonnel au bas de l’échelle afin que les Autochtones soient, à terme, représentés au sein des équipes de direction et des conseils d’ad ministration. Ils devraient également surveiller et évaluer les progrès réalisés dans la poursuite de cet objectif.
Ainsi que nous l’avons observé l’an dernier, le recul de la biodiversité a atteint des proportions critiques, comme en témoignent les nom breux rapports publiés au cours des dernières années. Ces rapports soulignent les problèmes de mortalité et d’extinction massives qui devraient toucher certaines espèces au cours des dix prochaines années et au-delà. Nous reconnaissons que les entreprises membres
ont fait certains progrès, mais il reste beaucoup de travail à accomplir alors que plusieurs éléments – la perte d’habitats, les phénomènes météorologiques extrêmes et les changements climatiques en général –menacent sérieusement la biodiversité. Nous avons constaté que bon nombre d’entreprises membres possèdent d’importants actifs fon ciers et qu’elles sont, par le fait même, particulièrement bien placées pour contribuer à la biodiversité du pays. Électricité Canada et ses membres devraient s’attacher avec ardeur à élaborer un vaste cadre ou un document d’orientation exhaustif à l’intention du secteur afin de mieux protéger la biodiversité et de la renforcer. Puisque les progrès réalisés en 2019 et en 2020 à cet égard sont limités, nous recomman dons que l’on accorde dorénavant une plus grande priorité à la perte de biodiversité pour 2021.
Recommandation n o 6 : Électricité Canada devrait élaborer un vaste cadre ou un document d’orientation exhaustif à l’intention du secteur afin de mieux protéger la biodiversité et de la renforcer. À terme, ses membres devraient mettre en œuvre ce cadre ou ce document d’orientation.
Le gouvernement du Canada s’est engagé à surpasser les objec tifs climatiques qu’il s’était fixés pour 2030 et à rendre l’économie carboneutre d’ici 2050. Une électrification à grande échelle des transports, des bâtiments et de l’industrie s’impose pour atteindre ces objectifs. Le secteur de l’électricité a une excellente occasion de contribuer à la décarbonation de ces autres secteurs. Nous avons été ravis de voir au cours de l’été 2020 qu’Électricité Canada et d’autres associations sectorielles unissaient leurs efforts pour prôner l’électrification et se pencher sur les besoins à cet égard. Plus récemment, Électricité Canada et ses membres ont lancé un appel à l’ac tion en vue d’atteindre les objectifs de décarbonation du Canada d’ici 2050. Il s’agit d’un premier pas dans la bonne direction, mais nous espérons qu’un plus grand nombre de cibles, de stratégies ou de buts seront définis – ou nous aimerions qu’ils le soient – afin de déterminer comment l’organisation et ses membres ont l’intention de s’y prendre pour faire progresser l’objectif du pays. Ils peuvent – et doivent – saisir cette possibilité de jouer un rôle de chef de file pour permettre au Canada de parvenir à la carboneutralité d’ici 2050. En particulier dans le contexte de la pandémie de COVID-19 – où, d’une part, les pays du monde entier investissent dans une « reprise propre » et, d’autre part, le discours du Trône insiste sur les possibilités en matière de bâtiments écoénergétiques, de transports électriques
et de fabrication zéro émission –, le secteur de l’électricité jouera un rôle fondamental dans la trajectoire de croissance économique du Canada. Nous recommandons vivement à Électricité Canada et à ses entreprises membres de fixer des objectifs ambitieux pour le secteur et de considérer l’électrification des transports comme un point de départ stratégique compte tenu des cibles établies par le gouvernement fédéral selon lesquelles, d’ici 2035, toutes les nou velles automobiles vendues devront être des véhicules zéro émission (VZE) ainsi que des cibles intermédiaires de 10 % d’ici 2025 et de 30 % d’ici 2030.
Recommandation n o 7 : Électricité Canada et ses entreprises mem bres devraient fixer des objectifs ambitieux pour le secteur en matière d’électrification des transports, en harmonie avec les cibles établies par le gouvernement fédéral.
Précédemment, nous avons demandé à pouvoir nous appuyer sur l’expertise de certains employés des entreprises membres pour nous aider dans nos délibérations. Nous avons eu cette possibilité à notre réunion du printemps 2019. L’information ainsi obtenue a été instructive et utile pour la rédaction de la présente lettre. Nous recommandons l’adoption systématique de cette pratique pour les activités du Comité consultatif public à l’avenir. Malheureusement, nous n’avons pu tenir une réunion similaire en 2020. À la suite de discussions sur cette question avec des membres de son person nel, Électricité Canada s’est engagée à tenir, au cours du premier trimestre de 2021, un atelier virtuel de cette nature à l’intention de son Comité consultatif public, lequel pourra proposer des sujets à traiter pour l’occasion.
Recommandation n o 8 : Électricité Canada devrait tenir, au cours du premier trimestre de 2021, un atelier virtuel à l’intention du Comité consultatif public dans un esprit de partage d’information et de collaboration.
Nous savons que la dernière année a été hors du commun et qu’il a fallu modifier les priorités. Cependant, les enjeux mis en évidence dans la présente lettre demeureront importants pour l’avenir du secteur, alors que le Canada entreprend sa reprise économique axée sur l’énergie propre et la résilience. Nous sommes impatients de discuter de ces enjeux.
Cordialement, Cara Clairman Présidente du Comité consultatif public
La pandémie mondiale a perturbé de nombreuses industries en 2020. Pour permettre à ses membres de se concentrer sur leur résilience afin de fournir à tous leurs clients un approvisionnement en électricité sûr et fiable tout en assurant la sécurité de leurs employés, Électricité Canada a décidé de ne produire aucun rap port sur l’électricité durable portant expressément sur l’année 2019. Dans le but de faire état de toutes les données, le présent rapport couvre les années de déclaration 2019 et 2020.
Vous trouverez dans les tableaux ci-après les points saillants du rendement, qui témoignent des variations annuelles dans chaque catégorie : production d’élec tricité, avenir sobre en carbone, établissement de rela tions, systèmes de gestion des risques, renouvellement et modernisation des infrastructures ainsi qu’excellence des entreprises.
2018 2019 2020 Variation annuelle
Émissions de carbone des membres d’Électricité Canada – valeur absolue : (équivalent dioxyde de carbone attribuable aux activités [mégatonnes]) 67,9 54,0 51,8 -4 %
Économie d’énergie – programmes internes (mégawattheures) 211 814 227 104 22 162 -90 %
Économie d’énergie – programmes externes ou axés sur la clientèle (mégawattheures) 5 615 641 6 414 208 1 865 323 -71 %
2018 2019 2020 Variation annuelle
Proportion des membres qui se sont dotés d’une politique officielle de mobilisation des parties prenantes 84 % 93 % 100 % 7 %
Valeur des relations officielles établies avec les communautés autochtones (millions de dollars) 1 124 1 135 807 -29 %
Proportion des membres qui viennent en aide aux clients à faible revenu 42 % 52 % 55 % 6 %
Émissions d’oxydes d’azote (NO x ) –intensité (tonnes/production nette)
Technologies novatrices – pourcentage des membres qui procèdent à l’électrification
«
Les efforts que nous avons déployés en 2021 en vue de créer un avenir carboneutre nous ont permis de définir une vision claire pour notre association. »
Francis Bradley
général, Électricité Canada
Un avenir sobre en carbone se traduira par une forte diminution des émissions. Le but est de rendre l'économie carboneutre d’ici 2050. « Les efforts que nous avons déployés en 2021 en vue de créer un avenir car boneutre nous ont permis de définir une vision claire pour notre association », explique Francis Bradley, président-directeur général d’Électricité Canada. Non seulement le secteur canadien de l’électricité place la barre plus haut que le gouvernement fédéral, lequel s’est engagé à obtenir une réduction des émissions de carbone de l’ordre de 40 à 45 % d’ici 2030, mais aussi il est sur la bonne voie pour rendre l’économie carboneutre d’ici 2050. En 2018 déjà, 82 % de la production d’électricité au pays faisait appel à des
sources qui n’émettent pas de gaz à effet de serre (GES) (Gouvernement du Canada – Ressources naturelles Canada, 2020). Les membres d’Électricité Canada font constamment de nouveaux investissements dans des sources de production à émissions faibles ou nulles – énergie éolienne, nucléaire, marémotrice, solaire ou bien issue de la biomasse ou de biocombus tibles, etc. La production nette provenant de toutes les sources non fossiles s’est chiffrée à 415 337 et 415 204 gigawattheures (GWh) respectivement en 2019 et en 2020. Comme le montre la figure 1, l’énergie hydroélec trique dépasse largement toutes les autres sources de production utilisées au Canada.
