Prestige - Palm Springs, modernisme du désert

MONTREUX, UNE HISTOIRE DE MUSIQUE

L’ARCHITECTE CHRISTIAN DE PORTZAMPARC

UN HAVRE DE PAIX AUX PORTES DE SAINT-TROPEZ

LES PLUS BELLES DEMEURES DE SUISSE À VENDRE

PALM SPRINGS MODERNISME DU DÉSERT

ÉDITEUR

immobilier.ch SA

Rue de la Terrassière 58 1207 Genève

Claude-Alain Paschoud (CEO) cap@immobilier.ch

TIRAGE

11’500 exemplaires

RÉDACTRICE EN CHEF

Chantal de Senger chantal.desenger@immobilier.ch

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

Serge Guertchakoff serge.guertchakoff@immobilier.ch

RÉDACTION

Sylvie Bernaudon, Isabelle Cerboneschi, Serge Guertchakoff, Michèle Lasseur, Chantal de Senger, Mary Vakaridis

PUBLICITÉ

Michel Murer, M Concept m.murer@m-concept.ch

Donatien Presutti donatien.presutti@immobilier.ch

Sylvie Bernaudon sylvie.bernaudon@immobilier.ch

Annick Muller annick.muller@immobilier.ch

GRAPHISME

Enzed, Lausanne

Mélanie & Nicolas Zentner, Mathieu Moret

IMPRESSION

Stämpfli SA, 3001 Berne

RÉDACTION, PUBLICITÉ & ADMINISTRATION

Immobilier.ch

Rue de la Terrassière 58 1207 Genève

Tel : 022 307 02 20 info@prestigeimmobilier.ch www.prestigeimmobilier.ch Instagram @prestigeimmobilier.ch

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ÉDITO

PRÉSERVONS NOS CONTRIBUABLES !

DChantal de Senger, rédactrice en chef

epuis le début de l’année, le marché immobilier mondial a subi une baisse notable, conséquence directe de l’inflation liée à la situation politique globale. La Suisse n’échappe pas à cette tendance, avec une légère diminution des ventes depuis janvier. Le secteur du luxe résiste toutefois, même si le nombre de transactions a légèrement baissé depuis le début de l’année. Rappelons que le marché suisse de l’immobilier de luxe est reconnu pour sa stabilité et son attrait constant, particulièrement dans des villes comme Genève, Zurich et des destinations comme les Alpes suisses (Gstaad, Verbier, Saint-Moritz). La Suisse reste un choix privilégié pour les acheteurs du luxe internationaux en raison de sa stabilité politique, de son système fiscal attractif (forfait fiscal) et de sa qualité de vie exceptionnelle. Par ailleurs, l’évolution du régime fiscal au sein de certains pays comme l’Angleterre encourage les personnes fortunées à venir s’installer sous nos latitudes. Mais les acheteurs internationaux ne sont pas les seuls à dynamiser le marché immobilier en Suisse. Les résidents et les Suisses sont également de gros acquéreurs qu’il faut préserver à tout prix. Rappelons que l’Etat de Genève a enregistré un excédent de 1,4 milliard de francs dans ses comptes 2023. Cet excédent est dû à des revenus fiscaux bien plus importants que prévu, notamment issus des secteurs du négoce, de la finance et de l’horlogerie. Genève n’est pas un cas isolé. La majorité des cantons suisses ont clôturé leurs comptes avec des résultats excédentaires supérieurs de 5,5% à leurs prévisions budgétaires. Ces performances financières soulignent l’importance de soutenir nos entreprises et entrepreneurs, véritables moteurs de cette prospérité. Il est crucial de maintenir un climat fiscal favorable pour ne pas les inciter à s’installer sous des cieux plus cléments. Car au-delà des recettes fiscales qu’ils génèrent, ces acteurs économiques consomment, font tourner l’économie et investissent dans la pierre, contribuant ainsi au dynamisme du marché.

David Olifson

En couverture : Elrod House, Palm Springs © Michèle Lasseur

SOMMAIRE

[

[

[ 12 ] LA PERSONNALITÉ DE L’IMMOBILIER EN CHIFFRES

[ 14 ] OBJETS TENDANCE

BIENVENUE CHEZ

[ 16 ] L’oasis de sérénité des fondateurs de Gemmyo

ACTU

[ 20 ] Comment le Casino de Montreux a façonné l’histoire de la musique

ARCHITECTURE

[ 26 ] Christian de Portzamparc, boutique d’exception à Genève

[ 32 ] Stefano Boeri, l’architecte de la révolution verte

[ 36 ] Franck Muller, l’horloger dominera Dubaï avec sa tour Aeternitas

DESIGN

[ 37 ] Fornasetti

[ 38 ] Sandra Hinton, une passion pour l’essence des matériaux

Les Mesanges, un havre magique aux portes de Saint-Tropez

26

HORLOGERIE ET JOAILLERIE

[ 40 ] Vincent Darré dessine des bijoux pour Maison Belmont

[ 43 ] Coup de cœur horloger

[ 44 ] A l’heure d’été

[ 46 ] Elie Bernheim, patron de Raymond Weil

[ 48 ] Sartoro s’installe à Genève

[ 50 ] Salanitro lance des interrupteurs sertis

[ 54 ] Nouveau record pour Bulgari qui fête ses 140 ans

[ 56 ] Jean-Christophe Babin investit dans l’immobilier

COSMÉTIQUE

[ 57 ] Créateur Olfactif Genève, ces parfums qui racontent des histoires

[ 58 ] Cellcosmet affiche ses ambitions

[ 60 ] Sculptez votre corps avec la méthode Inshape Barre

[ 61 ] Brèves beauté

ART DE VIVRE

[ 62 ] Les Mesanges, un havre magique aux portes de Saint-Tropez

[ 65 ] Jaya, le prosecco de Tancredi Pascale

[ 66 ] Château de Raymontpierre

[ 68 ] Guarda Golf Hotel & Résidences à Crans-Montana

[ 70 ] Cannes

[ 72 ] Palm Springs

QUESTIONNAIRE ARCHI

[ 76 ] Michel Juvet

Christian de Portzamparc

Stefano Boeri

Palm Springs

Nouveautés horlogères 2024

TOO EXPENSIVE FOR  YOU CHUCK

Bijou de la création de Raffi

Plongez dans l’univers des babyfoots artisanaux de Raffi, tous façonnés avec passion à Sainte-Croix. Chaque pièce est une œuvre unique, taillée sur mesure pour les passionnés de jeux et de design. Le modèle Chuck, hommage vibrant à Chuck Berry, a nécessité plus de 300 heures de travail minutieux. Il vous permettra de vivre une nouvelle expérience de jeu avec ses effets sonores et ses lumières qui s’affichent lorsqu’un but est marqué. Mais l’aventure ne s’arrête pas là : pour les amateurs désireux de vivre l’expérience de la création, des ateliers sont organisés à Sainte-Croix, où chacun peut donner vie à son propre babyfoot.

Informations sur raffibabyfoot.ch ou au 079 375 62 82. Rue de France 1, 1450 Sainte-Croix

Prix pour le Chuck : 29’000.(prix de départ pour les autres babyfoots à 3900.-)

TEXTE [[[ Chantal de Senger

Crafting your legacy

MOHA ! : LE DESIGN SUISSE

AU SERVICE DE LA FONCTIONNALITÉ

Fondée en 1985 à Zollikofen, la marque suisse MoHA ! est spécialisée dans les accessoires de cuisine non électriques. Cela fait plus de trente ans qu’elle développe des produits qui allient qualité, ingéniosité et fonctionnalité. Parmi les articles les plus plébiscités, on retrouve la râpe à fromage Molino, la râpe à gingembre Ginger ou encore l’ouvre-boîte Duo, des produits qui simplifient le quotidien en cuisine. La marque présente aujourd’hui sa nouvelle gamme Keep it fresh qui conserve les aliments et permet de gagner de la place dans le frigo. Disponibles auprès des vendeurs agréés et sur www.kukissima.ch

ACTU ART DE VIVRE

NEWS

TEXTE [[[ Chantal de Senger

PHILIPPE CHEVRIER LANCE SA SOCIÉTÉ DE CONSULTING

Fort de 50 ans d’expérience dans la restauration, le chef étoilé Philippe Chevrier lance une nouvelle activité de consulting pour aider les entrepreneurs à créer ou développer leur entreprise dans le secteur de la restauration. Passionné comme au premier jour, il souhaite partager son expertise et son savoir-faire. Aujourd’hui à la tête d’un groupe de plus de 130 collaborateurs, Philippe Chevrier a développé une quinzaine de concepts durant sa carrière. Avec sa société de consulting, il entend proposer un accompagnement surmesure pour les projets d’ouverture, de reprise, de repositionnement ou de développement de restaurants. www.chevrierconsulting.com

DES TALISMANS DE TABLES JOYEUX ET COLORÉS

L’art de la table se pare de mille et une couleurs grâce à la collection « Feeling Lucky », née de la collaboration entre GALLI et l’artiste Charlotte Amar. Peints à la main, douze motifs porte-bonheur ornent ces assiettes et plats en porcelaine de Limoges. Ils s’associent et se complètent pour célébrer la joie de vivre à table, aux couleurs de l’arc-enciel. Trèfle à quatre feuilles, piment, fer à cheval, main de Fatma ou signe de l’infini, ces symboles sont issus d’origine et de cultures différentes, invitant à égayer un repas. La collection est présentée en exclusivité chez GALLI durant l’été. Place du Bourg-de-Four 9, 1204 Genève. www.gallideco.ch

L’ARTISTE MICHEL HUELIN EXPOSE CHEZ ARCADIA

Vernissage 30.5.2024

Exposition du 1.6.– 31.7.2024

Arcadia

20 bis rue des Eaux-Vives

1207 Genève

Tel. 022 700 13 60 info@arcadiameubles.ch

Pour son exposition dans le showroom d’Arcadia, l’artiste suisse Michel Huelin se plonge dans le monde du design. Il présente une installation murale exclusive spécialement conçue pour Arcadia. Pour cette exposition, l’artiste a utilisé l’IA en utilisant ses mots et ses travaux antérieurs. Le résultat est une œuvre unique incluant des thèmes chers à l’artiste, tels que l’architecture, le design, les paysages ou la nature. Amateur de montagne, Michel Huelin porte une attention particulière aux éléments de la biodiversité. Herbe, arbres, feuilles, insectes ou encore sommets se retrouvent dans ses œuvres.

Exposition du 1er juin au 31 juillet 2024, Arcadia, 20 bis rue des Eaux-Vives.

LE MUSÉE RATH REND

HOMMAGE AU VÉLO

Au-delà de son apparente simplicité, le vélo se révèle être une invention révolutionnaire. De ses débuts au 19e siècle à son impact sociétal et les innovations techniques d’aujourd’hui, cet engin emblématique se laisse redécouvrir comme moyen de transport mais aussi comme source d’inspiration, de liberté et d’aventure. Une histoire captivante se dessine à travers la présentation d’une centaine de vélos. L’exposition propose également d’explorer l’impact du vélo sur l’espace urbain.

Musée Rath, Place Neuve, 1204 Genève Du 6 juin au 13 octobre 2024

VÉLO,

ACTU ART & DESIGN

LA GALERIE SHAMA PRÉSENTE PLUSIEURS ARTISTES CET ÉTÉ

Fondée en 2019, la galerie Mighela Shama a investi une maison contemporaine réalisée par Bénédicte Montant de l’atelier 3BM3, située aux Eaux-vives, pour promouvoir de jeunes artistes suisses et internationaux. Elle a notamment proposé des programmes de résidences où les artistes invités ont habité l’espace et produit « in situ ». Cet été, la galerie exposera plusieurs artistes : Anna Higgins, Jon Merz, Eliot Möwes, Brieuc Remy et Julia von Eichel. Vous y découvrirez un mix de peintures, photos, impressions et dessins.

Du 7 au 15 juillet 2024, ouverture sur rendez-vous. 87 A rue des Eaux-Vives, 1207 Genève. www.mighelashama.com

Maquette 2022, peinture acrylique sur carton alvéolaire, 70 x 100 cm, © Michel Huelin

ROYAL SAVOY : LA TERRASSE DANS LES ÉTOILES EST DE RETOUR

A Lausanne, le Royal Savoy annonce la réouverture saisonnière de son célèbre restaurant sur le toit, le Skylounge qui offre une vue imprenable sur le lac Léman et les Alpes combinée à une expérience culinaire exclusive. Cette année, le chef exécutif Ludovic Douteau propose une odyssée méditerranéenne : délices de jambon ibérique, croquettas, focaccia toastée aux courgettes jaunes d’Italie, beignets de chou-fleur à la grecque, brochettes kefta, le tout accompagné de cocktails signature. Ouvert du lundi au dimanche de 17h00 à 23h30. Ave D’Ouchy 40, 1006 Lausanne. www.royalsavoylausanne.com

ACTU HÔTELLERIE

NEWS

JEAN-MARIE LE GALL

EST NOMMÉ DIRECTEUR

GÉNÉRAL DU WOODWARD

Fort de plus de 30 ans d’expérience dans l’hôtellerie en Europe et aux EtatsUnis, dont dernièrement à l’hôtel Fouquet’s Paris, Jean-Marie Le Gall a été nommé directeur général de The Woodward, l’un des hôtels du groupe Oetker Collection, situé Quai Wilson à Genève. Le bâtiment fut construit en 1901 par l’architecte François Durel dans un style post-haussmannien. Après une rénovation d’envergure menée par l’architecte Pierre-Yves Rochon, ce lieu historique se compose uniquement de 26 suites. L’hôtel dispose de deux restaurants gastronomiques, L’Atelier Robuchon (2 étoiles Michelin) et Le Jardinier, de deux bars ainsi que d’un Spa Guerlain de 1200m2. www.oetkercollection.com

LYECE MAJOR, NOUVEAU CHEF PÂTISSIER DE L’HÔTEL DES BERGUES

Après de multiples expériences dans les plus beaux établissements hôteliers entre le Sud de la France, Londres, et Dubaï, Lyece Major rejoint Genève pour intégrer le Four Seasons Hôtel des Bergues. Le nouveau chef pâtissier supervisera la carte des desserts avec son style artistique affirmé. Le jeune chef met à l’honneur des produits nobles et des fruits de saisons, récoltés auprès d’agriculteurs locaux. Le chef pâtissier de 31 ans signe les cartes de desserts des restaurants Il Lago, Izumi et du Bar des Bergues. Four Seasons Hotel des Bergues, Quai des Bergues 33, 1201 Genève.

TEXTE [[[ Chantal de Senger

LES VINISSIMES : UN GRAND ÉVÉNEMENT

AUTOUR DU VIN À GENÈVE

Le 26 juin, ce sont plus de 35 domaines, propriétaires et ambassadeurs de grands châteaux et domaines vinicoles français et suisses qui viendront à la rencontre des connaisseurs et du grand public genevois au Parc des Eaux-Vives (GE). Cet événement dénommé Les Vinissimes a été créé en 2016 par l’enseigne française Nicolas. Cette journée exceptionnelle permet aux amateurs de crus de rencontrer les propriétaires ou les ambassadeurs des plus grands domaines, de déguster et d’acquérir des flacons d’exception. Paolo Basso, élu Meilleur Sommelier du Monde en 2013 sera de la partie. Parc des Eaux-Vives, 82 Quai Gustave Ador, 1207 Genève.

ACTU GASTRONOMIQUE

DANNY KHE ZZAR, FINALISTE DE TOP CHEF, SE LANCE DANS LA STREET FOOD

A la tête du Bayview, le restaurant de l’hôtel Président Wilson (GE), le chef étoilé Danny Khezzar ouvre son « propre » restaurant au nom de Katsu Sheesh qui propose un sandwich original d’inspiration japonaise. C’est au sein de Bring Eat, un nouveau concept de food court virtuel que le chef proposera ses plats. Bring Eat regroupe dix cuisines professionnelles, soit vingt restaurants proposant leurs plats uniquement à la livraison ou à l’emporter. Bring Eat est né de la volonté de six amis et investisseurs genevois d’offrir aux clients un service de livraison de qualité, rapide, efficace dans une démarche écologique et durable.

Bring Eat, 1 Bd de la Tour, 1205 Genève, www.bring-eat.ch

UN NOUVEAU CONCEPT DE GASTRONOMIE DANOISE OUVRE À FOUNEX

A la sortie de Coppet, accolé au Yotel Geneva Lake, vient d’être inauguré un nouveau concept culinaire danois opéré par Caviar House Airport Premium présidé par Peter Rebeiz. Ce sont ses parents, Susanne et George Rebeiz qui ont fondé Caviar House à Copenhague dans les années 1950. C’est en hommage à la tradition culinaire de ses origines que Peter Rebeiz vient d’inaugurer sur 2000m2 des espaces de restauration dont un seafood bar qui propose une sélection de plats de fruits de mer de grande qualité. Pour ceux qui souhaitent organiser un événement, mariage, anniversaire ou autre, l’espace dispose également d’un auditorium, d’un centre de conférences et de banquets et d’un rooftop végétalisé avec une vue renversante sur le lac et les Alpes.

HVGGE Place x YOTEL, chemin Ballesert 1, 1297 Founex. www.hvgge.com

ROBERT CURZONPRICE

TEXTE [[[ Chantal de Senger

Robert Curzon-Price est un self made man qui détonne face aux autres acteurs immobiliers romands. Le Genevois a débuté sa carrière tout en bas de l’échelle, tout d’abord comme technicien de régie, puis comme gestionnaire PPE. Par la suite, il deviendra responsable de gérance puis gestionnaire de projet et enfin courtier en immobilier commercial. En mars 2024, il s’est associé avec Jérôme Félicité pour racheter Barnes Suisse. Les deux compères qui aiment transmettre leur passion de l’immobilier ont la même vision pour leur entreprise de courtage : Ils souhaitent notamment développer leur réseau en Suisse en s’impliquant dans l’opérationnel. Affaire à suivre.

22

AGENCES EN SUISSE (95 DANS LE MONDE)

EN MILLIARD, TOTAL DES BIENS VENDUS EN 2023

1,03  7

103

COLLABORATEURS

AU SEIN DE BARNES SUISSE

1,

1971

Année de naissance

3

enfants (et 1 petit-fils)

1996

diplôme en architecture d’intérieur

2011

Fonde Barnes Commercial avec Jérôme Félicité

30

en millions, la valeur moyenne d’un immeuble vendu chaque mois par Barnes Suisse

400

en m2, la surface moyenne d’un bail commercial signé chaque semaine par Barnes Suisse

2024

Année de rachat de Barnes Suisse par Robert Curzon-Price et Jérôme Félicité

8

EN MILLION, LA VALEUR MOYENNE DES VENTES RÉSIDENTIELLES RÉALISÉES CHAQUE JOUR ( 2 EN MOYENNE)

An Escape to Call your Own

POUR UN ÉTÉ DOUX ET SEREIN

La décoration s’invite également à l’extérieur de la maison. Pour faire du jardin un havre de paix sobre et contemporain, on mise sur des tons légers et harmonieux qui créeront une ambiance propice au l â cher-prise .

