Sophia Antipolis, d'un modèle dépassé vers une urbanité dynamique

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OBSOLECENCE D’UN MODÈLE ?

LA MÉTROPOLE LINÉAIRE

Atelier Métropolitain, Mastère AMUR 2016



4.

OBSOLESCENCE Considérer l’obsolescence et la réversibilité sur le territoire de Sophia Antipolis, c’est d’abord caractériser cet espace et émettre un jugement sur son évolution. Il s’agirait ensuite de proposer une stratégie permettant d’agir sur ces deux paramètres, s’ils se révèlent pertinents pour l’analyse. En partant du modèle de technopole pensé et construit par Pierre Lafitte, pour remonter jusqu’à sa réalité actuelle afin de comparer ce qui existe et ce qui aurait dû exister, confronter le modèle théorique avec le concret de l’infrastructure telle qu’elle peut être aujourd’hui. Néanmoins, il nous a semblé que ces deux notions se révélaient trop manichéennes pour constituer notre seul cadre d’analyse. L’obsolescence serait résolument tournée vers le passé - la plupart des définitions l’associent aux termes de dépréciation, désuétude, voire de périmé-, la réversibilité jouerait le rôle d’élément dynamique, de vitalité. Pourtant, ces deux notions sont accompagnées d’un flou sémantique important : si la réversibilité se rapproche des idées de résilience, de flexibilité, voire de durabilité, elle peut également désigner le retour à un état antérieur, un retour en sens inverse. Si l’obsolescence semble passéiste, elle peut néanmoins être bien ancrée dans l’actualité et constitue une notion protéiforme, entre caducité d’un modèle et inadaptabilité d’un équipement. Nous avons donc décidé d’ouvrir le spectre d’analyse et de nous aider de multiples mots outils, tels que (1) inadapté, dépassé, désuet et (2) résilient, modulable, durable, adaptable, souple ce qui nous a conduit à aborder ce sujet “d’obsolescence et de réversibilité” à travers un prisme temporel (passé/présent). Cette considération temporelle, couplée à l’étude de l’utopie de Pierre Lafitte nous a semblé imposer la question de l’évolution des usages et des besoins sur le territoire de Sophia Antipolis comme axe principal d’étude. Afin d’étayer cette étude et de nous permettre de considérer le territoire dans tous ses aspects, nous avons développé le concept de “mode de vie” comme notre fil directeur.

I sophia antipolis I Obsolescence d’un modèle ?


OBSOLESCENCE Modes de vie Il ne s’agit pas tant d’un concept qu’une “notion permettant d’ouvrir à l’étude de cette entité des horizons qui vont au-delà de l’observation des seuls arbitrages budgétaires. (...) Il a d’ailleurs été reconnu qu’il serait illusoire d’espérer qu’on puisse définir le mode de vie d’une façon unitaire, objective et arrêtée une fois pour toute.”1 L’ idée n’est pas de caractériser un mode de vie précis qui serait celui de Sophia Antipolis, mais de particulariser ces différents aspects de la notion de mode de vie afin de cerner ce qui peut être dépassé, modulable, à travers le prisme des usages et des besoins. Notre première hypothèse de travai considère le mode de vie comme un ensemble de dispositifs à la fois matériels (forme d’habitat, réseaux, objets 1. P.Kende «La prospective de la consommation et des modes de vie. L’état des travaux français», in: Revue d’études comparatives Est-Ouest. Volume 7, 1976, N°2. pp. 203-227.

Figure 1 : La métropole linéaire - source : MS AMUR 2016

techniques) et irréels (valeurs, représentations) sur lequel repose l’organisation de la vie sociale (le logement, la mobilité, l’alimentation, l’éducation) et qui désignent implicitement “la normalité” au sens des usages et pratiques habituelles au sein du territoire de Sophia Antipolis. Cette hypothèse nous a conduit à établir une grille de lecture à laquelle sont associés six catégories : institutions; objets/systèmes techniques; habitudes/quotidien; organisation de la vie économique; espaces/ territoires; valeurs/représentations. En parallèle de cette grille, nous nous sommes concentrés sur quatre types d’usagers structurant le territoire de Sophia Antipolis et représentés sur la carte ci-dessous : les habitants, les travailleurs et travailleurs internationaux et les étudiants. L’institution initiale de Sophia Antipolis était centrée autour de la figure phare de Pierre Lafitte, sousdirecteur de l’École des Mines, et qui a initié et conduit le projet jusqu’à sa concrétisation en 1969. Il s’est appuyé sur l’idée de technopole


qui n’allait émerger véritablement en France que dans les années 1980, mais qui s’est développée avec l’émergence concomitante de la technopole de Meylan, suivie de près par celle de la Silicon Valley. Cette technopole s’appuyait sur deux objets techniques principaux : les outils informatiques tels que l’ordinateur et les outils de mobilité, principalement la voiture, également présente dans les habitudes et le quotidien des usagers de Sophia Antipolis. La vie économique et sociale était centrée autour d’un modèle de famille traditionnelle et d’échange entre les entreprises et les universités, l’ensemble dans un territoire dont les normes de constructions strictes devaient garantir une certaine homogénéité.

