Cana magazine 30 ans - 30 years

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EDITORIAL 2

Laurent FABRE

ÉVANGILE DE CANA - CANA’S GOSPEL 4 L’ÉVANGILE COMMENTÉ A MEDITATION ON THIS GOSPEL TEXT 6 François LESTANG

ÊTRE COUPLE AUJOURD’HUI - LIVING AS A COUPLE TODAY 8 La Famille Chrétienne, sujet d’évangélisation - 10 Evangelisation and the Christian Family 12 Mgr. Ennio Antonelli

Les ressources de l’ alliance 14 The resources of the covenant 15

Xavier Lacroix

Vivre en couple, un enjeu d’Humanité 16 Living as a couple, Humanity at stake18

Françoise Payen

À la recherche de l’unité du couple 20 Searching for unity as couple 21

Barbara Smolinska

Cana, un précieux trésor pour les couples et les familles 22 A precious treasure for couples and for the family 24

P. Gabriel Baregensabe

QU’EST-CE QUE CANA? - WHAT IS CANA ? 26 Au commencement - In the beginning 28 Tu as gardé le meilleur pour la fin 29 You have saved the best till the end 30 Laurence & François Cartier

La grâce des commencements 32 The grace of beginnings 33 Véronique Collignon

Première session Cana 34 First Cana Session 35

Luc & Marie Laure Lescart

Spiritualité Cana 40 Cana Spirituality 41 Noëlle Isaac


43 TÉMOIGNAGES, À TRAVERS LE MONDE - TESTIMONIES, FROM ALL OVER THE WORLD 44 Paroles de Couple 45 Sayings from Couples 84 Paroles d’Église 85 Words of the Church 98 Il était une fois... Once upon a time... 108 MAGISTERE DE L’ÉGLISE - MAGISTERIUM OF THE CHURCH 110 Magistère... Pape Benoît XVI 111 Magisterium...Pope Benedict XVI 112 Familiaris Consortio - Jean Paul II 113 Familiaris Consortio - John Paul II 114 La Charte des Droits de la Famille 115 The Charter of Family Rights 116 NOTRE RÉPONSE: CANA - OUR ANSWER: CANA 120 Session Cana 121 Cana Session 122 Cana Espérance 123 Cana Hope 124 Cana Samarie 125 Cana Samaria 126-127 Cana Fiancés 128 Cana Famille 129 Cana Family 130 Evangélisation des enfants 131 Evangelisation for children 134 Anamnèse Couple - Conseil Conjugal 135 Anamnesis Couple - Cana Marriage Counseling 137 ET APRÈS CANA? - AND AFTER CANA? 144 Merci 145 Thank you


Père Laurent Fabre Fondateur et Berger de la Communauté

du Chemin Neuf Founder and Leader of the Chemin Neuf

Community

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ANS DE CANA

Ce dimanche midi, Pierre et Solange étaient de retour d’une retraite pour couples. Pour la première fois, ils avaient quitté leurs 9 enfants pour une semaine de retraite. Pendant ce repas mémorable, Didier, le fils ainé, osa poser la question, sentant qu’il s’était passé quelque chose d’important : « Qu’avez-vous fait pendant cette retraite ? » Solange regarde Pierre, Pierre regarde Solange. Finalement Pierre dit devant tous ses enfants : « votre mère et moi, nous nous sommes dit des choses que nous n’avions jamais dites : c’est comme un pauvre qui aime un autre pauvre. » Depuis cette expérience spirituelle, si simple et si importante, Solange, pendant 2 ou 3 ans, a souvent insisté, pensant sans doute déjà à sa famille nombreuse et à ses futurs petits enfants : « Il faut faire des sessions pour les couples ». Voilà l’origine et le sens profond des sessions Cana : « un pauvre qui aime un autre pauvre ». Depuis lors, des milliers de couples dans le secret de leur amour conjugal ont fait la découverte des Béatitudes. « Bienheureux les pauvres, le Royaume des cieux est à eux » (Mt. 5,3).

Les Exercices Spirituels de Saint Ignace

Il s’agit au fond de proposer à un couple de faire les Exercices Spirituels. Ce ne sont pas les Exercices Spirituels de Saint Ignace qui se vivent de manière individuelle, mais des exercices en couple qui reprennent les 4 temps de toute retraite fondamentale. Comme dans les exercices spirituels de 8 jours, le moment de la réconciliation qui se vit individuellement et en couple est déterminant.

Le trilogue

Avec des couples des 5 continents, dans une cinquantaine de pays, nous avons vérifié que le dialogue en couple est souvent très difficile et parfois impossible. Nous leur proposons le « trilogue », cet échange à trois où Dieu est présent. Il s’agit ni plus ni moins de découvrir la prière en couple. Là où le dialogue est difficile ou même impossible, le trilogue est toujours possible : Dieu vient au secours de notre faiblesse.

! Amour = Bonheur + souffrance

Depuis plus de 30 ans nous avons déployé un enseignement que j’ai trouvé dans une revue d’une Eglise Evangélique. Il s’agit d’expliquer qu’il n’y a pas d’amour sans souffrance et que, paradoxalement, la souffrance partagée en couple peut sceller une union plus profonde qui nous met tous au cœur de la foi chrétienne : il n’y a pas de Résurrection sans Passion. Plusieurs témoignages permettent à beaucoup de mieux comprendre ce qu’ils vivent et d’être fortifiés dans leur amour.

La lettre : importance de la médiation de l’écrit Nous avons, il faut le reconnaître, beaucoup reçu de l’expérience de Marriage Encounter. Cet exercice « spirituel » d’écrire à son conjoint plusieurs lettres pendant la session Cana sur des sujets délicats et profonds est pour beaucoup de couples une découverte : « ce qui est écrit est écrit ». Par écrit il est parfois plus facile de partager certains évènements et ce que nous éprouvons. La fraternité

Il y a une trentaine d’années, dans la toute première session Cana, un animateur responsable d’une fraternité de 4 couples vient me dire, inquiet : « nous prenons beaucoup de risques, il faudrait qu’il y ait dans chaque groupe un psychologue parce que les couples disent des choses tellement importantes avec une telle transparence que nous ne savons pas où nous allons ». J’ai répondu qu’il faut trouver dans le groupe une vraie liberté : de partager ou de ne pas partager et que d’autre part, cette transparence ne peut être vécue que dans la prière. C’est le Christ qui est au milieu de nous : « lorsque deux ou trois sont réunis en mon Nom, Je suis là au milieu de vous ». La présence du Christ au milieu de nous permet le pardon. Le partage dans ce genre de fraternité est une expérience qui encourage le respect et la discrétion. C’est ce que nous essayons de vivre dans notre propre Communauté depuis le début. Après une telle expérience, beaucoup de couples éprouvent le besoin de poursuivre ce genre de fraternité, comme s’ils découvraient le mystère de l‘Eglise, qui est Communauté. Père Laurent Fabre +


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YEARS OF CANA

It was lunchtime on Sunday, and Pierre and Solange had just got home from a retreat for couples. For the first time, they had left their nine children for a week of retreat. During this memorable meal their eldest son, Pierre, feeling that something important had gone on, asked them “What did you do during your retreat?” Solange looked at Pierre. Pierre looked at Solange. Finally, Pierre turned to the children and said, “Your mother and I have told each other things that we had never been able to share. It was one poor loving another poor.” After this spiritual experience, so simple and yet so important, over the next few years Solange kept insisting, no doubt thinking about her large family and her future grandchildren: “we must do sessions for couples”. This is the origin of Cana, and its profound meaning: “one poor loving another poor”. Since that time, thousands of couples have discovered the Beatitudes at the heart of their married life: “Blessed are the poor, for the Kingdom of heaven is theirs” (Mt 5:3).

The Spiritual Exercises of St Ignatius

Basically, we offer couples the chance to do the Spiritual Exercises. They are not the normal Spiritual Exercises of St Ignatius which you do on your own, but exercises as a couple which follow the four stages of any fundamental retreat. Just as in the eight-day retreat according to the Spiritual Exercises, the reconciliation which people experience both individually and as a couple is vital.

The “tri-logue”

We have discovered, by working with couples from fifty countries and five continents, that couples find it extremely difficult, sometimes even impossible, to dialogue with each other. We introduce them to a “trialogue”, a three-way exchange where God is present. This is nothing more or less than learning how to pray as a couple. Where couples find dialogue difficult or even impossible, a “trialogue” is always possible: God comes to help us in our weakness.

! Love = happiness + suffering

For more than thirty years we have been using a teaching that I found in a magazine published by an Evangelical Church. It explains that there is no love without suffering and that, paradoxically, suffering shared in a couple can set the seal on a deeper unity that brings all of us closer to the heart of the Christian faith: there is no Resurrection without the Passion. Testimonies given by couples during the session enable others to understand better their own experiences and to be strengthened in their love.

The letter: the importance of writing things down We must acknowledge that we have benefited greatly from the experience of Marriage Encounter. This “spiritual” exercise of writing several letters during the Cana week on delicate and profound subjects is a real discovery for many couples: “what is written is written”. By writing things down it is sometimes easier to share our feelings and talk about things that have happened. Fraternity

Thirty years ago, at the very first Cana session, one of the leaders of a fraternity group of 4 couples came to tell me that he was worried: “we are taking a lot of risks, we need a psychologist in each group because the couples are saying a lot of really important things so openly that we don’t know where this will end up.” I replied that the group needed to find a real sense of liberty, to share things or not to share things, and also that this kind of openness required an atmosphere of prayer. Christ is there in the midst of us: “where two or three are gathered together in my name, I am there in the middle of you”. It is the presence of Christ which permits forgiveness. This kind of sharing in fraternity groups is an experience which encourages respect and discretion. It is something that we have tried to practise in our own Community since the start. After experiencing it, many couples feel the need to continue with this kind of fraternity, as if they had discovered the mystery of the Church, which is a Community. Fr Laurent Fabre +

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L’évangile L

e troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était. 2 Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples. 3 Or il n’y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. » 4 Jésus lui dit : « Que me veux-tu, femme ? Mon heure n’est pas encore arrivée. » 5 Sa mère dit aux servants : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. » 6 Or il y avait six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures. 7 Jésus leur dit : « Remplissez d’eau ces jarres. » Ils les remplirent jusqu’au bord. 8 Il leur dit : « Puisez maintenant et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent.

Lorsque le maître du repas eut goûté l’eau changée en vin - et il ne savait pas d’où il venait, tandis que les servants le savaient, eux qui avaient puisé l’eau - le maître du repas appelle le marié 10 et lui dit : « Tout homme sert d’abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, le moins bon.Toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent ! » 11 Tel fut le premier des signes de Jésus, il l’accomplit à Cana de Galilée et il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui. 9

Jn 2, 1-11

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Les Noces d WEDDING IN CANA Les


The Gospel

O

n the third day there was a wedding in Cana in Galilee, and the mother of Jesus was there. 2 Jesus and his disciples were also invited to the wedding. 3 When the wine ran short, the mother of Jesus said to him, «They have no wine.» 4 (And) Jesus said to her, «Woman, how does your concern affect me? My hour has not yet come.» 5 His mother said to the servers, «Do whatever he tells you.» 6 Now there were six stone water jars there for Jewish ceremonial washings, each holding twenty to thirty gallons. 7 Jesus told them, «Fill the jars with water.» So they filled them to the brim. 8 Then he told them, «Draw some out now and take it to the headwaiter.» So they took it. 9 And when the headwaiter tasted the water that had become wine, without knowing where it came from (although the servers who had drawn the water knew), the headwaiter called the bridegroom 10 and said to him, «Everyone serves good wine first, and then when people have drunk freely, an inferior one; but you have kept the good wine until now.» 11 Jesus did this as the beginning of his signs in Cana in Galilee and so revealed his glory, and his disciples began to believe in him. Jn2, 1-11

TO ΕυαγγέλιοN

κ

αὶ τῇ ἡμέρᾳ τῇ τρίτῃ γάμος ἐγένετο ἐν κανᾶ τῆς γαλιλαίας, καὶ ἦν ἡ μήτηρ τοῦ ἰησοῦ ἐκεῖ· 2 ἐκλήθη δὲ καὶ ὁ ἰησοῦς καὶ οἱ μαθηταὶ αὐτοῦ εἰς τὸν γάμον. 3 καὶ ὑστερήσαντος οἴνου λέγει ἡ μήτηρ τοῦ ἰησοῦ πρὸς αὐτόν· οἶνον οὐκ ἔχουσιν. 4 λέγει αὐτῇ ὁ ἰησοῦς· τί ἐμοὶ καὶ σοί, γύναι; οὔπω ἥκει ἡ ὥρα μου. 5 λέγει ἡ μήτηρ αὐτοῦ τοῖς διακόνοις· ὅ,τι ἂν λέγῃ ὑμῖν ποιήσατε. 6 ἦσαν δὲ ἐκεῖ ὑδρίαι λίθιναι ἓξ κείμεναι, κατὰ τὸν καθαρισμὸν τῶν ἰουδαίων, χωροῦσαι ἀνὰ μετρητὰς δύο ἢ τρεῖς. 7 λέγει αὐτοῖς ὁ ἰησοῦς· γεμίσατε τὰς ὑδρίας ὕδατος. καὶ ἐγέμισαν αὐτὰς ἕως ἄνω. 8 καὶ λέγει αὐτοῖς· ἀντλήσατε νῦν καὶ φέρετε τῷ ἀρχιτρικλίνῳ· καὶ ἤνεγκαν. 9 ὡς δὲ ἐγεύσατο ὁ ἀρχιτρίκλινος τὸ ὕδωρ οἶνον γεγενημένον καὶ οὐκ ᾔδει πόθεν ἐστίν· οἱ δὲ διάκονοι ᾔδεισαν οἱ ἠντληκότες τὸ ὕδωρ - φωνεῖ τὸν νυμφίον ὁ ἀρχιτρίκλινος 10 καὶ λέγει αὐτῷ· πᾶς ἄνθρωπος πρῶτον τὸν καλὸν οἶνον τίθησι, καὶ ὅταν μεθυσθῶσι, τότε τὸν ἐλάσσω· σὺ τετήρηκας τὸν καλὸν οἶνον ἕως ἄρτι. 11 ταύτην ἐποίησεν τὴν ἀρχὴν τῶν σημείων ὁ ἰησοῦς ἐν κανᾶ τῆς γαλιλαίας καὶ ἐφανέρωσε τὴν δόξαν αὐτοῦ, καὶ ἐπίστευσαν εἰς αὐτὸν οἱ μαθηταὶ αὐτοῦ.

5

ιν2, 1-11

e Cana s Noces de Cana

LE NOZZE DI CANA


L’ÉVANGILE COMMENTÉ

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« Le troisième jour, il y eut des noces à Cana ». Comment entendre ce troisième jour, sinon comme signal de résurrection ? Le troisième jour… C’est que la joie de l’union nuptiale est menacée, qu’il n’y a plus de vin disponible, laissant entendre la menace qui pèse sur le couple tout juste uni : tristesse, manque, incapacité à s’en sortir seuls. Les serviteurs de la noce écoutent alors la voix de Jésus, et puisent l’eau des purifications, qui devient vin nouveau, vin meilleur. Quelle est cette eau, sinon le symbole du pardon, et parfois des larmes, qui lavent le cœur et purifient la mémoire ? C’est la même eau qui devient vin excellent, de même que le côté transpercé de Jésus devient source d’eau et de sang, source de vie. La tristesse est changée en allégresse, le deuil en joie ! Le troisième jour, Dieu est victorieux sur la mort ! Celle de Jésus, mais celle aussi qui menace le couple dont les noces étaient célébrées à Cana. Que les disciples témoignent du signe de Cana, jusqu’à aujourd’hui : Dieu relève, Dieu sauve, Dieu aime le couple humain qui invite son Fils à son alliance. Père François LESTANG - Bibliste Communauté du Chemin Neuf


“On the third day there was a wedding at Cana.” How are we to understand this third day other than as a symbol of the resurrection? On the third day... The joy of the wedding union is threatened; there’s no more wine available, implying the threat hanging over the newly-weds: sadness, a lack, the inability to make it on their own. Then the servants at the wedding hear Jesus’s voice and draw from the well the water of purification which becomes new wine, better wine. What is this water other than the symbol of forgiveness and sometimes of the tears that wash the heart and purify the memory? It’s the same water that becomes excellent wine, in the same way as Jesus’s pierced side becomes a source of water and blood, a source of life. Sadness is transformed into happiness, mourning into joy! On the third day God was victorious over death, the death of Jesus but also the death of the couple who celebrated their wedding at Cana. May disciples testify to the symbol of Cana, even today: God restores, God saves, God loves a couple who invite his Son to their union. 7 Father François LESTANG Professor of Biblical Studies Chemin Neuf Community

A COMMENTARY ON THE CANA GOSPEL STORY


ÊTRE AUJOU


LIVING AS A COUPLE TODAY

RD’HUI


La famille CHRÉTIENNE,

sujet d’évangélisation

CARDINAL ENNIO ANTONELLI, Président du Conseil Pontifical pour la Famille President of the Pontifical Council for the Family

Du 25 au 27 novembre 2010 a eu lieu à Rome un Congrès International organisé par le Conseil Pontifical pour la Famille dont le thème était: « La famille chrétienne, sujet d’évangélisation ». Les responsables de Cana International et de Cana Samarie y avaient été invités. Dans la conférence introductive aux travaux du Congrès, dont nous reprenons ici quelques passages, le Cardinal Ennio Antonelli, Président du Conseil Pontifical pour la Famille, rappelait les enjeux de l’engagement évangélisateur de la famille chrétienne pour l’Eglise. ...Il y a quelques années, au cours d’une interview, le Cardinal Ratzinger affirmait « L’Eglise des masses peut être quelque chose de très beau, mais elle n’est pas nécessairement la seule façon d’être de l’Eglise. L’Eglise des trois premiers siècles était une petite Eglise, sans être pour autant une communauté sectaire. Au contraire, elle n’était pas enfermée sur elle-même (…). (3)

10

Ceux qui ne se sentaient pas encore prêts à une identification totale avec l’Eglise, pouvaient d’une certaine mesure s’en approcher, pour ensuite éventuellement faire le pas définitif. Prendre conscience de ne pas être un club fermé, mais être toujours ouvert à la société dans son ensemble a toujours été une composante indispensable de l’Eglise. De même il nous faut faire face à la réduction numérique que nous vivons aujourd’hui en explorant de nouvelles formes d’ouverture, de nouvelles modalités d’implications partielles de ceux qui sont en dehors de la communauté des croyants » (J. RATZINGER,

Dio e il mondo, Ed. Paoline 2001, p. 403s.).

L’Eglise peut être des masses, c’est-à-dire coïncidant avec l’ensemble de la population, ou bien d’une minorité, c’est-à-dire constituée par de petites communautés ni élitistes ni fermées, mais ouvertes à tout le monde. De toute façon, la responsabilité missionnaire universelle est nécessaire à l’Eglise, si cette dernière veut être authentique, parce que vivre en communion avec le Seigneur Jésus-Christ signifie aussi partager son amour passionné salvifique pour tous les hommes et pour tout ce qui est authentiquement humain (cf. par exemple le « Missa est Missio », l’Eucharistie est aussi mission). L’Eglise existe pour recevoir l’amour de Dieu et du Christ, et donc pour le porter et le manifester à tous, « le leur montrer » (JEAN-PAUL

II, NMI 16).

Ainsi elle est la ville située sur une hauteur, la lumière sur le boisseau, le sel de la terre, le levain dans la pâte (cf. Mt 5, 13-14). Pas seulement l’Eglise des masses, mais aussi l’Eglise d’une minorité peut coopérer efficacement avec le Christ, l’unique Sauveur de tous, et être sacrement universel de salut. Par l’intermédiaire d’un petit nombre, beaucoup seront interpelés et pourront aller vers une vie éternelle, même si sur cette terre ils ne parviennent à la pleine adhésion spirituelle et visible. A ce sujet, il y a une expression significative attribuée à Paul VI

: « Il ne faut pas avoir peur de la nuit, tant qu’il y a les feux allumés, qui éclairent et qui réchauffent ». Selon Jean-Paul II, la famille chrétienne « petite Eglise » (ou église domestique) n’est pas une manière de dire, une métaphore, pour suggérer une vague ressemblance. Au contraire il s’agit d’une manifestation visible de l’Eglise, spécifique et réelle; d’une communauté évangélisée et évangélisatrice ; d’ « une petite église missionnaire » (Angelus 4 décembre 1994). « (Les époux) – explique-t-il – non seulement reçoivent l’amour du Christ, en devenant une communauté sauvée, mais ils sont aussi appelés à transmettre à leurs frères le même amour du Christ, en devenant ainsi une communauté qui sauve » (FC 49). Ils reçoivent « la mission de garder, révéler et communiquer l’amour, reflet vivant et participation réelle de l’amour de Dieu pour l’humanité et de l’amour du Christ Seigneur pour l’Eglise, son épouse » (FC 17). Donc la famille chrétienne participe à la sacramentalité de l’Eglise, elle est, elle aussi, un sacrement qui rayonne de la présence du Christ et qui attire les hommes à lui. La famille chrétienne, comme l’Eglise, évangélise tout d’abord avec ce qu’elle est et ensuite avec ce qu’elle fait et ce qu’elle dit ; « elle est appelée à prendre une part active et responsable à la mission de l’Eglise d’une façon propre et originale, en se mettant elle-même au service de l’Eglise et de la société dans son être et son agir, en tant que communauté intime de vie et d’amour » (FC 50). Le fait d’être communauté de vie et d’amour en Christ se répercute dans tout son agir: aide réciproque, procréation généreuse et responsable, éducation des enfants, contribution à la cohésion et au développement de la société, engagement civil, service de charité, engagement dans l’apostolat et participation aux activités ecclésiales (cf. FC 17). En définitive, la famille chrétienne, comme l’Eglise, évangélise par son rayonnement, en communiquant et en manifestant l’amour du Christ. Depuis toujours, la famille chrétienne a été la premier canal de transmission de la foi et aujourd’hui elle a également de grandes possibilités d’évangélisation. Elle peut évangéliser chez elle par l’amour réciproque, la prière, l’écoute de la Parole de Dieu, la catéchèse familiale, l’édification mutuelle. Elle peut évangéliser dans son environnement à travers ses relations avec les voisins, la famille proche, les amis, les collègues de travail, l’école, les partenaires pour le sport et les


loisirs. Elle peut évangéliser dans la paroisse en participant fidèlement à la messe dominicale, en collaborant à la catéchèse des enfants, en participant aux rencontres de familles, mouvements et associations, en étant proches des familles en difficulté, en animant la préparation au mariage et la préparation des parents au baptême de leurs enfants (de nombreux espaces pastoraux peuvent être ouverts aux couples animateurs). Elle peut évangéliser dans la société civile en lui donnant de nouveaux citoyens, en développant les vertus sociales, en aidant les personnes qui sont dans le besoin, en faisant partie des associations familiales afin de promouvoir une culture et une politique plus favorables à la famille et à ses droits (cf. FC 44).

Le Cardinal Ennio ANTONELLI et Monseigneur Jean LAFFITTE, Secrétaire du Conseil Pontifical pour la Famille lors du congrès le 25-27 novembre à Rome.

Dans l’intervention finale faisant suite aux nombreux témoignages des mouvements, communautés, initiatives diocésaines et paroissiales, le Cardinal indiquait quelques axes méritant à l’avenir l’attention des acteurs de la Pastorale de la Famille. Voici quelques extraits de son discours aux participants du Congrés : A travers de nombreux témoignages, il est apparu clairement que la participation de la famille à une petite communauté de familles est pratiquement considérée comme nécessaire dans le contexte contemporain culturel et social d’individualisme et de privatisation. Les couples mariés ont besoin de voir d’autres couples qui s’aiment ; ils ont besoin d’entrer dans un réseau de spiritualité, d’amitié, de convivialité, d’aide réciproque (précieux spécialement par rapport à l’éducation des enfants). Ces petites communautés (par ex. rencontres périodiques de voisinage, participation à des groupes, ateliers, mouvements, associations) doivent elles-mêmes participer à la vie de la paroisse, en la façonnant comme communauté de communautés. Par rapport à l’objection d’une charge excessive de tâches pour la famille vous avez répondu que, si on s’engage ensemble pour les autres, la famille devient plus unie, elle grandit et se renforce puisque c’est en donnant que l’on reçoit. (1)

Face à la peur de cultiver des élites et de discriminer la masse, on a répondu en montrant que le remède est dans l’ouverture à l’évangélisation (peu de personnes au service de tous, pour porter et manifester l’amour du Christ à tous), alors que se limiter à donner à tous le même minimum ne ferait qu’appauvrir et nuire à tout le monde. Il faut tenir ensemble une pastorale de la sainteté et une pastorale de la miséricorde, à l’imitation de Jésus, le saint de Dieu et l’ami des pécheurs.

Nous avons pu constater avec joie, pendant le Congrès, la collaboration fraternelle des mouvements ecclésiaux entre eux et leur insertion dans la pastorale locale, qu’elle soit diocésaine ou paroissiale, selon l’invitation faite par Jean-Paul II en 1998. J’espère que cette habitude de communion ecclésiale, fruit de ce Congrès, se développera encore. (6)

(8) Pendant le Congrès, le besoin aussi d’un accompagnement après le mariage a été fortement mis en évidence ; il peut être réalisé par des rencontres et des petites communautés de familles, ainsi que par des relations plus personnalisées (visites, entretiens, planning familial, etc.). Le Conseil Pontifical pour la Famille étudiera la possibilité de prolonger le Vademecum même après le mariage. (11) Enfin les interventions nous ont permis de constater que les expériences valables d’évangélisation se répandent rapidement. Nous pouvons donc espérer que le nouveau processus de communication encouragé et soutenu par le Conseil Pontifical pour la Famille soit riche en fruits et contribue à développer une mentalité de débat avec les autres et la communion dans la pastorale. Ce Congrès voulait être l’inauguration officielle de ce processus, qui sera prolongé dans le temps. Il me semble que cela a été une belle inauguration. Merci.

Cana Samaria & Cana International Teams with the Cardinal.

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Evangelisation and

The CHRISTIAN Family

From November, 25th to November, 27th, an International Congress was organized in Rome by the Pontifical Council for the Family with the following theme: “The Christian Family, subject of evangelization”. The Cana International and Cana Samaria teams were invited to it. In the lecture introducing the works of the Congress, from which are taken the following extracts, Cardinal Ennio Antonelli, President of the Pontifical Council for the Family, recalled the challenges of the Christian family’s commitment to evangelization for the Church.

...Some years ago in an interview, Cardinal Ratzinger affirmed that “the Church of crowds can be a very beautiful thing, but it is not necessarily the only way to be Church. The Church of the first three centuries was a small Church, without nonetheless being a sectarian community. On the contrary, it was not closed in upon itself. (…) (3)

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Those who do not yet feel ready to identify totally with the Church can draw close to it in various ways before finally making a decisive step. It has always been vital for the Church to realise that it is not a closed club, but that it is always open to the whole of society. Likewise, we must adjust to the falling numbers that we are currently experiencing by exploring fresh forms of openness, new ways for people who are not part of the community of believers to be partially involved.” (J. RATZINGER, Dio e il mondo, Ed. Paoline 2001, p. 403s.). The Church can be made up of crowds, in other words coinciding with the entire population, or it can be a minority, in other words small communities which are neither elitist nor closed, but open to everyone. In either case, everyone must share the responsibility for mission if the Church wants to be authentic, because if we live in communion with the Lord Jesus Christ we should share his passionate saving love for all humanity and for everything that is authentically human (cf. «Missa est Missio», the Eucharist is also mission). The Church exists to receive the love of God and of Christ, and so to bear it and make it manifest to all (JOHN PAUL II, NMI 16). So it is the city on a hill, the light on a stand, the salt of the earth, the yeast in the dough (cf. Mt 5:13-14). Not just the Church of crowds, but also the Church of the minority, can cooperate effectively with Christ, the only Saviour of all, and be a universal sacrament of salvation. By the intermediary of a small number, many can be challenged and led to eternal life, even if on earth they do not fully and visibly adhere to the Church. Paul VI said something very significant on this theme: “We must not be afraid of the night, as long as there are fires burning which give warmth and light.”

According to John Paul II, the Christian family is a “little Church” (or domestic Church), an expression which is not just a metaphor or a way of indicating a vague resemblance. On the contrary, it is a visible, specific and real manifestation of the Church, a community which has been evangelised and which evangelises: a “little missionary church” (Angelus, 4 December 1994). “The spouses”, he explains, “do not simply receive the love of Christ and become a saved community, but they are also called to transmit to their brothers and sisters the same love of Christ, by becoming a community that saves” (FC 49). They receive “the mission to guard, to reveal and to communicate love, to be a living reflection and a real participation in the love of God for humanity and of Christ for his bride the Church” (FC 17). So the Christian family participates in the sacramentality of the Church, it is also a sacrament which radiates the presence of Christ and draws people to him. The Christian family, like the Church, evangelises first and foremost by what it is, and then by what it does: “it is called to take an active and responsible part in the mission of the Church, in a distinctive and original way, by making itself available for the service of the Church and of society in its being and its action, as an intimate community of life and love” (FC 50). The fact of being a community of life and love in Christ has repercussions for everything it does: mutual help, generous procreation and responsible education of children, contributing to the cohesion and the development of society, social commitment, charitable actions, apostolic work and participation in the work of the Church (cf. FC 17). So the Christian family evangelises by radiating, communicating and manifesting the love of Christ. The Christian family has always been the most important place where faith has been handed on, and today it has also many possibilities for evangelisation. It can evangelise at home through mutual love, prayer, listening to the Word of God, family catechism, and mutual edification. It can evangelise in its environment through its relations with neighbours, close family, friends, work colleagues, school, sports and leisure


activities. It can evangelise in the parish by faithfully attending Sunday mass, by helping with catechism classes, family meetings, movements and associations, by being close to families in difficulty, or helping with marriage and baptism preparation (where there are many opportunities for couples to work together). It can evangelise in civil society by bringing up new citizens, developing social virtues, helping people in need, or joining family associations in order to promote a culture and politics more favourable to the family and its rights (cf. FC 44).t

In his final intervention following many testimonies of movements, communities, diocesan and parochial initiatives, the Cardinal underscored some guidelines to be taken into account in the future by the actors of Family Pastoral. Here are some excerpts of his speech to the Congress participants:

It is apparent from the numerous testimonies that it is practically a necessity for a family to belong to a small community of families in the current cultural and social context of privatisation and individualism. Married couples need to see other couples who love each other; they need to be part of a network of spirituality, friendship, conviviality, and mutual aid (especially for the bringing up of children). These little communities (for example regular neighbourhood meetings, groups, workshops, movements or associations) should themselves take part in the life of the parish, making it a community of communities. In reply to the objection that this is a burden that is too heavy for families, you have replied that if people commit themselves to work for others, the family becomes more united and grows stronger, for it is in giving that you receive. Faced with the fear that this will create an elite detached from ordinary people, you have replied that the solution is openness to evangelisation (a few people serving everyone, to bring the love of Christ to all), whereas limiting yourself by giving the same minimum service to each can only impoverish everyone. We must hold together a pastoral vision of holiness and a pastoral vision of mercy, imitating Christ, the holy one of God and the friend of sinners. (1)

We have noticed with joy, during the Congress, how ecclesial movements are engaging in fraternal collaboration among themselves and with their local pastoral contexts, whether diocesan or parochial, as John Paul II encouraged in 1998. I hope that this habit of ecclesial communion will continue to develop and will be one of the fruits of this Congress. (6)

(8) During the Congress, the need for an accompaniment after marriage has also been strongly emphasized; this can be done by meetings and by small communities of families, or by more personal relations (visits, interviews, family planning, etc.). The Pontifical Council for the Family will study the possibility of continuing the Vademecum after marriage. (11) Finally the talks have enabled us to observe that precious experiences of evangelisation are spreading rapidly. So we

Rome, the 25th of November 2010: Cardinal Antonelli’s Introduction of the International Congress for the Family.

can hope that the new process of communication encouraged and sustained by the Pon tifical Council for the Family will bear rich fruit and will contribute to the development of a mentality of discussion with others and communion in pastoral activity. This Congress has set out to be the official inauguration of this process, which will take time. I think that it has been a very beautiful inauguration. Thank you.

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Les ressources de XAVIER LACROIX Université Catholique de Lyon, Comité Consultatif National d’Éthique Lyon Catholic University, French National Ethics Consultative Council

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a famille se noue à l’articulation de deux types de liens : d’alliance et de filiation. A cet égard, nous assistons depuis quelques années à un étrange mouvement de « retour du balancier ». - Pendant des millénaires et sous tous les cieux, c’étaient la transmission, le lignage, la filiation qui dominaient. La qualité du lien conjugal était seconde.

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- Depuis deux siècles a émergé une vision qui en fait, est le fruit du travail judéo-chrétien depuis vingt-cinq siècles, à savoir la mise en valeur du couple, du mariage, de l’alliance conjugale. - Maintenant, selon certains, la famille, à nouveau, ne reposerait plus que sur la filiation. Le lien conjugal, son institution et sa durée seraient facultatifs, secondaires. Face à de telles évolutions, la parole chrétienne sera à la fois réaliste et prophétique. Le réalisme consiste à prendre acte de la fragilité des couples, qui vient pour une grande part de la fragilité des psychologies, mais aussi du fait que la principale, voire la seule dimension sur laquelle on croit pouvoir fonder la famille est affective, psychologique. Nous accueillons et accompagnons donc toutes les situations. Mais il y une différence entre accompagner et favoriser. La parole chrétienne continue à affirmer qu’a priori, dans l’ordre des visées, des valeurs et de l’institution, l’alliance conjugale durable reste le meilleur fondement pour la famille. Dans le pacte d’alliance, dans la fidélité sur une longue durée, il y a un trésor non seulement pour la croissance des enfants, mais aussi pour la vie spirituelle des époux. Une telle relation appelle à découvrir d’autres ressources pour l’amour que les émois superficiels du sentiment. Elle implique la reconnaissance d’un infini en l’autre, une espérance de fond, le sens du pardon, de la patience.   En termes chrétiens, cela peut se dire de la participation à trois aspects du mystère de la foi. 1. La participation au dynamisme pascal. Selon les termes de

1 2 Jean-Paul II, « Le mariage est une Pâque ». Il n’y a pas de lien conjugal dans la durée sans un travail sur soi, qui implique des petites morts à soi-même. Dans la perspective chrétienne, ces morts, ces renoncements sont perçus comme l’autre face du don de sa vie et comme l’entrée dans une vie nouvelle, plus large, plus haute. Il faut mourir pour renaître : cela est au cœur de la vie tout court, mais tout spécialement au cœur de l’expérience chrétienne. Il y a là une Bonne nouvelle, une espérance. 2. La participation au mystère eucharistique. L’eucharistie est le centre et le sommet de la vie chrétienne. Elle imprègne de sens tout ce qui est vécu, en particulier la conjugalité. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15, 13). Lorsque l’on adhère, lorsque l’on participe au mystère de la vie donnée, donnée en nourriture, livrée, cela change tout : on quitte la mentalité d’épicier (pardon pour les épiciers) - je veux dire de celui qui calcule tout, avec ses chances de profit. On expérimente que, selon la parole que les Actes attribuent au Seigneur luimême : « Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir » (Act 20, 35). Au contraire, lorsqu’un couple entre dans la logique du calcul, du donnant-donnant, de l’équivalence et du bénéfice, les spécialistes nous disent qu’il est mal parti. 3. La participation à une alliance plus large. L’alliance eucharistique n’est pas vécue seulement de façon privée, elle est vécue en Église, en communauté, ce qui augmente les chances de bonne santé du couple - comme, à l’opposé, une des premières causes de sa fragilité est son isolement. Sous l’alliance conjugale, première par rapport à elle, la sous-tendant et l’alimentant, il y a l’alliance fraternelle. La communion avec d’autres, en particulier avec d’autres couples qui célèbrent ensemble le mystère de la vie donnée, est une chance inouïe pour les couples. Sachons apprécier. Ce qui nous unit, ce qui nous relie, n’est pas seulement privé, intime, affectif, psychologique, mais la participation à une vie plus large que la nôtre. Nos communautés chrétiennes peuvent ainsi garder une dimension prophétique en ce domaine : non seulement continuer à affirmer que l’alliance conjugale « suffisamment bonne » est la meilleure chance pour la famille (pour les liens parentaux euxmêmes), mais contribuer à alimenter, soutenir et encourager concrètement ces liens.


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he family is made up of two different kinds of bonds: covenant, and filiation. In this respect, the last few years have seen a curious swing of the pendulum. - For centuries and across a wide diversity of cultures, filiation was the dominant means of transmission. The quality of the conjugal bond was secondary. - Over the last two centuries a way of thinking has developed which is derived from the last 2500 years of the Judeo-Christian tradition, which values the couple, marriage and the conjugal covenant. - Currently, some people think that the family should once more be based purely on filiation. The establishment and the permanence of the conjugal bond are seen as optional, secondary. Faced with this kind of development, Christians need to be both realistic and prophetic. Being realistic means being aware how fragile marriage can be, mostly because of the psychological fragility of individuals, but also because people think that the main or indeed the only aspect which is important for creating a family is emotional or psychological. So we should be welcoming, and should accept every situation which presents itself. But there is a difference between accepting and encouraging. Christian teaching continues to affirm that in principle, from the point of view of values and of institutions, the conjugal covenant remains the best foundation for family life. In a covenant bond, in long-term faithfulness, there is a treasure not just for the development of children, but also for the spiritual life of the spouses. This kind of relationship leads to the discovery of resources for loving that go beyond the superficiality of sentimental feelings. It requires the recognition of something infinite in the other, a fundamental hopefulness, a sense of forgiveness and of patience.  In Christian terms, we can express this as participating in three aspects of the mystery of faith. 1. Participating in the dynamic of Easter. John Paul II said that

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“marriage is a passover”. No conjugal bond can last without a process of personal development which requires repeated acts of dying to self. From a Christian point of view, these deaths, these acts of renunciation, can be seen as complementary to the gift of life, to entering into a new, greater life. We must die in order to be reborn: this is a truth that is at the heart of all life, but especially so for the Christian experience. This is Good News, this is hope. 2. Participating in the eucharistic mystery. The eucharist is the centre and the summit of the Christian life. It gives meaning to the whole of life, and in particular to marriage. “There is no greater love than to give your life for those whom you love” (John 15:13). When you participate in the mystery of the gift of life, given as food, given up, it changes everything: you leave behind a kind of shopkeeper mentality (my apologies to you if you’re a shopkeeper!) where you calculate everything in terms of profit margins. And you experience what the book of Acts attributes to the Lord himself: “it is more blessed to give than to receive” (Acts 20:35). If on the contrary a couple starts to calculate everything, and to assess their relationship in terms of profit and loss, a marriage counsellor would say that they are venturing into dangerous territory. 3. Participating in a greater covenant. The eucharistic covenant is not a private matter, but a church experience, a community experience, which is one of the factors that helps the health of a marriage, just as one of the most common factors of a couple’s fragility is isolation. Behind the conjugal covenant, preceding, underpinning and resourcing it, is the fraternal covenant. Communion with others, especially with other couples who also celebrate the mystery of mutual giving, is a real advantage for married people. We should value it. The things that unite us, that link us together, are not just private, intimate, emotional or psychological, but also enable us to participate in a shared life that is greater than our own. Our Christian communities can be prophetic in this area: not just by continuing to affirm that the “good enough” conjugal covenant is the best chance for the family (and for the parental bond), but by helping to support and resource these links in a variety of practical ways.

