Manche mag #40 30 10 13 bd

Le magazine du conseil général de la Manche Novembre - Décembre 2013

Dossier

AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE

Le conseil général chaque jour sur la route P.13-17

Un écoparc novateur p.8

Démographie médicale p.12

Portrait de Olivier Langlois p.21

N° 40

Sommaire 3

Édito

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En bref

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Entreprendre

La Manche, à la croisée des chemins

L’actu sport

Une vitrine du développement durable et de l’économie solidaire

10

Développement durable

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Zoom

12

Territoire

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Dossier

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Numérique

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Entre terre et mer

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Solidarités

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Portrait : 0livier Langlois

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Vie politique

Des algues indispensables

2014 sous le signe d’événements mondiaux

Faciliter l’installation de jeunes médecins

Le conseil général vous ouvre la route

L-EDUC de Normandie

Réaux, le terroir par excellence

Bébé lecteur, bien plus qu’un éveil…

Ingénieur en Formule 1

Commission permanente / Paroles d’élus

Ce magazine est disponible en braille et en CD audio. Pour obtenir l'une des deux versions, téléphonez à l'association « Donne-moi tes yeux » au 01 47 05 40 30 ou envoyez un mail à l’adresse : donnemoitesyeux@wanadoo.fr

Légende fenêtre de liberté : Dans la baie des Veys, sur la côte est du Cotentin, les îles Saint-Marcouf, telle une immuable ponctuation posée sur les eaux...

N°39 /Septembre-Octobre 2013

LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA MANCHE / Maison du Département - 50050 Saint-Lô Cedex Directeur de la publication : Jean-François Le Grand Directeur de cabinet : Michel Chopin Directrice de la communication : Catherine Cousin Rédactrice en chef : Lucile Kergueno Rédaction : Lucile Kergueno, Sandra Poulain-Stein Ont participé à ce numéro : David Letort, Alexandra Durand Photographies : CG50 - David Daguier sauf mention Conception et réalisation : dgc communications Impression : Imaye Graphic Distribution : La Poste/Mediapost Tirage : 215 000 exemplaires ISNN : 2101 - 8197 - Dépôt légal : mai 2009 Contact Manche mag’ : • Tél. : 02 33 055 550 • Fax : 02 33 05 95 65 • Courriel : manchemag@manche.fr

Le prochain numéro paraîtra le 6 janvier 2014

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Manche mag’ n° 40 - Novembre-Décembre 2013

Retrouvez le Manche mag’ sur manche.mobi

L’édito Avec plus de 7 700 km de routes, la Manche affiche à son compteur l’un des plus grands linéaires de voirie des départements de France. Un patrimoine que nous avons la mission, et au-delà, le devoir d’entretenir. Des routes comme héritage de nos paysages de bocage, de petit parcellaire, de multitude de bourgs et communes qu’il nous faut relier.

C’est également une mission au service de l’ensemble des Manchois et de ceux qui viennent séjourner dans notre département. Mais chacun d’entre nous le sait l’actualité nationale est d’ailleurs là pour nous le rappeler chaque jour - nous n’avons plus les moyens de faire face simultanément à plusieurs grands projets routiers.

Nous assumons nos missions avec les moyens qui sont désormais les nôtres. Or, ceux-ci sont loin d’être à la hausse.

Notre rôle est ainsi de prioriser en fonction des besoins de sécurisation ou de développement économique. par Jean-François Le Grand

La Manche, à la croisée des chemins

Il me paraît important de rappeler que sur les 20 dernières années, deux grands projets nous ont occupés : l’indispensable A84 et la RN 174, dont le dernier tronçon a été inauguré en février dernier. Derrière ces grands projets routiers, il y avait un nécessaire enjeu de désenclavement et donc de développement pour la Manche.

Le chiffre clé

Actuellement, nous investissons sur le contournement de Sartilly, afin de relier la côte ouest à l’A84 par la voie sud.

Il nous fallait intervenir pour ce que nous considérons être l’un des derniers nœuds routiers du département sur cet axe majeur, de Granville à Avranches. Le chantier a commencé au printemps et devrait se terminer courant 2015 pour plus de 25 millions de travaux. Les grands investissements ne nous font pas oublier les petites routes départementales, bien au contraire, nous engageons toujours des moyens sur celles qui en ont le plus besoin.

6 9. 4 M € C’est le budget consacré par le conseil général aux routes en 2013, pour les infrastructures, la gestion et l’entretien des réseaux.

Je tenais également,par ce numéro dédié,à saluer le travail de nos équipes au sein des centres d’entretien routier. Nous les croisons en toute saison sur le bord des routes,pour l’entretien de la signalétique,le fauchage ou encore le déneigement et le salage.Souvenons-nous de l’épisode neigeux de mars dernier, la Manche coupée du monde pendant plusieurs jours. C’est notamment grâce à eux que nous n’avons pas été bloqués encore plus longtemps au milieu de cet aléa météorologique, et je tiens encore une fois à les en remercier.

Jean-François Le Grand membre honoraire du Parlement président du conseil général de la Manche

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En bref...

Lumière sur la Manche qui gagne !

Le conseil général, acteur de la vie et du développement de ses territoires, soutient et encourage ceux qui contribuent au dynamisme du département, qu’il s’agisse de ses forces économiques ou de ses sportifs. Ainsi, en cette fin d’année, il met à l’honneur la Manche qui réussit, avec deux rendez-vous : • La Soirée des entrepreneurs Le conseil général, au sein du réseau Forces 50, récompense depuis trois ans les entreprises manchoises exemplaires et innovantes qui se sont distinguées dans l’année. Le 5 décembre, à Lessay, en présence de nombreux décideurs, neuf lauréats recevront ainsi un prix, dans les domaines de la création/ reprise, l’innovation, le développement commercial et export, la valorisation des ressources marines et agricoles, ainsi qu’un prix spécial du jury.

( Retrouvez la soirée en différé sur et les lauréats sur entreprendre.manche.fr • Les Trophées des sports Par son soutien aux comités sportifs et clubs affiliés, aux collégiens, aux collectivités locales, aux athlètes et clubs de haut niveau et aux manifestations sportives, le conseil général est aux côtés de la Manche du sport tout au long de l’année. À l’occasion de ce temps fort, le 14 décembre à Saint-Lô, il rendra hommage aux meilleurs athlètes de l’année, tant pour leurs performances que pour leur contribution au rayonnement du département.

Élisez vous aussi votre sportif préféré, parmi ceux sélectionnés par les comités départementaux, en participant prochainement au Prix des internautes sur sports.manche.fr

Web pratique

Services et inscriptions en ligne Les services en ligne proposés par le conseil général sur son portail manche.fr connaissent un succès croissant…

Quelques chiffres 2013 révélateurs (et leur évolution par rapport à 2012) :

• Sur t-jeune.manche.fr : 5 600 chéquiers SPOT 50 achetés en septembre (+ 1 100) et 82% de taux d’inscription fin août (+ 9 %) • Sur transports.manche.fr : 31% des inscriptions à Manéo scolaire, soit 8 000 élèves (+ 10 %) 150 abonnés aux informations Manéo express par mail • Sur covoiturage.manche.fr : 1 240 inscrits et environ 30 nouveaux par mois • Sur senior.manche.fr : 938 accès pour le suivi des dossiers APA et aide ménagère, entre janvier et août 2013 (soit + 34) • D’CLIC MANCHE Cette nouvelle rubrique, sur conseil.general.manche.fr, devient la plateforme des services en ligne (regroupés par publics : particuliers, entreprises et professionnels, associations, collectivités et établissements publics), sur laquelle un nouveau service de suivi des prestations handicap a également vu le jour en septembre dernier.

(Rendez-vous sur manche.fr 4

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En bref... Événements

La Manche à Paris À l’occasion du Salon nautique international de Paris, du 7 au 15 décembre prochains, le conseil général et Manche Tourisme vous accueillent sur leur espace Manche-Normandie, partagé avec le Calvados. Passionnés et amateurs de nautisme, venez y découvrir les atouts maritimes et les activités nautiques de notre département, mais aussi l’édition 2014 du Tour des Ports de la Manche, dont le parcours sera officiellement dévoilé !

( pratique : Paris, porte de Versailles - Stand 60, allée G, Hall 1 (voile et tourisme)

agenda Retrouvez toutes les dates sur

Le 23 novembre

7e Course des Pèlerins

06 62 84 23 98 - tc-val.fr

Raid pédestre d’orientation nocturne, par équipe, organisé par le Triathlon Club du Val-Saint-Père.

