Point Eco Numero 296 - Fevrier mars 2012

m a g a z i n e de la chambre de commerce et d’industrie de strasbourg et du bas-rhin

n° n°

w w w. s t r a s b o u r g . c c i . f r

296

Restauration

L’art séduire de

Mars 2012

Une nouvelle identité en restauration pour mieux vous raconter son histoire

Cette année là tout a commencé…

C’est ici que tout a commencé…

C’est avec elle que tout a commencé…

C’est en 1888

C’est en plein cœur

Le Docteur Staub,

que le Docteur Staub

de l’Alsace que la source

par amour pour Caroline

découvrit la source Carola

Carola jaillit au Pavillon

sa bien-aimée, décida

à Ribeauvillé et depuis,

des Sources dans le village

d’appeler la source

elle ne cesse de jaillir.

de Ribeauvillé.

Carola.

Carola, la passion d’un homme

Carola, d’Alsace Naturellement

Carola, l’histoire d’un amour

entreprise à la une

Oxygen s’amplifie à Strasbourg L’antenne alsacienne de l’agence de relations presse et communication digitale Oxygen étoffe son équipe. Deux nouveaux consultants y ont récemment pris leurs fonctions : Marion Serwine, diplômée de ­l’Iscom, qui travaillait auparavant à Paris, et Jérémie Lotz, qui évoluait au sein de l’agence Eurostratège de Strasbourg.

Oxygen, créée il y a douze ans à Paris, compte une quarantaine de consultants et cinq antennes en France : Strasbourg, Angers, Dunkerque et Toulouse. Elle est aussi installée à San Francisco.

Oxygen accompagne les entreprises et institutions de toutes tailles et de tous les secteurs dans leur stratégie d’influence et de communication digitale en France et à l’international.

Aqua Styl

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Les lits à eau ont une adresse

© Esprit Piscine

© Jean-François Badias

Piscines ÉS Trophées de la piscine 2011

Organisés par la Fédération des professionnels de la piscine (FPP), les Trophées de la piscine récompensent les plus belles réalisations de l’année. Parmi les 300 dossiers présentés en 2011, la société alsacienne Piscines ÉS, située à Geispolsheim, a été primée pour l’une de ses réalisations dans le département : une petite piscine citadine angulaire habillée de pierre naturelle, tout en béton, avec volet immergé, chauffage, projecteurs, nage à contre-courant… Une belle mise en avant pour le gérant de Piscines ÉS, Thierry Winé.

03 90 40 31 31 www.esprit-piscine.fr

Un couple de Holtzheim a eu un coup de foudre pour le lit à eau. Ils sont aujourd’hui les distributeurs de la marque danoise Akva Waterbeds, et offrent un suivi personnalisé de leur clientèle. tion des bulles d’air. Mais aussi déménagement Holtzheim L’essayer, c’est l’adopter… Pour Un lit à eau, Carine et Philippe Gaillot, la découverte du lit ça change et réinstallation, et entretien annuel. Le tout gratuit. « Pour nous, le lit à eau est un plaisir. à eau les a même conduits à un changement de la vie carrière. Lui fonctionnaire, elle employée dans et garantit Il faut qu’il le reste tout le temps. Même quand il faut le vider au moment de déménager, ou diverses entreprises, se sont lancés dans la des nuits distribution de lits à eau de la marque danoise paisibles ajuster les réglages », explique Carine, qui Akva Waterbeds. Installés dans leur maison à compte sur le bouche à oreille pour se faire connaître : « Nous avons aussi un système de parraiHoltzheim, où ils ont aménagé deux chambres en show nage attractif ». room, ils accueillent les clients avec beaucoup de conviOn peut aussi avoir envie d’y ajouter d’autres accesvialité. « Vendre un lit, c’est assez particulier. Et les lits à soires comme le système de massage, ou un système eau le sont encore plus, vu qu’on ne les renouvelle pas », explique Philippe Gaillot. D’où l’importance de bien pour écouter de la musique dans d’excellentes condiconnaître le produit, d’avoir le temps de poser toutes tions. « Un lit à eau, ça change la vie, et garantit des nuits paisibles », souligne Philippe Gaillot, qui n’a les questions qui passent par la tête. « Et il faut aussi jamais rencontré de client insatisfait. De la version pouvoir essayer dans de bonnes conditions ! Ici, ce n’est bébé au junior, en passant par la taille standard ou la pas l’ambiance d’un magasin, le contact est différent », souligne Carine Gaillot en présentant les deux modèles King size, le lit à eau offre un confort qui soulage le dos exposés dans les chambres. et aide à l’endormissement. « Si la qualité de ce produit ne nous avait pas convaincus, nous ne nous serions pas reconvertis », assurent Carine et Philippe Gaillot.

Attentionnés Les deux distributeurs soignent aussi tous les à-côtés : Aqua Styl • 12 rue des Bouleaux à Holtzheim livraison et installation gratuites, suivi quelques jours 03 88 13 25 78 • www.aquastyl67.fr après la livraison pour d’éventuels réglages ou aspira-

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03 entreprises à la une

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Aqua Styl // Les lits à eau ont une adresse

dossier

06 en alsace

06 Accompagnement et financement de projets // Alsace Innovation, porte d’entrée unique 07 Le Conseil fait son tour de France

Kénora Technologies monte dans le train de la réussite Osmoze lance le design mural Fysiki // Pour être bien dans ses baskets Tourisme viticole // L’Ancienne Douane à nouveau convoitée JM Com’ et BB Com’ // Les visites d’entreprise comme axe de communication Record // 60 ans de mode professionnelle

17 CCI en actions

Innovation technologique et filière franco-allemande // La CCI soutient l’INSA

© Nis&For

8 trajectoires

08 10 11 12 13 14

Restauration

18 conjonctures

L’art de séduire

Comment va l’économie alsacienne ?

19 immobilier d’entreprise

Recherche bureaux fonctionnels

13

28 aéroport

30 formation

30 Recrutement de cadres // Une année en demi-teinte 32 Université // 42 000 talents à Strasbourg

33 Infos europe

E270, E300, E414… // Les additifs alimentaires autorisés en Europe

34 tourisme

© Jean-François Badias

Bodrum // Une architecture ouverte sur la mer

Comité Régional du Tourisme // 2011, année record pour le tourisme en Alsace

23

36 commerce

57

Le « Trophée de l’Accueil » // L’accueil à la fête

49 tic

© Dorothée Parent

46 industrie

46 Un salon pour gagner du temps 48 Air et odeurs // Un pôle d’expertise alsacien

© Jean-François Badias

44 hôtellerie-restauration

Hôtel à la Ferme // Le charme de l’ancien, le confort du contemporain

La charte « eTIC » // Pour mieux choisir son prestataire

50 territoires

39

Transports et mobilité au service de l’emploi

focus

52 juridique

Activités réglementées // Une réglementation en constante évolution

54 export

56 créateurs

56 Nicolas Fehlmann, La Demi-Lune // Plus qu’un restaurant, un lieu de vie 57 Thierry Welsch, Gemmat-Desjoyaux // L’art de vivre autour d’une piscine

58 gastronomie

Bruno Cutrupi, La Fontana // Les spécialités ensoleillées de l’Italie

© Benoît Linder

Vins, eaux, alcools // Les liquides s’exportent

Culture d’entreprise

59 En images

Comment conjuguer bien être et travail

Soirée des Trophées de l’Accueil // L’accueil à la fête

60 découvertes

Laure Goudin-Flesch // Coach en déco

62 temps forts

La rédaction du Point Éco remercie l’Auberge Frankenbourg pour son aimable contribution à la réalisation de la photo de couverture.

Journées européennes des métiers d’art // Les 30, 31 mars et 1er avril

N°296 - mars 2012 - Le Point Économique est édité par la CCI de ­Strasbourg et du Bas-Rhin • 10, place Gutenberg 67081 Strasbourg cedex • Tél. 03 88 75 24 18 • point-eco@strasbourg.cci.fr Directeur général : Sonia Kleiss-Stark • Directeur de l’édition : Patrick Heulin, directeur communication • Rédactrice en chef : Françoise Herrmann • Journalistes : Anne Herriot, Iuliana Salzani, Virginie Vendamme • Secrétariat : Chantal Kolb, Catherine Slatine Barusta • Comité éditorial : Tania Desfossez, Philippe Edel, Élise Fiorese, Coryse Lecoq, Marc Liebrich, June Marchal, Pascale Mollet, Alban Petit, Martine Sahl, Christiane Sibieude • Éditeur délégué : Daniel Reyt (Citeasen) • Conception et réalisation : Citeasen • Couverture : Nis&For • Photographes : Jean-François Badias, Benoît Linder, Dorothée Parent, Henri Parent • Impression : Est Imprimerie • Tirage : 44 500 exemplaires Publicité : Jocelyne Choukroun • Tél. 06 20 46 00 85 • Fax 03 88 75 25 30 • j.choukroun@strasbourg.cci.fr

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mars 2012 • n° 296

Certifié PEFC Ce produit est issu de forêts gérées durablement et de sources contrôlées.

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© Henri Parent

édito

Restauration : un secteur créateur d’emploi

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Du fait de la pyramide des âges, les restaurateurs n Alsace, le secteur de la restauration compte auront besoin de bras, de jeunes capables d’évo4 866 établissements et 18 973 salariés. Les luer et de prendre des responsabilités. C’est tout restaurateurs qui tirent leur épingle du jeu le combat de la CCI, que d’attirer et de former les sont ceux qui ont su choisir leur positionnement jeunes par la voie de l’apprentissage. En lien avec le et réussi à satisfaire leur clientèle en s’adaptant aux CEFPPA Adrien Zeller* elle propose des formations tendances. Je ne vous l’apprendrai pas, les habitudes liées aux différents métiers du tourisme et de consommation évoluent au fil des ans de la restauration, du niveau CAP au BTS. et les goûts des clients sont de plus en plus Les restaurateurs Les professionnels quant à eux peuvent volatils. se perfectionner par le biais des cycles de La pérennité de leurs entreprises est liée auront besoin à la conjugaison de plusieurs ingrédients : formation continue. de jeunes Ce dossier coïncide avec la tenue du la qualité de leurs produits et de leur capables salon EGAST, salon professionnel que je accueil, leur capacité à se renouveler. Ne d’évoluer vous suggère de découvrir. La CCI y sera l’oublions pas, au-delà de la clientèle locale, présente sur un stand partagé avec le CEFPPA et les professionnels accueillent chaque année près de 12 millions de touristes. Il s’agit de répondre le plus l’ARIA (Association régionale des industries agrojustement possible à leurs demandes ! alimentaires). J’invite aussi les gourmands à profiter du salon grand public concomitant, qui fera la part Dans un environnement en constante mutation, belle à l’inventivité des chefs mais aussi aux arts de j’encourage les professionnels à contacter le service la table et de la décoration. Bonne visite ! appui à l’hôtellerie-restauration de la CCI qui est à même de leur dispenser conseils et informations. De *Centre européen de formation et de promotion professionnelle par les accompagner pour qu’ils réussissent à développer alternance pour l’industrie hôtelière leur qualité de services – pourquoi pas en se saisissant du titre de maître-restaurateur… Mais aussi de les aider à s’adapter aux nouvelles normes, ou tout Jean-Luc Heimburger simplement à assurer la continuité de la profession.

Président de la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin

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Enalsace de

région alsace

© Jean-Luc Stadler / Région Alsace

cci

Accompagnement et financement de projets

Alsace Innovation, porte d’entrée unique Faciliter l’accès à l’innovation pour les entreprises, quelles que soient leurs tailles, un objectif partagé depuis deux ans par la Région Alsace et la CCI de Région Alsace. Aujourd’hui, c’est chose faite avec la création d’Alsace Innovation.

Cette porte d’entrée unique est issue de la fusion de l’Agence Régionale de l’Innovation – ARI (11 salariés, 1,3 M€ de budget financé par la Région Alsace) et du Centre Européen d’Entreprise et d’Innovation-CEEI (11 salariés, 950 000 € de budget financé par les CCI). « Ces deux structures avaient chacune une mission de conseil aux entreprises, rappelle Jean-Louis Hoerlé, président de la CCI de région, il s’agissait de faire mieux en évitant les doublons ». Tandis que la CCI de Région Alsace poursuivra ses actions de sensibilisation et de détection de projets innovants portés par des entreprises ou des créateurs, la nouvelle structure sera en charge de l’accompagnement et de l’ingénierie financière 66mars mars2012 2012• n° • n° 296 296

Un budget de 1,5 M€ financés à parité par la Région alsace et la CCI de Région Alsace

nécessaires à leur aboutissement.

Dirigée par Jean-François Jacquemin, Alsace Innovation comptera 16 personnes proches des entreprises et localisées à Strasbourg, Colmar et Mulhouse, siège de l’organisme. Elle disposera d’un budget de 1,5 M€ financés à parité par la Région Alsace et la CCI de Région Alsace.

La création d’Alsace Innovation s’inscrit dans la dynamique des succès régionaux rencontrés dans le cadre du Programme Investissements d’Avenir qui a notamment permis la création de la Société d’accélération de transfert de technologies-SATT Conectus.

Dirigée par Nicolas Carboni, elle a pour mission de soutenir les projets innovants issus de la recherche

privée ou académique alsacienne et favorisera le transfert de technologie vers les entreprises : ainsi, quelle que soit la nature du projet innovant, son porteur trouvera un appui auprès de ces deux acteurs ! En parallèle à la création d’Alsace Innovation, l’État, la Région Alsace, l’Université de Strasbourg et la CCI de Région Alsace ont également décidé de renforcer l’efficacité de l’écosystème de l’innovation régional : un nouveau comité de pilotage regroupant ces quatre partenaires régionaux définira la stratégie régionale, assurera le suivi des structures et coordonnera les actions qu’elles engagent pour atteindre un niveau d’efficacité optimal. La mise en œuvre des décisions du comité de pilotage est assurée par un comité opérationnel associant, aux quatre partenaires, l’ensemble des acteurs de l’innovation (Pôles de compétitivité, CRITT, clusters, incubateurs, etc.). Enfin, un comité consultatif de l’innovation regroupant des acteurs publics ou privés sera force de proposition. L’animation des deux comités et du conseil consultatif sera assurée par la Région Alsace. contact CCI de région alsace

Aziz Derbal • 03 89 66 71 91 • a.derbal@alsace.cci.fr

Enalsace cci de région alsace

Le programme d’intelligence économique de la CCI de Région Alsace permet aux chefs d’entreprises de se former aux activités de recherche d’information, de protection des données et de lobbying.

Performance et influence vont souvent de pair et sont deux piliers de la réussite d’une entreprise.

L’information tient aussi une place prépondérante : c’est l’information fiable qui servira à sentir un marché, entendre un client, voir loin, innover… L’équipe Cogito de la CCI de Région Alsace a mis au point un plan d’actions pour 2012.

Objectif : amener les entreprises vers une autonomie dans la recherche d’informations, voire dans la démarche de veille.

L’intelligence économique regroupe plusieurs aspects : la maîtrise de l’information – qui servira ensuite à prendre les bonnes décisions –, la protection des données et le lobbying.

Ce programme d’actions doit aider les entreprises à se lancer, en accompagnant les chefs d’entreprise sur ces thématiques, lors d’ateliers de deux heures.

Différentes formules à la carte sont proposées aux entreprises, au siège de la CCI mais aussi à Saverne, Wissembourg, Saint-Louis et Guebwiller.

Cogito propose aussi des prestations adaptées, du simple rendez-vous à la formation complète en passant par des recherches plus ponctuelles qui s’appuient sur le centre régional de veille stratégique (CRVS). www.cogito-alsace.com

Générateur de valeur et d’innovation, le conseil sera mis à l’honneur lors du Tour de France du conseil. L’étape alsacienne, soutenue par la CCI de Région Alsace, aura lieu le 27 mars à Strasbourg.

Parti d’Aquitaine en octobre 2011, ce Tour de France du Conseil, initié par la FNCPC (Fédération nationale des chambres professionnelles du conseil), en partenariat avec le Ministère de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi, entend donner un éclairage fort sur la filière du conseil.

Il s’agit de démontrer aux entreprises tout le bénéfice qu’elles p e u v e nt re t i re r d u re co u r s au co n s e i l , e t au x co n s u l t a nt s l’intérêt de rejoindre les chambres professionnelles. Les 14 chambres régionales du conseil de France rassemblent 750 entreprises de conseil, soit plusieurs milliers d’emplois. Ce Tour de France du Conseil fait escale dans 14 capitales régionales. Le thème central de ces journées est « l’apport du conseil et de l’innovation pour mieux sortir de la crise ».

Des institutionnels et des chefs d’entreprises y témoignent de l’importance du conseil au quotidien. De nombreux diagnostics d’entreprises La Place sont réalisés, ainsi que des des conseils, interviews de dirigeants et plate-forme d’institutionnels. Le 27 mars, internet de mise à Strasbourg, sera aussi la date en relation officielle du lancement de la de l’offre et Place des conseils. Il s’agit de la demande d’une plate-forme internet des prestations intellectuelles de mise en relation de l’offre et de la demande dans le domaine des prestations de service intellectuelles en entreprises. Cette plate-forme est portée par la CCI de Région Alsace, dans le cadre de son programme régional d’intelligence économique Cogito. Elle vise à mettre en relation les entreprises avec des consultants en droit, www.placedesconseils.net ressources humaines, marketing, etc.

Pour s’inscrire à l’étape du Tour de France du Conseil contact CCI de région alsace

Geneviève Siat Ganière • 03 88 76 42 20

www.cpcalsace.fr Président de la Chambre professionnelle du conseil Alsace • Dominique Brunissen • 03 88 59 44 73

www.strasbourg.cci.fr www.strasbourg.cci.fr7 7

© Robert Kneschke / Fotolia

Intelligence économique et pragmatique

Le conseil fait son tour de France

trajectoires

KÉnora Technologies monte dans le train de la réussite

Strasbourg Il y a de belles histoires qui commencent par la lecture du Point Éco. Emmanuel Auneau, DRH de la CTS lit le Point Éco n°290 (juin 2011) et découvre, dans la rubrique « créateurs » l’existence de Kénora Technologies. « Nous étions en train de chercher une solution pour informatiser notre service de santé au travail, qui était encore sur fiches cartonnées, retrace Emmanuel Auneau. Mais les offres de certaines entreprises nationales spécialisées dans ce domaine n’offraient pas le produit adapté à la taille de la CTS, et les prix s’envolaient. Nous avons contacté Kénora technologies ».

L’équipe de la toute jeune entreprise prend tout de suite conscience de l’opportunité formidable qui se présente. « Mais nous n’avions jamais fait cela, explique Alexandre Lemaire. Nous sommes spécialistes dans l’édition de logiciels dans le domaine sanitaire et social. Mais ici, il s’agit d’informatiser un service, en prenant en compte les données tout de même déjà existantes, en mettant au point un système de recueil de données permettant à la fois le suivi médical des agents et la réalisation de statistiques en vue de mettre en place les études statistiques attendues par la DRH.

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mars 2012 • n° 296

© Dorothée Parent

La CTS a fait appel à la jeune entreprise Kénora Technologies pour mettre au point le logiciel de son service de santé au travail.

La grande entreprise a fait confiance à la petite, qui ne l’a pas déçue.

Le tout pour une entreprise de 1 450 salariés, répartis sur plusieurs sites ! Ça non, on n’avait jamais fait », explique Alexandre Lemaire. Ce qui ne signifie pas que Kénora Technologies ne savait pas faire : pendant trois mois, la jeune entreprise travaille étroitement avec la médecin du travail de la CTS, Esther Szwarc, et construit son outil, opérationnel dès ce mois de mars, et intégrant les logiciels déjà existants dans l’entreprise. Toutes les informations entrées peuvent être réutilisées en L’outil vue de statistiques, afin d’automatiser les données. peut être « L’outil que nous avons mis sur pied est à la fois modulable standardisé, donc adaptable à d’autres entreprises, en fonction et modulable en fonction de l’évolution de son utilisade son tion », souligne Alexandre Lemaire. À la CTS, exit les utilisation fiches cartonnées et le temps de secrétariat consacré à la prise de rendez-vous, aux relances, etc. Kénora Technologies a assuré la formation en s’adaptant aux contraintes des employés. « C’est aussi l’avantage de la proximité de cette entreprise, avec qui nous avons travaillé très souplement », reconnaît Emmanuel Auneau. Le temps libéré pour le médecin et les deux infirmières de la CTS sera consacré à leur véritable cœur de métier : la prévention et le suivi.

Kénora Technologies • Parc des Forges, Bâtiment B52, 21 rue Jacobi Netter à Strasbourg info@kenora-technologies.fr

Fond’Action lance son concours annuel Vous avez un talent, un projet original et innovant ? Participez au concours Fond’Action Alsace dont la remise des trophées se tiendra le 26 octobre au Cref de Colmar. Délai d’inscription : 31 mai 2012.

Formulaires téléchargeables sur internet : www.fondaction-alsace.com Laurence Schoch • 03 88 36 63 77

Altimètre : séminaires sportifs

strasbourg the Europtimist

la nouvelle marque territoriale

© Altimètre

Vitrine de l’attractivité du territoire, « Strasbourg the europtimist » s’est construite en partenariat avec la CCI, l’Université de Strasbourg et la CUS.

strasbourg Voici un an que « Strasbourg the europtimist », marque attractivité du territoire a été portée sur les fonts baptismaux par ses trois marraines : la CUS, l’Université de Strasbourg et la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin. Un an d’« europtimisme » revendiqué et affiché, et une stratégie à long terme qui peu à peu va porter ses fruits. « Le marketing territorial n’est pas un gadget de plus, explique Damien Roy, chef du service marketing territorial et tourisme de la Communauté urbaine de Strasbourg. Au contraire, il est un outil pour faire de notre territoire non plus une destination européenne au plan institutionnel, mais une réelle destination économique ». Dans le cadre d’une concurrence forte entre métropoles, celle de Strasbourg doit faire valoir ses atouts en termes d’implantation, d’espaces de congrès, de qualité touristique, etc.

Autant de pôles d’attractivité pour l’économie.

Les trois institutions, CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin, Université de Strasbourg et Ville et CUS ont choisi d’œuvrer ensemble pour gagner en visibilité conjointement, et faire preuve de cohérence. « Chacune met en avant ses valeurs communes et/ou complémentaires. Le message n’est pas brouillé mais au contraire fédérateur », explique Damien Roy. Avec son design vert, couleur porte-bonheur, ses points d’exclamation et sa présentation sobre et distinguée, « Strasbourg the europtimist » se décline sous toutes ses formes (le film, les plaquettes et les brochures sont téléchargeables) et sera présent au MIPIM à Cannes, au salon Expo real de Munich et au SIMI à Paris pour dynamiser la promotion économique du territoire.

Brochures et film téléchargeables sur le site • www.europtimist.eu

Un prêt d’honneur pour développer votre entreprise Des développements d’activité peuvent se justifier par un déploiement commercial, des opérations de croissance interne ou externe, des investissements durables, une mise aux normes, une embauche, etc. Le prêt d’honneur proposé par Cap Création Initiative, membre du réseau France Initiative est un prêt personnel dont le montant se situe entre 3 000 et 15 000 €. Octroyé au gérant majoritaire d’une entreprise ayant moins de cinq ans d’activité,

il est remboursable entre 24 et 60 mois, sans garantie personnelle et sans intérêts. À la condition d’avoir un siège social implanté dans la Communauté urbaine de Strasbourg et campagne, de disposer d’un apport personnel de 20 % au minimum du montant demandé, de recourir à un prêt bancaire et d’avoir une situation financière saine.

Cap Création Initiative 03 88 75 24 49

Traverser un glacier, tenter une « via ferrata » ou simplement se balader en canoë sur l’Ill ou se lancer dans une course d’orientation : ces ingrédients propices aux « team buildings » sont proposés par l’agence Altimètre, à Strasbourg, qui développe désormais des programmes sur mesure pour les entreprises. Séjours d’affaires clients-fournisseurs ou séminaires d’entreprises figurent dans l’offre de cette agence de voyages sportifs, gérée par Caroline Garnon. « Par exemple, cet hiver nous proposons dans les Vosges, une promenade nocturne en raquettes et construction d’igloo avec repas en

ferme-auberge, ou des week-ends ski.

Dans les Alpes, nous proposons des séjours ski hors-piste et gastronomie (possibilité d’héliski, descente aux flambeaux), des randonnées sur la Vallée blanche au clair de Lune », indique la gérante. À l’étranger, Altimètre propose des séjours de ski de randonnée dans les fjords norvégiens avec hébergement sur bateau polaire, ou au Maroc, du trekking avec ascension du Toubkal (4 060 m) et dernière nuit en gîte avec hammam, repas et musique berbère.

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trajectoires

Osmoze lance le design mural

Qualysto vise les TPE et PME Strasbourg Thomas Basch a créé en novembre dernier Qualysto, autoentreprise de conseil en optimisation d’organisation d’entreprise. « J’ai su très vite que je voulais créer mon entreprise.

Après des études d’ingénieur à l’école centrale de Lille, je voyais comme option de m’installer à Paris, ou de revenir dans ma région. Ma préférence pour l’Alsace l’a emporté », explique Thomas Basch, qui propose aux TPE et PME des prestations autour de cinq axes : l’optimisation des processus, la circulation des informations et des documents au sein de l’entreprise, le pilotage de

l’activité ou comment le chef d’entreprise organise le suivi quotidien de son activité, le projet informatique ou comment s’équiper efficacement avec les nouvelles technologies, la gestion des connaissances de l’entreprise, qui permet à chacun d’être remplaçable, donc de ne pas paralyser l’entreprise en cas de départ ou d’arrêt et enfin la gestion de la clientèle, par le biais de suivis, d’enquêtes de satisfaction, etc. Thomas Basch communique aussi sur Twitter, à suivre sur @qualysto.

L’atelier de designers Osmoze de Franck Blériot crée des dentelles murales contemporaines, qui redonnent vie aux espaces intérieurs et extérieurs.

Qualysto • 06 32 09 66 31

Un an après l’ouverture de Private Banking en 2010, la Société Générale complète son offre à destination des entreprises avec un bureau dédié à l’investissement. Société Générale Capital Partenaires a pour objectif d’accompagner le développement et d’accélérer la croissance des entreprises en investissant en fonds propres des tickets allant de 300 000 € à 8 M€. Des obligations convertibles et des actions représentant des prises de participation minoritaires.

