Linards 1905-2005

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L inards

1905-2005

Un siècle en cartes postales

Christian Palvadeau



Cet ouvrage est né de la volonté de faire vivre une collection. Celle des cartes postales anciennes illustrant le passé de la commune de Linards en Haute-Vienne, chinées par Christian Palvadeau. Déjà à l’origine avec Jean Marion de nombreux ouvrages retraçant l’histoire de la commune, dans le cadre de ses travaux au sein de la Société Historique du canton de Chateauneuf-La-Forêt, Christian Palvadeau nous offre ici en image un voyage dans un siècle d’histoire. Les cartes postales sont en effet aussi prétexte à un travail historiographique de la commune. Mis en page par Antoine Gatet, de l’association “Séquences” à Linards (études photographiques dans le domaine du paysage, urbanisme, habitat), cet ouvrage tiré à compte d’auteur se veut aussi un acte militant, de partage d’une mémoire collective. Merci aux photographes inconnus, et aux correspondants inspirés qui ont rendu possible un tel recueil. En particulier à Aurélie Lamande et au regretté Raymond Pourade.

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Vues générales

Ci-dessus

le bourg vu du sud dans son paysage, avec les étangs du château et de Crorieux. En haut à droite le cœur historique : le parvis de l’église avec le clocher-logis du XVII° s., les écuries du château dont le porche est masqué par le tilleul de Sully, à droite la plus ancienne maison, le presbytère du XVII° également. En bas à droite la vue générale montre l’extension inégale du bourg depuis le centre originel : la plus grande partie des constructions vers l’ouest le long des routes de Laschamps, Saint-Bonnet, Limoges et Roziers (en bas de droite à gauche), le reste de l’autre côté du champ de foire, sur les routes de Masléon, Châteauneuf et La Croisille (en haut de gauche à droite).

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Dans les années 1960 et 1970 les prises de vue aériennes forment l’essentiel des cartes postales.


A

vant 1912 (en haut à gauche) le magasin Villette vient d’être construit sur le côté Nord de la route de Saint-Bonnet; aucune autre construction au sud de cette voie. En 1913 (au-dessous) il est masqué part des arbres. A droite, après 1918, le côté sud de la route est construit, ainsi qu’une maison à droite sur la route de Las Champs.

Abrité par le relief au Nord et à l’Ouest, le bourg n’est visible en son ensemble que du sud-ouest.

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E

n 1935 (page de droite) l’école de garçons n’est pas encore construite ; on la voit ci-dessous à droite de l’église.

L e quartier de la route de Laschamps en 1933 (à

droite en haut) et en 1957 (à droite en bas) ; les grands sapins derrière le château ont disparu.

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Par la route de Limoges L’ arrivée par la route de Limoges traverse l’ancien

village de La Fontpeyre, relié au bourg vers 1880.

Entre 1910 (page de droite) et 1930 (à droite), l’ancien nom a été oublié, ce n’est plus que le « haut du bourg ». Le jardin de la maison Romefort a été clôturé ; une nouvelle maison a été construite au nord de la route du cimetière.

En 1907 la rue de la Fontpeyre descend vers le centre. 6

en 2004


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Le quartier de la Fontpeyre : ci-dessous avant 1912, à droite vers 1920, et en bas à droite le même point de vue en 2005 : Le jardin de la maison d‘angle à gauche a été clôturé d’une palissade puis d’un mur.

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Vue vers le haut du bourg en 1911. Remarquez Ă gauche le cafĂŠ-tabac avec son enseigne : la pipe en terre et le bouquet de feuillage.

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Le haut bourg Venant de Limoges, passé le quartier

de la Fontpeyre, vues du haut-bourg en 1913 (en dessous), et en 1925 (à droite): le garage est construit, le café-tabac a toujours son enseigne. A droite en bas, en 2005 : la maison au-dessus du garage a été détruite puis reconstruite en retrait.

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Par la route de Roziers

L’

approche par la route de Roziers offrait, avant la construction en 1970 de l’école de filles qui le masque aujourd’hui, une vue romantique du groupe scolaire (sur la route de Masléon), derrière l’étang du château.

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La

route de Roziers débouche ensuite au milieu de la rue principale, sur les commerces de la nouvelle place ; l’hôtel Champseix en 1960, et en 2005.


