Hors série Manche mag'

Page 1

Le magazine du conseil général de la Manche Février 2013

L’AGRICULTURE A SON SALON ! La Manche au Salon International de l’Agriculture de Paris, du 23 février au 3 mars 2013 Chiffres clés p.4

Portraits p.5 à 10

Animations p.11


Sommaire 3

Édito La Manche, la force de la ruralité

4

Interview de Rémi Bailhache Président de la chambre d'agriculture de la Manche

Claudine Lepetit

5

Une « figure » du lait

6

Philippe Connefroy Un spécialiste de la mâche et des jeunes pousses

7

Yvan Fourré Un éleveur de porc à la pointe

8

Alain Dauget La passion du cidre

9

Catherine Besselièvre L’éleveuse des prés-salés

10

Pascal Thévenin Le pêcheur des Minquiers

11

Les animations Ce magazine est disponible en braille et en CD audio. Pour obtenir l'une des deux versions, téléphonez à l'association « Donne-moi tes yeux » au 01 47 05 40 30 ou envoyez un mail à l’adresse : donnemoitesyeux@wanadoo.fr

Février 2013

Légende fenêtre de liberté : Le tourteau doit son nom à la forme et aux couleurs de sa coquille, évoquant la tourte. Très apprécié pour sa chair savoureuse, le crustacé brun chamois aux nuances orangées est un habitué des casiers manchois.

LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MANCHE / Maison du Département - 50050 Saint-Lô Cedex Directeur de la publication : Jean-François Le Grand Directeur de cabinet : Michel Chopin Directrice de la communication : Catherine Cousin Rédactrice en chef : Lucile Kergueno Rédaction : Jean-Christophe Collet Ont participé à ce numéro : Sandra Poulain-Stein, David Letort Photographies : CG50 - David Daguier sauf mention Conception et réalisation : Libre cours Impression : Imaye Graphic Distribution : La Poste/Mediapost Tirage : 220 000 exemplaires ISNN : 2101 - 8197 - Dépôt légal : mai 2009 Contact Manche mag’ : • Tél. : 02 33 055 550 • Fax : 02 33 05 95 65 • Courriel : manchemag@manche.fr

Retrouvez le Manche mag’ sur manche.mobi

2 Manche mag’ hors série - Février 2013

TV MANCHE -

VOT R E

WEB T V

Retrouvez Pénélope dans les coulisses de la nouvelle campagne de communication de la Manche au Salon International de l’Agriculture,en compagnie de quelques-uns de ses protagonistes gesticulants, sur


L’édito La Manche, la force de la ruralité Face à un urbanisme parfois galopant, gardons à l’esprit le besoin d’espace qu’il nous faut savoir préserver pour notre agriculture. La Manche est nôtre, sa richesse réside en ce que nous avons de plus précieux, sa terre, et la manière avec laquelle nous l’exploitons, nous la et Philippe Ripouteau travaillons, nous la modelons. Cette prise de conscience générale nous a amenés à signer, en fin d’année 2012, une charte pour une « gestion économe et partagée de l’espace rural ». Tout est dit dans cet intitulé : « économe » car c’est une ressource qui, bien qu’importante, reste limitée. « Partagée » car nombreux sont ceux qui y vivent ou qui en vivent, avec des attentes et des besoins différents. Ce territoire, nous devons anticiper son utilisation, le projeter dans le temps, limiter son morcellement. Notre territoire rural doit avant tout être dédié à son utilisation première, celle de nourrir ses habitants. C’est peut-être une vision passéiste diront certains, nous y voyons plutôt un encouragement à tenir un cap au regard de l’évolution de nos sociétés. par Jean-François Le Grand

2012 a été l’année charnière de notre politique agricole départementale 2010-2014, nous nous étions engagés à lever 50 millions d’euros en faveur de l’agriculture au cours de cette période, et nous tenons nos engagements. Nous poursuivons en particulier notre politique en faveur des jeunes agriculteurs, ceux qui s’installent. Cette orientation nous paraît être un levier parmi les plus forts ; ils sont l’agriculture de demain et en cela notre devoir est de les soutenir, de les accompagner.

