été 2018
08
un périodique du Centre culturel de Namur
AVIS À LA POPULATION
Les photos qui illustrent ce numéro d’Avis à la Population ont été réalisées de l’intérieur de différents bus par Olivier Calicis qui porte ici son regard sur quatre quartiers. Quatre quartiers dont des initiatives autour du vivre ensemble font l’objet d’articles dans ce journal. Mesdames, messieurs, embarquons sans plus attendre pour une petit tour gratuit dans le grand Namur ! Dans sa pratique de la photographie, Olivier Calicis interroge l’espace, le temps, les lumières et leurs capacités à entrer en dialogue avec nos émotions, nos apprentissages, le dit et le non-dit, avec comme moteur permanent la volonté de rencontrer...
Rédaction : Sylvie Gérard Réalisation graphique : Pam & Jenny © Photos : Olivier Calicis
→ AÀLP 08
Editeur responsable : Patrick Colpé, Place du Théâtre 2, 5000 Namur
P.3
Cette démarche a permis à des habitants, des associations, des artistes et collectifs d’artistes de s’exprimer sur des enjeux importants et propres à Namur. Des enjeux culturels mais pas seulement. La question du lien social, y est par exemple clairement apparue comme importante ainsi que des problématiques communes à d’autres grandes villes : le risque de pauvreté et d’exclusion qui concernerait ¼ de la population namuroise et, le risque d’isolement (avec une moyenne de 41 % de Namurois vivant seuls ; les pics pouvant aller de 50 à 60 % dans certains quartiers) !
Pourtant, une dynamique se met en place progressivement. Si de grands chantiers (passerelle piétonne, téléphérique, rénovation de la Maison de la Culture de la Province de Namur, transformation du Grognon…) ont été lancés par la Ville et la Province pour moderniser entre autres la cité, parier sur un développement durable et relier un certain nombre de quartiers une mobilisation citoyenne est elle aussi bien perceptible avec le développement d’initiatives et d’alternatives autour du Vivre ensemble, du rapport à l’habitat, à l’environnement, à l’économie sociale et solidaire et à des activités culturelles simples, diversifiées et accessibles à tous.
C’est de tout cela que témoignent les articles de ce numéro d’Avis à la Population. Sans prétendre à l’exhaustivité, ces reportages soulignent une tendance importante se trouvant aussi dans l’analyse partagée : celle de (re)créer du lien social, un objectif pour lequel le Centre culturel ambitionne d’assumer sa part du travail.
→ Olivier Calicis www.ocalicis.com www.centrecultureldenamur.be/ olivier-calicis-be/
Xavier Gérard, Président du CCNamur Patrick Colpé, Directeur général du CCNamur Marylène Toussaint, Directrice de l'action culturelle du CCNamur
VIVRE ENSEMBLE
AVIS À LA POPULATION 08 Centre culturel de Namur
Depuis 2016 déjà, le Centre culturel de Namur réalise une analyse partagée pour déterminer les objectifs et le plan d’action à mettre en place au cours des cinq prochaines années. Le principe : interroger (ou réinterroger) le territoire au départ duquel un centre culturel travaille.
Souvent présentée comme homogène et véhiculant une image de petite ville bourgeoise, Namur fait pourtant la part belle à la diversité, également mise en avant par les personnes sondées. Au-delà de la “Corbeille”, délimitée par les lignes de chemin de fer, les axes routiers, la Meuse et la Sambre, la capitale wallonne est aussi rurale, populaire et composée d’une multitude de quartiers et sous-quartiers auxquels certains habitants s’identifient parfois plus facilement. Il n’y a pas ou peu d’interactions entre populations, quartiers, générations, origines ethniques, classes sociales, activités de loisirs… que ce soit dans l’espace public ou dans le cadre d’événements culturels.
On a commencé dans la rue il y a 6 ans, le lundi matin. On se rendait compte que les gens ne se parlaient plus entre voisins. On a eu l’idée de créer un moment convivial pour que les gens se disent au moins “bonjour”. Comme on n’était que deux, on a tenu un an demi et puis on s’est arrêté. L’A.S.B.L. Le Cinex nous a alors proposé un endroit à l’abris... On a maintenant une infrastructure qui nous aide, qui prépare le café et qui met à disposition des tables et des chaises depuis 3 ans. C’est plus convivial, cela permet aux gens de s’arrêter vraiment et de papoter ensemble.
