VOYAGER ICI ET AILLEURS 42

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Nº42

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L’ÉVASION DES SENS — WEEK-END / CITY BREAK / SÉJOUR — AUTOMNE 2023 — N°42

JORDANIE Amman, Pétra, Salt, Aqaba, le désert de Wadi Rum... découvrez ce joyau du Moyen-Orient

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Le monastère de Pétra sculpté dans la roche


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éDITO

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Édito Repartir Nous sommes tous pareils. À peine l’été achevé et la rentrée derrière nous, que notre esprit divague déjà en pensant aux prochaines vacances. Repartir, encore et toujours. L’appel du voyage sonne sans cesse dans nos têtes, et les possibilités sont grandes ! Quant à l’automne, c’est une bonne période pour voyager, un peu à rebours des flots habituels. En parlant de voyager à rebours, voici cette fois 16 pages de reportage sur la Somme, un département attachant, proche de Paris, idéal pour des fins de semaine oxygénées sans trop s’éloigner de la Capitale. Mais si vous préférez le soleil, direction Monaco, une destination bien plus surprenante qu’on ne l’imagine. Ensuite, pour continuer à voyager en décalé, on vous présente Détroit. La plus grande ville du Michigan détonne, loin des éternelles New York, Boston ou Chicago. Une métropole pour qui veut voir l’Amérique autrement. Mais pour plus d’exotisme encore, ce numéro 42 vous emmène en Jordanie, un pays de rêve à moins de cinq heures de vol de la France. L’automne est le moment parfait pour voir Petra, le Wadi Rum, et pour plonger dans les eaux bleues de la mer Rouge ! L’automne est là, profitez-en. Bonne lecture et à bientôt ! La rédaction

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Rêver

© Vincent Rustuel

les pieds dans l ‘ eau.

Partagez un #instantcalvados


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OURS

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VOYAGER ICI & AILLEURS CAPITALE TRAVEL 55, boulevard Pereire, 75017 Paris Standard : 01 58 88 37 00 Directeurs de la rédaction : Pauline et Yann Crabé (redaction@viea.fr) Direction artistique : Grand National Studio (hello@grandnationalstudio.com) Journalistes & photographes : Clotilde Boudet, Lucas Lahargoue et Philippe Guillaume Photos de couverture : Jordanie : Filippo Cesarini Monaco : Damiano Mariotti Secrétaire de rédaction : Isabelle Calmets Publicité et partenariats : Pauline Crabé (pauline.c@viea.fr)

­­ ABONNEMENTS :

Abonnez-vous directement sur www.viea.fr CAPITALE TRAVEL / VOYAGER ICI & AILLEURS Marjorie Batikian (marjorie@viea.fr) Distribution France : MLP – Distribution Export : Export Presse Voyager Ici & Ailleurs est édité par CAPITALE TRAVEL SARL au capital de 1 000 euros RCS 793 525 007 BORDEAUX Gérant / Directeur de la publication : Yann Crabé Numéro commission paritaire: 0918 K 91970 N° ISSN 2268-0799 Imprimerie : ROTIMPRES – Girona – Espagne © Capitale Travel. Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Aucun élément de ce magazine ne peut être reproduit ni transmis d’aucune manière que ce soit, ni par quelque moyen que ce soit, y compris mécanique et électronique, on-line ou off-line, sans l’autorisation écrite de Capitale Travel. Ce magazine comprend un supplément de 16 pages spécial Irlande. Ne peut être vendu séparément.


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SOMMAIRE

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Sommaire 012 NEWS

Nouveautés dans le monde de l’hôtellerie, à Paris, en France et dans le monde

038 LA SOMME

Balade automnale en Picardie

054 MONACO

La Principauté au-delà des paillettes

072 DÉTROIT

Un autre regard sur l’Amérique

088 JORDANIE

L’Orient dans toute sa splendeur

111 TENDANCES Automobile

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© Dietmar Rauscher

SOMMAIRE


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NEWS

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Hôtels PaRis Quoi de neuf dans le monde de l’hôtellerie francilienne? De nouvelles adresses en plein Paris, ou aux portes de la capitale !

É Le Mathis

© Yann Deret

Longtemps le Mathis fut cette adresse secrète et sélect où l’on venait brûler la nuit par les deux bouts, du crépuscule jusqu’à l’aube. Le groupe H8 Collection le rachète en 2015 et le transforme en hôtel discret, plein de charme. Depuis le printemps 2023, Coutume a investi l’ancien bar mythique du Mathis. Le concept de cette marque se base sur des cafés pure origine, de grande qualité, et cultivés de manière durable. Des grains sont importés du monde entier et torréfiés avec précision dans un atelier parisien avant d’être servis. La carte aligne une belle sélection de… cafés donc, sous forme d’expresso, de cortado, de capuccino ou encore de flat white, mais aussi des latte, des chocolats chauds, des jus détox, des offres petit déjeuner et des formules déjeuner sacrément alléchantes !

Le Château des fleurs 8e ARRONDISSEMENT

Voilà un nouveau cinq-étoiles installé au sommet des Champs-Élysées. C’est dans cette bulle de luxe intime et élégant que la cheffe coréenne Ji-Hye Park a décidé de relocaliser Oma, son ancienne table du 9e arrondissement. Le restaurant déménage certes, mais conserve son esprit. En coréen, oma signifie « maman », et c’est justement ce genre de cuisine maternelle, simple et réconfortante, qui est au menu. Mais c’est tout l’hôtel qui est réconfortant. Il mise sur des couleurs chaudes, des matières comme le velours, le bois texturé ou encore le marbre pour créer une atmosphère feutrée et inspirante. Imaginée par Quintana Partners, cette maison fait un clin d’œil à la Belle Époque dans chacune de ses 37 chambres. Au sous-sol enfin, c’est un spa Omnisens, avec une minuscule piscine et une salle de fitness qui vous attendent.

hotelmathis.com

© Guillaume de Laubier

chateaudesfleurs.paris

© DR

8e ARRONDISSEMENT

Hôtel des Grands Voyageurs 6e ARRONDISSEMENT

La rentrée 2023 a gratifié Paris de l’ouverture d’une nouvelle pépite, entre Montparnasse et Saint-Germain-des-Prés. L’hôtel des Grands Voyageurs est la nouvelle adresse du groupe EQ Hotels. Fabrizio Casiraghi s’est chargé de son design. Le célèbre architecte originaire de Milan mais basé à Paris a voulu marier l’élégance des années 30-40 au désir d’aventure de ceux qui explorent le monde. Il en résulte un établissement agréable plein d’objets fascinants ou somptueux. Le restaurant transatlantique rend hommage à la relation privilégiée qu’a toujours entretenu la France avec les États-Unis. Quant au bar baptisé Poppy, il est baigné d’une atmosphère intime, confidentielle presque, comme au temps de la Prohibition. Un repère à l’allure clandestine, pour voir sans être vu. hoteldesgrandsvoyageurs.com


NEWS

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voco CLICHY

Le grand groupe IHG hôtels a ouvert cet été un nouveau repère de sa marque voco, aux portes de Paris. Le voco Paris – Porte de Clichy est situé au nord de la Capitale, en face du nouveau tribunal signé Renzo Piano. L’architecture de l’hôtel, en forme de proue de bateau, est elle aussi singulière. La décoration intérieure est signée Oscar Lucien Ono. Les 264 chambres ont une superficie moyenne de 22 mètres carrés. Côté restauration, on y trouve une brasserie tropicale baptisée Romcoco dont le concept a été imaginé par Paris Society Consulting. Le chef Samuel Deruschi est aux fourneaux pour délivrer des carpaccios végétariens, des ceviches de daurade royale, des Cargo burgers ou encore un large choix de bowls. Une table de qualité pour cet hôtel bien ancré dans son temps, et situé dans un quartier dynamique.

© DR

ihg.com/voco/hotels


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Hôtels FRaNCE Tour de France des ouvertures et réouvertures, de la Gironde à la Normandie en passant par la Haute-Savoie !

É Hôtel des Dunes

© Diego Parlange 37Studio

Ce motel-hôtel mythique de Gironde vient de s’offrir une nouvelle jeunesse. Il devient un surf lodge original, à l’élégance décontractée, situé près du phare du Cap-Ferret et à 300 m de la plage des Dunes. Bien sûr, vélos électriques et planches de surf sont proposés aux clients de l’établissement, ainsi que des paniers de pique-nique, à déguster sur la plage. Les 11 chambres et 2 suites de l’hôtel sont des cocons épurés, sans téléviseur. Il flotte dans l’air une ambiance « amour à la plage ». Un amour que l’on dédie aussi à l’environnement. Le boutique-hôtel s’est engagé à bannir le plastique et les produits du petit déjeuner sont localement sourcés. Logiquement, l’hôtel des Dunes s’engage pour la protection du littoral et des océans auprès de l’association Surfrider Foundation Europe.

Hôtel la Prison BÉZIERS

C’est le premier hôtel-prison de France! Il vient d’ouvrir ses portes, cet été, dans l’Hérault, à Béziers. Celle que les locaux surnomment « le Château » a été une prison fonctionnelle de 1867 à 2009. Quelque 8 millions d’euros d’investissements plus tard, les geôles se sont débarrassées de leurs barreaux. L’idée de dormir dans une ancienne prison peut paraître saugrenue, mais la bâtisse historique offre une vue panoramique sur le canal du Midi, la Méditerranée, le Canigou et l’arrière-pays. L’hôtel compte 50 chambres au design minimaliste, divisées en sept catégories, de 13 à 66,50 m². Sans oublier le couloir de nage, les salles de réunion, la salle de sport, et le restaurant dans lequel le chef Mathieu Bessière vous fait découvrir les produits locaux du Languedoc. Vous voilà rassurés ?

hoteldesdunes.com

La Relève MARSEILLE

Le bar mythique de la Relève, à Marseille, ajoute une corde à son arc. Il devient une chambre d’hôtes avec les Chambres de la Relève, dans lesquelles on pose ses valises le temps d’un weekend dans la cité phocéenne. Il ne manquait pas grand-chose à cette adresse, si ce n’est la possibilité d’y rester toujours un peu plus. C’est désormais chose faite, grâce au binôme mère-fille, Annick Lestrohan et Ingrid Giribone, fondatrices de la marque Honoré. Elles ont pensé ces chambres comme de vrais petits nids, installés juste au-dessus du bar ! Il y en a quatre, décorées avec goût, où l’on se sent comme à la maison. L’endroit idéal où se reposer après une soirée animée. On est littéralement à deux pas de son dernier verre du soir, et de son premier café du matin. Une adresse très « famille » dans le quartier Saint-Victor ! larelevemarseille.fr

© GaelleTronquit

hotellaprison.com

© Guillaume Chamahian

CAP-FERRET


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Hôtels FRaNCE É Les Manoirs des Portes de Deauville

© Frédéric Ducout

C’est dans un authentique manoir normand du XVIe siècle rénové en 2019 par Buildinvest que s’est installé cet hôtel 4 étoiles. Comme son nom l’indique, il se trouve à deux pas de Deauville. On y compte 27 chambres et suites, réparties dans 9 cottages et un manoir classé aux Monuments historiques. Les cottages font entre 34 et 42 m². Dans l’une des chambres « Supérieure double », l’ambiance est au cocooning, le blanc et le beige y rencontrent le bois dans un style rustique chic. Dans une autre, c’est un camaïeu de gris et une décoration plus contemporaine qui vous attend. Toutes mélangent les styles et les matières avec raffinement. L’hôtel, membre des Small Luxury Hotels of the World, propose évidemment des lieux de vie chaleureux comme le salon Corneille avec sa belle cheminée. Une adresse très « cocoon » pour l’automne et l’hiver qui arrivent.

Les Fermes de Marie MEGÈVE

La montagne ça vous gagne, et pas qu’en hiver ! À Megève, les Chalets des Fermes viennent de lancer leur nouvelle retraite de bien-être privée baptisée « Pure Reconnexion ». Disponible dès à présent et toute l’année sur réservation, cette retraite offre une expérience unique pour se reconnecter à soi. Jocelyne Sibuet, de Maisons et Hôtels Sibuet, a sélectionné des experts du bien-être pour créer ces retraites privées. Parmi eux, Charline, une diététicienne qui guide les participants au Goddess yoga, à la méditation, des marches silencieuses et des ateliers pour apprendre à mieux vieillir. La retraite des Chalets des Fermes de Marie dure 4 jours et 3 nuits. Les participants ont aussi l’occasion de déguster des repas sains et gourmands préparés à base de produits locaux et de saison.

portesdedeauville.com

© DR

NORMANDIE

Canopy by Hilton CANNES

Ce nouvel hôtel vous attend au pied du vieux port cannois, face à la Méditerranée. Ouvert le 7 août, le Canopy by Hilton Cannes s’est installé dans un bâtiment historique de la ville. Il compte 129 chambres et suites et 12 appartements pensés par l’architecte d’intérieur Ramy Fischler. Ensuite, le groupe a fait appel à douze jeunes artistes d’art contemporain pour fignoler la décoration, sur le thème de la lumière. Mais l’art se décline aussi dans l’assiette. Le restaurant Marea est niché au 7e étage du bâtiment, avec une terrasse panoramique. Il s’inspire de l’univers yachting. On profite du rooftop et des DJ sets tandis que le chef Alexander Douglas Burger s’active en cuisine. Au menu : des plats entre terre et mer qui invitent au voyage. hilton.com/fr/hotels/ ceqcfpy-canopy-cannes

© L. Bremeault

fermesdemarie.com


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LE CHÂTEAU RÉAL Médoc, Gironde

Bienvenue à Saint-Seurin-de-Cadourne. Derrière ce village au drôle de nom, près de Bordeaux, Elian et Kelly Travaini ont posé leur valises pour redonner vie à une demeure aux murs décrépis. Les racines du château Réal remontent au début du XXe siècle. Un soldat haut gradé de Napoléon fait alors construire cette belle maison pour séduire une femme, qui finalement n’y mettra jamais les pieds. En 2019, Elian et Kelly cherchent un projet dans lequel s’investir, une ruine à retaper, un bout d’histoire à faire reluire. Début 2020, ils deviennent les nouveaux maîtres de cette maison. Le couple s’attaque à un grand chantier de rénovation. Elian, ingénieur de formation mais passionné d’architecture s’occupe de la démolition et des plans quand Kelly gère la déco intérieure et l’atmosphère du cocon. « Nous avons tout fait pour préserver l’âme historique de la maison, à travers les plafonds, les cheminées ou les moulures. Je me suis ensuite amusée à contrebalancer ce cachet de l’ancien par des touches clairement contemporaines », explique Kelly Travaini, sous le lustre en cristal qui illumine le couloir central de la villa. Pari réussi. Le château Réal a tout d’un vieux manoir, mais aussi d’une maison bien d’aujourd’hui. À l’étage du château Réal, cinq chambres d’hôtes. Certaines surplombent la magnifique piscine qui s’étale au cœur du jardin. Les autres ont une vue infinie sur les vignes. C’est le cas de la nôtre, la Suite Mme Tronquoy, ouverte sur des palmiers flamboyants et un océan de verdure. Lit et baignoire king size, parquet de bois clair, douche à l’italienne, murs blancs et couleur saumon… ce cocon de 35 m2 ne nous inspire que chaleur et détente, surtout dans cet environnement si calme et verdoyant. Au réveil, un délicieux petit déjeuner coloré nous est servi au bord de cette piscine centrale, à l’ombre de bananiers flamboyants. La journée s’annonce chaude en cette fin d’été, mais notre corps est reposé ; reposé d’avoir dormi dans ce château encore secret, qui mériterait de ne pas le rester longtemps. LL lechateaureal.com


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LE MARTINEZ

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© JF Romero

Descendre ici, c’est un peu s’imprégner d’un morceau d’histoire. Le Martinez est bientôt centenaire. Dressé sur la Croisette depuis 1929, l’hôtel membre de la collection Unbound du groupe Hyatt a été entièrement rénové en 2017 et 2018. Le Martinez que l’on découvre aujourd’hui est cet hôtel d’un nouveau genre qui a tout de même gardé le caractère Art déco qui faisait son âme. Pierre-Yves Rochon y a tout de même ajouté quelques touches contemporaines. L’architecte d’intérieur a travaillé sur les 409 chambres et les espaces communs pour y donner un esprit plus « yachting » fait de blanc et de bleu, avec des touches de bois. Sa dernière création est l’Oasis, cet espace de verdure qui s’étend dans la cour arrière de l’hôtel. Des sentiers de bois se faufilent dans la végétation luxuriante qui mêle des fougères arborescentes, des bananiers, ou des arbustes exotiques. Un second jardin plus lumineux est planté d’essences uniquement méditerranéennes. Au premier étage de l’hôtel, seize nouvelles « Oasis suites » viennent d’être dévoilées, comprenant des salons sous vérandas qui sont ouvertes sur ce jardin botanique. Les têtes de lit en miroir et les plafonds de ces salons ayant vue sur le ciel, on est empli d’une grande sensation d’espace dans ces suites aérées et pleines de lumière. Mais pour profiter du climat méditerranéen, mieux vaut encore filer sur la célèbre plage du Martinez. Jean Imbert, récemment nommé chef de l’hôtel, a commencé sa révolution en s’attaquant au restaurant de la plage. Sur des « director’s chairs » en référence au monde du cinéma, on déguste les plats de sa carte présentée sous forme d’affiche de film. Dans l’assiette, une focaccia vitello, un poulpe grillé et brochette de légumes ou encore un rouget farci façon « Vive Baisos » font partie de ces plats d’inspiration clairement sudiste qui vous rappellent que vous êtes quasiment les pieds dans l’eau, et l’esprit déjà même un peu en Italie. LL

© JF Romero

Cannes

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© Nicolas Grosmond

© Nicolas Grosmond

© Nicolas Grosmond

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© Cristophe Coenon

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HÔTEL LA PÉROUSE Nice

Voici un hôtel aussi secret que rayonnant. Il est bien caché, au pied de la colline du Château, à l’extrémité de la Promenade des Anglais. Au premier abord… pas grand-chose ; une enseigne, un lobby accueillant, déjà coloré, mais bien mystérieux. La surprise est ailleurs ; au sommet de l’ascenseur qui nous fait grimper six étages en un clin d’œil. Voilà que se dévoile enfin le La Pérouse, vieil hôtel niçois qui sort d’une rénovation complète et qui a repris du service à l’été 2023. Sa façade ne se voit pas d’en bas, c’est là son secret. Il faut grimper jusqu’ici pour en prendre plein la vue de cette robe jaune, ce jaune proche du citron, ce jaune qui vous fait sentir dans le Sud, qui vous donne envie d’agrumes, de cigales et de soirées d’été. Les 53 chambres sont toutes orientées vers la mer. La nôtre a même une petite terrasse idéale pour prendre le pouls du climat ou lire un livre au soleil. À l’intérieur, la tête de lit en jacquard brodé sur mesure évoque des fonds marins multicolores, les lampes dénichées à Palerme revêtent la forme de coraux et les poignées de l’armoire paraissent aussi sortir d’un récif immergé. Les décoratrices Virginie Friedman et Delphine Versace ont chiné ou fait fabriquer la plupart des éléments de décor qui traduisent bien leur façon sensible et élégante de travailler. Même chose dans le patio de l’hôtel où l’on se pose à l’ombre de citronniers centenaires, sur des tables aux plateaux de lave émaillée dont les dessins évoquent Cocteau. Ici aussi le studio Friedman & Versace a insufflé un esprit très 50’s à travers un bar habillé de coquillages et un arrière-bar de nacre, une drôle de cheminée agrémentée de céramiques, et des chaises en fer forgé ou en rotin, dessinées spécialement pour le restaurant. En cuisine, Damien Andrews rejoue à merveille ses gammes apprises dans les cuisines du Port Palace de Monaco et du Cap Estel. Le chef exprime sa connaissance et son amour du pays niçois dans les assiettes. Il nous sert un ceviche de crevettes au Clamato avec mangues et concombres, puis un turbotin nacré au basilic avec consommé de poisson de roche au safran. Une cuisine aux forts accents sudistes que l’on déguste sous les citronniers, à deux pas de la petite piscine de l’hôtel. Une expérience rafraîchissante, dans ce balcon secret sur la baie des Anges qui fête son renouveau. LL hotel-la-perouse.com


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Hôtels EUROPE Tyrol, Italie, Grèce, Géorgie… quatre belles adresses à découvrir sur notre vieux continent, et même un peu au-delà !

