C'Koment Magazine - Spécial Mode (Juillet/Aout 2017)

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J U I LMai L E T -- Juin AOÛT 2017 2017

#CKMODE



Bien plus qu’un magazine, plongez au coeur du Lifestyle camerounais ! Fondatrice et Directrice de Publication

Gaëlle Stella ONANA / @Stella_Onana Rédactrice en Chef

Iris Afrika / @OlyFallon Responsable Event

Eva Sixtine UM

/ @BeingSixtine

Social Media Manager

Samuel BALEPA / @MrBalepaSamuel Chargé de relecture

Ludovic B . / @Baluro_ Graphisme

Roxy Kate EBE / @roxykate_e Couverture

Stéphane Bilana / @Le_stoof Crédit Photo Couverture

William NSAI-Studio 3 / @williamnsai Anne Carole Magnier GALMA SARL Régie : GNA COMMUNICATION PR : NEEMA AGENCY Photos :

Impression :

Ils ont contribué à ce numéro :

Daniel EYA’A, Stéphane TANG, Landry BROOKES, Kevin ALIMA, FranckNG., Yvain KEMOGNE Merci spécial à Paul Marius NKENG

Follow us /Nous contacter C’koment Magazine @CK-Publishing / Hashtag : #CKOMENT / #CKMODE ckomentmagazine@gmail.com +237 694 90 99 88 (Direction)

www.ckomentpublishing.com


M 18

DECRYPTAGE

Yves EYA’A Directeur du CCMC

(Centre de Créateurs de Mode du Cameroun).

S O M M A I R E

38 FOCUS

Kibonen NY, Designer From Cameroon to the World

55 FOCUS

Vidal KENMOE Shoes by Vidal

118 LE SUPPLÉMENT

- Le C’K Afterork, édition 2. - Spécial fête des pères.

88 ZOOM

Les métiers de l’industrie de la mode M.U.A. .......... P. 91 Photographe .. P. 97 Mannequin .... P. 103



O

E D I T O #CKMODE

B ALADE AU COEU R DE L ’ I N D U S T R I E D E L A MO DE AU CA ME R O U N .

Le secteur de la mode au Cameroun, c’est le thème que nous avons choisi pour cette nouvelle édition de votre magazine C’Koment. Et pour cause, comme vous le découvrirez dans ce numéro, il s’agit d’un secteur riche mais si peu mis en avant au sein du pays. Les créateurs talentueux sont pourtant nombreux, prêts à faire de leur passion un réel métier et une pièce du développement économique du pays, mais l’environnement reste encore hostile et embryonnaire. Et pour le démontrer, nous avons tenu à accompagner ce numéro exclusif d’un rapport statistique qui nous a permi de mettre en avant des chiffres clés de ce secteur (vous pouvez le télécharger sur notre plateforme www.ckoment.com). Si 94% des personnes que nous avons interrogés s’accordent sur le fait que ce secteur peut booster l’économie camerounaise, 98% considèrent que le gouvernement n’accompagne pas assez ce secteur et encore moins les médias selon 67%. Pourtant, même s’ils sont nombreux, soit 75% à penser que la haute couture a de beaux jours au sein de notre pays, ils affirment tout de même à 61% qu’ils n’existent pas assez de centres de formation compétents au sein du pays. Comme vous pouvez donc le voir, c’est un secteur beaucoup plus complexe qu’il en a l’air et au delà du bout de la chaîne qu’est la création en elle même, c’est toute la chaîne de production qu’il convient de mettre en place et améliorer afin de voir naître une vraie industrie. Et après notre rapport (encore disponible en téléchargement gratuit), ce numéro d’une centaine de pages, vous permettra d’encore mieux comprendre l’industrie avec des avis de professionnels et des présentations de créateurs talentueux, purs produits du 237. Que me reste t-il donc à faire ? A vous souhaiter, comme à l’accoutumée, une très bonne lecture. Et comme vous avez l’habitude de le faire, partagez-le autour de vous et sur les réseaux sociaux avec le hashtag #CKMODE.

Gaëlle Onana / @stella_onana Directrice de Publication C’koment Magazine



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Décryptage

SONDAGES, ÉTAT DES LIEUX & ÉVÈNEMENTS 8

PREMIER MAGAZINE NEWS, BUSINESS ET LIFESTYLE DU CAMEROUN


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DECRYPTAGE État des lieux de l’industrie de la mode au Cameroun (les acteurs, l’environnement, le status de l’industrie) avec Paul Marius NKENG

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CCMC *: Yves EYA’A

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* Centre de Créateurs de Mode au Cameroun

BOTHE Cyrille Francis, Styliste et enseignant professionnel

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VOX POP : Les camerounais sont-ils friands des créations faites par des créateurs locaux ?

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Nelly WANDJI, Fondatrice de la plateforme MOONLOOK

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DECRYPTAGE

PA R O L E À PA U L M A R I U S N K E N G

Pro po s recu ei lli s pa r S a m u el B A LEPA E t at de s li e ux L’INDUSTRI E D E LA MODE AU CA MER O U N

PA U L M A R I U S N K E N G

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Qui sont les acteurs ? Dans quel environnement évoluent t-ils ? Peut-on parler aujourd’hui d’une réelle industrie ? Quels sont les maillons manquants pour développer cette industrie au Cameroun ?

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PA R O L E À PA U L M A R I U S N K E N G

COMMENT EN FAIRE UN VÉRITABLE BUSINESS SOURCE DE CROISSANCE ÉCONOMIQUE .

L’industrie de la mode au Cameroun… en un seul mot : inexistante. Oui, cette industrie est inexistante pour plusieurs raisons que nous allons essayé de détailler ci-dessous. Cependant, ce qu’il faut retenir, c’est qu’il y a un marché. En effet, nous devons tous nous engager à travailler de manière professionnelle en suivant les codes de cette industrie qui ne sont pas plus compliqués que l’agroalimentaire. Comme dans toute industrie, il y a une chaîne de valeur. C’est en respectant chaque maillon de cette chaîne que nous arriverons tous ensemble à commencer à faire du véritable business. Ainsi, nous créerons de la valeur, et au final une véritable industrie. En effet, l’industrie de la mode comporte plusieurs métiers, et il serait utopique de penser qu’une seule personne peut maîtriser toute sa chaîne. Nous devons non seulement valoriser les différents métiers qui la compose, du modéliste au communicant qui raconte l’histoire la marque. De ce fait, nous devons sortir du format artisanale, où tout repose sur une seule personne, en général, le créateur/styliste/ designer de la marque.

DECRYPTAGE puisant dans notre patrimoine culturel que nous arriverons à raconter des histoire originales auxquelles notre cible saura s’identifier. Bien que le monde soit cosmopolite, nous avons notre carte à jouer en puisant dans notre propre culture, notre propre histoire. Ce sera une porte d’entrée pour un storytelling originale.

I-1. Quelle est ma proposition de valeur ?

Une autre question à se poser lorsqu’on crée une marque : Qu’est-ce que j’offre véritablement à mes clients ? N’oublions pas que les gens au fond d’eux, ils n’achètent majoritairement, CE QUE nous faisons, mais plutôt POURQUOI nous le faisons. Alors, autant bien mettre en avant ce POURQUOI à travers le storytelling. Je ne sais pas si vous avez remarqué que les gens aiment bien savoir qui fait quoi derrière les marques. Ça permet en grande partie de savoir POURQUOI la personne le fait. La raison de vivre de cette marque. Très souvent, nous nous contentons de faire du copier-coller de choses qui existent ailleurs, et cela s’essouffle assez vite, parce que nous avons pas fait un travail de fond qui consiste à trouver notre véritable raison d’exister. Cette force qui nous permet de nous renouveler tout en restant fidèle à notre identité.

VUE D’ENSEMBLE I. Que faut il faire avant de se lancer dans la mise en place d’une marque ? - Les principales questions à se poser

I-2. Qu’est-ce qui me distingue des autres marques ? LE POSITIONNEMENT !

avec une multitude de cultures. C’est en

Est-ce que je maîtrise ma chaîne de valeur ?

Est-ce que j’ai une belle histoire à raconter autour de ma marque ? STORYTELLING Retenez : Au delà de beaux et bons produits, il faut une histoire cohérente qui réussit à toucher sa cible, ses clients, émotionnellement. C’est comme celà que l’on construit une clientèle fidèle. Dans l’industrie de la mode, difficile de véritablement répondre à un besoin primaire, trouver une solution à un problème qui se situe dans les couches basses de la pyramide de Maslow. Ici, il faut atteindre les sommets : On vise les besoins d’appartenance, d’estime de soi et souvent d’accomplissement. Nous avons la chance d’être dans un pays

En effet, dans ma proposition de valeur, estce que mon positionnement est clair et me permet d’être bien identifié dans la tête des consommateurs ? Tout ceci se compose non seulement du fond, mais aussi de la forme du message de la marque. Ce dernier passant par ses valeurs, sa mission et sa vision. Ne pas oublier qu’une identité de marque ou image de marque ne nous appartient pas vraiment. C’est essentiellement la perception qu’ont les clients finaux, ce qu’ils ont dans leur tête. De ce fait, le rôle d’une marque est alors de bien diffuser un message cohérent pour que l’idée que se font les clients de votre marque soit celle que vous voulez.

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Maintenant, après avoir trouvé notre positionnement, nous devons nous pencher à fond sur la partie business de notre marque. Comme dans tous les business en général, il faut bien comprendre le métier, sa chaîne de valeur. Savoir comment on gagne de l’argent, comme on devient rentable. Et dans l’industrie de la mode, il y a tellement de métiers à couvrir pour être au sommet, qu’on ne peut pas tout faire seul. En revanche, pour une vue macro de l’industrie, nous pouvons distinguer les principaux pôles à couvrir et à maîtriser. Nous les avons classer ici en terme d’investissement nécessaire :

A - Marketing / Communication / Ventes :

Les mécanismes mis en place pour connaître son client et lui mettre à disposition nos produits.

B - Création :

Souvent la partie la plus fun, parce qu’elle fait appelle principalement à notre hémisphère gauche : Ce sont les designs des produits, les coupes, formes, couleurs.

C - Production/Développement :

Partie essentielle qui nous permet de véritablement gagner de l’argent. En maîtrisant nos coûts de production, nous pouvons fixer avec une certaine direction, les prix de vente de nos produits.

D - Gestion/Administration :

La dernière partie, qui ici nous permet de manager notre activité et s’assurer que nous délivrons nos produits dans les meilleurs conditions. Tous les éléments cités ci-dessus n’auront pas de valeur si nous n’avons pas au préalable étudier notre marché. Ou du moins, si nous n’avons pas fait des projections, en nous posant cette question essentielle :

• Qui est ma cible ? Nous devons constamment faire un véritable audit pour savoir qui elle est ? Ce qu’elle aime ? Où s’amuse-t-elle ? Avec qui ? Quels sont ses problèmes ? Ses aspirations ? En effet, si nous connaissons notre cible, celle que nous visons, nous avons plus de chance d’adresser le bon message et les bons produits.

II. Les éléments qu’il faut vérifier :

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SA CHAÎNE DE VALEUR - CIBLE - MESURER - DIALOGUER

La partie essentielle lorsqu’on se lance dans la mode, voire dans tous les business de vente, est de maîtriser sa chaîne de valeur et bien connaître sa cible, son client. Et pour cela, il faut mettre en place des mécanismes pour toujours dialoguer avec elle et avoir des retours chiffrés. (KPI). A l’ère du digital et des réseaux sociaux, c’est devenu moins coûteux qu’auparavant de faire ce travail, comparé à une étude de marché classique IRL. En revanche, ce sont de nouveaux métiers, il faut en connaître les bons outils et avoir les techniques adéquates.

III. Les personnes qui doivent nous entourer Pour nous accompagner dans cette aventure lorsqu’on se décider à créer une marque, au vue des éléments précédents, il devient plutôt facile de savoir qui doit nous entourer. En effet, en analysant simplement les différents pôles de sa chaîne de valeur, nous avons une idées des compétences requises pour mener à bien notre projet. Marketing - Communication - Ventes : Ici, il faut pouvoir diffuser le bon message. Donc les différents métiers qu’on y rencontre, il faut pouvoir s’allier avec des personnes qualifiées: Photographe, Directeur Artistiques, MUA si nécessaire, Relation Publique, Commerciaux/ Force de vente/Points de vente, Community Manger, des, as du Marketing qui pourront établir des stratégies pour bien connaître le marché (optimiser ses produits / services, capter de nouveaux clients, fidéliser ceux existants et ainsi développer son chiffre d’affaires…) et être aussi opérationnel sur le terrain pour “Make things happen”. Le plus important ici est de pouvoir mesurer les résultats de nos actions marketing et être réactif pour corriger au besoin et réadapter notre stratégie. Pour finir avec ce pôle, nous aurons besoin d’un communicant bien calé pour diffuser le message de la marque comme il le faut, avec les bons supports, sous les directives du marketing qui a fait le travail de projection et mis en place les outils de mesure.