institutions représentation

espace / territoire usage du sol

Figure 2 : Les modes de vie

ENPC - Mastère Amur - Atelier Métropolitain - 15 décembre 2016

Modes de vie

objets / techniques

habitudes / quotidien vie economique et sociale Rim Alaoui - Eléonore Jabaud - Charlotte Kende - Agathe Mariau - Hugo Philippon

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OBSOLESCENCE De l’utopie à l’hétérotopie ? Sophia Antipolis est le résultat d’un autoengendrement, une utopie qui a été vendue, commercialisée et acceptée par les principaux acteurs du territoire lorsque Pierre Lafitte leur a soumis. D’utopie elle a donc muté en hétérotopie,1 selon l’acception de Michel Foucault, à savoir une localisation physique d’une utopie, un espace concret qui héberge un imaginaire, “des sortes de contre-emplacements, sortes d’utopies effectivement réalisées dans lesquelles les emplacements réels, tous les autres emplacements réels que l’on peut trouver à l’intérieur de la culture sont à la fois représentés, contestés et inversés, des sortes de lieux qui sont hors de tous les lieux, bien que pourtant ils soient effectivement localisables.” 2

L’ utopie sophopolitaine

appelait la “fertilisation croisée”, (cross fertilisation) entre entreprises et universités.Cette dernière idée d’échanges des savoirs fut résumée par Pierre Lafitte en ces termes : “À l’ombre des platanes, l’on y échangera des idées, on y créera des entreprises et des emplois, on y tentera de concevoir le progrès sous tous ses aspects et de le mettre en œuvre”.3

Pierre Lafitte, à l’origine du projet

Le cadre théorique de Pierre Lafitte et les principaux concepts mis en oeuvre à travers le charte ont été : (1) la fertilisation croisée (2) l’équilibre entre bâti et nature; (3) la recréation d’un quartier latin aux champs. Il s’agissait de concepts structurants de Sophia Antipolis, qui constituent la raison de sa création et l’explication de sa structuration si particulière pour une technopole.

L’image de la famille pique-niquant dehors synthétise l’utopie fondatrice de Sophia Antipolis qui serait celle d’une communion avec la nature non domestiquée et intrinsèquement liée avec une technologie de pointe, permettant ainsi de concilier travail, cadre agréable et vie de famille, et de concourir à ce que Pierre Lafitte, son fondateur,

1

Michel Foucault, “Des espaces autres”, conférence, 1967 2 ibid

3 Sophia Antipolis, plaquette éditée par Savalor, Le BIAM et Armines, 1972, p. 2.

PIERRE LAFITTE : UN CONCEPTEUR

« Quartier latin aux champs » « Cité de la sagesse, de la Science et des techniques » «fertlisation croisée» â «équilibre nature-bati»

Figure 3 : Pierre Laffitte - source : P. 1989, Sophia Antipolis, la naissance d’une ville ? ; Paris, PUF. Rim Alaoui - Eléonore Jabaud - Charlotte Kende - Agathe Mariau - Hugo Philippon

ENPC - Mastère Amur - Atelier Métropolitain - 15 décembre 2016


Fugure 4 : L’utopie initiale - source : Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis

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OBSOLESCENCE De l’utopie à l’hétérotopie ? Un modèle technopole

8

économique,

une

Ces principes ont été concrétisés à travers l’émergence de ce que l’on qualifie de technopole, une ville entière spécialisée dans les hautes technologies et développant une forte politique d’accueil des cadres, des chercheurs et des techniciens, afin de créer un site urbain favorable au développement des technologies de pointe et à la recherche de haut de niveau. En France, ce modèle d’aménagement s’est imposé dans les années 1980 avec la montée en puissance de la globalisation, faisant de Sophia Antipolis et de ses fondateurs de précurseurs dans ce domaine.1 Bien que la Silicon Valley n’existait pas encore lorsque Sophia a été créée, ces deux technopoles sont régulièrement comparées, comparaison à nuancer toutefois: comme le disait Pierre Lafitte, “Beaucoup de gens disent que Sophia Antipolis est la Silicon Valley française, c’est un petit peu exagéré. La Silicon Valley est à l’échelle américaine ce que nous sommes pour la France (...) c’est-àdire beaucoup plus petit”.2 Pour la qualifier, son fondateur préférait évoquer la “La Florence du 21ème siècle”3ou “le quartier latin aux champs”. La base est donc classique (Florence/quartier latin), issue d’une excellence reconnue, à laquelle son fondateur a voulu ajouter de la modernité, modernité aujourd’hui remise en cause. Selon

1 Jacques Araszkiewiez et Paul Rasse, « Les technopoles entre utopie et nonlieu de la mondialisation : le cas de SophiaAntipolis », Communication et organisation [En ligne], 25 | 2004, mis en ligne le 27 mars 2012, consulté le 13 novembre 2016. 2 Documentaire “Attention grands travaux”, Public Sénat, 2012 3 Ibid

Figure 9 : Silicon Valley - source : Dezeen

Figure 5 : Silicon Valley - source : Visit california

Figure 6 : Limoges - source : Limoges tourisme


l’Etat, si son image de technopole innovante s’est banalisée,4 « c’est aussi parce qu’il a su s’exporter, en France hors des Alpes Maritimes, mais aussi à l’étranger. C’est le bilan d’une intense activité relationnelle de Pierre Laffitte, à la fois hors de France, mais aussi en organisant, sous l’égide de la FSA, la réception de nombreuses délégations étrangères venues s’inspirer du modèle sophipolitain. » Ainsi, grâce à la communication de Pierre Lafitte et l’originalité de son idée, ce modèle précurseur de technopole sophipolitaine s’est exporté et répliqué à l’international devenant, de fait, banal.

