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HIVER 2023-2024 NUMÉRO 12 —
ARCACHON
Clément,
le boisselier du Bassin LA TESTE
Bertrand, la plume noire du Bassin LA TESTE
GUJAN
PORTFOLIO MESTRAS
Sophie sublime les coquilles d’huîtres
Guillaume et Jérôme,
Nouveau !
PIQUEY
le pizzaïolo à vélo
les rois de la ganivelle
Clément,
Yann,
le shapeur de la presqu’île LÈGE-CAP-FERRET
L 11962 - 12 - F: 5,00 € - RD
VIVRE LE BASSIN Le magazine des gens du Bassin — Trimestriel — Décembre 2023 / Janvier / Février 2024
Delphine crée des bijoux en cuir de poisson
LE MAGAZINE DES GENS DU BASSIN —
ÉDI TO
Vivre le Bassin Centre commercial Les Miquelots Boulevard des Miquelots 33260 LA TESTE-DE-BUCH Directeur de la publication Rédacteur en chef Yann Crabé infos@vivrelebassin.fr Administration et finance Marjorie Batikian marjorie@vivrelebassin.fr Direction artistique & Design graphique Grand National Studio hello@grandnationalstudio.com RÉDACTION Journalistes & photographes Pascal Bataille, Patrice Bouscarrut, Ineh, Jean-Christophe Lauchas, Sabine Luong, Mélanny Rodrigues Secrétaire de rédaction Isabelle Calmets ABONNEMENTS Vivre le Bassin www.editionsvivre.fr marjorie@editionsvivre.fr VIVRE LE BASSIN est édité par Capitale Publishing SARL de presse au capital de 5 000 € Siège social 55, boulevard Pereire 75017 PARIS RCS Nanterre 517 815 908 Gérant : Yann Crabé PUBLICITÉ & PARTENARIATS Contact : 06 08 68 33 88 partenariat@vivrelebassin.fr Distribution France MLP Numéro commission paritaire CPPAP : 0324 K 94831 ISSN : 2781-8357 IMPRIMERIE ROTIMPRES Girona, Espagne
Un Noël qui envoie du bois S i l’an dernier, je prêtais déjà mes mots à l’édito du numéro d’hiver, sur cette nouvelle édition, je me plis de nouveau à l’exercice couplé de l’introduction et du bilan. Épargné par les conflits qui brusquent le monde, le Bassin reste cette année encore l’écrin, la bulle, le microcosme tant convoité où il fait bon de voir s’épanouir et se confondre les talents de toutes les générations. Inspirés par ce climat privilégié qui invite à l’audace et à la créativité, les hommes et les femmes que vous découvrirez dans ces pages contribuent par leur inventivité à faire rayonner le territoire autant qu’à ensoleiller l’hiver. Ils sont actifs sur la plupart des marchés de Noël qui rythment le mois de décembre, à l’image de celui organisé les 16 & 17 décembre prochains par Enzo et Antoine de la marque Under. Grâce au travail attentif des rédacteurs de Vivre le Bassin, vous serez désormais familiers avec la plupart des artistes et artisans que vous croiserez dans leur petit chalet. Les tambours chamaniques d’Anaïs et Julien, la carterie et les papiers peints de Pauline, Clément et son concept itinérant de pizzas au levain,
Melanny Rodrigues
les fleurs de Bach de Marie ou les séances de cross training avec Bishop. Tous s’alignent derrière les épatantes créations en bois de Woodise, pour vous permettre de passer le cap de 2023 dans les meilleures conditions physiques et émotionnelles. Ainsi, comme on se laisse surprendre par les cases aveugles d’un calendrier de l’Avent, je vous laisse savourer ce numéro, un portrait après l’autre ou d’une traite, comme le meilleur chocolat qui soit !
Photo de couverture Maxime Gautier
La reproduction, même partielle, des textes, photos et illustrations est interdite sans l’autorisation de CAPITALE PUBLISHING. Le contenu des textes n’engage que la responsabilité de leurs auteurs respectifs.
facebook.com/ vivrelebassin Le papier de ce magazine est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées. pefc-france.org
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EDITIONSVIVRE.FR
SOMMA I RE
© Jean-Christophe Lauchas
© Maxime Gautier
© Mélanny Rodrigues
V I V RE L E BASSI N H I V ER 2 0 2 3/2024
Culture —
Les tambours nomades de Julien & Anaïs p. 10 La musique dans le cœur p. 16
Food —
L’Amidon, des pizzas qui pédalent au levain p. 26
Mer —
Des bijoux et de la maroquinerie en peau de poisson p. 36 Yann Lhote, profession shaper, une vie d’humilité p. 40 Sophie sublime les coquilles d’huîtres p. 44
Portfolio — Louis Gaillard, p. 48
Mode Déco —
Woodise, le bois dans tous ses états avec Clément p. 60 Pierres et coquillages avec Puravida Loha p. 66 Poulpatipik, faire de l’art tout en recyclant p. 70
Green —
Marie Dufour et les fleurs de Bach p. 80
Sport Bien-être — Bye bye Photoshop, bonjour Bishop p. 84 Le yoga s’adapte aussi sur chaise p. 88
Enfants —
English Time with Cynthia p. 92 Des bijoux à partager p. 94
Vers une décarbonation du nautisme p. 74 Aquitaine Ganivelles, une idée locale qui fait son chemin p. 76
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+ Le billet de Pascal Bataille p. 98
Culture ×
“La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert.” André Malraux
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Photos © Melanny Rodrigues
sont inclusives, dans le respect et sans jugement ! Récemment, on a organisé un tremplin pour permettre à des DJ émergents d’évoluer sur du bon matériel, on laisse l’opportunité à tous de pouvoir s’exprimer !
Under, des vêtements qui font boom Amis d’enfance et coéquipiers de rugby, Enzo Santurenne et Antoine Aubeneau associent cette amitié à l’envie de faire rayonner la culture techno sur le Bassin. Depuis août, outre ses soirées, Under se démarque surtout grâce à son vestiaire, urbain et confortable, adapté à la ville comme à la fête. Rencontre avec ces deux entrepreneurs teichois, créatifs et engagés. Qu’est-ce qu’Under ? C’est l’association de deux passionnés qui avaient du mal à trouver des vêtements pour partir en soirée. Under est né comme ça ; des pièces brutes, « underground » et accessibles pour qu’on puisse aussi les porter dans notre quotidien. Et puis l’événementiel est tout de suite venu se greffer à ce projet. Sur le papier, c’est donc très difficile à définir ! Quelques mots sur cette collection ? On élabore des pièces en quantité
limitée, disponibles en pré-commande et numérotées. À terme, on aimerait créer une synergie entre les vêtements et la musique, imaginer des capsules designées par les artistes. Le plaisir c’est de voir une communauté se former autour de nos vêtements, dans des événements, à la salle de sport, dans les rues ! Quelles sont les valeurs d’Under ? On essaye de fédérer, de créer des interactions entre le public, les artistes et le territoire. Nos soirées 008
Et le Zamzam dans tout ça ? On avait à cœur de rapatrier la techno, chez nous, à la maison. Anthony nous a donné l’impulsion et notre première date a réuni plus de 400 personnes. Depuis, on transforme l’essai tous les mois avec la venue de têtes d’affiche dans plusieurs établissements ! Ces collaborations sont une fierté ! Un vrai travail d’équipe, donc ? L’un gère la com, l’autre la logistique, on est complémentaires et raccords sur tout. Nos amis sont en charge de la vidéo et du graphisme, chacun apporte sa pierre à l’édifice, c’est très stimulant. Et pour 2024 ? On laisse les projets venir à nous mais on aimerait proposer de nouveaux formats, des podcasts, organiser des open-airs. Un festival au Parc des expositions serait un rêve mais d’ici là, il reste encore quelques étapes à franchir ! instagram.com/under_clothing_ contact@under-clothing.fr
Les tambours nomades de Julien & Anaïs Texte & Photos Melanny Rodrigues
Suite à un voyage au Népal jusque dans les steppes mongoles, Julien Lavaud expérimente l’hospitalité et la pratique du chamanisme. De retour en France, il s’active à la fabrication d’une roulotte, trouve un point d’ancrage dans un hameau ardéchois et découvre le tambour. Emporté par une transe dès les premières percussions, le jeune voyageur se prend de passion pour l’objet et se lance dans l’artisanat avec beaucoup d’humilité.
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Après quinze jours d’assemblage et de séchage, pareils à une naissance, le tambour révèle sa personnalité et laisse entendre son chant pour la première fois.
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lliance d’une peau tendue et d’un cerceau de bois, raccordé d’une seule lanière de cuir, le tambour vient comme une métaphore souligner l’importance des rencontres et de l’indéfectible lien qui unit l’humain aux éléments. Si Julien Lavaud, issu d’une famille de marins, maitrise l’art du nœud, c’est dans les Cévennes qu’il s’initie à la pratique et à la fabrication de l’instrument dans sa globalité. C’est Anaïs, sa compagne, qui métamorphose les créations brutes et simplistes, qu’ils fabriquent désormais à quatre mains. Amarok, le loup solitaire, devient Amaneï, mot touareg, somme de toutes les rencontres qui ont forgé son histoire. Julien et Anaïs utilisent des peaux de cerf, de bouc ou de cheval, parcheminées par un tanneur auvergnat. Tributaire de son
environnement et des mailloches que l’on utilise, tantôt mate, feutrée ou chaleureuse, chaque peau émet une vibration qui lui est propre, évolutive selon la chaleur ou l’humidité. Après quinze jours d’assemblage et de séchage, pareils à une naissance, le tambour révèle sa personnalité et laisse entendre son chant pour la première fois. Ainsi, si la peau du bison est complexe et solaire, celle de la chèvre, vibrante, aura une teinte métallique, plus équilibrée.
Un tambour à faire soi-même Immuables, signés d’un œil de pierre, personnifiés avec des symboles ou la peinture d’un animal totem, les tambours qui sortent de leur atelier sont uniques. Ils sont sollicités par les professionnels du bien-être pour la méditation ou pour ritualiser 011
leurs soins. En accord avec son pays de cœur, Anaïs offre également de pyrograver des mantras en sanskrit pour accompagner dans leur pratique les professeurs de yoga. Les tambours sont conçus sur mesure ou par vos soins lors des stages de fabrication que le duo propose depuis plus de dix ans. Les créateurs misent sur l’écoute et sur leur intuition pour vous accompagner dans la réalisation du tambour qui vous ressemble et qui sera déposé dans un nid de paille, emballé dans un tissu africain et accompagné d’une lettre scellée à la cire. Les amoureux prêtent une attention toute particulière aux détails et veillent à ce que votre instrument vienne cueillir vos émotions où que vous soyez. Tambours-amanei.fr
Texte & Photos Melanny Rodrigues
Somewhere in a Poster, le papier peint grandeur nature Petite, elle aimait remonter le temps dans les albums photos de sa grand-mère, désormais, consciente de l’héritage inestimable que représentent ces images, Pauline Di Noto redonne vie d’un coup de souris à celles qui hibernent dans nos téléphones. Connue sous le nom de Somewhere in a Poster, à travers une gamme de carteries, d’objets et de papiers peints aux teintes douces, elle livre sa vision rêvée de notre territoire. Immersion dans l’univers pastel de cette pétillante illustratrice d’origine sicilienne. 012
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étournée de l’univers de la mode, Pauline alterne son temps entre son école de marketing et un hôtel place du Capitole où elle est en charge de la communication. Elle quitte Toulouse pour le Bassin afin de poursuivre ses études, tout en étant graphiste pour une marque de cosmétiques. Mais l’ascension du volcan de l’île Fogo au Cap-Vert vient bousculer ses plans. Gonflée par l’adrénaline de l’effort et par l’immensité des lieux, cette citadine reconvertie décide de lancer sa première collection d’affiches et de se consacrer à l’entrepreneuriat.