Jusqu’ au 30 novembre

Alimenterre

(infos web : salonnautiqueparis.com

Avec le comité régional du tourisme, la Manche aura également sa « vitrine » au 42e Salon du Cheval, du 30 novembre au 8 décembre, à Paris Nord Villepinte. LE rendez-vous des cavaliers, professionnels, sportifs et amoureux du cheval !

(Infos web : salon-cheval.com

Festival de films documentaires coordonné, en BasseNormandie, par Horizons solidaires : projections et débats autour de la transition agricole et alimentaire.

02 31 84 39 09 - festival-alimenterre.org

En novembre et décembre

« La baie en hiver »

Balade hivernale au départ du Mont-SaintMichel pour (re) découvrir la Baie en toute quiétude.

02 33 89 80 88 cheminsdelabaie.com

Jusqu’au 21 décembre

Tv Manche -

votre

W e b TV

De quoi vous inspirer Quelles surprises vous réserve la nouvelle saison de Villes en Scène ?

Qu’aimez-vous dans la Manche ? Où se jouent les grands événements sportifs ? Comment fonctionne l’assemblée départementale ?... Vous trouverez les réponses sur TV Manche, où vous attendent de nouvelles vidéos. Amusantes, didactiques ou décalées, toutes ont en commun de vous offrir un Découvrez ceux qui aiment la Manche avec Pénélope au nouveau regard sur votre département et ses festival Toute la mer sur un plateau, sur tvmanche.tv. multiples variations. e concours vidéo vient de s’achever, avec de belles découvertes…

L Retrouvez les lauréats dans le prochain Manche mag’.

(Rendez-vous sur

Exp’eau

Comprendre le fonctionnement des marais, des ouvrages et le rôle de l’homme dans leur gestion, à la Maison du Parc à Saint-Côme-du-Mont.

02 33 71 65 30 parc-cotentin.bessin.fr

Les 7 et 8 décembre

« Maquettexpo, le Cotentin en miniature »

4e salon de modélisme, organisé par le club RMC50 de La Glacerie, dans la Grande Halle de La Cité de la Mer à Cherbourg-Octeville.

06 33 08 28 38 - rmc50.fr

Les 7 et 8 décembre

Noël des créateurs

Exposition d’artisans d’art et artistes professionnels organisée par la poterie Au grès du temps, à l’église Saint-Nicolas de Coutances. Entrée gratuite de 10h à 19h. 02 33 47 92 80 augresdutemps.com

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En bref...

L’ a c t u

sport

Cyclo-cross international de Flamanville

© M. Legoupil

Une finale sur un site exceptionnel

Meeting du Bout de l’an Source de performances et de records !

Depuis 1996, « d’année en année, le niveau des concurrents continue de monter, les records ne cessent de tomber… » Labellisé par la Fédération française de natation et organisé par le Club nautique Pays de Saint-Lô, le Meeting du Bout de l’an offre un véritable « show », grâce à un plateau exceptionnel… Composé de compétiteurs issus de clubs venus de toute la France, il s’est même vu complété lors de la précédente édition par la venue de clubs belges et islandais, et de deux qualifiées aux Jeux Olympiques de Londres ! Rendez-vous pour la 17e édition les 27 et 28 décembre au centre aquatique du Pays Saint-Lois.

Organisé par l’association Cyclo-cross en Cotentin - qui fédère aujourd’hui l’ensemble des clubs cyclistes du Cotentin (l’UC Bricquebec, le VCC Les Pieux, l’AC Octeville, l’AS Tourlaville et la Valognaise) -, le cyclo-cross de Flamanville est une des plus belles épreuves françaises de la discipline. Réunissant les meilleurs spécialistes, elle a la particularité d’offrir un circuit décrit par les coureurs comme « très roulant », dans le cadre remarquable du parc du château de Flamanville, 24 hectares enrichis de bois, d’étangs et de nombreux sentiers…

Et pour sa huitième édition, l’épreuve aura l’honneur d’accueillir la finale du Challenge National 2013, après deux manches en Lorraine et en Bretagne. Des cadets aux élites, pas moins de 500 compétiteurs de toutes les régions de France, participant en clubs ou en sélection départementale et régionale, sont attendus au départ. Une grande journée de sport et de convivialité vous attend donc le 29 décembre !

(Infos web : cyclocross-flamanville.fr

( Plus d’infos : 06 80 08 24 45 cnpsaint-lo.com

À

n o t e r :

Une Maison du mouvement olympique et sportif de la Manche À Saint-Lô, boulevard de la Dollée, la Maison du mouvement olympique et sportif de la Manche sera bientôt inaugurée. Dans des locaux mis à disposition par le conseil général, elle regroupe le CDOS (comité départemental olympique et sportif), partenaire fédérateur du monde sportif manchois, mais aussi plusieurs comités départementaux (gymnastique volontaire, cyclisme, rugby, natation et badminton). Des salles sont également disponibles pour les acteurs sportifs qui souhaitent y tenir des permanences ou des réunions, ou même stocker du matériel.

(Infos web : cdos-manche.org et sports.manche.fr

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© C. Valognes

(Pratique : Entrée gratuite. Début des épreuves séries à 9h - Finales le samedi à partir de 16h.

- 10 épreuves sur 50, 100 et 200 m (nage libre, papillon, brasse, dos, quatre nages) - Trois catégories en filles et garçons (minimes, cadets et juniors/ seniors) - Bassin de 25 m avec six lignes d’eau - Chronométrage électronique

En bref...

Musiques

a c t u e ll e s

agenda Retrouvez toutes les dates sur

(Le saviez-vous ?

Il y a 100 ans, naissait à Cherbourg l’acteur Jean Marais, le 11 décembre 1913.

Les 14 et 15 décembre

Marché de Noël

Artisanat, produits du terroir… place De Gaulle à La Haye-du-Puits.

De 10h à 18h.

02 33 46 01 42 ot-lahayedupuits.com

CONCERTS GRATUITS Vendredi 20 décembre, le conseil général et la scène de musiques actuelles Le Normandy vous convient à la cinquième édition de la bien nommée Soirée des Talents de la Manche, à Saint-Lô. Ces concerts, gratuits et retransmis en direct sur France Bleu, mettront en lumière trois groupes prometteurs de la scène locale des musiques actuelles, soutenue par la collectivité.

Le folk acoustique rock du duo Undobar - voix grave, guitare et percus ; les salves humanistes sur fusion rock des quatre Saint-Lois engagés de Clovill ; l’univers alternatif et prometteur de Bends … tous ont de quoi vous emmener loin, là où seul le talent sait créer l’émotion.

Jusqu’au 15 décembre

D’une rive à l’autre

Expo/Résidences #26/27 de Christophe Gonnet & Marion Orfila à l’Usine Utopik, Relais Culturel Régional à Tessy-sur-Vire.

02 33 06 01 67 usine-utopik.com

( Pratique : entrée gratuite, sans réservation. Ouverture des portes à 19h30, début des concerts à 20h30 ( Plus d’infos : 02 33 05 95 88 culture.manche.fr

Jusqu’au 22 décembre

La Hague : 5 000 ans de patrimoine à vue d’oiseau

Le 28 décembre

Réveillons-nous

À

lire

La Manche aux Pays du Mont-Saint-Michel Éditions Normandie Terre des Arts

À travers quelques 145 aquarelles agrémentées de textes et légendes, ce livre d’art vous invite à voyager dans le Sud-Manche, à la découverte des secrets et merveilles discrètes du Mortainais, de l’Avranchin et de la Baie du Mont-SaintMichel,jusqu’aux Pays Granvillais et Sourdin.

Un bel hommage de l’auteur, Jean-Luc Legros, et de l’aquarelliste Alain Delteil, qui allient leurs talents pour mettre en valeur ce territoire dont la richesse du patrimoine est parfois méconnue…

© Faya Burn Prod

{

Exposition photo de François Levalet, au Manoir du Tourp à Omonville-La-Rogue.

02 33 01 85 89 letourp.com

Soirée de concerts organisée par l’association Chauffer dans la Noirceur, à l’espace culturel de Montmartin-sur-Mer. 02 33 07 91 91 chaufferdanslanoirceur.org

Jusqu’au 5 janvier

L’Aimable Grenot, un corsaire granvillais sous Louis XV

Exposition au Musée du Vieux Granville.

