DOSSIER DE PRESSE
L’AVENTURE DE LA COULEUR, OEUVRES PHARES DU CENTRE POMPIDOU
SOMMAIRE 1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE .. . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 03 2. PARCOURS DE L’EXPOSITION .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 04 3. LISTE DES ARTISTES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 4. AUTOUR DE L’EXPOSITION .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 5. PARTENAIRES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 6. VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27 7. CONTACTS PRESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
EN COUVERTURE : Martial Raysse, America America, 1964 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2018
Nota Bene : sauf mention contraire, toutes les oeuvres reproduites dans ce dossier appartiennent à la collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne
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Vassily Kandinsky, Bleu de ciel, 1940 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Service de la documentation photographique du MNAM/Dist. RMN-GP
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1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE L’AVENTURE DE LA COULEUR OEUVRES PHARES DU CENTRE POMPIDOU Du 24 février 2018 au 22 juillet 2019 En 1810, explorant dans sa Théorie des couleurs les mécanismes optiques et physiologiques qui fondent le spectre chromatique, Goethe anticipait l'affranchissement à venir de la couleur pure et de la monochromie. Pour Matisse, près d'un siècle plus tard, la couleur devient une véritable libération. Ses papiers découpés sont une jubilation rythmique qui inspirent les recherches plastiques de Jean Dewasne, Simon Hantaï, Bridget Riley et Sam Francis. Les planches de son oeuvre manifeste Jazz, présentées tout au long de la première section, soulignent l’influence décisive de Matisse sur ses héritiers.
Dès les prémices de la création du Centre Pompidou en 1977, la couleur, employée comme un code, est au coeur du projet architectural de Renzo Piano et Richard Rogers. Ce sont ces mêmes couleurs qui irriguent le nouvel accrochage de la collection du Centre Pompidou, L'Aventure de la couleur, consacré à la persistance des réflexions sur la couleur dans l’histoire de l’art moderne et contemporain, d’Henri Matisse à François Morellet. Dans la continuité de Musicircus, cette nouvelle présentation inédite d’une quarantaine de chefs-d’oeuvre de la collection du Centre Pompidou propose une exploration thématique de la couleur, tantôt appréhendée comme un puissant vecteur d’émotions et de sensations, tantôt comme un support infini de réflexions sur la matérialité et la spiritualité de la peinture.
Yves Klein confie pour sa part que « les couleurs sont des êtres vivants, des individus très évolués qui s’intègrent à nous, comme à tout. Les couleurs sont les véritables habitants de l’espace. » Engagé – dès 1946 – dans son Aventure monochrome, il envisage la couleur comme un champ d’énergie, générant des espaces psychologiques. D’autres pensées monochromes cohabitent avec sa vision spirituelle de la couleur, parmi lesquelles celles de Claude Rutault, Dan Flavin ou encore Robert Ryman dont les peintures, loin d’être rigoureusement blanches, recèlent d’infinies variations qui permettent « à d’autres choses d’advenir. »
Rythmé par des expériences physiques et ultra sensibles, le parcours invite le visiteur à prendre progressivement conscience de l’incarnation de la couleur, à travers des dialogues riches de sens. L'iconique Bleu de ciel de Vassily Kandinsky ouvre ainsi la voie à l'environnement immersif Pier and Ocean de François Morellet et Tadashi Kawamata. Le regardeur se trouve submergé par la sensation d'un espace infini, où la composition lumineuse abstraite de néons clignotants symbolisant la houle n'en finit pas de brouiller les repères. Les mots de Gaston Bachelard dans L'air et les songes résonnent tout particulièrement ici : « D'abord, il n'y a rien, ensuite un rien profond, puis une profondeur bleue. »
Avec les énergies Pop et du Nouveau réalisme, la couleur devient pulsation, célèbre le réel. « Ce qui m'intéresse c'est la profusion colorée de l'article en série » affirme Martial Raysse : « les Prisunic sont les musées de l'art moderne .» Avec America America, il troque le pinceau pour le néon : une « couleur vivante, une couleur par-delà la couleur . » Les artistes américains du hard edge s'engagent quant à eux dans une réduction des composantes de l'oeuvre. Derrière l'ascèse de ces champs colorés qui se déploient dans l’espace, tapi dans la radicalité de la monochromie, sommeille la capacité de la couleur à réveiller l'émotion.
Tadashi Kawamata et François Morellet, Pier and Ocean, 2014 © Tadashi Kawamata Photo. archives kamel mennour Courtesy the artist and kamel mennour, Paris/London © ADAGP, Paris, 2018
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2. PARCOURS DE L’EXPOSITION 1. DÉCOUPER À VIF DANS LA COULEUR « Dessiner avec des ciseaux. Découper à vif dans la couleur me rappelle la taille directe des sculpteurs. » Henri Matisse C’est par l’invention des papiers gouachés découpés que Matisse résoud l’éternel conflit du dessin et de la couleur, conférant à cette dernière un pouvoir infini de transmission de l’émotion. L’artiste recouvre alors les murs de son atelier de morceaux de papier colorés qu’il déplace inlassablement au gré de ses compositions. Pensé comme une synthèse entre peinture, sculpture et dessin, le portfolio Jazz, achevé en 1947, constitue la matrice de son travail jusqu’à la fin de sa vie en 1954, ainsi qu’une source inépuisable d’inspiration pour nombre d’artistes. Les tons purs des compositions de Jean Dewasne, qu’il isole par des formes parfaitement dessinées, rappellent ainsi la précision du ciseau de Matisse. Bridget Riley reprend quant à elle la technique des gouaches découpées pour les dessins préparatoires de ses toiles, tandis que Simon Hantaï développe sa propre méthode de création à travers le pliage.
« La couleur existe en elle-même, possède une beauté propre. Ce sont les crépons japonais que nous achetions pour quelques sous rue de Seine qui nous l’ont révélée. J’ai compris alors que l’on pouvait travailler avec des couleurs expressives qui ne sont pas obligatoirement des couleurs descriptives. (…) Une fois l’oeil désencrassé, nettoyé par les crépons japonais, j’étais apte à recevoir vraiment les couleurs en raison de leur pouvoir émotif. » Henri Matisse, Le Chemin de la couleur, 1947 Henri Matisse, Icare, 1947 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP © Succession H. Matisse
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Jean Dewasne, Apothéose de Marat, 1951 © Mairie de Grenoble/Musée de Grenoble/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2018
« La couleur devient, entre les mains du peintre, un nouvel objet concret qui n’imite rien, mais émeut par lui-même. Le ton plat permet de montrer la couleur à son maximum d’intensité. » Jean Dewasne, Traité d’une peinture plane, 1949
Sam Francis, Untitled (Sans titre), 05 février 1978
Simon Hantaï, Meun, 1968
© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP © 2018 Sam Francis Foundation, California / Adagp, Paris 2018
© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP © Archives Simon Hantaï / Adagp, Paris, 2017
SAM FRANCIS, Untitled (Sans titre), 05 février 1978
SIMON HANTAÏ, Meun, 1968 À partir de 1960, Simon Hantaï expérimente une nouvelle méthode de travail, en froissant la toile et en la recouvrant de couleur avant de la déplier. Dans la série des Meun, le nouage aux quatre coins dévoile de grandes réserves qui permettent à la couleur de respirer. À l’image des papiers découpés de Matisse, le blanc révèle subtilement l’intense luminosité des couleurs. Le pliage succède ainsi aux ciseaux employés pour découper à vif dans la couleur par Matisse, dont Hantaï découvre les vitraux à Vence en 1968.