4 Rapport des Ministères, “Situation et avenir de la technopole de Sophia Antipolis”, décembre 2013

Figure 7 : Silicon Valley - source : academic.ru

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Figure 8 : Silicon Valley - source : Wikipédia

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OBSOLESCENCE De l’utopie à l’hétérotopie ? Une stratégie d’aménagement

Cette hétérotopie a été concrétisée selon des principes stricts, regroupés dans la Charte d’Aménagement de Sophia Antipolis et synthétisés dans le schéma ci-dessous. Dès l’origine du projet, l’idée de zonage et de fonctionnement en grappe était prévue, en témoigne les différentes branches de ce schéma. On distingue ainsi 5 catégories: les espaces naturels (protégés), les espaces verts aménagés, les espaces minéralisés (qui représentent 1/3 de la surface de Sophia) les espaces aménagés les espaces commercialisés Ce type de zonage a été réalisé dans le but de respecter l’équilibre souhaité par Pierre Lafitte entre bâti et nature, afin que « le quartier latin aux champs » demeure un espace agréable à vivre.

La charte

Ces différents espaces répondaient à des proportions qui ont été respectées et continuent d’être suivies à ce jour. Ainsi, les espaces naturels représentent encore ¾ du territoire de Sophia Antipolis, quand la charte prévoyait 1/8 de surface urbanisée. Du point de vue de l’obsolescence et de la réversibilité, cela semble donc constituer une donnée de base susceptible de limiter la portée de la première et de permettre un fort potentiel de la seconde.

Figure 10 : Principe de la charte - source : Charte de Sophia Antipolis


Un corridor socio-culturel, première esquisse

une

Néanmoins, en ce qui concerne les zones d’activités et de logements, force est de constater que les principes de la Charte n’ont pas été respectés : l’idée d’un corridor socio-culturel, diffusé de manière stratégique sur le territoire de Sophia Antipolis n’a pas pu être mis en place, au regret de son propre fondateur. Avec l’arrivée du Conseil départemental et des autres acteurs influents du territoire, Sophia Antipolis s’est éloignée de son paradigme originel de fertilisation croisée et de lieu culturel fort, pour s’orienter vers un projet de développement plus classique, qui s’est traduit spatialement par un aménagement moins affirmé et plus déstructuré.

Figure 11 : La première esquisse - source : Yves Bayard, Esquisse du parti d’aménagement de Sophia Antipolis.

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OBSOLESCENCE De l’utopie à l’hétérotopie ? Un principe non respecté

L’ensemble des équipements sont disséminés, parsemés et ne permettent pas d’établir un développement cohérent du territoire, en témoigne cette carte, sur laquelle nous avons positionné les différentes centralités de Sophia Antipolis, où se retrouve une densité d’équipements un peu supérieure à celle du reste du territoire. Force est de constater qu’elles sont disséminées sur le territoire, sans attention, à priori, à l’équilibre de leur répartition.

De l’utopie à la zone d’activité ?

Aujourd’hui, le territoire de Sophia Antipolis semble bien loin de l’image initiale dessinée et de l’idée forte d’un aménagement urbain organisé le long d’un corridor structurant. La pensée urbaine de Sophia Antipolis a ainsi évoluée au cours de ces quatres dernières décennies pour dessiner aujourd’hui un territoire difficile à cerner, manquant d’une logique globale et regroupant de nombreuses faiblesses. Nous avons synthétisé cette évolution sous la forme d’une frise, afin de mettre en évidence la concrétisation, sur le territoire de Sophia Antipolis, des différentes visions urbaines qui ont jalonnées sa construction. Ainsi, le principe de faible densité et de noncentralité s’est peu à peu transformé en territoire mité et envahi par la voiture. Nous avons ainsi distingué plusieurs étapes : - le temps de l’utopie - la pensée initiale et l’image d’un territoire équilibré entre bâti et nature - la création du premier pôle - déjà loin de l’idée de corridors et de l’image de l’utopie, - la dispersion - caractérisée par le mitage de quartiers de villas et la multiplication des microcentralités, - vers une zone d’activité ? - la représentation concrète de cet urbanisme de dispersion et de l’importance donné à l’infrastructure routière qui

traduit aujourd’hui l’image d’une zone d’activité banale et difficilement fonctionnelle

