ACCUEILLIR AUTREMENT NOTICE PFE - CAROLINE GODDARD LAB 43 - ENSA MARSEILLE - 2018
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« Priver les gens de leurs droits humains revient à contester leur humanité même. » Nelson Mandela
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REMERCIEMENTS Ce travail est l’aboutissement de 5 années d’études. Passionnantes, enivrantes, épuisantes elles m’ont permis de devenir la personne que je suis aujourd’hui, et ont enrichit mon esprit afin de devenir une future Architecte. C’est donc la totalité des encadrants que j’ai put rencontrer durant ces 5 années que je souhaiterai remercier. Pour leurs cours, le partage généreux de leurs connaissances, les échanges que nous avons put avoir, discussion débat qui ont nourrit ma culture architecturale et aiguisé mon esprit critique. Je tiens particulièrement à remercier mes encadrants de S10 du LAB 43, José Morales, Remy Marciano, Marion Serre, JeanLuc Fugier. Je les remercie pour leurs corrections, leurs disponibilités, conseils et d’avoir posés les bons rails permettant à ce dernier projet de voir le jour. Merci à L’ENSA Marseille pour ces 5 belles années. Merci à ma famille et mes amis de m’avoir soutenue et attendue.
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S
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M
p. 5
Remerciements
p.9
MANIFESTE
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A
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p.11 Les Réfugiés comme invités. p.15 Constat actuel p. 19 Marseille
p.21 PROCESSUS p.31 p.33 p.35 p.43
PHASE 0 Habiter l’urgence Lieux vacants Micro-interventions
p.53 PHASE 1 p.55 L’îlot Velten p.59 PHASE 2 p.61 p.65 p.75 p.85 p.89
La belle de mai Les anciennes casernes Cité du partage Enjeux Extrait du projet
p.95 ANNEXES p.97 Lexicographie p.99 Bibliographie
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MANIFESTE
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RÉFUGIÉS COMME INVITÉS C’est d’un constat alarmant qu’est parti ce projet de fin d’étude. Un constat économique, sociologique mais avant tout Humain. Une prise de conscience sur notre monde qui évolue, va de l’avant, la technologie les sciences en pleine expansion, un voyage sur mars en préparation, l’envie de casser les genres, le travail sur l’équité... Et pourtant un principe se fait remarquer par son absence... L’humanité. Les droits de l’homme qui sont par moment bafoués. Alors oui l’homme s’ouvre, apprend grandit... Pourtant c’est un climat de peur qui règne à l’heure actuel lorsque l’on parle «d’étranger», «d’accueillir», de «différences de couleurs et de cultures». Ce qui fut et devrait être une force est perçu actuellement comme un problème majeur, comme si l’on oubliait l’humain. Nous avons vécu en 2015 ce que l’UE appelle la « crise des réfugiés » un peu plus de 900 000 étrangers ont sollicité un statut de réfugié. Cependant la même année il y à eu un million de demandeur d’asile en Afrique du sud. De plus il semble que les pays d’Europe soient fixés dans le présent, comme si nous vivions un phénomène inédit, alors que l’histoire du XXème siècle a été marquée par des vagues de réfugiés…
Car l’’accueil des migrants s’inscrit dans le temps long de l’histoire des migrations, et ce n’est pas un fait nouveau. Chaque époque fut marqué par l’arrivée de nouvelles population. Dans les années 50, les regards étaient fixés sur les Kabyles, puis dans les années 2000 2010, ce fut le tour des roms, accompagné par le retour des bidonvilles qui fut sur médiatisé... Aujourd’hui on ne parle quasiment que des réfugiés. Chaque vague fut au cœur de l’actualité médiatique et politique, se superposant tel un palimpseste à celle d’avant. Aujourd’hui on se situe dans une autre phase, celle de l’accueil des populations fuyant la guerre et la misère. Et de la même manière une réaction médiatique et politique importante est engendré. Cependant, l’immigration et l’asile sont des enjeux centraux et cruciaux des sociétés contemporaines. Le semestre denier j’ai été amenée à travailler sur l’architecture informelle et ceux qui y habitent. Dans ce travail de mémoire1 j’ai put observer que dans ce contexte ( d’architecture informelle et migratoire) l’architecte à toujours joué un rôle. L’histoire de la migration s’inscrit dans le temps long de l’urbanisation. 1 Habiter l’informel à Marseille - entre persistance et impact -Mémoire séminaire LAB43-
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Dans les années 50 les architectes ont travaillé sur les bidonvilles pour proposer dans les années 70-80 une procédure de résorptions de l’habitat insalubre. Quant aux populations roms, le problèmes à été difficile à résoudre cependant il y à eu de nombreuse action sur les bidonvilles. Dans les mêmes années les architectes ont essayé de trouver des solutions quant aux squats. Il existe aujourd’hui certaines procédures pour les migrants des CADA, PRADA ou centre de rétentions cependant cela n’est pas suffisant. Dans ces histoires migratoire, l’urbanisme et l’architecture ont toujours joué un rôle.
Je présenterai dans un premier temps le processus d’accueil, pour ensuite rentrer progressivement dans chaque phases.
Cette remise en perspective historique où l’on observe que l’accueil des migrants est lié au temps long de l’urbanisation, que leur gestions ou non gestions, produit des formes urbaines, soulève des questionnement:
Dans un troisième temps je développerai la cité du partage. Phase 2, elle s’inscrit dans un temps plus long, celui de l’intégration et de la demande d’asile. Dans cette étape, je viens proposer un centre d’accueil intégré à plusieurs équipements urbains ainsi que des logements. C’est sur le partage et l’intégration qu’est basé ce projet.
Comment peut-on se positionner en tant qu’architecte face à cette nouvelle phase migratoire et quels outils peut-on proposer...? Comment peut-on intégrer ces problématiques sociétales pour agir sur l’urbanisme et l’architecture? Comment réinvente-on l’accueil ? A partir des parcours des réfugiés, nous avons alors -avec mon binôme d’analyse José Gomez - proposé un processus d’accueil. Découpé en plusieurs phases il se développe au sein de plusieurs lieu dans la Métropole.
La première, de l’urgence se propose de répondre aux besoins des migrants mais aussi des plus démunis en venant occupé les lieu vacants. Dans un second temps, nous parlerons (sans le développer architecturalement) de la création d’un centre d’accueil d’urgence. Période de 0 à 2mois, où le migrant doit déposer une demande administrative afin d’obtenir le statut de réfugié. Primo arrivant, démuni, il nécessite une aide totale.
