La Halle Lustucru

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LUSTUCRU

C A R O L I N E G O D D A R D 2 0 1 6 S 7 H.KLINGER - A. de Araujo - D.DESERT

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ECOLE NATIONAL D’ARCHITECTURE DE MARSEILLE CAROLINE GODDARD MEMOIRE DE SEMINAIRE MASTER 1 LA FABRIQUE SOUS LA DIRECTION DE H.KLINGER - A.DE ARAUJO - D.DESERT SEPTEMBRE - JANVIER 2016-2017


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LUSTUCRU

QUEL EST LA PÉRENNITÉ D’UNE ARCHITECTURE ÉPHÉMÈRE ?

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« L’architecture éphémère n’est pas un pis-aller en attendant autre chose, c’est une structure qui existe pour elle-même, le temps que quelque chose se passe. » Anne-Marie LECOQ

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- Introduction

p.13

- Frise Chronologique

p.14

- HISTOIRE

P.19

- SITES

P.39

- STRUCTURE

P.49

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les Expositions Coloniales 1906 1908 1922 L’evolution de la Halle L’evolution de la façade Post Seconde Guerre mondiale Deplacement Situations Rapport aux sites Fin tragique et labelisation

L’acier au XIXème siècle Caractéristiques techniques de la Halle Structure et volumétrie de la Halle Détails


p.67

- 2016 - Etat Sanitaire - La Halle aujourd’hui - De friche industriel à zone commerciale - Labelisation - Ambiances - Reconversion et Mutabilité

p. 92

- B I B L I O G RAPHIE

P. 92

- C R E D I T S PHOTOGRAPHIQUES

p. 95

- R M E R C I E MENTS

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ALLAR Edouard - Ingénieur BENTZ Etienne - Architecte (construction, 1906) MULLER Léonce - Architecte en chef de l’Exposition RAMBERT Edouard - Architecte adjoint CHANAS André - Architecte (remontage, 1951) VILLE DE MARSEILLE / DUSSUET Jules - Commanditaire(s)


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Gigantesque foire, lieu d’expositions et de propagande en faveur de leur pays, les expositions coloniales et universelles sont aussi un lieu d’expérimentation pour les artistes et les architectes. L’exposition n’ayant pas vocation à être pérénne, les architectes doivent construire palais et pavillon en donnant l’illusion, tout en étant rapidement montable et démontable, renvoyer une image et une grandeur, être utile mais aussi décoratif... Le Grand palais, pièce centrale de l’exposition coloniale de 1906 à Marseille fut donc construit suivant cette vocation première : être éphémère. Une structure métallique abritant une nef centrale, des galeries et mezzanines, habillé d’une façade en plâtre donnant l’illusion d’une belle façade pérènne entre le style classique et le baroque. Ce vaisseau d’acier va finalement traverser les décennies, se parer de différentes façades en fonction des styles du moment et des fonctions qu’on lui attribue. Il va muer, amplifier son enveloppe, ses capacités puis les réduire. Se distancer de ses apparâts premiers puis finalement y revenir... Il va abriter diverses histoires, diverses vécus jusqu’à devenir une friche industrielle sur le site rizicole Lustucru à Arles près d’un siècle plus tard. Ce sont ses différentes histoires que nous allons étudier dans ce mémoire, ses caractéristiques, comprendre sa labélisation son importance et esquisser un possible avenir. 11


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1906

1908-1939

1939-1945

Construction du grand palais de l’exposition Coloniale de Marseille. La structure est entourée d’une gallerie est ensuite habillé d’une Façade classique et baroque.

La structure de la Halle continue à etre utilisé pour diverses expositions et manifestations tel que d’autres exposition coloniale ou exposition international d’elecrticité... Ses façades variant à chaque fois.

Requisitionée et occupée successivementpendant la guerre elle servira de lieux de stockage à l’armée Française, au service de la santé, aux troupes allemandes et à l’armée Amèricaine.

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1949-1951

1950

1951

Demontage de la Halle.

La Halle appartenant jusqu’à présent à la Ville de Marseille, se fait racheter par l’Auxiliaire rizicole du Sud-EST.

Dépot du Permis de Construire pour une utilisation de la halle par Lustucru qui en fait son lieu d’usinage. Remontage de la Halle.

RACHAT

RACHAT - DEPLACEMENT

USINE

AGRICOLE 13


2003

2004

2012

Le 2 décembre La halle est inondée. Le tribunal de Tarascon décide alors de fermer le site.

Le 26 mars, Le directeur de Panzani, Michel Peudevin annonce l’abandon définitif du site.

Le 3 Juillet, la Comission régionale du Patrimoine et des Sites ( CRPS )donne le label Patrimoine XXème à la Cathedrale d’acier.