Figure 1 : Graphique illustrant la production nette d’électricité selon la source de production en 2019 et en 2020
Production nette selon la source de production (gigawattheures) 340 000 290 000 240 000 190 000 140 000 90 000 40 000 -10 000 Charbon
Diesel Gaz naturel Mazout Énergie hydroélectrique Énergie nucléaire Énergies renouvelables
Même pendant la période d’incertitude sanitaire et économique attribuable à la pandémie de COVID-19, le dialogue sur les changements climatiques s’est intensifié à l’échelle nationale et internationale. Les Canadiens s’attendent à ce que le réseau électrique devienne sobre en carbone. C’est pourquoi le secteur canadien de l’électricité con tinue de travailler d’arrache-pied pour réduire ses émissions de GES année après année. Les émissions totales d’équivalent dioxyde de carbone (CO2e) des membres d’Électricité Canada ont reculé de 67,9 Mt en 2018 à 51,8 Mt en 2020. La production nette d’électricité faisant appel à des sources renouvelables a atteint 8 720 GWh en 2020, soit une hausse de 33 % par rapport à 2019. Quelques entreprises du secteur canadien de l’électricité se fixent depuis longtemps des objectifs de réduction des émissions de CO 2 ou de CO 2e. Dans l’optique d’un renouveau, Électricité Canada est déterminée à aider toutes les entreprises membres à se donner des objectifs ambitieux – ou encore à s’en fixer de nouveaux – en matière de réduction des émissions et de lutte contre les changements climatiques.
Figure 2 :
Économie d’énergie totale réalisée par les membres d’Électricité Canada en 2019 et en 2020
Depuis longtemps, les membres d’Électricité Canada déploient des efforts sur le front de l’efficacité énergétique et de l’économie d’énergie. Ils jouent ainsi un rôle essentiel à l’appui d’un avenir sobre en carbone, tout en permet tant de maintenir les tarifs peu élevés auxquels s’attendent maintenant les Canadiens. Bon nombre de membres d’Électricité Canada ont mis en place des programmes d’économie d’énergie qui renseignent leurs clients sur les mesures qu’ils peuvent prendre pour économiser l’énergie à domicile et au travail afin de réduire leurs coûts énergétiques et leurs émissions de GES. Comme en témoigne la figure 2, les programmes externes d’économie d’énergie à l’intention des clients ont permis d’économiser 6 414 208,24 MWh en 2020, alors que les programmes internes ont permis d’économiser 227 104,35 MWh en 2019. De plus, 45 % des membres d’Électricité Canada se sont dotés d’un programme interne d’efficacité énergétique, comparativement à 40 % en 2017. La figure 3 montre que l’économie d’énergie découlant des programmes internes et externes a augmenté de plus de 70 % en 2020 par rapport à 2019.
Économie d’énergie totale (mégawattheures)
Programmes internes Programmes externes
Figure 3 : Variation de l’économie d’énergie attribuable aux membres d’Électricité Canada réalisée en 2020 par rapport à 2019 grâce aux programmes internes et externes d’économie d’énergie
Variation de l’économie d’énergie, 2020 par rapport à 2019
Programmes internes Programmes externes
L’électrification des transports, des bâtiments et des procédés s’im pose pour permettre au Canada d’atteindre ses cibles de réduction des émissions de GES. Depuis 2017, les membres d’Électricité Canada ont accru leur contribution à l’expansion de l’actuel marché prometteur des véhicules électriques (VE) à usage personnel, car 84 % d’entre eux ont recours à des technologies novatrices pour électrifier les transports. Par ailleurs, on entend par « bâtiments verts » les bâtiments qui respectent certaines normes applicables à la consommation d’énergie, aux sources d’énergie et au recyclage des ressources –tous des éléments qui concourent à un système de bâtiment sobre en carbone. Le réseau électrique canadien offre au secteur une excellente occasion d’alimenter tous les types de bâtiments au moyen d’électricité propre. Enfin, on observe une multiplication des tech nologies axées sur l’électrification des procédés commerciaux ou industriels. Nos membres sont bien placés pour électrifier de façon fiable et à faible coût certains procédés qui consomment le plus de combustibles fossiles.
Les changements climatiques constituent un sujet déterminant pour les compagnies d’électricité canadiennes. Afin de continuer à réduire de façon appréciable les émissions de GES, on doit mieux comprendre le phénomène des émissions générées dans la chaîne d’approvisionnement. De plus, les attentes des investisseurs et des parties prenantes évoluent quant à la transparence au sujet des émissions de GES. Les responsables du programme Électricité durable MC devraient déterminer la façon de faire état des émissions de GES externes dans leurs rapports, par exemple en présentant les émissions de portée 2 ou 3.
En décembre 2020, la société Capital Power a annoncé qu’elle conver tirait au gaz naturel les trois groupes turboalternateurs de sa centrale phare Genesee, alors alimentés au charbon, et qu’elle rééquiperait deux de ces trois groupes afin d’utiliser la technologie de gaz naturel à cycle combiné (GNCC). Le troisième groupe turboalternateur brûlera du gaz naturel dans la chaudière à charbon selon l’approche axée sur le remplacement du charbon par le gaz naturel. Pour rééquiper les groupes turboalternateurs 1 et 2, l’entreprise fera appel à la meilleure technologie de GNCC qui soit. Ces équipements pourront à terme produire de l’hydrogène, ce qui en fera les installations de production d’électricité à cycle combiné les plus efficaces au pays. Le rééquipe ment de deux groupes et la conversion du troisième au gaz naturel permettront à Capital Power d’abandonner le charbon dès 2023 – six ans plus tôt que prévu – et de réduire de 3,4 mégatonnes par an les émissions de carbone sur le site.
: Projet de rééquipement de la centrale Genesee –
Le risque élevé de feux de forêt en Alberta est en partie attribuable aux conditions météorologiques, notamment les vents violents. En 2020, FortisAlberta a élaboré un plan d’atténuation des feux de forêt, qui s’inspire des programmes en place dans le domaine et renforce la stratégie de l’entreprise en la matière. Une bonne connaissance de la situation, des pratiques opérationnelles efficaces et la réduction des risques d’incendie sont les principaux éléments de ce plan. Pour les besoins de cette stratégie, FortisAlberta a entrepris une analyse des risques de feu de forêt portant sur l’ensemble de son réseau de distribution. Cette analyse visait à déterminer les zones à risque élevé, à classer par ordre d’importance les risques associés aux sources d’inflammation et à intégrer dans la base de données cartographiques de l’entreprise les données ainsi obtenues. Cette information aidera grandement FortisAlberta à apporter des améliorations concrètes à sa stratégie d’atténuation des feux de forêt et à accorder la priorité aux activités d’entretien planifiées.
La maison intelligente Hilo
Hilo, filiale d’Hydro-Québec spécialisée dans les nouveaux services énergétiques, a lancé son service de maison intelligente en 2020. Grâce à ce nouveau service, les clients québécois peuvent facile ment optimiser leur consommation d’énergie et réduire leur facture d’électricité tout au long de l’année. En hiver, ils sont invités à partic iper aux défis Hilo, qui consistent à réduire leur consommation en période de pointe afin de diminuer la pression exercée sur le réseau. En contrepartie, les clients participants peuvent recevoir des récompenses en argent.
Chaque client intéressé choisit simplement un ensemble de mai son intelligente Hilo qui comprend le nombre de thermostats dont il a besoin ainsi que divers dispositifs connectés (prises de courant, gradateurs et interrupteurs). Il peut aussi ajouter d’autres appareils intelligents. En utilisant l’application mobile, le client peut commander et programmer ses appareils intelligents, voir ses données de con sommation et programmer des scènes (c’est-à-dire configurer divers appareils en vue de les activer à des moments précis, par exem ple en créant une scène « départ de la maison » ou « vacances »).
Le service de maison intelligente est maintenant offert sur plus de 90 % du territoire de la province. De plus, Hilo devait lancer au prin temps 2022 une offre de services s’adressant aux propriétaires et gestionnaires d’immeubles commerciaux.
: Hydro-QuébecUn parc automobile de plus en plus écoénergétique
Le parc automobile de BC Hydro, qui comprend plus de 2 800 véhicules, est de plus en plus écoénergétique. En effet, l’entreprise remplace systématiquement les véhicules en fin de vie utile par des modèles récents plus écoénergétiques et procède régulièrement à l’entretien des véhicules. En 2019, la consommation d’essence des véhicules légers (camions et autres) de BC Hydro s’est chiffrée à 2 322 321 litres, comparativement à 2 475 987 litres en 2018. Cette baisse de 153 666 litres représente une économie de 6,2 %.
