Perspectives 29

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Octobre 2010

#29

Toute l’Actualité des CCI pages 4 à 7 Ensemble Interview express / Groupe FIM / Création et reprise d’entreprise pages 16 et 17 EN FICHE Où obtenir sa carte de commerçant ambulant ? page 20

Perspectives Le journal d’information des CCI de la Manche

C o m m e r c e Ecolo, pas seulement sur l’étiquette [Page 12]

I n d u s t r i e REACH : la réglementation qui s’impose [Page 13]

D o s s i e r

Manager, ça s’apprend Les CCI de la Manche proposent des outils de formation pour aider les dirigeants à endosser ce rôle complexe qui est celui de manager. [Pages 8 à 11]

S e r v i c e s La protection sociale des dirigeants et salariés [Page 15]


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Sommaire Manager, ça s’apprend le management des hommes influe largement sur la performance de l’entreprise, notamment en période de crise ou de forte croissance. les cci de la manche proposent des outils de formation pour aider les dirigeants à endosser ce rôle complexe.

Retrouvez toute l’actualité des CCI de la Manche, ainsi que les agendas et les permanences...

16 Ensemble

18 Tête à tête

Interview express

➽ cuves

Rémy bréfort Plus DIRECCTE pour les entreprises

Cuisinier au long cours

Groupe FIM

Une nouvelle formation Bac + 3 Création et reprise d’entreprise

➽ cherbourg-octeville

Un entrepreneur à la barre

luc et Véronique catherine Camping Belle Étoile

20 En fiche Où obtenir sa carte

de commerçant ambulant ?

Perspectives OCTOBRE 2010 - n°29 Journal d’information des CCI de la Manche

Publication des deux CCI de la Manche CCI Centre et Sud Manche, place Albert Godal - BP 219 – 50402 Granville cedex - Tél. 02 33 91 33 91 - Fax 02 33 50 63 11 - E mail : cci@granville.cci.fr - www.granville.cci.fr CCI de Cherbourg-Cotentin, Hôtel Atlantique, bd Félix Amiot – BP 839 – 50108 Cherbourg-Octeville cedex Tél. 02 33 23 32 00 – Fax : 02 33 23 32 28 - E-mail : com@cherbourg-cotentin.cci.fr - www.cherbourg-cotentin.cci.fr Directeur de la publication : Georges Cornier / Rédaction en chef : Catherine Josselin, Florence Héroult / Comité de rédaction : Daniel Guérin, Patricia Pignot-Perez, Claude Poulain, Joël Viger Conception, rédaction, photographies et mise en page : aprim-caen.fr / Impression : Lecaux-Ocep Imprimerie / Régie publicitaire : Ouest Expansion / ISSN : 1762-9055 / Tirage : 18 339 exemplaires. J o u r n a l

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des cci Des petits déjeuners RH à suivre

8è Créés à l’initiative de la CCI de Cherbourg-Cotentin et de la Maison de l’emploi et de la formation du Cotentin, les petits déjeuners RH informent les entreprises sur les questions de l’emploi et de la formation (réglementations, dispositifs) et favorisent les échanges entre les entreprises et les acteurs locaux du secteur. Les prochaines rencontres sont prévues le 18 novembre sur le thème « L’OPCA et l’entreprise » et le 9 décembre sur « Le stress au travail : les risques psycho-sociaux» (cf. agenda). n

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Cherbourg Cotentin

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des ateliers pour rompre l’isolement Le club créateurs vise à rompre l’isolement du chef d’entreprise en démarrage d’activité par des échanges avec d’autres chefs d’entreprise et acteurs du développement économique, à se former et s’informer. Des ateliers thématiques sont organisés tous les deux mois ainsi que des sessions de formations (réussir ses recrutements, maîtriser ses prix, la propriété industrielle dans les contrats, les aides fiscales et sociales, la communication…). La prochaine réunion sera consacrée à la communication le mardi 7 décembre (cf. agenda). [contact]

[contact]

camille Picard, Tél. 02 33 23 32 09 cpicard@cherbourg-cotentin.cci.fr

bernadette de sutter, CCI de Cherbourg-Cotentin – Tél. 02 33 23 32 34 E mail : bdesutter@cherbourg-cotentin.cci.fr

des bases solides en compta et finances Afin de mieux appréhender les mécanismes comptables et financiers, la CCI propose aux jeunes entreprises de suivre des modules de formation en gestion, comptabilité et développement commercial, permettant d’acquérir des bases solides pour mieux gérer le quotidien de l’entreprise. La prochaine session sur les bases de la comptabilité aura lieu les 18 et 19 novembre à la CCI (cf. agenda) [contact]

camille Picard, Tél. 02 33 23 32 09 E mail : cpicard@cherbourg-cotentin.cci.fr Votre entreprise change : prévenez le cFe Pensez à mettre à jour les informations qui concernent votre entreprise ! Modifications d’adresse, téléphone, forme juridique, nouvelle adresse e mail ou création de site internet. Toutes ces informations nous intéressent. Contactez le service fichier/CFE de la CCI. [contact]

michèle Guérin, Tél. 02 33 23 32 10 E mail : mguerin@cherbourg-cotentin.cci.fr

Nouveau millésime Charte qualité 2011 Depuis cinq ans, l’association qualité commerce accompagne les commerçants soucieux d’améliorer la qualité de leur accueil, d’écoute et de conseil pour la plus grande satisfaction du client. En 2011, elle lance une nouvelle promotion. Depuis le lancement de ce programme, elle a accompagné 77 entreprises. Chaque année,

l’association remet un diplôme aux chefs d’entreprise qui ont satisfait aux 74 critères du label « Charte qualité commerce-artisanat-services ». n [contact]

Pascaline beau, CCI de Cherbourg-Cotentin – Tél. 02 33 23 32 20 E mail : pbeau@cherbourg-cotentin.cci.fr

Cl

Les mots pour convaincre Nous sommes toute notre vie et tous les jours placés en situation de devoir négocier et convaincre divers interlocuteurs : collaborateurs, enfants, conjoint, services publics, clients, fournisseurs... Certains comportements et expressions « tuent » la négociation, d’autres la facilitent. Par des exemples, des anecdotes et des exercices interactifs, Dominique Gilbert-Cottier a proposé lors du dernier « Easiness » à un auditoire captivé

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d’adopter de nouveaux comportements qui débutent par l’éradication de mauvais réflexes et de choisir un langage beaucoup plus efficace. De formation Sciences Eco (Paris Assas) et Sciences Cognitives (PNL aux USA), il est un expert reconnu dans le domaine de la formation, notamment sur les thèmes du management, de la cohésion de groupe et de la relation client. n

Plu 20 CC d’a co no à na fai

Le tourisme se forme Des formations tourisme sont organisées toute l’année par le Comité de liaison interconsulaire sur des thèmes variés : accueil, communication, animation, gestion, langues, management, informatique, internet, marketing, etc. Leur co-financement (1) permet de réduire le coût restant à la charge de l’entreprise. Prochaines sessions : « Les règles d’hygiène en restauration » (8 novembre), « Energie et système de chauffage : maîtriser vos consom-

mations d’énergie » (15 novembre), « Comment faire des économies en optimisant votre gestion de l’eau ? » (22 novembre). n (1)

Etat, Région, Europe, fonds de formation.

[contacts]

claudine confolent, CCI Centre et Sud Manche – Tél. 02 33 91 33 83 E mail : cc@granville.cci.fr carole le coutour, CCI de Cherbourg-Cotentin – Tél. 02 3323 32 63 E mail : clecoutour@cherbourg-cotentin.cci.fr - Site : www.clic-tourisme-normandie.fr

Du àl éta tre l’e


Actualité 8ème Festival des coquillages et des crustacés à Granville

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[contact]

Alexis colin, Tél. 02 33 91 33 25 E mail : ca@granville.cci.fr

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« Toute la mer sur un plateau » a tenu ses promesses. Les 25 et 26 septembre, 60 000 visiteurs sont venus au Festival des coquillages et des crustacés (1) qui fêtait, pour sa 8ème édition, les 20 ans de la bisquine « La Granvillaise » avec la présence remarquée du Bélem, dernier des grands voiliers de commerce français du XIXème siècle, encore en activité. Granville, 1er port coquillier de France, a assuré la promo-

tion des produits de la mer, des métiers de la pêche et de la conchyliculture. Depuis 8 ans, cet événement populaire est l’occasion de réaliser une découverte gourmande et pédagogique. n Organisation CCI Centre et Sud Manche avec les partenariats : Ville de Granville, Communauté de communes du Pays Granvillais, Conseil général de la Manche, Conseil régional de Basse-Normandie, BPO, Muti et Les Tricots Saint-James.

(1)

Club Manche attractivité Plusieurs responsables en ressources humaines ont créé, en 2007, le club Manche Attractivité, avec le soutien de la CCI de Cherbourg-Cotentin. Objectifs : à la problématique d’attractivité socio-économique du territoire, favoriser et accompagner le recrutement de salariés dans le département, notamment des profils très qualifiés. Le club (20 adhérents à ce jour) a recruté une personne en contrat de professionnalisation pour mener à bien le développement du projet et faire adhérer de nouvelles entreprises. n

Permanence cci La CCI tient une permanence à Carentan (hôtel de Ville) les mardi et jeudi, de 9 h 30 à 12 h. [contact]

Guylaine Gauquelin, Tél. 02 33 42 74 30 Votre entreprise a de nouvelles coordonnées : prévenez le fichier des entreprises Changement d’une adresse mail ou d’un numéro de téléphone, création d’un site internet, ces informations intéressent le fichier consulaire de la CCI pour la mise à jour de ses répertoires.

