Une nouvelle révolution énergétique pour prévenir la catastrophe planétaire

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PROGRAMME ÉLECTORAL, PREMIÈRE PARTIE Juillet 2007

www.partivert.ca

PLAN CLIMATIQUE DU PARTI VERT :

Une nouvelle révolution énergétique pour prévenir la catastrophe planétaire Ce document est le premier d’une série exposant les principaux points du programme électoral du Parti Vert du Canada.

Entre-temps, d’autres pays ont amélioré leur rendement énergétique et réduit leurs besoins en combustibles fossiles en introduisant des sources d’énergie renouvelables, au profit de leurs économies et de notre environnement. Plus le Canada réagira rapidement, plus les avantages seront importants. Plus nous tarderons, plus les coûts seront importants. D’après Sir Nicholas Stern, ancien économiste principal de la Banque mondiale, si les gouvernements ne réagissent pas, les changements climatiques pourraient avoir des répercussions sur l’économie mondiale de l’ordre de 7 billions de dollars et causer des pénuries d’eau pour 1 personne sur 6 dans le monde entier, la disparition de 40 % des espèces animales et végétales, et un flux de 200 millions de réfugiés environnementaux. Sir Nicholas Stern considère que des actions entreprises dès maintenant coûteraient seulement entre 1 et 3 % du PIB annuel. Pour le Canada, avec un PIB de 1,37 billion de dollars pour 2006, cela représenterait 13 milliards de dollars environ, soit le montant de l’excédent budgétaire de l’année 2006. Le Canada, qui est riche en sources d’énergie renouvelables, devrait donc être à l’avant-garde, et non pas à la traîne, du futur énergétique à faibles émissions de carbone. Les pays qui prêchent l’exemple seront les plus performants au cours des prochaines années.

L

Température = moyenne de la Terre (°C) Point de = non retour

es changements climatiques constituent l’enjeu le plus important pour la grande majorité des Canadiennes et des Canadiens et la pire menace pour notre planète. Le Parti Vert comprend qu’il s’agit là d’un enjeu non seulement environnemental, mais également d’ordre économique, social et de sécurité mondiale. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, au moins 150 000 personnes meurent chaque année des conséquences du réchauffement de la planète. Les Canadiennes et les Canadiens d’un océan à l’autre en ont déjà subi les nombreux effets avec des inondations et des tempêtes de feu, des sécheresses et des pénuries d’eau, etc. Des ouragans ont dévasté des parcs magnifiques en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique; des vents et des tempêtes de verglas catastrophiques ont coupé les routes et interrompu l’alimentation électrique; des infestations d’insectes ont détruit des millions d’hectares de forêts. Les Canadiennes et les Canadiens admettent que la catastrophe climatique est bien réelle; pourtant, les réactions du gouvernement fédéral sont limitées, voire nulles. Même les députés qui soutiennent publiquement la prise de mesures sérieuses ont peur de demander les objectifs dont nous avons réellement besoin.

RALENTIR

LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

« La semaine dernière, les Verts ont publié une politique pour lutter contre les changements climatiques; c’est la plus frappante et la plus innovatrice à ce jour au pays… elle est bien supérieure à n’importe quoi d’autre offert par les autres partis. » ~Jeffrey Simpson, chroniqueur, Globe and Mail, 15 juin 2007

LES PREUVES SONT LÀ – LES HUMAINS ONT CAUSÉ LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE ACTUEL

Qui croyez-vous? Nombre d’articles sur les changements climatiques revus par des comités de lecture et publiés dans des revues scientifiques de 1993 à 2003 : De ces articles, pourcentage qui exprimaient des doutes quant aux origines humaines du réchauffement planétaire :

928 0%

Source : Consensus About Climate Change? Pielke et Oreskes, Science, 13 mai 2005 (p. 952-854).

Nombre d’articles sur le réchauffement planétaire parus dans des grands journaux de 1990 à 2004* : Pourcentage de ces articles qui exprimaient des doutes quant aux origines humaines du réchauffement planétaire :

636 53%

*Échantillon aléatoire de 18 % des articles du New York Times, du Washington Post, du LA Times et du Wall Street Journal. Source: Balance as bias: global warming and the U.S. prestige press, Boykoff & Boykoff, Global Environmental Exchange 2004 Vol. 14 (p. 125-136).

