Maktoub Magazine

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Editorial Enfin il est arrivé

!

MAKTOUB MAGAZINE, premier guide de la réception musulmane, va vous accompagner tout au long des préparatifs de votre cérémonie.

La cérémonie doit être un moment magique et mémorable pour tous. Il faut donc pour cela, mettre tous les atouts de son côté, notamment dans le choix des prestataires qui auront pour missions, de préparer vos festivités.

M aktoub Magazine

1, rue Massue 94300 VINCENNES RCS  : 47913161700017

Directrice de la Publication : Sonia TAHAR

C’est pourquoi, MAKTOUB MAGAZINE a minutieusement sélectionné pour vous, un choix de prestataires de qualité, critère indispensable à la réussite de votre évènement.

Faites-leur confiance pour vous offrir une soirée de rêve. Munissezvous de ‘’MAKTOUB MAGAZINE’’, et je vous assure qu’un accueil des plus chaleureux vous sera réservé.

MAKTOUB MAGAZINE vous apporte également des infor-

Sonia TAHAR

mations complémentaires sur les traditions, les coutumes et croyances musulmanes.

Rédactrice :

Nous souhaitons tout particulièrement adresser à l’ensemble des

Rédactrice en chef :

Chadlia HAMMADI

Réalisation Graphique : Zoheir AICHOUCHE Alexis BAY Lionel SEBAG

Maquettiste : Lionel SEBAG (Partie Française) Hichem ABDESSAMAD (Partie Arabe)

Traducteur : Kaïs RIAHI

annonceurs nos remerciements, pour la marque de confiance et le soutien qu’ils nous ont témoignés pour ce premier numéro.

L’équipe de MAKTOUB MAGAZINE vous souhaite à tous de bonnes fêtes !

Sonia Tahar Rédactrice en chef

www.maktoub-magazine.com

Photographes : Cherki / BB Photo Plus Objectif Photo / Studio Dream Photo de couverture : Cherki

Calligraphie : Abdel Hamid DJOUAMBI

Impression en CEE : 30 000 exemplaires

Pour tous renseignements : www.maktoub-magazine.com Tél  : 01 41 74 40 04 Fax  : 01 41 74 40 19

Vigilance : La rédaction n’est pas responsable des textes et illustrations publiés qui n’engagent que leurs seuls auteurs. Maktoub Magazine n’est en aucune façon responsable de l’authenticité de l’appelation halal des produits et restaurants publiant dans ses pages. Les articles, illustrations, publicités, maquettes sont la propriété exclusive de Maktoub Magazine et ne peuvent être reproduits qu’avec l’accord écrit de la rédaction. Le premier guide de la réception musulmane en France «MAKTOUB MAGAZINE» est une marque déposée en France par Mme TAHAR SONIA et exploitée en exclusivité par la société Maktoub Magazine. Toute reproduction, même partielle, doit faire l’objet d’une demande d’autorisation écrite à l’éditeur. Toute reproduction des maquettes de publicités du magazine sur tout autre support doit faire l’objet d’une autorisation écrite. Aux termes de l’article L.122-4 du code de la propriété intellectuelle ‘’toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou des ayants-droit ou ayants cause, est illicite’’. L’article L.122-5 du même code n’autorise que ‘’les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective’’ et “les analyses et courtes citations, sous réserve que soient indiqués clairement le nom de l’auteur et la source’’. Toute représentation et reproduction, par quelque procédé que ce soit, ne respectant pas la législation en vigueur constituerait une contrefaçon sanctionnée par l’ articles L.335-1. La Direction

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Maktoub

La Grande Mosquée de Paris

Mosquée de Paris, est un vaste ensemble bâti sur un terrain de près d’un L hectare situé dans le quartier latin (cinquième arrondissement de Paris). A

e

Par son histoire, ses activités, son prestige, elle représente dans son architecture et ses mosaïques, les aspects classiques et actuels de la civilisation de l’Art musulman. La mosquée de style hispano-mauresque dont le minaret se dresse à 33 mètres de hauteur, fut construite au lendemain de la première guerre mondiale (1922 - 1926) De nombreux visiteurs, touristes, ainsi que les enfants des écoles, fréquentent chaque jour ce monument d’art, d’histoire et de civilisation. Des guides sont également présents pour répondre à toutes les questions.

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Nous pouvons également trouver à l’intérieur de la mosquée, un souk et un café restaurant.

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Société des Habous et des Lieux Saints de L’Islam

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Institut Musulman de la Mosquée de Paris

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’EST avec un grand intérêt que j’ai pris connaissance de la sortie prochaine  du premier guide de la réception Musulmane “Maktoub Magazine”.

Votre  initiative  ne  peut  que  me  réjouir  et  vous  assure  de  mon  entière  collaboration.

Maktoub

Le Recteur de L’institut Musulman de la Mosquée de Paris Dr. Dalil BOUBAKEUR

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Sommaire Rédactionel Abdel Hamid DJOUAMBI (Français) ............ p 6 Le Mektoub (Français) ............................................................ p 8 La Main de Fatma (Français) .......................................... p 9 Le Mariage Civil (Français) .......................................... p 10 Le Mariage Musulman (Français) .......................... p 14 Le Contrat de Mariage Musulman (Français) ........ p 16 Hassan Massoudy (Français) ...................................... p 36 Tradition du Mariage (Français) .............................. p 48

Publicitées Salons de Réceptions Décorations

............................................................

p 18 p 40

....................................................................................

Traiteurs ................................................................................................ p 58

..........................................................................

p 70

..........................................................................................

p 80

Orchestres - DJ Patisseries

Dragées Faire-part

..................................................................

p 86

Le Henné (Français) ................................................................ p 66 Khôl (Français) .............................................................................. p 79 La Dragée (Français) .............................................................. p 84

Photographes Cameramen Locations de Véhicules

............................................

....................................................

p 98

p 106

La Naissance (Français) .................................................... p 94 La Circoncision (Français) .............................................. p 95 Les Prénoms (Français) ........................................................ p 96

Robes de Mariée

......................................................................

p 112

Salons de Coiffure

................................................................

p 124

Agence de Voyage

..................................................................

p 130

Le Pelerinage (Français) .................................................... p 102 La Naissance & la Circoncision (Arabe) ...... p 110 Le Khôl (Arabe) ................................................................................ p 111 Le Henné (Arabe) .......................................................................... p 123 Le Mariage Civil (Arabe) .................................................. p 127 Le Mariage Musulman (Arabe) ................................ p 129 Tradition du Mariage (Arabe) .................................... p 140 Abdel Hamid DJOUAMBI (Arabe)................ p 141 La Main de Fatma (Arabe) .............................................. p 142 Le Mektoub (Arabe) .................................................................. p 143

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Abdel Hamid DJOUAMBI Abdel Hamid Djouambi est un artiste calligraphe né en Algérie, à Annaba en 1966.

Il devient diplômé de calligraphie arabe à

Pour perpétuer son art et faire découvrir sa

Damas, et décide de partir s’installer à Istanbul pour poursuivre ses études auprès du célèbre et éminent calligraphe Hassen Celebi. Il y réside quatre ans et obtient en 1996, le Haut Diplôme International de Calligraphie Arabe, décerné à très peu de personnes dans le monde.

passion, Il donne des cours de calligraphie et effectue différents travaux.

Abdel Hamid Djouambi, retourne en Algé-

Je tenais personnellement à le remercier pour

rie où il enseigne l’art de la calligraphie au Palais de la Culture puis à la Bibliothèque municipale d’Annaba.

Soucieux de faire partager sa passion et son art, il réalise de nombreux tableaux, qu’il expose à travers de nombreux pays ; la dernière exposition date, en 2003, à la Mosquée de Paris dans le cadre de l’année de l’Algérie.

Pour approfondir ses connaissances, Abdel Hamid Djouambi effectue de nombreuses recherches sur l’art de la calligraphie. Il étudie différents styles calligraphiques. Il réalise une étude comparative du style Djali Toulouth dans l’œuvre des calligraphes turcs Mohamed Sami et Mohamed Natif dont la dernière étude porte

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sur l’évolution de ce style chez le grand calligraphe Mohamed Sami.

Chaque week-end, sa participation à l’ani-

mation calligraphie organisée à l’espace de la médina de l’Institut du Monde Arabe, nous permet de découvrir son talent et ses œuvres. la réalisation des calligraphies que vous pouvez découvrir tout au long du magazine, et plus particulièrement celle réalisée en collaboration avec la bijouterie «Comptoir Lafayette» qui a permis la création d’une bague unique, au nom de Maktoub Magazine.

Abdel Hamid Djouambi réalise également

des calligraphies sur demande pour le grand public (versets du Coran, vers de poésie, etc…) ou d’autres demandes particulières liées à son art.

N’hésitez

surtout pas à contacter M. Abdel Hamid Djouambi, pour la réalisation de calligraphies ou autres travaux spécifiques. port. : 06 03 47 65 72


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Maktoub

Le Mektoub

L

E mot Mektoub est l’un

des innombrables mots qui n’a pas de traduction littérale en français. On pourrait le traduire par Destin dans le sens de «ce qui est écrit».

Le Mektoub est fortement ancré dans la vie culturelle musulmane, il est synonyme de divinité spirituelle. Nous mettons notre destinée entre Ses mains et rien ne peut se faire sans son intervention, car étant liée à la providence. Le mot PROVIDENCE dans notre esprit indique l’influence de Dieu dans nos actions.

pour soulager nos souffrances et nos peines. Nous devons contamment garder à l’esprit que nous contribuons chaque jour à changer notre destin par nos actions et décisions, car seules les grandes lignes sont écrites. Il ne faut surtout pas se cacher derrière le Mektoub pour excuser tous nos faits sous prétexte que tout est déjà écrit, car l’homme reste responsable de ses actes.

Citation : “Le chemin de la destinée est vaste et plusieurs routes s’offrent à nous avec des directions différentes, mais nous ramenant irrémédiablement vers la même fin. Les étapes qui nous y conduisent sont diverses et variées, mais il faut que l’homme apprenne à construire son chemin. Le destin est comparable à une construction, il existe l’ébauche mais les fondations restent à construire”.

Le Mektoub supporte donc toutes les charges positives ou négatives (évènements heureux ou malheureux) et derrière son évocation, nous trouvons un alibi providentiel apaisant notre conscience. Il est souvent d’un grand réconfort

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L’invocation du Mektoub est considérée comme une façon de conjurer le mauvais sort dans toutes les circonstances.


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La Main de Fatma

D

la demeure de Fatima vivaient son père, le prophète Mohamed, son mari Ali, et ses deux enfants, Hassen et Hussein. ANS

Ils se réunirent sous le même drap et Fatima se joignit à eux. Mohamed leva la main droite et pria. Alors l’archange apparut et dit : Dieu veut vous libérer de votre souillure et ainsi vous purifier, et l’archange Gabriel (Djibriel) se joignit à eux sous ce même drap.

Représentation C’est la main droite levée de face. La main transmet la puissance, la protection, l’offrande ou la bénédiction, symbole du don et du langage écrit. La main est une des plus vielles représentations mythologiques dans le monde de l’Islam. Elle joue le rôle de protection contre le mauvais œil.

Mauvais Oeil Pour comprendre ce qu’est le mauvais œil, il faut suivre l’idée qu’une loi naturelle obscure fait partie de l’ordre des choses pour rééquilibrer certains phénomènes positifs de la nature : beauté, chance, santé… et plus matériellement, la richesse, le bonheur… et cela permet de corriger négativement ces phénomènes. Ce fléau terrible se matérialise par l’intervention d’une mauvaise personne qui, par l’intermédiaire d’un geste, d’une parole, un regard malfaisant, peut influencer une action mauvaise sur notre bien-être. Cependant, il existe une protection contre ce terrible fléau : la Khamsa ou la main de Fatma (par extension le chiffre 5 : Khamsa) agit comme une sorte de rempart visuel entre le regardeur et le regardé.

Symbole Elle symbolise la providence pour les musulmans. La main

est aussi la synthèse de la loi du Prophète. En effet, celle-ci contient 5 Dogmes ou préceptes fondamentaux (la foi, la prière, le jeûne, l’aumône, le pèlerinage) correspondant aux 5 doigts. Ceux-ci forment 14 phalanges et 28 pour les deux mains sur lesquelles se répartissent les 28 lettres de l’alphabet (hurûf) : les 14 solaires sur la main droite liée au sud et les 14 lunaires sur la main gauche liée au nord. Détentrice de pouvoir pour les musulmans, la main est une protection infaillible contre le mauvais œil et le symbole le plus répandu dans le monde islamique. Les Shiites y joignent les symboles des 5 personnages sacrés : Mohamed, Ali, Fatima, Hassen et Hussein. Il existait à Babylone, une tour surmontée d’une main droite consacrée à Anu, Latour, Zida, aappellée tour de la main droite.