BC Hydro a réduit la consommation de son parc automobile en augmentant le nombre de véhicules hybrides et électriques au moment du remplacement périodique de ses anciens véhicules en tenant compte du rapport coût-efficacité, de ses besoins opérationnels ainsi que des capacités des véhicules. En 2019, tous les véhicules légers de BC Hydro étaient écologiques : 58 % d’entre eux étaient des véhicules électriques; 35 %, des véhicules hybrides non rechargeables; et 7 %, des véhicules hybrides rechargeables. De plus, la proportion de véhicules écologiques (y compris des VUS hybrides) avait grimpé à 15 % dans le segment des camions légers. BC Hydro mène actuellement un projet pilote portant sur des véhicules hybrides hydrauliques dans le segment des véhicules lourds. Dans la catégorie de l’équipement, 18 % des chariots élévateurs sont électriques.
Photo : Camion-nacelle hydraulique hybride qui possède un moteur diesel classique, mais dont la prise de mouvement est électrique –BC Hydro
Il est possible – et de plus en plus nécessaire –d’investir massivement dans la modernisation des infrastructures. Le renouvellement du réseau permettra d’assurer un approvisionnement en électricité propre, sûr et fiable, tout en créant de nouveaux emplois et en assurant une croissance économique propre.
Électricité Canada défend ardemment la mise en place de conditions qui permettent à ses membres d’investir dans le renouvellement et la modernisation des infra structures. Ces investissements aideront le secteur à faire face à l’augmentation de la demande d’électricité prévue au cours des prochaines années. La plupart des installations actuelles ont été construites dans les années 1970 et 1980. Il est possible – et de plus en plus nécessaire – d’investir massivement dans la modernisa tion des infrastructures. Le renouvellement du réseau permettra d’assurer un approvisionnement en énergie propre, sûr et fiable, tout en créant de nouveaux emplois et en assurant une croissance économique propre.
En plus de favoriser les pratiques axées sur la mobilisation des parties prenantes, comme des projets acceptés par les instances politiques et le public, le plan national de renouvellement des infrastructures proposé par Électricité Canada encourage un examen efficace et proportionné des demandes, facilite une collabora tion étroite entre les instances gouvernementales et les compagnies d’électricité et reconnaît la nécessité d’une planification à long terme dans le cas des inves tissements dans les infrastructures à grande échelle. Notre association a également l’intention d’élaborer une
stratégie pour électrifier les collectivités nordiques et éloignées. Elle juge que l’électrification de ces collec tivités est nécessaire, car celles-ci n’ont actuellement pas accès à une alimentation électrique sûre et fiable. En les raccordant au réseau, on réduira leur dépen dance au diesel, combustible cher et polluant, pour répondre à leurs besoins de base. Électricité Canada milite activement en faveur d’une planification natio nale pour garantir qu’aucun Canadien ne sera laissé pour compte dans le cadre du renouvellement de notre réseau électrique et que le réseau ouvrira la voie à un avenir plus propre et plus prospère.
Investissements dans des infrastructures nouvelles ou remises à neuf
En 2019, les dépenses en immobilisations au titre des infrastructures de production, de transport et de distribution nouvelles ou remises à neuf ont totalisé respectivement 6,12, 4,14 et 4,02 milliards de dollars. En 2020, année sans précédent, elles ont chuté à 5,64, 3,95 et 3,91 milliards. La figure 4 illustre tous ces investissements.
Figure 4 :
Investissements des membres d’Électricité Canada dans les infrastructures nouvelles ou remises à neuf, en 2019 et en 2020
dans
Depuis le début de la pandémie de COVID-19, le sec teur de l’électricité a connu de nombreuses situations particulièrement difficiles. En dépit – ou peut-être en raison – du contexte tout à fait unique, la fréquence moyenne des interruptions touchant le réseau s’est chiffrée à 2,34 fois par an en 2019 et à 2,38 fois en 2020, exception faite des phénomènes météorologiques extrêmes. Ces indices n’ont jamais été aussi faibles, ce qui témoigne du travail acharné de tous les employés du secteur de l’énergie pendant une période difficile.
Au moment de la rédaction du présent rapport, il restait moins de 28 ans avant 2050. Or, la demande d’élec tricité devrait doubler d’ici là. L’équipe du programme Électricité durable MC pourrait trouver des moyens de suivre les progrès réalisés dans les efforts visant à doubler la production, le transport et la distribution d’électricité à émissions de carbone faibles ou nulles.
La planification du remplacement d’une ligne monoterne qui passe dans un site du patrimoine mondial de l’UNESCO remonte à 2009. Cette ligne de transport radiale de 69 kilovolts, appelée « 551L », s’étend sur 57 kilomètres et traverse des zones très écosensibles dans le parc national de Banff, entre deux destinations touristiques particulièrement emblématiques du Canada. Elle alimente en électricité une multitude d’infrastructures touristiques de calibre mondial qui accueillent chaque année plus de quatre millions de visiteurs. C’est pourquoi la préservation de l’expérience des visiteurs et de l’esthétique naturelle le long de la promenade de la Vallée-de-la-Bow a constitué un élément important dans la planification du projet.
En collaboration avec Parcs Canada, l’équipe de spécialistes d’AltaLink a procédé à une analyse d’impact détaillée unique en son genre qui a permis de recenser très précisément les contraintes environne mentales à l’emplacement de 450 ouvrages répartis dans l’emprise actuelle. Elle a ensuite proposé des mesures d’atténuation spécifiques pour chacun des emplacements visés. Des spécialistes de la faune, de la végétation et des ressources aquatiques et culturelles ont participé à l’élaboration et à l’approbation finale de l’analyse d’impact détaillée. Puisque la ligne traverse le parc national de Banff, l’équipe chargée de cette analyse exhaustive s’est penchée sur les répercussions socioéconomiques et les mesures d’atténuation connexes et elle a effectué une analyse de visibilité.
Comme dans toutes les zones écosensibles où AltaLink exerce ses activités, l’équipe a travaillé en collaboration avec des spécialistes de la biologie et de la botanique pour déterminer les composantes importantes des écosystèmes. En ayant recours à un équipement spécialisé et à des pratiques de gestion exemplaires, l’entreprise a poursuivi les travaux durant l’hiver pour réduire les répercussions sur ces écosystèmes. La remise en état de l’emprise, de manière à maintenir l’intégrité écologique du parc national, constituait un volet important du projet. Pour ce faire, on a d’abord prélevé des graines dans le secteur pour ensuite les semer et les faire croître en pépinière pendant une période pouvant atteindre trois ans. On a ensuite mis les plantules en terre le long de l’emprise. Il s’agit là du plus vaste projet de remise en état de terres sauvages réalisé à ce jour par AltaLink. L’entreprise a dû aménager une puissante installation de production d’énergie de secours au poste de Lake Louise pour maintenir l’ali mentation en électricité durant les travaux réalisés dans l’emprise. En raison de la puissance de cette installation de production de secours, AltaLink a alors dû demander pour la première fois à l’Alberta Utilities Commission l’autorisation de mettre en place une installation temporaire de cette nature.
La reconstruction de la ligne de transport d’électricité a été achevée avec succès sans entraîner d’interruptions de service imprévues dans la région de Lake Louise. La remise en état se poursuivra au rythme de la croissance des végétaux plantés.
Photo : Plantules prêtes pour la mise en terre en vue de la remise en état de l’emprise par suite de la reconstruction de la ligne de transport 551L d’AltaLink dans le parc national de Banff.
En raison du nombre croissant de véhicules électriques (VE) qui circulent sur les routes de la Colombie-Britannique, FortisBC a con tinué d’augmenter le nombre de bornes dans le réseau de recharge provincial : elle en a ajouté 17 dans l’intérieur méridional en 2020. L’entreprise s’est fixé comme objectif de réduire de 30 % d’ici 2030 ses émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi elle juge important que les conducteurs de VE aient accès à une infrastructure de recharge digne d’une autoroute afin de favoriser l’adoption de ce type de véhicules dans l’ensemble de son territoire de desserte. À la fin de 2020, FortisBC comptait 29 bornes réparties dans 19 emplacements différents. L’entreprise prévoyait en ajouter onze en 2021, dont six bornes puissantes (100 kW) à recharge rapide.
Pour s’adapter au marché des VE, FortisBC a l’intention de mettre en place davantage de bornes de recharge de 100 kW dans l’ensemble de l’intérieur méridional. Bon nombre des VE en circulation à l’heure actuelle ne peuvent être rechargés qu’à 50 kW, mais ceux de la pro chaine génération pourront être branchés sur ces puissantes bornes. Celles-ci, dont la puissance représente environ deux fois la puissance nominale des modèles à 50 kW, répondront à la demande croissante des conducteurs de VE. La technologie des VE continue d’évoluer, et les nouveaux modèles qui seront lancés sur le marché pourront mettre à profit ces bornes à 100 kW.