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I VIVRE EN COUPLE, UN FRANçOISE PAYEN Thérapeute de couple de l’AFCCC, Membre de la Communion du Chemin Neuf AFCCC Couples Therapist, Member of the Chemin Neuf Communion

ENJEU d’HUMANITÉ

Depuis 25 ans environ, en tant que thérapeute de couples, je reçois des couples qui viennent dire leur souffrance, leur colère ou leur déception mais aussi leurs attentes d’une relation différente et renouvelée. Souvent, au terme d’un travail qui peut être long, la relation se transforme et s’apaise. Mais il arrive aussi que les blessures trop anciennes et trop profondes ne permettent pas de restaurer la relation et qu’une séparation soit la seule issue pour que les personnes reprennent vie. C’est à partir de cette position d’écoute et de travail avec de nombreux couples que je me propose de m’interroger sur les nouvelles donnes et les nouvelles attentes des personnes qui choisissent de vivre en couple.

Du couple fonctionnel…

Certes depuis 30 ans les modalités de vie en couple ont 16

beaucoup changé dans le monde occidental. Le mariage a connu une désaffection, les configurations du couple se sont diversifiées : vie en concubinage, couples à habitat séparé, Pacs, séparations, divorces, couples recomposés qui entraînent des recompositions familiales et des familles à géométrie variable, appelées parfois « familles mosaïques ». Le couple marié inscrit dans la durée n’est évidemment plus le modèle dominant comme il l’a été longtemps. On peut se désoler de ces changements, s’interroger sur les raisons qui ont entraîné de tels bouleversements et penser que ce serait un signe de relâchement moral propre à notre époque, que le sens de l’effort et de la fidélité auraient disparu. Il me semble cependant que la question est beaucoup plus complexe.   Tout d’abord il importe de préciser ce que recouvre la notion de couple et de saisir que c’est une réalité récente, propre à la modernité. En effet pendant très longtemps le couple a été une cellule sociale fondée sur l’alliance entre deux familles. A une certaine époque, on parlait d’ailleurs plus d’un ménage que d’un couple, terme qui se situe dans le champ de l’économique voire du matériel. Dans ce mode de fonctionnement les rôles et les places étaient bien définis. Pendant des siècles, et encore très récemment, des normes précises ont dicté le comportement de l’homme et de la femme au sein de la famille. On peut rappeler certaines publicités des années cinquante qui vantent les qualités de la femme au foyer, douce et accueillante pour son mari rentrant fatigué du travail. Père, mari, époux, l’homme dans la famille avait ainsi le rôle du chef de famille qui subvenait aux besoins matériels et représentait la loi. Les hommes et les femmes s’étaient répartis des secteurs du monde, les femmes dans le champ du privé, du familial et de l’intime, de l’élevage des enfants, du soin au corps. Les hommes se réservaient le champ du social, du politique, de l’extérieur. On avait des repères et des certitudes sur la manière dont devaient se comporter les hommes et les femmes, les pères et les mères ainsi que les enfants selon leur sexe.

…au couple rencontre Aujourd’hui les fonctions de chacun ne sont plus aussi strictement délimitées, les rôles se sont assouplis, ce qui permet plus de créativité et donne plus de place au développement de chacun. Mais de ce fait, le couple est dans un tout autre registre. Ce que recherchent les conjoints c’est une intimité, un échange fondé sur la complicité. Nous sommes insensiblement, en un demi siècle, passés du couple fonctionnel au couple rencontre. Or c’est exigeant une rencontre véritable. Il ne s’agit pas de rencontre au sens de ce que l’on peut rechercher sur un site de rencontre, mais d’un désir de se connaître en vérité, de se soutenir, de s’accompagner sur les chemins de l’amour et de la vie. Ce n’est pas un parcours simple car chacun a son histoire et ses blessures qui se rejouent dans l’aventure du couple.   Chacun dans cette aventure moderne du couple apporte son désir d’aimer et d’être aimé, mais aussi ses blessures et des attentes qui, parfois, peuvent sembler démesurées. Les demandes de consultation en couple sont de plus en plus nombreuses, ce qui montre l’importance qui lui est accordée. Je suis très frappée dans ma pratique d’entendre de manière lancinante la quête d’amour et de reconnaissance qui s’exprime. Bien loin de vouloir vivre des aventures passagères et sans lendemain, bien loin de vouloir rompre dès qu’il y a une difficulté, les personnes qui consultent sentent qu’au sein du couple il y des enjeux de croissance personnelle et humaine. Elles désirent trouver plus d’intimité, plus d’harmonie, plus de sens dans la relation. A travers la souffrance ou la violence qui s’exprime parfois, c’est d’un désir déçu qu’il s’agit.

Rencontre de la différence  Enfin, ce qui se joue dans le couple moderne c’est de rencontrer l’’autre dans sa différence : le couple est le lieu en effet où se confrontent les histoires singulières de chacun mais aussi le masculin et le féminin, Cette différence fondamentale mais insaisissable ne cesse de se travailler au sein du couple. Elle est le symbole de toutes les autres différences qui sont plus largement au travail dans le monde d’aujourd’hui, en particulier à travers la rencontre des cultures. C’est pourquoi le travail de rencontre de l’autre dans les couples est un enjeu de croissance humaine plein d’espérance.


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LIVING Together

AS A COUPLE,

HUMANITY AT STAKE   For about 25 years, as a couples’ therapist, I’ve been seeing couples who come and tell me about their suffering, their anger or their disappointment, but also about their expectations of a different and renewed relationship. 18

Often, at the end of counselling, which can be a long process, the relationship has changed and calmed down. But sometimes the wounds are so old and deep that it’s impossible to restore the relationship and the only outcome is a separation so that the people involved can start living again. It’s from this position of listening to and working with many couples that I propose to study the new situations and expectations of those choosing to live as a couple.

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From the functional couple...

t is certain that over the last 30 years the concept of living as a couple has changed drastically in the Western World. Marriage is falling out of favour, and the couple as an entity has taken on diverse shapes and forms: unmarried couples living together, married couples living apart, civil partnerships, separations, divorces, second marriages which create reconstituted families, and families of “variously accumulated” children, sometimes called “patchwork families”. A couple married for the duration is obviously no longer the dominant model that it was for so long. We can regret these changes, wonder what has brought about such upheaval, and think that the disappearance of a sense of effort and faithfulness is a sign of the decline in moral standards of our age. However it seems to me that the issue is far more complex. First of all, it’s important to be clear about what we understand by the notion of couple and to understand that it’s a recent reality stemming from modern times. Indeed, for a very long time, the couple was a social unit based on the union of two families. Moreover, at one time, instead of speaking of a couple, we


would speak more of a household, a term which is rooted in the economic, even material, domain. In this mode of functioning, roles and places were clearly defined. For centuries, and even very recently, precise norms dictated how the man and woman were to behave within the family. Those adverts from the 1950’s come to mind that vaunted the merits of the housewife as she tenderly welcomed her husband home after a busy day at work. A father and husband, the man of the family also had the role of the head of the family who met all material needs and represented the law. Men and women had divided the world up into sectors with women looking after the private domain, anything to do with the family and intimate side of things, raising the children and taking care of the body. Men took charge of the social domain, anything to do with politics and the outside world. There were indicators and certainties as to the way men and women, fathers and mothers, as well as children according to their sex, were to behave.

... to the “meeting” couple  Nowadays the functions of each one are no longer so clearly

defined; roles have become blurred which allows for greater creativity and leaves more place for personal development. However, because of this, the couple’s relationship has completely changed. Couples are looking for intimacy and a relationship based on complicity. Over the last fifty years, we have imperceptibly gone from the functional couple to the “meeting” couple, and couples really want to meet each other. I don’t mean the sort of meeting you might find on a dating site, but a desire to really get to know each other, support each other and accompany each other along the paths of love and life. The way is not simple because each one has their own past and wounds which are played out in their adventure of living as a couple. Each person in this modern adventure of living as a couple brings with them their desire to love and be loved, but also their wounds and expectations which may sometimes seem excessive. More and more couples are asking for counselling which shows how much importance is attached to the relationship. In my practice what strikes me is how frequently clients talk about looking for love and gratitude. Far from seeking brief encounters with no future, far from wanting to split up at the slightest problem, the people who come and see me sense that personal and human growth is at stake at the heart of a couple’s relationship. They want to find more intimacy, more harmony and more sense in their relationship. Through the suffering or violence that is sometimes talked about.

THE MEETING OF DIFFERENCES  Finally, what is played out in the modern couple is meeting the other in their difference: a couple’s relationship is, in fact, the place where not only the pasts of each half of the couple, but also masculine and feminine, come face to face, This basic but elusive difference is at work within every couple. It’s the symbol of all the other differences that are more widely at work in today’s world, especially through the meeting of different cultures. That’s why, in working to really meet with the other half in one’s couple, the stake, full of hope, is the development of humanity. Francoise Payen

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Barbara SMOLINSKA Psychothérapeute, Membre de la Société Polonaise de Psychothérapie, Communauté du Chemin Neuf -

À la recherche de l’unité en couple

Psycholtherapist, Member of the Polish Society of Psychotherapists, Chemin Neuf Community

D epuis plus de 25 ans je travaille comme psychothérapeute avec les couples en crise. Environ 50% des demandes indivi-

duelles concerne des relations de couple en danger. De plus je connais bien Cana. Il y a 13 ans, j’ai vécu la session avec mon mari et pendant quelques années qui ont suivi nous étions au service de Cana. Je vais essayer maintenant de présenter quelques réflexions concernant l’état actuel des couples en Pologne et de répondre à la question suivante : quel est et quel peut être le rôle de la session et de la formation Cana ? Je ne veux pas me concentrer sur les causes culturelles et sociologiques de l’état des couples puisque beaucoup de couples vont mal ce qui entraîne la croissance rapide du nombre de divorce.

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Cependant je voudrais commencer en soulignant quelques réalités : Les grands changements dans la société en ce qui concerne l’idée du mariage et la manière de le vivre, la plus grande indépendance des femmes et leurs exigences croissantes, la tendance universelle à la recherche de l’épanouissement personnel et, en conséquence, l’augmentation de l’individualisation (ce qui est positif) mais aussi l’égocentrisme (ce qui est négatif), la réduction de dépendance mutuelle des conjoints dans le couple (ainsi que de la dépendance financière) et, en conséquence, la plus grande fragilité des couples et leur exposition à la destruction, l’abandon du rôle traditionnel de la femme et de l’homme, enfin, l’apparition de diverses formes alternatives de vie ensemble comme, par exemple, les relations temporaires. Une première conclusion découle de ce paysage social : les personnes qui veulent construire un couple stable et heureux ont besoin, beaucoup plus qu’avant, de groupes de soutien et de référence. Jadis, ce rôle était rempli par les familles multi-générationnelles et par les relations de voisinage. Ces personnes ont besoin de rencontres, de partage, d’échange avec d’autres qui essayent de vivre de la même manière et de réaliser un projet de vie semblable. Il semble que Cana – les sessions et la formation – correspond parfaitement à ces besoins. La deuxième observation concerne la situation spirituelle des couples. Malgré l’opinion répandue sur la Pologne comme pays catholique à près de 100%, les connaissances religieuses d’un Polonais moyen, la pratique de la prière personnelle, prise de conscience de ce qu’est le sacrement de mariage sont faibles. Dans l’église on parle peu de la spiritualité du couple. Le plus souvent, un seul des conjoints (en majorité, l’épouse) participe aux activités de nombreux mouvements ecclésiaux. Cela est fréquemment source de discorde interne et les affrontements. Dans ce contexte ce que Cana propose et enseigne est inestimable : la prière personnelle et en couple, l’invitation faite à Jésus au cœur du couple, un réveil de la foi et de l’espérance qu’Il change vraiment l’eau en vin dans la réalité du couple. Je pense, que dans la formation nous devons proposer le plus souvent possible une

retraite sur le sacrement du mariage car la conscience de ce qu’il est, est vraiment infime. Dans un contexte plus psychologique, je voudrais souligner deux autres sujets. Le mariage, comme toute la vie humaine, est un processus dynamique et ayant de multiples facettes. L’amour conjugal ne se limite pas à des sentiments mais il se réalise dans la quête de l’unité et dans la fait d’être un don l’un pour l’autre. Cette dynamique a ses étapes, ses défis typiques, ses problèmes, ses conflits, ses crises. Un couple oscille toujours entre proximité et juste distance, dépendance et liberté, engagement et lâcher-prise, activité et passivité, égocentrisme et altruisme, etc… Ce n’est possible d’expérimenter cela et de grandir sans parler ensemble. Le manque de dialogue est un problème très répandu chez les couples polonais contemporains. Cana enseigne un vrai parler ensemble, un vrai dialogue, c’est–à– dire une vraie rencontre de deux personnes dans toute leur vérité. Au cours de cette rencontre, les conjoints apprennent à parler de leurs sentiments, de leurs besoins, à s’écouter mutuellement. Ils se découvrent véritablement et ils construisent entre eux un lien fort. Cela touche aussi par exemple la sphère intime, qui reflète particulièrement de qui advient dans les autres domaines de la vie de couple. D’ailleurs, le message sur la sexualité proposé à Cana comble un vide élémentaire sur ce sujet. Enfin, dans les familles polonaises, la femme après la naissance des enfants devient très souvent principalement, parfois exclusivement, mère. A la place de deux sous-systèmes cohabitant dans la famille (les parents et les enfants) symbolisés par la chambre à coucher des parents et celle des enfants, on trouve un système malsain : la mère avec les enfants d’un côté et le père isolé, marginalisé. Je pense que le message de la formation de Cana – la session sans les enfants plus âgés (ils sont pris en charge dans un autre lieu), les groupes de partage entre adultes et sans enfants,… fait beaucoup de bien et réorganise ce désordre très répandu et cette fréquente possessivité féminine. Il revalorise le rôle du père envers ses enfants et l’équilibre des rôles à l’intérieur du couple comme fondement nécessaire d’une famille heureuse. Parfois quand l’immaturité des personnes est trop grande, la crise de couple trop profonde et sérieuse, l’implication psychologique du couple très forte, la participation à la session Cana peut encourager à chercher une aide psychologique (psychothérapie de couple ou individuelle) et parfois à choisir un cheminement de guérison intérieure. Pour finir, j’aimerais souligner le rôle important joué par Cana dans la formation des couples car cette formation établit de manière originale un lien entre l’aspect spirituel, l’aspect psychologique et l’aspect social de la vie de couple, apportant ainsi une réponse adéquate aux « signes des temps ».


Searching for unity as a couple F or the last 25 years I have been working as a psychotherapist with couples in difficulty. Working with couples makes up about half of my workload. I also know Cana well, having done a session with my husband 13 years ago, after which we helped out with the mission for several years. I would like to take this opportunity to reflect upon the state of marriage in Poland and to ask the question: what can Cana sessions and the Cana programme contribute? I don’t want to dwell on cultural and social factors, as many polish marriages are in difficulty and divorce rates are rising rapidly. But I would like to begin by mentioning a few factors: The enormous changes in society regarding the idea of marriage and the best way to live as a married couple, the increased independence of women and their growing demands, the universal tendency towards seeking personal development, with as a consequence the growth of individualisation (which is positive) but also egocentrism (which is negative), the decline in mutual dependency of married couples (including financial dependency), with as a consequence the increased fragility of marriage and the risk of destruction, the abandonment of the traditional roles of men and women, finally the appearance of diverse alternatives of common life, such as short-term relationships. This social panorama leads me to my first conclusion: people who want to build a stable and happy marriage need, now more than ever, groups which support them and give them reference points. Previously this role was filled by multi-generational families and by neighbours. Couples need to meet and share with other people who are trying to live in the same way and to pursue similar goals. It seems that Cana – both the sessions and the formation programme – corresponds perfectly to this need. My second observation concerns the spiritual condition of married couples. Despite the fact that Poland is thought of as virtually a 100% Catholic country, the religious awareness of the average Pole, their habits of personal prayer, and their awareness of the meaning of the sacrament of marriage, are negligible. In the Church we rarely talk about the spirituality of married couples. Most commonly one of the spouses (usually the wife) takes part in numerous church activities, which often leads to discord and to arguments. In this context, what cana teaches is extremely valuable: personal prayer as a couple, inviting Jesus into the heart of the couple, a renewal of faith and hope that really turns water into wine within the marriage. I think that we should also propose, as often as possible during the formation, a retreat on the sacrament of marriage, because people really have very little idea what this implies.

From a psychological point of view, I want to mention two other aspects. Marriage, like all human life, is a dynamic and many-sided process. Married love is not limited to feelings, but comes about through the desire for unity and through the fact of giving oneself to another. This dynamic has its stages, its normal challenges, its problems, its conflicts and its crises. a couple will swing between closeness and appropriate distance, dependence and freedom, commitment and independence, activity and passivity, egocentrism and altruism, and so on … It is not possible to experience all this and to grow through it without speaking about it. Lack of dialogue is a very common problem for Polish couples today. Cana teaches how to really talk together, enabling two people to have a profound and truthful dialogue. During the encounter, the spouses learn to share their feelings, their needs, and to listen to each other. They find out who the other really is, and they develop a strong bond with each other. This is also important for their intimate life, which especially tends to reflect the other aspects of their common life. Cana’s teaching on sexuality also fills a basic gap on this subject. Finally, in Polish families, after the birth of children, the wife is very often seen as principally, if not exclusively, a mother. Instead of two sub-groups within the family (the parents and the children), symbolised by the couple’s bedroom and that of the children, an unhealthy arrangement can develop: the mother and children on one side, and the father, marginalised and isolated, on the other. I think that the message that Cana gives – the session without the elder children (who have a separate kid’s camp), the sharing groups where children are not present – does a lot of good and reorganises this common disorder and this common female possessiveness. Cana stresses the importance of the father’s role with his children, and the necessary equilibrium of roles within the couples as the necessary foundation of a happy family. Sometimes, when individuals are too immature, the marriage is in too serious a crisis, or the psychological condition of the couple requires it, taking part in a Cana session can be a step towards seeking psychological help (individual therapy or marriage guidance) and sometimes to choosing to embark on a programme of inner healing. I would like to conclude by emphasizing the important role that Cana’s teaching programme has for couples, as Cana has a particular way of making links between the spiritual, psychological and social aspects of married life, which makes it an adequate response to the “signs of the times”.

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P. Gabriel BAREGENSABE, Recteur du Grand Séminaire de Bujumbura, membre de la Communauté du Chemin Neuf

CANA

Un précieux

TRÉSOR pour

les couples et la famille

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On m’a souvent posé cette question : qu’est-ce que Cana?

J’ai la joie, dans ce court témoignage, de partager ma réponse. Cana n’est pas de la théorie, c’est une expérience de vie. C’est l’accueil de Jésus par le couple d’un homme et d’une femme unis par les liens du mariage. C’est le miracle de l’eau qui se change en vin, la découverte de l’amour vrai, inépuisable. Un amour qui prend racine à sa source, dans l’alliance du Dieu vivant. J’ai entendu parler de Cana pour la première fois il y a 22 ans, grâce à une famille française amie, j’étais alors de passage à Paris. Par la suite, j’ai constaté que c’est souvent par des amis, de « bouche à oreille », qu’on fait mieux connaître Cana. Cette famille venait de faire une session Cana et était dans l’émerveillement. Elle voulait partager avec ses amis du Burundi ce qu’elle avait vécu. De façon providentielle, j’ai rencontré à la même occasion les premiers initiateurs des sessions Cana. En les entendant parler des «merveilles » que le Seigneur accomplissait dans les sessions, je me demandais s’il s’agissait d’une réalité ou d’un rêve. J’ai osé poser la question. La réponse a été simple : oui, c’est possible, des couples nombreux vivent déjà cela. Quelques mois après cette rencontre, deux couples du Burundi ont participé à une session Cana en France. A leur retour, eux aussi m’ont témoigné de leur émerveillement. Le Seigneur voulait sûrement par ces signes nous préparer à accueillir le don de son Esprit Saint, afin de renouveler et fortifier nos familles que menaçaient déjà les démons de la division et de la guerre ? Au mois de juillet 1991, trois ans après la rencontre de Paris, nous démarrions la première session Cana au Burundi. Une dizaine de couples avait répondu avec confiance à l’invitation de participer à cette session. J’étais alors curé de paroisse et, comme prêtre, je me suis joint à ces « pionniers ». Personne de nous ne devinait quelle aventure le Seigneur voulait nous faire vivre. Moi-même en participant à la session,

je crois que je voulais simplement ne pas être dépassé, en vue de pouvoir aider plus tard ces couples. C’est le réflexe habituel des prêtres. Mais on ne met pas de limites à la grâce du Seigneur ! C’est ainsi qu’à mon tour j’ai été touché par cette grâce et que j’ai pu voir le « miracle » dont on m’avait parlé. Je connaissais déjà un peu certains de ces couples. Au cours de la session j’ai été témoin de leurs transformations. Cette expérience spirituelle nous a rapprochés les uns les autres. A la fin nous n’avions qu’un seul désir : partager avec tous nos amis les trésors que nous venions de découvrir. Nous étions alors convaincus que si dans chaque paroisse de nos diocèses il pouvait y avoir, comme nous, dix couples qui font la session Cana, la société burundaise pouvait être complètement transformée ! Nous n’avons donc pas hésité à nous engager avec confiance dans la fraternité Cana et nous avons suivi assidument les différentes formations prévues pour ce cheminement. Au cours des premières années nous avons eu la chance de bénéficier d’un accompagnement attentif et fraternel de François Cartier. Je voudrais surtout souligner ce qui nous a le plus frappé dès le début et qui, je crois, constitue le cœur même de l’expérience Cana. Il régnait une telle ouverture entre les conjoints et un si grand climat de confiance entre tous les participants que nous étions en admiration. Personnellement je n’avais jamais connu cela auparavant, dans aucun groupe de formation où j’avais participé. Ces couples, dont la plupart ne se connaissaient pas avant, partageaient avec une grande facilité et beaucoup de profondeur. Ils abordaient des chapitres de leur vie qu’ils n’auraient jamais pensé ouvrir à personne, même pas les femmes à leur mari ou les maris à leur femme, et encore moins à quelque personne « étrangère » que ce soit. Ces partages fraternels se faisaient avec joie et avec beaucoup de respect. Grâce à ces apports chacun se sentait renouvelé. En fait, les autres nous révélaient à nous mêmes et nous permettaient de découvrir tant de trésors d’amour cachés en nous. Des trésors qui, comme nous l’avons compris peu à peu, ne peuvent se développer que quand ils sont partagés. Plus d’une fois nous nous sommes demandés quel est le secret de cette pédagogie qui venait si vite à bout de notre réserve façonnée par la culture séculaire de notre pays et par l’éducation familiale. En réalité, comme j’ai pu le constater ailleurs qu’au Burundi, cette réserve se retrouve chez beaucoup de gens dès qu’il est question de partager ce qui touche en profondeur à notre vie. Pouvoir le faire est une grâce que donne le Seigneur. Et tous les couples qui font la session Cana reçoivent abondamment cette grâce, quel que soit leur l’âge, leur pays d’origine, leur niveau culturel ou leur situation socio-économique. Fondamentalement, tous les couples sont confrontés aux mêmes difficultés quand il faut communiquer en vérité et avec profondeur. Il y a comme une espèce de mur infranchissable qui tient au mystère de l’autre, au mystère de l’homme et de la femme. Mais les couples sont aussi habités par les mêmes aspirations : être aimé, vivre dans l’unité, être heureux. Dans l’expérience Cana les couples trouvent une voie pour franchir ce mur de séparation et pour atteindre leurs aspirations. Les moyens


sont simples et à la portée de chacun : ils consistent à accepter d’entrer dans le plan de Dieu tel que nous le révèle admirablement Jésus Christ, Fils unique de Dieu, devenu l’un de nous. Cana nous a aidés aussi à franchir d’autres murs qui entravaient nos rapports sociaux. Le plus typique est ce que nous appelons communément au Burundi les « divisions ethniques». Ce fléau a miné notre pays durant les 40 dernières années. Il a provoqué des guerres, des morts et des blessures profondes. Dans ces ravages les chrétiens n’ont pas été épargnés. En redécouvrant notre identité commune d’être des frères, nos méfiances et nos préjugés sont tombés, sans que nous nous en rendions même compte. Ensuite des pardons ont pu être demandés et accordés. A propos de l’ouverture aux autres qui caractérise Cana, je me souviens d’une rencontre que j’ai faite à l’Ile Maurice. Je participais alors à une conférence des représentants des Œuvres Pontificales Missionnaires de l’Afrique francophone. Un couple est venu nous parler de l’Action Familiale, une belle expérience très bien développée dans cette île. En entendant ce couple nous parler, j’ai senti quelque chose de particulier que je ne connaissais qu’à Cana : une grande liberté, beaucoup de simplicité dans le témoignage et une réelle connivence entre les époux. Après l’exposé, je les ai approchés car je voulais m’informer un peu plus sur leur engagement. Ils m’ont dit qu’ils sont de la fraternité Cana. Je leur ai dit que moi-même j’étais membre de cette fraternité et que j’avais senti, pendant qu’ils parlaient, quelque chose qui nous unissait. L’expérience Cana laisse, en effet, des empreintes reconnaissables dans toutes nos relations. Cana est une grande école pour toute la famille, où parents et

enfants apprennent à s’aimer. Les enfants en général, les plus petits comme les plus âgés, sont les premiers à remarquer les changements qui s’opèrent chez leurs parents quand ils cheminent dans Cana. Ils le leur manifestent. J’ai entendu plus d’une fois des parents dire que leurs jeunes enfants étaient heureux de les voir partir dans une formation Cana, alors qu’habituellement ils pleuraient chaque fois qu’ils quittaient la maison. C’est dire que le bon arbre se reconnaît à ses fruits. « A qui l’on a beaucoup donné on redemandera aussi beaucoup » (Lc 12,48). A Cana on reçoit beaucoup de dons, les partager avec d’autres devient un appel, une mission. Beaucoup de couples qui ont vécu cette expérience comprennent cela très facilement et sont disposés à se mettre au service d’autres familles. La tâche est cependant très grande et très ardue, car les besoins de la famille dans le monde sont énormes. Beaucoup de menaces pèsent sur elle, à cause des idéologies et des philosophies souterraines dont l’objectif est de créer un type d’hommes d’un «genre nouveau», affranchi de notre identité première d’homme et de femme. Nous voyons déjà les conséquences de cette action dans les sociétés dites «avancées», où l’éthique et les lois régissant la famille subissent des bouleversements profonds. L’Afrique semble moins menacée, car le sens de la famille y est encore suffisamment solide. Mais combien de temps vat-elle résister à l’effet unificateur de la mondialisation ? Pour ce continent comme pour le monde entier Cana me semble être ce « sel » dont Jésus parle dans l’Evangile. Sa puissance cachée est capable de régénérer la famille et de l’empêcher de se corrompre. Cana est aussi ce rayon de « lumière » qui fait croître l’amour et qui permet à la vie de se développer. 23


CANA

A precious TREASURE for

couples and for the

family

Often people ask me: what is Cana? In this short testi24

mony I am delighted to give you my answer. Cana is not a theory, it’s a life experience. It is Jesus welcoming a man and a woman joined together by the bonds of marriage. It is the miracle of water being changed into wine, the discovery of inexhaustible joy, of a love which is rooted in the source, in a covenant with the living God.

I first heard about Cana 22 years ago, thanks to some French friends of mine, while I was passing through Paris. I have since noticed that the best way to find out about Cana is to hear about it from friends, by “word of mouth”. The couple in question had just done a Cana session and had been bowled over by it. They wanted to share what they had experienced with their friends in Burundi. Providentially, I had just met the people who had created the first Cana session. Hearing them talk about the “wonders” that the Lord had brought about during the sessions, I wondered if it was real or just a dream. I was brave enough to ask. The reply came: yes, it’s possible, many couples have already had this experience. Some months after this encounter, two couples from Burundi took part in a Cana session in France. On their return, they too told me how wonderful it had been. Surely through these signs the Lord was preparing us to welcome the gift of the Holy Spirit, to renew and strengthen our families, threatened as they were by the demons of division and war? In July 1991, three years after my trip to Paris, we held the first Cana session in Burundi. A dozen couples had the confidence to say yes to the invitation to take part. At the time I was a parish priest, and I came along with the “pioneers”. None of us guessed what an adventure the Lord was preparing for us. My own intention in taking part was simply not to lose touch with the couples, in order to be able to help them later. It’s a reflex that priests often have. But we should not put limits on the graces that the Lord wants to give us! And so I too was touched by grace and was a witness to the “miracle” that I had been told about. I already knew some of

the couples a little. During the session I could see how they were transformed. This spiritual experience brought us together. At the end we had only one desire: to share the treasures that we had discovered with all our friends. We were convinced that if ten couples from each parish in our diocese were to do a Cana session, our society could be completely transformed! So we didn’t hesitate to commit ourselves to the Cana fraternity, and we took part enthusiastically in the various stages of the formation programme. During these first years we were lucky enough to be accompanied attentively and in a brotherly way by François Cartier. I would like to emphasize what struck me most right from the start, the thing that for me is the heart of the Cana experience. There was such an atmosphere of openness between the spouses and such a feeling of trust among us all that we were quite amazed. Personally I had never experienced this before in any of the formation groups that I had been part of. The couples, most of whom didn’t know each other before the session, shared in a simple way things which were extremely profound. They talked about aspects of their lives which they had never imagined sharing with anyone, even wives with their husbands and husbands with their wives, still less with a “stranger”. These times of fraternal sharing were joyful, and took place in an atmosphere of respect. In this way all the participants felt renewed. More to the point, the other participants revealed to us who we were, helping us to discover the hidden treasures in us. Treasures which, as we gradually came to understand, could only develop when they were shared. More than once we wondered what was the secret of this method which managed so quickly to break down the barriers between us that were due to the culture of our country and to our family education. But in fact, as I have found in countries other than Burundi, many people have similar barriers when it comes to sharing deeply about aspects of our lives. The ability to do this is a grace that comes from the Lord. And all the couples


who do a Cana session receive this grace in abundance, whatever their age, country of origin, level of education or social status. Fundamentally, all couples face the same difficulties when it comes to communicating deeply and truthfully. There is a kind of unbreakable wall which has to do with the mystery of the other, the mystery of man and woman. But couples also have the same desires: to be loved, to live in unity, to be happy. Through the Cana experience they find a way to get beyond this wall of separation and achieve their desires. It’s a simple method which works for anyone: you must agree to be part of God’s plan, revealed to us so admirably in Jesus Christ, the only Son of God, who became one of us. Cana has helped us to break down other walls which were damaging our society. The most striking of these is what in Burundi we commonly call “ethnic divisions”. This is a plague which has damaged our country for the last 40 years, provoking wars, death, and deep wounds. The Christian community has not been spared from the ravages of this plague. By rediscovering our common identity as brothers and sisters, our prejudices and mistrust fell away, even without our realising it. And this has enabled us to give and receive forgiveness. A chance encounter in Mauritius illustrates for me the openness to others which characterises Cana. I was taking part in a Pontifical Missionary Conference for Frenchspeaking Africa. A couple came to talk to us about “Family Action”, which was a missionary activity that was well developed in Mauritius. When I heard this couple talk I felt something that I had only known at Cana: a particular kind of liberty, a great simplicity in their testimony and a real complicity between the spouses. After their talk I approached them

to find out a bit more about them. They told me that they were members of the Cana Fraternity. I told them that I was also a member, and that I had felt during their talk that there was something which united us. The Cana experience does indeed leave a recognisable mark on all our relationships. Cana is a school for family life, where parents and children learn to love each other. Children, whatever their age, are the first to notice the change in their parents when they come back from Cana. They tell them about it. I have several times heard parents say that their young children were happy to see them taking part in Cana, despite the fact that usually they cried when their parents left the house. Which is to say that you will know a good tree by its fruits. “To those whom much is given, much will also be asked” (Lk 12:48). At Cana we receive many gifts; sharing them with others becomes a calling, a mission. Many couples who have had this experience understand this very easily, and so they decide to help other families. It is however a huge and demanding task, because families in the world today have enormous needs. They are threatened on all sides by hidden ideologies and philosophies which aim at the creation of a new kind of human, detached from their male and female identities. We can already see the consequences of this in so-called “advanced” societies where family law and family ethics have been profoundly challenged. Africa seems less threatened, because here the sense of family is still very firm. But for how long will the continent be able to resist this global trend? For Africa as for the world, Cana seems to me to be the “salt” that Jesus spoke about in the Gospel. Its hidden power is capable of regenerating the family and preventing it from being corrupted. Cana is also a ray of “light” which helps love to grow and allows life to develop.

Gabriel Baregensabe Bujumbura

Cana retreat BURUNDI

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11

What


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is Cana ?


Au commencement... œuvre. Une communion de motions intérieures et de travail, ont permis à Dieu de mettre en place cette belle mission qui est un vrai soutien pour les couples. Aujourd’hui encore, nous constatons que si l’esprit de communion est présent, Cana marche très bien : c’est vraiment une affaire communautaire ! Voici donc des « fioretti » de certains frères et sœurs qui étaient là au commencement…

C

Il y a un mystère autour de la naissance d’une œuvre de Dieu et Cana est une œuvre de Dieu ! Nous avons cherché et demandé aux frères qui étaient présents à la première session Cana de nous raconter comment est née cette mission. Chaque souvenir est important et chacun a une anecdote à nous partager. Nous nous sommes vite aperçus que chacun a apporté sa pierre pour que l’Esprit Saint construise Son

Here you will find a few « fiorettis » from certain brothers and sisters who were at the beginning...

There is a mystery around the birth of a work of God and Cana is a work of God ! We have searched and asked to brothers and sisters who were present at the first Cana session to tell us how that mission was born.Each memory is important and everyone has an episode to share.We quickly realised that each one brought along his pebble so that the Holy spirit might do his work.A communion of ‘inter-

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In the Beginning...

nal motions’ and of work have enableds God to give birth to this beautiful mission which is of great support to couples. Today again,we see that if the spirit of communion is present,Cana works very well : it really is an ‘affaire communautaire ‘ !


CANA

« tu as gardé le meilleur pour la Fin »

Nées en 1980, les sessions Cana n’ont cessé de se développer dans le monde, et Cana fête cette année ses 30 ans !

Comment est née cette mission ?

La Communauté du Chemin Neuf est née en 1973 avec

des célibataires, puis très vite des couples s’y sont adjoints. D’une certaine manière on peut dire que Cana a commencé avec l’arrivée des couples dans la communauté. En 1975, avec quelques autres couples de leur connaissance, ils ont exprimé le désir de faire une retraite centrée sur la vie conjugale et familiale. Retraite qui eut lieu à La Baume Sainte Marie et suscita chez Laurent Fabre, notre fondateur, le désir de poursuivre dans cette ligne. Puis le Synode sur la Famille qui eut lieu à Rome en 1980 fut sans doute déterminant : la communauté, sensibilisée à cette question, a décidé alors d ‘envoyer sur place quatre personnes pour être simplement proches des évêques et prier pour leur rencontre. Quelques mois plus tard, la première Session Cana avait lieu aux Pothières, Centre de Formation de la Communauté. Cette session préparée et portée dans la prière par Laurent, trois couples et deux femmes célibataires fut une belle expérience pour la trentaine de familles participantes. Responsable de Communauté et animateurs, tous eurent la conviction que ce genre de session était fondamental. La session CANA est non seulement proposée plusieurs fois chaque année en France mais aussi dans de nombreux autres pays. Et nous constatons que partout et à chaque fois, ces sessions rassemblent des couples qui désirent vivre quelque chose ensemble dans la prière et le partage.

« Cana », pourquoi ce nom ?

A

u départ, on parlait plutôt de « session pour Couples et Familles » mais très vite le nom de Cana s’est comme imposé à nous. D’abord à travers l’Evangile de Cana (Jn 2), qui, dès la première session a eu une place très importante et significative dans la prière et la méditation de beaucoup de personnes…

Puis, quand l’année suivante, un couple de participants qui revenait d’Israël nous a offert une bouteille de vin de Cana. Même si l’on peut toujours s’interroger sur l’historicité du lieu où Jésus a fait le miracle des noces de Cana, ce ne fut pas anodin pour nous de pouvoir célébrer la messe finale avec ce vin : l’intuition était évidente, nous venions de vivre « une session Cana ». Nous mesurions qu’au fond Cana offrait l’occasion d’inviter Jésus dans son couple aujourd’hui, comme il y a 2000 ans un couple de Galilée avait invité Jésus, avec Marie sa mère, et ses disciples. C’est vrai, Cana reste encore aujourd’hui une occasion pour un couple français, burundais, tchèque, etc… , d’inviter Jésus dans son couple et dans toute sa famille et d’ouvrir ainsi la porte au Seigneur. J’aime beaucoup la fin de l’Évangile de Cana où « le meilleur est pour la fin ». Souvent l’amour dans les débuts d’un couple est fort, idéalisé parfois. Puis, avec les années, il peut mal vieillir, voire même se dégrader. Nous constatons qu’avec le Christ, c’est la dynamique inverse, « le meilleur » se découvre au fur et à mesure de notre vie de couple. Plus je vis avec François, plus notre amour grandit. Tous, nous redécouvrons qu’avec le Seigneur « le meilleur » n’est pas derrière nous - donné il y aurait un an, deux ans, dix ans ou vingt ans - mais est devant nous pour construire et inventer l’avenir de notre couple à partir de l’aujourd’hui. Rien n’est figé, ni définitif dans notre vie, quelque chose peut toujours évoluer : c’est cela la Bonne Nouvelle de Cana !» Cana, c’est l’occasion d’inviter Jésus dans son couple aujourd’hui.

