Manche mag #39 29 8 13 bd

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Le magazine du conseil général de la Manche Septembre - Octobre 2013

N° 39

Dossier

LABORATOIRE DÉPARTEMENTAL D’ANALYSES

Une expertise au service de tous P.13-17

L’Open féminin 50 p.6

La culture en terres manchoises p.12

Portrait de Maxime Beaussire p.21


Sommaire 3

Édito

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En bref

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Entreprendre

Vers de nouveaux défis

Un événement gourmand

Tidalys, l’innovation sur l’eau

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Développement durable

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Zoom

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Territoire

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Dossier

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Numérique

19

Entre terre et mer

20

Solidarités

21

Portrait : Maxime Beaussire

22

Vie politique

Performance énergétique, fin des travaux

« Raconte-nous une histoire de la Manche »

Villes en Scène, la culture près de chez vous

Le laboratoire départemental d’analyses de la Manche

Acome, leader et novateur

Le Saumon de France

Les actions territoriales en faveur de la jeunesse

Jeune boxeur prometteur

Commission permanente / Paroles d’élus

Ce magazine est disponible en braille et en CD audio. Pour obtenir l'une des deux versions, téléphonez à l'association « Donne-moi tes yeux » au 01 47 05 40 30 ou envoyez un mail à l’adresse : donnemoitesyeux@wanadoo.fr

Légende fenêtre de liberté : Prisant la végétation basse des zones littorales, les Caragouilles rosées s’y assemblent en grappes, comme ici à Lindbergh-Plage.

N°39 /Septembre-Octobre 2013

LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MANCHE / Maison du Département - 50050 Saint-Lô Cedex Directeur de la publication : Jean-François Le Grand Directeur de cabinet : Michel Chopin Directrice de la communication : Catherine Cousin Rédactrice en chef : Lucile Kergueno Rédaction : Lucile Kergueno, Sandra Poulain-Stein Ont participé à ce numéro : David Letort, Sylvain Letouzé, Marie Petitpas Photographies : CG50 - David Daguier sauf mention Conception et réalisation : dgc communications Impression : Imaye Graphic Distribution : La Poste/Mediapost Tirage : 216 000 exemplaires ISNN : 2101 - 8197 - Dépôt légal : mai 2009 Contact Manche mag’ : • Tél. : 02 33 055 550 • Fax : 02 33 05 95 65 • Courriel : manchemag@manche.fr

Le prochain numéro paraîtra le 12 novembre 2013

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Manche mag’ n° 39 - Septembre-Octobre 2013

Retrouvez le Manche mag’ sur manche.mobi


L’édito L’été s’achève, les vacances également et septembre sonne traditionnellement comme la fin du farniente. Mais revenons auparavant sur cette saison estivale qui a été particulièrement riche en événements et notamment le Tour de France. Un magnifique contre-la-montre début juillet avec cette arrivée au pied de l’archange. Vous avez admirablement soutenu ces sportifs tout au long du parcours, près de 200 000 spectateurs dit-on. Les images aériennes de la Baie du Mont-Saint-Michel comme une formidable carte postale retransmise à travers le monde. Il faut désormais enfoncer le clou et espérer pouvoir accueillir un grand départ dans les prochaines années. par Jean-François Le Grand

Vers de nouveaux défis

Un été bercé de soleil et dans lequel, je l’espère, vous avez su puiser l’énergie pour engager une nouvelle saison. C’est d’ailleurs plein d’engagement que le Gouvernement a fait sa rentrée « Penser la France en 2025 ». Démarche que je tiens à saluer car similaire à celle que nous avons initiée dans le département. Manche 2025, « Écrivons ensemble la Manche de demain », non pas sur une journée mais pensée sur plusieurs années dans une démarche citoyenne, ouverte et participative. Notre citoyenneté sera d’ailleurs appelée cette année au cours de deux grandes élections. De la plus petite entité territoriale qu’est la commune, avec ses conseillers municipaux, jusqu’à la plus grande de toutes, l’Union européenne et ses députés. J’aime ce symbole.

Le chiffre clé

Commune et Europe. La première au centre de notre quotidien, à l’écoute de tous, premier contact du citoyen lorsqu’il ne sait pas vers qui s’orienter. La seconde, l’Europe, souvent incomprise, méconnue, mais si importante pour notre présence dans le monde. Une Europe au sein de laquelle il nous faut avancer dans un modèle social partagé. À plusieurs, on est plus forts.

7. 8 M € C’est, pour nos collèges, le montant des travaux engagés par le conseil général en maîtrise d’ouvrage propre en 2013 (sur 39 des 54 collèges publics manchois).

Ainsi, beaucoup de défis nous attendent cette année, à commencer par cette rentrée, qu’elle soit scolaire, professionnelle, personnelle. Et gardons à l’esprit que nos sociétés sont ainsi faites que ce qui prévaut pour tout un continent le vaut aussi pour la Manche, comme pour chacune et chacun d’entre nous : tous ensemble,nous sommes plus forts.

Jean-François Le Grand membre honoraire du Parlement président du conseil général de la Manche

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En bref... Éco-construc tion

F estival des coquillages et crustacés

Un nouveau forum au Pavillon des énergies

Comme un air marin…

Du 4 au 6 octobre, le conseil général propose le forum Éco Fab - «L’éco-construction en pratique» au Pavillon des énergies. S’instruire tout en se divertissant, pour « construire performant et durable », c’est l’objectif de cet événement, dont les mots d’ordre sont découvrir, participer et rencontrer ! Diverses activités gratuites autour de l’éco-construction, des écomatériaux et des énergies renouvelables vous seront proposées : ateliers pratiques et démonstrations sur les techniques et les matériaux, table ronde, stands d’information, show-room d’équipements, expositions temporaires, visites de maisons anciennes éco-rénovées et de maisons neuves éco-construites, atelier de fabrication de briques de terre crue… Vous pourrez également échanger avec des acteurs de l’éco-construction, professionnels ou artisans, et découvrir les formations existantes en Basse-Normandie.

À Granville, la 11e édition du festival « Toute la mer sur un plateau » mettra de nouveau à l’honneur les coquillages et crustacés les 5 et 6 octobre. Un événement populaire, festif et gourmand, qui attire chaque année de très nombreux visiteurs (55 000 l’an passé) venus profiter de tout un programme d’animations, sous le signe de la pédagogie et de la gastronomie : entre dégustations au « Bar de l’écaille », diffusion de films sur l’histoire de la pêche, ateliers de cuisine pour les enfants, rencontre avec des professionnels, exposition d’engins de pêche ou encore démonstrations culinaires. Et bien sûr, à la vente, des tonnes de bulots, praires, coquilles Saint-Jacques, olivettes, amandes, huîtres, moules, homards et tourteaux passeront directement de la main du pêcheur ou du conchyliculteur à celle du client. Une vague de produits frais qui sauront ravir vos pupilles… et vos papilles !

(Contact : 02 33 91 33 91 – cj@granville.cci.fr (Infos web : centreetsudmanche.cci.fr

Le Pavillon des énergies vous présentera à cette occasion sa nouvelle scénographie extérieure, interactive et ludique « Il était une fois ma maison durable », idéale à parcourir en famille !

(Infos web : planete.manche.fr

Tv Manche -

votre

W e b TV

La Manche comme on l’aime Revivez la vague rose des Demoiselles de la Manche qui déferle pour la première fois dans Saint-Lô, faites monter l’adrénaline à bord d’un « best of » de séquences embarquées, découvrez la Manche autrement, avec les vidéos du concours... de quoi l’aimer un peu plus encore !

(Rendez-vous à noter : samedi 5 octobre, Pénélope vous attend à Granville, pour « Toute la mer sur un plateau », sur le stand de la Manche et dans les allées du festival.

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En bref...

? 2015 ? 2025 ? 2030

agenda

2015 ? 2025 ? 2030 ?

Retrouvez toutes les dates sur

Des idées clés Lors de la session extraordinaire du 12 juillet, les élus du conseil général ont débattu et voté le choix d’un modèle de développement pour la Manche, qui guidera les futures politiques publiques sur le territoire. Trois idées clés en ressortent : - une identité départementale pour une attractivité renouvelée : « soyons fiers de notre territoire et sachons le promouvoir » - un développement territorial ouvert au monde : « nous sommes ouverts à l’international avec notre façade maritime, à nous d’en tirer profit » - des solidarités locales pour mieux vivre ensemble : « réinventons des rapports simples, des liens de proximité » « Une ambition, un projet, un engagement pour la Manche » à retrouver dans le livre blanc qui vous sera présenté dans le prochain Manche mag’.

Événement

Les véhicules rétro s’invitent à Baupte !