I N O N D A T I O N

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PATRIMOINE XXème

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H I S T O I R E

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Aux États-Unis, en Australie, en Afrique du Sud, dans plusieurs pays européens furent organisés dés le XIXème siècle dès manifestations ayant pour but de montrer les colonies et tout ce que cela représente aux habitants des métropoles. Des reconstitutions spectaculaires des environnements naturels et des monuments d’Afrique, d’Asie ou d’Océanie eurent lieu durant les différentes expositions coloniales. La France compte alors 41,8 millions d’habitants et son Empire colonial, deuxième derrière celui du Royaume-Uni, 67 823 000 personnes pour une superficie de 12 356 637 km². D’abord à Paris lors de l’exposition universelle, les expositions coloniales s’exporteront progressivement dans des manifestations spécifiques. Jules Charles-Roux décida en 1906 d’organiser une exposition entièrement consacrée aux colonies. D’ambition nationale, il y assignait une double mission: pédagogique et économique. Vulgariser les connaissances coloniales, en réalisant l’éducation du grand public afin de faire progresser la « conscience coloniale » des Français, et développer les échanges économiques entre la métropole et les colonies. Elle se déroula à Marseille, au Parc Chanot en 1906. Les visiteurs de plus en plus nombreux, furent émerveillés et flattés par cette présentation idyllique de l’Empire colonial français. D’autres expositions s’ensuivirent, en 1908, 1922, et 1932. Aujourd’hui ces expositions et leurs «Humans zoo» suscitent des sentiments plus que controversés et ont donné lieu à l’exposition «l’invention du sauvage » au quai Branly en 2011.


Fig. : Affiche de l’exposition Coloniale de 1922 19


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Fig. : Plan de l’Exposition Coloniale de 1906

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Le plan général de l’exposition est dressé par l’architecte en chef de la ville. Une cinquantaine de palais et pavillons s’élèveront de part et d’autre d’une grande allée centrale bordée d’arbres. Le plan d’aménagement générale du parc doit mettre en avant de façon topographique les échanges entre la France et ses colonies. Le Grand palais1, élément central voit rayonner autour de lui tout une panoplie de pavillons représentant chacun une colonie. Tout comme elles le sont, dans la réalité, rattachées à la métropole. Près de l’entrée principale est construite une grande serre aux dimensions imposantes2 qui abrite des plantes exotiques à but décoratif ou à objectifs économiques. Divers autres pavillons se construisent les uns après les autres afin de transporter le visiteur dans des régions lointaines et luxuriantes ainsi que faire progresser la «conscience» coloniale... Cependant il s’agit d’une cité d’évasion placée sous le signe de l’éphémère car les bâtiments doivent être détruits à la fin de l’exposition (d’où l’emploi de matériaux métalliques et légers, démontables et récupérables). Une véritable petite ville fut construite avec rues, ses réseaux d’egouts, d’eau, de gaz, d’électrictié, ses places et ses jardins. Un plan était délivré lors de l’obtention de son ticket afin de se guider au mieux. 1 Y sont présentés les diverses activités de la métropole et surtout de Marseille : huilerie et savonnerie, tannerie, ameublement, raffinage du soufre et du sucre, usine à plomb, chantier naval, etc. 2 40m de long et 10 de large

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Fig. : Redessin du Plan du Grand Palais en 1906.

10m


Le Grand Palais de l’Exposition de 1906 était pal pavillon de l’Exposition.

donc le princi-

Architectes et Ingénieurs, Léonce Muller et Etienne Bentz adoptèrent le parti classique d’une grande nef centrale entourée d’une galerie divisée en plusieurs sections. Cette galerie mesurait 15 mètres de large au niveau de la façade principale et 12 au niveau des façades latérales et arrière. Faute de crédits, les façades du Grand Palais furent réalisées en matériaux précaires. Elles donnaient toutefois l’illusion d’un édifice pérenne de style éclectique mêlant rigueur classique et envolées baroques. La façade principale était constituée par un portique à colonnes jumelées1 qui se déployait sur toute la longueur de l’édifice (soit 150 mètres). Elle offrait, en son centre, un dôme avec une grande niche et des fontaines en cascade.

1 référence directe à la Colonnade du Louvre (arch. : Per- rault, 1668-1670)

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Fig. : Galerie du Grand Palais en construction


LEZER, Grand Palais, hall d'exposition central (BMVR Marseille, 2-53B660) Image 3 of 30

Fig. : Hall d’exposition central et Salle des fêtes du Grand palais. 25 LEZER, Grand Palais, salle des fêtes, avec Marseille colonie grecque par Frédéric Montenard (BMVR Marseille, 2-53B658)Image 4 of 30


EXPOSITION

D’ELECTRICITÉ

Fig. : Redessin du Plan du Grand Palais en 1908

1908

10m


Façade du Grand Palais et plan de l’Exposition.