Au fil des ans, FortisBC a trouvé des possibilités d’établir des relations de plus en plus étroites avec la Bande indienne d’Osoyoos. En juillet dernier, l’entreprise et la bande ont franchi ensemble un autre jalon important en installant les premières bornes de recharge accessibles au public dans la communauté d’une Première Nation en ColombieBritannique, plus précisément sur le territoire de deux réserves, à Oli ver et à Osoyoos. Ces bornes se trouvent à des endroits stratégiques pour permettre aux conducteurs de recharger leur VE quand ils se déplacent dans la région. Ainsi, non seulement les électromobilistes sont moins inquiets au sujet de l’autonomie de leur véhicule, mais aussi le réseau de recharge en place pourrait inciter encore plus de Britanno-Colombiens à passer à un VE.
Photo : Les œuvres d’art présentées sur les bornes de recharge pour VE à Oliver et à Osoyoos ont été conçues par Taylor, une membre du conseil des jeunes de la Bande indienne d’Osoyoos. FortisBC lui a rendu hommage pour son travail lors de l’événement qu’elle a tenu en juillet 2022, après la levée des restrictions relatives à la COVID-19.
En septembre 2019, après avoir dévasté certaines zones des Caraïbes et frôlé la côte est américaine, l’ouragan Dorian était ponctué de rafales atteignant 136 km/h lorsqu’il a frappé terre près de Halifax. Cet ouragan, le plus dévastateur de l’histoire de Nova Scotia Power (NS Power), a privé de courant plus de 425 000 clients, soit au-delà de 80 % des ménages et des entreprises de la province. Près de deux semaines avant le passage de l’ouragan, l’entreprise avait demandé à son équipe de surveillance des phénomènes météorologiques de suivre la progression de Dorian et d’élaborer des scénarios d’interven tion détaillés. En utilisant son modèle de prévision des dommages et en analysant les prévisions météorologiques, NS Power avait compris la gravité éventuelle de l’ouragan avant même la première panne, ce qui lui a permis de prévoir les répercussions sur la clientèle et l’équipement à l’échelle de la province. Sur la base de ces indicateurs avancés, elle a alors pu déployer beaucoup d’efforts sur le front de la coordination et de la préparation, notamment en retenant les services d’équipes d’entrepreneurs, en préparant les monteurs de lignes et les évalua teurs de dommages, en déterminant des cibles de rétablissement du courant par zones et en prévoyant les communications importantes avec la clientèle. C’est en grande partie grâce à cette planification que l’entreprise a pu rebrancher en six jours, de façon sûre et efficace, 95 % des clients touchés.
Accélération de la conversion, du charbon au gaz naturel, de son parc de production
Heartland Generation Ltd. a commencé en 2015 à convertir du charbon au gaz naturel son parc de production. Les dix centrales situées en Alberta et en Colombie-Britannique qui composent ce parc représen tent 14 % de la puissance de l’Alberta. En 2020, l’entreprise a converti l’un des deux groupes turboalternateurs à sa centrale de Sheerness, qui se trouve à Hanna, en Alberta. Les deux conversions restantes étaient prévues pour 2021. Le gaz naturel est jusqu’à 60 % plus propre que le charbon. La conversion des installations en place permet non seulement de réduire leur empreinte carbone, mais aussi de prolon ger leur durée de vie et d’accroître la participation de Heartland à l’économie des collectivités où elle est implantée.
Système mobile de stockage d’énergie alimenté par batterie
Oakville Hydro appuie le projet pilote de Quanta Technology financé par le Fonds de développement du réseau intelligent, qui vise à con cevoir, à construire et à installer un système mobile de stockage d’énergie alimenté par batterie. Ce projet appuyé par le ministère de l'Énergie de l'Ontario a pour objet de cerner et d’explorer les problèmes liés aux ressources distribuées mobiles. Il s’agit de mettre en place une plateforme de stockage de 350 kW/300 kWh équipée d’un système local de gestion des ressources énergétiques distribuées, qui comportera des commandes autonomes et des algorithmes d’optimisation globale pour déterminer les contraintes d’exploitation.
Cette plateforme permettra l’îlotage et la réintégration dans le réseau. La batterie se trouvera généralement dans un poste municipal, d’où elle assurera le soutien du réseau. L’entreprise tirera parti de la mobilité de l’appareil pour explorer d’autres solutions présentant des avan tages hors réseau, par exemple l’utilisation d’une source d’alimenta tion de secours en cas d’urgence pour les installations essentielles des clients. Ce projet, qui cadre avec les objectifs d’Oakville Hydro, est utile à plusieurs fins :
1. Acquérir des connaissances au sujet de l’énergie et une expertise en matière d’analyse
Le système de stockage d’énergie (SSE) peut servir à analyser des méthodes d’exploitation de remplacement et à les évaluer par rap port aux méthodes classiques. Comme il s’agit d’un système mobile, Oakville Hydro peut déplacer la batterie au gré de l’évolution de l’état du réseau. Cette souplesse offre la possibilité d’explorer et de comprendre diverses techniques de soutien du réseau (p. ex. injec tion d’une puissance réactive et atténuation des répercussions des phénomènes de courte durée).
2. Faire évoluer le réseau en mettant l’accent sur l’automatisation intégrée ainsi que sur les capacités de commande et de gestion du réseau
Le SSE mobile sera équipé d’un système de gestion des ressources distribuées intégré au système SCADA (Supervisory Control and Data Acquisition) d’Oakville Hydro. Cette approche d’intégration contribuera à faire évoluer le réseau de l’entreprise pour le rendre prêt à l’emploi, ce qui offrira la possibilité d’explorer des actifs non immobilisés dans l’environnement d’un système SCADA.
3. Trouver des solutions énergétiques du côté du client
En plus de procurer des avantages pour les clients au chapitre de l’infrastructure, la batterie mobile peut offrir une situation viable sur le plan financier. Elle incitera les clients à collaborer avec Oakville Hydro pour adopter des solutions énergétiques et à participer à des programmes comme celui du rajustement global.
Saint John Energy a été la première entreprise au monde à déployer le Megapack de Tesla. Cette batterie de pointe de 1,25 MW/2,5 MWh lui permet d’écrêter les pointes, tout en réalisant des économies et en réduisant ses émissions de carbone.
L’entreprise envisageait depuis longtemps d’avoir recours au stockage par batterie, d’une part, pour réduire les coûts énergétiques en période de pointe et les émissions de carbone générées afin de répondre à la demande de pointe et, d’autre part, pour ouvrir la voie à l’adoption de solutions d’énergie renouvelable d’envergure commerciale pour la ville.
Le Megapack constitue une pièce maîtresse du réseau intelligent que Saint John Energy construit actuellement pour ses clients. Ce projet de 13,5 millions de dollars est unique en son genre au Canada en raison à la fois de ses objectifs ambitieux et de la technologie déployée. Aménagé en collaboration avec les partenaires de l’entreprise en matière d’innovation, son réseau intelligent fera appel à l’intelligence artificielle pour gérer les ressources énergétiques qui sont réparties dans l'ensemble de son réseau de distribution, prévoir la charge et mettre à profit le système SCADA (Supervisory Control and Data Acquisition) perfectionné dans sa salle de commande.
« Nous préparons des projets pilotes en vue de moderniser notre réseau électrique en ayant recours à des ressources énergétiques distribuées, à la prévision des périodes de pointe et à la technologie d’apprentissage machine afin d’aplanir la charge de pointe et, par le fait même, de réduire les émissions de la province », explique Ray Robinson, président-directeur général de Saint John Energy.
L’énorme batterie pesant plus de 23 000 kilos (51 000 lb), qui permet de stocker assez d’électricité pour alimenter plus de 100 habitations pendant deux heures, est le type de technologie qui aidera Saint John Energy à composer avec la nature intermittente de la production d’énergie renouvelable, entre autres ses parcs éoliens et solaires.
L’avancée la plus importante et les principaux projets réalisés dans le secteur visent à établir des relations solides, respectueuses et mutuellement bénéfiques avec les peuples autochtones et les communautés des Premières Nations. C’est dans le secteur de l’électricité qu’ont été établies certaines relations particulièrement durables avec les Premières Nations. »
«
Francis Bradley Président-directeur général, Électricité Canada
Le secteur de l’électricité n’aurait pas connu de succès sans les relations fructueuses et réciproques établies avec les principales parties prenantes, notamment la clientèle, les collectivités locales, les peuples autochtones, le personnel, les organismes de réglementa tion et les fournisseurs. Au cours des dernières années, nous avons constaté les retombées positives du maintien de solides relations avec les parties prenantes. C’est la qualité de ces relations qui a permis aux compagnies d’électricité de réagir aux changements soudains touchant les conditions d’emploi de notre personnel, aux immenses bouleversements modifiant nos interactions avec la clientèle et à l’augmentation de la consommation d’électricité.
