N ° 6
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Pour l’édition de ce nouveau numéro «DIESE», nous nous sommes penchés sur le sens l’influence notamment au travers les réseaux sociaux. Entre exhibition et voyeurisme, les millenials semblent motivés par l’idée d’exister dans plusieurs réalités. À cela s’ajoutent divers éléments, divers filtres : nos expériences, nos talents, la gestion de notre image, notre évolution dans une communauté donnée. Vous remarquerez que le fil conducteur entre les sujets et les portraits présentés dans ce numéro est celui d’une recherche constante de nouvelles opportunités en storytelling et en production de contenus journaliers. Combien de “likes”? de “partages”? est-ce drôle? trop saturé? ou trop réel? Chaque publication fait l’objet d’une validation, d’une checklist. Ces publications sont sans doute la nouvelle façon de communiquer avec le monde et plus encore d’avoir une idée claire de l’image que l’on renvoie, du message que l’on souhaite transmettre. Au cours de l’édition de ce numéro, Cerbere a voulu être au plus proche de la réalité dans tous les sujets abordés, tant dans le traitement de l’information que dans les questions posées lors des diverses interviews. Fédérer une communauté et assurer un engagement d’abonnés peut être le début d’une carrière, ou encore le début d’une bonne « base clients ». On connaît la place majeure que prend l’avis d’un consommateur sur le web.
Selon un sondage de la Royal Society For Public Health, les problèmes d’anxiété, de solitude, de dépression et de perception du corps ont très souvent pour cause une utilisation abusive des réseaux sociaux. Ne vous méprenez pas. Nous ne sommes pas là pour juger ou dénoncer l’utilisation de x ou y réseaux sociaux, mais pour saluer les facettes de ces outils à travers les différentes rencontres que nous avons pu faire durant ces derniers mois. Les journaux de 20 heures et autres Mass Médias de l’information se mettent tous aux réseaux sociaux, sous l’égide de Facebook, Twitter et Instagram. Les entreprises et les marques doivent désormais vivre et grandir en ayant une constante conversation avec le monde. Comment ? Elles ont troqué les publicités et autres bannières traditionnelles par une armée d’influenceurs qui vont créer différents contenus afin de les partager à leurs communautés. Le simple fait de “follow” un influenceur veut dire : j’aime ton contenu, je te fais confiance et je prend au sérieux tes conseils et recommandations Qu’on le veuille ou non la notion d’influence a atteint son apogée. La question que l’on se pose est : COMMENT ALLEZ VOUS GÉRER LA VOTRE ?
LIVE THINK ACT
Le Directeur de la publication
En plus des opportunités, Cerbere a voulu se faire une idée du côté sombre des réseaux sociaux où l’esthétique rencontre le mental. Entre les attentes et la réalité, il existe une constante appréhension à chaque fois que l’on déverrouille son téléphone. À cela s’ajoute naturellement une volonté inconsciente de se comparer, de s’inspirer, de s’améliorer dans une société de plus en plus incertaine quand il s’agit de l’apparence, de la représentation de soi et de celle que l’on se fait des autres. Et vous, le ressentez- vous parfois ?
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FABRICE CHAPUIS
LITTLE OWL
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#CULTURE / SOCIÉTÉ 08
SEE NOW BUY NOW Le phénomène
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L’ALGORITHME Les influenceurs, les marques
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SORRY MY FRIENDS I gave up on Social Media
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#LPTDM Interview avec @leopask
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#AESTHETICBOY Interview avec dorian.pmg
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#BAEWATCH Interview avec thenilookatyou
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#QUEDULOVE Interview avec @sarah.bertola
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#BERLINSWEETHEART Interview avec @tomasch_
#MODE 32
4 MODÈLES, 3 JOURS À MONTMARTRE, 2 PHOTOGRAPHES, PRET : FLASH !
#LIFESTYLE 52
#YUMMY Interview avec @symmetrybreakfast
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#FOOD PORN Interview avec @homerlobster
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#VOYAGE Gorée : La belle au passé sombre
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#VOYAGE La chronique d’une globe-trotteuse
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#BESTMALEPHOTOS interview avec @baronnedeneuve
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#NOPAINNOGAIN interview avec @killian_
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#PLAYLIST Retrouvez la sur spotify : DIESESMR18
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societe
buy
now now 8
SOCIÉTÉ Par Fabrice Chapuis
See now buy now Avec l’explosion des réseaux sociaux, un phénomène qui en est directement inspiré est né : See now, Buy now. L’instantané que nous offre le web aujourd’hui est en phase de défier nos habitudes de consommation et de les adapter à une sauce 2.0. Choix ou stratégie commerciale ? En plus de séduire, toutes les maisons de couture et autres designers indépendants, ce modèle économique et inspirant permet aujourd’hui de faciliter nos habitudes de consommation Revenons à la base et essayons de comprendre.
LE CONCEPT SEE NOW BUY NOW C’EST QUOI ?
Il est simple et ingénieux: en passant à ce concept, l’entreprise, la marque, s’engage à mettre en vente ses créations, ses collections dés l’issue de la présentation du défilé. Il est omniprésent depuis 2016 chez certaines maisons de Mode comme Burberry, qui fût la première à se lancer dans l’aventure. La maison s’est engagée à mettre en vente directement ses collections sur les réseaux sociaux à l’issue de la présentation du défilé, et non 6 mois plus tard comme le voulait l’industrie auparavant. La finalité est d’atteindre directement sa cible et de satisfaire sa clientèle, un système de vente qui se veut de plus en plus rapide. Plus de déception à l’horizon, ou manque de taille, ou de non disponibilité du stock. On peut tout avoir tout de suite, pendant et à l’issue des présentations de collections. Le front row n’est plus qu’une fantaisie, une pulsion shopping qui peut etre satisfaite en quelques clics, derrière son écran, son instagram live. Cette nouvelle stratégie commerciale vole au secours des marques, leur permettant de relativiser sur les frais de production et d’organisation des
défilés qui sont de plus en plus grandioses ou honéreux. Elle vient aussi peser l’offre et la demande et réduire les invendus. Même si ce système est finalement un grand pas qui vient aider et changer nos habitudes de consommations et les rendre plus effectives et lucratives, certaines maisons encore plus anciennes se refusent à cette révolution en gardant leurs modes de distributions pour une clientèle plus traditionnelles qui possède finalement le fin mot dans l’histoire: J’ai cité Dior ou encore Chanel. Berburry, ou encore Tommy Hilfiger, sont des marques qui ont su aller chercher d’autres consommateurs en apportant des twist plus jeunes, plus frais à leurs collections, à leurs images respectives. Mais est-ce que le modèle «See Now, Buy Now» peut à lui seul assurer une revente et une économie zero aux marques ?
CE N’EST PAS DIFFICILE DE COMPRENDRE POURQUOI LES MARQUES DEVIENNENT TOUTES ADEPTES À CE NOUVEAU CONCEPT.
“See now, buy now” permet effectivement de capitaliser autour de l’excitation que génèrent les présentations de collections, l’excitation pendant
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les défilés et les coups de coeur des fashionistas qui elles-même portent déjà quelques pièces en avant-première. Ce système permet de rembourser les dépenses de manière immédiate. Littéralement spontanéité maximale, dès que les looks sont postés sur Instagram, il est désormais possible d’aller en boutique ou de les commander directement sur le site. C’est aussi un moyen qui dessert à la contrefaçon, qui profite souvent du temps de conception et d’envoi des collections pour mettre des versions copiées en vente. Si les clients peuvent acheter les versions originales de leurs produits préférés, ils s’attardent moins sur les “knock off”. Toutes ces raisons poussent donc les marques à écourter le circuit, parfois long, entre la présentation de collection et l’arrivée en boutique.
UNE CRÉATIVITÉ QUI RESTERA À DÉSIRER.
Si tout n’est que chiffres aujourd’hui dans l’industruie, les collections pourront être bâclées et influencées en amont par des acheteurs essayant de diffuser certaines tendances qui nous mettent d’accord ou non. Les marques seront donc plus stratégiques que créatives, en proposant des collections “vendables”.
UN DÉCALAGE ENTRE L’OFFRE ET LA DEMANDE
Réelle tendance et approche moderne, le “see now, buy now” reprend le modèle d’achat déjà existant. Les Acheteurs de profession étaient les premiers et les seuls à voir les collections avant que cellesci n’arrivent en boutique. Ceci permet aussi aux marques de distancer les copies et les mauvais tours de la toile. À l’instar de l’industrie musicale dans laquelle la lutte contre le piratage ou le “leak” a été perdue d’avance (car les maisons de disques n’ont pas éliminé internet de leurs stratégies mais s’en sont au contraire servi pour développer la vente en ligne d’albums, de contenus exclusifs etc), les marques se servent de ce nouveau système pour mieux répondre à la demande mais aussi écourter les délais de production et de distribution. Bien que l’on parle de révolution et que l’acheminement des podiums vers la garde robe se fait de plus en plus court, le concept, qui peut être amélioré, rencontre des problématiques assez évidentes.
LA DIFFICULTÉ POUR LES NOUVEAUX CRÉATEURS À MAINTENIR UN RYTHME EFFRÉNÉ
Habitués aux pré-commandes qui permettent aux marques de collecter les commandes en avance et de pouvoir limiter la production, le concept “see now, buy now” nécessite une avance des frais de production, sans avoir de visibilité sur les ventes. Il n’y’a plus qu’à croiser les doigts pour que les bons mannequins et les bons médias poussent les ventes au maximum, ce qui est presque impossible pour une marque débutante qui doit assurer sa survie en premier.
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Alors que les marques font confiance à leurs acheteurs, ceux-ci ne pourront pas mieux choisir ce qui sera tendance que les consommateurs euxmêmes. C’est pour cela qu’une enseigne comme ZARA ne connaîtra pas d’invendus, car elle va travailler en étroite collaboration avec des panels de consommateurs et de fashionista moins élitistes, pour ne produire que des articles «forts» sur la saison, tout en limitant les risques de pertes. Cela dit dans les deux cas une surproduction est prévisible et remet en cause les questions de gaspillage et d’écologie.