Le carrefour de Roziers

L

e carrefour avec la route de Roziers vers la droite. Ci-dessus en 1908 (à gauche) et 1912 avant l’arrivée du tramway (à droite). La porte d’entrée de la maison d’angle est curieusement condamnée par la végétation.

Ci-dessus, entre 1921 (à gauche) et 1924 (à droite) les arbustes devant la maison ont été taillés pour dégager la porte.

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La place du haut-bourg E

n face du carrefour de Roziers, la nouvelle place avec sa fontaine, créée en 1910, pour servir de marché aux volailles, le champ de foire devenant trop petit. Page de droite, la place vue de la route de Saint-Bonnet, avec l’hôtel Champseix. Ci dessous, deux vues prises le même jour, après 1925 et la construction du garage au dessus de la maison d’angle. Ci-contre, vue vers le bas du bourg en 1956.

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La route de Saint-Bonnet, qui avait été déplacée en 1912 pour faire face à celle de Roziers, a repris sa place

originelle en 2005.

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Par la route de Masléon

E n venant de Masléon, on passe depuis 1936 devant l’école de garçons...

...et depuis 1970 devant l’école de filles. 16


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Le Château

E

n face de l’école et au bord de son étang, le château construit en 1840 sur l’emplacement de la forteresse médiévale dont subsistent les écuries, a fait l’objet de nombreuses cartes.

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19


Par la route de Châteauneuf

V

La route est de terre battue, on ne parle pas encore de tramway

enant de Châteauneuf, ci-dessus la voie du tramway suit (avant 1948) le côté droit de la route ; une caténaire s’appuie au mur de l’école. A droite, après le croisement de la route de Masléon, le bourg s’arrête avant 1912 à l’entrée du champ de foire. Sur la gauche l’emplacement actuel du monument aux morts est un jardin privé clos d’un muret. En face la mairie-école de garçons (jusqu’à 1936) louée au châtelain, devant laquelle sont alignés (en bas) les élèves. Elle cache le presbytère mitoyen dont on aperçoit une fenêtre, mais aussi les toitures de sa grange et de son écurie qui n’ont pas encore cédé la place à la poste. En 1908 (en haut) celle-ci ferme la cour de l’école. En 1910 (en-dessous) un préau lui a été accolé. 20

Derrière, la pharmacie Chomeaux dont on voit le toit pentu vient d’être construite..


Ci-dessus les plus anciennes cartes de Linards, 1905 (à gauche) et 1908 (à droite). En bas à gauche, en 1928 le monument aux morts vient d’être érigé. La poste a remplacé les dépendances du presbytère en 1910. Le tramway a fait déplacer en 1912 la cour de l’école et son préau derrière le bâtiment. Le même point de vue en 2005 en bas à droite.

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P as de changement entre les années 1930 (à gauche) et 1960 (à droite), sinon la disparition des pylones des caténaires.

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Par la route de La Croisille

En haut à gauche, avant 1912 : les dépendances du presbytère sont intactes. A droite, après 1912 et l’arrivée du tramway ; en bas le train stationne devant la gare en 1919.

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Ci-dessus à gauche vers 1930 après la construction du monument aux morts. A droite en 2004 : se sont ajoutés l’ancien bureau de tabac et le garage.

O

n pénètre ensuite sur le champ de foire : sur le côté est, l’école de filles construite en 1870 (actuelle salle des fêtes) 25 et le bureau de poste (actuelle mairie) ; ci-dessus à gauche en 1912, à droite en 2005.


L’ école de filles

L’ école de filles en 1907 (ci-dessous), 1914 (en haut à droite), et 1925 (en bas à droite).

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La classe vers 1910. 27


La bascule

La bascule en 1912, telle qu’elle avait été construite en 1870. 28


A droite en 1938 des toilettes publiques y ont été ajoutées.

A gauche, vue d’ensemble du champ de foire vers 1970.

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Le monument

aux morts

C onstruit en 1927, le monument aux morts est de type triomphaliste, plus rare qu’on ne le croit ;

son bas-relief raconte en trois panneaux l’histoire de la guerre. Une centaine de noms y sont portés, un cinquième des mobilisés …

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P eu après une petite enceinte est édifiée. ci-dessous en 1932.

