SWISSROC MISE SUR LA DURABILITÉ
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LE PROJET DU GROUPE VICTORY POUR FAIRMONT
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LA COLOMBIE, TRÉSOR DE BIODIVERSITÉ
LES PLUS BELLES DEMEURES DE SUISSE À VENDRE
SWISSROC MISE SUR LA DURABILITÉ
LE PROJET DU GROUPE VICTORY POUR FAIRMONT
LA COLOMBIE, TRÉSOR DE BIODIVERSITÉ
LES PLUS BELLES DEMEURES DE SUISSE À VENDRE
ÉDITEUR immobilier.ch SA
Rue de la Terrassière 58 1207 Genève
Claude-Alain Paschoud (CEO) cap@immobilier.ch
TIRAGE
11’500 exemplaires
RÉDACTRICE EN CHEF
Chantal de Senger chantal.desenger@immobilier.ch
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
Serge Guertchakoff serge.guertchakoff@immobilier.ch
RÉDACTION
Sylvie Bernaudon, Cloé Biessy, Michel Bloch, Amanda Castillo, Isabelle Cerboneschi, Serge Guertchakoff, Philippe Monnier, Julie Müller, Chantal de Senger, Mary Vakaradis,
PUBLICITÉ
Donatien Presutti donatien.presutti@immobilier.ch
Sylvie Bernaudon sylvie.bernaudon@immobilier.ch
Annick Muller annick.muller@immobilier.ch
GRAPHISME
Enzed, Lausanne Mélanie & Nicolas Zentner, Mathieu Moret
IMPRESSION
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Chantal de Senger, rédactrice en chef
L’élue socialiste valaisanne Mathilde Mottet, qui a fait un doigt d’honneur au drapeau suisse lors de la fête nationale du 1er Août dernier, a eu tort. La politicienne tout comme d’autres détracteurs ne se rendent probablement pas compte de la chance qu’ils ont de vivre dans un pays comme la Suisse. Peut-être n’ont-ils pas assez voyagé pour comprendre que ce pays est non seulement l’un des beaux du monde, mais qu’il a aussi de très nombreux atouts. Certes, il peut être critiqué sur certains points, mais le pays fonctionne globalement très bien. Stabilité, sécurité, infrastructures, système de santé, éducation, culture, environnement, gastronomie et j’en passe, tout y est de qualité. Ce n’est pas pour rien que Genève et Zurich s’affichent cette année encore dans le top 10 des villes les plus agréables à vivre selon The Economist.
J’adore voyager, mais je suis toujours tellement contente de rentrer chez moi et de retrouver mes habitudes. Je réalise à chaque fois la chance que j’ai de vivre dans un pays qui ne souffre – pas encore – de canicules, de feux, de conflits politiques et sociaux ou de tout autre danger potentiellement mortel. Certes, la Suisse est un pays cher. Mais lorsque l’on prend en compte tous les avantages dont les citoyens bénéficient, elle ne semble pas si chère finalement. Même les prix de l’immobilier paraissent proportionnés en comparaison de ceux d’autres villes qui n’ont de loin pas toutes les qualités de la plupart des cités helvétiques. C’est probablement l’une des raisons qui poussent encore tant de citoyens de ce monde à venir s’installer sous nos latitudes. La Suisse est une perle rare. Il faut s’en rendre compte et surtout la préserver de ses contempteurs. Et cela passe sûrement par le fait d’aller explorer un peu plus ce qui se passe autour de nous.
[ 08 ]
EXPENSIVE FOR YOU
[ 10 ] NEWS
[ 12 ] L’ACTEUR DE L’IMMOBILIER EN CHIFFRES
[ 14 ]
OBJETS TENDANCE
BIEN D’EXCEPTION
[ 16 ] Le Domaine d’Hauteville
IMMOBILIER & FINANCE
[ 20 ] Rencontre avec Cyril de Bavier, CEO de Swissroc
[ 24 ] Victory, un investisseur immobilier à la fibre durable
[ 28 ] Analyse du marché avec Stéphane Bonvin, CEO d’Investis
[ 32 ] DECALIA, une success story genevoise
[ 34 ] Les Bordes, un lieu exclusif pour amateurs de golf
ARCHITECTURE
[ 40 ] Philippe Meyer
HORLOGERIE
[ 44 ] Only Watch
[ 47 ] Coup de cœur
[ 48 ] Jean-Christophe David, Président de Swisscos
[ 50 ] Sophie Vann Guillon, CEO de Valmont
GASTRONOMIE
[ 53 ] Le retour en force de l’absinthe
[ 54 ] Lancement de la Fondation de la haute chocolaterie
[ 56 ] Actualité
[ 57 ] Palais oriental à Montreux
VOYAGE
[ 58 ] Romain Vetter, Directeur de Swiss pour la Suisse romande
[ 62 ] Une prison devenue palace à Bruxelles
[ 64 ] Slovénie
[ 68 ] Colombie
[ 72 ]
PEOPLE
QUESTIONNAIRE ARCHI
[ 76 ] Philippe Chevrier
En couverture : The Hamlet, Genève © Philippe Meyer
ENTREPRENEUR
CORPORATE FINANCE
ASSET SERVICES
ASSET MANAGEMENT
Ivor Tiefenbrun a fondé Linn en 1973 car il voulait améliorer la qualité sonore de son système de musique à la maison en utilisant une ingénierie de précision. Son modèle Sondek LP12-50 révolutionne alors l’industrie hi-fi grâce à un son exceptionnel. Aujourd’hui, l’objet iconique fête son cinquantième anniversaire. Cette platine vinyle en édition limitée (250) a été conçue avec le collectif créatif britannique LoveFrom. Sondek LP12-50 sera attribuée selon le principe du premier arrivé, premier servi.
est produite par l
économie réelle et ses entreprises.
Cette année, le Salon du Design se déroulera le week-end du 28-29 octobre au Pavillon Sicli à Genève. L’événement accueillera une exposition spéciale de Charles & Ray Eames, organisée par la boutique lausannoise de design Uniquement Vôtre en collaboration avec Vitra. Par ailleurs, une trentaine de marchands professionnels, propriétaires d’une galerie spécialisée ou d’un shop en ligne viendront de toute la Suisse, de France et de Belgique pour dévoiler des meubles, lampes et objets rares des années 1910 à 1990. A vous de jouer pour trouver votre trésor vintage.
Pavillon Sicli, route des Acacias 45, 1227 Genève.
Cumulant à eux deux 50 ans d’expérience sur le marché de l’art contemporain, Lorraine Aubert et Bruno Jansem ont lancé en septembre ASHE pour Atelier Suisse Home Editions. L’idée: faire appel à des artistes confirmés afin qu’ils créent une gamme variée d’objets d’art du quotidien, en édition limitée mais accessibles. Ces objets d’art sont pensés pour la maison et répartis en 7 catégories: art de la table, art de la fragrance, art du luminaire, art du textile, arts décoratifs auxquels s’ajoutent une catégorie axée sur les enfants ainsi qu’une autre sur l’entretien d’œuvres et objets d’art. ashe.ch
Balthazar Witzig et Felicia Gutmans ont inauguré le 13 septembre Gutmans Gallery au cœur du quartier des Banques. Pour sa première exposition, le duo a choisi l’artiste polonaise Ewa Senczawa qui présente une collection de peintures à grande échelle créées dans les années 1980. L’artiste, qui vit et travaille à Genève depuis plus de 30 ans, a peint cette série dans le cadre paisible des serres de Cracovie au moment où la Pologne quittait le communisme d’après-guerre, dépeignant des moments de paix et de répit au milieu du chaos urbain. La galerie entend proposer régulièrement un programme varié d’œuvres d’art moderne et contemporain.
Gutmans Gallery, Ewa Senczawa : Glasshouse Perspectives, du 19.09 au 21.09.2023, bd du Théâtre 9, 1204 Genève.
CHEZ DÔME PROJET
L’enseigne mythique aux designs surréalistes a choisi de mettre en avant son savoir-faire chez Dôme à Genève. Fornasetti a été fondée à Milan dans les années 1950 par Piero Fornasetti, un artiste aux multiples facettes qui a repoussé les limites de l’art et du design du XXe siècle. Vous pourrez ainsi y trouver une sélection de meubles, porcelaines, plateaux, bougies et assiettes, des objets qui marient classicisme, ironie et humour. Chaque pièce est numérotée et créée en édition limitée. Tous les objets sont fabriqués à la main en Italie en utilisant les méthodes originales de savoir-faire instaurées depuis sa création.
Dôme Project Interiors, Grand-Rue 4, 1204 Genève. www.dome.ch
Années pop, années, choc, 1960-1975, c’est le thème de la seconde exposition de la Fondation Gandur pour l’Art que l’on peut visiter jusqu’au mois de décembre au Mémorial de Caen. Affiches, objets, films, photographies, unes de presse : l’exposition met en avant l’histoire de ces années, celle notamment de la guerre du Vietnam et de la confrontation entre blocs durant la Guerre froide, des procès tardifs des nazis en Allemagne, du franquisme au pouvoir, de la révolution culturelle chinoise, mais aussi celle plus sociale de Mai 68 et de la lutte pour l’égalité des sexes ou encore contre la ségrégation raciale. Des thématiques qui sont des pivots de l’histoire du monde occidental. L’exposition réunit des œuvres d’artistes français et européens associés à la figuration narrative.
Le Mémorial de Caen, Esplanade Général Eisenhower, Caen. Exposition jusqu’au 31 décembre 2023.
Maryanne Wolf est une scientifique en neurosciences cognitives reconnue pour ses recherches sur le cerveau et la lecture. Pour la parution en langue française de son livre majeur Reader come home dont la traduction est Lecteur, reste avec nous, elle a choisi la maison d’édition de Joël Dicker qui a, par la même occasion, préfacé l’ouvrage. Le livre analyse les effets de la lecture sur nos cerveaux et nos habitudes de lecture. L’auteure examine, par ailleurs, comment le monde numérique a dégradé nos aptitudes à la concentration et à l’attention. Un véritable plaidoyer enflammé pour la lecture !
« Lecteur, reste avec nous », Maryanne Wolf, Editions Rosie & Wolfe.
2
Enfants de 7 et 13 ans
1988
Année de naissance et création du Comptoir Immobilier par son père Paul Epiney
2009
Etudes à la New-York Film Academy
2011
Débute comme stagiaire au Comptoir Immobilier
Ce professionnel de l’immobilier qui se dit volontiers atypique se rêvait explorateur ou réalisateur de cinéma. Après des études à la New-York Film Academy, il rentrera pourtant à Genève pour commencer un stage au sein de l’entreprise familiale. Aujourd’hui, membre de la direction du groupe Comptoir Immobilier, Quentin Epiney est également à l’initiative de la création de Forbes Global Properties Swiss & Alps en 2021. Le Valaisan d’origine a par ailleurs fondé l’application Bazzile qui permet de rechercher un bien immobilier à la location ou à la vente. Son objectif : apporter un regard différent sur le secteur de l’immobilier. Et cela, il le fait grâce aux arts martiaux et à ses expériences personnelles, comme celles de survivre dans la jungle amazonienne ou de partir à la découverte de volcans en éruption dans le Pacifique.
Entre Genève et Grimentz
COLLABORATEURS
Au sein du Comptoir Immobilier et ses filiales, hors concierges
2013
MBA à Genève
2021
Lancement de FGP Swiss & Alps
125’000
Annonces sur l’application Bazzile
640
En millions l’état locatif annuel géré par le Comptoir Immobilier
3
En milliards, la valeur des projets en cours de développement du Comptoir Immobilier
16
MILLIARDS
Valeur du parc immobilier sous gestion du Comptoir Immobilier
DR
Chaque année au mois de septembre, c’est le retour des vendanges ! Une période qui nous rappelle l’importance de la vigne et du vin . Voici une sélection d’objets qui saura combler aussi bien les attentes des œnologues que celles des amateurs de crus.
Voici le verre idéal pour les vins qui ne sont pas à décanter en raison de leur structure sensible, mais qui nécessitent tout de même beaucoup d’air, comme les Bourgogne, les vins rosés très opulents ou même les vieux champagnes millésimés. Balanced parvient à créer une impression de concentration et de grande élégance et transforme le vin en une expérience aromatique complète, sans en faire trop, CHF 171.- les 2 verres www.galaxus.ch
TIRE-BOUCHON ANNA G., ALESSI
Succès commercial depuis son lancement en 1994, le tirebouchon Anna G., dont le visage souriant est devenu au cours des années une figure culte, est né d’un souvenir d’enfance de son créateur, Alessandro Mendini. « À table, c’était ma grand-mère qui ouvrait la bouteille de vin, un geste qui m’a toujours paru comme une sorte de ballet rituel. » En zamac chromée, ce tire-bouchon très fonctionnel et parfaitement adapté à un usage quotidien existe en 4 autres coloris, CHF 89.https://ch.alessi.com
COFFRET CUIR
BOUCHONS LES BIJOUX, ATELIER DU VIN
Ce coffret en double cuir de veau renferme six bijoux conçus pour parfaire le service et prolonger la dégustation. Les trois bouchons de conservation et les trois anneaux anti-goutte sont aussi utiles qu’élégants et feront honneur à vos plus belles bouteilles de vin. Proposés en trois teintes précieuses – mat rose, silver et gold – et dans un design intemporel, ils conviendront à toutes les couleurs du vin, les formes de bouteilles et styles d’étiquettes, 250 euros www.atelierduvin.com
VINOCCHIO,
Vinocchio est un décanteur à vin en verre soufflé designé par Archikò pour la marque italienne Italesse. Il doit ironiquement son nom et ses lignes au nez et au cou de Pinocchio. Grâce à son embouchure avec coupure oblique stoppe-goutte et son support en matière acrylique, il permet d’amener à table beauté et finesse, CHF 154.www.madeindesign.ch
Dans ce supplément à la collection Assouline Ultimate, Enrico Bernardo, meilleur sommelier du monde 2004, imagine la cave parfaite remplie des vins les plus exceptionnels du vingtième siècle. Il invite le lecteur à un voyage à travers l’histoire pour savourer une collection impossible. Cette édition de luxe surdimensionnée, reliée à la main et présentée dans un coffret en bois, sera un must pour la bibliothèque de tout vrai connaisseur en vin, CHF 1’250.www.globus.ch
Créée conjointement avec le critique de vin James Suckling, la collection 100 POINTS de Lalique allie la beauté d’un design contemporain à une longue tradition de fabrication de verres et carafes. En référence à la meilleure note du système de notation des vins, cette carafe est en cristal incolore et peut contenir jusqu’à 100cl de vin, 1’550 euros www.lalique.com
Ce cube à vin sculptural et robuste maintient les bouteilles en toute sécurité dans un style aéré et simple. Grâce à son design fonctionnel, il créé une harmonie avec les formes plus douces des bouteilles et s’intègrera dans n’importe quelle ambiance. En métal et plastique, il peut contenir jusqu’à six bouteilles et sera idéal pour les présenter, 99,95 euros www.evasolo.com
La maison française d’orfèvrerie et des arts de la table propose un serviteur à vin qui allie une esthétique simple et pure à la fonction utilitaire des objets. Designée par Andrée Putman, Vertigo se caractérise par un emblème fort : un anneau sensuel et volontairement asymétrique, qui se retrouve sur chaque pièce de la collection du même nom. En métal argenté, ce serviteur permet de présenter et de servir le vin de façon élégante, 590 euros www.christofle.com
Construit en 1734, ce château a vu se succéder onze générations d’une même famille, avant d’être cédé en 2019 à Pepperdine University qui vient d’achever sa restauration pour 45 millions de francs. Récit historique.
Impossible de passer sous silence l’inauguration le 6 juillet dernier du château d’Hauteville entièrement restauré et situé à Blonay - Saint-Légier (au-dessus de Vevey). Il s’agit sans aucun doute de l'un des plus beaux domaines de Suisse romande. Le nouveau propriétaire, le groupe américain Pepperdine University, l’avait acquis courant 2019 pour un montant de 27 millions de francs aux trois héritiers de l’hoirie Grand d’Hauteville pour le transformer en campus. La principale étape de restauration de ce vaste chantier s’est achevée cet été et son coût s’est élevé à 45 millions de francs (dont 6 millions seront pris en charge par l’Etat de Vaud et la Confédération). Ce bien culturel suisse d’importance nationale va faire l’objet d’une publication brochée de 320 pages, avec 300 illustrations en couleurs par la section vaudoise de Patrimoine Suisse, laquelle est prévue à la fin de cet automne chez Slatkine. Retour sur l’histoire de ce lieu.
Avant d’accueillir depuis le 1er septembre 2023 en moyenne 80 étudiants en filière bachelor et 45 en master, ce domaine de 36,6 hectares a vu quelques célébrités le fréquenter à la fin du XVIIIe siècle, ainsi qu’au XIXe siècle. Citons le compositeur et pianiste allemand Felix Mendelssohn et l’une de ses sœurs, venus ici durant leur enfance, l’impératrice Joséphine de Beauharnais (première épouse de Napoléon 1er), sans oublier diverses têtes couronnées de Russie et d’Allemagne.
