histoire d’un garage Citroen en lozere ISBN 978-90-831417-3-2
9 789083 141732
En dépit de sa situation géographique et de son statut de plus petite concession de l’Hexagone de la firme du Quai de Javel, cette entreprise familiale presque centenaire met en lumière les transformations de la profession de garagiste, interface entre le constructeur et le client. Elle accompagne également les mutations économiques et sociétales que la région et plus largement la France ont traversées tout au long du XXème siècle et au début du XXIème.
Malafosse - Giraud
citrovisie
Dès ses origines, Citroën s’est appuyé sur un réseau d’agents pour vendre ses voitures. A travers le récit des deux petits-fils du fondateur du garage de Meyrueis et les innombrables photos et documents inestimables qui ont été conservés, Matthieu Turel, journaliste et amateur de la marque aux chevrons, nous plonge dans l’univers quotidien d’une petite concession familiale de province fondée en 1922 et située en plein cœur du département le moins peuplé de France, la Lozère.
Matthieu Turel
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Malafosse-Giraud
histoire d’un garage Citroën en Lozère
Données CIP TUREL, Matthieu Malafosse-Giraud, histoire d’un garage Citroën en Lozère Bemmel (NL), 2021 144 pages, 16,7 x 24 cm ISBN 978-90-831417-3-2 NUR 462 1er édition, janvier 2020 2eme édition, juillet 2020 3eme édition améliorée, juillet 2021 Mots-clés Citroën (automobiles); Histoire; France Mise en page Thijs van der Zanden www.citrovisie.com
citrovisie
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7
Sommaire
7
Sommaire
8
Carte de la Lozère
10
Préface
12
Avant-propos
14
1.
Au début de la concession : Paul Malafosse
26
2.
Léon Giraud, l’homme à la moto
30
3.
Construction du grand garage Malafosse
36
4.
Des autochenilles de la Croisière Jaune à Meyrueis
42
5.
La garage pendant la guerre 39-45
46
6.
Les Trente Glorieuses
60
7.
La manne du tourisme
66
8.
Les autres marques
72
9.
Aller chercher des voitures: par fer ou par route
78
10. Le nouveau garage
90
11. Le meilleur taux de pénétration de France
96
12. Le rachat de Mende et le garage bi-marque
102
13. La station service
110
14. L’ombre de la Croisière Jaune
116
15. Deux véhicules à l’histoire singulière
130
16. Paulette, une vie consacrée à l’automobile
138
Epilogue
142
Remerciements et credits
1
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1880
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1920
1926 Naissance de la télévision
1940
1
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Au début de la concession : Paul Malafosse
Avant de rouler en Citroën, Paul Malafosse, ici au volant, a eu deux De Dion Bouton dont celle-ci achetée d’occasion à Nant.
1960
L
a Grande Guerre qui a ravagé le Vieux Continent par le feu des canons pendant quatre ans est terminée depuis deux ans. Si on pleure toujours les morts, les stigmates du conflit s’estompent peu à peu. A Meyrueis, comme ailleurs, la vie a repris son cours et Paul Malafosse, qui est sorti indemne de cette boucherie absurde et innommable où des millions de soldats se sont entretués, a retrouvé sa forge de la rue des Apiès. En cette journée d’été, il s’affaire à réparer une De Dion Bouton accidentée qu’il a rachetée d’occasion à Nant dans l’Aveyron à M. de Chattelard du château de Beauvoisin. Cette quatre cylindres remplace avantageusement sa précédente voiture de la même marque qui était monocylindre et bien plus petite. Dans l’embrasure de la porte, un homme au costume soigné le regarde travailler. La conversation s’engage. Il s’agit de M. Saint-Lary, inspecteur chez Citroën à Béziers. Celui-ci lui propose de devenir agent pour la Lozère de cette toute jeune marque créée un an auparavant par André Citroën. Paulette, la fille de Paul Malafosse, alors âgée de 15 ans, pousse son père à accepter la signature du contrat. Après tout, il a déjà vendu quelques autos, notamment des De Dion Bouton pour le compte du garage Champeyrache d’Alès. Durant la Première Guerre Mondiale, Paul se familiarise avec les moteurs.
1973 - Inauguration du périphérique parisien
1980
2000
2002 - Jacques Chirac réélu Président de la République
2020
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Juillet 1927 : les véhicules de la caravane sont alignés dans le Grand Garage Malafosse avec leur chauffeur en livrée. Au fond, Paulette est entourée de son mari et de son père. Pour faire connaître ses voitures, des Citroën sillonnent la France. L’événement est si important que son passage est annoncé dans la presse locale.