La photographie d’antan Sur son ordinateur, la créatrice retrace trait par trait les détails de vos photos souvenirs. Elle peut aussi travailler à partir de ses photos
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dormantes. Minutieuse et précise, concentrée sur les paysages qu’elle découvre lors de ses promenades solitaires, la Testerine fige des points de vue uniques, incontournables, qui ramènent les locaux et les gens de passage à des souvenirs communs, iodés et balsamiques. La dune, les caillebotis de la Salie Sud, les escaliers de la Corniche, la jetée du Wharf – le pic d’Ossau et les bananiers du Pérou faisant exception… ses illustrations, baignées de lumières apaisantes et harmonieuses, invitent à la rêverie et à l’évasion. À travers des impressions vintage cadrées de blanc et mises en page à la manière d’un tirage Polaroïd, cet enfant d’une autre époque reprend tous les codes graphiques de la photographie d’antan. Depuis la rentrée dernière, elle transpose ses
Graphiste attitrée de Musettes, la talentueuse illustratrice prête son talent à tous les événements de cette association d’entrepreneuses locales.
dessins sur des horloges des marées, cartes postales, puzzles déclinés en plusieurs formats, sur différents visuels, jusque sur des lés de papiers peints. Intissées et facilement manipulables, les bandes, encollées ou non, peuvent être redimensionnées sur mesure pour habiller vos parois avec élégance, en toute proportion. Elle fut propulsée par un concours, et parmi les premières à avoir collaboré avec Vivre le Bassin. Quelques années après cette première rencontre, c’est tout naturellement que l’une de ses tapisseries inaugure les murs de l’Annexe, le tiers-lieu des éditions Vivre.
À l’écoute de tous Graphiste attitrée de Musettes, la talentueuse illustratrice prête son talent à tous les événements de cette association d’entrepreneuses locales. Que ce soit pour le marché de Noël de Cazaux, le bingo ou les deux éditions de leur festival signature qui se tient chaque année sur le domaine de la Montagnette, la jeune créatrice transpose son style à plat ou en trois dimensions, sur des flyers, des affiches ou des gobelets. Repenser la charte graphique d’un atelier de poterie, articuler le portfolio d’un photographe, créer un logo pour une professeur de yoga ou 015
une agence immobilière : c’est dans le soucis du détail, à l’écoute, qu’elle accompagne tous les corps de métier à forger leur identité. Présent sur les marchés durant la saison estivale, cet hiver, le travail de cette dynamique créatrice est à retrouver en ligne, dans l’espace culturel du Leclerc d’Arès, dans la boutique l’Éphémère et chez Alinéa. Jusqu’ici elle représentait davantage de panoramas du sud du Bassin, mais la Testerine envisage désormais de développer une collection inspirée par ceux du Médoc, du Cap-Ferret et une, plus exotique, du Costa Rica, où elle se trouve certainement à l’instant où vous lisez ces lignes. somewhereinaposter.com
La musique dans le cœur
Texte Sabine Luong Photos Voir mentions
Il est des regards dans lesquels se lisent l’amour et la gentillesse, où l’on sent une résilience bravant toutes les épreuves. Bien connu dans le milieu des compagnons charpentiers, Philippe Diawara a ce regard sur le monde. Il s’est révélé comme le leader du groupe musical Fily Sound et les Rastalib.
© Sabine Luong
Fily et Souleyman
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ily, c’est le prénom que lui a donné sa maman Adama. Il a dû le franciser lorsqu’il est arrivé de Dakar pour la rejoindre sur Arcachon à tout juste 16 ans. Il ne parlait pas un mot de français et a tout appris auprès des personnes qui ont croisé sa route jusqu’à obtenir son CAP de charpentier. Artisan rigoureux, il a toute la confiance du constructeur Laurent Gaume.
Son autre passion c’est la musique. La disparition de sa mère en 2005 sera le point de départ d’une belle aventure créative pour le poète qui se cache dans le cœur de Fily. C’était plus fort que lui, il fallait qu’il écrive pour elle, qu’il apprenne la musique pour mettre ses textes en musique. Ses textes pleins d’amour, de sagesse, de compassion, de reconnaissance sur des airs enjoués de reggae rassemblent autour de lui des personnes qui croient en lui. Michaël Brisse lui permet de faire son premier concert en 2018 dans son bar testerin de l’époque, El Commandante. Fily fait venir son ami Mohamed Bankoura, l’un des maîtres de djembé de Guinée le plus respecté. C’est un triomphe. Le public le conforte dans son envie de continuer jusqu’à produire son premier album de 13 titres, Yaya Boy, en 2019. Il prend part à de nombreux concerts dans des lieux de Gironde dont celui de son ami Ali, La Terre, restaurant atypique bordelais qui prône les saveurs et musiques du monde. Quant au nom Rastalib, il fait allusion aux enfants des rues de Dakar que Fily a côtoyés plus jeune. Avec son association African Music, il compte bien récolter des fonds pour leur financer des ateliers culturels et professionnels.
La transmission Fily a su transmette son amour de la musique à son fils « Souleyman » qui a tout appris à la maison des jeunes d’Arcachon. Il est doué le petit, si
Fily
bien que lorsque Fily se sectionne l’index, Souley prend la relève à la guitare au sein du groupe. Son BTS de communication en poche, il part sur les routes avec sa guitare jusqu’en Amérique du Sud, s’inspire de sons et d’autres cultures puis revient pour participer à l’organisation de nombreux festivals, tels Garorock, Lollapalooza, Musilac, les 24 Heures du Mans… Lorsque leur groupe est convié au Dakar Reggae Festival en 2022, se 017
Fily a su transmette son amour de la musique à son fils « Souleyman » qui a tout appris à la maison des jeunes d’Arcachon.
© Mathias Gbamy
Les premiers pas
© Chloé Labo
“Par le biais de notre groupe et de notre association, nous voulons mêler musique et solidarité. Rassembler est notre objectif.”
© Chloé Labo
© Mathias Gbamy
Souleyman
Les Rastalib
créent de forts liens avec les artistes renommés d’Afrique. Fily et Souley voient là l’opportunité de faire tomber les frontières en créant un festival africain sur le Bassin. En même pas trois mois, père et fils organisent le festival African Vibes au Club de Gujan-Mestras en juillet 2023, accueillant des artistes internationaux et locaux dont Wyman Low, Ital Vibes Sound
Mohamed Bankoura
System, Jah Light-Asney, Dusale Sound System, le grand maître du djembé Mohamed Bangoura et bien sûr, Fily Sound & Rastalib. De l’avis de tous, ce fut une belle réussite et une organisation hors pair. Forts de leur succès et nostalgiques du Marché africain et du festival Couleurs du monde qui étaient en place à La Teste-de-Buch il y a quelques années, ils souhaitent remonter un festival 018
africain dans la commune. « Nous sommes actuellement en pourparlers avec le service culturel de la ville qui semble séduit par le projet. Par le biais de notre groupe et de notre association, nous voulons mêler musique et solidarité. Rassembler est notre objectif. » filysound.com african-vibes-festival.fr
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Texte & Photos Melanny Rodrigues
La plume noire du Bassin Aussi loin qu’il se souvienne, Bertrand Dumeste, lecteur invétéré, a toujours eu un stylo entre les doigts. En primaire, il offrait à sa maîtresse d’école sa première nouvelle. Quarante ans plus tard, l’écrivain partage désormais son amour de la langue avec une nouvelle génération d’auteurs. Portrait de cet homme simple, rêveur, qui déroule sa vie comme un fil rouge articulé autour des mots.
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aptivé par l’esthétique de la noirceur, ce jeune passionné suit des études de lettres modernes en se spécialisant dans le romantisme noir. Malgré son admiration pour leurs œuvres, lassé de décortiquer le génie de Baudelaire ou de Hugo, il quitte l’université après son diplôme et devient prof particulier de français puis libraire, avant de rejoindre l’équipe de correspondants de presse de Sud-Ouest avec lesquels il couvre pendant deux ans l’actualité locale.
Ambiance lugubre Approché par un éditeur, sans jamais avoir pensé écrire de thriller, il projette son imagination sur commande pour laisser éclore son premier roman : Meurtre sur le Bassin. Des villas du Ferret aux cabanes ostréicoles du port de La Teste, inspiré par les faits divers, l’auteur calque sa plume sur son environnement et embarque ses lecteurs dans une facette sombre, fictive, de notre patrimoine. Signé chez Geste noir, spécialiste des polars 021
en côte Atlantique, le romancier déplace son intrigue du Bassin jusqu’à Oléron, menant l’enquête aux côtés d’une experte en effacement numérique des défunts ou d’un lieutenant polonais. Prendre le pouls d’une forêt en pleine nuit, s’isoler sur une île pour en saisir l’atmosphère, ce marcheur solitaire ne recule devant rien pour transmettre aux amateurs d’ombres et de frissons les émotions et l’ambiance lugubre propres à ce type de littérature. En quête de justesse et de cohésion,
Il veille à la logique et au maintien du suspense et, grâce à ses annotations, permet à ses étudiants d’affiner et de dynamiser leur style.
incisif et percutant selon ses besoins de narration, il vérifie la crédibilité de son propos auprès de policiers ou de gendarmes. Parler à voix haute, écrire en mouvement, Bertrand fait d’abord confiance à sa mémoire avant de noircir ses carnets.
