Maison Juive 7 - Nissan 5776

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La

Maison Juiven°7

Sommaire Editorial

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La lettre du Rabbi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 La Si'ha du Rabb i

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« C’était mon père » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Un Hakhel à la rue Petit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18 maisonjuive@gmail.com . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 « Beauty is all about being yourself » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 Vie quotidienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 Les conseils du Rabbi pour la vie de tous les jours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 Pessa’h : questions & réponses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46 ‘Hinou’h : Comprendre le comportement des enfants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Kamatz aleph : a . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72 les 12 Psoukim

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La Maison Juive est un supplément à la Sidra de la Semaine ISSN 1762 - 5440 • Tiré en 1000 exemplaires

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Editorial La force d’un regard d’amour C’est avec beaucoup d’émotion qu’elle s’avança devant le micro et déclara que c’était la première fois qu’allait être révélé, avec la permission de ses parents, ce dont elle allait parler. Elle tremblait et, en ce 22 Chevat, date de la Hilloula de la Rebbetsen ‘Haya Mouchka, nous sentions nous aussi le trouble nous gagner.

Pendant qu’elles conversaient, son amie s’approcha de la fenêtre et s’écria : « Oh ! Viens, viens voir !!! » Et ce qu’elle regardait était la voiture de la Rebbetsen, stationnée en bas de chez elle. Le secrétaire était allé faire un achat et la Rebbetsen attendait dans la voiture. Ma mère s’approcha de la fenêtre et c’est alors que la Rebbetsen leva les yeux et fixa ma mère pendant un bon moment, jusqu’à ce que le secrétaire revînt. La Rebbetsen a quitté ce monde trois mois plus tard et moi je suis née…neuf mois après « ce regard » ! Tout cet amour que le Rabbi et la Rebbetsen ont dispensé, ils continuent à le faire et plus encore, à nous en inspirer. Au Ohel, sur le lieu de repos du Rabbi et sur celui de la Rebbetsen, on voit se réunir des gens venus de tous horizons, de toutes origines, de tous milieux, tous réunis dans une prière unique, adressée au Rabbi et à la Rebbetsen. Et quand l’on est soi-même plongé dans des demandes personnelles, peut-on rester indifférent aux pleurs, aux soupirs, aux Tehilim prononcés du fonds du cœur par la personne inconnue qui se trouve à côté de nous. Et alors se passe cette chose incroyable : nous prions aussi pour elle. Nous demandons au Rabbi et à la Rebbetsen de lui accorder, à elle-aussi toutes les bénédictions dont elle a besoin. Le Rabbi et la Rebbetsen nous « forcent » au Ahavat Israël, à l’amour de notre frère et de notre sœur que nous ne connaissons pas. C’est bien la preuve qu’ils continuent à nous guider. En cette date du 25 Adar, anniversaire de la naissance de la Rebbetsen, prenons donc la résolution de renforcer ce lien avec nos guides éternels et de dispenser cet amour de l’autre, de toutes nos forces. Nous avons de l’aide !

K. Coën

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Ce matin là, elle avait convenu de prendre un café chez l’une de ses amies qui habitait dans un appartement, à un certain étage.

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« Mes parents étaient mariés depuis dix ans et n’avaient pas encore été bénis par des enfants. Ma mère rêvait de voir la Rebbetsen mais bien sûr, son rêve n’avait jamais pu être réalisé.


La lettre du Rabbi

Traduction libre


En réponse à votre lettre du 16 Mena’hem Av, concernant la santé de votre épouse, vous écrivez les raisons pour lesquelles elle ne peut concevoir. Cependant, cela paraît incompréhensible puisqu’au début de votre lettre, vous mentionnez qu’au mois d’Elloul 5709, elle était enceinte. Si cela a été le cas, cela peut certainement en être de même maintenant aussi. Il me semble donc que votre épouse ne devrait rien entreprendre qui, selon ce que vous écrivez, pourrait présenter des risques. Qu’elle consulte à nouveau un médecin spécialiste pour savoir ce qu’elle doit faire et il ne fait aucun doute qu’il trouvera une manière modérée d’agir. Par l’intermédiaire d’un médecin particulier et d’un médicament particulier tout passera, et la bénédiction de mon beau-père (le Rabbi Rayats) (Que je serve de réparation pour son lieu de repos (cette phrase est utilisée durant les neuf premiers mois de deuil) s’accomplira, pour que D.ieu réjouisse vos cœurs avec une descendance en bonne santé et viable.

Vous écrivez en outre, qu’en raison de toute cette situation, votre épouse est devenue nerveuse, etc. Il faudrait lui expliquer que le Tout Puissant dirige le monde de la meilleure façon. Il sait ce qui est le mieux et Il a écrit dans la Torah que les enfants sont une bénédiction. C’est pourquoi les Juifs la méritent-ils. Et si Ses bénédictions sont parfois retardées, il faut savoir que nous avons un grand Rabbi, mon révéré beau-père, qui, au moment opportun, matérialisera toutes ses bénédictions pour tous ceux qui lui sont liés. Cependant, il faut fermement maintenir les liens de son hitkasherout (attachement) avec lui. Si par contre, l’on commence à douter de la réalisation de ses bénédictions et que l’on en devient nerveux, il s’agit là d’un signe de faiblesse, à D.ieu ne plaise, dans sa confiance et son hitkasherout. Cela affecte également la santé et ce n’est certainement rien de plus que le conseil du penchant (au mal). Elle et vous-même devez être forts dans votre confiance en « D.ieu et en

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Je vous salue et vous bénis !

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Par la grâce de D.ieu 21 Mena’hem Av, 5710 (1950) Brooklyn


Moché, Son serviteur » (Chemot 14 :31), celui de notre génération, c’est à dire mon beau-père, et cela en soi aidera à réaliser sa sainte bénédiction pour une descendance saine et viable et pour toutes les bonnes choses.

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Avant d’allumer les bougies, il ne fait aucun doute que votre épouse fait un don, bli nédèr, à la charité qui porte le nom de Rabbénou Méir Baal Haness, et chaque jour vous récitez, sans aucun

doute, bli nédèr, le chapitre de Tehilim du Rabbi, qui est actuellement le 71. Quand votre femme attendra un enfant, dans un bon et favorable moment, vous ne rendrez pas la chose publique, dans les premiers temps. Mais vous en avertirez immédiatement le Rabbi (Rayats), dans son saint lieu de repos. Avec mes bénédictions Signature

25 Adar, date anniversaire de la Rebbetsen 11 Nissan, date anniversaire du Rabbi « Le Rabbi précédent enseignait que le jour de l’anniversaire est un moment propice pour l’introspection, un moment pour faire le bilan du passé et prendre des résolutions pour l’avenir. C’est un moment extrêmement propice car le jour de l’anniversaire, le Mazal, « la bonne fortune », irradie avec une force encore plus grande. Lors de son anniversaire, il faut se réunir avec des amis et discuter du sens de l’occasion, du fait que prendre une année signifie que l’on grandit dans sa proximité avec D.ieu. Quand un enfant est assez grand, il faut également le lui expliquer, à son niveau ! Certains pourraient objecter que cela n’a jamais été fait auparavant mais il est clair qu’aujourd’hui, dans le monde, il y a davantage d’influences et d’événements négatifs. C’est pourquoi, quant à nous, il nous faut augmenter dans la sainteté. En fait, le seul fait qu’a priori existent des forces négatives justifie que l’on grandisse dans la sainteté et dans le bien ». Le Rabbi : 25 Adar 5748, 14 Mars 1988 Traduction libre


Le rôle des femmes juives dans la société évolue et aujourd’hui, plus que jamais, les femmes s’interrogent : « Quelle est ma place dans la Torah ? Y a-t-il des limites dans les sujets que je devrais étudier ? ». Le Rabbi évoque ces questions, soulignant la pertinence éternelle des principes de la Torah et les appliquant dans le contexte de la vie contemporaine.

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Rabbi

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La Si'ha du


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Quand D.ieu dit à Moché de préparer les Juifs à recevoir la Torah, Il lui commanda : « Voici ce que tu diras à la Maison de Yaakov et parle aux enfants d’Israël » (Chemot 19 :3). Nos Sages expliquent que « la Maison de Yaakov » se réfère aux femmes juives et « les enfants d’Israël » aux hommes (Me’hilta, cité par Rachi dans son commentaire du verset ci-dessus), c’est à dire que D.ieu demanda à Moché de s’adresser d’abord aux femmes. Cete ordre (dans les adresses de Moché) implique un sens de la priorité. Pour que la Torah soit perpétuée dans le Peuple Juif, la préséance doit être donnée aux femmes juives. Donner tant d’importance aux femmes peut susciter des questions, dans la perspective de plusieurs attitudes traditionnelles. Mais ces approches sont étroites et restrictives, quand elles sont jugées par rapport aux valeurs de la loi de la Torah, et peuvent très certainement être considérées comme telles dans le contexte de leur application dans la société contemporaine.

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La loi de la Torah requiert de la femme qu’elle étudie toutes les lois et les concepts nécessaires pour observer les mitsvot qu’elle a l’obligation d’accomplir (Choul’han Arou’h Harav, Hil’hot Talmoud Torah 1: 14). Cela englobe un large horizon de connaissances, incluant les lois de Chabbat, de la Cacherout, Taharat Hamichpa’hah et bien d’autres domaines de la loi juive. En fait, de nombreux hommes seraient heureux de voir leurs connaissances de la Torah si complètes.

Les femmes doivent être conscientes de la dimension mystique du Judaïsme Parmi les sujets qu’une femme doit connaître, est également incluse Pnimiout haTorah, la dimension mystique de la Torah. Une femme est obligée d’accomplir les mitsvot de connaître D.ieu, L’aimer, Le craindre, et ainsi de suite. En fait, l’observance de ces mitsvot dépend de la connaissance de principes spirituels comme l’implique le verset : « Connais


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11 le D.ieu de tes pères et sers-Le avec un cœur plein» (Chroniques I 28 :9). L’étude de Pnimiout haTorah est nécessaire pour parvenir à ce savoir. A travers les générations, nous avons vu des femmes possédant d’immenses connaissances en Torah. Le Talmud mentionne Brouriah, la fille de Rabbi ‘Hanina ben Tardyon et la femme de Rabbi Méir (Pessa’him 62b). Au cours du Moyen-Age, nous rencontrons les chroniques de nombreuses femmes qui corrigeaient les textes de Torah de leurs époux.

Dans ses Mémoires, le Rabbi Précédent décrit la façon dont la famille du Admour Hazaken mit une emphase particulière sur les connaissances des femmes en Torah et c’est dans cet esprit que le Rabbi Précédent éduqua ses propres filles.

Aujourd’hui, un changement pour le mieux Les dernières générations ont été témoins d’un développement de l’étude de la Torah des femmes, et des écoles et des institutions


spéciales ont été fondées dans cette perspective. Précédemment, influencées par le principe selon lequel « toute la gloire de la fille du roi réside à l’intérieur » (Psaumes 45 :14), les femmes étaient éduquées seulement par leurs parents et leurs grands-parents, à la maison. Les conditions sociales évoluant, les filles quittèrent l’environnement de la maison et des écoles furent créées pour elles.

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Un concept semblable s’applique au sujet de l’étude des femmes. Auparavant, et d’une manière générale, les femmes ne recevaient pas de savoir sur des sujets non directement liés à l’observance des mitsvot. Mais à

Les femmes sont caractérisées par la chaleur et la propension à donner présent, la sphère des sujets que les femmes étudient s’est développée et inclut également des concepts abstraits qui n’ont pas d’application immédiate. (Sotah 20a indique que les femmes ne doivent pas étudier la loi orale. Comme cela a été expliqué plus haut, cependant, l’évolution de la femme dans la société nécessite aussi un changement de cette perspective. Les femmes qui ont été exposées à la sophistication de la société contemporaine doivent se préparer à un tel engagement, en

développant leur processus intellectuel dans la Torah, étudiant non seulement l’application pratique mais aussi le but qui motive l’accomplissement des mitsvot.) C’est également le résultat d’influences sociologiques. Dans le contexte de notre société, il est requis des femmes qu’elles fonctionnent à un niveau bien plus sophistiqué qu’auparavant, occupant des postes professionnels exigeant des connaissances supérieures. (Il existe une autre dimension positive qui résulte de ces changements sociaux. Puisque les femmes gagnent de l’argent par elles-mêmes, elles devraient aussi occuper des rôles plus importants dans des activités charitatives, donnant un dixième et préférablement un cinquième de leurs revenus à la charité et invitant plus de convives chez elles.) Pour se préparer à de telles activités, elles doivent développer leurs processus intellectuels dans la Torah, s’entraînant à penser de façon plus évoluée dans le cadre de la Torah. Cela donnera le ton à leur comportement dans le monde en général.

Partager son savoir avec les autres Les femmes sont caractérisées par la chaleur et la propension à donner. On peut supposer que cela les poussera à partager leur nouveau savoir avec les autres et en particulier avec les membres de leur famille. Le Livre des Psaumes (113 :9) se réfère à la femme comme akérèt habayit, « le pilier de la maison ». La femme détermine la nature de l’ambiance de la maison et l’encouragement qu’elle apporte est crucial pour motiver son mari et ses enfants à étudier. L’une des plus importantes dimensions du ‘hinou’h (l’éducation) consiste en le développement d’un lien personnel avec le sujet étudié. Et cela est stimulé par l’amour et le sentiment positif généré par le maître. Les femmes ont de plus grands dons innés pour cette approche. C’est pourquoi, bien que le père apporte une contribution impor-


A propos de la mitsvah d’éduquer nos enfants, nos Sages utilisent le terme lehazhir, également lié au mot « briller ». Par l’éducation des enfants, notre savoir croît au point de briller. C’est ainsi que les concepts mentionnés ci-dessus doivent enclencher un cycle de développement. Ce développement de la connaissance en Torah des femmes mènera lui-même un progrès dans leurs efforts à éduquer autrui, ce qui à son tour conduira à un plus grand savoir chez elles.

Une dimension messianique

En pratique, les femmes devraient augmenter leur étude de la Torah. En particulier, elles devraient se concentrer sur les aspects de l’étude de la Aggadah comme ils sont concentrés dans le texte du Ein Yaakov, puisque nos Sages ont relevé l ‘impact extraordinaire de cette étude sur les émotions spirituelles. Elles devront également développer leurs activités qui visent à éduquer les autres. Ces activités apporteront un changement dans le monde en général. « Grâce au mérite des justes femmes, nos ancêtres furent libérés d’Egypte » (Sotah 11b). Par le même biais, le mérite des femmes d’aujourd’hui, qui élèvent et éduquent une génération d’enfants disposés à recevoir Machia’h, préparera le monde à l’époque où « le monde sera rempli de la connaissance de D.ieu tout comme les eaux couvrent le lit de l’océan » (Yichayahou 11 :9). Extrait d’une Si’ha prononcée lors de la Convention Internationale des Neché ouBnot ‘Habad, le 25 Yiar 5750 (1990)

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Les Rabbis expliquent que tout comme c’est une mitsvah de goûter le vendredi aux mets préparés pour Chabbat (Choul’han Arou’h HaRav 250 :8), aujourd’hui, alors que nous sommes dans l’ère qui précède la venue de Machia’h, c’est une mitsvah de jouir d’un avant-goût des révélations qui auront alors lieu. L’âge messianique se caractérisera par une abondance de connaissances. « L’occu-

pation du monde entier sera exclusivement de connaître D.ieu. Les Juifs seront de grands sages et connaîtront les sujets cachés » (Michnéh Torah, Hil’hot Torah 12 :5). C’est la raison pour laquelle, l’âge présent doit également se caractériser par un savoir accru.

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tante à l’éducation de l’enfant, ses efforts résident essentiellement dans l‘évaluation des connaissances de l’enfant. Par contre, une mère discute des sujets étudiés par les enfants et en fait ressortir la dimension pertinente par rapport à leur vie. Bien plus encore, les femmes sont à la maison bien plus fréquemment avec l’enfant et sont bien plus sensibles à ses ressentis quotidiens. Cela les rend plus aptes à communiquer le concept dans des termes accessibles à l’enfant.

Hayom Yom du 25 Adar II Le 'Hassid, Rabbi Morde'haï de Horodok, raconta : « La première métaphore que nous entendîmes de l'Admour Hazaken, lorsque nous arrivâmes à Lyozna, était: "Ce qui est interdit est interdit et ce qui est permis est inutile". Nous avons investi nos efforts en ce sens pendant trois ou quatre ans, jusqu'à intégrer ce principe dans les différents aspects de notre vie. C'est ensuite seulement que nous fûmes reçus par le Rabbi pour lui demander de quelle manière servir D.ieu. » (C'est à cette date que naquit, en 5661 (1901), la Rabbanit 'Haya Mouchka, fille de Rabbi Yossef Its'hak, le précédent Rabbi, et épouse du Rabbi)


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“C’était mon père”

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A la requête de son grand-père paternel, le Rabbi Rachab, la petite-fille qui venait de naître fut nommée sur l’arrièregrand-mère de ses parents, la femme du Tséma’h Tsédèk, la Rebbetsen ‘Haya Mouchka. Quand elle atteignit l’âge de se marier, à la suggestion de son grand-père, le Rabbi Rachab, elle se fiança au futur Rabbi de Loubavitch, Rabbi Mena’hem Mendel Schneerson, le fils de Rabbi Lévi Yits’hak Schneerson. Leur mariage eut lieu le 14 Kislev, 1928, à Varsovie, en Pologne. La Rebbetsen ‘Haya Mouchka se distinguait par sa grande culture et sa profonde sagesse. La considération dans laquelle elle tenait autrui était remarquable et elle possédait un sens de l’humour gentil et subtil. Elle tint son rôle noble et honoré de Rebbetsen, avec humilité et simplicité. La Rebbetsen quitta ce monde le mercredi 22 Chvat 5748 (1988) et des milliers de personnes assistèrent à ses funérailles. A la suggestion du Rabbi, durant la semaine des chivah, de nombreuses entreprises furent lancées en son nom, de par le monde. Des écoles, des fonds de prêts

La simplicité

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Rav Shmuel Lew

u farbrenguen du Rabbi, on versait toujours le vin dans son verre à partir d’une bouteille qui était enveloppée dans un sac en papier marron. Mon beau-père, Rabbi Zalman Jaffee, trouvait que cela n’était pas convenable et il voulut acheter au Rabbi une carafe en argent. Cependant, il était préoccupé par le fait que le Rabbi n’utiliserait peut-être pas un tel cadeau. C’est pourquoi il adressa à la Rebbetsen une lettre dans laquelle il écrivait que la communauté ‘Habad de Manchester désirait envoyer ce cadeau au Rabbi mais comme ils ne souhaitaient rien faire contre la volonté du Rabbi, il lui demandait si elle voulait bien le consulter à ce sujet. Il lui promettait de lui téléphoner une semaine plus tard pour prendre connaissance de la réponse du Rabbi. Mon beau-père avait beaucoup d’audace et il téléphona à la Rebbetsen une semaine plus tard. Elle lui dit qu’elle avait transmis sa requête au Rabbi mais qu’il n’avait fait aucun commentaire. Cependant, un jour ou deux plus tard, mon beau-père reçut une lettre du Rabbi qui se concluait par le post-scriptum suivant : « Ps : Mrs Schneerson m’a parlé de la requête concernant la bouteille et le sac

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‘Haya Mouchka était la seconde fille de ses parents. Son père, Rabbi Yossef Yits’hak Schneerson, connu alors sous le nom de Rayats et aujourd’hui comme « le Rabbi précédent », deviendrait plus tard le sixième Rabbi de Loubavitch. Sa mère, la Rebbetsen Ne’hama Dina, était la fille de Rabbi Avraham Schneerson, un petit-fils du Tséma’h Tsédèk.

gratuits, des publications, des institutions virent le jour. Des programmes furent dédiés à bon nombre des campagnes de mitsvot du Rabbi, et tout particulièrement à celles qui sont associées aux femmes (l’allumage des bougies de Chabbat, l’observance de la Cacherout et des Lois de Pureté Familiale).

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a Rebbetsen ‘Haya Mouchka Schneerson naquit le Chabbat 25 Adar, 5661, dans la ville de Babinovitch, non loin de sa maison familiale à Loubavitch, en Russie Blanche.


en papier, et pardonnez-moi, mais nous allons devoir accepter l’idée comme si elle s’était déjà réalisée, car je préfère la bouteille dans un sac en papier (à) une magnifique bouteille en argent. Il y a beaucoup de raisons à cela mais je vous en livrerai une que, je l’espère, vous comprendrez. Je ne veux pas établir de barrière entre mon mode de vie et le mode de vie ce ceux qui m’entourent. (Par exemple,) je possède de nombreuses boites d’étrog en argent mais je préfère utiliser une boite en carton ».

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« C’était mon père »

e fils de Rav Shmuel Lew, Pinny, parle du jour au cours de son enfance ou lui et son frère Mendy, avec d’autres petits-enfants, accompagnèrent leurs grands-parents lors d’une visite à la Rebbetsen. Après leur conversation, son grand-père, Rabbin Zalman Jaffee dit à la Rebbetsen : « Mes petits-enfants n’ont pas encore dit de divré Torah ! »

entendu que le Rabbi précédent appréciait particulièrement cette mélodie ». « Oui, oui, je sais, commenta la Rebbetsen, c’était mon père… ».

La Rebbetsen insiste sur la Tsniout

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David Bezborodko

’ai rencontré le Rabbi pour la première fois à Paris, en 1937. Nous assistions ensemble à des conférences scientifiques et nous nous rencontrions également parfois au cours d’un travail que nous faisions tous deux pour une certaine organisation qui aidait les Juifs. Après le début de la seconde guerre mondiale et de l’invasion des nazis, j’ai fui vers le sud de la France et j’ai passé de longs mois à Nice où j’ai pu rencontrer les Schneerson bien plus souvent.

Pinny et Mendy dirent qu’ils chanteraient en duo la mélodie connue comme « le Beïnoni », un air profond et émouvant.

Le beau-père du Rabbi, le Rabbi Rayats était parti pour New York, au printemps 1940. Le Rabbi avait besoin de lui envoyer 35 000 dollars, ce qui représentait à l’époque une somme colossale. Il me demanda de les transférer légalement en plusieurs versements. Chaque fois que je recevais un télégramme de New York, j’envoyais immédiatement 5000 dollars. (J‘allais renouveler cette procédure jusqu’à ce que la somme totale serait transférée). Je me rendais à la maison du Rabbi et il me donnait 5000 dollars en espèces.

Ils chantèrent ensemble magnifiquement. Des larmes apparurent aux yeux de la Rebbetsen. Quand ils finirent, le silence régnait dans la pièce. Cela créait une atmosphère inconfortable et Pinny sentit qu’il devait dire quelque chose pour le rompre. Il dit à la Rebbetsen : « J’ai

Un jour, j’ai apporté le télégramme au Rabbi mais il n’était pas présent. La Rebbetsen me fit entrer puis elle alla ouvrir une fenêtre (il s’agissait d'une porte-fenêtre) et seulement alors, elle ferma la porte qui donnait sur le hall extérieur et elle alla chercher l’argent.

Elle invita les enfants à dire des divré Torah mais ils étaient réticents à le faire. Leur grand-père suggéra qu’ils fassent quelque chose d’autre à la place, lui disant : « Ils vont vous chanter un nigoun ».