« La couleur est pour moi la vraie substance, le point de départ que ne sont ni le dessin, ni la ligne. » Bien que la couleur prime sur le dessin pour Sam Francis, la composition de rayons colorés est parfaitement maîtrisée. Le contraste entre le fond blanc et le quadrillage de tons bleus, noirs, rouges et verts, tantôt purs, tantôt dilués, confère à l’espace pictural un véritable éblouissement, cher à Matisse qui souhaitait également exprimer la lumière « par un accord des surfaces colorées intensément. »
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« Matisse a été un artiste très important pour moi. (…) J’ai commencé à utiliser le collage pour mes toiles à rayures, puis à travers mes compositions en diagonale, j’ai introduit les sensations, j’ai utilisé des morceaux de couleur. Quand j’ai commencé à travailler avec les courbes, cela faisait plusieurs années que je travaillais avec des découpages. Il existe de magnifiques méthodes de préparation. Je sais que Matisse les a utilisées pour la dernière étape, ou peut-être qu’il n’a pas eu le temps d’en faire des formes définitives comme des mosaïques. Je l’ai utilisé en tant qu’outil de travail. C’est un magnifique outil de travail. Dans Jazz, Matisse écrit sur Renoir et dit que Renoir a passé beaucoup de temps à arranger un bouquet de fleurs, et au moment de le peindre, il a tourné le vase pour voir ce qu’il n’avait jamais vu. Je pense que c’est parfait. » Henri Matisse, Le cheval, L’écuyère et le clown, 1947
Bridget Riley, entretien avec Jonas Storsve, 2012
© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP © Succession H. Matisse
Bridget Riley, Red with Red Triptych, 2010 Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP © Bridget Riley 2018. Droits réservés
BRIDGET RILEY, Red with Red Triptych, 2010
assistants le soin d’appliquer la peinture sur la toile. L’artiste découpe ainsi des courbes grâce à la juxtaposition d’aplats colorés qui suggèrent un mouvement, scandé par un ensemble de lignes verticales « cachées » dans la composition, ainsi que par la répétition des ellipses peintes.
Bridget Riley, pionnière de l’art cinétique britannique, réinvente les papiers découpés de Matisse comme un outil pour la réalisation de ses dessins préparatoires. Elle punaise au mur des morceaux de papiers colorés, puis laisse à ses
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Henri Matisse, Jazz, Les codomas, 30 septembre 1947 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP © Succession H. Matisse
Maurice de Vlaminck, Les coteaux de Rueil, 1906 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2018
MAURICE DE VLAMINCK, Les coteaux de Rueil, 1906 Affublées de l’adjectif fauve, les toiles de Matisse et Vlaminck présentées au Salon d’Automne de 1905 scandalisent le public par leur immense liberté chromatique. « Fauvisme, exaltation de la couleur », comme le résume si bien Matisse qui a pour la première fois l’impression « d’exprimer de façon très pure [s]es sensations. » La révolution initiée par les fauves marquera profondément l’histoire de l’art et nombre d’artistes développeront le principe de décomposition de la surface par la couleur.
Vlaminck peint cette toile l’année suivant la visite de Matisse dans son atelier à Chatou, dans les environs de Rueil, où il développe un rapport lyrique à la nature. Ne cherchant plus à représenter ce qu’il voit mais ce qu’il ressent, l’artiste dépeint les paysages par touches de couleurs pures juxtaposées : « Je voulais brûler avec mes cobalts et mes vermillons l’École des Beaux-Arts. » La distorsion de l’espace est accentuée par la violence chromatique employée pour esquisser le coteau, qui distrait l’attention du regardeur du village en arrière-plan.
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2. L’AVENTURE MONOCHROME
Kasimir Malevitch, en peignant le Carré blanc sur fond blanc en 1918, confère à la couleur un puissant pouvoir de sensation d’espace infini. Par son geste ouvrant les perspectives du cosmos, il amorce une réflexion spirituelle incarnée quelques décennies plus tard par Yves Klein, qui développe sa propre approche de la couleur seule dans le manifeste fondateur L’Aventure monochrome en 1960. Son travail ouvre la voie à une pluralité de démarches sur la couleur seule, des protocoles purement conceptuels de Claude Rutault à la pensée de Robert Ryman, qui nie toute intention monochrome en voyant dans ses toiles prétendument blanches un horizon qui permet à « d’autres choses de devenir visibles ».
« Jamais par la ligne, on n’a pu créer dans la peinture une quatrième, cinquième ou une quelconque autre dimension ; seule, la couleur peut tenter de réussir cet exploit. La monochromie est la seule manière physique de peindre permettant d’atteindre à l’absolu spirituel. » Yves Klein
Yves Klein, M 72, Monochrome jaune «violet», 1957 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Bertrand Prévost/Dist. RMN-GP © Succession Yves Klein c/o Adagp, Paris, 2018
YVES KLEIN, Pigments purs, 1957 Au début de l’année 1957, Yves Klein inaugure « l’époque bleue » à la galerie Apollinaire à Milan, où il expose pour la première fois un ensemble de monochromes bleus. Il déposera ensuite le brevet de sa propre teinte de bleu profond, dénommée IKB (International Klein Blue), qui devient alors sa couleur de prédilection. Lors de son exposition chez Iris Clert et Colette Allendy, Yves le Monochrome dépasse la surface de la toile : l’artiste recouvre de pigments des paravents et des sculptures éponges, et organise pour le vernissage un lancer de 1000 ballons bleus.
« Le pigment pur, exposé par terre, devenait un tableau de sol et non plus de cimaise ; le médium fixatif étant alors le plus immatériel possible, c’est-à-dire la force d’attraction ellemême. » Yves Klein, Pigments purs, Collection particulière, 1957 (installation originale)/2018 (recréation)
Yves Klein, Remarques sur quelques œuvres exposées chez Colette Allendy, 1957
© Paris, Archives Yves Klein, Adagp, 2018 Prise de vue : Rétrospective Yves Klein, MUAC, Mexico Photographe : Oliver Santana
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Claude Rutault, D’où je viens où j’en suis où je vais, 2015 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP © Claude Rutault
CLAUDE RUTAULT, D’où je viens où j’en suis où je vais, 2015
est appelée à s’effacer », l’artiste décide que la couleur de l’œuvre doit être modifiée à chacune de ses présentations, reniant ainsi son caractère sacré et immuable. L’artiste développe dès lors un ensemble de dé-finition / méthode, qui indiquent le protocole de montage à suivre, tout en laissant le choix de la couleur au musée.