Création : Le créateur principalement. Il doit

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avoir une connaissance métier du secteur qu’il veut explorer. Par exemple, pour les vêtements, un(e) styliste modéliste est indispensable pour être sûr que les coupes et formes iront aux différentes morphologies qu’il(elle) veut habiller. Production/Développement : Pareil que pour la création, il faut des professionnels du métier pour confectionner les produits. Si l’on se lance dans la cosmétique, difficile de le faire sans un bon cosmétologue.

Gestion/Administration : Ici, nous avons besoin non seulement d’un leader charismatique qui arrive à créer d’autres leaders au sein de l’entreprise, mais aussi une ressource douée avec les chiffres pour être sûr que l’activité sera pérenne. On n’oubliera pas les différents besoins techniques comme l’informatique et la gestion du quotidien.

IV. Les ressources que cela nécessite

Ne nous mentons pas, pour un démarrage convenable, il va falloir un investissement conséquent. Peu importe notre apport initial, cela dépend de notre secteur d’activité dans cette industrie de la mode, le type de produit, notre positionnement, notre environnement. Cependant, selon une étude de la fédération française de la mode (IFM), les marques parisiennes investissent plus de 50% de leurs ressources dans le Marketing, la vente et la communication. Et avec cela, nous avons des croissances à 2 chiffres depuis plus de 10 ans maintenant. Dans le détail : • MCV : 52% • Création : 7% • PD : 27% • GA : 14%

Avec ces éléments, les marques peuvent déjà à peu près savoir comment répartir leurs ressources pour un développement prospère dans une industrie de la mode véritable. Le plus important, est de sécuriser sa production, évaluer les coûts de revient de nos

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produits, et voter un budget marketing pour conquérir son marché. V-FOCUS SUR LE CAMEROUN : « INDUSTRIE DE LA MODE » ? V-1. Peut on parler d’industrie de la mode au Cameroun ?

Comme évoqué dans l’introduction, je vais tout simplement répondre en disant “non”. La principale raison est que, lorsqu’on parle d’industrie, il y a une certaine notion de répartition du travail et aussi d’échelle. Malheureusement, au Cameroun, ce sera plus de l’artisanat. Une activité ou un designer/ créateur de marque se retrouve à faire toutes les tâches, tous les métiers : il fait du marketing, de la communication, de la conception, relation presse, il est le seul PR de sa marque, il gère la production, le sourcing, la logistique, etc… Et pour ce qui est de l’échelle, il suffit de voir le nombre de produits que peuvent produire les différentes ‘marques’ présentes sur l’année. Je ne suis pas sûr que nous aillons pléthore de marques capables de produire 1000 produits sur l’année, et encore moins de les écouler.

V-2. Le développement et la mise en place d’une réelle industrie pourrait il booster l’économie ?

Sans aucun doute. Il faut savoir par exemple que l’IFM (Institut Français de la Mode) qui a fait une étude comparative de l’apport de l’industrie de la mode dans le PIB de la France, bien que trop élargie, rapporte que l’industrie de la mode génère plus de 1.7% du PIB de la France, soit: 150 Milliards d’€ de CA, avec plus de 58.000 emplois directs. En effet, si la mode devient une véritable industrie, que les investisseurs commencent à comprendre son apport, non seulement social, avec les milliers d’emplois qui peuvent être créés, mais aussi financier, nous avons là une belle opportunité de développement. Mais pour cela, nous avons des “freins” qui eux aussi peuvent être des axes de développement :

• Logistique avec les routes pour les questions de livraison • Branding avec les packagings, sans compter les branches créatives qui vont se

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développer encore plus. • Photographes, directeurs artistiques, storytelling, cadreurs, vidéastes, sans oublier tous les artisans et les professionnels de l’événementiel pour les différents shows. • Et le digital qui n’est pas en reste pour valoriser les marques et les accompagner à apporter une véritable valeur ajoutée. De plus, avec une industrie, il faudra pouvoir produire en masse et ça, ça passera par des usines et des chaînes de production à grande échelle, ce qui crée encore des emplois et donne du travail à une bonne partie de la population.

V-3. Que manque t-il pour avoir une réelle industrie de la mode au Cameroun ?

Il manque beaucoup d’éléments, et malheureusement, les particuliers ou le privé ne pourront pas tellement y répondre assez rapidement et efficacement. J’évoquais précédemment les problèmes logistiques : routes, infrastructures pour le digital qui est l’avenir de cette industrie, la sécurisation des paiements, la valorisation des métiers de cette industrie (hors droit, santé, ingénierie, finances). Et surtout, une bonne grosse dose de formation dans les métiers de la mode au niveau de la production : modéliste, styliste, tailleurs, couturiers, maquettistes, des tisserands, des joailliers, des parfumeurs, des cosmétologues, etc. En gros, de véritables artisans !

V-4. Quels sont les professionnels du secteur dont les métiers se développent le plus vite selon vous & pourquoi ? (Photographes/MUA/Mannequins/Créateurs)

Alors, les métiers comme la photographie, le MUA, Mannequins et créateurs se développent plus rapidement selon moi parce que pour avoir une bonne base, cela ne nécessite pas de formation spéciale et le matériel nécessaire pour se lancer est plus ou moins accessible pour s’exercer. Avec internet, nous trouvons des tonnes de tutoriels en ligne pour pouvoir démarrer. Après, à force de pratiquer, on a des automatismes. Cependant, au delà du talent, il faudra aussi s’enrichir de connaissances de personnes plus expérimentées et pourquoi pas suivre des

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formations par des professionnels qui ont déjà fait leur preuve. Ce n’est pas comme découper un patron ou monter le bras d’une chemise. Difficile de le faire se basant sur des tutoriaux et des livres uniquement. V-5. En ce qui concerne le Street wear, secteur plutôt prolifique au Cameroun, pourquoi il ne décolle pas ?

Le Streetwear est à mal au Cameroun pour plusieurs raisons. Et la principale reste pour ma part cette question de BRANDING. Nous avons des centaines de “marques” de streetwear, malheureusement, aucune à mon sens n’est consistante. Aucune ne se distingue. Quelle est leur histoire ? Leur mission ? Leur vision ? Comment peut-on véritablement s’identifier à elles ? Je rappelle qu’elles ont la concurrence non seulement de la friperie mais aussi des marques internationales étrangères. Alors, il faudra effectuer un véritable travail de fond pour qu’elles tirent leur épingle du jeu. Ces marques se doivent de nous raconter de belles histoires! Des histoires qui puisent dans notre terroir culturel. Malheureusement, nous assistons à une caricature du streetwear US. Si nous prenons le temps d’aller dans la rue, rencontrer les véritables gens de la rue pour observer leur comportement, nous avons là une véritable source d’inspiration pour établir un Streetwear à la camerounaise. C’est une branche de la mode non négligeable, qui peut rapporter énormément. En effet, nous observons que les marques de luxe traditionnelles intègrent depuis quelques années des pièces streetwear dans leurs collections. Et nous avons même des marques steetwear de luxe. Alors, osons !

V-6. Existe t-il un amalgame au Cameroun entre modèle photo & mannequin ?

Pour ma part, dès qu’on pose devant un objectif on est un mannequin. La différence est sur la portée et notre façon de travailler. D’un côté, un modèle sera appelé directement par des photographes pour des projets ponctuels. De l’autre côté, un mannequin sera déjà dans une agence de mannequinat qui la ou le placera pour

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des shootings ou défilés pour des photographes de renom et des marques prestigieuses. Au Cameroun, l’amalgame est fait certainement, on pense que mannequin c’est simplement faire des défilés. Pourtant, les modèles font aussi des défilés. Puis, il y a les TOP MODELS ou Grands Mannequins de par leur notoriété. Ce sont ceux qui ont défilé pour les plus grandes marques au point de devenir des icônes, des marques à part entières.

V-7. Les médias participent-ils assez à la mise en valeur de nos créateurs locaux ? Malheureusement, les médias ne participent pas assez à la valorisation des créateurs locaux. Je dirais que ce n’est pas vraiment de leur faute. En effet, les marques devraient s’attacher les services de PR pour gérer ces aspects de leur communication et sortir du “moi je peux toutfaire pas besoin de payer quelqu’un”. Cependant, il faudrait que les marques aient quelque chose d’intéressant à raconter. En effet, les marques doivent prendre le temps de travailler convenablement leur branding et leurs créations. Après aussi, d’un autre côté, les agences de PR doivent faire leur travail de sourcing des créateurs à présenter aux médias. Mais comme tout est encore fait de manière artisanale, le créateur veut lui même faire ce travail de PR, qui est un métier à part entière. V-8. Les professionnels de la Mode au Cameroun (Stylistes, Créateurs, Photographes, MUA, mannequins, etc...) sont-ils assez formés ?

Dans l’absolu, c’est déjà bien assez. Nous avons déjà des personnes bien talentueuses et qui arrivent à tirer leur épingle du jeu. Maintenant, il faudrait un marché plus structuré pour que chacun soit reconnu à sa juste valeur, sans plomber les créateurs qui démarrent leur aventure de marque.

V-9. Une fédération panafricaine de la Mode» est-elle nécessaire pour développer les industries locales en Afrique ?

L’Afrique c’est grand, très grand même, avec des spécificités par pays. Commençons déjà par

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travailler au niveau local, à avoir une Fédération Camerounaise de la mode ou un Institut Camerounais de la Mode compétent. Pour cela, il faudra déjà avoir de véritables écoles de mode, des débouchés et une valorisation de ce secteur d’activité. Lorsque chaque pays aura bien maîtrisé sa chaîne de valeur, il sera envisageable de penser panafricain. Nous avons la chance au Cameroun d’avoir l’Afrique en miniature en terme de diversité culturelle. Nous pouvons déjà exploiter cet aspect avant de nous lancer dans un chantier panafricain. Cependant, avec les pays d’Afrique de l’Ouest, nous pouvons faire un transfert de compétence. Nous avons déjà là bas des lignes de production bien établies. Nous pourrons nous en inspirer pour construire les nôtres et commencer à produire à une échelle moyenne. La grande échelle à la ZARA n’est pas nécessairement ce dont nous avons besoin. Allons-y progressivement.

V-10. Quand on compare le #Cameroun aux pays d’Afrique centrale & de l’Ouest, est-il en avance en terme d’industrie de la Mode? En Afrique Centrale, nous sommes le borgne aux pays des aveugles. Nous comparer à l’Afrique de l’Ouest, ce serait présomptueux. En effet, dans ces pays, même s’il y a encore un véritable travail de fond à mener pour parler d’une industrie de la mode comme dans les pays occidentaux, ils ont quand même le mérite d’avoir des marques véritables. Des marques qui ont des histoires à raconter comme : Laurence Airline, Tongoro, Christy Brown, Duaba Serwa et bien d’autres. Le Nigéria et le Ghana se taillant la part du lion. Même si le Sénégal et la Côte d’Ivoire ne sont pas en reste.

V-11. Y’a t-il un public au Cameroun pour la haute couture ? Il y a toujours eu un public pour ce type de produit. Maintenant, c’est comme tout, il faut rendre le processus sustainable. Les créateurs comme Martial Topolo, Ou Imane Ayissi trouvent leur clientèle au sein des grandes dames ou des célébrités du show business, les femmes

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d’affaires puissantes. Maintenant, il faut faire son travail sérieusement, et suivre les codes de la haute couture, même si ce n’est pas le plus urgent dans l’industrie de la mode. Mais cela peut impulser des vocations et donner le tempo en terme d’exigence créative.

CO N C LU S I ON

L’industrie de la mode au Cameroun a un bel avenir. Les professionnels du secteur, avec l’aide des autorités locales, devront prendre le taureau par les cornes. Nous devons tous être à même de consolider notre expertise et valoriser nos métiers. Une fois que nous aurons compris comment fonctionne notre chaîne de valeur, compris comment viabiliser notre business et passer à la vitesse supérieure avec une histoire cohérente, nous pourrons parler de marques. Avec un ensemble de marques qui créent de la valeur avec des entreprises compétitives qui se maintiennent, se réinventent tout en gardant leur identité, le CA suivra. A ce moment là, les autorités seront

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bien obligées de reconnaître que c’est un secteur d’avenir qui mérite plus d’intérêt. Les investissements structurels verront peut être alors le jour pour soutenir cette industrie naissante. Nous ne pouvons pas continuer à penser que faire des défilés de mode font de nous des marques. Nous ne pouvons pas continuer à penser que parce que nous avons fait porter nos vêtements par une “star”, nous avons une marque. Nous ne pouvons pas continuer à vouloir faire des apparitions dans de grands magazines sans avoir de produits à vendre. Nous ne pouvons pas continuer à être arrogants quand nous n’avons même pas deux salariés déclarés. Nous ne pouvons pas continuer à nous appeler marque, lorsque nous n’aurons pas d’histoire cohérente à raconter.