C’est à Marseille que nous avons décidé d’expérimenter ce processus d’accueil, dans l’idée qu’il puisse être remis en jeu dans d’autres situations urbaines. Marseille, car c’est une des villes attractives de ces populations. C’est un point important sur la longue route migratoire qui les amènent souvent en Angleterre ou en Allemagne. Perçu comme une étape pour certains elle en est le point final pour d’autres. Cependant elle ne compte pas de centre d’accueil.
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CADA Localisation des différentes CADA parsemés en France.
CONSTAT ACTUEL Il existe aujourd’hui certaines aides pour les migrants et réfugiés. Des centres d’accueil tel que les CADA1 ou PRADA. Des centres de rétentions aussi. Il ne faut pas oublié qu’en France il est aussi fait usage, de l’enfermement des personnes étrangères en vue de leur éloignement : 230 000 personnes ont été concernées durant les cinq dernière années.2 Les lieux d’accueil quant à eux ont un effectif trop restreint et sont mal repartis sur l’échelle du territoire Français. A Marseille par exemple, un des point d’arrêt( ou de passage) des migrants, il n’y à tout simplement pas de CADA. Ici les personnes se retrouvent souvent à la rue. Arrivant à Marseille on leur distribue un fascicule d’aides avec une carte répertoriant les différents lieux d’accueil. Ces lieux communs à toutes personnes en besoins sont dispatchés sur l’ensemble du territoire marseillais. Si les migrants souhaitent manger, dormir
ou se laver cela ce fait dans des structures différentes à chaques fois. De plus ces lieux, de part leurs fonctionnement institutionnel vont à l’encontre des besoins recherchés. Les lieux de repas sont souvent fermés entre midi et deux, les lieux de repos sont trop bondés, bruyant et dangereux... Ces espaces ne répondent donc pas, ou mal à la demande d’accueil faute de plus de moyen. Marseille, une des portes de passage ou d’ancrage de ces migrants ne possède donc pas de structure suffisante afin de répondre aux besoin d’accueils. De nombreuses associations se sont mises en places ces dernières années. Il est à noté que malgré tout, un élan humain et d’entraide à pris forme et prend aujourd’hui beaucoup de l’ampleur afin de venir en aide aux migrants. Des maraudes, des distributions de repas.. De plus depuis plusieurs mois, face au drame de la crise migratoire, les initiatives se multiplient en France pour développer l’accueil des réfugiés chez l’habitant...
1 Voir définition en Annexe 2 - Le centre de rétention administrative de Marseille a reçu 1 769 personnes en 2015, une moyenne de 147 personnes par mois. 97,7 % des personnes retenues étaient des hommes et 2,3 % étaient des femmes. Sur l’ensemble des personnes, 1,24 % se sont déclarées mineures (22).
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Carte des différents lieu d’aide à Marseille Disparates, ils sont disposés un peu partout dans le centre de Marseille, ne favorisant pas une réponse facile aux besoins des plus démunis.
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Plan du centre ville de Marseille Territoire de rĂŠalisation de ce projet
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PROCESSUS
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Face aux nombreuses étapes administratives que subit le migrant pour acquérir un statut de réfugié, pouvoir travailler, puis demander le droit d’asile, accéder aux besoins de base...Ainsi que la pression sociale, psychologique et humaine, il nous est parut important de proposer une aide possible pour que ce parcours ce fasse dans de meilleurs conditions.
abord, centre d’accueil, il nous est parut plus judicieux de proposer plusieurs lieux répondant chacun à une phase d’intégration différente.
A partir de cette analyse, nous avons voulus proposer un processus d’accueil et d’intégration en plusieurs étapes, à l’échelle de l’homme et de la ville. D’une seule structure au premier
Dans une volonté d’intégration maximum il nous paraissait important d’intégrer dans en amont, dans une PHASE 0 une aide à toutes personnes démunis et dans le besoin.
La phase 1 répondrait au besoin urgent d’accueil des personnes venant d’arriver. Et prendrait la forme d’un centre d’accueil d’urgence avec un espace de soin, du logements, une aide administratives...
expu Forcés de quitter leur pays
Demande administrative
Arrivé en France guerre / desastre Le refugié est logé dans un refuge d’urgence
strative
PHASAGE Occuper des délaissés, des lieux vacants, de façon éphémère ou venir proposer un espace pour les lieux de distribution de repas. En cela, leur redonner une droit à la ville et répondre aux besoins de bases. Dormir, manger, se vêtir, se laver. Ce qui comptait à travers ce travail était de propose un processus d’intégration. Arriver à proposer un processus en plusieurs phases permettant de répondre aux besoin du migrants durant les différentes étapes administratives, physique et psychologique qu’il traversera.
La phase 2 se voudra lieu d’interaction mélangeant un centre d’accueil, une cité du partage et des équipements de quartiers. Ce lieu accessible une fois le statut de réfugiés obtenu permettra une intégration douce au sein de la vie de la ville. Dans une dernière phase ( réalisé par mon coéquipier José Gomez) sera proposé un lieu de partage des compétence te d’intégration.
expulsion Deviens Citoyens
periode d’intégration
Trouve un travail Statut de refugié obtenu Réunion des familles CAROLINE GODDARD - PFE - LAB 43 - JUIN 2018 - ENSA MARSEILLE
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PHASE 0
URGENCE
Dans un etat d’urgence dans lequel nousnous trouvons, avec toujours plus de personnes dormant dans la rue, nous nous proposons de concevoir des micros interventions dispatchés dans tout le centre ville afin de permettre de subvenir aux besoins de bases. se loger, manger, dormir... Nous partons du principe que le refugié est un nouveaux venu, futur citoyen. Aujourd’hui, dans l’attente d’obtenir son tatut de refugié, le migrant se refugie très souvent dans la rue. Nous proposons d’occuper les locaux vaccants tel que des batiments publics, bureaux ou chez des habitants. De plus nos micros interventions se disperseront dans l’espace public vaccant de la ville, tel que des interstices, des places, etc... Ces mini pôle serotn des cuisines, sanitaires, poles informations...