02 33 91 88 39

(Contact : 02 33 89 21 14 – nta@valdesee.fr - ateliers-artistiques.com

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Entreprendre É c o pa r c

du

Chêne

au

Loup

à

Tirepied

Une zone d’activités novatrice Reflétant une nouvelle manière d’imaginer les zones d’activités, l’écoparc du Chêne au Loup, à Tirepied, prend forme… Un projet innovant, initié par la communauté de communes de Brécey, dont la vocation est de favoriser une dynamique économique solidaire et durable. (dont la construction est limitée à 15 % de la surface totale), construits autour d’une centrale photovoltaïque, exploitée par l’investisseur Langa Solar. Avec une production de 4,8 mégawatts par an, l’énergie solaire permettra à terme de couvrir le financement de la construction des bâtiments de base et d’économiser des milliers de tonnes de CO².

13 bâtiments « coques », des hangars coiffés de panneaux photovoltaïques, sont aujourd’hui sortis de terre ; la seconde tranche des travaux, qui en prévoit 10 supplémentaires, est en cours. Dans le cadre d’un large partenariat publicprivé, près de 45 000 m² de bâtiments (d’une hauteur L’inauguration de l’écoparc, le 8 octobre dernier, a marqué le de 3 à 13 m) constitueront e lancement de la 2 Quinzaine de l’innovation, grand rendez-vous ainsi une r é s e r ve régional autour des entreprises et démarches innovantes. économique et foncière, « nécessaire si l’on veut être en mesure d’accueillir des entreprises et ous l’impulsion d’acteur s créer de l’emploi. Il faut savoir anticiper locaux soucieux de développer l’avenir .» l’économie, tout en sauvegardant l’intégrité environnementale de Créer une zone homogène ce territoire, le projet émerge il y a plusieurs années déjà. La création en TLD Pro, entreprise locale écolabellisée, 2009 de la société d’économie mixte spécialisée dans la distribution de locale Seenergie, pour développer des produits d’hygiène et d’entretien, est projets liés aux énergies renouvelables, la première à s’être installée. « Nous va dans ce sens. Après avoir équipé prendrons le temps qu’il faut pour choisir cinq bâtiments communaux de toitures les demandes, déjà nombreuses. Pour photovoltaïques dans le canton, c’est créer une zone homogène, qui, sans être elle qui gère la construction du site de figée, ne déviera pas des objectifs de l’écoparc, dont les travaux débutent en l’écoparc. ». Dans des domaines variés 2011. (recyclage du bois,éco-matériaux…),les

S

Un investissement rationalisé, pour l’avenir

« Cette zone thématique est innovante dans son contenu, sa gestion, ses partenariats », souligne Bernard Tréhet, président de la communauté de communes de Brécey et conseiller général délégué au développement économique. Sur un terrain idéalement situé (à seulement 600 m de l’A84), appartenant à la communauté de communes, elle s’étend sur 30 hectares 8

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offres des entreprises devront répondre à un cahier des charges bien précis, et seront appréciées par un comité d’organisation et de suivi, composé d’élus, de partenaires institutionnels, mais aussi de riverains, d’entreprises et d’employés de l’écoparc, parce que « le site doit être approprié et porté par ceux qui le font vivre .»

Thierry Lemoine (TLD Pro) et Bernard Tréhet

Une activité économique, touristique et agricole Tant par la vocation touristique du territoire de la Baie du Mont-SaintMichel que par la richesse de son bocage, la Vallée de la Sée, classée en outre Natura 2000, est l’écrin idéal pour l’implantation d’un tel projet. En plus d’une pépinière d’entreprises, deux autres zones seront développées sur l’écoparc : l’une touristique (un gîte de 27 places sur le thème des Pays existe déjà à proximité), l’autre agricole, comprenant par exemple des serres dédiées à l’agriculture biologique locale. Le souhait d’implanter une ferme de conservation du patrimoine agricole départemental est par ailleurs évoqué, comme celui d’une Cité de l’Arbre pour sensibiliser notamment le public, de façon ludique et scientifique, à l’équilibre entre les activités humaines et les forêts.

Arrêt sur image Photo prise le 19 septembre 2013 © David Daguier

Le phare de Gatteville Avec sa lanterne juchée sur 11 000 pierres de taille en granit, le phare de Gatteville, édifié de 1829 à 1835 pour signaler les forts courants du raz de Barfleur, a de quoi donner le vertige.

Deuxième phare de France, haut de 74,85 m, il fut longtemps la plus haute colonne avant la tour Eiffel. Classé Monument historique, il éclaire à 50 km à la ronde, ses feux tournants croisant ceux de ses cousins de l’Île de Wight et du Cap de la Hève (Le Havre), et compte 365 marches, 52 fenêtres et 12 paliers.

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Développement durable Les

a lg u e s d e m e r

Richesse naturelle de notre littoral Contrairement aux idées reçues, une eau pleine d’algues n’est pas sale ! Au contraire, celles-ci sont un élément naturel indispensable à une biodiversité respectée. Mais quel est leur rôle dans notre environnement et quelle utilisation pouvons-nous en faire au quotidien ?

I

Codium tomentosum

Vive le nettoyage raisonné !

Halte donc au syndrome « plages propres » présent dans les esprits ! Aujourd’hui,

le nettoyage raisonné, qui consiste à ramasser les macro-déchets d’origine humaine (canettes, emballages…), permet la préservation des laisses de mer grâce à un nettoyage manuel. Il est totalement différent du nettoyage mécanisé (ratisseuse…), qui supprime la totalité des déchets, y compris les algues et autres déchets naturels.

Depuis 2003, le conseil général, conscient de cette richesse naturelle, soutient les collectivités engagées dans la collecte raisonnée des macro-déchets et a édité un guide sur la marche à suivre, intitulé « Les déchets du littoral de la Manche : la collecte raisonnée », action reconnue au niveau national et européen.

pour la fertilisation des terres, elles servent aujourd’hui à la fabrication de nombreux produits alimentaires et médicaux. L’algue brune « fucus », plus connue sous le nom de « varech », est notamment un composant des couches pour bébés. Autre algue brune, la « laminaire », est utilisée quant à elle dans la composition des sushis et des pansements. Grâce à leurs propriétés gélifiantes, les algues entrent aussi dans la fabrication de crèmes glacées, dentifrices, peintures ou même pâtés pour animaux !

Un enjeu économique Au-delà de l’utilisation des algues en cosmétique et thalassothérapie, nous en utilisons au quotidien sans en avoir conscience. Autrefois prisées

©SMEL

©SMEL

l existe trois sortes d’algues : vertes, rouges et brunes. En mer, elles permettent à de très nombreuses espèces de vivre et se développer. Échouées, elles forment, avec les coquillages, débris de bois et autres petits détritus, la laisse de mer. Cette dernière joue un rôle précieux à la croisée d’enjeux environnementaux forts : elle constitue un habitat écologique important, à préserver, mais aussi un lieu de nidification sensible, pour le gravelot à collier interrompu par exemple. Elle participe par ailleurs au ralentissement de l’érosion côtière et sert de support à la dune,en permettant la fixation du sable. La laisse fait ainsi partie intégrante de notre patrimoine côtier !

Cet écosystème très vivant, indicateur de la bonne santé du littoral et maillon indispensable de la vie de la plage et de la dune, est reconnu d’intérêt écologique européen. Il faut toutefois faire la distinction entre les algues vertes issues d’une prolifération suite à un surplus de nitrates dans l’eau et les algues naturellement présentes en mer et sur les plages.

Laminaria digitata

L’algue, créatrice d’emplois Implanté en France depuis 1964, le groupe Cargill est notamment spécialisé dans la production alimentaire. Sur son site de Baupte, près de Carentan, il produit depuis 2006 des agents de texture à base d’algues, essentiellement utilisés par l’industrie alimentaire, mais aussi dans des applications cosmétiques et pharmaceutiques. « 290 personnes sont employées sur le site de Baupte. Par an, nous produisons 3 500 tonnes de texturant, c’est-à-dire des gélifiants et épaississants naturels, également appelés carraghénanes, dont une partie est faite à partir d’algues rouges sauvages séchées, venues du monde entier. Grâce aux algues, nos clients obtiennent la consistance souhaitée pour leurs produits. » Anthony Langlois, responsable des ressources humaines pour Cargill à Baupte

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Zoom 2 0 1 4 : D e s re n d e z - v o u s d ’e n v e rg u re m o n d i a l e Le conseil général au coeur des grands événements 70 e

anniversaire du

Débarquement

et de la

L i b é r at i o n

La Manche, Terre d’Histoire et de Liberté

D

u débarquement du 6 juin à la contre-attaque et la bataille de Mortain, qui ont suivi la bataille du Cotentin, la guerre des Haies et l’opération Cobra, la totalité du département fut libérée le 14 août 1944. Pour célébrer ces 70 ans de paix partagée, le conseil général souhaite mettre à l’honneur l’histoire de la Manche, à travers un ensemble de rendez-vous populaires fédérateurs, tournés vers la jeunesse. De nombreuses manifestations commémoratives seront organisées partout dans le département, notamment autour des sites emblématiques d’Utah Beach, Sainte-Mère-Église et Cherbourg-Octeville, des noms qui résonnent toujours dans la mémoire collective locale et de l’Europe toute entière. C’est ainsi toute la Manche, son histoire et sa culture, qui seront mises en lumière, avec la valeur de partage comme trait d’union.

