Anton Hirschfeld

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anton hirschfeld soul weaving christian berst art brut



anton hirschfeld soul weaving

christian berst : avant-propos nancy huston : tissage d’âme jonathan hirschfeld : l’artiste d’en face texts in english œuvres / works

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christian berst art brut


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anton hirschfeld : soul weaving

art brut L'art brut est l'expression d'une mythologie individuelle, affranchie du régime et de l' économie de l'objet d'art. Ces oeuvres sans destinataire manifeste sont produites par des personnalités qui vivent dans l'altérité – qu'elle soit mentale ou sociale. Leurs productions nous renvoient tantôt à la métaphysique de l'art - c'est-à-dire à la pulsion créatrice comme tentative d' élucidation du mystère d' être au monde - tantôt au besoin de réparer ce monde, de le soigner, de le rendre habitable. christian berst Art Brut is the expression of an individual mythology liberated from the system and economy of the art object. This work, produced with no clear audience in mind, is created by individuals who live in « otherness », be it psychological or social. Sometimes it draws our attention to the metaphysics of art - the creative urge as an attempt to elucidate the mystery of existence - and at others, to the need to repair the world, to care for it, to make it habitable. christian berst 7


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Anton à la gare Montparnasse | Anton at Montparnasse train station, 2007.


christian berst

avant-propos


anton hirschfeld : soul weaving

La musique retentit dans l’atelier gymnopédie de Satie ou rengaine pop, selon l’humeur - une jeune silhouette solidement campée devant le large chevalet s’active en passant de l’une à l’autre des trois grandes feuilles disposées là. De son écriture cursive, Anton Hirschfeld maille des listes de noms, proches et amis, en colonnes processionnelles pour former la trame inattendue de ses œuvres. C’est ce prélude immuable dont Nancy Huston saisit l’essence : « Liens. Cordes. Fils qui nous relient. Tissage d’âme. Il s’agit de ne jamais perdre le fil, ne jamais rompre le lien. Le tissu des rapports à autrui, symbolisé par leurs noms, est le basso continuo de notre existence. ». Comme si Anton faisait lit des siens pour y coucher sa peinture. Comme si le pastel, l’acrylique ou l’encre - et la composition toute entière formant la chaîne de ce canevas – comme si tout s’ordonnançait selon ces liens secrets et la cadence de la musique. Et le miracle s’accomplit avec une évidence déconcertante. À l’observer, il semblerait même, comme pour l’illustre Pablo, qu’Anton ne cherche pas, mais trouve. Ainsi, même des œuvres inspirées de photographies de New York se transforment en défis. Défi chromatique, défi plastique, défi rythmique, défi stylistique.

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anton hirschfeld : soul weaving christian berst : avant-propos

New York n’est plus New York, il est davantage. La cacophonie de Manhattan est rendue à sa substance, à sa spatialité, pour ainsi dire révélée par des couleurs et des contours nouveaux. Les sensations sont là, vibrantes comme la lumière, radicales dans leur tracé, mélodieuses par leur palette. Baudelaire écrivait à ce propos : « La bonne manière de savoir si un tableau est mélodieux est de regarder d’assez loin pour n’en comprendre ni le sujet ni les lignes. S’il est mélodieux, il a déjà un sens, et il a déjà pris sa place dans le répertoire des souvenirs ». Anton Hirschfeld traite avec la même amplitude tous les sujets qu’il aborde, au point qu’abstraction et figuration entrent littéralement en fusion. Et s’il ne semble, au fond, intéressé que par les prodigieuses possibilités de la forme, cette dernière ne serait rien sans l’énergie qui la parcourt et la trame qui la sous-tend. Au point que, parfois, les noms ourlés à la surface de la feuille affleurent dans la transparence d’une couleur. Comme pour nous rappeler d’où sourd cette source inextinguible. Précisément de là, du côté de l’indicible, du côté de l’inexplicable auquel l’artiste se soumet, et nous soumet avec lui Puisque rien - dans une existence qui a tant peiné à l’extraire de sa chrysalide - ne prédisposait ce jeune homme de 26 ans à nous apprendre que l’art n’est pas seulement le chemin, il est aussi l’origine et le but.

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anton hirschfeld : soul weaving

nancy huston

tissage d’âme

Écrivaine et musicienne d’origine canadienne, Nancy Huston a publié plus d’une soixantaine de romans, pièces de théâtre, livres jeunesse et essais en français, sa langue seconde, notamment chez Actes Sud . Son œuvre a été récompensée de plusieurs prix littéraires, dont le Femina, en 2006, pour Lignes de faille.

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anton hirschfeld : soul weaving

« On essaie de tricoter. Et les mots nous donnent une rampe, une espèce de corde, comme ça, pour suivre.» - Fatou Diome L’âme, c’est l’anima : ce qui est animé, ce qui s’émeut, se meut, bouge, c’està-dire le corps. L’âme c’est le corps. Elle dérive du mouvement. Ce qui nous touche nous meut nous émeut nous déplace nous fait bouger. L’émotion est motion. Visuels, sonores ou tactiles, ce sont les rythmes du monde qui nous permettent d’être dans le corps et, inversement, ce sont les rythmes du corps qui nous permettent d’être dans le monde. C’est grâce à eux, par leur truchement, que nous parvenons à saisir le réel, à le traduire, à le fêter dans ses structures intimes, ses récurrences rassurantes. Tout est musique chez Anton Hirschfeld. Avant même qu’il ne vienne au monde, sa mère lui fait écouter Bach, Schubert, Verdi... Tout bébé, il bouge les mains au rythme des chansons que lui chante son père. À dix mois, il chante avec les chœurs polyphoniques géorgiens, modulant sa voix pour suivre la leur. Puis le visuel devient lui aussi musique : l’enfanteau arque son dos et jette la tête en arrière pour regarder le monde à l’envers tel un tableau de Baselitz.

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« Ces noms sont la promesse de la fête à laquelle ils sont conviés, promesse perpétuelle de convivialité. Liens. Cordes. Fils qui nous relient. Tissage d’âme. »


À mesure qu’Anton en devient conscient, le langage devient lui aussi musique. À trois ans, au lieu d’écouter les histoires qu’on lui lit le soir ou de regarder les illustrations qui les accompagnent, il est fasciné par le texte écrit et le son que font les phrases en sortant de la bouche de ses parents. Bien avant de maîtriser l’art de la parole, car de sérieuses difficultés de coordination motrice l’entravent, il imite la musique verbale qu’il a retenue de ces lectures et s’efforce de la reproduire, souvent en riant aux éclats. Tout comme il a adoré suivre des cours de piano ou de percussion, de voir décoller des avions, d’enregistrer la scansion des lumières dans le métro ou l’ascenseur, de même, il développera maintenant une passion pour les mots, son et sens. Après les mots-musiques, ceux que l’on entend, chuchote ou crie, viendront les mots-couleurs, ceux que l’on dessine. Très attentif à la précision orthographique et sémantique, Anton se donnera énormément de mal pour maîtriser l’art de l’écriture. Là aussi, il s’autorisera à vivre les rythmes du langage de

l’intérieur, de tout son corps-âme. À être mû et ému par lui. À être lui.

