Cheval du maroc Numero 8

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LA DIXIÈME ÉDITION DU SALON DU CHEVAL D’EL JADIDA (17 AU 22 OCTOBRE) ET LE MEETINg INTERNATIONAL DES COURSES DU MAROC (18 AU 19 NOVEMBRE) ONT pROUVÉ - SI BESOIN ÉTAIT - L’INCONTESTABLE VITALITÉ ET LA DIMENSION INTERNATIONALE DE LA fILIÈRE ÉqUINE MAROCAINE. VIVE L’AUTOMNE !

#8 janvier février 2018


réGion de tissa (province de taounate).c’est lors du festival du cheval de tissa que Yann arthus-Bertrand a pris cette photo de tbourida durant le tournage de son film Le Maroc vu du ciel. on comprend mieux pourquoi l'onMt a exploité cette photo légendée avec une citation de delacroix au sujet du Maroc: «c’est un lieu fait pour les peintres... le beau y abonde'".

PHOTO © Hope production - onMt



salon du cheval d’el jadida

10 ans

de passion EN DIX ANS, LE SALON DU CHEVAL A ACCUEILLI DEUX MILLIONS DE VISITEURS DONT PLUS DE CENT MILLE ÉCOLIERS. A L’INSTANT DE FÊTER AVEC UN SUCCÈS INCONTESTABLE SON DIXIÈME ANNIVERSAIRE, LE SALON D’EL JADIDA A RAPPELÉ COMBIEN LA TRANSMISSION DE LA CULTURE ÉQUINE ET DE SON CAPITAL IMMATÉRIEL AUX NOUVELLES GÉNÉRATIONS ÉTAIT UNE PRIORITÉ ET UNE VOCATION.

eL jadida (parc des expositions MoHaMMed vi).- Le passage du show international du pur-sang arabe de la catégorie c à la catégorie a marque l’évolution du salon du cheval depuis dix ans.


PHOTO kariM tiBari


10e salon du cheval d’el jadida

PHOTOS kariM tiBari

eL jadida (parc des expositions MoHaMMed vi).- c’est cherif Moulay abdallah alaoui (ci-dessus) qui a procédé à la remise du Grand prix sa majesté le roi Mohammed vi de tbourida. ci-contre, l’afrique a également eu une place particulière, notamment avec la présence du dG de la sorec, omar skalli, sur le stand du sénégal. par ailleurs, le championnat international du cheval Barbe a fait son show...

PAR JÉRÔME LAMY, (À EL JADIDA) exercice 2017 fera date dans l’histoire du Salon du Cheval. Car l’ambition des organisateurs de ce rendez-vous incontournable dans le calendrier équin international n’était pas seulement de souffler la dixième bougie de l’événement mais bel et bien de réussir cet anniversaire au point de le transformer en référence absolue. Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, sous le thème le Salon du cheval, 10 ans de fierté et passion, cette dixième édition restera gravée dans les mémoires. Déjà, les chiffres donnent le vertige. La ville d’El Jadida a accueilli, du 17 au 22 octobre 2017, 220.000 visiteurs - un record incontestable depuis l’inauguration du Salon en 2008 -, 100 exposants, 700 cavaliers et 1000 chevaux. Impossible de dresser le bilan de cette 10e édition sans saluer la parfaite organisation et la valeur ajoutée du Parc des Expositions Mohammed VI, qui a abrité l’événement pour la troisième fois de suite et atteint sa vitesse de croisière en terme d’exploitation.

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Ce bijou, flambant neuf, a été une nouvelle fois salué par tous. D’autant que les organisateurs ont réalisé un sans faute. «Nous avons atteint tous les objectifs escomptés, et tous les ans nous avançons», a précisé le docteur El Habib Marzak, commissaire du Salon du Cheval (voir interview page 67). Véritable pépite architecturale, le Parc des Expositions Mohammed VI magnifie le mariage entre la technologie moderne, les solutions innovantes et les traditions, le savoir-faire artisanal. Ainsi qu’en atteste l’alchimie entre des halls ultra-modernes aux façades en verre sérigraphiées et les bâtiments en enduit de couleur bleu Majorelle ou les pergolas, vaste promenade le long des halls, qui sont inspirées de la circulation ombragée des souks...

Initiée par l’Association du Salon du cheval, cette manifestation internationale, dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, tout comme la cérémonie de clôture, a eu le mérite de mettre en avant le patrimoine équin séculaire du Royaume et de consacrer le rayonnement des arts équestres traditionnels et des métiers du cheval marocain à l’échelle mondiale. Essai transformé également pour le Grand Prix de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de Tbourida. Lancée lors de la précédente édition, cette compétition est déjà devenue une épreuve mythique. On peut même dire sans forcer le trait que cette épreuve a rejoint le Trophée Hasan II dans le coeur des amoureux de la fantasia. En atteste l’incroyable succès populaire de l’événement, davantage suivi chaque jour, et le spectacle éblouissant des sorbas.

Vitrine du rayonnement du patrimoine équin séculaire du Royaume , le 10e Salon du Cheval d’El Jadida a été marqué par une présence médiatique nationale et internationale sans précédent.


10e salon du cheval d’el jadida

eL jadida (parc des expositions MoHaMMed vi).énorme succès des spectacles équestres animés par de grandes figures nationales et internationales lors de ce prestigieux anniversaire.

PHOTO kariM tiBari

Alignée autour de leur capitaine Aziz El Fathy, qui coordonnait à grands cris la symphonie des montures et des cavaliers, la Sorba de la région de Beni Mellal-Khenifra, restera dans l’histoire du Salon comme la seconde troupe à avoir inscrit son nom au palmarès d’une épreuve qui va devenir un rendez-vous historique. Que ce soit, lors du premier passage, la Hadda, au trot pour afficher ses plus beaux atours au niveau des chevaux, de l’harnachement, de la tenue vestimentaire ou lors du second passage, la Talqa, au galop pour dévoiler un alignement idoine, la maniabilité des fusils avec en apothéose le tir synchronisé, la Sorba de El Fathy a fait l’unanimité du jury (317,88 points). Au terme de cinq jours de compétition, disputée sous forme de championnat (cumul de points), elle n’a laissé aucune chance à un autre représentant de la région Khénifra-Béni Mellal, la Sorba d'El Arbi Benkhadda (309,69 points), deuxième, ni à la Sorba de Mhamed Add (308,95 points), de la région Casablanca-Settat, classée troisième.

C’est le Prince Moulay Abdallah Alaoui, président de l’Association du Salon du cheval et président de la Fédération royale marocaine des sports équestres, qui a procédé à la remise du Trophée ajoutant de la solennité à ce moment historique qui a clôturé en apothéose la saison de Tbourida, en réunissant les 14 meilleures Sorbas de différentes régions du Royaume. A noter que les régions de Casablanca-Settat, Marrakech-Safi, Souss-Massa, Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia Lhamra, Dakhla-Oued Eddahab, Tanger-Tétouan-El Houceima, l’Oriental, Fès-Meknès, Rabat-Salé-Kénitra et Khénifra- Béni Mellal, se sont disputées le prestigieux sacre. Par ailleurs, le Maroc et Jamal Rkib ont remporté le Championnat International du Cheval Barbe, dans les catégories Senior Femelles, junior Femelles et Mâles, dont les prix ont été respectivement décernés à Enase, Fakhama CB et Faroul Al Bouri. Il ne faut pas oublier de saluer la seconde place de El Houssaine Kholti (Echarrif) dans la catégorie Senior Mâles.