Bien avant d’intéresser la noblesse européenne, ce site surplombant le Léman fut déjà occupé par des Romains, puisque des fouilles effectuées au XIXe siècle révélèrent le tombeau d’un soldat romain avec ses armes et bijoux en bronze. L’histoire est plus précise dès 1734, année de l’acquisition du domaine par Jacques-Philippe d’Herwarth, patricien d’Augsbourg et bourgeois de Vevey. En 1760, celui-ci vendit à Pierre-Philippe Cannac, banquier à Lyon, la baronnie de Saint-Légier - La Chiésaz et la seigneurerie d’Hauteville avec tous leurs droits.
La famille Cannac était venue se réfugier en Suisse à la suite de la révocation de l’Edit de Nantes. Pierre-Philippe Cannac (1705-1785) ayant accumulé une grosse fortune, décida d’agrandir, d’embellir et de moderniser le château. Il lui a notamment fait adjoindre deux ailes pour que cela ressemble à un château à la française, cela en mandatant l’architecte lyonnais Donat Cochet. Le corps de logis, dont le grand salon de 7 mètres de hauteur sous plafond, a été entièrement couvert de fresques peintes par les frères Petrini de Lugano. Vers 1767, ces travaux prennent fin et le château trouve son aspect actuel. Pierre-Philippe Cannac meurt en 1785 et laisse le domaine à son fils aîné Jacques-Philippe (1731-1808).
Dès 1794, c’est sa fille, Anne-PhilippineVictoire (1770-1839) qui en hérite. Elle avait entre-temps épousé le banquier Daniel Grand de la Chaise (1761-1828).
Lorsque le couple vient s’installer au Domaine d’Hauteville, il décide de prendre le nom de Grand d’Hauteville. Les Grand auraient participé au financement de l’indépendance des Etats-Unis, d’après le livre édité à l’occasion de la vente aux enchères du contenu du château organisée en septembre 2015 par l’Hôtel des ventes de Bernard Piguet, une vente qui avait rapporté près de 4,4 millions de francs.
Le jeune couple va entreprendre d’importants travaux de rénovation à Hauteville. Ce sera sous son impulsion que des serres seront dressées vers 1810 et qu’un temple de l’amour va voir le jour. Daniel Grand d’Hauteville va aussi s’investir dans le développement de l’exploitation agricole des terres du domaine. Il s’intéresse aussi à la botanique et à diverses formes d’élevage : apiculture, vers à soie, ou encore les moutons.
Outre le bâtiment principal, dont l’enfilade côté sud est à peine plus petite que celle du château de Prangins, mentionnons la cour principale qui ne contient pas moins de 45'000 pavés ! L’ancien manège édifié en 1823, puis transformé en orangerie, permettant désormais de réunir plus de 150 personnes sans aucun pilier rompant l’espace central, a ainsi été transformé par Pepperdine University en réfectoire du campus, avec en sus la création d’un sous-sol qui accueille une cuisine professionnelle
bénéficiant de lumière naturelle. Sous les combles de ce bâtiment, 30 petites chambres ont été créées pour les étudiants, avec des locaux pour les douches et les toilettes regroupés dans un seul lieu.
Parmi les rénovations effectuées par le repreneur américain sous la direction de l’architecte Nicolas Delachaux, du bureau Glatz & Delachaux, la création d’un ascenseur qui descend jusque dans les caves, là où trônent quatre pressoirs. De quoi permettre notamment au groupe Obrist, qui exploite les vignes du domaine, d’organiser des événements. En remontant de la cave au rez-de-chaussée, on passe devant trois anciens cachots datant de l’époque où le seigneur exerçait le droit de justice. Ces trois cachots ont été transformés en lieu d’aisance.
Hauteville offre une vue imprenable sur le massif des Dents du Midi.
Les 109 fenêtres ont été restaurées. 70% des façades ont pu être conservées, notamment les 28 fausses fenêtres peintes en trompe-l’œil. « Nous avons bénéficié de l’expertise de spécialistes de toutes les disciplines du patrimoine », se félicite Nicolas Delachaux, lequel a œuvré aux restaurations des châteaux de Nyon, Saint-Maire (siège du Conseil d’Etat vaudois), d’Allaman, de Curtilles, de Cheseaux, etc. L’ancienne grange devrait devenir normalement dans une future étape une salle polyvalente, de quoi renouer avec le théâtre qui fit vibrer les nobles au XIXe siècle à Hauteville. A ce propos, les nombreux décors peints pour le théâtre datant de 1777 avaient été acquis en 2015 par le Musée national suisse. Ils ont fait l’objet d’une restauration soignée et sont présentés dans une mise en scène innovante depuis le 27 août à Prangins.
Les peintures du Grand Salon remontent à 1734. Elles sont l’œuvre des frères Petrini de Lugano.
Swissroc n’est plus cette petite start-up créée par Cyril de Bavier et Thang Nguyen en 2014 puisqu’elle fêtera ses 10 ans l’an prochain. Bien ancrée sur les cantons de Genève et de Vaud, l’entreprise compte aujourd’hui 175 collaborateurs (110 à Genève, 45 dans le canton de Vaud et 20 à Varsovie) pour un chiffre d’affaires avoisinant les 180 millions de francs (chiffres de 2022). Devenu aujourd’hui un groupe, Swissroc est un « développeur immobilier entièrement intégré », allant de l’analyse d’une opportunité à la livraison d’un bâtiment fini. Cela passe notamment par des activités d’investissement, de construction, de développement, d’architecture et de vente. Depuis ses débuts, le groupe comptabilise plus de 250 chantiers et 50 développements à son nom. En moyenne, ce sont donc plus de 30 projets qui sont concrétisés chaque année, principalement entre les cantons de Genève et de Vaud.
A sa tête, quatre associés, parmi lesquels les deux fondateurs initiaux rejoints rapidement par Xavier Canonica puis par Ted Schneider. Eparpillée sur plusieurs sites à Genève, la société regroupera tous ses effectifs prochainement à Plan-les-Ouates. C’est sur cette commune que l’entreprise prévoit de construire son siège sur une parcelle déjà acquise le long de la route de Saint-Julien. Dans le canton de Vaud, Swissroc a récemment posé ses valises dans le nouveau QG de QoQa qu’elle a elle-même développé et inauguré à Bussigny en 2022.
Le groupe compte également se développer dans d’autres régions. A cette occasion, il a pris en juillet dernier une participation majoritaire dans Raized Real Estate, spécialiste du développement et du pilotage de projets immobiliers en Suisse romande. Il s’agit d’une opportunité pour le groupe d’étendre sa présence dans
L’entreprise créée à Genève en 2014 entend devenir une référence dans la gestion de projets et d’investissements immobiliers durables d’ici à 2030. Rencontre avec Cyril de Bavier, CEO de Swissroc.
ANSTEXTE [[[ Chantal de Senger Alessandro Velloni
des localisations montagneuses comme Villars ou Verbier. Par ailleurs, depuis ses débuts, le groupe a investi dans de nombreuses start-up innovantes en lien avec l’immobilier telles que Resolve, Evo Home, Big Sack ou encore Agora.
En 2021, le groupe s’est également lancé un nouveau défi : celui de créer un premier véhicule d’investissement immobilier, le Swissroc Industrial Opportunities, qui se concentre sur l’immobilier industriel et artisanal. Swissroc a l’ambition de lancer cette année encore deux nouveaux véhicules. Un centré sur les logements avec encadrement et services destinés notamment aux seniors. L’autre, qui sera lancé au quatrième trimestre en partenariat avec une banque privée genevoise et qui visera l’immobilier commercial, avec une approche opportuniste axée sur le repositionnement d’actifs. « Nous considérons qu’il existe de nouveau dans cette classe d’actifs d’excellentes opportunités à des prix attractifs », note l’entrepreneur de 33 ans.
C’est en janvier 2024 que le projet « V77 » posera la première pierre sur une parcelle de 40’000 m2 sur la très prisée commune de Vandoeuvres (GE). La parcelle a été scindée en deux pour construire sur le haut un projet de deux villas de maître et, sur le bas, cinq immeubles de 72 appartements de 3 à 6 pièces. Les objets sont vendus à un prix moyen de 15’000 francs le mètre carré, soit entre 1 million et 2,5 millions de francs. Mis au concours auprès de quatre bureaux d’architectes locaux, c’est l’atelier d’architecture 3BM3 qui a remporté le suffrage du jury. Alors que la livraison est prévue pour le premier semestre 2026, plus de la moitié des appartements auraient déjà trouvé preneur.
Swissroc, qui a intégré le programme Swiss Triple Impact qui aide les entreprises à mettre en place une stratégie de durabilité sur mesure, veut faire de « V77 » un exemple de durabilité.
La résidence répondra ainsi au standard THPE et devrait disposer des labels Minergie A et P. « Dans un projet comme celui-ci, nous réfléchissons à garder l’infrastructure énergétique afin de pouvoir vendre de l’énergie verte et locale aux futurs habitants à des prix très compétitifs », ajoute le CEO de Swissroc. Plusieurs autres initiatives sont explorées, notamment dans le domaine de la biodiversité. Sur le plan social, le groupe planche avec la commune sur un projet d’intégration d’une crèche afin d’apporter une mixité générationnelle au lieu.
« Nous souhaitons créer une charte de durabilité pour nos dix ans que nous appliquerons pour ces dix prochaines années », poursuit Cyril de Bavier. L’entreprise s’est ainsi dotée de plusieurs profils spécialisés en durabilité. Elle travaille, depuis, sur différents projets autour de l’énergie du bâtiment. Même s’il s’agit de son nouveau cheval de bataille, Swissroc est confrontée à différents challenges dont la pénurie de main-d’œuvre qualifiée ainsi que la lenteur et l’inefficience de l’administration pour faire avancer les projets.
SWISSROC SOUFFLERA SES 10 BOUGIES
Cette « start-up » qui était davantage connue pour son culot et son marketing osé est désormais connue et reconnue par les différents acteurs de la place pour la qualité de ses projets. « Au cours de cette décennie, il aura fallu se battre pour exister et se démarquer. Les bonnes opportunités restent rares et la compétition s’est intensifiée, poursuit l’entrepreneur. Il y aura toujours de la concurrence à Genève, même si celle-ci ne nous fait pas peur. Au contraire, elle nous pousse à être meilleurs. Par ailleurs, nous préférons nous concentrer sur nos améliorations plutôt que de nous comparer sans cesse aux autres. »
POUR CÉLÉBRER SES 10 ANS, SWISSROC VEUT CONTINUER À VOIR LES CHOSES EN GRAND. « Nous souhaitons organiser dix initiatives pour cette occasion. » Des conférences, des soirées et des événements sur des thématiques autour du sport, de l’art et de la durabilité. Tout ce qui plaît à ces jeunes entrepreneurs dont la moyenne d’âge est de 35 ans. « Nous travaillons dessus. Réjouissez-vous ! »
La rénovation de la façade du Fairmont permettra de réduire la déperdition énergétique de l’enveloppe de plus de 80%.
La transformation de l’hôtel 5 étoiles permettra d’ouvrir plus largement le site aux Genevois grâce à ses multiples connections et sa nouvelle dynamique.
Le groupe Victory qui a fait l’acquisition de l’hôtel Fairmont en 2022 prévoit des travaux conséquents pour en faire l’un des plus prestigieux cinq étoiles de Suisse ainsi que l’un des moins énergivores. Visite du portefeuille du groupe dont la durabilité est l’un de ses leitmotivs.
«Nous évitons systématiquement de démolir les immeubles que nous rachetons, commente Erik Moresco, fondateur et CEO du groupe financier Victory qui possède des bureaux à Amsterdam, Londres, Luxembourg, Bruxelles et Genève. Notre objectif est de créer de la valeur, de mettre l’accent sur le capital humain et de collaborer avec des personnes locales. » Victory est une société d’une trentaine de collaborateurs qui, à travers trois fonds, fait l’acquisition de biens immobiliers qu’elle revalorise et transforme en actifs de haute qualité. A coup de centaines de millions de francs, les espaces souvent défraîchis sont remaniés en lieux multifonctionnels haut de gamme comprenant bureaux, fitness, restaurants, salles de conférences, auditoriums, lobbys et réceptions communes. Bien avant la pandémie de Covid, Victory avait anticipé le changement au niveau du monde du travail. Il perçoit la nécessité d’offrir des espaces où les services seront partagés. « Un employeur peut offrir tout cela à ses employés, sans s’en occuper. Cela permet de limiter ses coûts tout en profitant des installations que nous mettons à disposition. »
L’un des grands projets de rénovation de Victory fut l’immeuble Atrium dans le quartier de Zuidas à Amsterdam. Ce bâtiment emblématique était confronté à de nombreux problèmes et difficultés en raison d’un manque d’investissement chronique depuis des années. L’immeuble de 34’000 m2 acquis pour moins de 100 millions d’euros en 2013 sera revendu plus de 500 millions en 2017 après des travaux et investissements conséquents et un agrandissement portant sa surface à 65’000 m2. Il est ainsi devenu un complexe moderne de référence sur le marché. Une opération ultra rentable pour ses investisseurs. Les locataires de l’immeuble sont aujourd’hui de grands cabinets d’avocat tels qu’Hogan Lovells ou encore CMS. A Bruxelles Centre-Nord, Victory a fait l’acquisition
de l’immeuble Manhattan, 54’000 m2, toujours en sa possession. Le bâtiment, rénové à hauteur de 130 millions de francs, propose aujourd’hui des espaces de travail agréables à vivre, quatre restaurants, cafés et bars, trois fitness et des parkings souterrains amenagés pour les vélos et les voitures. Le but de ces acquisitions n’est pas seulement de créer de la valeur, mais également de constituer des écosystèmes durables, notamment avec l’aménagement de nombreux espaces verts, mais pas seulement. Par exemple, le fait de rénover l’immeuble Manhattan au lieu de le détruire et le reconstruire comme le recommandaient les architectes, a permis d’économiser 4500 tonnes de carbone, explique Erik Moresco. Offrir un service de restauration commun aux locataires permet de générer moins de déchets. Ainsi, même si certains bâtiments d’origine ne sont pas parfaits, Victory préfère transformer plutôt que de démolir et reconstruire. Dans l’immeuble Manhattan, les architectes ont gardé la structure alors que plusieurs
Victory entreprendra bientôt le redéveloppement de l’ancien siège de la banque ABN AMRO à Amsterdam.
hauteurs de plafond et certaines colonnes n’étaient pas optimales. « Nous ne les aurions pas gardés si nous avions construit à neuf. Et contrairement aux croyances populaires, la rénovation est souvent bien plus coûteuse que la reconstruction. » Question durabilité, Victory peut se targuer d’avoir partiellement inspiré une nouvelle loi belge sur l’environnement avec l’immeuble Manhattan. En effet, la rénovation étant bien plus écologique, une démolition doit désormais être justifiée.
L’aménagement intérieur de l’ATRIUM à Amsterdam avant et après sa rénovation.
Erik Moresco est né en 1973 au Mexique d’une maman américaine et d’un papa néerlandais. Il vit aux Pays-Bas jusqu’à l’âge de 5 ans avant de partir aux Etats-Unis. Il commence sa carrière dans de grands groupes financiers, notamment chez Morgan Stanley à New York, Paris et Londres. Quand il rejoint le fonds d’investissement américain Blackstone pour diriger la France, la société
compte seulement 13 personnes en Europe. Erik est rapidement nommé responsable de 9 pays. Il décide de quitter la société en 2009. « Nous étions plus de 400 à travailler pour l’Europe. Tout avait changé, au niveau des effectifs et au niveau de la taille des fonds immobiliers. » En effet, Blackstone fait alors des opérations à 20 ou 30 milliards comme le rachat du groupe Hilton ou de grosses foncières aux Etats-Unis. « Je voulais revenir à une société à taille humaine où je pouvais m’impliquer personnellement dans les projets et gérer moi-même nos investissements. » D’où l’idée de créer sa propre société avec l’aide d’investisseurs prêts à s’engager avec lui depuis quelques années déjà. Victory est fondé en 2009, juste après la crise. « Ne croyant pas aux conditions spéculatives du moment, j’avais vendu tous les actifs sous ma responsabilité avant mars 2007 chez Blackstone. Mon idée n’a jamais été de toujours faire plus, mais plutôt de faire les choses bien. En créant ma société, c’était aussi l’occasion d’offrir des écosystèmes durables et
agréables à vivre pour les employés. » Aujourd’hui, Victory ne fait pas de gestion pour le compte de tiers. « Nous faisons de l’investissement où nous sommes 100% propriétaires de nos acquisitions. » La société – dont 80% des fonds sont européens et 20% américains – a investit principalement au Benelux et en Suisse. Elle est active toutefois à travers l’Europe de l’Ouest et regarde actuellement à acquérir des objets à Paris et en Espagne. Les investisseurs sont majoritairement des institutionnels (fonds de pension et fondations). En étant à la tête de la société dont le portefeuille est valorisé à 2 milliards de francs, Erik Moresco a le privilège de pouvoir décider de manière indépendante. «En principe, nous essayons de rester indépendants de l’avis d’autres investisseurs de l’immobilier. Nous avons notre propre jugement et nos propres convictions. Par exemple, de nombreux experts me déconseillaient d’investir aux Pays-Bas après la crise financière. Nous y avons quand même vu une belle opportunité et cela a été parmi les meilleurs investissements du secteur », poursuit l’homme d’affaires.
