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édito

Concilier l’inconciliable

Concilier le respect du patrimoine, notamment des demeures historiques, et l’efficience énergétique? C’est un peu comme vouloir marier la carpe et le lapin, me direz-vous. Cette conclusion n’est plus si juste de nos jours. D’une part, parce que de substantiels progrès technologiques offrent de nouvelles alternatives (telles les tuiles photovoltaïques imitant les tuiles en terre cuite développées par Freesuns, posées sur une dépendance du Grand Chalet de Balthus à Rossinière), d’autre part parce que les services cantonaux et communaux s’occupant de la protection du patrimoine sont devenus un peu plus conciliants. En effet, une jurisprudence des tribunaux (y compris du Tribunal fédéral) est apparue qui donne la priorité à la protection de l’environnement et à la lutte contre le réchauffement climatique.

Nous avons décidé d’y consacrer un dossier pratique, illustré avec plusieurs cas: la salle du Conseil des Etats à Berne, le Château d’Hauteville à Saint-Légier (VD), le Caux Palace au-dessus de Montreux, le Domaine Micheli à Bardonnex (GE) ou encore la Cité du Lignon à Vernier (GE). A chaque fois, la philosophie qui prévaut est de commencer par des interventions avec un faible impact architectural, mais avec la plus grande efficacité énergétique. Cela couvre quasiment l’ensemble des besoins en isolation (les combles, le plancher du sous-sol, les fenêtres et, seulement en dernier recours, les façades).

Autre constante: la nécessité d’adapter son mode de chauffage en passant du mazout ou du gaz à un chauffage à pellets ou à plaquettes, voire à des pompes à chaleur ou à raccordement à un réseau de chauffage à distance. Comme quoi, il ne faut pas baisser les bras.

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