La Rebbetsen me regarda avec étonnement : « Avez-vous oublié l’interdiction du yi’houd ? ».

Mission en Suisse

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’était la guerre et l’électricité pour cuisiner ou pour d’autres tâches ne fonctionnait que quelques heures par jour. Les cartes de rationnement permettaient à chaque famille de ne se procurer qu‘ un demi kilo de pommes de terre par semaine, par exemple. A Nice, le Rabbi et la Rebbetsen vivaient dans un petit appartement d’une pièce. Les livres de Torah s’empilaient sur la table, dans des boites sur le sol, etc. A plusieurs occasions, au cours de mes visites, en hiver, je pus remarquer que la Rebbetsen ramassait, écalait des noix et les mettait dans un bocal de verre, pour Pessa’h, quand les choix alimentaires se réduiraient encore davantage. En Avril 1941, j’obtins un permis pour partir en Suisse afin de faire breveter l’une de mes inventions. Le Rabbi était informé de mon voyage imminent. Avant mon départ, la Rebbetsen me demanda une faveur : « Nous avons des amis à Zurich, la famille Schmerling. Pourriez-vous vous rendre chez eux et leur demander s’ils peuvent nous envoyer quelques matsot pour Pessa’h ? ».

Après avoir réglé mes affaires à Lucerne, je me rendis à Zurich pour le Chabbat (je me rappelle que c’était la Parachah Parah, environ trois semaines avant Pessa’h). Juste après Chabbat, je me rendis chez les Schmerling et leur soumis la requête de la Rebbetsen. Monsieur Schmerling me dit qu’il n’avait que sept matsot mais il accepta de m’en donner quelques unes pour le Rabbi. Réalisant que cela ne suffirait pas, je m’enquis d’autres familles qui auraient également des matsot cuites à la main. J’en visitai trois d’entre elles et pus obtenir, avec beaucoup de pression, quelques matsot supplémentaires. Monsieur Schmerling me donna aussi un grand fromage, Cacher pour Pessa’h, pour le Rabbi et quelques bonbons. Quand j’apportai le tout au Rabbi, il coupa immédiatement le fromage en deux. Il m’en donna la moitié ainsi que les bonbons que je devrais remettre à nos enfants. Les matsot que j’avais apportées au Rabbi allaient constituer l’essentiel de son alimentation pendant Pessa’h.

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-Il fait froid dehors, soulignai-je. Pourquoi avez-vous ouvert la fenêtre ?

...Je ne veux pas établir de barrière entre mon mode de vie et le mode de vie ce ceux qui m’entourent. (Par exemple,) je possède de nombreuses boites d’étrog en argent mais je préfère utiliser une boite en carton...

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De toute évidence, elle avait fermé la porte de l’appartement pour garder secrète la transaction. Mais je me demandais pourquoi elle avait ouvert la fenêtre.


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Un Hakhel à la Rue Petit Cette année de Hakhel voit se multiplier les manifestations les plus chaleureuses, les plus émouvantes et les plus fédératrices les une que les autres. Lors de la Parachah Vayakhel, s’est tenue, au Beth Haya Mouchka, une soirée d’Hakhel international, relayée par 13 pays et 55 villes et qui a rassemblé à Paris des centaines de dames et jeunes-filles. Le programme était riche mais nous avons retenu les témoignages que nous vous présentons, ici, Ils sont particulièrement significatifs puisque sous le thème : Histoires de vie : « Témoigner, c’est s’unir», étaient réunies, Nina, adolescente de quinze ans, Lise, étudiante de vingt-deux ans, Davina, maman et toujours étudiante et Suzette, sénior toujours jeune.


Avant de vous parler de ce merveilleux voyage, je dois vous dire que depuis mon plus jeune âge, j’ai la chance d’avoir été en contact avec le mouvement ‘Habad, que ce soit par la fréquentation du Talmud Torah, du centre aéré ou encore de la cantine C acher. Aujourd’hui j’ai quinze ans et là encore le Rabbi a pensé à moi et à tous les jeunes adolescents puisqu’une organisation nommée CTEEN (CHABAD TEEN, en d’autres termes, Habad pour les adolescents), existe POUR nous. C’est ainsi, que tout au long de l’année, des programmes ludiques, pédagogiques et à notre portée nous sont proposés. Ce sont des occasions uniques, qui nous permettent de nous rassembler entre amies, de ressentir notre appartenance, de vivre des moments pleins de convivialité…

Mes parents, confiants, que je remercie, m’ont autorisée à réaliser ce voyage. Alors, venir ce soir témoigner est pour moi l’occasion de partager avec vous ce moment inoubliable de ma vie, un voyage qui restera sans doute gravé éternellement dans ma mémoire. Imaginez des milliers de jeunes rassemblés dont plus de cent cinquante en provenance de Paris ! Un véritable HAKHEL : rassemblement Géant International : tous les jeunes dans un même endroit, venus puiser des forces. J’ai ressenti qu’ on faisait tous partie d’une grande famille. Par exemple, avant Chabbat, nous nous souhaitions tous « Chabbat Chalom », les uns aux autres, sans même se connaître, comme des amis de toujours, comme une même famille !

Le projet d’un voyage !!! A New York !!!

Lors d’un grand rassemblement, pour la Havdala, sur la place de Times Square, la joie était très intense en moi, en nous tous, très profonde.

Un voyage organisé chez le Rabbi pour les adolescents du monde entier, signé CTEEN !

Ce voyage a été organisé à la perfection, du début à la fin, chaque activité était extrêmement plaisante.

Récemment, DEVINEZ quelle proposition nous a été suggérée ?

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J’arrive ce matin même de New York où des milliers de jeunes des quatre coins du monde se sont retrouvés chez le Rabbi.

Mon RÊVE !!

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Nina


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Hakhel des CTeen

Vous l’avez compris, si nous avons été très gâtés matériellement…évidemment ce fut aussi le cas sur le plan spirituel ! Ce voyage a surtout été pour moi l’occasion de prier sur le Ohel du Rabbi, cet endroit où tous les cœurs se déversent pour demander santé, réussite, bonheur et bien d’autres choses, chacun selon ses besoins. Mais aussi un lieu où l’on remercie pour ce que l’on a déjà… Pour ma part je remercie le Rabbi de m’avoir mis sur mon chemin, les Chlou’him de Boulogne, Rav Mikhael et Débora Sojcher qui m’inspirent et me permettent de participer aux programmes CTEEN dont CE VOYAGE !

Je remercie du fond du cœur les Chlou’him CTEEN, Rav et Madame Mottal qui respirent la joie et le dynamisme dont les adolescents ont besoin ! Je remercie le Rabbi car ce voyage a empli mon cœur de sérénité, j’ai ressenti un sentiment d’appartenance à notre si beau peuple. Je sais que là où j’irai je trouverai le mouvement Loubavitch ! Pour conclure, j’espère que les forces de ce voyage me permettront de m’améliorer et m’accompagneront toute ma vie. Je conseille à tous les adolescents de se joindre à ces programmes pour vivre le même bonheur que moi. Merci.


Je m’appelle Lise Bachmeyer, j’ai vingt-deux ans et suis étudiante en cinquième année de droit à la Sorbonne. Je fréquente le centre du Beth Loubavitch pour étudiant située du 5ème arrondissement, depuis bientôt trois ans. Je peux vous affirmer que ce centre étudiant est devenu comme une seconde maison pour moi. Au carrefour de nombreuses universités, le BL étudiants accueille les étudiants, aussi bien pour le déjeuner que pour des cours de Torah, dispensés en journée, généralement à l’heure du déjeuner, mais aussi en soirée, avec le système de cours pour les filles le mercredi soir, mais aussi la Yeshiva on campus le jeudi soir, pour les garçons. Pendant deux ans j’ai pu déjeuner et participer à des petits cours le midi. Mais le BL étudiants, ce n’est pas seulement un lieu pour permettre aux étudiants de déjeuner le midi. En réalité, et c’est un sentiment très personnel, il s’agit d’une véritable maison, un lieu de vie où tout un chacun peut se retrouver, rencontrer des étudiants, peu importe le degré de pratique religieuse de chacun. Nous sommes tous réunis dans un lieu qui respire la joie de vivre, que ce soit autour

Pour moi, cette seconde maison m’a énormément apporté, outre le fait que cela a facilité mon organisation pour déjeuner entre deux cours, j’ai découvert à travers les personnes qui se consacrent au bon fonctionnement de ce centre, un ‘Hessed incommensurable, une générosité, une joie de vivre indescriptibles, un amour de l’autre, un ahavat Israel extraordinaire qui éclairent nos journées et qui contribuent à notre épanouissement dans notre vie juive. Par ailleurs, dans la mesure où cette année j’ai cours dans un bâtiment qui n’est pas situé près du BL étudiants, je viens essentiellement au BL étudiants le vendredi soir, pour participer aux repas de Chabbat qui ont été institués l’an dernier. Ces repas insufflent en moi une énergie particulière. Pour comprendre cet enthousiasme que j’éprouve à l’égard de ces repas de Chabbat, je souhaiterais vous décrire le déroulement de cette soirée de Chabbat. Nous arrivons un peu avant l’entrée de Chabbat. Toutes les filles allument ensemble les bougies. C’est un moment

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Bonsoir,

d’un repas, ou bien autour d’un cours de Torah, d’une conférence, ou bien même d’un repas de Chabbat, ce que je vous décrirai dans quelques secondes.

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Lise


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'Hanouccah à la Sorbonne

très particulier où nous sommes toutes réunies autour de Madame Mushky Lashkar qui allume ses propres bougies. Je pense que nous sommes, dans un certain sens, assez émues. Puis vient le moment où nous nous embrassons toutes. C’est officiellement Chabbat et nous sommes toutes ensemble. Ce moment unique est suivi d’Arvit puis de Chalom Alé’hem et d’Echet ‘Hayil. Que

nous soyons vingt ou soixante, comme c’était le cas il y a trois semaines, le fait d’être debout autour de la table de Chabbat, toutes ensemble, écoutant chanter Chalom Ale’hem, constitue pour moi un véritable moment empli de sainteté. Je ne sais pas si je pourrais qualifier ce moment de « kadoch », de saint, mais il y a un peu de cela dans ce que je ressens. C’est un moment incroyable.


Je me ressens à ce moment-là, comme dans une sorte de bulle spirituelle, loin de tout. Nous sommes dans un autre monde. Pour ma part, je considère ces moments de Chabbat comme un prolongement de l’ambiance que j’ai pu vivre aux Etats Unis, il y a deux ans, au cours d’un séminaire d’été organisé par les Loubavitch de New

Ça m’a intrigué, mais j’ai pris sur mon temps de vacances, et bien que je ne connaisse personne, je me suis lancée, me suis inscrite à ce séminaire, et ça a été le début d’une longue et belle aventure. Paris. Nous avons pu voyager à travers eux. Je pense sincèrement que cette ambiance de Chabbat exceptionnelle permet à tout un chacun de goûter un peu plus chaque semaine aux délicieux goûts du Chabbat. Nous sommes vraiment dans un autre monde, loin de notre vie estudiantine, des petits tracas du quotidien. Nous ne contrôlons plus rien, ce moment est

York City. Ce séminaire organisé tous les ans par la famille Hecht, fait venir des filles des quatre coins du monde et l’ambiance de rassemblement qui règne pendant ces quelques semaines de séminaire est également très spéciale et incroyable. Pour conclure, je dirai que ce BL étudiants, qui a ouvert il y a un peu plus de trois ans si je ne me trompe pas, fait désormais

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Il n’est pas rare de voir attablés des étudiants ou jeunes actifs venant des quatre coins du monde. Cette diversité culturelle donne une touche de plus à ce rassemblement de Chabbat. Pas plus tard qu’au mois de décembre, il y avait deux étudiantes américaines Tara et Leslie ainsi qu’un étudiant canadien, tous trois présents pour un semestre d’étude à

dédié, consacré à Hakadoch Barou’h Hou. C’est Chabbat.

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Suite au Kiddouch, nous commençons le dîner, agrémenté par des chiourims ainsi que par des zmiroth, chants de Chabbat.


Davina Bonsoir, je m’appelle Davina Zarka et on m’a demandé de venir parler ce soir sur le thème de « témoigner c’est s’unir », et c’est plutôt parce qu’on est tous unis ce soir, que je veux témoigner. Vous me voyez comme ça, avec une perruque, habillée tsniout, mais avant, je ne savais trop ce que ça voulait dire, Alors, laissez-moi vous raconter comment j’en suis arrivée là, aujourd’hui.

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partie intégrante de ma vie mais aussi de celle des nombreux habitués du centre, que ce soit pendant la semaine ou bien pendant Chabbat. Ce lieu de vie permet de tous nous rassembler de retrouver des amis, de rencontrer de nouvelles personnes, avec chacune leur histoire, leurs évolutions, leurs projets, ce qui nous permet d’apprendre de chacun et de nous ouvrir au monde. C’est pour cela qu’il s’agit d’un trésor inestimable qui enrichit ma vie au quotidien et qui,

je l’espère, pourra l’enrichir encore très longtemps.

Si vous le voulez bien, faisons un feedback de dix ans en arrière.

Je suis par conséquent très reconnaissante envers le Beth Loubavitch pour avoir monté cette structure ainsi qu’à l’ensemble des personnes qui travaillent au Chabad on campus, mais aussi aux étudiants et jeunes travailleurs que nous rencontrons chaque jour et sans lesquels ce centre ne pourrait exister.

J’étais une jeune fille plutôt traditionnaliste, avec des influences assez religieuses mais la tsinout et les cours de Torah je ne savais pas trop ce que ça voulait dire. Alors, oui, on faisait Chabbat, on mangeait cacher mais aussi au Mac Do « le filet o fish » quoi… ! J’étais dans un collège privé catholique, mais heureuse-


Ça m’a intrigué, mais j’ai pris sur mon temps de vacances, et bien que je ne connaisse personne, je me suis lancée, me suis inscrite à ce séminaire, et ça a été le début d’une longue et belle aventure. Je vais vous dire, je n’ai pas eu la chance de pouvoir faire un an de séminaire après mon bac mais BH, au final, ce n’est pas un

Et tout ça dans une ambiance de kedouchah, toujours pleins de joie, où j’ai fait plein de belles rencontres ou de vraies amitiés se sont construites, (Johanna, Ethel, Fanny, Cheina, Perla, Hanna Esther, Dvorah et plein d’autres). Nous étions toutes tellement fières de faire partie de cette aventure où l’on s’enrichissait chaque minute et qui révélait notre moi profond. En bref on s’éclatait et la richesse de ce séminaire est d’avoir accepté des jeunes filles de toutes origines, de niveaux religieux différents. Personne ne jugeait, tout le monde accueillait les nouvelles venues, chaleureusement. Et puis, un jour ma mère assiste à une conférence en l’honneur de la Hiloula de la Rebbetsen ‘Hanna, la mère du Rabbi, à Vav Tichri et elle joue au goral en mettant mon nom, pendant que, moi, je révisais mes examens à la maison, sans le savoir. Je reçois un appel, en fin de soirée,

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Puis, j’ai rencontré un garçon qui deviendrait mon mari BH et on avait envie tous les deux d’avancer. Ma mère, qui commençait à assister à des cours de Torah le Chabbat, m’en parlait régulièrement et on a pris le pli d’aller aux cours de certains Rabbanim. En fait, Je cherchais quelque chose de plus spécifique pour avancer, quelque chose qui nous fidéliserait. Jusqu’au jour où je reçois un appel de Noémie Touboul, chlou’ha du 18e, qui m’annonçait un nouveau séminaire pour étudiantes, créé par Rivka Sudry, chlou’ha du 14e, devant avoir lieu pendant les vacances du mois de décembre.

an de séminaire que j’ai eu mais environ cinq ans, rythmés par des semaines d’études, des mélavé malka, des Chabbat pleins, des séminaire d’été, avec des cours de Torah de grande qualité, donnés par des conférenciers bien dévoués. On a tout appris des cours de Parachah, de Dinim, d’histoire juive, de construction de soi et des cours toujours ponctués par de la ‘Hassidout, l’étincelle qui manquait à mes cours de Torah pour me fidéliser.

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ment pas assimilée, grâce à l’éducation de mes parents qui m’ont toujours appris à être fière de mes origines juives, et je me demandais un peu quel pouvait être mon rôle en tant que jeune fille de seize ans ! Je me posais des questions auxquelles je n’avais pas trop de réponses, dans ma vie de tous les jours.


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en entendant de grands Mazel Tov : prières ont été entendues BH ! J’ai dansé, « Prépare ta valise, tu pars chez le Rabbi, sauté avec toutes les personnes qui t’as gagné au goral ! ». étaient là pour nous réjouir, sans sentir aucune douleur, c’était un vrai miracle. Et là, les larmes ne pouvaient pas s’arrêter de couler ! Après tout ce temps Et me voilà aujourd’hui : mariée, maman où je m’étais attachée au Rabbi, à sa de deux enfa nts et étudiante à plein personnalité que je chérissais, et après temps ! Alors c’est vrai, ce n’est pas m’être imprégnée de ses enseignements, évident tous les jours, on fait des sacrij’allais avoir enfin la chance de pouvoir le fices mais merci Hachem, mes enfants péleriner, il m’avait choisie ! sont dans une école juive, je rentre de la fac où je vais avec ma perruque et je vois Mais par des contraintes d’emploi du ma maison, avec des livres de Torah, mes temps, il me fut impossible de trouver enfants avec la kippa, mon mari avec ses une date pour partir. tsitsit et je me dis que malgré les difficulDans le même temps, mon fiancé et moi tés, on s’investit pour l’avenir et c’est ça le avions décidé qu’il était temps de nous plus important. marier. Précisons que ca faisait presque Alors j’aimerais remercier Hakadoch quatre ans que nous nous connaissions Barou’h Hou, pour mon petit parcours, et, avec l’aide de D.ieu et les cours que pour avoir choisi la voie qu’Il voulait nous avions suivis, nous étions de plus en pour moi, le Rabbi pour avoir envoyé plus religieux. La difficulté a été de faire ces chlou’him à travers le monde, le Rav entendre à mes parents de nous laisser Azimov, sa femme et ses enfants pour nous marier alors que j’étais encore avoir construit ce qu’on peut voir de étudiante. Avec un papa d’origine maronos yeux aujourd’hui et Rivka, pour sa caine, je vous laisse imaginer… Et avec patience, sa gentillesse et sa bienveilbeaucoup de tefilot, la date du mariage lance, pour avoir pris le temps d’organiser a pu être fixée et au même moment par ce séminaire, de nous avoir rapprochés, une grande hachga’ha nous avons trouvé par son exemple, de la Torah et de la une date pour partir a New York. Je vous fierté d’être une femme juive. Et encore laisse deviner à qui j’ai pu annoncer la aujourd’hui, je ne la lâche pas : elle m’a grande nouvelle en avant-première ? Au fait grandir en tant que jeune fille et Rabbi. BH. maintenant elle m’apprend à devenir une Et b"h j’ai pu me marier, avec une me’hit- bonne maman grâce aux ateliers d’éducasa, et un orchestre uniquement religieux. tion positive que je suis avec elle. Bien que la plupart des invités ne soient Merci et n’oubliez pas : Hachem pas religieux, ils se sont éclatés et pour n’oublie personne, il suffit de Lui faire la petite anecdote, je m’étais foulé le confiance ! pied le samedi soir de mon chabat kala et j’ai passé la vieille de mon mariage aux urgences pour finir, avec le pied bandé et Suzette des béquilles. Je suis allée à ma ‘houpa en ballerines et j’ai prié, lors de mon mikvé, Ma participation aux activités du Beth pour pouvoir danser sans avoir mal. Mes Loubavitch, rue Lamartine, constitue


J’apprécie l’ambiance des réunions et l’accès qu’elles donnent à la vie juive et aux nouvelles d’Israël. La fréquentation de ce lieu est bénéfique pour moi. Personnellement, une semaine sans mon mardi n’est pas une semaine réjouissante. De plus, ce jour-là, peu de contact avec mon entourage car j’informe que je ne suis ni joignable ni disponible et mon téléphone portable bénéficie d’un deuxième Chabbat car il est réduit au silence jusqu’à la fin des cours.

Et nos mardis invariablement, en plus de ce généreux goûter offert par le centre, se termine par la prière de Min’ha, orchestrée par la voix de maître de notre chère A d r i e n n e. Aussi, celles qui dans cette assemblée sont libres, le mardi entre 14 heures et 17 heures, qu’elles n’hésitent pas à nous rejoindre, quel que soit ce qu’elles recherchent, au sein de la communauté. Elles ne le regretteront pas. La retraite n’est pas pour se faire des cheveux blancs (sous la perruque !), telle est notre devise ! Je veux aussi remercier nos chères Paule, Yaël, Marlène, Ra'hel, Dina, Rivka et Halala.

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Grâce aux sorties, aux repas et autres manifestations organisées par toutes les animatrices, j’ai pu élargir mon champ de connaissances et nouer des liens amicaux avec mes corelig ionnaires.

Lorsque l’on me demande si je connais beaucoup de monde au Beth ‘Habad, je réponds : « au moins « un minyane » de femmes largement suffisant pour faire la fête ».

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pour moi une ouverture au monde juif, aux textes sacrés, aux préceptes religieux. Mais elle m’a permis surtout d’apprendre l’hébreu ce qui me permet aujourd’hui, avec bonheur, de lire mes prières dans la langue de mes ancêtres.


maisonjuive@gmail.com

chana@mail.com

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Lettre

Par une froide matinée du mois d’octobre dernier, j’ai enfilé une paire de pantalons à mon petit Yonathan, 10 mois, je lui ai mis une chemise à manches longues et un chaud sweat-shirt. Et puis j’ai cherché dans les tiroirs mais je n’ai pas trouvé de chaussettes ! Alors, juste après avoir déposé Tsofia au Gan, je suis allée avec Yonathan à la supérette, en espérant qu’on y vendait peut-être des chaussettes. Mais en me dirigeant vers le rayon des accessoires, j’ai vu des haricots. J’en avais très besoin pour mon repas de Chabbat midi. Ce qui m’a rappelé que j’avais aussi besoin de tomates pelées. Et le dessert ? La semaine passée, j’avais oublié le dessert et ce n’était pas joli de terminer un repas de Chabbat sans dessert ! Un paquet de glace pour seulement 17 chékels !