Marié à une Suissesse, Erik Moresco s’est installé avec sa famille en 2007 dans la ville du bout du lac. Il saisit l’opportunité d’acquérir en 2022 le Fairmont Grand Hotel et ses bureaux adjacents. Le plus grand cinq-étoiles de Suisse, dont les anciens propriétaires avaient mandaté Jean Nouvel pour leur projet de réhabilitation, va complètement être repensé. Les travaux, qui seront exécutés par le bureau genevois Brodbeck Roulet, débuteront en principe fin 2024 pour une durée d’environ deux à trois ans. Le budget des travaux du bâtiment de 75’000 m2 est estimé par notre magazine à plusieurs centaines de millions de francs. Victory entend également améliorer de manière significative la performance énergétique du bâtiment, actuellement l’un des plus énergivores du canton. Ainsi, Jean Nouvel a prévu l’aménagement de loggias (balcons)
face au lac de plus de 4 mètres qui absorberont directement le soleil sans chauffer les chambres. L’hôtel sera beaucoup plus ouvert sur l’extérieur. Les deux terrasses du deuxième étage seront reliées. Le lobby de la réception sera complètement repensé avec une grande ouverture sur le quai du Mont-Blanc. Le spa et le fitness seront rénovés sur un seul étage et proposeront 2000 m2 d’espace bienêtre. L’hôtel devrait diminuer le nombre de ses chambres et suites en passant de 412 à environ 400. De grandes salles de réunion et une salle de bal seront construites face au lac. L’hôtel prévoit de disposer de plusieurs restaurants, d’un lounge bar, d’un bar à cocktails, d’une brasserie et d’une chocolaterie. La mythique boîte de nuit Le Java sera probablement repensée. Des travaux sont également prévus au sein du Théâtre du Léman afin d’augmenter le confort des spectateurs et diminuer sa consommation énergétique, notamment avec un éclairage adapté. «Nous allons surtout faire en sorte que les restaurants de l’hôtel soient ouverts avant et après les spectacles et plus attractifs pour les Genevois, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.»
Concernant les enseignes actuellement présentes, il y en aura probablement moins, car toute l’arcade commerciale doit être redéfinie. « Nous allons cependant probablement prévoir une suite aménagée afin que nos clients puissent faire leur shopping sur place, directement avec des enseignes partenaires », poursuit Erik Moresco. Quant au prestataire, le groupe Accor, il sera maintenu, ainsi que la marque Fairmont. En effet, l’accord de management a été signé en 2019 pour une durée de vingt-cinq ans.
L’immeuble Manhattan à Bruxelles avant et après sa rénovation, qui aura permis d’économiser 4500 tonnes de carbone par rapport à une reconstruction à neuf.
« NOTRE OBJ ECTIF EST DE CRÉER DE LA VALEUR, DE METTRE L’ACCENT SUR LE CAPITAL HUMAIN ET DE COLLABORER AVEC DES PERSONNES LOCALES. »
Le CEO d’Investis explique ses choix stratégiques et livre son analyse du marché de l’immobilier dans la région lémanique.
Le Valaisan Stéphane Bonvin a fondé la société immobilière Investis en 1994. L’autodidacte possède encore 77% des actions et des droits de vote du groupe depuis son entrée en bourse en juin 2016. Jusqu’en 2010, Investis était focalisée sur les investissements immobiliers résidentiels moyen de gamme, en particulier dans les cantons de Genève et de Vaud. Par la suite, Investis est entrée de plain-pied dans les services immobiliers sur l’ensemble du territoire suisse. En 2022, les recettes d’Investis se sont élevées à 228 millions de francs pour un profit net de 151 millions. Fin 2022, le groupe employait 2334 personnes.
Quel regard portez-vous sur le cadre juridico-administratif du secteur immobilier en Romandie ?
C’est une question d’une brûlante actualité car la pénurie d’appartements – notamment à Genève – est de plus en plus sérieuse. Pour chaque appartement vacant, nous recevons une centaine
de candidatures! Evidemment, l’arrivée de 2400 nouveaux résidents à Genève durant le premier trimestre de cette année n’a rien arrangé. Malheureusement, les lois et les règlements actuellement en vigueur découragent beaucoup trop les investisseurs et l’offre de nouveaux appartements est donc très insuffisante. Les entraves administratives en sont la cause principale. Saviez-vous qu’à Genève 500 jours en moyenne sont nécessaires pour obtenir un permis de construire ? Et le manque de liberté dans la fixation des loyers est un autre problème. Au niveau fédéral, la Loi sur l’aménagement du territoire (LAT) est source de sérieuses difficultés. Il est d’ailleurs contre-productif que de telles lois, malgré leur complexité, soient soumises au vote populaire.
Pourquoi est-ce qu’Investis se focalise sur le marché résidentiel moyen de gamme alors que, par exemple, les assurances préfèrent investir dans des immeubles commerciaux ?
Investis doit faire de l’argent alors que les assurances doivent surtout placer leurs fonds, quitte à obtenir des retours à très long terme. A mon sens, l’immobilier résidentiel moyen de gamme présente une série d’avantages. Primo, la demande est forte et peu cyclique car il s’agit de satisfaire un des besoins prépondérants de la population. Secundo, les loyers peuvent être augmentés régulièrement car notre taux annuel de rotation des locataires s’élève à 11%. Tertio, peu de temps après avoir investi dans un nouvel immeuble, nous percevons déjà les premiers retours sous forme de loyers. En résumé, les marchés résidentiels moyen de gamme sont sans doute un peu ennuyeux mais ils offrent des rendements élevés moyennant des risques réduits.
Dans l’arc lémanique, quels sont les risques d’un tassement de la demande pour les immeubles résidentiels, par exemple pour des raisons fiscales (abolition du «step-up»…) ?
Dans ce segment, le facteur principal est la croissance démographique, mais les taux d’intérêt et les conditions-cadres – y compris la fiscalité
– jouent également un rôle. En général, je ne crains pas de tassement de la demande. Concernant le « step-up »*, je ne suis pas inquiet, même si cet instrument fiscal devrait être aboli avec la mise en oeuvre du projet de l’OCDE sur l’imposition minimale des grands groupes internationaux. D’une part, cette abolition concernerait peu d’entreprises. D’autre part, des taux aux alentours de 14 à 15% (selon le type d’entreprise) sont quand même très attractifs dans une région qui offre de multiples autres atouts, à commencer par la stabilité.
En 2016, vous avez décidé d’entrer à la Bourse suisse. Etait-ce une bonne décision ?
J’en suis globalement satisfait malgré une réglementation de plus en plus contraignante. La publication de nos comptes à intervalles réguliers génère une saine pression. En plus, une cotation génère une forte visibilité, ce qui se traduit par la génération de nouvelles affaires et une plus grande facilité à recruter des talents. Et si nous avions besoin de 100 à 200 millions, nous pourrions les lever rapidement grâce à notre cotation. Avec notre entrée en bourse, nous devons bien sûr participer à de nombreux roadshows ;
* Ndlr: le step-up permet à des entreprises internationales, anciennement au bénéfice de statuts fiscaux spéciaux, de conserver leurs avantages durant dix ans après la mise en œuvre de la dernière réforme de la fiscalité des entreprises (RFFA).
à vrai dire, cet exercice me plaît et j’adore parler d’Investis… Avant la cotation, j’étais un peu inquiet car je me demandais si j’allais pouvoir continuer mon mode de vie discret. Heureusement, dans une large mesure, ces craintes étaient infondées.
Pensez-vous que la bourse valorise correctement votre action ?
La valorisation de notre action est passée de 53 fr. à plus de 100 fr. Néanmoins, je pense que nous sommes encore sous-évalués car le marché ne valorise pas correctement nos succès dans les services immobiliers et nos investissements dans certaines start-up.
Investis a racheté une multitude de sociétés. Quel est votre credo concernant les fusions et acquisitions ?
Dans notre groupe, les sociétés acquises gardent une bonne autonomie et, dans tous les cas, nous conservons les marques fortes. En revanche, pour optimiser l’efficacité de notre groupe, nous intégrons et digitalisons les fonctions de back-office.
Lorsque vous recrutez de nouveaux cadres, sur quels aspects êtes-vous particulièrement attentif ?
Je suis constamment en déplacement entre Zurich, Genève et le Valais. Lorsque je rencontre des talents, c’est-àdire des personnes capables de transformer une vision en réalité, je m’en souviens. Et je n’hésite pas à les recontacter en cas de besoin. Mais, chez Investis, nous favorisons beaucoup les promotions à l’interne, notamment celles des employés qui font preuve d’une grande curiosité et qui analysent l’environnement de leurs affaires.
En tant qu’employeur, trouvez-vous que le système de formation suisse prépare correctement au monde de l’entreprise ?
Je n’ai pas pu achever mes études universitaires car j’étais tellement occupé avec mes premières affaires. Néanmoins, j’ai quand même décroché une maturité fédérale économique à Lausanne et
«À L’ÂGE DE 11 ANS, JE LISAIS DÉJÀ LE JOURNAL ÉCONOMIQUE SUISSE
cela m’a donné de bonnes bases, notamment en comptabilité. En résumé, je dirais que la formation suisse est de qualité, mais là où le bât blesse, c’est que seulement 6% des étudiants souhaitent créer leur propre entreprise. A Londres – où mes deux fils aînés ont étudié – j’ai l’impression que les études éveillent davantage d’intérêt pour l’entrepreneuriat.
Quid de la formation spécifique à l’immobilier ?
Elle fait surtout partie des cursus de formation continue. Mais, en général, notre industrie – et a fortiori la formation – a toujours un certain temps de retard par rapport aux besoins du moment. Par exemple, une compétence actuellement très demandée est la capacité d’analyser et
d’exploiter un très grand nombre de données, notamment pour pouvoir automatiser – à l’instar d’Amazon – nos réponses à la pléthore de courriels standards. C’est pour cette raison que nous investissons dans certaines start-up comme Perty, spécialisée dans le développement de solutions digitales applicables à l’immobilier.
Concernant les nouvelles technologies, que pensez-vous des applications de la blockchain dans l’immobilier ?
Je suis féru des nouvelles technologies et suis persuadé que la blockchain permettra des applications très utiles dans notre industrie, par exemple en permettant la «tokenisation» de biens immobiliers. De plus, grâce aux «smart contracts», il est possible d’automatiser des opérations routinières, notamment le renouvellement des baux. C’est dans ce contexte que nous collaborons avec le capital-risqueur Guillaume Dubray (Polytech Ventures) et que nous avons investi notamment dans Taurus, une start-up genevoise spécialisée dans la gestion des cryptomonnaies et des actifs «tokenisés».
Fondé en 1994, le groupe Investis a deux pôles d’activité: le pôle « Properties » axé sur les investissements dans l’immobilier, principalement des immeubles résidentiels dans la région lémanique. Au 31 décembre 2022, le portefeuille d’Investis a été évalué à 1508 millions de francs. Ce pôle comprend les sociétés Investis Properties, Alaïa Invest et Perty Technologies.
Le pôle des services immobiliers est composé de deux segments : « Property Management » avec la société Privera et « Facility Services » qui comprend les sociétés Hauswartprofis, Conciergepro, Rohr, Analysis Lab et AGD Renovationen. Récemment, le groupe Investis a poursuivi la croissance de son pôle de services immobiliers avec l’acquisition en 2022 des sociétés Home Service et Aatest. Le groupe Investis est très peu actif dans le développement immobilier.
Il vient d’une famille de grands mécènes genevois. Son père n’est autre que Claude Demole, un des plus grands supporters financiers du Grand Théâtre, mais pas seulement. Il fut, tout comme son frère Guy Demole, associé durant trois décennies à la Banque Pictet. Sébastien Demole, lui, a préféré rejoindre une plus petite structure en s’associant en 2016 à DECALIA, une société financière créée deux ans plus tôt par Alfredo Piacentini, ancien associé de la Banque Syz, et Rodolfo De Benedetti, président du groupe italien CIR. Après un début de carrière dans la finance à Londres, Hongkong et Paris, Sébastien choisit à 37 ans la « start-up » plutôt qu’une banque établie pour « ses associés qui ont une grande expertise et surtout un vrai esprit entrepreneurial ».
Le choix a été judicieux pour cet amateur de cyclisme puisque, aujourd’hui, DECALIA emploie 70 personnes, gère près de 5 milliards de francs et détient des bureaux à Genève, Zurich et Milan. En à peine dix ans, la société s’est spécialisée dans trois secteurs: la gestion privée, la gestion d’actifs (Asset Management) et les marchés privés. La particularité de cette PME genevoise ? Les associés identifient des opportunités d’investissement pour leurs propres besoins qu’ils proposent ensuite aux mêmes conditions à leurs clients. « Nous proposons à nos clients d’investir à nos côtés, ce qui garantit un bon alignement d’intérêts. Cela nous différencie des grandes banques notamment. »
DECALIA, qui fêtera ses 10 ans l’an prochain, peut se targuer d’être devenue l’une des plus importantes sociétés de gestion indépendantes de Suisse. Rencontre avec Sébastien Demole , l’un de ses six associés, responsable du Wealth Management.TEXTE [[[ Chantal de Senger
2014 Création de DECALIA
5
En milliards, les actifs sous gestion
70 Nombre d’employés
15 Fonds private markets et véhicules
1
En million, le ticket moyen pour investir dans des deals de private equity en Suisse
6
Associés (Alfredo Piacentini, Rodolfo De Benedetti, Xavier Guillon, Sébastien Demole, Nicolo Miscioscia, Yves Rochat)
qui est loué au groupe Richemont. Varia est également propriétaire de la clinique Maisonneuve à Genève et de la clinique CIC en Valais. Prochainement, c’est un centre industriel à Tolochenaz qui sera inauguré puis commercialisé. « Notre objectif est de louer ces espaces pour avoir un bon rendement. Avec certains actifs, nous créons de la valeur en les remettant aux normes, notamment énergétiques. Nous cherchons ensuite de nouveaux locataires pour améliorer leur rentabilité. »
Pour faire les bons choix, il faut surfer sur les tendances. Et c’est ce qu’a fait DECALIA, notamment au niveau des fonds qu’elle a lancés. Elle a ainsi choisi des thèmes qui sont et resteront encore longtemps pertinents tels que la génération des millennials, la « silver generation », l’économie circulaire et la durabilité. Autre activité qui connaît une très forte croissance : les marchés privés. Ces derniers offrent une exposition à plusieurs classes d’actifs, notamment le capital-risque, l’immobilier et la dette privée. DECALIA a ainsi colancé DECALIA Capital afin de soutenir les PME suisses dans leur croissance. La société a déjà investi dans plusieurs entreprises helvétiques, telles que l’industrielle Kugler Bimetal en 2019, MediGroup et Physio Clinics. « DECALIA Capital s’intéresse plus volontiers à des PME dont la valeur est comprise entre 30 et 100 millions de francs, qui sont peu exposées aux cycles économiques et qui ont d’importantes opportunités de croissance », explique Sébastien Demole. La société est par ailleurs sur le point de faire le « closing » d’une prise de participation majoritaire d’ici à quelques semaines avec un acteur prédominant de la santé en Suisse.
Dans le secteur immobilier, DECALIA est partenaire de la société d’investissement immobilier Stoneweg avec laquelle elle a créé Varia Swiss Realtech Properties, un véhicule qui investit dans l’immobilier commercial, industriel et logistique. La société, qui gère environ 400 millions d’actifs a, par exemple, racheté un bâtiment dans la zone industrielle de Meyrin-Satigny
A 45 ans, Sébastien Demole ne perd pas son enthousiasme pour les marchés financiers. « J’aime l’investissement, suivre les marchés, la macro-économie, m’intéresser aux sociétés en général. Toute ma vie, j’ai vu mon père et mon frère travailler dans la banque. Je ne me suis jamais posé la question de faire autre chose. » Le Genevois a étudié et travaillé à Londres avant de partir pour Hongkong où il restera jusqu’en 2008. Après un passage dans les hedge funds à Paris, il rentre en Suisse pour monter sa propre structure de tiers gérant (PerenInvest) pour gérer tout d’abord les actifs familiaux puis, dans un second temps, servir des clients externes. Pourquoi ne pas avoir suivi la trace familiale dans la banque privée ? « J’ai toujours voulu faire mes preuves tout seul. » Et ce fut le cas en rejoignant l’aventure DECALIA en 2016. Qu’en est-il de la santé de la place financière suisse ? « Les acteurs de la finance doivent miser sur leur service, leur professionnalisation et leur performance », explique le Genevois. « La place suisse jouit d’une bonne réputation malgré la récente faillite de Credit Suisse. Si l’on prend en compte l’effet monétaire, le marché suisse fait mieux que le marché américain sur le long terme grâce au franc fort notamment, ajoute l’expert. Sans compter la capacité d’innovation qui existe ici. »
Ainsi, le marché suisse resterait très compétitif et surtout moins volatil que ses voisins. « C’est l’une des raisons qui nous poussent à investir principalement dans le marché helvétique. Nous investissons aussi dans la tech aux EtatsUnis. Mais pour des secteurs comparables, nous allons toujours privilégier des entreprises suisses. »
Domicilié à Genève, Driss Benkirane entend faire des Bordes Estate un lieu magique pour les passionnés de golf et de nature sauvage. Un hôtel Six Senses et 120 résidences sont en cours de construction. Visite guidée.