1880
1899 Création de l’entreprise Renault
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1931 - Inauguration de l’Empire State Building
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35 comme un type jusqu’au-boutiste et qui ne laisse pas la voiture quitter l’atelier tant qu’elle ne fonctionne pas correctement. Ce tintamarre de bruits d’outillage et des moteurs ne tournant pas toujours rond est bientôt brisé par des babillages. Dans l’appartement à l’étage, Paulette donne naissance à une fille, Monique en 1932, puis le 14 septembre 1937, à un premier garçon, Alain. C’est l’époque de la Traction. Carrosserie en acier monocoque, freins hydrauliques et surtout transmission aux roues avant, cette formidable auto va révolutionner l’industrie automobile et donner à Citroën des années d’avance sur la concurrence. Dans le garage, Léon, connaît bien toutes ces innovations technologiques. Et quand il voit son épouse prendre place régulièrement à heure fixe dans une Traction Avant avec Alain dans ses bras et la démarrer, cela ne le surprend pas. Jamais en manque d’imagination, il avait inventé un tire-lait fonctionnant avec la dépression du moteur des essuieglaces de la Traction pour soulager son épouse Paulette. Bref, Paul et son gendre Léon ne chôment pas. Les deux s’entendent à merveille et ensemble, ils vont être l’un des chaînons d’une des plus grandes aventures de l’automobile. La caravane est aussi annoncée par des affiches. Elle reste trois jours dans la zone de la concession de Paul Malafosse.
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2015 Attentat contre Charlie Hebdo
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Les autochenilles à Meyrueis durant l’hiver 1929. Prise par le pharmacien devant le garage, on y voit Charles Brull, ingénieur et directeur des laboratoires Citroën, Maurice Penaud, chef mécanicien, Julien, Dielmann, Rémiller, Marquis, Guyot, Cahors, Laplanche ainsi que Léon Giraud (à droite avec le chien dans les bras) et Paul Malafosse (les mains sur les hanches).
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1900 - Inauguration de la 1ère ligne de métro de Paris
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1931 - La Croisière Jaune s’élance
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Des autochenilles A de la Croisière Jaune à Meyrueis
u début des années 20, Citroën est encore une toute jeune marque face à Renault, Peugeot ou Panhard & Levassor créées à la fin du XIXème siècle et son fondateur a bien compris qu’il devait tout mettre en œuvre pour la faire connaître. Réaliser un exploit retentissant aurait des retombées telles qu’on parlerait de son nom et donc de ses autos. En 1922-1923, il entreprend la première traversée du Sahara en automobile entre Touggourt et Tombouctou avec des autochenilles mises au point par Adolphe Kégresse. La mission, emmenée par GeorgesMarie Haardt et Louis Audouin-Dubreuil est un succès. Fort de ce retentissement, il se lance dans une nouvelle aventure encore plus longue et périlleuse avec la Croisière Noire. De 1924 à 1925, ce raid parcourt tout le continent Africain, de Colomb-Béchar à Tananarive. Mais le Patron, jamais en manque d’idées, veut marquer davantage les esprits. Il entreprend alors un défi encore plus fou : suivre la route de la soie entre Beyrouth et Pékin en passant par l’Himalaya, soit 13 000 km.
Le 17 décembre 1922, des autochenilles Citroën partent de Touggourt pour la première traversée du Sahara en automobile. Chaque agent de la marque reçoit une carte postale expédiée depuis Tombouctou, point d’arrivée de l’expédition.
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2000 Attentat contre le World Trade Center
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1905 - Loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat
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1922 Création de l ‘URSS
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Les Trente Glorieuses
L
a paix est revenue. L’heure est à la reconstruction dans tous les domaines. Pour relancer l’industrie automobile, le Gouvernement Provisoire de la République française créé le 3 juin 1944 et présidé par le Général de Gaulle met sur pied le Plan Pons. Privilégiant surtout les utilitaires, celui-ci détermine également la répartition des différentes catégories de véhicules entre chaque constructeur. A Simca et Panhard la voiture populaire, à Renault et Peugeot le milieu de gamme et à Citroën le haut de gamme avec ses Traction dont la production reprend en juin 1945 avec les 11BL identiques à quelques détails près au modèle de 1939. Il faut attendre 1947 pour voir le premier nouveau modèle de l’après-guerre chez Citroën, le Type H. Primeurs, boulangers, épiciers, fromagers et autres bouchers, ils seront nombreux ces marchands ambulants à écumer les villages et les marchés de nos campagnes avec cet engin à la tôle ondulée.