5ème Semaine du goût d’entreprendre

J o u r n a l

les deux CCI de la Manche, Chambre de métiers et de l’artisanat, Chambre d’agriculture.

[contacts]

catherine Josselin, CCI Centre et Sud Manche – Tél. 02 33 91 33 91 Florence Héroult, CCI de Cherbourg-Cotentin – Tél. 02 33 23 32 67

d ’ i n f o r m a t i o n

Rendez-vous d’affaires de normandie industrie Le 24 juin 2011, plus de 300 entreprises sont attendues sur Les rendez-vous d’affaires de Normandie avec la possibilité, pour elles, de générer de nouvelles relations d’affaires. Inscription en ligne sur le site www.rendezvous-affaires-normandie.fr [contact]

[contact]

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[contact]

claudine confolent, Tél. 02 33 91 33 83 E mail : cc@granville.cci.fr

brigitte Folliot, Tél. 02 33 91 33 89 E mail : bf@granville.cci.fr

Julia le chapelain – Club Manche Attractivité Tél. 02 33 23 32 30 - E mail : jobmanche@gmail.fr site : www.jobmanche.fr

Du 22 au 26 novembre, des chefs d’entreprise iront à la rencontre de lycéens et étudiants dans leurs établissements. Cette 5ème Semaine du goût d’entreprendre (1) contribuera à démythifier l’univers de l’entreprise et valoriser l’entrepreneuriat. n

Formations courtes pour le tourisme Les Ateliers du tourisme sont des séances d’information courtes et gratuites, animées par un intervenant conseil. Ils portent aussi bien sur l’aspect réglementaire que commercial (cf. agenda).

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[contact]

Adelaïde beloin, Tél. 02 33 91 33 49 E mail : abe@granville.cci.fr

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Pour tout savoir sur les actes d’achat La CCI vient de réactualiser son observatoire du commerce et de la consommation. L’enquête, réalisée en mars 2010 auprès des ménages, permet de connaître le comportement d’achat des ménages du centre et sud Manche. Qu’achètent-ils ? Où ? Comment ? Pour quel montant ? La CCI met son observatoire à la disposition des chefs d’entreprise et des collectivités locales.

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Centre et Sud Manche


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’agenda

Novembre Jeudi 18 Petits déjeuners RH « L’OPCA et l’entreprise » 8 h 30, CCI de Cherbourg-Cotentin [Contact] Nicolas Doraphé, Tél. 02 33 23 32 56 Jeudi 18 et vendredi 19 Formation « Les bases de la comptabilité » 9 h à 17 h 30, Espace Createk [Contact] Camille Picard, Tél. 02 33 23 32 09

des cci

Dans Alizé, les grandes entreprises aident les petites Cet été, le dispositif Alizé Manche (1) a été reconduit pour une 3ème période (2010-2012), et rejoint par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat. Son originalité et sa valeur ajoutée sont l’aide en compétences apportées par les grandes entreprises. Celles-ci mettent en effet à la disposition des entreprises, le plus souvent des TPE, un cadre ou un technicien pour les aider dans la mise en œuvre de leur projet, gracieusement et sur plusieurs jours. Les domaines sont étendus : ressources humaines, formation, gestion et finances, nouvelles technologies, études commerciales et marketing, environnement, qualité, achats, exportation, organisation de la production… n

Su

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La CCI Centre et Sud Manche est opérateur local du dispositif « Actions locales interentreprises en zone d’emplois ».

[Contacts]

Vincent Laguette, CCI Centre et Sud Manche – Tél. 02 33 91 33 84 E mail : vl@granville.cci.fr - François Dublaron, CCI de Cherbourg-Cotentin Tél. 02 33 23 32 23 - E mail : fdublaron@cherbourg-cotentin.cci.fr

20ème Trophée des entreprises Les 25 et 26 septembre, une vingtaine d’entreprises de la

Manche a participé au 20ème Trophée des entreprises. Cette

Décembre Jeudi 2 Club export « Justification de l’origine : les changements à venir » 17 h 30, CCI à Agneaux [Contact] François Dublaron, Tél. 02 33 23 32 23 Mardi 7 Club créateurs Cycle communication, 2e partie 19 h 15, CCI de Cherbourg-Cotentin [Contact] Camille Picard, Tél. 02 33 23 32 09 Jeudi 9 Petits déjeuners RH « Stress au travail : les risques psycho-sociaux » 8 h 30, CCI de Cherbourg-Cotentin [Contact] Nicolas Doraphé, Tél. 02 33 23 32 56 Mardi 14 Club Sécurité du Cotentin Diner débat « Document unique : retours d’expériences » 19 h [Contact] François Dublaron, Tél. 02 33 23 32 23

régate inter entreprises, organisée par la CCI Centre et Sud Manche et le concours technique du Yacht Club de Granville, offre un moment privilégié et convivial d’échanges sur mer et à terre. Prévadiès a remporté le trophée « Course au large » et Agrial celui dans la catégorie « Croisière ». Le trophée de la communication a été décerné à Daltoner qui a contribué avec originalité à l’animation festive du week-end. n

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Les formations e-tourisme dans la Manche

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La CCI Centre et Sud Manche et le Comité de liaison interconsulaire proposent des journées de formation au e-tourisme. 35 % des Français réservent en ligne leurs déplacements (soit plus de 10 millions de personnes) et cette tendance s’accroît. Le 8 novembre « Google analytics : analyser l’audience de votre

La av les ne e-t po

➜ permanences

site pour plus d’efficacité » et le 13 décembre, « Eréputation : que disent vos clients de l’accueil que vous leur avez réservé ? ». Financement OPCA ou contribution de 30 € par formation. n [Contact]

CLIC, Tél. 02 31 54 40 05 – E mail : clic@basse-normandie.cci.fr

CCI de Cherbourg-Cotentin

AGPLA • 17 novembre et 15 décembre, de 9 h à 12 h

• Rendez-vous individuels : 15 novembre et 20 décembre de 14 h à 16 h 30

Avocats Egée • 4 et 18 novembre, 2,16 et 30 décembre de • Les lundis et jeudis 14 h à 17 h de 9 h 30 à 10 h 30 Chambre de métiers • Réunions d’information « install’ info » pour les futurs artisans : 2 novembre et 6 décembre de 14 h à 16 h 30

Experts comptables • 9 novembre et 7 décembre de 13 h 30 à 17 h 15

Notaires • 8 novembre et 6 décembre de 10 h 30 à 12 h 30 RSI • 1er mercredi du mois de 14 h à 16 h 30 et le 3ème jeudi du mois de 9 h 30 à 12 h Pour toutes ces permanences, l’inscription est obligatoire auprès de l’espace Createk

[Contact] Corinne Bled, Tél. 02 33 23 32 33 E mail : cbled@cherbourg-cotentin.cci.fr

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Actualité Succès de Fête z’escale à Cherbourg

Centre et Sud Manche Mardi 2 « La prospection commerciale par courrier électronique » 9 h 30, CCI à Granville [Contact] Vincent Chapelain, Tél. 02 33 91 33 48

sitif s ».

Jeudi 4 Atelier du tourisme « Réussir votre animation de camping pour optimiser votre chiffre d’affaires et fidéliser la clientèle. » 15 h, CCI à Granville [Contact] Claudine Confolent, Tél. 02 33 91 33 83

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Suite au succès de la première édition de Fête z’escale, la CCI de Cherbourg-Cotentin et ses partenaires (1) se sont à nouveau mobilisés pour offrir un programme d’animations dans les rues du centre-ville à l’occasion des escales de paquebots : le Celebrity Constellation et le Kristina Katarina. Musique, danse, spectacles de rues, exposition de véhicules et restauration en plein air ont donné à la ville un air de fête. Sur les places, les artistes peintres, amateurs et profes-

(1) Ville de Cherbourg-Octeville, office de tourisme de Cherbourg-Cotentin, association Cap Val de Saire, Union Cherbourg-Commerces, La Presse de la Manche, France Bleu Cotentin et le Crédit Mutuel.

La CCI de Cherbourg-Cotentin, en partenariat avec l’échangeur de Basse-Normandie, organise les après-midi Touris’TIC pour aider les professionnels du tourisme à entrer dans la révolution du e-tourisme. Ces réunions pratiques et gratuites proposent d’aborder des thématiques spécifiques à

➜ permanences

l’utilisation d’internet : « Les outils Google » le 25 novembre, « Communiquer et gérer ses relations clients » le 14 décembre. n [Contact]

Carole Le Coutour, CCI de Cherbourg-Cotentin - Tél. 02 33 23 32 63 E mail : clecoutour@cherbourg-cotentin.cci.fr

CCI Centre et Sud Manche

Egée • Assistance et conseil des entreprises (Avranches, Coutances, Granville, Mortain, Saint-Hilaire-du-Harcouët) : lundi et jeudi, 9 h 30 à 11 h 30, sur rendez-vous.