Extrait d’article de la revue Tychique janvier 2001 de François et Laurence Cartier, responsables de Cana pendants plusieurs années et membres de la communauté Chemin Neuf.

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“You have Cana,

saved the Best

Born in 1980, Cana sessions have unceasingly expanded in the whole world and Cana celebrates this year its 30th anniversary !

How Cana mission was born ?

The Chemin Neuf Community was started in 1973 by single people, but very soon some couples also joined. In a way, you can say that Cana began with the arrival of these couples in the community. 30

In 1975, along with several other couples of their acquaintance, they expressed the wish to hold a retreat centred on their married and family life. This retreat took place at La Baume Sainte Marie, and it sparked off, in Laurent Fabre our founder, the wish to continue in this direction. Then, the Synod for the Family which took place in Rome in 1980 was also doubtless a determining factor: when the community was made aware of this event, it decided to send four people there, simply to be close to the bishops and to pray for their meeting. Several months later, the first Cana week took place at Les Pothières, the community’s training centre. This course, prepared and carried in prayer by Laurent together with three couples and two single women, was a great experience for the thirty participating families. The head of the community and its leaders were then convinced that this sort of event was of fundamental importance. The CANA weeks have not only been run several times a year in France, but they are also now taking place in many other countries. And we find that everywhere and in every case, these weeks bring together couples who are looking for a time of shared prayer and fellowship.

« Cana », why did you choose this name ?

In the beginning, we spoke of “A meeting for couples and families” but very quickly this name just imposed itself on us. Firstly and obviously, it came through the story of the marriage at Cana (John 2), which, from the first session took a very important and significant place in the prayer and meditation of a lot of people… Then, a year later, a couple who were participants and had just returned from Israel, give us a bottle of wine from Cana. Even if one can always question the historicity of the place where Jesus performed the miracle at Cana, it did no harm to be able to use this wine at the final celebration of the mass: so our intuition became a matter of fact, we had just lived “a Cana meeting”. We reckon that basically Cana offers us an opportunity to invite Jesus into our marriage today, just as a Galilean couple invited Jesus to their wedding along with Mary his mother and his disciples. It’s true, Cana today remains an opportunity for a couple from France, from Burundi, from the Czech Republic … to invite Jesus into its marriage and into all the family, and thus to open the door to the Lord. I like the end of the story of Cana, where “the best is for the end”, very much. Often love at the start of a marriage is strong, perhaps idealized. Then with the years it may not age well, and often deteriorates. We observe that with Christ it is the other way round, we discover the “best” as we go forward as a couple. The more I live with François, the more our love grows. All of us rediscover that “the best” is not behind us – whether this is one year, two years, ten years or twenty years – but is ahead of us, a future for our marriage to be built and to be created starting from today… Nothing is set or final in our life, something can always evolve: that is the good News of Cana!

Extract from Tychique magazine - january 2001. François & Laurence Cartier, responsable of Cana for several years - Chemin Neuf Community members.


till the end �. 31


1

32 1 2 3 4

grâce des

LA LITHUANIA RUSSIA LITHUANIA MAURITIUS ISLAND

commencements

2

J’ai repris notre témoignage écrit dans Tychique n°35 comme il m’arrive parfois de le faire. Si j’avais à le récrire, je crois que je ne changerais pas grand-chose. Peut-être que les souvenirs sont devenus les souvenirs de cette relecture faite déjà 7 ans après les événements de 1975. Mais tout de même, si l’expression « gravé dans mon cœur » peut avoir un sens, alors je crois pouvoir l’appliquer à notre histoire.

Alors pourquoi CANA ? Eh bien, c’est vrai que après avoir donné notre témoignage aux couples qui étaient rassemblés ce soir-là dans le cuvage, j’ai ouvert ma bible, lu l’évangile du miracle de Cana et expliqué comment ce texte s’était en quelque sorte accompli pour nous. Le vin de l’amour renouvelé, le meilleur vin gardé pour la fin avait été versé dans nos coupes généreusement et gratuitement.

Rien de solide ne se fait sans la durée et c’est ce qui me frappe quand je refais la chronologie : août 1975 session de La Baume Sainte Marie et expérience de l’Esprit Saint. Juillet 1980 : première session couple aux Pothières au cours de laquelle les Cartier, les Collignon et d’autres encore donneront leur témoignage. Janvier 1982 : nous consignons par écrit pour Tychique cette merveilleuse histoire de l’amour de Dieu pour chacun de nous.

Je n’ai pas gardé beaucoup d’autres souvenirs de la session hormis le fait que c’était très léger, très joyeux même si les témoignages étaient graves et beaux. Il y avait des jeux avec les enfants et notamment un concours de déguisements où des couples représentaient des couples de l’histoire sainte comme par exemple Adam et Eve, Samson et Dalila …

Véronique Collignon

« Pour le Seigneur, un seul jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un seul jour. »

2 Pierre 3.


grace The

of BEGINNINGS

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3 I have reread our testimony written in Tychique n°35 as I happen to do quite often.If I had to write it over, I think I wouldn’t change hardly anything. Maybe those memories have become the memories from this rememberance made already 7 years after the events of 1975.But whatever the case,if the expression « engraved in my heart » does have any sense,then I think it applies to our story. Nothing solid and enduring happens out of the workings of time and that is what strikes me anytime I work back through the timeline : August 1975,a session at La Baume Sainte Marie and experience of the Holy Spirit.July 1980 : first session for couples at the Pothières where Cartiers, Collignons and yet others give their testimony. January 1982 :we put in written words for Tychique this wonderful love story between God and each one of us.

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So, why Cana? Well,it is true that after having given our testimony to those couples assembled that evening in the ‘vat room’ ( the room where we used to meet )I opened my Bible,read the episode of the Cana miracle in the Gospel and explained how this miracle had actually come to accomplishment in our lives.The wine of love had been renewed,the best wine kept for the end had been served into our couples generously and freely ! I have not many other memories of that session ecxept the fact that there was a light atmosphere,joyous despite the fact that all the testimonies were deep and beautiful.Games with the children,and notably a costume competition where couples would dress as couples from the Gospel such as Adam and Eve, or Samson and Delila…

Véronique Collignon

« With the Lord a day is like a thousand years, and a thousand years are like a day. »

2 Peter 3.


1

ère

session

CANA

22-27 juillet 1980

Des amis, les Bartet, nous ont invités à cette session : « Vous verrez, ce sera bien pour vous ! » Nous étions membre du groupe de prière qu’ils avaient fondé quelques années avant à Fontainebleau-Avon mais nous n’avions jamais entendu parler de la Communauté du Chemin Neuf. Au début de la session, je me souviens que nous étions sur nos gardes et que nous observions particulièrement la manière dont Laurent Fabre, sj, célébrait l’Eucharistie ... On entendait dire en effet que le Renouveau pouvait aussi donner naissance à des sectes !

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Vite rassurés, nous avions été frappés par l’importance donnée aux temps liturgiques qui rythmaient la journée et encadraient enseignements, moments en couple, témoignages et repas. Notre vie en paraissait unifiée. Nous retrouvions la place laissée à l’Esprit Saint que nous expérimentions déjà dans le groupe de prière mais, ce qui était assez nouveau pour nous, c’était la manière dont les intervenants savaient faire le lien entre la parole biblique et le concret de nos vies. Dans les notes prises alors, nous retrouvons curieusement des points, très nouveaux pour nous à l’époque, qui restent aujourd’hui toujours aussi nourrissants, pour nous et beaucoup d’autres : - Se reconnaître et s’accepter tels que l’on est, puis s’abandonner au Seigneur, sans excès de volontarisme. Se reconnaître devant son conjoint comme l’on est, c’est-à-dire pauvre. Le mystère du couple, c’est la rencontre de deux pauvres. - Prier le Seigneur pour qu’il nous aide à (re)lire notre vie afin de discerner ce qui est bon pour nous à l’instant présent : ne nous encombrons pas de ce qu’a été le passé, et ne nous inquiétons pas de ce que sera l’avenir car le Seigneur nous aime tels que nous sommes. Il a quelque chose à nous dire personnellement, ainsi qu’à notre couple, aujourd’hui, et pour notre plus grand bonheur. C’est maintenant qu’il veut renouveler nos couples. Tout ceci est illustré et confirmé par le texte de l’Evangile de Cana, en Jn 4, donné durant l’assemblée d’accueil, le premier soir, et par des témoignages de « redémarrage de couples » ! - Une histoire, reprise de la tradition indienne, nous a bien fait sourire : « Après avoir fait l’homme, Dieu n’avait plus rien pour faire la femme... alors, il prit la rondeur de la lune, la souplesse du roseau, un peu de la panthère, de la biche et du serpent .... et il confia la femme ainsi créée à l’homme. Au bout de quelques jours, celui-ci revint trouver Dieu : « Non, ce n’est pas possible, je ne peux pas vivre avec cet être que tu m’as donné : je te le rends !... » Quelque temps après, l’homme retourne à nouveau vers Dieu et lui dit : « Ecoute, seul, je suis perdu, redonne moi quand même cette femme ! »

- Le bonheur n’est qu’une partie de l’amour : la souffrance en fait partie également ! Dieu a créé l’Homme à son image, c’est-à-dire à celle de la Croix et de la Résurrection. - La lettre à son conjoint a permis de débloquer le dialogue de façon étonnante. - C’est Nicole Fischer, pasteur à Marseille à l’époque, qui nous a fait découvrir le lien étroit existant entre le pardon et la guérison intérieure ou la guérison physique. - Un sacrement, soulignait Jean-Pierre Nave, c’est Dieu qui vient à notre rencontre pour un acte d’une efficacité absolue, il nous est simplement demandé d’accueillir ce don que Dieu fait à notre couple ... - Jean-François Delvaux, sj, parlait du Cantique des Cantiques comme d’un très beau chant d’amour de Dieu pour son épouse (l’Eglise). Il la regarde avec des « lunettes de soleil » : Il ne voit plus le péché de son peuple, mais seulement son amour pour lui. Qu’il en soit de même avec notre conjoint : « Je suis belle parce que l’autre me voit belle » ... Cette session a été pour nous et nos enfants un nouveau départ. Rentrant des Pothières, nous avons en effet fortement ressenti le besoin de nous former pour être en mesure de rendre compte de notre foi et pour continuer à nous mettre au service de l’Eglise. A cette époque, nous étions loin d’imaginer que ce serait dans le cadre de la Communauté du Chemin Neuf ! Toujours est-il que nous avons pu bénéficier, dès l’automne 1980, du premier « Cycle B » (aujourd’hui « Emmaüs ») dans la région parisienne ... Pour terminer, on se souvient de deux petites histoires qui ne sont sans doute pas sans lien : - En fait, nous n’aurions jamais dû venir à cette session. En effet, nous avions prévenu que nous ne pouvions arriver que le deuxième jour, après la soirée d’accueil. A ce même moment, un de nos enfants terminait son camp scout par une fête à laquelle nous lui avions promis d’assister. Le lendemain matin, notre accueil aux Pothières, avec nos 4 enfants, fut excellent. Mais, en rentrant chez nous après la session, nous avons trouvé une lettre nous demandant ... de ne pas venir si nous devions arriver après le début de la session ! - Il y avait à cette période, aux Pothières, derrière le cuvage, une énorme pelleteuse mécanique jaune sur laquelle avait été écrit, en gros caractères noirs : « Is 40 » Nous sommes actuellement dans le temps de l’Avent et nous relisons justement ces jours-ci « Tout ravin sera comblé ... les escarpements seront changés en plaines.». La Parole du Seigneur reste vivante et agissante ... Luc & Marie-Laure LESCAR


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st CANA session 22-27 july 1980

Friends of ours, Bartets, invited us to this session : « You’ll see, It will be good for you !» We were members of a prayer group they had started a few years before in FontainebleauAvon but we had never heard of the Chemin Neuf community. I remember that we were quite wary at the start of the session and that we were quite attentive to the way that Laurent Fabre, sj, celebrated mass…We had heard that the Charismatic Renewal could also bear sects !! However, having been quickly reassured,we were astonished by the importance given to the liturgical moments which rythmed the days and took place between teachings, time in couple, testimonies and meals.Our live suddenly seemed ‘unified’.We found the space left to the Holy Spirit that we were already experimenting in our prayer group but what was new to us was the way in which the interveners linked the gospel and our own concrete lives. In the notes we then took, we astonishingly find some points that,though they were quite new to us at that time, are still as ‘nourishing’ today,for us and many others: - Recognising and accepting oneself the way one is, and then abandoning oneself to God, without excessive voluntarism. Recognising one’s poverty before one’s spouse.The mystery of the couple is the encounter between two poors. - Praying the Lord that He might help us to comprehend our life so as to discern what is better for us at the present time:no lingering too much with the past,and no worrying too much about the future for the Lord loves us as we are.He has something personal to tell each one of us,to our couple,today,and for our greatest welfare. He wants to renew our couple life now and all of this is told and confirmed by the Gospel of Cana in John, 2 which was given in the welcoming assembly on the first evening, and by the testimonies of couples that have experienced a new start. - A story, from the Indian tradition, made us quite smile : « After creating man,Godhad nothing left to create the woman…so, He took the roundness of the moon, the flexibility of the reed, a bit of the panthera, the doe and the snake…and He bequested the woman to the man. After a few days the latter came back to tell God : « It’s impossible, I cannot live with this being you gave me : I give it back to you ! »Some time later, the man comes back again and says : « Listen, I am lost all alone, give me the woman back, anyway ! »

- Happiness is only part of love :suffering is a part of it too ! God created man in his own image, that is in the image of the Cross and the Resurrection !!! - The letter to the spouse made communication possible in an amazing way. - Nicole Fischer, a pastor from Marseille at that time, made us discover the intricate link between forgiveness and healing,be it physical or of the soul. - A sacrament, as Jean-Pierre Nave stressed, is God coming to us to act in an absolutely effective way, we only have to welcome this gift that God gives to our couple. - Jean-François Delvaux, sj, told of the Canticle of Canticles as a beautiful song of the love of God for his spouse (the Church).He looks at her as with sunglasses : He does not see the sin of his people anymore, but only the love he has for him. Be it the same with your spouse : « I am beautiful for the other one finds me beautiful »… This session has been for our children and for ourselves a new start.Coming back from Pothières, we felt the need for formation so as to be able to give testimony of our faith and to continue being in service of the Church.We hardly knew at that time that it would be with the Chemin Neuf Community !Be it as it is,we were the first to start in the autumn of 1980 the « Cycle B »(today known as Emmaüs)in the Greater Paris. Finally, we remember two small stories that certainly have a link: Actually, we should never have come to this session.We had said that we could not come before the second day,after the first assembly. At the same time, one of our children was finishing a scout camp to which we had promised to be. The next morning, at Pothières we and our 4 children were given an excellent welcome. But, when we came back home after the session,we found a letter asking us...not to come if we were to arrive after the start of the session! At this time,at Pothières, behind the ‘Vat room’, was to be found an enormous mechanical digger on which was written in big black letters: “Is 40”.We are right now in Advent and we are reading these days that “ Every valley shall be raised up, …the rough grounds have become a plain ». The Word of the Lord stays living and enacting... Luc & Marie-Laure LESCAR

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Cana LEBANON

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Cana Tryptic Kaspar POIKANS

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Cana BRAZIL


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1980 1986 1989 1991 1993

1994 1995 1997 1998 2000 2001 2002 2003 2005 2006 2010

FRANCE

Première Session CANA Les Pothières- Anse. 30 couples participants Naissance de la Fraternité CANA en France 1985

First CANA session in Pothières- Anse. 30 participating couples

CONGO REUNION Birth of the SUISSE CANA Fraternity in France 1985 MAURICE ALLEMAGNE CÔTE d’IVOIRE CANADA ITALIE BURUNDI MARTINIQUE EGYPTE REP.DEM.CONGO BELGIQUE SUEDE GUYANE TCHEQUIE SENEGAL Responsables Nationaux Cana à Rome en 1994 pour AUSTRALIE la Rencontre Mondiale de la Famille POLOGNE Cana National Leaders in Rome in 1994 for the TCHAD World Family Meeting RUSSIE KENYA OUGANDA BURKINA FASO HAÏTI NIGERIA LIBAN TANZANIE GUINEE SLOVAQUIE ARMENIE Rencontre des Responsables Cana Nationaux pour l’ Afrique, USA à Abidjan, Côte d’Ivoire, en juillet 2001 BIELORUSSIE Meeting of Cana National Leaders of Africa in NOUVELLE CALEDONIE Abidjan, Ivory Coast, in July 2001 BRESIL ZIMBABWE Rencontre des Responsables Cana Nationaux pour l’ Europe à Prague, République Tchèque, en octobre 2003 LITUANIE Meeting of Cana National Leaders of Europe in CAMEROUN Prague, Czech Republic, in October 2003 PHILIPPINES MADAGASCAR PAYS BAS SEYCHELLES ISRAËL HONG KONG

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Spiritualité Cana Aujourd’hui à Ouagadougou au Burkina Faso, où la Communauté

du Chemin Neuf est en fondation, j’entends presque quotidiennement des couples qui rendent grâce pour l’action de Dieu dans leur couple à travers Cana. Ils reconnaissent que c’est bien le Seigneur qui est l’artisan de leur unité, et que Cana en a été « l’outil ». Je pourrais dire la même chose de tous les pays que j’ai eu la chance de visiter au cours des cinq années passées au service de Cana international. Je suis célibataire consacrée dans la communauté depuis plus de 30 ans, j’étais maîtresse de maison de la première session, il n’y a quasiment pas d’années où je n’ai été au service de Cana. Comme les serviteurs de Cana ont vu de leurs yeux que Jésus avait bien transformé l’eau qu’ils avaient puisée en vin ; comme le maître du repas a goûté ce vin-là d’une excellence incomparable, j’ai été témoin de l’œuvre de Dieu. Comme célibataire consacrée, tout ce que Dieu accomplit de merveilles dans la vie des couples est aussi parabole de ce qu’il réalise dans celle des célibataires consacrés, donc dans la mienne. Je pense à des prêtres, invités au service de Cana, qui m’ont partagé que leur ministère avait été renouvelé par l’accompagnement des couples.

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Karol Wojtyla, très proche de nombreux couples dès le début de son ministère, a écrit une pièce de théâtre qui met en scène la vie de trois couples : « La boutique de l’orfèvre ». La matière que travaille l’orfèvre est précieuse, elle demande une minutie extrême, une grande patience. Il ne se lasse jamais de travailler jusqu’à produire un chef d’œuvre. Chaque joyau est unique. Au fil des années, trois termes qualifiant l’œuvre de Dieu, sont venus élargir l’espace de ma foi : abondance, comme ces six cents litres de vin pour ce seul mariage ; excellence, ce vin ne se compare à aucun autre ; et gratuité. Il n’y a aucune limite à l’œuvre de Dieu, il ne fait acception de personne. C’est la plénitude du bonheur qu’il désire pour tous les couples, et pour chacun. « De son sein couleront des fleuves d’eau vive. Il parlait de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui avaient cru en lui » (Jean 7, 38-39). Le dernier jour de la session Cana, les couples sont souvent étonnés d’avoir reçu au-delà de toutes leurs espérances. Ces sessions sont de petites Pentecôtes sur le couple et la famille. En Guinée Conakry, l’interprète, qui était venu seul, a lui aussi reçu sa part d’Esprit Saint, chaque soir il revivait avec son épouse ce qui avait été proposé aux autres pendant la journée, l’année suivante, il était là avec elle. En Russie, où je me suis rendue à plusieurs reprises, j’ai découvert la beauté du rite de couronnement des époux lors du mariage dans l’Eglise orthodoxe. « Tu as posé sur leurs têtes des couronnes de pierres précieuses », dit l’hymne qui accompagne le geste. Plus tard, lors d’une retraite spirituelle, ce symbole est venu éclairer ma méditation du quatrième verset du Psaume 102 : « Lui qui te couronne d’amour et de tendresse », suivi de cet autre couronnement du Christ : « Les soldats, tressant une couronne avec des épines, la lui posèrent sur la tête » (Jean 19, 1). Quel merveilleux échange !

Le Seigneur nous a donné cinq sens pour goûter à l’excellence de ses dons. Le Cantique des cantiques en est une illustration. Les sessions Cana se déroulent dans plus de cinquante pays aux cultures très diverses. La rencontre avec l’Afrique a été pour moi l’occasion de réaliser la beauté, la finesse, la grandeur de notre héritage judéo-chrétien dans le registre de la relation, de l’amour conjugal. Au Tchad, l’un des derniers pays d’Afrique a avoir reçu la Bonne Nouvelle, quatre-vingt-dix pour cent des couples sont de la première génération à expérimenter la dimension chrétienne du mariage. Les coutumes sont très vivaces. Dans certaines ethnies le moindre geste de proximité, et à plus forte raison de tendresse, est interdit, inconcevable et répréhensible. La femme est immédiatement suspectée d’avoir « fétiché » son mari. C’est un vrai bouleversement que provoque la nouveauté de l’évangile. Je suis sûre que le désir le plus ardent de Dieu est que chacun des couples connaisse « La Largeur, la Longueur, la Hauteur et la Profondeur, de l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance » (Ephésiens 3, 18), et toutes les conséquences qui en découlent pour l’amour conjugal. Dans certains pays, je me suis dit que le Seigneur pouvait non seulement changer l’eau en vin, mais changer les eaux très polluées par notre péché en un vin excellent. « Là où le péché abonde la grâce surabonde » écrit saint Paul. « Gratuité », ce mot est devenu comme un chant, comme une louange. Dieu est le Dieu de toute grâce. Tout est gratuit, il n’est pas besoin d’avoir beaucoup de moyens pour venir acheter ce qui est donné : « Que l’homme assoiffé s’approche, que l’homme de désir reçoive l’eau de la vie, gratuitement » (Apocalypse 22, 17). Dans les sessions Cana la providence a une grande part, providence des serviteurs qui viennent redonner ce qu’ils ont reçu gratuitement, providence des dons en nature. Je me souviens de cette session en Nouvelle Calédonie où nous étions sans moyens financiers et où tout nous a été offert, depuis le lieu jusqu’à tous les aliments, chacun apportait qui un cochon sauvage, qui des poissons, un plat de tomates ou de manioc, des fruits de toutes sortes. Et Dieu donnait en surabondance des guérisons de blessures profondes de l’enfance qui entravaient l’unité des couples. Le Seigneur prend soin de rétribuer ses serviteurs. Tous les serviteurs de Cana sont unanimes pour reconnaître qu’ils ont été tout autant comblés en servant qu’en étant servis. Moi-même, j’ai pris conscience de la fidélité sans faille du Seigneur à mon égard, de ma petitesse et de sa miséricorde. Le Seigneur a augmenté ma foi à travers la mission, « Tout est possible à Dieu ». À un moment où j’étais un peu « usée », très pauvre, par rapport à mon service à Cana, je priais et m’est venu à l’esprit l’évangile de Cana où Marie et Jésus sont invités aux noces. J’ai réalisé qu’il fallait inviter explicitement Jésus et Marie à tout instant de la vie, pour que le miracle ait lieu, mes forces ont été renouvelées. C’est devenu pour moi une clé essentielle et j’en vois les fruits. Sr. Nöelle Isaac, Membre de la Communité du Chemin Neuf


Cana Spirituality T

oday in Ouagadougou, Burkina Faso, where the Chemin Neuf Community is being founded, nearly everyday I hear couples giving thanks to God for his working in their relationship through Cana. They recognise that the Lord indeed has crafted their unity, using Cana as “the tool”. I could say the same thing about all the countries I’ve been lucky enough to visit during the last five years I’ve spent working for Cana International. I’ve been a consecrated celibate within the community for over 30 years. I was helping at the first session and there has hardly been a year when I haven’t worked for Cana. Just as the servants at Cana saw with their own eyes that Jesus had indeed turned the water they’d drawn from the well into wine; just as the master of the banquet tasted that exceptionally fine wine, I have witnessed God’s work. As a consecrated celibate, all that God performs in the way of miracles in the lives of couples is a parable of what he performs in those of consecrated celibates, and so in my life. I think of those priests who, invited to serve at Cana, shared with me that their ministry had been renewed by working with married couples. Karol Wojtyla, who was very close to many couples right from the start of his ministry, wrote a play called The Jeweller’s Shop about the lives of three couples. The material a jeweller works with is precious and requires a great deal of precision and patience. He never tires of working until he’s produced a masterpiece. Each jewel is unique. Over the years, three words used to qualify God’s work have come to broaden my faith: abundant, like those six hundred litres of wine for a single wedding; excellent, the wine was exceptional; and free. There is no limit to God’s work; he excludes nobody. He desires the fullness of happiness for all couples and for each and everyone. “Rivers of living water will flow from within them. By this he meant the Spirit, whom those who believed in him were later to receive.” (Jn 7, 38-39) On the final day of a Cana session, couples are often surprised to have received far beyond their expectations. These sessions are mini-Pentecosts for couples and families. In GuineaConakry the interpreter, who’d come alone, also received his share of the Holy Spirit. Each evening he would relive with his wife what had been offered to the others during the day. The following year he was there with her. In Russia, which I’ve visited on several occasions, I discovered the beauty of the ritual of crowning the couple at an Orthodox wedding. “You have placed on their heads crowns of precious stones”, goes the hymn sung at the same time. Later, during a spiritual retreat, this symbol shed light on my meditation on the fourth verse of Psalm : “He who crowns you with love and tenderness”, followed by that other crowning of Christ: “The soldiers twisted together a crown of thorns and put it on his head.” (Jn 19, 1) What an incredible contrast! The Lord has given us five senses to appreciate the excellence of his gifts. The Song of Solomon is an illustration. Cana sessions take place in more than fifty countries with very diverse cultures. Going to Africa was, for me, a chance to understand the beauty, the excellence and the importance of our Judeo-Christian heritage with regards to relationships and conjugal love. In Chad, one of the last African countries to receive the Good News, ninety percent of couples are the first generation to experience the Christian dimension to marriage. Customs are very tenacious. In some eth-

Famille Burkinabè lors d’une session Cana à MangaBurkinabe Family at a Cana Session in Manga

nic groups the slightest gesture of closeness, let alone affection, is forbidden, inconceivable and reprehensible. The wife is immediately suspected of “fetishising” her husband. The gospel message’s originality turns everything upside down. I’m sure that God’s most heart felt desire is that each couple should experience “How wide and long and high and deep is the love of Christ and to know this love that surpasses knowledge,” (Ephesians 3, verse 18) and all its consequencesfor conjugal love. In some countries I said to myself that the Lord could not only change water into wine, but change water polluted by our sin into excellent wine. “There where sin is abundant grace is overabundant,” writes Saint Paul. “Free” is the word that’s become like a song of praise. God is the God of all grace. Everything is free; you don’t have to have great means to come and buy what is given. “Let the one who is thirsty come; and let the one who wishes to take the free gift of the water of life.” (Revelation 22, verse 17) In Cana sessions providence plays an important part: the providence of the servants who come free of charge to give what they have themselves received; the providence of payment in kind. I remember the session in New Caledonia where we had no financial means and everything was given to us, from the place to all the food. Someone brought a wild pig, someone else some fish, a dish of tomatoes or manioc, all sorts of fruit. And God gave profusely, healing deep wounds dating from childhood that endangered the unity of couples. The Lord is careful to reward his servants. All those who serve at Cana acknowledge unanimously that they feel as fulfilled in serving as if they were being served. I, for one, have become aware of the Lord’s unfailing faithfulness to me, of my insignificance and his mercy. The Lord has deepened my faith through the mission, “Everything is possible with God”. On one occasion when I was feeling a bit worn-out and very poor with regards my service to Cana, I prayed and the gospel story of Cana came to mind, Cana where Mary and Jesus were invited to a wedding. I realized that I had to invite Jesus and Mary explicitly at every moment of my life for a miracle to take place. My strength was renewed. For me this became an essential key and I can see its fruit. Sr. Nöelle Isaac, Member of the Chemin Neuf Community

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TESTIMONIES


Ă€ Travers

le Monde

from all over The World

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Paroles de Couple

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Dialogue-Partage-Croissance du Couple... « Pour notre famille chaque étape a apporté un renouveau spirituel. Pour la première fois dans ma vie, j’ai regardé mes relations avec les autres avec le regard de Dieu. J’ai écouté la parole de Dieu, qui dit que nous sommes faits pour Dieu et pour les autres. J’ai donc compris les paroles que le pasteur nous avaient dites le jour de notre mariage : « Vous êtes un cadeau l’un pour l’autre ». Dieu a déposé la confiance dans notre cœur pour partager avec d’autres couples une fois par mois.» Valdis & Inga Skuja Lettonie « Nous avons appris comment penser à deux et réfléchir à deux, rêver à deux mais agir à trois (le troisième étant Dieu, bien sûr).» Elian & Rita Ghaleb Liban

« Sur le plan personnel j’ai senti que Dieu nous a envoyés à cette session dans une période de notre vie où il y avait des fissures dans notre relation. A travers ce qui nous était proposé à la session nous nous sommes donnés une nouvelle chance : chacun de nous essayait de se rappeler ce qui est positif dans l’autre et nous avons découvert une nouvelle façon de dialoguer ensemble.» Iman & Atef Egypte

Cet époux dira : « Nous n’avons pas de mot pour dire ce que nous avons vécu; nous venons en fait de nous « marier » car notre couple n’était plus à l’image du couple chrétien. Nous nous mentions à nous mêmes; nous avions sombré dans la méfiance, mais après deux jours, il y a eu un déclic ; le regard que chacun portait sur l’autre a totalement changé. Nous ne nous sommes jamais tant aimés». Un couple Burkina Faso


Sayings from Couples

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Cana Fraternity in Latvia 2 Cana session in Marseille-France 1

Dialogue-Sharing-Couple Growth... « For our family, each step has brought a spiritual renewal. For the first time in my life, I heard the word of God, which told me we are all made for Him, and for others. I understood the words the Minister said at our marriage. “You are a gift for each other”. God has put into our hearts the confidence to meet with other couples once a month. » Valdis & Inga Skuja Lettonie

« We learnt to think and reflect as a couple, to dream as a couple, but also to act as a threesome (the third person of course is God).» Elian & Rita Ghaleb Lebanon

Personally speaking, I feel that the Lord sent us to the session at a time when there were cracks in our relationship.Through the session programme, we gave ourselves a new start: each one tried to remember what was positive about the other, and we learned a new way of dialogue together.

Iman & Atef Egypt

This spouse will say : « We haven’t any words to say what we’ve lived; actually, we’ve just “married” because our marriage was not at the image of a Christian marriage anymore. We were lying to ourselves; we had fallen into distrust, but after two days, something triggered; the look of each one of us to the other one totally changed. We never so much loved one another.” A couple Burkina Faso

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Dialogue-Partage

-Croissance du Couple...

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Burundi Cana leaders «on the field» Burundi’s map , with its various regions

onite : Alors que j’avais onze ans et que j’habitais chez ma grand-mère paternelle, je fus introduit dans le groupe des visionnaires guérisseurs au moment où la femme de mon oncle paternel vivait son initiation pour faire partie de ce groupe. Suite à cet événement, ma santé fut affectée pendant tout le temps de mes études ? jusqu’à mon mariage avec Laetitia en 1993 ? et je ne trouvais aucun médicament pour soulager ma douleur.

Bonite : En 2005, nous avons fait la session Cana et au cours de cette session, nous avons décidé de rompre toute relation avec les visionnaires guérisseurs. Lorsque nous sommes retournés chez nous, des frères et sœurs sont venus nous aider à brûler tout le matériel acheté sur le conseil du visionnaire guérisseur. Nous pensions que nous serions encore plus inquiétés. Au contraire, nous avons retrouvé une grande paix.

Laetitia : Après notre mariage ? je me suis vite rendue compte que mon mari avait des problèmes car il faisait des cauchemars et je devais le rassurer toute la nuit. Un de mes amis à qui je confiais ce problème m’a conduit chez un visionnaire guérisseur qui m’a dit que Bonite était sous l’emprise de l’esprit visionnaire guérisseur. Il m’a demandé de faire venir Bonite pour le lui dire de vive voix.

Laetitia : Un de nos enfants est alors tombé malade. Mal-

Bonite : Quand j’ai appris cela, je me suis dit : « voila le médicament qu’il me fallait ». Mais je ne voulais pas devenir visionnaire guérisseur. Lorsque je lui ai rendu visite, il m’a demandé d’acheter le matériel suivant : une épée, une lance, une cruche, des calebasses, une corde pour les attacher, des flèches, un arc ainsi que d’autres outils. J’ai tout acheté et laissé dans notre maison. Mais la situation, au lieu de s‘améliorer, empira. Mes cauchemars étaient remplis par ces objets qui me blessaient.

Laetitia : Lorsque nous avons eu des enfants, dès que l’un d’entre eux était malade, je consultais ce visionnaire guérisseur qui me répétait toujours que cette maladie avait pour cause le refus de Bonite d’être initié comme visionnaire guérisseur. Jusqu’en 2000, où nous avons perdu un enfant après 5 jours de maladie. Alors, nous avons commencé à nous tourner vers l’église.

gré les soins, son état empirait. Des anciens amis nous suppliaient d’aller voir les visionnaires guérisseurs. Au contraire nous avons beaucoup prié. Jusqu’au jour où notre enfant était à l’agonie. J’ai alors fait cette prière : » Seigneur, tu nous as donné cet enfant. Si tu veux le reprendre maintenant, je préfère te le donner plutôt que de retourner encore chez un guérisseur ! ». Alors j’ai compris qu’il me fallait appeler d’autres chrétiens pour qu’ils intercèdent. Lorsque nous avons commencé à prier à plusieurs (c’était le jour de la fête du Sacré Cœur), j’ai cru que mon enfant allait expirer. Puis soudain, l’enfant commença à beaucoup transpirer. La fièvre le quitta et je crus qu’il était mort. Mais l’enfant ouvrit les yeux et demanda à manger des frites (cela faisait 2 semaines qu’il ne mangeait plus rien !). Puis il se leva.

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Bonite : Dans les semaines qui suivirent, tout rentra dans l’ordre et nous ressentîmes que nous étions libérés. La paix est revenue, définitivement.

BONITE & LAETITIA BURUNDI


-Couple Growth...

Dialogue-Sharing

« Seigneur, tu nous as donné cet enfant. Si tu veux le reprendre      maintenant, je préfère te le donner plutôt que de retourner      encore chez un guérisseur ! ».

«Lord, You gave us this child. If you want to take him      back now, I’d rather give him to You than go back         to a witchdoctor yet again!».

Laetitia: After we got married, I soon realised that my hus-

band had some serious problems because he was having nightmares and I had to spend all night reassuring him. When I talked to one of my friends about this she took me to a witchdoctor who said that the spirit of another witchdoctor had taken hold of Bonite. He asked me to send Bonite to see him so that he could tell that to him directly.

Bonite: When I heard that, I said to myself «This is the medicine I need». But I did not want to become a witchdoctor. When I visited the man, he asked me to buy a sword, a lance, a pitcher, some gourds, a rope to tie them together, arrows, a bow and some other tools. I bought all these things and put them in our house. But far from improving, the situation got worse. My nightmares became full of these objects which wounded me. Laetitia: After our children were born, whenever one of them was ill I went to see this witchdoctor who told me again and again that the illness was due to Bonite’s refusal to become a witchdoctor. Then in 2000, one of our children died after being ill for five days and we began to look towards the Church. Bonite: In 2005, we went to a Cana session and during

that session we decided to break off all relations with the witchdoctors. When we came back home, brothers and sisters came and helped us to burn all the things we had bought on

the advice of the witchdoctor. We thought that this might lead to even more serious problems but on the contrary we found deep peace.

Laetitia: Then one of our children fell ill. Despite treatment, he just got worse. Old friends begged us to go and see the witchdoctors. But we prayed a great deal instead. Until the day when our child was dying. Then I prayed this prayer: «Lord, You gave us this child. If you want to take him back now, I’d rather give him to You than go back to a witchdoctor yet again!». Then I realised I ought to call other Christians and ask them to pray. When several of us began to pray (it was the Feast of the Sacred Heart), I thought my child was going to die. Then all of a sudden, he began to sweat profusely. The fever left him and I thought he had died. But he opened his eyes and asked for some chips to eat (he hadn’t eaten anything for two weeks). Then he got up.

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onite: When I was 11 years old and was living with my paternal grandmother, I was introduced to a group of witchdoctors when the wife of one of my father’s brothers was going through the initiation rites to become a member of the group. After that, my health deteriorated. It got worse all the time I was studying until I married Laetitia in 1993. I could not find any medicine to relieve the pain.

Bonite: During the following weeks, everything returned to normal and we felt a great sense of release. Peace had returned, for good. BONITE & LAETITIA BURUNDI

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Dialogue-Partage

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-Croissance du Couple...