En 1973, Claude Rutault prend une décision radicale qui change profondément le statut de la peinture : les toiles revêtiront la même couleur que le mur sur lequel elles sont accrochées. Convaincu que « toute couleur, aussi belle soit-elle,
« Ce n’est pas du tout de la peinture monochrome. Il se trouve que c’est blanc parce que c’est un pigment qui n’interfère pas (…) Je ne me considère pas comme quelqu’un qui fait des tableaux blancs. Je fais des tableaux : je suis un peintre. La peinture blanche est mon moyen d’expression, il y a beaucoup de couleurs impliquées. Ce n’est pas du rouge, ni du vert, ni du jaune, mais de la couleur tout de même. » Robert Ryman, entretien avec Phyllis Tuchman, 1971
Robert Ryman, Chapter, 1981 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2018
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3. LA COULEUR VIVANTE « J’ai découvert le néon. C’est la couleur vivante, une couleur par-delà la couleur. La plume et le pinceau sont dépassés. Le néon exprime plus fidèlement la vie moderne, il existe dans le monde entier. »
scène qu’il ne les peint. Ses couleurs outrancières, vecteurs symboliques d’exaltation du monde moderne, servent autant à pasticher les grands maîtres qu’à dépeindre la société de consommation émergeante, qui tend à uniformiser notre culture visuelle. Le vocabulaire visuel pop est également incarné par des architectes utopistes. Parmi eux, Andrea Branzi propose des projets basés sur une « architecture de la superproduction, de la surconsommation, de la surincitation à la consommation, du supermarché et de l’essence super », où la couleur tient une place prépondérante.
Martial Raysse Épousant l’esprit irrévérencieux du pop art et du Nouveau réalisme, Martial Raysse développe dans les années 1960 un usage de couleurs pures et artificielles qu’il met davantage en
Renzo Piano et Richard Rogers, Centre Georges Pompidou, Paris, 1971-1977 ©Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP © Renzo Piano Building Workshop Architects, © Richard Rogers
RENZO PIANO et RICHARD ROGERS, Centre Georges Pompidou, Paris, 1971-1977
ville, où la couleur, pensée comme un code, est structurante. Le jaune signale le transport de l’électricité et le vert celui de l’eau. Les tuyaux bleus renvoient au circuit de l’air. Enfin, la circulation – des visiteurs comme des œuvres – est symbolisée par le rouge présent sur la chenille et les ascenseurs.
Le duo d’architectes Renzo Piano et Richard Rogers répond à l’ambition du Président de la République Georges Pompidou de créer un lieu pluridisciplinaire, « à la fois un musée et un centre de création », en imaginant un bâtiment ouvert sur la
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MARTIAL RAYSSE, Made in Japan La Grande odalisque, 1964 La série Made in Japan, réalisée entre 1963 et 1965, est composée d’une douzaine de pastiches de toiles de grands maîtres. Grâce au détournement de La Grande odalisque peinte par Ingres en 1814, Raysse réhabilite l’esthétique kitsch avec l’emploi de couleurs industrielles, tout en s’inscrivant dans le classique conflit du dessin et de la couleur. En écho à Ingres qui fait primer le tracé, la toile de Raysse est réalisée à partir de l’agrandissement d’un cliché dont l’artiste n’a conservé que les contours pour les remplir de tons vifs et provocants.
Martial Raysse, Made in Japan - La Grande odalisque, 1964 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2017
Martial Raysse, Raysse Beach, 1962 / 2007 © Centre Pompidou-Metz / Photo Rémi Villaggi / 2010 / Exposition Chefs-d’œuvre ? © Adagp, Paris 2017
MARTIAL RAYSSE, Raysse Beach, 1962 / 2007
imagine l’univers familier d’un environnement balnéaire, qui était à l’origine chauffé et éclairé de manière à imiter la chaleur du soleil méditerranéen. Les couleurs fluorescentes soulignent l’artificialité du bonheur idéalisé des vacances au bord de mer sur la Côte d’Azur. Il y utilise pour la première fois le néon pour l'enseigne de l'oeuvre.
Cette installation a été conçue pour l’exposition Dylaby en 1962, abréviation de « labyrinthe dynamique ». Grâce à des expériences immersives et sensorielles, le visiteur était invité à sortir de sa passivité habituelle face à l’œuvre d’art. Raysse
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4. LA COULEUR COMME PENSÉE « J’ai plaisir à travailler avec la couleur, et plus précisément – pour utiliser un grand mot – avec la couleur comme pensée. La couleur offre pour moi la possibilité d’introduire quelque chose de l’ordre de la philosophie ou de la pensée, mais sans mots. »
Au tournant des années 1960, la couleur n’est plus nécessairement le résultat d’un choix guidé par des considérations scientifiques, sensorielles, esthétiques ou spirituelles. Elle est au contraire appréhendée comme un élément industriel ready-made qui permet de dépasser l’époque du tableau de chevalet et de la palette. Déconnectée de la subjectivité de l’artiste, la couleur est cadrée, normée, élémentarisée en nuanciers commercialisés. La peinture doit désormais provoquer une sensation visuelle immédiate et ne référer à rien d’autre qu’elle-même. Les champs colorés qui émergent des démarches minimalistes poussent alors jusqu’à l’extrême la logique des papiers découpés de Matisse, en interagissant directement avec l’espace et le spectateur.
Daniel Buren
Daniel Buren, Jamais deux fois la même, 13ème présentation, travail in situ, 1968/2018 Photo-souvenir : Jamais deux fois la même, travail situé, Centre Pompidou, Paris, 2015 © DB-ADAGP © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP
DANIEL BUREN, Jamais deux fois la même, 13ème présentation, travail in situ, 1968/2018
fois de la même couleur. Grâce à un vocabulaire élémentaire – des rayures verticales blanches et colorées de 8,7 cm de largeur – Buren parvient à créer une infinité de possibilités. L’œuvre prend ainsi son sens in situ et tend à concentrer notre attention sur notre façon de voir une surface colorée, selon le lieu qui l’accueille.
Cette œuvre repose sur un double principe établi par l’artiste en 1968 : elle ne doit jamais être présentée au même moment dans deux endroits différents ni jamais être réalisée deux
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Aurelie Nemours, Sans titre (Ligne), 1988-1990 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2018
« Parfois on me pose des questions sur une forme simple dans mon oeuvre, et je peux simplement citer Matisse disant qu’il lui avait fallu quarante ans pour être capable de dessiner simplement cette ligne-là. » Ellsworth Kelly, entretien avec Marlena Donohue, 1989
Ellsworth Kelly, Black White (Noir Blanc),1998
Ellsworth Kelly, Green Relief (Relief vert), 2007
Collection Musée National d'Art Moderne, Paris. Gift of the artist in honor of Dominique Bozo
Musée national d'art moderne, Paris. Gift of the artist in honor of Alfred Pacquement Artwork: © Ellsworth Kelly Foundation Image: Hulya Kolabas, courtesy Ellsworth Kelly Studio
Artwork: © Ellsworth Kelly Foundation Image: courtesy Matthew Marks Gallery, New York
ELLSWORTH KELLY, Black White, 1988 et Green Relief, 2007
peinture gestuelle des expressionnistes abstraits en vogue aux États-Unis à l’époque. Dès la fin des années 1950, il tente d’occuper la galerie avec ses toiles en deux dimensions, grâce à un minimum de moyens : une couleur unique et la découpe du tableau. Il « arrange » ainsi les couleurs, de manière à « diviser l’espace. »
Pendant son séjour en France de 1948 à 1954, Ellsworth Kelly développe sa propre vision d’une abstraction chromatique basée sur des aplats colorés uniformes, en rupture avec la
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John Baldessari, 6 Colorful inside jobs, 1977-1997 © Centre Pompidou Paris © John Baldessari Photo : Centre Pompidou-Metz
« C’est la raison pour laquelle j’ai arrêté de peindre. Je ne pouvais pas passer le reste de ma vie à faire des combinaisons différentes de couleurs. » John Baldessari, 1981
JOHN BALDESSARI, 6 Colourful Inside Jobs, 1977 – 1997 Baldessari arrête soudainement de peindre à la fin des années 1960. Il continuera néanmoins à interroger la relation de l’artiste au peintre en bâtiment. Si ce film rejoint les
recherches formelles du minimalisme à travers la répétition de rectangles colorés, l’artiste se joue avec ironie de la pensée intellectualiste du mouvement en associant de manière absurde les couleurs aux jours de la semaine, ainsi qu’en s’affranchissant de l’emploi de matériaux industriels, pour privilégier le travail manuel de l’artisan.
