The Understory 6 - Young Greens Newsletter

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le maga zine des jeunes verts young greens newsletter

vol 1 # 6 m ai/ M ay ø 7 fa briqué au c a n a da m a de in c a n a da

l’avenir the future court-term, long-terme, générations, changements, flou, incertitude, espoir. short-term, long-term, generations, changes, fog, uncertainty, hope.

contact * theunder story “AT ” gm ail .com // w w w.gr eenpa rt y.c a / en/ young _ gr eens/ ne wsle t ter redacteur en chef / managing editor * gwen may redacteur adjoint / submissions editor * Darcy Higgins redacteur adjoint / associate editor * Samuel Moisan-Domm directeur du design / design editor * Adam Sommerfeld éditrice / editor * lynne champoux-williams


le maga zine des jeunes verts young greens newsletter

fa briqué au c a n a da m a de in c a n a da contact * theunder story “AT ” gm ail .com // w w w.gr eenpa rt y.c a / en/ young _ gr eens/ ne wsle t ter redacteur en chef / managing editor * gwen may redacteur adjoint / submissions editor * Darcy Higgins redacteur adjoint / associate editor * Samuel Moisan-Domm directeur du design / design editor * Adam Sommerfeld

vol.1 no.6 mai may 2øø7 Des abeilles. Bees.

contenu les élections québécoises en photo 3 bienvenue au « Club des gars » 4 Le porte-à-porte : remettons les pendules à l’heure 5 Le vote stratégique (pour le Parti Vert) 6 Les jeunes verts demandent la démocratie 7 Les malheurs d’un voyageur vert 8

contents letters 10 Welcome to the (boys) Club 11 Canvassing: Setting the Record Straight 12 Strategic Voting (for the Green Party) 13 The Woes of a Green Backpacker 14 Young Greens Demand Democracy 15 At a Crossroads: Liberalism vs. The Environment No Longer 16 What Triggers You into Action? 17


th e understory | maga zine des jeuenes verts young gr eens ne wsle t ter | vol 1 # 6 mai/ May ø7 le chef du pvq scot t mck ay s’adresse à une foule de militants l a veille des élections.

shawna o’ fl ahert y et shawn k atz, deux candidats lors du « part y vert » de l a soirée élector ale.

les élections au québec en photo

par adam sommer feld designer gr aphique à montréal; directeur du design, the understory. photos par shawn k at z étudiant en science politique à l’ université concordia; canadidat dans robert-baldwin en 2007 pour le pvq.

l’un des nombreux jeunes candidats nous a envoyé quelques photos témoignant du bel effort qui a mérité le parti vert du québec presque 4% des suffrages.

Résultants pour les jeunes candidats lors des élections le 26 mars 2007. Robert Baldwin Shawn K atz 3e 2 136 7, 2 % Saint-Henri-Sainte-Anne shawna o’ fl ahert y 4e 2 179 7 % Chambly Marie-Mars Adam 2 266 4,9 % Taillon Mortreux, Jonathan 1 97 1 5 % Mont-Royal Legault, Boris-Antoine 1 7 10 7,5 % Jonquière Dominic Rouet te

1 07 3 3,3 %

Johnson Benoit L apierre 1 189 3,7 % Viau Simon Bernier 1 169 4,7 % Chicoutimi Daniel Fortin 803 2,3 % L aval-des-r apides Michel Lefebvre 1 460 4,4 % Vimont Catherine Ouellet-Cummings 1 606 3,9 % Shefford Jean-Fr ançois Arsenault Rimouski Stéphanie Théorêt 651 2,04 %

//pvq.qc.ca

1 178 2,98 %


th e understory | maga zine des jeuenes verts young gr eens ne wsle t ter | vol 1 # 6 mai/ May ø7

Bienvenue au « club des gars » « Dans la plupart des cas, les femmes sont accueillies à bras ouverts par le monde politique canadien, mais c’est comme inviter une femme dans un club avec un panneau à l’extérieur qui lit “gars seulement”. » par Megan Die trich mdietrich « à » partivert.ca étudiante à l’ Université d’Ot tawa; membre verte très impliquée; co-présidente des Jeunes Verts.

étais très déconcerté par l’article de B. Cutten, « Plus de femmes doivent se présenter », dans la dernière édition d’Understory. Ma principale préoccupation avec l’article est que le blâme pour le manque de femmes en politique est mis singulièrement sur les femmes et ne reconnaît pas les causes profondes du problème. C’est vrai—la participation des femmes en politique canadienne est inquiétante et ça va seulement aller en empirant. Seulement 20.8% des députés du Canada sont des femmes (se classant au 42ième rang dans le monde parmi les démocraties) et selon Equal Voice, un groupe qui revendique plus de femmes en politique canadienne, ce nombre devrait baisser dans les années à venir. Cependant, nous ne pouvons pas réduire ce problème à simplement un manque de motivation de la part des femmes à se présenter en politique. Plutôt, ces statistiques pointent vers un problème systématique avec notre système politique. Dans la plupart des cas, les femmes sont accueillies à bras ouverts

par le monde politique canadien, mais c’est comme inviter une femme dans un club avec un panneau à l’extérieur qui lit « gars seulement ». Si vous lisez les grands titres sur Rona Ambrose ou Belinda Stronach, vous allez remarquer plus d’histoires sur ce que ces femmes portent à la Chambre des communes ou avec qui elles sortent que vous verrez des grands titres sur leurs actions politiques. Cette objectification des femmes politiques par les médias n’aide certainement pas les jeunes femmes pensant à leurs possibilités de carrière. Personnellement, le double standard pour les femmes est constamment à mon esprit—estce quelque chose auquel j’aspire vraiment? Il y a aussi la disparité financière entre hommes et femmes (les femmes ont un salaire moyen équivalent à 72 % de celui des hommes), rendant le fardeau financier plus lourd pour une femme candidate. Ajoutez à cela le problème d’un système de garderies insuffisant au Canada et nous avons des problèmes sociaux sérieux qui empêchent les femmes d’accéder à un travail exigeant en politique. Un autre problème majeur est notre système électoral. Dans le sys-

tème uninominal à un tour, les élus ont l’avantage durant les élections, ce qui rend les choses plus dures pour une femme de percer un monde politique dominé par les hommes. Les recherches faites sur ce sujet révèlent que les démocraties qui ont la représentation proportionnelle ont en moyenne deux fois plus de femmes dans leurs législatures comparées aux systèmes uninominaux à un tour. Finalement, il y a la dure réalité que plusieurs jeunes femmes ne sont simplement pas encouragées à devenir politiciennes. Chaque fois que nous soutenons que la politique n’est pas la « vraie nature » des femmes, nous renforçons une façon de voir les rôles des sexes qui est trompeuse et qui décourage les jeunes femmes à se présenter en politique. Étant une femme engagée en politique, j’ai grandi aspirant à travailler dans le bureau d’un député; mais pourquoi n’ai-je jamais pensé que je pouvais être cette députée ? Je crois que le manque de modèles féminins en politique rend plus difficiles pour les femmes comme moi de s’imaginer dans une position politique. L’élection au Conseil des Jeunes Verts m’a fait réalisée les avantages