C’est un vrai moment de joie parce qu’on rencontre des gens, on prend des nouvelles... Il y a des personnes qui viennent de manière occasionnelle et puis il y a les habitués. En tout, ça fait une vingtaine de personnes qui défilent pendant une heure et demie, parfois plus, ça ne s’arrête pas ! Les gens aiment venir et s’y rencontrer. Est-ce l’occasion d’évoquer des difficultés qui peuvent être vécues par des habitants ou dans le quartier ? Il y a des personnes qui viennent ici, qui sont en difficulté ou qui sont isolées et qui peuvent partager ce qu’elles vivent. Ça leur fait du bien et cela créée une solidarité. C’est comme ça que s’est mis en place le pique-nique urbain ? Là, c’est l’A.S.B.L. Coquelicot qui a été à l’initiative. Lors de discussions, plusieurs personnes ont trouvé dommage de manger seule le midi et ont proposé un pique-nique dans le quartier une fois par mois. A vous écouter, on sent que la dynamique est portée à la fois par des habitants et par des d’associations. Oui oui, l’objectif commun est de participer à l’amélioration de la qualité de vie du quartier. Il y a eu un premier état des lieux, fait il y a une dizaine d’années par la Maison médicale, auquel ont participés des habitants. Ils pointaient notamment l’absence d’espaces verts et cela a abouti à la création d’un parc, Rue du Quatrième Génie. Depuis,
Semer la graine, cultiver des initiatives qui favorisent la rencontre et le lien… La dynamique porte ses fruits mais ne balaie pas certaines inquiétudes qui se vivent dans le quartier et sont, elles aussi, discutées en concertation. Au cours de la dernière réunion, début février, c’est un plan d’actions, suite au diagnostic de quartier réalisé en 2016-2017, qui était en discussion autour d’enjeux comme le sentiment d’insécurité, l’interculturalité et le logement. Nos interlocutrices d’ajouter : C’est vrai que, même si on s’entend bien, on n’a pas toujours la même vision du “vivre ensemble”. Il arrive qu’un café ou une association ouvre jusqu’aux petites heures de la nuit. On se connaît et on y est très bien accueilli, il n’y a pas de problème de ce côté-là. Mais avec les terrasses en été, ce n’est pas toujours facile pour les riverains de vivre avec ce bruit ou le sentiment d’insécurité que cela génère.
De nouveaux projets urbanistiques dans le quartier et ses abords inquiètent aussi une partie des habitants. La construction du nouveau Palais de justice, la rénovation de l’ancienne caserne de pompiers, la création d’un îlot de logements, la réaffectation d’un bâtiment appartenant au CPAS et l’aménagement d’un espace musical avec salle de spectacle et conservatoire de musique vont modifier la dynamique de cette partie Est du centre de Namur. Dans ce quartier populaire qui compte un nombre important d’appartements en location et de petits logements, on craint avant tout la pression immobilière. La concertation s’y veut attentive dans son plan d’action pour permettre l’accès et le maintien au logement des habitants. Au début, quand je me suis mariée, on a loué un appartement ici. Il m’a fallu des années avant de sortir de chez moi. Depuis qu’ils ont fait le diagnostic, qu’ils sont venus me rencontrer à domicile et que j’ai commencé à participer aux activités, ça m’a ouvert des portes, ça m’a fait mûrir. Vous savez, il y a deux ans, jamais je n’aurais osé vous parler ! Aujourd’hui, je me rends compte que voir et connaître des gens, c’est important. C’est le bien-être ! Sans ça, on reste entre ses 4 murs… Normalement, je dois quitter mon appartement mais je vais essayer de trouver un autre
logement. Pour moi, c’est important de continuer à pouvoir vivre ici, m’y impliquer. Je n’imagine pas les choses autrement. En 10 ans, on voit une évolution positive du quartier. C’est un lieu populaire qui ressemble à une grande famille. On se parle, on s’entraide entre voisins. Les initiatives mises en place favorisent et renforcent les liens. S’il n’y avait pas ça, on passerait peutêtre à côté de quelque chose.
ASBL Coquelicot rue Saint-Nicolas, 143 - 5000 Namur 081 66 25 35 – asblcoquelicot@gmail.com www.vivre-ensemble.be/Coquelicot www.blogstnicolas.wordpress.com
→ plus d’infos le français dans un cadre qui est différent d’un cours de langue. Pour certaines mamans, c’est parfois la seule sortie de la semaine en dehors de l’espace familial. Ça fonctionne vraiment bien, on a de plus en plus d’inscrites avec une quinzaine de femmes. En fait, aujourd’hui, c’est la taille des locaux qui nous limite.
La Fête de la Musique au Jardin des Herbes folles, le 22 juin à 18:00, rue Saint-Nicolas, 143
C’est un rendez-vous important, pour vous, pour le quartier ?
