Var Econews n°17

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N°17

le magazine de la chambre de commerce et d’industrie du var

AVR. 2016

Dossier P.16

Entreprendre au féminin !

NAUTISME

RENCONTRE

CCI DECODéE

P11 // FaceOcean, le Vendée Globe pour ligne d’horizon

P14 // Chantal Eyméoud, Vice-Présidente de la Région Paca

P22 // Les grands projets d’investissement de la CCI du Var



sommaire

éditorial

4 entreprise à la une

© DR

> C2S, une pépite de la santé connectée Avec son système breveté de détection des chutes et des comportements anormaux, la start-up C2S prend position sur le marché de masse de la santé connectée.

> C oupe de l'America à Toulon, du spectacle en mer et sur terre > VarUp 2016 sous le signe du bien-être > Valcœur, une nouvelle association d'entreprises 8 Vie des entreprises

> Quand la bière donne le goût d’entreprendre > Le groupe Tarouen ne connaît pas la crise > FaceOcean : le Vendée Globe pour ligne d’horizon 14 rencontre

© Région / Almodovar Claude

> Rencontre avec Chantal Eyméoud, Vice-Présidente de la Région Paca déléguée aux entreprises, à l’artisanat et à l’économie de montagne 16 dossier > Entreprendre au féminin

> Les grands projets de la CCI du Var 24 expert > L’intelligence économique decryptée 26 agenda > D e mai à septembre, les rendez-vous à ne pas manquer !

le magazine de la cci du var

« Nous accompagnons le dynamisme des activités liées aux Ports de la Rade »

«

Malgré un contexte économique difficile, malgré la décision de l’état de ponctionner en 2015 le fonds de roulement de votre CCI, engendrant une perte de ressources de l’ordre de 15,7 millions d’euros, malgré une baisse de 40% de la ressource fiscale perçue, la CCI du Var a décidé de conserver un rôle moteur en termes d’investissement dans le département. Nous voulons rester optimistes, nous voulons croire à notre potentiel, nous voulons rester acteurs de projets majeurs pour l’attractivité de notre département.

Les Ports, un levier d’attractivité

22 cci décodéE

n°17 avr. 2016

Editeur : Chambre de commerce et d’industrie du Var Boulevard Général Leclerc – 83000 Toulon Directeur de la publication : Jacques Bianchi, Président Directrice de la rédaction : Katia Bizat Rédaction en chef : Hélène Devillé - vareconews@var.cci.fr Maquette-Conception : Declik. com / Sophie Antkowiak Régie publicitaire : Philippe Violier – AECP Conseil Tél. : 03 82 886 886 – pubvareconews@var.cci.fr Impression : Riccobono (83490 Le Muy) Tiré à 20.000 exemplaires ISSN 2258-0212 Dépôt légal à parution La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans ce magazine est interdite (loi du 11/03/1957)

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Jacques Bianchi, Président de la CCI du Var

5 actualités

Gestionnaire en particulier des Ports de la Rade de Toulon, nous faisons le pari de maintenir notre effort d’investissement. Les Ports de la Rade de Toulon représentent le principal levier d’attractivité et de développement économique, touristique, industriel de Toulon et de son territoire. Véritable concentré de Méditerranée, les Ports de la Rade de Toulon trouvent leur force et leur unicité dans la mixité d’usage qu’ils offrent : aux côtés des plus belles unités de notre Marine Nationale, cohabitent et se développent ensemble les activités passagers (ferry et croisière), la plaisance et les activités urbaines et commerciales. Ces activités génèrent plus de 20 millions d’euros de dépenses annuelles pour l’économie locale et près de 100.000 nuitées de plaisanciers de passage dans les Ports de plaisance de la Rade de Toulon.

Près de 6 millions d’euros d’investissement

En étroite collaboration avec Toulon Provence Méditerranée, nous voulons accompagner le dynamisme des activités portuaires

et réaliser les équipements et aménagements qui assureront un développement harmonieux. Nous voulons repenser l’interface ville-port pour redonner aux populations la possibilité d’accéder à la Rade et de se la réapproprier. Dans cette perspective, nous avons ou allons engager des projets majeurs. Au mois de mai sera inauguré le nouveau terminal croisières de La Seyne-sur-Mer. D'autres projets seront une réalité dès cet été. Ainsi, pour confirmer la montée en gamme du terminal Toulon Côte d’Azur en centre-ville de Toulon, nous investissons 400.000€ dans la modernisation de la gare maritime, que vous pourrez découvrir cet été. En cohérence avec nos objectifs, nous réaliserons aussi dans les mêmes délais des travaux d’amélioration du cheminement des passagers sur le terminal. Avec le concours financier de la ville de Toulon à hauteur de 40%, nous engagerons prochainement le réaménagement du Quai des Sous-Mariniers, situé au Sud de Toulon (budget : 1 million d’euros) pour offrir une nouvelle promenade aux Toulonnais et touristes. Enfin, un investissement majeur – 3 à 4 millions d’euros - portera sur l’édification d’un parking en sursol au sein de Toulon Côte d’Azur : il proposera non seulement 350 places de parking, mais aussi une promenade sur la Rade ouverte à tous. Ces projets structurants et nos ambitions pour les Ports de la Rade de Toulon, nous les partageons avec Toulon Provence Méditerranée. Car, nous ne le répéterons jamais assez : la clé de notre réussite et du Var, c’est d’avoir des idées en commun et de les concrétiser ensemble ! »


entreprise à la une

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Saint-Raphaël

Innovation

C2S, une pépite de la santé connectée

L

e désir d’entreprendre est inscrit dans les gênes de Ramzi Larbi. Dès 2012, ce diplômé de l’école pour l’informatique et les techniques avancées de Paris met au point un système de sécurisation d’encaissement. Il le développe avec le soutien de l’entreprise varoise Cash Systems Industries, qui conçoit et commercialise des terminaux point de vente. « Ses dirigeants m’ont toujours soutenu », souligne Ramzi Larbi. Ils seront encore à ses côtés pour l’aventure du système VAC, pour Visualisation et Alerte de Chutes. L’idée est née lors d’une rencontre avec Paul Bensadoun, le dirigeant du groupe de maisons de retraite Senectis, qui lui confie rencontrer un problème majeur dans son activité : « Les chutes des personnes âgées qui parfois oublient de porter le bracelet habituel ». Ramzi Larbi tient alors une idée, il la fait germer puis la concrétise. En juin 2012, il met au point une version bêta du logiciel VAC et équipe très rapidement 70 chambres pilotes. Quelques mois plus tard, il protège le logiciel et le principe avec un brevet international. « En associant un capteur optique à un logiciel, le système VAC est capable de détecter tous les types de chute ou de perte de conscience, d’alerter une centrale ou un téléphone mobile et d’établir une communication immédiate via un micro bidirectionnel », explique Ramzi Larbi.

C2S accélère avec l’Orange Fab France

Début 2015, la commercialisation et la communication sont lancées. Sur un salon, l’invention tape dans l’œil d’Orange. Ramzi Larbi candiavril-juin 2016 • N°17

Ramzi Larbi a mis au point un système breveté de détection des chutes et comportements anormaux. Il positionne sa start-up C2S sur le marché florissant de la santé connectée.

date à la Saison 4 de l’accélérateur de start-ups d’Orange. Sur plus de 1.000 candidatures, entre trois et cinq start-ups sont retenues. C2S en fera partie. D’avril à début juillet 2015, Ramzi Larbi intègre donc des bureaux chez Orange à Paris, il bénéficie de toute la communication de l’Orange Fab France et de l’appui de son directeur Pascal Latouche. Tout en nouant de précieux contacts, il parcourt le monde avec ses « nouveaux anges gardiens ». Le défi : prendre position sur le marché mondial du maintien des personnes dépendantes à la maison. Au même moment, la start-up signe ses premiers succès. Elle décroche un appel d’offres européen d’une durée de quatre ans pour l’équipement de 90.000 lits dans cinq pays, elle signe un contrat avec Arkea assistance, filiale du Crédit Mutuel qui commercialise sa solution. En septembre 2015, Ramzi Larbi lève 300.000 euros auprès d’IP Santé. En début d’année 2016, plusieurs chantiers sont engagés : « Nous travaillons avec un très grand compte sur une offre couplée qui devrait voir le jour en juin 2016 ; nous avons équipé 41 chambres de six Ehpad au Québec pour une phase de test ; nous avons entamé des discussions avec Orange Healthcare », détaille Ramzi Larbi.

Une future pépite des technologies médicales

Aujourd’hui, Ramzi Larbi est en passe de relever son pari. Le système VAC est installé dans 500 chambres, l’entreprise a étoffé ses effectifs et compte aujourd’hui neuf personnes, dont quatre

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Avec son système breveté de détection des chutes et des comportements anormaux, la start-up C2S prend position sur le marché de masse de la santé connectée

ingénieurs et un docteur. D’autres produits innovants sont dans les tuyaux pour permettre à tous de rester en bonne santé. Son équipe a notamment développé « un système adapté aux malades du diabète, qui est aujourd’hui en phase d’études cliniques et qui pourrait être lancé commercialement en septembre prochain ». C2S s’affirme résolument comme une entreprise de R&D, positionnée sur le secteur de la santé connectée, une branche florissante dans le secteur médical.

C2S

(Saint-Raphaël) www.creative2s.fr info@creative2s.fr

var eco news


actualités événement

événement

Toulon Provence Méditerranée - www.tpm-agglo.fr

partenariat

Une délégation US en visite dans le Var Du 21 au 23 mars, les membres de la South Alliance (l’ARII Paca, les Pôles Mer Méditerranée et Eurobiomed, les agences de développement économique Provence Promotion, Team Côte d’Azur et la CCI Var Agence de développement économique, CCI Paca International et la SATT Sud Est) se sont mobilisés pour accueillir à Marseille, Toulon et Nice, une délégation d’entreprises étrangères dans le domaine maritime. Le cluster des technologies marines de San Diego, The Maritime Alliance (TMA), récent partenaire du Pôle Mer, est venu sur le territoire avec une dizaine d’entreprises ainsi que des acteurs du développement économique de San Diego. Plusieurs entreprises anglaises du South Coast Marine Cluster et des représentants de la Ville de Plymouth ont également été invités à rejoindre cette délégation. La délégation a notamment visité le site de l'Ifremer Méditerranée et le CETSM (Centre Européen de Technologies Sous-Marines) à La Seyne-sur-Mer. Elle s'est aussi déplacée sur le nouveau site DCNS, implanté au cœur du Technopôle de la Mer à Ollioules. Elle a pu découvrir la filière maritime varoise et son potentiel. Ces échanges sont une opportunité unique de développer des partenariats commerciaux et technologiques. le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

© Clément Minair

VarUp 2016 sous le signe du bien-être

© TPM

© Didier Ravon/Groupama Team France

Coupe de l’America à Toulon du spectacle en mer et sur terre !

Du 9 au 11 septembre 2016, Toulon et son agglomération accueilleront une étape du circuit préliminaire de la mythique Coupe de l’America. Toulon sera la 5e étape et la seule escale française des Louis Vuitton America's Cup World Series (LVACWS), circuit préliminaire regroupant les six prétendants à la Coupe, qui se déroulera en 2017 aux Bermudes. Vous pourrez admirer ces véritables catamarans volants (plus de 70 km/h), à la pointe de la technologie, depuis les plages du Mourillon. En plus des courses qui auront lieu de 13h30 à 15h30 dans la rade, de nombreuses animations culturelles et sportives seront organisées en mer et sur terre dans toute la ville. Hubert Falco, le Maire de Toulon, l’a annoncé : « nous allons organiser une grande fête populaire et gratuite ! » Pendant trois jours, c’est toute une ville qui vibrera au rythme de l’America. Les retombées économiques seront importantes pour l’ensemble du territoire. Un événement extraordinaire et unique en Méditerranée, avec un impact médiatique très fort : la compétition est suivie dans le monde entier et diffusée dans plus de 200 pays.

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Les partenaires du salon VarUp 2016 ont remis les VarUp d'or du bien-être en entreprise

L’édition 2016 du salon VarUp, organisée par l’Union Patronale du Var et la CGPME en partenariat avec la CCI du Var, a proposé aux créateurs, repreneurs, entrepreneurs et dirigeants d’échanger autour de la thématique Bien-être et performance en entreprise. Les chiffres confirment le succès de cette manifestation : 2.200 visiteurs, 100 stands, 14 talks, 6 ateliers, 12 plateaux WebTV et 420 minutes de direct, 2 grands invités, François Asselin, président national de la CGPME et Jonny Wilkinson, 700 tweets. Cinq entreprises varoises ont été récompensées d’un VarUp d’or du bien-être en entreprise : > Trophée du meilleur dialogue social : Zolpan Méditerranée, (8 magasins et 40 salariés dans le Var). Actions menées : mise en place d’échanges permanents avec ses collaborateurs et de récompenses pour les collaborateurs.

