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Nº43
BELUX 8€ - DOM/S 8,50€ - IT/ESP/GRECE/PORT.CONT 8,50€ - CHF 12.70 - NCAL/S 1000CFP - POL/S 1050CFP - CAN 12.99$CAN - MAR 82Mad
L’ÉVASION DES SENS — WEEK-END / CITY BREAK / SÉJOUR — HIVER 2023/2024 — N°43
HONG KONG Entre tradition et modernité, partez à la découverte de cette ville qui ne dort jamais
Entre désert et montagnes, un émirat sans paillettes
TOSCANE Road trip au cœur de l’Italie
L 19215 - 43 - F: 7,50 € - RD
TRIMESTRIEL — DÉCEMBRE 2023 / JANVIER - FÉVRIER 2024
SAVOIE
Des rues de Chambéry aux pistes de Val-Cenis
RAS AL KHAIMAH
28.11.2023
16:42
(tx_vecto) PDF_1.3_PDFX_1a_2001 300dpi YMCK ISOcoatedv2_FOGRA39_U280_K95 GMGv5
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éDITO
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Édito Aller plus haut Ce n’est un secret pour personne : l’homme cherche à s’élever. L’homme veut toujours construire plus grand, plus haut, plus fort. Hong Kong est un peu l’illustration de ce besoin de hauteur. La ville la plus verticale du monde compte près de 1500 gratte-ciel, l’une des plus grandes concentrations au monde. Dans les Alpes, ce sont les sommets que les hommes cherchent à gravir, pour le plaisir d’arriver en haut, ou pour le plaisir de les descendre à skis, comme dans la vallée de Haute Maurienne où nous avons glissé sur les pentes de Val-Cenis. Plus près de chez nous, c’est vers Dieu que les hommes ont essayé de s’élever à la Renaissance, en construisant de belles églises, grandioses même à Pise ou Florence, au cœur de la Toscane. Nous sommes donc allés voir ce que cette région a de connu et d’inconnu, pour tenter de nous élever nous aussi. Avec nos reportages en Italie, en Chine, en Savoie ou aux Émirats arabes unis, nous espérons que ce numéro 43 élèvera encore d’un cran vos envies de voyages, et vous donnera des idées de destinations alternatives aux chemins sans cesse battus ! Bonne lecture et bonne année 2024 à tous ! La rédaction
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OURS
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VIEA — Nº43
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VOYAGER ICI & AILLEURS CAPITALE TRAVEL 55, boulevard Pereire, 75017 Paris Standard : 01 58 88 37 00 Directeurs de la rédaction : Pauline et Yann Crabé (redaction@viea.fr) Direction artistique : Grand National Studio (hello@grandnationalstudio.com) Journalistes & photographes : Clotilde Boudet, Lucas Lahargoue et Philippe Guillaume Photos de couverture : Savoie : Tristan Shu Hong Kong : Airam Dato Secrétaire de rédaction : Stéphanie Durteste Publicité et partenariats : Pauline Crabé (pauline.c@viea.fr)
ABONNEMENTS :
Abonnez-vous directement sur www.viea.fr CAPITALE TRAVEL / VOYAGER ICI & AILLEURS Marjorie Batikian (marjorie@viea.fr) Distribution France : MLP – Distribution Export : Export Presse Voyager Ici & Ailleurs est édité par CAPITALE TRAVEL SARL au capital de 1 000 euros RCS 793 525 007 BORDEAUX Gérant / Directeur de la publication : Yann Crabé Numéro commission paritaire: 0918 K 91970 N° ISSN 2268-0799 Imprimerie : ROTIMPRES – Girona – Espagne © Capitale Travel. Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élément de ce magazine ne peut être reproduit ni transmis d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, on-line ou off-line, sans l’autorisation écrite de Capitale Travel. Ce magazine comprend un supplément de 16 pages spécial MSC Croisières et un supplément de 16 pages spécial Pyrénées. Ne peut être vendu séparément.
E ATA LY MARCHÉ, RESTAURANTS, ÉCOLES 37 rue Sainte-Croix de la Bretonnerie 75004 Paris
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SOMMAIRE
Sommaire 012 NEWS
Les nouveaux hôtels à Paris, en France et dans le Monde
038 ON A TESTÉ Trois beaux hôtels japonais
046 LA SAVOIE
Balade entre les Bauges et le Haute-Maurienne
066 TOSCANE
Une carte postale de l’Italie
086 RAS AL KHAIMAH
Une Arabie sans paillettes
102 HONG KONG Retour dans la ville-monde
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© Nicolas Hoizey
SOMMAIRE
SAINT-LARY • GRAND TOURMALET / PIC DU MIDI • PEYRAGUDES • CAUTERETS • PIAU-ENGALY • LUZ ARDIDEN • VAL LOURON • GAVARNIE • HAUTACAM
DE VRAIES VACANCES AU SKI
IDÉE
Laissez-vous tenter
N°1
IDÉE
N°2
Refuge et jardin d’hiver
Pic de glisse
CAUTERETS- PONT D’ESPAGNE
GRAND TOURMALET - PIC DU MIDI
Le week-end commence par une nuit douillette dans la charmante station de Cauterets. Son architecture Belle Époque raconte un passé prestigieux, le plus prestigieux des Pyrénées. Après cette courte escale, vous vous aventurez, raquettes aux pieds, sur les traces de notre guide, dans la superbe vallée du Marcadau. Longeant le ruisseau, vous rencontrerez des cascades glacées, des forêts denses, et parfois leurs hôtes discrets, avant d’atteindre le plus grand refuge des Pyrénées, entièrement rénové pour vous garantir une belle nuit dans un somptueux décor.
Depuis l’incontournable Pic du Midi, atteint en téléphérique, vous êtes à l’apogée des panoramas pyrénéens. À presque 3 000 m d’altitude, face à vous, plus de 300 km de chaîne de montagnes vous saluent. Vous en prenez plein les yeux tout en déjeunant au restaurant du sommet, avant de dévaler les 1 700 mètres de dénivelé hors des pistes balisées, sur les espaces vierges du Pic du Midi. Vous pourrez rejoindre aussi les pistes du Grand Tourmalet, le plus grand domaine skiable des Pyrénées françaises. Et pour la nuit, une chambre cosy dans un hôtel 4* en front de neige, une adresse d’exception.
À PARTIR DE
À PARTIR DE
489 /pers. €
(base 2 personnes)
2 jours/2 nuits (1 nuit en hôtel 3* en ½ pension et 1 nuit en refuge gardé en pension complète) • 2 jours de rando raquettes avec un accompagnateur en montagne (raquettes fournies). Randonnées en étoile. Niveau modéré. À partir de 699€/pers. avec billet d’avion et navette inclus. À partir de 619€/pers. avec billet train de nuit et navette inclus.
780€/pers.
(base 2 personnes)
Chacune de ces formules est adaptable selon vos envies.
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LA BOUTIQUE DES PYRÉNÉES SPÉCIALISTE DES VACANCES SUR-MESURE
3 jours/3 nuits en hôtel 4* en B&B • Forfait ski 2 jours au Grand Tourmalet • Accès illimité au téléphérique du Pic du Midi (1 jour) • Location du matériel de ski pendant 3 jours. À partir de 990€/pers. avec billet d’avion et navette inclus. À partir de 910€/pers. avec billet train de nuit et navette inclus.
Les Pyrénées à 1 h 25 de Paris avec Vols quotidiens Paris Orly > Tarbes Lourdes Pyrénées
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© Kudeta - Photos : F. Laurens, My Destination.
IDÉE
N°3
IDÉE
N°4
Le dernier chic des Pyrénées
Ski fiesta
PEYRAGUDES
SAINT-LARY - VILLAGE
Le village de Loudenvielle, entre lac glacé et sommets enneigés, charmant comme une image d’enfant, est fier de vous accueillir dans son hôtel 4*. Il sera votre refuge de luxe pour un week-end ou une semaine chic et décontracté. À quelques mètres, la télécabine Skyvall sera votre ascenseur attitré pour accéder, en moins de 10 minutes, à la station de ski de Peyragudes. Et par la passerelle au-dessus de la rivière, vous rejoindrez le centre de balnéo. Dans le froid mordant de l’hiver, vous savourerez avec délice un bain en plein air dans l’eau chaude de la montagne. Puis viendra le dîner au coin de la cheminée. Chic et idyllique !
À Saint-Lary vous êtes à quelques kilomètres à peine de l’Espagne et ça se sent ! Le village est festif, réputé pour ses nombreux bars et restaurants, on peut faire les boutiques le soir et se mélanger à la foule le long de la rue principale. Téléphérique et télécabine permettent d’accéder facilement au domaine skiable qui offre sur 100 km de pistes une variété de paysages, alternant de beaux vallons avec de belles forêts. À deux pas de la télécabine, un hôtel chaleureux et un service hôtelier aux petits soins pour que tout le monde profite de ses vacances !
À PARTIR DE
1 437€/pers. (base 2 personnes)
8 jours/7 nuits en hôtel 4* en ½ pension • Forfait ski 6 jours à Peyragudes avec pass Skyvall illimité • Location du matériel de ski pendant 6 jours • 1 entrée (2 h) à Balnéa, centre de balnéo. À partir de 1 647€/pers. avec billet d’avion et navette inclus. À partir de 1 567€/pers. avec billet de train et navette inclus.
Voyagez la nuit, skiez le matin Trajets quotidiens Gare d’Austerlitz > Gares Lourdes - Tarbes
À PARTIR DE
8 jours/7 nuits en hôtel 3* en B&B • Forfait ski (famille)
(base 2 adultes et 2 enfants)
• Location du matériel de ski (famille) pendant 6 jours • Leçons de ski pour 2 enfants (2 h par jour pendant 6 jours) • 1 entrée famille (2 h) au centre de balnéo Sensoria. À partir de 4 315€/fam. avec billet d’avion et navette inclus. À partir de 3 765/fam. avec billet de train et navette inclus.
3 235€/fam. 6 jours à Saint-Lary avec accès illimité à la station en télécabine
Voyagez de jour, Les Pyrénées à 5 h de Paris Trajets quotidiens Gare Montparnasse > Gares Lourdes - Tarbes
CONSEILS, RÉSERVATIONS, ACCOMPAGNEMENT SUR
neige.hautes-pyrenees.fr
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VIEA — Nº43
Hôtels PaRis Quoi de neuf à Paris ? Quatre ouvertures récentes, aux quatre coins de la Capitale !
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Hôtel de Montesquieu
© Vincent Leroux
Le Grand Mazarin 4e ARRONDISSEMENT
Maison Pariente s’installe à Paris. Après Méribel, Saint-Tropez et la Provence, le groupe familial vient enfin d’ouvrir sa nouvelle adresse, dans le Marais, au croisement des rues des Archives et de la Verrerie. Le Grand Mazarin se veut luxueux mais décontracté à la fois. La décoration est singulière, signée du fondateur du studio londonien MBDS Design, Matin Brudnizki. À l’intérieur, la couleur est partout, mais de la couleur douce, un peu pastel, qu’il faut digérer mais qui n’est pas agressive. De jeunes artistes comme Jacques Merle ou Sophia Pega ont aussi eu l’occasion de s’exprimer sur les murs de l’hôtel. Enfin, en cuisine, c’est Assaf Granit qui exprime ses idées. Le chef étoilé prend les commandes du restaurant Boubalé dans lequel il bouscule et réinvente la cuisine ashkénaze.
hoteldemontesquieu.fr
Esteem Tour Eiffel 15e ARRONDISSEMENT
À quelques pas du Champ-de-Mars, ce nouvel hôtel affiche une philosophie très tournée sur le bien-être de ses collaborateurs, et sur les liens entre les hôtes et le personnel. C’est la ligne que s’est fixée Timothée de Courcy en créant le groupe Esteem. Les clients reçoivent un « Manifesto » avant d’arriver à l’hôtel pour les inviter à être acteurs de ce vivre-ensemble. Chaque séjour est placé sous le signe de l’humain, un peu comme si chaque membre de l’équipe était un peu aussi un concierge, un guide pour chaque personne qui descend dans l’hôtel. Ce concept qui va loin permet de faciliter les échanges et créer des rencontres. Une façon pour Esteem de s’engager pour un développement durable. esteemtoureiffel.com
© DR
legrandmazarin.com
© DR
8e ARRONDISSEMENT
Après une année de rénovation, l’hôtel de Montesquieu rouvre ses portes à deux pas des Champs-Élysées, du faubourg Saint-Honoré et du parc Monceau. Cet hôtel s’est longtemps appelé « le Daniel », un joli quatre-étoiles un peu fané, mais idéalement situé. L’écrivaine Suzanne Bontemps l’a acquis et s’est lancée dans la rénovation avec le décorateur Elliott Barnes, pour lui donner une atmosphère plus orientale. L’immense lobby offre désormais des espaces très intimistes, dont un honesty bar, où se relaxer. En continuité du lobby se trouve dorénavant un espace de restauration lumineux. Il s’ouvre aux hôtes comme aux visiteurs extérieurs pour un petit déjeuner, un tea time ou un apéritif. Quant aux dix-huit chambres et suites, toutes offrent un cadre reposant, dans le style d’un hôtel particulier, et certaines ont un balcon filant avec vue sur la tour Eiffel !
Rêver
© Vincent Rustuel
les pieds dans l ‘ eau.
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NEWS
VIEA — Nº43
LE DOMAINE DE LA REINE MARGOT ISSY-LES-MOULINEAUX
La campagne à Paris, ça existe ! À cinq minutes de la station de métro Mairie d’Issy, sur les hauteurs d’une colline, un lieu chargé d’Histoire vient de rouvrir ses portes. Marguerite de Valois fut la première propriétaire de ce domaine devenu ensuite un séminaire et un lieu de retraite pour des religieux. Désormais dans le giron du groupe Accor, le domaine est un beau cinq-étoiles, membre de la collection MGallery. Jean-Michel Wilmote s’est chargé d’imaginer les nouveaux espaces de cet hôtel en essayant de ne pas dénaturer l’endroit. Mission accomplie pour l’architecte français qui a su créer un spa agréable et ouvert sur la nature et des chambres spacieuses dont la plupart ont des vues, même sur la tour Eiffel. Mais la pièce la plus étonnante est l’ancienne chapelle du domaine, transformée en bar à rhum. Un drôle de virage à 180°. Il marquera chaque visiteur en escale dans cet hôtel surplombant un magnifique jardin potager, et tout Paris qui s’étale au loin dans la plaine.
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© Nicolas Fagot Studio9
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VIEA — Nº43
LA VILLA DES PRÉS 6e ARRONDISSEMENT
Rendez-vous rue de Buci, au cœur de Saint-Germain-des-Prés. Avec sa façade de style post-haussmannien, ce nouvel hôtel particulier vient d’ouvrir ses portes aux premiers jours du mois de décembre. Bruno Borrione signe la décoration des parties communes et des 34 chambres et suites. L’architecte d’intérieur français a conçu la refonte de cet édifice pour donner à l’hôtel une atmosphère cosy et enveloppante. Sa recette se fonde sur un mélange de meubles très variés et des couleurs plutôt chaudes. Quant à la galeriste Amélie du Chalard, elle a dispersé une cinquantaine de tableaux, tous uniques et réalisés sur mesure par des artistes contemporains français. Le tout donne un hôtel agréable autant à l’heure du petit déjeuner qu’au moment de siroter un cocktail signature au bar en fin de journée.
© Gaelle Le Boulicaut
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© Gaelle Le Boulicaut
villadespres.com
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VIEA — Nº43
Hôtels FRaNCE Le petit monde de l’hôtellerie hexagonale est en perpétuelle ébullition. Voici les nouveautés marquantes de l’automne, dans le Nord, en Bourgogne, dans les Alpes et même outre-mer !
É Quai Central
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Radisson Hôtel Saint-Denis ÎLE DE LA RÉUNION
Le groupe Radisson a décidé de poser ses bagages dans la capitale de La Réunion. Niché dans le nord de la ville, ce nouvel hôtel se trouve à deux pas du front de mer du Barachois, face à l’océan, à 17 minutes de l’aéroport de Roland Garros. Ses 124 chambres sont élégantes, toutes avec des vues pittoresques. Les clients peuvent profiter de la piscine extérieure ou s’entraîner dans le centre de remise en forme moderne. Le restaurant principal propose de délicieux plats hommages à la culture réunionnaise, servis dans un cadre élégant. Le Macatia est plutôt spécialisé dans la street food locale. Enfin, le rooftop de ce nouveau Radisson, Le Sunset Lounge, est un spot parfait pour prendre un verre au coucher du soleil. Voilà un hôtel polyvalent, qui plaira autant aux vacanciers qu’aux voyageurs d’affaires.
quaicentral.najeti.fr
Hostellerie de Levernois BOURGOGNE
Cet hôtel cinq étoiles, membre des Relais & Châteaux, est situé en Bourgogne, à seulement cinq minutes du centre historique de Beaune. Il est entouré d’un parc de 7 hectares qui grouille de coins tranquilles où se relaxer. Comme au bord de la piscine de 30 mètres, par exemple. Cet automne, l’établissement a présenté sept nouvelles villas. Conçues par les architectes Claude Correia et Christophe Tollemer, elles forment un village dans les arbres au cœur du parc. Ces villas incarnent la parfaite harmonie entre le style contemporain et la nature. Y séjourner constitue une expérience unique et dépaysante. Chaque villa du domaine est un petit paradis perché, édifié avec des matériaux nobles. Bois, pierre de Bourgogne et tommettes habillent ces cocons à la fois design et chaleureux. levernois.com/fr
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radissonhotels.com
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TOURCOING
C’est la neuvième adresse du groupe Najeti Hôtels & Golfs Collection. Elle vient d’ouvrir à Tourcoing, à deux pas de la gare et du métro. Décor industriel et services affutés, l’hôtel est à l’image de cette ville en pleine mutation. Il est pensé pour les travailleurs connectés, les usagers du quartier et les voyageurs avisés. On y trouve 53 chambres de 16 m2, 21 m2 ou plus grandes encore quand elles sont familiales. Côté déco, le design valorise le savoir-faire d’entreprises locales ou françaises. Pensé pour les clients de l’hôtel comme pour les voyageurs, le lobby comprend une réception, et un coworking-café. Véritable extension de la gare, l’hôtel Quai Central indique même les horaires des départs sur des écrans. Il n’a jamais été aussi confortable d’attendre son train !
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VIEA — Nº43
LE REFUGE DE SOLAISE SAVOIE
À Val-d’Isère, le Refuge de Solaise a rouvert ses portes le 8 décembre pour une nouvelle saison. Cet écrin au cœur des Alpes est perché à 2550 mètres d’altitude. Il le fruit de l’association entre Laurent de Gourcuff, président de Paris Society, et Jean-Charles Covarel, acteur incontournable dans la construction de chalets haut de gamme à Val-d’Isère. Ensemble, ils ont imaginé ce paradis blanc. Aussi confortable qu’élégant, il propose seize chambres lumineuses, quatre appartements privés et un dortoir chaleureux. Cet hiver, l’hôtel prolonge son expérience « Reset ». Il propose un rituel tourné vers la récupération sportive, idéal pour les skieurs en quête de relaxation après l’effort. Le spa du Refuge dévoile ainsi une offre bien-être incomparable. Au programme : piscine semi-olympique de 25 mètres, jacuzzi, bains nordiques et sauna extérieurs, hammam, cinq cabines de soins et, en exclusivité, une bulle de soin extérieure pour des massages inoubliables face aux montagnes.
