Nº48
NOS ADRESSES OÙ GRIMPER À PARIS
P. 30
P. 120
Massami Charlotte CULTIVE 1200 M
2
DE FLEURS EN PLEIN PARIS NUMÉRO SPÉCIAL
40 pages
LE NOUVEAU → QUARTIER DE LA BISTRONOMIE !
N°48 - AUTOMNE 2021
Les d esig ner s & art isa n s qui fac o nne nt Par is Nos bo n s pla n s & adr esse s sho ppi ng
L 16841 - 48 - F: 6,50 € - RD
– VIVRE PARIS – TRIMESTRIEL – SEPTEMBRE / OCOTBRE / NOVEMBRE 2021 –
GRAFFITIS, LE PROCÈS DES ‘VANDALES’
Édito
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Un nouveau Paris
Il flotte dans l’air un je-ne-sais-quoi en ce moment, une effervescencemêlée d’espoir : Paris renaît, Paris se réveille après une longue léthargie, et l’excitation se sent autant dans les théâtres dont les spotlights se sont rallumés que dans les restaurants où les chefs aiguisent leurs couteaux pour notre plaisir. Mais il ne s’agit pas de se voiler la face : beaucoup de Parisiens ont quitté la Capitale pendant ou après la pandémie. Problème de prix hallucinants au mètre carré ou ras-le-bol du manque d’espaces verts : les raisons sont nombreuses. Paris se vide de ses habitants et pour remédier à cette hémorragie, l’architecture et le design, auxquels nous avons choisi de consacrer ce numéro, sont des pivots essentiels d’action. Entre les Journées du patrimoine et les Journées de l’architecture cet automne, tout sera bon pour lever la tête, ouvrir les yeux et imaginer ensemble un autre Paris pour demain. Paris doit se métamorphoser et connaître ce qui sera le plus grand changement depuis les travaux du baron Haussmann, afin de grandir et accueillir de nouveaux Parisiens. Comment rendre la ville plus agréable ? Comment pousser les murs tout en restant la plus belle ville du monde ? Ces questions agiteront sans doute les mois à venir… et Vivre Paris prend sa part à la tâche, en vous livrant tous ses bons plans et ses nouvelles adresses pour mieux vivre Paris au quotidien ! Estelle Surbranche Retrouvez l’actualité au quotidien sur : VIVRE.PARIS Facebook : www.facebook.com/vivre-paris Twitter : www.twitter.com/vivreparis Google+ : plus.google.com/+VivreparisFr Instagram : instagram.com/VivreParis
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N°48 - AUTOMNE 2021 - prochain numéro mi-décembre 2021 VIVRE PARIS, 55 boulevard Pereire 75017 Paris Directeur de la publication Rédacteur en chef Yann CRABÉ (redaction@vivre.paris) Administration et finance : Marjorie Batikian (marjorie@vivreparis.fr)
Direction artistique & Design graphique GRAND NATIONAL STUDIO (hello@grandnationalstudio.com) Secrétaire de rédaction : Marianne RAVEL
RÉDACTION : Editor at large Estelle SURBRANCHE (estelle@vivre.paris) Ont collaboré à ce numéro : Marie DUFOUR Marianne HESSE Florence VALENCOURT Juliette LE LORIER Carmen VAZQUEZ Philippe GUILLAUME
Karim MADANI Pauline BOUCHER Fred TEPER Anne THOUMIEUX Thomas THEVENOUD
Photographes / Illustrateurs : Lucile CASANOVA Nicolas ANETSON Estelle SURBRANCHE Tatyana RAZAFINDRAKOTO Noura HOUQUENADE Benoit LINERO Laure COZIC
DISTRIBUTION FRANCE : MLP VIVRE PARIS est édité par CAPITALE PUBLISHING SARL au capital de 5 000 € Siège social : 55 boulevard Pereire 75017 Paris RCS 517 815 908 Gérant : Yann CRABÉ
Numéro commission paritaire : 1224 K 90156 ISSN: 2106-9816
IMPRIMERIE : ROTIMPRES Girona, Espagne
ABONNEMENTS : VIVRE PARIS
PUBLICITÉ : MEDIAOBS 44, rue Notre-Dame des Victoires 75002 Paris Tél. : 01 44 88 97 70 Fax : 01 44 88 97 79
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Tél. : 01 58 88 37 00 (du lundi au vendredi de 8 h-12 h/13 h-16 h)
VIVRE PARIS
Pour envoyer un mail, tapez pnom@mediaobs.com Directrice générale : Corinne Rougé (93 70) Directrice déléguée : Sandrine Kirchthaler (89 22) Directeur de publicité : Arnaud Depoisier (97 52) Chef de publicité : Philippine Amaridon (89 04) Chef de publicité : Pierre Montchablon (97 76) Photo de couverture: © Riccardo Tinelli / Crazy Horse
© Antonin Menichetti
SOMMAIRE • Vivre Paris 48
© Jerome Galland
08
08 CULTURE © Tatyana Razafindrakoto
10 Agenda
Les dates essentielles de la culture à Paris. 42
14 News
L’empereur de Paris / La Poste du Louvre enfin réhabilitée
18 Les immanquables
Arts – Livres – Scène Cinéma – Musique Des nouvelles galeries d’art/ Le Paris du cinéma avec The Penelopes/ Christophe Honoré programmateur / Le retour de Richard Anconina L’Opéra de Paris a inspiré des films, des dessins animés et maintenant une série : pourquoi fascine-t-il autant ?
30 Histoire
© L. Casanova
Visite de la Fondation Fiminco, un tiers-lieu qui héberge des artistes par alternance.
38 FOOD 42 Paris fermente-t-il ? C’est la dernière tendance pour accommoder les aliments : la fermentation… Et c’est bon pour la santé !
48 Le 20e, nouvel eldorado des bistros ?
Les gastronomes parisiens se ruent sur les restaurants de « Belleville Hills ».
58 DOSSIER
26 Égérie
106
34 Dans l’atelier de…
C’était les années 2000 et NTM venait de sortir Paris sous les bombes…
004/164
Le design insolite dans la Capitale
Nous vous emmenons à la découverte de boutiques déco, mobilier ou petits objets dans tout Paris (p.60). Puis vous découvrirez cette nouvelle tendance « déco » : lorsque les hôtels deviennent des musées
58
ou « Comment j’ai dormi avec une œuvre d’art » (p. 78). Ils sont designers, architectes ou artisans et façonnent le Paris du design, des appartements huppés de l’Ouest parisien aux bars festifs des faubourgs : rencontrez-les page 84. Enfin, nous vous dévoilerons les toilettes les plus extravagantes de Paris, tellement folles que certains n’hésitent pas à y faire un selfie (p. 92) !
102 GREEN 106 Les fleurs de Belleville
Une journée avec Masami Charlotte, floricultrice et créatrice de Plein Air, premier champ de fleurs de Paris, cultivées sans pesticide, sans insecticide, sans engrais chimique, sur les hauteurs de Paris.
112 Les Petites Trouvailles
Les adresses pour arrêter le plastique.
120
© Lucile Casanova
© Nora Houquenade
© Aurele Bremond
SOMMAIRE • Vivre Paris 48
150
116 SPORT & BIEN-ÊTRE 118 NEWS
L’émergence des médi-spas dans Paris/ L’Oxytrail revient.
120 Paris grimpe au plafond
Depuis trois ans, les salles d’escalade se multiplient dans Paris et séduisent un public de plus en plus large. Vivre Paris vous les fait visiter !
126 MODE & DÉCO © Benoit Linéro
130 Dans l’appartement de… 158
Ex-restaurateur reconverti
006/164
dans la mode, scénographe, brocanteur à ses heures et expert en chine, Julien Rassinoux est aussi magnétiseur et père de famille investi.
136 À l’heure parisienne
Rencontre avec le créateur de Beaubleu, la marque qui donne l’heure tout en poésie.
140 Shopping
Des beaux canapés où l'on se love avec style.
142 ENFANTS 144 Agenda
L’anniversaire du Père Castor/ Les Pirates au théâtre / La Chouette au cinéma
146 Enquête
126
Les cours Oasis, un bilan mitigé.
150 Activité
La Philarmonie des enfants donne le goût de la musique aux kids.
158 ESCAPADES Des idées d’escapade autour de Paris : focus sur le domaine de Primard dans l’Eure ou une visite de deux jours à Troyes.
162 L’humeur
L’Illustratrice et graphiste parisienne Laure Cozic livre l’humeur parisienne du moment !
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Romain Duris ne craint pas le vide dans Eiffel
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CULTURE 1re partie
La tour Eiffel, star de cinéma
Son œuvre et son nom sont connus du monde entier, mais Gustave Eiffel, l’ingénieur de la fameuse tour et aussi de la statue de la Liberté, restait un mystère. L’homme a en effet laissé très peu de détails sur sa vie personnelle… Cela laissait donc beaucoup de place au cinéaste pour imaginer une histoire aussi magique qu’une première vision de la tour Eiffel ! La scénariste Caroline Bongrand et le réalisateur Martin Bourboulon dressent donc le portrait d’un Eiffel (Romain Duris) qui a construit la Tour par défi comme par amour, et cela donne autant un joli film historique qu’une belle comédie romantique. En parallèle à la sortie du film, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé présente jusqu’au 2 octobre une exposition consacrée au monument. Elle réunit une centaine de documents iconographiques de la Fondation et de collections privées, mais aussi des costumes, des maquettes et des photographies du film. Eiffel, de Martin Bourboulon, sortie le 13 octobre. Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, 73 av. des Gobelins, Paris 13e
© Antonin Menichetti
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VIVRE PARIS
CULTURE
martiales d’Asie depuis les arts classiques jusqu’à la pop culture, des moines shaolins aux robots superhéros dont les armures sont inspirées par celles des samuraïs. Sténographiée par Maciej Fiszer, l’exposition donne une place centrale au cinéma avec 47 extraits de films présentés sur grand écran ou à partir de dispositifs scénographiques immersifs. L’occasion de (re)découvrir les prouesses de Bruce Lee dans les films de kung-fu de l’âge d’or du cinéma hongkongais ou les scènes de combats épiques des films d’Akira Kurosawa.
Agenda LE 10 SEPTEMBRE
Après 18 mois de fermeture, du jamais-vu depuis l’incendie de 1915, le Moulin-Rouge lève à nouveau le rideau avec sa célèbre revue Féerie ! 80 artistes sur scènes et 1 000 costumes pour un show magnifique qui ouvre le bal du retour des festivités et du rêve dans Paris ! 82 bd de Clichy, Paris 18e
Après avoir dévoilé une nouvelle collection monétaire dédiée à l’Empereur, la Monnaie de Paris propose une exposition pour éclairer les grandes étapes de la carrière politique de Napoléon. Ce dernier s’est en effet appuyé sur les monnaies et les médailles pour glorifier son pouvoir et construire la « légende napoléonienne ». 400 œuvres (monnaies et médailles, mais aussi sculptures, peintures, dessins, objets d’arts décoratifs et documents d’archives) permettent de comprendre sa démarche.
JUSQU’AU 26 SEPTEMBRE
Brassens, la mauvaise herbe , et Le Prof de Brassens avec Olivier Hussenet et Alban Losseroy au Hall de la Chanson. Par ailleurs, deux bals Brassens seront organisés le 3 octobre dans le parc Georges Brassens du 15e, puis le 22 octobre sur le parvis de la mairie du 14e.
L’humoriste belge Guillermo Guiz joue son nouveau one-man-show, Au Suivant ! au théâtre de l’Œuvre. 55 rue de Clichy, Paris 9e
Hall de la chanson, 211 av. Jean Jaurès, Paris 19e
Pour le meilleur et pour l’Empire. Sur les pas de Napoléon 1er à la Monnaie de Paris 11 quai de Conti, Paris 6e
LE 23 SEPTEMBRE
Le plus français des Suédois, Peter von Poehl, présentera son nouvel album, Memories from Saint-Forget, dans le cadre intimiste du musée d’Art moderne. 11 av. du Président Wilson, Paris 16e
Georges Brassens aurait eu 100 ans cette année et de nombreux spectacles vont venir fêter cet anniversaire, dont
Georges Wolinski, Humour
JUSQU’AU 3 OCTOBRE À l’occasion de la généreuse donation par sa famille de 41 dessins de Georges Wolinski en faveur des Beaux-Arts de Paris, où il a étudié, une exposition y est organisée sur les thèmes de prédilection du dessinateur de presse. Georges Wolinski aux Beaux-Arts de Paris, Cabinet de dessins Jean Bonna, 14, rue Bonaparte, Paris 6e
JUSQU’AU 10 OCTOBRE Kakusitue no Oryu. Créé par Rina Yoshioka, à la demande du musée du Quai Branly-Jacques Chirac
DU 28 SEPTEMBRE AU 22 OCTOBRE
© Beaux-Arts de Paris
DU 17 SEPTEMBRE AU 6 MARS 2022
© Moulin Rouge - J.Habas
Avers du jeton de la visite du Premier consul à l’hôtel de la Monnaie de Paris le 21 ventôse an XI, 1803. P.-J. Tiolier, Or Collection
Dernier essayage avant le lever de rideau au Moulin Rouge !
© Musée du quai Branly Jacques Chirac, photo Pauline Guyon
© Monnaie de Paris
Ultime Combat. Arts martiaux d’Asie. Galerie Jardin du musée du Quai Branly–Jacques Chirac, 37 quai Branly, Paris 7e
DU 28 SEPTEMBRE AU 16 JANVIER 2022
L’exposition Ultime combat. Arts martiaux d’Asie explore la mythologie, l’histoire, la pratique et la représentation des disciplines
010/164
Bercy Village propose À l’école du sport, une rétrospective photo en partenariat avec l’INSEP : une sélection de 38 clichés en noir et blanc datés des années 1945 à 1 960 rend hommage à tous les sportifs et entraîneurs, hommes et femmes. Cette exposition gratuite est accessible à tous dans les passages et les allées de Bercy Village. 28 rue François Truffaut, Paris 12e
Le plus bel automne ? C
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CULTURE
DU 26 NOVEMBRE JUSQU’AU 27 FÉVRIER 2022
Dirigé par le « wonderboy » du théâtre français, le dramaturge, metteur en scène et comédien Alexis Michalik, Les Producteurs, de Mel Brooks, s’installera au Théâtre de Paris… vingt ansaprès son énorme succès à Broadway !
© Gina Folly
JUSQU’AU 30 OCTOBRE
DU 12 OCTOBRE AU 14 FÉVRIER 2022
Dans la France du XXe siècle, marquée par des vagues de xénophobie, il eut le tort d’être tout à la fois de naissance étrangère, un ami des anarchistes puis des communistes, et un artiste avant-gardiste. Lui, c’est « Picasso, l’étranger » et voici une exposition qui démontre comment cette situation existentielle a influencé son art.
1 cours Paul Ricard, Paris 8e
15 rue Blanche, Paris 9e © Carmen ABD ALI, MBELHA
Minotaure aveugle devant la mer conduit par une petite fille, Pablo Picasso (1881-1973). Paris, musée national Picasso.
Placée sous le signe de la « Bonaventure », l’exposition collective de la 22e édition du Prix Fondation Pernod-Ricard donne à voir le travail de neuf artistes bien ancrés dans leur époque qui, selon les mots de la commissaire Lilou Vidal, sont des « trafiqueur.euse.s de mondes ». Revisitant le passé, ré-enchantant le futur, ces artistes (Meris Angioletti, Carlotta Bailly-Borg, Minia Biabiany, Gina Folly, Renaud Jerez, Boris Kurdi, Tarek Lakhrissi, Ghita Skali, Adrien Vescovi) nous disent que le temps linéaire n’existe plus. Et que c’est désormais dans les plis, dans ce monde d’enchevêtrements qu’il nous faut nous réinventer.
DU 4 NOVEMBRE AU 1ER DÉCEMBRE
La neuvième édition des Rencontres photographiques du 10e, organisée par l’association Fetart, se tiendra à la mairie du 10e, dans de nombreux lieux de l’arrondissement et en extérieur. Une édition qui promet des clichés étonnants, puisque le parrain de cette année en est le photographe Marvin Bonheur !
DU 27 NOVEMBRE AU 5 DÉCEMBRE 2022
La Biennale des antiquaires est morte, vive la première édition de EX.Paris, un rendez-vous d’échanges économiques et culturels au service des arts et de la haute facture ! Pour faire de cette édition un succès, le nouvel organisateur Alexis Cassin mise sur la diversité des exposants : des galeries – d’antiquités, d’art ancien, d’art moderne, d’arts décoratifs, de design… – mais également des acteurs des maisons du luxe et de la haute facture. Et c’est également l’un des premiers évènements d’envergure du genre à porter la norme ISO 20121 : cette certification garantit une traçabilité à 100 % des éléments utilisés pour sa mise en œuvre, jusqu’aux biodéchets.
2 rue du Faubourg Saint-Martin, Paris 10e
Picasso, l’étranger au musée national de l’Histoire de l’immigration, palais de la Porte-Dorée, 293, av. Daumesnil, Paris 12e
DU 13 OCTOBRE AU 30 MAI 2022
L’exposition Aux frontières de l’humain tracera les contours de l’identité humaine du temps des origines (depuis quand l’Homme se définit-il en tant qu’Homme ?) à un futur fantasmé (quand cessera-t-il de l’être ?). Au cours de ce cheminement, la rencontre avec l’Homme hybride, réparé ou augmenté, donnera à réfléchir sur la frontière entre nature et culture et sur les limites physiologiques ou éthiques d’une telle évolution transhumaniste. Prêt(e) pour ce saut dans le futur ?
Au Grand Palais éphémère, place Joffre sur le Champ-de-Mars, Paris 7e
JUSQU’AU 2 JANVIER 2022
© Marcus Coates
Aux frontières de l’humain au musée de l’Homme, 17 place du Trocadéro, Paris 16e
© Wilmotte & Associés Architectes
© RMN-Grand Palais (Musée national PicassoParis) / Béatrice Hatala. © Succession Picasso 2021
Agenda
Totem Family
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La Fondation Cartier pour l’art contemporain présente Cerisiers en fleurs, la nouvelle série de tableaux de l’artiste britannique Damien Hirst. Une exposition pleine de bonne humeur avec des toiles gigantesques enduites de couleurs vives qui nous plongent dans un paradis végétal ! 261 bd Raspail, Paris 14e
SHOPPEZ, PROFITEZ, FLÂNEZ CHEZ BERCY VILLAGE 46 BOUTIQUES ET RESTAURANTS
OUVERT
OUVERT
OUVERT 7J/7 — M 14 STATION COUR ST- EMILION
Création : extreme - Illustration : Denis Carrier/Agent OO2
– POUR LA RENTRÉE –
CULTURE • Air du temps
Du beau monde sur les planches © Stéphane de Bourgiès
Hasard du calendrier ou mission secrète pour redonner au public l’envie de retourner au théâtre ? De grandes stars françaises de la musique seront sur les planches cette rentrée pour la première fois et c’est une belle occasion pour leurs fans (et les autres) de les admirer dans un registre différent. Ça commencera le 14 septembre avec Vanessa Paradis. L’interprète de Joe le Taxi jouera le rôle principal de Maman, une pièce originale de son mari, Samuel Benchetrit. Le 17, ça sera au tour de Matt Pokora de se frotter au 6e art en compagnie de Philippe Lellouche et Estelle Lefébure dans la comédie inédite Les Grandes Ambitions. Des hits annoncés ! Maman, de Samuel Benchetrit au Théâtre Édouard VII, 10 place Édouard VII, Paris 9e, jusqu’au 31 décembre 2021 Les Grandes Ambitions, de Philippe Lellouche, au Théâtre de la Madeleine, 19 rue de Surène, Paris 8e
DR © Collection Fondation Jean et Simone Lurçat - Académie des beaux-arts
OUVRIR LES YEUX
À visiter : la maison-atelier de Jean Lurçat dans la cité d’artistes de la Villa Seurat dans le 14e
L’architecture et le patrimoine sont les stars de cet automne parisien avec une série d’évènements pensés pour nous faire lever la tête, ouvrir les yeux et imaginer ensemble le Paris de demain ! Tout commencera par la Journée mondiale de l’architecture le 5 octobre, pour se poursuivre avec la 6e édition des Journées nationales de l’architecture, dont la thématique est le « Vivre ensemble ». Durant trois jours, l’architecture se montrera dans toutes ses dimensions quotidiennes, à travers des balades urbaines, des débats, des projections de films, des expositions, des portes ouvertes, des ateliers jeune public… Cette édition privilégiera la notion de construction durable avec des visites guidées de gares écodurables et intermodales en région parisienne, et l’ouverture exceptionnelle au public d’habitations particulières contemporaines d’exception comme la Maison-Atelier de Jean Lurçat dans le 14e. Le vendredi 15 octobre, tous les élèves seront invités à sortir de classe pour apprendre à lire l’architecture ou décrypter les paysages parisiens via l’opération « Levez les yeux » : de quoi créer de futures vocations ! La 6e édition des Journées nationales de l’architecture, les 15, 16 et 17 octobre journeesarchitecture.culture.gouv.fr/
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Georges d'Espagnat (1870 - 1950), Crique au Lavandou (détail), 1899 - Collection particulière - Photo Archives Durand-Ruel ©Durand-Ruel & Cie
19 mai 24 oct. 2021 ALBERT ANDRé GEORGES d'ESPAGNAT GUSTAVE LOISEAU MAXIME MAUFRA HENRY MORET
Propriété Caillebotte
Yerres Essonne 20 min. de Paris RER D
Avec le soutien financier du
Jusqu’au 3 octobre 2021
Jusqu’au 24 octobre 2021
Martin Guillaume Biennais L’orfèvre de Napoléon Ier Maison
Marie-Noëlle de La Poype
proprietecaillebotte.com
Photosynthesis Orangerie
CULTURE • Tendance
L’art abstrait pour tous
Le Baromètre des tendances
© DR
Présenter l’art abstrait « in situ », comme si la galerie devenait une maison, et donner la possibilité aux collectionneurs de « tester » les œuvres sur leurs murs avant de l’acheter : voici les deux idées pour le moins disruptives d’Amélie du Chalard. Et l’audace paye ! Le créateur de meubles d’exception Philippe Hurel a fait appel à elle pour mettre en scène des œuvres avec ses pièces iconiques dans son luxueux showroom du 1er arrondissement, tandis qu’Amélie, Maison d’art s’installe dans une seconde adresse parisienne, plus grande. Vous pouvez maintenant découvrir ses coups de cœur dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle, l’hôtel d’Aguesseau, situé entre le Quartier latin et l’île de la Cité.
© Patrice Stable
Le musée des Arts décoratifs de Paris accueille une exposition d’envergure retraçant l’œuvre du showman le plus extravagant de la mode française, Thierry Mugler – qui se fait maintenant appeler Manfred. Ce créateur à l’imaginaire singulier a révolutionné la mode, la haute couture, mais aussi le parfum avec Angel, la toute première fragrance « gourmande ». Silhouettes et accessoires de prêt-à-porter et de haute couture, costumes de scène, photographies, vidéos et archives inédites, datées de 1973 à 2014, retracent son univers fascinant, ainsi que ses multiples collaborations artistiques dans les domaines du spectacle, de la musique et du cinéma. Des performances numériques d’artistes divers ponctuent le parcours et donnent à cette exposition un ton aussi novateur que Manfred lui-même ! Thierry Mugler, Couturissime, gratuit pour les moins de 26 ans ou 14 €, du 30 septembre au 24 avril 2022
Un nouveau service de location de scooter en libre-service, Cooltra, est disponible à Paris. Le plus ? Cooltra a mis en place un système de réservation 100 % digital, sans code à saisir, sans clefs, sans bornes, sans recharges ! L’inscription se fait gratuitement et sans engagement, mais vous devez enregistrer votre carte bancaire. Le paiement se fait directement sur l’application après chaque trajet.
© DR
QUE LE SHOW COMMENCE !
© Chris Feliz Art Picture
© DR
Interdit aux moins de 18 ans Les 2 & 3 octobre, le marché de l’illustration impertinente revient pour une 4e édition placée sous le signe de la tendresse afin de retrouver ensemble les chemins du désir ! Au programme : illustrations bien léchées, micro-édition chaloupée, tatouages fripons et autres animations frétillantes ! Au Hasard Ludique (entrée libre)
Emma Sjöberg lors du tournage du vidéoclip de la chanson Too Funky, de George Michael, Paris, 1992 Réalisé par Thierry Mugler, collection Les Cow-boys, prêt-à-porter printemps-été 1992
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Une application pour les fans de mode : Inspirée des pages shopping des magazines papier, FlashFlash fait découvrir chaque jour de nouvelles inspirations mode, accessoires et beauté. Les utilisateurs peuvent ensuite acheter les produits en ligne ou localiser les boutiques les plus proches.