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Posthotel Achenkirch

Radisson Red Tbilisi GÉORGIE

Loin du tourisme de masse, la Géorgie est un mélange d’architecture traditionnelle, de gastronomie et de culture locale authentique. En équilibre entre le Caucase et les plages de la mer Noire, elle est un joyau méconnu d’Europe orientale. Tbilisi, la capitale du pays, se trouve à 4 h 35 de vol de Paris. Le nouveau Radisson Red Tbilisi est situé dans un bâtiment centenaire sur la célèbre avenue Davit Aghmashenebeli : un ancien bureau de poste des années 1920. Sur 4 étages, l’hôtel aligne 111 chambres allant des standards aux suites junior. Caractéristique des Radisson Red, les murs de l’établissement se parent de toiles d’un peintre local. La carte du Posta Restaurant & Bar fusionne les saveurs géorgiennes, asiatiques et internationales. Un nouveau point de rencontre pour locaux et touristes dans cette capitale en pleine ébullition.

posthotel.at

radissonhotels.com/en-us/hotels/ radisson-red-tbilisi

© DR

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AUTRICHE

Nous sommes au bord du lac d’Achensee, dans le Tyrol autrichien. Au Posthotel Achenkirch, on cultive l’hospitalité depuis 500 ans. Ce cinq-étoiles de luxe est une vraie pépite réservée aux adultes en quête de sérénité. Propriété de la famille Reiter depuis 4 générations, il occupe un bâtiment de style chalet. On y trouve le plus grand haras privé de chevaux lipizzans d’Europe. L’occasion pour les adeptes d’équitation de découvrir cette race noble liée à l’École espagnole d’équitation de Vienne. Nichée au creux d’une vallée montagneuse aux décors sublimes, cette adresse ravira les amateurs de randonnée et de sport en général. Été comme hiver, au Posthotel Achenkirch, l’éventail d’activités est riche : ski, VTT, kitesurf, squash, tennis, golf, parcours d’accrobranche… De quoi profiter pleinement de ce décor grandiose.

Nolinski Venezia ITALIE

C’est l’un des plus beaux hôtels de Venise. Le Nolinski Venezia a été inauguré le 15 juin dans l’ancienne bourse de commerce de la Sérénissime. Difficile d’imaginer, quand on pénètre les 30 chambres et 13 suites, que ce bâtiment des années 1920-1930, classé par les Monuments historiques vénitiens, est resté des années désaffecté. Cinq ans de travaux ont été nécessaires pour le ressusciter. Côté restauration, vous avez le choix entre deux tables : Il Caffé, son patio et sa carte contemporaine, ou le Palais Royal Restaurant Venezia et sa carte gastronomique. En cuisine : le chef Philip Chronopoulos. Mais le cœur de l’hôtel se situe plutôt au niveau du bar-bibliothèque. Plafond peint par l’artiste Simon Buret, piano, ambiance feutrée. C’est une pièce où l’on se sent bien, parfaite pour siroter un verre en feuilletant l’un des 4000 ouvrages de la bibliothèque.

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nolinskivenezia.com


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Avant Mar Hôtel & Suites PAROS

Du nouveau dans les Cyclades ! Avant Mar est une collection de 38 chambres et de suites élégantes. Un village dans le village, situé à Naoussa, au nord de l’île de Paros. L’hospitalité y est authentique, à la grecque, avec un service minutieux, une gastronomie raffinée, et des expériences sur mesure. L’hôtel est le refuge du restaurant Matsuhisa Paros, qui propose, pour la première fois sur cette île, la cuisine du célèbre chef Nobu Matsuhisa, dans un beau jardin méditerranéen, au bord de la mer Égée. La cuisine est ouverte, accueillante. Le restaurant comprend aussi un bar à sushis, et un bar simple animé par un DJ. De quoi passer des vacances bien soyeuses sous le soleil grec, ou à l’ombre des bougainvilliers de cette île drôlement attachante.

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avantmar.com


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HÔTEL VERMELHO Portugal

C’était un bruit qui courait de Lisbonne jusqu’aux plages de l’Alentejo. Voilà une poignée d’années que Christian Louboutin s’est entiché des landes portugaises. C’est à Melides qu’il a posé ses valises. Ce petit village proche de Comporta a gardé un charme authentique et secret. Dans cet eldorado où quelques célébrités aiment venir trouver refuge au calme, le plus célèbre des chausseurs français a racheté une vieille maison pour y créer son hôtel à la place, sa « folie ». Dès le pas de la grande porte cochère, nous rentrons dans un autre monde. L’hôtel Vermelho nous apparait comme un agrégat de fantaisies pensées et commandées directement par le créateur français. « Ce projet est l’occasion de montrer le talent de nombreux artistes et artisans que j’admire », nous explique-t-il en préambule. Une fois dans la réception, entre le sol d’un carrelage rouge éclatant et le plafond creusé de bois clair, notre œil est happé par un grand chandelier mural en verre soufflé signé Klove Studio. Le duo d’artistes indiens mêle le savoir-faire de communautés locales de leur pays à d’autres influences contemporaines, voire même avant-gardistes. Cette idée de mélange se développe aussi dans les treize chambres de la maison. Chacune a son charme, sa déco, son caractère. Certaines sont lambrissées d’azulejos issus d’une fabrique de Setubal. Les murs des chambres Matinha et Bagas quant à eux revêtent des fresques de l’artiste grec Konstantin Kakanias, ami de Christian Louboutin, qui a travaillé in situ. Côté cuisine, l’hôtel Vermelho a son restaurant baptisé Xtian (à prononcer « Christian »). Le chef portugais David Abreu est le maître derrière les fourneaux. On déguste sa salade de poulpe à l’huile d’ail, ou son riz et canard à l’orange dans une vaste salle de restaurant lumineuse ou sur la terrasse extérieure orientée vers le jardin qui s’enveloppe autour d’un bassin central. Pas de véritable piscine donc, mais une pièce d’eau élégante, aérée, pour se rafraîchir en cas de chaleur. Bien heureusement, l’océan n’est pas loin. Quatre kilomètres seulement séparent l’hôtel de la lagune de Melides. Voilà l’ultime argument pour descendre à l’hôtel Vermelho, ce mot qui sonne presque comme « merveille » mais qui en portugais signifie… « rouge », évidemment. LL

vermelhohotel.com/fr


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ME BARCELONA Catalogne

Difficile de faire plus central. Cet hôtel encore très neuf se dresse sur l’élégant Passeig de Gràcia depuis fin 2021. Nous sommes en plein cœur de l’agglomération barcelonaise, à deux pas de la place de Catalogne et des Ramblas. Sur 14 étages, le groupe Meliá a voulu faire de l’établissement une vitrine du design catalan. Certaines pièces ont été pensées par Patricia Urquiola ou Jaime Hayon. Les 164 chambres sont lumineuses, aux tons neutres, et on y trouve des pièces remarquables comme ces bouteilles en verre fabriquées par Josep Ma Jujol, ou ces tables signées Oscar Tusquets. Rien n’est laissé au hasard dans la décoration épurée qui invite au repos. L’hôtel a d’ailleurs un Nure spa, où les soins sont administrés avec des produits bio et végans. Mais si l’on vient à Barcelone, c’est aussi pour bien manger. Les trois restaurants offrent trois expériences très variées. Le Terrenal est axé sur une gastronomie saine, qui allie des saveurs catalanes à des goûts marocains. Le Fasto est plutôt d’inspiration italienne, alors que le Luma est plutôt un bar à cocktails qui utilise des ingrédients bio dont certains sont cueillis dans le jardin urbain sur la terrasse de l’hôtel. En parlant de terrasse, là est le coup de cœur de notre séjour au ME Barcelona. Au sommet de l’édifice, un magnifique toit-terrasse avec piscine permet de se tremper en admirant les toits de la ville ; un belvédère urbain fantastique pour profiter des lumières du soir sur la capitale catalane. melia.com/fr/hotels/espagne/ barcelone/me-barcelona

ME Sitges Terramar

Pour compléter votre passage au ME Barcelona, le ME Sitges Terramar est une bonne option. Les deux hôtels du même groupe ne sont qu’à 40 km de distance, soit environ trente minutes de route. Après une ou deux nuits en ville, direction le littoral pour une session détente exclusive au bord de la Méditerranée. Les deux hôtels sont très complémentaires et vous assurent un séjour parfaitement équilibré. LL

melia.com/fr/hotels/espagne/sitges/ me-sitges-terramar

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MAISON ALBAR LE MONUMENTAL PALACE Porto

Cette grande maison a d’abord été un simple café à partir des années 1930. Transformé ensuite en hôtel, il a accueilli tout un tas de clients fortunés qui désiraient être logés dans le cœur de Porto ; car nous sommes ici sur la grande et large avenue Aliados, sorte de place allongée qui fait le lien entre le centre historique et la ville moderne. Dès notre arrivée dans cette adresse très haut de gamme, nous comprenons une chose : il y a dans le Monumental Palace autant de luxe que de discrétion. Il n’y a qu’à voir la jolie bibliothèque dans laquelle nous sommes reçus, cocon boisé et feutré qui déjà nous repose l’esprit. Même sensation dans les chambres. Passés les couloirs aux moquettes léopard, nous prenons quartier dans la n° 303, haute sous plafond, légèrement sombre, si ce n’est la salle de bains revêtue d’un marbre blanc éclatant. Depuis notre fenêtre, c’est l’avenue qui s’étire en contrebas, pour ne pas oublier qu’aussi agréable soit-elle, Porto reste une ville. La force de cet hôtel est ses tables. Il y a Yakuza d’abord, le restaurant japonais d’Olivier da Costa. Le chef portugais excelle en matière de gyozas, de gunkans ou de nigiris, dans lesquels il mêle des techniques nippones à des saveurs ibériques. C’est le cas de son gunkan Padrón justement, à base de saumon, de gingembre et de… piments de Padrón, donc. Dîner copieux, mais nous n’avons pas encore tout vu. Le deuxième soir de notre séjour, direction Le Monument. Dans ce restaurant situé au centre de l’hôtel, la cuisine est encore plus fine. Julien Montbabut est en cuisine. Le jeune chef français a obtenu une étoile au guide Michelin en novembre 2022. Sa cuisine vole haut. Il associe des asperges de Guimarães à des orties et des anchois, vous sert du tourteau avec du yuzu et finit par vous fumer du cabri au foin avant de l’accompagner de brins de sauge. Le menu en dix plats nous enchante, nous surprend et nous remplit bien sûr. Nous remplit de saveurs et d’envie de revenir à Porto uniquement pour revivre l’expérience d’un dîner au Monumental Palace, membre légitime des Leading Hotels of the World. LL maison-albar-hotelsle-monumental-palace.com lhw.com


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Hôtels MONDE Thaïlande, Bali, Afrique, Ile Maurice… quatre nouveautés sous les tropiques !

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Ngorongoro Lodge

Anantara Koh Yao Yai THAÏLANDE

Direction Phuket, ou plus précisément l’île voisine de Koh Yao Yai, dans la baie de Phang Nga. C’est dans une ancienne plantation de palmiers que ce resort de luxe ouvert en août 2023 vous invite à la détente, la décontraction et l’aventure. Dans ce nouveau complexe de 148 suites, penthouses et villas, le design thaïlandais s’allie au chic moderne made in Anantara. Ici les familles peuvent choisir une Family Sea View Suite (90 m²), une Family Suite Pool Access (90 m²) ou l’une des Grand Family Sea View Suites (190 m², avec toboggan intégré). Les couples ou voyageurs solitaires préféreront une Deluxe Sea View Suite (90 m²) ou le luxe tranquille d’une Beachfront Pool Villa. Astucieusement dissimulées sous un toit de gazon, ces villas privées se trouvent à quelques pas de la mer.

The Meliá Hotels Collection a vu les choses en grand avec ce tout nouveau safari lodge cinq étoiles, implanté sur un site à couper le souffle : le cratère du Ngorongoro. Un spa, un bar et un restaurant, mais aussi 38 chambres et 24 suites vous attendent à l’orée de ce site classé à l’Unesco, où la nature est souveraine. Bien sûr, le Ngorongoro Lodge a été pensé pour respecter scrupuleusement l’environnement naturel qui l’accueille. Il produit sa propre électricité, ainsi que son eau potable. Il offre également du travail aux membres des tribus massaï locales. Enfin, il a prévu de collaborer avec l’ONG Born to Learn, engagé dans l’accès à l’éducation des communautés vulnérables du pays. Séjourner dans ce lodge est l’occasion de découvrir l’incroyable biodiversité du cratère profond de 600 m ! La culture massaï y est aussi mise en avant, pour une totale immersion. melia.com/fr

Royal Palm Beachcomber ÎLE MAURICE

Cet automne 2023, un vent de fraîcheur souffle au Royal Palm Beachcomber Luxury, sur l’île Maurice. Les 69 chambres et suites de l’hôtel cinq étoiles ont fait peau neuve. De la pièce de vie à la salle de bain, en passant par le dressing, c’est un véritable tour de magie qui s’est opéré. L’objectif : réchauffer et illuminer les espaces. Inspiré de la beauté généreuse des jardins tropicaux de l’hôtel et de la vie abondante du lagon qui le borde, ce rafraîchissement est une invitation à faire du Royal Palm un chez-soi à l’autre bout du monde. Comme en prolongement de la nature colorée qui les entoure, les suites du Royal Palm se parent de nuances douces et naturelles. La luminosité de leur décoration et leur ouverture vers le jardin tropical et la mer en font des lieux où l’on prend plaisir à s’accorder une pause. beachcomber-hotels.com/fr/hotel/ royal-palm-beachcomber

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anantara.com/en/ koh-yao-yai-phuket

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TANZANIE


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Kappa Senses Ubud BALI

Ubud, ses rizières en terrasses et sa jungle épaisse. C’est dans ce cadre luxuriant que le nouveau Kappa Senses est installé, à dix minutes du centre-ville, mais pourtant dans un éden de tranquillité. Cet hôtel de luxe français est au cœur d’un domaine de deux hectares. Il comprend 22 suites et 54 villas qui mêlent une architecture contemporaine à des touches purement balinaises. Chaque villa a sa piscine privée, auxquelles s’ajoute la piscine rivière qui imite les ondulations d’un cours d’eau naturel, et la piscine à débordement immergée dans la nature. Les restaurants sont surnommés des « nids épicuriens » et l’OmTara Spa by Clarins vous assure une relaxation intégrale du corps et de l’esprit sur un espace de plus de 1000 mètres carrés. Une adresse clairement reposante, en plein cœur de la forêt, sur l’île la plus détendue de l’archipel indonésien.