TEXTE [[[ Sylvie Bernaudon

[ 4 ]

FAUTEUIL PACHA

OUTDOOR DE GUBI

Icône du design rééditée en version outdoor, le fauteuil Pacha a été dessiné en 1975 par Pierre Paulin qui voulait donner la sensation de s’asseoir dans un nuage. Semblant aussi contemporain que lorsqu’il a été conçu, c’est une pièce intemporelle et fonctionnelle qui donne du caractère à n’importe quel espace extérieur. La structure interne est en contreplaqué enduit résistant aux intempéries, CHF 3’848.www.gubi.com

DE FERMOB

On optimise l’espace avec ce tabouret malin aux multiples fonctions. Table d’appoint, coffre de rangement, et bien sûr tabouret, avec ses formes douces et arrondies, il est la future pièce iconique de votre terrasse. En aluminium et peinture poudre anti-UV, il est disponible en 10 coloris, CHF 309.www.fermob.com

L’Enceinte Cube 400 de chez Architettura Sonora est un accessoire indispensable à avoir sur sa terrasse ou dans son jardin. Grâce à son angle de rayonnement de 360°, ce haut-parleur carré s’intègre de manière esthétique et discrète dans l’environnement. La classe de protection contre les intempéries IP44 permet de le laisser à l’extérieur toute l’année. Disponible en 2 finitions marbre et travertin, à partir de 5’940 euros www.architetturasonora.com/en [ 2 ]

TABLE EXTÉRIEURE

ARK40 D’ECOSMART FIRE

Combinant une table basse et un foyer, Ark s’intègre parfaitement à tout décor extérieur. La table ronde est disponible en éthanol, gaz ou propane liquide et est livrée avec un support en verre décoratif standard. Disponible en 3 finitions (naturel, graphite ou blanc), la couleur du brûleur peut également être choisie, 2’495 euros www.fr.ecosmartfire.eu

ENCEINTE CUBE DE ARCHITETTURA SONORA

LAMPE IN VITRO UNPLUGGED DE FLOS

Le design de cette lampe repose sur l’idée que le globe en verre qui protège les ampoules peut désormais faire partie intégrante de la lampe elle-même. Le résultat est particulièrement léger et poétique. Dessinée par Philippe Stark, sans fil, cette lampe nomade résiste aux intempéries et se décline dans plusieurs couleurs, CHF 1’067.www.flos.com

CHAISE LONGUE BRONTE DE RH

Fabriquée artisanalement en aluminium résistant aux intempéries, cette chaise longue au design contemporain et durable est inclinable en 4 positions. Le cadre incurvé de la chaise longue s’enroule autour d’un coussin d’assise (vendu séparément), permettant ainsi un confort généreux et une grande longévité. Disponible en 2 couleurs, bronze et fer, à partir de 2’795 euros www.rh.com

OMBRELLES PÉTALE D’EGO PARIS

La Pétale Ombrelle de la marque française de mobilier outdoor est un parasol très couture et élégant qui protège des rayons UV sans pour autant gâcher la lumière. Ce parasol organique décliné en 16 couleurs très tendances peut se positionner sur un bain de soleil ou sur plusieurs mâts autoportants avec socle. Sa toile est en Batyline ultra résistante aux UV et aux intempéries, à partir de 1’390 euros www.egoparis.com

Basé à Saint-Etienne, le studio français Atelier BL119 détourne les jerricans pour les transformer en carafes stylisées. Grâce à sa large ouverture et à sa poignée ergonomique, Tub est un objet simple et utile qui peut servir de pichet, d’arrosoir ou même de vase. Réalisé en céramique émaillée et disponible en 3 coloris, 95 euros www.muuto.com

CARAFE TUB MUUTO

WEGGIS

L’OASIS DE SÉRÉNITÉ DES FONDATEURS DE GEMMYO

Le trajet en bateau de Lucerne à Weggis suffit à nous faire comprendre leur choix d’avoir quitté le chaos d’une ville comme Paris pour trouver une sérénité dans cette perle du lac des Quatre-Cantons. L’atmosphère y est féérique au sein d’un paysage qui rappelle celui des fjords mais avec un climat plus doux. Située à une vingtaine de minutes de Lucerne, Weggis est une commune qui jouit d’un microclimat des plus agréables faisant de ce village de 4000 âmes une « perle du Sud ». On y observe de nombreuses plantes exotiques telles que des châtaigniers, des palmiers ou encore des orchidées. Weggis se situe au pied du massif du Rigi, une montagne qui attire les randonneurs depuis le XVIII e siècle où deux trains à crémaillère ainsi qu’un téléphérique mènent au sommet.

DE PARIS À WEGGIS

Cela va faire plus de trois ans que les fondateurs de la marque de joaillerie Gemmyo ont décidé de s’y installer. « Nous voulions quitter le 6e arrondissement de Paris pour nous rapprocher de la nature » explique Pauline Laigneau. « Nous nous étions souvent posé la question de savoir où nous voulions vivre, mais nous n’avions jamais envisagé la Suisse et encore moins le canton de Lucerne. » Pourtant, en rendant visite à l’une de leurs amies vivant à Zürich, le couple a un déclic. « Nous avons commencé à envisager de pouvoir s’y installer. ». Le vrai déclencheur s’est produit lors d’une seconde visite du pays au bord du lac des Quatre-Cantons, à Meggenhorn. « La vue sur le lac m’a estomaquée » se sou-

Pauline Laigneau et Charif Debs ont emménagé dans la commune lucernoise en 2021 où ils se sont créés une vie extraordinaire, loin du tumulte parisien.

TEXTE [[[ Chantal de Senger

vient Pauline. « J’ai eu un choc émotionnel et esthétique. Je me suis dit que c’était le plus bel endroit que j’avais vu dans ma vie. » De retour à Paris, le couple décide de déménager dans la région de Lucerne alors qu’ils ne parlent pas un mot d’allemand et ne connaissent, finalement, que très peu la Suisse. Ils trouveront l’appartement de leurs rêves à Weggis. « La vue y est tellement belle, que je ne pouvais pas m’imaginer vivre ailleurs ».

C’est en 2021 que les deux entrepreneurs acquièrent cet appartement de 120m2 au deuxième étage d’un immeuble d’architecte connu de la région. L’appartement dispose d’une grande terrasse accessible depuis les deux chambres à coucher, le salon et la salle à manger. Une salle de bain ouverte sur la chambre bénéficie également de la vue à couper le souffle sur le lac. Le couple l’a aménagé de façon minimaliste et épurée afin de laisser comme seul tableau, l’incroyable beauté de la nature face à eux. En face, se trouvent les sommets montagneux du Bürgenstock, de l’Engelbelg-Titlis et du Niederbauen-Chulm. Un tableau qui change selon les saisons, avec des montagnes enneigées durant l’hiver

et des couleurs vives durant l’été. Très ensoleillés, les lieux sont agréables principalement les matins et les soirs. « Je vis toute la journée avec mes lunettes de soleil » poursuit Pauline. L’appartement étant situé à quelques dizaines de mètres des rives, les deux sportifs – elle a fait de la compétition de slalom durant son adolescence, lui des concours de salsa - ont pris l’habitude de faire de la course à pied et d’aller nager dans le lac, même durant l’hiver. Le couple, qui s’est fait beaucoup d’amis dans ce petit bourg lucernois, a fait l’effort d’apprendre l’allemand, et même quelques mots du dialecte de Weggis, encore différent du lucernois. Avec une soixantaine de collaborateurs toujours à Paris, les deux entrepreneurs se rendent deux fois par mois dans la capitale française. L’an dernier, ils ont ouvert une boutique en vieille-ville de Genève et s’apprêtent à inaugurer un concept de Résidence, sorte de pop-up dans une suite d’hôtel, à Zürich. A Weggis, le couple a ouvert un bureau tout proche de leur appartement où travaillent deux collaborateurs principalement pour le podcast et les formations de Pauline. En effet, artistes, athlètes, philosophes,

«

WEGGIS, C'EST UN STYLE DE VIE »

penseurs, entrepreneurs, ou encore chefs d’entreprise s’expriment chaque semaine à son micro depuis plus de six ans. Que retient-elle de toutes ces conversations ? « Pendant longtemps, je me suis mise beaucoup de pression » explique Pauline. « Aujourd’hui, j’essaye de m’écouter un peu plus, d’être plus spontanée. » Ce qu’elle conserve particulièrement : Qu’il faut travailler pour y arriver. Mais aussi qu’il faut se connaître et se comprendre pour réussir. Avec son époux depuis bientôt vingt ans, ils sont très complémentaires. « Ça nous arrive de nous disputer, mais nous essayons toujours de comprendre la position de l’autre ». Et la formule fonctionne bien puisque la marque Gemmyo, lancée il y a douze ans, est en pleine expansion. Elle compte déjà 9 boutiques entre la France, la Suisse, la Belgique et bientôt Tokyo. Et d’autres pays sont dans le pipeline, dont les Etats-Unis.

ROUTINES

Leur journée commence souvent par un petit-déjeuner en terrasse, hiver comme été, suivi d’une séance de travail sur la stratégie de leur marque, depuis leur bureau face au lac. Alors que Pauline

valide toutes les créations réalisées à Paris, le lac des Quatre-Cantons est utilisé pour des shootings photos. « La couleur y est tellement belle qu’elle se marie à merveille avec certaines de nos pierres ». Weggis est plus qu’une simple adresse finalement, c’est un style de vie. « Ce lieu nous donne de l’inspiration pour nos créations, de la tranquillité pour nos réflexions et un cadre idéal pour notre couple ». Pauline et Charif fonctionnent ainsi à merveille au travail comme à la maison. Lui, c’est l’expert en pâtes, alors qu’elle s’occupe des courses, notamment à la ferme. Pour se détendre, ils vont au spa du Bürgenstock Resort qui se situe à quelques encâblures en bateau ou en voiture. Durant l’hiver, ils vont skier, soit sur le Rigi, soit à Andermatt ou à Engelberg. Les deux Français se sont ainsi complètement intégrés dans cette vie suisse allemande.

ESPRIT

ENTREPRENEURIAL

Depuis leur rencontre, Pauline et Charif se voyaient entrepreneurs, mais ne pensaient pas collaborer. C’est lorsqu’ils n’ont pas trouvé la bague de fiançailles de leurs rêves qu’ils ont décidé de lancer leur

Depuis le salon des fondateurs de Gemmyo, on aperçoit le lac des Quatre-Cantons et les montagnes alentours.

La collection « Entaille » de la marque Gemmyo est une véritable célébration de l'art de sculpter la beauté dans la matière.

marque de joaillerie. Gemmyo est ainsi née en 2012 avec pour ambition de bousculer les codes de la joaillerie traditionnelle. Depuis, Pauline a lancé un podcast suivi par des dizaines de milliers de personnes chaque semaine, ainsi qu’une formation pour devenir entrepreneur. La Parisienne a eu la chance d’avoir des parents libres qui se moquaient des conventions et qui lui ont inculqué cette fibre entrepreneuriale. « Ma mère était une artiste, à la fois architecte-paysagistes, passionnée de couleurs et de nature. Mon père était entrepreneur dans l’immobilier. Il a réaménagé une grande partie des combles de Paris pour les transformer en magnifiques appartements. Il a toujours eu un rapport

sain au travail et à l’effort. Petite, je devais faire des tâches ménagères pour gagner mon argent de poche. » se souvient Pauline. Après sa scolarité obligatoire à Paris, elle entre à Normale Sup, une école de Lettres afin de devenir enseignante ou chercheur. Cette école n’offre malheureusement que des débouchés dans le service public. Pauline qui ne souhaite pas devenir professeur, décide de poursuivre ses études dans une école de commerce. « J’ai compris assez vite que je voulais être entrepreneure, comme mon père. » Mélanger le créatif avec le business. Un rêve qu’elle a réalisé à l’âge de 27 ans avec Charif, son compagnon d’alors et associé et époux d’aujourd’hui.

Nicolas Stajic

L’emblématique bâtiment a une histoire exceptionnelle, notamment du fait d’avoir accueilli des musiciens de renom pour des enregistrements d’albums ou chansons, et des concerts, principalement durant le Montreux Jazz Festival. Il fut aussi le repère musical du groupe Queen.

CASINO DE

Le Casino sera à nouveau sous le feu des projecteurs lors de cette 58e édition du Montreux Jazz Festival qui se déroulera du 5 au 20 juillet 2024. Des projecteurs uniquement, et non pas des flammes comme ce fut le cas le 4 décembre 1971. Souvenez-vous, lors d’un

COMMENT IL A FAÇONNÉ L’HISTOIRE DE LA MUSIQUE

MON TREUX

concert de Frank Zappa, un spectateurprobablement sous l’effet de psychotropes – lançait une fusée qui ravagea entièrement le bâtiment. Cet incendie, traumatisant pour les musiciens, le public et les habitants de Montreux deviendra pourtant emblématique. Il inspira en effet, le tube planétaire « Smoke on the Water » de Deep Purple qui devait y donner un concert le soir même de l’incendie. Cet événement façonnera, ainsi, la légende du Casino. Depuis plus d’un siècle, le Casino – à ses débuts il était nommé Casino Kursaal - est une institution qui est liée au développement touristique et musical de la région montreusienne. Aujourd’hui, ce lieu feutré mêle le tintamarre des machines à sous, mais on y trouve également des salles de spectacle et des restaurants ainsi que l’espace muséal « Queen- The Studio Experience » situé dans l’ancien Mountain Studios, où le groupe Queen a enregistré sept albums dont un live. Le studio a également été utilisé par des artistes tels que les Rolling Stones, Michael Jackson, Led Zeppelin, Marvin Gaye, Sting, AC/DC ou encore David Bowie. C’est d’ailleurs dans ce studio que sera enregistré son fameux duo avec Queen, « Under Pressure ». Le studio sera aussi utilisé pour enregistrer tous les concerts du Montreux Jazz. Depuis 2013, toutes les archives sont classées au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

TEXTE [[[ Chantal de Senger

L'entrée de l'ancien Mountain Studios racheté par le groupe Queen où ils enregistreront six albums.

Ainsi, le Casino a été un véritable point central du Montreux Jazz Festival, accueillant des concerts depuis ses débuts en 1967 jusqu’à ce que le bâtiment soit ravagé par les flammes en 1971. Après sa reconstruction, il a continué à être un lieu majeur pour le Festival jusqu’en 1993. En 2007, des concerts de jazz y sont donnés, tout comme en 2016, jubilé d’or du Festival. Le Casino est réinvesti cette année en raison des rénovations du Centre des Congrès 2m2c. Pour ce millésime du Montreux Jazz, le Casino accueillera des prestations intimistes de chanteurs jazz et soul dans une salle pouvant accueillir au maximum 1300 personnes. L’occasion pour nombre de musiciens de revenir aux sources, plus proches de leur public.

Le groupe Queen appréciait particulièrement Montreux pour son calme et sa beauté.

MONTREUX, SON RÔLE DANS LA VIE ET LA CARRIÈRE DE FREDDIE

MERCURY ENTRE 1978 ET 1991

L’histoire de Queen est particulièrement rattachée à Montreux, notamment durant les dix dernières années du groupe. C’est lors de la réouverture du Casino après l’incendie que l’idée de créer un studio d’enregistrement a émergé. Deep Purple avait déjà l’idée d’enregistrer un album à Montreux, idée malheureusement avortée à la suite de l’incendie du Casino. C’est Alex Grob, un homme d’affaires suisse, qui financera la création du studio en 1973. Il entend, au départ, faire plaisir à son épouse d’origine américaine qui souhaite s’adonner à la musique. Pourtant, il voit rapidement l’opportunité d’en faire un business en le louant. Ses premiers clients ne sont autres que les Rolling Stones, attirés par le matériel neuf. Ils y enregistrent l’album « Black and Blue » en 1976. Le studio est alors considéré comme l’un des plus performants d’Europe.

Queen débarque à Montreux en 1978 pour enregistrer l’album « Jazz ». Cinq autres albums suivront, ainsi qu’un album live. Au départ, Freddie Mer-

cury n’apprécie guère la ville du bout du lac, la trouvant trop petite, ennuyeuse, sans bars ni boîtes de nuit. « En quelque sorte, cela tombera à pic puisque l’objectif du groupe était de travailler et d’enregistrer des albums » explique Lucien Muller. « Ce n’est que quelques années plus tard qu’il appréciera Montreux pour sa tranquillité. Alors qu’il était poursuivi en Angleterre par les paparazzis et les fans, ici tout le monde lui fichait la paix » poursuit le fondateur des Freddie Tour et des Freddie Evening, des soirées exclusives en compagnie de Peter Freestone, l’assistant personnel de Freddie Mercury. « Les Montreusiens croisaient depuis toujours de nombreuses stars, donc ils n'en faisaient pas une affaire » note encore l'expert. Le groupe Queen rachète le studio en 1979 et l’exploite jusqu’en 1993. Par la suite, c’est le producteur de Queen, David Richards, qui en prend la gestion jusqu’en 2001, le cédant après sa mort en 2013. Depuis lors, il abrite le musée Queen : The Studio Experience géré par le Mercury Phoenix Trust.

L’histoire de Queen à Montreux a duré dix ans, jusqu’au décès de Freddie Mercury en 1991. Le leader du groupe acquiert en 1991 un appartement dans un village proche de Montreux. Il décèdera, cependant, en novembre de la même année à Londres. « Il a passé les derniers mois de sa vie ici » poursuit Lucien Muller. Le chanteur britannique composera, écrira et chantera les tous derniers titres de sa vie publiés sur l’album posthume Made in Heaven. « Il a chanté les derniers couplets de « Mother in Love » qui figure sur l’album « Made in Heaven » explique le Montreusien. « Malheureusement, il n’a pas réussi à finir la chanson car son corps le lâchait. Ce sont ses musiciens qui ont dû la terminer. Cette chanson a beaucoup d’importance auprès des fans, car c’est la toute dernière de l’artiste ». Quant à la dernière qu'il a écrite, « A Winter’s Tale », elle décrit sa vue depuis son appartement de Montreux, sur les montagnes et le lac, durant une journée d’hiver. « It’s all so beautiful, like a landscape painting in the sky, yeah ». Freddie Mercury aimait définitivement Montreux.

FREDDIE CELEBRATION

DAYS 2024

Du jeudi 5 septembre (anniversaire de Freddie Mercury) au dimanche 8 septembre 2024, Montreux rendra hommage au leader du groupe Queen.

En matinée, il y a la possibilité de faire un tour en bateau sur le Léman avec Peter Freestone, l’assistant personnel de Freddie Mercury qui dévoilera de nombreuses anecdotes. Comme celle, par exemple, qu’il était fan des vins de St-Saphorin (Lavaux). Dès 11h, ouverture des Freddie Celebration Days sur la Place du Marché de Montreux. En soirée, des concerts en hommage au groupe britannique. Toute l’année, vous pouvez vous inscrire à des visites guidées sur les traces de Freddie Mercury. Des visites interactives au sein de la ville de Montreux qui permettent de découvrir le lien fort que l'artiste entretenait avec Montreux. www.freddie-tours.com

L’HISTOIRE DU CASINO

Inauguré en 1886, le Casino de Montreux portait alors le nom de Kursaal car il accueillait des touristes venus en cure pour profiter du climat doux de la ville au bout du Léman. Les jeux d’argent y furent autorisés pour pallier les difficultés financières du Kursaal. Grâce aux bénéfices du casino, un orchestre dirigé par Ernest Ansermet s’y produisit, attirant des célébrités comme Stravinsky ou Ravel. En 1943, le casino est vendu à l’Office du Tourisme de Montreux. Dès 1967, le tout nouveau Festival de Jazz de Montreux s’y tient. En 1971, un incendie spectaculaire le détruit avant qu’il soit reconstruit en 1973. En 2001, il devient la propriété du groupe Lucien Barrière et obtient les grands jeux d’argent.

Lucien Muller, fondateur des Freddie Tours (visites guidées interactives à Montreux) aux côtés de Peter Freestone, assistant personnel de Freddie Mercury.

George

Miles Davis, Casino de Montreux, juillet 1986

MATHIEU JATON

Du 5 au 20 juillet, le Montreux Jazz Festival investira la salle Claude Nobs du Casino, un écrin intimiste empreint d’histoire qui favorisera la proximité avec les artistes et une acoustique de qualité. Interview de Mathieu Jaton, directeur du Montreux Jazz Festival.

«  CET TE ÉDITION DU MONTREUX JAZZ PROPOSERA DES SCÈNES À TAIL LE HUMAINE »

Le Casino a-t-il immédiatement été choisi pour remplacer les salles du Palais des Congrès, en travaux jusqu’en 2026 ?