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C E N T R E D E S C R E AT E U R S D E M O D E A U C A M E R O U N

Yve s E Y A’ A

Pro po s recu ei lli s pa r S a m u el B A LEPA

Nous aimerions aussi pouvoir compter sur l’État »

Y V E S E YA’ A , D I R E C T E U R C C M C

Bonjour Mr Eya’a, merci de nous accorder cet entretien. Est-ce que vous pouvez nous parler de vous et de votre parcours ? Y.E : Je suis Yves Eya’a fondateur et directeur du Centre des Créateurs de Mode du Cameroun (CCMC) J’ai un parcours assez atypique car

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Le secteur de la mode au Cameroun est en plein essor, nombreux sont les jeunes qui surmontent les aprioris qui entourent les metiers de ce secteur et se lancent. Malheureusement très peu réussissent à tenir sur le long terme très souvent à cause du manque d’encadrement. Monsieur Yves Eya’a a decidé de remedier à cette situation à travers le Centre des Createurs de Mode au Cameroun. Ce Centre a pour mission d’accompagner et de former de jeunes createurs, c’est d’ailleurs dans ses locaux à Yaounde au quartier Bastos que nous avons rencontré Mr Eya’a en sa qualité de directeur fondateur du CCMC.

je n’ai pas du tout été formé dans les métiers de la mode, j’ai un diplôme d’Etat en danse contemporaine, j’étais jusqu’à mon retour professeur de danse contemporaine. J’ai passé mon diplôme à Paris au centre national de la danse mais c’est vrai que j’ai toujours été passionné par les métiers de la mode. C’est la raison pour laquelle j’ai complètement quitté

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le monde de la danse pour me concentrer sur ces metier qui me passionnait. J’ai notamment été à Lyon pendant presque 8 ans l’assistant du délégué général du Syndicat mode – habillement Rhône-Alpes qui est une structure qui accompagne les marques françaises à l’international. Après ces années je n’en pouvais plus de vivre en France, je voulais rentrer dans mon pays natal et pour moi c’était clair que je rentrais pour exercer dans le domaine de la mode, j’ai beaucoup appris sur le terrain en collaborant avec des personnes expérimentées en l’occurrence M. Imane Ayissi qui est le directeur artistique du centre depuis sa création. Voila aujourd’hui je parle des métiers de la mode au Cameroun, je fédère les acteurs de ce domaine, comme quoi quand on veut on peut.

Le Centre des Créateurs de Mode du Cameroun, quand a-t-il été créé quels en sont les objectifs ? Y.E : Le centre a été créé en 2010 quand je suis rentré au Cameroun. Le forum des métiers de la mode et du design est un événement organisé par le centre, il est ouvert toute l’année. Souvent le public attend le forum pour se rapprocher du centre, pourtant le CCMC est une structure présente et active. L’objectif du CCMC est de professionnaliser les métiers de la mode, faire

en sorte que les métiers de la mode soient connus comme facteur de développement économique, on détecte des créateurs qui ont déjà un certain niveau de formation, on les aide à se perfectionner avec des experts venu d’Afrique et de partout dans le monde

Quelles difficultés avez-vous rencontré lors de la création du CCMC ? Certaines des difficultés qu’on a rencontrées sont malheureusement toujours d’actualité. La principale difficulté que nous rencontrons est d’abord celle de réussir à intéresser le gouvernement camerounais, nous avons plus des ambassades et des chancelleries mais nous aimerions aussi pouvoir compter sur l’État. Il se pose aussi un problème au niveau de la démarche des créateurs, beaucoup ne comprennent pas l’intérêt de professionnaliser leur art. Il nous est vraiment difficile d’associer la mode à une image d’entrepreneuriat. Mais petit à petit nous y arrivons.

Fort de votre expérience que pensez vous du secteur de la mode au Cameroun ? Y.E : Pour moi il y’a encore énormément de travail à faire, les grandes capitales de la mode dans le monde : Paris, Milan, New York, ne se sont pas faites en un jour. Des noms africains commencent aussi à émerger comme Lagos ou Dakar. Aujourd’hui le gros problème que nous avons c’est le manque d’intérêt du gouvernement, beaucoup de nos dirigeants sur le

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DECRYPTAGE plan personnel font leur shopping auprès de grandes marques à l’étranger! Pourquoi ne pas le faire ici ? C’est Pourquoi nous exhortons aussi les créateurs à faire du bon travail, tant que leurs collections seront approximativement finies, avec toutes les lacunes qu’on leur connaît il ne seront pas pris sérieux. Ce n’est qu’à partir du moment où les créateurs camerounais seront pris au sérieux grâce à la qualité de leur travail qu’on pourra parler d’industrie créative au Cameroun.

Quelles solutions pourriez vous proposer pour améliorer le secteur de la mode au Cameroun ? Y.E : Je pense qu’aujourd’hui de réelles dispositions doivent être prises vis à vis de ce secteur, lorsqu’on parle de mode on a tout de suite tendance à nous renvoyer vers le Ministère des Arts et de la Culture, certes les créateurs sont des artistes mais ils sont aussi et surtout des entrepreneurs, des créateurs de business. Moi je pense qu’il faut mettre en place des structures dédiées au secteur de la mode en tant qu’activité économique selon moi on ne devrait pas que dépendre du MINAC, mais aussi du Ministère des Petites et Moyennes entreprises par exemple. De plus, comme je l’ai déjà dit, il faut vraiment attirer l’attention du gouvernement sur ce secteur.

Ces dernières années on a remarqué un développement considérable des métiers du secteur de la mode au Cameroun: le Make Up Art, le Mannequinat, la Photographie. Que pensez vous de ce phénomène ?

mannequinat par exemple est un métier très difficile au Cameroun comme ailleurs, c’est pourquoi je conseillerais au jeunes mannequins de vivre leur passion en pensant à leur avenir car on ne peut être mannequin à vie. D’autre part j’ai l’impression que beaucoup de jeunes s’intéressent à ces métiers parce qu’ils y voient une occasion d’aller à l’étranger, là aussi ça devient problématique parce que l’Europe n’est plus ce qu’elle était, aujourd’hui on doit y aller principalement pour perfectionner son art. Moi en tout cas j’accorde un réel intérêt à Ces métiers.

En sept années d’existence est-ce que vous êtes satisfait du travail fait par le CCMC ? Y.E : Je ne peux pas dire que je suis totalement satisfait, il y’a encore énormément de travail à faire. Mais quand on voit l’intérêt suscité par le forum par exemple, je ne peux qu’être content. Ça veut dire que nous atteignons petit à petit nos objectifs. Maintenant au delà du show du forum il faudrait que les gens se rapprochent du centre pour y découvrir créateurs et leurs collections mais aussi pour acheter leurs vêtements car on ne crée pas pour garder dans des valises.

Est-ce que Mr Yves Eya’a est aussi un créateurs ? Y.E : Non pas du tout, dans le secteur de la mode il y a des créateurs eux ils restent dans leurs bulles et ne peuvent pas tout faire ils ont besoin de comptables de communicateurs et autres, le rôle que j’ai choisi est justement de les accompagner dans la professionnalisation de leur art.

Y.E : Au départ c’était un phénomène de mode, mais aujourd’hui je me rends compte qu’il y’a de réelles passions qui naissent c’est tout à fait louable, mais après tout dépend de la place qu’on donne à Ces passions et du sérieux avec lequel on exerce ces métiers. Le

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DECRYPTAGE

«

C y r i lle BOTHE

Pr o po s recu ei lli s pa r S a m u el B ALEPA

Il est intéressant de voir le développement de l’univers de la mode camerounaise » Le secteur de la mode au Cameroun comme partout dans le monde est constitué de plusieurs métiers, des métiers qui nécessitent certes de la passion mais aussi un apprentissage et une formation professionnelle, au Cameroun il se pose un réel problème de formation en stylisme par exemple, entre ceux qui, poussés par leur passion apprennent seuls ou avec un mentor et ceux qui s’inscrivent dans instituts afin de suivre une formation professionnelle. Nous avons rencontré Monsieur Bothe Cyrille Francis styliste et enseignant Professionnel de stylisme pour discuter de la problématique de la formation aux métiers de la mode au Cameroun. Parlez nous de vous et de votre parcours dans le milieu de la mode.

CYRILLE BOTHE, STYLISTE ET ENSEIGNANT

C.B. : Je suis CYRILLE BOTHE, en ce qui concerne le milieu de la mode j’ai un parcours assez atypique. Après l’obtention de mon baccalaureat A4, j’ai étudié les lettres modernes francaises pendant trois ans à

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DECRYPTAGE l’ecole normale supérieure. Après ces trois années j’ai passé le concours pour intégrer l’ecole supérieure de design et de mode au Cameroun. Je m’y suis formé et spécialisé pendant trois ans, après ce parcours je me suis formé auprès de mes enseignants pendant quelques temps encore. Après ces formations je me suis rendu compte que l’aspect spectaculaire des métiers de la mode ne m’intéressait pas, Moi j’ai préféré me consacrer à la formation c’est ainsi qu’ensuite je me suis lancé dans l’enseignement. Aujourd’hui ça fait huit ans que j’enseigne le stylisme dans des instituts de formation.

Est-ce-que la formation aux métiers de la mode au Cameroun suit un certain canevas ou un ensemble de programmes ? C.B. : Il y’a des mécanismes qui ont été mis en place par l’État et par les instituts privés. Mais la formation aux métiers de la mode piétine encore beaucoup au Cameroun. Il y a un problème au niveau des enseignements mais surtout au niveau logistique. En terme d’enseignements il n’y a pas de programme ou de canevas prévus pour encadrer la formation ce qui fait que chaque école,chaque institut de formation suit sa programmation. Il est ainsi difficile au sortir de ces différentes formations de pouvoir mesurer d’égal à égal les compétences de tout un chacun. Le même problème se pose au niveau de la logistique même dans les écoles d’Etat. Je suis allé dans plusieurs structures qui avaient

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très peu de machines et encore moins de documentation. Tous ces manques dévaluent les enseignements. Il y a quand même des diplômes qui sont remis, tant par le MINESUP que par le MINEFOP. Mais les diplômes ne servent pas à grand chose car le styliste au final est jugé par rapport au talent, on ne juge pas un styliste à travers les diplômes qu’il présente mais à travers les vêtements qu’il crée. il faut donc que l’Etat mette en place des mécanismes de contrôle des différentes programmations des structures de formations et des enseignements aussi pour qu’en fin de formation tous les apprenants aient le même niveau.

Est ce qu’il existe déjà selon vous des centres de formations assez compétents pour pouvoir former des personnes qui seront capables de développer une réelle industrie de la mode au Cameroun ? C.B. : Je pense qu’il y en a, ils sont assez rares mais il y en a. On a malheureusement pas encore de vraies écoles de mode mais certaines des structures déjà mises sur pieds font un travail remarquable. Je pense néanmoins qu’on gagnerait beaucoup à revoir ou même à redéfinir et à harmoniser le contenu des formations, il faudrait qu’on sache clairement de combien d’années de formations un styliste ou

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DECRYPTAGE un modéliste a besoin et que les modules soient bien répartis. De même au niveau des enseignements, il faut s’assurer que les formateurs aient eux même les compétences requises.

Est ce qu’il y a un conflit entre les professionnels de la mode qui ont été formés dans des instituts ou des centres et ceux qui ont appris sur le terrain par passion et qui n’ont pas reçu de diplômes ? C.B. : il y a effectivement un conflit mais le fait est qu’aujourd’hui avoir des diplômes ne suffit pas, avoir uniquement du talent non plus, il faut pouvoir compléter les deux l’un avec l’autre. Moi par exemple je n’ai pas de diplôme de sortie mais ce n’est pas pour autant que je me sens diminué par rapport à ceux qui l’ont eu, je continue de me former tous les jours de me documenter de chercher. Je pense qu’en tant que formateur c’est indispensable de se former continuellement pour maîtriser les canons de mon domaine d’enseignement. On

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DECRYPTAGE peut avoir du talent, beaucoup de jeunes sont même très doués naturellement, mais il faut pouvoir expliquer ce qu’on fait il y a des règles, des normes internationales et même un vocable qu’il faut acquérir en plus du talent : il faut donc se former ainsi pour être complet.

Du haut de vos huit années d’expérience quel regard posez vous sur le secteur de la mode camerounais ? C.B. : Il est intéressant de voir le développement de l’univers de la mode camerounaise; toutes ces marques , ces concepts tout est encore à développer en terme de mode chez nous donc on ne peut qu’être content de voir les jeunes se lancer. Il faudrait quand-même encadrer tous ces jeunes pour que leur travail puisse être reconnu et accepté. Ce développement prouve aussi qu’il y a un changement de mentalité qui est en train de s’effectuer petit à petit, les métiers de la mode de la création ont toujours été mal vus. J’ai moi même été victime de cette conception donc de voir tous ces jeunes se lancer avec autant de passion dans les différents métiers de la mode prouve que les choses changent. Il faudrait qu’on comprenne qu’on peut être styliste ou modéliste et avoir une tete bien faite. Je pense aussi qu’il faut éduquer les populations à consommer ce qui est fait localement et d’assurer que ce qui est fait localement soit de bonne qualité. Avec de la volonté et de la sensibilisation tant au niveau de l’offre que de la demande on pourra développer une réelle industrie de la mode au Cameroun.