Tuteur en ligne Depuis 2021, avec l’envie viscérale d’écrire et de transmettre, cet homme de lettres revêt la nouvelle
casquette de tuteur en ligne pour apprentis écrivains. Chapitre par chapitre, sans ne jamais rien imposer, il accompagne tous profils sur leurs projets de roman. Légitimé par la publication de quatre de ses ouvrages, il veille, avec des conseils avisés, à la logique et au maintien du suspense et, grâce à ses annotations, permet à ses étudiants d’affiner et de dynamiser leur style pour qu’il soit plus impactant. À l’image des sessions d’écriture de pièces de théâtre qu’il donne dans le cadre des scènes d’Olivier Marchal, c’est en présentiel cette fois que l’auteur propose des ateliers itinérants, des jeux littéraires, des exercices de réflexion accessibles aux novices comme aux plus confirmés. Échos aux idées qui viennent cogner nos pensées, aux personnages qui se répondent et vivent dans nos esprits, les séances « Écriture et 022
brouhaha » donnent la possibilité à tous d’extraire nos petits bruits intérieurs et de leur donner vie, sous forme d’histoires, autobiographiques ou imaginaires. Fier d’avoir vu deux de ses apprenties éditées, l’une avec un roman historique et l’autre avec un recueil de nouvelles, sa plus grande réussite reste ses deux filles, qui, inspirées par son parcours, ont appris à lire dans les bulles d’Astérix et viennent de relier leur tout premier livre dans leur petite manufacture. Aussi, s’il espère un jour voir l’un de ses scénarios adapté au cinéma, pour l’heure, aux antipodes de ses habitudes, il se concentre sur la rédaction d’un roman jeunesse et recherche activement de nouvelles tables pour accueillir ses sessions collectives. facebook.com/bertranddumesteauteur 06 18 90 91 15
Food ×
“Il n’y a pas d’amour plus sincère que celui de la bonne chère.” George Bernard Shaw
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© Jean-Christophe Lauchas
Un chef pour transformer votre maison en restaurant étoilé ! Julien Stocky, véritable artiste culinaire et chef de renom, se propose de vous faire vivre une expérience gastronomique exceptionnelle à votre domicile. Votre parcours professionnel est exceptionnel. Vosgien d’origine, je suis un passionné de cuisine haut de gamme depuis que je suis tout petit. J’ai travaillé à Paris au Georges V, à Courchevel, dans le Sud, dans les Vosges, et puis je suis arrivé en 2011 sur le Bassin. Là, je rejoins le restaurant Chez Pierre, puis je prends le poste de chef exécutif au Royal Moulleau, et ensuite à la Co(O)rniche comme chef de cuisine. Pourquoi cette envie d’entreprendre ? Je voulais revenir aux essentiels de mon métier : le plaisir et faire plaisir, le partage. Le confort, ce n’est pas moi, le confort
c’est la perdition de tout. Créer Gastronomie & Prestige m’a demandé beaucoup de travail, d’énergie et d’investissements. Quel est le concept ? Faire vivre une expérience culinaire unique et hors du temps à domicile comme chef privé pour un dîner intime, une soirée entre amis ou lors d’un événement spécial comme un mariage. Je me déplace avec tout le matériel nécessaire, la vaisselle, les nappes. Je m’occupe de tout, de la sélection des ingrédients les plus frais à la présentation soignée des plats. Je suis un créatif et j’aime marier les saveurs, les couleurs et les odeurs, je suis spécialisé dans les ingrédients nobles. Il y a plusieurs formules proposées. 024
Quelles sont vos exigences ? C’est du haut de gamme, donc je veux que tout soit parfait, avec d’excellents fournisseurs, la qualité du produit et du service. Je propose des menus, vins, entrées, plats et desserts mais je suis aussi à l’écoute de l’envie et du budget du client. Finesse et convivialité sont aussi très importants pour moi. Parmi vos autres prestations ? Je fais aussi du consulting pour les professionnels qui souhaitent créer une carte personnalisée pour leur restaurant. JCL Gastronomie & Prestige by Julien Stocky La Teste-de-Buch 06 76 75 57 38 gastronomieprestige.fr
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Texte & Photos Melanny Rodrigues
L’Ami-Don, des pizzas qui pédalent au levain Écosystème vivant, dynamique, le levain est un substitut naturel à la levure chimique qui demande patience et dextérité, et un héritage culinaire souvent transmis d’une génération à l’autre. Le chef Clément Don a fait le pari de mêler tradition et innovation, en proposant des pizzas poussées au levain et cuisinées, du pétrissage à la cuisson, sur un vélo triporteur. Portrait gourmand de cet avant- gardiste à l’accent chantant.
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ils de cuisinier, élevé entre les canards et les conserves de son grand-père, Clément Don est une force tranquille, un enfant de la campagne, qui a grandi au milieu des bois. Loin des fourneaux, son histoire commence en musique. Pendant près de sept ans, il est le saxophoniste d’Azad Lab, un groupe de copains qui fusionne le reggae et l’électro swing. Cuisinier autodidacte, instinctif, comme pour son instrument, il joue la partition sans connaitre ses gammes, puis, lassé de la vie d’artiste, il entame sa reconversion. L’apprenti cuistot retourne sur les bancs de l’école située en face du Zénith où il signait des autographes quelques mois plus tôt. Il apprend les bases de ce métier qui le fascine et en ressort diplômé. Chef d’une taverne qui tient lieu d’institution à l’entrée de la ville rose, il profite que ses plats mijotent pour séduire Julie, la fille du patron. Épuisé par le rythme effréné de la restauration, ce jeune couple rêve d’un nouveau départ, avec pour seule exigence de se rapprocher de l’eau. Leur vie rassemblée dans le coffre d’une voiture, ils s’en remettent au hasard, s’installent à La Teste et font la rencontre d’Annick, l’ange gardien à qui ils doivent tout.
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“Sans Annick, pas de pizza, pas de salon de coiffure, pas de vie sur le Bassin !” L’aventure démarre Il est chef du Melting Potes, mais sur les conseils de cette dernière, ce passionné profite de la pause imposée par le confinement pour aller puiser son eau dans la source des prés salés, s’imaginer pizzaiolo et faire naître son propre levain, nourri dans une jarre sans agent chimique. Clément contrebalance l’eau avec la farine non raffinée du moulin de Salles et laisse les bactéries déstructurer le gluten, relâcher du gaz avant de devenir l’agent levant de ses pâtons. Tributaire de la météo, du lieu et
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Recettes du jour
du taux d’humidité, et découragé par des confrères qui le considèrent comme un illuminé, le jeune Albigeois persévère et, sans chercher à performer, laisse agir la nature, observe, ajuste à l’œil et au toucher jusqu’à produire la meilleure pâte qu’il soit capable de faire. Clément est aujourd’hui fier de produire une pâte rustique et artisanale, travaillée à la main dans un pétrin en bois fait sur mesure par un artisan menuisier. Tout au long d’un protocole de 17 heures qui alterne fermentation et maturation, il laisse sa pâte gagner en volume et en élasticité, avant de
la proportionner et de lui offrir une seconde poussée. L’expérience prend une nouvelle ampleur et c’est ainsi que naît l’Ami-Don. Si, à ses débuts, il convoitait un local avec pignon sur rue, il bascule à son tour vers un projet nomade, inspiré par son amoureuse coiffeuse à bicyclette récompensée par les Perles du Bassin. En collaboration avec une société autrichienne, il lance un concept unique en France et fait fabriquer un vélo-pizza entièrement autonome. Esthétique, pratique et facile à manœuvrer, son triporteur avec four intégré est une vitrine de choix, qui ne passe pas inaperçue. 030
Au-delà des apparences, à contrecourant de la tendance fast-food, le chef sélectionne ses produits localement et adapte ses recettes en fonction des produits de saison. Ainsi, sur sa carte hivernale, faute de tomates, vous retrouverez selon son garde-manger et ses inspirations une purée de butternuts ou une crème de pleurotes roses maison. Fromages basques, charcuteries de Pissos, légumes de la ferme SaintHenry, à l’image des volailles qu’il désosse, rôtit, effiloche, le chef pousse la réflexion dans le respect du travail des agriculteurs et propose des pizzas généreuses, goûteuses et cuisinées. Croustillantes et moelleuses, semblables aux napolitaines grâce à leurs bordures bien boursouflées, les pizzas de Clément cuisent en moins d’une minute et offrent le même voyage. Très accessible, la Marguerite reste une incontournable, qui partage la vedette avec trois autres recettes à découvrir au jour le jour sur ses différents emplacements. Installé sur le parking de Weldom ou de Décathlon le jeudi et le vendredi midi, le Testerin réserve le soir pour des privatisations et ne regrette en rien son choix d’itinérance.
instagram.com/lamidonpizza 06 24 39 37 88
Une pause gourmande avec Daniela et Edgar C’est le restaurant qui monte, qui monte… C’est Acacia, à Arcachon, et c’est l’œuvre de Daniela et Edgar, unis dans la vie et dans le travail. C’est une adresse gourmande pour faire plaisir aux papilles, riche en surprises et découvertes.
Texte & Photos Jean-Christophe Lauchas
Les plats, faits maison, sont traditionnels mais modernisés et revisités par le chef.
Leur première affaire Lui, c’est Edgar, 29 ans, originaire de Haute-Savoie et passionné de cuisine depuis qu’il est tout petit. Après des études dans le domaine de la restauration, il se fait vite un nom, et devient chef dans un restaurant à Chamonix. C’est là qu’il rencontre celle qui deviendra sa femme, Daniela, originaire d’Argentine. Tous les deux aiment les challenges, et quand ils apprennent qu’une affaire intéressante est à prendre à Arcachon, ils n’hésitent pas. Une opportunité qu’ils saisissent de suite ! Avoir leur propre restaurant et travailler ensemble, ils en rêvaient. « On venait souvent ici voir mes parents et nous sommes tombés sous le charme de cet établissement idéalement situé, 032
en plein centre-ville et à quelques mètres seulement de la plage. Un vrai coup de cœur », raconte Edgar.
Qualité et régularité Acacia a ouvert ses portes en juillet 2022. Lui est bien évidemment aux fourneaux, c’est le chef, et elle prend en charge l’accueil, le service et a la responsabilité de la cave. « On forme une belle équipe ! », s’exclame le jeune couple. Côté cuisine, tout est fait maison ; ce sont des plats traditionnels modernisés et revisités par le chef, élaborés à base de produits frais, et une carte qui évolue en fonction des saisons et de l’inspiration du cuisinier. Un menu est également proposé. « On essaie le plus possible de travailler avec des fournisseurs du coin, avec deux exigences : la qualité des produits et la régularité », précise Edgar. Pâté
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une longe de veau rosé de l’Aveyron (avec ses girolles, gnocchis et crémeux de pommes de terre) sont quelquesuns des plats sur la carte. C’est goûteux, très fin et copieux. Salivant aussi, tout comme les desserts qui ne laissent pas les papilles indifférentes.
© Acacia
Cuisine bistronomique d’exception
en croûte (porc des Monts Lagast, canard, foie gras, pistache), thon rouge à la braise (avec huile vierge à la coriandre et guacamole), magret de canard (accompagné de pickles de myrtille, une sauce au poivre de Sichuan et une mousseline de carottes), une assiette végétarienne, et
La clientèle, très fidèle, aime cette cuisine bistronomique d’exception. Elle aime aussi l’accueil souriant et le service aux petits soins, mais aussi l’ambiance qu’il règne en terrasse l’été et dans les deux salles en intérieur en toutes saisons. C’est cosy et convivial, avec une décoration soignée, raffinée, et une touche rétro. Des moulures au plafond, des murs en briques apparentes, du mobilier confortable
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et des tables joliment dressées accentuent l’élégance et le côté chaleureux du restaurant. On s’y sent vite bien et ça tombe bien puisque l’autre exigence de Daniela et Edgar, c’est « de faire plaisir et que chacun passe un agréable moment, une pause gourmande réussie ». Tous les deux débordent de projets et d’ambitions pour faire évoluer leur restaurant, « qui restera toujours à taille humaine car notre finalité est la qualité plutôt que la quantité ». C’est une adresse à recommander aux fins palais et aux gourmands, la promesse de belles découvertes savoureuses. Ouvert toute l’année. Acacia restaurant 230 boulevard de la Plage à Arcachon 05 57 15 92 21 acacia-restaurant.fr
Mer ×
“La mer, écrin d’histoires inachevées, cache sous ses vagues des trésors et des secrets. Elle nous rappelle que l’inconnu peut être notre plus grande aventure, et sa beauté, notre éternelle muse.”
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Texte & Photos Jean-Christophe Lauchas
Bijoux et maroquinerie en peau de poisson Passionnée par le cuir depuis ses 20 ans, l’Arcachonnaise d’origine bretonne, Delphine Cabon, a décidé de vivre de son art en proposant bijoux et maroquinerie à base de cuir de poisson.