L’Arsouye vient de fêter ses 5 ans ! C’est un journal de quartier mensuel que l’on distribue dans les boîtes aux lettres et en dépôt aux endroits de passages. Il y a une émission radio qui est aussi réalisée deux fois par an et qui est diffusée sur la Radio Universitaire de Namur. Pour le journal ou l’émission radio, on va à la rencontre des gens, on récolte leurs témoignages. La première fois, on a parlé du quartier, des activités qui s’y déroulent sans en dévoiler encore tous les secrets. On se projette dans le futur pour imaginer les possibles, les rêves du quartier. Le potager Les herbes folles est sorti de terre il y a 5-6 ans. C’est un espace collectif, tout le monde vient y semer sa petite graine avec des jardiniers qui ont déjà la main verte et qui vont aider ceux qui s’y connaissent moins. Il y a aussi des parterres qui sont surélevés pour les personnes qui ont plus de difficultés à se mouvoir. Ce n’est d’ailleurs pas obligatoire de jardiner. Il y a une table de pique-nique pour les personnes qui restent assises, qui viennent pour un moment de détente, pour parler. Ça marche bien, chacun trouve sa place et les récoltes (haricots, courgettes, potirons, épinards, fraises, …), cultivées 100 % bio, sont partagées entre chaque jardinier. Papotage est un atelier ouvert le jeudi après-midi. Il est destiné aux mamans de l’école des devoirs et aux femmes en général. On vient pour discuter, partager une tasse de café et faire de la couture. Comme je suis couturière de profession, on m’a demandé d’y participer. Là, je me sens encore plus utile parce que je peux partager mes compétences. Ce ne sont plus les associations qui nous montrent et disent comment faire, chacun échange ses savoirs, ses ressources, et ça, ça a de la valeur ! C’est un rendez-vous qui permet aussi les échanges interculturels ajoute Aurore. Des femmes issues de différentes communautés (turque, albanaise, afghane, iranienne, rwandaise …) s’y rencontrent et peuvent pratiquer
LA CONCERTATION DU QUARTIER SAINT NICOLAS Elle existe depuis une dizaine d’années et regroupe une trentaine de partenaires (associations, comité d’habitants, pouvoirs publics) qui se réunissent, en moyenne, une fois par trimestre. Elle permet de parler des projets qui sont menés par les différentes associations et de penser collectivement une problématique, un questionnement ou un évènement qui à trait à la vie du quartier. En 2016 et 2017, la Concertation a réalisé un diagnostic du quartier en vue de dégager des perspectives de travail et un plan d’action.
P.5
P.4
Comment est né Le P’tit Kawa ?
Propos recueillis par Sylvie Gérard
Plusieurs projets ont ainsi pu être relancés ou créés : l’école de devoirs, des ateliers, un journal de quartier ou encore le potager partagé Les Herbes folles.
→ RENDEZ-VOUS Le Ptit Kawa, chaque mercredi de 9:30 à 11:00, rue Saint-Nicolas, 84, à l’entrée du Cinex
RÊVES DE QUARTIER
AVIS À LA POPULATION 08 Centre culturel de Namur
Tous les mercredis matins, au cœur de la Rue SaintNicolas à Namur, le Comité des habitants du quartier offre Un P’tit kawa à l’entrée du Cinex. Que l’on soit d’ici ou d’ailleurs, chacun est invité à partager un café, un chocolat chaud, un thé ou une pâtisserie. La table est à peine dressée qu’ils sont déjà une petite dizaine au rendezvous. Il fait pourtant froid, gris et venteux ce matin, un temps à ne pas mettre le nez dehors ! Quelques fidèles sont bien motivés à en être. Le temps de papoter, de se rencontrer, de prendre des nouvelles des habitants et des activités qui, chaque semaine, animent la vie de quartier.
Rencontre avec Martine Lesire et Cindy Lemaire, organisatrices du P’tit Kawa pour le Comité d’habitants de Saint-Nicolas et Aurore Marcelle, animatrice socioculturelle à l’A.S.B.L. Coquelicot
il y a une plaine avec un terrain de foot et de basket et des aires de jeux spécifiques pour les enfants. Avant, les jeunes étaient à la rue, maintenant, c’est un espace qu’ils occupent pleinement, un espace qui vit bien.
Lors de la broderie participative, on (ndlr : avec sa complice photographe Myriam Rispens) est venu avec une créature. On vient toujours avec une créature. Ici, c’était le costume d’un éléphant crocheté. A la fin de la journée, en rentrant chez moi et en regardant la carte du quartier, je me suis rendu compte qu’il y avait un tracé, un dessin d’éléphant sur la carte de Bomel, même si on voit toujours un peu ce que l’on veut voir (sourire). Je me suis rendu compte en travaillant sur ce projet de broderie participative qu’il n’y a pas de place, de lieu de rencontre dans l’espace public à Bomel. C’est ce qui a été à la base du projet avec le Centre culturel de Namur : proposer un projet artistique où l’on puisse tisser du lien. Vous aimez raconter des histoires avec une prédilection pour les légendes, pourquoi ?
→ plus d’infos www.centrecultureldenamur.be
Comment s’est nourrie la légende de l’éléphant ? Quelles ont été vos rencontres dans ce cadre ?