Une proximité qui devrait intéresser les PME en quête de financements ou de

conseils. Le dirigeant de l’antenne strasbourgeoise est Cédric Camy-Debat. La banque d’investissement va permettre d’accéder à quatre métiers : les actions et les dettes, le financement des acquisitions LBO – un métier exercé depuis 30 ans –, la croissance avec la recomposition de l’actionnariat, l’expertise sectorielle. L’idée : accompagner de façon pérenne la PME. Avec des conseils avisés et des moyens financiers pour financer la croissance.

Société Générale • www.societegenerale.com

© Jean-François Badias

Investir avec la Société Générale

nordhouse Depuis un an et demi, l’atelier de design mural « Osmoze » de Franck Blériot, installé à Erstein, impose son style partout dans le monde (France, Chine, Angleterre, Amérique, Allemagne). Frank Blériot et son équipe investissent les murs d’espaces professionnels (ou privés) en créant des décors en vinyle adhésif uniques et colorés. Passionné par le dessin, Frank Blériot a commencé par la publicité. Il y a sept ans, lorsqu’un ami lui demande de lui décorer un mur, il entame une nouvelle activité dans le design. Il fonde « Osmoze » avec cinq autres designers. Tous participent du début (création des images) à la fin (pose des décors) du projet.

Nature et géométrie « Notre but est que les gens se sentent mieux dans les endroits que nous réaménageons. J’aime d’abord écouter mes clients, pour savoir ce qu’ils attendent. Je m’intéresse également à l’histoire du lieu où nous intervenons.

J’apprécie particulièrement le mélange du classique et du contemporain ».

Son style, qu’il souhaite reconnaissable entre mille : des végétaux, des éléments naturels, et des signes géométriques déclinés en couleurs. Travaillant surtout sur de grands for- Au-delà de mats, l’équipe d’Osmoze prépare de grandes feuilles la simple décoration, de vinyle autocollantes, à partir des dessins originaux les œuvres de Frank Blériot (qui ne quitte jamais son carnet de ont un côté croquis, dessinés à l’encre de Chine). Vient ensuite la artistique pose qui peut se faire aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur, les adhésifs étant garantis 10 ans. Au-delà de la simple décoration, ses œuvres ont un côté artistique, qui donne de la personnalité aux lieux relookés. Parmi ses nombreuses interventions, on compte l’extension de la galerie marchande d’Auchan à Metz, des locaux de Coliposte à Paris, chez Adidas, le Crédit Municipal et l’Université de Strasbourg, ou encore le métro de Shanghai et l’usine Michelin à Clermont-Ferrand.

Interview réalisée avec la participation de Marie Sorgius, stagiaire

Osmoze • 7 rue des Violettes à Nordhouse • www.osmoze.fr

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mars 2012 • n° 296

Fysiki

suivre un entraînement sur mesure, strasbourg Se mettre au sport, c’est plus facile avec un entraîneur. mis à jour en continu selon les données entrées au départ (poids, taille, Né du retour d’expérience de sportifs performances à l’effort, etc.) et les spécialistes du web, insatisfaits des résultats de la séance précédente. outils existants, Fysiki rend accessible des méthodes d’entraînement de pointes, à travers une application Effet communauté Idéal dans la pratique de la course web innovante capable de personà pied, du vélo, ou de la muscunaliser les entraînements selon les lation, mais aussi pour faire de caractéristiques du sportif. Fysiki a l’exercice ou pour passer du niveau déjà récolté de nombreux prix, dont amateur à confirmé, le site donne celui du concours national d’aide à la création d’entreprises de aussi des indications précises en nutrition. « L’effet technologies innovantes Une application web communauté de sportifs 2011 du Ministère de capable de joue aussi à plein : on se l’Enseignement supérieur personnaliet de la Recherche. Deux ser les entraî- défie, on s’encourage les uns et les autres », explique ans de recherche ont été nements Julien Lavault, président nécessaires pour mettre fondateur. Avec trois fondateurs, au point le concept, par trois jeunes, et deux stagiaires en alternance, de 25 à 31 ans, passionnés de sport.

Fysiki compte atteindre les 50 000 Le site, relié à des applications sur membres d’ici fin 2012. Le modèle téléphone mobile, permet à celui économique de la société repose qui s’est fixé un objectif sportif de

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révolutionnaire et alternatif à la transplantation cardiaque. Préparant l’essai clinique international, programmé fin 2012 sur 150 patients en Europe, au Canada, aux États-Unis, elle cherche de nouveaux partenaires financiers.

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trajectoires

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De nouvelles compétences chez Axilum Robotics strasbourg Le conseil d’administration et d’orientation stratégique d’Axilum Robotics s’enrichit de deux nouvelles personnalités : Patrick Reimeringer, et Pascal Neuville, directeur général de Domain Therapeutics, qui a aussi été président du conseil d’administration du pôle de compétitivité Alsace Biovalley, de 2008 à 2010 et qui en est actuellement administrateur.

Patrick Reimeringer, lui, travaille depuis 2001 pour le groupe Bürkert, société spécialisée dans les systèmes

de mesure et de régulation des fluides.

Axilum Robotics a pour vocation de développer et de commercialiser des solutions robotisées destinées à assister le corps médical dans la mise en œuvre de gestes techniques. La start-up alsacienne a par exemple développé un robot d’assistance à la stimulation magnétique transcranienne destiné aux neurologues et aux psychiatres.

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mars 2012 • n° 296

L’Ancienne Douane à nouveau convoitée

l’Espace Européen de l’Entreprise à Schiltigheim, qui devient la 1re zone d’activité labellisée en Alsace. À ce jour, 24 zones d’activité ont reçu en France ce label. D’autres zones d’activités de la CUS feront l’objet d’une demande de labellisation dans les prochains mois.

L’objectif est d’obtenir cinq zones labellisées d’ici fin 2012.

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© Jean-François Badias

Schiltigheim L’accès au très haut débit (THD) est désormais un critère déterminant du choix d’implantation des entreprises, au même titre que les infrastructures de transport et l’accès aux compétences.

C’est pourquoi la Communauté urbaine de Strasbourg a engagé une démarche de labellisation de ses zones d’activité qui se concrétise aujourd’hui par l’obtention du label THD pour

Tourisme viticole

Strasbourg S’ajoutant au projet porté par Un lieu appelé les viticulteurs de la Couronne d’Or, un pro- à devenir la jet ambitieux tente d’être présenté aux élus vitrine d’un des collectivités, la « Porte des vins d’Alsace ». patrimoine Son objectif : être un relais pour l’ensemble des historique, vignobles d’Alsace, des professionnels des filières économique, vins et tourisme. Le lieu d’animation également culturel préconisé est l’Ancienne Douane de Strasbourg, qui fait l’objet de plusieurs demandes d’implantations. « Historiquement attachée au négoce et au rayonnement des vins d’Alsace, l’Ancienne Douane se prédestine tout particulièrement à cette vocation avec une grande nef idéale pour l’animation ludo-pédagogique et les événements réceptifs, des espaces adaptés à l‘accueil de formation et une prise sur le monde avec dégustation, vente d’objets dérivés », souligne Rémy Werlé, en charge de la communication du projet appelé de ses vœux à devenir la vitrine d’un patrimoine historique, économique, culturel au cœur d’une dynamique de développement local d’actualité.

Le concept de la « Porte des vins d’Alsace » est porté par Frank Mairine, fondateur de la République du Weinland (voir encadré), le « monsieur vin et vignoble » de l’opération et Xavier Lemarre, pour la coordination des aspects liés à la formation. Pour ce qui est de la muséographie et des espaces ludo-pédagogiques pressentis, une collaboration avec le cabinet d’architecture et de scénographie Insite est prévue.

Rémi Werlé • 03 88 22 22 00

La république du Weinland, la république transnationale des peuples du vin C’est un univers « virtuel » destiné à rassembler une communauté (bien réelle) d’amateurs autour de ses nombreuses activités : animations et dégustations, formations à la connaissance des vins, prestations oeno-touristiques, événementiels, etc. Une ambassade du Weinland a ouvert à l’Opéra Café, pour des rendez-vous conviviaux autour des vins, à la découverte d’harmonies surprenantes ou inattendues.

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JM Com’ et BB Com’

Les visites d’entreprise comme axe de communication JM Com’ et BB Com’ organisent des visites d’entreprises.

Un moyen de communiquer qui s’appuie sur les savoir-faire et le capital humain des sociétés qui accueillent.

Strasbourg À l’heure où les entreprises, contraintes budgétaires obligent, revoient leur stratégie de communication, deux sociétés de communication strasbourgeoises mettent en place un concept renouvelé de visite d’entreprise. BB Communication et JM Communication s’associent et créent une nouvelle activité de « découverte économique et industrielle ». Le but : faire découvrir les entreprises de

M A R

L E

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I

Le but : faire découvrir les entreprises à travers leurs métiers

M

CAVEAU

la région à travers leurs métiers.

La visite d’entreprise permet de se faire connaître très concrètement, en accueillant dans ses locaux de petits groupes de visiteurs, « qui peuvent être des clients, des commerciaux, des actionnaires, des prescripteurs, des nouveaux prospects, des journalistes. On peut aussi imaginer des visites en interne, permettant aux équipes de se rencontrer, de décou-

DEGUSTATION

VENTES

Utiliser le capital humain existant La mise en valeur d’une société, et des métiers autour d’une activité renforce les liens, souligne des richesses souvent méconnues minimisées par les dirigeants et employés, plongés dans leur routine. « L’appel à un intermédiaire pour organiser ces visites est plus facile pour un dirigeant. À la demande, nous mettons l’accent sur les méthodes des sociétés, leurs particularités, leurs équipes, leurs innovations, leurs perspectives… On utilise le capital existant de ces entreprises. Cela a du sens, de l’authenticité et touche vraiment aux valeurs humaines », explique Josiane Maîtrot, de JM Communication. Ces visiteurs, « happy few » ayant eu le privilège d’entrer dans les coulisses de l’entreprise, en deviendront les meilleurs ambassadeurs.

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L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTE, A CONSOMMER AVEC MODERATION

© Jean-François Badias

vrir les activités des autres collègues », précise Bernadette Bayle, de BB Communication. Les deux communicantes mettent au point la visite selon l’angle d’approche choisi en concertation avec le dirigeant et s’entourent, le cas échéant, de partenaires : traiteurs, animateurs, vidéastes, autocaristes, comédiens, pourquoi pas ? Chaque projet s’élabore sur mesure, et permet d’impliquer les employés de l’entreprise. « Souvent, à l’annonce d’une telle visite, les employés se mobilisent, deviennent acteurs de la visite. On est ici à la fois dans la communication externe et interne », explique Bernadette Bayle.

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trajectoires

Record

60 ans de mode professionnelle

© Jean-François Badias

Spécialisée dans le vêtement professionnel depuis 1951, l’entreprise Record a su évoluer au fil des ans pour devenir un acteur majeur dans le domaine. D’une personne au départ, l’entreprise est passée à 21 collaborateurs et trois sites, à Strasbourg et à Metz.

Strasbourg Cette affaire familiale spécialisée dans le vêtement professionnel a été créée en 1951.

Depuis 20 ans c’est le petit-fils, Les services Jean-Pierre Simon, qui la gère avec associés de son épouse Isabelle, connue pour Marquage, son implication dans le commerce broderie, séristrasbourgeois. Depuis 20 ans, l’en- graphie sont treprise se développe au travers de assurés en partenariats et d’ouvertures de sites. interne En 1994, un magasin est créé à Metz, suivi de l’intégration en 1995 d’un Annonce 198x58_ok_Mise en page 1 21/02/12 16:23 Page1

groupement d’achat d’une dizaine d’entreprises françaises… En 2001, un nouveau site de 500 m² prend pied dans la zone d’activité de Hautepierre, avec des bureaux et un show-room dédié aux professionnels. Dans ce nouveau magasin, un bel échantillonnage du catalogue – 8 000 références.

Avec les marques dominantes que sont Molinel, Lafont, Dassy, Robur, Timberland Pro, Lemaître… et un joli rayon chaussures –Record vend

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mars 2012 • n° 296

près de 20 000 paires de chaussures de sécurité par an. « Nous nous sommes inspirés de ce qu’on trouve dans les magasins de sports. Pour donner envie d’essayer. Régulièrement, nous innovons dans nos produits en nouant des partenariats avec de nouveaux fournisseurs. » La nouvelle intégration, en 2009, au groupe national E.P.I. Center (65 M€ de CA), où Isabelle Simon fait partie du comité directeur, a permis un élargissement de la gamme proposée, débouchant sur un chiffre d’affaires de près de 2,7 M€.

Possibilité de sur-mesure En 2012, Record emploie 20 personnes, dont neuf apprenties et réalise un CA de 2,7 M€. 35 % sont réalisés par la vente au comptoir, 30 à 35 % correspondent à des marchés de collectivités, le reste se répartit entre entreprises industrielles, artisanales et de l’hôtellerie-restauration. Près de 15 % des tenues concernent des fonctions d’accueil ou des costumes spécifiques : choristes, conducteurs de bus, tenues civiles et techniques des pompiers… Ce qui fait le succès de Record ?

Au-delà du large choix, c’est la livraison en maximum 72 h, mais aussi la possibilité de se faire confectionner des vêtements et des chaussures sur mesure, avec services associés de marquage, sérigraphie, broderie, le tout assuré en interne. « Nous avons la chance d’avoir des collaborateurs de bon niveau et une image bien posée », conclut Isabelle Simon.

Parmi les objectifs annoncés : une extension liée à l’activité de marquage et un relooking du site internet, né en 1998. Record participe au salon Egast depuis l’année 2000, partenaire de quatre trophées sur six.

Record 8, rue Cerf Berr à Strasbourg-Hautepierre et 63, Grand’ rue à Strasbourg 03 88 26 95 95 • www.record-pro.fr

INPI

Nouvelle déléguée régionale : Caroline Rolshausen

« Trame verte en milieu urbanisé » Cette démarche expérimentale liée à la politique environnementale de la Région Alsace vise à faire émerger des projets d’aménagements innovants. Elle doit permettre aux espèces animales et végétales de circuler sans entraves dans des corridors écologiques créés dans des zones urbanisées. Parmi les projets qui seront présentés par les communes et communautés de communes, cinq d’entre eux seront soutenus techniquement et financièrement.

Les dossiers d’intention sont à présenter avant le 30 avril à la Région Alsace.

Christian Dronneau • 03 88 15 67 62

La « bible » du droit local du travail

© Jean-François Badias

Datant de l’annexion de l’Alsace et la Moselle à l’Empire allemand, fin XIXe, le droit local du travail, applicable en Alsace-Moselle, évolue avec la société. L’Institut du Droit Local, basé à Strasbourg, suit cette évolution, et publie aux éditions Presses Universitaires de Strasbourg l’ouvrage de Jean-Yves Simon, « Le droit local du travail, applicable en Alsace Moselle », revu et mis à jour. Cette 4e édition arrive dix ans après la dernière mouture, et prend en compte toute la jurisprudence de cette décennie.

Maître Simon est avocat au Barreau de

Schiltigheim Caroline Rolshausen, originaire de

Mulhouse et spécialiste en droit social.

Ce livre est le seul ouvrage disponible traitant du droit local du travail. Il reste donc un document incontournable pour toutes les professions et organismes concernés : avocats, syndicats, salariés, directions de ressources humaines, magistrats, tribunaux des Prud’hommes, experts-comptables, étudiants, etc. Sa sortie est prévue en avril, il sera notamment disponible à l’Institut du Droit Local, 8 rue des Écrivains, à Strasbourg (tarif : 46 €) Institut du droit local • 03 88 35 55 22

En 2010,

Strasbourg, a pris en janvier la tête de la délégation 269 brevets, régionale de l’INPI, institut qui a fêté ses 60 ans 1 786 marques, l’an passé.

358 dessins Docteur en chimie des matériaux, Caroline et modèles ont Rolshausen travaillait dès 2003 dans le service été déposés par de chimie des matériaux – biotechnologie de la des Alsaciens Division des Brevets à l’INPI à Paris, puis s’était spécialisée dans la procédure française et notamment dans la remise à jour des directives en collaboration avec la direction juridique. Elle souhaite développer un travail de proximité avec les entreprises, dans toutes les étapes du processus de la protection intellectuelle, du pré-diagnostic aux partenariats. Elle succède à François Muller, qui a pris sa retraite.

L’Inpi : 60 ans Dans une économie mondialisée, la protection intellectuelle est une notion à ne pas négliger pour un chef d’entreprise, car elle est un élément clé de la stratégie d’une entreprise. Selon le directeur général de l’INPI, Yves Lapierre, elle devrait même faire l’objet d’actions de sensibilisation « dès les classes du lycée ». À l’autre bout de la chaîne, les questions de titre de protection unitaire au niveau européen et de la juridiction associée, ne progressent guère, a regretté le directeur général. Pourtant en mars 2011, le Conseil de l’Europe avait autorisé un renforcement de la coopération des États membres (hors Italie et Espagne) autour de la protection unitaire par brevet. Le but : créer un système simplifié et moins coûteux.

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trajectoires

Oseo renforce son soutien à l’industrie de trois axes qu’il nomme les trois « i » : les investissements, l’innovation, l’international, les deux derniers objectifs allant de pair. Oséo accueillera par ailleurs un nouveau chargé de mission de FSI Régions (le Fonds stratégique d’investissement), qui proposera aux entreprises un continuum de financements, y compris des interventions de renforcement des fonds propres. « En complément, le crédit impôt recherche s’imposera comme une incitation fiscale à la recherche développement », ajoute Bernard Nicaise. Oseo a financé 880 M€ de projets en 2011.

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L’audace des entrepreneurs Il en faut de l’audace pour créer et diriger une entreprise : c’est de cette énergie qu’Agnès Lafaurie traite dans un livre consacré aux patrons de Haute Alsace, « L’audace, Mulhouse HauteAlsace, territoire d’entrepreneurs ». Un beau livre qui montre le dynamisme de ceux qui font au quotidien l’économie de la région. Ce livre dresse les portraits de 35 entrepreneurs haut-rhinois, très majoritairement du Sud-Alsace. On y trouve Benoît Basier, qui dirige Meyer Sansboeuf, la première ficellerie de

France, Jacques Braun, des piscines Waterair, etc. Les 35 patrons y racontent leur parcours, leurs méthodes, leurs motivations. Cette galerie est complétée par une mise en perspective en introduction, sur la période « 1839-2011 Entre deux trains » qui retrace l’histoire économique de la région depuis la première ligne de chemin de fer d’Alsace, entre Mulhouse et Thann, jusqu’à l’arrivée, en décembre dernier, du TGV Rhin-Rhône.

L’audace • éditions Carnets de vie

La preuve par l’exemple.

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© Cheminées Hervé Gehin

Face à une année 2012 annoncée comme décevante par les dirigeants, Oseo veut se montrer confiante et continue de se mobiliser en leur faveur. Dotée d’un milliard d’euros de fonds propres issus du Grand Emprunt, la nouvelle filiale de la banque des PME, Oseo Industrie, espère arriver à mobiliser avec ses partenaires banquiers, jusqu’à 25 Md€ de prêts au profit de l’industrie française. À Strasbourg, Bernard Nicaise, directeur régional d’Oseo, espère faire émerger des projets innovants issus d’un plus grand nombre d’entreprises de taille intermédiaire (ETI). À l’instar des années précédentes, il fédère ses équipes autour

Cheminées Hervé Gehin

Les poêles finlandais tulikivi Fondée à Remiremont en 1981, la société Cheminées Hervé Gehin est installée depuis un an à Mundolsheim. Elle commercialise le poêle finlandais Tulikivi, référence mondiale du poêle à accumulation en pierre naturelle.

Mundolsheim Le groupe Tulikivi a été fondé en La stéatite 1979 en Finlande. Ses poêles doivent leurs perfor- a la particulamances énergétiques à la pierre qui les constitue, la rité d’être très stéatite, ou pierre ollaire. Celle-ci a la particularité conductrice d’être très conductrice, et retient 2,5 fois plus de chaleur que la brique habituellement utilisée. Ainsi deux à quatre heures de combustion de bois (quel qu’il soit) permettent de chauffer par rayonnement entre 12 et 36 heures, pour un rendement supérieur à 84 %. Ces poêles de masse de plus d’une tonne peuvent s’adapter à chaque logement.

Il existe même des versions comprenant un four ! Le prix moyen d’installation est de 8 000 à 16 000 €. « Dans plus de la moitié des cas il s’agit du seul moyen de chauffe de la maison, précise Véronique Nartz, de l’agence alsacienne de Mundolsheim. Ces tarifs sont à comparer au poste « chauffage ». Ce chauffage n’a qu’un coût d’installation et quasiment pas de coût de fonctionnement, contrairement aux autres énergies, puisque cinq à six stères de bois suffisent pour un hiver alsacien ». Le siège de l’entreprise est basé à Remiremont, au bord de la quatre voies sur l’axe Metz Mulhouse.

Ce site est composé d’un hall d’expo de 300 m², de bureaux et d’un espace atelier et stockage de 1 900 m².

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mars 2012 • n° 296

cci en actions

Innovation technologique et filière franco-allemande

La CCI soutient l’INSA

La convention a été signée fin janvier par Jean-Luc Heimburger, président de la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin et Marc Renner, directeur de l’Institut national des sciences appliquées – Insa Strasbourg – officialisant la coopération entre les deux organismes et le soutien financier apporté par la CCI à trois projets. devrait être octroyé les années suivantes. « La formation par l’Insa d’ingénieurs bilingues et biculturels est un atout et une réponse à un besoin exprimé par les entreprises de part et d’autre du Rhin » observaient Marc Renner et Fabrice Urban, élu CCI et administrateur de l’Insa, qui s’est félicité de ce coup de pouce à l’école. « En prenant à bras-le-corps la compétitivité des PME et le franco-allemand, un avantage concurrentiel de notre région par rapport à toutes les autres, la CCI est vraiment dans son rôle d’impulsion ».

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Agenda

effet de levier pour tripler, voire quadrupler les Une contribution sur l’année 2012 d’un monmoyens mis en œuvre pour développer une platetant de 100 000 € sera destinée à amorcer deux forme technologique en liaison avec projets s’inscrivant dans le Fonds pour l’Innovation dans l’Industrie La subvention l’UIMM. Les deux projets profiteront (F2I) visant à donner aux PME indus- devrait avoir directement aux entreprises et à leurs trielles locales la possibilité d’innover un effet projets R&D », ajoutait Marc Renner. de levier pour technologiquement. « Je souhaite que tripler, voire Des ingénieurs bilingues ces projets favorisent le déploiement quadrupler de l’industrie dans le département, les moyens et biculturels il faut remettre ce secteur d’activités Les autres 50 000 € seront destinés à renforcer l’offre de formation de la filière francoau cœur de nos priorités », affirmait Jean-Luc Heimburger. « La subvention versée devrait allemande « Deutschinsa » créée à l’Insa il y a trois ans et à la pérenniser – le même montant permettre d’amorcer la pompe et d’avoir un

Conseils pratiques pour faciliter l’accès aux financements bancaires Mardi 27 mars de 17h30 à 19h30 à la CCI

Au programme de cette réunion d’information, des conseils pour monter son dossier et accéder au crédit, mais aussi des explications sur le fichage bancaire et les systèmes de cotation.

Organisateurs : la CCI de Strasbourg et du BasRhin en collaboration avec la Banque de France v et l’Ordre des Experts-comptables.

Nombre de places limité, inscription obligatoire. contact CCI

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conjonctures

Comment va l’économie alsacienne ?

Publiées en février dernier, deux enquêtes menées par la CCI de Région Alsace et la Banque de France donnent une image de l’année économique 2011, et des évolutions attendues pour 2012.

Prévision d’évolution au 1er semestre 2012

19 %

13 %

11 %

14 %

9%

Hausse

Source : CCI de Région Alsace

Stabilité Baisse

46 %

59 %

60 %

69 % 7%

15 %

15 %

18 %

11 %

15 %

12 %

81 % 5% 6%

CA

INVESTISSEMENTS

TRÉSORERIE

RENTABILITÉ

EFFECTIFS

17 %

Ne sait pas

L’enquête annuelle de la Banque de France sont les deux secteurs qui ont le plus bénéficié du menée auprès des entreprises de l’industrie, du redémarrage des échanges internationaux (resBTP et des services aux entreprises a permis de pectivement +15,9 % et +14,4 % d’augmentation collecter les réponses de 673 entredu CA à l’export). L’activité du BTP, qui prises, qui ont été croisées avec les Belle était en retrait en 2010, a bénéficié d’un résultats des enquêtes mensuelles de progression regain d’activité (+ 5,3 %) par rapport du CA dans conjoncture. à 2010. Même évolution pour le secl’industrie , Malgré le retournement de conjoncture teur des services, en hausse de 5,6 %. tiré par les perceptible à l’été, l’année 2011 aura per- exportations Les métiers de l’informatique et de la mis à l’économie alsacienne d’afficher publicité ont été moins porteurs, avec un taux de croissance supérieur aux prévisions une concurrence très vive sur les prix pouvant annoncées en début d’année. L’industrie, qui avait expliquer la stagnation des facturations. L’emploi annoncé une progression de 3,5 % en variation n’a que faiblement bénéficié de la croissance de du chiffre d’affaires, a enregistré une hausse de l’activité.

6,7 %, soutenue par les exportations (+ 9,1 %). Le matériel de transport et les biens d’équipement 2012 : pas d’effondrement mais croissance molle « Le rejaillissement de la dette souveraine a réduit la visibilité », observe le directeur de la Banque Jean-Louis Hoerlé optimiste de France en soulignant que la situation est net« Cela ne va pas si mal », observe Jean-Louis tement moins dramatique qu’en 2008-2009. Les Hoerlé, président de la CCI de Région Alsace. chefs d’entreprises interrogés prévoient donc une « La crise a été difficile, mais a aussi suscité des croissance très faible en 2012, en particulier dans remises en question. Certaines entreprises, par l’industrie et le BTP, en espérant néanmoins une exemple, ont étudié leurs coûts de revient et choisi de relocaliser. Le prix du carburant, la qualité des reprise des investissements. La dégradation du produits, le manque de souplesse dans les comclimat conjoncturel dans la zone euro pourrait mandes les ont conduites à revenir en France, quitte peser sur les exportations, excepté dans l’agroà mécaniser plus leurs chaînes de fabrication ». Il alimentaire qui envisage une croissance de son ajoute : « La proximité de l’Allemagne et de la Suisse chiffre d’affaires à l’export de 5,1 %. Concernant nous tire vers le haut, grâce aux capitaux allemands le secteur des services, les entreprises tablent sur de certaines entreprises alsaciennes. C’est un avanune croissance limitée à 3,5 %. Liée à la faiblesse tage à saisir. » annoncée de l’activité, la situation de l’emploi 18

mars 2012 • n° 296

continuerait de se détériorer. Avis nuancé de Philippe Jeannel : « Nous sommes plutôt dans un schéma de stabilisation et de reprise. Les risques affichés sont la situation géopolitique et son impact sur les cours du pétrole, les perspectives de récession au Royaume-Uni, la bulle immobilière en Chine.

