LE MAGA ZINE DES JEUNES VERTS YOUNG GREENS NEWSLETTER
DIVERSITÉ DIVERSITY
VOL 1 # 5 M A R Ø 7 FA BRIQUÉ AU C A N A DA M A DE IN C A N A DA
POLITIQUE, ECOLOGICAL, CULTURAL, ÉCOLOGIQUE, IDÉOLOGIQUE, CULTURELLE, POLICAL, , IDEOLOGICAL, PERSPECTIVES...
CONTACT * THEUNDER STORY “AT ” GM AIL .COM // W W W.GR EENPA RT Y.C A / EN/ YOUNG _ GR EENS/ NE WSLE T TER REDACTEUR EN CHEF / MANAGING EDITOR * GWEN MAY REDACTEUR ADJOINT / SUBMISSIONS EDITOR * DARCY HIGGINS REDACTEUR ADJOINT / ASSOCIATE EDITOR * SAMUEL MOISAN-DOMM DIRECTEUR DU DESIGN / DESIGN EDITOR * ADAM SOMMERFELD
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VOL.1 NO.5 MARS MARCH 2ØØ7 VOTRE CONSEIL DES JEUNES VERTS À OTTAWA LORS DE LEUR PREMIÈRE RÉUNION, MARS 2007. YOUR YOUNG GREENS COUNCIL AT THEIR FIRST MEETING, OTTAWA, MARCH 2007.
CONTENU RAPPORT DU CONSEIL DES JEUNES VERTS DU CANADA 3 PLUS DE FEMMES CANDIDATES AUX ÉLECTIONS 4 DÉFAISONS LES ARGUMENTS ANTI-KYOTO 5 LUTTER CONTRE LA MONOCULTURE 7 LA DISCIPLINE DE PARTI ET LES ENTENTES SONT ANTI-DÉMOCRATIQUES 8 CONSIDÉRONS LE POTENTIEL DU PORTE-À-PORTE 9 COUSINS TERRESTRES : INTERVIEW AVEC UN JEUNE VERT FRANÇAIS 10-11
CONTENTS THE YOUNG GREENS COUNCIL REPORT 13 DEBUNKING KYOTO PROTOCOL CRITICS 14 RESISTING MONOCULTURALISM 15 OPINION: MORE WOMEN NEED TO RUN FOR PUBLIC OFFICE 17 DEAL MAKING AND PARTY DISCIPLINE IS UNDEMOCRATIC 18 ECOPHILOSOPHY – ECOLOGICAL AGE MANIFESTO 19 EXPLORING THE POTENTIAL OF DOOR-TO-DOOR CAMPAIGNING 20 GREENS ACROSS THE PLANET: INTERVIEW WITH A YOUNG GREEN FROM FRANCE 21-22
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RAPPORT DU CONSEIL DES JEUNES VERTS DU CANADA PAR LYNNE CHAMP OUX-WILLIAMS LYNNE.CHAMP OUX-WILLIAMS « À » MAIL.MCGILL.C A É TUDIANTE EN ENVIRONNEMENT E T LINGUISTIQUE, U MCGILL; COMMUNIC ATION FR ANCOPHONE, CONSEIL DES JEUNES VERTS
IL Y A DE L’ACTION AU CONSEIL JEUNES VERTS (CJVC) ! VOICI UN BREF RÉSUMÉ DE CE QUI S’EST PASSÉ DURANT FÉVRIER DERNIER.
N
ous avons tout d’abord formé divers comités: site web (devenu communication), promotion et levées de fonds, clubs universitaires, préparation à l’élection. Nous utilisons Facebook et le courriel pour communiquer entre nous et la section Document et Tableur de Google pour partager des documents (tels que le budget et le plan général d’élection).Nous maintiendrons le contenu jeunesse séparé sur le site du Parti Vert du Canada (PVC) jusqu’à ce que notre site web soit amélioré. Nous enverrons un courriel général à l’effectif par mois (un par semaine durant les élections) qui sera révisé par le conseil avant l’envoi. La chronologie du CJVC inclura la préparation pour les élections internes. La page Web du PVC sera utilisée jusqu’à ce que nous puissions développer la nôtre, et les changements apportés au contenu du site Web jeunesse seront révisés par le conseil avant affichage. Les Jeunes Verts du Canada auront deux bases de données de membres (une pour toutes les personnes-ressources et une pour les membres principaux), à moins qu’une base de données intégrants les deux en une puisse être développée. Le premier courriel aux membres sera envoyé après la première rencontre en personne, nous avons maintenant un représentant au conseil du PVC et le document chronologique et budgétaire sera complété à la rencontre en personne. ¬
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JASON HAMMOND DIRECTEUR ADJOINT
MEGAN DIETRECH DIRECTRICE ADJOINTE
BEN R ANKIN COMMUNICATIONS EX TERNES
JAMES BROOKS COMMUNICATIONS INTERNES
LYNNE CHAMPOUX-WILLIAMS COMMUNICATIONS FR ANCOPHONES
TANNER WALDO DIRECTEUR DE L’ADMINISTR ATION ET DES FINANCES
K ATIE GIBBS DIRECTRICE DE L’ORGANISATION
JARED GIESBRECHT DIRECTEUR DE L’ORGANISATION
VICTORIA CATE MAY BURTON DIRECTRICE DE L’ORGANISATION,
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« DONNEZ-MOI DE BONNES RAISONS POUR LESQUELLES IL N’Y AVAIT QUE 6 FEMMES QUI ONT SOUMIS LEUR CANDIDATURE AUX ÉLECTIONS DU CONSEIL DES JEUNES VERTS ? »
PLUS DE FEMMES DOIVENT SE PRÉSENTER uand j’ai vu la liste de candidats pour la première élection du Conseil des jeunes verts, une question m’a sauté à l’esprit : « Où sont les femmes ?» Je dois avouer que j’étais fort déçu du faible taux de participation des femmes – seulement 6 femmes se sont présentées pour un des 28 postes disponibles, soit un pourcentage de 21.4% des candidats. Armé de cette statistique (avouons que même Jim Harris aurait de la peine à travailler avec un tel chiffre), j’ai envoyé des courriels à quelquesunes des femmes plus actives au sein des jeunes verts qui, malgré leur haut profil, n’avaient pas posé leur candidature aux élections. Les réponses à mes courriels furent tant mystifiantes que frustrantes : « Je suis trop occupée» ou « Je n’y avais pas songé » étaient les deux réponses les plus communes. Tout ce temps je me disais, « Pourtant, les femmes se disent être généralement en colère vis-à-vis leur marginalisation dans la société. Elles se plaignent qu’elles n’ont pas une place à la table. » Avant d’aller plus loin j’aimerais féliciter les femmes qui ont posé leur candidature aux élections du Conseil des jeunes verts. Le sujet de
l’inégalité des sexes dans le domaine de la politique est souvent discuté. Comment éliminer les barrières face à l’augmentation de la participation des femmes? Le nouveau chef libéral Stéphane Dion parle d’un renouvellement d’effort sur ce front. En fait il va même jusqu’à dire que dans certaines circonscriptions clés seules les femmes seront éligibles aux nominations pour représenter le parti lors du prochain scrutin fédéral. Pour ma part, je n’ai pas constaté qu’il y avait des barrières qui empêchaient les femmes à se présenter lors des élections du Conseil des jeunes verts. Ce qui m’amène à faire ce commentaire : Femmes, à vous d’assumer votre place à la table! Votre poste dans les couloirs du pouvoir ne vous sera pas apporté sur un plateau ou sous la guise de programmes ou subventions gouvernementales. La société peut seulement agir jusqu’à un certain point pour ôter les barrières obstruant l’égalité politique des femmes. Le reste est à vous, agissez ! Je veux toutefois être clair sur un point : je suis entièrement en faveur de programmes ou de subventions publiques qui ont comme but d’apporter un soutien aux foyers monoparentaux, aux femmes victimes de violence conjugale ou aux femmes à bas revenus qui souhaitent obtenir une éducation postsecondaire dans
PAR BARTON CUT TEN BARTON819 « À » HOTMAIL.COM NATIF DE BIBLE-HILL, EN NOU VELLES ÉCOSSE; ANCIEN C ANDIDAT DU PARTI VERT DE L A N-É EN 200 6. ILLUSTR ATION PAR VINCENT PER E Z, VINCEISDE AD « À » HOTMAIL.COM
le but d’améliorer leur situation économique. Mais outre ces exceptions valables, il est temps de réévaluer l’utilité de la plupart des programmes gouvernementaux pour les femmes. Certains de ces programmes ont peut-être l’effet inverse de créer une dépendance ou une indifférence chez les femmes, comme nous le voyons avec certains programmes pour les autochtones. Je lance un défi aux lectrices de cet article: Donnez-moi de bonnes raisons pour lesquelles il n’y avait que 6 femmes qui ont soumis leur candidature aux élections du Conseil des jeunes verts – et tenez compte du fait que certains des postes étaient réservés uniquement aux femmes Nous avons été témoin de la colère des femmes face aux coupures du gouvernement Harper dans les programmes destinés aux femmes. Pourquoi ne pas réaffecter cette colère de façon tangible, en vous présentant aux élections? Ce n’est peut-être pas ma place de questionner la validité de ces programmes mais d’un autre côté je constate un manque de volonté chez les femmes quand il en vient à leur participation au processus politique. Qu’est-ce qui est plus important: débattre le principe de l’égalité ou d’agir de façon pratique pour en faire une réalité? Le faible taux de partici-
pation des femmes au cours des élections inaugurales du Conseil des jeunes verts aurait causé une grande peine chez les héroïnes du passé qui se sont battues chaire et âme pour améliorer le sort des femmes dans la société. Je perçois une grande apathie et même – ose-je le dire – un peu de vanité chez certaines femmes d’aujourd’hui. Je ne sais pas si c’est réaliste de dire qu’un taux de participation de 50% serait la seule preuve d’une vraie et franche égalité entre les sexes dans le domaine de la politique. Mais une chose est sûre, tant que les femmes ne saisissent pas l’opportunité de présenter leur candidature aux élections, les choses ne changeront pas. Je souhaite voir un plus grand nombre de candidates au cours des prochaines élections du Conseil des jeunes vert et au cours de la prochaine élection générale. Quant à l’égalité des sexes, l’indifférence des femmes nuit beaucoup plus à la cause que des coupures budgétaires. Jeunes femmes, je vous implore, ne vous reposez pas sur vos lauriers. Vos ancêtres se sont battus pour vous, rendez-leur honneur en vous présentant comme candidates. Quand j’y pense, les hommes sont peut-être un peu mieux sensibilisé aux pratiques de l’égalité que les femmes. Femmes, prouvez-moi que j’ai tort, je vous en prie. ¬
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« ÉVALUER LA PERFORMANCE DU PROTOCOLE DE KYOTO MAINTENANT EST L’ÉQUIVALENT DE DIRE QUE SCHUMAKER NE PEUT PAS GAGNER LA COURSE QUAND AUCUNE AUTO FORMULE UN N’A FRANCHI LA LIGNE D’ARRIVÉE. »
DÉFAISONS LES ARGUMENTS ANTI-KYOTO E
PAR SAMUEL MOISAN-DOMM GR EENP OLITICIAN « À » YAHOO.COM ANCIEN C ANDIDAT VERT À 18 ANS DANS CHAR LESBOURG-JACQUES-C ARTIER ; AC TUELLEMENT R ÉDAC TEUR EN CHEF ADJOINT DE THE UNDERSTORY.