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Des bambas au nougat, des tortillas arôme barbecue, des Pringles, des gaufrettes sans sucre pour Emma. Et bien sûr un méga paquet de serviettes en papier. B’H’, il n’y avait personne dans la queue et la caissière a commencé à enregistrer mes achats mais j’ai réalisé que j’avais oublié quelque chose. Le ‘houmous ! Je me suis précipitée vers le réfrigérateur, j’ai attrapé une grosse boite de ‘houmous et je suis arrivée à la caisse au moment où elle finissait. Elle a sorti ma note. J’ai fourré mes deux sacs sous la poussette et en poussant la porte de sortie, quand j’ai mis mon gros paquet de serviettes en papier sur la capote de ma poussette, je me suis sentie vraiment efficace ! Il n’était que 9 heures 40 du matin et j’étais déjà en route pour rentrer chez moi, avec toutes mes courses. Alors, en souriant, j’ai regardé Yonathan, avec ses longs pantalons, sa chemise et son sweatshirt à manches longues et ses pieds nus glacés... Chana Jenny Weisberg – Jérusalem


indiscrete@email.com A l'attention de "Maison juive"

Chère indiscrète, On dit que la curiosité tue et que ce que l’on ignore ne peut pas faire mal. Et bien votre curiosité a tué vos chances de n’être jamais atteinte par des sentiments que votre fils n’aurait jamais partagé avec vous. Cela me rappelle un autre principe: ce que pense l’autre ne vous regarde pas. Nous avons tous droit à notre intimité, à nos emails, nos textos et nos appels qui sont censés être personnels. Je ne vous conseille pas d’interroger votre fils sur cet échange avec votre fille car il ne manquera pas de vous rétorquer : « Pourquoi as-tu lu mes mails privés ? » et vous ne pourrez lui donner aucune justification. Vous pouvez vous consoler en pensant qu’il y a de fortes probabilités pour qu’au moment où il écrivait ces mails, quelque chose l’ennuyait (les attentes des enfants par rapport à leurs parents sont infinies, même quand ils deviennent adultes) et en général, il ne ressent pas ces choses qu’il a écrites. (Ne vous arrive-t-il pas, à vous-même, de parfois parler des gens d’une manière qui ne reflète pas vos véritables sentiments à leur égard, généralement positifs ?). Laissez passer cet

épisode et épargnez-vous des migraines en gardant vos yeux et vos oreilles concentrés sur ce qui vous concerne, vous. Pour les lecteurs : Respectez vos propres sentiments et votre propre intimité et respectez ceux des autres. Rappelez-vous de fermer votre ordinateur et si vous parlez au téléphone sur haut-parleur, prévenez tout de suite votre interlocuteur pour qu’il ne dise pas ce qu’il ne veut garder que pour vous. Et d’une manière générale, ne vous mêlez pas des affaires des autres. N’écoutez pas des conversations qui ne vous sont pas adressées et ne regardez pas la fiche de paie de votre collègue. Vous vous épargnerez bien des maux de tête. Une amie de soixante ans m’a récemment confié l’histoire suivante : « Je savais que les enfants me préparaient une surprise pour mon anniversaire de soixante ans et je n’ai pas pu résister à lire un de leur mail à ce propos. Je le regrette vraiment. Maintenant, chaque fois que je me trouve face à l’une de mes filles, je ne peux m’empêcher de penser que c’est elle qui a voulu dépenser le moins d’argent pour mon anniversaire ! ».

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Signé : celle qui a commencé à être indiscrète et s’est bien vite arrêtée.

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Mon fils, un adulte, avait laissé son ordinateur sur la table de la cuisine, ouvert sur son compte gmail. Par hasard, mes yeux sont tombés sur un mail que je n’aurais pas du voir (avec un peu d’aide des clics de mes doigts). Il s’agissait d’un échange de courriels entre lui et sa sœur, et, bon je suis leur mère tout de même, j’ai voulu savoir de quoi il s’agissait. Alors, ma tasse de café à la main, je me suis assise, j’ai lu tous leurs échanges et j’ai découvert certaines choses très méchantes qu’ils disaient à mon propos ! Je ne vais pas vous ennuyer avec la longue liste de leurs reproches, de leurs plaintes et de leurs critiques mais je peux vous assurer que mon café a pris un goût amer. Je me suis vraiment sentie mal. Après tous les efforts que j’avais déployés pour eux, c’est CA qu’ils pensaient de moi !


Mendel Notik, qui passa beaucoup de temps dans la maison du Rabbi et de la Rebbetsen, répondit un jour au téléphone. C’était le médecin du Rabbi. Il eut une brève conversation avec lui, en anglais, puis il se dirigea vers la Rebbetsen et lui tendit l’appareil téléphonique.

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-C’est le docteur Weiss », dit-il à la Rebbetsen.

-Mais je parlais en anglais, répondit Mendel, et je parle toujours en Yiddish à Chalom. - Dans la maison de mon père, on m’a appris comment l’on peut être présent et ne pas entendre.

perplexe@email.com A l'attention de "Maison juive"

Mon amie et moi déjeunions ensemble. Elle me fit part de quelque chose et me demanda immédiatement de ne pas en parler à mon mari. Je n’avais, jusqu’alors, jamais reçu une telle requête : celle de cacher quelque chose à mon mari, et honnêtement, cela m’a gêné. Je sais bien que mon mari n’a pas besoin de cette information mais malgré tout, cela ne me paraît pas convenable. Qu’en pensez-vous ? Signé : Une perplexe Chère perplexe,

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-Si j’avais su que c’était lui, je serais venue immédiatement au téléphone ! s’exclama-t-elle. Je pensais que vous parliez à Chalom Gansbourg.

Que je sois d’accord ou non avec la notion des secrets dans un mariage n’est pas ici le problème. Mais je pense que cette dame aurait du, avant de vous livrer ses secrets, vous demander d’abord de ne pas en parler à votre mari. Ensuite, vous auriez pu décider si vous êtiez d’accord de les entendre, à de telles conditions. Vous le demander, après la conversation n’est pas honnête. Dîtes à votre amie : « Mon mari et moi n’avons pas de secrets l’un pour l’autre. Je n’ai aucune raison de partager ce que tu m’as dit, maintenant, mais dans le futur, comprends s’il te plaît, que tout ce que tu partageras avec moi pourra l’être avec mon mari à moins qu’au préalable,

nous ayons convenu que c’est important que je ne la fasse pas ». Il y a des circonstances où un mari et sa femme peuvent choisir de ne pas partager une information. Il est sûr que les conseillers ou les machpiot ne disent pas tout à leur conjoint. Et même si vous n’êtes pas une conseillère ou une machpiah, tout ne peut être partagé (cela peut risquer de ne pas être pudique ou d’alimenter la médisance). Mais un étranger ne doit pas être celui qui dicte ce que nous devons partager ou non dans notre mariage. Une fois que quelqu’un vous demande de cacher quelque chose à votre conjoint, cela obstrue l’exclusivité du mariage. Et cela n’est pas sain.


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La beauté commence au moment où vous décidez d’être vous-même. GABRIELLE CHANEL

Témoignage recueilli par ‘Hanna Gershovitz

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“BEAUTY BEGINS THE MOMENT YOU START BEING YOURSELF”


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e me suis rendue en Californie, à West Hollywood, pour une formation « stylisme et couleurs », auprès de la renommée Carla Mathis, l’une des treize personnes au monde à être diplômée de CIM (Certified Image Masters), consultante en stylisme personnel. Durant cette formation, la perspective du monde non Juif m’a fait prendre conscience d’une différente dimension de la Tsniout. J’ai pu réaliser la visibilité que nous avions grâce aux enseignements de la Torah, de la ‘Hassidout et du Tanya en particulier. Tout est parti de cette célèbre citation de Coco Chanel : « La beauté commence au moment où vous décidez d’être vous-même ». Etre une styliste personnelle ne veut pas dire suivre la mode et peut même aller à son encontre. En effet, la mode est la projection d’une personne sur une autre ou sur les autres, puisque l’on crée à partir de ce que l’on aime et l’on aime ce que l’on est. Se conformer à la mode, c’est refouler l’expression de son style personnel pour adopter celui d’une autre personne. Suivre LA mode aveuglément est donc le fait de ceux qui manquent de self-esteem, de confiance en leur propre personnalité.

Le styliste personnel a lui pour rôle d’identifier ce qu’est l’autre afin de le diriger vers ce qu’il aime, vers ce qu’il est. Il doit être en mesure de faire abstraction de sa propre personne pour comprendre l’autre, sa personnalité, afin de lui trouver les couleurs et les formes de vêtements qui l’expriment au mieux. « Par vos habits, vous racontez votre histoire. Quelle histoire voulez-vous donc raconter de vous ? ». Nous observions Carla face aux femmes présentes pour acquérir leur « palette », c’est à dire désireuses de connaître les couleurs et les modèles qui leur correspondaient le mieux. Elle les mit alors face à la grande question: « Qui suis-je ? Quelle image de moi-même ai-je envie de transmettre au monde? ». Dans ce monde non-juif, la question jeta le trouble. Il était impressionnant de voir combien les femmes se cherchaient. Dans un premier temps, elles répondirent en se définissant par le métier qu’elles exerçaient, mais elles hésitaient car nombre d’entre elles n’aimaient pas spécialement leur métier... Certaines se définirent par l’endroit où elles habitaient, par leur famille etc. Il y avait un nombre incroyable de réponses mais personne n’était parfaitement satisfait de la sienne.


Carla dirigeait chacune dans sa recherche de son « moi profond », de son identité, en lui demandant de choisir des images ou d’apporter un objet aimé. Elle expliqua son choix ainsi :

et particulièrement à chaque fête de Pessa’h, en sortant de « Mitzraïm », l’Egypte spirituelle. Animée de l’intuition d’une personne sensible, Carla poussa les femmes à rejeter ces limites, suggérant par exemple de fermer les

Il était incroyable de voir combien les choix des personnes étaient significatifs ainsi que les descriptions de ce qu’elles aimaient. Si pour l’une revenaient les adjectifs : « calme, doux apaisant, » ainsi que les couleurs : « rose, pastels », pour l’autre le champ lexical était : « droit, symétrique, sécurisant » » et les couleurs retenues : « noir, blanc, beige ». La styliste remarqua alors que certaines personnes n’étaient pas vêtues en accord avec leur personnalité et lorsqu’elle leur en demanda la raison, ces femmes prirent conscience du fait qu’elles avaient été jusque là comme « prisonnières » de la mode, des règles imposées par un entourage ou de la crainte de jugements d’amis ou d’ennemis, ce qu’elles considéraient comme une fatalité insurmontable. Cela me fit aussitôt penser à ce concept, largement développé dans la ‘Hassidout, celui des « métzarim », les limites personnelles de chaque personne dont on se doit de sortir quotidiennement

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« Une personne est attirée par ce qu’elle est ».

yeux pour s’imaginer petit enfant (sans les contraintes de la société) et se représenter alors ce à quoi elles auraient voulu ressembler, comment elles auraient

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J’étais très étonnée de voir ces femmes d’âge mûr, si incertaines de leur identité, alors que pour moi, âgée d’à peine vingt ans, la réponse est claire. On nous l’inculque depuis le berceau: « Je suis un juif et j’en suis fier ». « Partout où nous allons, les gens veulent savoir qui nous sommes. Alors nous le leur disons... ».


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aimé être coiffées, vêtues, de quelles couleurs, etc…

ses mauvais traits de personnalité. Et comment ? Par ses vêtements!

Alors de nouvelles images se profilèrent : l’une aurait aimé se voir en tutu rose, l’autre en jolie robe bleue... L’ambiance était poignante, émouvante et les gens se mirent à pleurer, sangloter d’émotion, en ce grand moment de vérité où ils se retrouvaient eux-mêmes.

Alors que le monde extérieur est très peu porté sur la notion de travail sur soi et sur l’évolution de la personne, au point qu’il arrive bien souvent que se créé un problème à soumettre à un professionnel, nous, ‘hassidim, savons qu’un ‘hassid est une personne qui se travaille, qui grandit, qui se réveille avec, chaque matin, l’envie de faire mieux.

Elle suggéra alors, aux unes et aux autres, des coupes et des couleurs, des matières dans lesquelles elles seraient davantage elles-mêmes car la vraie beauté est d’être en harmonie avec ce que l’on est au plus profond de soi. Une fois de plus, j’étais surprise d’entendre de cette styliste californienne, de renommée mondiale pour sa contribution en matière de stylisme, en plein Hollywood, affirmer par une phrase empruntée à la non moins renommée Coco Chanel, que la beauté est vérité, harmonie avec son essence. De fait, au même titre que notre identité est clairement définie, aussi claire que l’eau de roche, notre essence la plus profonde et la plus vraie est une partie de D.ieu Lui-même. Alors qui mieux que nos Sages de la Torah pour être les « designers » de ces vêtements parfaits de cette âme et de cette essence. Il appartient ensuite à chacun de choisir sa couleur, sa forme, sa créativité, son tissu, dans le respect de ce patron de base, la loi juive notre guide vers la vraie beauté, l’expression de ce nous sommes au plus profond de nous- mêmes. La ‘Hassidout va même plus loin dans la démarche du travail sur soi afin d’atteindre la vraie liberté, à savoir notre « moi » profond, notre âme. Elle affirme qu’une personne peut modifier

Au terme de cette formation, il fut spectaculaire d’observer combien les participantes ressortaient soulagées, libérées, positives, pour un futur nouveau, avec la détermination de redevenir ellesmêmes ou comme le dit Carla : « en se rappelant ce qu’elles avaient oublié ». Cette expression eut un écho en moi, me faisant penser à ce mois d’Eloul et même à la lecture du Chema de chaque soir, où nous vivons le bonheur de nous libérer, de grandir. Comme pour couronner cette expérience, dans mon vol de retour, D.ieu me plaça près d’une jeune fille de mon âge, mannequin pour les plus grands créateurs et magazines, Vogue et Jean Paul Gaultier parmi d’autres. Nous avons sympathisé et parce qu’elle était mannequin, elle était à la recherche du repas le moins calorique (il lui est interdit de grossir). En entendant que j’avais commandé un repas kasher, elle me demanda si kasher signifiait « diététique » et je lui répondis que pas vraiment... et certainement pas dans l’avion! Cependant j’avais une salade à lui offrir, que j’avais emportée de New York, et quoiqu’un peu gênée, elle l’accepta. Cette icone de la mode m’a montré ce qui se cache derrière les coulisses de son monde. En effet, elle est bel et bien


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loin de la liberté, bien loin d’être ellemême, plongée dans un esclavage où on lui impose ses vêtements, les couleurs qu’elle doit porter, au point qu’elle m’avoua adorer les couleurs, mais ne pas oser porter autre chose que du noir, de peur de faire un faux pas... Crâne rasé par obéissance aux créateurs, elle était fausse, nerveuse, ne souriait pas, parlait grossièrement, ne pouvait prendre de selfie sans maquillage total. J’avais face à moi le contraste entre la beauté de l’harmonie avec son moi profond et la beauté seulement physique qui n’avait à mes yeux plus rien de beau et ne faisait

que m’inspirer un profond sentiment de pitié pour elle et une joie intense pour ma liberté et le chemin que je suis. Cette jeune fille qui avait été défaite de toute pudeur, utilisée comme un objet, manquait de l’essence-même de la beauté: la joie, comme nous l’enseigne ... Qu’Hachem nous aide toutes à trouver notre « moi profond », pour que, suivant le modèle de notre Rabbanit ‘Haya Mouchka qui nous a montré l’exemple de la vraie beauté et de l’élégance véritable, nous puissions nous améliorer et atteindre l’ultime beauté.

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« La Torah dit « La beauté est mensongère ». Mais le verset continue : « Une femme qui craint D.ieu doit être louée ». Les commentaires expliquent que si une femme craint D.ieu, elle utilise sa beauté pour de belles entreprises dans la Torah et les Mitsvot. De bonnes nouvelles et, s’il vous plaît, transmettez ce message à vos amies ».

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MISS ISRAËL 1991 EN VISITE CHEZ LE RABBI


ie Vquotidienne - Hanna Zejlinwarger -

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Dossier spécial Pessa'h

ORGANISATION • Il est recommandé de commencer par laver le congélateur afin de pouvoir faire au plus tôt les premiers achats. • Lors des achats des vêtements des enfants pour Yom Tov, n'attendez pas la dernière minute pour faire les ourlets et les retouches.

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• Afin de faciliter l'organisation de la maison, on pourra procéder au nettoyage complet des chambres, l'une après l'autre. • Par prudence, on entreposera, au fur et à mesure, les courses de Pessah dans une chambre hors du passage des enfants. •

Prévoir suffisamment tôt d'acheter un set de Bedikat 'Hamets. • Remplir à temps le formulaire de vente du 'Hamets et le faire parvenir au Rav. • Ne pas oublier de nettoyer la voiture (intérieur à l'aspirateur).

• Motsaé Pessa'h, prendre le temps de faire, par écrit, un petit inventaire de ce qui reste en vaisselle jetable et de ce qu'il faudra acheter l'année prochaine. Un "truc" intéressant est de ranger ce rappel dans l'étui de la Meguila. (30 jours avant la Fête, on commence à s'y préparer).


Courses de Pessa'h

Liste non exhaustive à adapter selon ses coutumes

Poissons

ɡ Filets ou darnes de saumon ɡ Filets ou darnes de cabillaud

ɡ Dorades ɡ Filets de lieu / colin / merlu

ɡ Poulets entiers / cuisses / blancs ɡ Rotis de veau / boeuf / dinde

ɡ Pommes de terre variées ɡ Tomates ɡ Choux rouges / choux blancs ɡ Fenouil ɡ Carottes ɡ Céleri ɡ Poireaux ɡ Oignons blanc, rouges et oignons frais

ɡ Œufs ɡ Cou de poulet grillé ɡ Salade romaine ɡ Raifort ɡ 'Harosset

Viandes

ɡ Viande hachée

Legumes

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ɡ Matsot ɡ Vin ɡ Jus de raisins ɡ Verres à la bonne mesure pour le Sédèr (8,6 cl)

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Les indispensables


ɡ Citrons ɡ Betteraves crues ɡ Avocats

ɡ Courgettes ɡ Aubergines ɡ Courges / potirons

Fruits

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ɡ Bananes ɡ Pommes ɡ Poires ɡ Noix ɡ Oranges et oranges à jus

ɡ Assiettes plates

ɡ Mangues ɡ Grenades ɡ Ananas ɡ Kiwis

Vaisselle jetable

ɡ Bols pour soupes et bouillons ɡ saladiers de différentes tailles ɡ Fourchettes, couteaux, cuillères à soupe et à desserts,

ɡ Papier aluminium, papier sulfurisé, film alimentaire étirable

ɡ verres en plastique différentes tailles.

ɡ Rouleau de gros scotch pour fixer le papier aluminium

ɡ barquettes aluminium de différentes tailles

ɡ Sacs poubelle

ɡ serviettes de table en papier, sopalin (vérifier les autorisations rabbiniques) 38

ɡ sacs congélations de différentes tailles; les plus grands serviront pour les matsot à table.

ɡ nappes plastique jetabless,

ɡ brosses à dents neuves ɡ liquide vaisselle avec surveillance rabbinique (le cas échéant)

Liste à actualiser chaque année


Idées de repas pour Pessa'h ENTREES >> Carottes râpées, oignons frais >> Avocats, œufs >> Avocats écrasés, sel, citron >> Salade composée : avocat, pommes de terre (roseval de

préférence), œufs, oignons. >> Salade composée : saumon, pommes de terre, avocat >> Courgettes mimosa (c’est-à-dire avec des œufs durs émiettés) >> Betteraves râpées, sel, jus de citron, avec en option du raifort

râpé >> Œufs hachés, oignons >> Poisson revenu au vin blanc

PLATS >> Vermicelles d’œufs >> Ragoût de viande aux pommes de terre

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>> Tomates, œufs

>> Courgettes farcies à la viande hachée >> Bœuf ou poulet à la chinoise (carottes, courgettes, oignons,

ananas) >> Collier aux carottes >> Boulettes de viande >> Pot au feu >> Poulet au fenouil >> Poulet aux oignons >> Bâtonnets de courgettes et carottes >> Steak aux oignons >> Langue de boeuf aux légumes >> Rôti au vin >> Hachi Parmentier >> Kugel aux pommes de terre

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>> Choux farcis à la viande


DESSERTS >> Brochettes de fruits (ananas, orange, bananes, etc.) >> Pommes ou poires cuites au four, arrosées de jus de raisin en

sirop >> Compotes diverses

POUR LES BEBES & LES PETITS >> Soupe pommes de terre (ou patates douces), carottes, poireaux, >> >> >> LA MAISON JUIVE | Adar II 5776 | Avril 2016 • N°7

>>

courge Soupe pommes de terre, courgettes Soupe pommes de terre, poulet Soupe pommes de terre, carottes, poisson Purée

Trucs

&astuces

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Voici quelques conseils pratiques adaptés à cette période qui précède Pessah Vous avez des jeunes enfants ? Voici quelques moyens de rangements pour mieux organiser la voiture. Une mère de famille voulait mettre un peu de "séder" (d'organisation) dans sa voiture, lors de ses déplacements avec les enfants. Elle nous a confié quelques unes de ses astuces : 1 Un filet de rangement accroché derrière les sièges avant permettront de ranger les menus objets qui trainent dans le fond de la voiture et qui donnent une impression de désordre général. 2 La Station de jeux : dans l'un des filets accrochés aux sièges avant, placer quelques jeux ou jouets adaptés à l'âge des enfants (jeux des 7 familles, hochets, petits coloriages et quelques livres, etc.)


3 les moules à muffins en silicone, glissés dans les compartiments à canettes, entre les deux sièges avant, empêcheront la poussière de s'accumuler et faciliteront le nettoyage surtout la veille de Pessa'h. 4 N'oubliez pas de munir votre véhicule d'une boite de mouchoirs dont certaines sont « spécial voiture ». Les lingettes sont parfois bien utiles aussi. 5 Les Ziploc : Ayez toujours à portée de main une réserve de « ziploc » qui feront office de poubelle de voiture. Ainsi, vos enfants prendront l'habitude de laisser la voiture propre en sortant.

7 Bac de rangement : dans le coffre de votre voiture, prévoyez tous les indispensables tels que: couches du bébé, réserve de bouteilles d'eau, trousse de premiers soins, vêtements de rechange, etc

Dessins sur les murs : L'astuce pour les effacer. Vos enfants ont dessiné sur les murs de votre appartement ? Vous voulez effacer les traces de crayon, de stylo bille ou de feutre mais ne savez pas comment faire ? Voici l'astuce efficace pour enlever toutes ces traces en un clin d'œil. Il suffit de prendre un tube de dentifrice blanc :

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6 Pour les mamans qui laissent leurs enfants prendre une collation, lors de leurs déplacements en voiture, prévoyez des mini boites en plastique « lunch box » ce qui leur permettra de prendre leur goûter avec un minimum de miettes.

1. Mettez une noix de dentifrice sur un chiffon propre. 2. Frottez en cercles les taches de stylo bille, de crayon ou de feutre. 3. Essuyez les résidus de dentifrice avec un chiffon sec et propre. Et voilà!

Nettoyer un canapé en cuir Le cuir est fragile, ne le frottez pas trop lors d'un détachage mais au contraire nettoyez par tamponnement. (Faites toujours une tentative sur une partie discrète du canapé). Les canapés sont en général, recouverts de cuir lisse. Nettoyez les avec un gant de toilette humidifié d'eau et de savon de Marseille. Procédez de même avec de l'eau

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Comment procéder ?


claire, pour bien enlever toute trace de savon. Séchez le canapé avec un linge doux en coton.

Nettoyer le réfrigérateur en profondeur Pour un entretien général de l’intérieur de votre frigo, optez pour une dilution de 50% de vinaigre blanc et d’eau chaude, puis un séchage avec un chiffon propre. Vous pouvez également utiliser de l’eau de Javel en très petite quantité, pour désinfecter un frigo très encrassé. Préférez une éponge douce et une brosse à dent pour récurer les joints et autres recoins pas toujours accessibles.