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L’amour du cuir Eog (« saumon » en breton) Cuir Océan, c’est le nom qu’a choisi Delphine Cabon (originaire de Brest) pour son entreprise de maroquinerie d’art qu’elle vient de créer. « Aujourd’hui, je vis de ma passion pour le cuir, c’est un vrai choix, une vraie reconversion professionnelle et c’est une nouvelle aventure qui commence pour moi », confie la toute nouvelle Arcachonnaise, dont le parcours professionnel est riche et plutôt atypique. Avant de se lancer dans la maroquinerie, elle a travaillé
pendant vingt-cinq ans dans le commerce de prêt-à-porter à Brest et La Rochelle, puis s’est consacrée à la création et au développement de plusieurs boutiques en CharenteMaritime dans le domaine du surf. Elle a travaillé ensuite à Bordeaux, dans la chapellerie et ganterie Falbalas Saint Junien. « J’ai baigné dans le cuir grâce à cette expérience », raconte Delphine qui savoure aujourd’hui de travailler « en faisant ce que j’aime et pour moi ». Avant de démarrer cette aventure, elle a suivi en 2020 une formation dans une prestigieuse école, au pôle d’excellence aquitain du cuir et du luxe à Thiviers, en Dordogne, et a obtenu un CAP maroquinerie.
Finesse et robustesse Dans son atelier du centre-ville d’Arcachon, elle travaille le cuir de poisson issu de saumon et de truite, et le galuchat qu’elle achète chez des tanneurs français et allemands. Toutes les peaux, rigoureusement choisies en fonction de leur résistance, leur finesse, leur caractère écologique et leur esthétique, sont issues de l’upcycling (sous-produit de la pêche et de l’élevage), et le tannage ainsi que les teintures sont réalisés à base de végétaux. « Grâce à Kristof Masher, excellent artisanmaroquinier et pionnier dans le domaine du cuir de poisson, j’arrive à avoir de belles finitions et une belle qualité de peau », explique Delphine qui crée de la petite maroquinerie, des portes-cartes, étiquettes pour bagages, porte-clés, puis des bijoux pour femmes (bracelets, bagues, colliers…) entièrement réalisés à la main, en fonction de ses inspirations et exigences : « Que ce soit beau, solide, de qualité, avec des finitions impeccables. » On les trouve sur son site internet ou alors lors de marchés et regroupements de créateurs auxquels elle participe, 038
“Aujourd’hui, je vis de ma passion pour le cuir, c’est un vrai choix, une vraie reconversion professionnelle et c’est une nouvelle aventure qui commence pour moi” avant le projet d’ouverture d’un atelier-boutique. « Ce serait un rêve, et je vais me battre pour y arriver car j’ai envie de partager et transmettre », déclare l’artisancréateur, visiblement déterminée et pleine d’enthousiasme.
Se faire plaisir et faire plaisir Pour construire et lancer son activité, elle a reçu le précieux soutien de l’Adie en NouvelleAquitaine (association pour le droit à l’initiative économique), ce qui lui a notamment permis d’acheter une machine à coudre le
cuir pour fabriquer ses premières créations. Une aubaine pour celle dont les banques lui ont tourné le dos. « Je suis vraiment heureuse de tout ce qui m’arrive et je savoure aussi la chance que j’ai de me faire plaisir tout en faisant plaisir », avoue Delphine, fille de marin, qui apprécie aussi « de vivre dans cette région magnifique, et pour moi qui aime la nature, la mer et l’océan, c’est du bonheur ». EOG Cuir Océan Delphine Cabon. 06 63 55 92 28 eogcuirocean.fr
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Yann Lhote, profession shaper, une vie d’humilité Dans son atelier Thobeka, Yann Lhote crée des planches de surf. Le métier de shaper demande beaucoup de patience et d’humilité. Texte & Photos Patrice Bouscarrut
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orrain d’origine, Yann Lhote n’était pas prédestiné à être créateur de planche de surf. Comme Brice de Nice, Yann de Nancy pouvait toujours attendre une vague… « J’ai découvert le surf avec mes parents, se souvient-il. Je suis devenu passionné et j’ai commencé à enchaîner les saisons entre les Alpes et la côte atlantique. » Aujourd’hui, presque toute la famille est partie de Lorraine pour s’installer ici, dans le coin, ses parents, sa sœur…
Un boulot de dingue En 2015, Yann fait la rencontre de Jérôme Barbe, shaper à Lège, dans son atelier Éclipse. « C’est par hasard, je voulais faire faire ma planche et en voyant l’atelier, j’ai voulu apprendre », explique Yann. Et
ça a changé sa vie. Il fait une saison avec Jérôme puis part un an et demi en Australie, à Perth, parfaire sa formation. Lorsqu’il revient à Lège, Jérôme lui a gardé sa place au chaud. Et il y a deux ans, Yann se met à son compte, en reprenant l’affaire de Jérôme Barbe. Voilà comment un Lorrain devient l’un des rares shapers du Bassin. « Je me lance, il faut que je fasse mon nom et je n’ai plus trop le temps de faire du surf », reconnaît Yann. Il faut dire que shaper, cela peut paraître cool comme métier mais c’est surtout un boulot de dingue. Pour faire une planche de 6 pieds, il faut au moins 8 heures de travail. De la mise en forme du pain de mousse aux derniers ponçages de finition. « On ne compte pas ses 040
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“En zulu, thobeka veut dire humble, ça colle très bien au métier que je fais, mais aussi à ma façon de voir les choses”
heures. J’ai beaucoup de stagiaires qui viennent chez moi, mais quand ils se rendent compte du boulot, ils abandonnent », sourit-il. D’autant que Yann Lhote a choisi de connaître toutes les facettes du métier. Alors que certains se spécialisent comme shaper, glaceur ou ponceur, « ici je suis tout seul et je touche à tout », résume Yann, qui a forcément appris sur le tas. Deux voyages, l’hiver, en Afrique du Sud, chez le shaper réputé Vaughn Makkink lui ont permis d’apprendre encore plus, mais aussi de trouver le nom de son atelier, « Thobeka » et surtout son esprit. « En zulu, thobeka veut dire humble », explique Yann, « ça colle très bien au métier que je fais, mais aussi à ma façon de voir les choses. » 0 42
Planches sur mesure Aujourd’hui, Yann Lhote crée des planches personnalisées en fonction de la morphologie du surfeur, sa constitution physique, le type de vague qu’il veut affronter, ou encore le climat où il habite. Yann reçoit des « blanks », des pains de mousse qui ont déjà une forme de planche. Puis il dessine en 3D ce qu’il veut obtenir et lance le fraisage de la planche. Ce n’est que le début du processus. Reste alors à poncer, poncer et encore poncer pour avoir la forme définitive de la planche. Ce n’est toujours pas fini. Direction la salle de stratification et l’enrobage de polyester ou d’époxy. Suivant les desideratas du client, Yann va apposer des motifs ou une
impression sur tissu, comme celle qu’il est en train de créer pour la pâtisserie Pascal et ses Dunes blanches. Puis encore une couche de résine. Et encore et encore du ponçage. « Plus on veut avoir un rendu brillant, plus c’est long », note Yann, « le ponçage peut durer une heure trente ». Comme quoi, la patience et l’humilité sont des qualités bien nécessaires dans ce 043
métier. Entre les réparations de planches, la sous-traitance pour des confrères comme Rod’s à Carcan, Labat à Lacanau ou Nomads à Bordeaux, ses propres créations… Yann n’a plus une minute à lui, pour surfer la vague à l’océan pourtant tout proche de son atelier. Thobeka 20 rue Agosta, Lège 06 12 50 10 12 – thobeka-shape.com
Texte & Photos Jean-Christophe Lauchas
Sophie sublime les coquilles d’huîtres Avec ses huîtres pimpées made in bassin d’Arcachon, Sophie Lagrange crée la surprise. Ses Josettes, comme elle les appelle, sont à la fois élégantes et poétiques, et partent comme des petits pains. Cette créatrice talentueuse n’a pas fini d’étonner ! Huîtres pimpées avec amour Dans son petit atelier qu’elle a aménagé chez elle, dans sa maison à Gujan-Mestras, Sophie Lagrange s’exprime, crée sur un support plutôt atypique : l’huître. « Je les pimpe, je les sublime. Une huître est apparemment très austère, sauf que, quand on l’ouvre, elle est magnifique. Elle m’inspire », explique la créatrice, avant d’ajouter que « c’est comme l’être humain qui peut parfois être austère et quand vous cherchez à l’intérieur, on peut y trouver une belle personne ». Ses œuvres, elle les nomme les Josettes. « Il faut savoir
que Josette est mon deuxième prénom et c’est celui de ma grand-mère qui a beaucoup compté dans ma vie. Elle avait elle aussi un côté austère, sauf qu’elle ne l’était pas du tout. Elle m’a élevée et a été très présente, elle m’a appris à tricoter, elle était coquette, c’était un exemple de féminité », avoue Sophie, visiblement très émue.
Élégantes et poétiques Grâce à son talent et sa créativité, une simple coquille d’huître (qu’elle se procure chez l’ostréiculteur guyanais Laurent Bidart) devient 044
une véritable œuvre d’art, à la fois élégante et poétique, une pièce unique. Elle en réalise des neutres (avec juste une bordure dorée), d’autres avec de la peinture, des motifs, des tissus ou papiers, elle assemble des matières et des couleurs. Un vrai travail d’orfèvre qui se déroule en plusieurs étapes (peinture, collage, séchage…). Ses Josettes, elle les encadre ou les met sous cloche, en crée pour décorer les sapins de Noël, par exemple. Pendant son temps libre, elle se met devant son bureau, elle met de la musique et elle crée en fonction
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“Je les pimpe, je les sublime. Une huître est apparemment très austère, sauf que, quand on l’ouvre, elle est magnifique” de son inspiration, son humeur, l’émotion du moment et elle y met tout son cœur et sa sensibilité. Et comme elle est perfectionniste, elle recommence jusqu’à ce qu’elle soit satisfaite du résultat.
Art-thérapie Les Josettes ? Pour Sophie, l’aventure a en fait commencé comme de l’art-thérapie quand elle est arrivée sur le bassin d’Arcachon, c’était en 2020. Elle a dû affronter de lourdes épreuves. Elle quitte Grenoble où elle vivait et quand elle pose ses valises à Gujan-Mestras, elle
décide de s’exprimer artistiquement ; ça lui fait du bien ! Aujourd’hui ? « Le mauvais est derrière et je profite pleinement de l’instant présent et de la chance que j’ai d’être ici. La région est incroyable, on y est pas stressé et il y a une vraie sérénité. Vivre dans le Sud-Ouest, j’en rêvais depuis plus de vingt-cinq ans et là je vis mon rêve », confie Sophie qui semble également heureuse que ses créations plaisent de plus en plus. Elle a dernièrement exposé dans un restaurant et ses Josettes, ses huîtres pimpées, à sa grande surprise, sont parties comme des petits pains. La suite ? La discrète 046
artiste qui est « fière de ce qu’elle fait » va participer à des marchés de créateurs, notamment avec l’association Musettes, et compte être plus active sur les réseaux sociaux pour montrer son travail. « Je ne cours pas vers le profit et la quantité ne m’intéresse absolument pas. J’aime les belles choses et la rareté », avoue Sophie Lagrange. Les Josettes Sophie Lagrange à Gujan-Mestras 06 60 79 06 05 Instagram et facebook : josettes_lagrange
PORTFOLI O
Louis Gaillard, le photographe du hors-saison Texte Sabine Luong Photos Louis Gaillard
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Les blockhaus de la ou Salie Nord Rêve réalité…
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Louis Gaillard a très jeune été happé par la photo. Il devait avoir 15 ans lorsqu’en vacances dans la maison de son arrière-grandmère du quartier de l’Aiguillon, il a mis toute sa première paye de « nettoyeur de plage » dans l’achat de son premier réflexe argentique.
