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GUIDE DE L’EXPOSITION
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Quelle est la bonne échelle pour agir contre le changement climatique ? La moitié de l’énergie consommée en France et la moitié des émissions de gaz à effet de serre émis dans l’atmosphère dépendent de nos actes quotidiens. Avec nos modes de transports, notre habitat est l’espace privilégié pour agir efficacement et durablement contre le changement climatique. Une maison durable dans sa conception, son efficacité énergétique ou sa production d’énergie, une maison où l’on adopte les gestes malins… Une maison pour habiter ici, sur notre planète.
1. Notre planète est déréglée 2. Une maison durable, l’éco-construction 3. Énergies renouvelables, énergies inépuisables 4. La maison des gestes malins
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Notre planète est déréglée Aujourd’hui, le changement climatique est enclenché
Le changement climatique a des conséquences différentes : selon les régions du monde, le régime des pluies est perturbé, les tornades, ouragans ou tsunamis sont plus fréquents. Le phénomène actuel dépasse, par sa rapidité, les épisodes de réchauffement que la Terre a connus depuis 400 000 ans.
Des ressources énergétiques trop sollicitées… et limitées
La population mondiale augmente rapidement, sa consommation énergétique, plus rapidement encore. 85% de cette consommation d’énergie reposent sur le pétrole, le gaz et le charbon.
Les gaz à effet de serre (GES)
L’effet de serre est un phénomène naturel. Mais les activités humaines rejettent dans l’atmosphère de grandes quantités de GES. L’augmentation de la concentration de ces GES diminue le rayonnement réémis vers l’espace et le rayonnement vers la Terre est plus important, ce qui explique son réchauffement global.
La réponse est dans l’énergie
Pour réduire la consommation d’énergie d’origine fossile et agir pour notre planète, plusieurs pistes s’offrent à nous : - rechercher l’efficacité énergétique de notre habitat, - utiliser d’autres énergies alternatives, renouvelables, - diminuer les gaspillages dans nos comportements quotidiens, dans nos déplacements.
L’Homme, habitant de la planète, peut agir à son échelle et solidairement.
Une maison durable, l’éco-construction Une définition de l’éco-construction Construire dans le respect de l’humain et de l’environnement, c’est une autre manière de concevoir son habitat. Cela s’appelle l’éco-construction. Certains de ces principes peuvent être utilisés en rénovation pour améliorer l’efficacité énergétique de l’ensemble du parc bâti. Une démarche qui trouve le juste équilibre entre performance, qualité de vie et respect de la planète. Logements neufs : la réglementation ne cesse d’évoluer
performance énergétique
Réglementation actuelle
2013
2020
Bâtiment à énergie positive
bâtiment qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme pour son fonctionnement.
Habitat consommation énergétique passif au m2 très basse, voire même compensée par les apports solaires consommation énergétique Bâtiment inférieure à 55 kWh/m²/an Basse Consommation d’énergie primaire dans la Manche*
Les défis à relever dans le bâtiment 23% des rejets de CO2, principal gaz à effet de serre, 43% de l’énergie consommée en France sont dus au secteur du bâtiment (chiffre Ademe 2008). Tous les bâtiments sont concernés: les bâtiments collectifs et industriels, le tertiaire, les maisons individuelles. Sur 31 millions de logements en France, 19 millions ont été construits avant 1975, sous aucune réglementation thermique. Ce bâti ancien émet 71% du CO2 rejeté par les logements. Le parc immobilier va évoluer : des bâtiments consommant très peu d’énergie (bâtiments basse consommation, maisons passives) ou même en produisant (bâtiments à énergie positive) existent déjà.
THPE 2005
consommation réglementaire moins 20 %
Construction ou rénovation, un seul mot d’ordre : la performance énergétique !
HPE 2005
consommation réglementaire moins 10 %
RT 2005
consommation d’énergie inférieure à 110 kWh/m2/an en énergie primaire pour un chauffage à l’énergie fossile et 190 kWh/m2/an pour un chauffage électrique dans la Manche*
La Loi Grenelle Environnement a clairement identifié le bâtiment comme un secteur-clé pour agir contre le changement climatique. Début 2013, toutes les nouvelles constructions devront appliquer la norme « bâtiment basse consommation » (moins de 50 kWh/m2/an en énergie primaire* pour les logements individuels) en modulant ce seuil pour tenir compte de la localisation.