> Trophée des meilleures conditions de santé et sécurité au travail : Onyx Méditerranée - Véolia (238 salariés). Actions menées : mise en place d’un dispositif afin d’améliorer les conditions de travail des employés de bureau : des ballons appelés Swiss Ball sont mis à disposition en remplacement des chaises de travail pour améliorer le confort quotidien. > Trophée de la meilleure prévention des risques psycho-sociaux : Laboratoires Christian Roche (2 salariés). Actions menées : mise en place d’un processus d’amélioration de la qualité de vie pour chaque personne travaillant au sein de l’entreprise.

> Trophée du bien-être en entreprise : AGPM (780 salariés). Actions menées : des actions de solidarité, de prévention, des actions de cohésion autour du sport, des moments de convivialité, des partages de talents et passions, etc. Et bientôt, la création d’un espace bien-être en entreprise… > Coup de cœur du jury : Fortil Société d’ingénierie et de conseil, dirigée par Olivier Remini. Actions menées : nombreuses actions adaptées au cœur de métier et à l’effectif de l’entreprise, composé à 90% d’ingénieurs : mise en place d’un système de management formalisé, de causeries pour sensibiliser le personnel sur différents sujets, mise à disposition d’une salle de sport, création du guide du Fortilien, organisation de matchs de football avec les collaborateurs, participation d’une équipe au prochain Marseille-Cassis, etc.

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actualités défense

EDEN Paca, l’union fait la force liant expertise technique et parfaite connaissance des besoins du marché de la Défense rend plus cohérente l’offre des entreprises françaises, aussi bien dans les domaines civils que militaires. La règle du jeu est simple : partager en toute transparence et ne pas se faire concurrence.

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Nouvelle feuille de route

Depuis huit ans, la CCI du Var soutient sur le terrain les opportunités de développement de la filière d'excellence Défense, Sécurité et Sureté. En 2013, à l’initiative de la Direction Générale de l’Armement et avec le soutien de la CCI du Var et de la CCIR, cinq PME de la région Paca se mobilisent et créent un nouveau cluster de PME de Défense, EDEN Paca. Trois ans plus tard, ce cluster, également déployé en Rhône-Alpes, Bretagne et Centre, est un modèle de réussite de l'union de dirigeants dont les entreprises se projettent à l'export. Le cluster rassemble 25 PME en Paca et près de 130 entreprises en France, représentant un total de 9.000 emplois et près d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, dont la moitié à l’international. Cette communauté al-

Le cluster EDEN Paca est présidé depuis peu par Christian Tafani, dirigeant de Technodual. Bernard Alhadef, Président fondateur et dirigeant de Sofresud à la Seyne-sur-Mer lui a transmis le flambeau le 9 février lors de l’Assemblée générale annuelle. Le Président fondateur continue de s’investir au sein du bureau EDEN Paca puisqu’il est désormais vice-président Export. Cette assemblée générale a aussi permis de valider la feuille de route à 3 ans : ont été validés l'organisation de futurs événements en Paca, la présence du Cluster sur des salons internationaux, des partenariats mais aussi des voyages d'études... Toutes ces opérations ne visent qu’un seul objectif : l'essor et la croissance des opportunités business des petites et moyennes entreprises avec l'implication des acteurs de l'écosystème, l’affichage de la Région Paca et du Var comme des acteurs majeurs de la filière. EDEN - www.edencluster.com

Filière Défense, délégation générale EDEN Paca • laurence.vidal@var.cci.fr

Réseau

Valcœur, une nouvelle association d’entreprises Avec le soutien de la CCI du Var, plusieurs entreprises des parcs d’activités de la Valette-du-Var se sont rassemblées pour créer Valcœur, « la Communauté des entreprises unies et responsables de la Valette-du-Var ». L’association, présidée par Carole Peytavin, dirigeante de Phosphore-RH Partners, a été officiellement lancée le 7 avril. Son ambition ? Contribuer au développement des entités économiques, sociales et solidaires en favorisant la concertation avec les différentes collectivités publiques et institutions partenaires des entreprises. Elle veut fédérer les entreprises, créer du lien, identifier les besoins, mutualiser les achats/investissements ou encore organiser des événements annuels. Le périmètre de Valcœur couvre trois zones (ZA Espace Bale Nuée, ZA les Fourches, ZA Valgora), 594 entreprises, qui représentent plus de 6.000 emplois et elle pourrait comporter demain de nombreux adhérents et pourquoi pas les nouveaux commerces de L’Avenue 83.

TEMPS FORTS !

Le 28 janvier, la CCIR Paca s’est réunie en assemblée générale au Circuit du Castellet autour d’un invité d’honneur : le nouveau président de la région Paca, Christian Estrosi. Une manière de faire écho à l’interpellation des candidats aux Régionales le 29 octobre 2015 par la CCIR Paca. Christian Estrosi a ainsi présenté sa feuille de route aux chefs d’entreprises. En début d'assemblée, Jacques Bianchi, Président de la CCI du Var s'est adressé directement à Christian Estrosi, et lui a rappelé la nécessité pour le département du Var de « jouer un rôle proactif en matière économique, notamment à travers le Parlement Varois des Entreprises ». Le Président s'est aussi félicité de la nomination de trois élus varois à des postes clés de la Gouvernance et de l'économie, à savoir le député Philippe Vitel, Maud Fontenoy et Yannick Chenevard, adjoint au maire de Toulon.

Lois Rebsamen-Macron

La CCI du Var, l’Union Patronale du Var, la Chambre de métiers et de l’artisanat et les services de l’état ont organisé un cycle de réunions dédiées aux lois Rebsamen-Macron. Plus de 170 entreprises ont été sensibilisées à Toulon, Saint Raphaël, Brignoles, Draguignan et Grimaud, aux nouvelles mesures en termes d’emplois et d’économie. avril-juin 2016 • N°17

Deux Nuits de l’orientation

© Jean-Michel Elophe

La CCIR en AG au Castellet

La CCI du Var, avec l’Union Patronale du Var, a proposé aux lycéens, étudiants de 16 à 25 ans en quête d’orientation, deux soirées conviviales : l’une à Brignoles le 4 mars, a accueilli près de 300 visiteurs ; la seconde au Campus de la Grande Tourrache le 18 mars a battu des records avec plus de 1.000 visiteurs. Professionnels de l’orientation, de la formation et de l’entreprise étaient présents. Plus de 100 chefs d’entreprises, cadres dirigeants, professions libérales, responsables communication et RH se sont mobilisés pour présenter leurs parcours, leur parler des emplois de leur filière… Objectif : éveiller des vocations, encourager les jeunes à s’orienter vers des métiers d’avenir. var eco news


actualités

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Plan de soutien

© Terra Rossa

à Salernes, la filière céramique en ordre de bataille locaux. Il prévoit 17 actions regroupées en 5 grandes thématiques : • Rayonnement de Salernes, • Accès à la commande publique et aux grands marchés, • Connaissance et commercialisation des produits, • Prévention des difficultés, • Développement des entreprises.

Le Musée Terra Rossa à Salernes

Après avoir connu un âge d’or des années 60 aux années 90, l’industrie issue des Terres de Salernes – tomettes et autres carreaux – connaît des difficultés. Face à la mondialisation, la concurrence accrue et les produits industriels, ces carreaux sont devenus un produit de luxe. Le nombre de manufactures est passé de 53 en 1913 à 7 aujourd’hui, la cuisson au bois est devenue confidentielle et le nombre de petits artisans potiers est d’une quinzaine. En 2016, le nombre d’ouvriers employés dans les usines est d’une

Attractivité

trentaine de personnes. La filière est aujourd’hui confrontée à plusieurs défis : elle doit faire face à un contexte concurrentiel mondial agressif, valoriser le « Made in France » et le « Fait en Provence », elle doit aussi répondre aux législations de plus en plus contraignantes, faire face à des charges élevées, s’adapter aux exigences des nouveaux consommateurs, enfin, les acteurs de la filière doivent se former. Un plan de filière a donc été mis en place à l’initiative des services de l’état et signé par tous les partenaires économiques

Partenaire de cette démarche, la CCI du Var apporte son expertise dans les domaines du développement commercial et a déjà réalisé un audit du Musée Terra Rossa au cours de l’été 2015. Elle apporte également son soutien pour promouvoir la filière « Terre de Salernes ». Enfin, elle œuvre à l’obtention de financements pour le montage d’actions concrètes, dont les ambitions sont multiples : conforter l’image du Musée Terra Rossa, comme vitrine de la filière céramique-poterie de Salernes, créer du lien entre les professionnels, créer une marque, mener une réflexion sur une stratégie et un plan d’action en communication, contribuer au développement économique de la filière.

La Région Paca, retenue pour le déploiement des réseaux électriques intelligents Le projet Flexgrid, porté par la Région Paca, en partenariat avec les Pôles de compétitivité Capenergies et Solutions communicantes sécurisées et de nombreux acteurs des Smart Grids du territoire, a été labellisé dans le cadre de l’appel à projets lancé par le Gouvernement. Grâce à cette désignation et aux 150 millions d’euros d’investissements publics et privés en faveur des projets de la candidature Flexgrid, Provence-Alpes-Côte d’Azur bénéficiera également d’un accès prioritaire au 50 millions dédiés dans le cadre des grands investissements d’avenir et de 40 millions d’euros d’investissements portés par les gestionnaires de réseaux, RTE et ERDF. « Ce succès illustre notre capacité à sans cesse innover et renforce ma détermination à faire de Provence-Alpes-Côte d’Azur la première Smart région d’Europe », se félicite Christian Estrosi, président de la Région Paca.

Seatrade Cruise Global, Floride

© DR

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JPO au Lycée la Tourrache et Capforma

Le Lycée La Tourrache et les deux sites Capforma – Toulon et Saint-Raphaël – ont ouvert leurs portes. Près de 800 personnes sont venues découvrir les formations en design et comptabilité du lycée et rencontrer enseignants et étudiants qui présentaient leurs travaux ainsi que les partenariats menés par le lycée avec DCNS, la CCIV ou d'autres entreprises comme Apsara création. Avec plus de 600 demandes d’admission postbac, le lycée confirme sa forte attractivité. Les deux sites de Capforma, marque de formation de la CCI du Var, ont de leur côté accueilli une centaine de visiteurs. le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

Une délégation varoise s’est déplacée à la 28e édition du Salon Seatrade Cruise Global (14-17 mars), qui s’est déroulée pour la première fois à Fort Lauderdale. Rendez-vous incontournable des acteurs de l’industrie croisière, cet événement a réuni plus de 11.000 participants, 800 exposants en provenance de 92 pays. La CCI du Var s’est démarquée sur le Pavillon France par la réservation de deux stands : l’un pour assurer la promotion des Ports de la Rade de Toulon et l’autre pour souligner l’attractivité touristique du département et l’offre variée de son réseau de 12 ports via son club croisières Var Provence Cruise Club. www.var.cci.fr


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vie des entreprises

Var

agroalimentaire

Quand la bière donne Hyères La Bière des Îles d’Or vous embarque vers Porquerolles

d’Or

R

Îles © Bière des

Dans l’Hexagone, les brasseries locales ont le vent en poupe. Porteuses d’une histoire, elles séduisent des consommateurs en quête de produits identitaires et Made In France. Selon les Brasseurs de France, le marché de la bière a progressé de 2,8% en 2015 grâce aux bières artisanales, qui animent le marché français. En l’espace de 30 ans, le nombre de microbrasseries est passé de 20 à plus de 700. Le département du Var ne fait pas exception à la règle et a vu ces derniers mois naître plusieurs projets de brasseries locales. Rencontre avec quelques-uns de ces nouveaux brasseurs

estaurateur, Marcel My a décidé de mettre ses talents de cuisinier au service d’une bière identitaire. « Nous utilisons différents malts d'orge et de blé et des houblons d'origines variées pour proposer plusieurs styles de bières ; des bières originales et aromatiques, produites localement et qui revendiquent la qualité de vie de nos îles, des plages et des villes qui les bordent ». Blonde, blanche, ambrée ou IPA (Indian Pale Ale, style de bière à fermentation haute d'origine anglaise), la Bière des Îles d’Or a été lancée commercialement lors des fêtes de fin d’année 2015. La brasserie a été inaugurée au Palyvestre, à Hyères le 7 janvier dernier et a accueilli à cette occasion plus de 600 personnes. Avec ses quatre recettes, Marcel My invite ses clients à découvrir l’univers magique de la bière artisanale, à vivre une aventure, que lui-même a démarré il y a deux ans avec des amis, une aventure qu’il veut partager lors de soirées organisées sur place, « autour d’un tonneau ou accoudé au bar, entouré de nos fûts et de nos cuves ». La Bière des Îles d’Or est aussi disponible à la vente à travers un réseau 100% local puisqu’elle est aujourd’hui présente « dans les boutiques de plusieurs cavistes, elle est aussi à la carte de quelques restaurants hyérois ». Cette bière a enfin séduit bien au-delà de Hyères et du Var puisqu’elle est aujourd’hui livrée jusqu’en Belgique. BIERE DES ÎLES D’OR www.labieredesilesdor.fr

Toulon Deux amis lancent la Bière de la Rade

C

harles Doërr et Simon Chevillot, deux amis passionnés de bière et de brassage artisanal ont tout lâché il y a un an pour créer une micro-brasserie et commercialiser une bière Made In Toulon, la Bière de la Rade. Cette aventure est un peu un clin d’œil à l’histoire familiale de Charles Doërr, fidèle héritier d’une lignée de brasseurs. Elle est aussi et surtout l’histoire d’une passion commune.