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En provenance d’Afrique du Nord et d’Europe, une soixantaine de chevaux a pris part à la compétition, offrant au public, venu nombreux, une excellente occasion de mieux connaître la race Barbe, véritable symbole du patrimoine équestre du Maroc. Sous l’égide de l’Organisation Mondiale du Cheval Barbe (OMCB), le Championnat International du Cheval Barbe est présenté par l’Association du Salon du Cheval, en partenariat avec la SOREC. Ce grand rendez-vous illustre de très belle manière la mission du Salon du Cheval, toute entière tournée vers le développement de la culture équine du Royaume. A El Jadida, le pur-sang arabe a également fait son show pour le plaisir d’un public dont la passion pour ces concours de grâce et de prestance ne se dément pas. D’autant que le Maroc et les éleveurs du Royaume ont été à la fête dans le concours International Arabian Horse Show "A" avec pas moins de trois succès sur quatre épreuves dans les catégories Sénior Femelles, Senior Mâles et Junior Femelles

rayonnement des arts équestres traditionnels et des métiers du cheval

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10e salon du cheval d’el jadida Et c’est Abdelmajid Aboukhadija qui s’est illustré de la plus belle des manières en s’imposant en Senior et Junior Femelles sur Volodia de Lafon et Poésie T1. Félicitations aussi au Haras Royal de Bouznika impérial en Senior Mâles, la catégorie la plus prestigieuse, et brillant vainqueur sur TS Apolo. Les concours des pur-sang arabes entretiennent toujours l'intêret particulier des éleveurs qui bénéficient, en cette occasion, d’une véritable fenêtre médiatique, d’une valorisation de leurs efforts constants et d’un aboutissement de leurs investissements dans l'élevage de cette race particulière, caractérisée par son tempérament, mais également ses attributs qui en font une créature unique. La course d’Endurance Équestre du Cèdre au Moyen Atlas, organisée pour la seconde année par l’Association du Salon du Cheval, a également connu un vif succès. En collaboration avec le village d’endurance Boutheib des Emirats Arabes Unis, en partenariat avec la province d’Ifrane et le Haut commissariat des eaux et forêts, l’épreuve s’est déroulée au cœur des parcours emblématiques du Cèdre du Moyen Atlas (Ain Kahla, Sidi Mguid et la province d’Ifrane). Pas étonnant que la remise des récompenses ait déclenché l’enthousiasme du public. Parallèlement, ont été couronnés les élèves qui se sont illustrés dans le concours d’art de jeunes talents. Ce dernier a connu la participation des étudiants d’institutions représentant les villes de Tanger, Kenitra, El Jadida, Ouarzazate et Fès. Les prix du championnat national de maréchalerie moderne ont eux aussi été décernés. Dans le hall principal des expositions, plus d’une centaine d'exposants, représentant les professionnels du secteur, des associations et des institutions, ont présenté leur savoir-faire et les métiers du cheval. Enfin, des spectacles équestres animés par de grandes figures nationales et internationales ont été au programme de ce prestigieux rendezvous, notamment la troupe de Mario Luraschi (France), l’artiste équestre Santi Serra Camps (Espagne), les cavaliers de l’Ecole Equestre de Cordoue (Espagne), sans oublier les numéros des cavaliers des Forces Armées Royales, de la Direction générale de la sûreté nationale, de l’Ecole d’Art Equestre de Marrakech et de la Gendarmerie Royale. Vitrine d’échanges des expériences et expertises entre les différents acteurs du secteur équin, marocains et étrangers, le 10e Salon du Cheval d’El Jadida a été marqué cette année par une présence médiatique nationale et internationale sans précédent. La couverture journalistique de l’événement a en effet été assurée par près de 600 journalistes originaires de 10 pays différents (France, Suisse, Belgique, Etats-Unis, Arabie Saoudite, Grande Bretagne, Egypte, Italie, Emirats Arabes Unis et Irlande). u

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eL jadida (parc des expositions MoHaMMed vi).- Le salon a été l’occasion de présenter un nouveau timbre commémoratif, conçu par Barid al-Maghribs.

Grande histoire d’amour vieille de 90ans entre la Poste et le cheval ! L

e groupe Barid Al-Maghrib a célébré le 10e anniversaire du Salon du Cheval d’El Jadida en lançant l’émission spéciale d’un timbre-poste commémoratif. C’est la seconde fois que Poste Maroc émet un timbre à l’occasion du Salon du cheval après celui de 2012 (5è édition). Ce nouveau timbre-poste met en exergue les traditions équestres du Maroc à travers une illustration de la Tbourida. L’émission de ce timbre-poste rejoint l’intérêt soutenu que porte Barid Al-Maghrib aux coutumes équestres du royaume. «L’objectif est de sensibiliser le public à la très grande richesse du patrimoine équin marocain et à la nécessité de le protéger, l’accompagner et le valoriser» a confié Amin Benjelloun Touimi, directeur général du groupe Poste Maroc.

«Le timbre-poste, qui est l’emblème d’une nation, est également l’outil de communication le plus efficace qui soit et permet de faire connaitre la culture et l’histoire tout en portant des symboles forts qui traversent les frontières » a poursuivi Amin Benjelloun Touimi, à l’occasion de la cérémonie du lancement de ce timbre-poste (30×40 mn). La naissance de ce timbre exceptionnel marque une étape supplémentaire dans les relations très riches qu’entretiennent le timbre-poste marocain et le cheval, au fil d’une histoire commune qui remonte à près de 90 ans. C’est en effet en 1928 qu’a été émis le premier timbre-poste illustré d’un cheval. Depuis, plus d’une vingtaine de timbresposte ont été conçus et émis en lien avec l’univers équin.

En dévoilant ce timbre-poste d’une valeur faciale de 9 dirhams, Poste Maroc contribue à valoriser la tbourida et les traditions équestres du Maroc. Cette collection exceptionnelle a rencontré un vif succès auprès du public au cours d’un magnifique Salon. «Cette collection traduit la relation entre les Sultans et les Rois du Maroc avec ce noble compagnon, en passant par l’identité patrimoniale et culturelle que représente la Tbourida auprès des Marocains» a précisé Ikram Taibi, responsable du département philatélie de Poste Maroc. A noter que Poste Maroc organisera bientôt une exposition philatélique inédite qui présentera tous les timbres-poste dédiés au cheval. u


10e salon du cheval d’el jadida PAR JÉRÔME LAMY, (À RABAT)

el habib Marzak : «nous renouveler, voilà notre défi !»

Quel bilan dressez-vous de la 10e édition du Salon du Cheval ? Un bilan très positif. Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Salon du Cheval a battu cette année tous les records en accueillant 220 000 visiteurs, 1 000 chevaux, 700 cavaliers, 600 journalistes et 100 exposants en provenance de 35 pays à travers le monde. C’est donc une immense réussite et une nouvelle confirmation que le Salon est un évènement majeur au Maroc et dans la région. La manifestation œuvre depuis 2008 à la notoriété de la filière équestre marocaine ainsi qu’à la valorisation de ses métiers traditionnels. Son dixième anniversaire a marqué à cet effet l’engagement continu dont le Salon fait preuve pour réunir le grand public et les professionnels du cheval.

raBat (dar es-saLaM).«c’est toujours une surprise de voir que le grand public se passionne autant pour l’univers du cheval» a confié le docteur el Habib Marzak après le 10e salon du cheval

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Quelles ont été les nouveautés cette année ? Elles ont été nombreuses avec, en premier lieu, une exposition exceptionnelle dont l’accrochage, pensé comme un véritable parcours artistique, a permis de retracer les temps forts de la manifestation. Sous la forme d’une rétrospective avec des images, des vidéos et des objets, les visiteurs ont pu découvrir les instants les plus mémorables, les invités prestigieux, les grands cavaliers et les spectacles grandioses qui ont jalonné la vie du Salon depuis sa création. Parce que le cheval tient une place à part dans notre identité, cette édition a aussi été l’occasion de présenter un nouveau timbre, conçu par Barid Al-Maghrib pour célébrer nos dix ans. L’Afrique a également eu une place particulière cette année avec la présence de nombreux pays de la région, illustrant les liens profonds de coopération que le Maroc entretient avec son continent dans le domaine équin.