[Contact] Gaëlle Olive, CCI, Tél. 02 33 91 33 57

anences, Createk

RSI • 4ème mardi du mois, de 10 h à 12 h.

Adie • Tous les mardis après-midi, sur rendez-vous.

Tél. 02 31 85 23 35

Tél. 02 31 82 55 55

E mail : golive@granville-cci.fr

Jeudi 25 Atelier du tourisme « Comment vous faire référencer dans les guides gastronomiques et/ou touristiques ? » 15 h, CCI à Granville [Contact] Claudine Confolent, Tél. 02 33 91 33 83

Décembre

Après-midi Touris’TIC

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23 32 33 tin.cci.fr

sionnels avaient installé leur chevalet dans les rues pour laisser libre cours à leur imagination. Un véritable succès avec 115 commerces ouverts qui laisse augurer d’autres éditions. Les prochains dimanches d’escale sont prévus les 14 août et le 11 décembre 2011. n

Jeudi 18 « Comment répondre aux marchés publics » 9 h 30, CCI à Agneaux [Contact] Gérard de Saint-Denis, Tél. 02 33 91 33 41

Compétences en Temps Partagé, • Jeudi, de 9 h à 11 h, à Agneaux, sur rendez-vous Tél. 02 33 91 33 91 - Site : www.ctpbn.com

INPI • De 14 h à 18 h 23 novembre à Agneaux 18 janvier à Granville

CIL Manche • 2ème lundi du mois, de 9 h 30 à 12 h • 4ème lundi du mois, de 14 h à 16 h 30.

Vincent Chapelain, CCI - Tél. 02 33 91 33 48 E mail : vch@granville.cci.fr

[Contact] Bruno Sébire, Tél. 02 33 88 62 75

[Contact]

Jeudi 2 Club Export « Justification de l’origine : les changements à venir » 17 h 30, CCI à Agneaux [Contact] Anne-Lise Fer, Tél. 02 33 91 33 86 Mercredi 9 Atelier du tourisme « Utiliser les produits d’entretien écologiques : intérêts et solutions » 14 h 30, CCI à Granville [Contact] Claudine Confolent, Tél. 02 33 91 33 83 Lundi 13 Club Logistique « Mesurer sa performance logistique » 17 h, CCI à Cherbourg-Octeville [Contact] Anne-Lise Fer, Tél. 02 33 91 33 86

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Manager, ça s’apprend Recruter, organiser le travail, animer et motiver une équipe… Le management des hommes influe largement sur la performance de l’entreprise, notamment en période de crise ou de forte croissance. Les CCI de la Manche proposent des outils de formation pour aider les dirigeants à endosser ce rôle complexe, qui requiert à la fois savoir-faire et savoir-être. J o u r n a l

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Dossier Franck leclercq et les cadres de son entreprise.

« Jouer la transparence » Depuis dix ans, l’Ecole des Managers de la Chambre régionale de commerce et d’industrie de Basse-Normandie prépare les repreneurs d’entreprise à endosser leur nouveau rôle. Un parcours de formation de 14 mois qu’a suivi Laurent Morteyrol avant de reprendre, en 2009, les rênes de l’entreprise Houssard Mobilier (60 salariés) à Avranches. « Au fil de ma carrière, j’avais déjà gravi pas mal d’échelons dans le management, mais j’avais besoin de mieux connaître les rouages de la gestion d’une entreprise. Cela m’a ainsi permis de mettre en place des tableaux de bord. Sur le plan du personnel, l’Ecole des Managers m’a apporté la connaissance nécessaire en terme de réglementation sociale. Avec mon associé, Patrice Lefel, nous avons mis en place une Délégation Unique du Personnel avec laquelle nous nous réunissons chaque mois pour évoquer des points particuliers, le carnet de commandes, les perspectives… Elle est alors suivie d’une réunion mensuelle, elle aussi, avec l’ensemble du personnel où nous évoquons la même chose de manière moins technique mais de façon à informer tous les salariés de la situation de l’entreprise, que les nouvelles soient bonnes ou mauvaises ». Laurent Morteyrol s’attelle à jouer la carte de la transparence, avec l’art et la manière de dire les choses. « Il est facile de rendre une équipe pessimiste lorsque le tableau se noircit. Ma position, c’est comme celle d’un entraîneur de foot qui doit donner à ses équipiers la bonne combinaison, leur montrer le cap, les amener à donner le meilleur d’eux-mêmes. Trouver les mots, en temps de crise, pour les rassurer. Leur montrer qu’on est là pour enrichir l’entreprise et permettre aux salariés d’être attachés à l’entreprise. Dans la gestion des conflits, être là pour réconforter les gens qui peuvent douter de leurs capacités, leur permettre de se sentir valorisés ». « Je ne suis pas sorti de l’Ecole des Managers avec toutes les recettes mais avec une bonne connaissance des risques, conclut-il. Le métier de chef d’entreprise en comporte beaucoup vis à vis de vous-même, de votre famille, de la vie de tous vos collaborateurs. Quand vous êtes responsable de leur travail, vous l’êtes en partie aussi de leur bien-être ». Une reconnaissance quant à elle bien difficile à obtenir.

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a Coupe du Monde l’a prouvé cet été. S’entourer d’équipiers ou de collaborateurs, aussi talentueux soient-ils, n’est pas la garantie d’honorer un objectif. Dans le sport comme dans l’entreprise, le management, c’est-à-dire la capacité à mobiliser les compétences et à en accompagner le développement, joue un rôle clé dans la performance d’une équipe. Manager des hommes suppose un véritable savoir-faire. Les premières expériences

sont parfois difficiles, d’autant qu’aucun diplôme ne prépare réellement à endosser ce rôle complexe. Et pour les chefs d’entreprise expérimentés, le savoir-faire en matière de management est d’autant plus crucial en période de crise ou de forte croissance, sous pression et le nez dans le guidon. Prendre du recul, recourir au conseil ou à la formation, partager son expérience avec d’autres chefs d’entreprise peut s’avérer nécessaire pour (ré)apprendre à J o u r n a l

écouter, diriger et motiver son personnel.

Donner envie Manager, c’est donner d’abord l’envie à ses collaborateurs de fournir le meilleur d’eux-mêmes. Pour Jean-Pierre Guillo, créateur et président du groupe Records Consultants, spécialisé dans la stratégie et le management auprès des chefs d’entreprise, notamment dans le cadre du réseau Plato (lire encadré p10),

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Gonzague lebrun, formateur au groupe FIM.

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Laurent Morteyrol / Houssard Mobilier à Avranches

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« Le manager n’a pas une équipe à son service. Il doit être au service de son équipe. »


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ILS ONT APPRIS A…

« la motivation est un moteur extrêmement puissant ». Pourvu qu’on l’alimente suffisamment en carburant. « La reconnaissance en est le meilleur moteur », poursuit-il. « Vous connaissez le dicton ? « Aimemoi ou déteste-moi, mais reconnais-moi ». L’indifférence, c’est le pire ». La reconnaissance s’entretient dans les plus petits actes du quotidien. Elle commence ne serait-ce que par un « bonjour » tous les matins. Elle est tantôt le constat d’un travail bien fait qui mérite un « bravo », tantôt le fait d’exprimer les progrès qu’il reste à réaliser. Dans tous les cas, les mots ont leur importance. Intervenant au groupe FIM, l’institut de formation des CCI de la Manche, Gonzague Lebrun souligne la nécessité de développer une énergie positive : « nous n’avons pas un problème à régler, mais une solution à trouver », cite-t-il en exemple. « La reconnaissance est une source de motivation plus importante que l’argent », assure Jean-Pierre Guillo.

Philippe Moutel / Sim Travail Temporaire à Saint-Lô

« Être à l’écoute des collaborateurs » Philippe Moutel est à la tête de 17 agences SIM Travail Temporaire (70 collaborateurs), réparties sur la Normandie et l’Ile-de-France, dont celle de Saint-Lô. Si l’homme n’est pas toujours facile à joindre, c’est qu’il passe une grande partie de son temps à aller à la rencontre de ses collaborateurs. « Nous avons des échanges permanents », dit-il. Partager l’information, recueillir celle de ses collaborateurs sur le Philippe moutel, est à la tête de terrain, identifier leurs difficul17 agences SIM Travail Temporaire. tés… Philippe Moutel a appris à développer son sens de l’écoute pour motiver ses équipes. « Bien souvent face à une difficulté, mes collaborateurs ont eux-mêmes les solutions. Mon rôle est de les accompagner dans leur mise en œuvre ». Cette nécessité d’apprendre à écouter, Philippe Moutel en a pris toute la mesure au fil des conférences organisées par l’Association Progrès du Management Manche, qui compte aujourd’hui une cinquantaine de membres. Depuis près d’une quinzaine d’années, elle réunit une fois par mois des chefs d’entreprise autour de thématiques et de partage d’expériences sur des problématiques liées au management et au développement personnel. « Cela permet de prendre du recul et de se sentir moins seul, confie-t-il. On se rend d’ailleurs compte que nous avons à peu près tous les mêmes préoccupations ».