Ce qui est également à noter est que l’évolution globale de la forme urbaine n’a pas toujours suivi les volontés structurelles à plus petites échelles. Ainsi, un deuxième niveau de lecture marque cette distorsion en qualifiant les quatre grandes étapes de recherche architecturales : -“un quartier latin à la campagne” - l’idée un bâti qualitatif en lien avec les espaces naturels ainsi mis en valeur -un urbanisme de dispersion - et le début d’une implantation des bâtiments sur un schéma de très faible densité imposant un premier pôle déjà très dispersé -un retour vers la ville - et l’essai de créer des centralité urbaine autour d’espace publics qui souffrent de la dispersion globale de l’urbanisme, et notamment des équipements et services, sur le territoire -la recherche de mixité d’usage - comme solution trop tardive à ce manque de dynamisme urbain


Figure 12 : Les équipements de Sophia Antipolis - source : MS AMUR 2016 Forte densité d’équipements Faible densité d’équipements Pas d’équipements

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OBSOLESCENCE De l’utopie à l’hétérotopie ?

Figure 13 : Evolution urbaine de Sophia Antipolis - source : AMUR 2016


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OBSOLESCENCE De l’utopie à l’hétérotopie ? Un tissu économiquement résilient, de la charte à aujourd’hui.

Malgré ces éléments, Sophia bénéficie d’un tissu économique résistant et résilient, en témoigne ce graphique. La technopole compte aujourd’hui 35 000 emplois, (la Charte prévoyait la création de 20 000 emplois sur les 20 premières années), répartis au sein d’un tissus économique qui s’est considérablement diversifié. Sophia se porte donc bien économiquement parlant, avec près de 900 postes créés chaque année depuis 40 ans. Le modèle économique en tant que tel ne peut

Figure 14 : Frise économique - source : Insee

donc pas être caractérisé d’obsolescent, puisqu’il résiste aux crises mondiales comme celle de 2008 et semble se renouveler de façon sereine.


“Les créateurs, financiers, utilisateurs, évaluateurs de la technopole en conviennent, Sophia-Antipolis est incontestablement une réussite. Les objectifs de Pierre Laffitte qui faisait sourire l’intelligentsia parisienne : créer une cité de 20 000 chercheurs là où il n’y avait qu’un désert de garrigue, ont été atteints en 1998. Malgré la crise économique ambiante, les vagues de licenciements et quelques départs très remarqués de grandes entreprises, le parc a suivi une croissance assez régulière pour dépasser en 2000, le seuil de 24 000 emplois, gérés par 1227 entreprises, auxquels s’ajoutent les 10 000 à 15 000 salariés sous- traitants ; le tout réparti

sur 23 000 ha appartenant à cinq communes. La technopole ambitionne à présent d’atteindre le nombre de 40 000 emplois, et pour cela, d’étendre le site aux communes voisines. “ Aujourd’hui, Sophia Antipolis génère 50% du PIB du département.1

1

S. Tranchant, 2009; Cadremploi, l’actualité métiers et régions, Sophia Antipolis fête 40 ans de succès, disponible à: https://www. cadremploi.fr/editorial/actualites/actu-metiersregions/detail/article/sophia-antipolis-fete-40ans-de-succes.html [accédé le 25/11/2016]

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OBSOLESCENCE De l’utopie à l’hétérotopie ? Les emplois de la CASA

Figure 15 : Nombre d’emplois dans la métropole linéaire - source : Insee.fr, Base de données géographique de la Communauté d’agglomération de Sophia Antipolis, MS AMUR ENPC.


Un dynamisme d’emplois à Valbonne

Figure 16 : Répartition des emplois à Sophia Antipolis - source : INSEE

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OBSOLESCENCE De l’utopie à l’hétérotopie ? Une multiplication des acteurs

Aux grandes multinationales du début de la technopole (Air France, IBM, Texas Instrument) se sont succédées des start-up, des PME, de grands instituts de recherche comme le CNRS et des écoles (SKEMA). Le tissu s’est donc considérablement

diversifié, modifiant et complexifiant ainsi profondément la logique de gestion du territoire. Les diagrammes ci-contre illustrent l’immense majorité de TPE et PME sur le territoire de Sophia.

Figure 17 : Les acteurs économiques en 1970 - source : CASA

Figure 18 :Les acteurs économiques aujourd’hui - source : agence TER


Figure 19 : Répartition moyenne des entreprises des communes de Sophia Antipolis, par nombre de salariés en 2015 - source : INSEE

Figure 20 :Répartition des entreprises embauchant des salariés sur les communes de Sophia Antipolis en 2015, en % - source : INSEE I sophia antipolis I Obsolescence d’un modèle ?


Ci-contre Figure 21 :L’agora désertée


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OBSOLESCENCE De l’utopie à l’hétérotopie ? Les failles de l’utopie

Le chercheur en sciences humaines et économie Pierre Veltz distinguait trois causes d’obsolescence : l’évolution des pratiques sociales, les changements technologiques et la fin d’une narration. Si Sophia Antipolis semble concernée par ces trois éléments, c’est “la fin d’une narration” que nous retiendrons pour l’instant, tant cette notion peut s’approcher de celle d’utopie. Surtout, l’obsolescence touche davantage l’image concrète que porte Sophia Antipolis aujourd’hui : la pensée urbaine qui était associée à la technopole s’est fragilisée et semble n’être plus matérialisée que par la Charte établie auparavant et qui guide encore la majorité des actions sur le territoire.