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CULTURE • Art
Texte Estelle Surbranche & Anne Labrune
TOP 5
Les expositions 100 % galeries de la saison à ne pas rater
DU 16 SEPTEMBRE AU 3 OCTOBRE
© P_HOTO-ARCH/IVE_TiagoMadeira_ADAGP
La Coréenne Zuae et la Japonaise Kanariaù montrent leurs œuvres respectives, où les fleurs tiennent une place centrale, à la galerie Quand les fleurs nous sauvent. Cette expo charmante s’intitule Kott & Hana. 14 bis rue Coëtlogon, Paris 6e
JUSQU’AU 9 OCTOBRE
Engagé pour les jeunes talents Après avoir enchanté Marseille, le galeriste Nicolas Veidig-Favarel ouvre à Paris ! Sise au cœur du Marais, la Double V Gallery fera la part belle aux jeunes artistes français et internationaux avec des signatures telles que Caroline Denervaud, Manoela Medeiros, Alice Guittard, ou encore Florent Groc… 37 rue Chapon, Paris 3e
© Museo Poldi Pezzoli – fotodarte
LES DIVINES PROPORTIONS À tous ceux qui recherchent l’harmonie parfaite après ces mois de chaos, direction le musée Jacquemart-André et son expo évènement de la rentrée, Botticelli artiste et designer. Adepte du nombre d’or, le peintre italien n’a eu de cesse de chercher la perfection dans ses toiles raffinées, et la quarantaine d’œuvres exposées ici sont un véritable ravissement pour l’œil. Mais l’exposition va plus loin et nous fait entrer dans l’intimité du génie créatif du peintre florentin en nous expliquant ses pratiques d’atelier. Dans ces laboratoires d’idées et de formation, typique de la Renaissance italienne, il instruisait de nombreux disciples qui achevaient pour lui ses productions. Ces œuvres « collectives » sont-elles de « vrais » Botticelli ou celles de ses disciples ? À vous de juger ! Botticelli artiste et designer, jusqu’au 24 janvier 2022, 17e Alessandro Filipepi dit Botticelli (vers 1445 – 1510), Vierge à l’Enfant dite Madone au livre, vers 1482-1483, tempera sur bois, 58 x 39,6 cm, Milan, Museo Poldi Pezzoli
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La Galerie Almine Rech Matignon présente Portraits/ Abstraits, une sélection d’œuvres d’artistes majeurs (d’Agustín Cárdenas à César, en passant par Pablo Picasso ou Vivian Springford) autour de la thématique du portrait. 18 av. Matignon, Paris 8e
JUSQU’AU 16 OCTOBRE Après Saint-Germain, la Galerie Olivier Waltman ouvre un nouvel espace dans le Marais et l’inaugure avec l’exposition Dans l’ombre de l’autre du peintre François Bard. 16 rue du Perche, Paris 3e
DU 17 SEPTEMBRE AU 30 OCTOBRE Objet d’une exposition à la Maison européenne de la photographie, Daido Moriyama présente par ailleurs à la Galerie Polka Speak Easy, des photos « dans les rues et les arrière-boutiques, de jour et beaucoup de nuit, à Tokyo ou ailleurs », qui finissent par créer une ville qui lui est propre. 12 rue Saint-Gilles, Paris 3e
DU 25 SEPTEMBRE AU 6 NOVEMBRE 2021 La Galerie 8 + 4 présente des œuvres inédites de Lionel Sabatté à l’occasion de l’exposition Organismes et Fantasmas, où l’on retrouve l’obsession de l’artiste pour les bestiaires imaginaires, issus des abysses ou de nos rêves. 36 rue de Turin, Paris 8e
CULTURE • Spectacle vivant
TOP 5
Vivre Paris vous propose le meilleur des rendezvous scéniques de la Capitale. Par Marie Dufour
01 L ES DÉMONS Comédie-Française Du 22 septembre au 16 janvier 2022 Sous la direction de Guy Cassiers, la ComédieFrançaise propose une adaptation des Démons, aussi connus sous le titre Les Possédés, d’après l’écrivain russe Dostoïevski. Pour cette création de la rentrée, le directeur artistique de la Toneelhuis, à Anvers, livre sa vision d’un roman pointant les dérives totalitaires du XXe siècle. Il choisit de marier l’image vidéo et le jeu d’acteur.
02 D OUCE FRANCE Théâtre Tristan Bernard À partir du 29 septembre « Si vous aviez du pouvoir… beaucoup de pouvoir… Quel type d’homme ou de femme seriez-vous ? » Le pitch du nouveau spectacle du comédien, metteur en scène et auteur Stéphane Olivié Bisson, coécrit avec David Salles, a de quoi intriguer. Douce France s’arrête sur d’authentiques faits, vécus par nos présidents de la République, de de Gaulle à Macron.
03 L ’ASSIGNATION
© Sidney Carron
Théâtre du Rond-Point Du 5 au 16 octobre L’Assignation. Les Noirs n’existent pas est d’abord un livre, écrit par la journaliste et romancière Tania de Montaigne. Touché par la justesse du sujet, le réalisateur Stéphane Foenkinos l’a adapté et le met en scène sous la forme d’un théâtre immersif pour tordre le cou aux idées reçues, préjugés racistes ou communautaristes et tenter de voir autrement, ensemble.
04 L ETTRES DE MON MOULIN
Richard Anconina, en flic prêt à tout pour sauver une femme en danger
L’évènement
Une mise en scène de Jérémie Lippmann, récompensé par deux molières en 2015 pour La Vénus à la fourrure, est toujours attendue. Lorsque l’artiste fait en plus appel à un acteur français aussi rare que talentueux pour sa nouvelle création, la pièce devient l’évènement de la rentrée ! Richard Anconina s’aventure pour la première fois sur les planches d’un théâtre et prend tous les risques : la réussite de Coupable, adaptation du film danois
The Guilty, repose en effet principalement sur ses épaules puisqu’il s’agit d’un faceà-face avec le public. Une nuit, seul dans une permanence de commissariat, Pascal reçoit l’appel d’une femme en danger. L’appel est coupé. Pour la sauver, le flic va tout tenter… Et à Anconina de nous entraîner dans cette course contre la montre seulement grâce à sa voix et son jeu. Une performance ! ES Coupable, au Studio Marigny, à partir de 29 €
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Théâtre de l’Œuvre À partir du 11 novembre Philippe Caubère raconte à sa manière treize histoires d’Alphonse Daudet, en deux spectacles, chacun d’une durée de 1 h 35. L’auditeur est plongé dans un univers réjouissant, à la fois par les mots de l’écrivain, mais aussi grâce à l’interprétation particulière et unique du comédien.
05 L A MÉTAMORPHOSE
DES CIGOGNES
La Scala Du 16 novembre au 22 décembre Écrit et interprété par Marc Arnaud, ce seul-enscène raconte une envie, celle d’être père, et la difficulté à l’assouvir. L’enfant ne pourra être conçu que par fécondation in vitro, ce qui implique un protocole froid et particulier à respecter. Nous suivons les pensées de cet homme « enfermé entre quatre murs face à un gobelet vide ». Un sujet dur, traité avec beaucoup de délicatesse.
Photos © Yaniv Cohen
Pour sa première en France, Pororoca, pièce marquante de Lia Rodrigues, retrouve un second souffle avec les danseurs de la compagnie norvégienne Carte Blanche, et devient Nororoca.
Ouvrir (grand) les portes
Le Palais de Chaillot place cette saison sous le signe du décloisonnement ! D’une part, exit le traditionnel pass annuel, il est remplacé par le Pass liberté qui permet au public de profiter mois par mois de tarifs avantageux. Côté scène, c’est
Lia Rodrigues, chorégraphe brésilienne très engagée politiquement, qui tient le haut de l’affiche avec plusieurs spectacles programmés. Rien que cet automne, on l’attend pour une mise en scène d’une fable de La Fontaine, puis une reprise
VIVRE PARIS
de sa pièce-star Pororoca (« rugissement » dans la langue des indigènes brésiliens) et enfin, avec son nouveau spectacle inédit, Encantado, « une réflexion sur notre devenir commun ». La danse est aussi militante à Paris ! MH
CULTURE • Musique
© Lowe Sieger
Axel Basquiat (à gauche) et Vincent Tremel (à droite) forment ce duo très cinéma
The Penelopes Paris comme un film
→ Le 15e et Boulogne-Billancourt pour Axel L’enchaînement des tours sur le quai de Grenelle me fait tout de suite imaginer ici le tournage d’une série dystopique à la Black Mirror. J’habitais dans l’une de ces tours : la vue y est à la fois très
abstraite, et en même temps tu peux avoir des perspectives sur le vieux Paris, la tour Eiffel ou le pont de Bir-Hakeim. J’aimerais aussi parler d’un jardin que je trouve un peu trop oublié : le jardin japonais au musée Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt. Il y règne une ambiance particulière, très zen, avec des bambous, des galets ou des cerisiers. Alors à chaque fois, je m’y imagine un film de Tarantino où tout d’un coup, des gens arriveraient ici pour se bastonner (rires) !
© DR
© Nikonaft
Entre The Penelopes et le 7e art, c’est une foisonnante histoire d’amour. On retrouve ainsi le duo en DJ sets dans les soirées du Festival de Cannes, auteur de la B.O. de la série thriller Girlsquad sur France tv Slash ou en pygmalions musicaux des plus grandes comédiennes. Alex et Vincent ont ainsi fait chanter Isabelle Adjani, Virginie Ledoyen ou Asia Argento. Pour Vivre Paris, ils racontent les quartiers de la Capitale les plus cinématographiques à leurs yeux.
→ Le 10e et les catacombes pour Vincent L’hôtel du Nord dans le 10e : non seulement pour la référence cinématographique, car j’ai un faible pour Arletty et sa fameuse « atmosphère », mais aussi pour l’endroit.
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On l’aime beaucoup et les deux gérants, Guillaume et Stéphane, ont su maintenir l’ambiance parigote des lieux… Ensuite, les catacombes me fascinent depuis que je suis ado. Je viens de la banlieue nord, alors je les ai découvertes un peu tard, mais je trouvais ça incroyable qu’il existe tout ce réseau souterrain, ce monde parallèle. Mon côté gothique s’y plaît, et j’y imagine tout de suite des films aussi sombres que fantastiques.
Shygirl, artiste aux visages multiples et cofondatrice du label NUXXE
La rappeuse Denise Chaila, pour la première fois sur scène à Paris !
L’artiste gantoise Charlotte Adigery
VIVRE PARIS
© Shane Serrano
Alewya, l’auteure du tube The Code
© Joseph Enchenique
Hope Tala mêle bossa nova et R&B
Surnommée « Warrior Princess », Amaarae veut intégrer « la musique africaine à l’espace punk rock » !
© DR
© DR
© DR
Initialement basé à La Villette, le Pitchfork Paris pousse les murs et investit l’ensemble du territoire parisien du 15 au 21 novembre pour une multitude de concerts. Mais le principe du festival est toujours de découvrir avant tout le monde les artistes dont on parlera demain ! Les deux soirées de la Gaîté Lyrique, 100 % féminines, sont particulièrement attendues. Le 16 novembre verra défiler sur scène le meilleur de l’underground venu d’outreManche avec Denise Chaila, jeune rappeuse irlandaise, Alewya et Shygirl qui allie phrasé hip-hop et rythme electro. Le 17 novembre s’annonce très, très groovy avec le R’n’B tendance bossa nova de Hope Tala, l’afropop nerveuse de Amaarae et Charlotte Adigéry en clôture.
© Richard Oppong
Le Pitchfork Festival dans tout Paris
© DR
CULTURE • Livres
Le top des libraires
Bonne bulle !
Pour ses 10 ans, le festival dédié « à la bande dessinée… et plus si affinités » Formula Bula sort « son plus beau service pour un banquet où se célébrera la passion de la bande dessinée et de tout ce qui est en rhizome », dixit Raphaël Barban, le directeur artistique de l’évènement. Formula Bula se vivra donc cette année en trois temps et plusieurs lieux, avec toujours beaucoup d’invités, des expos et de la bonne humeur ! Le cœur du festival se déroulera les 25 et 26 septembre : la médiathèque Françoise Sagan dans le 10e accueillera éditeurs et auteurs de toutes nationalités pour des dédicaces, des rencontres avec le public (gratuites), et les expositions (comme Opération Tzatzíki ! Le Concombre masqué à découvert par Nikita Mandryka, l’un des fondateurs de L’Écho des savanes), Mais il y aura aussi des ateliers de lettrage ou un « super loto » rigolo au Carré Saint-Lazare. Par la suite, les expositions resteront visibles jusqu’au 26 octobre puis un cycle de conversations croisées se déroulera à L’Atelier néerlandais, à l’Institut Cervantès et au Goethe Institute jusqu’en décembre. Le programme complet sur formulabula.fr/
Le Paris de mes amours
Morgane et Julien de la librairie La Dimension fantastique, du côté de Magenta, sont spécialisés en bande dessinée en tous genres et autres récits imaginaires. Comme tous superhéros, ils refusent de montrer leur visage, mais c’est pour mieux nous sauver avec quelques très bons livres ! Dimension fantastique, 106 rue La Fayette, Paris 10e
NEUROMANCIEN de William Gibson (Au Diable Vauvert) Un classique retraduit il y a peu avec une superbe couverture. Un incontournable fondateur d’un genre : le cyberpunk.
LE MAÎTRE ET MARGUERITE de Mikhaïl Boulgakov (Inculte) Considéré comme un roman culte de la littérature classique, il est un excellent ouvrage de littérature fantastique par la même occasion !
GAGNER LA GUERRE de Jean-Philippe Jaworski (Folio SF/Les Moutons électriques) Un de nos grands auteurs français qui a redonné un souffle à la fantasy française.
LES CHRONIQUES D’ALVIN LE FAISEUR de Orson Scott Card (Atalante) une saga des années 80 qui sortait du lot par son originalité, ne se collant pas aux codes européens. Un pionnier de son genre.
Régine Deforges aime Paris et flâner nez au vent dans cette ville magique : dans le Paris de mes amours, elle livre un abécédaire de ses endroits préférés avec leur histoire, mais aussi ses souvenirs personnels. Cette réédition d’un ouvrage de 2011 se lit en plusieurs fois et au détour d’une rue, on se prend à se remémorer une anecdote délivrée par la célèbre écrivaine. Le Paris de mes amours, Régine Deforges (L’Abeille/Plon), 12 €
UBIK de Philip K. Dick (10/18) Un incontournable de la littérature de science-fiction américaine à lire absolument… À conseilleur même aux néophytes du genre.
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© Le Pacte
Les Bien-Aimés
Dans Paris
Ma mère
© Le Pacte
© Gémini Films
Chambre 212
© Gémini Films
© Le Pacte
© Jean Louis Fernandez
Cinéma • CULTURE
La Belle Personne
Non ma fille, tu n‘iras pas danser
L’abécédaire d’Honoré
Le Forum des images a confié les clés de la maison – et de sa programmation – à Christophe Honoré pour la rentrée et ce dernier a trouvé une manière originale de revisiter ses classiques. Il a pris les quatre premières lettres de l’alphabet et a programmé selon ce que ces lettres lui inspiraient.
A comme amour, B comme Bretagne dont il est originaire, C comme critique (avant d’être réalisateur, il fut un féroce critique de cinéma) et D comme désir. Cela donne à découvrir tout autant sa formation artistique (il a eu par exemple l’amusante idée de recomposer les doubles programmes
proposés dans les années 80 par le Ciné-Breiz de Rostenen, son village natal) que ses coups de cœur de cinéphile très averti. Parallèlement, le cinéaste sortira en salles Guermantes, un film qui suit une troupe de théâtre à Paris en 2020. Ses acteurs vont choisir de continuer à répéter et à jouer
malgré les annulations « pour la beauté, la douceur et le plaisir de rester ensemble ». — Christophe Honoré, programmateur invité du Forum des images, à partir du 22 septembre Guermantes de Christophe Honoré, sortie le 29 septembre
Derrière le kiosque
© Nora Houguenade - Théâtre de la ville Paris
à journaux
Une documentariste qui donne de sa personne !
VIVRE PARIS
Alexandra Pianelli s’est glissée dans la peau d’une kiosquière du 16e arrondissement afin d’aider sa mère – la réalisatrice est en effet fille, petite-fille et arrièrepetite-fille de kiosquiers. Forcément, elle n’a pas pu s’empêcher de brancher sa caméra en mode frontal ! À travers son œil tendre, on découvre les habitués du quartier, les coulisses d’un métier difficile et en filigrane, la crise de la presse papier, pourtant essentielle autant pour informer que pour faire rêver. Le Kiosque, documentaire d’Alexandra Pianelli, sortie le 6 octobre
CULTURE • Paris, capitale du cinéma
L’Opéra fait SON CINÉMA Parmi les lieux culturels emblématiques de la Capitale, l’Opéra de Paris a été l’un des plus représentés sur les écrans. La preuve en cinq séries ou films qui permettent d’admirer ce haut lieu de la vie parisienne avec un regard différent, selon la nationalité des auteurs ou leur époque…
© Mathieu Zazzo pour OCS et TELFRANCE&CIE
Dans L’Opéra, la toute dernière série d’OCS, l’Opéra est le théâtre des rêves, où durant une saison les personnages se confrontent aux luttes intestines et au miroir aux alouettes des paillettes. Plongée sans concessions dans ce monde feutré du Palais Garnier, L’Opéra offre un regard moderne sur une institution mythique, en interrogeant les notions de seconde chance ou d’intégration, que la rigidité d’un système corseté lié à son devoir d’exigence a quelque peu bloquée dans le temps. Documentée (le personnage de Raphaël Personnaz ressemble à s’y méprendre à Benjamin Millepied, qui a claqué la porte de l’institution en 2016), L’Opéra est peut-être la série la plus réaliste sur ces lieux mythiques.
L’Opéra est coréalisée par Stéphane Demoustier, réalisateur de La Fille au bracelet (césar de la Meilleure Adaptation 2020) et frère d’Anaïs Demoustier.
© Lara Gasparotto
! L’ANECDOTE POUR BRILLER DANS LES DÎNERS PARISIENS
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© Mathieu Zazzo pour OCS et TELFRANCE&CIE
Le plus réaliste
Texte Fred Teper / Photos Voir mentions
© Mathieu Zazzo pour OCS et TELFRANCE&CIE
“L’OPÉRA OFFRE UN REGARD MODERNE SUR CETTE INSTITUTION”
VIVRE PARIS
CULTURE • Paris, capitale du cinéma
L’Âge heureux, une série française de 1966, a réuni des générations de spectateurs devant leur poste. Pour s’attacher le public au temps de l’ORTF, la recette était simple : montrer des petits rats de l’Opéra soumis à la rigueur la plus extrême pour réussir. À la fin, les parents pouvaient ainsi conclure : « Tu vois, Jeannette, seul le travail paie » ! La distribution comprend quelques noms célèbres comme Louis Velle, Françoise Rosay, Danièle Lebrun, Marthe Villalonga, Pierre Mondy ou Odette Joyeux elle-même. L’Âge heureux est autant une peinture du Paris pittoresque des sixties, un instantané d’une époque lointaine avec des codes et des valeurs révolues qu’une série sur les coulisses de ce lieu mythique, bien que la série ft tournée en studio.
Photo 52576-13 parisenimages.fr © Roger-Viollet
! L’ANECDOTE POUR BRILLER DANS LES DÎNERS PARISIENS La série a été créée par Odette Joyeux (la maman de Claude Brasseur), d’après son roman Côté jardin, Mémoires d’un rat (1951)
© DR
Le plus moral
Le plus culte
En 1990, Le Fantôme de l’Opéra, une minisérie américaine en deux parties réalisée par Tony Richardson, est diffusée sur la chaîne NBC. Adaptée du livret d’une comédie musicale qui ne fut pas montée, Phantom, signée Arthur Kopit et librement adaptée du roman de Gaston Leroux, cette production prestigieuse réunit à l’écran Charles Dance, Burt Lancaster, Ian Richardson et plusieurs interprètes français (Andréa Ferréol, Jean-Pierre Cassel, Anne Roumanoff ). Ce n’est pas la première adaptation de cette œuvre à la lisière du fantastique et du polar, mais pour la télévision américaine, ce sera celle qui passera à la postérité. Cerise sur le gâteau, cette version internationale est la seule réellement filmée à Paris, ce qui offre un cachet réaliste indéniable. Moins de performance, plus de mystère : en offrant un prisme différent de ceux généralement utilisés pour montrer les coulisses de l’Opéra, la minisérie a permis de toucher un nouveau public en le sensibilisant à ce lieu mythique. ! L’ANECDOTE POUR BRILLER DANS LES DÎNERS PARISIENS
La minisérie a remporté deux Emmy Awards (les récompenses de la télévision américaine) sur les cinq statuettes qu’elle briguait…
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Le plus féérique
L’histoire de Ballerina, un film d’animation de 2018, se situe dans le Paris du XIXe siècle. Au programme, une jeune danseuse s’échappe de l’orphelinat pour rejoindre la Capitale – son rêve ultime étant de devenir danseuse étoile à l’Opéra de Paris. Le récit s’attarde sur les notions de dépassement de soi et l’apprentissage de ses erreurs. La reconstitution saisissante du Paris d’antan donne un rendu réjouissant et l’Opéra est magnifié par une animation à la fluidité confondante. ! L’ANECDOTE POUR BRILLER DANS LES DÎNERS PARISIENS
© DR
Pour les besoins de réalisme des chorégraphies, l’équipe créative a fait appel notamment aux services des danseurs Aurélie Dupont, actuelle directrice de la Danse à l’Opéra national de Paris, et Jérémie Bélingard.
Le plus fantastique
C’est sur Disney Channel en 2018 que la série Léna, rêve d’étoile, mêlant la danse et le fantastique, a vu le jour. En 1905, Léna, princesse russe de son état, traverse le temps jusqu’à l’École de danse de l’Opéra de Paris. Léna, rêve d’étoile est au confluent de plusieurs genres : le conte de fées, une toile de fond fantastique et les amitiés et rivalités qui jalonnent ce type de programme – le tout en vantant les mérites de l’institution (l’Opéra de Paris coproduit la série). L’humour et des scènes de danse réussies, le mélange entre classique et hip-hop, en font le sel. Portée par la danseuse Jessica Lord, Léna, rêve d’étoile a pu être tournée au cœur même du Palais Garnier où de la grande scène au toit du bâtiment, les moindres recoins ont été exploités par les équipes de tournage, conférant à la série un indéniable caractère réaliste.
© Disney Channel
! L’ANECDOTE POUR BRILLER DANS LES DÎNERS PARISIENS Le succès de Find Me in Paris (le titre original de la série) est tel qu’il y aura trois saisons des aventures de la princesse danseuse.
VIVRE PARIS
CULTURE • Paris, en histoire
Le procès DES «VANDALES» Le spécialiste de la culture « street » Karim Madani a mené une enquête fouillée sur le « procès de Versailles » qui a bouleversé à tout jamais l’histoire du graffiti parisien dans les années 2000. Il livre en exclusivité à Vivre Paris les premiers résultats de ses investigations, avant la sortie du passionnant Tu ne trahiras point en octobre.
© INA
© INA
Texte Karim Madani / Photos Voir mentions
Les futurs NTM, en 1990, défendent le droit de graffer à la télé
Tu ne trahiras point de Karim Madani (éditions Marchialy), sortie le 20 octobre
2001
À Paris et en banlieue, des arrestations massives sont opérées dans le milieu du graffiti. Une soixantaine de graffeurs dits « vandales », auteurs de « dégradations » dans les métros et les RER, sont ainsi amenés devant la justice par une unité spéciale, la cellule Gare du Nord.
→ Paris sous les bombes Remontons quelques années plus tôt : 1995, c’est l’année de la sortie de l’album Paris sous les bombes du groupe NTM, dont le titre fait référence à l’explosion du graffiti sauvage et vandale [ici c’est d’une bombe de peinture aérosol dont il s’agit] dans la Capitale et ses faubourgs. Les bandes de graffeurs
(des « crew » dans le jargon du milieu) appartiennent à tous les milieux sociaux : bourgeois parisiens, étudiants aux BeauxArts, jeune de banlieue, de la classe moyenne, salariés ou chômeurs. Pour le livre que j’ai écrit sur le procès de Versailles, j’ai choisi de m’intéresser à Luc, que tout le monde connaissait dans la rue (et sous la rue, dans les tunnels du métro et du RER) sous le nom de Comer. Un jeune de la classe moyenne, originaire de Paris, mais qui a grandi dans l’Oise, impliqué dans l’affaire de Versailles pour vandalisme aggravé. Entre 1996 et 2000, Comer et d’autres cliques de graffeurs ont fait des transports franciliens un gigantesque terrain de jeux : les dépôts, les gares de triage, les entrepôts, les tunnels, les ponts ont été recouverts à la bombe de peinture. Des métros, des RER, des trains de banlieue, des TER, des tunnels se font « cartonner » tous les jours en toute illégalité. Et cela constitue un sérieux problème pour la RATP et la SNCF.
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VIVRE PARIS
© Olena Yakobchuk
CULTURE • Paris, en histoire
“L’ENQUÊTEUR ÉTAIT LUI-MÊME PASSIONNÉ DE GRAFFITIS”
→ La guerre aux graffeurs La RATP et la SNCF ne vont d’ailleurs pas tarder à réagir et à déclarer la guerre aux graffeurs. Entre 1996 et 2000, la Régie dépense en effet 50000 francs (7500 euros) par jour en frais de nettoyage. Mais les régies de transport ont toujours un train de retard sur les vandales, qui développent des techniques très élaborées (et périlleuses) pour s’introduire de nuit dans les fameux dépôts et peindre des pièces uniques sur des wagons immobilisés. Ce qui est jouissif pour un graffeur, c’est de voir un métro peint la veille circuler au petit matin, véritable rayon de couleurs vives et flashy ambulant, comme un pied de nez aux autorités et à la grisaille parisienne.
© INA
→ La cellule anti-graffiti Comer connaissait par cœur ces flashs jouissifs d’adrénaline. Ce qu’il ne savait pas encore, c’est que le parquet de Paris allait ouvrir en 1996 une enquête sur les dégradations du matériel roulant de la RATP et de la SNCF. Et les juges ne lésinent pas : ils donnent à la police des moyens inédits pour retrouver les auteurs de ces « délits ». Mise sur écoute, filatures, commissions rogatoires exceptionnelles, technologie de pointe en informatique afin de faire parler des puces téléphoniques : tous les moyens normalement utilisés pour attraper les malfaiteurs chevronnés ou les terroristes ont été autorisés. Une cellule spéciale
© Lonel Allorge
© Lucas D
© INA
Le fameux lapin de la RATP, repris façon street art
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Photo 35578-11 © Jean-Pierre Couderc / Roger-Viollet
Caroline Andrieux et Christophe Pasquet, fondateurs de l’Usine éphémère, Paris 19e, en 1988
anti-graffiti est même créée : la cellule dite Gare du Nord, car ses locaux se trouvent justement dans cette gare parisienne. À la tête de cette cellule : le commandant Merle, lui-même passionné de graffiti !
→ Trahisons À peine l’enquête commencée, la rumeur enfle dans le milieu du graffiti : un ou plusieurs Judas – des indics, des tontons, des mouchards, des rats, des balances, des donneuses – auraient donné des informations à la police. Les interpellations seraient imminentes. En octobre 2001, Comer se retrouve en garde à vue à la Gare du Nord. Il repense avec amertume à cette phrase de Bob Marley : « Ton meilleur ami peut devenir ton pire ennemi. » En vérité, ça balance de partout. Un célèbre graffeur parisien, très actif à l’époque, est même soupçonné par Comer d’être l’un des indicateurs principaux de la police. Aujourd’hui encore, Comer se promène sur lui avec
“60 PERSONNES SONT ARRÊTÉES LE MÊME JOUR” une déposition incluse dans son dossier judiciaire : ce PV de garde à vue indique noir sur blanc l’identité de l’informateur ainsi que toutes ses déclarations aux enquêteurs. L’homme est bavard : il donne des noms, des numéros de téléphone, des détails que seul peut connaître un type issu du milieu graffiti « vandale ».