Joseph Kosuth, 276 (On Color) (Yellow), 1990/2016 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Service de la documentation photographique du MNAM/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2018 Sculpture murale lumineuse constituée de mots en néon jaune et formant un texte déployé sur 4 lignes se rapportant au commentaire n° 276 des "Investigations philosophiques" de Wittgenstein : « 276 Mais enfin, n'entendons-nous pas quelque chose de tout à fait déterminé quand nous regardons une couleur et que nous nommons nôtre l'impression qu'elle nous donne? C'est effectivement comme si nous détachions l'impression de couleur telle une membrane de l'objet considéré. (Voilà qui devrait éveiller notre soupçon.) » Traduction française : Pierre Klossowski
JOSEPH KOSUTH, 276 (On Color) [Yellow], 1990 / 2016
concept de la manière la plus directe, l’artiste abandonne toute forme de représentation pour se concentrer sur le langage : l’œuvre devient un énoncé. Il reprend ici une citation des Investigations philosophiques de Ludwig Wittgenstein portant sur la perception des couleurs, dont la lecture est mise à l’épreuve par les néons jaunes.
Fondateur de l’art conceptuel dans les années 1960, Joseph Kosuth théorise le fait que l’idée prévaut sur la réalisation plastique de l’œuvre. Dans sa volonté de transmettre le
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ANTONI MIRALDA ET DOROTHÉE SELZ, Rituel en quatre couleurs, 1971 Dans le sillage des utopies insufflées par les événements de mai 1968, Antoni Miralda, Joan Rabascall, Dorothée Selz et Jaume Xifra imaginent une nouvelle manière d’appréhender l’art, épousant les revendications sociales et politiques de la jeunesse. Transgressant les codes traditionnels de l’art fondés sur l’interaction entre l’artiste, le critique, la galerie et le collectionneur, le groupe d’artistes propose des actions collectives, intitulées Ceremonials, où ils invitent le public à prendre part à la création, devenant ainsi des « artistes associés ». Lors des évènements-performances organisés à
partir de 1969, les participants lâchent ensemble des ballons, partagent un repas de couleur ou processionnent revêtus de capes colorées. Par ces gestes simples, les artistes créent des situations singulières, guidées par leurs réflexions sur le pouvoir tantôt symbolique, tantôt imaginaire de la couleur. Réalisé pour la première fois lors de la Biennale de Paris en 1971, le Rituel en quatre couleurs sera spécialement réactivé par le duo Antoni Miralda et Dorothée Selz le samedi 24 mars 2018, dans le cadre de l’exposition L’Aventure de la couleur.
Antoni Miralda et Dorothée Selz, Rituel en quatre couleurs, 1971 Photo : © Dorothée Selz © Adagp, Paris, 2018
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L’AVENTURE DE LA COULEUR, OEUVRES PHARES DU CENTRE POMPIDOU
5. FORUM JESÚS RAFAEL SOTO, PÉNÉTRABLE JAUNE, 1999 DU 24.03 AU 02.10.2018 En avril 1967, lors de son exposition personnelle à la galerie Denise René, Jesús-Rafael Soto montre pour la première fois une « oeuvre dans l’espace ». Il s’agit d’un ensemble de tiges d’aluminium qui, accrochées à une croix grecque suspendue au plafond, descendent jusqu’au sol et forment ce que l’artiste appelle alors un « volume suspendu ». Ce premier « pénétrable » résulte d’une longue évolution, que Soto relate en 2001 dans ses conversations avec Ariel Jiménez : « Ce fut un processus très long qui est peut-être venu – je le dis maintenant – de la fascination pour tout ce qui se produisait entre les feuilles de Plexiglas de mes premières oeuvres. J’avais toujours envie de rentrer à l’intérieur. Plus tard, quand j’ai commencé à travailler avec les tiges en métal superposées devant l’arrière fond strié, je me suis demandé ce qui arriverait si je pouvais me mettre à l’intérieur de la vibration. »
Le « pénétrable » présenté au Centre Pompidou-Metz, un parallélépipède de grandes dimensions traversé de fils de nylon et de fer suspendus à des barres métalliques, fait partie d’une vaste série dont il déploiera des versions sonores. Emblématique de l’art optique et cinétique qui tend à transformer les rapports entre l’oeuvre et le public, le Pénétrable jaune offre au visiteur une véritable expérimentation physique de l’espace. Traversé par la lumière, il existe en tant que sculpture, mais n’atteint son véritable objectif que lorsqu’il est parcouru. La perception du spectateur est non seulement visuelle, mais mobilise tous ses sens, dans une relation à la fois corporelle et sensorielle à l’oeuvre devenue espace physique et mental. Soto invite ainsi le spectateur à éprouver la matière et à voir l’invisible, à physiquement pénétrer la couleur.
Jésus Rafael Soto, Pénétrable jaune BBL, 1999 Collection MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne © MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne © Adagp, Paris 2018 / Photo © André Mori, Jacques Faujour
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3. LISTE DES ARTISTES A Yaacov AGAM ARCHIGRAM
M Henri MATISSE Antoni MIRALDA François MORELLET
B John BALDESSARI Andrea BRANZI Daniel BUREN
N Aurelie NEMOURS Kenneth NOLAND
D Jean DEWASNE
P Renzo PIANO Serge POLIAKOFF
F Dan FLAVIN Sam FRANCIS
R Joan RABASCALL Martial RAYSSE Bridget RILEY Richard ROGERS Benet ROSSELL Claude RUTAULT Robert RYMAN
H Raymond HAINS Simon HANTAÏ J Donald JUDD
S Dorothée SELZ Richard SERRA Jesús-Rafael SOTO Nicolas de STAËL
K Vassily KANDINSKY Tadashi KAWAMATA Ellsworth KELLY Yves KLEIN Joseph KOSUTH František KUPKA
V Maurice de VLAMINCK
L Les LEVINE
X Jaume XIFRA
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4. AUTOUR DE L’EXPOSITION À 11H ET À 15H
1. WEEK-END DE LA COULEUR 24 et 25.03.18
L’ATELIER D’AQUARELLE DANS L’EAU SARKIS Désireux de transmettre sa fascination pour une pratique singulière de l’aquarelle, l’artiste Sarkis a mis au point une œuvre participative. À l'occasion de ce week-end festif, l’atelier accueille exceptionnellement les petits et les grands pour un moment en famille. En réalisant leurs propres aquarelles dans l’eau, ils donnent vie aux couleurs.