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Bon à savoir : opérez le nettoyage de votre appareil du haut vers le bas pour ne pas salir les grilles. Concernant l’extérieur du frigo, lisez attentivement les notices descriptives de votre appareil car le revêtement peut nécessiter un soin particulier. Dans tous les cas, de l’eau chaude avec du savon doux fera parfaitement l’affaire. On essuie toujours avec un chiffon doux et c'est tout ! Pour les revêtements en inox, utilisez de l’alcool ménager pour faire briller la surface. Pour avoir un réfrigérateur qui sent bon le propre, remplissez la moitié d'un bol d'eau tiède dans lequel vous verserez 2 cuillères à soupe de bicarbonate de soude ainsi que le jus d'un demi citron. Laissez passer la nuit.

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Pour entretenir vos canalisations Pour enlevez les odeurs des canalisations, versez-y une préparation composée d'une mesure de bicarbonate de soude, d'une mesure de gros sel et de 2 mesures de vinaigre blanc. Laissez agir un quart d'heure puis versez un litre d'eau bouillante. Chaque mois, placez sur chaque évacuation de vos lavabos et évier, un glaçon au vinaigre blanc pur (préparez les glaçons d’avance). En fondant le vinaigre enlèvera les odeurs et désinfectera les canalisations.


Les conseils du Rabbi

pour la vie de tous les jours

Avant propos Comme nous l'avions souligné dans le premier volet de cette rubrique, Le Rabbi n'est pas un adepte des Segoulot comme il le souligne en maintes occasions dans sa vaste correspondance (Igrot Kodech). Néanmoins, le Rabbi prodigue des conseils judicieux concernant tous les aspects de la vie de chacun, avec une clairvoyance jamais démentie. Nous vous en présentons ici quelques uns. Il est important de souligner à nouveau qu'une source de bénédictions revient constamment dans les conseils du Rabbi: il s'agit de l'étude quotidienne des trois leçons: 'Houmach, Tehilim et Tanya du jour, la Tsedaka avant la prière du matin et pour les femmes, avant l'allumage des bougies de Chabbat et des Fêtes. La vérifications des Tefilin et des Mezouzot est également très souvent préconisée par le Rabbi.

IChema avant de dormir, avec une Il est bon de réciter la prière du

concentration particulière. Pour les hommes, il sera judicieux de noter par écrit ce qui a été manqué dans l'étude de la Torah quotidienne afin de pouvoir le compléter le lendemain. Une fois couché, on récitera par cœur quelques lignes de Tanya, même dans sa tête. (Igrot Kodech vol. 11/13/15).

On dormira avec un Talit Katan. (Igrot Kodech vol 13)

Il sera judicieux de vérifier la cacherout des mezouzot de la maison. Il faudra éviter de manger des aliments lourds à digérer, une ou deux heures avant le coucher. (Igrot Kodech vol.15)

YbY

Craintes lors des voyages Il convient d'avoir avec soi un Livre de Téhilim et un Tanya. On fera attention de porter sur soi un Talit Katan conforme. (Chaaré halaha ouminhag vol 5 page 54)

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Terreurs nocturnes

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Déménagement • Paix du foyer • Grossesse et accouchement • Choix du prénom Éloignement du droit chemin • Sports • Conseils médicaux • Longévité • Défauts de caractère • Problèmes existentiels • Réussite • Parnassah • Service Divin • Techouvah Protection • Superstition • et bien d'autre choses encore...


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Pertes de mémoire Il est bon d'apprendre par cœur quelques chapitres de Michna et au moins un chapitre de Tanya. On apprendra également le maamar "Véadarta pné zaken" du Likouté Torah et on les récitera de temps à autre. On ne s'épuisera pas à les apprendre trop vite et si on éprouve trop de fatigue, on arrêtera quelque temps pour reprendre un peu plus tard. (Igrot Kodech volumes 9 /11/ 12/13/16/17)

I'Étude se maintient chez celui qui révise de nombreuses fois. Il convient également de regarder attentivement les textes que l'on étudie. (Igrot Kodech vol.16/18)

Rajouter dans l'Amour et la Crainte de D.ieu provoque une élévation de la Torah que l'on apprend, au dessus du monde de l'oubli. Ceci est un bon moyen de renforcer sa mémoire. (Igrot Kodech vol.11/16)

Il arrive souvent que le manque de mémoire survienne lorsque l'on apprend un sujet pour lequel on n'a que peu d'intérêt. On choisira alors un autre thème d'étude pour lequel on éprouve plus de plaisir, ce qui aura pour conséquence de stimuler grandement la mémoire. On pourra alors revenir sur le premier sujet avec un œil nouveau. (Igrot Kodech volumes 8/9/11/13/18)

L'Étude régulière du Zohar avec entrain est un bon stimulus de la mémoire. (Igrot Kodech vol.11)

Tendances à la cleptomanie Il faudra réciter les Tehilim dans l'ordre et donner quelques pièces à la Tsedaka avant les Prières du matin et de l'après midi. On s'assurera que les fils des Tsitsit soient bien conformes. Il faudra extrêmement vigilent à ne jamais marcher la tête découverte; on veillera même à mettre deux makifim. (casquette ou chapeau ET kippa). Enfin on procèdera à la vérification des mezouzot de la maison. (Igrot Kodech vol.5 lettre 1378)


Réparation de certaines fautes (1er volet)

... Il est important de connaitre parfaitement les Hil'heta Rabba Dechabbata du Admour Hazaken...

La réparation d'une faute doit être à la mesure de la faute; ainsi il faut s'excuser et que la personne blessée accorde son pardon sincère. Mais outre le fait qu'il y ait eu un tort envers son prochain, il y a eut également une offense faite à D.ieu. Il y a donc nécessité de réparation. Il faudra donc être très vigilent désormais de respecter tout le monde et ses amis tout particulièrement, car dans la majorité des cas, l'humiliation faite à quelqu'un provient d'un accès de colère ou par orgueil, pour lesquels il faudra se corriger à l'extrême. On consultera également le Rambam, second chapitre des Hilh'ot Déot.

(Igrot Kodech vol. 8 / 16)

(Igrot Kodech vol.16)

Consommation d'une nourriture interdite

Ne pas avoir mis les Tefilines

La réparation d'une faute doit être à la mesure de la faute. Ainsi, outre le fait de regretter sincèrement cette erreur et prendre la ferme décision de ne plus la commettre, il faudra apprendre les Lois de la Cacherout et consulter une autorité rabbinique compétente pour déterminer la marche à suivre. De plus, chaque matin de la semaine, avant la prière, il faudra donner quelques pièces à la Tsedaka et réciter au moins un psaume, le Chabbat et la semaine après la prière.

La réparation d'une faute doit être à la mesure de la faute. Le cas d'un manque tel que l'absence de mise des Tefllines touche un aspect profond qui est décrit dans le Choulhan Arou'h et rapporté dans le Tanya au début du chapitre 41. La réparation de cette faute doit donc se faire par une intensification de la Kavana de cette Mitsva. Ceci doit s'exprimer et être réalisé par une étude et une révision des Maamarim expliquant l'aspect profond de la soumission à D.ieu, du cœur et du cerveau (l'intellect et les sentiments, la pensée et l'action, symbolisés par les Tefilines de la tête et du bras).

(Igrot Kodech vol.15)

(Igrot Kodech vol.16)

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Il faudra tout d'abord prendre la décision ferme et déterminée d'être désormais vigilent dans l'observation des lois du Chabbat. Pour cela, il faut apprendre ces lois jusqu'à en avoir une parfaite connaissance, y compris dans leurs applications pratiques. Il conviendra de commencer par le Kitsour Choulhan Arou'h et sélectionner les chapitres concernant les Lois du Chabbat, les apprendre et les réviser inlassablement, au point de les maitriser totalement.

Humiliation d'une autre personne

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Profanation du Chabbat


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Pessa’h

&

Questions réponses

Rav Yossef Y. Braun

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Au préalable, faisons la distinction entre les deux termes : ‘houmra et hidour. Bien que ces termes soient utilisés alternativement, il est important pour l’intérêt de notre propos, d’en établir la distinction. ‘Houmra signifie « exigence de rigueur », avec la connotation de quelque chose de difficile, d’exigeant, de strict et d’étroit.

Celle qui est idéale, est de voir les 613 mitsvot comme des occasions de se lier à D.ieu. Bien sûr, il s’agit ici de l’approche authentique à la Torah et elle est particulièrement mise en valeur dans la ‘hassidout. La plus grande rigueur ou l’embellissement viennent alors renforcer encore notre lien. Toutefois, lorsque l’on prend sur soi de pratiquer une ‘houmra ou un hidour, il est important de comprendre le contexte historique et hala’hique des discussions

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Il est important de toujours garder en tête le fait que si le Peuple Juif devient de plus en plus ma’hmir, au cours des âges, cela vient de notre amour pour cette mitsvah.

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Quelle est l’approche générale de ‘Habad à propos des 'houmrot et des hidourim de Pessah ?

Hidour, par contre signifie l’embellissement de la mitsvah. On rapporte un vieux dicton, à propos de trois approches différentes aux mitsvot. On peut les considérer comme 613 différentes segoulot, c’est à dire qu’on se demande : « que puis-je en tirer ? », ou pire encore comme 613 problèmes à affronter. La troisième approche, et

les concernant. Rav Yaakov de Marvège, dans son célèbre ouvrage, Chéélot ou tchouvot min hachamaym, discute de ce sujet. Il écrit que puisque le fait de s’abstenir de 'hamèts à Pessa’h fut l’une des toutes premières mitsvot que les Juifs acceptèrent de D.ieu, ils l’accomplirent avec ahava vereout, « amour, affection et chaleur ». Mus par cet enthousiasme extraordinaire des débuts, ils furent très ma’hmir et cette attention et ce


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soin particuliers accordés à Pessa’h ne firent que grandir au fil des générations. En fait, certains Tsaddikim ont affirmé que lorsque la mitsvah de Pessa’h a été donnée, il régnait une certaine incertitude quant à ses modalités puisque c’était avant Matan Torah. Mais poussés par leur propre amour de la mitsvah, les Juifs établirent leurs propres 'houmrot.

L’une des raisons de toutes ces précautions supplémentaires est due au fait que le 'hamèts est permis tout au long de l’année, contrairement aux aliments non Cacher qui sont toujours interdits. Cette précaution supplémentaire à Pessa’h sert de marge de sécurité pour bien marquer notre séparation de ce qui, le reste du temps, est permis.

Il existe également certaines raisons concrètes qui expliquent la rigueur dans l’accomplissement de la mitsvah. Nos Sages ont adopté une attitude différente, à l’égard du 'hamèts à Pessa’h, que pour les autres mitsvot, car la Torah elle-même est extrêmement rigoureuse à ce propos. La Torah nous dit que non seulement ne devons-nous pas consommer de 'hamèts mais nous devons aller jusqu’à le déclarer « sans propriétaire » ou à le rechercher et le détruire. Nos Sages vont encore plus loin et ajoutent que nous devons toujours accomplir la mitsvah de la bedikah. Strictement parlant, du point de vue de la Torah, l’on peut déclarer le 'hamèts sans propriétaire, dans un processus appelé bitoul et cela pourrait être suffisant. Nos Sages insistent pour que nous procédions à une recherche de vrai 'hamèts, la nuit qui précède Pessa’h, pour pouvoir le brûler Erèv Pessa’h. Après la bedikah, nous le détruisons dans notre pensée (bitoul) et nous verbalisons qu’il a été détruit et déclaré « sans propriétaire ».

Plus récemment, d’autres interdictions rabbiniques ont été ajoutées. Les kitniot (haricots, légumineuses, etc.) constituent un exemple d’aliments qui ne sont pas 'hamèts mais que les décisionnaires achkenazes ont interdit à Pessa’h. Bien sûr tout le Judaïsme achkenaze a accepté cette interdiction et certains sepharades l’assument également. Même en période de famine sévère, le Tséma’h Tsédèk (parmi d’autres Poskim) considère les kitniot comme une interdiction aussi sévère que celle du véritable 'hamèts (sauf pour les infirmes).

Et plus encore, nos Sages disent que nous n’avons pas le droit à même un machéhou (quantité infime) de 'hamèts dans un mélange, contrairement aux autres mitsvot où une quantité minuscule du produit interdit peut être permise dans le mélange, dans certains cas déterminés par le Rav.

Il est important de toujours garder en tête le fait que si le Peuple Juif devient de plus en plus ma’hmir, au cours des âges, cela vient de notre amour pour cette mitsvah. Outre tout ce qui précède, il existe une dimension spirituelle. Le Rabbi rapporte dans la Hagadah, au nom du Arizal, que celui qui est attentif à un grain de ('hamèts à Pessa’h) est protégé du péché pendant toute l’année. Le ('hamèts) représentant le yétser hara et le égo, il nous faut lutter de toutes nos forces pour l’évincer. Il n’existe, dans la Torah, que trois autres choses dont même une infime partie est interdite: la colère, l’arrogance et l’avodah zarah. Le 'hamèts les symbolise toutes trois.


Cependant une mise en garde cruciale s’impose : si être ma’hmir à Pessa’h renforce notre égo (en engendrant une attitude de mépris à l’égard d’autrui et que l’on claironne à ceux qui sont moins ma’hmir : « je suis plus saint que toi ») ou que cela mène à de l’agressivité à la maison, nous manquons le but et faisons de nos 'houmrot des obstacles.

les Juifs qui se plaignent aujourd’hui ne le font qu’à propos des 'houmrot supplémentaires. Néanmoins, si nous tombons dans le piège des lamentations, nous dénaturons l’objectif de ces 'houmrot. Cela implique-t-il que nous devrions être moins exigeants avec nous-mêmes ?

qu’ils disent : « Combien Pessa’h est difficile pour moi ! ». Une telle exclamation résonne comme les paroles du racha dans la Haggadah : « Quel est tout ce travail qui est le vôtre ? » La réalité est que les gens ont ce ressenti et l’expriment. Le Admour Hazaken trouvait des circonstances atténuantes à de telles personnes, en soulignant que le racha de la Haggadah se réfère exclusivement à la avodah du korban Pessa’h alors que

les Juifs sont saints : ils frottent les chaises et les murs. Bien que ce labeur ne suive pas nécessairement la lettre de la loi, le Choul’han Arou’h remarque qu’ils sont une nation sainte parce qu’ils agissent ainsi. Il ajoute : « ils sont une base sur laquelle se reposer ». La tournure de la phrase est généralement réservée aux discussions à propos d’un allègement à la loi dans la mesure où, en temps normal, on ne peut le faire, sauf s’il y a une réelle

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© by Zalman Kleinman

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Certains, en étant ma’hmir à Pessa’h, violent une loi explicite du Choul’han Arou’h (Admour Hazaken 469 :5) parce

Pas nécessairement. Une autre perspective, à propos des 'houmrot de Pessa’h, du Choul’han Arou’h (Admour Hazaken 442 :30) veut que Israël kedochim hem :


base hala’hique (légale). Pourquoi donc s’exprimer ainsi à propos d’une ‘houmra ?

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Le Maadané Chmouël apporte une explication empruntée à Reb Yaakov Yossef d’Ostra : Nous en apprenons une idée importante selon laquelle nos 'houmrot doivent également avoir une base, une véritable source. Elles ne doivent pas être ‘hassidout chel chtout : « une piété insensée »… Un individu ne peut simplement décider de rajouter des 'houmrot à la liste. Elles doivent toutes s’appuyer sur une source hala’hique véritable ou tout au moins sur une coutume appartenant une communauté ou à une famille. En quoi la distinction entre la hala’hah et la ‘houmra est-elle importante ?

Il est important de les distinguer. C’est l’une des multiples raisons pour laquelle on consomme de la matsah chrouyah (la matsah mouillée) le dernier jour de Pessa’h (voir Dérè’h Pikudé’ha Mitsvah 12). Si des Juifs réellement pieux en mangent durant toute la fête, il est sûr que la hala’hah l’autorise. Afin de ne pas laisser supposer que certains mangent quelque chose qui pourrait être 'hamèts, ‘Has vechalom, nous nous écartons de notre habitude, le dernier jour de Pessa’h, et n’observons pas cette ‘houmra particulière. (Bien sûr, il existe d’autres explications. Le fils de Reb Michel Zlotchover, Reb Binyamin Zev, était extrêmement ma’hmir pendant Pessa’h et bien sûr consommait de la matsah chmourah. A une occasion, il observa l’un de ses disciples humiliant un Juif qui mangeait de la matsah qui n’avait été surveillée que depuis le moulin. Il se leva et dit : « Tu penses que tant de Juifs qui ne mangent pas de matsah chmourah mangent du

'hamèts à Pessa’h ? ‘Has vechalom. Il est sûr que ces matsot sont très Cacher ». Il demanda ensuite qu’on lui apporte une des ces matsot et la mangea devant tous ses ‘hassidim. Se reposer sur D.ieu et garder l’humilité voulue et le respect d’autrui pendant Pessa’h sont les thèmes de l’histoire édifiante que le Rabbi raconta lors d’un farbrenguen de Chabbat, Parachat Haazinou 5722. Un certain ‘hassid du Tséma’h Tsédèk était extrêmement scrupuleux dans ses préparatifs de Pessa’h. Il faisait tout lui-même, y compris ses propres matsot. Il n’utilisait pas l’eau de sa maison que l’on s’était procuré chez le porteur d’eau, préférant aller lui-même la puiser dans un puits couvert qui se trouvait derrière chez lui. Il ne voulait pas manger dans la maison du Tséma’h Tsédèk si bien qu’il ne se rendait chez lui que le dernier jour de Pessa’h. A l’une de ces occasions, le Tséma’h Tsédèk lui dit : « Je veux que tu saches que tu as possédé du 'hamèts pendant tout le Yom Tov. Vérifie le puits qui est derrière chez toi ». L’homme courut au puits et découvrit un pain flottant à la surface. Désespéré, il se précipita à nouveau chez le Tséma’h Tsédèk et dit : « J’ai trois questions : Pourquoi ai-je reçu une punition si sévère alors que je fais tellement attention à éviter tout 'hamèts ? Pourquoi le Rabbi ne m’a-t-il pas averti ? Quelle est ma manière de réparer cela ? ». Le Rabbi répondit : « Je ne t’ai pas vu pendant tout Pessa’h, je ne pouvais donc t ‘avertir. Ce qui est arrivé n’est pas une punition mais le résultat direct de tes propres actions. Tu ne te fies qu’à toi-même et tu oublies la sayata dichmaya, l’aide de D.ieu ». Puis le Rabbi donna à l’homme un tikoun.


Donc, si quelqu’un désire rajouter des 'houmrot à Pessa’h, quelle approche adopter ?

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Le fait de célébrer la fête dans la joie est une mitsvah de la Torah s’adressant aux hommes, aux femmes et aux enfants. Par ailleurs, les hidourim sont tout juste des hidourim : pas des obligations. Si Pessa’h met quelqu’un dans un état d’esprit de Ticha beAv, les hidourim n’ont pas leur place. Les gens n’ont pas besoin d’interroger le Rav ou le machpia. Ils peuvent

très peur des 'houmrot ». C’est difficile à comprendre. En effet, le Admour Hazaken rapporte du Arizal que l’on doit « suivre toutes les 'houmrot concernant le 'hamèts ». Et de fait, le Rabbi Rachab lui-même observait de nombreuses 'houmrot supplémentaires, au-delà des habitudes normales de Pessa’h. L ‘une des leçons que l’on peut tirer des franches paroles du Rabbi est l’importance de prendre sur soi les hidourim de Pessa’h bli nédrè (sans en faire le vœu).

apprendre que certains de ces « soi-disant » hidourim n’ont aucune base, ni dans la hala’hah ni dans les minhaguim. Le Rabbi cite (dans son récit de Pessa’h 5692 avec le Rabbi précédent), au nom du Rabbi Rachab, qu’il ne faut pas prendre de 'houmrot supplémentaires à Pessa’h, de sorte que personne ne fera un néder. A une autre occasion, le Rabbi Rachab dit, après avoir vendu son 'hamèts, « J’ai

Les hidourim ne conviennent pas tous aux mêmes personnes. Un homme doit être makir ète mekomo : savoir si une pratique lui convient ou si elle dépasse son niveau. Il faut en discuter avec son Rav ou son Machpia. Et quand l’on décide d’observer un hidour spécifique, il faut le faire avec joie et humilité, se souvenant que de nombreuses personnes, d’un calibre spirituel extraordinaire ne gardaient pas forcément de tels hidourim. Le très


Que faut-il faire si l’on réalise qu’un hidour de Pessa’h que l’on pratique est au-dessus de nos forces ?

Il existe toujours la possibilité de faire hatarat nedarim, « l’annulation des vœux », quand l’on réalise que l’on ne peut plus observer certaines pratiques. Consultez un Rav qui est moréh horaah (expérimenté), le cas échéant. Le Rav Braun peut-il parler de la hala’hah et des hidourim en ce qui concerne le

En procédant au nettoyage de Pessa’h, certains tombent dans des excès inappropriés. Ils confondent le nettoyage de Pessa’h avec le nettoyage de printemps...

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grand ‘hassid, Reb Noté de Malastrichina, n’a jamais mangé de matsah chmourah de toute sa vie. Gardez en mémoire, qu’auparavant, toutes les matsot étaient faites à la main, mais la plupart n’étaient surveillées du contact avec de l’eau que depuis l’étape du meulage et non de la récolte. Aujourd’hui, toutes les matsot faites à la main sont chmourot (surveillées depuis la récolte du blé). Reb Noté disait : « Je ne sais pas si je devrais commencer (à observer ce hidour). Bien

sûr, de nos jours, nous insistons tous sur l’importance de ne consommer que de la matsah chmourah. (Cette ‘houmra est devenue la norme à l’époque du Rabbi Rachab). Que vous observiez ou non un minhag ou un hidour particulier, il est capital de mettre l’accent sur l’importance de ne pas discréditer, ‘Has vechalom, tout minhag Israël pratiqué par les autres.

nettoyage de Pessa’h ?

En procédant au nettoyage de Pessa’h, certains tombent dans des excès inappropriés. Ils confondent le nettoyage de Pessa’h avec le nettoyage de printemps, en se disant : « Je pourrais aussi nettoyer… ». Mais si l’on se trouve pressé par le temps, on peut finir en développant une attitude négative par rapport à Pessa’h en général. Il est important de distinguer le ménage de Pessa’h et le


Après tout mon nettoyage, la bedikat hamèts me paraît inutile. Des explications ?