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Le Mariage Civil

L

mariage civil est un acte important, tant du point de vue administratif que des devoirs moraux qui incombent aux époux. E

C’est le seul mariage reconnu légalement. Il doit donc obligatoirement précéder le mariage religieux. Il faut contacter le service de l’état civil de votre commune environ trois mois avant la date présumée du mariage. L’officier de l’état civil devra confirmer la date choisie par les époux.

Le Devoir des Epoux Les époux qui s’unissent par le mariage ont des devoirs l’un envers l’autre. Voici quelques passages : Le mariage ne modifie pas la capacité juridique des époux. (art. 212) Les époux ont le devoir d’habiter ensemble, ils se doi-

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vent mutuellement fidélité, secours et assistance. (art. 213) Si les conventions matrimoniales ne règlent pas la contribution des époux aux charges du mariage, ils y contribuent à proportion de leurs facultés respectives. (art. 214) Les époux s’obligent mutuellement à une communauté de vie. (art. 215) Chaque époux a le droit d’exercer une profession sans l’accord de son conjoint. (art. 216) Chaque époux contribue aux charges du mariage selon ses facultés. (art. 221) Les dettes contractées par les besoins du ménage, comme pour l’éducation des enfants, engagent obligatoirement et solidairement les époux. (art. 222) Chacun des époux peut percevoir seul ses revenus et gérer les comptes ouverts à

son nom. Mais il doit affecter ces revenus par priorité à sa contribution aux charges du mariage. (art.217-218)

Conditions à Remplir Deux personnes de nationalité étrangère, peuvent se marier en France. Conditions d’âge : être âgé(e) d’au moins 18 ans pour un homme et d’au moins 15 ans pour une femme. Chacun des futurs époux doit : donner son consentement. Pour les mineurs, le consentement des parents sera demandé. N’avoir aucun lien de proche parenté ou d’alliance avec le futur conjoint. Ne pas être marié. Les femmes veuves ou divorcées, ne pourront se remarier que 300 jours après la dissolution du précédent mariage. Ce délai peut cepen-


dant être abrégé : sur décision du tribunal de grande instance, sur présentation d’un certificat médical attestant que la future mariée n’est pas enceinte. Il existe des cas spécifiques : Pour les futurs mariés mineurs : le consentement de leurs pères et mères, une dispense du Procureur de la République. Pour les futurs époux militaires : une autorisation du ministère pour les militaires épousant un (e) étranger (e), les militaires servant à titre étranger. Pour les futurs époux qui ont légitimé des enfants, il est primordial qu’ils préviennent l’officier de l’état civil, en lui présentant un acte de naissance des enfants reconnus (de moins de trois mois à la date du mariage).

peuvent être témoins si l’âge de leur enfant ne nécessite plus leur consentement.

célébré par les autorités du pays où il a lieu.

Un mineur cependant peut être témoin s’il est émancipé (par le mariage ou par décision du juge d’instance).

Extrait d’acte de naissance de moins de trois mois, ou moins de 6 mois s’il est délivré dans un consulat, à demander dans la commune où a été déclarée votre naissance.

Les futurs époux devront communiquer les noms, prénoms, profession et domicile des témoins.

Lieu du Mariage Le mariage peut avoir lieu à la mairie du lieu de résidence de l’un ou l’autre des époux, à condition qu’il y réside continuellement depuis au moins un mois au jour de la publication des bans. En cas de mariage mixte, le mariage peut avoir lieu en France ou à l’étranger. Il est

Documents à Présenter

Une pièce d’identité en cours de validité (passeport de moins de cinq ans, carte d’identité de moins de 10 ans) Attestation rédigée par les futurs époux certifiant sur l’honneur l’indication de leur domicile, de résidence et de célibat. Certificat prénuptial datant de moins de 2 mois au jour du mariage attestant

Pour les enfants adoptifs : consentement donné par les adoptants. Pour les futurs mariés veuf – veuve : un acte de décès du conjoint portant la mention du décès ou une fiche individuelle d’état civil en portant la mention. Divorcé (e) : un extrait d’acte de naissance avec mention ou un extrait d’acte de mariage avec mention ou une copie du jugement du divorce certifié conforme accompagné d’une lettre de l’avocat attestant le caractère définitif du jugement. Les témoins devront être impérativement âgés de 18 ans révolus. Un mari et sa femme peuvent être témoins ensemble. Le père et la mère

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Les Témoins

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qu’il ou qu’elle a été examiné (e) en vue du mariage. Nom, date de naissance, profession et domicile des témoins (maximum deux témoins, un pour chaque époux). Attestation du notaire si un contrat de mariage a été établi. Si l’un des mariés est étranger, il doit fournir entre autre, un certificat de naissance traduit en français par une personne assermentée.

Le Passage à la Mairie

Le maire demande aux époux s’ils ont fait un contrat de mariage, ensuite chacun se lève pour écouter l’engagement du mariage : ‘’Monsieur X, consentezvous à prendre pour épouse ‘’Mademoiselle Y’’ ici présente. ‘’Mademoiselle Y, consentez-vous à prendre pour époux ‘’Monsieur X’’ ici présent. Les époux échangent les alliances si aucun mariage religieux n’est prévu. L’officier de l’état civil prononce ensuite « au nom de la loi, je vous déclare mari et femme ». L’acte de mariage est rédigé et signé par les époux,

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Les futurs époux devront être accompagnés de deux témoins et se présenter à l’hôtel de ville du lieu de résidence de l’un des époux. La cérémonie durera environ 15 minutes. L’officier de l’étatcivil lira les dispositions du Code civil relatives aux droits et devoirs respectifs des époux. l’officier de l’état-civil et les témoins. Puis le livret de famille leur est remis. Le mariage doit être célébré publiquement, c’est la raison pour laquelle les portes de la salle resteront ouvertes pendant la cérémonie, au cas où quelqu’un s’opposerait au mariage.

La Publication des Bans Elle est obligatoire et dure dix jours. Elle consiste en l’apposition d’une affiche annonçant votre projet à la mairie où le mariage sera célébré mais également à la mairie du domicile de l’autre époux. Un employé municipal s’en charge dès que le dossier est complet, au plus tard, dix jours avant la date du

mariage. Dès le onzième jour, si aucune personne n’a officiellement manifesté son opposition au mariage, celuici peut avoir lieu. La publication des bans est valable pendant toute l’année.

Mariage à L’Etranger A l’étranger, une fois que le mariage entre un ressortissant français et un(e) étranger(e) a été célébré et enregistré par l’officier de l’état civil local, il doit faire l’objet d’une transcription sur les registres de l’état civil du consulat de France. Celui-ci transmet alors une copie de ces informations au service central d’état civil du ministère des affaires étrangères.


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Le Mariage Musulman

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mariage est, chez les musulmans, vivement recommandé car il est «bénédiction d’Allah» dans ce monde et dans l’autre. C’est un contrat et non un sacrement (en comparaison aux autres cultes monothéistes). Il est permis d’avoir quatre épouses mais sur un pied d’égalité. E

Le Mariage Réjouit Allah Face à Allah, le couple qui s’unit charnellement constitue quasiment un acte religieux et réjouit le Créateur en symbolisant l’harmonie de l’ordre divin ; “Chaque fois que vous faites œuvre de chair, vous faites aumône”. L’Islam ignore le péché originel et les effets qui en découlent pour les enfants d’Adam. Le mariage engendre une descendance qui satisfait Allah. Mahomet eut jusqu’à neuf femmes sous le même toît, d’une part pour s’assurer de l’alliance des tribus voisines mais également pour plaire à Allah. Le paradis n’est pas pour les céliba-

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taires : il est le jardin odorant et ombragé où des lits moelleux accueillent les époux. L’homme peut épouser quatre femmes mais il ne s’agit que d’une tolérance, car sa première épouse doit être consentante.

Le Consentement Le consentement au mariage n'émane, en droit musulman, que de chacun des conjoints. Ils peuvent et doivent manifester leur volonté par les wadis ou mandataires dont la charge est, en général, dévolue suivant l'ordre de parenté mâle. Le Coran stipule qu'une fille doit donner son consentement et n'avoir aucune contrainte de se marier. En revanche, la famille et en particulier la mère, exerce une influence dans le choix du conjoint des enfants. La mère assure les transactions et organise les rencontres. Le mariage, la vie de famille et l'éducation des enfants, font partie du dessein d'Allah pour l'humanité. En Islam, le célibat n'est pas valorisé. Le mariage scelle une

union entre deux familles et non pas exclusivement entre deux personnes. Il repose essentiellement sur un contrat conclu entre deux personnes et non un sacrement.

Conditions du Mariage Pour l’âge du mariage,le droit musulman stipule qu'il n'est obstacle que si les conjoints sont inpubères. Au Maroc, l'âge du mariage est de 18 ans révolus pour un homme et de 15 ans révolus pour une femme. En Algérie, il est de 21 ans pour les hommes et de 18 ans pour les femmes. En Tunisie, l’âge du mariage est de 20 ans pour un homme et de 17 ans pour une femme, cependant le mariage d'une fille de plus de 13 ans et de moins de 17 ans peut être prononcé par le juge. Contrairement à la France où la fiancée apportait la dot, dans le droit classique musulman, c'est le mari qui doit s'acquitter d'un bien vis-à-vis de sa future épouse. La femme est


propriétaire de sa dot et, en principe, seule bénéficiaire même si des distorsions peuvent apparaître. Le mariage musulman s'inscrit comme un état béni par Allah. Le Coran souligne que la plupart des prophètes étaient mariés et que le mariage permet de prendre la mesure et la responsabilité. Le divorce, bien qu'autorisé, est fortement déconseillé : “Marietoi mais ne divorce pas car le trône d'Allah est secoué lorsque le divorce se produit”. La loi Islamique stipule que l'homme a le droit d'avoir, au plus, quatre femmes. Dans les sociétés traditionnelles, cette disposition assurait à chaque femme, la possibilité d'une vie de famille protégée. Mahomet conseillait aux hommes incapables de traiter également plusieurs femmes , de prendre une seule épouse. Le mariage musulman n'a possibilité d'être célébré entre deux personnes que s’ils ont des liens familiaux proches, à l'exception des cousins et cousines, unions très courantes au Maghreb. Dans l'Islam, il est également interdit d'épouser un homme ou une femme polythéiste (religion avec plusieurs dieux).

La forme coranique du mariage consiste en la lecture de la fatiha et marque la sacralisation du contrat de mariage. Cet acte a généralement lieu chez les parents de la jeune fille en assemblée limitée.

jour fixé, la mariée est conduite au domicile du mari et là commencent les festivités. Les femmes célèbrent la mariée par des chants et des danses évoquant le thème de la fécondité mais aussi les qualités des hommes. Le soir même, le mari rejoint sa femme. Le lendemain de cette première nuit conjugale est suivi de fêtes. Au Maghreb, le mariage musulman dure entre trois à sept jours.

Dans la généralité, cinq temps marquent la célébration du mariage : - l'échange des consentements, - la pose du henné, - les préparatifs de la fête, - le jour des noces, - le lendemain des noces,

Lors du mariage, les deux époux prononcent la formule ci-dessous :

La célébration du mariage est un moment privilégié qui permet de redonner du sens à l'attachement au groupe. Au Maghreb, l'accord conclu détermine la suite de la préparation du mariage. La mère du marié prépare le trousseau de la jeune fille, c'est le soir du paiement de la dot qu'ont lieu les cérémonies du Henné au domicile de la mariée comme du marié. La fête du mariage doit avoir lieu sur le territoire du père du marié. Le

“Moi X, je te prends, toi Y, fils(lle) de A, pour légitime époux(se) devant Allah et devant l'assistance, conformément aux prescriptions du Coran. Je m'engage à agir de mon mieux pour faire de mon mariage un acte d'obéissance à Allah, pour en faire une union d'amour, de miséricorde, de paix, de fidélité, d'entraide. Qu’Allah soit mon témoin, car Allah est le meilleur de tous les témoins.

Les formalités du mariage musulman ne ressemblent pas au rituel du mariage chrétien qui lui, est un sacrement, ni au mariage civil qui n'est valide que par la présence d'un officier d'état civil. Dans l'islam, le mariage est un contrat entre deux personnes, concrétisé par l'échange des consentements et qui requiert, pour être valide, la présence de deux témoins musulmans, pubères, masculins, libres et sains d'esprit.

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Déroulement du Mariage

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L

E code du statut pesonnel et des successions définit le mariage comme un contrat légal par lequel un homme et une femme s’unissent dans une vie commune et durable.