© Bière de la Rade

Du projet…

Après avoir brassé leur bière en amateurs pendant plus de cinq ans, Simon Chevillot et Charles Doërr ont décidé de rejoindre le monde professionnel et de créer la Bière de la Rade.

avril-juin 2016 • N°17

Avant de se lancer dans le grand bain, les deux jeunes brasseurs ont peaufiné leurs recettes. La Bière de la Rade est blonde, blanche ou rousse, elle est labellisée EcoCert. « Elle prend position sur un marché de niche, le marché d’une bière identitaire, aromatique et forte en goût », souligne Simon Chevillot. Ils ont aussi créé l’entreprise, commencé à communiquer sur leur projet à l’été 2015 et donné l’envie de goûter à cette Bière de la Rade. Toulonnais et personnes de passage ont pu la découvrir, en avant-première, fin 2015 dans cinq boutiques toulonnaises et dans un bar éphémère sur le marché de Noël de Toulon. Le succès est au rendez-vous : « Les deux modes de distribution

ont fait leurs preuves. Nous avons écoulé 4.000 litres, soit 12.000 bières grâce au soutien d’une brasserie nîmoise, qui nous a prêté son outil de production », raconte Simon Chevillot.

… à la réalité

La vocation est confirmée. Les locaux sont trouvés et les travaux lancés. Le projet est soutenu par la plateforme Var Initiative et le Réseau Entreprendre Var, il est également accompagné par l’Espace entreprendre de la CCI du Var. Depuis quelques jours, leur micro-brasserie, à l’entrée Est de Toulon est aménagée. « Espace de production et d’accueil, ce lieu nous offre l’opportunité unique de partager notre passion et nos produits ». Une cinquantaine de points de vente - des épiceries fines et restaurants pour l’essentiel - proposeront également leurs breuvages à la vente. La Bière de la Rade pourra aussi accompagner des événements en local. Enfin, d’ici à la fin de l’année, les deux brasseurs prévoient l’ouverture d’un établissement festif en centre-ville de Toulon.

BIERE DE LA RADE www.bieredelarade.com

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vie des entreprises

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le goût d’entreprendre…

O

livier Poulard est un ambassadeur de la gastronomie française en France et à l’étranger, Nicolas Schreyer est chirurgien de métier et l’héritier d’une famille de brasseurs belges. Tous deux partagent depuis des années leur passion commune de la bière et se sont formés au brassage à l’Institut français des boissons, de la brasserie et de la malterie (IFBM) à Nancy. À l’été 2015, ils ont créé leur propre bière en s’entourant de trois autres personnes aux compétences clés pour pérenniser les débuts de cette jeune entreprise. Maud Patriarca est graphiste et a rejoint le projet avec deux casquettes : le développement marketing et le brassage. François Woiselle, le benjamin de l’équipe et Denis Bernard, tous deux actionnaires, sont en charge du développement commercial. Ensemble, ils sont les Brasseurs de l’Estérel et ils ont donné naissance à une recette unique, la Riviera Beer, « une bière blonde, légère et élégante ayant une faible amertume et une finesse aromatique, une bière destinée à un large public et idéale pour toutes les occasions ». Demain, la gamme sera complétée pour proposer des bières répondant à d’autres attentes et ainsi développer une image innovante et dynamique de la brasserie.

Un projet industriel

fet confirmé notre modèle économique. Nous voulons désormais investir 500.000 euros dans l’acquisition de matériel de production de 20hL pour nous garantir une production continue à moindre coût. Nous recherchons aussi un local de plus de 500m² pour héberger notre brasserie », souligne Olivier Poulard. Produire en local est une priorité : pour se démarquer de la concurrence, pour partager la passion avec les clients en créant une attraction touristique, pour développer l’emploi sur le territoire.

Un marché local et international

Localement, les créateurs ciblent dans un premier temps les cafés, hôtels et restaurants et des établissements de plein air 4 et 5* avec un appui des enseignes de distribution de proximité. La Riviera Beer a été référencée dans cinq Monoprix (SaintRaphaël, Antibes, Cannes, Grasse et Mandelieu) et sera aussi présente en épiceries fines et cavistes. Avec un nom qui fleure bon le soleil et l’art de vivre Made In Côte d’Azur, un marché important à l’export s’ouvre aussi à eux : « Le développement à l’international s’appuiera sur ma société d’événementiel et d’export, qui dispose d’une base logistique sur le marché de Rungis, qui est enregistrée comme exportatrice et qui a noué de nombreux liens avec des chaînes hôtelières présentes aux quatre coins du monde », explique Olivier Poulard. Ainsi, les Brasseurs de l’Estérel s’appuient sur leur complémentarité pour enraciner leur marque. Les Brasseurs de France et l’IFBM envisagent pour leur projet un développement trois fois plus important que ce que les dirigeants ont imaginé. RIVIERA BEER www.riviera-beer.com

Produite dès l’été dernier à Saint-Raphaël avec le concours de l’IFBM dans des cuves de 5hL, la Riviera Beer a rencontré son public en quelques semaines : « Conseillés techniquement par l’IFBM et les Brasseurs de France, épaulés par l’Espace entreprendre de la CCI du Var, nous avons en efle magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

I

ngénieur agricole, vigneron dans le Var pendant plusieurs années, Thomas Carteron cède en 2009 et 2012 les deux domaines dont il est propriétaire pour relever un nouveau challenge : créer la preEn créant La Trop, Thomas mière bière rosée de Carteron a voulu montrer une nouvelle facette de la Provence, « alliant la Provence. légèreté d’une bière à la délicatesse des arômes d'un vin rosé de Provence ». Après plusieurs mois de recherche et de tests, il lance, en 2013, la Trop’Rosée aux tanins de raisin et commercialise 6.000 premières bouteilles « pour tester le marché ». En 2014, puis 2015, ce seront 60.000 puis 200.000 bouteilles ! Pour exister et répondre à une demande grandissante, Thomas Carteron étoffe sa gamme de produits et engrange les médailles : la Trop’Blanche aux agrumes décroche l’argent au salon de l’agriculture de Paris en 2015 et le bronze au World Beer Awards à Londres la même année ; la Trop’Ambrée, aux trois malts, inspirée d’une recette retrouvée dans des archives du XIXe siècle à Draguignan, a obtenu une médaille de bronze à Paris. Enfin, deux blondes viennent de sortir.

© Carteron Saint-Tropez

François Woiselle, Olivier Poulard, Denis Bernard, Nicolas Schreyer et Maud Patriarca sont les Brasseurs de l’Estérel.

Saint-Tropez La Trop, un goût de soleil

© Riviera Beer

© Riviera Beer

Saint- raphaël Riviera Beer, une recette unique pour la Riviera française

Une bière ensoleillée

« Portées par les médailles et l’originalité de leurs recettes », les bières La Trop véhiculent l’image d’une bière ensoleillée Made In Provence ; elles sont aujourd’hui distribuées à Paris et en région Paca via des grossistes dans quelques 500 points de vente. Elles s’exportent aussi puisque la Trop’Rosée a déjà séduit le Québec. « Nous avons également reçu un très bon accueil lors d’une dégustation à New-York et nous avons échantillonné le marché brésilien », souligne Thomas Carteron. Pour lui, le développement est devant lui : un troisième salarié sera embauché cette année, un déménagement dans des locaux plus vastes est programmé et le dirigeant prévoit de tripler la production d’ici à deux ans. L’histoire de La Trop ne fait que commencer.

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vie des entreprises

ils ont choisi le var...

© Groupe Tarouen

MEVEX EUROP

Naguibe Tarouen a créé son entreprise en 2006. Aujourd’hui, il dirige un groupe qui emploie 82 personnes. Il a accueilli un Afterwork Var Ecobiz dans ses locaux en fin d'année 2015.

Le Cannet-des-Maures

BTP

Le Groupe Tarouen ne connaît pas la crise Cette année, le groupe de BTP Tarouen fêtera ses 10 ans. Parti de rien, son dirigeant Naguibe Tarouen développe avec passion et engagement son entreprise

D

epuis sa création en 2006, le groupe Tarouen a connu une belle croissance, le fruit d’une diversification et d’un positionnement réussis. Son dirigeant Naguibe Tarouen a démarré avec une société d’installation électrique. Dès 2008, il lance une société de génie climatique. Suivront en 2012 et 2013 une filiale dédiée à la construction puis la petite dernière, spécialisée dans la maintenance multitechnique et multiservice. « Aujourd’hui l’entreprise emploie 82 personnes et a réalisé en 2015 un peu plus de 9 millions d’euros de chiffre d’affaires. En nous diversifiant, nous avons répondu à une demande toujours plus forte du marché pour des solutions clés en main sur plusieurs corps de métiers », explique Naguibe Tarouen. Il souhaite désormais pérenniser l’activité de son groupe, la stabiliser et se doter d’un nouveau siège social, dont l’investissement s’élève à 1,7M€. Le permis de construire est aujourd’hui accordé, le dossier financier est en cours de finalisation et il rêve (« un doux rêve… ») de pouvoir fêter les 10 ans d’activité le 16 octobre 2016, dans ses nouveaux locaux….

Une niche dans le BTP : le secteur de la santé

Le groupe Tarouen intervient de Nice à Montpellier et a développé une expertise sur une niche de travaux en plein essor : le secteur de la santé, en particulier la construction d’Ehpad avril-juin 2016 • N°17

- établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes – et cliniques, qui représente 80% de son chiffre d’affaires. Et les perspectives sont particulièrement bonnes : « D’ici à 2030, rien que dans le Var, l’Agence régionale de santé devra débloquer plus de 9.500 autorisations de lits en Ehpad, ce qui équivaut à peu près à sept nouvelles ouvertures d’établissements par an », confie Naguibe Tarouen.

L’innovation au service du métier

L’entrepreneur a aussi fait le choix de l’innovation : anticipant l’obligation d’utiliser le BIM (maquette numérique) dans les marchés publics d’État d’ici à 2017, Naguibe Tarouen et ses équipes ont adopté la maquette numérique. « Nous n’avons pas hésité à investir et l’avons adoptée depuis un an. Aujourd’hui, nous l’utilisons dans 45% de nos projets… Et les avantages sont énormes : tous les intervenants d’un même chantier ont le même niveau d’informations et gagnent ainsi un temps précieux. Nous ne sommes plus spectateurs, mais acteurs, nous sommes aussi plus forts dans la gestion d’un chantier », souligne le dirigeant. Précurseur dans son domaine, le groupe a un objectif pour 2016 : 100 % de présentations en BIM pour ses projets de construction. GROUPE TAROUEN www.groupe-tarouen.fr - 0821 21 80 63

Le groupe canadien Mevex, spécialiste des systèmes d’accélérateurs d’électrons pour des applications industrielles et de recherche (stérilisation médicale, pasteurisation alimentaire, développement de matériaux composites, production d'isotopes médicaux, traitement du cancer, applications de sécurité, imagerie industrielle), a créé son antenne de maintenance européenne en novembre 2015 à Saint-Raphaël. Dès l’ouverture, deux emplois ont été créés. Deux nouveaux recrutements sont programmés en 2016, et un en 2017, voire davantage. Le projet de développement d’un pôle commercial pour l’Europe offre un potentiel de 10 emplois à trois ans. www.mevex.com

PLUS DE BORNES Ingénieur en informatique et électronique, Romain Vincent a créé Plus de Bornes et intervient sur le marché de la mobilité électrique. Objectif : mettre fin à la pénurie de bornes de rechargement. Sa cible : les municipalités, ouvertes au développement d’un réseau de bornes. C’est le cas de Saint-Tropez. Romain Vincent a pu y installer ses trois premières bornes soit 6 places, inaugurées en février 2014. Après avoir travaillé pour ses premiers contrats avec FullCharger, pionnier mondial dans le domaine, Romain Vincent a développé sa propre borne en interne. En 2015, le projet a été labellisé par le pôle de compétitivité Capenergies. Début 2016, le réseau de bornes de recharge public s’est encore développé avec l’ouverture de services à Cavalaire, Cavaillon ou encore au sein de l’espace commercial Grand Esterel à Puget-sur-Argens. Son dirigeant a aussi annoncé la fin de la période gratuite de test de ses infrastructures. www.plusdebornes.net

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Retrouvez d’autres portraits d’entreprises varoises en ligne

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toulon

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Nautisme

FaceOcean : le Vendée Globe pour ligne d’horizon FaceOcean est à la fois une entreprise toulonnaise, un projet communautaire et un bateau. Sébastien Destremau, son gérant, a décidé de courir le Vendée Globe 2016. Départ le 6 novembre prochain

L

e 6 novembre prochain, Sébastien Destremau s’élancera sur le Vendée Globe, l’une des courses mythiques autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, l’un des événements sportifs les plus suivis en France. Avec son bateau, il ne prend pas le départ pour gagner la course. « Partir, c’est déjà une victoire, arriver sera un exploit. Je sais que j’arriverai bien après les premiers. Nous n’avons ni le bateau, ni le budget, ni le skipper pour gagner ». Ce que souhaite le navigateur aguerri, c’est que son projet de société, baptisé faceOcean, soit avant tout un projet communautaire.