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lerefuge-valdisere.com
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PUBLI-RéDACTIONNEL
VIEA — Nº43
BRETAGNE
Se ressourcer en terre préservée
© Miramar La Cigale
© Alexandre Lamoureux
© Miramar La Cigale
© Christophe Le Potier
Cet hiver, on se laisse envoûter par la douce poésie des paysages du bord de mer, direction le littoral breton pour une parenthèse revigorante d’arrière-saison. On file dans le Morbihan pour une déconnexion totale et un dépaysement garanti.
CARNAC SE MÉNAGER UNE PLAGE DE CALME
ARZON ÉVASION MARINE DANS LE GOLFE DU MORBIHAN
L’ambiance Art déco est à la fois douceur et naturalité : ici à Carnac, on tire le meilleur des bienfaits de l’océan grâce à la marque de soins bretonne Phytomer, qui accompagne la détente et la relaxation des hôtes de l’hôtel et spa Le Celtique, récemment rénové. L’expertise en bien-être et beauté de l’endroit s’accompagne d’une offre d’activités alignée sur les objectifs cocooning et remise en forme des visiteurs : il est l’heure de se laisser guider le temps d’une séance de yoga. L’air pur du bord de mer vient optimiser les gains en souplesse, force et endurance, tandis que les exercices de respiration et méditation permettent de faire converger attention et concentration. — Cours collectifs de yoga au spa Le Celtique Durée : 1h – Tarif : 20 € www.ot-carnac.fr
La silhouette de paquebot du Miramar La Cigale Thalasso & Spa est à elle seule une promesse de voyage serein, de légèreté et de vitalité. Dans le golfe du Morbihan à Arzon, la cure Équilibre promet une harmonisation des énergies en prenant en compte le bien-être à la fois du corps et de l’esprit. Enveloppements reminéralisants, massages spécifiques, aquafitness ou bain hydromassant : on rééquilibre ses organes aux niveaux physiologique et énergétique, on détoxifie et on booste son immunité naturelle grâce aux soins experts et aux conseils diététiques. En quelques jours à peine, c’est toute la force de l’océan dispensée au sein d’un centre de prestige, dans une atmosphère paisible et reposante, qui transporte le visiteur pour un voyage hors du temps. — Cure Équilibre 6 jours / 6 nuits en demi-pension au Miramar La Cigale – À partir de 2682 € www.miramar-lacigale.com – www.golfedumorbihan.bzh
PUBLI-RéDACTIONNEL
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VIEA — Nº43
© Alexandre Lamoureux
Et si le bonheur simple de parcourir le littoral damganais pouvait faire oublier tous les tracas de la vie quotidienne ? C’est sans conteste le pouvoir de ce parcours, au fil duquel, pendant une bonne demijournée de marche, on évolue entre points de vue éblouissants sur le large et cheminement contemplatif à l’intérieur des terres, tout en faisant littéralement « le tour de Damgan ». Le départ est donné depuis les anciens marais salants de Kerhellec, hypnotique paysage parcellaire, puis après le village de Larmor aux maisons de pêcheurs vieilles de plusieurs siècles s’annonce la presqu’île de Pénerf aux airs de bout du monde. L'hiver est une période exceptionnelle pour l'observation des oiseaux qui hivernent entre la pointe du Lenn et les anciens marais salants. Observation rêveuse de la mélancolique tour des Anglais, passage par les dunes de la sauvage plage de Landrezac, puis flânerie dans Kervoyal aux belles villas balnéaires : on est ailleurs sans quitter la France, on est en Bretagne. — Randonnée Le circuit du littoral damganais – 22 km Durée : 5h30 environ – Parcours à télécharger gratuitement sur www.damgan-larochebernard-tourisme.com
© Alexandre Lamoureux
DAMGAN RANDO LITTORALE, ÉMOTIONS LITTÉRALES
“LES MORBIHANNAIS EN SONT PLUTÔT FIERS. LEUR DÉPARTEMENT EST LE SEUL EN LANGUE BRETONNE. MOR-BIHAN SIGNIFIE ‘PETITE MER’ ET PLACE AINSI LE GOLFE DU MORBIHAN, ET SON PARC NATUREL RÉGIONAL, EN STAR INCONTESTÉE DU SUD BRETAGNE !”
© Alexandre Lamoureux
© Alexandre Lamoureux
PÉNESTIN BIJOU NATUREL SCINTILLANT AU SOLEIL Falaise dorée aux extraordinaires nuances, chatoiement de couleurs au soleil couchant : la plage de la Mine d’Or à Pénestin fait partie intégrante de l’identité de la station au littoral préservé. Site géologique classé, ses couleurs orangées si éclatantes à la lumière crépusculaire en font un lieu de promenade privilégié, offrant le contraste des eaux mouvantes avec la majesté des roches aux nuances ocrées. Micaschiste, sable, argile et kaolin détiennent les secrets d’un voyage extraordinaire dans lequel se lisent au fil des strates plusieurs millions d’années d’histoire. Malgré son nom, malgré ses scintillants reflets, cette plage éblouit tout un chacun sans lui demander un sou ! Dans cet environnement privilégié, on arpente les contours de cette splendeur naturelle exploitée au XIXe siècle pour son précieux filon d’or : dans l’ocre de la falaise se dissimulent peut-être encore quelques pépites qui nous hypnotisent de leur éclat et nous ravissent de leur histoire… — Promenade au soleil couchant sur la plage de la Mine d’Or www.labaule-guerande.com
RETROUVEZ DES IDÉES DE SÉJOURS SUR LE LITTORAL BRETON : WWW.SENSATION-BRETAGNE.COM
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Hôtels EUROPE Quoi de neuf dans l’hôtellerie européenne ? Des actualités en Norvège, en Grèce, ou en Andalousie !
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Royal Hideway Palacio Gran Via
One&Only Aesthesis GRÈCE
Le premier One&Only de Grèce est situé à Athènes, dans le quartier cosmopolite de Glyfada. Il vient d’accueillir ses premiers clients, sur un superbe domaine de 21 hectares, entre une plage paisible et une réserve forestière. En alliant des trésors historiques, des expériences culinaires internationales et un cadre régénérant, One&Only Aesthesis s’inspire de l’époque vibrante de la Grèce hollywoodienne des sixties. C’est à cette époque-là qu’est née la réputation de Glyfada. Ce quartier balnéaire de la Riviera athénienne a en effet des petits airs de L.A ! Vibrant et rayonnant, Glyfada a trouvé le parfait équilibre entre le glamour qu’on retrouve rues Metaxa, Kyprou et Laodikis et le charme des petites échoppes de street food grecque et des marchés de producteurs. C’est dans ce décor cosmopolite, entre verdure et plages parfaitement entretenues, que s’est implanté cet hôtel flambant neuf.
barcelo.com
La Manga Club Properties ESPAGNE
Direction Murcie, sur la Costa Calida. Ce domaine exclusif de 560 hectares est immergé dans un cadre naturel magnifique, fait de parcs et de plages encore préservées. La Manga Club est une destination, composée de villas privées et d’appartements exceptionnels, assortis d’espaces sportifs de niveau professionnel, de 15 bars et restaurants avec un large choix gastronomique et de tout un choix de services haut de gamme. Venir passer ses vacances ici, c’est se plonger dans un lieu de vie hors normes, avec 3 parcours de golf, 28 courts de tennis, 8 terrains de football, un spa et un centre de remise en forme de 2000 m2. Pas étonnant que ce spot incroyable ait la réputation d’être un des meilleurs complexes sportifs en Europe. Les deux dernières années ont été émaillées d’intenses rénovations. De quoi passer un séjour aussi reposant que sportif, sous un soleil garanti 300 jours dans l’année ! propertieslamangaclub.com/en
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oneandonlyresorts.com/aesthesis
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ANDALOUSIE
Bienvenue au cœur du centre historique de Grenade, en Andalousie. Propriété de la famille Poyatos, le bâtiment abritant ce nouvel hôtel du groupe Barceló a été construit en 1905. C’est l’un des bâtiments modernistes les plus emblématiques de la ville, qui a abrité pendant des décennies le siège de la Banca Rodríguez Acosta.On retrouve donc dans l’hôtel les plafonds à caissons d’origine, les planchers chauffants hydrauliques et même quelques coffresforts bancaires. Les trente-huit chambres et suites se distinguent par leur élégance et leur luminosité. Certaines ont un balcon ou une terrasse privée avec une vue imprenable sur la ville. L’hôtel Royal Hideaway Palacio Gran Vía compte aussi deux restaurants : El Patio (pour le petit déjeuner) et La Sucursal. On y déguste une cuisine « maison » dans laquelle fusionnent les saveurs de la cuisine traditionnelle de Grenade et un soupçons d’avant-gardisme.
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MOXY TROMSØ NORVÈGE
Cap au nord ! Pratiquement au bout de la Norvège, le groupe Marriott vient d’ouvrir un hôtel au-delà du cercle polaire arctique. Ce nouveau Moxy allie un design industriel élégant et un service convivial, à des prix accessibles. De larges baies vitrées permettent aux clients de pouvoir profiter de panoramas grandioses sur les fjords enneigés autour de Tromsø. C’est le Mette Fredskild Studio qui s’est chargé de la décoration. Le studio danois s’est inspiré de la nature environnante ou des couleurs des vêtements folkloriques locaux pour donner une âme aux parties communes et aux 208 chambres de l’hôtel. Un cocon agréable pour ensuite rayonner dans région et profiter de l’hiver lapon !
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marriott.com
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testé & APPROUVé
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testé & APPROUVé
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HÔTEL SPLENDIDE ROYAL LUGANO Suisse
Cet hôtel, c’est un morceau d’Histoire. Ses racines remontent à l’époque de l’inauguration du Saint-Gothard, ce tunnel ayant relié pour la première fois le nord au sud de l’Europe, via les Alpes. L’entrepreneur Riccardo Fedele rachète une belle villa sise au bord du lac de Lugano, et la transforme alors en hôtel en 1887. Depuis ce temps là, le Splendide Royal n’a cessé de voir défiler des vedettes, de Sophia Loren à Ray Charles, en passant par Romy Schneider ou Luciano Pavarotti. Mais en ce jour de novembre 2023, les vedettes, c’est nous. Le vaste lobby d’entrée s’ouvre sous nos pas et l’on aperçoit déjà le long corridor du rez-de-chaussée qui traverse tout l’hôtel. On s’imprègne du style Belle Époque qui ressort des parties communes. Une fois dans la chambre 102, tout resplendit. Le mobilier ancien, le lustre éclatant, les rideaux tombant et les taies d’oreillers floquées aux armes de l’hôtel respirent les charmes d’un grand palace à l’ancienne. Une fois dans nos peignoirs très enveloppants, direction le spa. Voilà certainement le seul recoin de l’hôtel qui a succombé aux sirènes de la modernité ; mais une modernité douce. Une longue piscine occupe un bâtiment récent orienté sur le lac, et au sous-sol un sauna et un hammam permettent de nous réchauffer le corps et l’esprit lors de ce jours de novembre maussade. Après une longue promenade dans la ville de Lugano, nous rejoignons le Splendide Royal le soir en longeant les rives si romantiques de ce beau lac alpin. La Veranda nous attend. Le restaurant « à la carte » de l’hôtel offre une vue sur les lumières de la nuit qui scintillent sur le lac. Et ça scintille aussi dans nos verres, remplis de Mendrisio, ces vins rouges ou blancs originaires d’un vignoble voisin. Ils accompagnent à merveille un carpaccio de bœuf aux graines de moutarde et à la truffe, mais aussi les lasagnes au ragoût de veau blanc ou les côtes d’agneau et potiron glacé qui défilent dans nos assiettes. Une bon moment de gastronomie classique à tendance méditerranéenne, dans ce restaurant raffiné. C’est l’expérience qui clôt à merveille notre séjour dans ce vieux navire de la grande hôtellerie suisse, membre des Leading Hotels of the World depuis 1962. CJ splendide.ch/fr fr.lhw.com
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PORTRAIT MILANO Italie
C’est une métamorphose. Pendant plus de 400 ans, un séminaire, le deuxième plus ancien au monde, se trouvait en plein centre de Milan. Au XVIe siècle, il prend des dimensions immenses, avec une cour carrée dont les ailes mesurent 56 mètres de long. Après avoir fait office de pensionnat sous Marie-Thérèse d’Autriche, d’hôpital sous Napoléon, puis de ministère de la Guerre et même de prison, le grand séminaire est abandonné dans les années 1990. Il aura fallu la motivation de la famille du célèbre chausseur Salvatore Ferragamo pour reprendre la main sur cet endroit fascinant en 2018 et le transformer en hôtel. Le Portrait Milano a ouvert ses portes en décembre 2022. Il fait désormais partie de la Lungarno Collection et vient aussi de rentrer dans le club des Leading Hotels of the World. Le visiteur ne peut qu’être impressionné en rentrant dans cette grande cour carrée centrale, restée pendant des siècles fermée au public. Au premier étage de la cour, d’immenses coursives couvertes ont été aménagées en divers petits salons où l’on peut s’asseoir pour admirer ce magnifique exemple d’architecture baroque lombarde. La plupart des 53 chambres et 20 suites sont alignées dans ce cloître suspendu. La 204 est la nôtre, pas grande mais astucieusement aménagée. Michele Bönan est à l’origine de la décoration. L’architecte d’intérieur toscan a créé un équilibre entre un rouge cardinal qui saute aux yeux, des tonalités bien plus douces, mais aussi du bois de noyer et de rotin. La salle de bains est éclatante, presque intégralement en Breccia Medicea, le marbre préféré des Médicis. Par les fenêtres, on distingue en bas un petit jardin qui doit être agréable aux beaux jours. Il borde l’un des restaurants de l’hôtel, dont la carte a été signée du chef piémontais Andrea Ribaldone. Lors de notre dîner, nous y dégustons des mondeghili, ces traditionnelles boulettes de viande milanaises, puis des pâtes assaisonnées devant nous avec une sauce fromagère, avant de terminer par un poulet alla cacciatora. Un bon vin italien relève le tout, et nous voilà repus avant une bonne nuit dans cet hôtel aussi étonnant que luxueux. CJ lungarnocollection.com/fr/ portrait-milano-hotel fr.lhw.com
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LIDO PALACE
Lac de Garde, Italie C’est un très vieil hôtel. Pourtant, à le regarder de près, difficile de croire que les fondations du Lido Palace remontent à 1899. En 2010, il a subi un grande rénovation qui l’a fait rentrer dans le XXIe siècle. L’architecte Alberto Cecchetto n’a gardé que l’enveloppe de l’édifice original, et s’en est servi pour créer une nouvelle scénographie contemporaine avec quelques touches de nostalgie néoclassique. Nous constatons ce mélange dès notre arrivée. La forme de l’ancien hôtel est bien visible, mais elle est augmentée de surfaces en verre. Le hall de réception, par exemple, est une grande verrière baignée de lumière. Notre Junior Suite située au premier étage est facilement accessible par le grand escalier central, un des seuls éléments à donner un maigre charme de l’ancien. Notre cocon, de 55 m2 tout de même, est habillé de murs lisses gris tournelle. Derrière se cache une salle de bains en Corian tout en longueur. Depuis les fenêtres, on aperçoit le lac de Garde et, surtout, ces grande falaises qui enserrent le nord du lac et tombent à pic dans ses eaux fraîches. À la faveur d’une pluvieuse journée d’automne, nous profitons du spa, creusé en sous-sol mais ouvert sur l’extérieur grâce à de grandes baies vitrées. Sur 1 500 m2, il y a de quoi profiter d’une grande piscine intérieure, d’un bain à remous, mais aussi d’un hamman, d’un sauna finlandais ou d’une salle de fitness. Dans cet hôtel où la relaxation est de mise, nous profitons aussi d’un dîner à la table bistronomique. Poulpe croquant à la puttanesca, risotto de homard aux herbes ou truite marinée à la mousse d’oignons sont à la carte de ce bistro agréable qui se déploie le soir dans une grande salle à manger oblongue. Le lendemain matin, c’est ici que nous prenons aussi notre petit déjeuner. Ce jour-là, le soleil réussit enfin à percer les nuages. En route pour une balade au bord du lac de Garde, le plus grand lac d’Italie au bord duquel est posé notre refuge, membre des Leading Hotels of the World. CJ
lido-palace.it/fr fr.lhw.com
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Hôtels MONDE Japon, Émirats arabes unis, Thaïlande, République dominicaine… voici quatre adresses hors du commun, à découvrir aux quatre coins du monde !
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Anantara Santorini ABOU DABI
Ce nouvel établissement sophistiqué est situé à Ghantoot, une enclave côtière préservée à mi-chemin entre Dubaï et Abou Dabi. Les petits bâtiments blancs de l’Anantara Santorini Abu Dhabi Retreat sont inspirés des maisons emblématiques de l’île grecque de Santorin. IIs abritent une collection de logements ultra-privés avec service de majordome 24h/24. L’établissement a aussi une plage privée, une piscine extérieure surplombant le Golfe et un cinéma. Des traitements de spa sur mesure sont proposés dans des cabines au bord de la plage. Côté expériences culinaires, l’Anantara Santorini accueille un élégant restaurant dédié à l’héritage de la région. À cela s’ajoute un restaurant grec installé au bord de l’océan.
hoshinoresorts.com
anantara.com/en/santorini-abu-dhabi
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TOKYO
Ce petit hôtel du groupe Hoshino Resorts fête ses 2 ans en janvier 2024. Installé dans le quartier animé d’Akasaka, il est une bonne adresse, et surtout très abordable, où se baser pour partir à l’assaut de la capitale nippone. Les chambres sont petites, comme dans beaucoup d’hôtels japonais, mais très fonctionnelles. Pas un centimètre n’est perdu ! Dans le lobby, une grande carte dessinée sur un mur indique les spots les plus animés ou trendy du quartier. L’hôtel n’a pas de restaurant mais des collaborations et des offres sur certaines tables du coin. Bref, une adresse dynamique pour voyageurs de tous âges.
Cayo Levantado Resort RÉPUBLIQUE DOMINICAINE
L’île de Cayo Levantado est un caillou de 1,5 km de long, avec des plages paradisiaques, des cocotiers et des eaux cristallines… Une véritable carte postale des Caraïbes à 5 kilomètres de la baie de la Samaná. L’hôtel est une destination bien-être. Parmi les 218 chambres et suites, certaines ont leur propre piscine. Quatre parcours bien-être se concentrent sur le lien entre l’humain et son environnement. Le voyage spirituel commence à Yubarta, un espace innovant au cœur de l’île, qui comprend des cénotes magiques, une salle d’Aéroyoga, des paillotes pour le rituel de smudging, des piscines d’eau naturelle, un atelier de création artistique, etc. C’est l’endroit le plus paisible de l’île, parfait pour se reconnecter à soi.