En 2000-2001, à l’âge de huit ans, Anton passe un an et demi avec sa famille à Jérusalem. Il est accueilli plusieurs heures par jour au Centre Feuerstein, encore présidé à l’époque par son fondateur le professeur Reuven Feuerstein, éminent spécialiste des désordres neurocognitifs. Les différents thérapeutes de ce centre joueront un rôle décisif dans la formation du corpsesprit de l’enfant. Au moment de son diagnostic initial, ils énuméreront comme principaux « îlots de compétence » chez cet enfant la perception de la couleur, de la forme, de la taille et de la quantité. Tiens, tiens. Regardez ce que font affleurer, sentir, aimer, respirer, les toiles, encres, aquarelles, images de sa première expo solo à la galerie christian berst art brut, à Paris.

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Au jardin public, il semble hypnotisé par le bruit imperceptible du sable qui glisse de la pelle et tombe dans le seau, ou par la vue d’un ballon rouge dévalant encore et encore la pente du toboggan. Il est passionné par tout ce qui bouge et par la manière dont ça bouge : avions, ascenseurs, trains, ballons, métros, musique, bulles...

Tous les noms d’artiste qui pourraient venir à l’esprit lorsqu’on contemple son travail pictural (Morandi, Mondrian, Goncharova, De Stael, Rothko, Klee...), le peintre lui-même les ignore. Il ne fréquente ni les galeries ni les musées, et n’a pas été formé dans une école des beaux-arts. Il ne manifeste pas le moindre intérêt pour l’histoire de l’art ou l’hagiographie des peintres, sans parler des montagnes de commentaires, théories et discours au sujet de l’art contemporain qui encombrent 17


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nos méninges. Son propre père, le sculpteur canadien Jonathan Hirschfeld, est un artiste accompli ; la présence proche du studio paternel - avec sa belle ambiance de travail, ses chevalets, socles, matériaux, odeurs, argiles, musiques - a dû éveiller la fibre artistique du fils. Mais c’est surtout à l’école que, petit à petit, grâce à quelques enseignantes attentives, l’adolescent a appris à capter et à engendrer le monde dont il avait besoin pour vivre : fenêtres ouvrant sur fenêtres, cadres enserrant cadres, trames couvrant trames. Gratte-ciels, cages, vitres, carrés, rectangles, angles, escaliers. Pinceaux posés à la diagonale. Portraits qui, afin de saisir l’essence intérieure de leur sujet, tournent résolument le dos au réalisme.

Déjà, en attendant la fête, leurs noms écrits se donnent la main et se suivent sur la page, avançant gracieusement dans une chaîne infinie telles les Danseuses de Matisse. Ces noms sont la promesse de la fête à laquelle ils sont conviés, promesse perpétuelle de convivialité. Liens. Cordes. Fils qui nous relient. Tissage d’âme. Il s’agit de ne jamais perdre le fil, ne jamais rompre le lien. Le tissu des rapports à autrui, symbolisé par leurs noms, est le basso continuo de notre existence. Du reste, ces noms enchaînés forment la première couche de bon nombre des tableaux récents de Hirschfeld. La couleur vient après, en palimpseste. C’est tellement important de savoir que les invités seront présents, que la fête aura lieu ! Sans doute pourrait-on deviner la « liste des invités » de chacun d’entre Dans l’univers d’Anton Hirschfeld qui est nous, visible en transparence derrière la l’univers humain, les notions de « figura- surface de ce que nous donnons à voir au tif » et d’« abstrait » sont dénuées de sens : monde. tout y est à la fois abstrait et figuratif. Ce qu’on voit c’est ce qu’on voit - à condition, On le sait : le mot texte vient de la racine naturellement, de savoir regarder ! L’abs- proto-indo-européenne teks-, tisser, fabritraction est là, flagrante, dans le réel qui quer, d’où aussi tissu, textile, etc. Le texs’étale à l’infini devant nos yeux... et, au tile tactile de la vie doit être patiemment cœur de cette abstraction, se nichent et inlassablement tissé, entretenu, tiré partout des figures. Le monde est rythme, et retiré, itéré et réitéré, chaîne et trame, horizontal et vertical, car c’est l’entrecroirime, récurrence. Le monde est une fête. sement des coordonnées cartésiennes qui Depuis l’enfance, Anton adore les fêtes. nous soutient, nous évite l’effondrement. Il adore recevoir des gens (surtout des Tel un marin embarqué pour la traversée femmes) à dîner et à danser, accueillir de l’océan, Hirschfeld sait que pour préveparents et amis à la maison ou à l’atelier. nir le vertige, le vortex, le tournis, il faut des


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Anton dans son atelier | Anton in his studio.


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Anton dans son atelier à Paris | Anton in his studio in Paris © Alice Pepey, 2018.


Mais l’inverse est également vrai. Ce à quoi aspirent tous les artistes – se perdre dans leur travail, créer comme une évidence, comme une nécessité, comme ils respirent, sans se soucier du qu’en dira-tSon corps l’avait enfermé derrière des on, sans se voir de l’extérieur, sans se commurs : les ayant franchis, abattus ou parer aux autres, sans se demander si ça contournés, il peint aujourd’hui des murs vaut la peine, sans se mettre des bâtons de toutes les tailles et de toutes les coudans les roues... on dirait que pour Anton leurs, des murs qu’il contrôle et qui l’entout cela est facile. Il a un don, et, calmechantent. Longtemps incapable de parler ment, en toute confiance, il donne. Quand correctement, il s’est emparé de l’aspect on le regarde travailler, on peut l’envier. kinétique du langage pour le rendre visible à la surface de la toile à coups de pinceaux, « Ses sens captaient autre chose que les de crayons, de pastels. Bouleversé par miens, comme s’il voyait la beauté détourses émotions, il se couvrait les oreilles en né d’un objet ou d’une situation », écrivait attendant que ses rythmes intérieurs se sa mère, Mariana Loupan, quand Anton réorganisent et lui permettent de les jouer. n’avait qu’une dizaine d’années. « Lorsque Battements, flashs, tapotements, glis- je suis son regard pour voir ce qu’il voit, sements, scintillements, lueurs, ombres, j’ai l’impression que mes yeux zooment nuances, chuintements, souffles... comme et s’arrêtent en gros plan sur un détail qui la vie peut être belle ! et comme est déso- m’aurait échappé autrement. Ainsi isolés, lante notre tendance à l’oublier ! Souvent, les bulles, les lumières et les mouvements ce sont des aveugles qui nous aident à circulaires deviennent des images absvoir, des estropiés qui nous enseignent traites qui me procurent un sentiment de la marche, des handicapés qui nous bien-être et de beauté. Je ne puis m’empêmontrent la voie de la liberté. cher de penser qu’Anton a un regard d’artiste : il voit la beauté cachée des choses.»* Déjà la vie est dure pour tout le monde. Ce qui a été facile pour nous (marcher, par Paroles prémonitoires s’il en fut. Auexemple, ou parler, ou coordonner mou- jourd’hui, nous avons tous la chance vements et sons) a été, pour Anton, d’une de pouvoir contempler un peu de cette acquisition laborieuse voire douloureuse. « beauté cachée » d’Anton Hirschfeld.

anton hirschfeld : soul weaving

repères, des compas, des boussoles qui permettent de distinguer le haut du bas et la droite de la gauche, la verticale (au zénith) de l’horizontale (à l’horizon).