En tant que formateur quel cheminement conseilleriez vous à un jeune pour se former comme il se doit au stylisme ?

il ya d’autres compétences du domaine de la gestion qu’il devra acquérir aussi pour pouvoir maintenir son business à flot. En ce qui concerne les stages, bien que certains créateurs camerounais puissent paraître inaccessibles, de nombreux stylistes et modélistes consacrent leur temps à la formation et à l’encadrement de leurs cadets c’est le cas de grands noms tels que Dio Ali, Imane Ayissi dont le talent est internationalement reconnu et qui ont à cœur de le transmettre. Et aussi Yves Eya’a qui fait un formidable travail d’encadrement de jeunes créateurs avec le Centre des Créateurs de Mode au Cameroun. Il est aussi très important de se spécialiser, un seul styliste ne peut pas créer tout genre de vêtements pour tous les sexes, on ne peut pas tout maîtriser, il faut donc choisir le type de vêtement dont on maîtrise mieux la création. Moi par exemple j’ai décidé de me spécialiser sur les chemises et les pantalons masculins.

Sur le plan personnel M. Bothe quels sont vos projets sur le plan personnel ? C.B. : Comme je vous l’ai dit je suis plus intéressé par l’aspect formation, j’ai eu la chance d’avoir une bourse qui m’a emmené à Berlin pour une formation dans cet aspect là. Ainsi dès mon retour au pays j’ai commencé à travailler à la mise sur pieds d’un centre de formation spécialisé dans le stylisme pour vetements masculins, nous avons d’abord commencé par acquérir la logistique et la documentation maintenant nous préparons le volet communicationnel, je travaille sur ce projet depuis trois et je pense qu’avec la grâce de Dieu le centre sera fonctionnel d’ici l’an prochain.

C.B. : Je lui conseillerai d’abord d’aller dans une école pour acquérir les rudiments pendant deux ou trois ans ensuite je lui conseillerai d’approfondir sa formation auprès d’un professionnel confirmé du milieu à travers un ou plusieurs stages. Si après tout ça il veut se lancer, en tant que jeune entrepreneur

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VOX POP Les Camerounais sontils friands des créations faites par des créateurs locaux ?

LEURS OPINIONS

« Je pense que non, parce que les Camerounais préfèrent porter ce qu’ils connaissent ou plus précisément ce que tout le monde connaît. Je pense aussi que le Camerounais n’a pas assez confiance en son frère Camerounais. » Franck Martin

« Personnellement j’apprécie beaucoup l’enthousiasme et les efforts des jeunes du 237 à créer. Ca relève du dynamisme, d’un esprit d’entreprenariat et c’est ce qu’on attend de notre jeunesse. Malheureusement la nature du C’Koment Magazine a décidé de se pencher sur Camerounais (de l’homme noir en général) l’industrie de la mode pour son édition mai – juin est critique, plus négative que constructive. 2017 et pour cela, nous sommes allés à la rencontre Au lieu d’encourager la création locale, la du public camerounais, grand consommateur de majorité se plaît à dénoncer le manque mode, pour recueillir différents avis sur les créations d’originalité et le peu de qualité de certains créateurs/créations. Ou d’autres encore faites par des créateurs locaux. qui, guidés par un complexe d’infériorité, préfèrent consommer « occidental » pour se faire accepter de l’élite. Si je pouvais « Les gens ont cette idée en tête que les produits dire quelque chose aux créateurs locaux, ce serait locaux ne sont pas toujours de bonne qualité parce de continuer dans cette lancée. C’est en forgeant qu’ils jugent que ces créateurs le font uniquement qu’on devient forgeron. » MICHÈLE NG pour le profit et ne mettent pas assez d’accent sur le produit en lui-même. C’est la raison pour laquelle les « Je pense que les camerounais ont un problème consommateurs préfèrent les créations qui viennent dans leur manière de penser du fait que tout ce qui est produit à l’étranger a une plus-value que ce qui d’ailleurs parce que selon eux, les matières premières est produit localement. Du moins, la majorité des sont meilleures et parfois même à vil prix. En ce qui camerounais considère que la main d’œuvre est me concerne, je pense que nous devrions de plus en banale, elle n’est pas de qualité donc ils n’ont pas plus faire confiance à nos créateurs car il y en a qui confiance. Ils n’ont pas confiance en l’innovation, en font vraiment du bon travail. » STÉPHANE BILOA l’originalité ni en la créativité locale. En somme, ils « Selon moi, les Camerounais deviennent de plus n’en sont pas friands. » PAMELA M. en plus friands de créations locales. Certes il y a une catégorie de personnes qui préfèrent porter des créations de stylistes ou couturiers de renoms mais n’empêche…personnellement je suis ouverte à tout du moment où ça me plait. Néanmoins je vois de plus en plus de créateurs locaux percer, ils sont créatifs, rafraîchissants et ça attire. » MADEMOISELLE MERYL « Si les produits sont de qualité, oui. J’ai des chaussures de chez Shoes By Vidal par exemple et je suis prêt à acheter tout ce qui est local du moment que ça soit original, authentique et bien fait. » IFÉYI BATINDEK

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« D’un point de vue personnel, je suis pour tout ce qui est fait localement et j’encourage même. Le problème qui se pose est au niveau de la qualité de ces créations-là. Parfois le travail est bâclé, les finitions ne sont pas bonnes, etc. Je conseillerais à ces créateurs- là de faire un effort à ce niveau et je paris qu’ils auront de meilleurs résultats. » EVA MINYEM

Propos recueillis par Kevin ALIMA

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CONTACTS :


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«

N elly W ANDJ I

P ro po s recu ei lli s pa r G a ëlle O N A N A

Il faut rester authentique »

N E L LY W A N DJ I , F O N D AT R I C E D E M O O N L O O K

Après plusieurs années à travailler dans le secteur de la distribution et du luxe, Nelly Wandji, parisienne d’origine camerounaise, a lancé en 2014 la plateforme MOONLOOK visant à mettre en lumière les créateurs africains mais aussi à les accompagner dans leur développement. L’année 2017 marque un nouveau cap pour cette amoureuse de la créativité africaine avec l’ouverture en 2017 d’une Galerie Boutique, en plein coeur de Paris situé au 93 rue du Faubourg Saint-Honoré dans le 8ème arrondissement, au cœur du triangle d’or.

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Nelly WANDJI : Son regard sur l’évolution du secteur de la mode au Cameroun

Son expérience aux côtés des créateurs de l’Afrique entière, ses nombreux voyages et son étude approfondie du marché de la mode en Afrique, lui ont permise de se faire une vraie idée des inégalités qu’il existe en terme de développement de cette industrie sur le continent. Alors que des pays tels que le Nigéria ou l’Afrique du Sud excelle, des pays comme le nôtre, le Cameroun, sont les derniers de la classe. “L’industrie de la mode au Cameroun est naissante. Pour l’instant, elle se concentre autour de designers textiles tels que la CICAM et les couturiers qui font du sur mesure et non pas du prêt à porter. A l’exception de quelques

camerounais tels que IMANE AYISSI, rares sont les créateurs qui arrivent à s’exporter. Et bien même quand on prend l’exemple d’IMANE, ses pièces ne sont pas vraiment produites au niveau local, l’assemblage des matières se faisant à l’étranger”. Par ces mots, Nelly taille le portrait d’une industrie de la mode au Cameroun encore au stade artisanal. Une industrie qui, doit également se frayer un chemin entre les produits importés d’autres pays et vendus dans de grands magasins tels que NUMERO UNO et la friperie qui a radicalement envahi nos marchés. Une situation pour laquelle les pouvoirs en place ont leur part de responsabilité. Alors que dans des pays comme le Nigéria, le gouvernement

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met les politiques en oeuvre pour stopper la concurrence, au Cameroun ce n’est pas toujours le cas. Pour Nelly, le succès du Nigéria se base non seulement sur “des politiques solides de mises en valeur de la créativité locale, la densité du marché nigérian et le poids d’une diaspora qui participe activement à l’exportation du savoir faire local au niveau international”.

Nelly WANDJI, une camerounaise au service de la culture et la mode camerounaise De son côté Nelly Wandji a décidé de faire la promotion de la mode africaine depuis Paris, en accompagnant les créateurs du continent. Elle

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reconnait avoir beaucoup de difficultés avec les créateurs camerounais dont les pièces restent très peu exportables, ce qui expliquerait qu’elle travaille très peu avec ceuxci. Sa galerie boutique, est une véritable vitrine de la culture camerounaise à Paris. « Les créateurs et designers africains créent des œuvres exceptionnelles. Ouvrir un lieu comme celui-ci à Paris, et mettre en avant cette créativité singulière, c’est permettre au monde de découvrir ces talents exceptionnels. Le public parisien recherche de plus en plus d’objets, vêtements ou accessoires venant de Johannesbourg, Dakar ou encore Lagos.Pour en trouver il pourra désormais venir au 93, rue du Faubourg Saint Honoré !» déclare Nelly Wandji, fondatrice de l’adresse éponyme. Aujourd’hui, l’adresse Nelly Wandji, répond à la nécessité de créer un lieu qui propose une nouvelle esthétique de la culture afro-descendante.

Son conseil pour les jeunes créateurs : “Il faut rester authentique et aller puiser dans le patrimoine culturel camerounais. Avant le wax, comment les camerounais s’habillaient et voir s’il y a la possibilité de mettre en avant le savoir camerounais dans la façon de tisser par exemple ou de broder. Il faut valoriser un savoir faire unique au Cameroun, sinon ils auront du mal à le positionner au niveau international”.

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Focus

LES VISAGES DU MONDE DE LA MODE AU CAMEROUN



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FOCUS

Rencontre avec 4 produits du

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Kibonen NY, Styliste

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CCMC, Centre de Créateurs de Mode du Cameroun Imane Ayissi, Styliste

Alexandra NACK, Marque Mboa Wax

Gaëlle TABEKO KENMOE, Maison Nouss Roots by Brookes

Eve FESE, Eloli Design

Cédric DEBAKEY, Grassphields Royal Wax

Steve Bardgoge JTM Wax

Shoes by Vidal

Dio Ali, Créateur

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Ana Ngann Yom, Kreyann

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LES COUPS DE COEUR :

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+ K-walk

Melanyn’n, Onja Collection, Cousin, KFY Clothing,

IDIBA Wear, Afro Yaca Drum, JUSTABI Wax, Maryel Couture, OZI INTERNATIONALE, Mwanamke, La marque Mpesa, Israël B Kouture. LE STREETWEAR 34

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Rencontre avec 4 produits du CCMC

Pa r S a m u el B ALEPA

Dans ses missions de professionnalisation et d’encadrement des jeunes créateurs le CCMC a permis à plusieurs talents de se former et d’acquérir des compétences pour lancer leurs marques. Nous en avons rencontré quatre qui ont bien voulu nous parler de cette expérience enrichissante et de leurs projets. Il s’agit de YELEZA, MARIE CLAIRE, BRUNO et PATRICE YELEZA Elle vient de KINSHASA où elle a commencé à étudier la couture, dès l’obtention de son diplôme de fin formation en technique de coupe et couture elle a ensuite intégré l’institut supérieur des arts où elle a obtenu un second diplôme de modélisme après ce parcours, Yeleza a décidé de s’ouvrir à de nouveaux horizons

pour découvrir ce qui se faisait en matière de mode dans d’autres pays d’Afrique. C’est ainsi qu’elle dépose ses valises au Cameroun l’an dernier après avoir pris contact avec le créateur DIO ALI grâce à qui elle a découvert le forum des métiers de la mode. “Après avoir découvert le CCMC sur internet, j’ai décidé de m’y rendre. J’ai rencontré l’administrateur Mr AMINOU qui m’a parlé de la formation que le CCMC offre, j’ai tout de suite été intéressée je me suis inscrite. J’ai suivi la formation et je suis lauréate du Forum 2017. Pendant cette formation j’ai appris l’entrepreneuriat et le leadership, avec les séances de travail qu’on a eues. Avec Messieurs IMANE et JEAN MARC j’ai beaucoup appris

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FOCUS

sur le processus créatif des vêtements et des collections l’assemblage des idées. Avec toutes ces connaissances je projette de créer un atelier et un showroom au Congo et au Cameroun car je trouve que la jeunesse camerounaise en terme de mode est très dynamique”. Yeleza. Grâce au forum dont elle a été lauréate Yeleza aura la chance d’effectuer un stage de formation en France. MARIE CLAIRE Marie-Claire est une jeune camerounaise passionnée de mode elle exerce d’ailleurs dans ce domaine depuis huit ans, elle a commencé très

jeune à se documenter et à apprendre toute seule, meme en autodidacte elle a tenu à se