© P. Bruno

À l’occasion de la quatrième édition du Baupte Auto Moto Rétro, le 22 septembre, l’association des Jantes Dames Bauptoises vous invite à découvrir près de 200 véhicules anciens de tous types. Voitures, motos, cyclos, militaires, maquettes… c’est un étonnant musée éphémère, interactif et pédagogique, qui s’installe au cœur du village de Baupte, près de Carentan. Au programme : concours d’élégance, exposition commentée de photos et de miniatures pour tout connaître de l’historique des marques et des modèles (2013 marque notamment les 30 ans de la 205 GTI ou encore les 60 ans de la Corvette !),diffusion de films et documentaires en 16 mm, mais aussi présence d’artisans de l’automobile, peinture de vraies voitures par des enfants, quiz, bons de carburant à gagner, repas champêtre et animations musicales, raviront tout autant les nostalgiques et les fins connaisseurs que les curieux !

(Contact : 06 78 92 13 69 - jantesdames@laposte.net (Infos web : lesjantesdamesbauptoises.fr

Du 20 au 22 septembre

Concours national d’attelage

Un des cinq concours « élite » labellisés en France, à Saint-Lô. 02 33 56 86 53 mancheattelage.ffe.com

Les 21 et 22 septembre

Plantes et Saveurs d’automne

Tout ce qui évoque de près ou de loin le jardin sera à découvrir au Manoir du Tourp - Maison de la Hague à Omonville-la-Rogue. 02 33 52 74 94 lahague-tourisme.com

Le 22 septembre

4e aquathlon de Coutances

Enchaînement natation et course à pied. À 14 h au parc des sports. 02 33 46 80 51 coutancestriathlon.fr

Les 28 et 29 septembre

La Fête des Normands

1re édition : animations locales diverses, à l’occasion de la Saint-Michel, saint patron des Normands. 02 35 73 27 48 fetedesnormands.com

Du 28 au 30 septembre

P r ov e m p lo i

La Saint-Macé

Donner envie de venir travailler dans la Manche Sous la bannière commune « La Manche New Normandie », le département* participera pour la deuxième année consécutive au salon Provemploi, le 15 octobre à Paris. L’occasion de promouvoir notre territoire et de faire connaître nos atouts et opportunités professionnelles aux Franciliens qui souhaitent venir s’installer et travailler en province.

(Pratique : espace Champerret, de 10h à 20h – provemploi.fr * Seront présents : le réseau Forces 50, avec le conseil général, les quatre pays du Cotentin, du Coutançais, du Saint-Lois et de la Baie, la communauté urbaine de Cherbourg, le club Manche Attractivité, l’union des industries et des métiers de la métallurgie de la Manche et la Maison de l’emploi et de la formation.

Foire millénaire à Saint-James. 02 33 89 62 00 mairie-saintjames.com

Le 29 septembre

Duo Normand

Contre-la-montre de 54,5 km, par équipe de deux coureurs, ouverte aux pros et amateurs, à Marigny. 02 33 05 11 26 duonormand.com

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En bref... Mange

Web pratique

Une bonne soupe pour l’hiver

Du nouveau sur le site du conseil général Avec 25 000 visiteurs mensuels, le site institutionnel conseil. general.manche.fr est un des sites les plus visités du portail manche.fr. Une nouvelle version, lancée fin mai, vous offre plus de visibilité sur l’institution : contenus sur le fonctionnement de la collectivité et les politiques menées, infor mations complètes sur les élus, actualités, budget en chiffres clés, etc. À travers des espaces dédiés aux citoyens, professionnels ou collectivités, plus de services sont également désormais accessibles en ligne, et ce dès la page d’accueil : offres d’emploi, infos/réponses, droits et démarches, kiosque avec les publications, lien vers les retransmissions des sessions sur TV Manche… L’objectif : renforcer le lien avec les citoyens pour proposer un véritable service de proximité. Depuis cette rentrée, le guide des aides fait également son apparition en ligne. Classé par thématiques (économique, sociale…) et par publics (particuliers, entreprises, associations…), il vous permet de retrouver facilement, grâce à un moteur de recherche, le panel des aides apportées par la collectivité (une centaine). Pour certaines, il vous est par ailleurs possible de remplir un formulaire de demande en ligne.

(Rendez-vous sur conseil.general.manche.fr

ta s o u p e !

À Carentan, Mange ta soupe ! revient du 16 au 20 octobre, pour une cinquième édition dont le fil conducteur sera le pain à soupe, localement appelé biscuit. Plus qu’une fête populaire et conviviale, il s’agit également de faire intervenir des acteurs pluridisciplinaires tels que des chefs cuisiniers, associations et maraîchers qui prônent l’adoption de produits du terroir et un changement dans notre manière de consommer. L’objectif est d’allier solidarité, convivialité et éco-responsabilité. De nombreuses activités originales éveilleront votre palais et votre curiosité : des dégustations, un concours de soupe, des animations scolaires pour familiariser les plus petits à une alimentation plus naturelle, un petit déjeuner bio, des expositions, un atelier des toqués avec des chefs restaurateurs de la région, un marché du terroir… Du côté des nouveautés attendues, le journaliste gastronomique Périco Légasse et un concert des Norka feront leur entrée. Amateurs de produits frais et de découvertes culinaires en tous genres, l’occasion est donnée de faire le plein d’idées pour passer l’hiver sans morosité dans les assiettes !

(Contact : mangetasoupe.carentan@gmail.com (Infos web : mangetasoupe.eu

Tennis

Les meilleures joueuses seront à l’Open féminin 50 Devenu l’un des plus importants tournois de tennis français, l’Open féminin 50, dont le conseil général est partenaire-titre, fait aujourd’hui partie des événements incontournables du calendrier sportif, non seulement manchois mais aussi international. Mêlant partage des valeurs du sport et compétition, ce tournoi de très haut niveau confronte des joueuses entre la 60e et la 250e place mondiale. Venez les soutenir à Équeurdreville-Hainneville du 2 au 10 novembre ; l’accès aux cinq courts couverts du complexe Louise Michel est gratuit. La convivialité sera aussi au rendez-vous de cette cinquième édition, qui prévoit à nouveau son lot d’animations pour les jeunes et les écoles de tennis notamment. Une belle occasion de promouvoir la pratique du tennis féminin dans la Manche !

( Contact : Comité de tennis de la Manche 02 33 03 97 67 - open50feminin@fft.fr

(Infos web : tournoi.fft.fr/open50feminin 6

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En bref...

agenda Retrouvez toutes les dates sur

Jusqu’au 30 septembre

Prenez date !

Millet sème, Van Gogh moissonne…

(Infos web : lesrendezvoussoniques.com

Olivia Ruiz

Gagnez vos places au festival !

Pour tenter votre chance, connectez-vous sur manche.fr/concours.asp et remplissez le bulletin de participation en ligne !

Du 10 au 19 octobre

© P.-Y. Le Meur

Passeurs de mots

18e édition du festival du conte et de la parole : activités autour de la lecture et de l’écriture à ÉqueurdrevilleHainneville. 02 33 53 96 00 equeurdreville.com

Les 12 et 13 octobre

14e raid de la Baie

Raid nature multisport (kayak, course d’orientation,VTT, course à pied et Run and bike), pour enfants et adultes, au Val-Saint-Père. 06 62 84 23 98 - tc-val.fr

© J.-B. Mondino

Du 5 au 10 novembre, le festival biennal Les Rendez-vous soniques, organisé par la scène de musiques actuelles le Normandy, à Saint-Lô, vous invite à «changer de regard sur la chanson» ! Côté programmation, toujours un savant mélange de têtes d’affiches et de talents à découvrir, entre chanson française, rock, électro, reggae, folk-soul… Près de 30 artistes vous réservent des concerts pour tous les goûts : Zaz, Benjamin Biolay, Jacques Higelin, Olivia Ruiz, Ayo, Max Boulbil, Youn Sun Nah, Aluna Georges… au Normandy bien sûr, mais aussi au 2011 soniques Théâtre municipal et salle Beaufils. dez-vous en R s le l a Et parmi les nouveautés de cette on, festiv Groundati cinquième édition, une scène ouverte aux écoles de musique de la Manche, pour qu’elles proposent aussi « leur regard sur la chanson », la participation de l’association Art’ Plume ou encore un volet cinéma, avec notamment la projection d’un film sur Lewis Evans, chanteur du groupe The Lanskies, qui sera suivie d’un « showcase » avec l’artiste.