© FaceOcean

Objectif : gagner la course de la communication

Chacun d’entre nous peut en effet faire partie intégrante de la course. Tous les visages des supporters devenus équipiers - pour un soutien financier à partir de 19 euros - seront affichés sur la coque du bateau. À ce jour, déjà 380 personnes « prennent le départ » aux côtés du skipper… il peut en accueillir jusqu’à 20.000, jusqu’à la veille du départ. Au-delà du 6 novembre, de nouveaux équipiers pourront toujours rejoindre faceOcean, virtuellement. Tout au long de la course, chaque jour, Sébastien Destremau sera en contact direct avec tous ses soutiens grâce à Facebook bien sûr, mais aussi à deux émissions TV à très fortes audiences internationales diffusées sur Nautical Channel et le jeu en ligne Virtual Regatta. Sachant que ce dernier a réuni lors de la dernière édition près de 485.000 joueurs en ligne et sera dimensionné pour en recevoir 1 million en 2016, le potentiel de diffusion des aventures de faceOcean est colossal ! De nombreuses entreprises varoises se sont aussi lancées dans l’aventure en devenant partenaires de faceOcean. Les écoles primaires du département sont également étroitement

associées à l’aventure. « Le but, c’est de gagner la course de la communication. Et à la fin de la course, en fonction du nombre de supporters, je ferai gagner le bateau, un semi-rigide neuf et de nombreux autres lots par tirage au sort ».

L’appel du 18 juin

Pour tous les équipiers déjà engagés et à venir, l’aventure promet d’être unique… Elle a été officiellement lancée le 18 juin 2015. Elle propose à tous de se mettre face à l’océan, face à ses défis et de poser son visage sur les océans. Le skipper, Sébastien Destremau est un ancien régattier profesionnel, un ancien journaliste aussi. Ce Toulonnais a déjà gravi trois des grands sommets de la voile : préparer les Jeux Olympiques, l’America’s Cup, cinq fois, la Course autour du Monde en équipage dont la Volvo Ocean Race. « Me restait le 4e sommet, le Vendée Globe ». Quant à son bateau, c’est un bateau capable de tenir sur cette course longue et difficile, un bateau bien construit, solide, rapide et surtout le plus simple possible. Ce bateau, il est allé le chercher en Afrique du Sud. « Il est bien loin des standards actuels pour ce type de course… Il n’est pas taillé pour gagner mais toutes les options que je n’ai pas sur mon bateau, au moins je ne les casserai pas ! »Ce monocoque de plus de 18m de long est depuis quelques mois logé sur un des ports de plaisance gérés par la CCI du Var, le quai de Vieille Darse. Il a retrouvé l’eau le 23 mars et a pris le large début avril pour participer à la transatlantique Lanzarote-Newport, une épreuve indispensable pour s’élancer sur le Vendée Globe. Son retour à Toulon est prévu pour début mai. Il y restera jusqu’en septembre date de sa migration vers les Sables d’Olonne et la grande messe du Vendée Globe. FaceOcean www.faceocean.fr

le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

Sébastien Destremau et son bateau faceOcean prendront le départ du Vendée Globe le 6 novembre prochain. À minima, ce sont trois mois et demi de course qui attendent les skippers. Sébastien Destremau ne prend pas le départ pour gagner la course mais espère tout de même finir en 100 jours, car « 100, c’est un bon chiffre et cela le ferait arriver le 14 février, jour de la Saint-Valentin ».

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© Carpe Diem

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Loïc, jeune chef de 25 ans, propose un menu unique qui varie chaque jour selon l’inspiration du moment.

La Cadière d’Azur

Tourisme

Domaine Carpe Diem, une invitation à vivre pleinement Une cuisine chaque jour réinventée, cinq chambres au cœur d’un jardin luxuriant et trois associés passionnés… Voilà les principaux ingrédients qui font tout le charme du Domaine Carpe Diem, situé sur les hauteurs du village de La Cadière d’Azur

S

ur les hauteurs de La Cadière d’Azur, Loïc, Valérie et Joëlle ont créé un petit coin de paradis, dont le nom invite à cueillir chaque jour présent sans se soucier du lendemain. Chambres d’hôtes et restaurant le soir, le Domaine Carpe Diem est le résultat de deux années de travail et de jolis souvenirs partagés par les trois associés. En cuisine, Loïc est un jeune chef de 25 ans. Diplômé d’un bac technologique en hôtellerie-restauration du lycée hôtelier Saint-Louis à Toulon, il est un amoureux des bons produits, l’artiste d’une cuisine généreuse et sans cesse renouvelée.

Une table couronnée

Le domaine a ouvert ses portes en juillet 2014 et réalisé une première saison estivale satisfaisante : « Nous avons tissé de belles relations avec nos visiteurs et fidélisé une clientèle locale régulière ». Depuis quelques semaines, le Domaine Carpe Diem jouit même d’une notoriété inattendue puisque sa table a été élue meilleure table de la Côte d’Azur par le site Bed&Breakfast. « Une reconnaissance du travail accompli, un encouragement à poursuivre sur cette voie », souligne avril-juin 2016 • N°17

Loïc. Cette table a une particularité : elle propose un menu qui varie chaque jour selon l’inspiration du moment, selon l’offre du marché matinal, son menu vit au rythme des saisons et fait la part belle aux spécialités et saveurs locales. « Dans la mesure du possible, je joue au maximum la carte du terroir et notre carte des vins est composée à 80% de vins issus du terroir Bandol », confie le chef. Pour proposer à la clientèle un service de qualité, le restaurant a une capacité maximum de 25 couverts, il fonctionne uniquement sur réservation, la veille pour le lendemain. Le domaine est aussi ouvert aux séminaires d’entreprises ou événements familiaux, dans la mesure de ses capacités. « Nous invitons nos hôtes dans un petit écrin et essayons de leur apporter un service unique, de leur porter une attention particulière… C’est la philosophie que nous voulons donner à notre domaine », explique Loïc. C’est aussi l’une des clés de l’équilibre de la jeune entreprise et une bonne solution pour éviter le gaspillage alimentaire. DOMAINE CARPE DIEM www.domainecarpediem.com Tél. 04 94 46 18 69

// CCI à l’appui « Dès la genèse du projet, nous avons contacté la CCI du Var. Nous avons pu réaliser les travaux d’aménagement de la cuisine en fonction d’un audit réalisé par une conseillère de la chambre de commerce. Nous avons ainsi gagné un temps précieux et évité des erreurs de débutant. Nous avons aussi choisi d’être accompagnés sur le volet juridique de la création d’entreprise par l’Espace entreprendre. Pour nous, c’était nouveau et nous nous sommes sentis épaulés et soutenus dans notre projet ».

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Puget-sur-Argens

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Commerce de gros

© E.Eggenspieller

La Poissonnerie vise l’excellence

G

érant depuis 2007 d’une poissonnerie au détail à Montauroux, Anthony Garnham a relevé le pari de la vente en gros dès 2009 en proposant du « poisson à façon » aux professionnels de la restauration. Depuis cette date, l’entreprise est florissante et enregistre chaque année une belle croissance. En 2015, La Poissonnerie réalise 8 millions d’euros de chiffre d’affaires. La même année, son dirigeant concrétise son projet de construction d’un établissement dédié à l’activité de gros. Après trois années de recherche, il a trouvé le terrain sur lequel implanter ses nouveaux locaux, modernes et adaptés à son activité de grossiste. Le premier coup de pioche est donné le 1er septembre 2015. Quelques 7 mois de travaux plus tard, La Poissonnerie a ouvert ses portes à Puget-sur-Argens le 1er avril 2016. « Un peu plus de 2 millions d’euros ont été investis dans cet outil moderne d’excellence, réalisé suivant le cahier des charges des dernières normes environnementales en vigueur », souligne Anthony Garnham. Les travaux ont été pilotés par un acteur local du bâtiment, l’entreprise Serradori. « Nous avons également fait intervenir une trentaine d’entreprises pour la réalisation des aménagements intérieurs et avons privilégié des entreprises varoises : du carreleur au frigoriste, en passant par le plombier ou les artisans issus de nombreux corps de métiers ».

La recette du succès

Sur un secteur concurrentiel, dominé par quelques grandes enseignes nationales, La Poissonnerie a imprimé sa marque de fabrique et conquis de nombreux restaurateurs de la Côte d’Azur à Aix-enProvence en passant par Paris. Au total, La Poissonnerie compte 500 clients actifs. « Nous avons tout misé sur le service. Nous sommes ouverts toute l’année, nous livrons 7 jours sur 7 et 24h sur 24, nous réalisons un travail à façon, nous préparons le poisson en portefeuille ou en filet, écaillé, avec ou sans peau, quelles que soient les quantités. Et, en définitive, nous n’avons jamais su dire non », explique Anthony Garnham. Passionné de pêche, et lui-même ancien restaurateur, le chef d’entreprise parle le même langage que ses clients et que ses fournisseurs. Ses équipes aussi. Il travaille avec de nombreux pêcheurs en local et de nombreuses criées de toutes les côtes françaises. Les nouveaux locaux ont été imaginés pour faciliter le travail des 21 salariés (32 en saison) et le respect de la marche en avant. Dès lors, le développement de l’entreprise n’a plus de limites. le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

Anthony Garnham va désormais pouvoir honorer de nouvelles demandes, accroître sa présence au niveau national et ainsi lisser l’activité sur l’année. « Nous allons pouvoir grandir, tout en conservant les valeurs qui font notre ADN », conclut Anthony Garnham. LA POISSONNERIE - Tél. 04 94 83 47 47

 La centrale biomasse Sylviana inaugurée le 11 mars

Brèves

Le 11 mars dernier, la première centrale biomasse du Var a été inaugurée. Installé au cœur du premier pôle énergie verte du Var, sur la zone de Nicopolis, à Brignoles, le projet est porté par la société de projet Inova Var Biomasse, détenue à hauteur de 65% par le groupe industriel français Altawest et 35% par la Caisse des dépôts. Près de 90 M€ ont été investis, financés à hauteur de 80% par la Caisse d’Épargne Provence-Alpes-Corse, la Caisse d’Épargne Côte d’Azur et Bpifrance. Lauréate de l'appel d'offres Biomasse lancé par la Commission de l'évaluation de régulation de l'énergie en juillet 2010, Sylviana produit annuellement 168.000MWh, soit l’équivalent de la consommation de 42.000 foyers varois. 180.000 tonnes de bois sont nécessaires à son fonctionnement annuel. L’approvisionnement est exclusivement constitué de bois dit propre, dans un rayon de 100km autour de Brignoles. Cette centrale a permis la création de 20 emplois directement liés à son exploitation et près de 150 emplois indirects en lien avec le transport et le développement de la filière bois.

 L’avenue 83 a ouvert ses portes le 13 avril Le 13 avril le nouveau centre de commerces et loisirs L’Avenue 83 a ouvert ses portes. Imaginé par Altarea Cogedim et l’architecte Jean-Michel Wilmotte, développé en partenariat avec Allianz, ce centre de 51.000 m² accueille un Cinéma Pathé de 16 salles, deux moyennes surfaces spécialisées, une quinzaine de moyennes surfaces, un espace dédié aux enfants, une vingtaine de restaurants, 60 boutiques et kiosques. Cet ensemble, installé à La Valette-duVar, participe au dynamisme économique local : début février, plus de 250 personnes travaillaient sur le chantier ; en phase d’ouverture au public, 1.000 emplois directs ont été créés. Il s’inscrit dans un vaste projet de revitalisation urbaine développé par la Société publique locale Méditerranée : il prévoit sur 90.000m² environ la création d’un nouveau quartier avec 225 logements, 7.000­m² de bureaux, un hôtel…

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rencontre

Chantal Eyméoud, Vice-Présidente

de la

Région Paca

déléguée aux entreprises, à l’artisanat

© Région / Almodovar Claude

et à l’économie de montagne.

Lors de l’Assemblée plénière du Conseil régional, le 15 janvier dernier, Christian Estrosi, Président de la Région Provence-Alpes Côte d’Azur, a confié la deuxième vice-présidence, déléguée aux entreprises, à l’artisanat et à l’économie de montagne, à Chantal Eyméoud. Nous l’avons rencontrée pour Var Eco News Quelle est votre expérience personnelle du monde de l’entreprise et de l’économie en général ? Je suis titulaire d’un doctorat en sciences économiques. J’ai dirigé pendant 25 ans un organisme d’architecture, d’urbanisme et d’environnement. Dans ce cadre, j’ai été en contact avec de nombreuses entreprises, notamment du BTP, de l’environnement et de l’artisanat. En tant que Maire d’Embrun et Présidente de la Communauté de Communes depuis 2001, je travaille régulièrement avec les acteurs économiques du territoire et en ai une bonne connaissance.