La combustion de combustibles fossiles, l’industrie agricole et la coupe à blanc pompent toutes du CO2, du méthane et d’autres gaz dans notre atmosphère où ils créent un effet de serre, emprisonnant la chaleur qui autrement s’échapperait dans l’espace. Aujourd’hui, la teneur en carbone de l’atmosphère est de plus de 30 % supérieure aux concentrations mesurées au cours des 650 000 dernières années

(selon des mesures réalisées directement dans les bulles d’air au cœur des glaces de l’Antarctique). Les impacts sont déjà très inquiétants. La banquise de l’Arctique disparaît. Les ours polaires et d’autres espèces sont en danger. Le pergélisol fond. Partout, les glaciers se retirent rapidement. La fréquence des tempêtes, des feux, des sécheresses et des inondations aux conséquences catastrophiques ne cesse d’augmenter. Le réchauffement des océans fait augmenter la fréquence et la violence des ouragans. À l’automne 2003, l’ouragan Juan frappait de plein fouet la Nouvelle-Écosse. Normalement, les eaux plus froides de l’océan auraient ramené l’ouragan à un stade de tempête tropicale, mais il devint le premier ouragan tropical à se déchaîner sur la Nouvelle-Écosse.

Les glaces de l’Arctique fondent à vue d’œil Glace marine observée en septembre 1979

Glace marine observée en septembre 2003

Si l’on projette la tendance actuelle de fonte des glaces et d’accroissement de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, les scientifiques prévoient que la superficie estivale des glaces aura complètement disparue de l’Arctique d’ici 2050.

l’heure actuelle, il se situe à 384 ppm alors qu’il était à 275 ppm dans les années 1800; le taux de dioxyde de carbone augmente de 3 ppm par année. En mars 2006, James Hansen, directeur du Goddard Institute for Space Studies de la NASA à New York, déclarait: « La dernière fois que le climat de la planète était plus chaud de 3 °C – ce qui, selon les experts, se produira un peu plus tard au cours du présent siècle – le niveau des océans était environ de 25 mètres au-dessus de celui d’aujourd’hui. C’est ce à quoi nous pouvons nous attendre à défaut d’agir dès maintenant. » Suite à la page 2…

Nous devons éviter le « point de non-retour » Les scientifiques estiment que si les températures augmentent de plus de 2 °C par rapport à la température moyenne enregistrée avant la révolution industrielle, des phénomènes tels que la disparition des glaciers continentaux du Groenland et de l’Antarctique entraîneraient des changements climatiques catastrophiques et inéluctables. Cela pourrait se produire si le taux de CO2 dans l’atmosphère venait à dépasser 450 parties par million (ppm). À

Une réduction insuffisante des émissions de gaz à effet de serre (GES) serait catastrophique! Réchauffement planétaire (°C)

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e climat de notre planète a déjà changé par le passé – toujours suite à des phénomènes naturels et souvent avec des résultats catastrophiques. Les périodes glacières et la disparition en masse d’espèces animales ont été entraînées par des baisses de température de moins de 3 °C. Aujourd’hui, le climat de la planète se réchauffe rapidement et plus de 2000 scientifiques du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) s’entendent pour dire qu’il est causé par la race humaine.

Augmentations catastrophiques projetées de la température moyenne de la Terre selon le « scénario de la pire éventualité » en terme d’accroissement de la concentration des gaz à effet de serre SCÉNARIO DE LA PIRE ÉVENTUALITÉ dans l’atmosphère entraînée par la combustion rapide de toutes les réserves de combustibles fossiles de la planète * Impacts précipités – les humains perdent la TEMPÉRATURES HISTORIQUES

Point de non retour*

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www.partivert.ca/files/Plan_Climat.pdf

Année

capacité de freiner la hausse de la température mondiale moyenne ainsi que tout contrôle sur le destin de la race humaine ** Température de la Terre au début de l’ère industrielle De : New Scientist, 4 mars 2006

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