Exposition d’interprétation, sur la « rencontre » entre ces deux artistes majeurs, à la maison natale Jean-François Millet à Gréville-Hague. 02 33 01 81 91 patrimoine.manche.fr

Le 19 octobre

Les Saints Sauveurs du Rock

Avec Jetblast, Ashes Warriors, Dorian’s Grace et No One Is Innocent, à l’espace culturel de Saint-Sauveur-Lendelin. lessaintssauveursdurock.com

Extrait de règlement du jeu-concours :

1. Jeu gratuit, du lundi 16 au lundi 30 septembre 2013 (minuit). Tirage au sort le 1er octobre 2013. 2. Règlement du jeu n°713140 déposé chez Me Bougon, BP 372 – 50002 Saint-Lô Cedex, consultable sur le site manche.fr 3. Dotations : 40 places au festival Les Rendez-vous soniques 2013 (2 places par gagnant) 4. Loi 78-17 du 06/01/78 (CF. art 26 à 36) : vous disposez d’un droit d’accès, d’opposition et de rectification des données vous concernant

{

À

lire

Du héros de Rennes en 1788 à la Contre-Révolution Blondel de Nouainville - L’itinéraire d’un noble normand de Didier Michel

Sur les traces de la mémoire d’un chevalier de sa région, l’auteur, né à Cherbourg, propose une étude approfondie de ce personnage qui, aujourd’hui tombé dans l’oubli, eut pourtant son heure de gloire au XIXe siècle. Ouvrage publié avec le concours du Centre régional des Lettres de Basse-Normandie. (Éditions Isoète)

Du 24 au 27 octobre

CSI*** Jumping international et Championnats Étalons Selle Français à Saint-Lô. csi-saintlo.com et sellefrancais.fr

Du 28 au 31 octobre

Escales urbaines

Festival dédié aux cultures urbaines : spectacles, ateliers, stages, à ÉqueurdrevilleHainneville. 02 33 53 96 00 equeurdreville.com

(Contact : didiermichel.com

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Entreprendre T i d a ly s

Énergie d’avenir à la surface de l’eau Lauréate du prix régional de l’innovation en 2012 et sacrée « entreprise de technologie innovante » par le ministère de l’Enseignement et de la Recherche en juillet dernier, Tidalys mise sur une énergie marine renouvelable prometteuse : l’hydrolienne flottante. Arnaud Blosseville. Rejoints par d’autres investisseurs, refusant toute subvention, ils fédèrent une équipe i n t e r n at i o n a l e et pluridisciplinaire.

Stable et peu coûteuse

© Tidalys

Jugée plus légère, mobile et résistante que les hydroliennes des fonds marins, cette technologie est aussi moins coûteuse. « Fabrication, transport, installation, rendement, exploitation, démantèlement…, plus on s’affranchit des structures lourdes, plus on fait des économies. » Si d’autres, « de culture industrielle », y ont déjà pensé dans le monde, c’est la stabilité de la machine qui fait de Tidalys, forte d’une approche plus « dynamique » (au sens scientifique du terme), une pionnière. Comparant la rotation spontanée du cylindre e Arnaud Blosseville et le prototype MK1 (échelle 1/13 ) posé sur l’eau au tronc d’arbre sur lequel marche le bûcheron canadien, ’est en 2012 qu’Arnaud l’entrepreneur explique : « Nous avons Blosseville, designer industriel, choisi une plateforme composée de et Rémi Laval-Jeantet, expert en trois flotteurs, pour plus de stabilité et aéro-hydrodynamique et matériaux d’amortissement dans des conditions de composites, créent la société Tidalys, vagues formées. » à Cherbourg-Octeville. L’objectif : concevoir une hydrolienne flottante Des tests concluants capable de produire de l’électricité à moindre coût et très rapidement. Tidalys a mené recherche et Le concept : une machine qui reste à développement avec le concours du la surface, une génératrice émergée, laboratoire universitaire des sciences un rotor à haut rendement. Pour appliquées de Cherbourg, du centre qu’Électrimar - c’est son nom - voie le d’expertise de corrosion marine et jour, les associés obtiennent le soutien biologique Corrodys, basé aussi à logistique et financier du Hollandais Cherbourg-Octeville, et du centre Dutch Expansion Capital et le prêt de national de recherches technologiques bureaux et de fonds par Normandie de Caen. Brevetée et testée sous la Incubation. « C’était important pour forme de deux prototypes à l’échelle nous, car pour une start-up, le temps, 1/13 e, Électrimar a démontré son c’est doublement de l’argent. », explique

aptitude à résister aux courants forts et sa puissance maximale - 4,5 mW en moyenne par seconde. « Les tests nous ont permis de valider tous les paramètres techniques. Maintenant, il faut construire le premier prototype à l’échelle 1. » Avec ses 25 m de haut et de large, ses 46 m de long et son rotor de plus de 18 m, il devrait être mis à l’eau courant 2014, dans le Raz Blanchard.

De Cherbourg au marché mondial Cet ancrage et ce raccordement sont provisoires, en attendant que les infrastructures portuaires de Cherbourg s’implantent, pour définir où seront fabriquées les préséries. « Nous voulons développer au maximum la filière régionale et le savoir-faire local. » Approchés, les principaux constructeurs du secteur hydrolien s’intéressent au projet. « Il y a du fondement scientifique, écologique et économique. », résume Arnaud Blosseville. Le Manchois privilégie le fort potentiel du Raz Blanchard et les perspectives de développement de la filière bas-normande. Mais la carrière d’Électrimar pourrait bien être internationale. « Avec cette technologie plus rapide à développer que d’autres, Tidalys se positionne pour conquérir le marché mondial. »

(Infos web : tidalys.com

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© Tidalys

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E ssais IFREMER du second prototype (MK2) avec courant fort de type Raz Blanchard


Arrêt sur image Photo prise le 1er juillet 2012 à 15h32 © Thomas Jouanneau

M ém o i r e s

de centenaires

L’exposition Initiée par le conseil général, la collecte de témoignages de Manchois centenaires réalisée par l’association Mémoires et Terroirs est désormais conservée aux archives départementales. Vous pourrez découvrir 24 de ces précieux dépositaires de l’histoire de notre département, grâce à une exposition itinérante dévoilant leurs visages, croqués par le photographe Thomas Jouanneau, complétée d’enregistrements sonores, de fac-similés de documents d’archives. Parmi eux, Ernest Dumont, né le 25 décembre 1913 à Curey. Médiathèque de Saint-Lô, du 1er octobre au 1er novembre 2013 Médiathèque de Mortain, du 12 novembre au 6 décembre 2013 Salle des fêtes de Cherbourg, du 23 décembre 2013 au 17 janvier 2014 L’intégralité des témoignages est consultable sur recherche.archives.manche.fr

(onglet « Sons ») Manche mag’ n° 39 - Septembre-Octobre 2013

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Développement durable Performance

énergétique

Des bâtiments éco-responsables Les travaux initiés par le conseil général dans le cadre de la mise en place du contrat de partenariat de performance énergétique sont terminés. 20 collèges, trois musées et la Maison du Département allègent ainsi leur « empreinte carbone » de manière significative.

P

remier département français à initier une telle démarche, le conseil général de la Manche a signé en juin 2011 un contrat de partenariat de performance énergétique (CPPE) avec deux industriels de référence dans ce secteur, Dalkia et EDF Optimal Solutions. S’inscrivant dans l’Agenda 21 de la collectivité et traduisant une forte volonté politique en faveur de l’environnement, ce projet ambitieux, rendu possible grâce à un partenariat public-privé, doit permettre de réduire jusqu’à 60 % des émissions de CO2 et 30 % des consommations d’énergie primaire des bâtiments départementaux. De nombreux travaux ont ainsi été réalisés et sont en phase d’exploitation depuis janvier, dans 20 collèges, trois musées et à la Maison du Département. Ils concernaient l’enveloppe du bâti et l’optimisation des consommations énergétiques, soit, selon les sites, l’isolation intérieure ou extérieure, le remplacement des menuiseries, la mise en place de chaufferies bois, l’installation de ventilations double flux avec récupération d’énergie, la réfection de l’éclairage ou la pose de panneaux photovoltaïques. Le tout complété par la mise en place d’un outil de pilotage et de suivi de la performance énergétique, et d’un programme de sensibilisation des usagers aux éco-gestes par le centre permanent d’initiative pour l’environnement du Cotentin.

Chaufferie bois au collège de Marigny 10

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Panneaux photovoltaïques sur les toits du collège de La Haye-du-Puits

Des collèges chauffés au bois 14 chaufferies biomasse ont été mises en place dans les collèges, qui vont couvrir la quasi totalité de leurs besoins en eau chaude et chauffage, grâce à une énergie renouvelable neutre en carbone et disponible en abondance dans la Manche. Leur combustible est fourni par l’association ‘’Haiecobois’’, qui valorise les bois déchiquetés issus de l’entretien des espaces ruraux ou naturels par les agriculteurs de la filière locale. Inaugurée en avril dernier, la chaufferie du collège de Torigni-sur-Vire, d’une puissance de 200 kW, fournira par exemple 90% des consommations de l’établissement, une chaudière gaz assurant le complément. Pour améliorer son rendement et éviter les déperditions d’énergie, le CPPE a comporté d’autres travaux : rénovation du réseau de distribution du chauffage, isolation thermique par l’extérieur du bâtiment externat, remplacement des menuiseries bois simple vitrage, ventilation double flux et éclairage intelligent des salles de classe, et mise

en place d’une gestion technique des installations. CHIFFRES CLÉS DU CPPE DANS LA MANCHE : • 32% d’économies d’énergie garanties dans la durée • 58% d’économies de CO2 soit 2 300 tonnes évitées chaque année • 14 chaufferies bois (consommation de 1 100 tonnes de bois déchiqueté par an) • 1 900 menuiseries extérieures remplacées • 9 300 m2 d’isolation en façade • 2 460 m2 d’isolation des murs • 16 000 m2 d’isolation de combles • 49,6 M€ de coût prévisionnel global du contrat

( À noter : Le CPPE n’est pas exclusif du

prolongement de la démarche globale d’amélioration thermique des autres bâtiments départementaux, pour lesquels une programmation annuelle des travaux reste mise en œuvre par les services.