Comment imaginez-vous faire profiter l’économie régionale dans son ensemble de cette expérience ? Mes expériences professionnelles et d’élue locale me permettent d’avoir la connaissance du avril-juin 2016 • N°17

tissu économique et du monde de l’entreprise régional.

Quelles sont vos priorités pour l’économie régionale ? Christian Estrosi a notamment parlé de la Banque régionale de l’apprentissage, du Schéma régional de développement économique d'innovation et d'internationalisation, d’un guichet unique et des aides européennes.

Les priorités sont celles clairement annoncées par Christian Estrosi dans notre projet. Celui-ci sera notre fil conducteur au cours de notre mandat. Le Président souhaite mettre rapidement en place de nombreux dispositifs qui permettront de déverrouiller notre économie. Dès le mois d’avril le guichet unique pour les entreprises a été lancé, il permet un enregistrement rapide des dossiers et un suivi personnalisé avec une garantie de 15 jours sur le délai de réponse. Le

Fonds d’Investissement pour les Entreprises de la entreprises Région sera effectif pour la seule en septembre 2016 a n n ée 2016 s e ra et l’élaboration du Schéma Régional d e 62 m i ll i o n s de Développement d ’e u r o s c o n t r e économique d’In3 m i ll i o n s s o u s novation et d’Internationalisation, qui l a p r éc éd e n t e sera notre feuille de majorité » route économique pour les 6 prochaines années, a été lancée début mars. Nous allons également adapter les formations dispensées aux besoins des entreprises pour offrir aux jeunes un avenir professionnel et aux entreprises, l’opportunité de recruter des personnels qualifiés. Ceci passera par la création d’une « L ’a i d e a u x

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« Nos actions […] devraient contribuer à largement améliorer la situation économique actuellement très difficile »

banque régionale de l’apprentissage mais également par l’instauration d’objectifs de taux de retour à l’emploi pour les organismes de formations que la Région subventionnera. Enfin, nous nous sommes rendus à Bruxelles avec Christian Estrosi au mois de février et nous avons décroché plus de 250 millions d’euros de fonds européens. Autant d’argent qui sera investi au service du développement économique et de l’attractivité de notre territoire.

Le fonds d’investissement pour les entreprises de la région est une des priorités du plan Estrosi, quand sera-t-il effectif ? Quelle est sa vocation ? Comment fonctionnera-t-il ?

Le FIER est une priorité du plan de Christian Estrosi. Il sera effectif d’ici septembre 2016 et sera alimenté par des fonds européens, qui ont été négociés par Christian Estrosi à Bruxelles. Concernant l’aide aux entreprises pour la seule année 2016, elle sera de 62 millions d’euros contre 3 millions sous la précédente majorité. Provence-Alpes-Côte d'Azur était la région de France qui consacrait le moins de moyens à son développement économique avec seulement 25 euros par an et par habitant. Christian Estrosi souhaite doubler ce montant sur la durée du mandat. C’est à ce

prix et à ce prix uniquement que nous renforcerons notre attractivité économique. Les aides aux entreprises seront octroyées en fonction d’une analyse précise de leur demande sous l’angle de l’emploi et de l’évolution de leur activité.

Le programme de Christian Estrosi est tourné vers l’excellence économique. Quels sont vos objectifs chiffrés, vos objectifs qualitatifs ? Comment comptez-vous y parvenir ?

La situation budgétaire que nous avons trouvée en arrivant aux responsabilités au Conseil régional est très tendue. Plus de 2,6 milliards d’euros de dettes pour un budget de 2 milliards d’euros et une épargne brut qui a fondu de 100 millions d’euros en trois ans. Christian Estrosi a donc décidé d’effectuer un vaste plan d’économie de fonctionnement pour retrouver les moyens d’investir. Plus de 70 millions d’euros d’économies ont déjà été réalisées. Je pense notamment au non remplacement des départs à la retraite, de la réduction d’un tiers du parc de voitures avec chauffeurs ou encore de la vente de la maison de la région qui faisait doublon avec le siège de la Région et qui nous permet de réaliser plusieurs millions d’euros d’économies.

le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

Comment envisagez-vous le travail avec la Chambre de commerce régionale et la Chambre de commerce et d’industrie du Var ? La CCIR et la CCI du Var sont des partenaires privilégiés et nous entendons construire avec elles des objectifs d’excellence économique, de création d’emplois, d’innovation et travailler sur l’attractivité économique de Provence-Alpes-Côte d'Azur ou encore l’implantation de nouvelles entreprises. Les CCI seront d’ailleurs largement associées à l’élaboration du Schéma Régional de Développement économique d’Innovation et d’Internationalisation. Le Président ne veut pas de tutelle de la Région, il souhaite créer des partenariats.

Enfin, vous avez été élue pour 6 ans. Selon vos ambitions, à quoi ressemblera la région économique Paca dans 6 ans ? Il serait prétentieux de prétendre, malgré les compétences régionales en la matière, changer la région Provence-Alpes-Côte d'Azur en un mandat, indépendamment du contexte national et européen. Pour autant, nos actions, en privilégiant l’économie et l’emploi, le désenclavement numérique et la formation professionnelle, devraient contribuer à largement améliorer la situation économique actuellement très difficile. www.var.cci.fr


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vie des entreprises

chiffre clés

de l'entrepreneuriat au féminin

69%

46%

18%

Des femmes considèrent que la création d'entreprise est plus épanouissante que le salariat

Des femmes pensent que la fonction de chef d'entreprise peut permettre d'atteindre un équilibre entre vie pro et vie perso

Des femmes françaises envisagent ou sont en train de créer leur entreprise

Les principales raisons qui poussent les femmes à entreprendre

1

2

3

L'indépendance avant tout

Le Goût d'entreprendre

Les opportunités de Créations

4

5

6

7

Perspective d'augmenter ses revenus

Idée nouvelle de produit ou service

Seule possibilité d'exercer sa profession

Des exempleS de réussite dans l'entourage

Quelles entreprises dirigent-elles ? Top 3 des secteurs où les femmes entreprennent le plus Top 3 des secteurs où elles entreprennent le moins

Social Services aux particuliers

2

1

Commerces

3

Construction Biens d’équipement

2

1

énergie

3

Nous remercions les chefs d’entreprises, élues féminines de la CCI du Var, d’avoir prêté leurs visages pour la réalisation de ce numéro : Bernadette Becam (Bijouterie Lo Faso), Laurence Benedetto (Géant Casino), Aurélie Bertin (Roseline Diffusion), Laurence Cananzi (Hôtel Les Medes), Marie Franqueza (Conserverie Au Bec Fin), Catherine Jourdain-Delzers (SARL Papeterie varoise Calipage), Claude Michel (Hôtel Provençal), Claire Morard (Entreprise Claire Morard), Carole Peytavin (SARL Phosphore-RH Partners). avril-juin 2016 • N°17

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dossier

entreprendre au féminin S

30% c'est le nombre de femmes créatrices d'entreprises en France Un potentiel de 5 millions de nouvelles entrepreneuses en France

i on en croit Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), « les femmes sont l’actif économique le plus sous utilisé au sein de l’économie mondiale ». Selon l’OCDE, si autant de femmes que d’hommes travaillaient ou montaient leur entreprise, la France gagnerait 0,4% de croissance annuelle supplémentaire, soit 9,4% sur 20 ans. D’autres études montrent en outre que les entreprises dirigées par des femmes présenteraient une profitabilité moyenne supérieure de 9 % à celles dirigées par des hommes (source : Skema Business School et Novancia). Alors, l’entrepreneuriat féminin est-il un potentiel sous-exploité ? Aujourd’hui en France, les femmes constituent quasiment la moitié de la population active. Leur participation au marché du travail est de 83,4%, mais elles ne sont encore que 14% à occuper un poste de dirigeante et elles ne représentent que 30% des créations d’entreprises. Et, l’entrepreneuriat féminin en France stagne même depuis plusieurs années. Cet entrepreneuriat féminin néanmoins existe. Il se caractérise par de petites structures : 70% choisissent la forme d’une entreprise individuelle et seulement 10% de femmes dirigent des entreprises de plus de dix salariés. On les retrouve en majorité dans l’enseignement, la santé, l’action sociale et les services à la personne. Les femmes sont aussi très attirées par les entreprises franchisées et l’économie sociale et solidaire. Dans ce dossier, l’entrepreneuriat féminin prend les traits de Christine Simon, qui a créé sa ligne de soins dermo cosmétiques, de Virginie Menuet qui facilite la cuisine au quotidien, d’Audrey Arlon et sa famille qui entreprennent dans le monde du vin, de Myrtille Tabaries, une jeune maman qui veut ouvrir le premier café poussette du Var et d’un homme Michel Rubino, qui veut convaincre les entreprises d’intégrer des femmes dans leurs conseils d’administration.

L’entrepreneuriat féminin, un levier de croissance

Conscient que l’entrepreneuriat féminin reste sous exploité et pourrait bien être un levier de croissance important pour l’économie, le Gouvernement souhaite atteindre l’objectif de 40 % de femmes entrepreneurs en 2017. Moins de 3% des Françaises de 18 à 64 ans ont créé ou repris une entreprise en 2011, contre 4,5% en Allemagne et 10% aux états-Unis. Toujours en France, seulement 8% des entreprises innovantes nouvellement créées sont le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

dirigées par des femmes. Pour le Gouvernement, il était temps d’agir et il a donc présenté en août 2013 un plan de sensibilisation à l’entrepreneuriat féminin : les mesures visent à simplifier l’accès à l’information des femmes qui veulent créer ou reprendre une entreprise, renforcer l’accompagnement et faciliter l’accès au financement notamment en sensibilisant les conseillers bancaires à l’entrepreneuriat féminin. Objectif : stimuler les vocations !

Une aspiration en croissance

Pour y arriver, le Gouvernement peut compter sur les femmes, puisqu’elles sont 69% à estimer que l’entrepreneuriat est plus épanouissant que le salariat. Et, 18% des Françaises interrogées par un Sondage Opinion Way, réalisé en 2012, envisagent de créer ou de reprendre une entreprise. Leur volonté est bien réelle, mais dans la réalité, l’élan féminin doit encore faire face à de nombreux freins, réels ou supposés. Ainsi, plus d’un tiers des femmes considère qu’être une femme est un désavantage pour créer une entreprise. Elles ressentent des difficultés pour accéder au crédit et aux marchés. Les créatrices disent manquer de crédibilité auprès d’interlocuteurs masculins, d’accompagnement par des structures et ont du mal à conjuguer vie privée et vie professionnelle. Développer une clientèle, fixer les tarifs des services ou des produits sont également une source de difficultés. Si les stéréotypes sont tenaces, les femmes ne manquent ni d’atouts, ni d’envie : les sociétés dirigées par des femmes ont en moyenne de meilleurs retours sur investissement que celles des hommes. Elles semblent aussi plus pérennes. La prudence expliquerait notamment cette stabilité. D’autres atouts les distinguent des hommes comme leurs capacités à écouter, à déléguer et une attention particulière pour les sujets sociaux. Enfin, la création d’entreprise est souvent synonyme d’opportunité d’emploi pour les femmes et d’indépendance et elles sont principalement motivées par l’épanouissement personnel. Pour relever ce challenge, de nombreux réseaux féminins ont fleuri sur le territoire pour les conseiller, les encourager. Dans le Var, les Femmes chefs d’entreprises, les Femmes du BTP ou encore les Éléonores de Provence sont les principaux. Ces réseaux permettent de faciliter les recherches, d’élaborer un business plan, de rencontrer d’autres créateurs et d’élargir son cercle professionnel. Et, que l’on soit un homme ou une femme, être accompagné par un réseau pour créer une entreprise, c’est mettre plus de chances de son côté. www.var.cci.fr


dossier

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La Cadière d’Azur

viticulture

La farlède

Audrey Arlon, au centre, entourée de ses parents.

À

la Cadière d’Azur, les parents Arlon, propriétaires de vignes et coopérateurs, décident en 2013 de vinifier leur vin et de créer un domaine en hommage à leurs trois filles, Audrey, Léonie et Justine. L’idée a mûri pendant deux ans, le temps de construire le chai, d’acquérir de nouvelles parcelles, de créer une identité. En 2013, la première fille Audrey a 31 ans, elle a toujours été passionnée par le monde du vin : « Bercée toute mon enfance au rythme des vendanges, je me suis formée à la viticulture, à l’œnologie et au commerce du vin, j’ai travaillé au Chili, dans le Bordelais et en Provence avant d’entreprendre en famille », raconte Audrey. Au Domaine des Trois Filles, sa spécialité est la vinification. Mais dans cette petite entreprise familiale, elle touche à tout ! La seconde fille, Léonie, 29 ans, est une experte en chocolat et pâtisseries ; elle a suivi la genèse du projet à distance avant de rejoindre l’aventure en 2014 et se forme aujourd’hui aux métiers du vin sur le tard. Quant à la petite dernière, Justine, âgée de 19 ans, elle est encore étudiante, et ses deux aînées rêveraient qu’elle travaille un jour au domaine.