© Sabine Luong
S
es études de géographie en poche et ne trouvant pas de travail adapté à sa personnalité, il décide de suivre sa passion en faisant une formation de photographe à l’école Louis Lumière à Paris. Le domaine de la publicité, notamment les magazines de voitures, lui ouvre les bras en tant qu’assistant photographe. Le temps de se faire la main et un réseau, la trentaine entamée l’incite à travailler à son compte. Il s’ensuit alors toute une carrière de photographe pour agences de publicité. Petit à petit, il démarche les magazines et se spécialise dans le domaine de la décoration en faisant la plupart des clichés des magazines Marie-Claire, Maisons françaises et bien d’autres. Cette vie de labeur l’accapare pendant des années, si bien qu’il met de côté la photo d’art, celle qui le fait vibrer et traduit son œil si particulier pour les paysages et la lumière. Il y a cinq ans qu’il a levé le pied pour s’y consacrer. Son premier thème était les belles bâtisses de la Ville d’Hiver en pleine nuit. C’est d’ailleurs dans l’hôtel de la Ville d’Hiver qu’il réalise sa première exposition personnelle. Même si sa vie est à Paris, son cœur est sur le bassin d’Arcachon où il finit par rénover la maison familiale. Enfin, il va pouvoir se consacrer à sa créativité et aux thèmes qu’il affectionne. N’ayant rien perdu de sa passion pour la géographie, ses clichés du bassin d’Arcachon représentent un temps T de l’évolution du trait de côte des plages océanes testerines, de la dune par temps agité, de la flore qui s’y trouve. L’ambiance qu’il traduit alors en photo tient aux horaires et aux saisons creuses durant lesquelles il part en quête du cliché différent du Bassin,
qui rendra cohérent son thème et ce qui se dessine dans sa tête. Rien n’est fait à l’aveuglette. Nourri à l’argentique, ce photographe sensible a appris à regarder et à attendre avant de photographier. Le Bassin, il l’aime à ses saisons creuses, alors que la lumière est basse, que le temps est moins clément, que le sable se soulève et que les humains restent chez eux. Non, vous ne verrez aucune silhouette de passant sur ses photos. Ce promeneur solitaire a fait ce choix de montrer essentiellement des paysages en pleine mouvance, d’éviter les thèmes poncifs et clichés que l’on ne connait que trop bien, de mettre en valeur une autre facette du bassin d’Arcachon, celui que les touristes ne voient pas en été. Imprimé sur papier 051
mat, l’impression de douceur, de sérénité, de fragilité mais aussi de mouvement domine. Les éléments s’y palpent dans une lumière diaphane qui lui semble plus attractive. Cependant, ses thèmes peuvent n’avoir rien à voir les uns avec les autres, tel celui de la fête foraine. Tout dépend de son état d’esprit du moment. En ce moment, c’est le fond du Bassin qui retient toute son attention. « Ce Bassin sauvage et préservé qui va du Teich à Arès, ces endroits endigués où la mer épouse la terre, témoins des fluctuations des marées. » Un travail à suivre…
Louis Gaillard arcachonlebassin.fr louisgaillard.com
PORTFOLI O
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Petit Nice/La Lagune
Le Bassin à marée basse avec ses grandes étendues de sable
Une histoire de bulle sur un livre
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PORTFOLIO
La Lagune
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Une histoire de bulle sur un livre
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Biscarrosse
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Mode Déco ×
“Une pièce vide est une histoire qui attend de se produire, et vous en êtes l’auteur.” Charlotte Moss
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Texte Jean-Christophe Lauchas Photos Maxime Gautier
Woodise, le bois dans tous ses états avec Clément Clément Raufaste a l’amour du bois depuis son enfance. Il en a fait son métier et, depuis cinq ans, avec son entreprise Woodise, à La Teste-de-Buch, il crée des meubles sur mesure et objets de décoration. Rencontre avec un incroyable talent !
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Fils de bûcheron
“J’aime le bois, le toucher, la texture, les odeurs. C’est une matière vivante dotée d’histoires et qui réserve tellement de surprises.”
Dans son grand atelier situé dans l’espace industriel de La Teste-deBuch, Clément Raufaste est comme un enfant dans sa chambre remplie de jouets. Du bois et des machines partout, il crée, il travaille en se faisant plaisir et il ne regarde jamais sa montre, y passant beaucoup de temps. « J’aime et j’ai besoin d’être là, je suis un artisan heureux ! », s’exclame le jeune chef d’entreprise de 33 ans, à la tête de Woodise. Clément est un pur produit du Bassin, un vrai de vrai, issu d’une famille de Cazalins depuis trois générations.
Il a grandi à Cazaux, y a pratiqué le rugby. Son père est bûcheron. « J’ai donc baigné dans le bois très jeune et ça m’a de suite passionné. J’aimais aller en forêt où je faisais des cabanes, je m’y sentais bien », raconte-t-il. Il fait des études pour devenir plombier, fait différents boulots sans jamais s’épanouir à 100 %. Un jour où il réalise une cuisine d’été chez lui, il a un déclic et décide de vivre de sa passion : le bois, l’ébénisterie. C’était il y a cinq ans. Il se lance ! Autodidacte, il apprend beaucoup en regardant les autres, en demandant des conseils, en pratiquant, « on se trompe deux ou trois fois et après on y arrive ! ».
Du bois issu des incendies « J’aime le bois, le toucher, la texture, les odeurs. C’est une matière vivante dotée d’histoires et qui réserve tellement de surprises, une matière qui s’exprime, qui travaille et je la respecte », précise l’artisan au regard bleu et au sourire généreux, un homme discret, passionné et créatif. Il ajoute : « Le bois, je l’observe et je l’écoute, il m’inspire, et comme j’aime et j’ai besoin de créer, je m’éclate tout le temps. » Le bois qu’il travaille est souvent local, comme ces planches de peupliers récupérés dans le cadre de la construction du pôle nautique de La Teste-de-Buch. Il récupère tout, même le bois issu des terribles incendies de l’été 2022 qui ont ravagé la forêt. Avec certaines souches, il a fait par exemple de superbes vases. Incroyable ! Il s’en sert aussi pour la réalisation de trophées commandés par la mairie testerine. Du cèdre, du séquoia, du chêne, des bois exotiques ; il y a de tout dans son atelier, stocké en grande quantité. Le pin ? « Pas trop car c’est vraiment galère à travailler, il y a beaucoup de résine », répond Clément.
Des pièces uniques Son talent et son esprit créatif sont aujourd’hui reconnus par tous ceux 062
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“J’aime le bois brut aux lignes imparfaites, et je ne fais que des pièces uniques avec des bois qui racontent une histoire et je ne veux pas supprimer cette histoire.” qui aiment le travail bien fait, et aujourd’hui, on fait souvent appel à lui pour divers aménagements en bois en intérieur ou extérieur, pour du mobilier, des objets de décoration, gravures, trophées pour des associations ou clubs sportifs… Des restaurateurs comme le Club des Toqués au sein du golf d’Arcachon lui font confiance ; il y a réalisé d’impressionnantes tables. L’escalier du camping des Flots bleus qui mène au sommet de la dune du Pilat, c’est aussi lui. Dans ses créations, il y a rarement des objets ronds ou rectangulaires. « J’aime le bois brut aux lignes imparfaites, et je ne fais que des pièces uniques avec des bois qui racontent une histoire et je ne veux pas supprimer cette histoire », explique Clément, avant de préciser
qu’il « n’utilise pas de verni car je trouve que ça dénature le bois, il est vivant et il faut qu’il respire ».
Projet de showroom Le jeune artisan travaille énormément. Son échappatoire ? Il aime « partir dans la forêt, fouiller à la découverte de bois morts, souvent des pépites, des souches ou racines, du bois brûlé, je leur donne une seconde vie ». Il aime aussi profiter de ses amis et de sa famille, qui d’ailleurs viennent le voir dans son atelier. « Mon père vient souvent, il est là, il observe, il est fier de moi et c’est une grande satisfaction. » Sa fille ? « Elle aime les vases en bois que j’ai réalisés, et j’adore quand elle est fière de moi », avoue Clément, avec des étoiles dans les yeux. Et puis, il y 065
a sa maman à qui il doit son côté créatif et qui est toujours là quand il en a besoin : « C’est une grande force de l’avoir à mes côtés », sans oublier sa femme Sonia dont il parle avec beaucoup d’émotion et qui a toujours eu confiance en lui ; c’est elle qui l’a poussé à créer sa société. Les projets ? Il en a plein la tête, des idées de créations, mais il en a surtout un qui lui tient à cœur : créer un showroom au sein de son atelier pour montrer son travail et en faire un vrai lieu de vie, de partages, d’échanges, et pour y accueillir des créateurs et artisans. Woodise Gravure et conception 121 rue Frédéric Sauvage La Teste-de-Buch 06 58 62 09 44
Texte & Photos Jean-Christophe Lauchas
Pierres et coquillages avec Puravida Loha La jeune Arcachonnaise Nina a créé sa marque Puravida Loha composée de bijoux uniques à base de pierres et de coquillages qu’elle crée avec soin en mariant élégance, authenticité, voyages et bien-être.
La renaissance de l’ostréiculture Toujours le sourire aux lèvres, le regard qui pétille, Nina est ce qu’on appelle une personne solaire, une hypersensible aussi. Elle aime les voyages, l’amour et l’amitié, le soleil, la mer, la nature, elle aime les aventures et les partager. Après avoir vécu dans différents endroits de France, elle décide, juste après la période de confinement, sur un
coup de tête, de venir s’installer à Arcachon, toute seule. « Voyager c’est la vie, mais j’avais vraiment envie de me poser, et ici je me sens tellement bien », avoue la jeune femme de 28 ans. Elle trouve des boulots sans vraiment être épanouie à 100 % et puis elle fait face au décès de son papa ; le déclic ! Déterminée et pleine d’espoir, elle décide de se mettre à son compte et de vivre de sa passion : les bijoux. 066
Faits main et écoresponsables En avril dernier, elle crée Puravida Loha, sa marque de bijoux faits main et écoresponsables. Puravida signifie la « vie pure » et Loha est un diminutif de aloha qui veut dire « bonjour » en hawaïen. Sa marque propose des bijoux à base de pierres et de coquillages rigoureusement sélectionnés, et est destinée aux femmes mais aussi aux hommes. « Je fais tout moi-même et chaque
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chaînes ou chaînettes, elles sont en métal précieux, hypoallergénique, ce qui en fait le choix idéal pour les personnes qui ont la peau sensible. Sa clientèle, de plus en plus nombreuse et fidèle, aime la qualité de ses créations artisanales, « et je ne veux en aucun cas la décevoir », précise Nina.