Aquelques encablures de l’un des plus majestueux châteaux de la Loire, le château de Chambord, se situe le domaine Les Bordes Estate. Niché au coeur de la paisible forêt de Sologne, ce domaine privé a longtemps appartenu au baron Marcel Bich, créateur des célèbres stylos, briquets et rasoirs BIC. Il y avait fait construire en 1987, par Robert von Hagge, un golf 18 trous, considéré par beaucoup comme l’un des plus beaux et des plus difficiles parcours d’Europe. Il y recevait sa famille et ses amis au sein de ces 560 hectares de nature préservée, entre cours d’eau, chênes et châtaigniers.
En 2018, le fonds d’investissement RoundShield Partners, fondé par Driss Benkirane, fait l’acquisition de la propriété. La société basée à Genève ambitionne de transformer les lieux en une adresse incontournable pour les amateurs de la petite balle blanche. RoundShield fait ainsi rapidement bâtir deux nouveaux parcours par l’architecte et concepteur de golfs réputé Gilbert Hanse. Un 18 trous appelé New Course en opposition au premier parcours qui se nomme Old Course. Et un petit parcours – pitch and putt – de dix par trois,
nommé Wild Piglet. En 2021, Les Bordes entre dans le top 100 des meilleurs golfs du monde selon Golf Magazine. Idem pour Wild Piglet, qui s’est positionné dans le classement des 25 meilleurs golfs du monde, notamment basé sur des critères architecturaux. Depuis son acquisition, RoundShield a également mené d’autres projets d’envergure aux Bordes tels que la construction d’une salle de gym ainsi que la rénovation du club-house abrité dans l’ancien relais de chasse du baron Bich. Michaelis Boyd, architecte notamment de Soho Farmhouse, a également rénové les 39 cottages bordant les fairways du Old Course.
SIX SENSES LOIRE VALLEY
Le projet de développement des Bordes ne s’est pas arrêté à la création de nouveaux golfs. « Il existe un véritable déficit de logements de luxe dans la Loire, qui accueille pourtant 10 millions de visiteurs chaque année », explique Driss Benkirane, qui a ainsi eu l’idée d’enrichir l’offre résidentielle et touristique de la région en créant, en partenariat avec la banque des Territoires, un lieu de villégiature haut de gamme, notamment avec l’arrivée d’un futur hôtel Six Senses. Le nouvel établissement, qui prendra place autour du château de Bel-Air, une demeure du XIXe siècle construite sur le domaine, totalisera 50 chambres et suites, trois restaurants, un spa, des piscines et autres équipements de loisirs ainsi que 52 villas à vendre entre 200 et 700 m2 avec service hôtelier (horizon 2025). L’investissement prévu se monte à 270 millions d’euros, créant par ailleurs 400 nouveaux emplois sur le domaine. Le fonctionnement du domaine jusque-là très exclusif s’ouvre davantage vers l’extérieur pour écrire une nouvelle histoire.
Il est rare que le groupe Six Senses s’associe à un projet hôtelier si celui-ci ne respecte pas les normes strictes de durabilité. Ainsi, le site s’est adossé à Maurice Sempé, un environnementaliste qui a fait l’inventaire de la faune et la flore et qui veille au patrimoine arboricole du domaine. Les Bordes n’utilise aucun produit chimique sur leurs golfs dont le gazon nécessite très peu d’eau. L’établissement réutilise par ailleurs l’eau de pluie pour arroser les parcours et a introduit des nids d’hirondelle et de chauve-souris afin d’éviter les ravageurs.
La parcelle totalisant 565 hectares avec à peine 1% de bâti, Driss Benkirane s’est autorisé à lancer, parallèlement à l’hôtel et aux résidences Six Senses, un autre grand chantier : Cour du Baron, un projet de 120 villas de luxe situées autour du golf. La construction des premières maisons en pierre traditionnelle ou en bois contemporain, décorées par Michaelis Boyd, est déjà terminée. 18 d’entre elles – sur un total de 21 en cours de construction – sont déjà vendues aux membres du golf
pour des prix variant entre 1,5 et 6,5 millions d’euros. Le permis de construire pour les 89 villas suivantes étant entré en force, la commercialisation de ces dernières ainsi que des résidences gérées par Six Senses a déjà débuté. Elles sont également disponibles aux non-membres du golf. Chaque propriété sera équipée et aménagée offrant toutefois une variété d’options personnalisables. Les propriétaires des villas peuvent par ailleurs profiter d’une piscine naturelle avec une plage de sable fin, d’un étang de pêche, d’un centre équestre, de tennis et d’un circuit de karting. Les résidents des villas Cour du Baron pourront également sociabiliser dans le village animé où se trouveront des commerces, un restaurant, une galerie d’art, un marché avec des produits locaux et le clubhouse des résidents.
Le site dispose d’une piscine naturelle avec sa plage de sable fin.
Le club de golf Les Bordes est à l’origine un club de golf mondialement réputé accessible exclusivement à ses 250 membres et leurs invités. Aujourd’hui, Les Bordes peuvent doubler le nombre de leurs membres (la limite étant fixée à 500).
Les Bordes est considéré comme étant l’un des plus beaux golfs d’Europe.
La société de capital-investissement RoundShield emploie une cinquantaine de collaborateurs, dont une dizaine à Genève. Elle gère environ 4 milliards de dollars.
Afin de pouvoir devenir membre, il faut s’acquitter d’un montant d’environ 75’000 francs, être recommandé par deux membres existants ou avoir un très bon niveau de golf. La cotisation annuelle se monte ensuite à quelques milliers de francs. Les actuels membres, dont le handicap moyen est d’environ 7, sont majoritairement Anglo-Saxons, Néerlandais, Suisses et Français.
Comment s’y rendre depuis Genève ? Il est conseillé de prendre le TGV Lyria de Genève à Paris, puis de se rendre à la gare d’Austerlitz pour un trajet de 1h30 Paris-Beaugency.
suspendu, le BU2, qu’il présente au Salon des arts ménagers. Il y rencontre un franc succès et fait même la couverture du magazine Maison française. Mu par un souci de pureté, il épure la version originale à l’extrême et remonte le caisson de tiroirs afin de l’aligner parfaitement à l’écritoire.
Le mois de septembre sent la rentrée, les trousses et les cahiers neufs. C’est l’occasion de parler d’un bureau emblématique de l’histoire du design: le bureau Tanis CM141 créé par Pierre Paulin.
« Je dessine à dessein », telle était la devise de Pierre Paulin qu’il a parfaitement mise en oeuvre tout au long de sa carrière. En 1953, le designer français commence à auto-éditer ses premières créations dont un bureau à caisson
Ce nouveau bureau, baptisé CM141, sera édité par la filiale française de l’éditeur de meubles allemand Thonet, de 1954 à 1959. Il est formé de quatre pieds en acier tubulaire noir, d’un caisson de deux tiroirs en chêne massif et d’un plateau écritoire recouvert de formica noir. Des arêtes d’acier ont été soudées à l’entrejambe pour assurer la stabilité de l’ensemble. Le Tanis, c’est ce qui reste quand on a enlevé le superflu, une démarche typique du design des années d’après-guerre.
Depuis 2008, c’est la marque Ligne Roset qui édite le Tanis. Le formica a été remplacé par un stratifié « Fenix » noir, à la fois doux au toucher et résistant aux rayures. Le bloc de deux tiroirs en chêne massif est plaqué en noyer naturel, mais la ligne, pure à l’extrême, n’a pas changé.
Réduire un objet à l’essentiel tout en conservant sa fonctionnalité :
c’est le pari réussi du designer français Pierre Paulin avec le bureau Tanis qu’il a créé en 1953.
Lauréat de nombreux prix pour ses différents ouvrages, l’architecte genevois se démarque par sa vision contemporaine de l’architecture et par son agacement face à une ville qui n’exploite pas suffisamment son potentiel.
«L’architecture ne peut être que contemporaine puisqu’il s’agit de l’expression d’une réflexion sur notre temps » écrit dans une monographie qui lui est consacré, Philippe Meyer, architecte franco-suisse qui vit et travaille à Genève depuis bientôt 30 ans. Comment définir, alors, un style ? « Un regard, une forme de pensée peuvent être racontés, mais il est très difficile de définir son architecture » commente celui qui a obtenu trois distinctions décernées par le Best Architects Award pour une villa privée à Cologny (2020), des logements collectifs à Corsier (2022) et des logements à Vernier (2023). Avec son caractère fort, Philippe Meyer tend à se démarquer. Aussi parce que bien que profondément passionné par son métier, il est aujourd’hui parfois quelque peu désabusé. Il n’hésite ainsi pas à s’exprimer sur les contraintes que subissent les architectes dans le canton de Genève, plus qu’ailleurs peut-être. Et à dénoncer le manque de clairvoyance des politiques en termes d’urbanisme. « Il
y a une vraie rupture entre l’architecture et l’urbanisme » regrette l’expert. « Parce que l’architecture qui est un acte culturel ne peut se contenter de la construction, on construit souvent mal, à Genève, comme ailleurs. Outre une atteinte portée au paysage, en bâtissant sans conscience, c’est une forme de dignité qui est touchée. ». Toute la rive droite serait sinistrée selon lui. « Alors que l’on devrait offrir une architecture de qualité à chacun, on persiste à cantonner les gens à faibles moyens dans des bâtiments médiocres » poursuit celui qui est aussi membre de la Fédération des Architectes Suisses (FAS). Il aimerait surtout que cette préoccupation soit davantage partagée et ne soit pas vécue comme une fatalité ou une opportunité. Philippe Meyer estime, en effet, que les normes administratives, trop excessives, entrent souvent en contradiction avec l’architecture. « Je ne comprends pas que l’on puisse préserver certains quartiers parfois même à la limite de l’insalubre, si ce n’est pour de mauvaises raisons politiques » poursuit-il. « La ville s’est toujours bâtie sur elle-même, conserver pour conserver n’est pas la solution pour demain ».
Né en 1959 à Marseille, le Franco-Suisse (son grand-père était Suisse) obtient son diplôme d’architecture dans la cité phocéenne sous l’expertise d’architectes suisses, notamment Luigi Snozzi et Aurelio Galfetti. Il rejoint, par la suite, le bureau d’architectes Jourda-Perraudin à Lyon, avant de s’installer à Fribourg, puis à Berne. Il est rapidement sollicité pour enseigner le projet d’architecture, d’abord à l’EPFZ puis à l’EPFL où il restera jusqu’en 2003.
En 1992, il ouvre son propre bureau à Berne et s’associe à l’architecte Pierre Bouvier, puis déménage à Genève en 1995. En 2004, lauréats du concours, ils construisent ensemble (avec une structure béton et un revêtement de façade en verre recyclé) le bâtiment administratif de la faculté de psychologie de l’Université de Genève. La particularité de cet édifice vient du tissu métallique de façade qui l’habille et régule la lumière, traduisant une abstraction dans un quartier particulièrement hétérogène. Philippe Meyer transforme, parallèlement à l’agence Devanthéry-Lamunière, la SIP à Plainpalais en
« À GENÈVE , NOUS MANQUONS D’É LAN ! »Villa, Quai de Cologny, Genève Habitat groupé, Vernier-Genève
espaces multifonctionnels. «Un bâtiment de qualité doit permettre une réversibilité et ainsi évoluer dans le temps, c’est ce que démontre la SIP, premier édifice bâti en béton armé à Genève», poursuit l’architecte qui ne se démarque pas uniquement par son phrasé mais également par son approche. Il privilégie la vérité de la matière, ainsi le béton si souvent décrié et pourtant bien moins polluant que d’autres matériaux car recyclable. « Les isolants en polystyrène, les panneaux solaires, les revêtements de façade ne sont généralement pas recyclables, donc faussement écologiques. » Simplement parce que ce n’est pas fondamentalement nécessaire, Philippe Meyer recherche dans ses réalisations à ne pas utiliser de produits synthétiques et à privilégier les matériaux naturels à l’instar du liège qu’il emploie en tant qu’isolant.
Depuis 2004, Philippe Meyer travaille seul entouré de ses collaborateurs dans ses bureaux à Carouge. Il mène des projets allant de rénovations de villas individuelles à des constructions de logements collectifs. Son autre projet phare: The Hamlet, une maison d’hôtes de quelques appartements située dans la très protégée rue Etienne-Dumont au coeur de la Cité de Calvin. C’est peut-être le projet dont il est le plus fier. «Il a fallu travailler à l’ancienne, retrouver un savoir-faire parfois oublié. La tâche fut rendue très difficile par les conditions du lieu et par la bataille administrative que nous avons dû mener.»
Durant son temps libre, Philippe Meyer aime voyager. Il se nourrit d’art contemporain, de photographie, de littérature et de cinéma et dessine aussi un peu pour lui. Il codirige, par ailleurs, avec l’architecte Paolo Amaldi, la revue d’architecture Faces publiée deux fois par année. Il donne aussi régulièrement des conférences ou des workshops à l’étranger. «Elasticity» fut le dernier workshop donné à Porto sur le thème de la croissance urbaine. Une thématique déjà traitée durant la Biennale d’architecture de Venise en 2018 où il fut invité. Egalement architecte d’intérieur et designer, il a la culture du détail. Pour cela, il aime travailler avec des artisans qui ont un vrai savoir-faire et qui apportent une plus-value à son architecture comme le maître verrier parisien Guillaume Saalburg ou le coloriste Pierre Bonnefille. «Je refuse tout pastiche. J’essaie, bien que conscient que rien ne se fait sans la connaissance de ce qui s’est fait, d’être un architecte de mon temps.» Et cela, il l’est assurément.
It couldn’t be closer.
«Il n’a jamais construit une montre et n’en porte même pas. Malgré cela, ce Monégasque a réussi à réunir toute l’industrie horlogère pour faire le bien en célébrant la belle horlogerie », a dit de lui Aurel Bacs, célèbre commissaire-priseur de la maison de vente Phillips, lors du Grand Prix de l’horlogerie de 2019, dont le Prix du jury sera remis à Luc Pettavino, fondateur d’Only Watch. Only Watch n’est pas une vente aux enchères traditionnelle, mais bien un projet personnel qui a déjà permis de lever 100 millions de francs depuis son lancement en 2005. En effet, une année auparavant, Luc Pettavino voit sa vie changer lorsque des médecins diagnostiquent la myopathie de Duchenne chez son fils, une maladie génétique mortelle. À la suite de cette annonce, il décide de fonder le projet Only Watch visant à recueillir des fonds pour financer la recherche médicale.
Pour célébrer cette 10e édition, 62 maisons horlogères ont redoublé de créativité pour concevoir une montre spécialement pour l’occasion. Inspirées par le travail de l’artiste Victor Vasarely, les marques participantes ont été encouragées à juxtaposer des nuances de bleu, de rouge, d’orange et de vert au sein de leur garde-temps. Christie’s orchestrera le 9 novembre prochain cette vente aux enchères exceptionnelle à Palexpo et accueillera, en amont de l’événement, une exposition itinérante internationale du 6 septembre au 8 novembre qui fera halte à Los Angeles, New York, Monaco, Hongkong, Bangkok, Singapour, Dubaï et Genève.
Lors des éditions précédentes, des records historiques se sont accumulés notamment lors d’un duel acharné pour une pendulette de bureau de Patek Philippe. A qui le prochain tour ?
aura lieu, à Palexpo, la 10 e édition d’ Only Watch . Orchestrée par Christie’s, cette vente aux enchères caritative biennale réunit des pièces horlogères uniques en faveur de la recherche médicale.
Le 9 novembre prochain
« Avec Only Watch, Luc Pettavino a créé une plateforme qui n’existe nulle part ailleurs, offrant la liberté de créer une montre qui ne doit suivre aucune règle ou tendance. Cette liberté nous permet de redevenir enfant pour un instant, avec toute l’imagination qui sommeille en nous. Donner libre cours à cette imagination pour un projet qui peut faire du bien est doublement inspirant et apporte une satisfaction qui ne pourrait être atteinte autrement. »
L’horloger dévoile un exemplaire unique, sans cadran, de son Central Impulse Chronometer. C’est également le premier à être mis en vente aux enchères. Estimation entre 100 000 et 200 000 francs.