Avant internet existait un monde d’achat ou les consommateurs devaient uniquement se fier à l’oeil avisé (ou pas) des acheteurs. Il n’y avait pas beaucoup d’options pour acheter des pièces en dehors de la sélection des acheteurs. Les années ont passé et internet a aidé le monde à avoir une relation privilégiée avec ses consommateurs, savoir ce qu’ils aiment et les emmener vers une égalisation de l’offre et de la demande. Résultat : une mode plus authentique, de nouvelles possibilités pour les boutiques en ligne, blogs et autres réseaux sociaux de donner leur opinion sur les tendances, les établir et les lancer.
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SOCIÉTÉ Par Fabrice Chapuis
L’ algorithme les influenceurs et les marques Il y’a quelques années, Instagram annonçait qu’il y allait avoir du changement dans la façon de consommer le réseau social. Au lieu de voir des posts par ordre chronologique, ce que l’on voit désormais est un résultat basé sur l’algorithme de nos recherches : posts, likes, commentaires que l’on peut faire sur certains posts. L’une des entreprises les plus puissantes de la Silicon Valley (Facebook) affirme qu’avec ce nouveau système, l’internaute verra essentiellement le contenu qui le concerne et qui lui ressemble. Depuis cette nouvelle, beaucoup d’internautes et influenceurs se sont levés contre l’application, pensant disparaître des feeds de leurs abonnés… Il fallait donc “ activer les notifications” de son abonné favori pour être sûre de ne pas rater le moindre de ses posts. Stratégie Marketing ?
DE QUOI ONT PEUR LES INFLUENCEURS ?
Pour le comprendre on doit revenir sur la genèse de l’influence. Ce sont des gens comme vous et moi qui postent du contenu de qualité sur des thématiques qu’ils veulent mettre en avant ou alors sur leurs passions, leurs vies.
Il devront aussi garantir aux marques que leurs posts sont et resteront consultés durant le temps du partenariat. Alors que certains ont essayé d’anticiper ce changement avec de l’achat de followers (pratique à taux d’engagement nulle), d’autres ont rassuré leurs abonnés avec le fameux «turn on the notifications».
Instagram a compris très vite que ces personnalités naissantes d’internet pouvaient être un levier marketing et financier pour ainsi attirer les marques, produits et services à des fins d’une publicité plus ciblée, plus effective.
Cependant avec le nouvel algorithme Instagram, les grands comptes devront justifier d’un retour sur investissement assez satisfaisant pour engager les marques et d’autres contrats.
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J’AI LA CONVICTION QUE SI
UN ABONNÉ AIME VOTRE FEED ET Y TROUVE DE L’INTÉRÊT PERSONNEL, IL VOUS
CHERCHERA MÊME SUR GOOGLE
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Pour beaucoup de ces influenceurs, Instagram serait devenu l’unique source de revenu. En échange d’un cachet pouvant s’évaluer à plusieurs centaines de milliers d’euros, selon la popularité de son auteur, ils assurent la promotion du produit ou du service vers leur communauté.
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Durant notre rencontre à Berlin avec Tomasch de www.thefashiontwins.com, il révèle qu’il a dû faire son maximum pour que sa page Instagram survive. Finalement, il y a eu plus de peur que de mal, car comme beaucoup d’influenceurs, il est présent sur plusieurs autres canaux de diffusion en plus d’Instagram, il a réussi à rester l’un des influenceurs les plus suivis d’Allemagne. “J’ai la conviction que si un abonné aime votre feed et y trouve de l’intérêt, même si vous n’apparaissez plus dans ses notifications alors il vous cherchera sur google. Ça m’est arrivé plusieurs fois”.
comme Spotr (qui rassemble tous les lieux “instagramables”) participent à un environnement où tout est beau et a du sens, ce qui profite à l’engagement d’une communauté de plus en plus participative et décideuse des têtes d’affiches. CE QUE NOUS PROPOSE INSTAGRAM AUJOURD’HUI
LE REGARD DES AGENCES DE PRESSE ET DES MARQUES
Pour beaucoup de marques, Instagram est arrivé comme du pain béni sur la planète 2.0. Certaines ont créé leurs modèles de fonctionnement en s’adaptant directement à l’application. D’autres ont dû adapter leur communication pour venir trouver de nouvelles cibles sur l’application. Cet algorithme a donc permis à des marques et services de mieux évaluer les prestataires avec qui ils travaillent. L’émergence d’une audience avertie « luxe » a favorisé la présence de plus en plus récurrente de grandes maisons sur le réseau. Elles ont aussi su choisir leurs influenceurs. Ceux-ci sont invités à tous les événements, commentent en live, sont parfois les représentants médias de la marque, et reçoivent toutes les collections, les services en avant première. Désormais on attend après eux pour lancer les tendances.
“
DANS L’INTÉRÊT D’INSTAGRAM DE METTRE EN AVANT LES LE PLUS DE CONTENU DE
STABILITÉ DES PARTENARIATS
En définitive, l’algorithme Instagram a permis d’insuffler un vent nouveau pour ceux qui souhaitent renforcer leur présence sur la plateforme, mais aussi encourager et asseoir la réputation des grands comptes qui sont de plus en plus nombreux.
La relation étroite qu’à Instagram avec les marques et les influenceurs est bonne mais pour combien de temps? Si on suit l’exemple de Facebook, le passage à l’algorithme fait qu’aujourd’hui un post sur deux est sponsorisé et le référencement naturel n’existe que très peu.
COMPTES QUI PRODUISENT
LONGÉVITÉ MAIS SURTOUT UN
À noter que jusqu’ici, les marques n’avaient pas une vision claire de toutes ces statistiques car Instagram ne les communiquaient pas. Aujourd’hui, ces marques peuvent donc demander plus de rigueur, plus d’investissement aux influenceurs avec qui ils travaillent pour justifier les retours sur investissement. On reste quand même perplexe sur la possibilité de payer de la visibilité sur Instagram, mais en même temps l’application dit vouloir favoriser un référencement naturel …
L’algorithme va récompenser les acteurs majeurs d’Instagram. Cependant les marques doivent comprendre que ce qui attire et fidélise c’est l’authenticité des posts, l’édition de contenu forts pour de meilleurs résultats.
UNE CHOSE EST SURE C’EST
QUALITÉ POUR S’ASSURER UNE
Le réseau a diversifié ses activités et offre aujourd’hui une palette de services et d’analyses. L’application est en perpétuelle amélioration. Aujourd’hui on peut en savoir plus sur ceux qui constituent une communauté, leurs genres, leurs localisations. Ces informations sont cruciales pour les marques et services, mais aussi pour les influenceurs qui peuvent connaître, de manière instantanée, la portée de leurs publications à travers le monde et ceci en un seul clic.
„
L’avenir d’une bonne progression sur Instagram repose sur de la création de contenu qui viendra engager un public abonné ou pas à la votre page. C’est même la seule source sûre pour entraîner une audience qui viendra liker et commenter les publications. Avec la naissance d’applications de retouches express, ou professionnelles, d’autres applications
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SOCIÉTÉ Par Little Owl
SORRY MY FRIENDS I GAVE UP ON SOCIAL MEDIA For this edition, I was planning to write about Facebook (FB) and Cambridge Analytica scandal and interview mukbang internet stars, but things turned another way.
I have been traveling for quite a while in Asia, no FB in China and came back to US just to see another reorganization in my company, change job and move flats. Just to give you some background, I am a French citizen, currently on a work visa, living in America. If I don’t find a job within the same company in the little time I’m allocated to, I would be shipped back to France with little to no allowance and an overqualified resume. At first, it seemed to me like the world was crumbling under my feet. I was just the recipient of my company highest award achievement, flew my mum from Paris to San Francisco to attend the ceremony where she was so proud to see her daughter that she thought would become a professional dancer (but secretly hoped would become a lawyer) who is now a white collar manager…Yeah totally different career paths since I’m now a Fortune 500 global marketing manager. But we can talk about this in another issue of this magazine…
obligations including paying for my sister university in Canada, I had no choice. But this is not the topic for today. There is no excuse to the “time off” I took dealing with my personal issues. On top of that, I changed phone and PC. In the context we were in, with the big FB data (datum) leak scandal that was raging and Mark Zuckerberg appearing in front of the Congress, it was a little too tempting to not click on the Messenger app saying “Click here to get started” and accept all the authorizations this app was requesting (access to your phone camera, pictures, contacts, messages etc…) However, today FB announced a loss of over $100 billion in just one day (+100 milliards $!) which was the biggest loss in the stock market history. I can’t imagine (neither do you I believe) how much $100 billion is (in real money). This is almost twice the size of the company I’m currently working for.
Bottom line, I’ve been so busy that I couldn’t even deal with all my obligations. As a very ambitious person who is looking to run her own company soon (with my best friend as co-CEO), this was totally new and shameful to me. I’ve risen through the ranks of my company like a young star, starting as an intern in Paris and ending up as a global manager in USA.
Most of the reports were citing “disappointed global acting users not returning to the app” as a reason. Well, I’m proud to say that I’m one of them. One thing that shocked me is that FB decided to change its gears and now aim to be seen as “an app that keeps family together”. Yeah I’m outraged especially because I’m mostly using FB to keep in touch with my friends and family all over the world. I’m also using it as a business tool to keep things up going with Cerbere. But as a person working in tech and more particularly in artificial intelligence, I’ve been curious about how far tech can take us and how much we need it.