21 * Le voyage d’Anton, Presses de la Renaissance, 2003, p. 185.


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Professeur Reuven Feuerstein et/and Anton Hirschfeld © Ricki Rosen, 2001.


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antonmarilena hirschfeld pelosi : soul : catharsis weaving karen wong : preface

jonathan hirschfeld

l’artiste d’en face

Jonathan Hirschfeld, sculpteur et photographe, est le père d’Anton Hirschfeld. 24 24


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Je l’avais surnommé « le communicateur », bien avant de savoir la difficulté qu’il aurait à apprendre à parler. Enfant, il nous impressionnait déjà par sa présence joyeuse, et un médecin perspicace nous a dit que le charme d’Anton allait jouer un rôle significatif dans sa vie. Anton avait parfois un regard tel qu’il me donnait le sentiment d’avoir vécu d’autres vies. Un jour, sur une île lointaine en Grèce, j’ai montré sa photo au poète Robert Lax. Sans rien dire, il a levé les yeux sur moi et j’ai vu la même lumière dans son regard. Cet épisode m’a inspiré un court poème sur l’amour que j’ai pour mon fils, sur le même ton enjoué qui est parfois celui de Lax. Anton et moi le récitons encore aujourd’hui. Anton a réalisé très tôt qu’il n’était pas capable de faire certaines choses que faisaient les autres enfants. C’était peu de temps avant que sa petite soeur ne le dépasse dans bien des domaines. Un matin, Léa nous a dit, comme si elle pensait tout haut, « … mais Anton, il ne parle pas ». Elle aurait aussi bien pu dire « … mais Anton, il tombe tout le temps ». À vrai dire, les experts ne pouvaient l’expliquer, ses handicaps étaient déconcertants. Pourtant, nous étions convaincus

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de son potentiel et avons tout fait pour le développer. La force de sa personnalité et sa patiente détermination nous ont donné la conviction qu’il allait surpasser toutes les attentes. Anton avait 15 ans lorsque nous avons découvert ses premières peintures. Aussitôt, j’ai été saisi par le sentiment d’une inévitabilité bienheureuse. Je retrouvais dans son travail des échos des paysages urbains de mon oncle, des tableaux naïfs de ma grand-mère, des croquis habiles de mon père. Les tableaux d’Anton me ramenaient au petit garçon radieux échafaudant des constructions complexes et colorées de Lego géants. Il faisait danser les couleurs au rythme de son geste et, inspiré par les reflets dans les vitres des trains, créait des espaces empreints de profondeur et de lumière. Anton avait trouvé son univers.

gage qui lui était accessible. Il était porté par son propre jugement, très sûr, par sa recherche déterminée de la nuance juste et par sa certitude d’avoir achevé une toile. Quand Nicole n’a plus pu travailler avec lui, elle a passé le relais à Anne 2. Ils ont entamé une conversation qui dure encore aujourd’hui. Une conversation où elle partage tout avec lui : nouveaux matériaux, nouvelles musiques, nouvelles sources d’inspiration. Anne l’appelle mon ami de l’art. Anton aime la surprendre.

J’ai travaillé dans cette même cour intérieure pendant près de 30 ans. Il y avait là un autre sculpteur3, plus âgé, pas commode. Quand nous avons commencé à exposer le travail d’Anton, cet homme s’est pris d’affection pour lui, en le laissant entrer librement dans son atelier. Il a été le premier artiste confirmé à nous dire que « Je me souviens du jour où j’ai vu Anton le travail d’Anton tenait la route. Un matin, peindre pour la première fois, prendre les mon voisin ne s’est plus réveillé, il avait couleurs joyeusement dans l’assiette un 84 ans. Au début, le rythme de ses allées pinceau brosse à la main et sa belle énergie et venues, sa présence me manquaient. Il heureuse et instinctive, remplir l’espace avec était comme un randonneur solitaire trajouissance, tout l’espace de la feuille, les çant son chemin résolument. Je l’apprétouches de couleur rythmées, un jeu, une cerciais. Mais j’aimais ma propre solitude et taine évidence, la possibilité d’un chemin. » c’était bon d’être seul. Nicole1 avait compris que son défi de professeur serait d’accompagner et de soutenir les efforts d’Anton dans un lan26

1. Nicole Jan, artiste enseignante en art, Paris 2. Anne Hountondji, artiste et enseignante en art, Paris 3. Joseph Erhardy (1928-2012)


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lindsay caldicott et son frère richard Anton à 4 ans | Anton four years old. lindsay caldicott and her brother richard

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Jonathan Hirschfeld et son fils Anton | Jonathan and his son Anton, 2018.


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Et un jour, comme par miracle, un jeune de ses proches, qu’il interprète librement, artiste a commencé à travailler dans l’ate- avec tendresse et humour. Il apporte une lier d’en face. solution originale à chaque sujet, loin des codes convenus, dans un vocabulaire qui Avant de franchir le seuil, on entend déjà la évoque mystérieusement la peinture dite musique. Parfois de la pop, parfois du Erik moderne, dont il ignore l’existence. Satie, parfois du rock. À voir Anton gesticuler devant son chevalet, on ressent sa sensibilité, ses perceptions particulières. Bien souvent, on découvre des colonnes de noms manuscrits sur trois feuilles de papier à dessin posées à la verticale. Cette mise en route est devenue habituelle chez lui, une façon de se concentrer, de déclencher l’émotion, de donner forme à l’énergie qui nourrira sa performance. Car, dans un laps de temps d’une à deux heures, il va composer une sorte de chorale, d’harmonie visuelle à trois voix, où lignes, plans de couleurs et formes vont s’entremêler pour suivre une trame invisible. Par couches successives, il va peindre des transparences et des profondeurs dans lesquelles on voit, et on devine, des intuitions chromatiques et des harmonies en pigment. Il s’inspire souvent d’un livre de photos de New York, avec son architecture abstraite, ses vues complexes et insolites. Ou de la cour de son atelier, dont les vieilles granges habillées de plantes grimpantes et la cour pavée rappellent une ruelle du vieux Paris, qu’un ciel ouvert éclaire comme à la campagne. Et puis les visages

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photo : © Alex Lobo

30 œuvres / works

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Mariana et son fils Anton | Mariana and her son Anton, 1997.