À l’occasion de l’Exposition internationale d’électricité, la municipalité décida de rhabiller cette structure métallique de façades cette fois pérenne en briques et pierre de taille, de façon à conserver le bâtiment. Le projet fut confié à Léonce Muller, architecte municipal, qui dessina un édifice sobre, assez éloigné de l’exubérance du Grand Palais de 1906. Dans cette version, le volume du Grand Palais est celui de la grande halle métallique. L’architecte ajoute simplement, au centre de la façade principale, un avant-corps faisant office de vestibule. Il donne accès à la halle au moyen de trois baies munies de portes en fer forgé décoratives exécutées par la maison Comte.

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Fig. : Redessin du Plan du Grand Palais en 1922, avec sa nouvelle galerie.

10m


Vue intérieur du Grand Palais avec ses exposants et plan générale de l’Exposition Coloniale en 1922.

Bien que le Grand Palais, dans sa version de 1908, ait été conçu avec la volonté affichée d’être pérenne, la soif de nouveautés et un certain goût pour le décorum poussent les organisateurs et les architectes de l’Exposition coloniale de 1922 à le « maquiller ». Léonce Muller et Etienne Bentz, ne vont pas toucher au Grand Palais mais simplement le faire disparaître derrière une structure éphémère. A la fin de l’Exposition de 1922, la galerie est détruite, rendant au Grand Palais sa physionomie antérieure. 29


L ’ E V O L U T I O N

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Rajout

éphémère

1922

Structure de la Halle Espace de la halle en 1906

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1908

ARDEEFF Mélodie - BELHOUCHETTE Alaa - GREGOIRE Clément -


1922

ment - PAIN Gladys - PEYLA Thibaud _ S8 FAB P2 _ 15/03/2016

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POST

SECONDE

GUERRE

MONDIALE

Un procès-verbal est dressé en août 1944, à la fin de l’occupation allemande ; un second en mai 1945, au terme de la réquisition américaine. Dans ce dernier rapport, Louis Poutu1, décrit l’état du bâtiment : façades peintes en camouflage ; vitrail décoratif placé au-dessus de la porte d’entrée presque entièrement brisé ; 80 % des vitres du bâtiment cassés (y compris celles du plafond vitré) ; sol en très mauvais état par suite du roulage ; dallages du porche et du péristyle fendus ; galerie partiellement détruite ; balustrade enlevée ; panneaux décoratifs en mauvais état, en partie arrachés ; portes en menuiserie détruites... Devant de tels dégâts, on comprend que la Ville de Marseille ait renoncé à remettre en état le bâtiment (dommages de guerre évalués à près de six millions de francs en mai 1946), préférant céder l’ossature métallique à Jules Dussuet qui l’utilisera en tant que hangar agricole. Cette période fut caractérisée par un important besoin de reconstruction. Les bâtiments devaient être économes, rapides à exécuter et conçus de façon rationelle... Les constructions métalliques répondant à ces contraintes permirent une utilisation encore plus importante de l’acier. A l’heure actuelle il reste encore une zone d’ombre quant à la modalité exact du rachat, ainsi que du démontage et reconstruction de la structure de la halle par Jules Dussuet...

1 Architecte de la Foire de Marseille


Cependant si l’on prend en compte la mutabilité des usages permis par la volumétrie et la structure du squelette de la Halle, son état, ainsi que le contexte de l’époque des construction en acier on peut comprendre que Le directeur rizicole voulut «faire une affaire» en la rachetant afin de s’en servir de halle de stockage. La ville de Marseille -souhaitant reconstruire un bâtiment neuf- a probablement du céder la Halle pour une somme symbolique. La halle après avoir servi pendant 60 ans de lieux de stockage rizicole va subir une importante inondation en 2003. Malgré les efforts des anciens salariés de Lustucru qui la remirent euxmêmes en état, l’entreprise choisira de ne pas rouvrir et céda la Halle à la Commune de Arles pour 1€ symbolique.

Fig. : Prise de vue du site lors de son inondation en 2003

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Fig. : Vue satellite du Sud de la France et dĂŠplacement de la halle entre Marseille et Arles.


Fig. : Mise en situation de la Halle dans son nouveau territoire. Ici vue satellite large de Arles et ses environs. 39


Fig. : Situation de la Halle dans son environnement rizicole en 1960, peu de temps après son remontage.


Fig. : Situation de la Halle dans son environnement rizicole en 2010, quelques annÊes après avoir subit une inondation. 41


0405-039Mep:0405-039Mep

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28/10/11

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LES EXPOSITIONS COLONIALES DE MARSEILLE

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Fig 11 : Extrait de A.O.M. 100 APOM 153. Exposition coloniale de marseille de 1922 : Presse, publicité, Propagande, Photographie.