Les efforts que nous déployons auprès des peuples autochtones illustrent très bien la démarche avant-gardiste que le secteur a adoptée pour améliorer ses services. Pour l’établissement de relations
avec les Autochtones, Électricité Canada a créé un projet pilote qui cadre avec les objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations Unies (ODD de l’ONU) et les indicateurs connexes. Ce projet vise à déterminer la mesure dans laquelle le secteur respecte, de façon générale, les principes nationaux propres à mobiliser les peuples autochtones et à ouvrir la voie à une amélioration continue. Les indicateurs proposés créent une plateforme où les membres peuvent prendre leur essor et apporter des améliorations en évaluant les lacunes dans la déclaration des données, en se penchant sur la terminologie et les définitions et en envisageant la possibilité de rendre publics ces indicateurs au cours des années à venir. Électricité Canada comprend l’importance d’entretenir des relations respectueuses avec les peuples autochtones et d’assurer l’accès de tous à une énergie propre à un coût abordable, conformément à l’ODD n o 7 de l’ONU (ONU, 2021).
Depuis 2017, Électricité Canada redouble d’efforts pour jouer un rôle dans la progression de la réconciliation entre les peuples autochtones et le Canada, en particulier dans le secteur de l’électricité. « L’avancée la plus importante et les principaux projets réalisés dans le secteur visent à établir des relations solides, respectueuses et mutuelle ment bénéfiques avec les peuples autochtones et les communautés des Premières Nations. C’est dans le secteur de l’électricité qu’ont été établies certaines relations particulièrement durables avec les Premières Nations », affirme Francis Bradley, président-directeur général d’Électricité Canada.
La mobilisation des peuples autochtones par notre association repose sur les principes suivants :
• respecter la culture, les valeurs traditionnelles et les droits des Autochtones;
• cultiver des relations constructives;
• améliorer les communications;
• favoriser le renforcement des capacités des Autochtones;
• promouvoir la prospérité économique.
« L’orientation choisie pour l’établissement de nouvelles relations avec les Autochtones au sein du secteur canadien de l’électricité est devenue de plus en plus ciblée au cours des deux dernières années. En énonçant les Principes nationaux en matière de relations avec les Autochtones, Électricité Canada a été un chef de file exceptionnel et a favorisé grandement l’application de ces principes par ses membres dans l’ensemble du secteur. » – Wayne Rude, président, Comité des relations avec les Autochtones, Électricité Canada
En 2020, tous les membres d’Électricité Canada s’étaient dotés de politiques et de processus officiels de mobilisation des parties prenantes pour connaître les préoccupations de ces dernières. Comme l’illustre la figure 5, la valeur économique des relations officielles
avec les communautés autochtones a atteint en 2019 un sommet sans précédent de 1 135 millions de dollars. La figure 6 montre le pourcentage des membres qui ont établi une liste officielle des groupes autochtones locaux présents sur leur territoire de desserte.
Figure 5 :
Valeur économique des relations officielles entre les communautés autochtones et les membres d’Électricité Canada en 2018, en 2019 et en 2020 (millions de dollars)
Valeur économique des relations officielles établies avec des communautés autochtones (en millions de dollars)
Membres qui ont établi une liste officielle des groupes autochtones locaux présents sur leur territoire de desserte (%)
Figure 6 :
Pourcentage des membres d’Électricité Canada qui ont établi une liste officielle des groupes autochtones locaux présents sur leur territoire de desserte
Électricité Canada, qui est depuis 130 ans un chef de file du secteur de l’électricité, continuera de donner le ton en comprenant les attentes des clients et en faisant tous les jours le nécessaire pour tenter d’y répondre. À mesure que les membres du secteur poursuivront leurs efforts pour renouveler avec succès le réseau électrique, les clients pourront avoir l’assurance que l’on prend en considération le résultat sur trois aspects – les gens, la planète et les bénéfices – dans l’ensemble du secteur. Les témoignages présentés ci-après montrent certains efforts déployés sur ce front.
La pandémie de COVID-19 a fait peser un fardeau finan cier sur bon nombre de Canadiens, dont certains ont eu de la difficulté à acquitter leurs factures de services publics. Électricité Canada continuera de préconiser l’accès de tous les Canadiens, quelle que soit leur
situation financière, à un approvisionnement en élec tricité sûr et fiable et de travailler en ce sens avec les membres du secteur. Pour venir en aide aux clients à faible revenu, 55 % de nos membres ont mis en place de leur plein gré des programmes que n’exige pas le gouvernement de leur province ou territoire. De plus, 32 % d’entre eux offrent un soutien à cette clientèle conformément aux exigences gouvernementales.
L’équipe du programme Électricité durable MC continuera d’évaluer le respect, par le secteur, des principes nationaux pour la mobilisation des peuples autochtones et d’ouvrir la voie à une amélioration continue. Pour ce faire, il mènera à bien le projet pilote pour l’établisse ment de relations avec les Autochtones et en mettant en œuvre les recommandations qui en découleront.
À l’appui de l’indépendance énergétique des communautés autochtones
Plus de 1 500 km au nord-ouest de Fort Chip, le parc solaire d’Old Crow, au Yukon, a été aménagé en partenariat avec la Première Nation Vuntut Gwitchin et intégré en 2020 au micro-réseau d’Old Crow. Au cours de l’été, cette installation produit maintenant de l’électricité pendant une centaine de jours, année après année, au bénéfice de la communauté. La Première Nation est propriétaire des panneaux solaires, mais ATCO lui achète l’énergie solaire, l’injecte sur le réseau et la redistribue à la communauté. Tout le monde y gagne grâce à cette formule qui peut servir de modèle de collaboration au sein du secteur. Nous pourrions citer de nombreux autres exemples de travaux menés par ATCO de concert avec les communautés autochtones à l’appui de leur indépendance énergétique.
ATCO propose à la Première Nation de Montana ainsi qu’à la Première Nation dénée Tha’ des solutions clé en main pour aménager un parc solaire de 5 et de 92 MW respectivement. L’entreprise s’est occupée de l’ingénierie, de l’approvisionnement, de la construction et de la mise en service des deux parcs solaires. À l’heure actuelle, chaque première nation est propriétaire de son parc solaire et l’exploite ellemême. Lorsqu’ATCO travaille avec une communauté autochtone, elle commence parfois par répondre à un besoin particulier de cette communauté, puis la relation entre les deux prend de l’ampleur. La Première Nation Sunchild a retenu les services de l’entreprise pour la conception et la mise en œuvre d’un réseau de panneaux solaires d’une puissance de 100 kW sur le toit de l’école de la communauté. Cette installation de production d’énergie renouvelable, qui comble les besoins en énergie de l’école, a servi de source d’inspiration pour un nouveau projet. L’étude de faisabilité de cette nouvelle initiative porte sur un parc solaire beaucoup plus puissant – 2,5 MW – qui serait aménagé au niveau du sol. ATCO travaille aussi avec plusieurs autres communautés autochtones pour mener des études de faisabilité portant sur des solutions énergétiques plus propres.
Société d’énergie des Territoires du Nord-Ouest À l’œuvre dans les communautés durant la pandémie de COVID-19
En 2020, la Société d’énergie des Territoires du Nord-Ouest a adapté son système de gestion de la santé et de la sécurité conformément aux mesures prises par le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest en réponse à la pandémie de COVID-19. Plusieurs pratiques de travail sécuritaires ont vu le jour dans ce contexte : prévention de la COVID-19 et lutte contre le virus ainsi que modalités de travail dans les centrales, les communautés, les sites hydroélectriques et les bureaux durant la pandémie. En collaboration avec les communautés, la Société a mis l’accent sur la communication avant même que tout entrepreneur de l’extérieur des Territoires ait accès à l’un de ses sites. Par exemple, cette dernière a dû obtenir l’autorisation de chaque communauté non isolée avant d’envoyer du personnel sur place.
Priorité aux relations avec les peuples autochtones et les communautés des Premières Nations
« Énergie Yukon a toujours accordé la priorité à la participation des Autochtones lorsqu’elle évalue des projets. Nous continuons de privilégier nos relations, nouvelles et actuelles, avec les peuples autochtones et les communautés des Premières Nations en ren forçant leur mobilisation et leur participation. Pour permettre aux groupes autochtones de s’impliquer davantage dans les projets de l’entreprise tout au long de leur cycle de vie, nous leur en confi erons la responsabilité totale ou partielle à l’avenir. » – Andrew Hall, président-directeur général, Énergie Yukon, et président du Comité du conseil sur le développement durable, Électricité Canada.