PFE - LAB 43 - 13 AVRIL -
Cité d’ Pendant 3 an afin de créer Marseille. Ce besoins prim
personnes dorispatchés dans anger, dormir... jourd’hui, dans ns la rue. Nous ux ou chez des blic vaccant de nes, sanitaires,
un refuge d’urgence
PHASE 1
0 à 2 mois
Cité d’accueil d’urgence au centre de l’ilot Velten. Pendant 3 ans il sera occupé par Yes We Camp, nous nous proposons d’intervenir à posteriori afin de créer de façon pérenne un centre d’urgence, afin d’accueillir les migrants arrivants à Marseille. Ce lieux leurs permettra de recevoir les premiers soins mais aussi de subvenir aux besoins primaires ainsi que de les accompagner dans leurs demarches administratives afin d’obtenir le statut de réfugié.
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Une fois le st Française. Ils de 6mois à un de refuge. Da que ce lieux
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Velten. nir à posteriori nts arrivants à e subvenir aux nistratives afin
Réunion des famil
PHASE 2
0 à 2 ans
Une fois le statut de refugié obtenu, ces personnes peuvent alors demander la citoyenneté Française. Ils se doivent de deposer un autre recours administratifs avec une marge de reponse de 6mois à un ans. Durant cette periode là nous nous roposons de les acceuillir dans une cité de refuge. Dans une volonté d’integration maximum pour ces nouveaux venus nous proposons que ce lieux soit dédié tout autant aux habitant de la ville de marseille. Ce pôle ce voudra integrateur, dynamisant le quartier et appelant les quartiers autour.
Afin d’intégre demande d’as qui connaissen tion dans l’atte d’artisanats, d provisoire en c u
Réunion des familles
la citoyenneté ge de reponse r dans une cité ous proposons pôle ce voudra .
PHASE 3
0 à 1 ans
Afin d’intégrer les migrants dans la vie active, et pendant la validation ou non du dossier de demande d’asile, les personnes se retrouvent en difficulté et doivent s’intégrer dans une société qui connaissent pas. Pour favoriser cette intégration nous proposons d’accueillir cette population dans l’attente dans des structures d’apprentissage, école de F.L.E, apprentissage de métier d’artisanats, des espaces culturels associatifs. Ces équipement seront complétés par logement provisoire en communauté avec une population de jeunes travailleurs, ces lieu favorisant, dans un contexte repenser, participera à la réinsertion de ces demandeurs.
Phase 3, réalisé par mon binôme José Gomez CAROLINE GODDARD - PFE - LAB 43 - JUIN 2018 - ENSA MARSEILLE
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PHASE 1 PHASE 0
Lieux d’occupation des différentes Phases.
PHASE 2 PHASE 0
PHASE 0
PHASE 0
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PHASE 0
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PHASE 0
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HABITER L’URGENCE
Il y a malheureusement aujourd’hui beaucoup de personnes dans le besoin dormant dans la rue, se nourrissant dans les poubelles, et errant dans la ville. A cela ce rajoute des migrants, souvent car il n’y à pas assez de place dans les centres d’accueil. Ou simplement, car aller dans un centre et faire une demande de statut c’est aussi prendre le risque de se la voir refuser et être alors renvoyé dans son pays. Pour répondre aux besoins de bases des démunis -à savoir donner un toit, à manger, se vêtir, être en sécurité - nous nous proposons d’intervenir dans l’urgence, dans ce temps zéro actuel, en occupant les espaces vacants. La ville compte de nombreux lieu vide, dans l’attente, qu’ils soient privé ou public. Lieux sportif, gymnase, école en été, bureaux... Ces espaces pourraient alors être occupés de façon temporaire, pendant ces entre deux inoccupés. En plus de permettre de donner un toit, l’occupation par des personnes dans el besoin permettrait aussi de surveiller les lieux. En plus de répondre au problème du logement de façon urgente il paraissais important de subvenir aux besoins de base dans le territoire urbain.
Des maraudes, ou distribution alimentaire ont lieu grâce aux systèmes d’entraides présent en ville. Cependant elles ont lieu souvent à même le camion ou au bord du trottoir. De plus les personnes dans le besoin, ainsi que les migrants venant juste d’arrivé se retrouvent souvent perdu face à l’étendue d’une grande ville et aux sites d’aides qu’elle propose, très souvent dispatchés. Comme face à un labyrinthe ils leurs manquent de l’information afin de mieux s’orienter. C’est face à ces problèmes et aussi bien d‘autres que je souhaitais intervenir dans la ville via des micro interventions, légères, éphémères... Des kiosques, construit en série, montable et démontable facilement pourrait être disposés de façon éphémère sur l’espace public, dans des creux, interstices, entre deux, délaissés... Ces modules, à la forme simple, pourront accueillir diverses programmes permettant durant une courte durée de répondre aux problèmes soulevés plus haut. Cette phase d’action, que nous appellerons moment 0, se veux aider les migrants mais aussi toute personne vivant à la rue. Le but et de rendre visible l’invisible ainsi que leur redonner un droit à la ville avec des espace urbain qualifié pour eux.
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GSEducationalVersion GSPublisherVersion 0.89.100.100
LIEUX VACCANTS
Comme énoncée précédemment, une des réponses proposé afin de lutter dans l’urgence et proposer un toit au plus démunis, s’est fait en proposant une occupation des lieux vacants.
le bilan de ces espaces sur le territoire et en proposer une sorte de catalogue.
Marseille possède un nombre considérable de locaux vacants, que ce soit des habitations, lieu public ou des bureaux.
L’espace serait alors transformé en un centre d’accueil d’urgence, où les personnes démunis et les migrants pourraient être en sécurité, dormir, se laver, et partager. Afin de permettre cela nous proposons un kit d’urgence, manufacturé en usine et livrable en camion. De petite dimension, capable de passer une porte, ce kit se présenterait sous la forme d’une grosse boîte en panneaux OSB, comprenant à l’intérieur un lit, une armoire, une table et deux chaise, ainsi qu’un nécessaire de base ( drap,couette,serviette). Les panneaux du kit, une fois démontés peuvent alors servir à délimiter un espace au sein des grands plateaux de bureaux ( ou un gymnase par exemple). Ces espaces possède déjà des points d’eau auquel il pourrait être rajouté une cuisine et des douches ( si ce n’est pas déjà le cas).