Il y a beaucoup de hasard... En se rendant à la boutique Oxfam dans le quartier de Bomel et en y achetant un éléphant, il y avait devant ma complice Myriam Rispens et moi, une dame qui achetait une grande peluche éléphant pour sa collection. On a discuté avec elle, on lui a demandé si on pouvait voir
sa collection, elle nous a invité et on a pu discuter ensemble. En se rendant chez elle, en traversant la gare, on est tombé sur les jeunes danseurs urbains de Funky Feet. On a aussi rencontré Michel Grawez qui nous a fait découvrir le quartier. Myriam ajoute : En se balladant dans le quartier, Stéphan avait mis son costume d’éléphant, on est passé devant Les Restos du Cœur où des hommes fumaient… L’éléphant est venu près d’eux, les hommes ont continué à discuter tout à fait normalement et j’ai pris une photo. Une autre fois, l’éléphant est sorti prendre sa douche dehors sous un filet d’eau après la pluie, on a croisé un passant qui a poursuivi son chemin comme si c’était tout à fait normal ou habituel comme scène; en tout cas, ça semble dire que c’est possible. Chaque rencontre a été importante. Les rencontres, c’est donner de l’énergie mais c’est en recevoir aussi beaucoup. Avec les jeunes de l’ITN (Institut Technique de Namur), on est parti de l’idée qu’il manque une place publique à Bomel. S’il y avait déjà ne serait-ce qu’un banc public, ce serait déjà bien ! Mélanie Delva, une des médiatrices du Centre culturel de Namur, a eu l’idée de contacter l’école de menuiserie de l’ITN. On a présenté la légende de l’éléphant aux jeunes, on a parlé du projet et évoqué
l’idée… Les jeunes étaient emballés, ils ont directement embrayé. L’un d’eux s’est mis dans le costume de l’éléphant. C’est amusant parce qu’ils ont été amenés à penser le banc au-delà d’un concept technique. C’est devenu un enjeu qui englobe leur travail de fin d’année, qui mixe un travail en français, à savoir a présentation orale du projet, sa réalisation technique, son utilité et un projet créatif avec une complémentarité entre le monde artistique et technique. Quel est votre objectif, vos envie autour de ce projet ? Stefan : comment donner une image à ce quartier qui se créée ensemble ! Des jeunes nous ont demandés si le banc de l’éléphant serait créé ou reproduit ailleurs... Non ! Il est propre à Bomel, à son histoire, à ses rencontres, à sa légende… Ce qui me donne envie, c’est de savoir qu’à court terme, on va découvrir des réalisations mais, qu’à plus long terme, le projet peut continuer, vivre, mourir, peutêtre redémarrer. Et que des gens extérieurs aussi soient titillés, curieux, qu’ils viennent voir. Il y a, derrière la performance artistique, un ou plusieurs enjeux auxquels vous êtes sensibles ? Stefan : Ce projet, je le vois comme un projet artistique mais je souhaiterais que lors de
l’événement à Bomel cet été, les gens se mélangent lors de la grande fête populaire où chacun aura une place: des châteaux gonflables pour les enfants, les adultes qui viendront voir l’exposition photos de Myriam Rispens; et pouvoir à un moment donné, être ensemble dans un même lieu. Et puis, il y a le Musée Africain : là aussi il y aura une exposition. Le conservateur, François Poncelet, a sélectionné un certain nombre de choses dans sa collection comme le masque KUBA : un masque royal avec le symbole de la trompe de l’éléphant. C’est intéressant de mettre en relation des éléments historiques, une légende qui se créée et de se voir ouvrir les portes et avoir carte blanche. Il y aura au Musée Africain des photos de la performance de l’Eléphant à Bomel, des dessins et aquarelles, des masques, une sélection d’éléments du musée et, dans une salle, des diaporamas qui reconstituent des scènes dans leur environnement. Ce qui se passe ici, ce sont des petits évènements mais qui se tiennent les uns aux autres. Tout a un lien. Propos recueillis par Sylvie Gérard
P.7
Stephan Goldrajch a lancé le projet des broderies participatives sur des places publiques, avec les habitants d’un quartier, les passants. Les points à utiliser sont simples : il suffit de suivre les lignes tracées avec du fil rouge. Le résultat final est formé par les connexions entre les participants; des personnes d’origines sociales et culturelles différentes qui expérimentent un moment en suspens, hors du temps, car la broderie est une activité qui en demande.
Dans la légende, le côté oral est assez fort, puissant. Ce qui me plaît, c’est que chacun peut l’adopter, l’adapter aussi à sa manière. La légende appartient à chacun et à personne. Pour la légende urbaine, on joue entre poésie, folie, probable et improbable. L’éléphant qui se retrouve seul à la carrière de Bomel, ça reste improbable mais possible !
TISSEUR DE TEXTILES ET DE LIENS SOCIAUX
STEPHAN GOLDRAJCH
AVIS À LA POPULATION 08 Centre culturel de Namur P.6
Rencontre avec Stephan Goldrajch, un artiste qui brode des œuvres en imaginant et en racontant des légendes en guise de fil conducteur. Dans le quartier de Bomel, c’est “La Légende de l’Eléphant” qu’il développe depuis un an et autour de laquelle il proposera plusieurs rendez-vous cet été…
La Légende de l’Eléphant a commencé à prendre vie lors de l’évennement Un Eté à Bomel en 2016, dans le cadre d’un projet de broderie participative qu’à proposé et animé Stéphan.