Nous n’oublions pas non plus les travailleurs de la mer, ceux du littoral. Nous avons cette chance dans la Manche d’avoir deux facettes, deux façades, qui donnent cette double lecture bleue et verte de nos paysages.Avec tous ces professionnels qui font des produits de la mer l’une des marques de fabrique et de notoriété de notre département. Nous tenons à saluer également notre partenaire privilégié sur les questions agricoles, la chambre d’agriculture de la Manche. Ensemble, nous travaillons au quotidien pour ce que nous aimons rappeler être la première économie du département.

Au fil des pages de ce Manche mag’ hors série, nous saurons mettre en avant les filières de ceux qui cultivent, chacun à leur manière, notre territoire. Nous espérons vous croiser nombreux sur l’espace « Manche », lors du prochain Salon International de l’Agriculture à Paris, pour notre département qui cette année encore y sera « producteur d’innovations » !

Jean-François Le Grand président du conseil général de la Manche

Philippe Ripouteau conseiller général délégué à l’agriculture, aux ressources marines, à la sécurité sanitaire

3 Manche mag’ hors série - Février 2013


Interview... LA MANCHE,

D É PA R T E M E N T A G R I C O L E PA R E XC E L L E N C E

Interview du président de la chambre d'agriculture

— Rémi Bailhache — À l'occasion du Salon, Rémi Bailhache, président de la chambre d'agriculture de la Manche, revient sur les atouts de notre département agricole et le dynamisme de ses acteurs. les domaines de la transformation et de la production.

Ê

La chambre d’agriculture, porte-parole du monde agricole ?

l’agriculture manchoise

462 000 ha de surfaces agricoles (77 % du territoire)

11 330 exploitations agricoles 20 000 actifs agricoles 36 000 emplois directs et indirects générés

10 000 emplois dans

l’industrie agroalimentaire un produit agricole départemental avoisinant

1 milliard d’euros 166 installations de jeunes agriculteurs en 2012

4 Manche mag’ hors série - Février 2013

La présence de la Manche au Salon International de l'Agriculture est-elle importante ? Par la présence du conseil général au Salon, les agriculteurs, les producteurs et les éleveurs voient la reconnaissance de leur travail. Ils ont la certitude que les élus et la collectivité sont à leurs côtés pour soutenir leur secteur. Le Salon est aussi la reconnaissance nationale de l'excellence et du savoir-

Le public connaît-il les produits manchois ?

L'image des produits manchois est associée à la Normandie. Ici, nous produisons de la très grande qualité. Notre mouton de pré-salé est bon, très bon. Il l'est encore plus quand il est accompagné par la crème d'Isigny et les carottes de Créances ! Aujourd'hui, notre production est reconnue partout en France. Nous sommes des « faiseux », mais malheureusement, nous ne savons pas toujours promouvoir nos produits. Nous sommes peut-être un peu trop « taiseux ».

Ê

Les chiffres clés de

Ê

Établissement public géré par des élus professionnels, son statut lui confère une position particulière parmi les organisations agricoles. Pour mener à bien nos actions, les agriculteurs et propriétaires participent financièrement au travers d’un impôt. Nous jouons l'interface entre eux et les pouvoirs publics. Porte-parole de l'agriculture, la chambre intervient pour ses ressortissants dans tous les secteurs, tant au niveau de la mise en œuvre de stratégies agricoles que dans l’innovation, dans

Nous sommes les interlocuteurs privilégiés des agriculteurs pour toute question pratique ou administrative. À un autre niveau,la chambre s'implique beaucoup dans la recherche appliquée par sa station expérimentale de la Blanche maison (à Pont-Hébert) et les réseaux de référence en élevage, production végétale et filières spécifiques. Tout autant, elle est engagée dans les études et les réflexions prospectives, qui permettent la gestion et la construction de l’avenir de notre territoire agricole. En fait, nous faisons de l'accompagnement individuel et collectif.

Ê

Ê

Comment se concrétise votre action sur le terrain ?

faire manchois. Tous les ans, nous collectons des moissons de médailles. Ce n'est pas un hasard !

Par quoi passe l’avenir de l’agriculture ?

Par l’innovation ! Nous avons par exemple tout intérêt à diversifier nos productions et à organiser des circuits de proximité. C’est là que résideront notre chance et notre valeur ajoutée dans les années à venir.