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professionnaliser “J’ai voulu sortir de ma bulle créative et commencer à penser economie business et processus de création, c’est à ce niveau que le CCMC intervient dans ma carrière. Durant la formation j’ai appris d’abord le savoir faire et la discipline, la gestion le leadership et l’entrepreneuriat. Le CCMC m’a apporté de la visibilité mais il m’a surtout permise de me rendre compte que ce métier est vraiment celui que je veux faire dans ma vie. Aujourd’hui j’ai en projet de mettre en valeur ce métier au Cameroun ; faire comprendre au gens que le stylisme est un métier qui demande autant de travail que tous les autres, un métier qui a ses codes et ses labels dont il faut tenir comptes et ses règles d’or à respecter c’est mon principal projet. En plus je veux faire du prêt à porter haut de gamme, mais je n’ai pas envie d’ouvrir de boutique. Je voudrais faire comprendre aux camerounais qui vont dans les prêts-àporter chercher des vêtements de marques europeenes que des vêtements de qualité sont faits ici sur place par leurs compatriotes, c’est bénéfique pour eux car c’est économique et pour nous créateurs parce que ça nous pousse à travailler ça nous stimule d’avoir de grosse commandes.” Marie-Claire travaille aujourd’hui dans son atelier à Yaoundé et compte bien encadrer d’autres jeunes

comme elle l’a été. BRUNO Venu de la région de l’Extrême-Nord, Bruno est un enseignant de formation. Après

sa sortie de l’ecole normale supérieure de Maroua le jeune enseignant, styliste et couturier en autodidacte décide de se consacrer à sa passion et de lancer sa ligne de vêtements qu’il baptise de ses initiales AKB. C’est ainsi qu’à partir de 2013 il participe à plusieurs festivals et compétitions à l’instar du festival des Arts et de la culture YELWATA Maroua (2ème prix en stylisme-modélisme) organisé par la Mairie de Maroua I, et du concours Cameroon E-Fashion Awards, 20 juillet 2014 organisé par My Little Cameroon. “J’ai connu le CCMC par le biais des

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réseaux sociaux lors de l’édition du forum de 2016. Le CCMC m’a offert la formation que je cherchais en participant aux autres événements. Grâce à cette formation, j’ai pu passer à un niveau supérieur dans l’exercice de ma passion. Ces mois de formation m’ont ouvert les portes de l’entrepreneuriat et surtout du professionnalisme, une opportunité immense pour polir la pierre précieuse mais brute que je suis (autodidacte)” a-t-il confié. Grâce aux compétences acquises lors de sa formation, Bruno projette d’ouvrir un showroom à Ngaoundéré dès la fin de cette année, et aussi de développer sa marque à travers la vente en ligne. A terme il compte bien inscrire son nom sur la liste des icônes de la mode au Cameroun. PATRICE Patrice est un jeune camerounais passionné

bénéfique, j’ai appris aux côtés de grands noms de la mode internationale, ils nous ont appris à mieux organiser notre processus de création que ce soit des collections ou même de l’organisation des défilés. Aujourd’hui cette formation m’a donné encore plus de compétences pour gérer mon atelier que j’ai ouvert depuis 2013; j’ai pour ambition de développer mon travail au point de pouvoir habiller toutes les couches de la société camerounaises. De rendre nos dirigeants fiers de porter des créations locales.” Grâce à l’accompagnement du CCMC se lancer dans la mode rime avec entrepreneuriat pour tous ces jeunes. C’est au quartier Bastos (entrée ambassade de Chine) qu’a élu domicile le concept-store du CCMC. Le showroom met en lumière aussi bien les créations de créateurs reconnus au niveau mondial mais aussi celles des stagiaires du centre. Ce sont tous les éléments du chic à la camerounaise qu’a réussi à réunir avec brio le CCMC à travers son association et son forum annuel.

YELEZA

MARIE-CLAIRE de mode depuis son enfance qui s’est formé chez le défunt Maître Tailleur Jean Philippe AZEGUE, après cette formation il a participé à plusieurs événements de mode et design au Cameroun dont le festival Perles rares de Dio Ali en 2013. “La formation du CCMC m’a été très

BRUNO

PAT R I C E

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Kibonen /NY

Designer / from Cameroon to the World

Kibonen/NY is the brain child of Cameroonian designer Kibonen NFI, a certified consultant and owner of a Masters degree in International Trade and Marketing at the Fashion Institute of Technology. Inspired by traditional Cameroonian garments, West African fabric and New York’s vibrant fashion scene, Kibonen deleved into a brand new label which better actualizes her vision as an African designer.

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Over seven years ago, she busted into the fashion scene with the never before seen ingenious idea of modernizing one of the most delicate and intricate handwoven traditional garments of Cameroon western highlands region, the KIBONEN toghu. She started out as one of the co-founders of KiRette Couture, which established her as a force to be reckoned with in the Cameroonian and West African fashion industry. In the fall of 2011, Kibonen decided to take her ideas to a higher level under the company name Kibonen/NY, hence, materializing her aesthetic vision by creating pieces that do not only represent a Cameroonian tribe, but fabrics wearable and appreciated by the modern West African Afropolitan. Kibonen/NY is for the classy trend setter with a strong sense of style and refined taste for contemporary and authentic African clothing. The brand creates clothing, accessories and footwear. The KNY client is described as one who is confident, colorful and free spirited. Kibonen/NY does not only limit its designs to the toghu but also explores other traditional African fabrics such as ; Wax prints, Tye-dye, Kanga and Bogolan (Malian cotton fabric made with mud). Besides being a fashion lifestyle brand, Kibonen/NY is also an ethical fashion brand. 49% of the population in Cameroon live below the poverty line though with much talent and beautiful and unbelievable design aesthetics. This was another factor that urged the creation of the brand, using the business of fashion to help create employment in Cameroon, paying employees a fair wage, which will not only aid survival but allow them to considerably improve their standard of living. After realizing the potential that ethical fashion could provide, Kibonen/NY together with some partners formed the Cameroon Fashion Common Innitiative Group, instigated the start up of an ethical factory, “Made In Camer”, which today is an independent, charity based, eco and ethical clothing production unit that supports local talent and provides employment to Cameroonians in one of the poorest communities. Kibonen Nfi about the ‘Toghu’ : « My goal was to create a more youthful and colorful attire which my people, the world over could wear with pride, something culturally profound and sustainable. What i had in mind was to create a mix of West African/Cameroonian fabrics mixed and meshed into youthful everyday outfits… » In 2016, while promoting a movie, the Kenyan born American actress Lupita Nyong’o wore a $180 Kibonen/NY Diprene Blue Black Dress. A dress with handwoven designs around the neckline and knee garners. An inspiration from the traditional attire of the North West people of Cameroon. This is the second time that the actress is rocking a Kibonen/NY design. A week before, she wore a Saphetti trap top and Palazzo pants from the brand to the Ellen DeGeneres Show. With her original designs and her unique way of mixing and modernizing different African fabrics, Kibonen Nfi NY is one to take a chance on.

Kevin ALIMA

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Imane Ayissi Styliste

Plus qu’une référence, Imane Ayissi est une icône de la mode camerounaise et africaine, un modèle de réussite pour bon nombre de jeunes créateurs. Son génie est sans aucun doute le plus illustre de la mode camerounaise, qu’il n’a jamais cessé de mettre en avant, de représenter à travers le monde.

Le 26 Mai dernier avait lieu au Hilton hôtel de Yaoundé le défilé de clôture du Forum des Métiers de la Mode et du Design, un événement destiné à promouvoir et à mettre en lumière le savoir-faire des jeunes créateurs et designers camerounais. Un évènement mené de main de maître par son promoteur Yves Eya’a et surtout parrainé par Imane Ayissi.Le créateur star y apporte son talent, son expérience et surtout son aura, son apport et ses conseils sont plus que bénéfiques pour les jeunes créateurs et autres mannequins, car il en est également le directeur artistique. Si Imane est aujourd’hui l’un des créateurs africains les plus convoités de la planète, il le doit d’une certaine manière à ses gènes et à son environnement familial. Né en 1968 d’un père boxeur et d’une mère Reine de beauté (première Miss Cameroun après l’indépendance) qui lui ont sans nul doute transmis la force mentale et le goût des belles choses, il fera ses premiers pas dans le milieu artistique comme danseur. Aux côtés de ses frères et sœurs il se produira lors de nombreux événements notamment au Palais des Congrès de Yaoundé lors du sommet de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) en 1986. Quatre ans plus tard le jeune danseur intégrera le Ballet national du Cameroun avec lequel il multipliera tournées et spectacles à travers le monde. En parallèle et après s’être installé en France, Imane débute une carrière de mannequin. Il posera pour les plus grands Dior, Pierre Cardin, Lanvin et Yves Saint-Laurent et sera choisi pour un shooting au cours duquel il porte les bijoux de la place Vendôme un vrai tournant dans sa carrière de mannequin. Mais c’est en tant que styliste et ce malgré les difficultés qu’Imane Ayissi va écrire les plus belles pages de sa carrière et par conséquent celles de la mode camerounaise. Il a à peine 10 ans quand il commence à se passionner pour le stylisme réalisant ses premières robes pour sa mère et sa sœur grâce à la machine à coudre que lui avait offert sa tante. Imane Ayissi n’a

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pas eu besoin de suivre une formation de stylisme guidé par son talent, son dévouement et surtout sa passion, il a su apprendre sur le tas se perfectionnant jour après jour, création après création pour atteindre son but, celui de devenir un créateur respecté. Les débuts seront difficiles, le succès lui se fera attendre et désirer. Mais peu à peu Imane va se faire une place dans le milieu parisien de la mode devenant non pas l’un des créateurs africains les plus convoités de la capitale française mais tout simplement l’un des stylistes les plus sollicités du milieu. Ses créations émerveillent plus d’un, ses collections font quasiment l’unanimité auprès des critiques. Lui qui dit trouver l’inspiration dans la diversité culturelle qu'offre son Cameroun natal, auprès des femmes, dans la vie de tous les jours est plus que jamais devenu l’une des figures de la mode africaine, française et même mondiale. Ses créations sont vendues sur commande, il tient fermement à ne pas être cantonné dans la caricature généralement faite du styliste africain qui se veut militant à tout va de la mode africaine et des éléments qui la constituent. Imane est un adepte du métissage, un styliste qui adore faire ressortir sur un même vêtement ses influences camerounaises, africaines et occidentales soit un mélange de tradition et modernité qui jusqu’à ce jour fait son succès et qui est sans l’ombre d’un doute la preuve qu’il reste attaché à sa terre natale. Même s’il affirme s’être installé en France parce qu’en Afrique on ne le comprend pas, il reste en effet, malgré les nombreuses sollicitations à travers le monde (France, Japon, Nigéria et autres), malgré le fait d’avoir fait montre de son talent lors des plus grands évènements tels que le Bal de Monaco organisé par la famille princière du Rocher. Il reste très attentif à ce qui se passe au Cameroun, malgré les nombreuses sollicitations. Il n’hésite pas à mettre son expérience au service des créateurs locaux pour qui il estime être un grand-frère. Rôle qu’il assume plutôt de la plus belle des manières. Par Stéphane TANG

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mboawax.alittlemarket.com

M a r q u e M b o a Wax

Alexandra Nack C’Koment Magazine a décidé de se pencher sur l’industrie de la mode au Cameroun pour son édition mai-juin 2017, mais existe-t-il réellement une industrie de la mode camerounaise ?

Je pense que l’industrie de la mode camerounaise se dessine petit à petit, grâce à des stylistes, designers, couturiers qui osent de plus en plus entreprendre dans les métiers de la mode au Cameroun et à l’international.

Vous êtes dans le milieu, vous travaillez dedans, quelles sont les difficultés que vous rencontrez ? Parlez nous de votre aventure dans ce milieu.

Je suis dans ce milieu depuis peu de temps, l’une des premières difficultés est de pouvoir affirmer sa place en tant que créateur, de savoir saisir les opportunités qui s’offrent à nous, voire d’en provoquer.

Pourquoi avoir choisi de faire de la mode un métier ?

Il ne s’agit pas d’un métier pour moi, mais d’une passion, que je fais grandir de jour en jour afin que cela puisse devenir un métier à plein temps dans l’avenir. Pourquoi cette orientation,

mon amour pour le pagne m’habite depuis petite, c’est en grandissant que j’ai commencé à le partager avec les autres. Notamment en revenant chaque vacance du Cameroun avec des tenues que je faisais confectionner et de là une demande de mon entourage a suscité cette envie de franchir le pas et créer Mboawax.

Parlez-nous plus précisément de votre activité, comment celle-ci s’articule t-elle au quotidien ?