de forcer la parité entre les sexes. Malgré le fait que seulement 21% des candidats étaient des femmes, on a élu un conseil composé à 50% par des femmes, ce qui ne serait probablement pas arrivé sans des positions réservées aux femmes. Cela m’amène à me demander pourquoi les Canadiens sont si effrayés de prendre des mesures concrètes afin de s’assurer une parité entre les sexes en politique. Que cela veuille dire changer pour un système électoral proportionnel (actuellement considéré en Ontario) ou forcer des quotas de femmes dans les positions politiques, nous avons besoin de faire quelque chose pour briser les barrières si nous voulons que la situation s’améliore. Les Jeunes Verts ont fait un pas en avant vers la parité des sexes en créant des positions spécifiques pour les femmes au sein du Conseil et j’espère que ça va envoyer un message au reste du Parti et au Canada. ¬


th e understory | maga zine des jeuenes verts young gr eens ne wsle t ter | vol 1 # 6 mai/ May ø7

Le porte-à-porte : Remettons les pendules à l’heure « de longues conversations entre citoyens sont peut-être un signe de renaissance démocratique, mais à moins d’avoir un nombre de bénévoles faramineux c’est une route qui mène à une défaite certaine ». Pary Samuel Moisan-Domm gr eenp olitician “at” yahoo.com c andidat vert dans Charlesbourg-Jacques-C artier à 18 ans; rédac teur a ssocié de the Understory; Pr ésident de l’A ssociation de comté de Kitchener-Water loo.

uoique j’aie trouvé fascinante l’article sur D3 (dialogue démocratique via le porte-à-porte) dans la dernière édition de l’Understory, j’ai été surpris par les affirmations suivantes : le Parti Vert n’a aucun matériel sur le porte-à-porte; les gros partis n’en ont probablement pas non plus; aucune recherche académique n’a été faite sur le démarchage (porte-à-porte); aucun matériel non académique sur le démarchage n’existe; et l’art du démarchage est un art perdu au 21ème siècle. Je sais que toutes ces affirmations sont fausses à différents degrés et je vais donc tenter de remettre les pendules à l’heure. Le Parti Vert n’a aucun matériel sur le démarchage: Ce 3 mars dernier j’ai participé à une formation politique à Toronto organisé par le Parti Vert qui a couvert, entre autres choses, le démarchage, sortir le vote, et les levées de fonds. À la fin de la formation les participants ont aussi reçu un CD qui incluait des documents sur le démarchage. De plus, je ne serais pas surpris si les formations organisées par le Parti dans le passé couvraient aussi le démarchage. Les Libéraux et les autres partis n’ont aucun matériel sur le démarchage: C’est bien connu que tous les principaux partis dépendent sur le démarchage pour se faire élire et maîtrise les techniques de base du démarchage. Un directeur de campagne nous a dit ce 3 mars dernier que ce que le Parti Vert enseigne sur diriger une campagne électorale et le démarchage n’est que la base. En d’autres mots, il existe des techniques sophistiquées pour sortir le vote et le porte-à-porte, mais nous avons besoin de maîtriser

les bases en premier avant de s’initier aux techniques avancées que les grands partis utilisent dans leurs campagnes. Cela ne veut pas dire, cependant, que certains candidats ou partis ne deviennent pas complaisant et néglige d’utiliser le démarchage et les techniques pour sortir le vote. Mais en règle générale, les partis bien établis utilisent ces outils de campagne. Aucune recherche académique n’a été faite sur le démarchage: Si vous avez quelques doutes que ce soit que des recherches académiques sur le démarchage existe, allez à une grande bibliothèque ou une bibliothèque universitaire et chercher « démarchage » ou « canvassing ». Si vous ne trouvez rien, cherchez des articles dans le Canadian Journal of Political Science, l’American Political Science Review, le Journal of Politics et le British Journal of Political Science. Aucun matériel non académique sur le démarchage existe: C’est absurde étant donné que le magazine américain Campaigns & Elections www. campaignline.com est un magazine non partisan qui offre des détails pratiques sur diriger une campagne électorale et sur le démarchage. Par ailleurs, plusieurs livres existent sur diriger une campagne électorale et le démarchage, tel que « Winning Elections: Political Campaign Management, Strategy, and Tactics » par Ronald A. Faucheux et « The Campaign Manual: A Definitive Study of the Modern Political Campaign Process » par S. J. Guzzetta. Tout ceci s’additionne à une industrie entière dévouée à fournir des outils de campagne et de l’expertise sur comment diriger une campagne électorale. Le démarchage est à peine utilisé dans les campagnes du 21ième siècle: Les experts politiques américains, peu importe leur orientation politi-

que, savent que sortir le vote fait la différence entre perdre et gagner dans les élections américaines serrés. Vu que l’efficacité de sortir le vote dépend beaucoup sur le démarchage, le démarchage joue un rôle crucial dans les élections. En fait, les experts politiques parlent souvent du rôle joué par les techniques sophistiquées de démarchage et pour sortir le vote utilisé en l’an 2000 par la campagne de Bush pour gagner dans les états où la lutte était intense. Cela dit, j’applaudis toutes les nouvelles initiatives qui visent à améliorer les approches et techniques utilisées pour faire du porte-à-porte. Mais en bout de ligne quand il est question d’élection ce qui importe c’est d’identifier nos supporteurs en aussi peu de temps que possible. Les campagnes bâtissent sur ça pour sortir le vote et ça a été l’approche utilisé à LondonCentre-Nord pour la campagne d’Élizabeth May. Comme le formateur à la formation du Parti Vert a dit, si un électeur essaie d’avoir une tasse de thé avec vous, il n’est probablement pas un électeur vert. En d’autres mots, de longues conversations entre citoyens est peut-être un signe de renaissance démocratique, mais à moins d’avoir un nombre de bénévoles faramineux c’est une route qui mène à une défaite certaine. L’ABC du démarchage