All these sudden changes let me little time to get on FB, work my connections, speak to my friends, let alone manage a magazine I am co-chief editor of. I have been absent of all my “out of daily work obligations” which included Cerbere. This would disqualify me as a good leader btw, but having
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How was it before FB came into the picture? Do you even remember? The time we only had phones and were paying high rates to speak to our friends and family overseas? I didn’t, so I wouldn’t blame you at all if you don’t neither. I was born in the very early 90’s (not to give away my own age) but that’s the landscape most you readers were born into. No FB, no Instagram, no WhatsApp, no Snapchat, or any of these new apps, can you even imagine?! I can, because I’ve lived it for few months. Ok I couldn’t cut off the music apps like Spotify (listening to my songs every morning in my car) but still… I have to admit it was an interesting experience. I was constantly getting Gmail notifications about FB and FB Messenger messages from people I hadn’t talked with in YEARS. Almost every week, FB sends you a message to tell you how much your friends “miss you”. Except that, they don’t even know who your real friends are (yeah it’s an application betting everything on automated processes and artificial
intelligence algorithms, not human interaction). It was tough at first not to have the reflex to check on my Messenger in between meetings, while talking to colleagues, or simply during dinners with friends on a weekend night. But what I’ve learned is, as much as you get used to live with FB and these apps, you easily get used to live without. The only app I authorized myself to check within those two months was LinkedIn (for obvious professional reasons), but these apps are not a necessity to your everyday life. My mum, a late and avid user of FB kept telling me “did you receive what I sent you on FB?”, I was just responding “no what is it?” on the phone and this kept the conversation going. It’s way more interesting and entertaining to hear directly from your relatives talking to you about their feelings and perception of things rather than having to go through an app and see some weird videos or blunt messages. As an avid technology enthusiast and an AI pusher, I believe phone was a much better creation than any
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of the apps we have today to keep in touch with our relatives. There have been moments where I was listening to music and thinking “oh I miss my best friend, I should post this video on his wall he will remember this or that”. Truth is, you just need to pick up your phone. And if you don’t, your friends will still be here whenever you come back home (or can access modern technology again). I have to say, I really enjoyed this time, I was having more time to think for myself, take a step back, read (leadership books) and carefully evaluate my optionsand next steps in life. That’s the end of my two months “apps fasting” period.
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Tomorrow morning, this article will be on my FB working group and I’ll be alive again into the apps virtual world. I found a new job (and got a promotion), got to keep my US visa, moved flats and miss my friends and biz too much. Sorry I gave up, but I hope you will all take notes on my experience.
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SOCIÉTÉ Par Fabrice Chapuis
#lptdm
interview avec @leopask Julien, plus connu sous le nom de Leopask, nous a accordé une entrevue le temps d’un café à Paris. Il nous a raconté son parcours, ses projets, et ses futurs projets.
QUI ES-TU ?
Je m’appelle Julien, plus connu sous le nom de Leopask, j’ai 26 ans et j’étais assistant personnel jusqu’à il y’a deux ans. Ce travail m’a permis d’avoir beaucoup plus de liberté car c’est un métier qui demande beaucoup d’investissement. J’étais amené à voyager avec mon patron, c’est à ce moment-là que mon compte Instagram a commencé à décoller sans réelle volonté de ma part. Je suis donc un jeune homme, ancien assistant personnel, qui a commencé à être suivi massivement il y’a déjà deux ans (rires). COMMENT T’ES-TU LANCÉ DANS L’AVENTURE DE L’INFLUENCE ?
Il y’a quatre ans, mon compte a été marqué par mon voyage en Thaïlande avec ma meilleure amie, qui s’était installée à Phuket. Je suis allé la rejoindre pour trois mois et je n’avais littéralement rien d’autre à faire que de visiter, bronzer, et faire des photos souvenirs de cette expérience qui était exceptionnelle pour moi. À l’époque, Instagram n’était pas encore ce que c’est aujourd’hui. Il n’y avait pas de stories, ce qui me permettait d’être beaucoup plus actif sur Snapchat. Ma meilleure amie aimait faire de belles photos de moi et j’avais envie de les partager avec mes abonnés. Je dois avouer que les photos un peu suggestives et de paysages ont participé à rendre ma communauté plus active. De plus avec mon ancien métier d’assistant personnel, j’avais l’opportunité de
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voyager et de capturer des moments forts de mes déplacements et de les montrer à mes abonnés. AS-TU UN AUTRE MÉTIER EN DEHORS DE TA PAGE INSTAGRAM ?
Non. je suis Instagrammeur/blogueur. Influenceur est un terme que je n’affectionne pas trop. Qui est-ce que l’on influence à partir du moment où l’on se proclame influenceur ? ON POURRAIT CROIRE QUE TOUT INFLUENCEUR CROULE SOUS LES CADEAUX ET NE PORTE QUE LES MARQUES QU’IL REPRÉSENTE…
Ce n’est pas le cas. Souvent on t’offre des choses que tu n’aimes pas ou qui ne vont pas avec ta ligne éditoriale. De plus, on peut aussi être contacté par des marques débutantes qui ont besoin d’un push en terme de visibilité. D’où l’importance de bien choisir ce qui me correspond avant de le partager avec ma communauté. Il faut garder en tête que j’ai une communauté raisonnable et je tiens a garder une part de vrai même si c’est compliqué. EST-CE QUE TU AS EU UNE APPROCHE PARTICULIÈRE QUI T’AIDE À AGRANDIR TA COMMUNAUTÉ EN LIGNE?
Il faut créer du contenu en continu. Je suis allé à Saint-Tropez pour trois jours et j’ai produit du contenu pendant dix jours que je poste encore après ce voyage. Même si ceux qui me suivent
peuvent voir dans mes stories que je suis à Paris, j’aime bien faire durer le plaisir et partager les plus belles photos possibles de mes voyages et aventures. QUE PENSES-TU DU POUVOIR DE L’INFLUENCE DIGITALE ET SON IMPACT DANS NOTRE QUOTIDIEN ?
Je reste convaincu que le digital a désormais pris une part énorme sur le reste des médias. Plus personne ne regarde la TV. Quand tu regardes les gens qui marchent dans la rue, tout le monde a les yeux rivés sur son téléphone. Même moi qui passe énormément de temps devant mon écran, cela m’est déjà arrivé de me retrouver nez à nez avec une personne qui faisait exactement la même chose. Ce qu’ils font sur leur téléphone le plus souvent, c’est regarder leur emails, des videos et leurs profils Instagram. L’influence aujourd’hui est partout, et même quand on en pas conscience, on est volontairement influencé à une dose souhaitée par tout ce qui est posté, tous ce que l’on regarde, ce que l’on suit. PENSES-TU QUE DES RÉSEAUX SOCIAUX COMME INSTAGRAM OU FACEBOOK PEUVENT ÊTRE ADDICTIFS ? COMMENT TE POSITIONNES-TU PAR RAPPORT À CETTE QUESTION ?
Nous sommes entourés d’écrans. Ce n’est donc pas une dépendance. Je me souviens le jour où j’ai arrêté de porter tous mes bouquins à l’école et que l’ordinateur
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est arrivé dans ma vie. L’évolution de notre société nous expose au virtuel et à un monde parallèle digital. Ce que je trouve malsain c’est de s’enfermer dans cette bulle virtuelle sans pour autant équilibrer écran et vie réelle. COMMENT FAIS-TU FACE À LA NÉGATIVITÉ QUE TU PEUX AVOIR SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX ?
Les trolls je leur réponds très sincèrement. Il y’a des followers qui me sollicitent et me font remarquer qu’ils sont déçus de mon profil car il y’a trop de pub etc… La réalité c’est que si j’avais une vie lambda, que j’avais un métier où je solliciterais moins mon téléphone, mon feed serait beaucoup moins captivant et donc moins suivi. Les critiques, je les entend et essaye de faire au mieux à chaque étape suivante. PARLONS DE TON AVENIR PROFESSIONNEL. QUELLE EST LA DIRECTION QUE TU SOUHAITERAIS PRENDRE AVEC OU SANS TA CASQUETTE D’INFLUENCEUR ?
Les compétences que j’ai acquises via ma page me permettront certainement de retomber sur mes pieds. Certainement travailler dans un pôle influence, marketing, gestion. QUEL EST TON ACTUALITÉ? OU POURRONS- NOUS TE RETROUVER PROCHAINEMENT ?
Il faut me suivre pour savoir! Il y aura pas mal de voyages, une campagne en tant que égérie, mais je ne peux pas en dire plus !
SOCIÉTÉ Par Fabrice Chapuis
#aestheticboy interview avec @dorian.pmg
Vous l’avez déjà surement rencontré, ou aperçu une photo de lui dans votre feed. Il se distingue très certainement par son sens de l’esthétisme mais aussi par un style bien à lui. Dorian nous a accordé quelques minutes de son temps pour discuter de sa vision de l’influence, d’Instagram, mais aussi de ses projets à venir.
HELLO, QUI ES-TU ?
Hello, je suis Dorian, Tout juste 24 ans. Je termine un master en communication et stratégie du luxe et travaille à côté pour la marque Sisley, comme chargé de projet édition. COMMENT ON SE SENT QUAND ON EST UNE PERSONNE “NORMALE” DANS UNE INDUSTRIE TRÈS ESTHÉTIQUE ?
J’ai toujours plus ou moins dissocié qui je suis et l’image que je renvoie sur Instagram. Choisir ce que l’on montre reste le principe de l’application et pour ma part j’évite tout ce qui reste trop personnel. J’aime surtout partager mes voyages ou ce que j’aime porter. Je suis assez psychorigide sur le contenu que je poste et j’aime pousser l’esthétisme à son maximum. L’important est juste de savoir faire la part des choses et ne pas croire tout ce que l’on voit ou lis sur Instagram. QUE PENSES-TU DU POUVOIR DE L’INFLUENCE DIGITALE ET SON IMPACT DANS NOTRE QUOTIDIEN ?
L’influence est devenue incontournable dans la stratégie de communication des marques. Les influenceurs sont devenus des égéries à part entière. Cela ne me dérange pas si les personnes choisies sont en adéquation avec l’esprit de la marque. Le problème est qu’aujourd’hui les marques réfléchissent plus en terme de quantité que de qualité. Beaucoup de micro-influenceurs produisent un contenu de qualité et ont une communauté fidèle, contrairement à d’autres parfois plus suivis mais qui perdent en authenticité de part le trop grands
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nombres de produits dont ils vantent les mérites. L’important est que le public garde un œil critique et du recul sur Instagram et que cela ne devienne pas le 1er critère de décision lorsqu’il s’agit d’un achat. PENSES-TU QUE DES RÉSEAUX SOCIAUX COMME INSTAGRAM OU FACEBOOK PEUVENT ÊTRE ADDICTIFS ?