La vie en rose

Les filles s’activent aux côtés de leurs parents, elles font vivre la petite exploitation de 8,5 hectares. Même si le domaine n’a pas été créé pour faire « un vin de fille » et ne le sera d’ailleurs jamais, « nous avons adopté un packaging très rosé, dynamique et ancré dans la féminité. C’est une façon de nous démarquer parmi la soixantaine de domaines en Bandol », explique Audrey. Et ça marche, puisque sur les salons, que la famille parcourt toute l’année, leur identité attire l’œil ! Côté production, le Domaine des Trois Filles produit 42.000 bouteilles, principalement du Bandol (rouge et rosé), mais aussi du rosé en appellation Côtes de Provence et les trois couleurs en vin de pays du Mont Caume. « Nous travaillons dans le respect de l’environnement, à l’écoute de la nature et avec la lune. Les vendanges se font à la main et en caissettes pour conserver une matière première intacte. Les désherbants sont bannis. En cave aussi, nous laissons les raisins s’exprimer et sa configuration a été étudiée de façon à travailler par gravité pour limiter au maximum la trituration des baies et le brassage du vin et ainsi garder toute l’identité de notre terroir », confie Audrey. Passionnée par son sujet, Audrey a le goût d’entreprendre et rêve déjà d’un domaine plus grand, en tous cas, « un domaine d’une taille suffisante pour faire vivre nos familles ». DOMAINE DES TROIS FILLES www.domainedestroisfilles.com - Tél. 04 94 71 27 53

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Christine Simon entreprend en s’amusant

© Indemne

© Domaine des Trois Filles

Au domaine des Trois filles, la relève est féminine

cosmétique

Christine Simon a créé sa deuxième entreprise en 2013.

à

l’âge de 26 ans, Christine Simon était déjà chef d’entreprise. Au début des années 2010, elle décide de changer de vie, de revoir sa vie professionnelle et personnelle, de créer quelque chose qui lui ressemble, de relever un nouveau challenge, d’entreprendre en s’amusant. Elle reprend des études en aromathérapie et phytothérapie et mûrit alors l’idée d’apporter « une solution sociétale et des réponses avec humour et sans complexes à des personnes ayant des pépins de peau, tout comme moi ! »

Un ADN fort

En 2013, elle crée Ma Peau Chérie group. Une marque non conventionnelle est née, elle s’appelle Indemne, elle est à l’image de sa fondatrice : gaie, positive et dynamique. En janvier 2014, les premières lotions arrivent sur le marché : 100% naturels, formulés exclusivement à base d’huiles essentielles et végétales, prêts à l’emploi, les produits Indemne révolutionnent la cosmétique et dédramatisent les problèmes de peau. Ils nous « déboutonnent », ils « libèrent l’orange », ils « plaquent » les peaux sèches. Une gamme de neuf produits apporte des réponses aux peaux acnéiques, irritées, asséchées, à la cellulite, au psoriasis, aux démangeaisons du cuir chevelu. L’entreprise qui porte ce projet a un ADN bien à elle. « Nous cultivons des valeurs au quotidien : dans notre démarche, nous essayons d’être écologiques, écoresponsables, écocitoyens », détaille Christine Simon. Les produits Indemne sont labellisés Origine France Garantie, la marque est lauréate de la mention Slow cosmétique, qui promeut un mode de consommation naturel, sain et raisonnable de la cosmétique. Elle vient aussi d'être récemment certifiée Vegan Peta, renforçant d'autant plus son implication contre les tests sur les animaux et offrant une garantie totale qu'aucun ingrédient d'origine animale se trouve dans les produits. Chez Indemne, « nous aimons aussi la nature et les arbres » : les étuis sont labellisés FSC ; la marque a var eco news


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Toulon-Est

commerce

© La Fée Poussette

Myrtille Tabaries, une fée poussette pour le Var

Son ambition : « Militer pour une beauté plus vraie, plus écologique et plus éthique ».

De l’idée au projet

créé sa forêt et planté plus de 30 arbres pour participer à la reforestation de la planète ; dans une démarche anti-gaspillage et en quête du zéro déchet, elle bouscule les conventions en proposant à sa communauté Les Cabossés, des produits bons à l’intérieur mais un peu bancal à l’extérieur. Toutes ces initiatives, « je les fais parce que je suis Christine », confie la dirigeante. « L’entreprise est le reflet du manager. Tout l’enjeu ensuite est de convaincre ses équipes… Pour y parvenir, je dois être à fond ! »

« Une idée a germé il y a cinq ans, celle d’ouvrir un café poussette dans le Var », explique la jeune créatrice. Pendant deux ans, elle potasse son projet, elle croise les informations, elle apprend à manier les chiffres, elle trouve la « recette magique » qui correspond à son rêve d’entreprise, elle trouve soutien et conseils auprès de l’Espace entreprendre de la CCI du Var. Son envie est claire : créer un lieu 100% family friendly, qui réunirait tout ce qu’un parent recherche pour passer du bon temps en famille et qu’elle baptise La Fée Poussette. Le lieu qu’elle a imaginé hébergera un salon de thé, un espace de jeux pour les enfants et les plus petits, une boutique de puériculture, objets déco et jouets, une salle animée par des prestataires privés pour accueillir des ateliers créatifs, cours de sport et mini-conférences. « Ce lieu, chaque parent en a rêvé au moins une fois », ajoute Myrtille Tabaries.

Entreprendre à l’export

Et, Christine Simon est sur tous les fronts, aux quatre coins du monde. Pour donner une chance d’exister à ses produits, elle a mis le paquet à l’international, « là où sa proposition cosmétique – innovante et Made In France – est la plus attendue ». En quelques mois, sa marque est distribuée dans 20 pays, au Japon, en Corée, en Espagne, au Benelux ou en Autriche, en Italie, en Inde, en Australie et bientôt aux États-Unis. D’abord perçue comme un OVNI, Indemne a aussi percé sur le marché français. Ses gammes sont distribuées sur le Web auprès de commerçants digitaux français et européens et sur sa propre boutique en ligne. Elles sont aussi présentes en pharmacies, parapharmacies, magasins bio et concept stores. Aujourd’hui, Christine Simon est fière d’avoir créé 7 emplois, d’apporter du travail à une quarantaine de sous-traitants, de concrétiser ses 1.000 idées à l’heure, d’innover et de prendre des risques, à l’image de tout chef d’entreprise.

Une campagne réussie

Histoire de tester son idée, d’avoir accès à un prêt bancaire, mais aussi de « marquer son territoire », Myrtille Tabaries sollicite toutes les personnes qui croient en son projet en lançant une campagne de crowdfunding sur la plateforme Bulb In Town. Objectif : collecter 5.000 euros. « En 10 jours, un peu plus de 100 contributeurs me font confiance et investissent 2.500 euros. La campagne clôturée, je réalise 155% de mon objectif avec 7.810 euros collectés », raconte Myrtille Tabaries. Sa Fée Poussette est désormais attendue par plus de 292 personnes… Il lui reste à trouver les locaux de 200m², à l’Est de Toulon, qui lui permettront de passer du rêve à la réalité. « C’est loin d’être facile : les locaux sont rares et certains propriétaires sont très frileux et ne m’ont pas caché que je cumulais les handicaps : je suis une femme, je suis jeune et j’ai un projet innovant ! » Malgré tout, Myrtille Tabaries garde le bon cap et conserve l’idée d’ouvrir avant l’été. © Indemne

INDEMNE : www.indemne.fr - Tél. 04 94 57 69 29

le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

Myrtille Tabaries a travaillé dans le monde du Web et du tourisme, elle est la maman de deux enfants. Depuis trois ans, elle publie bons plans, billets d’humeur, recettes et anecdotes sur son blog mamanduvar.fr, suivi par près de 7.500 personnes. Elle est aussi une entrepreneuse dans l’âme : « J’ai toujours voulu être chef d’entreprise et je me suis toujours répétée que j’y arriverai avant 30 ans ». Myrtille Tabaries a aujourd’hui 28 ans et est sur le point de faire le grand saut !

LA Fée POUSSETTE www.lafeepoussette.fr

www.var.cci.fr


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dossier

Fréjus

Restauration

Virginie Menuet entreprend en deux temps trois mouvements

V

irginie Menuet a été dessinatrice en architecture pendant plus de 10 ans. à l’aube de ses 40 ans, elle a eu envie de renouer avec la cuisine et de partager cette passion. L’idée est née en 2015 : « Elle est le résultat de l’association des kits à tricoter et du livre du chef cuisinier et animateur de télévision Jaimie Oliver qui propose des recettes réalisables en 15 minutes (pour la théorie) », raconte Virginie Menuet. Quelques mois plus tard, on la retrouve aux fourneaux. Elle a réalisé son projet et propose désormais à tous de réaliser en quinze minutes chrono, ni plus, ni moins, des petits plats pour régaler sa famille et épater ses amis. « Je me charge d’imaginer les recettes et de trouver des partenaires locaux proposant des produits de qualité et de saison. Je lave, épluche, coupe, pèse tous les ingrédients nécessaires, même le sel et les épices les plus rares. Vous n’avez plus qu’à passer en boutique pour retirer votre kit et vous mettre en cuisine quinze petites minutes ».

© Deux temps trois mouvements

Devenir chef d’entreprise

Virginie Menuet a créé son entreprise Deux temps trois mouvements en mai 2015.

Pour en arriver là, Virginie Menuet a d’abord bien ficelé son idée, elle a réalisé une étude de marché, élaboré un business plan, rencontré des confrères, déposé les statuts de sa jeune entreprise. « Venant du salariat, j’ai découvert un monde totalement méconnu et j’ai donc choisi d’être accompagnée par le centre d’affaires et de formation Axe, à Saint-Raphaël ». Parvenue à séduire sa banquière « à moitié », elle lance une campagne de crowdfunding. 30 jours plus tard, elle a collecté 8.285 euros, elle se lance dans les travaux et ouvre sa boutique en mai 2015. Après quelques mois d’activités, elle a rejoint le « booster d’entreprise » de la Jeune chambre économique Estérel Cœur d'Azur, elle a suivi un weekend intensif de formations fin février et est parrainée par Michel Rubino, ancien manager France de Schlecker, devenu U Proximité Sud en 2012. Avec lui, elle a déjà validé différentes pistes de développement et notamment l’idée d’ouvrir des points relais de livraison, adossés à un site Web marchand. Demain, Michel Rubino sera aussi là pour partager avec elle son réseau et lui donner tous les conseils qui lui permettront d’éviter des erreurs d’entrepreneuse débutante. DEUX TEMPS TROIS MOUVEMENTS deuxtempstroismouvements.fr

et aussi... magali turbatte Vanikoro

Magali Turbatte est la Présidente du réseau Femmes chefs d’entreprises de Toulon. Elle dirige le groupe Vanikoro. Son ambition - proposer un quotidien de qualité - séduit. Le concept s’est exporté à Hyères et Rocbaron en franchise. Depuis quelques semaines, une pilote de projet a été embauchée dans le cadre du dispositif régional Ardan pour tester le développement d’une conciergerie : c’est Sylvie Laporte, élue à La Valette-du-Var depuis 2001 et députée suppléante de Philippe Vittel depuis 2012.

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valérie rousselle

sylvie mentor

château roubine

mentor

Valérie Rousselle est tombée sous le charme du Château Roubine, à Lorgues, en 1994. Depuis elle a décidé de faire de ce lieu exceptionnel un haut lieu de l’œnotourisme en Provence. Le domaine est certifié agriculture raisonnée, une maison d’hôte est ouverte en 2009 et toute l’équipe développe une large gamme d’activités œnotouristiques et gastronomiques. Valérie Rousselle a été présidente des crus classés de 2005 à 2008 . Depuis mars 2008, elle est également présidente fondatrice des « Éléonores de Provence ».

Sylvie Mentor dirige depuis 1996 l’entreprise familiale Mentor Alu, qui compte une vingtaine de salariés. L’entreprise est spécialisée dans les fenêtres, vérandas, stores et portails en alu et PVC ; elle a fêté ses 50 années d’existence en 2014. Sylvie Mentor est aussi administratrice de la Fédération du BTP du Var, dont elle préside le groupe Femmes.

Alu

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interview

Michel Rubino. « La mixité est un facteur de performance » 2017 pour les conseils d’administration et de surveillance des entreprises non cotées de plus de 250 salariés et de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. En cas de non-respect de la loi, les sanctions prévues sont la suspension temporaire du versement des jetons de présence, la nullité des nominations prises par un conseil non conforme et la possibilité d’être écarté des appels d’offres publics.