D’un coté nous avons un flux de personnes arrivants, ou déjà présent, en hausse sur le territoire, ayant besoin d’une aide et d’un toit. Et de l’autre il existe un stock de bâtiment déjà existant, connecté à l’infrastructure urbaine. Quand ils sont inoccupés, cela pose problème pour les entreprise de les surveiller. Cela semblait alors intéressant de joindre ces deux problématique afin de proposer un lieu d’accueil tangible. Les établissement vacants sont aujourd’hui parfois squattés, ce que nous proposons ici c’est de régulariser une pratique qui dans un sens ce fait déjà. Il serait alors intéressant que l’état au lieu de loger les migrants dans des hôtels, proposent une compensation financière à ces établissement pour l’occupation temporaire de leurs locaux. En plus d’avoir un cout moindre cela permet aussi aux entreprise et propriétaire de ne pas avoir à s’inquiéter et à surveiller leur bâtiment.
Une fois ces lieu réunis, une occupation temporaire peut avoir lieu.
De façon temporaire, l’occupation pourrait aussi se pérenniser en ajoutant alors des espaces administratifs, des espaces public comme un café, une librairie, des espaces de travail et partagés afin d’amener petit à petit, de la protection urgente à une interaction avec la population Marseillaise, dans une intégration douce.
Il faudrait dans un premier temps dresser CAROLINE GODDARD - PFE - LAB 43 - JUIN 2018 - ENSA MARSEILLE
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Lieu vacant à la Canebière Occupation de plusieurs étages de bureaux vide à la Canebière
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Bureau 14.08m2
Bureau 14.37m2
Bureau 18.76m2
Bureau 9.65m2
Bureau 8.5m2
HSFP : 2.5 HSD : 2.67 Bureau 12.85m2 VE. D
Placard Electrique
ASC.
Sortie de Secours P 90 + 50
ASC.
Cloisons CF IH
Bureau 15.88m2
PB
Bureau 21.44m2
HSFP 2.15m2
ASC.
Circulations commune 20.67m2 Bureau 15.05m2 VITRE
HSFP : 2.5 HSD : 2.67
Bureau 3 21,77m2
Accueil 55,45m2
Accueil 40.51m2
All. = 1.00m
Exemple
d’occupation
de
bureaux
vacants
:
les plateaux de bureaux, souvent aménagées avec des cloisons démontables, sont alors facilement libérable. Une fois le plateau libre il est alors simple de venir disposé les kits d’urgence afin de créer un lieu d’accueil temporaire.
VE. D
Placard Electrique
ASC.
ASC.
PB
ASC.
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Vue intérieur d’un lieu d’accueil au sein d’ancien bureaux
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MICRO INTERVENTIONS
Un autre choix d’intervention au sein de la ville s’est donc porté sur la création de «kiosque» de culture et d’ouverture. Dans la même perspective que le travail de L’abbé pierre, ces éléments en bois, de 3mx3m, pré-construits en usines et assemblable/démontable sur site avec un peu de main d’œuvre, ils n’ont pas d’impact sur le tissus urbain. Démontable donc ce sont de petites structure éphémère, permettant d’accueillir toute sorte de programme dévolu à l’entraide et l’accueil. Certains peuvent intégrer des cuisines ainsi que tables et chaises permettant une fois déployés de créer un véritable lieu de repas. De cette manière le kiosque à repas permettrait de redonner une certaine dignité aux personnes démunis venant chercher un repas. Ainsi ils auraient, le temps de manger, un espace de la ville qui leurs ait dévolu. Ces kiosques sont une manière de donner du droit à la ville, rendre visible l’invisible. Un autre programme possible serait d’y intégrer des modules de sanitaires. Disposés sur les places ou dans les inters-
tices de la ville, cet élément leur permettrait d’accéder à l’hygiène. les possibilités programmatiques sont multiples. Bien que proposant au prime abord de répondre seulement aux besoins de base des démunis, les kiosques pourraient par le suite accueillir une librairie itinérante, un poste d’information afin d‘aiguiller les primo arrivants au sein de Marseille, un lieu de repos, un café... toute sorte de programmes.. Sur la page ci-contre son présenté un catalogue non exhaustif de différents kiosques : 1 - Un kiosque séparé en deux intégrant une cuisine d’un coté, et un espace stockage de l’autre, où pourrait être disposé des étagères pour les denrées alimentaires ainsi que des tables et chaises pliantes. 2 - Un espace de détente, proposant en son sein de quoi s’asseoir et se reposer en étant protégés. Le kiosque, ouvrable pourrait alors disposé son mobilier autour et devenir un lieu de médiation et de partage. 3 un kiosque sanitaire intégrant en son sein une salle d’eau.
Page ci-contre : 1 - Kiosque alimentaire 2 - Kiosque de détente 3 - Kiosque sanitaire
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Exemple d’interventions multiples au sein d’un
même lieu.
Ce qui pourrait avoir lieu lors d’une manifestation , un festival mufti-culturel ou en occupation éphémère au cœur d’un délaissé.
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Exemple d’occupation éphémère de l’espace publique.
Ici porte d’Aix, pourrait être disposés un pôle information, ou une cuisine afin de gérer des distributions alimentaire, mais aussi un pôle médiathèque.
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Exemple d’occupation éphémère de l’espace publique.
Ici entre le J1 et la Major, pourrait être disposé un pôle information afin d’orienté les migrants tout juste débarqués. Dans le reste du quartier pourrait être disposé un pôle détente et libraire, accessible à tous.
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Exemple d’occupation éphémère de l’espace publique.
Ici sur la parvis de la gare St-Charles, pourrait être disposé une cuisine ainsi qu’une boite mobilier ( contenant tables et chaises ). Ces éléments pourrait servir à la distribution de repas et ainsi redonner une certaine dignité aux personnes dans le besoin en leur evitant de manger à même le sol.
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PHASE 1
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CENTRE D’ACCUEIL D’URGENCE Lorsque les migrants arrivent en France, ils se retrouvent à la rue, démunis et perdus. Les primos-arrivants doivent normalement se diriger vers une CADA1 et déposer une demande afin de se voir obtenir le statut de réfugié. Cette étape administrative demande à ce que les personnes aient une adresse fixe durant la durée de la procédure ( 2mois) C’est donc à ces deux problématiques que nous souhaitions répondre. Premièrement donner aux arrivants un toit, un lieu où ils puissent se sentir en sécurité et les accompagner dans leurs démarches administratives. Nous avons alors cherché un lieu en centre ville, proche d’une potentielle arrivé en bateau ou en train, dans un espace qui ne serait pas totalement en exposition sur le monde alentour afin de leur permettre dans cette première phase de se reconstruire. C’est alors sur l’ilôt Velten que s’est porté notre choix, situé entre les deux arrivés potentielles, possédant un cœur d’îlot habitable permettant alors d’être au centre de la vie active tout en créant une intimité.
