VOYAGER ICI ET AILLEURS 39

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Nº39

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L’ÉVASION DES SENS — WEEK-END / CITY BREAK / SÉJOUR — HIVER 2022/2023 — N°39

À la découverte de

MARSEILLE 15 HÔTELS

À COUPER LE SOUFFLE !

Culture & gastronomie sur le Bosphore

BARCELONE

Toutes les nouveautés de la belle Catalane

LA PLAGNE Sport & bien-être dans les Alpes

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ISTANBUL

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éDITO

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Édito Revenir en ville Les voyages se suivent mais ne se ressemblent pas. La nature et les grands espaces sont exaltants, mais nos villes aussi ne manquent pas d’intérêt, surtout quand elles bougent, quand elles créent, quand elles évoluent. Pour ce numéro très méditerranéen, nous sommes beaucoup restés en ville justement. Nous avons dressé un portrait de la belle Marseille, puis nous sommes allés chercher dix nouveautés palpitantes à Barcelone, et avons volé jusqu’à Istanbul pour prendre une dose d’orientalisme sans toutefois sortir d’Europe. Mais avant tout cela, hiver oblige, vous trouverez quelques pages d’évasion en montagne grâce à notre reportage sur les sommets de La Plagne. Des Alpes enneigées au détroit du Bosphore, en passant par la Bonne Mère et la Sagrada Familia, nous vous souhaitons de belles fêtes, et une très belle année 2023 !

La rédaction

V­IEA ­— Nº39

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VOYAGER ICI & AILLEURS CAPITALE TRAVEL 55, boulevard Pereire, 75017 Paris Standard : 01 58 88 37 00 Directeurs de la rédaction : Pauline et Yann Crabé (redaction@viea.fr) Direction artistique : Grand National Studio (hello@grandnationalstudio.com) Journalistes & photographes : Lucas Lahargoue, Clotilde Boudet Photos de couverture : Boris Stroujko Georgios Tsichlis Damien Blanchard Secrétaire de rédaction : Isabelle Calmets Publicité et partenariats : Pauline Crabé (pauline.c@viea.fr)

­­ ABONNEMENTS :

Abonnez-vous directement sur www.viea.fr CAPITALE TRAVEL / VOYAGER ICI & AILLEURS Marjorie Batikian (marjorie@viea.fr) Distribution France : MLP – Distribution Export : Export Presse Voyager Ici & Ailleurs est édité par CAPITALE TRAVEL SARL au capital de 1 000 euros RCS 793 525 007 BORDEAUX Gérant / Directeur de la publication : Yann Crabé Numéro commission paritaire: 0918 K 91970 N° ISSN 2268-0799 Imprimerie : ROTIMPRES – Girona – Espagne © Capitale Travel. Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élément de ce magazine ne peut être reproduit ni transmis d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, on-line ou off-line, sans l’autorisation écrite de Capitale Travel.

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SOMMAIRE

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Sommaire 012 NEWS & TESTÉ & APPROUVÉ

Nouveautés dans le monde de l’hôtellerie, en France, en Europe et dans le monde

040 LA PLAGNE

© Mistervlad

Grand bol d’air dans les Alpes

056 MARSEILLE

Une métropole méditerranéenne

072 BARCELONE

Dix nouveautés à découvrir

088 ISTANBUL

Plongée dans le chaudron turc

104 HÔTELS EXTRAORDINAIRES

15 adresses à couper le souffle

125 TENDANCES Montres, autos, événement…

SOMMAIRE

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NEWS

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Hôtels

© Hervé Goluza

PaRis

Hôtel Mercedes 75017

Nous sommes tout près du parc Monceau. Une drôle de façade toute rose et arrondie interpelle les passants. L’ancienne pension de famille Mercedes vient de rouvrir ses portes sous forme d’hôtel. 37 chambres et une belle suite duplex se cachent derrière cette architecture Art déco signée Pierre Patout. À l’intérieur, la décoration est signée Dorothée Delaye qui a insufflé une atmosphère très Miami, faite de tons pastel et de mobilier vintage réalisé sur mesure par des artisans franciliens. Descendre ici donne l’impression de partir en croisière sur un paquebot des années 70. Quant au bar où les petits-déjeuners sont servis, il évoque plutôt les Années folles avec ses vitraux originaux classés et son mobilier Boulle aux motifs de palmes. Un décor rétro plutôt enveloppant pour se sortir de la torpeur parisienne.

HOTELMERCEDESPARIS.COM

NEWS

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Hôtels

© TOO Hôtel

PaRis

TOO Hôtel 75013

C’était l’un des événements de l’automne à Paris. Tout le monde attendait l’ouverture du fameux TOO. Voilà qui est fait. Direction le 13e arrondissement, dans l’une des deux drôles de nouvelles tours dessinées par Jean Nouvel. 139 chambres composent cet hôtel tout neuf, imaginé par l’entrepreneur Laurent Taïeb et designé par Philippe Starck. Toutes ont de splendides vues sur la tour Eiffel, sur la Seine et les autres monuments de Paris. On y trouve aussi un spa arboré perché à 80 m de hauteur avec un jacuzzi extérieur, un restaurant contemporain et cosmopolite ouvert du matin au soir, et un skybar plus festif comprenant une incroyable terrasse panoramique de 120 m de haut. À peine ouvert, le TOO s’impose déjà comme un hôtel d’un nouveau genre, dans un quartier longtemps périphérique, mais qui retrouve progressivement une place centrale dans la vie des Parisiens.

TOOHOTEL.COM

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VIEA — Nº39

Hôtels

© Christophe Bielsa

PaRis

Hôtel Madison 75006

Cet hiver, on remonte le temps dans l’adresse iconique du boulevard Saint-Germain. L’hôtel Madison célèbre le Paris de 1900. Il s’enrichit d’une décoration faite d’objets Belle Époque, de trouvailles chinées, de vieux magazines et de cartes postales éparpillées dans le hall d’entrée. Une exposition de 80 photos en noir & blanc donne une atmosphère bien vintage. Mieux encore, pour compléter cette exposition indépendante, une cabine studio Harcourt est installée dans le lobby, pour immortaliser quelques sourires, en solo ou en famille. Voilà pas mal d’arguments pour passer une nuit au Madison, ou pour simplement pousser la porte d’entrée histoire de profiter du tea-time chaque après-midi ou d’un apéritif en début de soirée.

HOTEL-MADISON.COM

ampersand.studio

A. Schösser

Mullerthal

Luxembourg. vrai. proche.

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NEWS

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Hôtels FRaNCE É

Anantara Plaza Nice

© Laurent Rose

C’est l’événement de l’hiver sur la Côte d’Azur. Le groupe thaïlandais Minor Hotels continue l’extension de sa marque Anantara en Europe avec l’ouverture d’une adresse à Nice. L’hôtel occupe un bâtiment historique du XIXe siècle situé face au jardin Albert Ier, tout près de la promenade des Anglais, et face à la baie des Anges. Difficile de faire plus central ! 151 chambres dont 38 suites sont annoncées. On y trouve aussi un Anantara spa, un espace de séminaire, une grande salle de bal, et surtout un bar et restaurant sur le toit-terrasse de l’édifice, offrant une vue à 360° sur la mer et le Vieux Nice. L’ouverture est prévue pour le mois de janvier !

Château de Beaulieu PAS-DE-CALAIS

ANANTARA.COM/FR/PLAZA-NICE

Belle année chez Delphine et Christophe Dufossé. Après avoir récolté une étoile au guide Michelin en mars 2022, leur hôtel obtenait son classement en cinq étoiles. Ces deux succès viennent couronner les travaux importants qui ont été entrepris pour redonner du souffle à ce beau domaine du nord de la France. Cet été, cinq nouvelles chambres ont été inaugurées. De plus, un spa Sothys et une piscine ont été ajoutés dans ce Relais & Châteaux en pleine transformation.

Côté nature, le château a désormais son potager, une serre aux agrumes, une basse-cour, un nouveau verger et un jardin aromatique avec des fleurs comestibles ; de quoi alimenter en partie les cuisines de Christophe, chef de la maison dont le travail a été joliment récompensé.

© DR

CÔTE D’AZUR

Rocky Pop Grenoble ISÈRE

Voilà une marque française qui a du piquant. Rocky Pop a pris d’assaut les Alpes françaises en y installant de nouveaux hôtels pop, insolites et très ludiques. Une nouvelle adresse vient d’ouvrir ses portes en plein centre de Grenoble il y a quelques semaines.

Leslie Gauthier s’est chargée de la décoration. L’architecte a mêlé des formes, des couleurs et des objets variés pour créer une atmosphère dynamique qui plaise à la fois à des voyageurs solo, à des familles ou à des groupes d’amis. Mais ce Rocky Pop tout neuf c’est aussi un bar, un restaurant, un espace karaoké, un terrain de pétanque, mais aussi un service de fleuriste et un vélo shop. Bref, un hôtel urbain bien ancré dans son temps, où faire escale avant de partir en montagne !

LECHATEAUDEBEAULIEU.FR © DR

ROCKYPOP.COM/GRENOBLE

NEWS

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Mercure Chantilly OISE

Posé en lisière d’un vaste parc arboré de 97 hectares, le Mercure Chantilly est une adresse qui respire. Membre du réseau Atypio, il combine parfaitement bien-être et tranquillité, dans un cadre plein de verdure ; l’adresse parfaite pour profiter d’un week-end décontracté à moins d’une heure de Paris. Chaque chambre récemment revisitée par le cabinet d’architecture APB est un cocon moderne grâce à des parquets à chevrons de bois clair, des murs blancs et bleu marine ou bleu ciel, et du mobilier signé Ligne Roset. Au restaurant, le jeune chef Antoine Mutos utilise les produits de la marque aix&terra, tous bio, label rouge, AOP ou IGP et principalement sourcés en France. Il a été formé à l’École des Chefs en Provence, et met en application son savoir pour créer une carte aussi raffinée que festive, qui se renouvelle à chaque saison. Une table raffinée où s’installer après avoir parcouru le magnifique château de Chantilly et les écuries toutes proches.

© Nico Gomez

MERCURE-CHANTILLY.COM

testé & APPROUVé

La Sivolière — COURCHEVEL

50 ans ! L’institution la plus secrète de Courchevel a fêté son demi-siècle en 2022. Lors de notre arrivée sur les hauteurs de la station, Florence Carcassonne, la maitresse de maison nous reçoit sur le palier de son hôtel comme si nous arrivions dans son chalet. Après une déambulation dans les couloirs nous atteignons notre chambre prestige, joli cocon boisé et rénové par l’architecte d’intérieur Sara Copeland.

Derrière les deux fauteuils qui forment un petit salon au pied de notre lit, s’ouvre un balcon. Il est orienté sur une rangée de sapins enneigés, et sur la piste du Dou du Midi. Elle passe au pied de l’hôtel et nous permet de filer skier directement depuis le ski-room.

Le soir, après chaque journée de glissade, nous rentrons spatules aux pieds jusque sur le palier de cette belle maison cinq étoiles. L’heure est alors idéale pour profiter du spa. Sauna, hammam, nage à contre-courant, salle de fitness… il y a de quoi reprendre des forces après une journée à planter le bâton. On y trouve les soins du corps et du visage de la marque multi-sensorielle Scentiana.

Ils ont été élaborés avec l’experte botaniste Denise Leicester. Ils hydratent et réparent la peau en profondeur, surtout lorsqu’elle est attaquée par le froid à ces altitudes. Enfin, à la Sivolière, nos journées se terminent à table. Cet hiver, Stéphane Jégo est en cuisine. Le chef de l’Ami Jean investit les fourneaux du « Secret Bar » et de « la Table de madame » pour créer des plats inspirés de son restaurant parisien, mais revus avec davantage de produits savoyards. Boeuf confit grillé de 7 heures et flambé à l’origan, soupe de parmesan, ou joue de veau cuite au bouillon de pot-au-feu puis confite et grillée sont au menu.

Une cuisine créative et surtout réconfortante, qui fait du bien lorsque l’on est à table en regardant la neige tomber à l’extérieur. Des plats qui vous font sentir comme à la maison. LL HOTEL-LA-SIVOLIERE.COM

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© DR

testé & APPROUVé

© Erwan Fiquet

testé & APPROUVé

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testé & APPROUVé

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La Borde en Sologne — LOIR-ET-CHER

C’est l’histoire d’une renaissance. Celle d’un château solognot presque abandonné, et rendu à la vie par un couple d’entrepreneurs passionnés. « L'un des cousins de mon père possédait ce domaine en mauvais état et souhaitait s’en séparer » explique Anabelle Ubald-Bocquet, nouvelle propriétaire des lieux, à notre arrivée sur le perron de la demeure. Elle et son époux en ont fait un bel hôtel posé dans un écrin de nature proche de Chambord ou de Cheverny, à deux heures de Paris. Nous empruntons le grand escalier au tapis zébré pour atteindre le premier étage et la chambre n°15. À l’intérieur, la déco chinée par Anabelle allie parquet à chevrons, longs rideaux bleus, fauteuil voltaire et papier peint de la maison Pierre Frey qui donnent une ambiance château contemporaine. Les grandes fenêtres s’ouvrent sur le parc qui déploie ses grands arbres juste sous nos yeux. Tout dans la déco de l’hôtel est un alliage de touches actuelles, sur les murs anciens de cette grande maison du milieu du XVIIe. Une fois nos valises posées, direction le spa. Il occupe l’ancienne orangerie du château. Les produits Tata Harper sont utilisés pour les soins. Ils sont fabriqués à base de plantes, sans ingrédient synthétique, et sont hautement concentrés en actifs purs. Un choix logique pour un cadre si nature.

D’ailleurs, en sortant du spa, nous nous enfonçons dans le parc. Il faut d’abord traverser un grand potager où poussent de belles citrouilles en ce jour d’automne, avant de nous enfoncer peu à peu dans les bois. Des cyclamens blancs et violets tapissent le sol, et parfois un chevreuil apparaît derrière le tronc des plus grands chênes de la propriété. Le soir, il ne nous reste qu’à profiter d’un menu de terroir au restaurant baptisé « mémoire ». Notre nuit promet d’être calme dans ce refuge quatre étoiles immergé en pleine Sologne. L’assurance d’un week-end en forme de grande respiration. LL LABORDE-SOLOGNE.FR

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Hôtels

© DR

FRaNCE

Chalets Homanie ALPES

La marque Homanie est spécialisée dans les locations de maisons qui incluent la présence d’un chef particulier et d’un service cinq étoiles. La collection se compose d’une cinquantaine de maisons, souvent les plus belles de chaque région. Cet hiver, les projecteurs sont mis sur les chalets alpins. Le portefeuille Homanie propose des chalets de sept ou huit chambres à Megève ou à Méribel. Et à St-Gervais c’est tout un hameau de quatre chalets regroupés à 1300 m d’altitude qui est proposé à la location. Le domaine est idéal pour une grande famille ou un séminaire d’entreprise. De quoi passer des vacances exclusives au pied des pistes, en se sentant comme à la maison, mais avec un service hôtelier haut de gamme.

HOMANIE.COM/ALPES

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© PLI

FRaNCE

Hôtel Rose Thé LA CIOTAT

Dressé face à la mer, sur la grande plage du nord de la Ciotat, cet hôtel de 1932 vient de subir une grande rénovation. Après six mois de travaux, il rouvre ses portes. L’architecte d’intérieur Jean-­ Baptiste Beaulieu a renoué avec l’esprit d’origine des années 30 tout en donnant une touche de modernisme à l’hôtel, notamment sur sa façade. À l’intérieur, les décoratrices Fanny Reggio et Roxane Bondono en ont fait un cocon où l’on ressent de suite une sensation de vacances et d’évasion. Les couleurs sont douces, le mobilier parfois chiné, et chacune des 15 chambres a sa personnalité propre.

Le bar est une pièce centrale, pensé pour que l’on puisse circuler autour, et dans le restaurant, le chef Stanislas Clavier met un point d’orgue à magnifier les produits de la Méditerranée.

HOTEL-ROSETHE.COM

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Hôtels

Photos © Carlos Garralaga

EUROPE

MIM Baqueira ESPAGNE

Direction le Val d’Aran, dans les Pyrénées espagnoles. Lionel Messi a installé un hôtel MIM (la marque dont il est propriétaire) dans la station de ski de Baqueira. De grandes rénovations ont été effectuées l’an dernier et l’hôtel rouvre ses portes cet hiver pour la saison 2022-2023. Dès le lobby, un ballon d’or trône sous un cube de verre. Le décor est planté. 141 chambres et suites sont réparties dans les étages, tout de style très pur et contemporain, avec de magnifiques vues sur la vallée et les montagnes. Dans les trois restaurants et bars de l’hôtel, la part belle est faite aux produits locaux. Des plats typiques de la région sont servis et les menus sont adaptés en fonction de l’heure de la journée, surtout au bar qui propose des formules « aprèsski ». Mais après la glissade, c’est surtout le spa qui fait envie, avec son circuit d’hydrothérapie, sa piscine intérieure et son jacuzzi extérieur chauffé. Détente des muscles garantie !

MIMHOTELS.COM/FR/BAQUEIRA/HOTEL-MIM-BAQUEIRA

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La Zambra ANDALOUSIE

Le Byblos était un hôtel historique des années 80 et 90. Le voilà désormais renommé, et transformé en lieu de retraite bohème et décontracté. La Zambra est située sur les hauteurs de la côte andalouse, au sud de Malaga, et vient de rejoindre la Unbound Collection by Hyatt. Partout dans les parties communes et les 197 chambres se dégage une véritable atmosphère andalouse faite de blanc et de matériaux chauds. Quatre restaurants proposent des plats aux saveurs du sud de l’Espagne et un magnifique Mood Spa de 2 500 mètres carrés vient accentuer l’atmosphère très relaxante de cet hôtel fraîchement rouvert. Si on y ajoute les cours de yoga, de pilates, ou encore le parcours de golf voisin, il n’y a plus de doute pour qu’un séjour dans cet hôtel soit réellement synonyme de détente.