(Infos web : planete.manche.fr (rubrique énergie)


Zoom Archives

En avant les histoires… de la Manche ! Le temps d’une saison, le conseil général et sa direction des archives départementales s’offrent une nouvelle jeunesse avec une exposition inédite, « Héraut Playmobil®, racontenous une histoire de la Manche », ouverte au public jusqu’au 21 décembre.

D

e l’invasion romaine à la Libération de 1944, quelques-uns des épisodes emblématiques de l’histoire de la Manche sont retracés à travers huit scènes originales, dont les personnages ne sont autres que des centaines de figurines Playmobil® ! Une reconstitution rendue possible grâce à des gravures, affiches et photographies issues du fonds départemental ainsi qu’au précieux apport de collectionneurs privés, dont Fabrice Martié et Rodolphe Leconte, à l’origine de ce projet. À visée pédagogique avant tout, si cet éclairage ludique et familial est l’occasion de poser un regard d’enfant sur le passé, il permet aussi de transmettre autrement l’histoire de notre département !

( Pratique : entrée libre et gratuite du lundi au vendredi, de 9h à 17h Salle d’exposition des archives départementales de la Manche 103, rue Maréchal Juin - 50000 Saint-Lô 02 33 75 10 10 - archives@manche.fr ( Infos web : archives.manche.fr

LES SCÈNES À DÉCOUVRIR : • la bataille du Mont-Castre (56 avant Jésus-Christ) • la prise de Saint-Lô par les Vikings (889) • l’attaque anglaise contre le Mont-Saint-Michel (1434) • le tournoi durant lequel Henri II trouve la mort (1559) • la bataille de la Hougue (1692) • le siège de Granville par les Vendéens (1793) • le combat naval de l’Alabama et du Kearsarge au large de Cherbourg (1864) • le débarquement américain à Utah Beach (1944)

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Territoire C u lt u r e

L’exception manchoise Depuis plus de 20 ans, le conseil général se porte au-delà de ses prérogatives afin d’encourager dans le département cette grande pourvoyeuse de bien-être, d’enrichissement personnel et de lien social qu’est la culture. Avec Villes en Scène, elle se déploie dans les territoires, pour le bonheur de tous les habitants.

L

a proximité et l’accessibilité à la culture pour le plus grand nombre sont la raison d’être de Villes en Scène. Initiée voilà 16 ans par le conseil général, cette collaboration partagée avec les collectivités est devenue au fil du temps une véritable programmation culturelle, amenant le spectacle vivant au cœur de tous les territoires et attirant près de 12 000 personnes chaque saison. Le réseau comprend à ce jour 20 partenaires, de Saint-James à Quettehou, favorisant la mixité des publics, notamment sur les territoires ruraux, d’ordinaire moins dotés que les villes. Pour encourager leur mobilité d’une date et d’un lieu à l’autre, une carte de fidélité territoriale offre désormais un quatrième spectacle pour trois achetés, et le prix d’entrée reste attractif, s’uniformisant partout à 9 € (4 € en tarif réduit).

Toutes les émotions

«

D’octobre à juin, de nombreux artistes professionnels se produisent ainsi du nord au sud du département, offrant aux Manchois une diversité réjouissante, entre théâtre, musique, danse et cirque, avec l’émotion pour fil rouge. Pour rire ou frémir, il vous suffit de pousser les portes de Villes en Scène, qui vous donne rendez-vous partout dans la Manche et forcément près de chez vous !

Nous sommes partenaires depuis le début, avec au minimum trois spectacles par saison, très bons et diversifiés. Nous avons beaucoup d’habitués, y compris de l’extérieur du canton, de Cherbourg et de la Hague. La venue d’un cirque pour la première fois cette année va peut-être attirer un nouveau public. » Jean-Pierre Lemyre, maire de Quettehou

«

J’ai désiré adhérer à cette démarche, qui se concrétise cette année, pour plusieurs raisons. C’est une initiative originale pour accéder à la culture en milieu rural, vers une population peu encline à ce type de loisirs, à un coût modéré grâce à la mutualisation avec le conseil général. Elle permet d’affirmer notre canton comme un territoire propice à la culture, avec de surcroît la création de l’association ADN et de l’Usine Utopik, devenue le premier relais culturel dans la Manche.Trois spectacles sont programmés cette saison, que nous attendons avec impatience.» Michel de Beaucoudrey, président de la communauté de communes de Tessy-sur-Vire

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N o u v e au t é

Le repas

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Manche mag’ n° 39 - Septembre-Octobre 2013

©R. M. Szyp

Ce spectacle sous chapiteau mêle les plaisirs de la table aux prouesses circassiennes, tout en associant le public à la préparation d’un repas insolite et savoureux. En avril : Quettehou le 10, La HayePesnel les 18 et 19 et Saint-Hilairedu-Harcouët les 25 et 26.

ura

Cabaret cirque par Cheptel Aleïkoum

Nous avons rejoint le réseau en 2008 et sommes ravis de proposer à notre public intergénérationnel des spectacles de grande qualité, à un prix modique. Ces rendez-vous du territoire « au long de la Sélune » sont choisis en concertation étroite entre les trois collectivités, pour proposer un choix le plus varié possible. Les enseignants apprécient beaucoup les ateliers proposés par le conseil général, qui permettent aux jeunes de s’ouvrir à la culture.» Francine Macé, adjointe à la culture d’Isigny-le-Buat

( Toute la saison sur culture.manche.fr


Dossier ●

Les domaines clés p.14 à 16

La fusion bas-normande p.17

LE LABORATOIRE DÉPARTEMENTAL D’ANALYSES DE LA MANCHE À la pointe de la science et de la technologie

S

pécialisé dans les domaines de la santé animale, de l’agroalimentaire et de l’environnement, le laboratoire départemental, service du conseil général, exerce son expertise depuis plus de 60 ans au service de l’économie du territoire et de la vie quotidienne des Manchois.

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Dossier Un service essentiel dans la vie de la Manche et de ses habitants CHIFFRES CLÉS

L

aboratoire de santé publique, au cœur de la protection sanitaire des habitants et des milieux, sujets sur lesquels le Département est résolument engagé, le laboratoire départemental, à Saint-Lô, est à la disposition de tous : industriels, artisans, collectivités, administrations, groupements, particuliers…

Dans un département agricole par excellence, en outre très touristique et où les préoccupations environnementales sont prégnantes, ses missions se sont naturellement orientées vers des domaines clés dans lesquels une expertise était nécessaire : la santé animale, l’agro-alimentaire et l’environnement. Au sein de ces trois pôles scientifiques majeurs, des équipes pluridisciplinaires s’attachent au quotidien à répondre aux particularités et enjeux économiques manchois.

• 16 000 clients environ font parvenir chaque année 320 000 échantillons, sur lesquels plus de 600 000 analyses sont effectuées, soit 1 résultat toutes les 10 secondes • 14 programmes (soit 98 % de l’activité) accrédités par le comité français d’accréditation (COFRAC) et 30 agréments ministériels • Une équipe d’environ 100 collaborateurs • Une surface totale de 5 600 m2

Santé

animale

Prévenir et lutter contre les maladies des cheptels

MALDI-TOF : quand progrès rime avec rapidité En faisant l’acquisition en 2012 d’un équipement très prometteur d’identification bactérienne, le MALDI-TOF*, le laboratoire départemental a pris un virage technologique. Et grâce à un partenariat des plus novateurs avec le centre hospitalier Mémorial France États-Unis de Saint-Lô, pour développer une collaboration biologique et scientifique, cet outil de diagnostic de haute performance bénéficie aujourd’hui également aux patients de l’hôpital.