La gestion de Mboawax se fait en complémentarité de mon cursus scolaire et professionnel. Car oui je suis encore étudiante en alternance et développe les créations Mboawax pendant mon temps libre. Il faut une bonne

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organisation et avoir le sens des priorités. »

Que pensez-vous du développement de l’industrie de la mode au Cameroun & plus largement en Afrique ? Que reste t-il encore à faire ? L’industrie de la mode en Afrique est en train de se développer, mais il faut encore qu’elle s’affirme et que les créateurs aient une meilleur visibilité, pas uniquement dans leur pays ou continent. De plus, je pense que le développement de l’industrie de la mode camerounaise doit permettre la promotion d’un savoirfaire local et idéalement créer des emplois.

Parlez-nous de votre marque ?

Mboawax est une marque de vêtements et d’accessoires Afrourbain pour hommes et femmes. Les créations Mboawax ont une signature colorée et moderne s’inspirant à la fois de l’éventail culturel du Made In Africa au travers des tissus wax, africains et des tendances de la mode actuelle.

se caractérisent avec un univers Afro–Urbain s’inspirant de divers horizons de l’Afrique au travers des tissus utilisés. De plus je vous propose des pièces uniques, mais également des collections en série limitée. »

Quel est votre schéma de production et de distribution ?

La production n’est pas à une échelle industrielle, je travaille avec des artisans et couturiers du continent, dans la conception de mes créations. Concernant la distribution, elle se fait principalement au travers de ma boutique en ligne mboawax.alittlemarket.com et lors de mes expositions .

D’où puisez-vous vos inspirations ? De chaque pays d’Afrique que je visite, cela a débuté par le Cameroun, ensuite la Côte d’ivoire puis le Sénégal et bien d’autres encore pour l’avenir j’espère.

Quelles sont vos ambitions ?

Les ambitions sur le long terme seraient d’avoir une boutique physique au Cameroun ainsi qu’en France et pouvoir distribuer mes créations à l’international. Au travers de ce développement mon projet, serait d’ouvrir un centre de formation en couture au Cameroun.

Un dernier mot pour nos lecteurs

Donnez-vous les moyens de réussir et ne baissez pas les bras à la première difficulté.

Propos recueillis par Daniel Eya’a

Quelles sont ses spécificités ? Les créations Mboawax

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maisonnouss.com

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A l a d é c o u v e rt e d e M a is o n N o u s s a v e c

Gaëlle Tabeko Kenmoe Existe t-il une industrie de la mode au Cameroun ?

Biensur qu’il existe une industrie de la mode au Cameroun. Et elle a toujours existé, elle a connu des heures au sommet sur plusieurs périodes. On a connu des marques de prêt-à-porter camerounaises (Afritude), On a connu des grandes stylistes comme Mme Omgba (Black Giraf), et de toutes les façons, chaque camerounaise et chaque camerounais participe très régulièrement à une économie de la mode, même informelle, en s’offrant les services d’un tailleur. En fonction de la taille et du maillage économique d’une communauté donnée, c’est vrai que le terme d’industrie peut s’apprécier à diverses échelles.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans ce milieu ? Les difficultés que je rencontre sont de deux ordres principalement:

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Un approvisionnement pauvre en variété et souvent en qualité. Les grossistes de matières premières, autres que le pagne et que j’utilise beaucoup car je fais toujours des mélanges de matières, importent des tissus accessibles mais qui du coup ne sont pas toujours les plus beaux ni les plus riches. Il y a un manque de variété, de régularité dans les choix disponibles, Mais j’ai la chance d’avoir accès à des matières disponibles à l’étranger et de pouvoir m’y fournir directement, ce qui me permet d’offrir de belles créations, le continent regorge de richesses. La faible appétence des artisans pour un travail de qualité... le vite-fait/gain-rapide est trop ancré dans les esprits des jeunes. J’ai la chance d’avoir commencé à travailler avec des couturières et tailleurs qui travaillaient dans ma famille depuis des générations, donc j’avais pleinement confiance en la qualité de leur travail. Cependant, pour la majorité des jeunes apprentis que nous avons souhaité former, j’ai constaté un faible taux d’engagement à fournir un travail de qualité. Les écoles spécialisées de l’industrie de l’habillement avec une formation solide manquent également, pourtant à l’époque du Collège Saint-Esprit de Douala, des talentueuses aiguilles étaient main courante.

Parlez-nous de Maison Nouss … Une jeune marque de vêtements et accessoires de mode qui valorise le pagne/wax pour les tenues des grandes occasions, comme pour celles du quotidien. Les pagnes choisis sont toujours des pagnes de marques africaines comme DaViva by Alphadi, Woodin et Uniwax. Les tenues et les sacs à main sont confectionnés à la main par des artisans africains. Prêt-à-porter féminin, maroquinerie, Blanc, accessoires masculins : tout est disponible sur notre site internet www.maisonnouss.com

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Quel est votre schéma de production & de distribution ? La demande est forte lorsque les créations sont réussies. Nous fabriquons en stock des tailles standards (car nous proposons du prêt à porter) allant du 34 au 44 (au delà sur commande). Nous stockons des grandes quantités de pagnes pour assurer une production sur le long terme. D’ailleurs ce serait l’occasion de négocier avec mes fournisseurs préférés sus-cités pour une meilleure optimisation de stock.

Quelles sont vos ambitions ? Faire de Maison Nouss le futur Zara africain. La marque de référence en termes de shopping mode en pagne. Il m’importe que l’explosion de la marque résulte du financement d’un business angel africain, car il en existe de nombreux, et car l’Afrique doit se faire par les africains eux-mêmes !

Propos recueillis par Gaëlle ONANA

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ROOTS by BROOKES Parle-nous de ta marque. Comment t’es venu l’idée de la créer ?

La marque de vêtement que je représente s’appelle Roots, créé pendant l’été 2016. Elle est met en valeur les traditions culturelles camerounaises. Elle mélange le streetwear (T-Shirt), et des tissus représentant les régions de l’ouest Cameroun (NDOP) et du Nord-Ouest (TOGHU). Depuis tout petit je m’intéressais déjà à la mode. L’un de mes plus grands rêves a toujours été de créer une marque de vêtement propre à moi.

Pourquoi le nom Roots ? Qu'estce qui t’inspire dans la création de tes collections ? Roots parce que cela signifie «racine», et qui dit racine dit début ou origine d’une chose. Beaucoup de personnes oublient leurs origines. Avec cette marque mon but premier est de ramener du monde à connaître ce qui est propre à nous même, qui nous rappelle nos traditions. Je m’inspire de tout mon quotidien. Je fais beaucoup de recherche et aussi je suis ouvert à la suggestion.

Comment se déroule le processus de production et d’écoulement de tes collections ? De la conception à la livraison. Faut avouer que dans les débuts c’était vraiment du bouche à oreille, car difficile de vraiment communiquer sur la marque du au budget vraiment très limité car, étant en autofinancement les choses ne sont vraiment pas très faciles. Roots aujourd’hui c’est une équipe de 3 personnes : un couturier, deux livreurs, un sur Douala et un autre à Yaoundé. Pour les autres villes du pays et même dans le reste du monde, nous procédons par mode d’expédition. Le but étant de satisfaire toute notre clientèle et ceux intéressé par nos produits.

Que penses-tu de l’industrie de la mode Camerounaise ?

La mode Camerounaise est en très grande évolution, comparé à il y a quelques années. Avec des mentors tels que Dio Ali, Imane Ayissi etc, elle se porte très bien. Aujourd’hui on retrouve une multitude de marque de vêtements, de créateurs, de make up artists. Mais il faut aussi souligner qu’il faut encore vraiment beaucoup de travail pour rallier avec celle d’autres pays.

Il y a-t-il des stylistes avec lesquels tu aimerais travailler ? Oui, bien sûr ! Je suis une personne qui croit beaucoup en ce que les artistes appellent « Collabo » car comme on dit souvent « Une main ne peut attacher une ficelle toute seule » c’est pour cette raison que si un jour j’ai l’opportunité de travailler avec un monsieur comme Dio Ali, je vais la saisir. Pour ma part je suis ouvert à toute «collabo».

Quelles sont les ambitions de la marque Roots ?

La première ambition de Roots est que tout le monde revienne d'une certaine manière à nosº origines, en arborant un vestimentaire propre à nous. Petit à petit cela marche car on voit beaucoup de vêtements avec des imprimés locaux chez les jeunes, et même adultes, et les artistes de musiques urbaines qui sont jusqu’ici mes meilleurs clients, lors de leurs multiples voyages, ils vendent les couleurs du Cameroun via leurs vêtements. En second, avoir un magasin Roots pour faciliter les achats.

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Eloli Design

Eve Fese

Fashion is not only a matter of fabric, beauty and talent, but also and above all a matter of passion. This passion is shared by several young Cameroonians who are increasingly launching their own clothing lines, making this field a hive of entrepreneurs. ELOLI was indeed precisely born from this passion for fashion shared by the the young Eva Fese and her sisters. We spoke with Eva about their brand.

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Thank you Eva for granting us this interview, can you please introduce yourself and tell us a bit about your background ? My name is Ndumbe Eyoh Fese… Eva is a nickname I inherited when i was 15… My friends said I reminded them of Eva Longoria lol. I am a co-founder (alongside my two sisters Dibo and Sume) of Cameroonian apparel brand Eloli meaning 'it is beautiful' in my vernacular language Bafaw. I have a bachelor's degree in common law, gotten form University of Yaounde II, Soa in 2010. I also have a masters degree in Human Rights and Humanitarian Actions gotten from UCAC, Ekounou in 2013. In 2015 I became a pupil advocate sworn into the Cameroon Bar Association.

Given that I am a pretty decent sketch artist or illustrator, I find it easy to materialise ideas that exist sometimes only in my mind. It is sometimes challenging to make my team understand what I am picturing in my mind.

What are the future projects of ELOLI ? In the nearest future we intend to reach out to our public by organising more fashion shows, private display shows and more practically, increasing our production capacity to be able to satisfy more clients.

Samuel BALEPA

Why did you choose to work in the fashion industry ? Regardless of me being a lawyer today, I have always been a creative person, an artist. I love drawing and for a long time, I thought I would pursue that as a profession. I love creating beautiful things, impacting other people in the process is a plus for me. Creating original clothes is a great way for me to express myself and impact lives. Impacting lives through the creation of employment is also very fulfilling. Being an economic actor in a very complex country is empowering especially as young African women.

How is the collection produced? From designing clothes to selling ? Eloli clothing is produced in Cameroon. Our genuine leather bags are produced in Canada. This is basically because my sister is the accessory expert, she is very passionate about making our bags.

What inspires you in the creation of your collections ?

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Grassphields

Cédric Debakey

Au milieu de ceux qu’on qualifierait à tort ou à raison de poids lourds de l’univers de la mode au Cameroun, de nombreux jeunes créateurs aux talents exceptionnels se font peu à peu une place dans le milieu. Cédric Debakey que nous avons rencontré fait partie de ceux-là, le jeune créateur est le fondateur et propriétaire de la marque Grassphields dont le nom fait référence au grand Ouest Cameroun et dont le caractère traditionnel et moderne et les imprimés locaux apportent une touche d’originalité et d’audace à la mode camerounaise. Entretien avec le petit prodige de la mode camerounaise.

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FOCUS Parle-Nous de Toi, Grassphields et de ton parcours dans l’industrie de la mode Mon nom est Cédric DeBakey Ingénieur en informatique et jeune passionné de stylisme, mode et technologie de l’information. Grassphields est une marque à mi-chemin entre tradition Camerounaise et modernisme européen. Nous accordons une place de choix aux tissus Camerounais, l’objectif étant avant tout de valoriser les traditions et cultures de chez nous à travers ces petits accessoires qui vous suivront au quotidien. Nous apportons une vision nouvelle de la mode camerounaise faite de couleurs vives, d’accessoires uniques. La gamme de nos produits est principalement constituée de sacs à dos, housses pour PC, sacs de voyage et autres lacets.

Quelles ont été tes inspirations au début de ta carrière ? Étudiant à la période où je créais cette marque, au début je n’avais pas de réelles sources d’inspiration. Pour moi c’était une activité pour me rapporter des revenus pour pouvoir palier aux problèmes académiques et du quotidien. Autodidacte dans le domaine, j’ai essayé au fil du temps de m’inspirer de certains looks mode et planifier une stratégie rapprochant le traditionnel à la modernité .

Quels sont selon toi les secrets de la réussite d’une marque comme la tienne au Cameroun ? Selon nous les Secrets de réussite d’une marque comme la nôtre au Cameroun c’est le travail uniquement, il y’a pas un autre secret. Les conditions du pays ne nous encouragent pas à nous développer véritablement localement. Je m’explique, pour convaincre le camerounais à acheter ton article il faudrait le vendre sur tous ses aspects, le plan digital, le Packaging et surtout les Finitions parfaites. Pour le moment nous n’avons pas encore véritablement un showroom Parce que nous ne jugeons pas encore utile d’en avoir. Actuellement nous ne vendons nos articles que sur le Web et par des revendeurs qui s’intéressent à notre activité.