Photos © Chiara Cadeddu

LAZAMBRAHOTEL.COM

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testé & APPROUVé

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Banyan Tree Alula — ARABIE SAOUDITE

Ce n’est plus un secret pour personne.

Depuis quelques mois, l’Arabie saoudite fait son entrée dans le concert des grandes destinations touristiques de demain. Premier étendard du royaume : Alula. Cette région du nord-ouest du pays est centrée sur la merveilleuse cité nabatéenne d’Hegra. Tout autour, des activités se développent, des visiteurs du monde entier débarquent et des hôtels sortent de terre. Le groupe Accor a pris une belle avance en inaugurant un Banyan Tree à l’automne dernier. Une quarantaine de minutes suffisent pour relier l’aéroport à la vallée d’Ashar où est bâti l’hôtel… ou plutôt le « campement ». Une fois arrivés sur place, nous découvrons une sorte de bivouac haut de gamme. L’agence AW2 est à l’origine de ces 47 magnifiques suites sous tentes, éparpillées au gré des dunes, et protégées par d’impressionnantes falaises. Les architectes français à l’origine du projet ont tout fait pour que ces villas de luxe n’en aient pas l’air, et se fondent dans cet environnement rude. La nôtre porte le numéro 304. À l’intérieur, la décoration tourne autour de couleurs chaudes et de thèmes nabatéens finement apposés. Nous sommes surtout subjugués par la terrasse ombragée grâce aux toiles de tente superposées, et sa vue panoramique sur l’ensemble de la vallée. Nous n’avons qu’une envie : y passer des heures, à contempler le paysage fait de dunes blanches et de reliefs orangés. Mais le clou de l’hôtel est la piscine. Il faut d’abord rejoindre le spa en voiturette électrique, puis emprunter un escalier qui grimpe à flanc de rochers. Les architectes n’ont pas souhaité toucher au paysage. Le bassin tout en longueur est littéralement imbriqué dans une faille naturelle de la falaise, à l’image des wadis qui se frayent un chemin entre les rochers lors des jours de pluie. Le site est incroyable, d’une sérénité absolue, et surtout protégé du soleil presque toute la journée. Un chef-d’œuvre d’architecture hôtelière dans une région encore enclavée mais qui ne cherche qu’une chose : entrer dans la lumière. CJ BANYANTREE.COM/SAUDI-ARABIA/ALULA

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Amanoi — VIETNAM

Difficile de faire plus nature. À une heure de route au sud de Nha Trang, sur la côte sud du Vietnam, nous pénétrons dans le parc national de Núi Chúa. Depuis 2013, l’Amanoi occupe 42 hectares sur le littoral du parc. Du portail d’entrée jusqu’au bâtiment principal, nous roulons à travers des collines habillées d’une végétation basse et épaisse. L’hôtel est immergé dans ce paysage si vert, et qui ondule jusqu’à la mer. Neuf pavillons, vingt villas et six résidences sont éparpillés dans ce décor sauvage. Tous ont été dessinés par Jean-Michel Gathy comme des maisons traditionnelles avec des touches d’élégance contemporaine. Notre villa est la n°28, avec sa longue piscine extérieure et sa pleine vue sur les montagnes. À l’intérieur, une seule grande pièce est centrée sur un salon qui sépare le lit d’un côté, et l’espace salle de bain de l’autre. L’importance du bois et des grandes ouvertures sur la nature donnent un fort sentiment de respiration. Même chose dans le pavillon principal dressé sur une hauteur. Lui aussi a été dessiné par le célèbre architecte belge. Il est ouvert aux quatre vents et domine l’ensemble de l’hôtel. C’est ici que nous déjeunons le matin, face à la mer de Chine. Ici aussi que nous dînons une cuisine vietnamienne pure, l’une des plus saines au monde, à base de riz, d’épices, de légumes et de poissons fraîchement pêchés dans les environs. Mais pour aller plus loin sur l’échelle du bien-être, direction le spa. C’est ici qu’Aman déploie sa signature. Nous profitons d’un soin spécial dans l’une des deux villas-spa privées. Gommage au sel, massage au miel puis à la boue, et chaude flagellation avec des feuilles de chêne séchées sont au programme. Un traitement du corps entier dans un cadre d’une pureté unique, en plein cœur de la forêt. Après une telle expérience holistique, il ne nous reste qu’à remonter au sommet de l’hôtel. Au pied du pavillon principal se trouve une magnifique piscine panoramique qui n’appelle qu’à la relaxation. Seuls au bord de ce miroir d’eau à débordement, nous observons le large. D’ici le panorama porte sur tout le littoral fait d’à-pics qui dégringolent dans les vagues. L’un des plus beaux belvédères sur la mer de Chine. CJ AMAN.COM

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Hôtels MONDE É Jumeirah Muscat Bay

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Du nouveau dans la capitale du sultanat d’Oman ! Le groupe Jumeirah a inauguré un nouvel hôtel en équilibre entre les montagnes et la mer. Il est conçu comme un village omanais, dans lequel la décoration allie l’artisanat local et des touches plus contemporaines. Les 195 chambres et suites sont toutes orientées vers le large, et le Talise Spa lui aussi surplombe les eaux tranquilles du golfe d’Oman.

Cinq restaurants s’offrent aux clients qui choisissent cette magnifique baie pour leur séjour. Que ce soit au bord de la piscine principale, sur la plage ou dans un lounge panoramique avec une vue imprenable, il y a toujours un bel endroit où s’asseoir pour déguster la cuisine aux influences méditerranéennes ou arabes.

Anantara Veli MALDIVES

Nouvelle vie pour l’Anantara Veli. L’hôtel situé sur l’atoll de South Malé vient d’être entièrement rénové et de rouvrir ses portes. Ce resort réservé aux adultes est à trente minutes de navigation seulement de l’aéroport international. Les villas ont été refaites dans un style tropical contemporain, avec des touches de pierre et de différentes essences de bois.

Parmi elles, six nouvelles Beach Pool Villas de 148 m2 ont été créées. La réouverture de l’hôtel permet le lancement d’un nouveau concept baptisé Wellness Villa Experience dans lequel chaque client qui le souhaite peut séjourner dans une « villa bien-être » dans laquelle tout est étudié pour accentuer la relaxation et la méditation, de l’éclairage jusqu’aux produits d’accueil et du minibar 100 % nature ou healthy.

JUMEIRAH.COM/EN/STAY/OMAN/ JUMEIRAH-MUSCAT-BAY

Hoshinoya Fuji JAPON

Cet hôtel est situé au bord du lac Kawaguchi, face au fameux mont Fuji. Cet hiver, il propose une expérience de glamping inédite qui fait appel aux cinq sens. Cette aventure d’une journée commence par un café préparé dans une bouilloire au coin d’un feu de camp, se poursuit avec une promenade dans les bois avec un naturaliste qui raconte la forêt. Une fois un nouveau feu allumé sous les arbres, on déguste une pomme cuite garnie de glace, de noix et de crème caramel avant de méditer devant les flammes qui s’envolent en l’air. La journée file lentement, au rythme de la nature, dans ce cadre grandiose, avant de rentrer dans l’hôtel le soir, et de retrouver une ambiance cocon pour passer la nuit.

HOSHINOYA.COM/FUJI/EN

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ANANTARA.COM/FR/VELI-MALDIVES

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OMAN

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Glen Falls House USA

Envie de quitter New York le temps d’un week-end ? À deux heures de route au nord de la Grosse Pomme, les Catskills sont ces collines tapissées de forêts denses qui vous évadent l’esprit. La Glen Falls House est immergée dans cette végétation. Construite en 1880, cette maison a été rénovée histoire de monter en gamme et offrir à ses hôtes un service boutique. À l’intérieur, l’odeur du feu de bois et des bouquets de fleurs séchées vous enveloppe. Les 47 chambres ont toutes une ambiance rétro mais chacune a son caractère unique. Le chef étoilé Joey Elenterio est aux manettes du Trotwood Restaurant dont la carte aligne des classiques de la gastronomie américaine concoctés à partir de produits issus des fermes des alentours. On est ici comme dans une maison de campagne, mais le confort en plus. Une adresse 100 % nature pourtant si proche de Manhattan.

© Autumn Jordan

GLENFALLSHOUSE.COM

testé & APPROUVé

Jumeirah Olhahali Island — MALDIVES

C’est une première. Il y a quelques mois, le groupe émirati Jumeirah prenait ses quartiers aux Maldives. Le premier hôtel de la marque occupe une île privée qui flotte sur les eaux turquoise de l’atoll de Malé Nord. À peine arrivés dans l’archipel, un bateau nous attend. En moins d’une heure de navigation nous débarquons sur ce confetti de paradis où une légère brise souffle sur la cime des cocotiers. L’îlot d’Olhahali n’est pas grand, mais suffisamment pour abriter 67 villas.

Certaines sont posées sur le sable et protégées par la végétation. La nôtre est sur pilotis. On y arrive par un long pont de bois qui serpente sur les eaux claires. L’intérieur est baigné de lumière et divisé en trois espaces : un vaste salon, une chambre orientée sur le large, et une grande salle de bain à l’arrière.

Chaque villa a sa terrasse avec piscine privée, mais aussi un rooftop idéal pour mieux profiter des couchers de soleil. Maintenant, que faire sur ce petit bout de terre émergée ? Nous écumons les plages qui bordent l’île, participons à un cours sur l’évolution du corail dans l’océan Indien et partons en bateau pour une session de snorkelling sur un récif voisin. Et puis il y a le Talise Spa, logé dans un beau pavillon flottant, tout blanc, où l’on se fait masser au son des flots qui nous entourent. L’un des points forts de l’hôtel est aussi son offre gastronomique.

Nous tentons une nouvelle expérience chaque jour. Le Shimmers est idéal pour nos déjeuners décontractés au bord de la piscine à débordement. Le Glow déploie le soir un magnifique buffet où fusionnent des spécialités asiatiques et occidentales.

Et puis il y a Kayto, le restaurant de cuisine Nikkei. Le chef Cristian Goya y excelle dans la préparation de ceviche de poissons locaux, d’aubergines caramélisées au miso, ou de poulpe grillé accompagné de purée de maïs. Mais le souvenir le plus exaltant de notre passage sur ce confetti de paradis reste notre dîner à la bougie, sur une plage isolée, face à un écran de cinéma dressé au bout de notre table. Les pieds dans le sable, le palais occupé à déguster des fruits de mer cuisinés minute, nous regardons un Disney défiler sur la toile. Moment de grâce sous les étoiles. LL JUMEIRAH.COM/EN/STAY/MALDIVES/ JUMEIRAH-MALDIVES

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aÉRiENNES

VIETNAM AIRLINES Envie de retourner en Asie ? Maintenant que la plupart des pays ont rouvert leurs portes, les voyages y sont plus faciles. La compagnie Vietnam Airlines vient de retrouver son rythme de 2019 avec dix vols par semaine entre la France et le Vietnam. On compte sept rotations hebdomadaires depuis Paris-CDG vers Hanoï et trois vers Hô-Chi-Minh-Ville. Ces vols sont opérés en Airbus A350 de dernière génération, des appareils plus économes en carburant et moins émetteurs de CO2.

L’intérieur est divisé en trois cabines. Le confort y est amélioré grâce à un meilleur renouvellement de l’air et une meilleure pressurisation qui permet de réduire la dose de fatigue à l’arrivée. Quant aux menus de bord, ils sont déjà une introduction à la riche culture gastronomique du Vietnam. L’antichambre de votre voyage !

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LA PLAGNE

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Du haut des cimes

LA PLAGNE Quand l’hiver sonne, la montagne nous appelle. Nous avons suivi cet appel, et pris la direction de la Savoie. À 1 970 mètres d’altitude, la station de La Plagne nous a ouvert ses bras. Nous y avons pris de l’air frais, de l’adrénaline, et un peu de repos tout de même. Voyez plutôt !

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Texte & photos \ Lucas Lahargoue (sauf mention)

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La Plagne

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n ne vient plus à la montagne que pour skier. Les stations l’ont compris depuis quelques années, et la fermeture des remontées mécaniques lors de la pandémie a permis d’étayer le panel de sports d’hiver. Comme d’autres, La Plagne a pris le virage. Bien sûr, il y a Paradiski, domaine géant où les passionnés de glissade s’en donnent à cœur joie sur plus de 400 km de pistes. Mais ici, les non-skieurs ont aussi de quoi faire dans les divers villages de la station. De Belle Plagne à Montchavin-les-Coches, en passant par Montalbert ou Champagny-en-Vanoise, nous avons chaussé les skis, mais aussi les raquettes, les crampons, et même… le bobsleigh, pour comprendre tout ce que La Plagne peut offrir lors d’un hiver enchanté sur les sommets savoyards. —

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© Olivier Allamand

AIME 2000 ET LE MONT BLANC EN TOILE DE FOND

UN BALCON SUR LES ALPES « La Plagne ». Drôle de nom pour une station… de montagne. Mais à la regarder de plus près, on comprend qu’elle est bâtie sur un plateau, une sorte de haute plaine enserrée dans un cirque montagneux. Nous sommes ici sur les versants nord de la Vanoise, avec pleine vue sur le Beaufortain et le mont Blanc plus loin. Emplacement idéal finalement, pour y créer une station de sports d’hiver. L’idée germe au début des années soixante. En 1961, La Plagne voit le jour, à 1 970 m d’altitude, sur les plans de Michel Bezançon. L’architecte français est aussi à l’origine d’Aime 2000, cet impressionnant paquebot des neiges dressé en surplomb de la

IL RESTE À LA PLAGNE DES TRACES DU BALBUTIEMENT DU TOURISME DE MONTAGNE DANS LES ANNÉES 60 vallée, et qui a ouvert ses portes en 1969. L’objectif était alors de proposer une vision moderne et fonctionnelle des vacances au ski. L’esthétique n’est pas le fort de cet immeuble colossal, mais il est tout de même labellisé « patrimoine du XXe siècle » depuis 2008, pour ses caractéristiques architecturales qui illustrent à merveille le développement du tourisme de montagne dans les années 60.

C’est une tour, ronde, vintage, habillée de bois et dressée sur le front de neige. Ce quatre-étoiles propose des chambres spacieuses, dont la plupart a un balcon qui donne sur le stade de slalom ou sur le mont Blanc. L’un des avantages de l’hôtel est son superbe spa Nuxe avec douche sensorielle, sauna, hammam, piscine chauffée et salles

de soins. Au premier étage, un vaste bar assez cosy permet de boire un verre au calme avant de passer à table dans le restaurant qui sert les petits déjeuners et dîners sous forme de buffet convivial. Un repère très agréable où poser ses valises à La Plagne, avec l’avantage d’y revenir tous les soirs skis aux pieds ! araucaria-hotel.com

© Araucaria

1 HÔTEL ARAUCARIA

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2 RENCONTRE CLAUDE SCHNEIDER

© Louis Garnier

Palper, sentir, mesurer… c’est le métier de Claude Schneider. Il est le seul nivologue de France, basé en station, à La Plagne depuis plus de 35 ans.

Durant la saison d’hiver, il étudie le manteau neigeux.

Chaque jour, à 8h et 13h, ses relevés météo servent de repère aux pisteurs et aux autorités locales qui évaluent ensuite la dangerosité du domaine skiable. « Avec les informations précises que je donne sur la qualité de la neige, je conseille des déclenchements préventifs d’avalanches quand cela est nécessaire », explique-t-il dans son bureau situé près du front de neige. Plus largement, ses mesures servent aussi à évaluer l’intensité du réchauffement climatique en altitude. « J’ai découvert que 2021 a été la première année où la température moyenne du mois de février a été positive à La Plagne » ajoute-t-il plein d’inquiétude.

Le changement est de plus en plus flagrant sur les sommets alpins.

Claude le prouve, et intensifie l’alerte.

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© Elina Sirparanta

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© Pierre Augier

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DES CEMBRAIES POUSSENT SUR LE TERRITOIRE DE LA PLAGNE. ELLES SONT UN TERRAIN DE JEU IDÉAL POUR DES BALADES EN RAQUETTES OU À SKIS DE RANDONNÉE

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3 RESTAURANT LE CHALET DE PLAN BOIS

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Changement de concept pour ce célèbre restaurant d’altitude. L’hiver dernier, le chalet de Plan Bois s’est mué en table de terroir d’altitude. Situé sur les pistes de Montchavinles-Coches, des skieurs s’y arrêtent depuis plus de 30 ans pour le déjeuner. Mais là où il y avait 140 places assises, il n’y en a plus que 23. Isabelle Gentil a voulu faire monter en

gamme le restaurant lancé par ses parents. En arrivant ici, on troque désormais les chaussures de ski pour des chaussons soyeux, on s’installe en terrasse ou dans l’une des quatre salles à manger, et on déguste une cuisine authentiquement savoyarde, préparée à base de produits frais. Après des années de rendement, place donc à la qualité. Une table montagnarde réconfortante, comme on en voit peu sur les pistes. lechaletduplanbois.com

LA MONTAGNE À PLEINS POUMONS D’abord il y a le ski. La Plagne a été conçue sur la base d’un domaine skiable extra large. Depuis 2003, il est même relié au domaine voisin des Arcs par un téléphérique, le Vanoise Express. Le bien nommé « Paradiski » est aujourd’hui l’un des plus vastes domaines skiables des Alpes, avec 425 km de pistes, dont plus de 70 % sont dessinés au delà de 2 000 m d’altitude. Les skieurs invétérés font le plein de descentes sur ces rubans de neige immaculée, aussi longs que larges, et accessibles à tous niveaux. Lors d’un séjour d’une semaine à La Plagne, on peut skier de Bellecôte à Champagny, en passant par Montchavin sans faire deux fois la même piste.