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près 5 ans de mariage nous avions déjà vécu beaucoup d’événements : la construction de notre maison, la naissance de nos trois filles, plein de rencontres et d’activités dans la foi . Nous avions traversé de grands moments de bonheur mais aussi des épreuves douloureuses … Notre vie était dense, riche… Mais nous restions assoiffés… Nous vivions le quotidien ensemble mais nous n’avions plus pris le temps de partager en profondeur sur le socle, la base de notre engagement… Nous étions en quelque sorte tombés dans une routine… « L’amour, une ascension », fil rouge de notre mariage, résonnait au loin. Nous faisions toujours de la montagne, mais souvent sans guide, non encordé, de temps en temps à deux, mais aussi souvent seul… Il était grand temps pour nous de prendre de la hauteur ou d’aller creuser plus profond… A Cana, nous nous sommes découverts différents. Nous avons appris à nous aimer autrement. Nous avons eu un regard neuf sur notre amour : « J’ai compris que c’est en Manu que je dois rencontrer le Seigneur. Mon amour pour le Seigneur et pour Manu était toujours un peu en concurrence… J’ai compris que c’est en aimant Manu pleinement que ma relation à Dieu augmenterait, se bonifierait. » « J’ai eu envie d’aimer Nathalie pleinement avec ses fragilités et ses différences… Non plus comme je l’avais rêvée mais comme elle était… »

Les vagues de la vie de tous les jours déséquilibrent de temps en temps le bateau de notre couple, et Cana est ce port ou nous pouvons nous arrêter, réfléchir, et encore apprendre à s’accueillir l’un l’autre, à s’écouter, à se comprendre, à se pardonner et à ne pas se juge.Nous retrouvons toujours l’espérance ici. Grâce à Cana nous nous sentons plus solide Andrius & Rasa Klaipeda Lituanie

Nathalie & Emmanuel Fafchamps BELGIQUE

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Emilie et Bernard Tiens-bandé Côte d’Ivoire

À la fin de la session Cana nous avons reçu une très belle bénédiction. Cela m’a fait une impression très profonde. C’était comme si nous nous mariions à nouveau et nous redisions «oui”, mais cette fois-ci avec nos trois enfants au milieu de nous. Depuis le renouvellement de notre engagement, les relations avec nos enfants et avec les gens qui nous entourent sont plus intenses. Cana a été et reste une bénédiction pour nous. C’est un phare dans notre relation, qui aura probablement toujours ses hauts et ses bas.

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Nous sommes Emilie et Bernard Tiens-bandé (Ramdé) de la fraternité Cana de Daloa, centre ouest de la Côte-d’Ivoire, mariés religieusement le 9 juin 1979 et parents de 6 enfants de 23 à 37 ans. Pour la première fois à Cana, dans notre vie de couple assez tourmentée, nous avons pris le temps à deux, en amoureux, assis au bord de la lagune, les pieds dans l’eau pour nous parler et envisager de nouvelles perspectives de vie. Cana a été pour nous, une graine tombée en terre et a pris le temps voulu par le Seigneur pour la restauration de notre famille.

Bas & Marjon. PAYS-BAS


-Couple Growth...

Dialogue-Sharing

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The waves of everyday life sometimes rock our couple’s boat, but, Cana is the safe harbour where we can stop, think and learn to make time for each other. We always find new hope here. Thanks to Cana, we feel more secure. Andrius & Rasa Klaipeda-Lithuania

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fter five years of marriage, we had already been through quite a lot: building a house, the births of our three daughters, Christian activities. We had had moments of great joy, but some painful times as well... we had full, rich lives... but we were thirsty... we were living our daily lives together but no longer had time to share deeply together about things relating to our basic commitment to each other... We had fallen into a sort of routine … «Love, a way up», the guiding thread for our marriage, was only a distant memory. We were still climbing up the mountain, but often without a guide, no longer roped together, not always as a couple and often alone ... it was high time that we took a step back to dig deeper... At Cana, we discovered we were different. We learned to love each other in another way. We saw our love in a new light: «I understood that I had to find the Lord in Manu. There had always been some sort of competition between my love for the Lord and my love for Manu ... I understood that it was through loving Manu more deeply that my relationship with God would grow and deepen.» «I wanted to love Nathalie just as she was with her sensitivity and differences... Not as I had dreamed of her but as she really was.» Nathalie & Emmanuel Fafchamps Belgium 49

Ivory Coast : Juli & Martin Souli Cana session : Lithuania 4 Cana Ivory Coast -1000 couples for Jesus

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Bas & Marjon. NETHERLANDS

We are Emilie and Bernard Tiens-bandé (Ramdé) from the Cana fraternity of Daloa, which is located in the western part of central Ivory Coast.We were married at the church on June 9th, 1979 and we now have six children, aged from 23 to 37. With Cana, for the first time in our quite turbulent life as a couple, we have taken time for ourselves, as lovers, sitting by the lagoon with our feet in the water, to talk and share about new perspectives for our life. Cana was for us just like a seed being planted and it took the amount of time that the Lord wanted for our family to be restored. Emilie and Bernard Tiens-bandé Ivory Coast

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At the end of the Cana Session we were really beautifully blessed. It made a very deep impression on me: it was as if we had just been married all over again and had said ‘Yes’ to each other again, but this time with our children around us. Since we renewed our commitment to each other, our relationship with our children and with the people around us have been much more intense. Cana was and still is a blessing for us. It is like a lighthouse in our relationship, which will probably always have its ups and its downs.»


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-Croissance du Couple...

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N ous nous sommes mariés en juillet 1998 à l’Église Saint-Louis-de-France à Montréal. Onze années plus tard, soit en juillet 2009, le Seigneur nous a conduits à Cana.Voici donc le récit de notre renaissance.

Yves : Notre rencontre au sein de cette communauté nouvelle a été providentielle. Nous aurions souhaité nous marier dans la communauté. Cependant, Dieu en a décidé autrement. Nous nous sommes engagés dans la vie paroissiale et dans le secteur pastoral. J’avais l’impression de vivre pleinement ma vie de couple. Un couple chrétien et évangélisateur.Toutefois la réalité était tout autre. Le vieux garçon était toujours actif. Mon bien-être personnel primait avant tout le reste, Gaétane et les enfants compris. L’orgueil m’habitait et je ne voulais pas entendre les appels du Seigneur à travers Gaétane qui se languissait à mes côtés. Gaétane : Nous avions fait plusieurs tentatives pour retrouver du bon temps ensemble. Sans résultats. Même sur le plan de la prière nous demeurions incapables de nous rejoindre. Yves : Peu habitué à partager, je m’enfonçais dans un mutisme destructeur et mortifère. Ma prière s’affadissait de mois en mois. Une remarque, un commentaire de la part de Gaétane ou des enfants suffisait pour me mettre en colère. Bien que je fusse aux prises avec ces multiples difficultés intérieures, une certitude m’habitait tout de même : J’aimais Gaétane de tout mon cœur. Je n’arrivais simplement pas à me décentrer et à entrer dans une vraie relation avec elle. Gaétane : Mais Dieu voyant la pente sur laquelle nous nous engagions a permis que plusieurs années après avoir su l’existence de la session Cana nous y participions. Je fus très souffrante physiquement pendant cette session. J’offrais toutefois à Dieu mes souffrances pour qu’Yves ressente l’Amour de Dieu. Je me suis aperçue durant la session qu’Il

voulait aimer Yves à travers moi. Il me donnait tant d’amour pour lui que j’avais l’impression de le regarder avec les yeux de Dieu. Yves : Cana s’est imposée à notre couple. Cana a été pour moi une véritable révélation ! Au fil des jours j’ai appris à lâcher prise. Petit à petit j’ai ouvert mon cœur. J’ai laissé aller mes sentiments et mes larmes. J’ai redis mon oui. C’est à Cana que j’ai réellement épousé Gaétane puisque durant ces onze années de mariage j’avais toujours mis de côté une partie de moi. Gaétane : Après la session Cana les fraternités et les weekends ont renouvelé à chaque fois nos partages. Nous avions l’impression de communiquer à nouveau. Je découvre l’immense cadeau que Dieu m’a fait en me donnant Yves. Je me croyais plus pratiquante que lui, cependant sa profondeur dans la prière dépasse la mienne et il me sera d’un grand secours pour l’avenir. Yves : Nous avons entrepris un processus de réconciliation. Nous avons appris à prier ensemble, à partager et à communiquer. Cana a aussi été l’occasion de connaître une communauté extraordinaire composée d’hommes et de femmes ordinaires habités par l’Esprit Saint. Gaétane : Notre désir maintenant se tourne vers l’engagement et Dieu nous conduit dans l’unité par rapport à ce désir. Personne n’oblige l’autre. La route, le chemin neuf qui s’ouvre devant nous, nous le sentons, n’est qu’à son début…

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aétane :Yves et moi nous nous sommes connus au sein d’une communauté nouvelle. Chrétiens et pratiquants, je ne croyais pas qu’insidieusement le temps nous éloignerait l’un de l’autre. Actifs au sein de l’Église, nous donnions l’image d’un couple solide. Pourtant à la maison j’avais l’impression de vivre de plus en plus en co-locataire à côté de celui avec lequel je m’étais unie devant Dieu.

Yves : Oui notre couple peut maintenant s’engager dans l’Église car chacun de nous s’engage l’un envers l’autre avec le Seigneur. Nous cheminons ensemble conscients qu’il nous reste un long parcours à réaliser. Cependant nous ne sommes plus seuls et nous sentons que nous sommes portés par la Communauté. Gaétane Riendeau &Yves Casgrain CANADA


-Couple Growth...

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CANADA : 1 «Cana Hockey» Val de Paix , QUEBEC

Session Cana Baignade avec les enfants- Cana

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session, swimming with children-

Photo de groupe des participants- Group photo of the participants 3

W e got married in July 1998 in St-Louis-de-France church in Montreal. Eleven years later, in July 2009, the Lord led us to Cana.And here is the story of our rebirth.

Yves: Our meeting in the heart of this new community had been providential.We would have wished to marry in the community. However, God decided otherwise.We got involved in the life of the parish, in the pastoral ministry. I had the impression that I was living my married life to the full. A Christian, evangelising couple. However, the reality was quite different. The old man is always active. My personal well-being took precedence over everything else, including Gaétane and the children. I was full of pride and did not want to hear the calls of the Lord through Gaétane who was languishing at my side. Gaétane:We made several attempts to rediscover the good times.Without success. Even in our times of prayer, we could not come close. Yves: Not being in the habit of sharing, I went deeper and deeper into a destructive and mortifying silence. My prayers faded away month by month.A remark or comment made by Gaétane or the children was enough to put me into a rage. Even whilst I was in the grip of my many inner difficulties, I was filled with one certainty: I loved Gaétane with all my heart. I just simply did not manage to move beyond myself and enter into a real relationship with her. Gaétane: But God, having seen the slope down which we were sliding, led us, some years after we first knew about its existence, to participate in a Cana week. I was physically very unwell during that week. All the same, I presented my suffering to God so that Yves could feel the Love of God. I realised during that week the He wanted to love Yves through me. He gave me so much love for Yves

that I had the impression that I was seeing him with God’s eyes. Yves: Cana took over our marriage. Cana was a real revelation to me.As the days passed, I learned to let go. Little by little I opened my heart. I set free my feelings and my tears. I reaffirmed my “Yes”. It was at Cana that I really became married to Gaétane, since during the past eleven years of our marriage I had always kept a part of myself to one side. Gaétane: After the Cana course, the Cana fraternity meetings and weekends allowed us to renew our sharing each time. We got the impression that we were communicating again. I discovered the immense gift that God had presented to me in giving meYves. I thought that I was more devout than he was, but the profundity of his prayers goes beyond mine, and that will be a great help to me in the future. Yves: We have embarked on a process of reconciliation. We have learned to pray together, to share, to communicate. Cana has also been the occasion for us to get to know an extraordinary group of ordinary men and women who are inhabited by the Holy Spirit. Gaétane: Now our wish is to join the community and God is leading us in unity regarding this wish. No one is pushing the other.The road, the chemin neuf, which is opening up in front of us is only a beginning, we can feel that...

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Gaétane:Yves and I got to know one another in a new Christian community of which we were both members. As committed, practising Christians, I did not think that, with time, we could drift apart while barely noticing.We were active in the church and gave the impression of a solid Christian couple.Yet when I was at home, I had more and more the impression that I was living with a flatmate rather than with the person with whom I was united before God.

Yves:Yes, we can now commit ourselves to the Church as a couple, for each one of us commits himself to the other with the Lord.We are advancing together, well aware that we have a long way ahead of us. However, we are no longer alone and we feel that we are being greatly supported by the community.

Gaétane Riendeau &Yves Casgrain CANADA

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-Croissance du Couple...

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Mano vivait une grande fragilité au niveau de sa santé, la laissant souvent sans ressources avec des absences fréquentes dues aux nécessités de transfusion et d’hospitalisation. Joe se retrouvait de son côté à tout faire, à tout porter au sein de la famille et avec nos deux enfants. Il portait lourd et le découragement s’installait. Pendant la Session Cana l’occasion et la grâce nous ont été données de nous ouvrir l’un à l’autre, de nous dire ce que chacun de nous endurait en silence et surtout la grâce de nous ouvrir au Seigneur. Mano exprimait son impuissance et son sentiment de culpabilité face à cette situation et aux conséquences dans la vie quotidienne – conséquences dans la vie de couple et manque de présence auprès des enfants entre autres. Joe exprimait lui son chagrin, son incapacité à aider Mano à se remettre debout, son impuissance à pouvoir changer la situation, son découragement et son « ras le bol ».

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Nous avons pu ouvrir nos cœurs et crier vers ce Dieu qui nous connaissait et nous attendait là. Nous pouvons dire aujourd’hui qu’Il nous a rejoint et visité dès l’instant où nous avons crié vers lui car après cette Session la maladie était encore là mais il y avait en nous deux une grande paix et comme une certitude que le Seigneur est là présent au cœur de nos difficultés et souffrances. Nous n’avions plus à subir, nous pouvions accueillir et accepter notre vie telle qu’elle était. Nous n’avions plus peur de faire face à l’avenir. Au fait, nous avons invité le Seigneur et l’avons laissé faire. Quelque temps après, dans sa bonté et sa fidélité, Il nous a manifesté son Amour en accordant à Mano un répit dans la maladie. La maladie est toujours là, la fragilité de même mais depuis ce jour, sa santé n’a nécessité aucune transfusion et aucune hospi-

talisation. Nous rendons grâce chaque jour. Ce qui est important pour nous c’est que le Seigneur nous donne chaque jour ce dont nous avons besoin pour continuer la route. Notre joie c’est de savoir que quand nous nous tournons vers Lui il se manifeste au cœur de nos difficultés et que son amour ne nous quitte jamais. Joe & Mano ÎLE MAURICE

Cana pour nous c’est : Une aventure humaine avant tout: Rencontrer des couples avec les mêmes angoisses, doutes, questions, plaisirs et attentes de la vie que nous.

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Une aventure spirituelle : Rencontrer Dieu en mon partenaire , en chaque personne , chaque situation et chaque moment de notre vie. Une aventure émotionnelle: Partager des moments forts de notre vie de couple, pleurer, rire, se déchirer, se retrouver et s’aimer. Bref une aventure unique dont nous sommes revenus ressemblant à un champ labouré prêt à donner ses meilleurs fruits. Claudine & Jihad Nasr LIBAN

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Mano was in an extremely fragile state of health which often left her without resources. She was often absent because of the need for transfusions and hospital stays. Joe found himself having to do everything, having to deal with everything within the family and look after our two children. He was carrying a heavy burden and became discouraged. During the Cana session we were given the grace and opportunity to open our hearts to each other, to say what each of us had been bearing in silence, and particularly the grace to open our hearts to the Lord. Mano expressed her powerlessness and her feeling of guilt in front of the situation and its consequences on everyday life - the consequences on her relationship with Joe and not being able to be present for the children among other things. Joe expressed his sorrow, his inability to help Mano to get herself back on her feet, his powerlessness to change the situation, his discouragement and his feeling that enough was enough.

lness is still there, as is the fragile state, but, since that day, her state of health has required neither transfusion nor hospital stay. We thank God everyday. What is important for us is that the Lord gives us each day what we need to continue on our way. Our joy is knowing that when we turn to him he reveals himself in the midst of our difficulties and that his love never leaves us.

We were able to open our hearts and cry out to God who knew us and who was waiting there for us. We can say today that he came to us soon as we cried out to him because after this Session, although the illness was still there, we both felt a tremendous peace and a sort of certainty that the Lord was present in the midst of our difficulties and suffering. We no longer had to suffer; we could welcome and accept our life as it was. We were no longer afraid to face the future.

A spiritual adventure: meeting God in my partner, in each person, in every situation and at every moment in our lives.

Joe & Mano MAURITIUS ISLAND

Cana for us has been: Above all a human adventure: meeting couples with the same fears, doubts, questions, pleasures and expectations as us.

In fact, we invited in the Lord and let him get on with things. Some time later, in his goodness and faithfulness, he showed us his love by granting Mano remission in the illness. The il-

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An emotional adventure: sharing the high points of our life together as a couple, crying, laughing, splitting off from each other, coming together again and loving each other. In short, a unique adventure from which we came back like a freshly ploughed field ready to bring forth the best fruit.

Claudine & Jihad Nasr, Liban - LEBANON ÎLE MAURICE - MAURITIUS ISLAND Cana LITUANIE - LITHUANIA

Claudine & Jihad Nasr LEBANON

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Ceci n’est pas un conte de fée, c’est tout simplement l’œuvre de Dieu. Pendant les 6 premières années de notre mariage, nous n’avions pas vraiment de vie commune à part le lit et les repas du dimanche. L’égoïsme, l’incompréhension, le silence, l’absence fréquente d’Olivier à cause des amis et de l’alcool, l’hypocrisie jusqu’à la tentation du divorce dominaient notre vie. Nous avons entendu parler de Cana par le travail de Nirina. Moi, Nirina, je pensais que c’était le remède à tous nos maux et je le proposais à Olivier. C’est seulement 3 jours avant le début de la session que moi, Olivier, j’ai décidé d’y aller.

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Dès notre arrivée, nous avons été touchés par l’accueil et nous avons été conduits à notre logement au pavillon St Joseph. Dès le premier soir, nous ressentions une paix que nous n’avions pas connue depuis très longtemps. Plus la session avançait, grâce au témoignage d’autres couples, plus nous comprenions que nous n’étions pas l’unique couple avec des problèmes sur la terre et qu’il ne fallait pas nous entêter à les résoudre humainement. Il nous fallait compter avant tout sur Dieu. Grâce à la prière en couple, nous avons pu accueillir un véritable renouvellement de notre amour conjugal. Notre regard sur l’autre a changé. Nous ne nous arrêtions plus sur les défauts, mais nous savions aussi voir ses qualités. Le groupe de partage a été le lieu où nous avons pu être en vérité devant les autres et cesser de jouer le rôle du bon mari ou de la bonne épouse. Enfin, nous avons eu pour la première fois depuis très longtemps l’occasion de dialoguer en couple en profondeur en s’écoutant l’un l’autre. Nous craignions de retourner dans le quotidien. En effet à Cana nous étions loin de la cruauté des hommes mais nous avions peur d’être « jetés au milieu des loups ». Nous avons gardé Cana et St Joseph dans notre cœur. St Joseph est devenu le parrain de notre foyer. D’ailleurs nos enfants ont obtenu une place dans le lycée privé St Joseph et nous avons pu déménager près de ce lycée. La prière en couple ou en famille est centrale dans notre vie. La participation à l’eucharistie dominicale en famille est une joie pour tous et nous partageons la charge de l’éducation des enfants qui auparavant reposait exclusivement sur Nirina. La relation d’Olivier avec les enfants est beaucoup plus tendre. Nous essayons de vivre quotidiennement le pardon. Bref nous goûtons le bon vin de Cana à chaque instant. Olivier & Nirina MADAGASCAR

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Cette session nous a permis de nous former de faire à nouveau le point cette fois sous le regard de Dieu. Nous avons découvert que nous pouvons inviter Dieu à vivre avec nous chaque moment de notre vie ordinaire Ce temps de formation nous fait grandir et retrouver le sens de la vraie vie Le dialogue devient décontracté, la joie et la légèreté s’installent Je me sens revivre Je ressens un épanouissement intérieur Nous avons aussi appris à mieux comprendre la fraternité et la joie du service Nous sommes repartis enrichis et avec une volonté de croire à l’espérance d’une vie où nous allons mettre nos actes en accord avec notre foi. Et pour cela, nous ne sommes plus seuls Nous avons tous les frères qui prient pour nous et avec nous Nous nous sentons aimés de Dieu mais aussi de nos frères Puissiez-vous être ainsi surpris dans l’ordinaire de vos vies et vous exclamer : « Là, c’est le Seigneur ! » Un couple LA REUNION-FRANCE “Ce fut une semaine merveilleuse pour partager, prier ensemble et parfois même pleurer ensemble. Et surtout nous sommes particulièrement reconnaissants d’avoir pu ainsi rire ensemble ! Et les enfants.... Ce fut un plaisir de voir comment pendant cette semaine ils ont été soignés avec amour afin que nous, en tant que couple, nous puissions vraiment partager en profondeur et sans soucis. Chaque jour, nous avions un temps en famille, pour manger et jouer ensemble dans le superbe parc de l’abbaye.” Marie-Yvonne & Henk. PAYS BAS

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This session gave us some teaching, and enabled us to go over things again, but this time under God’s watchful eye. We discovered that we can invite God to live with us each moment of our day-to-day lives. This time of teaching helped us to grow and rediscover the real meaning of life. Conversations became relaxed, joyful and light-hearted. I felt alive again. I felt an interior fulfillment. We also acquired a greater understanding of fraternity and of the joy of serving. We went home feeling enriched and determined to believe in the hope of a life in which we were always going to act in accordance with our faith. And to achieve this we are no longer alone. We have all our brothers praying for us and with us. We feel loved by God, but also by our brothers. May you be equally surprised in the humdrum of your lives and exclaim, “The Lord is here!” A couple LA REUNION-FRANCE “It was a marvellous week during which we shared, prayed together and sometimes even cried together. And above all we were particularly grateful because we were able to laugh together! And the children .... It was a joy to see how they were lovingly looked after during the week, so that we were able to really share deeply with each other without any worries. Every day we had a family time to meet and play together in the superb park that surrounds the Abbey.” Marie-Yvonne & Henk. NETHERLANDS

This sounds like a fairytale but it’s not: it’s just the work of God. For the first six years of our marriage we did not really share our lives together apart from bed and meals on Sundays. Egoism, lack of understanding, silence, Olivier’s frequent absences because of friends and drink, hypocrisy even leading to the temptation to divorce dominated our lives. We had heard about Cana through Nirina’s work. Nirina thought that it would be the remedy for all our problems and suggested it to Olivier. He only decided to go three days before the session started. When we arrived we were touched by the warmth of the welcome we were given as we were shown to our room in the St Joseph house. Right from the start on the first evening, we felt an inward peace which we had not known for a very long time. As the session went on, we understood, from the testimony of the other couples, that we were not the only couple on earth with problems and there was no point in stubbornly trying to solve them with our own human resources. We had to rely above all on God. As we prayed together as a couple, we were able to enter into a real renewal of our marital love. The way we looked at each other changed. We no longer dwelt on each other’s faults, but were able to see each other’s qualities as well. When the group for sharing met we were really able to be ourselves in front of the others and stop playing at being the perfect husband and wife. Lastly, for the first time in a very long while we were able to engage in a really deep dialogue with each other - we really listened to each other. We were worried about going back to our normal lives. At Cana we were far away from the cruelty of men and we were afraid of being «thrown in amongst the wolves». We kept Cana and St Joseph in our hearts. St Joseph has become our family’s godfather. Also, our children have got places in the private St Joseph school and we have been able to move near the school. Praying together as a couple or in our family is central to our life. Taking part in the Eucharist on Sundays as a family is a joy for us all and we share the responsibility of bringing up the children, which was something that had previously been left solely to Nirina. Olivier’s relationship with the children is far gentler. We try to live out forgiveness every day. In a word, we taste the good wine of Cana every moment of the day. Olivier & Nirina MADAGASCAR MADAGASCAR: 1 Enfants- Children 2 Rizières Hautes Terres, Antsirabe- Paddy Fields Hautes Terres, Antsirabe 3 Famille malgache lors d’une session CANA- Antsirabe Malagasy family during a Cana session- Antsirabe

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Christian : Si aujourd’hui je témoigne de la présence du Christ dans ma vie c’est parce qu’Il est venu frapper à la porte de mon cœur et qu’Il est venu me chercher comme la brebis perdue. Je me souviens du calvaire vécu suite à la mort de notre enfant le jour de son premier anniversaire. Ce jour là notre vie de couple a basculé ; nous avions perdu le goût de la prière et de la pratique religieuse. Toutefois, quelques frères et sœurs nous ont accompagnés dans cette épreuve et nous ont proposé la session Cana. Josiane : Suite à la session Cana nous avons pu exprimer nos sentiments l’un envers l’autre, trouver des moments favorables pour dialoguer, partager notre peine, se dire et se comprendre. Le plus beau cadeau reçu du Seigneur fut le désir de prier en couple et en famille. Un temps où on a pu se mettre ensemble sous le regard de Dieu. Christian : Le Seigneur s’est montré patient envers nous. Petit à petit il est venu combler cette grande tristesse qui habitait nos coeurs. En cheminant avec des couples dans la Fraternité Cana et en participant à la formation nous avons découvert la grâce du partage. Notre regard et notre manière d’agir ont changé. Nous avons découvert l’amour et la miséricorde du Christ pour nous. Josiane : Dans cette expérience de vie fraternelle, le partage et le témoignage d’autres couples nous ont soutenus dans nos difficultés. Ce fut une source de réconfort et de guérison pour nous qui portions un lourd fardeau. Nous avons retrouvé la joie du service et sommes heureux de pouvoir vivre la confiance mutuelle dans notre couple. Josiane & Christian ILE MAURICE Notre session Cana a été un temps merveilleux de « rafraîchissement spirituel », d’approfondissement de notre relation, de dialogue et de confrontation de nos comportements pour mieux nous comprendre. Le plus important pour nous a été la rencontre immédiate du Seigneur. Ján & Katarína S. SLOVAQUIE

2 1 Ile Maurice- Mauritius Island Retraite Cana à Oravska Lesna en 2006 - Slovaquie Cana Retreat in Oravska Lesna, 2006 Slovakia 4 Retraite Cana - 2009 Souillac, Ile Maurice - Cana retreat 2009 Souillac Mauritius Island 2,3

QUE LE SOLEIL NE SE COUCHE PAS SUR VOTRE COLÈRE. A la fin de la session Cana, nous pouvions demander la prière des frères pour obtenir une grâce de Seigneur pour notre couple. Nous avons demandé la grâce de la prière en couple et de persévérer dans cette prière. De mon côté, je constatais que j’étais souvent en colère contre mon mari et que je ne voulais pas lui pardonner. Parfois, cela durait plusieurs jours. J’avais honte d’exprimer cette pauvreté devant des frères et j’ai pensé à un verset de la Bible: „Que le soleil ne se couche pas sur votre colère“. Lorsque les frères ont prié pour nous en demandant la grâce de la prière en couple, une soeur a dit cette parole: „Que le soleil ne se couche pas sur votre colère“ (Ep 4, 26). Ce fut un moment où j’ai accueilli la vérité de Dieu sur mon comportement. Il voulait nous aider dans cette situation dans laquelle nous nous trouvions. Il désirait nous libérer du mensonge. J’avais l’impression que Jésus me parlait directement. Bien sûr, des situations analogues de malentendu entre nous deux se sont présentées à nouveau, mais nous mettons tout en oeuvre pour vivre cette parole reçue et inviter le Seigneur afin de nous réconcilier aussitôt. Le chemin à la suite du Christ est guérissant et libérant à la fois pour moi personnellement et pour notre couple. Martina SLOVAQUIE


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4 Christian: If today I can bear witness to the presence of Christ in my life it’s because he came knocking on the door of my heart, and looking for me like the lost sheep. I remember how we suffered when our child died on his first birthday. On that day our relaionship was turned upside down; we’d lost the desire to pray or to practise our religion. However, a few brothers and sisters accompanied us through this ordeal and suggested we attended a Cana session. Josiane: After the Cana session we were able to express how we felt for each other, find the right moment to talk, share our pain, talk to and understand each other. The best present the Lord gave us was a desire to pray together and with our family. A time when we could all be together in God’s sight.

DO NOT LET THE SUN GO DOWN WHILE YOU ARE STILL ANGRY. At the end of the Cana session, we could ask the brothers to pray for the Lord to give us a gift for our couple. We asked for the gift of prayer as a couple and for perseverance in this prayer. For my part, I noticed that I was often angry with my husband and that I ddn’t want to forgive him. Sometimes it could go on for days. I felt ashamed when I told the brothers about this weakness and I thought of a Bible verse: “Do not let the sun go down while you are still angry.” When the brothers prayed for us to be given the gift of prayer as couple, a sister had this word: “Do not let the sun go down while you are still angry.” (Eph 4:26) At that moment I accepted God’s truth about my behaviour. He wanted to help us in the situation we found ourselves in. He wanted to free us from the lies. I had the impression that Jesus was talking directly to me. Of course, similar misunderstandings between us have occurred since, but we do everything possible to live out the word we received and to invite in the Lord so as to make peace with one another immediately. Following in the path of Christ is healing and liberating both for me personally and for us as a couple. Martina SLOVAKIA

Christian: The Lord was patient with us. Gradually he filled the gap in our hearts created by this great sadness. By working alonside couples in the Cana Fraternity and taking part in the training sessions we discovered the grace of sharing. We discovered Christ’s love and mercy for us. Josiane: In this experience of fraternal life, sharing and the testimony of other couples were a real support to us in our difficulties, a source of comfort and healing as we carried our heavy burden. We rediscovered the joy of serving and are happy to be able to experience mutual confidence in our relationship. Josiane & Christian MAURITIUS ISLAND Our Cana session was a marvellous time of finding spiritual refreshment, of deepening our relationship, of talking and of confronting our behaviour to understand ourselves better. The most important thing for us was coming into direct contact with the Lord. Jan &Katarina SLOVAKIA

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Nous avons fait la session Cana en 2003, avant la session nous dormions, mangions ensemble, mais chacun vivait sa vie. Depuis Cana nous avons découvert le plan de Dieu dans notre mariage. Nous avons vraiment pris conscience de notre engagement l’un envers l’autre, nous avons décidé de suivre le Christ. Edgard & Maryvonn MARTINIQUE La première session cana a eu lieu en 1992, il y avait 25 couples francophones. En 1994 a eu lieu la première session cana bilingue (FrançaisNéerlandais). Depuis, 3 fois par an, nous avons des WE Cana et nous organisons une session environ tous les 2 ans. Après 3 expériences de bilinguismes, nos sessions sont devenues francophones. Depuis 2010, nous retentons l’expérience du trilinguisme (AnglaisFrançais- Néerlandais) en collaboration avec la mission Cana des Pays-Bas de l’Abbaye d’Oosterhout. Lors d’un w-e en commun, nous y vivons le mélange des cultures (wallonne- flamande et néerlandaise). Nous sommes heureux de partager ensemble l’Amour du Seigneur, de grandir en faisant unité au-delà de nos différences. Nicole & Philippe Englebert BELGIQUE

Nous sommes mariés depuis 14 ans. Comme la plupart des couples nous avons traversé des étapes plus ou moins heureuses. Lorsque nous sommes allés à Cana, nous n’avions pas de gros problèmes. Cependant au cours de la session nous avons découvert que l’ensemble n’est pas aussi bien que nous le pensions. Nous nous sommes rendus compte que beaucoup des sentiments que nous éprouvions l’un pour l’autre avaient disparu et que c’est surtout l’habitude qui nous unissait. Nous avons compris que quelque part sur le chemin au milieu des exigences du quotidien nous avions oublié l’amour et la tendresse. Nous pouvons dire que de la même manière qu’à Cana de Galilée l’eau a été changée en vin notre couple a retrouvé un nouveau goût. A nouveau nous avons marché ensemble et non pas l’un à côté de l’autre. Notre relation avec Dieu s’est aussi transformée. Ewa & Andrzej POLOGNE

Session Cana Italie- Cana Session Italy

“Nous sommes revenus au service de la session Cana et avons suivi le programme “Marthe et Marie”. Heureusement, nous n’étions pas seuls. D’autres couples, qui, avaient également suivi la session Cana l’année précédente, étaient aussi au service des couples et de leurs enfants. C’est vraiment étonnant de découvrir avec quelle rapidité les liens profonds se sont développés. Ici on sent vraiment l’Esprit Saint, tout le monde se mobilise pour le bien des autres et essaie de se transcender, avec pour résultat que toutes les activités proposées dans ce programme Marthe-Marie ont été au moins aussi enrichissantes que la session Cana que nous avions nous-mêmes vécu en couple.” Peter & Laurence. PAYS-BAS Nous sommes arrivés à Cana avec notre bagage, composé non seulement de nos vêtements, mais aussi de 30 années de difficultés en couple, accumulées peu à peu. Nous fumes accueillis avec beaucoup d’amour et de disponibilité de la part des responsables de la session (il nous ont pris des mains nos valises et accompagnés jusqu’à notre chambre, comme dans un hôtel de luxe). Le dernier jour, le Seigneur nous avait réservé la joie de nous sentir aimés et estimés par Lui, la joie aussi de pouvoir nous redécouvrir l’un et l’autre avec cet amour du premier jour de notre mariage. Notre vie s’en est trouvée changée : nous avons appris à nous apprécier, à nous consulter l’un l’autre, à désirer être bien ensemble. Depuis lors, nous avons désiré participer comme serviteurs aux autres sessions : à notre tour nous avons pris les valises des mains des participants qui arrivaient. Au cours des 10 années qui suivirent notre session, nous fûmes toujours au service, chargés d’accompagner les petits groupes de partage, de préparer les repas en cuisine pour les enfants des participants à la session. Nous nous sommes encore occupés des tout-petits, de quelques mois. Nous étions à l’accompagnement spirituel des couples de « serviteurs ». Bref, quel que soit le service proposé, ce fut une joie pour nous de le faire. A chaque fin de session, la joie au cœur, nous avons toujours pu rendre grâce au Seigneur pour « le miracle continu de CANA » Milena & Ermanno ITALIE.


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Dialogue-Sharing

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2 We completed the Cana session in 2003. Before the session we were sleeping and eating together, but we were each leading our own life. Since Cana we’ve discovered God’s plan in our marriage. We’ve really become aware of our commitment to each other and we’ve decided to follow Christ. Edgard & Maryvonn MARTINIQUE The first Cana session was held in 1992 and was attended by 25 French-speaking couples In 1994 the first bilingual Cana session was held in French and Dutch. Since then we have had Cana weekends three times a year and we run a Cana session roughly once every two years. After three bilingual attempts, we ran the sessions in French. In 2010, we tried a trilingual weekend (English-French-Dutch) with the Dutch Cana mission at the Abbey in Oosterhout. During the weekend together we experienced a mix of Walloon, Flemish and Dutch cultures. It was a delight to share the love of the Lord together, to deepen our sense of unity and rise above our differences. Nicole & Philippe Englebert BELGIUM We’ve been married for 14 years. Like most couples, we’ve had our share of ups and downs. When we went to Cana, we weren’t experiencing any major difficulties. However, during the session, we discovered that our relationship wasn’t as healthy as we’d thought. We realised that a lot of what we’d felt for each other had disappeared and that we were being held together more by routine. We realised that somewhere along the way in the midst of the day-to-day demands made on us, we’d forgotten about love and tenderness. We can say that just as at Cana in Galilee the water was changed into wine, our relationship took on a new flavour. Once again we were walking together and not just alongside one another. Our relationship with God was also transformed. Ewa & Andrzej POLAND

«We came back to help at the Cana Session and we followed the ‘Martha and Mary’ programme. Fortunately we were not alone. Other couples, who had also attended the Cana session the previous year were there to serve the couples and their children. It was really astonishing to see how quickly deep relationships developed. We really felt the Holy Spirit at work here, everyone pulling together and trying to surpass themselves. As a result, all the ‘Martha and Mary’ programme activities were just as enriching as the Cana Session we had attended as a couple ourselves.» Peter & Laurence NETHERLAND

We arrived at Cana with all our baggage; not just our clothes, but 30 years of marriage problems, which had gradually accumulated. We were warmly welcomed by the session organizers; (they took our bags and carried them to the room, as if we were in a luxury hotel). On the last day, the Lord gave us the joy of feeling loved and valued by Him, and of re-discovering each other, with the same love we felt in the first days of our marriage. Our life has been transformed. We have learned to appreciate each other, consult each other, to want to be together. Since then, we have been moved to offer our services as helpers at other sessions. It’s our turn to carry participants’ bags when they arrive. During the 10 years following our session, we have been constantly in service, leading small encounter groups, as well as preparing meals for participants’ children. We have looked after the very little ones, a few months old. We have acted as spiritual partners to couples of “helpers”. In short, whatever service was asked of us, it has been a joy to do it. At the end of each session, we have been glad to thank the Lord for the miracle of Cana. Milena & Ermanno ITALIE.

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Dialogue-Partage

-Croissance du Couple...