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cayolevantadoresort.com/fr
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AMANPURI THAÏLANDE
Il a 35 ans ! Le tout premier resort du groupe Aman vient de rouvrir ses portes cet automne après trois mois d’intenses rénovations. L’hôtel situé sur la côte ouest de l’île de Phuket s’est enrichi d’un nouveau restaurant conçu par Kengo Kuma, d’une Spa House toute neuve et d’une palette de nouvelles expériences liées au bien-être et au fitness. Des sessions de Stand Up Paddleboard Yoga reviennent au programme de l’hôtel, en plus du programme Ride the Waves, une expérience exclusive de surf axée sur la recherche de l’équilibre dans l’eau. L’hôtel a la chance d’être situé à 15 minutes du spot de Bangtao Bach, idéal pour les débutants comme pour les surfeurs désireux d’améliorer leur technique de glisse.
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aman.com/fr-fr/resorts/amanpuri
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MANDARIN ORIENTAL TAIPEI Taïwan
Un quartier tranquille. Un long boulevard planté de hauts arbres feuillus. C’est ici, sur Dunhua North Road, qu’est bâti le Mandarin Oriental de la capitale taïwanaise. À le voir de l’extérieur, on dirait un édifice ancien mais l’hôtel a 10 ans à peine. Dans le hall d’entrée, le grand lustre de 1 400 kilos impressionne. Il est l’œuvre de la désigneuse tchèque Tafana Dvorakova. Tout autour, le marbre blanc et les lignes de chrome donnent un côté clinquant à ce lobby et aux couloirs qui mènent aux ascenseurs. Même sensation de brillance dans notre suite, une City Deluxe. L’hôtel est connu pour offrir les plus grandes chambres de Taipei ; pas manqué, la nôtre s’étend sur 86 m2 ! Une fois installés, direction le spa, non pas pour suivre un traitement mais pour nager. Il est relié à une belle piscine extérieure mais chauffée, de 20 mètres de long. C’est le spot idéal pour évacuer la fatigue du voyage et se remettre en forme avant d’arpenter la ville. Une station de métro est à deux pas. Elle permet de relier en quelques minutes les principaux points d’intérêt de la ville comme le mémorial de Tchang Kaï-chek, la fameuse Tour 101 ou le temple de Dalongdong Baoan. Le marché de nuit de Raohe Street est tout proche, mais nous rentrons dîner à l’hôtel. Le restaurant chinois Ya Ge nous attend. Il détient une étoile Michelin depuis six ans. Cheng Kwokhung dirige les opérations. Ce chef hongkongais a pris les rênes des cuisines en juin. Son menu signature comprend du homard braisé à la sauce XO, des ormeaux japonais de Yoshihama ou encore des nids d’hirondelles à la crème d’amande. Des plats d’un grand raffinement qui donnent à goûter la quintessence de la cuisine chinoise. CJ mandarinoriental.com/en/taipei/ songshan
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FOUR SEASON AT BURJ ALSHAYA Koweit
C’est un petit émirat du golfe Persique dont on n’entend jamais parler. Pourtant, le Koweït a son lot de belles adresses où passer un séjour plein confort, au cœur de sa capitale. En 2018, l’agence américaine d’architecture Glenser livrait une paire de tours dressées près d’un grand parc de Koweït city. L’une d’entre elles abrite ce nouveau Four Seasons qui brille par son audace architecturale. Dès le lobby, les « whaouh ! » fusent dans notre esprit tellement ce hall d’accueil impressionne par sa grandeur, sa hauteur et sa perspective. Notre regard est immédiatement attiré par le magnifique escalier blanc en spirale qui fait clairement office d’œuvre d’art. Il est signé Yabu Pushelberg, un célèbre studio de design canadien. Dans la chambre n°1209 qui nous est attribuée, nous profitons d’une vaste salle de bains, d’un petit salon et d’un lit proche de la baie vitrée d’où la vue porte loin sur le sud de la ville. Mais notre véritable deuxième surprise est sur la grande terrasse intermédiaire qui fait la jointure entre les deux tours. C’est un véritable jardin urbain qui a été créé ici, suspendu au-dessus des toits de Koweït city. Toujours côté sud, une grande piscine à débordement permet de nous rafraîchir, à l’ombre d’une grande tonnelle en métal ajouré, le second chef-d’œuvre de l’hôtel. Mais notre expérience ne serait pas complète sans mettre les pieds sous la table. Ce Four Seasons a deux restaurants : l’un est italien, l’autre asiatique. Nous optons pour le dîner oriental plutôt qu’européen. Installés en extérieur, sur une terrasse-belvédère qui surplombe toute la ville, nous voilà à déguster un carpaccio de sériole ou des gyozas à la truffe préparés par le chef exécutif français Thierry Papillier et sa brigade. Le tout est arrosé d’un mocktail qui fait bien l’affaire dans ce pays strictement musulman. Une expérience agréablement surprenante, dans cet hôtel dont on n’attendait pas tant de qualités ! LL
fourseasons.com/kuwait
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FINNAIR La compagnie nationale finlandaise a 100 ans ! Depuis sa fondation en 1923, elle est devenue une référence dans l’industrie aéronautique mondiale. Ces dernières années, Finnair a amélioré l’éco-efficacité de ses avions, a modernisé ses cabines et a réussi à s’imposer parmi les compagnies les plus performantes sur les vols entre l’Europe et l’Asie. À partir du 31 mars, elle passera de trois à quatre vols quotidiens entre Paris-CDG et son hub d’Helsinki, et un vol quotidien aura lieu depuis Nice. Mais sa desserte du Japon va aussi se renforcer. Il existe pour l’instant des vols vers les aéroports de Narita et Haneda à Tokyo, et vers Osaka. C’est désormais Nagoya qui s’ajoute dès le 30 mai 2024, pour mener le programme de vols à vingt liaisons par semaine vers le pays du Soleil-Levant. finnair.com/fr-fr
ENVOLEZ-VOUS VERS * DÉTROIT, LA ‘MOTOR CITY’ Explorez les États-Unis et au-delà grâce à notre vol quotidien, sans escale entre Paris et Détroit. DELTA.COM
Delta Air Lines relie la France à plus de 200 destinations aux États-Unis en partenariat avec Air France. *Capitale de l’automobile. ©2023 Delta Air Lines, Inc.
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Un empire tropical
LE JAPON L’archipel nippon s’étire sur 3 300 kilomètres. Loin, très loin des montagnes enneigées au nord du pays, le sud est clairement tropical. L’archipel d’Okinawa est ce Japon que l’on ne voit jamais, plein de chaleur humide, d’îles paradisiaques et de lagons turquoise. C’est ce Japon que nous sommes allés voir, au travers des beaux hôtels Hoshinoya. Mais avant de profiter des tropiques, escale à Tokyo, pour découvrir une adresse incroyable, écrin du seul onsen naturel de la capitale.
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Texte \ Lucas Lahargoue
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Quartier d’Otemachi. Une forêt de tours gratte le ciel du cœur de la capitale japonaise. Nous sommes à deux pas du Palais impérial et de ses magnifiques jardins, mais ici, l’atmosphère ressemble davantage au bas de Manhattan. Au milieu de ces immeubles qui concentrent la puissance financière du Japon, l’hôtel Hoshinoya détonne. Il occupe une tour lui aussi, plus petite, et bien plus raffinée. Une fois trouvée la discrète porte d’entrée,
le ton est donné. Un long tatami habille le sol, et nos souliers n’iront pas plus loin. Nous voilà pieds nus, dans l’ascenseur qui nous hisse jusqu’à la réception. Une sensation de sérénité nous envahit déjà. Nous sommes dans un ryokan urbain, sorte d’auberge japonaise traditionnelle, montée sur 17 étages, en pleine ville. L’architecte Rie Azuma qui imagine tous les hôtels du groupe Hoshinoya a voulu créer un cocon de bien-être, silencieux et
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relaxant pour les hôtes qui descendent ici. Notre chambre est la n° 145. Les sols sont toujours en tatami, le lit en matelas futon presque allongé au ras du sol, et les canapés en bois de cyprès. Des beaux paravents en papier Shoji nous protègent de la lumière extérieure. Tout est en équilibre entre le traditionnel et le contemporain. Le soir de notre arrivée, un dîner nous est servi au restaurant de l’hôtel. Le chef Ryosuke Oka, un ancien de chez
Pierre Gagnaire, fait défiler sous nos yeux et dans nos bouches des mets de haute volée, empruntés à la cuisine nippone, avec quelques touches hexagonales. Le hosho yashi nous régale, ce poisson ceinture cuisiné avec des champignons matsutake et des saintjacques ; la poire miruku seki aussi, pour sa dose de sucre et de fraîcheur. Mais la force de l’hôtel est au dernier étage. Un véritable onsen est installé au sommet de la tour. Il s’agit du seul
et unique bain thermal de ce type dans un hôtel à Tokyo. La prouesse est remarquable : de l’eau chaude et très salée est puisée à 1 500 mètres de profondeur sous l’établissement, pour alimenter deux salles où l’on se baigne à toute heure. Une partie de ces salles est ouverte sur le ciel grâce à une sorte de puits de lumière. De quoi vivre un moment de relaxation dément, en regardant passer les nuages. hoshinoya.com/tokyo/en
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Changement de décor. Direction le Japon tropical. L’île d’Okinawa est à 1 500 kilomètres au sud de Tokyo. Le climat y est plus chaud et les plages sont l’intérêt principal de l’endroit. L’hôtel Hoshinoya est d’ailleurs bâti en bord de mer, près du cap Zanpa, à une heure de route de l’aéroport de Naha. Le long mur qui le longe fait référence à ces protections en pierre de gusuku qui entouraient les résidences et châteaux des personnes
importantes sur l’île. Nous nous sentons donc importants à l’arrivée dans ce resort littoral allongé de tout son flanc au bord de la mer de Chine orientale. La suite 410 qui nous est attribuée est située à l’étage d’un édifice qui en abrite trois autres. Le style est ici 100 % contemporain, et un large balcon offre une belle vue sur le grand large. Il est plaisant de se balader dans cet hôtel tout en longueur, et bordé par un jardin
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luxuriant. Les fleurs attirent les abeilles et les libellules, qui donnent vie à ce parterre coloré et foisonnant. Entre une session de méditation matinale, des balades sur la plage et des séances de relaxation au bord de la grande piscine centrale à débordement, le temps file doucement dans cet hôtel paisible où les repas participent aussi à l’immersion. Depuis longtemps, Okinawa est une île de pêcheurs. On la connaît même
dans le monde entier pour le régime alimentaire de ses habitants qui font partie des humains qui vivent le plus longtemps. Dans les restaurants de l’hôtel, nous retrouvons quelques touches de ce régime si spécial et bienfaiteur, comme du poisson local, peu de viande mais de la bonne, et parfois des morceaux de beni imo, cette patate douce violette et endémique, aux propriétés supposées miracle. Au restaurant principal, le chef
Shigeru Masai conjugue les spécialités locales avec des touches ramenées de Sicile, une île lointaine dont le climat est pourtant très proche de celui d’Okinawa. Mais nous avons aussi aimé déjeuner au Banta Café. Sa carte est simple et concise, mais sa vue plongeante sur la plage et le lagon à marée basse font toute la différence. Un véritable spot qui fleure bon le parfum des vacances. hoshinoya.com/okinawa/en
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Dernière escale ! La petite île de Taketomi est toujours dans la préfecture d’Okinawa, mais nous sommes ici à l’extrême sud du Japon, dans l’archipel des Yaeyama. Tokyo est à 2 000 kilomètres, et Taïwan à seulement 275 kilomètres ! Le climat s’annonce encore plus chaud et humide à notre arrivée à l’aéroport d’Ishigaki. Une dizaine de minutes de bateau suffisent pour rallier notre îlot où est implanté l’hôtel.
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Au cœur d’une épaisse forêt littorale, à deux pas d’une plage déserte, l’Hoshinoya apparaît, avec ses 48 petites maisons de bois aux toits de tuiles. L’hôtel a été pensé par le paysagiste Hiroki Hasegawa comme un petit village traditionnel, avec son lot de maisonnettes. Chacune est coiffée d’un shisa, cette petite sculpture de lion un peu effrayant qui protège le lieu des mauvaises
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ondes. Les ruelles du village sont toutes sableuses et sinueuses pour empêcher les esprits maléfiques de s’y aventurer, eux qui avancent toujours en ligne droite. Les petits murets sont construits avec le corail de l’île. Tous les chemins mènent à la grande piscine centrale creusée dans une doline artificielle. Séjourner à l’Hoshinoya Taketomi, c’est un peu se retirer du monde, faire un pas de côté, loin de toute
civilisation. L’atmosphère sereine vous envahit rapidement, tout comme la chaleur qui vous réchauffe jusqu’aux os. Au restaurant de l’hôtel, le menu « Terroir de l’île » a été pensé par Tatsuo Nakasu. Le chef vainqueur du Bocuse d’or au Japon en 2009 veut transmettre dans les assiettes les subtilités du climat de Taketomi, et la culture de l’archipel des Yaeyama. Ses fruits de mer à la mousse de poulet ou
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son jambon de sanglier sauvage donnent à voir un large panel des possibilités gastronomiques pour une île si petite. Et en guise de balade digestive, il ne reste qu’à se promener dans le seul village de l’île, ou rejoindre la magnifique Kondoi Beach, paradis de sable blanc qui trempe dans les eaux chaudes d’un lagon immaculé. Le rêve. hoshinoya.com/taketomijima/en
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Des Bauges à la Haute Maurienne
LA SAVOIE L’heure est arrivée ! Celle de retourner sur les sommets enneigés ! En Savoie Mont Blanc, le choix de stations est vaste. Cet hiver, nous avons opté pour Val-Cenis, et la vallée de Haute Maurienne. Mais avant d’enfiler les skis de piste, escale à Chambéry puis dans les Bauges, pour se donner un bon aperçu de la diversité des montagnes savoyardes. En route pour un grand bol d’air frais !
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Texte & photos \ Christian Jelenia (sauf mention)
© Yannik Bellissand
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© Julien Lanoy
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© Matteo Challe
t revoilà l’hiver. Avec lui, sa cohorte de fraîcheur, de montagnes blanchies et d’envies de glissade. Dans les vallées alpines, la saison a déjà bien commencé. Les sommets sont enneigés et les mordus de ski en sont déjà à leur énième descente. Des mordus il y en a, sur les pentes de Haute Maurienne. Cette profonde vallée qui va de Modane à l’Écot est enserrée entre les pentes du parc national de la Vanoise, et la frontière italienne toute proche. Avec Val-Fréjus, La Norma, Val-Cenis ou Bonneval-sur-Arc, elle offre un bel éventail de possibilités pour les serial skieurs à la recherche de plusieurs domaines voisins, histoire de varier les plaisirs. Heureusement, la Haute Maurienne a d’autres choses à montrer, comme de jolis villages de pierre et quelques adresses chaleureuses où faire le plein de bons produits alpins. Mais avant de grimper vers les sommets, faisons d’abord une escale à Chambéry, puis dans le massif des Bauges, pour nous échauffer sur de magnifiques pistes de ski de fond. Parce que la région Savoie Mont Blanc est plurielle, il serait dommage de ne pas en profiter ! —
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LE MUSÉE SAVOISIEN
LA CATHÉDRALE DE CHAMBÉRY
PAR LES PASSAGES DE CHAMBÉRY
1 SCIENCE GALERIE EURÊKA Dans l’enceinte du Carré Curial, en lisière du centre de Chambéry, ce musée scientifique s’adresse à tous. La Galerie Eurêka – Espce Montagne fait office d’exposition permanente. Elle explique le monde
de la montagne sous un angle scientifique mais très accessible grâce à des maquettes et des manipulations très ludiques. Il est complété d’expositions temporaires comme « La mécanique des plantes » présentée cet hiver, jusqu’au 2 mars 2024. Mais la Galerie Eureka est aussi un espace
vivant avec de nombreuses animations comme des jeux de piste pour les enfants, ou les « Entre midi & science » pour les adultes, des conférences qui ont lieu un jeudi par mois entre 12h30 et 13h30 sur des thèmes variés. Le tout est gratuit ! chambery.fr/90-lagalerie-eureka.htm
prend le relais. Cette cathédrale pas si haute (23 mètres) a été entièrement peinte en trompe-l’œil. Les murs et les voûtes sont habillés de fresques, de rosaces et de volutes qui sont l’œuvre de trois artistes italiens. Ces magnifiques peintures de la première moitié du XXIe siècle donnent une magnifique légèreté à cette grande église architecturalement trapue. Elles forment surtout le plus vaste ensemble de trompe-l’œil d’Europe ! À côté de la cathédrale, son ancien cloître franciscain abrite le Musée savoisien depuis un siècle. Après huit ans de travaux et de fouilles, il vient de rouvrir au public dans un cadre entièrement restauré, avec une scénographie bien plus moderne où le bois clair et des lignes épurées mettent davantage en valeur le lieu et les objets exposés. Les salons et la chapelle de l’archevêque ont retrouvé leur décor de la fin du XXVIIIe siècle. Toute l’histoire et les cultures de Savoie sont parcourues à travers six grands thèmes comme « Pouvoir et territoire », « Croire » ou « S’habiller ». Une métamorphose.