De longs itinéraires permettent même de dévaler du sommet de Bellecôte à 3 200 m jusqu’au plus bas de la station sans prendre une seule remontée mécanique, à la seule énergie des cuisses et des mollets qui chauffent en près d’une heure de descente. Mais pour se faire les jambes en montée, mieux vaut opter pour le ski de randonnée. La discipline a fait des émules

durant la crise sanitaire et s’est franchement développée sur tous les massifs. Sur le domaine de La Plagne, divers itinéraires filent à travers les montagnes, entre les pistes, dans les sapins ou sur de belles arêtes panoramiques. La montée en peau de phoques du sommet de l’Arpette jusqu’au mont SaintJacques assure de merveilleux panoramas sur la vallée en contrebas, puis sur toute la station une fois atteintes la table d’orientation et la grande croix plantées au sommet. L’effort est intense mais rapide, pour une satisfaction maximale à l’arrivée à la cime.

AVEC 425 KILOMÈTRES DE PISTES, PARADISKI EST L’UN DES PLUS GRANDS DOMAINES SKIABLES DES ALPES. IL S’ÉTIRE DE LA PLAGNE JUSQU’AUX ARCS

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ENSERRÉE DANS UN CIRQUE DE HAUTES MONTAGNES, LA STATION DE LA PLAGNE RAYONNE À L’OMBRE DU SOMMET DE BELLECÔTE QUI CULMINE À 3 417 M D’ALTITUDE

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SESSION SPA APRÈS LES SENSATIONS FORTES D’UNE DESCENTE EN BOBSLEIGH : LA PLAGNE OFFRE UNE FLOPÉE D’ACTIVITÉS POUR QUI NE SKIE PAS

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© Igor Kawiak

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HORS DES PISTES À La Plagne, les sensations ne sont pas uniquement sur les spatules. Il y a d’autres moyens de faire monter l’adrénaline.

En contrebas de la station, près du village de La Roche, une piste de bobsleigh s’enroule dans les plis du vallon qui se creuse entre les arbres. Cette piste de 1 800 m de long a accueilli les épreuves olympiques lors des Jeux d’Albertville en 1992. Elle est connue dans le monde entier pour être l’une des plus exigeantes. L’équipe de France et d’autres équipes internationales viennent s’entraîner ici tout l’hiver mais des néophytes peuvent aussi tenter l’expérience. Après avoir enfilé un casque, on s’installe dans un bob capitonné si l’on est en groupe, ou dans une luge si l’on est seul. Une fois lancé sur la glace, on file à près de 90 km/h dans les 19 virages de la piste qui donne la dingue

impression d’être dans un Space Mountain en plein jour. Les frissons sont réels, la sensation de vitesse est unique, dans un cadre pourtant parfaitement sécurisé. Chez Deep Nature en revanche, les choses vont moins vite. Sur les hauteurs de Belle Plagne, ce spa propose des sessions détente idéales lorsqu’on sort d’une journée de ski, ou d’une descente en bobsleigh. Trois saunas, un hammam, deux parcours aquatiques extérieurs, un bain nordique ou encore six cabines de soin permettent de refaire le plein d’énergie après une journée sportive en montagne. Rien n’est plus revigorant que de buller dans une piscine extérieure fumante en admirant le coucher de soleil sur la station. Un moment de bien-être bien mérité, avec les montagnes en toile de fond.

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4 HÔTEL CARLINA Direction les pentes de Belle Plagne. Le Carlina impose sa belle allure à 2 050 m d’altitude. C’est un hôtel quatre étoiles, mais aussi une résidence de haut standing, qui cache même trois chalets de luxe où descendre entre amis ou en famille. Décor de bois clair typiquement montagnard, local à skis ouvert directement sur les pistes, espace bien-être avec vue panoramique… il coche toutes les cases idéales que l’on attend d’une belle adresse d’altitude. À ceci près qu’on y trouve deux restaurants complémentaires : la Table du Carlina sert une cuisine classique mais élaborée grâce à des produits de grande qualité, alors que l’Ercheu propose

des plats plus typiquement savoyards comme la péla, la matouille, ou la fondue… aux morilles ! carlina-belleplagne.com

5 INSOLITE DAMEUSE Dormir seul ou en couple, au cœur des montagnes, à 2 400 m d’altitude, c’est possible. Une dameuse basée à Plagne-Bellecôte vous embarque à 20 h 30 et vous mène sur les sommets pour une nuit un peu plus près des étoiles.

Minibar, home cinéma, lit double, chauffage, machine à café… tout y est pour passer un moment unique loin de la station, loin de tout.

Le concept de cette « love chenillette » s’appelle Over The Moon. Les réservations passent par l’Office de tourisme. la-plagne.com

© Foud Images

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Chaque hiver, une triple cascade de glace de 24 m de haut est créée dans un bosquet du vallon de Champagny.

La structure de bois et d’acier est englacée grâce aux températures polaires du coin. Arnaché de crampons et de piolets, assuré par un formateur, on peut alors s’exercer à la grimpe sur glace dans ce cadre idyllique et parfaitement sécurisé. L’effort est réel, mais la satisfaction d’arriver au sommet encore plus forte ; surtout en sachant que cette cascade accueille aussi le gratin de la discipline qui vient jusqu’ici pour des entraînements ou même des compétitions internationales. Une expérience aussi riche en adrénaline qu’en sérénité, dans le recoin de plus secret de La Plagne.

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6 EXPÉRIENCE ESCALADE SUR GLACE

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LE VALLON DE CHAMPAGNY-LE-HAUT EST LE POINT DE DÉPART DE NOMBREUSES BALADES QUI FILENT À TRAVERS LE PARC NATIONAL DE LA VANOISE

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Passons le col de Forcle. De l’autre côté de la montagne, Champagny-en-Vanoise paraît recroquevillé à 1 200 m d’altitude, dans le creux de la vallée qui lui sert d’écrin. Longtemps isolé, ses pistes ont rejoint le domaine de La Plagne dès 1969. Qui descend jusqu’ici cherche souvent à s’extraire de l’agitation de la station, pour retrouver un peu le calme profond de la montagne. Champagny est un gros village qui compte moins de 600 habitants à l’année. Juste au-dessus, le vallon de Champagny-le-Haut a gardé tous ses charmes de vieux hameau alpin où l’on croise toujours des groupes de bouquetins qui errent sur les pentes alentours. Quelques maisons regroupées par grappes occupent cette ancienne vallée glaciaire. Au cœur du hameau, un petit espace muséal baptisé Glacialis explique avec pédagogie comment se sont formés les glaciers alpins, et comment ils disparaissent aujourd’hui. Une visite indispensable pour comprendre à quel point la montagne est fragile. —

© Olivier Allamand

SUPPLÉMENT D’ÂME À CHAMPAGNY

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CARNET D’ADRESSES É Araucaria Hôtel & Spa 80 montée de la Lovatière 04 58 24 11 11 araucaria-hotel.com L’hôtel est parfaitement situé au pied des pistes, et tout près du front de neige principal de la station. L’édifice est une tour donc toutes les chambres ont une vue panoramique, soit sur les pistes, soit sur la vallée et le mont Blanc. À partir de 247 € la nuit.

SE RESTAURER

À FAIRE — À VOIR

© Lucas Lahargoue © DR

Hôtel le Cocoon 04 79 55 00 26 hotel-lecocoon.fr Nous n’avons pas dormi dans ce joli hôtel familial de Plagne 1800 mais l’avons seulement visité.

Il s’agit en fait de chalets de location à la semaine.

On peut cependant venir dîner de l’extérieur. Le Cocoon grill est l’attraction insolite du lieu : un kota finlandais dans lequel on peut dîner

Le Chalet du Plan Bois (Chez Laurette) 06 09 34 37 88 lechaletduplanbois.com Réservation possible en ligne, pour 2 à 8 personnes max. Deux services au choix, à 11 h 30 ou 14 h 15. Formule unique à 45 € par personne. Il existe aussi une formule enfant à 34 €.

Les P’tits Plats de Mariska 203 Grand Rue, 73210 Aime. 04 79 55 48 31 Un petit restaurant sympathique en plein centre du village de Aime.

Cuisine simple et réconfortante. Que du fait-maison et des produits bio.

Ouvert du lundi au jeudi entre 8 h et 17 h. Le vendredi de 8 h à 14 h 30.

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Over the Moon La dameuse est basée à Plagne-Bellecôte. La réservation est possible jusqu’à 48 h avant, mais mieux vaut s’y prendre très à l’avance car le concept a du succès. Un chauffeur vous attend à 20 h 30, vous monte à 2 400 m d’altitude, et vient vous chercher le matin à 7 h 30. Capacité de 2 personnes seulement. Compter 340 € la nuit. Renseignements à l’Office de tourisme de La Plagne.

avons goûté d’excellents burgers au reblochon et au beaufort (13,50 €).

Une assiette veggie (13 €), une soupe (7,50 €) ou des sandwiches plus classiques (7,50 €) sont aussi à la carte.

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SE LOGER

Carlina Belle Plagne 04 79 09 78 46 carlina-belleplagne.com L’hôtel est situé au pied des télécabines de Belle Plagne. La sortie du local à skis donne directement sur la piste du même nom. On a aimé son style montagnard contemporain, ses deux restaurants, et sa magnifique terrasse panoramique, parfaite à l’heure du déjeuner pour faire une pause gastronomique entre deux pistes.

L’espace bien-être avec vue panoramique sur les

en groupe autour d’un brasero (sur réservation uniquement). Convivialité assurée.

sommets nous a aussi tapé dans l’œil. À partir de 160 € la nuit.

Joya La Plagne Immeuble le Jannu.

04 57 55 55 61 joya-laplagne.com Cette épicerie fine de produits savoyards fait aussi office de restaurant et de bar à tapas. Nous y

Escalade sur glace L’activité est encadrée par Damien Souvy, guide de haute montagne. La tour de glace est située dans le vallon de Champagny-le-Haut.

Elle est accessible aux grimpeurs autonomes qui ont leur matériel, tous les jours de 12 h à

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Espace Glacialis 04 79 01 40 28 espaceglacialis.fr Petit centre d’interprétation sur la vie des glaciers, situé dans le village de Champagny-le-Haut. À visiter seul ou en famille (un espace enfant avec des jeux thématiques est à disposition).

Compter 1 h de visite, et 3 € pour l’entrée.

En hiver, des visites guidées sont possibles sur demande.

Yuge Cette application à télécharger sur smartphone révolutionne les vacances à la

montagne. Elle a été pensée et mise au point pour le domaine de Paradiski. On y trouve le plan des pistes et leur taux de fréquentation, les conditions météo, un GPS pour suivre votre parcours et votre vitesse moyenne, les meilleurs restaurants à proximité de votre emplacement, etc. Une vrai mine d’informations, et même une sorte de conciergerie embarquée lors de vos journées de sport ou de détente dans la station.

Indispensable.

© Igor Kawiak

17 h. Le ticket d’accès coûte 10,50 €. Des sessions d’initiation ont lieu tous les mardis et jeudis de 18 h à 20 h.

Le matériel est prêté.

Compter 50 € par personne. Réservation à l’Office de tourisme de Champagny (04 79 55 06 55). Renseignements supplémentaires sur la page Facebook « Tour de glace Champagny ».

Spa Deep Nature 04 58 35 00 00 deepnature.fr L’entrée (sur réservation) donne droit à deux heures dans l’espace.

Billet basique à 20 €.

Entrée premium à 40 €.

Soins du corps à partir de 60 €. Il existe un service de location de linge (peignoirs & serviettes).

Des maillots de bain et des brassards sont en vente à la réception.

Activité idéale après une bonne journée de ski !

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Randonnée en raquettes espacesmontagnes.fr Philippe est guide accompagnateur en montagne. Il propose de jolies balades en raquettes autour de La Plagne. Compter 28 € par personne pour une demi-journée de balade, 50 € pour la journée.

Il organise aussi des balades avec apéro vin chaud à la clé (35 €) tous les jeudis soir à 17 h 45, ou des soirées nordiques avec dîner (65 €).

INFOS PRATIQUES

Y ALLER

© P. Augier

LA PLAGNE

Piste olympique de bobsleigh 04 79 08 82 23 bobsleigh.net La piste est ouverte tous les jours sauf le lundi. Les casques sont fournis. Compter 48 € par personne pour une descente en bob raft à 4 (bobsleigh capitonné), 112 € par personne pour une descente en speed luge, ou 128 € par personne pour une descente en bob racing à 4. Possibilité d’être filmé et de récupérer la vidéo à la fin.

La commune d’Aimela-Plagne est accessible en TGV depuis Paris ou Lyon. Il y a neuf départs par jour.

Compter 4 h 40 de trajet de Paris. Il faut ensuite ajouter une trentaine de minutes de montée jusqu’à la station par la route.

RENSEIGNEMENTS Office de tourisme de La Plagne la-plagne.com

À LIRE Petite Histoire de La Plagne en dix stations, Dominique Droin, éd. La Fontaine de Siloé (1999)

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La ville monde

MARSEILLE La plus ancienne ville de France, Marseille, ville millénaire, possède une situation géostratégique, génératrice d’un creuset économique, géographique, humain et culturel d’exception.

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© Camille Moirenc

Texte Nadège Laurens-Paget \ Photos Voir mention

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© Edwige Lamy / OTCM

Marseille

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n aéroport international, une gare TGV, un réseau routier dense garantissent l’accès à une ville aussi foisonnante que passionnante, un parc hôtelier de charme comme à des maisons d’hôtes de caractère qui disposent d’un savoir-faire et d’un service exigeant. Le patrimoine archéologique et architectural rivalise avec des sites naturels hors du commun. Vous passerez d’un jogging sur la Corniche le matin à une partie de pétanque face à la mer à la VieilleChapelle, l’après-midi. D’autres préféreront la traversée du Vieux-Port en ferry-boat ou la dégustation d’une bière de la Plaine et de pizzas de l’Eau à la bouche à Malmousque. Une destination multigénérationnelle qui mérite le détour. —

MARSEILLE DURABLE Marseille, forte d’un riche héritage historique et naturel, dispose d’une diversité étonnante ; de splendides parcs nationaux et de plages comptant parmi ce que l’on trouve de mieux au monde. Saviez-vous qu’elle possède et gère le plus grand site de récifs artificiels d’Europe et de Méditerranée au cœur de la baie du Prado ? Plus de 400 récifs sur 200 hectares. Le succès de cette opération en termes de restauration écologique marine est reconnu à l’échelle mondiale avec une augmentation de la biodiversité de plus de 30 % et le nombre d’espèces de poissons multiplié par trois. Un engagement sincère que l’on retrouve sur terre avec les hôtels Clef verte, les restaurants Écotable accompagnés par l’office du tourisme. Les boutiques « éthiques », les activités durables, la mobilité douce sont désormais un art de vivre et une fierté locale revendiquée dans 39 hébergements. La marche, le vélo ou l’utilisation d’engins individuels dits de mobilité douce participent au joyeux ballet de la ville.

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UNE ENCLAVE ENTRE MER ET NATURE culturel, une fierté à découvrir et à protéger. Falaises vertigineuses, garrigue sauvage, eaux cristallines, de quoi émerveiller les marcheurs aguerris et vivre une expérience forte au contact de la nature. De Marseille à La Ciotat, Saint-Estève, Sormiou, Morgiou, Sugiton, En-Vau, Port-Pin, Figuerolles… 8 500 ha, qui représentent un espace de rencontres, de loisirs, de création autour de 140 espèces animales. www.calanques-parcnational.fr

LA CALANQUE D’EN-VAU EST LA PLUS GRANDIOSE DU PARC NATIONAL

© JO / OTCM

La ville de Marseille présente des particularités qui tiennent à une topographie spécifique. Il se trouve que dans ses limites territoriales, près de 50 % d’espaces naturels sont souvent intriqués avec des zones d’habitat ou d’activités. Premier parc national périurbain, terrestre et marins d’Europe, le parc des Calanques est le dernier-né des onze parcs nationaux français. La richesse et la diversité de sa faune et de sa flore sont exceptionnels de même que sa dimension paysagère, sa biodiversité et son patrimoine

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VILLE JEUNE

AVEC SES ÉTROITES RUELLES, SES LIEUX CULTURELS, SES BOUTIQUES DE CRÉATEURS, SES TABLES MYTHIQUES, LE QUARTIER ÉBLOUIT

© Thomas Jacques / OTCM

ARBORÉE ET COLORÉE, UNE RUE DU PANIER

Marseille jouit indéniablement d’une effervescence remarquable.

Ville en mouvement, les expositions, événements, festivals y fleurissent. Signe perceptible de tous, le street art en la cité phocéenne confirme sa position ; il constitue une authentique spécificité à l’échelle du temps artistique et de la Ville de Marseille qui mise (enfin !) sur ces bonnes énergies. Un chapitre passionnant bien qu’inachevé qui se jugera in fine dans le temps long… C’est au Panier, le quartier le plus ancien de Marseille, sur la rive Nord du Vieux-Port, que les Phocéens s’installent et fondent Massalia, choisissant le « Lacydon » pour sa position en hauteur et proche de la mer. Avec ses étroites ruelles, ses lieux culturels, ses boutiques de créateurs, ses tables mythiques, le quartier éblouit aujourd’hui encore locaux et touristes ! Aujourd’hui devenu LA référence des fans de street art et de culture urbaine également… Comparable à Wynwood à Miami, ce lieu iconique du street art à Marseille arbore bien des pratiques qui vont de l’abstraction au lettrage en passant par l’expression libre. De la montée des Accoules à la place des Pistoles et la rue du Petit Puits, les street artistes impriment leur marque d’un bout à l’autre du quartier du Panier, repoussant les limites du genre, affirmant avec fierté leur identité culturelle et leurs engagements. Au Cours Julien, distingué comme l’un des 51 quartiers les plus cool par Time Out en 2022, ambiance différemment animée, plus underground. Le quartier grouille de petites échoppes de créateurs, de friperies et de commerces de bouche. Sur les murs, on ose la taille monumentale pour apporter une touche théâtrale à l’ensemble. Motif de fierté ardent pour ses habitants.