32 œuvres / works

anton antonhirschfeld hirschfeld::soul soulweaving weaving

christian berst

foreword


anton hirschfeld : soul weaving

The music fills the studio – Satie’s Gymnopédie or a pop tune, depending on the day – as a young silhouette standing solidly before the large easel works back and forth across three large sheets of paper. With his cursive writing, Anton Hirschfeld weaves lists of names, family and friends, into processional columns that form the unexpected fabric of his works. It is the essence of this immutable prelude that Nancy Huston seized upon: “Links. Ropes. Threads that tie us together. Weaving of the soul. It is about never losing the thread, never breaking the link. The fabric of relations to others, symbolized by their names, is the basso continuo of our existence.” As if Anton was making a bed of his relationships on which to lay down his paintings. As if pastel, acrylic or ink - and the entire composition forming the chain of this canvas - as if everything was arranged according to these secret links and the rhythm of the music. And the miracle is accomplished with disconcerting evidence. To observe it, it would even seem, as for the illustrious Pablo, that Anton does not seek, he finds. And so, even works inspired by photographs of New York are transformed into challenges. Chromatic challenges, plastic challenges, rhythmic challenges, stylistic challenges. New York is no longer New York; it is more. The cacophony of Manhattan is made into its substance, its spatiality, revealed, so to speak, by new colors and contours.

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The sensations are there, vibrant as the light, radical in their lines, melodious in their palette. Baudelaire used to write about this: “The right way to know if a painting is melodious is to look at it from far enough away so that you understand neither its subject nor the lines. If it is melodious, it already has a meaning, and it has already taken its place in the repertoire of memories.” Anton Hirschfeld treats all the subjects he explores with the same breadth, to the point that abstraction and figuration literally fuse. If fundamentally all that interests him are the prodigious possibilities of form, this form would be nothing without the energy that flows through it and the structure that lies beneath. To the point that sometimes the names hemmed on the surface of the sheet are discernable through the transparency of a color, as if to remind us of this inextinguishable source. From precisely that point, on the side of the inexpressible, on the side of the inexplicable, to which the artist submits, and to which he submits us with him. Since nothing – in an existence that has struggled so hard to extract him from his chrysalis – predisposed this 26-year old man to teach us that art is not only the path, but is also the origin and the destination.

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karen wong : preface


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nancy huston

soul weaving

A Canadian writer and musician, Nancy Huston has published more than 60 novels, plays, children’s books and essays in French, her second language, notably at Actes Sud. Her work has been awarded several literary prizes, including Femina, in 2006, for Lignes de Faille (Fault lines).


« You keep trying to knit things together. And words give you a sort of ramp - a line you can follow, as it were. » - Fatou Diome

Soul is anima - that which is animated, moving, moveable, capable of being moved, i.e. the body. Soul is body. Movement is its very essence. What touches you is what moves you, makes you move, displaces you, shoves you around. Emotion is motion. For Anton Hirschfeld, everything is music. His mother had him listening to Bach, Schubert and Verdi before he was born... As an infant lying in his crib, he’d wave his hands in time to the songs his father sang him.... By ten months, he was singing along with Gregorian polyphonic choirs, modulating his voice line to follow theirs. Then the visual world became music in turn: the baby would arch its body and toss its head backwards to look at the world upside down, like a Baselitz painting. In playgrounds, he’d be mesmerized by the imperceptible sound of sand sliding from shovel to pail, or by the sight of a red ball rolling down the slide again and again. He was thrilled by anything that moved and by the ways in which it moved – planes, elevators, trains, balls, subways, music, bubbles... As Anton acquired consciousness, language, too, both written and oral, turned out to be music. At the age of three, rather than listening to bedtime stories or looking at the pictures in the story book, he was fascinated

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« These names are the very life of the party, the perpetual promise of conviviality. Links. Connections. Cords that keep us in touch. Soul weaving. »


his initial assessment, they listed perception of color, shape, size and quantity as the child’s main « islands of competence ». How interesting. Just look at what’s being explored, felt, loved and breathed in the various canvases, inks, watercolours and drawings of Hirschfeld’s first solo show at the Gallery christian berst art brut in Paris.

Any number of famous names might come to mind as we contemplate the young man’s work (Morandi, Mondrian, Goncharova, De Stael, Rothko, Klee...), - but the artist himself is unfamiliar with these names. Anton Hirschfeld doesn’t hang out in galeries or museums, nor did he attend a school of fine arts. He displays no interest in the history of art or the hagiography of great painters, to say nothing of the mountains of commentary, theory and discourse that have been produced on the subject of contemporary art in the past few decades. His own father, Canadian sculptor Jonathan Hirschfeld, is an accomplished artist; the constant presence of a studio, with its intense work atmosphere, easles, art maIn 2000, at the age of eight, Anton went terials, smells, clay, music - must certainly to Jerusalem with his family ; they settled have stirred the son’s creativity. But it was in there for some eighteen months. He mostly at school that, little by little, thanks spent several hours a day at the Feuerstein to a few attentive teachers, the adolescent Centre, then still directed by its founder, Anton learned to define and engender professor Reuven Feuerstein, an eminent the world he needed to live in – windows specialist of neuro-cognitive problems. opening onto windows, frames cradling Feuerstein and the various therapists at frames, outlines covering outlines. Skysthe centre were to play a decisive role in crapers, cages, panes, squares, rectangles, shaping Anton’s bodysoul. In the course of angles, staircases. Paintbrushes leaning

anton hirschfeld : soul weaving

by the way the printed words looked on the page and the sound they made coming out of his parents’ mouths. Well before he’d mastered the art of speaking - for he was long hampered by problems with motor coordination - , he would imitate the verbal music he recalled from these readings, reciting long streams of protowords with gusto and laughing his head off. Just as he loved taking piano or drumming lessons, watching planes take off and land, or recording the pulse of flashing lights in subways or elevators, he developed a passion for words, sound and sense. After music-words - the ones you could hear, whisper or shout - came color words - the ones you could draw. Paying close attention to accuracy of spelling and definition, Anton went to great pains to master the art of handwriting. Here, too, he allowed himself to experience language’s rhythms from the inside, with all his bodysoul. To be moved by it (both emotionally and physically). To become it.