Le but de tout notre ménage est de pouvoir faire une bedikah adéquate. Traditionnellement, les gens balayaient leur sol de terre le 13 Nissan pour pouvoir se préparer convenablement à la bedikah du soir. Il est sûr qu’ils ne commençaient leur ménage le jour de Roch ‘Hodèch Adar Richon ! Mon grand-père (z’l) disait : « A Rozhvzdov (en Galicie), ils prenaient un balai et c’était Pessa’h ». Nous faisons la bedikah après avoir balayé parce que le balai risque de ne pas avoir atteint tous les coins et les fentes où pourrait se loger du 'hamèts. Mais aujourd’hui de nombreuses personnes confondent les priorités : « balayer » (nettoyer) est devenu le problème majeur alors que la bedikah, sur laquelle nous faisons la bra’hah, n’est parfois traitée avec le sérieux qu’elle mérite et on ne lui consacre pas le temps et l’attention minimaux nécessaires. Comme nous le savons, le Admour Hazaken ne possédait qu’une seule pièce mais il passait la nuit entière à y faire la bedikat 'hamèts. Notre Rabbi a dit que nous faisons toujours la bedikat 'hamèts après Maariv, parce que notre coutume veut que l’on fasse une

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Le ménage de Pessa’h est aujourd’hui plus difficile qu’il y a plusieurs siècles. Nous possédons de plus grandes maisons et beaucoup plus de choses. En outre, nous ne disposons pas de nombreuses domestiques, servantes, d’une grand-mère et d’une famille étendue qui vit avec nous, comme c’était le cas pour nos aïeux, dans de petites maisons. Il est essentiel de se rappeler la hala’hah : « une maison où l’on apporte pas de 'hamèts n’a pas besoin de bedikah ». Nous avons une définition hala’hique d’un tel lieu : au milieu du repas, il ne faudrait pas se lever de table et en emporter des mets dans d’autres pièces. Bien sûr, dans une maison où il y a de jeunes enfants, de nombreux endroits doivent aussi être nettoyés parce que les enfants ne suivent pas nécessairement ces règles. Mais il ne faut vérifier que les endroits que les enfants peuvent atteindre et pas les étagères surélevées auxquelles ils n’ont pas accès ou les endroits qui leur sont interdits d’accès. De plus, selon le Tséma’h Tsédèk, un endroit qui va être vendu ne requiert ni bedikah ni nettoyage préalables.

Rappelez-vous : L’on n’a pas besoin de jeter un morceau de 'hamèts plus petit qu’un kazayit qui est complètement souillé. Si le 'hamèts est plus grand qu’un kazayit, alors, c’est uniquement s’il est entièrement souillé, par exemple trempé dans de l’eau de Javel, qu’on peut le laisser. Bien sûr, comme cela a été mentionné, Israël kedochim hèm, les Juifs sont saints et agissent au-delà de la lettre de la loi, s’ils le peuvent.

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ménage de printemps. Comme le dit le dicton : « La poussière n’est pas 'hamèts et les enfants ne sont pas le korban pessa’h ». Si l’on veut procéder au grand ménage, c’est possible mais il faut bien se dire que ce travail supplémentaire n’a rien à voir avec Pessa’h. Comme nous l’avons mentionné, si quelqu’un veut accomplir des hidourim personnels supplémentaires, il doit les considérer comme des hidourim, donc accomplis par amour pour la mitsvah, et ne pas se plaindre de la difficulté. Et en fait, pourquoi ne pas laver les rideaux et les fenêtres avant Chavouoth ? Ou en l’honneur de Roch Hachanah ?


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très longue bedikah et que l’on risque d’oublier de prier Maariv, par la suite. Au niveau émotionnel, nous pouvons comprendre les sentiments qu’éprouvent les gens à propos de la bedikat 'hamèts. La cuisine est un lieu particulièrement difficile. Elle est généralement déjà pessa’hdik (Cacher pour Pessa’h) au moment de la bedikah et les gens ne veulent pas y pénétrer avec du 'hamèts ou le sac de 'hamèts de la bedikah. Il y a également dans les maisons d’aujourd’hui certaines fissures et crevasses. Il serait utile d’adopter une suggestion que fit le Rabbi Rachab au Rav Yaakov Landau de Bné Brak. Avant de rendre une pièce « Cacher le Pessa’h », le mari peut faire bedikat 'hamèts dans ce lieu avec une bougie (ou une torche), n’importe quel soir avant Pessa’h, du moment que c’est 30 jours avant la fête. Cette bedikah sera faite sans bra’hah. Ainsi, la mitsvah, casser du 'hamèts en petits morceaux, sera accomplie soigneusement. Cela est également très significatif pour la femme qui, en tant normal, nettoie la maison, en guise de préparatifs pour la bedikah. Cela donne de la valeur à tout son labeur pour préparer chaque pièce et ce n’est pas seulement le mari qui accomplit la bedikah finale. Bien sûr, certains endroits

doivent être laissés pour la bedikah du dernier soir, qui elle sera faite avec la bénédiction. Quels sont les essentiels ?

minhaguim

‘habad

Nous ne consommons pas de matsah chrouyah, « matsah mouillée ». En général, tous les ‘hassidim observent cette coutume, depuis l’époque du Magguid de Mézéritch et certains non ‘hassidim également. Le Admour Hazaken écrit une longue réponse expliquant la raison hala’hique de cette ‘houmra. Dans sa Haggadah, dit le Rabbi, non seulement on évite la matsah mouillée mais on garde également la matsah couverte pendant qu’on la mange. Là est l’origine des sacs (en plastique ou autre) dans lesquels on met la matsah. Une autre opinion, que le Rabbi ne mentionne pas, veut que certains écartent leur chaise de la table, pendant qu’ils mangent de la matsah plutôt que de la couvrir. Avant de verser de l’eau dans un broc ou une carafe, l’on vérifie qu’il n’y a pas de miettes de matsah à l’intérieur. On ne passe pas les doigts humides sur les lèvres, durant mayim a’haronim, pour éviter de mouiller des miettes éventuelles.


Dans sa Haggadah, le Rabbi note que selon notre coutume, deux ingrédients, présents dans le ‘harossèt d’origine, la cannelle et le gingembre, ont été abandonnés à cause d’un doute de 'hamèts. Si quelqu’un fait sa propre récolte et est sûr qu’ils n’en possèdent pas, cela serait probablement permis.

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Les ‘hassidim ‘Habad suivent les Poskim qui ne permettent pas de boissons alcoolisées « Cacher le Pessa’h » (sauf le vin, bien entendu).

fait qu’il est facile de voir si une cuiller est cent pour cent propre mais qu’il est beaucoup plus difficile de nettoyer parfaitement une fourchette. Et même alors, il mangeait difficilement de la soupe à Pessa’h, par peur de matsah chrouyah. Et pourtant nous savons que le Rabbi Rachab mangeait de la matsah avec du lait. L’expression utilisée par le Rabbi Précédent dans ses si’hot est « du lait chamour », c’est à dire que le lait avait été surveillé depuis la traite, pour s’assurer qu’il ne contenait pas d’eau. Aujourd’hui, de nombreuses personnes s’abstiennent de consommer de la matsah avec du lait

Qu’est exactement de la matsah mouillée ?

Dans une techouvah du Admour Hazaken, il précise que la matsah chrouyah est une matsah qui a été mise en contact avec de l’eau. Dans le cas de jus de fruits, le Admour Hazaken écrit : « pchitah » : il est évident que l’on ne doit pas être ma’hmir. Le Rabbi, dans son commentaire de la Haggadah écrit aussi que « chrouyah » s’applique seulement à la matsah qui a été mise en contact avec de l’eau ou avec des liquides contenant de l’eau. Le Rabbi Rachab était si scrupuleux à l’égard de la matsah chrouyah qu’il n’utilisait qu’une cuiller et jamais une fourchette, à Pessa’h, (de peur que la fourchette n’entre en contact avec la matsah qu’il avait dans la bouche) et il s’essuyait la bouche après chaque bouchée. Cela tient peut-être au

ou d’autres liquides parce qu’elles ne peuvent être sûres qu’il n’y a pas d’eau dans les liquides. Certains ne mangeront même pas de matsah avec des aliments qu’ils savent être dénués d’eau, pour ne pas désorienter leurs enfants ou leur famille. Certains refusent également que l’on pose de la matsah sur la table. D’autres ont la coutume familiale de suivre l’avis de ceux qui interdisent la matsah avec les jus de fruits comme avec l’eau. Donc peut exister la ‘houmrah de ne pas mélanger

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Il existe une controverse concernant la permission de consommer de la matsah industrielle et de nombreux Poskim maintiennent qu’il ne le faut pas. La position ‘Habad consiste à suivre ces Poskim et ne manger que de la matsah faite à la main.


la matsah avec des liquides, quels qu’ils soient, même sans eau.

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En ce concerne l’éducation des enfants, le Rabbi fait la distinction entre la matsah faite à la machine et la matsah chrouyah. Il dit de ne jamais donner de la matsah industrielle aux enfants alors qu’il leur permet la matsah mouillée. Néanmoins, comme cela a été mentionné ailleurs, dans des si’hot, les enfants qui ont déjà atteint l’âge du ‘hinou’h doivent être éduqués à ne pas manger de la matsah mouillée. Alors, l’avocat et le jus de citron frais peuvent-ils être mangés avec de la matsah ?

On peut le faire à condition de veiller à ce qu’aucune goutte d’eau ne mouille le couteau. Il serait préférable que le couteau et l’assiette soient jetables pour éviter les problèmes au moment de les laver. Rappelez-vous que tout le monde n’est pas capable d’être méticuleux, dans ce domaine. Si l’on utilise des vraies assiettes (pas les jetables) à table, faut-il les apporter une par une dans l’évier, afin d’éviter de mouiller la matsah ou peut-on les poser l’une sur l’autre ?

Il n’existe aucune coutume ‘Habad concernant le fait d’empiler les assiettes. Il se peut que certaines personnes, extrêmement ma’hmir pour la matsah chrouyah ou qui ont une coutume familiale à ce sujet, évitent d’empiler les assiettes. Qu’en est-il du minhag ‘Habad de faire fondre le sucre par ébullition ?

Ne pas manger de sucre à Pessa’h est une coutume des Rebbéim et les ‘hassidim ne l’ont pas tous prise sur eux. En

fait, le Rabbi Rachab n’était pas content que les autres l’imitent à ce propos. La source originale de cette ‘houmrah est un din du Choul’han Arou’h qui indique que l’on devrait s’abstenir de consommer du sucre à Pessa’h, à cause d’un problème, d’actualité à l’époque, de mélange avec de la farine. Mais de nombreux Poskim statuent clairement que le sucre fabriqué de manière Cacher pour Pessa’h est permis. Néanmoins, nos Rabbis ont décidé d’adopter cette ‘houmra (ne pas manger de sucre à Pessa’h) même aujourd’hui. Bien que nous ne puissions en connaître la raison véritable, il peut être noté que certaines sources hala’hiques mentionnent également cette ‘houmra, même de nos jours. Il existe également d’autres cercles où le sucre, même avec hé’hchèr, n’est pas utilisé. Quand on a demandé au Rabbi pourquoi cette coutume n’est pas mentionnée dans le Sefèr haminhaguim, il répondit (entre autres explications) qu’il n’était pas sûr que cette coutume des Rebbéim concerne tout le monde. Le Rabbi explique que si l’on s’assure que le sucre est Cacher pour Pessa’h, on peut l’utiliser. D’autres font bouillir le sucre avec de l’eau, avant Pessa’h, ce qui est une coutume dans certaines familles et non mentionnée dans les sources officielles. D’autres évitent le sucre, selon la coutume des Rebbéim. Donc, pas de coutume ‘Habad officielle pour le sucre à Pessa’h. Eplucher les fruits et les légumes est-il un minhag ‘Habad ?

Aucune source hala’hique n’indique qu’il faille éplucher les végétaux. Cependant, c’est une coutume acceptée chez les ‘hassidim et d’autres. Ce n’est pas différent du fait de ne pas utiliser des


C’est similaire au minhag qui consiste à réserver une casserole particulière pour faire bouillir les œufs puisqu’ils sont cuits avec leur coquille. Cependant, je ne sais pas si l’on peut donner une véritable explication puisque, en fin de compte, le couteau utilisé pour éplucher, finit par toucher l’intérieur du fruit ou du légume. Cependant, si quelqu’un a reçu ce minhag « en héritage », il ne faut pas l’abandonner, d’autant que des Gedolé Israël l’ont pratiqué. L’idée pourrait être qu’il s’agit d’établir une distinction claire entre les pelures et le fruit. L’on ne peut éplucher la salade mais puisque l’on utilise de la romaine lors du Séder (lavée, séchée et vérifiée), peuton également s’en servir au cours des repas et sinon, pourquoi pas ?

Techniquement, il est permis de consommer de la salade (vérifiée) à partir du moment où les feuilles extérieures ont été enlevées. Cela dépend également

Le fait que nous consommions de la salade au Séder n’entre pas en contradiction avec le fait que certains n’en mangent pas le reste de la fête, dans la mesure où au Séder, c’est une mitsvah de manger du maror. Il est intéressant de souligner que les gens sont

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Le Rav peut-il expliquer la coutume qui consiste à utiliser des couteaux différents pour éplucher et pour couper et à garder les éplucheurs à part ?

du minhag familial. (Entre parenthèses, il faut noter que plus grave que le fait que la salade ne peut être épluchée est celui que pose le problème des insectes qui s’y trouvent. Si la salade n’est pas minutieusement vérifiée, elle peut causer de nombreuses et graves transgressions de la Torah, à la fois pendant Pessa’h et tout le temps).

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aliments qui sont tombés sur le sol. Le minhag semble encore plus pertinent aujourd’hui où de nombreux fruits sont pulvérisés par différents produits. Nous n’utilisons pas les fruits et les légumes que l’on ne peut éplucher. En fait, les Poskim contemporains statuent que même l’année de la chmittah, où l’on ne peut gâcher quelque partie que ce soit du fruit de la chmittah, à Pessa’h, on peut jeter les pelures comestibles.

parfois incohérents dans leur coutume d’éplucher. Ils épluchent tous les fruits et les légumes chez eux, même en cuisinant avant Pessa’h, mais ils boivent du vin et du jus de raisin fabriqués à partir de fruits qui n’ont pas été épluchés. L’idée n’est pas de s’arrêter d’éplucher à Pessa’h mais d’éviter de porter un jugement négatif sur les autres, parce qu’ils ne font rien de mal, selon la stricte hala’hah, avec les épluchures à Pessa’h.


Pour quelle raison certains ne consomment-ils que les fruits et les légumes épluchables qu’on trouvait en Russie dans les années 30 ?

Enoncer cette coutume en ces termes est une vieille blague. La pratique n’a rien à voir avec la vie en Russie.

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La raison pour laquelle certains se limitent aux pommes de terre, patates douces, betteraves, carottes, oignons, citrons, pommes, bananes, oranges et poires (ai-je oublié quelque chose ?) à

avec son utilisation. Mais de nombreux Loubavitch s’en abstiennent. La nourriture qui tombe au sol peutelle être lavée et utilisée ? Quand mes meilleurs couteaux éplucheurs tombent par terre, dois-je attendre l’année suivante pour les réutiliser?

Un minhag ‘Habad courant mais non officiel (que beaucoup d’autres pratiquent également), consiste à ne pas utiliser les aliments tombés par terre. Le même principe s’applique aux ustensiles. Si c’est nécessaire, on peut laver et immédiatement utiliser un ustensile tombé sur le sol. Cela ne présente aucun problème hala’hique. Cependant, il y a une coutume de mettre l’ustensile de côté, jusqu’à l’année suivante.

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Quelle est la hala’hah lorsque l’on épouse un homme qui respecte moins de 'houmrot que celles auxquelles on a été habitué chez ses parents ? Dois-je respecter mes 'houmrot ou les abandonner ? Et que faire si j’épouse un homme qui en observe plus et ne veut pas aller chez mes parents pendant Yom Tov parce que cela signifie qu’il devra renoncer aux siennes ?

Pessa’h est qu’ils ont une très large définition de ce que ce sont les kitniyot, et un fervent désir de les éviter. Le Tséma’h Tsédèk dit de ne pas manger de radis à Pessa’h sans en donner la raison. Un minhag ancien veut qu’on ne consomme pas d’ail à Pessa’h. Cependant le Admour Hazaken, dans son Choul’han Arou’h, évoque un cas où l’ail est utilisé à Pessa’h. Donc on peut peut-être en conclure qu’il n’avait aucun problème

Théoriquement, tous les Poskim sont d’accord pour dire que la femme suit les 'houmrot de son mari, après le mariage, qu’elles soient plus souples ou plus sévères. Si le mari est plus souple que sa femme, elle peut conserver les 'houmrot de chez ses parents si son mari l’accepte. Si cela soulève un conflit, il faut s’adresser à un Rav expérimenté ou à un Machpia. En ce qui concerne les 'houmrot, il faut prendre en considération l’effet que cela peut avoir sur le chalom bayit. Une famille peut être ébranlée, ‘Has vechalom, à cause d’un manque de respect et d’appréciation mutuels mais pas à


1) Est-ce un véritable minhag avec une base fondée ? 2) Est-ce que sa femme va « se plaindre à Hachem » à cause du travail ajouté ? 3) Le lui propose-t-il comme une suggestion, en lui laissant de la place pour s’exprimer, ne lui disant pas : « j’exige » mais plutôt : « C’est vraiment important pour moi, j’espère que cela ne te sera pas trop difficile ». 4) Est-il sûr d’avoir avec lui-même les mêmes exigences que celles qu’il impose à son épouse ? Certains ont le hidour familial de ne pas utiliser de produit de vaisselle pendant Pessa’h mais seulement du sel mélangé à du jus de citron. Un mari qui veut incorporer ce hidour peut envisager de proposer de faire la vaisselle lui-même. Dois-je acheter des sidourim neufs, chaque année pour Pessa’h ?

Cela n’est pas nécessaire à condition que les sidourim du Pessa’h dernier aient été rangés loin du 'hamèts. Vous pouvez

En ce qui concerne l’achat de fruits, de légumes ou de viande pendant ‘Hol Hamoèd : si l’aliment est acheté dans un magasin dont le propriétaire a vendu correctement son ‘hamets avant Pessa’h, cela peut-il poser un problème ?

Il n’y a certainement aucune interdiction hala’hique d’acheter ce dont on a besoin pour Yom Tov, par exemple un sac de pommes de terre ou des habits nécessaires pour Yom Tov, s’il n’y a pas de 'hamèts dans le magasin. Le Rabbi eut un jour besoin d’acheter certains produits à utiliser pendant Pessa’h, dans un but médical. Il demanda qu’ils soient achetés avant Pessa’h, dans un magasin où il n’y avait pas de 'hamèts. Telle était sa conduite personnelle. Certains n’achèteront rien dans un magasin où se trouve du réel 'hamèts, même s’il a été correctement vendu. Mais, selon la hala’hah, il est permis d’acheter ce dont on a besoin pour Yom Tov ou ‘Hol Hamoèd dans un magasin dont le propriétaire a correctement vendu son 'hamèts. (Selon les lois de ‘Hol Hamoèd, il est cependant questionnable qu’on puisse acheter des choses dont on a besoin pour Yom Tov).

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Cependant, il faut prendre en compte que ces propos sont rapportés dans un magazine féminin. Chaque homme, lisant ces lignes, doit consulter un Machpia ou un Rav, avant d’insister pour que sa femme prenne sur elle les 'houmrot avec lesquelles lui a été élevé.

également vous servir des sidourim qui n’ont pas été rangés, à condition qu’ils n’aient pas été mis sur la table, pendant l’année et qu’ils soient vérifiés pour s’assurer de toute absence de 'hamèts. Il faut cependant noter qu’un jour le Rabbi a parlé d’acheter de nouveaux sidourim aux enfants pour Yom Tov, afin de leur faire plaisir (Séfer Hasi’hot 5748 :343).

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cause de différences en matière de pratiques religieuses.


Ai-je le droit de sentir du ‘hamets à Pessa’h ?

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Il est interdit de sentir du 'hamèts pendant Pessa’h, même s’il appartient à un non Juif (à moins qu’on n’ait pas le choix et que ce soit inintentionnel). Le Admour Hazaken relève clairement cette hala’hah dans son Choul’han Arou’h. Pour ce qui est de sentir un parfum, d’autres considérations et facteurs peuvent permettre plus de souplesse. Les plans de travail doivent-ils être à la fois cachérisés et recouverts ?

Selon la Hala’hah de base, si on les couvre, on n’a pas besoin de les cachériser, et si on les cachérise, on n’a pas besoin de les recouvrir. Pourquoi les gens font-ils les deux alors que ce n’est pas requis ? Cela appartient à l’esprit de l’observance de 'houmrot supplémentaires. L’une des raisons vient de l’inquiétude (courante avec les plans de travail en bois, usuels à l’époque) que ce ne soit pas suffisamment nettoyé et qu’une parcelle infime de 'hamèts soit restée quelque part sur le plan de travail. Par ailleurs, certains plans de travail sont fabriqués dans des matériaux qui ne peuvent être cachérisés. La Hala’ha veut que ce qui est devenu 'hamèts par le feu ne puisse être rendu Cacher lePessah, par de l’eau bouillante seule. Ces endroits ont besoin d’un niveau supérieur de cachérisation, avec une torche de feu, par exemple, mais alors, la surface en sera détruite. Dans de telles circonstances, après avoir cachérisé la surface avec de l’eau, les gens la couvraient. En outre, la cachérisation avec l’eau doit être faite dans un kéli richon (récipient directement sur le feu).

Verser l’eau, sur la surface à cachériser, sur une pierre est une solution de second choix. Les gens préfèrent donc couvrir la surface. En dernier lieu, c’est un hidour de ne pas se reposer sur la cachérisation et d’acheter des ustensiles destinés spécialement à Pessa’h. Le Choul’han Arou’h indique d’acheter de nouveaux couteaux et certains appliquent cette loi à toute la vaisselle et couvrent également tous les plans de travail. Pourquoi ne se contenterait-on pas de couvrir toutes les surfaces sans les cachériser ?

Tout d’abord, la Hala’ha indique que les ustensiles 'hamèts doivent être enfermés à clé. De la même façon, nous ne nous contentons pas de couvrir les plans de travail 'hamèts mais nous les cachérisons d’abord. D’autre part, si le matériau avec lequel nous avons tout recouvert venait à se déchirer ou à bouger, cela poserait un problème de 'hamèts. Enfin, la chaleur peut passer à travers la couverture, atteindre la surface et revenir. C’est très particulièrement problématique dans le cas où l’on renverse du liquide.


Il n’y a pas de réelle raison de les recouvrir dans la mesure où nous ne mangeons pas sur les murs. On peut le faire si on le veut. Au cas où l’on pense qu’une casserole 'hamèts chaude a touché la crédence ou le mur derrière la cuisinière, et que l’on craigne qu’une casserole de Pessa’h ne touche le même endroit, il y a alors la possibilité de dire qu’on doit couvrir cet endroit. Une fois que les étagères, la porte et l’ensemble du réfrigérateur et du congélateur ont été soigneusement nettoyés, doivent-ils également être couverts et, le cas échéant, quel matériau est-il le plus adéquat ?

Recouvrir l’intérieur du réfrigérateur a une véritable raison pratique puisque des aliments 'hamèts y ont été posés. Parce qu’on ne nous permet pas même une quantité minuscule de 'hamèts à Pessa’h, et parce qu’il est très difficile de nettoyer parfaitement tous les recoins du réfrigérateur, les gens le recouvrent, par sécurité. Du papier en est une option

matière plastique intéressante.

Cela n’est pas nécessaire si les habits n’ont plus été portés après qu’ils ont été lavés ou nettoyés et qu’aucun 'hamèts n’a pu rentrer dans les poches. Dans quels cas peut-on laver le linge pendant ‘Hom Hamoèd ? Certains ne le font jamais mais je n’ai pas les moyens d’acheter 8 ou 9 tenues pour chacun de mes enfants ?