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MAXIME TISSOT, DIRECTEUR DE L’OFFICE DE TOURISME ET DES CONGRÈS DE MARSEILLE

MARSEILLE, TERRE D’ACCUEIL DE GRANDS ÉVÉNEMENTS Marseille s’est fait une spécialité de l’accueil de grands événements, qu’ils soient sportifs ou culturels. Tout a commencé en 1998 avec la Coupe du monde de football, où le monde entier a découvert que Marseille n’était pas qu’un port de commerce mais aussi une ville baignée de lumière et bercée par la Méditerranée. Les téléspectateurs, charmés par ces images, sont venus nombreux, et le tourisme a vraiment démarré à ce moment-là. 2007, la Coupe du monde de rugby a suivi amenant un autre public sportif mais aussi très festif. Puis le monde de la voile s’est intéressé à Marseille et à son extraordinaire plan d’eau en projetant d’organiser la Coupe de l’America ; nous ne l’avons pas eu mais de nombreuses et prestigieuses régates ont eu lieu depuis. En 2013, Marseille est élue Capitale européenne de la culture, gagnant ainsi ses lettres de noblesse auprès d’un public plutôt parisien et cultivé qui a pu, durant 365 jours, participer aux nombreux événements, et visiter les dix lieux culturels ouverts durant cette année capitale. Dix millions de visiteurs dont deux millions de touristes ont été recensés, générant + 20 % d’emplois touristiques dans la ville.

2016, l’Orange Vélodrome s’enflamme durant l’Euro de foot-

ball poursuivant son attractivité et sa notoriété ; l’Europe se donne rendez-vous à Marseille durant le mois de juillet !

En 2015, l’annonce que les Jeux olympiques se dérouleraient à Paris en 2024 a immédiatement propulsé Marseille dans l’actualité puisque candidate à l’organisation des épreuves de voile toutes catégories confondues, mis à part le surf. Marseille était choisie parmi les six villes en compétition dont des villes voileuses atlantiques… et entrait ainsi dans ce monde très fermé mais très médiatisé aussi qu’est la voile. Mais avant cette échéance, c’est le ballon ovale qui sera star l’an prochain avec pas moins de six matches au Vélodrome dont deux quarts de finale, de belles rencontres en perspective !

Tous ces événements ont activement participé à l’attractivité de Marseille, ont généré des millions d’euros de retombées économiques, passant de 600 millions en 1995 à 1,2 milliard en 2019 et doublant le parc hôtelier pour atteindre les 10 000 chambres d’hôtel, ont montré le professionnalisme des acteurs locaux et l’engagement de toute une destination pour faire de Marseille une terre d’accueil des grands événements.

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MARSEILLE, LA SPORTIVE ! pour la voile, l’aviron, la planche, le kite surf ou la plongée sous-marine ; ses calanques et son parc naturel régional pour la marche, l’escalade, le trail ; ses bosses pour le vélo de route, son bowl pour les sports de glisse urbains. On estime à près de 300 000 le nombre de Marseillais pratiquant un sport dans plus de 60 disciplines. Cela représente 35 % de la population de la deuxième ville de France.

Pour soutenir et encourager cet engouement, Marseille mène une politique active de promotion du sport pour tous, alliant le soutien à la pratique sportive amateur et l’organisation d’événements internationaux. Ville hôte de plusieurs matchs de l’Euro 2016 de football, Capitale européenne du sport en 2017, Marseille accueillera six matchs de la Coupe du monde de rugby France 2023 et relèvera un nouveau défi en 2024 : accueillir les épreuves de voile et quelques matchs de football lors des Jeux olympiques Paris 2024. Voilà qui promet grands et beaux moments de liesse et d’émotion.

© Edwige Lamy / OTCM

© Edwige Lamy / OTCM

© Julien Coulomb

© N. Aldrovandi / OTCM

Ouverte sur la Méditerranée, Marseille est une ville métissée, riche et fière de cette diversité. Le sport joue un rôle majeur dans l’épanouissement individuel, il permet de renforcer la cohésion sociale, le bien-être et la qualité de vie. À travers les engagements forts qu’elle prend en faveur du sport, la Ville participe à l’effort d’intégration des populations sensibles et à l’insertion des jeunes. On retrouve, en effet, dans tous les sports, les valeurs de solidarité, de respect et de dépassement de soi qui participent à l’harmonie d’ensemble. Bénéfique à bien des égards donc, le sport a toujours occupé une place très importante à Marseille.

Fondée par les Grecs sur les rives de la Méditerranée, la cité phocéenne dispose d’un ensoleillement exceptionnel et de températures clémentes : deux conditions qui permettent une pratique sportive optimale tout au long de l’année.

Marseille est un terrain de jeu formidable pour s’adonner à moult activités durables avec une façade maritime de plus de 50 kilomètres de long avec ses rades nord et sud idéales

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1 ARTISANAT ATELIER AALTO En trois ans à peine, Amandine Gachet a pris son envol. En 2020, le pichet double bec émaillé d’un bleu si particulier marque le début d’une collection et d’une identité. En 2021, elle élaborait une collection complète, travaillait ses émaux et continuait de se former auprès de céramistes pour apprendre de nouvelles techniques. Le travail de la matière, la douceur de la terre, le geste, tout l’attire. « La terre a ce côté magique et ancestral, ce pouvoir de rétablir un équilibre entre le corps et l’esprit. Sa mise en forme demande une précision, une grande rigueur où la contrainte devient un processus de création. » Octobre 2022 : à la fois atelier de production et showroom, Atelier Aalto est avant tout un lieu qui ressemble à Amandine Gachet, sa créatrice, Marseillaise de 33 ans, architecte de formation. « Le lieu est idéal pour accueillir mon atelier de céramique mais également être partagé avec d’autres artisans/artistes, le travail des uns nourrissant celui des autres, l’idée est de créer un espace de rencontre et de partage. » atelier_aalto amandine.gachet

© DR

2 ENTREPRENEURIAT MAISON DES NINES Des parfums aux douceurs de saison à la table le midi, du prêt-à-porter aux ateliers créatifs… Une expérience singulière pensée par trois « Nines », Estelle, Annaelle et Claire, des boute-en-train accueillant leurs clients « comme à la maison ». Trois jeunes femmes d’aujourd’hui qui ont le goût de l’entrepreneuriat au féminin. Elles soutiennent le lancement de projets de créateurs pour redynamiser cette rue emblématique du cœur historique de Marseille longtemps loin des regards. Elle se sont rencontrées par hasard, ont uni leurs forces, leurs expertises et leurs expériences pour conceptualiser un formidable projet, profondément humain : un lieu de vie « hybride et pluriel » dans lequel prêt-à-porter, parfumerie, cosmétique, gastronomie et ateliers se mêlent gaiement. «Ce qui nous unit fortement : l’envie de créer du lien social. Pour rassembler, nous souhaitions créer un lieu permettant aux gens de se retrouver. » Pour commencer, on pénètre dans cette ancienne boulangerie par une cuisine ouverte où l’on déguste les produits locaux de saison et des sandwichs faits à la minute sur mesure. Côté dressing, 14 marques engagées renouvelées deux fois par an. Dans la continuité de cette « boutique » renouvelable, une salle à manger agrémentée d’une verrière. Et pour finir, sachez que deux fois par mois pour faire et se faire plaisir, on peut privatiser le lieu le temps d’un dîner.

9 rue d’Aubagne, 1er

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UNE VILLE EN PLEINE MUTATION

© Camille Moirenc © OTCM

© Camille Moirenc

LE VASTE PROJET DE RÉNOVATION URBAINE EURO-MÉDITERRANÉE A POUR BUT D’AIDER LA VILLE À RENOUER AVEC LA MER

commerçante très plaisante, devenue un incontournable dans le parcours shopping et loisirs marseillais. En quelques décennies, le crépitement marseillais s’est en outre traduit par un paysage architectural profondément bouleversé.

Déjà, s’élèvent la tour CMA CGM édifiée par Zaha Hadid et le gratte-ciel la Marseillaise par Jean Nouvel. Les grandes signatures s’affichent sur les bâtiments emblématiques qui bouleversent le visage monumental de la ville, avec le Mucem de Rudy Ricciotti, l’Ombrière, dressée sur le Vieux-Port par Norman Foster, le FRAC (Fond régional d’art contemporain), signé par le Japonais Kengo Kuma, le complexe cinématographique l’Artplex Canebière par Jean-Michel Wilmotte. Un tout comme résonance d’ensemble à la Cité radieuse qui vient de fêter ses 70 ans.

© Camille Moirenc

Le développement économique de la ville est palpable jusque dans les airs ! Il passe bien sûr par une explosion de l’offre culturelle mais aussi par un renouvellement urbain intense.

Le vaste projet de rénovation urbaine Euro-Méditerranée a pour but d’aider la ville à renouer avec la mer. Marquant l’entrée dans le centre-ville de Marseille, les Docks, dès 1856, reflètent le dynamisme industriel et commerçant de la Cité phocéenne. Pas moins de 80 000 m2 historiques intégralement restructurés incarnent aujourd’hui une promenade

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© Cosquer Méditerranée

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AVEC 95 % DE LA GROTTE INITIALE REPRODUITE À L’ÉCHELLE 1, SA SCÉNOGRAPHIE EST DIGNE D’UN PARC FUTURISTE QU’AURAIT PU IMAGINER SPIELBERG

© Cosquer Méditerranée

Serait-ce le musée le plus célèbre de la cité phocéenne ? La grotte Cosquer, réplique quasiment exacte (au demi-millimètre près) de cette grotte sous-marine découverte entre Marseille et Cassis dans les années 80 par Henri Cosquer, a ouvert ses portes dans un pur écrin : la villa Méditerranée, face au Mucem. Une plongée dans une grotte préhistorique féerique. Si la grotte est une véritable prouesse technique, avec 95 % de la grotte initiale reproduite à l’échelle 1, sa scénographie est digne d’un parc futuriste qu’aurait pu imaginer Spielberg. À bord de modules électriques individuels pour vous déplacer à travers la grotte, vivez une expérience folle, du passage dans un club de plongée des années 80 à la montée dans une cabine de plongée, sans oublier la sensation de partir sous l’eau plongé dans l’obscurité. « On a orienté les petits modules en fonction des commentaires audio et des mises en scène pour que l’on sache toujours où regarder, ça ne s’est jamais fait », précise Frédéric Prades, directeur de la grotte Cosquer Méditerranée.

© Cosquer Méditerranée

LA GROTTE COSQUER MÉDITERRANÉE, LE NOUVEAU CHEF-D’ŒUVRE DE MARSEILLE !

3 ARCHITECTURE LA MAISON DU FADA

© OTCM

Édifiée entre 1947 et 1951, la Cité radieuse est une construction imposante de 165 mètres de long par 24 de large et 56 de haut, dont l’implantation évoque le thème du paquebot urbain ancré dans un parc.

Classée Monument historique, la Cité radieuse est, depuis juillet 2016, inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco avec 16 autres sites au titre de la contribution exceptionnelle de l’œuvre architecturale de Le Corbusier au mouvement moderne. Laboratoire pour un nouveau « système d’habitat », la Cité radieuse comporte 337 appartements, de 23 types différents, qui constituent autant de logements confortables et modernes pour l’époque… jusqu’à aujourd’hui. Considé-

rée par beaucoup comme un élément artistique en soi, la maison du « Fada » est aussi un lieu qui a donné des idées à d’autres. Une ville à la verticale qui comprend un hôtel, un restaurant, des commerces, une librairie, des galeries, un salon de thé, une école, un centre d’art et de design ainsi qu’un toit-terrasse ouvert au public. À Marseille, depuis 2013, on associe volontiers la Cité radieuse au nom d’Oraïto. Le créateur et designer marseillais a fait transformer le gymnase sur le toit en une fondation artistique, le MaMo. High-tech et futurisme sont les principales caractéristiques des expos qui s’y déroulent et envahissent de loin en loin cette terrasse dans le ciel qu’est le sommet du Corbusier.

Visites en exclusivité sur marseilleexperience.com

© Edwige Lamy / OTCM

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© Vincent Ducheman

© DR

LE CHÂTEAU BORÉLY

UNE OFFRE CULTURELLE PLURIELLE

4 ART ARTPLEXE CANEBIÈRE Plus qu’un cinéma, l’Artplexe Canebière est un véritable lieu de vie, organisé autour du cinéma et soutenu par une animation permanente d’événements divers, festivals, expos, musique, lectures, soit un complexe culturel et cinématographique d’intérêts multiples.

Des expositions, des concerts et festivals y sont organisés grâce à des équipements techniques de pointe.

Plus fondamental

encore, un lieu de rencontres, une plaque tournante de la synergie culturelle avec les acteurs du quartier (théâtres, librairie, associations…) qui font vivre ce lieu de différentes façons. Enfin, véritable lieu de vie, il abritera trois restaurants qui offriront chacun une typologie de cuisine différente pour répondre à tous. L’ambition est d’en faire le nouvel épicentre de la dynamique culturelle du centre-ville et du quartier.

125 La Canebière, 13001 Marseille

© Wilmotte & Associés Architectes

De tout temps, la lumière et l’esprit marseillais ont inspiré.

La culture est le reflet de notre société, à Marseille, elle est le reflet de nos valeurs méditerranéennes. L’innovation, la générosité, le partage des cultures fondent notre identité et constituent notre ADN ! Cet hiver à Marseille, c’est une riche programmation culturelle qui plaira autant aux passionnés de peinture, d’histoire, de sculpture, tout à la fois mosaïque d’impressions et patchwork d’émotions intenses. Dans le cadre des deux thématiques d’exposition « Vues sur mer » et « Couleurs des Suds, Antoine & Jos-Henri Ponchin », le ­musée

Regards de Provence programme une série de rencontres et ateliers créatifs pour toutes les générations pour vivre les œuvres autrement. Le Mucem, arrivé dans le paysage marseillais comme une petite révolution en 2013, est un mastodonte architectural de 19 mètres de haut et 52 mètres de côté, face à la mer et au cœur du J4. Au-delà de son architecture très réussie avec sa résille de béton fort originale, il nous invite à nous réchauffer cet hiver, destination Alexandrie ! Un passionnant parcours à travers seize artistes contemporains qui amplifient notre vision avec des œuvres qui explorent la ville d’aujourd’hui. Le tout marqué par de constants allers-retours entre temps historique, temps actuel et temps imaginaire. Retrouvez Vingt Deux ! Les moutons de François-Xavier Lalanne au château Borély, un dialogue stimulant entre les époques, la présentation de la série des vingt-deux moutons de François-Xavier Lalanne dans les espaces du château Borély. Une sélection loin d’être exhaustive…

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UNE GASTRONOMIE AUX SAVEURS MULTIPLES

« Marseille n’est pas une ville française, mais la capitale d’un continent qui s’appellerait Méditerranée », affirme l’historien Joël Schmidt. La vraie richesse de Marseille ce sont ses hors-venus du Maghreb, d’Afrique, d’Asie, installés depuis longtemps dans leurs quartiers distincts du Panier en réhabilitation douce, à Belsunce via la périphérie. La Canebière reste l’axe commun, le champ d’asphodèles de tous les possibles. Les restaurants orientaux donnent le change, grecs, libanais, turcs, marocains, mais la cuisine de Marseille ne se limite pas à celle des mille et une nuits. On y apprécie l’aïoli, la bouillabaisse ou l’anchoïade, les panisses frites, l’oursinade, les pieds paquets, la bohémienne, le ragoût de fèves fraîches. Un délice. C’est cela. La cuisine de base de Marseille qui regarde plus vers le large que vers la Provence intérieure frileusement alpine. « Moi quand je mange, j’aime sentir Marseille vibrer sur ma langue », disait l’écrivain Jean-Claude Izzo, et d’ajouter : « Elle est le lieu de rencontre de tous les exils du monde. On n’y mange simplement des plats ancrés non pas dans une tradition mais dans une farouche fidélité aux origines. » Se mettre à table, c’est renouer avec la mémoire.

© Ismishko

VILLE DE GASTRONOMIE

© OTCM

© Etorres

“MARSEILLE N’EST PAS UNE VILLE FRANÇAISE, MAIS LA CAPITALE D’UN CONTINENT QUI S’APPELLERAIT MÉDITERRANÉE”, AFFIRME L’HISTORIEN JOËL SCHMIDT

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© Nadège Laurens-Paget

5 RENCONTRE ÉKUME Enfant du Panama, jeune talent 2022 du Gault & Millau, à 34 ans, Edgar Bosquez incarne cette nouvelle génération de chefs qui font bouger les lignes et bouleversent les conventions. Généreux et passionné, il aime les produits, la nature, la Méditerranée. Avec son épouse Alizée, ils diffusent des saveurs et leur énergie dans leur restaurant Ekume récemment ouvert. « Ce restaurant c’est l’histoire de notre rencontre, celle d’unir nos forces, nos expériences et notre savoir-faire pour créer une table d’auteurs à la fois raffinée et décomplexée où la passion du produit sera roi. » Edgar a grandi à 20 minutes de la mer. Le monde marin est dans son ADN. À Marseille il concocte le poisson sous toutes ses formes : poisson cru, cuit, nature, ou travaillé avec un grand nombre de variétés d’assaisonnements. « Marseille est en pleine effervescence dans tous les sens du terme, on peut facilement s’y procurer de beaux produits. » 139 rue Sainte, 7e

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6 CHOCOLAT ANNE-LISE SIGNOURET Installée à Gap dans les HautesAlpes depuis plus de huit ans, Anne-Lise Signouret a profité de cet anniversaire pour ouvrir sa troisième boutique à Marseille. Avec plus de 35 références proposées, de la ganache noire passion, en passant par le praliné craquant, la douceur d’une ganache miel et lait, ou encore les notes acidulées de l’argousier et du citron vert, chacun peut trouver son plaisir et satisfaire son palais. Les ingrédients des ganaches et pralinés sont choisis avec soin et tous les chocolats sont garantis 100 % pur beurre de cacao et fabriqués chaque jour dans l’atelier gapençais, sans conservateur.