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diagonally. Portraits which, to grasp their Color comes later, in palimpsest. It’s so subject’s inner truth, firmly eschewed rea- important to be sure that the guests will lism. Emotion pictures. be able to make it and the party will take place! Similar «guests lists» could proIn Hirschfeld’s universe, which is the hubably be devined for each and every one of man universe, the notions of «figurative» us, peeping out from under the surface of and « abstract » are meaningless - evewhat we show the world. rything is at once abstract and figurative. What you see is what you see - provided, The etymology of the word text is well of course, that you know how to look! In known - it derives from the Proto-Inthe visual reality that lies before us, abs- do-European root teks-, to weave, to traction is flagrant... and figures are eve- make, whence also tissue, textile, and so rywhere curled up within it. The world is forth. The tactile textile of life needs to rhythm, rhyme, recurrence. The world is a be endlessly, patiently woven, cared for, party. drawn and redrawn, iterated and reiterated – warp and woof, vertical and horizonHirschfeld has loved parties ever since he tal – for it is this criss-crossing of Cartewas a child. He loves having people (espesian coordinates that supports us, keeps cially women) over to dine or dance, welus from collapsing. Like a sailor boarding coming friends and relatives into his studio a ship for an ocean crossing, Hirschfeld or the family home. The minute the idea of knows that if you don’t want your head to a party hatches, long before it takes place, spin, if you want to avoid being aspired by the names of his future guests join hands the vortex of vertigo, you need to get your and start traipsing down the page, gracebearings. Compasses and astrolabs help fully advancing from line to line in an infiyou tell up from down, left from right, vernite daisy chain, like Matisse’s Danseuses. tical (at the zenith) from horizontal (at the These names are the very life of the parhorizon). ty, the perpetual promise of conviviality. Links. Connections. Cords that keep us in As a child, Anton’s body locked him up touch. Soul weaving. We must be careful behind walls. Today, having learned to not to lose the thread, sever the bond. The skirt those walls, or knock them down, woven material of our relations to others, or climb over them, he paints walls of all symbolized by their names, is the basso sizes and colors - walls he can control and continuo of our existence. Indeed, these which delight him no end. Long incapable concatenated names form the first layer of speaking correctly, he has learned to of many of Hirschfeld’s recent paintings. wield paintbrush, pencil or chalk to make


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Anton dans la cour de son atelier | Anton in the courtyard of his studio, 2017.


«His senses don’t capture the same things mine do,» wrote Mariana Loupan, his mother, when Anton was only ten. «He seems to perceive the deflected beauty of objects and situations. . . When I follow his gaze to try to see what he sees, my eyes zoom in on a detail which would otherwise have gone unnoticed. Thus isolated, the bubbles, lights and circular movements become abstract images that give me a sense of well-being and beauty. I can’t help thinking that Anton has an artist’s eye – he sees the hidden beauty of things.»*

Life is hard enough as it is. For Anton Hirschfeld, acquiring the abilities that came easily to the rest of us (walking, for instance, or talking, or coordinating sound and movement), was a long and painful process. The reverse, however, is also true : abilities to which most artists aspire to in vain – losing oneself in ones work, creating naturally, almost effortlessly, the way one breathes, because one has no choice in the matter, without worrying about what people will think, or wondering if it’s any good, or seeing oneself from the outside, or comparing oneself to others, or sabotaging one’s chances... all this seems to come easily to Anton. He has a gift - and he gives, with amazing calm and confidence. Watching him work, it is difficult not to envy him.

Premonitory words indeed. Today, it is our good fortune to be given an in-depth glimpse of Anton Hirschfeld’s hidden beauty.

anton hirschfeld : soul weaving

the kinetic aspects of language visible on the page. Overwhelmed by emotion, he used to cover his ears, giving his own internal rhythms time to reorganize until he could bring them into play. Drumbeats, heartbeats, flashing lights, tappings, slidings, glows and glints, shades and tones, hisses and sighs...... how beautiful life can be! And how regrettable our tendency to forget it! Often, it’s the blind who help us to see, the lame who teach us to walk, the handicapped who put us on the path to freedom.

* Le voyage d’Anton, Presses de la Renaissance, 2003, p. 185.

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anton antonhirschfeld hirschfeld::soul soulweaving weaving œuvres / works 44

jonathan hirschfeld

the artist across the way

Jonathan Hirschfeld, sculptor and photographer, is Anton Hirschfeld’s father.


anton hirschfeld : soul weaving

I called him “the communicator” long before we had any inkling that he would have great difficulty learning to speak. When he was an infant, we were struck by his jubilant presence; a wise doctor commented that Anton’s charm would play a significant role in his life. Sometimes Anton would look at me so knowingly that it seemed as if he had lived former lives. One day, on a remote island in Greece, I showed a photograph of Anton to the poet Robert Lax. Silently, he looked back at me with the same luminous gaze. I was inspired to compose a little verse about my love for my son, in a playful style Lax sometimes used. Anton and I still recite it together. Early on, Anton understood that he was unable to do things that other children could. It was not long before his little sister had surpassed him in all kinds of ways. One morning Léa turned toward us and said, as if thinking out loud, “…. but Anton doesn’t talk”. She could just as easily have said, “…. but Anton falls all the time”. In truth, none of the experts knew why; his handicaps were confounding. However, we were convinced of his potential and did everything to nourish it. As much as anything, it was the force of his personality and his patient determination that gave us confidence our son would surpass everyone’s expectations.

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anton antonhirschfeld hirschfeld::soul soulweaving weaving

Anton was fifteen when we first laid eyes on his paintings. Immediately, I was overcome with a sense of blessed inevitability. My uncle’s cityscapes, my grandmother’s naïve oils, and my father’s deft sketches all somehow echoed in his work.

œuvres / works

Something about the way that he had made these paintings recalled the little boy beaming beside his complex, colourful, Lego structures. He made colours dance with the rhythm of his marks and, inspired by train windows, created spaces with a sense of the beyond and the deep. Anton had found his realm.

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Nicole 1, his first art teacher, recalls: I remember the day I saw Anton paint for the first time, joyfully taking the colours from the palette, wide brush in hand with his beautiful energy, happy and instinctive, enthusiastically filling space, the entire space of the sheet, the rhythmic dabs of colour, a game, a certain self-evidence, the possibility of a path … Nicole understood that her challenge as his teacher was to support his efforts, within terms he could grasp. He was carried along by his own sure judgement, his purposeful search for just the right nuance, and his certainty about when a painting was done.

When Nicole could no longer work with him, she passed the baton to Anne. They began a conversation that continues to this day, in which she shares with him everything from new materials, to new music to new sources of inspiration. Anne 2 calls him “mon ami de l’art” (my comrade in art). Anton likes to surprise her. For almost thirty years I have worked in the same Parisian courtyard. There used to be another, older sculptor 3, who was not easy to know. When we began to show some of Anton’s paintings, this difficult man took to him and he surprised us all when he would allow Anton to visit his studio freely. He was the first professional to insist that Anton’s work could stand on its own. One morning at the age of eighty-four, my neighbour did not awaken. At first I missed his presence, the rhythm of his coming and going. He was like a lonely hiker and I enjoyed his total absorption in his journey. However I enjoyed my own solitude and it felt good to be alone.

1. Nicole Jan, artist and art teacher, Paris 2. Anne Hountondji, artist and art teacher, Paris 3. Joseph Erhardy (1928-2012)


anton hirschfeld : soul weaving

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Anton dans les bras de sa soeur Léa | Anton in his sister’s arms, 2002.

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Anton et Nicole Jan | Anton and Nicole Jan, 2014.