Oui, mais comme je n’aime pas les solutions attendues, je voulais un retour au Casino avec une approche très différente. L’idée n’était pas de simplement rappeler les concerts de jazz d’antan, mais de proposer des artistes contemporains dans un esprit patrimonial.

Le Casino ne dispose que de 1300 places. Perdez-vous de l’espace par rapport à la salle Stravinski ?

La salle Stravinski pouvait accueillir 4500 personnes et le Lab, 2300. Aujourd’hui, la Scène du Lac offre 5500 places et le Casino 1300. Donc la capacité totale reste identique.

Qu’en est-il de l’acoustique au Casino ?

Dans un monde où le gigantisme prédomine, nous avons voulu revenir à une expérience ultra-intime. Le retour au Casino est donc très intéressant. Cette petite salle permettra une véritable intimité avec les artistes, ce qui c’est souvent perdu dans les concerts donnés dans des stades immenses avec des écrans géants. L’acoustique est par ailleurs très bonne. Vous verrez, nous proposerons des artistes majeurs dans un cadre exceptionnel.

Qu’est-ce qui rend cette salle spécifique ?

Elle est octogonale, à l’opposé des configurations classiques des salles de concert. A vrai dire, ce n’est pas une salle de concert à proprement parler, et c’est ce que nous apprécions chez elle. Le plafond est relativement bas, ce qui favorise l’intimité et la confidentialité. La salle est conçue pour l’écoute, avec des places assises au centre et des places debout sur les côtés et l’arrière, offrant une dynamique unique que nous ne trouvons plus aujourd’hui.

Envisagez-vous de garder cette salle pour les futures éditions du Festival ?

Je n’exclus rien car les mœurs évoluent très vite. Les styles musicaux et les modes de consommation changent. Si cela fonctionne bien, nous pourrions conserver cette salle à l’avenir.

Et la Scène du Lac, pourriez-vous la garder ?

Non, elle n’a pas vocation à durer car elle est située sur la Place du Marché au plein centre-ville de Montreux. Ça sera très impressionnant, mais l’idée est de retourner à terme au Palais des Congrès.

Quel est le lien entre le Montreux Jazz et la ville de Montreux ?

Nous avons de nombreux partenariats, notamment avec les hôtels

comme le Montreux Palace, le Mona (ancien Eurotel où Charles Lloyd a résidé pour la première fois ), ainsi que la Place du Marché où se trouve la statue de Freddie Mercury. Chaque lieu a une histoire avec le Montreux Jazz. Nous travaillons ensemble pour que le Festival soit agréable pour tous. Les autorités et les partenaires ont compris l’enjeu. Plus nous collaborons, mieux nous parvenons à réaliser de grandes choses.

Tout le monde en sort gagnant ?

Oui, entre 15% et 20% du chiffre d’affaires des hôtels sont réalisés durant les deux semaines du Festival. Nous comptabilisons environ 65'000 nuitées durant cette période pour 80 millions de francs de retombées économiques dans la région. Le Festival est un atout touristique qui doit profiter à tout le monde.

Ne manque-t-il pas un véritable musée à Montreux pour retracer toute l’histoire du Festival ?

Montreux a un projet de musée, mais il serait plutôt itinérant à travers la ville. Le chalet de Claude Nobs reste un lieu unique appartenant à Thierry Ansallem (l’ex-compagnon de Claude Nobs) qui perpétue la tradition en invitant les artistes et les partenaires du Festival, de manière très sélective. On peut toutefois aller le visiter grâce au Freddie Evening.

Le Montreux Jazz s’exporte de plus en plus, dans quel but ?

Nous souhaitons renforcer la marque Montreux Jazz à l’international. Nous le faisons dans des destinations

stratégiques sur les plans culturel, économique ou touristique. Nous avons ainsi choisi Rio, Miami, Abu Dhabi, Tokyo et Ibiza, des destinations significatives pour le développement de la marque Montreux Jazz Festival. L’empreinte internationale devient de plus en plus forte, ce qui est nécessaire pour les artistes. Nous devons nous démarquer autrement que par l’argent, donc la notoriété est cruciale.

Y’a-t-il des artistes que vous ne pouvez plus vous permettre d’inviter ?

Oui, certains artistes ne tournent plus en festivals tellement leur production est chère. Cependant, ce qui est intéressant, c’est que de plus en plus d’artistes de grandes tournées veulent revenir aux sources. C’est ainsi que nous avons pu avoir Lady Gaga avec Tony Bennett, Stevie Wonder, Lenny Kravitz ou encore Massive Attack. Les artistes apprécient une petite date où ils peuvent vraiment s’amuser. Muse, par exemple, est venu en pleine tournée pour jouer des chansons qu’ils ne jouent jamais dans les stades.

Comment fidélisez-vous autant d’artistes ?

De nombreux artistes comme Rag’n’Bone Man choisissent Montreux malgré leurs nombreuses sollicitations. Il a même voulu faire la première partie de Sting, ce qui est génial. Les artistes sont fidèles car Montreux, c’est un retour aux racines. Ils reviennent pour la musicalité, l’ambiance, l’accueil et pour s’éclater sur scène.

L’hôtel Mona -anciennement l’Eurotel – est partenaire du Montreux Jazz Festival. Il accueillera la scène Lisztomania, dans la partie ouest qui abritait autrefois la piscine intérieure. Né en 1967 comme le Montreux Jazz Festival, le Mona accueille pour la première fois une salle de concert officielle du Festival.

Luca Carmagnola

NCHRISTIAN DE PORTZAMPARC

BOUTIQUE D’EXCEPTION À GENÈVE

La rue du Rhône vient d’être magnifiée à la suite de la transformation de l’immeuble Dior par le célèbre architecte

Christian de Portzamparc , premier lauréat français de l'illustre prix Pritzker

TEXTE [[[ Serge Guertchakoff

ichée en plein cœur de la rue du Rhône à Genève, la façade dessinée et réalisée par l’architecte français

Christian de Portzamparc provoque des réactions unanimes : « Wouah ! ». Que ce soient les touristes de passage ou les résidents, tous s’émerveillent devant ce bâtiment-sculpture qui incarne avec beaucoup de classe le meilleur de l’architecture. Ce flagship rend hommage aux toiles découpées de Christian Dior, comme nous le confirme le célèbre architecte qui a fêté son 80e anniversaire en mai dernier. Rappelons qu’en 1994, il s’était vu décerner le prestigieux Prix Pritzker (lire l’encadré). Entre les pétales qui s’élèvent vers le ciel, les parois vitrées laissent pénétrer les rayons du soleil, un dialogue poétique entre l’intérieur et l’extérieur. Au gré des six étages, de nombreuses œuvres d’art ont été disposées : Pamela Rosenkranz, Ugo Rondinone, William Coggin, Martin Kline et Dashiell Manley. Treize tableaux spectaculaires de Thomas Trum subliment encore l’escalier intérieur.

Comment vous est venue l’idée d’une fleur déployant ses pétales pour le flagship Dior ?

Le premier bâtiment que j’ai fait pour Dior à la demande de Bernard Arnault était le siège de LVMH à New York, puis est venue la demande du flagship building à Séoul. Il fallait un bâtiment bien visible dans la masse de l’îlot Manhattan,

Le nouveau flagship genevois de Dior : Certains parlent de pétales, mais ce sont plutôt des cariatides, inspirées des toiles blanches que Christian Dior découpait.

Jonathan Taylor

mais qui s’intègre dans la rue. La même exigence me guidait dans la conception des deux flagships Dior. Pour Séoul, j’ai pensé aux toiles blanches de coton que Christian Dior découpait et modelait pour créer ses robes. J’ai pensé : ce serait beau de faire une architecture venue de cette idée en grandes toiles. À Genève, je l’ai fait en six coques, on a fini par les appeler des pétales. Elles sont plutôt comme des cariatides qui montent dans une certaine souplesse, respectent le plan de la façade de la rue du Rhône et portent un toit carré dans le ciel. Elles adoucissent à cet angle la rectitude de la rue du Rhône qui est belle même si son architecture est un peu ennuyeuse, de style international, je dirais. Cela forme un angle de rue très particulier qui magnifie ce site. De Séoul à Genève, l’idée des façades selon les toiles de formes libres et sculpturales identifie les bâtiments abritant Christian Dior et nous travaillons sur un prochain bâtiment à Pékin. Il y a quelques semaines, j’ai été très ému lorsque sur le chantier des passants m’ont interpellé pour me dire que ce que nous faisions « faisait du bien à la rue ». Cette expression m’a beaucoup plu.

«  ARRIVER À LA SIMPLICITÉ APPARENTE NÉCESSIT E EN AMONT, UN GRAND TRAVAIL DE PRÉCISION  »

Chaque étage de la boutique est dédié à un univers spécifique.

Jonathan Taylor

Jonathan Taylor

Est-il exact que pour amener les pétales de 22 mètres de hauteur, il a fallu passer par le lac ?

Non, nous avons fait à Séoul les grandes coques dans le chantier naval, qui ont été transportées à pied d’œuvre par convois spéciaux. Mais à Genève, à cause des câbles du tramway, au-dessus de la rue du Rhône, nous ne pouvions pas monter de tels objets, donc il a fallu les faire en plusieurs morceaux. Les six pétales sont constitués de plusieurs morceaux de coques. Arriver à la simplicité apparente a nécessité en amont un grand travail de précision pour nous et pour l’entrepreneur.

Est-ce que l’architecte franco-suisse

Le Corbusier a joué un rôle dans le choix de votre métier ?

C’est en tombant enfant sur un livre dans une librairie à Rennes, tenue par deux femmes merveilleuses, que j’ai découvert Le Corbusier. A l’époque, j’aimais déjà dessiner. Je vois cet ouvrage rempli de dessins de Chandigarh en Inde. Je découvre que l’on peut dessiner un lieu. C’est formidable. C’est ainsi que j’ai appris l’existence de l’architecture.

50 ans après, votre vision a-t-elle changé ?

Bien sûr, mais Le Corbusier était tellement important durant le 20ème siècle que je ne peux le renier. Arrivant à la fin de ma formation à l’École des BeauxArts à Paris vers 1967-1969, je réalise que son urbanisme est un grand danger, quand bien même son architecture est inventive, créative et généreuse. Concernant l’urbanisme, tous les pionniers formidables qui ont marqué le 20e siècle, ont eu un principe héroïque, mais très dangereux : pour eux, le nouveau ne peut venir qu’en ayant détruit le passé. A mon sens, c’est une grande erreur anthropologique de ne pas comprendre que la civilisation marche par petit pas et par bricolage, avec des guerres. Voilà pourquoi je me suis beaucoup intéressé à l’urbanisme. Je trouve que concevoir un quartier est plus difficile que de dessiner un nouveau bâtiment.

Est-ce que vos influences ont beaucoup évolué depuis vos débuts ?

L’influence de Le Corbusier a été pour moi un moteur pour réfléchir comment nous en sommes arrivés là, comment en prendre le meilleur et comment

penser autrement. Ce qu’il y a chez Le Corbusier en matière d’urbanisme, ce n’est pas seulement un homme, c’est aussi un fait de société lié à la révolution industrielle, lié à la fabrication en série, lié à l’automobile. Une des choses que je trouve très importantes avec lui, c’est qu’il finissait – dans les années 1930 - toutes ses conférences en parlant de la mort de la rue. Alors que peu à peu, j’ai pris conscience que la rue était au contraire une invention formidable qui nous vient des Grecs et des Romains. C’est une manière de faire où il y a de l’opportunisme et du spontané. Rappelons-nous qu’avant cela, il n’y avait que les médinas, où les voies ne se croisaient pas, c’étaient des rues en impasse. Les maisons étaient collées les unes aux autres, avec un patio pour amener de la lumière naturelle.

Comment prenez-vous en considération le réchauffement climatique ?

C’est une question centrale et incontournable pour tous les architectes. Mon travail en ce sens a porté sur les espaces des quartiers. C’est un danger de penser que vu l’importance de décarboner nos constructions, les bureaux spécialisés dans

Le dernier projet de Christian de Portzamparc, le centre culturel de Suzhou en Chine.

Mai 1944

Naissance à Casablanca

1994

Reçoit le Prix Pritzker

1999

Réalise la Tour LVMH à New York

2009

Musée Hergé à Louvain la Neuve-en-Belgique.

2011

Réalise le chai du Château

Cheval Blanc à Saint-Emilion pour le groupe LVMH

2015

Premier flagship Dior à Séoul

2024

Boutique Dior à Genève

le durable pourront décider seuls des lieux et des formes. Le risque est de concevoir ainsi des quartiers qui n’auront pas de qualité spatiale, pas de qualité d’usage. Il est important de savoir à quelle distance nous aimons vivre les uns vis-à-vis des autres, comment nous pouvons faire de la densité et avoir de la verdure. C’est un art. Ce ne sont pas seulement des règlements d’urbanisme. C’est pour cela que je pense qu’il faut des rues. J’ai préconisé cette idée d’îlot ouvert. Je trouve que c’est fondamental. Il faut éviter l’étalement urbain et favoriser la végétation.

Comment répondez-vous au défi de la densité urbaine ?

Il y a très longtemps, j’ai fait un quartier à Montpellier. Au début, il était question de faire un lotissement immense avec des maisons à deux étages. J’ai préservé la campagne existante en planifiant des immeubles entre 5 et 6 étages, mais entourés de jardins. Dans ces derniers étages, les habitants voient la mer. Un peu comme un concours pour la métropole de Rennes que l’on vient de gagner en Bretagne à Cesson-Sévigné. Nous ne nous en sortirons pas si tout le monde veut vivre dans des pavillons. Il s’agit de trouver des solutions adaptées aux spécificités de chaque lieu.

Le flagship de Dior à Séoul

Le chai du Château Cheval Blanc à Saint-Emilion (Bordeaux).

Du Bosco Verticale de Milan à la Tour des Cèdres à Chavannesprès-Renens (VD), l’architecte milanais promeut une vision futuriste des villes en y intégrant un maximum de végétation.

STE FANO

L’ARCHITECTE DE LA RÉVOLUTION VERTE

L’architecte italien Stefano Boeri, connu pour son emblématique

Bosco Verticale à Milan, se consacre à réconcilier la nature et l’urbanisme. Son ambition est de transformer les villes en véritables forêts urbaines, avec l’intégration d’arbres et d’arbustes dans des tours en béton. Parmi ses prochains projets, on compte la Tour des Cèdres à Chavannes-près-Renens. Récemment, le cabinet de Stefano Boeri a remporté le concours pour la construction du nouveau musée de la Technologie de Xi’an, capitale de la province chinoise du Shaanxi. Ce projet promet de devenir un lieu de rassemblement social et un centre artistique et culturel majeur, illustrant parfaitement la vision de Boeri pour un urbanisme en harmonie avec la nature. Interview

Parlez-nous de votre expérience dans la conception et la construction de Bosco Verticale à Milan ?

Le Bosco Verticale est une expérience continue qui réinvente l'architecture en intégrant arbres, humains et oiseaux, créant un nouveau modèle de biodiversité urbaine. Dix ans après sa création, le projet est reconnu mondialement, notamment par l'ONU, comme un exemple de développement urbain durable. Initialement, des défis techniques ont suscité du scepticisme, comme la croissance d'arbres à grande hauteur et la résistance aux vents. Ces questions ont été résolues par des innovations techniques et des collaborations avec botanistes et ingénieurs, incluant des tests en soufflerie. Une anecdote notable concerne l'introduction de

coccinelles pour le contrôle naturel des parasites, qui a mené à une prolifération inattendue mais positive. La cohabitation entre humains, plantes et animaux s'est avérée harmonieuse grâce à une gestion rigoureuse de l'humidité et de l’irrigation.

Racontez-nous le projet de la Tour des Cèdres en Suisse ?

Le projet de la Tour des Cèdres, lancé en 2015 à Chavannes-prèsRenens, vise à devenir un symbole emblématique de l'intégration urbaine et naturelle. Avec une hauteur de 117 mètres et une empreinte rectangulaire, il se connecte harmonieusement au paysage du lac Léman. La tour incarne une nouvelle relation entre ville et nature, intégrant le concept de boisement vertical en Suisse. Sur ses 36

TEXTE [[[ Chantal de Senger

étages, elle abrite 152 grands arbres, des arbustes et diverses plantes indigènes sur 1 293 m², favorisant un écosystème local enrichi. Respectant les réglementations suisses, le projet a évolué pour devenir plus durable. Elle est notamment équipée de 331 panneaux photovoltaïques et d'un système géothermique. La Tour des Cèdres se distingue par sa qualité architecturale, son intégration urbaine et sa biodiversité

Combien de projets menez-vous actuellement dans le monde ?

Actuellement, notre studio Stefano Boeri Architetti est impliqué dans

81 projets dans 30 pays, avec 4 bâtiments verts déjà achevés à Huanggang, Anvers, Eindhoven et Trévise et de nombreux autres en cours de construction, par exemple à Utrecht, Paris, Le Caire et Milan.

Comment votre architecture évolue t-elle ?

En termes d'évolution du « prototype de la forêt verticale », les nouveaux bâtiments représentent pour nous des avancées vers l'affinement et l'adaptation de la typologie : en réduisant les coûts grâce à des solutions technologiques durables et innovantes, comme à Eindhoven, où nous

avons pu construire la première forêt verticale entièrement dédiée au logement social ; ou en changeant radicalement le paysage urbain et les attentes des gens pour une future ville durable, dans un endroit où la pollution est un problème très grave, comme à Huanggang en Chine ; ou en s'adaptant à un contexte climatique différent, comme en Égypte, où les priorités sont totalement différentes - la question de la gestion de l'eau, par exemple. Nous travaillons également, par exemple, à l'exportation de la typologie des forêts verticales dans les climats arides, en relevant un autre défi pour répondre aux besoins climatiques de la partie du monde qui

La construction de la Tour des Cèdres à Chavannesprès-Renens n'a pas encore commencé.

BOERI

souffre le plus du changement climatique. Nos projets pour la forêt verticale de Dubaï, présentée à la COP27, ou la forêt verticale du Caire sont des exemples de ces efforts.

Quels sont vos projets pour étendre le concept de ville-forêt à d'autres régions du monde ?

Le concept de ville-forêt réinvente l'aménagement urbain grâce à la foresterie urbaine, visant à rendre les villes plus résilientes face au changement climatique. Des plans directeurs sont en développement dans plusieurs villes mondiales, telles que Le Caire, Riyad, Shanghai, Tirana, Genève et Milan. L'objectif est de standardiser la foresterie urbaine dans les projets urbains. En collaboration avec Norman Foster, une déclaration a été signée à la session de la CEE-ONU pour promouvoir cette pratique. Les projets comme Riverside à Tirana et Smart Forest City au Mexique visent à créer des villes autosuffisantes et responsables.

Le projet Parco Italia, par exemple, prévoit de connecter 14 zones métropolitaines italiennes par des corridors verts, plantant plus de 22 millions d'arbres. Cela pourrait améliorer la santé publique et lutter contre le changement climatique en absorbant des tonnes de dioxyde de carbone par an.

Comment gérez-vous l’entretien des arbres, la gestion de l'eau et la sécurité des résidents ?

Dans l'architecture verte, tous les aspects, de l'irrigation à la conception structurelle des pots, des assurances à la résistance des plantes au vent, doivent être pris en compte pour garantir les meilleures conditions de croissance des végétaux. L'objectif est d'atteindre un système circulaire et durable. Par exemple, le Bosco Verticale utilise un système d'irrigation intelligent centralisé, ajusté en fonction des besoins des plantes, de leur distribution et

Le Bosco Verticale à Milan a été imaginé comme une forêt verticale.