Une avancée révolutionnaire pour la microbiologie Le MALDI-TOF est un spectromètre de masse qui permet de déterminer le profil protéique d’un micro-organisme et de l’identifier en seulement quelques secondes, en le comparant à une base de données. Après culture des bactéries, il fallait auparavant attendre 24 à 48 heures pour

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qu’elles poussent avant de les reconnaître à l’aide de tests biochimiques. Les résultats obtenus sont meilleurs que ceux des systèmes automatisés utilisant des méthodes conventionnelles et le temps d’analyse nettement plus rapide (il permet d’obtenir jusqu’à 95 résultats en quelques minutes). Mise à la disposition des vétérinaires par exemple, cette technique leur permet d’assurer leurs prescriptions très rapidement et d’enrayer la propagation de la maladie dans le corps de l’animal. *de l’anglais Matrix Assisted Laser Desorption Ionization – Time Of Flight)

Avec 9 000 élevages et un cheptel bovin de 850 000 têtes, le plus important de France, mais aussi une filière équine d’excellence, dans un département qui est le premier en termes de naissance de chevaux de sport, la santé animale, compétence historique du laboratoire départemental, est en toute logique devenue majeure. Pour participer à la prévention des maladies contagieuses et à la lutte contre les maladies des troupeaux, 300 000 analyses sont réalisées chaque année. Dans des conditions de sécurité contrôlées pour la manipulation de matériel infectieux, autopsies, analyses de parasitologie, sérologie, bactériologie et virologie permettent ainsi quotidiennement de surveiller l’évolution de certaines maladies. Les délais d’analyse se sont par ailleurs considérablement réduits, donnant au laboratoire une grande réactivité concernant la recherche des maladies sur le terrain. Lors d’épizooties, la découverte rapide d’un agent pathogène dans un troupeau permet aux vétérinaires de mettre efficacement en place leurs traitements. Éleveurs et vétérinaires bénéficient donc d’un service de proximité performant et réactif.


Dossier A g r o a l i m e n ta i r e

Une offre complète autour de la sécurité des aliments L’activité essentielle du pôle agroalimentaire repose sur la surveillance sanitaire des métiers de bouche et le contrôle des cantines scolaires. Des échantillons alimentaires sont collectés et prélevés chaque jour, dans tout le département. Ils sont ensuite analysés au laboratoire, qui, grâce à des méthodes rapides de détection (de bactéries, parasites ou virus

pathogènes),peut répondre efficacement aux crises sanitaires (salmonelle par exemple). Ce contrôle de la qualité de la restauration est renforcé par les missions de formation et de conseil que les experts du laboratoire délivrent dans divers établissements publics ou privés (collèges, lycées, maisons de retraite…). Parmi ses activités, dans la filière bouchère par exemple,la surveillance des encéphalopathies sponfigormes bovines et ovines est toujours d’actualité. Une tâche qui ne peut s’effectuer que dans des locaux spécifiques, techniquement adaptés, tels qu’un laboratoire de confinement dans lequel les flux d’air et les pressions sont sous contrôle, afin de maîtriser les contaminations potentielles de l’environnement. Le laboratoire départemental travaille également en étroite collaboration avec la filière conchylicole, en réalisant de nombreuses analyses sur les coquillages du département. Ces dernières années, les équipes se sont mobilisées autour de

la recherche d’agents pathogènes responsables de forte mortalité chez les huîtres. Afin de s’assurer de la qualité nutritionnelle des matières premières ou des produits finis, de nombreuses matrices alimentaires sont enfin analysées par une unité de physicochimie des aliments, qui permet ainsi de proposer une offre d’analyse complète dans le domaine.

Environnement

La qualité des eaux surveillée de près

L

e laboratoire départemental intervient tout au long du cycle de l’eau pour en contrôler la qualité sanitaire. Qu’il s’agisse d’eaux de consommation, de baignade et de loisirs, d’eaux chaudes sanitaires, d’eaux usées ou encore industrielles, les eaux du département font ainsi l’objet de contrôles réguliers et d’analyses dépendant de leur usage. Une équipe de préleveurs sillonne quotidiennement les routes manchoises afin de prélever les échantillons destinés à l’analyse, sur demande du client. Grâce à un matériel scientifique de pointe, plus de 130 000 analyses sont ainsi réalisées chaque année sur environ 13 500 échantillons. En cas de crise sanitaire, grâce à leur connaissance du terrain, les

préleveurs effectuent rapidement un échantillonnage pertinent selon les normes en vigueur. Différents tests de toxicité ou de nouvelles méthodes telles que la biologie moléculaire peuvent alors être appliqués, afin de mettre en évidence une éventuelle pollution et anticiper la conduite à tenir.

D’autres indicateurs

sont donc effectuées sur des indicateurs environnementaux tels que le lait, les coquillages ou les sédiments. Afin d’étendre la surveillance du littoral, des mesures complémentaires sont par exemple prises en examinant chaque année 430 rejets littoraux ou encore 255 coquillages de pêche à pied, pour un suivi de la qualité microbiologique ou une détection de métaux.

Simple à prélever, abondante et analysée selon des normes bien définies, si l’eau est un élément de choix pour contrôler l’environnement, il est parfois nécessaire d’analyser d’autres types d’échantillons susceptibles de concentrer d’éventuels polluants. Pour faciliter la mise en évidence de contaminations ou pollutions, de nombreuses analyses

Un contrôle renforcé l’été Véritable enjeu pour le secteur du tourisme, un contrôle sanitaire renforcé des eaux de baignade est effectué chaque été, de façon à assurer la meilleure qualité possible à tous les baigneurs le long des 350 km de côtes manchoises. De juin à septembre, cela représente plus de 1 200 prélèvements pendant les heures de plus haute fréquentation, sur 92 plages suivies dans le département. Les analyses microbiologiques sont réalisées dans les 6 heures suivant le prélèvement et les résultats transmis dans les 48 heures aux services de l’agence régionale de santé (ARS) de Basse-Normandie, qui supervise l’opération. Plus de 100 piscines saisonnières (campings, gîtes…) sont également surveillées, s’ajoutant à une trentaine de piscines permanentes et de centres aquatiques suivis tout au long de l’année.

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Dossier L’ a i r

intérieur

Une nouvelle voie de recherche Afin de répondre aux exigences de la règlementation, les équipes du laboratoire ont récemment développé une expertise dans le domaine des analyses d’air, autre composante de l’environnement susceptible de véhiculer des contaminants. Si l’air ambiant était déjà sous surveillance (capteurs de pollution atmosphérique notamment), cette voie de recherche s’intéresse tout particulièrement aux contaminants présents dans nos habitats. Les établissements recevant du public vont ainsi devoir mettre en place des séries de prélèvements destinées à évaluer la qualité de l’air « intra-muros ».

La

Capteur de CO2

radioac tivité

Une compétence reconnue au niveau international

S

pécialisé dans les mesures de radioactivité, le laboratoire départemental est habilité depuis de nombreuses années à délivrer des certificats de conformité dans le cadre des exportations de productions françaises dans le monde entier. Selon les normes internationales les plus exigeantes, il réalise chaque année environ 5 400 expertises (en particulier pour les mesures du césium 134 et 137, de l’iode 131 et du strontium 90 dans les denrées alimentaires) et apporte ainsi une aide concrète aux exportateurs de Normandie.

Le

Premier laboratoire départemental à avoir également développé les mesures de radioactivité dans les eaux, il participe aujourd’hui au contrôle sanitaire des eaux potables dans de nombreux départements. Parmi les mesures per mettant d’apprécier leur qualité radiologique : celle des radioéléments émetteurs alpha, comme par exemple les isotopes naturels de l’uranium et le polonium 210, susceptibles de contribuer à la dose reçue lors de l’ingestion de l’eau. Il réalise enfin une surveillance active des productions locales et des territoires sensibles du département, en examinant chaque année plus de 200 échantillons d’eau, de lait, d’algues, de sédiments ou de coquillages. Ces résultats sont mis à la disposition de tous sur le site lda.manche.fr

s av i e z - v o u s ?

Des résultats d’analyse sur lda.manche.fr Sur le site internet lda.manche.fr, un service gratuit permet aux demandeurs d’une analyse ou aux partenaires destinataires des résultats de les consulter et de les imprimer à distance, avant de recevoir les documents par voie postale. À noter : les données présentes sur cet espace en ligne, protégé par un code d’accès personnel et un mot de passe, n’ont en aucun cas un caractère officiel, seul le rapport édité par le laboratoire faisant foi.

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Gages de qualité et de transparence Afin de garantir l’indépendance et la qualité des prestations et résultats qu’il fournit, le laboratoire mène depuis plus de 15 ans une politique volontariste d’assurance qualité, validée par le COFRAC et reconnue par les instances internationales. Il dispose également de nombreux agréments délivrés par les ministères de l’Agriculture, de l’Environnement et de la Santé : une triple tutelle ministérielle, qui en fait un outil de service public spécialisé et reconnu.

DISPONIBLE SUR WWW.COFRAC.FR


Dossier La

f u s i o n d e s t r o i s l a b o r at o i r e s d ’ a n a ly s e s b a s - n o r m a n d s

Compétitivité et proximité

Afin de maintenir un laboratoire public fort, dans un contexte concurrentiel, la Manche, le Calvados et l’Orne ont fait le choix de regrouper les trois laboratoires départementaux sous une entité unique, qui aura trois sites d’analyses : Saint-Lô, Caen (Saint-Contest) et Alençon.

L

’évolution législative européenne a fait basculer dans le domaine industriel et commercial des activités relevant jusqu’alors du service public, mettant ainsi en concurrence les laboratoires publics et privés. C’est notamment dans ce contexte que les départements bas-normands ont décidé de mutualiser,au sein d’une même entité juridique,les activités et les moyens techniques des trois laboratoires départementaux d’analyses. Cette mutualisation, qui prendra la forme d’un groupement d’intérêt public (GIP), sera opérationnelle début 2014.