© ART PRISM - Grand Chambéry Alpes Tourisme
C’est une ville haute en couleur. À se promener dans ses rues tranquilles, on se sentirait presque comme en Italie. Les façades multicolores donnent de la vie à cette préfecture de 60000 habitants sise entre le massif de la Chartreuse et celui des Bauges. La longue place Saint-Léger peut marquer le départ d’une balade urbaine dans un décor qui a gardé du charme. Cette esplanade commerçante donne naissance à une myriade de passages presque secrets que seul le curieux peut lui-même dénicher. Une trentaine de ces venelles couvertes sont explorables librement, comme l’allée Gotteland, l’allée Burdin ou le très étroit passage Henry-Planche. Ces couloirs ombragés se fraient un chemin au pied des maisons peu larges mais très profondes, vestiges du XIVe siècle où le toisé était un impôt proportionnel à leur épaisseur en façade. La rue Métropole, quant à elle, mène en quelques pas à la cathédrale SaintFrançois-de-Salles. L’édifice impose sa masse un peu raide vue de l’extérieur. Une fois à l’intérieur, l’impression de légèreté
© Alpigraphie / Kröll Matthias
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LES FAÇADES COLORÉES DU CENTRE HISTORIQUE DE CHAMBÉRY PLONGENT LE VISITEUR DANS UNE AMBIANCE PRESQUE ITALIENNE
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2 AUBERGE D’AILLON ET D’AILLEURS
qui donnent de la chaleur à ces cocons où l’on prend plaisir à se reposer. Chacune a son caractère et certaines ont même un balcon ou une terrasse pour profiter de l’air frais des alpages. On vient ici aussi pour dîner à la table des chefs Raphaëlle et Marc Guy-Seigneur qui s’inspirent de la forêt, ou des plantes sauvages qu’ils aiment cueillir. Leur cuisine
est aussi réconfortante que légère. Mais l’autre atout de cette auberge est son espace bienêtre. Une conseillère-consultante en ayurvéda est là pour prodiguer ces techniques de médecine traditionnelle indienne. De quoi reprendre des forces après une journée de ski ou de balade dans les montagnes environnantes. aillon-ailleurs.com
Photos © Philippe Gal
Dans un repli du massif des Bauges, voilà une auberge qui invite à la déconnexion. On vient jusqu’au village d’Aillon-le-Jeune pour faire un pas de côté, pour profiter des montagnes et, pourquoi pas, skier sur les pentes du petit domaine familial d’Aillons-Margériaz. L’auberge en elle-même est une grande maison contemporaine qui compte quatorze chambres et suites junior. Toutes sont décorées à la mode d’aujourd’hui, avec des touches de couleurs douces et des pièces de bois
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AVEC SES ALLURES DE GRAND NORD, LE MONT REVARD N’USURPE PAS SON SURNOM DE “PETIT CANADA”
UN CANADA SAVOYARD Elle trône, fière, sur les hauteurs de Chambéry. La croix du Nivolet est ce crucifix géant planté au sommet d’une falaise en surplomb de la ville. Derrière elle, c’est tout le massif des Bauges qui se dessine. À quelques kilomètres de là, de grandes forêts de sapins habillent les collines et le plateau du mont Revard. Il se dresse au-dessus du lac du Bourget à 1563 mètres d’altitude. On surnomme même l’endroit « le petit Canada » pour son allure drôlement ressemblante au Grand Nord. Plusieurs domaines skiables se sont développés très tôt dans ce décor dépaysant. Les premiers téléskis sont apparus dès 1936 et font de Savoie Grand Revard l’une des plus anciennes destinations de sports d’hiver en France. Mais outre les pistes de ski alpin, on vient ici surtout pour glisser tranquillement sur de beaux parcours de ski de fond. Le domaine nordique aligne 150 kilomètres de pistes et fait partie des plus importants de notre pays. Que l’on parte de La Féclaz, du Revard ou de Saint-François-de-Salles, les parcours de différents niveaux sont damés, balisés et assurent de magnifiques balades dans le décor enchanteur de ces belles forêts alpines. Pour les plus sportifs, un stade de biathlon a été créé à La Féclaz. Il porte le nom d’Alexis Bœuf, ancien vainqueur de Coupe de monde originaire du coin. Avec une bonne paire de skis de fond et une carabine 22 long rifle enfilée sur les épaules, on peut suivre une formation au biathlon par des professionnels de ce sport complet et passionnant. Endurance et concentration sont de mise pour skier vite et viser juste lorsque l’on tire debout ou couché, sur une cible à 50 mètres. Une expérience palpitante à vivre dans ce cadre idyllique du massif des Bauges.
CONCENTRATION ET MAÎTRISE DE LA RESPIRATION SONT DEUX PARAMÈTRES IMPORTANTS DANS LE BIATHLON
© Peignée Verticale - Grand Chambéry Alpes Tourisme
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AVEC 150 KILOMÈTRES DE PISTES DE SKI DE FOND, LE DOMAINE NORDIQUE SAVOIE GRAND REVARD EST L’UN DES PLUS GRANDS DE FRANCE
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LES FORTS DE L’ESSEILLON SONT LES VESTIGES D’UNE ÉPOQUE OÙ LA HAUTE MAURIENNE CRAIGNAIT DES ATTAQUES EXTÉRIEURES
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LA VIA FERRATA QUI GRIMPE VERS LE FORT VICTOR-EMMANUEL S’APPELLE “LA MONTÉE AU CIEL”
Depuis les Bauges, l’A43 qui remonte la vallée de la Maurienne n’a pas grand charme. Passé Modane, les montagnes continuent de se resserrer lentement lorsqu’on entre dans la vallée de Haute Maurienne. Elles se contractent tellement qu’elles forment un goulet près du village d’Avrieux. Ce couloir étroit a été creusé par l’Arc qui coule en contrebas de ces falaises abruptes. L’endroit a longtemps été stratégique. Au début du XIXe siècle, alors que la vallée était encore sous la couronne du royaume de Sardaigne, un ensemble de fortifications fut construit autour de ce verrou rocheux pour prévenir et arrêter d’éventuelles attaques… des Français. Les vestiges de la barrière de l’Esseillon sont toujours là. Plus que des vestiges, c’est un véritable réseaux complexe de plusieurs forts voisins, construits dans le creux des montagnes, sur quelques kilomètres carrés seulement. La route qui monte dans la vallée passe devant la redoute Marie-Thérèse, sorte de petit bastion posté en première ligne. Derrière, de l’autre côté de la rivière, l’immense fort Victor-Emmanuel impressionne par sa masse en équilibre sur la falaise. Audessus, le fort Charles-Félix, le fort Marie-Christine et le fort Charles-Albert se succèdent jusqu’au village d’Aussois. Cette impressionnante barrière défensive se visite librement. On y accède par Aussois ou par un chemin forestier qui traverse l’Arc par un pont de bois. Mais les plus aventureux peuvent tenter la Via ferrata du diable. Un parcours d’escalade assistée a été dessiné sur les parois surplombant la rivière, histoire de grimper jusqu’au premier fort… par la falaise ! L’exercice est de niveau moyen, avec deux passages de dévers. Heureusement, la satisfaction d’être arrivé au bout est plus forte que les frissons que cette épreuve palpitante suscite. Une bonne session de sport, dans un cadre unique.
© D .Closon
PREMIÈRES DÉCOUVERTES EN HAUTE MAURIENNE
3 TERROIR BRASSERIE D’OÉ Au village d’Aussois, trois amis ont eu envie d’explorer le monde de la bière. Dans un petit atelier implanté au sein d’une vieille maison du village, ils brassent leur breuvage à partir de blé ou de houblon bio, issus de filières locales. Les bières de Cédric, Julien et
Sébastien sont donc labellisées « Agriculture biologique », et sont produites en petites quantités, uniquement pour le marché local. Raison de plus pour venir jusqu’à Aussois, goûter à leur Pale Ale ou leur Black IPA dans cet agréable bar à bières où l’ambiance est chaleureuse malgré les fraîches soirées hivernales de la Haute Maurienne. brasseriedoe.com
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LA CANOPÉE DES CIMES À 2 800 MÈTRES D’ALTITUDE, SUR LE DOMAINE SKIABLE DE VAL-CENIS
© Matteo Challe
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Ce n’est pas vraiment une station. Pas une ville non plus. Val-Cenis est la réunion de plusieurs villages presque voisins devenus la deuxième plus grande commune de France depuis leur unification en 2017. On y entre par Termignon, avant d’atteindre Lanslebourg-Mont-Cenis puis Lanslevillard, tous deux allongés dans le creux de la vallée, de part et d’autre des rives de l’Arc. L’été, des randonneurs font de Val-Cenis leur base pour rayonner sur les sentiers du parc national de la Vanoise qui démarre ici et occupe tout le versant sud de la montagne. Mais en hiver, c’est au nord que tout se passe. Le versant septentrional est plein de neige pendant quatre ou cinq mois de l’année. Le domaine skiable de Val-Cenis s’est développé ici, sur les pentes qui mènent au col du Mont-Cenis et coiffées par la pointe de Ronce qui culmine à 3611 mètres d’altitude. La particularité de Val-Cenis est son engagement fort envers l’environnement. « Nous avons un objectif : parvenir à la neutralité carbone d’ici 2037 », explique Yves Dimier, directeur de la station. « Nous avons créé un observatoire environnemental depuis 2014. Il est chargé d’étudier la biodiversité du domaine pour améliorer nos connaissances et mieux nous adapter », ajoute-t-il entre deux descentes à ski, qu’il s’accorde parfois entre ses réunions. Val-Cenis a par exemple sanctuarisé plusieurs zones interpistes où vivent des tétras-lyres. Un système de récupération de la chaleur générée par les moteurs des remontées mécaniques a aussi été créé et, depuis l’hiver dernier, une dameuse 100 % électrique est entrée dans le parc des véhicules à chenilles de la station. C’est une première en France. Ces efforts continuent d’être approfondis, et Val-Cenis fait désormais partie des seules vingt-deux stations françaises labellisées « Flocon Vert ».
© Matteo Challe
VAL-CENIS, CŒUR DE VALLÉE
5 TERROIR FROMAGE BEAUFORT Tous les matins, entre 6h et 10h, près de quarante éleveurs de Haute Maurienne se font relever le lait de leurs vaches de races Tarine ou Abondance. Ce lait est descendu jusqu’à Lanslebourg pour y être travaillé et transformé en fromage.
Depuis 2008, la Coopérative laitière de Haute Maurienne Vanoise récolte cinq millions de litres de lait par an qui finissent par donner 10 000 meules de beaufort et 30 000 pièces de bleu de Bonneval. Dans les caves de la coopérative, ces meules de 40 kilos sont salées, frottées, retournées, bichonnées pendant
sept à douze mois. Les affineurs sont les seuls à savoir quand une meule est prête à offrir un bon beaufort, à la belle robe orangée et à la pâte couleur ivoire. Un métier de passion, d’observation, de rigueur et de patience, qu’ils exercent dans cette cathédrale de fromage qu’est la cave de Lanslebourg. coophaute maurienne.fr
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LE VILLAGE DE TERMIGNON
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© Tristan Shu / OT HMV
125 KILOMÈTRES DE PISTES, 1 500 MÈTRES DE DÉNIVELÉ, UN SNOWPARK, UN BOARDER CROSS, UNE ZONE CHRONO, UNE PISTE DE SNOW TUBING… C’EST LE DOMAINE SKIABLE DE VAL-CENIS.
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© B. Thomas / OT HMV
UN RUELLE DE BONNEVAL-SUR-ARC
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© Daniel Durand - DDD
© B. Filliol / OT HMV
À PIED VERS LE HAMEAU DE L’ÉCOT
GEORGES PERSONNAZ, LE SCULPTEUR DE DIABLES
UNE DESTINATION DE VACANCES Après Val-Cenis, la vallée de la Haute Maurienne se creuse encore au pied des montagnes. Le village de Bessans est posé sur un plateau dégagé, à 1700 mètres d’altitude. Le diable armé d’un gourdin qui trône sur la place de la Mairie intrigue. L’étrange sculpture de bois évoque une histoire ancestrale ancrée dans l’imagerie populaire du village. Le premier exemplaire aurait été imaginé en 1857 par Étienne Vincendet, chantre de Bessans, pour représenter le curé du village poursuivi par le diable. Depuis, ce diable hargneux mais amusant est un peu devenu l’icône du village et l’on en trouve un peu partout. Georges Personnaz et son fils Fabrice en fabriquent dans leur atelier proche de la place et font donc perdurer la légende du diable de Bessans. Enfin, plus haut encore, la vallée s’achève à Bonneval-sur-Arc. Ici les maisons sont en pierre et ont toutes gardé une unité qui ont permis à Bonneval d’intégrer le club des Plus Beaux Villages de France. Un petit domaine skiable donne l’occasion de s’offrir quelques descentes dans ce paysage idyllique, mais l’activité la plus enchanteresse est simplement de chausser une paire de raquettes et filer jusqu’au fond de la vallée. En remontant le fil de l’Arc, on voit apparaître petit à petit le merveilleux hameau de l’Écot. Une poignée de bicoques en pierre émerge au-dessus des amas neigeux qui tiennent ici jusqu’en avril. Sous le soleil de l’hiver, ce petit bourg qui somnole a tout l’air du plus beau recoin des Alpes. —
6 TERROIR CHARCUTERIE Au village de Bessans, la charcuterie du Pontet est gardienne d’un secret. Elle est le dernier repère où l’on fabrique encore du jambon cousu. À l’inverse du jambon classique, celui-ci est désossé frais, ouvert entièrement, assaisonné par l’intérieur puis recousu très serré. Il acquiert alors une couleur
plus pâle, une saveur différente et une texture douce malgré douze mois de séchage tout de même. Chaque pièce, une fois refermée, a une forme amusante de ballon de rugby. Matthieu Personnaz est le seul, le dernier charcutier à faire perdurer la tradition du jambon cousu à Bessans, selon cette technique qui lui vient droit de son grand-père.
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CARNET D’ADRESSES É
© DR / Hôtel des Princes
SE LOGER
© Philippe Gal
Auberge d’Aillon & d’Ailleurs 73340 Aillon-le-Jeune. Tél. : 04 58 39 01 30 aillon-ailleurs.com À partir de 168 € la nuit.
SE RESTAURER
Brasserie artisanale d’Oé 9, rue de l’Artisanat, 73500 Aussois. Tél. : 09 86 62 13 48 brasseriedoe.com Oé est le nom du village d’Aussois en patois local. En hiver, la brasserie est ouverte du 15 décembre au 12 avril, du lundi au samedi de 15h30 à 20h30. Visite gratuite de la brasserie le mardi à 18h. Coopérative HauteMaurienne Vanoise 36, rue de l’Arc, 73480 Val-Cenis Tél. :04 79 05 92 79 coophautemaurienne.fr La fromagerie est ouverte tous les jours (sauf dimanche) de 9h à midi et de 16h à 19h. Visite libre et gratuite de l’atelier de fabrication du beaufort, tous les matins.
Pinson 22, place Monge, 73000 Chambéry. Tél. :04 79 70 96 40 restaurant-pinson.fr Adrien Trouilloud est un ancien du Rech d’Alain
Ferme de la Correrie 73 340 Aillon-le-Jeune. Tel:04.79.54.64.70. Cette ferme du village d’Aillon-le-Jeune peut se visiter librement. Une boutique permet d’acheter de la tome des Bauges, de la tome de chèvre et d’autres fromages fabriqués ici. Une visite intéressante à faire en famille ! Ouvert tous les jours sauf mercredi, de 9h30 à 12h30 et de 15h à 19h.
© DR / La Lodze
Café de Lyon 29, place Monge, 73000 Chambéry. Tél. : 04 79 33 10 88 lecafedelyon.com Un bon restaurant de cuisine purement française, qui fait aussi office de bar à vins.La déco est à l’ancienne. Menu à 29,90 €. Ouvert tous les soirs de la semaine, à partir de 19h.
© DR / Ferme de la Correrie
© DR / Café de Lyon
Hôtel des Princes 4, rue de Boigne, 73000 Chambéry. Tél. : 04 79 33 45 36 hoteldesprinces.com Une bonne adresse en plein centre historique de Chambéry, idéale pour visiter la ville à pied. Ce joli trois-étoiles dont la création remonte à 1801 est un ancien couvent rénové. Il abrite des chambres agréables sous les toits, des petits déjeuners de qualité, et un spa si vous souhaitez une petite pause bien-être. À partir de 85 € la nuit.
Ducasse et de la Maison Lasserre, également à Paris. Il s’est installé à Chambéry pour enfin proposer sa propre cuisine. Sur la carte, un poulpe grillé aux légumes croquants ou encore une volaille marinée aux épices douces. Tout est réussi, et la terrasse extérieure est très agréable, particulièrement les jours de soleil. Plats à partir de 23 €. Ouvert du mardi au samedi de 12h à 13h45, et pour les dîners aussi vendredi et samedi de 19h à 22h.
Hôtel Saint-Charles Chemin des Crueux, 73480 Val Cenis. Tél. : 04 79 05 56 00 hotel-saintcharles.com Cet hôtel est situé à Lanslebourg, sur la rive sud de l’Arc. Il est un peu décentré par rapport à la rue principale du village, mais a l’avantage d’être au pied des pistes ! À partir de 175 € la nuit.
La Lodze Rue de la Plan Fenette, 73480 Bessans. Tél. :04 79 83 12 53 lalodze.e-monsite.com Un restaurant très chaleureux dans une petite rue de Bessans. Intérieur tout en vieux
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bois, et carte pleine de spécialités locales. Plats à partir de 17 €. Ouvert de 12h à 13h puis de 19h à 20h30, tous les jours sauf dimanche et lundi midi.
L’Alpage d’Augustin Tel : 04 85 58 08 24 Un beau restaurant d’altitude situé au bord de la piste bleue « le Tétras ». Cuisine savoyarde garantie, avec des produits frais et locaux. Le Relais des 2 Cols 66, rue du Mont-Cenis, 73480 Lanslebourg. Tél. :04 79 05 92 83 relais-des-2-cols.fr Cet hôtel labellisé « Logis de France » est situé au centre de Val-Cenis et a un joli restaurant. Cuisine classique et de qualité. Plats à partir de 14 €.
la demi-journée, 46,50 € la journée. Il existe des forfaits comprenant tous les domaines skiables de la Haute-Maurienne, à partir de 239 € les six jours, pour 6 stations et 350 km de pistes au total dans la vallée.
© DR / Luge 4 saisons
À FAIRE — À VOIR
Biathlon Experience biathlonexperience.com Découverte du biathlon avec carabine 22LR et tir à 50 m. Des séances privées de 2 heures sont proposées. Compter à partir de 140 € pour une ligne de tir (1 à 2 personnes). Le matériel de ski n’est pas fourni.
Luge 4 saisons la-norma.fr La station familiale de La Norma a installé l’an dernier une super luge sur rails qui fonctionne toute l’année. Sensations garanties sur cette descente de 900 m en pleine forêt. Compter 8 € pour une descente, 35 € pour cinq descentes. Galerie Eureka L’entrée est gratuite. L’espace d’exposition est ouvert mardi, jeudi et vendredi de 14h à 18h, mercredi et samedi de 10h à midi puis de 14h à 18h. Musée Savoisien Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 18h. L’entrée est gratuite mais certaines visites commentées et ateliers sont payants. Domaine skiable de Val-Cenis valcenis.com Le domaine est ouvert du 17 décembre au 19 avril. Forfaits à partir de 40,50 €
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© DR / L’alpage d’Augustin
Chez Mumu Ce petit restaurant est situé au hameau de l’Écot et permet de reprendre quelques forces après la balade à pied qui mène jusque-là. Ambiance montagnarde garantie !
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Église d’Avrieux Le village d’Avrieux cache une magnifique église baroque. Adressez-vous à la mairie pour qu’un guide du patrimoine vous ouvre la porte et vous donne quelques explications. Sinon, des visites hebdomadaires sont organisées le jeudi. Via Ferrata du Diable Plusieurs parcours sont dessinés dans la falaise au pied des forts de
l’Esseillon. L’itinéraire baptisé « la montée au ciel » est celui que nous avons emprunté. Il est classé difficile. Compter 1 à 2 heures de montée. L’accès est libre mais un guide est recommandé si vous n’êtes pas habitué à l’exercice !
INFOS PRATIQUES
Y ALLER Les autoroutes A41 et A43 sont les trois principales portes d’entrée de la Savoie. L’A43 permet même de monter jusqu’à Modane, à l’entrée de la Haute-Maurienne. Par le train, Chambéry et Modane sont accessibles en TGV depuis la gare de Lyon à Paris mais aussi depuis la gare de Lyon à… Lyon.