→ Le procès de Versailles Comer n’est pas le seul à se retrouver derrière les barreaux. En cet automne 2001, le coup de filet est impressionnant : 60 personnes sont arrêtées, placées en garde à vue, mises en examen et soumises à un contrôle judiciaire plutôt strict. Voici pour le début du procès de Versailles… Pourquoi cette ville, plus connue pour le château du Roi-Soleil que pour être le siège des Vandales du graffiti ? Parce
que l’affaire a commencé dans les Yvelines, et que le tribunal de Versailles constitue la juridiction compétente. La procédure va durer plus de dix ans et impacter profondément la vie des jeunes graffeurs (ils ont tous la vingtaine à l’époque). La RATP et la SNCF demandent en effet des sommes astronomiques (cela va de 100000 à 700000 euros pour les moins chanceux !) en dommages et intérêts, tandis que les magistrats peuvent requérir des peines de prison pour certains prévenus. C’est le seul et unique procès collectif pour du graffiti en Europe et dans le monde. Du jamais-vu auparavant, même à New York ou tout a commencé… Une histoire de peinture, de potes, d’ego et de balances. Une histoire pleine de rebondissements et de péripéties, comme dans un thriller, sauf qu’ici, tout est véridique.
VIVRE PARIS
! QUAND LE GRAFF DEVINT ART En 1987, une ancienne usine chimique dans le 19e arrondissement de Paris se transforme en un espace de création piloté par Caroline Andrieux et Christophe Pasquet. C’est le premier tiers lieu de Paris, c’est-à-dire un bâtiment programmé pour la destruction, occupé pendant un temps éphémère par des artistes. Ces deux pionniers organiseront ici les premières expositions de graff. Aujourd’hui, on dirait « street art », un genre reconnu en 2021, mais qui à l’époque était complètement illégal et dénigré par les galeries traditionnelles. En 1990, ils déménageront dans un ancien hôpital du 18e où ils reproduiront le même concept. Cela deviendra l’Hôpital éphémère, un lieu mythique pour tous les artistes parisiens.
CULTURE • Arty
À la pharmacie
DES ARTS
Décidément, l’art contemporain se vit au-delà du périf'. À 25 minutes du centre de Paris par la ligne 5, à Romainville, la fondation Fiminco a transformé une friche industrielle en nouveau spot d’art contemporain. Dix-huit artistes venus de tous les continents ont résidé pendant plus d’un an dans cette ancienne usine pharmaceutique avec une carte blanche créative. Un nouveau pôle de création ouvert à tous les esthètes et les curieux ! Texte Thomas Thévenoud / Photos Martin Argyroglo
P
lutôt que de prendre la ligne 5, certains ont préféré venir en vélos cargos qu’ils ont sagement garés devant les longs bâtiments de brique rouge. Au 43 rue de la Commune de Paris, à Romainville, dans une architecture des années 30 épurée et rectiligne, trois parallélépipèdes à la Mallet-Stevens délimitent la fondation Fiminco. Ils abritent des ateliers d’artistes en résidence, des galeries d’art contemporain et les réserves du FRAC d’Île-de-France. Tout un nouveau quartier culturel, avec rooftop et vue sur la banlieue. Au milieu, allongé sur la pelouse, un homme seul regarde le ciel.
Sur la façade d’un bâtiment, un slogan anti-warholien dit l’urgence de l’époque : « Il est temps aujourd’hui d’être inconnu. » Ici, personne ne recherche son quart d’heure de célébrité. On est à l’écart et c’est tant mieux… Un peu plus loin, un autre calicot exprime à sa manière une autre forme de distance : « Je m’en bats le clito ! » Au moins, les choses sont claires. La chaufferie de l’ancienne usine avait tout pour être reconvertie en lieu d’exposition : au rezde-chaussée des salles obscures
pendant les confinements “SUR LA FACADE, UN SLOGAN icisuccessifs. Pour son travail sur la « masculinité hégémonique », ANTI-WARHOLIEN” elle a décidé de faire appel aux pour les œuvres intimistes, aux étages supérieurs des volumes pour faire entrer la lumière, et sur le toit une cheminée en guise de totem. Précision importante : on m’informe que le bâtiment comporte 5000 vitres à carreaux, un enfant désœuvré les a toutes comptées.
Mais ce qui frappe ici, c’est la diversité des œuvres présentées et la force du propos. De jeunes artistes s’exposent et prennent des risques. Leurs œuvres sont des leçons de vie et interrogent le monde post-pandémie. Lila Neutre (c’est son nom) fait partie des artistes qui ont vécu
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ressources locales. En l’occurrence, des hommes de Romainville qu’elle a recrutés grâce à ce message : « Photographe cherche modèles hommes @fiminco. » Au cours de ses onze mois de résidence, elle a rencontré entre autres « un clown, un chauffeur poids lourds, un artiste
L’artiste française Camille Juthier
L’artiste mexicain Mauricio Limón
VIVRE PARIS
CULTURE • Arty
La piscine Molitor à Paris vers 1936.
L’artiste canadien Benny Nemer
L’artiste afghan Kubra Khademi
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L’artiste française Lila Neutre
que j’avais pris la veille pour un livreur de pizzas. » Le résultat se nomme Réponses bavardes et interroge l’identité masculine à sa manière : langagière et performative. Grâce à elle, des hommes se livrent. En autoportraits photographiques sur fond rose, ils disent les mots symboles selon eux de la virilité. Les yeux fermés, ils s’imaginent en femme. Dotés des pouvoirs d’un marabout, ils sont invités à créer leur propre flyer pour retrouver l’être aimé… Tous disent l’espoir en mots et en images. Mauricio Limon est un artiste mexicain. Il crée des masques en bois peints de couleurs vives qui représentent de manière symbolique les hommes (plus souvent que les femmes) politiques de son pays. Critique de l’hégémonie masculine blanche, son travail est aussi une dénonciation de la corruption qui touche son
“LES HOMMES SE LIVRENT VIA DES AUTOPORTRAITS PHOTOS” pays. Ses masques inspirent le rire et l’effroi, comme autant de bouches de la vérité dont il ne sortirait que des mensonges… Kubra Khademi est une artiste afghane qui a fui son pays. Réfugiée en France et naturalisée depuis peu, elle mène un travail audacieux contre les préjugés et les stéréotypes et sur les relations entre les États-Unis et l’Afghanistan. Dans Let Us Believe in the Beginning of the Hot Season, elle raconte à la manière d’un roman-photo une relation amoureuse entre un Américain et un chef taliban. Certaines de ses photographies ont un peu choqué le responsable de la
sécurité de la Chaufferie, surtout celle de la sodomie. « Mais après tout, c’est peut-être ça l’amour… » Camille Juthier est française. Son petit frère est autiste et elle a fait de son histoire familiale la matrice de son œuvre. Pendant des mois, elle a ramassé dans la rue des mousses de matelas usagés pour en faire des sculptures. Recouverts de tissus sérigraphiés, d’impressions de fleurs ou de cerveaux, ils deviennent les réceptacles de nos peurs. Ces grandes œuvres s’affichent comme des outils de consolation et d’apaisement, des « hug machines » dont le monde aurait bien besoin par ces temps troublés.
VIVRE PARIS
Benny Nemer est canadien. Il enquête sur la collection de cartes postales d’Hervé Guibert, dispersée par ses amis après sa mort du sida en 1991. Une photographie de sa bibliothèque lui sert de marqueur pour l’éternité. Des témoignages affluent des quatre coins du globe, qui permettent de remettre la main sur certaines images oubliées et donnent vie à une nouvelle correspondance inédite en mémoire de lui. La mémoire des choses rejoint celle des êtres : lorsque je quitte la Chaufferie, mon smartphone m’apprend que Christian Boltanski est mort. Il est temps de rentrer. Le prochain métro est dans dix minutes. Dans moins d’une demi-heure, je serai au centre de Paris : entre la Samaritaine et la Bourse du commerce. Mais pas si loin de Romainville.
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© Amenic181
FOOD 2e partie
Café Society Pendant longtemps, le café dans la Capitale a rimé avec
qui tord les boyaux. Mais depuis quatre ans, → robusta de multiples coffee shops ont vu le jour et les Parisiens redécouvrent les mille et une saveurs du « petit noir » pour leur plus grand plaisir – que ça soit dans les cafés, chez eux ou à emporter. Le Paris Café Festival réunit en un seul lieu pendant un week-end les acteurs de la filière, pionniers du café de spécialité, artisans torréfacteurs et baristas de talent avec les Parigots fous de caféine. Vous pourrez découvrir les meilleurs cafés du monde en compagnie des artisans torréfacteurs, voir des concerts ou apprendre le latte art – vous savez, l’art de dessiner un motif avec de la mousse de lait ou des boissons végétales dans votre tasse. ES Le Paris Café Festival au Centquatre Paris, du 29 au 31 octobre. À partir de 8e (avec dégustation de café à volonté)
VIVRE PARIS
FOOD • News
Au délice du locavore
© Aurélien Bailly
La box du Grand Paris contient des produits d’épicerie fine fabriqués de manière artisanale et durable dans le Grand Paris et en Île-de-France. Et pour découvrir dans la vraie vie miel, safran et autres tartinades concoctées dans le coin, Marion Camisuli, la créatrice de cette box parigote, vient d’ouvrir une boutique dans le 14e du côté de Pernety.
© DR
Une barre de plaisir Entre la bûche de Noël et la barre Sneakers, le chef Jérémie Runel de la Fabrique Givrée réinvente la barre chocolatée en version glacée, réalisée uniquement avec des
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ingrédients naturels. Cela donne un délice régressif et ultra gourmand avec par exemple une version coque noisette-chocolat croquant autour et un cœur caramel
fondant à l’intérieur. Barres glacées XXL de la Fabrique Givrée, disponible en boutique et via l’eshop à partir du 1 er décembre, à partager (8 parts), 30 €
Le nouveau hotspot du Marais par le petit prodige Matthias Giroud) donne le ton avec son décor : vous voilà plongés dans le New York des années 30 ! Plus loin, la salle à manger Art déco est le lieu de tous les plaisirs : on y dîne finement sous la houlette du chef Herve Nepple, ex de la Maison
Blanche, mais pas seulement… À partir du mercredi jusqu’au samedi, vous y entendrez une programmation jazzy, avec un pianiste, des chanteuses, et certains samedis vous y verrez même des danseuses tout en plumes… Mais le vrai secret de l’endroit est l’incroyable
mezzanine rouge monochrome au dernier étage de ce bâtiment Eiffel. Ce bar à vin d’élite est un lieu magique, où il fait bon déguster des grands crus, accompagnés de quelques sushis avec son amoureuse ou son amant, juste sous le ciel de la plus belle ville du monde.
© Yann Deret
© Leny Guetta
Un nouveau lieu hybride vient de voir le jour du côté du haut Marais. Les anciennes « Chouettes » s’appellent dorénavant Grand Duc et vous adorerez passer ici vos soirées ! Au rez-de-chaussée, à l’entrée, le bar à cocktails (avec une divine carte de saison signée
© Yann Deret
© Yann Deret
© Yann Deret
Le rare black cod au miso, une des spécialités de l’endroit
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FOOD • Fermentation
Ça fermente à Paris ! — Texte Carmen Vazquez Photos DR (sauf mentions) —
Quelques pionniers parisiens se mettent en cette rentrée à la fermentation, technique ancestrale de préservation des aliments également adoubée pour ses bienfaits sur le corps et son microbiote. Vivre Paris les a rencontrés et vous fait découvrir cette microscène culinaire avec beaucoup d’avenir !
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Ferment
VIVRE PARIS
FOOD • Fermentation
e l’expérimentation créative à la magie dans le bocal Si dans des pays comme le Danemark, la fermentation explose déjà dans les années 2010 sous l’impulsion du chef René Redzepi et son restaurant gastro-expérimental Noma, à Paris une communauté se forme depuis à peine quelques années. La fermentation est non seulement fascinante comme technique de cuisine et de préservation totalement économique et écologique, mais aussi en ce qu’elle apporte en bienfaits nutritifs et en dose de probiotiques. Imaginez donc le bien que vous vous octroyez
lorsque vous sirotez un verre de pétillant naturel sans sulfites et issu d’une fermentation naturelle ! En plus, la fermentation en cuisine est un exhausteur de goût totalement naturel et elle est un terrain d’expérimentation infinie. → Les étoiles De Noma à Ne/So, la table étoilée du 9e arrondissement, la fermentation s’est longtemps passée plutôt du côté des étoilés. Le chef Guillaume Sanchez de Ne/So a en effet créé une cave à fermentation où mijotent toutes sortes d’expérimentations. Pickles, ferments des légumes d’une saison qui finiront sur l’assiette dans un an, jus de fermentation pour ajuster les sauces… Si la fermentation participe à contrer l’anti-gaspillage, c’est aussi un marqueur d’identité pour l’un des chefs les plus créatifs de sa génération.
© T. Caron
→ Une microscène parisienne « La scène fermentation à Paris est bien timide. Nous avons longtemps été seuls. Le reste se passait chez quelques étoilés comme Yannick Alleno, ou Guillaume Sanchez qui revendiquent la fermentation. Je ne parle pas des chefs qui ajoutent quelques pickles par-ci par-là, la plupart du temps au vinaigre, parce que c’est à la mode », confirme
Suri
Marie-Claire Frédéric, fondatrice de l’adresse monomaniaque bien agitée du bocal Suri et maîtresse de la technique. « Cette technique est pourtant très ancienne et universelle. Partout, les aliments fermentés sont considérés comme ce qu’on a de meilleur : c’est l’aristocratie des aliments. En France par exemple, ce sont nos vins et nos fromages, des produits fermentés qui sont mis en avant dans notre gastronomie ». → « La papesse de la fermentation » Forte de cette conviction, celle qu’on surnomme « la papesse de la fermentation » dans la microcommunauté fermentée ouvre en 2018 sa table-cantine du 2e arrondissement, Suri, où s’affichent au menu toutes sortes de fermentations, dans chaque plat. Viandes fermentées dans du petit-lait ou du koji, légumes lactofermentés, sauces fermentées avec l’agneau de sept heures et sa sauce à la prune fermentée, mousse au chocolat et miso ou tepache, boisson mexicaine à base d’ananas fermenté : de l’entrée jusqu’au dessert, les bactéries s’agitent pour le meilleur ! Un autre avantage indéniable de cette adresse atypique ? Ici, démocratisation est le maître mot : la table est abordable
Partout, les aliments fermentés sont considérés comme ce qu’on a de meilleur : c’est l’aristocratie des aliments Suri
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La fermentation en cuisine est un exhausteur de goût totalement naturel
VIVRE PARIS
FOOD • Fermentation
Le levain retwiste la madeleine, la rendant ainsi plus briochée et plus caractérielle
Chapel
Chapel
Fermentation Générale
© Kodawari Ramen
Fermentation Générale
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aussi bien économiquement que gustativement. → L’effet surprise au service du goût « Chaque matin depuis deux ans et demi à la Fermentation générale, l’effet surprise opère en travaillant la fermentation naturelle. Le côté imprévisible rend le travail très intéressant », raconte avec entrain Valentin Orgeas, fondateur de cette boutique-épicerie rue de la Folie-Méricourt où ça fermente sévère ! Un pied dans son lieu et on est imprégné par l’esprit de la fermentation aussi bien visuellement qu’olfactivement : pains au levain sur le comptoir, bocaux de lactofermentations, kimchis de saison en tout genre, et enfin vins nature sur les étagères. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui rendent Valentin gaga du ferment, lorsqu’il entrevoit les évolutions aromatiques d’un vin en pleine fermentation chez son ami du vignoble nature La Sorga. À cette rentrée, il lance son propre breuvage expérimental inspiré du kvas, une boisson lactofermentée à base de levain issue des pays de l’Est !
→ Explorer de nouvelles textures L’impression d’assister à une cuisine qui se fait par elle-même, et d’avoir un associé invisible – le levain – qui dicte son mot du jour, a poussé les frères Charles et Max à se lancer dans le merveilleux monde de la fermentation en ouvrant en mars 2021 leur microboulange du 12e arrondissement, Chapel. Ils y dévoilent chaque jour une sélection de pains au levain singuliers à la texture ultra molletonnée et à la croûte discrète, réussis en maîtrisant le taux d’hydratation de leur pâte levée. Pour le goût, c’est l’expérimentation totale : pain au romarin sauvage, à l’olive de Kalamata, purée de poivron ou encore algues wakamé et piment… Max fermente ses pâtes avec les ingrédients directement afin d’obtenir des pains homogènes aux forts caractères. Chez Chapel, la fermentation est
sacrée, alors le levain retwiste la madeleine, la rendant ainsi plus briochée et plus caractérielle – moins de sucre et plus de notes de mélasse – et les légumes de saison coup de cœur nichés à l’épicerie Hectare subissent la transformation magique de la lactofermentation ! → Sur le pouce Chez Ferment, la nouvelle cave à manger du 9e arrondissement, c’est une jolie symphonie au ferment dans leurs tapasiettes comme dans leur carte liquide ! À vous saucisson du marin aka échine de porc marinée puis fermentée, houmous à la betterave fermentée, œufs mimosas fermentés en jus de fermentation de betterave pendant deux jours. Côté boisson, il faut absolument goûter aux cocktails au kéfir ou encore à leur margarita twistée et désucrée avec un sirop d’abricot fermenté.
Il lance son propre breuvage expérimental inspiré du kvas, une boisson lactofermentée à base de levain issue des pays de l’Est ! Ferment
© Tatyana Razafindrakoto
© Tatyana Razafindrakoto
© Tatyana Razafindrakoto
Ferment
VIVRE PARIS
FOOD • Paris 20e
Amagat
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Le nouveau quartier de la bistronomie à Paris
Texte Florence Valencourt Photos DR (sauf mentions)
Il n’y a pas que le onzième arrondissement pour explorer la bistronomie à Paris… Si quelques défricheurs avaient déjà élu domicile sur les hauteurs quand aucun chef n’y aurait misé un kopeck, depuis 2018, ils sont de plus en plus nombreux à choisir de nicher sur la colline. Un phénomène qui s’amplifie encore aujourd’hui et qui en fait le nouvel Everest des foodies.
VIVRE PARIS
FOOD • Paris 20e
endant longtemps, le vingtième arrondissement de Paris n’était même pas sur la carte des possibles, niveau restaurant. Pour ceux qui sont nés avant 1990, on n’y allait qu’en mode exploration « world food », pour déguster les meilleurs bobuns de Paris et découvrir la richesse des cuisines de toutes les communautés qui cohabitent là. Aujourd’hui, tout cela a bien changé. Non seulement on y trouve les chefs les plus prometteurs du moment, une vraie vie de quartier autour de la bonne quille et de la bonne assiette, mais aussi tout ce qu’on ne trouve plus dans le Paris-musée de 2021… Sans vouloir faire de la sociologie de comptoir, on dira simplement que la conjonction de loyers modérés et d’une communauté grandissante de résidents créatifs – et de plus en plus gourmets – explique en grande partie la chose. Vivre Paris dresse le tableau des meilleures adresses, des institutions aux petits nouveaux qui font saliver.
Caché
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Ceux qui ont planté le drapeau © Estelle Surbranche
Le Petit Vingtièmre
Rendons gloire à Raquel Cardena et à « Pinuche », ces deux hérauts de la gastronomie bellevilloise… Et de la gastronomie tout court ! Installés rue Jouy-Rouve depuis 1987, ils servent ici une « bectance » qui ne serait pas pour déplaire à Gabin et sa bande. Fraise de veau, rognons au café, pigeon de Challans, os à moelle… Le tout irrigué par des vins nature de compétition. C’est canaille et ça frappe fort.
C’est simple, Le Baratin – puisque c’est le nom de leur bouclard – est une vraie institution de la bistronomie. Voire le premier du genre… Le rendez-vous des chefs en congé, des fines gueules du monde entier et des grandes gueules du quartier. Tout un poème. Même s’ils s’en défendent et peuvent être taciturnes quand on leur pose la question, c’est à eux qu’on doit l’installation de tous les jeunes
disciples cuisiniers alentour. Ni trop loin ni trop près, question de respect. Dans le genre « dans son jus » (de volaille), on mentionnera aussi Le Petit Vingtième, bistroquet tradi, au rapport qualité-prix défiant toute concurrence, dont le charme désuet et la gouaille du patron feront la joie des amateurs, lassés de la familiarité et de la fausse complicité des néorestaurateurs.
VIVRE PARIS
FOOD • Paris 20e
Au rang des précurseurs
On aurait également pu citer Le Lion indomptable de Marcel Boum, mais il déménage, ou Le Desnoyez de JeanMarc Sinceux, mais il a passé les clefs… Le Dilia, lui, est toujours là et s’est progressivement imposé comme une belle ambassade italienne à Ménilmuche. De celles qui méritent le voyage, tant la cuisine de Michele Farnesi est franche, inventive et pile dans ce
qu’on attend d’une fine trattoria de quartier. C’est le rendez-vous des jeunes chefs off, qui y refont le monde autour d’un plat qui dépote, le dimanche après-midi sur la place de l’église, sans forcément être allés à la messe à Notre-Damede-la-Croix… Bonne nouvelle, fin 2020 Dilia a ouvert sa cave à deux rues de là, remplie de pépites entre France et Italie, ainsi que de quoi
se faire un sandwich d’anthologie. Dernier des « pionniers », Le Jourdain, ouvert en 2014, est lui aussi devenu l’une des valeurs sûres du coin. Menu du marché au déjeuner, tapas de la mer le soir, quilles nature, circuits courts, prix justes, ambiance chaleureuse. La recette du succès ? Peut-être bien, si on observe le modèle de ceux qui sont arrivés dans le 20e depuis.
Le Jourdain
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Le Dilia
© Marion Gambin
La Vierge
Le Grand Bain
Les Bistrotters
Sans vouloir mettre dans le même sac tous les restaurants qui ont ouvert dans le quartier depuis 2018, force est de constater certaines constantes. Certes, elles sont le reflet de l’époque et d’une tendance plus générale dans le milieu de la gastronomie, mais elles apparaissent comme
un vrai prérequis dans cette partie de Paris. Pour résumer : carte courte et de saison, locavore autant que possible, plats « new fusion » (soit un métissage qui n’est pas juste une juxtaposition), vins nature presque exclusivement (sinon, on connaît les vignerons et « ils travaillent propre,
mais sont contre les labels » sic), déco brute, chaude ambiance. Parmi les meilleures pioches de cette nouvelle génération : Le Grand Bain et La Vierge (de la Réunion). Si Edward Delling-Williams a quitté le Grand Bain pour Buffet, il a imprimé sa marque. Aujourd’hui aux
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mains de la Canadienne Emily Chia, le Grand Bain continue d’envoyer des petites assiettes qui piquent autant qu’elles font mouche, auprès des becs parisiens comme des palais étrangers. Quant à La Vierge, si les chefs peuvent jouer les échangistes endogames (Jourdain, Pères Pop’, etc.), on
y est toujours très bien. Car voilà l’un des autres aspects à prendre en compte dans le quartier : l’effet de bande. Tout ce petit monde bistrotier qui partage les mêmes valeurs et la même partition se connaît, fricote, papote et, forcément jouent les pianos musicaux (vous l’avez ?)…
© Marion Gambin
La Vierge
© Marion Gambin
La Vierge
FOOD • Paris 20e
Des noyaux d’habitués Sadarnac
Pour ce qui est du restaurant Le Pinceau, en revanche, on est plus dans la transmission, le passage de témoin. En effet, Pierre Jacquemet, en cuisine, et Gabrielle Stiquel, en salle et aux vins, ont repris Le Desnoyez. Et ce sont eux qui parlent encore le mieux de ce qui fait la spécificité de l’arrondissement : « Au-delà de notre parcours plutôt gastronomique, nous avons décidé d’une ambiance à l’image du quartier : décontractée et
familiale. Nos clients sont là pour passer un moment de détente. Nous sommes très contents d’avoir réussi à générer un noyau d’habitués à la fois du quartier et des environs que nous accueillons et servons quasi mensuellement. Cette clientèle se compose à la fois d’artistes, de professionnels de la restauration, mais aussi de gourmets et épicuriens du quartier. Nous espérons bien pousser notre fonds de commerce au maximum de ces capacités afin de mettre en avant une cuisine
simple où le sourcing des mets et vins nous tient à cœur. » Idem chez Sadarnac (nom de la ferme des grands-parents de Lise Deveix, en Corrèze), ouvert en octobre 2018 : « L’idée est de travailler en direct producteurs afin de leur assurer un revenu correct et d’avoir une qualité de produit contrôlée. L’ambition était d’ouvrir une table gastronomique au sein d’un quartier populaire. L’ambiance y est décontractée et chaleureuse ».
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Sadarnac
Des Terres
Amagat
Les Dix Visions de la Joie
Cachés
Les petits nouveaux Loyers accessibles, communauté de chefs, philosophie partagée, clients sur la même longueur d’onde… Il n’en faut pas plus pour attirer toutes les nouvelles bonnes volontés. Phénomène du moment : Amagat et Caché, un doublé pour une même adresse exceptionnelle, dans tous les sens du terme. Obtenir une table villa Riberolle est devenu le nouveau Graal des gastro-branchés. Sylvain Roucayrol, le chef, y déroule une carte catalane bien balancée et pile dans l’air du temps. Le tout dans un cadre féerique, il faut
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bien l’avouer. Benoît Castel, le boulanger en Liberté, a lui aussi senti le vent tourner et a bien négocié le virage fashion. Installé depuis quelque temps à Ménilmontant, il a transformé sa belle boulangerie de quartier en destination du brunch ultime en 2020. Banco, cela ne désemplit pas. Faisant fi des aléas sanitaires, deux « caves à manger », tout juste inaugurées, sortent du lot. Des Terres, pas loin de La Vierge (les voies du Seigneur, etc.), qui se définit lui-même comme « bistrot vivant » et qui rassemble déjà pas mal de bons vivants
« naturistes » – au sens glouglou du terme. Et Les Dix Visions de la Joie, lancé en 2019 par Éric Sagne sur la placette jouxtant l’épicerie Superfrais et qui, cela va sans dire, fait déjà la joie de tous les autochtones, amateurs de Joy Division ou pas. En résumé, si mettre « Belleville Hills » (pour simplifier) sur la carte de la bistronomie parisienne n’était pas un pari gagné d’avance, c’est à présent un quartier avec lequel il faut compter et qui n’a pas fini de nous en conter, par le menu s’il vous plaît !