Des objectifs et des moyens

Réunions Plato Le management est un des thèmes largement évoqué lors des réunions mensuelles du réseau Plato. Ces réunions mensuelles (programmées en début d’année) ont pour objectif d’échanger et de débattre sur les thèmes préalablement définis par le groupe. L’intervention d’experts peut venir enrichir les sujets abordés. Contacts : CCI Centre et Sud Manche, Vincent Chapelain (industrie et services aux entreprises), tél. 02 33 91 33 48 / Alexis Colin (commerce et services à la personne), tél. 02 33 91 33 18 / CCI de Cherbourg-Cotentin, Martine Lebran (industrie et services à l’industrie), tél. 02 33 23 32 35 / Pascaline Beau (commerce et tourisme), tél. 02 33 23 32 20.

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Motiver son équipe et l’accompagner vers la réussite, c’est aussi lui donner les moyens d’atteindre ses objectifs. « La culture du résultat est très ancrée, celle du « comment y parvenir » doit être développée », estime Jean-Pierre Guillo. « Suivant le niveau de compétences et de motivation, les modes de management doivent être adaptés : directif, explicatif, concertatif ou délé-

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gatif », explique Gonzague Lebrun. Déléguer est une nécessité. Il est aussi un exercice difficile qui demande préparation et méthode. Le processus de délégation doit toujours commencer par une analyse de sa propre mission. L’objectif peut être, pour le manager, de gagner du temps, mais aussi de permettre à un collaborateur de monter en puissance professionnellement ou de se remotiver. Dans tous les cas, « le mode de management suppose une bonne évaluation de chacun de ses collaborateurs, d’où la nécessité de mettre en place des entretiens réguliers », poursuit Gonzague Lebrun. « Donner à ses collaborateurs une vision très claire du travail à accomplir est la première règle », rappelle le formateur. Mais cela ne suffit pas. « Avec les entreprises que j’accompagne, j’insiste sur la nécessité pour le manager de construire avec ses collaborateurs les outils qui vont permettre d’atteindre les objectifs », souligne Jean-Pierre Guillo. Un travail de concertation, d’écoute et d’échanges qui porte ses fruits. « J’ai déjà vu une entreprise voir son chiffre d’affaires doubler grâce à cela ! », assure-t-il. Ces outils peuvent être élaborés dans le cadre d’une charte ou d’une démarche

Jean-Paul Guillo, président du groupe Records Consulting.

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HORS-SÉRIE OCTOBRE 2010

Numéro spécial

Élections CCI Supplément du journal Perspectives n°29

Du 25 novembre au 8 décembre 2010

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VOTEZ! Le vote s’effectue uniquement par correspondance. Comment élire la nouvelle assemblée ? Réponses.


Mode d’emploi Du 25 novembre au 8 décembre, les élections consulaires vont désigner pour cinq ans une nouvelle équipe à la tête de chacune des chambres de commerce et d’industrie de la Manche (CCIT), mais aussi et c’est nouveau, les représentants de la CCI de région de Basse-Normandie (CCIR).

Pourquoi voter ? • Pour donner la plus grande légitimité aux futurs élus. • Pour leur permettre de faire entendre la voix des entreprises. • Pour les aider à peser sur les questions portant sur le développement économique et sur l’aménagement de la région, et donc du département de la Manche.

Qui fait quoi ?

Qu’est-ce qui change ? La loi du 23 juillet 2010 réforme l’organisation du réseau consulaire pour accroître son efficacité au service des entreprises. Renforcement de l’échelon national et des échelons régionaux, mutualisation des structures, adaptation des missions au service des entreprises et mise en place d’une fiscalité unique régionale, sans abandonner la proximité territoriale des Chambres, essence même de leur légitimité.

Nouveautés • Les représentants de la chambre de commerce et d’industrie de région sont désormais élus au suffrage universel par les chefs d’entreprise. • Les groupes de candidats comportent des membres qui se présentent pour siéger à la fois à la CCIR et à la CCIT, et des membres qui se présentent pour siéger uniquement à la CCIT. • Tout candidat à l’élection de membre de la CCIR se présente avec un suppléant et compose un binôme. Important : rayer le nom d’un candidat au sein d’un binôme entraine la suppression du titulaire et du suppléant, et par là même, celle du candidat à la CCIT.

• Les membres de la CCI de région La chambre de commerce et d’industrie de région définit la stratégie régionale du réseau ; elle perçoit la ressource fiscale et la redistribue aux CCI territoriales ; elle établit le schéma directeur régional (notamment la carte consulaire) et adopte des schémas sectoriels définissant l’organisation du réseau pour ses principales missions (formation, services aux entreprises, international, développement durable, …) ; elle assure des fonctions d’appui juridique et d’audit ainsi que de soutien administratif dans la gestion des ressources humaines, de la comptabilité, de la communication et des systèmes d’information. • Les membres de la CCI territoriale La chambre de commerce et d’industrie territoriale garantit une relation de proximité avec les entreprises locales pour faire remonter leurs besoins et veiller à ce que les décisions prises tiennent compte de leur quotidien ; elle renforce ses relations avec les collectivités locales pour travailler avec elles de façon prospective et favoriser un aménagement du territoire équilibré.

Info

L’élection des délégués consulaires, qui sont chargés d’élire les juges aux tribunaux de commerce du département, se fait pendant la même période.


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Numéro spécial Élections CCI

Comment voter ? Uniquement par correspondance : du 25 novembre au 8 décembre (avant la dernière levée du courrier, cachet de La Poste faisant foi). Le scrutin est plurinominal, majoritaire à un tour, par catégorie professionnelle.

À la CCI de région de Basse-Normandie, les représentants qui siègeront, ainsi que leurs suppléants...

Rappels Il n’est pas possible

CCI Centre et Sud Manche

CCI de Cherbourg-Cotentin

Commerce : 2 titulaires + 2 suppléants Industrie : 3 titulaires + 3 suppléants Services : 2 titulaires + 2 suppléants

Commerce : 2 titulaires + 2 suppléants Industrie : 4 titulaires + 4 suppléants Services : 2 titulaires + 2 suppléants

… et les autres membres qui siègeront avec eux dans les CCI territoriales. CCI Centre et Sud Manche

CCI de Cherbourg-Cotentin

Commerce : 4 membres Industrie : 7 membres Services : 3 membres

Commerce : 3 membres Industrie : 6 membres Services : 3 membres

Vous pouvez voter à partir du 25 novembre jusqu’au 8 décembre 2010 (cachet de La Poste faisant foi). N’attendez pas le dernier jour pour voter !

Je suis chef d’entreprise à titre individuel, gérant d’une SARL et président d’une SAS avec des activités diverses. Combien de fois dois-je voter ? Vous voterez pour les membres titulaires au titre de chacune de vos 3 entreprises, dans la catégorie

• De rayer le nom d’un candidat à la CCI de région, au sein d’un binôme, car il entraine la suppression du titulaire et du suppléant, et par là même celle du candidat à la CCI territoriale.

Il est possible

Questions/Réponses A partir de quand puis-je voter ?

• De voter avec un autre bulletin de vote que celui (ou ceux) proposé(s) par les candidats.

où elles sont classées (code APE/NAF), mais pour l’élection des délégués consulaires, vous ne voterez qu’au titre d’une seule entreprise.

Je suis gérant d’une SARL qui a un établissement principal à Cherbourg-Octeville et un établissement secondaire à Granville. Combien de fois dois-je voter ? Le vote se fait par établissement. Vous voterez donc pour vos deux établissements et recevrez les outils de vote à l’adresse de chacun de vos établissements.

• De panacher les listes dans la limite des sièges à pourvoir. • De mettre des bulletins de vote différents dans l’enveloppe, sous réserve de rayer suffisamment de noms pour respecter le nombre de sièges à pourvoir.


Le vote : mode d’emploi

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Numéro spécial Élections CCI

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Votez en 4 gestes 1 Sélectionner vos candidats et insérer le(s) bulletin(s) de vote dans la petite enveloppe.

2 Glisser la petite enveloppe de vote dans l’enveloppe T.

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Du au

Fermer l’enveloppe et signer au dos (l’absence de signature entraînera obligatoirement l’annulation du vote).

V

Poster l’enveloppe T dès le 25 novembre sans l’affranchir (dernier délai : 8 décembre 2010, avant la levée du courrier, le cachet de la poste faisant foi).

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C’est l’une des difficultés du manager. Recadrer ses collaborateurs lorsque ceux-ci franchissent les limites du règlement imposé n’est pas toujours simple. Voire très compliqué lorsque la relation entre le manager et le managé est en plus chargée d’affect. C’est le cas, notamment, dans les entreprises familiales ou lorsque le chef d’entreprise cherche à se faire aimer. « En cas de dérive d’un des collaborateurs, le chef d’entreprise ou d’équipe doit absolument signaler qu’il l’a constatée, souligne Gonzague Lebrun. Un entretien

sens de l’écoute et une bonne dose d’affirmation de soi. « Tout le monde n’est pas fait pour manager, rappelle Gonzague Lebrun. Il fut une époque où l’on nommait managers des employés en interne au seul titre qu’il fallait les faire évoluer.