«

Aux côtés de l’association Manche 1944-2014, le Département s’est également attaché à encourager et accompagner les initiatives menées par les acteurs locaux, pour valoriser la réconciliation et favoriser la transmission de la mémoire aux jeunes générations.

Si l’année 1944 reste à jamais gravée dans l’Histoire, c’est à nos plus jeunes qu’il nous faut désormais transmette cette mémoire.

Une libération comme terreau de ce que nous sommes aujourd’hui, de l’Union européenne et des valeurs de fraternité entre les nations. Une libération, véritable socle de nos démocraties. » Jean-François Le Grand, président du conseil général Spectacles pyrotechniques ou parachutage international à Sainte-Mère-Église, cinéma à Carentan et à Hauteville-sur-Mer, animations à Port-Bail, bal à Fermanville, exposition au Musée de la Libération de Cherbourg-Octeville… vous pouvez aussi retrouver en partie le programme des événements labellisés par la Région, cérémonies officielles et commémorations d’initiative locale sur le site internet dédié au 70e : le70e-normandie.fr

J e u x É q u e s t r e s M o n d i au x

Deux grands rendez-vous dans la Manche 15 jours de compétition, huit disciplines, 1 000 chevaux et autant de compétiteurs, plus de 60 nations représentées, 500 000 visiteurs attendus…

C’est en Normandie que se déroulera la septième édition des Jeux Équestres Mondiaux (JEM), le plus grand événement équestre au monde, mais aussi la manifestation sportive française la plus importante d’ici à l’Euro 2016.

Deux épreuves se dérouleront dans la Manche : • le horse-ball, du 27 au 31 août au Haras National de Saint-Lô • l’endurance, le 28 août dans la Baie du Mont-Saint-Michel (départ et arrivée à Sartilly)

( Infos web : jemfeialltech2014-normandie.fr

E n tant que membre fondateur du comité d’organisation des JEM, aux côtés d’autres collectivités, le conseil général participe à l’élan des Jeux pour faire de l’événement une opportunité pour la Normandie !

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Territoire Démographie

médicale

Opération séduction vers les nouveaux médecins Le constat est là : le département manque de médecins, notamment en milieu rural. Afin de faire venir de nouveaux professionnels de santé, le conseil général a mis en place différentes mesures pour faciliter leur installation sur le territoire. aux futurs praticiens de venir y exercer.

Une aide pour s’installer « Actuellement en thèse, je songe à venir dans la Manche, qui offre de bonnes conditions d’études et d’installation », explique Origène Fresnel, étudiant en odontologie à Rennes, « cela mérite réflexion ». En effet, afin de faciliter leur démarrage professionnel, le Département propose deux dispositifs d’aides aux étudiants en médecine et en odontologie. Chaque année, 10 d’entre eux peuvent ainsi bénéficier d’une bourse d’études, s’ils choisissent la Manche comme lieu d’exercice. Les étudiants sélectionnés sont signataires d’une convention, où ils s’engagent à exercer leur profession dans le département durant cinq ans au moins, dans une zone d’intervention prioritaire.

Mise en place en 2011, la seconde aide permet aux internes en médecine, mais aussi aux étudiants en odontologie depuis 2012, de bénéficier d’une indemnisation de frais kilométriques et d’une mise à disposition à titre gracieux d’un logement.

( Pratique : demandes d’aides en ligne sur entreprendre.manche.fr

L

a Manche compte aujourd’hui 366 généralistes pour plus de 498 000 habitants, soit une densité d’un médecin pour 1 300 personnes. C’est très peu et les chiffres sont encore plus alarmants concernant les spécialistes.

Afin de résoudre ce problème de répartition des médecins et d’améliorer l’accès aux soins de proximité, le conseil général a décidé de faciliter l’installation des professionnels de santé sur l’ensemble du territoire.

Depuis 2008, le Département finance ainsi des structures d’accueil pluriprofessionnelles, les pôles de santé libéraux et ambulatoires (PSLA), et aide aussi, depuis 2011, les projets de maisons pluridisciplinaires de santé (MPS). « Ces structures permettent aux professionnels de santé qui le souhaitent de se regrouper en un lieu unique, où ils peuvent mutualiser leurs moyens et expériences : partage du dossier médical, secrétariat commun, achat de gros matériels,

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coopération interprofessionnelle, mise en œuvre d’éducation thérapeutique pour les patients…», explique le docteur Thierry Michel, médecin généraliste à la Maison de santé d’Agneaux. « Ces structures sont l’avenir actuel de la médecine générale .»

Promouvoir le territoire L’âge moyen des généralistes dans la Manche est de 56 ans. Afin d’anticiper le renouvellement des médecins, le conseil général participe depuis deux ans à une opération séduction auprès des internes en médecine générale et spécialisée à l’université de Caen. En octobre, au cours de la journée organisée par le syndicat des internes de Basse-Normandie, lors de laquelle les étudiants ont pu choisir leurs futurs lieux de stage, le Docteur Marc Lefèvre, vice-président du conseil général, est venu présenter la politique départementale médicale et les atouts du département. L’enjeu : donner envie

L a campagne du conseil général pour lutter contre la désertification médicale comprend notamment la distribution d’un kit d’information aux futurs médecins.

Dossier ●

Le contournement de Sartilly p.14

●

Sécuriser le réseau p.16

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Le Plan Neige p.17

7 759 KM DE ROUTES DÉPARTEMENTALES

A

u quotidien sur le terrain, les services techniques du conseil général œuvrent pour votre sécurité sur les milliers de kilomètres de routes départementales. En charge de l’exploitation, de l’entretien et de l’aménagement du réseau, la collectivité engage aussi chaque année un programme d’opérations privilégiant le désenclavement, afin d’assurer une desserte la plus fine possible de notre territoire.

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Dossier « Un réseau sécurisé, fluide et qualitatif »

«N

Vice-président en charge du pôle Développement et aménagement du territoire, Erick Beaufils revient sur les priorités, les projets et la vision d’avenir du conseil général dans le domaine routier.

ous poursuivons trois grands objectifs pour notre réseau routier départemental, qui rappelons-le est de loin le plus long de France : qu’il soit sécurisé, fluide et qualitatif. Concrètement, il s’agit de développer les techniques d’entretien qui prennent en compte l’environnement, comme le fauchage raisonné, ou de s’attacher à régler certains conflits de circulation avec les véhicules lents, en mettant par exemple en place des bandes multifonctions pour faciliter les dépassements des tracteurs - une nécessité dans un département agricole comme le nôtre. Si les chantiers prioritaires sont orientés sur les grands axes, le réseau local n’est pas oublié pour autant. Un effort permanent est ainsi mené pour optimiser sa sécurisation, notamment par la recherche de solutions innovantes comme la signalisation

Les

active aux intersections. Notre ambition ?

Qu’à terme, même si leur nombre a déjà considérablement diminué, il n’y ait plus de points accidentogènes sur l’ensemble du département. Nous souhaitons par ailleurs lancer, dans la même logique que notre Plan Neige (qui, affiné d’année en année, fonctionne bien), une démarche innovante de partenariats avec les collectivités locales pour améliorer le désenclavement des petites communes.

Les routes, indispensables au développement économique Parce que sans un réseau routier de qualité, l’économie ne peut fonctionner, le conseil général a pris les mesures nécessaires pour que la Manche ne soit plus un territoire enclavé.Aujourd’hui, cet objectif est atteint, on peut relier Saint-Lô et CherbourgOcteville depuis Caen ou Rennes par des 4

voies.Nos efforts se concentrent désormais pour que la circulation soit la plus fluide possible et que les grandes agglomérations (Saint-Lô, Coutances, Granville, Avranches, Villedieu, Cherbourg-Octeville…) soient mieux raccordées entre elles encore. En poursuivant les études pour la plupart déjà lancées, nous souhaitons aussi concrétiser, dans les 20 ans à venir,les contournements d’agglomérations, comme Sartilly, Marceyles-Grèves, Saint-Gilles, Belval ou encore Saint-Hilaire-du-Harcouët. »

chantiers et projets structurants

Outre les travaux d’entretien, on compte en moyenne une dizaine de « chantiers vivants » en permanence sur l’ensemble du département. D’envergure plus ou moins importante, l’enjeu est toujours d’améliorer le réseau routier.