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près avoir fêté avec un succès mérité le dixième anniversaire du Salon du cheval, le docteur El Habib Marzak, commissaire de l’événement, a accepté de répondre à nos questions. Fier de préserver l’identité équine marocaine et de transmettre ce patrimoine aux jeunes générations, M. Marzak a rappelé l’incroyable succès populaire de l’événement et son incontestable évolution liée notamment à son déménagement au Parc d'Expositions Mohammed VI, lors de la 8e édition en 2015.

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LE DOCTEUR EL HABIB MARZAK, HEUREUX COMMISSAIRE DU SALON DU CHEVAL D’EL JADIDA, N’A PAS MASQUÉ SA JOIE À L’INSTANT DE TIRER LE BILAN D’UNE INOUBLIABLE ÉDITION QUI A MARQUÉ LE 10E ANNIVERSAIRE DE L’ÉVÉNEMENT. IL A AUSSI PLACÉ LA NÉCESSITÉ DE RENOUVELLEMENT COMME LE GRAND ENJEU D’UNE MANIFESTATION AUSSI EMBLÉMATIQUE...

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10e salon du cheval d’el jadida Depuis sa création en 2008, quel a été l’apport du Salon du Cheval au développement de la filière équine ? Son apport est décisif. Le Salon ne promeut pas seulement la filière et les activités qui y sont attachées : il contribue aussi à préserver un pan entier de l’identité culturelle nationale et à transmettre ce patrimoine aux jeunes générations. Je pense aux spectacles équestres et aux concours qui mettent en valeur les races marocaines, comme le Barbe et l’Arabe-Barbe. Cette visibilité se concrétise au sein d’infrastructures aux normes internationales dont la première, le Parc d'Expositions Mohammed VI, respecte les meilleurs standards et illustre bien la démarche de professionnalisation du Salon. Notre rôle dans l’accompagnement de la filière a également été marqué par la création du Grand Prix de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de Tbourida, le passage du Show International du Pur-Sang Arabe de la catégorie C à la catégorie A ou encore l’évolution du concours de saut d'obstacles de la catégorie 2* à 3*W, avec la participation de cavaliers figurant au top 50 mondial ! Le Salon a également joué un rôle actif dans la connaissance des métiers du cheval dont la maréchalerie, la sellerie et l’armurerie qui illustrent toute la richesse de l’artisanat marocain.

Le Salon du Cheval est devenu un évènement incontournable dans le paysage marocain. Ce succès vous surprend-il ? C’est toujours une surprise de voir que le grand public se passionne autant pour l’univers du cheval. En dix ans, notre programmation très diversifiée - concours, championnats, spectacles, conférences culturelles, etc...- , a attiré deux millions de personnes ! Et en même temps, cette réussite répond à un engagement fort auquel nous avons toujours souscrit : faire du Salon un évènement pour les professionnels et les amateurs. Conscient de l’importance de transmettre notre capital immatériel aux nouvelles générations, nous sommes même allés plus loin en faisant du jeune public une priorité de notre action. En dix ans, nous avons ainsi accueilli plus de cent mille enfants, principalement des écoliers. Le Salon a-t-il un impact sur le tissu économique d’El Jadida ? Incontestablement, le Salon est devenu un levier majeur du développement économique et social d’El Jadida et de sa région. Son impact ne se fait pas uniquement ressentir sur les métiers du tourisme, de la restauration, de l’hébergement ou du transport.

Peut-on parler de l’émergence d’une industrie équestre ? Le salon du Cheval contribue en effet au frémissement d’une industrie équestre, comme les spectacles modernes, ainsi qu’à l’implantation au Maroc de métiers et savoir-faire qui n’étaient jusqu’à présent offerts que par des prestataires étrangers. Comment maintenir ce succès incontestable et vous renouveler pour les prochaines années ? C’est une question très intéressante car c’est tout l’enjeu d’une manifestation aussi emblématique que la nôtre. A chaque édition, nous sommes attentifs à proposer une programmation qui met en avant les temps forts que le grand public attend, comme les compétitions sportives ou les concours et les spectacles, mais aussi à inclure des améliorations et des nouveautés afin de ne pas créer de lassitude au niveau du public. Notre grande difficulté, c’est que les visiteurs de notre salon ont des profils très variés et notre défi est de les satisfaire tous. Le nouvel écrin offert par le Parc d'Expositions Mohammed VI nous aide beaucoup dans cette démarche, puisque ses infrastructures et ses équipements sont adaptés à la présentation d’activités équestres et d’expositions en tous genres. u

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eL jadida (parc des expositions MoHaMMed vi).- La cérémonie d’ouverture a été présidée par sar le prince Héritier Moulay el Hassan.

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casaBLanca (HipodroMe anfa).M’hammed karimine regarde l’avenir avec confiance après son magnifique succès dans le Gp Mohammed vi des pur-sang anglais.

kariMine voit loin ! VI esté le Roi Mohammed Grand Prix de Sa Maj ca 18 novembre 2017, Casablan

Grand Prix de SAR

le Prince Moula y El Hassan

VAINQUEUR DU GRAND PRIX SA MAJESTÉ LE ROI MOHAMMED VI DES PUR-SANG ANGLAIS ET DU GRAND PRIX SAR LE PRINCE HÉRITIER MOULAY HASSAN DES PUR-SANG ARABES, M’HAMMED KARIMINE A FRAPPÉ FORT LORS DU MEETING INTERNATIONAL DU MAROC, VÉRITABLE SOMMET DES COURSES MAROCAINES. ET IL N’ENTEND PAS S’ARRÊTER EN SI BON CHEMIN...