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La gare du tramway

E n face du monument aux morts, la gare du tramway. Ci-dessous à gauche l’embarquement des voyageurs en 1913, à droite en 2005.

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E n 1921 33


L’

embarquement des marchandises se fait par le quai principal, page suivante en 1919 par l’entreprise Jeandillou, ou sur la voie de garage derrière la gare (ci-dessous en 1913), accessible par l’aiguillage qui a nécessité le déplacement de la cour de l’école et la suppression du jardin du presbytère.

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La poste et le presbytère A

près la gare s’ouvre la rue principale qui monte vers le haut du bourg ; ci-dessous en 1912. Sur le côté droit la nouvelle poste construite, et les caténaires du tramway installées la même année. A droite en bas et page suivante en 1935. A droite en haut en 1949.

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Ci-dessous à gauche, le jardin du presbytère, alors propriété communale, a été supprimé en 1912 avec sa clôture pour laisser place à la poste et aux rails ; Au centre, le jardin a été restauré et un muret reconstruit en retrait de la voie ferrée, lors de la vente du bâtiment en 1913. A droite en 1913 l’aiguillage de la voie de garage, source de nombreux accidents de vélo et même d’auto.

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L’hôtel Jacquet

A

u-dessus de la poste, on trouve à gauche un bourrelier et l’hôtel Jacquet, à droite un café-tabac avec son enseigne en forme de pipe. En haut en 1911. (On aperçoit par ailleurs au premier plan sur la droite la grange du presbytère avant son remplacement par la poste). En bas en 1913 l’hôtel Jacquet, renommé “De la Poste” depuis la construction de cette dernière, a fière allure avec ses arbustes en pots. C’est un haut-lieu de la vie municipale avant 1914, presque en face de la mairie-école. Son propriétaire est régulièrement élu conseiller, adjoint puis maire radical après 1918. On distingue sur la droite, derrière les fillettes vêtues bourgeoisement, le coude imposé à la voie ferrée par la maison en saillie (avec sa treille), source de difficultés pour le tramway en pleine descente.

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La pharmacie Ci-dessous à gauche, vers 1913, la récente pharmacie Chomeaux avec son propriétaire sur le seuil. Ci-dessous à droite en 2005, la pharmacie a changé de trottoir. A droite vers 1930.

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Place de l’église

La

place de l’église, cœur historique du bourg, ci-dessous à gauche en 1908, à droite en 2005. Vue de la pharmacie, à droite en 1923 (la maison en saillie a été reconstruite en 1920, les rails gardent sa trace).

41


L’

aspect de la place n’est modifié, du début à la fin du XX° siècle, que par le passage des pylones du tram. A droite en haut en 1905 et page suivante en 1912, l’arbuste entre l’église et la pharmacie a poussé et une cabane a été édifiée.

Ci-dessus à gauche en 1935 l’arbuste a été coupé, les pylônes traversent la place, à droite en 1954 ils ont disparu. 42


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L’ église L’ église est le sujet de très

nombreuses cartes tout au long du siècle, avec son rare clocher-logis du XVII° s. et sa croix-reposoir. Le feuillage du grand tilleul rythme les saisons.

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A l’arrivée de l’électricité et

du tramway, le clocher est utilisé sans beaucoup d’égards, de 1912 à 1948, comme support pour les fils qui s’entrecroisent au-dessus du parvis.

Ci-dessous, un transformateur à gauche du clocher, cache même l’entrée de la chapelle gothique de Lajaumont.

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Le tilleul de Sully A

peine libérée de ces appendices électriques, l’église retrouve son principal ornement : le tilleul de Sully encore florissant en 1963 (à droite).

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L’ ombre du tilleul de Sully alors à son apogée est le lieu de réunion favori de la population. A gauche

en 1905

coiffes

traditionnelles et blouses paysannes côtoient les tenues bourgeoises.

Le tilleul dépérit dans les années 1970 après le goudronnage de la place (à droite). Il en reste aujourd’hui le poème de Marthe Issoire publié par Henri Lagrange et Lucien Dumazaud dans la revue régionaliste Jeunesse limousine en février 1939 :

Regrets du tilleul de Linards Tilleul d’Henri IV ou de Sully A Linards – qu’on se le dise – Depuis 1600 j’ennoblis La place de l’église J’aurais voulu, étant laurier Ceindre, en un jour de fête, Le front pur de quelque guerrier Ou celui d’un poète Hélas ces propos sont plus vains Que ceux d’un groupe d’ânes Puisque je ne sers, à la fin Qu’à faire des tisanes !