n tant que vert, je suis certain que vous voyez le Protocole de Kyoto comme une étape nécessaire mais vous connaissez peut-être des sceptiques qui se font facilement influencés par les démagogues. Par conséquent, je vais défaire dans cet article quelques uns des arguments contre le Protocole de Kyoto. Mon approche sera de résumer chaque argument et puis de le défaire.
Quoique la Chine, l’Inde et d’autres pays émergents soient membres du Protocole de Kyoto, ils n’ont aucune obligation de réduire leurs gaz à effet de serre. Donc, tout effort est futile. •Cet argument contient un peu de vérité mais heureusement n’est pas sans faille. Quand une personne sensée prend connaissance d’un problème, elle travaille d’abord à le résoudre et puis essaie de convaincre son entourage de faire de même. Par exemple, si vous observez un environnement social malsain dû à un manque de respect généralisé, vous commencez par être respectueux et espérez que votre exemple aura un impact. La même chose s’applique au Protocole de Kyoto.
Même si le Canada atteignait les objectifs auquel il a souscrit, ce serait un effort inutile puisque nos émissions comptent pour seulement 3% des émissions mondiales. •Une fois de plus, c’est plein de bon sens d’agir comme un modèle
de la voie à suivre. Également, si tout le monde utilisait des arguments similaires nous n’arriverions jamais à rien, que ce soit dans notre combat contre le réchauffement de la planète ou le travail des enfants.
Et puisque le Japon et l’Europe essaient déjà d’acheter des crédits, il n’en resterait plus pour nous. •C’est une fausse supposition. Rien ne nous empêche de nous battre pour ces crédits et c’est présomptueux de prétendre que l’offre de crédit de carbone va demeurer aussi basse dans les années à venir. Considérant que les émissions de gaz à effet de serre aux États-Unis et en Australie n’ont pas augmenté autant qu’au Canada, cela démontre que les mesures volontaires sont plus efficaces que les cibles obligatoires du Protocole de Kyoto et que les cibles obligatoires en général ne fonctionnent pas. •Voyons, rien n’empêche une compagnie ou un pays de réduire
volontairement ces émissions à tout moment; ils peuvent inventer ou mettre en œuvre toutes les mesures volontaires qu’ils souhaitent. Par conséquent, aucune mesure volontaire ne marche forcément mieux qu’une mesure coercitive. La seule fois qu’une mesure volontaire semble être plus efficace est lorsqu’elle est mis en œuvre en parallèle avec des incitatifs. Mais une fois encore rien n’a empêché les gouvernements passés de donner des incitatifs. Le Protocole de Kyoto ne nous a jamais empêchés de faire ça.
Oui mais le Protocole de Kyoto ne nous a pas aidé à réduire nos émissions de gaz à effet de serre. •Une de mes amies vertes pâles a une fois utilisé cet argument. Ma réponse a été que les résultats produits par le Protocole de Kyoto n’ont pas encore été compilé et ils ne le seront pas jusqu’en 2012. Évaluer la performance du Protocole de Kyoto maintenant est l’équivalent de dire que Schumaker ne peut pas gagner
la course quand aucune auto Formule Un n’a franchi la ligne d’arrivée. De plus, la plupart des mécanismes qui font l’essence du Protocole de Kyoto, comme le Mécanisme de Développement Propre, n’ont même pas encore été utilisé et les incitatifs au cœur de Kyoto ne sont pas encore réel. Et c’est pour cela que Harper souhaite sortir le Canada du Protocole de Kyoto—il a jusqu’en 2008 pour le faire. Autrement, si nous ne remplissons pas nos obligations d’ici 2012 nous aurons à payer une grosse pénalité financière. C’est en cela que constitue l’incitatif. Donc quand quelqu’un me dit que le Protocole de Kyoto ne fonctionne pas je leur réponds que la plupart des mécanismes qui se trouve dans le protocole ne sont même pas utilisés. En d’autres mots, il ne faut pas juger le résultat d’une course qui n’a pas commencée. Néanmoins, certains pays ont pris de l’avance pendant que d’autres ont pris un important retard. ¬
IDÉES VERTES ? PAROLES VERTES. (VOUS N’ÊTES PAS SEULS)
(EXPRIMEZ-VOUS DANS LE MAGAZINE THE UNDERSTORY)
The Understory est un nouveau mensuel par lequel s’exprime la jeunesse verte du Canada. Envoyez-nous vos articles, vos photographies, vos dessins ou tout autre travail qui mérite d’être publié! (SOUMETTEZ VOS IDÉES ET VOTRE TRAVAIL À DARCYHIGGINS « À » GMAIL.COM) (SI VOUS DÉSIREZ PLUS D’INFORMATION, ÉCRIVEZ À L’ADRESSE SUIVANTE : THEUNDERSTORY « À » GMAIL.COM)
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LUTTER CONTRE LA MONOCULTURE
PAR LISA JEMISON LISA.JEMISON “AT” GMAIL.COM LISA EST ÉTUDIANTE EN SCIENCE POLITIQUE À L’ UNIVERSITÉ DE QUEEN’ S. ELLE TR AVAIL POUR LE JOURNAL ÉTUDIANT DE QUEEN’ S. ILLUSTR ATION PAR VINCENT PER E Z VINCEISDEAD “AT” HOTMAIL.COM
ensant déjà à l’importance de la diversité au Canada, j’ai assisté à un discours de David Suzuki dans lequel il mentionnait l’importance de toutes les sortes de diversité. La vie s’embellit suite à la diversité biologique et culturelle, a-t-il dit. « Ça a été la clé de notre succès ». Une affirmation inspirante considérant qu’on entend continuellement combien comme Canadiens nous vivons dans une société diverse. Si la diversité nous a mené si loin, il est certain que la diversité nous poussera encore plus loin, non? Mais ce qu’a dit le Docteur Suzuki après m’a fait réfléchir encore plus : « Nous sommes en train de créer une mono-culture sur la terre avec notre conception du progrès. » Ce qui veut dire que comme société nous tendons à nous conformer à la norme et nous tenir au milieu. Nous avons adopté un principal plan d’affaire et un modèle de croissance. Nous avons
pris ce qui marchait et l’avons poussé jusqu’à son extrême limite. Trop peu fréquemment cependant nous prenons la peine de considérer les autres options disponibles—les options plus durables. Avec la montée du Parti Vert, ces autres options sont suggérées, reconnues et lentement mais sûrement incorporées au sein de la culture Canadienne et des politiques Canadiennes. Aussi inspirant que cela puisse être, c’est important de se souvenir qu’il y a beaucoup de travail en termes de diversité raciale, ethnique et culturelle au sein du gouvernement et de la société. Trop souvent alors que nous vantons notre politique basé sur le multiculturalisme, nous ne parvenons pas à intégrer ce que cela veut vraiment dire. Le critique aux droits humains et à la réforme de la fonction publique du Parti Vert, Joe Foster, m’a dit que la diversité affecte plus d’enjeux que l’on pourrait initialement penser. Bien que son portfolio portant sur les droits humains touche évidemment les enjeux de diversité à tout moment,
la diversité apparaît également lorsqu’il est question de la réforme de la fonction publique. « Un problème majeur dans la fonction publique est le manque de minorités visibles qui sont engagées », a-t-il dit. Le problème est aussi reflété dans la composition des élus partout au pays. « Si l’on a des politiciens qui représentent le Canada, ils doivent provenir de différents milieux ». Quoique le Canada soit l’un des meilleurs exemples démontrant que le multiculturalisme fonctionne, il dit que ce n’est pas assez. Pendant que la population est de plus en plus diverse, le gouvernement n’a pas fourni les ressources nécessaires pour assurer une société diverse et sûre. Comme il dit, « il y a un besoin énorme de reconnaître la diversité... Ça devrait être vu comme un investissement qui a pour but de faire du Canada une nation harmonieuse. » Échouer, dit-il, ne fera pas du tort seulement aux minorités mais à la société entière. « Peu importe quel point de vue on prend, il y a différents groupes qui forment un pays. Si l’on en exclue, on va perdre la richesse
que ce groupe a à offrir ». Le critique à la justice du Parti Vert, Rebecca Bromwich, est d’accord qu’en tant que parti politique nous avons besoin de nous adresser aux enjeux de diversité afin d’être préparé à gouverner le pays. « Évidemment, il y a beaucoup de diversité dans notre pays, » a-t-elle dit. « C’est très important que tous soient traités équitablement. » Elle a dit que les jeunes en particulier devraient voir la diversité comme un enjeu important et universel. « La population des jeunes est plus diverse... que la génération plus âgée, » a-t-elle dit. « La façon dont les choses se développent aujourd’hui aura un impact à long terme sur les jeunes. » Comme jeune politisé, nous avons besoin d’être continuellement conscient de la diversité qui nous entoure. Acceptant la suggestion de David Suzuki à l’effet que la diversité a été la clé du développement humain, si nous voulons que le Canada continue à s’épanouir, nous devons accepter et encourager la diversité sous toutes ces formes. ¬
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LA POLITIQUE AUTREMENT :
LA DISCIPLINE DE PARTI ET LES ENTENTES SONT . ANTI DÉMOCRATIQUES PAR JAR ED GIESBR ECHT JARED.GIESBRECHT « À » GMAIL.COM ÉTUDIANT EN DROIT À L’ UNIVERSITÉ QUEEN’ S, PRÉSIDENT DES QUEEN’ S GREENS, & RÉDACTEUR EN CHEF FONDATEUR DE THE UNDERSTORY.