FOOD • Nos petites trouvailles
P etites TROUVAILLES
© Karine S Bouvatier
L’équipe 100 % féminine du Louis XVI
LE LOUIS XVI, LE (BON) PLAN DES GOURMETS DANS LE 8E Pas évident de trouver dans un quartier d’affaires comme Saint-Augustin le bon compromis entre la table roborative et le fast-food « pas good ». On échoue souvent dans une brasserie sans âme, avec garçons mal aimables et frite molle au menu… Au Louis XVI, c’est tout l’inverse. Si les codes de la brasserie sont respectés, dans l’assiette et au service, c’est une tout autre limonade ! Menée par une équipe de femmes à poigne et au grand cœur, le Louis XVI respire la bonne humeur et le respect du produit comme de l’humain. Pour preuve, l’adresse est labellisée Écotable (gastronomie durable), Collège culinaire de France et Maître Restaurateur. Excusez du peu. Sous la houlette de Daïna Savesi, la propriétaire, la carte est bien sourcée et locavore (Hugo Desnoyez, Biovor, Ottanta, etc). Et les vins sont nature ou raisonnés. Le tout pour un menu déjeuner qui dépote, entre 24 et 28 €. Nouveauté pour la rentrée : la cheffe Sonia Benaouda exprime un peu plus ses origines algériennes avec une pastilla de toute beauté. Sans oublier le couscous à l’Oranaise qui fait déjà courir tous les aficionados, bien au-delà des frontières du quartier. FV
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LE BON PAIN
Matthias Velter chez Archibald : un ex-ingénieur heureux de sa reconversion dans la boulangerie !
© DR
L’histoire d’amour entre les Parisiens et la (bonne) boulangerie ne se dément pas. Du côté du 5e, Matthias Velter chez Archibald affiche un nouveau niveau d’engagement, en utilisant non seulement des farines issues de l’agriculture biologique, provenant principalement d’Îlede-France, mais en privilégieant désormais en plus les blés anciens. Tous les pains sont ensuite faits 100 % au levain naturel et les fermentations sont longues. Cela permet non seulement de développer les arômes et de favoriser la conservation du pain, mais aussi de dégrader le gluten et donc de faciliter son assimilation par notre organisme. L’adresse à connaître pour les intolérants au gluten ! Le seul hic ici ? Des horaires d’ouverture assez courts : cela possède au moins l’avantage de nous empêcher d’y être tout le temps fourré ! Rive droite, l’ex du Plaza Athénée et star dans son domaine, Christophe Michalak, ouvre fin septembre pas très loin de son atelier du 10e, une boulangerie de « quartier sans chichi ni bla-bla » selon son expression fétiche, baptisé Kopain. Au programme, que du bon : pains croustillants, brioches moelleuses, cakes acidulés et viennoiseries fondantes. Enfin, dans le nouveau-ancien magasin dont tout le monde parle, la Samaritaine, a été inauguré Ernest, à la fois boulangerie moderne du quotidien et brasserie contemporaine, décorée par Constance Guisset. Eric Kayser y livre toute la journée dès 7 h du mat’ ses délicieuses créations maison, préparées sur place (à partir de farines biologiques et levains artisanaux)… Mais vous pouvez aussi y déguster de midi à minuit la carte de Naoëlle d’Hainaut, cheffe étoilée et gagnante de la 4e saison de Top Chef – détail amusant, vous repartez à la fin de votre repas avec une baguette (offerte) sous le bras !
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DOSSIER • Le Paris du design insolite
Dossier réalisé par Estelle Surbranche Juliette le Lorier Marianne Hesse
Photos DR (Sauf mentions)
A Paris, pas besoin de chercher le design longtemps : il suffit d’ouvrir les yeux pour s’émerveiller du merveilleux agencement des rues, de la beauté des immeubles ou des monuments… Et pour les recoins plus cachés ou insolites, vous avez « Vivre Paris ». Nous vous emmenons à la découverte de boutiques déco, mobilier ou petits objets dans tout Paris (p. 60). Puis vous découvrirez cette nouvelle tendance « déco » : lorsque les hôtels deviennent des musées ou comment j’ai dormi avec une œuvre d’art (p. 78). Ils sont designers, architectes ou artisans et façonnent le Paris du design, des appartements huppés de l’Ouest Parisien au bars festifs des faubourgs : rencontrez-les page 84. Enfin, nous vous révélerons quelles sont les toilettes les plus extravagantes de Paris, tellement folles que certains n’hésitent pas à y faire un selfie (p. 92) ! 058/164
Les toilettes du Big Mamma
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DOSSIER • Shopping design Miliboo
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Texte Juliette le Lorier et Marianne Hesse / Photos DR (sauf mentions)
À chaque arrondissement ses trésors ! « Vivre Paris » vous présente 40 adresses où vous pourrez fouiller et trouver des merveilles en déco, ameublement ou objets du quotidien, pour tous les goûts et à tous les prix… À voir pour améliorer son « home sweat home » ou juste pour le plaisir des yeux !
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DOSSIER • Shopping design
PARIS 2
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© Julien Hay
PARIS 1
Petits prix, grandes idées ! *
Pour sa deuxième adresse parisienne, le géant suédois investit 2 900 m2 sur 3 étages avec des références quasi exclusivement décoratives et des produits éco-conçus adaptés aux besoins des urbains soucieux de leur impact environnemental. Plus besoin de passer le périph’ pour trouver le petit tabouret en bois qui va bien dans la salle de bains !
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Ikea Décoration, 144 rue de Rivoli, Paris 1er
Objets culturels
L’Italie à Paris
Adresse secrète
Si la « datcha » en russe est une résidence secondaire, la passion d’Amandine Furhmann et Mériadek Caraës, les fondateurs du studio de design Datcha Paris, pour l’artisanat traditionnel et le design est, elle, bel et bien fondamentale ! De la vaisselle au linge de maison en passant par les luminaires, le duo s’inspire des artisanats et savoir-faire du Maghreb ou d’Extrême-Orient pour signer des modèles uniques et contemporains fabriqués le plus localement possible. Depuis cet été 2021, la marque a installé sa boutique quai de la Mégisserie, à deux pas de la Samaritaine.
Média bien connu des passionnés de déco, The Socialite Family est désormais, aussi, une marque de mobilier et accessoires prisée par le Tout-Paris. En plein cœur du sentier, le showroom TSF, qui s’agrandit dès cette rentrée grâce au concours de l’architecte Stéphanie Lizée, présente ses pièces design, luminaires best-sellers et autres mobiliers stars dans un décor des plus chics aux forts accents milanais inspiré des origines italiennes de Constance Gennari, la fondatrice de la marque.
Nichée dans l’une des plus belles galeries parisiennes, dont on ne se lassera pas d’admirer l’architecture en guise de préambule, Secrets d’intérieurs est un écrin décoratif des plus étonnants. Spécialisée dans l’art du XXe siècle, la boutique propose une sélection de pièces d’exception pour la plupart signées : des célèbres fauteuils Eames aux luminaires de la maison Perzel en passant par une sélection de masques africains artisanaux, le cabinet de curiosité, sans cesse réachalandé, est une invitation au voyage dans le temps et l’espace !
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TSF, 12 rue Saint-Fiacre, Paris 2e
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Secrets d’intérieurs, 58 galerie Vivienne, Paris 2e
Datcha Paris, 20 quai de la Mégisserie, Paris 1er
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© Julien Hay
Ikea à Paris
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DOSSIER • Shopping design
© Frédéric Lucano
Galerie LSD
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© Frédéric Lucano
PARIS 4
© Frédéric Lucano
PARIS 3
Archi branchée *
De l’immobilier à l’architecture intérieure en passant par l’art et le design : Archik est une agence transversale d’un genre nouveau qui fait dialoguer les différents métiers de l’habitat. Dans sa nouvelle adresse parisienne, un espace de 170 m 2 où cohabitent les éditions Archik avec des pièces de designers et d’artistes sélectionnées avec le plus grand soin, l’agence abrite une galerie où l’on court pour découvrir, chaque mois, le talent d’un créateur contemporain.
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Un bijou !
Le bon mix
Fondatrice de la marque de bijoux de haute fantaisie Titlee, Séverine a ouvert sa boutique au cœur du Marais, centre historique des bijoutiers, il y a un peu plus d’un an. On y trouve ses créations, mais aussi toutes ses collaborations bien senties avec le musée Rodin ou la marque pour enfants Louis Louise. On y trouve aussi une sélection charmante et pointue de marques lifestyle et déco pour toute la famille…
Bric-à-brac de bon goût, Creare est l’adresse où flâner en cas de panne d’inspiration. Créé par un duo mère-fille aux origines multiculturelles et passionné de voyages, le concept store, qui s’engage autour du zéro déchet et du développement durable, mêle des pépites vintage, chinées au hasard des périples, avec des objets de (jeunes) créateurs locaux à des pièces et des produits artisanaux hautement désirables.
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Titlee, 29 rue des Gravilliers, Paris 3e
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Creare Paris, 16 rue du Pont Louis-Philippe, Paris 4e
Archik, 14 rue de Montmorency Paris 3e
Design de pointe *
Nichée au fond d’une courette pavée d’un sublime hôtel particulier XVIIe siècle du Marais, la galerie de design Laurence Simoncini Design, du nom de sa fondatrice, offre un panorama privilégié sur la haute création contemporaine. Dans un appartement à la fois grandiose et intimiste, le visiteur privilégié navigue entre design contemporain et artisanat traditionnel en se délectant des nombreuses pièces d’exception qui ponctuent la sélection.
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Galerie LSD, 5 rue Aubriot, Paris 4e
VIVRE PARIS
DOSSIER • Shopping design
PARIS 5
PARIS 6
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La belle époque *
L’Art déco, sa symétrie parfaite et ses riches ornementations appartiennent à l’histoire architecturale parisienne. Et si vous voulez un petit clin d’œil à cette légende dans votre intérieur, direction le 5 e ! À deux pas de la Grande Mosquée, la Maison Dobdeck, fondée en 1977, s’est fait une spécialité de la réédition des luminaires et des objets de décoration des styles Art nouveau et Art déco.
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Aum/Om
Chic, c’est la rentrée !
Poésie nipponne
Ouvert en 2015, le concept store Smallable regroupe les essentiels d’une vie de famille stylée dans un loft de plain-pied à la structure Eiffel sublimée par une grande verrière centrale. À la rentrée 2021, le magasin de 300 m2 fait peau neuve et proposera l’offre mode bébé, enfant, ado, mais aussi une sélection d’articles de mobilier, décoration et puériculture renouvelée chaque mois, le tout dans un espace repensé et plus épuré.
Derrière Saint-Germaindes-Prés, la galerie 1to7 est jalousement préservée des regards de la foule touristique qui hante quotidiennement le quartier. Depuis 2016, Takeaki Tajimi, son fondateur et collectionneur passionné, présente et vend des céramiques japonaises contemporaines, tout à la fois objets d’art éminemment poétiques et ustensiles quotidiens. Au hasard de la visite, on trouve aussi dans la boutique des objets anciens d’exception, témoins d’une culture ancestrale dont la beauté ne manquera pas de forcer le visiteur à un religieux silence.
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Véritable institution du 5e et repaire des bouddhistes de la Capitale, La Route du Tibet propose une large gamme d’objets issus du savoir-faire des artisans tibétains. On y trouve évidemment les fameux moulins à prières, mais aussi des teintures murales, des coussins ou du linge de lit.
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La Route du Tibet, 198 rue Saint-Jacques, Paris 5e
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Dobdeck, 87 rue Monge Paris 5e
Smallable, 82 rue du Cherche-Midi, Paris 6e
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Galerie 1to7, 11, rue des GrandsAugustins, Paris 6e
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PARIS 7
PARIS 8
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Un air de jardin
Lumineuse icône
En vrai et en dur
L’indémodable
Spécialisé dans le mobilier extérieur, Fermob sort des chemins battus grâce à ses designs originaux, sa très large palette de couleurs (notamment pour la fameuse chaise de bistro parisienne en 24 couleurs !) et ses engagements green (peinture sans solvant, etc.). Leur dernière nouveauté ? La collection Luxembourg : une version « kids » de leurs pièces incontournables. Parfaite pour les terrasses comme pour une touche gaie dans un intérieur !
Fondée en 1962, la société italienne Flos a fait appel dès ses débuts à des pointures et regroupe ainsi, parmi sa célèbre collection de luminaires, une multitude d’icônes qui appartiennent à l’histoire du design. Architectural et sans cesse réinventé au gré des nouveautés, son flagship parisien de 206 m2 ne se contente pas d’être un lieu d’exposition, il immerge pleinement le visiteur dans l’univers d’une marque éclairée qui navigue avec brio entre tradition et modernité technologique.
Les magasins physiques ont encore de l’avenir devant eux ! La preuve, Miliboo, le label digital d’ameublement, a ouvert une boutique à la Madeleine. Dans ce nouvel espace de 1 100 m² surnommé la Milibootik, la marque joue à fond la carte de la technologie avec des expériences immersives au sein de l’espace « Smart Home » et propose également des ateliers thématiques, des conseils ou des coachings d’experts.
Créateur du fameux canapé Togo comme de la longiligne bibliothèque Fil ou des fameux sièges Hémicycles (en partenariat avec le Mobilier national), Ligne Roset s’impose comme une adresse sûre pour les amoureux de design contemporain. Fabriqués en France, tous les produits sont d’une qualité exceptionnelle. Les meilleurs quand on parle de déco élégante, avec un petit twist foutraque !
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Fermob Raspail, 17 boulevard Raspail, Paris 7e
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Boutique Flos, 15 rue de Bourgogne, Paris 7e
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La Milibootik, 14 boulevard de la Madeleine, Paris 8e
VIVRE PARIS
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Ligne Roset, 49 rue de Berri 165 bd Haussmann, Paris 8e
DOSSIER • Shopping design
PARIS 10
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© Cyrille Robin
PARIS 9
C’est la wax qu’on préfère…
À la cool *
Passerelle entre Dakar et Paris, Keur – ou « maison » en Wolof – propose une sélection d’objets de décoration et d’accessoires maison authentiques et hauts en couleur, entièrement fabriqués au Sénégal. Alfi, la créatrice solaire d’origine sénégalaise de la marque, expose ses trouvailles et créations dans une échoppe miniature chamarrée d’où s’échappe une joie de vivre communicative.
Concept Store online, The Cool Republic déniche des pièces cultes aux quatre coins du monde pour ses fidèles passionnés de design et de déco. Désireuse d’être au plus près de sa clientèle, la Cool team a ouvert en 2016 une boutique physique de 60 m 2. Le must du site, une sélection de meubles, luminaires ou accessoires déco, y est proposé, ainsi que des échantillons de nouveaux canapés, tissus ou papiers peints disponibles online. Pratique !
Keur, 39 rue Jean-Baptiste Pigalle, Paris 9e
The Cool Republic, 72 rue des Martyrs, Paris 9e
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Joindre l’utile au désirable… *
Dans la droite lignée des magasins généraux d’antan où l’on trouvait tout ce qu’il fallait pour l’équipement et l’entretien d’un ménage, la Trésorerie, devenue institution du 10e arrondissement, propose une sélection d’objets et ustensiles, à la fois beaux, utiles et respectueux du vivant. Et on se surprend ici à fondre d’amour pour une brosse à radiateur avant d’être définitivement chaviré par une poêle à frire au détour du rayon cuisine…
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La Trésorerie, 11 rue du Château d’Eau, Paris 10e
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Sésame, ouvre-toi ! *
Déjà, vue de l’extérieur, la petite échoppe de Bazartherapy attise la curiosité ; mais sitôt entré, le visiteur ne saura plus où donner de la tête ! Bric-à-brac quasi scientifiquement désorganisé, le lieu regorge de réjouissantes trouvailles. Du mobilier chic aux gadgets pour rire en passant par des cônes pochettessurprises délicieusement régressifs : un détour dans cette chouette caverne d’Ali Baba est chaudement recommandé en cas de baisse de moral !
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Bazartherapy, 15 rue Beaurepaire, Paris 10e
© Stanislas Liban
The Cool Republic
VIVRE PARIS
DOSSIER • Shopping design
Ailleurs Paris
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Points soleil *
Véritables rayons de soleil dans la grisaille parisienne, les façades joyeusement colorées des boutiques Klin d’œil colonisent la rue Deguerry pour le plus grand bonheur des riverains. Céramiques artisanales, papeterie chamarrée, illustrations à tomber et autres accessoires en série limitée : si on shoppe le meilleur de la jeune création au numéro 6 de la rue depuis quelques années, on peut désormais se régaler à la sauce veggie au café Klin, le dernierné qui jouxte la boutique historique.
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Home sweet home *
L’invitation au voyage
Petite boutique du bonheur, ZoïZoï remet le commerce de proximité au goût du jour. Sa fondatrice, Audrey, accueille les visiteurs dans une ambiance chaleureuse et décontractée afin qu’ils repartent sinon avec un accessoire déco, au moins avec le sourire aux lèvres ! Pour vous combler, Audrey chine avec ferveur en s’assurant que chacune des pièces qu’elle vend ici a une histoire authentique et une éthique irréprochable.
Ex de chez Merci, Regis Godon-Dilla s’est expatrié dans le 12 e pour ouvrir son propre concept store dans un ancien atelier de meubles chargé d’histoire aux murs patinés. Ici, le visiteur est certain de trouver la perle rare tant la sélection qui mêle pièces chinées et objets de créateurs des quatre coins du monde est parfaite. Quant à la scénographie simple et inspirée de l’espace, elle réveille les imaginaires en berne…
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Locaux, éthiques et chics : si les mobiliers et accessoires présentés chez Les Pénates font de l’œil aux amateurs de design et de belles histoires, les lumineuses créations de porcelaine (lampes, tasses et autres abat-jour de la marque Ovalum), fabriquées en direct dans le petit atelier tapi au fond de la boutique, complètent à merveille la sélection maison.
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Happy stand
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Les Pénates, 15 rue Jean Macé, Paris 11e
ZoïZoï, 10 rue Emilio Castelar, Paris 12e
Klin d’œil, 6 rue Deguerry, Paris 11e
VIVRE PARIS
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Ailleurs Paris, 17 rue Saint-Nicolas, Paris 12e
DOSSIER • Shopping design
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Shopping green *
Ouverte en juillet 2020 par deux amis d’enfance soucieux de l’environnement, la boutique écoresponsable Pépins et Trognons joint l’écolo au beau en proposant des solutions alternatives pour mieux consommer dans la cuisine jusqu’au salon. Produits alimentaires, cosmétiques, ou encore accessoires déco : toute la sélection tourne autour du zéro déchet et du made in France. Quand on sait que les Parisiens produisent cent kilos de déchets toutes les trois secondes, c’est le genre d’adresse qui a de l’avenir.
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Pépins et Trognons, 111 bd Auguste Blanqui, Paris 13e
Le surréaliste du design *
Et la lumière fut *
Dans le studio de Franck Genser, la fantaisie est reine ! Chacune des pièces est exceptionnelle et a pour ambition d’être la star de la pièce. On adore par exemple sa table basse « Venez prendre un verre autour de la piscine », un meuble onirique dont toutes les nuances de couleurs et les détails évoquent une piscine. Chacune de ses créations installe cette ambiance décalée et incite à sortir du réel pour un voyage imaginaire. Chaque meuble est créé sur mesure dans des matériaux exceptionnels : ces pièces ne sont pas vraiment abordables, mais c’est parfait pour le plaisir des yeux !
Le magnifique immeuble Art déco que fit construire Jean Perzel en 1931 à la lisière du parc Montsouris abrite toujours l’atelier de fabrication de la marque Jean Perzel, ainsi que son showroom présentant l’illustre gamme de lampes, plafonniers, lampadaires et autres tables lumineuses fabriqués sur place. Une visite s’impose, autant pour apprécier la qualité immuable des innombrables créations artisanales que pour bénéficier des précieux conseils de l’équipe distinguée par le label Entreprise du patrimoine vivant.
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Franck Genser, 63-65 bd Masséna, Paris 13e
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Ateliers Jean Perzel, 3 rue de la Cité Universitaire, Paris 14e
Chambouletout moderne *
Maison familiale implantée à Briord, Cinna adore proposer des meubles qui sortent de l’ordinaire. Pour cela, la marque s’est entourée de plus de 70 créateurs, venus du monde entier. Cinna a ainsi donné sa chance à un tout jeune Noé Duchaufour Lawrence, François Azambourg ou aujourd’hui des designers millenials comme Pauline Baudy et Mathieu Maldes. Ici, vous êtes certains de trouver LA pièce qui va donner une modernité immédiate à votre déco.
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Cinna, 87 avenue du Maine, Paris 14e
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La balade *
Dessiné par Jean-Charles Adolphe Alphand en 1859, le village Suisse passe pour être un souvenir du pavillon helvétique de l’Exposition universelle de 1900. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, des brocanteurs-chiffonniers colonisent les lieux, puis sont remplacés par des antiquaires plutôt chics dans les années 60. Aujourd’hui, le Village suisse regroupe une centaine d’antiquaires et de galeries d’art dans un environnement atypique de jardins suspendus et de patios arborés. L’occasion d’une balade pour découvrir cette charmante adresse parisienne, à deux pas de la tour Eiffel !
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Le Village suisse, 78 av. de Suffren, Paris 15e
Au royaume du DIY *
Vous adorez faire vousmême vos coussins ou vous voulez apprendre comment réaliser de petits objets déco en tissu ? Direction Mondial Tissus, la boutique du premier réseau de vente de tissus au mètre et de mercerie en France. Ici vous avez le choix du matériel, mais aussi des cours pour apprendre à tout faire soi-même. Ouverts pour tous à partir de 7 ans, les ateliers DIY des lieux proposent des horaires « parisiens » : on peut y aller en afterwork comme le week-end. C’est qui la meilleure décoratrice ?!
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Mondial Tissus, 93 rue du commerce, Paris 15e
Le royaume de l’optimisation *
Dans des studios ou des appartements parisiens où chaque mètre carré compte, le convertible s’avère un choix judicieux. Depuis 40 ans que La Maison Convertible vend ce genre de meubles, elle connaît bien le sujet du « modulable », du canapé convertible à l’armoire-lit au lit-coffre… L’entreprise (familiale) propose ici des meubles étonnants et malins, comme un canapé qui cache un lit double avec niches de rangements rétro-éclairées, un bureau qui se rabat et laisse apparaître des lits superposés, ou une banquette/alcôve qui masque un lit confortable et généreux.
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La Maison Convertible, 85 av. Victor Hugo, Paris 16e
VIVRE PARIS
Bougie XXL *
Vous souhaitez une alternative à Diptyque ou Maison Trudon pour vos bougies ? Alors, direction le 16e où Baobab Collection, une maison de décoration parfumée, vient d’ouvrir sa première boutique. Ici le nom de la bougie, le parfum ou la décoration du somptueux photophore sont choisis en fonction de l’histoire racontée. On y va évidemment pour les bougies, mais vous y trouverez aussi des diffuseurs dont le design est inspiré par les paysages de Tanzanie – couleurs chatoyantes et senteurs intenses au programme.
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Baobab Collection, 134 avenue Victor Hugo, Paris 16e
DOSSIER • Shopping design
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© Michel Trehet
PARIS 17
Art à vivre *
Fondée par Isabelle Laverny, la galerie du même nom représente en France et à l’étranger une trentaine d’artistes émergents ou confirmés. On aime se fondre dans ce décor vivant de 150 m2 où les œuvres d’art dialoguent avec les céramiques et autres pièces d’exception… Et pour le passant, l’occasion d’avoir chez lui une pièce unique de céramique colorée à partir de 100 euros.
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Galerie Isabelle Laverny 27 rue Guersant, Paris 17e
Reine de la chine
Slow déco
Art majeur
Le slow-shopping est de mise dans cette jolie boutique, tant il fait bon flâner entre les objets d’art, objets chinés et autres pièces artisanales ou petites séries sélectionnées par Herveline, la directrice artistique et fondatrice du lieu. Et on ne rechignera pas à y retourner chaque mois ou presque, pour y admirer un nouveau décor à vivre, fruit d’un travail à quatre mains qui est l’occasion de découvrir l’univers d’un artiste, d’un designer ou d'un illustrateur…
Lieu polyvalent, Chapelle XIV mise sur l’ouverture et le dialogue pour appréhender l’art au sens large et de façon inédite. L’espace grandiose, qui offre une vue imprenable sur les anciens chemins de fer de la gare du Nord, abrite sur deux étages le disquaire et label Yoyaku, un lieu d’exposition d’art et de design qui accueille des expositions temporaires, un coffee shop et un lieu de sérigraphie où sont régulièrement animés des ateliers pour les enfants et adolescents du quartier.
La Manufacture parisienne, 93 rue Marcadet, Paris 18e
Chapelle XIV, 14 bd de la Chapelle, Paris 18e
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En vitrine, l’écriteau en néon façon Las Vegas annonce un dépaysement garanti… Et pour cause ! Soigné autant qu’hétéroclite, le petit univers de Leslie, ancienne décoratrice de plateau de cinéma devenue architecte d’intérieur, évolue quotidiennement au gré des trouvailles. Entre vintage et design d’auteur, Leslie n’a de cesse de chahuter gaiement les univers intérieurs et offre même, à l’occasion, ses services de personal chineuse…
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Plateau n° 8 4, rue Mariotte Paris 17e
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© Frédéric Lucano
Chapelle XIV
VIVRE PARIS
DOSSIER • Shopping design Baan
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PARIS 20
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© Edouard Caupeil
PARIS 19
Nostalgique du cool
Méditation déco
Esprit nomade
Le bestiaire coloré comme les autres créations poétiques de Dodo Toucan ne manqueront pas de toucher votre âme d’enfant. C’est avec un plaisir régressif parfaitement assumé qu’on pousse la porte de la boutique-atelier de la rue de Meaux pour tomber en pâmoison devant les centaines de céramiques naïves, léchées et récréatives fabriquées sur place et à la main par Sara Théron. Bouffée d’air frais assurée !