Le temps d’un week-end, le Centre Pompidou-Metz fait de l’exposition L’Aventure de la couleur une fête, un moment de liesse et de partage. Il convie tous les visiteurs au rituel comestible d’Antoni Miralda et Dorothée Selz intitulé Célébration d’un voyage de la couleur ainsi qu’à des ateliers qui feront de la couleur le moyen d’expression privilégié.
5 EUROS PAR PARTICIPANT (ENFANTS ET PARENTS) À PARTIR DE 5 ANS LA PRÉSENCE D’UN ADULTE EST NÉCESSAIRE POUR CES ATELIERS
À PARTIR DE 15H
VOYAGE À TRAVERS LA COULEUR MIRALDA / SELZ PERFORMANCE PARTICIPATIVE Les artistes Antoni Miralda et Dorothée Selz ont créé de 1967 à 1975 des fêtes et rituels d’un nouveau genre, notamment autour de la nourriture, pour marier les cultures. Se nommant « traiteurs coloristes », ils développent un art qui devient comestible et se partage lors de cérémonies collectives. Pour la Fête des couleurs, le duo vous invite à participer à une procession pour célébrer la couleur, qui se poursuivra par une expérience colorée et comestible exceptionnelle. Antoni Miralda et Dorothée Selz réadaptent ici le Rituel en quatre couleurs conçu avec les artistes catalans Joan Rabascall et Jaume Xifra. Pensé à l’origine comme un rituel de recherche du plaisir, de célébration de l’environnement et des cycles naturels, ce gigantesque banquet coloré s’intégrait dans une démarche radicale de participation du public à l’œuvre d’art.
Sarkis, L'atelier d'aquarelle dans l'eau, 2005 Installation participative Production Frac Alsace, dans le cadre de l'exposition « au commencement, le toucher », Sélestat, 2005-2006 Collection Frac Alsace Photos : Sarkis / © ADAGP, Paris 2018
RENDEZ-VOUS À LA GARE DE METZ ITINÉRANCE À TRAVERS LE CENTRE POMPIDOU-METZ ENTRÉE LIBRE
DE 10H À 18H EN CONTINU
Antoni Miralda et Dorothée Selz, Rituel en quatre couleurs, 1971
ATELIER OUVERT À TOUS
Photo : © Dorothée Selz © Adagp, Paris, 2018
L’équipe du Centre Pompidou-Metz convie les visiteurs à un atelier d’expression autour de la couleur. L’occasion de dessiner, rêver, imaginer et créer ensemble. Des couleurs seront mises à leur disposition. ACCÈS LIBRE SUR PRÉSENTATION D’UN BILLET D’ACCÈS AUX EXPOSITIONS.
INAUGURATION DE L'ŒUVRE MONUMENTALE DE JESÚS-RAFAEL SOTO DANS LE FORUM 18
L’AVENTURE DE LA COULEUR, OEUVRES PHARES DU CENTRE POMPIDOU
Le visiteur qui pénètre dans cet espace baigné de lumière et de musique est invité à s’immerger littéralement dans le son et la couleur pour percevoir les nuances. Assis ou débout, immobile ou évoluant à son rythme au sein de l’espace, chaque visiteur peut apprécier les modulations sonores provoquées par ses propres mouvements, aussi infimes soient-ils. Cette expérience unique incite à l’introspection, à la méditation et au rêve. Le spectateur-auditeur voit la musique autant qu’il écoute la couleur, dans une pure perception synesthésique. Le temps semble ralenti et le rapport à l’espace et à la durée devient tout autre, entre le réel et l’imaginaire.
2. LA MONTE YOUNG, MARIAN ZAZEELA, DREAM HOUSE, 1990 DU 16.03 AU 10.09.18 Dans le prolongement du parcours de L'Aventure de la couleur, le visiteur sera invité à poursuivre son expérience sensible au coeur de la couleur avec la découverte de l'installation immersive, à la fois lumineuse et musicale, Dream House, oeuvre mythique créée à quatre mains par le compositeur La Monte Young et son épouse Marian Zazeela.
En 1967, La Monte Young et Marianne Zazeela rencontrent Pandit Prân Nath, spécialiste du raga indien et du style Kirana. Ils en deviennent les disciples en 1970 et le resteront jusqu’à sa mort en 1996. La Monte Young déclara à propos de Pandit Prân Nath : « C’est avec lui que j’ai véritablement compris ce que signifiait la transformation progressive d’une note continue ». La première installation de la Dream House au sein d’un lieu d’art a lieu dans la galerie Friedrich à Munich en juillet 1969, et de nombreuses autres sont présentées dans des musées et galeries d’art en Europe et aux États-Unis les années suivantes, pour des durées de quelques jours à plusieurs années : Fondation Maeght, Saint Paul de Vence (1970) ; Documenta V, Kassel (1972) ; Dia Foundation, New York (de 1979 à 1985, puis en 1989-1990) ; Ruine der Künste, Berlin (1992) ; Centre Pompidou, Paris (1994-1995). En 1993, une Dream House est installée de façon permanente à la MELA Foundation de New York. En 1998, le Musée d’Art Contemporain de Lyon propose à Marian Zazeela et La Monte Young d’exposer l’œuvre dans une version définitive, qui entre dans la collection à l’issue de l’exposition.
C’est en 1962 que La Monte Young compose The Four Dreams of China et prend conscience de son désir de « construire des oeuvres musicales qui pourraient être jouées très longtemps, voir indéfiniment ». La même année, il rencontre la plasticienne et musicienne Marian Zazeela et dès le mois d’août 1963, ils conçoivent ensemble la première installation visuelle et sonore du nom de Dream House. Marian Zazeela y développe un système de lumières évolutives et colorées qu’elle place sur des mobiles. La Monte Young utilise quant à lui différents oscillateurs d’ondes sinusoïdales, oscilloscopes, amplificateurs et hautparleurs pour produire des environnements de fréquences continues. La musique jouée, constituée de notes tenues pouvant être prolongées à l’infini, fait réagir de manière infime les mobiles suspendus. L’ombre projetée, résultant de la combinaison de plusieurs éclairages, crée de nouvelles formes en trois dimensions.
La Monte Young, Marian Zazeela, Dream House, 1990 © La Monte young © Marian Zazeela crédit photographique : Blaise Adilon
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3. MÉDIATION
LE PROGRAMME « L’ART DE PARTAGER »
L’équipe du Centre Pompidou-Metz met en œuvre toute une palette d’activités afin que les publics, dans leur diversité, puissent s’approprier les contenus des expositions présentées.
Il s’inscrit dans la lignée de la politique d’accessibilité jusqu’au mercredi 21 mars de 10h à 12h30. L’exposition L’Aventure de la couleur est l’occasion de réaffirmer la place centrale de la médiation au sein du projet culturel du Centre Pompidou-Metz.
Il bénéficie du soutien de la fondation Engie.
Apporter le maximum de clés de lecture tout en laissant au visiteur la liberté de construire sa propre relation à l’œuvre, privilégier le plaisir et le jeu pour intéresser et stimuler les plus jeunes, créer des moments de convivialité, de dialogue et de partage, en famille ou de manière individuelle, telle est la définition de la médiation au Centre Pompidou-Metz.