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kappasenses.com


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BUFFALO TRACE Des collines verdoyantes, des enclos à chevaux, des rivières sauvages… et des distilleries. C’est tout ça le Kentucky. Cet État rural au cœur du Midwest américain est connu pour être une grande destination d’équitation, mais aussi la terre du bourbon. Dans la petite ville de Frankfort, capitale de l’État, la maison Buffalo Trace est bâtie sur un site où l’on distille du bourbon depuis 1775. À l’époque, n’importe quel fermier qui entretenait son lopin de terre fabriquait sa propre boisson. Ici en tout cas, les plus vieux murs de la distillerie actuelle remontent à 1792. Aujourd’hui, Buffalo Trace se targue d’être la plus ancienne distillerie d’Amérique qui n’ait jamais cessé sa production. Même pendant la Prohibition (1920-1933), elle fit partie des six enseignes à avoir pu continuer leur production d’alcool, sous prétexte qu’il avait… des vertus médicinales ! Visiter la maison Buffalo Trace, c’est débarquer dans un monde à part, une petite ville dans la ville, avec ses bâtiments, ses rues, son chemin de fer et ses quartiers. Le site est très fréquenté par les visiteurs mais une fois à l’intérieur, les flux sont plutôt bien régulés. Aucune sensation de foule lorsqu’on écume les salles de fermentation, les cuves de stockage, ou encore les magnifiques chais à l’ancienne où vieillissent des dizaines de barriques. On y apprend que le bourbon est un assemblage d’une majorité de maïs, complété par du seigle ou du blé. Le mélange est distillé jusqu’à moins de 80° avant de vieillir minimum deux ans dans des fûts brûlés pour être noircis. Errer dans le royaume Buffalo Trace c’est essayer de comprendre tout le processus, slalomer entre les tonneaux qui parfois roulent tout seuls sur des rails entre deux bâtiments de brique rouge, et terminer bien sûr par tremper les lèvres dans ce breuvage méconnu en France, dont les bouteilles exhibent un bison fier et costaud. Quelques gouttes de ce liquide à la belle robe ambrée suffisent à vous réchauffer le corps. On sent le bois, parfois un peu de menthe ou de vanille, de sucre brun ou d’épices. C’est toute l’âme du Kentucky qui tient dans un verre et vous picote la bouche. L’âme d’une Amérique profonde qui entretient la flamme de son plus vieux spiritueux. LL buffalotracedistillery.com

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Air France 90 ans ! La compagnie nationale française fête son anniversaire cet automne. Depuis sa naissance le 7 octobre 1933, elle n’a cessé de construire sa légende en faisait rayonner l’art du voyage à la française. Air France dessert aujourd’hui 200 destinations par jour grâce à près de 1 000 vols et 240 appareils. Pour fêter ces 90 ans de voyage et d’élégance, une collection de cinq robes iconiques a été créée par Xavier Ronze, responsable des ateliers costumes pour le ballet de l’Opéra de Paris. Il a travaillé à partir d’éléments historiques et plus contemporains de la compagnie. Ces robes uniques sont présentées cet automne à travers les douze vitrines des Galeries Lafayette à Paris du 28 septembre au 10 octobre. À l’intérieur du magasin, un pop-up store proposera une gamme d’objets créés spécialement pour cet anniversaire. Avis aux collectionneurs ! airfrance.fr


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Hors des sentiers battus

LA SOMME Département agricole des Hauts-de-France, la Somme est plutôt discrète. Quels trésors cache-t-elle en dehors de cette baie fascinante arpentée chaque année par des milliers de visiteurs ? Voyager Ici & Ailleurs a décidé de prendre le train direction Amiens, et de ne surtout pas s’arrêter là ! De monuments en vallées, sur de longues routes serpentant à travers champs, partons à la rencontre d’un petit coin de France plein de surprises.

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Texte & photos \ Clotilde Boudet (sauf mentions)

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l y a deux cents millions d’années, la Somme était recouverte de mer. Cela explique les nombreuses vallées creusées par l’eau fuyante, mais aussi la présence de craie dans le sol, longtemps utilisée comme engrais par les agriculteurs locaux. Pas de doute, ce département est verdoyant ! Un petit paradis au cœur duquel l’histoire rencontre la nature ; une nature paisible, à l’image du cours d’eau qui la traverse, la Somme donc. Son nom latin Samara signifie « fleuve tranquille ». Ici, la campagne rencontre la mer… Et pas n’importe où ! Ledit fleuve se jette dans la Manche via l’un des plus beaux estuaires du monde : la baie de Somme ! Impossible de ne pas y passer, mais elle n’est pas la raison principale de notre venue. Cap sur le cœur du département, à la découverte de ses charmes cachés. —


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Ils n’ont rien à voir avec les créations de la Maison Ladurée… Les macarons d’Amiens sont de petits gâteaux à base de pâte d’amande, d’œufs et de miel. Ils sont devenus la spécialité de la ville au XVIe siècle, et la Maison Trogneux en produit depuis 1872. La recette n’a pas changé depuis 1872… Chez les Trogneux, on aime les traditions. En même temps, dans cette famille, on est confiseur et chocola-

© Foodpictures

1 GOURMANDISE LES MACARONS D’AMIENS

tier depuis six générations. La maison mère se trouve au n° 1 rue Delambre, la fabrique au n° 14 rue des Vergeaux et le bar à chocolat se trouve sur le parvis de la cathédrale.

LA PETITE VENISE DU NORD Tout périple samarien se doit de commencer par Amiens, aux portes de la vallée de la Somme. La ville est réputée pour sa sublime cathédrale gothique, la plus grande de France, et son beffroi médiéval. Mais elle a beaucoup d’autres choses à offrir. Ville tranquille et dynamique, on l’appelle (comme bien d’autres villes, c’est vrai), « la petite Venise du Nord ». La capitale historique de la Picardie doit cette comparaison à ses hortillonnages, un fascinant

­ édale de jardins flottants qui donne tout de suite le ton de d notre voyage : la Somme est une destination nature, même en ville ! Imaginez, 300 hectares de jardins sillonnés par 65 kilomètres de canaux qu’on appelle « rieux ». Autrefois, toutes ces parcelles étaient dédiées au maraîchage. Aujourd’hui, Amiens ne compte plus que sept hortillons (c’est ainsi que l’on appelle ici les maraîchers), et René Nowak est sans doute le plus engagé de tous.

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TOUT PÉRIPLE SAMARIEN SE DOIT DE COMMENCER PAR AMIENS, AUX PORTES DE LA VALLÉE DE LA SOMME


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TOUS LES SAMEDIS, LES HORTILLONS VIENNENT VENDRE LEURS PRODUITS SUR LES QUAIS, DANS LE QUARTIER DE SAINT-LEU

Quel sacré personnage nous avons eu la chance de rencontrer ! D’habitude, quand il s’agit de parler de leurs parcelles, c’est plutôt sa femme Thérèse qui s’y colle. Il faut dire qu’elle aime ça, raconter ses légumes. En parlant d’amour… lorsque René, 73 ans, les mains et le visage marqués par une demi-décennie de travail agricole, nous parle de son épouse, il a les yeux qui pétillent. Cet attachant duo de Picards à l’accent franc cultive la terre tourbeuse des hortillonnages depuis 1978. Ils ont cet endroit dans la peau, à tel point que ce grand gaillard compte parmi les cinq fondateurs de l’association de Protection et de sauvegarde des hortillonnages. Avec Thérèse, ils ont même construit, sur leur propre terrain, un musée consacré à leur savoir-faire. « On voulait transmettre », nous explique-t-il vigoureusement. Quand on voit la passion qui anime René, on ne peut s’empêcher de s’inquiéter un peu face au nombre décroissant de ces maraîchers à part. Mais l’homme n’est pas inquiet : « Y a des enfants d’tortillons qu’arrivent, y z’ont été à bonne école ! » René Nowak n’a aucun doute sur l’avenir de ce site naturel magique, et tant mieux.

2 CULTURE LE MUSÉE DE PICARDIE Après des années de travaux, ce musée d’art et d’archéologie a rouvert ses portes en mars 2020. Qu’on se le dise, ça n’est

pas n’importe quel musée ! C’est le tout premier construit hors de Paris. Le bâtiment est classé, on y pénètre par une jolie esplanade arborée et, dès l’entrée, on se retrouve bouche bée. Les salles s’enchaînent et ne se ressemblent pas, on a comme l’impression de visiter plusieurs musées en un. Des enveloppes de momies, une sculpture de Rodin, des toiles de Jean Dubuffet et Pablo Picasso (XX e), des peintures signées Gustave Courbet (XIX e) ou Guido Cagnacci (XVII e)… Le parcours muséographique est éclectique, les collections impressionnantes et le lieu superbe. Un conseil : prévoyez plusieurs heures pour y flâner tranquillement.


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3 RESTAURANT LE COLIBRI Difficile de ne pas tomber sous le charme de ce restaurant ouvert par la pâtissière déjà fondatrice des Gâteaux de Margot. On y vient déjeuner, bruncher, prendre son petit déjeuner ou bien goûter. Les moulures au plafond et vitraux Art nouveau rencontrent des couleurs pastel et un mobilier ultra moderne. La carte, de son côté, propose des classiques dont on ne se lasse pas : avocado toast, granola, pain perdu… Margot choisit ses ingrédients avec soin et tous ses plats sont végétariens. La jeune femme voulait créer « un endroit bienveillant » où l’on vient se régaler de mets beaux, bons et sains. Pari gagné !

SUR LES TRACES DE JULES VERNE

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Saviez-vous que Jules Verne a habité Amiens de 1871 à 1905 ? Il fut même conseiller municipal pendant quatorze ans. On peut voir sa tombe au cimetière de la Madeleine, mais si l’univers de cet écrivain épatant vous intrigue, nous vous conseillons surtout de visiter sa maison. Vous ne risquez pas de la rater, on la repère de loin avec son imposante tour. C’est là, au n° 2 rue Charles Dubois, que l’auteur a écrit ses plus beaux Voyages extraordinaires. Cette maison, avec son superbe jardin d’hiver et son grenier plein d’objets étonnants n’est pas le seul bâtiment « atypique » que l’écrivain a laissé à la ville. Il y a aussi son cirque, l’un des derniers en pierre de France, créé en 1889 et dont le cœur continue de battre au rythme des spectacles. Les Amiénois vous diront qu’il y a aussi la tour Perret. On doit cet immeuble original à l’architecte Auguste Perret et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il laisse rarement indifférent. Construite en 1960 et inscrite au titre des Monuments historique dès 1975, cette tour d’habitation de 104 mètres a été, pendant un temps, le plus haut gratte-ciel d’Europe.

“VOTRE BÊTE DE SOMME”, AINSI JULES VERNE SIGNA-T-IL UNE DE SES LETTRES ADRESSÉE À SON ÉDITEUR, PIERRE-JULES HETZEL


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Au cœur des petites villes samariennes Entre Amiens et la baie, la vie s’écoule tranquillement dans d’adorables bourgs. Argoules, Naours, Rue, Saint-Valery… Entre patrimoine historique unique et paysages bucoliques, notre périple dans la Somme n’a pas fini de vous surprendre !

© Eric Isselee

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DANS LE DÉPARTEMENT, PRESQUE TOUS LES VILLAGES ONT DES SOUTERRAINS, MAIS CEUX DE NAOURS SONT À PART

LES SOUTERRAINS DE LA SOMME Dans le département, presque tous les villages ont des souterrains, mais ceux de Naours sont à part. Ce petit village, posé au creux d’une vallée verdoyante, cache un autre village entièrement souterrain, découvert par l’abbé Danicourt en 1887. Le voyage dans le temps débute au sommet de l’escalier qui mène à la cité, 30 mètres plus bas. Que les claustrophobes se rassurent, on ne s’y sent vraiment pas à l’étroit. Par contre, n’oubliez pas votre laine, il fait frais dans les tunnels et dans les salles de ce labyrinthe souterrain. Ancienne carrière de craie, cette cité est devenue au XVIIe siècle un coffre-fort géant où les locaux cachaient leurs ressources des pillages perpétrés par les soldats de la guerre de Trente ans. À l’inverse, en 14-18, la cité souterraine les accueille. L’ancienne carrière devient une attraction touristique pour occuper les troupes. Ce lieu, entouré d’un parc de dix hectares, est chargé d’histoire. Le site accueille une brasserie, un parcours d’accrobranche, un mini-golf et, surprise, un authentique moulin à pivot dit de « Westmolen » !

4 BIÈRE LOCALE BRASSERIE DE LA SOMME Le département compte sept brasseries artisanales. Celle-ci a été reprise en 2021 par un trio de trentenaires en reconversion. Mathilde, Yohan et Manu ont eu le coup de cœur pour cette brasserie située à 30 minutes d’Amiens. Ils se lancent dans l’aventure en plein confinement, avec pour objectif de faire de la bonne bière et donner tort aux « gens du village » qui disent qu’« il ne se passe rien à Domart ». Aujourd’hui, la brasserie produit 70 000 litres par an, accueille des événements festifs et des ateliers (déjà complets jusqu’à la fin de l’année). Créatifs et volontaires, les trois compères veulent

développer leur propre petite houblonnière, pour créer à l’avenir une bière 100 % locale. brasseriedelasomme.fr Boutique sur place Visite de la brasserie tous les premiers samedi du mois


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JARDINS MERVEILLEUX

5 ATELIER À L’OMBRE DES BLEUETS C’est à croire que la terre de la Somme a une sorte de pouvoir. Elle a en tout cas poussé Marine à quitter Paris et son poste chez Chanel pour devenir… fleuriste et floricultrice. Son père, agriculteur dans la région, ne doit pas y être pour rien dans cette reconversion. Aujourd’hui, Marine cultive seule ses 3 000 m2 de terrain et crée des compositions ravissantes. Passionnée, c’est tout naturellement (comme elle fait pousser ses fleurs) que la jeune femme a décidé de lancer un atelier de confection de bouquets. Avis aux amateurs de jolies

On vous le disait plus haut, la Somme est un département où la nature est reine. Au printemps, en été comme en automne, mère nature s’en donne à cœur joie. Et pour comprendre la place indéniable du monde végétal dans la Somme, direction les jardins de Valloires. Adossés à une abbaye cistercienne du XIIe siècle (qui se visite séparément), ces jardins paysagers contemporains sont à couper le souffle. Sur huit hectares, au grès de nos envies, on s’installe pour pique-niquer, lire un livre ou découvrir les multitudes d’essences qu’hébergent les différents jardins. À la française, à l’anglaise, plusieurs îlots thématiques… Il y a, au fil des saisons, mille et une choses à voir, toucher et sentir. choses, sa ferme florale se trouve à Rubempré, à quinze minutes d’Amiens. Et bonne nouvelle si vous n’êtes que de passage dans la région, à partir d’octobre, les fleurs utilisées lors des ateliers sont séchées ! alombredesbleuets.fr

ADOSSÉS À UNE ABBAYE CISTERCIENNE DU XIIE SIÈCLE, CES JARDINS PAYSAGERS SONT À COUPER LE SOUFFLE


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LES JARDINS DE VALLOIRES

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© Joao Paulo V Tinoco

LA BAIE EST CONSTITUÉE DE DEUX MILIEUX : LA SLIKKE (ZONE RECOUVERTE PAR LA MER DEUX FOIS PAR JOUR) ET LE SCHORRE, QUE LA MER NE RECOUVRE QUE LORS DES GRANDES MARÉES

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LE LITTORAL PICARD Avant de rejoindre le littoral, nous faisons escale à Rue, petite commune installée entre le parc ornithologique du Marquenterre et les stations balnéaires de la côte. On a gravi les 76 marches jusqu’au sommet de son beffroi du XVe, on a visité la chapelle du Saint-Esprit et le petit musée installé dans l’Office de tourisme, puis on a filé vers la baie. Direction Saint-Valerysur-Somme, une petite ville pleine de charme qui a gardé de nombreuses traces de son passé médiéval. C’est l’endroit parfait pour poser les bagages et souffler un peu. Maintenant, vous le saurez : sur la route qui mène aux paysages hypnotiques de la baie, nombreux sont les arrêts à marquer. —


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6 BIEN-ÊTRE LE SPA BAIE DE SOMME Vous cherchez un endroit où vous détendre entre deux visites ? Le spa de Saint-Valerysur-Somme est un cocon dans lequel il fait bon se blottir un instant. Ici, la lumière pénètre et la vue est divine. On se fait dorloter face à la baie. Ce lieu, porté en partie par Ludivine Froissart, a quelque chose de spécial. Les masseuses ont été formées par un professeur balinais, des thérapeutes extérieurs viennent proposer des ateliers bienêtre. En janvier 2023, le spa a aussi lancé sa propre marque de cosmétiques, Samaris, qui comprend des produits à base de salicorne ramassée à la main dans la baie. lespa-baiedesomme.com Rituels de 2 ou 3 h à partir de 160 € Soins à la carte à partir de 75 €


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VUE AÉRIENNE SUR LA BAIE DE SOMME

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CARNET D’ADRESSES É

Château de Gézaincourt chateaudegezaincourt.com Daté du XIXe siècle, le château se dresse au milieu d’un terrain de

La Maison bleue en baie baie-de-somme.fr Cette jolie maison bourgeoise porte bien son nom ! Escaliers bleus, volets bleus, mobilier de jardin bleu… Bienvenue au cœur de la baie de Somme. On pose ses valises au Crotoy, une adorable commune portuaire, et on se laisse chaleureusement

conviviale… et ça, ça ne s’achète pas ! Menu, le midi en semaine à 15,90 € (entrée + plat + dessert). La Table du jardinier la-table-du-jardinier. business.site Dans ce restaurant accolé aux jardins de Valloires, on peut choisir de s’attabler dans la salle intérieure aux airs de grange rénovée, ou sur la petite terrasse arborée. En cuisine, Olivier Gignon cuisine des produits de saison avec simplicité et finesse. Un cadre bucolique et une petite carte alléchante, pour une pause gourmande idéale avant la découverte de l’abbaye et des jardins. Menu dégustation à 30 €.

SE RESTAURER

Le Cheval blanc bistrotdepays.com/lecheval-blanc-naours L’établissement de Catherine et Eddy a tout ce qu’on attend d’un bistro de village : de la bonne cuisine, faite avec amour et sans chichi. Au Cheval blanc, on vient acheter des produits du terroir, du pain, le journal ou des cigarettes, mais surtout on mange local et gourmand ! C’est l’endroit parfait pour tester un gâteau battu au maroilles, une ficelle ou une rabote picarde. Le petit truc en plus de cette table authentique ? Son ambiance très

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Hôtel The Originals Boutique Amiens Sud theoriginalshotels.com C’est un hôtel flambant neuf dans un quartier en cours de construction, au sud d’Amiens. Ce 3-étoiles se veut être une bulle de sérénité en milieu urbain, et c’est vrai qu’on s’y sent bien. Les 125 chambres (certaines communicantes et d’autres aux normes PMR) sont sobres, lumineuses, et offrent tout le confort nécessaire. Un parking sécurisé, un bistro Régent accolé à l’hôtel, une salle de sport, un petit jardin aux valeurs thérapeutiques et pédagogiques et des salles de séminaire… Parfait pour une soirée étape à 12 minutes en voiture de la gare d’Amiens ! À partir de 68 € la nuit.