Une exigence et une qualité des produits reconnues par le club des Croqueurs de Chocolat en 2019, et l’Award de la meilleure chocolatière au célèbre salon du Chocolat de Paris, la même année !

Anne-Lise Signouret 201, rue d’Endoume, 7e

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CARNET D’ADRESSES É SE LOGER

apprécierez la sérénité ambiante et la cuisine de saison mettant à l’honneur les produits du terroir, du potager et du verger.

© DR

SE RESTAURER

brunch ? Ce joli restaurant convivial et chaleureux le propose tous les samedis et dimanches. Chatoyant, visuellement joyeux, il est aussi généreux et surtout savoureux.

Marseille. Un univers sucré, fruité et chocolaté. Sur une base classique, l’inspiration et la fantaisie teintée d’esprit jouent une partition atypique. Appellations fun, fans de marrons vous reprendrez forcément un peu d’Emmanuel Marron ! C’est de saison, riche en goût et rock’n’roll.

20 sur vins 78 boulevard de la Corderie,13007 Marseille @lacavedes20 La Cave des 20 est née de l’association de 25 potes qui ont ouvert leur cave à vins et spiritueux.

En terrasse ou dans la salle privative, devant un menu préparé par un chef ou avec des tapas, Karine Tinon, sommelière, saura vous guider parmi les 750 vins et 150 spiritueux proposés.

Hôtel 96 96 av. de la Soude, 13009 Marseille Labellisé Clef Verte et idéalement placé pour des balades hivernales dans les Calanques. Construit au XVIIIe siècle, cet élégant hôtel à l’atmosphère décontractée, dont vous

Bricoleurs de Douceurs bricoleursdedouceurs.fr 09 86 35 23 92 Clément Higgins et Aurélie Pauletto ont ouvert leur quatrième boutique à

La Bonne Mer labonnemer.fr 13, rue Fort du Sanctuaire, Vauban, 13006 Marseille Un lieu hybride dédié aux produits de la mer. C’est une bande d’acolytes qui décide d’ouvrir ce lieu dans le quartier historique et familial de Vauban, proposant un service de poissonnerie tout au long de la semaine (et de la journée) et une restauration midi et soir. Cet hiver à bord d’une barque marseillaise, 100 % électrique, on fait l’apéro sur l’eau de la rade de Marseille.

Maison Bohème 40 rue SaintSébastien, 13006 Marseille Envie d’une pause

À FAIRE — À VOIR

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Casa Youm 12 Plateau du Peintre, 13016 Marseille Avec son grand jardin et sa piscine surplombant la ville phocéenne, cette maison d’hôte sera le lieu idéal pour se reposer, s’inspirer, rêver, déjeuner, se prélasser, partager, vous rencontrer.

1860, le Palais Palais de la Bourse, 9, la Canebière, 13001 Marseille Derrière de majestueuses grilles, de 7 h 30 à 23 h, une amplitude horaire unique à Marseille, un vaste espace de plus de 650 m2 : ce lieu de vie attenant à la Chambre de commerce et de l’industrie, symbole d’une Marseille vivante et rayonnante, vous accueille avec chaleur et professionnalisme. Dominant une Canebière piétonnisée, petits déjeuners, déjeuners, tea times et dîners se prennent en savourant l’assiette et le spectacle d’une ville effervescente.

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Vicartem fait rayonner les lieux, en complément de l’offre Maisons du Monde Hôtel Marseille, 16 appartements Maisons du Monde Hôtel & Suites du 2e au 5e étage d’un immeuble d’exception au cœur de la ville depuis plus de vingt ans.

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Maisons du Monde 31 rue Paradis, 13006 Marseille

Les pépites du musée d’histoire de Marseille 2 rue Henri Barbusse 13001 Marseille Du mardi au dimanche de 10 h à 18h Ouvert en 2013 alors que Marseille vivait l’année Capitale européenne de la culture, le nouveau musée

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terrassait un dragon qui hantait les eaux des calanques. Une anecdote parmi tant d’autres…

La magnifique salle est équipée de 275 fauteuils d’origine et peut accueillir jusqu’à 200 spectateurs avec les strapontins dans une ambiance qui rappelle celle du théâtre d’antan.

Vivez tous les moments du spectacle vivant.

INFOS PRATIQUES

Y ALLER En train, comptez 3 h 20 pour un Paris-Marseille.

Pas besoin d’être véhiculé́ si vous restez à Marseille, mais la voiture est nécessaire pour découvrir les alentours.

L’abbaye de Saint-Victor 3, rue de l’Abbaye (bus 54 Saint-Victor) Attraction touristique majeure de Marseille, l’abbaye garde aujourd’hui encore bien des secrets. Au-dessus de la porte d’entrée de l’église se trouve un curieux petit médaillon, souvent ignoré. On y voit la représentation d’une légende selon laquelle Saint-­Victor

Le théâtre de l’Œuvre 1, rue Mission de France 04 91 90 17 20 theatre-oeuvre.com Un bijou inexploré et l’un des derniers théâtres à l’italienne de Marseille.

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RENSEIGNEMENTS Le stade Orange Vélodrome 3 boulevard Michelet, 13008 Marseille Cœur battant de la cité.

Plongez dans l’histoire de l’Olympique de Marseille. À travers un parcours libre et jalonné de nombreuses anecdotes et contenus originaux, accédez au vestiaire, au bord pelouse et à de nombreux lieux exclusifs. Redécouvrez les principaux trophées de votre club et les joueurs qui ont écrit l’histoire du club.

Des expériences touristiques marseilleprovenceexperiences.com « Marseille expérience » est une market-place dédiée à la commercialisation d’activités de loisirs. Des visites guidées de la ville à pied, en bus panoramique, ou des excursions en Provence et bien plus encore…

Office de tourisme et des congrès de Marseille 11 La Canebière, 13211 Marseille marseille-tourisme.com 0 826 50 05 00

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Notre-Dame de La Garde incarne la protection de la ville de jour comme de nuit.

Depuis le Moyen Âge, cet édifice religieux, considéré comme le gardien des marins pêcheurs, fascine par la vision panoramique que l’on peut y avoir et rassemble chaque année plus de 2 millions de visiteurs.

Le parc de la colline Saint-Joseph Accès par le boulevard du Redon (bus numéro 24) 04 91 41 73 16 Le parc de la colline Saint-Joseph, bien que visible de toutes les hauteurs de la ville, est peu fréquenté. Cette montagne de verdure en pleine zone urbaine semble avoir été préservée par miracle et recèle à son sommet l’église de Saint-Joseph du Cabot, un sanctuaire secret gardien de la cité phocéenne.

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d’histoire de Marseille est l’un des plus grands d’Europe avec 15 500 m² de superficie. Couvrant 2 600 années d’existence de la ville, le musée dévoile beaucoup de surprises et permet de découvrir quelques perles insolites qui dormaient auparavant dans les réserves.

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CITY PASS Valable 24, 48 ou 72 h, ce pass propose des forfaits tout inclus pour les transports en commun, les bus touristiques, les navettes maritimes, le petit train, la culture et les loisirs.

Forfaits : 27, 37 ou 43 €.

Disponible pour les familles en déclinaison Kids : tarif réduit sur le CityPass Marseille pour les enfants de 6 à 12 ans.

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Quoi de neuf ?

BARCELONE La belle Catalane a pu respirer pendant la pandémie.

Dorénavant, on y retourne pour découvrir ses actualités.

Nouveaux hôtels, nouveaux restaurants, nouveaux musées… la liste est longue. Nous avons fait une sélection : dix spots qui ont fait 2022 et feront 2023 à Barcelone.

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© Pajor Pawel

Texte Christian Jelenia \ Photos DR (Sauf mentions)

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Barcelone

TORRE GLORIES

uoi de neuf à Barcelone ? La capitale de la Catalogne avait l’habitude de crouler sous le poids des touristes avant la crise du Covid. En deux années, elle a pu reprendre son souffle. Il faut y faire un saut tant qu’elle n’est pas de nouveau envahie ! Les mois d’hiver sont idéals pour y retourner, chercher le brin de soleil qu’il nous manque parfois dans l’Hexagone. Surtout qu’une flopée de nouveautés sont arrivées ces derniers mois. Des hôtels sont apparus, d’autres ont subi quelques changements. La tour Gloriès de Jean Nouvel a ouvert son nouveau mirador panoramique, et la prison de la Model est désormais visitable. Sans parler de la gastronomie qui ne cesse d’évoluer, dans le quartier gothique, dans les rues perpendiculaires de l’Eixample ou près du front de mer. Le guide Michelin vient d’ailleurs de décerner ses étoiles pour 2023, et fait de Barcelone la ville la plus étoilée d’Espagne, tout simplement. Voilà donc, en quelques pages, le meilleur de ce qu’il y a de neuf à voir, le temps d’un court séjour culturel et gastro à la fois ! —

© Pol Viladoms

PORTUGAL

© TomikDvorak / Shutterstock.com

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HÔTEL

CASA SAGNIER

© Rafael Vargas

© Yago Bruna Tarragona

© Rafael Vargas

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Nouvel hôtel ! Près de la grande avenue Diagonale, la Casa Sagnier est l’ancienne maison familiale et cabinet de l’architecte Enric Sagnier i Villavecchia. Elle rend hommage à sa vie et à l’héritage qu’il a laissé dans Barcelone. Inaugurée en avril 2022, elle compte 51 chambres dont 6 suites rénovées dans des tons noir et blanc, avec des beaux parquets recouverts de tapis. La décoration faite de matériaux nobles a été confiée à Federico Turull. L’architecte a insufflé une atmosphère aussi sobre que douillette, sans créer une reproduction de la maison de Sagnier mais juste un espace intemporel qui évoque le style moderniste. Au rez-de-chaussée, le Cafè de l’Arquitecte sert toute la journée des cocktails ou des snacks de saveur méditerranéenne. Il y a dans cet hôtel une atmosphère particulière, loin des grandes adresses qui rayonnent dans la ville. On vient ici pour se réfugier dans un cocon agréable après avoir arpenté les ramblas et les grandes avenues commerçantes toute la journée. Un repère idéal pour se retirer de l’agitation de la ville, sans s’en extraire complètement.

— hotelcasasagnier.com/fr/

BARCELONE

RESTAURANT

COME

Huit ans que Paco Mendez est installé à Barcelone. Le chef mexicain était dans les cuisines de Hoja Santa, un autre restaurant étoilé, jusqu’à ce qu’il ouvre le sien.

Come est situé près de la place d’Espagne, et vient de récolter à son tour une étoile au Michelin 2023. Ici, la carte propose une rencontre entre la gastronomie mexicaine, les produits de la Méditerranée, et l’héritage du grand ElBulli. On y goûte donc des saveurs d’Amérique centrale, cuisinées à la sauce contemporaine. La carte aligne un avocat sur mole d’ail noir, des tacos de bœuf angus ou des raviolis de morue à la biscayenne. Tout est coloré, savoureux et se déguste dans un cadre boisé qui donne un peu de chaleur américaine à ce restaurant tout neuf.

— come.com.es/

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HÔTEL

ME BARCELONA

Photos © Davide Pellegrini

Direction le Passeig de Gracia. Le ME Barcelona a ouvert ses portes à l’orée de l’été. Ce nouveau cinq-étoiles a pas mal d’atouts, à commencer par son beau rooftop flanqué d’une piscine et d’un bar avec pleine vue sur la Sagrada Familia et la Plaça de Catalunya. À l’intérieur, le design a la part belle. Patricia Urquiola ou Jaime Hayón ont signé quelques-unes des pièces de l’hôtel.

Les 164 chambres sont réparties sur 14 étages et ont chacune des éléments de design comme ces bouteilles de verre décoratives de Josep Ma Jujol, ou encore ces tables d’Oscar Tusquets. Trois restaurants complémentaires forment une offre gastronomique assez riche : Terrenal joue sur des influences marocaines, Fasto a le palais tourné vers l’Italie, et Luma est plutôt un bar à cocktails où le mixologue de la maison agrémente ses créations d’ingrédients bio cueillis dans le jardin urbain sur la terrasse de l’hôtel.

Si l’on y ajoute le spa et l’imposant programme culturel qui comprend des expériences en art, design, mode ou musique, il n’y a pas à s’étonner que le ME Barcelona fasse déjà partie des adresses trendy de la ville, quelques mois à peine après son ouverture.

— melia.com/fr/hotels/espagne/barcelone/ me-barcelona

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RESTAURANT

Le concept est neuf et clair : de la haute gastronomie, dans un bar. On vient ici d’abord pour boire des verres. Mais assez rapidement la carte vous fait de l’œil, et personne ne résiste. L’idée est de choisir plusieurs snacks ou bouchées, de tester plusieurs choses, de partager. En revanche, chaque plat est de haute volée. Le chef Fran Agudo vient même d’obtenir une étoile au guide Michelin 2023. Il manie à merveille l’avant-garde et les traditions dans sa manière de cuisiner. On aime son mochi de charcuterie ibérique et fromage minorquin, sa raie au caviar de beurre blanc ou sa ventrèche de thon avec émulsion de pignons.

La carte est pleine d’idées, d’originalité et de produits de qualité. Mont Bar est l’un des bistros les plus branchés de Barcelone depuis quelques mois.

— montbar.com

Photos © Alex Froloff

MONT BAR

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MIRADOR

TORRE GLORIES

Photos © Pol Viladoms

Bientôt vingt ans ! La tour Gloriès dessinée par Jean Nouvel est l’un des édifices emblématiques de Barcelone. « Le concombre », comme certains l’appellent, a été inauguré en 2005. Il est chapeauté d’une coupole de verre et d’acier qui culmine à 142 m de haut.

Un nouveau mirador vient d’y être inauguré. Plus qu’une simple terrasse panoramique aménagée, ce mirador est un vrai musée et centre d’interprétation de la ville. La visite démarre au sous-sol de la tour par des installations artistiques futuristes, façonnées grâce à la récolte de données sur Barcelone. On monte ensuite au mirador en quelques secondes pour profiter d’une vue à 360 degrés. D’ici, il est facile de repérer les toits de la vieille ville, la Sagrada Familia et l’hôtel W qui est planté au bord de la mer avec sa forme de voile de bateau.

Enfin, la visite s’achève encore plus haut, sous la coupole de la tour, dans un espace baptisé Cloud Cities. Il s’agit en fait d’une œuvre d’art de Tomas Saraceno qui a créé une sculpture géante et interactive. Faite de câbles tendus reliés par 5000 nœuds, elle évoque une toile d’araignée et nous amène à repenser les liens qui se tissent entre les hommes sur Terre. La visite est immersive et étonnante, dans cette tour du futur pensée par un architecte… français !

— miradortorreglories.com/fr/

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rétroprojecteurs géants pour en faire des œuvres uniques, et éphémères. Tout l’événement est évidemment gratuit et se déroule en extérieur, dans ce quartier en perpétuelle transformation. Il n’y a qu’à déambuler dans les rues pour découvrir de nouvelles installations au hasard des immeubles. En 2023, il y en aura dix-sept, et le festival se déroulera du 3 au 5 février.

© Manu González

© Manu González

© Mariano Herrera

Lyon a sa fête des Lumières, Barcelone a son festival Llum. Il se déroule sur un week-end, au beau milieu de l’hiver, et transforme le quartier de Poblenou en un monde rayonnant d’imaginaire. Entre 19 h et minuit, des light-artists du monde entier et des étudiants en école d’art s’emparent des monuments et des façades à coups de sculptures, de spots, de lasers ou de

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HÔTEL

EL PALACE BARCELONA

Lui n’est pas tout jeune. L’ancien Ritz de Barcelone, devenu El Palace, a plus de cent ans. Mettre le pied dans ce hall c’est rentrer dans un bout du patrimoine de la ville. Ce grand hall, d’ailleurs, vient d’être entièrement rénové pour qu’il retrouve son cachet d’antan.

Une galerie d’art évolutive a été inaugurée. Elle met à l’honneur des artistes reconnus et des talents émergents. La première exposition présente le travail de l’Italien Gandolfo Gabriele David et mêle des toiles représentant son île natale d’Ustica à des paysages du Pays basque. Le lobby de l’hôtel accueille aussi désormais tous les jours un bel afternoon tea où l’on déguste des petits sandwiches ou des scones réalisés par le chef pâtissier de l’hôtel, accompagnés d’un verre de cava ou d’une tasse de thé. Enfin, des groupes de jazz, de blues, de swing ou de mambo viennent régulièrement mettre en joie le grand hall chaque soir de week-end. De quoi re-vivifier ce bel hôtel historique qui est loin d’être endormi.

— hotelpalacebarcelona.com/fr

BARCELONE

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BAR

PARADISO

Photos © Arnaundu

Nous sommes dans le quartier du Born. D’abord il y a un Pastrami Bar, petite sandwicherie devant laquelle des foodies font régulièrement la queue. Mais d’anciennes portes de réfrigérateur cachent un secret. Le Paradiso est un speakeasy camouflé à l’arrière de ce boui-boui qui a pignon sur rue.

Une fois à l’intérieur on est happé par l’immense bar en marbre et lames de bois. Une odeur de fête se dégage tout de suite des lieux.

Giacomo Gianotti, le maître du bar, est italien. Le voir préparer des cocktails sous vos yeux est un spectacle. Les bouteilles volent, les shakers valdinguent et vous voilà devant un Meditteranean Treasure par exemple, cocktail à base de vodka, de xérès, de feuilles d’huîtres, de citron et de miel d’agave servi dans une coquille d’escargot. Le Paradiso n’est pas un simple bar à cocktails mais une expérience de mixologie totale. Depuis quelques semaines, il est d’ailleurs auréolé du titre de meilleur bar à cocktails du monde grâce à sa première place au classement mondial des World’s 50 Best Bars.