e suis certain que nous sommes tous d’accord pour dire qu’il y a plusieurs problèmes avec les partis politiques au Canada. Mais selon moi deux des problèmes les plus nuisibles pour la démocratie sont la discipline de parti et les ententes entre partis. Les deux impliquent un contrôle de la direction du parti à l’endroit de la base du parti et résulte en la destruction de la diversité politique et idéologique à l’intérieur d’un parti politique. J’espère que nous les jeunes verts pourront travailler à empêcher les ententes et la discipline de parti de prendre racine à l’intérieur du Parti Vert du Canada. La discipline de parti se produit lorsque la direction d’un parti dicte à leurs candidats comment présenter certaines politiques durant une élection et et lorsqu’on dit aux députés comment voter à voter à la Chambre des communes. Évidemment, le problème avec cette pratique très courante est que cela ne permet pas aux parlementaires de voter dans la Chambre des communes selon les aspirations de leurs électeurs. Donc, le député ne représente plus les gens qui l’ont élu. Les ententes se produisent lorsque la direction d’un parti se met d’accord pour présenter un candidat sans panache, un « poteau » dans le jargon politique, dans certaines circonscriptions en échange qu’un autre parti fasse pareil dans un autre comté. Par exemple, la direction du NPD pourrait se mettre d’accord pour présenter un « poteau » dans un comté où les libéraux ont de bonnes
chances de battre les conservateurs. En échange la direction du Parti Libéral se mettrait d’accord pour présenter un poteau dans un comté là où le NDP a de bonnes chance de battre les conservateurs. Ces pratiques sont très courantes en politique canadienne parce qu’elles facilitent un gain politique à court terme. Cependant, ces deux pratiques limitent également les débats sur les politiques gouvernementales et découragent la diversité d’opinion. Par conséquent, ces deux pratiques nuisent de manière significative à notre démocratie. Notez que les ententes impliquent que la direction du parti décide quels candidats représenteront le parti dans un comté spécifique. Les ententes mènent également naturellement à une discipline de parti stricte. Quand une entente est conclue entre les stratèges de deux partis, les citoyens du comté en question se font simplement dire qui va les « représenter ». Et par conséquent leur soit disant représentant (si élu) est envoyé à Ottawa sans l’appui concret de leurs membres locaux et devient donc très faible dans sa capacité de s’opposer à la discipline de parti. Si un député veut plus que simplement suivre la ligne de parti telle que dictée par la haute direction du parti, il doit avoir été choisi localement pour représenter ces électeurs. Pour nous les Verts, la démocratie participative et la diversité sont importantes et sont des principes fondateurs dans notre politique. Une des meilleures façons d’avoir une diversité politique est de s’assurer que tous les candidats soient librement choisis par les membres du Parti Vert dans leur comté plutôt que choi-
« LA DIVERSITÉ POLITIQUE C’EST LAISSER LES MEMBRES DE CHAQUE COMTÉ CHOISIR LEUR CANDIDATE PLUTÔT QUE L’EXÉCUTIF DU PARTI. » sis par l’exécutif du parti. Faire des ententes est une pratique qui concentre le pouvoir au sein des partis et crée des structures hiérarchiques dévastatrices pour la démocratie en éliminant la diversité. Au congrès du Parti Vert en août 2006, une résolution cherchant à permettre la direction du Parti à faire des ententes avec d’autres partis a été proposée. Cette résolution suggérait de donner à l’exécutif du Parti le pouvoir de retirer un candidat sans considérer l’opinion des membres locaux. Je suis heureux de vous dire que cette résolution a été défaite et que les membres du Parti Vert ont démontré leur engagement envers la diversité politique au sein d’une démocratie représentative. Cependant, je suis triste de constater
que c’est toujours un débat au sein du parti. Je suis confiant que le débat concernant les ententes entre partis deviendra plus prononcé tandis que notre parti continuera à croître. J’espère sincèrement que les jeunes verts, plus que quiconque dans le parti, souviendront de l’importance de la représentation locale au développement de la diversité politique. En effet, j’espère que nous nous impliquerons dans nos associations locales du Parti Vert et aiderons à nominer des candidats du Parti Vert pour nous représenter. Dans cet esprit, si vous avez besoin d’aide pour contacter votre organisation locale du Parti Vert, veuillez envoyer un courriel au Conseil des jeunes verts à jeunesse « à » partivert.ca ¬
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CONSIDÉRONS LE POTENTIEL DU PORTE-À-PORTE GWEN MAY GWENMAY « À » GMAIL.COM MEMBRE DES QUEEN ’ S GREENS À L’ U. QUEEN ’ S (BEN OUI !) ; RÉDAC TRICE EN CHEF DE THE UNDERSTORY.
n dimanche aprèsmidi de janvier, je marche prudemment dans une salle de réunion à Kingston. J’y trouve environ une douzaine de personnes et ils me semblent tous très relaxe, considérant ce que l’on s’apprête à faire, ce qui est d’apprendre à faire du démarchage ou du porte-à-porte. En fait, je ne serais pas en train d’écrire s’il s’agissait simplement de porte-à-porte conventionnel, quelque chose que j’évite autant que possible. Cet atelier concerne le dialogue démocratique via le porte-à-porte (D3 en anglais), un nouveau style de campagne unique au Parti Vert, et jusqu’ici, unique aux Verts de Kingston. Selon le guide de formation sur le D3, « Le Dialogue Démocratique est plus qu’une stratégie de campagne : Cette méthode nous distinguera des vieux partis politiques en encourageant des relations authentiques et durables entre le Parti Vert et les citoyens verts. » D3 est l’idée originale d’Andrew McCann, un résident de Kingston. Le but de D3 est de prendre cette activité campagne et de la transformer en conversation qui permet aux participants d’apprendre l’un de l’autre, plutôt qu’un discours agressif orienté sur la vente. McCann a commencé à penser à une nouvelle approche au démarchage l’année dernière lorsqu’il a accompagné son ami Eric Walton, un candidat du Parti Vert fédéral, lors de son démarchage durant
la campagne de 2006. C’était sa première expérience de campagne politique et il a été frappé qu’une conversation avec quelqu’un sur leur perron à propos de politique constitue de la démocratie. Ayant gagné une compréhension conventionnelle du démarchage politique, McCann a présenté en décembre sa nouvelle façon de faire campagne aux supporteurs Verts de Kingston, et a eu le feu vert. « J’ai demandé à une association de comté de penser à faire campagne avec cette perspective, et ils ont décidé d’essayer », a dit McCann. « Tu ne vends rien, tu converses seulement, et donc tu ne te sens pas comme un vendeur donnant son discours. » Cette idée a été répétée tout au long de l’atelier auquel j’ai participé. Nous n’essayons pas de changer les opinions des gens; nous voulons simplement savoir ce que la personne dans cette maison pense de la politique en général et du Parti Vert en particulier. « C’est quelque chose que je peux faire », je crois. « Je n’ai jamais été très bon à convaincre quiconque de quoique ce soit, mais je peux probablement les écouter! » En développant et en enseignant D3, McCann se retrouve à dépoussiérer des outils politiques oubliés. McCann n’a découvert pratiquement aucun matériel sur le porte-
« IL A ÉTÉ FRAPPÉ QU’UNE CONVERSATION AVEC QUELQU’UN SUR LEUR PERRON À PROPOS DE POLITIQUE CONSTITUE DE LA DÉMOCRATIE. » à-porte. Il y a certainement rien au Parti Vert, et si les autres parties ont du matériel sur le porte-à-porte, ils le gardent secret. Il y a aussi aucun matériel académique sur le porte-àporte selon lui. McCann a l’impression que cela s’explique par le fait que le porteà-porte n’est pas considéré comme faisant partie de l’arsenal typique de la politique du 21ième siècle. L’arsenal standard est l’utilisation des médias, les pancartes, etc.; en d’autres mots, des outils de campagne qu’un quartier général peut facilement contrôler et propager. Le porte-à-porte n’est ni l’une de ces choses parce que c’est décentralisé. C’est, comme McCann dit « aussi citoyen que ça puisse être ». Donc, McCann n’a aucune brochure et peu de précédent. Mais ce précédent existe. « Il y a déjà une roue et D3 n’essaie pas de la réinventer. Apprenons simplement à comment l’utiliser à nouveau, à la dépoussiérer et à l’huiler. C’est une roue sans
manuel d’instruction. » McCann espère que l’approche D3 sera éventuellement introduite à toutes les associations du Parti Vert. Il pense que les organisations locales du parti seront capables d’utiliser la stratégie D3 de trois façons: la première façon est comme programme de formation au porteà-porte pour les nouveaux bénévoles, la deuxième façon est comme stratégie de campagne prête à servir qui puissent être utilisé durant les élections, et la troisième façon est comme ressource sur à quoi s’attendre durant une campagne de porte-à-porte en se basant sur les résultats du projet D3 des Verts de Kingston. Quoique cette phase de D3 soit encore dans le futur, les choses bougent et un jour peu lointain, avec un peu de chance, tous les jeunes verts seront engagés dans un dialogue démocratique avec la personne au fond de la rue qu’ils n’ont jamais rencontrée auparavant. ¬