Fig. : Vue satellite de la Halle dans son environnement rizicole en 1960 (haut) et 2010(bas)

Si le Congrès de 1906 fut exclusivement colonial, les 70 Congrès de 19 Fig.d’une : Situation de la: Congrès Halle lors de l’Exposifurent grande diversité des Sociétés de Géographie, des ét tiondes Coloniale diants, notaires…en Ils 1922 s’échelonnèrent sur toute la durée de l’Expositio donnèrent lieu à d’importantes mondanités, cocktails, réceptions et réunire plus de 10 000 participants contre seulement 2 000 en 1906. Les quatre pri cipaux Congrès, les Congrès coloniaux organisés par le Commissariat gén


La halle, ou du moins sa structure métallique auras donc plusieurs histoires, vécus, fonctions. Une des modification importantes qui lui seras apportées lors de son déplacement est sa position dans le territoire, proche et lointain... En étant bâtiment principal des expositions coloniales du parc Chanot, elle était mise au centre du spectacle, tout un parcours se faisait afin de la dévoiler, on l’apercevait petit à petit, par séquence, jusqu’à quelle soit révélée dans toute sa splendeur. En devenant une zone de stockage pour une entreprise rizicole, elle perd de ce statut-là. La halle ne se découvre plus qu’une fois à l’intérieur, elle n’a plus d’espaces dégagés autour d’elle permettant de l’appréhender sous toutes ses faces. Aujourd’hui on entrevoit de l’extérieur seulement deux de ses faces ainsi que son toit, elle fait partie d’un tout et a perdu son statut d’objet unique qui attirait tous les regards. L’entrée dans la Halle fût elle aussi modifié. En 1906, on pénétrait dans la Halle via des escalier majestueux dans un corps de bâtiment en avancé construit au centre de son long pan . L’entrée dans le Grand Palais se faisait donc par l’intermédiaire de la salle des fêtes1. Aujourd’hui c’est un par un de ses coté que l’on rentre dans le bâtiment car l’édifice à changé de direction. Cependant en outrepassant cet aspect, on comprend son fonctionnement au sein de la zone rizicole, elle interagit en cohésion avec les autres bâtiments. 1 : Voir annexe

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Situation de La halle dans son environement en 1908


Situation de La halle dans son environnement aujourd’hui

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S T R U C T U R E

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A la fin du XIXéme siècle, Les progrès techniques dans le domaine de la production métallique ont permis l’apparition d’un nouveau matériau : L’acier. Derivé du fer, sa réalisation permit de modifier le monde de la construction , et d’en élargir les possibilités constructives. Ses nouvelles performances vont entrainer des modifications certaines. Tel que celle des procédés d’assemblage, des techniques de laminages, des modèles de calcul...Les dimensions des produits manufacturés et donc des ouvrages deviennent plus importantes. On peut alors obtenir des profilés suppérieurs à 6m. Enfin, son utilisation est de plus en plus importante atteignant un taux de croissance de plus de 25% dans les années 1890. Cependant, en Europe durant la première moitié du XXème siècle, l’acier va subir une forte concurrence du béton. Cet engouement pour ce materiau nouveau provoqua une diminution du nombre d’ouvrages métalliques. Certains architectes vont, eux continuer à développer cette architecture de métal, plus économique et rationelle, et son utilisation pour la création des Halles industrielles contribuera à maintenir son utilisation. Tel que les iconiques abattoirs de Lyon construit en 1917 par Tony Garnier. Plusieurs autres ouvrages témoignent des développements effectués dans le domaine de l’acier en ce début de siècle malgré la suprématie du béton. L’ouvrage Conception des charpentes métalliques1 en cite quelque uns : -Les usines de turbines AEG à Berlin, conçu par Behrens en 1909 -le Steel Pavilion de Bruno Taut en 1914 -Les magasins Petersdorff par Erich Mendelsohn. 1 Livre ecris par Manfred A. Hirt et Michel Crisinel en 2002.


Fig. Les Abatoirs de Lyon construits en 1917

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STRUCTURES

EN

ACIER

XIXème


La

gallerie

des

machines

-

1889

-

Portée

115m

Structure: Portique à trois articulations Fonction / utilisation:

Salle des exposition

Matériau: Structure / charpente en acier

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Halle

Sncf

Arles

-

1848

-

PortĂŠe

17,5m

&

11,2


En repositionnant La Halle dans son contexte historique et constructif, on comprend qu’elle put être considéré comme un manifeste de transition. Il est vrai que la date de sa construction se trouve à une période charnière de l’histoire de la structure métallique, où le Fer à basculer vers l’acier... Sa comparaison avec d’autre structures metalliques de même époque ou antérieur met en exergue qu’elle n’est pas remarquable de par sa portée ou de par ses caractéristiques techniques. Cependant en vue de son parcours, on notera sa grande flexibilité et capacité d’accueil modulable. Son importance vient du fait qu’elle a pu accueillir différentes histoires et fonctions au cours du siècle grace à la grande flexibilité que permet sa structure et sa géométrie.