A contrario, les évolutions positives sont le rebond du Japon et les signes de reprise aux États-Unis, de même que l’impact des mesures non conventionnelles de la BCE sur la liquidité des banques ».

Côté CCI : un baromètre mitigé Le baromètre semestriel de la conjoncture de la CCI de Région Alsace recense les données de plus de 1 000 établissements représentatifs des différents secteurs d’activité. Ce baromètre ne tient compte que du second semestre 2011, plus tendu que le premier. Pour autant, l’activité a peu diminué : -0,7 % au niveau du chiffre d’affaires -0,4 % au niveau des effectifs. Trésorerie et rentabilité ont, elles, plus souffert : respectivement -2,6 % et -1,9 %. Les prévisions pour 2012 affichent un optimisme très mesuré.

Par secteur d’activité, l’industrie se porte le mieux, avec des prévisions pour début 2012 au vert : + 2,3 % de hausse du chiffre d’affaires prévu, +2,4 % pour les investissements, et un petit + 0,1 % au niveau de la rentabilité. Le commerce et les services, eux, restent en difficulté, avec seulement de faibles hausses prévues au niveau des effectifs, tandis que les autres indicateurs restent en négatif.

Les observations selon la taille des entreprises révèlent que les établissements de 10 à 49 salariés sont ceux les mieux placés. Au second semestre 2011, les effectifs progressaient de 3,5 % alors que sur l’ensemble de la région, ils diminuaient de 0,4 %. Cependant, leurs prévisions pour 2012 ne progressent qu’au niveau des investissements (+2,4 %).

Enfin, au niveau géographique, le secteur de Colmar et centre Alsace sort du lot, avec tous les indicateurs au vert pour début 2012. Pour la région de Mulhouse, la fin 2011 a été particulièrement difficile (par exemple -4,2 % de trésorerie) et les prévisions sont mitigées. Le secteur basrhinois a lui aussi fortement souffert fin 2011 et les prévisions à court terme, sont très prudentes.

Ces incertitudes sont globalement liées à celle de l’économie mondiale, au manque de dynamisme du marché local, mais aussi aux élections présidentielles.

Résultats en ligne sur le site de la Banque de France http://www.banque-france.fr/economie-et-statistiques/ conjoncture-et-croissance/publications-regionales/ publications/alsace.html http://www.alsaeco.com/observatoires/conjoncture-alsacienne

immobilier d’entreprise

Recherche bureaux fonctionnels à destination de la marine et de l’énergie, vient d’inaugurer les nouveaux locaux de son siège social à Mulhouse, construit par François Lazard dans le nouveau quartier « Vert et eau ».

Sur l’ensemble de la région, environ 67 % des transactions sont inférieures à 250 m², pour des loyers oscillant en moyenne de 100 €/HT/m² pour les bureaux en seconde main à 180 € pour des immeubles tertiaires livrés au sein du Parc le neuf. Ces prix atteignent les 195 €/HT/m² des Forges à Strasbourg-Koenigshoffen, des sites au centre-ville de Strasbourg. À la vente, la localisés en ZFU où l’attrait fiscal fut en partie fourchette haute des prix des bureaux atteint en résonance avec l’absorption des surfaces les 2 000 € HT/m² en parc tertiaire offertes ». À Mulhouse, le marché de l’offre de Les investisseurs en raison du surcoût lié aux nouveaux environnements BBC, HQE bureaux est inverse : on note une n’achètent augmentation sensible de l’offre plus d’immeubles ou THPE. Et l’avenir ? Pour Vincent Triponel, disponible à un an (56 000 m² ont en blanc « l’offre ancienne devra prévoir, pour été comptabilisés par BNP Paribas bénéficier d’une nouvelle jeunesse, des mises à Real Estate, en hausse de 41 %, et 66 800 m² niveau techniques et environnementales ». Selon par Desaulles-CBRE, en hausse de 26 %**). La Claude Geng, « on peut commencer à craindre demande est en légère baisse. une sous-offre en 2013 car on ne construit plus de bureaux, le marché est essentiellement locaMises à niveau tif avec des investisseurs qui n’achètent plus environnementales d’immeubles en blanc ». Enfin Yves Noblet Globalement en volume, tant à Strasbourg qu’à considère que les investisseurs devraient orienMulhouse, le neuf et les opérations en compte ter leurs choix vers le neuf pour anticiper les propre représentent plus de 50 % du marché, nouvelles réglementations environnementales traduisant les souhaits des utilisateurs de priet les énergies positives. Sur Strasbourg, les vilégier les immeubles fonctionnels et dans secteurs les plus porteurs restent le centre-ville, lesquels les charges sont plus économiques. l’Espace européen de l’entreprise et l’aéroparc Wärtsilä France, l’un des leaders mondiaux dans d’Entzheim. Parmi les livraisons 2012, l’imle domaine des solutions énergétiques intégrées meuble Esca, sur lequel il reste 2 400 m² à louer et le lancement de l’immeuble Étoile du Rhin, partiellement pré-commercialisé par la prise à bail d’Axa (livraison prévue en 2013). Les offres futures attendues avec impatience, le futur quartier d’affaires international du Wacken, en 2014, qui va rééquilibrer l’offre entre périphérie et centre-ville. « Un grand projet pour Strasbourg, qui offre une mixité dans un quartier déjà bien accessible », conclut Yves Noblet.

Les professionnels de l’immobilier s’attendaient à une année fragile en 2011. Avec 64 000 m² de bureaux placés*, les transactions se sont montrées stables. Pas de bouleversement attendu pour 2012.

Plus ou moins optimistes, les principaux opérateurs immobiliers – Rive Gauche CBRE et BNP Paribas qui ont présenté leurs études lors d’un point presse – et DTZ sont unanimes : les indicateurs ne sont guère favorables à une embellie du marché. Perte de confiance liée à l’aggravation de la crise des dettes souveraines, baisse des carnets de commande, croissance molle, etc. incitent à la prudence quant à l’avenir. Selon Claude Geng, PDG de Rive Gauche CBRE et Yves Noblet, BNP Paribas Real Estate, 2012 devrait également être impactée avec un léger retrait du volume des transactions.

Après des années de hausse, l’offre disponible à un an sur Strasbourg connaît une baisse sensible en 2011 (-14 %). Approchant les 64 000 m² placés, le marché affiche une certaine stabilité, reflet de la tendance nationale. Strasbourg, qui d’après l’enquête BNP se situe à la 10e place des régions hors Ile de France, derrière Montpellier, Nice et Rennes a enregistré un bon écoulement de l’offre neuve (30 000 m²) une offre qui se situe pour près de 73 % en périphérie.

Vincent Triponel relève « la belle performance

* Chiffre BNP, CBRE annonce 62 200 m²

© Desaulles CBRE

** Les méthodes de calcul sont différentes selon les opérateurs, qui comptabilisent ou non les opérations en comptes propres et les changements de destination du tertiaire vers un autre univers.

Marché des bureaux, locaux d’activités et entrepôts Rive Gauche CB Richard Ellis • Claude Geng, Directeur, 03 88 37 11 00 • www.rivegauche-cbre.com Desaulles CBRE Mulhouse • 03 89 46 20 80 • www.desaulles.fr BNP Paribas Real Estate • Yves Noblet, Directeur régional associé Région Est • 03 88 22 19 44 Alexandre Bucher, Responsable Haut-Rhin-Territoire de Belfort, 03 88 23 79 98 • www.realestate.bnpparibas.fr Marché des bureaux DTZ • Vincent Triponel, Directeur associé 03 88 18 55 55 • http://strasbourg.dtz-immo.fr/

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dossier

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mars 2012 • n° 296

L’art Restauration

de

séduire Alors que le « repas gastronomique des Français » a fait son entrée en 2010 dans le patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, la restauration et les habitudes des Français sont en plein bouleversement. Snacking, assemblage, labellisation… Le marché évolue pour le meilleur et pour le pire.

S

ur le plan économique alors que le « La tendance forcément économiques et simples » constate Rémi Vilaine, le directeur général du Gira marché de la restauration avait une a le mérite Food Services. Le phénomène est sociétal, croissance très linéaire, il est plus de pousser le lié au travail des femmes, aux 35 heures et erratique depuis une dizaine d’années. La marché à se à l’allongement des temps de transport. La restauration collective n’y est pas étran- professiondemande est telle que l’offre croît. Depuis gère. En effet, les cantines et les restaurants naliser et cinq ans on assiste à une grande variété de d’entreprises sont beaucoup plus nombreux les professionnels à propositions. Tout est fait pour ne pas lasser en France qu’en Italie, Espagne et même qualifier leur au Royaume-Uni et en Allemagne. Cette métier et leur le consommateur. Les nouveaux concepts de restauration surfent sur l’équilibre alimentaire, exception française pénalise les restaurateurs savoir-faire » le bio, la naturalité des produits et même leur privés, et en période de crise plus encore. Rémi Vilaine exotisme. Ainsi on voit des bars à soupes, à Mais c’est loin d’être là l’unique explication. (Gira Food purées, à sushis, à pâtes, des caves à jambons C’est un fait : nous sommes entrés dans l’ère Services) revisitées en mode snacking. On sert même du snacking aux dépens des formes tradifaçon rapide des choucroutes et des « currywurst ». Les tionnelles de restauration. Si le créneau explose depuis franchises se sont bien sûr engouffrées dans cette voie. cinq ans, il ne date pas d’hier. « Souvenez-vous des Nous n’avons pas fini d’en parler. roulottes à frites… et du premier Mc Do à Strasbourg.

C’était place des Halles, en 1979. Puis les boulangers Cuisine d’assemblage ont commencé à proposer de la vente à emporter en et qualification du métier restant ouverts entre midi et deux », rappelle Maurice En parallèle, étant donné le transfert de la somme Roeckel, directeur de Charte Conseils. Bref, la restaudépensée pour les courses du domicile vers ce que ration rapide et nomade est une formule qui plaît. Le l’on consomme dehors, le repas familial du soir snacking a même ses blogs, ses salons et ses magazines.

Le phénomène est majeur car « le repas de midi des devient léger voire disparaît. Pas étonnant que le plaisir d’un bon restaurant entre amis revienne Français est devenu fonctionnel. On mange pour se en force. Mais attention pas comme avant ! nourrir. Les prises de nourriture sont plus fréquentes et

Le label « Maître-restaurateur »

L’attribution du label « Maître-restaurateur » exige que 100 % des critères définis dans le cahier des charges soient effectifs. Le service appui à l’hôtellerie-restauration de la CCI accompagne les restaurateurs pour l’obtention de ce label à travers la réalisation d’un audit de l’établissement. Cet état des lieux permet de situer le restaurant vis-à-vis des critères exigés et de l’aider à mettre en place des actions correctives. contact CCI Nathalie Schneider • 03 88 75 25 66 • n.schneider@strasbourg.cci.fr

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dossier

La formation hygiène

L’article L233-4 du Code rural et de la pêche maritime stipule que les établissements de restauration commerciale relevant du secteur de la restauration traditionnelle, des cafétérias et des libres-services de la restauration rapide doivent à compter du 1er octobre 2012 disposer de personnel formé dans le domaine de l’hygiène alimentaire. Sont néanmoins réputées satisfaire à cette obligation les personnes titulaires de diplômes spécifiques précisés par l’arrêté du 25 novembre 2011.

Nathalie Schneider • 03 88 75 25 66 n.schneider@strasbourg.cci.fr

Les consommateurs cherchent plus que jamais une adresse qui fasse sens. Ils veulent une ambiance, une déco, une cuisine… Les restaurants qui marchent sont ceux qui proposent un concept ou/et une qualité. Notre époque voit l’essor de la cuisine d’assemblage.

L’agroalimentaire permet en effet à tout le monde d’ouvrir un restaurant. Il n’est plus nécessaire d’avoir un savoir-faire, ni d’engager du personnel. Scandaleux pour certains, formidable pour d’autres. « Le problème est que les cuisiniers qui transforment vraiment le produit et font un travail d’artisan sont noyés dans la masse. Rien n’oblige encore les réchauffeurs à informer leurs clients que les mets proposés ne sont pas fabriqués maison » dénonce Maurice Roeckel. Quelques professionnels réagissent en ayant recours aux labels comme celui de Maître-restaurateur (voir page 26). « La tendance a le mérite de pousser le marché à se professionnaliser et les professionnels à qualifier leur métier et leur savoir-faire. Il est en train de se passer exactement ce qui a eu lieu au sein de la boulangerie. Les boulangers se sont battus pour qu’on ne qualifie pas de boulanger celui qui cuit un pâton surgelé ! » dit Rémi Vilaine. Reste à faire reconnaître que cuisinier est un vrai métier.

Avis d’expert

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contact CCI

Julie Andrieu

animatrice de l’émission Fourchette et sac à dos sur France 5

L’arrivée d’une cuisine de produits

« Nous passons en France d’une cuisine de transformation à une cuisine de produits. Jusqu’à présent, le plat était souvent en sauce et présenté de façon ramassée dans l’assiette. Aujourd’hui, la présentation est plus minimaliste, éclatée et hétérogène. Chacun peut composer son assiette et picorer telle ou telle saveur au gré de ses envies. Une part d’improvisation est laissée au client. J’ai aussi observé une influence du Japon et des pays nordiques. Les chefs ont à cœur de dessiner un paysage dans l’assiette. Ils font un joli plat qui évoque la nature : un rocher, une rivière… Ils racontent une histoire. Enfin, nous allons vers l’abandon du protocole à la française vers un service plus simplifié. L’académisme de l’école hôtelière et ses ballets de serveurs sont désormais révolus. »

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Le point de vue de la CCI Franck Meunier Membre associé de la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin, Vice-président de la commission tourisme

Investir pour rester à la page Vous dirigez le groupe FHB qui regroupe sept établissements à Strasbourg dont six proposent un service de restauration. Depuis qu and œuv rez- vou s d ans ce secteur ?

Je travaille à mon compte dans la restauration depuis 1998. Avant cela, j’étais responsable du restaurant universitaire de la Gallia.

en poupe pour cette raison précise.

Elles mêlent avec succès marketing et cuisine.

Pour satisfaire le besoin d’évasion des clients, il faut se renouveler sans cesse

Quelle évolution avez-vous observé dans cette activité ?

L’évolution concerne tout d’abord la réunion d’établissements au sein de groupes. Il s’agit de métiers difficiles et il est plus facile de gérer des absences quand on dirige quarante personnes que lorsque l’on en gère trois ou quatre.

D’autre part, regrouper plusieurs maisons permet de faire des économies d’échelle. L’autre grande tendance, c’est le développement des restaurants thématiques depuis les années 80/90 autour d’une déco, d’une ambiance ou d’une cuisine. Les franchises ont le vent

Avis d’expert

Que veulent les consommateurs aujourd’hui ?

Ils recherchent une qualité minimum dans l’assiette tout en pouvant s’évader, sinon ils peuvent aussi bien rester chez eux. La restauration en Alsace arrive à un tournant de son histoire parce qu’il y a actuellement beaucoup de départs en retraite et de reprises possibles.

Mais souvent il s’agit de commerces moribonds car leur propriétaire n’a pas cru bon d’investir. Or, il faut se renouveler sans cesse, histoire de rester à la page. Pour inciter entre autres les restaurateurs à entreprendre dans cet esprit, la CCI lance cette année le Trophée Commerce Design Strasbourg qui récompensera ceux qui ont engagé des travaux d’embellissement remarquables réalisés par un professionnel. contact CCI

Nathalie Schneider 03 88 75 25 66

Rémi Vilaine

directeur général du Gira Food service

L’avenir est aux pros !

« La restauration vit une époque formidable ! L’offre est réelle, large et forte. La crise va renforcer deux tendances fortes. La première est le déjeuner ultra-fonctionnel. On peut s’attendre à une croissance extraordinaire des formules qui permettent de se nourrir à midi, vite, simple et pas cher. C’est l’essor du snacking. Nous en sommes au balbutiement. Le choix va être de plus en plus diversifié pour permettre de manger dehors tous les jours de la semaine sans se lasser. Deuxième tendance forte : le dîner qui fait de plus en plus fonction de loisir. On sort au restaurant entre amis ou en couple pour se faire plaisir. On ne choisit plus son adresse par hasard. À ce propos, les réseaux sociaux jouent déjà un rôle majeur. Les consommateurs cherchent du sens et veulent rentrer avec des souvenirs plein la tête. Ainsi, les restaurateurs qui subsisteront seront les pros. Ceux qui proposeront une formule bien ficelée où le produit, l’ambiance, la déco et le concept auront une importance égale. Il y a une vraie carte à jouer ! »

La restauration française en chiffres

80 repas servis en restaurant commercial par an et par personne (Source Gira Food Service)

1

N°

La restauration est le secteur le plus créateur d’emplois (source L’Expansion, Spécial gastronomie juillet 2011)

31 min

Le temps consacré au repas en 2009 contre 1h38 en 1985 (Gira Food Service)

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dossier Olivier Meyer

Nicolas Baillieul

chef à domicile, Cookwitholivier.com

L’Articho

Une cuisine sur-mesure

aller au restaurant est un loisir

Le concept du chef à domicile se développe depuis quelques années. « C’est dans l’air du temps comme les services à la personne », analyse Olivier Meyer.

Cuisinier salarié depuis une dizaine d’années, il s’est mis à son compte parce que « j’en avais marre de travailler avec des produits de mauvaise qualité !

Aujourd’hui, je me fournis chez des petits producteurs ou des grossistes bios. Si certains clients ne voient pas la différence, moi j’ai la conscience tranquille. » L’autre atout du chef à domicile pour celui qui cuisine, c’est la flexibilité et la variété de l’activité. Côté client, ce qui plaît c’est la cuisine sur-mesure et clé en main, à l’endroit de son choix.

Cookwitholivier.com www.soniaetolivier.com • www.cookwitholivier.com

Élisabeth Biscarrat

Masterchef : gagner le droit de se former

« J’ai gagné mais ça ne suffit pas pour ouvrir un restaurant. Il s’agit d’un métier difficile que malheureusement l’émission Masterchef ne met pas suffisamment en avant. J’attends avec impatience la formation diplômante de six mois que j’ai gagnée car, pour l’instant, même si j’ai un bon niveau, je reste amateur. Comme c’est ma passion, je lis sans cesse des recettes mais je fais une cuisine de maman, au feeling.

Les bases, les vraies, j’ai à les apprendre. Après, je verrai. Mon projet d’ouvrir une boutique de macarons demeure, mais peut-être que je ferai autre chose. En attendant, j’écris un livre de mes recettes édité par Masterchef. J’ai gagné, mais ce n’est pas forcément parce que je suis la meilleure. S’il y a une part de chance, ma formation d’infirmière en réanimation m’a aidée face au stress. » Élisabeth Biscarrat • ebiscarrat@yahoo.fr

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lauréate de MasterChef 2011

Haguenau et Strasbourg « Quand j’ai ouvert L’Articho, le concept n’existait pas encore à Haguenau. Il s’agit d’un restaurant à thème où l’on mange des tartines et des hamburgers.

J’ai développé des recettes apprises chez des grands chefs. » Ce cuisinier ne s’est pas trompé.

D’un chiffre d’affaires de 180 000 € pendant les six premiers mois, il est passé à 500 000 €. En cinq ans, dans une ville de 35 000 habitants, on peut parler de succès. « Le concept répond à la demande. Avec la crise, les gens veulent aller au resto passer un bon moment, pas trop cher, dans une ambiance sympathique et pour manger quelque chose qu’ils n’ont pas à

la maison. Il ne s’agit plus Tartines et seulement de se restaurer. » hamburgers Pas étonnant que la déco à la manière de L’Articho ait fait l’objet des chefs de mille attentions. Les couleurs des murs ont été confiées à une décoratrice professionnelle. À L’Articho, la cuisine est ouverte. On voit tout de la transformation et des produits. On peut manger au bar. L’Articho marche si bien que le concept a été exporté à Strasbourg et le sera sûrement ailleurs.

L’Articho 12 Rue Georges Clemenceau à Haguenau • 03 88 73 89 19

Ahmad Sidaoui Au petit Mezzé

Les jeunes aussi dégustent les saveurs libanaises © Dorothée Parent

Strasbourg Ahmad Sidaoui compte parmi les premiers à avoir ouvert, à Strasbourg, un restaurant libanais. Pour lui depuis 1984, l’évolution est surtout liée à la fréquentation de son établissement. « À l’époque, les jeunes ne venaient que rarement déguster la cuisine libanaise. Aujourd’hui, ça ne leur pose aucun problème, les saveurs sont devenues familières. » 24

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Malgré cela, il observe le fait que les consommateurs dépensent moins qu’avant. « J’ai l’impression que la joie de vivre, la convivialité à table, les Français les ont perdues même s’ils viennent toujours vers les bonnes tables ! » Au petit Mezzé 13 rue Sainte Barbe à Strasbourg • 03 88 22 23 60

Frédéric Robert Au fond du Jardin

Un concept autour du brunch et des madeleines Renaud créer un lieu qui soit l’inverse des tendances éphémères, rapides et actuelles. Au fond du Jardin est une maison décalée, même un peu surannée avec son style victorien. Je change de déco six fois par an toujours pour surprendre et interpeller. Nous voulons transporter les gens par l’intermédiaire de notre propre passion et si j’avais cédé à la bêtise et aux jugements de certains, nous ne serions plus là. Or offrir une qualité de vie et de restauration décide les clients à revenir. Résultat, chez nous il faut réserver pour avoir une place. Le brunch des voyages avait déjà du succès mais l’invention des madeleines du voyage a permis de faire un bond en avant. Laurent en a créé 71 variétés. Toutes sont protégées. Dans chacune, on trouve quatre à cinq saveurs. Nous en proposons tous les jours six à sept variétés et nous expédions 300 madeleines par jour. »

Au Fond du Jardin 6 rue de la Râpe à Strasbourg 03 88 24 50 06 • www.aufonddujardin.fr

© Dorothée Parent

strasbourg « Nous voulions avec Laurent

Freddy Kayser boulanger pâtissier

Drive et mange-debout adaptés à l’air du temps

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Morsbronn-les-Bains En 2002, Freddy Kayser a ouvert la deuxième boulangerie drive du département. L’idée partait d’un constat simple. En s’implantant sur la départementale 27, près de 6 500 voitures passent devant sa boulangerie chaque jour. Alors pourquoi ne pas allier une forme de vente moderne avec une activité artisanale ? Non seulement la formule a pris, mais elle se développe de plus en plus ! « Le drive marche surtout à 8 h du matin quand les mamans conduisent leurs enfants à l’école. Ça leur permet d’acheter du pain ou un goûter sans sortir les enfants de la voiture. C’est pratique », reconnaît-il. 99 % de ses ventes en drive portent

sur la baguette, le sandwich, la viennoiserie et les canettes de boisson, un constat qui l’amène à entreprendre de nouveaux investissements. « Le repas sur le pouce prend aussi de plus en plus d’ampleur. Nous proposons par exemple des soupes à emporter que l’on chauffe aux microondes. Les gens mangent en moins de trente minutes sans s’attabler. Je vais donc transformer une partie du salon de thé en mange-debout doté d’un bar. » Boulangerie pâtisserie Kayser 20 route de Haguenau à Morsbronn-les-Bains 03 88 09 30 48

Hubert Maetz Hostellerie du Rosenmeer

rosheim « L’évolution est telle qu’il est plus que jamais nécessaire de surprendre le client. J’ai choisi pour ma part de valoriser le produit – je le veux ultra frais – de faire des mariages subtils et originaux de saveurs et Le repas de travailler mon style basé s’accompagne notamment sur une cuisine de plus en très nature et aux herbes. En plus d’une semaine, le repas d’affaires chambre devient rare et ce, depuis dix d’hôtel ans. À midi, on ne traîne plus

à table. Il arrive souvent que seule l’eau soit de mise.

Quant à inviter certains prospects travaillant par exemple au sein des collectivités, c’est devenu suspect. En revanche, les week-ends, la fréquentation de nos tables se développe. Le repas s’accompagne de plus en plus d’une chambre d’hôtel et Internet est, pour cette formule, porteur d’affaires. » Hostellerie du Rosenmeer 45 Avenue de la Gare à Rosheim 03 88 50 43 29 • www.le-rosenmeer.com

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La progression des week-ends

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dossier

Zoom Allemagne

Bruno Fischer Maître-restaurateur à L’Arbre Vert

Un titre pour informer ses clients

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Reipertswiller Si Bruno Fischer a obtenu le titre de Maître-restaurateur, c’est pour faire reconnaître son métier et son savoir-faire. « Il consacre une façon de travailler. Je transforme tout ce que je sers dans les assiettes et pars toujours de produits frais. Cette manière de faire disparaît au profit de l’assemblage. Plus de 50 % des professionnels ont recours à cette pratique même si elle est plus courante en ville qu’à la campagne » explique-t-il.

Bien qu’il en comprenne les raisons – essentiellement d’ordre économique – il ne l’admet pas.

Sa démarche s’adresse surtout à ses clients qui, dit-il « ne le savent pas forcément, car aucune loi n’oblige les restaurateurs à annoncer si oui ou non, le produit servi est effectivement transformé dans les cuisines de l’établissement. » Il est donc bel et bien question ici de déontologie. Bruno Fischer entend bien que cela change.

L’Arbre Vert 9 annexe Melch à Reipertswiller • 03 88 89 96 33

strasbourg Blanc, rose et gris : l’ambiance « girly » du nouveau restaurant strasbourgeois de sushis, place Saint-Pierre-le-vieux, ne passe pas inaperçue ! Un plateau tournant de 35 mètres laisse défiler une large gamme de préparations de sushis, parfois revus et corrigés à la mode occidentale. Innovation, audace dans les associations : on trouve même des sushis au foie gras et des makis au Nutella ! Bientôt un maki au kouglof ? Planet Sushi a été fondé par Siben N’Ser en 1998 à Paris, et se développe dans le monde Innovation, entier, avec plus de 50 restauaudace rants à ce jour et une trentaine dans les d’ouvertures prévues dans associations les prochains mois. Depuis novembre, Planet sushi est détenu à 50 % par deux fonds d’investissements : Céréa et Azulis. Ouvert à la franchise, Planet Sushi s’implante avec des restaurants en propre ou en partenariat avec des entrepreneurs indépendants. À Strasbourg, deux associés dirigent cette enseigne : Bernard Teste et Olivier Brom. L’un a travaillé dans l’informatique, l’autre dans la banque. Tous deux souhaitent ouvrir prochainement deux autres restaurants sur la CUS, et employer à terme une quarantaine de personnes.