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SÉRIE INTERVIEW : COUSINS TERRESTRES
UN JEUNE VERT EN FRANCE
ENTR E V UE AVEC LOÏC ROBERT PAR ADAM SOMMER FELD DESIGNER GR APHIQUE, MONTRÉAL. DIRECTEUR DU DESIGN DE THE UNDERSTORY ADAM.SOMMERFELD « À » PARTIVERT.CA
Loïc Robert, originaire de Lyon, a 21 ans et étudie actuellement le droit européen à Louvain en Belgique pour 1 an avant de retourner en France l’année prochaine poursuivre ses études avec une spécialisation en droits de la personne. Membre des verts depuis 4 ans, il a été président des jeunes verts de Lyon pendant 1 an. Il fait maintenant partie de la commission justice des verts et participe à l’élaboration du programme des verts en matiere de justice. J’ai eu la chance de correspondre avec lui électroniquement pour mieux connaître la perspective verte française. Comment concevez-vous du rôle des jeunes au sein des verts ? Les jeunes ont toujours eu un grand rôle pour faire évoluer la société. C’est particulièrement vrai en France puisque, par exemple, mai 68 a été le moteur d’une contestation de l’ordre établi. Les événements de mai 68 ont permis de remettre en cause une société où les jeunes n’avaient pas droit à la parole et où seule une élite monopolisait le pouvoir. D’une part, les jeunes doivent sensibiliser les Verts pour que le parti puisse porter nos revendications. Ce premier rôle est donc plutôt celui d’un lobby jeune afin que les Verts prennent conscience des difficultés rencontrées par la jeunesse aujourd’hui. Les conditions de vie de la jeunesse en France sont en effet difficiles : le chômage touche en particulier les jeunes, il est difficile de trouver un logement et par conséquent d’être autonome vis-à-vis de ses parents, les études coûtent chères et ne sont donc pas accessible à tous... Ce rôle de la jeunesse n’est pas spécifique aux Verts. Tous les partis devraient entendre ce que leur disent les jeunes. Mais il n’y a que chez les
Verts (en France en tout cas) que le parti prend vraiment en considération ce que disent les jeunes. D’autre part, les jeunes ont également un rôle beaucoup plus direct à jouer. Il s’agit d’exercer nous même des responsabilités et pour se faire d’être élu que ce soit au niveau local ou national. En effet il est intolérable que 95% des députés français aient plus de 40 ans (de même qu’il est anormal que plus de 80% des députés français soient des hommes). Comment peut-on prétendre représenter un pays en excluant du Parlement ceux qui seront les premiers touchés par les politiques menées, notamment en matière environnementale? Les députés d’aujourd’hui ne seront plus là lorsque le réchauffement climatique aura des conséquences directes sur notre mode de vie. Il ne s’agit pas de dire que tous les députés devraient avoir moins de 30 ans. Mais il me semble normal que dans un pays les jeunes occupent une place dans les institutions afin de pouvoir défendre les intérêts de la jeunesse. Or les Verts sont un des seuls partis en France qui permet cela. Notre secrétaire nationale (présidente des Verts France), Cécile Duflot, est une jeune femme de 31 ans ! Les Verts ont toujours eu comme objectif de faire de la « politique autrement ». Cela signifie que le pouvoir politique ne doit pas rester entre les mains des hommes de plus de 40 ans. Selon vous, quels sont les principaux défis faces aux jeunes verts à Lyon / en France ? Le principal défi est donc de se faire entendre que ce soit au niveau local ou au niveau national. Et ce n’est pas chose facile. La preuve, dans les banlieues, le seul moyen qu’ont
trouvé les jeunes pour se faire entendre c’est de bruler des voitures ! Nous jeunes verts nous devons nous faire les portes paroles de cette jeunesse afin d’exprimer de façon construite ce que les jeunes des banlieues ont tenté de dire par des moyens spectaculaire mais inefficaces. Nous devons donc convaincre les Verts mais aussi et surtout toute la société que nous aussi nous avons des idées, que sommes conscients de ne pas avoir réponse à tout car nous manquons d’expérience, mais que nous sommes jusqu’à preuve du contraire les mieux placés pour parler des problèmes auxquels la jeunesse doit faire face. Le principal défi que nous devons relevé est donc celui de la crédibilité ce qui nous impose de nous investir beaucoup en politique afin de pouvoir être non seulement entendu mais aussi écoutés et élus. Quelle est la perception des verts à Lyon / en France ? Selon-vous, le mouvement vert souffre-t-il d’une crise d’identité ou d’image ? En France les Verts ont l’image d’un parti sympathique, qui dit des choses intéressantes mais qui n’est pas assez bien structuré pour être crédible. En effet les français ont je crois bien compris que les enjeux écologiques seront les enjeux majeurs du 21ème siècle. Plus personnes en France, à quelques exceptions près, ne conteste la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement climatique et la majorité de la population commence à prendre conscience qu’un changement des comportements individuels est nécessaire. Cependant il est encore difficile de faire comprendre aux citoyens que les
politiques publiques doivent changer elles aussi. Il ne suffit pas d’acheter des ampoules à économies d’énergie pour résoudre la crise écologique à laquelle nous faisons face ! L’écologie politique ce n’est pas seulement s’occuper des petits oiseaux et des fleurs ! C’est aussi repenser notre système économique afin que développement ne rime pas avec destruction de notre environnement. C’est pourquoi selon moi il s’agit plus d’une crise d’image que d’une crise d’identité. Nous savons qui nous sommes et ce que nous pensons mais nous n’arrivons pas toujours à communiquer. Les électeurs attendent des Verts qu’ils ne s’occupent que d’environnement et de rien d’autre, en laissant aux grands partis le soin de s’occuper du reste. Notre responsabilité c’est d’expliquer et de convaincre que l’écologie politique à vocation à se saisir de tous les sujets. Sur le logement par exemple, les Verts proposent que tous les nouveaux logements construits soient isolés correctement afin de ne pas gaspiller de l’énergie en chauffage mais également afin de réduire la facture d’électricité ou de gaz des gens qui vivent dans ces logements. Or en France il est très difficile de se loger actuellement car les loyers sont élevés et les charges (chauffages, eau,...) elles aussi. Par cet exemple donc, on voit bien que les Verts ce n’est pas simplement la nature et la forêt mais aussi le logement, l’emploi (la mise en place d’énergies renouvelables c’est 400 000 emplois non délocalisables créés), etc, qui sont traditionnellement des sujets où les électeurs VOIR LA PAGE SUIVANTE...
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SUITE... SÉRIE INTERVIEW : COUSINS TERRESTRES UN JEUNE VERT EN FRANCE.
« LE DÉFIS DES VERTS EN FRANCE MAIS JE CROIS PARTOUT DANS LE MONDE C’EST DE MONTRER QUE L’ÉCOLOGIE POLITIQUE EST UN PARADIGME ÉCONOMIQUE ET POLITIQUE À PART ENTIÈRE COMME LE SONT LE COMMUNISME, LE CAPITALISME, ... » SUITE DE LA PAGE PRÉCÉDANTE n’attendent pas que les Verts se prononcent. Le défis des Verts en France mais je crois partout dans le monde c’est de montrer que l’écologie politique est un paradigme économique et politique à part entière comme le sont le communisme, le capitalisme,... Il nous faut donc trouver le moyen d’avoir une image plus conforme à ce que nous sommes ce qui n’est pas facile. En effet les médias jouent un grand rôle dans le débat politique et nous n’avons que très rarement la parole car nous sommes un petit parti. Or lorsque nous avons la parole, la plupart du temps, les journalistes nous interrogent sur nos « bagarres internes » et pas sur nos propositions. Il faut donc que nous arrivions à nous imposer d’une part de régler nos problèmes internes discrètement et ne pas étaler nos divergences sur la place publique et qu’à chaque interview nous réussissions à ne parler que de nos idées pour convaincre les électeurs qu’elles sont bonnes. De quelle manière les verts se sont-ils penchés sur la question de comment le message du parti est communiqué au grand public ? Les verts en France ne sont pas très à l’aise avec les médias. En tant que petit parti nous n’avons pas beaucoup de temps de paroles et c’est pourquoi il est difficile de parler de nos idées. Alors bien sûr nous avons déjà réfléchi au problème mais les réponses ne sont pas simples et ce pour plusieurs raisons. Comme je l’ai dit nous n’avons pas beaucoup de temps de parole. L’actualité en France est dominée par les élections présidentielles qui auront lieu au printemps. Or dès que nous, les Verts, sommes