(PLUS D’INFOS : Chambre d'agriculture de la Manche : avenue de Paris, 50009 Saint-Lô 02 33 06 48 48 - manche.chambagri.fr


Zoom sur... Claudine Lepetit, une « figure » du lait Du 23 février au 3 mars prochain, elle devrait participer à son dernier Salon de l'Agriculture. Claudine Lepetit partira en effet bientôt à la retraite. Une page se tourne dans le monde agricole de Saint-Sauveur-Lendelin. les agriculteurs et les rares badauds. « C’est une figure locale », reconnaît un professionnel. À deux pas de là, à SaintAubin-du-Perron, Claudine Lepetit est à la tête d'un ch ep t e l d e 3 5 va ch e s laitières (220 000 litres de lait par an). « Je me suis installée avec mon mari le 26 juillet 1975 ». Presque 40 ans plus tard, elle s'en souvient comme si c'était hier. « Aujourd’hui, je ne regrette pas du tout mon choix, bien au contraire ».

Cherbourg-Octeville

Aussi engagée dans le milieu associatif, Claudine Lepetit est devenue bien vite la trésorière de la CUMA. « C'est toujours une charge de travail importante. En revanche, dans les coups durs, on ne se sent jamais seule. La solidarité paysanne est en action ». Dans quelques temps, elle et son mari laisseront leur exploitation à Mathieu Pépin, non sans un pincement au cœur. La transition devrait se faire en douceur. Le jeune homme bénéficie d'un contrat de parrainage et d'aides départementales à l'installation.

(CONTACT : La Bedelière 50490 Saint-Aubin-du-Perron 02 33 46 70 22

Une vie de labeur Saint-Lô

Avranches

e matin-là,elle assure le secrétariat du comice agricole derrière la mairie de Saint-Sauveur-Lendelin. Emmitouflée dans une grosse veste de laine, elle salue tout le monde, le maire,

C

En revenant sur sa carrière, l'agricultrice jette un regard presque nostalgique sur ses années de labeur. Du matin au soir, la fille d'agriculteurs de Marigny soignait ses vaches, s'occupait de la traite, tenait les registres et le cahier sanitaire. En femme courageuse, elle élevait également ses trois enfants. « Je ne chômais pas. Je rentrais souvent tard et ne comptais pas mes heures ».

Le lait en chiffres La Manche détient le record national du nombre de vaches laitières (232 000) et se place dans les premiers rangs en nombre d’exploitations laitières (4 000) et en termes de production de lait (1,4 milliard de litres). Cette filière compte par ailleurs 3 575 actifs permanents dont 900 salariés.

• Phot Photos os Alic Alice e Bertr Bertrand and

La Manche présente à Paris

Le manager L’ L’employée employée de l’année

Salon International de l’Agriculture A e du 23 février au 3 mars 2013

Pavillon de la Normandie - hall 7.2 - allée F - stand n° 55 - espace Manche - Paris Expo - Porte de Versailles

5 Manche mag’ hors série - Février 2013


Zoom sur... Philippe Connefroy, un spécialiste de la mâche et des jeunes pousses Depuis 35 ans, Philippe Connefroy n'a jamais hésité à varier ses productions légumières pour répondre à la demande. Il cultive en particulier aujourd'hui de la mâche et des jeunes pousses. Connefroy a changé de cœur de métier. « Nous avons abandonné les cultures traditionnelles pour nous spécialiser dans les salades. » Pour améliorer sa production, l'agriculteur a investi dans un parc de serres de six hectares. Il consacre également 10 hectares en plein champ aux jeunes pousses de roquette et d'épinard. « La terre légère et filtrante et le climat tempéré du Cotentin sont des atouts favorables pour notre culture. »

Cherbourg-Octeville

Une filière dynamique, créatrice d'emplois

Saint-Lô

Avranches

ans le Nord-Cotentin, au Rozel, il a repris le flambeau familial voilà quelques années déjà. À l'origine, il cultivait essentiellement des carottes, des pommes de terre, des c h o u x - fleur s, avec son épouse Bernadette. Mais bien vite, Philippe