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© Groupe Planet Sushi

Sushis du monde

Planet Sushi Place Saint-Pierre-le-Vieux à Strasbourg • 03 88 22 44 44

Quand les uns influencent les autres Qu’en est-il de la restauration côté allemand ? On y mange de mieux en mieux avec un service à faire rougir les Français.

Mais comme chez nous, l’assemblage et le snacking font désormais partie du paysage. « L’influence de la gastronomie française est incontestable sur les bords du Rhin », annonce tout de go, Dr. Andreas Förderer, référent tourisme, à la CCI de Karlsruhe. Si certains chefs cuisiniers font des stages de formation chez nous, d’autres décident de rejoindre une équipe française. Pourtant, le phénomène serait moins marqué qu’avant.

Les Allemands ont appris et peuvent désormais former les jeunes eux-mêmes. C’est si vrai qu’aujourd’hui, les Alsaciens traversent en masse la frontière pour se restaurer outre-Rhin.

La restauration allemande n’a plus à rougir devant le savoir-faire français. « Ils font aussi bien que nous et pas seulement dans le haut de gamme ! » souligne Maurice Roeckel, directeur de Charte Conseils. En revanche, « ils sont meilleurs que nous au niveau de l’accueil et du service » pour- La restaurasuit-il. « Certains tion alleétablissements vont mande n’a même jusqu’à fêter plus à rougir le 14 juillet au feu devant le d’artifice pour leurs savoir-faire clients français », français ajoute Andreas Förderer. Nous commençons seulement à le comprendre en France. La qualité de l’accueil a fait l’objet de débats en janvier dernier lors des « Premières assises des métiers de la salle. » Et de conclure : « Nous avons des leçons à prendre de ce côté-là ». Autre tendance toujours d’actualité, bon nombre de Français travaillent en Forêt-Noire. Citons le chef sommelier de l’Hôtel-restaurant Traube Tonbach à Baiersbronn, trois macarons au Michelin ou encore Jean-Claude Bourgueil, le chef trois étoiles du Restaurant Im Schiffchen à Düsseldorf.

Pourtant, pas davantage qu’en France, l’Allemagne n’échappe à l’assemblage.

De l’autre côté du Rhin, on parle de « Systemgastronomie » pour mieux dire qu’il est question de marketing. De même pour ce qui est du développement du snacking et des franchises de restaurants.

Comme en France, en réponse à l’industrialisation de la gastronomie, des groupes de professionnels se réunissent pour promouvoir les produits régionaux, frais et de qualité. Mais, grosso modo, en Allemagne, le niveau de la restauration monte plus qu’il ne descend et les Alsaciens l’ont compris.

EGAST

toujours plus haut C’est un salon encore étoffé qui s’annonce pour cette 14e édition. Innovant aussi, avec l’accueil d’un pôle entièrement dédié à l’hôtellerie et un salon grand public, le Cook-Show.

Au menu

• Le dimanche 18 mars, le salon Egast sera inauguré par Éric Frechon, le célèbre chef du restaurant gastronomique*** de l’hôtel Le Bristol à Paris, avec à ses côtés l’Alsacien Pierre Bord, directeur général de l’hôtel Le Negresco***** à Nice.

• Le lundi 19 mars, accueil de chefs japonais étoilés Michelin, dont Kazuo Takagi, chef propriétaire du restaurant « Takagi » dans la ville d’Ashiya.

• Le 20 mars, Trophée Paul Haeberlin, un concours international de cuisine autour de la cuisine, de la sommellerie et du service. S’affronteront autour de la thématique de la volaille « Label rouge d’Alsace » farcie : L’Écrin de Ginza à Tokyo, La Pyramide à Vienne, Le Royal Monceau à Paris, la Tour d’Argent à Paris. Parmi le jury : Frédéric Anton (Le Pré Catelan*** à Paris) et Nadia Santini (Dal Pescatore*** à Mantova, Italie).

• Pendant quatre jours, une kyrielle de concours : chefs de collectivités, femmes et chefs, innovation bouchère, nouveaux entremets, lords du sandwich, meilleur tireur de bière, etc.

Situé en troisième position sur le podium de la fréquentation, Egast – le salon professionnel de l’équipement, de la gastronomie, de l’agroalimentaire, des services et du tourisme – est reconnu comme LE salon de la profession.

Les recettes de son succès : un développement quantitatif et qualitatif, adossé à des démonstrations de chefs issus du monde entier et divers concours et animations. Depuis sa création en 2004, le Comité du salon Egast, appelé le COSE, rassemble les représentants des différentes corporations professionnelles ainsi que les exposants afin de préparer le salon avec Strasbourg Événements. Présidé cette année par Patrick Zimmermann, le comité réunit une quarantaine de membres issus de tous les métiers de la filière agro-alimentaire.

Luc Heimburger, président de la CCI, Bernard Stalter, président de la CMA, Philippe Richert, président du Conseil Régional d’Alsace et Jean-Dominique Kennel, président du Conseil Général du Bas-Rhin.

Au cœur des nombreuses innovations de 2012 : l’hôtellerie prendra ses quartiers sur le salon, avec des exposants des métiers du bien-être, de la remise en forme et de la décoration d’intérieur. Avec un espace dédié à l’« E-innovation », vitrine des produits, équipements et services innovants… « Avec 53 Md€ de chiffre d’affaires, le secteur de l’hôtellerierestauration est un secteur économique de première importance », souligne Thomas Riegert, par ailleurs élu de la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin.

Donner envie aux jeunes « Cette filière représente 40 000 emplois en Alsace. Dans une morosité ambiante, nous recrutons ! L’objectif de notre salon est aussi de donner envie aux jeunes de nous rejoindre en leur faisant aimer nos métiers », souligne Thomas Riegert, l’ancien président du comité d’organisation. D’ailleurs, le mercredi 21 mars, 500 élèves issus de classes de 4e et 3e de collèges de la région ont été invités afin de découvrir l’intérêt des métiers de l’hôtellerie-restauration. Sur le podium, de jeunes professionnels apporteront leurs témoignages. Un accueil particulier leur est réservé, en présence de Jean-

Particuliers aussi Autre nouveauté qui séduira le grand public, la tenue en simultané du salon Cook Show, (ex-Festi-Festin). Faisant l’éloge de la gastronomie, ce salon présentera les dernières tendances en cuisine, vins d’exception, arts de la table… décoration.

Egast • Du 18 au 21 mars, de 10h à 19h, le lundi jusqu’à 21h Entrée sur invitation • réservé aux professionnels • entrée Pavillon K • www.egast.fr Cook-show • Du 17 au 19 mars, de 10 h à 20h • 6 € ouvert au public • www.cook-show.fr Au Parc des expositions Strasbourg-Wacken à Strasbourg

Tout en rouge et noir, « Le S » – 50 places assises, 10 places en lounge bar – proposera des plats à caractère alsacien, mais revisités. Seuls des produits régionaux seront utilisés en cuisine. L’après-midi, transformation en salon de thé avec pâtisseries, boissons chaudes et rafraîchissements, snacking et vente à emporter. Ce restaurant-brasserie plutôt « chiccontemporain » a été mis sur pied par des étudiants du Lycée Alexandre Dumas (Illkirch-Graffenstaden), réunis en mini-entreprise. Un projet mis en œuvre à partir des conseils de leurs professeurs et grâce au soutien de l’association Entreprendre pour apprendre.

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Stand CCI-CEFPPA

© CCI

© M. Streicher

Restaurant éphémère Le S

Présente à Egast, la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin disposera d’un stand où plusieurs conseillers y donneront des informations sur la création-reprise d’entreprise, les métiers et les formations ou encore la réglementation liée au secteur de l’hôtellerie-restauration. À ses côtés, le CEFPPA, Centre européen de formation professionnelle et de promotion par alternance de l’industrie hôtelière. Par ailleurs, un corner fera la part belle aux savoir-faire de l’ARIA, Association régionale des industries agro-alimentaires.

www.strasbourg.cci.fr

27

aéroport Turquie. Plus intimiste comme approche, nous la proposons pour la deuxième année consécutive au départ de Strasbourg avec plusieurs possibilités de séjour ou croisières ». La ville de Bodrum s’étend sur deux baies, séparée par le splendide Château Saint Pierre. Une architecture ouverte sur la mer, parfaitement maîtrisée, avec des hôtels de deux ou Parmi les trois étages. Au catalogue de nouveautés Marmara, plusieurs possibi- du catalogue lités : des séjours en liberté Marmara : les cosy clubs dans des hôtels de 50 à 100 pour une chambres situés au cœur ambiance de la ville, un hébergement plus zen en hôtels de charme, situés à proximité des plages de sable, à seulement dix minutes à pied du centre, et enfin des clubs animés pour un séjour détente avec activités et animations… On se situe à trois kilomètres de Bodrum. La ville, également renommée pour ses superbes boutiques, est facilement accessible via les « dollmuchs », taxis collectifs. À noter, en matière d’hébergement, une nouveauté proposée par Marmara : les Cosy Clubs pour une ambiance plus zen. Pas de spectacles le soir, mais une animation à la carte – visites, ateliers d’art, concerts, taï-chi, etc. Et pour ceux qui ont envie de découvrir criques, sites antiques et autres villages pittoresques, voire caboter entre les îles grecques et la côte turque, Marmara organise des croisières intimistes en goélettes. « Bodrum est une destination qui a beaucoup d’atouts, car bien placée pour visiter la région. Elle est notamment à deux heures de Milet-Didymes, d’Ephèse ou de Hiérapolis, des sites culturels incontournables », conclut Vincent Denizot.

Bodrum

© Anna Lurye / Fotolia

une architecture ouverte sur la mer

Moins connue que la destination Antalya, Bodrum, au sud-ouest de la Turquie. Une petite station balnéaire pleine de charme avec ses petites maisons blanches à flanc de collines. Marmara y propose différentes formules de séjours et des croisièresdécouvertes.

La station est réputée comme étant le SaintTropez de la Turquie - d’ailleurs la bourgeoisie turque privilégie Bodrum pour les vacances.

Cette petite ville de quelque 5 000 âmes est surtout très en vogue en été, où « la station explose,

Y aller Du 9 avril au 29 octobre, les lundis Plus d’infos : Marmara • 03 88 13 51 30 • www.marmara.com

grâce à sa large palette d’hôtels, de restaurants, bars et discothèques, souligne Vincent Denizot, directeur régional de Marmara. Moins connue qu’Antalya, premier réflexe des touristes, on choisit Bodrum pour un deuxième voyage en

contact CCI

Aéroport international Strasbourg 03 88 64 67 67 • www.strasbourg.aeroport.fr

air france

À partir du 12 mai, deux nouvelles liaisons saisonnières hebdomadaires sont annoncées au départ d’Entzheim sur Venise et Biarritz, venant compléter la desserte de Calvi. Ces trois destinations seront opérées par Regional, filiale d’Air France. Dès le 23 juin, Air France assurera la desserte de Figari le samedi (vol opéré par Britair, filiale d’Air France).

Les nouvelles destinations sont commercialisées avec des tarifs extrêmement compétitifs avec par exemple des billets à partir de 80 € TTC l’aller simple sur Biarritz.

28

mars 2012 • n° 296

Rappelons que dès le lancement du programme été 2012, en avril, Air France augmentera l’offre de sièges vers Nice (+60 %) et Toulouse (+90 %), accompagnée d’une grille tarifaire très attractive (à partir de 50 € l’aller simple). Par ailleurs, une fréquence supplémentaire sur Amsterdam les samedis et dimanches permettra de doubler les opportunités de correspondance vers le monde.

Parallèlement, l’offre en termes de sièges sur Charles de Gaulle sera augmentée (+ 5,5 %). Ces nouveautés sont le fruit d’une collaboration étroite entre Air France et l’Aéroport international Strasbourg.

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les nouvelles liaisons venise et biarritz

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Recrutement de cadres

EM Strasbourg Nouveau directeur de la communication

une année en demi-teinte

FRANCE

Théo Haberbusch est le nouveau directeur de la communication à l’EM Strasbourg depuis février.

Il était auparavant rédacteur en chef adjoint au sein du groupe AEF. Diplômé d’histoire (université de Strasbourg) et de l’IPJ (Institut pratique de journalisme, Paris), Théo Haberbusch a occupé depuis 2006 différents postes au sein de l’AEF. Spécialisé dans la recherche et l’innovation, il a notamment été responsable éditorial du site l’ORS.fr et a pris en charge le lancement d’un fil d’information consacré à la recherche.

Passionné par le journalisme et ses évolutions, il a créé le blog http://monjournalisme.fr/ en janvier 2010. Il dirige une équipe de six personnes qui est appelée à s’étoffer. Pour Isabelle Barth, cette nomination signe la volonté de diversification des profils de l’équipe dirigeante de l’EM Strasbourg.

EM Strasbourg communication@em-strasbourg.eu

Le CEFPPA ouvre ses portes Le 31 mars à Illkirch

Au menu, des informations sur les métiers et filières de l’hôtellerie-restauration, des propositions offres d’emploi en apprentissage (du CAP au BTS).

Rencontres avec les professionnels, démonstrations culinaires, de 9h30 à 18h. L’occasion aussi de visiter l’exposition d’art contemporain, Art et Saveurs, ouverte au public du lundi au vendredi de 8h à 18h du 16 mars au 27 avril 2012. www.cefppa.eu

30

mars 2012 • n° 296

ALSACE

8%

Entreprises prévoyant d’accroître leur effectif cadre Entreprises prévoyant de diminuer leur effectif cadre

15 %

12 % 13 %

3% 6%

INDUSTRIE

5%

6%

6%

CONSTRUCTION

5%

9%

10%

3%

4%

COMMERCE

11%

6%

SERVICES

© Source : Apec

© Jerome Faby

Chaque année, l’APEC publie une étude sur les perspectives d’embauches de cadres.

L’APEC Alsace a pu présenter une étude « On ne peut là, tandis que pour les entreprises soumises légèrement plus optimiste que l’étude nationale, pas encore aux aléas de la conjoncture, les recrutements bien que teintée d’incertitude. La prévision parler de seraient en net recul. Par exemple, la situation d’embauche de cadres pour 2012 oscille entre reprise, mais est contrastée dans l’industrie, où le recul dans -20 % et +10 %, soit entre 2 890 et 3 970 recrute- c’est encoule secteur automobile serait compensé par des ments externes de nouveaux cadres et entre 1 610 rageant » embauches dynamiques dans l’aéronautique et et 1 710 promotions internes. les équipements électriques et électroniques.

Cette tendance est meilleure que la moyenne nationale, Commercial, informatique et R&D resteront les fonctions et s’inscrit dans une dynamique que l’on retrouve dans locomotives du marché, mais le profil recherché va sensides régions comme l’Île de France, le Centre, l’Auvergne, blement évoluer. et Midi-Pyrénées. En Alsace, avec 11 % des entreprises Selon l’APEC, il faudra attendre 2014 – si tout va bien – qui ont prévu de recruter des cadres et 4 % qui devraient pour que l’embauche des cadres retrouve son niveau s’en séparer, on observe 85 % de stabilité dans l’emploi des d’avant 2008. cadres. « On ne peut pas encore parler de reprise, mais Apec • www.apec.fr c’est encourageant », note Annick Preux, responsable des services aux cadres pour l’Alsace et la Franche-Comté.

Avantage aux cadres confirmés Parmi les secteurs qui embauchent le plus en nombre d’emplois, on remarque traditionnellement l’industrie et les services, mais ceux-ci sont en retrait par rapport à 2011.

En revanche, la construction et le commerce sont les deux secteurs qui prévoient d’embaucher plus que l’an passé.

Traditionnellement aussi, ce sont les cadres confirmés qui tirent leur épingle du jeu. En période d’incertitude, les jeunes diplômés et jeunes cadres ne sont pas recherchés en priorité par les entreprises. « Le marché de l’emploi des cadres fonctionne à deux vitesses », souligne Gilles Fourchy, consultant de l’APEC pour la région Alsace. Dans les secteurs à forte valeur ajoutée, la dynamique d’embauche de cadres est bien

Jean-Pierre Alfonsi à l’APEC Membre du conseil de direction du Medef du Haut-Rhin et du conseil d’administration du Medef Alsace, Jean-Pierre Alfonsi a été désigné président de l’association pour l’emploi des cadres d’Alsace en décembre dernier. Jean-Pierre Alfonsi est tout d’abord directeur général d’ACC, une société de conseil dans le domaine de l’implantation d’entreprises, et aussi d’Idimmo. Alfonsi, spécialisée dans l’immobilier d’entreprises. Mais il est également directeur des opérations de la société de vente sur internet Priceandchoice. Investi dans le domaine social, Jean-Pierre Alfonsi a aussi été élu Président des conseils d’administration de la CRAV Alsace Moselle et de la CRAM Alsace Moselle.

Exonérations pour les apprentis supplémentaires

mois du contrat. Les modalités et la définition de la qualité d’apprenti supplémentaire ainsi que le formulaire de demande d’aide sont disponibles sur le site de la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin.

www.strasbourg.cci.fr rubrique Apprentissage puis espace : « nouvelles primes apprentissage » contact CCI

CCI Point A pointa@strasbourg.cci.fr

Devenir conseiller financier L’école d’audit, gestion et finance de Strasbourg, Centre Europe a signé un partenariat avec Softec, organisme de formation professionnelle basé à Angers, spécialisé dans les métiers du secteur tertiaire supérieur.

Ce diplôme, de niveau II (licence, master) et reconnu par l’État, a pour objectif de former des conseillers financiers et permet aussi l’obtention de la certification AMF (Autorité des marchés financiers), la carte professionnelle immobilière et un numéro

© Jean-François Badias

Pour les entreprises de 11 à 249 salariés, les textes reconduisant la restitution forfaitaire des charges payées sur les salaires des apprentis supplémentaires, (embauchés à compter du 1 er janvier 2012) sont parus. Ne peuvent y prétendre les entreprises inscrites à la Chambre de Métiers, puisque déjà exonérées.

L’aide porte sur 12 mois de remboursement au maximum.

La demande doit être déposée à Pôle emploi dans les quatre premiers

Faites connaître vos offres de places d’apprentissage

ORIAS (organisme pour le registre des intermédiaires en assurance). Il est destiné aux professionnels de la banque, l’assurance, l’immobilier, et les métiers où priment l’analyse et la proposition de produits et services financiers. Pour accéder à cette formation, il faut être titulaire d’un Bac +2 et d’un bon niveau en économie, juridique et fiscal. www.centre-europe.fr www.softec.fr

Les candidats les plus motivés par la formation en apprentissage commencent leur démarche de recherche d’employeur dès le printemps, que ce soit pour un CAP, un Bac Pro/ Brevet professionnel, ou un diplôme supérieur. Pour que votre entreprise puisse recruter un apprenti dès juillet, il est nécessaire de le faire savoir au public intéressé. Afin de f a c i li t e r vo s d é m a rc he s , t o u s les partenaires de l’apprentissage mettent un outil unique à la disposition des entreprises alsaciennes, www.apprentissage-alsace.eu Les avantages de ce site unique ?

• un accès facilité à l’apprentissage,

• une mise en relation constante des jeunes avec les offres de places d’apprentissage proposées par les entreprises.

L’entrepreneur assure lui-même la mise en place, la diffusion et le retrait de l’offre selon ses besoins. Il est également possible de consulter des CV déposés par les jeunes pour repérer rapidement les profils intéressants, et se mettre rapidement en relation avec des candidats. www.apprentissage-alsace.eu contact CCI

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formation

Le CIFAL (centre interprofessionnel de formation de formation d’Alsace) propose un cycle de formations « Le management de projet ; savoir faire et savoir être ». Plusieurs sessions sont programmées entre le 29 mars et le 26 octobre.

Cette formation offre une méthodologie et des outils pratiques de gestion aux niveaux projet, multiprojet et programme, en accord avec les standards internationaux, adaptables à différents contextes organisationnels et permettant à tous les acteurs de projet de mener conjointement une action organisée.

CIFAL 03 88 37 22 10 info@cifal-formation.com www.cifal-formation.fr

© Cyril Hanebna / Citeasen

Prix de la diversification de l’apprentissage au féminin

Destinés à promouvoir la mixité professionnelle, 20 prix de 1 000 € ont été remis à vingt jeunes filles en apprentissage dans des métiers traditionnellement masculins : CAP en peinture, maintenance des véhicules automobiles, bac pro en techniques d’usinages, licence professionnelle administration et sécurité réseaux… Une dotation complémentaire a été offerte par le Crédit Mutuel, Électricité de France, le Réseau de transport d’électricité Est et la Communauté urbaine de Strasbourg. drfe@alsace.pref.gouv.fr

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mars 2012 • n° 296

UNIVERSITÉ

42 000 talents à Strasbourg Une bonne stratégie de recrutement passe par la recherche des compétences d’une région. L’Université de Strasbourg dispose d’un réel vivier, qui n’est pas inaccessible aux PME. Universitaires et patrons de PME, rencontre impossible ? Pas du tout, répondent la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin, la CGPME du Bas-Rhin et l’Université de Strasbourg, réunis récemment au PEGE. Pour la simple raison que les uns deviennent parfois les autres, au prix de quelques détours.

Un après-midi de tables rondes montrait les rencontres possibles – et souhaitables – entre l’université et le monde de l’entreprise. Les quatre témoins de ces parcours atypiques en furent les meilleurs ambassadeurs.

Olivier Lang, Yves Lapp, Raymond Mainberger et Boris Herrmann sont passés sur les bancs universitaires et ont obtenu des diplômes en lettres allemandes, aménagement du territoire, sociologie… Aujourd’hui ils travaillent à la SALM, à Eurospi communication, construisent des maisons à ossature bois, et l’un d’eux est menuisier !

© Jean-François Badias

Faire et être : question de savoir

Faire les bonnes rencontres Leur formation universitaire initiale a-t-elle donc été vente pas comptable ou juriste. Mais les autres capacités une perte de temps ? Non, disent les intéressés. Il de l’employé peuvent le faire évoluer ». En Allemagne, fallait commencer par quelque chose, trouver sa voie, aux États-Unis, le potentiel des postulants semble plus se donner du temps pour mûrir, bâtir un projet et… pris en compte. faire des rencontres opportunes. Tous soulignent qu’à Insistant sur le rôle primordial de la maîtrise des langues l’université, ils ont appris une méthode, déterminante vivantes, les responsables de la CGPME, du Medef dans leur manière d’appréhender le monde du Bas-Rhin, de la CCI et de l’Université ont du travail. Les contenus, eux, ont été moins l’université rappelé leur volonté de rapprocher le monde essentiels pour eux, même si leur qualité a enseigne une universitaire et celui de l’entreprise, soulignant, conditionné l’obtention des diplômes. « Les méthode, exemples à l’appui, que les deux pouvaient se contenus sont de la responsabilité de l’uni- précieuse parler. « La loi sur l’université a au moins eu versité. Je préfère que mon médecin ait les pour aborder l’avantage de focaliser sur les trois missions connaissances nécessaires pour me soigner, en le monde de l’université, a rappelé Marcel Schott, de plus d’un savoir-être », a illustré Alain Beretz, du travail la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin : transprésident de l’UdS. mission, recherche et insertion. De nombreux Cette rencontre a permis de rappeler un paradoxe franjeunes ne connaissent pas du tout l’entreprise. Chacun çais : aujourd’hui, les recrutements restent trop liés à un doit faire une partie du chemin, en développant des diplôme, sans que les potentiels des candidats soient dispositifs d’alternance, ou en trouvant d’autres moyens suffisamment évalués. « Et pourtant, soulignait la DRH quand les disciplines ne se prêtent pas à cette forme d’un grand groupe installé en Alsace, diplôme et parcours d’apprentissage ». indiquent la capacité de la personne à apprendre, à rebondir. Sur certains postes, il est évident qu’on ne s’in- www.unistra.fr

infos europe

E270, E300, E414…

Les additifs alimentaires autorisés en Europe Le règlement européen 1333/2008 sur les additifs alimentaires, entré en vigueur en 2009, est applicable dans la majorité de ses dispositions depuis 2010. Il établit les règles relatives aux additifs alimentaires utilisés dans les denrées alimentaires avec pour objectif d’assurer le fonctionnement efficace du marché inté- L’objectif : rieur en garantissant la protection de la santé et des garantir la protection consommateurs. Il prévoit une liste communautaire de la santé des additifs autorisés, leurs conditions d’utilisation des consomainsi que les règles d’étiquetage des additifs commer- mateurs cialisés en tant que tels. Un additif alimentaire est une substance qui ne se consomme pas comme un aliment et qui, ajoutée aux denrées alimentaires a pour effet d’en devenir un composant. Seuls les additifs alimentaires déterminés par la Commission européenne dans cette liste, et donc préalablement évalués par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA), peuvent être mis sur le marché et utilisés dans les denrées selon les conditions prévues.

Une liste sous contrôle Les critères pour qu’un additif figure dans la liste sont les suivants : • Être sans danger pour la santé du consommateur aux doses prescrites • Répondre à un besoin technologique • Ne pas induire le consommateur en erreur • Conserver la qualité nutritive des denrées alimentaires • Présenter un intérêt nutritionnel spécifique • Améliorer la capacité de conservation des denrées • Aider notamment à la fabrication, la transformation, la préparation des denrées La liste mentionne le nom de l’additif et son numéro E, les denrées auxquelles il peut être ajouté, les conditions dans lesquelles il peut être utilisé et le cas échéant, les restrictions applicables à sa vente directe au consommateur final.

Les États membres peuvent, par dérogation, continuer d’interdire certains additifs dans certaines denrées fabriquées sur leur territoire et considérées comme traditionnelles, comme le pain de tradition française ou la bière de tradition allemande. La liste communautaire des additifs autorisés dans les denrées alimentaires, liste exhaustive, a été publiée en novembre 2011, avec le règlement 1129/2011 et sera applicable à partir du 1er juin 2013 dans la plupart de ces dispositions. Elle vient compléter l’annexe II du règlement 1333/2008 qui dresse également une liste des denrées dans lesquelles aucun additif ou colorant n’est autorisé.