invités dans les médias, les journalistes ne nous questionnent que sur nos conflits internes, sur les sondages actuels qui sont mauvais, sur ce que l’on pense des autres candidats etc. Mais jamais les journalistes ne nous demandent ce que l’on pense sur le logement, sur les OGM, sur le nucléaire ou sur les immigrés clandestins. Ainsi notre message ne peut pas passer. L’écologie est une chose complexe qui nécessite du temps pour être expliquée. La tendance actuelle est à la simplification des problèmes politiques afin d’être compris des citoyens. Malheureusement l’écologie ne peut être simplifiée et nous n’avons pas le temps de faire ce travail de pédagogie pour expliquer et convaincre les Français que notre projet est ambitieux et actuellement le seul capable de faire face à l’enjeu écologique.C’est donc un double travail qu’il nous faut effectuer. Tout d’abord être plus visible dans les médias sur les questions de fond et pas seulement pour commenter l’actualité des autres candidats. Cela nécessite que les militants verts se mobilisent d’avantage afin de mettre en avant l’originalité de notre projet et suscité un intérêt médiatique. Pour exister il faut que nous soyons créateur de débats par des positions tranchées et des actions de terrain. Nous ne devons plus suivre les débats mais les conduire pour enrichir le débat public de la thématique environnementale qui doit être centrale et sur laquelle les verts, partout dans le monde, sont les meilleurs. Ensuite il nous faut être pédagogue et expliquer l’écologie avec des mots simples mais sans simplifier et donc dénaturer le contenu de notre projet. Nous ne devons pas apparaître
comme des ennemis du progrès qui voudraient revenir à la bougie et habiter dans une caverne ! Nous devons au contraire montrer que l’écologie c’est le progrès. Le progrès c’est de pouvoir assurer à nos enfants et petits enfants une vie descente dans un environnement saint. Et pour cela nous avons besoin de réduire nos dépenses énergétiques, de sortir d’une société de consommation destructrice de l’environnement pour rentrer dans une société sobre où le relationnel et les rapports humains valent plus que les biens matériels. C’est ce discours la qu’il faut parvenir à faire passer. Mais ce n’est pas simple car la caricature est facile. Certains nous considèrent comme des fous furieux, d’autres comme des nostalgique de la préhistoire. Il faut leur montrer que l’écologie ce n’est pas revenir dans le passé mais se créer un avenir. Alors oui nous avons réfléchis sur le sujet. Nous sommes conscients des difficultés et nous tentons de les surmonter. Mais les Verts en France sont un parti jeune (24 ans) et nous manquons certainement d’expérience. Mais nous devons faire l’effort d’acquérir cette expérience très vite car les médias représentent aujourd’hui un pouvoir très important, certainement aussi important que le pouvoir exécutif ou législatif. Existe-t-il une solidarité ou une collaboration entre les verts (le parti politique) et les groupes écologistes ? Je ne suis pas un expert donc je ne m’attarderais pas trop sur le sujet. Bien entendu il y a une collaboration entre les Verts et les associations et groupes écologistes. C’est même pour cela que les Verts ont été créés en
France en 1984. Le mouvement vert est né du constat de nombreux écologistes qui militaient dans des associations de protection de l’environnement que l’on ne pouvait changer vraiment les choses qu’en étant présent dans les débats politique. Les Verts français sont donc au départ, le porte parole des associations de défense de l’environnement. L’exemple le plus révélateur est la façon dont les verts exercent leurs responsabilités politiques au niveau local. Les Verts défendent la démocratie participative qui intègre les citoyens au débat avant de prendre une décision qui aura des conséquences sur leur environnement. Par conséquent pour chaque projet, les Verts s’imposent de consulter d’abord les associations locales de défenses de l’environnement pour connaître leur avis car elles sont souvent de bons conseils étant donné leur connaissance du terrain. Par conséquent je dirais que le milieu politique et le milieu associatif sont deux mondes bien différents qui n’ont pas le même objectif. Les associations sont là pour interpeler les politiques et les politiques sont là pour répondre aux interpellations des associations. C’est pourquoi il nous faut travailler ensemble tout en délimitant bien la frontière entre les deux. En effet les associations doivent être influentes sur tous les partis politiques et pas seulement les Verts. De ce fait et afin de rester crédible il ne faut donc pas mélanger les Verts et les associations pour que ces dernières puissent influer également sur les élus des autres partis. ¬
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APPEL DE SOUSMISSION CALL FOR ENTRIES CONTRIBUEZ AU PROCHAIN NUMÉRO. THÈME SUGGÉRÉ : « LE FUTUR ». LE THÈME SUGGÉRÉ DU PROCHAIN NUMÉRO EST « LE FUTUR ». VOUS ÊTES COMPLÈTEMENT LIBRE À VOTRE PROPRE INTERPRÉTATION. VOUS AVEZ ÉGALEMENT DROIT À L’IGNORER COMPLÈTEMENT. DANS UN MONDE POLITIQUE OÙ L’EXPÉRIENCE TEMPORELLE EST MORCELÉE EN FRAGMENTS DE 2 À 4 ANS, LE PARTI VERT EST LE SEUL QUI SE PRÉOCCUPE DU SORT DES CITOYENS D’UN FUTUR LOINTAIN, MÊME EXTRÊMEMENT ÉLOIGNÉ. VOICI QUELQUES QUESTIONS ET IDÉES QUI POURRAIENT SERVIR D’INSPIRATION. COMMENT LE GOUVERNEMENT PEUT-IL CRÉER DES POLITIQUES QUI APPORTENT LA PROSPÉRITÉ, LA SÉCURITÉ ET LE BIEN ÊTRE TANT À COURT TERME QU’À LONG TERME ? COMMENT LES OPINIONS DES JEUNES SUR DES QUESTIONS DE SOCIÉTÉ SE DÉMARQUENT-ELLES PAR RAPPORT AUX AUTRES GROUPES D’ÂGE OU PAR RAPPORT À L’UN L’AUTRE ? LES JEUNES VERTS REPRÉSENTENT LES FUTURS DIRIGEANTS DU PARTI MAIS ILS CONTRIBUENT ÉGALEMENT AU SUCCÈS DU PARTI AUJOURD’HUI. RÉFLEXIONS SUR NOTRE PLANÈTE EN 20 ANS. LES MOTS NE REPRÉSENTENT QU’UNE FAÇON DE VOUS EXPRIMER ! NOUS ENCOURAGEONS FORTEMENT DES SOUMISSIONS PAR MOYEN DE L’IMAGE QUE CE SOIT NUMÉRIQUE, DESSINÉE, PHOTOGRAPHIQUE, BD, CARICATURE OU AUTRE. NOUS SOMMES ÉGALEMENT TOUJOURS RAVIS DE RECEVOIR VOS TRIBUNES LIBRES ET VOS COMMENTAIRES.
CONTRIBUTE TO THE NEXT ISSUE ! SUGGESTED THEME: “THE FUTURE”. WE ARE SOLICITING SUBMISSIONS FOR THE NEXT ISSUE ON THE THEME THE FUTURE (DOO-DI-DOO-DOO)! FEEL FREE TO INTERPRET THIS THEME HOWEVER YOU SEE FIT OR TAKE ONE OF THE FOLLOWING SUGGESTIONS: HOW DO WE INCLUDE THE VOICE OF FUTURE GENERATIONS IN OUR DECISION-MAKING PROCESSES NOW? IS THE GENERAL ELECTORATE CAPABLE OF FORESIGHT (OR DO THEY ONLY CARE ABOUT THE IMMEDIATE ISSUES)? HOW CAN GOVERNMENTS AND PARTIES JUGGLE SHORTÐTERM GAIN AND LONGÐTERM BENEFITS? HOW DO THE OPINIONS OF YOUTH TODAY DIFFER ON SOCIAL ISSUES? YOUNG GREENS: “THE FUTURE” OF THE PARTY OR PART OF ITS SUCCESS NOW? WHAT ARE THE MOST IMPORTANT ISSUES THAT YOUNG GREENS SHOULD FOCUS ON TO MAKE A POSITIVE CHANGE IN THE NEXT 20 YEARS? ARTISTIC RENDERINGS AND COMICS ON THE STATE OF EARTH IN 50 YEARS--BE A FORTUNE TELLER! DON’T LIMIT YOURSELF TO THE WRITTEN WORD! WE STRONGLY ENCOURAGE VISUAL SUBMISSIONS, LIKE DIGITAL IMAGES, DRAWINGS, PHOTOGRAPHS, COMIC STRIPS, CARICATURES OR ANYTHING ELSE. WE ALSO WELCOME LETTERS TO THE EDITOR AND ANY AND ALL COMMENTS.
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THE YOUNG GREENS COUNCIL REPORT
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BY JAR ED GIESBR ECHT JAR ED.GIESBRECHT “AT” GMAIL.COM L AW STUDENT AT QUEEN’ S UNIVERSIT Y, CHAIR OF QUEEN’ S GREENS, & FOUNDING MANAGING EDITOR OF THE UNDERSTORY.
THE COUNCIL IS AN ELECTED GROUP OF NINE YOUNG GREENS WHO ARE HELPING TO ORGANIZE AND MOBILIZE YOUNG GREENS ACROSS CANADA. OUR COUNCIL FOR THIS YEAR IS... he Young Greens of Canada is the exciting new youth wing of the Green Party of Canada. All Canadians age 29 and under are invited to become a part of the Young Greens.. These are some of the projects we have started...
•Building a Young Greens website •Organizing a database for
our membership •Helping to start new campus clubs •Coordinating active campus clubs •Preparing election materials •Establishing the role of the Young Greens within the Green Party
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JASON HAMMOND CO-CHAIR, MALE
MEGAN DIETRECH CO-CHAIR, FEMALE
BEN R ANKIN EX TERNAL COMMUNICATIONS
JAMES BROOKS INTERNAL COMMUNICATIONS
LYNNE CHAMPOUX-WILLIAMS FR ANCOPHONE COMMUNICATIONS
TANNER WALDO ADMINISTR ATIVE AND FINANCE CHAIR
K ATIE GIBBS ORGANIZING CHAIR, FEMALE
JARED GIESBRECHT ORGANIZING CHAIR, MALE
VICTORIA CATE MAY BURTON TEEN ORGANIZING CHAIR
The Council is looking for some Greens who will help out with these projects. We need help with webbuilding, design, fundraising, video creation, translation, editing, etc. Please don’t hesitate to email us at youth “at” greenparty.ca. ¬
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“WHEN SOMEONE TELLS ME THAT THE KYOTO PROTOCOL DOES NOT WORK I TELL THEM THAT MOST MECHANISMS FOUND IN THE KYOTO PROTOCOL ARE NOT EVEN BEING USED YET.”
DEBUNKING THE KYOTO CRITICS A
BY SAMUEL MOISAN-DOMM GR EENP OLITICIAN “AT” YAHOO.COM FOR MER GR EEN C ANDIDATE AT 18 IN THE RIDING OF CHAR LESBOURG-JACQUESC ARTIER ; CUR R ENTLY A SSOCIATE EDITOR OF THE UNDER STORY.
s a Green, you no doubt see the Kyoto Protocol as a necessary baby step. However, you have probably also encountered sceptics, easily swayed by the sophists and demagogues. They voice arguments against the Kyoto Protocol that I will debunk in this article. I will sum up each argument and then counter it.