«  SAUVER LA PLANÈTE DOIT DEVENIR UNE ACTION JOYEUSE, UN MOUVEMENT NATUREL VERS LE BIEN-ÊTRE COMMUN »

de leur emplacement. Des sondes contrôlées à distance surveillent l'humidité des plantes et ajustent l'arrosage en conséquence. À Eindhoven, l'eau de pluie est collectée pour l'irrigation, accentuant la circularité. Ces processus sont gérés par une équipe d'experts en botanique et en techniques, qui collaborent tout au long de la vie du bâtiment. L'entretien comprend des tailles annuelles et des contrôles phytosanitaires réguliers pour surveiller et gérer la santé des plantes, utilisant des capteurs centralisés pour un suivi en temps réel.

Quels sont les bénéfices de l'intégration d'arbres dans les structures urbaines ?

Nous sommes bien conscients que la présence de verdure et de plantes fournit des services écosystémiques et des avantages environnementaux importants, dont les villes européennes ont grandement besoin, car elles sont aujourd'hui soumises à des températures et à des niveaux de pollution inquiétants. Tout d'abord, les plantes et les arbres transforment le CO2 en oxygène ; la seule « technologie » capable d'absorber et donc, en quelque sorte, de compenser le CO2 que nous avons déjà produit est la photosynthèse chlorophyllienne développée par les arbres (pour la Forêt Verticale de Milan, par exemple, les quantités de CO2 absorbées sont d'environ 30 tonnes par an). Ils sont également nécessaires pour fournir de l'ombre, contrecarrer l'effet d'îlot de chaleur, purifier l'air en filtrant

les polluants, accroître la biodiversité et créer un microclimat globalement bénéfique, réduisant ainsi la consommation d'énergie liée au refroidissement - nous avons calculé que la différence de température à la surface des façades, grâce à la protection des arbres, est inférieure d'environ 30 degrés, tandis qu'à l'intérieur des appartements, elle est inférieure de 3 à 4 degrés, réduisant ainsi le recours aux systèmes mécaniques de chauffage et de refroidissement, ce qui entraîne des économies d'énergie substantielles à long terme - et affectant de manière positive la santé publique, physique et mentale.

Comment voyez-vous l'avenir de cette approche architecturale intégrant la végétation dans les villes ?

Nous savons que les villes jouent un rôle considérable dans l'avenir de notre planète, puisqu'elles sont responsables d'au moins 75 à 80 % des émissions de CO2. Nous devons donc agir dans les villes. Les arbres et les forêts absorbent près de 40 % des émissions de combustibles fossiles produites en grande partie par nos villes chaque année. Et même si nous pouvons prévenir ou réduire notre

impact sur la planète, la seule technologie capable d'absorber le CO2 déjà émis et donc, en quelque sorte, de compenser ce que nous avons déjà fait, c'est l'arbre. Par conséquent, les villes, sources du changement climatique mais aussi ses victimes, ont la possibilité de contribuer à lutter contre la crise environnementale, en préservant la nature existante et en augmentant sa présence dans les contextes urbains. Nous devons apprendre à ne plus nous considérer au centre du monde comme l'espèce dominante de la planète, capable de contrôler et de déterminer les habitats et les espaces de vie des autres espèces. Notre grande tâche, dans les décennies à venir, sera donc de construire une nouvelle version de l'anthropocentrisme.

Avez-vous confiance en l'avenir ? Oui, mais je pense que nous devons d'abord changer le discours sur le changement climatique. Nous devons changer le paradigme sur les villes, vers une politique de co-bénéfices : nous devons comprendre que ce qui est bon pour l'environnement est d'abord bon pour nous. Il est évident que chacun doit fournir un effort, d'abord en essayant de changer de

Le cabinet de Stefano Boeri a remporté le concours pour la construction du nouveau musée de la Technologie de Xi’an, capitale de la province chinoise du Shaanxi.

mode de vie, par exemple en choisissant des régimes alimentaires, des logements et des modes de déplacement qui ne nuisent pas à la planète et qui réduisent notre empreinte écologique. Sauver la planète doit devenir une action joyeuse, un mouvement naturel vers le bien-être commun. Elle est non seulement bénéfique pour la planète mais aussi pour l'amélioration de notre qualité de vie.

De quoi êtes-vous le plus fier ?

Je suis très fier de la dimension collective de notre travail, qui est toujours le résultat d'une énergie polyphonique et intellectuelle.

Et votre plus beau souvenir ?

L'un de mes meilleurs souvenirs est lorsque l'équipe de football de l'Inter a remporté sa troisième Ligue des champions, à Madrid, en mai 2010. J'espère que l'Inter remportera la quatrième très bientôt.

FRANCK MULLER

L’HORLOGER DOMINERA DUBAÏ AVEC SA TOUR AETERNITAS

Avec plus de 2000 appartements dans son pipeline, le groupe London Gate ne manque pas d’ambition. Sa CEO, Eman Taha, a signé l’an dernier avec Erol Baliyan, le directeur général de Franck Muller pour le MoyenOrient et l’Asie un partenariat relatif à la construction d’une tour de 450 mètres de hauteur, soit 106 étages. London Gate est un développeur actif aux Émirats Arabes Unis. Il a, déjà, à son actif, la réalisation des projets Maya V et Nadine I et II.

L’originalité du projet, contrairement à ceux d’autres groupes de luxe, sera de proposer une gigantesque horloge, visible à cinq ou six kilomètres par temps clair. Construite en Allemagne, Aeternitas sera la deuxième plus grande tour couronnée d’une horloge après la Makkah Clock Royal Tower de la Mecque, en Arabie Saoudite. Le modèle Aeternitas est l’un des modèles les plus complexes de la marque, avec pas moins de 36 complications. « Franck Muller fabrique la montre la plus compliquée du marché depuis 2012 : l’Aeternitas Mega 4, avec 1483 composants. C’est pourquoi nous avons décidé de donner ce nom à cette tour », nous confie Nicholas Rudaz, le CEO du groupe.

Cette tour résidentielle comprendra une collection de 649 appartements d’une, deux ou trois chambres, ainsi que des Sky Mansions et des Sky Villas, un jardin zen, un cinéma privé ou encore une piscine. Les résidents auront accès à des services et à des installations de type hôtelier. L’accent sera mis sur des matériaux de luxe, tels que les métaux brossés et polis. « Des designers renommés ont été impliqués pour garantir que chaque aspect du projet reflète le design iconique de la marque Franck Muller », a indiqué Erol Baliyan. Rappelons que le groupe détenu par Vartan Sirmakes est également actif dans l’immobilier en Suisse, notamment via la rénovation et la transformation de plusieurs domaines à Genthod (GE).

Dubaï compte des centaines de gratteciels dont le mythique Burj Khalifa, plus haut building du monde avec ses 828 mètres. En 2027, une nouvelle tour sera livrée : Aeternitas , fruit d’un partenariat inédit entre le groupe horloger genevois et London Gate, un développeur émirati.

TEXTE [[[ Serge Guertchakoff

Nicholas Rudaz, le CEO du groupe Franck Muller.

FORNASETTI

CECI N’EST PAS UNE SALLE À MANGER

A l’occasion de la Semaine du design de Milan 2024 , la marque italienne Fornasetti a décidé de transformer la salle à manger en un espace surréaliste. L’atelier milanais a notamment créé un buffet en trompe l’œil qui dévoile à l’extérieur ce qui n’est pas forcément à l’intérieur.

Fondé dans les années 1940 à Milan par l’artiste Piero Fornasetti, l’atelier qui porte son nom est réputé pour ses meubles et objets aux motifs hautement surréalistes. C’est une rencontre décisive avec Gio Ponti qui a poussé l’artiste à créer des objets du quotidien ornés de décors reconnaissables entre tous. Il a fait ainsi entrer l’art dans toutes les pièces des maisons et des appartements. En 1956, une première boutique voit le jour sur la via Manzoni à Milan, un lieu magique servant d’écrin aux créations précieuses de Fornasetti. L’un de ses motifs de prédilection est un visage de femme, celui de Lina Cavalieri, une soprano italienne d’une grande beauté (1874-1944) qu’il répète à l’envi sur des assiettes, des consoles, des bancs ou encore des bougies.

A ce jour, l’atelier milanais dirigé par son fils, le designer Barnaba Fornasetti, continue de créer des objets avec ces motifs jouant avec l’illusion et la réalité et floutant le rôle des objets: est-ce un meuble ou une œuvre d’art ? Au spectateur de se prononcer… Lors du dernier Salone del Mobile qui s’est tenu en avril à Milan, Fornasetti a présenté des meubles et accessoires ayant pour vocation d’apporter un peu de rêve et de magie dans les salles-à-manger avec ce titre en français dans le texte: « Ceci n’est pas une salle à manger ». Clin d’œil au tableau surréaliste de René Magritte : « Ceci n’est pas une pipe ».

Une pièce particulièrement en impose : il s’agit du cabinet-bar « Vasi » de forme polyédrique réalisé en bois sérigraphié et laqué à la main. À l’extérieur, il est orné de vases, de verres à vin et de bouteilles en trompel’œil qui donnent une idée précise de sa destination. Les aplats de couleur, obtenus grâce à un long processus de sérigraphie à la main, créent un contraste chromatique qui les fait ressortir de manière impressionnante sur le fond noir ou ivoire.

Mais c’est à l’ouverture que ce meuble déploie ses secrets : un éclairage tamisé dévoile les étagères bordées d’un fil de laiton et révèle l’intérieur des portes elles aussi décorées. Comme le disait Iris Apfel, célèbre décoratrice américaine et icône de la mode disparue en mars dernier : « More is more and less is a bore » (Plus, c’est plus et moins, c’est ennuyeux).

TEXTE [[[ Isabelle Cerboneschi

SANDRA HINTON

UNE PASSION POUR L’ESSENCE DES MATÉRIAUX

f L'ambiance fraîche de ce salon monégasque est ancrée par deux canapés de couleur bleu canard de la marque « Meridiani », posés sur un tapis géométrique de « The Rug Company », qui complètent parfaitement la peinture d'Enoc Perez qui les surplombe.

d La cheminée ronde sur mesure est fabriquée à partir d'une base de lave brune et d'un conduit de cheminée en fer marron. Elle sert de séparateur d'espace entre le salon et la salle à manger.

s La main courante en chêne massif teinté foncé de ces escaliers serpente depuis le soussol jusqu'aux combles du chalet, telle une colonne vertébrale pour le bâtiment.

Nommée parmi les « 50 Most Beautiful Living Concepts 2024 » pour un chalet à Crans-Montana, Sandra Hinton aime mettre en valeur les fondamentaux des matières choisies, dans un style sobre et élégant.

«  QUAND

PROJET,

«Ma priorité, c’est de laisser parler les matériaux. » Architecte d’intérieur, Sandra Hinton a lancé son studio en 2021 à Zurich. Sa signature, ce sont des intérieurs intemporels où le confort accompagne une mise en scène qui met en valeur les qualités des bois, de la pierre ou encore du plâtre. Née de père suisse et d’une mère franco-italienne, voyageuse polyglotte entre Lausanne, Monaco, Singapour, Londres ou encore Los Angeles, la créatrice est diplômée de la Parsons School of Design de New York. « Parmi mes principales influences, il y a Dorothée Boissier et Patrick Gilles. Au niveau du style, Gilles & Boissier affichent une prédilection pour les matériaux naturels (chêne, sapin, frêne) utilisés brut, ou brossé pour mettre en valeur les veines et aussi la pierre, le lin brut, les tapis en abaca (fibres de bananier). Le travail de Sandra Hinton puise dans les mêmes fondamentaux, comme le montre le projet « Mountain Ash » à Crans, en Valais. L’objectif était de transformer une bâtisse traditionnelle valaisanne en une habitation intégrée au paysage de montagne, tout en lui apportant

une touche urbaine. Le résultat est un hommage à la noblesse du chêne, qui rythme une partition de tons naturels et précieux. La cheminée circulaire à foyer de lave grise, teintée couleur chocolat sombre, avec une hotte d’acier est capable de réchauffer l’espace de tous les côtés. Cette réalisation lui a valu une nomination au sein du classement « The 50 Most Beautiful Living Concepts » de l’édition 2024 des prix internationaux Best of Interiors.

Sandra Hinton a réussi une autre transformation spectaculaire à Monaco, avec la rénovation complète d'un appartement sur le Port Hercules. Situé au 8e étage de l'immeuble, l'appartement bénéficie d’une vue imprenable sur la falaise de Monte-Carlo et la Méditerranée. L'intérieur du logement était encore dans son état d'origine lorsque le Studio Hinton a commencé à y travailler. Le bâtiment a été conçu et construit en 1966 par les premiers propriétaires. « Rien n’avait bougé depuis cette date, rapporte Sandra Hinton. J’ai pu bénéficier d’une très grande liberté et dessiner des meubles moi-même. » Le défi a été de concevoir une partie « publique » de l’appartement, où se trouvent les salles à manger et le salon qui se différencie clairement d’un secteur « privé » où se trouvent les chambres et les salles de bain.

s Les chaises « Promemoria » complètent parfaitement la table à manger ronde surmontée de plateau en marbre brun. Dans le coin, un meuble ancien est orné d'une combinaison de vases Delft et Ikea. La projection en arrièreplan est une boucle infinie d’un voilier sans pilote réalisé par Gonzalo Lebrija.

« Dans tout projet, il est primordial de cerner au mieux les attentes des clients et les réalités dans lesquelles ils vivent. S’il s’agit d’une famille avec des petits enfants et un chien, je n’hésite pas à leur déconseiller le choix d'un lampadaire en papier mâché pour le salon », sourit la designeuse. « Quand je lance un projet, je souhaite avant tout que la maison reflète la personnalité de ceux qui y vivent. »

TEXTE [[[ Mary Vakaridis

VINCENT DARRÉ

«  JE

FAIS TOUT  POUR QUE MA VIE RESSEMBLE À UN FILM »

TEXTE [[[ Chantal de Senger

Darré, une figure emblématique du monde artistique parisien, a laissé son empreinte dans de nombreux domaines créatifs, de la mode à la décoration en passant par la scénographie et la peinture. Son parcours impressionnant comprend des collaborations avec des maisons de renom telles qu’Yves Saint Laurent, Prada, Fendi, Moschino et Ungaro, ainsi que la décoration de lieux emblématiques comme Le Baron à Londres et New-York, le Montana à Saint-Germain-des-Prés, le Serpent à plume place des Vosges ou encore la Maison Schiaparelli place Vendôme. Vincent Darré mène, depuis peu, une nouvelle aventure joaillière avec la marque genevoise Maison Belmont. Inspiré par les divinités et les créatures légendaires de la mythologie, il donne vie à une série de pièces uniques mêlant artisanat d’exception et imagination débordante. Des colliers majestueux aux boucles d’oreilles envoûtantes, chaque pièce de la collection Fantasmagoria évoque un monde féérique teinté de surréalisme. La collaboration entre l’artiste et Maison Belmont, fondée par Sarah Mugnier, a permis à ces deux univers créatifs de fusionner harmonieusement. Avec une carte blanche totale, Vincent Darré a pu exprimer pleinement sa vision artistique, influencée par Jean Cocteau, le surréalisme et le dadaïsme. Chaque pièce est numérotée et signée. Fansmagoria, c’est ainsi le flamboyant collier Neptune, les boucles d’oreilles Calliope, l’imposant bracelet manchette Arion ou encore la mystérieuse bague Vénus. Réalisées par un artisan joaillier genevois, ces pièces sont composées d’émail grand feu, de peinture, de pierres précieuses et perles baroques, or jaune, argent et gravures.

La fondatrice de Maison

Belmont Sarah Mugnier a fait appel au designer et scénographe parisien

Vincent Darré pour créer la collection de bijoux Fantasmagoria.

Le designer parisien Vincent Darré signe une collection de bijoux inspirés des mythologies grecque et romaine pour Maison Belmont. Rencontre.

Comment avez-vous rencontré Sarah Mugnier, fondatrice de Maison Belmont ?

Sarah m’avait contacté au départ pour décorer sa maison qui sert de showroom pour Maison Belmont. Ce fut mon premier projet à Genève. Aujourd’hui, en me proposant de réaliser cette collection de bijoux, elle m’a permis de réaliser l’un de mes rêves.

Comment définiriez-vous votre univers artistique ?

Je suis quelqu’un de très curieux. Mon univers est le fruit d’une multitude d’influences, allant de mes rencontres au Palace avec les plus grands artistes qui débutaient alors, tels qu’Andrée Putman, Philippe Starck, Jean-Baptiste Mondino ou encore Pierre & Gilles, à mon éducation imprégnée de cinéma, de théâtre et d’expositions. Je suis constamment animé par la volonté de réaliser mes rêves et de m’exprimer à travers divers supports.

Si vous deviez décrire votre style, quel serait-il ?

Mon style est une narration théâtrale, une exploration audacieuse de l’esthétique baroque et du surréalisme. J’ai réussi inconsciemment à créer un univers qui me ressemble. Je fais exactement le

Pendentif, bague, boucles d’oreilles et bracelet rendent hommage aux créatures issues de la mythologie.

Influencé par le surréalisme, Vincent Darré a eu carte blanche pour dessiner sa première collection de bijoux.

Daniela

Calypso Mathieu

C'est un artisan joaillier genevois qui a conçu cette collection de bijoux à base d’émail grand feu, de peinture et de pierres précieuses.

métier qui me convient. Je me sens en osmose avec mon travail qui fait partie de moi-même. Par exemple, j’aime bien m’habiller le matin, être l’acteur de mon film. D’ailleurs, je fais tout pour que ma vie ressemble à un film en m’entourant notamment de personnes passionnantes et excentriques.

Qu’est-ce qui vous attire dans les espaces chargés ?

J’aime l’idée que chaque espace raconte une histoire. Les mélanges d’imprimés, les couleurs vives et les objets hétéroclites créent une atmosphère vibrante et immersive. Un espace qui vit avec des objets et des livres est rassurant pour moi. Un espace vide me fait penser à une salle d’attente.

Vous avez une aversion pour les cuisines ouvertes, pouvez-vous nous en dire plus ?

Je n’aime pas l’idée de casser les murs des cuisines pour mettre des îlots centraux qui donnent sur la salle à manger. Je trouve que la cuisine doit être un endroit qui doit être caché. Mais maintenant je me suis habitué aux cuisines ouvertes.

Quelles sont vos sources d’inspiration pour vos créations ?

Je puise mon inspiration dans un large éventail de références, allant des fresques en trompe-l’œil des palais à mes propres voyages et expériences. Je trouve également aux puces des objets uniques et chargés d’histoire, qui enrichissent mon processus créatif.

Quelles sont les tendances actuelles ?

J’ai beaucoup d’exemples où le baroque est de retour. Les gens osent les couleurs, les surenchères de matériaux. Quand je suis arrivé, j’étais le premier à mettre du papier-peint. Aujourd’hui, c’est très tendance.

«  MON STY LE EST UNE NARRATION THÉÂTRALE , UNE

EXPLORATION AUDACIEUSE

DE L’ESTHÉTIQUE BAROQUE ET DU SURRÉALISME. »

Quels sont vos projets en 2024 ?

Je suis en train de réaliser une collection éphémère pour Monoprix qui sera disponible à Noël. Je travaille également sur la décoration de plusieurs hôtels dont un à Paris qui ouvrira ses portes en 2025.

Avez-vous un conseil pour les jeunes artistes qui cherchent à se démarquer ?

Ne craignez pas d’être audacieux et authentiques. Osez exprimer votre personnalité à travers votre travail, même si cela signifie prendre des risques et défier les conventions. L’originalité est la clé pour se démarquer dans un monde où la créativité

est sans limites. Il ne faut pas avoir peur du mauvais goût et du jugement des autres.

Quel est votre rêve ultime en tant qu’artiste ? Mon rêve est de réaliser les costumes d’une comédie musicale ou de produire un film ou une série.