œuvres / works

anton antonhirschfeld hirschfeld::soul soulweaving weaving


anton hirschfeld : soul weaving

And then one day, as if by miraculous de- subject he finds an original solution, free sign, a young artist began to work in the of convention, in a vocabulary that mysstudio across the way. teriously evokes the language of modern painting, to which he is oblivious. Even before one crosses the threshold, one can already hear the music. Sometimes a pop song, sometimes Erik Satie, sometimes rock and roll. Watching Anton standing before his easel gesturing to the rhythms, one can already feel his unusual sensibility and his special nature. Often, one finds handwritten lists of names on three, separate sheets of paper set vertically side-by-side. It has become his habit to begin this way, a way of concentrating, of triggering feelings, of shaping the energy that will fuel the performance that will follow. During the next hour or two, Anton will construct a kind of visual chorus in three voices, where lines, planes of colour, and forms, will build according to an invisible plan. Layer upon layer, he will create transparencies and depths where one sees, and intuits, harmonies in pigment. Often a book of photographs of New York City will inspire him, with their abstract architecture and their complex, unexpected views. Or our courtyard, where the open sky illuminates the vinecovered stables and the cobblestones, as if this were still the 19th century. Or faces, that he interprets freely, yet tenderly and with humour. For each

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50 œuvres / works

anton antonhirschfeld hirschfeld::soul soulweaving weaving


œuvres / works


anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (San Francisco), 2016 52

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (San Francisco), 2016 54

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works 56

sans titre | untitled (Paysage | Lanscape), 2014

sans titre | untitled (Paysage | Lanscape), 2014

pastel sur papier, 50 x 65 cm. pastel on paper, 19.7 x 25.6 in.

pastel sur papier, 50 x 65 cm. pastel on paper, 19.7 x 25.6 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

58

sans titre | untitled (le livre de Reza), 2014

sans titre | untitled (le livre de Reza), 2014

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

« After music-words the ones you could hear, whisper or shout - came color words - the ones you could draw. » nancy huston

60


« Après les motsmusiques, ceux que l’on entend, chuchote ou crie, viendront les motscouleurs, ceux que l’on dessine. » nancy huston


anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2016 62

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2017 64

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (petites bouteilles de Perrier| little Perrier bottles), 2017 66

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

68

sans titre | untitled (paysage marin), 2015

sans titre | untitled (paysage marin), 2015

acrylique sur papier, 25.5 x 32.7 cm. acrylic on paper, 10 x 13 in.

pastel sur papier, 24.7 x 32.7 cm. pastel on paper, 9.75 x 13 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works 70

vue de l’exposition anton hirschfeld : soul weaving, christian berst art brut, 2018 view of the exhibition anton hirschfeld : soul weaving, christian berst art brut, 2018



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (paysage | landscape), 2013 72

fusain sur papier, 50 x 65 cm. charcoal on paper, 19.7 x 25.6 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

74

sans titre | untitled, 2013

sans titre | untitled, 2015

encre sur papier, 50 x 65 cm. ink on paper, 19.7 x 25.6 in.

encre sur papier, 65 x 50 cm. ink on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (nature morte | still life), 2014 76

acrylique sur papier, 50 x 65 cm acrylic on paper, 19.7 x 25.6 in



78 œuvres / works

anton hirschfeld : soul weaving



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (nature morte | still life), 2014 80

acrylique sur papier, 50 x 65 cm acrylic on paper, 19.7 x 25.6 in



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

82

sans titre | untitled (la cour | the yard), 2015

sans titre | untitled (la cour | the yard), 2016

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, (cour de l’atelier | yard of the studio), 2018 84

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint pen and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in..



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, (cour de l’atelier | yard of the studio), 2018 86

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint pen and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (la cour de l’atelier | the yard), 2016 88

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works 90

Anton peignant dans la cour de son atelier | Anton painting in his studio’s yard, 2016.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

92

sans titre | untitled (Paris), 2017

sans titre | untitled (pont de Paris), 2017

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (pont sur Seine - batiments / bridge and buildings in Paris), 2017 94

pastel sur papier, 50 x 65 cm. pastel on paper, 19.7 x 25.6 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

96

sans titre | untitled (pont sur Seine), 2017

sans titre | untitled (pont sur Seine), 2017

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



98 œuvres / works

anton hirschfeld : soul weaving



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2016 100

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in..



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (métro aérien bd Garibaldi) 2018 102

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2016 104

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in..



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works 106

« Even works inspired by photographs of New York are transformed into challenges. Chromatic challenges, plastic challenges, rhythmic challenges, stylistic challenges. New York is no longer New York; it is more. » christian berst


« Même des œuvres inspirées de photographies de New York se transforment en défis. Défi chromatique, défi plastique, défi rythmique, défi stylistique. New York n’est plus New York, il est davantage. » christian berst


anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (toits de New York), 2013 108

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in..



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works 110

vue de l’exposition hétérotopies : architectures habitées, christian berst art brut, 2017-2018 view of the exhibition heterotopias : architectural dwellings, christian berst art brut, 2017-2018



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (New York- ciel rose), 2013 112

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in..



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (New York), 2014 114

acrylique et pastel sur papier, 65 x 50 cm. acrylic and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in..



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (église arménienne à New York | Armenian church in New York), 2014 116

pastel sur papier, 50 x 65 cm. pastel on paper, 19.7 x 25.6 in..



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (New York), 2014 118

pastel et collage sur papier, 50 x 65 cm. pastel and collage on paper, 19.7 x 25.6 in..



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (New York), 2013 120

pastel et collage sur papier, 50 x 65 cm. pastel and collage on paper, 19.7 x 25.6 in..



122 œuvres / works

anton hirschfeld : soul weaving



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

124

sans titre | untitled (NYC vu d’en haut | NYC from above), 2018

sans titre | untitled (NYC vu d’en haut | NYC from above), 2016

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in..

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

126

sans titre | untitled (héliport in NYC), 2016

sans titre | untitled, 2016

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2016 128

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (NYC vu d’en haut | NYC from above), 2016 130

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

132

sans titre | untitled (New York - héliport), 2015

sans titre | untitled (New York - héliport), 2014

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works 134

Anton dans son atelier avec Anne Hountondji | Anton in his studio with Anne Hountondji © jonathan hirschfeld, 2018.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (New York), 2014 136

pastel sur papier, 50 x 65 cm. pastel on paper, 19.7 x 25.6 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (vue sur l’eau de Hudson Bay | Hudson Bay view), 2014 138

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

140

sans titre | untitled (New York skyline), 2014

sans titre | untitled (New York skyline), 2014

pastel sur papier, 32.5 x 64.8 cm. pastel on paper, 12.8 x 25.5 in.

acrylique sur papier, 33.5 x 64.6 cm. acrylic on paper, 13.19 x 25.43 in.