Le terme contrat est une convention dans laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent envers une ou plusieurs autres à donner, à faire ou ne pas faire quelque chose. Le mariage est une transaction passée entre deux personnes dans le cadre d’une vie conjugale pour la fondation d’un foyer, mais appelé tout de même transaction. C’est un contrat civil passé au même titre que la vente ou l’achat d’un bien, sans signe religieux particulier. Le mariage en droit est un contrat, et doit être en accord

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avec les deux parties. Les parties ont l’occasion d’y annoter des clauses qui vont les obliger l’un envers l’autre à donner, à faire ou ne pas faire quelque chose. Le contrat de mariage musulman est différent d’un contrat classique. En effet, celui-ci est régi par les limites de certains droits et obligations fixés au préalable par la loi et ne peuvent, par convention, être contrevenus par les deux parties. Nous vous donnons un exemple concret : l’une des prescriptions de cette loi est que le mariage peut être dissout par la répudiation. Si les parties décidaient de rédiger une clause stipulant que le mari n’aurait plus le droit de répudier sa femme, cette clause n’aurait aucun effet, puisque la loi stipule cette faculté de répudiation.

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Le Contrat de Mariage Musulman

Celle-ci est appelée “clause contraire à l’ordre public” c'est-à-dire à l’ensemble des règles qui sont d’intérêt général et indispensables au fonctionnement de la société. Les parties devront donc prendre en considération les prescriptions de la loi et trouver parallèlement des aménagements. Ainsi par exemple, conjointement, les parties pourraient définir que, dans le cadre où le mari répudierait sa femme, il sera tenu de lui verser une somme préalablement fixée entre eux. Ce dédommagement, n’entravera nullement le droit de la femme à une pension alimentaire qui lui est due en cas de répudiation. Vous pouvez trouver ciaprès, un exemple de contrat de mariage marocain :


le mari à son épouse est obligatoire pour la validité du mariage (article 5-3è), mais que cette dot peut être payée soit le jour de la conclusion du mariage soit à terme (article 20-1er). Cet article est crucial car un complément de dot non versé au jour du mariage peut être réclamé par l’épouse, en tant que créance en cas de divorce, de répudiation ou de veuvage. Que l’épouse a la libre disposition de sa dot et n’est tenue pour sa part à aucun apport,

que ce soit en meubles ou en effets vestimentaires. Que l’épouse a l’entière liberté pour gérer et disposer de ses biens sans aucun contrôle de son mari, celui-ci n’ayant aucun pouvoir sur les biens de son épouse. (article 35-4ème)

2 - Que le mari doit à sa

femme l’entretien, tel que la nourriture, l’habillement, les soins médicaux et le logement (article 118). Le défaut d’entretien est, d’ailleurs, l’une des raisons pour lesquelles la femme aura le droit de demander le divorce.

3 - Que lorsqu’un mari

décide de répudier sa femme, il a le devoir de lui remettre un don de consolidation fixé en fonction des moyens du mari mais aussi de ceux de la femme.

Un nouveau code de la famille sera discuté bientôt au parlement Marocain. Ce texte marque un progrès vers une égalité des droits entre les hommes et les femmes, jusqu'alors sous tutelle permanente. Ce sera la première grande réforme du roi Mohammed VI.

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1 - Que la dot donnée par

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Hassan Massoudy Biographie Hassan MASSOUDY est né en 1944 dans la ville sainte du sud de l’Irak, Nadjaf, tombeau de l’Immam Ali. Descendant du Prophète par sa mère, Hassan Massoudy a vécu tous les soubresauts de l’histoire du MoyenOrient : la monarchie, la république, la dictature et la répression. Dès son plus jeune âge, il dessine et calligraphie bien que dans cette ville, l’image soit prohibée. En 1961, il part pour Bagdad comme apprenti chez différents calligraphes. Il y apprend son métier. Il visite des expositions d’art moderne qui l’émerveillent et rêve de faire des études d’art. Il se trouve pris au cœur de la tourmente politique qui devait amener Saddam Hussein au pouvoir. Après la terrible épreuve de la prison, tandis que la dictature attise les haines ethniques et réduit les artistes à la misère, Hassan Massoudy quitte l’Irak en 1969, et part pour Paris. Il y suit un enseignement à l’Ecole des Beaux-Arts, dont il sort avec un diplôme national supérieur d’art plastique. Il n’abandonne néanmoins pas la calligraphie, elle lui sert à financer ses études en réalisant des titres pour des revues arabes. Petit à petit, la calligraphie va s’infiltrer dans sa peinture figurative, pour, à la fin, prendre sa place et la faire disparaître.

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En 1972, avec le musicien Fawzi Al Aïedy et le comédien Guy Jacquet, il commence à faire des démonstrations publiques de calligraphie projetée sur grand écran, à la recherche de la spontanéité du geste et de l’instantanéité de l’expression. Cette expérience marque un tournant dans son travail. Le tracé de sa calligraphie devient plus rapide et son geste plus large. Il introduit la couleur afin de mieux exprimer ses sensations. Ses créations sont le fruit d’une rencontre entre le passé et le présent, entre l’art oriental et l’art occidental, entre la tradition et la modernité. Il perpétue la tradition de la calligraphie tout en rompant avec elle. Il épure son trait, tend vers une grande simplicité de la ligne. Le contenu : les mots, les phrases qu’il calligraphie, ont été écrits par des poètes, des écrivains du monde entier, ou dits simplement par la sagesse populaire. Son oeuvre est traversée par une culture humaniste. L’émotion que l’on ressent à la vue de ses calligraphies est procurée par le mouvement des lignes, leur poids ou leur légèreté, leur transparence, le rapport entre le noir et le blanc, le plein et le vide, le concret et l’abstrait. Hassan Massoudy a gardé de sa formation de calligraphe, en Irak, l’esprit noble de l’artisan qui fabrique ou invente ses outils, prépare lui-

même ses encres à partir de liants et de pigments colorés. Auteur de la Calligraphie arabe vivante (Flammarion), ouvrage devenu un classique, il a publié entre autres, le jardin perdu, en collaboration avec Andrée Chedid (Alternatives, 1997), toi, mon infinitude, avec Jacques Salomé (Albin Michel, 1998) et dans la collection « Les carnets du calligraphe » Les Quatrains de Rûmî en 2000, et L’harmonie parfaite d’Ibn’ Arabî en 2001.

Le Livre C'est un artiste reconnu, mais toujours amoureux de ses racines, qui nous offre ici "son" Irak. Portrait à la fois nostalgique et vivant d'un peuple chargé d'histoire qui, malgré l'oppression, demeure assoiffé de culture. Si loin de l'Euphrate nous plonge au coeur d'un Orient perdu, terrible et merveilleux. Dans ce livre, Hassan MASSOUDY nous plonge dans un voyage plein d'émotion entre son Irak natal, la Turquie et la France.

Citation de Hassan MASSOUDY : "Comme l'arbre du désert, j'ai été façonné par la douleur, la violence, les contraintes. J'ai eu de la chance de pouvoir toujours résister et de trouver, en puisant dans mes racines, une force intérieure qui m'a poussé en avant."


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Tradition du Mariage

Le Mariage Kabyle Le mariage a un caractère purement familial. Il ne requiert ni temple, ni membre officiel de la religion. La bénédiction des vêtements de la mariée est dite par le marabout. Le père est le seul officiant : il détache sa fille de la maison où elle a vécu en lui donnant à boire dans ses mains la dernière gorgée d’eau qu’elle prend sous son toît, en lui faisant franchir le seuil de la maison qu’elle quitte. Le mariage devra comporter 3 rites : rite de la séparation, rite de l’enlèvement et rite d’agrégation. Ces trois phases peuvent être considérées comme une période transitoire, un rite de passage auquel il convient d’ajouter des cérémonies préliminaires. Depuis 1930, la jeune fille ne peut être mariée avant quinze ans.

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Les Préparatifs du Mariage Jusqu’à l’enlèvement de la mariée, les cérémonies vont se dérouler à deux endroits différents : l’une chez le marié dans le groupe des hommes, l’autre chez la mariée dans le groupe des femmes. Au foyer du jeune homme : Plusieurs jours avant la cérémonie, à une date fixée, les femmes viennent procéder au triage du blé (afran ggirden) qui sera ensuite porté au moulin. Les même femmes, un ou deux jours avant le mariage, se réuniront pour rouler le couscous. Ces occupations qui ont lieu la nuit donnent lieu à une réjouissance familiale. Pour l’afran ggirden, le blé est versé au milieu de la pièce sur une natte ; on place au sommet du tas, une lampe allumée, des noix, des dattes et cinq ou sept œufs.

Les musiciens arrivent la veille du mariage. Pour venir, ils empruntent un chemin qu’ils ne devront pas refaire en sens inverse. Le lendemain matin, on teint de henné les mains du jeune homme qui prend le nom d’Isli. Le henné est posé par la qibla suivant un rituel bien moins compliqué que celui que l’on observe chez la jeune fille. Dans l’eau chaude, on mélange au henné, trois dattes, trois œufs et sept grains de blé. Les doigts seuls sont teints jusqu’à la deuxième phalange et sur la paume de la main droite, on trace cinq ou sept points. Une bougie est tenue allumée pendant toute la cérémonie et les femmes chantent. A Aït Hichem, le matin du mariage, le jeune homme envoie à sa fiancée, par l’intermédiaire de quelque vieille femme, le «panier des effets


de la mariée» tisnitt icettiden t-teslit où, sous le foulard, la robe, le peigne, le savon et la glace qu’il lui offre, se trouvent encore du sucre, un peu de laine, du blé et des fèves, symboles de douceur et de prospérité. Au foyer de la jeune fille, diverses cérémonies ont lieu le jour même de son départ, ass t-teslit, «jour de la mariée». Jusqu’au moment où elle quitte la maison, elles sont toutes présidées par la qibla dont le rôle consiste à protéger la mariée contre tout ennemi invisible. Avant la pose du henné, on recouvre la tête de la jeune fille d’une chéchia, sur laquelle est posée une glace qu’elle cachera ensuite dans son foulard de tête et gardera sur elle pendant sept jours. Avant de teindre les mains de la mariée, on amène un jeune garçon non circoncis et premier-né. La qibla lui applique du henné sur chaque tempe, puis avec trois doigts enduits, applique trois points sur la nuque et la poitrine de la jeune fille avant de lui teindre les mains jusqu’aux poignets et les pieds jusqu’aux chevilles. Les assistantes sont alors réparties en deux groupes et chantent à tour de rôle. Après la pose du henné, toutes les personnes présentes se retirent un instant tandis que la qibla reste avec la jeune fille pour lui attacher à la ceinture un nouet contenant : un fragment de peau de serpent (pour un accouchement facile), un peu du henné qui vient d’être employé, du cumin, une datte, une noix, un clou de girofle, du benjoin, des

feuilles d’orme et de peuplier, de la réglisse, du sulfate de cuivre, du cresson, du hermel, de l’ademmin qu’elle accompagne d’incantations.

Toilette et Maquillage de la Mariée Après le bain, la jeune fille revêt plusieurs robes neuves, les unes sur les autres, la dernière étant de soie jaune ou pailletée, avec manches de tulle et un foulard de soie noire. Après la cérémonie du henné, elle chausse des “ceblellet” de cuir rouge brodé de fils d’argent. Le maquillage est le suivant : les sourcils sont épilés, on les allonge puis on les double sur le front d’un trait de timmi fait à base de sucre qui, des tempes, retombe jusqu’en bas des joues. Les yeux sont noircis au sulfure d’antimoine, les joues rougies au lluk et la lèvre inférieure seule est frottée à la racine de noyer. En mettre sur les deux lèvres porte malheur. La jeune fille est ensuite parée de bijoux – grande plaque pectorale ronde, collier de clous de girofle et de ssxab, larges bracelets de chevilles, pendants d’oreilles, bracelets de poignets. La pose du voile (asberbir t-teslit) a lieu peu de temps avant le départ de la jeune fille. Elle est d’abord drapée d’un grand voile blanc (timelhaft) dont un pan couvre la tête, puis d’un voile de dessus en soie rouge et jaune (timehremt ppuseddaw) qui lui cache ensuite le visage et est maintenu par un haut turban formé d’un akwerzi de soie sur lequel on fixe la ta’essabt ou diadème, enfin le voile de dos (timehremt n-deffir)

est retenu sur la poitrine par une agrafe ronde. La qibla préside à cette toilette, elle ne peut être aidée que par une femme ayant eu comme premier-né, un garçon. Pendant la pose du voile, les femmes chantent en s’adressant à la jeune fille. La mariée quitte sa maison montée sur un mulet. Le rôle principal de la qibla est maintenant terminé, elle est remplacée par le père. Le père monte en croupe sur le mulet derrière sa fille, suivis par un cortège. Arrivée près de sa nouvelle demeure, la mariée doit mettre dans sa bouche, un morceau de sucre, un peu de dattes et d’aromates au moment où elle entend les cris de joie des femmes qui l’attendent (youyous…). La mère du jeune homme s’approche de la mariée pour la cérémonie de l’adda. Elle lui tend un pichet ou broc d’eau que la jeune fille doit vider en trois fois derrière elle, puis un tamis contenant des beignets, noix, dattes, sucre et blé. Au moment du franchissement du seuil de la nouvelle demeure, un homme de sa nouvelle famille porte la mariée et le lui fait franchir. En passant le seuil, elle casse un œuf sur le linteau supérieur de la porte et va en enduire le mur faisant face à la porte d’entrée. La mariée doit donner sept cuillères de couscous à la personne qui l’a portée.