Le showroom de Maison Belmont est ouvert sur rendez-vous à info@maison-belmont.com ou par téléphone au 079 927 77 55

LES HEURES DE LA COUTURE

Lorsque l’on pense à Chanel , on songe immédiatement à deux choses: le flacon du parfum N°5 et la petite veste de tweed créée en 1954 par Gabrielle Chanel. La Montre Boy-Friend Couture évoque ces deux icones, avec la forme octogonale de son boîtier qui reprend le bouchon du flacon et son cadran qui n’est autre qu’un patron du vêtement intemporel.

Lancée près de 30 ans après la montre Première, née en 1987, qui, comme son nom l’indique, fut la première montre signée Chanel, la montre Boy Friend voyait le jour en 2015. Ce modèle surfait sur la vague naissante des produits « gender fluid », au look à la fois masculin et féminin. Son boîtier rectangle épuré, aux angles coupés rappelait le design de la Première, inspiré à la fois de la forme de la place Vendôme, à Paris, et du bouchon du N°5 de Chanel. Lors du dernier salon Watches & Wonders, qui s’est tenu en avril 2024, les visiteurs ont pu découvrir une version étonnante de la montre : la Boy-Friend Couture, qui est un concentré du savoir-faire de Chanel. Sur son cadran laqué noir s’affiche la fameuse petite veste de tweed, pièce signature de la maison.

Un peu d’histoire. Créée en 1954 par Gabrielle Chanel, elle lui aurait été inspirée par l’uniforme d’un liftier croisé dans l’ascenseur d’un hôtel de Salzbourg. Faisant fi du col et des épaulettes de l’uniforme, elle a

créé, à l’âge de 71 ans, une veste intemporelle. Présentée lors de la réouverture de sa maison rue Cambon, la petite veste droite en tweed gansé avec ses épaules carrées et ses quatre poches plaquées se voulait une réponse au tailleur Bar de Christian Dior qui étranglait la taille comme au temps des corsets.

Quand on regarde le cadran de la Montre Boy-Friend Couture, on est surpris par le foisonnement de détails. Tout y est : 8 petits diamants en guise de boutons, les galons argentés, et jusqu’à la chaînette que la couturière faisait coudre en bas des vestes, plombant ainsi l’ourlet afin de donner au vêtement un tombé parfait. Sur ce modèle, on la retrouve autour de la lunette en or 18 carats. Ce modèle, en édition limitée, qui indique les heures et les minutes, est doté d’un mouvement à quartz. Ainsi, ce n’est pas pour sa technique horlogère que les passionnés s’intéresseront à ce modèle mais pour son clin d’œil à une pièce de vestiaire qui reste l’une des plus convoitées au monde.

TEXTE [[[ Isabelle Cerboneschi

VACHERON CONSTANTIN

Overseas Dual Time, boitier en or rose, heures, minutes, seconde centrale, mouvement mécanique à remontage automatique, CHF 75’500.-

RETOUR VERS LE FUTUR

Chopard 09.01-C, édition limitée à 250 pièces, CHF 16’000.-

CARTIER Montre Cartier Privé Tortue Chronographe Monopoussoir, boitier en platine, mouvement mécanique à remontage manuel avec calibre manufacture 1928 MC, édition numérotée et limitée à

TUDOR Black Bay 58 GMT, boitier en acier 39mm, mouvement mécanique à remontage automatique avec calibre manufacture MT5450-U GMT, heures, minutes, secondes, CHF 4’100.-

Sylvie Bernaudon

TAG HEUER Carrera

Chronograph Skipper, boitier en or massif rose 18 carats 5N, mouvement

Moonwatch, boitier en acier inoxydable, cadran laqué blanc, mouvement calibre Co-Axial Master Chronometer 3861 à

ROLEX Perpetual 1908, boitier en platine 950,

année, l’industrie horlogère s’est distinguée par sa sagesse et son élégance. marques ont mis à l’honneur leurs modèles mythiques et ont présent é des variations de leurs produits emblématiques. Entre références culte et pièces voici quelques créations incontournables pour cet été

seconde, CHF 19’000.-

satiné et poli, mouvement à remontage automatique, CHF 42’900.- minutes, CHF 20’100.-

ELIE BERNHEIM

« JE SOUHAITE TRANSMETTRE L’ENTREPRISE UN JOUR À UNE QUATRIÈME GÉNÉRATION »

Elie Bernheim, à la tête du groupe familial Raymond Weil, est ravi d’avoir rejoint l’aventure 2024 de Watch es & Wonders après avoir été lauréat du dernier Grand Prix d’Horlogerie de Genève. Interview.

TEXTE [[[ Serge Guertchakoff

Le 14 avril 2014, Elie Bernheim succédait à l’âge de 33 ans à son père, Olivier.

Rappelons que la société horlogère genevoise Raymond Weil avait été fondée par le beaupère d’Olivier Bernheim en 1976. L’occasion de revenir sur les dix premières années en tant que CEO vécues par le petit-fils du fondateur et sur la première participation du groupe Raymond Weil au salon Watches & Wonders, après avoir été un pilier de Baselworld.

Quelle est votre analyse à chaud de la première participation de Raymond Weil au salon Watches & Wonders ?

J’ai été très impressionné par l’organisation professionnelle. Ce salon parvient à trouver un joli équilibre entre les différentes marques. Et pour le rayonnement de notre industrie et pour celui de Genève, c’est fantastique. Nous avons raté la première édition à cause du Covid. Mais je constate que les gens veulent se rencontrer malgré tout. Cela crée, par ailleurs, une saine émulation. La technologie n’a pas remplacé les contacts humains. Il faut pouvoir toucher le produit. Nous avons emmené l’ensemble de nos 60 collaborateurs basés en Suisse (sur un total de 120 dans le monde) au salon.

Et comment s’est déroulé le salon pour votre marque ?

Nous avons vu énormément de monde. C’était une belle foire, avec de belles prises de commandes. Notre collection Millesime a, par exemple, beaucoup plu aux marchés français et italien.

De quoi marquer en beauté la dixième année de votre arrivée au poste de CEO… C’est exact. Mon contrat a débuté le 14 avril 2014. Si ma barbe est désormais poivre et sel, c’est que le Covid est passé par là. Dans ces moments-là, on apprend énormément, car on se retrouve vite esseulé dans la prise de décision. Ma volonté a été de protéger le personnel. Je suis dans un temps long. Je souhaite pouvoir transmettre l’entreprise un jour à une quatrième génération, que ce soient mes enfants ou mes neveux. Heureuse-

«  JE SUIS JUSTEMENT EN TRAIN D’ÉCRIRE MON

SECOND ROMAN , DANS LEQUEL

JE PARLE DE GASTRONOMIE.  »

ment, j’avais entamé le virage digital en 2017-2018 à New-York. Cela nous a beaucoup aidé. Aujourd’hui, nous écoulons 20% de notre production par ce canal. Nous rencontrons un tel succès, principalement, grâce à la collection Millesime, celle-là même qui nous a permis de gagner le prix Challenge lors du Grand Prix d’Horlogerie de Genève l’an passé.

La relative faiblesse du dollar par rapport au franc vous complique-t-elle la tâche ?

Le marché américain représente 35% de vos ventes. J’observe au contraire que la croissance sur ce marché est présente. L’économie américaine tourne bien et nous en bénéficions, a contrario de certaines marques fortement implantées en Chine. Nous avions investi sur le marché indien et nous en retirons aujourd’hui de grandes satisfactions.

Qu’en est-il du marché japonais, sur lequel vous nous disiez en 2016 vouloir réinvestir ?

Nous l’avons fait. Nous ne pouvions pas investir et soutenir notre marque familiale à la fois en Chine et au Japon. Nous avons opté pour ce magnifique marché insulaire où les investissements sont plus facilement maîtrisables. Grâce à notre distributeur local, nous y avons actuellement 45 points de vente et visons les 60 d’ici la fin de l’année.

Continuez-vous à vous concentrer sur un certain nombre de marchés et un nombre plus limité de références ?

Nous produisons environ 80'000 montres par année avec désormais quatre collections au lieu de sept. Et au sein de ces collections, notre volonté est de réduire encore pour se concentrer sur les références clés. Dans le fond, les consommateurs se retrouvent sur des marqueurs. Les séries limitées s’insèrent également dans ces collections.

Montre automatique noire Freelancer

Calibre RW1212 Squelette

Et qu’en est-il de vos autres passions, à commencer par la restauration et l’écriture ?

Je garde un petit pied dans la restauration, jusqu’à y passer un certain temps. Et je suis justement en train d’écrire mon second roman, dans lequel je parle de gastronomie.

Montre Millesime

Automatique Petite Seconde (GPHG 2023 Lauréat du Prix Challenge)

SARTORO

LA MARQUE DE JOAILLERIE S'INSTALLE RUE DU RHÔNE

TEXTE [[[ Chantal de Senger

L’enseigne qui a su séduire des grandes stars américaines comme Jennifer Lopez et Jessica Biel inaugure sa première boutique européenne dans la ville du bout du lac.

Cet été, Genève s’apprête à accueillir une nouvelle enseigne scintillante à la rue du Rhône : Sartoro. Fondée en 2001 par les Arméniens d’origine Arto et Saro Artinian, cette marque de haute joaillerie s’apprête à faire briller ses créations dans la ville du bout du lac, sur la prestigieuse rue du Rhône. Sartoro a également ouvert une manufacture joaillière au Locle où elle emploie plus de 35 artisans soucieux du moindre détail. Sartoro entend se distinguer par la qualité de ses pierres, son design, son savoir-faire artisanal et sa créativité. Interview de son co-fondateur et CEO, Arto Artinian.

Pouvez-vous nous parler de la genèse de Sartoro ?

Notre ADN est fondé sur plusieurs piliers. Tout d’abord, notre héritage familial. Nous avons, en effet, grandi au sein d’une famille de joailliers, entre Anvers et le Moyen-Orient. En 2001, avec mon frère, nous avons décidé de lancer notre propre marque sous le nom de Sartoro, qui est la contraction de nos deux prénoms, Arto et Saro. Nous avons développé une expertise dans le domaine des pierres précieuses notamment des émeraudes, des saphirs et des rubis.

Comment vous distinguez vous des autres marques de haute joaillerie ?

Nous misons sur l’artisanat d’excellence et sur un design unique. Nous réalisons également des pièces sur mesure selon les demandes des clients. Nous faisons attention aux moindres détails, notamment dans la taille des pierres. Nous avons un atelier de taille à Bangkok et nous vérifions la provenance de toutes nos pierres depuis Anvers.

Pourquoi avoir choisi Genève pour implanter votre première boutique européenne ?

La Suisse est pour nous bien plus qu’un simple choix géographique. Nous avons une relation profonde avec ce

Les Arméniens d'origine

Arto et Saro Artinian ont lancé la marque de haute joaillerie Sartoro en 2001.

Alex Teuscher

pays. Ses valeurs de qualité, de perfectionnisme et d’excellence résonnent avec notre propre vision de la joaillerie.

Vous avez également un atelier au Locle. Pourquoi avoir choisi le berceau de l’horlogerie pour votre production ?

La Suisse est reconnue dans le monde entier pour son savoir-faire artisanal et son exigence en matière de qualité. Nous avons trouvé au Locle un cadre propice pour notre production, avec des artisans talentueux qui partagent notre passion pour l’excellence. Nous sommes fiers d’employer 35 personnes dans le canton de Neuchâtel.

Pourriez-vous vous lancer dans la production de montres à terme ?

C’est possible. Mais pour l’instant nous nous concentrons sur la fabrication de nos bijoux.

Quels sont vos projets pour Sartoro après l’ouverture de votre boutique à Genève ?

Notre priorité pour l’instant est de faire de notre boutique notre flagship européen. Nous allons essayer de bien comprendre le marché et les attentes de nos clients ici. A plus long terme, nous envisageons de développer notre présence en Europe et de renforcer notre position en tant que marque de haute joaillerie.

De nombreuses célébrités portent vos bijoux telles que Jenifer Lopez et Jessica Biel ? Comment faites-vous ?

Nous coopérons avec beaucoup de stylistes qui cherchent des bijoux qui s’accordent parfaitement avec la tenue de ces stars. Mais en réalité, c’est surtout une histoire de relations personnelles.

Quelle est votre gamme de prix ?

Nos premières pièces commencent à 3'000 francs. Nos prix moyens sont entre 8'000 et 10'000 francs. Mais des pièces uniques ou sur mesure peuvent atteindre des centaines de milliers de francs.

«  NOUS MISO NS SUR L’ARTISANAT D’EXCELLENCE ET SUR UN DESIGN UNIQUE. »

a

un atelier au Locle dans le canton de Neuchâtel qui emploie 35 artisans joailliers.

Sartoro

ouvert

S BY SALANITRO

QUAND L’ART DU SERTISSAGE ILLUMINE VOTRE INTÉRIEUR

Lancée l’an dernier par l’entrepreneur genevois Pierre Salanitro, la marque S by Salanitro propose désormais des interrupteurs sertis de diamants et de pierres précieuses.

S by Salanitro a créé une collection d’interrupteurs électriques, sertis de diamants et de pierres précieuses, pour équiper les espaces de vie.

TEXTE [[[ Chantal de Senger

Pierre Salanitro a créé des masques sertis en hommage à certaines tribus d’Afrique et d’Asie à exposer comme un tableau. Cette année, il lance sa première collection de bijoux.

L’an dernier, elle a été lancée en grande pompe au sein de la galerie Bailly, en vieille ville de Genève, en présence de tout le gotha genevois et des grands patrons horlogers. La marque S by Salanitro, bébé de Pierre Salanitro, le sertisseur des plus beaux garde-temps de ces trente dernières années, présentait trois lignes différentes et originales : des masques en or et gemmes précieuses, des backgammons ultra luxe réalisés sur mesure et des miroirs sertis. Succès assuré pour cet artisan dont le savoir-faire n’est plus à prouver. Depuis lors, Patek Philippe est entré dans l’actionnariat de l’entreprise Salanitro et les embauches ont été légion. Aux Acacias, ce ne sont pas moins de 240 collaborateurs qui sertissent des pièces exceptionnelles, créent, fabriquent des boîtes, des bracelets, polissent, s’approvisionnent en pierres, montent, contrôlent et livrent les montres terminées aux marques horlogères les plus prestigieuses.

trouve également les backgammons qui connaissent un succès fulgurant malgré des prix qui atteignent pour la plupart d’entre eux 150'000 francs pièce. Puis des éventails réalisés en soie naturelle avec panaches sertis. Ces objets sont plus abordables avec des prix qui commencent à 3500 francs. Et puis, S by Salanitro a dévoilé sa première collection de bijoux inspirée des masques réalisés l’an dernier. « Chaque pièce a une signification très forte puisqu’elle est inspirée des masques originaux ». Pendentifs, bagues et boucles d’oreille rendent hommage à la culture et à l’histoire de ces objets très symboliques. Ces derniers se veulent très différents de ce que proposent les grandes

Pierre Salanitro a fondé sa marque avec la vision d’explorer des domaines aussi variés que des bijoux, des objets et de la décoration d’intérieur.

En avril dernier, en plein salon Watches & Wonders, Pierre Salanitro ouvrait exceptionnellement les portes de son atelier pour y dévoiler la deuxième collection d’objets précieux et insolites de la marque S by Salanitro. Toujours des masques inspirés de trois nouveaux pays : le Japon, le Gabon et l’Indonésie. On y re -

Aurélien

Sublimé par le travail des sertisseurs, des graveurs et des joailliers-bijoutiers, chaque masque réalisé en vermeil est mis en lumière par une multitude de diamants et de pierres de couleur.

maisons de luxe. « doit être identitaire avec des ob jets distincts qui ont une histoire forte. Chaque masque est décliné en bijou l’année suivante. Salanitro. L’idée des masques est venue d’un travail réalisé avec des étudiants de l’ECAL. « Nous avons travaillé avec 17 designers. Ils devaient me proposer des objets qui racontent une histoire et subliment les pierres. » 8 projets ont été sélectionnés, dont le premier sont les masques inspirées des civilisations anciennes, mais revisités de manière contemporaine en joaillerie. Les 7 autres projets pourraient voir le jour d’ici quelques années. Ce qui est certain en tous cas, c’est que Pierre Salanitro ne créera jamais de montres. « Je ne souhaite pas entrer en concurrence avec mes clients ». Il préfère ainsi concevoir des objets uniques et insolites. Et surtout d’être libre de réaliser ce qu’il veut, comme des interrupteurs de luxe, par exemple...

tinés à des lieux exclusifs tels que caves à vin, chalets de montagne, yachts, villas, hôtels ou encore boutiques de luxe. Ces interrupteurs sont bien plus que de simples éléments fonctionnels : ils sont des œuvres d’art à part entière. Chaque pièce est conçue sur mesure, offrant une infinité de possibilités de design et de motifs pour s’harmoniser parfaitement avec

Depuis l’an dernier, trois personnes sont dédiées uniquement à la marque S by Salanitro, dont Fabrice Brisotto, nouveau responsable commercial. Le fondateur se réjouit de pouvoir former beaucoup de sertisseurs dans son atelier. « Les marques proposent de plus en plus de pièces complexes qui nécessitent une grande expérience de sertissage. Nous formons beaucoup de jeunes car il existe aujourd’hui une véritable pénurie d’experts dans le domaine ».

le style de chaque espace. » Pour la partie technique, les deux compères ont signé un partenariat avec l’entreprise française Meljac, spécialisée dans les interrupteurs haut de gamme. Et puis, l’idée est de collaborer étroitement avec des architectes et des designers d’intérieur afin de proposer ces objets uniques dont les prix peuvent largement atteindre plusieurs dizaines de milliers de francs selon le sertissage.

«  CES INTERRUPTEURS SONT DES ŒUVRES D’ART À PART ENTIÈRE.  »

DES INTERRUPTEURS

QUI FONT BLING

C’est lors d’une discussion avec son ami Niki Pirker, propriétaire de la société Pirker Électricité que l’idée de créer des interrupteurs sertis de pierres précieuses a émergé. « C’était aussi une façon d’innover dans le secteur de l’électricité qui est assez conservateur » ajoute Pierre Salanitro. Ainsi, avec son ami, il lance ces objets réalisés sur mesure et des-

NOUVEAU RECORD POUR BULGARI QUI FÊTE SES 140 ANS

En marge du salon Waches & Wonders qui s’est déroulé du 9 au 14 avril à Palexpo (GE), Bulgari rencontrait ses clients dans la suite présidentielle de l’hôtel Président Wilson pour y divulguer la montre la plus plate du monde, ses nouveautés et ses ambitions.

TEXTE [[[ Chantal de Senger

La célèbre maison italienne d’horlogerie et de joaillerie a atteint un nouveau record grâce à l’Octo Finissimo Ultra, une montre d’1,7 mm d’épaisseur seulement. Un exploit technologique et une prouesse d’ingénierie récompensés par l’obtention du tout premier certificat de chronomètre délivré par le COSC (Contrôle Officiel Suisse des Chronomètres). Avec sa fiabilité, sa précision et sa résistance aux chocs, l’Ultra redéfinit encore une fois les normes de l’horlogerie ultra plate. Disponible en édition limitée de 20 exemplaires en titane et 20 en platine, cette pièce d’exception incarne la précision et la résistance pour un prix à la hauteur de son exclusivité, fixé à 510'000 francs pour la première et à 527'000 francs pour la seconde.