Engagée
“Je fais tout moi-même et chaque bijou est une pièce unique et pensé avec soin pour allier élégance, voyage enchanté et bien-être absolu”
bijou est une pièce unique et pensé avec soin pour allier élégance, voyage enchanté et bien-être absolu », explique la jeune créatrice dans son atelier à Arcachon. Parmi les coquillages qu’elle affectionne, il y a le cauri que l’on trouve sur les plages des Maldives ou du Sri Lanka et qui est connu pour ses propriétés et ses vertus sur le corps et l’esprit. « C’est un coquillage aux multiples significations, il est symbole de prospérité et de protection dans de nombreuses cultures du monde », précise Nina. Il y a aussi la nacre assemblée sur colliers « qui purifie l’aura et facilite l’accès au corps astral, offrant une connexion profonde avec la sagesse intérieure ; elle favorise la circulation des énergies dans le corps et aide à focaliser l’esprit pour atteindre une clarté mentale ». Quant aux 068
Ses bijoux, colliers, bracelets, bagues ou bracelets de cheville, on les trouve sur son site (sur son Instagram très actif aussi), mais également lors de marchés de créateurs. Le rêve de Nina ? Avoir une jolie boutique à Arcachon. Acheter ses bijoux, c’est se faire plaisir mais c’est aussi faire une bonne action. En effet, suite à la perte de son papa, la créatrice a décidé de soutenir financièrement des centres de recherche afin de contribuer à la lutte contre le cancer du pancréas. Elle s’engage à verser 1 % de son chiffre d’affaires annuel. « Cela me tient vraiment à cœur. Je suis une créatrice heureuse, c’est une belle aventure qui commence, et je remercie tous ceux qui m’aident à faire grandir Puravida Loha, comme mon chéri Lucas qui me soutient énormément et qui croit en moi », avoue la jeune femme pleine d’enthousiasme et qui déborde de projets.
Puravida Loha puravidaloha.fr
Poulpatipik, faire de l’art tout en recyclant
Adepte du « faire avec », le créatif dans l’âme Jean-Pascal Palay se lance dans « l’ostréisculpture », un art qui recycle. Texte & Photos Sabine Luong
Qui êtes-vous et pourquoi ce nom, Poulpatipik ? Je suis un inconditionnel du Bassin. J’y passe le tiers de mon temps. Pessacais d’origine, j’ai grandi autour de la jetée du Moulleau et j’ai eu beau m’expatrier en région parisienne, je reviens toujours ici. Après des études à Sciences Po et un stage de journaliste pour le quotidien Sud-Ouest, j’ai travaillé dans l’univers de la publicité et de la communication. Puis j’ai suivi ma compagne à Chypre où j’ai été prof de français pendant trois ans à l’université. J’ai fait des traductions politiques de la Commission européenne. Bref, j’ai bougé en Bretagne, à Nice, à La Martinique mais mon port d’attache est ici. Je ne suis jamais bien loin de la mer car mon imaginaire marin est riche. Je suis actuellement rédacteur et je peux travailler de partout, c’est pourquoi je suis souvent ici. Mon premier art, ce sont les mots. Et puis je suis un multi-créatif plasticien.
J’aime travailler la matière, le bois, faire des photos, des grafs, de la peinture… concrétiser mes images mentales avec mes mains. Je fais partie d’une association d’artistes à Paris Ouest, Le Vesin’art, et il m’est arrivé d’exposer avec eux. Ma première pièce était un cavalier d’échec en bois sculpté à la tronçonneuse. Puis j’ai fait une autre expo sur le thème de la mer et les ports. C’est après une invasion de 0 70
poulpes en 2021 que m’est venue une vision de poulpe en cordage. Alors je me suis fourni à la coopérative d’Arcachon. Mon poulpe était énorme et faisait 20 kg. Comme je suis un papa poule de deux enfants de 11 et 12 ans et que mes poulpes n’ont pas huit tentacules, le nom Poulpatipik m’a semblé très adapté à ma vision décalée de la société. Ça m’a permis de rencontrer les jeunes activistes de Wings of Ocean
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“Ma démarche est un juste retour au Bassin pour tout ce qu’il m’a apporté. Je le célèbre en lui rendant hommage dans mes créations, lesquelles sont un vecteur de sensibilisation pour contribuer à sa protection” qui militent pour la protection des océans, lors de l’événement Régénérescence juste après les incendies de l’été dernier. Et aussi d’exposer un de mes poulpes à la galerie Shali à Pereire. Mais je vois que vous faites également des créations avec des poches d’huîtres recyclés ? Oui, je fais ce que l’on peut appeler de « l’ostréisculpture ». Ma démarche artistique a évolué après ma rencontre avec Janina Rossiter, une « artiviste » allemande qui a lâché son boulot à L’Oréal et met désormais son art au service de
la protection des océans. J’ai pris conscience qu’il faut « faire avec » ce qui existe déjà, faire du recyclage. Maintenant, mes matières viennent de mes collectes de déchets dans la laisse de mer du petit Nice. Ma démarche est un juste retour au Bassin pour tout ce qu’il m’a apporté. Je le célèbre en lui rendant hommage dans mes créations, lesquelles sont un vecteur de sensibilisation pour contribuer à sa protection. Ce « passage à l’art » répond à un besoin d’être contributeur et pas seulement consommateur du Bassin. Cela se concrétise dans mon engagement avec Bionav sur le port 072
de La Teste-de-Buch qui poursuit les mêmes objectifs. Comment peut-on vous trouver ? J’ai créé ma page Instagram « Poulpatipik » où je fais vivre des aventures à mes créations en les photographiant dans divers endroits du Bassin. C’est comme un journal du poulpe. À terme, peut-être que je ferai une expo photo. Il m’arrive d’exposer mes créations sur la plage, comme cet été à Pereire, car cela me permet de rencontrer des personnes avec lesquelles j’ai des échanges très constructifs. instagram.com/poulpatipik/
Green ×
“Se battre pour la nature, c’est se battre pour soi.” Kheira Chakor
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Photos © Jean-Christophe Lauchas
Patrick Rousseau, Leander Van Den Berg, Yves Parlier et Virgile Lauga
Vers une décarbonation du nautisme ASSOCIATION NAME. Si l’électrique prend une part de plus en plus importante dans le domaine de l’automobile, il n’en est pas de même dans le nautisme. Partant de ce constat, l’association Name, qui agit au quotidien pour le développement de la mobilité électrique en Nouvelle-Aquitaine, a décidé d’organiser une conférence qui a eu lieu au Palais des congrès d’Arcachon. Son président Patrick Rousseau précise : « Le transport
maritime et le nautisme représentent 3 % des émissions de gaz à effet de serre. Il faut agir, et encourager l’électrique pour une décarbonation du nautisme. Nous sommes convaincus que le plaisancier de 2030 ne sera pas celui d’aujourd’hui. » Parmi les intervenants, il y avait le Testerin Virgile Lauga qui fait naviguer ses tilloles électriques jaunes sur le Bassin : « Je rêve de ne voir sur le Bassin que des bateaux électriques, 0 74
et ne plus subir ces gros moteurs et leurs nuisances ». Il y avait aussi Yves Parlier, le président de Beyond the sea qui développe et commercialise des kites pouvant être utilisés à bord de tout type de navires et permettant d’utiliser la force du vent en complément du moteur du navire. Le chef d’entreprise et navigateur explique : « 80 % de l’énergie aujourd’hui est fossile ; il faut vraiment en sortir. Quand je vois un hors-bord avec 400 CV sur le Bassin, ça me fait vomir. On n’a plus le droit, juste pour le loisir, de polluer autant. Vive le vent et l’électricité ! » JCL na-mobilite-electrique.fr
Aquitaine Ganivelles, une idée locale qui fait son chemin Texte & Photos Patrice Bouscarrut (sauf mention)
Un ostréiculteur et un négociant en bois viennent de mettre au point une ganivelle innovante. Cette entreprise du Nord Bassin est aussi une belle histoire de famille. 0 76
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’un est ostréiculteur, Guillaume Trioné œuvre au Grand Coin à Piquey. L’autre est négociant en bois, Jérôme Vidal est aussi le beaupère de Guillaume. Une histoire de famille donc. Mais surtout une belle aventure industrielle, dans le Nord Bassin, qui devrait trouver bientôt une résonance en France et en Europe. En effet, ils viennent de mettre au point une nouvelle ganivelle qui est en train de séduire de plus en plus de propriétaires sur le Bassin et ailleurs, et de créer leur entreprise : Aquitaine Ganivelles.
De grands échalas Le point de départ a été un constat de manque. « J’avais beaucoup de clients qui voulaient des ganivelles classiques en châtaignier, entre 1,75 et 2 mètres », se souvient Jérôme Vidal, « mais je n’en trouvais pas, alors que la demande était forte. » C’est un problème cornélien : l’échalas (1) de châtaignier refendu n’arrive que très rarement à atteindre ces longueurs. C’est bien simple, sur un camion entier de piquets de châtaigniers, on arrive à ne sortir que 5 % du stock d’au moins 1,75 mètre. Et pourtant, on voit bien que les clôtures des belles villas sur le Bassin ont très 07 7
souvent des hauteurs conséquentes. Avec des exigences d’occultation, pour être plus tranquille, et aussi d’esthétique. Il y avait donc un marché à prendre. Mais comment faire ? Souvent les bonnes idées arrivent d’elles-mêmes, sans prévenir, en toute simplicité. On vous explique. Jérôme Vidal, le fameux négociant en bois, a un copain depuis plus de trente ans, un certain Tom van der Bruggen. Ça vous dit quelque chose ? Non ? C’est l’inventeur des fameuses planchettes Kapla. Et Jérôme Vidal est son fournisseur exclusif de bois. C’est le premier à avoir fait confiance à son projet. Et Kapla est devenu aujourd’hui cette entreprise mondiale que l’on connaît. « C’est en regardant des Kapla que je me suis dit qu’on pouvait faire de la ganivelle sur le même principe », se souvient Jérôme Vidal. Restait alors à mettre en place la fabrication de ganivelles en planches de
© Aquitaine Ganivelles
© Aquitaine Ganivelles
“C’est en regardant des Kapla que je me suis dit qu’on pouvait faire de la ganivelle sur le même principe”
pin. Guillaume et Jérôme ont trouvé une machine, à Vannes, en Bretagne, qu’ils ont installée dans leur tout nouvel atelier, dans la zone artisanale d’Arès.
La solution du pin Après des semaines de mise au point, en mai dernier, les premiers mètres de ganivelles sortaient de l’atelier, dans des longueurs de 1,75 m et 2 m, en pin douglas et pin classe 4, en largeur de 18 x 50 mm. Depuis, Guillaume aux manettes a réussi à sortir également des
largeurs de 75 mm qui étoffent encore plus l’offre de clôture. Côté production, ça roule. Guillaume arrive à fabriquer 160 mètres par jour. Les commandes se multiplient et les chantiers s’enchaînent aussi pour poser les clôtures. « Les cabinets d’architecture bordelais commencent à nous connaître, se félicite Guillaume Trioné, ils comprennent les avantages de notre ganivelle. » Et ils sont nombreux. D’abord, l’occultation bien supérieure à une ganivelle classique. L’espace entre les piquets 0 78
de châtaigniers ne peut descendre en dessous de 5 cm, alors que pour le pin douglas, on arrive à 2,5 cm. Côté esthétique, ce type de ganivelle s’inclut parfaitement dans le décor des villas en bardage de bois. Alors que la brande est interdite dans beaucoup de communes en raison des risques d’incendie, la ganivelle en pin douglas est une bonne alternative. Et, en plus, elle a une longue durée de vie. Autant d’avantages qui devraient permettre à Aquitaine Ganivelles de rencontrer un beau succès. (1) Quand on fend un tronc de châtaignier, on obtient quatre échalas, quatre piquets fendus.
aquitaineganivelles.com
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Marie Dufour et les fleurs de Bach
Synergie du corps et de l’esprit, à l’inverse de la médecine allopathique qui traite les symptômes une fois qu’ils sont apparus, la naturopathie va en profondeur soulager la racine qui en est la cause. Alignée avec les valeurs et les principes de cette pratique, Marie Dufour a délaissé les hôpitaux pour proposer ses services en tant que conseillère chez Sobio, et dispense désormais ses consultations au sein de son cabinet.