→ carte “On est passé devant Les Restos du Cœur. Des hommes fumaient une cigarette. L’éléphant est venu près d’eux, les hommes ont continué à discuter tout à fait normalement. J’ai demandé si on pouvait prendre une photo, OK, pas de problème.” Myriam Rispens, photographe
→ photos Myriam Rispens
- La première fois que je l’ai vu, je me suis dit : il est perché lui ! - C’est pas ça le but d’un artiste ? Percuter et perturber les gens ? - On a fait un truc tous ensemble en classe, ça nous a rapproché - On a pris du plaisir à rêver comme lui le fait dans ces histoires.” Les élèves de l’ITN
LES RENDEZ-VOUS AUTOUR DE L’ELÉPHANT → Vendredi 29 juin - 19:30 (puis accessible jusqu’au 13 juillet) : Vernissage de l’exposition photo de Myriam Rispens “Un éléphant à Bomel” → Jeudi 5 juillet - 18:30 Vernissage de l’expo “L’Eléphant au musée africain “ → Vendredi 6 juillet - dès 17:00 Fête de l’Eléphant aux Abattoirs de Bomel → Samedi 7 juillet - 14:00 “Trace de l’Eléphant”, un parcours réalisé avec la complicité des habitants
P.9
P.8
Tout est prétexte à rêver. Rêver, c’est chouette, mais rêver ensemble c’est encore plus fou, plus fort. Les gens sont chouettes et il y a du positif partout. Quand on vient avec un personnage comme l’éléphant, c’est très concret. Tu délires ou tu ne délires pas. Tu ne demandes pas après à l’autre de te rendre des comptes.”
“- Bizarre de travailler avec un artiste plasticien mais après réflexion, on voit qu’il y aa un sens. C’est marrant de mélanger ça avec le bois.
Tracé de l’Elépant, Stefan Goldrajch
AVIS À LA POPULATION 08 Centre culturel de Namur
“J’observe, je capte des ambiances, des images et des bouts d’histoires. Les photos documentent, montrent que ça existe et invitent à entrer dans un ailleurs. J’adore faire des photos dans lesquelles on se plonge, on se perd un peu. Chaque sortie, chaque rencontre, a été autant d’occasion de faire sourire, de détendre, de quitter un peu le côté misérabiliste dans lequel on se retrouve parfois.
P.10
Rencontre avec Danièle Pasteur, Coordinatrice du Centre d’accueil à la Ferme Vevy Wéron
La propriété compte une douzaine d’hectares. Une partie est destinée à l’usage agricole, l’autre au logement. Avec sa boulangerie, son épicerie et sa salle d’accueil, on se croirait au cœur d’un petit village… Un peu hors du temps. Quand j’ai appris qu’un appartement se libérait, ça a été un vrai cadeau pour moi ! J’avais envie depuis longtemps de venir dans un habitat groupé. J’avais déjà fait quelques expériences de projets communautaires et j’ai trouvé ça génial notamment pour une femme seule avec des enfants. J’ai expliqué à mes filles qu’ici, à la ferme, on était un peu comme chez nous et que même si je sortais le soir, j’étais à côté, il n’y avait aucun souci à se faire.
L’habitat groupé est souvent en copropriété mais tout le monde n’a pas cette possibilité ou l’envie d’y investir. Ici, il y a un propriétaire et des locataires. Ça permet à chacun de s’y retrouver, de vivre une expérience intéressante et de prendre part au projet même avec peu de moyens.
C’est étonnant d’ailleurs de constater que l’on est plus connu à Bruxelles qu’à Namur ! Ça évolue mais, pour certains, on reste encore un peu “mystérieux” à Wépion. Du coup, c’est parfois un peu compliqué de s’intégrer dans le village. Les maraîchers et boulangers ont fait le tour des maisons pour se présenter, on a aussi organisé des portes ouvertes et depuis certains habitants viennent à l’épicerie mais ça prend du temps. On projette aussi l’idée d’aménager un petit bar au marché à La Plante où les produits de la ferme sont écoulés pour prendre le temps de discuter. Chacun y va donc de sa petite touche pour rendre le lieu ouvert et chaleureux en proposant une série d’activités qui donnent une âme au projet. L’A.S.B.L. “Le
L’an dernier, on a proposé une soirée cabaret pour des groupes qui veulent se tester sur scène pendant 10/15 minutes. Cette formule de “ scène ouverte” a super bien fonctionné. Ce qui se dessine maintenant est en réflexion mais on reste sur l’idée d’ouverture et surtout d’activités où l’on peut se rencontrer, s’amuser, dans un rapport différent de ce qui est généralement proposé.