Pourquoi fusionner?

Vue extérieure du laboratoire départemental d’analyses, à Saint-Lô

CALENDRIER

Il s’agit d’avoir un catalogue de prestations enrichi et d’augmenter le champ de la recherche et du développement pour mieux résister à la concurrence.L’enjeu est de s’adapter à des problématiques de territoire,de pérennisation du savoirfaire et d’émulation de nos équipes. En conservant des services de proximité, grâce à un réseau de laboratoires publics réactifs et à l’écoute de l’économie locale, nous serons ainsi capables de répondre à la demande par une autonomie régionale. »

• 2008 : lancement des premières études du projet de regroupement des trois laboratoires bas-normands • décembre 2012 : vote en session de la convention constitutive du GIP • septembre 2013 : constitution du GIP entre les départements du Calvados, de la Manche et de l’Orne, représentés par les présidents en exercice de chacun des conseils généraux • 1er janvier 2014 : mise en place opérationnelle du GIP

A

u cours des 20 dernières années, notre laboratoire départemental a su se développer pour répondre aux besoins tant publics que privés. Je souhaite ardemment préserver sur notre territoire les compétences ainsi acquises. Que ce soit sur la santé bovine, la qualité des eaux littorales ou la radioactivité, pour ne citer que trois exemples majeurs, notre économie locale a besoin de disposer sur place d’une expertise neutre et réactive. Mais face au positionnement actif de grands laboratoires privés sur les marchés d’analyses, le risque est grand de tout perdre si nous ne gagnons pas en efficacité par mutualisation. La fusion des trois laboratoires bas-normands doit nous permettre de préserver une compétence globale de santé publique. » Jean-François Le Grand, président du conseil général de la Manche

Michel Laurent, conseiller général délégué au laboratoire départemental d’analyses

Des compétences complémentaires Les laboratoires du Calvados, de la Manche et de l’Orne ont des champs d’intervention similaires mais complémentaires. Ensemble, ils joueront le rôle d’un véritable laboratoire public polyvalent, disposant d’un plateau technique performant et capable de proposer un panel aussi complet que possible de prestations dans les domaines de l’analyse, des études et de la prévention, du conseil aux entreprises, professionnels, élus et particuliers. Ils seront toujours en mesure de participer à l’épidémiosurveillance relative à la santé animale (notamment bovine et équine) et à la sécurité sanitaire des aliments, de l’eau et de l’environnement, mais aussi d’assurer la gestion de crises dans ces domaines (intoxications, pollutions, crises sanitaires), tout en intervenant en appui des politiques de développement économique. S’il exercera prioritairement son activité sur la BasseNormandie, le GIP pourra également l’étendre sur les départements limitrophes, voire sur le territoire national ou à l’étranger, dans les domaines pour lesquels il a acquis une véritable expertise. Sous assurance qualité et reconnu, il sera aussi plus réactif pour répondre aux appels d’offres et décrocher des marchés en France comme à l’international. Les activités seront maintenues sur les trois sites, qui auront chacun leurs spécialités, avec un siège social à Saint-Contest (14), dans les locaux du laboratoire Frank Duncombe. Le site de Saint-Lô continuera ainsi d’assurer un service de qualité, mais aussi de proximité. Manche mag’ n° 39 - Septembre-Octobre 2013

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Numérique ACOME

Fibre : les réseaux de demain

© GMG

Unique en France, le programme Très haut débit en milieu rural, initié par le conseil général et Manche Numérique pour offrir aux Manchois une « fibre d’avance » et l’accès à de nombreux aménagements, usages et services innovants, vient de commencer sur le Mortainais. C’est là que se trouve ACOME, acteur majeur de la fibre optique et atout maître pour l’avenir de la Manche connectée.

I

mplantée à Romagny en 1941, ACOME (Association coopérative d’ouvriers en matériel électrique) est aujourd’hui l’un des plus importants sites industriels d’Europe, qui regroupe cinq unités de production sur 115 000 m².Trois autres usines, en Chine et au Brésil, des filiales en Europe et un bureau commercial en Russie assurent aussi à l’entreprise une présence sur la place internationale, où elle réalise 60% de son chiffre d’affaires. Sa spécialité : les nouvelles technologies des fils et câbles, de la fibre optique aux tubes de synthèses et systèmes associés, pour les réseaux télécoms et infrastructures, automobiles et solutions embarquées, et les bâtiments. Une expertise gagnée grâce à des capacités de recherche, de développement et d’innovation qui l’ont hissée au premier rang sur ces marchés.

bâtiment et le troisième fabricant d’Europe de fibres optiques. Surtout, il est leader sur les marchés français et européen des réseaux, dont plus de 50% dans les télécommunications, via le déploiement FTTH (fibre jusqu’à l’habitant), avec déjà plus d’un million de prises raccordables installées. Ainsi, ACOME met à la disposition de ses clients - fournisseurs d’accès à Internet, opérateurs historiques, collectivités territoriales et installateurs - des solutions innovantes d’accès au très haut débit, comme la technologie PACe (voir encadré). S’appuyant sur trois bureaux d’études spécialisés, l’entreprise crée en permanence de nouveaux produits. « Nous sommes très tournés vers l’avenir », souligne son P.-D.G., Jacques de Heere. Membre du FTTH Council Europe, du cercle Credo, de Triple Play Alliance et de l’association manchoise Novea, ACOME a créé à Mortain le premier centre d’expertise du très haut débit (CETHD). Une démonstration et une expérimentation grandeur nature du déploiement des réseaux d’accès, intégrant en un seul lieu tous les composants d’un réseau très haut débit : infrastructures de génie civil, équipements de transmission, services…

Acteur engagé Fidèle au développement durable, ACOME concilie esprit d’innovation et respect de l’environnement,

PACe, pour Permanent Access Cabling Développée et brevetée par ACOME, en permettant l’extraction et la dérivation des fibres optiques en n’importe quel point du câble, cette technologie en garantit l’accessibilité permanente et répond parfaitement aux demandes évolutives de raccordement des abonnés. À la clé : un gain de temps, une meilleure flexibilité du réseau et une baisse des coûts et durées de déploiement.

responsabilité économique, implication dans la vie locale et engagement social. En 2005, la société a adhéré au Pacte mondial de l’ONU, pour promouvoir les fondamentaux des droits de l’homme et du travail, la protection de l’environnement et la lutte contre la corruption. Les 1 365 salariés de cette première société coopérative et participative (SCOP) de France peuvent devenir associés dans les trois ans qui suivent leur arrivée et être ainsi partie prenante de son capital et de son développement. Une entreprise aux « valeurs très fortes partagées par l’ensemble du personnel », note M. de Heere. Et de conclure : « Le Département de la Manche a su anticiper il y a une dizaine d’années ce que seront les réseaux du futur et la nécessité absolue d’investir et d’anticiper pour lutter contre la fracture numérique et faire des Manchois des privilégiés en France ».

(Infos web : acome.com

Leader et novateur Avec un chiffre d’affaires de 400 M€ en 2012, le groupe ACOME est le premier fabricant de fils et câbles embarqués de haute technicité sur trois continents, le premier producteur français de tubes PEXc (polyéthylène) pour le 18

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l’occasion du lancement du programme Très haut débit en milieu rural, le 2 juillet, les élus du conseil À général (ici Serge Deslandes, Gilles Quinquenel et le président Jean-François Le Grand) ont visité les ateliers d’ACOME, accompagnés de son P.-D.G., Jacques de Heere.


Entre terre & mer Le

s au m o n d e f r a n c e

© GMG

À contre-courant C’est dans la grande rade de Cherbourg que s’épanouit le Saumon de France. Ni d’élevage ni sauvage, unique en son genre, il grandit en pleine mer et acquiert contre les courants des qualités gustatives qui en font un produit haut de gamme.

Une fermeté à laquelle contribue aussi une alimentation sur mesure, fortement protéinée, principalement d’origine marine et végétale, et garantie sans OGM. Cette nourriture, gérée rigoureusement et hautement digestible, engendre peu de rejets et limite l’impact de la ferme sur l’environnement, de même que l’utilisation en dernier recours des traitements médicamenteux, excluant les antibiotiques.

© GMG

Une fraîcheur inégalée

S

eule installation de ce type en France, la ferme aquacole de Cherbourg-Octeville produit entre 800 et 1 000 tonnes de saumons par an. Une quantité qui pourrait être triplée, mais à laquelle la société gérante GMG, basée à Tourlaville, préfère la qualité. « La grande rade est le seul endroit qui réunit tous les paramètres : profond, protégé, avec du courant mais pas trop et beaucoup d’oxygène… mais l’eau est encore trop chaude pour ces poissons du Nord. Nous avons donc choisi de nous positionner sur un marché de niche, avec un label haut de gamme. », explique Gavin Moss, l’un des trois associés à la tête de l’entreprise. Les consommateurs, qui ont décerné le Prix Saveur de l’année 2009 au Saumon de France, ne s’y trompent pas. Car tout est mis en œuvre pour que les poissons se développent dans les meilleures conditions de vie possibles, gage d’un goût unique.

mouvement des saumons. Engagée dans une démarche éthique, l’entreprise veille à ce que chaque animal soit « libre de faim et de soif, exempt de frayeur, de détresse, d’inconfort, de douleur, blessure et maladie, libre pour exprimer un comportement normal », indique la charte qualité. Protégés des intempéries par la rade, mais exposés aux courants, qui assurent le renouvellement de l’eau, les saumons nagent sans cesse et se musclent, ce qui fait de ces spécimens sportifs, à la forme fuselée, les moins gras du marché.