Heureusement, les choses changent. Les nouveaux managers le comprennent : « Le manager n’a pas une équipe à son service, conclut Gonzague Lebrun. Il doit être au service de son équipe ». n

Perspectives

Cadrer et recadrer

de recadrage est alors indispensable, et doit parfois, si la dérive se répète volontairement, être accompagnée d’une sanction proportionnelle à la dérive ». Imposer le respect dans l’entreprise est fondamental. Cela requiert du charisme, un grand

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qualité qui vont cadrer les règles dans l’entreprise. Charge alors au manager de savoir les faire respecter dans la durée.

ILS ONT APPRIS A… laurent morteyrol, directeur général de l’entreprise Houssard Mobilier à Avranches, a suivi la formation de l’Ecole des Managers de Basse-Normandie.

Franck Leclercq / Chantier naval Chantereyne à Cherbourg-Octeville

« Accompagner mes chefs d’équipe dans la prise de responsabilités » Co-dirigeant d’une entreprise de 500 salariés dans le BTP à Nantes, Franck Leclercq a décidé de changer de cap il y a trois ans en rachetant la PME Chantier naval Chantereyne à Cherbourg-Octeville. « Juste un an avant la crise », commente-t-il. Et avec une autre difficulté : le départ d’un de ses salariés à un poste clé, celui de chef d’atelier. « J’avais besoin de pouvoir me reposer sur quelqu’un qui maîtrisait le savoir-faire, explique-t-il. J’ai donc choisi de promouvoir quelqu’un en interne avec les risques que cela comporte ». Manager une équipe ne s’improvise pas. Une formation modulaire (à raison de quelques heures par semaine) au groupe FIM, le centre de formation des CCI de la Manche, a permis à Vin-

cent Mauger d’acquérir les bases du management. « C’était indispensable pour lui de prendre conscience des règles à adopter, souligne Franck Leclercq, mais pas suffisant. Il a ensuite fallu que nous travaillions ensemble et au quotidien pour que s’instaure un véritable échange entre lui et moi. Dans mes précédentes fonctions, il suffisait que je demande quelque chose pour l’obtenir. Mais le rôle du manager n’est pas le même dans un grand groupe et dans une PME de 19 salariés. J’ai dû revoir ma façon de fonctionner. J’ai compris qu’il fallait que j’accompagne davantage mes collaborateurs pour qu’ils prennent le maximum de responsabilités. Pour les mener à cela, il faut d’abord fixer des règles claires, ne pas

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se contenter de les dire mais aussi les écrire. C’est important pour que chacun ait une vision précise du contour de ses missions. Et quand le marché monte en pression, il ne faut pas hésiter à réécrire ses règles, l’objectif étant que chacun parvienne à repousser ses limites, mais toujours dans son rôle. Il est hors de question que je sois au four et au moulin. Entre l’atelier de réparation, la vente des bateaux et nos trois magasins à Cherbourg-Octeville, Granville et Barneville-Carteret, je dois déléguer mais être au courant de tout. J’ai des réunions hebdomadaires avec chacun des chefs d’équipe. Aujourd’hui, grâce aux tableaux de bord que nous avons mis en place, le partage des informations fonctionne bien ».

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Dossier


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Perspectives

Ecolo, pas seulement sur l’étiquette

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Des couches lavables aux bourriches d’huîtres, l’écologie, dans la Manche, s’immisce sur différents marchés. Les chefs d’entreprise lancés dans l’aventure font un véritable pari sur l’avenir, portés par des convictions propres.

gérante de la SAS Blanchet installée à Avranches.

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’écologie est une idée dans l’air du temps. Certains chefs d’entreprise en ont même fait leur marque de fabrique. Moins simple qu’il n’y parait, “devenir une entreprise écologique ne se fait pas en quelques mois, explique Florence Blanchet, gérante de la SAS Blanchet installée à Avranches. C’est une démarche volontariste à la base.” Leader français de l’emballage en bois naturel, la société recycle, depuis une quinzaine d’années déjà, la plupart de ses déchets - encre, papier, métaux, plastique - et a mis en place des démarches santé et sécurité pour ses employés. Elle utilise par ailleurs des encres à l’eau, une pompe à chaleur... “Nous menons une véritable politique de développement durable”, précise la responsable. En 2004, les produits ont obtenu l’écocertification PEFC, une labellisation garantissant qu’au moins 70 % du bois utilisé provient d’arbres qui seront remplacés. “Cette démarche demande

« le développement durable, une politique à moyen et long terme » un certain temps car il nous a fallu revoir notre manière de nous approvisionner. Mais c’est une garantie à long terme de ne pas voir notre matière première s’épuiser.” Aujourd’hui, l’entreprise justifie que 97 % du bois qu’elle utilise est replanté. Elle vise les 100 % pour l’année à venir. L’étiquette écologique est devenue une force de vente. “ C’est l’argument principal de nos commerciaux. Et de plus en plus, il y a une attente de la part de la clientèle.” Tant et si bien que l’entreprise fait régulièrement évoluer ses produits pour en améliorer la performance écologique. “ Nous avons, par exemple, créé une boîte easy clip en 2004 qui ne nécessite plus de cerclage en plastique. ” Difficile cependant de mesurer avec précision l’impact d’une telle politique.

Un véritable rôle pédagogique

claire Troadec, gérante de la boutique « Au Claire de la terre »

Florence blanchet,

Les liens entre écologie et vente sont plus directs pour

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Claire Troadec qui commercialise depuis un an des articles écologiques de puériculture, dont notamment des couches lavables, via sa boutique « Au Claire de la terre ». L’idée lui est venue devant l’intérêt porté par d’autres mamans devant les couches de sa fille. Claire Troadec s’est immiscée sur ce marché non par opportunisme mais par conviction. “ Mon objectif au départ était de créer une association car je voulais surtout sensibiliser les parents à ces produits écologiques et économiques.” L’association existant déjà sur CherbourgOcteville, elle se décide pour la création d’une entreprise. Après un an d’exercice, son bilan compte environ une cinquantaine de clients par mois. Des résultats liés à un investissement personnel important. En partenariat avec l’association “Bulle de bébé”, elle organise réunions d’information et ateliers pratiques auprès des familles et des professionnels. La difficulté : générer sans cesse de nouveaux clients.

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Modulables selon les âges, les couches lavables ne nécessitent qu’un seul achat de la part des parents, à la naissance de l’enfant. L’entreprise se développe et pousse la démarche encore plus loin puisqu’Au Claire de la terre se lance maintenant dans la fabrication de ses propres modèles de couches lavables. En septembre, démarreront les premiers tests en partenariat avec l’entreprise Saint-James qui s’est portée volontaire pour parrainer ce jeune projet dans le cadre du programme Alizé. Actuellement, il n’existe que trois producteurs d’importance en France et seulement 3 % des bébés sont équipés contre 8 % en Angleterre. Un marché en développement mais dont les répercussions auront lieu à moyen et long terme. Car l’écologie est une histoire d’engagement… sur l’avenir. n


REACH : la réglementation qui s’impose Le règlement européen REACH oblige les entreprises à répertorier les substances chimiques qu’elles utilisent. En Basse-Normandie, les CCI sont fortement mobilisées pour répondre aux demandes.

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lle n’est pas toujours connue mais quand les entreprises la découvrent, elle effraie. Elle a pour nom REACH (1). C’est en fait un règlement européen de 2006 qui impose aux fabricants, importateurs et utilisateurs en aval de fabriquer, mettre sur le marché, importer et utiliser des substances chimiques non susceptibles d’avoir des effets nocifs pour la santé humaine et l’environnement. La volonté est, à terme, de faire disparaître ces produits chimiques dangereux. Ce qui n’est pas une mince affaire pour bon nombre d’entreprises, impactées différemment selon leurs statuts (fabricant, utilisatrice, distributrice, importatrice…) ! « Nous sommes là pour aider les entreprises à anticiper les exigences de la réglementation REACH et des réglementations sectorielles (CLP pour l’emballage et l’étiquetage des produits chimiques, jouets, équipements électriques…) d’un point de vue technologique », explique Gaëlle Avon, conseillère technologique à la Chambre régionale de commerce et d’industrie (CRCI) de Basse-Normandie. Un programme REACH + a même été mis sur pied avec un site internet (2), piloté par la CRCI, en lien avec les conseillers industrie des CCI bas-normandes. « Il y a d’abord un travail d’information à faire, puis un diagnostic de l’impact de REACH et des autres réglementations pour l’entreprise, la substitution de produits chimiques ainsi que l’assistance aux recherches

Philippe cahours, responsable environnement, qualité et sécurité chez Mauviel. Dans ses mains, le produit de substitution à tester.

devons le tester d’ici peu et le valider par le process », indique le responsable. Tout cela prend du temps, chez Mauviel comme ailleurs. D’où l’importance d’anticiper au plus vite l’examen de ses substances chimiques. Quelles qu’elles soient. n (1) REACH pour « Registration, Evaluation, Authorisation and Restiction of Chemicals » (enregistrement, évaluation, autorisation et restrictions des substances chimiques). (2) www.reachplus.fr / Le site rappelle les grandes lignes des réglementations REACH et CLP, présente les démarches de substitution et d’éco-innovation ainsi que certaines aides financières dont peuvent bénéficier les entreprises.