Cette volonté d’ouverture se traduit par la gratuité d’accès aux expositions pour les personnes en situation de handicap et de fragilité sociale et économique. Elle se complète par une politique d’accueil et une attention singulière portée aux établissements d’accueil, de soin et de formation destinées à ces publics. La logique de transmission et de partage est au cœur du projet.
Le parcours L’Aventure de la couleur a été pensé dans son approche pédagogique comme un terrain d’expérimentation pour les publics. Pour ce faire, le jeu est l’élément central. En plongeant dans la couleur, en (re)visitant l’histoire de l’art moderne et contemporain au travers de cette thématique, les visiteurs sont amenés à expérimenter, à se questionner, à créer à leur tour. Une cocotte, symbole par excellence de l’enfance, les accueille dans la première salle. Dans cet objet, des questions sur les œuvres, les artistes mais aussi sur leurs perceptions, leurs imaginaires : Place-toi devant une œuvre de Martial Raysse. À partir de ce que tu vois et ressens, imagine le début d’une histoire. La transmission du contenu scientifique s’incarne au travers de l’émotion, des souvenirs, au travers du monde réel ou fictif que les enfants et les adultes qui les accompagnent se créent de manière collective et/ou individuelle. Cette approche du sensitif est développée particulièrement pour les tous petits. Les familles se laissent, le temps d’une visite, l’opportunité de découvrir ensemble, parents et enfants. L'Aventure de la couleur est plus qu'un titre. Pour les activités jeune public, derrière le mot aventure, c'est l'idée du récit, des rebondissements et des péripéties qui entre en action. Une vision dynamique de la visite au musée, vivante et colorée.
Le Centre Pompidou-Metz propose ainsi aux personnes qui jouent le rôle de relais culturels un cycle d'accompagnement intégrant des présentations de la programmation et des activités, des formations et des rencontres tout au long de l’année. Le projet est construit avec chaque structure partenaire et ses référents en fonction de ses besoins et de ses attentes (visite guidée, atelier-visite, visite autonome, etc.). À ce jour 34 partenaires participent au programme. La formation initiale est dédiée à une présentation du Centre Pompidou-Metz et à une initiation à la médiation. Elle aura lieu le mercredi 14 mars de 9h30 à 12h30. S’ensuivra une formation à l’exposition L’Aventure de la couleur le mercredi 21 mars de 10h à 12h30.
Expérimenter, c’est aussi être en contact direct avec les œuvres. L’Atelier d'aquarelle dans l’eau de Sarkis propose cette expérience unique de ressentir le processus de création de l’artiste dans un objectif de transmission et d’appropriation. « Quand je plongeais mon pinceau dans l’eau, j’apercevais que la couleur quittait le bout de mon pinceau et commençait à voyager dans l’eau avec une certaine vitesse. Le rouge voyageait plus vite que le jaune, le jaune voyageait plus vite que le bleu et le vert. Les couleurs avaient leur propre vitesse ! » C’est cette générosité mise à l’honneur que le Centre Pompidou-Metz souhaite partager avec l’ensemble de ces visiteurs au travers de sa programmation.
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L’AVENTURE DE LA COULEUR, OEUVRES PHARES DU CENTRE POMPIDOU
JEUNES PUBLICS
DU
17.03 AU
01.07.18 DU
7.07 AU
7.10.18
ATELIER 5-12 ANS L’ATELIER D’AQUARELLE DANS L’EAU
ATELIER 5-12 ANS PAPIERS TISSÉS
SARKIS
SARAH POULAIN
« Quand je plongeais mon pinceau dans l’eau, j’apercevais que la couleur quittait le bout de mon pinceau et commençait à voyager dans l’eau avec une certaine vitesse. Le rouge voyageait plus vite que le jaune, le jaune voyageait plus vite que le bleu et le vert. Les couleurs avaient leur propre vitesse ! » Le temps d’un atelier, après l’exploration de l’exposition L’Aventure de la couleur, les enfants donnent vie aux couleurs et c’est un véritable voyage qu’ils vont entreprendre en réalisant leurs propres aquarelles dans l’eau.
Papiers tissés est une invitation à célébrer les couleurs et les matières. Dans une installation foisonnante et multicolore, les enfants découvrent le tissage en utilisant du papier, du tissu et bien d’autres matériaux. Accompagnés par un médiateur, ils s’initient à cette technique ancestrale qui a été utilisée par de nombreux artistes. Les couleurs sont manipulées, mélangées, magnifiées. SAM. + DIM. + JOURS FÉRIÉS * 5-7 ANS : 11:00 8-12 ANS : 15:00 90’ – 5 EUROS
SAM. + DIM. + JOURS FÉRIÉS (SAUF 1ER MAI)* 5-7 ANS : 11:00 8-12 ANS : 15:00 90’ – 5 EUROS
INSCRIPTIONS EN LIGNE ET SUR PLACE (SOUS RÉSERVE DES PLACES DISPONIBLES) * HORAIRES SUPPLÉMENTAIRES PENDANT LES VACANCES SCOLAIRES DE LA ZONE B : POUR LES 5-7 ANS : MER. – 15:00 POUR LES 8-12 ANS : LUN. + JEU. + VEN. - 15:00
A L'OCCASION DU WEEK-END DÉDIÉ À LA COULEUR LES 24 ET 25 MARS, L’ATELIER ACCUEILLE EXCEPTIONNELLEMENT LES PETITS ET LES GRANDS POUR UN MOMENT EN FAMILLE. 4 SÉANCES D’ATELIER EN FAMILLE SAMEDI 24.03 ET DIMANCHE 25.03 À 11H ET 15H À PARTIR DE 5 ANS LA PRÉSENCE D’UN ADULTE EST NÉCESSAIRE POUR CES ATELIERS. STAGES 8-12 ANS (PETITES VACANCES DE LA ZONE B) 3 JOURS - 10 :00 > 11 :30 25, 26 ET 27/04 & 2, 3 ET 4/05. 3 X 90’ – 15 EUROS (TARIF UNIQUE POUR LES TROIS SÉANCES) INSCRIPTIONS EN LIGNE ET SUR PLACE (SOUS RÉSERVE DES PLACES DISPONIBLES) * HORAIRES SUPPLÉMENTAIRES PENDANT LES VACANCES SCOLAIRES DE LA ZONE B : POUR LES 5-7 ANS : MER. – 15:00 POUR LES 8-12 ANS : LUN. + JEU. + VEN. - 15:00
Sarkis, L'atelier d'aquarelle dans l'eau, 2005
Atelier Papiers Tissés
Installation participative
Sarah Poulain, Papiers tissés © Centre Pompidou-Metz
Production Frac Alsace, dans le cadre de l'exposition « au commencement, le toucher », Sélestat, 2005-2006 Collection Frac Alsace Photos : Sarkis / © ADAGP, Paris 2018
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VISITES GUIDÉES EN FAMILLE NOUVEAU
À PARTIR DU
À PARTIR DE
04.03.18
2018
VISITE EN FAMILLE… « TOUT EST DOUX AVEC DOUDOU »
VISITE EN FAMILLE… TOUT EN COULEUR À l’occasion de l’ouverture de l’exposition L’Aventure de la couleur, enfants et parents partent à la découverte des couleurs, tout en s’amusant, découpent des papiers colorés comme Henri Matisse, ou s’immergent dans une toile en trois dimensions, aux couleurs très vives, de Martial Raysse. Dans ce monde enchanteur, la couleur amuse, surprend, joue avec les sens.