RENSEIGNEMENTS Savoie-Mont-Blanc Tourisme savoie-montblanc.com Chambéry Montagnes chambery montagnes.com Haute-Maurienne Vanoise haute-mauriennevanoise.com/
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Villes et villages d’art et d’artisanat
LA TOSCANE La Toscane fait 23 000 km² de splendeurs. Autant dire que sa beauté s’étale bien au-delà de la ville de Florence, son incroyable capitale. La région offre des paysages très variés, allant des sommets des Apennins aux sept îles de son archipel, en passant par les terres fertiles de la vallée du Chianti… Impossible, à moins de rester des mois, de tout voir en un séjour ! Le nôtre nous a emmenés vers l’ouest, à la découverte des communes lovées entre Florence et la mer Tyrrhénienne. Voici un compte rendu des histoires fascinantes qu’elles nous ont racontées.
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Texte & photos \ Clotilde Boudet (sauf mentions)
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es vallons verdoyants, des domaines viticoles ancestraux, des petits villages pittoresques et des cyprès à vous en faire tourner la tête. Une beauté romantique balayée par une brise légère et mordue par le soleil… La Toscane est, sans aucun doute, une carte postale à l’italienne ! Il suffit d’évoquer son nom pour voir les yeux de ses interlocuteurs s’illuminer. Aucun doute, cette région du centreouest de l’Italie fascine. Sa renommée mondiale, elle la doit bien sûr à Florence, sa capitale. En 2022, elle a occupé la première place du classement des « 15 plus belles villes d’Europe » du magazine Travel + Leisure. « Firenze », comme l’appellent les Italiens, est un véritable musée à ciel ouvert. La ville berceau de la Renaissance brille de mille feux et nous, c’est à l’ombre de cet éclat que nous avons décidé de nous aventurer. Après une semaine à arpenter les routes de la région, on peut l’affirmer : il existe, au-delà des murs de Florence, une autre Toscane tout aussi fascinante. De Prato à Carrare en passant par Poggio a Caiano, suivez-nous à la découverte de ses trésors méconnus. —
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LA CATHÉDRALE DE SAN STEFANO
PRATO, LA TOSCANE MÉCONNUE C’est dans la ville de Prato, à 25 kilomètres au nord de la capitale de la Toscane, que commence notre voyage. L’objectif est simple : découvrir la région autrement, à travers ces villes et villages dont on ne parle pas. Prato, « la cadette de Florence », est précisément de celles-ci. Dans l’ombre de cette rivale mondialement connue, elle passe facilement inaperçue… Pourtant, cette grande cité étudiante vaut le détour, ne serait-ce que pour apprécier la tranquillité d’une ville toscane située « hors des sentiers battus ». Deuxième ville de la région, Prato est l’endroit parfait où échapper à la frénésie de Florence et où découvrir une atmosphère 100 % « à l’italienne ». Cité drapière par excellence, Prato possède l’un des exemples les plus significatifs d’archéologie industrielle, l’ancienne usine Cimatoria Campolmi Leopoldo e C. De ce vaste complexe de production textile du XIXe siècle, érigé au sein même du centre historique, la ville a fait naître un centre
culturel. L’histoire de Prato se raconte à travers les pierres, celles du Castello dell’Imperatore (le château de l’Empereur) et du Palazzo Pretorio, sans oublier le marbre vert de la cathédrale de San Stefano. L’histoire de Prato se découvre aussi avec le ventre ! Pour cela, il faut s’attabler à l’un des petits restaurants du centre-ville, par exemple l’Osteria Su Santa Trinita, et tester la « mortadelle de Prato IGP ». Ne manquez surtout pas d’arpenter la Via Ricalosi et de faire un stop dans la biscuiterie Antonio Mattei, pour goûter aux fameux biscotti di Prato.
PRATO EST LA 3E PLUS GRANDE VILLE D'ITALIE CENTRALE, APRÈS ROME ET FLORENCE. SON ÉCONOMIE REPOSE SUR L'INDUSTRIE TEXTILE DEPUIS 1400.
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1 ARTISANAT LES BISCUITS D’ANTONIO MATTEI « Toute la région parle de ces biscuits, mais c’est à Prato qu’ils sont faits. » Voilà comment une habitante nous a décrit, avec fierté, les biscuits d’Antonio Mattei. C’est en 1858 que ce confiseur florentin commence à élaborer la recette de ses cantucci, des petits biscuits aujourd’hui réputés dans toute l’Italie. Ces croquants toscans se composent, pour la recette originelle, de seulement cinq ingrédients : de la farine, du sucre, des œufs fermiers, des amandes et des pignons de pin. Depuis, de nombreuses variantes, toutes plus gourmandes les unes que les autres, ont été créées. Si certaines étapes de la production se sont industrialisées, succès oblige, les biscuits sont encore travaillés à la main et les paquets fermés manuellement, un par un. La boutique est fermée le lundi. antoniomattei.it ; Via Ricalosi 20, 59100 Prato
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2 PATRIMOINE MUSÉE DU TEXTILE DE PRATO Le musée du Textile de Prato est le plus important musée d’Italie consacré à l’art et à la technologie du textile. Implanté dans l’une des plus anciennes usines de la région, le musée possède une collection impressionnante de tissus produits dans le monde entier. De l’Antiquité à nos jours, on découvre l’histoire de l’industrie textile, mais aussi l’histoire de la ville. En plus d’une vaste exposition permanente, le musée accueille également des expositions temporaires. Jusqu’au 7 janvier 2024, vous pouvez ainsi découvrir « Kimono - Reflections of Art between Japan and the West » et « Two Centuries of Fashion Textile Design ». Le musée est fermé le lundi. Comptez 10 € pour un billet plein tarif .museodeltessuto.it
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LA VILLA AMBRA
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À 25 minutes de Prato via le bus n° 210, ou à 15 minutes en voiture, Poggio a Caiano possède un trésor… C’est là, au XVe siècle, que Laurent Médicis, dit « Laurent le Magnifique », fit construire la villa Ambra. Avec son point de vue exceptionnel, son portique en terrasse et son jardin luxuriant, ce joyau architectural est classé au patrimoine mondial de l’Unesco. D’ailleurs, les onze autres villas médicéennes éparpillées sur le territoire toscan le sont également. Pourquoi visiter la villa Ambra plutôt qu’une autre ? Parce qu’elle est un parfait exemple d’une rencontre étonnante : celle de l’architecture Renaissance, avec sa symétrie et son souci du détail, et de l’architecture typique des campagnes toscanes. Une dizaine de kilomètres plus au sud, on découvre le domaine Tenuta di Artimino. Propriété historique des Médicis, il est l’écrin de la villa Ferdinanda. Aussi appelée « villa dai cento camini » (la villa des cent cheminées), cette bâtisse a été construite à la fin du XVIe siècle pour le grand-duc Ferdinand Ier. Aujourd’hui, en plus de produire du vin, le domaine accueille le Museo Archeologico di Artimino, un centre de congrès et l'hôtel The Meliá Collection. Des dégustations de vins et des visites guidées sont organisées dans la villa Ferdinanda (sur rendez-vous), mais le clou du spectacle se trouve sans conteste hors les murs…. Le panorama sur les vignobles, les oliveraies et le village d’Artimino est tout bonnement sublime !
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SUR LES TRACES DES MÉDICIS
VU DE LA VILLA FERDINANDA
LES PAYSAGES DE LA TOSCANE SONT ÉPATANTS EN TOUTE SAISON
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LA VILLA AMBRA
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3 RESTAURANT LA BOTTEGHINA Installé sur un promontoire, le petit village d’Artimino fait face à la Villa Ferdinanda. Depuis celle-ci, vous pouvez facilement rejoindre La Botteghina d’Artimino. Solange et son mari vous accueillent à bras ouverts dans un cadre délicieusement pittoresque. La nourriture propo-
sée, locale, est tout aussi divine. Nous avons partagé une tagliere, planche mixte généreuse et colorée. Impossible de ne pas avoir un coup de cœur pour cette adresse simple et pleine de charme ! Ne manquez pas d’accompagner vos mets d’un des vins produits par le couple. Ouvert du mardi au dimanche. Via Cinque Martiri, 7/C, 59015 Artimino.
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PISTOIA, LA “FLORENCE MINIATURE” Nous remontons ensuite à 30 kilomètres au nord de Florence, vers la commune de Pistoia. Construite au pied des Apennins, elle a été élue « Capitale italienne de la culture » en 2017. Suite à cette nomination, on pourrait s’attendre à croiser de nombreux touristes dans les rues de Pistoia… Pourtant, peutêtre parce que nous voyageons hors saison, la ville grouille majoritairement d’Italiens ! Autant dire que l’ambiance est animée… La « Florence miniature » donne à voir une Toscane authentique, entre adresses gourmandes, attractions culturelles et superbes monuments. Le centre historique se visite à pied, en commençant par la Piazza del Duomo. Les trois pouvoirs sont regroupés sur cette superbe place : le religieux avec la cathédrale de San Zeno, l’administratif avec le Palazzo Comunale et le judiciaire avec le Palazzo Pretorio. Le campanile de la cathédrale offrira aux plus courageux une vue à 360° sur la ville et ses alentours.
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LA CATHÉDRALE DE SAN ZENO RENFERME UN JOYAU : L’AUTEL EN ARGENT DE SAN JACOPO
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4 AGROTOURISME MATI 1909
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Créée à la fin du XIXe siècle, l’entreprise Mati 1909 a planté une graine prospère dans l’univers des plantes ornementales et des jardins. Des pépinières, des jardins à visiter, une académie et des la-
boratoires, des serres transformées en lieu d’expositions éphémères, un restaurant… Aujourd’hui géré par les trois frères Matì, le groupe s’évertue à promouvoir auprès d’un public large la « culture verte » et les richesses naturelles du territoire. piantemati.com/fr
© Marco Taliani de Marchio
SUR LA PIAZZA GRAMSCI, ON PEUT VOIR UNE SPHÈRE FLOTTANTE SIGNÉE KENNETH DAVIS
Le mieux, pour découvrir toutes les merveilles de Pistoia, est d’y passer deux ou trois jours. On prend ainsi le temps d’apprécier l’atmosphère chaleureuse de cette charmante ville de province, que ce soit en déambulant dans ses rues en journée ou en profitant de l’animation des petites piazze le soir venu. D’ailleurs, ici, les locaux
aiment rebaptiser leurs places. Ainsi, la place SaintFrançois est surnommée « piazza Mazzini », du nom d’un révolutionnaire et patriote italien du XIXe siècle. Poser ses valises où que l’on soit est le meilleur moyen de faire des rencontres. À Pistoia, nous avons ainsi fait la connaissance de Giorgia Beroni. Avec sa maman et sa sœur, elle gère La confetteria Corsini, une véritable institution créée en 1918. En visitant la Fondazione Luigi Tronci, nous avons eu la chance d’échanger avec le fondateur de ce véritable temple des percussions. Du haut de ses 73 ans, il évoque avec une passion tangible sa collection d’instruments commencée il y a soixante ans, et l’incroyable pouvoir de la musique. Concerts, visites, expériences holistiques ou cours de musique… La fondation est bien plus qu’un musée, c’est un espace de culture résolument vivant ! Le moins que l’on puisse dire, c’est que les Toscans ont un caractère bien trempé – « Ce sont un peu les rebelles de l’Italie », nous dira même l’un de nos guides – assorti d’une créativité sans faille et d’un sens inné de l’hospitalité.
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ON RETROUVE DU MARBRE DE CARRARE DANS LA TOUR DE PISE, LE “DAVID” DE MICHELANGE, MAIS AUSSI DANS LES HALLS DE L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE DE LYON.
dée en 2016 par quatre jeunes sculpteurs. Elle est installée dans le premier bâtiment construit en 1864 par l’entrepreneur Guglielmo Walton, spécialement conçu pour le travail de marbre. Autre atelier associatif à visiter, l’Officina d’Arte Ponte di Ferro, implanté dans un cadre étonnant à la lisière de la ville. Qu’on se le dise, la sculpture a une place particulière à Carrare, mais l’art y croît sous toutes ses formes ! Contemporain, figuratif, urbain, engagé… La ville est telle une ruche : si l’on tend l’oreille, on devine le bruissement créatif des projets artistiques et des idées nouvelles.
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Grâce à son marbre, considéré comme le meilleur du monde et extrait de ses carrières depuis l’Antiquité, son nom est mondialement connu. On les devine depuis la route qui nous mène de Pistoia à Carrare, au fur et à mesure que les montagnes des Alpes apuanes se dessinent à l’horizon. De loin, on pourrait presque croire à des sommets enneigés. Mais que sait-on réellement de Carrare ? Très différente des autres villes toscanes, on la surnommait il y a longtemps « le petit Paris ». Elle est à seulement 4 kilomètres de la côte tyrrhénienne ; en 15 minutes, on se retrouve sur la plage de sable blanc de la station balnéaire de Marina de Carrara. Aussi, la ville est bien moins ostentatoire qu’on pourrait le croire… Carrare est en réalité une cité de mineurs, et le berceau de l’anarchisme à l’italienne. Partout où l’on pose le regard, le marbre est là, comme un clin d’œil à cette industrie sur laquelle repose l’économie de la ville. Des bancs publiques à la cathédrale, en passant par le Teatro degli Animosi ou le monument à Maria Beatrice d’Este, sur la place Alberica… la roche calcaire est partout. Pourtant, Carrare est avant tout une ville de mineurs, et le berceau de l’anarchisme à l’italienne. Les bâtiments du centre historique semblent figés dans le temps, avec leurs façades colorées légèrement décrépies, mais ne vous y trompez pas… Cette ville de 65000 habitants est un vivier de talents en tout genre. Carrare héberge l’une des plus importantes académies des Beaux-Arts du pays, ainsi que de nombreux ateliers d’artistes et studios de sculpture. La Cooperativa Scultori di Carrara, par exemple, a été fon-
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CARRARE, FOYER D’ARTISTES
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5 HÉBERGEMENT BOTTEGA DEL ARTE
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Ouvert en 2019, le B&B Bottega del Arte se compose de trois chambres au charme d’époque et d’une cuisine commune, le tout installé dans un immeuble où vit la famille du propriétaire, Corrado. Du
coup, on se sent un peu comme à la maison ! La devise de l’architecte-antiquaire : « Sleep well, stay well, always have hot shower » (bien dormir, apprécier son séjour, pouvoir toujours profiter d’une douche chaude). À partir de 90 € la nuit. antiquesinitaly.com/bb
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6 EXPÉRIENCES VISITER LES CARRIÈRES « Carrara Marble Tour » vous emmène pour des excursions en 4x4, dans les paysages époustouflants des bassins de marbre de Carrare.
Un spectacle qui sera familier pour certains, puisque certaines scènes du film James Bond Quantum of Solace y ont été tournées en 2008. Làhaut, la vue jusqu’à la mer est à couper le souffle. Ces excursions seront aussi
l’occasion de déguster un authentique petit-déjeuner de carrier au restaurant Il Poggio, avec le fameux lard de Colonnata. 15 € par personne pour le tour de 50/60 minutes, dégustation non incluse carraramarbletour.it
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PISE, AU-DELÀ DE LA TOUR Nous quittons la province de Massa-Carrara pour retrouver des paysages plus « typiques » de la Toscane… Cap vers la province de Pise, où dominent les collines verdoyantes, les allées de cyprès, les vignobles et les oliveraies. Les petits hameaux perchés se suivent, tous plus charmants les uns que les autres. Laissez-vous guider par votre instinct et vos envies, mais ne manquez pas de marquer l’arrêt à Peccioli. Petite ville de 5 000 habitants, elle est un parfait exemple de cette « autre » Toscane pour laquelle nous avons fait le déplacement : celle où la tradition rencontre la modernité. Du haut de sa colline, Peccioli domine la Valdera, autant dire que la vue y est époustouflante. On en profite depuis la terrasse suspendue du Palais intemporel ou depuis le pont panoramique entouré de spirales colorées signé Patrick Tutofuoco. Apparemment, la Toscane n’a pas fini de nous surprendre !
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CETTE TERRASSE PANORAMIQUE À L'ACCÈS GRATUIT A ÉTÉ INAUGURÉE EN 2021
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LE VILLAGE DE PIECCOLI EST UN PARFAIT EXEMPLE DE LA RENCONTRE DU PITTORESQUE ET DE L'ART MODERNE
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Il Frantoio di Vicopisano fait face au village médiéval de Vicopisano, à 20 kilomètres de Pise. Dans cette ferme biologique familiale, on vient faire l’expé-
rience de l’agrotourisme. La propriété propose en effet trois appartements « simples mais soignés » à la location. Si vous ne comptez pas y séjourner, arrêtez-vous au moins le temps d’une visite et d’une dégustation. De l’’huile extra-vierge
biologique IGP, des vins de cépage Sangiovese, de la liqueur de kiwi, du vin santo… Tout y est délicieux car fait avec passion. Mention spéciale à leurs « assaisonnements naturels », qu’il faut absolument tester à l’aveugle ! vicopisanolio.it
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8 FERME BIOLOGIQUE IL FRANTOIO DI VICOPISANO
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7 CAVE À VINS PODERE LA CHIASA Cette adresse ravira les amateurs de vins… et d’art contemporain. Sur la commune de Terricciola, une étrange bâtisse cubique, couleur terracotta, apparaît entre les branches des oliviers. On ne s’attend pas à découvrir une cave à vins en poussant la porte de cette œuvre architecturale ultra-moderne. Après une reconversion, Maurizio et Palma ont racheté le vignoble Podere La Chiasa, poussés par la passion du vin et du partage. Quinze ans plus tard, ils y pratiquent une viticulture raisonnée, font déguster leur production autour de bons petits plats cuisinés par Palma et organisent de nombreux événements culturels. La symbiose de l’art et du terroir dans un cadre insolite. Ouvert tous les jours ; poderelachiesa.it
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De Pise, ville où se termine notre road trip toscan, tout le monde connaît la fameuse tour penchée. Mais rares sont les visiteurs à s’aventurer dans la ville, alors même qu’elle possède un charme désuet et le dynamise festif propre aux villes étudiantes. Notre conseil : vous rendre à Pise en fin d’après-midi. Vous pourrez ainsi profiter d’une Piazza dei Miracoli baignée de la lumière du soir… et surtout bien moins bondée qu’en pleine journée ! Pour 27 €, vous pourrez découvrir la cathédrale, la tour, le baptistère, le cimetière, le Museo dell’Opera del Duomo et le musée des Sinopies. Une fois la visite terminée, éloignez-vous de la place des Miracles. Après seulement cinq minutes de marche, le décor change du tout au tout ! Fini les boutiques de souvenirs et les attrape-touristes. Le long de la Via Guglielmo Oberdan, une rue piétonne et animée remontant jusqu’au fleuve Arno, on découvre le vrai visage de Pise. À l’est, la Piazza dei Cavalieri fut le centre du pouvoir politique de la ville. Aujourd’hui, elle accueille le siège de la prestigieuse Scuola Normale Superiore et grouille d’étudiants. À l’ouest, on tombe sur la basilique Santa Caterina d’Alessandria, un chef-d’œuvre de la Renaissance italienne. Ça et là, Pise regorge de bars, boutiques et restaurants. Sur les conseils d’un Pisan, nous avons testé des biscuits traditionnels chez Il vecchio forno. Évidemment, impossible de quitter la ville sans déguster une savoureuse cecina. Nous avions découvert cette sorte de galette de pois chiches lors de notre séjour à Pistoia, à la pizzeria Tognozzi, sous le nom de calda calda. En fait, Pise est à l’image de toute la Toscane : un territoire hétérogène où art, nature et histoire se rencontrent. Un de ces lieux où le mot « voyage » se conjugue toujours au pluriel. —
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LE MUSEO DELL’OPERA DEL DUOMO
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CARNET D’ADRESSES É SE LOGER
PISTOIA Hotel Residenza Battistero residenzabattistero.it Ce petit hôtel trois étoiles est accolé au baptistère, en plein cœur de Prato. Le samedi matin, nous avons donc été réveillés par le son des cloches, une bonne façon de se mettre dans le bain ! Le petit déjeuner, typiquement toscan, est servi dans l’osteria voisine, accessible depuis la réception. Une jolie adresse où l’on vit au rythme de la ville. À partir de 95 €. CARRARE B&B Bottega del Arte À partir de 90 € la nuit ; antiquesinitaly.com/bb PRATO Art Hotel Museo arthotel-museo.it Cet hôtel aux airs de galerie d’art, voisin du centre d’art contemporain Luigi Pecci et de l’autoroute, est à 3 kilomètres du centre historique de Prato. Avec ses chambres vastes réparties en cinq catégories, c’est l’établissement idéal où faire escale entre Florence et Pistoia. À partir de 65 €. SAN GIULIANO TERME Bagni di Pisa bagnidipisa.com
La Toscane est (aussi) une destination thermale. San Giuliano Terme, ville de la province de Pise, est justement célèbre pour ses thermes situés au sein de ce bel hôtel cinq étoiles. Ancienne résidence d’été du grand-duché de Toscane, le bâtiment date de 1743. Plonger dans des bains naturellement chauds, profiter de soins régénérants et se relaxer dans des chambres au charme tout droit venu du XVIIIe… Une ambiance « méditerranéenne-chic » qu’on retrouve dans le Byron Court, au bar Shelley, et jusque dans les assiettes du chef Umberto, au restaurant Le Lorena. À partir de 188 € la nuit.