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« Aider les entreprises à anticiper » de solutions éco-innovantes. A chaque fois, on travaille main dans la main avec l’entreprise », poursuit la conseillère. Et les sollicitations sont nombreuses. Car, selon les cas, l’application varie.

Un véritable rôle pédagogique Une entreprise peut ainsi importer des préparations, fabriquer des substances et en utiliser d’autres. Il est alors essentiel de déterminer son statut pour chaque substance. A chaque fois, le service de Gaëlle Avon examine avec minutie la demande, renseigne, oriente, fait l’interface entre l’entreprise et des structures J o u r n a l

proposant des solutions techniques (centres techniques, laboratoires, universités, entreprises…), qu’elles soient régionales, nationales ou européennes. « Notre problématique est de substituer, dans le découpage cuivre, l’acide chromique par un autre produit », résume Philippe Cahours, responsable environnement, qualité et sécurité chez Mauviel, à Villedieu-les-Poêles. Après contact avec la CRCI et d’autres partenaires, l’entreprise a élargi sa réflexion à l’ensemble du poste de travail et élabore un projet de nouveaux ateliers. Quant au nouveau produit de substitution, Philippe Cahours l’a maintenant reçu. « Nous

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Un médiateur de la sous-traitance Un service « médiation des relations inter-entreprises industrielles et de la sous-traitance » a été mis en place en Basse-Normandie, à la suite des Etats Généraux de l’Industrie. Il a pour but d’introduire une relation équilibrée entre fournisseur et client tout en instaurant un dialogue pour favoriser la résolution des conflits. La médiation est une démarche simple, gratuite et totalement confidentielle.

[contact] christian Van Puyvelde DIRECCTE de Basse-Normandie - Tél. 02 31 46 50 23 E mail : christian.van-puyvelde@industrie.gouv.fr

Le commerce de proximité veut recruter La nouvelle campagne nationale de valorisation des métiers du commerce de proximité (1) est signée « Commerce de proximité. Ma passion, j’en fais mon métier ». Son objectif : inciter les jeunes et leurs parents à considérer ce secteur comme une voie professionnelle d’avenir. Au cœur du dispositif, le site www. metiersducommerce.fr informe sur les métiers, formations, carrières et emplois. Conçu en 3D, il propose une immersion dans cet univers professionnel. (1)

Secrétariat d’état chargé du Commerce, de l’Artisanat, des PME, du Tourisme, des Services et de la Consommation

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Différence de cotisations En fait, la différence porte essentiellement sur les cotisations. « Pour un associé majoritaire de sarl ou cogérant majoritaire, les charges pour assurer sa protection sociale atteignent les 45 %. Si la personne devient salariée de l’entreprise (associé minoritaire ou égalitaire), le taux de cotisation atteint les 55 % (part patronale + part salariale)», ajoute Christophe Lefèvre. Une différence de 10 % qui fait souvent pencher la balance vers le statut d’indépendant d’autant

Véronique Lemonnier Conjoint CoLLaborateur Patrick Lemonnier est pâtissier chocolatier au pied de la cathédrale de Coutances. Depuis 21 ans, sa femme travaille à ses côtés. Mais depuis quelques années, la loi impose l’obligation pour le conjoint de choisir un statut : associé, collaborateur ou salarié. Véronique Lemonnier a choisi d’être conjoint collaborateur. « Nous avons opté pour celui qui comporte le moins de charge. » Si elle avait été en début de carrière, le statut de salarié aurait été étudié avec plus d’attention ; notamment pour des questions de retraite. Mais Véronique Lemonnier a débuté son activité depuis de nombreuses années. « Sans statut, j’ai donc épargné depuis longtemps pour ma retraite ». Mais elle reconnaît que moralement un statut officiel est une reconnaissance. « C’est aussi techniquement plus pratique car en tant que conjoint collaborateur, je dispose désormais de la signature ».

Patrick et Véronique lemonnier.

« Quel statut pour le conjoint ? » que la couverture est très proche de celle d’un salarié.

La protection des salariés Si la protection sociale de base ne varie pas selon la hauteur du salaire, il est possible de la compléter. Une complémentaire prévoyance peut ainsi être contractée. « Mais attention, souligne Serge Binet, responsable Urssaf dans la Manche du service des relations extérieures, si cette mesure ne bénéficie pas à l’ensemble d’une catégorie

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de l’entreprise, cadres ou non cadres, les sommes versées seront soumises à cotisations (patronales et salariales). Il en est de même pour les retraites supplémentaires (capitalisation) proposées par les compagnies d’assurance et les banques que le chef d’entreprise peut contracter pour ses salariés, généralement les cadres. D’autres avantages comme l’intéressement ou la participation (obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés) peuvent être accordés aux salariés. Ils

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ne sont pas liés directement à la protection sociale mais peuvent alimenter des plans d’épargne retraite ou autre. n

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La CRAM devient la CARSAT Depuis le 1er juillet 2010, la CRAM est devenue la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT) Normandie. La CARSAT Normandie demeure le référent régional pour le paiement et la préparation de la retraite des salariés du régime général (l’assurance retraite), pour l’accompagnement des assurés malades, accidentés ou handicapés (l’assurance maladie) ainsi que pour la prévention et la tarification des entreprises (l’assurance maladie – risques professionnels).

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tre indépendant ou être salarié. Grande question. La réponse est aujourd’hui plus facile depuis que les régimes se sont rapprochés. Christophe Lefèvre, du RSI Basse-Normandie, est clair « que vous soyez en entreprise individuelle (auto-entrepreneur, micro entreprise ou au réel) ou en sarl (associé majoritaire), la différence en terme de protection sociale par rapport au régime des salariés est quasi nulle ». Les retraites de base et complémentaire sont en effet de même niveau, tout comme la protection famille et la protection santé « que ce soit d’ailleurs pour des petits risques ou pour des affections longues durées », poursuit Christophe Lefèvre. La seule grande différence porte sur les délais de carence pour les indemnités journalières. Ils sont de 7 jours pour les indépendants (ramené à 3 jours en cas d’hospitalisation) contre 3 jours en moyenne pour les salariés.

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Le chef d’entreprise se pose invariablement la question de sa protection sociale et celle de ses salariés. Depuis 10 ans, les régimes se sont rapprochés en terme de couverture et de cotisations. Explication.

Perspectives

La protection sociale des dirigeants et salariés


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: interview express • groupe fim • création d’entrepris

Interview Express

Groupe FIM

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Rémy bréfort

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Responsable du développement commercial

directeur de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du Travail et de l’emploi (diReccTe)

Plus diReccTe pour les entreprises Qu’est-ce que la DIRECCTE ? La DIRECCTE a été officiellement créée par décret en février 2010 et se met actuellement en place, de manière effective, en Basse-Normandie. La DIRECCTE est le regroupement, en une seule entité, des services de l’Etat en matière d’économie et de travail (excepté le domaine fiscal), à savoir : les directions régionales et départementales du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, les deux services de l’ex-DRIRE du développement industriel et de la métrologie légale, les services de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, du commerce extérieur, du commerce et de l’artisanat, du tourisme et de l’intelligence économique. Quels sont les avantages de ce regroupement pour les entreprises ? Elles peuvent désormais faire appel à la DIRECCTE pour tous services dont elles ont besoin : développement économique, compétitivité, innovation, commerce international… Elles auront affaire, sur un même site, à l’ensemble de ses interlocuteurs. L’usager ne se posera plus la question de savoir à quelle administration il doit s’adresser. Quelles sont les missions de la DIRECCTE ? Elle agit dans les champs du développement des entreprises et de l’emploi, l’amélioration de la qualité du travail et des relations sociales, le respect du droit du travail, des règles de la concurrence, de la consommation, etc. Il ne s’agit pas simplement de juxtaposer toutes les missions détenues antérieurement par les différents services de l’Etat, mais de développer les synergies entre ces différentes entités. Concrètement, pour une entreprise en difficulté par exemple, la DIRECCTE suivra à la fois les aspects économiques du dossier, mais aussi juridiques et la problématique de revitalisation du territoire. Concrètement, où en est aujourd’hui ce regroupement ? Les antennes départementales de la Manche et de l’Orne sont en place. Le regroupement des unités territoriales présentes dans le Calvados sur le site d’Hérouville-Saint-Clair sera effectif en 2011. D’ici à la fin de l’année, nous organiserons des réunions de présentation de la DIRECCTE auprès de nos partenaires (les CCI, notamment), qui répercuteront ces informations auprès des entreprises. n

Une nouvelle formation Bac + 3

À Agneaux, le groupe FIM vient d’ouvrir une formation de responsable du développement commercial. Un atout pour les entreprises à la recherche de commerciaux autonomes, capables de mettre au point plans d’actions et stratégies commerciales.

