Les églises du canton de Châteauneuf-la-Forêt
NEUVIC
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ENTIER XIII° - XV° siècles
Guide de visite 51
Sommaire
1. Origines 2. L’édifice 3. L’extérieur 4. L’intérieur 5. Les statues 6. Les tableaux 7. La cloche 8. Les objets 9. La chapelle Saint Nicolas d’Excidioux 10. Bibliographie
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Origines
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Le toponyme de Neuvic, la présence de vestiges pré-médiévaux, le vocable de Saint Jean, la taille de la paroisse ainsi que le choix de l’installation d’une vicairie à l’époque carolingienne plaident en faveur de l’ancienneté de cette paroisse. La fixation de l’habitat se fait autour de l’église et du cimetière, qui constituent au centre de la paroisse un espace protégé. Neuvic une église de « vicus », agglomération non fortifiée à vocation commerciale, a pu avoir un rôle de relais et de passage obligé dans l’entreprise de christianisation des campagnes par sa localisation à proximité de voies de communication, servant d’étape aux évangélisateurs qui parcourent les routes. La paroisse et son église sont placées sous le patronage de Saint Jean Baptiste. Jean Baptiste, fils de Zacharie et Elisabeth parente de Marie mère de Jésus, était prophète, il prédira la venue sur terre du fils de dieu. Dans le désert il vivra vêtu de peau, on le représente en berger. Jean baptisera ses fidèles, d’où son nom. Il baptisera le Christ qu’il présente comme l’agneau de Dieu, le très haut, en disant « moi je baptise dans l’eau, lui il vous baptisera dans l’esprit saint… ». Il fut en un sens l’initiateur du mouvement chrétien. Il mourra décapité (voir le tableau de la décollation § 06 page 22). Neuvic (Neuvy, Neuvic-prés-Châteauneuf,…) était une cure séculière de l’archiprêtré de Saint-Paul dont la fête patronale est la décollation de Saint-Jean Baptiste le 29 août mais on choisira le 24 juin date de naissance de Saint Jean (Saint Jean fait partie des trois personnages religieux dont on fête la nativité (Jésus, sa mère et Saint Jean). Pour la fête patronale on prêtant aussi que la date du 24 juin sera préférée à cause des travaux dans les champs. Elle était de l’officialité, de la sénéchaussée et de la généralité de Limoges, mais du parlement de Bordeaux. L’évêque de Limoges nommait les titulaires de cette cure, et la première connue est de 1483. ème
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Au X siècle « Novicense », au XIV « Novus Vicus » (Nouveau village), ème Au XVII siècle « Neuvic en Tiers », puis avec les paroisses de « Combas hors Neuvic » et de Neufvic-Essidious » les trois paroisses prendront l’appellation de Neuvic-Entier.
L’église de Neuvic-Entier est inscrite sur l’inventaire de monuments historiques depuis le 4 février 1988.
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L’édifice
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L’édifice a été bâti au XIII siècle puis remaniée au XV . Caractérisé par un plan simple et un chevet plat, il est doté de fortifications visibles dans son clocher porche qui se présente sous la forme d’un donjon. Lors du conflit franco-anglais de la guerre de Cent Ans, le fait qu’il n’y avait pas de château à proximité, l’église devenait un élément fortifié et le clocher une tour de guet. Un repère d’altitude au pied d’un contrefort est indique 417m. L’édifice actuel comprend une nef de quatre travées, dont la dernière sert de sanctuaire. Les travées sont séparées par des arcs-doubleaux auxquels correspond à l’extérieur des contreforts gothiques perpendiculaires aux murs. L’ensemble de la construction est en pierres de taille appareillées. La couverture du toit du clocher est en tuiles plates de Bourgogne, la nef et la chapelle sont couvertes en tuiles courbes. La ferme est en bois de chêne et le voligeage en châtaigner de la région Limousine.
Cette église a une superficie d’environ 180 m2, incluant la surface destinée à l’autel. Sa taille peut donner des indications sur le nombre de paroissiens des ème ème siècle car XIII -XV le bâtiment devait être en mesure d’accueillir environ 480 personnes en station debout.
Coté nord une chapelle dédiée à la Sainte Vierge et la sacristie, (celle-ci aurait été déplacée de l’est au nord
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L’ext érieur
Du fait de la déclivité du terrain des marches permettent d’accéder aux deux portes, On entre à l’ouest par une porte simple battant accédant sous le clocher ème (XV siècle), l’entrée sud est un beau portail limousin a deux battants ème XIII siècle). Le long de la muraille, portée sur des modillons-masques, une corniche moulurée d’un bandeau qu’allège un cavet. La fenêtre de la première travée est moins haute que celles des deux travées coté chœur, construite pendant la deuxième période de la construction on se demande la raison.