Pourrais-tu nous décrire le processus de production des créations Grassphields, de la Commande à la livraison ?

En ce qui concerne la fabrication de ces articles, ils sont conçus pour plaire à ceux-là qui aiment leurs atouts traditionnels, et qui prônent leurs cultures. Jusqu’à présent c’est moi-même qui conçois et réalise tous mes articles. Les matières premières sont entièrement prises au Cameroun. La Commande effectuée par le client via nos plateformes sociales, le paiement se fait via le compte money de notre numéro commercial et les informations concernant le lieu de livraison sont échangées puis le service de livraison se charge de l’acheminement des produits jusqu’à l’acheteur.

Qui sont les clients de Grassphields? Grassphields est une marque fraiche et pleine de couleurs qui s’adresse à un public large, et nous y retrouvons des articles embellis de tissus tels que le Ndop, étoffe traditionnelle et rituelle Bamiléké et le Toghu. Nos clients viennent de tous les horizons du monde et la clientèle locale est beaucoup plus réticente par rapport au Prix. Je pense que les camerounais et peut-être les africains n’ont pas encore compris la notion d’artisanat et prêt à porter traditionnel. Par ailleurs du peu d’existence de la marque nous avons déjà une clientèle assez fidèle tels que des diplomates, des

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FOCUS étudiants, des revendeurs, des personnes Alpha et des artistes également. Cela va vous paraître bizarre peut être mais tous les artistes qui sont entrés en contact avec nous ont acheté les articles sans même discuter les prix et sont depuis quelques temps devenus des clients fidèles nous avons par exemple les artistes Locko, Mink’s, Fally Ipupa, Lady Ponce et bien d’autres.

Avec le peu de temps que tu as dans le monde de la mode au Cameroun que penses-tu de son évolution ? Je Trouve que l’industrie de la mode au Cameroun n’évolue véritablement pas et ce à cause des blocages que certaines personnes se créent entre elles. Tout le monde est jaloux de tout le monde. Peu de designers du même domaine peuvent facilement collaborer ensemble, c’est mon constat hein, ne venez pas me gifler ici (rires). Aussi concernant les matières premières nous avons du mal à trouver tout ce dont nous avons besoin et quand bien même nous trouvons ces pièces elles sont en quantité limitée.

Quelles solutions proposerais-tu pour permettre à l’industrie de la mode au Cameroun de se développer comme d’autres concurrents africains ?

Je souhaiterais qu’on étende le domaine du textile au Cameroun. C’est le fait de monopoliser les productions qui fait en sorte que beaucoup de créativité ne naît pas du travail de certains designers. Dans notre pays nous n’avons pas une seule usine de production de textile quand bien même cela est fait, les produits sont de bonne qualité. Au Cameroun nous n’avons qu’un seul producteur officiel de pagne et également importateur unique de certaines grandes marques de textiles dont les Prix ne sont pas souvent très équivalent au prix auquel nous achetons dans les pays de production. Je souhaiterais également que beaucoup plus de Fashion Show de créateurs soient mis en place pour pouvoir permettre aux designers de collaborer et mettre également en avant les mannequins locaux .

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CEDRIC DEBAKEY

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Royal wax

Considéré comme le premier symbole de la mode africaine, le Wax fait partie intégrante de l'industrie de la mode au Cameroun. Avec la modernisation plusieurs marques ont trouvé le moyen de mixer le Wax aux vêtements et aux accessoires urbains. Parmi ces marques, Royal Wax basée à Douala s'est imprimés africains. Peux tu nous décrire le processus fixée pour objectif de redonner le goût du de production ? De la conception des Wax à ses clients. Nous avons rencontré Rita la créatrice de collections à la vente des vêtements. Pour ce qui est de la production, faudrait noter que cette marque. Bonjour Rita merci de nous accorder cet entretien. Pourrais-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

Bonjour à l'équipe et à tous les lecteurs de C'Koment Magazine. Je suis Omandja Rose Rita, âgée de 30 ans, maman d'une adorable petite fille et fondatrice de la marque Royal Wax. Titulaire d'un BTS en Comptabilité et Gestion d'entreprise. Née d'une maman Togolaise et d'un père Camerounais du Mbam. Je me lance dans cette aventure en 2015 où je commence par confectionner de petits accessoires, très vite j'ai de bons retours et quelques critiques.

“Royal Wax” comment t'es venue l'idée de créer cette marque et pourquoi ce nom ?

J’ai eu ma petite idée quand le virus de l'entreprenariat a frappé à ma porte. J'ai eu des clients qui ont cru en moi et m'ont beaucoup motivée. Pour ce qui est de créer la marque c'était pour professionnaliser mon projet, j'allais quand même pas vendre des articles “no Name”. Il fallait un nom à mon bébé. "ROYAL WAX" simplement parce que le client est roi.

Quelle est la cible de Royal Wax ?

Honnêtement je vous répondrais que je n'ai pas de cible, car mon rêve est de vulgariser le tissu pagne dans les milieux mondains et que les africains soient fiers d'arborer leurs propres créations avec des tissus

je ne suis pas couturière, je fais du prêt-à-porter Wax j'ai une équipe avec laquelle je travaille. Je me charge de choisir les tissus, les assemblages avec d'autre tissus ou matières, de dessiner des modèles susceptibles de plaire, et vérifier la confection. Quand les modèles sont validés ils sont acheminés pour les photos et ensuite pour la boutique sis à Bali face immeuble FOLEPE.

Quels sont les projets à venir de la marque ?

À court terme nous prévoyons d’ouvrir d'autres boutiques à Douala et à Yaoundé. À long terme on aimerait produire plus car la demande est de plus en plus grande et peut être un jour commencer à exporter.

Quel regard portes-tu sur l’industrie de la mode camerounaise ? Y a-t-il des marques avec lesquelles tu voudrais travailler? L'industrie de la mode Camerounaise est en plein essor, des créateurs Camerounais commencent à se démarquer malgré les réticences de la clientèle qui préfère souvent se tourner vers des produits occidentaux et orientaux quelques fois contrefaits, au détriment des créations locales qui pourraient contribuer au développement de l'économie de notre cher et beau pays. J’aimerais beaucoup bosser avec des marques comme Grassphields ou encore Shoes by Vidal J'aime vraiment ce qu'ils font.

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Steve Bardgoge À l’occasion du numéro spécial mode Mai-Juin 2017, C’koment Magazine a décidé de se pencher sur ces jeunes stylistes Camerounais qui font de plus en plus parler d’eux. Parmi eux, un jeune garçon nommé Steve Bardgoge, qui a débuté en tant que mannequin et qui aujourd’hui, se retrouve à la tête de sa propre entreprise. Nous sommes allés à sa rencontre pour en savoir un peu plus sur sa marque.

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STEVE BARDGOGE

Qui est Steve Bardgoge ?

L’inspiration vient avant tout de mon vécu, et de ma Steve Bardgoge est un jeune créateur autodidacte façon d’appréhender les choses. Ensuite, je me réfère à en cycle master (en science politique) et qui a pour l’histoire de l’Afrique et du monde pour concevoir des passion la mode et le design. vêtements de qualité.

Parlez-nous de votre marque

Quel est votre schéma de production et de

D'où tirez-vous votre inspiration ?

nous faisons. Notre plaisir est de vous satisfaire et notre évolution dépend toujours de vous.

distribution ? La marque Bardgoge est une jeune marque qui a vu le jour le 17 novembre 2015. L’objectif de la Nous produisons surtout au gré des commandes marque est de redorer les tissus et les formes africaines sous des aspects modernes et futuristes. Le dernier mais aussi nous faisons une production libre pour tout acheteur curieux d’essayer nos articles. défilé de notre marque s’est d’ailleurs tenu au Hilton Hôtel de Yaoundé et les réactions ont été très positives, Quelles sont vos ambitions ? ce qui nous encourage davantage. Regrouper différents métiers de la mode dans un seul Quelles sont ses spécificités ? corps “Bardgoge”, et s’établir sur le plan national et pourquoi pas international. Nous travaillons avec des matières locales. Nous cherchons constamment l’originalité et la Un dernier mot pour les lecteurs de singularité et surtout, nous voudrions mettre en avant le côté africain sur chaque vêtement. Nous faisons aussi C’koment. bien des vêtements de scène pour des artistes que des vêtements prêt à porter. Vous pouvez nous retrouver sur Instagram: @bardgoge_style afin d’avoir un aperçu de ce que

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JTM wax Peux-tu nous parler de toi et de ton parcours dans le monde de la mode ? C’est une vieille histoire d’amour avec la mode mais ce n’est que récemment que je m’y suis véritablement consacrée. Je suis une jeune diplômée en marketing avec une petite expérience professionnelle après être passée dans quelques entreprises de la place.

Pourquoi le nom JTM ? JTM n’est rien d’autre que les initiales de mon nom Julienne Tatiana Moudourou. Je trouve ça mignon. Ça exprimer l’amour du pagne, l’amour des couleurs de chez nous.

Quelles sont tes inspirations ? A travers des voyages, notamment en Afrique de l’ouest où j’ai eu la chance de voir et de partager des expériences avec des créateurs qui je dois dire sont déjà très avancés dans le domaine. Après vous savez, la création c’est de l’esprit

Pourrais-tu nous décrire votre schéma de production et de distribution ? Les accessoires sont fabriqués à 80% avec du matériel trouvé sur le marché local. Quant aux tissus, l’Afrique de l’ouest offre des imprimés différents que je choisis personnellement. Les produits sont fabriqués localement et de manière artisanale. Ils sont vendus via les réseaux sociaux et des expositions culturelles organisées sur le territoire. J’espère pouvoir ouvrir un show room très prochainement.

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L'industrie de la mode est un vaste réseau dont les intervenants se diversifient et se multiplient de plus en plus. Du mannequin au vêtement en passant par le bottier, et le make-up artist. Les accessoires sont un aspect tout aussi important mais quelque peu négligé. Heureusement des marques ont fait de la valorisation des accessoires made in 237 leur objectif principal. Parmi elles JTM. Nous avons rencontré Tatiana créatrice de la marque pour en apprendre un peu plus. Quels sont les projets d'avenir de la marque JTM ? L’ambition est de faire de cette marque la référence en matière d’accessoire de mode africain. Je pense que ce n’est pas impossible

Que penses-tu de l'évolution de l'industrie de la mode camerounaise? Comment selon toi pourrait-on l'améliorer ?

Les choses sont entrain d’être faites dans le sens de l’amélioration et c’est à saluer. Lors des salons et expositions, on peut constater la représentation de plusieurs marques made in Cameroun. Ma contribution consiste à interpeller les confrères créateurs à mettre un accent sur les finitions car c’est ce qui fait la différence avec les créas qui nous viennent de l’occident.

Un dernier mot pour nos lecteurs? JTM Wax vient changer un peu la perception qu’on avait du pagne en créant la parfaite symbiose entre la mode africaine et celle d’outre mer. Vous pouvez désormais porter votre jolie robe et rester « originalement » africaine avec des accessoires en tissu pagne. J’encourage les jeunes créateurs camerounais comme moi à se lancer afin de faire connaitre leur potentiel on assistera certainement à l’expansion de la mode camerounaise je nous le souhaite.

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Samuel BALEPA


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Vidal KENMOE

shoes by vidal

Poser un regard sur l’industrie de la mode au Cameroun nous a permis de comprendre une fois de plus que la jeunesse camerounaise est bourrée de talents. A la liste de talentueux créateurs camerounais nous pouvons désormais ajouter le nom d’un Maître bottier: Vidal Kenmoe. Il a récemment lancé sa marque Shoes by Vidal dont le nom est de plus en plus entendu et lu nous l’avons rencontré pour en parler.

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FOCUS Pourrais tu te présenter et nous parler de ton parcours ? Je suis Vidal Kenmoe Ingénieur aérospatial de profession et artisan bottier par passion. j’exerce dans ce domaine depuis quelques années, je crée des chaussures habillées mixtes pour homme et femme

Comment est ce que la transition s’est faite entre ces deux domaines ? C’est vrai que l'ingénierie spatiale et la création de chaussures sont deux domaines qui n’ont rien en commun mais j’ai toujours été passionné de chaussure depuis tout petit. J’ai fréquenté un établissement où il fallait toujours être bien habillé et bien chaussé. Ensuite j’ai servi au sein de l’armée royale britannique où c'était une obligation d'être bien vêtu et bien chaussé c'est tout cela qui a développé mon amour pour le métier de bottier.

Comment es tu passé de passionné de chaussure à maître bottier ? J’apprends le métier depuis 2012. Je me suis formé en atelier pendant mon temps libre dans la ville de Derby en Angleterre. Une fois de retour au Cameroun tout est parti de la commande de mon commandant de bataillon à Douala. Je lui ai confectionné une paire de chaussure qu’il a aimée et a parlé de moi à son entourage. C’est comme ca que j’ai commencé à me faire connaître et que Shoes by Vidal est né.