— paradiso.cat

BARCELONE

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© Laura Guerrero

BARCELONE

INSOLITE

LA MODEL

Voilà une découverte étonnante. L’ancienne prison Model de Barcelone est située en plein cœur de la ville, dans le district de l’Eixample. Celle que les locaux appellent « la Model » a été en service pendant 113 ans. Définitivement vidée de ses derniers prisonniers en 2017, elle vient de rouvrir pour des visites touristiques, libres ou guidées. On se promène dans les coursives, au hasard des cellules ou dans les cours de promenades. Un espace mémoriel va bientôt être aménagé pour raconter l’histoire de cet endroit singulier, mais aussi replacer la prison dans le contexte historique de la dictature

franquiste, de l’époque des prisonniers politiques ou des exécutions. Au-delà de ça, « la Model » est en train d’être progressivement transformée en un pôle culturel et un immense espace vert qui accueillera autant les Barcelonais que les visiteurs extérieurs. Des architectes et des paysagistes sont à l’œuvre pour repenser ce lieu, pour réduire son caractère angoissant et le transformer en espace de rencontre et de bien-être au beau milieu de la ville.

— lamodel.barcelona

BARCELONE

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MUSÉE

MOCO

Photos © Moco museum

Tout a commencé à Amsterdam.

Le MOCO museum y a ouvert ses portes en 2016 avec la mission d’attirer les jeunes vers l’art moderne, l’art contemporain et le street art. Fin 2021, un second MOCO avec la même mission a ouvert, à Barcelone, en plein cœur du quartier gothique. Il occupe l’ancienne résidence privée de la famille Cervello qui vécut dans ces murs jusqu’au XVIIIe siècle. En un an à peine, le succès est déjà au rendez-vous, à tel point qu’il est nécessaire de réserver sa visite en ligne à l’avance. Cet hiver, une exposition présente l’artiste afro-américain Kehinde Wiley dont le travail est axé sur la fierté noire. Le Chilien Guillermo Lorca y expose aussi pour la première fois seul en Europe ses peintures pleines de réalisme, de couleurs et de magie dans une exposition baptisée « Splendeur de la nuit ».

— mocomuseum.com

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Une métropole qui change

ISTANBUL Certaines villes remontent à loin. Istanbul est de celles-là.

Pourtant, sans trop être affaissée sous le poids de son histoire, elle change. Partout des nouveaux musées, des restaurants, des quartiers entiers sortent de terre, et la font rester dans le clan des villes qui bougent. Sur quelques pages, voici en quoi Istanbul l’éternelle est une ville toute neuve.

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Texte & photos \ Lucas Lahargoue (sauf mention)

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© Nick N A

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TURQUIE TURQUIE

© Repina Valeriya

Istanbul

a bouge, ça grouille, le jour et la nuit. Istanbul est un chaudron vallonné qui n’en finit pas de bouillir de vie. Bâtie au départ sur sept collines, la ville n’a de cesse de s’étendre et tisse sa toile de boulevards, d’avenues et d’autoroutes bien au-delà, sur des dizaines de collines alentour. Forte de ses dix-sept millions d’habitants, elle est clairement la locomotive économique et culturelle de toute la Turquie. Au-delà de ses éternels monuments historiques, elle arbore une vitalité évidente en matière d’art, d’architecture, d’hôtellerie ou encore de gastronomie. C’est sur cette ville en mutation que nous nous sommes attardés, sur ces nouveaux restaurants, ces nouveaux musées, ces nouveaux quartiers même qui apparaissent et la transforment en une ville agitée mais toujours bien ancrée dans son temps. En quelques pages et une poignée d’images, voilà ce qu’Istanbul a de nouveau pour qui y vient pour la première fois, ou pour la centième fois. —

ISTANBUL

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1 GASTRONOMIE GUIDE MICHELIN

© DR

© Emir Egricesu

C’était le 11 octobre dernier. Le guide Michelin lançait sa première sélection stambouliote lors d’une cérémonie en grande pompe. Signe du dynamisme d’Istanbul, le guide français a décidé d’y décerner ses étoiles après plusieurs mois de travail secret par ses inspecteurs sur le terrain. Bilan de cette première sélection : 53 restaurants distingués, dont 10 arborent un Bib Gourmand, 4 auréolés d’une étoile, et 1 récompensé de deux étoiles. « Notre sélection met en lumière l’étendue de ce paysage culinaire talentueux, fier de son identité et de ses traditions, mais aussi ouvert sur le monde » déclarait Gwendal Poullennec le lendemain de la cérémonie.

Le directeur international des guides Michelin ajoutait aussi qu’Istanbul « a toujours été une destination culturelle et touristique de premier plan. Aujourd’hui, avec l’arrivée du 1er guide Michelin, nous espérons exprimer aux gourmets locaux et internationaux qu’il s’agit aussi d’une destination gastronomique de choix ». guide.michelin.com/fr

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© Boris Stroujko

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SULTANHAMET TOUJOURS

© saiko3p / Shutterstock.com

SOUS SES COUPOLES DU VIE SIÈCLE, SAINTE-SOPHIE RASSEMBLE LES CARACTÉRISTIQUES D’UNE MOSQUÉE ET D’UNE ÉGLISE BYZANTINE.

Dur dur. Il faut jouer des coudes, se faufiler, louvoyer entre les groupes, pour découvrir Sultanhamet. La péninsule qui sépare le Bosphore et la mer de Marmara est parcourue jour et nuit de nuées de visiteurs débarqués du monde entier pour cocher des cases. Le palais de Topkapı d’abord, immense résidence des sultans du XVe au XIXe siècle, qui mérite qu’on lui accorde du temps, beaucoup de temps. Sainte-Sophie ensuite, connue comme basilique jusqu’en 1453, puis transformée en mosquée sous l’Empire Ottoman, jusqu’en 1934. Depuis cette année-là, elle était un musée, avant que Recep Tayip Erdoğan ne décide de lui rendre une fonction de mosquée en juillet 2020. Depuis trois ans, rentrer dans Sainte-Sophie c’est donc à nouveau parcourir un drôle de lieu de culte musulman, à l’architecture chrétienne, où de grandes inscriptions coraniques sont éparpillées entre des mosaïques byzantines qui représentent des saints ou le Christ en majesté. À côté d’elle, la mosquée Bleue affirme plus clairement son style ottoman du XVIIe siècle, mais pour le moment la visite est biaisée.

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Le majestueux édifice est ouvert, mais en travaux depuis 2017 et sera sous échafaudages durant encore plusieurs mois.

La citerne-basilique quant à elle vient de rouvrir ses portes après un lourd chantier de cinq ans. Il fallait redonner de l’éclat et une armature plus solide à ce « palais englouti ». Cette citerne de 78000 m3 était la réserve d’eau du palais des empereurs byzantins puis de Topkapı. Désormais vidée et visitable, on se promène à travers ses 336 colonnes qui viennent d’être solidifiées pour mieux encaisser les secousses d’éventuels séismes, récurrents dans la région. Une nouvelle scénographie a aussi été installée, faite d’éclairages tamisés, de passerelles sécurisées, et de sculptures contemporaines éparpillées entre les colonnes : ici une main émergeant des flots, là des méduses de verre diaphane, plus loin une silhouette humaine en métal… le tout dans une atmosphère presque mystique qui donne l’impression d’être dans une église, ou dans un temple antique au beau milieu de la nuit. L’une des grandes actualités stambouliotes de ces derniers mois.

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L’ART CONTEMPORAIN S’EST EMPARÉ DE LA CITERNEBASILIQUE DEPUIS SA RÉOUVERTURE EN JUILLET 2022

© Martin Kloster

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© Alibekman

© EarthScape ImageGraphy / Shutterstock.com

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KARAKÖY A DEUX VISAGES. UNE FACE BOHÈME, ET L’AUTRE FLAMBANT NEUVE AVEC VUE SUR LE BOSPHORE

© Barış Aras & Elif Çakırlar Aras

DU NOUVEAU À KARAKÖY

2 RESTAURANT KARAKÖY LOKANTASI C’est l’une des cantines les plus populaires du quartier. À l’heure du déjeuner, on vient ici pour déguster des plats traditionnels turcs comme

les mantis, ces fameux raviolis au yaourt, ou les izgara köfte, boulettes de viande grillées très connues à Istanbul. Au dîner, le restaurant déploie une impressionnante sélection de 80 mezze au choix.

L’idéal est de tout partager et de vivre

une expérience conviviale dans ce cadre bleu turquoise joliment contemporain.

L’excellent rapport qualité/prix de la carte vaut à ce restaurant agréable un Bib Gourmand au guide Michelin. karakoylo kantasi.com

Traversons la Corne d’or. Au delà du pont de Galata s’ouvre le quartier de Karaköy. Il y a d’abord des ruelles étroites, longtemps malfamées, devenues branchées depuis quelques années. Les bars et cafés ont fleuri et leurs terrasses sont remplies de hipsters ou de touristes venus chercher ici un brin d’esprit bohème à deux pas des rives du Bosphore. Car le détroit n’est pas loin, juste là, au pied de ces venelles en pente douce. Les docks d’ailleurs ont eux aussi changé d’allure. Un nouveau quartier est carrément apparu autour du terminal international de croisières. Sur 1,2 km le long du Bosphore, Galataport aligne des immeubles contemporains de bureaux, des appartements, et surtout de nombreux commerces pour appâter les croisiéristes à la descente de leurs paquebots. « C’est un nouveau pôle de vie, avec des espaces de gastronomie, d’art, de culture et de shopping qui a vu le jour sur ce site historique appartenant à l’État, et qui était laissé à l’abandon depuis des années » explique Mehmet Bali, directeur marketing de ce nouveau terminal flambant neuf. Juste à côté, le musée Istanbul Modern dessiné par Renzo Piano a ouvert ses portes à l’automne 2022 avec son café, sa librairie et ses expositions partenaires du Centre Pompidou Paris. En février 2023, l’inauguration de l’hôtel Peninsula viendra conclure le renouveau de Karaköy, vitrine de l’Istanbul moderne, côté Bosphore.

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LES QUAIS DU PORT DE CROISIÈRE DE GALATA

© Alibekman

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177 chambres, une suite panoramique de 510 m2, deux restaurants, 250 m de jardins le long du Bosphore… le Peninsula Istanbul promet d’être l’un des

plus beaux hôtels de la ville. Son ouverture est fixée au 14 février 2023. Il est posé au bord de l’eau et occupe quatre bâtiments, dont trois d’entre eux sont centenaires et classés monuments historiques avant d’avoir

été soigneusement rénovés. La plupart des chambres et suites sont tournées vers le détroit, tout comme les jardins qui se déploient autour d’une piscine et de « cabanas » privées.

Elles deviendront rapidement un repère

idéal pour lézarder au soleil en observant le ballet des bateaux qui se croisent au large.

Un belvédère de luxe, en équilibre entre le centre-ville bouillonnant et l’entrée du Bosphore en perpétuel mouvement. peninsula.com

© Martin Kloster

3 HÔTEL PENINSULA

© Emre Dorter

© alirizaozcelik / Shutterstock.com

LE MUSÉE ISTANBUL MODERN

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© gd_project / Shutterstock.com

AU HASARD DES COLLINES

UNE VUE DE LA SALLE D’OPÉRA, À L’INTÉRIEUR DU CENTRE CULTUREL ATATÜRK

Au-dessus de Karaköy, le relief s’accentue. Après une raide grimpette sur la colline de Galata, on écume Istiklal Cadessi, long ruban commercial sur-fréquenté, et parcouru par un vieux tramway vintage qui fait des va-et-vient jusqu’à la place Taksim. Le cœur battant de la face européenne d’Istanbul bat ici. Taksim n’est pas grand-chose d’autre qu’une vaste esplanade ouverte aux quatre vents, siège des plus grands rassemblements et événements publics de la ville. Un vieux centre culturel baptisé Atatürk trônait ici depuis 1969. Détruit en 2018, il s’est vu remplacer par un nouvel édifice éponyme, de 95 000 m2. Murat Tabanlıoğlu en est l’auteur. L’architecte local y a inclus des salles de théâtre, de cinéma et de concert, un magnifique opéra, un centre d’expositions, une bibliothèque ou encore un musée et des restaurants. Le président de la République a inauguré l’ensemble en octobre 2021, histoire d’en faire l’étendard culturel de la Turquie d’aujourd’hui.

SUR LA RIVE EUROPÉENNE, LE DISTRICT DE BEYOĞLU EST UN CENTRE COMMERÇANT ET CULTUREL DEPUIS LE XIXE SIÈCLE

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4 ARCHITECTURE MUSÉE ARTER

Photos © DR

Photos © ARTER / Foto Orhan Cem Çetin

Ce musée inauguré en 2019 représente bien les audaces architecturales d’Istanbul. Situé dans le creux du vallon de Dolapdere, il étonne par ses lignes radicalement droites et pures.

L’agence Grimshaw Architects a remporté le concours pour sa construction. La firme londonienne a imaginé un vaste atrium central qui connecte les six étages d’exposition, mais aussi une librairie et un bistro sur 18 000 m2.

5 RESTAURANT ÇOK ÇOK PERA Il y a la gastronomie turque, et le reste.

Comme toute bonne mégalopole qu’elle est, Istanbul déploie un bel éventail des cuisines du monde.

Le restaurant Çok Çok est une table

thaïe de haute volée. Il occupe une annexe de l’ancien consulat des États-Unis. Dans les cuisines, Khun Nuch concocte des plats asiatiques allant de l’agneau au saté jusqu’aux nems de légumes croustillants,

en passant par des aubergines épicées au curry de poivrons. La cheffe thaïlandaise utilise des herbes et des épices de son pays d’origine, dans les plats comme dans les boissons qui sont servies au bar. L’ambiance

est très boisée et contemporaine, mais emprunte aussi à l’époque où Agatha Christie descendait dans la chambre 411 du Pera Palace, l’hôtel mythique voisin du restaurant.

Une adresse entre deux mondes. cokcok.com.tr

La fondation Vehbi Koç y expose ses collections riches de plus de 1 350 œuvres d’art contemporain, mais présente aussi des performances et des événements pluridisciplinaires. Cet hiver, une exposition d’artistes turcs autour du thème du sommeil se déroule jusqu’à fin janvier, et une autre exposition majeure autour des thèmes de l’enfance et du jeu réunit des artistes du monde entier jusqu’en avril. arter.org.tr/en/

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© Ibrahim Özbunar

© TURK Fatih Tutak

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La meilleure table d’Istanbul ? Le restaurant de Fatih Tutak est le seul de la ville à arborer deux étoiles au guide Michelin.

Le chef autochtone profitait déjà d’une belle notoriété avant d’être auréolé par le guide français. Depuis 2020 il réinterprète des recettes de famille, basées sur des souvenirs d’enfance, mêlant des influences anatoliennes et d’Asie centrale. Bref, une cuisine turque assez pure et authentique, comme cette bonite du Bosphore, cuisinée avec de la tomate verte, de l’avocat et du caviar osciètre.

Il y a, dans la cuisine de Fatih Tutak, autant de racines que d’envolées contemporaines. Et en deux ans à peine, le voilà déjà ambassadeur de la gastronomie turque dans le monde entier. turkft.com

© Ibrahim Özbunar

2 RESTAURANT TURK FATIH TUTAK

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© aydngvn / Shutterstock.com

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LE CHANTIER NAVAL DE TERSANE RÉNOVÉ

© Mediaserver Hamburg

Istanbul est comme les autres. Comme toutes ces métropoles dans lesquelles on recycle, dans lesquelles on transforme des lieux et des quartiers entiers. Bomonti était un recoin ennuyeux du centre-ville, qui sommeillait autour de sa brasserie artisanale un peu décrépie. Et puis fini le brassage. Plus une goutte de bière sort de cet ancien site industriel devenu un tiers-lieu destiné à des conventions, des concerts, des performances artistiques ou des festivals culinaires. L’ensemble des bâtiments de l’ancienne brasserie a subi un lifting pour devenir un campus de culture créative qui en vient même à transformer tout le quartier.

Sur la rive nord de la Corne d’or, Tersane vit aussi une révolution.

Cet ancien chantier naval à l’abandon est l’objet d’un plan de réaménagement. 2,4 milliards de dollars ont été mis sur la table par le gouvernement pour en faire un nouveau hub artistique et industriel. Mais ici, le projet de réhabilitation de ces chantiers a une dimension supplémentaire, un axe environnemental fort.

L’architecte Murat Tabanlıoğlu qui mène cette transformation a expliqué ne pas vouloir « perturber la relation très originelle du site avec la mer, où l’harmonie des structures se confond avec la Corne d’or ». Inspiré du célèbre HafenCity de Hambourg, le nouveau quartier de Tersane devrait commencer à accueillir ses premiers visiteurs en 2023. Les entrepôts historiques sont déjà reconstruits ; l’ouverture du musée des Femmes et de l’hôtel Rixos Tersane suivront d’ici 2024.