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La façade occidentale est constituée d’un clocher carré, couvert d’un toit en pavillon; les contreforts ème gothiques du XV siècle, perpendiculaires aux murs étayent la base de ce clocher. Ils sont ceinturés de trois cordons en retrait les uns des autres. Entre les cordons supérieurs, un larmier protège le parement. Ces contreforts remarquables ont dû être copiés sur ceux de l’abside d’Eymoutiers, ils encadrent une porte brisée moulurée d’un simple boudin. Une fenêtre étroite, en plein cintre très ébrasée domine sur la façade.
La souche supérieure carrée du clocher est coupée de deux cordons avec des sculptures aux angles coté sud seulement représentant des têtes de bélier. On remarque également côté sud, deux têtes sculptées dans l’angle sous le cordon.
En façade sud on retrouve deux contreforts gothiques identiques à ceux déjà décrits ; ils soutiennent le clocher. La travée attenante au clocher est ème du XV siècle, les autres travées ème sont du XIII avec quatre contreforts. 57
Le portail qui s’ouvre de ce côté est un joli portail Limousin du XIIIème siècle. Il comprend deux voussures brisées avec une archivolte d’encadrement, à retour d’équerre, profilée d’un cavet entre deux tores. La frise-chapiteau est élégante, sa corbeille présente des palmettes retournées d’un type rare alternant avec des feuilles plates. C’est un rappel roman que l’on retrouve à l’église Sainte Anne Saint Priest.
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On retrouve sur les façades est et nord, les mêmes contreforts gothiques en appui sur le chevet. On remarque les emplacements des deux ouvertures murées de l’ancienne sacristie
Au nord, on retrouve la corniche le long de la muraille, portée sur des modillons-masques bien visibles. Le cimetière a été déplacé, remplacé par la place du village. Les anciennes pierres tombales retaillées forment le contour et des bancs, certaines sont remarquables, quelques gravures visibles représentent la personnalité du défunt.
Coté nord, le presbytère avec une croix en relief au fronton de la porte.
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L’int érieur
On entre à l’ouest dans le porche sous le clocher par une porte brisée et un escalier de quatre degrés. Le plan est barlong (plus long d’un côté que de l’autre).
Il y a une fenêtre en plein cintre, ébrasée au dessus de la porte. La voûte est d’ogives avec formerets (arc latéral d’une travée parallèle à l’axe de la voute). Les nervures sont profilées d’un tore unique (grosse moulure saillante et demi-cylindrique appelée aussi boudin) et retombent sur des colonnes d’angles adossée dont les chapiteaux sont circulaires. Des pilastres (saillie rectangulaire engagée dans le mur) séparent le porche de la première travée et supportent un doubleau brisé aux arêtes garnies d’un tore se dégageant de deux gorges (même profil que celui des pilastres).
Les corbeilles de ces chapiteaux sont sculptées de feuilles cotées nord-ouest, de roses à quatre fleurs en face, de têtes accolées sur le chapiteau du pilier entre le clocher et la première travée. 60
La clef de voûte est ronde, sculptée d’un évêque portant une crosse fleuronnée de la main gauche et bénissant de la main droite.
Sous le clocher, une cuve romaine en granit sert de fonts baptismaux (à l’origine elle était coté nord-ouest).
Première travée Les supports de la voûte reliés par des murs gouttereaux de la première travée sont : du côté ouest, des colonnes d’angles adossées avec des chapiteaux circulaires et sculptés, du côté est, des pilastres d’angle dénués de sculptures (dû probablement à une réfection). Les formerets sont dans cette travée de véritable arc de décharge
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La clef de voûte ronde, sculptée, représente l’agneau pascal portant une bannière surmontée d’une croix pattée Au sud, une fenêtre ébrasée brisée avec un vitrail (voir le détail page 18). Le confessionnal Louis XV à deux places se trouve dans cette travée. On peu noter dans cette première travée en façade sous la statue de Saint Pierre des restes de litre (les armes sont effacées).
Deuxième travée Le doubleau de communication entre la première et la seconde travée est à arêtes vives, les impostes des pilastres qui le supportent sont moulurées d’un filet et d’un biseau. Entre la deuxième et la troisième travée, on retrouve ème un dispositif classique du XIII siècle limousin : un doubleau (arc faisant saillie aux fins de renforcement) de section rectangulaire, lui-même accosté de culots carrés qui supportent les formerets et les ogives. Celles-ci sont formées d’un tore unique. Le crucifix coté nord est remarquable. 62
Au nord le culot du milieu est curieusement sculpté de fruits en grappe les culots latéraux présentent des masques. Au sud le dessin n’est pas tout à fait le même. Les tailloirs sont moulurés d’un bandeau, d’un cavet (moulure concave dont le profil est en quart de cercle), d’un filet mince et d’un quart de rond.