Le contournement de Sartilly en moyenne en 2012), - réduire les nuisances des riverains dans Sartilly, - assurer une continuité de l’axe Nord-Sud (RD 973) entre Granville et Avranches.

A

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vec le lancement dès cette année de la réalisation des ouvrages d’art, le contournement de Sartilly fait partie des investissements les plus importants du conseil général en 2013.

de l’agglomération de Sartilly, son ouverture à la circulation est envisagée à l’été 2015. Le coût global des travaux est estimé à 25 millions d’euros, financés entièrement par le conseil général.

Dans le cadre du schéma routier 2010-2021, voté par l’assemblée départementale en 2009, l’opération fait partie de l’aménagement de la route entre Granville et Avranches.

Permettant le contournement au nord-est

Les objectifs : - assurer une desserte de la côte ouest confortable et continue, - améliorer la sécurité sur cet axe, qui est l’un des plus fréquentés du département (11 426 véhicules par jour

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Les travaux, commencés en juin, comprennent la création : • d’une 2x2 voies d’une longueur de 3 200 m linéaires, • de deux ouvrages d’art afin de rétablir les RD 35 et RD 335, sur les communes de La Rochelle-Normande et de Sartilly • de deux carrefours giratoires situés sur la RD 973 au sud-est et au nordouest de l’agglomération de Sartilly, afin de raccorder la section à 2x2 voies à la RD 973 actuelle, • d’une bretelle de sortie, en venant d’Avranches dans la direction de la Haye-Pesnel.

Une voie de liaison entre les RD 973 et RD 61, sur les communes de Sartilly et Angey, permettra quant à elle de desservir tout le secteur touristique côtier (Saint-Jean-le-Thomas, Champeaux, Jullouville), sans traverser Sartilly.

Dossier AVRANCHES-GRANVILLE

Le conseil général en phase d’acquisition foncière

Suite aux études engagées dès 2002, le projet de relier l’A84 à Granville par une 4 voies a été déclaré d’utilité publique en 2006, entraînant le droit d’acquérir les terrains nécessaires et de commencer les travaux jusqu’en 2016. Sur la totalité du tracé, des sondages et études de détails sur le terrain sont toujours en cours, sur la nature des sols par exemple, dans une logique de préservation des réserves foncières. C’est le service du patrimoine départemental qui est en charge des négociations pour acheter les futures emprises, et ce sans perturber les activités agricoles (puisque les terrains peuvent continuer à être exploités).

Routes

n at i o n a l e s

L’investissement du conseil général

D

epuis 15 ans, le conseil général participe largement au financement des grandes routes nationales sur le territoire.

Les premiers fonds de concours du Département vers l’État ont été destinés au premier tronçon de l’A84 dans la Manche, ouvert en 1998, puis à la RN 174, de Guilberville jusqu’à SaintPellerin, comprenant les 18 km du contournement de Saint-Lô en 2003 (financés en totalité par le conseil général).

Cet engagement de la collectivité, qui a permis une avancée considérable dans le désenclavement de la Manche, a aussi bien sûr des incidences sur le réseau départemental : grâce à un report de trafic sur les grands axes, la circulation est devenue plus fluide et moins dangereuse, sur la côte ouest notamment. Pour toujours mieux irriguer le territoire, les choix sont aujourd’hui orientés sur les travaux sur des « barreaux » perpendiculaires à cette « colonne vertébrale » que représente la RN 174, dont les axes Granville-Villedieu (2010/2011) et Saint-Lô-Coutances (de 2014 à 2016). ssurant la liaison entre A l’autoroute des Estuaires au sud et la RN 13 au nord, la RN 174 est ouverte à la circulation depuis un an. Base d’une ossature dont la Manche peut être fière, elle permet aujourd’hui d’accéder facilement en 2x2 voies à Saint-Lô et CherbourgOcteville, depuis les grandes métropoles voisines de Caen et Rennes.

Bandes

Le contournement de Saint-Lô

m u lt i f o n c t i o n s

Partageons la route pour plus de sécurité !

E

ntre Villedieu et Granville, Les Pieux et Diélette ou encore Muneville-sur-Mer et Bréhal, vous avez peut-être remarqué ces surlargeurs d’1,5 à 2 m, où l’herbe sur l’accotement de la chaussée est remplacée par de l’enrobé. Il s’agit de bandes multifonctions, qui facilitent la circulation des véhicules lents, tels que les tracteurs, mais aussi des cyclistes et piétons, autorisés à l’emprunter. Renforcées par des bandes blanches sonores, elles offrent par ailleurs « un droit à l’erreur » aux automobilistes s’ils dévient de leur trajectoire, grâce à une zone de rattrapage. Ce concept de route partagée permet ainsi d’améliorer la sécurité des usagers (une nette baisse des accidents matériels et corporels est constatée) ainsi que la fluidité de la circulation.

Plus de 30 km de bandes multifonctions ont été mis en place, auxquels s’ajouteront prochainement une cinquantaine d’autres : entre Muneville-sur-Mer et Orval, Saint-Lô et Coutances ou encore entre Le Teilleul, Saint-Hilaire-du-Harcouët et Avranches. Avec un coût d’investissement maîtrisé, l’enjeu est de réaménager le réseau structurant pour le moderniser et le sécuriser, dans les emprises existantes.

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Dossier S é c u r i s at i o n

d u r é s e au

Résorber le plus de points dangereux possible

P

arce que votre sécurité sur les routes est une priorité du conseil général, une étude des carrefours du département, de l’accidentologie et du comportement des automobilistes a été menée sur les 10 dernières années.

Elle a abouti à une liste évolutive de 54 points dangereux identifiés sur le réseau, votée par l’assemblée départementale en 2011. L’enjeu : hiérarchiser toutes les difficultés et mener un programme réfléchi de résorption de ces points.

Des solutions innovantes Afin d’éviter des chantiers trop lourds et maîtriser ainsi les coûts, le conseil général recherche des techniques alternatives : de la réalisation de giratoires au dégagement de la visibilité (talus), ou juste au déplacement de panneaux de signalisation constituant un obstacle.Parmi les solutions,plusieurs ronds-points sont par exemple équipés de plots lumineux permettant de les signaler la nuit, à Coutances, Beaumont, Lengronne, Saussey ou encore Saint-

Sur

Hilaire-du-Harcouët.

Une réflexion est menée pour aller plus loin et installer ces plots sur des carrefours, la chaussée ou les îlots directionnels n o t a m m e n t , p o u r qu’ils fonctionnent de jour (première expérimentation en 2014 près d’Avranches).

Une signalisation inédite en France

Sur la commune de Sainte-Colombe, à l’intersection entre la D2, reliant Valognes à Saint-Sauveur-le-Vicomte, et la D42, un tout nouveau dispositif de signalisation dynamique va être testé. En quoi consiste-t-il ? Sur ce carrefour dangereux (visibilité limitée, due notamment à un haut de côte, et temps réduit pour traverser en toute sécurité), des capteurs au sol ont été mis en place sur la route secondaire pour détecter un véhicule en approche. Ceux-ci sont reliés à des panneaux placés en amont sur la voie principale, qui émettent des signaux lumineux grâce à des diodes clignotantes. L’objectif : alerter les automobilistes sur la voie principale et les inciter à ralentir. Suite à un processus complet d’évaluation par l’État, si le test s’avère concluant au bout de deux ans d’expérimentation, ce type de signalisation sera déployé à d’autres carrefours dans le département, et pourra ensuite être étendu au réseau national.

l a ro u t e au q u ot i d i e n

Un service de proximité assuré sur tout le territoire

L

’entretien et l’exploitation des routes sont assurés par cinq agences techniques dépar tementales, qui s’appuient, depuis septembre 2012, sur 31 centres d’entretien routiers, répartis de façon homogène sur tout le territoire.

Chacun de ces centres est composé d’un effectif minimum de sept agents, permettant d’avoir jusqu’à trois équipes d’intervention mobilisables en même temps. Au total, 262 agents œuvrent ainsi chaque jour sur le terrain.