19 novembre 2017, Casablanca

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courses : meeting international du maroc PAR DIMITRI FERREIRA, (À CASABLANCA)

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est bien lui, la grande révélation des courses marocaines. Si M’hammed Karimine, découvert avec Faywarda, cultive la réussite de sa casaque depuis 2013, il n’a laissé aucune chance à la concurrence lors de la dernière édition du Meeting International du Maroc où il a terminé tête de liste chez les propriétaires. Cette dernière décennie a apporté un souffle de professionnalisme et un vent de fraîcheur aux courses marocaines. Plusieurs écuries ont fait leur apparition dans la compétition. C'est le cas de la structure animée par le maire de Bouznika, M'hammed Karimine qui, lorsqu’il achète son premier cheval en 2012, formule le rêve de devenir le propriétaire le plus puissant du Royaume. Cinq ans plus tard, alors que le niveau des courses marocaines n’a jamais été aussi relevé, cette ambition est en passe de se réaliser. Sur les huit courses internationales programmées lors du dernier Meeting International du Maroc, les 19 et 20 novembre dernier, à Casablanca-Anfa, il en a remporté deux. Ce sont d'ailleurs les plus importantes (autant symboliquement que financièrement) et elles font de lui le grand gagnant de cet événement, sommet de la saison des courses marocaines : La Valkyrie (Elusive City), celle qui a remporté le Grand Prix de Sa Majesté le Roi Mohammed VI des pur-sang anglais (INT-2.400m), lui a permis de triompher pour la première fois dans ce qui est considéré comme l'épreuve reine du circuit marocain. «Evidemment, je suis très satisfait de la victoire de la Valkyrie», a expliqué M'hammed Karimine. «Avant le départ, son entraîneur était hyper confiant. La jument avait survolé sa course préparatoire, alors qu'elle n'était qu'à 70% de ses moyens. De plus, l'opposition semblait vraiment à sa portée, avec un concurrent français inférieur sur le papier et un tenant du titre, Striving (Koningstiger) un peu vieillissant et qui n'avait plus couru depuis cinq mois. Ce succès n'est donc pas une surprise.» Vainqueur, le samedi, donc, avec la Valkyrie, une élève de Eduardo Buzon-Bobillo, l’écurie Karimine accueille, le lendemain, un autre gagnant en orange fluo dans la catégorie pur-sang arabe. Toujours sous la coupe du metteur au point espagnol, Diabolo Hipolyte (Nashwan Al Kahlidiah) inscrit son nom au palmarès du Grand Prix de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan (Gr3 PA-1.900m) l'un des deux Groupes 3 PA programmés durant ce meeting. «La victoire de Diabolo Hipolyte est celle qui m'a fait le plus plaisir, a poursuivi le maire de Bouznika. Contrairement à La Valkyrie, le cheval a dû lutter et a mis son cœur sur la piste pour s'imposer, ce qui est beaucoup plus grisant.»

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«l’élevage est un point faible au Maroc, c'est difficile. Pour avoir un bon élevage, il faut beaucoup de patience, beaucoup de ressources et beaucoup de réussite.»

Et si le record de gains durant le week-end majeur des courses marocaines appartient toujours aux rouges de Kamal Daissaoui (2015), devant les gris de l'écurie qataries d'Al Shaqab Racing (2016), le ''jeune propriétaire'' coloré de orange fluo muni d'une toque jaune, désormais troisième de ce classement, fait désormais incontestablement partie des plus grandes casaques. Il faut dire que l’entrée dans le monde des courses de M’hammed Karimine n'est pas passée inaperçue, bien au contraire. Il l'a fait avec éclat en achetant des chevaux comme Al Antara (Akbar) vainqueur en 2015 du Grand Prix de Sa Majesté le Roi Mohammed VI des pur-sang arabes (Gr3 PA-2.100m), Faywarda (Il Warrd) ou encore Assafin Al Boraq (Yes Indeed Ah) qui ont tous triomphé au niveau des courses principales (la catégorie reine du circuit). Depuis, son écurie, ainsi que son équipe, ont évolué et pris aujourd'hui des dimensions qui forcent le respect. En plus d'avoir fait signer Abderrahim Faddoul comme premier jockey, fait bâtir un centre d’entraînement assez unique entre Khemisset et Tiflet, il s'est également assuré les services d'entraîneurs de premier plan, comme Miloudi Ajana, Christian Delcross, Christophe Lermyte et depuis le début de l'année, l'ibérique Eduardo Buzon-Bubillo. Dire que ce dernier assure avec brio la succession de ses prédécesseurs est un euphémisme dicté par un plamarès qui donne le vertige. Quatre ans après son premier partant, M'hammed Karimine a passé le cap des 385 victoires, dont 16 au niveau des courses principales, un score digne des plus grands. Aucune écurie n'avait connu une ascension aussi rapide jusqu'à présent. «Je suis honoré de voir mes couleurs briller au plus haut niveau», a-t-il confié.

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PHOTO Marwane acHarid

casaBLanca (HippodroMe anfa).c’est cherif Moulay abdallah alaoui (ci-dessus), président de la frMse, qui a récompensé M’hammed karimine sous le regard de aziz akhannouch, Ministre de l'agriculture, de la pêche Maritime, du développement rural et des eaux et forêts et omar skalli, directeur Général de la sorec lors d’un Meeting international du Maroc qui a tenu toutes ses promesses notamment grâce au talent des jockeys (ci-contre).


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courses : meeting international du maroc

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casaBLanca (HippodroMe anfa).«c’est la victoire lors du Gp sar le prince Moulay Hassan qui m'a fait le plus plaisir. diabolo Hipolyte a dû lutter pour s'imposer, c’est plus grisant» a confié M’hammed karimine, grand vainqueur du meeting phare de l’année, qui a fêté ses succès en famille avec son épouse najiba et son fils Yassine (ci-dessus).

casaBLanca (HippodroMe anfa).avant chaque course, la présentation des jockeys et des chevaux est une coutume très attendue par le public.

Ambitieux jusqu’à l’obsession, M’hammed Karimine n’avait pour autant pas programmé une telle récolte. «Cela reste une vraie surprise pour moi» confirme-t-il. «Car je ne m'attendais vraiment pas à connaître une telle réussite en si peu de temps.» Achetée lors d'une vente Fal Stud ( Docteur Mohamed Azzedine Sedrati) en 2012, Faywarda (Il Warrd) qui est née au Maroc, sera la première gagnante (le 6 décembre 2013 à CasablancaAnfa) de la casaque orange fluo munie d'une toque jaune. C'est également grâce à elle que son propriétaire vaincra pour la première fois dans le Grand Prix du Ministère de l'Agriculture (CP-2.400m), un certain 16 décembre 2015, sur l'hippodrome de Settat. La fille de Il Warrd et petite-fille de Marju était pilotée par Jaouad Khayate et entraînée par C. Lermyte. Suite à sa brillante carrière de courses, elle est entrée au haras en cette fin de saison 2017 et sera saillie l'an prochain par Deportivo, un des quatre étalons appartenant à Karimine.


casaBLanca (HippodroMe anfa).Les oranges fluo du truculent M'Hammed karimine, en tête du peloton, lors du dernier Meeting international des courses, une image que l’on a vue et revue durant un week-end de très haut niveau.

M’hammed Karimine porte avec fierté les couleurs de la casaque paternelle comme une déclaration d’amour éternel. PHOTO Marwane acHarid

PHOTOS Marwane acHarid

Ce succès sera accompagné la même année de celui de Artiste Lady (Artiste Royal) dans le Prix Zemmour (CP-2.100m), de Nawruz (Best of Luck) dans le Prix Ahmed Lyazidi/Critérium des 2 ans (CP-1.300m) et de I Am ere (Medicean) dans le Grand Prix des Éleveurs (INT1.750m). Originaire des terres de Tnine Chtouka, celles de son papa Ahmed, véritable berceau des courses de chevaux entre Casablanca et El Jadida où sa maman, Fatima, a grandi, M’hammed Karimine porte avec fierté et atavisme les couleurs de la casaque paternelle comme une déclaration d’amour éternel.