La Torah nous enjoint de nous laver et de nettoyer nos habits avant la fête. Le Choul’han Arou’h interdit de laver le linge pendant ‘Hol Hamoèd, même par l’intermédiaire d’un non Juif. Les exceptions incluent les habits des jeunes enfants qui se salissent beaucoup. Il n’y a pas de limite à la quantité de linge qu’on peut laver pour eux. Cependant, pour les enfants plus âgés, il ne faut laver que ce dont ils ont besoin dans l’immédiat. Il n’y a donc aucune raison d’acheter 8 à 9 tenues pour chaque enfant. Mais pour les adultes, il est préférable d’acheter de nouveaux habits pendant ‘Hol Hamoèd que de laver. Les shampoings, maquillage, vitamines : Est-il obligatoire de n’utiliser que ceux qui sont dans la liste ? Pourquoi seraientils ‘hamets dans la mesure où ils ne sont pas comestibles ?

Selon la Hala’hah, si le 'hamèts est « impropre pour être mangé par un

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Une fois que les murs proches de la plaque de cuisson ont été nettoyés, doiton également les recouvrir ?

Faut-il vérifier les poches des vêtements qui ont été lavés avec des détergents ?

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C’est pourquoi, pour faire doublement attention, les gens cachérisent et couvrent leurs surfaces.


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chien », il n’est pas considéré comme 'hamèts. Selon les mots de la Guemara, il s’agit de « simple poussière ». Si un chien peut le consommer, bien que ce ne soit pas le cas pour un être humain, ce n’est pas différent de la levure qui est spécifiquement interdite à Pessa’h par la Torah puisqu’elle a le potentiel de fermenter le pain. Mais la définition d’ « impropre à être consommé par un chien » n’est pas si évidente. Le fait que les normes contemporaines rendent quelque chose de non comestible ne signifie pas que la Hala’ha trancherait de la même façon. Certaines choses sont considérées par la Hala’hah comme consommables alors que de nos jours, les gens sont répugnés à la seule idée de les manger. De nombreux produits, comme le parfum, contiennent de l’alcool dénaturé pur. Selon certaines opinions, c’est comestible, puisque certains alcooliques le consommeraient en y ajoutant quelques ingrédients. Les Poskim considèrent également le fait qu’aujourd’hui, l’on peut rendre cet alcool consommable par l’adjonction de certains produits chimiques. Cependant, il faut noter que certains produits ne peuvent être reconstitués en alcool consommable. Les exemples incluent le vernis à ongles, les lotions pour les mains, le cirage et la peinture. Le point de vue minoritaire considère que la terminologie « les aliments consommables par un chien » ne s’applique qu’à ce que l’on consomme d’ordinaire et non à ce qui, à la base, n’a pas été produit pour être mangé. Ainsi puisque les chiens ne consommeraient pas même de l’alcool normal, nous ne devrions pas appliquer cette exemption à l’alcool.

Tout cela s’applique essentiellement aux médicaments, produits cosmétiques ou de toilette qui sont liquides, comme le parfum, la laque et les déodorants. Un autre problème se pose avec le parfum en particulier. Certains Poskim considèrent que bien que ce produit soit initialement impropre pour le chien, il ne peut être classé comme tel parce que l’arome ajouté au produit de base est lui propre à la consommation et que le but premier du parfum est d’exhaler une odeur. L’ensemble des A’haronim est souple pour certains de ces sujets mais la coutume habituelle indique de suivre, pour Pessa’h, les opinions les plus rigoureuses. Il faut ajouter cependant, que de nos jours, l’alcool contenu dans de nombreux produits provient de maïs (et non de grains de blé) ou est synthétique et ne pose donc pas de problème à Pessa’h. Qu’en est-il de ceux qui sont ma’hmir avec les crèmes et le savon qui contiennent du ‘hamets ?

Le fait que l’onction peut être considérée comme une forme de boisson est la base d’une attitude ma’hmir. Pour une variété de raisons, qui dépassent le cadre de notre entretien, le courant général de la Hala’hah ne considère pas que cela doit poser un problème légitime. (Même si la crème pour les mains venait à toucher des aliments Cacher pour Pessa’h, cela ne poserait pas de problème sérieux, dans la mesure où l’intention n’est pas de consommer la crème non consommable. La Hala’hah, également mentionnée dans le Choul’han Arou ‘h du Admour Hazaken indique qu’à Pessa’h, l’on peut utiliser de l’encre qui contient de la bière 'hamèts parce qu’elle a été rendue inconsommable avant Pessa’h. Il ne faut pas s’inquiéter si l’on a acciden-


Tout le monde tombe d’accord pour dire qu’il est recommandé d’utiliser un tube de rouge à lèvres neuf, pour Pessa’h, puisqu’il peut avoir été mis en contact, pendant l’année, avec des aliments 'hamèts. En fait, cela s’applique à tout ce qui est porté à la bouche, comme la brosse à dents. On a aussi l’habitude d’être ma’hmir avec tout ce que l’on ingère par voie orale, comme les vitamines, les remèdes naturels, les bains de bouche, les dentifrices. Cela signifie-t-il que l’on ne peut prendre que des médicaments dont l’absence de ‘hamets a été vérifiée ?

Cela dépend. Si un médicament à avaler contient du 'hamèts mais n’a pas un bon goût, il faut, si c’est possible, utiliser un médicament alternatif sans 'hamèts. S’il n’y en a pas, une personne malade peut le prendre, à condition qu’il n’ait pas un bon goût. Mais les médicaments aromatisés, les comprimés à sucer, les sirops pour la toux, au bon goût, ne doivent pas être utilisés à Pessa’h, à moins qu’il y ait un danger vital ou qu’il a été déterminé que le médicament est sans 'hamèts. (Les exemples de danger incluent les problèmes de tension, de cœur, de dépression, des femmes en travail ou pendant les sept jours qui suivent la naissance et

Tout médicament utilisé sur une base régulière pour des problèmes chroniques ne doit pas être interrompu pendant Pessa’h sans avoir, au préalable, consulté un médecin. Il faut noter que les individus dans un risque de danger potentiel ne doivent pas changer de médicaments sans l’approbation du Rav et du médecin. En règle générale, il ne faut pas s’abstenir de prendre n’importe quel médicament nécessaire, même s’il contient du 'hamèts, sans avoir consulté un médecin et un Rav. A quel point est-il important de n’utiliser que de la graisse de poulet (chmalts) et de ne pas consommer d’huile ?

Selon le Choul’han Arou’h du Admour Hazaken, à Pessa’h, on a le droit d’utiliser de l’huile. Il s’agit ici de ‘houmra et de hidour. Tout d’abord, de nombreuses personnes ne veulent pas utiliser de produits manufacturés. En ce concerne les aliments industrialisés, on en utilise le minimum et certains considèrent l’huile comme appartenant à cette catégorie du « strict minimum ». Prenez également en compte le fait que certains aliments sont plus industrialisés que d’autres. Le Admour Hazaken écrit que l’huile fabriquée à base de kitniyot est interdite. Il existe un débat qui s’interroge sur le fait que puisque l’huile à base de kitniyot est interdite, toutes les autres huiles le sont-elles également pour éviter toute confusion. Le Admour Hazaken statue clairement que ce n’est pas le

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Néanmoins, dans les maisons juives pieuses, on a à cœur d’être scrupuleux dans ces domaines.

même les infections courantes).

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tellement porté à la bouche une plume avec de l’encre car l’on n’avait pas l’intention de manger du 'hamèts).


cas. En Amérique, avant la nessiout, on a demandé à notre Rabbi quelle huile les ‘Habad devaient utiliser pour Pessa’h. Le Rabbi a écrit dans un télégramme en Anglais « Anash use Nutola fat » : « Les Anash utilisent la matière grasse Nutola (nom de la compagnie) ». Certains ont la tradition de ne pas utiliser d’huile, mais on ne peut dire que c’est interdit.

Pourquoi certains s’abstiennent-ils de nourriture manufacturée à Pessa’h ? Estce lié au fait de ne pas manger en dehors de chez soi ?

La coutume qui veut qu’on ne mange pas ailleurs que chez soi, à Pessa’h est un minhag mentionné dans de

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Est-il important d’éviter le lait et les produits laitiers à Pessa’h ?

certains continuent à maintenir les anciens minhaguim, malgré les progrès technologiques. Comme nous l’avons dit plus tôt, le Rabbi Rachab buvait du lait à Pessa’h.

Certains n’en utilisent pas parce que ce sont des produits manufacturés. En outre, il y a une discussion hala’hique concernant le lait des vaches qui consomment du 'hamèts pendant Pessa’h, tout particulièrement si la traite a été faite dans les 24 heures qui ont suivi la consommation de 'hamèts. Aujourd’hui, ce problème ne se pose plus parce que nous consommons du lait dont la traite a été faite avant Pessa’h. Néanmoins,

nombreuses sources, y compris dans les écrits du Gaon sepharade, Rabbi ‘Haïm Palaggi. Certains la renvoient au korban Pessa’h que ne consommaient que « les membres » inscrits à l’avance. De fait, la Guemara mentionne même que chacun apportait son propre couteau ! La coutume dominante chez ‘Habad, qui remonte à l’Admour Hazaken, consiste à ne pas offrir d’aliments aux visiteurs mais


Il est clair que le grand-père du Rabbi sentait que dans ces circonstances le ‘hassid était indument ma’hmir. Nous pouvons apprendre de cet épisode l’importance de rechercher un équilibre personnel dans notre conduite à Pessa’h. Pessa’h est une fête familiale que nous célébrons à la maison. Plus encore, la mitsvah de la Torah selon laquelle un père doit enseigner à son fils se réalise avec plus de succès à la maison qu’ailleurs.

Certains aliments manufacturés sont tellement propres qu’on peut assumer que tout permet de les acheter. En fait, parfois, ils présentent moins de risques de devenir 'hamèts que la version « faite à la maison ». D’autres aliments, peuvent présenter de sérieuses cheélot concernant des mélanges avec du 'hamèts, tout particulièrement s’ils sont fabriqués dans des usines non cacher pour Pessa’h. Un exemple peut être celui de la graisse de poulet, vendue dans des paquets prêts à l’emploi, par rapport à l’huile présente sur le marché. La graisse d’oie ou de poulet peut provenir de bêtes entourées de grains de blé, à la ferme. Ceux qui l’utilisent doivent s’assurer qu’elle est absolument sans grains de blé. En fait, de nombreuses familles s’assurent de cuire ou cuisiner la graisse de volaille avant Pessa’h, et certains le font avec tous les poulets qu’ils ont achetés pour la fête, de sorte que tout 'hamèts potentiel soit

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La Brith Milah de notre Rabbi eut lieu pendant ‘Hol Hamoèd Pessa’h, chez son grand-père, Rabbi Méir Chlomo Yanovsky, le Rav de Nikolaïev. Un ‘hassid, Reb Acher Grossman, ne voulut rien manger à la Brith. Le Rav lui dit : « Tu mérites vraiment un sévère reproche pour refuser de manger dans la maison du Rav, mais je ne peux te le faire car tu as sauvé ma vie ». Quand Rav Méir Chlomo avait été atteint du typhus, au point d’être au seuil de la mort, Reb Acher s’était tenu derrière la porte et, jour après jour, il avait lu à haute voix un chapitre particulièrement inspirant du Tanya (Iggérèth Hakodèch, Chapitre 11), ce qui avait donné au Rav la force spirituelle de continuer à se battre pour sa vie.

La question de manger à l‘extérieur de chez soi est encore plus problématique quand il s’agit d’aliments industrialisés (suivant le produit et le hé’hchèr). Non seulement les produits industrialisés sont fabriqués en dehors de chez nous mais ils le sont dans un contexte commercial. Quand une cheélah se pose sur de tels produits, une sérieuse perte financière peut en découler aussi le Rav peut-il être plus souple, selon la Hala’hah qui prend en compte la perte pécuniaire. Bien sûr la question est tout autant pertinente, sinon plus, pour ceux qui participent à des Pessa’h organisés dans des hôtels. Cachériser un hôtel est un processus compliqué et qui exige un très haut niveau de vigilance et de supervision pour que tout ce qui est produit dans les lieux soit absolument adéquat.

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à les laisser se servir. Le Rabbi Précédent explique que nous ne devons pas exercer de pression sur notre invité car il se peut qu’il ait ses propres hidourim. Il peut vouloir manger dans une certaine maison mais pas dans une autre et nous ne voulons offenser personne, ni notre hôte ni notre invité. Le Rabbi a, un jour, écrit à quelqu‘un qu’il n’est pas conseillé de partir de chez soi, à Pessa’h, car il est difficile de faire des hidourim dans la maison de quelqu’un d’autre.


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annulé avant la fête (comme pour le sucre).

C’est une version ‘hassidique des « gâteries » pour les enfants.

Est-il permis de donner aux enfants des produits manufacturés ou est-ce une bonne idée ?

Nous nous souhaitons, les uns aux autres, un « Pessa’h Cacher et joyeux ». Il nous faut réaliser qu’il est important que notre Pessa’h comporte ces deux aspects. Il doit être cent pour cent Cacher et nous apporter une véritable joie. Si nous travaillons trop dur sur l’un des deux aspects, cela risque de se faire au détriment de l’autre. Un juste équilibre entre « Cacher » et « joyeux » est la clé.

La Hala’hah fait la différence entre les enfants et les adultes et il n’est pas obligatoire d’imposer aux enfants les 'houmrot des adultes. Bien sûr, a priori nous ne leur donnons pas de matsah chrouyah. Mais il est bon pour leur ’hinou’h, et cela fournit une leçon pratique de itkafya et de bitoul, de ne pas leur donner autant de friandises et gâteries que celles qu’ils reçoivent pendant l’année. Alors que leur donner ? La réponse dépend des différentes familles et de leurs habitudes. Nous ne voulons pas trop gâter nos enfants mais pas non plus de les priver au point qu’ils vont se révolter et partir dans une direction contraire et indésirable. Le Rav veut-il partager des réflexions, en guise de conclusion ?

Le Choul’han Arou’h discute de la mitsvah déoraïta (commandement de la Torah) de la sim’ha de Yom Tov selon laquelle le mari doit rendre sa femme et ses enfants heureux à Yom Tov. Il l’accomplit en achetant des vêtements et des bijoux à sa femme et des gâteries aux enfants. Le Rabbi suggéra (Pourim 5747) que nous achetions de nouvelles Haggadot, avec de belles images, pour les enfants.

Matériellement, il est pratiquement impossible d’être protégé d’une infime quantité de 'hamèts. Si nous y réussissons, c’est parce qu’Hachem nous fournit une mesure supplémentaire de protection, apportée par les anges. Toutes les 'houmrot que nous accomplissons sont notre kéli (instrument) pour mériter cette siyata dichmaya (aide Divine) particulière. Qu’Hachem nous donne un Pessa’h véritablement Cacher et joyeux, avec la possibilité d’envelopper notre salade et notre matsah avec l’agneau qui viendra vraiment du Korban Pessa’h, avec la venue de Machia’h, now mamach ! Merci beaucoup Rav Braun


EDUCATION

Comprendre le comportement des enfants Dans le Hayom Yom du 22 Téveth, le Rabbi cite le Rabbi Rachab qui nous enjoint de réfléchir au moins une demi-heure par jour à l’éducation de nos enfants. Nous devons faire de notre mieux pour parvenir à cette tâche, ardue s’il en est, mais savoir que si la perfectibilité est indispensable, la perfection n’existe pas. Plutôt que de se culpabiliser, il faut donc constamment chercher à s’améliorer et cela, c’est possible. D’abord et avant tout, il nous faut être bien conscients que les enfants ressentent tout ce que nous ressentons. C’est nous qui sommes leur environnement le plus proche et nous représentons pour eux le plus grand gage de sécurité. De plus, puisqu’il leur est impossible de changer l’environnement, il faut

apprendre à s’y adapter, à y faire face, sans jamais oublier notre objectif principal : l’éducation positive et efficace de notre enfant. Il nous faut savoir ne pas prendre comme une atteinte personnelle un comportement de l’enfant qui ne nous satisfait pas. Il ne s’agit pas pour lui de nous faire du mal mais c’est, de sa part, une manière de s’exprimer ou d’exprimer un malaise. Il faut essayer de comprendre en se mettant dans la perspective de l’enfant, avec ses yeux, son regard. Un jour, on fit entrer des adultes dans une maison construite et meublée à la taille de petits enfants. Il leur fut bien sûr impossible de bouger, d’agir, de retrouver les repaires qui sont les leurs. Il en va de même à l’inverse. On ne peut attendre d’un enfant qu’il voie, comprenne et agisse avec une vision d’adulte. Il est donc indispensable de se

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Principes généraux

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R. Levine


mettre à sa place, de regarder avec ses « lunettes ». Comme l’indique ce type d’illustration, tout le monde ne voit pas de la même manière, ou les mêmes choses, et parfois, il faut reculer, voire fermer les yeux, pour voir les différentes images.

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L’enfant observe tout, toutes nos actions et nos réactions et il réagit comme nous. Le but étant de réussir à changer la réponse, le comportement inappropriés de l’enfant, il faut essayer de changer son environnement, c’est à dire essentiellement de nous changer nous-mêmes, c’est à dire de changer notre comportement de parent et agir de façon à ce qu’il réponde en reproduisant ce changement. Donc rappelons-nous, l’enfant ne voit pas toujours comme nous. A nous donc d’essayer de voir ce qu’il se passe en lui.

Qui dirige ? Autre principe de base : il est extrêmement impératif d’établir clairement qui dirige. Les parents doivent établir avec clarté, avec consistance et avec fermeté leur place de chefs de la maisonnée. Il ne s’agit pas ici d’une affirmation gratuite d’autorité mais d’instiller aux enfants un véritable sentiment de sécurité. Répétons-le : les parents sont les garants de la sécurité. Un pays bien sécurisé a des frontières stables et clairement délimitées, la circulation de la route fait moins de victimes quand les règles sont respectées et les exemples qui vont dans ce sens sont innombrables.

Le problème de comportement Quand l’enfant réagit à l’environnement, c’est à dire à nous, comment nous comportons-nous ?

Réaction ou réponse ? La réaction est spontanée, impulsive, irréfléchie. Elle est souvent irrationnelle. Pour parler un peu prosaïquement, nous réagissons « au quart de tour ». La réponse est, quant à elle, réfléchie et éducative. La plupart d’entre nous, reconnaissons-le, sommes dans la réaction plutôt que dans la réponse. Il y a donc une technique qui fait ses preuves et n’est pas si difficile à mettre en pratique. Nous allons l’appeler A.I.De (notre but étant bien évidemment d’AIDer l’enfant).


Cette étape est importante car par son comportement ou ses réactions, l’enfant, même très jeune, même à 2 ans, envoie ainsi un message à ses parents. Vous pouvez alors passez à la dernière étape.

D comme « dénouer »

Cela peut également s’exprimer ouvertement par des paroles :

A comme admettre Il s’agit d’admettre, de reconnaître que l’enfant exprime, par son comportement, un certain malaise voire un mal être. Cette étape est extrêmement facile et rapide. Passons à la seconde.

I comme ignorer Ici, les choses demandent de notre part plus d’investissement. Il s’agit de ne pas réagir, d’ignorer la réaction de l’enfant jusqu’à ce que l’on soit passé à l’étape suivante. Cela demande du contrôle sur soi-même mais rassurez-vous, il s’agit d’entraînement et plus vous vous y efforcerez plus les choses deviendront faciles. Il ne s’agit pas ici d’ignorer la chose « à vie ». On peut ignorer une minute, une heure ou jusqu’au lendemain. Il faut ignorer jusqu’à ce que l’on ait compris ou tenté de le faire.

- Je sais que si tu te comportes ainsi, c’est qu’il y a un problème. - Il y a un problème n’est-ce pas ? C’est pour cela que tu cries, que tu frappes, que tu fais la tête ?... En tout état de cause, il s’agit de lui montrer qu’on a compris. Ou bien nous ne pouvons pas, à ce moment précis, l’exprimer ouvertement, nous le faisons alors intérieurement, en nous-mêmes. Nous « prenons note » de la chose. Et c’est alors que nous pouvons passer à l’action, à une action adéquate face au problème. Pour nous permettre de reconnaître d’où vient le problème comportemental de l’enfant, il faut savoir qu’il peut être lié à trois causes fondamentales. 1. C’est la plus facile à déterminer.

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Il faut montrer ostensiblement à l’enfant que nous comprenons qu’il a un problème. Cela peut se faire silencieusement, par exemple par un hochement de tête, un regard, en fermant les yeux …

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La réponse que nous allons apporter doit être claire, évidente.


La réaction excessive ou inappropriée peut être simplement liée à un souci ponctuel. Il peut s’agir de l’expression de la faim, de la fatigue, d’une maladie latente ou déclarée. La cause est souvent physique, momentanée : L’enfant a chaud, il est écrasé, inconfortable dans la voiture. Le remède est aisé car il suffit de comprendre la cause et l’on peut immédiatement y remédier.

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Dans 50% des cas, il s’agit de la faim ou de la fatigue. Dès qu’on l’identifie, on le dit à l’enfant, on lui fait comprendre qu’on a compris et il y a de fortes chances pour qu’il cesse immédiatement sa crise de nerfs ou ce qui n’est pas un « caprice ». -Ah ! Tu n’as pas de chaise, en voilà une. -Oh ! Tu n’as pas assez de place, on va arranger cela. 2. La deuxième cause peut être liée à des circonstances particulières. Cela peut être la naissance d’un nouveau bébé, une mauvaise journée à l’école. Il faut plus de temps pour gérer le problème car ce contexte nouveau est installé : le petit bébé ne va pas s’en aller… Certains enfants ont besoin d’un certain temps pour s’adapter à cette nouvelle situation. Il faut souvent six mois pour que l’enfant s’habitue à son nouveau petit frère ou sa petite sœur. 3. Ici, c’est plus complexe. Il s’agit d’aller à la source du problème. Elle est plus difficile à trouver mais elle est également gérable.

Il peut s’agir par exemple d’un enfant qui n’arrive pas à trouver sa place dans la fratrie. Il peut être en « sandwich », l’aîné ou le plus jeune. Il faut alors jouer au détective et mener une enquête. Où est le problème ? Est-ce de la jalousie ? L’enfant subit-il, sans en parler, du harcèlement ? A-t-il un problème relationnel avec un maître, un enfant, l’un de ses parents, un frère ou une sœur ? A-t-il du mal à communiquer ? Cet état est-il ponctuel, répétitif. Il va nous falloir savoir évaluer, peser, pour comprendre. Souvent lorsqu’il s’agit de chercher la source, c’est dans le contexte familial qu’il faut aller en trouver l’origine. Plus la fratrie est grande, BH, plus l’enfant cherche à être le seul. Il demande la proximité de ses parents, l’exclusivité comme s’il était le seul. En effet, chaque enfant a besoin de se sentir enfant unique.

Comment aider l’enfant à trouver sa place ? Maintenant que nous avons réussi à quelque peu cerner le problème, il s’agit de le résoudre. Un mot résume tout l’approche nécessaire : positiver. Un enfant est semblable à une plante qui demande beaucoup d’eau. Plus on lui donne de l’eau, mieux elle se développe. Ainsi en va-t-il de l’enfant. Plus on l’encourage, mieux il se porte.