142 œuvres / works

anton hirschfeld : soul weaving



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (New York), 2014 144

pastel sur papier, 25.2 x 64.6 cm. pastel on paper, 10 x 25.45 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

146

sans titre | untitled (arbres | trees), 2013

sans titre | untitled (arbres | trees), 2013

acrylique sur tissu, 39.5 x 56 cm. acrylic on fabric, 15.5 x 22 in.

pastel sur tissu, 39 x 55.5 cm. pastel on fabric, 15.35 x 21.85 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled (New York), 2014 148

acrylique sur papier, 65 x 50 cm. acrylic on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works 150

« He made colours dance with the rhythm of his marks and, inspired by train windows, created spaces with a sense of the beyond and the deep. Anton had found his realm. » jonathan hirschfeld


« Il faisait danser les couleurs au rythme de son geste et, inspiré par les reflets dans les vitres des trains, créait des espaces empreints de profondeur et de lumière. Anton avait trouvé son univers. » jonathan hirschfeld


anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2017 152

acrylique sur papier, 65 x 50 cm. acrylic on paper, 25.6 x 19.7 in.



154 œuvres / works

anton hirschfeld : soul weaving



156 œuvres / works

anton hirschfeld : soul weaving



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2017 158

encre et feutre sur papier, 65 x 50 cm. ink and felt tip on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2015 160

encre et feutre sur papier, 65 x 50 cm. ink and felt tip on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2015 162

encre et feutre sur papier, 65 x 50 cm. ink and felt tip on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

164

sans titre | untitled, 2015

sans titre | untitled, 2015

encre et feutre sur papier, 50 x 65 cm. ink and felt tip on paper, 19.7 x 25.6 in.

encre et feutre sur papier, 65 x 50 cm. ink and felt tip on paper, 25.6 x 19.7 in.



166 œuvres / works

anton hirschfeld : soul weaving



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2015 168

gouache sur papier, 49.7 x 36.2 cm. gouache on paper, 19.5 x 14.25 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

170

sans titre | untitled, 2012

sans titre | untitled, 2012

acrylique sur papier, 50 x 65 cm. acrylic on paper, 19.7 x 25.6 in.

acrylique sur papier, 50 x 65 cm. acrylic on paper, 19.7 x 25.6 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2017 172

stylo à bille et acrylique sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and acrylic on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works 174

sans titre | untitled, 2017

sans titre | untitled, 2017

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works 176

Anton et Mariana écoutant un air de Mozart | Anton and Mariana listening to Mozart, 2006.


« Tout est musique chez Anton. Avant même qu’il ne vienne au monde, sa mère lui fait écouter Bach, Schubert, Verdi... » « For Anton, everything is music. His mother had him listening to Bach, Schubert and Verdi before he was born... »

nancy huston


anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2018 178

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2017 180

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

182

sans titre | untitled, 2017

sans titre | untitled, 2018

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint pen and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint pen and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2017 184

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works 186

vue de l’exposition anton hirschfeld : soul weaving, christian berst art brut, 2018 view of the exhibition anton hirschfeld : soul weaving, christian berst art brut, 2018



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2017 188

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2017 190

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2017 192

stylo à bille et acrylique sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and acrylic on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

« When I follow his gaze to try to see what he sees, my eyes zoom in on a detail which would otherwise have gone unnoticed. (…) Anton has an artist’s eye – he sees the hidden beauty of things. » mariana loupan, Le voyage d’Anton, 2003

194


« Lorsque je suis son regard pour voir ce qu’il voit, j’ai l’impression que mes yeux zooment et s’arrêtent en gros plan sur un détail qui m’aurait échappé autrement. (...) Anton a un regard d’artiste : il voit la beauté cachée des choses. » mariana loupan, Le voyage d’Anton, 2003


anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works 196

sans titre | untitled, 2017

sans titre | untitled, 2018

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2018 198

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

200

sans titre | untitled, 2018

sans titre | untitled, 2018

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.

stylo à bille, acrylique et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint, acrylic and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2017 202

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



204 œuvres / works

anton hirschfeld : soul weaving



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2018 206

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2015 208

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2018 210

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint pen and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

212

sans titre | untitled, 2018

sans titre | untitled, 2018

pastel sur papier, 65 x 50 cm. pastel on paper, 25.6 x 19.7 in..

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint pen and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

« Layer upon layer, he will create transparencies and depths where one sees, and intuits, harmonies in pigment. » jonathan hirschfeld

214


« Par couches successives, il va peindre des transparences et des profondeurs dans lesquelles on voit, et on devine, des harmonies en pigment. » jonathan hirschfeld


anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

216

sans titre | untitled, 2018

sans titre | untitled, 2018

stylo à bille, pastel et collage sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint, pastel and collage on paper, 25.6 x 19.7 in.

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works 218

sans titre | untitled (rythmes Eric Satie), 2013

sans titre | untitled (rythmes Eric Satie), 2013

acrylique sur papier, 50 x 65 cm. acrylic on paper, 19.7 x 25.6 in.

acrylique sur papier, 50 x 65 cm. acrylic on paper, 19.7 x 25.6 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, circa 2000 220

photocollage, 59 x 84 cm. photocollage, 23.4 x 33 in. vue de l’exposition anton hirschfeld : soul weaving, christian berst art brut, 2018 view of the exhibition anton hirschfeld : soul weaving, christian berst art brut, 2018



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2018 222

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2018 224

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

ci-contre / on the right

226

sans titre | untitled, 2018

sans titre | untitled, 2018

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, 2018 228

stylo à bille et pastel sur papier, 65 x 50 cm. ballpoint and pastel on paper, 25.6 x 19.7 in.



230 œuvres / works

anton hirschfeld : soul weaving



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works 232

vue de l’exposition anton hirschfeld : soul weaving, christian berst art brut, 2018 view of the exhibition anton hirschfeld : soul weaving, christian berst art brut, 2018



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, circa 2017 234

stylo à bille sur papier, 29.7 x 21 cm. ballpoint pen on paper, 11.7 x 8.25 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

les 4 œuvres | the four works sans titre | untitled, circa 2016 236

stylo à bille sur papier, 29.7 x 21 cm. ballpoint pen on paper, 11.7 x 8.25 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

« With his cursive writing, Anton Hirschfeld weaves lists of names, family and friends, in processional columns forming the unexpected basis of his works. » christian berst

238


« De son écriture cursive, Anton Hirschfeld maille des listes de noms, proches et amis, en colonnes processionnelles pour former la trame inattendue de ses œuvres. » christian berst


anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

les 2 œuvres | both works sans titre | untitled, circa 2016 240

stylo à bille sur papier, 29.7 x 21 cm. ballpoint pen on paper, 11.7 x 8.25 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

les 4 œuvres | the four works sans titre | untitled, circa 2016 242

stylo à bille sur papier, 29.7 x 21 cm. ballpoint pen on paper, 11.7 x 8.25 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

sans titre | untitled, circa 2017 244

stylo à bille sur papier, 29.7 x 21 cm. ballpoint pen on paper, 11.7 x 8.25 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works 246

vue de l’exposition anton hirschfeld : soul weaving, christian berst art brut, 2018 view of the exhibition anton hirschfeld : soul weaving, christian berst art brut, 2018



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

les 2 œuvres | both works sans titre | untitled, circa 2016 248

stylo à bille sur papier, 29.7 x 21 cm. ballpoint pen on paper, 11.7 x 8.25 in.



anton hirschfeld : soul weaving œuvres / works

les 2 œuvres | both works sans titre | untitled, circa 2016 250

stylo à bille sur papier, 29.7 x 21 cm. ballpoint pen on paper, 11.7 x 8.25 in.



remerciements / acknowledgments

elisa berst, aurélien farina, jonathan hirschfeld, nancy huston, selma khallaf, carmen et daniel klein, mariana loupan, guy oberson, alice pepey, zoé zachariasen.

crédits photos : avec l’aimable autorisation de mariana et jonathan hirschfeld, tous droits réservés. photos courtesy of mariana and jonathan hirschfeld, all rights reserved.