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La rue principale, de l’église au carrefour de Roziers A

près avoir dépassé la place de l’église, le restaurant Bachelard à l’angle, à droite en 1934, devenu dans les année 1970 le « Jadis-Bar » cher à Antoine Blondin (cicontre) qui lui a dédicacé la carte. Page suivante, dans les années trente. A doite en bas, un peu plus haut toujours en regardant vers le bas de la rue, vers 1913 : des vignes ornent tout le pâté de maisons. A gauche en bas en 1913, une vue d’un peu plus haut dans la rue.

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D

u Jadis-Bar, on trouve en remontant la rue vers le carrefour de Roziers plusieurs commerces non identifiés (à droite). Ci-dessous, l’hôtel et boucherie Glangeaud. Après 1912 et l’arrivée du tram, les façades sont ornées de végétation, en 1915 (page suivante), celle-ci a disparu.

50


51


Les commerces

La chocolatière vers 1920

L’almanach de 1912 mentionne une centaine de commerces dans la commune, dont un tiers dans le bourg

52


L es fondateurs de la maison Villette, en 1909 ci-dessus, envisageaient pour Linards, avec l’arrivée du tram, un

développement d’aspect urbain.

A droite : illustration de l’implantation à la fin du XX° siècle de nouvelles activités rurales : carte postale de l’entreprise Boudin au Grand-Bueix en 1993.

53


Le sport : football

L

a première équipe de football association, saison 1910-1911. Au centre l’entraîneur Hippolyte Villette, figure pittoresque de la vie politique municipale avant 1914, chroniqueur à la plume acérée des grandes et petites affaires de la commune dans la presse de la fin du XIX° siècle. 54


La “fanfare humoristique”

L a fanfare des années 30 où se reconnaîtront certains ; au centre le premier historiographe de la commune, Lucien Dumazaud.

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Sites pittoresques

L

es sites naturels de la commune ont fait l’objet de nombreuses cartes, mais malheureusement aucun des villages ; Ci-dessus de gauche à droite : un Êtang en 1907, les rochers de Salas et les bords de la Briance en 1930.

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La Briance à Salas vers 1930

L’ étang de Sivergnat vers 1950

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L’

étang de Crorieux est le site le plus prisé des photographes, ci-dessous en 1935, à droite en 1954 avec le village, et 1965.

58


Roziers-St-Georges

Ci-dessus, la seule carte connue de Roziers-Saint-Georges, vers 1910. Le porche sur la gauche a été déplacé à Châteauneuf-la-Forêt. 59


Les inclassables ...

P our finir, quelques cartes souvenirs : ci-dessus la série “hirondelle” de 1913 et une carte postée en 1917. 60


A la fin du siècle (1962 en bas, 1978 en haut), l’esthétique des cartes souvenir n’a guère progressé …

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62


S

O

M

M

A

I

R

E

Vues générales

p.02

p.36

La poste et le presbytère

Par la route de Limoges

p.06

p.39

L’hôtel Jacquet

Le Haut-bourg

p.10

p.40

La pharmacie

Par la route de Roziers

p.12

p.41

La place de l’église

Carrefour de Roziers

p.13

p.44

L’église

La place du Haut-hourg

p.15

p.46

Le Tilleul de Sully

Par la route de Masléon

p.16

p.48

La rue principale de l’église au carrefour de Roziers

Le château

p.18

p.52

Les commerces

Par la route de Chateauneuf

p.20

p.54

Le sport : football

Par la route de La Croisille

p.24

p.55

La “fanfare humoristique”

L’école de filles

p.26

p.56

Sites pittoresques

La bascule

p.28

p.59

Roziers-St-Georges

Le monument aux morts

p.30

p.60

Les inclassables

La gare du Tramway

p.32 63


I

F

N

Il a été tiré 100 exemplaires de cette première édition 2007, numérotés de 0 à 99.

Le

présent exemplaire porte le numéro



Linards 1905-2005

Un siècle en cartes postales

isbn : XXXXXXXXXXXXX Editions du Linardais - 2007


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