D

Avec six salariés, Philippe Connefroy fait de la mâche toute l'année et les jeunes pousses de mars à octobre. « Nous obéissons à un planning de semis établi à l’avance en fonction des ventes prévisionnelles. Tout est planifié et contractualisé à la semaine. Notre devise, c'est vendre pour produire ». Répondant à la demande des marchés, le légumier pratique une agriculture raisonnée et certifiée (1). « Je suis aidé

par notre coopérative AGRIAL, au sein de laquelle je suis très impliqué ». Avec lui, la production légumière doit être diversifiée, rentable et respecter le développement durable. Un avis partagé par Bernard Guillard, président de l'organisation de producteurs de légumes. « La force de notre filière réside dans la diversité de nos producteurs et de nos territoires ». Des légumes qui sont vendus aujourd'hui partout en France, sous les marques Priméale,Vert-frais et Florette. (1) global-gap, leaf : référentiels de qualité demandés par les grandes et moyennes surfaces.

(CONTACT : 1, route de la mer - 50340 Le Rozel phconnefroy@aol.com

Les légumes en chiffres La Manche est le 1er producteur français de poireaux (35 000 tonnes) et de navets (15 000 tonnes), le 2e pour le céleri-rave et la chicorée-scarole, le 3e pour la carotte (66 000 tonnes), et le 4e pour le chou-fleur et le persil. Ces quantités représentent environ 10 à 15 % de la production nationale pour chaque légume. L’activité légumière regroupe 600 maraîchers, qui emploient 450 salariés à temps plein.

• Phot Photos os Alic Alice e Bertr Bertrand and

La Manche présente à Paris

Le créateur La nouvelle collection

Salon International de l’Agriculture A e du 23 février au 3 mars 2013

Pavillon de la Normandie - hall 7.2 - allée F - stand n° 55 - espace Manche - Paris Expo - Porte de Versailles

6 Manche mag’ hors série - Février 2013


Zoom sur... Yvan Fourré, un éleveur de porc à la pointe Dans le Mortainais, à Saint-Clément-Rancoudray, Yvan Fourré élève des porcs depuis plus de 25 ans. Naisseur et engraisseur, il croit beaucoup au développement de sa filière dans la Manche. Dans un pays où les agriculteurs élèvent plutôt des vaches, le pari n'était pas impossible,bien au contraire. 25 ans plus tard, il est désormais à la tête d'un cheptel de 300 truies et produit pas loin de 6 500 porcs par an. « Notre problème n'est pas tant de produire, souligne l'éleveur. Il est ailleurs. Nous avons besoin de terres pour épandre notre lisier et compléter l'alimentation de nos bêtes. En quelques années, j'ai été contraint d'acheter quelques terrains supplémentaires,soit plus de 40 hectares. »

Cherbourg-Octeville

Saint-Lô

Avranches

ntre Sourdeval et Mortain, l'exploitation du producteur se niche dans le bocage. Au pied d'une colline verdoyante, au lieu-dit La Margrivault,Yvan Fourré s'est installé comme producteur de porc en 1985 dans la ferme de ses parents.

E

Fier de son métier Avec l’installation dernier cri d’Yvan Fourré, on est bien loin des soues à cochons des siècles passés. Chez lui, tout est automatisé, compartimenté et respectueux des normes sanitaires. « Nous avons besoin d'exercer notre métier, mais nous devons tenir compte de notre environnement.Aujourd'hui, ces contraintes ne nous empêchent pas de développer notre filière. »

Fier de son métier, le producteur encourage les jeunes agriculteurs à s'installer dans le département. « C'est une production assez facile à rationaliser ». Un jour peut-être, son fils le remplacera à la tête de l'exploitation. Mais pour l'heure, il a encore beaucoup à faire pour sa filière. Président de la section porc de la FRSEA* de BasseNormandie, il défend sa profession contre la concurrence étrangère. Il est ainsi un fervent partisan de l'utilisation du porc français dans les préparations charcutières, voire dans les plats cuisinés. « Sur ce dernier point, nous avons encore beaucoup de marge de manœuvre. » * Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles

(CONTACT : La Margrivault 50140 Saint-Clément-Rancoudray 02 33 69 46 05

Le porc en chiffres Avec plus de 1,2 million de porcs charcutiers produits par an, la Normandie se situe au 3e rang des régions françaises (5 % de l'effectif porcin national). Dans la Manche, 35 000 truies mères produisent 713 000 porcs charcutiers par an.