« Notre intérêt de participer à Only Watch est triple: cela nous permet de démontrer l’im portance du partage et de la transmission, ensuite de participer indirectement à une œuvre de bienfaisance pour faire avancer les progrès médicaux, et enfin au nom de mon intérêt personnel et amical pour Luc Pettavino dont j’ai bien connu son fils Paul qui, petit, jouait avec mon fils Pierre. »
Cette pièce unique Catharsis est une interprétation du tourbillon carillon à répétition minute sans affichage visible de l’heure. Estimation entre 500 000 et 700 000 francs.
« Pour Maurice Lacroix, participer à Only Watch est l’occasion de tester de nouvelles techniques ou de nouveaux matériaux pour la première fois, avant même leur éventuelle commercialisation. Cette année, par exemple, notre montre Only Watch 2023 est logée dans un boîtier de 43 mm en verre saphir, une première pour nous. La fabrication d’un boîtier en verre saphir est particulièrement difficile et exige de nombreuses heures de polissage. Le thème arc-en-ciel de cette année a été repris sur la platine du mouvement squelette manufacture. Les heures et les minutes sont affichées sur un cadran décentré doté d’index noirs, chacun étant recouvert de SuperLumiNova® et présenté dans une teinte différente, répétant ainsi le thème de l’arc-en-ciel. »
Estimation entre 25 000 et 35 000 francs.
« Dans une industrie séculaire qui se doit de rester avant-gardiste et vectrice d’émotions, il est important pour ArtyA de poursuivre un projet de cœur comme Only Watch, avec bienveillance, gratitude et passion, qui éveille l’âme. Tous les deux ans, la vente nous fait nous surpasser, avec cette année l’annonce d’une première mondiale passionnante : l’utilisation d’une nouvelle matière, jamais utilisée dans l’horlogerie : la moissanite, dans laquelle bat notre nouveau mouvement architectural de manufacture. »
Deuxième matériau le plus dur sur terre après le diamant, le garde-temps
Purity Moissanite est estimé entre 40 000 et 50 000 francs.
« Only Watch est une opportunité que nous ne pouvions pas manquer pour la grande cause qu’elle soutient, et parce que c’est une plateforme idéale pour faire des folies sur une montre unique ! Pour contribuer de manière significative à la vente, nous avons voulu que ce soit un tourbillon extraordinaire, et nous sommes arrivés à quatre axes. C’est la première fois qu’un garde-temps franchit techniquement la barrière du tourbillon à trois axes. Ensemble, avec Concepto qui l’a développé avec nous, nous avons décidé que ce niveau d’ingéniosité et d’expertise devait être accordé à une organisation caritative unanimement reconnue comme Only Watch. »
L’Astronomia Revolution 4th Dimension est estimée entre 700 000 et 750 000 francs.
Il aura fallu cinq ans de recherche et développement à Bulgari pour métamorphoser l’Octo Finissimo Tourbillon aujourd’hui entièrement réalisée en marbre vert provenant des Alpes du val d’Aoste. Son boîtier de 40 mm est composé de 110 facettes recouvertes d’une fine couche (0,4 à 0,5 mm) de ce matériau noble. La fabrication du bracelet, partie la plus délicate, a nécessité près de 190 heures de travail pour sertir chaque maillon et laisser l’arrière en titane DLC noir.
Estimation entre 150 000 et 250 000 francs.
De nos jours, il ne viendrait à l’idée de personne de baptiser une montre du nom d’un char d’assaut. Pourtant, lorsque les premiers tanks Renault ont fait leur apparition en 1917 ils ont fortement impressionné Louis Cartier au point qu’il a baptisé un nouveau modèle de montre « Tank ». Avec ses brancards qui rappellent la forme d’un char d’assaut vu d’en haut, elle a connu la même notoriété que le modèle créé en 1904 pour son ami l’aviateur Alberto Santos Dumont : 106 plus tard elle reste une icône horlogère. Si Louis Cartier a attendu la fin de la Première Guerre mondiale, l’année 1919, pour commercialiser la Tank, l’histoire raconte que le prototype de la montre fut offert au Général Pershing, qui a commandé le Corps expéditionnaire américain en Europe à partir de 1917. Le modèle d’origine ne souffrait d’aucune fioriture : deux barres horizontales, deux barres verticales et au centre, le cadran de forme carré. Au fil des années, ce garde-temps au design intemporel a évolué sans rien perdre de sa force. On a vu apparaître la Tank Chinoise
en 1922 qui s’inspirait des portiques des temples chinois, la Tank basculante de 1932 conçue dans l’idée de la Reverso de Jaeger-LeCoultre, la Tank Américaine en 1988 reconnaissable à son boîtier cambré et ses brancards arrondis, la Tank Française en 1996 avec son bracelet métallique, la Tank Anglaise en 2019 animée par un mouvement manufacture, pour ne citer que ces quelques évolutions du modèle d’origine.
Depuis la nomination de Cyrille Vigneron comme président et CEO de Cartier, la maison a remis au goût du jour de grands classiques. En cette fin d’année 2023, c’est au tour de la Tank Américaine de recevoir un coup de jeune quasi imperceptible. L’épure de la forme d’origine est renforcée par le graphisme du cadran et l’intégration parfaite des cornes du boîtier dans le prolongement du bracelet. Cette montre est équipée du nouveau mouvement mécanique manufacture à remontage automatique 1899 MC et se décline en plusieurs versions: acier, or et or serti. Le succès de cette montre est la preuve que lorsqu’un design est juste et réduit à l’essentiel, il ne vieillit jamais.
La montre Tank Américaine de Cartier , née en 1988, se présente cet automne avec un léger lifting qui lui donne une allure plus contemporaine. Le modèle d’origine date de 1917. Un design iconique intemporel.
Président de Swisscos depuis 2021, l’entrepreneur
Jean-Christophe David fait la chasse aux fausses appellations suisses dans le secteur de la cosmétique. Rencontre.
Le secteur de la cosmétique recèle autant de faux que dans le secteur du luxe. C’est ce qu’a constaté Jean-Christophe David depuis qu’il a pris la direction de Swisscos en 2021. Créée par le fondateur de la marque Hormeta Jean-François Chaponnier, cette association d’utilité publique soutenue par la Confédération helvétique et par la nouvelle législation Swissness vise, en effet, à protéger le Swiss made dans l’industrie de la cosmétique. Aujourd’hui, l’association compte une petite trentaine de membres, parmi ceux-ci, les marques Timeline (récemment lancée par Patrick Aebischer), Cellcosmet, Nescens ou encore Mavala. « Notre objectif, aujourd’hui, est de nous attaquer aux distributeurs étrangers qui vendent des produits labellisés suisses alors qu’ils n’ont rien de suisses », commente Jean-Christophe David. En effet, de nombreux consommateurs du monde entier sont prêts à payer davantage pour des produits estampillés Swiss made. Toutefois, ces derniers se font souvent floués par des marques qui sont très minoritairement manufacturées en Suisse. Pour rappel, afin d’être labellisé Swisscos, 100% du produit doit être fabriqué dans le pays de Heidi. Le conditionnement doit être fait en Suisse et 81% du prix de revient doit être dépensé dans le pays. « Nous sommes actuellement très préoccupés par une grande marque de cosmétiques qui se dit « suisse » alors qu’elle fabrique certains de ses produits hors du pays. »
BODY MINUTE ET SKIN MINUTE
Jean-Christophe David connaît bien ce secteur puisqu’il a lancé sa propre marque en 2018. Fondateur
des instituts Body Minute en France, l’entrepreneur a fait ce choix lorsque l’Europe a décidé d’interdire l’utilisation de produits cosmétiques contenant des parabènes. « Cela m’a convaincu de créer mes propres formules « clean beauty » dans les meilleurs laboratoires suisses, dans le canton de Vaud et en Valais notamment. » Aujourd’hui, il veut faire de la marque Skin Minute « la Swatch » de l’industrie de la cosmétique. C’est-à-dire des produits de qualité suisse à des prix abordables. Avec la casquette Swisscos, il entend, par ailleurs, convaincre les grandes enseignes en Suisse de privilégier dans leurs rayons des produits helvétiques. Sa marque Skin Minute a l’avantage d’être déjà référencée dans les Coop City. « Toutes les marques suisses devraient avoir la priorité sur les produits étrangers dans les enseignes de distribution suisses », estime le président de l’association qui rappelle que tous les produits Swisscos sont fabriqués en Suisse et conditionnés en salle blanche, selon les standards de l’industrie pharmaceutique.
L’entrepreneur, qui a travaillé longtemps dans la coiffure – son père est le célèbre coiffeur JeanLouis David –, est depuis plusieurs années le leader français de l’esthétique puisqu’il représente 15% du secteur dans l’Hexagone. Installé en Suisse depuis 2017, le Vaudois d’adoption compte 450 instituts de beauté Body Minute à son actif, en grande majorité des franchisées. En Suisse romande, on dénombre déjà 15 instituts, principalement situés dans des centres commerciaux, dont le concept innovant est de pouvoir s’y rendre sans rendez-vous. Autre particularité? Tous les instituts sont dirigés par des femmes et sont réservés à une clientèle exclusivement féminine. Avant-gardiste, Jean-Christophe David l’est aussi en ayant imposé un modèle économique particulier depuis 1998. En effet, les clientes prennent un abonnement (14 fr. 90 par mois) puis bénéficient de remises conséquentes sur leurs soins. « Avec ce modèle, mes franchisées réalisent un chiffre d’affaires très honorable et leurs clientes économisent beaucoup d’argent sur leurs soins. » Le disrupteur du marché de l’esthétique n’entend pas s’arrêter là. Il compte, en effet, élargir son réseau de franchises dans d’autres pays européens et exporter sa marque de cosmétiques à l’international. Bien évidemment, sous le label Swiss made.
450 instituts Body Minute en franchise
40 instituts Body Minute en propre 15 instituts Body Minute en Suisse
2000 employées à travers les franchises (uniquement des femmes)
350’000 abonnées des instituts Body Minute en France et en Suisse
«Je fais de la science avec le cœur.» C’est comme cela que fonctionne Sophie Vann Guillon, CEO de Valmont depuis plus de vingt ans. « J’ai souvent des visions, une intuition profonde. C’est-à-dire que je sais à l’avance ce qui va être un best-seller », se réjouit celle qui dirige d’une main de maître la marque rachetée en 1992 par son partenaire Didier Guillon. Le père de ce dernier n’est autre que Claude Guillon, pharmacien de formation et cofondateur des Laboratoires Expanscience à l’origine de la marque pour bébés Mustela.
L’ADN scientifique de Valmont crédibilise ainsi la marque qui fut l’une des pionnières de la cosmétique cellulaire en Suisse aux côtés d’autres géants que sont La Prairie et Cellcosmet. Afin de perpétuer ce savoir-faire, Sophie Vann Guillon écumait depuis des années les salons et autres colloques sur la biologie cutanée et la santé de la peau. Une passion pour cette femme enjouée par son métier qui avoue sans ambages que « les nouvelles formules ne sont pas forcément mieux que les anciennes ». C’est l’une des raisons qui a poussé le groupe a toujours vouloir défier les limites de la cosmétique cellulaire. Telle une alchimiste, Sophie Vann Guillon aime « faire tourner les matières et voir ce que cela donne », l’idée étant de chercher à faire pénétrer la crème dans la peau, principe de base de la biologie cutanée. « Je vois tout
A la tête de la prestigieuse marque suisse Valmont, Sophie Vann Guillon est une femme visionnaire qui ne craint pas le succès. Rencontre à Morges.
TEXTE [[[ Chantal de Senger
quand je regarde la peau des gens. Je passe ainsi mon temps à chercher des formules pour améliorer l’aspect de cette dernière », ajoute celle dont la passion première est la matière. Dévouée à sa clientèle, elle apprécie aussi la fantaisie et la gaieté qui font paravent au monde scientifique qu’elle côtoie beaucoup, mais qui peut paraître quelquefois un peu austère.
Début septembre, Valmont a annoncé le lancement d’une nouvelle collection de crèmes réalisées à base de produits de la ruche. C’est sa rencontre avec l’apicultrice Stéphanie Vuadens qui a poussé Sophie Vann Guillon à lancer le complexe Essence of Bees qui réunit un mélange de miel, de propolis et de gelée royale sous forme huileuse. Ce n’est pas la première fois que la marque utilise des ingrédients naturels pour ses produits. En effet, Valmont possède depuis vingt ans un jardin phyto alpin à Sembrancher, en Valais. Avec la collaboration du centre de recherche sur les plantes médicinales Mediplant, Valmont cultive et extrait ses propres plantes qu’elle utilise dans sa gamme L’Elixir des Glaciers.
« Nous sommes dans la science avec nos produits, dans l’authenticité de la matière, pas dans le folklore », explique l’entrepreneure, qui est, comme tout agriculteur, ainsi tributaire de la nature et du temps.
« Nous devons anticiper deux ans à l’avance nos ventes, ce qui est assez compliqué à gérer. » Pour cette nouvelle gamme de soins, la chimiste a micronisé les produits de la ruche pour les mélanger ensuite à l’huile de Rosa moschata, très présente dans le jardin phyto alpin. « La boucle est bouclée. » Afin de démontrer son attachement sincère à la nature et à l’environnement, Valmont s’est engagée à reverser de façon pérenne une partie des bénéfices (20 euros par produit) de la gamme L’Elixir des Glaciers et 1000 euros sur les coffrets en bois en édition limitée à des associations de protection des abeilles. Pour l’occasion, Valmont propose également un bracelet en or et diamants noirs dont les bénéfices seront entièrement reversés aux associations partenaires.
Valmont n’est pas qu’une marque de soins haut de gamme vendue en magasin. Elle est avant tout une marque
g Sophie Vann Guillon et Stéphanie Vuadens (apicultrice à Satigny)
« JE SUIS L’UNE DES DERNIÈRES PURISTES DE LA COSMÉTIQUE »
professionnelle présente dans plus de 200 spas d’hôtels cinq étoiles (Le Meurice, Dorchester Londres, Beverly HillsLA ...) à travers le monde ainsi que dans une quarantaine de cliniques esthétiques. Des lieux enviés par la profession. « C’est la puissance de nos produits. » Ainsi, le groupe entend se démarquer en s’imposant de plus en plus dans le secteur esthétique et augmenter ainsi la part de son chiffre d’affaires sur ce créneau qui se monte déjà à 40%. Le groupe possède également une quinzaine de concept stores La Maison Valmont, dont le dernier en date ouvrira sur Rodeo Drive. On y trouvera des cabines de spa ainsi qu’une secret room qui permettra de se ressourcer et de laisser partir son esprit. Pour le coup, c’est son partenaire Didier, artiste et collectionneur d’art, président de Fondation Valmont, qui s’occupera de proposer une projection cinématographique ou une exposition de peintures provenant de sa collection.
Basée à Morges, Valmont emploie 600 collaborateurs dans le monde, dont une petite centaine en Suisse. Sophie partira au mois de novembre pour une tournée de quinze jours en Chine dont le marché représente 40% du chiffre d’affaires de la marque. Celle qui accepte volontiers son « grain de folie et d’audace » assume ne pas faire partie de Swisscos, cette association
d’utilité publique qui défend le Swiss made dans le secteur de la cosmétique. « Nous étions membre il y a vingt-cinq ans et étions le moteur de petites marques suisses. Aujourd’hui, je ne suis plus d’accord de leur donner notre crédibilité et notre légitimité. » Elle assume également ne pas être bien notée sur l’application mobile Yuka. « Aucune cliente ne nous a abandonnée. Ce qu’elles veulent avant tout, c’est d’avoir une belle peau. Je ne vais pas changer nos formules qui fonctionnent, si ce n’est pour notre gamme dédiée à une clientèle plus jeune en attente de cela.» Elle conclut: «Je crois être l’une des dernières puristes de ce secteur. »
55 Pays où la marque est distribuée
2000
Points de vente
600 Collaborateurs dans le monde
100
Collaborateurs à Morges
130
Produits différents
17
Concept stores
La Maison Valmont
200
Spas d’hôtels où la marque est présente
40
Cliniques esthétiques où la marque est présente
20%
Clientèle masculine
400
En francs, le prix moyen d’une crème
Quand en 1905 un vigneron vaudois assassine filles et épouse sous l’emprise de l’alcool, la Suisse se décide à prohiber l’absinthe, suivie de la France en 1915. Il faudra attendre très exactement un siècle, le 1er mars 2005, pour que le Conseil fédéral lève cette interdiction. Ce n’est qu’en 2021 que trois jeunes gens – Julien Grünhagel, Céline Passard et David Diener – se lancent dans l’aventure et créent à Plan-les-Ouates (GE) « Distillerie Stillerie ». Cela débute chez un ami. Rapidement les commandes affluent. Pour y faire face, Julien Grünhagel déménage à Fleurier, le berceau de la fée verte dans le Val-de-Travers. Cette petite ville de près de 4000 habitants enregistre 50% de la production mondiale d’absinthe.