Une agora désertée

Cette photo d’agora désertée est représentative de ce qui était à l’origine du projet : un amphithéâtre en pleine nature, synthèse de ce que devait être Sophia Antipolis, c’est à dire un lieu d’échange entre universités et entreprises, dans un cadre préservé. Cet espace est aujourd’hui laissé à l’abandon, devenant presque un symbole de l’échec de la fertilisation croisée tant voulue par

Figure 22 : Rue Frédéric Mistral - source : google

Pierre Lafitte. L’agora mythique n’est plus utilisée et joue aujourd’hui plus un rôle de tentative ratée que d’un réel espace d’échange, posant dès lors cette question cruciale : quelle forme doivent prendre les espaces publics pour développer cette fertilisation croisée et enfin permettre son émergence ?

Des espaces publics désertés

En effet, il ne s’agit pas seulement des lieux symboliques comme cette agora, mais plus largement des espaces publics à Sophia Antipolis de façon générale. Peu travaillés ou copiés sur un modèle de place de village du Sud de la France, comme la place Joseph Bermond, et qui sont remplis par nécessité mais ne répondent pas à une demande plus large que celle de satisfaire à des besoins très basiques d’une ville.

Une congestion dûe à la voiture

Aujourd’hui, la majorité de l’espace est occupé par la voiture qui constitue la mobilité la plus prise en compte sur le territoire. De l’accès à Sophia -uniquement par l’autoroute- à la mobilité dans Sophia, l’ensemble des déplacements sont pensés et effectués en voiture.

Figure 23 :Place de la Mairie- source : google


« A Sophia - Antipolis, la vie devait donc s’ordonner autour d’une grande place centrale censée regrouper les services communs (hôtellerie, restauration, banque, poste, pharmacie, théâtre, cinéma, salles d’exposition et de séminaires, crèches...). Elle aurait dû être le lieu de toutes les rencontres, de communication et de partage des savoirs , le coeur de la cité et le signe de sa supériorité intellectuelle» “ Les technopoles entre utopie et non lieu de la mondialisation : le cas de Sophia Antipolis “J. Araszkiewiez et P. Rasse

Figure 24 : L’ entrée de Sophia Antipolis - source : agence TVK

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Ci-contre Figure 25 :L’utopie initiale - la charte


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OBSOLESCENCE Les modes de vie Qui sont les usagers du territoires?

D’une structure familiale classique présente même sur l’image rêvée de Sophia la structuration du territoire a évolué vers un modèle plus diversifié, constitué d’une grande variété d’usagers, qui

constitue une richesse importante pour le territoire mais représente également une plus grande complexité en terme de programmation urbaine.

63 NATIONALITÉS

5500 ETUDIANTS

Figure 26 : Les usagers de Sophia Antipolis - source : https://www.sophia-antipolis.org/

Des grappes monofonctionnelles

La monofonctionnalité des grappes et leur éloignement entraîne une mobilité forcée pour circuler entre chacune d’entre elles. Certaines zones de logement sont ainsi complètement éloignées de toute entreprise ou service, notamment les quartiers au sud du territoires s’étendant le long de l’autoroute.

Ci-contre L’agora désertéé


Figure 27 : Une organisation en grappes - source : MS AMUR 2016

logements entreprises services

Figure 28 : Des grappes monofonctionnelles - source : MS AMUR 2016

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OBSOLESCENCE Les modes de vie Quelle offre de logements pour les usagers de la CASA ? .

Figure 29 : habitat intermédiaire

Figure 30 : Villas à Valbonne - source : valbonne tourisme

2/ 3 logements collectifs

1/3 villas

La majeure partie de l’offre d’habitat se divise entre Valbonne et Biot, une minorité se situe à proximité du pôle universitaire. Le style de bâti est très divers, de la villa au R+3, voire R+4, des années 1970 au bâtiment neuf. L’offre semble donc en inadéquation avec les modes de vie effectifs.

contraints d’aller travailler à l’extérieur.»1

«Les résidents y sont surtout des personnes à revenu modeste, souvent trop peu qualifiées pour êtres employées sur le site, si bien qu’ils sont

1

Cette inadéquation se traduit par une forte mobilité principalement axée vers Antibes, Grasse, Valbonne, et le long de la côte méditerranéenne.

“ Les technopoles entre utopie et non lieu de la mondialisation : le cas de Sophia Antipolis “J. Araszkiewiez et P. Rasse


Les travailleurs de Sophia Antipolis Les travailleurs présents sur le site de Sophia Antipolis font vivre certains espaces publics par leur présence quotidienne dans les brasseries, cafés et restaurants de la ville. L’animation des espaces publics et des équipements accessibles est donc ponctuelle et très étroitement liée au degré d’activité de la technopole. Sans surprise, il s’agit en très grande majorité de cadres et de professions intermédiaires qui, pour la plupart, choisissent de ne pas habiter sur le site de la technopole et lui préfèrent ses environs.