Il nous est alors apparut que cet espace allait être le lieu d’une occupation de la part de l’agence Yes We camp, souhaitant occupé les lieu temporairement ( 3ans) en centre d’accueil. Nous nous proposons alors de venir à posteriori de leur occupation et créer de façon pérenne un centre d’accueil d’urgence. Le programme serait alors composé : - D’un accueil - D’une infirmerie et dispensaire afin de répondre aux premier soin. - D’appartements T1 - De dortoirs afin de répondre dans l’urgence à la demande - De sanitaires, laverie et cuisines partagés - De lieu partagés afin de favoriser l’intégration et les interaction - D’une créche - D’un lieu de culte œcuménique - De bureaux administratifs afin d’aider les migrants dans leurs démarches - D’un psychologue
1 - voir lexique
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PHASE 2
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LA BELLE DE MAI
Située
à proximité de la gare Saint-Charles, quartier ouvrier1, ayant accueilli des vagues d’immigrations diverses, mais désormais paupérisé, mal desservi par les transports en commun, et coupé du centre par les voies ferrées que l’on franchit via deux tunnels peu accueillants... La Belle de Mai est aussi dynamique et culturelle : à la Friche Belle de Mai, qui abrite notamment des activités artistiques et sportives et joue l’ouverture vers son entourage, s’ajoutent son satellite du cinéma, le pôle média, le centre de conservation du Mucem, les archives municipales, une vie associative forte… Reste que s’y déplacer ou s’y rendre n’est pas aisé, l’habitat est souvent dégradé, à l’image de l’espace public. Anciennement ouvrier le quartier comprend nombres de friches industrielles, donnant de grande parcelles vacantes. Petit à petit rachetés elle sont des lieux propices aux projet en pleins cœur de la ville. Très populaire dont l’identité s’est construite par l’apport des vagues successives de populations immigrées venant travailler dans ces industries. Le quartier est multiculturel. Italien, puis également polonais, espagnol ou arménien, la Belle de Mai compte aujourd’hui de nombreux habitants originaires du Maghreb et des Comores. Situé aux portes du quartier St- Charles et d’Euroméde, géographiquement en-
clavé et traversé par le chemin de fer qui vient marqué une rupture en son sein, le quartier n’est pas tant intégré et relié aux autres qui l’entoure. Après avoir regardé différentes études faites sur la Belle de Mai, il en ressort des enjeux primordiaux. Celle de la nécessite de créer de l’emploi, le taux de chômage étant très haut dans ce quartier. Il y a aussi une demande forte en écoles. Le quartier bien qu’emplis de lieux important à la ville, ne possède pas tant d’équipement de quartier, lieux de rassemblement ou de réel place qui ne soit pas un parking. Le troisième point observé fut celui du manque d’espace vert, d’aération et de biodiversité. de lieu où venir se divertir et se détendre. La médiathèque est un autre élément programmatique attendus depuis longtemps. Lorsqu’il m’a fallut choisir un site afin d’y implanter la cité de l’accueil et du partage, je savais qu’il me fallait trouver un espace avec des problématiques à résoudre. Il me paraissait important de ne pas imposer un centre d’accueil au cœur d’un quartier sans répondre à ses propres problématiques. Celui de la Belle de Mai m’a parut y répondre parfaitement. Il me permet d’essayer de proposer un lieu intégrateur afin de lutter contre l’enclave que subissent les réfugiés, tout en luttant contre l’enclave subit par le quartier.
1presque exclusivement ouvrier aux XIXe et XXe siècles. CAROLINE GODDARD - PFE - LAB 43 - JUIN 2018 - ENSA MARSEILLE
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LES ANCIENNES CASERNES Enimème îlot abandonné de la belle de mai, les anciennes casernes forment un site stratégique au sein du quartier. De part la superficie du site ainsi que sa situation géographique, ce lieux peux permettre des ambitions de rayonnement à l’échelle du quartier mais aussi de la ville. Les 25 000 mètres carrés de friche militaire qui entoure le bâtiment de la caserne du Muy forment un ensemble architectural dure et imposant dans le paysage urbain. Une telle rigueur au
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sein d’un quartier à l’architecture beaucoup plus désinvolte surprend au premier abord. L’importance de l’emprise urbaine des casernes est accentué par sa disposition en plateaux successifs. Cette forme architecturale, en plus d’imposer permet de gérer la déclivité importante du site et de disposer la caserne du Muy en belvédère, dominant le reste du quartier. Les anciens bâtiment des casernes, bien qu’en mauvais état sont le témoins d’un partie de
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l’histoire Marseillaise. L’ensemble construit est fortement hétérogène. Depuis celui dit « du Muy » composé des quatre entités : Le Muy, Bugeaud, Busserade, subsistances construit entre 1860 et 1869, jusqu’au bâtiment de la Cour de Chine (1967) ou celui en limite de la parcelle Bugeaud (1974), on compte 48 bâtiments en tout de qualités très diverses. Lorsque l’on se ballade sur le site on est frappé par la fracture que ces casernes imposent dans le paysage urbain. Les plateaux, du point de vue de la rue sont perçus comme d’immenses murs infranchissables et rectilignes. Le site impose et ne s’ouvre pas sur le quartier. Ses abords sont utilisés comme lieu de stationnement pour les voitures et les marseillaise interrogés n’ont que peu d’intérêt pour ce mastodonte. Il est curieux qu’un tel ensemble au cœur même d’un quartier in-
téresse si peu ses habitant. On comprend alors qu’il n’y joue aujourd’hui aucun rôle, à part être le terrain d’expression de certains street artistes. Ce lieu, tout autant que disposé en belvédère, est enclavé dans le tissus marseillais qui l’entoure. Les alignements de façades des habitations viennent lui faire front et ne dialogue en aucun cas avec lui, de plus il est impossible de le traverser. Les casernes sont adossé à une partie de chemin de fer circulaire venant l’enclaver d’autant plus. Lorsque l’on tourne et contourne cet endroit on en vient à réaliser qu’il n’est que fracture et frontière. Et il faut s’éloigner de plusieurs centaines de mètres pour sentir une respiration urbaine quelconque. Comme si entre le chemin de fer et les casernes, le reste du quartier n’avait put se construire que de façon étriqué, sans lien appa-
rent avec ce patrimoine, mais subissant sa rigueur. Squattés plusieurs fois, et vétustes, les bâtiment portent les traces de leurs passés, glorieux, militaire, et il parait important de les conserver et mettre en avant, car témoin d’une partie de l’histoire Marseillaise. Ce site, de part sa situation géographique et de part son histoire m’a parut être le lieu adéquat pour l’implantation d’un centre culturel ainsi que d’une cité d’accueil.