Énergie NB est convaincue qu’il faut établir avec les communautés des Premières Nations des relations de travail à long terme mutuellement bénéfiques. Ces relations doivent être fondées sur le respect, l’inclu sion et la sensibilité. Il est important de mobiliser et de consulter ces communautés de façon proactive pour bien comprendre les effets éventuels qui porteraient atteinte aux droits des Autochtones afin de pouvoir les éviter ou, à tout le moins, les atténuer. En 2019-2020, l'en treprise a déployé des efforts dans cette optique en vue de conclure des accords de participation et de consultation supplémentaires avec Kopit Lodge, qui représente la Première Nation d’Elsipogtog, et avec la Nation Peskotomuhkati. Les discussions ne se sont pas limitées aux sujets concernant les projets : l’entreprise a aussi communiqué de l’information sur ses activités, ses stratégies et ses programmes. De plus, Énergie NB a lancé une formation assistée par ordinateur et mené plusieurs autres activités afin que tous les membres de son personnel connaissent et comprennent les cultures des Premières Nations.
L’équipe des Affaires des Premières Nations a mis au point et adopté une approche stratégique approuvée par la direction d’Énergie NB. Cette approche, qui repose sur trois piliers interdépendants, cadre directement avec l’appel à l’action n o 92 du rapport de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.
1.
Ce pilier met l’accent sur l’établissement de relations, à l’interne et à l’externe, avec les groupes et communautés des Premières Nations. Les ententes de consultation et les relations établies avec les représentants qui jouent un rôle consultatif permettent d’assurer une mobilisation et une participation véritables.
2. Éducation, ouverture à la culture
Ce pilier met l’accent sur l’éducation des membres du personnel d’Énergie NB pour les aider à mieux comprendre et apprécier la culture des Premières Nations et améliorer ainsi la communication et les relations.
Ce pilier met l’accent sur la promotion des possibilités d’emploi et de renforcement des capacités pour les membres des Premières Nations. Lorsque c’est possible et réaliste, il permet aux membres de demeurer dans leur communauté d’origine et de participer aux projets en tant qu’entrepreneurs ou sous-traitants.
«
Électricité Canada a fait preuve de résilience dans le cadre de la collaboration au sein du triangle d’airain de la cybersécurité, qui regroupe les secteurs des banques, des télécommunications et de l’électricité. La résilience de notre association sert d’assise pour assurer de façon fiable la sécurité de tous les Canadiens grâce aux efforts de ces trois secteurs. »
Francis Bradley Président-directeur général, Électricité Canada
Les systèmes de gestion des risques sont la pierre angulaire d’une gestion efficace au sein de toutes les compagnies d’électricité membres. Ces entreprises doivent se doter d’un système qui permet de cerner et d’atténuer les effets environnementaux négatifs, de mettre en œuvre des mesures de précaution pour protéger la santé et la sécurité de la population et des membres du personnel et, enfin, d’intégrer la sécurité physique et cybernétique des actifs qui sont gérés. Les chefs de file pour l’électricité durable MC doivent assurer l’adhésion à un système de gestion des ris ques qui porte en priorité sur la lutte contre les risques climatiques et sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).
En réduisant chaque année leurs émissions prioritaires, les membres d’Électricité Canada ont atteint en 2020 les niveaux d’émissions annuelles les plus bas, soit 165,84 tonnes de dioxyde de soufre (SO 2 ), 88,24 tonnes d’oxydes d’azote (NO x) et 458,74 kg de mercure, comme l’illustre la figure 7.
Les émissions prioritaires de SO2, de NOx et de mercure sont générées par les centrales au charbon classiques, qui sont en voie d’être abandonnées graduellement d’ici 2030. Elles devraient diminuer de façon considérable au cours des prochaines années comparativement aux réductions enregistrées depuis quelques années grâce aux pratiques opérationnelles adoptées à cette fin.
Électricité Canada considère comme un déversement prioritaire tout déversement de plus de 500 litres d’hydrocarbures, de plus d’un gramme de biphényles polychlorés (BPC) ou bien de toute quantité d’une sub stance à base d’hydrocarbures ou de BPC qui aboutit dans un plan d’eau. Il y a eu 273 déversements prioritaires en 2020, comparativement à 423 en 2019.
Figure 7 :
Total des émissions prioritaires annuelles générées par les membres d’Électricité Canada en 2018, en 2019 et en 2020
Total des émissions prioritaires en 2018, en 2019 et en 2020
On accorde de plus en plus d’importance à la déclaration exhaustive des incidents et à la collecte de données auprès d’Électricité Canada et de ses membres. En 2019-2020, on a observé une augmentation de la fréquence des blessures et maladies professionnelles ainsi que des pertes de temps de travail qui en découlent.
Les membres d’Électricité Canada investissent de plus en plus dans des programmes de sensibilisation et d’éducation du public qui font connaître les risques pour la sécurité associés au réseau électrique et, plus particulièrement, aux centrales hydroélectriques.
Nos entreprises membres se font un devoir de se doter d’un système de gestion de la sécurité efficace et de normes internes rigoureuses pour assurer la sécurité du personnel, des entrepreneurs et du public.
Le renouvellement, la modernisation, la décarbonation et la diversi fication du secteur de l’électricité se traduiront par de formidables avantages pour les Canadiens sur le plan social, environnemental et économique. Ces changements permettront aussi d’établir de nouveaux partenariats et de trouver de nouveaux moyens de gérer les risques pour la cybersécurité. Citons à titre d’exemple de parte nariat le recours, par l’Ontario, aux services du centre des opérations de sécurité de la Société indépendante d’exploitation du réseau d’électricité (SIERE), ce qui permet la reddition de comptes au sujet des services liés à la cybersécurité. Électricité Canada s’efforce par ailleurs de renforcer son partenariat avec d’autres secteurs : « Électricité Canada a fait preuve de résilience dans le cadre de la collaboration au sein du triangle d’airain de la cybersécurité, qui regroupe les secteurs des banques, des télécommunications et de l’électricité, affirme Francis Bradley, président-directeur général d’ Électricité Canada. La résilience de notre association sert d’assise pour assurer de façon fiable la sécurité de tous les Canadiens grâce aux efforts de ces trois secteurs. »
Les responsables du programme Électricité durable MC peuvent se pencher sur des moyens de mieux comprendre et communi quer les efforts soutenus que déploie le secteur pour assurer la résilience climatique et résoudre les problèmes de sécurité physique et cybernétique.
Apport à la lutte contre une plante envahissante sous les lignes de transport en Colombie-Britannique
Le personnel du bureau d’Evolugen à Powell River a coordonné ses efforts avec ceux déployés par la Ville de Powell River, BC Hydro et un groupe de bénévoles connu sous le nom de « BroomBusters » pour lutter contre une plante envahissante, à savoir le genêt à balais ( Cytisus scoparius ). Cette plante est devenue particulièrement problématique à Powell River ainsi que tout le long de la côte sud de la Colombie-Britannique : par exemple, en plus d’endommager, voire de déloger des plantes indigènes, elle limite en raison de sa densité le déplacement des animaux indigènes. De plus, les responsables de la sécurité publique de la région estiment que le genêt à balais pose un grave risque d’incendie.
Terry Peter, chef des pompiers de la Ville de Powell River, est recon naissant à Evolugen et à BC Hydro d’avoir contribué à réduire la plus grande menace de propagation de feux de forêt le long des lignes électriques de la collectivité. Selon les estimations, pour freiner la propagation de cette plante envahissante très dangereuse à Powell River et dans les environs, les travailleurs ont consacré au moins 5 000 heures à sa destruction mécanique.
Evolugen s’est fixé comme objectif d’éliminer complètement le genêt à balais de la zone se trouvant sous les lignes de transport d’électricité et de le remplacer par des plantes indigènes abondantes à croissance lente pour faire concurrence à la végétation haute susceptible d’en traver le fonctionnement de l’infrastructure de transport.
En plus d’éliminer le genêt a balais dans la première section de la ligne de transport, Evolugen a tondu ras cette zone. L’entreprise souhaitait ainsi commencer à créer un superbe espace vert sur le territoire de Powell River, car la population utilise déjà la route se trouvant le long de la ligne de transport comme sentier pédestre et piste cyclable.
On prévoyait que la végétation basse aurait un effet dissuasif sur la décharge illégale de déchets le long de ce couloir, qui a été utilisé pendant longtemps comme dépôt d’ordures et de résidus de jardin. En éliminant toute la végétation, en ramassant les déchets et en supprimant la plante envahissante qui pousse dans les résidus de jardin déversés, la zone est déjà beaucoup plus attrayante. Comme prévu, la décharge illégale est maintenant chose du passé.
La Semaine de préparation aux tempêtes, qui s’est déroulée du 1 er au 7 novembre 2020, a offert l’occasion de rappeler aux gens du Nouveau-Brunswick la nécessité de se préparer aux situations d’ur gence. Cette semaine est soulignée par le gouvernement provincial et l’Organisation des mesures d’urgence du Nouveau-Brunswick (OMUNB), en partenariat avec Énergie NB, Saint John Energy et la Croix-Rouge canadienne.
Saint John Energy a piloté une campagne menée dans les médias sociaux avec Énergie NB, l’OMUNB et la Croix-Rouge canadienne pour faire connaître aux citoyens les mesures qu’ils peuvent prendre pour se préparer aux tempêtes hivernales.