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Alors que nous avions moins de 2 ans de mariage, en 1997, nous sommes allés aux JMJ à Paris avec la Communauté du Chemin Neuf qui nous avait fascinés. Nous nous demandions comment aller plus loin avec la communauté et nous avons reçu cette réponse : « Venez d’abord à Cana ! » C’est seulement en 2006 après la naissance de nos enfants et quelques crises plus ou moins importantes que nous avons répondu à cette invitation. Nous avions entrepris de construire une maison et nous avions beaucoup de problèmes pour réaliser ce projet. Nous n’éprouvions aucune joie à l’approche des vacances et le dialogue entre nous devenait difficile. Aleksander : En arrivant à Cana, j’ai laissé de côté toutes mes craintes et ai accepté les propositions qui nous étaient faites. Par exemple, avec une légère résistance, j’ai autorisé ma fille à « prendre son indépendance » et je conduisais chaque jour mon fils encore petit « au jardin d’enfants de Cana ». Ainsi nous avons pu arrêter de combattre avec les problèmes quotidiens liés à la construction de notre maison ou à nos parents et nous nous sommes tournés l’un vers l’autre. J’ai aussi regardé en moi-même avec plus de courage et découvert les fautes commises dans le passé. J’ai commencé à dépasser cette attitude qui consistait à « oublier » le passé et à tout recouvrir d’un vernis de justification, de raison et de maîtrise de soi. Le Seigneur a réveillé et renforcé notre prière en couple. Depuis toujours nous nous efforcions de prier ensemble mais c’est seulement après Cana que cette prière est devenue pour nous une nécessité pour rencontrer Jésus et lui confier notre quotidien. Le dernier jour, j’ai compris que tous les serviteurs de la session accomplissaient un énorme travail, consacraient leurs vacances, leur argent, souvent sacrifiaient un temps en famille pour que nous ayons du temps pour notre couple et pour que Dieu agisse en nous. Immédiatement nous avons ressenti une immense reconnaissance ainsi que le désir de participer à cette œuvre. Katarzyna : Pendant cette année de formation dans la Fraternité Cana, nous avons expérimenté la puissance de la prière communautaire et une véritable fraternité. Nous avons noué des relations souvent plus profondes qu’avec les membres de notre propre famille. Aleksander : Après une année de formation dans la Fraternité Cana, nous sommes venus au service de la session et avons reçu le service que nous craignions le plus : le service des en-

fants de 2 à 4 ans. Le premier jour lorsque les parents venaient avec leurs enfants, c’était effroyable : les enfants pleuraient et les parents s’inquiétaient. Ce fut un moment où nous avons appris à faire totalement confiance à Jésus et aux anges gardiens qui avaient la véritable charge des enfants. Chaque jour, nous « marchions sur les eaux ». Le service n’était possible que grâce à l’eucharistie matinale et l’homélie du prêtre. Comme les serviteurs à Cana, j’étais témoin de quelque chose de grand et que Dieu utilisait ma toute petite intervention pour réaliser une action miraculeuse. Katarzyna : Grâce au service, nous avons appris à nous pardonner plus profondément l’un à l’autre et à pardonner à nos proches. Nous avons été témoins de la transformation des personnes arrivées à Cana tristes et préoccupés et en repartant joyeuses et souriantes. Nous sommes reconnaissants à Dieu d’avoir pu être à Cana et d’avoir pu faire l’expérience de sa présence dans nos vies et dans celle des autres. Aleksander & Katarzyna (Olek & Kasia) POLOGNE

Côté humain: Avec le peu qu’on a, que le Seigneur nous a donné (nourriture et autres) nous pouvons partager et il y a ceux qui nous en donnent aussi. Nous avons remarqué que c’est encore mieux de donner que de recevoir. Lala & Louisette MADAGASCAR

David : « Je n’assurais pas mon rôle de père et d’époux. J’aimais la fête et les camarades » Ginetta : « Je souffrais en silence et me repliais sur moimême et sur mes enfants ». David : « A travers la session, j’ai découvert mon rôle d’époux et de père. » « Depuis cela, nous avons dit OUI à Jésus et nous voulons le suivre pas à pas ». David & Ginetta MARTINIQUE


-Couple Growth...

Dialogue-Sharing

3 4 1,2,3,4 Session Cana PologneCana Session Poland

We’d only been married for less than 2 years when, in 1997, we went to the World Youth Day celebrations in Paris with the Chemin Neuf Community which fascinated us. We wondered how we could go further with the community and we received this response: “First come to Cana!” It was only in 2006, after the births of our children and a few crises of greater or lesser importance, that we replied to this invitation. We’d started building a house and were having a lot of problems finishing the project. We felt no joy as the holidays approached and communication between us was getting difficult.

Aleksander: When I arrived at Cana I put all my fears to one side

and I accepted the suggestions we were made. For example, after putting up very little resistance, I allowed my daughter a certain degree of independence, and everyday I took my son, who was still young, to the Cana kindergarten. We were thus able to stop fighting over the day-to-day problems to do with building our house or with our parents and we turned towards each other. I also looked at myself with greater courage and unearthed errors committed in the past. I started to go beyond the attitude which consisted of “forgetting” the past and glossing over everything with a varnish of justification, reason and self-control. The Lord revived and strenghthened our praying together. We’d always tried to pray together, but it was only after Cana that prayer became for us a necessity for meeting with Jesus and entrusting him with our everyday life. On the last day I realised that all those serving at the session had done an enormous amount of work, had given up their holidays and money, often sacrificing family time so that we could have time for our relationship and for God to work in us. We immediately felt tremendous gratitude as well as a desire to take part in this work.

Katarzyna: During the year of training in the Cana Fraternity,

we experienced the power of praying with the community and a real fraternity. We formed friendships that were often deeper than those with members of our own family.

Aleksander: After a year’s training with the Cana Fraternity,

we served for the first time at a session, and we were given the service that we feared the most: looking after the children aged from 2 to 4. On the first day when parents came with their children it was awful: the children cried and the parents worried. For us it was a time when we learnt to have total confidence in Jesus and in the guardian angels who were really looking after the children. Each day we “walked on water”. The service was only possible thanks to the morning communion and the priest’s sermon. Like the servants at Cana, I witnessed something great and God used my tiny little part to achieve something miraculous.

Katarzyna: Through serving we learnt to forgive each other more deeply and to forgive those close to us. We witnessed how people who came to Cana were transformed; they arrived full of sadness and worries and left full of joy and smiles. We are grateful to God that we were able to be at Cana and experience his presence in our lives and those of others. Aleksander & Katarzyna (Olek & Kasia) POLAND The human side: With the little that we have, which the Lord has given us (food and other things) we are able to share and there are those who give to us as well. We have seen that it is even better to give than to receive. Lala & Louisette MADAGASCAR

David: “I was no longer fulfilling my role of father and husband. I liked partying with friends.” Ginette: “I was suffering in silence. I withdrew into myself and concentrated on the children.” David: “Thanks to the session, I understood my role of husband and father.” “Since then we have said YES to Jesus and we want to follow him step by step.” David & Ginetta MARTINIQUE

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Dialogue-Partage

-Croissance du Couple...

Participant à la première Session Cana organisé au Tchad en Mai 1995 au Grand Séminaire Saint Luc de Bakara, nous étions sortis réconfortés car nous avons découvert que les difficultés de la vie conjugale se sentaient dans tous les couples. Les différents thèmes développés nous interpellaient directement. Et, cela a été un réconfort pour nous. Certes, nous étions des chrétiens mais nous ignorions comment nous appuyer sur le Seigneur pour consolider notre vie personnelle, conjugale et familiale. C’est à travers cette session que nous avons appris à prier en couple et en famille. Cana nous a appris à nous asseoir avant de discuter de nos problèmes, à trouver des solutions nécessaires. En nous appuyant sur les 7 points d’engagement de la Fraternité Cana, nous arrivons à mener notre vie en harmonie dans notre couple et en famille malgré les difficultés que nos rencontrons au quotidien. Marthe & René DJIMTOIDE TCHAD

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«Cana - c’est une communauté, qui nous apprend à aimer et louer Dieu, à prier, à partager, à rendre grâce, à remercier. Nous ne restons jamais seuls avec nos soucis, même nos soucis matériels sont pris en compte ( un bienfaiteur inconnu nous a offert une voiture). Dans cette fraternité j’ai compris ce que signifie «porter les fardeaux les uns des autres». MerciDieu qui nous a conduit a Cana!» Gaiva & Laisvūnas Šimoniai LITUANIE

Nous voudrions partager sur un point particulièrement important pour nous : la découverte de la fraternité : Richesse du partage où je peux comprendre ce que vit profondément mon conjoint. Je me souviens qu’au début j’attendais la fraternité pour savoir ce qu’il vivait de l’intérieur !! Chacun se livre sur des thèmes que nous n’abordons pas nécessairement dans le quotidien. Nous y vivons une grande convivialité qui s’établit dans la confiance. Depuis Cana Fiancés nous avons eu une fraternité chaque année et nous en gardons de nombreux frères et soeurs … notre famille s’agrandit sans cesse !! C’est lors de cette session que Christophe qui était venu pour me faire plaisir à vraiment redécouvert la foi. Il est parti un moment et il est revenu avec un tampon sur lequel il y avait deux mains jointes. Quand nous sommes partis dans la voiture à la fin de la session il m’a dit : « nous repartons à trois ; Dieu, toi et moi » Myriam & Christophe Morisseau FRANCE «Cana - c’est l’amour fraternel, la transparence, le courage d’être tel que on est,la joie de voir l’action du Seigneur dans nos vies et de le partager. Cana nous a appris à ne pas avoir peur de notre faiblesse, à savoir rire de nos erreurs et à reconnaitre beaucoup de points communs avec la vie des autres couples. Quand l’amour du Seigneur et sa bénédiction se manifestent dans la faiblesse des autres, ça nous donne la force. ca nous fait croire que la faiblesse n’est pas un obstacle à l’amour intarissable du Seigneur , mais laisse la place au Seigneur pour qu’il nous conduise sur le chemin de la vie. Lina & Egidijus Vitkūnai LITUANIE

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Session Cana Tchad, Groupe de partage- Cana Session Chad, sharing group 2 ,3 Lituanie - Lithuania

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-Couple Growth...

Dialogue-Sharing

We would like to tell you about something which was particularly important for us: discovering the fraternity: The richness of sharing where I am able to understand what my partner is experiencing at a very deep level. I remember that at the beginning I was waiting for the fraternity to discover what he was really feeling inside!! Each person shares about things we don’t necessarily talk about during our everyday lives. It was a very convivial atmosphere which inspired trust. Since the Cana Session for Fiancés we have been to a fraternity every year and are now surrounded by a large number of brothers and sisters... and our family is still growing !! It was at this session that Christophe, who had only come to please me, really found faith. He went off at one point and came back with a stamp showing two clasped hands. When we drove off at the end of the session, he said to me: «There are three of us now: God, you and me». Myriam & Christophe Morisseau FRANCE

Cana is a community which teaches us to love and praise God, to pray, share, give thanks. We are never left alone with our worries, even our material needs are met,(one unknown benefactor even gave us a car).In this community, I understand the meaning of “bear one another’s burdens”. Thank God who led us to Cana. Gaiva & Laisvūnas Šimoniai LITHUANIA

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After we took part in the first Cana session organised in Chad in May 1995, at the Great Seminary of St Luke of Bakara, we came away encouraged because we discovered that the difficulties of our married life were experienced by all couples. The different themes developed related directly to us and that was an encouragement to us. Certainly, we were Christians, but we did not know how we could depend on the Lord to strengthen our individual lives, our life as a couple and as a family. It was through that session that we came to learn to pray as a couple and in the family. Cana taught us to sit down and discuss our problems, to find the needed solutions. In impressing on us the 7 points of commitment in the Cana Fraternity, we were brought to a way of life in harmony as a couple and as a family, in spite of the difficulties which we encounter daily. Marthe & René DJIMTOIDE TCHAD

Cana is brotherly love, honesty , the courage to be oneself ; the joy of seeing the Lord at work in our lives, and sharing it. Cana has taught us not to be afraid of our weaknesses, to laugh at our mistakes, and see lots of similarities with other couples. When the Lord’s love and his blessing are seen in the weaknesses of others, it gives us added strength. It helps us to believe that weakness is not an obstacle to the Lord’s unfailing love, but leaves room for Him to lead us along the path to Life. Lina & Egidijus Vitkūnai LITHUANIA

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PRIÈRE

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N

ous sommes dans Cana depuis 2001. Nous étions alors mariés depuis 3 ans. La participation à la session d’été a changé notre vie de famille. Nous avons connu Jésus ; nous avons ordonné les priorités de notre famille ; nous avons appris à prier et à louer Dieu avec des chants merveilleux. Janis & Linda BUTLERS LETTONIE Avant, nous avions l’habitude de prier ensemble après le dîner, simplement et c’était comme une routine. Mais après la session Cana, nous lisons la bible et nous partageons sur la Parole de Dieu entre nous six. A la suite de cela, la parole de Dieu devient notre pain quotidien. Le dialogue commence à s’instaurer entre parents, entre enfants et surtout entre parents et enfants, en particulier avec les enfants qui ont des difficultés. La discussion s’améliore quand quelqu’un dans la maison a mal agi ou a bien agi. Il y a des conseils, des critiques mais qui se terminent dans le calme. Le dialogue fait disparaître l’éloignement et rapproche les cœurs. Jean-Claude Rolland & Henriette RAKOTONOELA MADAGASCAR

Nous avons participé à la session CANA en août dernier. L’occasion nous a été donnée en couple de vivre de beaux temps de prière, entre autres une après midi entière, avec un guide, Saint Pierre. Nous y avons puisé tant de joie, le temps est passé si vite ! L’occasion d’intercéder ensemble pour tout, notre quotidien, notre amour, nos enfants, les situations difficiles, Javier mon mari venait d’être licencié ! L’occasion de rendre grâce ! Pour tant et tant de moments de bonheur où le Seigneur nous a montré sa tendresse et sa présence ! Depuis, tous les jours, ou presque, nous « triloguons » ! C’est le moment, dans notre coin prière, où nous louons, rendons grâce, supplions, demandons, pardonnons, en chantant, en dialoguant, nous accueillant toujours par un « bonjour mon amour ». Nous avons notre petit rituel : le lundi nous terminons en « piochant » chacun un pain de la parole qui donne le ton à notre semaine. Nous terminons chaque jour par le Je vous salue Marie et le Notre Père. Puis nous nous souhaitons une bonne journée ! Nous imaginons difficilement comment nous en passer ! C’est le rendez vous de notre amour, avec le Seigneur, entre nous ! Pendant ce temps, cette petite demi heure, je vous assure que le royaume est là ! Donatienne & Javier FRANCE


PRAYER

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Moments de prières, Lettonie Prayers moments, Latvia

We went to the Cana session held last August. It was an opportunity to experience some beautiful times of prayer together as a couple -- especially one entire afternoon with St Peter as our guide. It gave us so much joy, the time went by so quickly! It was a chance to pray together about everything, our daily life, our love, our children, difficult situations (Javier, my husband, had just been made redundant!). It was an opportunity to give thanks! For all those many, many occasions when the Lord had shown us His tenderness and His presence! Since then, every day or almost, we have a «three-way» conversation! That is when, in our prayer corner, we praise the Lord, give Him thanks, make our supplications and requests, and forgive, in both word and song, always greeting each other with «Hello my love». We have our own little ritual: on Mondays, we end the time by each dipping into the Word for bread to set the tone for our week. Each day we end with the Ave Maria and the Lord’s prayer. Then we wish each other a good day! It is difficult for us to imagine how we could do without this time together! It’s like a lover’s meeting for us, but with the Lord! During this short half-hour, we are really aware the Kingdom has come! Donatienne & Javier FRANCE

We have been at Cana since 2001. We had been married for three years. We have found Jesus, and organized priorities in our family. We have learned to pray, and praise God in wonderful songs. Janis & Linda BUTLERS LATVIA

Previously, we had been in the habit of praying together after dinner, simply and as a matter of routine. But after the Cana session, the six of us read the Bible and shared the Word of God. In this way, the Word of God became our daily bread. A real dialogue between parents, between children and above all between parents and children, in particular with the children who had difficulties. There was better discussion with someone in the house who had acted badly or who had done something good. There was advice and criticism, but it always ended calmly. Dialogue eliminates the sense of remoteness and brings hearts together. Jean-Claude Rolland & Henriette RAKOTONOELA MADAGASCAR


PRIÈRE

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Au cours de la session, une chose nous a marqués au début : la présence dans l’équipe d’animation d’un jeune couple congolais avec un petit enfant. Cela nous a permis d’être attentifs à tout ce qui allait se vivre. Après ce temps de vie ensemble, nous avons été heureux de découvrir, Odette et moi, que nous sommes vraiment un pauvre devant un autre pauvre, et que c’est l’amour de Dieu qui nous fait tenir ensemble. Quels fruits pouvons-nous partager après cet agréable moment en compagnie de notre Dieu ? Trois petites choses : 1. Nous avons grandi dans l’amour l’un pour l’autre. En effet en nous découvrant chaque jour un peu plus à travers la prière et les temps de partage, nous avons appris à nous connaître et à nous aimer davantage. Et moi particulièrement, j’ai découvert combien Odette est une merveille pour moi. 2. La prière en couple nous a enracinés dans la connaissance de la Parole de Dieu. Prier avec la Parole de Dieu nous a été d’un grand soutien pour l’écoute l’un de l’autre. Prendre le temps d’écouter l’autre n’est pas toujours aussi facile qu’on le pense dans la vie de couple, surtout en ce qui me concerne (Denis). 3. Ce temps vécu ensemble a raffermi l’unité de notre couple. Ce temps pris pour nous l’un à côté de l’autre pendant une semaine nous a permis de comprendre que Dieu nous a voulus l’un pour l’autre et qu’ Odette est vraiment ma meilleure moitié, tout comme moi, je suis sa meilleure moitié. Tous ces fruits rejaillissant dans notre vie de chaque jour ont permis également de consolider l’unité de notre famille et de vivre une vie plus harmonieuse avec les enfants. Nous avons appris à faire les choses ensemble à la maison (le marché, la cuisine, le ménage, etc…). Cela nous a aidés aussi à mettre en commun, nos revenus, et à gérer ensemble nos dépenses dans la transparence. Dans ce domaine aussi, le Seigneur nous a fait la grâce de vivre cette gestion du budget avec le concours de nos enfants. C’est avec eux que nous établissons le budget de la famille en écoutant chacun d’eux et en prenant en compte leurs projets. Et cela fait grandir la confiance en chacun de nous. Rendons grâce au Seigneur car Il est bon, éternel est son amour !

Tous deux, nous étions des chrétiens baptisés, confirmés et mariés religieusement. Par la grâce de Dieu, notre couple, notre famille menait une vie paisible et stable. Mais vivre la Session Cana a été un surplus pour chacun de nous (Germaine et Matthieu), pour notre couple, notre famille, notre entourage, voire pour l’Eglise de Jésus-Christ qui est au Tchad. Le jour de la bénédiction des couples, nous avons sollicité du binôme que nous avons rencontré de prier avec nous pour que nous obtenions la grâce de la prière (prière personnelle, en couple, en famille et communautaire), moyen ultime pour entretenir notre relation avec le Christ et aussi pour notre croissance spirituelle. Affirmons que cette grâce nous a été accordée. Loué soit Jésus qui par son Esprit Saint nous accorde les dons célestes du Père. Ce don de la prière nous a ouverts à toute l’Eglise du Tchad par les missions Cana ; attentifs à la vie de nos voisins par l’ECOUTE quand ils viennent nous exposer leurs problèmes, attentifs à nos enfants. Nous avons surtout découvert la beauté et la grandeur du mariage chrétien, reconnaissant nos forces et faiblesses lors des rencontres et partages fraternels. Occasions de nous soutenir au moyen de la prière d’intercession. Dans notre couple, nous vivons aisément le dialogue. Par la grâce de Dieu, au cas où il y a un problème, nous nous reprenons avec beaucoup de charité, dans un pardon sincère, le tout soutenu par la prière, notre arme préférée. Germaine & Matthieu RONE TCHAD

Denis & Odette Bossoh Session 1989 CÔTE D’IVOIRE

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PRAYER The two of us are Christians, baptised, confirmed and married within the church. By God’s grace, as a couple and as a family, we lead a peaceful and stable life. But experiencing the Cana Session has been extraordinary for each of us (Germaine and Matthieu) for our marriage, our family and our circle of friends. And even for the Church of Jesus Christ in Chad. On the day for the blessing of the couples, we asked the members of the Cana team who had been praying with us, to pray that we should receive the grace of prayer (individually, as a couple and as a community), but ultimately as a means to maintain our relationship with Christ and also for our spiritual growth. We affirm that this grace has been given to us. Praise be to Jesus, who, by his Holy Spirit, has given us the Father’s heavenly gifts. This gift of prayer has opened the whole church of Chad to us through the Cana missions; and made us aware of the life of our neighbours by LISTENING, when they come to explain their problems to us. Most of all, we have discovered the beauty and grandeur of Christian marriage, recognising our strengths and weaknesses during the fraternal meetings and times of sharing. These have been times when we have been supported by means of prayers of intercession. As a couple, we find communication easy. By the grace of God, where there is a problem, we review things with much love, supporting everything in prayer, which is our favourite weapon. Germaine & Matthieu RONE CHAD

One of the things that struck us right at the beginning of the session was that the leadership team included of a young Congolese couple with a small child. That helped us to really pay attention to everything that was going to happen. After this time of living together, Odette and I were delighted to discover that we were really two poor souls facing each other and that it was the love of God which was enabling us to continue together. What fruit can be shared from this wonderful time we spent in the company of our God? Three little things: 1. We grew in our love for each other. In fact, each day as we discovered a little bit more about ourselves through prayer and through the times of sharing, we got to know each other better and love each other more. For myself in particular, I discovered how marvellous Odette has been for me. 2. Praying together as a couple rooted us in the knowledge of the Word of God. Praying with the Word of God was a great support for us helping us listen to each other. Taking time to really listen to each other is not always easy as one would think when living together as a couple especially in my case (Denis). 3. This time together strengthened the unity in our marriage. This whole week together helped us understand that God intended us for each other and that Odette is really my better half, just as I am (for her) her better half. All this fruit has flooded out into our daily lives and has helped to consolidate the unity of our family and live more harmoniously with our children. We have learnt to do things together at home (shopping, cooking, housework, etc) and this has helped us to have all things in common, notably our incomes, and to manage our expenditure more transparently. In this area too, the Lord has graciously helped us work out our budget with our children. We work out our family budget listening to each of them and taking their plans into account. And, for each of us that has built up our own confidence. Give thanks to the Lord for He is good, His love endures forever! Denis & Odette Bossoh Session 1989 IVORY COAST

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1000 Couples pour Dieu, Abidjian Côte d’Ivoire - 1000 Couples for God, Abidjian Ivory Coast Session Cana Sénégal - Cana Session Senegal 3,4 Session Cana Kimwenza - République Démocratique du Congo- Cana Session Kimwenza Democratic Republic of the Congo 1 2

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PRIÈRE Après la session Cana et surtout après la retraite, nous pouvons affirmer qu’aujourd’hui notre famille est bâtie sur la prière (prière en couple le dimanche, prière personnelle chaque jour et prière en famille chaque soir après le souper). Grâce aux trois formations dont nous avons déjà bénéficié, aux enseignements que nous recevons pendant les week-ends Cana et à cause des expériences que nous puisons dans les rencontres des fraternités, nous apprenons de plus en plus à louer, à nous recueillir , à nous pardonner, à nous occuper de notre famille, à ne pas rentrer trop tard, à nous limiter dans la consommation des boissons alcoolisées, à nous partager les charges familiales, à servir notre paroisse et nous faisons tout ce qui est possible pour secourir tout ceux qui se trouvent dans le besoin. Marc & Médiatrice, Diocèse de Ruyigi BURUNDI

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Avant d’entrer dans la fraternité Cana nous ne savions pas prier. Nous étions caractérisés par beaucoup de mauvais comportements. Nous étions régulièrement en discorde, buvions trop de bière etc…Depuis que nous sommes dans la fraternité Cana, le Seigneur nous a changés. En effet, notre famille vit dans la paix et l’entente mutuelle. Si il y a une divergence, nous recourons à la prière et à l’humilité pour trouver une solution. Nous avons découvert l’utilité et la force de la prière, si bien qu’elle est au coeur de notre vie : le matin nous faisons ensemble une prière avant de sortir pour nos activités respectives, nous essayons d’aller à la messe tous les jours, de participer à la prière de louange et à l’adoration et nous ne nous mettons plus au lit sans prier. Bien que mariés depuis neuf ans, nous n’avons pas encore d’enfants. Avant notre entrée dans la fraternité Cana, chacun rejetait le tort sur l’autre. Nous avions gaspillé notre richesse en consultant les sorciers et les voyants qui ne nous donnaient que des mensonges. Aujourd’hui, nous avons compris que seul le Seigneur donne des enfants à un couple et il nous donne de vivre dans l’espérance Bonaventure & Valérie, Diocèse de Ruyigi BURUNDI

Sabine : Pendant tous ces temps-là je n’ai pas cessé de porter dans ma prière tout ce qui nous est arrivé Denis : Moi par contre, je n’en faisais qu’à ma tête. Je faisais peur à ma femme et mes enfants car j’étais très dur surtout quand je parle. Du coup, nous n’avons pas pu nous échanger les idées ni entre ma femme et moi, ni avec les enfants. Ca a changé petit à petit quand notre petit foyer était attiré à prier ensemble. Pendant la session, nous avons pu découvrir que beaucoup de choses nous manquaient pour entretenir notre vie de famille, comme par exemple, les échanges, le pardon, la prière en couple. Et juste après la session, nous avons pu partager à nos enfants, à nos familles et à nos voisins tout ce que nous avons vécu là-bas et parmi eux quelques uns se sont convertis, cheminent avec Dieu et vont à l’Eglise le dimanche. Et dans notre petite famille, nous avons décidé ensemble de prier le matin pour remettre à Dieu notre journée, chose que l’on n’avait pas pu faire avant.

Sabine & Denis MADAGASCAR

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New Caledonia Sharing Group Cana Session Uganda

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PRAYER After the Cana session and especially after the retreat, we can testify that today our family is built upon prayer (prayer as a couple on Sundays, personal prayer each day and family prayers each evening after supper). Thanks to the three training periods from which we have already benefited, to the teaching we receive during the Cana week-ends and because of the experiences drawn from the fraternity meetings, we are learning more and more to praise, to reflect, to pardon each other, to look after our family, not to stay out too late, to limit our consumption of alcoholic beverages, to share family responsibilities, to serve our parish and we do everything possible to help all those who are in need. Marc & MĂŠdiatrice, Parish of Ruyigi, Diocese of Ruyigi BURUNDI

Before joining the Cana fraternity we did not know how to pray. We had many bad habits. We were regularly in discord, drank too much beer etc‌Since we joined the Cana fraternity, the Lord has changed us. Indeed, our family lives in peace and mutual understanding. If there is a disagreement, we resort to prayer and humility to find a solution. We have discovered the usefulness and the power of prayer, to the extent that it is the heart of our life: each morning we say a prayer together before going out to our respective activities, we try to go to mass every day, to participate in the prayer of praise and adoration and we no longer go to bed without praying. Although we have been married for nine years, we do not yet have any children. Before we entered the Cana fraternity, each one blamed the other. We wasted our money in consulting witch-doctors and clairvoyants who gave us nothing but lies. Today we understand that only the Lord gives children to a couple and he permits us to live in hope. Bonaventure & ValÊrie, Diocese of Ruyigi BURUNDI

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Sabine: During all that time, I prayed unceasingly about everything that had happened to us. Denis: I, on the other hand, just did my own thing. My wife and children were afraid because I was very harsh especially when speaking to them. As a result we were no longer to be able to exchange ideas with each other - either between my wife and myself, or with the children. Things began to change, little by little, when our little family began to pray together. During the session, we were able to discover that we lacked so many of the things we needed to maintain our family life, such as for example, communication, forgiveness, prayer together as a couple. And immediately after the session, we were able to share everything we had experienced there with our children, our families and our neighbours, and some of them were converted and are now walking with God and going to church on Sundays. And in our own little family, we decided together to pray in the mornings to give our day to God, which was something we had not been able to do before. Sabine & Denis MADAGASCAR

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PARDON - RÉCONCILIATION

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BURUNDI

Dans le langage courant en kirundi, le mot « fraternité » n’existe pas si bien qu’on parle le plus souvent de « famille Cana ». Il est intéressant de voir que le dernier synode africain a parlé de l’Eglise comme de la famille de Dieu ! Référence Benoit XVI : « L’Eglise … la Famille de Dieu »28/06/2007

A

vant d’entrer dans la fraternité Cana une mésentente régnait entre mon mari et moi, c’était une situation pénible, on ne se supportait pas et chacun disait avoir raison. Notre divergence était connue de tout le monde. Nous ne pouvions pas nous montrer notre salaire surtout quand nous recevions des primes. L’éducation et l’encadrement des enfants étaient un devoir exclusive de la mère. Après la session Cana, l’entente mutuelle s’est fait remarquer surtout dans la transparence de nos avoirs et dans leur gestion. Désormais nous faisons une gestion commune des biens de la famille. Aujourd’hui la prière nous aide dans notre vie de couple. S’il arrive qu’il y ait un différend, nous l’examinons ensemble et celui qui est en tort demande pardon. A présent nous sentons que nous avons de la paix chez nous et nos enfants en sont contents car ils ne remarquent plus des querelles entre nous. Floride & Eustache, Paroisse Muhanga, diocèse de Ngozi BURUNDI

A

vant d’appartenir à la fraternité Cana et de recevoir des enseignements sur le pardon, il m’était difficile de pardonner à ceux qui m’ont fait du mal pendant la guerre de 1993. Après les sessions et après les enseignements sur le pardon, j’ai compris qu’il faut pardonner sans condition, qu’il faut demander pardon même s’il faut s’humilier. Je suis arrivée à pardonner à un enseignant qui m’a chassée de l’école faute d’accepter ses sollicitations sexuelles. Ce pardon l’a libéré. Il est venu me voir alors qu’avant il ne pouvait même pas me serrer la main. Donner et demander pardon sont devenus des pratiques qui me sont chères dans ma vie et quand je suis sous le coup de la colère je fais appel au Seigneur. Marcelline, épouse d’André, paroisse de Ngozi, diocèse de Ngozi- Burundi


FORGIVENESS - RECONCILIATION

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Poland Cana session 2010 2 Cross for ReconciliationArousha, Uganda 3 Calvary road Cana session Lebanon 4 Cana Seychelles, Reconciliation 1

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In everyday speech in Kirundi the word « fraternity » does not exist and so they usually use the term “Cana family”. It is interesting to see that the last African synod spoke of the Church as the family of God! Reference Benedict XVI: “The Church…the Family of God” 28/06/2007

B

efore entering the Cana fraternity discord reigned between my husband and me, it was a painful situation, we could not stand each other and each one claimed to be right .Everyone knew about our disagreement. We could not show each other our salaries especially when we received bonuses. The education and controlling of the children was left exclusively to the mother. After the Cana session, mutual agreement appeared particularly in openness concerning our belongings and our management of them. Now we manage the family earnings together. Today prayer helps us in our married life. If we have a disagreement, we examine it together and the one who is in the wrong asks for pardon. Now we feel that we have peace in our home and the children are happy for they see no more quarrels between us. Floride & Eustache, Muhanga parish, diocese of Ngozi BURUNDI

B

efore belonging to the Cana fraternity and receiving teaching about pardon, it was difficult for me to pardon those who harmed me during the war of 1993. After the sessions and after the teaching about pardon, I understood that we must pardon unconditionally, that we must ask to be pardoned even if it is humiliating. I managed to forgive a teacher who expelled me from school because I refused his sexual solicitations. This pardon liberated him. He came to see me while before that he could not even shake my hand. Giving and asking for pardon have become precious habits in my life and when I am governed by anger I appeal to the Lord. Marcelline, wife of André, Parish of Ngozi, Diocese of Ngozi BURUNDI


PARDON - RÉCONCILIATION Holden : A cause de mon emploi j’ai vécu pendant huit ans hors de chez moi. Je venais voir ma famille une fois par semaine. Pendant ces visites je me rendais compte que ma fille avait peur de moi et, de plus, notre relation de couple se détériorait rapidement. Cela nous faisait tous souffrir et nous avions pris la décision de nous séparer définitivement.

« Si je me fâche ou si mon mari se fâche, nous ne tardons pas à dire à celui qui se met en colère : tu as oublié Cana ? Et c’est le mot magique qui remet tout en ordre. Il n’y a plus d’histoires comme avant ! - nous prions ensemble matin et soir et nous dialoguons. La communication passe entre nous. - nous avons le courage de nous demander pardon : « Vraiment, j’ai compris la grandeur du pardon, je suis au clair sur ce qu’est le pardon et j’ai le courage de faire la démarche si je suis en tort ». Une épouse GUINÉE

Mirella : Alors que nous étions séparés nous avons été invités à des « soirées pour couples » organisées par la Communauté du Chemin Neuf sur la paroisse. Lors de ces rencontres nous avons appris séparément à connaître Jésus et à le laisser agir en nous. D’une manière mystérieuse, nous avons compris que Jésus aimait notre couple et je me suis sentie plus proche de mon mari. A la suite de ses sessions nous avons accepté l’invitation à participer à la session Cana.

Charles : « Avant la session, j’ai commis une infidélité. » Nathalie : « Je l’ai su et je ne lui pardonnais pas. La session m’a permis de pardonner à mon époux et de le recevoir. » Charles : « Cela m’a permis de voir l’importance de la fidélité dans le couple ». « Nous avons décidé de suivre le Christ et de lui donner la première place en toutes choses »

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Holden : Pendant la session nous avons découvert la force de la prière et le pardon dans le couple. Notre fille, Emilie, qui était renfermée et peureuse, est sortie de cette session toute transformée, grandie et épanouie. Après plusieurs années de cheminement et de formation dans la Fraternité Cana nous sommes maintenant capables de faire face aux difficultés quotidiennes. Mirella : Nous nous sommes engagés dans la Fraternité Cana pour cheminer avec d’autres couples. La formation reçue a conduit notre couple sur un chemin de croissance et d’ouverture envers d’autres familles. Nous nous sentons plus solides et cela nous permet de nous mettre au service d’autres couples dans notre région.