• Phot Photos os Alic Alice e Bertr Bertrand and

La Manche présente à Paris

Le coach La dr dream eam team

Salon International de l’Agriculture A e du 23 février au 3 mars 2013

Pavillon de la Normandie - hall 7.2 - allée F - stand n° 55 - espace Manche - Paris Expo - Porte de Versailles

7 Manche mag’ hors série - Février 2013



Zoom sur... Catherine Besselièvre, l’éleveuse des prés-salés À Saint-Germain-sur-Ay, sur le littoral de la côte ouest, Catherine Besselièvre élève ses brebis. Elle est la seule à pratiquer la transhumance dans notre département. Cela méritait un petit détour par chez elle ! "mères" qui paissent sur les herbus.» En reprenant le chemin de sa bergerie, Catherine Besselièvre confie : « L'élevage de brebis est une passion de jeunesse. » À Brix, où elle passe son enfance, elle élève une douzaine de bêtes. « À cette époque, elles appartenaient à mon père.» Dès sa majorité, elle s'installe à son compte, à Saint-Jacques-de-Néhou, non loin de Saint-Sauveur-leVicomte. Du petit troupeau de son enfance, elle passe à 120 brebis. Mais la jeune femme a besoin de grand large pour elle et ses animaux. À Saint-Germain-sur-Ay, en 1992, elle tombe sous le charme des prés-salés. « Je n'ai jamais pu en repartir. »

Cherbourg-Octeville

Saint-Lô

Un goût iodé

Avranches

un geste brusque, la jeune femme arrache de la puccinellie. « Les brebis en raffolent ». Devant elle, ses trois chiens border collie rassemblent le troupeau. « J'ai 400

D

Depuis, le havre est devenu son domaine, où ses brebis mangent de l'herbe salée à satiété. « C'est un régime idéal pour leurs petits. Leur goût devient tendre, fin et iodé. » Appréciés pour leur chair (label d’appellation d'origine contrôlée), ces

agneaux se retrouvent sur toutes les tables de France. « J'en vends beaucoup en direct, notamment à la boucherie Cortezon à Paris (qui fournit notamment l'Élysée) »,souligne l’éleveuse,qui concède néanmoins vivre chaque vente ou abattage un peu difficilement : « Je pleure souvent ». En quelques années, Catherine Besselièvre est devenue incontournable dans le paysage des havres du Cotentin. « C'est un endroit que j'aime et que je respecte. De mars à septembre, j'y suis presque tous les jours ». Un espace qu'elle protège et auquel elle tient plus que tout.

(CONTACT : 87A, rue Fenouillère 50430 Saint-Germain-sur-Ay 02 33 17 17 30 lespresalesdecatherine.com et aocpressalesdumontsaintmichel.fr

Les ovins en chiffres Dans la Manche, 39 000 brebis produisent 65 000 agneaux par an, dont 10 000 labellisés "Prés-Salés du Mont-Saint-Michel" (AOC).

• Phot Photos os Alic Alice e Bertr Bertrand and

La Manche présente à Paris

Le community manager Les followers

Salon International de l’Agriculture A e du 23 février au 3 mars 2013

Pavillon de la Normandie - hall 7.2 - allée F - stand n° 55 - espace Manche - Paris Expo - Porte de Versailles

9 Manche mag’ hors série - Février 2013


Zoom sur... Pascal Thévenin, le pêcheur des Minquiers Fils et petit-fils de pêcheur, Pascal Thévenin vit à Bréville-sur-Mer, à deux pas de la baie de Granville. À bord du Joker, il pêche homards et autres crustacés tout au long de l’année. Un sacré tempérament ! ouest, « c’est un homme discret et généreux, assure un patron granvillais. Il ne se mettra jamais en avant. Ce n’est vraiment pas son genre.»

Un artisan de la mer « Je me considère comme un artisan de la mer », complète le pêcheur. La passion chevillée au corps, il aime parler de son « boulot ». « On n’a rien à cacher.Quand on aime son métier, on a toujours envie de le faire découvrir».