Al’évidence oui. Le monde a jamais été autant connecté qu’aujourd’hui et il n’y a plus de limite d’âge pour être sur les réseaux sociaux. Cela reste un merveilleux moyen de rester en contact avec ses proches ou bien de découvrir de nouvelles personnes. J’ai rencontré certaines personnes géniales via instagram que je n’aurais jamais connues sans ce biais. Tant que la vie virtuelle ne prend pas le dessus sur la vie réelle, ça ne me dérange pas. Il faut apprendre à vivre avec ces outils de communication mais ne pas oublier de vivre à côté. PEUX-TU NOUS DONNER 3 CHOSES À SAVOIR ABSOLUMENT SI UN DE NOS LECTEURS VEUT COMMENCER SON AVENTURE D’INFLUENCEURS ?
Tout d’abord que cela nécessite du travail. Je ne considère pas Instagram comme ma priorité, tout simplement car ça a été un loisir avant d’être un business. J’ai un boulot qui me prend beaucoup de temps donc c’est toujours un challenge de trouver des moments pour produire du contenu et répondre aux mails. Donc si une personne souhaite se lancer dans l’aventure, il faut qu’elle ait conscience qu’il ne s’agit pas simplement de prendre quelques photos. Ensuite, il faut éviter au maximum de se
comparer aux autres et essayer de développer sa propre identité et sa propre touche. Il y a énormément de personnes sur ce marché désormais et c’est humain de regarder ce que font les voisins, mais il ne faut pas que cela devienne contreproductif. L’important est de faire ça par passion et non pas par obligation. Enfin, il faut également avoir conscience que les personnes vivant confortablement de ce “business” sont rares et travaillent très durs. Beaucoup s’arrêtent aux produits que l’on reçoit ou aux événements que les marques organisent, mais cela ne paye pas forcément les factures. QUEL EST TON PLUS GROS ACCOMPLISSEMENT À CE JOUR ? EN QUOI A-T-IL ÉTÉ UN SUCCÈS ?
premières fois où je participais à un shooting studio avec toute une équipe autour du projet. C’est une des raisons pour lesquelles j’aime Instagram, c’est que cela permet d’accomplir des choses que l’on n’aurait sûrement jamais faites et de rencontrer des personnes intéressantes. OU POURRONS- NOUS TE RETROUVER PROCHAINEMENT ?
En vacances (rires) ! C’est tout ce à quoi je réfléchis en ce moment. Partir dans le sud, comme tous les étés depuis que je suis enfant, histoire d’oublier un peu le rythme parisien. Et j’aimerais continuer de découvrir l’Italie également, pour ses paysages, et surtout sa nourriture !
Un accomplissement peutêtre pas, mais j’ai le souvenir d’une séance photo pour une campagne digitale pour un parfum Calvin Klein qui m’a marqué car il s’agissait d’une des
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SOCIÉTÉ Par Fabrice Chapuis
#baewatch
interview avec @thenilookatyou En remontant notre feed, nous sommes tombĂŠs sur thenilookatyou. Daisy et Geo, partenaires et complices, nous parlent de rĂŠseaux sociaux, de style et de mode.
HELLO, QUI ĂŠTES-VOUS?
ensemble... (comment te mettre mal Ă l’aise...) đ&#x;˜… Et puis on a eu une proposition pour un shooting Ă deux avec @lafilledu12eme_photography. Geo ĂŠtait très tendu, car il avait des difficultĂŠs avec la photo en gĂŠnĂŠral et lĂ c’Êtait aux terrasses des galeries Lafayettes !! Au final la magie a opĂŠrĂŠ et les photos ĂŠtaient vraiment rĂŠussies. C’est donc ce jour lĂ que l’on s’est dit ÂŤpourquoi pas?Âť.
Hello ! Nous sommes Daisy et Geo ! Jeune couple parisien 2.0 rencontrĂŠ sur Instamessage, ancienne application qui permettait de communiquer sur Insta... đ&#x;˜‹ COMMENT VOUS ĂŠTES-VOUS LANCÉS DANS L’AVENTURE DE L’INFLUENCE ?
QUE PENSEZ-VOUS DU POUVOIR DE L’INFLUENCE DIGITALE ET SON IMPACT DANS NOTRE QUOTIDIEN ?
On peut dire que c’est le rÊsultat du hasard, des rencontres et de notre couple...
Il est très fort. Nous croyons que c’est le meilleur support dans le domaine du prĂŞt Ă porter actuellement. Car c’est un peu le monsieur tout le monde qui porte des vĂŞtements parfois extrĂŞmement forts et du coup leurs donnent du sens. Nous avons inconsciemment achetĂŠ pas mal de choses que nous avons croisĂŠ Ă travers les rĂŠseaux... Par contre nous ne sommes pas rĂŠceptifs sur tout, comme le food par exemple... đ&#x;˜?
Depuis le dÊbut de notre histoire nous nous habillons l’un et l’autre avec un espèce de fil conducteur... Quelque chose qui nous relie et cela même sans que nous nous soyons vus le matin. Cela a très vite interpellÊ les personnes autour de nous, jusqu’à des passants dans la rue qui nous arrêtaient pour nous dire que nous Êtions  beaux 
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COMMENT EXPLIQUEZ-VOUS QUE VOTRE IMAGE SOIT UTILISÉE PAR CERTAINES MARQUES POUR PROMOUVOIR LEURS PRODUITS ET SERVICES ?
Nous fonctionnons au coup de cœur et nous ne shooterons jamais avec des choses qui nous ne correspondent pas... Nous ne sommes pas des  mannequins , nous ne sommes pas des professionnels, il faut donc que l’on soit à l’aise dans nos vêtements pour dÊgager quelque chose de  naturel . C’est pour cette raison que nous dÊclinons pas mal de propositions... Encore une fois, on ne veut pas se dÊnaturer. QUEL EST VOTRE VISION DU MONDE DE L’INFLUENCE, LA E-RÉPUTATION AUJOURD’HUI ?
Nous portons un regard distant par rapport Ă tout cela car on peut vite glisser dans quelque chose que nous ne maĂŽtrisons pas.
Lorsque nous sommes, par exemple, invitĂŠs Ă une soirĂŠe ou autre nous sommes comme dans la vraie ÂŤ vie Âť, c’est Ă dire polis, souriants, aimables, nous disons merci et au revoir... D’ailleurs bien souvent un peu gĂŞnĂŠs d’être lĂ ! đ&#x;˜› Après, la e-rĂŠputation est quelque chose de bizarre car tu te fais arrĂŞter dans la rue, parfois des personnes te dĂŠvisagent pour venir ensuite se prĂŠsenter et te dire qu’ils te suivent. C’est très bizarre mais très sympa car on a toujours des retours mignons et bienveillants... EspĂŠrons que cela dure! đ&#x;˜œ OU POUVONS- NOUS VOUS RETROUVER PROCHAINEMENT ?
SÝrement en train de boire une bière dans le quartier des Arts et MÊtiers, en shooting mariage en banlieue parisienne, en sapeur dans le dernier Technikart et dans beaucoup d’autres projets !!
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SOCIÉTÉ Par Fabrice Chapuis
#berlinsweetheart interview avec @tomasch
It was around the beginning of the spring that we kept in touch with this Berlin sensation. Tomash owns a private language school and he is a German teacher. Best known with the blog www.thefashiontwins.com, he did a lot of great campaigns for Puma, Solid, Łukasz Jemioł and many others. Funny and quick, here is his take on Influence, blogs and IG.
INTRODUCE YOURSELF
My name is Tomasz and I am an Influencer from Berlin - on Instagram known as @tomasch I am 29 years old and I come from Poland. In my private life I am a German teacher and I run my own language school. On my Instagram I focus on my greatest passions : fashion, lifestyle, and travel! I changed my life two years ago, from a teacher I became a blogger. My typical day : being in a hurry. I make my dreams come true thanks to travel and cooperation with others. Moreover, I share my experience so my Instagram is like an open diary! I love writing my own story, a good coffee, a watch and shoes are very important for me. Furthermore, I love riding a bike, sushi and cheesecake. My greatest hobby is being a blogger.
places where you can overnight and try delicious dishes to the products which I can recommend ! AS A TEACHER DO YOU THINK SOCIAL MEDIAS LIKE INSTAGRAM OR FACEBOOK CAN BE AN ADDICTION ?
More to your addiction ? Yes, I think that everyone can be addicted to social media but you have to be reasonable and control everything. For me social media is a pleasure but a work tool first as my Instagram is one of my business. I am often committed to be on my phone longer than the average. As a teacher I have to be aware of screen addiction and believe me it’s a big deal ! Kids are tends to lose interest if a screen is not involved !
HOW DID YOU GET INVOLVED INTO THE BLOGGING AND THE INFLUENCER BUSINESS ?
WHAT IS YOUR TAKE ON THE FACT THAT BRANDS CAN BE USING YOUR IMAGE TO PROMOTE THEIR OWN IMAGE ?
I’ve been interested in fashion for ages. In my hometown - as a teenager - I was differentiated by my lifestyle and my outfits. I met my best friend two years ago, we started taking pictures, which you can see on my Instagram. Now followers on my Instagram was increased unexpectedly. Now the Followers give me a massive strength, that’s why I create my Instagram and dedicate it my followers ! The start wasn’t easy, because nowadays there are many bloggers, who can even be an inspiration to other people.
Being the ambassador of many brands makes me happy! Cooperation with brands, which are known all over the world, it’s not new for me - and I would think nothing it’s just the beginning fingers crossed ! Being the face of the brand it’s the aim for many bloggers and models. To be honest, thanks to such cooperation you can earn extra money. Instagram is a business. Magazine advertising or TV spots are more expensive than partnership with a blogger.
HOW DOES IT FEELS TO BE A BOY IN A SUCH AESTHETIC INDUSTRY ?
WHERE DO WE FIND YOU NEXT? WHAT ARE YOUR UPCOMING NEWS ?
Nowadays there is a lot of male Influencers, which is good in my opinion. More and more men make a point of their appearance, so not only can we inspire them, but also we can give them some useful advice. Young people are searching for someone or something, they are interested in life. That’s why Instagram is the main source of information for them. I’m glad that my profile can be also a source of information, you can find here everything: from the items which are fashionable, trendy today, the
As I am a teacher, I feel lucky to have full summer holidays. I am going to Majorca first, and then to Warsaw. After that, Berlin Fashion Week in Berlin will be around the corner. The most important events for bloggers are organized during the FW in Germany I’m going to add something new to my Instagram you will have to follow me to keep in touch ! You will find me teaching German and Polish online. I hope to visit Paris finally soon as i will cooperate with some French brands !