Texte & Photos Melanny Rodrigues
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nstallée sur le Bassin depuis quatre ans, cette enfant d’exploitant agricole a toujours vécu au plus proche de la nature, avec la conviction profonde de vouloir aider les autres. Infirmière de nuit, de jour, puis en libéral, c’est lors d’un voyage au Mexique qu’elle découvre la nutrition holistique et commence à s’y intéresser de près. Lassée des injections, des pansements et du rythme effréné de sa profession, la jeune soignante se tourne vers la naturopathie avec l’envie de prendre en considération les maux de ses consultants dans leur globalité. Diplômée d’une école certifiée où elle se familiarise avec tous les piliers de cette médecine naturelle, formée à l’iridologie, pratique qui vise à observer l’iris pour détecter la force vitale d’une personne et ses prédispositions à des maladies génétiques, Marie sait d’avance qu’elle ne sera pas là pour guérir, mais pour informer, éduquer, prévenir.
Les intentions des fleurs Spécialisée dans la gestion du stress et des émotions, cette discrète praticienne démarque son offre et propose des ateliers collectifs à la rencontre des fleurs de Bach. Recensées par le chirurgien du même nom pour soulager le corps psychique et émotionnel, ces élixirs concentrent les intentions de la fleur et viennent entrer en écho avec l’état qui lui correspond. Manque de confiance, peur, colère, anxiété, chacune des 38 fleurs agit comme une introspection qui, selon la posologie de gouttes, provoque une sensation d’apaisement immédiat. Durant ces séances, souvent associées à un tirage de carte, la jeune femme détaille les fleurs, leurs propriétés et laisse repartir ses apprentis avec une fiole de leur propre composition. En mini-coaching ou en séances suivies, la praticienne préconise également des consultations en tête-à-tête, plus élaborées, permettant de dresser un bilan 081
Spécialisée dans la gestion du stress et des émotions, Marie démarque son offre et propose des ateliers collectifs à la rencontre des fleurs de Bach. complet de votre hygiène de vie. Sphère digestive et hormonale, morphologie, tempérament, qualité du sommeil et de l’alimentation, tous ces critères comptent dans son évaluation afin de proposer des solutions adaptées et des conseils individualisés pour mieux manger, mieux dormir, mieux être.
Le plaisir avant tout Loin des croyances qui associent la naturopathie à la privation, cette épicurienne assume sa gourmandise et œuvre, à grand renfort de chocolat, pour un changement de
perception. Convaincue que sur le long terme, c’est davantage dans le plaisir que dans la frustration que l’on parvient à chasser ses habitudes pour en ancrer de nouvelles, la thérapeute offre des prestations relaxantes et faciles d’accès. Massages, cercle de méditation autour de la musique intuitive, Marie décomplexe ses consultants, les invite à trouver leur équilibre, à assumer leur vulnérabilité pour ne pas la somatiser et ainsi vivre sereinement. Intégrée au Chalet du soleil depuis février, elle prend le relais de Laure de la marque 7 082
flammes, et fédère autour de cet espace un collectif de praticiennes pluridisciplinaires et unies, basé sur la sororité. Sophrologue, ostéopathe, kinésiologue et énergéticienne, toutes profitent de ce lieu ouvert sur les pratiques alternatives pour proposer des soins complémentaires. Disponible sur rendez-vous uniquement, Marie consulte également en ligne pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer ! lanaturopathieparmarie.com 60 bis avenue Charles de Gaulle La Teste-de-Buch – 06 04 15 05 39
Sport Bien-être ×
“J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé.” Voltaire
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Bye bye Photoshop, bonjour Bishop Halte sportive de l’avenue Saint-Exupéry, la salle de Geoffrey Merigeau s’est très vite propulsée au rang d’institution pour l’entraînement et la remise en forme. Pédagogue et passionné, celui qu’on surnomme Bishop amalgame effort et plaisir en réconciliant les corps les moins téméraires avec la pratique du cross-training. Rencontre, entre deux séances, avec ce Testerin, professeur de surf, devenu coach.
Texte & Photos Melanny Rodrigues
À
une époque où les forêts et les plages constituaient l’unique terrain de jeu pour les enfants du cru, Geoffrey était déjà maître de son territoire. Petit garçon curieux initié au surf dès son plus jeune âge, il se souvient avec précision de ses premières sensations, des étés infinis sur la plage de la Salie ou dans les vagues du Petit Nice. Il se pique à la glisse et à la liberté qu’elle procure et, d’une session à l’autre, le surf devient très vite une vocation. Diagnostiqué d’un problème de croissance au genou, le jeune surfeur suit des séances de kiné et se met au sport pour se renforcer, éviter les blessures et ne pas risquer de compromettre son rêve.
De la planche à la salle La majorité atteinte, le bachelier s’inscrit à l’université de Californie pour apprendre l’anglais sans rester trop éloigné de sa planche. De San Diego à Lajolla en passant par Pacific
Beach, l’étudiant partage son temps entre ces plages mythiques de la côte américaine et les salles de sport où, entraîné par deux champions de boxe lyonnais, il découvre la musculation. Confiant et paré d’une nouvelle musculature, Geoffrey retourne sur le Bassin et obtient son diplôme d’éducateur sportif. Il rejoint sans tarder l’équipe de Seven Seas avec laquelle il enseignera douze saisons durant aux côtés de Julien Keribin, le moniteur qui lui avait permis plus jeune de dompter ses premières vagues. Alternant cours de surf et voyages pendant plus de dix ans, le confinement et les incendies viennent à bout de cet équilibre et le motivent à développer sa propre activité. D’une rigueur sans faille, assidu dans sa pratique, il fédère un noyau de copains et, au fil de l’augmentation des demandes, se forge très rapidement un réseau d’habitués. Inspiré par le modèle américain, Geoffrey reprend alors les codes des salles de sport qu’il a fréquentées aux États-Unis, transforme le garage de ses grandsparents et l’investit avec du matériel de pointe, performant et homologué. 085
Conscient que chacun vient avec ses objectifs et ses problématiques, il accompagne avec le même professionnalisme les personnes âgées, les trentenaires, ou les sportifs en préparation de match.
Eco-bike avec ventilateur intégré, rameur et skiErg, machine reprenant le mécanisme du ski de fond, viennent compléter sa collection d’haltères, de poids et d’élastiques. Ouvert sur une cour en été ou chauffé en hiver, son local peut accueillir jusqu’à quatre personnes en simultané, tous les jours de la semaine.
La réussite en ligne de mire Individualisés, inédits, les programmes qu’il met en place suivent la même dynamique, sans jamais se ressembler. Force athlétique, cardio, gymnastique et renforcement musculaire… l’échauffement suit la même routine et permet de gagner en autonomie. Le coach adapte et enrichit ses séances en fonction des besoins, que ce soit la re-athlétisation, la prise de masse ou la perte de poids. Conscient que chacun vient avec ses objectifs et ses problématiques, il accompagne avec le même professionnalisme les personnes âgées, les trentenaires qui veulent se reprendre en main, ou les sportifs en préparation de match. Rigoureux
et technique, il place ses élèves en position de réussite, ajuste avec douceur et invite au dépassement de soi sans pousser à la performance. Burpees, mountain climbers, squats, fentes bulgares : loin d’être élitiste, le coach explique ce langage d’initiés et le rend accessible aux débutants comme aux confirmés. Convaincu que la réussite est une affaire de 086
progression et pour permettre à tous de s’offrir un suivi, Bishop propose des tarifs dégressifs qui vont de 30 à 10 € de l’heure. Autant de raisons pour se remettre à l’exercice et réapprendre à s’aimer grâce à une pratique sportive régulière ! Bishop coach 06 72 93 44 26
Le yoga s’adapte aussi sur chaise
Toutes les personnes contraintes de rester assisses devraient tester le yoga sur chaise, ne serait-ce que pour corriger leur mauvaise posture, responsable de nombreuses douleurs dorsales. Hélène Guyomard nous explique tous les bienfaits de cette pratique méconnue qui soulage corps et esprit. Texte & Photos Sabine Luong
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ée à Arcachon, Hélène Guyomard a toujours eu un travail en lien avec le bien-être et la santé. Il y a des années de cela, elle était pharmacienne sur la place des Palmiers à Arcachon. L’opportunité s’est présentée de partir découvrir d’autres contrées et de sortir de sa zone de confort. C’est en Chine qu’elle a eu son premier lien avec le yoga, que son esprit de l’époque associait à des personnes d’un certain âge. Elle a vite compris que le yoga était bien plus qu’un sport de remise en forme, de correction de posture ou de respiration. C’est également un remède pour canaliser les fluctuations du mental et ramener la sérénité, le calme et la paix dans son esprit. En Chine, il a bien fallu qu’elle s’adapte à cette vie si différente et qu’elle se crée son propre emploi. Alors elle donne des cours de
français, de pâtisserie et forme de nombreux expatriés aux premiers secours. Forte de son succès, lorsqu’elle bouge à nouveau, cette fois-ci vers Singapour, elle décide d’y créer sa boite de formation aux premiers secours et de se former en parallèle à la pratique du yoga qui prend de plus en plus d’importance dans son parcours de vie. Alors il n’est pas étonnant, après une dizaine 088
d’années d’expatriation, qu’à son retour en France son chemin la guide vers le médecin Lionel Coudron qui la forme à la yoga-thérapie. Hélène sait maintenant que toute sa vie a été animée par l’envie d’aider les gens à se sentir mieux et à s’autonomiser.
En collectif ou en visio Voilà deux ans qu’elle est de retour sur le Bassin Sud et qu’elle intervient
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“Cela permet de faire une pause bien-être au bureau tout en prenant conscience de ses mauvaises postures et, surtout, cela réapprend à respirer correctement pour chasser le stress.”
auprès des entreprises telles Safran ou la MGEN, en Ehpad, dans le service cancérologie du pôle Santé du bassin d’Arcachon et auprès de l’association Sport et Santé de l’hôpital. « J’ai constaté qu’après des opérations ou des maladies graves, certaines personnes ne pouvaient plus s’asseoir ou s’accroupir. Adapter le yoga sur une chaise m’a semblé
une bonne alternative pour ramener de la mobilité dans le corps de ces personnes. C’est tout autant bénéfique pour les personnes qui passent leur vie devant un ordinateur et ne prennent pas le temps de faire du sport. Cela permet de faire une pause bien-être au bureau tout en prenant conscience de ses mauvaises postures et, surtout, cela réapprend à respirer correctement pour chasser le stress. » La bonne nouvelle c’est qu’Hélène qui pratique le hatha yoga, le yin yoga, le yoga doux, le yoga sur chaise en cours collectifs ou la 090
yoga-thérapie en individuel du côté du quartier de Clairbois, le fait également en visioconférence. On peut donc suivre ses cours depuis chez soi ou du bout du monde si on le souhaite. Et elle a plein d’autres idées quand vient l’été. Contactez-la si vous voulez les connaître. Renseignements et inscriptions : heleneguyomard@gmail.com yogathera.fr 06 50 36 04 81 Visible sur les réseaux sociaux Facebook, Instagram et Linkedin : Yogathera
Enfants ×
“Les enfants sont les joyaux de notre avenir, des rêves en devenir, des sourires qui illuminent le présent. Encourageons leur créativité, chérissons leur innocence, car en eux résident l’espoir et la pureté.”