* L’emphase d’une campagne

électorale au niveau de l’association de comté doit être d’identifier les supporteurs et de sortir le vote. Ces deux activités électorales augmenteront les futures adhésions en créant une liste de supporteurs. Il y a quatre étapes au démarchage : Établir un nombre de supporteurs du Parti Vert à être identifié dans un certain lapse de temps—ce qui constitue dès lors un des objectifs de la campagne. En se basant sur la liste d’électeurs dans votre comté, créer une liste

pour le démarchage qui inclut les adresses, noms et numéros de téléphone de chaque électeur dans chaque bureau de vote. Faire du porte-à-porte. S’assurer que les supporteurs sont bien identifiés sur la liste de démarchage et puis tabuler l’information dans une feuille de calcul. Cette information sera utilisée plus tard pour sortir le vote. Maintenant, passons au script du démarchage. Typiquement ça ressemble à ce qui suit : « Bonne soirée, je fais du porteà-porte pour <prénom> <nom de famille>, le candidat du Parti Vert. Voici de l’information sur <prénom> et le Parti Vert. » (Remettez-leur la brochure.) 1. « Vous considérez vous comme un supporteur du Parti Vert? Si non: remerciez-les et passez à la prochaine porte. Si oui: « C’est formidable. Merci! Y a-t-il d’autres supporteurs du Parti Vert dans votre foyer ? » « Est-ce que ça vous dérangerait si je vérifiais leurs noms ? » (Prenez bien la peine de les identifier comme supporteurs sur votre liste de démarchage.) 2. « Si vous souhaitez plus d’informations ou voulez être bénévole pour <prénom> <nom de famille> et le Parti Vert, notre numéro de téléphone est ici » (pointez vers le numéro) sur la brochure. (Si vous pensez qu’ils seraient intéressés ou s’ils demandent plus d’informations, demandez poliment leur courriel.) « Merci pour votre support. C’est très apprécié! » 3. Alors que vous vous apprêtez à partir, tournez et disez... « Est-ce que ça vous dérangerait si l’on mettait une pancarte sur votre pelouse ? » « Merci encore ! » ¬


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pour que chaque vote compte…

Le vote stratégique (pour le Parti Vert) par Jar ed Giesbr echt jar ed.giesbr echt “At” gmail.com président organisateur des Jeunes Verts; contributeur régulier à the Understory.

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Voter pour un des vieux partis leur envoie le message que vous approuvez leurs positions et leurs jeux politiques. Si vous votez plutôt pour un parti en lequel vous croyez vraiment, ils croiront que vous avez utilisé votre vote pour supporter ce en quoi vous croyez vraiment. Par exemple, « les Canadiens ont parlé! » était le cri du cœur entendu par plusieurs Conservateurs durant la dernière élection. Chaque vote pour le Parti Vert envoie un message que les valeurs et politiques du Parti Vert sont importantes pour les Canadiens. Chaque vote pour le Parti Vert amènera les vieux partis à sourciller et à se dire « Dis donc, peut-être que les Canadiens veulent vraiment quelque chose d’autre que nos politiques et notre façon de faire de la politique! »

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Les partis qui reçoivent plus de 2% du vote national obtiennent des contribuables 1.82$ par vote, par année. Quand vous votez pour un parti, vous ne dites pas seulement que vous approuvez leurs valeurs, mais vous leur donnez 1.82$ chaque année afin de supporter leurs politiques et campagnes futures. Ce financement s’est traduit par plus de 1 million de dollars pour le Parti Vert à la dernière élection et par environ 9.4 million de dollars pour les Conservateurs d’Harper. Si vous supportez les valeurs vertes, pourquoi ne pas les supporter avec vos taxes? Votre financement sera disponible pour faire pression sur le gouvernement afin qu’il adopte des politiques vertes, même si votre candidat n’emporte pas le siège.

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Les circonscriptions électorales qui reçoivent 10% ou plus des votes se verront rembourser par les contribuables 50% de leurs dépenses électorales. Ça veut dire que votre vote ne compte pas seulement dans l’élection actuelle, mais supporte également ce parti pour la PROCHAINE élection! À la dernière élection, le Parti Vert a eu plus de 10% des voix dans certaines circonscriptions. Si les électeurs stratégiques avaient voté pour les Verts à la dernière élection, il y aurait plus de fonds disponibles dans plusieurs circonscriptions pour souligner que le Parti Vert a des principes qui valent la peine d’être supportés. Si vous souhaitez penser stratégiquement, il est important de penser à long terme et de voter en gardant à l’esprit l’impact sur plusieurs élections.

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Avec la montée du Parti Vert dans les sondages et l’intérêt pour le développement durable qui ne cesse de s’accroître, il est très probable que le Parti Vert gagne des sièges dans plusieurs circonscriptions lors des prochaines élections. Pour plusieurs d’entre elles, ce sera le choix fait par les électeurs stratégiques qui fera basculer le vote pour ou contre le Parti Vert. À tous les Canadiens qui veulent vraiment voir un changement à la prochaine élection, la meilleure stratégie sera de voter Vert.

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Ça fait du bien de voter pour les idées et valeurs qui sont le plus comme les nôtres. Dit simplement, voter pour l’option la moins pire chaque élection peut devenir déprimant et se développer en cynisme malsain. Alors, pour votre santé, voter à la fois pour votre esprit et votre cœur—votez Vert!


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Les jeunes verts demandent la dEmocratie « Les sondages ont montré dans les derniers mois que 77% des Canadiens veulent entendre Élizabeth May au débat des chefs et veulent entendre les idées du Parti Vert. » par Vic toria C ate May Burton présidente adolescente des Jeunes Verts; ÉLÈVE À l’ école secondaire Canterbury, à Ot tawA.

epuis qu’Élizabeth May a annoncé qu’elle se présentait à la chefferie du Parti Vert du Canada, il y a eu un grand enthousiasme face à la possibilité que les Verts soient au débat des chefs. C’est pendant les élections de 2004 que l’on a entendu que l’on avait besoin de quelqu’un au débat pour soulever les enjeux importants et de véritables politiques. En novembre 2006, madame May est passé au travers du mur vert, en finissant en deuxième place dans l’élection partielle avec 26% des voix. Environ un mois plus tard, le Parti Vert a lancé sa campagne afin qu’elle soit dans les débats en commençant avec une pétition et un site Web. Sur le site Web Démocratisons les débats!, les Canadiens sont invités à signer la lettre au consortium des médias qui demande que madame May soit admise aux débats dans l’intérêt de l’impartialité et de la démocratie. Les sondages ont montré dans les derniers mois que 77% des Canadiens veulent entendre Élizabeth May au débat des chefs et veulent entendre les idées du Parti Vert. C’est seulement l’une des indications que la vague

verte arrive. Les Jeunes Verts du Canada ont élu leur premier conseil en janvier et le groupe s’est rencontré en personne pour la première fois à Ottawa en mars. Notre première campagne afin que les jeunes s’impliquent est très importante si nous voulons amasser des ressources et mettre en place des moyens de communication avant la prochaine élection. Nous lançons une initiative jeunesse destinée à aller chercher des signatures pour la pétition Démocratisons les débats!. De cette façon, les Jeunes Verts aideront l’effort national pour convaincre les médias de la valeur des Verts. Cela va aussi représenter une excellente façon de créer des contacts entre les étudiants, les clubs étudiants, les associations de circonscription et le Conseil des jeunes verts. La campagne « Laisser Élizabeth parler » sera prise en charge par des organisateurs de notre Conseil. Nous sommes en train de contacter les présidents des clubs étudiants et associations de circonscription ainsi que les adolescents et les jeunes. Nous espérons aussi aller chercher de nouveaux jeunes partisans et les inviter à devenir plus impliqués à la prochaine élection. Si vous n’êtes pas encore enthousiasmés, attendez l’annonce des prix