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C A R A C T É R I S T I Q U E

T E C H N I Q U E

La halle métallique nous est parvenue dans son schéma structurel proche de son origine. Ce squelette d’acier, est conçu par l’ingénieur Edouard Allar ( 1873-1936 )1, et fabriqué par l’ancienne Compagnie des Établissements Eiffel, la Société de Construction de Levallois-Perret. Trois architectes vont aussi intervenir pour réaliser cet ouvrage. La structure métallique du Grand Palais devenue la grande halle Lustucru, en acier bas carbone, témoigne du passage du fer Puddlé à l’acier au sein de la Société de construction. Comme nous avons pu le voir dans les pages précédentes, elle ne constitue pas un exploit technique, cependant elle demeure un ouvrage d’une belle qualité architecturale. La grande halle relativement bien conservée, présente, à plusieurs endroits, des traces d’altérations dut à des incendies ainsi qu’à des modification ayant eu lieu lors de son adaptation à un usage agricole, ce que nous détaillerons plus loin.

Fig page de droite : Photographie personnelle faisant état des lieux de la Halle en Novembre 2016 1 Edouard Allar (1873-1936) est un ingénieur de l’Ecole centrale des Arts et Manufactures, actif en France métropolitaine (Paris, Marseille, Lyon entre autres), au Portugal, à Saïgon et à la Guadeloupe, de 1897 au tournant des années 1930.


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Seule la structure métallique, héritée de 1906 est aujourd’hui visible sur le site Lustucru. La halle offrait 5 670 m2 de surface repartie sur ses différents niveaux : - 4 350 en rez-de-chaussée - 1 320 dans la galerie. La galerie et les deux escaliers de forme circulaire à double volée, ne nous sont malheureusement pas parvenus. Conçus en bois ils ont été endommagés pendant la Seconde Guerre mondiale. La structure centrale, la nef, est contrebutée au niveau des bas-côtés, par une arcature plein-cintre. Quatre fermes transversales, disposées à chaque angle, assurent la stabilité de l’ensemble.

Fig page de gauche : Axonométrie de la Halle

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Il est donc clair qu’en 1951, seule la Cathédrale d’acier sera déplacée et intégrée à un complexe agricole. La halle remontée à l’identique sera habillée d’une peau maçonnée. Les premières façades qui l’ornaient, n’étaient pas construites dans une démarche de perennité. De plus la guerre as fortement endomagée celles qui furent construites par la suite. Il semble donc que lors de son rachat l’enveloppe n’ait pas intéréssé Jules Dussuet.

Fig page de gauche : Images 3D montrant l’intérieur de la halle et son système structurel.

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20.00

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Fig. : Coupe Longitudinal de la Strcture metallique de la Halle


97,16

0 1

01

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10m

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10

50cm

Fig. : Detail struturel, composé de poutres à treillis en N et en X réalisées par assemblage de plats et de cornières rivetés.


La halle adopte un plan rectangulaire. Elle se compose d’une nef centrale et sur ses quatre faces, par des bas-côtés de 6,60 mètres de large. Le vaisseau principal compte neuf travées de 9 mètres de large, délimitées par dix fermes métalliques triangulées sans tirant (portée 44,50 mètres).

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2 0 1 6

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Fig. : Photomontage de la Faรงade est prise en Octobre 2016


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E T A T

S A N I T A I R E


Lors de sa reconstruction sur le site rizicole d’Arles, la structure a subit de nombreuses modifications. Il a fallu consolider la structure existante. Afin d’améliorer cela un croisement structurel fût mis en place. Le béton vient donc soutenir et contrebuter la structure en acier qui ne se suffisait donc plus à elle-même. Il est clair que la cathedrale metallique conçue en 1906 comporte aujourd’hui des élèments rajoutés tels que sa peau maçonnée, la structure en béton, le toit en amiante, les systèmes d’extraction d’air, l’extension en toiture... Lorsqu’on la parcourt aujourd’hui on ne le fait pas sereinement. Le toit grince et menace de s’effondrer. Des morceaux du toit en amiante jonchent le sol. Sa façade maçonnée est effrité, troué, malmené. La charpente en acier, à par endroit ondulé sous l’effet des flammes et ne semble plus assurer son rôle porteur. De nombreux morceaux de sa structure manquent. Il est clair qu’actuellement elle nécessiterait une renovation de grande ampleur.

Fig page de gauche : dessin montrant une des nouvelles conection structurelles apportés à la Halle lors de sa reconstruction en 1951

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Fig. : Photo panoramique prise depuis le toit du bâtiment adjacent. Celle-ci nous permet de voir l’état du toit, des murs, des élèments rajoutés de la halle. Cette photo nous permet aussi de mieux comprendre comment la halle s’articule avec ses bâtiments mitoyens et dans ce qui était son site rizicole.


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Fig. : Photo prise à l’intérieur de la halle en octobre 2016 où l’on peut remarquer les deformations engendrés par l’incendie.