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SOCIÉTÉ Par Andrea Gallea
#quedulove interview avec @SARAH.BERTOLA
Sarah Bertola, graphiste et illustratrice, la cadette du projet Dièse a accordé un interview à Cerbere Magazine.
PARLE-NOUS DE TOI. A QUEL ÂGE AS TU OUVERT CE COMPTE INSTAGRAM, COMMENT LE DÉCRIRAIS-TU?
LORSQUE TU TRAVAILLE AVEC DES MARQUES, QUEL EST LE LIEN QUI VOUS UNIT ? ES-TU DEVENUE L’AMBASSADRICE DE CERTAINES D’ENTRE ELLES?
J’ai ouvert mon compte Instagram il y a maintenant 4 ans, à sa création je postais seulement mes dessins et maintenant je mixe vie perso et illustrations. J’essaye toujours de garder une touche créative dans mes posts. Je me décris un peu comme une creative blogueuse.
Je me sens redevable de faire une photo de qualité qui me plaise et qui plaise à la marque, je le vois comme un challenge créatif. Un partenariat réussi apportera forcément que du positif par la suite. EST CE QUE TU ESTIMES QUE L’IMAGE DE TOI QUE TU MONTRES SUR INSTAGRAM REPRÉSENTE LA VRAIE TOI?
EST-CE IMPORTANT POUR TOI QUE TES FOLLOWERS GARDENT EN TÊTE QUE TU ES ÉGALEMENT GRAPHISTE-ILLUSTRATRICE? EST CE QU’ON TE CONTACTE ÉGALEMENT VIA INSTA POUR TES QUALITÉS DE GRAPHISTE?
Oui, c’est d’ailleurs mon but ultime, j’aimerais vraiment être reconnue comme une influence créative qui peut proposer un véritable contenu artistique. J’ai déjà eu plusieurs partenariats comme par exemple avec Wandertea ou récemment une collection capsule avec La coque, une marque de coques pour téléphones. AS TU DES MODÈLES, DES PERSONNES QUI T’ONT DONNÉ ENVIE DE FAIRE CELA ?
Lorsque j’ai commencé oui, je ne connaissais pas du tout le milieu et c’est Sarah Loss, une influenceuse qui m’a fait découvrir cet univers. Il y a beaucoup de modèles sur instagram, l’important c’est de puiser son inspiration un peu partout.
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Oui elle est vraie... mais pas entière, Instagram c’est ce que l’on veut montrer, mais ce n’est pas la vraie vie. J’en suis totalement consciente et c’est pour celà qu’il est important de toujours garder un minimum de recul sur l’application. QUE PENSES TU DE L’APPARITION DES STORIES SUR INSTAGRAM?
J’adore les stories, on peut parler et créer une proximité avec ses abonnés. Les deux sont possibles, tout dépend de ce que l’on veut donner. Cela permet de donner l’occasion de se montrer tel que l’on est et consolider l’image de soi, celle que l’on veut montrer.
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4 MODÈLES, 3 JOURS À MONTMARTRE, 2 PHOTOGRAPHES, PRÊT : FLASH !
PHOTOGRAPHE 1 : @FANNYCORTADE PHOTOGRAPHE 2: @TEOPICALGR MUA : @MARIEKE_THIBAULT / @NICOSTANPARIS
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@leopask porte // @kimpaa_paris et @saudadeparis
#kimpaaparis #saudadedeparis #leopask #ootd #streetstyle #montmartre #frenchbloggers #paris #weekend #neoprene #madeinparis #cerberemagazine #ceciestundièse
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@leopask porte // @rockthestreet @asos_homme / OOTD 2 @farahmenswear @peterandmay @goldengoosedeluxebrand
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@dorian.pmg et @leopask portent // #jeac_paris @asos @nike @goldengoosedeluxebrand @burberry
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@thenilookatyou porte // @guayaustralia @girbaud_official @cherryparisofficiel @hm @zara @schottnyc @loreakofficial @<miharayasuhiro_official@goldengoosedeluxebrand @reebok @seya_voyage
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lifestyle
LIFESTYLE Par Fabrice Chapuis
#yummy
interview avec @Symmetrybreakfast If you do not know this guy, you have been missing on something Huge ! Michael is one of the most inspiring profiles we met for this issue. Originally doing breakfast for his husband, the dishes and the symmetry way to present it went viral. The recipes are breakfast, bold twits organized by time zone, presented in a beautiful way that earned him a massive engagement from Instagram followers. From cooking breakfast for his partner to reaching to an international audience helded by many books translated in almost all the languages, read the interview of the guy who just happen to take everyday and make it beautiful by sharing educate and inspire!
COULD YOU PLEASE INTRODUCE YOURSELF TO OUR READERS ?
WHEN DID YOU START MAKING PHOTOGRAPHY OF YOUR BREAKFAST ?
My name is Michael Zee, I’m 32 and the creator of the Instagram account @symmetrybreakfast. Each day I make breakfast for my husband Mark and take a photo. I’ve been doing it for almost 5 years now.
I’ve always photographed my food, even when I had a film camera. I’ve got rolls and rolls of airline food and my photographic practice has always been based on series of images, narratives and collections.
WHAT MADE YOU START THIS BIG PROJECT ? DID YOU WENT TO A COOKING SCHOOL ?
HOW SOCIAL MEDIA HELPS YOU TO EVOLVE YOUR BUSINESS ?
It all started by accident. I’ve always been a cook at heart and the skills I learnt from my father have now become invaluable in later life. Things like how to use a Chinese cleaver, a wok, skin fish, cook rice and so on, the real fundamentals of cooking.My mother is the creative one and it is really a mix of both my parents that I enjoy experimenting with flavours but also have the confidence in the kitchen to do so. When I moved in with Mark, my now husband, he was working extremely long hours at Burberry (he was the runway menswear designer for 6 years) and some days before the show, the only time together was over breakfast. This is where it really started.
It is about exposure, a small brand or producer that might not have the audience. I can use my following to bring a spotlight on people who are passionate about what they do.
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WHAT IS YOUR SAY ON THE IMPACT THAT HAVE SOCIAL MEDIA ON OUR SOCIETY TODAY ? BUSINESS AND CAREER WISE.
It is really a double edged sword. Businesses now cannot or find it extremely difficult to survive or operate without social media, for exposure to new audiences both at home and far away. But the outcome of using social media can be both positive and enriching for many companies.
DO YOU USE YOUR INFLUENCE ON SOCIAL MEDIA FOR OTHER CAUSES ?
WHAT CAN WE LEARN IN YOUR BOOK THAT WE DID NOT KNOW OR SEE ON YOU INSTAGRAM PAGE ?
I currently my own tea that is available to buy on my Instagram. It is a collaboration with the Rare Tea Company and 100% of the money raised is going to fund university scholarships in Malawi. I’ve also done fundraising and events with Cook for Syria to raise money for UNICEF
That I’m actually very research driven, I spend hours researching books, museums and libraries for recipes and manuscripts. Lots of my research is also done offline and it means that I can find amazing first hand references that aren’t on the internet. My book has some 900 year old recipes from where Iraq is today (although it was not Iraq 900 years ago) that I modernised and still work today.
WHAT DO YOU THINK OF THE IMPACT YOU HAVE IN PEOPLE’S PERCEPTION OF FOOD ?
I like to think that I highlight the cross overs and connections in food, how cousins are related or have common threads just by coincidence. HOW SOME TRENDS IN INTERNET LIKE AVOROSE CAN INFLUENCE YOUR WORK ?
I think it is easy to be cynical about some food trends but really I often ask myself why am I so cynical about one thing and not the other. All food and all culture is important to talk about, not just the ones that some white middle class journalist says is important.
DOES MARK GET JEALOUS THAT HIS BREAKFAST ARE NOW BREAKFAST OF OURS ?
Mark is not the jealous type WHAT SHOULD WE EXPECT FROM YOU NEXT ?
I think that SymmetryBreakfast will continue for some time, to delight and surprise people with just how much is in the world. Now that we are living in Shanghai I wouldn’t be surprised if we start to produce some homeware or things you can buy.
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LIFESTYLE Par Fabrice Chapuis
#foodporn
interview avec @homerlobster Burger Atypique travaillé autour d’ingrédients nobles et raffinés, Homer Lobster est certainement le nouveau concept dont vous allez raffoler à Paris. Mais c’est aussi le résultat de plusieurs années de travail de la part Moïse Sfez. Ce restaurateur de 23 ans avait jour goûté un sandwich à New York et s’est encore souvenu de son goût plusieurs années plus tard. A force de Pop Up et de notoriété grandissante, il nous a invité un après-midi dans son tout nouveau restaurant rue Rambuteau. Nous avons discuté de passions, plans d’avenir, réseaux sociaux et surtout de ce fameux Lobster Roll, burger à base de Homard !
QUEL EST VOTRE PARCOURS SCOLAIRE/ UNIVERSITAIRE ET PROFESSIONNEL ?
restaurant et faire découvrir le lobster roll. De pop up en Pop up, au BHV, j’ai ouvert mon restaurant!
Après Vatel, j’ai travaillé au Peninsula, Alain ducasse en training management à Londres, Rock Hotel en tant que manager du restaurant. La curiosité a été la qualité majoritaire de mon développement et de mon évolution.
QUE PENSEZ-VOUS DE LA CULTURE DU FOOD DESIGN ? LE BEAU À TOUT PRIX DANS SON ASSIETTE ?
J’ai voulu me jeter dans le vide, sans partenaires financiers, j’ai enchaîné des pop up stores pour s’assurer une notoriété qui m’a aidé à ouvrir mon restaurant. La traçabilité de mes produits majeurs est très importante pour moi autant que les réseaux sociaux. Tout est frais, du Homard à la brioche utilisée qui est faite par un MOF ( Meilleur ouvrier de France) QUEL A ÉTÉ LE DÉCLIC OU L’ÉVÉNEMENT QUI VOUS A INCITÉ À VOUS LANCER ?