CROISSANCE AU PREMIER TRIMESTRE

Alors que l’industrie horlogère pourrait connaître une légère contraction en 2024, Bulgari se démarquerait, selon son CEO Jean-Christophe Babin, en affichant déjà une croissance au premier trimestre. Cette réussite s’explique par l’accueil favorable réservé à ses nouvelles créations, ainsi que par la diversification de ses activités, notamment dans la joaillerie, la parfumerie, la maroquinerie et l’hôtellerie. « Cette stratégie de marque confère à Bulgari une résilience face aux fluctuations économiques. Ainsi, contrairement à d'autres marques qui pourraient être tentées de baisser leurs prix en période

L’Octofinissimo Ultra Platinium est la montre la plus plate du monde.

de crise, Bulgari maintient une stratégie de prix élevés, basée sur la valeur perçue de ses produits » explique le patron de la marque. Cette approche est étayée par une augmentation récente des prix à hauteur de 6% sur les produits horlogers et de 8% sur les produits de joaillerie, justifiée par l'augmentation des coûts de production liés, entre autres, à l'inflation. Pour Jean-Christophe Babin, le prix ne doit pas seulement refléter le coût des matériaux et de la main-d'œuvre, mais aussi l'exclusivité et le prestige associés à la marque.

HÔTELLERIE

HAUT DE GAMME

En parallèle de son succès dans le domaine de l’horlogerie et de la joaillerie, Bulgari se distingue également par sa diversification en cinq divisions autonomes, chacune dirigée par un PDG dédié. Parmi celles-ci, l’hôtellerie de luxe est en pleine expansion avec l’ouverture récente d’hôtels Bulgari à Tokyo et à Rome. D’ici fin 2025, d’autres inaugurations sont prévues aux Maldives et à Bodrum. A terme, le groupe entend disposer d’une vingtaine d’adresses exclusives, avec même éventuellement, une du côté de Zurich. « Nous cherchons des villes où les gens ont la nécessité et l’envie de se rendre. Chaque hôtel est ensuite conçu pour refléter l’essence même de la marque, offrant un mélange entre élégance contemporaine, tradition intemporelle et service très haut de gamme ».

«  NOU S CHERCHONS DES VILLES OÙ LES GENS ONT LA NÉCESSITÉ ET L’ENVIE DE SE RENDRE.

140 ANS D’EXCELLENCE

L’enseigne détenue par le groupe LVMH a célébré cette année ses 140 ans. Elle peut ainsi se targuer d’être la seule marque de luxe avec un héritage culturel romain de plusieurs siècles. Cette année, Bulgari s’est engagé à préserver et à promouvoir les valeurs et l'artisanat qui ont fait sa renommée avec le lancement de la Fondation Bulgari. La marque investit dans l'art, l'éducation, la philanthropie, l’inclusion et les métiers d'excellence, témoignant ainsi de son engagement envers la pérennité de la culture et de l'artisanat.

À la tête de Bulgari depuis 2013, Jean-Christophe Babin incarne l’esprit exigeant de la marque veillant personnellement à ce que chaque produit, chaque boutique et chaque hôtel maintienne les normes les plus élevées d’excellence et de qualité. « Je checke chaque moindre détails » explique celui qui ne se voit pas encore partir à la retraite. Son objectif ultime : positionner Bulgari en tant que numéro deux mondial de la joaillerie, juste derrière Cartier. Une ambition qui témoigne de sa détermination à atteindre de nouveaux sommets d’excellence.

La bague deux tours

Serpenti en or rose de Bulgari.

Gabriel de la Chapelle

JEAN-CHRISTOPHE BABIN

DE LA PASSION POUR

L’HORLOGERIE

À

L’INVESTISSEMENT IMMOBILIER

TEXTE [[[ Chantal de Senger

Jean-Christophe Babin s’est associé au groupe Arras qui construit des villas en Sardaigne, en Sicile et dans les Pouilles.

Si son nom est intimement lié à Bulgari en tant que PDG emblématique, Jean-Christophe Babin a développé, en parallèle de sa carrière, une véritable passion pour l'immobilier. Ainsi, l’Italo-Suisse né à Paris en 1959 s’est associé l’an dernier à Enrico Aras, fondateur du groupe immobilier Aras qui mène des projets de construction de villas et d’appartements en Sardaigne, dans les Pouilles et en Sicile. Jean-Christophe Babin est non seulement membre du conseil d'administration mais également deuxième actionnaire le plus important de cette entreprise qui a ouvert en janvier son tout premier showroom en dehors de l’Italie, à Neuchâtel. La clientèle suisse représente, en effet, 16% des ventes et totalise le plus gros chiffre d’affaires du groupe. Une centaine de villas « secondaires » ou « de retraite » écoresponsables et innovantes sont ainsi prévues à la construction dans le sud de l’Italie. Avec 16 différents projets en cours, le groupe Arras adopte une approche prudente, se lançant dans le développement d’un projet seulement lorsque 80% des lots ont trouvé un acquéreur, assurant ainsi une solide base financière et limitant les risques. Rappelons que le sud de l’Italie offre non seulement un climat et un cadre de vie idéale pour des personnes à la retraite, mais également une fiscalité attractive pour les nouveaux résidents. Sans compter que le prix du mètre carré est à peu près dix fois moins élevé que celui sur la Côte d'Azur. Il existe, par ailleurs, une abondance d'espaces encore disponibles à la construction. Les propriétés proposées, proches de la mer, incarnent le luxe abordable, avec des prix allant de 250'000 à 2 millions de francs suisses. Investir dans l’immobilier n’est pas la seule passion de Jean-Christophe Babin qu’il compte assouvir après la fin de l’aventure Bulgari. Il aspire à voyager avec son épouse comme il le faisait lorsqu’il avait vingt ans. Prendre le temps de flâner, déambuler dans les ruelles pavées des villes, découvrir de nouvelles cultures et expériences. L’idée est surtout de prendre le temps de profiter de leurs quatre propriétés basées à Neuchâtel, à Rome, sur la Côte d’Azur et en Sardaigne. Ainsi, que ce soit dans le monde de l'horlogerie de luxe ou de l'immobilier haut de gamme, Jean-Christophe Babin incarne la passion et le savoir-faire, créant un héritage qui transcende à la fois les frontières et les industries.

CRÉATEUR OLFACTIF

GENÈVE

CES PARFUMS QUI RACONTENT DES HISTOIRES

Cette nouvelle enseigne de diffuseurs d’ambiance s’inspire de faits réels ou de moments marquants de l’histoire de son créateur pour élaborer ses fragrances.

Lancée en début d’année par le parfumeur Mustafa

Moneir, Créateur Olfactif

Genève se distingue par sa démarche ancrée dans l’art de raconter des histoires à travers les odeurs. Contrairement aux maisons traditionnelles qui se concentrent sur la création de fragrances purement esthétiques, cette nouvelle maison conçoit des parfums qui racontent une histoire, des faits réels ou des moments marquants de la vie de son créateur. Celui-ci, d’origine égyptienne, a vécu entre le Caire, Berlin, Copenhague et Sydney. Il étudie par la suite la pharmacie à Vienne, puis la parfumerie à Paris. Ce n’est pas tant son amour pour les parfums qui le pousse à devenir parfumeur, mais bien sa fascination pour les odeurs. Il garde ainsi une mémoire olfactive de chaque ville dans laquelle il a vécu. Les effluves d’une maison, d’une rue, d’un parc, d’un bord de mer ou encore d’un tarmac l’ont marqué à travers les années et l’ont amené à travailler dans l’industrie du parfum. En 2021, il déménage à Genève et crée sa maison de parfums.

PARFUMS D’AMBIANCE

Sa première collection se compose de trois parfums d’ambiance sous forme de diffuseurs à roseaux. Chacun d’entre eux raconte une histoire qui est basée sur des faits réels. Le premier, « The Opera is Burning » décrit l’odeur au moment où le Grand Théâtre de Genève

a brûlé en 1951 lors d’une répétition de La Walkyrie de Wagner. Les notes sont les suivantes : Harpe fumée, bois brûlé, maquillage fumant (provenant des vestiaires des chanteurs). Le second parfum d’ambiance « Les Femmes du Khédive » nous plonge dans la fabrique de tabac Le Khédive situé route de Chêne dans les années 1920. Dirigée par des hommes, le roulage à la main des cigarettes était effectué par 200 femmes. Ce parfum est une ode à ces femmes avec des notes de fleur de tabac, de cardamone, de safran et de prune. Le troisième opus se nomme « Première Mer » et a été inspiré d’une conversation avec un vieil homme sur la plage située à côté de la maison d’enfance du créateur à Copenhague.

RESPECT DE LA DURABILITÉ

Chaque élément du diffuseur, de la boîte dans laquelle il est livré aux bâtonnets en rotin est fabriqué en Suisse et est conçu pour avoir une seconde vie après avoir terminé la première. Les futures collections prévues par Créateur Olfactif Genève comprennent des parfums pour la peau ainsi que d’autres produits parfumés d’ambiance. Des fragrances sur mesure seront également proposées.

Les parfums peuvent être commandés sur www.createurolfactif.com et sont aussi disponibles dans la parfumerie de niche Theodora, Grand-Rue 38, 1204 Genève.

Mustafa Moneir est le fondateur de Créateur Olfactif Genève, des parfums d'ambiance que l'on peut trouver dans la boutique Théodora (GE).

TEXTE [[[ Chantal de Senger

CELLCOSMET

LA MARQUE DE COSMÉTIQUES SUISSE AFFICHE SES AMBITIONS

Peu connue du grand public, la marque de cosmétiques spécialisée dans la recherche cellulaire entend se faire une place au sein de l’industrie suisse en triplant son chiffre d’affaires et ses effectifs.

TEXTE [[[ Chantal de Senger

C’ est une marque qui souffre d’un déficit de notoriété en Suisse mais qui cartonne à l’international et plus précisément en Asie où elle réalise plus de 50% de son chiffre d’affaires. Aujourd’hui, Cellcosmet qui a été fondée par Roland Pfister au Mont-sur-Lausanne en 1987, ne dévoile pas son chiffre d’affaires, mais ses ambitions. L’entreprise détenue par le fils du fondateur et l’investisseur Olivier Glauser a, en effet, comme objectif de tripler ses effectifs (l’entreprise emploie 80 personnes en Suisse), son chiffre d’affaires et son espace de travail. A la fin de l’année, la société qui est toujours dans ses bureaux historiques déménagera à Châtel-St-Denis, sur un nouveau site de 10’000m2 conforme aux dernières normes environnementales. CEO depuis 2020, Tancrède Amacker a déjà amorcé un changement au niveau de la distribution. « Ma mission est de développer une distribution omnicanale et sélective ». Alors que les ventes en ligne représentent déjà plus de 20% du chiffre d’affaires, Cellcosmet entend accélérer le développement du réseau Retail et des duty free, sans oublier de consolider sa position sur le marché des Spas et hôtels de luxe. Présente dans plus de 30 marchés à travers le monde, la marque Cellcosmet vient de se lancer en Asie du Sud-Est. Elle a, par ailleurs, repris le contrôle de sa distribution aux Etats-Unis, des régions particulièrement dynamiques pour l’industrie du luxe.

CELLCOSMET ET LA SCIENCE

Conscient qu’il est difficile de rivaliser avec des mastodontes de la cosmétique, Cellcosmet a bâti son modèle d’affaires en focalisant ses investissements sur la recherche, les ingrédients et les formulations. « Chaque produit se distingue grâce à son élaboration et à sa concentration élevée de protéines et de peptides. Les résultats sont non seulement prouvés scientifique-

ment, mais également visibles. Nos clientes fidèles sont la preuve que nos produits fonctionnent ». Mais la science n’est pas le seul argument mis en exergue par la marque. Cette dernière impose des normes strictes de qualité, avec, par exemple, une date de péremption indiquée sur chaque produit. Mais également avec un QR code réalisé par l’entreprise Sigpa qui permet de garantir l’authenticité des produits et contrecarrer les contrefaçons, en particulier, sur les marchés comme celui de la Chine.

Tancrède Amacker qui a repris la direction de Cellcosmet en 2020 ambitionne de tripler son chiffre d'affaires d'ici deux ans.

Points de vente dans une trentaine de pays

120

Points de vente en Suisse

50%

Distribution dans les spas et instituts de beauté

50%

Distribution en Asie

1982

Création par Roland C. Pfister de Cellap Laboratoire au Mont-sur-Lausanne.

1987

Lancement de Cellcosmet et Cellmen

2020

Tancrède Amacker devient CEO

69 à 750

Francs : prix des produits

«

LE S CONSOMMATEURS VEULENT DES PRODUITS VALIDÉS

PAR LA SCIENCE »

HISTORIQUE

DE LA MARQUE

Le fondateur Roland Pfister ne venait pas du monde de la cosmétique même s’il a travaillé dans la clinique de revitalisation de son père à Clarens, lui-même élève du professeur Niehans, le fondateur de la thérapie cellulaire. Roland Pfister aspire pourtant, alors, à fabriquer des produits d’une qualité irréprochable pour améliorer la qualité de la peau. Depuis ses débuts, tous les bénéfices ont ainsi été réinjectés dans la recherche et la formulation d’ingrédients. La marque enregistre aujourd’hui 120 points de vente en Suisse et est distribuée dans une trentaine de pays. Dans l’objectif de repositionner la marque, celle-ci a repensé son packaging en 2022, ce qui lui a permis d’élargir ses canaux de distribution, qui étaient alors majoritairement dans des spas et instituts de beauté. « Notre croissance a atteint 20% en 2023. Nous visons la même croissance cette année et encore plus l’année prochaine » ajoute Tancrède Amacker. « Les clients veulent des produits validés par la science, c’est ce que nous offrons. Nous

avons toujours fait le pari de la science et non du lifestyle. » poursuit le CEO de la marque qui collabore également avec des biotechs suisses. Les produits Cellcosmet sont à plus de 90% d’origine naturelle. La marque, qui fabrique 100% de ses produits en Suisse, s’astreint à des contrôles de qualité équivalents à la pharmaceutique. Elle a, par ailleurs, banni le silicone, le parabène, les colorants chimiques et l’alcool. « Nous maîtrisons toute la chaîne de production, de la recherche à la commercialisation en passant par la production, sur notre site du Mont-sur-Lausanne ».

PROCHAINE ÉTAPE ?

Utiliser les progrès de la science afin de proposer des crèmes sur mesure. En effet, Cellcosmet était déjà à l’avant-garde en lançant dès 1987 des crèmes destinées aux femmes et d’autres aux hommes. « Nous avions déjà ce souci de la personnalisation. Chaque peau est différente et nécessite des concentrations d’extraits cellulaires distincts ». Ce projet pourrait voir le jour d’ici deux ans.

SCULPTEZ VOTRE CORPS AVEC LA MÉTHODE INSHAPE BARRE

Kyra Chlebowski, danseuse professionnelle, propose une technique unique alliant pilates, yoga et danse. Après avoir brillé sur les scènes internationales, notamment du célèbre Lido de Paris, elle enseigne désormais son savoir-faire à Genève.

TEXTE [[[ Chantal de Senger

Kyra Chlebowski, âgée de 35 ans, est originaire d’Allemagne. Depuis son plus jeune âge, elle rêve de devenir danseuse. « J’avais cette passion et les capacités physiques », explique celle qui, enfant, assistait à de nombreux ballets, opéras, théâtres et concerts avec ses parents. Formée en danse classique et contemporaine au conservatoire de Vienne, elle poursuit ensuite une carrière de mannequin et de danseuse à Berlin, puis s’envole à Paris pour travailler au Cirque d’Hiver Bouglione avant de rejoindre le prestigieux Lido. « Travailler six jours par semaine, avec deux spectacles par jour, était un défi. Danser en talons, avec des costumes variés et le fameux cancan exigeait une condition physique exceptionnelle », se souvient-elle. C’est de cette expérience qu’est née la méthode Inshape Barre®, un mélange de danse, pilates, yoga et échauffements à la barre. Après la pandémie de covid et sa maternité, Kyra décide de quitter Paris pour Genève, où elle commence à enseigner sa méthode, d’abord à La Réserve, puis dans son propre studio aux Eaux-Vives.

« Cette méthode renforce le dos, améliore la posture et la souplesse et tonifie tout le corps. Elle est particulièrement bénéfique pour le périnée, ce qui en fait un exercice idéal post-accouchement » explique-t-elle. Adaptée à tous les âges, cette pratique favorise la mobilité des articulations et prépare le corps à éviter les blessures.

Kyra met en avant trois éléments essentiels pour une bonne condition physique : le mouvement, l’alimentation et le repos. Ses cours sont disponibles en séances individuelles ou en groupe. Elle collabore régulièrement avec des hôtels de luxe à Genève et ses environs, proposant des cours accompagnés de soins et d’un brunch dominical suivi de discussions autour de son parcours. Passionnée par ce qu’elle enseigne, Kyra nourrit de nombreux projets, notamment l’ouverture de nouveaux studios Inshape Barre®.

« Je souhaite partager mon expérience et mon amour de la danse. Je me donne à 100% dans cette aventure ».

Inshape Studio organise des retraites à CransMontana et dans d’autres stations suisses, ainsi que des Wellness Days dans des hôtels cinq étoiles de la région genevoise. Informations sur inshape-studio. com. Inshape Studio, Rue du Nant 34, 1207 Genève.

TEXTE [[[ Chantal de Senger

NEWS

ACTU BEAUTÉ

UN VISAGE ÉCLATANT

GRÂCE À LA RADIOFRÉQUENCE

C’est la nouvelle technique à la mode : la radiofréquence permet de redessiner les contours, d’améliorer la texture de la peau et d’agir sur les rides profondes. Sans devoir faire appel aux injections, cette méthode stimule la production de nouveau collagène améliorant ainsi la fermeté et la tension cutanée. Situé au cœur de la vieille ville de Genève, Skin Solution s’est spécialisé dans les traitements et les soins cutanés. Sa fondatrice, Elivania Goncalves a passé des années à la recherche des meilleurs procédés pour résoudre les divers problèmes de peau. Elle a permis à nombre de ses clients de retrouver confiance en eux.

Skin Solution, rue des Chaudronniers 10, 1204 Genève. www.skinsolution.ch

LA MARQUE CAPILLAIRE LES SECRETS

DE LOLY DÉBARQUE EN SUISSE

TEXTE [[[ Chantal de Senger

Constatant qu’il manquait des produits de soin pour les cheveux texturés, Kelly Massol lance Les Secrets de Loly en 2009. Elle débute dans sa cuisine où elle prépare des formulations artisanalement. Aujourd’hui, elle compte 7'300 points de vente dans quinze pays dont tout récemment en Suisse. Son chiffre d’affaires s’est monté à 25 millions en 2023. La marque Les Secrets de Loly propose 17 produits à base d’ingrédients naturels pour les cheveux ondulés, bouclés, frisés et crépus. Sa fondatrice, également jury dans l’émission de M6 Qui veut être mon associé ? a récemment ouvert une école professionnelle de coiffure à Paris, dans le 7ème arrondissement.

En Suisse, les produits sont distribués sur laboutiqueducoiffeur.ch.

SE SOIGNEZ AVEC LA MÉDECINE TRADITIONNELLE CHINOISE

Ouvert depuis 2017, le centre BioMed MTC élargit son offre en proposant des nouveaux soins au sein de son département d’esthétique thérapeutique. Réparti sur 800 m2, le centre dispose de 17 salles de traitement : acupuncture, phytothérapie, pose de ventouses, auriculothérapie, massage tui-na, pratique du qi-gong et soins esthétiques y sont proposés. Les huit thérapeutes du centre sont tous formés en Chine et sont spécialisés dans les douleurs articulaires, les troubles digestifs, sexuels, ORL, gynécologiques, neurologiques, dermatologiques et alimentaires.

Biomed MTC, Passage des Lions 6, 1204 Genève. www.biomed-mtc.ch

LES MESANGES

UN HAVRE MAGIQUE AUX PORTES DE SAINT-TROPEZ

TEXTE [[[ Chantal de Senger

Cette maison d’hôtes se distingue par son jardin enchanteur où cohabitent des oliviers millénaires et une profusion de plantes et de fleurs spectaculaires. L’établissement prévoit de s’agrandir prochainement.