Ce lieu permettrai de réunir les différentes communautés de Marseille au sein d’un équipement culturel, central et d’accueillir les futurs réfugiés en les intégrants à la vie Marseillaise. De plus de part sa superficie il autorise un nombre d’usages important, tel que la mise en place d’une école, la création d’économie et donc de travail, la potentialité d’un espace vert ainsi que du logement.
Enclavé, il à le potentiel de devenir incubateur d’événements et de vie de quartier et d’ainsi devenir un lieu attirant rayonnant à l’échelle des quartiers environnants mais aussi de la ville. La situation stratégique du site au sein de la Belle de Mai, permet d’avoir une ambition métropolitaine pour l’ensemble du quartier.
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CITE DU PARTAGE
Pour revenir à notre processus, il nous fallait un lieu permettant d’accueillir les réfugies une fois leurs statut obtenu et durant toute la phase d’intégration. Demandant entre 6 mois à un an, cette procédure administratives a semblé être l’occasion d’aider à l’intégration des réfugiés mais aussi le temps propice au partage de leurs culture. Durant cette période, en plus de devoir répondre aux besoin administratif, ainsi que de proposer un toit, des espaces de soutient, de soin, de suivis psychologique, d’intégration, de repos... La cité du partage se propose de résonner à l’échelle du quartier et de s’ouvrir vers les marseillais en se mêlant à un équipement de quartier. Ce nouveau pôle ce voudra intégrateur, dynamisant le quartier et appelant les quartiers autour. Car il m’a parut nécessaire, quant il s’est fait le temps du choix du site, de ne pas imposer un lieu pour les réfugies, sans tenir compte des problématique du quartier. Mais vouloir aussi y répondre et entremêlant alors les différentes problématiques. De plus, cette phase d’accueil se veux aider les refugiés à s’intégrer à la population, se mélanger, mettre en avant leurs
cultures, et montrer aussi aux plus récalcitrants qu’accueillir est affaire de force humaine et apporte plus que ce que l’on donne. Il paraissait alors important de mélanger tout ces programmes, de faciliter les interactions en créant un lieu à la manière d’une grande Agora. Ce type d’espace favorise alors la mixité dans le parcours urbain, et induit donc de ce croiser, de ce côtoyer et indirectement d’interagir. Le point important de ce projet est la culture, l’acceptation de l’autre par une interaction et un apprentissage mutuelle. Je ne souhaitais pas créer une cité d’accueil qui se base seulement sur apprendre aux refugié la langue française. Mais plutôt sur une interaction mutuelle. Il pourrait alors avoir des cours de kurde, de français, de marseillais, d’arabe, d’hébreu.. Le lieu mélangera alors - une médiathéque ( demandé depuis longtemps par les habitants) - un vrai espace public, une place permettant une respiration urbaine, un lieu d’arret et de repos, support de programmes tel que des cafés et restaurant. Atenante à l’ecole et à la médiathéque elle fera aussi office de parvis. - De cuisines participative. L’intégration par la culture culinaire, en proposant des cours de cuisines Marseillais, Français. Mais aussi de la part des réfugies ds cours
de nourriture syrienne, palestinienne... - D’ateliers. Après avoir lu de nombreux témoignages de migrants et de leurs parcours difficile pour arrivé ici il m’ait parut important de proposer de l’art thérapie, de grand plateaux permettant de s’exprimer et de les aider dans cette période difficile. En plus de proposer une aide psychologique ces ateliers pourront aussi être lieu de création pure afin de mettre en avant la culture de chacun pour ensuite l’exposer aux yeux de tous. Ces ateliers seront aussi des lieu de manufactures. Afin que les réfugiés possédant des métiers manuels puissent enseigner leurs compétences aux jeunes du quartier au chômage et créer ainsi un lieu d’apprentissage. - D’un lieu de spectacle pouvant accueillir des représentation de danse ou de films créer dans les ateliers. - D’un espace associatif. la volonté est de venir reloger toute les associations à portée d’entraide au sein d’un même lieu. - De véritables logements, modulables et adaptables aux cultures et besoins. Du T1 au T3. D’un premier abord conçu pour les réfugiés ils pourront par la suite répondre aux carences en logement du quartier et accueillir tout type de population. Il permet aussi aux famille de réfugiés de se réunir et d’avoir un lieu stable pour ensuite rebondir et s’intégrer dans la vie de la ville. - D’un potager. Après avoir lu Yona Frie-
dman1 il m’est parut important de proposer un tel lieu. En plus de permettre de se créer une certaine autonomie alimentaire c’est aussi un espace de contemplation , de partage important. - D’espace partagés afin d’interagir. - D’un lieu de culte. Après avoir étudié de nombreux centre d’accueil il m’est parut important d’’en proposer un. Œcuménique, ouvert mais intime, accès sur la lumière c’est un lieu permettant la contemplation, la prière... - Des boutiques permettant de vendre les produits fabriqués en ateliers et dispersés la culture des refugiés mais aussi dynamiser la grande rue. - De café associatif permettant de créer une économie, proposer du travail et encore une fois dynamiser la rue. - D’un centre d’accueil, intégrant des espaces de cours de langues mais aussi les espaces administratifs. - D’une école. - D’un grand parc, amenant de la biodiversité, un lieu de détente et une respiration dans la ville. Ce lieu se voudra alors comme un tremplin d’insertion, incubateur, et lieu de partage.
1 L’architecture de survie
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Site enclavé et disposé sur différents plateaux. Rigueur architecturale et dans l’implantation urbaine au cœur du quartier.
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Seul les bâtiments des anciennes casernes sont conservés. Libérant ainsi la moitié du site
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CrÊation d’une place. Permet une respiration urbaine
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Démolition des restes de toits, et planchers intérieurs. Anciennes casernes en mauvais état, seul les murs extérieur persisteront dans le projet. Dernière trace d’une époque et histoire de Marseille.