pour le groupe qui ramasse le plus de signatures! La course sera ouverte pour tout groupe de jeune qui souhaite travailler afin de Laisser Elizabeth parler. Ce sera une excellente façon de former de nouveaux groupes dans les écoles secondaires, cégeps, collèges et universités. Les Jeunes Verts veulent aussi se concentrer sur l’éducation des étudiants concernant leurs droits comme électeurs et comment voter à leur campus s’ils le souhaitent. Nous espérons fournir aux clubs d’étudiants de l’information provenant d’Élections Canada ainsi que des recommandations sur comment attirer les jeunes électeurs. Évidemment, en tant qu’aile jeunesse verte bien préparée, on offrira à tous les groupes des formulaires d’adhésion pour ceux expriment un intérêt à joindre le Parti Vert et à devenir ainsi membre des Jeunes Verts du Canada. L’initiative des jeunes sera très importante à la prochaine élection si les Verts veulent gagner leur premier siège à la Chambre des communes. À London Centre Nord, 80% des étudiants qui ont voté ont voté Vert, mais la participation était bien trop basse. À la prochaine élection, les Jeunes Verts ont un grand rôle à jouer afin de s’assurer que l’indif-

férence des électeurs est réduite parmi les jeunes. Avec le support des jeunes, les candidats Verts vont faire une percée spectaculaire. Afin que la démocratie fonctionne, les citoyens doivent la vouloir. Alors nous voulons l’implication des jeunes en politique et Élizabeth May au débat des chefs pour avoir des élections réellement démocratiques. Il est tout à fait naturel que ces buts soient liés dans la campagne des jeunes à Laisser Élizabeth parler. Après tout, les Verts connaissent tous la démocratie participative. Nous savons tous comment faire fonctionner la démocratie. Donc nous avons besoin de parler des enjeux, nous avons besoin de contacter d’autres jeunes et nous avons besoin de garder à porter de la main nos pétitions et bloc-notes. Pour reprendre une phrase qu’une très jeune Élizabeth babillait dans son téléphone en plastique quand elle imitait sa mère activiste, « si vous plaît signe la ‘tition ». Pour plus d’informations sur comment vous impliquer immédiatement avec la campagne « Demandons la démocratie » des Jeunes Verts, contactez nous à jeunesse « à » partivert.ca ! ¬


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Les malheurs d’une voyageuse verte

par Megan Die trich étudiante à l’ Université d’Ot tawa; membre verte très impliquée; co-présidente des Jeunes Verts (photo en haut à gauche).

n janvier 2007, quatre Jeunes verts du Canada, moi incluse, ont parcouru la moitié du globe pour se rendre à Nairobi, Kenya pour la conférence des Jeunes verts mondiaux. C’était incroyable, beau et inoubliable – tout ce que vous vous attendriez à entendre de la part de quelqu’un qui retourne de son premier voyage en Afrique. Mais écologiquement, c’était possiblement les pires deux semaines de ma vie. Je savais que mon « empreinte » avait mal commencé lorsque j’ai regardé la carte du monde et que j’ai réalisé jusqu’à quel point le Kenya était loin du Canada; les émissions de carbone de mon vol aller-retour étaient probablement plus élevées que la moitié de mes émissions annuelles habituelles. Au contrôle des bagages de l’aéroport d’Ottawa, mon sac à dos a été mis dans un sac en plastique énorme, qui a été ensuite arraché et jeté dans la poubelle à l’arrivée. En passant par la sécurité, j’ai été forcé de jeter une bouteille de jus d’orange à moitié pleine en raison de nouvelles mesures de sécurité à l’aéroport. Alors que la personne assurant la sécurité jetait ma bouteille dans la poubelle, je l’ai vu se retrouver parmi au moins une douzaine d’autres produits recyclables venant des passagers me précédant. Alors que je croyais que les impacts écologiques de mon vol ne

« Alors que je croyais que les impacts écologiques de mon vol ne pouvaient empirer, j’ai été accueillie dans l’avion par des oreillers, des couvertures et des écouteurs emballés de plastique. »

pouvaient empirer, j’ai été accueillie dans l’avion par des oreillers, des couvertures et des écouteurs emballés de plastique. Les portions de nourriture étaient trop grosses pour que je puisse tout manger, et évidemment, chaque repas incluait de la viande qui était gaspillée puisque je suis végétarienne. Quand nous avons finalement atteint Nairobi, je ne me sentais pas très optimiste. Un des problèmes évidents était l’accès à l’eau potable. Comme la plupart des voyageurs qui visitent un pays en développement, nous n’avions que de l’eau embouteillée à boire. Avec la chaleur que vous pouvez imaginer, ça voulait dire beaucoup de bouteilles de plastique. Nous ne pouvions pas trouver de café équitable nulle part, les bacs à recyclage étaient rares, et la liste continue… Qu’est-ce qu’une Jeune Verte comme moi peut-elle faire dans de pareilles circonstances? J’adore voyager et j’ai souvent pensé que je voyagerais plus une fois que l’université terminée. Avec tant de possibilités de participer à des conférences internationales ou d’être bénévole pour des organisations non gouvernementales, ce n’est pas surprenant qu’autant de Jeunes Verts soient intéressés à voyager. Nous faisons face à un dilemme – devons nous choisir entre des expériences qui changent notre vie dramatiquement ou vivre un style de vie vert? Je pense que nous pouvons trouver un équilibre. N’abandonnez pas vos

rêves de voyages, mais concoctez un plan pour rendre ces voyages aussi verts que possible. Avec un peu plus de préparation, vous pouvez faire une grosse différence durant votre voyage. Voici quelques options à considérer et des conseils en se basant sur mes expériences de cette année.

pour les émissions de carbone de votre voyage en supportant le reboisement ou les programmes d’énergie renouvelable. Voici quelques organisations qui rendent ça facile : w w w.futureforests.com w w w.climatecare.org w w w.carbonfund.org

1. À l’aéroport:

* Insérez les sangles de votre sac

à dos dans celui-ci afin de ne pas avoir besoin d’un sac de plastique à la consigne des bagages. * Cherchez un bac de recyclage avant de passer par la sécurité et apportez les matières recyclables avec vous hors de l’avion afin qu’elles ne soient pas jetées. * Appelez à l’avance pour demander un repas végétarien. * Amenez vos propres écouteurs et couvertures dans l’avion. 2. en ville:

* Amenez toujours un sac à dos

(avec une tasse réutilisable et des contenants de plastique) afin de transporter ce qui est recyclable et ce que vous achetez lors de vos voyagements. * Prenez le temps de comprendre comment le système de transport en commun fonctionne (ce sera également moins cher!) * Utilisez les services locaux et magasinez dans les marchés locaux. 3. comptez vos émissions