PROCHAINS RENDEZ-VOUS → Scène ouverte 16 juin - 20:30 Une invitation aux artistes de différents horizons (danse, cirque, théâtre, chant, musique, performance, arts plastiques animés), en cours de création/ re-création pour faire connaître leur travail, en présentant 15 min max. de celui-ci face à un public bienveillant. →
→ plus d’infos
C’est une autre porte d’entrée pour découvrir et visiter le lieu. Il y a pas mal d’évènements programmés ! Tous les mois, il s’y passe quelque chose : un concert, un bal, un cours de danse, une conférence… Nous avons opté pour le principe “au chapeau”. Le spectateur ou le participant met ce qu’il veut ou peut dans le chapeau en fin de spectacle. Des artistes ont parfois l’occasion de venir en résidence et de profiter du cadre bucolique. L’A.S.B.L. met à leur disposition une salle de spectacle de 100 m2 et le matériel son et lumière en proposant une location ou un échange. Les résidents s’engagent alors à faire une prestation gratuite qui s’inscrira dans la programmation du lieu.
Le Goût d’autre chose 15, ferme de Vévy Wéron à 5100 Wépion www.vevyweron.be www.facebook.com/legoutdautrechose www.legoutdautrechose.be
Les activités se sont aussi étoffées au cours des années. Au-delà du maraîchage, qui a changé de main quelques fois, de la chèvrerie, de la vente de légumes et de la production de pain, on a développé, en même temps que l’habitat groupé, l’accueil de groupes, de stages et de formations pour adultes. C’est l’activité pour laquelle la ferme est la plus connue.
goût d’autre chose” en est un bel exemple avec la mise sur pied d’une programmation culturelle, la création d’une salle de spectacle et l’accueil d’artistes en résidence.
Concert Chanson Française 14 septembre - 20:30 Alijane, avec Aline Janssens, Luc Evens, Etienne Plumer et Victor Da Costa. → Spectacle Les Zyrgomatick 19 octobre - 20:30 Tous cousins : un duo circo-musicoclownesque avec Seb Derock et Olivier Maihant
On part de ce que chacun est capable de faire. Ce qui se réalise n’a parfois rien d’extraordinaire mais ça a le mérite d’exister ! Ça permet l’entraide au quotidien pour conduire les enfants à l’école ou se rendre service quand il faut réparer ou bricoler quelque chose. Ça permet aussi de faire des activités que tu n’aurais pas pu mener seul. Actuellement, 22 adultes et 18 enfants prennent part au projet. Chacun a son petit ou son grand chez soi, avec son lieu, son temps, son argent familial mais aussi la possibilité, selon l’envie ou le besoin, de soutenir un projet un peu plus important. On participe une fois par mois, au cours d’une journée, à l’embellissement du lieu et à son entretien. Il arrive parfois que l’on se mette tous autour d’une nouvelle construction. On a ainsi créé un four à pain, une cabane, une plaine de jeux pour les enfants… D’autres rencontres mensuelles permettent de partager une réflexion de fond sur le sens du projet et,
P.11
Dix ans plus tard, il rencontre Danièle et concrétisent ensemble le projet que l’on connaît aujourd’hui : un espace d’agriculture biologique avec son épicerie coopérative et sa boulangerie, un habitat groupé, un espace d’accueil pour des formations et un espace culturel.
LE GOÛT D’AUTRE CHOSE
AVIS À LA POPULATION 08 Centre culturel de Namur
C’est un lieu où il fait bon vivre, à 7 kilomètres à peine du centre de Namur, nous sommes à Wépion, à la Ferme Vevy Wéron. Motivé par l’envie de développer un projet maraîcher, Georges Debaisieux se lance en 1984 dans l’aventure et devient propriétaire de ce qui n’était à l’époque qu’un ensemble de bâtiments en ruine et de terres à moitié en friche.
ponctuellement, de se retrouver autour d’un apéro ou d’un repas pour un moment plus festif.
Chaque évènement offre une occasion de s’amuser, de rassembler les habitants et d’animer Vedrin. La volonté est aussi de mettre en avant les ressources locales, d’unir les compétences de chacun et les différentes activités villageoises en y apportant un petit plus.
David Paulet : Vedrin a un territoire très étendu, très dense, qui compte près de 7000 habitants. Pour les communes à la périphérie de Namur, on sait qu’elles deviennent des communes “dortoirs” où, finalement, on a peu d’occasions de se rencontrer. Dans le village, il y a 13 comités de quartier. Ils se sont fédérés en A.S.B.L. pour favoriser les liens entre les gens. Une première animation, en août 2016 dans le cadre d’apéritifs vedrinois, a rassemblé plus de 1000 personnes. “Vedrin s’anime en terrasse” a été un premier point d’accroche qui a permis de répondre à une envie des habitants. On le voit, pas mal de gens se sont tout de suite portés bénévoles, on sent qu’ils ont envie de s’investir.
L’accent est porté sur des activités ludiques et sur les ressources et talents locaux. L’idée de recenser les différents artistes à Vedrin suit son chemin. Un projet théâtral : “Quelle nuit !” est également en cours de création.