L’absinthe contient deux principales substances actives : l’absinthine (un alcaloïde) et la thuyone (un excitant musculaire). La concentration de cette dernière molécule est limitée à 35 milligrammes par litre. 95% des ventes se font par le réseau Horeca (hôtels, restaurants et cafés), cependant ce sont surtout les bars alternatifs situés dans les grandes villes qui en proposent.
Actuellement, il y a une trentaine de concessions officiellement dans le Val-de-Travers. Pour en obtenir une, un distillateur doit produire au minimum 400 bouteilles. Avant notre trio genevois, un autre Genevois s’était lui aussi installé dans le Val-de-Travers : l’ancien policier René Wanner, dont le fils cadet, Romain, a repris l’affaire sous le nom aujourd’hui de Distillerie Wanner.
Une chose est sûre sinthe a retrouvé son public. La preuve 10 juin dernier s’est déroulée une nouvelle fête de l’absinthe, dont la première édition remonte à 25 ans déjà ! Cette manifestation permet de visiter au cours de la journée plusieurs distilleries, ainsi que la Maison de l’Absinthe à Môtiers et le Séchoir à ab sinthe à Boveresse.
Depuis la levée de son interdiction, de nombreuses marques ont surgi. Portrait de Distillerie Stillerie , fondée par un trio de jeunes Genevois.
TEXTE [[[ Serge Guertchakoff
Le savoir-faire des maîtres horlogers a visiblement inspiré Daniel Knoepfel. Le CEO des chocolatiers Jacot et Du Rhône est à l’origine du futur Musée de la haute chocolaterie à Môtiers. Rencontre.
Il fallait oser : Daniel Knoepfel s’est lancé après avoir réuni autour de son projet des spécialistes talentueux tels Edouard Morand, maître chocolatier (qui a officié comme chef chocolatier chez Alain Ducasse à Monaco), David Pasquiet (lauréat du Swiss Chocolate Master en 2013 et à la tête de David Chocolatier, trois enseignes en Valais et une à Vevey) et enfin Justine Chesnoy (après une carrière d’acheteuse de cacao sur le terrain, elle a cofondé sa société, Cacao Latitudes). Daniel Knoepfel est, ce
qu’on appelle, un serial entrepreneur passionné qui aime entreprendre. Ce Bâlois d’origine, 53 ans, a commencé sa carrière à la SSR, avant de devenir le premier directeur d’AutoScout 24, puis de racheter Facchinetti Automobiles début 2006. Il développe ce concessionnaire avec la marque BMW, rachète diverses concessions en Suisse romande, puis revendra le tout (plus de 200 employés alors) en décembre 2020 au groupe savoyard Rossi Squadra. Entre-temps, en juin 2018, il sauve de la faillite avec deux co-investisseurs Jacot Chocolatier.
« Haute, mais pas hautaine. Ce terme se veut rassembleur de valeurs. C’est un terme approprié pour qualifier une envie de découvrir un autre chocolat », relève Daniel Knoepfel. Et sur les raisons qui l’ont poussé à créer cette fondation : « Généralement, on ne connaît pas l’origine du cacao utilisé. Selon l’Organisation internationale du cacao (ICCO), 88% des fèves de cacao sont « ordinaires » et seules 12% sont des fèves de cacao d’exception. Cette industrie fonctionne au volume, utilise souvent beaucoup de matières grasses et des agents conservateurs. A l’inverse, la haute chocolaterie utilise un minimum de sucre et n’utilise que le beurre de cacao, aucune autre matière grasse et agents conservateurs. »
Ajoutez à cela le fait que la législation est lacunaire. L’origine du cacao est rarement déclarée. Par ailleurs, la fermentation et la torréfaction du cacao ont aussi une incidence sur la qualité du chocolat. «Très peu d’artisans chocolatiers utilisent des fèves d’exception. Et ceux qui le font n’ont généralement pas la force de frappe pour se faire connaître. La fondation entend encourager la traçabilité des ingrédients et éveiller les consciences des consommateurs. Notre but est de promouvoir l’excellence et le savoir-faire, ainsi que soutenir les producteurs.»
La Fondation de la haute chocolaterie aura trois types d’activités: son futur musée (dont l’ouverture est prévue pour fin 2024), la formation (avec l’aide active d’Edouard Morand), et la mise sur pied d’événements. La future muséographie a été confiée à l’entreprise Steiner Sarnen, qui a montré son savoir-faire en s’occu- DR
pant du Musée Omega, du Zoo de Zurich, de l’expérience totale à la Jungfraujoch ou encore du Musée Cailler (2010) à Broc. Ce musée sera sur deux étages, l’un pour éveiller les consciences, l’autre pour éveiller les cinq sens, avec au rez-de-chaussée une boutique Jacot Haute Chocolaterie. Il s’agit d’une ancienne grange du XVIIIe siècle qui appartenait à la Fondation des Six-Communes. Le projet est devisé à deux millions de francs.
Afin de parvenir à provoquer une émotion chez les futurs visiteurs, un groupe de travail a été mis sur pied avec la journaliste et anthropologue Tiphaine Bühler, la décoratrice Marie Gisep et la chercheuse en alimentation Karin Chatelain. Cette dernière est connue pour avoir identifié les composés chimiques du cacao qui donnent le goût du chocolat, puis avoir développé un kit d’arômes pour aider les professionnels à entraîner leurs compétences sensorielles. Rares sont les chocolatiers à se rendre sur place comme David Pasquiet, qui, au Pérou, découvre les plantations et soutient financièrement des projets de planteurs. Les initiateurs travaillent également à la création d’un guide de la haute chocolaterie.
«En tant que propriétaire majoritaire de deux chocolatiers, je vois clairement la force dans l’alliance», observe Daniel Knoepfel. Avec Edouard Morand et David Pasquiet, ils estiment à une petite vingtaine au maximum le nombre d’artisans chocolatiers répondant aux critères de la fondation en Suisse. Les membres fondateurs se réfèrent essentiellement à ceux qui travaillent avec la société Max Felchlin à Schwytz qui vend en gros les ingrédients permettant de créer un chocolat de couverture à partir des meilleures fèves, tels le Maracaibo, la Porcelana de Piura et le Criolait. «Notre objectif est d’accueillir dans la fondation des membres défendant ces mêmes valeurs. Le chocolat doit être un plaisir, mais ce produit doit aussi être sain, sans trop de sucre pour cacher l’amertume des mauvaises fèves et sans graisse de type
huile de palme, par exemple. Justice Chesnoy remarque qu’en matière d’éducation du public sur la provenance de la matière première de base, le café possède 10 ans d’avance sur le chocolat. Les fondateurs du musée misent sur environ 12’000 visiteurs par année, soit le même nombre que la Maison de l’absinthe, sise à Môtiers également, et inaugurée en juillet 2014 avec le Conseil fédéral.
« LA HAUTE CHOCOLATERIE UTILISE UN MINIMUM DE SUCRE ET N’UTILISE QUE LE BEURRE DE CACAO »
Début août, la manufacture horlogère a ouvert son premier restaurant en Suisse en partenariat avec Nicolas Faure – déjà propriétaire du bar et restaurant Nico & Co -situé sur l’autre rive. Jouxtant la boutique genevoise de la marque, Breitling Kitchen propose à la carte une sélection de plats d’inspiration street food mêlant produits locaux et touche sud-américaine. Des cocktails originaux rendront hommage aux différents garde-temps Air, Terre et Mer de Breitling. La maison horlogère a fait appel au chef franco-colombien Juan Arbeláez qui sévit également comme animateur et chroniqueur à la télévision française.
Bretling Kitchen, Quai des Bergues 31, 1201 Genève
Après plus de 30 ans au service de l’hôtel Beau-Rivage à Genève, Dominique Gauthier a quitté les cuisines du Chat-Botté pour se consacrer à d’autres projets. Mi-septembre, c’est son bras droit depuis 4 ans, Mathieu Croze, qui prendra les fonctions de chef exécutif du restaurant étoilé. Originaire d’Auvergne, Mathieu Croze a fait ses armes à la Maison Pic à Valence ainsi qu’à la table d’Anne-Sophie Pic au BeauRivage Palace de Lausanne. En 2015, il a également été engagé comme chef au restaurant Le Quinzième appartenant à la star des émissions de télévision culinaires Cyril Lignac. On se réjouit de découvrir sa carte.
Chat-Botté, Quai du Mont-Blanc 13, Genève
Il s’agit là du concept original lancé par Noëlle Mendy et son agence d’événementiel Btween us. Depuis cet été, la Genevoise organise des « pique-niques » haute-couture dans des lieux de prestige avec au programme, dégustation de mets réalisés par un grand chef et concert de musique. L’organisatrice réfléchit déjà à décliner son concept avec des pique-niques hivernaux. Autres concepts qui seront bientôt mis en place : des tea-time dating pour célibataires prévus dès cet automne. L’idée étant de réinventer l’habituel dating en le rendant unique, fun et dans un lieu insolite. Au mois d’octobre, Noëlle Mendy prévoit un bal masqué, une soirée « blues and soul » pour décembre et un concert « Candle Light » avec deux artistes mondialement connus pour le début d’année 2024. www.btween-us.com
On se croirait partout, sauf à Montreux quand on ouvre les portes du Palais Oriental. L’établissement, dont la décoration nous plonge dans l’ambiance des Mille et Une Nuits, connait un succès pérenne depuis des décennies, et ceci pour plusieurs raisons : premièrement pour l’allure de sa bâtisse au style mauresque qui détonne sur l’architecture locale. Et puis pour son cadre enchanteur en face du Léman et sa cuisine aux inspirations arabe et persane. Mais son succès vient surtout de la personnalité de son propriétaire. Né en Iran, Shahriar Gharibi étudie l’hôtellerie et la restauration à Téhéran, puis rejoint Paris avec son épouse en 1981 où il s’occupe du département caviar et gastronomie de La Maison d’Iran, un centre culturel aujourd’hui disparu. Le couple s’installe quelques années plus tard en Suisse. Shahriar Gharibi rachète le bâtiment actuel devenu le Palais une fois rénové en 1988. Le restaurant prendra le nom de Palais Oriental après son agrandissement en 1992.
JOHN KERRY ET LADY GAGA
« Le succès du Palais Oriental repose sur trois éléments » explique son propriétaire. « Une équipe soudée et enthousiaste, un cadre enchanteur et une cuisine goûteuse ». L’établissement est également une affaire de famille puisque l’épouse et le frère de Shahriar veillent sur l’administration, les achats et le contrôle qualité. Mais l’endroit est aussi réputé pour être le rendez-vous des célébrités locales et internationales. Têtes couronnées, acteurs de cinéma, chanteurs, politiciens de tous bords, tous sont venus goûter les spécialités de la maison. En 2015, durant les pourparlers avec l’Iran se déroulant en Suisse, le négociateur américain John Kerry a pris ses quartiers au Palais Oriental. Shahriar Gharibi a eu l’opportunité d’offrir le livre du poète persan du 11ème siècle Omar Khayyam à Lady Gaga qui en était fan. Le maître des lieux préfère toutefois rester discret sur l’origine et le nom de la plupart de ses clients réputés. Il s’autorise juste quelques photographies d’eux, à l’écart des regards, dans son bureau.
De Lady Gaga à John Kerry, de nombreuses personnalités et têtes couronnées sont venues dans ce restaurant tenu depuis plus de 35 ans par l’Iranien Shahriar Gharibi. Visite guidée.
Le Palais Oriental dont la décoration est très atypique propose une cuisine goûteuse, colorée et multiculturelle. A la carte, des spécialités d’Iran, du Liban et du Maroc, parmi celles-ci, taboulé, salade Shirazi, biryani ou feuilles de vigne farcies. Le Palais Oriental est également importateur de caviar et fournit les hôtels et les amateurs avec les précieux œufs d’esturgeons aussi proposés au restaurant. Enfin une galerie d’art, très discrète et bien connue des connaisseurs, expose, par exemple, de rares et superbes tapis de soie.
Palais Oriental, Quai Ernest-Ansermet 6, 1820 Montreux, 021 963 12 71
Directeur de Swiss pour la Suisse romande, Romain Vetter a de nombreux objectifs pour la compagnie aérienne. Interview.
Contrairement à d’autres, lorsqu’il était enfant, Romain Vetter ne rêvait ni de travailler dans le secteur aérien, ni d’être pilote d’avion. Né à Chêne-Bougerie en 1984, il quitte l’école à l’âge de 15 ans pour suivre un apprentissage de commerce, puis se spécialise dans les assurances privées. Il ne se voit toutefois pas assureur toute sa vie. C’est l’une des raisons qui le poussent à s’envoler pour la Californie afin de s’adonner à son sport favori – le volley-ball-, à reprendre des études universitaires, à travailler dans des entreprises de la tech et à vivre, en quelque sorte, le rêve américain. Quand il revient en Suisse, c’est pour suivre son épouse à Zürich. Il commence à travailler pour le groupe Lufthansa où il s’occupe de moderniser le système
« NOUS SOMMES CONSTAMMENT À LA RECHERCHE DE NOUVELLES DESTINATIONS »
de réservation de la compagnie Swiss. En 2021, il saisit l’opportunité de reprendre la direction de la compagnie aérienne pour la Suisse romande. Son objectif : regagner une profitabilité et une rentabilité, dynamiser le portefolio de destinations et innover au niveau des services, de l’écologie (objectif de 0% d’émission de CO2 d’ici 2050) et de la mobilité connectée.
Vous êtes à la tête de la compagnie Swiss en Suisse romande depuis deux ans. Comment la compagnie se porte t’elle depuis votre arrivée ?
Swiss a vécu une décente aux enfers avec la pandémie. Depuis le début de l’année, nous améliorons nos résultats mais nous sommes encore à moins 15% de notre capacité par rapport à 2019.
Avez-vous diminué votre flotte ?
En moyenne, nous avons entre six à huit Airbus A220 sur un total de 30 avions qui ne sont actuellement pas en service parce qu’un ou les deux moteurs doivent être remplacés. Ce chiffre peut varier et dépend de la situation d’approvisionnement qui actuellement est ralentie en raison de la pénurie de pièces de rechange.
Quelles destinations ont été sacrifiées ?
Nous avions prévu d’ouvrir Oslo cet été et de continuer Stockholm et Copenhague comme nous le faisons en hiver, mais nous avons reporté ces destinations à l’année prochaine.
Comment procédez-vous pour choisir de nouvelles destinations ?
Mes équipes et moi-même sommes constamment à la recherche de nouvelles destinations. Nous analysons les différents aéroports, collaborons avec les différents offices du tourisme et autres partenaires. Nous avons par exemple ouvert en 2021 une ligne à Ponta Delgada durant l’été car on imagine qu’il y a du potentiel dans cet archipel des Açores. Cet été, nous avons rentré Hambourg et Vienne dans notre portefolio de destinations.
Est-ce que vous essayez, en principe, d’éviter d’aller aux mêmes endroits que vos concurrents ?
Parfois nous essayons d’êtres seuls sur certaines destinations mais sur d’autres, nous sommes obligés d’être aussi présents. Nous avons un grand nombre de
passagers first et business depuis Genève. Il a même augmenté depuis 2021. Nos passagers cherchent une autre expérience de vol et d’autres destinations. Cependant, sur des destinations courtes, nous préférons éviter d’aller où vont nos concurrents, comme Paris et Madrid par exemple.
Est-ce que l’un de vos écueils est de trouver des employés motivés ?
Après les années de crise sanitaire, au cours desquelles il n’était pratiquement plus possible de voyager, le secteur mondial du voyage a enregistré dès l’été 2022 d’importants effets de rattrapage. SWISS a déployé de gros efforts pour répondre au besoin de voyager des gens, mais a dû faire face à des défis de taille. La montée en puissance de l’infrastructure du trafic aérien battait son plein et l’ensemble du secteur aérien (aéroports, prestataires de services au sol, contrôle aérien, compagnies aériennes) souffrait d’un manque de ressources. Cela a entraîné des irrégularités parfois importantes au niveau des vols et des bagages. Depuis, SWISS a fait de gros efforts dans de nombreux domaines : nous avons recruté de nouveaux collègues dans de nombreux domaines. Rien que dans la cabine, nous avons embauché 800 nouveaux collaborateurs l’an dernier. Cette année, ils seront encore 1000 au total. Plus de 750 ont déjà été recrutés dont 60 pour la base de Genève.
Swiss appartient à Lufthansa. Quels sont les avantages ?
Les opportunités sont énormes à travers l’entreprise. On mélange aussi les différents départements. L’entreprise reste très suisse même si elle appartient à un groupe allemand. Nous avons aussi l’opportunité de participer à faire changer drastiquement un secteur, notamment du point de vue technologie et innovation. Aujourd’hui, nous étudions des pistes sur l’hydrogène, les carburants alternatifs. Nous allons installer d’ici la fin de l’année, par exemple, sur tous nos boeing 777, la nouvelle technologie « AeroShark » qui imite la structure de la peau du requin. Une sorte de grand autocollant qui réduit la
résistance à l’air sur les appareils, permettant ainsi de réduire nos émissions de CO2 de 1% soit 15’000 tonnes par an.