Quelle aventure ! Prendre son doudou par la main, par la patte, par l’oreille ou par l’étiquette et l’emmener découvrir le Centre Pompidou-Metz. Doudou, en compagnie de son petit propriétaire, sera guidé à travers le pays des couleurs. Il découvrira le bleu d’ Yves Klein, fera une ronde avec parents et enfants autour d’une œuvre en trois dimensions de Jean Dewasne, deviendra un monochrome en fonction de sa couleur, dans l’œuvre de Claude Rutault. Pas de doudou ? Pas de panique, car l’équipe du Centre Pompidou-Metz a aussi ses propres doudous à partager !
POUR LES ENFANTS DE 5 À 9 ANS ET LEURS PARENTS. LE PREMIER DIMANCHE DE CHAQUE MOIS, LES JOURS FÉRIÉS (SAUF LE 1ER MAI) ET LES MERCREDIS DES VACANCES SCOLAIRES DE LA ZONE B – 15:00 DANS LES ESPACES D’EXPOSITION PROGRAMME DISPONIBLE SUR PLACE OU SUR WWW.CENTREPOMPIDOU-METZ.FR 60’ – 4 EUROS PAR PARTICIPANT / GRATUIT POUR LES TITULAIRES DU PASS-M ET DU PASS-M JEUNE (EN + DU BILLET D’ENTRÉE POUR LES + DE 25 ANS)
POUR LES ENFANTS DE 18 MOIS À 3 ANS ET LEURS PARENTS. LE PREMIER DIMANCHE DE CHAQUE MOIS– 11:00 DANS L’EXPOSITION L’AVENTURE EN COULEUR EN GRANDE NEF 60’ – 4 EUROS PAR PARTICIPANT / GRATUIT POUR LES TITULAIRES DU PASS-M ET DU PASS-M JEUNE (EN + DU BILLET D’ENTRÉE POUR LES + DE 25 ANS)
INSCRIPTIONS EN LIGNE ET SUR PLACE LE JOUR MÊME (SOUS RÉSERVE DES PLACES DISPONIBLES)
INSCRIPTIONS EN LIGNE ET SUR PLACE LE JOUR MÊME (SOUS RÉSERVE DES PLACES DISPONIBLES)
Visite en famille Tout en couleur
Visite en famille Tout est doux avec le Doudou
© Centre Pompidou-Metz
© Centre Pompidou-Metz Crédit : Atsuko Tanaka, Denkifuku [robe électrique], 1956/2009 Paris, Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Kanayama Akira and Tanaka Atsuko Association
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L’AVENTURE DE LA COULEUR, OEUVRES PHARES DU CENTRE POMPIDOU
5. LES PARTENAIRES Le Centre Pompidou-Metz constitue le premier exemple de décentralisation d'une grande institution culturelle nationale, le Centre Pompidou, en partenariat avec les collectivités territoriales. Institution autonome, le Centre Pompidou-Metz bénéficie de l'expérience, du savoir-faire et de la renommée internationale du Centre Pompidou. Il partage avec son aîné les valeurs d'innovation, de générosité, de pluridisciplinarité et d'ouverture à tous les publics. Le Centre Pompidou-Metz réalise des expositions temporaires fondées sur des prêts issus de la collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, qui est, avec plus de 120 000 œuvres, la plus importante collection d'art moderne et contemporain en Europe et la deuxième au monde. Il développe également des partenariats avec des institutions muséales du monde entier. En prolongement de ses expositions, le Centre Pompidou-Metz propose des spectacles de danse, des concerts, du cinéma et des conférences. Il bénéficie du soutien de Wendel, mécène fondateur.
G R A N D M E C E N E D E L A C U LT U R E
En partenariat avec
En partenariat média avec
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L’AVENTURE DE LA COULEUR, OEUVRES PHARES DU CENTRE POMPIDOU
Wendel, Mécène fondateur du Centre Pompidou-Metz Wendel est engagée depuis 2010 auprès du Centre Pompidou-Metz. Depuis l’ouverture du Centre en 2010, Wendel a souhaité soutenir une institution emblématique dont le rayonnement culturel touche le plus grand nombre. En raison de son engagement depuis de longues années en faveur de la culture, Wendel a reçu le titre de Grand mécène de la culture en 2012. Wendel est l'une des toutes premières sociétés d'investissement cotées en Europe. Elle exerce le métier d'investisseur de long terme qui nécessite un engagement actionnarial qui nourrit la confiance, une attention permanente à l’innovation, au développement durable et aux diversifications prometteuses. Wendel a pour savoir-faire de choisir des sociétés leaders, comme celles dont il est actuellement actionnaire : Bureau Veritas, Saint-Gobain, IHS, Constantia Flexibles, Allied Universal, Cromology, Stahl, CSP Technologies, Tsebo, Mecatherm ou encore Saham Group. Créé en 1704 en Lorraine, le groupe Wendel s'est développé pendant 270 ans dans diverses activités, notamment sidérurgiques, avant de se consacrer au métier d'investisseur de long terme à la fin des années 1970. Le Groupe est soutenu par son actionnaire familial de référence, composé de plus de mille actionnaires de la famille Wendel réunis au sein de la société familiale Wendel-Participations, actionnaire à hauteur de plus de 36 % du groupe Wendel.