C’était il y’a 8 ans. J’avais 15 ans et j’étais à New york pour la première fois avec mes parents et j’ai goûté le Lobster roll à Brooklyn. Je ne savais pas ce que ça voulais dire lobster mais je suis allé goûter avec mes parents et cela m’a laissé un goût que je n’ai jamais oublié. Revenu en France, j’ai continué mes études. J’ai intégré Vatel avec une seule idée en tête. Ouvrir mon
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J’ai envie de te dire que l’un ne va pas sans l’autre. On vit dans un monde où l’esthétique prime. Pour moi quand c’est beau, il y’a des chances que ce soit bon. Je fais comme tout le monde, j’aime prendre en photo un plat que j’ai réussi ou un burger qui me paraît réussi. C’est un exercice dont je suis plus qu’adepte. Je fais évoluer mes créations en partant de mes ingrédients de bases (homard et brioches) comme des matériaux à part entière. J’ai besoin de rester cohérent dans mon choix, dans l’élaboration de mes recettes. Donc oui, le beau compte énormément dans ma logique de création. COMMENT FAITES-VOUS POUR TROUVER DES CLIENTS ET LES FIDÉLISER ? (BLOGGING ? RÉFÉRENCEMENT NATUREL ? RÉSEAUX SOCIAUX ? PUBLICITÉ ADWORDS OU FACEBOOK ADS ? AUTRES ?)
Tout compte. Ma clientèle, je la fidélise en assurant un bon service et de bon plats. M’assurer de la qualité de mon service et de mes produits assure la notoriété sur les réseaux sociaux.
Je m’intéresse aussi aux gens, savoir s’ils ont déjà goûté, et tout faire pour qu’ils soient les nouveaux ambassadeurs de ma boutique. Certes je fais de la street food mais les critiques sont importantes sur internet. S’intéresser aux gens qui pour la plupart me suivent sur les réseaux sociaux, savoir comment ils ont découvert mon restaurant, ce qu’ils en pensent et leurs avis sur mes recettes. On travaille grâce aux clients, et si on ne s’intéresse pas à ceux-ci on peut littéralement fermer boutique. QUEL RÔLE JOUE LES RÉSEAUX SOCIAUX DANS VOTRE ACTIVITÉ ?
Les réseaux sociaux sont importants dans la restauration. Ça booste notre envie de se surpasser pour nos clients et nos followers. C’est une notoriété qui, au fond, ne s’achète pas. Elle est garantie par la qualité du travail. J’ai aussi une pression positive quand je dois faire des burgers qui seront pris en photo pour mon site ou pour les réseaux sociaux. Je veux que les gens soient séduits par la photo et j’espère que le bon prendra le dessus. Aujourd’hui les réseaux sociaux me permettent de développer mon activité commerciale, d’informer mes followers sur l’actualité de celle-ci. Le but est de maximiser la visibilité, de
récolter des avis mais aussi de fidéliser mes clients déjà existants, de dynamiser mon chiffre d’affaires, et le plus important, de créer une communauté autour de mon concept qui reste assez singulier à Paris. Je commence à m’y mettre sérieusement car la notoriété de mon activité en dépend. QUELS SONT VOS PROJETS SUR LE LONG TERME EN CE QUI CONCERNE VOTRE RESTAURANT ?
Une grande nouvelle vient de m’être annoncée car je vais introduire le royal Monceau, ce qui j’espère sera prolongé sur du long terme, afin de développer un ou deux autres Homer Lobster sur Paris et de vendre des licences, devenir mon propre fournisseur à terme et garantir la meilleure qualité possible des produits et du service. QUE POUVONS-NOUS MANGER AUJOURD’HUI À HOMER LOBSTER ?
Vous pouvez déguster un Lobster Roll Avocado composé de : Guacamole, citron Vert et épices “Old Bay”. Bon Appétit!
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LIFESTYLE Par Andrea Gallea
#voyage
goree la belle au passe sombre Récemment sujette à une vive polémique due à l’inauguration d’une “Place de l’Europe”, beaucoup ne connaissent ni l’existence ni le passé controversé de l’île de Gorée. Pourtant ce petit bout de terre garde aujourd’hui encore un rôle emblématique dans l’histoire de la traite négrière. Située à quelques minutes en bateau des côtes du Sénégal, en face de Dakar, Gorée a été du XVe au XIXe siècle le plus grand centre de commerce d’esclaves de la côte africaine. En effet, l’île a été le point de départ de 16 millions d’esclaves vers les sombres jours qui les attendaient dans les colonies outre-atlantique. Mais il ne s’agissait pas uniquement de sénégalais, les esclaves étaient aussi ramenés du Nigéria, du Bénin, de la Gambie ou de l’Angola pour transiter par cette petite île. Gorée a été foulée pour la première fois en 1444 par les portugais. En revanche, son nom lui a été donné par les hollandais qui viendront l’occuper en 1588, ”Gorée” vient de “good reede” signifiant “bonne rade”. Sur cette île, il règne une ambiance douce-amère. Un contraste. On se laisse vite émerveiller devant sa beauté mais l’horrible fonction qu’elle détenait autrefois ne cesse pour autant de nous hanter. Des images dures et violentes nous traversent l’esprit à chaque pied posé sur ses chemins et à chaque regard lancé vers les horizons lointains que proposent ses côtes. On a presque honte d’y être serein, on se dit qu’on ne devrait pas. Mais on essaie, et on se laisse s’y perdre. Ses bâtiments sont colorés, fondés sur les bases d’une architecture européenne qui nous rappelle le Portugal. Car l’île a été sous diverses occupations européennes au cours de l’histoire, tour à tour sous domination portugaise, néerlandaise, anglaise et française, et son architecture nous marque par la différence entre les sombres quartiers des esclaves et les élégantes
maisons des marchands d’esclaves. Des enfants jouent au foot sur un grand terrain de sable, non loin du marché. Les habitants sont souriants et vaquent à leurs occupations. L’atmosphère est calme, paisible. Cadrée de généreux bougainvilliers, une église s’impose au coeur de l’île, une mosquée également mais celle-ci se trouve face à la mer. Une coexistence symbolique d’un désir de paix et d’harmonie. En poursuivant notre balade, l’île prend donc vite l’aspect d’un petit village. On la parcourt en marchant sur les pavés de pierre naturelle entre les maisons aux murs couleur de soleil et de terre, tapissés de fleurs. La nature prend corps avec l’île qui devient envoûtante. Il y a beaucoup de végétation. Des animaux aussi. En plus des oiseaux, on croise des béliers, des coqs, des oies ou des vaches. Absolument à chaque coin de rue on ne manquera pas de voir également des chats, l’île en est densément peuplée. En se dirigeant vers son point le plus culminant, on passe à travers le chemin des arts, longue route où certains artistes locaux exposent leurs peintures, l’habillant en un passage riche de couleurs et de diversités techniques. Plus haut se trouvent des ateliers où d’autres artistes travaillent à la création de tableaux à base de sables colorés provenant de divers déserts, et c’est toujours avec plaisir et passion que ces hommes vous racontent leur façon de procéder. L’art est partout. De magnifiques totems de bois se dressent par endroits, des sculptures de pierre aussi. Un art qui parfois part de rien : une simple bûche posée sur un socle de ciment contre un tronc métallique peut suffire à vous toucher. Mais la rencontre artistique qui reste pour moi la plus riche sur cette île est celle avec l’artiste Djibril Sagna. Si son atelier, ou devrais-je dire temple, est bien caché dans les rues du village, il vaut tout de même bien
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le détour. L’artiste travaille à partir de débris et en fabrique des sculptures fascinantes et mystiques qui s’assimilent à des petits totems ou à des grigris, des fétiches. Ses “enfants” comme il les appelle, sont constitués d’assemblages de bois, de plastique, d’os, de métal qu’il trouve sur la rive. L’artiste, qui a déjà été exposé à Toulouse et vendu plusieurs de ses oeuvres au cours des dernières années, vit humblement sur l’île dans son atelier, naturellement éclairé par l’ouverture sur le ciel de son toit délabré par le temps. Un immense coup de coeur que j’ai même incité à s’inscrire sur instagram tant je sais que son succès pourrait être démultiplié. Le charme de l’île ne s’arrête jamais. Tout au long de sa côte on découvre de petites habitations inattendues, on se dit que la personne qui vit dans cette toute petite maison au dessus à la mer ne doit manquer de rien. Les restaurants sont également nombreux. Je craque toujours pour une généreuse “Salade de la mer” composée de poisson, de crevettes, et de calamar pêchés sur les côtes de l’île et d’un délicieux verre de “bissap” ou jus d’hibiscus. Mais un passage à Gorée ne peut être réussi sans une visite dans l’une des 28 maisons d’esclaves encore existantes sur l’île. Dans chacune étaient entassés 150 à 200 esclaves enchaînés aux bras et au cou. La seule maison d’esclaves qui reste visitable est celle d’Anne Pépin, riche signare sénégalaise, née de père blanc et de mère esclave. Malgré ses murs rose corail baignés de soleil, l’endroit raconte une histoire bien moins chaleureuse. Les esclaves hommes, femmes et enfants y étaient séparés dans des cellules sombres dans des conditions d’hygiène déplorables qui ont valu la mort à nombre d’entre eux. Les hommes de moins de 60 kilos étaient engraissés comme des oies pour supporter le voyage vers les plantations, les hommes les plus robustes été envoyés à Cuba, Haïti ou au Brésil pour servir de “géniteurs”. Chez les femmes, les vierges étaient séparées des autres, mais
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toutes étaient à la merci des maîtres et beaucoup d’entre-elles ont cherché à attirer leur convoitise dans l’espoir de tomber enceintes et d’être affranchies. Le guide nous raconte le sort des esclaves résistants, enfermés pendant plusieurs jours dans “la cellule des récalcitrants”, minuscule pièce où il est impossible de tenir debout. Les coups de fouets nous sont aussi décrits, notamment ceux destinés aux femmes enceintes, pour lesquelles un trou était creusé dans le sol afin que le ventre y soit logé et que le dos soit bien exposé. Les cellules des esclaves étaient situées à l’étage inférieur,alors que les maîtres occupants de la maison étaient à l’étage supérieur. On se demande aujourd’hui comment ils faisaient pour vivre paisiblement au dessus de l’horreur qu’il y avait sous leurs pieds. Symbolique : La “porte du voyage sans retour” menait, comme son nom l’indique, vers les embarcations et la suite de la torture outre-atlantique dans les colonies. Beaucoup d’esclaves ont tenté de s’échapper par cette porte donnant sur la mer mais ils étaient automatiquement dévorés par les requins qui étaient alors nombreux. En sortant de cet endroit, la sensation est étrange, on ne se dit qu’une seule chose : chaque personne présente sur cette terre se doit de visiter cet endroit. Aujourd’hui, Gorée est aussi bien un symbole de l’exploitation humaine qu’un sanctuaire pour la réconciliation. Néanmoins, l’inauguration ce 8 mai 2018 de la Place de l’Europe provoque l’indignation des sénégalais et même des africains, sonnant comme une “rue Hitler en Israël” pour certains. Avec un tel passé et une telle actualité, Gorée peut elle vraiment devenir ce symbole de réconciliation?