COMME DANS LES AUTRES GRANDES MÉTROPOLES, DE VIEUX QUARTIERS DÉCRÉPIS D’ISTANBUL SONT NETTOYÉS ET RÉINVESTIS POUR DEVENIR DES PÔLES CULTURELS BRANCHÉS

© Sembol Construction 2020

FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX

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© Lepneva Irina

© Despina Galani

© Meric Dagli

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AUTOUR DU BOSPHORE Le plus grand boulevard d’Istanbul est maritime. Le Bosphore est comme une artère d’eau qui entaille la ville. Du matin au soir, sur ce canal naturel parfois large de 600 petits mètres seulement, des bateaux se croisent et se contournent, en se frôlant les échines, en frisant l’accident. Tous les jours, des ferries modernes ou vintage relient les deux rives du détroit et assurent une continuité à cette ville écartelée entre deux continents. D’autres embarcations ne servent qu’à la balade, pour explorer les rives qui remontent jusqu’à l’entrée de la mer Noire. On vogue alors sous les deux grands ponts qui assurent la liaison routière entre l’Europe et l’Asie. Ils sont suffisamment hauts pour laisser passer les pétroliers, tankers ou chimiquiers qui relient les ports russes, roumain ou ukrainiens à la Méditerranée. Le trafic a évidemment baissé depuis mars 2021, mais on croise encore certains de ces monstres

LES COLLINES D’ISTANBUL SONT LÉCHÉES PAR LES EAUX DU BOSPHORE QUI S’ÉTIRE SUR 32 KM DU NORD AU SUD de métal traverser la ville. Sur les rives du Bosphore, les yalı sont impassibles, parfaits belvédères d’où des propriétaires argentés observent le trafic, au calme. Ces anciennes maisons réservées à l’élite ottomane occupent toujours les bords du détroit et lui donnent un charme suranné. On en compte près de six cents à Istanbul. Beaucoup appartiennent à des Turcs, mais de plus en plus de riches étrangers, souvent arabes, s’achètent ces belles bâtisses historiques à prix d’or. Il faut parfois compter jusqu’à 90 millions d’euros pour s’offrir un toit et une terrasse sur l’une des artères maritimes les plus fréquentées et fascinantes de la planète. —

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5 HÔTEL THE STAY BOSPHORUS

© Akara

© DR

Dans le quartier d’Ortaköy, c’est un joli boutique-hôtel plein d’élégance. Il occupe un bâtiment historique construit au XIXe siècle par la famille Balyan qui est aussi à l’origine des plus beaux bâtiments de la fin de l’Empire ottoman à Istanbul. L’édifice a gardé son charme.

L’intérieur a été modernisé pour en faire une adresse d’un confort certain, qui ne verse jamais dans le luxe complet.

Son avantage est

6 RESTAURANT ARAKA Tout au nord de la ville, à Yeniköy, une devanture d’une simplicité déconcertante cache Araka. Le restaurant de Zeynep Pinar porte l’humble nom d’un pois vert que l’on cultive en Turquie. La jeune cheffe de 40 ans y sert avec son cœur une cuisine fraîche et créative, où les légumes et les herbes ont la priorité.

On trouve dans ses

assiettes du céleri confit, des tomates, des pommes vertes, de la soupe aux amandes ou des olives chaudes. Il y a des parfums d’Orient et des effluves de campagne dans ces plats pourtant bien citadins, servis dans une vieille maison de famille laissée dans son jus. Une table réconfortante, qui vient de récolter une étoile au guide Michelin. instagram.com/ araka.istanbul

surtout d’être situé directement sur la rive du Bosphore.

Plusieurs chambres donnent directement sur la rive, et le plaisir le plus intense d’un séjour en ces murs est de prendre un petit déjeuner sur la terrasse du restaurant, en surplomb des flots, face à la mosquée d’Ortaköy et l’immense pont des Martyrs du 15-Juillet tout proche ; argument suffisant qui a fait de ce petit hôtel l’une des adresses coup de cœur de notre séjour stambouliote. thestay.com.tr

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CARNET D’ADRESSES É

The Peninsula Karaköy, Kemankeş Karamustafapaşa Mahallesi, Kemankeş Caddesi No:34, Beyoğlu peninsula.com/en/ istanbul/5-star-luxuryhotel-bosphorus L’hôtel ne sera inauguré que le 14 février mais les réservations sont d’ores et déjà possibles.

Offre de lancement : chambre à partir de 1 050 € la nuit pour deux personnes, avec petit déjeuner, incluant aussi

Conrad Hotel Cihannüma, Saray Cd No:5, Beşiktaş conrad-istanbulbosphorus-hotel.hotel-ds. com/fr/ Un gros cinq-étoiles sans charme fou, mais qui a l’avantage d’être dans un quartier très tranquille, et surtout sur les hauteurs de Beşiktaş. On profite donc de très belles vues sur la ville et le détroit, en particulier depuis le bar situé tout au sommet de l’édifice. À partir de 200 € la nuit.

SE RESTAURER

Le Guide Michelin Une première sélection a été effectuée mais aucune édition papier n’est parue. Pour avoir accès à cette sélection, il suffit de télécharger l’application Michelin (très facile d’usage) ou de se rendre sur le site web guide.michelin.com/fr/fr

l’Est. La cuisine n’est pas toujours raffinée, mais d’excellente qualité. Le cadre rétro ajoute une grosse dose de charme à cette institution du centre-ville, héritée des Russes qui l’ont créée en 1924 après avoir fui le bolchevisme en URSS. Vieilles chaises en bois, chandeliers en argent sur les tables, grands miroirs aux murs… tout y est, même une petite table dans un coin, emplacement où Atatürk avait ses habitudes.

Plats à partir de 15 €.

Ouvert du lundi au samedi.

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The Stay Yıldız, Ortaköy Salhanesi Sk. No:1/A, Beşiktaş thestay.com.tr L’hôtel est assez loin de Sultanhamet ou de Beyoğlu, donc loin des principaux centres touristiques de la ville.

Mais on y descend surtout pour être dans un quartier agréable, et pour profiter d’une vue imprenable sur le Bosphore. Les petits déjeuners sont fantastiques. À partir de 264 € la nuit.

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SE LOGER

Araka Yeniköy, Kapalı Bakkal Sk. No:8, 34464 Sarıyer araka.com.tr Le restaurant de Zeynep Pınar est situé dans une petite rue tranquille du quartier de Yeniköy, près de la rive ouest du Bosphore. Le meilleur moyen d’y arriver est de prendre le bateau depuis Galata, histoire d’éviter le trafic sur la route côtière souvent bouchée. La cuisine de la cheffe est particulièrement rurale, basée sur des produits régionaux qu’elle fait venir jusqu’ici ou qu’elle trouve sur les marchés d’Istanbul. Du mardi au dimanche, de midi à minuit.

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un chèque de 100 € pour des prestations au restaurant, au spa, ou pour un transfert de/vers l’aéroport.

1924 smalı Mescit, Olivya Gç 7-A, 34435 Beyoğlu 1924istanbul.com/eng. html Un vieux restaurant situé au fond d’une jolie petite ruelle perpendiculaire à Istiklal Cadessi. On y goûte une gastronomie turque très traditionnelle ou des plats venus de Russie et d’Europe de

Yalı 77 İncirköy, Saip Molla Cd No:77, 34820 Beykoz yaliyetmisyedi.com Ce restaurant est situé loin au nord de la ville, dans le quartier de Baykoz, sur la rive asiatique du Bosphore.

C’est une sorte de chalet, qui profite d’une grande terrasse herbeuse qui plonge directement dans le détroit. L’endroit est très agréable dès les beaux jours. La carte

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Turk Fatih Tutak Cumhuriyet, Cumhuriyet Hacıahmet Silahşör Cad, Yeniyol Sk. No:2, 34440 Şişli turkft.com Le seul deux-étoiles Michelin d’Istanbul. Son menu est actualisé tous les jours en fonction des arrivages et des saisons.

Du mardi au samedi de 18 h 30 à 23 h 30.

Karaköy Lokantasi Kemankeş Karamustafa Paşa, Kemankeş Cd. No:57, Beyoğlu karakoylokantasi.com Meilleure table en ville pour faire le plein de mezze (le soir seulement) avec du bon rakı. Le restaurant est ouvert du lundi au samedi de 12 h à 16 h puis de 17 h à minuit. Le dimanche de 16 h à minuit seulement.

Son Bib Gourmand 2023 souligne son excellent rapport qualité/prix.

Café Pierre Loti Eyüp Merkez, Karyağdı Sk. No:20, Eyüpsultan Havre de paix, idéal

pour boire un thé en fin d’après-midi. On peut y voir le soleil se coucher sur la Corne d’or et tout Istanbul. C’est ici que Pierre Loti venait admirer la ville quand il vivait dans le quartier d’Eyüp en contrebas. Certains de ses romans sont disponibles à l’intérieur du café, dans un salon où sont aussi exposées quelques photos et lithographies de l’auteur.

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INFOS PRATIQUES

À FAIRE — À VOIR

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dévoile une armée de mets turcs traditionnels ou plus largement orientaux comme des falafels, des mezze, des carpaccios de poulpe ou de poissons du Bosphore. Plats autour de 10 €. Ouvert tous les jours de 9 h à minuit.

Atatürk Cultural Center Gümüşsuyu, Tak-ı Zafer Cd., Beyoğlu akmistanbul.gov.tr/ homepage Le nouveau centre culturel est situé tout au bout de la grande place Taksim. Il est ouvert tous les jours de 10 h à 18 h pour ce qui concerne le musée d’art, la bibliothèque ou encore la boutique.

Toute la programmation du théâtre, de l’opéra et des concerts est en ligne sur le site.

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Croisière sur le Bosphore Les prix sont sensiblement les mêmes chez toutes les compagnies. Départs réguliers depuis les embarcadères d’Eminönü, de Kabataş ou de Beşiktaş. Indispensable pour se faire une bonne idée de la physionomie de la ville. Les croisières durent entre une et deux heures. Les bateaux remontent généralement jusqu’au second pont du Bosphore avant de redescendre jusqu’à l’ouverture de la mer de Marmara.

Citerne-basilique Alemdar, Yerebatan Cd. 1/3, Sultanahmet/Fatih yerebatan.com L’entrée de la citerne est située dans la rue en pente qui descend sur le flanc ouest de SainteSophie. Il y a souvent du monde en attente, on ne peux pas s’y tromper.

Le site est ouvert tous les jours de la semaine de 9 h à 18 h.

Le ticket d’entrée coûte 10 €.

Y ALLER Paris – Istanbul A/R à partir de 195 € avec Turkish Airlines. Compter 4 h de vol sans escale. turkishairlines.com Le nouvel aéroport d’Istanbul est à 40 km du centre-ville.

1 h de trajet maximum pour rejoindre le centre-ville européen en taxi.

MONNAIE La livre turque (1 € = 19 TRY)

RENSEIGNEMENTS Service de la Culture et de l’Information de l’ambassade de Turquie en France turquietourisme.ktb.gov.tr & goturkiye.com

FORMALITÉS Une carte d’identité ou un passeport en cours de validité suffisent pour rentrer en Turquie quand on est français, à condition que le séjour dure moins de 90 jours.

À LIRE Istanbul, souvenirs d’une ville (2007) Orhan Pamuk, Gallimard Aziyadé, fantôme d’Orient (1879) Pierre Loti, Gallimard

HÔTELS EXTRAORDINAIRES

© Zannier Hôtels

ZANNIER HÔTELS SONOP, NAMIBIE

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HÔTELS EXTRAORDINAIRES

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15 adresses à couper le souffle

TOUR DU MONDE DES HÔTELS EXTRAORDINAIRES Le mot extraordinaire désigne, selon le dictionnaire de l’Académie française, ce « qui constitue une exception au cours habituel des choses ». N’est-ce pas la définition même du voyage ? Qu’on s’envole à bord d’un avion, d’un train, en ouvrant un livre ou en pénétrant dans un musée, les voyages sont des parenthèses enchantées dans nos quotidiens. L’enchantement, c’est exactement ce qui nous a cueillis dans chacune de ces 15 adresses collectées aux quatre coins du globe. Luxueuses, elles le sont toutes, mais le luxe se décline de bien des façons… Si on a choisi ces hôtels, c’est pour trois raisons : les paysages qu’ils offrent s’impriment en vous, leur histoire est de celles que l’on veut partager, les expériences qu’ils proposent sont uniques.

D’ailleurs, on vous met au défi de ne pas vous exclamer en découvrant ces 15 hôtels extraordinaires. En plus, en scannant les QR codes présents dans ce dossier, vous pourrez découvrir ces établissements d’exception en vidéo !

É

Texte Clotilde Boudet \ Photos DR (sauf mentions)

HÔTELS EXTRAORDINAIRES

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ÉTATS-UNIS

Non, nous ne vous convions pas sur une planète lointaine et hostile… Juste au sud-ouest des États-Unis, dans la région des Four Corners. C’est là, sur le plateau du Colorado, que s’est installé l’hôtel 5 étoiles Amangiri, la « montagne tranquille ». Ce refuge de 243 hectares, situé à 20 min de l’aéroport de Page (Arizona), à tout pour plaire : une porte constamment ouverte vers l’aventure et un goût prononcé pour la détente. Entre les dunes et les illustres montagnes de pierre rouge, vous pouvez vous initier au « glamping » au Camp Sarika, ou bien séjourner dans une des 34 suites ou la villa privée du resort. Quel que soit votre choix, une chose est sûre : la quête de l’harmonie entre nature et luxe se termine à Amangiri. Mais ne vous y trompez pas, les activités ne manquent pas dans ce décor presque irréel. Et si c’est du repos que vous cherchez, vous le trouverez sans aucun doute dans les 2 322 m 2 du spa. À l’heure des repas, un voyage dans le voyage vous est proposé, avec les plats inspirés de la cuisine traditionnelle amérindienne.

— À partir de 3 500 $ / nuit, en pension complète ; www.aman.com

HÔTELS EXTRAORDINAIRES

ISLANDE

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Au cœur de l’hiver, comment résister à l’appel du Blue Lagoon, la plus célèbre source chaude d’Islande ? C’est au cœur fumant de cette station thermale islandaise que s’est bâti The Retreat. Ce superbe hôtel 5 étoiles situé à Grindavík, à 16 km de l’aéroport international de Keflavík, vous plonge dans un univers hypnotisant. Les eaux chaudes, laiteuses et turquoise du lagon privé de l’hôtel, les vapeurs envoûtantes qui s’en échappent, le noir des champs de lave qui l’entourent et le vert tendre de la maigre végétation… On séjourne à l’hôtel The Retreat un peu comme dans un rêve, flânant entre la sublime brutalité de la nature et les lignes très épurées de l’établissement. On retrouve dans le luxe tout en pudeur des 62 suites, dans le confort du spa souterrain, dont l’accès est illimité pour les clients, ou dans les décors modernes et minimalistes des restaurants de l’hôtel, un fil conducteur permanent : la nature toute proche, le bien-être partout et la détente… inévitable !

— À partir de 1 900 $ / nuit, avec accès au spa et lagon de l’hôtel + au Blue Lagoon et à ses rituels ; www.bluelagoon.com

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SINGAPOUR

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Voilà un hôtel qui aime les superlatifs ! Le Marina Bay Sands Hotel est connu à travers le globe pour son architecture audacieuse pensée par Moshe Safdie. Sa création, en 2010, a totalement modifié la skyline de Singapour. Il faut dire que le Marina Bay Sands est un des complexes (hôteliers et commerciaux) les plus impressionnants du monde. Il comporte trois hôtels d’une cinquantaine d’étages chacun, comptabilisant ainsi 2 560 chambres !

Mais ce n’est pas tout, le complexe possède un casino, un musée (Art Science Museum), un centre commercial… Et comme si ça ne suffisait pas, le Sand Sky Park et son iconique forme de bateau est posé en équilibre sur les toits des hôtels. Ce rooftop d’un autre genre accueille, à 200 m de hauteur, l’Infinity Pool : la plus longue piscine à débordement du monde. La vue qu’elle offre sur la Marina Bay est évidemment à couper le souffle.

— À partir de 679 $ / nuit ; www.marinabaysands.com

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TURQUIE

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Le Museum Hotel porte bien son nom… Y séjourner donne réellement l’impression de voyager dans le temps. Lové dans la roche d’une époustouflante vallée de la Cappadoce, en Turquie, ce boutique-hôtel collectionne les récompenses. Les clients, eux, y collectionnent plutôt les souvenirs. Car le lieu se prête à toutes les rêveries et à de nombreuses expériences inoubliables. Les 34 chambres et suites, traditionnelles ou troglodytes, sont toutes différentes, toutes empreintes d’une atmosphère particulière… Pas de doute, il flotte dans cet hôtel un petit quelque chose de spécial ! Peut-être est-ce dû au fait qu’il a été construit sur une terre chargée d’histoire.

D’ailleurs, l’établissement se targue d’être « un musée vivant ». Ou alors la magie émane de ce paysage éblouissant qui lui fait face, du genre qui se grave à la rétine.

D’où qu’elle vienne, cette magie subjugue toutes celles et ceux qui séjournent dans le seul hôtel turc à avoir rejoint la grande famille du groupe Relais & Châteaux.

— À partir de 329 € / nuit ; www.museumhotel.com.tr

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© Oyen Rodriguez for Zannier Hotels

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NAMIBIE

Avis à celles et ceux qui se sont déjà rêvés en explorateurs, le Zannier Hotels Sonop vous invite à découvrir les trésors du désert namibien dans un cadre fantastique ! Situé à l’extrémité sud du désert du Namib, dans la région de Karas, ce lodge de luxe a ouvert en juillet 2019. Il accueille ses clients dans dix tentes au raffinement certain, pour une expérience de glamping inédite. Avec leur ambiance « smart british », ces tentes de 42 ou 75 m2 offrent le décor parfait d’un film d’aventures. Prêt pour un voyage au début du XXe siècle ?

Rassurez-vous, ici, le plus dur est de réussir à détacher les

yeux du paysage magistralement dénudé qu’offrent les terrasses des dix maisons toilées. Assurément, cette pépite hôtelière est une véritable ode à la contemplation. Un restaurant gastronomique au centre du campement, un espace lounge « Cocktail & Cigar », une piscine à débordement…

Le Sonop promet un tête-à-tête inoubliable avec le désert, et tout ce qui compose son envoûtante poésie.