Members of the Kyoto Protocol such as China, India and other populous emerging economies have no binding targets, rendering any effort of ours ultimately useless. •While not entirely factually wrong, the argument is flawed. When a person is aware of a problem, he or she works to resolve it first and then tries to get others to go along. For instance if you are in a poisonous social environment due to lack of respect, you start by being respectful and hope your example will have an impact on others. The same applies to the Kyoto Protocol. Even if Canada achieved the objectives set out in the Kyoto Protocol, this would be a wasted effort since we account for barely 3% of global emissions. •Once again, it is sensible to attempt to lead by example, and not a waste. Also, if everyone used similar arguments we would never get anything done, whether the fight was against climate change, poverty or child labour.
Why pay for foreign carbon credits to reduce emissions of developing countries when we could reduce Canada’s emissions instead, without the Kyoto scheme? •Who said that we had to spend hot air credits? Harper said it! We can choose to reduce emissions here rather than elsewhere by acting now rather than waiting. However, many environmentalists now acknowledge that we might have to buy foreign carbon credits because we are so far behind. Sceptics then point out that with Japan and Europe trying to buy credits as well, there will be no credits left. But this is a false assumption and unjustified fortune telling. Nothing prevents us from fighting for those credits and it is presumptuous to claim that carbon credit supply will remain as low as they are now in the coming years.
Emissions in the US and Australia—countries that did not sign on to Kyoto—did not increase as much as in Canada, which shows that voluntary measures are more effective than the Kyoto binding targets. •Look, nothing at all prevents a company or country from voluntarily reducing emissions at any time; they can invent and implement all the voluntary measures they want with or without treaty-binding targets. Consequently, no voluntary scheme necessarily works better than binding schemes. The only time it appears to work better is in conjunction with incentives. The Kyoto Protocol doesn’t stop us from introducing an incentives scheme. The Kyoto Protocol has not helped us to reduce greenhouse gases emissions. •A green-minded friend of mine once used this argument. My answer is that we will not know results of Kyoto until 2012. To evaluate its performance now is like saying a certain person will not win a race before anyone has
crossed the finish line. In addition, most of the mechanisms within the Kyoto Protocol, such as the Clean Development Mechanism, haven’t even been used yet, and most of the incentives inherent to the protocol have not yet been put into practice. A Kyoto incentive is why Harper wants to get out of the Kyoto Protocol now: Canada has until 2008 to exit Kyoto; otherwise it will have to pay a big fine in 2012 if it hasn’t met its end of the bargain. That is the incentive to meet targets. Therefore, when someone tells me that the Kyoto Protocol does not work, I tell them that most mechanisms found in the Kyoto Protocol are not even being used yet. All we know at this point is that some countries are being proactive about their Kyoto commitments and others, like Canada, are being laggards. ¬
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RESISTING MONOCULTUR -ALISM
BY LISA JEMISON LISA.JEMISON “AT” GMAIL.COM LISA IS A THIRD-YEAR POLITICAL SCIENCE STUDENT AT QUEEN’ S UNIVERSIT Y AND WRITES FOR THE CAMPUS NEWSPAPER, THE JOURNAL. ILLUSTR ATION BY VINCENT PER E Z VINCEISDEAD “AT” HOTMAIL.COM
lready thinking about the importance of diversity in Canada, I attended a speech by David Suzuki in which he touched on the importance of all kinds of diversity. Life has flourished as a result of both cultural and biological diversity, he said. “It’s been the key to human success.” An uplifting statement, considering we keep hearing about how, as Canadians, we’re living in an increasingly diverse society. If diversity has gotten us this far, it’s sure to push us even further, right? But what Dr. Suzuki said next gave me reason to pause: “We are monoculturing the planet with the idea of progress.” That is, as a society, we tend to conform to the norm and tow the middle line. We’ve adopted one main business plan, one model for growth. We’ve taken what works and pushed it to the limit. All too
infrequently, however, we pause to look at the other options available— the more sustainable options. With the rise of the Green Party, these other options are being suggested, recognized, and, slowly but surely, being incorporated into Canadian policy and culture. As inspiring as that is, however, it is important to remember that there is still much work to be done in terms of racial, ethnic, and cultural diversity within our government and our society. Even as we tout a national policy of multiculturalism, we fail to embrace what it really means. Human Rights and Public Service Reform Critic of the Green Party, Joe Foster, told me that diversity affects more issues than we may initially consider. While his human rights portfolio obviously deals with issues of diversity all the time, diversity also comes up in public service reform. “A major problem in the public service is not hiring enough visible minori-
ties,” he said. The problem is also reflected in the make-up of the elected officials across the country. “If you’re going to have politicians who represent Canada, they have to come from various backgrounds.” Although Canada is one of the best experiments in the world in terms of making multiculturalism work, he said, it’s not enough. While the population is becoming increasingly diverse, the government hasn’t provided the necessary resources to ensure a safe, diverse society. As he stated, “there’s an enormous need to recognize the diversity.... It should be looked at as an investment into making us a harmonious nation.” Failing to do so, he said, will hurt not just the minorities but society as a whole. “No matter how you look at it, there are different groupings that make up a country. If you exclude them, you’re going to lose the richness that that group has to offer.” Justice affairs critic of the Green
Party, Rebecca Bromwich, agreed that we as a political party need to address issues of diversity in order to be prepared for governing the country. “Obviously, there’s a great deal of diversity in our country,” she said. “It’s very important that everyone’s treated equally.” She said youth in particular should be looking at diversity as an important all-around issue. “The youth population is more diverse... than the older generation,” she said. “The way things shape up today is going to have the longestterm impact on youth.” As politically motivated youth, we need to remain continually aware of the diversity surrounding us. Accepting David Suzuki’s suggestion that diversity has been the key to human success, if we want Canada to continue to flourish, we need to embrace and encourage it in all its forms. ¬
THINK GREEN ? SPEAK GREEN. (YOU DEFINITELY AREN’T ALONE.)
(GET PUBLISHED IN THE UNDERSTORY.)
The Understory is an exciting new monthly publication of the Young Greens of Canada that is calling for submissions—articles, artwork, photography, comics or anything else you’d like to submit.
(PLEASE EMAIL ALL SUBMISSIONS TO DARCYHIGGINS “AT” GMAIL.COM) (FOR MORE INFORMATION CONTACT THEUNDERSTORY “AT” GMAIL.COM) LE MAGA ZINE DES JEUNES VERTS YOUNG GREENS NEWSLETTER FABRIQUÉ AU C ANADA / MADE IN C ANADA
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“I CHALLENGE ANY FEMALE READER TO TELL ME WHY THERE WEREN’T MORE FEMALE CANDIDATES RUNNING IN THE YOUNG GREENS ELECTION, ESPECIALLY IN THE FEMALE-ONLY CATEGORIES!.”
MORE WOMEN NEED TO RUN FOR PUBLIC OFFICE BY BARTON CUT TEN BARTON819 “AT” HOTMAIL.COM A NATIVE OF BIBLE-HILL, NOVA SCOTIA . FOR MER C ANDIDATE FOR THE GR EEN PART Y OF NOVA SCOTIA , 200 6. ILLUSTR ATION BY VINCENT PER E Z, VINCEISDE AD “AT” HOTMAIL.COM
hen I first looked at the candidate list for the first ever Young Greens Council election, I couldn’t help but ask myself, “Where are all the women candidates?” I have to admit I was pretty disappointed to see such a dismal turn-out of female candidates—only 6 of the 28 candidates running were female. That translates into 21.4% female candidates. I took note of this statistic (one that even Jim Harris can’t work with) and emailed a few “higher profile” female Young Greens that seemed to be good candidates for the Council election. The responses to my emails were, to be honest, pretty lame: “I may be too busy”, or “I never thought of it” were the two most common. And, the whole time, I’m thinking in the back of my mind, “Aren’t a lot of women angry because they feel like they’re still being marginalized in today’s society by not having a voice?” Before I go any further I want to
thank the female candidates who did run in the Young Greens election—thank you. The topic of gender parity often comes up regarding political representation. For example, it is often stated that there should be more of a balance between the sexes and there are frequent discussions exploring the possible avenues to remove “barriers” that do not allow more women to participate. For example, there is talk within the Stéphane Dion Liberals about making a major effort to get more women running as candidates, even if it means blocking men in particular ridings. However, I have to say that there were no barriers in the Young Greens election, especially with newly elected female leader Elizabeth May. To you women, true equality can’t be given to you, equality doesn’t come in the form of Government programs or propping up your independence. Rather, equality has to be taken and seized upon by you. As a male, I can only work hard to remove any existing barriers and encourage but, beyond that, women have to achieve equality on their own. I want to
make it clear that I do support major funding for single parents or women looking to get out of violent relations, or to get an education that will hopefully translate into financial independence. But, beyond that, I don’t see the overall good female support programs provide. In a way, it may only encourage more dependence or a lack of true betterment similar to what we see in the major funding schemes to aboriginals. I challenge any female reader to tell me why there weren’t more female candidates running in the Young Greens election, especially in the female-only categories! If only women could get together and put more female candidates into action as effectively as they did in protesting the Harper government’s cuts to women’s programs. It makes me question the validity of pushing for more gender parity when all things being equal, women can’t even get close on their own. What is more important, the principle of equality or making it a reality? There have been successive waves of female groups that have fought tooth and nail to break down
barriers hindering women from having equality in society. Surely some of these women would be turning in their graves if they found out the lack of female participation in, say, the inaugural Young Greens election. I’m not sure where the gender ratio in politics should be, some say 50/50, but would that reflect the true nature of things? What I do know is that it will remain unbalanced as long as more women fail to seize the opportunity and run for public office. I hope in the next Young Greens election there will be more females running, and more potential candidates running for nomination at large. Having a male make a subsidized environment to strive for parity in an election is not true equality. Neglect is the eventual killer of everything. Young women, don’t flounder on what was so bitterly fought for you . And, now that I think of it, I feel more young men nowadays expect more practiced equality from females then women do. Hopefully someone can prove me wrong. ¬
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POLITICS DIFFERENTLY :
DEAL MAKING AND PARTY DISCIPLINE IS UNDEMOCRATIC
BY JAR ED GIESBR ECHT JARED.GIESBRECHT “AT” GMAIL.COM L AW STUDENT AT QUEEN’ S UNIVERSIT Y, CHAIR OF QUEEN’ S GREENS, & FOUNDING MANAGING EDITOR OF THE UNDERSTORY.