Parmi leurs principales missions : l’entretien des chaussées et ouvrages d’art, mais aussi des voies vertes, le fauchage sur les bords de route et l’éparage (51 tracteurs équipés), les interventions ponctuelles sur le réseau, suite à un accident ou une intempérie notamment (réparer la signalisation endommagée et les dégâts éventuels en surface de chaussée, boucher les nids de poule…), sans oublier les interventions en période de viabilité hivernale

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(patrouillage, salage, déneigement…).

Pour certaines missions spécialisées, comme l’entretien ou le curage des fossés, qui requièrent un matériel particulier et nécessitent des chantiers de plus longue durée, le conseil général fait appel à des entreprises privées.

Dossier 66 agents de maîtrise assurent en outre le rôle de chefs d’équipe ou d’assistants de gestion, dans des domaines aussi variés que le suivi des aires de covoiturage, la sécurisation des points d’arrêt de transport en commun ou scolaire, les permissions de voiries, l’assistance technique aux collectivités ou encore les nouvelles missions relatives au fibrage numérique, faisant des agences une véritable « clé d’entrée » de nombreuses compétences du conseil général.

Bon à savoir Dans une volonté d’amélioration permanente et de préservation de l’environnement, la quantité de produits phytosanitaires utilisés (pour désherber les bas-côtés des routes notamment) a considérablement baissé : 4 000 litres en 2005, 305 litres en 2013.

Pratiqué depuis quatre ans par le conseil général,le fauchage raisonné consiste à faucher moins ras et moins souvent, pour ne dégager sur les bords de route que ce qui est nécessaire et ainsi protéger la nature. Cette technique n’est utilisée que sur les axes les plus importants (soit environ 1 500 km de routes), quand la largeur de l’accotement le permet et que les automobilistes peuvent déjà se croiser sans danger.

Plan Neige

Vigilance maximale sur les routes en hiver d’engins de déneigement du privé pour le raclage.

- 1 260 km de routes secondaires, permettant d’assurer une liaison entre chaque bourg et le réseau principal, sont déneigées par 50 machines du privé, relayées pour le salage par les moyens du conseil général lorsque ces derniers sont libérés. Environ 600 km de voies locales sont déneigées parallèlement par les communes et communautés de communes conventionnées avec le conseil général, qui souhaitent ces dessertes supplémentaires.

C

haque hiver, de décembre à mars, les services techniques du conseil général se mobilisent pour garantir la sécurité des usagers et les meilleures conditions possibles de circulation en cas d’intempéries.

Des patrouilles sont ainsi en veille permanente sur les points sensibles du réseau, pour observer la formation de givre ou de verglas et déclencher si nécessaire les opérations adéquates de salage et de déneigement.

Parce que toutes les routes ne peuvent être dégagées en même temps, un Plan Neige définit les priorités d’intervention autour de trois niveaux de services, correspondant à des catégories d’itinéraires : - 1 830 km d’axes routiers principaux sont tout d’abord traités par les 30 camions du conseil général équipés de lames de déneigement et de saleuses, appuyés par autant

- le reste du réseau départemental, soit un peu plus de 4 000 km, est enfin traité en dernier, lorsque tous

les moyens matériels ont terminé leur mission sur les itinéraires principaux et secondaires, dont la desserte des bourgs.

’info hivernale L en ligne !

Retrouvez l’info en temps réel sur manche.fr, grâce à des communiqués réguliers et détaillés sur les conditions météo et de circulation. Des informations routières pratiques à consulter aussi directement sur votre mobile avec manche.mobi, ou auxquelles vous pouvez vous abonner en ligne (service d’alertes mail).

L’hiver 2012-2013 en quelques chiffres :

• 62 000 km de patrouille parcourus • 44 jours d’intervention • 80 000 km et 2 036 circuits effectués par les saleuses • 4 630 tonnes de sel consommées • 120 communes et communautés de communes conventionnées avec le conseil général à ce jour

(Retrouvez plus d’infos sur transports.manche.fr (rubrique Infrastructures) Manche mag’ n° 40 - Novembre-Décembre 2013

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Numérique Environnement

n u m é r i q u e d e t r ava i l

« L-EDUC de Normandie » Pour former efficacement les jeunes Manchois et leur donner les meilleures chances de succès, le conseil général mène, aux côtés des autres collectivités bas-normandes, un projet d’envergure : l’environnement numérique de travail (ENT). Baptisé « L-EDUC de Normandie » et voué à se généraliser pour bénéficier à terme à tous les élèves, il se déploie dès à présent dans trois collèges de la Manche. communiquer avec les enseignants, qui échangent aussi avec les autres personnels de l’établissement, accèdent à des ressources pédagogiques et aux services de vie scolaire classiques. Un ENT qui doit aussi favoriser l’orientation vers le lycée et au-delà, la réussite scolaire - par un soutien permettant de réduire le décrochage -, et l’ouverture au monde, grâce à une meilleure intégration des établissements dans leur environnement économique et social et leurs échanges avec des partenaires régionaux, nationaux et internationaux.

N

és en plein avènement de l’ère numérique, les « digital natives », génération des adolescents et jeunes adultes d’aujourd’hui, sont rompus aux nouvelles technologies comme à Internet. Pour favoriser leur insertion sociale et professionnelle, l’école doit adapter ses équipements.

Une (r)évolution à laquelle le conseil général, fort d’une politique volontariste pour les technologies de l’information et de la communication pour l’éducation (TICE), participe activement. Ainsi s’emploie-t-il, avec le rectorat de l’académie de Caen et les trois autres collectivités territoriales de la région, à doter les é t a bl i s s e m e n t s scolaires d’outils performants et fonctionnels.

« 18

Ouvrant de nouvelles perspectives en termes d’usages et de services numériques, L-EDUC de Normandie est né de cette démarche.

Suite logique de l’arrivée du Très haut débit dans les collèges manchois, grâce aux travaux de fibrage initiés par le conseil général, le déploiement de L-EDUC de Normandie vient de commencer dans trois d’entre eux : Flamanville, La Haye-du-Puits et SaintMartin-des-Champs. Ils seront suivis de cinq autres (Beaumont-Hague, SaintVaast-la-Hougue, Canisy, Saint-Jean-deDaye et Montmartin-sur-Mer) dans le courant du premier trimestre 2014, puis de 11 à 12 établissements par année scolaire.

La communauté éducative connectée Ce portail en ligne centralise les services web destinés aux différents acteurs de la communauté éducative (professeurs, élèves, parents, administration), pour faciliter la circulation de l’information et leur fournir des services à forte valeur ajoutée. Les élèves y accèdent à leur messagerie, à des forums, travaillent en collaboration avec d’autres élèves ou enseignants de différents établissements, trouvent des informations utiles (cahier de textes, emploi du temps…) et des ressources pédagogiques. Les parents y obtiennent des informations sur leur enfant (notes, devoirs, absences…) ou la vie du collège et peuvent

En chiffres (projection) : - 276 000 Bas-Normands - 66 000 parents - 24 500 collégiens - 17 000 lycéens - 3 300 enseignants - 1 000 administratifs et personnels de direction - 500 assistants d’éducation - 450 agents du conseil général

Nos enfants sont familiarisés dès le plus jeune âge à l’utilisation des nouvelles technologies ; l’environnement scolaire doit également évoluer, s’adapter et intégrer ces nouveaux modes de consommation de l’information et d’apprentissage.»

Gilles Quinquenel, président de Manche Numérique et vice-président du conseil général en charge du pôle Développement du territoire et prospective

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Entre terre & mer É ta b l i s s e m e n t s R é a u x

100 % de matière manchoise Symbole de la gastronomie française et produit normand emblématique, le camembert Réo se fabrique à Lessay depuis plus de 80 ans. La Laiterie Fromagerie du Val d’Ay a conquis ses lettres de noblesse grâce à un savoir-faire ancestral et sa fidélité au terroir de la Manche. «

I

l y a de l’affectif autour d’un produit comme le camembert, qui véhicule plus que du gustatif. Pour les gens, Réo, c’est l’enfance, les vacances chez le grand-père… », explique Marc Brunet, qui dirige l’entreprise depuis 30 ans.