La Tawsa Cette cérémonie a lieu après l’arrivée de la mariée et en présence de tous les

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invités. Un foulard de soie est étalé dans la pièce, on y verse du blé, des noix, des dattes et des fèves. Sur le tas de grains, on place un bracelet de cheville et chaque invité doit y déposer une obole, tandis qu’une personne annonce à haute voix la somme reçue qu’un tâleb inscrit avec le nom du donateur. La tawsa terminée, le foulard est noué par la personne la plus respectable de l’assemblée et enfermé dans un coffre où l’argent n’y sera compté que le septième jour.

L’Arrivée du Marié Dès que le mari pénètre dans la maison, certains gestes décideront de l’ascendant que l’un des époux prendra sur l’autre.La jeune femme doit s’essuyer le visage la première avec le burnous de son mari, si le mari réalise ce geste avant la mariée, il restera maître du logis. Dans d’autres douars, le mari doit frapper dans le dos de la mariée avec une baguette.

La retraite des sept jours – pendant cette semaine, la mariée ne doit pas rester seule un instant par crainte du « ravisseur des mariées ». Cérémonies du septième jour – Le septième jour sera donc marqué par la remise de la ceinture, la première sortie de la fontaine, le pèlerinage et l’offrande à un lieu saint.

Le Mariage Algérien La cérémonie du mariage

Les Cérémonies Post-Maritales

« ed-dkhul » dure plusieurs jours. Elle nécessite de nombreux préparatifs longs et dispendieux pour la plupart, qui se déroulent en quatre phases successives : le jour du bain (hammam ed-dkhul) – la cérémonie du henné (hannat eddkhul) – le jour des noces qui représente la phase terminale du cérémonial nuptial – le lendemain des noces (esbah eddkhul).

L’ass idulan (jour des parents de la femme) est un jour de grande liesse. Dès le matin, quand les intimes ont constaté la preuve de la virginité de la mariée, la fête reprend avec cris de joie, danses et chants.

Le Jour du Bain Deux jours avant la noce, la jeune fille accompagnée de ses proches parentes et amies se rend au bain où elle va subir un véritable rituel de purification accompagné d’in-

Les époux prennent ensuite leur premier repas en mangeant à tour de rôle avec la même cuillère, du couscous où l’on a émietté des œufs cuits dans l’eau du bain de la mariée et des beignets.

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Le trousseau apporté la veille est exposé sur l’ired qui traverse la pièce. Il témoigne de la générosité des parents de la mariée et leur condition sociale. Dans l’après-midi, arrivent en cortège, la mère, les sœurs, les cousines et les amies de la mariée. Chacune porte sur la tête, un panier rempli de beignets ou d’orge sur lequel on a déposé en rond, cinq ou sept œufs. Les parents resteront trois jours avant de repartir en emportant un plat de couscous préparé à leur intention.

vocations et de chants. Le jour du hammam est le point de départ de son initiation à sa nouvelle condition de femme. Elle fera l’objet d’une préparation soignée de toutes les parties de son corps (épilation de tous ses membres et parties intimes).

La Cérémonie du Henné La cérémonie a lieu la veille des noces et se déroule chez les parents de la jeune fille, laquelle est vêtue d’une toilette traditionnelle brodée de fils d’or ou d’argent, le visage recouvert d’une voilette. La jeune fille est placée au centre d’un cercle composé exclusivement de femmes, parentes et amies des deux familles. Deux jeunes enfants, de préférence de sexe masculin, se tiennent debout aux côtés de la jeune fille, en tenant chacun dans une main, une bougie allumée. Les femmes récitent en chœur les louanges des jeunes époux (teqdim) auxquels on souhaite beaucoup de bonheur et surtout une descendance mâle nombreuse. Une proche parente du jeune homme, de préférence âgée, non divorcée et non stérile, s’approche de la jeune fille avec une coupe de henné contenant des œufs décorés (pour conjurer le mauvais sort et symbole de fécondité et de virginité). Le henné est ensuite dilué dans de l’eau puis malaxé en pâte et appliqué en couche épaisse sur les mains et sur les pieds de la mariée. La belle-mère lui fait l’offrande de pièces d’or et d’argent, pendant que les autres proches parentes du jeune homme déposent à tour


De nombreuses parentes et amies accompagnent la mariée jusqu’à son nouveau foyer. Elle est alors accueillie par la mère du jeune homme qui lui remet une clé symbolique pour lui prouver qu’elle est disposée à partager avec elle son pouvoir domestique. Après quoi, elle est conduite vers la chambre nuptiale où son trousseau personnel sera présenté avec beaucoup d’ostentation aux parentes et amies de son époux.

Le Jour des Noces

En fin de journée, un repas est servi à tous les invités pendant qu’un orchestre joue des airs traditionnels. Cette atmosphère d’allégresse générale durera jusqu’à l’aube.

Tard dans l’après-midi, la jeune fille quitte la maison paternelle. L’annonce du départ déclenche toujours une émotion générale. Mais la mère et la jeune fille seront les plus affectées par l’éminence de la séparation. Au moment de quitter le domicile familial, la jeune mariée doit franchir le seuil de la porte en passant sous le bras de son père pour attester que son mariage a bien reçu le consentement paternel.

C’est plus tard dans la soirée que le jeune époux fait son entrée dans la chambre nuptiale accompagné de chants et de youyous de femmes.

Le Lendemain des Noces C’est tôt dans la matinée que le jeune marié doit quitter

la chambre nuptiale pour laisser place au groupe féminin qui viendra, comme le veut la coutume, rendre visite à la jeune mariée et s’enquérir de son état. Les échanges porteront essentiellement sur la défloration et les indices de celle-ci. Lorsque rien n’est apparent, une proche parente recherchera les indices sur les draps nuptiaux. Leur découverte est accueillie avec joie et des youyous intermittents vont porter la bonne nouvelle à l’extérieur. Pendant ce temps, le jeune marié s’en est allé rejoindre un groupe d’amis auquel il relatera sa nuit nuptiale avec, à l’appui, un mouchoir taché du sang de la défloration.

Le Mariage Tunisien Habituellement le jeune homme ne pose pas luimême sa demande en mariage, il le fait par l’intermédiaire d’une personne connue (mère, tante

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de rôle leur cadeau personnel avant de féliciter la mère et de souhaiter bonheur à la jeune fille. La mère de la jeune fille se retire et s’en va laver la coupe de henné. Les restes de ce produit sont soigneusement enfouis dans la terre et cela en raison des croyances magiques (une peur panique d’un ennemi ignoré ou d’une parente ou de voisins rivaux susceptibles d’utiliser cet ingrédient à des fins maléfiques).

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ou entremetteuse). L’accord une fois donné, les pères se rencontrent et s’entendent pour fixer le montant du «douaire» que le jeune homme devra verser à la famille, en compensation « du prix de la virginité » de la jeune fille pour l’aider à constituer un nouveau foyer (le keswa, premier élément de trousseau, comprenant maryûl, çabbât’ et mêlya kâmia). Dans les villes, le contrat est passé devant notaire ou devant un officier de l’état civil, parfois longtemps avant le mariage. Comme c’est le cas dans toute la Tunisie, les cérémonies essentielles du mariage durent trois jours pleins mais, en fait, les familles concernées par le mariage connaissent dix à douze jours de festivités. On s’arrange, en tous cas, pour que la rencontre des époux ait lieu tard dans la nuit bénéfique du jeudi au vendredi : mais dès le lundi qui précède, se pratiquent certains rites,

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liés aux festivités des noces.

Journées Préparatoires Le jeudi d’avant les festivités, la mère du jeune homme convoque ses sœurs et ses cousines, afin qu’elles transportent à la maison de la jeune fille, dans des couffins : quatre wîba de blé, cinq wîba d’orge, cinq litres d’huile, deux kilos de sucre, du thé rouge et du thé vert, deux ou trois chemises de femme, trois foutas, une paire de babouches (belgha) et une chéchia pour son père. A leur arrivée, elles sont accueillies par des youyous, des acclamations et des vœux pour les futurs époux. Les soirées du vendredi, du samedi et du dimanche sont consacrées à moudre le grain en commun. Les moulins domestiques tournent au rythme des chants des jeunes filles. Les rites du lundi (nhâr elkeswa) : Quatre femmes apportent dans des grands couffins, de la part de la mère

du jeune homme, à la maison de la fiancée, les vêtements, l’orge et le blé qui lui sont destinés. C’est ce jour-là également, que l’on transporte en cortège les vêtements de mariage dans la maison du jeune homme, avec l’accompagnement des instrumentistes. Le fils de l’oncle paternel ou un membre de la famille, également appelé « ministre » du jeune homme aide celui-ci à s’habiller. A la fin de la séance, on asperge tout le monde de parfum, et une femme présente un plat en forme de cuvette qui contient un mélange de farine et d’huile, très amer, où le jeune homme et les assistants plongent l’index tendu. Ce geste serait senti comme un rite préparatoire de « perforation ». La mère du marié envoie alors à la maison de l’épousée une gaç’a (grand plat en bois) de pâtes préparées à domicile.

Les Jours de Noces Journée de blanchiment : des amies de la famille du marié aident les femmes de sa maison à blanchir la grotte, irjî, c’est la pièce réservée aux provisions et là où va être installée la jeune épousée pour la cérémonie du henné et aussi après ses noces. Ce rite a lieu le matin. Famille et amis viennent féliciter la mère du marié. Dans la soirée, un repas copieux est organisé chez le marié où de la mouloukhia est servie aux invités. Le soir, devant la maison ou dans la cour de la maison du futur mari, a lieu une sorte de « cour d’amour ». C’est


une sérénade des instrumentistes avec parade des jeunes filles nubiles (jeune fille non encore mariée) et danse des garçons. Les tambourinaires et flûtistes jouent de la caisse et d’une sorte de hautbois, en l’honneur de ceux qui offrent de l’argent, tandis que le « louangeur », barrâh’, le plus souvent, l’un des deux instrumentistes, nomme le donateur et chante ses louanges. Parfois, les musiciens arrêtent leurs sérénades pour esquisser des mouvements de danse. Les jeunes filles nubiles sont amenées par leur mère ou par une parente. Elles se présentent complètement recouvertes d’un grand voile de cotonnade ou de soie de couleur, h’ûli, bordé d’une frange dorée. Ce voile est disposé de façon à ce que l’on ne voie rien d’elles, sinon leurs pieds. Elles peuvent suivre la scène puisqu’a été ménagée sur le devant de leur visage, une mince fente au niveau des yeux. De temps en temps, au rythme de la musique, des jeunes gens viennent danser devant elles, tandis que le griot, loue leur générosité (sorte de cour d’amour). A la fin, vers minuit, les instruments s’arrêtent ; un petit chœur d’hommes chante tandis que les refrains sont repris par tous.

La Nuit du Henné On se réunit d’abord chez le futur mari pour y manger de la mouloukhia. Tout invité doit en consommer un peu, ne fut-ce qu’une seule bouchée, « pour la baraka ». Les musiciens en tenue jouent des sérénades et provo-

quent des dons. Le barrâh’ chante les louanges du donateur. Avec une partie du trousseau, l’on part en cortège vers la maison de la future épousée. Elle accueille les femmes qui portent également dans un petit couffin, du henné, du kohol, de la gomme mastic, de la noix de galle, de l’encens, du benjoin rouge (résine), du safran et du swâg (écorce de noyer). Dans la maison du futur marié, on organise un repas entre femmes où la mariée est conviée. On se restaure, on goûte à la mouloukhia et l’on joue de la « derbouka ». Lorsque le repas des femmes tire à sa fin, un petit cortège s’organise vers la maison d’un parent pour le «petit henné du marié» dit h’enna achbûk. Les garçons d’honneur seuls participent à ce cortège, car les jeunes filles ne doivent pas assister à cette cérémonie. L’achbûk est le plus souvent une sorte de résille en laine tricotée de 10 à 12cm de largeur et de 20 à 25cm de longueur, étudié pour retenir les cheveux et pour accrocher les bijoux. A l’arrivée du marié, la pareuse de tout le mariage et la majordome des cérémonies lui remettent du henné en poudre qu’il dépose dans l’achbûk que la mère de la jeune fille lui a fait remettre, puis lui donne un œuf, après l’avoir à demi gobé, il écrase le reste dans la résille sur le henné en poudre et forme une pâte qu’il pétrit. Cette pâte est ensuite envoyée à la jeune fille avec le présent d’un dinar ; le jeune homme remet également cent millimes à la pareuse.