am sure we all agree that there are many problems with political parties in Canada. But, I would argue that two of the most democratically debilitating problems are party discipline and dealmaking. Both involve top-down control and result in the destruction of political and ideological diversity within a political party. I hope we Young Greens can work hard to prevent both deal making and party discipline from taking root within the Green Party of Canada. Party discipline is when party leadership dictates to their candidates how they will present certain policies in an election and instructs members of Parliament how to vote in the House of Commons. Of course, the problem with this common practice is that it does not allow members of Parliament to vote in the House of Commons according to the wishes of their constituents. So, the MP is no longer representing the people that elected her. Deal-making takes place when the party leadership agrees to run a really lousy candidate (a “cannon-fodder candidate”) in a certain riding in exchange for a rival party running a poor candidate in another riding. For example, the NDP leadership could agree to run a poor candidate in a place where the Liberals had a good chance of beating the Conservatives in exchange for the Liberal leadership agreeing to run a poor candidate in a place where the NDP had a good chance of beating the Conservatives. These practices are common in Canadian politics because they can effectively bring about short-term
political gain. However, both of these practices also stifle policy debates and suppress diversity of opinion and, therefore, do significant damage to our democracy. Notice that deal-making involves the leadership of the party deciding what candidate will represent the party in a specific riding. Deal-making also leads quite naturally into strict party discipline. When a deal is made between the top strategists of two parties, the citizens of the constituency in question are simply told who will “represent” them. And, as a result, their so-called representative (if elected) is sent to Ottawa without a strong backing from the local party and is unable to stand up against the discipline of the party leadership. If a Member of Parliament is to do more than simply toe the party line as dictated to her from the party leadership, she must have actually been chosen to represent her constituents. For us Greens, both grassroots democracy and diversity are important and foundational principles in our politic. One of the best ways to have political diversity is to ensure that all candidates are freely chosen by the local Green Party membership rather than selected by the party leadership. Deal-making is a practice that centralizes parties and creates top-down structures that, disturbingly enough, are devastatingly unÐdemocratic and eliminate diversity. At the 2006 Green Party Convention last August, a resolution came forward that sought to allow the leadership of the Party to make deals with the other parties. This resolution suggested giving the Green Party leadership the power to withdraw a candidate regardless
“ONE OF THE BEST WAYS TO HAVE POLITICAL DIVERSITY IS TO ENSURE THAT ALL CANDIDATES ARE FREELY CHOSEN BY THE LOCAL GREEN PARTY MEMBERSHIP RATHER THAN SELECTED BY THE PARTY LEADERSHIP.”
of wishes of the local membership. I am happy to say that this resolution was defeated and that the Green Party membership demonstrated its commitment to the value of political diversity in representative democracy. However, I am sad to say that this continues to be a debate within our Party. I am confident that the debate over deal-making will become more pronounced as our party continues to grow. I sincerely hope that we Young Greens, more than
anyone in the Party, will remember the importance of free and local representation in developing political diversity. Indeed, I hope that we will get involved in our local Green Party organizations and help nominate Green Party candidates to represent us. In that vein, if you need help contacting your local Green Party organization, please email the Young Greens Council at youth “at” greenparty.ca, and we will hook you up. ¬
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THIS IS AN EXCERPT FROM A L ARGER WORK , “ECOLOGICAL MANIFESTO & ECOPHILOSOPHY” BY CVETKOVI Ð. THE WORK IN ITS ENTIRET Y WILL SOON BE AVAIL ABLE ON OUR WEB SITE.
ECOPHILOSOPHY ECOLOGICAL AGE MANIFESTO BY SA ŠA C VE TKOVI Ð SASA.CVETKOVIC “AT” GMAIL.COM BORN IN Z AGREB, CROATIA, 1979. MOVED TO BELGR ADE DUE TO THE CIVIL WAR IN 1991. IN 1996, IMMIGR ATED TO CANADA IN 1996 WITH FAMILY, FINISHED HIGH SCHOOL & L ATER GR ADUATED FROM THE SCHOOL OF ARCHITECTURE AT THE UNIVERSIT Y OF WATERLOO. COMPLETED MASTERS IN ARCHITECTURE, 2006. NOW LIVES IN SERBIA AND MONTENEGRO & WORKS ON IMPLEMENTATION OF MASTER THESIS.
his global mentality shift - the ecological awakening of our ignorant collectiveconsciousness - has to start with the image of our planet. The first step is realizing the fact that the Earth is our limit. The blue sphere that some rightly tend to call Mother Earth is our cradle and our grave. It is not only our home and the home of our children, but it is equally the home of every single life form that exists on it and every future one that is yet to come. Thus, we should behave and act accordingly. We shall acknowledge its natural forces and the principles which govern it. Then we shall accept them, obey them and finally cherish them while taking part in their endless cycles. Love and reverence for the earth shall no longer be seen as ‘beautification and preservation of the sceneries’ but rather be based on the awareness of the symbiotic and interdependent relationship with the nature; for our survival on the earth is less likely to depend on our manipulative and controlling capacities over nature, but rather on our own ability to synchronize, to be one with it. This will come
fully to fruition once we realize that heaven is not only something we walk under but also something we walk onto. Ultimately, we shall regain the faith in Mother Nature herself by looking back to our origins - on conceptual, ideological and even mythological level - to find the profound moments of our past when human minds were not infected by obliterating and insatiable mental appetites, by an unbearable urge for rushed and inconsiderate progress, by greed for power, control and conquest. This return to our long forgotten, yet innate qualities of stewardship, deference, and genuine partnership with nature would be also the return to our true selves. Likewise, the return to sensuality, spirituality, humility, environmentally friendly modes of production, modesty and tradition would equally be the return to Mother Nature. This in turn, would restore our faith and lead the way to our healing, and inevitably to the healing of our environments. In addition, it would signalize the re-born sacredness and regained respect for nature whose previous absence in our lives happened to be one of the prime phenomenological causes for the disruption of the natural balance and subsequent failing environment. In her search of an adequate
philosophy and effective ‘healing methods’ to cure our unhealthy environments, Ellen Dunham-Jones offers a more specific explanation for future ecologic incentives. In her essay “Losing Ground: Post-industrial Identity in Architecture and Urbanism” she distinguishes architecture as a powerful mediator between presently opposing humanity and nature. She calls for an architecture of “affiliation, engagement and stewardship” in order to “both alleviate the rootlessness of the Telematic Nomad and accept responsibility for the health and well-being of the earth.” What people of today need is “an architecture that works to ground us in place, to provide us with a footing from which to evaluate contemporary technology critically and embrace it selectively, rather than one that celebrates dissolution and the placelessness of telecommunications.” In order to fully realize such an architecture, we should focus more on listening, understanding, and attuning to the natural forces, to the cosmic energies, and to the spirits of the idiosyncratic places we inhabit. This would bring us to the desired harmony. It would reconnect us with the world. It would imbue us with genuine meanings and higher truths of our terrestrial existence and con-
sequently, bring back the vital sense of reverence so necessary for the well being of surroundings and our own sustenance. This purification of our souls will finally reveal and unfold the real world before our revived senses. Only then will we be able to see, hear and feel again the natural wonders for what they truly are, and understand ourselves for what we truly are, independently and no longer obscured by our own subjective and limited anthropocentric affinities. With architecture that “bonds us to the earth and to each other” we will be able to abolish emptiness, placelessness and sterility of our suburbs, cities and their problematic sprawl. With architecture that “engenders love, pride and cultural belonging to place” we will be able to remediate our alienation, disenchantment, un-rootedness and disengagement while retrieving the lost life balance and post-industrial soul. Only then will we be the desired change we want so passionately to see in the world. Only then will we become the children of nature, the genuine children of the Earth. ¬
THE UNDERSTORY | MAGA ZINE DES JEUENES VERTS YOUNG GR EENS NE WSLE T TER | VOL 1 # 5 MAR Ø7
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THE POTENTIAL OF DOOR-TO-DOOR CAMPAIGNING GWEN MAY GWENMAY “AT” GMAIL.COM MEMBER OF THE QUEEN ’ S GREENS AT QUEEN ’ S U (WHERE EL SE ?) AND IS THE MANAGING EDITOR OF THE UNDER STORY.