Quels sont les objectifs que vous vous êtes donnés ?
Premièrement, de retrouver la stabilité financière que nous avions avant la crise. Mais aussi d’augmenter notre collaboration avec les CFF sur un projet intermodal, pour une complémentarité train-avion. Nous avons une réelle capacité à innover. Il faut aussi collaborer avec les politiques.
La crise climatique freine-t-elle les voyages en avion ?
Non, les gens continuent à prendre l’avion. Et contrairement aux idées reçues, les deux moyens de transport les plus utilisés des 20-30 ans sont l’avion et la voiture.
Comment gérez-vous tous les mouvements qui luttent contre le transport aérien ?
Nous restons concentrés sur ce que nous allons mettre en place notamment au niveau des évolutions technologiques pour réduire nos émissions de CO2 et atteindre l’objectif que nous nous sommes fixés d’ici 2050 à savoir la neutralité carbone. Nous continuons d’informer. Notamment que notre secteur comporte aussi un volet économique. Swiss cargo est, en effet, indispensable au bon fonctionnement de milliers de PME suisses par exemple.
Les Suisses sont-ils toujours aussi fiers de leur compagnie aérienne ?
Quand nous sommes revenus à Genève, nous avons compris l’attachement de la population pour leur compagnie aérienne. Beaucoup de passagers choisissent systématiquement Swiss. La compagnie a fêté ses 20 ans l’an dernier et nous avons des clients très fidèles. Par ailleurs, nous avons un nouveau produit qui va arriver en 2025, le Swiss Senses, avec une expérience inédite à bord et au sol.
Quelles seront les nouvelles destinations de cet hiver ?
Nous allons intégrer Hambourg et Vienne. Nous travaillons aussi sur la destination de Bruxelles. Nous proposons aussi Kittila en Finlande, à faire absolument pour ses aurores boréales.
300
Swiss emploie 300 personnes à Genève.
40
La compagnie aérienne propose 40 destinations depuis la ville du bout du lac.
En 1957, le chanteur Jacques Brel posait la première pierre. L’année suivante, Gainsbourg en faisait sa résidence bruxelloise. Mais L’Amigo n’a pas toujours été un hôtel de luxe cinq étoiles. Zoom sur son incroyable mue.
Bruxelles s’arpente les yeux levés et le cœur ouvert. Réputée pour sa somptueuse Grand Place, ses rues pavées et ses fontaines mondialement connues, la « capitale de l’Union européenne » comme d’aucuns aiment l’appeler puisque c’est dans cette ville belge que siège la Commission européenne, abrite également en son cœur un hôtel mythique : L’Amigo. Il y a 500 ans, cette adresse historique servait de prison aux opposants politiques, hérétiques et autres gangsters en tous genres. Karl Marx et sa femme Jenny y passeront une nuit. Paul Verlaine aussi.
Le nom L’Amigo relève d’une erreur d’interprétation historique. Selon les historiens, les soldats espagnols du XVIe siècle connaissaient mal le Flamand. Ils auraient donc confondu le mot « vrunt » (prison) avec le mot « vriend » (ami) et l’ont donc traduit par « amigo ». Le reste appartient à l’histoire…
De nos jours, l’hôtel – racheté à la famille Blaton en 2000 par le groupe familial Rocco Forte – reçoit une clientèle élégante et internationale. Célébrités, chefs d’État et têtes couronnées s’y rendent en toute discrétion, assurés du service exceptionnel de ce fleuron bruxellois, en plein centre historique. Nicole Kidman, Prince, Beyoncé, Hillary Clinton, Brad Pitt, ou encore Harry Styles, tous ont foulé ses dalles en pierre bleue du Hainaut qui datent du 16e siècle et qui composent le hall d’entrée. Lorsque nous y séjournons, nous croisons le chanteur Bruce Springsteen dans le lobby et le groupe emblématique britannique Queen (dont les membres sont toujours actifs) en train de déguster de délicieuses gaufres liégeoises au petit déjeuner. Que l’on soit star ou anonyme, tout le monde est logé à la même enseigne. L’Amigo met en effet un point d’honneur à ce que ses hôtes, d’où qu’ils soient, se sentent reconnus et accueillis comme chez eux.
L’expérience débute dès le perron de l’hôtel, avec un service voiturier. Une fois à l’intérieur, l’art est omniprésent. Tableaux de maîtres impressionnistes, œuvres anciennes de l’époque de la Renaissance italienne à l’Art Nouveau, vases chinois en porcelaine, en passant par d’imposantes tapisseries des siècles d’or des Pays-Bas espagnols, tout ici exhibe le savoir-faire de générations entières d’artisans.
L’Amigo se compose de 173 chambres, dont 28 suites. Alors que l’époque est aux chaînes « uniformisées » où le client retrouve la standardisation des établissements d’une destination à l’autre, L’Amigo se distingue en créant des intérieurs uniques. Chaque chambre est une expérience immersive faisant rayonner le patrimoine belge. Dans la suite Diane von Furstenberg (créatrice de mode belgo-américaine) inaugurée en avril dernier, les tons fuchsias et pop côtoient un mobilier contemporain et deux grands foulards d’Andy Warhol. La suite présidentielle qu’affectionne Emmanuel Macron est quant à elle décorée avec des lithographies de René Magritte. L’hôtel a obtenu le label de qualité Little Guest, qui garantit un accueil V.I.P aux enfants. La chambre la plus demandée par les familles est sans conteste la Suite « Tintin », en hommage au célèbre reporter. Dans ce lieu exceptionnel
où fleurissent les références au personnage imaginé par Hergé en 1929, Steven Spielberg a laissé un souvenir lors de son dernier passage: un autoportrait signé qui accueille les visiteurs à l’entrée.
L’Amigo, enfin, c’est aussi le repère des gastronomes. Le restaurant le BoCConi possède sa propre entrée. Ici, on retrouve toutes les saveurs de la Toscane, de la Sicile, des Abruzzes, et des Pouilles, ainsi qu’un personnel aux petits soins originaire d’Italie. On y sert la bière A, créée et brassée pour l’hôtel, et des plats simples et authentiques tels que les paccheri alla genovese, les artichauts alla romana, le risotto du chef préparé en direct et les incontournables lasagnes maison.
Déployant les charmes d’une vieille ville entièrement piétonne, Ljubljana offre à la fois culture, shopping et gastronomie. La capitale est un point de départ idéal pour découvrir les trésors de cette république de 2,5 millions d’habitants, à la croisée des influences méditerranéennes et slaves.
Flâner de terrasse en terrasse le long de la Ljubljanica, admirer l’architecture art nouveau d’une vieille ville entièrement piétonne, se laisser charmer par la gentillesse des Slovènes… Voilà le programme d’une escapade automnale à Ljubljana. Préservée des grands flux touristiques, cette destination à une heure de vol de la Suisse soutient la comparaison avec les grandes capitales autant en termes de culture que de shopping. « On peut visiter la capitale en deux ou trois jours », indique Tanja Ostrman Renault, guide à l’agence Palma-STO. Arborée et accueillante, la cité héberge d’excellentes boutiques avec des spécialités locales comme la broderie Vezenina ou Tartufi deli Shop qui propose de nombreux délices à la truffe. Le vendredi soir, un marché nocturne animé permet de goûter à des spécialités culinaires de tout le pays. Bien que de petite taille, ce pays de 2,5 millions d’habitants revendique une
identité forte. Tanja Ostrman Renault reprend : « Depuis Ljubljana, il est facile de faire des excursions à la journée pour explorer nos 47 kilomètres de côtes le long de la Méditerranée ou aller observer les ours qui vivent en liberté dans la région de Cerknica. »
Au-dessus de la ville se dresse le château de Ljubljana. Un funiculaire bienvenu permet aux visiteurs d’accéder à la bâtisse d’où la vue s’étend sur un verdoyant paysage de collines. Le monument remontant au 12e siècle a résisté à l’invasion ottomane puis servi d’arsenal, d’hôpital militaire, avant de se muer en prison de la fin de la période napoléonienne jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Dans la cour de la forteresse, l’excellente auberge Gostilna na Gradu sert une cuisine créative aux saveurs rafraîchissantes. Dans le centre, le quatre étoiles Grand Hotel Union Eurostars constitue un excellent point de départ pour découvrir la ville et ses environs.
TEXTE [[[ Mary Vakaridis, de retour de SlovenieA une heure de route de Ljubljana, les grottes de Škocjan s’imposent comme un site naturel d’importance mondiale, reconnu par la communauté scientifique internationale. Présentant un volume exceptionnel, le canyon souterrain plonge à quelque 140 mètres de profondeur. Inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1986, ces galeries forment l’une des plus longues zones humides souterraines d’Europe. « La géologie karstique fait de la Slovénie un lieu d’exploration privilégié pour les spéléologues du monde entier », souligne Tanja Ostrman Renault.
Centre touristique de la région, Lipica est réputé pour son haras national où l’on élève le Lipizzan, un cheval de dressage prestigieux. Fondé en 1580 par Marie-Thérèse d’Autriche, issue de la dynastie des Habsbourg, ce haras ouvert aux visiteurs est le lieu d’origine de cette race de chevaux blancs appréciée des meilleurs écuyers. Situé aux portes du haras, l’hôtel Maestoso offre un cadre design, avec un golf et un casino. Et puis faites-vous plaisir avec un arrêt gastronomique chez Martin Mahorčič. Caché dans un village à proximité de Lipica, ce restaurant du Guide Michelin propose des menus raffinés à partir de produits locaux pour un excellent rapport qualité-prix.
Broderie Vezenina
Stari trg 4
Tartufi deli shop
Mestni trg 18
Auberge Gostilna na Gradu
Grajska planota 1
Grand Hotel Union Eurostars
Miklošičeva cesta 1
L’hôtel Maestoso
Lipica 5, 6210 Sežana
Chez Martin Mahorčič
Gostilna Mahorcic, Rodik 51, 6240 Kozina.
Le relief montagneux rappelle les paysages helvétiques.
Vieille ville de Ljubljana, entièrement piétonne
Avec l’amélioration de la sécurité et du développement économique dans de nombreuses régions du pays, le tourisme en Colombie connaît une véritable renaissance. Visite guidée d’un pays qui recèle la deuxième plus grande biodiversité du monde après le Brésil.
Cela fait maintenant un peu plus d’une dizaine d’années que la Colombie est devenue une destination touristique de choix en Amérique du Sud. Notamment depuis l’accord de paix historique signé en 2016 entre le Gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), plus ancien groupe rebelle du pays. Cet accord a permis le désarmement et la transformation des FARC en parti politique légal, contribuant à réduire les violences qui gangrenaient le pays depuis plus de quarante ans.
Aujourd’hui, même si la Colombie reste l’un des plus grands producteurs de cocaïne du monde, c’est absolument sans crainte que les voyageurs peuvent découvrir ce pays dont l’histoire, l’hospitalité et la beauté de sa biodiversité valent véritablement le détour.
MEDELLIN : L’UNE DES VILLES
LES PLUS PROGRESSISTES
D’AMÉRIQUE DU SUD
La deuxième plus grande ville de Colombie (2,5 millions d’habitants) est un exemple frappant de la renaissance du pays. Elle est même un véritable symbole d’espoir. En effet, pendant de nombreuses années, Medel-
lin a été associée à la violence due à la présence du cartel de drogue de Pablo Escobar. Même si cette période a laissé des cicatrices profondes à ses habitants, Medellin a fait un virage impressionnant vers la transformation grâce à une véritable volonté politique. Ainsi, la ville a investi massivement dans le développement social, l’éducation, les infrastructures et les transports, ce qui a permis de réduire la violence et la pauvreté. Aujourd’hui, Medellin est devenue un modèle de résilience et d’innovation urbaine notamment grâce à son système de transport qui inclut métros, bus, téléphériques et escalators géants. Néanmoins, la transformation positive n’a pas diminué les inégalités sociales qui sont toujours assez frappantes, notamment dans les quartiers en hauteur de la ville. Graffitis, danseurs de rue et autres artistes foisonnent aujourd’hui dans ces anciennes zones de non-droit, devenues branchées telles que «la Comuna 13». Au coeur de Medellin, on trouve des restaurants chics, des bars lounges et des centres commerciaux, le tout au milieu d’arbres et de fleurs. La ville qui a vu naître le célèbre sculpteur Fernando Botero a reçu de très nombreux prix pour sa transformation, notamment car elle est passée de la ville la plus dangereuse à la ville la plus innovante en termes d’urbanisme, d’éducation et de transport.
Medellin a gagné de nombreux prix pour ses progrès au niveaux urbains, sociaux et politiques.
Le rocher de Guatapé se situe à deux heures en voiture de Medellin.
Situé sur la côte caraïbe, le Parc national naturel Tayrona est l’un des joyaux naturels du pays. Le parc tire son nom de la Sierra Nevada de Santa Marta, la plus haute montagne côtière du monde qui domine l’horizon. En plus des plages, le parc abrite une végétation luxuriante allant de la forêt tropicale dense aux mangroves et aux marais. Les randonneurs peuvent explorer des chemins les menant à des points de vue panoramiques, des sites archéologiques précolombiens et des cascades rafraîchissantes. Une activité recommandée : du kayak sur la rivière Don Diego où vous risquez de croiser – apparemment sans danger – le museau d’un caïman. Au loin, ce sont les singes hurleurs qui vous rappellent votre présence au sein de cette faune sauvage à la végétation abondante.
Dans cette région, vous aurez aussi l’occasion de croiser de nombreuses communautés indigènes, notamment les Kogis, considérés comme les descendants directs de la civilisation Tayrona, une ancienne culture précolombienne qui habitait déjà cette région il y a des milliers d’années.
CASA OROPENDOLA :
AU CŒUR DE LA SIERRA NEVADA
Si vous avez l’occasion, allez découvrir ce lodge privé niché dans une forêt de nuages, entre jungle dense et champs de café. La villa de trois chambres, salon et cuisine se situe à 1500 mètres au-dessus du niveau
Située à 1500 mètres d’altitude, la Casa Oropendola est un lodge privé niché entre jungles denses et champs de café.
de la mer avec une vue à couper le souffle sur la Sierra Nevada, la ville de Santa Marta et la mer. Cette adresse unique met à disposition un chef privé qui vous préparera des spécialités locales ainsi qu’un guide de montagne qui vous accompagnera faire une balade de deux heures jusqu’à une chute d’eau où vous pourrez vous rafraîchir. Une occasion également de découvrir la faune et la flore locales. L’accueil à la Casa Oropendola est très familial, notamment grâce à Baloo et à Mowgli, les deux chiens des propriétaires qui sont très affectueux, tout comme Nieve (Neige en français), le chat blanc qui est malheureusement sourd mais pas avare de câlins.
CARTHAGÈNE :
LA PERLE DES CARAÏBES
Carthagène des Indes est une destination riche en histoire, en culture et en beauté naturelle. Elle fut, en effet, le bastion de l’Empire espagnol en Amérique du Sud, et surtout un important centre de traite des esclaves. C’est par là aussi que transitait vers l’Espagne l’or issu des pillages des empires aztèque et inca. Avec son architecture coloniale de style sévillan, ses ruelles pavées, ses églises et ses maisons colorées avec leurs balcons en fer forgé, le centre historique a été classé au Patrimoine mondial de l’Unesco en 1984 déjà. La cité possède de très jolis boutiques-hôtels, mais l’arrivée de chaînes hôtelières de luxe telles que Four Seasons – dont la construction dans le quartier branché de Getsemani va bientôt débuter – promet une augmentation du tou-
risme haut de gamme. Les touristes actuels profitent déjà des nombreuses boutiques, des bars, des rooftops et des restaurants branchés. La ville étant située au bord de la mer des Caraïbes, il y a la possibilité de se rendre dans les îles alentour pour la journée. Autres activités proposées : un cours de salsa, une dégustation de café ou un tour en canoë dans les mangroves situées non loin de la ville.
Climat : Globalement, le climat est tropical. Il fait chaud et humide, avec des précipitations toute l’année.
Argent : Il faut payer en peso colombien. Vous pouvez changer sur place des euros, des dollars et parfois des francs suisses (1 franc = 4500 pesos colombiens).
Comment y aller : L’agence de voyages Au Tigre Vanillé vous organise des voyages sur mesure. Deux bureaux à Genève et Lausanne.
Le centre historique de Carthagène
Cette 84ème édition du Bol d’Or Mirabaud a délivré un scénario exaltant et tenu les supporters en haleine jusqu’à la dernière minute de course. La plus grande régate du monde en bassin fermé qui s’est déroulée du 15 au 16 juin dernier a vu pour la 9ème fois le « sorcier du lac » remporter le trophée. En effet, le skipper de Double You Team en collaboration avec le Sailing Squad s’est imposé au terme d’un final avec 18 minutes et 30 secondes d’avance sur le catamaran M2 Swiss Medical Network.