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English time with Cynthia
Texte & Photos Ineh
Where is Brian ? Brian is in the kitchen… Non, non, pas de panique ! Cynthia, c’est la prof 2.0 qui va vous réconcilier avec l’anglais et faire kiffer la langue de Shakespeare à vos ados ! Let’s talk with her ! pas faire des fiches sur les réseaux ? Cela leur permettrait de les consulter sans avoir de gêne en cours. Ils ont adhéré. Puis d’autres ont suivi et mon compte s’est élargi. Mais à la base c’était pour aider les lycéens de Grand Air. » Voilà comment Cynthia Fourcade débute son aventure de créatrice de contenus pédagogiques sur les réseaux ; nouveau terrain de jeu pour distiller ses règles grammaticales anglaises.
Des réseaux au papier
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ik Tok (oui, oui, carrément), Instagram, Facebook, @mesfichesdanglais se décline sur les réseaux incontournables de nos ados. Derrière ce compte : Cynthia Fourcade, professeur d’anglais au collège de La Teste-de-Buch, leur propose de réaliser leurs fiches à leur place, et ça marche ! « J’ai commencé à faire des fiches sur les réseaux en janvier 2022 lorsque j’étais enseignante au lycée Grand Air. J’avais remarqué que les élèves manquaient de base de grammaire. Malheureusement, en seconde, il y a beaucoup de contenus et peu d’heures. Au lycée, nous n’avons pas le temps de revoir les choses simples et les jeunes ont tous le téléphone greffé à la main. Je me suis dit : pourquoi ne
Peu à peu, certains élèves, parents et même followers la sollicitent pour une version papier. Ni une ni deux, la Normande se lance dans ce nouveau défi : l’auto-édition de ses fiches d’anglais. « J’ai fait tout le livre moi-même. J’ai retravaillé mes fiches, tout dessiné. J’ai fait le choix de ne pas envoyer le manuscrit à une maison d’édition pour pouvoir contenir le prix et offrir la connaissance à un tarif mesuré tout en ayant un livre en couleur. »
Ce bouquin, c’est une pépite ! Les formulations sont simples, chaque fiche va à l’essentiel et rend ce livre concis utile de la 6e à la terminale. « Chaque point égale une fiche. C’est un peu comme un Bescherelle, ça peut servir durant toute la scolarité voire au-delà. » On y retrouve les fiches présentes en 092
ligne mais de manière complexifiée ainsi que des fiches complémentaires. Les illustrations, la typographie manuscrite et les codes couleurs qui permettent de distinguer les sujets des verbes ou des compléments rendent le livre attrayant. Il sera clairement l’allié des enfants dont l’apprentissage passe par le visuel. Fini les traducteurs en ligne, ils retrouveront le goût d’aller chercher l’information dont ils ont besoin dans ce bouquin. « Le livre permet de dynamiser l’autonomie. Nous sommes dans une ère où l’on aime utiliser les traducteurs en ligne. C’est pratique mais nous ne mémorisons pas, et lorsqu’on se retrouve à l’étranger, le but n’est pas de passer par son téléphone pour s’exprimer. Pour pouvoir être spontané, il faut maîtriser les choses et, pour cela, il faut avoir eu la curiosité d’aller chercher. » Mes fiches d’anglais illustrées est en route pour devenir un ouvrage de référence comme l’atteste le collège de Propriano en Corse qui a équipé trois niveaux de classe avec ce livre. « J’ai de bons retours des parents et enfants, mais ça fait vraiment plaisir d’avoir une reconnaissance de ses pairs. » Mes fiches d’anglais illustrées En vente chez Cultura La Teste, La Fnac Biganos, Leclerc Mios et La Teste ou en ligne sur Amazon.
“Ce livre me permet d’aider au-delà des murs de ma classe”
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Texte Ineh Photos Julie Hardiagan
Des bijoux à partager Un bijou pour maman et bébé, vous y aviez pensé ? Dans sa boutique en ligne Jejette, la créatrice Héloïse Manceau propose une gamme de bijoux et accessoires d’allaitement et de portage. Un cadeau de naissance personnalisé et original à offrir ou à s’offrir.
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a belle histoire de Jejette s’écrit d’abord à deux. Jejette, c’est le doux surnom donné à Juliette, la première fille d’Héloïse Manceau aujourd’hui âgée de 3 ans. Confrontée aux poussées dentaires de son bébé, Héloïse cherche à la soulager. En toute logique, elle pense aux anneaux de dentition mais, ne trouvant pas son bonheur sur le marché, elle décide de le créer. « Je voulais des couleurs simples, sobres, qui
passent avec tout. Je n’aime pas lorsque c’est trop Disney. » Inspirée par sa petite Juliette, Héloïse confectionne son premier anneau de dentition. La jeune maman opte pour des matériaux en bois naturel non traité, des teintes pastel et des formes diverses pour faciliter la préhension de son enfant et stimuler son sens du toucher. Le modèle Jejette voit le jour. L’accessoire séduit son entourage et les premières commandes pleuvent. 094
La créativité au service de la maternité Aussi loin qu’elle s’en souvienne, Héloïse a toujours eu une fibre créative et une âme d’entrepreneur. Arrivée sur le Bassin en 2015, c’est à La Hume que la native du Maine-etLoire ouvre le restaurant Les pizzas d’Héloïse qu’elle dirige quelques années aux côtés de son père. Dans le même temps, elle peint et vend ses toiles en ligne. « J’avais une marque et je vendais à l’époque mes peintures
Héloïse Manceau et Clémence, sa deuxième fille. 095
“Ce sont des bijoux faits avec amour, d’une maman pour les autres mamans”
© DR
l’on n’a pas d’enfant, on ne comprend pas l’importance de tous ces petits détails qui changent la vie des parents. Les douleurs de dentition, les problèmes d’allaitement, je les connais. J’ai allaité mes enfants jusqu’à 3,5 ans pour la première et 15 mois pour la deuxième. Et il est clair que les anneaux de dentition ont vraiment soulagé mes filles. »
© DR
Des accessoires et bijoux indispensables
Nouveauté du moment : Yolande, le collier d’allaitement et de portage en silicone alimentaire ou comment satisfaire les besoins de bébé tout en restant coquette.
sur ALittleMarket, l’actuel Etsy. J’ai toujours eu ce besoin de créer. » Après la fermeture de l’entreprise familiale et un court parcours dans l’immobilier, la maternité la ramène à sa première passion. Portée par le succès de ces anneaux de dentition, elle se lance dans le développement de sa marque et ouvre sa boutique en ligne : Jejette. Son expérience personnelle de la maternité lui permet d’être au plus près des besoins de sa clientèle. « Tant que 096
Peu à peu, Héloïse étoffe sa collection au gré des demandes. Colliers d’allaitement et de portage, bracelets et attache-tétine viennent compléter ses premières créations, des modèles personnalisés élaborés avec soin selon les envies des mamans. « J’ai beaucoup de demandes de modèles sur mesure. L’univers de ces enfants et de leurs mamans sont l’essence de mes créations. » Ces bijoux, témoins de tendres moments partagés et regards échangés, sont aussi jolis que pratiques. Ils se portent au quotidien pendant et même après l’allaitement. Tendance, ils offrent un brin de douceur et de naturel aux tenues de maman tout en participant à l’éveil sensoriel de bébé qui peut le mâchouiller, l’attraper, tirer dessus sans risque. De quoi solliciter sa motricité fine et captiver son attention pendant la tétée !
Boutique en ligne : jejette.fr jejette.boutique@gmail.com
LE BI LLET DE PA S C A L BATA ILLE
© Patrice Bouscarrut
Souriez, vous êtes filmés…
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uel que soit le secteur du bassin d’Arcachon où vous vivez, vous avez sans doute remarqué, dans quasiment tous nos charmants villages, la multiplication des caméras de surveillance. De quoi se sentir en sécurité, pensent certains d’entre vous… En êtes-vous sûrs ? En 2015, secrètement, le gouvernement dirigé par Manuel Vals a autorisé l’achat d’un logiciel d’analyse d’images de vidéosurveillance créé par une société israélienne. Et, depuis, le ministère de l’Intérieur dissimule l’utilisation de la VSA, la vidéo surveillance augmentée, qui permet la reconnaissance faciale. Le logiciel en question permet en effet de traquer une personne sur un réseau de caméras grâce, par exemple, à la couleur de son pull. Il peut également suivre un véhicule à
l’aide de sa plaque d’immatriculation ou examiner plusieurs heures de vidéos en quelques minutes. Enfin, il sait analyser des visages. Jusqu’en mai dernier, la VSA ne pouvait être utilisée par la police nationale que dans de très rares cas. Mais à l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, le gouvernement a fait adopter son expérimentation par la police nationale à une large échelle jusqu’au 31 mars 2025. Mesure déjà prévue pour être pérennisée. Face aux risques d’atteinte à la vie privée, les députés ont néanmoins interdit le recours à la reconnaissance faciale. Pourtant, selon une source bien informée, elle serait malgré tout activement utilisée. Mais ce n’est pas tout : plus d’une centaine de villes françaises ont déjà équipé leur police municipale avec ce logiciel ! Et cela se traduit 098
notamment par la criminalisation de comportements jusqu’alors anodins ou presque comme le dépôt d’ordures sauvages, le non-port du masque ou encore les déjections canines. L’automatisation permet à la police d’étendre sa capacité d’action à de nouveaux champs sur lesquels elle a maintenant un pouvoir de répression ! Autre danger : la tendance croissante à être mis en données. Au-delà de la surveillance de l’espace public et de la normalisation des comportements qu’accentue la VSA, c’est en effet tout un marché économique de la data qui se frotte les mains. Tout cela aux dépens de nos libertés élémentaires. George Washington disait déjà au XIXe siècle : « Celui qui sacrifie la liberté pour une sécurité temporaire ne mérite ni la liberté, ni la sécurité. » Qu’advient-il si je choisis une notion au détriment de l’autre ? Paradoxalement, je perds aussi celle que j’ai retenue. Pour être libre, il faut être en sécurité. De la même façon, la sécurité n’a de sens que si elle est associée à une véritable liberté qui permet d’en « profiter ». Il est donc paradoxal de vouloir choisir entre liberté et sécurité : cela reviendrait à renoncer aux deux. Or, notre société en apparence libérale fait depuis plusieurs décennies le choix systématique de la sécurité, réduisant le champ de la liberté comme peau de chagrin. Choix très risqué pour l’individu citoyen. Car, in fine, c’est bien l’avenir de la démocratie qui est en jeu.
Jeep – SIPA Automobiles Arcachon – 931 Boulevard de l’Industrie. 33 260 La Teste de Buch. 05 57 15 31 50 Bordeaux – 54 Avenue du Chut. 33 700 Mérignac. 05 56 18 68 92