Thierry Derbez est une figure emblématique de Saint-Tropez. Fondateur et propriétaire de l’une des plus grandes pépinières de France, renfermant parmi les plus anciens oliviers et les plus beaux arbres d’Europe, il a conçu la plupart des jardins des personnalités fortunées et des célébrités de la région. Il était également le propriétaire d’une des plus belles caves à vin de l’Hexagone, avant que ses 42'000 bouteilles ne soient confisquées temporairement à la suite d’un litige avec des anciens associés. Mais ces démêlés judiciaires n’ont en rien entamé le panache de cet entrepreneur, ni sa détermination, ni même ralenti ses projets. Parmi ces derniers, son ambition de créer l’un des jardins les plus somptueux de France, au Domaine des Mésanges, une maison d’hôtes située à Gassin, à seulement dix minutes de la célèbre Place des Lices.

UN DOMAINE FAMILIAL

En 1956, les parents de Thierry Derbez acquièrent cette propriété à Gassin, alors qu’il n’y avait qu’un chemin de terre pour y accéder depuis la route nationale. Son père nourrissait le projet d’y établir une pépinière, la première de la région. Au début des années 1980, à la suite du divorce de ses parents, la propriété est vendue. « Ce fut un déchirement. Je me suis toujours promis de racheter un jour ce domaine ». Thierry créé sa propre entreprise de pépinière très jeune et la développe tout seul. « A sept ans, je travaillais déjà dans les serres et les jardins » se souvient le Varois qui se plait à raconter l’anecdote que la serre où il a commencé à travailler il y a près de 50 ans a, depuis, été transformée en chambre d’hôtes. Parallèlement à sa pépinière, Thierry Derbez a créé une vingtaine d’entreprises en lien avec le monde du jardin. Il a également lancé le salon des Rencontres du Jardin qui a duré dix ans.

LE DOMAINE DES MÉSANGES

« Le promoteur suisse, Marco Bacciochi, pour qui je réalisais des jardins, possédait la propriété qu’il avait acquise aux enchères. Il m’a proposé d’y rester jusqu’en 1989. J’ai commencé à acheter des parcelles de terrain en contrebas où j’ai installé la pépinière et mes autres entreprises. » En 1999, Thierry Derbez rachète sa maison d’enfance pour 200'000 euros seulement, et va, dès lors, à l’encontre des projets de développement qu’avait, alors, le maire de Gassin. « Cela ne m’a pas découragé. J’ai toujours emprunté des chemins escarpés. » Les lieux étaient pourtant en ruines. Thierry reconstruit tout en l’espace de vingt ans. Il y établit une maison d’hôtes en 2000, pour amortir les frais d’entretien et les prêts bancaires.

UN LIEU D’EXCEPTION

Aujourd’hui, le Domaine des Mésanges possède une dizaine de chambres ainsi qu’une villa indépendante offrant trois suites, une piscine et un jardin. Thierry Derbez n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Il souhaite développer son domaine pour en faire un lieu d’exception dans un cadre unique et authentique. Ainsi, un patio de style andalou, orné d’une belle fontaine entourée d’orangers, vient d’être achevé. C’est là que les hôtes prennent leur petit-déjeuner et où sera bientôt proposé une table d’hôtes avec des chefs de la région invités à concocter des menus éphémères. Une cave à vin est en train d’être réaménagée à titre privé. Les clients pourront toutefois visiter les lieux construits comme un labyrinthe souterrain, avec un magnifique escalier en colimaçon menant vers le bas.

Les Mésanges seront également étendues avec la construction de deux bastides supplémentaires. L’idée à terme est de proposer une vingtaine de chambres. Et puis, Thierry Derbez ambitionne surtout de créer un jardin extraordinaire, un lieu unique. « Je veux que les hôtes soient émerveillés par la beauté des espaces verts. » Il prévoit ainsi des

chemins bordés de roseraies, de pergolas, de bassins, de potagers, d’une volière ouverte et des œuvres d’art disséminées un peu partout. « Je m’inspire du musée de l’Arbre réalisé par l’architecte paysagiste zurichois Enzo Enea près de Rapperswil. » Le domaine s’étend aujourd’hui sur environ trois hectares. « Je désire restaurer la propriété familiale. » poursuit Thierry Derbez. Ce passionné de cyclisme, grand ami des chiens, se réjouit de l’implication de son fils dans l’aventure. « Quand j’aurais gagné mon procès, je pourrai investir massivement. J’aimerais créer un lieu unique, sans luxe ostentatoire. » Un spa est également prévu afin que les clients puissent se détendre quelques heures loin de l’agitation et du tumulte de Saint-Tropez.

Passionné de décoration, Thierry Derbez aime chiner dans les marchés de la région à la recherche d’objets pour aménager les chambres et la salle du petit-déjeuner des Mesanges. Il a même récupéré l’authentique bar du Café des Arts… un comptoir qui a accueilli de nombreuses personnalités à St-Tropez durant des décennies.

Bruno Vacherand-Denand / Passage Citron DR

L'Italo-suisse Tancredi Pascale entend redonner ses lettres de noblesse au vin effervescent le plus vendu au monde. Avec sa marque JAYA , il a déjà conquis de nombreux acteurs de la gastronomie.

JAYA

LE

PARI GAGNANT DE TANCREDI PASCALE POUR

[[[

Les collines escarpées de Conegliano Valdobbiadene sont inscrites au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Contrairement à ce que nous pourrions penser, le Prosecco est le vin effervescent le plus vendu au monde. En 10 ans, sa production est passée de 200 millions à près de 800 millions de bouteilles, toutes dénominations confondues. Pour comparaison, la Champagne expédie environ 300 millions de bouteilles par an. Ce succès mondial, le Prosecco le doit avant tout à l’engouement pour les cocktails dont il fait office de base, notamment l’Apérol-Spritz ou le plus récent Hugo. Protégé par une dénomination d’origine contrôlée, (DOC) et produit exclusivement dans le nord-est de l’Italie, dans neuf provinces s’étendant entre la Vénétie et le Frioul-Vénétie-Julienne, ce vin pétillant est plus complexe qu’il n’y parait. Il est constitué de raisins Glera, un cépage autochtone rustique et vigoureux, et requiert un soin tout particulier. En lançant la marque JAYA en 2017, le Vaudois d’origine italienne avait comme ambition de rendre ses lettres de noblesse au Prosecco souvent jugé comme étant un vin peu qualitatif et trop sucré. Il s’engage, ainsi, depuis 2018 à produire un vin artisanal issu à 100% de raisins Glera récoltés à la main dans les collines escarpées de Conegliano Valdobbiadene inscrites au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Dernier né de la maison JAYA, un rosé aux arômes subtils de fruits rouges, de cerises et de roses. L’idée ? En faire la star de l’été sur les terrasses. Début 2024, la marque a annoncé son partenariat avec l’École hôtelière de Lausanne (L’EHL), notamment avec son restaurant d’application le Berceau des Sens. Les vins de JAYA Proseco ont, par ailleurs, été récompensés par les plus prestigieux concours internationaux dont le Decanter World Wine Awards en 2021 et 2022 et le Londonien Glass of Bubbly en 2023. La marque de Prosecco est également référencée sur plusieurs cartes d’établissements prestigieux en Suisse, en Italie et en Chine. Elle collabore notamment avec Swiss Deluxe Hotels, les écoles hôtelières et avec les professeurs du Wine and Spirit Education (WSET).

TEXTE

Chantal de Senger

CHÂTEAU DE RAYMONTPIERRE

POUR LES AMOUREUX DE LA NATURE

Dans le Jura, le Château de Raymontpierre offre des séjours et des expériences culinaires exclusives dans un cadre idyllique. Le dernier-né des projets du groupe hôtelier de luxe Living Circle mise sur le retour aux sources.

TEXTE [[[ Mary Vakaridis

Le label Living Circle réunit un bouquet des meilleurs établissements du pays, régulièrement placés en tête des classements hôteliers internationaux. Cet été, le groupe zurichois inaugure le dernier-né de ses projets : le Château de Raymontpierre. Cette bâtisse soigneusement rénovée accueille ses hôtes dans le style d'un Private Hideaway. Ce lieu d’agritourisme de luxe fonctionne comme un hôtel durant la belle saison. Et durant le reste de l’année, cette adresse menée par le jeune couple d'hôtes Timon Wolf et Sydney Karolewski peut être réservée dans son intégralité pour des réunions privées. Côté restauration, la formule choisie met l’accent sur la durabilité et la proximité avec la nature. Les produits biologiques sont fournis par les fermes des alentours. L’endroit se prête à des moments de partage autour des saveurs. Tout au long de l’année, des expériences culinaires ont lieu avec des chefs invités comme Tanja Grandits ou Andreas Caminada qui viennent faire goûter leurs plats signature sur place.

Construit au 15e siècle, ce château destiné à des activités de chasse a vu se succéder différents propriétaires jusqu’en 1941. A cette date, il a été acquis par la famille Franz-Bührle, cofondatrice du groupe Living Circle. Le site est ensuite resté endormi durant des décennies. Puis en 2024, l’édifice a repris vie, après deux ans de travaux.

Avec une capacité d’hébergement de 28 personnes, le Château de Raymontpierre a la vocation d’accueillir anniversaires, mariages et fêtes de famille. Une petite chapelle est disponible à l'intérieur des murs de la propriété. Situé à 1000 mètres d’altitude, l’édifice est ouvert jusqu'à fin octobre 2024. La saison 2025 débutera en avril de l’année prochaine.

www.chateauderaymontpierre.ch

DES ÉTABLISSEMENTS D’EXCEPTION

Résultat de la réunion des huit propriétés des familles Anda et Franz-Bührle ainsi que de la société IHAG Holding, le Living Circle s’illustre par des adresses de renom. Parmi celles-ci, deux des meilleurs établissements historiques zurichois, le Storchen et le Widder, ainsi que le prestigieux Castello del Sole à Ascona (TI). A ces hôtels s'ajoutent des restaurants haut de gamme et des lieux d’agritourisme qui misent sur un lien fort avec la nature, comme le Buech et le Schlattgut à Herrliberg (ZH).

GUARDA GOLF HOTEL & RÉSIDENCES

RÉÉQUILIBREZ VOTRE CORPS ET VOTRE ESPRIT À

CRANS-MONTANA

L’établissement cinq étoiles propose des séjours bien-être, une pause salutaire au stress quotidien et aux mauvaises habitudes alimentaires, permettant de retrouver vitalité et équilibre.

Face aux majestueuses montagnes du Valais se trouve un sanctuaire dédié au bienêtre : le Guarda Golf Hotel & Résidences. Ce refuge idyllique situé à Crans-Montana offre bien plus qu’une escapade de luxe. Il propose une expérience de retraite holistique conçue pour revitaliser votre corps, calmer votre esprit et restaurer votre équilibre intérieur. Mené par la nutritionniste Elodie Richard, le programme Health & Balance du Guarda Golf Hotel & Résidences est une immersion de 3 à 5 jours dans le monde de la santé, de la nutrition et du bien-être. Conçu pour répondre aux besoins uniques de chaque participant, ce programme sur mesure combine expertise nutritionnelle, soins au spa (massages, enveloppements, drainage lymphatique), activités physiques revigorantes et repas équilibré au sein d’un hébergement de luxe mais à l’esprit familial. Avant même le début du programme, un entretien approfondi avec la nutritionniste permet de comprendre les besoins spécifiques de chacun, les préférences alimentaires et les objectifs personnels afin de créer un plan alimentaire adapté. Au programme Health & Balance, des petits déjeuners sains, des repas sans sel mais savoureux et des collations énergisantes à base de fruits frais, d’oléagineux et de chocolat noir qui fournissent l’énergie nécessaire pour la fin de journée tout en préparant la nuit de sommeil. Prendre un goûter à 17h permet de sécréter de la sérotonine, précurseur de la mélatonine et ainsi préparer la nuit de repos. Pour compléter l’expérience de bien-être, une gamme d’activités physiques est proposée telles que cours de yoga, pro-

menades revigorantes dans la nature environnante ou encore randonnée à ski durant l’hiver. En fin de séjour, un entretien suivi avec Elodie Richard permet d’évaluer les progrès réalisés, de discuter des défis et de recevoir des conseils personnalisés pour maintenir un mode de vie sain et équilibré à long terme. Un programme qui permet de retrouver une harmonie entre corps et esprit et d’échapper, au moins le temps d’un séjour, à l'agitation de notre quotidien.

Le Guarda Golf Hotel & Résidences dispose d’un spa réparti sur 600m2 comprenant piscine intérieure chauffée, bain à bulles, sauna et hammam ainsi que des salles de soins.

f Elodie Richard, nutritionniste du programme Health & Balance du Guarda Golf Hotel & Résidences

L’hôtel est ouvert du 14 juin au 22 septembre, puis durant la saison d’hiver.

TEXTE [[[ Chantal de Senger

Situé au bord du golf 9 trous de Crans-Montana, le Guarda Golf Hotel & Résidences dispose de chambres, suites et appartements de 225 m2 pouvant accueillir jusqu’à 6 personnes.

Fabrice Rambert DR

Ydo Sol Images

CROISIÈRE EN CATAMARAN

Pour une perspective différente, optez pour une croisière en catamaran autour des îles de Lérins. Admirez les eaux cristallines, les criques isolées et même peut-être quelques dauphins joueurs en chemin.

CANNES

LE TEMPS D’UN WEEK-END

La ville connue pour son Festival et ses différents salons comme le Mipim est une perle de la Côte d’Azur qui offre de nombreuses activités. Voici un itinéraire suggéré pour un court séjour, de préférence entre saisons, loin des paillettes et du tapis rouge.

TEXTE [[[ Chantal de Senger

Un week-end à Cannes offre une combinaison parfaite de détente, d’aventures et de culture. De la découverte fascinante des îles de Lérins à l’exploration de la ville elle-même, chaque instant est une nouvelle expérience à savourer. Cannes promet des souvenirs inoubliables pour tous les visiteurs.

LES ÎLES DE LÉRINS

Commencez votre aventure en prenant une navette ou un speedboat pour les îles de Lérins, situées à quelques minutes de Cannes. L’île Sainte-Marguerite est célèbre pour avoir été la prison de l’énigmatique Homme au Masque de Fer. La cellule de celui qui fut, selon certaines légendes, le demi-frère du roi Louis XIV, regorge de mystères qui feront le bonheur des férus d’histoire.

Sur l’île Saint-Honorat, visitez le monastère cistercien et découvrez le travail des moines qui produisent du vin depuis des siècles. Une dégustation de vin sur cette île paisible est un incontournable

ATELIER PARFUM CHEZ FRAGONARD

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HÔTEL MONDRIAN

DÉCOUVERTE DE CANNES

De retour sur la terre ferme, passez du temps à explorer Cannes elle-même. Promenez-vous sur la célèbre Croisette et imprégnez-vous de l’atmosphère glamour de la ville. Faites un tour au marché provençal de Forville où vous pourrez découvrir une variété de produits locaux, des fruits et légumes frais aux spécialités régionales.

Terminez votre journée bien remplie en vous relaxant à l’Hôtel Mondrian, idéalement situé sur la Croisette. Profitez de ses installations, de sa plage et de son restaurant méditerranéen situés juste en face de l’hôtel. Le soir, ne manquez pas de dîner chez Mr Nakamoto, un Japonais qui éveillera vos papilles.

Détenu par le groupe Accor, le Mondrian – anciennement Le Grand Hôtel - a été rénové et rouvert en 2023.

PALM

DVille glamour, Palm Springs est la vitrine d’une autre Amérique, celle des grands architectes américains des années 50.

éserts, montagnes, canyons.

Le soleil brille à Palm Springs, 350 jours par an !

A L’Est de Los Angeles, à 175 kilomètres de la capitale du cinéma, le désert est partout. On traverse des champs d’éoliennes avant d’arriver dans la vallée de Coachella. Les Indiens Cahuilla y avaient découvert une source « spring ». On y planta des palmiers dattiers. Cette oasis compte, aujourd’hui, 120 parcours de golf au cœur des montagnes du désert californien, plus de 30'000 piscines et 19'122 chambres d’hôtels.

L’architecte d’origine suisse, Albert Frey signa l’Hôtel de Ville et la station d’essence du téléphérique, l’actuel office du tourisme. Avec son unique Holiday Inn « 59 » et son fameux hôtel Riviera, la petite ville attira très vite les acteurs de cinéma dont les maisons ne devaient pas être

VOYAGE DANS L’AMÉRIQUE DES ANNÉES 50

éloignées de plus de 2 heures de route des studios d’Hollywood. Ils firent construire de belles villas aux lignes épurées, signées des architectes avant-gardistes de l’époque, inspirées par le Bauhaus : Albert Frey, Richard Neutra, William Krisel ou encore William F. Cody. Palm Springs est ainsi devenue la ville symbolisant une esthétique connue aujourd’hui sous le nom de « Modernisme du désert ». Robert habite ici depuis plus de 30 ans. Il organise des visites guidées de ces maisons d’architectes. Suivons-le dans le quartier qu’il préfère, « The Movie Colony ».

TWIN PALMS, « LES PALMIERS JUMEAUX » On peut louer la villa de Frank Sinatra (400 m2) pour un minimum de 3 nuits. Dessinée en 1947 par Emerson Stewart Williams, elle doit son nom aux

TEXTE [[[ Michèle Lasseur

The Kaufmann House : construite en 1946 et réalisée par l’architecte Richard Neutra pour un homme d’affaires de Pittsburgh, Edgar J. Kaufmann. Elle fut rachetée par le chanteur Barry Manilow.

Michèle Lasseur

SPRINGS

Elrod House avec son impressionnant dôme de béton en corolle imaginé par l’architecte John Lautner en 1968. La maison intègre les rochers au milieu desquels elle a été bâtie.

Une piscine extérieure, appelée infinity pool, déborde dans la villa. Elle connut la célébrité grâce au film de James Bond « Les diamands sont éternels ».

The House of Tomorrow, Elvis Presley et

deux palmiers plantés près de la piscine. Le matin, le soleil passe à travers les branches et l’ombre créée imite les touches de piano. C’est pourquoi on l’appelle « la piscine piano » explique Robert.

Une autre maison, « The Honeymoon Hyde away », (Le refuge des Amoureux) est celle où Elvis Presley et sa jeune épouse, Priscilla, passèrent leur première année de mariage en 1967. Elvis était locataire. C’est une rotonde surmontée d’un toit triangulaire. Sur la gauche, un escalier de pierres rondes serpente au-dessus d’une cascade. Elle fut dessinée par William Krisel et Dan Palmer en 1960, construite par le promoteur de Palm Springs, Robert Alexander qui y habita avec son épouse, et présentée par le magazine Look comme « The House of Tomorrow » (la maison du futur). La maison de 436 m2 construite sur un terrain en pente a un petit air de soucoupe volante.

LES VILLAS ALEXANDER

Les promoteurs, George et Robert Alexander, créèrent entre 1947 et 1965 un quartier composé d’une quarantaine de maisons légères, aériennes et pleines d’innovation : toit en forme de papillon, ouvertures vitrées en hauteur, sol en béton, et garages ouverts avec des Cadillac Eldorado. Dean Martin, Joan Collins, Marilyn Monroe furent propriétaires d’une Alexander House. L’acier, le béton et le verre étaient des matériaux idéaux dans le désert. Les « Alexander House », basses, toutes semblables, comptent parmi les plus beaux exemples du courant « Modernisme du désert ».

Les Alexander Houses (2'200 construites entre 1947 et 1965) : Dean Martin et Marilyn Monroe furent propriétaires d’une Alexander House.

Villa de Steve McQueen conçue par l’architecte californien, Hugh Kaptur en 1964. Agé de 92 ans, il vit à Palm Springs. Il a son étoile sur the « Walk of the Stars » incrusté sur le trottoir de la ville (pas à Hollywood).

Situé au bas du mont San Jacinto, au cœur de Palm Springs, l’hôtel Riviera fut façonné par l’architecte Irwin Schuman. Relooké, il s’est mué en hôtel de luxe autour d’une piscine de rêve.

son épouse Priscilla y vécurent en 1967.