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e catalogue du groupe FIM s’enrichit encore cette année, avec une nouvelle formation en un an de responsable du développement commercial. Elle s’est ouverte à Agneaux à la rentrée, en octobre. Dispensée en alternance - une semaine en centre de formation, trois semaines en entreprise - dans le cadre du Réseau CCI Négoventis, cette formation Bac+3 (enregistrée au RNCP) vise à fournir aux entreprises des commerciaux autonomes dans la négociation, à même de prendre des initiatives commerciales stratégiques. « De ce point de vue, cette formation est en adéquation avec les besoins des entreprises, aussi bien les TPE et PME que les grands groupes, du bassin économique », souligne Sandra Chafia, responsable pédagogique de la formation. Le responsable du développement commercial sera en effet à même d’établir, budgéter et planifier un plan d’actions stratégique, dans tous les secteurs d’activité. « Il sera

sandra chafia, responsable pédagogique et Annie leroux, responsable du site du groupe FIM à Agneaux, présentent la nouvelle formation de responsable du développement commercial qui vient de s’ouvrir le 4 octobre.

aussi capable de repérer les décideurs et mener une négociation complexe. Grâce à l’anglais, langue dans lequelle certains cours seront dispensés, ils pourront également réaliser du sourcing à l’étranger, dans les salons ou auprès des fournisseurs… », poursuit la responsable pédagogique. Accessible à partir d’un bac + 2 validé ou d’un niveau bac + 2 complété par deux ans d’expérience professionnelle, la formation de responsable du développement commercial répond aussi à la demande des jeunes qui souhaitaient poursuivre leur cursus après

le BTS. Organisée en quatre blocs de compétences (« Contribuer à l’élaboration de la stratégie de l’entreprise », « Mener des négociations commerciales complexes », « Manager le développement commercial de son activité » et « Manager son équipe commerciale »), cette formation peut leur permettre d’accéder à des postes évolutifs. « Ils pourront, par exemple, manager une équipe », note Sandra Chafia. Autant de perspectives d’avenir, pour eux comme pour leur entreprise. n

En bref Nouvelle formation

Une nouvelle formation « Vendeur conseil en unité commerciale », de niveau Bac est proposée à Granville et Cherbourg-Octeville. Sur un an (fin novembre à mi septembre), elle est ouverte en alternance, en congé individuel de formation, en VAE ou aux demandeurs d’emploi.

[contacts]

Cherbourg-Octeville, tél. 02 33 78 86 88 Granville, tél. 02 33 91 21 30

Devenir acheteur

Une formation « Acheteur » est proposée à Granville. Elle est ouverte aux jeunes en contrats de professionnalisation, aux demandeurs d’emplois en stage et aux salariés d’entreprise souhaitant se spécialiser dans la fonction achat, et bénéficiant d’une expérience en gestion et commerce. Ces futurs responsables des achats intègreront les entreprises régionales.

[contact]

Granville, tél. 02 33 91 21 30

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Journée à Jersey

Une vingtaine de stagiaires réceptionnistes d’hôtel, serveurs et cuisiniers s’est rendue à Jersey le 29 septembre avec leurs enseignants. Objectif : inciter les futurs salariés à s’ouvrir à l’international, découvrir des techniques et une approche client différentes. Cette journée aura également permis aux promotions granvillaises de mieux se connaître.

[contact]

Granville, tél. 02 33 91 21 30


Ensemble

Création et reprise d’entreprise

Les prestations des CCI

dormir... à la belle étoile

Depuis juillet, le camping Belle Étoile de Gouville-sur-Mer a de nouveaux propriétaires. Luc et Véronique Catherine se sont lancés, épaulés par la CCI Centre et Sud Manche.

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Les créateurs, les entreprises inscrites au RCS ou leurs mandataires peuvent faire leurs déclarations d’immatriculation de modification ou de radiation en ligne sur le site internet des CFE des CCI, de manière très simple, grâce à une liste de questions. Il suffit de se laisser guider.

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ous avons tout fait à l’envers, s’amusent Luc et Véronique Catherine, les nouveaux propriétaires du camping Belle Étoile de Gouville-sur-Mer. Lorsque nous nous sommes présentés à la CCI Centre et Sud Manche, nous avions les bilans en main ainsi que le prévisionnel... mais pas de camping. » Didier Lepers, le conseiller, ne leur a pas caché alors que le plus dur serait de trouver une affaire à reprendre. En effet, la plupart des cessions se font dans un milieu assez fermé, où il faut d’abord se faire reconnaître et se faire accepter. Le couple, qui avait l’idée d’entreprendre ensemble, ne baisse pas les bras et part visiter des campings partout en France. Il se déplace aussi sur des salons professionnels. Mais toujours pas de camping... La persévérance paye et une opportunité s’offre alors à eux, un peu par chance, à Gouvillesur-Mer. Le camping Belle Étoile est un établissement qui peut accueillir jusqu’à 800 personnes. Et c’est avec

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depuis le 3 juillet, Véronique et luc catherine sont les heureux propriétaires du camping « Belle Étoile » de Gouvillesur-Mer.

les idées plus claires, que le couple participe ensuite au stage « 5 jours pour entreprendre » à Granville. « Une bonne expérience, estiment-ils. Nous avons rencontré d’autres porteurs de projets, c’est enrichissant et rassurant ». L’appui de la famille et des amis a aussi été déterminant. « Nous avons démarré notre projet pendant la crise. Au début, ils nous ont pris pour des fous, mais aucun ne nous a dit de renoncer. » Luc et Véronique Catherine ouvrent finalement leur camping, le 3 juillet dernier. « Si nous avons une question, nous

savons que la porte de la CCI est toujours ouverte », indique Véronique Catherine. Aujourd’hui, deux mois seulement après l’ouverture de son établissement, Luc Catherine est affirmatif : « Quand on a une idée, il faut foncer. Il faut se battre et surmonter les embûches. C’est comme ça que l’on finit par convaincre les autres. » Cela permet aussi de réaliser son rêve. n

[contact] camping belle étoile 50, rue Beau Rivage - 50560 Gouville-sur-Mer Tél. 02 33 47 86 87 E mail : contact@ campingbelleetoile.com www.campingbelleetoile.com

rencontres pour entreprendre

> créa’info / Une demi-journée collective pour construire son projet : parcours de la création, aides, formalités, coût de la protection sociale… • Agneaux, 9 h à 12 h : 2, 15 et 29 novembre, 13 décembre, 3 janvier. • Cherbourg-Octeville, 14 h à 17 h : 4 et 18 novembre, 2 et 16 décembre. • Granville, 9 h à 12 h : 8 et 22 novembre, 6 et 20 décembre.

> 5 jours pour entreprendre à la cci de cherbourg-cotentin Stage de formation • Cherbourg-Octeville : du 15 au 19 novembre, du 6 au 10 décembre.

coût pris en charge par les cci.

150 _ TTc par participant.

module « 5 jours » et un accompagnement individuel : 150 _ TTc par participant. un accompagnement individuel sur rendez-vous : 150 _ TTc par participant.

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« Mieux vaut prévenir que guérir »

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inscription obligatoire : • Agneaux et Granville : 02 33 91 33 57 • Cherbourg-Octeville : 02 33 23 32 33 d ’ i n f o r m a t i o n

AEF : 2 millions d’entreprises accessibles

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« La porte de la CCI est toujours ouverte »

Perspectives

CFEnet : les formalités déclaratives en ligne

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reprises • En bref


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Perspectives

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ne cuisine de terroir revue et corrigée ». Voilà comment Jean-Marie Lenfant présente sa cuisine. Il s’empresse d’ajouter : « moderne, mais avec quelque chose à manger dans l’assiette ». Depuis 1998, il régale les palais les plus fins dans son restaurant Le Moulin de Jean, blotti à Cuves au cœur du bocage. Après une année en gérance, il associe Gaëtan Depincé à son projet, et rachète le restaurant, en septembre 1999. Avant cette installation, Jean-Marie Lenfant a voyagé, beaucoup voyagé. Après son CAP de cuisine préparé au Lycée Marland

de Granville, sa ville natale, Jean-Marie Lenfant part faire un tour de France de la gastronomie. « Au gré du vent », avoue-t-il aujourd’hui. Surtout, il décide de forger son expérience à l’étranger : Royaume-Uni, Suisse, Afrique du Sud... « Cela fait du bien d’aller voir ailleurs ce qui se fait, estime le chef. Travailler à l’étranger permet d’acquérir des méthodes différentes et de croiser des personnes variées. Ce n’est pas inutile pour manager les différentes personnalités qui composent une brigade. » Ce meneur d’hommes remarque « qu’on ne peut pas commander une équipe, si on ne la respecte pas ». Après ces années d’appren-

tissage à travers le monde, Jean-Marie Lenfant rencontre à Londres Jean-Christophe Novelli, un chef peu connu en France, mais une personnalité au Royaume-Uni, où ses livres de cuisine et ses émissions de télévision cartonnent. « Il m’a demandé de rentrer en France, car il venait d’acheter un moulin qui ressemblait à un endroit d’Angleterre qu’il aimait bien, se souvient Jean-Marie Lenfant. Après l’Angleterre et Le Cap, en Afrique du Sud, le retour aux sources a un côté choc des cultures ». Un effet boomerang, mais une ouverture d’esprit aussi. « Ce n’est pas l’endroit du monde où l’on se trouve qui fait la réussite, mais les gens

Cuisinier au long cours

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Cuves

Dirigé par Jean-Marie Lenfant, un Granvillais qui a fait ses armes auprès des plus grands chefs en France comme à l’étranger, le restaurant Le Moulin de Jean propose une cuisine ouverte sur le monde. Jean-Marie Lenfant ➽ Le Moulin de Jean à Cuves J o u r n a l

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avec lesquels on travaille », assure-t-il. L’aventure peut alors commencer.