— À partir de 625 € par personne et par nuit, en pension complète ; www.zannierhotels.com

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SAINTE-LUCIE

On a rarement observé plus belle vue que celle offerte par le Jade Moutain. Il faut dire qu’il est le seul resort de l’île Sainte-Lucie à offrir un panorama sur les célèbres Petit Piton et Gros Piton, symboles de celle que les locaux appellent « l’île des Iguanes ». Perché au-dessus des quelque 2 400 m2 de l’Anse Chastanet, dans la ville de Soufrière, le Jade Moutain épouse et honore la nature époustouflante qui l’entoure du mieux qu’il peut. Des ponts qui mènent à des sanctuaires, des piscines à débordement, des chambres ouvertes sur l’extérieur, un spa Kai en Ciel… Bref, des airs de paradis sur Terre. Et bien sûr, le paradis est plein de surprises : villages colorés, plages de rêve, balades en bateau.

Le personnel du resort ne manquera pas de vous proposer moult aventures ! Enfin, au restaurant de l’établissement, le chef Allen Susser vous propose une cuisine simple et généreuse, véritable « célébration des saveurs audacieuses des cultures tropicales du monde ».

— À partir de 1 410 € / nuit ; www.jademountain.com

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FRANCE

Le merveilleux à la française, c’est avant tout un lieu chargé d’histoire et installé dans un décor sublime. L’hôtel du Cap-Eden-Roc est un beau résumé de tout cela. Une bâtisse de type Napoléon III, dissimulée dans un parc de 9 hectares, à l’extrême pointe du cap d’Antibes… Ou le luxe d’avoir le sentiment d’être au bout du monde tout en étant à deux pas de la vieille ville fortifiée d’Antibes. Tout ce que vous vous imaginez du faste de la French Riviera se savoure au sein de cet établissement 5 étoiles légendaire qui, engagé pour l’écologie, vit bel et bien avec son temps. Des chambres et suites comme des écrins d’élégance, une villa privée inspirée de la Renaissance italienne… Il y a même de quoi combler les amateurs d’un peu plus de modernité, avec la Suite Eden-Roc, rénovée en 2022 dans le pur style méditerranéen. Côté gastronomie, l’hôtel du Cap-Eden-Roc possède trois restaurants, tous supervisés par le chef triplement étoilé Éric Frechon.

— À partir de 1000 € / nuit ; www.oetkercollection.com

© Romain Reglade

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DUBAÏ

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Impossible de parler d’hôtels extraordinaires sans faire une escale à Dubaï, le Manhattan du MoyenOrient… En attendant l’ouverture, en 2023, du troisième hôtel dubaïote du groupe Jumeirah, le Marsa Al Arab, intéressons-nous au mythique Burj al-Arab. Celui qui s’est autoproclamé « hôtel 7 étoiles » continue d’émerveiller, plus de vingt ans après sa création. Installé sur une île artificielle, dans la tour du même nom, ce lieu est une ode à la démesure. Un gratte-ciel de 321 mètres, 202 suites en duplex, une piscine dont on peine à voir le bout… Ici, le luxe aime se faire voir : sol et colonnes en marbre, lustre Baccarat, de l’or ici et là. Véritable porte-étendard du luxe arabe, le Burj al-Arab se doit de vous émerveiller… et de vous régaler ! Parmi les 9 restaurants de l’établissement, on trouve le Al Mahara, installé dans un aquarium géant, et le très en vogue Sal, tout de blanc et de miroirs vêtu.

— À partir de 1000 € / nuit ; www.jumeirah.com

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MONGOLIE

Découvrir la Mongolie, séjourner en ger (les yourtes mongoles)… L’idée vous plaît, mais vous craignez de devoir vous contenter d’un hébergement spartiate ? L’écolodge 5 étoiles The Three Camel Lodge vous offre l’opportunité de dormir dans le désert de Gobi, sans jamais vous défaire de votre confort. C’est le seul établissement de ce genre en Mongolie ! La décoration des 40 tentes traditionnelles s’inspire des temples bouddhistes du pays. The Camel Lodge n’est pas qu’un lieu d’hébergement, c’est un véritable état d’esprit, l’expérience d’une déconnexion à laquelle on

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s’abandonne. Car si le lieu dispose d’un restaurant raffiné, d’un spa, d’écuries… Il a décidé de se passer de la wifi !

Les équipes ont à cœur de vous faire découvrir la culture des peuples nomades de Mongolie, tout en préservant l’environnement époustouflant dans lequel il vous accueille.

D’ailleurs, la durabilité est son credo : le lodge a entièrement été bâti par des locaux et continue de n’employer que des Mongols.

— À partir de 250 $ / nuit ; www.threecamellodge.com

© Federico Garcia

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PATAGONIE

Il y a l’image qu’on se fait d’une cabane en bois perdue dans la nature… Et puis il y a Awasi, le refuge idéal. Établi au sein d’une réserve privée de Patagonie, c’est l’hôtel Relais & Châteaux le plus au sud du globe. Avec ses vues sur les Torres del Paine, la steppe et le lac Sarmiento, l’Awasi semble tout droit sorti d’un rêve. Il se compose d’un lodge principal et de 14 villas de luxe. Chaque villa s’accompagne d’un guide privé et d’un 4x4 pour aller explorer les alentours. Au retour, vous plongez dans votre « hot tub » et vous vous laissez bercer par les bruits de la nature. Puis vous terminez la journée en beauté au restaurant de l’Awasi, où le chef Fabrizio Aciares sublime la cuisine patagonienne grâce aux produits du potager. Ici, pas de plaisirs coupables, l’hôtel est neutre en carbone ! Le groupe Awasi compense les émissions de ses trois hôtels, et celles produites par les voyages de ses clients, en protégeant 340 hectares de forêts indigène à Iguazú.

— À partir de 250 $ / nuit ; www.awasipatagonia.com/fr/sur

HÔTELS EXTRAORDINAIRES

AFRIQUE DU SUD

© Kruger Shalati

Et si vous séjourniez dans un train, arrêté au milieu d’un pont, et transformé en 2020 en hôtel de luxe avec une piscine construite au-dessus du vide ? C’est l’aventure un peu folle que vous propose le Kruger Shalati. Direction l’Afrique du Sud, plus précisément la plus grande réserve animalière du pays : le parc national Kruger.

C’est là que se trouve le Kruger Shalati, plus communément appelé « the Train on the Bridge » (le train sur le pont). En tout, ce sont 24 vieux wagons qui ont été réaménagés en chambres

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équipées de baies vitrées, pour vous permettre de dormir au plus près des animaux sauvages. L’hôtel propose également 7 villas installées au pied du pont, abandonné depuis 1979. Singes, hippopotames, félins, zèbres, éléphants… Le spectacle plein de vie de la savane, vu des rives de la rivière Sabie comme du haut du pont Salati, est tout simplement étourdissant de beauté.

— À partir de 385 € / nuit ; www.krugershalati.com

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© Borgo Santo Pietro

ITALIE

Ah ! Les joies de la dolce vita ! Imaginez : un boutique-hôtel 5 étoiles installé sur un domaine de 120 hectares riche d’histoires et grouillant de vie, au cœur de la campagne toscane, avec un spa holistique… Bienvenue au relais Borgo Santo Pietro, à Chiusdino. Au Moyen Âge, des pèlerins y trouvaient le repos.

Une tradition qui se perpétue aujourd’hui, puisque cet établissement vieux de 800 ans offre aujourd’hui à ses clients une parenthèse enchantée. Véritable sanctuaire moderne, le lieu mêle avec élégance le luxe des grands établissements hôteliers à la vie à la ferme. Au restaurant, on fait la part belle aux produits cultivés durablement dans le domaine. Dans les 22 chambres et suites à la décoration unique, on est transporté dans un conte de fées… La pierre et le bois y rencontrent les lustres et les fauteuils Louis XVI. Un raffinement à l’ancienne qui n’a rien de désuet. La preuve, le Borgo Santo Pietro a été élu meilleur hôtel du monde en 2021 par les lecteurs de Condé Nast.

— À partir de 2 765 € / nuit ; www.borgosantopietro.com

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© Isaac Ichou

MAROC

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Venez découvrir l’hospitalité et l’art de vivre marocains, le temps d’une escale au Royal Mansour Marrakech. Tout ce que vous avez à faire, c’est de vous laisser surprendre par la féerie de ce palace oriental pas comme les autres. Joyau du patrimoine architectural et artisanal du Maroc, cet établissement somptueux a fait le choix d’un luxe tourné vers l’intime. Au Royal Mansour, pas de chambres, pas de bâtiments aux mille couloirs, mais une petite ville dans la ville ! L’hôtel se compose de 53 riads privés de 140 m2 à 1 800 m2 entourés de jardins luxuriants. Parmi les cinq restaurants du Royal Mansour, quatre proposent une carte signée par le chef Yannick Alléno… Le domaine de 5 hectares qui vous accueille est collé aux remparts millénaires de la médina de Marrakech. Et s’il règne, dans ce cocon merveilleux, l’atmosphère propre aux lieux ancestraux, la modernité s’y est tout de même fait une place de choix.

De quoi passer un séjour suspendu, ressourçant, entre le passé et le futur.

— À partir de 1 149 € / nuit ; www.royalmansour.com

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CANADA

Accroché à un promontoire rocheux sur la péninsule de la baie Clayoquot, le Wickaninnish Inn a des airs de bout du monde. Cet hôtel 5 étoiles Relais & Châteaux est entouré par l’océan Pacifique, la plage de Chesterman et une forêt de conifères géants. Autant dire que le paysage qu’on découvre derrière les baies vitrées des chambres est toujours épatant… Avec peut-être une pointe de magie en plus durant l’hiver, alors que le Pacifique envoie ses puissantes vagues s’écraser avec panache sur la grève. Installé au coin du feu, chaque chambre ayant sa propre cheminée, on pourrait rester des heures à regarder ce ballet à la fois aquatique et aérien. Tout en élégance rustique, le Wickaninnish Inn ravira les amoureux de nature sauvage comme les amateurs de bien-être et de cocooning. Surtout, votre séjour promet de nombreuses rencontres insolites… Avec des artistes sculpteurs dans l’atelier de l’hôtel, mais aussi avec la faune et la flore locales lors d’expéditions au grand air.

— À partir de 389,66 € / nuit ; www.wickinn.com

© Jeremy Koreski

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SUÈDE

© Daniel Holmgren

L’Arctic Bath est un hôtel-spa unique au monde, construit sur la rivière Lule en Laponie, au sud du cercle arctique. En toutes saisons, on y vit en harmonie avec les éléments, se baignant en été sous le soleil de minuit et observant l’émouvante danse des aurores boréales en hiver. Le bâtiment principal de cet hôtel de luxe profondément connecté à son environnement s’inspire des saunas flottants suédois. Les 12 chalets privés, installés sur terre ou sur l’eau, sont fabriqués en matériaux durables. Ils font entre 24 et 63 m2 et baignent tous dans une atmosphère zen, lumineuse et douillette. Après une journée à se détendre au spa de l’Artic Bath, profitant des bienfaits des eaux de la rivière, vous apprécierez le raffinement des plats composés quasi exclusivement d’ingrédients locaux et servis au restaurant. Enfin, impossible de résister à l’appel d’une partie de pêche sur le lac gelé, d’une escapade à la découverte de la culture sámi ou d’un safari à la rencontre des élans !

— À partir de 710 € / nuit ; www.arcticbath.se

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Tendances P — 126 MONTRES

P — 128 AUTO

P — 130 ÉVÉNEMENTS

TENDANCES

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NO LIMITS

Montres Plus loin, plus fort, plus fou, plus opulent, plus fin, plus tout.

L’horlogerie a cette capacité de s’extraire du raisonnable pour entrer dans le monde du superlatif et des records.

© Fynn

Texte \ David Chokron

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120 ANS

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1,75 MM

38,6 CARATS

6 DEMI-CUBES

1 \ Patek Philippe 5374/300P Grandes Complications. Boîte en platine de 42 mm sertie de 228 diamants baguette et 13 sa-

phirs baguette. Mouvement à remontage automatique avec répétition minutes sur timbres cathédrale et quantième perpétuel.

2 \ Parmigiani Fleurier La Rose Carrée. Boîte en or gris de 64 mm gravée et émaillée grand feu sur chaine en or gris. Mouvement vintage de 1900-1904, restauré et gravé main, avec grande sonnerie et répétition minutes. 3 \ Rolex Deepsea Challenge.

Boîte en titane de 50 mm, étanche à 1 100 bar, sur bracelet en titane. Mouvement à remontage automatique certifié chronomètre.

4 \ Richard Mille RM UP-01 Ferrari. Boîte en titane de 1,75 mm d’épaisseur. Mouvement squelette à remontage manuel de 1,18 mm d’épaisseur, heures et minutes. 5 \ Jacob & Co Caviar Tourbillon Tsavorites. Boîte en or gris de 47 mm sertie de 371 tsavorites taille baguette. Mouvement serti de diamants, à remontage automatique et tourbillon volant. 6 \ Urwerk UR-120 Spock. Boîte en titane de 47 x 44 mm. Mouvement à remontage automatique, heures vagabondes sur cubes rotatifs scindables et minutes traînantes.

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MOTEUR

LEXUS NX 350H

Lancé en 2014, le Lexus NX a permis à la marque de luxe du groupe Toyota d’asseoir sa présence sur notre marché.

La remise à jour de ce SUV permet à Lexus d’affirmer ses ambitions…

Texte \ Philippe Guillaume — Photos \ DR

A

vec le nouveau Lexus NX, le meilleur est à l’intérieur ! Non pas que sa présentation ne soit pas agréable, au contraire, il sait dégager un subtil mélange de classe et d’agressivité (la calandre, impressionnante, semble vouloir vous dévorer), mais les évolutions esthétiques de cette seconde génération du NX, un SUV de taille moyenne (4,66 m de long) sont relativement contenues. On reconnait la nouveauté au bandeau lumineux qui relie les feux arrière, une face avant plus expressive avec une signature visuelle à LED retravaillée, mais de profil, si quelques nervures ont été accentuées, on reconnaîtra sans peine le modèle. Ouvrons donc la porte, qui bénéficie d’une assistance électrique, et là, tout a changé ! Si la qualité de finition était bonne, elle passe désormais à excellente, avec de beaux placages de cuir et, surtout, une console centrale redessinée, avec un bel écran de 14 pouces, compatible Apple CarPlay et AndroidAuto, qui fera oublier sans mal l’ancien système avec son pad tactile au fonctionnement qui était tout sauf intuitif. On apprécie également l’affichage numérique du nouveau tableau de bord, tout comme l’éclairage d’ambiance à LED ou encore l’excellente installation auto Pioneer, tandis que la sécurité active est totalement à la page avec moult systèmes anti-collision particulièrement perfectionnés.

L’ambiance à bord est sensiblement plus chaleureuse que sur ses concurrents allemands.

UNE OFFRE ÉTENDUE

S’il fut un temps proposé en version essence (200t, avec un 2.0 turbo), le NX de nouvelle génération est bien évidemment

1 \ L’aménagement intérieur a fait un prodigieux bond qualitatif. Il fait bon vivre dans cette auto !

proposé avec des motorisations hybrides. L’entrée de gamme est la version 350h qui, grâce à un moteur essence 2.5 associé à un moteur électrique, parvient à proposer 244 chevaux (197 sur l’ancien NX 300h). La petite batterie est de technologie auto-rechargeable (lors des phases de freinage, notamment), et autorise de petites distances en mode « zéro émission », mais son apport fréquent au moteur thermique permet de maintenir des consommations à un niveau remarquable, de l’ordre de 6 l/100 km. Cette version 350h est également disponible en quatre roues motrices, grâce à l’apport d’un moteur électrique sur l’essieu arrière.

Le nouveau NX permet également à Lexus de faire entrer dans sa gamme la technologie hybride rechargeable : la version 450h+ possède une batterie de 18,1 kWh, qui autorise une belle autonomie électrique de 70 kilomètres, que nous avons pu vérifier dans la réalité. La puissance de cette version est portée à 309 chevaux, mais dans tous les cas, ces NX n’offre aucun tempérament sportif, même si leur niveau de performances les rend particulièrement à l’aise dans le trafic. En cause, des réglages de châssis qui privilégient le confort, et surtout, la transmission propre aux hybrides du groupe Toyota, qui agit un peu comme une boite automatique CVT, et qui laisse le moteur s’emballer un peu trop lors des fortes accélérations, même si le phénomène s’améliore de génération en génération. Non, le truc du NX, c’est la conduite en douceur, là où ses qualités de confort et de sobriété s’expriment le mieux. — Gamme Lexus NX à partir de 53 490 €

2 \ Le bandeau lumineux rejoignant

les feux arrière est un moyen de distinguer la dernière version du NX.

3 \ La transmission façon boîte automatique CVT incite à une conduite en douceur, qui colle bien à l’auto.

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Événement

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oilà un revenant ! Le Festival international du film d’aventure est de retour. Il se déroulera au Centquatre–Paris les 27, 28 et 29 janvier 2023. Terres d’Aventure et Grand Nord Grand Large en sont toujours les organisateurs, et Sylvain Tesson sera le président de cette cinquième édition. L’écrivain voyageur donnera d’ailleurs une conférence intitulée « L’aventure de la vie ». Isabelle Autissier, Erik Orsenna ou Guillaume Nery font aussi partie des personnalités qui donneront des conférences toujours axées sur le voyage, la découverte ou l’environnement. Mais le cœur du festival reste sa programmation cinématographique.

40 films vont être projetés, évoquant le Zanskar, l’Alaska, le Kamtchatka ou encore le Panama. La plupart seront suivis d’un temps d’échange entre le réalisateur ou la réalisatrice et le public, et six prix vont être remis. Enfin, pour créer une émulsion et développer l’esprit festival, un espace de rencontres baptisé « le Bivouac » va être créé pour la première fois, avec un bar-restaurant, une librairie, un mur d’escalade et des expos photos. Un beau week-end d’évasion en perspective, sans même quitter la Capitale. LL

TERDAV.COM/ FESTIVALOBJECTIFAVENTURE

CUVÉE LOUISE 2005 L’EXCEPTION PAR POMMERY

L ’ A B U S

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