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Après une première étude de cette Halle, on suppose que son importance vient de sa capacité structurelle, de sa capacité de mutation au sein de ses usages. Cependant lorsqu’on l’étudie plus en profondeur on se rend bien compte que sa fonction première qui est d’être structure n’est plus. la Cathédrale d’acier, élément remarquable et unique de la halle lustucru, doit être soutenus par des murs en Béton. De plus, elle fût à l’époque de sa création, support d’une image, d’une grandeur, d’une réussite, d’un pays. Intrigante par sa portée, par ses matériaux, témoin de changement dans le milieu de la construction, un grand espace libre modulable... Aujourd’hui perdu au milieu des autres bâtiments rizicoles elle n’est plus que l’ombre que ce qu’elle était... Mais, si l’on prend seulement en compte la valeur de cette halle comme vestige de ce Grand palais alors tous les éléments actuels, rajoutés nous apparaissent comme des perturbateurs. Cependant ils racontent aussi une histoire. Une période où sa fonction à changé, devenue enveloppe, lieux emblème d’une lutte sociale, elle trouve alors une autre dynamique dans son territoire. Elle ne parade plus, simplement elle est.

Fig page de gauche : Dessin de la Façade d’entrée de la Halle et son fonctionnement structurel.

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L A

H A L L E

A U J O U R D ’ H U I

Auparavant située dans une zone agricole, la halle se trouve à l’heure actuelle au coeur de cette nouvelle zone d’activité mis en place par la ville d’Arles. En 2011 le Prides1 présentaient Archeomed, un projet permettant d’établir un centre de conservation, restauration et valorisation du patrimoine au sein de l’ancien site Lustucru. Gilles Martinet, président du Prides expliquait alors que « Le pôle travaille actuellement sur deux projets structurants, l’un porte sur une innovation liée à l’emploi et Archeomed constitue le second. L’idée est de regrouper sur un même site différentes entreprises intervenant dans la conservation du patrimoine». Le site de Lustucru est pour eux un enjeu important car ils ne disposent pas de beaucoup de m² disponibles dans les zones d’activités à Arles. Ils souhaitent installer Archeomed sous la nef et dans le site. 15.300m² au total. Ce projet necessite alors un investissement évalué à 5,41millions d’euros. le plan de masse propose une vingtaine de modules privatifs qui s’articulent autour d’un atelier et d’un espace d’accès mutualisés. «Le projet est conçu comme très adaptable, en fonction des besoins des entreprises qui y seront implantées», conclut Philippe Hurdebourcq2.

1PRIDES : Pôle régional d’innovation et de développement économique solidaire. 2 Directeur du Prides.


Fig : Vue 3D du nouveau projet d’amÊnagement de la Halle.

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DE

FRICHE

...Zone commerciale.

INDUSTRIELLE

A..

En octobre dernier le Conseil municipal d’Arles a validé la cession du site Lustucru à la société Frey, spécialisé dans l’aménagement commercial. Treize ans après la fermeture le site rouvrira dans une dynamique commerciale. La ville -qui avait à l’époque racheté le site Lustucru pour un euro symbolique- revend le site 900 000€. La société Frey devra debourser en plus de cela le coût du désamiantage (495 235 €), de la démolition (335 617 €) et de la dépollution (68 400 €). En plus d’amener des recettes à la ville, le projet permettra de créer 250 à 300 emplois ainsi que de redynamiser le commerce car il y à actuellement une déperdition commerciale des consommateurs arlésiens vers Nîmes. Les anciens établissements Lustucru vont donc bientôt être rasés afin d’être remplacés par un complexe commercial conçu par le cabinet d’architectes Atrium (Istres).


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L A B E L I S A T I O N Après des mois et des mois de batailles, manifestations, revendication de la part des anciens employés, le groupe à annoncé en mars 2004 l’abandon du site. Le groupe avait alors déclaré ne pas vouloir «s’exposer aux risques d’une nouvelle inondation» et estimait que la réhabilitation coûterait trop cher - 30 million d’euros- . Michel Peudevin, directeur de l’usine Panzani préféras continuer à sous traiter en Europe. Elle avait de plus proposé de reclasser les 146 salariés au chômage technique depuis décembre. Mais ceux-ci ont refusés. Une occupation de l’usine de la part des anciens employés avait eu lieu afin d’espérer faire changer d’avis les dirigeants mais en vain. La halle fut cette fois ci le théatre d’une lutte sociale de grande ampleur. Aucun projet sérieux de reprise ne fut envisagé avant 2011. Cependant depuis 2005 elle est envahit par les graffeurs, les photographes, les vidéastes etc... Elle devient un véritable lieu de création culturel bien que normalement interdite d’accès. Elle recevra en 2012 le label de «Patrimoine XXème siècle ». Car elle fût un lieu de lutte, de travail, mais surtout le squelette du Grand Palais des Expositions Coloniales de Marseille durant de nombreuses années. Elle permis de porter l’enveloppe mettant en avant Marseille et la France, un bijou de Propagande.


Fig : La halle fut le théatre de lourdes bataille entre salariés, CGT et l’entreprise Panzani.