Une liste des additifs alimentaires autorisés dans les additifs, les enzymes, les arômes et les nutriments a également été publiée, celle-ci vient compléter l’annexe III du règlement. Elle est applicable depuis le 2 décembre 2011.

Règlement 1333/2008 http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2008:354:0016:0033:FR:PDF Règlement 1130/2011 http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2011:295:0178:0204:FR:PDF Règlement 1129/2011 http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2011:295:0001:0177:FR:PDF

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tourisme

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2011, année record pour le tourisme en Alsace

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11,7 millions de touristes, 6,3 millions de nuitées dans l’hôtellerie, une fréquentation en hausse de 7 % de la clientèle étrangère, 2011 est assurément un bon cru pour les professionnels du tourisme.

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mars 2012 • n° 296

Hôtellerie, gîtes, sites culturels et touristiques, golfs, tourisme fluvial, tourisme d’affaires… Sur quasiment tous les plans, les indicateurs sont au vert. « 2011 est une année record si l’on se réfère aux dernières années », observe Marie-Reine Fischer, présidente du Comité Régional du Tourisme d’Alsace en annonçant le chiffre record des 11,7 millions de touristes, Particulièrement ravie d’avoir pu reconquérir la Reconquête : clientèle allemande, en hausse de 10 %, Marie-Reine la clientèle Fischer ajoute : « nos plans d’action ont porté leurs allemande fruits ». Et de relever la jolie fréquentation des hôtes est en hausse suisses (+ 10 %) et belges (+ 8 %) et l’augmentation de 10 % – anecdotique certes car faible en nombre – des clientèles chinoise et japonaise : + 76 % et + 35 %. Parmi les quelques résultats en baisse, les clientèles en provenance d’Italie (- 12 %) et du Royaume-Uni (- 8 %) – un marché étudié de près avec l’Aéroport international Strasbourg. « L’un des éléments fondamentaux d’attractivité est la desserte aérienne », observe Philippe Choukroun, directeur du CRT Alsace. Si l’hôtellerie de plein air accuse un léger repli (- 2,6 %) lié à une météo défavorable en juillet-août, 2011 demeure un bon cru puisqu’il s’agit de la meilleure année de la décennie. À noter un succès inégalé pour le Noël en Alsace, « un vrai phénomène », qui a induit 686 000 nuitées dans l’hôtellerie alsacienne, en hausse de + 8,5 %, avec un taux d’occupation de 95 % dans l’hôtellerie de charme

Vueling à Strasbourg

strasbourgeoise sur 10 jours, ce jusqu’au 27 décembre. « À Strasbourg, avec 80 %, nous avons connu un taux d’occupation plus élevé que les autres villes françaises, y compris Paris », affirme Jean-Jacques Gsell, président de l’Office de tourisme de Strasbourg. Colmar et Mulhouse ne sont pas en reste.

Plan d’action Cocorico certes, mais… « Mais il y a encore de quoi faire pour améliorer la situation », souligne-t-on. Pour les professionnels, il s’agit de peaufiner leur accueil. Pour le CRT, l’objectif est d’affiner sa stratégie de communication, en lien avec les villes de Strasbourg, Colmar et Mulhouse. Au menu de 2012 : la poursuite des actions de communication sur les marchés à développer, comme le Danemark et la Pologne, mais aussi sur la Chine, le Japon, le Canada ou les États-Unis… Un travail sur l’image de l’Alsace est toujours d’actualité : « tout en s’appuyant sur les fondamentaux, nous devons faire évoluer la perception de l’Alsace ». Le CRT envisage une communication basée sur un calendrier saisonnier, avec des temps forts et des événements qui s’appuient sur les savoir-faire artisanaux, tout en prenant en compte des filières pertinentes comme l’œnotourisme, le tourisme urbain et itinérant, le tourisme ludique et récréatif. Dès le mois d’avril, le site Web de destinations communes, plate-forme commune de commercialisation « ALSACE » sera opérationnel.

Comité Régional du Tourisme • www.clicalsace.com

L’arrivée à Strasbourg de la compagnie aérienne « nouvelle génération » Vueling (filiale d’Ibéria) crée de nouveaux espoirs de développement pour l’Aéroport international Strasbourg. C’est assurément une bonne nouvelle pour les Alsaciens, ravis de pouvoir rejoindre Barcelone en 1h40.

Une destination permettant de conjuguer soleil et découverte culturelle à des tarifs low-cost – le prix de départ est de 39 €. Mais il ne faut pas négliger l’autre segment, constitué par les professionnels du tourisme, heureux d’accueillir une nouvelle clientèle espagnole.

Avant l’arrivée de Vueling, celle-ci représentait le huitième marché de l’Alsace, avec quelque 60 000 nuitées enregistrées en 2011.

D’ores et déjà, Comité Régional du Tourisme d’Alsace, Agence de développement touristique du Bas-Rhin, Office de tourisme de Strasbourg et sa région et Strasbourg Convention Bureau s’attachent, en partenariat avec l’Aéroport international Strasbourg et la CCI, à séduire les Catalans en présentant les atouts de l’Alsace à une cible composée de journalistes et de professionnels du tourisme, dont des tour-opérateurs.

Cette promotion concerne autant le tourisme individuel que le tourisme de congrès. Une communication dans la presse professionnelle spécialisée est également programmée.

La liaison Strasbourg-Barcelone sera opérée trois fois par semaine à compter du 1er avril, sur Airbus 320.

La plate-forme de correspondances permet plus de 900 combinaisons.

Si l’essai est concluant, la directrice de Vueling France, Linda Moreira, espère bien proposer d’autres destinations. Les billets Vueling sont en vente sur Internet et dans les agences de voyage.

Vueling • www.vueling.com/FR/

© Vueling

© Jean-François Badias

Une opportunité pour attirer les espagnols

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L’ACCUEIL à LA FêTE

© Dorothée Parent

Groupe des lauréats de Saverne, Ingwiller, Obermodern et Pfaffenhoffen

Pour cette troisième édition consécutive du Trophée de l’Accueil organisé par la CCI, 171 commerçants bas-rhinois ont obtenu le label, gage de la qualité de l’accueil de leur établissement.

D

es commerçants indépendants, des artisans, des prestataires de services « qui ont à cœur de recevoir et de conseiller leurs clients avec la plus grande cordialité », soulignait le président de la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin. Ardent défenseur du commerce de proximité, Jean-Luc Heimburger a beaucoup

insisté sur le rôle d’animation des commerçants et associations de commerçants dans les villes, des bourgs et des villages. « Ce sont des professionnels compétents qui sont aussi des créateurs d’emplois de proximité ; par eux passe le lien social et la solidarité ». Le Trophée de l’Accueil s’est imposé en trois ans comme un label de

qualité reconnu. Le nombre de candidats a quasiment doublé : de 92 au départ, les dossiers étaient 180 en 2011. « La démarche, légère et peu coûteuse pour les commerçants, s’inscrit dans un processus d’amélioration constante de l’accueil », précise Brigitte Lafont, conseiller à la direction commerce de la CCI. Accueil, écoute, conseils, etc. Pour chacun des participants, un prédiagnostic a été effectué par un conseiller de la CCI, suivi d’une ou deux visites mystère. contact CCI Brigitte Lafont • commerce@strasbourg.cci.fr

Michel Pirot gérant de Chocolat Galler

Nous pousser à tendre vers l’excellence

© Benoît Linder

Strasbourg La boutique est installée 2, ruelle a permis une meilleure mobilisation. Satisfait des Pelletiers depuis le 6 décembre 2005. Dans du résultat, Michel Pirot confie toutefois que un souci d’excellence à l’image de la Chocolaterie l’obligation d’excellence doit être observée quotiGaller, maison innovante régulièrement Une diennement. Et d’ajouter : « Ce label doit primée de distinctions officielles et distinction nous encourager à nous poser les bonnes « Fournisseur Breveté de la Cour de n’est jamais questions sans oublier que toute forme de Belgique », Michel Pirot a adhéré au définitive label ou de concours n’est jamais définilabel de la CCI pour la première fois en tive. Cet aspect est important pour que 2011. « Cette forme d’audit indépendant est très le label demeure crédible et pour que les acteurs appréciée » explique-t-il, précisant que « cela doit impliqués se remettent en cause avec la même déboucher sur des améliorations et nous pousser vigueur chaque année ». à tendre vers l’excellence. Nous devons continuer à être attentifs à la clientèle qui demeure notre Chocolat Galler 2 ruelle des Pelletiers à Strasbourg • 03 88 52 02 44 premier critique ». Quant à l’équipe, la démarche 36

mars 2012 • n° 296

Mouss Pelsy

co-gérante de L’Auto-École de l’Outre-Forêt

gérante de Petits pieds, jolis rêves

Une démarche pour se remettre à jour

L’effet miroir

© Benoît Linder

Forêts, Wissembourg et Schleithal. « On nous a présenté la démarche de la CCI, au sein de l’association Arco 16, structure qui regroupe des commerçants du Pays de Wissembourg et nous avons adhéré tout de suite à la démarche » explique Vanessa Amann.

Et de compléter : « Cela nous a aidé à prendre du recul et à développer un œil critique. Ce fut un challenge pour toute l’équipe et nous avons eu la preuve d’un beau dynamisme et d’un engouement formidable au sein de notre équipe ».

Ainsi, pour Vanessa Amann, le label de la CCI constitue un outil qui permet de se démarquer pour faire face à la concurrence. « D’autant plus qu’au moment de l’inscription, nous ne pensions pas l’avoir. Nous nous projetions plutôt sur l’année suivante. Cela nous motive pour nous réinscrire l’année prochaine », conclut-elle.

Soultz-sous-Forêts En septembre 1988, Marc Amann crée l’Auto-École de l’OutreForêt. Il démarre seul son activité au 13, rue du Dr Deutsch à Soultz-Sous-Forêts. L’entreprise se développe progressivement. Aujourd’hui une équipe jeune et dynamique d’une dizaine de personnes, dirigée par Marc et Vanessa Amann, assure le service de trois agences à Soultz-Sous-

© Benoît Linder

Vanessa Amann

Sélestat La boutique, décorée comme une maison de lutins, est ouverte au 17, rue Sainte-Barbe à Sélestat depuis août 2010 derrière une jolie vitrine aux couleurs vives et brillantes. Mouss Pelsy y travaille seule. « J’ai adhéré à la démarche, car j’ai trouvé intéressant de relever un défi dans un premier temps, puis de me confronter à moi-même. Je suis toute seule et j’avais besoin d’un effet miroir sur mon travail. Je suis très contente du résultat et je pense que réitérer l’expérience dans deux ans pourrait être très judicieux ».

Petits pieds, jolis rêves 17 rue Sainte-Barbe à Sélestat • 03 88 82 65 41

Raphaël Goetz

Auto-école de l’Outre Forêt 13 rue Docteur Deutsch à Soultz-sous-Forêts 03 88 54 75 62

responsable d’Atouts cycles

La qualité du service

Céline Risch responsable de magasin Pains d’épices Fortwenger

sens, la démarche a répondu parfaitement à nos attentes et je pense que nous allons y adhérer à nouveau l’année prochaine », conclut-elle.

Pains d’Épices Fortwenger 144 route de Strasbourg à Gertwiller • 03 88 08 05 24

© Fortwenger

Gertwiller Chez les Risch, l’amour du bon pain d’épices est une histoire de famille, et le rayonnement de la maison Fortwenger une mission qui implique totalement chaque membre de la famille depuis deux générations.

L’entreprise familiale fondée en 1768 spécialisée dans la fabrication du pain d’épices, distribue ses douceurs depuis ses ateliers et points de vente à Gertwiller, Colmar, Kaysersberg, Riquewihr et Strasbourg. En 1977, la direction de l’entreprise est confiée à Gérard Risch. Sous son action, Fortwenger met en service deux lignes de production automatisées et développe une activité basée sur deux temps forts : Noël et Pâques. Son fils et sa belle-fille contribuent au succès de l’entreprise aux côtés de sa femme Danièle. « Nous avons trouvé intéressant et utile de faire le bilan sur nos points de vente, explique Céline Risch. J’ai appris beaucoup de choses. Ainsi, j’ai pu réaliser une remise à jour et l’équipe a été très motivée pendant toute la période. Dans ce

© Benoît Linder

Un label pour apprendre

Obernai « Atouts cycles » est une petite entreprise familiale par la taille, mais grande par l’enthousiasme. Deux structures existent en parallèle, celle d’Entzheim dirigée par le père, Richard Goetz, créée en 1996 et celle d’Obernai dirigée par le fils, Raphaël Goetz, ouverte en 1999. L’entreprise a déjà participé à l’édition précédente du Trophée de l’Accueil, et la motivation demeure intacte. « Nous étions assez bien notés, alors cela nous a motivés pour nous réinscrire en 2011. On a eu 10 partout et nous sommes très fiers », explique Raphaël Goetz. Le label s’inscrit dans son souci de qualité de service. « C’est très utile car nous avons l’impression de faire des choses justes. Cela nous réconforte de savoir qu’on fait du bon travail pour nos clients. Quant à mon équipe, je n’ai pas à m’en plaindre, c’est une équipe jeune et dynamique qui a apprécié le fait de se remettre en question durant cet exercice », confie Raphaël Goetz.

Atouts cycles 27 rue du Maréchal Koenig à Obernai • 03 88 49 90 56

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commerce

Mistigri

des produits quasiment neufs

Soufflenheim Depuis septembre le degré d’usure passe vraiment inaperçu.

2005, Nathalie Vuillien a vu bon nombre Et tout est impeccablement rangé et soide ses collègues mettre la clé sous la porte gné. Sans oublier qu’elle aime ses produits tandis qu’elle prospère. Son magaet ne compte pas ses heures. Elle s’est organisée et a mis au point sin de dépôt-vente de textiles Avec des pour enfants et femmes enceintes, objets une méthode bien à elle. Elle quasiment de jouets et de matériels de puése sent prête à transmettre son neufs, 80 % savoir-faire en devenant formariculture ne désemplit pas. Mais du stock quelle méthode ! Il n’y a pas un est vendu trice pour la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin. Elle a aussi d’autres article qu’elle vend d’occasion projets mais pour cela, elle attend de rendont elle ignore la valeur sur le marché du neuf. Aussi, jamais elle ne demandera à ses contrer le bon partenaire. fournisseuses ce qu’elles veulent encaisser.

Elle sait le tarif à afficher. Résultat 80 % de son stock est vendu. Il faut dire qu’elle Mistigri Dépôt-Vente • 19 rue de Bischwiller n’accepte que les objets quasi neufs, dont à Soufflenheim • 03 88 05 98 76

© Dorothée Parent

Un dépôt-vente de vêtements pour enfants et de matériels de puériculture qui a pignon sur rue depuis 2005, c’est celui de Nathalie Vuillien. Son secret réside notamment dans une excellente connaissance du marché du neuf.

Hollister

une nouvelle adresse branchée

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strasbourg Lorsqu’il a ouvert ses portes au centre commercial Rivetoile, début décembre, Hollister a fait une entrée remarquée. La marque culte aux États-Unis et au Canada – plus de 500 points de vente – a en effet embauché de jeunes athlètes… pour assurer la promotion du magasin en short. Également atypique, l’architecture du magasin, ses murs sombres et ses différents espaces dédiés aux garçons et aux filles – la moyenne d’âge visée est le 18-24 ans, mais si vous avez la taille requise, l’âge n’interviendra aucunement tant les modèles sont sympas –. Un coin salon central a été aménagé avec des fauteuils en cuir, face à des étagères accueillant des produits de soin et des eaux de toilettes. Le produit ? Des vêtements sportswear aux couleurs chaudes, tissés en pur coton américain, doux, résistant, agréable… Tee-shirts, pulls, gilets, chemises, mais aussi vestes, écharpes, bonnets, jupes plus glamour pour les filles… la collection se déploie aux sons d’une musique rythmée… californienne elle aussi. L’équipe de vendeurs, sélectionnée après casting à Rivetoile, est composée de jeunes étudiants embauchés à temps partiel. 120 postes ont été créés, mais si le magasin rencontre le succès escompté, 30 nouvelles embauches sont prévues. Le magasin Hollister de Strasbourg est le deuxième avec Rouen à ouvrir dans un centre commercial en province. Un point de fierté pour Élisabeth Lapeyre, directrice de Rivetoile. Le prix d’un tee-shirt Hollister ? 24 €, 100 € les vestes, en passant par les chemises à 54 €. Le tout sur 600 m2 dans l’univers cuivre au rez-de-chaussée.

Hollister • Univers cuivre - niveau 0 Rivetoile à Strasbourg

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focus

Culture d’entreprise

Comment conjuguer bien être et travail

© Benoît Linder

À l’heure de la sinistrose, résiste pourtant une catégorie d’entreprises, dirigées par des entrepreneurs charismatiques. Leur credo : obtenir des performances en misant sur le capital humain de leurs employés. Un salarié dans de bonnes conditions de travail, clairement informé sur la santé de son entreprise et sur ses objectifs, travaillera mieux.

La qualité de l’espace de travail détermine le bien-être du salarié

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© Benoît Linder

Pause détente entre midi et deux, à RBS

A

vec 9,3 % de la population active au chôune entreprise d’insertion…) pour avoir bonne mage en France, une hausse prévue en conscience ou pour augmenter la pression sur 2012 faisant passer la moyenne nationale les collaborateurs. C’est plutôt de donner du à plus de 10 %, et 4,57 millions de personnes sans sens, d’accompagner une équipe en (re)donnant emploi (en incluant les demandeurs d’emploi qui la possibilité aux salariés de se réaliser dans leur ont exercé une activité réduite durant les derniers travail. Montrer au client, au fournisseur, à la permois), l’emploi reste une préoccupation majeure sonne en formation que bien-être et performance pour l’ensemble des Français. Prétendre, en plus, ne sont pas incompatibles, sont autant d’atouts exercer son métier dans de bonnes conditions, pour l’entreprise. La concrétisation de certaines au sein d’une entreprise cultivant le bien-être de valeurs mène aussi vers des parts de marché. ses salariés, pourrait apparaître comme vouloir la lune. Pourtant, dans ce contexte de crise qui Le curseur à la bonne place pèse sur les entreprises, on trouve des chefs Ces grandes idées d’équité, d’épanouissement ne d’entreprises qui n’ont pas peur de jouer leur s’appliquent pas avec une simple bonne volonté. partition. Pour eux aussi, l’enjeu est de ne pas se Comme chaque chose dans l’entreprise, elles laisser dépasser par la concurrence, de dévelopdoivent être traduites en actions planifiées, per l’activité, d’accroître un chiffre d’affaires. Eux mesurables et chiffrables. Le bien-être au travail aussi doivent parfois répondre à des actionnaires, n’est pas qu’une impression diffuse : il se traduit et payer toutes les charges et taxes qui par un faible taux de jours maladie, leur incombent. Mais ils ajoutent une Comme une productivité accrue des salariés, exigence d’exemplarité en matière par chaque un engagement fort, de la créativité, exemple d’environnement, d’insertion, chose dans des initiatives, de l’innovation, de la de pérennité des emplois, de confort l’entreprise, formation, etc. pour les salariés. Un luxe, une utopie ? les principes Souvent les actions en faveur du d’épanouisse– Non, répondent les chefs des entrebien-être au travail commencent par ment doivent prises lancées dans cette aventure : un être traduits une réflexion sur le « développement investissement, une manière différente en plans durable ». Celui-ci a l’avantage de poud’obtenir des performances. voir être chiffré assez facilement. Un d’actions L’idée n’est pas de donner d’un côté bilan carbone sera souvent le point de certains avantages (une cuisine équipée sur le départ pour revoir un mode de fonctionnement lieu de travail, une crèche d’entreprise, une salle et changer des habitudes. En s’intéressant aux de musculation, un horaire aménagé, un CE moindres détails de l’organisation de l’entreprise, généreux, une commande de temps en temps à apparaît ce qui peut aussi être amélioré pour les 40

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travailleurs. C’est ainsi que certaines entreprises mettent en place un programme d’alphabétisation, instaurent des horaires plus compatibles avec la vie privée des employés. Les réunions à 18h font rarement plaisir aux femmes cadres qui ont de jeunes enfants… Ce qui ne doit pas non plus les empêcher de devenir cadres. Enfin, pour que ce fonctionnement perdure, il faut que le chef d’entreprise soit lui-même exemplaire.

« Le fabricant doit à ses ouvriers autre chose que le salaire » Frédéric Engel Dolfus, DMC, 1857 Le bien-être au travail n’est pas une idée neuve en Alsace. Dès 1859, le comité d’utilité publique de la SIM (Société Industrielle de Mulhouse) se penche sur la question de la sécurité au travail, de l’alimentation de la classe ouvrière, des assurances chômage, des écoles, du travail des femmes, et même de la participation aux bénéfices.

La cité-­jardin que construit la SOMCO (Société Mulhousienne des Cités Ouvrières), financée par DMC et Jean Zuber-Karth devient une référence européenne. 920 maisons abritent 6 550 personnes, sont construits un jardin d’enfant, un dispensaire, un établissement de bains… Un ensemble de mesures très en avance sur leur temps, qui a fait la renommée et la prospérité de ces industries alsaciennes. « L’Audace, territoires d’entrepreneurs • Mulhouse Haute Alsace » • Édition Carnets de vie

Les entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS), organisées en SCIC, en SCOP, etc., placent l’humain au centre du dispositif.

Parmi leurs particularités, on note l’obligation légale d’instaurer une participation salariale pour chaque employé. « Prenons l’exemple d’une entreprise d’insertion, explique Pierre Roth, délégué général de la Chambre régionale d’économie solidaire d’Alsace. Sont employés du personnel d’encadrement et des salariés en insertion.

Je connais une entreprise locale qui a versé l’an passé une participation importante, supérieure à deux mois de SMIC à chaque employé ! Le montant et le mode de répartition de ces primes sont décidés en assemblée générale. Les salariés n’optent généralement pas pour une prime maximale, car, étant aussi actionnaires de l’entreprise, ils veillent à sa pérennité. Certaines ont aussi instauré une échelle des salaires, visant à ne pas créer trop d’écarts de rémunération entre les fonctions ».

Souplesse

Dans les sociétés de services, le temps de présence au travail prime souvent moins que la performance ellemême. Le plus souvent les horaires sont souples, sans pointeuse. Celui qui aime conduire d’abord ses enfants à l’école sera sûrement aussi bien disposé à travailler que celui qui pourra courir entre midi et deux. « Chez OCI, l’autonomie des services et des postes est la règle, explique son président Christophe Genet. Nous pensons que chacun est le mieux placé pour faire évoluer le contour de son poste. Liberté et responsabilisation vont de pair ». À la librairie LDE, le télétravail est en place : « Une demi-journée par semaine, je peux travailler depuis chez moi, témoigne Véronique Poisbeau, responsable marketing. Sans le faire systématiquement, cette possibilité est très confortable ».

Chez RBS, les collaborateurs se rendent souvent à Paris, ne logent pas à l’hôtel, mais dans l’appartement de l’entreprise. « Il est calme, spacieux, tout près du bureau parisien », indique Agnès Kleffert, DRH, qui précise : « Le weekend, l’appartement est à disposition, moyennant une somme forfaitaire de 150 €.

Il suffit de s’inscrire, et de le quitter le dimanche, avant que les collaborateurs ne reviennent. En période de soldes ou à Noël, il est assez plébiscité ! »

© Benoît Linder

Librairie LDE 4 rue Alfred Kastler à Molsheim 03 88 39 17 07 • www.LDE.fr

36,7 % CRES 3 rue de la Coopérative Strasbourg 03 88 45 96 83 www.cres-alsace.org

des – 30 ans veulent travailler pour s’épanouir et se réaliser (enquête Radio France, janvier 2012)

Une salle de sport pour les collaborateurs d’OCI

© Benoît Linder

L’ESS, une culture d’entreprise différente

Des valeurs, des outils Une culture d’entreprise se bâtit action par action, en ne négligeant pas les détails, et en plaçant le facteur humain au centre du dispositif. lise que de plus en plus d’employés sont Strasbourg La première chose qu’a atteints de maladies professionnelles, de faite Raoul Calvar, président de SDE, type troubles musculo-squelettiques. En fabricant de linge de maison, à Strasbourg, cause : des tâches physiques répétitives. en arrivant dans l’entreprise qu’il avait Après un travail en équipe, sous l’égide rachetée, a été de dévisser la plaque « place du médecin du travail, des postes sont réservée » sur le parking, pour aménager aménagés, des systèmes d’alerte à cet endroit le parking à vélo. Il mis en place. Il s’agit de soulager vient lui-même chaque matin à Les éléments fondateurs rapidement, et de se préparer au vélo au bureau. de la culture vieillissement des employés.

Daniel Romani, PDG de l’enmènent à la Une culture d’entreprise se met treprise informatique RBS, à performance en place grâce à deux leviers : Entzheim, ne passe pas son tour l’affirmation de valeurs, et la mise en lorsqu’il faut participer au rangement de la place d’outils. À travers une attention, une cuisine. Chez OCI, autre entreprise dans reconnaissance, naissent les sentiments le domaine informatique, l’espace détente, avec sièges de massage, est aussi fréquenté de fierté et d’appartenance à l’entreprise, que la salle de sport. un engagement fort pour travailler, et une convivialité. Autant d’éléments qui mènent Une agence de communication de à la performance.

Roubaix, Sioux, organise chaque année une « journée inversée », durant laquelle * source Anact chacun change de poste, après tirage au OCI • Christophe Genet • 2 rue Ampère à sort.

Mundolsheim • 03 88 18 30 80 • www.oci.fr Il y a des images, des symboles et des RBS • Aéroparc 1, 11 rue Icare à Entzheim www.rbs.fr SDE • 13 rue du maréchal Lefebvre à Strasbourg gestes forts qui ne trompent pas. En 03 88 79 50 60 Alsace, une menuiserie industrielle* réa-

5,1 %

des hommes (4,6 % des femmes) trouvent leur travail « formidable ». (enquête Radio France, janvier 2012)

80 %

des douleurs physiques ou psychologiques sont liées au travail (Jean-Pierre Ollivier, « Demain les vieux ! » CNRS Éditions.)

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focus

La culture d’entreprise

Idée Alsace

Née il y a six ans, Idée Alsace est une initiative soutenue par la Région Alsace, pour promouvoir l’excellence des entreprises alsaciennes qui s’engagent dans une démarche de développement durable et de progrès social.

facteur de rayonnement Quand, dans une entreprise, la manière de faire compte autant que le faire lui-même, les employés, les médias et les institutions le font savoir.