Tout l’esprit de la Laiterie Fromagerie du Val d’Ay est là, dans cet univers qui s’appuie sur la fabrication traditionnelle. « Le terme est galvaudé, mais chez nous, ça veut dire quelque chose. » Une marque de fabrique qui perdure depuis la création de l’entreprise en 1931, par Théodore Réaux. Le fromager, efficace et concis, lança en même temps la marque homonyme : Réo. Un nom connu et reconnu qui fait la fierté de tous, Bertrand Gillot, propriétaire de l’entreprise, et habitants de Lessay en tête. Le camembert au lait cru, son « best seller », est moulé manuellement à la louche, le beurre est fabriqué à la baratte, la crème fraîche épaisse et le fromage blanc conçus aussi traditionnellement. Une transformation dans les règles de l’art, que chacun peut contempler lors des visites d’entreprise.

production, une transformation et une élaboration dans une aire géographique déterminée, avec un savoir-faire reconnu et constaté. « La zone d’AOP n’est pas délocalisable, elle fixe les usages (on ne peut pas faire des raccourcis technologiques) et les hommes (elle permet des techniques moins industrialisées). » Répondant à un cahier des charges strict, la PME se fournit exclusivement chez des producteurs des cantons de Lessay, La Haye-duPuits et Périers, dont les vaches sont à l’herbage au moins six mois par an et

majoritairement de race normande. Un ancrage local « qui permet de préserver ce qui est notre patrimoine historique et la diversité des races, d’éviter les dérives vers le tout industriel… et de conserver nos prairies, résume le directeur. Mais pour que nous restions dans le paysage manchois, il faut que les gens continuent de plébisciter les productions locales.

Acheter un camembert Réo est presque un acte militant ! »

(Laiterie Fromagerie du Val d’Ay Ets Th. Réaux 1, rue des Planquettes 50430 Lessay 02 33 46 41 33 reaux.fr

Quelques chiffres :

• 8 5 salariés • 2 2 millions de litres de lait collectés par an

• 6 0 producteurs (tous locaux) • 1 5 000 camemberts fabriqués par jour

Appellation d’origine La marque Réo a construit sa notoriété grâce à ce contact direct avec le consommateur, quelques campagnes publicitaires régionales et son appellation d’origine protégée (AOP), médaillée d’or au Concours général agricole de Paris à neuf reprises. Cette déclinaison communautaire de l’AOC garantit une

• 1 0 à 12 000 visiteurs par an • 2 0 % de parts de marché en AO • 1 8 M€ de chiffre d’affaires en 2012

Le saviez-vous ?

Il faut une douzaine de jours pour former la « croûte » du camembert AOP Réo.

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Solidarités Bébé

lecteur

« Un bain de langage » Avec le Schéma départemental 2011-2015 en faveur de la famille, de l’enfance et de la jeunesse, le conseil général associe les dynamiques territoriales à une démarche de prévention et d’accompagnement, où l’adaptation et la diversification sont essentielles. C’est dans cet esprit que « bébé lecteur » a vu le jour, sur le Territoire de projet du Sud-Manche. de la BDP (choix des livres, temps de partage…) et pu suivre une formation auprès d’un prestataire extérieur, afin de s’adapter au mieux à ce jeune public.

Se mettre à la hauteur de l’enfant, poser sa voix, le laisser jouer pendant la lecture (car certains ont besoin de bouger pour fixer l’apprentissage)… un nouveau savoir-faire (et être) où il s’agit surtout de favoriser le relais aux parents. « Ce bain de langage est important pour l’éveil et la socialisation de l’enfant et permet de développer le lien parental.», explique Sophie Delavaux, qui assure la coordination du projet.

La lecture dès le plus jeune âge est à la fois un enjeu pour les acquisitions à venir de l’enfant et un moyen de le familiariser avec la richesse du langage écrit. Avec « bébé lecteur », elle favorise aussi l’intérêt du parent pour les livres, afin qu’il continue de les lui lire par la suite. Pour préserver ces valeurs fondamentales que sont la famille et l’enfant, indissociables.

U

ne salle d’attente sur mesure, transfor mée en espace d’animation, des jouets, des tapis, des couleurs… et des livres ! Une voix douce fait la lecture, l’enfant écoute, regarde, joue, près de sa maman (ou de son papa), qui prend part à l’échange.

Depuis le printemps, deux fois par mois, à l’occasion d’une consultation de protection maternelle infantile (PMI), les tout-petits peuvent jouer au « bébé lecteur ».

départementale de prêt (BDP), où des conférences ont souligné l’importance de lire à voix haute des histoires aux tout-petits, les trois Territoires de solidarité du Sud* ont donc initié le projet des bébés lecteurs. Depuis le printemps 2013, deux fois par mois, les consultations de PMI de Granville, Avranches et Mortain proposent ainsi aux jeunes enfants, avec un de leurs parents, la lecture individualisée d’une sélection de livres adaptés.

L’intérêt de la lecture et du « support livre » chez les enfants de 0 à 3 ans, à une époque où les écrans ont envahi les foyers, n’est pas une évidence pour tous les parents. C’est un constat que les professionnels des services de PMI du Territoire de projet du Sud-Manche ont remonté suite aux ateliers de prévention, proposés dans le cadre des orientations politiques du conseil général de 2010. En lien avec la bibliothèque

Croisement de compétences

« 20

Une démarche transversale et participative au sein des services du conseil général, qui associe les compétences des professionnels de la culture et de l’action éducative et médico-sociale, complémentaires.

Les agents de CMS volontaires pour assurer cette lecture aux tout-petits ont bénéficié des conseils de leurs collègues

Avant 3 mois, l’oreille du bébé est universelle : il peut s’adapter à toutes les grammaires du monde. D’où l’importance de lui lire des contes. Magiciens, ogres, princes charmants... la force de l’imaginaire réside dans le fait qu’ils peuvent aider à régler les problèmes rencontrés dans la réalité. » Bruno Cirodde, audio-psycho-phonologue

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* Granvillais, Baie du Mont-Saint-Michel et Mortainais

(Contacts cms :

Granville : 02 33 91 14 00 Avranches : 02 33 89 27 61 Mortain : 02 33 69 58 09

(Infos web : biblio.manche.fr

Portrait O l i v i e r L a n g lo i s

À pleins gaz ! À 25 ans, sur le point de décrocher un second diplôme d’ingénieur, il a déjà un curriculum conséquent…

Olivier Langlois est un Manchois peu ordinaire. Moins par ce cursus respectable que par la détermination avec laquelle il est entré dans le monde quasi inaccessible de la Formule 1. milliers de kilomètres, passé de nombreux entretiens, géré les lourdeurs administratives et tenu bon, là où beaucoup abandonnent. Ce sera Total Additifs et Carburants spéciaux, en région lyonnaise, comme ingénieur compétition en Formule 1. « Pour suivre l’état de santé des moteurs et apporter mon expertise sur les huiles et carburants, je dois suivre tous les Grands Prix et essais de la saison au sein de l’écurie. » En France, ils sont cinq à ce poste ; dans le monde, une poignée.

S’il côtoie les plus grands pilotes et évolue « dans un univers qui n’est pas la vraie vie », c’est quand il évoque « les collecteurs d’échappement rougis par la chaleur » et « les flammes quand les gaz sont lancés » que l’émotion le gagne.

Chaque intervention est un challenge, une nouvelle expérience. « Tous les soirs, on démonte la voiture. »

Ne rien laisser au hasard

Partir pour mieux revenir Originaire de Beaumont-Hague, Olivier a pourtant eu bien du mal à quitter sa Manche natale, « la famille, la mer, le surf à Vauville, la qualité de vie… », où il revient quelques jours par mois tout au plus. « Tous mes amis sont partis pour leurs études, mais tous sont revenus. Nos racines sont ici. Et puis j’ai ma copine, institutrice près de Saint-Lô. » S’il a largué les amarres, c’est pour « provoquer la chance » qu’il dit lui faire défaut et réaliser le rêve d’un enfant passionné

d’automobile. Grâce au soutien de ses parents et du conseil général, il y est parvenu, reconnaissant. Et voyage aux quatre coins du monde. Mais dès qu’il le pourra, il reviendra pour de bon. « Si j’ai cette opportunité, je signe tout de suite ! »

Les Grands Prix Spécialisé dans la pétrochimie et le raffinage, il a su faire la différence et entrer au prestigieux IFP à force de volonté. Pour trouver une entreprise prête à le rémunérer en contrat d’apprentissage, il a parcouru des

Porté par la compétition, la technologie, l’esprit d’équipe, il doit aussi gérer la fatigue, entre deux transits. « Les premières semaines, je saignais du nez chaque matin. » Un détail pour le jeune Manchois, à la fois posé et débordant d’énergie, qui adore « optimiser les performances d’un moteur où la moindre petite pièce est réfléchie, à un niveau où plus rien n’est laissé au hasard ». Un peu comme ce début de carrière qu’il mène tambour battant, avec sans doute déjà un nouveau défi pour l’année prochaine : un moteur 1,6 l de cylindrée pour 700 cv !