De cette pâte, la jeune fille doit s’enduire le pied droit. Elle s’en refait aussi une ligne sur la tête. Elle devra coiffer cette résille lavée pour la cérémonie de l’application du henné, qui a lieu normalement deux ou trois heures après ce rite. On apporte alors quatre pains et une assiette remplie d’huile d’olive. Le « vizir » passe sept fois le pain devant le visage de son « sultan » ; il rompt ce pain, en fait goûter au jeune homme une bouchée trempée dans l’huile, puis les invités et amis se servent à leur tour. Pendant ce temps, une parente du futur marié, laquelle tient cette fonction de sa mère, broie le henné entre deux meules. Le henné est ensuite tamisé et préparé en pâte. Lorsque la préparation est prête, on convoque les invités pour l’appliquer au jeune homme. On se rend alors en cortège avec les musiciens à la maison du marié. Avant d’entrer dans sa maison, celui-ci, le visage voilé, doit tremper le pied droit dans une bassine d’eau, où l’on a déposé un bijou d’argent (fodha), offert par lui et destiné à son épouse. C’est seulement alors qu’a lieu l’application du henné au futur marié par des femmes de sa maison, tandis que la sœur du marié tient une chandelle allumée au-dessus de sa tête en signe de fécondité, et on lui enduit entiérement de henné deux doigts d’une main. Les musiciens continuent à donner la sérénade aux quelques hommes entrés dans la cour et le louangeur annonce les dons. Seules, les femmes mariées assistent à cette cérémonie pen-

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On se rend ensuite en cortège chez la future épousée. La jeune fille est assise et voilée de rouge dans la « grotte ». Elle sera placée sur le coussin de bât du chameau après avoir étérevêtue d’une longue chemise et de voiles neufs. Des parents lui arrangent ses cheveux de manière à former huit torsades, quatre de chaque côté, qu’elles lient avec des fils de laine. Pour que les cheveux de la jeune fille soient plus lisses, on les enduit d’eau et de poudre de fleur de myrte (aromate). Le grand henné : la jeune fille est introduite dans la pièce aménagée à cet effet, elle est accompagnée par la sœur du futur mari. On l’y installe, couchée sur le côté et recouverte d’un voile. Le henné en pâte lui est imposé à l’aide de cordelettes de laine sur les mains et sur la plante des pieds. On vient féliciter la jeune épousée, puis le henné est imposé aux visiteurs et amis sur les doigts ou dans le creux de la main. Pendant ce temps, les musiciens continuent leurs évolutions et sérénades tandis que les jeunes gens dansent devant les jeunes filles qui paradent voilées comme la première soirée. Un brasero est allumé et on y intègre de l’encens ou du benjoin. Du sel est jeté sur le brasero pour qu’il crépite, sans quoi ce serait de mauvais augure pour les jeunes mariés ou leur entourage. Comme pour la fête de la veille, le jeune homme n’est pas dans la foule mais dans une pièce surplombant la cour. Journée du Palanquin : nuit de la consommation Le matin est préparé un plat

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de viande chez le marié qui en envoie une part à la mariée. Le soir même a lieu le transfert de la mariée au domicile conjugal. Le palanquin (jah’fa) qui va servir au transfert est préparé chez le marié, ou bien emprunté. Avant ce transfert, la jeune fille est lavée et habillée par les femmes de sa famille dans la grotte d’habitation. Elle est emmenée dans la cour pour lui réaliser des tresses et la parer de bijoux et de voiles. Cet habillement s’effectue dans la plus grande discrétion, sous deux ou trois grands voiles tendus au-dessus de la jeune fille. Ce rite terminé, elle est portée par son père ou l’un de ses frères sur le palanquin qui a été soigneusement arrimé sur le chameau. On lie un foulard sur la queue du chameau qui sera tenu par sa sœur ou une cousine. Le cortège fait le tour du village avec les femmes, les musiciens, les hommes et les jeunes gens. La jeune femme est accueillie par le père de son mari. Elle quitte sa babouche droite en entrant dans la chambre nuptiale et trempe son pied droit dans une bassine d’eau « pour

enlever le mauvais sort qui pourrait la rendre stérile ». Une fois la jeune femme installée, les femmes mangent. Le marié arrive au domicile conjugal et est conduit à la chambre nuptiale, là une vieille parente l’accueille. Le mari dévoile la jeune femme, prend son premier repas en présence de sa future épouse, puis l’embrasse. C’est alors que la vieille parente quitte la pièce.

Les Jours qui Suivent la Noce Le lendemain de la nuit de noces, le mari et sa femme prennent un bain complet. La mariée sort de la chambre nuptiale arborant un grand voile qui lui cache le visage. Cette parade est destinée à rendre public son nouvel état. La mère du marié lui découvre le visage par trois fois, ce qui signifie qu’elle est devenue femme. Avant que ne commence le rite de présentation de sa femme, le nouveau marié est monté au ksar (il en sera ainsi tous les matins pendant huit jours). Il va retrouver ses compagnons et joue à divers jeux, en particulier au moçleb et au ta’gelli. Vers midi, il redescend manger

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dant laquelle, elles chantent.


Le Mariage Marocain La tradition veut que le marié apporte une dot. La famille du marié doit verser à la famille de la future épouse une somme devant servir aux besoins du ménage et à l’achat de meubles pour la mariée. Les cérémonies de mariage durant l’été sont l’occasion pour les familles d’organiser de grandes réjouissances.

Il était organisé dans les deux familles, de grands déjeuners avec un menu traditionnel (poulet farcis, moutons aux amandes et briwat). Deux notaires étaient invités chez le père du jeune homme et à la fin du repas, les convives comptaient devant eux la somme convenue qui devait être en espèces sonnantes. Les deux notaires avaient pour mission d’escorter les sacs d’argent jusque chez le père de la jeune fille, accompagnés de quatre ou cinq amis de grande confiance. Le père de la mariée est tenu selon la coutume, de dépenser une somme au moins égale à celle qu’il a reçue en dot, ceci pour l’installation du jeune ménage. Cette démarche constitue non seulement le trousseau de la jeune fille mais également le mobilier nécessaire en concordance bien sûr avec le milieu social des époux. Lorsque la dot est versée, la date du mariage peut être fixée et a généralement

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Le versement de la dot s’inscrit dans un contexte de fin de fiançailles et de début des festivités du mariage s’accompagnant de la rédaction du contrat de mariage, les deux pères fixant la date de la cérémonie, deux à trois semaines à l’avance, permettant ainsi d’effectuer les préparatifs d’usage.

lieu en été, ceci pour éviter les éventuelles intempéries pouvant interrompre les cérémonies. Les préparatifs avaient lieu cinq jours avant la nuit des noces. L’aménagement de la chambre nuptiale était organisé chez le fiancé par les marieuses. Cette journée portait le nom de nahar et tankil (le jour du déménagement), elle donnait lieu également à deux fêtes avec présence de musiciennes (tabbalat) dans chacune des deux familles. Le lendemain se nommait nahar ez-zina (le jour de l’embellissement) ou également nahar el-farch (le jour des matelas). Tout ce que la jeune

fille devait emmener dans sa nouvelle demeure (sofas, coussins, tapis, rideaux…) était méticuleusement préparé par les marieuses, qui se rendaient ensuite elles-mêmes sur les lieux pour aménager l’alcôve nuptiale (dakhchoucha). Elles disposaient les matelas les uns sur les autres formant une cloison, ne laissant que la largeur d’un matelas entre elles et le mur. Une décoration d’étoffes brodées et de tentures était effectuée sur le lit nuptial, la cloison de matelas et les murs de la pièce.

Préparatifs au Mariage Quinze jours avant les cérémonies, la jeune fille devait se rendre, toutes les deux

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nuits, au bain pour le rite des sept ablutions dont la dernière séance représentait la cérémonie du Takbib (lavage avec les seaux). La fiancée était escortée par des parentes et amies, puis conduite par les employées du bain (tayabat) vers la salle la plus reculée tout en chantant des louanges au Prophète et en poussant des youyous. La fiancée devait garder les yeux fermés et les lèvres closes par crainte des génies du lieu pendant que les deux parentes la déshabillaient. Sept seaux étaient entreposés et successivement les employées puisaient dans ceux-ci, avec un récipient en provenance de la Mecque (tasa mekkawiya) en versant cette eau sur la tête de la fiancée qui était désormais protégée par les anges. Elle était ensuite habillée de vêtements neufs et coiffée d’étoffe brodée de noir (mharma). Les employées du bain récitaient à nouveau les louanges au Prophète et chantaient sur la beauté de la jeune fille. Les employées du bain étaient payées avec un peu

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d’argent et gardaient la tenue portée par la jeune fille à son arrivée.Toute cette cérémonie correspondait à un rite de purification et de passage à une autre phase de sa vie coupant net tout lien avec sa vie passée. La soirée suivante était dite Kwaleb sghar. Dès cinq heures, des femmes élégamment vêtues, venait prendre le thé pendant que la fiancée restait derrière un rideau, accompagnée de ses meilleures amies et confidentes jouant un rôle de soutien et d’encouragement. Deux proches parentes du mari, habillées comme l’épousée, avaient un rôle spécifique (barzat) puisqu’elles devaient se tenir de chaque côté de la porte à l’intérieur de la pièce nuptiale, et bénéficiaient, chacune, d’une marieuse qui les aidait à se vêtir. Pendant ce temps, le fiancé menait une vie peu ordinaire. En effet, une demeure voisine était prêtée quelques jours au père du fiancé, abritant le jeune homme et ses amis (dar-islan) pendant que la demeure nup-

tiale paternelle portait le nom de dar el-‘ors. Le coiffeur attitré de la famille apportait à dal el-‘ors une grande chaise de bois claire puis faisait chercher le fiancé à dar-islan, un cortège se formait et portait le jeune homme jusqu’à cette chaise. Cette cérémonie s’appelait el-ghrama ou ech-chliya (la chaise). Quand la fête était finie, le coiffeur procédait à son office, en rasant la tête du jeune homme et lui faisait la barbe, si nécessaire, puis le cortège regagnait dar-islan comme précédemment.

Le Mariage Enfin, le mariage arrivait (Lilet es-dkhoul). Cette nuit-là, la fête était organisée dans les trois maisons où se déroulait le mariage (les deux maisons familiales et la maison du marié). La fête principale se déroulait dans la demeure de la fiancée. Les hommes se trouvaient dans le patio et le rez-de-chaussée et toutes les femmes et fiancées au 1er étage, ceci jusque vers une heure du matin.

Le cortège nuptial se composait comme suit : En tête de cortège : les hommes de la famille du marié. En milieu de cortège : les marieuses, suivies de la mariée et de 6 ou 8 de ses parentes habillées à l’identique pour tromper les génies. En fin de cortège : les parents de la mariée, hommes et jeunes garçons. Les marieuses conduisaient la mariée voilée, devant la chambre nuptiale et lui tendaient deux pains (Khobza) et un trousseau de clés, l’une d’elles tenait un bol de lait et


l’autre un plateau de dattes. Une pièce d’argent était donnée par la belle-mère aux marieuses puis, celle-ci, soulevait le voile de la jeune fille pour lui faire boire une gorgée de lait et lui faire manger une datte, souhait de bienvenue (slam) de sa belle-mère avant son union avec son futur époux. Pendant ce temps, deux marieuses apportaient au marié à dar islan vers cinq heures du matin, une djellaba et un burnous de laine et de soie que ces amis l’aidaient à revêtir, puis tous l’accompagnaient jusqu’à la porte de la maison nuptiale. Seul, le marié entrait dans le patio, les yeux couverts du capuchon de sa djellaba et se plaçait derrière la mariée devant la porte de la chambre nuptiale en écoutant les louanges des marieuses. Celles-ci faisaient

pivoter la mariée vers son époux tout en lui ôtant le voile de son visage. Le lendemain, le mari retournait à dar islan pour retrouver ses amis les plus proches et rentrait déjeuner dans l’alcôve nuptiale. Il y revenait après le dîner. C’était, en général, la nuit, qu’était consommé le mariage. Le lendemain, les marieuses devaient montrer le caleçon (tâché de sang) de la mariée à toutes les autres femmes mariées. Les premiers à voir le caleçon étaient les parents du marié qui remettaient de l’argent aux marieuses en signe d’allégresse. La même cérémonie (es-sarwal) avait eu lieu chez les parents de la mariée. La présentation des cadeaux offerts par le mari à sa femme, avait lieu l’aprèsmidi. Chaque fin d’aprèsmidi, pendant deux jours, la

mariée recevait la visite de son mari pendant que les invités affluaient encore dans la maison nuptiale. La coiffure de la mariée, dès le cinquième jour, (nahar al er-ras), était remplacée par la coiffure des femmes mariées (une natte de chaque côté de la tête). Cette cérémonie signait le changement d’état de la jeune fille sous les yeux de nombreuses invitées. La mariée allait ensuite s’asseoir sur le seuil de la pièce, dos au patio, les marieuses faisaient entrer le mari qui prenait de la main d’une marieuse, une natte des cheveux de son épouse, la dénouait un peu et collait une pièce d’or sur son front. La mariée sans maquillage et yeux ouverts était présentée aux invitées. Au septième jour, les marieuses rangeaient toute la

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Le Henné

Présentation Le Henné est une plante, qui pousse sous des climats chauds et secs, pouvant mesurer dans les conditions les plus favorables, jusqu’à trois mètres de haut. Elle est cultivée principalement du Maroc à l’Inde, en passant par l’Egypte, la Syrie, la Tunisie, l’Iran ou le Pakistan. Cependant, sa culture se pratique à plus petite échelle dans les pays tels que la Chine, l’Indonésie et les Antilles. Sa feuille est recueillie, séchée à l’abri du vent et à l’ombre car le soleil lui ferait perdre sa puissance. Elle est ensuite concassée pour obtenir une poudre, utilisée dans l’art de la peinture corporelle. Le henné est composé également d’une fleur blanche, rose ou jaune selon la variété, utilisée dans l’industrie de la cosmétique. Les appellations sont nombreuses : Henné, Hina, al Henna. Le mot mehndi (mehendi ou mehandi) quant à lui, est réservé à la poudre, à la pâte et à la lotion du tatouer.