Un bon point pour la renommée de l’entreprise.

03 88 19 55 98 www.ideealsace.com

Weleda, ces dernières semaines, a bénéficié d’un vrai buzz en présentant sa crèche d’entreprise. Ce bâtiment, dans son architecture et son projet pédagogique, présente l’entreprise aussi bien qu’un bilan financier. (Octapharma, à Lingolsheim, dispose aussi d’une crèche d’entreprise). À Strasbourg, c’est en expliquant comment les commerciaux de SDE ont organisé leurs tournées de prospection pour faire moins de kilomètres que le PDG Raoul Calvar a été rattrapé dans le couloir à la suite d’une réunion par un futur partenaire. Ce « détail » lui a permis de se différencier au cours de la réunion, et de nouer de nouveaux contacts.

Le press-book de la librairie LDE, à Molsheim, est largement alimenté par son partenariat avec le collège Solignac, à Neuhof. L’entreprise leader dans la fourniture de manuels scolaires, offre une première expérience professionnelle aux élèves de troisième les plus méritants de ce collège

Le changement, ça s’apprend

Franck Molina Lugan & Partners 13 rue du Kochersberg à Truchtersheim 06 68 11 10 32 molina.f@lugan-and-partners.fr

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© Benoît Linder

Instaurer un bon esprit, un sentiment de bienêtre n’est pas chose si facile dans les entreprises.

L’accompagnement au changement peut aussi s’apprendre, grâce à des sessions de formation. Le cabinet Lugan & Partners, porté en Alsace par Franck Molina, s’est spécialisé dans ce domaine. En s’appuyant sur l’expérience des grands sportifs, qui savent gérer le stress et réaliser des performances, Jean-Paul Lugan, consultant, formateur et coach, met en place des modules d’accompagnement d’équipes et de managers.

Il enseigne comment être dans le relationnel plus que dans le réactionnel, comment créer de la reconnaissance (qu’il appelle « le salaire mental »).

Il enseigne comment dépasser les résistances aux changements, et comment veiller à ne pas confondre les priorités : « On focalise sur le résultat, pas assez sur la performance, explique ce coach charismatique. Le résultat est la conséquence de nos actes. La performance est ce que nous mobilisons pour l’obtenir. On se place donc dans le présent, que l’on peut maîtriser, par opposition aux projections dans le futur. En se concentrant sur le chemin à emprunter, les pensées sont orientées sur ce qu’il est possible de faire ».

L’image de l’entreprise est valorisée.

Un atout pour attirer de jeunes diplômés

réputé difficile. Suivent parfois des jobs d’été et un premier pas dans le monde de l’entreprise.

Les grands groupes comme Lilly, Alstom, Pepsi Cola ou Liebherr, souvent déjà connus du grand public, gagnent une véritable popularité quand on apprend par exemple que leur CE est particulièrement généreux (270 €/an de chèque vacances pour chaque salarié chez Liebherr par exemple).

Le site d’Alstom à Reichshoffen a reçu la visite de la secrétaire d’État chargée de la famille Claude Greff, en décembre dernier, au sujet des mesures prises par le groupe pour concilier vie professionnelle et vie familiale des employés, notamment au niveau des horaires.

Grâce à ces actions pourtant éloignées de leur corps de métier, l’image de ces entreprises est nettement valorisée. Un atout de plus pour attirer de jeunes diplômés qui souvent, tiennent compte de ces aspects pour choisir leur entreprise.

E D E D I P A R D R O C C A : S S E R P X E CRéDIT .

U V E R P M I ’ L A R E I L L A P R U O P T N E M E FINANC

Caisse d’Epargne d’Alsace, RCS STRASBOURG B 383 984 879 / Photo : Fotolia.

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hôtellerie-restauration

Hôtel à la Ferme

© Jean-François Badias

le charme de l’ancien, le confort du contemporain

Cette ancienne ferme alsacienne a commencé sa mue il y a dix ans. Avec ses 15 chambres de tout confort, elle est devenue un hôtel de charme où l’on se sent bien, la cour à peine franchie.

Osthouse Ce petit village alsacien est proche de la route à quatre voies qui permet de rejoindre rapidement Strasbourg, Obernai, Sélestat, ou encore Colmar. L’unique établissement hôtelier est la propriété de Brigitte et Jean-Philippe Hellmann, également gérant de « L’Aigle d’Or », restaurant gastronomique et winstub situé à 150 m de là. « À force d’orienter nos clients ou de les conduire chez des confrères hôteliers, nous

avons décidé de créer notre propre structure d’hébergement dans une maison familiale qui n’était plus habitée », explique Brigitte Hellmann.

Un pari ambitieux, que de concilier l’architecture traditionnelle d’une bâtisse alsacienne du XVIIIe siècle – qui abritait une ferme et une écurie – et le confort d’un hôtel de charme contemporain. Le résultat fleure l’exception, savant dosage d’ancien et de moderne, avec des chambres aux dimensions généreuses, à la décoration raffinée, toutes différentes. De trois chambres au départ, situées dans la maison alsacienne de couleur bleue située du côté rue du Château, ont été créées quatre chambres dans la première dépendance puis huit dans la troisième, dont l’une accessible aux personnes à mobilité réduite.

© Jean-François Badias

Buffet maison Le prix : de 89 € la chambre individuelle à 200 € pour une suite – un véritable appartement de 70 m² avec une salle de bains comprenant une grande douche à l’italienne. Des chambres aux couloirs, l’ensemble a été décoré grâce à la 44

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collaboration d’un décorateur strasbourgeois, l’Art de Vivre Designer’s Guild. C’est dans le dernier bâtiment qu’on trouve la salle de petitdéjeuner, proposé sous forme d’un copieux buffet de produits maison. Murs clairs, moquette au sol, cheminée centrale, de larges baies vitrées donnent sur le jardin et la terrasse intérieurs.

En logeant à l’Hôtel à la Ferme, on se love dans un véritable havre de paix, très zen. « Qu’est-ce qu’on dort bien chez vous ! », entonnait un client arrivé à une heure quelque peu tardive dans la salle de petit-déjeuner. Dans le même bâtiment, une salle de séminaires permet d’accueillir une quinzaine de personnes. Un endroit agréable, loué à la demi-journée ou à la journée, où l’on travaillera en toute sérénité en dehors de son contexte habituel. Les clients de l’hôtel sont des fidèles des hôtels de charme – touristes et hommes d’affaires issus de la région ou des pays voisins, Allemagne, Suisse et Belgique. « De plus en plus de gens font une halte en Alsace pour aller plus loin », souligne Brigitte Hellmann qui leur offre un accueil des plus chaleureux. Celle-ci est ravie : « finalement, le restaurant a induit une clientèle pour l’hôtel et l’hôtel une clientèle nouvelle pour le restaurant ». L’hôtel à la Ferme est aujourd’hui en attente de son classement aux nouvelles normes. Selon Nathalie Schneider, responsable du service appui hôtellerie-restauration de la CCI, qui a accompagné Brigitte Hellmann dans la préparation de son dossier, les trois étoiles pointent à l’horizon.

Hôtel « À la Ferme » 10 rue du Château à Osthouse 03 90 29 92 50 • www.hotelalaferme.com

Agenda Les rendez-vous de l’hôtellerierestauration

« Nouvelles normes hôtelières : les campings aussi ! », Le 26 mars à 15h à la CCI Animé par Maître Cyril Repain, avocat, cette réunion co-organisée avec la CCI Colmar Centre Alsace, présentera le nouveau classement pour les campings et les conséquences de la réforme du code de l’urbanisme. Spécialisé en hôtellerie de plein air, il expliquera la réglementation applicable et précisera les conséquences du décret n° 2011-1214 du 29 septembre 2011. contact CCI Nadia Weiss • 03 88 75 25 66

Compétences hôtelières

La bière au menu Organisée par Heineken Entreprise dans le but de former de futurs sommeliers de la bière, la 7e édition du concours de biérologie vient de passer le cap de la demi-finale Est, parrainée par Caroline Van Maenen.

Strasbourg Partenaire de l’association des maîtres-restaurateurs de France, Heineken a tout naturellement choisi Caroline Van Maenen* pour parrainer l’édition Est du concours.

Sur la base d’une grille d’analyse, la dirigeante du Relais de la Poste (La Wantzenau) a contribué à examiner le travail de neuf élèves de lycées professionnels de la région Grand-Est, vérifiant notamment la crédibilité de leurs accords mets et bières. Avant de s’affronter, les candidats avaient assisté à des conférences tenues par des biérologues patentés, dont Hervé Marziou : « On a tendance à l’oublier, mais cette boisson, à qui l’on attribue à raison des qualités rafraîchissantes, nous offre une incroyable diversité gustative. Il faut apprendre son langage pour la servir. Qu’elle soit blanche, blonde, ambrée, rouge, brune, de soif ou de dégustation ». Le conseil qu’il a donné aux élèves : « Même si on apporte des bases

techniques, restez simple dans votre expression du nez ». « Ce fut un excellent moment, avec des élèves extrêmement motivés, à des niveaux certes différents mais dont la volonté était de bien faire, raconte Caroline Van Maenen. J’ai été très agréablement surprise – certains nous ont fait voyager en Écosse, en Espagne, avec des panels d’accords gustatifs assez époustouflants ».

Passion et motivation Les vainqueurs, Arnaud Lesage du Lycée Alexandre Dumas d’Illkirch et Philippe Vogel du CFA Joseph Stork de Guebwiller, ont su mettre en exergue d’excellentes prestations en service, « suggérant leurs alliances à partir d’une analyse sensorielle pertinente ». Prochaine étape à Paris en mai prochain, avec au bout un stage dans un hôtel à l’étranger. D’ores et déjà les demifinalistes sont quasiment assurés « d’avoir un

bel avenir dans la profession », affirme Caroline Van Maenen. Pour donner toutes ses lettres de noblesse à la bière, la marraine du concours s’est investie dans un menu gastronomique sur la base d’accords mets et bières, créé avec le chef, Laurent Huguet, et le sommelier, Hervé Schmitt. *Maitre-restaurateur depuis 2011 Heineken Entreprise • 01 47 14 37 00

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© Bruno Deaubonne

industrie

Un salon pour gagner du temps Prospecter en allant sur un salon est souvent une bonne idée.

Mais il faut aussi bien se préparer, pour en retirer tous les avantages.

En se préparant bien, l’expérience d’un salon professionnel peut être fructueuse en terme de collecte de contacts, de gain de visibilité, et d’éventuels marchés. En Alsace, la Région Alsace apporte une aide financière substantielle pour encourager les entreprises à participer aux salons professionnels. La CCI de Région Alsace, elle, apporte son expertise logistique et son accompagnement. De quoi décharger les participants de toute la partie organisationnelle.

Pour autant, pas de place à l’improvisation ! « Nous proposons ici des sessions d’information et de sensibilisation pour préparer son

Pas de place à l’improvisation. La CCI libère l’esprit de l’exposant

salon : comment le choisir, sélectionner son emplacement, aménager son stand, respecter les délais d’inscription, prévoir l’hébergement, concevoir la communication, etc. », explique Jacques Meyer, responsable des salons professionnels à la CCI. Une fois sur place, la logistique est assurée par la CCI, ce qui libère l’esprit des exposants. Les moins expérimentés s’épargnent ainsi du stress. « Bien entendu, les entreprises peuvent aussi choisir d’aller sur ces salons par leurs propres moyens, explique Jacques Meyer. Elles occupent alors un stand dans la zone métier du salon. La stratégie est différente, mais tout aussi valable ».

Agenda La CCI accueille toute entreprise intéressée par un salon.

Attention aux délais d’inscription !

Cette année, la CCI de Région Alsace sera présente : • Au SIAL, Salon international de l’agro-alimentaire, à Paris du 21 au 25 octobre.

Clôture des inscriptions : fin mars 2012.

• Au Midest, salon international de la sous-traitance, à Paris du 6 au 9 novembre.

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mars 2012 • n° 296

• Salon Pollutec (équipement, technologies et services de l’environnement), à Lyon du 27 au 30 novembre.

• Salon aéronautique du Bourget du 17 au 23 juin 2013.

Pour ces trois salons, clôture des inscriptions : fin juin 2012 contact CCI de région alsace

Jacques Meyer • 03 88 76 42 41 • j.meyer@alsace.cci.fr

Prosper Guthfreund KB Techniforge

« 25 contacts en trois jours ! »

« J’ai participé deux fois au Midest, salon spécialisé dans la sous-­traitance, sur le stand collectif Alsace. La première année, j’ai eu 25 contacts en trois jours ! Quelquesuns ont abouti. L’an passé, j’ai eu de nouveaux contacts, mais surtout j’ai trouvé une entreprise avec qui m’associer pour une demande d’un grand industriel, qui fabrique des engins très techniques. Seule, Techniforge ne pouvait pas répondre complètement à sa demande. À deux, nous allons sans doute gagner ce marché. Quand on fabrique des objets aussi pointus que les nôtres (corps de vannes pour l’industrie chimique, nucléaire, haute pression, froid, etc.), on ne trouve pas un client chaque matin. Un salon permet de gagner du temps dans la prise de contact. Et puis grâce à la CCI, on ne s’occupe pas du stand, c’est très confortable. L’ambiance est conviviale, on se retrouve entre professionnels de secteurs voisins, donc parfois complémentaires ».

KB Techniforge 96 Grand rue à Gundershoffen 03 88 72 86 54

Guillet

l’aventure d’un référencement réussi Audace, réactivité et professionnalisme ont été les clés de l’entreprise Guillet pour accéder au référencement d’un grand donneur d’ordre. d’une partie particulièrement technique de ce Duppigheim Avec, à Reichshoffen, le chantier d’Alstom de construction des futures rames de réservoir. « Ils ne s’y attendaient pas, c’est un procédé inhabituel. Aujourd’hui, nous avons une trains TER, les industries locales ont une carte commande qui va nous occuper pendant plus de à jouer. Fabien Guillet, Directeur général de deux ans et assurer 10 à 15 % de notre chiffre l’entreprise Guillet, à Duppigheim, ne s’y est pas d’affaires actuel », explique Fabien trompé. Spécialiste notamment dans la transformation et la soudure de Multipliant Guillet, qui par ailleurs a travaillé à l’acquisition des normes indispenl’inox, l’entreprise a déployé d’impor- les contacts, tants moyens internes pour obtenir Fabien Guillet sables dans ces domaines. Ainsi, le modèle de la PME s’est montré adapté un référencement auprès de ce grand a obtenu une commande à la demande : « Nous avions, sans donneur d’ordre. « On travaillait d’Alstom sur déjà pour Alstom depuis plusieurs des réservoirs intermédiaire ni délai, les réponses à tous les types de questions : techniques, années, mais sur de l’aluminium, en inox commerciales et organisationnelles. pour les TGV. Il s’agissait d’une sousCela plaît à de grands groupes, toujours pressés. traitance, donc à un niveau différent. Cette fois, En plus, en faisant preuve de détermination, l’enjeu était d’entrer dans le panel de référenceen sachant surprendre et en reconnaissant les ment », explique Fabien Guillet. Multipliant les opportunités, des aventures comme celles-ci contacts, Fabien Guillet a obtenu qu’Alstom lui sont possibles ». Ce n’est qu’un début : Guillet, demande de travailler sur un projet de réservoir maintenant référencé chez Alstom, pourra cerà gasoil en inox. tainement poursuivre sur ces bons rails.

En quinze jours, l’entreprise Guillet va créer la surprise auprès du client. Elle va non seulement fabriquer une maquette DAO du réservoir Guillet SA • 2 rue Jean Bugatti à Duppigheim 03 88 49 14 00 • info@guillet.tm.fr attendu, mais aussi présenter un prototype

Le programme PR2 (partenariat renforcé PMErecherche) qu’a lancé le CNRS fin 2011 vise à renforcer la capacité d’innovation, et donc la compétitivité des petites et moyennes entreprises et industries françaises en leur cédant des brevets non exploités.

Déjà, une centaine de PME-PMI de tous horizons se sont manifestées, « mais encore aucune en Alsace », précise Christine Brunel, responsable du service Partenariat et valorisation de la délégation Alsace du CNRS. Jusqu’ici, le CNRS travaillait beaucoup avec les grands groupes, mais restait inaccessible aux PME et PMI. « Nous avons pourtant des brevets rangés sur des étagères, qui trouveraient des applications dans ces entreprises », affirme Christine Brunel. Ils ne sont pour autant pas « prêts à l’emploi ». Le CNRS travaillant surtout en recherche fondamentale, les brevets sont dits en « amont ». Mais un partenariat avec l’entreprise peut alors être entrepris avec le CNRS, pour aboutir à un rapprochement bénéfique pour les deux parties. « Il est toujours plus intéressant pour un chercheur de voir son invention utilisée. Et les entreprises, elles, ont là un vivier de compétences qui peut aboutir à de belles solutions innovantes ». Le CNRS peut aussi s’engager avec l’entreprise dans des actions de formations, en lien avec l’activité de ses laboratoires.

Pour les entreprises qui n’ont pas la capacité de développer des équipes de R&D très conséquentes, cette option peut être intéressante, car assez peu onéreuse. « Rappelons aussi que la deuxième des missions du CNRS, inscrite dans ses statuts, est justement ce transfert de connaissances vers la société », souligne Christine Brunel.

CNRS • christine.brunel@alsace.cnrs.fr • www.cnrs.fr

© Dorothée Parent

© Benoît Rajau / CNRS Photothèque

CNRS Les PME accèdent plus facilement aux brevets

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industrie

Semaine de l’Industrie du 19 au 25 mars

© Airépur Industries

Après la première édition de la semaine de l’Industrie, en avril 2011, qui avait rassemblé plus 100 000 participants autour de plus 1 400 événements (journées portes ouvertes d’entreprises et d’écoles, conférences, interventions en milieu scolaire, expositions…), une seconde édition est prévue du 19 au 25 mars. « Ce qui est en jeu, c’est la capacité de notre industrie à recruter ses futurs talents et à rester compétitive » a déclaré Éric Besson, ministre de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique.

La semaine de l’industrie a pour vocation de rapprocher les mondes de l’industrie, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur. Elle concentre en une semaine, un ensemble d’actions locales d’information, de communication, de sensibilisation, relatives à l’industrie et à ses métiers, permettant de valoriser cette activité auprès de la population.

Cet événement mobilise entreprises, fédérations professionnelles, chambres consulaires, préfectures de région, rectorats d’académie, DIRECCTE (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi), organisations syndicales, organismes d’aide de recherche à l’emploi. www.economie.gouv.fr/semaine-industrie

Air et odeurs

un pôle d’expertise alsacien C’est à la fois leur proximité géographique et rencontré », explique Matthieu Ermel, PDG leur savoir-faire qui ont conduit six entreprises de Airépur, qui ajoute : « Le pôle peut aussi travailler en amont, apporter une expertise alsaciennes spécialisées dans les domaines par exemple sur la génération des odeurs, de l’air et des odeurs à créer un pôle d’experdévelopper un référentiel, aider à formaliser les tise Air et odeurs. AD Scientifique, Airépur, Europe Environnement, Greenpro, Klearios et problématiques, etc. » Grâce à une approche Westrand ont fondé ce pôle d’experpluridisciplinaire, des réalisations et solutions concrètes pourront être tise lors du dernier salon Pollutec, De la chimie à avec l’appui de la CCI de Région la prévention apportées. Complémentaires dans en passant des domaines précis de cette filière, Alsace, du Conseil régional et de par les les six entreprises, plus visibles, pourl’Union européenne. procédés de Ces entreprises souhaitent contri- traitement ront développer des offres globales. buer à la santé publique et à la Ce pôle, unique en France, organisera en juin une journée d’expertise dans des protection de l’environnement, tout en dévedomaines allant de la chimie à la prévention, loppant le marché du traitement de l’air et des en passant par les procédés de traitement et odeurs, domaine très spécifique en constante évolution. « Un autre intérêt du pôle sera de les effets sanitaires. Un livre blanc sera ensuite faire évoluer la connaissance et aider à mieux élaboré. structurer l’approche, notamment dans l’établissement des cahiers des charges et des appels contact CCI de région alsace d’offres. Les méthodes et les règles indiquées Laurence Thomann • 03 89 20 21 42 l.thomann@alsace.cci.fr ne sont pas toujours adaptées au problème 48

mars 2012 • n° 296

L’éco conception encouragée Dans le cadre des Investissements d’Avenir, l’ADEME, ses ministères de tutelle et le Commissariat Général à l’Investissement lancent un Appel à Manifestations d’Intérêt (AMI) « Biens et services éco-conçus et écologie industrielle ».

Mieux satisfaire les besoins des citoyens et des entreprises avec moins de ressources et moins de nuisances devient un enjeu de plus en plus stratégique.

L’éco-conception consiste à réduire l’impact environnemental dès la phase de conception d’un produit ou lors de son amélioration sur l’ensemble du cycle de vie : extraction des matières premières, transformation, transport, distribution, utilisation, fin de vie.

L’écologie industrielle permet aux entreprises de limiter leur consommation de ressources, de développer des solutions de mutualisation innovantes et de diminuer leurs coûts.

Avec cet appel, l’État souhaite dynamiser les initiatives d’écologie industrielle. Les projets ciblés doivent apporter un bénéfice environnemental fort.

Les innovations attendues portent aussi bien sur les aspects technologiques et techniques que sur les aspects organisationnels, sur le contenu de l’offre et le marketing.

La date limite de réception des dossiers est fixée au 15 mai 2012. ami.eco-conception@ademe.fr contact CCI Ronan Sebilo • 03 89 20 21 46

tic

La charte « eTIC »

pour mieux choisir son prestataire Déployé en Alsace depuis la fin 2011, ce code de bonne conduite des fournisseurs TIC et prestataires web est aussi une marque de confiance pour les entreprises clientes.

La CCI de Région Alsace est en charge de son déploiement.

Qui n’a pas entendu parler de sociétés insuffisamment informées par leur prestataire TIC des limites de leur contrat ou de l’ampleur des coûts récurrents ?

Certaines se découvrent liées à une solution et à un fournisseur qui ne répondent plus du tout à leur besoin. D’autres se retrouvent complètement démunies en cas de faillite du prestataire.

Dans des domaines qu’ils ne maîtrisent généralement pas, les clients professionnels ont besoin d’une relation de confiance.

Pour clarifier l’échange entre le fournisseur et son client professionnel, la Charte Déontologique « eTIC » est créée en 2004 en Belgique. Désormais, la Charte « eTIC » se déploie en France et depuis Les clients peu en Alsace. La charte est proposée par la CCI de professionRégion Alsace et les professionnels regroupés au sein nels ont de l’association Rhénatic. besoin d’une La Charte « eTIC » comporte des principes de bon relation de sens rassemblés autour de sept clauses fondamen- confiance tales (Adéquation du service par rapport au client – Ampleur du projet – Maîtrise des coûts et des délais – Responsabilités – Ressources disponibles – Pérennité ou portabilité de la solution ou du service – Droits de propriété intellectuelle). Si elle ne garantit pas en soi des prestations techniques irréprochables (la Charte « eTIC » ne se substitue pas aux processus « qualité »), elle engage le fournisseur à aborder avec son client professionnel, dès l’établissement de l’offre, des points clés qui pourraient, ultérieurement, être source de litiges s’ils ne sont pas clarifiés.

En savoir plus • www.charte-etic.fr contact CCI de région alsace Mario Elia • m.elia@alsace.cci.fr

organisateur de manifestations Salon Européen de la Brocante et de l’Antiquité les 21 et 22 avril 2012 22 et 23 septembre 2012 17 et 18 novembre 2012 - 9 et 10 février 2013 Cook Show du 17 au 19 mars 2012 Salon de la Gastronomie, des Arts de la Table et de la Déco www.cook-show.fr

Egast du 18 au 21 mars 2012 Salon Professionnel de l’Equipement, de la Gastronomie, de l’Agroalimentaire, des Services et du Tourisme. www.egast.fr

Maisons de Printemps du 13 au 16 avril 2012. Salon de l’habitat.

Construction Bois, Ameublement, Immobilier, Aménagement Extérieur. www.maisonsdeprintemps.com

Foire Européenne du 7 au 17 septembre 2012 www.foireurop.com

Le Salon Régional de l’Immobilier du 5 au 7 octobre 2012 www.salonregionaldelimmobilier.com

Créativa du 18 au 21 octobre 2012 Salon des Loisirs Créatifs www.creativa-strasbourg.com

Inox 17 novembre 2012 Electronic Festival

www.inox-festival.com/strasbourg

St-art du 23 au 26 novembre 2012 Foire européenne d’art contemporain

PME, participez à Tango, un appel à projets innovants L’appel à projets Tango propose une aide financière jusqu’à 5 000 € aux PME qui font appel à des prestataires du secteur des industries créatives. La Communauté Urbaine de Strasbourg, en collaboration avec iconoval, peut donner un coup de pouce à vos projets innovants. Les participants doivent tous deux être situés dans le secteur

géographique de la CUS. Une aide financière des deux tiers du coût du produit ou service réalisé, plafonnée à 5 000 €, appuie cet appel à projets. iconoval Patrick Henry ou Laure Feurtey, tango@iconoval.fr • 03 88 37 26 00 www.strasbourg-creative.eu

www.st-art.com

SuperCross les 15 et 16 décembre 2012

www.supercross-strasbourg.fr

Tourissimo du 8 au 10 février 2013 Salon du Tourisme, des Loisirs et du Bien-être www.tourissimo-strasbourg.com

Pour plus de renseignements : Tél. : + 33 (0)3 88 37 21 21 - Fax : + 33 (0)3 88 37 37 95 www.strasbourg-events.com

www.strasbourg.cci.fr

49

© Bruno Remoué et associats / CG 67

territoires

Transports et mobilité au service de l’emploi Dans un contexte de crise économique, le Conseil Général du Bas-Rhin poursuit son effort en matière d’infrastructures de transport tout en veillant à la dépense.

E

n 2006, le Conseil Général qui avait déjà la responsabilité du réseau routier départemental, s’est vu transférer environ 240 km de routes nationales d’intérêt local. Un ajustement de la politique routière s’est imposé. La crise économique vient d’amener le département à réaliser de nouveaux ajustements afin de garder un œil attentif sur les dépenses de la collectivité. En 2009, les investissements du département s’élevaient à 275 M€, en 2011 ils se limitaient à 210 M€. Pour 2012, le Conseil Général prévoit de ne pas dépasser 200 M€.