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SE LOGER

accueillir par Rosana, artiste peintre renommée. Chacune des trois chambres est un cocon qui rappellera inévitablement à ses visiteurs des souvenirs de vacances en famille à la mer. À partir de 80 € la nuit, petit déjeuner inclus.

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7 hectares, en pleine campagne. Nicolas Dodré et Vincent Duval en ont fait l’acquisition fin 2022. Depuis, ils l’ont équipé d’une terrasse en bois où l’on vient siroter un cocktail face au parc, et d’une tente nomade pour les réceptions. Le domaine accueille sept suites et chambres d’hôte (dans le château), une piscine extérieure et une piscine intérieure chauffée, un bar, un restaurant et un gîte rénové pouvant héberger 14 personnes. À partir de 150 € la nuit ; 44,90 € le menu entrée + plat + dessert.

Les Orfèvres lesorfevres.com À deux pas de la cathédrale d’Amiens, le chef Frédéric Barette a le goût des bons produits… surtout lorsqu’ils viennent de la mer ! Tandis que sa femme


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Pennie vous accueille, il s’affaire derrière ses fourneaux pour préparer des plats généreux, entre traditions et modernité. Gourmand audacieux ? Laissez-vous guider par les envies du chef, avec son menu 100 % à l’aveugle ! Formule déjeuner à 32 €. Menus entre 49 € et 69 €, plats à la carte 43 €. Le Colibri 03 22 99 02 82 Assiettes salées à la carte à partir de 11 €, assiettes sucrées à partir de 6 €, brunch à 29 €, entre 4,50 € et 7,70 € pour une pâtisserie.

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À FAIRE — À VOIR

Voyager sur le chemin de fer de la baie de Somme chemindefer-baiedesomme.fr C’est un voyage en train pas comme les autres, sur l’ancien Réseau des bains de mer, dans des trains ­historiques. Une expérience qui

vous ­replonge tout en douceur (à 25 km/h précisément) à la Belle Époque. Trois parcours sont proposés : le plus long, « Le grand large », relie Le Crotoy à Cayeux-sur-Mer. Pour un voyage commenté (aller-retour), comptez 19,50 € par voyageur de 16 ans et plus.

Découvrir les hortillonnages en bateau leshortillonnagesamiens.com Embarquez dans une barque à cornet traditionnelle, le temps d’une balade au fil de l’eau, sur les fameux rieux (petits cours d’eau qui enserrent les parcelles). Une plongée en pleine nature, au cœur d’Amiens, qu’on vous conseille de faire avec un guide batelier, car l’histoire de ces jardins flottants vaut le détour ! Entre 6 € et 10 € la balade d’environ 45 min (selon l’âge du visiteur) ; gratuit pour les moins de 3 ans.

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de mémoire sillonnent ce circuit balisé de 92 km entre Péronne et Albert.

© DR

LA SOMME

Participer à la Grande Réderie grande-rederieamiens.com Tous les printemps et tous les automnes, Amiens accueille la plus grande réderie de France. « Réderie » est un mot picard. Il évoque l’engouement du collectionneur et vient d’un terme d’ancien français signifiant « extravagance ». En fait, cet événement incroyablement festif est une brocante XXL. Elle s’étale sur 15 kilomètres de trottoirs au cœur de la ville ! La prochaine Grande Réderie d’Amiens se tiendra le 24 avril 2024. Faire acte de mémoire somme-tourisme.com/ la-grande-guerre/le-circuit-du-souvenir La Somme propose un « Circuit du souvenir », qui mène les voyageurs internationaux sur les traces de l’histoire mondiale. Il faut dire que la région a été durement touchée par la Première Guerre mondiale et a accueilli des soldats du monde entier. Huit sites

Musée de Picardie 2 rue Puvis de Chavannes, 80000 Amiens Du mardi au vendredi de 9 h 30 à 18 h et les samedis et dimanche de 11 h à 18 h. Plein tarif 9 €.

INFOS PRATIQUES

Y ALLER En voiture, il vous faudra 2 heures pour rejoindre Amiens. Pas de doute, si vous voulez vadrouiller dans la Somme, être véhiculé est l’option la plus simple. Mais vous pouvez aussi opter pour le train. Grâce au réseau TER Hautsde-France, Amiens est aux portes de Paris. Comptez 1 heure de trajet depuis la gare du Nord. Des packs TER touristiques ont été pensés pour vos déplacements dans la région. Enfin, avec la Vélomaritime®, vous pouvez aussi découvrir la baie de Somme à bicyclette !

RENSEIGNEMENTS somme-tourisme.com ter.sncf.com/hauts-de-france lavelomaritime.fr


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Petit pays, grandes surprises

MONACO Ce territoire de poche, c’est tout un monde. Derrière les paillettes de la Principauté se cachent des hôtels remarquables, des tables de haut rang, des lieux culturels très pointus et des initiatives écologiques intéressantes. Monaco fourmille d’idées et d’adresses pour qui veut passer derrière la carte postale. Voilà notre sélection.

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© Sergey Novikov

Texte & photos \ Lucas Lahargoue (sauf mention)

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© Julien Lanoy

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battre les clichés. L’objectif est louable pour la principauté de Monaco, qui travaille sans relâche à montrer autre chose que du luxe à tout-va. Dans ce pays minuscule, souverain et indépendant, la plupart des visiteurs débarquent pour s’ébahir devant tant de richesse concentrée sur 202 hectares. Mais à Monaco, la vraie richesse est ailleurs : dans les assiettes des restaurants, dans les musées d’art ou de science, dans l’architecture classique, moderne ou contemporaine, et dans l’histoire, bien sûr, de ce Rocher qui n’en manque pas. En quelques jours passés aux quatre coins de ce territoire minuscule, nous avons écumé quelques-unes des nouvelles tables où se régaler, visité quelques lieux culturels incontournables, et rencontré des acteurs de la vie locale, pleins d’idées et d’envie pour faire bouger le pays. Des murs du Palais princier jusqu’à la plage du Larvotto, en passant par les nouvelles serres du Jardin exotique, nous avons récolté des idées pour un séjour nature et culture plutôt étonnant ; car à Monaco, comme partout, il est important d’aller voir ailleurs ! —


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Photos © Fairmont Monte Carlo

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1 HÔTEL FAIRMONT MONTE-CARLO C’est l’un des hôtels iconiques de la Principauté. Ce drôle d’édifice du milieu des années 70 est parfaitement situé, en équilibre entre la colline de Monte-Carlo et la Méditerranée, sur le

site de l’ancienne gare de chemins de fer. On y entre par le mythique virage en épingle qui fait partie du circuit de Formule 1 lors des week-ends annuels de Grand Prix. À l’intérieur, un vaste hall d’accueil est orienté sur la mer. Ses 602 chambres, suites et résidences en font l’un des plus grands

hôtels de luxe d’Europe. Lors de notre passage, la suite n° 6038 nous est attribuée, lumineuse, soyeuse, et ouverte sur une terrasse orientée vers la grande bleue. Certaines autres suites sont orientées vers les jardins, et d’autres encore vers le célèbre virage. Chaque matin, nous prenons plaisir

à déguster notre petit déjeuner sur l’Horizon rooftop, cette magnifique terrasse panoramique tout en longueur. Des yachts et des voiliers croisent au large et paraissent flotter entre le ciel et la mer. Un peu plus loin, au même niveau, le Nikki Beach est lui aussi ouvert dès les premières heures du

jour et le reste jusque tard la nuit. Ce clubrestaurant permet de bronzer au calme, sur le toit de l’hôtel, les pieds dans l’eau de la piscine, près d’un DJ qui diffuse par ses sons une atmosphère bien détendue. L’un des spots les plus branchés de la Principauté. fairmont.fr/monte-carlo/


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UN FESTIVAL DE COULEURS SUR LE ROCHER galerie d’Hercule ou la chambre d’Europe exhibent déjà ces chefs-d’œuvre dont les couleurs sont éclatantes. Dans MonacoVille, il y en a aussi des couleurs. Les étroites ruelles de la vieille ville réchauffent le cœur des badauds qui s’y promènent, à coups de façades ocres, jaunes ou orangées. Une véritable atmosphère méditerranéenne, presque italienne même, se dégage de ce quartier un brin touristique mais tout de même très chaleureux. Le pourtour du Rocher quant à lui n’est que verdure. Les falaises qui plongent dans le port de Fontvieille sont hérissées de fastueux jardins baptisés Saint-Martin. On y erre sur des chemins sinueux, en équilibre entre le caillou et la mer. Le décor est planté de chênes verts, de lauriersroses, de figuiers, de pins et d’oliviers. Quelques sculptures en bronze posées çà et là mêlent l’art à la botanique, comme celle d’Albert Ier représenté en explorateur, semblant faire naviguer son rocher sur les eaux tranquilles de la Méditerranée.

© Lamax

11 h 55. La foule se presse devant le Palais princier. Réglée comme une horloge, la relève de la garde se déroule sous les appareils photo et les smartphones levés en l’air. Ce rituel militaire parfaitement millimétré marque tous les jours la vie du Rocher. Le roc qui émerge au centre de Monaco, face à la mer, est le refuge du pouvoir monégasque. Le prince Albert II règne depuis le Palais construit au XIIe siècle et devenu propriété de sa famille, les Grimaldi, en 1297. Une partie de l’édifice est ouverte à la visite entre le début d’avril et la mi-octobre. On y découvre la majestueuse cour d’honneur avec son fameux escalier du XVIIe siècle, et les grands appartements de la même époque dont la chambre d’York, le salon Mazarin ou encore la salle du Trône. Depuis cette année, des fresques de la Renaissance italienne recouvrant 600 m2 de murs et de plafonds sont enfin visibles après plus de huit années de restauration au scalpel. Ce chantier écoresponsable devrait s’achever en 2025 mais la

© Jorisvo / Shutterstock.com

LE ROCHER DE MONACO, C’EST UN PALAIS, DES JARDINS, UNE VIEILLE VILLE, ET UNE RELÈVE DE LA GARDE QUOTIDIENNE


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© Thierry Ameller

© Cédric Fruneau - Musée océanographique

2 INSOLITE MUSÉE OCÉANOGRAPHIQUE Visiter le magnifique Musée océanographique de Monaco, c’est bien. Le visiter la nuit, c’est encore mieux. Des visites sont organisées à partir du crépuscule, pour des petits groupes. Torche en main, on pénètre dans cet antre qui prend une tout autre dimension dans l’obscurité. Tout paraît plus grand, plus calme, plus exclusif aussi, bien sûr. L’édifice néo-baroque achevé au début du XXe siècle semble alors renfermer plein de secrets. Dans la galerie des squelettes, chaque spécimen a l’air d’une bête fantasmagorique. Derrière les vitrines du cabinet de curiosités, chaque fossile, chaque chimère et chaque échantillon marin paraît avoir une forme différente de la réalité. Et quand on pénètre dans l’aquarium, chaque bassin cache une surprise. La lumière bleue des torches est pensée pour minimiser son effet sur les poissons. On se prend à rêver devant les méduses impassibles, ou à reculer d’un pas devant les piranhas. Le lagon des requins paraît immense, comme ce musée fascinant qui mérite autant une visite de jour que de nuit ! musee.oceano.org/

© Institut oceanographique de Monaco / Michel Dagnino

© Michel Dagnino

VISITE DE NUIT À LA LAMPE TORCHE


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© Drozdin Vladimir / Shutterstock.com

AU PIED DU QUARTIER DE LA CONDAMINE, LE PORT HERCULE PEUT ACCUEILLIR JUSQU’À 700 NAVIRES

PAR LES RUES DE LA CONDAMINE

LA COLLECTION AUTOMOBILE DU PRINCE RAINIER III A UN NOUVEL ÉCRIN

Entre le Rocher et la colline de Monte-Carlo, le quartier de la Condamine est fait de ruelles agréables où poussent, ici comme ailleurs en Principauté, des oranges amères. Longtemps ces oranges ont été perdues, jetées. Il y a quelques années, Philipp Culazzo, un Irlandais installé dans le coin, eut l’idée de récupérer toutes ces oranges pour en faire de la liqueur. Désormais, entre janvier et mars, lorsque les 600 orangers de Monaco sont chargés de fruits, Philipp et son équipe les récoltent, les pressent et les distillent à l’ancienne pour obtenir L’Orangerie, cette liqueur 100 % locale. Dans le petit atelier-boutique de la rue de la Turbie, il fait déguster son breuvage savamment pensé et élaboré, bien équilibré en sucres et en arômes naturels d’orange amère, donc. À quelques pas, la Condamine s’ouvre sur le grand port Hercule, refuge des plus beaux yacht de la Méditerranée. C’est sur le quai Albert 1er longeant le port que se trouve la ligne de départ et d’arrivée du Grand Prix de Formule 1 qui se court en Principauté depuis 1929. Plusieurs princes de Monaco ont été passionnés d’automobile. Parmi eux, Rainier III détenait une collection de voitures anciennes rapidement devenue trop importante pour rester dans un garage. Exposée au public depuis 1993, la collection vient d’investir un nouvel espace de deux étages, tout en longueur, au pied du port Hercule. Environ cent modèles sont exposés dont une Jaguar XL1 de 1947, une Mercedes 220 S Berline de 1957 ou encore une Ferrari Testarossa de 1986. La visite est intéressante que l’on soit amateur de voitures ou pas, tellement la collection est variée, et magnifiquement présentée dans cet écrin contemporain.


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DANS L’ATELIER DE LA DISTILLERIE DE MONACO

© Distillerie de Monaco

© Distillerie de Monaco

© Nicolas Gavet

Sur les hauteurs de la Condamine, le Jardin exotique est en travaux tout au long de l’année 2023 et se refait une beauté. En revanche son voisin, le Centre botanique, est ouvert au public et en accès libre. Il contient 10 500 plantes, soit la plus grande collection de cactées et de succulentes au monde ! Depuis 2017, sept jardiniers les bichonnent sous

d’incroyables nouvelles serres de verre et d’acier dessinées par les architectes Fabrice Notari et Rudy Ricciotti. 85 % de ces plantes sont protégées. Elles sont regroupées par écosystème d’origine, dans ces serres ou ces abris construits sur trois niveaux, avec tous une vue panoramique sur la Principauté en contrebas. Un endroit étonnant et méconnu, qu’il faut aller chercher sur les hauteurs de Monaco.

© Centre Botanique

3 BOTANIQUE COLLECTION RECORD

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Photos © MONTE-CARLO Société des Bains de Mer

SÉANCE RELAXANTE DANS LES THERMES MARINS


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SOIRÉE DÉTENTE CHEZ EM SHERIF

© Em Sherif / Anthony Lanneretonne

© Em Sherif / Anthony Lanneretonne

DERRIÈRE LES PAILLETTES, MONTECARLO CACHE UNE ATMOSPHÈRE LÉCHÉE MAIS DÉCONTRACTÉE

Le cœur de Monaco brille de mille feux. Sur le « Mont-Charles », cette butte dressée face à la mer, se concentre une part du luxe qui fait briller la Principauté. Casino, hôtels cinq étoiles, boutiques haut de gamme… le quartier est la vitrine d’un pays qui a réussi et qui crépite. Mais il reste à Monte-Carlo certains recoins où le calme perdure, où l’on prend soin de soi en toute tranquillité. Les Thermes marins, par exemple, sont un havre de bien-être à seulement quelques mètres de l’agitation. Ce centre thermal inauguré en 1908 et rénové plusieurs fois au cours du XXe siècle a longtemps été couru pour ses cures spécialisées. Il est aujourd’hui en pointe sur le fitness et la santé préventive grâce à des installations dernier cri, sur un espace de 6 600 mètres carrés. Des experts évaluent les besoins de chacun et proposent des soins personnalisés. On peut aussi y venir simplement pour se relaxer. La piscine chauffée avec vue plongeante sur la Méditerranée nous a fait du pied ! Après une séance de sport ou de relaxation intégrale dans ce cocon vaporeux, l’estomac crie famine. Le restaurant Em Sherif se situe quelques marches au-dessus des thermes, dans l’enceinte de l’hôtel de Paris. La carte aligne tout un tas de douceurs du Levant comme la muhammara (crème de poivrons grillés), le muttabal (aubergine à la flamme, avec citron, grenade et tahiné) ou encore un riz sharki, ce plat oriental à base d’épaule d’agneau confite, de pistaches, de pignons et d’amandes. Cette franchise des restaurants Em Sherif déjà présents au Moyen-Orient fait venir sur la Riviera la quintessence de la cuisine libanaise et arabe. Une belle façon de partir en voyage sans quitter le quartier de Monte-Carlo.