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Végétaliser en colonisant le minéral. Création d’un parc. Contribue à l’attractivité du site , créer un espace détente, ouvert en cœur de ville
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Hiérarchiser l’espace public. Gradation de la privacité des espaces, liés aux événements et équipements.
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Désenclaver et relier. Redonner une place à cet îlot au cœur de la Belle de Mai. Recréer des porosités et une fluidité de parcours.
Rooftop Public Jardin Espaces de détente
Etages Habitat pour réfugiés Espaces communs
RDC Public Activités culturels Café / Bar Magasins
Dans une volonté d’intégration totale les rdc des bâtiment seront publics, tout comme les toit terrasse qui se voudront accessibles, lieux de détente et de verdure permettant un point de vue sur la ville. Les étages intermédiaires seront multi programatiques afin de prolonger cette volonté de mixité.
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Enjeux teritoriaux : Le processus décris dans les pages précédentes, en plusieurs étapes, est ici expérimenté à Marseille. Cependant l’idée est qu’il puisse être remis en jeu dans d’autres situations urbaines. Cela permettrai de répondre aux besoin d’accueil des migrants et réfugiés sur le territoire métropolitain. La cité du partage se veut lieu intégrateur. La volonté territoriale est d’attirer la population externe du quartier à venir partager, accueillir, se cultiver et se divertir. Désenclaver ce quartier et l’ouvrir à la métropole. Enjeux de quartier : Constituer une nouvelle centralité valorisant son environnement proche. Contribuer au renouvellement d’un quartier pauvre. Redinamyser la Belle de mai en proposant des équipements de quartiers
attendus depuis de nombreuse années ( médiathèque, école supplémentaire..) . Création d’un lieu ouvert et intégrateur permettant le développement d’une vie et économie locale. Enjeux humain : L’envie de lutter contre les problématique lié à l’accueil des migrants rejoint celle de résoudre certaines problématique du quartier dans lequel la cité du partage s’invite. Lutter contre l’enclave et les limites pour les migrants/refugiés mais aussi les habitants de la Belle de Mai. Permettre l’intégration de ces populations via le partage de la culture ( qu’elle soit culinaire, artistique, musicale, etc...) de chacun et ainsi rompre les préjugés et mieux comprendre tout un chacun. Amener une économie et du travail afin de répondre au problème du chômages chez les jeunes.
E N J E U X
Enjeux architecturaux : Préserver le patrimoine ainsi que les traces d’histoires, en venant occuper l’intérieur des anciennes casernes. L’intérieur vétuste ( plancher et toiture ) est remplacé par une structure poteau poutre en bois qui permet de tenir les murs ainsi que d’accueillir le nouveau programme. Un entre deux entre les anciens murs et la nouvelle structure sera laissé afin de garder l’histoire et les traces de vie passés visibles, et ainsi faire lien entre passé et futur. Un autre enjeux important est d’ouvrir l’ilot et donné plus de fluidité au parcours à travers celui ci. Cela se ferra grace à la mise en place de gradins/escaliers extérieurs, ainsi que la colonisation d’une partie minérale du site par un parc habité. Cette étendue verte permet de venir casser l’architecture en plateaux et donner un accès aux équipements de toutes part.
Ce projet permettra de réhabiliter un patrimoine militaire aujourd’hui oublié, afin de lui donner une nouvelle vie et visibilité, ainsi que réactiver les tissus alentours. Le projet se veut fonctionner comme une Agora, moderne et éclatée. Sur ce même principe de réunir une programation éclectique autour d’une place, ici les élèments programatiques se dispatecheront sur tout l’ilot, amenant les refugiés et les habitants à se croiser... Encourageant une interaction sociale et culturelle.
Comment l’arrivée de nouvelles populations et comment un nouvel équipement peu contribuer au renouvellement d’un quartier paupérisé? CAROLINE GODDARD - PFE - LAB 43 - JUIN 2018 - ENSA MARSEILLE
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Lieu de Culte oecuménique
Rooftop Logements et Locaux associatif Potagers Publics Ateliers Art et Manufacture Scène extérieur
Médiathèque Place publique
EXTRAIT DU PROJET
Boutiques et cafés
Centre d’accueil
Parc
Ecole Cuisines Participatives & Café
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Ecole
Cuisines participatives et cafĂŠs
Place
COUPE LONGITUDINALE
Restaurants et boutiques
Centre d’acceuil
Parc
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Potager
Ateliers Art et Manufacture
Espace de représentation
Cuisines participatives et cafés
Mediathéque et accés parvis haut.
COUPE LONGITUDINALE
Restaurants et boutiques
Logements en R+1 et R+2
espaces associatifs en RDC
Logements en R+1 et R+2
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ANNEXES
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MIGRANT, -ANTE , adj. et subst. Individu travaillant dans un pays autre que le sien. Synon. immigré. − P. ext., subst. Personne effectuant une migration. Prononc.: [migʀ ɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Étymol. et Hist. A. Adj. 1951 travailleur migrant (Pt manuel Conseil Eur., p.47). B. Subst. 1961 «id.» (La Croix, 2 déc. ds Gilb. Mots nouv. 1971). Part. prés. de migrer*. C’est une personne qui quitte son pays pour aller vivre sur un autre territoire pour de multiples raisons, et ce de façon temporaire ou permanente. Certains migrants se déplacent de leur propre gré, d’autres y sont forcés notamment en raison d’une guerre ou de persécutions. La majorité des migrants se trouvent dans les pays du Sud. Par ailleurs, 86% des refugiés des plus de 21 millions de refugiés identifiés par le HCR se trouvent dans les pays en développement, voisins des pays en crise. Si on ne prend que le cas des Syriens, plus de 12 millions d’entre eux ont dû fuir le conflit à l’intérieur des frontières ou dans les pays limitrophes, contre un peu plus d’un million qui a demandé l’asile dans les pays européens entre 2011 et juillet 2016. L’UE a proposé ( en 2015) de réinstaller à peine 22504 réfugiés en deux ans ( plus de 13000 ont été réinstallés à ce jour). Une goutte d’eau quand on sait que 1,2 million de réfugiés à travers le monde devraient être réinstallés de toute urgence d’ici fin 2017. L’UE s’est par ailleurs proposée ( en 2015 ) d’examiner 160 000 demandes d’asile de personnes déjà arrivées en Italie et en Gréce sur le milion de personnes arrivées par la mer à la même époque. DEMANDEUR D’ASILE C’est une personne qui a quitté son pays en quête d’une protection internationale, mais qui n’a pas encore obtenu le statut de refugié. Il ne peut pas être renvoyé de force dans son pays pendant la procédure d’examen de sa demande d’asile. De plus une personne ne peut être renvoyée de force dans son pays si sa vie ou liberté y est menacée ( principe de non-refoulement). REFUGIE C’est une personne qui a fui son pays parceque qu’elle craint avec raison d’y être persécutée en cas de retour, du fait de son identité ( son origine ethnique, sa nationalité, son appartenance à un certains groupe social), de ses convictions religieuses ou de ses opinions politiques et dont le gouvernement ne peut ou ne veut assurer la protection. A la différence d’un demandeur d’asile, le statut de réfugié lui a été reconnu.