Charles & Nathalie MARTINIQUE

Mirella & Holden Ile Maurice

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1 Mauritius family Cana retreat- Marseille, France 4 Cana party in Imasgho, Burkina Faso

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FORGIVENESS - RECONCILIATION Holden: Because of my job, for eight years I lived away from home. I came and met my family once a week. During these visits I realised that my daughter was afraid of me and, moreover, that my relationship with my wife was rapidly going downhill. That made us all suffer and we decided to separate for good. Mirella: During our separation we were invited to some “couples’ evenings” organised by the Chemin Neuf Community in the parish. During these meetings we each came to know Christ and to let him work in us. In some mysterious way we understood that Jesus loved our relationship and I felt closer to my husband. After these sessions we accepted an invitation to take part in a Cana session. ` Holden: During the session we discovered the power of prayer and forgiveness in a relationship. As a result of the session, our daughter, Emilie, who had been withdrawn and fearful, grew and blossomed; she was transformed. After several years of working and training within the Cana Fraternity, we are now able to face daily difficulties. Mirella: We committed ourselves to working within the Cana Fraternity to help other couples. The training we received led us on a path of growth and openness towards other families. Our relationship is stronger, which allows us to set about helping other couples in our region. Mirella & Holden Mauritius Island

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“If I get angry or my husband gets angry, quickly we tell the other one, have you forgotten Cana? And it’s the magic word which brings everything back into perspective. Things are not like they were before! We pray each morning and evening and we talk to each other. We communicate. And we have the courage to ask forgiveness. I have really understood how important forgiveness is, I understand what it means and I have the courage to take the first step when I am in the wrong. A spouse GUINEA

Charles: Before the session I’d been unfaithful to my wife.” Nathalie: I’d known about it and couldn’t forgive him. The session enabled me to forgive and accept my husband.” Charles: “It allowed me to understand the importance of faithfulness in a couple.” “We decided to follow Christ and make him first in everything.” Charles & Nathalie MARTINIQUE

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PARDON - RÉCONCILIATION

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Notre couple a été heureux jusqu’à un certain moment. Deux enfants, notre appartement, chaque dimanche à l’église… Mais afin de combler les besoins des enfants, je suis concentré sur le fait de gagner de l’argent. J’ai commencé à m’éloigner psychologiquement puis physiquement de Hania. Les premiers conflits sont apparus, mais nous ne les comprenions pas et nous ne nous efforcions pas de changer quoi que ce soit. J’ai commencé à trahir Hania. Sans résultat, je désirais vivre un bonheur semblable à celui que j’avais vécu au début de notre mariage. Hania devina tout mais ne pensait pas au divorce car elle considérait que j’étais un bon père et le divorce ne résoudrait pas ses problèmes. A la fin j’ai tout avoué et je lui ai demandé pardon. Hania a posé ses conditions : je devais rompre toutes mes relations avec d’autres femmes et chercher le salut de notre couple dans l’église. J’ai donné mon accord. J’ai rompu avec les femmes, cependant je n’avais pas d’idée sur ce à quoi pouvait ressembler la recherche du salut « dans l’église » et Hania ne parvenait pas à me pardonner. Encouragés par des amis nous sommes arrivés à la session Cana. Nous nous sommes ouverts à l’action de Dieu dans notre vie et dans notre couple. Alors seulement Hania a pu vraiment me pardonner. Lorsque nous pensons à ces années difficiles, qui nous ont causé beaucoup de souffrance, nous savons que le Seigneur voulait de cette manière nous transformer et transformer notre couple. C’est seulement maintenant que nous ressentons l’unité entre nous, comme après notre mariage lorsque nous étions encore jeunes et amoureux.

l’expérience de la réconciliation. Nous avons beaucoup travaillé sur notre couple : 4 thérapies différentes, des exercices d’écoute, des cycles de guérison intérieure, la médiation avec des amis. Mais à l’exception de trois beaux enfants en bonne santé, il semblait souvent que nous n’avions pas récolté le fruit de notre travail. Lorsque nous sommes arrivés à Cana, deux semaines avant le renouvellement de notre engagement, nous avons encore plongé alors que les vieux ressentiments refirent surface. Cela ne présageait rien de bon pour atteindre notre but de renouveler notre engagement. Cependant, grâce au travail de l’Esprit Saint, au milieu de la session, quelque chose a changé. J’ai été particulièrement touchée par l’enseignement de Felicity présentant le pardon comme un fruit : la maturation est un procédé et c’est seulement lorsque le fruit est complètement mûr, lorsqu’il est complètement transformé de fleur en fruit mûr qu’il peut être récolté et nourrir d’autres. Enfin lorsque nous avons médité sur le passage « Choisis la vie », Dieu a travaillé dans nos cœurs en nous permettant de nous pardonner mutuellement et de nous libérer de ces vieux ressentiments. Pour la première fois depuis notre mariage, nous avons ressenti une profonde réconciliation. Pendant les 10 premières années de notre mariage, nous avions essayé de pardonner, nous avions arrosé l’arbre qu’est notre couple, nous l’avions nourri et nous avions désherbé autour. Mais à Cana, Dieu a finalement porté son fruit à maturité complète et là nous étions en mesure de savourer le goût du pardon. Merci, mon Dieu ! Larry & Lois SHOWALTER U.S.A

Hania & Piotr POLOGNE

Aux USA, Cana remonte à 1997, quand un membre catholique de la communauté du Chemin Neuf et un membre protestant de l’église baptiste de Ruggles à Boston, Massachussetts, se sont mariés. Des personnes de Ruggles furent invitées au mariage aux Pothières en France et apprécièrent l’esprit d’ouverture de cette communauté de croyants catholiques, assistant à ce mariage œcuménique. En 1998, le pasteur de l’église baptiste de Ruggles, Larry Showalter, avec sa femme Lois, a accompagné Dale et Diana Fried à une session Cana à Montréal. Des traducteurs ont permis à Larry et Lois de faire une expérience magnifique à travers les chants de louange, les enseignements et les temps de couple. A la fin de la session, Larry et Lois étaient impressionnés, parlèrent de l’accueil chaleureux reçu dans cette communauté catholique et ont apprécié le travail de l’Esprit Saint dans leur cœur au cours de la session. A l’occasion du diner pour le 9ème anniversaire de notre mariage, Scott a suggéré que nous renouvelions notre engagement pour le 10ème anniversaire et que nous profitions de cette année pour faire ce que nous voudrions pour renouveler cet engagement. Nous avons décidé de recommencer une thérapie et lorsque mon ami Bill m’a parlé du temps magnifique passé par lui et sa femme Elaine à Cana, nous nous sommes immédiatement inscrits. Notre couple est un couple difficile. Nous sommes exactement aux antipodes à presque tous les niveaux : notre origine culturelle, la politique, la personnalité et même l’origine géographique (le Maine et Hawaï). Nous combattons l’un contre l’autre à cause de nos différences et nous avons peu fait

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First Cana Session in Boston - 2001 Welcome to Cana USA Boston - 2009


FORGIVENESS - RECONCILIATION Our relationship was a happy one up to a certain point in time. Two children, our flat, church every Sunday... But in order to give the children everything they needed, I concentrated on making money. I started to distance myself from Hania, first psychologically, then physically. The first conflicts appeared, but we didn’t understand what was happening, and we didn’t try to change anything whatsoever. I started to be unfaithful to Hania. I was trying, unsuccessfully, to find the same happiness I’d experienced at the start of our marriage. Hania guessed everything but didn’t consider divorce because she thought that I was a good father and that divorce wouldn’t solve her problems. In the end I confessed everything and asked her to forgive me. Hania set out her conditions; I was to stop seeing all other women and seek the salvation of our relationship within the church. I agreed. I stopped seeing other women, but I had no idea as to what seeking “salvation within the church” could mean and Hania couldn’t bring herself to forgive me. Encouraged by some friends, we went to a Cana session. We allowed God to work in our lives and in our relationship. Only then could Hania really forgive me. When we look back on those difficult years, which caused us a lot of suffering, we know that Lord wanted to use the situation to transform us and our relationship. It’s only now that we again feel that same unity we felt after our wedding when we were still young and in love. Hania & Piotr POLAND

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Cana in U.S.A. can trace its roots back to 1997, when a marriage took place between a Catholic member of Chemin Neuf and a Protestant member of Ruggles Baptist Church located in Boston, MA. Guests from Ruggles attending this wedding at Les Pothieres in France, were delightedly able to witness a Spirit led community of Catholic believers participating together with Protestants in this ecumenical wedding. In 1998, the pastor of Ruggles Baptist Church, Larry Showalter, along with his wife, Lois, accompanied Dale and Diana Fried to a Cana Session in Montreal. Translators made it possible for Larry and Lois to have a wonderful experience with the worship singing, teachings, and couples time. At the end of this session, Larry and Lois were impressed to speak of the warm welcome they received from this Catholic community, and to remark especially about the movement of the Holy Spirit in their hearts at this Session. At our 9th anniversary dinner, Scott suggested that we do a 10th anniversary renewal of vows—and spend the intervening year doing everything we could to want to renew our vows! We decided to re-enter therapy, and when I heard from my colleague Bill about his and Elaine’s amazing time at Cana, we immediately signed up. Our marriage had been a hard one. As polar opposites on almost every plane that existed—ethnicity, politics, personality type, even the part of the country where we grew up (Maine vs. Hawaii)—we fought about all our differences and experienced little reconciliation. We had worked hard on our marriage— therapy 4 different times, listening exercises, inner-healing classes, mediation with friends--but apart from three beautiful and healthy children, it often felt as if we didn’t taste the fruit of all our work. When we arrived at Cana, two weeks before our renewal, we took yet another dive as old resentments resurfaced. This did not bode well for our goals of wanting to renew our vows! Yet somehow, through the work of the Holy Spirit, in the middle of the Session, something changed. I especially was touched by Felicity’s teaching that forgiveness is like a fruit—that it takes a process, and only when it’s fully ripe, when it’s fully transformed from flower bud to ripe fruit, can we pluck it and feed others. Finally, as we meditated on the “Choose Life” passage, God did a work in our hearts, allowing us to forgive and release these old resentments. For the first time in our marriage, we experienced a deep sense of reconciliation. Through the first ten years of our marriage, we had tried to forgive, we had watered and nurtured and weeded around the tree that was our marriage. But at Cana, God finally brought the fruit to full ripeness, and there we were able to finally taste forgiveness. Thanks be to God! Larry & Lois SHOWALTER U.S.A

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ŒCUMENISME

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5 Des fiancés de confession adventiste ont participé à une session Cana. Ils ne participaient à aucun temps communautaire, hormis l’assemblée de prière. Nous leur proposions des temps spécifiques personnels et en couple. Pour ces temps de couple, nous devions tenir compte du fait qu’ils avaient une autre Bible que la nôtre et veiller à leur donner des textes qui figurent dans leur Bible. A la fin de la session, ils ont témoigné de la joie reçue et de l’accueil qu’ils ont rencontré dans le respect de ce qu’ils étaient. Ils ont aussi reconnu que leurs réticences

de départ et leurs préjugés ont totalement disparu. Deux mois après, le pasteur adventiste de ce couple nous a parlé du témoignage que ce couple a donné dans son église sur la grâce reçue et sur l’amour dont ils avaient bénéficié au cours de cette semaine. Roland & Marie-Luce LUCENAYGUYANE


ECUMENISM

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Red Square, Moscow 2 Greek Catholic celebration 3 Byblos-Jbeil Lebanon ‘, 6 Notre Dame de la GardeMarseille, France 5 from left to right: Sylvie Leonian Naïra et Vartan Hroutunian, René Leonian Noemie Meguerditchian- Armenia 7 On the right René Leonian, evangelical minister 1

7 An engaged couple from an Adventist church participated in a Cana session. They did not participate in any of the activities in common apart from the assembly for prayer. We proposed for them special periods both personal and as a couple. For these periods we had to consider that their Bible was different from ours and to be careful to give them texts to be found in their Bible. At the end of the session, they witnessed to the joy received and the welcome they found in full respect of what they were. They also recognized that their initial re-

servations and prejudices had completely disappeared. Two months later, the couple’sAdventist pastor told us of the couple’s witness given in his church to the grace received and the love from which they benefited during that week. Roland & Marie-Luce LUCENAYGUIANA


ŒCUMENISME

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G

râce à notre participation à la fraternité Cana, notre image de Dieu a changé. Auparavant, Dieu nous semblait lointain et inaccessible, exigeant. A Cana, nous avons découvert un Père rempli d’amour pour ses enfants et désireux de partager avec nous toute notre vie avec ses joies et ses peines. Dieu n’attend pas de nous l’impossible mais il désire avoir une relation simple, vraie avec nous et nous révéler son amour.

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Nous avons compris que cette relation ne concerne pas seulement notre vie spirituelle, mais qu’elle a des conséquences sur notre engagement dans notre paroisse. Grâce à Cana et au partage vécu dans les petites fraternités, nous avons décidé de nous engager au service des couples dans notre paroisse. Peu à peu, nous avons découvert l’appel que Dieu avait pour nous, pour notre famille. Dans la fraternité Cana, nous avons été encouragés à découvrir les racines de notre église luthérienne et nous nous sommes vraiment reconnus comme membres de cette église. Cana est un cadeau surprenant pour nous : nous avons reçu et accueilli de nouveaux amis, mais aussi nous avons fait connaissance avec des frères et sœurs d’autres confessions. Nous avons découvert que, malgré les différences de confession, celui qui nous unit, c’est Jésus-Christ

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Ivo & Linda KIRSI LETTONIE


ECUMENISM O

ur involvement in the Cana fraternity has given us a fresh picture of God. We used to think that God was distant, inaccessible and demanding. But at Cana we discovered a Father who is full of love for His children and who wants to share in our lives with all its joys and troubles. He doesn’t expect us to do the impossible but wants to have a simple genuine relationship with us and reveal His love to us . We understood that this relationship does not just concern our spiritual lives, but has implications for our commitment in our parish. Through Cana and the sharing we experienced there in small groups, we decided to commit ourselves to serving couples in our parish. Gradually we have discovered the mission which God has for us and for our family. In the Cana Fraternity, we were encouraged to discover the roots of our Lutheran church and really see ourselves as members of this church. Cana has been a surprising gift to us: we have made new friends, but we have also got to know brothers and sisters from other denominations. We have discovered that, even though we come from different denominations, we can find our unity in Jesus Christ.

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Ivo & Linda KIRSI LATVIA

1 Moscow cupolas Reims Cathedral, France 3 Chartres Cathedral, France 2

3


Mon épouse Christiane et moi avons fait la session Cana en

1999. Cela fut pour nous non seulement un moment de grâce inouïe, mais aussi une expérience œcuménique inoubliable. En effet, cette année-là, il y avait 4 ou 5 couples américains et leur famille, de confession protestante qui participaient à la session ainsi qu’une douzaine de couples francophones et leur famille de confession catholique. L’esprit d’unité était à l’œuvre du début à la fin de la session. Durant toute la semaine, la prière pour l’unité des Chrétiens retentissait au plus profond de mon cœur : « Que ton Esprit nous donne d’éprouver la souffrance de la séparation…». Un moment privilégié d’unité et de paix dans l’Esprit s’est produit étonnamment lors du chemin de croix, une dévotion strictement catholique. Quelle audace de la part des catholiques de proposer sans imposer! Quel acte de foi de la part des protestants d’accepter humblement de participer sans trop comprendre en faisant confiance et en s’abandonnant à l’Esprit Saint qui guide. A la relecture, certains ont témoigné que, au-delà même des mots, cela fut un grand moment de communion fraternelle dans le Seigneur. Antonio Cardoso CANADA

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uand nous prions la prière de l’unité et quand nous demandons, que l’Esprit Saint nous fasse vivre la souffrance de la séparation, voir notre péché, et espérer au-delà de toute l’espérance... nous recevons les réponses à cette prière, en vivant réellement comment la souffrance et l’espérance élargissent nos cœurs et nous font mûrir pour la vie plus abondante de l’Amour de Dieu. On se sent très enrichi par ça. Il n’est pas facile de s’accueillir soi-même, et d’accueillir celui qui est différent. Mais en présence de la Croix, nous nous rassemblons dans la fraternité, et vivons une attitude d’accueil et de don de soi. Cela élargit nos cœurs pour le partage de la Bonne Nouvelle. Darius & Rūta Lituanie L’œcuménisme lors des sessions Cana aux Pays-Bas est chaque année un défi. L’abbaye Saint Paul d’Oosterhout est située juste à la frontière que constituent la Meuse et le Rhin, dans la partie catholique au sud du pays. A quelques kilomètres au nord, le pays est majoritairement protestant. Or les positions entre catholiques et protestants ont tendance à

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Beaucoup de fidèles orthodoxes et protestants encouragent

leurs frères à faire Cana car ils ont remarqué la main forte du Seigneur qui agit dans cette mission. Nous avons senti aussi l’importance et la richesse de la diversité dans le partage fraternel. Dans chaque mission Cana, nous vivons une Pentecôte car nous découvrons comment l’Esprit agit dans la diversité. Les couples d’autres confessions sont touchés par notre proposition, quand nous les invitons à aller se confesser dans une église qui corresponde à leur confession. Ils sentent que Cana n’a pas pour but de nier la différence de confession, mais au contraire, de découvrir la fraternité entre les confessions. Pendant la prière pour les couples, il n’y a plus catholiques ou orthodoxes ou protestants mais c’est Jésus qui panse chacun de nous et vient au secours de notre faiblesse. Nous nous rappellerons toujours Maged et Mervat, orthodoxes qui avaient demandé la prière pour avoir des enfants après plusieurs années de mariage. Peu de temps après, Mervat était enceinte! Dans Cana nous vivons aussi l’inculturation, car des frères de différents pays ou traditions ou rites prient et servent le Seigneur ensemble. Ce n’est plus le Français ou l’Egyptien ou le Libanais, mais un seul corps qui glorifie le Seigneur. Des couples disaient: «On ne sentait pas qui était le responsable de la session vous étiez un!» Karim & Neermine EGYPTE

être tranchées. De plus, il arrive souvent que les couples qui viennent faire la session Cana soient mixtes. Par exemple, il est catholique, elle est évangélique ; pour elle, venir une semaine dans une abbaye n’est pas évident, les offices et la liturgie catholique lui sont inhabituels alors qu’il nage comme un poisson dans l’eau. Ne pouvant vivre habituellement l’hospitalité eucharistique la célébration de la messe est un moment particulièrement délicat à vivre pour les couples mixtes ou non catholiques : ce qui est un défi pour chacun peut devenir pierre d’achoppement. Alors, nous essayons de marcher pas à pas et de rester inventifs : nous partageons avec simplicité ce que nous vivons dans la communauté en obéissance à nos Eglises, nous proposons de lire le texte spécialement écrit en communauté présentant les enjeux de l’unité des chrétiens, nous choisissons de dire ensemble la prière pour l’unité avant de s’approcher de la table eucharistique, nous développons les liens avec les pasteurs de différentes Eglises alentour. En 2009, le prêtre de la paroisse anglicane d’Eindhoven est venu nous rejoindre pour célébrer en anglais l’Eucharistie en milieu de session. Ce fut un moment fort, un moment de joie profonde, qui a beaucoup aidé les couples, autant les protestants que les catholiques. Un couple PAYS BAS


I went to the Cana session in 1999 with my wife, Christiane. It

was not only a time of extraordinary grace, but also an unforgettable ecumenical experience. That year there were four or five protestant American couples with their families, as well as a dozen French-speaking catholic couples, also with their families. The Spirit of Unity was at work from the start of the session right up to the very end. Throughout the entire week, the prayer for christian unity echoed deep within my heart: «Let Your Spirit allow us to experience the pain of separation …». A very special time of unity and peace in the Spirit came, surprisingly enough, during the Way of the Cross, which is a strictly catholic rite. What audacity on the part of the catholics to suggest it without imposing! What an act of faith on the part of the protestants to humbly agree to take part in it, without fully understanding but trusting and letting themselves be guided by the Holy Spirit. During the review session, some of the participants testified that, going beyond the very words, it had been a time of great fellowship in the Lord. Antonio Cardoso CANADA

W

hen we pray the prayer of unity, and pray that the Holy Spirit make us feel the pain of separation, see our sin and hope against hope, we receive the answers to our prayer by living the way in which suffering and hope can open our hearts and mature us, making us ready for the more abundant life of the love of God. We feel enriched by this. It is not easy to accept oneself or to accept anyone who is different. But in the presence of the Cross, we can meet in brotherhood, and live out an attitude of welcome and giving of oneself, which opens our hearts to receive the Good News.

Darius & Rūta Lituanie Ecumenism is a challenge every year at the Cana sessions in the Netherlands. The abbey of St Paul at Oosterhout is right on the border formed by the Meuse and the Rhine, in the southern Catholic part of the country. A few kilometres to the north, the country is mainly Protestant and Catholic and Protestant positions tend to be firmly entrenched.

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Many orthodox and protestant christians encourage their

brothers and sisters to do cana, because they have noticed the way that the lord acts in this mission. we have also felt the importance and the enrichment of this diversity in the times of sharing. in each cana mission, we experience pentecost when we discover how the spirit acts through diversity. couples from other traditions are touched by the invitation to go to confession in a church of their tradition. they see that cana does not try to deny our differences, but to help us on the contrary to discover the fraternity of our traditions. during couple prayer, there are no longer catholics or orthodox or protestants, but only jesus who comes to help us in our weakness. we will always remember maged and mervat, an orthodox couple who asked for prayer to have children after several years of marriage. a short time afterwards, mervat was pregnant! at cana we also experience inculturation, as brothers and sisters from different countries or traditions or rites pray and serve the lord together. they are no longer french or egyptian or lebanese, but one body glorifying the lord. couples say to us, “we don’t know which of you was actually leading the session, you were so united!”. Karim & Neermine EGYPT

What is more the couples coming to Cana sessions are often mixed. For example he may be catholic while she is evangelical. It is not easy for her to spend a week in an abbey with its monastic offices and catholic liturgy: she is not at all used to them but he is in his element. As it is not possible to share the Eucharist together, celebrating Mass is a particularly sensitive matter for mixed or non-Catholic couples. For each person, it poses a challenge which can easily become a stumbling block. So, we try to walk one step at a time and be creative: we share simply what we experience in the community in obedience to our Churches, we suggest reading a text specially written together presenting what is at stake in christian unity, together we decide on the prayer for unity before approaching the Eucharistic table, we develop links with the pastors from the different Churches in the surrounding area. In 2009, halfway through the session, the priest from the Anglican community at Eindhoven came to celebrate the Eucharist with us in English. It was a high point, a moment of deep joy, which greatly helped the couples, both protestant and catholic. A couple NETHERLANDS


EVANGELISATION de la CULTURE EVANGELISATION of the CULTURE Avant de faire partie de la fraternité CANA, notre famille était Before we belonged to the CANA fraternity, our family was very

très malheureuse. Nous ne savions pas encore ce qui est important dans la vie. Bien que nous priions, notre prière était mêlée d’autres pratiques. Des sorciers étaient régulièrement présents dans notre famille. Ils nous donnaient des médicaments et des amulettes soi disant pour protéger notre vie. Cette situation était à la base de notre discorde, chacun se méfiait de l’autre. Après l’entrée dans la fraternité CANA, nous avons découvert et compris la force de l’Esprit Saint. Désormais notre famille se caractérise par la prière et l’entente mutuelle. Nous avons brûlé tous les fétiches que nous avions et maintenant la paix règne chez nous. Nous n’avons confiance qu’en notre Seigneur Jésus. Isaac & Jeanine, paroisse de Kanyinya Diocèse de Muyinga BURUNDI

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L’Esprit- Saint nous a invités à la session Cana grâce à la prière d’un couple qui faisait partie de la fraternité CANA. Au cours de la session nous avons eu la force et le courage de brûler tous les fétiches en qui nous mettions notre assurance. Nous avons senti que Jésus est notre seul Sauveur. Peu après, la réaction de différents esprits n’a pas tardé à se manifester dans notre maison par des cris. Evidemment nous avons eu peur mais nous nous sommes confiés définitivement à Jésus. Dès lors, chaque fois que ces esprits venaient dans notre famille nous avons loué le Seigneur tout en implorant l’intercession de la Sainte Vierge Marie et d’un coup les esprits disparaissaient. Le lendemain, pendant la prière en famille nous remerciions le Seigneur de nous avoir libérés de ces esprits. Alors que nous étions des serviteurs dans une session, loin de notre famille, les mêmes esprits sont venus dans notre maison, les enfants ont eu peur. Le plus âgé s’est rappelé que dans des moments pareils nous faisons recours à Jésus et il a fait de même. Le lendemain, cet enfant nous a témoigné ce qu’il a vécu avec le Seigneur qui a chassé ces esprits. Jean Claude, Paroisse de Ruyigi, Diocèse de RUYIGI BURUNDI

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CANA Small Beginnings in Hong Kong, Cheung Chau Island, July 2010 2

Kowloon - Hong Kong

unhappy. We did not yet know what is important in life. Although we prayed, our prayer was mixed with other practices. Witch-doctors were regularly present in our family. They gave us medicines and amulets supposed to protect our lives. This situation was at the base of our discord, each one mistrusting the other. After entering the Cana fraternity we discovered and understood the power of the Holy Spirit. Now our family is characterised by prayer and mutual agreement. We burned all the fetishes we had and now peace reigns in our home. We trust only in our Lord Jesus. Isaac & Jeanine, Parish of Kanyinya Diocese of Muyinga BURUNDI

The Holy Spirit invited us to the Cana session thanks to the prayer of a couple who were members of the Cana fraternity. In the course of the session we had the strength and the courage to burn all the fetishes that we had trusted in. We had understood that Jesus is our only Saviour. Soon after, the reaction of various spirits was manifested in our house by cries. Obviously we were frightened but we put our trust in Jesus for good. From then on, each time that the spirits came into our family we praised the Lord asking for the intercession of the Holy Virgin Mary and immediately the spirits disappeared. The next day, during family prayers we thanked the Lord for delivering us from those spirits. While we were serving in a session, away from our family, the same spirits came to our house, the children were frightened. The oldest one remembered that in like moments we sought the help of Jesus and he did the same thing. The next day, that child witnessed to us about what he had experienced with the Lord who had driven away the spirits. Jean Claude, Parish of Ruyigi, Diocese of RUYIGI BURUNDI


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PAROLES D’EGLISE

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Cana session : reconciliation, Italy 2 Sablonceaux Abbey, France

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Certains prêtres ont pu aussi vivre la grâce des sessions CANA et beaucoup sont restés proches dans le service ou à travers la prière. Nous leur avons demandé de témoigner.

HEUREUSE SESSION CANA

Pour moi, comme prêtre qui

œuvre depuis plusieurs années en pastorale du mariage et de la famille, Cana c’est un cadeau de l’Esprit-Saint. Depuis 1993 que je vis et anime ces sessions, j’ai été témoin des merveilles que le Seigneur a faites dans des dizaines de couples et de familles. Nous savons que l’Esprit c’est l’amour de Jésus à l’œuvre au cœur de ceux qui s’ouvrent à lui, il vient transformer l’amour humain. À Cana, l’amour humain du couple est transfiguré en amour divin pour une plus grande communion des époux avec le Seigneur. À toutes ces sessions, j’ai vu le mystère de l’amour que Dieu confie aux couples, grandir et s’épanouir en grâce du mariage. Le climat de fraternité, de service, les enseignements et les témoignages sont autant de moyens que le Seigneur prend pour toucher les couples au cœur de leur vie et de leur amour. La prière est la brise légère qui enveloppe cette semaine. Les fruits d’une telle session pour un couple sont ajustés à la situation des époux, comme si l’Esprit prenait soin de chaque couple en particulier et lui apportait ce dont il a besoin. Les époux sont ressourcés dans l’amour de Dieu. Des pardons accordés viennent dénouer des crises. Des réconciliations conjugales s’amorcent et se concrétisent, parfois même jusqu’à le reprise de la vie commune, alors qu’il y avait séparation. Il n’y a rien de magique dans tout le déroulement, c’est le climat de prière et la présence de l’Esprit-Saint qui agissent de concert grâce au dévouement des serviteurs, car il y a durant cette

semaine une belle fraternité baignant dans un climat de confiance, qui fait du bien à voir dans ce monde si individualiste et narcissique. Deux points sont à souligner grandement quant au suivi de la session: premièrement après la session Cana, il est remarquable de noter que des couples se prennent plus en main pour faire grandir leur amour conjugal et familial, par un engagement à la prière régulière. Deuxièmement plusieurs couples, souvent plus des deux tiers, décident de poursuivre dans les fraternités Cana, alors qu’ils se réunissent une fois par mois pour partager et vivre trois week-ends de ressourcement dans l’année. Certains couples vivront en plus la retraite Cana. D’autres couples vont retourner à leur engagement ecclésial et quelques-uns décideront de s’impliquer dans leur communauté chrétienne. Ces couples deviennent des membres renouvelés dans notre Église . Durant mes 40 années de ministère, ces semaines Cana ont été les plus belles à vivre sur le plan pastoral parce que j’ai vu l’Esprit-Saint à l’œuvre au cœur de l’amour du couple et de la famille. Michel Bouchard, prêtre-curé Paroisse Ste-Rose-de-Lima, Laval, CANADA


WORDS OF THE CHURCH

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There have also been priests who have found grace in Cana sessions, and many of them have stayed close to us either in service or in their prayers. We asked for their testimony

THE JOY OF CANA

As a priest who has been working for many years with couples and

families, Cana is a gift from the Holy Spirit. I’ve been leading these sessions since 1993 and have many times witnessed the wonders that the Lord has done for dozens of couples and families. We know that the Spirit is the love of Jesus at work in the heart of those who open themselves to him, and that he comes to transform human love. At Cana, the human love of the couple is transfigured to become divine love, leading to a greater communion between the spouses and the Lord. At every session I have seen the mystery of the love that God entrusts to couples as it grows and flourishes into the grace of marriage. The fraternal atmosphere of service, the teaching and the testimony are all ways in which the Lord touches these couples in the heart of their lives and their love. Prayer is the gentle breeze which fills the whole week. The fruits of a session for a couple depend on the situation of each one, as if the Spirit takes care of each couple individually, bringing them what they need. The spouses are anchored in the love of God. Forgiveness given and received enables them to overcome crises. Reconciliations come about, sometimes even allowing couples to come back together again after a time when they have lived apart. There is nothing magic about all of this, just the atmosphere of prayer and the presence of the Holy Spirit, and also the attentiveness of the helpers, for during a Cana week it is wonderful to see the fraternal

atmosphere of trust and confidence, in the midst of our narcissistic and selfish world. Two points are worth emphasising particularly: firstly, once the session is over, it’s striking to see how couples make a commitment to regular prayer for the good of their marriage and their family life. Secondly, many of the couples, often more than two thirds, decide to commit themselves to monthly meetings of the Cana fraternity and to three Cana weekends during the year. Others do a Cana retreat. Still others experience a renewed desire to serve the Church and to get involved in the life of their parish. Cana weeks have been the pastoral highlight of my 40 years of ministry, because I have seen the Holy Spirit at work at the heart of couples and families.

Michel Bouchard, parish priest Ste-Rose-de-Lima’s Parish, Laval, CANADA


PAROLES D’EGLISE Mes premiers contacts avec Cana ont été fortuits. Je termi-

nais un mandat comme supérieur général des missionnaires d’Afrique (pères blancs). J’avais pu constater que le Renouveau, sous ses diverses formes, avait remis en selle quelquesuns de mes frères pères blancs. J’ai donc désiré en savoir un peu plus, en faisant une retraite dans un mouvement charismatique. Il se trouve qu’à Rome j’avais entendu parler de Cana et on m’a dit que je pouvais y faire une retraite. C’est pourquoi je me suis inscrit à une session Cana qui avait lieu dans une magnifique propriété toute proche d’Ars. Il y avait là plus d’un millier de personnes. Dès le premier jour, j’ai compris que cette session n’était pas vraiment adaptée pour une retraite sacerdotale, mais très vite je me suis trouvé embarqué dans un groupe et j’ai eu à confesser à tour de bras. J’ai vraiment beaucoup aimé cette première expérience. J’ai pris part à bon nombre de sessions Cana qui avaient lieu surtout en Italie du Nord. Certes, il n’y avait pas mille couples comme la première fois.. J’ai été vraiment bien accueilli et J’ai développé à travers Cana de très bonnes relations d’amitié. Et c’est très important pour un prêtre de cultiver l’amitié avec des couples et des familles. P. Etienne Renaud ITALIE

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Alors que les moyens électroniques de communication prolifèrent, nous nous trouvons devant des brisures graves, faute de moyens de communication à l’intérieur du couple. Les sessions « Cana » assurent cette communication en incitant le couple à prendre le temps de se parler et de prier ensemble. Par le « dia-logue », les conjoints se laissent traverser par la parole de l’autre et par Celle de l’Autre. Aujourd’hui avant les hommes recherchent des assurances pour se protéger dans la vie, Cana permet aux couples et aux familles d’approfondir leur propre histoire personnelle. Ceci pour découvrir le pardon et la guérison, pour expliciter la grâce reçue au sacrement de mariage où le conjoint devient à la fois pèlerinage royal vers Dieu et lieu de Sa présence. A l’époque de l’individualisme poussé, Cana offre une occasion de partager avec d’autres couples les difficultés et les richesses de la vie à deux. Les retraites et les sessions Cana, en tenant compte de tous les états de vie, ressemblent aux Noces célébrées à Cana de Galilée : Jésus partage la danse des couples en indiquant un autre chemin, qu’il a choisi et qui lui convient ! Là où le vin manque, sa prière et sa présence viennent annoncer un monde nouveau ! Père Antoine Tannus de Mousty BELGIQUE

2 From the Left: François Lestang, Maria et Franco Antonioli - Italy 2 F. Christophe Blin blessing the children and the young Francesco Lanza Cana session Italy 1


WORDS OF THE CHURCH In an age when electronic means of communication abound, there are serious marriage breakdowns because the partners simply have no means of communicating with each other. The Cana sessions provide these means, encouraging couples to take time to talk to each other. Through this «dia-logue», marriage partners let themselves be touched through the word spoken by the other partner and by the Lord. In an age when people are seeking assurances to protect themselves and their lives before making a commitment, Cana helps couples and families look back over their own personal history and so discover forgiveness and healing, giving expression to the grace received through the sacrament of marriage through which the marriage partner becomes both a royal pilgrimage towards God and the place of His presence. In an age when individualism counts above everything else, Cana offers an opportunity to share the difficulties and joys of married life with other couples. Cana retreats and sessions take account of everyone’s individual circumstances. They are like the Wedding at Cana in Galilee: Jesus joins in as the couples dance and points to another way -- the way which He has chosen and which He finds fitting! When the wine runs out, His prayer and His presence herald a new world! Fr. Antoine Tannus de Mousty BELGIUM

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F. Pierre Ettien with teenagers - Cana Italy

My first experience of Cana happened by chance. I was en-

ding my mandate as Superior General of missionaries to Africa (the White Fathers). I had realised that Renewal, in various forms, had touched some of my brothers among them. I decided to find out more by going on a charismatic retreat. I heard about Cana while I was in Rome, and was told I could go on a retreat there. That was why I enrolled in a Cana session which was held in a beautiful location near Ars. There were over 1000 people there. On the first day I realised that this was not really a suitable event for a priest on retreat, but I was quickly placed in a group where I had to hear confessions non-stop. I really enjoyed this first experience. I have attended a lot of Can sessions in Northern Italy. Of course, there were not 1000 couples there, like the first time, but I was made welcome, and thanks to Cana I have made some very good friends. It’s very important for a priest to be friends with couples and families.

Fr. Etienne Renaud ITALIE 87


PAROLES D’EGLISE Je m’appelle Noël Henri ZONGO, prêtre diocésain ordonné en 1998, actuellement Directeur de la radio diocésaine de Ouagadougou. (Burkina Faso) Dès le premier contact, j’ai été conquis par l’esprit et la pédagogie de la communauté: Cette grande famille où on se sent frères et sœurs, la spontanéité, l’ouverture et le dévouement captivant des frères et sœurs en cheminement. Et puis le miracle de chaque fin de session ou de retraite : le rayonnement de tant de couples qui ont été rejoints dans leurs difficultés, le soulagement et l’éclatement des couples ayant traversé des moments houleux où tout pouvait voler en éclat. Après 6 ans, je retiens que cette fréquentation a simplifié ma relation à Dieu et partant ma vie. D’année en année, dans ma vie de prêtre, je reçois le réconfort de cette grande fraternité où je ressens la joie profonde de participer à l’œuvre de Dieu. La Fraternité Cana peut ainsi à côtés d’autres mouvements ecclésiaux de familles apporter sa part de contribution, à l’émergence et à la consolidation des pastorales familiales susceptibles d’aider les familles chrétiennes à mieux vivre leur foi et leur vocation. 88

Abbé Noel Henri. BURKINA FASO

Depuis que Cana existe dans notre diocèse, un vent nouveau souffle sur plusieurs couples qui sont devenus plus unis, plus sincères et plus heureux. Grâce à la fraternité Cana beaucoup de problèmes d’incompréhension qui divisaient les couples ont été résolus. Grâce à Cana les familles deviennent des petites églises domestiques. Cela se ressent particulièrement dans les relations entre les conjoints et aussi dans l’éducation des enfants. Grâce à la formation donnée aux couples, nous avons maintenant des chrétiens avertis engagés et responsables qui soutiennent les initiatives pastorales des paroisses où ils habitent. Nous comptons beaucoup sur la fraternité Cana pour enrayer la déstabilisation générale des familles dans nos sociétés. Mgr Raphaël Balla GUILVOGUI sur « Fraternité CANA » dans le diocèse de N’Zérékoré GUINÉE

La fraternité Cana en Lettonie est œcuménique et a apporté la bénédiction de Dieu à beaucoup de familles, en renforçant et encourageant la place des familles dans l’église et en affermissant les familles elles-mêmes. Pour ma part, j’ai eu beaucoup de joie à voir comment des familles ont découvert l’unité et la fraternité au-delà des limites confessionnelles et de la compréhension de la vérité. Personnellement j’ai pu approfondir cette bénédiction de la fraternité. Elijs Godins, pasteur de l’Eglise Luthérienne de Lettonie, en charge de la cathédrale luthérienne de Riga LETTONIE

Je suis l’ Abbé Antonin MANGA et j’ai connu la fraternité CANA à mon arrivée en Guyane en 2003. Lorsque l’évêque du diocèse m’a nommé comme responsable de la pastorale familiale diocésaine, j’ai rencontré Cana plus en profondeur. Leur présence et leur participation active au bien être des couples et des familles en Guyane, me sont très précieuses et sont appréciées de tous ceux qui les ont vus à l’œuvre. Comme un seul corps, la fraternité CANA en Guyane répond toujours présent aux sollicitations et à la vie du diocèse. La formation relationnelle humaine et spirituelle qui se vit et se transmet dans ce mouvement, m’a toujours marqué et laissé dans une assurance confiante. Je vois en eux des baptisés qui agissent au nom de leur foi et qui prennent activement part à la mission qui leur est confiée en tant que disciples du Christ. Fait à Rémire-Montjoly, ce 26 mai 2010 Abbé Antonin MANGA Chargé de la pastorale familiale dans le Diocèse de GUYANE-FRANCE

Notre Dame de la Garde - Marseille, France


WORDS OF THE CHURCH Since Cana has existed in our diocese, there has been a fresh breeze blowing in the lives of many couples who have become more united, more sincere, and happier. Thanks to the Cana fraternity, many problems which divided couples and prevented mutual understanding have been resolved. Through Cana, families become little domestic churches. This is apparent notably in the relationships between the spouses and also in the way they bring up their children. The Cana formation programme results in Christians who are well-informed, committed and responsible, and who help to support the pastoral initatives in the parishes where they live. We depend a lot on the Cana fraternity to counter the general destabilisation of marriage in our society. Mgr Raphaël Balla GUILVOGUI: Cana in N’Zérékoré Diocese GUINEA

The Cana fellowship in Latvia is ecumenical and has brought God’s blessing to many families by strengthening and encouraging them in the church, and affirming the families in themselves. I have personally had the joy of seeing families discovering unity and fellowship beyond denominational boundaries, and recognising the truth. I have personally been able to deepen this blessing of fellowship.

My name is Noël Henri ZONGO, I am a diocesan priest ordained in 1998 and currently director of Ouagadougou Diocesan Radio (Burkina Faso). From the first contact I had with the Community, I was won over by their style of teaching and their approach: it was like a big family where everyone felt like brothers and sisters, spontaneous, open and committed. And then there was the miracle of each retreat or session: the relief and the joy of so many couples who had faced their difficulties, and had made it through challenging moments when their marriages might have come apart ... After six years, I notice that going to Cana has simplified my relationship with God and my life in general. From year to year, in my life as a priest, I benefit from the encouragement of this big fraternity where I experience the great joy of taking part in the work of God. So the Cana Fraternity, along with other similar church family movements, can make a real contribution to the establishment and consolidation of pastoral work with families, and can help Christian families to live out their faith and their calling. Fr. Noel Henri. BURKINA FASO

Elijs Godins, Minister of the Lutheran Church of Latvia, in charge of the Lutheran Cathedral, Riga. LATVIA I am Abbé Antonin MANGA and I was introduced to the CANA fraternity upon arriving in Guiana in 2003. When the bishop of the diocese put me in charge of pastoral care of families for the diocese, I came to know Cana more thoroughly. Their presence and their active participation in the well-being of couples and families in Guiana are very precious for me and are much appreciated by all who have seen them at work. Like one being, the Cana fraternity always answers present to appeals and to the life of the diocese. The training in human and spiritual relations lived and transmitted in this movement has always impressed me and left me in complete confidence. I see in them baptized members who act according to their faith and who take an active part in the mission entrusted to them as disciples of Christ. Rémire-Montjoly, May 26th, 2010 Fr.Antonin MANGA Head of Pastoral Care of Families In the Diocese of GUIANA -FRANCE

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PAROLES D’EGLISE Je suis Mgr Pierre-Marie Coty, originaire d’Anyama, commune d’Abidjan. Après avoir travaillé avec Le Cardinal Yago et avoir été curé d’une paroisse d’Abidjan, j’ai été nommé évêque de Daloa le 2à novembre 1975. Je suis resté 30 ans à Daloa jusqu’à ma retraite en mars 2005. C’est à Daloa que j’ai eu la joie de connaître la Fraternité Cana et la Communauté du Chemin Neuf. J’en avais entendu parler mais je ne savais pas bien ce que c’était. C’est par l’intermédiaire de ma secrétaire que j’ai vraiment rencontré Cana. Ma secrétaire vivait depuis des années avec un homme qui travaillait et habitait à Abidjan, ils avaient une seule fille et chaque fois elle se rendait à Abidjan. Je trouvais cette vie un peu élastique. Un jour, elle m’a dit qu’elle s’était inscrite à Cana et qu’elle devait participer régulièrement à des réunions. Quand elle m’a annoncé quelques temps plus tard qu’elle allait se marier, avec « son homme », j’ai compris que la Communauté faisait un travail sérieux auprès des couples. A partir de ce moment-là j’ai toujours essayé de participer aux rencontres organisées par la fraternité Cana dans mon diocèse et, après mon départ à la retraite, à Abidjan. Voyant que les fruits de Cana sont très bons, en particulier par l’exemple de ma secrétaire qui s’est mariée et vit aujourd’hui une vie de couple exemplaire, j’ai toujours encouragé cette formation pour les couples.