© Sarah Deblieux

MONTE-CARLO LOIN DES FLASHES


© Jérémy Jakubowicz

© Jérémy Jakubowicz

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© Will Pryce

© B. Touillon

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Photos © Studio Phenix

4 HÔTEL MÉTROPOLE C’est un hôtel malin. Le Métropole a l’avantage d’être en plein cœur de Monte-Carlo, tout en étant un peu caché. Son portail d’entrée est plutôt discret. C’est une fois arrivé dans la cour d’accueil que l’on prend la mesure de l’édifice Belle Époque, bâti en 1886. Le lobby impressionne ensuite par sa symétrie, ses petits salons molletonnés dans lesquels on a envie de se glisser. C’est Jacques Garcia qui a imaginé la nouvelle architecture de cet intérieur

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plus que centenaire. Le décorateur s’est aussi attaqué aux 125 chambres. La nôtre est la Junior Suite n° 405, pleine de couleurs très méditerranéennes, comme dans une demeure patricienne de la Rome antique, et ouverte sur de petits balcons orientés vers les tours du casino. Pour profiter des vues depuis l’hôtel, nous préférons l’Odyssey, ce pool house où l’on sirote un cocktail au bord de la piscine extérieure, à l’ombre des palmiers. Mais notre venue au Métropole a un autre but : mettre les

pieds sous la table des Ambassadeurs. Après deux années de travaux, le restaurant phare de l’hôtel vient d’ouvrir ses portes en juin 2023. Christophe Cussac, à la tête de grandes cuisines elles aussi flambant neuves, reçoit les clients extérieurs ou résidant à l’hôtel, pour une représentation de haute gastronomie. Nous avons aimé la langoustine mêlée d’une petite friture de haricots verts et d’une émulsion maltaise. Le homard sous une lasagne en transparence d’estragon était divin, sans parler des cerises au « rap-

pu » et amandes fraîches, parfaite touche sucrée de conclusion. Le chef semble avoir réussi son objectif de livrer des plats simples et compréhensibles, mais bons. Pas plus de trois saveurs dans l’assiette, une cuisine qui va à l’essentiel, mais sans renier l’esthétique de haute volée. L’expérience d’un dîner chez Les Ambassadeurs reste alors un souvenir hors normes, dans ce relais monégasque majestueux, membre des Leading Hotels of the World. metropole.com/fr/ lhw.com/


5 DANSE LES BALLETS DE MONTE-CARLO Les mines sont concentrées. Les muscles s’échauffent. Chacun se masse, se tord, s’étire les membres pour obtenir un maximum de flexi-

bilité. La répétition peut commencer. Dans un immense espace lumineux de la commune de Beau Soleil, limitrophe de Monaco, cinquante danseurs répètent encore et encore des chorégraphies sous l’œil de Jean-Christophe

Maillot. L’atelier des Ballets de Monte-Carlo est la marmite secrète où se préparent les spectacles donnés par la compagnie nationale de danse. Les racines de cette compagnie remontent à 1985. En 1993, la prin-

cesse Caroline de Hanovre lui donne un nouveau cap en nommant un directeur charismatique. Trente ans plus tard, Jean-Christophe Maillot est toujours à la barre des Ballets de Monte-Carlo qui se produisent sur scène en Princi-

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pauté et aux quatre coins du monde. Le chorégraphe dirige sa troupe, crée des ballets et enrichit le répertoire en invitant d’autres chorégraphes reconnus ou émergents. Cette année, des tournées sont prévues en Thaïlande, en

Corée du Sud, en Pologne et encore aux États-Unis où Roméo et Juliette, l’un des ballets phares de J.-C. Maillot, sera présenté. Une escale sera marquée à Cannes le 11 février 2024. balletsdemonte carlo.com/fr

Photos © Alice Blangero

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UNE PRINCIPAUTÉ CULTURELLE

© NMNM - Sidney Guillemin

LE PRINCE MET UN POINT D’HONNEUR À MENER UNE POLITIQUE ACTIVE EN MATIÈRE DE CULTURE, DANS LAQUELLE IL SE FAIT MÉCÈNE DE DIVERS PROJETS

VILLA PALOMA

© NMNM – Andrea Rossetti, 2023

© NMNM - Mauro Magliani & Barbara Piovan

À Monaco la vie culturelle foisonne. Le Prince met un point d’honneur à mener une politique active en matière de culture, dans laquelle il se fait mécène de divers projets. L’objectif est toujours le même : rendre le cinéma, la musique, la danse, les arts graphiques accessibles à tous. Chaque été, par exemple, le Grimaldi Forum présente une grande exposition. En 2023, Claude Monet était mis en lumière. Mais d’autres espaces d’exposition fonctionnent toute l’année. Le Nouveau Musée national de Monaco (NMNM) est une entité qui propose des expositions d’arts moderne et contemporain, sur deux sites de la Principauté. Il y a d’abord la villa Paloma, belle résidence du début du XXe siècle surplombant la ville et propriété de l’État monégasque depuis 1995. Elle expose le travail du peintre américain George Condo jusqu’au 1er octobre, avant de présenter des œuvres de l’Italien Pier Paolo Calzolari durant tout l’hiver prochain, à partir du 17 novembre 2023. La villa Sauber quant à elle est posée au bas de Monaco, sur l’avenue Princesse Grace, près de la plage du Larvotto. Cette demeure Belle Époque a abrité la collection de poupées et d’automates de Madeleine de Galéa depuis son ouverture sous la forme d’un musée en 1972, jusqu’à 2008. Désormais jointe à la villa Paloma sous la forme du NMNM, on y retrouve jusqu’au 15 octobre 2023 une exposition du photographe Mauro Restiffe sur la villa Santo Sospir où Jean Cocteau vécut pendant douze ans et qu’il décora, à St-Jean-Cap-Ferrat.

VUE DE L’EXPOSITION « SANTO SOSPIR. MAURO RESTIFFE/JEAN COCTEAU » NOUVEAU MUSÉE NATIONAL DE MONACO – VILLA SAUBER VILLA SAUBER


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© Monaco Direction de la Communication / Stephane Danna

LA PLAGE DU LARVOTTO EST OURLÉE D’UNE NOUVELLE PROMENADE PANORAMIQUE DESSINÉE PAR RENZO PIANO

© Nawel Odin

UNE DESTINATION DE VACANCES

6 RESTAURANT GIACOMO Pieds dans le sable et déco « Pink » : c’est le concept de Giacomo, le restaurant du groupe Big Mamma installé sur la plage du Larvotto depuis l’été 2022. Qu’on déguste à l’intérieur ou à l’extérieur, il y a toujours du

soleil au moins dans les assiettes de cette trattoria branchée. Étant donnée la situation du restaurant, en bord de mer, la carte est plus axée sur les poissons. On y retrouve tout de même les grands classiques de la cuisine italienne, revus à la sauce Big Mamma

comme les pâtes à la truffe, les pizzas ou le carpaccio di pomodori. Tout est évidemment fait maison, à base de produits importés en direct depuis l’Italie toute proche. À tester les yeux fermés. bigmammagroup. com/fr/trattorias/ giacomo

Histoire, culture, nature, détente… Monaco a tout d’une destination complète où l’on peut facilement passer plusieurs jours sans trop s’ennuyer. Le quartier du Larvotto est même allongé au bord de l’unique plage publique de la Principauté, qui n’a rien à envier à ses concurrentes de la Côte d’Azur. Longue de 400 mètres, elle a changé d’allure en 2021. Renzo Piano l’a enveloppée dans un long bâtiment-promenade qui est à la fois contemporain, et qui se fond parfaitement dans le décor. Le grand architecte italien, prix Pritzker 1998, a voulu « remettre de l’ordre » sur cette plage déjà courbe, « lui redonner une continuité géométrique ». La plage est désormais accessible aux personnes handicapées. On y descend par des escaliers, des ascenseurs ou une longue rampe en zigzag. Au niveau inférieur de l’édifice, un chapelet de commerces s’est installé. Articles de mode ou de plage, salle de sport, boulangerie-pâtisserie, glacier… il y a de quoi passer des vacances à buller au bord de l’eau sans manquer de quoi que ce soit. Quant aux restaurants alignés eux aussi entre ces boutiques, tous ont leur terrasse extérieure avec pleine vue sur la mer. De quoi déjeuner les pieds dans le sable comme sur n’importe quelle plage du reste de la côte. Un spot 100 % détente, à deux pas du centre-ville, sous un soleil presque permanent. —


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Photos © MONTE-CARLO Société des Bains de Mer

7 HÔTEL MONTE-CARLO BEACH Passons juste la frontière. À peine au-delà des limites du pays, cet hôtel mythique situé à Roquebrune-CapMartin est propriété de la Société des bains de mer de Monaco. Comme un coquillage accroché à son rocher, il surplombe la mer et a le regard tourné vers la Principauté. On aime son allure de villa littorale, son atmosphère glamour, son élégance légèrement vintage, sa démarche environnementale, sa piscine olympique, sa plage privée évidemment, et Elsa, son restaurant gastronomique. Assis sur la terrasse audessus des flots, on y déguste la cuisine durable de Mélanie Serre. La cheffe a été sacrée « Grande de demain 2023 » par le Gault & Millau pour ce restaurant où elle est auréolée de trois toques. À sa carte, des tagliatelles de seiche avec céleri branche, pomme verte et zestes de poutargue, ou un rouget farci aux épinards et pignons de pin, le tout dans une fleur de courgette. La finesse et les goûts sont dans les assiettes, délivrées lors d’un service raffiné et souriant. Une belle table à l’écart de l’agitation de la ville, dans le cadre léché de ce Relais & Châteaux. montecarlosbm.com/ fr/hotel-monaco/ monte-carlo-beach


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CARNET D’ADRESSES É

© Jean Michel Sordello

SE LOGER

© Em Sherif / Anthony Lanneretonne

Giacomo bigmammagroup.com Le premier restaurant de bord de mer du groupe Big Mamma est ouvert tous les jours de 11h45 à 14h et de 18h30 à 22h30. Il est situé au niveau inférieur de la nouvelle promenade du Larvotto, avec une terrasse les pieds dans le sable. La carte évolue chaque mois. Pizzas à partir de 16 €. Plats à partir de 20 €.

© Cova

© Studio Phenix

Hôtel Métropole Monte-Carlo 4 avenue de la Madone +3 77 93 15 15 15 metropole.com Chambres à partir de 395 €. Au restaurant Les Ambassadeurs by Christophe Cussac, menu dégustation à 295 €. Ouvert du jeudi au lundi de 19h30 à 23h. Yoshi quant à lui est l’unique restaurant japonais de la Côte

SE RESTAURER

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Fairmont Monte-Carlo 12 avenue des Spéluges +3 77 93 50 65 00 fairmont.fr/monte-carlo Chambres à partir de 270 €. L’hôtel est le refuge d’un restaurant Nobu ouvert tous les soirs de 18h30 à 23h30. Menus dégustation à 120 ou 150 €.

Cova pasticceriacova.com L’une des plus anciennes

Sinon, plats à la carte à partir de 48 €. Ne pas hésiter à goûter aussi aux étonnants vins libanais. Du mardi au samedi de 12h15 à 13h45 et de 19h30 à 21h30.

pâtisseries d’Italie installée depuis 1817 à Milan a deux antennes à Monaco. L’une est au 19 boulevard des Moulins. On peut y boire un café, un thé, acheter des pâtisseries ou y déjeuner, dans un cadre boisé très XIXesiècle, ou sur la petite terrasse extérieure donnant sur la rue. L’autre est plus récente, située au 37 avenue Princesse Grace, près de la plage du Larvotto. Même concept, dans un cadre bien plus contemporain mais toujours chic. Tous les jours de 8h à 20h.

© Cipriani Monte-Carlo

d’Azur auréolé d’une étoile Michelin. Menus à 149 € ou 229 € par le chef Takeo Yamazaki. Ouvert du mardi au samedi de 19h30 à 22h.

Em Sherif Monte-Carlo montecarlosbm.com/fr/ restaurant-monaco/emcherif-monte-carlo Le restaurant est situé à l’intérieur de l’hôtel de Paris. On peut en profiter à l’intérieur ou sur la terrasse avec vue mer. La jeune cheffe Yasmina Hayek est libanaise et a tout compris à la gastronomie de son pays. La plupart des plats de la carte sont excellents. Menus à 180 € ou 250 €.

Cipriani Monte-Carlo ciprianimontecarlo.com Un élégant restaurant situé en contrebas du virage du Fairmont, au pied de l’immeuble Mirabeau. La cuisine est 100% italienne, et le cadre boisé, inspiré des yachts de luxe. Tous les jours de midi à 14h30 et de 19h à 23h45. Compter entre 80 et 120 € pour un repas à la carte. Elsa montecarlosbm.com/fr/ restaurant-monaco/elsa C’est l’un des restaurants du Monte-Carlo Beach. Il est donc situé en France, juste après la sortie nord de la Principauté. Ouvert tous les jours sauf le lundi, à l’heure du déjeuner seulement. Menus à 72 €, 92 € ou 142 €. Plats à la carte à partir de 45 €.


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peut-être payante une fois que les travaux du Jardin exotique voisin seront achevés. Il faut en profiter! Accès libre du mardi au samedi de 8h30 à 16h.

Ballets de Monte-Carlo balletsdemonaco.com L’ensemble de la programmation du ballet est en ligne sur le site de l’institution. Pour les représentations monégasques, on trouve des billets à partir de 21 €. Centre botanique jardin-exotique.mc/fr/lecentre-botanique L’entrée est pour l’instant gratuite, mais deviendra

© M. Dagnino

tous les dimanches. Exposition Santo Sospir, Mauro Restiffe/Jean Cocteau jusqu’au 15 octobre.

Thermes marins montecarlosbm.com De nombreux services (piscine, solarium, hammam, sauna, fitness…) sont ouverts de 7h à 21h. Massages et soins à partir de 9h. Soins du visage à partir de 155 €. Soins du corps à partir de 60 €. La collection automobile de S.A.S. le prince de Monaco palais.mc Le nouveau musée est ouvert tous les jours de 10h à 18h. Entrée 10 € par adulte et 5 € par enfant. Villa Sauber 17 avenue Princesse Grace nmnm.mc Ouvert tous les jours de 10h à 18h. Billet combiné avec la villa Paloma : 6 euros. Entrée gratuite

Musée océanographique musee.oceano.org Ouvert tous les jours de 10h à 19h. Compter 19 € par adulte, 12 € par enfant. Une belle expo interactive baptisée Mission polaire se tient jusqu’à fin 2024. Les visites de nuit durent entre 2 et 3 heures. Il faut un maximum de 5 personnes et tout de même débourser… 1 600 €.

Entrée gratuite tous les dimanches. Exposition Georges Condo – Humanoïdes jusqu’au 1er octobre, puis ­exposition Pier Paolo Calzolari – Casa ideale du 17 novembre au 7 avril 2024.

INFOS PRATIQUES

Y ALLER L’aéroport de Nice est le plus proche de Monaco. Il est relié à Paris, Bordeaux, Bastia, Ajaccio, Rennes, Lille ou Nantes par des vols directs. La Principauté est ensuite accessible par l’autoroute A8 qui la surplombe. Des trains relient également Monaco à Nice ou Menton.

RENSEIGNEMENTS © NMNM / Adrien Missika

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Palais Princier visitepalais demonaco.com Le Palais princier ne se visite qu’entre le 2 avril et le 15 octobre. Ouvert de 10h à 17h. Entrée 10 € par adulte et 5 € par enfant.

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© RossHelen

À FAIRE — À VOIR

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Villa Paloma 56 boulevard du Jardin Exotique nmnm.mc Tous les jours de 10h à 18h. Billet combiné avec la villa Sauber : 6 €.

Direction du tourisme et des congrès de Monaco visitmonaco.com

À LIRE Les plus belles heures de Monaco et des Grimaldi, Philippe Delorme, éd. La Boite à Pandore (2017)


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Une autre Amérique

DÉTROIT Là-bas, tout au nord du Midwest américain, les grands lacs marquent la frontière avec le Canada. En équilibre sur cette frontière, l’ancienne cité ouvrière de Détroit renaît de ces cendres après plus d’une décennie de graves difficultés. Devenue aujourd’hui symbole d’une Amérique qui se bat, nous y avons senti un vent de fraîcheur, de nouveauté et une véritable énergie résiliente qui la transforment.

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Texte & photos Lucas Lahargoue (sauf mention)

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© Ehrlif / Shutterstock.com

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© Alex Brisbey

DÉTROIT

CANADA

Détroit ÉTATS-UNIS

MEXIQUE

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lle doit son nom à sa géographie. La ville de Détroit est la plus grande de l’État américain du Michigan, posée au bord d’un… détroit qui relie le lac Sainte-Claire au lac Érié, et qui marque la frontière avec le Canada. Ce nom qui sonne « bien de chez nous » lui est donné dès 1701 par Antoine de Lamothe-Cadillac, un aventurier originaire du Tarn-et-Garonne qui fonde la ville à cet endroit stratégique. Mais les liens de Detroit avec la France s’arrêtent là. Au début du XXe siècle, elle vit de grandes années de gloire et d’expansion grâce à l’industrie automobile. On la surnomme alors « Motor City » et elle compte jusqu’à 1,8 millions d’habitants en 1950. Le crépuscule du siècle est difficile, la désindustrialisation lui fait perdre lentement des habitants, et la dette publique se creuse gravement. D’une ville en faillite, Détroit est passé aujourd’hui à une cité résiliente, qui met de l’énergie à se refaire une beauté, et une santé. La culture et le patrimoine sont portés en étendard pour attirer les visiteurs et les autorités de la ville le crient haut et fort : « Il n’y a pas rien à faire à Détroit. » Pour en avoir la preuve, nous sommes allés voir. Nous avons découvert une ville intéressante, en pleine reconversion, qui repense son urbanisme et met l’accent sur son histoire. Du centre-ville aux quartiers résidentiels en passant par le grand Eastern Market et la jolie Belle Isle, nous avons écumé Détroit dans ce qu’elle a de plus sexy et d’attirant, très loin de l’image sinistre dont elle commence enfin à se défaire. L’heure du renouveau a sonné. Voilà une destination en passe de devenir trendy. Une découverte idéale quand on recherche les charmes d’une autre Amérique, moins touristique, plus véritable. —


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DÉTROIT

1 HÔTEL THE SIREN

Photos © Christian Harder

Voilà une belle illustration de la résurrection de Détroit. Pendant cinquante ans, l’élégant Wurlitzer Building hébergeait une boutique

de musique, des studios d’enregistrement et des salles de concert. Après avoir été complètement à l’abandon dans les années 2000, un cabinet d’architecture new-yorkais s’est chargé de lui donner une nouvelle vie. ASH

NYC y a imaginé un hôtel chic de 106 chambres qui rendent hommage à l’histoire de l’édifice. Nous avons aimé le hall d’accueil rococo-vintage avec de vieux fauteuils chinés et ses petits salons cosy. Derrière

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se cache le Candy Bar décoré de plusieurs tonalités de rose. On y sert des cocktails parmi les meilleurs de la ville. Les chambres quant à elles allient des touches de vintage à du mobilier plus contemporain réalisé

par des designers locaux. Le tout avec des vues dégagées sur les gratteciels du centre-ville. Une adresse citadine mais légère et frivole, pour vivre Détroit de l’intérieur, dans un cocon soyeux. ash.world/hotels/the-siren


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LE SIÈGE DE GENERAL MOTORS

DOWNTOWN DETROIT A L’ALLURE FIÈRE DES VILLES QUI SONT TOUJOURS DEBOUT D’UNE TOUR À L’AUTRE

IL Y A DE L’IMAGINATION ET UN BRIN DE FOLIE DANS L’ARCHITECTURE DES TOURS DE DOWNTOWN

Les Américains ne peuvent pas s’en empêcher. Les centres de leurs grandes villes sont presque tous hérissés de hautes tours criblées de bureaux. Downtown Detroit ne déroge pas à la règle et aligne une sélection de gratte-ciels dont certains sont bien identifiables. L’édifice General Motors abrite le siège social de l’entreprise qui a longtemps participé à l’expansion de la ville. Il est planté au bord de la rivière, face à la commune de Windsor qui s’allonge en face, sur la rive canadienne. Il faut ensuite reculer de quelques rues pour visiter le Guardian Building dressé là depuis 1929. À l’époque, c’était le plus grand bâtiment en brique rouge du monde. Sa décoration intérieure est inspiré de l’art aztèque et de l’Art déco, avec d’impressionnantes mosaïques multicolores qui éclatent aux yeux des curieux qui osent rentrer dans ce hall de la Bank of America. Autour des immeubles qui habillent le centre-ville, les rues sont plutôt animées en journée. Le Campus Martius Park est assez agréable lors d’une pause déjeuner où l’on peut grignoter à l’ombre. Sinon, le petit Library Park est encore plus calme, avec sa statue d’Abraham Lincoln qui trône sous les arbres. Juste à côté, la sympathique Parkers Alley prend davantage vie le soir. Les employés de bureau du quartier viennent se détendre dans ses bars et fast-foods dont certains déploient des tables à l’extérieur, sous les lampions qui transforment cette ruelle piétonne en guinguette bon enfant.