ELROD HOUSE

Arthur Elrod, décorateur installé à Palm Springs demanda en 1968 à l’architecte John Lautner de lui construire une villa sur South Ridge, un éperon rocheux qui domine Palm Springs. Lautner imagine alors un impressionnant dôme de béton en corolle qui intègre les rochers au milieu desquels la maison est bâtie. Le dôme s’épanouit en neuf pétales séparés par neuf fenêtres à claires-voies qui laissent passer la lumière. C’est un chef d’œuvre de l’architecture contemporaine avec ses rochers qui pénètrent dans la maison, ses

Twin Palms, construite en 1947 pour Frank Sinatra par l’architecte E. Stewart Williams avec une piscine en forme de piano à queue.

ouvertures zénithales, sa piscine (Infinity Pool) et sa vue panoramique. La villa de 825 m2 fut, avec Sean Connery, la star d’un des plus célèbres James Bond, le film « Les diamants sont éternels » en 1971.

RETOUR AUX

SOURCES CHEZ

STEVE MCQUEEN

L’acteur acquit en 1964 une maison de 400 m2 conçue par l’architecte californien Hugh Kaptur qui réside toujours à Palm Springs. Elle est située sur South Ridge, l’éperon rocheux qui domine la vallée. Il avait demandé à un décorateur de Santa Monica, Peter Shore, de lui faire une garçonnière. Le salon, dans les tonalités beige et ocre, est éclairé par une baie vitrée qui donne sur la piscine. La star américaine y vécut jusqu'à sa mort en 1984.

À LIRE

Palm Springs 1960 Robert Doisneau, Flammarion

En 1960, Doisneau découvre un désert piqué de 19 golfs, des piscines, des villas qui rivalisent de luxe et de kitsch.

PRATIQUE

Pour faire le tour des villas architecturales de Palm Springs, www.moderntourspalmsprings.com www.visitpalmsprings.com

Y ALLER

Voyageurs du Monde conjugue Los Angeles, Palm Springs et Las Vegas dans un itinéraire de 8 jours. Vols au départ de Genève ou Zurich + hôtels + voiture full size + entrée Universal Studio 1 journée + location ebike à Santa Monica + visite architecturale à Palm Springs + découverte en liberté de Joshua Tree + survol de Las Vegas by night + les services exclusifs de conciergerie. A partir de 4'900 CHF/personne. www.visitecalifornia.com

LMICHEL

Photos à découvrir sur www.majicmiju-photos.com

e Genevois Michel Juvet, alias Majicmiju, est passé d’une carrière d’associé gérant de la banque Bordier à une passion pour la photographie à laquelle il s’adonne à temps plein depuis 2021. Ses centres d’intérêts incluent la mode, les portraits, les concerts, la danse et la photographie de rue, cherchant à capturer la vie avec une perspective unique. Il a débuté la photographie à 16 ans en autodidacte, puis perfectionné sa technique en prenant des cours avec des experts comme Andrew French et Vincent Peters. Michel Juvet a publié plusieurs ouvrages qui ont été récompensés, notamment celui sur les violences sexuelles dans le Sud Kivu en RDC. Récemment, il a orienté son travail vers une approche artistique, explorant la frontière entre la photographie et la peinture à travers des images délibérément floues, exprimant ainsi une vision philosophique de la réalité.

La maison de vos rêves ?

Elle devrait avoir un coté face et un coté pile; un coté urbain avec vue sur la ville pour se sentir dans la cité et un coté nature avec une grande terrasse qui offre une vue sur le lac Léman et les montagnes. Et bien sûr, un studio photo avec baie vitrée pour la lumière naturelle.

Plutôt chalet à la montagne ou villa en bord de mer ?

J’ai besoin de sentir le sable sous la plante de mes pieds, de respirer les embruns, de flotter dans l’eau salée et de resentir la puissance calme de la mer. Donc oui, plutôt villa les pieds dans l’eau.

Une destination en Suisse ?

Montreux ; le charme de la nature environnante, la vue grandisose sur le lac et le Gramont ; le coté suisse dans son organisation et le coté un peu fou des visiteurs.

Qui cuisine à la maison ?

Il n’y a pas de maître à bord ; l’envie dirige.

Votre recette fétiche ?

Je crois que mon risotto aux morilles est pas mal :-)

Plutôt nappe ou table brute ?

Table brute avec sets de table à la maison, mais nappe blanche au restaurant.

TEXTE [[[ Chantal de Senger

«  LE PRESTIGE DONNE LA LIBERTÉ DE CHOIX ET DU POUVOIR. MAIS COMME L’ARGENT IL

PEUT RENDRE FOU.  »

JUVET

Désordre ou bien rangé ?

Je dirais que j’aime l’équilibre des choses; elle peuvent l’être dans l’ordre ou le désordre, il y a donc des jours pour ranger et organiser et des jours pour laisser ainsi.

Chien ou chat ?

Chien ! Leur amitié fidèle est renversante.

Votre couleur de mur favorite ?

Blanc cassé parce que c’est calme et le but est de faire ressortir la déco intérieure et pas l’inverse.

Qu’appréciez-vous le plus faire chez vous ?

Rêvez en regardant la vue extérieure et photographier dans mon studio.

Bains ou douches ?

La douche pour se réveiller et le bain pour se laisser flotter.

Parquet ou moquette ?

Je déteste les moquettes, cela m’étouffe et j’adore marcher pieds nus sur un parquet.

Vous êtes plutôt soirée télé à la maison ou dîner arrosé chez des amis ?

Je ne regarde plus la TV au sens traditionnel ; Netflix, oui, mais je ne regarde pas forcement les séries les mieux notées... sinon oui, un dîner avec des amis, mais pas forcément arrosé…

Michel Juvet a réalisé une série de photos floues de villes à travers le monde.

Avez-vous la main verte ?

J’ai eu un jardin pendant plus de 15 ans et j’ai adoré découvrir les espèces, travailler la terre avec mes mains, organiser les floraisons pour qu’elles se succèdent dans l’année. J’ai appris à tailler des arbustes en bonzaï. J’ai adoré car il n’y a rien d’instantané́, il faut penser à long terme. En revanche je n’ai pas la main verte avec les plantes d’appartement.

Votre fleur/plante préférée ?

J’adore la pivoine pour sa couleur et son parfum enivrant, comme les meilleures roses. Sinon le magnolia, à la floraison éphémère, qui annonce le printemps mais dont les fleurs sont abattues par les pluies de fin d’hiver.

Ou rêveriez-vous de prendre votre retraite ?

C’est une question un peu bizarre qui sous-entend que tout s’arrête à la retraite; non la retraite est une nouvelle étape active, mais en toute liberté́. Donc basé à Genève ou Montreux, mais par ci et par là le reste du temps.

Votre architecte fétiche ?

Imhotep pour avoir lancé avec sa pyramide à degrés les constructions monumentales, ou Jean Nouvel pour la beauté simple et réfléchie du Louvre à Abu Dhabi.

Votre livre de chevet actuel ?

La version BD « petit pays » du livre éponyme de Gael Faye. Un récit poignant et sensible pour se souvenir de la folie des hommes au Rwanda. Il me rappelle un voyage effectué dans ce pays où j’ai pu rencontrer, écouter et photographier des femmes victimes de guerre et de violences sexuelles. J’ai aussi eu la chance que Gael Faye m’autorise à le suivre et le photographier dutant sa tournée musicale.

Le comble du « Prestige » pour vous, c’est quoi ?

Le prestige donne la liberté de choix et du pouvoir. Mais comme l’argent, il peut rendre fou. Le comble du prestige serait donc de ne pas s’en vanter, de ne pas en profiter. Ce serait de savoir s’en détacher tout en sachant transmettre les recettes pour l’obtenir.

80-88

89-92

93-95

CAHIER IMMOBILIER

GENÈVE

[ 80 ] Grange Immobilier SA

[ 82 ] Naef Prestige Knight Frank

[ 84 ] Pilet & Renaud Transactions SA

[ 86 ] Groupe Comptoir Immobilier

[ 88 ] Barnes International Realty

VAUD

[ 89 ] PCX Immobilier

[ 90 ] Barnes International Realty

VALAIS

[ 93 ] Barnes International Realty

[ 94 ] FOTI Immobilier

[ 96 ] CF Immobilier Compagnie Foncière SA

97-98 FRANCE

[ 97 ] Naef Prestige Knight Frank

[ 98 ] Groupe Comptoir Immobilier

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Cologny

PROPRIÉTÉ EXCEPTIONNELLE • Située sur le prestigieux coteau de Cologny, cette magnifique propriété saura séduire les amateurs d'arts en quête d'originalité. Construite par le célèbre architecte Camoletti, la maison offre de magnifiques volumes et de vastes espaces éclairés par des puits de lumière. Composée de 14 pièces, dont 5 chambres à coucher et 6 salles d'eau, elle dispose notamment d'un ascenseur, d'une cave à vin, d'une chambre forte et d'un garage souterrain de 264 m2. Erigée sur une parcelle de 3'471 m2, elle bénéfice d'un grand jardin arboré et d'une magnifique piscine. • Prix de vente CHF 14'500'000.-

5 chambres 14 pièces

Jussy

GRANDE BÂTISSE RÉNOVÉE • Située dans un petit hameau de la commune de Jussy, cette propriété du XVIIe a été rénovée en 2017 avec des matériaux de standing. Accessible par une belle cour intérieure en boulets, elle bénéficie de nombreux éléments d'époque conservés lui permettant d'allier modernité et authenticité. La maison offre de beaux espaces de vie et de nombreuses chambres à coucher. Les espaces extérieurs comprennent une terrasse couverte, un beau jardin et potager, ainsi qu'une piscine chauffée. • Prix de vente CHF 4'950'000.-

VANDŒUVRES (GE)

Luxueuse villa indépendante au cœur de la prestigieuse commune de Vandœuvres, en limite de Cologny.

Surface utile intérieure d’environ 350 m² | Parcelle de 754 m² | 4 chambres en suite

Home cinéma et salle de sport / sauna | Ascenseur et piscine privés | Cave à vin climatisée Très Haute Performance Énergétique (THPE)

COLLONGE-BELLERIVE (GE)

Villa individuelle de standing

Proximité immédiate du lac | Surface utile intérieure de 307 m²

4 chambres en suite | Sous-sol aménagé avec lumière naturelle et patio extérieur

Jardin joliment arboré avec piscine extérieure privée | Parcelle de 692 m²

Exclusif : Appartement au cœur de Florissant, Genève

Idéalement situé dans le quartier paisible de Florissant, cet appartement lumineux de 8 pièces confère un accès direct à toutes les commodités (commerces, restaurants, écoles, parcs) et est parfaitement desservi par les transports publics.

Niché au 6 ème et avant dernier étage d’un immeuble de standing, ce bel appartement, avec de grands volumes et plusieurs balcons spacieux, offre une surface PPE intérieure de 370m 2 ainsi que de 4 balcons pour un total de 65m2

Prix sur demande

Exclusive : Apartment in the heart of Florissant, Geneva

Ideally located in the peaceful Florissant district, this bright 8-room apartment offers direct access to all amenities (shops, restaurants, schools, parks) and is perfectly served by public transport.

Nestled on the 6th and penultimate floor of a luxury building, this beautiful apartment, with large volumes and several spacious balconies, offers 370m2 of interior floor space and 4 balconies for a total of 65m2.

Price on request

Cette somptueuse villa à l’architecture unique, située sur la commune très prisée et fiscalement avantageuse de Cologny, a été conçue par l’architecte Marendaz en 1985, et rénovée en 2005 et 2007.

Érigée sur une parcelle de plus de 2’900 m 2, superbement arborée et aménagée, elle bénéficie d’un ensoleillement optimal et offre une surface habitable d’environ 700 m 2 répartie sur des demi-niveaux assurant une parfaite séparation des espaces de vie.

Prix sur demande

This sumptuous, architecturally unique villa in the popular, tax-advantaged commune of Cologny was designed by architect Marendaz in 1985 and renovated in 2005 and 2007.

Set on a plot of over 2,900m2, superbly landscaped and planted with trees, it benefits from optimum sunlight and offers around 700m2 of living space, distributed over halflevels to ensure perfect separation of living areas.

Price on request

Superb villa close to the Geneva lake Cologny

Superbe villa proche du lac Cologny

Vandœuvres, Geneva, Switzerland

Luxueux appartement de 250 m2 avec jardin à Vandœuvres

Luxury 250 sqm flat with garden in Vandœuvres

CHF 6’850’000.-

Réf : 84385438

Hubert CHAMOREL h.chamorel@fgp-swissandalps.com +41 (0) 22 319 85 83

fgp-swissandalps.com

Ce magnifique appartement est situé dans un quartier privilégié et paisible, en plein cœur du village de Vandœuvres, à seulement 10 minutes du centre-ville de Genève. Au rez-de-chaussée supérieur, cet appartement de 7 pièces avec 4 chambres offre un espace de vie généreux, agrémenté d’une vaste terrasse et d’un jardin protégé du vis-à-vis. Ce logement compte également 3 places de parking au sous-sol ainsi qu’une piscine intérieure chauffée à disposition des copropriétaires.

This magnificent flat is located in a privileged, peaceful area in the heart of the village of Vandœuvres, just 10 minutes from Geneva city centre. On the upper ground floor, this 7-rooms, 4-bedrooms flat offers a generous living space, complemented by a large terrace and a private garden. There are also 3 underground parking spaces and a heated indoor swimming pool available to co-owners.

VANDŒUVRES

APPEL D’OFFRES EXCLUSIF DU 1ER MAI AU 5 JUILLET 2024

Réf. BA-122239

Prix : Appel d'offres

Charles Howard Morgen 079 388 82 83 charles.morgen@barnes-suisse.ch

Appel d'offres exclusif pour l'acquisition d'une propriété de luxe sans prix de départ. Les acquéreurs qualifiés sont invités à soumettre leur offre pour cette résidence exceptionnelle de 550 m² située dans un quartier prestigieux. Elle dispose d'intérieurs haut de gamme, de chambres avec balcons et salles de bains privées, d'un bureau, d'une zone de détente avec sauna, d'une piscine couverte, et d'un garage spacieux.

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A VENDRE

Au-dessus de Morges (VD)

Immeuble industriel et commercial de 5’000 m2 rénovés sur terrain de 12’000 m2. Magnifiques surfaces d’exposition /atelier, spacieux et nombreux bureaux, vue lac, Restaurant équipé, 2 appartements de fonction et parking.

Site très agréable.

Prix demandé CHF 5’000.-- / m2

FOR SALE

Above Morges (VD)

Industrial and commercial building of 5’000 m2 fully renovated on a plot of 12’000 m2. Magnificent exhibition/workshop areas, spacious and numerous offices some with lake view, restaurant, 2 company flats and parking spaces.

Very pleasant site.

Asking price CHF 5’000.-- / m2

EPALINGES

DEMEURE EXCEPTIONNELLE ALLIANT LUXE ET MODERNITÉ

Réf. BA-121145

Prix : sur demande

Jean-Marie Legrottaglie 078 628 18 21 jean-marie.legrottaglie@barnes-suisse.ch

Environnement résidentiel à l’abri des regards, cette propriété érigée sur une parcelle de plus 4’600m² et offre une surface d’environ 800 m². Sa luminosité, ses vastes volumes et son esthétique soignée lui confèrent un caractère contemporain et unique. Très beau dégagement sur le lac et les Alpes.

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CORSEAUX

MAGNIFIQUE PROPRIÉTÉ DE MAÎTRE AVEC VUE LAC

Réf. BA-122183

Prix : CHF 4'950'000.-

Stéphane Keck 079 478 15 44 stephane.keck@barnes-suisse.ch

Splendide propriété de Maître de 10 pièces, d’une surface utile de 510 m² répartis sur deux niveaux plus sous-sol. Construite sur une magnifique parcelle de 2’200 m² en 1930, elle a bénéficié d'une rénovation complète en 2018. Grâce à son exposition sud-ouest, elle bénéficie d'une luminosité optimale et d'une vue panoramique sur le lac et les montagnes.

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RÉGION MORGES

DOMAINE PROTÉGÉ DE PLUS DE 10'000 M² AVEC VUE SUR LE LAC

Réf. BA-121303

Prix : sur demande

Pierre-Adrien Haxaire 021 796 37 07 pierre-adrien.haxaire@barnes-suisse.ch

Située au calme, cette propriété privée chaleureuse bénéficie d’une piscine, d’annexes idéales pour recevoir et de nombreux parkings. Côté extérieur, un véritable havre de paix. Elle offre une superbe vue sur le lac sans aucun vis-à-vis.

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CRANS-

MONTANA

MAGNIFIQUE DOMAINE

Réf. BA-117119

Prix : sur demande

Marc d’Andiran 027 485 42 02 marc.dandiran@barnes-suisse.ch

Splendide propriété implantée sur un parc de 8'400 m2 à quelques minutes du centre de la station. Au bénéfice d'une vue imprenable, dans un environnement bucolique et calme, elle est composée de trois résidences liées par le sous-sol. Un espace wellness composé d'une grande piscine avec hammam, solarium et espace-bar, complètent cette propriété de prestige. Ce bien peut être acquis en résidence secondaire.

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G S T A A D

V A L L E Y

M A G N I F I Q U E

B I J O U X A U

C O E U R D E L A N A T U R E

Surface habitable de 185 m²

Situation idéale dominant sur la vallée

Magnifique vue panoramique avec ensoleillement optimal

Prix sur demande

R E N S E I G N E M E N T S

C F I m m o b i l i e r c o m p a g n i e F o n c i è r e S A

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GRIGNAN, HAMEAU DE BAYONNE (FRANCE)

Magnifique maison de village au cœur de La Drôme provençale

Cette charmante maison de village du XVIIIe siècle offre une surface habitable d’environ 350 m², répartie sur 3 niveaux. L’espace extérieur comprend une terrasse avec jardin d’agrément ainsi qu’un bassin de nage de 8 x 2,3 m.

Rénovation complète de qualité |  Bassin de nage |  Finitions au gré du preneur | A 3 heures de Genève

PRIX SUR DEMANDE

Selda Gungor

selda.gungor@naefprestige-knightfrank.ch +41

CHF 2’400’000.-

MAGNIFIQUE CHÂTEAU À 50 MIN DE GENÈVE

CHÂTEAU DU XIIE SIÈCLE, SITUÉ AU SUD DU PARC NATUREL DU HAUT-JURA

Entièrement rénové, le château totalise environ 480 m² habitables répartis entre de superbes réceptions et six chambres à coucher avec salles de bains en suite. Les éléments architecturaux d’époque, tels que les tours, les meurtrières et l’escalier en pierre de taille, contribuent à la beauté et à l’authenticité de cette propriété. De nombreuses dépendances et un potentiel d’agrandissement viennent enrichir ce bien remarquable. Niché au cœur d’un parc de 3,6 hectares, ce château bénéficie également d’une piscine extérieure, d’un spa et d’un bain nordique, créant ainsi un cadre propice à la détente. De plus, une activité commerciale d’hébergement a été développée avec, entre autres, un gîte contigu labellisé Gîtes de France, et présente encore un potentiel d’optimisation.

L’ambiance médiévale de ce lieu, associée à son calme absolu et à ses paysages verdoyants, en fait un lieu unique, idéal pour ceux qui apprécient le charme intemporel des vieilles pierres.

Réf. 39295

GROUPE COMPTOIR IMMOBILIER

Ventes-Geneve@comptoir-immo.ch +41 (0)22 319 88 03 comptoir-immo.ch

“IL EXISTE UNE BEAUTÉ QUI PERDURE BIEN AU-DELÀ DU REGARD.”

CORY RICHARDS, PHOTOGRAPHE ET EXPLORATEUR, PORTE LA VACHERON CONSTANTIN OVERSEAS.