n a Sunday afternoon in January, I walk cautiously into a meeting room in Kingston. There are about a dozen people in the room, and they are looking pretty relaxed to me, given what we are about to do, which is learn about—gulp— door-to-door canvassing. Well, I wouldn’t be here if we were just talking about your standard doorÐtoÐdoor campaigning, something I avoid if I can help it. This workshop is about DoorÐ toÐDoor Democratic Dialogue (or D3), a new campaigning concept unique to the Green Party, and, at this point, unique to the Kingston Greens specifically. According to the D3 learning package, “Democratic Dialogue is more than a doorÐtoÐdoor campaign strategy: it will differentiate us from oldÐline politics, by nurturing authentic, sustainable relationships between the Green Party and Green Citizens.” D3 is the brainchild of Kingston resident Andrew McCann. The point of D3 is to take this extremely democratic style of political campaigning and turn it into a conversation, where both canvasser and canvassed learn from each other, instead of an aggressive sales pitch. McCann started thinking about
a new approach to canvassing last year, when he accompanied his friend Eric Walton, a Federal Green Party candidate, going door to door during the 2006 election. This was McCann’s first experience with political campaigning. It struck him that a conversation with someone at their door about politics is democracy. Armed with this new understating of doorÐtoÐdoor political campaigning, McCann presented his idea for training Kingston Green Party supporters to doorÐtoÐdoor campaign in a new way to the Kingston Greens in December and was given the go ahead. “I asked one EDA to thinking about campaigning in this light, and they are tying it out,” says McCann. But doorÐtoÐdoor canvassing scares people, and McCann recognizes that. But he does not believe that it needs to be scary or intense, especially through the D3 approach. “You’re not selling anything; you’re just conversing, so you don’t have to feel like the sales man on the stoop.” This idea was re-iterated throughout the workshop I attended. We’re not setting out to
“IT STRUCK HIM THAT A CONVERSATION WITH SOMEONE AT THEIR DOOR ABOUT POLITICS IS DEMOCRACY.” change minds, we just want to know what the person in this house thinks about politics and about the Green Party in particular. “This is something I can do,” I think. “I’ve never been very good at convincing anyone to do anything, but I can probably listen to them!” In developing and teaching D3, McCann finds himself dusting off some forgotten political tools. McCann has discovered that is virtually no literature on doorÐtoÐdoor canvassing. There’s certainly nothing within the Green Party, and if other parties have literature on it, they’re keeping it secret. There is no academic material on door-toÐdoor campaigning. McCann feels the reason for this is that doorÐtoÐdoor is just
not considered part of the typical campaign arsenal of 21st century political tactics. That’s media, party signs, etc., campaign tools that a central campaign headquarters can easily control and disseminate. Door-to-door campaigning is neither of those things because it is decentralized. It is, as McCann says “as grassroots as it gets.” So, McCann is left with no literature and not a lot of precedent. But it exists. “There’s a wheel already and D3 isn’t trying to reinvent it, just learn how to use it again, dust it off and oil it. It’s a wheel without an instruction manual.” McCann hopes that D3 approach will eventually be ready for all the Green Party EDAs to use. ¬
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INTERVIEW SERIES : GREENS ACROSS THE PLANET
A YOUNG GREEN IN FRANCE INTERVIE W WITH LOÏC ROBERT BY ADAM SOMMER FELD GR APHIC DESIGNER, MONTRÉAL. DESIGN EDITOR, THE UNDERSTORY ADAM.SOMMERFELD “AT” PARTIVERT.CA
Loïc Robert, a native of Lyon, is 21 years old and is currently studying European Law in Leuven, Belgium for one year before returning to France to continue his education, specializing in human rights law. A member of the Greens for four years, Robert has been chair of the Lyon Young Greens for one year. He is part of the Greens’ justice commission and is helping to develop a justice program for the Greens. What role do you feel youth play within the Greens? Youth always have an important role to play in transforming society. This is especially true in France. For example, May ‘68 resulted in nothing less than a shake down of the entire existing order. May ’68 exposed a society that silenced young people and vested all power in a small elite. In my view the role Young Greens must play is twofold. One, youth must make Greens aware of what is important to them so that the Greens can address these issues. This role is kind of like a youth lobby where we make Greens see the difficulties facing young people today. Life can be challenging for French youth: unemployment affects young people in particular, it is difficult to finding housing, which forces young people to be dependent on their parents; education is expensive and not accessible for everyone. This dialogue youth must have with their party is not specific to Greens. All parties must listen to youth. But it is only the Green Party (in France anyway) that pays any real attention to young people’s concerns. Young people have a second role to play as well, which is much more direct. We must take responsibility and
get elected on a local or national level. It is unacceptable that 95% of our political representatives in France are over 40 (just as it is strange that 80% of them are men). How can anyone claim to be representing a country when Parliament is excluding those who will be affected first by the policies it comes up with, especially in environmental matters? Current elected representative will not be around when the effects of global warming start changing the way we live. That doesn’t mean every politician must be under 30 years of age. But it makes sense to me for young people have a place in our institutions so that they can speak out for the youth. The Green Party is one of the only parties in France who is doing this. Our national secretary (Chair of the Green Party of France), Cécile Duflot, is only 31 years old! The Greens have always been committed to doing politics differently. This means power must not remain in the hands of 40-plus men. In conclusion, I would say that we, the young Greens, must do all we can to ensure that the Greens don’t forget about youth in their policies and at the same time get involved in the Party and run in elections so that we can put our ideas into action. In your opinion what are the main challenges facing young Greens in Lyon and in France? Our main challenge is to make our voices heard at the local and national levels, and that is no simple task. Proof of that is that in the suburbs, youth had to resort to burning cars to get attention! Young Greens must become spokespeople for youth, so that they can effectively communicate what
youth in the suburbs were trying to say using spectacular but ineffective means. We must show Greens and society in general that we also have ideas, that we know that we don’t have all the answers because we lack experience, but that unless someone proves otherwise we are in the best position to talk about the problems young people must deal with. Our biggest challenge is gaining credibility, which is essential to getting involved in politics, so we are not only heard but listened to and elected. How are Greens perceived in Lyon and in France? Is the Green movement having an image or identity crisis? In France, the Green Party is seen as a nice party that says interesting things and is not organized well enough to be a viable option. In fact, I think French citizens have come to realize that ecological issues are the major issues of the 21st century. With some exceptions, few people in France question the role human activity has played in global warming, and most people are beginning to understand that we need to change how we live. However it is more difficult to make citizens understand that politics also has to change. Buying energy efficient light bulbs won’t be enough to solve the environmental crisis! Green politics isn’t just about pretty little birds and flowers! It’s about rethinking our economic system so that economic development isn’t synonymous with environmental destruction. That’s why I think it’s more an image crisis than an identity crisis. We know who we are and what we believe but we do not always manage
to communicate that. Voters think that Greens are concerned with the environment and nothing else and leave all other issues to the big parties. We have to show that ecopolitics is broad enough to address all issues. With the issue of housing, for example, the Greens advocate correction insulation for all new houses so that energy is not wasted on heating and so that the people living in the houses save on electricity and gas bills. Right now housing is a real problem because rent and associated costs (heating, water, ...) is so expensive. This example shows that the Greens aren’t just focused on nature and forests but are also concerned with housing, employment (implementing renewable energy sources will create 400,000 non-relocatable jobs), etc., issues that voters have traditionally believed fall outside the Green Party’s policies. The challenge for Greens not just in France but in every country is to make people realize that ecopolitics is an economic and political paradigm comparable to communism, capitalism... We have to find a way to make our image more accurately reflect who we are, which is not easy. The media plays a major role in the political debate and we seldom have a voice in the media because we’re a small party. When we do get media attention, journalists tend to focus on the “inÐfighting” in our party and not on our policies. We have to start resolving problems within the party discreetly and stop dragging our differences into the public eye. At every interview we must speak only about our ideas in order to convince voters that they are good ones. CON’T ON FOLLOW PAGE...
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//.FR
CONCLUSION... INTERVIEW SERIES: GREENS ACROSS THE PLANET A YOUNG GREEN IN FRANCE.
“THE CHALLENGE FOR GREENS NOT JUST IN FRANCE BUT IN EVERY COUNTRY IS TO MAKE PEOPLE REALIZE THAT ECOPOLITICS IS AN ECONOMIC AND POLITICAL PARADIGM COMPARABLE TO COMMUNISM, CAPITALISM...” >FROM THE PREVIOUS PAGE. Are the Greens and/or young Greens giving thought to how they can communicate their messages to the general public? (media, communications, publicity, etc. ...) Greens in France are not very comfortable with the media. As a small party, we don’t get a lot of speaking time, making it difficult to communicate our ideas. Although we have definitely examined the problem, the solutions are not simple and there are a number of reasons why. As I said, we do not get a lot of speaking time. The news in France right now is dominated by the Presidential election, which takes place this spring. When the media does cover the Greens, its about our internal conflicts, or current discouraging surveys, or our opinion on the other candidates, etc. But journalists never ask us about where we stand on housing, GMOs, nuclear energy or illegal immigrants. So, we can never get our message across. Ecology is a complex subject and cannot be explained quickly. The current trend is to simplify political issues so that the general public will understand them. Unfortunately, ecology cannot be simplified, and we don’t have time to engage in the kind of education required to convince everyone that our project is ambitious and the only one that can deal with the ecological crisis. There are two things we need to do. First, we must have a much larger media presence on the fundamental issues and not just relating to other candidates. Active Greens must increase their efforts so that the originality of our party is made very evident to the public and draws media attention. We must kick start debates through voicing clear and distinct positions on the
issues and grassroots action. We can no longer simply follow debates but lead them so that they can take on an environmental theme, which should be a focus and on which Greens throughout the world are the experts. Second, we must be teacher and explain ecological principles using plain language but without oversimplifying and consequently misrepresenting our agenda. We do not want to come off as the enemies of progress who want everyone to live in caves and only use candles. Instead we must show that ecology is progress. Progress means being able to guarantee a good life in a livable environment for our children and their children. For that to happen we need to use less energy and replace our environmentally destructive consumerist society with a more restrained society that values human relationships more than material goods. This is the message we need to get across, but it is difficult because labeling is easy. Some think we are nut jobs, others that we are nostalgic for prehistoric times. We have to convince people that ecology is about creating a future, not returning to the past. So, yes, we have thought about this issue. We are aware of the difficulties and are tyring to overcome them. But the Green Party in France is young (24 years old) and we definitely lack experience. But we need to work hard and gain this experience very quickly because the power of media cannot be underestimated; it is certainly equal to the executive or legislative power. Is there cooperation or solidarity among Greens (the political party) and environmental groups? I am not an expert on this subject, so I won’t spend too much time on it. The Greens and environmental
groups and associations do work together. In fact, that is why the Green Party was established in France in 1984. The Green movement was born when many ecologists active in environmental protection groups realized that change would not happen without a political presence. So the Green Party of France started out as the mouthpiece for environmental protection groups. The most illustrative example of the cooperation between Greens and associations is how Greens exercise their responsibilities at the local level. The Greens uphold participatory democracy, which allows all citizens to participate in the political process before a decision is made that will affect the environment. Therefore, for every project, the Greens first consult their local environmental protection groups because these groups can often offer excellent advice given their knowledge of the area. Political parties and associations are two very different kinds of organizations that do not share the same goals. Associations are there to make politicians accountable and politicians are there to respond to associations. That’s why we must work together while being mindful of what separates us. Environmental groups must be able to influence all the parties and not just the Greens. To remain credible environmental associations and the Greens must not become indistinguishable from each other so that the associations can also influence the other parties. ¬
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