Les aficionados de mobilier épuré, pour une ambiance sobre et calme, connaissent déjà le nom de cette petite maison déco, Baan, déjà dispo chez Caravane et Manuelle Guibal. La première boutique en son nom dans la Capitale donne dans le naturel, avec un flash bleu Klein sur le comptoir, tandis que la sélection fait honneur aux artisans (menuisiers, teinturières et couturières, avec de gros coussins, ou des céramistes).
Inde, Niger, Mauritanie, ou encore Afrique du Nord : si les provenances des objets, tapis et mobiliers exposés chez Maison Omani sont variées, la sélection mise sur le fait main, les artisanats locaux et les rencontres humaines. Dernièrement, la création française a été également mise à l’honneur en boutique par le biais de jeunes marques de créateurs encore confidentielles. L’adresse pour habiller d’histoires fortes les intérieurs particuliers.
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Dodo Toucan 69 rue de Meaux, Paris 19e
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Baan, 4 rue de la Villette, Paris 19e
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Maison Omani, 62 bd de Ménilmontant, Paris 20e
VIVRE PARIS
Certifié non conformiste ! *
Située à quelques pas du Père-Lachaise et ouverte un seul jour par semaine, puisque le reste du temps l’équipe fabrique à l’atelier, la galerie tampographique est un lieu assurément atypique. On y goûte avec ferveur à l’humour tranchant et irrévérencieux du tampographe Vincent Sardon qui nous emballe avec sa collection de tampons poétiques, graphiques, parfois sarcastiques…
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Le tampographe Sardon, 4 rue du Repos, Paris 20e
DOSSIER • Les hôtels-musées
MON HÔTEL EST UN MUSÉE Les hôtels parisiens sont les terrains de jeux privilégiés des designers : normal, leur savoir-faire confère une personnalité unique aux lieux. La dernière tendance ? Jouer non seulement le design, mais également les œuvres artistiques afin de combler l’œil du visiteur et lui faire vivre une expérience. « Vivre Paris » vous convie dans quatre nouveaux établissements singuliers.
© Jerome Galland
Texte Estelle Surbranche Photos DR (sauf mentions)
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Le Sequoia, le bar rooftop du Kimpton® St Honoré Paris, et sa vue époustouflante
VIVRE PARIS
DOSSIER • Les hôtels-musées
© 2021 Marvel © 2021 Disney Enterprises, inc
POUR LES FANS DE MARVEL
ous êtes incollable sur les comics des Avengers ? Les armures d’Iron Man vous passionnent et vos kids adorent Spiderman ? Ne cherchez plus, voici l’endroit où toute la famille va trouver son bonheur. Disney’s Hotel New York – The Art of Marvel est le seul hôtel du monde complètement dédié à la culture Marvel. Ici, vous prenez l’apéro dans le bar de Tony Stark, et vous faites du sport dans la Hero Training Zone, un terrain extérieur inspiré de l’architecture et de l’ambiance newyorkaises… Mais ce n’est pas seulement le design tout en vertica-
lité de l’hôtel qui vous plonge dans ce monde de superhéros. Ce cinq-étoiles est également une galerie d’art dédiée à Marvel : plus de 350 œuvres d’art, couvrant à la fois les comics et les films, créées par plus de 110 artistes – dont environ 50 pièces exclusives – sont exposées à tous les étages. Il s’agit tout simplement de l’une des plus grandes collections au monde d’œuvres d’art Marvel. Vous y trouverez des armures d’Iron Man, comme des tableaux de Hulk, des boucliers de Captain America et des sculptures Black Panther… 080/164
Un véritable royaume pour les geeks qui adoreront l’exposition permanente dédiée à Jack Kirby, dit « The King of Comics » et créateur des 4 Fantastiques, Thor, X-Men, etc. ! Avis aux amateurs, des figurines exclusives, introuvables ailleurs, sont vendues dans la boutique des lieux. Comme dans un musée, des « art guardians » veillent sur les œuvres et vous proposent un tour guidé pour vous les faire découvrir. Mais l’intérêt est qu’on peut pousser encore plus loin le fun grâce à des expériences immersives. Les plus petits adoreront le Marvel Design Studio,
un espace créatif où on apprend comment sont fabriqués les dessins animés, et toute la famille s’éclate à la Super Hero Station – un studio photo avec tous les décors des films Marvel où s’auto-mettre en scène. Sur place, il y a même un Point Selfie avec Spider-Man ! Toutes ces expériences sont gratuites, comprises dans le prix de la chambre. Bonus, l’hôtel se trouve à dix minutes à pied du parc Disney, où est prévue l’ouverture prochaine d’un « Avengers Campus », une zone complète d’attractions avec un grand huit Iron Man. Idéal pour un week-end en famille !
POUR LES ADEPTES DE L’ART MODERNE (ET DES BONS PLANS) e citizenM Paris Champs-Élysées dispose d’un atout maître : l’art et le design s’exposent à chaque étage. Au salon, on admire Tauros de Sarah Morris, une peinture murale de Lucky Left Hand (le « blaze » de Steven
Burke, le peintre qui a recouvert de grands tableaux de couleurs vives la façade du siège social de Louis Vuitton sur les quais), un spectaculaire papier peint Golden Age du fameux provocateur chinois Ai Weiwei, des tirages photo-
VIVRE PARIS
graphiques de JR ou Frank Horvat… Dans les chambres, place à la jeune garde avec des œuvres de trois artistes émergentes de la scène française, Mélodie Bachet, Marie Guillard et Elvire Caillon. Et il ne faut pas non plus louper la vue spectacu-
laire sur Paris depuis le rooftop des lieux, élégamment meublé par Vitra. Enfin, et c’est une info non négligeable, la chaîne pratique une politique tarifaire très serrée qui en fait le premier hôtel de luxe abordable sur les Champs-Élysées.
DOSSIER • Les hôtels-musées
© Jerome Galland
POUR LES FONDUS D’ART DÉCO
impton® St Honoré Paris vient tout juste d’ouvrir dans l’ancien bâtiment de la Samaritaine « luxe ». Pour se différencier des autres établissements de ce quartier touristique de l'Opéra, la chaîne compte sur la magie du Paris des Années folles. L’architecte d’intérieur Charles
Zana a su trouver l’équilibre entre le luxe nécessaire pour un hôtel 5 étoiles et les clins d’œil à l’histoire, notamment en conservant l’iconique grand escalier du grand magasin, comme sa façade avec ses balustrades aux motifs floraux (protégés tous deux). 082/164
L’intérieur suit la thématique avec une décoration inspirée de l’Art déco des années 1930, tandis que la galerie Amélie Maison d’Art a sélectionné des œuvres d’artistes contemporains (comme les sculptures d’Alban Lanore) pour orner parties communes
ou junior suites… Et puis, parce qu’à Vivre Paris on est persuadés que la ville Lumière et ses monuments sont la plus belle œuvre, on ne manquera pas de faire un tour au Sequoia, le sublime bar rooftop avec sa vue exceptionnelle à 360 degrés.
POUR LES AMATEURS DE STREET ART
dossé à l’exposition The World of Banksy (jusqu’au 31 décembre 2021) de l’espace Lafayette-Drouot dans le 9e arrondissement, un hôtel dédié au street artiste le plus connu du monde vient de
voir le jour. Il s’agit d’une reconstitution du Walled Off Hotel de Bethléem, ouvert par l’artiste en 2017 pour protester contre le mur qui sépare Israël et la Palestine. Ce n’est pas Banksy qui est à l’ori-
gine du projet, mais bien deux Français, les frères Hazis et Alil Vardar – alors forcément, cela crée beaucoup de polémiques dans le monde du street art ! Mais ceux qui admirent les œuvres de VIVRE PARIS
Banksy, ou voudraient les connaître, apprécieront le Walled Off Paris, un micro-hôtel de 20 chambres, où chaque recoin recèle des reproductions des graffitis ou des installations du graffeur anglais.
DOSSIER • Ils font Paris
LES VISAGES DU PARIS DU Ces designers, architectes et artisans façonnent le Paris du design, des appartements huppés de l’Ouest parisien aux bars festifs des faubourgs, en passant par le bureau du Président à l’Élysée ! « Vivre Paris » fait les présentations. Texte Juliette Le Lorier & Florence Valencourt Photos DR (sauf mentions)
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© Nicolas Anetson
Le restaurant de l'hôtel Chouchou, empreint de convivialité, l'une des marques de fabrique de Michael Malapert
VIVRE PARIS
DOSSIER • Ils font Paris
© Fred Stucin
Les facéties de MUR.MUR
Derrière ce clin d’œil en deux mots se cachent justement deux « archis » malicieux : Lucie Rosenblatt et Benoît Huen. Tous deux architectes DPLG, en binôme depuis plus de dix ans, ils abordent avec autant d’aisance les projets de rénovation des particuliers que ceux des professionnels. Le public parisien peut particulièrement apprécier leur talent dans les restaurants.
Parmi leurs dernières réussites en date : Gros Bao – amplement salué par la critique – la sublime boulangerie Union, la cave Octave ou encore le restaurant levantin Dalia. Pour ce dernier, ils détaillent leur intention créative : « C’est une immersion dans un désert d’argile rose. Le concept décoratif propose un monde évanescent, imaginaire. Les matériaux sont naturels, ronds, chauds. Le seuil entre
Dalia
© Travelbuds
© Claudio Fleitas
Le Gros Bao
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l’intérieur et l’extérieur est très travaillé : on voulait se sentir dehors et hors de la ville. » Et vous allez encore avoir affaire à eux cet automne, avec de belles ouvertures comme Dizen (restauration rapide autour du Sabich de Tel-Aviv), Chikin (autour du poulet à la coréenne en immersion K-pop) ou encore Super Bao (même équipe, mais autour du Bao Burger). FV
La simplicité inspirée de Pierre Gonalons Diplômé de l’école Camondo, Pierre Gonalons a fondé son propre studio de création à l’âge de 23 ans, désireux, déjà, d’imposer sa vision singulière du design et de la décoration. Nourri d’influences multiples, le jeune prodige d’origine lyonnaise, devenu une figure internationale du design et de la décoration intérieure, a choisi d’ouvrir sa galerie à Paris au sein du mythique passage Véro-Dodat. Partisan de la simplicité, le décorateur fait systématiquement le choix de l’épure, dans l’intention de mettre en valeur la noblesse des matériaux ainsi que les savoir-faire qui leur sont attachés. Sa galerie parisienne, présentant ses meubles et objets en édition limitée à côté de ses collaborations pour des éditeurs, offre un panorama privilégié sur son univers, tandis que le très chic disquaire Rupture de la rue du Vertbois permet d’appréhender une autre facette de son travail. Écrin chaleureux aux murs tapissés de verre noir et au parquet rose, l’espace revisite le drugstore des sixties et les plus belles années du Studio 54. Pendant la Paris Design Week, Pierre Gonalons proposera, enfin, aux Parisiens un nouveau voyage à travers les époques en investissant les jardins de Sully où se trouve la dernière orangerie de Paris : jusqu’au 18 septembre, son installation inspirée par les jardins du XVIIe ravira les esthètes férus d’histoire !
Son "Orangerie" présentée à la Paris Design Week
VIVRE PARIS
DOSSIER • Ils font Paris
Michael Malapert : quand la déco favorise le dialogue ! Du très tendance bar à chanter Bam de l’avenue de la République, à l’hôtel alternatif Chouchou en passant par la Station F ou encore la pâtisserie Cédric Grolet Opéra, le carnet d’adresses parisiennes de Michael Malapert est aussi riche qu’éclectique. Il fait toujours bon suivre les pas de ce décorateur esthète, tant les heureuses surprises sont au rendez-vous dans les nombreux lieux phares qu’il a aménagés. Formé à l’école de design de Saint-Étienne, Michael Malapert, Lyonnais d’origine, a fait ses armes chez Starck puis auprès des frères restaurateurs Pourcel pour lesquels il a géré l’aménagement de nombreux lieux dans le monde entier. Depuis la création de son agence de design et d’architecture intérieure parisienne en 2007, Michael Malapert n’a de cesse d’enrichir sa palette créative et a pour seul fil rouge la volonté de créer des espaces de vie fluides qui favorisent les échanges et l’interaction, et le besoin d’ancrer ses projets dans des histoires singulières, misant toujours sur l’inattendu. En cette rentrée, ce créatif compulsif continuera d’épater les Parisiens avec l’ouverture de l’hôtel Le Dandy qu’il a aménagé dans le quartier des Halles et la rénovation du fameux café Delaville sur les Grands Boulevards.
© Nicolas Anetson
© P. Monetta
La Station F
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Aurélia Paoli, les imprimés des intérieurs singuliers Après un double cursus en stylisme et marketing chez ESMOD à Paris, Aurélia Paoli effectue une summer class à la Saint Martins School de Londres où elle se prend de passion pour les imprimés tels qu’exploités outre-Manche. Sa marque de décoration créée en 2014, le studio Beauregard (en hommage à une rue du quartier du Sentier qu’elle affectionne), s’inspire aussi des savoir-faire et techniques des arts décoratifs pour proposer des matériaux innovants et contemporains destinés à habiller les intérieurs. Carreaux de ciment, papiers peints et Mini Lé ou encore vitraux adhésifs en trompe-l’œil, le studio Beauregard déride à grand renfort de couleurs et d’imprimés les appartements parisiens chics. Aujourd’hui, Aurélia Paoli appréhende l’univers de la décoration au sens large en signant des aménagements d’intérieur et en collaborant sur des objets et autres produits finis avec de nombreuses marques comme Harto, Pinton ou encore Designerbox.
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DOSSIER • Ils font Paris
Thierry Lemaire, l’architecte chéri de la République confidentiel et les commandes affluent du monde entier. Naturellement, Thierry Lemaire dessine ses premières pièces de mobilier dans le cadre de ses chantiers, puis il développe cette activité d’édition de meubles jusqu’à ouvrir sa propre galerie parisienne au 18 rue de Beaune en janvier 2017. Consacré par la Première Dame séduite par l’élégance originale et la qualité
artisanale de son travail, Thierry Lemaire voit, en 2018, plusieurs de ses pièces sculpturales – tables basses, guéridons, canapé et bureau – déjà répertoriées par le Mobilier national faire leur entrée dans le bureau du président Emmanuel Macron à l’Élysée. Les Journées du patrimoine (18 et 19 septembre) seront donc, cette année encore, l’occasion d’appréhender l’univers du designer !
Le salon Pompadour dans le palais de l'Élysée
© Présidence de la République
Architecte de formation, Thierry Lemaire décide, après avoir réalisé des projets d’habitations et de bureaux dans l’Ouest parisien, de se consacrer à l’aménagement d’intérieur haut de gamme en réalisant, dans un premier temps, des appartements parisiens. Le talent en liberté de cet esthète féru d’histoire, de matières et de savoir-faire ne demeure pas longtemps
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Constance Gennari, le secret de la hype Italienne par son père, bohème par sa mère artiste qui l’éduque très jeune à la décoration et à la chine, Constance Gennari est aussi parisienne de naissance, et curieuse par nature. Journaliste de mode enfantine puis acheteuse d’art pour une agence de publicité, elle affine son goût déjà sûr auprès d’amis, trentenaires créatifs habitant aux quatre coins du globe, dont elle se plaît à décrypter les intérieurs dès 2013 dans le blog The Socialite Family. Quelques années plus tard, la marque du même nom doit certainement beaucoup au parcours et aux pérégrinations décoratives de Constance, qui s’entoure d’une équipe et d’un studio de création pour élaborer des collections déco – mobilier, accessoires ou encore luminaires… – qui font mouche. Cette rentrée s’annonce d’ailleurs trépidante pour la team Socialite qui, outre les nouveautés dans ses collections et la sortie d’un livre, voit sa boutique parisienne dans le Sentier s’agrandir grâce au concours de l’architecte Stéphanie Lizée. Pas de doute que The Socialite Family continuera longtemps encore de séduire les plus pointilleux des Parisiens !
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DOSSIER • Les toilettes les plus insolites
Coquin
© Riccardo Tinelli - Crazy Horse Paris
Le Crazy Horse ne cesse de se réinventer, au fil des modes et des saisons. S’il est devenu beaucoup plus arty que « olé olé » et s’il ne reste plus rien de l’ambiance saloon des débuts (Crazy Horse était un chef sioux), le lieu est toujours aussi sélect sur le choix de ses recrues. Les critères implacables : excellente danseuse, taille entre 1,66 m et 1,72 m, ventre plat, belle cambrure et petite poitrine haute et ferme. Au pipi-room, les filles comme les clients ne se quittent pas plus qu’en salle. En effet, deux cuvettes côte à côte, dans une petite alcôve au papier peint liberty, permettent aux dames de se soulager tout en continuant à s’échanger des confidences.
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THE PLACE TO Texte Florence Valencourt
Photos DR (sauf mentions)
Entre demande d’expérience globale toujours plus poussée et exigence sanitaire renforcée, les « wawas » des restaurants parisiens – longtemps redoutés de tous pour leur saleté et leur vétusté – deviennent le dernier (petit) coin à la mode. La preuve en est : un système repensé, un design osé et leur succès sur les réseaux sociaux. Panorama de ces nouvelles « places to pee » ! Si les Japonais sont les premiers à s’être vraiment intéressés de près aux lieux d’aisance, les Français – avec mauvais jeu de mots inclus – pourraient bien les détrôner. Car cet espace, souvent délaissé chez nous (pour ne pas dire pire), représente aujourd’hui un véritable enjeu, à la fois identitaire et sanitaire. Le premier designer français à « avoir mis les pieds dans la cuvette » n’est autre que le précurseur Philippe Starck. Après quelques atermoiements ou pudeurs mal placées pendant quelques années,
tout le monde s’accorde à présent à dire que c’est le nouvel eldorado des industriels et des designers. Nicolas Adnet (cofondateur de l’agence MHNA) expliquait d’ailleurs à nos confrères du magazine professionnel NéoRestauration : « Nous sommes convaincus depuis plus d’une dizaine d’années que les toilettes doivent non seulement être parfaites en termes d’hygiène, mais aussi de décor. C’est un lieu signature, il suffit de parcourir les réseaux sociaux pour s’en convaincre. Nombre de selfies sont réalisés dans
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ces espaces intimes. » Les nouveaux restaurateurs festifs (Big Mamma et consorts) l’ont bien compris et soignent particulièrement la mise en scène. Pour les accompagner, la start-up Trone (fondée par Hugo Volpei) dessine aussi bien des systèmes de chasse d’eau novateurs que des scénographies futuristes. Grâce à eux – mais aussi à quelques visionnaires solitaires –, le #toiletselfie (pour le meilleur et pour le rire) devient même un vrai phénomène dans les restaurants de Paris. Jugez plutôt !
DOSSIER • Les toilettes les plus insolites
Trip hallucinogène
© Mr Tripper
En lieu et place du Beef Bar & Ballroom de l’Experimental Cocktail Group vient d’éclore ce nouveau concept de « cercle festif et créatif » : Tzantza & Sauvages. Comme auparavant, le lieu se déploie sur deux niveaux : un restaurant aux accents sud-américains tendance Nikkei au rez-de-chaussée et un bar à cocktails ainsi qu’un club au sous-sol. Le premier s’appelle Tzantza, qui veut dire « tête réduite » en langage jivaro ; le second Sauvages. Évidemment, les toilettes ne pouvaient être qu’à l’avenant… Chacun y verra ce qu’il y voudra, mais sur ces murs noirs constellés de pierres ou de champignons, on se croirait vraiment dans un trip sous peyotl. Vous voilà prévenus !
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Voyeur Si on grimpe à Ménilmontant pour aller chez Popine, c’est avant tout pour la qualité de la pizza napolitaine de Gennaro Nasti. Mais, une fois rassasiés, les amateurs d’originalité pourraient être comblés de manière insoupçonnée. En effet, pousser la porte des water-closets de Popine, c’est se retrouver propulsé dans un fantasme cinéphile, quelque part entre Brazil, En direct sur Ed TV et Aux yeux de tous. On en prend plein les yeux, on se sent épié et c’est complètement psyché. En 2021, « là où le roi va seul » a fait long feu… Pas de panique pour autant, les caméras sont factices, bien heureusement !
Jeuniste Ici, c’est télescopage des genres à tous les étages. On est dans un restaurant de burgers branché, à l’intérieur d’un magasin de sport branché. Si les Parisiens amateurs de buns connaissent déjà bien les codes des PNY : un décor ultra léché pour chaque adresse et chaque quartier (fluo, rétro, dinner, brut, etc.), c’est la première fois que l’équipe pousse le bouchon jusqu’au fond des agogues. Néons au plafond, revêtement sol en inox effet miroir… Et buste grec qui surveille l’affaire du coin de l’œil. C’est fun, c’est décomplexé et ça fait rire les jeunes clients du Citadium. En un mot, c’est gagné.
VIVRE PARIS
DOSSIER • Les toilettes les plus insolites
Impair et passe Certains cinéphiles nostalgiques pourront s’en désoler, mais aujourd’hui, les cercles de jeu n’ont plus grand-chose à voir avec l’imagerie des films noirs. Dans son nouvel écrin des Champs-Élysées, le groupe Barrière ne déroge pas à cette nouvelle règle luxe et design. Situé en face du Fouquet’s du même propriétaire, le Club 104 est un cocon fastueux pour joueurs stylés – avec une prédilection pour les amateurs de poker (14 tables sur 27). Côté waters, si l’on n’a pas poussé le vice jusqu’à opposer rouge et noir, c’est tout comme, puisque les femmes voient la vie en rose, quand les hommes broient du noir… Le tout dans du marbre de Carrare éclairé par des LED lumineux, pour un résultat graphique des plus aboutis. Belle mise.
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DOSSIER • Les toilettes les plus insolites
Transparence et légèreté Mory Sacko, la coqueluche des médias et des critiques culinaires (déjà une étoile au Michelin), a ouvert MoSuke l’an dernier avec un concept fort : une cuisine mêlant influences africaines et japonaises. D’ailleurs, MoSuke est la contraction du prénom Mory et de Yasuke, le premier et unique samouraï africain du Japon. Il était donc naturel que cette double culture se retrouve dans le design de son restaurant et ce, jusqu’aux cabinets. On aurait donc pu s’attendre à y trouver le système sanitaire complet des Japonais, mais non. Mory a préféré la subtilité de la porte en papier de riz, de la transparence de l’eau et du bois clair. Une autre vision de l’acculturation, par la jeune génération.
Disco
© Quentin Tourbez
À peine né, Giorgio – le petit frère de Dalmata (la pizzeria) – est sous le feu des projecteurs. Il faut dire qu’avec sa bouille ronde de boule à facettes et son rose « shocking » de la tête aux pieds, il a de quoi attirer les regards. Et c’est bien l’objectif, car ici on est dans le royaume de l’italo-disco ; et « Giorgio » est un hommage direct à son plus grand représentant : Giorgio Moroder. Velours, laiton, inox, marbre, tout y passe, tant que ça en jette. « Il bagno » joue la même partition, au diapason : une pause pipi endiablée, sur les notes de Boogie Wonderland (Earth, Wind & Fire) – sur fond de mosaïques miroir, traversées de néons rose fluo. Il ne faut pas être épileptique, mais on ressort de là avec une furieuse envie de commander un cocktail et de danser avec toute la tablée.
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« Special Selfie pour grands patrons » Si Big Mamma Group – le spécialiste de la néo-pizza à Paris – ne fait jamais dans la demi-mesure, La Felicita est son plus grand terrain de jeu et d’expérimentation. Tous les curseurs du kitsch, du fun et du « bordel à l’italienne » sont poussés à fond. À La Felicita, encore plus que dans les autres adresses (même si Libertino se pose là), chaque détail est soigneusement étudié pour servir le concept global. Il va donc sans dire qu’ici, les latrines ne sont pas de la Rome antique, mais des plus futuristes. Pour rappel, La Felicita est au cœur de la Station F, le campus de la crème des startuppers parisiens… C’est donc un « showroom » parfait pour Trone qui déploie ici son concept design pour la première fois, avant de faire florès ailleurs. Trois propositions : « Arc-en-ciel » avec des LED fluo, « Le Sacre » en marbre et « Origines » en latex rose. Évidemment, ces toilettes deviennent illico « the place to pee », où il est bon ton de se prendre en photo, à l’image de Xavier Niel, qui a toujours une longueur d’avance…
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DOSSIER • Les toilettes les plus insolites
Moderniste Le nouveau petit prince de la pâtisserie « à la française », adulé des médias et des réseaux sociaux, se devait d’avoir des wawas à la hauteur de sa réputation mondiale… D’autant plus quand on sait qu’il va falloir poireauter longtemps devant la vitrine pour espérer acheter l’une de ses pâtisseries signature ! Chez Cédric Grolet, échappé du Meurice, exit les codes palace, place au contemporain. Et si l’architecte Michaël Malapert se permet des clins d’œil aux dorures et à l’Opéra Garnier ci et là, c’est très léger. Quant aux toilettes, c’est beaucoup plus radical. On est comme « coulé » dans un cube de béton brut, juste sauvé par les touches de couleur framboise écrasée de la cuvette high-tech. Visuellement, c’est très fort, mais cela n’invite pas à s’éterniser. Ce qui est sans doute le but, puisqu’on est dans une boutique qui dépote, pas dans un boudoir…
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CARNET d’ADRESSE PNY Citadium 50-56 rue de Caumartin Paris 9e La Felicita 55 bd Vincent Auriol Paris 13e MoSuke par Mory Sacko 11 rue Raymond Losserand Paris 14e Giorgio 21 rue de Charonne Paris 11e
Philosophique Fondés par Cyril Aouizerate, philosophe par études, urbaniste par affinités, les hôtels Maïmonide of Brooklyn, dit MOB, possèdent une énergie particulière. Se définissant eux-mêmes comme « engagés mais pas moralistes », les « MOB people » instillent de la réflexion et du sens dans tous leurs projets et les recoins de l’hôtel – et donc forcément au « petit endroit » du restaurant Karlito MOB Saint-Ouen. Dans un cadre austère et ludique à la fois, on vous invite à élever votre esprit en écoutant le cours donné à la Sorbonne par Vladimir Jankélévitch. Édifiant.