© Getty Images

B

ac scientifique avec mention, maîtrise de chimie organique et matériaux dont trois ans major de promo, première place renouvelée pour son diplôme de l’école nationale supérieure d’ingénieurs de Caen, puis l’institut français du pétrole (IFP)… son parcours est un « sans faute » et l’a mené jusqu’aux circuits mythiques.

livier en octobre dernier, effectuant le pitboarding (panneau qui indique temps, position, écart, réglages...) pour O Sebastian Vettel au Grand Prix de Corée, et prélevant l’huile de moteur sur la voiture de Pastor Maldonado au Grand Prix du Japon.

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Vie politique Le conseil général s’engage à vos côtés au quotidien

Commission

permanente

Lors de la commission permanente du 18 octobre dernier, le conseil général de la Manche a voté une enveloppe de 7 947 280 e en faveur des territoires et des Manchois, répartie de la façon suivante :

• Développement du territoire et de la prospective : 820 262 € • Solidarités, formation, jeunesse, sport et culture : 6 429 629 € • Infrastructures, réseaux, agriculture et développement économique : 683 043 € • Affaires financières et administration générale : 14 346 €

L’ é c l a i r a g e

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…

Christine Lebacheley, conseillère générale déléguée à la jeunesse, membre de la commission permanente La commission permanente a la délégation pour se prononcer sur la répartition des dotations de fonctionnement attribuées aux collèges publics et privés. Lors de cette réunion, une enveloppe de 6 232 260 e a ainsi été votée en faveur des établissements manchois au titre de l’exercice 2014. Des crédits qui seront donc inscrits au budget primitif 2014, voté lors de la séance plénière du 12 décembre prochain. « Ces rapports ont suscité le débat*. Pour mémoire, il y a deux ans, le conseil général a initié, dans 20 collèges publics notamment, un contrat de partenariat de performance énergétique (CPPE), pour un montant de plus de 23 Me. Suite aux travaux effectués, des économies d’énergie, qui ne feront que s’amplifier au fil des mois, ont déjà été constatées. Il est absolument nécessaire d’en tenir compte et de réaffirmer notre engagement au regard des objectifs fixés par le CPPE. Le calcul des dotations aux collèges pour 2014 est donc basé sur ces nouvelles consommations à la baisse, entraînant une diminution de l’enveloppe pour 14 collèges. Nous allons néanmoins continuer à regarder de près la situation de chaque collège, comme nous l’avons toujours fait. Avec le groupe de travail composé d’élus, de principaux et de gestionnaires, nous referons un point cet hiver afin de répondre aux éventuelles difficultés rencontrées par certains établissements pour boucler leur budget. Le conseil général ne se désengagera pas de ses responsabilités envers les collèges. » * Votes pour : 22 / contre : 1 / abstention : 11

(Pour en savoir plus : retrouvez chaque mois le détail des principales décisions sur conseil.general.manche.fr

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Groupe des élus socialistes et républicains

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Priorité à la sécurisation des routes

Pour l’avenir des territoires…

Parmi les nombreux sujets du quotidien dont a la charge le conseil général, les routes départementales représentent une compétence de premier plan. Des milliers de kilomètres de routes sillonnent notre département. La charge pour le budget est très importante. De nombreux agents en assurent l’entretien à tout moment du jour ou de la nuit, en fonction des besoins.

Dans un département comme le nôtre, maillé de nombreux hameaux dans l’espace rural, de petits bourgs, de pôles de proximité, de villes de taille moyenne, la route est le premier moyen de déplacement. C’est pourquoi la desserte routière est primordiale. Certains axes sont essentiels au développement économique.

D’autres doivent absorber un trafic saisonnier important. Et d’autres, au contraire, sont de petites routes de campagne. Ces dernières sont indispensables au bon fonctionnement de l’activité agricole.

Dans les choix budgétaires de la majorité ces dernières années, le secteur des routes est celui qui a subi les restrictions les plus importantes. Le programme d’investissements routier a été sans cesse revu à la baisse et de nombreuses opérations ont été reportées.

S’il reste encore des projets structurants à réaliser (la liaison Saint-Lô/Coutances, le contournement de Cherbourg ou l’axe Granville/Avranches), l’entretien, et surtout la sécurisation des petites routes, devraient être une priorité. L’enveloppe prévue et gérée à l’échelle des cantons (OPAL), en fonction des besoins des territoires, n’a cessé d’être réduite. C’est pour nous un mauvais choix. Dans un budget que l’on sait contraint, le critère numéro un devrait être la sécurité, quelle que soit la taille de la route.

En octobre 2012, nous vous informions de la notation attribuée au département de la Manche par l’agence Fitch : « AA- perspective stable sur le long terme » et « F1+ sur le court terme - note maximale ». Un an après, l’agence Fitch confirme ces données.

Ces résultats, plus qu’une simple notation, sont la traduction d’une gestion saine et rigoureuse, qui a su allier mutualisation des dépenses à l’interne, soutien à l’investissement et maintien de la solidarité envers les Manchois, tout en préservant une fiscalité stable.

Confortés dans nos orientations et choix politiques, nous sommes cependant confrontés à un manque de recettes important, conséquence directe des restrictions budgétaires appliquées par l’État.

En complément de l’effort demandé aux départements en 2014, au titre de la maîtrise des déficits publics, soit 475 millions d’euros, la non compensation des allocations individuelles de solidarité, estimée par l’Association des Départements de France à plus de 6 milliards d’euros par an et reconnue par l’État à au moins 4,6 milliards d’euros, impacte considérablement les budgets des conseils généraux.

En 2012, cela a représenté pour la Manche un reste à charge de plus de 42 millions d’euros, estimé à 44 millions d’euros à fin 2013.

Les élus du groupe Socialistes et Républicains : P. BIHET, Équeurdreville-Hainneville - L. BOËM, Saint-Jean-de-Daye - F. DAVOUST, Le Teilleul - P. DELAUNAY, Saint-James - G. DIEUDONNÉ, La Haye-Pesnel - F. FOURMENTIN, Sourdeval - H. HOUEL, Carentan - J.-M. HOULLEGATTE, CherbourgOcteville nord ouest - C. LE COZ, Saint-Lô est - M. LERENARD, CherbourgOcteville sud ouest - M. LOUISET, Cherbourg-Octeville sud est - Y. NÉEL, Valognes - C. PÉRIER, Coutances - D. RENAUX, Barneville-Carteret - F. ROUSSEAU, Les Pieux - A. ROUXEL, Tourlaville.

(Contact : Martial Defoy - Tél : 02 33 05 97 92 - Courriel : martial.defoy@manche.fr 22

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Manche mag’ n° 40 - Novembre-Décembre 2013

de la majorité d é pa r t e m e n ta l e

Dans un contexte économique et social plus que difficile, l’État ne peut poursuivre dans cette voie et engranger le bénéfice des efforts réalisés. La bonne gestion, confirmée, de notre collectivité ne doit avoir qu’un seul objectif : servir les habitants, l’économie et la vie des territoires.

Les élus du groupe de la majorité départementale : J. Andro, Avranches – P. BAS, Saint-Pois – E. Beaufils, Saint-Malo-de-la-Lande – G. Beaufils, Tessy-sur-Vire – M. Bourdon, Percy – J. Bouvet, Saint-Hilaire-du-Harcouët – R. Brécy, Montebourg – F. Brière, Saint-Lô ouest – G. Coulon, Saint-Sauveur-Lendelin – S. Deslandes, Mortain – L. Desloges, Isigny-le-Buat – H.J. Dewitte, Ducey – M.P. FAUVEL, Torigni-sur-Vire – M-H. Fillâtre, Juvigny-le-Tertre – J. Gromellon, Pontorson – H.Guesdon, Barenton - J.Y. Guillou, Villedieu-les-Poêles – C. Halbecq, Cerisy-la-Salle – J.M. Julienne, Granville – M. Laurent, Beaumont-Hague – C. Lebacheley, Saint-Pierre-Église – P. LECOMTE, Bréhal – M. Lefèvre, Sainte-Mère-Église – J.F. Le Grand, Lessay – H. Lenormand, Périers – J. Lepetit, Quettehou – G. Nicolle, Gavray – P. Pillet, Bricquebec – G. Quinquenel, Marigny – P. Ripouteau, Saint-Sauveur- le-Vicomte – J. Thouvenot, Sartilly – B. Tréhet, Brécey.

(Contact : Brigitte Harel - Tél : 02 33 05 95 32 - Courriel : brigitte.harel@manche.fr