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J’ai également eu la joie de constater que même si la Communauté du Chemin Neuf est à base catholique, elle accueille aussi des protestants et des musulmans à la session Cana. Cela m’a beaucoup frappé parce que très souvent nous travaillons uniquement pour nous. Lorsque j’ai vu que la Fraternité Cana accueillait nos frères et sœurs protestants et aussi des personnes dont le mariage n’a pas réussi, j’ai compris que Cana avait une vraie appartenance ecclésiale. Personne n’est rejeté à Cana car Dieu ne rejette personne. Lorsque j’ai été affecté à Daloa, la pastorale familiale n’était pas très développée. Au début, les missionnaires ont surtout mis l’accent sur l’école. Aujourd’hui un accent plus important est mis sur la famille. A mes débuts à Daloa, nous avons essayé d’accompagner quelques couples mariés mais nous ne savions pas vraiment comment les soutenir, les aider. La pastorale traditionnelle enseigne surtout aux couples à observer les commandements. L’approche de Cana m’a ouvert les yeux ; ce qui me frappe quand j’assiste à vos rencontres, c’est la manière dont vous apprenez à l’homme et à la femme à se parler. En Afrique, le mari et la femme ne se parlent pas souvent, je ne sais pas si cela est dû à la pudeur. Votre méthode est vraiment une force, elle a permis de briser beaucoup de tabous dans les couples ; elle permet aux hommes et aux femmes de s’aimer en toute vérité, la vérité des enfants de Dieu. Cette approche leur permet de ne rien se cacher ; même lorsqu’il y a des fautes les conjoints peuvent se les avouer, se pardonner et continuer ensemble. . Cana en Côte d’Ivoire s’appuie aussi sur les traditions africaines pour rapprocher les couples et les faire grandir. Il s’agit de s’approprier l’héritage reçu de l’Europe et d’y ajouter ce qui est propre à l’Afrique. A son premier voyage en Afrique, le Pape Jean-Paul II l’avait d’ailleurs bien dit « garder vos valeurs, surtout votre sens de la famille, le respect des aînés, le sens de l’hospitalité, de la charité ». La famille surtout à la façon dont elle est conçue en Afrique, est la base de la charité et de l’amour. La famille est le noyau sur lequel se greffe tout l’enseignement de l’Eglise aujourd’hui. Mgr COTY COTE D’IVOIRE

«La session de Cana dans ma paroisse était l’événement le plusremarquable de l’année. Il a rafraichi ma foi, et il m’a donné le désir d’une communauté vivante». P.Egidjius Vijekis. LITUANIE

La Fraternité de Cana J’ai connu de près et d’expérience la « Fraternité Cana » au sein de la Commission Episcopale pour la Famille et la Vie. J’ai beaucoup apprécié les sessions annuelles Cana pour couples mariés. Ces sessions spirituelles contribuent d’une manière marquante à la promotion de la spiritualité conjugale et familiale. Les couples participants approfondissent le sens de leur alliance comme communauté de vie et d’amour. Ils perçoivent le sens de la famille comme « Eglise domestique » qui transmet la foi et éduque à la prière, comme cellule vivante de la société et comme école naturelle des valeurs humaines et sociales. J’ai remarqué cela dans le témoignage de vie de ces couples, ainsi que dans le comportement quotidien des conjoints et de leurs familles au niveau tant social qu’ecclésial. + Béchara RAI- Evêque de Jbeil LIBAN


WORDS OF THE CHURCH The Cana session held in our parish was the most remarkable event of the year. It refreshed my faith, and gave us the impetus to form a living community. Fr. Egidjius Vijekis. LITHUANIA

The Cana Fraternity I am closely associated with the Cana Fraternity through the Episcopal Commission on Family and Life. I have greatly appreciated the annual Cana sessions for married couples. These spiritual sessions make a significant contribution to promoting the spiritual aspect of marriage and family life. The couples participating in these sessions experience a deepening of the meaning of their commitment in terms of loving community life. They see the family in terms of the «domestic church», transmitting faith and educating in prayer, as a living cell of wider society and as a natural school for teaching human and social values. I have seen this in the testimonies given by the couples, as well as in the way the marriage partners and their families live out their day-to-day lives, both socially and as members of the Church. + Béchara RAI -Bishop of Jbeil LEBANON

Jbeil -Byblos Lebanon

I am Pierre-Marie Coty, originally from Anyama, a suburb of Abidjan. I spent some time working with Cardinal Yago and then after a period as a parish priest in Abidjan, I was appointed Bishop of Daloa on 2nd November 1975 and worked there for 30 years until I retired in March 2005. It was in Daloa I had the pleasure of meeting the Cana Fraternity and the Chemin Neuf Community. I had heard of the Community but did not really know what it was. It was through my secretary that I first really got to know Cana. She had been living with a man for several years but he worked in Abidjan and had his home there. They had one daughter, and once a month she went to Abidjan. I thought this was a rather «elastic» way of life. One day she told me she had enrolled in Cana and would be attending the meetings regularly. When she told me a little while later that she was going to get married to «her man» I realised that the Community was really doing a lot of good solid work with couples. Since then I have always tried to go to the meetings organised in my diocese by the Cana Fraternity, and now I have retired I go to the Fraternity in Abidjan. Having seen the fruit of Cana, particularly in the case of my secretary who is now married and living an exemplary life with her husband, I have always encouraged this training for couples. It has also been a great pleasure to see that while the Chemin Neuf Community is basically Catholic, it welcomes Protestants and Muslims to the Cana Sessions. This made a great impression on me because we very often work only for our own groups. When I saw the Cana Fraternity welcoming our Protestant brothers and sisters as well as those whose marriages had not succeeded, I understood that Cana is really part of the Church. Cana rejects no one because God rejects no one. When I was appointed to Daloa, there was no real pastoral care for families. The first missionaries had emphasised the importance of education. Today far more emphasis is placed on the family. During my first few years in Daloa, we tried to accompany a number of married couples but we did not really know how to support them and help them. The traditional pastoral approach teaches couples to keep the commandments above all. Cana’s approach opened my eyes. What struck me when I went to your meetings was how you teach husband and wife to speak to each other. In Africa, husband and wife do not often speak to each other. I don’t know whether this is due to some form of modesty. Your method is a really positive force and has made it possible to break down many taboos, many of the barriers between man and woman making it possible for men and women to love each other in all truth, the truth of the children of God. This approach does not let them hide anything from each other. Even when one member of the couple is at fault, he can confess it, be forgiven and husband and wife can continue on their road together. Cana in Ivory Coast also draws on African traditions to bring couples together and to help them grow. It is a question of appropriating for themselves what they have inherited from Europe and adding to that those things which are specifically African. During his first visit to Africa, indeed, Pope John-Paul II said this: «Treasure your values, especially your sense of family, respect for your elders, your sense of hospitality and of charity». The family - especially as it is thought of in Africa - is the foundation for charity and love. The family is the core group onto which is grafted all the teaching of the Church today. Mgr COTY IVORY COAST

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PAROLES D’EGLISE Depuis 2003, je suis aumônier de la fraternité Cana. Je peux témoigner que dans cette fraternité les familles bénéficient d’une attention spirituelle spéciale qu’il n’est pas toujours possible de donner ailleurs dans l’église. De plus cette communauté chrétienne avec des familles d’autres confessions chrétiennes permet d’expérimenter la fraternité entre les églises et de dépasser les préjugés sur les autres confessions. Je suis très heureux qu’il y ait deux petites fraternités dans la paroisse de Madona qui sont d’un grand soutien pour la pastorale paroissiale. Nous n’avons pas besoin d’inventer de nouvelles structures pour prendre soin des familles. Inviter les couples à la session d’été ouvre de nouvelles portes. En grandissant spirituellement, ils ont plus de confiance en eux et désirent se mettre au service de l’église. Rihards Rasnacis, prêtre catholique de la paroisse de Madona LETTONIE

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Père Nabil Hab El Rih, (43 ans) Curé de l’église St. Joseph, Maronite Daher, époux de Shérine (39ans) et père de 4 filles. Il a fait session et retraite Cana en 2002 et a animé Cana de 2003 à 2006. Il écrit ci-dessous ses réflexions à propos de Cana: En temps que prêtre de paroisse, j’explique qu’à Cana on apprend à présenter nos souffrances et blessures dans notre vie conjugale au Seigneur. Elle ns aide à prendre l’initiative pour une réconciliation et à accueillir la guérison. Parfois nous ne sommes pas guéris mais nous apprenons à nous tenir debout, en vérité, au milieu de la passion et la souffrance. Bien que la famille soit la première cellule dans l’église, l’église manque des missions destinées à la famille. Cana est une formation spécifique qui soutient la famille. Son contenu enrichit la vie spirituelle de la famille chrétienne insérée dans la réalité, du monde d’aujourd’hui. Cana aide aussi les couples à découvrir l’importance et la valeur du mariage Chrétien et le sens du sacrement de mariage spécialement pour ceux qui étaient loin de l’église ou de la foi. Nous savions prier ensemble. Mais, à Cana, nous avons appris à dialoguer ensemble et avec le Seigneur. Nous avons découvert sa présence entre nous lorsque nous dialoguons. Nous avons aussi appris à être en mission d’église ensemble : ce n’est plus ma mission ou sa mission ; c’est la notre. P.Nabil Hab El Rih EGYPTE

Les sessions d’été les rapprochent et les unissent les uns avec les autres. Les enfants reçoivent une grande attention, dont ils ont vraiment besoin. Tout les prépare pour leur vie de foi. Que Dieu bénisse ces familles, que Marie les protège, elle qui remarque toujours quand le vin spirituel commence à manquer. En union de prière Evêque de Šiauliai Vytautas Bartulis LITUANIE C’est en 1999 qu’un couple luthérien de mes amis m’a parlé pour la première fois du travail œcuménique de la fraternité Cana et de la Communauté du Chemin Neuf. Ils pensaient d’ailleurs participer à la session Cana qui aurait lieu cette année-là à Tuchomerice. J’étais très intéressé par leur expérience qu’ils m’ont partagée à leur retour. Le proverbe latin « verba movent, exempla trahunt » (les paroles bougent, les exemples attirent) s’est vérifié. Car un an plus tard Dieu m’a conduit à la première session Cana en Slovaquie à Merician, à côté de Ruzin, alors que je faisais mon service militaire en étant aussi pasteur. J’ai passé une journée sur place mais j’ai pu goûter l’atmosphère de cet endroit, en particulier l’accueil chaleureux du prêtre responsable de la session et des couples participants ou serviteurs. C’était le jour de la réconciliation et les participants pouvaient recevoir le sacrement de réconciliation. Grâce à ma présence, les familles luthériennes (qui étaient au service) ont pu se confesser et ont participé à la Sainte Cène. Chaque année depuis je vais à Cana quand je peux pour rendre ce service. Très souvent des couples catholiques romains demandent à me rencontrer. Ils me posent des questions, me demandent mon avis ou m’interrogent sur mon expérience. Ils comptent sur mes encouragements. Et c’est aussi l’occasion pour les non-protestants d’assister à un culte protestant. Ce sont des moments magnifiques aux pieds du Seigneur, mais aussi douloureux où nous expérimentons la souffrance de la séparation autour de la table eucharistique. Je prie pour le travail de la communauté du Chemin Neuf et ses missions comme Cana et le Net for God. « Vous serez mes témoins jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8)

Rev.Viliam Solarik-Pasteur luthérien. SLOVAQUIE

Je venais d’être affecté à la paroisse du Cap Malheureux, dans le nord de l’île. J’ai trouvé dans un couple qui avait fait la formation Cana une aide remarquable pour le secrétariat et l’administration, avec un esprit d’Eglise et de service extraordinaire. Puis, avec ce couple, nous avons invité petit à petit d’autres couples de la paroisse à faire Cana. Ainsi après les sessions, d’autres couples ont pris des responsabilités dans la paroisse : présence chrétienne dans les cités, catéchèse, liturgie et animation des célébrations. Un groupe de prière est né dans la chapelle qui a attiré de plus en plus de monde et a répondu à la soif des paroissiens. Cela m’a beaucoup touché. J’ai senti qu’il y avait là un esprit apostolique très fort et un dynamisme que je salue.

Chers amis,

Prêtre paroisse Cap Malheureux ILE MAURICE

La fraternité Cana - c’est un regard responsable vers la famille. C’est sont les époux qui prient ensemble. Comme Jean-Paul II a dit: «La famille qui prie ensemble, vit ensemble». Les couples partagent leurs expériences, reçoivent le courage de vivre leur foi, et grandissent dans la sainteté.

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Greek Catholic celebration, Cana Belarus 2 RUSSIA


WORDS OF THE CHURCH Dear friends, The Cana fellowship is a valuable asset to family life. To quote Jean-Paul, “the family that prays together stays together”. Couples share their experiences, find the courage to live out their faith, and grow in grace. The summer sessions bring them together and unite them. The children receive the attention they need. Everything prepares them for a life of faith. May God bless the families, may Mary protect them; she always sees when the spiritual wine is beginning to run out. In unity and prayer, Bishop of Siauliai Vytautas Bartulis. LITHUANIA It was in 1999 that a Lutheran couple among my friends spoke to me for the first time about the ecumenical work of the Cana fraternity in the Chemin Neuf Community. Moreover, they were thinking of taking part in the Cana session that was to take place that year in Tuchomerice. I was very interested in their experience which they told me about on their return. The Latin proverb “verba movent, exempla trahunt” (words move, examples attract) was proved true. For a year later God led me to the first Cana session in Slovakia, in Merician, near Ruzin, where I was doing my military service and working as a pastor at the same time. I only spent a day there but I was able to taste the atmosphere of the place, especially the warm welcome given to me by the priest leading the session, the couples taking part and those serving. It was the day of reconciliation and the participants could receive the sacrament of reconciliation. Thanks to my presence, the Lutheran families (who were serving) were able to confess and took part in Holy Communion. Every year since then I’ve been going to Cana whenever I can to carry out this service. Roman Catholic couples frequently ask to meet me. They ask me questions, ask for my opinion, or question me about my experience. They count on my encouragement. And it’s also a chance for non-Protestants to attend a Protestant church service. These are magnificent moments at the Lord’s feet. However, they are also painful moments when we experience the suffering of being separated around the Lord’s table.

I pray for the work of the Chemin Neuf Community and its missions like Cana and Net for God. “You will be my witnesses to the ends of the earth.” (Acts 1:8) The Rev Viliam Solarik- Lutheran pastor SLOVAKIA Since 2003 I have been chaplain to the Cana fellowship. I can testify that in the fellowship families can benefit from a special spiritual attention that it is not always possible to find elsewhere in the Church. This fellowship with Christians of other faiths makes it possible to experience fellowship between churches and overcome prejudices between denominations. I am very pleased that there are two small communities within the parish of Madona which are a valuable pastoral support for our parish. We don’t need to invent new structures to care for families. Inviting couples to summer sessions opens new doors. Spiritual growth gives them added confidence, and the desire to serve the church. Rihards Rasnacis, Catholic Priest in the parish of Madona LATVIA Fr Nabil Hab El Rih, (43), vicar of St. Joseph’s Maronite Church, Daher, married to Shérine (39), father of 4 daughters. He did a Cana session and retreat in 2002 and helped to lead Cana between 2003 and 2006. As a parish priest,I explain that at Cana we learn to offer the wounds and the pain of our marriage life to the Lord. Cana helps us to take the initiative in being reconciled and welcoming healing. Sometimes we are not healed but we learn to stand upright, to be truthful, in the midst of suffering and of the passion. Although the family is the primary unit of the Church, the Church lacks missions aimed at the family. Cana is a specific programme which aims to support the family. Its content enriches the spiritual life of the Christian family in the context of today’s world. Cana also helps couples to discover the importance and the value of Christian marriage, and the meaning of the sacrament of marriage especially for those who are far from the Church or from faith. We knew how to pray together. But at Cana we learned how to dialogue together and with the Lord. We discovered his presence with us in our dialogues. We also learned how to be on mission together: it is no longer my mission or hers, but ours. Fr.Nabil Hab El Rih EGYPT

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I really met them for the first time in the parish of Cap Malheureux, in the north of the island. I’d just been sent to this parish and I met a couple, who’d followed the Cana course and who was remarkably helpful for the secretariat and administration work; they had an extraordinary spirit of Church and service. Then, with this couple, little by little we invited other couples from the parish to do a Cana Session. After these sessions, other couples from the parish came forward to take on, in an extraordinary way, the responsibilities of working for the Church on deprived estates, of catechism, liturgy and leading celebrations. They also organised a weekly prayer meeting in the chapel which drew in more and more people, satisfying the parishioners’ thirst. I was deeply touched. I felt that there was a very strong apostolic spirit and a welcome dynamism. Priest of the Cap Malheureux Parish MAURITIUS ISLAND

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Monseigneur Gilbert AUBRY Evêque de Saint-Denis de La Réunion Joie et Espérance Justice et Paix UNE ALLIANCE ENTRE CANA ET LA REUNION Je me souviens, c’était en 1988, dans la cour du Foyer de Charité au Tampon. Je discutais avec le Père JeanClaude Sagne, aujourd’hui décédé. Jean-Claude, dominicain, avait pris l’habitude de venir à La Réunion parce que sa sœur et son beau-frère étaient professeurs à l’Ecole Normale. Il mettait toujours à profit son séjour pour soutenir et former les membres du Renouveau. Nous avions constaté la grande détresse de beaucoup de couples et de familles. Jean-Claude qui connaissait le Chemin Neuf a donc été en quelque sorte l’ambassadeur qui a conduit à organiser la première session Cana au Foyer de Charité. Or donc, à la fin de cette session, j’ai été amené à dire : « Je suis sûr qu’il y aura une alliance d’amour entre Cana et le diocèse de La Réunion ». Quelques amis peuvent en témoigner.

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« Apporte-moi l’eau de ton puits ». Cette chanson qui fait allusion à la révélation du Sauveur du monde à la Samaritaine (Jn 4) m’avait ému jusqu’aux larmes vu les circonstances et la ferveur joyeuse des participants qui allaient regagner leur maison. Un miracle s’était passé. Jésus fatigué par la fatigue de ses amis en plein désert d’humanité leur avait demandé apparemment l’impossible. Descendre au fonds du puits pour aller chercher l’eau invisible de la nappe phréatique. Ils l’ont fait en descendant à la profondeur de leurs relations à la recherche de l’amour. Et puis à la demande de Marie « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2,5) l’eau du puits a rempli les jarres de Cana. Et l’eau de Cana est devenue source de l’Esprit qui fait toute chose nouvelle. Les cœurs de pierre peuvent devenir des cœurs de chair. La même eau, les mêmes cœurs transfigurés ! La vie change de couleur et dans le souffle de la Pentecôte, tous les couples, et chacun à sa manière, sont appelés à devenir signes de l’Alliance de Dieu avec l’Humanité. Concrètement. Ne dites pas que c’est impossible, rien n’est impossible à Dieu. Je l’ai vu de mes yeux vu, je l’ai senti avec mon cœur. Depuis, la Communauté du Chemin Neuf a pris « des racines et des ailes » à La Réunion. Les sessions Cana et Cana Espérance ont continué et pris de l’ampleur. Cela s’est inscrit dans la vie du diocèse contribuant ainsi à entraîner de nouveaux couples, de nouvelles familles dans le sillage du Christ à la découverte de l’amour insondable du Père : Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6). Qui pourra dire les grâces qui sont passées et passent encore à travers les paroles brûlantes de Jésus ressuscité : « Donne-moi à boire ta vie et l’eau que je te donnerai en retour deviendra en toi source d’eau jaillissant en vie éternelle ? (cf Jn 4) Les témoins de la résurrection de l’amour deviennent les meilleurs apôtres du bonheur qui vient, à l’encontre de l’esprit du monde. Le chemin du bonheur est toujours un chemin de croix qui s’avance entre les dix paroles de Vie et les Béatitudes. Je remercie tous ceux et toutes celles qui d’année en année font rayonner « Cana » où les yeux se dessillent par des miracles d’amour à la Source de l’Amour. Que l’alliance se développe entre vous et l’Eglise universelle, entre vous et le diocèse de La Réunion. 1980 – 2010 trente ans d’action de grâce. Bon anniversaire à vous tous !

Pentecôte 2010 Mgr Gilbert AUBRY


His Grace Gilbert AUBRY

Bishop of Saint Denis, Réunion Joy and Hope Justice and Peace AN ALLIANCE BETWEEN CANA AND RÉUNION I remember it was in 1988, in the courtyard of the Foyer de Charité in Tampon.I was talking to the late Father Jean-Claude Sagne. Jean-Claude, a Dominican, had taken to coming to Réunion because his sister and brotherin-law were both teachers at the Ecole Normale (teacher training college). He would make the most of his trips by supporting and training members of Renouveau (Renewal / Revival).We had noticed that many couples and families were in great distress. Jean-Claude, who knew the Chemin Neuf Community, acted therefore as a sort of ambassador, helping to organise the first Cana session at the Foyer de Charité. Now at the end of that session I felt moved to say, “I’m sure that an alliance of love will develop between Cana and the Diocese of Réunion.” A few friends can bear witness to this. “Bring me the water from your well.” This song, which refers to the revelation of the Saviour of the World to the Samaritan woman (John 4), had moved me to tears when I saw the circumstances and joyful fervour of those attending that first session just before they left for home. A miracle had taken place. Jesus, worn out by his disciples’ weariness in the very desert of humanity, had asked of them the seemingly impossible: go down into the depths of the well to reach the invisible water of the water table.They did so by delving down into the depths of their relationships in search of love. And then, at Mary’s request, “Do whatever he tells you” (John 2:5), the well water filled the stone water jars at Cana. And the water at Cana became a source of the Spirit which renews all things. Hearts of stone can become hearts of flesh. The same water, the same hearts transformed! Life changes colour and, in the wind of Pentecost, all the couples, each in their own way, were called upon to become symbols of God’s alliance with humanity. Concretely. Don’t say that it’s impossible; nothing is impossible for God. I saw it with my own eyes, felt it in my own heart. Since then, the Chemin Neuf Community has gone from strength to strength in Réunion. Cana and Cana Hope sessions have continued and have grown in importance.They’ve become part of diocesan life, thus helping new couples and families to follow in the wake of Christ in search of the Father’s unfathomable love: “I am the Way, the Truth and the Life.” (John 14:6) Who can tell of the past and present grace that has ensued from the impassioned words of Christ resuscitated: “Let me drink of your life and in return I will give you water which will become in you a spring of water welling up to life eternal”? (cf John 4) Those who witness the resurrection of love become the best apostles of the happiness that comes upon meeting the Spirit of the world. The way of happiness is always the Way of the Cross which moves forward between the Ten Commandments and the Beatitudes. I thank all those of you who, from year to year, make Cana shine out, Cana where eyes are opened by the miracles of love at the Source of Love. May the alliance between you and the universal Church, between you and the diocese of Réunion continue to develop. 1980 - 2010, 30 years of grace. Happy Birthday to you all!

Pentecost 2010 His Grace Gilbert AUBRY

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mercredi 15 décembre 2010

Cana en Guyane Chers amis, Que la paix soit avec vous. On me demande de témoigner de l’expérience Cana en Guyane, et c’est bien volontiers que je le fais. L’expérience « Cana » fait partie des dons du Seigneur pour l’Eglise de Guyane. La réalité de la famille souffre, dans notre diocèse, de multiples obstacles et défis, et les enfants, qui sont très nombreux, font les frais, mais dont les adultes souffrent aussi. Cana offre, par son parcours annuel et ses sessions d’été un temps privilégié pour les couples de faire le point et de reconnaitre la présence bénéfique de Dieu et de son projet pour le mariage. 96

En outre, la formation Cana a permis de ressourcer profondément l’équipe de « Préparation au mariage ». L’engagement des membres de Cana dans cette préparation au mariage a été déterminant pour « passer à la vitesse supérieure ». Il faudrait trois équipes de cette taille pour répondre aux besoins qui sont immenses. En outre, les membres de Cana ont permis de réaliser un week-end à l’intention des personnes qui ont refait leur vie avec un autre partenaire. Là encore, il faudrait renouveler l’expérience, et je compte sur le Seigneur pour aider ceux qui ont bénéficié du parcours Cana à faire le choix de diversifier leurs engagements, afin de répondre mieux encore aux besoins différents des uns et des autres. Ainsi, la pastorale diocésaine de la famille s’appuie-t-elle constamment sur les couples qui ont fait l’expérience Cana. Elle le fait avec reconnaissance.

† Emmanuel Lafont Evêque de Cayenne

Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne, 24, rue Madame Payé 97300 Cayenne Tel. : 05 94 28 98 48 E-Mail : emmanuel.lafont@orange.fr


Cana in Guiana Dear Friends, Peace be with you.

Cana is a gift of the Lord for the church of Guiana. The family in our diocese is confronted with many obstacles and challenges. The children, who are numerous, but also the adults suffer from this. By its summer sessions and its activity throughout the year, Cana offers couples a precious time for taking stock and recognizing the benign presence of God as well as His plan for marriage. Also the Cana training was deeply nourishing for the diocesan marriage preparation team. The fact that Cana couples have joined this team has made it possible to “go into a higher gear”. We would need three teams of that size to meet the needs which are immense. Lastly, the members of Cana proposed a week-end for people who have begun a new life with another partner. There again is an experience which should be renewed. I count on the Lord to help those who have benefited from the Cana activities to make the choice of diversifying their commitments to meet the various needs of our society. Thus the diocesan pastoral care for families is very grateful for the support received from the couples who created Cana.

Mgr Emmanuel Lafont Bishop of Cayenne, GUIANA

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Il ĂŠtait une fois... Once upon a time...

CANADA Session 1993


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1 Ivory Coast The first Cana Session 1980, Les Pothières, France 3 Canada 4 Fr. Laurent Fabre, Cana Session - Ivory Coast 5 Congo Brazzaville

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New Caledonia Latvia 2003 8 Brazzaville, Congo 9 Denis et Odette Bossoh, Ivory Coast 10 Cana Egypt 2002 6 7


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3 102

4 Congo Brazzaville Fr. Henri Rakotoarisoa - in the Ivory Coast 3 Laurence & Francois Cartier, Cana session Chad 4 Congo Brazzaville 1 2


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Evelyne & Bernard Fulchiron with a Chadian couple Cana in the world meeting of families - Rome 1994


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1 Cana Family - Seychelles Cana in the world meeting of families Rome 1994 3 International Meeting for the Cana Leaders in Europe 2003 Prague, Czech Republic 4 Aldo et Elena RabellinoInternational Meeting for the Cana Leaders in Europe 2003 Prague, Czech Republic

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5 Cana Armenia November 2003 Session Cana Kimwenza, Democratic Republic of Congo 7 Cana Russia 8 Cana New Caledonia 9 Cana Uganda 10 Cana Manga, Burkina Faso

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1 1 Woman participating to the Cana session in Sénégal with her child 2 Cana Vosges, France 3, 4 Cana enfants aux Seychelles 5 Cana Burkina Faso 6 « We play » - Cana Russie 7 « Grimace » - Cana Lebanon 8 «A smile» - Cana Seychelles

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Magistère de l’


Magisterium

of the CHURCH


MAGISTÈRE DE L’ ÉGLISE DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI AUX PARTICIPANTS À L’ASSEMBLÉE PLENIÈRE DU CONSEIL PONTIFICAL POUR LA FAMILLE - Le Samedi 13 mai 2006 -

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« …La famille fondée sur le mariage constitue un «patrimoine de l’humanité», une institution sociale fondamentale; elle est la cellule vitale et le pilier de la société et cela concerne les croyants et les noncroyants. « …La stabilité de la famille est aujourd’hui particulièrement menacée; pour la sauvegarder, il faut souvent aller à contre-courant de la culture dominante, et cela exige de la patience, des efforts, des sacrifices et une recherche incessante de la compréhension mutuelle. Mais aujourd’hui aussi, il est possible aux conjoints de surmonter les difficultés et de rester fidèles à leur vocation, en ayant recours au soutien de Dieu à travers la prière et en participant assidûment aux sacrements, en particulier à l’Eucharistie. L’unité et la solidité de la famille aide la société à respirer les valeurs humaines authentiques et à s’ouvrir à l’Evangile. C’est à cela que contribue l’apostolat de nombreux Mouvements, appelés à œuvrer dans ce domaine dans une entente harmonieuse avec les diocèses et les paroisses….»

DISCOURS DU SAINT-PÈRE BENOÎT XVI À VALENCE (ESPAGNE) À L’OCCASION DE LA V RENCONTRE MONDIALE DES FAMILLES Le Samedi 8 juillet 2006

« …La famille est le lieu privilégié où toute personne apprend à donner et à recevoir de l’amour…. « …La famille est un bien nécessaire pour les peuples, un fondement indispensable pour la société et un grand trésor pour les époux durant toute leur vie. C’est un bien irremplaçable pour les enfants, qui doivent être le fruit de l’amour, du don total et généreux de leurs parents. Proclamer la vérité intégrale de la famille, fondée sur le mariage comme Église domestique et sanctuaire de la vie, est une grande responsabilité pour tous. … »


MAGISTERIUM of the Church ADDRESS OF HIS HOLINESS BENEDICT XVI TO THE PARTICIPANTS IN THE PLENAR ASSEMBLY OF THE PONTIFICAL COUNCIL FOR THE FAMILY Saturday, 13 May 2006 “…The family, founded on marriage, is the «patrimony of humanity», a fundamental social institution; it is the vital cell and pillar of society and this concerns believers and non-believers alike. “…In our day it is especially the stability of the family that is at risk; to safeguard it one often has to swim against the tide of the prevalent culture, and this demands patience, effort, sacrifice and the ceaseless quest for mutual understanding. Today, however, it is possible for husbands and wives to overcome their difficulties and remain faithful to their vocation with recourse to God’s support, with prayer and participating devotedly in the sacraments, especially the Eucharist. The unity and strength of families helps society to breathe the genuine human values and to be open to the Gospel. The apostolate of many of the Movements called to work in this context in harmonious understanding with the dioceses and parishes contributes to this. …”

DISCOURS OF THE HOLY FATHER BENEDICT XVI IN VALENCIA (SPAIN) ON OCCASION OF THE FIFTH WORLD MEETING OF FAMILIES Saturday, 8 July 2006 “ …The family is the privileged setting where every person learns to give and receive love. …” “ …The family is a necessary good for peoples, an indispensable foundation for society and a great and lifelong treasure for couples. It is a unique good for children, who are meant to be the fruit of the love, of the total and generous self-giving of their parents. To proclaim the whole truth about the family, based on marriage as a domestic Church and a sanctuary of life, is a great responsibility incumbent upon all. …

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22.11.1981

FAMILIARIS

CONSORTIO DE JEAN PAUL II

Famille, deviens ce que tu es ! .…selon le dessein de Dieu, elle est constituée en tant que «communauté profonde de vie et d’amour»(44), la famille a la mission de devenir toujours davantage ce qu’elle est, c’est-àdire communauté de vie et d’amour dans une tension qui trouvera son achèvement - comme toute réalité créée et sauvée - dans le Royaume de Dieu. C’est pourquoi la famille reçoit la mission de garder, de révéler et de communiquer l’amour, reflet vivant et participation réelle de l’amour de Dieu pour l’humanité et de l’amour du Christ Seigneur pour l’Eglise son Epouse. 19 . …Le don de l’Esprit est règle de vie pour les époux chrétiens et il est en même temps souffle entraînant afin que croisse chaque jour en eux une union sans cesse plus riche à tous les niveaux - des corps, des caractères, des cœurs, des intelligences et des volontés, des âmes(47) -, révélant ainsi à l’Eglise et au monde la nouvelle communion d’amour donnée par la grâce du Christ. 42 . … Puisque «le Créateur a fait de la communauté conjugale l’origine et le fondement de la société humaine», la famille est devenue la «cellule première et vitale de la société»(105)…. 17

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L’URGENCE DE L’INTERVENTION PASTORALE « Il y a donc lieu de souligner une fois encore l’urgence de l’intervention pastorale de l’Eglise pour soutenir la famille. Il est nécessaire de faire tous les efforts possibles pour que la pastorale de la famille s’affermisse et se développe, en se consacrant à un secteur vraiment prioritaire, avec la certitude que l’évangélisation, à l’avenir, dépend en grande partie de l’Eglise domestique(165). » « La sollicitude pastorale de l’Eglise ne se limitera pas seulement aux familles chrétiennes les plus proches mais, en élargissant ses propres horizons à la mesure du Cœur du Christ, elle se montrera encore plus active pour l’ensemble des familles en général et pour celles, en particulier, qui se trouvent dans des situations difficiles ou irrégulières. » CONCLUSION . Vers vous, époux, vous, pères et mères de famille; vers vous, jeunes gens et jeunes filles, qui êtes l’avenir et l’espérance de l’Eglise et du monde et qui serez, à l’aube du troisième millénaire, le noyau actif et vital de la famille; vers vous, vénérables et chers Frères dans l’épiscopat et le sacerdoce, chers fils et filles religieux et religieuses, et vous, âmes consacrées au Seigneur, qui êtes les témoins devant

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les époux de la réalité ultime de l’amour de Dieu; vers vous tous, hommes au jugement droit, qui à un titre ou un autre vous préoccupez du sort de la famille, je me tourne avec une ardente sollicitude en achevant cette exhortation apostolique. L’avenir de l’humanité passe par la famille! Il est donc indispensable et urgent que tout homme de bonne volonté s’emploie de toutes ses forces à sauvegarder et à promouvoir les valeurs et les exigences de la famille. Je me sens poussé à demander à ce sujet un effort particulier aux fils de l’Eglise. Dans la foi, ils ont une pleine connaissance du merveilleux dessein de Dieu, ils ont donc une raison de plus de prendre à cœur la réalité de la famille, dans ce temps d’épreuve et de grâce qui est le nôtre. Ils doivent aimer la famille de façon particulière. C’est là une consigne concrète et exigeante. Aimer la famille signifie savoir en estimer les valeurs et les possibilités, en cherchant toujours à les promouvoir. Aimer la famille signifie reconnaître les dangers et les maux qui la menacent afin de pouvoir les surmonter. Aimer la famille signifie faire en sorte de lui assurer un milieu qui soit favorable à son développement. Et c’est encore une forme éminente de l’amour que de redonner à la famille chrétienne d’aujourd’hui, souvent tentée de se décourager ou angoissée par les difficultés croissantes, des raisons de croire en elle-même, dans ses richesses de nature et de grâce, dans la mission que Dieu lui a confiée. «Oui, il faut que les familles d’aujourd’hui se ressaisissent! Il faut qu’elles suivent le Christ!»(182). Les chrétiens ont en outre le devoir d’annoncer avec joie et conviction la «bonne nouvelle» sur la famille, laquelle a absolument besoin d’écouter encore et sans cesse et de comprendre toujours plus profondément les paroles authentiques qui lui révèlent son identité, ses ressources intérieures, l’importance de sa mission dans la cité des hommes et dans celle de Dieu. Bibliographie (44) Concile Œcum. Vat. II, const. pastorale sur l’Eglise dans le monde de ce temps Gaudium et spes, (47) Cf. Jean-Paul II, discours aux époux, Kinshasa, 3 mai 1980, n. 4: AAS 72 (1980), pp. 426-427. (165) Cf. Jean-Paul II, discours à la IIIe Assemblée générale des évêques de l’Amérique latine, 28 janvier 1979, IV, a: AAS 71 (1979), p. 204. (182) Jean-Paul II, lettre Appropinquat iam, 15 août 1980, n. 1: AAS 72 (1980), p. 791.


22.11.1981

FAMILIARIS

CONSORTIO OF JOHN PAUL II

Family, Become What You Are ! . …in God’s plan it has been established as an «intimate community of life and love,»(44) the family has the mission to become more and more what it is, that is to say, a community of life and love, in an effort that will find fulfillment, as will everything created and redeemed, in the Kingdom of God. …the family has the mission to guard, reveal and communicate love, and this is a living reflection of and a real sharing in God’s love for humanity and the love of Christ the Lord for the Church His bride. 19 . …The gift of the Spirit is a commandment of life for Christian spouses and at the same time a stimulating impulse so that every day they may progress towards an ever richer union with each other on all levels-of the body, of the character, of the heart, of the intelligence and will, of the soul(47)-revealing in this way to the Church and to the world the new communion of love, given by the grace of Christ. 42 . «Since the Creator of all things has established the conjugal partnership as the beginning and basis of human society,» the family is «the first and vital cell of society.»(105 17

URGENCY OF PASTORAL INTERVENTION Therefore, it must be emphasized once more that the pastoral intervention of the Church in support of the family is a matter of urgency. Every effort should be made to strengthen and develop pastoral care for the family, which should be treated as a real matter of priority, in the certainty that future evangelization depends largely on the domestic Church.»(165) The Church’s pastoral concern will not be limited only to the Christian families closest at hand; it will extend its horizons in harmony with the Heart of Christ, and will show itself to be even more lively for families in general and for those families in particular which are in difficult or irregular situations. CONCLUSION . At the end of this Apostolic Exhortation my thoughts turn with earnest solicitude: to you, married couples, to you, fathers and mothers of families; to you, young men and women, the future and the hope of the Church and the world, destined to be the dynamic central nucleus of the family in the approaching third millennium; to you, venerable and dear Brothers in the Episcopate and in the priesthood, beloved sons and daughters in the religious life, souls consecrated to the Lord, who bear witness before

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married couples to the ultimate reality of the love of God; to you, upright men and women, who for any reason whatever give thought to the fate of the family. The future of humanity passes by way of the family. It is therefore indispensable and urgent that every person of good will should endeavor to save and foster the values and requirements of the family. I feel that I must ask for a particular effort in this field from the sons and daughters of the Church. Faith gives them full knowledge of God’s wonderful plan: they therefore have an extra reason for caring for the reality that is the family in this time of trial and of grace. They must show the family special love. This is an injunction that calls for concrete action. Loving the family means being able to appreciate its values and capabilities, fostering them always. Loving the family means identifying the dangers and the evils that menace it, in order to overcome them. Loving the family means endeavoring to create for it an environment favorable for its development. The modern Christian family is often tempted to be discouraged and is distressed at the growth of its difficulties; it is an eminent form of love to give it back its reasons for confidence in itself, in the riches that it possesses by nature and grace, and in the mission that God has entrusted to it. «Yes indeed, the families of today must be called back to their original position. They must follow Christ.»(182) Christians also have the mission of proclaiming with joy and conviction the Good News about the family, for the family absolutely needs to hear ever anew and to understand ever more deeply the authentic words that reveal its identity, its inner resources and the importance of its mission in the City of God and in that of man.