Cadres Artisans, commerçants Ouvriers Employés Prof. intermédiaires Figure 31 : Répartition des CSP sur les communes de Sophia Antipolis - source : INSEE

Les trajets travail-domicile

“Ainsi, 95 % des personnes interviewées n’habitent pas Sophia-Antipolis, mais en moyenne à 24 minutes ou 19 kilomètres de là, dans les communes alentours principalement Amibes et Nice, mais aussi Grasse, Cannes, Mougins, Cagnes sur mer... Et pourtant en dépit des difficultés d’accès, de la beauté du lieu, de son prestige, 8% seulement des personnes qui n’habitent pas sur le site voudrait y résider.” Les personnes qui habitent à Sophia n’y travaillent pas: la surabondance d’équipements sportifs

luxueux est corrélé à une pénurie d’équipements de proximité structurants. Les personnes qui travaillent à Sophia n’y habitent pas: l’offre de logement à très faible coût est néanmoins peu qualitative et ne correspond pas aux profils des personnes qui travaillent sur le territoire de Sophia (CSP +). L’offre de service est davantage axée vers les gens qui n’y habitent et n’y travaillent pas, qui se rendent à Sophia en loisir simple ou en tourisme d’affaires. 1

1

ibid 5

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OBSOLESCENCE Les modes de vie Les trajets travail-domicile .

Figure 32 : Trajets entrants et sortants - source : SCOT de la CASA


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OBSOLESCENCE Les modes de vie L’offre d’équipements

Figure 33 : Répartition des équipements à Sophia Antipolis - source : base SIG CASA


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OBSOLESCENCE Les modes de vie Essentiellement sportifs

des

équipements

Figure 34 : complexe tennis

Figure 35 : Golf de Valbonne - source : Valbonne tourisme

Pourquoi vient-on à Sophia ?

Figure 36 : Cause des déplacements à destination de Sophia Antipolis - source : Enquête sur les ménages INSEE


Une mobilité accrue à Sophia

En 2011, 38 % des emplois de la Casa sont occupés par des personnes qui n’y habitent pas, soit 29 700 personnes. À l’inverse, 25 600 personnes travaillent en dehors du territoire, soit 35 % des résidents en emploi. On compte 47700 actifs résidents sur la CASA, dont 16400 travaillent dans une autre commune que leur commune de résidence. la majorité de ces actifs empruntent l’axe VallaurisAntibes dans les deux sens ou vont d’Antibes vers Biot et Valbonne. En termes de migrations résidentielles, la CASA est désormais déficitaire et une tendance est-ouest se dessine, avec des entrants venant de NCA, Nice Côte d’Azur, et des migrations sortantes vers le pays de Lérins et de Grasse. Tout ceci entraîne une forte mobilité pendulaire quotidienne le long des voies d’accès à Sophia, qui de plus en plus se répand aux deux sens de circulations (l’augmentation des navettes sortantes étant plus forte que celle des entrantes depuis maintenant une décennie).

Figure 37 : Déplacements internes à Sophia Antipolis - source : SCOT CASA

Figure 38 : Un traffic congestionné - source : agence TVK

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OBSOLESCENCE Les modes de vie Les étudiants, un potentiel oublié

Alors que Sophia Antipolis valorise son rôle de pôle universitaire et accueille de nombreuses écoles, les étudiants ont tendance à partir de la CASA (– 250 étudiants par an). Celle-ci dispose en effet de moins de cycles et de filières d’enseignement supérieur que le référentiel. La présence d’étudiants constitue pourtant un véritable enjeu pour Sophia Antipolis et cette perte d’attractivité remet alors en question le socle même de son existence et son rôle de technopole en terme de lieu de concentration des savoirs.

Figure 39 : Répartition des universités et logements étudiants à Sophia Antipolis - source : base SIG CASA


L’absence de vie nocturne à Sophia

À cela s’ajoute une question de temporalité majeure : si les étudiants disposent de services de base de jour -mais, nous l’avons vu, ceux-ci sont très restreints-, la vie nocturne très réduite de Sophia Antipolis ne fait qu’accentuer cette disparité vis-à-vis des communes alentours. Si la vocation de la technopole n’est pas de constituer un haut lieu de la vie nocturne de la Côte d’Azur, un manque de cinéma, de restaurants et, plus généralement, de lieu de sociabilisation, achève de faire de Sophia Antipolis un lieu dans lequel un étudiant peut avoir du mal à rester.