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Il existe trois sortes de hennés qui n’appartiennent pas à la même famille botanique, le henné naturel, le henné neutre et le henné noir. La fleur La poudre

Historique L’art du Henné et du Mehndi remonte aisément à plusieurs milliers d’années, certains même évoquent l’époque de la cité de Catal Huyuk qui deviendra plus tard, la Turquie. Il existe par ailleurs, d’autres traces de l’utilisation du henné et du mehndi, notamment : - Chez les Egyptiens, il y 5000 ans, qui coloraient de henné les ongles et les cheveux des momies, en l’occurrence celle de Ramsès II. - Dans la légende de Baal et Anath, écrite en Syrie vers 2100 av. J.C., on trouve l’utilisation féminine du henné dans les rites d’épousailles.

- Les carthaginois exportèrent la pratique du henné jusqu’en Afrique du Nord et la péninsule ibérique. - Sur des statuettes de divinités féminines Minoennes ou Mycéniennes portant des marques de motifs au henné. Le rituel le plus symbolisé reste celui de la “nuit du henné” consacré à la cérémonie du mariage. Le henné est considéré par l’ensemble du monde musulman comme la plante du paradis. Au fil des années, les techniques de préparations et d’applications du mehndi se sont considérablement sophistiquées et ancrées dans les traditions religieuses et culturelles notamment dans les cérémonies de mariage et de baptême.

Rites et coutumes Sa principale vertu est de protéger la personne, de former un rempart entre le corps enduit de henné et les élé-


ments extérieurs nuisibles comme les démons, le mauvais œil, la jalousie ou la maladie. Pour cela, elle fait des offrandes de protection. Une assiette contenant le harmel (graine séchée), l’alun (pierre qui protège) et le sel est déposé auprès du bon génie secourable. Les femmes, principales utilisatrices du henné, se nourrissent de croyances populaires, elles y puisent la force et le courage d’affronter les vicissitudes du foyer conjugal. Le henné est un lien magique qui les protège, les aide et leur apporte le rêve. De nombreux rites sont associés au henné.

Le rite du mariage : Le jour du mariage, la mariée est coiffée par une femme heureuse n’ayant pas de rivale. On lui applique le henné sur les cheveux qui sont ensuite tressés et enserré dans un anneau d’argent symbolisant la pureté. La hennayat casse un œuf sur sa tête symbolisant la fécondité, en nouant les cheveux, et y introduit deux dattes enduites de miel symbolisant le bonheur.

henné. Le rite du cordon est sacré, c’est une bénédiction divine qui prélude au rite de la circoncision. Aujourd’hui, cette cérémonie a moins d’importance auprès des jeunes générations, mais ces coutumes et le henné garde une place fondamentale dans les rituels du mariage, de baptême et de circoncision perdurent.

Vertus médicinales Traditionnelles Les vertus médicinales sont multiples. Le henné, associé des infusions composées, est destiné à combattre les ulcères, les diarrhées et la lithiase rénale. Seul ou associé au goudron de cèdre, il est couramment employé en cataplasme contre l’eczéma, les

mycoses, les furoncles, les abcès, panaris, gerçures. Le cataplasme est réalisé en humectant la poudre de henné jusqu’à l’obtention d’une pâte, à appliquer localement. C’est également un astringent, un antiseptique et un cicatrisant (blessures ou contusions). En cataplasme, également il peut réduire l’inflammation et la douleur des entorses, luxations, fractures et étirements ligamentaires. Ces mêmes cataplasmes sont utilisés pour calmer les maux de tête et les migraines. Le henné est utilisé en lotion comme protection des radiations du soleil en faisant macérer le henné dans l’eau froide.

La mère enduit de henné, tresse les cheveux du petit circoncis, et les attache avec un bracelet et une loubana pour le mauvais œil. La mère sera protégée en recevant une pièce en argent et une bourse de harmel. A la naissance, les femmes pratiquent un rituel magique en mélangeant la poudre de henné et de harmel qui accompagneront l’enfant jusqu’au quarantième jour, ceci, pour protéger l’enfant et la mère. Lorsque le nouveau né apparaît, on dépose sur le cordon ombilical lié, un baume composé de farine et de

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Le rite à la naissance et au baptême :

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Cosmétique Les fleurs fraîches du henné sont récolté par les femmes et utilisées pour la confection d’une pommade cosmétique pour le visage et d’une huile odorante. Mais sa principale utilisation est faîte pour la teinture des cheveux, des barbes, des ongles, des pieds et des mains. Outre son effet colorant, le henné aurait également une action antipelliculaire et antiséborrhéique. Les femmes orientales mélangeaient les feuilles séchées réduites en poudre avec de l’eau chaude, du citron, de la fleur d’oranger jusqu’à l’obtention d’une pâte onctueuse et parfumée qu’elles s’appliquaient sur le corps.

Autre Usage Dans l’artisanat, le henné était utilisé pour l’apprêt des peaux fines destinées à la maroquinerie de luxe et pour teinter la laine et la soie, après l’avoir additionné d’alun, de tartre et de sulfate de fer.

Techniques et Préparatifs Il existe deux pratiques du tatouage au henné : les kits prêts à l’emploi. De façon vraiment traditionnelle, en préparant la pâte et en confectionnant le cône pour l’application.

- Châtain foncé : poudre de henné + eau tiède + écorce de grenadine séchée et moulue - Châtain avec des reflets clairs : poudre de henné + eau tiède + un sachet de nescafé + 1 jaune d’œuf - Roux : poudre de henné + eau tiède + poudre rouge d’Aâkar el fassi (poudre rouge utilisée jadis et encore aujourd’hui dans les petits villages en tant que rouge à lèvres, fard à joues et aussi pour d’autres utilisations ainsi que le henné) - Eclaircissement de la couleur de cheveux : poudre de henné + eau tiède + fleurs de camomille séchées et moulues En remplaçant l’eau par du thé, vous augmenterez l’intensité de la couleur. Appliquez une crème grasse à la base de votre chevelure (+ coton dessus) afin d’éviter les taches de coloration sur la peau.

Le choix de la poudre de henné est important, elle doit être très fine, verte et odorante. La poudre de henné qui est très réputée est celle de Gabès (Tunisie).

Avec quelques gouttes d’huile végétale, le mélange sera plus souple et l’action bénéfique sur le cheveu. La teinte est obtenue après 20 minutes. A répéter toutes les 3 semaines pour renforcer la coloration

Pour les cheveux :

Important :

Mélanger deux cuillères de henné, délayer avec un peu

Ces recettes sont destinées aux personnes qui ont

Préparation de la pâte :

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d’eau, ajouter une cuillère de jus de citron vert pour améliorer la durée, et de l’eau de rose de façon à obtenir une pâte onctueuse. Il ne faut pas qu’elle soit trop sèche ni trop liquide. Faire chauffer le mélange et laisser reposer votre préparation quelques minutes. Il est possible d’avoir d’autres teintes en y incorporant d’autres produits :

des cheveux gras. Les personnes ayant des cheveux secs ou normaux doivent ajouter de l’huile d’olive ou d’argane. Ces recettes sont valables pour des cheveux assez foncés (entre châtain foncé et clair) ; pour les cheveux blonds, la couleur obtenue après l’application du henné est le roux. Pour le corps : temps de repos : 10 minutes Le henné est utilisé surtout dans le hammam (bain maure). Après le bain, la pâte de henné mélangée à de la lavande en poudre de préférence ou du jus de citron, est appliquée sur tout le corps. Résultat : douceur et propreté de la peau. Pour les mains et les pieds ou le tatouage : temps de repos : 2 heures à 5 heures Au Maroc, il existe plusieurs recettes pour préparer le henné destiné aux mains, aux pieds ou à un tatouage : Poudre de henné + eau + huile d’olive Poudre de henné + eau + huile d’olive + sucre Poudre de henné + eau + huile d’olive + sucre + clous de girofle Poudre de henné mélangée à de l’eau dans laquelle on a fait préalablement bouillir des quartiers de citrons avec du sucre pendant 15 à 20 min. Le henné est appliqué sur une peau propre avec une seringue pour obtenir des traits très fins. Une fois l’application terminée, il faut sécher les mains ou les pieds sur le kanoun (brasero). Si vous vous êtes fait un tatouage sur le bras ou le dos, vous pouvez utiliser un


suprême, maître omniprésent des Numides. Les deux traits symbolisent le dualisme qui anime chaque être ; le bien et le mal, le beau et le laid. Le croissant lunaire, se prononce Iemme, tracé rectiligne du croissant, il est matière qui naît, grandit et meurt. Le carré, est l’extension du croissant lunaire. Il se prononce Ieru, Dieu des Lybiens qui n’offraient des sacrifices qu’à la lune.

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Le point au milieu du carré, et l’extension du point dans un carré, sont la manifestation éclatante des rayons solaires, Il se prononce Less, le dieu soleil chez les Berbères.

séchoir, c’est plus pratique. Vous laissez environ 4 à 5 heures si vous pouvez, sinon 1 heure suffira, tout en arrosant de temps en temps avec ce mélange : jus de citron + sucre + poudre de clous de girofle + une gousse d’ail écrasée. Retirer ensuite à l’aide d’huile d’olive sur un morceau de tissu. Il est préférable de ne pas toucher l’eau dans les 24 heures suivante. Il est strictement interdit d’appliquer le hénné sur les lèvres, les yeux ou même au contour des yeux.

Symboles des signes Le cercle, symbole de l’absolu. Les rosaces forment des triangles dont la pointe en haut symbolise le feu, la virilité ; la pointe en bas évoque

l’eau et symbolise la féminité. Le point, le centre, l’origine, le foyer. Succession de points poussés de l’intérieur vers l’extérieur. La spirale, symbolise l’harmonie ; elle exprime le devenir de l’éternel retour.Elle est liée à l’ensemble lune, eau, fécondité, sexe féminin. La composition du graphisme a pour effet de créer l’harmonie. Le trait vertical, (cette lettre se prononce En ou Anou), symbolise le souffle de Dieu, source primordiale de la vie. Le trait représenterait un éperon planté en terre, premier objet que les hommes ont adoré dans les temps anciens. Deux traits : ce deuxième signe est nommé Ila, Dieu

Le 3 à l’envers, se prononce i, c’est un signe fort, éclatant, il frappe à tout moment l’homme frêle, sans donner le moindre indice au préalable. Le signe, se prononce Lette, il symbolise l’étoile la plus brillante, perdue dans le firmament, elle est l’unique œil de Dieu et le phare qui permet à l’homme de s’orienter. Ce huitième signe symbolise la porte originelle ; c’est le Iedd des Numides, déesse nourricière. La croix, l’idéogramme représente les deux bras ou les deux jambes et signifie l’activité supra humaine ; il se prononce g ou k. Deux carrés superposés, l’idéogramme représente la malédiction et serait l’avetissement de Dieu pour punir et détruire les méchants. Ces symboles traduisent l’inconscient collectif où sont enfouis l’angoisse, le désir, le non-dit.

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Khôl

Histoire Les Egyptiens utilisaient des pigments minéraux pour fabriquer des cosmétiques. On broyait la galène (minerai de couleur gris) ou la malachite (pierre sacrée de l'ancienne Egypte) sur des palettes de pierre pour produire de la peinture oculaire. Elle était appliquée avec les doigts ou un pinceau à khôl pour souligner les yeux. Le Khôl avait pour vertu de protéger les yeux de l'agression du soleil, du vent et du sable. Il servait à entourer l'oeil d'un long et large trait, et à épaissir les sourcils. Les fards contenaient aussi des plantes médicinales pour prévenir les oph-

talmies, très fréquentes à l'époque près du Nil. la légendaire Cléopâtre préférait le bleu marine sur la paupière supérieure et un vert d'eau pour la paupière inférieure. Un exemple de ce qui était pratiqué : sur les paupières inférieures une teinte vert foncé, et sur les paupières supérieures, du Khôl, à base d'antimoine (métal d'un éclat blanc bleuté), ou de suie.