La 2 CV Du panier à salade à la bétaillère comme ici, en passant par le commerce ambulant ou la dépanneuse, le Type H peut être transormé en une foule de versions. Présentée en 1948, la 2 CV va motoriser la France des villes comme des campagnes jusqu’en 1990.
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Mais c’est avec la 2 CV que la firme de Javel va vraiment renaître. Présentée au salon de Paris le 7 octobre 1948, elle surprend autant qu’elle étonne. Laide, moche, horrible. La presse et le public ne sont pas tendres avec cette auto. Le destin en décidera autrement. Le cahier des charges imposé par Pierre-Jules Boulanger, le patron de Citroën
2000
2015 - Une série d’attentats à Paris et Saint-Denis fait 130 morts
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118 Majorel à Mende. Léon profite ainsi d’un groupage avec le garage de la préfecture de la Lozère afin d’abaisser les frais de transport et d’obtenir un forfait de 7 430 francs (cf chapitre 9). Si les débuts de la Traction comme ceux de la DS plus tard ont été émaillés d’innombrables problèmes, la 2CV ne connaît en revanche aucun souci de jeunesse lié à sa conception. Mais pas de chance, Sylvain Rey ne profite
Le Docteur Roullaud doit se rendre au chevet de patients souvent éloignés de Meyrueis et il peut compter sur la 2CV que la neige n’arrête pas. Bon de commande de la 2CV n° 300. Annoncé au tarif de 185 000 francs au salon de l’automobile de Paris en 1948, le prix passe l’année suivante à 228 000 francs.
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119 Au moins trois roulements ont du être changés faute de graissage.
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1963 Ouverture du premier hypermarché
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1984 Lancement de Canal+
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1897 Découverte de la grotte de l’Aven Armand
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1910 Inondations à Paris
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La manne du tourisme
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Paulette fait le taxi pour les touristes avec la B2. Elle les amène sur les sites de la Lozère comme ici à l’Observatoire du Mont Aigoual le 26 août 1925. Le prospectus indique les différentes distances depuis Meyrueis pour une excursion en taxi.
1960
1962 Premier disque des Beatles
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rottes de l’Aven Armand et de Dargilan, abîme de Bramabiau, Mont Aigoual, gorges du Tarn et de la Jonte. Au volant de sa fidèle B2, Paulette fait le taxi pour transporter les touristes Marseillais, Montpelliérains et Nîmois venus par le train jusqu’au Vigan, Florac ou Sauclières ou par les lignes d’autobus visiter ces merveilles de la Lozère. La jeune fille va même parfois chercher des Parisiens à la gare de Millau. Ces touristes sont une bénédiction et permettent de redynamiser la ville dont l’industrie de la chapellerie a périclité à partir de la fin du XIXème siècle pour s’éteindre complètement en même temps que l’industrie textile au début des années 20. Découverte par hasard en 1880 par un jeune berger qui poursuivait un renard puis explorée par le spéléologue Edouard-Alfred Martel en 1888, la Grotte de Dargilan est aménagée deux ans plus tard pour permettre aux touristes d’admirer les draperies, stalagmites et stalactites, ces merveilles de la géologie formées par la nature durant des millénaires. Du haut de ses 1 567 mètres d’altitude, le Mont Aigoual offre également un splendide point de vue. Sur ce toit des Cévennes, après 7 ans de travaux, on inaugure en 1894 un observatoire météorologique. C’est aussi cette année-là qu’est créé par le pasteur Paul Arnal, le « Club Cévenol » dont l’une des missions est justement de développer le tourisme et de le structurer.
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1930 Découverte de Pluton
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La station service
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aul Malafosse a tout prévu de longue date. Juste avant l’achat du terrain où sera bâti le garage de Pont-Vieux, il a fait dresser en 1923 un plan pour l’installation d’une cuve à carburant enterrée et d’une pompe. La concession doit proposer un moyen moderne pour délivrer le précieux breuvage pour les moteurs à explosion. Auparavant, c’étaient les épiciers qui vendaient l’essence dans des bidons de 5 litres consignés. Comme celui d’« Au Planteur de Caïffa » que tout le monde appelle simplement « Caïffa ». Tenue par la famille Bertrand, c’est l’une des nombreuses succursales de cette entreprise parisienne qui à l’origine vendait du café. Une autorisation d’un dépôt de carburant est formulée auprès de la préfecture de Lozère en 1925. Là encore, Paul Malafosse va se révéler précurseur. Fournie par la société L’Economique appartenant à Standard Oil, l’essence n’est plus distribuée dans des bidons mais par une pompe mécanique américaine Gilbert & Barker située à gauche de la porte du garage. Une seconde est installée un peu plus tard à droite. De leur côté, les épiciers et les commerçants de Meyrueis s’équipent eux aussi de pompes manuelles sur-
La demande d’autorisation d’un dépôt de carburant est déposée auprès de la Préfecture en 1925.