* Vous pouvez aider à compenser

4. Faites vos recherches!

Commencez maintenant à rechercher où vous voulez voyager. Lisez sur les enjeux locaux dans ces coins du monde et lisez les guides de voyage. Cherchez des programmes et opportunités qui incluent le volontariat ou incorporent la conservation et le développement durable. Cherchez des hôtels et auberges de jeunesse qui ont une certification environnementale et contactezles pour demander quelles sont leurs politiques environnementales. L’écotourisme est récemment devenu très populaire, alors faites attention aux fausses prétentions. Voici quelques pistes où vous pouvez commencer vos recherches : //ecotourisme.info //ecotourisme-maga zine.com //aventure-ecotourisme.qc.ca //greenglobeglobal .com //sustainable [-] tr avelinternational .org //ecotourism.org //greenstop.net //greenhotels.com //eco-resorts.com ¬


Mettez vos chapeaux à penser! Pour la prochaine édition de the Understory, nous vous demandons de penser de façon introspective à propos du Parti. Le thème est « Prendre racine ». Nous voulons entendre l’opinion de jeunes et de membres expérimentés (et dans le Parti Vert il se peut que vous soyez les deux à la fois!) sur ce que le Parti a ac‑ compli et quelle doit être notre priorité maintenant. Ça ne veut pas dire que vous devez soumettre une nouvelle politique (quoique ce soit également une bonne idée) : lettres, poèmes, non-fictif, fictif, photos, images, utilisez tous moyens d’exprimer l’état du Parti tel que vous le voyez! (Soumettez vos idées et votre travail à darcyhiggins « À » gmail.com) (Si vous désirez plus d’information, écrivez à l’adresse suivante : theunderstory « à » gmail.com)

Get your thinking caps on! For the next Understory issue, we’re asking you to think introspectively about the Party. The theme is “Taking Root”. We want to hear from youth and from experienced Party members (and in the Green Party, you might be both at the same time!) about what the Party has achieved and what it needs to focus on now. This doesn’t mean you need to submit a policy paper (although that is good too): letters, poems, non‑fiction, fiction, pictures, photos, use any means to express the state of the Party as you see it! (please email all submissions to darcyhiggins “at” gmail.com) (For more information contact theunderstory “at” gmail.com)


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lettres letters Green Party can go main stream through mass protests “Have a care for the needs of your planet” Paul Kantner wrote, and it’s evident that the Green Party does, but are they really doing all they can? I mean absolutely no offense saying that because it’s great that they’re making an effort, and even though they are not in power, I think more could be done. When was the last time any action that the Green Party took went mainstream, so people would actually hear about it? Hmm, I’m really not sure, but what is stopping them? Nothing I don’t think. Why not have a mass protest in the provincial capitals? Make partly a political statement, but also an environmental one. As another beautiful spring approaches, why not take to the streets to voice what we have to say? Judging by the mailing list of the Understory, it doesn’t seem like there is a lack of people, get both the main, adult division of the Green Party, and also the youth one. Show the current (lame) government that it’s unacceptable what they are doing concerning the future of this country, and the world. Just an idea to think about. ¬

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Welcome to the (boys) club “In most cases, women are welcomed into Canadian politics with open arms, but it’s like inviting a woman into a club with a ‘boys only’ sign on the outside.” by Megan Die trich mdietrich « à » partivert.ca Universit y of Ot tawa student; heavily involved Green member; Co-Chair of the Young Greens.

was quite disconcerted by B. Cutten’s article, “More Women Need to Run for Public Office” in the last issue of The Understory. My main concern with the article is that it places the blame for the lack of women in politics totally on women and does not recognize the deeper roots of the problem. It’s true: the participation of women in Canadian politics is frightening, and it’s only going to get worse. Only 20.8% of Canada’s MPs are women (ranking 42nd in the world among democracies), and according to Equal Voice, an advocacy group for more women in Canadian politics, this number is expected to fall even lower in coming years. However, we can’t reduce this problem to simply a lack of motivation of women to run for office. Instead, these stats point to a systemic problem with our political system. In most cases, women are welcomed into Canadian politics with open arms, but it’s like inviting a woman into a club with a “boys only”

sign on the outside. If you read the headlines about Rona Ambrose or Belinda Stronach, you’ll notice more stories about what outfits these women wore to the House of Commons or who they are allegedly dating than you will see stories about their political actions. This objectification of political women by the media is surely a deterrent for a young woman thinking about her career opportunities. Personally, the double standard for women in politics is always on my mind – is this really something I want to sign up for? There is also the financial disparity between men and women (women make on average 72% of the income of men), making a candidate’s financial requirements a heavier burden for women. Add to this the problem of a dragging childcare system in Canada, and we have some serious social problems preventing women from entering a demanding job in politics. Another major problem is our electoral system. In the “first-pastthe-post” (FPTP) system, incumbents are favoured during elections,

making it even harder for women to break into a male-dominated politic. Research on this topic has shown that democracies with proportional representation have on average twice as many women in their legislatures compared to FPTP systems. Finally, there is the harsh reality that many young women simply aren’t encouraged to become politicians. Every time we claim that politics isn’t the “true nature” of women, we are enforcing misleading gender roles and discouraging young women from entering politics. Being a young woman engaged in politics, I’ve grown up aspiring to work in the office of an MP; but why did I never think that I could be that MP? I think the lack of female role models in politics makes it even harder for women like me to imagine themselves in a political position. The Young Greens Council election only made me realize the benefits of enforced gender parity. Despite the fact that only 21% of candidates were women, we ended up with a council of nearly 50% women, which

probably wouldn’t have happened without gender-specific positions. It makes me wonder why Canadians are so afraid of taking concrete steps to ensure a gender balance in politics. Whether this means switching to a proportional representation electoral system (currently being considered in Ontario), or enforcing quotas of women in political positions, we need to do something to break through the current barriers if we want the situation to improve. The Young Greens have taken a progressive step towards gender parity by creating gender-specific positions on Council, and I hope that by doing so we have sent a message to the rest of the Party and to the rest of Canada. ¬


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Canvassing: Setting the Record Straight “long conversations between fellow citizens may be a sign of democratic revival, but unless you have an overwhelming number of volunteers it is a road that will lead to certain defeat.” by Samuel Moisan-Domm gr eenp olitician “at” yahoo.com gr een c andidate at 18 in Char lesbourg-Jacques-C artier ; A ssociate Editor of the Under story; pr esident, kitchener-water loo riding a ssociation.