Une manière de pallier l’écart grandissant entre les dépenses et les recettes. « Aujourd’hui, notre levier d’action avec la fiscalité se constitue de 21 %

50

mars 2012 • n° 296

Le Schéma directeur de transports et de déplacements vise l’optimisation de l’exploitation existante via une analyse permanente des besoins des usagers, ainsi que le développement des modes complémentaires de transport

des recettes, alors qu’auparavant, il en représentait 49 %. Notre objectif actuel est de trouver la bonne mesure dans l’effort collectif tout en continuant à nous préoccuper de notre capacité d’action », explique Alfred Becker, vice-président du Conseil Général du Bas-Rhin.

De l’intermodalité au covoiturage Le schéma directeur des transports doit pouvoir s’adapter d’ici 2015 à tous les usagers. Au service de ce desideratum : la simplification tarifaire, l’encouragement de l’intermodalité via l’ajustement des horaires entre Réseau 67 et le TER, la limitation des temps de parcours et l’élimination des

doublons avec le TER. La principale composante du schéma, le TSPO (Transport Collectif en Site Propre de l’Ouest strasbourgeois), un outil dont les missions sont d’éviter la congestion récurrente sur les parcours sans voie ferrée, d’assurer une desserte efficace, de gagner en vitesse

Le TSPO – un projet multimodal

Le Transport en Site Propre de l’Ouest strasbourgeois (TSPO) est un projet de bus express entre Wasselonne et Strasbourg destiné à améliorer les conditions de déplacements dans ce secteur et à proposer une alternative crédible à la voiture. La première phase d’aménagement se situe entre Wasselonne et Ittenheim.

Le Schéma directeur en 2012 c­ ommerciale et de donner un temps de transport garanti. Les travaux démarreront au début de l’année prochaine, après la fin des acquisitions foncières. Le projet comprend des parkings relais voitures, des parkings à vélos et huit stations sur lignes régulières lignes principales, lignes de rabattement et 6 lignes interurbaines du Réseau 67 31 lignes secondaires saisonnières touristiques un bassin de 17 000 habitants. Coût de l’opération : 40 M€. Une desserte similaire est d’ores et déjà demandée pour la zone de Truchtersheim, l’étude sur son opportunité étant déjà en cours.

Par ailleurs, l’aménagement en cours d’étude août 2011. Cette dernière, pour un coût total de et régionales. Chaque demande est traitée par de la Place des Halles à Strasbourg comprendra 12,5 M€ et 18 000 heures d’ingénierie. Une autre un conseiller qui examine le dossier afin de le réaménagement de la gare routière avec la opération se situe déjà dans sa dernière phase de rendre la personne autonome dans ses déplacréation d’un lieu de dépôt à l’écart des riverains. travaux entre Soultz et Seltz, d’autres sont entacements. Plusieurs solutions sont envisagées : la Le Conseil Général du Bas-Rhin y participera à mées – la RD 421 entre Saverne et Hochfelden, location de vélos, motos, voitures ou une aide hauteur de 1,5 M€. l’aménagement de la RD 1083 au droit de sociale pour l’obtention du permis de conduire.

Intégré au schéma directeur des transports, le Fegersheim-Lipsheim ou la liaison entre Saverne L’association Mobilex, basée à Bischwiller, covoiturage est soutenu par la création de pluet Bouxwiller. Par ailleurs, la VLIO (Voie de propose des solutions de transports aux persieurs parkings aménagés à proximité des réseaux Liaison Intercommunale Ouest) vise à délester sonnes pour qui la non-mobilité est un frein autoroutiers et le Conseil Général a investi dans les centres des villages et faciliter l’intermodalité. à l’insertion professionnelle. « Notre mission un site internet permettant la mise en contact est de favoriser l’accès à l’emploi par l’indépendes usagers.

La mobilité, une solution dance mobile. En complément des demandeurs Fort des 700 km de pistes cyclables réalisés dans pour l’emploi d’emploi, nous suivons aussi les personnes qui le cadre du schéma directeur routier départeEn harmonie avec cette politique de dévelopsont en poste et qui ont des problèmes ponctuels mental, le vélo est également présenté comme pement des infrastructures, l’outil mobilité de mobilité », complète Didier Luces, directeur alternative pour une meilleure mobilité. constitue un point très important sur le bassin de l’association Mobilex. Plus que l’autonomie, « Les projets routiers sont de plus en plus lourds. strasbourgeois qui affiche un taux de chômage Mobilex œuvre pour un véritable changement Une simple opération routière s’étend aujourd’hui très élevé. « Au sein de la Communauté Urbaine de mentalité. Des ateliers mobilité répondent sur une dizaine d’années depuis la première étude de Strasbourg, nous avons mis au point une déjà à cette attente. Une formation routière à jusqu’à la mise en circulation. Il y a un « plateforme mobilité » destinée à des tarifs subventionnés et l’atelier « J’apprends an, nous avons formalisé la procédure Sur la période offrir une solution de transport aux à faire du vélo » mené en collaboration avec Eco-route, qui tient compte de tous les 01/01/2011 – personnes à la recherche d’un emploi.

Cadr67. Un projet de « dédramatisation » de la Nous avons constitué des groupes volets – économique, social et environ- 31/12/2011, zone de la Vigie a également été mené. Il s’agit de travail en fonction des zones ou nemental. La réalité économique nous 207 personnes d’inscrire les demandeurs dans une logique de territoires, surtout dans le cadre pousse aujourd’hui à réajuster notre ont bénéficié réaction par rapport aux transports en commun des ZUS (Zones Urbaines Sensibles, schéma, sans parler des évolutions d’une prestaavec le désir de limiter la sous-utilisation de ndlr), pour trouver des solutions », ces réseaux par une redéfinition de la notion de comportementales. Notre ambition tion de déplaexplique Henri Dreyfus, président « loin ». « L’accompagnement des employés et actuelle est de traiter les points noirs cement au sein de Mobilex. de la Mission locale de Strasbourg des employeurs s’est avéré très positif au sein de pour préserver la mobilité tout en 109 locations et conseiller communautaire délécette plateforme. La Communauté Urbaine est respectant les attentes des riverains », de voitures gué à l’insertion professionnelle. La décidée à continuer d’appuyer ce travail dans confie Martial Gerlinger, directeur et 98 de cycloplateforme mobilité comprend deux général adjoint en charge du Pôle moteurs ont la durée », conclut Henri Dreyfus. But final de étapes : la définition des besoins et Aménagement du Territoire. Depuis été réalisées l’opération, atteindre l’autonomie durable en la mise à disposition d’outils fonquatre ans, plusieurs déviations ont toutes circonstances. dée sur la validation d’un référent emploi. Le été mises en service, dont celles de Molsheim comité regroupe des représentants de l’État, ouverte en juillet 2008, Marlenheim, achevée il contact CCI Tania Desfossez • 03 88 75 24 67 des centres associatifs, des collectivités locales y a deux ans et Soufflenheim, mise en service en

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juridique Indices mars

1624

Indice trimestriel du coût de la construction Insee 3e trimestre 2011 (+ 6,84 % sur un an)

105,31

Indice trimestriel des loyers commerciaux 3e trimestre 2011 (+ 2,88 % sur un an)

121,68

Indice de référence des loyers du 4e trimestre 2011 (+ 2,11 % sur un an)

0,71 %

ACTIVITÉS RÉGLEMENTÉES

UNE RÉGLEMENTATION EN CONSTANTE ÉVOLUTION Dans le cadre de la création du guichet unique (un même lieu pour toutes les formalités), de nombreuses activités réglementées font l’objet d’évolutions législatives et réglementaires fréquentes.

Les services à la personne Dans un souci de simplification administrative, depuis le 22 novembre 2011, l’agrément simple délivré pour les activités de services à la personne non destinées aux personnes dites « fragiles » est supprimé. Pour bénéficier des avantages fiscaux, il suffit dès lors de déclarer son activité auprès de la DIRECCTE. Subsiste néanmoins l’agrément attribué pour les services à destination de public fragile (enfants de moins de trois ans, personnes de plus de 60 ans, personnes handicapées ou toute personne ayant besoin d’une aide à domicile ou d’une aide à la mobilité).

Un arrêté du 26 décembre 2011 vient préciser les modalités d’exercice des services à la personne à destination d’un public fragile par la création d’un nouveau cahier des charges. Il remplace l’arrêté du 24 novembre 2005.

Les activités de sécurité Suite à la loi du 14 mars 2011 qui a institué un Conseil National des Activités Privées de Sécurité (CNAPS), un décret du 22 décembre 2011 précise les modalités d’installation de la commission régionale ayant pour mission notamment de délivrer les titres exigés pour exercer une activité de gardiennage et de contrôler la profession.

Ainsi depuis le 1er janvier 2012, les entreprises de sécurité privée, les agences de recherches privées, les opérateurs privés de vidéo protection et les entreprises assumant pour leur propre compte des activités privées de sécurité doivent préalablement à l’exercice de cette activité déposer un dossier auprès de la préfecture. Ce dossier sera ensuite examiné par la commission régionale d’agrément et de contrôle pour l’obtention de l’agrément et de la carte professionnelle.

Taux d’intérêt légal 2012

125,09

Indice des prix à la consommation, (indice national – ensemble des ménages) décembre 2011

SMIC à compter du 1er janvier 2012

9,22 €

Taux horaire brut

1 398,37 € Taux mensuel brut pour 151,67 heures

3 031 €

Plafond mensuel Sécurité Sociale 2012

36 372 €

Plafond annuel Sécurité Sociale 2012

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mars 2012 • n° 296

ACTIVITÉS EN VOGUE

ATTENTION À LA RÉGLEMENTATION Depuis quelques mois, des activités liées au bienêtre de la personne (soins esthétiques, drainage…) fleurissent. Pourtant, en raison des produits et du matériel qui pourraient présenter certains risques pour l’intégrité physique des consommateurs, il est fortement recommandé de s’assurer que l’utilisation des produits ou matériel susvisés ne relève pas de la compétence exclusive des professionnels de la santé. En voici deux exemples : Le blanchiment des dents Depuis quelque temps et sous un effet de mode, une nouvelle activité a vu le jour, celle des « bars à sourire ». Il s’agit de proposer aux consommateurs une prestation de blanchiment des dents à un coût peu élevé et réalisée par des non professionnels médicaux.

Or qu’il s’agisse des produits proposés sur internet ou de ceux proposés dans les « bars à sourire », il est nécessaire d’être vigilant sur leur composition.

Dérivés de l’eau oxygénée (peroxyde d’oxygène), s’ils sont utilisés de manière concentrée et fréquente, ils peuvent entraîner des problèmes de santé buccale.

C’est pourquoi le Conseil Européen dans une directive du 20 septembre 2011 a réglementé la libre utilisation et la vente de ces produits.

La concentration de peroxyde d’oxygène des produits bucco dentaires en vente libre ne peut dépasser 0,1 %.

Pour les produits dont les taux se situent entre 0,1 % et 6 %, ils ne pourront être appliqués que par les chirurgiens dentistes à l’issu d’un examen bucco dentaire.

Au-delà de 6 %, ils sont interdits à la vente au sein de l’Union européenne.

L’épilation à la lumière pulsée par lampe flash En vertu d’un arrêté du 06 janvier 1962, seules les épilations à la cire et à la pince peuvent être réalisées par les esthéticiennes, les autres méthodes d’épilation étant de la compétence exclusive de la profession médicale.

Il en résulte deux conséquences : - Les épilations à la lumière pulsée par lampe flash ne doivent être pratiquées ni par des esthéticiennes ni par des structures ne souhaitant exercer que cette seule activité.

- Les professions médicales détenant la compétence exclusive en la matière, l’immatriculation d’une telle structure ne peut relever que de la compétence de l’URSSAF, organisme compétent pour l’immatriculation des professions libérales réglementées. http://www.sante.gouv.fr/blanchiment-dentaire.html contact CCI

ervice juridique • 03 88 75 25 23 S juridique@strasbourg.cci.fr

JURISINFO FRANCO-ALLEMAND

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ELENA – suppression du fichier national des revenus à partir du 3 décembre 2011

Depuis le 1er janvier 2010, les employeurs allemands étaient obligés de transmettre par voie électronique les salaires et les ressources de tous les salariés à la « Zentrale Speicherstelle » (fichier central national).

Suite à un examen approfondi de cette procédure électronique – nommée ELENA –, le minis-

tère fédéral de l’Économie et de la Technologie et le ministère fédéral des Affaires sociales et du travail ont décidé d ’a r r ê t e r c e t t e procédure.

L a raison est le manque de diffusion de la signature électronique qualifiée. Cette norme de sécurité qui protège les données personnelles des salariés ne trouvait pas application sur l’ensemble du territoire de allemand.

La suppression de cette procédure a été adoptée par une loi du 2 décembre 2011 qui s’applique à partir du 3 décembre 2011. www.das-elena-verfahren.de

Augmentation du capital d’une Mini-GmbH

L’interdiction d’un apport en nature ne joue pas pour une augmentation de capital social à 25 000 € ou plus Le Bundesgerichtshof (Cour l’article en question prévoit que fédérale de cassation allemande) a cette interdiction ne s’applique pas si la société augmente son capital abordé la question de savoir si une Mini-GmbH (Unternehmergesocial à 25 000 € ou plus. Il se posait alors la question de savoir sellschaft haftungsbeschränkt) avec un capital de 500 € peut si cette règle (dérogation à l’interapporter cette somme diction) s’applique aussi pour l’augmentation en nature pour une aug- Refus mentation du capital à partagé par du capital social d’une GmbH. Le Bundesge25 000 € (décision Az. : II le registre de commerce et ZB 25/10). richtshof s’est basé sur la juridiction Le registre de Com- d’appel l’interprétation de l’armerce et la juridiction ticle en question et sur le projet de loi. Selon lui, aucun motif d’appel ont refusé l’inscription de ne justifie de différencier entre une l’augmentation du capital. Selon l’article 5a, alinéa 2 GmbH Gesetz, mini-GmbH et une Gmbh clasles apports en nature sont exclus sique dans le cas où le capital social pour les Mini-GmbHs. Par contre, est de 25 000 € minimum.

La

lettre

de

N°47

Strasbourg Place Financière

Association de droit local

La réforme du droit des procédures collectives en Allemagne Le législateur allemand a profondément reformé le Code de l’insolvabilité en application depuis le 1er janvier 1999. La loi visant à faciliter le redressement des entreprises (Gesetz zur Erleichterung der Sanierung von Unternehmen – ESUG) a été votée le 25 novembre 2011 et est entrée en vigueur le 1er mars 2012.

Par cette réforme, qui a longtemps été discutée par les praticiens de la restructuration et au sein des organes législatifs en Allemagne, le législateur répond aux critiques nationales et internationales faites à l’actuel Code de l’insolvabilité, auquel on reproche un manque de transparence, de prévisibilité et de flexibilité.

Les principales innovations de cette nouvelle loi, qui vise à faciliter le redressement des entreprises et à renforcer le pouvoir des créanciers, sont les suivantes : Un comité de créanciers doit être constitué si deux des trois seuils suivants sont atteints par l’entreprise défaillante : le bilan présente un total de 4 840 000 € minimum, un chiffre d’affaires de 9 680 000 € minimum dans les 12 derniers mois précédant la clôture de l’exercice ou le nombre de salariés est de 50 personnes minimum (moyenne annuelle). Le comité participe notamment à la prise de décisions relatives au choix de l’administrateur de l’insolvabilité. En effet, en cas de vote unanime au sein du

comité, le tribunal ne peut refuser le choix de l’administrateur que si la personne choisie semble inapte à l’exercice de sa fonction.

Le législateur souhaite également rendre la procédure plus attractive.

Jusqu’à présent la gestion directe, déjà prévue par le Code de l’insolvabilité, ne joue qu’un rôle marginal. Cette situation s’explique non seulement par l’absence de volonté des parties prenantes à la procédure de collaborer avec les organes, présumés responsables de l’échec de la société débitrice, mais également par un certain nombre d’obstacles de nature légale. Avec cette nouvelle loi, le législateur lève ces obstacles. Dorénavant, la gestion directe doit être ordonnée en absence de circonstances de nature à porter préjudice aux créanciers.

Afin d’inciter l’entreprise à agir dès la survenance d’une crise, le législateur a introduit une nouvelle procédure dite du « Schutzschirmverfahren » (procédure du bouclier de protection) comparable à la procédure de sauvegarde en France.

La suite de l’article sur le site www.strasbourg-place-financiere.com

Ellen Delzant Rechtsanwältin et Avocate Schultze & Braun GmbH Rechtsanwaltsgesellschaft, Achern-Strasbourg-Paris

16 rue de Leicester 67 000 STRASBOURG Tél. 03 88 32 12 06 e-mail info@strasbourg-place-financiere.com www.strasbourg-place-financiere.com

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export

Vins, eaux, alcools

© Henri Parent

les liquides s’exportent L’Europe et l’Extrême-Orient sont des destinations privilégiées pour les eaux, vins et alcools alsaciens. La crise a fait des dégâts, mais la qualité et les efforts finissent par l’emporter, même sur des marchés frileux.

Pour vendre un produit comme du vin, de l’eau minérale ou de source et des alcools, il est souvent nécessaire d’être clairement identifié.

Ainsi, quand on exporte, là où les Bordeaux, Bourgogne, Perrier et Cognac sont immédiatement identifiés, les « liquides » alsaciens doivent passer par la case pédagogie et géographie. Boire l’un de ces produits, c’est pourtant

avoir dans son verre un petit bout d’Alsace…

Côté vins, les 950 viticulteurs de la région s’appuient sur l’action du CIVA, qui consacre 7 M€ annuels à la communication. « Un tiers de cette communication est consacré à la France, qui représente 75 % du marché, explique JeanLouis Vézien, directeur du CIVA. Un autre tiers va à la communication en Europe (20 %

du marché) et le dernier au reste du monde, soit 5 % du marché. Le vin alsacien s’exporte en Amérique du Nord, en Russie, en Asie…

Pour ces destinations, la désormais célèbre cigogne est remplacée par un message plus ciblé en direction des œnophiles, restaurateurs et spécialistes du vin. Cette promotion dans les pays tiers se fait depuis 2009 avec le soutien de l’Union européenne.

Si le nom Alsace est bien sûr connu en France et en Europe, le reste du monde le connaît moins.

D’où l’importance de soutenir continuellement les actions de communication, accompagnement essentiel des produits de qualité.

Dominique Schoenheitz chef d’exploitation du domaine Schoenheitz

Avancer prudemment

© Domaine Schoenheitz

Wihr-au-Val Avec 15 hectares de vignes cultivées et une production annuelle de 80 000 à 100 000 cols, le domaine Schoenheitz, à Wihrau-Val, consacre 20 % de sa production à l’export. « J’ai commencé à l’export il y a six ans, avec des premières prospections à la London Wine and Spirits Fair, explique Dominique Schoenheitz.

Cela fut assez infructueux. Mais cette expérience a eu le mérite de nous faire travailler sur notre marketing, en particulier l’étiquetage. Aux ÉtatsUnis, j’ai pu avoir un contact avec un importateur.

Jusqu’en 2008, c’était enthousiasmant. Mais depuis la crise, le coup d’arrêt est net. Les clients cherchent 54

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des vins à moins de 10 dollars, ce qui pose un problème, notre vin ayant un positionnement haut de gamme. Il est très difficile de se faire référencer. Au Canada, ce sont plutôt des opérations ponctuelles, alors que nous cherchons plutôt un partenariat durable. Nous vendons aussi en Tchéquie, en Belgique (mais le marché est très concurrentiel et saturé), et dans les pays nordiques. L’objectif aujourd’hui est clair : renforcer ce qui existe avant d’aller prospecter d’autres marchés ».

Domaine Schoenheitz 1 rue de Walbach à Wihr-au-Val • 03 89 71 03 96

Alain Merceron

Agenda

directeur général des eaux de Wattwiller

Des niches de prestige

Mission de prospection multisectorielle en Pologne

Wattwiller • Alain Merceron • 03 89 75 76 77 • merceron@wattwiller.com

Premier marché en Europe Centrale en termes de superficie (312 685 km²) et de population (39 millions d’habitants), la Pologne bénéficie d’une position géographique idéale : véritable carrefour européen, le pays se situe entre les grands pays européens et les grands marchés de l’Est. Son tissu industriel dense et sa remarquable résistance à la crise en font le seul pays d’Europe avec une croissance positive en 2011 (+ 3,9 %). contact CCI de région alsace

Tony Bouyer • 03 88 75 24 30 • t.bouyer@alsace.cci.fr

© Wattwiller

Wattwiller Propriété depuis 2004 du groupe Spadel, leader sur le marché du Benelux, Wattwiller voit son activité export directement dirigée par le groupe. « Actuellement, notre priorité est d’améliorer notre bilan carbone. L’export n’est donc pas un axe stratégique. Vendre de l’eau très loin de sa source est une démarche qui pénalise notre bilan carbone » explique le directeur. L’export représente moins de 5 % du chiffre d’affaires de Wattwiller. Les destinations sont les États-Unis, le Moyen Orient et l’Extrême Orient. « Nous ne ressentons pas trop la crise à l’étranger, car nous sommes sur des niches, de faibles volumes dans des endroits prestigieux ; par exemple, nous fournissons le Burj Al Arab à Dubaï, le seul hôtel 7 étoiles au monde. Notre bouteille en verre est très appréciée ». Aujourd’hui, l’axe de développement se situe surtout au plan régional et national. L’export, dirigé vers les hôtels et restaurants haut de gamme du monde, lui, sert avant tout à valoriser la marque.

La CCI de Région Alsace et ses partenaires organisent une mission de prospection en Pologne du 20 au 24 mai

Mission multisectorielle en Chine

Une mission de prospection multisectorielle, organisée par la CCI aura lieu en Chine et à Hong Kong du 9 au 15 juin

nathalie traber cogérante de la distillerie Metté

© Benoît Linder

Ribeauvillé À la distillerie Metté de Ribeauvillé, l’export représente 40 % de l’activité. Destination principale : l’Allemagne, du Bade-Wurtemberg aux Îles du Nord, en passant par Berlin. « En Europe, nous expédions aussi en Suisse, au Benelux, en Italie et au Royaume-Uni, explique Nathalie Traber, co­gérante de la distillerie. Pour les destinations plus lointaines, les États-Unis et le Japon sont aussi des pays amateurs de nos eaux-de-vie ».

Avec 20 000 bouteilles produites par an, la distillerie Metté ne peut pas faire face à des demandes de gros volumes. « Parfois, la demande est là, mais nous préférons le créneau de la qualité à celui du volume », note Nathalie Traber. Pour autant, la prospection est difficile, coûte cher. « Nous participons à une importante manifestation par an, nous ne pouvons faire plus.

Mais nous développons les master-class, destinées à des spécialistes. Une dégustation reste souvent le meilleur moyen de persuader un éventuel client ! » A Londres, où l’activité britannique affiche un léger mieux depuis 2009, la dernière master-class a porté ses fruits. Ce sont les grands classiques qui marchent le mieux : poire Williams, framboise, mirabelle… mais aussi des originalités, comme l’eau-de-vie de gingembre.

© Jürgen Effner / Fotolia

La renommée des spiritueux alsaciens

Cette mission est l’occasion pour les entreprises de tous secteurs de s’implanter, ou de renforcer leurs liens. En Chine aujourd’hui, émerge une classe moyenne forte de plusieurs dizaines de millions de personnes. Avec 10,3 % de croissance en 2011, la Chine reste le 1er contributeur à la croissance mondiale, et la 2e économie mondiale, dépassant le Japon. À Hong Kong, le marché intérieur représente 7 millions d’habitants mais surtout 36 millions de visiteurs (près de 60 millions prévus en 2020). Hong Kong est un marché très sophistiqué et le paradis du shopping pour les Chinois de Chine continentale.

Secteurs d’excellence : aéronautique, luxe, produits alimentaires. L’image des produits français y est excellente : vins, savoir-faire dans le secteur de l’environnement, notamment R&D et industrie solaire.

Fin des inscriptions : le 10 avril contact CCI de région alsace

Distillerie Metté 9 rue des Tanneurs à Ribeauvillé • 03 89 73 65 88

Emmanuel Butz • 03 88 76 42 30

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créateurs

Nicolas Fehlmann, La Demi-Lune

© Jean-François Badias

Plus qu’un restaurant, un lieu de vie

Cuisine alsacienne et soirées à thème : le premier menu proposé par Nicolas Fehlmann dans son resto-bar. Objectif à moyen terme : une micro-brasserie et des chambres d’hôtes.

Sundhouse Une maison à colombages aux murs orange et volets verts abrite le resto-bar La Demi-Lune. L’enseigne est joliment déclinée sur le porte-cartes en fer forgé, à l’entrée du restaurant. Y figurent des spécialités liées aux saisons, avec une dominante de plats alsaciens : presskopf, salades alsaciennes, munster frit, bibeleskäs, bouchée à la reine, tartare de bœuf, rognons de veau, tartes flambées le soir, etc. Sur commande, la Matelote aux quatre poissons, un plat phare qui existait à l’époque des anciens patrons. Autre mets apprécié : la choucroute aux trois poissons, que Nicolas Fehlmann tenait aussi à remettre au goût du jour. Et d’ajouter : « parmi les plats que j’ai créés, le millefeuille de filet de bœuf et foie gras sauce marchand de vin fait un tabac ».

Le midi, un plat du jour est affiché à 8,20 € incluant entrée-plat et à 9,80 € avec un dessert 56

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en sus. Une formule appréciée par une clientèle de petits artisans implantés ou travaillant dans les communes voisines. Le soir, ce sont plutôt des familles ou des jeunes qui fréquentent l’établissement. Prisée pour des événements familiaux, la salle de banquet de 150 personnes intéresse également un public entreprises.

Des projets plein la tête Après deux ans de « rodage », le but de Nicolas Fehlmann est de « faire vivre l’affaire » en multipliant les soirées thématiques ou les soirées cabaret, cuisines du monde… Chaque trimestre, il édite un flyer qui annonce le programme.

Parmi les autres projets du créateur : l’aménagement de chambres d’hôtes à l’étage et… une micro-brasserie au fond de la cour qui accueille une jolie terrasse en été. « Sundhouse est un village très associatif où les gens se rencontrent

encore au bistrot. Nous avons une mixité de personnes de 15 à 60 ans et plus, qui viennent boire un verre à la même table.