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LIFESTYLE Par Amélie Corne
#voyage
la chronique d’une globe-trotteuse Je vis pour avoir le souffle coupé… Je suis atteinte de voyagite aiguë. Ca a commencé il y a tout juste 10 ans, mon premier grand voyage hors de l’Europe. J’avais décidé de tout quitter pour aller vivre sous le soleil des Caraïbes. J’avais soif d’apprendre l’anglais mais aussi de commencer à découvrir autre chose que mon petit confort de vie. Je n’étais jamais partie plus loin que l’Espagne. J’ai été bluffée tout d’abord par le décalage avec la vie en France! Absence totale de stress. Les bus passent à l’heure qu’ils passent, on fait la queue en déposant ses tongs dans la file, puis on retourne s’asseoir. J’ai découvert la mer des cartes postales de mon enfance. A partir de là, le virus s’est insinué de façon presque sournoise dans mon cerveau. Je n’ai plus jamais réussi à rester au même endroit une année entière ! J’en suis aujourd’hui à mon 35ème pays. Le dernier en date est l’Algérie où j’ai passé quelques jours, découvrant avec émerveillement la ville d’Alger. Certes, rien n‘est touristique encore là-bas, mais découvrir cette ancienne architecture colonialiste, les bâtiments laissés à l’abandon de toute rénovation, tout cela avait malgré tout un certain charme. Je suis de celles qui ne savent pas s’organiser. On pourrait penser qu’avec l’expérience des voyages que j’ai, je dois tout prévoir d’avance et pourtant non ! Je me suis encore retrouvée à faire un visa à la dernière minute, en pensant qu’il n’en fallait pas ! L’hiver dernier, je suis partie explorer l’Europe de l’Est, jusqu’à la Chine, en passant par la Mongolie. Un véritable “Pékin Express” en ne prenant que des bus ou de longs voyages en
train. Un voyage de tous les extrêmes : j’avais commencé avec le côté chic entre les palais de princesse et l’opéra de Vienne, allant jusqu’à me retrouver à me baigner dans la mer Baltique à deux degrés avant de me jeter dans un sauna finlandais. J’ai ensuite fait une pause au pays des Tsars avant d’embarquer pour 4 jours dans le fameux transsibérien, y fêtant Noël, 28 degrés dans les cabines et pas de douche ! J’ai ensuite traversé la terre des chamans, trois semaines de 4x4, chevaux, chameaux et rennes dans le désert de Gobi, en dormant dans les yourtes des habitants, sur une simple planche de bois à même le sol, autour d’un feu qu’il fallait entretenir toute la nuit pour ne pas mourir gelée, sans eau ni électricité… -40 degrés et des toilettes en extérieur! Oui, on peut le dire, je suis devenue une aventurière, une véritable guerrière des steppes! Aujourd’hui, je trouve mes inspirations voyages sur Instagram, les documentaires de France 5 étant également, ma plus grande source de fabrique à rêves! Je voyage la plupart du temps avec mon meilleur ami, ou seule, faisant des rencontres toujours plus enrichissantes les unes que les autres lors de mes aventures. Voyager c’est être loin de chez soi, mais parfois c’est se retrouver soi-même. Il m’est d’ailleurs arrivé en Inde de me sentir chez moi plus que dans n’importe quelle autre partie du monde. L’âme mystique du pays résonnait étroitement avec la mienne. Il est impossible de dire que l’on doit être riche pour voyager! J’ai rejoint Oulan Bator depuis la France en traversant 11 pays et en dépensant seulement 450 euros de transport !
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Le plus gros budget est l’hôtellerie et les visas. Pour le premier, il existe un site couchsurfing qui permet de dormir gratuitement chez des habitants du pays. Pour ce qui est du reste, on peut faire du woofing également : sans permis de travail, échanger des petits services contre le gîte et le couvert. Avec internet aujourd’hui, tout est facile. Il est quasiment impossible de se perdre et google traduit tous les menus en toutes les langues grâce à la fameuse application google translate ! Pour moi la véritable aventure commence dès l’instant où j’ai acheté mon billet d’avion, jusqu’à celui où je me rends compte pour la dixième fois que j’ai encore oublié de prendre ma brosse à dent à l’hôtel où je dormais et doit courir dans une
épicerie au milieu de nulle part pour en racheter une ! La vie est incroyable et faite de rebondissements ! Peu importe les galères de voyages que j’ai connu, elles sont aujourd’hui mes meilleurs souvenirs!… Ces souvenirs je les partage la majorité du temps à travers des photos, des moments clés capturés à l’aide seulement de mon smartphone et que je publie ensuite sur les réseaux sociaux (mon compte Instagram: @améliecorne)… C’est d’ailleurs finalement la seconde partie du voyage, celle de faire rêver à mon tour… Et quand j’entends les commentaires émerveillés de mes proches, mes amis, ou même des inconnus qui vont dans ce sens, je me dis que ma mission est réussie ! “En dix ans, je me suis rendue compte que nous faisions partie de ces cultures qui ont peur de
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l’autre et de s’ouvrir, alors que dans les pays les plus pauvres du monde, on m’a toujours ouvert la porte, offert un thé ou une longue discussion et très souvent l’hospitalité se fait naturellement”. N’oubliez jamais qu’une fois que vous aurez franchi le cap, pris votre sac à dos avec un aller simple et une seule destination de départ, vous allez attraper ce virus et il ne vous lâchera plus !
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LIFESTYLE Par Ambroise Coquerel
#bestmalephotos interview avec @baronnedeneuve
Jean-Baptiste Huong est un photographe avec un style bien à lui. Il adore les paysages, les scénarios pleins de sens mais par dessus tout photographier l’homme dans tous ses états. En plein travail sur la réalisation de son premier court-métrage, il a pris quelques minutes afin de s’entretenir avec nous sur sa vision de la photographie et ses projets à venir.
QUI ES-TU POUR CEUX QUI NE TE CONNAISSENT PAS ?
Je m’appelle Jean-Baptiste Huong, pour ceux qui ne me connaissent pas je suis davantage connu sous le nom de Baronne Deneuve sur les réseaux sociaux. QUEL EST TON PARCOURS ET QUAND AS-TU COMMENCÉ À UTILISER LES RÉSEAUX SOCIAUX ?
Initialement, j’ai fait des études de cinéma à la Fac, puis j’ai poursuivi avec une formation de chef-monteur et réalisateur à l’ESRA. J’ai commencé à utiliser les réseaux sociaux il y a 9 ans, d’abord avec des profils sur Facebook et Tumblr, puis il y a 5 ans j’ai développé mon activité sur les réseaux sociaux en créant des comptes Twitter et Instagram. L’idée première était d’archiver mon travail, cela permettait aussi plus facilement de le montrer, et cela a contribué à être suivi
par mes abonnés TON MÉTIER A-T-IL UNE IMPORTANCE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX, NOTAMMENT INSTAGRAM ?
Je pense effectivement que des métiers artistiques comme ceux que je pratique, à savoir le cinéma et la photographie, ont une réelle importance sur les réseaux sociaux. De manière générale, aujourd’hui les images et les vidéos sont très virales, elles permettent de se faire connaître en tant qu’artiste mais contribuent aussi à l’utilisation des réseaux sociaux. TEAM TUMBLR OU TEAM INSTAGRAM ? POURQUOI ?
Pour moi, Tumblr et Instagram sont les meilleurs supports médias, car pour les photographes c’est le meilleur moyen d’être vu et reblogué, partagé et donc être diffusé auprès du public qui ne nous connaît peut-être pas encore.
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Plus ta photo ou ton film est reblogué, plus tu es visible et les gens finissent par découvrir ton travail. COMMENT GÈRES-TU PERSONNELLEMENT LA PRESSION DU BEAU ET DE L’ESTHÉTISME DANS TON TRAVAIL ? EST-CE QUE CELA INFLUE DANS TA VIE ET TES CHOIX ARTISTIQUES ?
Le beau pour moi n’est pas forcément le beau pour tout le monde ; mais il est vrai que mes goûts sont assez « grand public », ce qui aide à agrandir ma communauté sur les réseaux sociaux. Ça influe peu sur ma vie personnelle, mais mes choix artistiques peuvent être influencés parfois par certaines règles établies par ces réseaux sociaux. Par exemple, le choix de la routine de publication des photos, les tags et autres règles que vous connaissez certainement. QUELS SONT LES ARTISTES ET/OU PHOTOGRAPHES QUI T’INSPIRENT ?
Je suis beaucoup inspiré par les cinéastes, ceux qui ont une vision particulière du cinéma, des artistes
comme De Palma, Scorsese, Fincher, Fassbinder, Almodovar, Burton. Mais je suis aussi inspiré par la peinture, surtout religieuse. Quant aux photographes, il y en a plusieurs qui m’influencent de près ou de loin : Mapplethorpe, Bruce Weber, Paul Freeman, Pierre et Gilles, Herb Ritts et bien d’autres, moins connus, que je découvre sur les réseaux sociaux justement. PENSES-TU QUE LES RÉSEAUX SOCIAUX ET LE CULTE AUTOUR DE L’APPARENCE PHYSIQUE ONT PARTICIPÉ AU BOOM DE TON PROFIL INSTAGRAM ?