SE RESTAURER ARTIMINO Botteghina d’Artimino facebook.com/ labotteghinadiartimino « Antipasti » entre 1,50 € et 3,50 €. PISTOIA Toscana Fair toscanafair.it La table agrotouristique de Mati 1909 propose une expérience « de la terre à l’assiette », logique pour une entreprise qui possède un potager, des pépinières et crée des jardins ! En cuisine, le chef Vincenzo Volpe met donc les produits
locaux à l’honneur. On vous conseille de tester la terrine de foie, la ribollita (un plat au pain et aux légumes) et la viande toscane… exquise ! Une cuisine saine et réconfortante servie dans un cadre moderne et coloré. « Secondi piatti » à la carte entre 13 € et 46 €. PISTOIA Osteria del Can Bianco osteriadelcanbianco.it Ce restaurant toscan traditionnel vous accueille dans le centre-ville de Pistoia. Dans cette taverne moderne ouverte en 2019, les plats sont aussi savoureux que le service est chaleureux. Steak florentin, riz au safran, spaghettone sauce poulpe ou encore pintade farcie… Le menu vous met instantanément l’eau à la bouche. Envie d’un verre pour accompagner votre plat ? N’hésitez pas à jeter un œil à la carte des vins ou à demander conseil. PRATO Osteria Su Santa Trinita osteriasantatrinita.it Au menu de cette osteria typique et familiale : des airs de taverne chaleureuse, une cour intérieure tranquille, une jolie carte des vins et des spécialités de Prato, de Pise et de Florence. Là, on déguste la « vraie » cuisine toscane en plein centre-ville. « Secondi piatti » à la carte entre 20 € et 24 €.
CARRARE Bistrot Gramsci instagram.com/ gramsci_bistrot Installé dans un ancien coffre-fort de banque, ce bistrot rappelle les bars de la prohibition. Des concerts de music live y sont d’ailleurs souvent organisés. Maura et son mari, les propriétaires, ont le souci du détail : des pièces fortes pour décorer, des lumières tamisées… Le tout donne une atmosphère branchée et intimiste. Dans les assiettes, on retrouve avec plaisir tous les marqueurs de la cuisine toscane. Menu déjeuner à 10 €. CARRARE Osteria la Capinera facebook.com/ OsteriaCapinera/ Cette osteria sans prétention est le restaurant de quartier par excellence. Il y a même un petit comptoir d’épicerie où l’on peut acheter de la charcuterie ou du fromage. Côté ardoise, on retrouve des plats traditionnels et populaires, comme le canard de barbarie aux haricots, les tagliatelles au lard de Colonnata ou les tripes « à la mode de Carrare ». « Primi piatti » à la carte entre à 8 € ou 9 €. VICOPISANO Ristomacelleria Testi facebook.com/macelleriatestimassimiliano1813
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Avis aux carnivores, ce restaurant est aussi une des meilleures boucheries de la région. Il suffit d’y entrer et de voir l’étalage pour saliver. Le choix de viande, surtout bovine, est impressionnant… Envie de bonne charcuterie ou d’un steak de bœuf Angus italien ? Rendez-vous dans la commune de Vicopisano !
À FAIRE — À VOIR
PRATO Entrer dans le Palazzo Pretorio palazzopretorio.prato.it/it Ce bâtiment emblématique de al ville date du XVIIIe siècle. Il accueille le musée civique de Prato où sont exposées plus de 3 000 œuvres d’art – peintures, sculptures, dessins… – allant du Moyen Âge au XXe siècle. C'est un voyage à travers le patrimoine artistique de la ville. Des expositions temporaires sont également organisées. 8 € au tarif plein. PRATO Visiter le Museo Ardengo Soffici museoardengosoffici.it Ce musée implanté dans d’anciennes écuries médicéennes transformés met à l’honneur l’écrivain, poète et peintre Ardengo
Soffici. Ce dernier s’est formé à Paris, entre 1900 et 1907, en fréquentant les milieux littéraires et artistiques d’avant-garde. Cette influence, et tant d’autres, est à découvrir au fil de l’exposition, où sont présentée ses peintures réalisées entre 1904 et 1960. 3 € l’entrée. PISTOIA Aller voir la Galleria Vittorio Emmanuele Via degli Orafi, 54, 51100 Pistoia Impossible de n’être pas intrigué, en passant devant le numéro 54 de la Via degli Orafi. Derrière une superbe façade Art nouveau se cache la Galleria Vittorio Emanuele. Cette galerie, ancien cinéma, a ouvert au début du XXe siècle. Laissée à l’abandon puis entièrement restaurée en 2000, elle accueille aujourd’hui quelques boutiques. PISTOIA Skier abetone.com Eh oui, on peut aussi skier en Toscane ! La station Abetone, l’une des plus grandes des Apennins, se trouve dans la province de Pistoia. Elle propose plus de 50 kilomètres de pistes de ski, réparties dans quatre vallées. En moins de 2 heures et pour 2 euros, vous pouvez rejoindre
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la station en bus depuis Pistoia. Cette année, son ouverture est prévue pour le 30 décembre 2023, la meilleure période pour skier étant le mois de février. CARRARE Visiter le MudaC mudac.museo dellearticarrara.it Le musée des Arts de Carrare célèbre la rencontre du marbre et de l’art contemporain. Installé dans l’ancien couvent de San Francesco, entièrement rénové, le nouveau musée a été inauguré en 2022. On y découvre des œuvres acquises par la municipalité au cours des différentes éditions de la Biennale Internationale de sculpture. 5 € au tarif plein. CARRARE Prendre un verre sur la place Alberica C’est la place principale de Carrare. En son centre se trouve une impressionnante statue en marbre. Elle repose sur une fontaine d’où s’écoule l’eau la plus pure de la ville. En fond de ce tableau : les montagnes. On profite du décor en savourant un café italien ou un Spritz à la Caffetteria Leon d’Oro. Ouvert le lundi de 7h30 à 22h et du mardi au dimanche de 8h à 22h.
PISE Se promener sur les remparts muradipisa.it La place des Miracles est souvent bondée. Pour découvrir ses beautés d’un autre point de vue, grimpez sur les remparts de Pise ! Ils offrent une promenade de 3 kilomètres, à 11 mètres de hauteur, de la Piazza dei Miracoli à la Piazzetta Del Rosso. Les remparts sont ouverts toute l’année, les horaires variant selon la saison. 6,50 € au tarif plein.
INFOS PRATIQUES Y ALLER Depuis Paris, vous pouvez rejoindre cette partie de la Toscane via l’aéroport de Pise ou celui de Florence. Comptez environ 1h45 de vol.
SE DÉPLACER Pour plus de liberté, vous pouvez louer une voiture directement à l’aéroport. Sinon, la majorité des villes citées dans ce reportage sont directement desservies par le train, en moins de 2h, depuis la gare de Pisa Centrale.
RENSEIGNEMENTS visittuscany.com
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Un émirat sans paillettes
RAS AL KHAIMAH Tout près de Dubaï la clinquante, cet émirat tranquille est plus proche de l’idée que l’on se fait du Moyen-Orient. Du désert, des montagnes et de belles plages rendent Ras Al Khaimah attrayant pour qui a envie de voir autre chose que des gratte-ciel et des voitures de sport. Bienvenue dans un émirat authentique, pour une escapade aussi nature que culture.
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Texte & photos \ Lucas Lahargoue (sauf mention)
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Abou Dabi
Dubaï
ÉMIRATS ARABES UNIS ARABIE SAOUDITE
OMAN
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es Émirats arabes sont unis, mais ne se ressemblent pas. Dubaï, tout le monde connaît. Abou Dabi a aussi son succès. Et ensuite ? Le pays fondé en décembre 1971 est une fédération de sept émirats dont cinq sont encore très méconnus. Tout au nord du pays, Ras Al Khaimah tente de sortir de l’ombre et de se faire une place sur la carte du monde. Il joue des coudes pour devenir, lui aussi une destination touristique, mais plus authentique. À Ras Al Khaimah, moins de folies et plus de nature. Cet émirat est un concentré d’Arabie heureuse, avec tout ce qu’elle a d’ancestral et de moderne à la fois. Certaines portions du littoral sont en train d’être investies par de beaux hôtels qui sortent de terre, mais tout l’arrière-pays est encore sauvage et réserve des paysages encore intacts. En quelques jours sur les routes de Ras Al Khaimah, nous avons pu nous baigner dans une eau translucide, croiser des oryx dans le désert et grimper sur les pentes du point culminant du pays. Il nous a fallu rouler moins de deux heures à peine depuis l’aéroport de Dubaï pour atteindre ces paysages secs mais grandioses, qui font de Ras Al Khaimah une région d’aventures et de vacances enrichissantes. Bienvenue sur l’autre face des Émirats ; dans un pays qui a de nouvelles choses à montrer. —
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LE FORT DHAYAH
VESTIGES DU PASSÉ C’est une terre sèche et aride, mais pas totalement vide. La péninsule arabique est peuplée depuis longtemps par des tribus qui ont vécu pendant des siècles grâce à la pêche… de poissons, et d’huîtres perlières. Sur les côtes de Ras Al Khaimah, quelques vestiges d’une vie à l’ancienne subsistent. Dans la ville d’Al Jazeera Al Hamra, les restes d’un ancien village viennent d’être restaurés. Au bord de l’eau, des dizaines de maisons étaient abandonnées depuis que les locaux avaient quitté les lieux au début des années 1970 lors de l’indépendance du pays. Des familles vivaient pourtant là depuis le XVIIe siècle. Le hameau abandonné est devenu un site patrimonial important, le seul de ce genre dans le pays. Il est assez agréable de se balader dans ses ruelles tranquilles où, petit à petit, chaque maison est restaurée. On aperçoit parfois des bouts de murs qui étaient alors construits en pierre de corail, et dans certaines cours, le sol est recouvert de petits coquillages formant un tapis blanc qui se craquelle sous les pieds. Du haut de l’une des tours du fort qui protégeait l’entrée du hameau, on remarque que cer-
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UNE CÉLÉBRATION DANS LA COUR DU FORT D'AL JAZEERA AL HAMRA
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RAS AL KHAIMAH A SU PRÉSERVER QUELQUES TRACES D'UNE VIE ANTÉRIEURE, UNE VIE ANCESTRALE ENTRE LE DÉSERT, LES MONTAGNES ET LA MER taines maisons sont laissées à l’abandon, pour que le visiteur comprenne mieux l’état des lieux dans les années 1960. Plus au nord, après la ville de Ras Al Khaimah, une forteresse militaire coiffe une petite colline qui surplombe les mangroves et la mer. Le fort Dhayah date du XVIIIe siècle. Ses murs de terre ocre lui permettent de se fondre dans le paysage. Assiégé par les Anglais lors de la campagne du golfe Arabique de 1819, près de 800 personnes réfugiées à l’intérieur résistèrent pendant deux jours avant de se rendre. L’édifice a été reconstruit après cette attaque et restauré dans les années 1990. Il témoigne du maigre système de défense qui permettait de garder la côte mais sa situation idéale et son architecture traditionnelle en font une pièce de patrimoine unique dans les Émirats.
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L’exploitation perlière a longtemps faire vivre la péninsule arabique. Des pêcheurs jouaient leur vie quotidiennement en plongeant, sans aucun équipement, pour
remonter des huîtres dans lesquelles ils espéraient trouver des perles. La découverte du pétrole dans les années 1930 et le développement des perles de culture au Japon ont fait péricliter cet artisanat aux
Émirats dès le début du XXe siècle. Mais chez Suwaidi Pearls, on continue d’entretenir le souvenir de cette ancienne « industrie » locale. Sur une belle maison flottant au cœur des mangroves, on apprend comment
les plongeurs se bouchaient le nez avec un os de tortue avant de s’immerger, comment ils remontaient les coquilles dans des paniers tressés et comment ils cherchaient les perles à l’intérieur. Il fallait ouvrir cent
coquilles pour espérer trouver une seule perle. Pas étonnant que les perles de culture aient pris l’ascendant sur ce métier dangereux, qui donnait pourtant des bijoux éclatants, d’une rare authenticité. suwaidipearls.ae © Martin Kloster
1 EXPÉRIENCE SUWAIDI PEARLS
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2 HÔTEL MOVENPICK RESORT AL MARJAN ISLAND Ça brille ! C’est un hôtel tout neuf qui vient d’ouvrir ses portes en décembre 2022. L’ancienne marque suisse désormais membre du groupe Accor depuis 2018 a implanté ce nouveau cinq-étoiles sur Marjan Island, une île artificielle ayant la forme très imagée d’un hippocampe. Il s’enroule autour d’une baie en demi-lune, qui trempe dans les eaux chaudes du golfe Persique. La plupart des chambres sont dans les deux édifices principaux reliés par un étage supérieur. La 1120 fut la nôtre, perchée au dernier étage, avec une vue plongeante sur la grande piscine centrale et la plage. La force de cet hôtel est ce front de mer, long et large, avec même des recoins faisant penser aux Maldives. Les vingt-huit villas privées posées sur le sable ont chacune une piscine mais aussi un accès privilégié à la plage via une bande de végétation tropicale où tout le monde peut se promener allègrement. De quoi se sentir presque isolé sur l'île ! L’autre force de cet hôtel est sa sélection de restaurants. Le buffet baptisé « The Market » a ses qualités, mais nous avons surtout aimé dîner au Boons, une brasserie moderne qui propose un joli choix de viandes et de fruits de mer, sur des notes de musique live les soirs de week-ends. Le restaurant Ula, situé à l’extrémité de l’hôtel, a l’avantage d’avoir des vues directes sur la mer et de proposer des plats d’inspiration méditerranéenne. Le plaisir de déguster des calamars frits, de l’halloumi fondant ou de bonnes pâtes à la truffe les pieds dans le sable est indescriptible. Mais la plus belle expérience reste de siroter un cocktail au soleil couchant sur la terrasse panoramique du Neo Sky Bar. La vue à presque 360° porte sur les montagnes et sur l’astre rouge qui passe lentement derrière l’horizon. Un moment éclatant pour couronner tout séjour dans cet hôtel agréable. movenpick.accor.com
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SUR LE JEBEL JAIS D’où que l’on soit, la montagne apparaît. En roulant sur les routes de Ras Al Khaimah, on devine toujours la silhouette des sommets qui se dessinent au loin. Derrière la ville de Julfar, une route se dirige droit vers la rocaille et se faufile progressivement vers le relief qui se cabre. On croit glisser sur de l’asphalte immaculée, à travers un wadi profond où les falaises sont de plus en plus impressionnantes. Puis commence la montée. Une dizaine de longs virages mène peu à peu jusqu’au Jebel Jais qui marque la frontière avec le sultanat d’Oman voisin. Le sommet de ce massif de pierre grise et blonde se hisse jusqu’à 1934 mètres côté omanais, et 1892 mètres côté émirati. C’est le point culminant du pays. Des parkings émaillent la route à lacets qui grimpe au sommet. Chaque week-end, les marcheurs sont nombreux à chausser leurs baskets et venir randonner dans ces montagnes grandioses d’où l’on voit la mer s’étaler en contrebas. Les amateurs de grand frisson viennent aussi dans le coin pour s’offrir quelques sensations. Un parcours de six tyroliennes a été créé entre les parois acérées. Ce « sky tour » permet de traverser un large canyon en plusieurs fois, en attei-
LE JEBEL JAIS FAIT FUREUR POUR SA TYROLIENNE, LA PLUS GRANDE DU MONDE : 2,8 KILOMÈTRES, POUR DEUX MINUTES DE GRAND FRISSON gnant une vitesse proche de 60 km/h. Le parcours dure environ une heure et permet d’avoir plusieurs points de vue panoramiques, jusqu’à la plateforme finale qui semble flotter en l’air à 1250 mètres d’altitude. Une fois aguerri aux tyroliennes « simples », il ne reste qu’à remonter au sommet du Jebel. Une autre expérience fait la fureur de Ras Al Khaimah. L’Émirat a installé ici la plus longue tyrolienne au monde. Près de trois kilomètres en position allongée, tête en avant, vous assurent une pointe à 120 km/h minimum. Sur près de deux minutes de descente, le cerveau a le temps d’être effrayé, puis de se détendre pour juste profiter de cet impressionnant saut de l’ange. Une expérience unique au monde, dans ce cadre aussi minéral que grandiose.