* en énergie primaire pour le chauffage, le refroidissement, la production d’eau chaude sanitaire, l’éclairage
Les cibles pour un logement peu gourmand en énergie Panneaux solaires Imperméabilité à l’air
VMC
Isolation
Espace tampon au nord
Poêle à bois
Protection végétale
Mur à inertie
Débord de toiture
Façade SUD
Habitez un logement naturellement sobre
Dans le neuf, appliquez les principes du bioclimatisme pour diminuer vos futures dépenses énergétiques (orientation des ouvertures au sud, bâtiment compact, pièces à vivre au sud, locaux non chauffés au nord, haies de protection au nord…). Dans l’existant, valorisez les apports solaires gratuits mais protégez-vous des surchauffes d’été en améliorant les ouvertures, en prévoyant des protections solaires, en utilisant la végétation.
Les bâtiments anciens devront réduire leur consommation d’énergie de 38 % d’ici à 2020.
Isolez !
Une isolation très performante est la priorité absolue. Elle permet d’éviter d’importantes dépenses de chauffage et de rafraîchissement. Une bonne isolation, c’est un isolant dense et une épaisseur suffisante d’isolant bien posé. Choisissez des matériaux favorisant l’inertie pour le confort d’été et d’hiver.
Soignez les ouvertures !
Fenêtres, baies vitrées et portes-fenêtres vous procurent la lumière et la chaleur du soleil. Installez des vitrages performants et des menuiseries étanches à l’air et à l’eau. Pour un supplément d’efficacité, faites poser des fermetures (volets, volets roulants, persiennes).
Soignez l’étanchéité !
Une isolation performante ne se conçoit pas sans faire la chasse aux entrées d’air parasites qui augmentent votre consommation de chauffage, sont inconfortables et perturbent la ventilation. Supprimer toutes les entrées et sorties d’air parasites demande beaucoup de soin dans la construction, la pose des isolants, les installations électriques, la pose des portes et des fenêtres.
Ventilez !
Deux impératifs : Évacuez les polluants et l’excès d’humidité en installant une ventilation mécanique contrôlée. Limitez les déperditions de chaleur. L’installation d’une VMC double flux à récupération de chaleur n’est envisageable que dans le neuf ou lors d’une rénovation lourde.
Choisissez des matériaux de construction performants
Sélectionnez des matériaux qui minimisent leur impact sur l’environnement : - des produits limitant les dépenses d’énergie lors de leur fabrication, - des produits recyclables, recyclés, issus de matières renouvelables, - des produits inoffensifs pour la santé, - des matériaux dont l’approvisionnement est facile, - des produits locaux pour réduire les distances de transport, - des produits porteurs d’un écolabel.
Reconnaître les écolabels
Label européen Program for the Endorsement of Forest Certification
Label international Forest Stewardship Council
Ces logos signalent les produits à base de bois issus de forêts gérées durablement.
Écolabel français La certification écologique française distingue les produits dont l’impact sur l’environnement est réduit
Écolabel européen Label écologique officiel européen utilisable dans tous les pays membres de l’Union Européenne
Énergies renouvelables, énergies inépuisables Des énergies fossiles aux énergies renouvelables, une révolution en marche
Face à l’épuisement des énergies fossiles, nous nous tournons de plus en plus vers des énergies renouvelables peu ou pas polluantes, inépuisables et connues depuis l’aube de la civilisation. À grande échelle ou dans des logements performants, ces énergies renouvelables, idéalement combinées, ouvrent de nouvelles perspectives.
Les différentes sources d’énergie Énergies fossiles, énergie facile Pour devenir pétrole, gaz naturel ou charbon, des débris d’animaux, végétaux et minéraux se sont transformés au cours des temps géologiques, pendant des millions d’années. Ces ressources, épuisables à court ou moyen terme, ne sont pas renouvelables au rythme où nous les consommons. Leur combustion dégage une grande quantité d’énergie facilement utilisable mais rejette également dans l’air du dioxyde de carbone (CO2) et d’autres gaz à effet de serre (GES).