« Choc des cultures » En une dizaine d’années, le chef d’entreprise a su s’entourer d’une équipe et a engagé une série de travaux pour donner au lieu un caractère en adéquation avec sa cuisine : moderne, innovante et ouverte. Il confie alors les travaux à Idée fixe, une entreprise de Saint-Pair-sur-Mer spécialisée dans l’agencement. Il accorde une large place au verre pour ouvrir son établissement sur l’extérieur. Il n’oublie pas non plus d’aménager une cave à vin pour son « trésor », comme il l’appelle. Avec 170 références de vins, d’ici et d’ailleurs, et une quinzaine de champagnes, elle offre un large éventail de bouteilles qui invite aussi au voyage. Énergique et toujours en mouvement, Jean-Marie Lenfant se consacre à 200% à son métier. « Le peu de temps qu’il me reste, je le consacre à la lecture de romans et de la presse, notamment. Libération ou le Monde. Le Canard Enchaîné, parce que cela me fait rire. » Pas à court d’idées, il va créer des chambres « parce que dans la région, l’offre d’hébergement est modeste », et une salle pour l’accueil de séminaires. Des projets qu’il fera à son rythme. « Il vaut mieux un petit chez soi, qu’un grand chez les autres ». n

Le Moulin de Jean

Création : 1998 Acquisition : 1999 Activité : Cuisine de terroir revue et corrigée Effectifs : 12 Adresse : 50670 Cuves Tél. 02 33 48 39 29 E mail : reservations@lemoulindejean.com Site : www.lemoulindejean.com


Tête à tête

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epuis le port de plaisance de Chantereyne, à Cherbourg-Octeville, Bruno Archambeaud embrasse toute la presqu’île, de Carteret à SaintVaast-la-Hougue. Sur ce territoire maritime, il veut « couvrir l’ensemble des besoins du plaisancier ». Ingénieur chez Bouygues, puis co-gérant d’une société informatique, il vient tardivement à la plaisance qu’il pratique pourtant

Un entrepreneur à la barre assidûment. « Je suis issu d’une famille de marins du dimanche, plaisante-t-il. Après 17 ans dans l’informatique, je voulais rebondir. J’ai répondu à l’offre de reprise de Cherbourg Plaisance ». La société est née en 1987 des suites d’une tempête mémorable qui a laissé en piteux état nombre de coques cherbourgeoises. Michel Legrand, et à sa suite Philippe Hasne, développent une activité de réparation et de vente de bateaux. Cherbourg Plaisance devient concessionnaire Jeanneau exclusif sur le Nord-Cotentin. Quand il reprend l’affaire, Bruno Archambeaud ne connaît Cherbourg que vu du pont de son voilier. « Contrairement à ce que j’imaginais, la Basse-Normandie est une région difficile pour développer une activité de plaisance. Elle a pourtant deux qualités essentielles : une culture maritime forte et une volonté politique plus forte encore. La ville, le Département et la Région sont convaincus que le nautisme est un facteur clé du développement du territoire. » Partisan du rassemblement, Bruno Archambeaud siège au conseil J o u r n a l

d’administration de la Filière Nautique Normande (F2N) et préside l’association des professionnels du nautisme de Cherbourg, l’Aspronaute, véritable force de propositions auprès des décideurs.

« De Paimpol à Dunkerque » La passation des clés se déroule sans remous. Dominique Legrand, la fille du fondateur, est restée aux manettes du magasin d’accastillage, et détient toujours 30% des parts. « Elle connaît tous les rouages de l’entreprise, c’était une bonne assurance pour moi », convient le repreneur. Exinformaticien, il met en place un système informatique de gestion. Pour faire tourner l’atelier, le noyau technique et historique de l’entreprise, il construit une équipe solide et pérenne. Sur le secteur vente, il conforte le partenariat avec Jeanneau (50 bateaux de la marque en distribution) et Mercury (moteurs hors-bord) et investit sur une nou-

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velle carte : le finlandais Nord Star, constructeur de bateaux de pêche plaisance importés depuis peu en France. Cherbourg Plaisance est revendeur exclusif pour la zone Manche Est, de Paimpol à Dunkerque. Sur fond de crise, l’entrepreneur mise sur la diversification. En juin dernier, il a ouvert un atelier technique et un magasin à Diélette. « Les trois premiers mois d’activité ont été très concluants. Avec le soutien logistique de CherbourgOcteville, on compte rester ouvert toute l’année ». Un 11ème emploi a été créé. Le 12ème est en cours de recrutement pour reprendre une activité de courtage sur le port de Saint-Vaast-la-Hougue. Un nouveau pied à mer… n

Cherbourg Plaisance

Création : 1987 Acquisition : 2006 Activité : vente de bateaux de plaisance, entretien et réparation, occasion, accastillage.. Effectifs : 11 Adresse : Port Chantereyne à Cherbourg-Octeville Tél. 02 33 53 27 34 Site : www.jeanneau-cherbourg.com

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Amateur de voile et de défis, Bruno Archambeaud a repris Cherbourg Plaisance en 2006. En cinq ans, il a développé l’entreprise dans trois domaines - l’entretien, la vente de bateaux neufs et d’occasion et le commerce de fournitures – et ouvert des antennes à Diélette et Saint-Vaast-la-Hougue.

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Cherbourg-Octeville

Perspectives

Bruno Archambeaud ➽ Cherbourg Plaisance


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En fiche

fiche

Où obtenir sa carte de commerçant ambulant ? Il faut désormais s’adresser au Centre de formalités des entreprises (CFE) de la Chambre de commerce et d’industrie dont l’entreprise dépend.

Selon le Code du commerce (article L123-129, créé par la loi n°2008-776 du 4 août 2008), « toute personne physique ou morale doit, pour exercer (…) une activité commerciale ou artisanale ambulante hors du territoire de la commune où est situé son habitation ou son principal établissement, en faire la déclaration préalable (…). Cette déclaration donne lieu à la délivrance d’une carte permettant l’exercice d’une activité ambulante ».

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oute personne qui exerce une activité commerciale sur la voie publique (foire, marché), par voie de démarchage dans les lieux privés, et en dehors de son lieu de domiciliation doit être titulaire d’une carte professionnelle. Elle est obligatoire, que le commerçant soit en entreprise individuelle ou en société, ou encore sous statut autoentrepreneur. « Seuls ceux qui vendent leurs propres produits - producteurs de fruits ou légumes ou pêcheurs par exemple - en sont dispensés », précise Michèle Guérin, assistante Conseil formalités au CFE de la CCI de Cherbourg-Cotentin. Jusqu’à présent, cette carte était délivrée aux commerçants non sédentaires par la sous-préfecture. Mais la loi de modernisation de l’économie est passée par là et, depuis le 10 mars dernier, ce sont désormais les

Centres de formalités des entreprises (CFE) qui, au sein des CCI, sont habilités à la délivrer. Un avantage de taille pour les entrepreneurs, qui peuvent ainsi déposer, dans un même lieu, le dossier d’inscription de leur entreprise et effectuer, en même temps, leur demande de carte. « Auparavant, les commerçants devaient présenter l’attestation qui leur était délivrée par la souspréfecture de Cherbourg, qui gérait ces dossiers pour l’ensemble du département, pour faire leur démarche d’immatriculation auprès de leur CFE », rappelle Stéphanie Lhotellier, assistante en formalités d’entreprise sur le site agnelais de la CCI Centre et Sud Manche. Résultat : un va-et-vient entre les administrations et un circuit plutôt compliqué pour les usagers. Avec désormais un guichet unique pour l’immatricu-

lation de l’entreprise et la demande de carte, au plus près de chez eux, les démarches sont plus simples. « Les commerçants se disent d’ailleurs très satisfaits de ce changement, qui constitue aussi un plus au niveau relationnel car c’est aussi l’occasion de nous rencontrer, et d’obtenir des informations et des conseils » note Stéphanie Lhotellier. En six mois, les deux CCI ont déjà délivré 280 cartes de commerçants non sédentaires. À la demande de la Fédération des commerçants nonsédentaires, l’allure de la carte a également été revue. Plastifiée, et plus sûre, elle comporte une photo, l’identité, le numéro de SIREN, et l’activité exercée par le porteur. « Sa durée de validité change elle aussi, pour passer de deux à quatre ans », précise Michèle Guérin. Encore un plus pour son porteur. n

Pour l’obtenir, les formalités s’effectuent auprès du Centre de formalités des entreprises (la CCI pour les commerçants, la Chambre des Métiers et de l’Artisanat pour les artisans). Se munir d’une pièce d’identité, d’un justificatif de domicile, d’une photo d’identité couleur et d’un chèque de 15 €. Cette carte est valable quatre ans.

Contacts • CCI de Cherbourg-Cotentin : Michèle Guérin Tél. 02 33 23 32 10 mguerin@cherbourg-cotentin.cci.fr • CCI Centre et Sud-Manche : • Agneaux : Stéphanie Lhotellier Tél. 02 33 77 86 83 slhotellier@granville.cci.fr • Granville : Annie Néel, Christine Jouenne ou Ingrid Montreuil Tél. 02 33 91 33 91


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