© Michel Rubino

Où en sommes-nous aujourd’hui ?

Michel Rubino, directeur business développement pour le cabinet parisien Leyders Associates.

D

irecteur général France de Schlecker de 1993 à 2011, P-dg de la société U Proximité Sud de 2012 à décembre 2014, Michel Rubino a créé en 2015 Michel Rubino Consulting, spécialisée dans la gestion de projets, le management de crise et de transition des grandes entreprises. Depuis quelques mois, il est aussi Directeur business développement pour le cabinet parisien Leyders Associates.

Pour quelles missions avez-vous rejoint le cabinet Leyders Associates ?

Michel Dumont et Lucille Desjonquères, fondateurs du cabinet Leyders Associates sont des chasseurs de têtes à l’écoute des entreprises. Ils ont créé « Femmes au cœur des conseils » pour répondre rapidement et efficacement aux recrutements des futures administratrices attendues par les conseils d’administration des entreprises assujetties à la Loi Copé/Zimmerman. J’ai rejoint cette aventure pour développer cette initiative auprès des entreprises du Grand Sud de la France.

Que prévoit cette loi Copé/Zimmermann ?

Les quotas initiés par la Loi Copé/Zimmermann vont permettre aux femmes de faire l’objet de recrutements au sein des conseils d’administration, des comités d’audit, des comités de rémunération, et des comités de nomination. La loi prévoit ainsi une proportion de femmes de 20% en 2014 et 40% en 2017 au sein des conseils d'administration et de surveillance des sociétés cotées. Ces quotas ont été également fixés à 40% au 1er janvier

La plupart des entreprises ont sensiblement progressé sur ce sujet, conscientes que la mixité est un facteur de performance. Cependant, le chemin est encore long : la part des femmes siégeant au sein des conseils d’administration des « grandes entreprises » n’est en effet que de 24% en moyenne à ce jour selon Ernst & Young (Panorama 2013). Au-delà des obligations législatives, de plus en plus de chefs d’entreprises prennent conscience qu’un meilleur équilibre hommes/ femmes est facteur de « La performance et d’exemféminisation plarité. La féminisation des conseils des conseils est une est une occasion de repenser occasion de la gouvernance de dynamiser l’entreprise, d’améliol’entreprise et rer le fonctionnement l’image qu’elle du conseil, et, plus renvoie » globalement de dynamiser l’entreprise et l’image qu’elle renvoie. Moi-même membre du Conseil de surveillance du quotidien Var Matin, j’ai pu constater que les femmes avaient un regard différent et apportent une richesse dans l’entreprise.

Quelle est l’offre de Leyders Associates ?

Leyders Associates a constitué, depuis deux ans, un vivier de 1.000 femmes et se positionne comme étant le point de rencontre entre des entreprises et ces femmes aux compétences variées et avérées. Nous proposons aux entreprises d’enrichir qualitativement leurs conseils d’administration et toutes leurs instances de gouvernance. Je tiens à souligner que cette offre de féminisation peut aussi concerner les plus petites entreprises et notamment des start-ups, qui pourraient ainsi se doter de compétences à forte valeur ajoutée et s’ouvrir les portes de nouveaux réseaux.

www.femmesaucoeurdesconseils.com

le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

réseaux de femmes Femmes chefs d’entreprises Interprofessionnelle, apolitique et non gouvernementale, l’association Femmes chefs d’entreprises regroupe plus de 2.000 femmes chefs d’entreprises en France et compte 42 délégations. L’association encourage la prise de responsabilité des femmes chefs d’entreprises dans la vie économique et le renforcement de leur présence dans les instances décisionnelles au niveau local, régional et national. Elle met en relation les femmes chefs d’entreprises pour les aider à développer leurs activités. La délégation toulonnaise a fêté ses 70 ans en 2015. Une délégation existe aussi dans le Golfe de Saint-Tropez et a été créée en 2003 par Marie Franqueza. www.fcetoulon.net www.fcefrance.com

Éléonores de Provence est une association de femmes, pour la plupart des vigneronnes, mais aussi des sommelières, maîtres de chais, chefs de cuisine ou verrières. Elles défendent « l’Art de Vivre en Provence » autour du vin, de la gastronomie et des arts de la table, tout en partageant les mêmes élans de solidarité et d’entraide. Ensemble elles réalisent des actions caritatives au profit d’actions locales qui les sensibilisent, comme pour les sinistrés ou les enfants hospitalisés, et créent ainsi une chaîne solidaire aux valeurs féminines de respect et d’élégance. Dernièrement elles se sont unies pour créer « la Route des Éléonores » : une invitation à sillonner la Provence pour y découvrir les fleurons de notre région. leseleonoresdeprovence.blog4ever.com/

Femmes du BTP du Var Au sein de ce réseau, les femmes décident elles-mêmes des thèmes de travail, complètent leurs compétences grâce à des formations, colloques et séminaires et rencontrent d’autres femmes du réseau lors de visites professionnelles ou bien encore de séminaires régionaux. www.d83.ffbatiment.fr

www.var.cci.fr


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cci décodée

Les grands projets de la CCI du Var Moteur et acteur de projets majeurs pour l’économie, le développement et l’attractivité du territoire, la dynamique des entreprises et l’emploi, la CCI du Var initie des projets structurants pour la région. Elle fait le choix de projets stratégiques pour l’avenir. Dans un contexte économique et social difficile, la CCI du Var s’appuie sur des partenaires financiers pour réaliser ces grands projets, qu'elle a présentés en assemblée générale le 22 février

© Golem Images

Investissements

Campus Chalucet Centre de la connaissance et du numérique Dès 2014, la CCI du Var s’est engagée dans la construction d’une structure d’accueil des écoles supérieures de Kedge Business School sur le site Chalucet. Dans ce projet d’envergure qui vise la création d’un quartier de la créativité et de la connaissance, la CCI du Var est associée à Toulon Provence Méditerranée, la ville de Toulon, le Conseil départemental du Var, Kedge et TVT Innovation. Objectifs et enjeux • Faire de Toulon un pôle d’excellence au service du développement de l’économie et de la société, • Proposer des équipements structurants : écoles supérieures, médiathèque, pépinière d’entreprises, écoquartier, etc, • Construire et aménager 3 hectares en cœur de ville dédiés au futur. La construction d’un bâtiment dédié à l’Ecole supérieure internationale de commerce et de design Kedge répond à une stratégie de long terme dans le domaine de la formation ; elle vise à favoriser l’avenir des jeunes et du territoire et à développer la formation et l’apprentissage.

Livraison du bâtiment : Septembre 2019

Parc d’activités du Plateau de Signes La CCI du Var est propriétaire foncier exclusif, elle aménage et commercialise les 240 hectares du Parc d’activités de Signes.

© DR

Le Parc d’activités de Signes ne manque pas d’atouts : • Un potentiel foncier unique en Paca, • Situé au cœur du triangle d’or Aix-Marseille-Toulon et de la zone Euroméditerranée, • En contact direct avec le Circuit Paul Ricard et l’aéroport international du Castellet, • Aéroports, TGV, autoroutes et ports à moins d’une heure, • 200.000 étudiants et chercheurs et 7,2 millions d’habitants aux portes du Parc, • Certification ISO 14001 et label Qualité Eco Var.

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var eco news


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© DR

cci décodée

Maison de l’économie, Hyères Pour dynamiser et renforcer le territoire, la CCI du Var participe au projet de construction d'une Maison de l’économie à Hyères. Ce bâtiment hébergera des services de la CCI, une pépinière d’entreprises, l’office de tourisme, des services et commerces et un parking de 200 places dont l’étude juridique est en cours. L’étude préliminaire d’opportunité et l’étude du portage financier sont en cours.

© DR

Fin de réalisation : 2018

La CCI du Var, gestionnaire des Ports de la Rade de Toulon, investit en collaboration avec TPM dans des aménagements structurants pour le développement de l’activité des Ports et pour l’attractivité territoriale. Sur la période 2016/2018, elle prévoit d’investir près de 3,5M€ dans les Ports de plaisance et près de 10M€ dans les Ports de Commerce, car ils sont des leviers pour le rayonnement et le développement économique, industriel et touristique du territoire.

Investissements réalisés sur 2016/2018

© DR

Investissements portuaires

Eurocamp Provence Méditerranée La CCI du Var est propriétaire de 11 hectares sur le site de la Grande Tourrache, à l’Est de Toulon. Elle souhaite y édifier un Campus pour l’innovation et la créativité.

La CCI du Var a mis en exergue 4 axes stratégiques de développement pour donner à ce Parc toute l’ampleur qu’il mérite : • Élargir la gouvernance, • Repenser entièrement l’offre,

• Commercialiser en réseau, • Communiquer massivement.

Si toutes ces conditions sont réunies, les résultats sont sans appel :

Aujourd’hui

Demain

155 hectares occupés

675 hectares occupés

21M€ de ventes

200M€ de ventes

1 .869 emplois

8.000 emplois

150 sociétés implantées

600 sociétés implantées

6 à 8M€ de recettes fiscales par an

35M€ de recettes fiscales par an

le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

Objectifs et enjeux • S’inscrire dans une logique régionale, au cœur des principaux centres urbains du Var, • Proposer des ressources aux entreprises en matière d’apprentissage, d’emploi et de formation professionnelle, • Soutenir le développement de filières stratégiques d’avenir, • Proposer des hébergements au sein du campus. L’ambition est de créer un Centre international du Tourisme, une pépinière d’entreprises, un espace de coworking, des hébergements. Pour offrir une vraie dimension au projet, une connexion avec le Campus d’Arles pour le numérique et le design et une synergie avec le campus sportif de l’Union Patronale du Var sont prévues. Un partenariat est envisagé avec le Cluster d’innovation pédagogique et numérique. Le projet et le plan de financement sont aujourd’hui à l’étude.

Fin de réalisation : 2017

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expert

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Vincent Boisard, dirigeant de Coexel, a créé l’outil de veille Mytwip. Depuis 2015, Mytwip a indexé plus de 3 millions de données qualifiées, envoyé plus d’un million d’alertes et compte 6.000 utilisateurs. Toutes les 24h, des centaines de milliers de sources sont balayées, analysées, sélectionnées.

Intelligence économique

© DR

« Anticiper les opportunités, c’est rester compétitif et se développer » Vincent Boisard a créé Coexel, une entreprise toulonnaise qui propose des solutions et services de veille technologique et stratégique dans les secteurs technologiques innovants. Son dirigeant-fondateur, accueilli lors d'une assemblée générale de la CCI du Var le 30 novembre 2015, est revenu sur les enjeux d’une veille d’informations

C

’est quoi l’intelligence économique ?

L’intelligence économique consiste à collecter, analyser, valoriser, diffuser et protéger l’information économique stratégique, afin de renforcer la compétitivité d’un état, d’une entreprise ou d’un établissement de recherche. À l’ère du numérique et de la multiplication des informations, l’intelligence économique est devenue pour les entreprises une arme de la nouvelle compétitivité. Anticiper les opportunités, c’est rester compétitif et se développer.

Quelles typologies d’entreprises sont concernées ?

Toute entreprise, de la start-up au grand groupe, doit mettre en œuvre des mesures pour se développer, soutenir sa compétitivité et la protéger. À titre d’exemple, Coexel travaille aujourd’hui pour de grands groupes comme Oberthur, Bouygues, Sanofi ou DCNS. Nous travaillons aussi avec des PME issues des secteurs de l’aéronautique, du spatial, de la Défense, de la photonique ou de la microélectronique.

Quelles raisons poussent une entreprise à mettre en place une veille automatique ?

Aujourd’hui, l’information prolifère sur le Web : entre 2003 et 2012, la masse de données sur le Web a été multipliée par 500. D’ici à 2020, les avril-juin 2016 • N°17

entreprises devront gérer 30 fois plus de données. Dans ce contexte, le véritable problème des entreprises est de pouvoir trouver la bonne information. Un outil de veille automatique, bien calibré, peut les y aider. En outre, les entreprises qui souhaitent être certifiées ISO 9001, devront également franchir le pas puisque la version 2015 de la norme ISO 9001 met l’accent sur la gestion des connaissances et la performance durable.

À quoi sert un outil de veille ?

D’abord, pour être efficace, la mise en place d’une démarche d’intelligence économique doit reposer sur une stratégie et une organisation structurée, et doit être construite comme un tout cohérent, impliquant l’ensemble des acteurs de l’entreprise, du dirigeant aux salariés. Ensuite, un outil de veille économique sert à mieux connaître son marché, à cibler les opportunités, à suivre les appels d’offres, la presse spécialisée et les influenceurs, il sert à suivre ses concurrents, les brevets et publications scientifiques, à surveiller les réseaux sociaux et son image dans les médias. Ainsi « nourrie », l’entreprise peut dimensionner les attentes clients, partager de l’information à valeur ajoutée via son site Web ou une newsletter, elle peut anticiper sa stratégie, financer sa R&D, optimiser ses développements,

valider son Crédit impôt recherche, améliorer sa notoriété.