Il est essentiel de trouver des raisons pour l’encourager. Même l’enfant le plus difficile qui soit possède ou fait quelque chose de bien que l’on peut relever. On ne dira jamais assez à quel point cette approche est essentielle.

Par contre, encourager se concentre sur l’action.

Mais attention !

Cela développe sa confiance en lui-même et lui montre que son comportement a un impact sur les autres.

C’est lui donner un qualificatif : « bon », « gentil », « serviable », etc. Lorsqu’on lui attribue ainsi une étiquette, on lui interdit de sortir de cet attribut qui le contrôle totalement. Rappelez-vous que le parent est comme un « prophète ». Tout ce qui émane de lui est un gage de vérité. Entre parenthèses, il en va de même pour les reproches. Dire à un enfant : « tu es désordonné, sale, gentil, serviable, etc. » l’enferme dans cette posture. Si ce sont des reproches, il ne peut s’échapper de cette image qu’il donne et si ce sont des compliments, il n’a jamais plus le droit à l’erreur, ce qui devient alors un problème pour lui. La flatterie encourage la rivalité et la compétition.

Il se sent accepté et se concentre sur l’effort et la joie de l’accomplissement. Cela stimule la coopération et crée des liens. L’encourager lui permet d’accepter qu’il n’est pas parfait et nourrit son indépendance. On ne le répétera donc jamais assez. Il faut constamment, inlassablement, trouver des points positifs à souligner dans son comportement, quand bien même c’est extrêmement difficile. Il y a toujours un petit « quelque chose » à relever. Un enfant refuse de se doucher, désobéit. Vous êtes au bord de l’horreur. Mais trouvez quelque chose : « Ah ! C’est bien, je vois que tu as gardé ta kippah… ». Il serait intéressant que soit affiché dans chaque maison un petit panneau du genre : « dans cette maison, on remarque le bon comportement ! ». Liste d’expressions positives :

Elle insiste sur la qualité de la performance.

- Bravo !

Elle émet un jugement sur l’enfant et lui fait craindre l’échec.

-J’ai remarqué ce que tu as fait….

Elle le soumet à une dépendance par rapport aux compliments et le fait refuser les critiques. Elle développe en lui un véritable égocentrisme.

-J’ai vu à quel point tu as bien fait ! Etc. Faites travailler votre imagination ! L’eau nourrit goutte à goutte… (à suivre)

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Flatter, c’est se focaliser sur l’enfant.

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Il ne s’agit pas de flatter mais d’encourager.

On ne lui attribue pas d’étiquette. Cela lui permet d’avancer plus loin, de progresser encore.


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Kamatz aleph : A Rav Levi Goldstein

L

es lettres du aleph-beth (alphabet hébraïque) sont empruntes de sainteté. La Torah a été écrite avec les 22 lettres du aleph-beth et

La première chose que l’on enseigne à un enfant, lorsqu’il rentre au ‘hédèr (ha’nassat ‘hédèr), est le aleph-beth qui lui servira de base pour toute la Torah qu’il étudiera au cours de sa vie.

l’univers a également été créé par les Dix

Après avoir étudié le aleph-beth, l’on enseigne à l’enfant les nekoudot (voyelles) ainsi que la manière de les

Paroles de la Création qui comprennent elles-aussi ces 22 lettres saintes.


Cependant, nos Rabbis nous ont enseigné qu’il n’existe rien de tel. 1. Ce n’est pas un simple moyen pour arriver à un but bien plus important. 2. La manière dont on procède pour ce faire, les méthodes que l’on utilise, sont extrêmement importantes. 3. Le temps ne constitue en rien l’essence. Peu importe le temps que met un enfant pour maîtriser la lecture car cet apprentissage est une fin en soi et constitue une étape extrêmement importante dans la croissance et le développement spirituels de l’enfant. C’est ce que nous allons détailler par la suite. C’est la raison pour laquelle les Guedolé Israël de toutes les générations, ainsi que nos Rebbéim ont mis tellement d’emphase sur l’importance de n’enseigner aux enfants à lire que al pi messora : selon la manière qui a été transmise au cours des générations.

• Et finalement enseigner comment les associer : « kamatz aleph: a » puis « kamats beth : ba », etc. Certains éducateurs ont tenté d’introduire d’autres méthodes, en sautant ces trois étapes primordiales. C’est la raison pour laquelle nous allons explorer les enseignements qu’ont livrés nos Rebbéim à ce sujet. Le Rabbi précédent et le Rabbi écrivent abondamment dans leurs maamarim, si’hot kodech et igrot kodech que la méthode utilisée pour enseigner aux enfants la lecture du lachone hakodech doit être exclusivement al pi messora. Elle est très sainte et ne saurait supporter aucune altération.

Aleph-beth, nekoudot et leurs noms- depuis Har Sinaï- Noms des mala’him (les anges). Le Rabbi écrit dans une lettre « la sainteté du aleph-beth, des nekoudot ainsi que leurs noms ont leur origine chez Moché Rabbénou qui les reçut d’Hachem au Mont Sinaï. Les noms des nekoudot sont les acrostiches (raché tévot) des noms des mala’him… »

Cette méthode instille la yirat chamayim (la crainte de D.ieu)

Le Rabbi précédent écrit dans un maamar : « En étudiant exclusivement de cette manière, il y a une kedouchah al pi messora est une méthode qui et un koa’h (force) divin qui réveillent comprend trois étapes différentes : les forces profondes de la Nechamah…les enfants qui étudient avec cette méthode • Enseigner les lettres de l’aleph-beth ont une yirat chamayim profonde et sont par leurs noms : aleph, beth, guimmel, sensibles aux sujets ayant trait au Divin. etc. Il n’en va pas de même des enfants qui

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L’on pourrait se dire qu’enseigner à un enfant la lecture n’est qu’un moyen pour arriver à une fin, à la chose la plus importante qui est de lire et d’étudier la Torah d’Hachem. Et s’il en va ainsi, peu importe la manière dont on y parvient. La plus rapide sera la meilleure.

• Enseigner séparément les nekoudot par leurs noms : kamats, pata’h, etc.

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combiner avec les lettres et finalement comment lire le lachone hakodèch (la langue sainte : l’hébreu).


étudient avec des méthodes différentes. (Les autres méthodes) lassent leur cerveau et leur cœur. »

La horaah de l’Admour Hazaken enseigne « kamatz aleph : a » Dans un saint manuscrit, le Rabbi précédent écrit : « Le Admour Hazaken a donné l’instruction spécifique que nous devons enseigner à nos enfants selon la méthode du « kamats aleph: a », etc.

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LA MAISON JUIVE | ADAR II 5776 | AVRIL 2016 • N°7

Enseigner séparément le alephbeth et les nekoudot incruste la sainteté dans les enfants Le Rabbi écrit à un éducateur qui posait la question sur la méthode d’enseignement de la lecture aux enfants : « Il est évident que l’on doit enseigner la lecture aux enfants en leur faisant apprendre d’abord les lettres et les nekoudot, séparément, puisqu’il est bien connu que les Guedolé Israël ainsi que nos saints Rebbéim « ont mené des guerres » dans ce but, pour incruster dans les enfants la sainteté des lettres du aleph-beth et la sainteté des nekoudot ».

L’avantage d’enseigner les nekoudot par leurs noms Dans l’une des Igrot Kodech, le Rabbi explique l’avantage de la charte du alephbeth telle qu’elle a été imprimée par le Merkaz Leinyané ‘Hinou’h (figurant dans le Sidour Tehilat Hachem). « Les Nekoudot (dans notre publication) sont également imprimées avec leurs noms, kamats, pata’h, etc. (A l’opposé) d’autres publications où ne figurent pas les noms, auquel cas, non seulement l’enfant n’apprendra jamais les véritables noms des nekoudot mais en outre, se

soulèvera un autre problème, le fait que les nekoudot ne soient pas prononcées pour elles-mêmes mais comme si elles n’étaient (que) reliées aux lettres ». L’impact sur un enfant qui a été élevé al taharat hakodech est sans cesse souligné par le Rabbi, à la fois positivement (les bonnes répercussions si cela est fait correctement) et négativement (les effets néfastes si, ‘Has vechalom, cela n’est pas bien fait). Il se peut que certains sentent ou ont véritablement observé que certains enfants ressentent une certaine « confusion » ou un « retard » dans le processus du développement de l’apprentissage de la lecture, à cause de l’utilisation de la méthode messora. Mais un certain nombre de points importants doivent être explorés, à la lumière des paroles du Rabbi.

Où est l’urgence ? Dans une si’ha de Pourim, le Rabbi évoque le problème du « retard » et dit : « Les enfants juifs doivent recevoir l’enseignement de la Torat Hachem selon les voies d’Hachem, c’est à dire de la manière dont Hachem nous commande de leur enseigner la Torah. Comme (mon beau-père) le Rabbi le disait souvent : « kamats aleph : a, kamats beth : ba ». Nous ne devons pas essayer de gagner du temps, par amour pour D.ieu, en essayant de faire lire l’enfant le plus vite possible, en utilisant des méthodes alternatives (autres que la messora) et par conséquent en ne disant pas aux enfants la sainteté des lettres du aleph-beth et la sainteté des nekoudot.


Dans quel but ? Juste pour que l’enfant sache lire plus tôt ?! Une telle méthode est comparable à un oiseau à qui l’on a appris à siffler mais qui ne comprend pas en réalité ce qu’il fait.

Cependant, maintenant que nous sommes au seuil de Machia’h, alors que tout devient plus clair, les experts en méthodologie en sont venus à réaliser la vérité à ce sujet, c’est à dire qu’en enseignant à l’enfant selon la « vieille » tradition de la messora, l’on rencontrera beaucoup plus de succès… »

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La vérité est qu’essayer de gagner du temps, à ce propos, est a priori inadéquat. Car le temps est entre les mains d’Hachem. Celui qui passe le plus de temps à ce sujet non seulement ne perdra pas de temps mais bien au

le temps que prendrait l’enfant pour apprendre à lire.

contraire sera récompensé par Hachem avec des années supplémentaires et une bonne vie ».

Même les experts l’admettent Le Rabbi ajoute, dans une si’ha de Sim’ha Torah : « Cela a en fait toujours été l’approche des maskilim qui ne désiraient pas suivre la messora. Leur but était de raccourcir

Cela ne les ralentit pas, bien au contraire Plus loin, le Rabbi ajoute, dans une autre si’ha : « C’est la horaah de nos Rabbis qu’il faut enseigner aux enfants les lettres et les nekoudot séparément et seulement après nous pouvons les mêler. Non pas comme ceux qui proclament à tort qu’en


utilisant des méthodes comme celle de la messora, nous « ralentissons » le développement de l’enfant et les progrès dans la lecture. Ce n’est pas vrai car c’est juste le contraire ! »

« Kamats aleph : a » fait pénétrer dans l’enfant le « aleph » du Judaïsme

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C’est particulièrement en enseignant à l’enfant de la manière correcte (« kamats aleph: a », etc.) que nous réussirons à instiller dans l’enfant le « aleph de la Yiddichkeit en général ».

« Kamats aleph : a » : le lien avec le aleph de ano’hi ‫אנכי‬ Quand nous enseignons à l’enfant « kamats aleph: a », cela est en fait «lié » au « kamats aleph » de la première lettre du premier mot des Dix Commandements, ANO’HI et c’est pourquoi lui enseigner ainsi « connecte » l’enfant avec toute la Torah ! »

La meilleure garantie pour que les enfants restent juifs Dans plusieurs si’hot, tout comme dans ses Igrot Kodech, le Rabbi précédent s’exprime très sévèrement contre les maskilim qui enseignent à leurs enfants la lecture selon la « nouvelle méthode » (imitant la manière dont les langues profanes sont enseignées) et n’utilisent pas la méthode de la messora de « kamats aleph: a ». Le Rabbi précédent dit : « Les lettres de la Torah sont saintes, kamats est « kéter », pata’h est « ‘ho’hma » et la sainteté de ces lettres et de ces nekoudot irradie réellement dans les nechamot des enfants qui étudient

ainsi, de sorte qu’ils resteront toujours des Juifs loyaux. Ces professeurs qui n’enseignent pas de la manière convenable profanent le Hadrat kodech, « la beauté de la sainteté » et brisent et détruisent le cœur né pur et sincère des enfants, par rapport à la sainteté des lettres du aleph-beth et des nekoudot. Ces professeurs sont nos plus grands ennemis, malgré le fait qu’ils proclament rechercher le bien de nos enfants. Ces enfants (pourraient), tristement et douloureusement, grandir en apikorsim, ‘Has vechalom. La seule manière de nous assurer que nos enfants grandissent en restant des Juifs, croyants en Hachem, est de les éduquer


Sans entrer dans trop de détails, voici les éléments de base.

Les lettres du aleph-beth ont – elles une phonétique propre (leur propre son) ? de manière adéquate, al pi messora, « kamats aleph : a ».

Le Rabbi répond par la négative. L’explication en est la suivante :

A la lumière de ce qui précède, examinons l’approche et la technique adéquates pour enseigner la lecture à nos enfants. A cette fin, nous devons nous tourner vers les experts en ce domaine, à ceux qui possèdent à la fois l’expérience et le savoir. Il y a une manière (ou des manières) de réussir à leur enseigner à lire sans les perturber ou les repousser, ‘Has vechalom, mais plutôt les aider à devenir des lecteurs précis et fluides, beézrat Hachem.

« Prenons la lettre beth ‫ב‬, du mot BERECHIT ‫ בראשית‬comme exemple. Quand on prononce le mot BERECHIT, la seule raison qui nous permet d’entendre le son B de BERECHIT est la présence du CHEVA (le son « e ») en dessous (sinon nous n’entendrions pas son son).

Ce qui suit s’appuie sur le conseil, les instructions et les directives donnés par Rav Hadakov, a’’h, Rav Y.B. Raices (expert renommé dans ce domaine) ainsi que de nombreux autres maîtres et sources.

Quand une nekouda est attachée à une lettre, elle occupe la même fonction que celle de la nechamah dans un corps… Avant que la nechamah ne pénètre dans le corps, il est immobile, sans mouvement. Il en va de même pour une lettre sans nekouda. C’est la nekouda qui fait « bouger » la lettre, pour ainsi dire, et lui permet de (jouer le rôle) d’être entendue. Mettez un kamats sous un aleph, cela devient a… »

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Une parenthèse : le Rabbi écrit à un professeur : « Il n’est pas obligatoire d’enseigner à l’enfant toutes les lettres du aleph-beth, avant de commencer à lui enseigner les nekoudot. Mais plutôt, une fois que l’enfant a appris plusieurs lettres du aleph-beth, l’on peut commencer à lui enseigner les nekoudot de ces lettres ainsi que la manière de combiner ces lettres avec les nekoudot ».

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Une fois que l’enfant a appris et maîtrisé les lettres du aleph-beth et qu’il connaît leurs noms ainsi que celui de toutes les nekoudot, il est prêt à la seconde étape celle de combiner les lettres et les nekoudot.


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Cela explique peut-être pourquoi nous disons « kamats aleph: a », la nekouda avant la lettre et non l’inverse : « aleph kamats : a » ; la nechamah, élément principal, doit venir avant ! Cela signifie que nous ne traitons pas les lettres de la même façon que dans l’alphabet séculaire, c’est à dire tout simplement comme des sons. Par exemple, la lettre « beth », seule (sans nekouda), doit être prononcée (b). Ce n’est qu’une fois qu’elle possède une nekouda qu’elle peut être vocalisée. Jusque là elle n’a qu’un nom « beth ». Et c’est pour cette raison qu’on peut se demander s’il est adéquat de montrer à l’enfant l’image d’une bayit (« maison ») (avec ou sans le mot BAYIT) et lui dire que le son de la lettre beth est comme « bayit ». Le même principe s’applique à toutes les autres lettres du aleph-beth comme aux nekoudot. Ce n’est qu’une fois que les objets individuels (la lettre et la nekouda) ont été joints qu’un son audible jaillit.

En conclusion Il y a environ trente ans, Rav Shmarya Katzen écrivit une lettre au Rabbi dans laquelle il lui faisait part de conseils de certains amis, estimant qu’il y avait des avantages à utiliser d’autres livres que le Mavo Lakriah. Il demandait s’il était adéquat de changer de manuel. Le Rabbi répondit : « (a priori, ne changez pas) », mais s’il faut le faire que ce soit en ultime recours. J’ai un jour interrogé Rav ‘Hadakov sur les caractères d’imprimerie du aleph-beth, tel qu’il est imprimé sur la couverture intérieure du livre d’écriture de Kehot (remplacé aujourd’hui par une présentation différente). Je voulais savoir si

cette police avait été choisie ou du moins approuvée par le Rabbi. Sa réponse fut: « Pour répondre à votre question, il faudrait que je cherche dans les archives, ce qui est difficile à faire présentement. Cependant, je peux vous garantir qu’absolument rien chez Kehot n’a été publié sans avoir été vérifié par le Rabbi et le Rabbi précédent, à son époque ». Au vu de ce qui précède, l’on peut être sûr que le mavo a été personnellement vérifié et approuvé par le Rabbi. Certaines maîtres ont des difficultés à utiliser cet ouvrage du fait de sa concision extrême. Il ne fournit pas assez de pages d’exercices et pour certaines nekoudot, il saute la troisième étape de la procédure. Cela tient peut-être aux contraintes financières de l’époque de la publication. Mais une solution a été apportée avec le ezer mavo lakria qui apporte un complément d’exercices d’entraînement. Parfois, lorsque l’on enseigne à un enfant aux besoins particuliers, l’on ressent qu’il ne peut travailler avec cette méthode. Dans ce cas, je suggère que l’on se réfère à un éducateur et un Rav ‘hassidiques pour savoir que faire. Si le Rav y consent, l’on peut suggérer que tout au moins, en guise d’introduction à son apprentissage, l’on fasse prononcer à l’enfant tous les noms des lettres du aleph-beth et des voyelles, en les regardant. De cette façon, cet enfant pourra lui-aussi profiter des avantages de cette approche. La kedouchah des lettres saintes et des nekoudot qui ne pénètre dans l’enfant que lorsqu’il verbalise les saints noms des lettres et des nekoudot est un droit imprescriptible de chaque enfant.


Roch ’Hodech Yiar de l’année 1976, le Rabbi présenta six Psoukim (versets) et enseigna en quoi ils sont fondamentaux pour le ‘hinou’h (l’éducation) de chaque enfant juif. Les deux premiers sont issus du Tana’h, les deux suivants sont des Paroles de nos Sages et les deux autres proviennent du Tanya. Lors de la parade de Lag BaOmer, cette même année, le Rabbi introduisit six autres versets, présentés selon le même schéma : deux de la Torah Ecrite, deux de la Torah Orale et deux des enseignements de l’Admour Hazaken (Rabbi Chnéor Zalman). L’ordre des Psoukim n’était pas le fruit du hasard mais soigneusement structuré par le Rabbi. Dans les si’hot qui suivent, le Rabbi explique en quoi ces versets sont des outils essentiels au développement d’un enfant juif. Le Rabbi nous presse de les enseigner à nos enfants et de les répéter à chaque opportunité. Chaque verset est un panneau indicateur qui nous indique le chemin à travers chaque étape du développement de l’enfant. Chaya Shuchat d’après un discours de Miriam Léah Laufer

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Difficile entreprise face à laquelle nombre d’entre nous se sentent cruellement démunies.

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Mazel Tov ! Votre bébé est né, entièrement dépendant de vous, pour ses besoins les plus infimes. Votre travail consiste maintenant à élever cet enfant pour en faire un adulte sain et indépendant, armé de solides valeurs ‘hassidiques.


1 Torah Tsiva : l’identité .‫מֹור ָׁשה ְק ִהּלַ ת יַ ֲעקֹב‬ ָ ‫ּתֹורה ִצּוָ ה לָ נּו מ ֶֹׁשה‬ ָ La Torah que Moché nous a enseignée est l’héritage de l’assemblée de Yaakov. (Devarim 33 : 4) premier passouk que l’on enseigne à l’enfant, celui qu’on chante au bébé quand il s’éveille au monde, est Torah tsiva…Pourquoi précisément celui-là, pourquoi pas le premier verset de la Torah : Beréchit… ?

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La première phase du développement de l’enfant, dès l’instant où il est né, est de faire grandir le sens de sa propre identité. Un bébé vit à l’intérieur de sa maman pendant neuf mois et au cours

des premiers mois après sa naissance, il se perçoit comme une extension de sa mère. Peu à peu, il apprend qu’il y a un monde autour de lui, séparé de lui. Les expériences qu’il vit durant sa prime enfance fixent le scenario de son développement pour la vie. Le Rabbi insiste sur le fait que dès le moment de sa naissance, on le fasse baigner dans les versets de la Torah. Le

Le terme utilisé dans ce passouk est morachah, « l’héritage ». Il y a trois manières d’acquérir quelque chose : on peut l’acheter, le recevoir ou en hériter. Quand on achète quelque chose, on est limité par l’argent. Un cadeau comporte également quelques limites : ce que nous recevons dépend de notre relation avec la personne qui l’offre.


On offre un plus beau cadeau à celui qui nous est proche qu’à une simple connaissance. On ne donne pas le même présent à un enfant de cinq qu’à un adulte. Mais pour l’héritage, il n’y a pas de limites. On n’a rien besoin de faire pour le gagner

et l’importance de l’héritage n’est pas proportionnelle à la personne qui le reçoit. La première leçon que l’on enseigne à nos enfants est que la Torah est notre héritage et ne peut nous être retirée. La Torah est ce qui nous définit. C’est notre identité.

2 Chéma : la sécurité .‫דֹנָ י ֶא ָחד‬-‫ֹלהינּו ֲא‬ֵ ‫דֹנָ י ֱא‬-‫ְׁש ַמע יִ ְׂש ָר ֵאל ֲא‬

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Ecoute Israël, Hachem est notre D.ieu, Hachem est Un.

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(Devarim 6 : 4)

A l’âge d’un ou deux ans, les enfants entrent dans la phase d’exploration. Ils apprennent à marcher, à grimper et font beaucoup d’autres actes, de manière indépendante. Ils veulent voir, toucher, goûter et tout ressentir. A mesure que leur horizon s’élargit, ils commencent à réaliser que le monde peut être un lieu qui fait peur. Ils ont besoin d’avoir une base solide, d’un attachement sécurisant

à leurs parents pour se sentir assez confiants et pouvoir explorer le monde. Le deuxième verset, Chéma, imprègne les enfants de la conscience que quel que ce soit l’endroit où ils sont, où ils vont, Hachem est avec eux. Le Choul’han Arou’h stipule que lorsque l’on prononce le mot é’had, nous devrions avoir à l’esprit que Hachem est UN ‫א‬, dans les sept cieux et la terre (‫ח‬


‘het dont la valeur numérique est de 8) et dans les quatre directions (‫ ד‬daleth). Cela donne à l’enfant un formidable sens

de sécurité. : « Je peux quitter le nid et devenir indépendant puisqu’Hachem est toujours avec moi ».