Cherbourg-Octeville

Saint-Lô

Avranches

onnu comme loup de mer et… comme le loup blanc, Pascal Thévenin est un enfant de Chausey. Pêcheur réputé et respecté par les marins du littoral de la côte

C

Pourtant, rien n’est facile sur les flots, où les marins sont mis à rude épreuve. Les tempêtes et le froid sont parfois sans pitié avec les équipages. Mais du côté de Granville, les pêcheurs n’ont pas l’habitude de se plaindre. « Il faut parfois s’accrocher », concède le Chausiais tout simplement. Sur le plateau des Minquiers, qu’il connaît comme sa poche, Criquet

(son surnom) pêche aujourd’hui le homard, les araignées, les tourteaux et le bulot. « Être polyvalent nous permet de vivre. » Cinq jours dans la semaine, voire sept durant les fêtes de fin d’année, Pascal Thévenin sillonne la baie de Granville. En homme responsable et respectueux de la ressource, il ne badine pas avec la règlementation. « On fait toujours très attention.C’est le cas pour le homard. L’effort de pêche est devenu beaucoup moins intensif depuis que nous respectons les tailles et le nombre de casiers. »

(CONTACT : 27, rue Patrouillard 50290 Bréville-sur-Mer 02 33 50 27 44

Le homard en chiffres À noter : La pêcherie de homard du Cotentin et de Jersey (110 pêcheurs, jusqu’à 280 tonnes de homards par an) a obtenu, en juin 2011, l’écolabel international MSC, récompensant la pêche durable.

• Phot Photos os Alic Alice e Bertr Bertrand and

La Manche présente à Paris

Le sélectionneur

Les bleus

Salon International de l’Agriculture A e du 23 février au 3 mars 2013

Pavillon de la Normandie - hall 7.2 - allée F - stand n° 55 - espace Manche - Paris Expo - Porte de Versailles

10 Manche mag’ hors série - Février 2013


• Photos Alice Bertrand

Pratique

Connaissez-vous Conn naissez-vous nos derniers der niers produits produits high high-tech h-tech ? Retrouvez la Manche au Salon International de l’Agricultur Agricultu A e à Paris du 23 février au 3 mars 2013 Pavillon de la Normandie - hall 7.2 - allée F - stand n° 55 - espace Manche - Paris Expo - Porte de Verrs sailles

me Au program

r, ue jou caux Chaq roduits lo p e d s n o dégustati jeux concours rencontres anima tions

No Jersey

ve un esu paceauté

« LA MANCHE, PRODUCTEUR D’INNOVATIONS »

Coup double pour la campagne de communication de la Manche !

Jean-François Le Grand, président du conseil général de la Manche, Catherine Cousin, directrice de la communication, Michel Chopin, directeur de cabinet

A

vec deux distinctions nationales, la campagne de

communication de la Manche, menée par le conseil général au Salon International de l’Agriculture 2012, a séduit le public comme les professionnels. Originale et décalée, elle juxtaposait photos et graphismes

soignés des produits phares de la Manche et slogans dans l’air du temps, démontrant que notre secteur agro-alimentaire est tout aussi à la pointe que le tertiaire des grands centres d’affaires urbains. Une carotte figurant « nos produits high-tech » aux côtés de rangées de cultures

rebaptisées « nos business centers », une vache incarnant « nos meilleurs cadres » et le bocage « nos bureaux open space »… des images et des mots impactants, au service d’un département dont l’agriculture s’illustre par sa qualité et sa modernité. En novembre, les Trophées de la Communication, qui sacrent depuis 11 ans les meilleurs outils, acteurs ou actions de communication, tous secteurs confondus, ont ainsi désigné la Manche « meilleure campagne de communication réalisée par un organisme public » sur 640 candidats. Une reconnaissance confortée peu après par le « prix de la Création » du 24e Grand Prix Cap’Com, qui récompense la communication engagée par les collectivités territoriales et organismes publics. Choisie parmi les 240 campagnes présentées au jury, la Manche a été élue grâce au vote du public, qui a mobilisé 1 700 internautes. Fort de ce double succès national, le conseil général a décidé de reprendre le concept dans sa nouvelle campagne, en déclinant « la Manche, producteur d’innovations » avec l’humain au cœur de ses filières. 11 Manche mag’ hors série - Février 2013



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.