lthough I found the article about D3 (door-to-door democratic dialogue) in the last issue of the Understory quite fascinating, I was startled by the following claims: the Green Party has no material on canvassing; big parties probably have none either; no academic research has been done on door-to-door canvassing; no nonacademic material on canvassing exists; and door-to-door canvassing is a lost art in 21st century campaigning. I know all of these to be false to a large extent, and I will therefore attempt to set the record straight. The Green Party has no material on canvassing: On March 3rd, I attended Green Party campaign training in Toronto that covered, among other things, canvassing, Get Out the Vote (GOTV) and fundraising. At the end of the training, participants also received a CD that included documents about door-to-door canvassing. In addition, it would not surprise me if previous campaign schools organized by the Party also covered canvassing. Liberals and other parties have no material on canvassing: It is well known that all major parties rely on canvassing and master its basic techniques. An ex-Conservative campaign manager told us on March 3rd that what the Green Party teaches about campaigning and canvassing is just the basics. In other words,

there are sophisticated GOTV and canvassing techniques, but we need to master the basics first before moving on to the more advanced techniques that bigger parties use in their campaigns. This does not mean, however, that some candidates or Parties do not become complacent and neglect using canvassing and GOTV techniques. But as a rule of thumb, well‑established parties use those campaign tools. No academic research has been done on canvassing: If you have any doubt that academic research exists on canvassing, go to a university or large library and search for canvassing / campaign management. If that does not yield any results, look for articles published by the Canadian Journal of Political Science, the American Political Science Review, the Journal of Politics and the British Journal of Political Science. No non-academic material on canvassing exists: This is ludicrous considering that Campaigns & Elections magazine www.campaignline. com is a non-partisan magazine that offers tips on the nuts and bolts of campaigning, including canvassing. They also organize professional campaign management seminars annually. Besides that, numerous books exist on campaign management and canvassing, such as “Winning Elections: Political Campaign Management, Strategy, and Tactics” by Ronald A. Faucheux and “The Campaign Manual: A Definitive Study of the Modern Political Cam-

paign Process” by S. J. Guzzetta. All of this amounts to a whole industry dedicated to providing campaigning tools and expertise. Door-to-door canvassing is barely used in 21st century campaigning: Political pundits in the US, no matter their partisan orientation, know that GOTV makes the difference between losing and winning in key US races. Since the effectiveness of GOTV depends heavily on canvassing, canvassing plays a pivotal role in elections. In fact, US pundits often talk about the role played by the sophisticated GOTV and canvassing techniques used in 2000 by the Bush campaign to win in battleground states. Considering all of this, I applaud any new initiatives to improve canvassing approaches and techniques. But in the end when it comes to elections what matters is identifying our supporters in as little time as possible. Campaigns build on that to get out the vote. That was the approach used in London North Centre for Elizabeth May’s campaign. As the trainer said at the Green Party campaign training, if a voter tries to have tea with you, he is probably not a Green voter. In other words, long conversations between fellow citizens may be a sign of democratic revival, but unless you have an overwhelming number of volunteers it is a road that will lead to certain defeat. NUTS & BOLTS OF CANVASSING

* The focus of an election campaign

at the EDA level should be to identify (ID) supporters and Get Out The Vote (GOTV). Those two election activities will boost future membership by building a list of identified supporters. * There are three steps to canvass-

ing: Set a target number of Green Party supporters to be identified in a given timeframe. * Based on the list of electors for your riding, create a canvass list which contains addresses, names, and phone numbers of each elector in each poll. * Make sure supporters are properly identified on the canvass list and then tabulate the information into a spreadsheet. This information will be later used for GOTV. * Now, let’s get to the actual canvassing script. Typically it goes something like this: “Good evening. I’m canvassing on behalf of <name>, your Green Party Candidate. Here is some information for you to read about <first name> and the Green Party.” (Hand them the brochure.) “Would you consider yourself a Green party supporter?” If no: thank them and move to next door. If yes: “That’s great. Thank you!” “Would there be other Green Party supporters in your household? “Would you mind if I verified their names?” (Make sure you mark them on your canvass list of identified supporters.) “If you would like further information or would like to volunteer to help <candidate name> and the Green Party, our campaign number is here (point to it) on the brochure.” (If you think they would be interested or if they ask for information, ask politely for their email.) “Thank you for your support. It is really appreciated!” 3. (As you are leaving, turn and say) “Would you mind if we put a sign on your lawn? Thank you again.”


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Make your vote count…

Strategic Voting (for the Green Party) by Jar ed Giesbr echt jared.giesbrecht “At” gmail.com Male Organizing Chair of the Young Greens & a regul ar contributor to the Understory.

1

Casting a vote for one of the old parties tells them that you approve of their policies and political games. If you use it to support a party you don’t really believe in, they will be led to assume that you used your valuable vote to support what you believe. For example, “Canadians have spoken!” was the cry heard from many Conservatives after the last election. Every vote cast for the Green Party sends a message that Green values and policies are important to Canadians. Every vote cast for the Green Party will cause the old parties to raise their eyebrows and think “Hmm, maybe Canadians really DO want something other than our policies and our ways of doing politics!”

2

The parties that receive over 2% of the national vote get $1.82 per vote, per year from the taxpayers. When you cast a vote for a party, you are not only saying that you approve of their values, but you give them $1.82 every year to support their policies and future campaigns. This financing process translated into about $1 M for the Green Party in the last election, but about $9.4 M for the Harper Conservatives. If you support Green values, why not also support them with your tax dollars? Your funding will be available to pressure the government to support Green policies, even if your Green Party candidate does not win the seat.

3

The electoral districts (ridings) that receive 10% or more of their local vote receive 50% of their campaign spending back from the taxpayers. This means that your vote not only counts for the present election, but also puts support behind that party for the NEXT election! In the last election, the Green Party earned more than 10% of the vote in some ridings. If the strategic voters had cast their votes with the Greens in the last election, there would be more funding available in many ridings to get out the all-important message that the Green Party has values that are worth supporting. If you want to think strategically, it is important to think long-term and vote with several elections in mind.

4

With the rise of the Green Party in the polls, and the increasing interest in environmental and economic sustainability, it is highly probable that the Green Party will win seats in a number of ridings in the next election. For some ridings, it will be the choices made by the strategic voters that will tip the balance for or against the Greens. For those Canadians who really want to see change in the next election, the best strategy will be to vote Green.

5

It feels good to vote for the ideas and values that are most like your own. Quite simply, voting for the leastworst option every election can become very depressing and develop into an unhealthy cynicism. So, for your own health, vote with both your mind and your heart—vote Green!


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Young Greens Demand Democracy

“Polling has shown in recent months that 77% of Canadians are in favour of hearing May in the debates and want to hear the Green Party’s ideas..”

by Vic toria C ate May Burton Teen Chair of the Young Greens of Canada. at tends Canterbury High School in Ot tawa, Canada.

ince Elizabeth May’s bid for leadership of the Green Party of Canada, there has been much excitement about the prospect of the Greens being in the televised leadership debates. It was in the 2004 elections that she could be heard saying that they needed someone to raise the important issues and the real policy content in these discussions. In November 2006, May broke through the green ceiling, finishing in second place in the London by-election with 26% of the vote. Roughly a month later, the Green Party launched their campaign to get her in the debates starting with a petition and a website. At DemandDemocraticDebates.com, Canadians are asked to sign the letter to the media consortium asking that May be admitted to the debates in the interest of fairness and democracy. Polling has shown in recent months that 77% of Canadians are in favour of hearing May in the debates and want to hear the

Green Party’s ideas. It is only one of the indications of the Green Wave on the way. The Young Greens of Canada elected our first council in January, and the group met face to face for the first time in Ottawa this month. Our first national campaign to get youth involved is very important in building the youth resources and communications up before the next election is called. We are launching a youth initiative to acquire youth signatures on the DemandDemocraticDebates petition. In this way, the Young Greens will help the national effort to convince the media of the Greens’ merit. It will also represent a great way to ensure contacts between students, campus clubs, EDA’s and the Young Greens Council. The “Let Elizabeth Speak” campaign will be headed by organizers from our Council. We are in the process of contacting campus club presidents and district associations as well as teens and youth contacts. We also hope very much to engage new youth supporters and invite them to become more involved in the next election.