Couleurs et application La teinte la plus populaire est le vert profond du Moszimit, malachite broyée de Syrie. Le turquoise, les argiles rouges, ou les violettes mélangées avec des oxydes de cuivre ou de fer, permettent d'obtenir de nouvelles nuances, très prisées. On place le bâtonnet au coin interne de l'oeil, on ferme les yeux et on laisse glisser le bâton sur la muqueuse.

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de galène (substance minérale noire), de soufre et de graisse animale, utilisé, pour le maquillage des yeux. Le Khôl avait des propriétés de protection contre l'éclat aveuglant du soleil, et empéchaît les infections. éLANGE

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Drag’art

La Dragée

L’historique

La composition

Depuis des siècles, la dragée accompagne ces évènements heureux qui marquent les étapes de la vie. Circoncisions, hennés, mariages, se fêtent dans la tradition et dans la joie.

La dragée a la forme d'une grosse amande, puisque l'enrobage prend la forme du fruit qu'il contient. Croquante sous la dent, elle n'a d'autre goût que le sucre, l'amande et la vanille réunis. Elle est composée d'amandes, de gommes, de sucre et de glucose.

Cette tradition veut que l'on offre aux convives, à la famille et aux amis des dragées, ces succulentes confiseries dont se régalait déjà la cour du Roi Louis XIV. En effet, l’histoire remonte à l’époque où quand Julius DRAGATUS, confiseur Romain, laisse tomber dans une jarre remplie de miel, une amande, il ignore qu'il vient de créer une délicieuse confiserie que l’on déguste encore.En France, la dragée apparaît aux Croisades. L'histoire veut qu'au XIIIè siècle, les pharmaciens de Verdun ont l'idée d'enrober leurs remèdes, de sucre fondu dans le miel, afin d'améliorer leur "goût".

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Cette confiserie est composée du plus grand calibre d'amande Avola de Sicile, le tout recouvert d'une couche de sirop de sucre vanillé d'une extrême finesse. Les amandes sont triées manuellement avec élimination des amandes ne respectant pas la charte de qualité. Elles sont ensuite séchées à température ambiante et constante avant l'enrobage. Durant l'enrobage, le sucre vanillé est versé à la louche par des "compagnons dragéistes", sur les amandes qui volent dans des turbines de

plus de 100 ans d'âge. La dragée est, également, le gâteau traditionel le plus ancien, de la culture italienne. Elle est composée de flagrante amande naturelle ou grillée, ou bien de délicieux chocolat fondant couvert d’une légère couche de sucre blanc ou coloré.C'est un véritable plaisir pour les yeux et le palais. Aujourd’hui, les dragées ne sont plus faites à la main mais dans d’énormes bassines sphériques qui tournent sans cesse et dans lesquelles on introduit du sirop de sucre et de l’air chaud.

Le plaisir d'offrir Elément indispensable de la cérémonie de mariage, la dragée accompagne depuis des siècles cet événement unique de la vie. Aujourd'hui, elle fait par-


tie de la tradition. Sa garniture sucrée, associée à la fraîcheur d'une amande enchante les invités. En faisant partager votre art de vivre, vous ferez plaisir à tous ceux que vous aimez. Symbole de douceur, de bonheur et de prospérité, la dragée est un complément indispensable de la fête en même temps qu'un signe de raffinement et d'élégance... Quoi de plus beau que d'offrir un exquis gâteau dans une originale confection ? Nos créations utilisent des matériels précieux tels que tulle, voile, organdi, satin, scrupuleusement confectionnés à la main pour rendre précieux et élégant le geste d'offrir aux membres de sa propre

famille, le souvenir de la fête

La dragée, un art de la table. Pour les plus beaux jours de votre vie, mettez vos tables à l’unisson de votre bonheur. Il est original pour cette merveilleuse occasion, de créer un modèle floral de dragées ; ou un coin photo personnalisé correspondant au thème spécial de votre soirée. Celui-ci deviendra le cadeau d’invité, chemin ou centre de table, chandelier, cadre, panier ou tout autre présentation décorative de votre choix. Pour égayer vos mariages, un large choix de coloris pastels vous est proposé dans les différentes g a m -

mes de nos dragées, de véritables décors riches en émotions. Pour les naissances, Venez découvrir des couleurs gaies, des illustrations pleines de douceur, des formes originales au travers de sujets pleins de tendresse.

Gagnez à être prévoyants Préparez votre commande au mois 2 à 3 mois à l'avance, dans le calme et la tranquillité, le meilleur accueil vous sera réservé. Les dragées sont généralement choisies et commandées en même temps que la robe. Et n’oubliez pas la vieille tradition si sympathique, à la fin

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La Naissance

Le bébé est enfin arrivé. La jeune mère va devoir manger des aliments énergétiques pour avoir une bonne qualité de lait et va vêtir son bébé de vêtements neufs. L’enfant est emmailloté de façon à ce qu’il sente tous ses membres contre lui. Jusqu’à ce que la femme ait son retour de couches, son mari n’a pas le droit de la toucher ni de cohabiter dans le même lit.

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Les mères généralement dorment avec leur bébé. Pendant quarante jours après la naissance, la femme n’a pas le droit de prier, de faire le ramadan et de toucher un coran. Après la naissance, la tradition consiste à donner un prénom à l’enfant au septième jour. Le choix du prénom ne se fait pas par hasard, il doit avoir une

signification symbolique comme par exemple pour une fille, hedia qui veut dire «cadeau» ou bien encore Mohamed pour un garçon du nom du Prophète. Lors de la naissance, selon les pays et les régions, les fêtes sont organisées avec famille et amis, elles peuvent durer jusqu’à trois jours avec le sacrifice d’un mouton comme, par exem-

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existe de nombreux rites pratiqués lors de la naissance, présents pour chasser le mauvais œil, les mauvais esprits qui demeurent une crainte pour les maghrébins. On peut brûler de l’encens ou utiliser d’autres stratagèmes pour conjurer le mauvais œil. On peut trouver également des grisgris sous forme de petites poupées ou de nœuds, placés dans ou audessus du berceau, et sur le bébé lui-même. L


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La Circoncision

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semble que ce soit dans la genèse que se trouvent les premières traces de la circoncision comme signe de rattachement à une religion. Aujourd’hui, que ce soit par conviction ou par hygiène, la circoncision est largement pratiquée dans le monde entier. On estime à un milliard d’individus, le nombre de circoncis à travers le monde. L

Selon les cultures, les époques, la circoncision se pratique à différents âges. Si elle est rigoureusement établie au septième jour (huitième si l’on compte le jour de la naissance) pour la loi hébraïque, il en est tout autrement pour la communauté musulmane qui pratique cette circoncision dans le premier quart de la vie masculine, à un moment

où l’on pense encore que le jeune circoncis a tout à apprendre de la vie. Certains musulmans non arabes, se font circoncire adultes lors du premier pèlerinage à la Mecque. La circoncision est vue comme une coutume qui participe à la «perfection de l’homme» (filtrâ, sunnah). De là, découle cette répartition selon deux axes de l’âge et de la religion. La fourchette d’âges ou est pratiquée la circoncision dans la plupart des pays arabes se situe entre deux et dix ans. En arabe, la circoncision s’appelle tahhâr, moutahhîr moukhattîn selon les régions du monde arabe. Ce rite religieux chez les musulmans, est considéré

comme une fête. Il est souvent accompagné de festivités et de symboles. La veille, le petit garçon est soigneusement préparé : on le lave, on lui enduit les mains de henné et on lui met de nouveaux habits blancs traditionnels dont la chéchia rouge et la jebba. Pendant la soirée, les filles chantent et dansent. Le lendemain, la grande famille se réunit autour d'un festin organisé par le père du circoncis pour l'occasion. Il ne faut pas oublier que la circoncision est un acte chirurgical, et qu’il est indispensable de la pratiquer avec des mesures d’hygiènes adaptées telles que les cliniques par exemple, qui aujourd’hui pour la majeure partie d’entre elles, pratiquent cet acte.

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Les Prénoms de fille A Ahlam Ambri Amelle Amira Anissa

B Bahia Badra Basma Bayina Boussaïna

C Chadia Chaïma Chakira Charifa Chirine

D Dalia Dana Doria Diya Douha

E Emelle Emna

F Fadia Fadwa Fahima Fatima Fathia

G Ghalia Ghania Ghazira Ghina Gamra

H Hadya Heyla Hana

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Hania Hamida

I Ilham Ikram Imane Ilian Inès

J Jade Jalila Jamelia Jassira Jomana

K Kamila Karima Khalila Kinane Kiyane

L Laïla Laïssa Lamia Layane Linda

M Mahira Maïssa Malika May Mounira

N Nesrine Nejma Nacera Nehla Nawal

O Orjouane Ouafa Olfa Ouissam Omeima

Q Qanita Qassima Qomria

R Radia Rachida Rihana Rana Raya

S Safia Sana Sarah Samar Sirine

T Tamiha Tayiba Thana Thara

W Wafa Wajna Widad Wassila Wissam

Y Yamina Yasmina Yasmine Yassira Yousra

Z Zahira Zahia Zinabe Zina Zohra


Les Prénoms de garçon A Adame Adel Adnane Amine Anis

B Bourhane Badir Bassam Bayane Bilal

C Chokri Chakib Chafiq Chahine Chaker

D Dalil Doueij Damine Danial

E Elarabi Elarda Eskandar Elias

F Fouad Farouk Fatih Fadel Fahmi

G Ghaïs Ghani

H Haïmane Hakim Hamed Hani Hicham

I Ibrahim Idris Isam Imade Imran

J Jadir Jamel Jarim Jawad Jalel

K Khaled Kafi Kahil Karim Kamel

L Lamri Lahsen Lotfi Lassad

M Madiane Maher Majid Malek Mejdi

N Nabil Nacer Nawri Nadir Néji

O Omar Osmane Ouahid Oulouane Ouns

Q Qaïs

Qassem Qayim Qoudwa

R Rida Rafiq Raïhane Radouane Ramzi-Raou

S Saber Salim-Sélim Shakir Samir Sefir

T Taïnam Tayeb Tarek Taoufiq Tijani

U Ubay

W Wafiq Wahib Wajid Wassim Walid

Y Yaser Yamine Yazid Younès Yani

Z Zaïdane Zaïm Zaki Ziyad Zoheir

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Le Pèlerinage

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E Pèlerinage à la Mec-

que (Hajj), est obligatoire une fois dans la vie de tout musulman qui en a les moyens. Le pèlerinage est un rassemblement de croyants, qui préfigure celui du jugement dernier autour de la Kaâba, considérée par l’Islam comme le premier sanctuaire monothéiste de l’humanité, puisqu’il a été édifié par Abraham luimême, et comme centre du monde et du cosmos. Le fidèle s'y présente devant Dieu dans l'humilité du vêtement le plus dépouillé, un simple drap blanc noué autour du corps. Le pèlerin doit tourner sept fois autour de la Kaaba en implorant la miséricorde de Dieu, le pardon des péchés et les bienfaits d'une vie pure. Puis quelques jours plus tard, il devra se tenir debout devant Dieu à quelques kilomètres de la Mecque, à Arafat, de midi au coucher du

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soleil. C’est le point culminant du pèlerinage. C’est une importante cérémonie où des milliers de personnes invoquent Dieu. Il est de tradition de terminer le pèlerinage par le sacrifice d’un mouton. La même fête à lieu dans tout le monde Islamique. C’est la fête du sacrifice du mouton (Id Al-Adhà ou Al-Id Al'kabîr), en commémoration du geste d’Abraham qui, en soumission totale à Dieu, n’hésita pas à sacrifier son fils.

Le Grand Pèlerinage Le pèlerinage à la Maison Sacrée (Al-Ka'ba) est le 5ème pilier de l'Islam. Le 1er Chawwâl, date de la fête de la rupture finale du jeûne, annonce le début de la période du Grand pèlerinage. Le Grand Pèlerinage qui s'étend jusqu'au 10ème jour de dhu-l-higga (le dernier mois de l'année lunaire). C'est cette période qui constitue les mois du pèleri-

nage : chawwâl, dhu-l-qi'da et les dix premiers jours de dhu-l-higga (al-mawâ-qît azzamâniyya). La tradition musulmane rapporte que la Kaba a été fondée par Adam, et que son emplacement a été indiqué par inspiration divine à Abraham. C'est en effet à la suite de cette inspiration divine, qu'Abraham y conduisit son épouse Hâgâr et son fils Ismaïl pour se consacrer à Dieu et lui vouer une adoration sincère, comme le relate le Coran. Le pèlerinage est néanmoins soumis à deux conditions : en avoir les capacités physiques et financières.