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Posté à l’extérieur d’un virage du Jebel Jais, ce restaurant panoramique est le plus haut des Émirats arabes unis. Son nom évoque son
altitude précise : 1 484 mètres. L’idéal est de s’installer sur la magnifique terrasse panoramique pour se restaurer en admirant le paysage. Le menu aligne des plats de cuisine
internationale comme une soupe de fruits de mer, un carpaccio de bœuf, du poulet teriyaki ou des burgers. C’est la seule vraie table du coin, et c’en est une bonne. puro.ae © Martin Kloster
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3 RESTAURANT PURO 1484
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AU-DELÀ DU JEBEL JAIS, IL Y A L'ENSEMBLE DES MONTS HAJAR. CES SOMMETS S'ÉTIRENT DU NORD DES ÉMIRATS JUSQU'À L'EXTRÉMITÉ ORIENTALE DU SULTANAT D'OMAN
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PRÈS DE LA CÔTE, LE DÉSERT EST PLAT ET MORNE. MAIS PLUS ON RECULE DANS LES TERRES, PLUS IL DEVIENT ONDULANT, ROMANTIQUE PRESQUE. ESCAPADE DANS LE DÉSERT
4 HÔTEL RITZ-CARLTON AL WADI DESERT C’est comme une oasis. Au beau milieu des dunes orange, cet hôtel apparaît tel un mirage de vie dans un décor hostile. Il est concrètement situé dans la réserve privée de Wadi Khadeja, une réserve naturelle de 5 km2. Il consiste en un bâtiment principal d’accueil, puis en une centaine de villas alignées dans
ce décor fait de creux et de bosses. Certaines sont inspirées des tentes bédouines, d’autres ressemblent à de petites maisons traditionnelles. Toutes ont une piscine privative. On vient ici pour se reposer dans un cadre très apaisant. Le spa de l’hôtel est réputé à Ras Al Khaimah pour son expérience originale de « Rainforest » où l’on évolue entre des saunas et des hammams de
différentes températures, mais aussi dans des piscines et des douches de différentes puissances. L’intérêt ultime de l’hôtel est de pouvoir marcher dans le désert ou de le parcourir à cheval. La rencontre avec les oryx et les gazelles est aussi un moment fort, sans parler de l’exhibition de fauconnerie où l’on comprend mieux les méthodes de ce mode de chasse local, et ancestral. ritzcarlton.com
Entre le golfe et les montagnes, Ras Al Khaimah n’est que désert. Désert plat et morne d’abord, près de la côte. Puis vient un désert plus ondulant, plus romantique ; des dunes, des vraies. Pas grandes, mais rondelettes, fines, et souvent piquetées d’acacias et de touffes de broussailles qui verdissent en hiver. En comme tout désert, il est loin d’être vide. En dehors du dromadaire domestiqué par l’homme, la faune est riche dans ces étendues de sable ocre. Les serpents, scorpions et lézards sont bien difficiles à observer, mais les gazelles d’Arabie sont simples à dénicher. La palme revient tout de même à l’oryx. Avec ses longues cornes cannelées qui peuvent s’étirer jusqu’à 70 cm en arrière, l’animal impressionne. Lui qui était à deux doigts de disparaître a fini par être sauvé. Il est même sorti de la liste des animaux en danger. Le Ritz-Carlton Al Wadi Desert est immergé au cœur du désert et propose des balades pour rencontrer ces animaux qui ont l’habitude d’errer dans les dunes alentour. On peut alors approcher les antilopes de près et admirer la légèreté que leur donnent leurs cornes si fines et pointues. Une jolie rencontre à vivre en fin d’après-midi, avant que le soleil ne se couche derrière les dunes pour laisser place à la nuit qui rafraîchit enfin l’atmosphère du désert. —
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CARNET D’ADRESSES É Farmhouse face à un étang et au désert est aussi une expérience très agréable. À partir de 490 € la nuit.
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sensations, pour tous les âges, avec des pointes à 40 km/h. Ouvert du mardi au jeudi de 11h à 17h et dès 9h le week-end. 12 € pour une descente, 29 € pour trois descentes.
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INFOS PRATIQUES Y ALLER © RAKTDA
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Movenpick Resort Al Marjan Island all.accor.com 418 chambres et suites, six bars et restaurants, trois piscines extérieures, un centre de bien-être, un club enfants et des sports nautiques. L’hôtel est un monde à lui tout seul ! À partir de 150 € la nuit. Possibilité de choisir le mode All Inclusive.
Dhayah Fort Il faut monter 239 marches pour arriver au fort, mais la balade en vaut la peine ! Ouvert tous les jours de 8h à 19h.
1484 by Puro puro.ae Le plus haut restaurant des Émirats est situé dans le centre d’accueil du Jebel Jais. La réservation est conseillée le week-end. Plats à partir de 15 €. Ouvert du mardi au samedi de 9h à 21h.
Jais Flight visitjebeljais.com Un câble de 2,8 km pour 2 minutes de descente, à plat ventre. Vitesse de pointe : 160 km/h. La plus grande tyrolienne du monde ! 89 € en semaine, 112 € le week-end.
Les compagnies Emirates Airlines ou Air France volent en direct entre la France et les Émirats arabes unis. Compter 6h30 de vol. L’aéroport de Dubai est à 1h de route seulement de RAK.
QUAND Y ALLER Privilégier la période octobre-avril pour profiter de températures convenables !
À FAIRE — À VOIR
Suwaidi Pearls suwaidipearls.ae 62 € par personne pour l’expérience totale : balade en bateau dans les mangroves jusqu’à la ferme perlière, puis visite guidée sur place, et retour en bateau. Possibilité de demander à l’avance un déjeuner sur place.
Les voyageurs de l’espace Schengen n’ont besoin d’aucun visa pour rentrer aux Émirats. Un autorisation gratuite de séjour de 90 jours est apposée sur votre passeport à l’arrivée. visitrasalkhaimah.com
MONNAIE Le dirham des Émirats arabes unis (1 € = 4 AED)
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Jais Sledder visitjebeljais.com Cette luge sur rails est assez amusante et même très rapide ! De bonnes
RENSEIGNEMENTS © RAKTDA
The Ritz-Carlton Ras Al Khaimah Al Wadi Desert ritzcarltonhotels.com L’hôtel est clairement dans le désert, mais aussi proche de la côte. Sa situation est assez centrale dans l’émirat. Nous avons aimé son spa et son cycle « thermal » baptisé Rainforest. Dîner sur la terrasse du restaurant
Jais Sky Tour visitjebeljais.com Un parcours de six tyroliennes dans la montagne. Un kilomètres de câbles en tout, et une vitesse maximale de 60 km/h. Compter 69 € en semaine, et 87 € le week-end.
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Une métropole en mutation
HONG KONG De jolis tramways à impériale, des tours immenses, des marchés vivants et de l’architecture contemporaine partout… Hong Kong est un peu tout ce qui fait la Chine d’aujourd’hui. De retour pour quelques jours dans cette ville-monde, nous avons pu voir en quoi elle change à tout vitesse, et en quoi elle reste toujours la même un peu, aussi. Tournez la page !
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Texte \ Lucas Lahargoue Photos \ Voir mentions
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DAPENG BAY
Lo Wu
SHENZEN
Plover Cove Country Park
Pat Sin Range Country Park
Shekou
DEEP BAY
Yuen Long
Kam Tin
PORT DE TOLO
NOUVEAUX TERRITOIRES Tuen Mun
Ta i L a m Pa t He u n g Country Park
Sai Kung Country Park
Sha Tin
Sai Kung
Pak Tam Chung
Lion Hill Country Park
KOWLOON PORT DE VICTORIA
LANTAU Lantau Country Park
Aberdeen
HONG KONG
Stanley
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MER DE CHINE
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E S
C’
est une ville qui change, sans cesse. Débarquer à Hong Kong aujourd’hui, c’est arriver dans une ville hybride, où la Chine reprend ses quartiers depuis la rétrocession actée en 1997. Bien sûr, il reste des traces de l’époque où les Britanniques en avaient fait un comptoir commercial, une véritable colonie même. Difficile d’éliminer les restes de 155 ans de présence anglaise dans les rues et dans les mentalités de ce petit territoire aussi continental qu’insulaire, et qui trempe dans les eaux de la mer de Chine méridionale. Mais depuis quelque temps, Hong Kong redevient profondément chinoise et cela se sent, dans les rues, dans les transports, sur les marchés, et dans les restaurants de cette métropole un peu dingue mais terriblement passionnante. Il continue de s’y passer beaucoup de choses, sur le plan culturel en particulier. De nombreux galeristes célèbres ont toujours leurs antennes à Hong Kong, des quartiers nouveaux sortent de terre à coups de bâtiments d’architecture contemporaine, et l’hôtellerie y est toujours en ébullition. En quelques jours sur les deux rives de la baie Victoria, nous avons séjourné dans deux adresses intéressantes, avons visité des musées flambant neufs, écumé certains des meilleurs restaurants de la ville, et nous avons profité d’une belle journée pour partir en escapade dans les montagnes. Car, aussi fou que cela puisse paraître, 70 % du territoire hongkongais n’est que nature sauvage et forêts presque vierges. Il serait dommage de ne pas profiter de ces sentiers qui écument des villages tranquilles, et offrent surtout des points de vue incroyables sur ce territoire bien plus vaste qu’on l’imagine. Voyez plutôt ! —
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© David Cain
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UNE ÎLE EN MOUVEMENT Les transports en commun sont bien développés et suffisent pour se balader d’un côté à l’autre de la baie Victoria qui sépare l’agglomération en deux. C’est à pied que l’on mesure la grandeur des immeubles, que l’on palpe mieux l’atmosphère des marchés comme celui de Chun Yeung Street où tout s’achète et se vend dans une détente assez palpable. C’est aussi à pied qu’il faut être pour arpenter les ruelles tortueuses du quartier Central, qui montent et descendent au rythme du relief. Galerie d’art contemporain et restaurants traditionnels jouent des coudes entre d’autres boutiques et, parfois, un temple comme celui de Man Mo. Le plus vieux sanctuaire taoïste de la ville est imprégné d’un nuage de fumée d’encens et plonge le visiteur dans une atmosphère pieuse. Une pause spirituelle au cœur de cette ville en perpétuel mouvement. LES TRAMWAYS À IMPÉRIALE QUI DÉFILENT SUR L’ÎLE DE HONG KONG TRANSPORTENT PRÈS DE 240 000 PASSAGERS PAR JOUR. ILS SONT EXPLOITÉS PAR UNE FILIALE DE LA RATP FRANÇAISE..
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C’est un ballet incessant. Du matin jusqu’au soir, ils défilent d’est en ouest sans sortir de leurs rails. Les tramways à impériale de Hong Kong sont les icônes de l’île, derniers vestiges criants de l’époque où le Royaume-Uni était maître des lieux. Tous ont ce petit charme vintage qui se démarque dans une métropole si moderne et grouillante. L’un d’entre eux est encore plus ancien que les autres : un vieux tram des années 1920 propose des tours panoramiques grâce à son toit partiellement ouvert. Un moyen amusant de découvrir le réseau de 13 kilomètres de long réparti en six lignes distinctes. Autour de ces tramways, les bus eux aussi à impériale défilent, entre les voitures qui se frayent un chemin dans ce trafic dense mais pas insurmontable. Étonnamment, avec « seulement » 930 000 voitures pour 7,5 millions d’habitants, Hong Kong a une très faible empreinte automobile. Aussi les modèles électriques se développent-ils à toute vitesse en Chine, ce qui rend la circulation en ville assez digeste et même plutôt silencieuse.
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Sa devanture ne paye pas de mine. Il faut ouvrir l’oeil pour trouver ce restaurant discret situé dans une rue pentue de Central. On y entre… par les cuisines, puis la salle à manger est en sous-sol. Ambiance sino-contemporaine garantie. Certains cocktails sont servis dans des verres en forme de maneki-neko, ces chats qui appellent
la fortune avec leur bras amovible. Au menu, le choix porte, entre autres, sur le traditionnel canard mariné pendant trois jours avant d’être laqué, un homard australien à la sauce « cheesy » ou encore sur des travers de bœuf wagyu. Ce restaurant haut de gamme réalise un sans-faute, et il ne reste qu’à saluer le chef hongkongais ArChan Chan en partant ! holeefook.com.hk
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2 RESTAURANT HO LEE FOOK
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2 HÔTEL AKI MGALLERY MGallery, cette marque haut de gamme du groupe Accor, vient de doubler la mise à Hong Kong. Durant l’été 2022, elle ouvrait son second hôtel en ville, dans une tour bien droite du quartier de Wan Chai. Son nom, AKI, fait référence à la clarté, à la brillance du cristal, en lien avec sa structure où le verre a une grande importance. En effet, le lobby situé dans un étage du bas de la tour, est déjà très lumineux pour un quartier où toutes les tours sont très proches les unes des autres. Plus on monte dans les étages, plus la lumière rayonne. Notre chambre (n° 2309) est située dans un angle de la tour, et partiellement vitrée. Heureusement, des stores opaques assurent l’intimité, et surtout des nuits sans lumières extérieures. Les espaces sont réduits mais très fonctionnels. Pour un peu, on se croirait dans un ryokan japonais, où chaque centimètre est astucieusement agencé et épuré. Le bois clair dont est fait tout l’intérieur de l’hôtel augmente cet esprit japonisant qui rend le AKI MGallery très agréable à vivre, plein d’énergie positive. Certaines chambres sont d’ailleurs équipées d'un tatami, ce qui confirme la volonté des architectes d’avoir créé une adresse qui fleure bon le pays du Soleil-Levant. all.accor.com
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Ce grand café chinois à la parisienne est situé au troisième étage de l’ancien commissariat de police, dans une partie coloniale de l’édifice datant des années 1880. Certaines tables sont alignées dans la belle véranda donnant sur la cour centrale, et d’autres dans la grande salle de restaurant. L’ambiance est...colorée ! Sous la baguette du chef chinois Kit Liao, la brigade concocte des plats traditionnels comme une poitrine de porc à la moutarde, un canard laqué, un poulet croustillant à la truffe noire ou encore de la saucisse de porc du Sichuan aux asperges. Tout est bon, tout est beau dans ce restaurant flambant neuf, installé dans un cadre vintage. madamefu.com.hk
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3 RESTAURANT MADAM FU
L'ANCIEN COMMISSARIAT DE TAI KWUN RECONVERTI EN COMPLEXE CULTUREL EST LE PLUS RÉCENT EXEMPLE DE RÉSILIENCE ARCHITECTURAL ET URBANISTIQUE À HONG KONG
TAI KWUN : UNE MÉTAMORPHOSE Sur les hauteurs de Central, un immense bâtiment a longtemps abrité l’ancien commissariat de police du quartier. Construit par étapes entre 1841 et 1925, il comprend seize édifices dont l’ancienne magistrature et même la prison Victoria où Ho Chi Minh fut enfermé pendant deux
ans au début des années 1930. Fermée depuis 2006, il a fallu douze ans pour que tout le complexe soit repris et entièrement rénové dans un objectif de conservation. En 2018, le projet Tai Kwun a enfin ouvert ses portes avant de recevoir un prix d’excellence de l’Unesco l’année suivante. Des cafés et restaurants sont installés autour de la grande cour centrale du commissariat où se tenaient les parades. La prison a été restaurée mais laissée en l’état pour que les visiteurs puissent se rendre compte des conditions de vie de l’époque. Sa cour est désormais un lieu de promenade où l’on remarque de part et d’autre deux constructions contemporaines signées Herzog & de Meuron. Le célèbre duo d’architectes suisses s’est notamment attaqué à la conception du JC Contemporary, un magnifique musée d’art contemporain centré sur un escalier hélicoïdal déjà iconique. Au rythme de cinq à huit expositions par an, il présente surtout des figures de l’art hongkongais ou asiatique. Cet hiver, c’est l’artiste Kongkee qui sera à l’honneur, accompagné par une exposition parallèle sur les rapports entre les femmes artistes et l’écologie. Une programmation qui cherche et qui défriche, dans la droite lignée de la scène artistique hongkongaise dans son ensemble.
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LE VICTORIA PEAK TRAM SERPENTE À TRAVERS LA JUNGLE, SUR LES HAUTEURS DE LA VILLE
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PRENDRE DE LA HAUTEUR
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VUE PANORAMIQUE SUR TOUTE LA VILLE DEPUIS LE SOMMET DU VICTORIA PEAK
Hong Kong a été façonné d’abord sur une île au relief compliqué. Ce bout de terre qui flotte au sud du continent chinois est hérissé de montagnes dont le sommet n’est qu’à 552 mètres d’altitude, mais dont les pentes sont raides. Au fil des décennies, la ville a grimpé, lentement, s’accrochant un peu plus à la montagne, jusqu’à n’en plus pouvoir. C’est ce que l’on constate en empruntant le Peak Tram. Ce vieux funiculaire construit en 1888 prend son élan à l’arrière du quartier financier de l’île, près de la belle cathédrale de l’Immaculée Conception. Il serpente d’abord entre de hauts gratte-ciel. À mesure que la pente se raidit, la végétation prend de plus en plus de place. En une dizaine de minutes, le petit wagon traverse une épaisse jungle et arrive près de Victoria Peak. Le point culminant de l’île est ensuite parcouru de chemins aménagés où l’on peut se balader sans trop d’efforts. Lugard Road, par exemple, fait tout le tour de la montagne. En une heure de marche, on prend un bon bol d’air dans une forêt luxuriante et on profite surtout de magnifiques vues panoramiques sur la ville qui s’étend en contrebas. Sur les parties ouest et sud de l’itinéraire, c’est le grand large que l’on distingue au loin, avec parfois quelques îles qui se détachent du paysage. Le territoire hongkongais comprend 262 îles en tout ; un océan de possibilités d’escapades loin du centre hyper urbanisé.
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4 RESTAURANT HO LAN JENG Ce restaurant est un peu caché, au premier étage d’un petit immeuble de Central. À l’intérieur, on sent très vite une atmosphère très jeune, où les idées fusent. De vieux fûts empilés font office de tables dans certains coins, la déco sent clairement le post-industriel. Les serveurs très dynamiques en blouse blanche vous servent un burger de porc teriyaki, du bœuf wagyu à l’ail noir ou du saumon rôti au sirop d’érable et sauce soja. Bref, une cuisine dans la veine de l’endroit : originale, créative et colorée, à déguster avec un Kao’s special ou un Osmanthus Honey, les cocktails signature de la maison.