«Dès mes premiers pas, mon objectif a été de gagner les plus grandes courses», a précisé M'hammed Karimine, qui obtiendra ses premiers succès de prestige avec des chevaux achetés à des ventes aux enchères, aussi bien au Maroc qu'à l'étranger. «Simplement, je savais que ma réussite dans la casaque passe nécessairement par un bon élevage. C'est pour cela que j'ai également décidé de me lancer dans l'élevage en qualité et en quantité, d'autant qu’un des points faibles au Maroc, c'est l'élevage. On en a très peu et je comprends pourquoi maintenant, parce que c'est une chose absolument difficile. Pour avoir un bon élevage, il faut avoir de la patience, beaucoup de ressources et aussi beaucoup de réussite.» 2016, c'est donc l'année des débuts de chevaux comme Rajsman of Grine (Rajsaman), Illy de Grine (Naaqoos) ou encore Mureefa de Grine (Evasive) pour M'hammed Karimine. C'est l’année de l’entrée en piste des premiers représentants du Karimine-Stud, la structure d'élevage de M'hammed Karimine, qui se divise en deux parties réparties entre Bouznika et Tiflet. Car le nouvel homme fort des courses marocaines a non seulement décidé de devenir le propriétaire le plus important du Royaume, mais il a également investi massivement dans l'achat de poulinières et d'étalons. Ces emplettes ont commencé à porter leur fruit fin 2016, avec un certain Leemon of Grine (Pomander), anglo-arabe né en 2014, qui a remporté le Critérium des 2 ans des anglo-arabes à 50% (CP-1.300m)

casaBLanca (HippodroMe anfa).L'ibérique eduardo Buzon-Bubillo, heureux entraîneur de l’écurie karimine, vainqueur du Gp le prince Héritier Moulay Hassan avec abderrahim faddoul (gauche) et du Gp sa Majesté le roi Mohammed vi avec julien augé (droite).

Sur tous les fronts, M’hammed Karimine, qui est aussi Président de la Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR), fait donc l'actualité. Egalement victorieux cette année de la Poule d'Essai des Pouliches (CP1.750m) et du Prix Mansour Dhabi (Listed PA1.750m) avec Bint Grine (General), mais aussi du Prix Jawahir (Listed PA-2.100m) avec Diabolo Hipolyte, il a aussi goûté au succès, en France, avec Alsaker (Af Albahar) . Il s’est même essayé à la discipline de l'obstacle, avec Royal Grine (Montmartre) lequel est actuellement à l'entraînement chez Lisa Carbery, dans l'hexagone. «En 2018, vous verrez de très bons pur-sang arabes de 3 ans issus de mon élevage se produire en compétition» lance-t-il comme une promesse. «D'ailleurs, plusieurs d'entre eux seront placés à l'entraînement en France, chez Elizabeth Bernard et Damien de Watrigant». En résumé, ces pensionnaires ont été placés à 1811 reprises pour un score de 2491 partants (superbe total !). Ne travaillant pas seul, les félicitations iront également aux entraîneurs et aux jockeys à qui il a accordé sa confiance, sans oublier le dénicheur de talent qu'est Mohamed Aziz Bennani, qu'on pourrait surnommer œil de lynx, et encore à toutes les petites mains de l'écurie (lad, maréchal-ferrant; etc...) mais aussi à Saïd Souni, en charge de la partie élevage chez Karimin-Stud. M’hammed Karimine, terreur des hippodromes, est aussi le champion des ressources humaines. «C’est un compliment qui me fait plaisir» dit-il... u

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courses : meeting international du maroc

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3 casaBLanca (HippodroMe anfa).cherif Moulay abdallah alaoui, président de la frMse, félicite ahmed nasser el rissi, président de la fédération équestre des emirats arabes unis, said eL Muhiri et faysal errahmani, président de l’ifaHr (international federation of arabian Horse racing) qui représentent le sheikh Mansour Bin Zayed al nahyan, vainqueur du Gp de sa Majesté le roi Mohammed vi du pur-sang arabe. (1) kamal daissaoui, heureux de recevoir le Gp jean-pierre Laforest des mains de Michèle Laforest et omar skalli, le directeur Général de la sorec. (2) c'est az-zubayr, propriété du Haras royal les sablons, entraîné par joel seyssel et monté par said Madihi (photo) qui a remporté le Grand prix de la sorec. (3) omar skalli, le dG de la sorec, entouré (de g à d) par said Muher el ketbi , vice ambassadeur de eau ( chargé d'affaires au Maroc), ahmed nasser el rissi, président de la fédération équestre des emirats arabes unis, Muslim amiri président Yas Horse racing Management, faysal errahmani, président de l’ifaHr et kamal daissaoui. (4)

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t un, et deux, et trois ! Les 18 et 19 novembre derniers, à Casablanca-Anfa, la SOREC a organisé, pour la troisième année consécutive, son Meeting International du Maroc -articulé autour des Journées Internationales du Pur-sang anglais (samedi) et du Pur-sang arabe (dimanche). Force est de constater qu’il a tenu ses promesses. D'une part, les écuries marocaines, qui avaient été largement dominées la saison passée, se sont montrées à la hauteur de l'événement, prouvant que le niveau des courses marocaines était en nette progression. D'autre part, un certain nombre de professionnels étrangers, habitués des lieux, étaient présents, comme les qataris d'Al Shaqab Racing (Cheikh Joaan Al ani) lesquels étaient sortis grands vainqueurs en 2016.

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Vivement la suite ! Il faut aussi citer les émiratis du Yas Horse Racing Management (Cheikh Mansour Bin Zayed Al Nahyan) ou encore l'anglaise Beverley Deutrom. Moins coutumiers des courses marocaines, ils ont néanmoins largement contribué au dynamisme de cet événement. Reste que pour cette troisième édition du Meeting International du Maroc, ce sont les marocains qui se sont montrés les plus brillants.

Quatre des huit compétitions parées du label ''international'' ont en effet été remportées par les Lions de l'Atlas, alors que les autres épreuves sont revenues à des propriétaires étrangers. Outre M'hammed Karimine, l'écurie du Haras Royal les Sablons, comptabilise un succès dans le Prix Ahmed Lyazidi/Critérium des 2 ans (INT-1.750m) et le Grand Prix des Éleveurs (INT-1.750m).

Il ne faut surtout pas oublier Kamal Daissaoui qui s’est adjugé le GP Jean-Pierre Laforest (INT-1.750m). «Je vais peut-être vous surprendre mais cette épreuve était celle qui me tenait le plus à cœur» a confié l’éleveur de Bir Jdid, fier de rendre hommage à feu son ami Jean-Pierre. «En tout cas, nous avons essayé de porter dignement les couleurs du Maroc et de lutter aves les écuries du Royaume aux moyens équivalents aux nôtres.» Chez les étrangers, le Qatar (Prix e President of e UAE Cup), l'Espagne (Grand Prix des Propriétaires), la Libye (Grand Prix de Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid) et les Emirats arabes unis (Grand Prix de Sa Majesté le Roi Mohammed VI des pur-sang arabes) ont chacun enregistré une victoire. Vivement 2018 pour une quatrième édition alléchante ! u


sous le sabot

8e Morocco Royal Tour: Virginie Thonon sans faute devant Pius Schwizer L’HEURE DE LA BELGIQUE a encore sonné. Virginie onon a remporté le Grand Prix SM le Roi Mohammed VI de saut d’obstacles, comptant pour le 8e Morocco Royal Tour, disputé dans le cadre de la 10e édition du Salon du cheval, organisée sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi. Cette épreuve de 1.60m est inscrite dans le calendrier de la World Cup Arabe League. La Belge de 37 ans, montant High Tech Vy De Septon, succède au palmarès du Grand Prix au Jordanien Ibrahim Hani Bisharat sur Bowie Z, titré l'an passé et vainqueur cette année du Grand Prix Feu SAR la Princesse Lalla Amina à l'étape de Rabat du MRT. Elle signe sa troisième victoire après les concours CSI* 1.30m et CS* 1.25m respectivement à El Jadida et Rabat.