1950 Lancement du Bic Cristal
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1985 Le Rainbow Warrior est coulé
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106 Août 1968. « Qui veut partir matin, la veille fait son plein » peut-on lire sur la porte du garage. Le plein et un petit coup sur le parebrise de cette 4CV. Plan pour l’installation d’une cuve de 15 000 litres.
Paul Chambon fait le plein d’une Simca 1200. On aperçoit au fond du garage un bus effectuant la ligne Le Vigan-Meyrueis.
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1934 Sortie au cinéma de Tarzan
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107 La distribution de carburant est bien entendu maintenue avec le nouveau garage inauguré en 1972. C’est Raymonde et Gisèle qui servent les automobilistes qui peuvent désormais remplir leur réservoir, et c’est une nouveauté, avec du diesel. Celui-ci connaît grâce à une fiscalité avantageuse un essor fulgurant. En effet, au lendemain de la guerre du Kippour en octobre 1973, le premier choc pétrolier a entraîné une augmentation vertigineuse du prix du baril de pétrole par les pays de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP). En décembre 1975, la CX 2200 D et son moteur 2175 cm3 emprunté à l’utilitaire
C35, offre pourtant des performances modestes : 66 ch et 146 km/h. Elles grimpent en février 1978 avec la 2500 D (75 ch - 156 km/h) et atteignent le summum avec la TRD Turbo 2 en mars 1987, faisant de la CX, le diesel le plus rapide du monde (120 ch - 195 km/h). En 1978, 45% des CX immatriculées en France fonctionnent au diesel. La part progresse à 56% dès l’année suivante. Le succès du gazole est en route et on le retrouve rapidement sous le capot d’un nombre incalculable de modèles, y compris des citadines telles que la Renault Supercinq, la Citroën Visa ou la Peugeot 205. A la station de Meyrueis, tout est redimensionné afin de répondre aux nouvelles exigences. Alors que l’approvisionnement s’effectuait avec des camions-citernes de 15 000 litres depuis le dépôt Esso de Mende, les pétroliers décident dans les années 70 de passer à des ravitaillements de 32 000 litres à chaque fois depuis le dépôt de Rodez. Du coup, on prévoit large avec des cuves d’une capacité plus élevée : 30 000 litres. Quelques temps après s’ajoute une cuve supplémentaire de 10 000 litres. Il faut bien cela. Car comme pour l’activité du garage, la saison touristique a un impact direct sur les volumes. Ils sont multipliés presque par dix, comme la population de Meyrueis l’été. De 30 000 litres au mois de janvier, on passe à 250 000 litres au mois d’août avec des pointes à 12 000 litres par jour.
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1965 Ouverture du tunnel du Mont-Blanc
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1991 - Abolition de l´Apartheid en Afrique du Sud
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histoire d’un garage Citroen en lozere ISBN 978-90-831417-3-2
9 789083 141732
En dépit de sa situation géographique et de son statut de plus petite concession de l’Hexagone de la firme du Quai de Javel, cette entreprise familiale presque centenaire met en lumière les transformations de la profession de garagiste, interface entre le constructeur et le client. Elle accompagne également les mutations économiques et sociétales que la région et plus largement la France ont traversées tout au long du XXème siècle et au début du XXIème.
Malafosse - Giraud
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Dès ses origines, Citroën s’est appuyé sur un réseau d’agents pour vendre ses voitures. A travers le récit des deux petits-fils du fondateur du garage de Meyrueis et les innombrables photos et documents inestimables qui ont été conservés, Matthieu Turel, journaliste et amateur de la marque aux chevrons, nous plonge dans l’univers quotidien d’une petite concession familiale de province fondée en 1922 et située en plein cœur du département le moins peuplé de France, la Lozère.
Matthieu Turel
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Malafosse-Giraud
histoire d’un garage Citroën en Lozère