Cédric Grolet Opéra 35 av. de l’Opéra Paris 2e Club 104 104 av. des Champs-Élysées Paris 8e Tzantza & Sauvages 58, rue Jean-Jacques Rousseau Paris 1er MOB Saint-Ouen 6 rue Gambetta Saint-Ouen Popine 108 bd de Ménilmontant Paris 20e Le Crazy Horse 12 av. George V Paris 8e VIVRE PARIS
Toutes les nuances de la mode version fripe à République !
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GREEN 3e partie
La fripe, c’est chic !
Est-il encore besoin de détailler les méfaits de la fast-fashion et les avantages de la seconde main, plus économique et plus green ? Pionnière sur le sujet, la marque Kilo Shop ouvre son plus grand point de vente de France à République, soit 700 m2 pour farfouiller, découvrir des trésors et craquer sur des pièces uniques, sans remords : on paye ensuite au poids. Eureka Fripe, l’un des leaders mondiaux du secteur depuis 1974 et maison mère de Kilo Shop, promet en plus ici des rencontres, des échanges et des moments de partage avec des « personnalités inspirantes et engagées dans une nouvelle manière de consommer ». Marianne Hesse Kilo Shop République, 23 rue du Faubourg du Temple, Paris 10e
© tartanparty
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GREEN • News
À la manière d’un concept store
Photos © Marine Pinard
Comme toutes les enseignes de seconde main, le tout nouveau magasin Everso rue Saint-Denis achète et revend tous les produits (téléphonie et multimédia, maroquinerie et bijoux, culture et loisirs, jeux vidéo et consoles). En revanche, ici ils sont mis en scène dans une ambiance de concept store design qui rend le shopping encore plus agréable. Le vintage et ses prix mini, sans avoir à fouiller dans la poussière !
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Bigger Than Us industrielle. Flore Vasseur suit elle le combat de Melati, une très inspirante Indonésienne de 18 ans qui lutte contre la pollution plastique dans Bigger Than Us, tandis que Terra Libre de Gert-Peter Bruch met en avant les chefs d’Amazonie pour parler des forêts, des océans et de la biodiversité… Le 29 septembre sort I am
Greta, un doc sur la lycéenne de 15 ans qui a donné un visage à la jeunesse en révolte contre le changement climatique, mais aussi Poumon vert et tapis rouge de Luc Marescot. Enfin, le 13 octobre, Permaculture en France, un art de vivre pour demain d’Olivier Goujon nous apportera un éclairage sur la permaculture.
La ferme de France
DANS LA CAPITALE
Le Parc floral de Paris, juste à côté du bois de Vincennes, se transformera en marchés de spécialités des régions françaises du 21 au 23 octobre. Les visiteurs auront l’occasion de goûter et d’acheter les produits directement auprès des producteurs et agriculteurs présents, et de découvrir ainsi leur savoir-faire. Un moment convivial pour toute la famille ! La ferme de France, entrée gratuite
Photos © © Patrick Blanc
Les documentaristes s’emparent du sort de la planète en cette rentrée, avec pas moins de six films autour de ce sujet sur grand écran ! Le 22 septembre, Une fois que tu sais nous entraîne dans les réflexions du réalisateur Emmanuel Cappellin sur l’effondrement inévitable de notre civilisation
Permaculture
© Festizicnema distribution
© Jour de fête
Le cinéma se met au green
M icro-plante, maxi-expo Fort de la passion engendrée par son expo sur les orchidées, le Jardin des Plantes poursuit sa mission d’initiation des Parisiens à la diversité du monde végétal avec Automne tropical. Il s’agit ici de découvrir
les épiphytes, c’est-à-dire les organismes (plantes, champignons lichénisés, algues, bactéries) qui poussent en se servant d’autres plantes comme support. Le visiteur part ainsi à la découverte de plus de 500 plantes,
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installées sur des troncs ou des structures spécialement conçues pour l’évènement. — Automne tropical, du 20 octobre au 15 novembre au Jardin des Plantes
GREEN • Plein Air
Masami Charlotte au milieu de ses fleurs adorées !
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Des fleurs
100% parisiennes
Échappant au tumulte urbain du jour naissant, le cimetière de Belleville s’éveille lentement, forçant ses visiteurs à un silence bienvenu. D’aucuns seraient tentés de se laisser aller ici à une douce nostalgie contemplative, mais pour Masami Charlotte, créatrice de Plein Air, il est déjà l’heure de passer à l’action. Dépassant les tombes d’un pas délicat, elle nous ouvre la porte d’un champ insoupçonné qui abrite des milliers d’organismes vivants… Texte Juliette Le Lorier / Photos Lucie Casanova → De designeuse à floricultrice Bientôt armée d’une grelinette ou d’un sécateur japonais, Masami Charlotte, floricultrice, navigue agilement entre les plantes, sa brouette entre les mains. Ici elle soigne, puis récolte les fleurs d’été qui colorent le champ, pour les vendre… Et ceci, sans relâche jusqu’à la nuit tombée. Véritable sacerdoce, ce métier n’est pourtant pas le premier qu’elle a embrassé. « J’ai commencé par faire du design industriel à Londres, mais j’ai très vite déchanté : si j’avais adoré mes études qui m’ont permis de connaître
la genèse de nos choses, la pratique qui consiste à produire des milliards d’objets qui ne servent à rien n’est absolument pas en adéquation avec mes valeurs. » À 27 ans, Masami Charlotte décide donc de se tourner d’abord vers le maraîchage « pour continuer à créer non seulement avec des ressources que l’on peut renouveler, mais dont le principe même est d’être renouvelable ». Après des mois de formation dans des fermes en Angleterre, au Maroc et au Japon, la jeune femme épouse la floriculture, « une discipline moins
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violente tant sur le plan physique que moral puisqu’à la différence des carottes ou des pommes de terre que l’on extrait de terre, on ne déracine pas en floriculture : en cueillant les fleurs, on extrait seulement 10 % de la masse de la plante. Et une majorité d’espèces que je produis ici ont même besoin d’être cueillies pour rester en vie. » → Une première aventure à Montreuil De retour à Paris, où elle a grandi et où elle est le plus susceptible de développer un réseau,
GREEN • Plein Air
“PLEIN AIR EST DEVENUE LA PREMIÈRE FERME FLORALE URBAINE” Masami Charlotte se heurte d’abord à la perplexité très française quant à sa profession et à la valeur accordée aux fleurs en général. « Historiquement, les jardins à la française consistent en de vastes tracés de buissons où les fleurs n’occupent qu’une place secondaire sur un parterre dédié. En Angleterre, au contraire, il y a une grande culture de la fleur qui occupe largement l’espace. Au Maroc, elle est cultivée quotidiennement pour ses vertus médicinales, tandis qu’au Japon, elle a une valeur symbolique quasi religieuse ! » Nourrie de ces différentes philosophies, Masami Charlotte fait fi des réticences qu’elle rencontre et se consacre pendant un an et demi à tenter de planter un terrain vague à Montreuil.
→ Gagnante de la première édition de Parisculteur Participant parallèlement et pendant plusieurs années à des appels d’offres, elle remporte, enfin, en 2016, la première édition de Parisculteur, une initiative de la Ville de Paris pour développer la nature en ville en mettant en lien les propriétaires fonciers avec des porteurs de projets d’agriculture urbaine professionnels. À la suite de l’appel d’offres, Masami Charlotte se voit confier cette parcelle de 1 200 m2 tapie derrière le cimetière de Belleville, « dans laquelle j’ai mis mon cœur, mon sang et mes larmes », sourit-elle, sans aucune amertume.
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→ Les fleurs, mal-aimé des Parisiens ? Grâce à elle, Plein Air est devenue la première ferme florale urbaine de Paris, et abrite aujourd’hui plus de 200 espèces de fleurs. Mais le quotidien de la floricultrice qui s’est, depuis, associée avec une ferme du Perche et s’occupe désormais de 2 parcelles, 20 000 plantes et de 2 salariés, s’avère semé de difficultés autant que de jolies plantes. « Si la mentalité française a largement évolué au sujet des fleurs depuis quelques années et que de plus en plus de gens s’intéressent à mon travail, j’ai à la fois un rendement qui n’est pas assez important pour satisfaire les grosses commandes, et trop important pour les ventes au particulier…
Chez Plein Air, il ne faut pas avoir peur des travaux très physiques
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GREEN • Plein Air
“LES FLEURS DOIVENT ÊTRE COMPATIBLES AVEC LE CLIMAT FRANCILIEN” Le problème, c’est l’échelle. C’est dommage de vivre dans une société où il faut nécessairement voir plus grand pour exister. » → Lutter contre les pics de chaleur et de froid La méthode de culture employée par la jeune femme allie biodynamie et utilisation des micro-organismes efficaces, pour une floriculture pleinement respectueuse de l’environnement. Jamais de pesticides ! Elle sélectionne les variétés pour leur beauté, leur parfum, leur durée de vie en vase et leur compatibilité avec le climat francilien, saison après saison. Mais les dérèglements climatiques observés ces dernières années, en particulier les vagues de froid successives de 2020, n’ont pas aidé
le travail de cette créatrice passionnée. « En hiver le gel est nécessaire, car il fait un peu exploser le sol et permet donc de l’anoblir. Mais s’il s’avère trop profond, comme ça a été le cas récemment, cela tue les plantes… » Or, la mort d’un végétal, pour Masami Charlotte qui est sensible à tous les êtres vivants, est à chaque fois une petite tragédie. « En même temps, notre travail est beau, justement parce que nous sommes à la merci des éléments : tous les jours il faut faire de son mieux et ne rien prendre personnellement. C’est à la fois épuisant et très satisfaisant. C’est un entraînement à l’abnégation ». → Des fleurs en botte, des ateliers… Définitivement conquise, captive consentante de ce monde végétal,
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Masami Charlotte en est aussi l’une des plus dignes ambassadrices. Si son compte Instagram @pleinairparis est riche d’enseignements sur la flore et de magnifiques photos, il nous donne aussi à réfléchir, et même, à revoir notre rapport au monde… Et si vous voulez orner votre intérieur de ces belles fleurs, 100 % parisiennes, direction le site Plein Air où vous pouvez commander des fleurs en botte, et ensuite venir les retirer au champ lors du créneau annoncé. Plusieurs fois dans la saison, Masami Charlotte ouvre aussi le champ au public pour son petit marché aux fleurs, et elle donne régulièrement des formations à ses techniques. — https://pleinair.paris/
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GREEN • Nos petites trouvailles
TROUVAILLES P4etites MAGASINS POUR 1 TRANSITION ZÉRO PLASTIQUE ! Marre de voir des sacs-poubelle pleins chaque semaine ? C’est décidé, vous allez essayer de réduire vos déchets, et en priorité les emballages plastiques. Partez à la découverte des lieux « zéro déchet » qui vous facilitent la vie à Paris !
MAISON ZÉRO DÉCHET CHEZ WELCOME BIO BAZAR
© DR
Lancé par BioCoop, ce magasin propose des produits sains et naturels pour la maison. On y trouve les classiques bocaux, Bee Wrap, gourdes et savons côté droguerie, mais aussi des ustensiles en bois pour la vaisselle, des produits réutilisables et des vaporisateurs en verre pour le ménage, de l’épicerie artisanale, des condiments en flacons, ou encore des accessoires de jardinage en céramique, et des jardinières en émail. Bref, plus de matières nobles, moins de plastique !
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Texte Anne Thoumieux
LUSH : LA BEAUTÉ FUN SANS EMBALLAGE
© DR
La marque anglaise engagée a commencé avec des savons à la coupe et un programme pour recycler ses pots en plastique dans sa propre usine. En 2017 l’enseigne a lancé Naked, des cosmétiques solides ou bruts vendus « nus » et excluant tout emballage : shampoing, soins visage et corps, déodorant, dentifrice, nettoyants ou encore maquillage. On vient avec son contenant, on achète sur place des boîtes réutilisables en aluminium ou liège, ou on demande un sachet en papier. Bonus : les économies générées par l’absence d’emballage se répercutent sur le prix de vente et une meilleure qualité d’ingrédients. https://fr.lush.com Sept boutiques à Paris
ATELIERS ET ACHATS AU POIDS CHEZ KILOGRAMME
Photos © DR
Dans cette épicerie, tout est vendu au poids (et en vrac), d’où son nom ! Vous y trouverez des céréales, mais aussi les condiments type huile ou vinaigre, des produits d’entretien, comme de la lessive ou du liquide vaisselle, et évidemment tous les ingrédients pour les fabriquer. Vous ne savez pas (encore) comment faire ? La boutique propose des ateliers de formation pour apprendre à réaliser des recettes alimentaires ou des produits d’hygiène et d’entretien naturels. Pensez à venir avec vos contenants : leur poids sera déduit à la caisse.
S’INITIER À LA MAISON DU ZÉRO DÉCHET
© Ingrid Bailleul
Ce lieu associatif démocratise les démarches zéro plastique, zéro déchet et zéro gaspillage grâce à une petite boutique dédiée aux objets réutilisables, et des ateliers pour s’initier aux réflexes écolo. Animée par des bénévoles, la maison possède aussi un espace librairie avec des ouvrages sur l’écologie. Enfin, le café associatif permet aux adhérents de se rencontrer, d’échanger et accueille régulièrement des événements ouverts au public. Conférences, tables rondes, débats : tous les formats sont bons pour s’informer sur l’impact des déchets, les initiatives et les solutions à l’échelle individuelle et collective.
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En ville et EN SILENCE
GREEN • Mobilité
La mobilité « verte » peut prendre plusieurs formes. Outre le 100 % électrique, tellement agréable en termes d’utilisation et de silence, la technologie hybride rechargeable peut s’avérer séduisante, à condition de jouer le jeu des recharges régulières. Dans ce cas, les trajets quotidiens se font sans brûler une goutte de carburant fossile et le rayon d’action, lors des départs en vacances, par exemple, reste celui d’une auto conventionnelle. Pas mal, non ? Texte Philippe Guillaume / Photos Constructeurs
VOLKSWAGEN ID.4 L’EXPOSITION UNIVERSELLE ! EN CHIFFRES Moteur : électrique, 204 ch Batteries : 77 kWh Autonomie théorique : 490 km Autonomie constatée : 450 km Tarif : à partir de 40 600 ¤
Dans la nécessité de faire oublier le « Dieselgate », Volkswagen développe à marche forcée une stratégie d’électrification. La marque allemande avait déjà séduit avec l’ID.3, au format d’une Golf, et enfonce le clou avec l’ID.4, au look SUV tellement à la mode de nos jours. Un look réussi, d’ailleurs, avec un Cx de 0,28, gage d’efficience aérodynamique. Avec son gabarit de 4,58 mètres de long, proche d’un Tiguan, l’ID.4 offre un bel espace intérieur grâce à l’implantation des batteries dans le plancher. La modernité continue à l’intérieur : plus besoin de clé de contact, on s’assoit, on presse la pédale de frein, et hop, comme par magie, l’auto est prête à démarrer. Ensuite, silence, confort,
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autonomie, capacité de recharge rapide : toutes les cases sont cochées. On apprécie la sensation de sérénité qui se dégage de l’ambiance intérieure et de cette conduite en douceur. Mention spéciale à l’affichage tête haute à réalité augmentée, qui donne une tout autre dimension au guidage du GPS, par exemple. L’offre ID.4 est large, avec des moteurs de 149 à 299 ch, et des batteries sde 52 à 77 kWh. Une version GTX, plus puissante, chapeaute la gamme. LE VERDICT : Elle a été élue « auto mondiale de l’année 2021 » et force est de constater que l’ID.4 est une vraie séductrice !
SUZUKI ACROSS TOUT TERRAIN
PEUGEOT 508 PSE
LE LION SORT SES GRIFFES 2.0
AUDI E-TRON SPORTBACK S
Plutôt spécialiste des petites autos (Jimny, Swift, Ignis…), fort réussies par ailleurs, Suzuki a développé pour sa propre gamme une technologie d’hybridation douce. Pour intégrer plus de batteries, la marque japonaise a signé un partenariat avec un autre spécialiste du genre : l’Across est donc une version rebadgée du Toyota Rav4 et il y a en réalité très peu de différences entre les deux autos. Le moteur thermique est ici secondé par deux moteurs électriques, alimentés par une batterie à la capacité fort généreuse, s’agissant d’une hybride rechargeable. Résultat : l’autonomie revendiquée est exceptionnelle, d’autant qu’elle se vérifie facilement sur le terrain. Par ailleurs, le confort est lui aussi de très haut niveau, de quoi faire de cet Across un choix très recommandable.
Oubliez le label GTI, popularisé par la 205 chère à la marque sochalienne : désormais, PSE (Peugeot Sport Engineering) prend le relais des autos performantes, car quand le lion sort ses griffes, c’est en mode 2.0 avec la technologie hybride rechargeable. Cette grande berline élégante, à l’allure soulignée de touches d’un « jaune kryptonite » qui évoque une forme de sportivité responsable, peut en effet se mouvoir sur ses propres batteries et parvient ainsi à échapper au malus. On retrouve avec plaisir l’ambiance intérieure à la fois chic et épurée, propre aux Peugeot de dernière génération, tandis que le confort de suspensions est absolument remarquable s’agissant d’un véhicule à la vocation un tantinet sportive. Cette 508 PSE est ainsi une redoutable routière.
Audi est d’abord entré dans la mobilité électrique avec le e-tron, un gros SUV mu par des batteries. Disponible en configuration classique 5 portes ou en Sportback, au hayon plus incurvé. De même, une version S, que nous avons eue à l’essai, vient coiffer la gamme et offre plus de dynamisme avec ses 503 chevaux. Une puissance plus que respectable, mais que, en réalité, on utilise peu souvent. D’abord parce que la quête d’autonomie incite à une conduite apaisée, ensuite parce que l’on ne décolle pas toujours au feu vert en ayant envie d’atteindre 100 km/h en 4,5 secondes, soit 1,2 de moins que l’e-tron standard. Reste une ambiance intérieure inimitable, un confort de très haut niveau, une tenue de route et un niveau de sécurité parmi les meilleurs.
LE VERDICT : En fonction de vos affinités, choisir cette Suzuki ou son alter ego de chez Toyota prodiguera le même service !
! EN CHIFFRES Moteur : hybride rechargeable, 306 ch Batteries : 18,1 kWh Autonomie électrique théorique : 75 km Autonomie réelle constatée : 70 km Tarif : à partir de 53 990 ¤
LE VERDICT : Avec cette griffe sportive, Peugeot s’affirme face aux traditionnels premiums allemands. La tenue de route est impeccable et l’autonomie électrique dans la norme.
CHIC ET DYNAMIQUE
LE VERDICT : Belle démonstration d’Audi avec cet e-tron S, qui allie prestance et dynamisme, en englobant le tout dans un niveau de confort remarquable. ! EN CHIFFRES
! EN CHIFFRES Moteur : hybride rechargeable, 360 ch Batteries : 11,5 kWh Autonomie électrique théorique : 42 km Autonomie réelle constatée : 40 km
Moteur : électrique, 503 ch Batteries : 95 kWh Autonomie théorique : 360 km Autonomie réelle constatée : 320 km
Tarif : à partir de 67 100 ¤
Tarif : à partir de 99 200 ¤
VIVRE PARIS
SPORT & BIEN-ÊTRE 4e partie
Jardin à la française
Une rose de Bulgarie fraîche associée à du néroli velouté, et un fond boisé vibrant de cèdre : L’Eau de parfum naturelle de Chloé conserve ses attributs, mais toutes ses matières premières proviennent de cultures responsables, de qualité premium. Et pour ravir les amoureux de parfum, la Maison Chloé ouvrira les portes d’une plantation éponyme à partir du mois de septembre au cœur de Montmartre à Paris. Le jardin Chloé sera accessible au public du 23 au 26 septembre et proposera des ateliers autour des parfums et de la naturalité.
© Sep24
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VIVRE PARIS
Sport & bien-être • News
Coup de coeur
© DR
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Formule clean, végane, texture sensuelle et fragrance aromatique aux pouvoirs relaxants ou tonifiants : la nouvelle ligne Herbier de Payot réunit le meilleur du savoir-faire apothicaire de la marque et son expertise sur la sensorialité. La peau est belle et l’esprit intensément délassé ! Huile corps revitalisante à l’huile essentielle de thym, Payot, 95 ml, 40 €
Beauté express
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La reprise des courses Organisée par la communauté d’agglomération Paris-Vallée de la Marne, la 8e édition Oxy’Trail aura finalement lieu les samedi 25 et dimanche 26 septembre 2021 au parc de Noisiel (77).
Avec la Skincare Agency, tout juste installée dans le 8e, la médecine esthétique sort du cadre sévère du cabinet médical pour s’installer dans un bel appartement haussmannien aux airs de loft arty. La ressemblance avec certains médi-spas helvétiques est frappante. Dans ce cocon ivoirin sont réunis une équipe de pros chevronnés (médecin nutritionniste endocrinologue et diplômé en technique laser, infirmière…) et les derniers équipements concernant la beauté de la peau. Après un bilan très poussé sur l’état de son derme grâce à une machine Visia 7, la/le client(e) a donc le choix des armes : injection, peeling, mais aussi des techniques plus « douces », comme l’hydrafacial, le soin numéro 1 outre-Atlantique, une microdermabrasion douce à effet waouh sur les pores et l’éclat. Les médecins sont ici purement au service de la beauté : on n’a pas du tout la même impression que dans un cabinet médical classique. Viendra-t-on demain dans ce genre de médi-spa comme on va chez le coiffeur ? Si les Parisiens suivent les Américains, il y a des chances que oui ! 17 rue de la Tremoille, Paris 8
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Shopping • bien-être
La récolte de la rentrée
Ces nouveaux parfums nous convient à une balade olfactive dans un jardin ou une forêt d’automne enchantés. Texte Estelle Surbranche / Photos DR
Balade dans les Highlands —
Ode à la mystérieuse lande écossaise où Coco vivait son amour avec Hugh Grosvenor, deuxième duc de Westminster, cette nouvelle eau mixte de Chanel est une célébration de la puissance du végétal. Le départ est fusant avec un accord citronbergamote, puis la fragrance devient enveloppante, quasi apaisante, grâce à un vétiver aux nuances terreuses et aux accents fumés. Les Eaux de Chanel, Paris-Édimbourg, Chanel, 125 ml, 127 €
Souvenir merveilleux
La plantation du futur
L’élégance du naturel
La parfumeuse Fanny Bal pour Maison Martin Margiela s’est inspirée d’un souvenir familier, une balade vivifiante et introspective au travers d’une forêt à la végétation automnale pour créer Replica Automn Vibes. Un accord de mousse et de cèdre boisé donne le « la » du jus, sublimé par des notes épicées de coriandre et de cardamome. Replica Automn Vibes, Maison Martin Margiela, 100 ml, 94 €
Alien Goddess est un floral oriental boisé au sillage très enveloppant. Hommage aux fleurs qui fertilisent le monde, il allie une surdose de jasmin grandiflorum, de l’essence de bergamote réchauffée par de la vanille bourbon et du cashmeran, tous récoltés de manière respectueuse pour l’environnement. Alien Goddess, Mugler, 30 ml, 74 €
Cette toute nouvelle maison française créée par Mariela Schwarz Montiel associe la haute parfumerie au luxe durable. Toutes les fragrances Carlotha Ray, dont Rose Blanche et Gardenia, sont ainsi conçues avec des matières premières véganes, au sourcing responsable et contenant jusqu’à 20 % d’ingrédients upcyclés. Ode à un jardin luxuriant à la Giverny, le jus est une sensuelle invitation à se plonger
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VIVRE PARIS
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dans un bouquet de rose blanche, rose de mai, rose pourpre et gardénia. Rose blanche & Gardénia, Carlotha Ray, eau de toilette vaporisateur, 50 ml, 85 €
Éden végétal —
Un bouquet de fleurs blanches féminissime, twisté par des notes ambrées et gourmandes : voici Lili Fantasy, le nouveau tourbillon olfactif imaginé par Juliette has a gun. Lili Fantasy, Juliette has a gun, 50 ml, 85 €
SPORT • Escalade
LES PARISIENS GRIMPENT AU MUR !
Depuis trois ans, les salles d’escalade se multiplient dans Paris et séduisent un public de plus en plus large. Vivre Paris vous explique pourquoi la Capitale n’a paas fini de grimper au plafond ! Texte Estelle Surbranche / Photos DR
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© Aurele Bremond
Une des salles très techniques de Climbing District dans le 17e
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© Germain Hazard / Royal Spark
SPORT • Escalade
Climb Up dans le 13e : la plus grande salle de France
→ Un sport complet Ensuite, les Parisiens sont séduits par les bénéfices physiques de ce sport, devenu olympique depuis les Jeux de Tokyo. L’activité sollicite évidemment tout le haut du corps : les bras pour se tenir et se hisser, mais aussi les abdos pour l’équilibre et « coller » à la paroi. Mais le bas n’est pas en reste : les jambes assurent la stabilité et il faut tenir des positions qui obligent à contracter les muscles pendant de longs moments. Chaque mur est différent et pousse vers un effort spécifique. Certains sont très inclinés et vont vous faire travailler plutôt en force ; d’autres seront plus verticaux, mais les appuis seront,
On peut pratiquer dès 3 ans
© Aurele Bremond
L
e succès de l’escalade vient déjà de son accessibilité : on peut pratiquer dès 3 ans puisque ces salles en « indoor » proposent des blocs où l’on est « libre ». Il ne faut pas s’attacher et la pratique ne nécessite pas de cordes, de baudriers… Il faut juste des chaussures adaptées, que la salle loue.
“CHAQUE MUR EST DIFFÉRENT ET POUSSE VERS UN EFFORT SPÉCIFIQUE” eux, éloignés les uns des autres. Là, c’est plutôt votre souplesse et votre agilité qui seront sollicitées. Dans les deux cas, le travail d’endurance est important. On brûlerait entre 540 et 750 kcal par heure sur un mur ! L’escalade modèle donc un corps souple et des muscles finement sculptés.