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PLUS DE 1 500 GRATTE-CIEL JAILLISSENT DU SOL DE HONG KONG, LA VILLE LA PLUS VERTICALE DU MONDE
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MONGKOK BY NIGHT
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5 RESTAURANT HUTONG C’est peut-être la table la plus dingue de Hong Kong. Il faut monter au sommet d’une tour de Tsim Sha Tsui pour atteindre ce restaurant traditionnel haut de gamme. Le tunnel d’entrée vous fait sentir comme dans une maison traditionnelle chinoise, mais la surprise est ailleurs. Dans la grande salle à manger, des rangées de tables sont alignées le
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BALADE DE NUIT SUR L'AVENUE DES STARS
long d’une immense baie vitrée avec pleine vue sur l’île de Hong Kong. La carte aligne des plats typiquement locaux. Nous y avons dégusté des dim sum de porc siu mai au caviar, ou de morue fumée avec des olives noires. Le poulet relevé au piment du Sichuan n’était pas si piquant et les nouilles au porc et sauce d’arachide parfaites pour terminer le repas. Une autre bonne table de cuisine traditionnelle, avec la vue en plus. hutong.com.hk
KOWLOON EN PLEINE MUTATION Face à Hong Kong, voilà Kowloon. Après avoir été construite sur l’île, la ville s’est progressivement étendue sur cette péninsule du continent, acquise par les Anglais en 1860, à l’issue de la seconde guerre de l’opium. Il faut attendre le début du XXe siècle et la construction de la ligne de chemin de fer arrivant de Canton pour que ces nouveaux terrains se développent. Les choses sont allées vite, très vite, jusqu’à ce que certains recoins comme Mongkok fassent partie des faubourgs à la plus haute densité de population au monde. Au sud de Kowloon, le quartier de Tsim Sha Tsui est bien moins congestionné. Il est hérissé de hautes tours dont les étages les plus hauts ont des vues extraordinaires sur toute la baie. Le musée d’art de Hong Kong aussi offre de beaux panoramas sur les bateaux qui défilent entre l’île et le continent. Le plus ancien musée d’art de la ville a rouvert ses portes en 2019 après quatre années de travaux. Un lifting était nécessaire. « La nouvelle couverture du musée
évoque des motifs de maçonnerie traditionnelle chinoise, et l’effet d’ondulation fait référence aux vagues de la baie Victoria devant laquelle est construit le musée », explique Viven Fung, membre du bureau d’architectes locaux qui a imaginé cette nouvelle version du musée. Au pied de ce beau bâtiment rénové, les badauds continuent de se promener sur l’Avenue des Stars. Le promenoir le plus célèbre de la ville est un balcon presque flottant où l’on vient admirer l’immensité de Hong Kong depuis le ras de l’eau. Une des images d’épinal de la Chine contemporaine.
KOWLOON EST LE SECOND CŒUR DE LA VILLE, QUI NE S'ARRÊTE JAMAIS DE BATTRE, DE TSIM SHA TSUI À MONGKOK
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6 HÔTEL PAGE 148 Entre Tsim Sha Tsui et King’s park, ce boutique-hôtel occupe un drôle d’édifice arrondi à l’angle d’une rue en courbe. L’entrée se fait par un lobby très vivant qui est aussi un café où des télétravailleurs passent des journées le nez sur leur ordinateur portable. Les 197 chambres sont assez simples, minimalistes presque. Certaines sont situées dans la partie de l’immeuble en forme de rotonde et ont donc une partie arrondie plutôt originale dans cette ville pleine de rectitude. Mais beaucoup d’entre elles sont surtout une belle vue très dégagée sur la ville. C’est le cas de celles orientées au nord, où se trouvent le Kowloon Cricket Club et le Bowling Green Club. Depuis le lit même, dès le réveil, on profite alors d’une vue plongeante sur les pelouses, et sur les tours du quartier de King’s Park juste au-delà. Une vue qui change un peu des panoramas habituels souvent un peu bouchés dans cette forêt de tours immenses. PageHotels.com
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UN DISTRICT CULTUREL TOUT NEUF
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Ça bourgeonne. Partout dans Hong Kong, des immeubles continuent de sortir de terre. La ville croît et se renouvelle sans cesse. En témoigne le West Kowloon Cultural District. Ce nouveau quartier est en plein fleurissement sur des terres gagnées par la mer dans les années 1990. Impossible de le manquer, il
LE XIQU CENTER EST L'UN DES ÉDIFICES PHARES DU NOUVEAU WEST KOWLOON CULTURAL DISCTRICT
s’étale au pied de l’immense International Commerce Center, une tour de 484 mètres de haut, la plus haute de la région. De la plateforme panoramique qui se trouve au centième étage, on se rend bien compte que tout le quartier est en pleine métamorphose. D’un côté apparaît le Xiqu Center, une nouvelle grande salle de spectacle, où se déroulent principalement des opéras cantonais et du théâtre traditionnel chinois. Les équipes de Revery Architecture et du bureau Ronald Lu & Partners ont créé une sorte de grande lanterne traditionnelle enveloppée dans des rideaux de scène partiellement ouverts. L’édifice est assez marquant. À peine plus loin, au bout de la péninsule, un grand parc est le nouvel écrin du nouveau musée M+. Ici, c’est le duo Herzog & de Meuron qui a œuvré, encore une fois. Les architectes suisses ont imaginé un T renversé qui incorpore des restaurants, des salons et des jardins, mais aussi les espaces d’exposition destinés aux arts numériques, à l’art moderne et contemporain. Depuis son inauguration fin 2021, le M+ affiche clairement son intention de jouer dans la cour des grands ; de rivaliser avec le MoMA new-yorkais, le Centre Pompidou parisien ou la Tate Modern de Londres.
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7 VISITE HONG KONG PALACE MUSEUM
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À l’autre bout du West Kowloon Cultural District, ce musée a une allure plus étrange. Le bâtiment de 30 500 m2 pensé par Rocco Design Architects a la drôle de forme d’un polygone éventré. On y entre par une grand esplanade où l’édifice paraît très pesant. À l’intérieur, cette sensation disparaît, et la beauté de la collection s’impose. Le musée montre quantité d’objets issus des réserves du Palais de Pékin dont certains n’avaient jamais été montrés auparavant. Magnifiques vases Ming, sculptures en bronze du temps de la dynastie Qing et de belles estampes du XXe siècle sont données a voir dans ce musée ouvert en juillet 2022, pour célébrer le 25e anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine. hkpm.org.hk/en/home
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QUITTER LA VILLE
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HONG KONG N'EST PAS QU'UNE JUNGLE URBAINE. 70 % DU TERRITOIRE EST COMPOSÉ DE NATURE BRUTE !
Au-delà de Kowloon, Hong Kong s’étend sur 952 km2. Ces « Nouveaux Territoires » ont été acquis par la Couronne d’Angleterre en 1898. L’urbanisme galopant grignote parfois certains recoins éloignés, mais à mesure qu'on laisse la ville derrière nous, le paysage se fait de plus en plus vert. Si vert qu’il offre pas mal d’idées d’escapades pour prendre l’air et se sentir ailleurs. En moins de 30 minutes de route, on peut par exemple rallier le petit bourg tranquille de So Kwun. Du petit temple de Tin Hau, une route ombragée s’enfonce progressivement en forêt. Plus on avance, plus le calme règne, et parfois même quelques chèvres broutent
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sur les bas-côtés. La route grimpe lentement, jusqu’à rejoindre le MacLehose Trail. Cet itinéraire traverse Hong Kong sur 100 km, principalement à travers les Nouveaux Territoires. Parfaitement balisé et aménagé, il est un terrain de jeu idéal pour les amateurs de randonnée. Sur les hauteurs de So Kwun, il contourne un barrage, puis se faufile en pleine nature dans des paysages touffus qui, par moments, laissent entrevoir une vue. Mais après une heure de montées et de descentes successives, un petit décrochage sur la droite mène à un incroyable point de vue. Seul en surplomb d’une forêt assez dense, on admire le grand réservoir de Tai Lam Chung.
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Ce lac artificiel est le premier créé à Hong Kong, pour répondre aux besoins de la ville en eau potable. Sa formation est due à la construction de deux barrages. Plusieurs îles se sont alors formées lors de l’élévation du niveau de l’eau et donnent à ce réservoir le surnom de « lac aux mille îles ». Au loin, on aperçoit la mer et l’île de Lantau d’où s’envolent les avions de l’aéroport international. De l’autre côté, dans le creux des montagnes, c’est la grande ville frontalière de Schenzen qui se laisse deviner. La Chine n’est pas si proche, mais déjà à portée de vue. —
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CARNET D’ADRESSES É
Page148 148 Austin road, Tsim Sha Tsui. pagehotels.com L’hôtel a une situation idéale au sud de Kowloon, pour visiter une grande partie de la péninsule. Il est assez proche du métro Jordan. À partir de 99 € la nuit.
SE RESTAURER
Little Bao 9 Kingston Street, Causeway Bay. little-bao.com Ce restaurant est dirigé par May Chow, haute comme trois frites mais déjà célèbre dans le monde entier. Ici, la spécialité, c’est le Bao burger, cette brioche cuite à la vapeur qui fait office de bun et qui est fourrée en fonction de vos envies. Les jeunes Hongkongais raffolent des créations de cette jeune cheffe née au Canada et qui a grandi aux États-Unis. Compter à partir de 10 € un bao. Ouvert du mardi au dimanche, de 12h à 16h, puis de 18h à 22h. Ho Lee Fook 3-5 Elgin street, Central holeefook.com Le restaurant est ouvert tous les jours, de 18h à minuit. Il a du succès et la salle n’est pas grande, donc une réservation est fortement conseillée. Plats à partir de 15€.
Kam’s Roast Goose 226 Hennessy road, Wan Chai. Un drôle de petit restaurant qui ne paye pas de mine mais qui affiche fièrement, et en grand, son étoile au guide Michelin. Effectivement la cuisine y est autant familiale que d’une grande finesse. La fameuse oie laquée est évidemment à goûter. Ouvert tous les jours de 11h30 à 21h30. Madame Fu-Grand café chinois Tai Kwun, Central. madamefu.com.hk Menu dégustation à 69 €. Ouvert tous les jours de 11h à minuit. Yung Kee 32-40 Wellington Street, Central. yungkee.com.hk Ce grand restaurant ouvert en 1942 est célèbre pour cuisiner l’une des meilleures oies laquées, le plat emblématique de Hong Kong. Il propose toute une variété de plats de la cuisine cantonaise traditionnelle. Ouvert tous les jours de 11h à 22h30.
Hutong H Zentre, 15 Middle road, Tsim Sha Tsui. hutong.com.hk Le restaurant est au 18e étage d’une tour avec pleine vue sur la baie de Victoria et l’île de Hong Kong. Déco chinoise traditionnelle et cuisine de haute volée. Menu dégustation à 80 €. Ouvert tous les jours de midi à 15h, puis de 17h30 à minuit.
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AKI MGallery 239 Jaffe Road, Wan Chai. all.accor.com L’hôtel est plutôt bien situé, à peu près au milieu de la partie urbanisée de l’ile de Hong Kong. D’un côté, il y a Causeway Bay ; à l’ouest, le quartier de Central. Plus les chambres sont hautes dans la tour, plus elles sont lumineuses. Enfin, nous n’avons pas pu tester le restaurant Tangram, dirigé par un chef français. Le menu propose des bowls où les ingrédients sont infusés et cuits très longtemps pour extraire des saveurs délicates. Un bar à whisky est aussi situé au 25e étage, avec de belles vues sur la ville et la baie. À partir de 195 € la nuit.
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SE LOGER
Ho Lan Jeng 29 Wyndham street, 2nd floor, Central Plats à partir de 17 €. Ouvert tous les jours de midi à 23h.
Yung’s bistro K11 Musea, 18 Salisbury road, Tsim Sha Tsui. K11musea.com Ce bon restaurant est situé dans l’immense et nouveau centre commercial K11 Musea construit en bordure de la baie Victoria. Il reprend le concept du célèbre restaurant Yung Kee, mais à la sauce bistro. Plus précisément, le menu propose de la cuisine cantonaise traditionnelle, mais cuisinée à la façon d’aujourd’hui. Au menu, du porc braisé avec des légumes dans de la sauce soja, des saintjacques frites et fourrées
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Ye Shanghai Pacific Place, 88 Queensway, Admiralty Ce restaurant est situé à l’intérieur du grand centre commercial Pacific Place. Rien de particulier dans la déco, mais le menu est original et fait la part belle à des plats traditionnels de Shanghai. Une bonne option pour toujours manger chinois, en variant un peu les plaisirs. Menu dégustation à 69 ou 80 €. Ouvert tous les jours de 11h30 à 22h.
À FAIRE — À VOIR
Victoria Peak thepeak.com.hk Le Peak tram fonctionne tous les jours de 7h30 à 23h et met 8 minutes pour monter. Compter environ 10 € pour un aller-retour. Il faut ajouter 7 € pour se rendre au sommet de la Sky Terrace 428 panoramique, mais la vue est déjà très belle du haut de la montagne. Tai Kwun taikwun.com Il est possible de se balader librement et
gratuitement sur le site, notamment dans la cour principale, dans l’ancienne prison et dans la cour la plus haute. L’ensemble est ouvert de 8h à 23h. Les espaces d’exposition de 11h à 17h, et le musée JC Contemporary de 11h à 17h sauf le lundi. M+ mplus.org.hk Le billet d’entrée coûte 7 €. Le musée est ouvert tous les jours sauf le lundi, de 10h à 18h. Nocturne le vendredi jusqu’à 22h. Hong Kong Palace Museum hkpm.org.hk Le billet d’entrée coûte 7 €. Le musée est ouvert tous les jours à partir de 10h le matin, jusqu’à 18h en semaine et 20h le week-end.
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à la viande de crabe ou de l’oie laquée bien évidemment. Spécialités à partir de 17 €. Ouvert tous les jours de 11h à 23h.
Hong Kong à la carte hkalacarte.com Cette société propose des visites guidées originales, en français, et qui permettent de découvrir Hong Kong en profondeur, souvent loin des sentiers battus. Que
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ce soit pour un safari urbain ou une randonnée en montagne dans les Nouveaux Territoires, ces visites peuvent être à la carte en fonction de vos envies et de vos centres d’intérêt. Stéphanie Frossard et Alexandra Maladain ont lancé cette idée il y a quelques années et sont désormais expertes sur la destination. Elles sont le meilleur contact francophone à avoir dans votre poche lors de votre séjour à Hong Kong ! GoMoWorld gomoworld.com/fr La e-SIM, vous connaissez ? Cette innovation technologique permet de faire fonctionner votre téléphone normalement, partout dans le monde. L’appli GoMoWorld propose des tarifs attractifs, largement inférieurs à ceux des opérateurs traditionnels. Il suffit de la télécharger, de rentrer votre pays de destination, et d’acheter une e-SIM que vous mettez en route dans vos réglages, sans toucher votre carte SIM originelle ! C’est simple comme bonjour. Vous avez ainsi un réseau 4G durant toute la durée de votre voyage. Pour Hong Kong, compter 19,99 € pour 20 GB.
INFOS PRATIQUES Y ALLER Plus de 9600 kilomètres séparent la France de Hong Kong. La compagnie Cathay Pacific propose 7 vols directs Paris CDG – Hong Kong par semaine, en Boeing 777-300. Compter entre 11 et 12h de vol. Billets à partir de 1190 € TTC pour un A/R en classe éco.
MONNAIE Le dollar hongkongais 1 € = 8,5 HK$
RENSEIGNEMENTS Les voyageurs français peuvent rester 90 jours à Hong Kong sans visa. Aucun tampon n’est même apposé sur votre passeport. Un ticket est délivré à l’entrée sur le territoire. Cependant un visa est obligatoire pour pénétrer sur le (reste du) territoire chinois. Hong Kong Tourism discoverhongkong.com/fr
À VOIR In the Mood for Love Wong Kar-wai, 2000 The Grandmaster Wong Kar-wai, 2013
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PEUGEOT E-2008 La dernière génération du Peugeot 2008 a séduit 700 000 clients en Europe. Son restylage se fait donc de manière mesurée, mais, pour la version 100 % électrique, sa batterie gagne en capacité. Une excellente chose… Texte \ Philippe Guillaume — Photos \ DR
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out comme la rivalité historique entre la Peugeot 208 et la Renault Clio, leurs déclinaisons SUV, qui sont comme chacun sait extrêmement populaires sur notre marché, voir le 2008 affronter le Captur. Et dans les deux cas, ce serait un léger avantage Peugeot qui se dessine et le restylage du 2008 ne devrait pas changer la donne. On reconnaît en effet cette nouvelle version à sa signature visuelle modernisée, avec trois griffes dans les extrémités de bouclier avant, tandis qu’à l’arrière, les trois traits deviennent horizontaux, ce qui a pour effet d’élargir visuellement l’auto et de lui conférer une meilleure assise sur la route. Ainsi, la nouvelle 2008 assume sa filiation avec le reste de la gamme Peugeot. Il ne vous aura probablement pas échappé que sa petite sœur, la 208, vient d’emprunter exactement la même voie stylistique. A l’intérieur, la 2008 n’avait pas besoin de réellement évoluer, puisqu’elle offrait déjà un environnement moderne et bien équipé. Désormais, l’écran d’info-divertissement mesure 10 pouces sur tous les niveaux de finition, et les mises à jour se font automatiquement. La 2008 se modernise encore au niveau de sa caméra de recul, désormais de qualité HD, tandis que d’autres petits détails bien pensés (présence de prises USB-C, chargeur à induction plus puissant…) facilitent la vie au quotidien. On remarque, avec plaisir, que le système d’info-divertissement est désormais nettement plus rapide et réactif que par le passé, ce qui nous permet de faire remarquer que, sur certaines finitions, la bande de (faux) carbone sur la planche de bord, bof…
UNE GAMME COMPLÈTE
Contrairement à sa petite sœur, la 208, qui a abandonné les motorisations Diesel, le nouveau 2008 en conserve une, un Gamme Peugeot 2008 à partir de 26400 €, version électrique e-2008 à partir de 38950€, version d’essai e-2008 Allure 156 ch à partir de 41750 €
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BlueHDI de 130 ch, accouplé à boîte automatique à 8 rapports, affichée à partir de 31600 €. Rien d’étonnant à cela : par rapport à une 208 de 4,05 m de long, le 2008 (4,34 m) a une vocation familiale plus affirmée et en ce sens, un Diesel adapté aux longs trajets fait encore sens. Toutefois, le sens de l’histoire va aux motorisations électriques : jusqu’à présent, le e-2008 proposait un moteur de 136 chevaux. Désormais, l’offre se dédouble d’une version 156 chevaux, liée à une batterie plus généreuse (54 kWh au lieu de 50) et une chaîne cinématique plus efficiente lui permettent désormais d’afficher plus de 400 km d’autonomie. Dans la vraie vie, en usage mixte, on frôle les 350, ce qui n’est pas mal du tout (même si on aura du mal à en faire 250 sur autoroute en hiver, ce qui est quand même assez juste). La capacité de recharge à 100 kW permet de recharger de 10 à 80 % en à peine 30 minutes, ce qui n’est pas le top de la catégorie, mais reste très honnête. Avec son nouveau moteur, la e-2008 est toujours suffisamment vive pour s’insérer facilement dans le trafic et dépasser en sécurité, à condition de choisir le mode Sport qui libère toute la puissance (le mode Eco rajoute quelques kilomètres d’autonomie, mais bride la puissance à 82 chevaux. Et dans la grande tradition des Peugeot modernes, le petit volant (qui nécessite toutefois de bien soigner sa position de conduite pour pouvoir lire le tableau de bord numérique…) permet de bien ressentir l’auto. Malgré le poids des batteries, la qualité des liaisons au sol reste une valeur forte de la marque, avec un compromis idéalement trouvé entre le confort et la tenue de route, tandis que l’insonorisation, sujet d’importance sur une auto électrique, est particulièrement réussie. A bord de cette e-2008, on n’entend que peu les bruits d’air et de roulements. Décidément, elle a tout d’une grande ! —
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© Jacob Lund
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