© GV Chana

© Visit Detroit

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Photos © Detroit Foundation Hotel

DÉTROIT

Exit l’ancienne caserne de pompiers du quartier ! Au 250 West Larned Street se trouve désormais cet hôtel arty,

un peu excentré mais follement branché. Des toiles de Christopher Gideon ou de Donald Kilpatrick font partie de la déco de cet édifice néo-classique en briques, sans parler des lampes en forme de bulbes de

l’artiste Kim Harty. Les chambres ont ce petit côté industriel qui colle bien à Détroit. Quant au restaurant baptisé The Apparatus Room, il est installé au rez-dechaussée, à l’angle de la rue. Le chef Rece

Hogerheide y met en valeur des produits fermiers du Michigan. Une initiative salutaire dans un décor boisé agrémenté de longs sofas club qui entourent un magnifique bar central ovale. On peut s’y installer

simplement pour siroter un cocktail, boire un verre de vin ou déguster une des nombreuses bières locales qui sont à la carte de ce restaurant ouvert toute la journée. detroitfoundation hotel.com © Martin Kloster

2 HÔTEL THE DETROIT FOUNDATION


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LES MURALS DE DIEGO RIVERA DANS LE DETROIT INSTITUTE OF ARTS

DANS LES REPLIS DE MIDTOWN Au-delà du centre-ville, la métropole de Détroit s’étend sur 370 kilomètres carrés. Autant dire que l’aire urbaine est immense. C’est dans tous ces vastes quartiers que l’on mesure à quel point le choc de la désindustrialisation a été rude. Dans certaines rues, de nombreuses maisons sont à l’abandon. D’anciens bâtiments industriels sont laissés en friche et, partout, la végétation s’en donne à cœur joie pour reprendre ses droits. Sans s’échapper si loin, il faut errer dans Midtown pour dénicher encore quelques adresses témoins de la vivacité de cette ville. Sur l’interminable Woodward Avenue, le Museum of Contemporary Art a investi les murs d’une ancienne concession automobile dessinée par l’architecte américain Albert Kahn. On y trouve un café où viennent travailler les « digital nomads » du quartier, mais aussi de grands espaces d’exposition où est présenté le travail d’artistes américains souvent chantres d’une négritude forte et affirmée. Il suffit ensuite de longer une poignée de blocs supplémentaires pour arriver au Detroit Institute of Arts. Avec ces 62000 mètres carrés et sa collection de 65000 œuvres, ce musée-là est d’un autre niveau. Autoportrait au chapeau de paille de Van Gogh, La Fenêtre d’Henri Matisse ou La Visitation de Rembrandt font

partie des toiles exposées sur les murs de cette institution reconnue comme l’un des grands musées d’art des États-Unis. Le clou de la visite est certainement ces deux grands Murals de Diego Rivera, réalisés in situ en 1932 et 1933, illustrant l’âge d’or de l’industrie dans les usines automobiles de Détroit. Au-delà de la prouesse artistique, elles sont aussi les témoignages d’une époque révolue où la ville brillait, jusqu’à ce qu’on la surnomme même « la Paris du Midwest ».


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© Daniel Tuttle

DÉTROIT

DE NOMBREUSES MAISONS SONT ABANDONNÉES DANS LES FAUBOURGS DE DÉTROIT

IL FAUT ERRER DANS LES RECOINS DE MIDTOWN POUR PALPER LE POULS DE CETTE VILLE EN PLEINE RENAISSANCE

Le saviez-vous ? La Motown est née à Détroit. En janvier 1959, le producteur Berry Gordy crée sa maison de disques au 2 648 West Grand Boulevard. Dès les première années, cette double bicoque qui ne paye pas de mine accueille les meilleurs artistes de l’époque qui viennent y enregis-

trer leurs chansons avec des musiciens fixes baptisés les Funk Brothers, qui enchaînent les sessions, parfois durant 22 heures par jour. Les morceaux My Girl des Temptations, Baby Love des Supremes, ou encore What’s going on de Marvin Gaye ont été enregistrés ici, dans le sous-sol de la maison de Berry Gordy, depuis surnommée Hitsville

U.S.A. en référence à l’avalanche de hits sortis de ces murs dans les années 60. En 1971, après tant de succès et par manque de place, la Motown déménage à Los Angeles pour faire davantage corps avec le business qu’elle inonde. Mais l’Histoire a retenu que tout a démarré ici, dans les faubourgs de Motor City. motownmuseum.org © Martin Kloster

3 MUSIQUE HITSVILLE U.S.A.

© Karthik Sridasyam

LE QUARTIER IRLANDAIS DE CORKTOWN


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4 PATRIMOINE FORD PIQUETTE PLANT Tout a commencé précisément ici, au 461 de l’avenue Piquette.

Dans cette usine toujours debout était construite la fameuse Ford T, qui initia l’utilisation massive de la voiture aux USA. Le premier exemplaire sortit de l’usine en

1908. À l’époque, une centaine de modèles étaient fabriqués par jour ! L’entreprise Ford grossissant, elle déménagea dès 1910, mais d’autres

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voitures ont ensuite été assemblées ici jusqu’en 1933. Plusieurs modèles de cette mythique Ford T, ainsi que d’autres vieilles automobiles de la même époque sont exposées

dans ce joli musée membre du réseau des National Historic Landmarks (Sites historiques nationaux) depuis 2006. fordpiquetteplant.org


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© Usine Ford Rouge

© Henry Ford Museum

DANS LES RUES PITTORESQUES DU GREENFIELD VILLAGE

L’AVENTURE FORD Détroit lui doit presque tout. Henry Ford est l’acteur principal de la gloire de la ville au début du XXe siècle. Dès le milieu des années 1900, le fondateur de la marque éponyme se montre visionnaire et crée le travail à la chaîne tel qu’on le connaît toujours aujourd’hui. C’est dans les usines Ford de Détroit que sont installées les premières lignes d’assemblage dans le but de produire plus, et plus vite. Ce modèle a révolutionné le monde de l’industrie durablement, sur la planète entière, et Henry Ford a fait de son entreprise un étendard du productivisme triomphant, à l’américaine. Le fief de Ford est toujours à Dearborn, tout près de Détroit. Il faut bien une journée pour découvrir l’aventure de cette marque, d’abord à travers le musée Henry Ford. Il expose des dizaines de modèles d’automobiles, de trains ou même d’avions qui ont marqué l’Histoire comme la Lincoln Continental dans laquelle

J. F. Kennedy reçut une balle à Dallas le 22 novembre 1963. À côté de ce musée immense, le Greenfield Village est un musée vivant à ciel ouvert où l’on se balade entre des maisons venues des quatre coins des États-Unis, reconstruites ici autour de jolies ruelles où se croisent… de vieilles voitures Ford, bien sûr. Le site a un peu l’air d’un parc d’attraction mais reste baigné d’une atmosphère très agréable qui immerge le visiteur dans un autre temps. Enfin, la visite de l’usine Ford Rouge permet de se reconnecter avec le présent. Il s’agit de l’usine où est fabriqué le célèbre pick-up F-150. À la chaîne, bien évidemment. Le visiteur évolue sur une plate-forme surélevée, au-dessus des ouvriers qui boulonnent, déboulonnent, vissent et revissent chacun à leur tour un morceau de ces voitures qui ont l’air de se vendre comme des petits pains. Une visite palpitante. Le fordisme toujours à l’épreuve, et en direct.


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© Bill Bowen

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AU RENDEZ-VOUS DES PRODUCTEURS

© Eastern Market Partnership

Voilà une autre bonne surprise. À Détroit, chaque samedi matin est comme une grande respiration. Des milliers de personnes débarquent toute la journée pour… faire le marché, dans ce qui est le plus grand marché public historique des États-Unis. L’Eastern Market se déploie tous les week-ends depuis 1841. À l’époque, il se tenait sur Cadillac Square, avant de s’étendre progressivement et d’être transféré dans ce quartier dédié où de grandes fresques de street art égayent les murs. Il occupe 17 hectares, et des producteurs de toute la région se retrouvent ici pour vendre leur viande, leurs fleurs, leurs fruits et leurs légumes souvent bio et cultivés de manière raisonnée. Dans ces allées bondées, les badauds errent à la recherche du repas de leur midi, d’un bouquet de fleurs à poser sur leur table ou de nouvelles plantes à planter dans leur jardin. L’atmosphère est clairement bon enfant et d’une légèreté étonnante pour une ville qui a tant souffert. Au croisement de certaines allées, des musiciens s’amusent même à jouer des airs jazzy pour ajouter une once de détente à ce spot étonnant où l’on aimerait revenir tous les week-ends.

5 COULÉE VERTE DEQUINDRE CUT De l’Eastern Market jusqu’au bord de la rivière Détroit, une longue « rue » un peu cachée est réservée aux piétons et aux deux-roues. Il s’agit en fait d’une ancienne ligne de chemin de fer qui a été réhabilitée pour devenir un itinéraire écologique, parsemé de grandes fresques de street art. Cette coulée

verte baptisée Dequindre Cut a été transformée en 2009 et rallongée en 2016. Les locaux s’y promènent à pied, à vélo, en trottinette ou en skateboard, comme s’il s’agissait d’un grand parc tout en longueur, qui s’étire sur un peu plus de trois kilomètres. L’occasion d’une promenade dans un décor très nature, avant de déboucher au bord de l’eau sur le joli Milliken State Park, son petit port de plaisance et son phare.

© Mediaserver Hamburg

© Bill Bowen

CHAQUE WEEK-END, L’EASTERN MARKET DÉPLOIE SES ÉTALS MULTICOLORES ET FAIT LE PLEIN DE VISITEURS VENUS DE TOUTE LA VILLE


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© DJ Adamz

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DERNIÈRE ESCALE SUR BELLE ISLE Avant de quitter Détroit pour aller plus loin, dans le Michigan ou ailleurs, il faut faire étape à Belle Isle. Ce bout de terre flottant sur la rivière est relié à la rive par un pont. Un droit d’entrée est nécessaire si l’on y arrive en voiture, mais le passage est gratuit pour les piétons et les vélos dans ce qui est aujourd’hui un parc d’État. Belle Isle s’étire sur quatre kilomètres de long, donc mieux vaut être sur deuxroues. Elle est la bulle de nature préférée des citadins qui veulent s’échapper quelques heures de la ville. D’ici, les vues sur la skyline de Détroit sont remarquables. Mais en s’enfonçant un peu dans ce décor 100 % nature, on a vite fait d’oublier les tours. La verdure prend le dessus. Belle Isle est bien entretenue et offre de jolies balades. La partie ouest est très propre. On y trouve un beau conservatoire botanique ouvert en 1904, puis reconstruit en 1954 toujours sur des plans de l’architecte Albert Kahn. À mesure que l’on s’enfonce ensuite vers la moitié orientale de l’île, le paysage devient plus sauvage. Des petits chemins serpentent dans la végétation qui devient parfois anarchique et on longe des secteurs faisant parfois écho aux bayous de Louisiane. Sur la côte nord de Belle Isle, de petites plages invitent à la baignade, et le Yacht

Club aligne de jolis bateaux à moteur ou à voiles que l’on voit parfois glisser sur les eaux impassibles de cette rivière qui n’en est pas vraiment une. Une demi-journée est nécessaire pour se promener dans ce poumon vert qui flotte à quelques ricochets de la ville. On mesure encore plus le fossé entre Détroit et le cliché qu’on s’en faisait. Une Amérique qui renaît, par la culture, et la nature. —


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© Jon Bilous

© Sergey Novikov

BELLE ISLE EST UNE BULLE DE PURE NATURE, D’OÙ L’ON OBSERVE, AU LOIN, LES TOURS DE DÉTROIT. UNE ESCAPADE REVIGORANTE À QUELQUES LIEUES DU CENTRE-VILLE


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CARNET D’ADRESSES É SE RESTAURER

© Christian Harder

SE LOGER

© Mad Nice

Kresge Court 5200 Woodward Avenue À l’intérieur du Detroit Institute of Arts, ce petit snack-restaurant permet de déjeuner sur le pouce, dans un décor assez original et lumineux. Au menu, des sandwiches (12-15 $), des salades (12-14 $) ou des sortes de pizzas ovales (14 $). L’attente est courte. Une bonne solution pour faire une pause pendant la visite du musée. Ouvert du mardi au samedi, de 9 h à 16 h.

Detroit Foundation Hotel 250 W Larned Street detroitfoundationhotel.com La seconde belle adresse de notre séjour à Détroit. L’hôtel est un peu moins bien centré mais quand même situé dans Downtown. À partir de 270 $ la nuit.

© Takoi

© Detroit Foundation Hotel

The Siren Hotel 1509 Broadway Street ash.world/hotels/the-siren/ L’une des plus belles adresses de la ville. Situation centrale idéale. On peut faire beaucoup de choses à pied en choisissant cet hôtel comme base. Compter autour de 200 $ la nuit. Stationnement avec voiturier possible, moyennant 42 $ pour une nuit.

Takoi 2520 Michigan Avenue takoidetroit.com Un excellent restaurant de cuisine asiatico-américaine, à déguster dans une salle sympathique avec cuisine ouverte ou

l’ambiance joyeuse et le service aimable. Ouvert du mercredi au dimanche de 11 h 30 à 23 h. Les lundis et mardis de 16 h à 23 h seulement.

sur la terrasse extérieure tout aussi agréable. Au menu, des woks (1519 $), noodles, currys, salades épicées (1216 $), ou BBQ ribs (21 $). Nous avons écumé un bon bout du menu, tout est excellent. Sans parler des cocktails de haute volée (13-14 $) comme le Passion Week à base de brandy bolivien, d’hibiscus et de gin. Ouvert du mardi au samedi, de 16 h à 22 h.

Mad Nice 4120 2nd Avenue madnicedetroit.com Un restaurant tout neuf en plein cœur de Midtown, qui ferait presque penser au adresses parisiennes branchées. Murs blancs, chaises rose pastel, banquettes vert d’eau, grand bar central, longue cuisine ouverte… tous les codes de la gastronomie contemporaine y sont. Culinairement parlant, Mad Nice est une trattoria avec un bon choix d’antipasti (10-18 $), ou de pizzas (24-28 $). Tout est bon, comme

Eastern Market easternmarket.org Un centre d’accueil est ouvert le samedi de 7 h à 16 h au 1445 Adelaide, pour récupérer un plan du marché ou poser n’importe quelle question. Le marché à lieu le samedi de 6 h du matin à 16 h. Il y a environ 225 stands et 40 000 personnes. En été il se déroule aussi le dimanche et le mardi.

À FAIRE — À VOIR

City Institute thecityinstitute.com Cette organisation propose des visites de la ville, guidées par des habitants ou des gens qui y travaillent, dans le but que les visiteurs la comprennent mieux. Une initiative salutaire dans cette ville qui a justement besoin de mieux se faire comprendre pour qu’on l’apprivoise.


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The Henry Ford 20 900 Oakwood Boulevard, Dearborn Le site est ouvert tous les jours de 9 h 30 à 17 h. Concrètement, on peut y passer la journée entière et faire la visite dans le sens que l’on veut. A priori il faut un billet pour

le samedi et le dimanche. L’entrée est gratuite !

chaque spot : 30 $ pour le Henry Ford Museum, 33 $ pour le Greenfield Village et 24 $ pour l’usine Ford Rouge. Tarifs préférentiels pour les enfants.

Motown Museum 2648 Berry Gordy Jr. Boulevard Le musée est ouvert du mercredi au dimanche de 10 h à 18 h. Mieux vaut réserver votre billet en ligne avant d’arriver. Les visites sont uniquement guidées et durent environ une heure. Compter 20 $ par adulte, 17 $ par enfant.

© Henry Ford Museum

Wheelhouse Detroit 1340 Atwater street wheelhousedetroit.com Cette boutique située au bord de la rivière loue des vélos pour aller se balader au fil de l’eau (à partir de 17 $ par adulte, pour deux heures). Des visites guidées sont aussi possibles, sur plusieurs thèmes : architecture, héritage automobile, magasins de disques, sites historiques, etc. Nous avons opté pour une visite de Belle Isle, accessible en une quinzaine de minutes à vélo depuis la boutique. Compter entre 45 et 55 $ pour trois heures de visite, en incluant la location du vélo. Ouvert tous les jours de 11 h à 18 h, et de 10 h à 20 h les vendredis et samedis.