C’est un plus », résume le jeune chef, dont la deuxième passion est la relation-client et la communication. Originaire de la commune, celui-ci a fait ses études dans le HautRhin : BTS en comptabilité gestion, licence professionnelle en logistique lui ont permis d’exercer pendant huit ans la fonction de responsable approvisionnement achats chez Hartmann à Châtenois.

C’est ensuite qu’il s’est formé à la cuisine et à la salle pour faire aboutir son projet de création de restaurant. « Je me suis décidé à acheter la Demi-Lune, dont les locaux avaient été repris par la mairie avec un droit de préemption. Les deux salles de 70 places et 150 places, le bar et la terrasse de 500 m² me permettaient de réaliser un complexe attractif dans le village.

Le restaurant avait été fermé durant dix ans. Il fallait tout refaire. J’ai entrepris des travaux qui se sont déroulés sur près de neuf mois, avec une restauration du sol au plafond. J’ai embauché cinq personnes, dont deux en cuisine ». À présent, Nicolas Fehlmann intervient lui-même en cuisine et en salle, selon les besoins.

La Demi-Lune 3, place Crinoline à Sundhouse 03 88 92 83 55 • www.lademilune.net

Ce que lui a apporté la CCI « Une information et une aide efficace aux démarches, une présentation de mon projet devant un jury, qui m’a permis d’avoir plus d’aisance devant les banquiers ».

es Articl ans sd publié re du d le ca port Passe ndre pre e Entr

Thierry Welsch, Gemmat-Desjoyaux

L’art de vivre autour d’une piscine Face à l’entrée du show-room de la société Gemmat-Desjoyaux, entourée d’arbustes, une jolie piscine donne le ton.

Vendenheim Thierry Welsch a repris la concesnotre activité, mon objectif est de 50 ventes cette sion Desjoyaux en juillet 2011. Ce groupe créé en année, explique Thierry Welsch. De 6 m x 3 m la 1966 par Jean Desjoyaux est aujourd’hui plus petite à 15 m x 4 m la plus grande, implanté en France et dans le monde. Les régions en passant par les standards de 8 x 4 et méridionales 7 x 3,50 m, leurs formes sont diverses, Le magasin, entièrement relooké à ne sont plus l’arrivée du nouveau dirigeant, sert de les seules à fournies en kit avec alarme, abri, volet, show-room et de vitrine de l’ensemble voir fleurir bâches, etc. Inclus aussi, le pilotage du chantier qui permet de délivrer du catalogue. Au-delà des piscines et des piscines, spas, sont exposés des tables, bains de l’engouement une garantie de dix ans. Comptez de 15 000 à 20 000 € pour une piscine prête soleil et salons de jardin et des produits a conquis à plonger, réalisée en un mois – hors de décoration extérieure, plantes, lumi- l’Alsace… naires étanches, etc. Desjoyaux propose et Thierry aménagements extérieurs – et 150 € de produits d’entretien par an. Ce qui tous les équipements annexes comme Welsch caractérise la marque Desjoyaux est le les couvertures, robots douches, abris système de filtration conçu sans canalisation, ce chauffage permettant de faire vivre la piscine au qui évite les travaux longs et coûteux de tuyaux quotidien. « Les piscines représentent les 2/3 de

enterrés tout en éliminant les risques de fuite.

Deux possibilités : une filtration en cavalier ou intégrée dans la structure, solution plus esthétique. Le coffrage permanent, breveté en 1978, est constitué d’éléments de 0,25 m injectés en polypropylène. Ceux-ci sont assemblés par panneaux à la forme et aux dimensions de chaque piscine.

Ils sont coulés de béton sur site par des maçons.

Parcours industriel Originaire de Moselle, Thierry Welsch est en Alsace depuis 1988. Titulaire d’un BTS technico-commercial option génie mécanique, il occupera plusieurs postes à responsabilité au sein de grandes entreprises. Commercial chez Michelin, il a également dirigé une filiale des clôtures Dirickx pendant cinq ans après avoir travaillé pendant onze ans dans la maintenance de portes automatiques pour le groupe ascensoriste Koné. Au chômage à l’âge de 46 ans, il a saisi l’opportunité de se mettre à son compte, s’associant à son épouse. À moins d’une année d’existence, Thierry Welsch reconnaît : « c’est une activité très agréable, mais très concurrentielle, il va falloir se battre et s’adapter aux tendances du marché ».

Pour mieux se faire connaître, celui-ci a notamment décidé de développer sa présence sur les salons, dont la Foire Européenne de Strasbourg. « La clientèle est essentiellement composée de particuliers, mais un bureau d’études spécialisé basé à Saint-Étienne peut répondre à des besoins de piscines collectives.

Ensemble nous dimensionnons tout type de projet », observe Thierry Welsch.

Gemmat-Desjoyaux 6, rue des Lilas à Mundolsheim 03 88 81 94 93 • www.mundolsheim.piscinedesjoyaux.fr contact CCI June Marchal • 03 88 75 24 25

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Ce que lui a apporté la CCI « C’est mon comptable qui m’a orienté vers la CCI. J’ai présenté mon projet devant un jury d’experts et obtenu le Passeport Entreprendre.

Un label non négligeable. J’ai aussi obtenu un prêt d’honneur de l’association Cap Création ».

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gastronomie

Bruno Cutrupi, La Fontana

© Jean-François Badias

Les spécialités ensoleillées de l’Italie

Bruno Cutrupi, patron et chef de cuisine du restaurant La Fontana vous invite à un voyage au cœur de la gastronomie italienne.

Ernolsheim sur Bruche Entre Strasbourg et Molsheim, La Fontana, restaurant de spécialités italiennes est proche de plusieurs zones d’activités, d’où une belle clientèle d’entreprises le midi. Le soir, les clients sont de fins gourmets que Bruno Cutrupi a su fidéliser. Sur sa carte insalate et antipasti, pâtes et pizza (une douzaine de variétés), mais aussi viandes et poissons accommodés à la manière des Cutrupi. Chef autodidacte, Bruno officie en cuisine depuis 20 ans avec sa maman, aujourd’hui âgée de 72 ans.

D’origine calabraise, elle lui a appris la cuisine. Il 58

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a fini par la transformer en passion. Mais c’est par le service en salle et au bar que Bruno Cutrupi a commencé sa carrière professionnelle. D’abord chez Mama Lisa à Strasbourg-Neudorf, puis au Coin du feu au centre-ville. Après quelques détours à Paris et en Suisse, il a pris la tête de l’établissement La Vignette à Dambach-la-Ville.

En 1990, il achète les murs de ce qui fut un petit bistrot de village, « le rendez-vous des Pêcheurs », pour en faire un restaurant pizzeria. Séparées par le bar, deux salles accueillent quelque 90 couverts, auxquelles il faut ajouter un

lounge bar privatisable – 50 personnes en apéritif dinatoire, 35 à 40 en places assises – au fond de la cour et une terrasse de 90 couverts, très agréable en été. Ce qu’il préfère dans son métier ? « Créer de nouvelles associations avant de s’employer à les faire aimer, même des plus récalcitrants ».

Ce qui fait revenir ses clients ? Ses suggestions, qui varient deux à trois fois par semaine. Surtout, il propose beaucoup de poissons, coquillages et crustacés, pendant toute l’année. Exemple : le micuit de thon grillé aux épices et fruits secs torréfiés ou le dos de cabillaud entier en croûte, à la caponata sicilienne – réduction d’oignons, poivrons rouges, aubergines, olives noires. La croûte est recouverte de parmesan et de persil plat. « Vingt minutes de cuisson à four très chaud permettent de cuire à l’étouffée et de rester très moelleux ».

98 % de nos produits sont italiens Les pâtes, les viandes et les poissons sont cuisinés à la minute, le parmesan et le jambon de parme sont coupés devant le client. Parmi les autres suggestions : les spaghetti du bord de mer aux palourdes fraîches et les ragliollini frais aux Saint-Jacques grillées, sauce homardine et truffe noire. « Nous ne Chez Bruno Cutrupi, on stockons trouve la plupart des saveurs rien, ce qui nous permet de l’Italie : « Nous essayons d’avoir une de faire découvrir les pro- fraîcheur duits du pays, huiles d’olive, constante » anchois, farine de semoule de blé dur, etc. que nous cherchons souvent nous-mêmes en Italie, comme la truffe blanche à Turin. 98 % de nos produits et 80 % de nos vins sont italiens » ; une jolie carte met en avant des rouges et des blancs soigneusement sélectionnés comme les vins du Piémont, de Toscane, d’Emilie-Romagne… Plutôt du ressort de son frère, les desserts incluent bien entendu les incontournables tiramisus della casa, la panna cotta al cioccolato, mais aussi des mets innovants. À l’instar du millefeuille au Nutella, qui de prime abord pourrait apparaître lourd mais qui, travaillé avec de la crème, présente une texture très légère.

Ce qui fait la force du restaurant est la qualité des produits. « Nous faisons notre saucisson nous-mêmes, comme le pain, les pâtes, raviole et macaroni, etc. Nous ne stockons rien, ce qui nous permet d’avoir une fraîcheur constante ». Bruno Cutrupi devrait décrocher sans difficulté le titre de Maître-restaurateur.

Ouvert tous les jours sauf samedi midi, dimanche et lundi soir.

La Fontana 34, rue de la Gare à Ernolsheim-sur-Bruche 03 88 96 00 96 • www.lafontana.fr

Bruno Cutrupi s’est produit aux jeudis de la Gastronomie du Cefppa, en janvier dernier. www.cefppa.eu

En images

L’ACCUEIL à LA FêTE Pour cette troisième édition consécutive du Trophée de l’accueil organisée par la CCI, 171 commerçants bas-rhinois ont obtenu le label, gage de la qualité de l’accueil de leur établissement.

De gauche à droite Jean-Luc Heimburger, Président CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin Philippe Caye, Boulangerie Banette Sabrina Lahmira, Cafés Reck

© Dorothée Parent

De gauche à droite Julien Bastian, Maison de la Presse Germain Schrodi, Fédération CAP Frédéric Bastian, Maison de la Presse

De gauche à droite Stéphane Moser, CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin Corinne Widmaier, Électro du Rhin Marc WeilL, Vice-président CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin

De gauche à droite Estelle Latrèche, La Petite Pause Raphaël Nisand, Maire de Schiltigheim

De gauche à droite Patricia Racek, Proxi Alain Racek, Proxi Francine Froment, Maire de Kogenheim

De gauche à droite Gaëlle Glasser, Mode Avenue André Marchand, Groupement commercial du Bas-Rhin

De gauche à droite Jean-Marie Beutel, Maire d’Ostwald Christophe Cleiss, Boulangerie Banette Cleiss De gauche à droite Pierre Huser, La Délicathèque Pascal Jan, Adjoint au Maire de Sélestat

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découvertes

Laure Goudin-Flesch

coach en déco

© Karim Chergui / Topimage

Vous avez un projet d’aménagement et vous vous trouvez en mal d’idées ? Laure Goudin-Flesch se propose de vous conseiller ou de construire votre projet de bout en bout. Animée par la passion de la décoration, la jeune femme a créé sa société il y a deux ans et demi, Déco-Service.

Du conseil au relooking complet, Laure Goudin-Flesch vous aide dans la réalisation de vos projets d’aménagement et de décoration intérieurs et extérieurs. Avec un regard neuf et créatif, des idées originales, elle se montre à l’écoute de ses clients, particuliers et professionnels, et leur propose la solution la mieux adaptée, quelle que soit la contrainte de l’habitat ou de l’environnement.

Autodidacte, Laure Goudin-Flesch avoue avoir grandi dans une maison

De l’ancien au contemporain, en mélangeant les styles et les matériaux

qui était toujours en travaux. « J'ai toujours vu mon père gribouiller des plans ». Plus tard, c’est avec plaisir qu’elle s’est essayée à diriger son propre chantier. « En cassant les murs pour optimiser les espaces, j’ai réussi à créer un univers qui me ressemble, mariant le contemporain à l’ancien, la fonctionnalité à l’esthétique ».

Le résultat, tout en harmonie, fut époustouflant pour beaucoup - famille, amis, connaissances. Les nombreuses demandes de conseils qu’elle a sus-

citées l’ont concaincue de créer sa société de coaching. Nul besoin de formation : « J'avais énormément voyagé, dans des endroits d'exception, où je me suis attardée sur les détails de la déco que je prenais en photo. Ce concentré d'infos que j'ai pu chiner nourrit mes inspirations ». « Tous ensemble » Certes Laure Goudin-Flesch ne propose pas de plans en 3D, mais des croquis permettant de bien visualiser les chantiers. Au début, elle assurait une simple prestation de conseil : « Les gens cherchaient le matériel qu'ils posaient euxmêmes. Ensuite je me suis chargée de diriger l'ensemble des chantiers après en avoir défini les contours, les meubles à customiser, les matériaux à utiliser, proposant et coordonnant les artisans les plus compétents. » En décembre dernier, Laure Goudin-Flesch est mise sous les feux des projecteurs, dans l'émission « Tous ensemble » de TF1. Durant quatre semaines, la décoratrice s'est attachée à meubler et à décorer entièrement la maison d'une famille en détresse, à Buhl près de Guebwiller. « J'ai démarché des commerçants qui voulaient bien faire don d’objets de décoration, choisi les peintures, les matériaux, le mobilier, supervisé les artisans bénévoles ». Ce bénévolat complet lui a permis des retours immédiats – de clients particuliers qui l'ont reconnue, mais aussi d'entreprises. C'est ainsi qu'elle a été sollicitée pour refaire la décoration d'un restaurant de Niederbronn. Parmi ses projets en cours, un pôle vétérinaire près de Reichstett, la réalisation d'un stand pour le traiteur Effervescence.

Intérieur provençal, ambiance intimiste et zen, aménagements paysagers… Laure GoudinFlesch papillonne de l’ancien au contemporain, en mélangeant les styles et les matériaux, mais toujours en harmonie, avec un goût très sûr. « À chaque chantier, je vis une nouvelle aventure. » Déco Service • 06 72 77 01 67 • www.decoservice.fr

Une piscine dédiée aux sports aquatiques

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avec le leader hexagonal des sports aquatiques, la société Waterform de Montbéliard. La piscine est équipée de huit projecteurs Led, 16 millions de couleurs, et d’une sonorisation digne des meilleurs « dance floors » de la région. Tonus et bonne humeur garantis ! Evaé dispose aussi de 10 salles de badminton et sept terrains de squash. Les créateurs du club sont deux frères, Patrice et Fabien Schwab.

Leur projet pour le printemps : un espace bien-être avec spa de 500 m² et une salle dédiée à l’événementiel.

Actuellement, Evaé compte 2 700 abonnés, accueillis du lundi au dimanche – de 8h à 22h30 en semaine, jusqu’à 19h le week-end.

Evaé 5 rue de Prague à Strasbourg • www.evae.fr

© Évaé

Ouvert en janvier 2011, le nouveau complexe sportif Evaé – 7 000 m² de bâti – vient d’adjoindre une nouvelle prestation à son offre déjà bien complète en cours collectifs, musculation et autre cardio-fitness.

C’est une piscine sportive de 160 m² dans laquelle sont dispensés des cours d’aquagym, aqua-cycling, aquaboxing, etc. En tout, huit programmes différents imaginés en partenariat

L’annuaire du Club de la presse est vendu dans toute la France • Son prix : 50 € www.club-presse-strasbourg.com

L’esprit « grand hôtel »

© Uwimages / Fotolia

Outil de communication et de mise en réseau, l’Annuaire du Club de la Presse StrasbourgEurope vous offre la possibilité de joindre les 720 membres du Club par e-mail, téléphone, portable, adresse postale.

Entièrement repensé pour son édition 2012 par le studio Horstaxe, il rassemble plus de 720 contacts directs : journalistes, rédacteurs, attachés de presse, chefs d’agences, responsables de services « communication », responsables d’organismes privés et publics et présidents d’associations. Un véritable Who’s who qui inclut les correspondants locaux des médias français et étrangers.

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L’Annuaire 2012 du Club de la Presse est paru !

Basée à Strasbourg, Solutis propose une large palette de services destinés à faciliter le quotidien des particuliers ou des entreprises. Garde d’enfant, entretien de votre domicile, réservation de votre voyage, assistance comptable, recherche de cadeaux et de bonnes adresses, gardiennage, etc.

La conciergerie se charge de tout ce que l’on n’a pas le temps de faire soi-même. Il suffit de souscrire

Comment faire du neuf avec du vieux ? La solution proposée par Jean-Marc de Balthasar est d’associer la force de l’écrit à la puissance de la vidéo. Son support, videoprint, est une plaquette imprimée sur laquelle des boutons permettent l’accès à des vidéos.

Il est destiné à des utilisations ciblées, type événementiel ou présentation de produits à valeur ajoutée. Deux formats standards sont disponibles, A4 et A5, mais des personnalisations sont possibles. Quant à la taille des écrans, la plus grande est de 4,3 pouces. Une idée du prix : 3 600 € le support imprimé avec montage des composants. Pratique : le produit est rechargeable par câble USB (fourni). Il est donc aisé de changer soi même les vidéos dont la capacité est de 128 méga, soit 20 minutes de visionnement.

l’un des abonnements proposés – plusieurs formules concernent les particuliers et les e n t r e p r i s e s . Po u r exemple, les offres destinées aux entreprises se déclinent en trois formules : un service de conciergerie Hotline à partir de 5 €, une permanence horaire à partir de 10 € ou une conciergerie attitrée mise à disposition dans l’entreprise. Selon la demande, une ou plusieurs propositions sont communiquées par mail ou par téléphone, commentées et chiffrées. Un espace web sécurisé et privatif permet de suivre en temps réel demandes et factures.

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La route des saveurs

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Cette lisibilité accrue permet de faire jouer la concurrence entre les opérateurs. Une transparence qui peut aussi servir de levier pour faire baisser les prix. www.prix-carburants.gouv.fr

Préfacé par Xavier Bertrand, ministre du travail, de l’emploi et de la santé, cet ouvrage pédagogique accessible et moderne comporte notamment des QR codes qui renvoient le lecteur sur d’autres supports pour prolonger, par l’image et le son, l’information contenue dans le livre.

L’auteur, Isabelle Weill, vise avec les membres du comité scientifique de l’association RMC/BFM, à sensibiliser le plus grand nombre à cet enjeu de santé publique. Les droits recueillis par la publication seront reversés intégralement pour les actions futures de l’association – en 2008 et 2011 elle a organisé le train du cœur, en 2009 le bus du cœur, en 2009-20102011 les Sauvetages Tours été-hiver.

Arrêt cardiaque, comment sauver une vie ? Collection « Documents » 156 pages • 12 € • Jennifer Palmer • jpalmer@associationrmcbfm.fr

© Beawolf / Fotolia

« Arrêt cardiaque, comment sauver une vie ? »

Édité chez Sirius et distribué par Hachette, ce livre de Nadine Rodd, journaliste et animatrice TV, est une plongée dans le monde magique des Grands Chefs étoilés. Restaurants préférés, fournisseurs… et surtout secrets de cuisine et recettes sont dévoilés dans l’ouvrage.

Une image à la fois glamour et authentique de la fine fleur de la cuisine française. « La Route des Saveurs » se veut le premier d’une collection consacrée aux chefs du monde entier.

La route des saveurs Aux Éditions Sirius, 224 pages, 19,90 €

www.strasbourg.cci.fr

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temps forts Pôle emploi au rendez-vous du Train pour l’emploi 2012

http://www.train-emploi.fr

Challenge « Au boulot à vélo »

Avril, le printemps du vélo Organisés en collaboration avec les associations cyclistes d’Alsace, une journée de découverte le 3 avril et un challenge du 10 au 20 avril.

Informations et inscription www.cadre67.fr

Budget Voyage

Le 15 mai à Strasbourg De 9h à 11h30 à l’hôtel Hilton Atelier-débat sur les pratiques pour l’optimisation du budget voyage des entreprises.

Proposée par Norest Voyages et animée par le cabinet EPSA, cette séance d’information vous permettra de faire le point sur les meilleures pratiques en termes de maîtrise budgétaire, de pilotage de la performance et de rationalisation des processus liés au management des voyages.

Avec la participation d’Air France, Avis, Brussel airlines, TMS et SNCF. Carine Gauly • 03 88 75 68 60

Salon Préventica Les 30 et 31 mai à Strasbourg Maîtrise des risques et qualité de vie au travail.

Au Parc expo. www.preventica.com

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mars 2012 • n° 296

Les 30, 31 mars et 1er avril en Alsace

Empreintes de créateurs Une exposition dédiée à la création contemporaine dans les métiers d’art.

Du 11 au 13 mai à Colmar

© Benoît de Carpentier

Du 19 au 25 mars à Strasbourg Pôle emploi animera deux espaces : un « job dating » dédié aux entretiens de recrutement et des « ateliers métiers » dédiés aux rencontres avec les entreprises.

Journées européennes des métiers d’art

Pascale Frey - créatrice de bijoux et parures

Des œuvres uniques et originales présentées par une trentaine de créateurs : pièces décoratives , bijoux, vaisselle, mobilier, vêtements et accessoires. Nouveauté 2012 : deux exposants italiens seront mis en lumière. www.fremaa.com

Salon de l’habitat, Maisons de printemps

Du 13 au 16 avril Près de 200 exposants présenteront les toutes nouvelles tendances dans les domaines de l’habitat, de l’ameublement – une exposition itinérante « DesDesigners » proposée par des créateurs venant d’Alsace et de toute la France –, de la décoration, des aménagements extérieurs et de la construction bois. Conférences, expositions et démonstrations des professionnels de la filière. www.maisonsdeprintemps.com

Forst live, nouveau festival des fendeurs de bois

Du 13 au 15 avril à Offenburg Foire spécialisée dans la technique forestière, les énergies renouvelables et l’outdoor.

Plus de 250 exposants de dix nations sont attendus, issus de domaines allant de l’arboriculture, la radiotechnique, des machines de traitement de bois, de la technique de scierie mobile, des remorques forestières à la technique de l’utilisation des câbles et de l’escalade… Plus de 40 fournisseurs présenteront la palette disponible d’installations de chauffage à la biomasse et à bois déchiqueté. Le troisième volet de la Forst live est le vêtement de loisirs avec un large choix de vêtements et accessoires de chasse.

Exposition « Architecture à l’école »

Du 13 au 23 mars à Strasbourg Exposition rassemblant plans et maquettes imaginés par les élèves et leurs enseignants de plusieurs collèges du BasRhin, réalisés pendant les ateliers pédagogiques du CAUE. 5, rue Hannong. www.caue67.com

Exposition « Architectures baltes : 50 maisons en Estonie »

Du 29 mars au 4 mai à Strasbourg un extrait de l’exposition qui a représenté l’Estonie à la biennale de Venise, qui rassemble l’actualité des résidences privées. Au CAUE, 5 rue Hannong. www.caue67.com

Viva Cuba !

Du 17 au 31 mars à Haguenau La ville va vivre au rythme de Cuba avec près de 30 manifestations organisées : expositions, salsa Flash mob en plein air, concerts, spectacles pour enfants, rencontres littéraires, stages de salsa, cuisine, musiques, spécialités à boire et à manger dans les restaurants, bars et pâtisseries partenaires. http://www.ville-haguenau.fr/ viva-cuba-0

www.forst-live.de

Grands concours du monde

Du 14 au 16 avril à Strasbourg • 15e édition des Riesling du monde • 7e édition Pinot Gris du monde • 5e édition Gewurztraminer du monde De plus en plus prisée par les professionnels, cette compétition officielle est une garantie d’excellence pour les viticulteurs et un gage de qualité irréprochable de leurs productions pour les consommateurs.

Christine Collins • 03 88 37 21 23 www.portail-vins-du-monde.com

Festival Basse Zorn Live

Du 18 au 20 mai à l’hippodrome de Hoerdt Pour cette dixième édition, sont annoncés Bénabar, Jimmy Cliff, Carlos Nunez et Dan Ar Braz, Nolwenn Leroy, Soldat Louis… Des concerts, des spectacles vivants, une galerie des arts, des ateliers, etc. http://www.bassezornlive.com

Salon européen de la mobilité

Du 5 au 7 juin à Paris Deux invités seront mis à l’honneur : les transports publics genevois et la ville de Turin, associée à son réseau de transports. www.transportspublicsexpo.com

Aquibat Grand-Est

Du 6 au 8 juin au Parc expo à Strasbourg Salon des professionnels du bâtiment, travaux publics, nouvelles énergies et environnement : des conférences, des ateliers techniques, des expositions… rendez-vous sur le forum Bâti-Est Environnement.

Ce salon est soutenu par la CCI de Strasbourg et du Bas-Rhin, la Chambre de Métiers d’Alsace et la Région Alsace. www.aquibat-grand-est. com

Salon Cook-show

Du 17 au 19 mars au Parc expo à Strasbourg À lire en page 27 www.egast.fr

Salon Egast

Du 18 au 21 mars au Parc expo à Strasbourg

Rendez-v

1 mar u 2 27 8 apage À lire1 en

s 2012 / p

www.egast.fr Contact : + 33 (0)3 88 37 21 46

Partenaire officiel

www.arte-cucine.fr *Le design naît du désir

Design made in desire

Modèle présenté :

La prestation d’un décorateur-conseil pour votre intérieur vous sera offerte pour l’achat d’une cuisine Valcucine ou Gatto.

7 quai des Bateliers 67000 STRASBOURG 08 90 23 93 88

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iPad 2.

Le travail, revu et corrigé.

Avec un tout nouveau design fin et léger, une puissante puce A5 bicœur Apple et un grand écran Multi-Touch, l’iPad 2 transforme votre façon de travailler. Il facilite plus que jamais la collaboration, l’animation de présentations, la modification de documents et l’accès aux ressources de l’entreprise. Et avec une autonomie atteignant 10 heures 1 et des options de connectivité Wi-Fi et 3G2, l’iPad 2 est prêt à se mettre à la tâche... dès que vous le serez. Rendez-vous chez BEMAC et laissez-vous convaincre par l’iPad 2.

www.bemac.fr

18, quai St Nicolas 67000 Strasbourg 03 88 25 84 88

14b, rue de la Mésange 67000 Strasbourg 03 88 22 78 87

1, rue Guillaume Tell 68100 Mulhouse 03 89 367 200

1 Tests réalisés sur des prototypes d’iPad 2 et de logiciels en effectuant chacune des tâches suivantes : lecture vidéo, lecture audio et navigation sur Internet en mode Wi-Fi. L’autonomie de la batterie dépend des réglages de l’appareil, de l’utilisation et de nombreux autres facteurs. Les résultats peuvent varier.

2 Forfait de données 3G vendu séparément.

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