Figure 40 : Activités nocturnes à Sophia Antipolis et ses alentours - source : MS AMUR 2016

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OBSOLESCENCE Les modes de vie Différents temporalités

usages,

différentes

Figure 41 : Temporalités des usages - source : MS AMUR 2016


Nous avons décidé de reprendre la même grille générale concernant les modes de vie et de l’appliquer à Sophia Antipolis. Cela nous permet ainsi de spécifier quelle partie du mode de vie de Sophia a réellement évolué depuis la conception, de caractériser quelle partie de celui-ci peut être qualifié d’obsolète ou peu adapté au territoire. Le jeu institutionnel s’est considérablement complexifié depuis la création de la technopole, entre un projet piloté par Pierre Lafitte, puis repris par le Conseil départemental et actuellement pris en main par un gouvernance complexe, qui semble être à l’origine d’un manque de projet commun et cohérent pour la technopole. Une logique similaire s’est mise en place sur le plan

économique et social: les grandes multinationales se sont relativement effacées du paysage de Sophia pour laisser une place majoritaire aux PME, TPE et start-up, avec une part encore plus prépondérante des travailleurs étrangers. Nous avons longuement évoqué l’évolution entre l’utopie et l’hétérotopie avec ses conséquences sur la forme urbaine du territoire, et l’avons à nouveau synthétisé ici: d’une stratégie de pôles s’est développé un territoire mité et peu cohérent, fragmenté.

Institutions De multiples acteurs Représentations Une zone d’activité

Espace / territoire Un urbanisme disséminé

Objet / technique une évolution technique

Modes de vie

vie économique et sociale Une diversification sans échanges

ENPC - Mastère Amur - Atelier Métropolitain - 15 décembre 2016

habitudes /quotidien trafic congestionné

Rim Alaoui - Eléonore Jabaud - Charlotte Kende - Agathe Mariau - Hugo Philippon

Figure 42 : Les modes de vie aujourd’hui - source : MS AMUR 2016

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OBSOLESCENCE Vers une nouvelle urbanité sophipolitaine Un réseau pour la fertilisation croisée

habitants

agora

étudiants

professionnels


• Accueil ponctuel des marchés • Développer les services et équipements de proximité à petite échelle • Améliorer les accès aux espaces naturels

habitants

Recyclab Colombes

Marché

• Lieux de travail organisé en micro centralités, peutêtre éphémères • Développer l’offre de vie nocturne • Un système de mobilité douce • Développer les évènements collectifs (championnats sportifs, compétitions scientifiques)

étudiants

espaces de coworking

collectif Bruit du Frigo I sophia antipolis I Obsolescence d’un modèle ?


OBSOLESCENCE Vers une nouvelle urbanité sophipolitaine

• Améliorer la visibilité spatiale des entreprises sur le territoire • Développer un portail numérique dédié à la promotion du territoire • Promouvoir via internet les activités et offres de loisirs présentes sur le territoire • Affirmer un marketing territorial

professionnels

Site internet d’Inovallée, Meylan


• Espace public collectif souple • Equipements collectifs de fertilisation croisée • Une densité de services et commerces variés • Espaces de co-conception • Accueil d’évènements de grande ampleur • Un outil numérique de promotion du territoire Le tubà, à Lyon, est un lieu dédié à la recherche urbaine et à l’innovation accessible et utilisable par tous.

I sophia antipolis I Obsolescence d’un modèle ?


OBSOLESCENCE Vers une nouvelle urbanité sophipolitaine

Figure 43 : Des stratégies d’évolution - source : MS AMUR 2016

foncier et usages du sol mutualisation et adaptabilité des espaces dès le début et à plusieurs échelles bail à long terme différenciation propriétaire foncier et bâti (community land trust)

matériaux / architecture penser la durabilité usage mixte dès la conception des bâtiments à usages réversibles assumer et concevoir l’obsolescence programmée

stratégie / politique simplification et hierarchisation suppression SYMISA création d’une structure dédiée


institutions clarification de la gouvernance représentations une technopole innovante

objet / technique promouvoir l’expérimentation

modes de vie

habitants

étudiants

professionnels

espace / territoire penser l’évolution agora

vie économique et sociale l’agora lieu d’urbanité ENPC - Mastère Amur - Atelier Métropolitain - 14 décembre 2016

Figure 44 : Des modes de vie futur ? - source : MS AMUR 2016

habitudes /quotidien faciliter de déplacement dans sophia antipolis

Rim Alaoui - Eléonore Jabaud - Charlotte Kende - Agathe Mariau - Hugo Philippon

I sophia antipolis I Obsolescence d’un modèle ?