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Ford Piquette Plant 461 Piquette Avenue fordpiquetteplant.org Compter 17 $ par adulte et 10 $ par enfant pour une visite libre ou guidée qui prend environ 1 h 30. Le site est ouvert du mercredi au samedi de 10 h à 16 h.

Detroit Institute of Arts 52 000 Woodward Avenue dia.org Le musée est ouvert du mardi au jeudi de 9 h à 16 h. Nocturne le vendredi jusqu’à 21 h, et 10 h-17 h

GoMoWorld

L’e-sim vous connaissez ? Cette innovation technologique permet de faire fonctionner votre téléphone normalement, partout dans le monde. L’appli GoMoWorld propose des tarifs attractifs, largement inférieurs à ceux des opérateurs traditionnels. Il suffit de la télécharger, de rentrer votre pays de destination, et d’acheter une e-sim que vous mettez en route dans vos réglages, sans toucher votre carte SIM originelle! C’est simple comme bonjour, et économique. Vous avez ainsi un réseau 4G durant toute la durée de votre voyage. Pour les États-Unis, compter 19,99 € pour 15 GB. gomoworld.com/fr/

MoCAD 4454 Woodward Avenue mocadetroit.org L’entrée est « gratuite » mais il est demandé de faire une donation du montant de votre choix. Le musée est ouvert le jeudi et le vendredi de 11 h à 20 h, et le samedi et le dimanche de 11 h à 17 h.

INFOS PRATIQUES Y ALLER Air France relie Paris CDG à Détroit en direct, tous les jours. Il faut compter entre 6 et 7 heures de vol. À partir de 744 € l’aller-retour. Réservations sur airfrance.fr ou en appelant au 3654

SE RENSEIGNER AVANT DE PARTIR Office de tourisme de Détroit visitdetroit.com

À LIRE Il était une ville, par Thomas B. Reverdy, Flammarion (2015)


© Jordan Tourism Board

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Au royaume des rêves

LA JORDANIE Des montagnes verdoyantes, des déserts flamboyants, des châteaux du Moyen Âge et des souks multicolores. Il y a tout cela dans ce pays sec et aride mais terriblement attachant. La destination star de 2023 étonne encore par ses sites naturels grandioses, qu’ils soient très connus ou encore confidentiels. Une destination de rêve pour chercheurs d’Orient profond et amateurs de grands espaces.

É Texte & photos \ Lucas Lahargoue (sauf mention)


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SYRIE IRAK

ISRAËL

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ARABIE SAOUDITE

© Juli Kosolapova

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n la surnomme la fille du désert. Oui, la Jordanie est un pays aride, sec, le deuxième plus sec de la planète même, avec des ressources en eau extrêmement limitées. La plus grande partie de son territoire est recouverte de désert, tantôt infiniment plat, tantôt dunaire ou rocailleux, mais partout fascinant. Malgré cette allure a priori inhospitalière, la Jordanie fait partie du berceau de notre civilisation. Des hommes vivent sur cette terre rude depuis la nuit des temps, et s’en accommodent. Il n’y a qu’à voir la manière avec laquelle les bédouins ont apprivoisé ce désert pour en faire un terrain de vie, un terrain de jeu. Mais la Jordanie d’aujourd’hui n’est pas que caravanes de dromadaires dans la poussière de sable volant. Ce pays de 11 millions d’habitants a bien pris le virage de la modernité et semble avancer au même pas que la marche du monde. D’Amman à Aqaba, en passant par Salt ou les ruines de Pétra, on voyage sur un territoire varié, plein de paysages différents, où l’on ne s’ennuie jamais. Du site romain de Gadara jusqu’aux récifs de la mer Rouge, nous avons parcouru le pays de haut en bas, pour y revoir ses merveilles éternelles, mais aussi pour dénicher des coins où personne ne s’aventure. Si l’on veut que le tourisme continue dans les décennies à venir, il va falloir aller voir ailleurs. Commençons dès aujourd’hui. Car la Jordanie est aussi belle dans ses évidences que dans ses à-côtés. —


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LE STREET ART S’EMPARE DES MURS DE LA CAPITALE

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1 ESCAPADE SALT

AMMAN, UN TOURBILLON ORIENTAL Débarquer dans la capitale jordanienne, c’est un peu comme être pris dans une tornade des sens. Cette grosse ville de quatre millions d’habitants rassemble un tiers de la population du pays. Elle s’étend sur 19 collines qui en font une cité pleine de creux et de bosses, où la plupart des quartiers tirent leur nom du relief. Cette région vallonnée avait déjà été choisie dès le XIIIe siècle avant J.-C. par les Ammonites pour y installer leur capitale. Les Grecs l’ont ensuite rebaptisée Philadelphia, avant que les Romains ne s’en emparent et n’y mettent leur temples. C’est sur la colline de la Citadelle que l’on découvre les vestiges romains de l’Amman antique. Les ruines du temple d’Hercule laissent deviner le gigantisme du site à l’époque. Sur le même site se trouvent les restes d’une église byzantine du Ve siècle, et un bout de palais omeyyade du VIIIe siècle. Depuis ce promontoire qui concentre une grande partie de l’histoire de la ville, le panorama est imprenable. La vue s’étire à 360° sur les collines alentour toutes bâties de petits immeubles de pierre blonde. Au loin, on aperçoit quelques tours modernes qui émergent au-dessus des toits, presque toutes circonscrites au quartier Al-Abdali. Mais c’est au pied de la citadelle que se déploie le quartier le plus palpitant. À l’ouest du magnifique théâtre romain parfaitement préservé s’ouvrent des rues commerçantes

2 INSOLITE MUSÉE À l’étage d’un petit café de King Hussein street, Gazi Khattab expose des vieux panneaux et insignes de la capitale, qu’il récupère depuis le

LES RESTES D’UN PALAIS OMEYYADE SUR LA CITADELLE

À quelques kilomètres au nordouest d’Amman, la ville de Salt a failli devenir capitale du royaume avant que le roi Abdallah 1er ne choisisse sa grande voisine. Elle a perdu de son importance, mais on y trouve tout de même le plus grand ensemble de maisons ottomanes du pays, datant de la fin XIXe et début XXe. L’une d’entre elles abrite un petit musée archéologique, un peu archaïque mais intéressant, sur la vie locale d’autrefois. Sur la place Al-Ain, une poignée de vieux enturbannés joue au backgammon à l’ombre. D’ici s’ouvre Al-Hammam street, qui dégringole sur près d’un kilomètre. Dans ce dédale ombragé, les échoppes débordent de fruits, de légumes, d’épices ou de vêtements. Toutes sont ouvertes sur le passage qui devient dès le matin une sorte de souk typiquement oriental plein de senteurs et de couleurs.

pleines de vie. Ce centre-ville à l’ancienne est le temple des vêtements pas cher, des librairies de rue, des gargotes à jus de fruit et des boutiques de souvenirs. Sur Al Shabsough street ou sur la place du Roi Fayçal, les trottoirs grouillent du matin jusque tard le soir et donnent l’image d’une capitale trépidante, aux forts accents orientaux. Le début du voyage.

milieu des années 80. Ce graphiste et calligraphe passionné accueille en personne les visiteurs dans son petit Old Signs ­M useum, comme le gardien d’une partie du patrimoine de la ville. Enseignes

d’hôtels, panneaux lumineux de garages, publicités vintage… cet endroit insolite est un vrai bric-àbrac plutôt amusant, d’où l’on profite aussi de jolies vues sur la rue depuis les deux balcons extérieurs.


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LES RUINES DU CHÂTEAU D’AJLOUN

Ce sentier de grande randonnée parcourt tout le pays du nord au sud, sur 650 kilomètres. Il démarre à Um-Qais, au pied du site romain de ­Gadara. Son parcours a été dessiné et balisé en 2015 par une association locale, sur les traces d’une ancienne route marchande qui traversait déjà la Jordanie. Les randonneurs aguerris peuvent le parcourir en une quarantaine de jours. Sinon, il est divisé en 35 sections, qui permettent d’en avoir un bon aperçu en un ou quelques jours. jordantrail.org

© Cortyn

3 RANDONNÉE JORDAN TRAIL

LES VESTIGES DE LA CITÉ ANTIQUE DE GADARA SURPLOMBENT LA VALLÉE DU JOURDAIN, LE LAC DE TIBÉRIADE ET LE PLATEAU DU GOLAN

LA JORDANIE SEPTENTRIONALE Au nord d’Amman, les routes se faufilent entre les collines et les montagnes. Dans cette Jordanie qui ondule, le climat est supportable à peu près toute l’année. Il n’y a qu’à voir le relief, tapissé d’oliviers, de petits chênes, de pistachiers sauvages ou de caroubiers qui font du paysage un océan de verdure. À Ajlun, une imposante forteresse médiévale émerge au-dessus de cette marée verte. Juchée sur un promontoire rocheux à 1100 mètres d’altitude, elle date du XIIe siècle, et a été érigée par les Arabes pour tenter d’enrayer l’avancée des croisés. Il en reste la carcasse, sorte de vieux château de pierres noires, abandonné, mais qui a gardé sa majesté. Plus haut encore, au-delà d’Irbid, la deuxième ville du pays, se trouve Um-Qais. Cette petite commune collée aux frontières israélienne et syrienne prend soin des ruines de Gadara. Il faut d’abord traverser un vieux village ottoman pour atteindre les ruines de cette cité antique fondée au IVe siècle avant J.-C. et dont il reste surtout des traces romaines. Quelques colonnes corinthiennes et le théâtre creusé dans le basalte sont toujours debout au cœur de cet inextricable enchevêtrement de pierres polies par le temps. Le site est d’un romantisme absolu, et offre des vues dégagées sur les environs. Depuis la table d’orientation située derrière le nymphaeum (une ancienne fontaine sacrée), on observe le plateau du Golan syrien occupé par Israël, et le lac de Tibériade, au sud duquel démarre la vallée fertile du Jourdain.


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D’AMMAN À UM-QAIS, LA JORDANIE EST VERTE ET VALLONNÉE

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SUR LES ROUTES DU DÉSERT

DANS CE DÉSERT QUE L’ON CROIT SI VIDE, DE VIEUX CHÂTEAUX NOUS RAPPELLENT QUE L’HOMME A TOUJOURS ÉTÉ PRÉSENT

que cette grande zone humide devrait disparaître dans quelques années, mais la Royal Society for Conservation of Nature (RSCN) se bat pour préserver ce petit écosystème qui profite à de nombreux oiseaux migrateurs marquant ici une pause dans leurs longs vols au-dessus du désert. Un parcours de pontons de bois a été élaboré pour pouvoir se balader entre les roseaux et les différents lacs qui constituent cette réserve unique en Jordanie. Un endroit d’une étonnante fraîcheur, au cœur d’un désert si aride. 4 BIODIVERSITÉ SHAUMARI WILDLIFE RESERVE

© Katiekk

La moitié orientale de la Jordanie n’est qu’un immense plateau désertique, sans relief, où pas grand-chose ne pousse. A priori… rien d’engageant pour le visiteur qui aurait envie d’explorer ces routes inlassablement droites qui fendent parfois des nuages de poussière. Pourtant, à y regarder de plus près, on y trouve une collection de vieux châteaux éparpillés dans ce paysage désolé. Les châteaux du désert remontent au VIIIe siècle. Ils étaient des lieux de détente pour les califes omeyyades qui voyageaient entre Damas et Médine, ou Koufa en Irak. Le Qasr El-Kharana est cet édifice cubique, planté bien droit dans le gravier. C’était un caravansérail d’environ 90 couchages où l’on se balade entre les murs vides et d’où se dégage un charme fantôme. Quinze kilomètres plus loin, le petit Qasr Amra est un ancien pavillon de chasse aux drôles de toits arrondis, et assorti d’un hammam. Les belles fresques qui habillent son intérieur lui ont valu d’être classé à l’Unesco. À l’extérieur, un puits de 24 mètres permettait d’extraire l’eau, qui a toujours été un enjeu en Jordanie. Le pays est l’un des plus secs au monde et a très peu de ressources aqueuses en sous-sol. Une étonnante réserve humide est d’ailleurs située en bordure de la ville d’Azraq. Depuis les années 1960, son eau est pompée pour alimenter Amman et le niveau devient de plus en plus bas. Les spécialistes indiquent

Au sud de la ville d’Azraq, cette autre réserve naturelle abrite une colonie d’oryx d’Arabie. Elle aussi est gérée par la RSCN qui propose des safaris dans des voitures très confortables pour aller à la rencontre de ces animaux disparus à l’état sauvage en Jordanie depuis les années 20. En 1975, ce site de 22 kilomètres carrés a été imaginé pour tenter de recréer une population. Il y avait onze spécimens au départ. La réserve en compte aujourd’hui près de 200. Après avoir jeté un œil au centre d’accueil qui explique les conditions de vie de la faune dans le désert, le safari permet de s’approcher des oryx, et de croiser aussi des onagres, ces ânes sauvages originaires de Perse, qui partagent l’immense enclos avec leurs compères encornés. rscn.org.jo


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EN ROUTE VERS LE SUD

© DR

Plus on descend sur la carte, plus le thermomètre monte. Surtout lorsqu’on s’engouffre dans la dépression du Ghor. L’une des routes qui parcourent le pays de haut en bas s’enfonce soudainement à la sortie d’Amman et plonge vers la mer Morte, ce grand lac salé creusé au fond d’une cuvette où il fait souvent plus chaud que la moyenne. Le fond de cette immense fosse continentale est situé à - 434 mètres d’altitude. C’est le point géographique le plus bas de la planète. Pour s’extraire de la chaleur qui règne sur les bords de la mer Morte, il faut enfiler un maillot de bain et remonter le Wadi Mujib. Avec de bonnes chaussures étanches et un gilet de sauvetage, on remonte lentement ce canyon grandiose creu-

5 HÉBERGEMENT FEYNAN ECOLODGE Au bas de la réserve, ce bel écolodge est complètement isolé dans le creux des montagnes. Son architecture traditionnelle lui permet de se fondre assez bien dans le décor, si l’on omet les panneaux solaires et réserves d’eau qui trônent sur les toits. C’est que le Feynan vise l’autonomie la plus parfaite possible. Ici tout

fonctionne en circuit très court, et à l’économie. Les repas sont uniquement végétariens. La nuit, l’éclairage ne se fait qu’à la bougie. Certaines chambres ont de grands balcons, et toutes sont d’un confort idéal. En cas de grosse chaleur, il est tout à fait possible d’installer son matelas sur le toit et de dormir… sous les étoiles ! Assurément l’une des adresses coup de cœur de notre voyage en Jordanie.

sé par une rivière qui coule toute l’année. La balade se transforme assez vite en session de canyoning, mais sans réelle difficulté. Le plaisir est surtout de profiter de la fraîcheur et de barboter entre de hautes falaises de pierre ocre. Assurément l’une des balades les plus palpitantes de Jordanie. Un peu plus au sud, les marcheurs peuvent aussi opter pour une randonnée plus classique dans la vallée méconnue de Dana. À la voir depuis le village du même nom, on croit se trouver face à l’équivalent d’un grand parc américain. En fait la vallée n’est pas grande mais s’étend de 1 700 mètres d’altitude à - 50 mètres, ce qui la rend très riche en faune et en flore. Elle est aujourd’hui la plus grande réserve naturelle de Jordanie, le refuge de 500 variétés de plantes et 300 espèces animales dont des hyènes, des renards, des loups ou des ibex et des porcs-épics. Neuf sentiers de randonnée la parcourent, dont quatre faciles qui peuvent être parcourus sans guide. Quant au Rummana Camp, il permet de passer une nuit sous tente, dans ce décor de carte postale loin de tout, mais au plus près de la nature brute.

EN JORDANIE, LE SABLE, LE VENT, LES ÉLÉMENTS ONT SCULPTÉ DES PAYSAGES AU FIL DES MILLÉNAIRES


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SESSION DE CANYONING DANS LE WADI MUJIB


© Romeovip_md

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PÉTRA AU-DELÀ DES LIMITES La visite est toujours la même. L’entrée à Pétra se fait par le Siq. Ce long canyon étroit de 1,2 kilomètre de long est l’antichambre de la cité plus que millénaire. Au fil des virages, on guette, on attend, on repart, jusqu’à ce que la merveille apparaisse enfin. Après que le couloir s’est drastiquement resserré, voilà que se dessine le Khazneh. Cette façade creusée dans la pierre ocre est la vitrine de Pétra, une image qui a fait mille fois le tour du monde. Le site de Pétra a longtemps été confidentiel, inconnu même jusqu’à ce qu’un Suisse, Jean-Louis Burckhardt, ne le redécouvre en 1812 et le donne à voir aux yeux du monde. Avant cela, Pétra était une cité nabatéenne dont l’âge d’or remonte au 1er siècle. À l’époque, près de 20 000 personnes vivaient dans cette ville creusée dans la pierre de sable et dont les vestiges sont principalement des tombes vides. Le Khazneh serait celle du roi Arétas IV, mort en l’an 40. Mais des dizaines sont éparpillées dans les rocailles sur l’ensemble du site. Une fois passé le théâtre nabatéen (le seul au monde creusé à même la falaise), et le Cardo Maximus qui remonte à l’époque romaine, il faut s’échapper dans les plis du relief pour s’extraire de la foule et voir Pétra d’un autre œil. Mieux vaut être accompagné d’un

guide et avoir du temps devant soi pour découvrir les à-côtés de la carte postale. De petits sentiers sportifs mais tout à fait praticables pour de bons marcheurs mènent au tombeau de Sextus Florentinus, aux « grottes des chrétiens » ornées de croix gravées, ou au tombeau de Turcoman décoré de la plus longue inscription nabatéenne connue. Pétra est un monde, une aventure, un jeu de piste et un livre où celui qui reste sur le parcours touristique ne lit que le premier chapitre. Il faut aller plus loin pour comprendre la manière dont les Nabatéens géraient leurs apports en eau, creusaient leurs tombes dans la roche, les ornaient de dessins géométriques symbolisant des escaliers menant vers l’au-delà, etc. On y découvre aussi que des bédouins d’aujourd’hui ont longtemps vécu sur le site, dans ces caves troglodytes et inconnues, avant que le gouvernement ne leur impose de quitter les lieux et ne crée un village près de là, dans les années 80, pour transformer l’endroit en site touristique phare du pays et envisager son classement à l’Unesco. Pétra est sur la liste du Patrimoine mondial depuis 1985, évidemment, comme vestige de ce que l’homme a pu faire de plus beau et de plus fou.