Je pense que la poésie, la romance et le sexy alimentent plus mon profil Instagram, les gens aiment ma vision cinématographique voire mélancolique. Mes photos sont le reflet de ce que je peux ressentir dans ma vie affective, j’aime l’abandon, les préliminaires dans le sexe et la nature, notamment la forêt. Ces thèmes fonctionnent très bien. Les gens aiment le beau sans vulgarité, même si parfois je flirte avec le sexe. C’est aussi
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ça qui fait que les abonnés grimpent. J’aime penser que je vends du rêve parfois. QUEL EST TON ACTUALITÉ ? SUR QUOI TRAVAILLES-TU EN CE MOMENT ?
Je viens de finir mon tout premier court-métrage « Because you’re mine / à l’Orée » avec deux modèles que j’affectionne tant ils ont contribué à mon succès sur le net. Le film sera à l’image de ce que je fais photographiquement. Il y avait une demande de fans, j’espère qu’ils seront conquis. Le film sera présenté dans les festivals un peu partout en Europe dès la rentrée.
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LIFESTYLE Par Ambroise Coquerel
#nopainnogain interview avec @killian
Killian Belliard est un jeune modèle photo, et coach sportif depuis peu. Il est suivi sur Instagram grâce à des photos artistiques où il dévoile très souvent son physique. Dans ce numéro, Killian se confie à nous et nous raconte son parcours, son rapport aux réseaux sociaux et son actualité.
QUI ES-TU POUR CEUX QUI NE TE CONNAISSENT PAS ?
Je m’appelle Killian B. Je suis dans ma vingtcinquième année. Né à Fontenay-le-Comte (85). Titulaire d’un bac ES, d’une licence de droit, d’un Master 1 en droit public et d’un BP JEPS qui me donne le droit d’exercer légalement le métier d’éducateur sportif. J’ai quatre grandes passions dans la vie : le sport, les voyages, l’ironie et les chats. DÉCRIS NOUS TON PARCOURS. QUEL EST TON PROFIL ET COMMENT AS-TU COMMENCÉ À ÊTRE “INFLUENCEUR” ?
Après mon bac, je me suis orienté vers la Faculté de Droit avec l’objectif de devenir avocat. Je n’ai jamais aimé le droit, mais je me suis toujours dit que ma réussite passerait par une réussite sociale, ce que m’aurait permis la profession d’avocat. Puis, au cours de mes études, j’ai fini par me rendre compte que de toute façon, quoi que vous fassiez, les gens vous jugent et vous mettent dans des cases… En me voyant, un avocat a déclaré : « L’élite n’a pas de muscles. » (oui, j’étais déjà musclé à l’époque). J’ai commencé à ouvrir les yeux, à me rendre compte que c’est loin d’être le métier le plus beau du monde, et que le concours est réussi de plus en plus par des gens qui sont tout sauf bons. Cela m’a de plus en plus dégoûté de cet univers, et parallèlement, je me suis mis à cultiver mon envie de devenir coach, puis j’ai fini par tout
plaquer et passer mon concours de coach sportif. Le monde virtuel n’était pas encore dans ma vie lors de mes années de droit. Je voulais au maximum protéger mon image pour ne pas avoir à le regretter lors d’un entretien d’embauche dans le secteur juridique. J’ai donc refusé la première proposition de mon photographe Pascal Loubet pour venir faire un test en studio sur Paris. Mais, lorsque j’ai décidé de tout arrêter pour le monde du fitness, j’ai considéré la situation sous un autre angle : mon image allait me permettre de mettre en avant mon métier. Bien évidemment, pas une seule seconde je n’ai pensé à ce qui arrive aujourd’hui. Je voulais simplement des photos pour un site internet, des flyers, que sais-je encore. J’ai donc accepté la seconde proposition de Pascal. Et puis j’ai décidé de poster une photo du shoot sur Instagram. Cette photo qui a fini par m’amener, presque deux ans après, ici, à parler de mon expérience. En revanche, je n’ai jamais commencé à être influenceur. Je suis éducateur sportif, rien de plus, rien de moins. QUE PENSES-TU DU “MÉTIER” D’INFLUENCEUR DE MANIÈRE GÉNÉRALE? COMMENT GÈRES-TU LE PUBLIC ET LE PRIVÉ?
Je n’en pense rien et je ne m’y intéresse absolument pas.
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C’est très simple : je montre ce que j’ai envie de montrer. Ma vie privée est (très, très) bien protégée et je ne suis pas près de la rendre publique. Peut-être que je passe la majorité de mes nuits bien accompagné ou alors peut-être que je vis seul avec mes chats. Personne ne le sait, et personne ne le saura.
Si on parle de temps passé sur les réseaux sociaux : « petite ». Mon préféré est évidemment Instagram. Facile, simple et efficace (mais de moins en moins). PENSES-TU QUE LES RÉSEAUX SOCIAUX ET LE CULTE AUTOUR DE L’APPARENCE PHYSIQUE ONT PARTICIPÉ AU BOOM DU COACHING ?
Je me suis fixé des limites et je ne veux pas contribuer au voyeurisme de plus en plus présent dans notre société. Même si j’y contribue quand même déjà, me direz-vous.
Très certainement. Mais les gens prennent de plus en plus conscience de l’importance du sport sur la santé. Sans partir dans l’extrême et vouloir ressembler à untel ou untel, le fait de voir de plus en plus de gens se soucier de leur santé est quelque chose de positif.
COMMENT RÉAGIS-TU FACE À LA NÉGATIVITÉ ET AUX TROLLS QU’IL PEUT Y AVOIR SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX ?
Je les embrasse et les remercie d’être là. Ce sont mes premiers fans et je leur en suis extrêmement reconnaissant. Néanmoins, avec les nouvelles politiques sur les réseaux sociaux, la négativité et les trolls sont de plus en plus contrôlés et restreints. C’est dommage. QUEL EST LA PLACE DES RÉSEAUX SOCIAUX DANS TA VIE ? QUEL EST CELUI QUE TU AFFECTIONNES LE PLUS, POURQUOI ?
Cependant, il est nettement préférable de travailler sur l’acceptation de soi que chercher à ressembler à un idéal de beauté. L’un évitera la frustration, alors que l’autre ne fait que l’entretenir. L’ÉTÉ EST DÉJÀ LÀ. QUELS CONSEILS (ALIMENTAIRES, EXERCICE, LIFESTYLE) PEUX-TU NOUS DONNER POUR GARDER LA FORME MÊME SI ON PRÉFÈRE LE COMBO ROSÉ-PISCINE ?
Aucun. Restez sur le combo Rosé-Piscine. Si vous préférez ce combo à celui de FitnessSalades, emmerdez le monde et faites-vous plaisir. On entend de plus en plus de gens se plaindre de la pression sociale sur le physique et le mode de vie. Commencez par vous
Les réseaux sociaux m’offrent une visibilité pour mon métier. Donc, si on parle de « place » dans le sens de « ce que m’apportent les réseaux » la réponse est simple : « grande ».
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accepter comme vous êtes. Assumez de préférer le Côte-de-Provence aux salles de sport, et vivez heureux. Laissez les salles de sport à ceux qui y vont véritablement avec envie et passion. De toute façon, à la fin, on finira tous six pieds sous terre. QUEL EST TON ACTUALITÉ ? OU POURRONS- NOUS TE RETROUVER PROCHAINEMENT ?
Pascal et moi revenons d’Islande où nous étions début août afin de faire quelques belles images pour la collection Automne-Hiver 2018 de Ron Dorff dans les paysages uniques qu’offre ce pays. À présent, nous travaillons sur le design de nos deux prochains livres : la deuxième édition de «Summer Brothers», que nous avons shootée en Grèce en juillet avec trois autres modèles, ainsi que « HEAT », dont je suis le seul modèle et qui sortira pour mon vingtcinquième anniversaire début novembre. Les deux peuvent être pré-commandés sur notre e-boutique : http://pascalpprl.bigcartel.com. En ce qui concerne le coaching, je poursuis bien sûr cette activité en ligne, mais je m’installe définitivement à Paris, l’ayant également développée en direct (en salle, à domicile et en extérieur).
crédits photos : @Pascal Loubet 2017-2018
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LIFESTYLE
#PLAYLIST Comme à chaque numéro , nous partageons avec vous nos coups de coeur musicaux ! Du réveil à l’after party, entre nouveautés et classiques, c’est la playlist qu’il vous faut pour vos vacances. Retrouvez l’intégralité de la sélection DIESESMR18 sur notre compte Spotify : cerberemagazine !
Ebenezer / 53 sunday Groovy ! Nouvelle sensation à surveiller de près Partynextdoor feat. Halsey / Damage La voix Indie rencontre le Hip Hop Made in Toronto Charli XCX / Boys , Girls night out Tu as besoin d’une dose Charli XCX avant et Après la fête Halsey / Don’t play Mood all day everyday Alma / Good vibes, Chit chat Voix puissante, mélodie attachantes The Carters/ Nice La surprise de cet été et quelle surprise. Janelle Monae/ Pynk Un mariage original de funk, pop, electro. Si Prince était une femme Paradise / Jeremih Vibes alliant puissance vocale et séduction mélodieuse Ella Mai/ Boo’d up Comment rallier le son des 90’s aux années 2000 à la perfection Tinashe / Throw a fit La voix qui s’adapte littéralement à tous les genres
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King Princess / 1950 Sunset, Golden hours Travis Scott / Flying high ( feat toro y Moi) Ok, je ne sais pas pour vous mais moi je sors! 6ix9ine / FEFE ( feat. Nicki Minaj) Je sors bis Ciara / Level Up R.A.S Kiana Ledé /, Take it all Trop de sentiments Thomas Azier / Berlin Trop d’émotions Teyana Taylor / WTP Un verre puis deux puis trois. Years & Years / Meteorite chaud et froid Rumour Mill / Anne Marie ( feat Will heard) Le groove dont tu as besoin avant et pendant l’apéro Jain / Star Alors on danse Drake/ don’t matter to me ( feat. Michael Jackson) After, regrets, si je savais... Tsar B / Escalate Si tu ne savais pas, maintenant tu sais Hannah Epperson / Will host a Party ( Amelia) Violons et mélancholie électro Basecamp / I was here Bizarreries suaves Sabrina Claudio / Don’t let me down ( feat Khaled) Soleil soleil.
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