À FortisBC, les mesures de protection des oiseaux, y compris les programmes de protection des nids d’oiseaux migrateurs et de déplacement des nids de balbuzards, font partie intégrante des projets de construction et d’entretien des lignes électriques et des emprises. L’entreprise a recours à divers outils de gestion axés sur l’évitement, la réduction et le contrôle afin de protéger les oiseaux migrateurs – mesures de protection des oiseaux, mesures d’atténuation des collisions et gestion des nids. Elle active le Programme de gestion des nids de balbuzards lorsque ces oiseaux construisent leur nid sur des poteaux d’électricité sous tension. FortisBC retire le nid de façon sécuritaire et fournit un poteau de remplacement qui comporte une plateforme de nidification adéquate.
Le Programme de gestion des nids de balbuzards joue un rôle essen tiel, car ces oiseaux font leur nid principalement sur l’infrastructure construite par l’homme et se servent souvent de l’équipement de FortisBC à cette fin. L’entreprise a mis en place une procédure bien établie pour déplacer les nids de balbuzards et dissuader ces oiseaux de construire leur nid à des endroits inappropriés. Elle est titulaire d’un permis valable pour la faune en général, qui est valide pour plusieurs années. Ce permis, délivré en vertu de la Wildlife Act de la Colombie-Britannique, vise à permettre une gestion appropriée des interactions des balbuzards avec l’infrastructure d’électricité pour assurer la sécurité de ces oiseaux et celle du réseau de FortisBC.
Tous les cinq ans, avant le renouvellement de son permis, FortisBC présente à l’autorité compétente un rapport sur ses activités de gestion des nids de balbuzards. À ce jour, l’entreprise a installé plus de 70 plateformes de nidification afin d’offrir aux oiseaux de nouveaux emplacements pour leur nid. Combinées à la prise de mesures des tinées à empêcher les oiseaux de faire leur nid, ces plateformes ont réduit le nombre d’interactions des balbuzards avec l’infrastructure électrique sous tension. On a également observé une forte diminution du nombre de nids à déplacer : la dernière intervention de ce type remonte à 2016.
Pour mieux sensibiliser la population à la présence des balbuzards et au programme de gestion des nids, FortisBC a installé une caméra au-dessus d’un nid à Kelowna, en Colombie-Britannique. La vidéo, qui montre en direct le balbuzard dans son nid, suscite l’intérêt du public depuis plus de 10 ans.
https://www.fortisbc.com/about-us/environment/ osprey-management-program
« En mars 2020, lorsque la COVID-19 a frappé la Saskatchewan, SaskPower a instauré le télétravail quatre jours par semaine pour 2 000 membres de son personnel. L’entreprise a alors fourni aux employés le matériel nécessaire, un réseau sécurisé et tout ce dont ils avaient besoin pour accomplir leur travail à distance. »
Mike Marsh, président-directeur général, SaskPower
L’excellence des entreprises membres d’Électricité Canada se reflète non seulement dans leurs rapports financiers, mais aussi dans leur collaboration avec leur personnel interne ainsi qu’avec les organismes de réglementation, les partenaires de la chaîne d’appro visionnement et les parties prenantes. La promotion et la reconnaissance de l’équité, de la diversité et de l’inclusion (EDI) sont essentielles pour permettre aux entreprises de recruter et de retenir des personnes de talent. En plus de s’assurer que leur personnel est représentatif des collectivités où elles exercent leurs activités, les membres d’Électricité Canada se soucient depuis toujours du bien-être de leurs employés. Si ces entreprises ont pu répondre rapidement aux besoins de leur personnel durant les périodes de perturbations, entre autres pendant la pandémie de COVID-19, c’est parce qu’elles concentrent leurs efforts de façon sou tenue sur leur propre excellence et leur amélioration.
« En mars 2020, lorsque la COVID-19 a frappé la Saskatchewan, SaskPower a instauré le télétravail quatre jours par semaine pour 2 000 membres de son personnel. L’entreprise a alors fourni aux employés le matériel nécessaire, un réseau sécurisé et tout ce dont ils avaient besoin pour accomplir leur travail à distance », explique Mike Marsh, président-directeur général de SaskPower.
Ces dernières années, bon nombre de Canadiens ont pu observer la capacité d’adaptation et la résilience des infrastructures électriques essentielles, comme ils en ont fait part aux entreprises membres d’Électricité
Canada. C’est d’ailleurs parce qu’elles ont fait preuve d’excellence, d’adaptation et de résilience que les com pagnies d’électricité ont pu bien se positionner pour mettre au point des solutions énergétiques propres, novatrices et viables sur le plan commercial, comme l’hydrogène vert et d’autres biocombustibles, afin de les intégrer dans le réseau canadien d’électricité en pleine expansion. Électricité Canada encourage les compagnies d’électricité canadiennes à intégrer ces types de technologies dans leur réseau chaque fois que c’est possible.
Les compagnies d’électricité canadiennes mènent depuis longtemps des activités de recherche et développement. Elles ont toujours été des moteurs essentiels de l’investissement dans la transforma tion du réseau électrique. Comme l’illustre la figure 8, les entreprises membres d’Électricité Canada ont accru au cours des dernières années leurs investisse ments dans le développement et la mise en œuvre de technologies novatrices.
Figure 8 :
Pourcentage des membres d’Électricité Canada qui ont mis à profit l’innovation et les avancées technologiques en 2019 et en 2020
Pourcentage des entreprises qui ont mis à profit l’innovation et les avancées technologiques en 2019 et en 2020 1,00 0,80 0,60 0,40 0,20 0,00
Robotiqueetdrones
DomotiqueetautomatisationdesinstallationsAménagementd’unréseauintelligentStockaged’énergieProductiond’électricitédistribuéeÉlectrificationdestransports,desbâtimentsoudesprocédésindustrielsOptimisationdesactifs
Figure 9 :
Pourcentage de femmes qui ont occupé un poste de niveau supérieur en 2018, en 2019 et en 2020
Tandis que les compagnies d’électricité membres et leur collectivité sortent de la pandémie de COVID -19, Électricité Canada s’apprête à collaborer avec les organismes de réglementation dans le but de moderniser les cadres de réglementation de l’énergie provinciaux et territoriaux. Notre association est le principal intermédiaire entre les compagnies d’élec tricité canadiennes et le gouvernement fédéral pour l’examen des questions qui touchent la réglementation des activités liées à l’électricité. Nous préconisons l’adoption d’un cadre fiscal et de normes réglemen taires compatibles avec la transition et la diversification énergétiques ainsi qu’avec les initiatives de lutte contre les changements climatiques.
Pourcentage de femmes qui ont occupé un poste de niveau supérieur en 2018, en 2019 et en 2020
Électricité Canada fait la promotion de l’équité, de la diversité et de l’inclusion (EDI) au sein de son propre personnel et de celui de ses entreprises membres. En veillant à l’intégration des valeurs de l’EDI au sein de notre association, nous aurons l’assurance que tous les membres du personnel se sentent en sécu rité, acceptés et respectés. En plus de faire de notre association un employeur de premier plan, ces val eurs l’aident à attirer des personnes particulièrement talentueuses et dévouées. La diversité dans le milieu de travail procure de nombreux avantages. L’un de ces avantages, qui cadre bien avec le thème du présent rapport, tient au fait que l’on peut ainsi envisager le secteur canadien de l’électricité – en particulier les possibilités, les problèmes et les solutions à venir – à partir de nombreuses perspectives différentes. La figure 9 montre le pourcentage de femmes qui ont siégé à un conseil d’administration ou occupé un poste de direction ou de gestionnaire immédiatement en dessous du niveau de la direction.
Les responsables du programme Électricité durable MC s’efforceront de trouver des moyens de mieux comprendre et faire connaître les progrès accomplis dans la constitution d’effectifs plus inclu sifs à tous les égards (sans se limiter à l’équité entre les genres). De plus, ils chercheront des moyens de mieux intégrer la chaîne d’approvisionnement dans les efforts déployés par les entreprises en faveur du développement durable.
Conseil d’administration (%)
Postes de direction (%)
Postes de gestionnaire immédiatement en dessous du niveau de la direction (%)
chaîne
À l’appui des femmes qui choisissent une carrière non traditionnelle
En 2019, la société ENMAX a annoncé qu’elle prévoyait ajouter une nouvelle batterie lithium-ion de 10 MW/4,3 MWh à un groupe tur boalternateur électricité-gaz naturel aménagé au Crossfield Energy Centre. Grâce à cette solution novatrice, l’entreprise pourra compter sur des réserves d’exploitation sans avoir à brûler de combustible, ce qui réduira considérablement les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’Alberta. Il s’agit de l’un des onze projets retenus à l’issue de l’Industrial Efficiency Challenge, initiative lancée par Emissions Reduction Alberta pour financer des projets qui ont le potentiel de réduire considérablement les émissions de GES dans la province.