Une dynamique propre à chaque quartier existe explique Damien De Groote, président de l’A.S.B.L., mais Vedrin est un village qui se compose de plusieurs hameaux : le Centre, l’Arquet, Transvaal, Comognes, Frizet, le Rond-Chêne. Ce que l’on souhaite, c’est se rapprocher en organisant des activités dans un lieu qui est chaque fois différent. Des ballades permettent aussi de découvrir le village, son histoire, son patrimoine, ses endroits insolites ou moins connus. La dernière en date, en septembre dernier, a réuni 600 participants avec des adultes mais aussi pas mal d’enfants. Autre fierté de l’association, c’est la mise en place d’un point de “R’Aliment” en partenariat avec la coopérative de Paysans Artisans à Floreffe. Aujourd’hui, une trentaine de bénévoles s’organisent et se relaient, chaque semaine, pour réceptionner et assembler les commandes avec plus de 200 personnes inscrites et une cinquantaine d’habitants qui viennent, le vendredi, chercher des produits locaux et se rencontrer autour d’un petit bar aménagé pour l’occasion. Cathy De Groote : Quand nous nous sommes réunis pour savoir ce que nous voulions faire, nous étions, David et moi parmi les plus âgés. Il y avait surtout des parents avec de jeunes enfants, animés par la volonté de créer un lieu sécurisé où tous peuvent se retrouver et s’amuser.
David Paulet : On est plusieurs à aimer le théâtre : certains en ont fait ou sont intéressés; on a ça dans le sang et c’est un moyen de faire un lien avec nos animations. Ce que l’on souhaite, c’est créer un spectacle qui soit de qualité et qui permette d’entretenir et de développer une convivialité entre les habitants. On a l’idée de jouer une pièce de Vaudeville avec une étiquette vedrinoise au travers du personnage d’Arlequin dans lequel chacun peut s’intégrer. Le spectacle prendra la forme de deux pièces en un acte avec des comédiens amateurs et proposera, entre les pièces, une animation originale avec ceux qui le souhaitent.
→ plus d’infos www.vedrinsanime.be
David Paulet : Les activités culturelles font aussi partie de nos objectifs. Ce qui nous tient à cœur, c’est de pouvoir rire ensemble. Dans cette période morose, c’est plus que jamais nécessaires.
Cathy De Groote : Au travers des différents comités de quartier, les habitants nous partagent leur enthousiasme. Tantôt c’est une petite fille qui pratique le théâtre en dehors du village et qui trouve génial l’idée de vivre cette expérience ici ou des jeunes, d’autres quartiers, qui sont en option théâtre à l’IATA et qui sont branchés par le projet. L’objectif, c’est que tout le monde, même en travaillant ou en étudiant à l’extérieur, trouve un intérêt et un plaisir à vivre et à rester au village avec des activités qui leur parlent et qui créent du lien entre nous.
PROCHAINS RENDEZ-VOUS → En août : Vedrin s’anime… en pic-nic → Le 2 septembre : Auberge espagnole et représentation du spectacle de rue : “Voisins” par la Compagnie du Milieu du Monde. Une initiative menée en partenariat avec le Centre culturel et le Théâtre de Namur
P.13
VEDRIN S’ANIME !
AVIS À LA POPULATION 08 Centre culturel de Namur P.12
Recréer du lien social au sein du village, c’est le but de l’A.S.B.L. Vedrin s’anime. Depuis trois ans, une vingtaine de bénévoles issus de différents quartiers s’y attèlent en organisant toute sorte d’activités : apéro-concert, initiation au cirque, ballades gourmandes…
Rencontre avec David Paulet, Damien de Groote et Cathy de Groote de L’A.S.B.L. Vedrin s’anime
Ça permet aussi aux étudiants de rentrer en contact direct avec les riverains, de créer des passerelles entre l’école et le quartier et de faire profiter tout un chacun de compétences et d’outils assez performants. C’est vrai que le Repair-café pourrait être organisé au sein de l’Institut mais pour l’instant, on trouve important de sortir de nos murs et de tisser des liens avec les habitants en étant au cœur même de la cité. Toutes les 6 semaines, 12 élèves du Centre scolaire Asty-Moulin, encadrés par des enseignants, prennent part à trois ateliers à la Maison de quartier de Germinal : menuiserie, électronique et petites réparations. Dans ce dernier atelier, Pierre, étudiant en 4ème électromécanique, redessine sur PC la pièce manquante d’un téléphone qu’on lui a déposé. Avant, c’est un bouton qui a pu être recréé et imprimé en 3D pour réparer la ventilation d’une voiture.
→ plus d’infos
www.repairtogether.be/repair-cafe/ repair-cafe-asty-moulin P.15
Rencontre avec Guy Brunin, Professeur à l’Institut Technique de Namur (ITN) et ses élèves, bénévoles au Repair-café Asty-Moulin.
On essaie vraiment d’entrainer les étudiants dans une démarche qui leur permette de mener un projet de A à Z, en étant ouverts aussi aux nouveaux modèles d’économie notamment l’économie sociale. Ils ont embrayé tout de suite ! On a rencontré l’A.S.B.L. Repair Together qui fédère et soutient les Repaircafés et les aînés du quartier pour voir s’ils étaient intéressés. Non seulement l’idée leur a plu mais ils ont tout de suite proposé d’y participer et d’y animer un atelier de réparation en couture !