© Alessa Ciraulo

© Anton Buymov

© Usoltceva Anastasiia

PÉTRA EST INSCRITE À L’UNESCO DEPUIS 1985, COMME VESTIGE DE CE QUE L’HOMME A PU FAIRE DE PLUS BEAU ET DE PLUS FOU


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© Alex Vasey

LA CITÉ ANTIQUE DE PÉTRA EST CREUSÉE ENTRE LES HAUTES FALAISES D’UN CANYON ÉTROIT. UNE PROUESSE ARCHITECTURALE

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© Tomas Hlavac

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UN BOUT DE PLANÈTE ROUGE Bienvenue sur Mars. Entre Pétra et la mer Rouge, le Wadi Rum ressemble à l’image que l’on se fait de la planète rouge. Sable orangé, vallées creusées entre des hautes falaises, à-pics rocheux parfois hauts de plusieurs centaines de mètres. Le Wadi Rum a beau être proche de la mer, son point culminant se hisse tout de même à 1 854 mètres d’altitude. Le djebel Um ed Dami est d’ailleurs le sommet de toute la Jordanie. Lawrence d’Arabie a séjourné ici, entre ces dunes et ces murs de rocaille, pour y réunir les armées arabes en 1916 et 1917. Des scènes du film de David Lean ont aussi été tournées ici en 1961 avant sa sortie l’année suivante, avec Peter O’Toole dans le rôle du héros britannique. Le Wadi Rum a quelque chose de grandiose, dans ses formes, dans ses paysages et ses couleurs. Ici comme à Pétra, il faut prendre le temps de fouiller, de zoner à pied, ou à dos de dromadaire, pour trouver des coins où les flots de visiteurs ne vont pas. Sur certains bouts de roche, on croise des pétroglyphes. Il y en a près de 25 000 dans tout le désert, signe que l’endroit est fréquenté par des tribus bédouines depuis belle lurette. Quant aux arches, comme celle de Burdah, elles sont certainement là depuis encore plus longtemps, sculptées lentement par le vent, le sable et même parfois la pluie au fil des millénaires.

© Dominic Jeanmaire

© Robert Koster

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© TarasikJO

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DANS LES EAUX BLEUES DE LA MER ROUGE

6 HÔTEL CLOUD 7 Ce n’est pas vraiment un hôtel mais plutôt une résidence hôtelière. Elle fait partie du tout nouveau complexe Ayla qui se développe à l’ouest d’Aqaba. On y trouve des boutiques et des restaurants, répartis dans de petites ruelles qui

débouchent sur une marina orientée vers le coucher du soleil. Cloud 7 propose des suites duplex de deux chambres avec jacuzzi, ou des appartements d’une ou deux chambres. Les installations sont neuves donc tout est parfaitement confortable, aux standards internationaux du luxe actuel. La déco tend

vers l’orientalisme moderne, et les couleurs qui varient peu, autour du blanc ou du bleu, sont assez rafraîchissantes et reposantes. Une adresse un peu excentrée du cœur d’Aqaba mais idéale pour terminer un séjour jordanien dans des conditions soyeuses. cloud7hotels.com/ hotel/ayla-aqaba

Il suffit de s’immerger et de donner quelques coups de palmes pour déjà voir apparaître les premiers coraux. Que ce soit avec une bouteille d’oxygène en plongée pure, ou même en simple snorkelling près de la plage, l’expérience est digne d’une immersion dans un aquarium flamboyant. Poissons verres, mérous, murènes, poissons clowns ou même des tortues jouent à cachecache entre les anémones et les récifs qui ont gardé toutes leurs couleurs. Une étude récente a d’ailleurs montré que les coraux de la mer Rouge faisaient partie des rares au monde à garder leurs couleurs et résister au réchauffement de la température des océans. Pourvu que ça dure. En attendant, le Royal Diving Center a installé une rampe sub-aquatique, qui permet à tout le monde de découvrir cet écosystème marin depuis la plage. Équipé d’un drôle de casque relié à une arrivée d’air, on s’immerge à 3 ou 4 mètres de profondeur seulement, pour un « sea trek » où l’on marche sous l’eau, en observant la faune marine. Une expérience unique dans tout le Proche et Moyen-Orient.

© DR

Tout au sud, la Jordanie a les pieds dans l’eau. 26 petits kilomètres de côte seulement, mais cette ouverture est suffisante pour assurer au pays une bouffée d’oxygène et une échappée maritime vers le reste du monde, via la mer Rouge. Il s’agit plus précisément du golfe d’Aqaba, relié lui-même à la mer Rouge. Il porte le nom de cette ville un peu foutraque, bâtie au pied des montagnes et les pieds dans l’eau. Son développement est exponentiel mais elle garde ce petit côté oriental poussiéreux, bien moins clinquant et bétonné que sa voisine israélienne d’Eilat. On vient à Aqaba pour se reposer, pour profiter des quelques plages de la côte, et pour plonger. Les récifs du golfe d’Aqaba et de la mer Rouge sont réputés dans le monde entier pour offrir parmi les plus belles plongées au monde. Près de la frontière saoudienne, le Royal Diving Club est partie intégrante du Luxotel. Après une formation rapide dans le bureau du club, puis une répétition des gestes à connaître dans une piscine prévue à cet effet, on se met à l’eau dès la plage, en observant les côtes égyptiennes juste en face.


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© Abdelhadi Abdelhadi

SEA TREK PRÈS DES RIVES DU GOLFE D’AQABA


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CARNET D’ADRESSES É Beit Aziz Rest House Prince Al Hassan bin Talal Street, Salt visitas-salt.com/en/ Experinces/30 Cette belle maison du XIXe siècle a été transformée en boutique-hôtel. Le confort des chambres est basique mais tout de même très correct. Nous avons surtout aimé y dîner et y prendre notre petit déjeuner, sur les terrasses ouvertes avec une superbe vue dégagée sur Salt et ses toits. Cuisine traditionnelle garantie, et accueil agréable. On peut d’ailleurs n’y venir que pour manger. À partir de 79 € la nuit. Feynan Eco Lodge Lorsqu’on y arrive en voiture, la réception du lodge est située à l’entrée du village de Feynan. On prend ses affaires et on monte dans un 4x4 qui se charge ensuite de la liaison vers le lodge. Compter 20 bonnes minutes de piste. Ensuite, plus un bruit, l’expérience nature commence ! 26 chambres, tout confort. À partir de 210 € la nuit en pension complète.

Jordan Eco Park jordanecopark.com Un écolodge de 17 cabanes éparpillées dans un joli sous-bois. Chacune a une clim et du wi-fi tout de même… Cinq d’entre elles sont triples et ont une vue panoramique. Huit sont doubles et accessibles aux fauteuils roulants. Une adresse sympathique pour expérimenter la vie rurale, proche de la vallée du Jourdain. L’association Jordan Eco Park œuvre par ailleurs à la préservation de la vallée. À partir de 72 € la nuit. Landmark Hotel Al Hussein bin Ali Street, Amman landmarkamman.com Un grand hôtel qui occupe

une tour dans le centre d’Amman. On y apprécie la piscine, très bienvenue après une journée à écumer la ville. Le buffet du restaurant a aussi très belle allure. À partir de 125 € la nuit.

Compter 112 € pour une nuit en chambre double + petit déjeuner + entrée dans la réserve d’Azraq + taxe de préservation incluse.

Eisa Dweekat Rest House hike-jordan.com Eisa est un enfant de la région d’Ajloun. Il est né et a grandi dans ces collines. Il reçoit les visiteurs chez lui. Il a quatre grandes chambres parfaitement confortables, et vous sert aussi d’excellents dîners de plats 100 % locaux. En plus de ça, Eisa est guide. Il peut donc vous emmener en randonnée dans le coin, en camping, faire de l’escalade, rencontrer des familles des environs… bref, en le suivant, vous vous imprégnez réellement de la région. Toutes les infos et prestations sont sur son site.

SE RESTAURER

Azraq Lodge À l’entrée de la ville d’Azraq, un ancien hôpital anglais des années 1940 a été transformé en relais de chasse avant de devenir un hôtel tenu par la RSCN. Confort optimal, gastronomie locale et possibilité de location de vélos pour vous balader dans le coin.

Pétra Cave Bar À l’entrée du site de Pétra, le Pétra Guest House Hotel impose sa masse. L’intérêt est juste de jeter un œil au Cave Bar, un bar troglodyte littéralement creusé dans la roche à l’époque des Nabatéens. Une adresse insolite pour se rafraîchir après la visite.

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SE LOGER

Cloud7 ayla.com.jo La résidence hôtelière est située dans le complexe Ayla, à l’ouest d’Aqaba. Le confort correspond à un quatre-étoiles si l’on se réfère aux standards internationaux. Compter à partir de 200 € la nuit (en fonction de la saison).

Captain’s Restaurant An Nahdah street, Aqaba captains.jo Un restaurant de bonne réputation à Aqaba. Il est spécialisé dans les poissons et fruits de mer. La planche « mixed grill » est assez imposante, idéale pour partager avec toute votre table. Ouvert tous les jours de 8 h à 23 h. Compter environ 20 euros par personne pour un repas.


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Tawaheen Al-Hawa restaurant Tlaa’a Al-Ali Jubilee Circle, Amman Une institution à Amman. On y croise quasiment que des locaux, ce qui est plutôt bon signe. Cuisine traditionnelle d’excellente qualité. Grandes tables très conviviales dans une grande salle ou sur une large terrasse ombragée. Nous y avons dégusté un mansaf, plat mythique de la gastronomie locale, à base de riz et d’agneau, cuits dans une sauce de yaourt séché et fermenté. Compter moins de 20 € par personne.

À FAIRE — À VOIR

Site archéologique d’Um Qais Ouvert tous les jours de 8 h à 16 h. Entrée 4 €. Prévoir environ 1 h 30 de visite. Wadi Mujib Il faut rouler une vingtaine de kilomètres après le début de la mer Morte pour atteindre l’entrée du Wadi. Le ticket donnant droit à accéder au Siq Trail coûte 28 €. Pas besoin d’entraînement particulier mais il est indispensable d’avoir de bonnes chaussures qui puissent aller dans l’eau. Maillot de bain très préférable.

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Compter 10,50 € pour entrer dans la réserve naturelle. On s’y balade à pied. Une heure suffit à en faire le tour.

Shaumari Wildlife Reserve wildjordan.com Compter 24 € pour un safari dans la réserve à la rencontre des oryx (environ 1h). Il existe aussi des visites à pied ou à vélo. Pétra visitpetra.jo Il faut au minimum une bonne journée pour visiter Pétra. Le site est ouvert toute l’année de 6 h du matin jusqu’au coucher du soleil. Le billet d’entrée pour 1 jour coûte 65 €. Une fois entré dans le site, de nombreux bédouins proposent de vous balader à cheval, à dos d’âne ou de dromadaire. On conseille vivement de n’utiliser que vos pieds. Pétra est suffisamment extraordinaire pour la découvrir en marchant, tranquillement. Attention quand même, la montée vers le monastère peut être assez dure quand il fait chaud (plus de 1 000 marches). Prévoir de l’eau, et du courage ! Azraq Wetlands Reserve wildjordan.com

Dana Biosphere Reserve wildjordan.com Compter 13 € pour entrer dans la réserve naturelle. On peut s’y balader seul sur des chemins faciles. Il faut ensuite ajouter entre 13 et 26 € si l’on veut parcourir l’un des sentiers de randonnée avec un guide.

GoMoWorld

L’e-sim vous connaissez ? Cette innovation technologique permet de faire fonctionner votre téléphone normalement, partout dans le monde. L’appli GoMoWorld propose des tarifs attractifs, largement inférieurs à ceux des opérateurs traditionnels. Il suffit de la télécharger, de rentrer votre pays de destination, et d’acheter une e-sim que vous mettez en route dans vos réglages, sans toucher votre carte SIM originelle! C’est simple comme bonjour, et économique. Vous avez ainsi un réseau 4G durant toute la durée de votre voyage. Pour la Jordanie, compter 19,99 € pour 10 GB. gomoworld.com/fr

INFOS PRATIQUES Y ALLER La compagnie nationale Royal Jordanian opère douze vols par semaine entre la France et Amman. Un ou deux par jour depuis Paris-CDG et deux par semaine depuis Lyon. À partir de 580 € l’aller-retour. Compter 5 h de vol. www.rj.com L’aéroport international Queen Alia est à une trentaine de kilomètres d’Amman. Il faut 40 à 45 minutes pour rallier le centre-ville en taxi ou en bus public.

QUAND Y ALLER Privilégier la période octobre-avril pour profiter de températures convenables !

MONNAIE Le dinar jordanien (1 JOD = 1,14 € / 1 € = 0,88 JD)

RENSEIGNEMENTS Office de tourisme de Jordanie www.visitjordan.com Un visa est obligatoire pour rentrer en Jordanie. Il coûte 40 JD pour 30 jours et s’obtient à l’arrivée à l’aéroport.


Abonnement 1AN 2 ans 4 numéros, 35 8 numéros, 68 (frais de port inclus)

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TENDANCES

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MOTEUR

JEEP AVENGER Une Jeep recevant le titre de « Voiture de l’année », cela ne s’est jamais vu dans l’histoire de la marque américaine. D’ailleurs, en parlant d’Amérique, cette Avenger est jugée trop petite pour être vendue sur son marché originel ; de fait, elle est construite en Pologne. Décidément, ça change, chez Jeep ! Texte \ Philippe Guillaume — Photos \ DR


TENDANCES

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C

ertaines distinctions font office d’accélérateur de carrière et c’est sans aucun doute le cas du titre de « Voiture de l’année » ! En près de soixante ans d’existence, ce label, attribué par un panel de journalistes européens, a consacré quelques « nanars » (NSU Ro80, P ­ orsche 928), mais a souvent eu le nez creux pour révéler de véritables stars (Golf, Megane, 307, etc). Pour la première fois de son histoire, c’est la marque Jeep qui récolte ces lauriers et cela ne peut que faire du bien à ce blason historique, auteur de véhicules à forte identité, mais qui pèse pourtant moins de 1 % sur le marché automobile européen. Or, la nouvelle Avenger a plus d’un tour dans son sac, cochant globalement toutes les cases qu’il convient en ce moment : c’est un SUV, il est 100 % électrique (il était même prévu qu’une version dotée d’un moteur thermique de 100 chevaux offerte en plus sur certains marchés ne soit pas vendue sur le marché français, ce qui ne sera finalement pas le cas, et ce qui permet très justement d’abaisser le prix d’accès de l’Avenger), elle a une bonne tête, elle est bien équipée et, avec ses 4,08 mètres de long, elle offre le compromis parfait entre un intérieur (relativement) spacieux et un gabarit gérable en milieu urbain.

ŒUFS DE PÂQUES…

Côté look, l’Avenger est indiscutablement une Jeep. On retrouve les passages de roues marqués, la calandre ornée de sept barrettes, l’allure « carrée », la posture solide sur ses

Jeep Avenger, gamme à partir de 27 000 € (thermique) et 38 500 € (électrique)

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appuis. Pas de doutes, cette Avenger est bien séduisante. Conformément à la tradition, Jeep l’a habillée de ses fameux « œufs de Pâques », ces petits gimmicks esthétiques cachés un peu partout à bord de l’auto (une silhouette de G.I. explorant l’espace avec une lunette, à la base du parebrise ; la calandre stylisée d’une Jeep de 1944 sur le rebord des jantes ; saurez-vous trouver les cinq autres disséminés ici et là ?). Le boulot des designers est remarquable, car l’Avenger est en réalité construite sur la plateforme e-CMP2 de chez Stellantis. Que signifie ce charabia ? Tout simplement que, techniquement parlant, elle partage un maximum de composants communs avec les DS3 E-Tense, Peugeot e-2008 et Opel Mokka-e, mais que tout est fait pour que cela ne se voit pas. Concrètement, ces quatre autos partagent les mêmes batteries (51 kWh de capacité) et moteur électrique (156 ch en mode Sport, 109 en mode Normal, 82 en mode Eco), et, de fait, la même autonomie (environ 360 kilomètres vérifiés en usage mixte), tandis que la capacité de recharge pouvant monter à 100 kW est correcte, à défaut de faire référence. Retenez que pour un usage quotidien et essentiellement urbain ou péri-urbain, l’Avenger fera parfaitement l’affaire. Intérieur spacieux, lumineux et bien construit, doté d’espaces de rangement intelligents ainsi que d’une bonne sono, l’Avenger séduit de plus par son confort et sa facilité de conduite. Elle est loin, la Jeep rustique des G.I. ! —


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1 \ Tableau de bord coloré, espaces de rangement généreux et grande dalle TFT tactile à l’ergonomie soignée : il fait bon vivre dans cet Avenger. 2 \ Malgré une allure un rien trapue et un design soigné qui valorise l’appartenance à la famille Jeep, le gabarit réduit de l’Avenger en fait un outil parfait pour la ville. 3 \ Le tableau de bord numérique renseigne sur l’autonomie restante et peut afficher la carte du GPS…


TEASER

Prochain numéro

HONG KONG

© Valery Rabchenyuk

disponible mi-décembre 2023

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LES 150 ANS DE LA CRÉATION DU CHAMPAGNE BRUT HOMMAGE À MADAME POMMERY BLANC DE BLANCS L’ A B U S

D ’ A L C O O L

E S T

D A N G E R E U X

P O U R

L A

S A N T É ,

À

C O N S O M M E R

AV E C

M O D É R AT I O N .


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