La clef de voûte ronde, sculptée, représente un personnage tenant dans ses bras un animal (on pense à Jean Baptiste avec un agneau dans ses bras).
Dans cette seconde travée, se trouvait deux portes. La principale, plein cintre à l’intérieur ouvrant coté sud et en face une ancienne petite porte (murée aujourd’hui) permettait l’accès au presbytère coté nord. On y a placé en décoration, sur le seuil formant une niche, le bénitier hexagonal en granit. Un autre bénitier en fonte à été fixé au mur à droite de l’entrée principale. On remarque de part et d’autre de la porte des logements qui permettaient d’introduire des poutres de section rectangulaire pour barricader la porte. Sur la façade sud à droite de la porte existait une chaire en bois détruite vers 1960 ainsi que les bancs privés appartenant aux notables locaux. 63
Troisième travée La troisième travée présente une chapelle au nord et une fenêtre du XIIIème brisée et ébrasée au sud avec un vitrail (voir le détail page 18).
Les piliers du côté du chœur sont formés d’un faisceau de trois colonnes celle du milieu plus grosse que les autres. Ils supportent un doubleau de section rectangulaire. Les trois colonnes ont un chapiteau commun. Les corbeilles, tant au nord qu’au sud présentes des feuilles d’artichaut et de fort beaux crochets-boule. Le tailloir de ces chapiteaux est mouluré d’un filet, d’un cavet et d’un bandeau.
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La clef de voûte ronde, sculptée représente une croix recerclée à quatre motifs identiques accolés.
La chapelle côté nord dédié à la sainte vierge Coté nord on entre par une voute plein cintre, et on remarque au nord, deux petites fenêtre ébrasées brisées. L’autel est surmonté de Notre Dame des Victoires tenant dans ces bras l’enfant Jésus, elle écrase symboliquement le serpent qui a perdu l’humanité. Sur le socle est gravé : « ARCHICONFRERIE ». Sur l’autel une petite statue souvenir (don probable de paroissiens de retour de Rome 1956). La porte du tabernacle est remarquablement sculptée d’or Les cœurs du Christ et de la Vierge posés sur une nuée rayonnante.
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A gauche de l’autel coté ouest la statue de Sainte Thérèse de l’enfant Jésus de Lisieux. Dessous, un vieil harmonium mécanique à pédales. A droite de l’autel, coté est, Sainte Anne qui tient la vierge adolescente
Sur le pilier est de la voute, des ex-votos, beaucoup ont disparu mais il en reste un curieux du 26 septembre 1885 ou bizarrement on a gravé 7bre pour septembre et sous le chiffre 5 apparait un 7.
Quatrième travée La quatrième travée, sert de sanctuaire elle est éclairée, au chevet derrière l’autel par une fenêtre en tiers-point géminée avec une rose polylobée garnissant le sommet de l’arc et coté sud, par une fenêtre brisée et ébrasée avec un vitrail (voir le détail page 18). Les supports du mur du chevet sont des colonnes simples logées dans les angles aux chapiteaux sculptés de feuilles plates et de feuilles d’artichaut. La clef de voûte, ronde, sculptée représente une main dont deux doigts sont repliés (annulaire et l’auriculaire) :« symbole de la bénédiction latine ». 66
Au dessous de la fenêtre côté sud, deux niches ; une servait de piscine liturgique l’autre était un placard pour les objets du culte (il n’y a plus de porte). L’eau utilisée pour laver les linges sacrés s’évacuait en s’infiltrant en terre.
Dans une niche on a placé une pierre d’autel consacrée (rangement occasionnel).
L’autel à gradins en pierres calcaires des ateliers MM Laboureau et Gardien de Limoges a été consacré par Mgr. Duquesnay évêque de Limoges le11 mars 1874. Le tabernacle et le retable sont travaillés avec habileté. 67
Le conopée (tissus liturgique à la couleur du temps devant la porte du tabernacle) ème finalise avec les chandeliers du XV siècle un ensemble décoratif Trois bas reliefs ornent le tombeau : Sous le retable, une scène représente l’Annonciation, avec au milieu les fleurs de lys symbole de la pureté.