If you aren’t excited yet, wait for the announcement of prizes for the group that acquires the most signatures! The contest will be open to any group of youth who wish to work together in order to Let Elizabeth Speak. This will be a great way to form new groups at high school, college, CEGEP and university levels. The Young Greens also want to focus on educating students about their voter rights and how to vote in their campus ridings if they so wish. We hope to provide campus clubs with information from Elections Canada as well as recommendations for appealing to youth as voters. Of course, as well-prepared Green Youth, the groups will all be provided with membership forms for those who express an interest in joining the Green Party and automatically becoming a member of the Young Greens of Canada. The youth initiative is going to be very important in the next election if the Greens want to win their first seats in the House of Commons. In London North Centre, 80% of students who voted went Green,

but voter turn-out was still much too low. In the next election, Young Greens have a big role to play in ensuring that voter apathy is reduced in youth. With the support of youth, Green candidates will experience a huge breakthrough. In order for democracy to function, citizens must want it. So we want youth involvement in politics and Elizabeth May in the leaders debates for truly democratic elections. It’s natural that these goals be linked in the youth campaign to Let Elizabeth Speak. After all, Greens know all about grassroots democracy. We know all about how to make democracy work. So we need to talk about the issues, we need to contact other youth and we need to grab our petitions and clipboards. To use a phrase that a very young Elizabeth used to babble into her plastic toy phone when mimicking her activist mother, “please sign the ‘tition”. For more information on how to get involved right away in the Young Greens’ Demand Democracy campaign, email us at HYPERLINK “mailto:youth@greenparty.ca” youth@greenparty.ca! ¬


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The Woes of a Green Backpacker

by Megan Die trich Universit y of Ot tawa student & heavily involved with the Green Part y, including being Co-Chair of the Young Greens.

n January 2007, four Young Greens of Canada, myself included, flew halfway around the world to Nairobi, Kenya for the founding conference of the Global Young Greens. It was amazing, beautiful, life changing—everything you would expect to hear from someone returning from his or her first trip to Africa. But ecologically, it was possibly the worst two weeks of my life. I knew my “footprint” was off to a bad start when I looked at a world map and realized just how far away Kenya is from Canada; the carbon emissions from the return flight were probably more than half of my usual annual emissions. At the Ottawa airport baggage check, my backpack was thrown into a huge plastic bag, which was then ripped off and thrown in the garbage upon arrival. Going through security, I was forced to throw out a half-full bottle of orange juice, due to new airport security regulations. As the security person threw my bottle in the garbage can, I saw it land among at least a dozen other recyclables from the passengers ahead of me. When I thought the ecological effects from my flight couldn’t get much worse, I was greeted by indi-

“When I thought the ecological effects from my flight couldn’t get much worse, I was greeted by individually wrapped-in-plastic pillows, blankets, and headphones on the airplane.”

vidually wrapped-in-plastic pillows, blankets, and headphones on the airplane. The food was served in portions that were too huge for me to finish, and of course, every meal included a serving of meat that was wasted, being vegetarian. When we finally reached Nairobi, I was feeling less than optimistic. One of the obvious issues was the problem of accessible drinking water. Like most travelers to a developing nation, we had to drink only bottled water. In the hot weather, this meant a whole lot of plastic bottles. We couldn’t find fair trade coffee anywhere, the recycling facilities were sparse, and the list goes on and on.... So what is a Young Green like me to do? I love traveling, and I’ve often thought that I will travel more when I graduate from university. With so many possibilities to attend international conferences or volunteer with NGOs, it is no wonder that many Young Greens are interested in travel. We are faced with a dilemma —are we to choose between lifechanging experiences and living a green lifestyle? I think we can find a balance. Don’t forget about your dreams to travel, but go into these trips with a plan to make them as eco-friendly as

possible. With a little extra preparation, you can make a big difference on your trip. Here are some options to get you thinking and some advice from my experiences this year.

programs. Here are a few organizations that make it easy: w w w.futureforests.com w w w.climatecare.org w w w.carbonfund.org

1. At the airport:

* Tuck in the straps on your back-

pack so you won’t need a plastic cover at the baggage check. * Find a recycling bin before going through airport security, and bring recyclables off the plane with you so they aren’t thrown out. * Call in advance to request a vegetarian/vegan meal. * Bring your own headphones and blanket on the airplane. 2. In the city:

* Always bring a backpack (com-

plete with Tupperware and a reusable mug!) to carry around recyclables and things you buy on your travels. * Take the time to figure out how the public transit system works (it will be cost effective, too!) * Use local services and shop in local markets. 3. emission offsetting

* You can help offset carbon emis-

sions from your flight by supporting reforestation or sustainable energy

4. Do your research!

* Start researching now where you

want to travel. Read about the local issues in those areas and read the travel guides. Look for programs and opportunities that involve volunteering or incorporate conservation and sustainability. Look for hotels and hostels that have green certification and make contact with them to ask for their specific environmental policies. Ecotourism has recently become quite popular, so watch out for greenwashing! Here are some more links to get you thinking… //greenglobeglobal .com //sustainable [-] tr avelinternational .org //ecotourism.org //greenstop.net //greenhotels.com //eco-resorts.com //ecotourisme.info //aventure-ecotourisme.qc.ca //ecotourisme-maga zine.com

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At a Crossroads:

Liberalism vs. the Environment no longer by Michael O ’ Brien first time contributor to the Understory; warns Greens against using the word “progressive” to define their politics as it has negative connotations and no clear meaning.