→ Se recentrer sur son espace Pour se chauffer avant la séance, les salles proposent un espace « yoga », puisque les deux sports sont très complémentaires : il faut savoir placer son corps pour faire le bon mouvement… À la différence près que si on se place mal en escalade, les consé-
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quences sont plus concrètes… la chute (sur des coussins) ! Il y a aussi des modules de musculation afin de s’affûter avant de « monter ». L’autre bénéfice, moins connu, est mental. Ce sport stimule la créativité, car il oblige à trouver des solutions pour grimper : on doit observer le terrain, puis se lancer… Avancer nécessite donc un certain courage, mais aussi une concentration totale sur son espace, son corps et ses capacités. L’escalade nous apaise en nous obligeant à nous reconnecter à notre environnement immédiat… et c’est pour cela que ce sport est conseillé pour les personnes atteintes de TDA (troubles de l’attention). En l’occurrence, il est parfait pour le Parisien stressé et ses enfants, puisque ce sport peut se pratiquer en solo ou en famille. Enfin, aucun « bloc » n’oublie l’aspect convivial et l’esprit fraternel de l’escalade : chacune des salles que nous allons vous présenter offre un service de petite restauration, bio et local.
ARKOSE Le pionnier parisien Né en 2013, le concept d’Arkose consiste à démocratiser l’escalade – auparavant le sport se pratiquait en plein air et était plutôt réservé aux initiés. Avec Arkose, la salle s’ouvre à tous en se libérant des baudriers ! Aujourd’hui, il y a cinq Arkose à Paris et la région parisienne. S’ils sont tous différents, ces blocparks urbains éthiques et esthétiques sont tous pensés autour de l’escalade de bloc et ici, l’écoresponsabilité n’est pas seulement de façade, avec des
constructions où l’on a privilégié les matériaux durables et biosourcés (panneaux en graines de blé, modules acoustiques en cellulose…). La décoration est très colorée, une véritable bulle de bonne humeur dans l’univers parisien gris ! Arkose Didot, dans le 14e, offre 100 mètres linéaires de blocs pour se dépenser. Attention, ici les enfants de moins de 12 ans ne sont pas acceptés. Pour le réconfort, il y a une vraie belle salle de restaurant proposant une carte
gourmande et des vins nature. Arkose Pont de Sèvres possède deux salles de grimpe pour adultes, dont une qui se déploie sur deux niveaux, et une salle de grimpe pour enfants dès 3 ans. Le mur de grimpe enfant est doté de prises plus ludiques en forme d’animaux, d’oiseaux, de fruits, de légumes. Toutes les salles proposent des parcours de grimpe accessibles aux débutants : il y a de quoi s’amuser très vite !
! INFOS PRATIQUES
Photos © Arkose
Ouvert 7 jours/7, de 7 h à minuit. 15 € la séance, (+ location de chaussons 4 €), 130 € le carnet de 10 entrées, (valable dans tous les Arkose), 48 € l'abonnement mensuel (avec engagement)
VIVRE PARIS
SPORT • Escalade
! INFOS PRATIQUES
Photos © Germain Hazard / Royal Spark
Ouvert 7 jours/7, de 8 h à minuit. 17 € la séance, (+ location de chaussons 4 €), 140 € le carnet de 10 entrées, 52 € l'abonnement mensuel (sans engagement)
CLIMB UP La plus grande salle de Paris (et de France) Cette toute nouvelle salle dans le 13e offre l’accès à une immense zone de blocs aux profils variés, avec près de 240 voies de plus de 10 mètres de haut et une zone d’entraînement dédiée aux grimpeurs. Que vous soyez débutant, confirmé ou en
situation de handicap, vous pourrez faire ici toutes les disciplines de l’escalade : blocs, voies, vitesse ou fun climbing, murs à cordes ou salles de blocs. Les itinéraires sont changés très régulièrement par l’équipe. Il y a aussi un espace réservé
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aux enfants, associé avec une école d’escalade accessible dès 4 ans. Enfin, vous pourrez aussi vous offrir un sauna, un hammam, un cours de yoga… ou tout simplement manger sur le pouce dans un coin restauration rapide bio.
CLIMBING DISTRICT Le plus premium consiste en un parcours lumineux façon jeu vidéo absolument unique à Paris. Vous choisissez votre niveau et le mur s’illumine pour vous lancer des défis de grimpe. Le plus simple se nomme « attraper des papillons » : il consiste à devoir appuyer sur les différentes touches qui s’allument successivement, parfois très, très haut, le plus vite possible. Fous rires assurés ! L’autre particularité de Climbing District est la volonté des trois fondateurs, Antoine
Photos © Aurele Bremond
Non loin du nouveau Palais de justice vient d’ouvrir un espace tout en lumière naturelle, Climbing District. Ici il y a une zone enfant hyper ludique (proposant des cours dès 4 ans), un profil de compétition, une dalle et une salle d’échauffement. Les parcours de grimpe sont changés tous les mois, mais ils nécessitent tous un certain niveau – les plus faciles ici seraient plutôt classés moyen chez d’autres. Le gros atout du lieu
VIVRE PARIS
Paulhac, Henri d’Anterroches et Benjamin Bouissou, d’en faire un lieu de vie. Ici l’escalade est seulement le point de départ. De nouvelles activités sont proposées tous les jours autour du grand bar de l’entrée : cela va d’une soirée DJ à des dégustations d’insectes grillés en passant par des expositions de graff. Et ça plaît beaucoup ! L’ouverture d’un nouveau Climbing District est déjà prévue dans le 19e, du côté de Bolivar.
! INFOS PRATIQUES
Ouvert 7 jours/7, de 7 h à minuit 15 € la séance, (+ location de chaussons 4 €), 130 € le carnet de 10 entrées, 54 € l'abonnement mensuel (sans engagement)
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© Guillaume Grasset
MODE & déco 5e partie
L’esprit rive gauche Hermès a rénové son magasin du 6e arrondissement, sis dans l’ancienne piscine du Lutetia ouverte en 1935. Loin d’être juste une énième boutique supplémentaire, l’endroit vaut vraiment le coup d’œil ! D’abord parce que c’est un monument historique classé sublimement rénové : la mosaïque, le terrazzo et les carreaux de céramique, typiques des années 30, ont été réalisés par des artisans céramistes aux savoir-faire d’exception. Et puis il règne ici une ambiance particulière, pas du tout guindée pour un magasin de luxe qui présente pourtant les seize métiers d’Hermès et des pièces exclusives, comme le fameux sac Birkin en trois couleurs ! « Nous avons voulu faire les choses comme des grands avec des yeux d’enfant », sourit Denis Montel, architecte-designer et directeur de l’agence RDAI, partenaire d’Hermès dans tous ses magasins. Cela se traduit par le maintien des huttes en bois, sorte de cabanes pour adultes, afin de délimiter les différents espaces, ou une palette chromatique claire et pétillante. L’irrévérente ligne Petit H, des objets ou des vêtements créés à partir des chutes de matières précieuses de la Maison, a d’ailleurs élu domicile de manière permanente dans les lieux. Côté « lifestyle », la boutique propose un café-librairie où il fait bon feuilleter de beaux livres ou déguster un plat concocté par Élisabeth Thiry, cuisinière au Faubourg depuis seize ans. Un « must see » ! ES 17, rue de sèvres, Paris 6e
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MODE • News
Au royaume de la B.O.
© Francis Amiand
Qu’elles soient volumineuses ou discrètes, les boucles d’oreilles imaginées par la créatrice Isabelle Toledano ont un point commun : elles sont toutes inspirées par un ailleurs exotique et donnent ainsi une discrète originalité à la silhouette. À vous maintenant de personnaliser à l’envi votre pièce dans le Bar à B.O., un espace dédié à ce bijou au sein de sa toute première boutique dans le Quartier latin : elles peuvent toutes s’acheter à l’unité et ainsi être dépareillées suivant ses envies, son look… MH
© DR
La rue du design Le boulevard Saint-Germain s’impose décidément comme l’artère où il faut être lorsqu’on est un designer qui compte ! Fraîchement arrivée sur les lieux, la jeune maison d’édition danoise Karakter n’a pas voulu d’une autre adresse pour installer son premier showroom au monde. Connue pour ses rééditions de grands designers et architectes scandinaves ou italiens, tels que Achille & Pier Giacomo Castiglioni ou Bodil Kjær, la marque est bien décidée à lancer de jeunes créateurs. Et quel meilleur endroit que la Ville lumière pour cela ? Afin de marquer l’évènement, le designer bien connu Michael Anastassiades dévoilera ici son tout premier canapé, imaginé spécialement pour la marque. MH
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Les prix sont donnés à titre indicatif.
La touche Shopping
Lorsque le pull donne le ton de votre dégaine d’automne, ou comment muter de style en un clin d’œil en changeant juste le haut ! Sélection Estelle Surbranche
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MONTAGNARD Monoprix (36 % acrylique, 30 % alpaga, 28 % polyamide, 6 % laine), 55,99 ¤
02 VITAMINÉ Natan, pull en maille, 100 % coton, 299 ¤
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SEVENTIES Pull jacquard Sabryne, Le Mont St Michel, 220 ¤ 04
04 TIE & DYE Rose Carmine, Pull en mohair et laine mélangés, 650 ¤
05 SO FRENCH Lafrançaise par B. Solfin (93 % laine fine mérinos, 5 % viscose, 1 % polyamide, 1 % fibre métallisée), 05
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entièrement made in France (fabriqué dans l’atelier normand de Villers-Bocage), 130 ¤
06 GRAPHIQUE Valentine Witmeur Lab, Formalist Bis Sweater (5 % cachemire recyclé, 15 % laine recyclée, 30 % polyamide recyclé), 275 ¤
07 CHIC Maison Montagut, Celenie, 100 % cachemire, 300 ¤
08 ÉCHEC ET MAT Estheme Cachemire, 4 fils 100 % cachemire, 209 ¤
09 STREET Lugdunum, Tricot Gerland 100 % coton, 90 ¤
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Entre l’ancien & le nouveau Ex-restaurateur reconverti dans la mode, scénographe, brocanteur à ses heures et expert en chine, Julien Rassinoux est aussi magnétiseur et père de famille investi… Vous avez du mal à suivre? Ça n’est pas étonnant: il faut savoir prendre des chemins détournés pour suivre les pérégrinations de cet aventurier des temps modernes aussi passionné que passionnant! Texte Juliette Le Lorier Photos Lucile Casanova
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Déco • Visite
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our l’heure, l’aventure commence dans le 12e arrondissement de Paris, un quartier investi par Julien, parisien de naissance, avec femme et enfant depuis quelques mois. Au pied de la caserne de Reuilly, une ancienne base militaire entièrement rénovée qui a accueilli ses premiers habitants il y a un an, Julien détaille pour nous les aménagements du bâtiment. Ce dernier appartenait jadis au ministère des Armées et avait été laissé à l’abandon pendant des années. « Si des balcons ont été aménagés sur l’une des façades, l’autre côté de la bâtisse, qui donne sur un parc, a été préservé en l’état : de cela résulte une architecture très intéressante. Il faut noter, par ailleurs, que certains éléments en bois de la bâtisse ont été récupérés pour créer des bancs dans le parc qui la jouxte, et que des aménagements ont été conçus pour que l’eau de l’immeuble soit entièrement recyclée ! » On apprendra aussi que la structure intérieure ayant été totalement préservée, les appartements, qui vont du studio au quatre-pièces, peuvent être
“Je suis tombé dans la brocante et la déco à l’âge de 16 ans” disposés de façon très étonnante : celui de Julien, par exemple, situé au 3 e étage, bénéficie de 4 mètres de hauteur sous plafond et s’étale sur deux niveaux et un palier intermédiaire. Ces caractéristiques ont tout de suite convaincu le scénographe qui se félicite, encore aujourd’hui, d’avoir troqué un appartement logé dans une belle bâtisse du 17e siècle dans le 10e arrondissement contre du neuf. « Outre les considérations historiques et l’évident cachet esthétique, les fonctionnalités du moderne sont vraiment appréciables : on a de multiples espaces de rangement, ce qui est important étant donné ma capacité à stocker des objets. » → Amour de Bakélite En pénétrant dans les lieux, on est frappés par l’élégance des lignes architecturales et le très graphique dédale d’escaliers, qui mène tout en haut à une chambre 132/164
d’enfant et un bureau, autant que par le décor pointu et éclectique qui dénote un goût sûr ainsi qu’un œil averti. « Je suis tombé dans la déco et la brocante à l’âge de 16 ans. À l’époque, j’ai arrêté mes études et j'ai tenu un stand spécialisé dans la Bakélite aux puces Vernaison. » Premier matériau plastique produit industriellement, la Bakélite est à l’origine des radios, téléphones, ou encore boîtes de cigarettes des années 30 et 40 que Julien vend alors aux côtés de vieux papiers publicitaires et autres trésors pour amateurs en goguette. « Mais attention, les puces n’étaient pas ce qu’elles sont devenues : mon stand s’apparentait plutôt à un mini-placard et on était dans des conditions très roots », sourit-il. « Aujourd’hui, spécialement au marché Paul Bert, les vendeurs sont, en fait, des décorateurs installés dans des espaces immenses qui ont pignon sur rue. Désormais, je vais
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“Tout ce que vous pouvez voir dans mon appartement, vous ne le verrez nulle part ailleurs”
plus aux puces pour m’inspirer que pour acheter ! » En effet, après s’être formé à la vente et à la déco, Julien, qui a entre-temps monté deux restaurants à Paris puis un à Toulouse, est devenu merchandiser, visuel merchandiser et scénographe de vitrine dans la mode. Depuis quelques années, il travaille en tant que consultant pour la célèbre et historique marque de mode Maison Montagut, dont il gère, en outre, le retail, c’est-àdire les salariés des sept magasins français. « Mon expertise en matière de brocante a été la bienvenue, car les meubles ou objets que je chine sont utilisés pour les vitrines de la marque, mais aussi, deux fois par an, dans le cadre des shootings de campagne. » Cette expertise récup’ permet, en outre, à Julien de trouver lui-même des acheteurs parmi la clientèle de Maison Montagut. « L’autre jour, des clients qui étaient venus en boutique pour la collection m’ont acheté les deux chaises scoubidou qui étaient en vitrine. »
→ En quête du supplément d’âme Pour autant, Julien, en vrai passionné, se réserve un grand nombre de pièces. « Tout ce que vous pouvez voir dans mon appartement, ce sont les choses que je suis sûr de ne jamais pouvoir retrouver ailleurs. » Car si Julien ne prise pas forcément la signature d’un designer ou le sceau d’une maison d’édition cotée, il est en quête systématique de rareté et de ce supplément d’âme indéfinissable qui donne son cachet à l’objet. « Pour moi chiner, ça s’apparente un peu à une chasse au trésor. Tu pars à l’aventure tôt le matin pour tomber sur un Picasso tapi derrière un tas de mochetés », s’amuse-t-il. En vérité, Julien Rassinoux est aussi très organisé et a construit, au fil des ans, un réseau de brocanteurs fidèles qui ne manquent pas de l’avertir quand une pièce est susceptible de lui plaire. « Je les ai suivis rue de Bretagne, puis rue Trudaine et on a commencé à entretenir des relations amicales. Et puis aujourd’hui, il y a Instagram bien sûr. » Les professionnels qui VIVRE PARIS
l’entourent savent aussi que Julien fonctionne par « période », s’intéressant tantôt et uniquement au cristal, pour ensuite acheter exclusivement des assises avant de passer à la céramique ou aux années 80… « Les seules constantes, c’est que je me fixe toujours un prix à ne pas dépasser - pas forcément parce que je prévois de revendre la pièce : c’est un seuil psychologique. Et enfin, je commence toujours par demander au brocanteur de me raconter l’histoire de l’objet : sa provenance, comment il l’a acquis… » Des anecdotes, comme celle de son incroyable table basse éclairante et bricolée des années 70 ou de la console industrielle achetée à une vendeuse spécialisée dans l’art libanais, notre hôte en a des centaines à raconter, mais le plus important est sans doute ce qui se dégage de l’objet : Julien, qui vient d’achever sa formation de magnétiseur en vue de lancer son activité, n’est sans doute pas insensible, non plus, à l’âme des choses inanimées…
Mode• Montres
“Une autre manière de voir le temps”
© Nicolas Ducoudert
Après avoir éclos sur internet, la jeune marque de montre parisienne Beaubleu s’offre un bel écrin dans une ancienne galerie d’art du haut Marais. Rencontre avec son fondateur, Nicolas Pham ! Texte Estelle Surbranche Photos DR (sauf mention)
« Le nom de la marque est un hommage à des mythes de la Capitale », explique Nicolas Pham. « Il s’agit de la contraction entre une phrase de Baudelaire qui m’a toujours obsédé en tant que designer, “le beau est toujours bizarre”… et de la couleur bleue qui est l’une des couleurs symboliques de Paris. Cette présence de la Seine est l’une des singularités de la ville. » Ce natif du 15e arrondissement, designer automobile à l’origine, a lancé son label, empreint de fantaisie au meilleur sens du terme, fin 2017 alors qu’il venait d’avoir 25 ans. « Aujourd’hui, on ne demande pas à
une montre seulement de nous donner l’heure, nous avons les portables pour cela, poursuit-il. On lui demande de nous faire rêver. » Et quelque part d’affirmer aussi notre personnalité, ajouterait-on. Inspiré tout autant par l’histoire de la poésie, l’homme de Vitruve que par le mouvement des planètes, il lance donc son modèle iconique avec des aiguilles rondes. « Ça a tellement plus de charme qu’un portable pour regarder l’heure, s’enthousiasme-t-il, elles se croisent et racontent des histoires différentes selon le moment de la journée. C’est une autre manière de voir le temps. » Paris est aus-
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si tout le temps présent dans les références du designer. Non seulement parce que c’est la ville qu’il habite, où il fait fabriquer ses montres (rue Bergère), mais aussi parce que la Capitale porte un imaginaire qui se retrouve dans le nom des montres : « Rive gauche pour notre ligne arty et Rive droite pour notre ligne cool », sourit-il. Avec BeauBleu, vous faites donc clairement le choix de la singularité parigote, d’autant que chaque collection est en édition limitée. À découvrir ! — 70 rue Notre-Dame-de-Nazareth, Paris 3e
L’anniversaire d’une icône La montre Reverso de JaegerLeCoultre fête ses 90 ans avec une belle exposition à Paris, Reverso : Intemporelle depuis 1931. Ce modèle emblématique de l’Art déco est devenu une véritable icône au fil de temps, grâce à son concept très modulable, un
boîtier qui se retourne, protégeant ainsi le mécanisme de la montre. Puis, les éditions limitées créées au cours du temps sont devenues des pièces de collection de grande valeur. Cet automne, la marque installe un espace éphémère où les amateurs d’horlogerie pourront visiter une exposition autour de l’histoire de la Reverso, mais
également en comprendre les mécanismes dans un atelier immersif en compagnie d’un horloger et d’un instructeur. Après ou avant, une visite au 1931 Café, un lieu typiquement Art déco, tout en noir et blanc, s’imposera. Non seulement car la déco rappellera les années 30, mais aussi car vous y trouverez des étonnantes pâtisseries aux
formes géométriques, hommage aux codes esthétiques de l’Art déco, créées par la jeune cheffe parisienne Nina Métayer. — L’exposition est gratuite et accessible au public, réservation sur www.exposition-reverso.com. Du 21 octobre au 24 décembre 2021 au 15 rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris 8e
UNE MONTRE DE SUPERHÉROS
© Jaeger - LeCoultre
Texte Estelle Surbranche Photos DR (sauf mention)
VIVRE PARIS
La Brigade des sapeurspompiers de Paris a créé sa propre montre avec G-SHOCK. Le modèle est gravé de leur devise « Sauver ou périr ». Elle est dotée de multiples fonctionnalités utiles dans le métier, comme un thermomètre, un baromètre, une boussole, etc., et évidemment elle est ultra résistante. Pour chaque GW-9400BSPP acheté, une partie des bénéfices sera reversée pour financer des actions de la Brigade. 339 ¤
déco • Petites trouvailles
P etites TROUVAILLES LE BON CIRCUIT
© DR
L’adresse se chuchotait souvent au moment de la fête des Pères : Larfeuille Paris fabrique à la main des portefeuilles increvables surnommés les « darons ». Il faut dire que la devise de Jérôme Auriac, le fondateur de la marque est « Larfeuille Paris, maroquinerie pour la vie » et il met tout en œuvre pour que ses pièces se patinent avec le temps qui passe, plus qu’elles ne s’abiment. Aujourd’hui, il ouvre son premier atelier-boutique dans le Marais. Vous pouvez y voir l’ensemble de la gamme Larfeuille, les fameux « darons », mais aussi des sacs pour femmes ou des sangles pour guitare imaginées avec le « guitare-héros » parigot Yarol Poupaud. Jérôme y propose également des ateliers DIY pour découvrir le métier. Chaque modèle est en effet entièrement réalisé à la main de façon artisanale, et cousu au point de sellier dans cet atelier parisien. D’ailleurs, le must est de demander à faire personnaliser votre achat avec une gravure à l’intérieur : le cadeau n’en sera que plus éternel !
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LE SHOWROOM POUR DU DURABLE Les deux frères créateurs de Cuisse de Grenouille, Lucas et Séverin Bonnichon, ont imaginé un magasin au concept novateur pour leur nouvelle marque, forlife. Sur place, vous pouvez essayer et payer vos vêtements… mais vous devrez attendre deux mois pour les recevoir ! Leurs pièces, des beaux basiques masculins, sont en effet fabriquées uniquement à la demande pour éviter toute surproduction et proposer un prix juste. Si le concept est largement répandu sur internet, transformer l’essai dans une boutique en dur est inédit – et plutôt intéressant quand on aime voir les vêtements « en vrai » avant d’investir !
PRENDRE DE LA HAUTEUR No Name, la marque française précurseuse de la basket « plateforme », ouvre une seconde boutique dans le quartier parisien du streetwear, les Halles.
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CHASSEURS DE TRÉSORS INÉDITS
VIVRE PARIS
Sélectionner le meilleur de la jeune création française dans l’univers de la mode, de la tech et du design : telle est la mission que s’est donnée La Fine Équipe, une start-up parisienne, sur son site. Son nouveau projet se construit en dur : Superstore est une boutique en plein cœur de la Bastille, qui propose tous les mois un nouvel assortiment de jeunes marques triées sur le volet. De quoi étancher la soif de nouveautés des Parisiens les plus blasés !
Déco • Shopping
Shopping
Duos sur Canapés À l’approche des frimas, on investit dans un canapé qui saura nous accueillir chaleureusement dans nos moments de détente ! Sélection Marianne Hesse
01 SALVIA PAR ALINEA
Structure en pin certifié PEFC, pieds en métal, 1 899 ¤
procurant une excellente rigidité. Revêtement en tissu. À partir de 4 843 ¤
02 TARU PAR LIGNE ROSET
03 PRADO PAR CINNA
Ce canapé lounge, designé par Sebastian Herkner, offre une structure d’assise composée de panneaux de lamelles 3 couches croisées et de panneaux multiplis lui
Imaginée par Christian Werner, cette vaste banquette est modulable à volonté : on y dispose librement des coussins de dossier pour s’installer au
gré de ses envies. Et cette liberté est totale puisque ces coussins, lestés et équipés d’un système antiglisse, n’ont besoin d’aucun point d’appui ou d’accroche pour être maintenus. À partir de 4 821 ¤
04 CANAPÉ OSAKA PAR BO CONCEPT Assise capitonnée, cuir, Métal. 3 589 ¤
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05 TIMBER PAR KANN DESIGN 4 790 ¤
06 ALTAMO PAR MAISON AUBERTIN Quand Maison Aubertin, fabricant de matelas, lance sa première gamme de canapés, le confort est au rendez-vous avec une mousse haute résistance et haute densité de 40 kg/m3 (contrairement
au 25 kg/m3 de canapés classiques). 1 323 ¤
07 PAPILLON PAR BONALDO Design par Centro Design. Canapé convertible en banquette 2 places. À partir de 2 215 ¤
08 NORMA PAR NV GALERY 100 % Polyester, 1 099 ¤
© John Towner
Carnet d’adresses
CULTURE AMÉLIE MAISON D’ART 18 rue Séguier, Paris 6 LE HASARD LUDIQUE 128 avenue de St Ouen, Paris 18
FOOD LA BOUTIQUE DE LA BOX DU GRAND PARIS 155 rue du Château, Paris 14 GRAND DUC 32 rue de Picardie, Paris 3 LA FABRIQUE GIVRÉE 26 Rue Soufflot, Paris 5 LE LOUIS XVI 47 rue des Mathurins, Paris 8 Ouvert en continu du lundi au samedi
KOPAIN 60 rue du Faubourg Poissonnière, Paris 10 ARCHIBALD 28 Rue des Fossés Saint-Bernard, Paris 5 ERNEST BOULANGERIE BAR - RESTAURANT 25 rue de la Monnaie Paris 1 CHAPEL PARIS 25 rue de la Forge Royale, Paris 12 FERMENTATION GÉNÉRALE 37 Rue de la Folie Méricourt, Paris 11 SURI 108 Rue Réaumur, Paris 2 FERMENT 51 Rue Blanche, Paris 9
NE/SO 6 Rue Papillon, Paris 9
DOSSIER MUR MUR 9, rue Doudeauville, Paris 18 mur-mur.in
GREEN EVERSO 12 rue Saint-Denis, Paris 1 EPICERIEKILOGRAMME. COM 10 rue de Meaux, Paris 19
SPORT & BEAUTÉ ARKOSEDIDOT 101 boulevard Brune, Paris 14 Tél : +33 (0)1 77 35 44 11 didot.arkose.com ARKOSEPONT DE SÈVRES 177 allée du forum 92100 Boulogne Billancourt Tél : +33 (0)1 77 35 36 01 pontdesevres.arkose.com CLIMB UP 18 Av. de la Prte d’Italie, Paris 13
ISABELLE TOLEDANO 40 rue Dauphine, Paris 6 SUPERSTORE. 57 rue du Faubourg Saint Antoine, Paris 11 LARFEUILLE 11 rue du pont aux choux, Paris 3 NO NAME 26, rue Etienne Marcel, Paris 1 FOR LIFE 14 rue Froissart, Paris 3
MAISON DU ZÉRO DÉCHET 1 passage Emma Calvé, Paris 12
CLIMBING DISTRICT 69 Rue Mstislav Rostropovitch, Paris 17
LAFRANCAISE PAR B. SOLFIN vetements-lafrancaise.fr
Mode & Déco
ENFANTS
WELCOME BIO BAZAR 13 rue Boulle, Paris 11
KARAKTER 242 bis, boulevard Saint-Germain, Paris 7
LA PHILARMONIE DE PARIS 221 Av. Jean Jaurès, Paris 19
VIVRE PARIS
Enfants 6 e partie
Loup-garou, es-tu là ?