De part et d’autre du tabernacle: - coté gauche l’Adoration des Mages, - coté droit la Nativité du Sauveur.
La balustrade a été déposée et vendue !!! depuis que l’on célèbre la messe face aux fidèles. Au fond deux portes ordinaires courantes de l’époque Louis XV cachent les ouvertures murées de l’ancienne sacristie, coté nord se trouve l’entrée dans l’actuelle. Le carrelage du sol est remarquable 68
Le vitrail derrière l’autel Il représente le baptême du Christ. On remarquera au sommet, dans une rose, entre l’alpha et l’oméga un personnage coiffé de la tiare tenant le globe terrestre sur la main gauche et bénissant de la main droite : c’est Dieu le père.
Les motifs des vitraux des fenêtres
Travée 1 : L’ancre et la couronne (la foi et l’espérance). Travée 3 : A et M entrelacés (Ave Maria). Travée 4 : ? 69
Les statues
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Saint Jean Baptiste (Statue rĂŠparĂŠe)
Saint-Pierre
Saint-Nicolas 70
Sainte Bernadette
Sainte Jeanne d'Arc
Saint Jean Baptiste
Saint Antoine de Padoue
Notre Dame de Lourde
Petite statue de Saint Jean Baptiste 71
Commentaires sur les statues _۩Saint Pierre (cette statue est inscrite sur l’inventaire des objets mobiliers historiques en 1982 ème ) Statue en bois (XV ), Saint-Pierre vêtu d’une tunique serrée à la taille avec un voile manteau rouge et tenant dans ses mains deux clefs (les clés du royaume). _۩Saint Jean Baptiste (Statue réparée) Le buste à été fixé sur une planche, Saint Jean Baptiste est vêtu d’un vêtement en poil de chameau et d’un manteau rouge, il montre de sa main gauche l’agneau de Dieu qui été à ses pieds. _۩Saint Nicolas En costume épiscopale avec une aube blanche et au dessus un rochet (vêtement porté par les évêques), une étole sur l’épaule et au dessus la chasuble. Portant mitre avec deux fanaux qui retombent derrière, symbole du nouveau testament, par-dessus le pallium qui distingue les archevêques des évêques et que porte le pape, Saint Nicolas béni de la main droite (bénédiction latine avec trois doigts) et tien le livre de celui qui enseigne de la main gauche ainsi que la crosse. Trois enfants à ses pieds. _۩Sainte Bernadette Statue classique _۩Sainte Jeanne d’Arc La statue posée sur un socle décoré qui représente sur fond d’azur son blason d’or : l’épée posée en pal avec une couronne royale et deux fleurs de lys d’or également. _۩Saint Antoine de Padoue Statue classique _۩Notre Dame de Lourdes Statue classique _۩Saint Jean Baptiste (3ème travée) L’image de celui qui enseigne, vêtu d’un manteau en poils de chameau, doigt droit levé vers le ciel, un agneau à ses pieds et tenant la croix de la main droite. _۩Saint Jean Baptiste (petite statue dans le chœur). Petite statue remarquable en bois, Saint Jean-Baptiste en plastron doré et voile manteau rouge pointant du doigt droit un agneau à ses pieds. (Cette statue est très fragile et il manque le bras gauche). 72
Les tableaux
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Décollation de Saint Jean (Tableau offert par la famille Limousin de Neuvic 1750, inscrit sur l’inventaire des objets mobiliers historiques, il a été restauré en 1994). Scène célèbre de la décollation de Jean Baptiste.