Les connaissances acquises auront une incidence favorable sur le secteur de l’électricité. Par définition, les fournisseurs qui maintien nent une capacité de réserve tournante sont raccordés au réseau et peuvent y injecter de l’énergie. Si un participant quitte le marché, on utilisera la source de production d’énergie (électricité) qui constitue la meilleure solution de rechange. Comme dans un jeu de chaises musicales, les sources de production les moins chères remplacent celles dont le coût est plus élevé. À terme, la source d’électricité la plus chère perdra sa « chaise ». Comme les centrales au charbon représentent actuellement la source d’énergie la plus chère, l’in tégration d’un groupe turboalternateur hybride dans le marché des réserves tournantes signifie que la production finira par diminuer dans ces centrales et augmenter dans celles qui brûlent du gaz naturel sans résidus. Ainsi, en plus de faire baisser les émissions de CO 2, on obtiendra une réponse en fréquence rapide – élément essentiel pour assurer la stabilité du réseau, car l’électricité produite par les autres installations classiques à inertie sera remplacée par de l’énergie renouvelable. Les leçons tirées de ce projet pourront être mises à profit dans des projets similaires à l’échelle du parc de production d’ENMAX et dans d'autres centrales partout dans le monde.
Pour inciter davantage de femmes à opter pour une carrière non traditionnelle, par exemple dans les métiers, Hydro Ottawa a com mencé à participer, en partenariat avec le Collège Algonquin, au projet pilote de trois ans « We Saved You a Seat » dans le cadre du Programme de techniciens de lignes électriques qu’offre l’entreprise conjointement avec l’établissement d’enseignement. L’équipe du projet réserve aux femmes 30 % des places dans les programmes de sciences, de technologie, d’ingénierie et de mathématiques (STIM), entre autres le programme conjoint d’Hydro Ottawa et du Collège Algonquin. Afin d’aider les jeunes femmes qui envisagent les possibilités de carrière s’offrant à elles, le programme leur donne accès à des mentores parmi lesquelles figurent quatre employées de l’entreprise. De plus, Hydro Ottawa a créé le prix « Women in Powerline », qui est assorti d’une bourse d’études de 2 500 $. Ce prix est remis à une étudiante de première année inscrite au pro gramme offert par les deux partenaires qui mène à un diplôme de technicien de lignes électriques. Il récompense une femme qui réussit particulièrement bien dans ses études et fait preuve d’un engagement communautaire remarquable en menant des activités de bénévolat dans divers secteurs : formation et perfectionnement des compétences, énergie renouvelable, efficacité énergétique et économie d’énergie ainsi que santé, sécurité et bien-être. Hydro Ottawa a récemment attribué cette bourse à la première titulaire, qui est l’une des trois étudiantes en première année de ce programme.
Formation d’un groupe de fournisseurs de petits réacteurs modulaires par des partenaires du secteur
Énergie Nouveau-Brunswick (Énergie NB), Moltex Energy et Advanced Reactor Concepts, société mère d’ARC Nuclear Canada Inc. (ARC Canada), ont conclu un protocole d’entente afin d’unir leurs efforts pour créer des synergies en formant un groupe de fournis seurs de petits réacteurs modulaires (PRM) dans leur province. Ce protocole d’entente prévoit une collaboration dans des domaines tels que les activités de développement de la chaîne d’approvisionnement, l’enseignement des technologies partagées, la promotion des métiers ainsi que les activités de recherche et développement conjointes.
Depuis 2018, Énergie NB collabore avec ses deux partenaires pour faire progresser le deuxième volet de l’approche pancanadienne en matière de petits réacteurs modulaires. Ce volet porte sur la technologie des PRM de génération IV adaptés à l’échelle du réseau électrique. La technologie des petits réacteurs modulaires avancés est en développement pour être utilisée au Canada et ailleurs dans le monde. Les trois entreprises partenaires s’emploient à faire du Nouveau-Brunswick la plaque tournante pour la chaîne d’appro visionnement et le soutien technique. Moltex Energy et Advanced Reactors Concepts développent des technologies complémentaires. Chacun de leurs modèles possède des caractéristiques de sûreté passive inhérentes aux deux réacteurs, de manière différente, qui contribuent à résoudre le problème du combustible nucléaire irradié.
Les petits réacteurs nucléaires modulaires constituent la prochaine génération de technologie nucléaire. La puissance des différents modèles va de 1 à 300 mégawatts. Ces appareils, qui offrent une variété d’applications finales, peuvent être construits en usine puis expédiés pour être assemblés sur place. Beaucoup plus petits que les centrales nucléaires classiques, les PRM coûtent moins cher à produire en série et sont plus faciles à déployer. La conception modulaire de ces réacteurs permet non seulement de les déployer dans les grands réseaux établis, les petits réseaux et les communautés isolées hors réseau, mais aussi de les utiliser comme source d’ali mentation électrique pour les projets d’exploitation de ressources. Les PRM fournissent une source d’énergie sûre, propre et abordable qui peut contribuer à un avenir résilient et sobre en carbone.
Le Nouveau-Brunswick est en mesure de faire progresser la tech nologie des petits réacteurs modulaires grâce à son riche milieu universitaire et scientifique, à un site nucléaire existant qui peut accueillir plusieurs PRM ainsi qu’à l’expertise nucléaire des profes sionnels de la centrale de Point Lepreau.
Hydro One a lancé myEnergy Marketplace, guichet unique qui aidera les clients à mieux gérer leur consommation d’énergie et à prendre des décisions éclairées pour l’achat de produits résidentiels et qui leur donnera accès à des remises sur les produits écoénergétiques. Grâce à ces offres, les clients pourront réduire à la fois leurs factures d’électricité et leur empreinte carbone. Premier marché de services publics d’électricité en Ontario, myEnergy Marketplace aide les clients à comparer les produits qui permettent d’économiser l’éner gie en consultant les avis d’experts et les conseils d’achat au sujet d’un large éventail de catégories de produits résidentiels. Hydro One prévoyait offrir en 2021 des renseignements et des conseils personnalisés aux clients inscrits au service myAccount en fonction des données sur leur consommation d’électricité.
Déversement prioritaire
Tout déversement de plus de 500 litres d’hydrocarbures, de plus d’un gramme de biphényles polychlorés (BPC) ou bien de toute quantité d’une substance à base d’hydrocarbures ou de BPC qui aboutit dans un plan d’eau.
Émissions prioritaires
Émissions d’oxydes d’azote (NO x), de dioxyde de soufre (SO 2) et de mercure, toutes issues de la combustion, qui proviennent de plusieurs sources et qui, en concentration suffisante, peuvent avoir un effet nocif sur l’environnement et la santé.
Énergie renouvelable Énergie provenant d’une source qui ne fait pas appel à un combustible dont l’approvisionnement est limité, p. ex. énergie éolienne et solaire.
Équivalent dioxyde de carbone (éq. CO 2) Mesure universelle du potentiel de réchauffement planétaire des émissions de gaz à effet de serre.
Production nette d’électricité Quantité totale d’électricité produite, déduction faite de celle qui est consommée pour exploiter l’installation de production.
Source de production sans émission Mode de production d’électricité qui ne génère directement aucune émission de carbone, par exemple une énergie renouvelable, l’énergie nucléaire et l’énergie hydroélectrique.
Gouvernement du Canada – Ressources naturelles Canada (2020). Énergie et émissions de gaz à effet de serre – https://www.nrcan.gc.ca/science-data/ data-analysis/energy-data-analysis/energy-facts/ energy-and-greenhouse-gas-emissions-ghgs/20063#L3
Organisation des Nations Unies (2021). Les ODD en action –https://www.undp.org/fr/sustainable-development-goals
Structure d’établissement des tarifs Processus de réglementation normative, fondé en partie sur la rétroaction du public et des parties prenantes, que suivent les organismes gouvernementaux pour établir le tarif que peuvent appliquer les compagnies d’électricité pour fournir des produits de base essentiels, comme l’électricité.
Taux de blessures ou de maladies professionnelles ayant entraîné une perte de temps Nombre de blessures ou de maladies professionnelles ayant entraîné une perte de temps (ayant nécessité une période d’absence du travail) par 200 000 heures de travail des employés.
Taux de gravité des blessures ou des maladies professionnelles ayant entraîné une perte de temps Nombre de jours perdus en raison de blessures ou de maladies professionnelles (ayant nécessité une période d’absence du travail) par 200 000 heures de travail des employés.
Taux global d’accidents avec blessure et de maladies professionnelles Nombre de décès, d’accidents ayant entraîné une perte de temps et d’accidents ayant nécessité un traitement médical par 200 000 heures de travail des employés.