Le mystère s’invite au Parc zoologique de Paris cet automne. Des espèces récemment découvertes ou dont l’existence n’a pas encore été prouvée seront mises à l’honneur lors de ce rendez-vous sauvage. Loup-garou, sirènes, dieux égyptiens… Quels animaux ont inspiré ces créatures ? Quelle est leur histoire ? Des rencontres fascinantes avec des scientifiques et des animations quotidiennes permettront d’en savoir plus sur ces animaux énigmatiques tout en s’amusant. Le temps fort de ce rendez-vous sauvage sera la Journée Frissons, le 31 octobre pour célébrer Halloween ! Marianne Hesse Rendez-vous sauvage d’automne. En quête d’espèces fascinantes au Parc zoologique de Paris, dès 6 ans, à partir de 15 €, du 23 octobre au 7 novembre 2021
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© F-G Grandin MNHN
ENFANTS - Agenda
Agenda → JUSQU’AU 12 NOVEMBRE À l’occasion du 90e anniversaire de la publication des premiers albums de la collection Père Castor, la Galerie Gallimard accueille une exposition consacrée aux illustrations des histoires pleines de poésies de Michka, Poulerousse, Roule Galette, La plus mignonne des petites souris, La Grande Panthère noire… Vous y trouverez aussi bien des originaux que des éditions anciennes ou des œuvres d’illustratrices et d’illustrateurs qui font le Père Castor d’aujourd’hui. Pour fêter cet anniversaire, le musée des Arts décoratifs proposera aussi des ateliers d’initiation au design graphique, imaginés pour enseigner aux enfants (4-6 ans) l’art de la stylisation et de la composition via ces fameux albums.
© Flammarion, 2012
Exposition : 30/32 rue de l’université, Paris 7e, gratuit MAD : 107 rue de Rivoli, Paris 1er, 2 h, 12 ¤
La Befana Illustration de Sébastien Pelon Technique : huile
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Texte Marianne Hesse
12 photographes (comme celui d’Aglaé Bory intitulé Corrélations, autour d’une femme qui vit seule avec son enfant), le festival proposera sur rendez-vous des studios photo gratuits autour de la photo de famille ou entre ami(s), les après-midis, les weekends du festival mais aussi des ateliers pour enfants en matinée.
À PARTIR DU 19 SEPTEMBRE DU 11 SEPTEMBRE AU 3 OCTOBRE
Fills Monkey à l’Alhambra, dès 6 ans, à partir de 14 ¤
Grandir c’est chouette
LE 20 OCTOBRE La chouette revient raconter aux enfants ses contes pleins de sagesse. Cette fois-ci, c’est le thème de l’apprentissage qu’elle a choisi d’illustrer avec trois histoires d’enfants qui osent grandir en dépassant leurs peurs. Grandir c’est chouette d’Irene Iborra, Eduard Puertas, Celia Tocco, à partir de 3 ans
le destin d’Evan Kingsley, l’histoire d’un jeune homme qui part à la découverte de lui-même, de trésor et d’aventures. Et il ne sera pas déçu, avec tous les personnages hauts en couleur qu’il va rencontrer en chemin… Une comédie musicale pleine de bonne humeur et de sagesse contre les préjugés, avec des seconds rôles vraiment intéressants ! Pirates, le destin d’Evan Kingsley au Casino de Paris, dès 6 ans, sà partir de 17 ¤
© DR
Sous le parrainage de Yann Arthus-Bertrand, les Mesnuls dans les Yvelines organisent leur premier festival photo. Évènement gratuit, les Mesnographies sont ouverts à tous et se déroulent en plein air dans le parc municipal des Mesnuls. Outre le travail de
Chaque dimanche à 16 h, les Fills Monkey sont de retour pour un spectacle de percussions décoiffant, renversant et plein d’humour à base de sons, de rythmes et de musique. L’avantage c’est qu’il y a des pépites pour toute la famille, de l’humour pour les plus petits, et des références musicales pour les parents (AC/DC, Daft Punk, U2, Metallica, Queen, Star Wars, etc.).
© Cinéma Public Films
Les Mesnographies, dans le parc des Mesnuls, Les Mesnuls (78)
Les pelotes deviennent des planètes, les écharpes des escargots, et la poésie de la laine se tricote, maille après maille pour éclater en un tourbillon de couleurs… La fantaisie visuelle s’invite au théâtre avec la pièce de Christiane Lay Un mouton dans mon pull !
© Denis Rouvre
© DR
Théâtre de la Villette, dès 2 ans, à partir de 8 ¤
À PARTIR DU 23 OCTOBRE Fills Monkey
Avis à tous les moussaillons ! Un vent de piraterie souffle sur le Casino de Paris avec Pirates,
VIVRE PARIS
© DR
DU 21 OCTOBRE AU 7 NOVEMBRE DU 3 DÉCEMBRE 2021 AU 2 JANVIER 2022 Le parc de La Villette vous en met plein les yeux ! L’évènement Lumières propose une féerie lumineuse sur le parc orchestré par le Groupe F (le groupe de production derrière la Fête des Lumières à Lyon par exemple) et 1024 Architecture (concepteur d’œuvres architecturales et numériques sons & lumières). Dans la prairie du Triangle, vous déambulerez ainsi parmi les installations lumineuses XXL, tandis que des constellations poétiques faites de faisceaux laser enchanteront le canal de l’Ourcq. Un beau moment de poésie. Lumière au parc de La Villette, tout public, gratuit
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ENFANTS • Les cours Oasis
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© Joséphine Brueder/Ville de Paris
École élémentaire Maryse Hilsz
Les cours Oasis QUAND LES MATERNELLES PARISIENNES DEVIENNENT DES BOUCLIERS VERTS ! L’ambitieux projet « Oasis » vise à transformer des cours d’établissements scolaires en « îlots de fraîcheur » afin de rafraîchir tout autant les enfants que les habitants. Ces espaces doivent être évalués début 2022 et Vivre Paris fait le bilan… en avance ! Texte Estelle Surbranche / Photos voir mentions
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ENFANTS • Les cours Oasis
→ Le projet contre la pratique Sur le papier, tout semble idéal. Hélas, les écoles pilotes sur le projet ne tardent pas à faire un retour d’expérience négatif ! Les concepteurs ont tellement pensé au « green » qu’ils en ont oublié les enfants… Le sol choisi se révèle très abrasif. Résultat, les parents d’élèves comme les enseignants des premières écoles prises dans le programme sont vent debout contre ces cours. « Nous dénombrons 405 blessés depuis la rentrée scolaire 2020, dont une très large partie imputable à
École maternelle Jeanne d’Arc
© Joséphine Brueder/Ville de Paris
→ « Débitumer » les écoles Les écoles représentent plus de 70 hectares de surface à Paris et sont bien réparties dans la ville : elles semblent donc idéales pour le projet. En effet, pourquoi garder des cours asphaltées et imperméables, véritables îlots de chaleur, alors qu’elles pourraient au contraire servir de « boucliers verts » ? Dans les cours Oasis, l’ombre et l’eau sont plus présentes avec l’installation de fontaines. Les surfaces végétalisées, avec des plants d’arbres ou des jardins pédagogiques, sont prévues. Enfin, le sol a été étudié pour une meilleure gestion de l’eau de pluie et une couleur plus claire pour éviter d’emmagasiner la chaleur s’il n’est pas ombragé. Il est aussi en matériaux naturels et moins polluants.
École élémentaire Maryse Hilsz
“LES CONCEPTEURS ONT PENSÉ AU GREEN, PAS AUX ENFANTS” la cour », s’insurge Amandine Mateo, parent d’élève de l’école maternelle Jourdain. « Il peut y avoir jusqu’à dix petits éclopés par récréation et cela a même donné lieu à des points de suture ! Nettoyer la cour ne sert à rien. Pire, je me suis carrément entendu dire que la cour “allait se faire” avec les genoux de nos enfants ! » La directrice de l’école, Isabelle Bauby, précise que « des problèmes identiques sur l’abrasivité ont été notés à l’école
maternelle Réunion dans le 20e, passage de Thionville dans le 19e, ou square Alain Fournier dans le 14e ». Aujourd’hui à Paris, il y a 46 cours Oasis réalisées : le problème est donc significatif et il ne faut pas tarder à le régler, d’autant que 25 nouvelles cours sont en chantier. → Le retour d’expérience La forte mobilisation des équipes des écoles et des parents
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d’élèves sur le sujet depuis deux ans semble avoir été entendue par la cheffe de projet, Raphaëlle Thiollier. « Nous avons déjà commencé à résoudre ces problèmes en changeant nos préconisations pour les matériaux et en recourant plus aux sols naturels. Pour les sols problématiques, une réfection est prévue, notamment dans le 20e arrondissement avec un mix zone asphalte et zone en copeaux de bois. Nous réalisons des nettoyages réguliers ainsi que des mesures pour objectiver l’abrasivité et la réduire dans toutes les cours », se défend-elle. Il faut noter que les dernières écoles à avoir bénéficié de cette rénovation, comme la maternelle Émeriau dans le 15e arrondissement, ne tarissent pas d’éloges sur le sujet. Reste maintenant à faire découvrir les lieux à tous les Parisiens ! Le projet Oasis prévoit en effet d’ouvrir les écoles au public le week-end : une bonne idée alors qu’on sait que Paris manque d’espaces de convivialité, rafraîchis et accessibles à tous. Mais est-ce que l’architecture des écoles parisiennes rendra possible cette ouverture hors du temps scolaire pour toutes ? Ça sera un nouveau bilan à faire l’année prochaine !
© Henri Garat/Ville de Paris
→ Dix à vingt-cinq jours de canicule dans le futur Quiconque a passé un été à Paris (pas celui de 2021, on vous l’accorde !) connaît bien cette problématique : les épisodes de forte chaleur sont de plus en plus insupportables. Et d’ici la fin du siècle, Météo France projette une augmentation de la température moyenne annuelle de 1 °C à 4 °C, et dix à vingt-cinq jours de canicule. Il y a urgence à agir ! C’est pourquoi la Mairie de Paris, en partenariat avec le programme européen « Actions innovatrices urbaines », a lancé le programme Oasis.
© Guillaume Bontemps/Mairie de Paris © Henri Garat/Mairie de Paris
École maternelle Daumesnil
École maternelle Charles Hermite
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© Joséphine Brueder/Ville de Paris
ENFANTS • La Philarmonie de Paris
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Au bonheur des petits mélomanes La Philarmonie de Paris ouvre cet automne un parcours musical permanent dédié aux 4-10 ans, parfait pour l’éveil artistique. Au programme, jouer, explorer, écouter, vivre et sentir la musique… en autonomie ! Texte Estelle Surbranche / Photos Nora Houguenade
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ENFANTS • La Philarmonie de Paris
Au programme, écouter, sentir et toucher la musique !
! ADAPTÉS À TOUS Pour les enfants en situation de handicap, la visite des lieux est complètement faisable puisque des activités ont été pensées spécialement pour eux (« Sans les oreilles », « Voir le son », etc.). Une réflexion intelligente qu’il serait bien d’avoir aussi dans d’autres lieux culturels de la Capitale !
L
e projet mûrissait depuis 2016 : ouvrir un parcours « initiatique » qui propose aux kids l’aventure de la découverte des sons et de la musique. Cela se traduit aujourd’hui par un espace de 1000 m2 au sein de la Philarmonie, où les enfants explorent le son et la musique à travers 5 univers avec 32 installations ludiques et interactives.
→ Des expériences corporelles plutôt qu’une exposition traditionnelle L’expérience commence dès l’entrée, explique Constance Guisset, la scéno-
graphe des lieux : « Le visiteur accède aux espaces d’exposition via un couloir d’entrée dans lequel il m’a semblé important d’affûter l’attention de l’enfant en “annulant le bruit”. L’enfant le ressent dans son corps, c’est une première expérience qui permet la concentration. » Ensuite, c’est à lui de naviguer parmi les univers qui l’attirent le plus : les bambins sont en autonomie dans leur découverte, libres d’imaginer et d’évoluer dans l’espace. « Nous avons eu à cœur de travailler autour d’une approche inédite qui leur permet d’appréhender librement la musique, à l’abri de tout discours d’autorité, de pouvoir
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jouer, explorer, écouter, vivre et sentir la musique », assume Mathilde MichelLambert, directrice de la Philarmonie des enfants. « Nous avons donc fait le pari de concevoir un lieu à hauteur d’enfant, accessible de façon totalement autonome et instinctive, sans la médiation d’un adulte. » Cet espace est donc leur lieu, avant d’être celui des grands. L’idée est ensuite de les ancrer dans le réel et les reconnecter à leurs sensations, pour leur permettre de rencontrer personnellement le mystère de la musique. Tout a été pensé « low tech » pour minimiser le rôle des écrans, et plutôt jouer sur des mises
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“32 INSTALLATIONS LUDIQUES ET INTERACTIVES POUR LES ENFANTS” en situation qui mobilisent tout le corps ou incitent l’enfant à interagir avec ses camarades d’expo. → Des installations à vivre Élaborées par des artistes, les installations ont été pensées pour que les petits aient envie de s’amuser avec, plutôt que de les regarder, statiques, afin d’apprendre des informations. Ici on ressent pour mieux retenir… La première thématique, intitulée « La forêt des sons », porte sur les sons : les gamins les redécouvrent autour d’eux pour ensuite mieux les comprendre, en partant par exemple
à la « chasse aux sons ». L’univers « Machines sonores » les entraîne ensuite à la découverte des familles d’instruments et leur fabrication. À eux de refaire ensuite les gestes des musiciens : souffler, frapper, pincer… L’espace « En scène » permet à nos futurs rock stars de devenir des musiciens sur scène, via deux installations phares : l’une leur fait diriger une pièce symphonique et l’autre, s’emparer d’un instrument de musique simplifié pour jouer en groupe avec ses amis. La partie « Des voix par milliers » explore la voix de l’être humain, cet instrument fabuleux qui nous permet de
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communiquer. Ici, l’activité « Voix, d’où viens-tu ? » leur fait par exemple entendre un tour du monde des voix sur une gigantesque mappemonde. Le cinquième module « Par ici la musique » aborde la musique comme langage et moyen d’expression. Il présente sa capacité à raconter des histoires, ainsi que la composition et l’écriture musicale à travers le jeu du « Compositrain ». La ligne du haut y représente la mélodie, la ligne du bas représente le rythme d’accompagnement. À votre rejeton de faire ses combinaisons… et de découvrir qu’elles sont infinies !
! INFOS PRATIQUES Philharmonie des enfants Ouverture le mercredi 29 septembre Ouvert tous les jours de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h - sauf le lundi matin Visite d’une durée d’une heure en autonomie sous la surveillance d’un adulte. Plein tarif : 14 € Offre Tribu : 44 € (à partir de 4 personnes)
ENFANTS • Nos petites trouvailles
P etites TROUVAILLES
LE SWEAT DE LA RENTRÉE
© Mélanie Bahuon
Née en 2020 dans l’esprit d’Aurélie, Studio Ginette est une jeune marque de sweats et de tee-shirts pour les 3-11 ans qu’on adore ! Originaux et écoresponsables, ils affichent des typographies inventives et des messages rigolos sur des pièces aux couleurs fun… Les kids ne les lâchent plus ! Sweat, 49 €
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Texte Marianne Hesse
DU NOUVEAU DANS LES ESCAPE GAMES
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Après Inside Opéra (à l’Opéra Garnier), Inside PSG (au Parc des Princes) et l’Action Game, Heroes Academy, Team Break ouvre un nouveau domaine à La Défense, du côté du CNIT. Ici, pas moins de six nouvelles histoires sont au programme pour que tous les goûts soient satisfaits. Vous aurez donc de la magie avec Magic School (une heure pour sauver l’humanité d’un groupe de sorciers usant de magie noire), de la paléontologie avec Jurassic Room (la recherche d’œufs de dinosaure) ou même le père Fouras dans l’univers Fort Boyard ! La plupart des jeux sont accessibles dès 8 ans (à partir de 22 €)
BYE LE GRIS DE LA PLUIE ! Tartine et Chocolat lance une pluie de fleurs hivernales sur le coupevent K-Way® : la collab’ la plus douce de la rentrée…
La chambre de nos rejetons prend des airs fantastiques avec la nouvelle collection de linge de lit Linvosges, où des dessins de dinosaures gentils viennent escorter les chérubins dans leur sommeil. « Dinos dans l’espace » chez Linvosges, housse de couette (59 €), taie d’oreiller (19 €)
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PASSION DINO !
À L’ABORDAGE DU FUTUR !
© Jeanne Lula Chauveau
Les cultures post-internet et l’omniprésence du numérique ont modélisé de nouvelles façons d’envisager l’avenir. C’est pourquoi Capitaine futur, personnage fictionnel de la Gaîté Lyrique, donne le pouvoir aux enfants d’agir sur le monde et d’inventer d’autres histoires, grâce, notamment, à la prise en main des outils numériques et à la force du récit. Cette saison, initiation à l’écoute, lecture d’histoire par des drag-queens, dessins en réalité virtuelle… sont au programme ! Capitaine futur, spectacles, concerts, ateliers, cinéma, contes et expositions, dès 5 ans, tous les mercredis & les dimanches
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ENFANTS • Livres
Texte Estelle Surbranche
© Oriol San Julian
Livres SAMIR N’ARRIVE PAS À DORMIR LE PETIT BÛCHERON À partir de 4 ans
NOUS, LES ÉMOTIONS
BILLY ET LE MINI-CHEVAL
La jeune maison d’édition La Partie délivre un ouvrage d’une grande finesse autour des émotions, dépeintes sous la forme de 31 créatures au doux pelage gris. La liberté, joyeuse, hausse les voiles, la confiance, toute en rondeur, permet de bâtir des ponts, tandis que la colère explose… Des histoires simples qui permettent aux parents d’évoquer avec les petits les grands sentiments qui les traversent, en leur donnant un nom précis.
Billy et son fidèle compagnon Jean-Claude le ver de terre partent à l’aventure et rencontrent le plus petit cheval du monde, que tous appellent Minus… Avec notre hamster cowboy, Minus va pouvoir prouver aussi bien sa vaillance que son courage dans la tempête. Encore une tendre et rigolote histoire de la bien connue Catharina Valckx qui fait mouche autour des thèmes de l’acceptation de la différence, du sens de l’amitié et de la gentillesse.
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De Tina Oziewicz avec les illustrations d’Aleksandra Zajac, éd. La Partie, 12,90 €
De Catharina Valckx, l’école des loisirs 13 €
À partir de 3 ans Et si on profitait de la reprise de l’école pour apprendre aux petits les bases de la lecture en s’amusant ? Grâce aux albums adaptés de « classiques » par la bien connue Céline Alvarez (auteure des Lois naturelles de l’enfant), les kids peuvent apprendre certains sons en notre compagnie afin d’essayer de lire seul leurs premières histoires. Une méthode d’entrée dans la lecture intéressante, et même si ça ne « marche » pas, restent ces jolis contes mis au goût du jour. Notre préféré des nouveautés de 2021 ? Le Petit Bûcheron ! Mais il y a plein d’autres titres à découvrir dans cette collection. —
De Céline Alvarez, Les Arènes, 4,90 €
À partir de 3 ans
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À partir de 3 ans
Voici un livre pour enfants avec des dessins de couleurs flash et des formes psychédéliques plutôt inhabituelles, œuvres d’une jeune illustratrice barcelonaise ! Il faut dire que Samir n’arrive pas à dormir est plutôt une parabole autour du respect du sommeil et de la tranquillité de l’autre qu’une histoire pour apaiser et faire trouver le chemin du royaume des songes aux petits. Il s’agit effectivement d’une chauvesouris qui n’arrive pas à dormir la nuit et va s’en ouvrir auprès de toute la jungle… —
Par Davide Cali avec les illustrations d’Anna Aparicio, Gallimard Jeunesse, 14 €
Sélection Estelle Surbranche - Ces prix sont donnés à titre indicatif
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Promotion Jean
L’automne s’annonce fringant pour les kids vêtus de denim de pied en cap !
01 Blouse en jean avec broderies fleurs
03 Salopette à patch
100 % coton biologique Monoprix, 22,99 ¤
100 % coton Monoprix, de 27,99 à 29,99 ¤
02 Pantalon denim motif chaînes
04 Veste « Granny Smith »
Givenchy Kids, à partir de 219,00 ¤
Balzac Kids, 95 ¤
05 Manteau denim col fausse fourrure DPAM, à partir de 35,99 ¤
06 Robe denim
08 Étui portegourde en denim et gourde en inox Jojo Factory, 36 ¤
Cyrillus, à partir de 39,90 ¤
09 Chouchou
07 Chemise denim à volants
10 Pantalon denim Wynken
Cyrillus, à partir de 34,90 ¤
VIVRE PARIS
Le Colonel, 12 ¤
77,50 ¤
11 Sneakers jean brut
Geox chez Besson Chaussures, 44,99 ¤
12 Pantalon tie and dye
The New Society, à partir de 159 ¤
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ESCAPADES 8e partie
Au cœur d’une toile impressionniste
À une heure en voiture de Paris (70 km), du côté de Giverny,
d’ouvrir Primard, un hôtel 5 étoiles sis dans un petit → vient château du XVIII siècle, auparavant propriété de Catherine e
Deneuve. Chacune des 30 chambres et 9 suites est décorée d’une manière différente, dans un luxe discret. Mais l’endroit est particulièrement exceptionnel pour son cadre : ici on a l’impression de faire partie des fameux tableaux impressionnistes de Renoir et Caillebotte, où la nature et les fleurs prennent une place essentielle. Le bâtiment se trouve en effet au cœur d’un terrain de 40 hectares au bord de l’Eure : la couleur de l’eau, comme la végétation, change selon l’heure ou la saison. Vous pourrez revenir mille fois, vous ne trouverez jamais le même paysage à Primard ! Paradis des joggeurs et des amoureux de calme, le lieu est aussi un éden pour les épicuriens. Le domaine offre en effet deux restaurants, un bistrot et un gastronomique, conçus par le chef Éric Frechon. La star du bistrot ? La rôtissoire géante où le chef s’active devant vous pour cuire des viandes sélectionnées avec soin. Les hédonistes ne louperont pas non plus un passage au spa de la maison, où sont prodigués des soins divins élaborés avec les protocoles Susanne Kaufmann, une Autrichienne passionnée de plantes. Enfin, pour tous ceux qui se posent la question, la chambre qu’occupait Catherine Deneuve porte aujourd’hui le numéro 1 à l’hôtel… ES Chambre à partir de 288 € la nuit, www.lesdomainesdefontenille.com/fr/domainedeprimard Domaine de Primard 28260, Guainville
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© Benoit Linéro
ESCAPADES • Troyes
Voyage dans le temps
TROYES
facilement se prendre pour un marchand de la Renaissance ou du Moyen Âge ! Une fois dans l’ambiance, direction l’église Sainte-Madeleine, un sublime monument gothique datant du XIIe siècle. Les vitraux colorés de l’église sont tous de véritables chefs-d’œuvre qui donnent une ambiance particulière au lieu. Il faut dire que Troyes est la capitale du vitrail… ce qui explique que la cathédrale Saint-Pierreet-Saint-Paul non loin affiche elle 1500 m² de vitraux classés – autant que la cathédrale de Chartres ! → Capitale du plaisir La ville historique se visite en une bonne demi-journée. Le reste du
temps, consacrez-le au Troyes d’aujourd’hui ! Il faut goûter aux spécialités locales, comme l’andouillette ou le chaource, un délicieux fromage à pâte molle, dont on fait provision dans les halles de la ville. Côté liquide, Troyes étant la capitale historique de la Champagne, une coupe s’impose… La ville est d’ailleurs un excellent point de départ pour faire la Route du champagne le long de la côte des Bar si vous avez trois ou quatre jours devant vous. Enfin, c’est une destination shopping de choix entre la fourmillante rue Émile Zola et, à dix minutes en voiture, un « mall » de magasins d’usines qui proposent des vêtements de marques à prix cassés.
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→ Direction le XVIe siècle ! Dans le centre historique de la ville, c’est un véritable voyage dans le temps qui vous attend ! On peut en effet y admirer beaucoup de belles maisons à pans de bois – on dit aussi à colombages (c’est-à-dire que leurs poutres en bois sont apparentes dans la construction) datant du XVIe siècle. Même si le temps a fait son œuvre sur les bâtiments et que certains semblent de travers, ces maisons aux mille et une couleurs sont parfaitement restaurées. À tel point que dans les ruelles, parfois étroites, du quartier historique dit du « Bouchon de champagne » (l’une d’elles s’appelle d’ailleurs la ruelle des Chats !), on pourrait
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© Kiev.Victor / Shutterstock.com
La cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul
© Luciano Mortula - LGM
Facile d’accès (1 h 30 en TER ou 2 h 30 en voiture), Troyes se révèle une superbe destination de week-end pour les Parisiens. Texte Estelle Surbranche / Photos DR
© Olivier Gobert pour Troyes La Champagne Tourisme VIVRE - sept 2021.indd 1
Retrouvez les raisons de notre fierté sur
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L’humeur du moment Illustratrice et graphiste parisienne, Laure Cozic est aussi maman de deux petits chérubins-diablotins qui l’inspirent beaucoup pour les pastilles humoristiques de son compte Instagram. Elle sort ces jours-ci avec Marion Escot Le Guide des réparties anti-relous (éd. Les Insolentes), un manuel rigolo pour faire face aux attaques sexistes du quotidien. Pour Vivre Paris, elle fait un petit clin d’œil forcément facétieux à l’actu du moment !
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