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sar Le prince Héritier Moulay el Hassan a remis le précieux trophée du Mrt à la cavalière virginie Thonon.

Seul double sans faute du jour, Virginie onon devance le Suisse Pius Schwizer, le plus rapide du second acte mais coupable d’une faute et le Qatarien Bassem Mohammed. Une barre en première manche avait privé Simon Delestre de ses espoirs de l’emporter. Le fils de l’entraîneur marocain Marcel Delestre termine au pied du podium avec Gain Line, juste devant un autre Français, Séverin Hillereau, sur Radja d’Artemis. C’est le Prince Héritier Moulay El Hassan qui a présidé la cérémonie de récompenses. Sous les ovations du public venu nombreux à la carrière du Parc d’expositions Mohammed VI, SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan a pris place à la tribune d’honneur où Son Altesse Royale a assisté aux épreuves du GP SM le Roi Mohammed VI. u

Hervé Renard fan du cheval barbe marocain

Les promesses de Mourad Zabout ! MOURAD ZABOUT a représenté le Maroc à Abu Dhabi où s’est déroulée la finale du Championnat du Monde de Son Altesse Sheikha Fatima Bint Mubarak des apprentis jockeys. Mourad (photo) n’a pas démérité puisqu’il a obtenu une prometteuse 6e place avec la casaque des écuries du Président des Emirats Arabes Unis Son Altesse Sheikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyan. Le jeune marocain montait Maydan du Paon entraîné par Eric Le Martinel. u

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DANS le cadre de l’entretien exclusif qu’il nous a accordé, Hervé Renard nous a confié être tombé sous le charme du cheval barbe marocain. «Le cheval barbe est majestueux» a précisé le sélectionneur des Lions de l’Atlas. «J’aimerais en posséder un. Pas pour le monter mais pour le plaisir de l’élever, de le regarder galoper en liberté. Mais, malheureusement, je n’ai pas la place... C’est dommage car regarder un cheval m’apaise.» Par ailleurs, Hervé Renard a de très jolis souvenirs de l’hippodrome d’Aix-les-Bains. «C’est là que ma maman m’accompagnait pour pratiquer le sport alors que j’étais enfant» dit-il. u


meeting national du cheval barbe et arabe-barbe

PAR MARYEM LAFTOUTY, (À EL JADIDA)

la race barbe grain de beauté de la filière équine NOUVELLE ÉTAPE DÉTERMINANTE DANS LE CALENDRIER DES ACTIONS MENÉES PAR LA SOREC DANS LE CADRE DE SA POLITIQUE DE DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE ÉQUINE, LE MEETING NATIONAL DU CHEVAL BARBE ET ARABE-BARBE NE SE CONTENTE PAS DE RASSEMBLER LES ÉNERGIES POUR LA SAUVEGARDE DE LA RACE, IL JETTE LES BASES D’UNE NOUVELLE UTILISATION DU CHEVAL BARBE ET ARABE-BARBE, EMBLÉMATIQUE AU ROYAUME.

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e calendrier équestre marocain n’en finit pas de s’enrichir avec de nouvelles compétitions majeures. Après le Meeting International des courses (2015), le Grand Prix de Tbourida de Sa Majesté le Roi Mohammed VI (2016), le premier meeting national du cheval barbe et arabe-barbe a été inauguré au Haras National d’El Jadida (20 au 24 septembre). Au-delà de l’ambition de créer une compétition emblématique, l’objectif de la SOREC, organisatrice de l’événement, est de poursuivre ses incontestables efforts, loués par tous, pour promouvoir les races barbes et arabe-barbe ancrées dans le patrimoine marocain. Utilisés aujourd’hui essentiellement dans les concours de Tbourida, les chevaux barbes et arabe-barbes possèdent un avenir évident pour devenir un véritable vecteur économique, social et culturel du Royaume. C’est le message délivré au grand public, lors de la tenue de la première édition du meeting national dédié exclusivement au barbe et à l’arabe barbe. Dire que ce coup d’essai fut un coup de maître est un euphémisme. Le Meeting a connu un franc succès non seulement auprès des éleveurs privés, mais aussi au niveau du grand public, des clubs équestres ou des associations. L’événement est d’ores et déjà une véritable vitrine des potentiels et débouchés de ces races mythiques ainsi qu’une vraie plate-forme de rencontres des professionnels du secteur.

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Mohammed Oussidhoum, directeur du Haras National d’El Jadida, joli théâtre de l’événement, est emballé par les promesses nées de ces journées ô combien réussies. «C’est une étape déterminante qui s’ajoute au calendrier des actions mises en place par la SOREC dans le cadre de sa politique de développement de la filière» précise celui qui est une des forces vives au Maroc du combat pour la race barbe. Il voit plus loin. «Derrière la promotion du barbe et de l’arabe-barbe, il y a un réel enjeu économique» dit-il. «Aujourd’hui, plus de 80% des chevaux marocains, barbes et arabe-barbe, sont utilisés dans les concours de Tbourida. Nous comptons aujourd’hui plus de 322 sorbas qui utilisent plus de 5400 chevaux. Ce sont des chiffres importants. Nous devons encourager la diversité de l’emploi de la race barbe.» L’ art équestre traditionnel est indissociable historiquement et culturellement de l’utilisation de ces deux races. «La tbourida a toujours eu un impact socio-culturel au niveau de nos traditions» dit Mohammed Oussidhoum. «Outre les concours officiels organisés chaque année, il faut aussi compter tous les moussems agricoles et les nombreuses festivités comme les mariages et certaines fêtes nationales. En développant d’autres formes d’utilisations modernes de ces deux races, nous pouvons permettre aux éleveurs de produire plus de poulains barbes et arabe-barbe et ainsi les vendre»

Grande thématique de la septième édition du Salon du Cheval d’El Jadida (2014), le tourisme équestre offre une séduisante perspective pour le cheval barbe et arabe-barbe. Ce n’est un secret pour personne - ni pour les éleveurs, ni pour les professionnels -, le barbe et l’arabebarbe jouent un rôle majeur dans la promotion de la richesse géographique et touristique du Royaume. Polyvalents, ces chevaux sont parfaits pour le tourisme équestre d’autant qu’ils démontrent aussi résistance, sobriété, dextérité et adaptabilité. Ces qualités leur permettent surtout d’être montés facilement par des cavaliers chevronnés ou béotiens. Du coup, ils sont recommandés autant pour l’initiation à l’équitation que pour les randonnées et les épreuves d’endurance. Comptons également parmi les différentes activités auxquelles peuvent être destinés le barbe et l’arabe-barbe: le dressage, la voltige ainsi que tous les arts équestres modernes. Épreuves auxquelles il convient de ne pas oublier le saut d’obstacles. «Malgré leurs tailles inférieures aux normes sportives, le barbe et l’arabe-barbe compensent par leur agilité à sauter, leur force et leur punch», explique Mohammed Oussidhoum. «Tant et si bien que cette discipline olympique n’est plus réservée aux seuls chevaux étrangers. C’est une bonne nouvelle !»