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A M B I A N C E S Si l’on est si attaché à un vieux batiment. Si l’on ressent tant d’emotion lorsque on le parcours... C’est parceque un batiment porte en lui toutes ses histoires, ses ambiances dans ses plis, ses failles, ses peintures ecaillés... Si aujourd’hui la halle à tant de succés en tant que lieu de pelerinage Urbex c’est bien pour cela. Car un batiment est bien plus que sa matière, il est le témoin de configurations sensibles particulières, d’ambiance, de moments donnés de l’histoire, de vécus... Il aurait été interessant de pouvoir etudier les ambiances de ses différents passé...ce que ce lieu pouvait vehiculer chez ses visiteurs, travailleurs du siècle dernier. Elle laisse, de plus, un grand espace où peuvent s’exprimer diverses artistes qui transforment cette friche industrielle en lieu culturel. On y trouve des tags, des rampes pour le skate ou le vélo, des photographes, des danseurs qui viennent s’imprégner de l’ambiance de ce lieu et le font ressurgir dans leurs oeuvres. Si les environnements perdurent, la compréhension de leurs caractéristiques sensibles est souvent difficile car ils ont été conçus et construits en d’autres temps et pour d’autres que nous. Les bâtiments et les sites qui traversent les époques forment des repères spatiaux permanents à partir desquels il est possible de constater des évolutions ou a contrario des situations figées. Ces sources du sensible restent à explorer.


Aujourd’hui le squelette de la halle porte la mémoire de l’histoire des hommes qui l’ont utilisés. La grande Halle Lustucru fait partie intégrante du patrimoine culturel et historique des Arlésien. Ils se souviennent sans effort de la fermeture de Lustucru Riz après cinquante ans d’activité suite aux inondations de 2003, et qui n’a pu revoir le jour pour des motifs budgétaires. Ce fut un drame humain et économique.

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RECONVERSION

ET

MUTABILITE

Les vestiges des halles industrielles (ou issues d’exposition coloniales/universelles) fascinent. Elles évoquent une fierté du travail, une époque de grandeur, mais aussi de la souffrance. Lorsque les halles de Baltards vont être détruites en 1971 cela va provoquer un «electrochoc». Finalement un seul des bâtiment seras préservé et déplacé. Dans ce contexte-là des associations de sauvegarde vont voir le jour. Des historiens ouvrent un nouvel axe de recherche associant technique et sociologie. En 1993 est enfin créé une cellule spéciale consacrée au patrimoine industriel et les classements au titre de monument historique pour les sites industriels sont en hausse. Cependant sans projet viable à la clef ou investisseurs, certains bâtiments finissent par être détruits (suite à des arrêtés de péril). Depuis les années 50 les friches deviennent des lieux d’expression culturelle de façon plus ou moins légale attirant alors l’attention des politiques. Se rendant compte de ce potentiel et souhaitant surfer sur cette mode beaucoup de batiments industriels vont allors etre transformés en fabriques culturels ( Comme la Friche de la belle de Mai en 1992) car ils necessitent souvent peu d’interventions. Les architectes Bernard Reichen et Philippe Robert seront les précurseurs en matière de reconversion industrielle en France. Attirés par la fonctionalité, la mutabilité et les grands espaces proposés, ils vont élaborer plusieurs projets


tels que des logements, et commerces.1 En 1983, La gare d’Orsay est reconvertie en musée et finit par enclencher de veritables projets de reconversion. L’usine industrielle à l’époque de sa création au début du XIXème se devait d’être utile2. Ce postulat à permis de créer des batiments avec de l’espace, de la lumière, robustes et ayant une structure résistante. Des systèmes constructifs de plus en plus novateurs se sont développés répondant toujours à cette nécessité d’utilité. Cela à engendrer une typologie variée d’édifices. Des bâtiments standards vont voir le jour, avec une forme rationnelle permettant d’accueillir différentes activités. Ce sera le cas des grandes halles qui lorsque l’on parle de reconversion offrent de grandes possibilités de nouveaux usages de par leurs grands espaces.

1 Ils remportent en 1977 le concours pour la reconversion en logement de la filature Le Blan à Lille. 2 Quatremère de Quincy déclare en 1832 dans son dictionnaire d’architecture que l’architecture industrielle repose sur des principes utilitaires. 87


Lorsque Julles Dussuet a racheté la Halle on peut supposer qu’il ai perçu l’intérêt architectural et la potentialité de réemploi. La ville d’Arles s’est peut-être servis à l’époque de la labélisation de ce patrimoine afin de préserver cette histoire mais aussi ce site au potentiel de mutabilité fort en zone d’activité. De plus les nouvelles orientations de politiques urbaines et les principes de développement durable préconisent «la reconstruction de la ville et de l’architecture sur ellesmêmes». Aujourd’hui un nouveau démontage de la halle semble plus que périlleux. Si une nouvelle reconversion à lieu il faudra passer par une restauration lourde ainsi que du désamiantage. Cependant si l’on reconsolide et nettoie la halle, et si l’on prend en compte sa situation en zone inondable alors de nouveaux projets peuvent avoir lieu car elle possède toujours cette capacité d’accueillir des enveloppes et fonctions diverses de par son grand volume intérieur.