Bibliography (44) Concile Œcum. Vat. II, const. pastorale sur l’Eglise dans le monde de ce temps Gaudium et spes, (47) Cf. Jean-Paul II, discours aux époux, Kinshasa, 3 mai 1980, n. 4: AAS 72 (1980), pp. 426-427. (112) Cf. Proposition 42. (165) Cf. Jean-Paul II, discours à la IIIe Assemblée générale des évêques de l’Amérique latine, 28 janvier 1979, IV, a: AAS 71 (1979), p. 204. (182) Jean-Paul II, lettre Appropinquat iam, 15 août 1980, n. 1: AAS 72 (1980), p. 791.

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La Charte des

Droits

de la

Famille

les Pères du Synode ont rappelé entre autres les droits suivants de la famille: Extrait de « Familiaris Consortio» - 1981

• le droit d’exister et de s’épanouir en tant que famille, c’est-à-dire le droit pour tout homme, et en particulier pour les pauvres, de fonder une famille et de l’entretenir par des moyens appropriés; • le droit d’exercer sa misssion pour tout ce qui touche à la transmission de la vie, et d’éduquer ses enfants; • le droit à l’intimité de la vie, aussi bien conjugale que familiale; • le droit à la stabilité du lien conjugal et de l’institution du mariage; • le droit de croire et de professer sa foi, et de la répandre; • le droit d’éduquer ses enfants conformément à ses propres traditions et à ses valeurs religieuses et culturelles, grâce aux instruments, aux moyens et aux institutions nécessaires; • le droit de jouir de la sécurité physique, sociale, politique, économique, surtout pour les pauvres et les malades;

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• le droit à un logement adapté à une vie familiale décente; • le droit d’expression et de représentation devant les autorités publiques, économiques, sociales et culturelles, ainsi que devant les organismes qui en dépendent, et cela directement ou au moyen d’associations; • le droit de créer des associations en lien avec d’autres familles et institutions, afin d’accomplir sa mission comme il convient et avec compétence; • le droit de protéger les mineurs, par le moyen d’institutions et de lois appropriées, contre les drogues nuisibles, la pornographie, l’alcoolisme, etc.; ` • le droit à des loisirs honnêtes qui favorisent en même temps les valeurs familiales; • le droit des personnes âgées à vivre et à mourir dignement; • le droit d’émigrer en tant que famille pour rechercher de meilleures conditions de vie (112) Cf. Proposition 42.

« La famille chrétienne est appelée Église domestique ( LG 11) parce qu’elle manifeste et révèle la nature de l’Église comme famille de Dieu, qui est d’être communion et famille. Chacun de ses membres, selon son rôle propre, exerce le sacerdoce baptismal, contribuant à faire de la famille une communauté de grâce et de prière, une école de vertus humaines et chrétiennes, le lieu de la première annonce de la foi aux enfants » (Catéchisme de l’Église catholique, Compendium, n. 350). … Elle l’enseigne ainsi dans son Magistère: « Dieu, qui est amour et qui a créé l’homme par amour, l’a appelé à aimer. En créant l’homme et la femme, il les a appelés, dans le Mariage, à une intime communion de vie et d’amour entre eux, «à cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul» (Mt 19,6) » (Catéchisme de l’Église catholique. Compendium, n. 337).»


The Charter

of Family

RIGHTS

The Synod Fathers mentioned the following rights of the family: Extract of « Familiaris Consortio» - 1981

• the right to exist and progress as a family, that is to say, the right of every human being, even if he or she is poor, to found a family and to have adequate means to support it; • the right to exercise its responsibility regarding the transmission of life and to educate children; family life; • the right to the intimacy of conjugal and family life; • the right to the stability of the bond and of the institution of marriage; • the right to believe in and profess one’s faith and to propagate it; • the right to bring up children in accordance with the family’s own traditions and religious and cultural values, with the necessary instruments, means and institutions; • the right, especially of the poor and the sick, to obtain physical, social, political and economic security; • the right to housing suitable for living family life in a proper way; • the right to expression and to representation, either directly or through associations, before the economic, social and cultural public authorities and lower authorities; • the right to form associations with other families and institutions, in order to fulfill the family’s role suitably and expeditiously; • the right to protect minors by adequate institutions and legislation from harmful drugs, pornography, alcoholism, etc.; • the right to wholesome recreation of a kind that also fosters family values; • the right of the elderly to a worthy life and a worthy death; • the right to emigrate as a family in search of a better life.(112) (112) Cf. Proposition 42.

«The Christian family is called the domestic church ( LG 11) because the family manifests and lives out the communal and familiar nature of the Church as the family of God. Each family member, in accord with his or her own role, exercises the baptismal priesthood and contributes towards making the family a community of grace and of prayer, a school of human and Christian virtues, and the place where the faith is first proclaimed to children» (Catechism of the Catholic Church, Compendium, 350). “…This is what she teaches in her Magisterium: «God, who is love and who created man and woman for love, has called them to love. By creating man and woman he called them to an intimate communion of life and love in Marriage. ‘So they are no longer two but one flesh’ (Mt 19:6)» (Catechism of the Catholic Church, Compendium, 337). …”

115


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Notre Réponse :

CANA 118

Our Answer : CANA


119


2

1 La Session

3

Cana 120

La session Cana s’adresse à tous les couples et propose un temps d’arrêt pour laisser le Créateur “changer l’eau en vin de noce”. Cette semaine permet de :

- retrouver

le sens de la vie de couple, du mariage et de la famille aujourd’hui, en abordant des questions essentielles telles que le dialogue, la sexualité, l’engagement,

- partager à deux

et avec d’autres couples les richesses et les difficultés de la vie à deux,

- s’ouvrir

à l’action de Dieu, qui, aujourd’hui comme hier, construit le couple et lui apprend à aimer et à pardonner,

- fêter

ensemble la joie du couple et de la famille. C’est aussi un temps fort pour les enfants qui vivent un cheminement adapté à leur âge et parallèle à celui des parents. Les prêtres, les religieux et les séminaristes sont bienvenus aux sessions Cana. Les sessions Cana sont organisées dans plus de 45 pays sur les 5 continents et toutes les confessions chrétiennes sont représentées.

Vosges, France-Cana session 2009: Party 2 French Guiana : a Cana couple 3 Martinique : a Cana family 4 Lithuania : Participants in the Cana session 2009 5 Cana France 6 Seychelles : Welcome to Cana session 1


4 THE CANA

SESSION

5 6

The Cana session is intended for all couples, and provides a break from our normal routine to let the Creator “change the water of our daily lives into the wine of a wedding feast�.

121

The session allows participants:

- to rediscover

the meaning of life as a couple, of married family life today, by tackling essential matters such as dialogue, sexuality, commitment

- to share

with the partner and other couples, the riches and the difficulties of married life

- to be open

to the activity of God who today as yesterday builds up couples and teaches them to love and to forgive

- to celebrate

the joy of living together as a couple and as a family. It also provides a special time for the children, who follow a programme of their own, suitable for their age, in parallel with that of their parents.

Members of the clergy, seminarists and members of religious orders are welcome at Cana Sessions. Cana Sessions are available in over 45 countries in all five continents and all Christian denominations are represented. Cana - Russian Creativity


CANA ESPERANCE C

ana Espérance accueille des personnes qui ont vécu ou sont en train de vivre, une séparation, un divorce, et qui vivent seules. Elles sont blessées, dans la souffrance et ne sont pas toujours en mesure de prendre des décisions radicales concernant pour leur vie future. Le chemin proposé par l’équipe de Cana Espérance est un accompagnement fraternel, spirituel, pour aider ces personnes à accueillir, et peu à peu à «dépasser» la situation dans laquelle elles sont. La pédagogie de Cana Espérance les encourage à se rapprocher de Dieu et à trouver avec Lui et autant que possible dans leur Église (toutes ne sont pas catholiques) le chemin nouveau à construire : certaines choisissent la fidélité au lien du mariage, d’autres s’orientent vers une procédure de demande de reconnaissance en nullité du sacrement. Nous constatons aussi que quelques-unes choisissent de cheminer finalement vers la constitution d’une nouvelle union et la possibilité d’un remariage.

Cana Espérance présente la parole de l’Église catholique qui insiste sur l’indissolubilité du lien sacramentel et invite à la fidélité au sacrement de mariage, mais nous mesurons au fil des ans que nous ne pouvons pas précéder les choix que les personnes posent; notre perspective pastorale étant de leur donner les moyens de faire ou refaire alliance avec le Seigneur, de déposer leur histoire douloureuse sous son regard, d’expérimenter un chemin de pardon et de guérison et d’éclairer leur conscience pour les aider à poser des choix de vie. Dans l’année, nous animons deux week-ends à thème, une session (5 jours) qui est l’occasion pour les participants de refaire alliance avec le Seigneur en profondeur. Les personnes qui le souhaitent peuvent rejoindre des fraternités mensuelles pour vivre le partage fraternel et communautaire.

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« Or que le Dieu d’espérance vous remplisse de toute       joie et paix en croyant, pour que vous abondiez en ­    espérance par la puissance de l’Esprit Saint.» Rm 15, 13


CANA HOPE

C

ana Hope is for those who have gone through, or are going, through a separation or divorce, and are now living alone. They are wounded and, in their suffering, are not always able to make radical decisions for their future lives. The Cana Hope team offers spiritual, fraternal accompaniment to help them accept to their new situation and gradually «rise above it». The teaching at Cana Hope encourages them to draw near to God and find a new way forward in Him, and as far as possible in their Church (not all are Catholic). Some will decide to remain faithful to their marriage vows, others will decide to take steps towards having the marriage annulled, and there are also those who have eventually decided to enter into a new union with the possibility of marrying again.

Cana Hope presents the message of the Catholic Church which is that the sacramental tie is indissoluble and invites couples to remain faithful to the sacrament of marriage, but over the years we have realised that we cannot anticipate the decisions they will face. Our pastoral approach is to give them the means of entering into a covenant with the Lord (or renewing it), of placing their painful history before Him, of seeking forgiveness and healing, and His guiding light for their consciences to help them take life-giving decisions. During the year we run two theme weekends, and a 5-day session which is an opportunity to make a deeply renewed commitment to the Lord. Those who wish to do so can join the monthly fraternities where they can experience fraternal and group sharing.

« Now may the God of hope fill you with all joy and peace    in believing,so that you may overflow with hope ­    by the power of the Holy Spirit.» Rm 15, 13

ANA ES

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CANA SAMARIE Personnes engagées dans une nouvelle union après divorce ou séparation

C

ana Samarie, une mission adressée aux couples vivant une nouvelle union après divorce ou séparation (Divorcés - Remariés) Dans beaucoup de nos familles, l’événement d’une séparation ou d’un divorce vient nous bousculer... Que faire ? Que dire aux couples qui ont «refait leur vie» et se posent des questions sur leur relation à Dieu, leur place dans l’Église et leurs relations aux autres chrétiens ? «Nous vous en supplions, au nom du Christ : laissezvous réconcilier avec Dieu» 2 Cor 5,20 . Jésus Ressuscité a promis sa présence à tous. Il n’y a donc aucune situation humaine hors de la grâce de Dieu... Chaque baptisé est appelé à vivre sa situation non comme une impasse mais comme un chemin de conversion ; non pas isolément mais en lien avec l’Église. 124

Depuis une dizaine d’années des couples, où l’un des conjoints ou les deux sont engagés dans une nouvelle union après divorce, se retrouvent pour suivre des week-ends ou cycles de formation et de cheminement fraternel. Ces rencontres de réflexion et de partage favorisent la découverte de la miséricorde de Dieu. Elles suscitent l’apaisement des cœurs, la réconciliation dans les relations familiales et aident à l’insertion de chacun dans la vie de l’Église.

Cheminements proposés : • • • •

Des soirées ouvertes avec conférences et témoignages Des journées d’accueil: 2 ou 3 par an Une session nationale d’été de 6 jours, Un week-end d’approfondissement 1 ou 2 par an.

Fruits recueillis Conversion au Christ et découverte du mystère pascal qui met dans l’Espérance et fortifie la Foi. Apaisement des blessures, demandes de pardon et démarches de réconciliation qui permettent un regard renouvelé sur «l’ex-conjoint» et la reprise de contacts avec des enfants du premier mariage «perdus de vue». Amour renouvelé des relations au sein de la famille recomposée avec une attitude plus ajustée à «l’ex conjoint» et aux enfants du nouveau conjoint. Une nouvelle approche des sacrements où la découverte et le choix de vivre régulièrement la communion spirituelle ou «communion de désir», avec la possibilité de s’avancer les bras croisés, est vécue comme la possibilité d’être plus en cohérence et en vérité avec son histoire et avec les autres fidèles au sein de la communauté rassemblée pour célébrer l’Eucharistie. Au fil des ans, quelques membres d’autres Eglises et Communautés Chrétiennes (anglicans, réformés, évangéliques) ont été accueillis et nous avons pu vérifier à chaque fois qu’ils pouvaient tirer profit du cheminement spirituel proposé.

«Nous vous en supplions, au nom du Christ :     laissez-vous réconcilier avec Dieu» 2 Cor 5,20 . «We implore you on Christ’s behalf:     Be reconciled to God.» 2 Cor 5.20.


CANA SAMARIA

CANA SAMARIA For couples living in a new relationship together following a divorce or separation

C

ana Samaria is intended for couples living in a new relationship together following a divorce or separation (Divorced - Remarried). Many of our families have found that separation or divorce is a shattering experience. What can we do? What can we say to couples who have «rebuilt their lives» and are now asking questions about their relationship with God, their place in the Church and their relationship with other Christians? «We implore you on Christ’s behalf: Be reconciled to God.» 2 Cor 5.20. The Risen Jesus has promised to be present with all. There is therefore no human situation which is beyond the touch of the Grace of God... Everyone who has been baptised is called to live through his situation, not as though it were leading to a dead-end, but as a path to conversion, not in isolation but in contact with the Church. Over the last 10 years, couples where one or both of the partners have entered into a new relationship following a divorce, have come together for weekends or longer training sessions and to find fraternal support along the way. These meetings for reflection and sharing encourage them to discover the mercy of God, leading to a new sense of inner peace and reconciliation in family relationships, and help them find their place in the life of the Church once again.

Types of programme:

Open evenings with lectures and testimonies One-day session: 2 or 3 a year National summer session which lasts for 6 days Weekend sessions: 1 or 2 a year.

Fruits: Conversion to Christ and discovery of the Paschal Mystery which is the source of Hope and strengthens Faith.

Healing of wounds, forgiveness and reconciliation making it possible to look upon the ex-partner in a new way and renew contact with the children from a first marriage who have been «lost sight of». Renewed love within families where the parents have divorced and remarried, with a more appropriate attitude to the ex-partner and to the new partner’s children. A new approach to the sacraments where the discovery and decision to live out spiritual communion or «communion of desire «, with the possibility of moving forward with arms crossed on the breast, is experienced as the way of becoming more and more coherent and true to one’s own story and to others in the community gathering to celebrate the Eucharist.

Over the years a number of members from other Churches and Christian communities (Anglican, Reformed, Evangelical) have come to these sessions and on every occasion we have seen them benefit from the spiritual programme we offer them.

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CANA Fiancés La mission Cana Fiancés est née à la demande de jeunes souhaitant se préparer au mariage et bâtir leur couple sur le roc (Matthieu 7,24)

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Véritables lieux de discernement, les week-ends et semaines proposés sont des temps privilégiés pour mieux se connaître et mieux s’aimer. Ouverts à tous, ces rencontres s’adressent à ceux qui veulent choisir de s’aimer toute leur vie et partager cet amour qui déjà les unit. Ceux qui participent viennent pour prendre du temps pour :

•SE DECOUVRIR se découvrir soi-même, découvrir l’autre, découvrir le don de Dieu.

•CHOISIR D’AIMER choisir d’aimer l’autre pour la vie, d’aimer sans condition, de partager l’amour qui les unit.

•SE PREPARER se préparer personnellement, se préparer ensemble à ce choix...

L

a session Cana Fiancés est une semaine pour son couple avec des couples de différentes confessions chrétiennes, pour aborder dans un climat d’écoute, de réflexion , de détente et de partage, les thèmes fondamentaux concernant l’engagement et la vie du couple. Un accent particulier est mis sur les préoccupations propres au départ dans la vie conjugale : dialogue et découverte, connaissance de soi et de l’autre, signification et préparation au mariage !

Les week-ends sont conçus en complément de ce qui est généralement proposé en paroisse. Ils s’adressent aussi bien à ceux qui veulent discerner s’ils souhaitent aller plus loin ensemble, qu’à ceux qui ont déjà fait le choix du mariage. C’est pour chacun l’occasion de mieux se connaître pour mieux s’aimer. Des témoignages, des enseignements et surtout des temps en couple ont lieu tout au long du week-end dans un climat détendu et priant, dans des lieux porteurs et privilégiés.


1 The Cana Fiancés Mission is our response to requests from young people who wish to prepare for marriage and build their relationship on the rock (Matthew 7.24). The weekends and the week-long sessions which we run, offer genuine occasions for discernment, very special times for each partner to get to know and love the other better. Open to all, the sessions are designed for those who want to decide to love each other «as long as they both shall live», and share this love which is already uniting them. Those who take part come in order to take the time to:

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•Discover themselves Discover themselves as individuals, discover their partners, discover the gift God has given to them.

•Decide To Love

2

Decide to love each other «as long as they both shall live», to love unconditionally, to share the love which unites them.

•Prepare Prepare individually, prepare together for this decision...

The Cana Fiancés session is a week for couples to spend

with other couples from different christian confessions, in order to consider some of the fundamental issues concerning commitment and life together as a couple in an atmosphere which encourages listening, reflection, relaxation and sharing. Special emphasis is placed on the particular concerns that arise at the beginning of life together as a couple: dialogue and discovery, knowledge of oneself and one’s partner, meaning of marriage and preparation for it!

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Olga & Sacha on the Red Square - Moscow, Russia 2 Sacha & Vlada - Cana session, Russia

The weekends are designed to complement what is usually available in parishes. They are intended both for those who want to to discern whether they want to move forward together, and for those who have already decided to get married. They provide an opportunity for the partners to get to know themselves better as individuals so that they can love each other better. Testimonies, teachings and, above all, time together as a couple make up the programme for the weekend, which takes place in a relaxed, prayerful atmosphere at venues which are ideally suited for the purpose.


CANA

FAMILLE Cana Parents :

des parents au service de leur famille et à l’écoute du Christ « Un temps de ressourcement et de formation en couple dans une atmosphère de confiance, de prière et de partage pour améliorer et approfondir les relations familiales », voilà ce que les couples participants sont invités à vivre au cours de 7 samedi matins et lors d’un week end vécu avec les enfants. Le parcours propose une véritable formation à travers des textes de la Bible, des réflexions sur l’autorité, les valeurs, le rôle de parents, à partir de l’apport de la pédagogie de Thomas Gordon sur la relation Parents / Enfants. L’enjeu est de développer ou retrouver une meilleure communication au sein de la famille et d’y inviter l’Esprit Saint.

La formation se veut concrète avec de nombreux exercices, la relecture des mises en pratique entre chaque rencontre et le partage entre conjoints et entre parents. La prière y tient une place particulière avec une intercession tout au long de l’année pour les familles et nos familles. Il est aussi proposé de vivre un temps de réconciliation au cœur de week-end de fin d’année. 128

Notre vocation de parents est peut-être bien celle de Jean-Baptiste «il faut que Lui grandisse et que je diminue»; accepter de cheminer dans l’éducation de nos enfants en nous laissant interpeler, en revisitant nos «principes éducatifs» pour accompagner nos enfants vers l’autonomie dans le respect mutuel.

Anne-Sophie et Stéphane ANCEL

1 2


3 4

CANA

FAMILY Cana Parents:

Parents at the service of their families, and listening to Christ: «A time for recharging the batteries and training together as a couple in an atmosphere of trust, prayer and sharing to improve and deepen family relationships», this is what the couples attending the sessions (seven Saturday mornings and a weekend away with the children) are invited to experience. The programme offers a real training course based on Bible texts, and reflection on authority, values and the role of parents, drawing on Thomas Gordon’s contribution and teaching on the parent/child relationship. The aim is to develop or re-establish better communication within the family and to invite the Holy Spirit to be present there. The training is highly practical with many exercises, reviews of what has been put into practice in between each meeting and sharing between partners and parents. Prayer has a particularly important place, with intercession throughout the year for the families and our own families. A time of reconciliation is also suggested as a central point during the weekend at the end of the year. Our calling as parents is perhaps really like John the Baptist’s: «He must increase and I must decrease»; accepting to take part in the education of our children by allowing ourselves to be questioned, by revisiting our own «educational principles» so that we can accompany our children towards independence in an atmosphere of mutual respect.

Anne-Sophie and Stéphane ANCEL 1

« Run of Men » - Cana Latvia 2 Cana Germany 3 Cana France 4 Cana Burkina Faso

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Evangélisation

des enfants

Cana Famille invite toute la famille à faire un chemin ensemble. Donc, parents et enfants marchent ensemble vers le Christ.

Mais, un enfant peut-il faire une expérience de Dieu ?

Bien sûr, prenant Jean-Baptiste comme exemple : Jean-Baptiste dans le sein de sa mère, il a vécu une expérience de Dieu. Jésus quand Il a parlé aux pasteurs, a raconté la parabole de la brebis perdue ; aux agriculteurs, Il a raconté la parabole du figuier. Comme Jésus a respecté la réalité autour de Lui, on doit marcher vers le Christ en respectant l’âge des enfants avec leur langage et leur sensibilité propre à chaque âge. Cela ne signifie pas que c’est moins profond. Pour que la famille chemine ensemble vers le Christ en unité, il faut respecter la manière et la vitesse de progression de chacun.

Lucas Diaz BRÉSIL

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Evangelisation

for children Cana for Families invites the whole family to move forward together. So, parents and children walk together towards Christ.

But, can a child have an experience of God?

Of course he can. Look at the example of John the Baptist who had an experience of God in his mother’s womb. When Jesus spoke to shepherds, He told the parable of the lost sheep. When He spoke to farmers, He told the parable of the fig-tree tree. Just as Jesus took account of the actual situation of those around Him, so we must walk towards Christ taking account of the age of the children. We must use language which is appropriate to each particular age group and be sensitive to the particular characteristics of each group. That does not mean our message is any less profound. If the family is to walk together towards Christ in unity, the way in which each member is moving forward, and the rythm must be respected.

Lucas Diaz BRAZIL

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Snapshots from the Evangelisation for Children’s session


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More snapshots from the Evangelisation for Children’s session


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ANAMNÈSE

COUPLE

L’Anamnèse couple est une retraite spirituelle en couple, à l’écoute de la Parole Dieu, qui permet de relire son histoire personnelle et conjugale, et d’accueillir une grâce de pardon et de guérison pour soi et son couple... Cette retraite en silence et accompagnée personnellement, permet d’approfondir la grâce du mariage et d’ouvrir des chemins de paix et d’unité au cœur du couple et de la famille.

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Conseil Conjugal et Familial Cana le Conseil Conjugal et Familial Cana est né tout naturellement comme fruit de nombreuses années d’expérience Cana. Il s’adresse à des jeunes ou adultes, seuls ou en couple, qui vivent une période de difficulté. C’est un lieu pour: • parler de sa propre vie relationnelle, affective, sexuelle... • prendre les moyens pour rétablir la communication avec le conjoint, un enfant, un parent… • mettre des mots sur sa propre souffrance, ses inquiétudes, ses propres difficultés • partager qu’on ne supporte plus la violence • avancer sur une situation nouvelle qui déstabilise : accueil d’un enfant, recomposition familiale, départ des enfants, divorce, retraite, maladie, handicap, stérilité, veuvage... Le Conseil Conjugal et Familial Cana, composé d’une équipe de professionnels chrétiens, propose une aide à la personne ou au couple, afin de partager, de discerner face aux multiples questions ou difficultés qui peuvent surgir durant la vie ensemble et d’élaborer des solutions.


Anamnesis For Couple

Anamnesis for Couples is a spiritual retreat for couples where the partners, through listening to the Word of God, can each review their own personal and marital history, and find the blessings of forgiveness and healing both individually and as a couple. It is a silent retreat with personal accompaniment, and it helps couples to enter more deeply into the blessings of marriage and to open up channels of peace and unity within the couple and the family.

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Cana Marriage COUNSELING Cana Marriage and Family Counselling is a natural extension of Cana’s many years of experience. It is intended for young people or adults, living alone or together as a couple, who are going through a difficult period. It provides an opportunity to: • talk about their life in relations, feelings, sex... • take steps to re-establish communication with the partner, a child, a parent… • give expression in words to one’s own suffering, worries and difficulties • share the fact that one can no longer put up with violence • make progress when facing a new unsettling situation: arrival of a child, reconstituted family, children leaving home, divorce, retirement, sickness, handicap, sterility, widowhood... Cana Marriage and Family Counselling is made up of Christian professionals and propose people, both individuals and couples, to articulate, share, and discern when they are faced with the many questions and difficulties that arise when living together with someone and to work out their own solutions.



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ET APRÈS

?

AND AFTER CANA?


PAROISSE

PARISH 1

2 138


3

Andis & Olita Smilgas - LATVIA 2 Fr. Bertrand Fayolle - FRANCE 3 In front of the church - Tuchomerice, CZECH REPUBLIC 1

A partir de l’indépendance de la Lettonie, le renouveau spi-

rituel a commencé dans le pays. À Pâques 1992, nous avons reçu le baptême et la confirmation dans la paroisse luthérienne de Valmiera. Suite à cela nous nous sommes engagés dans la paroisse dans les activités auprès des jeunes. Pendant la période de privatisation de l’économie, nous avons lancé notre propre entreprise et nous devions souvent choisir à quoi consacrer le plus de temps. Le fait de gagner notre vie et d’être indépendants nous a éloignés de l’Eglise, cependant les problèmes de santé et de relation nous ont ramenés au Christ. Car les solutions données par le monde étaient limitées. L’été 1998 nous avons participé à la session Cana, où nous avons commencé un chemin de guérison pour notre couple. Ce cheminement avec Cana nous a vraiment ouvert le cœur au Christ. Après Cana, notre couple était béni par cinq merveilleux enfants, de même que notre entreprise. Durant ces treize années, nous avons grandi spirituellement, nous étions au service des autres couples, et nous étions également responsables des sessions. Les dons et les charismes reçus avec Cana, sont très utiles pour notre service dans la paroisse Luthérienne de Valmiera. Andis est au service comme assistant de pasteur pendant les cultes. Il a d’ailleurs reçu l’appel à devenir pasteur. Maintenant, il étudie à l’académie luthérienne de théologie de Riga. Olita est dans le conseil de la paroisse et assure la coordination des serviteurs et des événements dans l’église.

A spiritual renewal came to Latvia after the country gained independence. In Easter 1992 we were baptised and confirmed in the Lutheran parish of Valmiera, and we started to get involved with the parish’s youth activities. That was the period when the economy was being privatised, and we started our own business, so we were often required to choose how we would spend our time. Having to earn our living and to be independent took us away from the Church, but problems with our relationship and with health brought us back to Christ, because the solutions the world had to offer were very limited. In the summer of 1998 we took part in a Cana session, and began a journey of healing for our marriage. This time with Cana really opened our hearts to Christ. After Cana, we were blessed with 5 wonderful children, and also in our professional lives. For the last 13 years we have grown spiritually, we have worked to help other couples, and we have also led Cana sessions. The gifts and charisms of Cana have also been very useful for us in our parish work in the Lutheran parish of Valmiera. Andis serves as pastor’s assistant on Sundays, and he has received a call to be a pastor. He is currently studying theology at the Lutheran theology academy in Riga. Olita is a member of the parish council and is events and volunteers manager for the parish.

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mouvement

ecclésial 140

N

ous sommes Anna et Iginio Podeschi et nous habitons à Turin, en Italie. En 1992 nous avons été invités à participer à une session Cana. Cela fut pour nous une semaine mémorable qui a changé complètement notre vie. Après 20 ans de mariage sans enfant, vivant toutefois une grande unité entre nous, le Seigneur nous confia une fille de 16 ans en adoption. Ce fut une grande joie, jusqu’à aujourd’hui ; cependant, moi, Anna, je me suis sentie mise de côté. La paternité, que mon mari connaissait pour la première fois, créait une complicité très forte entre lui et notre fille, au point qu’il semblait ne plus y avoir de place pour moi en tant qu’épouse. Pendant la session Cana, il fut possible de renouveler notre amour, de nous donner le pardon réciproque et en nous retrouvant comme conjoints, de trouver un nouvel équilibre familial. Nous avons tellement reçu, qu’après la session, nous avons décidé de nous mettre au service des autres couples et nous avons continué le chemin dans la Fraternité Cana pour sept ans. Ces années ont été très importantes pour nous : pour la formation que nous avons reçue, pour les divers services, pour les frères et sœurs avec qui nous avons collaboré, en particulier ceux du Chemin Neuf, que nous portons toujours dans notre cœur avec beaucoup d’affection. Ces 7 années avec la Fraternité Cana ont été un temps précieux, qui nous a ouvert le cœur pour répondre à l’appel de Dieu de nous lancer dans la mission auprès des couples au sein du Renouveau dans l’Esprit Saint italien et, depuis six ans, comme délégués dans la Commission «Evangélisation de la Famille» de la Pastorale Familiale pour le Piémont et la Vallée d’Aoste.

«...Nous avons tellement reçu, qu’après la session, nous avons décidé de nous mettre au service des autres couples »


serving the Church Our names are Anna and Iginio Podeschi, and we live in Turin,

Italy. In 1992 we were invited to take part in a Cana session: it was a memorable week for us, which completely changed our lives. After 20 years of childless marriage, a time during which we felt however very united as a couple, the Lord entrusted us with an adopted 16-year-old daughter. It was and remains a great joy: but I, Anna, felt that I had been pushed aside. My husband’s first experience of paternity created a very strong bond between him and our daughter, and I felt that there was no longer any room for me as a wife. During the Cana session we were able to renew our love, to forgive each other, to rediscover our relationship as spouses, and to find a new balance in our family. We had received so much that after the session we decided to make ourselves available to help other couples, and so we spent seven years as members of the Cana Fraternity. These were very important years for us: we benefited from times of formation, helped out on numerous occasions, got to know and to work with new brothers and sisters, especially those of the Chemin Neuf Community for whom we still have a great deal of affection. These seven years in the Cana Fraternity were a precious time for us, and opened our hearts to enable us to respond to the call of God to work on mission with other couples in the Italian Charismatic Renewal movement. For the last six years we have been members of the Family Pastoral in its commission « Evangelisation of the Family» for Piedmont and the Val d’Aoste.

«...We had received so much that after the session, we decided to make ourselves available to help other couples»

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Vie

communautaire « Dieu ne met jamais un désir dans le cœur de l’homme qu’il ne veuille accomplir ! »

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C

ana a totalement bousculé notre vie mais nous ne nous en plaignons pas. Nous avons 4 enfants. A notre arrivée à la session Cana, nous avons confié nos deux grands enfants à des serviteurs inconnus qui les ont emmenés dans un lieu inconnu. Nous avions prévu une baby-sitter pour nos deux enfants plus jeunes. Après de longues années nous nous réjouissions d’avoir cette semaine seulement pour nous deux. Le troisième jour dans la prière communautaire deux images nous ont touchés : la première présentait une famille assise dans une voiture en route pour un autre lieu ; la deuxième montrait un couple entouré de personnes habillées de blanc qui dansaient et glorifiaient Dieu. Nous n’avons pas compris ce dont il s’agissait. Lors de la dernière rencontre de notre groupe de partage, nous avons parlé de notre désir de vivre en communauté. Nous avions déjà eu une expérience de vie communautaire avec trois couples et un séminariste avant notre mariage. La participation de différents états de vie à cette communauté nous avait beaucoup intéressés et attirés. A la fin de la session, une sœur de la Communauté du Chemin Neuf nous a proposé d’aller en France découvrir sa communauté. Nous avons tout de suite accepté cette invitation sans connaître cette communauté sinon qu’elle organisait les sessions Cana. Lors de notre arrivée en France, à l’abbaye de Sablonceaux, la sœur qui nous a accueillis était habillée en blanc comme dans l’image que nous avions reçue. Dieu ne met jamais un désir dans le cœur de l’homme qu’il ne veuille accomplir !

Jozef & Danka Kuchčákov - SLOVAQUIE


Community Life

« God never puts a desire into man’s heart that he doesn’t want to fulfill.»

Cana turned our lives upside down but we’re not complaining. We’ve got 4 children. When we arrived at the Cana session, we entrusted the two elder ones to some servers we didn’t know who took them off to a place we didn’t know either. We’d organised a babysitter for our two youngest children. After so many long years we were delighted to have this week just for the two of us. On the third day, during community prayer, two images came to us: the first one showed a family in a car on their way somewhere; the second one showed a couple surrounded by people dressed in white who were dancing and praising God. We didn’t understand what it meant. When our sharing group met for the last time, we spoke of our desire to live within a community. We’d already experienced community living with three couples and a seminarist before we were married. What had greatly interested and attracted us was the idea of people at different states of life participating in this community. At the end of the session, one of the Chemin Neuf Community sisters suggested we should go to France to find out more about her community. We accepted this invitation straightaway without knowing anything about this community other than that it organised the Cana sessions. When we arrived in France, at Sablonceaux Abbey, the sister who welcomed us was dressed in white like in the image we’d received. God never puts a desire into man’s heart that he doesn’t want to fulfill. Jozef & Danka Kuchčákovi - SLOVAKIA

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MERCI Merci pour ton OUI à l’appel à servir la mission Cana : dans une session, une semaine de formation, un week-end, une journée … Ton aide a permis à des couples de se retrouver, de partager, de se mettre dans les mains du Seigneur, de redécouvrir la grâce du mariage et la joie de vivre ensemble ! Ce que tu as cuisiné avec amour a bien nourri et rassasié tout le monde ! Grâce à toi, à la fin de la session ou du week-end, la maison qui nous a accueillis était tellement propre que ceux qui nous l’ont louée veulent que nous y retournions. Les enfants se sont bien amusés et ils n’ont pas souffert de l’absence de leurs parents, car tu étais avec eux pour les distraire, pour jouer avec eux et les consoler…

MERCI Merci à vous, Messieurs les cardinaux, évêques, prêtres, religieux, religieuses, pasteurs, autorités d’Eglise ! Vous avez dit oui à notre demande de mettre en place chez vous la mission Cana et vous y collaborez par votre prière, votre présence et votre accompagnement spirituel.Votre aide nous fait goûter la grâce et la force du Corps du Christ auquel nous participons tous !

MERCI Merci pour les miles que tu nous as offerts ! Grâce à toi nous avons pu prendre l’avion et visiter les frères dans les pays plus éloignés et même si tu n’étais pas avec nous physiquement, tu étais présent dans notre cœur et dans le cœur de Dieu.

MERCI

ERCI

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Merci pour ton partage financier ! Dans beaucoup de lieux, grâce à lui, nous avons pu mettre en place une session. Tu as été la main de la Providence dans les moments où nous ne voyions pas de solution. Plusieurs fois, devant la demande d’un pays, dans l’impossibilité de répondre, au moment de dire non, ton enveloppe est arrivée et c’était un signe pour nous que Dieu voulait accomplir son œuvre !

MERCI A toi qui ne cesses d’intercéder pour les couples et les familles. Ta prière nous porte tous les jours et nous fait sentir la présence aimante de Jésus.

MERCI A tous ceux qui ont participé à la réalisation de ce magazine de souvenirs. En le regardant, nous pouvons vérifier comme c’est vraiment bon lorsque des frères et des sœurs travaillent ensemble!

MERCI A tous les couples qui ont participé aux sessions depuis 30 ans, qui ont su accueillir la grâce de Cana.

MERCI Aux frères et sœurs de la Communauté et de la Communion du Chemin Neuf qui ont soutenu la mission Cana depuis l’origine.

MERCI A tous les couples de la Fraternité Cana pour leur fidélité et leur engagement.


THANK YOU Thank you for responding «YES» to the call to serve the Cana mission for a session, a week’s training, a weekend, a day… Your help has made it possible for couples to meet together again, to share, to put themselves in the Lord’s hands, to rediscover the blessings of marriage and the joy of living together! The dishes you cooked so lovingly nourished and satisfied everyone! Because of you, at the end of the session or weekend, we left the premises we had been using so clean and tidy that the owners are just waiting for us to come back. The children really enjoyed it and did not suffer at all while their parents were away because you were with them to amuse them, play with them and comfort them…

THANK YOU

Thank you, cardinals, bishops, priests, nuns, religious men, pastors, church authorities! You responded «YES» to our request to run a Cana mission where you are living and you have been working with us through your prayer, your presence and your spiritual accompaniment. Your help gave us yet another taste of the grace and strength of the Body of Christ of which we are all members!

THANK YOU

THANK YOU Thank you for your financial support! It allowed us to run sessions in many places. You were the hand of Providence when we could see no solution by ourselves. On several occasions, when we were faced with a request and did not know how we could meet it, your envelope arrived and it was a sign that this was a task God wanted us to do!

THANK YOU Thank you for never ceasing to intercede for the couples and families. Your prayer carried us along from day to day so that we always felt the loving presence of Jesus.

THANK YOU Thank you to all those who have helped us to produce this souvenir magazine. As we look at it, we can really see how good it is when brothers and sisters work together in unity!

THANK YOU Thank you to all the couples who have attended the sessions over the last 30 years, and have received the blessings of Cana.

THANK YOU Thank you to all the brothers and sisters of the Chemin Neuf Community and communion who have supported Cana right from the beginning.

THANK YOU To all the couples in the Cana Fraternity for their faithfulness and their commitment.

THANK YOU

Thank you for the air-miles you gave us! You helped us catch ‘planes to visit brothers in faraway places, and even if you weren’t with us in person you were present in our hearts and in the heart of God.


Rédaction : Équipe Cana Internationale - Communauté du Chemin Neuf - Cana International Team -Chemin Neuf Community 59 Montée du Chemin Neuf - 69005 Lyon FRANCE - TEL +33 478 36 21 99 - cana.international@chemin-neuf.org www.cana.org Réalisation Graphique : Bruna Atallah PAO Communauté du Chemin Neuf Impression : Brochurexpress.com © Photos : Fotolia.com - Emmanuel Wuyts, Konstantin Sutyagin        Photos Internes à la Fraternité Cana. Tous Droits Réservés - All Rights Reserved



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