Lavé, clippé, calibré, mis en caisse, glacé, cerclé et palettisé, le Saumon de France arrive chez les premiers clients 24 h après la pêche. Un circuit de distribution très court qui lui garantit une fraîcheur inégalée en France. Non stressé, sa chair est de meilleure qualité, sa texture ferme et facile à trancher. Si 12% des ventes se font à l’étranger (Allemagne, Belgique et Suisse), la cible reste la France. « Saumon de France est présent dans toutes les grandes villes, via les grossistes, et on le trouve en frais et en fumé dans de nombreuses grandes surfaces de la Manche. »

© GMG

Respect de l’animal et de l’environnement Par 10 m de fond, les 16 cages réparties sur 15 ha sont à faible densité de peuplement (12 kg/ m³ d’eau), favorisant à la fois le bien-être et le

Nés en Norvège ou en Écosse, les œufs sont acheminés par avion jusqu’à l’écloserie, à 10 km de CherbourgOcteville. En automne, après un an passé en eau douce, les petits saumons (appelés « smolts ») sont transférés dans des unités leur permettant un passage doux dans le parc en eau de mer, où ils vont grossir sous surveillance pendant 12 à 18 mois, jusqu’à peser entre 3,5 et 4,5 kg. Une fois prêts à la consommation, ils font l’objet d’un abattage et d’un refroidissement directement en mer et sont acheminés aussitôt vers l’usine de transformation toute proche, à quelques km de la ferme. Le premier bac pêché est le premier traité, dans le respect du FIFO (first in, first out - premier arrivé, premier sorti).

(Contact : Saumon de France GMG SAS ZA Produimer Rue Port des Flamands 50110 Tourlaville 02 33 43 03 00

(Infos web : saumondefrance.eu Manche mag’ n° 39 - Septembre-Octobre 2013

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Solidarités Actions

t e r r i t o r i a l e s e n fav e u r d e l a j e u n e s s e

Encourager l’épanouissement de nos jeunes La vitalité d’un territoire, c’est avant tout sa jeunesse. Pour favoriser les politiques éducatives sociales locales, le conseil général soutient de nombreuses actions, partout dans la Manche. Cette année, il engage 353 000 € dans pas moins de 240 projets, à la diversité stimulante.

L

es actions territoriales en faveur de la jeunesse, menées par 49 collectivités et sept associations locales du département, portent sur des domaines très variés, comme autant de manières d’encourager l’épanouissement de nos jeunes. D’une part on les forme, grâce à l’accompagnement à la scolarité ou l’aide aux devoirs, aux projets éducatifs des accueils collectifs de mineurs, à l’engagement à la citoyenneté et au développement durable. D’autre part, on favorise leur accès aux pratiques culturelles, sportives et de loisirs. Des actions qui sortent parfois des sentiers battus, pour les jeunes de 0 à 25 ans, démontrant combien le champ éducatif social est vaste.

armi les nombreuses actions soutenues : l’accueil de loisirs communautaire P de Montfarville

Festival artistique des jeunes « De mains en têtes » Mor tain ais,

association mu nes du Qui : com mu nau té de com intercommunale de sports et loisirs tes locaux, communes… Avec : tissu associatif, musée, artis Pour : 300 jeunes l, ion autour d’un événement loca Pourquoi : mobiliser la populat l loca f cati édu et proj le de tous, valoriser développer l’éducation artistique du territoire t rie, des habitants de tous âges préparen Quoi : Autour de la terre et de la pote val festi d’un vue en Ger, de rie pote la de un spectacle pour juin 2014 au musée es tes et différents intervenants, les jeun en 2015. Accompagnés par des artis e. scèn en mise et ors déc , ario ionnettes et créer scén vont sculpter,habiller,animer des mar tête. la u’à jusq ns mai des e, tiqu ression artis Une façon concrète de stimuler l’exp

Actions familiales autour du jeu et du livre Qui : communauté d’agglomération saint-loise, association pour l’animation de la Maison de quartier de la Dollée Avec : ludothèque, accueil de loisirs, école, foyer ados, halte-garderie, institut médico éducatif, institut thérapeutique, éducatif et pédagogique, foyer occupationnel pour adultes, médiathèque, associations… Pour : 487 jeunes Pourquoi : encourager l’accès des familles à la ludothèque et à l’espace livres, en faire un outil au service de l’école et des institutions, favoriser des moments privilégiés entre enfants et adultes, développer la pratique de la lecture par des temps ludiques Quoi : La ludothèque devient espace de projet éducatif péri et extrascolaire, grâce au livre et au jeu : prêt et conseil, animations (malles spécifiques, soirées, bourse aux jouets, fête du jeu, action hors les murs…) et formation (notamment des assistantes maternelles).

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Semaine de l’Expression

Qui : commune des Pie ux, asso ciat ion intercommunale sports et loisirs Avec : écoles primaire et maternelle,collège, cen tre de lois irs, loca l jeun es, foye rs de personnes han dic apé es et de personnes âgées, relais U n concours d’affiches assistantes maternelles, auprès des enfants permet chaque année de crèche… communiquer. Pour : 620 jeunes Pourquoi : favoriser l’accès à la cult ure et sa pratique pour tous, imp liquer jeunes et professionnels d’un mêm e territoire dans un projet commun sur plusieur s mois et sensibiliser plus de 13-17 ans Quoi : Depuis plusieur s années, les animateurs mobilisent dès la rent rée jeunes, parents et partenaires (Éduca tion nationale, associations, commer çants, habitants…) autour de cette Sem aine de l’Expression. En juin, elle déroule ses ateliers théâtre, musique, arts plas tiques et spectacles, où les jeunes exp osent les œuvres et présentent les pièc es de théâtre qu’ils ont préparées tout au long de l’année, devenant acteurs et spectateurs du développement de la culture sur leur territoire.


Portrait M ax i m e B e au s s i r e

Le rêve américain À bientôt 22 ans, Maxime Beaussire s’est déjà fait un nom chez les pugilistes. Vainqueur du Tournoi de France en juin dernier, le Saint-Lois ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et va désormais rejoindre les États-Unis et la célèbre équipe de Freddie Roach pour franchir un nouveau palier.

C

’est à huit ans seulement que Maxime Beaussire découvre la boxe. « Mon père en avait fait un peu, mais ma mère ne voulait pas me voir pratiquer pour des raisons très… maternelles ! J’ai donc continué le cheval puis le judo. J’avais 11 ans quand nous sommes allés voir un gala à Saint-Lô et que mon père a croisé Jean Métay, le mentor de la Boxe dans le département... ». La grande aventure vient de prendre son cours.

Sur le ring depuis 11 ans « Quelques jours plus tard, une seule journée de découverte a suffi », et la suite n’est que constante progression. Le jeune homme devient homme, avec les joies et peines qui vont de pair.Toujours placé, jamais gagnant, Maxime n’en demeure pas moins une valeur sûre de sa génération.

© J. Blondel

En 2012, il décide de franchir le Rubicon. Le monde professionnel entrouvre sa porte au Manchois avec un premier objectif de taille : le Tournoi de France. Plan athlétique tracé, perfectionnement technique puis voyage en Ukraine, dans l’antre mondialement connu des frères Klitschko, Maxime sait faire les bons choix. Une aptitude qui se vérifiera dans la gestion de sa carrière et de ses entraînements comme de ses études.

érer sa carrière, concilier compétition et G études… outre un superbe palmarès, Maxime est connu pour sa grande faculté à faire des choix et assumer aussi un rôle de modèle auprès des jeunes boxeurs.

« La tête et les poings » En finale à Louvroie (Nord), la récompense est là. Comme depuis ses premiers pas sur un ring, il a appliqué la seule recette qui vaille : « le travail et encore le travail, mais intelligemment ». Car au-delà même de ses prédispositions sportives, Maxime est aussi un brillant étudiant en master de commerce international. Et ce bagage-là lui est d’une utilité sans limite. De quoi tordre le cou à bon nombre de clichés. Ses combats, il les prépare autant sur le ring que dans les coulisses. La promotion de son sport chevillée au corps, Maxime sillonne les routes, rencontre des partenaires potentiels, fait vivre sa discipline et, avec l’aide précieuse de son club, le BC Saint-Lô, veut tout simplement redorer le blason du « noble art » dans le département. Un défi ardu, mais la tête et les bras du jeune homme l’affrontent sans sourciller. « C’est parfois un peu compliqué, concède-t-il, car la boxe n’a

pas bonne presse. Pourtant, les valeurs que véhicule ce sport sont les plus saines que l’on puisse connaître, et dans la société actuelle, elles sont trop souvent mises au rencart ». Équilibré et sain, le boxeur fait figure de modèle pour nombre de ses jeunes pairs.