3 Be’hol : l’initiative .‫ְּבכָ ל ּדֹור וָ דֹור ַחּיָ ב ָא ָדם לִ ְראֹות ֶאת ַע ְצמֹו ּכְ ִאּלּו הּוא יָ ָצא ִמ ִּמ ְצ ַריִ ם‬

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Dans chaque génération, une personne doit considérée qu’elle est, elle-même, sortie d’Egypte. (Pessa’him 116 b)

Pendant les années de maternelle, entre trois et cinq ans, les enfants développent beaucoup de nouvelles aptitudes. Ils apprennent à colorier, à utiliser des ciseaux, de la colle, à faire des constructions avec des Lego ou des cubes. Ils ne bougent pas seulement pour bouger mais ils ont un objectif et ils apprennent à faire des plans, étape par étape, pour accomplir une tâche. A cet âge, les enfants

adorent aider, apporter des choses sur la table ou ranger les jouets. Mais parfois, il arrive qu’ils ne réussissent pas à atteindre leur but exactement comme ils l’avaient envisagé. Ils se sentent alors frustrés et il donnent des coups de pied, frappent, jettent les objets. A ce stade, l’enfant a construit un très fort sens de son identité (Torah) et se sent en sécurité (Chéma). Il s’agit de lui


enseigner : « Tu as une responsabilité dans ce monde. Nous avons tous nos frontières personnelles, nos projets limités qui nous empêchent de faire ce que nous devons faire. Nous avons un yétzer hara (penchant au mal) que nous devons

dominer. Mais, de même que les Juifs ont pu sortir d’Egypte, nous pouvons, nousaussi, sortir de nos limites. C’est notre travail et notre mission, une obligation pour chacun d’entre nous.

4 Kol Israël ‫ וְ ַע ֵּמְך ּכֻ ּלָ ם ַצ ִּד ִיקים לְ עֹולָ ם יִ ְירׁשּו‬:‫ ֶׁשּנֶ ֱא ַמר‬,‫ּכָ ל יִ ְׂש ָר ֵאל יֵ ׁש לָ ֶהם ֵחלֶ ק לְ עֹולָ ם ַה ָּבא‬ .‫ נֵ ֶצר ַמ ָּט ַעי ַמ ֲע ֵׂשה יָ ַדי לְ ִה ְת ָּפ ֵאר‬,‫ָא ֶרץ‬

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Tout Israël a une part dans le monde futur comme il est écrit : « Et Ton peuple est constitué de Justes ». Ils hériteront de leur terre pour toujours. Ils sont les branches de Ma plantation, l’œuvre de Mes mains (dont Je tire de la fierté). (Sanhédrin

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90 a)

Pendant les années de la petite enfance, les petits jouent les uns près des autres mais pas les uns avec les autres. C’est ce que l’on appelle « les jeux parallèles ». Peu à peu, ils apprennent à accepter d’autres enfants dans leurs jeux. Ils développent la notion de constituer un élément du groupe. Puis ils se heurtent au défi d’évaluer exactement comment ils s’intègrent à ce groupe.

A ce point, leur identité est encore fluide. Ils peuvent se percevoir dans les termes de leur position dans leur famille ou leur classe. Ils apprennent les méandres de la dynamique de groupe, comment agir pour faire partie du groupe. Ils reconnaissent ceux qui se trouvent à l‘intérieur du groupe et ceux qui se trouvent à l’extérieur. Durant cette phase, l’enfant doit développer un sens très aigu de sa personnalité,


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tout en apprenant à s’entendre avec les autres.

rôle et la tâche qu’il doit accomplir et qui le mèneront à la récompense.

Le passouk de Kol Israël contient cette dualité : être un individu tout en appartenant à la communauté. Le mot kol se réfère à chacun d’entre nous en tant qu’individu, tandis que Israël souligne que nous appartenons à un groupe.

Ceci donne à nos enfants la motivation nécessaire pour étudier la Torah et accomplir les mitsvot avec joie, sachant qu’ils peuvent tout changer.

Chacun est une création unique de D.ieu, nétser mataaï maassé yadaï, celui dont Il tire fierté. Nous enseignons à nos enfants qu’il y a une place pour eux dans le Olam Haba, qu’ils peuvent gagner grâce à leurs efforts. On attribue à chacun son propre

Cependant, nous sommes reliés à tous les autres Juifs. Nous formons une partie du klal Israël et sommes tous des Tsaddikim, chacun à sa façon. Le passouk kol Israël diffuse chez les enfants la confiance nécessaire pour qu’ils soient des individus forts, parmi d’autres individus forts et avec lesquels ils partagent un but et un idéal communs.

5 Ki Karov : la compétence .‫ּובלְ ָב ְבָך לַ ֲעׂשֹותֹו‬ ִ ‫ּכִ י ָקרֹוב ֵאלֶ יָך ַה ָּד ָבר ְמאֹד ְּב ִפיָך‬ C’est à ta portée, tout près de toi, de respecter la Torah dans la parole, les sentiments et l’action. (Devarim 30 :14) Les enfants, entre six et douze ans, évoluent au-delà des activités simples comme le coloriage ou le collage et maîtrisent désormais des compétences plus complexes. Ils peuvent lire un passouk, le traduire à d’autres. Ils apprennent à exprimer leurs propres pensées dans le discours ou l’écriture. Ils peuvent pratiquer un sport ou jouer d’un instrument de musique voire devenir très compétents. Ils découvrent qu’ils ont des talents individuels qui les distinguent de leurs pairs. A ce stade, ils peuvent aussi développer des sentiments d’infériorité, s’ils sont incapables de gagner le respect et l’ad-

miration de leurs professeurs et de leurs parents qui relèvent leurs inaptitudes. Le message de ki karov indique que chacun d’entre nous a une mission à accomplir dans ce monde et Hachem nous donne tous les moyens nécessaires pour la réussir. Nous contrôlons notre propre langage (befi’ha), nos sentiments (bilvav’ha)et nos actions (laassoto). Le reste n’est pas entre nos mains. Nous avons la responsabilité de développer nos talents individuels mais si l’autre possède un talent que nous n’avons pas, cela signifie que nous n’en avons pas besoin dans notre service de D.ieu. Nous devons nous concentrer sur notre propre travail, sans nous comparer aux autres.


6 Vehiné : la perception ,‫ּובֹוחן ּכְ לָ יֹות וָ לֵ ב‬ ֵ ‫ּומ ִּביט ָעלָ יו‬ ַ ‫ּומֹלא ּכָ ל ָה ָא ֶרץ ּכְ בֹודֹו‬ ְ ‫וְ ִהּנֵ ה ה' נִ ָּצב ָעלָ יו‬ .‫עֹובדֹו ּכָ ָראּוי‬ ְ ‫ִאם‬ Voici, Hachem se tient devant lui et emplit toute la terre de Sa gloire et Il cherche son esprit et son cœur (pour voir) s’il Le sert comme il faut. (Tanya, chapitre 24) Dans le maamar Chorèch Mitsvot Hatefillah, le Tséma’h Tsédèk rapporte : ani mitpalèl ledaat zéh hatinok, « Je prie

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Les jeunes enfants ont une pensée très concrète. En grandissant, ils mûrissent dans leur capacité à penser de manière

abstraite, à raisonner, à réfléchir à des situations hypothétiques, à planifier des événements futurs et à comprendre les conséquences de leurs actes. Cette aptitude ne se développera pleinement que vers vingt ans. L’enfant comprend D.ieu simplement et sans complication. Il a une perception d’Hachem qui ne nécessite aucune élaboration. Un point c’est tout.

avec la connaissance d’un enfant ». Ce maamar contient des idées complexes de la Cabbale et de la ‘Hassidout, à méditer pendant la prière. Pourquoi donc le Tséma’h Tsédèk parle-t-il de la connaissance d’un enfant ? Le Rabbi explique (Séfèr Maamarim Meloukatim, Emor 5737) que quelque vaste et profonde que soit notre compréhension de D.ieu, notre prière doit se faire avec la simplicité d’un


enfant, sachant que nous sommes des enfants s’adressant à notre père.

Le passouk vehiné instille en l’enfant non seulement le sens de révérence devant la grandeur de D.ieu mais aussi l’idée que nous sommes importants pour Lui et qu’Il observe tout ce que nous faisons. Il s’en soucie.

7 Beréchit : la créativité .‫ֹלהים ֵאת ַה ָּׁש ַמיִ ם וְ ֵאת ָה ָא ֶרץ‬ִ ‫אׁשית ָּב ָרא ֱא‬ ִ ‫ְּב ֵר‬ Au commencement, D.ieu créa le ciel et la terre. (Beréchit :1 :1)

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Les enfants ont une conscience innée de D.ieu. Notre tâche, en tant que parents, n’est pas de donner cette conscience mais de s’assurer qu’elle ne se voile pas lorsqu’ils s’immergent dans le monde. En grandissant, ils sont exposés à un très grand nombre d’informations et commencent à saisir l’importance de l’univers, le fait que la terre n’est qu’une planète parmi des millions d’étoiles et

de galaxies. « Je ne suis qu’une seule personne parmi des milliards d’autres ! ». La question surgit alors : « Hachem, Qui est si grand et remplit l’univers, se préoccupe-t-il vraiment de moi ? Ce que je fais est-il vraiment important pour Lui ?? ».

Pendant l’adolescence, les jeunes développent de plus grandes aptitudes à l’expression personnelle. Ils apprennent à planifier des projets, à construire des structures, à écrire des histoires ou des nouvelles, à jouer dans des spectacles. Ils assument peu à peu plus de responsabilités dans la communauté : s’occuper des messibot Chabbat, faire les mivtsaïm, du baby-sitting, travailler dans les camps, donner des cours. Tous ces efforts

mettent leur créativité à l’épreuve alors qu’ils se préparent à entrer dans le monde des adultes. Les enfants qui sont timides ou qui manquent de confiance en eux peuvent se sentir « avalés » pendant cette étape, comme si leur voix n’était pas entendue ou qu’ils ne comptaient pas. On peut les oublier au moment des jobs de l’été ou dans les activités scolaires.


Ils peuvent ne pas savoir exprimer leurs idées de façon à être remarqués par les autres. Ils voient leurs semblables s’épanouir, créer et réussir des choses merveilleuses alors qu’eux se sentent impuissants et sans valeur.

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C’est là qu’intervient le passouk Beréchit. Tous les pouvoirs de la créativité viennent de D.ieu. Quand on réussit, on doit s’en souvenir et remercier D.ieu humblement.

Et quand on ne réussit pas, on peut toujours se tourner vers D.ieu et lui demander Son aide pour nous ouvrir, pour nous aider à trouver notre voie, notre propre domaine, la façon dont on peut apporter quelque chose au monde. Hachem est le Patron du monde. Il a investi en chacun de nous un peu de Ses talents de Créateur. Nul n’est besoin d’être intimidé par les autres !

8 Vechinanetam : l’assiduité .‫קּומָך‬ ֶ ‫ּוב‬ ְ ‫ּוב ָׁשכְ ְּבָך‬ ְ ‫ּובלֶ כְ ְּתָך ַב ֶּד ֶרְך‬ ְ ‫יתָך‬ ֶ ‫וְ ִׁשּנַ נְ ָּתם לְ ָבנֶ יָך וְ ִד ַּב ְר ָּת ָּבם ְּב ִׁש ְב ְּתָך ְּב ֵב‬ Et tu enseigneras la Torah à tes enfants et tu en parleras chez toi et en voyage, avant de te coucher et quand tu te lèveras. (Devarim 6 : 7) Lorsque nous enseignons les psoukim à nos enfants, de façon cohérente par rapport aux étapes de leur développement et en tenant compte de leur

personnalité et de leurs émotions, ils deviennent des élèves enthousiastes et désirent apprendre de plus en plus.


Ils viendront nous supplier : « enseignemoi le ‘hitat du jour ! Dis-moi le hayom yom ! ».

Quand le Rabbi Rachab avait quatre ou cinq ans, il se rendit chez son grand-père, le Tséma’h Tsédèk, en larmes. Il avait appris au ‘hédèr que D.ieu était apparu à Avraham et il pleurait parce que D.ieu ne lui était pas apparu, à lui. Le Rabbi explique dans une si’ha que cette histoire n’est pas rapportée dans le seul but de nous montrer à quel point le Rabbi Rachab était un enfant particulier. Chaque enfant

Au cours de la journée, on peut trouver des moments pour étudier : assis autour de la table du repas, en marchant dans la rue, quand on met les enfants au lit et quand ils se lèvent. La Parachah de la semaine, les histoires de Tsaddikim, un petit mot de ‘Hassidout… Les enfants les avalent et les absorbent. Nous disposons de quantités de supports faciles : livres, CD, DVD, affiches, jeux, etc., pour rendre l’étude accessible et attrayante.

9 Yagati : la persévérance .‫ ַאל ַּת ֲא ִמין‬,‫אתי‬ ִ ‫ּומ ָצ‬ ָ ‫ ֹלא יָ גַ ְע ִּתי‬.‫ ַאל ַּת ֲא ִמין‬,‫אתי‬ ִ ‫יָ גַ ְע ִּתי וְ ֹלא ָמ ָצ‬ .‫ ַּת ֲא ִמין‬,‫אתי‬ ִ ‫ּומ ָצ‬ ָ ‫יָ גַ ְע ִּתי‬ Si quelqu’un dit : « j’ai travaillé dur et je n’ai pas réussi », le ne crois pas. Si quelqu’un dit : « je n’ai pas travaillé dur et j’ai réussi », ne le crois pas. Si quelqu’un dit : « j’ai travaillé dur et j’ai réussi », crois-le. (Meguilla, 6b)

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Notre défi de parents ne consiste pas à FAIRE apprendre nos enfants mais à étancher leur soif de savoir, de façon naturelle.

juif possède le potentiel de désirer D.ieu au point d’en pleurer. C’est notre travail de parents et d’éducateurs que de stimuler cet enthousiasme chez nos enfants.

Nous avons parcouru huit étapes et à ce stade, nous pourrions nous exclamer : « C’est trop ! Est-ce qu’on attendre de nous qu’à chaque instant, nous enseignions la Torah à nos enfants, à part les repas, les lessives, le covoiturage, sans parler des grossesses et de l’allaitement ! Je n’ai ni le temps, ni la patience et je n’ai même pas les connaissances ! ». Eduquer des enfants demande des efforts. Si quelqu’un vous dit : « je

ne m’investis pas tellement pour mes enfants et ils s’en sortent bien », ne le croyez pas. Si l’on vous dit : « J’ai essayé mais je n’y suis pas arrivée », ne le croyez pas non plus. Ce passouk nous enseigne qu’aucun effort n’est vain. Ce que vous investissez dans les enfants aura des résultats dans le long terme. Le Rabbi Rachab nous demande de consacrer une demi-heure par jour à réfléchir à l’éducation de nos enfants. Si


c’est trop, vous pouvez commencer par quinze minutes, cinq minutes ! Chaque jour consacrez un peu plus de temps et d’efforts dans le ‘hinou’h de vos enfants et vous verrez les résultats. Le matsati ne veut pas dire « j’ai réussi » ou « j’ai réalisé » mais il signifie : « j’ai trouvé ».

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Cela veut dire que la récompense n’est pas proportionnelle à l’effort mais bien

plus grande que l’effort. C’est comme acheter un billet de loterie à un euro et gagner un million. Vous n’avez pas travaillé pour ce million d’euros et vous l’avez quand même gagné. Mais il ne serait pas à vous si vous n’aviez misé un euro sur le billet. Alors misez un euro sur votre enfant, consacrez cinq minutes, dix minutes, ce que vous pouvez. Chaque Juif a le pouvoir de comprendre ce que D.ieu veut de lui et de vraiment le réaliser.

10 Vehahavta : l’amour .‫ּתֹורה‬ ָ ‫ זֶ ה ּכְ לָ ל ּגָ דֹול ַּב‬,‫אֹומר‬ ֵ ‫יבא‬ ָ ‫וְ ָא ַה ְב ָּת לְ ֵר ֲעָך ּכָ מֹוָך – ַר ִּבי ֲע ִק‬ Rabbi Akiva dit que : « aime ton prochain comme toi-même » est un grand principe de la Torah. (Vayikra : 19 :18, Midrach) Par nature, les jeunes enfants sont

centrés sur eux-mêmes. A mesure qu’ils


grandissent, nous leur apprenons à socialiser : partager, coopérer, attendre leur tour, bien se tenir.

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Mais quand leur enseignons-nous à réellement créer des liens avec les autres, à s’investir dans leurs succès comme nous le faisons dans les nôtres, à dépasser leurs propres besoins et désirs pour penser aux autres ? Il y a des gens qui, malheureusement, n’apprennent jamais cet outil vital. Ils peuvent en feindre les apparences extérieures mais leur cœur reste égocentré et ils ne pensent qu’à leur propre avancement. L’essence de la Torah est de grandir, de devenir une personne sans égo ou plutôt qui considère l’autre comme une extension de sa propre personne. Comme l’explique le chapitre 32 du Tanya, « Tant

que le corps est prioritaire et l’âme secondaire, il est impossible d’avoir un véritable amour ou une véritable amitié entre eux ». Lorsque l’on met moins l’accent sur le matériel et plus sur les sujets concernant l’âme, nous ressentons naturellement notre unité essentielle. Bien que nos corps soient séparés, nous sommes une seule âme. Il nous faut penser au-delà de nousmêmes, c’est l’étape suivante de notre développement dans la progression des psoukim. Comment puis-je inspirer les autres comme je l’ai été moi-même ? Comment puis-je enseigner ces psoukim à quelqu’un d’autre afin qu’ils aient du sens, qu’ils parlent à leur esprit et à leur nechamah ?

11 Vezé : le but ,‫ ֶעלְ יֹונִ ים וְ ַת ְחּתֹונִ ים‬,‫יאת ּכָ ל ָהעֹולָ מֹות‬ ַ ‫ּוב ִר‬ ְ ‫יאתֹו‬ ָ ‫וְ זֶ ה ּכָ ל ָה ָא ָדם וְ ַתכְ לִ ית ְּב ִר‬ .‫לִ ְהיֹות לֹו יִ ְת ָּב ֵרְך ִּד ָירה ְּב ַת ְחּתֹונִ ים‬ Et ceci est tout l’homme et le but de sa création et de la création de tous les mondes, ceux d’en-haut et ceux d’en-bas : faire une demeure pour D.ieu dans le monde ici-bas. (Tanya, chapitre 33)

Les enfants que l’on a élevés sont à

Parfois, nos soucis sont d’ordre matériel :

présent des adultes. Ils travaillent, sont

parnassa, santé, éducation. Parfois, ils sont

mariés et élèvent leur famille. En avan-

d’ordre spirituel, confrontant nos propres

çant dans la vie d’adulte, nous faisons

doutes et nos questionnements ainsi que

face à de nombreux défis.

les questions et les défis des autres.


A un certain âge, les gens peuvent avoir une crise de la quarantaine et se demander : « Pourquoi suis-je ici ? Quel est le but de tout cela ? Ai-je fait quelque chose d’intéressant dans ma vie ? ». Sans but clairement défini, nous avançons dans la vie sans être réellement capables de nous élever au-dessus de

Notre mission, ici, est de lier le ciel et la terre, de combiner les deux dans un endroit qui possède à la fois les avantages

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LA MAISON JUIVE | Adar II 5776 | Avril 2016 • N°7

notre entourage.

La ‘Hassidout possède ceci d’unique qu’elle nous enseigne à trouver l’équilibre entre notre vie physique et notre vie spirituelle, entre le corps et l’âme. Elle nous enseigne que notre but dans la vie n’est pas la réussite matérielle, pas plus que d’oublier nos besoins physiques et de vivre la tête dans les étoiles.

© by Michoel Muchnik

de la terre et ceux du ciel. Nous sommes

nos soucis et des difficultés que nous

ici pour créer quelque chose d’unique,

rencontrons dans la vie. Nous savons que

quelque chose qu’aucun ange ne peut

c’est précisément en faisant face à ces

faire, quelque chose que nous seuls, une

difficultés, en relevant ces défis que nous

âme dans un corps, pouvons accomplir.

pouvons élever cette partie du monde.

Nous sommes ici, dans ce monde, pour

Chaque détail de ce que nous faisons a

faire une demeure pour D.ieu dans le

du sens et un but. Tout fait partie d’un

plus bas des mondes. Et cela nous donne

plan divin, pour nous aider à atteindre le

la force de nous élever au-dessus de

but ultime, la dira beta’htonim.


12 Yisma’h : la joie ‫ ֵּפרּוׁש ֶׁשּכָ ל ִמי ֶׁשהּוא ִמּזֶ ַרע יִ ְׂש ָר ֵאל יֵ ׁש לֹו לִ ְׂשמ ַֹח‬,‫עֹוׂשיו‬ ָ ‫יִ ְׂש ַמח יִ ְׂש ָר ֵאל ְּב‬ .‫ ֲא ֶׁשר ָׂשׂש וְ ָׂש ֵמ ַח ְּב ִד ָירתֹו ְּב ַת ְחּתֹונִ ים‬,'‫ְּב ִׂש ְמ ַחת ה‬ Les Juifs doivent se réjouir dans leur Créateur. Chaque Juif doit partager la joie de D.ieu Qui Se réjouit et est content dans Sa demeure dans ce monde. (Tanya : chapitre 33)

Récemment, j’ai lu dans un magazine

D’un point de vue laïc et occidental, la vraie joie est très difficile à atteindre. Nous

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pour les parents un article : « comment

© by Baruch Nachshon

optimiser

votre

voyage

à

Disney

World !». L’« expert » conseillait de planifier le voyage un an à l’avance ! C’est seulement comme cela que l’on peut être sûr d’avoir les meilleurs prix sur les hôtels et de réserver les attractions et les shows que l’on préfère. Car, qui veut aller à Disney World et ne pas profiter de chaque seconde de joie potentielle ?

vivons dans une société qui se projette dans le futur, où nous sommes toujours en train de prévoir et d’économiser pour un événement à venir ou bien nous essayons d’anticiper un malheur potentiel. Tout jeunes, on nous apprend à économiser pour la retraite. Alors on avance dans la vie, en se concentrant sur un âge théorique où l’on pourra jouir de tous les efforts déployés au cours de l’existence… sauf que ce moment ne vient jamais.


Quand les gens atteignent l’âge de la retraite, même ceux qui ont des moyens, se retrouvent soudain seuls et désoeuvrés et ils commencent à se demander si c’est pour cela qu’ils ont économisé toute leur vie.

Et notre joie est une joie partagée. L’ultime étape dans le développement d’un ‘hassid est de partager la joie de D.ieu, de faire des mitsvot seulement pour Lui. Alors, nous ressentons le

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D’après la ‘Hassidout, la joie n’est pas

ce projet très spécial qui consiste à faire de ce monde une résidence pour D.ieu.

quelque chose que l’on planifie ni pour laquelle on économise. Elle ne vient pas de vacances, de nouveaux meubles ou de fêtes.

bonheur qu’Hachem Lui-même éprouve quand Il voit Sa création Le reconnaître et L’inviter dans le monde qu’Il a créé.

La joie vient naturellement du seul fait de vivre comme un Juif, confiant parce qu’il sert D.ieu et qu’il est son partenaire dans

La joie de D.ieu devient notre joie er cela nous conduit à la dernière des joies, la plus intense, la venue de Machia’h.


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Š Michoel Muchnik


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