Florian et Thibault, eux, se penchent sur la machine à café d’une habitante du quartier. Cet après-midi, pas moins de 25 objets ont ainsi pu être remis en état. On apprend à réparer, je trouve ça bien. C’est vrai que souvent on a tendance à jeter. Du coup, ça nous sensibilise aussi à notre manière de consommer. Et puis, le fait d’être en dehors de l’école, je trouve ça intéressant. En classe c’est plus théorique, ici on est dans la pratique, les contacts se passent bien, c’est cool !
→
Le principe est simple : on vient avec un objet que l’on a chez soi, qui est en panne ou en mauvais état : grille-pain, PC, meuble ou vêtement abîmé et on tente, avec d’autres, de le réparer. Un service gratuit et accessible à toutes et tous.
Bon nombre de réparateurs bénévoles sont passionnés, souvent retraités ou dotés d’une bonne expérience mais pas que. À Asty-Moulin, les ateliers de réparation sont pris en charge par des habitants du quartier et, c’est une première à Namur, gérés et animés par des étudiants de l’école voisine : l’ITN. Un écolage de terrain pour expérimenter et valoriser l’apprentissage des jeunes, leur donner, pourquoi pas aussi, l’envie d’entreprendre, c’est ce qui a motivé Guy Brunin, professeur d’électromécanique et d’électricité, à lancer avec eux ce projet.
Deux tables plus loin, Pierre, Lucien et Lucas démontent un grillepain pour découvrir l’origine de la panne. Souvent, c’est simplement un fil électrique qui est déconnecté mais là, la partie centrale est endommagée et ne permet pas de donner la pleine puissance à l’appareil. On regarde ce que l’on peut faire…
Le Repair-café Asty Moulin est mené en collaboration avec le Service de cohésion sociale de la Ville de Namur, avec l’aide de l’A.S.B.L. Repair Together et avec des bénévoles du Repair-café Namur
RÉPARER ENSEMBLE
AVIS À LA POPULATION 08 P.14
Centre culturel de Namur
Après Saint-Servais et Malonne, voici le dernier-né à Namur : le Repair-café d’Asty-Moulin.
L’ambiance se veut conviviale et utile à chacun : le “demandeur” qui bénéficie d’un service gratuit et qui peut apprendre quelques trucs et astuces évitant le gaspi et la surconsommation et le “réparateur” qui a l’occasion de transmettre un précieux savoirfaire.
AGENDA
ABATTOIRS DE BOMEL
Traverses des Muses 18, 5000 Namur +32 81 25 04 03 info@centrecultureldenamur.be www.centreculturedenamur.be
Jeudi 28 juin - 19:00 Abattoirs de Bomel Conférence de fin de résidence sur le design spéculatif En collaboration avec le Goethe-Institut, le KIKK et le TRAKK Vendredi 29 juin - 19:30 Abattoirs de Bomel Vernissage de l’exposition photo de Myriam Rispens “Un Eléphant à Bomel” (expo à découvrir jusqu’au 13 juillet) Lundi 2 → vendredi 6 juillet Abattoirs de Bomel Stage (+16 ans) Création design Stage (4 à 6 ans) Arts plastiques Jeudi 5 juillet - 18:00 Musée Africain Vernissage de l'exposition “La Légende de l'Eléphant” (expo à découvrir jusqu’au 21 décembre)
CENTRE CULTUREL DE NAMUR Centre d’Expression et de Créativité “Ateliers’Bis” Plan B (bar/espace d’accueil)
Vendredi 6 juillet - dès 17:00 Abattoirs de Bomel Fête de l’Eléphant Samedi 7 juillet - 14:00 Quartier de Bomel / Germinal Tracé de l’Eléphant, un jeu de piste réalisé avec la complicité des habitants Mardi 10, jeudi 12 et vendredi 13 juillet Abattoirs de Bomel Atelier (10 à 15 ans) réparation vélo Vendredi 13 juillet - 18:00 Abattoirs de Bomel Spectacle familial et jeune public “Post-Scriptum” Vendredi 13 juillet - 22:00 Abattoirs de Bomel Cinéma plein air (Des p’tits bouts de quartier + Tomboy) Dimanche 2 septembre - 12:30 Vedrin Spectacle de rue et tout public “Voisins” Dimanche 9 septembre - 11:00 Abattoirs de Bomel Apéro pour fêter la rentrée culturelle ! !!! Avis de travaux !!! Pour causes de réalisation des aménagements extérieurs des Abattoirs de Bomel par la Ville de Namur, l’entrée des Abattoirs de Bomel est dès à présent transférée rue de la Pepinière, aux pieds de la tour, cela durant toute la durée des travaux. Consultez notre site web et nos réseaux sociaux pour toute information.