L’énergie nucléaire, énergie fissile L’énergie nucléaire provient du noyau des atomes d’uranium et de plutonium. En cassant ces noyaux, on obtient de l’énergie : c’est la fission nucléaire. La chaleur dégagée par cette réaction produit de la vapeur elle-même transformée en électricité. La production électrique nucléaire émet peu de CO2 et contribue peu, de ce fait, au changement climatique. Mais l’uranium est une ressource non renouvelable et importée, dont l’approvisionnement est soumis au contexte international. Par ailleurs, les risques de pollution nucléaire ne sont pas nuls et les déchets produits restent radioactifs à très long terme. Il faut donc les retraiter et les stocker.
Les énergies renouvelables Solaire, éolien, hydraulique, biomasse, géothermie… les énergies renouvelables sont inépuisables. Elles proviennent presque toutes, directement ou indirectement, du soleil. Nul besoin d’extraire des matières premières pour en disposer : les énergies renouvelables sont disponibles dans notre environnement, elles se renouvellent d’elles-mêmes et sont donc inépuisables. De plus, leur usage ne génère pas (ou peu) de pollution et de gaz à effet de serre. La France produit 6% de son énergie à partir de sources renouvelables. À l’horizon 2020, elles devront représenter 20% conformément à l’engagement des pays européens de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Les énergies renouvelables dans la maison
70% des consommations d’énergie de l’habitat sont dues au chauffage et 20% à l’eau chaude (sanitaire, cuisine). Pour économiser sur vos dépenses et préserver la planète, ouvrez votre maison aux énergies renouvelables !
Électricité solaire De mieux en mieux intégrés dans les architectures, les panneaux photovoltaïques sont aussi de plus en plus performants pour produire de l’électricité. Solaire thermique Des capteurs solaires thermiques chauffent le logement (système solaire combiné) ou seulement l’eau chaude sanitaire (chauffe eau solaire individuel ou collectif). Géothermie ou aérothermie Le chauffage du logement et/ou de l’eau chaude sanitaire est assuré par une pompe à chaleur qui utilise la chaleur stockée dans l’air, le sol ou l’eau d’une nappe.
L’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas !
En changeant certaines de nos habitudes, nous pouvons réduire nos consommations et mieux protéger notre planète.
Bois-énergie Cheminée, poêle à bois ou chaudière à bois peuvent servir d’appoint ou couvrir tous les besoins pour le chauffage de la maison et/ou de l’eau chaude sanitaire. Éolien Un petit aérogénérateur peut produire l’électricité nécessaire à une famille ou à une activité, souvent en complément d’autres énergies.
Venez les découvrir dans la maison des gestes malins !
Les énergies renouvelables à grande échelle
De très grandes quantités d’électricité ou de chaleur sont produites dans des centrales énergétiques pour satisfaire des besoins de masse. Ces centrales nécessitent des réseaux de distribution pour relier production et consommation.
Électricité Énergie renouvelable pionnière, l’utilisation de la force hydraulique pour générer de l’électricité s’est considérablement développée aux 19e et 20e siècles. Les grandes centrales de production d’électricité par systèmes photovoltaïques (fermes ou toitures solaires) ou par le regroupement de grands aérogénérateurs (parcs éoliens) se développent de plus en plus en France. Chaleur L’utilisation du bois, de biocombustibles, de biogaz est tout particulièrement adaptée au chauffage de bâtiments ou, via un réseau de chaleur, de quartiers, d’hôpitaux ou de piscines. Des centrales géothermiques exploitant la chaleur de la croûte terrestre alimentent également des réseaux de chauffage urbain. Carburants Diester et bioéthanol sont obtenus par distillation de matières végétales (colza, tournesol, betterave...). Le biogaz est produit, quant à lui, à partir de la méthanisation (fermentation) des matières organiques. Épuré, il peut alors être utilisé comme gaz naturel véhicule.
Des énergies pour notre avenir Énergie des mers, géothermie profonde, biocarburants de 3e génération, matériaux à changement de phase, stockage de l’électricité ou encore véhicules hybrides ou à hydrogène… autant de nouvelles techniques de production d’énergies renouvelables en développement.