1 Près de 500 bateaux s’affrontent sur un parcours de 123 kilomètres de Genève au Bouveret et retour
2 Le Sailing Squad est une initiative de la banque Mirabaud visant à constituer un équipage coaché par la double championne olympique britannique Shirley Robertson et à réaliser une mini-série TV consacrée à leur participation au Bol d’Or Mirabaud
3 Christian Wahl remporte le Trophée du Bol d’Or Mirabaud après 8 précédentes victoires.
C’est à 1050m d’altitude, dans la très chic station de Gstaad, que s’est jouée en août dernier la 26ème édition de la compétition du plus haut tournoi de polo d’été. C’est plus précisément sur l’aérodrome de Saanen que les équipes se sont affrontées dans un jeu de quatre chukkers de sept minutes. C’est l’équipe Gstaad qui a été désignée vainqueur de cette 26ème édition dont le chronométrage officiel a été mené par Hublot.
Maserati, Lamborghini, MacLaren, Ferrari. Le 6 juillet dernier, les passionnés de bolides ont pu admirer les dernières créations des plus prestigieux constructeurs au monde. Ce fut l’occasion pour les convives d’en apprendre davantage sur les technologies de pointe propres à chaque enseigne. C’est dans le magnifique domaine du Grand Malagny à Genthod
– détenu par le groupe Franck Muller – que ce nouveau salon de l’automobile de luxe a été organisé. Le rendez-vous est déjà donné pour l’an prochain.
Le nouveau rendez-vous des amoureux de cylindrées
Le rendez-vous tennistique incontournable
Du 18 au 25 mai dernier, les amateurs de tennis ont pu assister à de nombreux matchs de qualité au sein du Tennis Club du parc des Eaux-vives. Selon les joueurs, l’écrin magnifique, les infrastructures et l’accueil font du Gonet Geneva Open l’un des plus beaux tournois ATP 250 de l’année. Cette édition a vu le Chilien Nicolas Jarry remporter le tournoi.
1 Cérémonie de remise du trophée
2 Gérard Tsobanian, directeur du tournoi, Nicolas Gonet, membre du conseil d’administration de Gonet & Cie, Jean-René Lepezel, CEO de Gonet & Cie et Rainer Schüttler, co-propriétaire du tournoi.
3 Nicolás Jarry, vainqueur de l’édition 2023
4 L’entrée du très prisé « Château VIP »
4 Caspeer Ruud, vainqueur des éditions 2021 et 2022, fidèle au rendez-vous
4 Les gradins étaient pleins !
Burger au homard, croquemonsieur à la truffe noire ou tartares et tartes salées. Les gourmets peuvent retrouver depuis mai 2022 les plats fétiches du chef étoilé au bar « Les Aviateurs » sis à la rue du Rhône. Autre adresse non loin de là : le Grill Chez Philippe ouvert 7j/7 et qui ne désemplit pas. A quelques encablures, Monsieur Bouillon souffle sa troisième bougie. Pour les amateurs de burgers, Denise’s Art of Burger connaît toujours le même succès au sein de chez Globus. Pour les adeptes de chasse, rendez-vous cet automne au Domaine de Châteauvieux bien sûr.
La maison de vos rêves ?
La maison de mes rêves c’est véritablement notre maison familiale, cosy et assez spacieuse, dans un environnement plein d’essences, d’arbres et de fleurs avec une vue dégagée sur le Mont-Blanc.
Plutôt chalet à la montagne ou villa en bord de mer ?
Les deux : l’hiver à la montagne, dans notre beau Valais de préférence et l’été en bord de mer tout particulièrement au Cap Ferret, à Biarritz ou en Sardaigne.
Une destination en Suisse ?
Pour moi, toute la Suisse est belle mais je privilégie les endroits en bord de lac qui amènent une tout autre ambiance aussi bien l’été que l’hiver. Nous avons en effet la chance d’avoir un des pays au monde avec le plus de lacs par rapport à sa superficie.
Qui cuisine à la maison ?
Le chef bien sûr ! Mais mon épouse a quelques recettes qui m’épatent toujours.
Votre recette fétiche ?
Plus qu’une recette, surtout un produit, un don des dieux « la truffe noire », en chausson feuilleté au foie gras, avec un crustacé ou alors une belle volaille à la broche truffée sous la peau.
Plutôt nappe ou table brute ?
Les deux, selon l’occasion ou l’endroit. Ce n’est pas seulement la table ou ce que l’on y sert le plus important, mais les hôtes avec qui l’on va partager ces bons moments.
Désordre ou bien rangé ?
Ordonné mais pas trop, j’aime les maisons ou l’on y sent la vie, la chaleur et la convivialité.
Chien ou chat ?
J’adore les animaux, j’aime aussi bien les chiens et les chats mais plutôt chien en ce moment puisque à la maison nous avons une petite chienne bichon maltais qui comble la famille.
Votre couleur de mur favorite ?
Pas de couleur particulière, surtout une couleur ou un matériau (pierre, bois, métal…) en harmonie avec les lieux.
Qu’appréciez-vous le plus faire chez vous ?
Passer du temps en famille ou entre amis autour d’un bon repas
Bain ou douche ?
Douche pour des raisons évidentes d’écologie mais aussi pour le côté tonifiant.
Parquet ou moquette ?
Plutôt un vieux parquet massif pour son charme et son cachet habillé de beaux tapis de différentes matières.
Combien de jour par semaine télétravaillez-vous ?
Zéro jour de télétravail pour moi, impossible dans notre métier.
Vous êtes plutôt soirée télé à la maison ou dîner arrosé chez des amis ?
Etant beaucoup au travail, je privilégie les diners en famille et entre amis, mais j’adore revoir les grands classiques du cinéma avec mon fils de 8 ans.
Avez-vous la main verte ?
Je n’ai pas vraiment la main verte mais je suis passionné par tout ce qui touche à la botanique.
Votre fleur/plante préférée ?
J’ai plusieurs plantes ou arbres préférés…
La glycine et le jasmin ou le lilas d’Inde pour leurs parfums et leurs couleurs gaies.
Où rêveriez-vous de prendre votre retraite ?
Pour moi la retraite n’est pas un rêve ! Mais peut-être dans une vingtaine d’années, 6
mois en Afrique subsaharienne dans une réserve d’animaux et 6 mois aux Maldives pour faire de la plongée.
Votre architecte fétiche ?
Charles-Edouard Jeanneret, dit Le Corbusier pour son avant-gardisme intemporel et ses talents d’artiste peintre et sculpteur.
Votre livre de chevet actuel ?
Le Larousse médical, c’est peut-être un peu mon côté hypocondriaque, le corps humain est une machine extraordinaire et la médecine aurait pu être une vocation pour moi.
Le comble du prestige pour vous, c’est quoi ?
Le prestige et tous les synonymes de ce mot : éblouissant, fascinant, grand, grandiose, marquant, remarquable et fabuleux, c’est d’être PAPA.
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Genève CHF 3’290’000.-
Elégant appartement en Vieille-Ville
À mi-chemin entre le Parc des Bastions et la fameuse place du Bourg-de-Four, l’immeuble accueille ce bel appartement bourgeois de 5,5 pièces. Traversant avec une surface PPE de 186m2, il offre de beaux volumes et des espaces confortables. La rénovation complète en 2009 a su préserver la belle hauteur sous-plafond orné de moulures, la cheminée et les boiseries de cet appartement d’exception.
Vandœuvres CHF 1’750’000.-
Domaine des Lys
Situé dans une résidence de standing construite en 2022, cet appartement au rez offre une surface PPE de 97 m2 répartis en 3 pièces. Une terrasse de 44 m2 PPE procure un joli espace extérieur. Le bien bénéficie d’un accès direct au poolhouse et à la piscine de la résidence. Une place de parking en sous-sol et un dépôt de 29 m2 PPE complètent cet objet. L’appartement est actuellement loué.
Cette magnifique maison de maître protégée est érigée sur une parcelle d’environ 35’000 m 2 à l’abri de toute nuisance offrant une privacité absolue.
A seulement quelques minutes du centreville de Genève, des écoles publiques et de l’école internationale, cette propriété jouit d’un emplacement privilégié dans un cadre verdoyant.
En excellent état d’entretien, cette demeure d’exception, de la fin du XVII e siècle, bénéfice d’une surface utile d’environ 1'000 m.2
Prix sur demande
This magnificent, protected manor house stands on a plot of around 35,000 m 2, sheltered from any noise and offering absolute privacy.
Just a few minutes from Geneva city centre, public schools and the international school, this property enjoys a privileged location in a verdant setting.
In excellent condition, this exceptional late 17 thcentury residence boasts around 1'000 m 2 of floor space.
Price on request
Vandœuvres
Maison de Maître
Cette magnifique maison de Maître se dresse fièrement sur les terres d’un grand domaine. Située sur la rive gauche de Genève, à seulement 10 minutes en voiture du centre-ville, cette propriété vous offre un cadre enchanteur alliant tranquillité et intimité.
Cet emplacement de premier ordre bénéficie d’un magnifique jardin arboré, d’une allée bordée d’arbres et de vastes espaces verts privés. Vous serez comblé par la beauté de la nature, invitant à la détente et à la quiétude.
Prix sur demande
Vandœuvres
Manor House
This magnificent manor stands proudly on the grounds of a large estate. Located on Geneva’s left bank, just 10 minutes by car from the city center, this property offers an enchanting setting combining tranquility and privacy.
This prime location benifits a magnificent garden with trees, a tree-lined driveway and extensive private green spaces. You’ll be delighted by the beauty of nature, inviting you to relax and unwind.
Price on request
Luxueuses villas THPE clés en main au cœur de Cologny
Surface utile d’environ 475 m² offrant 5 chambres en suite
Vue exceptionnelle sur le lac Léman et le Jura
Beaux volumes et vastes patios
Piscine à débordement avec cuisine d’été et cheminée
Finitions d’exception
Espace wellness privé
Cette charmante maison bâtie sur une parcelle de plus de 1’800 m2 à l’abri des regards. Avec ses 500 m2 de surfaces utiles, elle offre un espace de vie spacieux et confortable pour accueillir votre famille et vos invités. Elle vous séduira par sa mixité architecturale : une extension contemporaine a été ajoutée en 2009 à la bâtisse datant du début du siècle dernier. This house is built on a plot of over 1800 m2, hidden from view. With its 500 m2 of usable space, it offers a spacious and comfortable living area to accommodate your family and guests. This house will charm you with its architectural mix. A contemporary extension was added in 2009 in addition to the old part dating back to the beginning of the last century.
CHF 5’500’000.-
Un véritable joyau de luxe niché dans l’environnement paisible de Commugny, équilibre parfait entre charme classique et confort contemporain.
Spacieuses pièces de réception, cuisine équipée avec bar, quatre chambres, deux bureaux, et des finitions haut de gamme en font un lieu d’exception.
Profitez de la piscine avec nage à contre-courant et du court de tennis privé. Un refuge de tranquillité à proximité des écoles et des commodités.
ABOUT THE PROPERTY
A real jewel of luxury nestled in the peaceful surroundings of Commugny, with a perfect balance between classic charm and contemporary comfort.
Spacious reception rooms, fullyequipped kitchen with bar, four bedrooms, two offices and top-of-therange finishes make this an exceptional property.
Take advantage of the swimming pool with counter-current and the private tennis court. A haven of tranquillity close to schools and amenities.
MONT-SUR-ROLLE (VD)
Proche du centre du village, ce magnifique projet offre une vue à couper le souffle sur le lac et sur les Alpes. Les 4 appartements de haut standing bénéficient d’une architecture contemporaine tout en transparence ainsi que de grandes terrasses et de jardins privatifs.
Appartements de 4.5 et 5.5 pièces | Dès 164 m² habitables Jardins privatifs | Vue époustouflante sur le lac Léman et sur les Alpes
Réf Plein Lac – Mont-sur-Rolle
Naef Prestige | Knight Frank Nyon
Promotion.ny@naef.ch | +41 22 994 23 39
Dès CHF 2’490’000.plein-lac
VILLA INDIVIDUELLE
À 60 M DU LAC
Réf. BA-121216
Prix : CHF 4'800'000.-
Pierre-Adrien Haxaire 079 621 28 59 pierre-adrien.haxaire@barnes-suisse.ch
En exclusivité : Jolie villa individuelle de standing de 400 m² utiles profitant d’une situation idéale en seconde ligne du lac dans un quartier résidentiel et calme. Sise sur une parcelle d’environ de 2'000 m² orientée sud. Cette construction rénovée avec des matériaux de qualité en 2012 dispose de 10.5 pièces. Elle est disponible rapidement !
BARNES : achat, vente, projets neufs, location résidentielle – www.barnes-suisse.ch
GEROFINANCE | RÉGIE DU RHÔNE : gérance, copropriétés, mises en valeur – www.gerofinance.ch
MAISON DE CARACTÈRE DE 7 PIÈCES AU CŒUR DU VILLAGE
Réf. BA-120959
Prix : CHF 1'190'000.-
Emmanuelle Mottaz 076 269 76 36 emmanuelle.mottaz@barnes-suisse.ch
Située au centre du village, cette maison profite d'une courte distance à pied des commodités ainsi que des transports publics tout en bénéficiant d'une grande privacité et d'un calme olympien. Implantée sur une parcelle de 1’599 m² et entièrement rénovée avec soin, elle offre une surface habitable de 304 m², une agréable terrasse ainsi qu’un grand jardin.
BARNES : achat, vente, projets neufs, location résidentielle – www.barnes-suisse.ch
GEROFINANCE | RÉGIE DU RHÔNE : gérance, copropriétés, mises en valeur – www.gerofinance.ch
Superbe chalet de 11 pièces situé dans le pittoresque hameau de Crettaz à proximité de la station de ski de Leysin. Cette propriété d’exception bénéficie d’un ensoleillement maximal et offre une vue imprenable à 180° sur les montagnes et les pâturages environnants. Construit en 2010 sur une parcelle de plus de 3’000 m², ce chalet offre un havre de paix et vous séduira par son authenticité et son charme.
Réf. 4346551
Superb 11-room chalet located in the picturesque hamlet of Crettaz on the edge of the ski resort of Leysin. This exceptional property enjoys maximum sunshine and offers breathtaking 180° views of the mountains and surrounding pastures. Built in 2010 on a plot of over 3’000 m², the chalet provides a haven of tranquility and will captivate you with its authenticity and charm.
Price : CHF 3’450’000.—
Domicim Leysin, Rue Louis Favez 14, 1854 Leysin mail: leysin-vente@domicim.ch, téléphone: +41 79 310 45 58
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APPARTEMENT DE 4,5 PIÈCES ENTIÈREMENT RÉNOVÉ AU CENTRE DE ZERMATT
Réf. BA-120602
Prix : CHF 2'550'000.-
Simone Seiler 079 310 41 39 simone.seiler@barnes-suisse.ch
Appartement de 4.5 pièces complètement rénové au 2e étage d’un ancien petit hôtel au plein centre de Zermatt. Son orientation donne vers l’arrière de la maison et assure un faible niveau de bruit et un bon ensoleillement en fin d’après-midi. L'appartement a une superficie de 125 m2 et est joliment divisé avec ses 3 chambres à coucher.
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RARE À LA VENTE - TRIPLEX
D'EXCEPTION AVEC VUE
PANORAMIQUE
Réf. BA-120870
Prix : Sur demande
Patrick Gaschen 076 327 01 25
patrick.gaschen@barnes-suisse.ch
Situé à quelques minutes du centre de Neuchâtel, dans un quartier résidentiel au pied des vignes, cet appartement triplex, aux finitions de standing supérieur et ses 3 étages chacun accessible grâce à son ascenseur privatif, saura vous séduire par sa personnalité et sa belle luminosité. Aménagé d’un extérieur soigné et raffiné grâce à son jacuzzi et son sauna, il saura vous combler d’émerveillement !
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BELLE DEMEURE AVEC CACHET DE 12 PIÈCES AVEC VUE SUR LA CAMPAGNE
Réf. BA-120805
Prix : CHF 3'650 000.-
Mark-Anthony Virzi 076 388 38 00 mark-anthony.virzi@barnes-suisse.ch
Construite en 1900 dans la campagne fribourgeoise, entièrement rénovée avec goût, cette propriété est distribuée sur 3 niveaux avec 330 m² habitables sur une parcelle de 2'500 m². Son jardin anglais magnifiquement arborisé est entretenu avec soin, un verger de 818 m², un biotope et une petite écurie complètent ce bien.
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L’Agence Eugster est fière de vous annoncer qu’elle rejoint le prestigieux réseau FGP Swiss & Alps | Forbes Global Properties et devient Preferred Partner exclusif pour la station de Verbier et le Val de Bagnes.
“
LORSQUE JE CRÉE ET RECRÉE LA BEAUTÉ, CHAQUE DÉTAIL COMPTE.”
ZARIA FORMAN, ARTISTE, PORTE LA VACHERON CONSTANTIN OVERSEAS.