OBSOLESCENCE Table des figures Figure 1 : La métropole linéaire - source : MS AMUR ENPC, 2016, [document cartographique]. 1 :150 000. Base SIG de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis. Figure 2 : Les modes de vie - source : MS AMUR ENPC, 2016 Figure 3 : Pierre Lafitte - source : P. 1989, Sophia Antipolis, la naissance d’une ville ? ; Paris, PUF. Figure 4 : L’utopie initiale - source : Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis, 2016, Sophia Antipolis, Master AMUR ENPC Sept.2016 ; Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis, Valbonne. Figure 5 : Silicon Valley - source : Visit california, Destination, spotlight : la Silicon Valley, accessible à : http://www.visitcalifornia.com/fr/destination/ spotlight-la-silicon-valley [accédé le 06/12/2016] Figure 6 : Limoges - source : Limoges Tourisme, E.S.T.E.R Limoges Technopole, Limoges, accessible à : http://www.limoges-tourisme.com/Decouvrir/ Architecture-et-Patrimoine/(fiche)/e-s-t-e-rlimoges-technopole-191000139-242f314 [accédé le 06/12/2016] Figure 7 : Silicon Valley - source : Academic, Academic dictionaries and encyclopedias, San Jose, California ; accessible à http://en.academic. ru/dic.nsf/enwiki/34101 [accédé le 06/12/2016] Figure 8 : Silicon Valley - source : Wikipedia l’encyclopédie libre, The headquarters of Ebay in San Jose, California; accessible à : https:// fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Silicon_ Valley&action=history [accédé le 06/12/2016] Figure 9 : Silicon Valley - source : Jessica Mairs , Apple’s latest Silicon Valley campus could be «futuristic tech office» by HOK; De Zeen, rédigé le 07/10/2015, accessible à https://www.dezeen. com/2015/10/07/apple-silicon-valley-campushok-california-green-roof/ [accédé le 06/12/2016] Figure 10 : Principe de la charte - source : Délégation Valbonne/Sophia Antipolis, Chambre de Commerce et d’Industrie de Nice et des Alpes Maritimes, CNERP, GCR Industrie, 1977, Parc international d’activités de Valbonne-Sophia Antipolis, charte avril 1977 ; Valbonne, Délégation Valbonne/Sophia Antipolis.

Figure 11 :La première esquise - source : Yves Bayard, Esquisse du parti d’aménagement de Sophia Antipolis. Agence TER –INDDIGO, 2015, Sophia-Antipolis, la ville paysage ; Syndicat mixte Sophia Antipolis, Antibes. Figure 12 : Les équipements de Sophia Antipolis source : MS AMUR 2016 Figure 13 : Evolution urbaine de Sophia Antipolis source : AMUR 2016 Figure 14 : Frise économique - source : Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie ; Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche ; Ministère de l’économie et des finances, Ministère du redressement productif ; Insee.fr Figure 15 : Nombre d’emplois dans la métropole linéaire - source : MS AMUR ENPC, 2016, nombre d’emplois dans la métropole linéaire [document cartographique]. 1 :150 000. Base SIG de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis [fichier d’ordinateur]. Paris : MS AMUR, 2016. Base données de Insee.fr Figure 16 : Répartition des emplois à Sophia Antipolis - source : INSEE Figure 17 : Les acteurs économiques en 1970 source : CASA Figure 18 : Les acteurs économiques aujourd’hui - source : Agence TER –INDDIGO, 2015, SophiaAntipolis, la ville paysage ; Syndicat mixte Sophia Antipolis, Antibes. Figure 19 : Répartition moyenne des entreprises des communes de Sophia Antipolis, par nombre de salariés en 2015 - source : INSEE Figure 20 : Répartition des entreprises embauchant des salariés sur les communes de Sophia Antipolis en 2015, en % - source : INSEE Figure 21 : L’agora désertée - source : Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis, 2016, Sophia Antipolis, Master AMUR ENPC Sept.2016 ; Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis, Valbonne. Figure 22 : Rue Frédéric Mistral - source : google Figure 23 : Place de la Mairie- source : google


Figure 24 : L’ entrée de Sophia Antipolis - source : agence TVK

Figure 41 : Temporalités des usages - source : MS AMUR 2016

Figure 25 : L’utopie initiale - source : Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis, 2016, Sophia Antipolis, Master AMUR ENPC Sept.2016 ; Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis, Valbonne.

Figure 42 : Les modes de vie aujourd’hui Figure 43 : Des stratégies d’évolution - source : MS AMUR 2016

Figure 26 : Les usagers de Sophia Antipolis - source : https://www.sophia-antipolis.org/ Figure 27 : Une organisation en grappe - source : MS AMUR 2016 Figure 28 : Des grappes monofonctionnelles source : MS AMUR 2016 Figure 30 : Villas à Valbonne - source : Office de tourisme de Valbonne Figure 31 : Répartition des CSP sur les communes de Sophia Antipolis - source : INSEE Figure 32 : Trajets entrants et sortants - source : Communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis, 2008, Schéma de cohérence territorial de la communauté d’agglomération de Sophia Antipolis ; Antibes, approuvé le 05 mai 2008, accessible à : http://www.scot-casa.fr/telechargement.html [accédé le 06/12/2016] Figure 33 : Répartition des équipements à Sophia Antipolis - source : base SIG de la communauté d’agglomération de Sophia Antipolis. Figure 34 : Complexe de tennis Figure 35 : Golf de Valbonne - source : Valbonne tourisme Figure 36 : Cause des déplacements à destination de Sophia Antipolis - source : Figure 37 : Déplacements internes à Sophia Antipolis - source : SCOT CASA Figure 38 : Un traffic congestionné - source : agence TVK Figure 39 : Répartition des universités et logements étudiants à Sophia Antipolis - source : base SIG CASA Figure 40 : Activités nocturnes à Sophia Antipolis et ses alentours - source : MS AMUR 2016 I sophia antipolis I Obsolescence d’un modèle ?



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