Le Premier Pilier du Pelerinage L'état de sacralité (alihrâm) qui est la formulation de l'intention. Ce rite annonce le début de tous les autres rites relatifs au pèleri-


nage. Cet acte implique d’adopter d'autres attitudes et comportements qui ne font pas partie des piliers (arkân), mais qui, en cas de négligence, exigent une mesure expiatoire par le sacrifice d'une bête. Avant d'entrer en état de sacralisation, le pèlerin doit se couper les ongles, se laver rituellement le corps (gâmâba), d'ôter ses vêtements habituels (tagârrud) et mettre deux pièces d'étoffe, de préférence blanches, dont l'une à mettre sur les épaules et la seconde autour des hanches, et se découvrir la tête (pour les hommes). Le pèlerin procédera ensuite à une prière de deux unités (Rak'a) avant de formuler son intention d'accomplir le pèlerinage.

Il existe trois types de sacralisation : Si le pèlerin veut accomplir uniquement le grand pèlerinage, (alifrâd), il dit: "A ton service Seigneur pour un grand pèlerinage."S'il envisage de lier le petit et le grand pèlerinage (al-muqrin), il dit alors : "A ton service Seigneur pour un petit et grand pèlerinage" (Labbayka allâhumma hagâgâ wa 'umra). Si le pèlerin envisage de commencer son pèlerinage par une Umra, il dit alors : "A ton service Seigneur pour une umra "(labbayka allâhuma 'umra). Lors de chaque formulation d’intention, le pèlerin doit réciter la formule invocatoire enseignée par le Prophète (Saws). Il est conseillé

de réciter cette formulation invocatoire dans les diverses circonstances du pèlerinage.

Il existe plusieurs lieux de sacralisation : Premier lieu : al-gâhfa ou Râbig, pour les gens en provenance d'Egypte, de Syrie, du Liban et du Maghreb. Ce lieu est situé à 204 km de la Mecque. Deuxième lieu : dhu-lhulayfa ou Àbâr 'Ali, pour ceux qui viennent de Médine. Il se situe à 450 km de la Mecque. Troisième lieu : Qaru almanâzil, pour ceux qui viennent de Nagâdet au Koweït. C'est un petit mont de la vallée de Arafa, situé à 94 km à l'Est de la Mecque. Quatrième lieu : Yalamlam, pour les pèlerins en provenance du Yemen. C'est un petit mont situé à 54 km environ au Sud de la Mecque. Cinquième lieu : Dhat irq, pour ceux qui viennent d'Irak. Il est situé à 94 km environ au Nord-Est de la Mecque. Il s'agit de certaines limites géographiques que le pèlerin ne doit pas dépasser sans avoir préalablement formulé son intention. Ces lieux sont différents selon les provenances des pèlerins, et quel que soit le moyen de transport : air, mer, terre. Les pèlerins qui demeurent entre ces lieux et la Mecque, ainsi que pour les habitants de la Mecque, ils procéderont aux rites de sacralisation à partir du lieu de leur résidence, conformément à la tradition prophétique rapportée

par lbn' Abbâs: "Ceux qui habitent en deçà de ces lieux, le feront là où ils résident. Quant aux Mecquois, ils le feront de chez eux." Pour les pèlerins qui souhaitent accomplir le rite du petit pèlerinage (Umra) tout en étant à la Mecque, ils devront rejoindre la limite de sacralisation (al-hill) située dans la région de Tan'îm où se trouve la Mosquée de Aïcha, l'épouse du Prophète. La tradition rapporte que lorsque Aïcha voulut accomplir la Umra, le Prophète (SAWS) ordonna à son frère Abderrahman de l'emmener à cet endroit. Arrivés à la Mecque, il est recommandé aux pèlerins d'entrer dans l'enceinte sacrée par la porte de la paix (bâb as-salâm), pour accomplir ensuite les tournées rituelles au nombre de sept. Il existe trois sortes de tournées rituelles autour de la Kaba : Tournées rituelles de l'arrivée (tawâf al-qudûm). Elles ne constituent pas l'un des piliers du pèlerinage. Mais, en cas de négligence, le pèlerin est redevable du sacrifice rituel d'une bête. Tournées rituelles accomplies à la fin du pèlerinage, c'est-à-dire, après le jour de Arafa. Ce rite (tawâf alifâda), est le circuit de fin du pèlerinage et est l’un des piliers du pèlerinage. Tournées rituelles de l'adieu: (tawâf al-wadâ'). Ces tournées, toujours au nombre de sept, ne sont ni obligatoires ni recommandées par

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prières. Cette station est le rocher sur lequel Abraham et son fils Ismaïl se tenaient pour élever les assises de la Maison Sacrée (maqâm Ibrahîm). Le pèlerin se dirige ensuite vers la fontaine de Zam-Zam pour boire de cette eau béni, et formuler vœux, demandes et prières...

Le Deuxième Pilier du Pelerinage

A la fin des sept tournées rituelles, le pèlerin se dirigera vers la station d'Abraham pour faire deux unités de

Chaque parcours rituel commence par le mont d'AsSafâ, et se termine par le mont d'Al-Marwâ. La dis-

Maktoub

Les conditions de validité des tournées rituelles sont les mêmes que pour la prière quant à l'intention et à la purification, puisque la tradition prophétique rapporte que le "tawâf" est une prière.

Le parcours entre les deux monts Safâ et Marwa. Ce rite, constituait l'un des quatre piliers du pèlerinage, doit être accompli tout de suite après les sept tournées rituelles. L'état de pureté n'est pas obligatoire pendant ce rite, mais recommandé. Le parcours est, lui aussi, de sept allers-retours commençant par le mont de Safâ et se terminant par le mont Marwa. Le Coran rapporte à ce sujet :"As-Safâ et Al-Marwa comptent vraiment parmi les choses sacrées de Dieu. Celui qui accomplit le grand pèlerinage à la Maison, ou le petit pèlerinage, ne commet pas de péché s'il accomplit les circuits rituels ici et là. Celui qui s'en acquitte de bon gré fait bien. Dieu est reconnaissant et Il sait" Coran - II, 158. L'invocation recommandée au début de ce rite est la suivante : "Dieu est le plus grand. Louange à Dieu, abondance de louanges à Dieu, qu'Il soit exalté matin et soir. Il n'y a de Dieu que Lui, Seul et Unique. Il a tenu sa promesse, secouru son serviteur et vaincu les factions."

la tradition prophétique. Mais seulement un acte d'adieu qui marque la fin des rites du pèlerinage et le départ du pèlerin.

Quelques règles relatives aux tournées rituelles : Les sept tournées rituelles débutent à partir de la pierre noire (al-hagâr al-aswad). Il est recommandé au pèlerin de l'embrasser, ou de lui faire signe de la main. Ce signe symbolise le renouvellement du pacte primordial entre Dieu et l'Homme d'une part

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et, d'autre part, la conformité à la tradition du Prophète (SAWS). Le pèlerin accomplit les trois premières tournées à pas rapides, et les quatre autres en marchant.


tance entre les deux monts est d'environ 420 mètres. Le pèlerin doit accomplir ses allers-retours sans discontinuité. Sur les deux couloirs entre les deux monts, deux piliers verts en guise d'indication pour les pèlerins circulant à pas rapides. Cette règle ne concerne pas les femmes. La symbolique des allersretours entre Safâ et Marwâ. Ce rite a pour origine le parcours de Hâgâr qui, recherchant de l’eau pour son fils, allait et venait entre les deux monts. Soudain, l'eau commença à jaillir au pied d'lsmaïl. Elle n'a cessé de couler depuis... Les parcours rituels doivent être accomplis juste après les circuits autour de la Kaba à l'arrivée à la Mecque, ou bien, après le tawâf final (tawâf al-ifada). Ce rite symbolise la station spirituelle de la remise confiante (a-tawakkul) à Dieu. Le pèlerin est appelé à méditer sur l'état de Hâgâr, qui, en se remettant en toute confiance à Dieu, savait avec certitude qu'elle allait être secourue. Ce rite renvoie aussi à l'importance de la femme en Islam. "Le sens symbolique de la septuple course implique une certaine prédominance de l'aspect féminin du principe, qui apparaît dans la référence faite à l'histoire d'Hâgâr courant désespérément entre Safâ et Marwâ en quête d'eau pour étancher la soif de son fils Ismaïl." lbn-Arabî introduit ce commentaire qu'il consacre à Safâ et Marwâ en remarquant que les femmes ont, aussi bien que les hommes, la possibilité d'at-

teindre la réalisation parfaite. Il se réfère ainsi pour illustrer son propos, à l'histoire de Hâgâr. "Cette prédominance se marque enfin, et c'est le plus important, dans la constitution même du rite" (1). Les préparatifs du jour de la désaltération (yawm al-tarwiyya). Le 8ème jour de dhul-higgâ, appelé "Jour de la désaltération", les pèlerins se préparent à se diriger au rassemblement du mont de Arafat, pilier fondamental du pèlerinage, conformément à la parole du Prophète (SAWS) : "Le pèlerinage c'est le rassemblement à Arafat". Ce jour-là, avant de se diriger vers le mont de Arafat, ceux qui accomplissent le pèlerinage doivent d'abord se diriger en état de sacralité vers Mina pour accomplir les prières suivantes : dohr, âsr, maghreb, ichâ et la prière de l'aube (sâbh) du 9ème jour de dhu-l-higga. Ceux qui ont commencé leur pèlerinage par la Umra, et qui sont revenus ensuite à l'état de vie normale en attendant ce jour (yawm al-tarwiyya), doivent entrer de nouveau en état de sacralité à partir de leur lieu de résidence pour se rendre également à Mina, avant de se diriger le 9ème jour de dhul-l-higga à Arafat. Le Prophète (SAWS) dit à propos de ce jour : "Il n'est meilleur jour pour Dieu que celui de Arafat où Dieu descend au plus bas du Ciel pour vanter les habitants de la Terre aux habitants du Ciel en disant : Regardez mes serviteurs décoiffés, couverts de poussière, venus dès le matin des chemins les plus éloignés,

dans l'espoir d'obtenir ma Miséricorde alors qu'ils ne M'ont pas vu, et pour se protéger de mon châtiment alors qu 'ils ne l'ont pas vu. Je vous prends pour témoins, mes Anges, que je leur ai pardonné" Le Prophète dit aussi (SAWS) "Lorsque le jour de Arafat arrive, quiconque subsistera dans son cœur l'équivalent d'un atome de foi sera pardonné. " C'est sur ce lieu béni d'Arafat que le vendredi 9 dhu-l-higga de la dixième année de l'Hégire, le Prophète (SAWS) a accompli son pèlerinage et a prononcé son Sermon d'adieu (khutbat aIwadâ) en demandant à son compagnon Rabî'a-lbn-Umayya lbn-Khalaf de transmettre ses propos (2). Le Prophète (SAWS) ordonna ensuite à Bilâl d'appeler à la prière à Namira (où se trouve actuellement la mosquée de Namira) aux limites de Arafat. Il y accomplit la prière du midi et celle qui la suit (âsr), en les réduisant à deux unités au lieu de quatre, et avec un seul appel à la prière (adhân) et deux formules de préparation à la prière (aIiqâma). Il remonta ensuite sur sa chamelle pour se diriger vers la qibla, et se mit à invoquer, prier, adresser des demandes et présenter des louanges à Dieu jusqu'au crépuscule. Il dit alors "La meilleure parole que je vous ai transmise, moi et les Prophètes qui m'ont précédé, est… lâ ilâha illâ Allah … Il n'y a de divinité si ce n'est Allah. "

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Index AGENCE DE VOYAGE Yati Voyages

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EVENEMENTIEL ORGANISATION Rêves de Fêtes

ROBES DE MARIEE 57

BIJOUTERIE Comptoir 62 Lafayette

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COSTUMES HOMMES Golf and Green 2A5 Club

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COURS DE DANSES Beelinda

LOCATIONS DE VEHICULES Ryad Limousine Le Voiturium Anciennes de Prestige Gabriel Limousine VIP Paris

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NEGGAFA DECORATIONS Trésoriental 41 Délices et Couleurs 61 Décors de Prestige 42 Omar Déco 42 Raphi Décor 43 Naema La Boutique Orientale 44-45 La Médina 46 Air Déco 47

DRAGEES – FAIRE-PART Drag’art 85-87 De Neuville 88 Dragées de Rêve 88 Medicis 89 Mariage Mouna  90 Imprim Shop 91 Impressions et Communications 91 Tendance Graphique 91 Dragée d’Amour 92-93

EPICERIES FINES Omran Omran

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PATISSERIE Les Noces d’Or

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