word about definitions- by liberalism I mean the strain of political though beginning in the 17th century advocating maximum individual freedom in moral, economic and political conduct, along with the constellation of ideas that has come to be bound with it—free market consumer capitalism, secular rationalism and individual rights-based legalism. The future presents two paths to Canada—a perilous descent laid out for the failed ideas and structures of limping post-industrialism, and a promising passage into a new age of sane, healthy, sustainable civilization. If, and it is not lightly that I remark how tenuous I believe this to be, IF there is a bright future for generations of Canadians to come, it must be built on foundations fundamentally different from those that underlie us today. In many respects, this country is fundamentally liberal, both in its legislation for personal behaviour and in its economic life. There is of course a soft socialism running through Canadian laws and institutions, but it serves largely as a remedy to the chronic ills of free-market society. Placed between Britain and the United States, we have enjoyed a prosperous and peaceful history in the bosom of Anglo-American supremacy, amassing wealth with loose trade and attracting people the world over with an open society. Liberalism, and its contemporary constellation of ideas, has been a great boon to humanity, allowing the efficient exploitation of human and material resources to create a society rich in most things. But, like all ideologies, liberalism

must eventually face some humbling, critical failure where its a priori ideals chafe against the unyielding exigencies of the real world. The heretofore largely unmeasured cost to the environment from unbound economic activity represents such a point of contact. It is common for ideologies, and the grand ideas that spawn them, to believe that the problems of their day are the last problems humans will ever need to solve. Liberalism’s conceit is that humans are free except for the restrictions placed on them by human institutions, particularly the state and the church. Once these unjustified intrusions on liberty were removed, humans could be free do to as they wish so long as they did not significantly harm their fellow sovereign individuals. The citizens of a state can shrug off the occasional impositions of others people’s behaviour as the fair price of enjoying a free society. But the environment has no such consolation- it is the voiceless victim of the “externalities” of our economic behaviours, and exists only as our property in the eyes of law and government. The thinkers who founded our ideas of freedom and rights can be forgiven for not accounting for the power of human activity to harm the natural world. We have no excuse. The claiming of rights, while a powerful and simple tool in political affairs, has no truck with nature, and there is no license we can cite to escape the consequences of our actions. The language of rights simply cannot capture the importance of environmental concerns reaching far over human affairs, and the world in which we live and interact is far larger than the world accounted for in the

“IF there is a bright future for generations of Canadians to come, it must be built on foundations fundamentally different from those that underlie us today.”

anthropocentric legalism of liberal democracy. To be fair, the problem of individual irresponsibility for collective matters was recognized long ago, and the “tragedy of the commons” is a problem many thinkers have addressed. But the scope and severity of the degradation of our environmental commons compels us to ask whether this flaw is manageable or fatal. There is hope, and it lies in transformations already underway. Canada’s native population is booming, and a new generation of aboriginal youth is filling the country. The ever-sharper questions of treaties, status and quality of life for native peoples represents a great opportunity for Canada to revisit its foundations. Many commentators speak of the need to successfully integrate natives, passing them through high school, university and then into the labour market. This smacks of a troubling lack of imagination. It is not enough that Canada accommodate its aboriginal peoples’ beliefs and values. We should be actively engaging with native communities to build a shared vision of Canada’s future which incorporates sorely lacking ecological, communal and spiritual sensibilities. The constant influx of immigration also brings in new worlds of values and ideas from which our blinkered materialism has much to learn. In particular, the notions of humility and piety among people from faithgoverned communities are more compatible with accepting environmental limits on free choice than are the absolutisms of human ingenuity and individual entitlement. Why hasn’t such a dialogue taken place already? Partly because Canadian multiculturalism, a point of pride for our enlightened and tolerant

society, is at root a farce. It is the condescending and close-minded accommodation of different views by a dominant identity that feels secure in its superiority. Liberal free trade in ideas is undertaken for the same reason as free trade in commerce- opening up new horizons for our “selfevidently” superior goods to compete successfully in other markets. The assumption is that if the whole world is free to think like us, they will choose to do so, or at least their kids will in due time. Of course, the terms of trade are not equal; for example, the role of religion in public life is not up for discussion beyond tweaking the limits of its subservient relation to parliamentary law. My personal beliefs agree with such an arrangement, but I do not delude myself that it gives fair hearing to dissenting views of proper governance. I do not wish to see liberal values lose their currency. But the continued prosperity and wellness of this country’s inhabitants depends on decoupling our future from the trajectory of a particular collection of industrial-age strains of thought. We must take to heart what an unsustainable society means and beaver away at finding a new way forward. Socialist absolutism, crystalized in Sovietism, failed to sustain the human costs of industrial society, but had the good fortune of dropping out of the race for ideological superiority before the environmental costs came to the fore. Liberal absolutism, or market fundamentalism, no longer has the luxury of defining itself opposite a rival philosophical construction- its final test will be against the earth, the air and the oceans. I have no doubts which side this country should be on.. ¬


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What Triggers you into Action?

Bridge t Dohert y Ontario provincial Gr een Part y c andidate for the Kingston & the Isl ands riding.

ithout fail, the first response I receive when stating my intention to run as a provincial candidate for the Green Party is the question: “Why?” People are curious to know what makes a person plunge into a position that is open to so much criticism. No matter what political stripe, the candidate is the face of the party and, as such, is the one who will be viewed through a microscope for any signs of weakness or faults. Where such signs are found they are displayed through magnifying glasses, splashed out on print and discarded once the votes have been cast. “Why?” is a good question when viewed in this light. So what makes a person take the plunge into this abyss? First, one has to have certain convictions. These can be traced back to past influences usually paternal- or peerrelated. Second, one must have the desire to speak up and share these convictions. Third, something must trigger the person into action. I would like to share two experiences that I consider my trigger factors. The first is a book written by Clive Ponting called “The Green History of the World, the Rise and Fall of Great Civilizations”. This book has very little to do with the

environment. It is a history book. There is a great irony in me giving a history book so much credit when in high school I found history to be the most excruciatingly boring subject. I no longer do. Today I believe in the saying: “If you want to know the future you must study the past”. Mr. Ponting’s book describes in great detail past civilizations beginning with Easter Island. He follows the development of agriculture and the search for resources, the creation of the third world and the fall of British Colonialism and much more. The entire book was fascinating and a real warning for anyone today but for me the Easter Island story is one that stands out. The civilization on Easter Island collapsed because of environmental degradation and religious extremism. Even as I type these words I shudder at the news I will read in today’s paper or hear on the CBC. There is an eerie echo in today’s global society. What really pushed the Islanders into extinction was their error in judgement. Would their fate have been any different had they changed their focus? Today we can only hypothesis but what we can do is make sure we don’t fall into the same trap. In 2007 we do not lack knowledge. Yet we are acting not unlike the Easter Islanders. That realization was most definitely one of my trigger factors. It is imperative for

our future that we focus on what matters, what truly matter. As for the future, the most important connection we will ever feel is in the warmth of our children’s embrace. Holding your newborn, you are struck with a sense that you are holding the future. These little people are individuals right from birth and they are utterly dependant on the adults around them. You lie a baby on their back, and they can only do one thing, they can cry. They can not roll. They can not crawl. The only thing that ensures their survival is your sense of the future. You, as a responsible person, know that they need nourishment in order to grow and air to breath. Their future is in your hands entirely. Now we are faced with the knowledge that Climate Change is happening. We no longer trust our drinking water. In Ontario people died from drinking tap water. We are loosing species. Social support is dwindling. We have an ever-increasing number of working poor. Here in this rich province, here in Kingston, we have children who go to school hungry. Our education system often misses the little ones who need help the most. How can we watch these children’s future unfold when we have learned so much from the past? My convictions tell me that I must do much more. ¬

“You lie a baby on their back, and they can only do one thing, they can cry. They can not roll. They can not crawl. The only thing that ensures their survival is your sense of the future.”


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