LEXICOGRAPHIE & G L O S S A I R E Convention de Genève : La Convention de Genève du 28 juil- let 1951 est l’instrument international qui permet de définir le réfugié. Le réfugié au sens de la Convention est « toute personne qui craint avec raison d’être persécutée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un groupe social ou de ses opinions politiques, qui se trouve hors du pays dont il a la nationalité, et qui ne peut ou ne veut en raison de cette crainte, se réclamer de la protection de ce pays ». Convention de Schengen : La Convention de Schengen est applicable en matière de circulation des personnes ressortissantes d’un pays tiers à l’Union européenne et donc pour le franchissement des frontières intérieures de l’espace Schengen. Mesure fixant le pays de destination : Mesure par laquelle l’administration décide à destination de quel(s) pays la personne peut être éloignée. Elle assortit toujours l’OQTF mais peut aussi assortir d’autres mesures, par exemple l’ITF. Mesure de placement en rétention : Mesure par laquelle l’ad- ministration décide de placer une personne en rétention le temps de procéder à son éloignement. Valable pour une durée de cinq jours, le préfet doit demander au JLD l’autorisation de prolonger la rétention au-delà de ce délai. Depuis la loi du 16 juin 2011, elle est contestable dans le délai de 48 heures et le juge peut notamment l’annuler s’il estime que l’administra- tion aurait dû assigner la personne à résidence plutôt que de l’enfermer. CADA Les Centres d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA) offrent aux demandeurs d’asile un lieu d’accueil pour toute la durée de l’étude de leur dossier de demande de statut de réfugié. Cet accueil prévoit leur hébergement, ainsi qu’un suivi administratif (accompagnement de la procédure de demande d’asile), un suivi social (accès aux soins, scolarisation des enfants, etc.) et une aide financière alimentaire. Les CADA sont en général gérés par des associations ou des entreprises. L’accueil des demandeurs d’asile en France résulte de l’application de la Convention de Genève du 28 juillet 1951. C’est dans ce cadre que l’Etat finance les Centres d’Accueil de Demandeurs d’Asile (CADA) francais.
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BIBLIOGRAPHIE Livres. - DAVIS Mike. Le pire des mondes possibles. La Découverte .POCHES SCIENCES. 2007 - FRIEDMAN Yona. L’architecture de survie. Editions de l’Eclat . 2016 - LEFEBVRE Henri. Le droit à la ville. Economica. 3e édition. 2009 -BACHELARD gaston. La poétique de l’espace. Quadrige. 1957. - DAMON Julien et PAQUOT Thierry. Les 100 mots de la ville. PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE - PUF . 2014 - YOUNÈS Chris sous la direction de Thierry Paquot. Espaces et lieux de la pensée occidentale. La Découverte. RECHERCHES. 2012 - PAQUOT Thierry. Terre urbaine. La Découverte. POCHES ESSAIS. 2016 - PAQUOT Thierry. Habiter le propre de l’humain. La Découverte. REPERES. 2007 - DURAND Anne. Mutabilité urbaine - La nouvelle fabrique des villes. Infolio. Archigraphy poche. 2017 - MORE Thomas. L’Utopie ou le traité de la meilleure forme de gouvernement. Editions de l’Eclat . 1987 CAROLINE GODDARD - PFE - LAB 43 - JUIN 2018 - ENSA MARSEILLE
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- CANEPARI Eleonora, MESINI Béatrice et MARLANE Stephane. Mobil Hom(m)es, formes d’habitats et modes d’habiter la mobilité ( XVIe et XXIe s. ) Les éditions de l’aube. Bibliothèque des territoires. 2016. - BOUYALA D’ARNAUD André. Evocation du vieux Marseille. Les editions de minuit. 1964. Sites internets - Colloque int : Formes et aspects de la vie des migrants en Habitat précaire. http://teleming.hypothéses.org/388 Conférences - AGIER Michel. L’hospitalité aujourd’hui une question anthropologique, urbaine et politique. Octobre 2016 http://www.college-de-france.fr/site/colloque-2016/symposium-2016-10-14-16h45.htm Podcast - Florian Delorme. Territoires d’exceptions ( 3/4) : Réfugiés, déplacés, migrants : mettre en camp les indésirables. 16 mai 2018. durée : 00:59:15 Dossiers - Nuala Mole . Asylum and the European Convention on Human Rights. (Le droit d’asile et la convention européenne des droites de l’homme.) AIRE Centre, Londres, Royaume-Uni Dossiers sur les droits de l’homme no 9 (révisé) Editions du Conseil de l’Europe Articles web - DOVERGNE Barnabé.
Accueil des migrants à Marseille : entre financement institutionnel et gérance associative https://marsactu.fr/agora/accueil-des-migrants-a-marseille-entre-financement-institutionnel-et-gerance-associative/ Memoires - URQUIOLA Betzabe. Not just passing through. Migrants in the City . Apr 2016 https://issuu.com/betzabeurquiolar/docs/notjustpassingthrough_betzabeurquio - ROMANAT. La maison éclatée, place à l’hospitalité urbaine. 2012 https://issuu.com/marie-miminedelascasas/docs/08-07-14_maison-eclatee-weblight
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MERCI !
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D’une incompréhension puis d’une révolte est né ce projet de diplôme. Une action en plusieurs phases afin de répondre aux besoin de bases et proposer ainsi, une intégration douce au sein de la population et culture Marseillaise. Remettre l’humain au centre du territoire, interroger notre rôle d’architecte face aux problèmes sociaux fût les défi de ce diplôme. ACCUEILLIR AUTREMENT NOTICE DE PFE