Contact journalistes Christine Anglade-Pirzadeh : + 33 (0) 1 42 85 63 24 c.angladepirzadeh@wendelgroup.com Caroline Decaux + 33 (0) 1 42 85 91 27 c.decaux@wendelgroup.com
www.wendelgroup.com
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La Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne Mécène du Centre Pompidou-Metz Mécène du Centre Pompidou-Metz, la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne poursuit son partenariat initié en 2010 avec ce lieu culturel et artistique au rayonnement national et international. L’accompagnement de cette nouvelle exposition L’Aventure de la couleur s’inscrit dans la volonté de la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne de soutenir les projets culturels sur son territoire, et de participer à l’ouverture de la culture au plus grand nombre. La Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne est également mécène, via le fonds de Dotation Ecureuil et Solidarité, des ateliers de « la Capsule » du Centre Pompidou-Metz, à destination des adolescents, dont l’objectif est de diffuser la culture contemporaine et la pratique artistique auprès du jeune public. « Depuis 200 ans, les Caisses d’Epargne sont des acteurs engagés sur leurs territoires, et oeuvrent ainsi à la préservation du patrimoine et à l’accès de la culture à tous. Le partenariat avec le Centre Pompidou-Metz s’inscrit dans cette démarche, et nous sommes très fiers de l’accompagner à la fois sur des grands projets d’envergure, mais également dans le cadre des ateliers destinés au jeune public», précise Benoît Mercier, Président du Directoire. À propos de la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne : Banque coopérative, la Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne compte 1 210 000 clients, particuliers, professionnels, entreprises, acteurs de l’économie sociale, institutions et collectivités locales. Avec ses 2 200 collaborateurs, elle est un acteur majeur dans l’économie régionale. Les Caisses d’Epargne font partie du Groupe BPCE, issu du rapprochement des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires. Contact presse Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne : Stéphane Getto – Directeur de la Communication +33 (0)6.21.37.14.90 Stephane.getto@celca.caisse-epargne.fr
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L’AVENTURE DE LA COULEUR, OEUVRES PHARES DU CENTRE POMPIDOU
MUSE : CREATIVE SHOPPING Muse, lieu à l’énergie communicative et à la créativité débordante, invente le « creative shopping » : une collection exceptionnelle de 115 marques (aux 2/3 inédites à Metz) parmi lesquelles Primark, Carrefour Market, Uniqlo, Bershka, Habitat ; de nombreux pop-up stores (une boutique « en dur » est même dédiée au commerce éphémère !) ; une palette unique de services ; des espaces innovants et accueillants pour tous les publics (lounge, espace de coworking, aire de jeux...); des dispositifs phygitaux surprenants, et, en écho à son prestigieux voisin, le Centre Pompidou-Metz, un parcours d’œuvres d’art spécialement créées par de grands artistes (dont le maître de l’art cinétique, Julio Le Parc)... bref, tout pour inspirer l’imagination, assurer le confort et susciter l’étonnement des visiteurs ! Projet puissant sur le plan commercial, Muse l’est aussi sur le plan urbain. Situé à proximité de la gare TGV de Metz, Muse constitue la figure de proue du quartier de l’Amphithéâtre, le nouveau visage de Metz. Projet totalement multifonctionnel, Muse accueille en superstructure près de 400 logements (de toutes typologies) et 10 000 m2 de bureaux, contribuant ainsi à façonner la ville animée et inclusive souhaitée par les acteurs publics. Apsys signe, avec le programme de logements haut-de-gamme First (tête de pont de l’ilot Muse), une 1ère incursion réussie dans l’immobilier résidentiel. L’agence Jean-Paul Viguier & Associés est l’architecte de l’espace commercial Muse et du programme First. Il est en outre l’architecte coordonnateur de l’ilot qui a pensé l’ensemble du projet comme une centralité urbaine dont Muse serait la « grand-rue ». Son architecture élégante, effervescente et très poreuse produit un quartier très contemporain, emblématique de la ville du XXIème siècle. Contact presse Bertrand Seguin Directeur Centre Commercial Muse 03 72 39 55 70
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L’AVENTURE DE LA COULEUR, OEUVRES PHARES DU CENTRE POMPIDOU
6. VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE : UNE SÉLECTION Des visuels d’œuvres, parmi lesquels les visuels ci-après, sont téléchargeables en ligne à l’adresse suivante : Centrepompidou-metz.fr/phototheque
Nom d’utilisateur : presse Mot de passe : Pomp1d57
1. DÉCOUPER À VIF DANS LA COULEUR
Henri Matisse, Le lagon, 1947 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP © Succession H. Matisse
Henri Matisse, Icare, 1947 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP © Succession H. Matisse
Henri Matisse, Jazz : reproduction d’un quart de page maximum du format de la publication.
Henri Matisse, Le cheval, L’écuyère et le clown, 1947 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP © Succession H. Matisse
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Vassily Kandisnsky, Bleu de ciel, 1940 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Service de la documentation photographique du MNAM/ Dist. RMN-GP
François Morellet, Pier and Ocean, en collaboration avec Tadashi Kawamata, 2014
Jean Deswasne, Antisculpture Tombeau d’Anton Webern, 1951-1952
© Tadashi Kawamata Photo. archives kamel mennour Courtesy the artist and kamel mennour, Paris/London © ADAGP, Paris, 2018
© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jacqueline Hyde/ Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2018
Jean Dewasne, Apothéose de Marat, 1951
Sam Francis, Untitled (Sans titre), 05 février 1978
© Mairie de Grenoble/Musée de Grenoble/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2018
© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP © 2018 Sam Francis Foundation, California / Adagp, Paris 2018
Simon Hantaï, Meun, 1968
Bridget Riley, Red with Red Triptych, 2010
© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP © Archives Simon Hantaï / Adagp, Paris, 2017
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP © Bridget Riley 2018. Droits réservés
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L’AVENTURE DE LA COULEUR, OEUVRES PHARES DU CENTRE POMPIDOU
Serge Poliakoff, Composition, 1968 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Jean-Claude Planchet/ Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2018
Maurice de Vlaminck, Les coteaux de Rueil, 1906 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2018
2. L'AVENTURE MONOCHROME
3. LA COULEUR VIVANTE
Yves Klein, M 72, Monochrome jaune «violet», 1957 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Bertrand Prévost/Dist. RMN-GP © Succession Yves Klein c/o Adagp, Paris, 2018
4. LA COULEUR COMME PENSÉE Martial Raysse, America America, 1964 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2018
Aurelie Nemours, Sans titre (Ligne), 1988-1990 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2018
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L’AVENTURE DE LA COULEUR, OEUVRES PHARES DU CENTRE POMPIDOU
Ellsworth Kelly, Black White (Noir Blanc),1998
Ellsworth Kelly, Green Relief (Relief vert), 2007
Kenneth Noland, Air, 1964
Collection Musée National d'Art Moderne, Paris. Gift of the artist in honor of Dominique Bozo
Musée national d'art moderne, Paris. Gift of the artist in honor of Alfred Pacquement
Artwork: © Ellsworth Kelly Foundation Image: courtesy Matthew Marks Gallery, New York
Artwork: © Ellsworth Kelly Foundation Image: Hulya Kolabas, courtesy Ellsworth Kelly Studio
© Centre Pompidou, MNAM-CCI/Service de la documentation photographique du MNAM/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2018
Daniel Buren, Jamais deux fois la même, 13ème présentation, travail in situ, 1968/2018 Photo-souvenir : Jamais deux fois la même, travail situé, Centre Pompidou, Paris, 2015 © DB-ADAGP © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Georges Meguerditchian/Dist. RMN-GP
Joseph Kosuth, 276 (On Color) (Yellow), 1990/2016 © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Service de la documentation photographique du MNAM/Dist. RMN-GP © Adagp, Paris 2018
5. FORUM Jésus Rafael Soto, Pénétrable jaune BBL, 1999 Collection MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne, © MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne © Adagp, Paris 2018 / Photo © André Mori © Adagp, Paris 2018 / Photo © Jacques Faujour
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L’AVENTURE DE LA COULEUR, OEUVRES PHARES DU CENTRE POMPIDOU
7. CONTACTS PRESSE CENTRE POMPIDOU-METZ Diane Junqua Téléphone : +33 (0)3 87 15 39 66 diane.junqua@centrepompidou-metz.fr
AGENCE CLAUDINE COLIN Pénélope Ponchelet Téléphone : +33 (0)1 42 72 60 01 penelope@claudinecolin.com
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CONTACTS PRESSE CENTRE POMPIDOU-METZ Diane Junqua Téléphone : +33 (0)3 87 15 39 66 diane.junqua@centrepompidou-metz.fr
AGENCE CLAUDINE COLIN Pénélope Ponchelet Téléphone : +33 (0)1 42 72 60 01 penelope@claudinecolin.com