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eL jadida (Haras national).Le premier meeting national du cheval barbe et arabe-barbe a été un franc succès notamment la vente aux enchères (ci-dessous, à gauche) et le championnat national (ci-dessous, à droite)

PHOTOS Marwane acHarid


meeting national du cheval barbe et arabe-barbe

sidi Berni.- un magnifique cheval arabe-barbe, qui fait la fierté du domaine de sidi Berni où il est élevé avec amour. sidi berni n’est pas seulement le plus bel élevage de chevaux de sport du royaume, c’est aussi le paradis de la race barbe. PHOTO pHiLippe LeMire

Le Maroc, berceau du barbe et de l’arabe-barbe

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ux quatre coins du monde, l’image du cheval barbe et arabe-barbe est rattachée au Maroc. A l’image de l’Algérie et de la Tunisie, le Royaume est un pays berceau du barbe et de l’arabe-barbe. «Au départ, il n’y avait que le barbe comme race autochtone, mais avec les conquêtes islamiques, l’arabebarbe est apparu suite au croisement de ces deux races», explique Mohammed Oussidhoum, directeur du Haras National d’El Jadida. «Mais la population barbe a diminué, surtout durant la période du protectorat, quand les chevaux étaient exportés dans le but des missions militaires. Afin de préserver ces deux races, qui étaient presque en voie de disparition, le protectorat français a instauré les haras nationaux et les stations de montes».

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Pour remédier à cette situation catastrophique, la politique de la SOREC a sauvé ces deux races emblématiques à grands coups d’actions à destination des grands professionnels du domaine et d’une communication intelligente et ciblée. «Dans un premier temps, il était primordial de faire l’inscription initiale des chevaux RNC (races non constatées) afin de recenser la population actuelle» précise Mohammed Oussidhoum. «Cette inscription s’est faite selon des constatations phénotypiques qui caractérisent chaque race, et permettent de les différencier des races étrangères».

Afin de se donner les moyens de ses ambitions, la SOREC a installé un centre de transfert embryonnaire, au Haras National de Meknès. «Ce centre est spécialement dédié au développement de l’arabe-barbe» dit Mohammed Oussidhoum. «Il permet d’inséminer des juments donneuses barbes. L’embryon est ensuite prélevé pour être transplanté dans des juments receveuses, barbes ou arabebarbe. Ainsi la jument donneuse va produire plusieurs embryons, donnant naissance à 4 ou 5 poulains par an au lieu d’un seul. Le centre de transfert embryonnaire est une valeur ajoutée pour tenir nos objectifs.»

Véritable patrimoine de l'épopée légendaire ancrée dans l’histoire du Maroc et de son histoire socio-culturelle, la race barbe a de beaux jours devant elle. A l’instant où l’on peut dire que le défi de la repopulation du Maroc des races barbes et arabe-barbe est une étape franchie, il ne faut surtout pas passer sous silence le rôle de l’organisation Mondiale du Cheval Barbe (OMCB) présidée depuis 2012 par Monsieur Omar Skalli, le Directeur Général de la SOREC. u

PAR M. LAFTOUTY

Mohammed Oussidhoum: «Au départ, il n’y avait que le barbe comme race autochtone, mais avec les conquêtes islamiques, l’arabe-barbe est apparu suite aux croisements de ces deux races».


meeting national du cheval barbe et arabe-barbe D’ailleurs, dans le cadre de la politique de développement de ces deux races, la SOREC travaille main dans la main avec la Fédération Royale Marocaine des Sports Équestres (FRMSE). En effet, il n’est pas rare que des épreuves spéciales soient réservées aux barbes et à l’arabe-barbe lors de compétitions de saut d’obstacles. Outre son utilisation moderne et traditionnelle, le barbe et l’arabe-barbe jouent également un rôle thérapeutique très important dans le traitement de certaines maladies mentales comme l’autisme. L’équithérapie s’ajoute ainsi aux différentes vocations de ces deux races. En effet, les particularités du barbe et de l’arabe-barbe, notamment la facilité de leur communication avec l’humain et leur maniabilité, font d’elles des races très recommandées pour aider les enfants aux besoins spécifiques.

Le premier meeting national du cheval barbe et arabe-barbe a été segmenté par un programme diversifié qui a permis aux éleveurs et professionnels, venus des quatre coins du Maroc, d’appréhender les possibles utilisations du cheval barbe. «Cela a été une fierté d’accueillir cette première édition au Haras National d’El Jadida» confie Mohammed Oussidhoum. «Il est évident qu’organiser une telle rencontre quatre jours durant a été un grand défi. Si on mesure l’impact apporté à la filière équine et à la stratégie de développement mise en place par la SOREC, on peut juger que le défi est relevé de belle manière. Nous avons réussi à sensibiliser les éleveurs. A eux désormais de prendre le relais de la SOREC, et contribuer efficacement à la promotion du barbe».

«Nous avons sensibilisé les éleveurs. A eux de prendre le relais de lA SOREC...»

Il convient de saluer la qualité des échanges nés de la table ronde présidée par Omar Skalli, le Directeur général de la SOREC. Premier en son genre, ce moment de dialogue constructif a permis de débattre de l’avenir de ces deux races, avec la participation des éleveurs, des présidents des clubs et associations équestres. Les quatre jours du meeting ont en effet été riches en moments forts. Le rideau s’est levé sur le rallye, qui représente une première étape pour l’endurance. La deuxième journée a été le théâtre de la première vente aux enchères dédiée aux barbes et arabe-barbe, permettant ainsi aux différents éleveurs, venus de tout le Royaume, d’exposer leurs chevaux. Un concours de dressage, de maniabilité et de saut d’obstacles a eu lieu le troisième jour, suivi du championnat du cheval barbe national et l’arabe-barbe, lors de la clôture d’un événement qui sera bien sûr reconduit l’année prochaine. u

eL jadida (salon du cheval).Mohammed oussidhoum (au centre) est une des forces vives de la sorec dans son combat pour la sauvegarde et la valorisation de la race barbe.

PHOTO driss BenMaLek

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eL jadida (salon du cheval).Le Maître de piste pedro cebulka et son charisme sont incontournables sur les concours internationaux. pas étonnant qu’il ait officié lors des six dernières olympiades des jo d’atlanta 1996 aux jo de rio 2016

PHOTOS pHiLippe LeMire

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PAR JÉRÔME LAMY, (À SKHIRAT)

pedro cebulka star au Maroc MAÎTRE DE PISTE LE PLUS CONNU ET LE PLUS APPRÉCIÉ DES CONCOURS INTERNATIONAUX DE SAUT D’OBSTACLES, PEDRO CEBULKA JOUIT D’UNE VÉRITABLE POPULARITÉ AU MAROC NOTAMMENT AUPRÈS DU PUBLIC DU SALON DU CHEVAL D’EL JADIDA OÙ SES COSTUMES FONT UN TABAC.