Chez Coexel, vous avez créé Mytwip, premier moteur professionnel de veille thématique et sectorielle. Comment fonctionne-t-il ?

Mytwip se positionne comme un partenaire et un tiers de confiance pour permettre à l’entreprise d’optimiser ses activités de veille et son développement. Mytwip est une technologie unique d’automatisations du processus de recherche d’information sur Internet. Via un traitement sémantique des informations extraites du Web visible et invisible, Mytwip filtre les seules informations dont l’entreprise a besoin. Cette solution permet de gagner du temps et de systématiser une démarche. Cette solution est proposée dans une offre globale depuis la définition d’une démarche d’intelligence économique et territoriale en amont jusqu’à sa mise en œuvre tangible par la concrétisation de stratégies de croissance basées sur l’innovation ou l’international.

COEXEL www.coexel.com - Tél. 04 94 052 036

Sensibilisation des entreprises sur la propriété industrielle, l’intelligence économique, l’innovation, la sécurité bertrand.leguiner@var.cci.fr

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expert

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témoignage

chiffres 804 entreprises de la région Paca ont répondu à un questionnaire permettant de dresser un état des lieux de l’intelligence économique en Paca.

six-fours-les-plages

« Mettre en place une veille nous a confortés dans notre démarche »

Secteurs d'activités BTP 7%

BTP 7%

Commerce 16%

© Marine Tech

Autres 10%

Agriculture, aquaculture, sylviculture 7,7%

thierry carlin, Président directeur général de l’entreprise Marine Tech

Pendant six mois, l’entreprise Marine Tech a mis en place un outil de veille technologique et stratégique en ligne. Son Président directeur général revient sur cette expérience, qui l’a conforté dans sa stratégie.

Secteurs d’activités Services 27,9% Industrie 31,3%

Effectifs

De 10 à 50

De 0 à 10

De 50 à 250

30,4%

54,8%

12,4%

De 250 à 500

1,9%

De 500 à 930

0,6%

> Lien entre croissance du chiffre d’affaires et protection de l’information (au cours des trois derniers exercices)

9,4%

Pas du tout

Pas vraiment

Plutôt

Tout à fait

21,1%

32,3%

37,2%

Mise en place d’un système de protection de l’information sensible dans l’entreprise :

• Dans les entreprises qui connaissent une croissance de chiffre d’affaires, 41,2 % ont « tout à fait » mis en place un système de protection de l’information • Dans les entreprises qui ont mis en place « tout à fait » une protection, 49,5% connaissent une croissance de chiffre d’affaires

Mise en place d’une veille économique, technique et juridique permettant d’anticiper les évolutions du marché et des produits :

• Dans les entreprises qui connaissent une croissance de chiffre d’affaires, 40,9% ont « tout à fait » mis en place une veille

7,4%

Pas du tout

Pas vraiment

Plutôt

Tout à fait

19,8%

35,3%

37,5%

> Lien entre croissance du chiffre d’affaires et veille économique (au cours des trois derniers exercices)

• Dans les entreprises qui ont mis en place « tout à fait » une veille, 52% connaissent une croissance de chiffre d’affaires

le magazine économique de la chambre de commerce et d’industrie du var

L’entreprise Marine Tech est une jeune pousse qui a déjà 20 années d’expérience. Elle a vu le jour en mai 2014, et s’appuie sur une équipe, dont les principaux protagonistes sont à l’origine de la création de Nymphéa Environnement, spécialisée dans le captage de sources d’eau douce. L’entreprise exerce trois métiers : l’exploration et la production de sources d'eau douce sous-marines ; la conception et la production de drones marins pour l'océanographie ; la détection et la lutte antipollution en mer. Investie dans une démarche permanente de R&D, elle apporte des solutions innovantes, performantes et économiques et a été remarquée dès 2014 par le Concours du Conseil départemental, Var Terre d’Innovation dans la catégorie Meilleur produit innovant pour son drone marin.

Un balayage hebdomadaire En 2015, son Président directeur général, Thierry Carlin a découvert les prestations proposées par l’entreprise Coexel en matière d’intelligence économique et accepté de tester son logiciel MyTwip pendant six mois. « Notre société est notamment focalisée sur la R&D et le développement de produits et services innovants. À ce titre, mettre en place une veille autour de la technologie qui nous intéresse était opportun », explique Thierry Carlin. Les premières phases de test du logiciel ont permis d’affiner les critères de recherche, les mots clés et d’obtenir des résultats pertinents sur une thématique : le captage d’eau douce. « Dans ce domaine en particulier, nous avons pu juger des avancées, balayer à travers le monde l’ensemble des publications et obtenir un compte-rendu hebdomadaire et précis des actualités, publications scientifiques, dépôts de brevets, etc. Cette veille nous a permis de nous faire une conviction, de confirmer que nous étions sur la bonne voie, elle nous a confortés dans notre démarche », détaille Thierry Carlin. L’expérience n’a pas été poursuivie : « au stade actuel de notre développement nous n’avons pas un réel besoin de se préoccuper aussi régulièrement de la concurrence. Une veille mensuelle sur internet nous convient, ce que nous pouvons réaliser en interne. En revanche, je conçois très bien que certaines entreprises aient besoin d’informations en temps réel, notamment lorsqu’elles font face à une concurrence acharnée ».

MARINE TECH www.marinetech.fr - Tél. 09 54 82 10 52

www.var.cci.fr


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agenda

18 et 19 mai / Rencontres

Aero’nov connection Précédemment organisée en Région Ilede-France, la 5e édition d’Aero’Nov se déroulera à Aix-en-Provence en partenariat avec le Cluster Safe (né de la fusion des Pôles Pegase et Risques), sponsorisée par Airbus Helicopters et Thales Alenia Space et bénéficiant du soutien industriel de Safran Snecma. Plus de 250 participants internationaux sont attendus. Au programme : une exposition B2B, un programme de conférences sur l’innovation, les nouvelles technologies et la sous-traitance à forte valeur ajoutée, des Fablabs. Au Pasino d’Aix-en-Provence http://www.aeronov-connection.com/

À la Villa Brignac, Ollioules www.adeto.fr 3 au 5 juin / Salon

Base’art 5e édition 100 entreprises s’engagent pour l’Art contemporain et la promotion du Mécénat en offrant un espace d’exposition à 100 artistes. Organisée par l’Union Patronale du Var et la Ville de Fréjus, cette opération de réseau est conçue pour rapprocher le monde économique du monde artistique. À la Base nature de Fréjus, Espace Caquot www.baseart.fr 13 au 17 juin / Salon

Eurosatory 2016

19 mai / Forum

Printemps des entreprises L’Adeto, association des entreprises de Toulon-Ouest, organise son traditionnel Printemps des entreprises. Cette édition 2016 est placée sous le signe de l’emploi. La table ronde thématique, principal temps fort de cette journée, traitera d’un sujet majeur : « Emploi/Recrutement : freins et opportunités ». L’objectif est de réunir ins-

vos rendez-vous à la CCI

titutionnels et chefs d’entreprises, pour apporter des éclairages positifs aux dirigeants trop souvent réticents à recruter.

Pour sa 25e édition, Eurosatory regroupe sur cinq jours toute l’expertise internationale du secteur de la défense et de la sécurité terrestres et aéroterrestres. Le salon propose de découvrir les innovations technologiques de la filière et de se tenir informé des évolutions du domaine. Le salon offre également une offre de technologie duale défense et Sécurité. Le Cluster Eden

Au parc des expositions de Paris-Nord-Villepinte www.eurosatory.com 6 et 30 juin / Lab 2 Lab, 2 Lieux, 2 Dates

Commerce Lab Commerçants, décideurs économiques, partenaires politiques : votre journée d’expérimentation pour construire le commerce d’après-demain. A Gréoux-les-bains, le 6 juin, 10h. www.paca.cci.fr/commercelab

Numérique Lab A l’heure de l’ubérisation, quelle transformation numérique pour les entreprises et territoires de Paca ? Imaginer de nouveaux business modèles, comprendre les enjeux sociétaux, anticiper et accompagner les ruptures. Au Palais des Congrès, Arles, le 30 juin, 15h www.paca.cci.fr 18 octobre / Salon

Forum Var Ecobiz Au Palais Neptune, Toulon www.var-ecobiz.fr

Retrouvez toutes les dates sur www.var.cci.fr

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nouveau dirigeant d'entreprise Vous avez créé ou repris une entreprise et l’un de vos objectifs est de développer votre réseau professionnel, venez rencontrer un maximum de nouveaux dirigeants de votre territoire en un minimum de temps ! Une seule chose à faire : vous munir de vos cartes de visite.

Créateur, repreneur De 9h à 11h Toulon > 13 mai / 3 et 24 juin / 22 juiL. Draguignan > 27 mai / 24 juin / 23 sept. Brignoles >19 avril / 10 mai / 7 juin Hyères : 29 avR. / 20 mai / 17 juin / 8 juil. / 9 sept.

(Gratuit, sur inscription)

Saint-Tropez > 19 mai Toulon > 2 juin Hyères > 9 juin Draguignan > 13 juin Saint-Raphaël > 15 juin Brignoles > 16 juin Ouest-Var > 28 juin

Contact : vos antennes CCIV

ATELIER

QUELLE FORME JURIDIQUE POUR MON PROJET ? (Payant, sur inscription)

Créateur, repreneur De 9h à 11h Toulon > 14 juin Hyères > 17 mai / 19 juil.

Contact : espace.entreprendre@var.cci.fr avril-juin 2016 • N°17

Paca des PME Défense, sécurité et sûreté, sera présent.

SOLUTION MICRO-ENTREPRENEUR (Payant, sur inscription)

Contact : espace.entreprendre@var.cci.fr

LES RENDEZ-VOUS DE LA CREATION (Offert, sur inscription)

Créateur, repreneur De 9h à 11h Toulon > 12 et 26 mai / 9 et 23 juin / 7 et 21 juil. Draguignan > 20 mai / 10 juin / 1er juil. / 9 sept. Brignoles > 26 avr. / 24 mai / 21 juin Hyères > 9 mai / 13 juin / 11 juil. / 12 sept.

Contact : espace.entreprendre@var.cci.fr

LES ATELIERS DE LA performance (Payant, sur inscription) Dirigeant d’entreprise L’innovation pour tous 25 avr. /Draguignan Créer sa page Facebook pro 10 mai /Six-Fours-les-plages Le premier commercial de l’entreprise, c’est vous ! 23 mai / Draguignan 30 mai / Brignoles Bâtir et développer son réseau professionnel 25 avril / Saint-Raphaël 23 mai / Saint-Tropez 2 juin / Hyères

LES RENDEZ-VOUS DE LA REPRISE

Géolocalisation : augmenter sa visibilité sur Internet grâce à Google My Business

Repreneur De 8h45 à 11h30 Toulon : 10 mai / 7 juin / 12 juiL. / 13 sept.

6 juin / Draguignan 13 juin /Six-Fours-les-plages

(Offert, sur inscription)

Contact : espace.entreprendre@var.cci.fr

Contact : vos antennes CCIV var eco news


agenda

LES RENDEZ-VOUS DE L'ENTREPRENEUR (Offert, sur inscription)

Porteur de projets, nouvel entrepreneur Concevoir un modèle économique efficace avec les outils créatifs 2 mai / Hyères Manager autrement, mode d’emploi 9 mai / Saint-Tropez Vendre mon projet à mon banquier, mode d’emploi ! 25 avril / Hyères 26 mai / Six-Fours-les-plages 6 juin / Brignoles 13 juin / Saint-Raphaël Les obligations règlementaires en matière d’affichage et de normes d’hygiène alimentaire 30 mai /Toulon L’événementiel comme arme de communication 20 juin / Draguignan 10 oct. / Saint-Tropez

Contact : vos antennes CCIV

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Vos antennes cci du var Draguignan 247 rue Jean Aicard CS 70259 - 83300 Draguignan Tél. 04 94 22 63 40 – antenne.draguignan@var.cci.fr Hyères 4, rue du Soldat Bellon Centre Olbia - 83400 Hyères Tél. 04 94 22 63 60 - antenne.hyeres@var.cci.fr Saint-Raphaël/Fréjus : 190, place Pierre Coulet - 83700 Saint-Raphaël Tél. 04 98 11 41 30 - antenne.st-raphael-frejus@var.cci.fr Brignoles 246, chemin de Béouvesé Centre d'Affaires L'Hexagone Bât. A - 83170 Brignoles Tél. 04 94 22 63 00 - antenne.brignoles@var.cci.fr Golfe de Saint-Tropez 1, avenue Général de Gaulle CS 20132 - 83993 Saint-Tropez Tél. 04 94 22 63 20 - antenne.golfe-st-tropez@var.cci.fr Ouest-Var/Plateau du Castellet 419, avenue de l’Europe - BP30100 Espace entreprendre des Playes - 83183 Six-Fours les plages Tél. 04 94 22 80 06 - antenne.ouestvar@var.cci.fr

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