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Dans un beau cadre un tableau du XVIIème siècle représente « la Décollation de Saint Jean » avec l’inscription «Agnus Dei » sur une banderole. Historique : Jean est en prison à Machéronte, pour avoir reproché à Hérode Antipas son inconduite : il avait pris pour femme sa propre nièce et belle sœur Hérodiade. Au cours d’un festin, séduit par la danse de Salomé, fille d’Hérodiade, Hérode lui promit de lui accorder ce qu’elle voudrait et la jeune fille, à l’instigation de sa mère, lui répondit : « Donne-moi ici, sur un plat la tête de Jean Baptiste ». Le roi atterré fit décapiter le prophète et apporter sa tête à la jeune fille qui la remettra à sa mère. On remarquera sur le tableau du martyr : Saint Jean enchaîné dans sa prison, allongé à terre, les bras attachés, la tête tenue par les cheveux par le bourreau habillé en rouge. Salomé et sa mère sont représentées sur ce tableau. L’ange qui descend du ciel tient la palme du martyr au feuillage vert (symbole de l’éternité parce qu’il ne se fane jamais). A gauche le blason des limousins de Neuvic : dans une ellipse un fond d’azur un chevron d’or partage l’espace, en haut deux croisettes d’or, en bas un vase avec trois fleurs de lys au naturel A droite le blason de la famille Régnaudin de Puy neige : dans une ellipse un fond d’azur une foi d’argent partage l’espace, en haut deux étoiles d’argent, en bas un croissant pointes vers le haut. L’ensemble est surmonté d’une couronne pour dater l’évènement:: le mariage de monsieur Joseph Limousin de Neuvic avec Madeleine Régnaudin de Puy-neige C’est à cette occasion qu’on aurait fait faire ce tableau. Les trois fleurs de Lys et le vase signent la famille Limousin de Neuvic, celle-ci descendait de monsieur Léonard Limousin de Neuvic le grand émailleur, valet de chambre du Roi François Premier. En 1776 Madeleine signera « Madeleine Regnaudin de Neuvic »
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Marie-Madeleine au désert (Tableau inscrit sur l’inventaire des objets mobiliers historiques, il a été restauré en 1984). Il représente Marie-Madeleine à genoux au pied du Christ crucifié avant la descente au tombeau. Elle tient dans sa main droite le linceul et dans sa main gauche le parfum destiné à embaumer Jésus. Restée prés du tombeau elle serait la première femme à avoir vu le Christ ressuscité. Après que Jésus fut monté au ciel, elle aurait vécu au désert, dans la pénitence et y serait morte avec un ermite à ses cotés. Au XIIème siècle on situera à la Sainte Baume le désert où s’était retiré MarieMadeleine, c’est d’ailleurs à la Sainte Baume qu’elle aurait mené sa vie de pénitente durant trente ans, comme l’écrit la légende vers 1173. Souvent représentée avec le vase du parfum, elle est adoptée comme patronne des parfumeurs mais aussi par tous les métiers traditionnellement associés ( gantiers, poudriers, mégissiers qui préparent les cuirs etc.…). Pour avoir d’après l’évangile confondu le Christ ressuscité avec le gardien du jardin où se trouvait le tombeau elle est aussi adoptée comme patronne des jardiniers … Il est dit aussi d’après une tradition qu’elle protègerait les femmes mariées qui viendraient lui demander le «rabonissement » de leur mari colérique parce que le mot « rabbouni » signifiant « maître » est le mot par lequel Marie-Madeleine aurait salué le Christ ressuscité.
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La cloche La cloche de l’église date de 1538 ( Ø 1,11m, 760 Kg ), elle porte des inscriptions relatives à l’évangile : le passage de l’Ecriture Sainte (St.- Mathieu chap. XI, v. II ) publiant les grandeurs de saint Jean-Baptiste. « Inter natos mulierum non surrexit major Joanne Batista » : ref. B.S.A.H.L.)
Sur les deux motifs coulés en relief sur la cloche on distingue la crucifixion et la décollation.
Aujourd’hui un système électromécanique permet la mise en volée
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Les objets
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« Les objets particuliers ci-dessous ne sont pas accessibles pour les visites libres »:
Le martelet utilisé par l’enfant de Chœur pour annoncer la messe pendant la semaine sainte
Le lutrin d’autel monoxyle*
*monoxyle : fabriqué d’une seule pièce.
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La chapelle Saint Nicolas 09
d’Excidioux
Au nord de la commune, proche du lieu-dit Excidioux (Exidolium), se trouve une chapelle et deux sources ou fontaines connues pour leurs propriétés curatives des rhumatismes et des maux de dents (voir « Les fontaines à dévotion du canton » publié par la société historique). Ce lieu est indiqué en 1562 comme une cure sous le vocable de Saint-Nicolas-de Myre. En 1591, il porte le nom de chapelle; et en 1783 il est mis au rang des prieurés. Le service de cette chapelle dépendait du curé de Neuvic.
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Bibliographie
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Estelle Zigrand « Occupation médiévale du sol de la châtellenie de Châteauneuf et de ses paroisses» Université de Limoges - 2002 Bulletins de la Société archéologique et historique du Limousin André Lecler (Abbé). « Monographie du canton de Châteauneuf a Forêt » L’histoire des Saints et de la Sainteté Chrétienne Collection HACHETTE Inventaire général du patrimoine culturel - 1982 Mairie de Neuvic-Entier Avec l’aide de Monsieur Louis Bonnaud Commentaires durant une visite de l’église Avec la participation de Madame Geneviève Deschamps ………………………………………………………………….
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Commentaires Vous trouverez des informations complémentaires sur les Saints des statues ou autre en consultant les guides des autres églises du canton.
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