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edro Cebulka bénéficie d’une véritable popularité auprès du public marocain. On peut même dire qu’il est devenu un personnage incontournable du Salon du Cheval d’El Jadida». Omar Skalli, Directeur Général de la SOREC, a mesuré la notoriété du Maître de Piste des concours internationaux de saut d'obstacles et notamment du Morocco Royal Tour dont la dernière étape clôture le Salon du Cheval d’El Jadida. A vrai dire, c’est lui qui nous a conseillé de consacrer un reportage à celui qui possède un prénom espagnol, un nom de famille polonais, un passeport allemand, une épouse hollandaise et une maison au Canada. Né à Vessen, en Allemagne, près d’Hambourg, Pedro Cebulka, qui fêtera ses 65 printemps en février prochain, parle sept langues. C’est évidemment un atout pour murmurer à l’oreille des cavaliers qui attendent son signal pour rentrer dans l’arène. Avec ses costumes uniques qui ajoutent au mythe du personnage et son sourire spontané, il est un phare indispensable sur les concours autant qu’un garant de l’harmonie protocolaire de l’entrée en piste des chevaux, sensibles eux-aussi, à l’humanité et à la spiritualité du Canadien.


portrait Banquier de formation et de métier, Pedro a vite abandonné son costume cravate et sa calculatrice. Cette vie sédentaire, trop rigide, ne l’enchantait point. Il décide de changer de vie. Hésite entre un job de charpentier et un travail auprès des chevaux au club de Spruce Meadows, à Calgary, près des montagnes Rocheuses canadiennes. Il lave les écuries, sort les chevaux, fait des traductions pour les cavaliers. «C’est là que tout a commencé» précise Pedro. «En 1986, les organisateurs de Spruce Meadows m’ont demandé d’être leur steward. J’avais une seule tâche: rester à l’entrée de la piste et appeler les cavaliers. En fait, mon boulot est vraiment simple. Cela demande de la communication avec le jury, les vétérinaires, les équipes de télévision. Si les cavaliers sont calmes, alors les chevaux seront relaxés et bien dans leur tête.» Aujourd’hui, Pedro et son étonnant charisme sont incontournables sur les concours internationaux. Pas étonnant qu’il ait officié lors des six dernières olympiades des JO d’Atlanta 1996 aux JO de Rio 2016 où il a encouragé Kebir Ouaddar et Quickly de Kreisker. «C’est un de mes couples préférés sur le circuit» confie Pedro. «Kebir et Quickly ont le même punch, le même sens du spectacle. D’ailleurs, je suis impatient de les revoir au premier plan. J’ai rencontré beaucoup de cracks au fil du temps, j’ai même voyagé avec certains chevaux. Mais Quickly est à part...» A l’instant de parler de chevaux d’exception, Pedro ne peut pas faire l’économie d’une incroyable anecdote sur Milton, le mythique cheval hongre de John Whitaker. «A l’aéroport de Stansted en Angleterre, au moment d’embarquer pour Spruce Meadows, le groom a malencontreusement lâché Milton» se souvient Pedro. «Nous étions sur la piste d’atterrissage, alors j’ai sauté et attrapé la longe. Milton se cabrait et je n’ai rien lâché car s’il s’était échappé, il aurait pu se faire percuter par un avion. J’avais la peau de mes mains qui partait, mais j’avais sauvé Milton !» Discret dans l’arène et volubile dans les coulisses, Pedro est indispensable. «Il met une bonne humeur sur tous les concours internationaux» confirme Marcel Rozier, l’emblématique entraîneur de Kebir Ouaddar. «Il connaît tous les cavaliers. Il sait les détendre avec un bon mot. Jamais personne ne s'est plaint. Son rôle est important car les cavaliers ont souvent besoin de faire descendre la pression avant d’entrer en piste. En plus, il choisit ses costumes en fonction des coutumes locales. C’est une démarche très sympathique.» Adoré au Maroc, Pedro est également fan du Royaume. «J’adore le pays, l’accueil des gens et j’ai beaucoup de respect pour la Fédération marocaine qui a su professionnaliser les compétitions et notamment le Morocco Royal Tour qui n’a désormais rien à envier aux grandes épreuves mondiales» confie Pedro Cebulka, jamais avare d’une facétie ou d’un bon mot. u

PHOTOS pHiLippe LeMire

skHirat (amphitrite palace).jamais avare d’une facétie, que ce soit avec le portier, dans sa chambre devant ses costumes, pour le rituel du thé ou avec didier escartin, le directeur Général de l’Hôtel, pedro cebulka a fait l’unanimité à l’amphitrice palace.

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carte postale: sur la route de tryon (etats-unis)

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Quickly bientôt parmi nous...

’année 2017 est terminée. Et il faut avouer que nous nous ne la regretterons pas. Déjà, 2017 restera comme une année sans Quickly. Une année marquée par la blessure de notre formidable cheval. Après sa petite entorse sans gravité à Doha, au mois de février, Quickly a bénéficié de plusieurs mois de soins, de repos et de thalasso. En ce début d’année 2018, Quickky est toujours en thalassothérapie, en Normandie où il bénéficie des bienfaits du milieu marin. Il devrait rentrer, chez nous, aux écuries, à Bois-le-Roi, au début du mois de février. En fait, nous attendons le feu vert de la vétérinaire pour être sûrs que son kyste au boulet, en dessous de l’articulation, est totalement guéri. Etre sportif de haut niveau, c’est savoir gagner, gérer le succès, garder la tête froide.. C’est aussi savoir perdre, serrer les coudes. 2017 nous l’a appris. Bien sûr, nous ne voulons prendre aucun risque.

PHOTO aBdou MokHtari

PHOTO eric knoLL

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Clin d’œil magazine et Cheval du Maroc ont décidé de mettre leurs pas dans ceux de Kebir Ouaddar et de son entraîneur, Marcel Rozier. Jusqu’aux Jeux Equestres Mondiaux de Tryon aux Etats-Unis ( 10 au 23 septembre 2018 ), le couple vedette des sports équestres marocains vous fait partager le quotidien de leur fabuleux cheval Quickly de Kreisker, leurs joies,leurs doutes, leurs espoirs, leurs rêves. Confidences exclusives...

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C’est pourquoi nous n’avons pas emmené Quickly au Maroc pour le Morocco Royal Tour même si la dernière étape de la compétition clôturait le 10e anniversaire du Salon du Cheval. C’est évidemment un regret. Nous aurions aimé fêter ce grand évènement avec Quickly mais nous avons des échéances très importantes en 2018, à commencer par les Jeux Mondiaux de Tryon, en 2018, aux Etats-Unis. Nous sommes déjà qualifiés. Si Quickly reprend l’entraînement, en février, il restera sept mois de préparation puisque les jeux Mondiaux se déroulent du 10 au 13 septembre. Ce n’est pas énorme mais nous serons dans les temps. En Normandie, Quickly a musclé son dos dans l’eau douce. Il est magnifique et robuste. Il a également trottiné sur tapis roulant. Nous allons le remettre progressivement au travail pour prolonger le plus longtemps possible sa carrière. Pendant quatre ans, on l’a parfaitement géré. Nous devons travailler sa résonance au sol. On ne peut pas passer de la thalasso aux épreuves de Grand Prix. Il faut le remettre en activité progressivement pour travailler son souffle. Quoi qu’il en soit, il faudrait trouver le plus rapidement possible un autre cheval afin de ménager des plages de repos à Quickly mais aussi et surtout de permettre à Kebir de travailler dans le très haut niveau même quand Quickly est au repos. Pour qu’un cavalier soit performant, il faut qu’il soit au plus haut niveau dans toutes les compétitions. Les barres de 1m60 doivent devenir une habitude. Mais ce n’est pas simple d’autant que nous ne sommes pas les seuls à chercher la perle rare. Néanmoins, nous devons garder à l’esprit qu’il n’existe qu’un seul Quickly... Depuis cinq ans, nous investissons sur des chevaux âgés de 3 à 5 ans. L’idée, c’est de les fabriquer nous-mêmes. C’est forcément moins cher. Un cheval, nommé Istanbul, âgé de 8 ans, semble sortir du lot. Néanmoins, nous ne pensons pas que ce soit un cheval pour les JO. Mais l’avenir le dira... » u


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