Direction Los Angeles Reste maintenant à se pencher sur l’avenir. Des combats sont prévus, et dans la Manche de surcroît. Tout cela avant le nouveau défi : les USA. « Je pars en janvier pour quatre mois à Los Angeles, sous les ordres de Freddie Roach, entraîneur de renommée mondiale. Il s’agira de continuer la progression pour revenir ensuite en France, avec comme objectif de conquérir une ceinture nationale ». Sacrifices, travail et irrépressible envie de vaincre, tous les ingrédients sont là pour de nouvelles victoires et pour faire gagner la Manche du sport ! Manche mag’ n° 39 - Septembre-Octobre 2013

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Vie politique Le conseil général s’engage à vos côtés au quotidien

Commission

permanente

Lors de la commission permanente du 12 juillet dernier, le conseil général de la Manche a voté une enveloppe de 2 605 646 euros en faveur des territoires et des Manchois, répartie de la façon suivante :

• Développement du territoire et de la prospective : 553 308 € • Solidarités, formation, jeunesse, sport et culture : 1 316 245 € • Infrastructures, réseaux, agriculture et développement économique : 190 430 € • Affaires financières et administration générale : 540 163 € • Fonds d’intervention départemental : 5 500 €

Instance de délibération composée de 39 membres, conseillers généraux, la commission permanente se réunit chaque mois pour instruire et gérer tout au long de l’année les dossiers courants du département. En mettant en œuvre les décisions de l’Assemblée, elle assure ainsi, entre deux séances plénières, la continuité de l’action du conseil général.

L’ é c l a i r a g e

de

Gérard Coulon, vice-président du conseil général, président de la commission permanente « Lors de notre dernière réunion, nous avons par exemple voté les financements des projets présentés par les collèges publics et privés de la Manche dans le cadre des appels à projet au titre de l’année scolaire 2013-2014. Cela représente une enveloppe globale de 1 M €, un effort non négligeable que continue à faire le conseil général en faveur de la jeunesse.Avant d’être soumis à notre approbation, l’ensemble de ces projets a fait l’objet en amont d’une évaluation approfondie par un jury mixte compétent « Département-Éducation nationale ». Si nous avons la description de chaque projet par thématique (Europe, Langues vivantes, Culture, Sport, Développement durable), il ne nous revient pas d’en étudier la qualité pédagogique mais de nous prononcer et de valider les propositions d’attribution de subvention émises par ce jury à chaque établissement concerné. Notre rôle est de vérifier que les rapports présentés sont bien en adéquation avec les décisions votées en assemblée et de nous assurer du respect des enveloppes budgétaires allouées lors du vote du budget primitif 2013. » (Pour en savoir plus : retrouvez chaque mois le détail des principales décisions sur conseil.general.manche.fr

P

a r o l e s

é l u s

Groupe des élus socialistes et républicains

Groupe

Du projet de développement au projet politique

Quand l’optimisme est de rigueur !

Le 12 juillet dernier, la majorité départementale présentait son modèle de développement pour la Manche. Et si, à cette occasion, le président et quelques-uns de ses vice-présidents ont lu leur partition, cette présentation n’a pas suscité une forte mobilisation et de longs débats. Était-ce à dire que l’exercice relevait tellement d’ambiguïtés qu’il a laissé interrogatifs nombre de conseillers généraux ?

Le président de la République l’a annoncé : « la reprise, elle est là ». La croissance de 0,5 % enregistrée au deuxième trimestre, après deux trimestres dans le rouge, est la plus forte enregistrée depuis 2011. Parallèlement, les ministres ont planché cet été sur « La France de 2025 », laissant à penser la mise en place de réformes stratégiques. Nous pourrions donc être pleinement rassurés.

Nous avons rappelé qu’il ressortait de la démarche « prospective », engagée depuis de nombreux mois, un constat sans appel : La Manche ne peut continuer avec les orientations politiques telles qu’elles sont définies actuellement. Pour développer le territoire manchois en tenant compte des évolutions de la société et des finances publiques, de profondes modifications dans notre façon de faire, dans nos priorités, sont nécessaires. Nous comprenons mieux pourquoi la majorité était en difficulté pour, sans se dédire, proposer ce nouveau modèle de développement dont les grandes lignes ressortaient pourtant l’étude prospective.

En réalité, cette croissance est essentiellement due à la mauvaise météo du printemps, qui s’est traduite pour une progression de 2,4 % des dépenses d’énergies et par une reprise des achats d’automobiles, après une année de baisse continue. Les importations ont effacé l’effet positif d’une augmentation des exportations, le déficit de compétitivité des entreprises est encore bien réel et l’investissement, moteur essentiel de l’emploi et de la consommation, ne redémarre pas.

Nous regrettons que l’implication des élus, des experts, des services, des citoyens, pour définir la Manche de demain, se traduise par un document dont nous n’avons pu comprendre le sens, entre l’expression de grandes lignes directrices et la définition du projet politique de la majorité. Les pistes d’actions, parfois contradictoires, peu innovantes pour certaines, copiant simplement les objectifs déjà définis pour d’autres, cadrent pourtant déjà les futures politiques. Nous laissons à la majorité la liberté de ses choix qui ne sont pas les nôtres. La Manche mérite mieux pour son avenir. C’est pourquoi nous nous sommes abstenus sur cette proposition.

Les élus du groupe Socialistes et Républicains : P. BIHET, Équeurdreville-Hainneville - L. BOËM, Saint-Jean-de-Daye - F. DAVOUST, Le Teilleul - P. DELAUNAY, Saint-James - G. DIEUDONNÉ, La Haye-Pesnel - F. FOURMENTIN, Sourdeval - H. HOUEL, Carentan - J.-M. HOULLEGATTE, CherbourgOcteville nord ouest - C. LE COZ, Saint-Lô est - M. LERENARD, Cherbourg-Octeville sud ouest - M. LOUISET, Cherbourg-Octeville sud est - Y. NÉEL, Valognes - C. PÉRIER, Coutances - D. RENAUX, Barneville-Carteret - F. ROUSSEAU, Les Pieux - A. ROUXEL, Tourlaville. (Contact : Martial Defoy - Tél : 02 33 05 97 92 - Courriel : martial.defoy@manche.fr 22

d

Manche mag’ n° 39 - Septembre-Octobre 2013

de la majorité d é pa r t e m e n ta l e

Quant à la prospective, exercice utile dans l’approche globale des enjeux, encore faut-il avoir une représentation réaliste des 10 ans à venir et non une vision utopique. Or,pour ne citer que deux exemples,viser le plein emploi en 2025 sans aborder les secteurs créateurs de postes ou le problème de la formation,relève plus du « souhaitable » que d’une stratégie,même chose pour le logement lorsque la ministre évoque un logement pour tous. Cet optimisme pourra-t-il à lui seul rassurer les Français ? Rien n’est moins sûr en cette période d’annonces de prélèvements supplémentaires et de hausses d’impôts. Être optimiste est une chose, encore faut-il entreprendre les bonnes réformes, qui permettront au Pays de se redresser.

Les élus du groupe de la majorité départementale : J. Andro, Avranches – P. BAS, Saint-Pois – E. Beaufils, Saint-Malo-de-la-Lande – G. Beaufils, Tessy-sur-Vire – M. Bourdon, Percy – J. Bouvet, Saint-Hilaire-du-Harcouët – R. Brécy, Montebourg – F. Brière, Saint-Lô ouest – G. Coulon, Saint-Sauveur-Lendelin – S. Deslandes, Mortain – L. Desloges, Isigny-le-Buat – H.J. Dewitte, Ducey – M.P. FAUVEL, Torigni-sur-Vire – M-H. Fillâtre, Juvigny-le-Tertre – J. Gromellon, Pontorson – H.Guesdon, Barenton - J.Y. Guillou, Villedieu-les-Poêles – C. Halbecq, Cerisy-la-Salle – J.M. Julienne, Granville – M. Laurent, Beaumont-Hague – C. Lebacheley, Saint-Pierre-Église – P. LECOMTE, Bréhal – M. Lefèvre, Sainte-Mère-Église – J.F. Le Grand, Lessay – H. Lenormand, Périers – J. Lepetit, Quettehou – G. Nicolle, Gavray – P. Pillet, Bricquebec – G. Quinquenel, Marigny – P. Ripouteau, Saint-Sauveur- le-Vicomte – J. Thouvenot, Sartilly – B. Tréhet, Brécey. (Contact : Brigitte Harel - Tél : 02 33 05 95 32 - Courriel : brigitte.harel@manche.fr




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