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B I B L I O G R A P H I E /

S O U R C E S

LIVRES : - La passion des contrastes, CULOT Maurice (dir.), DROCOURT Daniel (dir.), Marseille. Paris / Liège, IFA / Editions Mardaga, 1991, p.417. - Le culte moderne des monuments, Aloïs Riegl, Son essence et sa genèse, Edition du Seuil, mai 1984 - Conception des charpentes métalliques, Manfred-A Hirt & Michel Crisinel, Edition PPUR, 2005

DOCUMENTS PDF : - Les amis du vieil Arles. http://www.amisduvieilarles.com/assets/files/bulletins/pdf/155p.pdf - Etude d’inventaire de la production architecturale et urbaine d’Arles et Tarascon (13) de 1900 à 1980, drac paca / Eléonore Marantz-Jaen, 2010 - Arles, ville et architecture du XXe siècle, Etude, «ARLES, TARASCON INVENTAIRE DE LA PRODUCTION ARCHITECTURALE ET URBAINE (1900-1980)» Eléonore Marantz-Jaen, Frédérique Bertrand, Arlette Hérat. - L’etude des ateliers SNCF d’Arles. Par l’inventaire Generale. G. Buffa - Face à la fetichisation du patrimoine. Olivier Mongin. 2009 - Les expositions coloniales nationales de Marseille de 1906 et 1922 : Manifestations locales ou nationales?, LAURENT MORANDO,


SITES WEB : - l’architecture metallique, wikipédia. https://fr.wikipedia. org/wiki/Architecture_métallique . consulté le 02/11/16 - Marseille, de l’exposition coloniale de 1906 au mémorial de la France outre-mer . http://ldh-toulon.net/Marseille-de-l-exposition.html . consulté le 21/09/16

- Structurae, https://structurae.info/ouvrages . consulté le

10/11/16

ARTICLES WEB : - De la pratique coloniale à l’art participatif, Human Zoo,Morgan Quaintance, 2014

ARCHIVES : -

AD AM AD AD

13 50 W 122 ARLES Permis de construire n°436 13 8 M 120 13 PHI 427 1

VISITES : - Visite du site lustucru en Octobre et Novembre 2016. - Visite des Anciens Ateliers SNCF de Arles Septembre 2016 91


COUVERTURE : Photographie personnelle p. 21 : Clémence Radauer p. 22 : Archives p. 24 : Dessin personnel d’après Bib 10 008, p. 7, Archives municipales de Marseille p. 25 : Lezer, BMVR Marseille, 2-53B657 p. 26 : Lezer p. 27 : Lezer p. 28 : Dessin personnel p. 29 : Cpaphil p. 30 : Dessin personnel p. 31 : Photographie Fernand Detaille p. 32-33 : Dessin personnel p. 34 : Petit,Médiathèque de l’architecture et du Patrimoine, 08L03381 p. 38-41 : Google maps p. 44 : Geo portail p. 44 : Archives municipales de Marseille p. 46-47 : Dessins personnelle p. 49 : Creative Commons p. 52 : Engeneering, the paris exhibition,Public domain p. 54 : © Ville d’Arles p. 57 : Photographie personnelle p. 58 : 3D personnelle p. 60 : 3D personnelle p. 62-65 : Dessin personnelle p. 68-69 : Photographie personnelle p. 70 : Dessin personnelle p. 72-73 : Photographie p. 75 : Photographie personnelle p. 76 : Dessin personnelle p. 79 : Vincent Carbonnel p. 83 : Stephanie Solinas p. 84-85 : Photographie personelle 4ème de COUVERTURE : photographie personelle


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Merci Ă Harold Klinger, Ana Bela de Araujo et Delphine Desert pour leur suivi et leurs conseils durant tout le semestre. Et merci Ă Patrick Carnicelli pour son aide durant les recherches historiques.

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Fig 1

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ROBERT, Grand Palais, salle des produits chimiques (BMVR Marseille, Xe82-F8B )Image 8 of 30

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Fig 2 Le Grand Palais, plan général au sol (Archives municipales de Marseille, Bib 10 008, pl. 7)Image 27 of 30

Fig 3 97 LEZER, Grand Palais, salle des fêtes, avec Marseille colonie grecque par Frédéric Montenard (BMVR Marseille, 2-53B658)Image 4 of 30


Fig 1 : ROBERT, Grand Palais, salle des produits chimiques (BMVR Marseille, Xe82-F8B ) Fig 2 : Le Grand Palais, plan général au sol (Archives municipales de Marseille, Bib 10 008, pl. 7) Fig 3 : LEZER, Grand Palais, salle des fêtes, avec Marseille colonie grecque par Frédéric Montenard (BMVR Marseille, 2-53B658)


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Transmission des formes-Mutations des usages


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