Anton entouré de sa soeur Léa et de sa grand-mère Babouchka | Anton with his sister Léa and his grandmother, 2017.


catalogues publiés par christian berst art brut catalogues published by christian berst art brut


lindsay caldicott : x ray memories texte de marc lenot, édition bilingue (FR/EN), 300 p., 2018 misleidys castillo pedroso : fuerza cubana #2 texte de karen wong, édition bilingue (FR/EN), 300 p., 2018 jean perdrizet : deus ex machina textes de j.-g. barbara, m. anceau, j. argémi, m. décimo, édition (FR/EN), 300 p., 2018 do the write thing, read between the lines #2 texte de éric dussert, édition bilingue (FR/EN), 220 p., 2018 giovanni bosco : dottore di tutto #2 textes de eva di sefano et jean-louis lanoux, édition bilingue (FR/EN), 270 p., 2018 john ricardo cunningham : otro mundo édition bilingue (FR/EN), 180 p., 2017 hétérotopies : architectures habitées texte de matali crasset, édition bilingue (FR/EN), 200 p., 2017 pascal tassini : nexus texte de léa chauvel-lévy, édition bilingue (FR/EN), 200 p., 2017 gugging : the crazed in the hot zone édition bilingue (FR/EN), 204 p., 2017 in abstracto texte de raphaël koenig, édition bilingue (FR/EN), 204 p., 2017 dominique théate : in the mood for love texte de barnabé mons, édition bilingue (FR/EN), 200 p., 2017 michel nedjar texte de philippe godin édition, bilingue (FR/EN), 300 p., 2017 marilena pelosi : catharsis texte laurent quénehen, entretien laurent danchin, édition bilingue (FR/EN), 230 p., 2017 alexandro garcía : no estamos solos II texte de pablo thiago rocca, édition bilingue (FR/EN), 220 p., 2016 prophet royal robertson : space gospel textes de pierre muylle, édition bilingue (FR/EN), 200 p., 2016 josé manuel egea : lycanthropos textes de graciela garcia et bruno dubreuil, édition bilingue (FR/EN), 232 p., 2016 melvin way : a vortex symphony textes de laurent derobert, jay gorney et andrew castrucci, édition (FR/EN), 268 p. 2016


sur le fil par jean-hubert martin texte de jean-hubert martin, édition bilingue (FR/EN), 196 p., 2016 josef hofer : transmutations textes de elisabeth telsnig et philippe dagen, édition bilingue (FR/EN), 192 p., 2016 franco bellucci : beau comme... texte de gustavo giacosa, édition bilingue (FR/EN), 150 p., 2016 soit 10 ans : états intérieurs textes de stéphane corréard, édition bilingue (FR/EN), 231 p., 2015 john urho kemp : un triangle des bermudes textes de gaël charbau et daniel baumann, édition bilingue (FR/EN), 234 p., 2015 august walla : ecce walla textes de johann feilacher, édition bilingue (FR/EN), 190 p., 2015 sauvées du désastre : œuvres de deux collections de psychiatres espagnols (1916-1965) textes de graciela garcia et béatrice chemama-steiner, édition bilingue (FR/EN), 296 p., 2015 beverly baker : palimpseste texte de philippe godin, édition bilingue (FR/EN), 148 p., 2015 peter kapeller : l'œuvre au noir texte de claire margat, édition bilingue (FR/EN), 108 p., 2015 art brut masterpieces et découvertes : carte blanche à bruno decharme entretien entre bruno decharme et christian berst, édition bilingue (FR/EN), 174 p., 2014 pepe gaitan : epiphany texte de johanna calle gregg & julio perez navarrete, édition bilingue (FR/EN), 209 p., 2014 do the write thing : read between the lines textes de phillip march jones et lilly lampe, édition bilingue (FR/EN), 2014 dan miller : graphein I & II textes de tom di maria et richard leeman, édition bilingue (FR/EN), 2014 le lointain : on the horizon édition bilingue (FR/EN), 122 p., 2014 james deeds : the electric pencil texte de philippe piguet, édition bilingue (FR/EN), 114 p., 2013 eugene von bruenchenhein : american beauty texte de adrian dannatt, édition bilingue (FR/EN), 170 p., 2013 anna zemankova : hortus deliciarum texte de terezie zemankova, édition bilingue (FR/EN), 146 p., 2013


john devlin : nova cantabrigiensis texte de sandra adam-couralet, édition bilingue (FR/EN), 300 p., 2013 davood koochaki : un conte persan texte de jacques bral, édition bilingue (FR/EN), 121 p., 2013 mary t. smith : mississippi shouting textes de daniel soutif et william arnett, édition bilingue (FR/EN), 121 p., 2013 albert moser : life as a panoramic textes de phillip march jones, andré rouille et christian caujolle, édition (FR/EN), 208 p., 2012 josef hofer : alter ego textes de elisabeth telsnig et philippe dagen, tédition bilingue (FR/EN), 2012 rentrée hors les normes 2012 : découvertes et nouvelles acquisitions édition bilingue (FR/EN), 2012 pietro ghizzardi : charbons ardents texte de dino menozzi, trilingue (FR/EN/IT), 2011 guo fengyi : une rhapsodie chinoise texte de rong zheng, trilingue (FR/ EN/CH), 115 p., 2011 carlo zinelli : une beauté convulsive texte par daniela rosi, édition trilingue (FR/EN/IT), 72 p., 2011 joseph barbiero : au-dessus du volcan texte de jean-louis lanoux, édition bilingue (FR/EN), 158 p., 2011 henriette zéphir : une femme sous influence texte de alain bouillet, édition bilingue (FR/EN), 2011 alexandro garcia : no estamos solos texte de thiago rocca, édition trilingue (FR/EN/ES), 2010 back in the U.S.S.R : figures de l’art brut russe 2 texte de vladimir gavrilov, édition bilingue (FR/EN), 2010 harald stoffers : liebe mutti texte de michel thévoz, édition bilingue (FR/EN), 132 p., 2009 made in holland : l’art brut néerlandais texte de nico van der endt, édition bilingue (FR/EN), 2009 american outsiders : the black south texte de phillip march jones, édition bilingue (FR/EN), 2009



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