Pourrais-tu nous décrire le processus de production chez Vidal shoes ? De la conception du model à l'achat ou la livraison ? Les commandes se font essentiellement en ligne. Les clients repèrent les modèles qui leur plaisent sur les comptes Shoes by Vidal sur les réseaux sociaux, ils me les envoient avec leurs pointures pour ceux qui veulent des chaussures sur mesure je me dirige vers eux pour prendre leurs mesures. La moitié du prix de la chaussure (65 000fcfa prix unitaire) doit être payée au moment de la commande, une fois cette somme perçue je démarre le processus conception de la chaussure qui dure en moyenne dix jours ou plus pour certains models.

Qui sont les clients de Shoes by Vidal ? Ma clientèle est constituée d’amoureux de souliers fins et de chaussures faites mains, ils viennent de partout. Il s’agit pour la plupart de femmes qui souhaitent offrir des chaussures à leurs Copains ou à leurs Maris.

Au delà de ta clientèle est-ce que le public est

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réceptif à ton travail ? Pas vraiment, les gens ont du mal à comprendre la différence entre une chaussure industrielle et une chaussure faite à la main. Notamment au niveau des finitions, du moulage du semelage et forcément en terme de prix aussi. Les gens ont du mal à comprendre qu’une chaussure faite à la main ne peut pas voir le même prix qu’une chaussure industrielle

En terme de matériaux, où te fournis-tu? Tous les fournisseurs de Shoes By Vidal sont à Douala, donc je me ravitaille chez eux. Certains me fournissent des matériaux importés et d’autres des matériaux venant de diverses régions du Cameroun.

Quels sont les projets à venir de la marque Shoes by Vidal ? Faire grandir la marque, chausser tout le cameroun les autres pays de la région et avec le temps exporter la marque au delà de l’Afrique. A cet effet j’ai déjà commencé à rencontrer des jeunes bottiers et cordonniers camerounais avec qui je pourrais travailler lorsque les commandes augmenteront.

Propos recueillis par Samuel BALEPA

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Dio Ali

Installé Depuis maintenant plus de 10 ans au Cameroun Dio Ali fait partie des incontournables de la mode camerounaise. Il est arrivé à Douala en 1996 où il apprend le métier de tailleur auprès de son père. En 2000 il fait la connaissance de Parfait Behend et Black Gérard qui l’inspirent et lui donnent encore plus envie de se lancer dans le secteur de la mode 237, pour pouvoir mieux pénétrer ce milieu plutôt fermé à l’époque, il devient mannequin. La première collection de Dio sort cinq ans plus tard. Il s’inspire de la beauté des personnes qu’il souhaite habiller

“Je regarde les personnes et je les étudie. Pour façonner une personne, il faut déjà savoir ce qui l’intéresse et la transformer, tout en la mettant à l’aise à travers ma création”. Mr Ali a à cœur d’assurer la relève, c’est dans cette optique qu’il participe à de nombreuses initiatives à l’instar du forum des métiers de la mode et du design du CCMC et forme lui même des jeunes à son atelier. En 10 ans de carrière Dio Ali est satisfait de l’accueil et du travail accompli au Cameroun. “Quand on arrive dans un pays et qu’on a juste une petite connaissance d’un métier et qu’on commence avec zéro et plus tard quand on se retrouve aujourd’hui à 10 ou 20 pourcent, cela veut dire qu’il y’a déjà un pas la suite nous permettra d’aller de l’avant”

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Kreyann + K-walk

Anna Ngann Yonn En 20 ans de carrière nul doute que Anna Ngann Yonn est devenue l’une des figures emblématiques de la mode au Cameroun et en Afrique. Son parcours, son expérience, son dévouement et son désir de propulser au travers de sa marque et de sa fashion show la mode camerounaise et de la faire briller à travers le monde forcent le respect et font d’elle la créatrice la plus influente du milieu. Portrait d’une femme au talent immense qui consacre sa vie à sa passion. Passionnée de mode et particulièrement de stylisme, Anna Ngann Yonn l’a toujours été et y a consacré toute sa vie ou presque. Dès son plus jeune âge elle savait sans l’ombre d’un doute qu’elle voulait exercer dans ce domaine, faire de ça son métier. Malgré le scepticisme de ses parents qui ne voyaient en la mode aucune garantie d’avenir, la jeune femme va persister et se donner les moyens de vivre son rêve, celui de devenir styliste. Anna va quitter son Cameroun natal et opter pour l’Esmod l’Ecole supérieure des arts et techniques de la mode à Paris. Estimant que pour faire carrière dans ce domaine seul le talent ne suffit pas qu’il est plus que nécessaire de se former et de maîtriser les rudiments du métier. Une expérience qui lui permettra de faire ses classes chez Issey Miyake lors d’un stage et où elle estime avoir appris la rigueur dans le travail. En 1995 elle obtient son diplôme et décide de rentrer au Cameroun pour mettre son expérience et son savoir au service de son pays et de la mode camerounaise. Les premiers pas en tant que styliste ne seront pas des plus faciles. Dans un environnement très peu sinon pas du tout structuré où tout est à refaire, Anna va tout de même et ce malgré les difficultés réussir à se faire une clientèle et à mettre sur pied Kreyann’ sa marque et présenter sa première collection intitulée Mbondji I Bikai et par la suite ouvrir sa première boutique. De bonne augure pour la suite de sa carrière qui prendra véritablement son envol après sa rencontre avec le créateur sud-africain Jan Malan qui est également l’organisateur de l'événement Face Of Africa. Celui-ci qui est tombé sous le charme des créations d’Anna va

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la pousser à participer à l’évènement (elle y participera trois fois),elle sera pour sa première participation sélectionnée pour habiller les mannequins lors de la finale. Un vrai tremplin pour la créatrice qui séduit par la qualité et la beauté de ses produits. Rien de bien surprenant a-t-on envie de dire quand on sait que Anna met un accent particulier sur le beau, le glamour et la qualité, ce dernier élément qui pour elle se manifeste dans le choix des couleurs, des matières, les finitions et même la coupe.Kreyann’ c’est du prêt-à-porter de luxe disponible dans les boutiques de Douala (Bonanjo) et Yaoundé (Hilton hôtel) et de la haute couture faite sur mesure. Plus que jamais c’est une marque devenue incontournable dans le milieu de la mode au Cameroun et qui a su s’exporter et séduire à l’international. En 2011 Anna Ngann Yonn ira encore plus loin en lançant la première édition de K –walk (la marche de Kreyann’) qui se déroule tous les deux ans où sont présentées trente pièces de la marque et qui est aujourd’hui l’un des événements mode les plus courus au Cameroun. Anna regrette tout de même le fait que les dirigeants ne prennent pas de véritable position vis-à-vis de l’avenir de la mode camerounaise. Comme d’autres acteurs du milieu elle pense que le devenir de la mode au Cameroun passe par une réelle professionnalisation du secteur. Malgré tout, elle a su s’imposer comme un acteur incontournable et une des personnalités les plus influentes sur qui les jeunes stylistes et la mode camerounaise dans son ensemble devrait sans doute s’appuyer.

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NOS COUPS DE COEUR

Ces jeunes créateurs

que vous devez absolument connaître

D

ans le milieu de la mode et plus spécifiquement de la mode urbaine au Cameroun, des marques ont su s’imposer à la fois dans le cœur de la population et dans le « game » en général prenant le statut d’incontournables. Sans vouloir remettre en question cette place privilégiée, Iris a fourré son nez pour ne pas dire son œil dans les différentes villes pour vous dénicher les pépites. En effet, nous nous sommes donnés pour mission de dénicher des jeunes créateurs, peu connus du grand public dont les créations vous redonneront envie de porter du local ou de vous vanter de la provenance de telle ou telle création. Des blazers aux mocassins en passant par des capes, des accessoires de tout genre en wax pour aboutir à des créations uniques tout droit sorties d’Inde et même à des sandales confectionnées avec les fameux cristaux swarovski, amoureux de la mode et peut-être du chocolat (Oui cette référence culinaire en accord avec les pépites était nécessaire pour vous mettre l’eau à la bouche) vous allez à coup sûr aimer ce qui va suivre et pourquoi pas commander dans les minutes qui viennent. A vos marques, prêts, découvrez !

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Melanyn’n P

assionnée d'art et de mode, Raïssa MINLO, fondatrice de Melanyn’n, est titulaire d'un BTS en Design de Mode de l’Institut des Beaux-Arts Cheikh Anta Diop. Après s'être présentée à des concours de beauté et avoir participé à de nombreux défilés et expositions à la fois comme créatrice et mannequin, elle développe en elle un esprit d'entreprise et décide de se faire valoir dans le domaine de la mode et de la beauté. Curieuse et toujours en quête de nouvelles expériences, elle pousse ses recherches sur la matière et développe une technique de fabrication textile à partir d’un système de récupération. C’est ainsi que naît Melanyn’n. Melanyn’n est une structure fondée en 2013 à Yaoundé. A la naissance de la marque, le but était de produire des vêtements sur mesure et quelques commandes spéciales pour particuliers. Peu à peu, la structure s'est vue recevoir des commandes de produits en quantité plus importante et a dû s'améliorer. De ce fait, Melanyn’n a lancé un processus d'industrialisation visant la confection des vêtements par tailles standards. De même, Melanyn’n propose des vêtements et accessoires mixtes fabriqués essentiellement au Cameroun. C'est son mélange de matières, ses coupes simples, ses imprimés et les couleurs qui font la particularité du style de la marque. Elle se veut être porteuse d'identité culturelle. Chaque pièce est proposée en quantité limitée, afin que la cliente ou le client bénéficie d'une certaine exclusivité. Chez Melanyn’n, les produits sont variés et permettent à chacun de s'identifier et de se vêtir en exprimant son identité et sa personnalité. Par ailleurs, en dehors du service conception et confection de produits vestimentaires, la société met à disposition des services de décoration et d’esthétique corporelle.

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Onja Collection A

yant vu le jour dans le monde de la mode africaine un 17 mars 2017, « ONJA » (abréviation de Okala Noa Jordan Arsène) est une marque de vêtements africains ayant pour but d’apporter non seulement un plus au style vestimentaire des adeptes consommateurs mais aussi de faire valoir la créativité camerounaise et promouvoir l’entreprenariat dans notre pays et dans la sous-région. Derrière cette prestigieuse et grande marque se cache deux entrepreneurs à l’instar de Mlle OLINGA Marie Michèle (Promotrice/ Fondatrice de la maison ONJA) et le jeune NOA Jordan (créateur/designer de tous ces modèles). Tout ceci ne pouvant se faire sans une équipe attentionnée, dévouée, fidèle. Ensemble, ils se sont fixés pour mission principale de satisfaire la clientèle qui est leur priorité. Afin d’apporter «ce plus» assez original et différent, ces jeunes entrepreneurs ont eu la brillante idée d’agencer du Wax avec du Cuir provenant de certains pays africains notamment le Sénégal, le Nigeria, le Ghana, etc.

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Cousin T

choua Arlette is a graduated Fashion Designer born in Cameroon. After her graduation in high school , she said to her parents that she will love to be an engineer in Telecommunication (like her Dad ) and at the same time she was also crazy about fashion design (like her mum). At the end of the day, her dad decided that she will study Engineering. She went to South Korea to learn Chemical engineering but she didnt found it interesting at all and after three years of struggle She decided to quit and go for fashion design. She went back home in Cameroon and there she was working with her sister who is a Fashion designer and it was amazing for her: So, she decided to travel just to learn Fashion design because we don’t have any fashion design school

in cameroon. She studied in a French design’s school in India : Mod’Art International. She did a collection made of the best of Africa and India. As an african, she loves African print so much and she’s amazed by the beauty of indian culture. So, she decided to put the two together and came up with something different . Different in the way that : For example it’s not just with saree that you can wear indians accessories. Arlette said that : “This collection is really to show that beauty of the two cultures that i’ve learned» . Thats why she named her collection «AFRISIA» In India they have a lots of shiny things, revealed the fashion Designer and in Cameroon the prints are mostly bright with different designs but not shiny at all. She is so happy to come up with this mix of the culture through her designs and she is mostly happy for the fact that she has learned a lot from her teachers. This collection make her very proud because she took her time from the Pattern Making, apply her GC lessons in the same time and she came up with this beautiful collection. The most important in fact is that she has made this beautiful collection from her heart.

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KFY Clothing K

FY Clothing est une marque camerounaise qui a pour but d’habiller toutes les couches sociales. La marque associe des styles extravagants, sexy, traditionnels et formels: un melting pot qui permet à chacun de s’identifier. KFY c’est aussi l’association de la qualité et de l’inspiration, et ceci à moindre coût. La première collection, «Amaze Me» qui est essentiellement composée de Wax et Ankara bat encore son plein et une deuxième collection de tenues sophistiquées intitulée «Sober» a été lancée au mois de Mai.

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Idiba wear C

hristiane Mikano est l’une des promotrices de la marque IDIBA WEAR. Au regard de l’absence d’une véritable culture vestimentaire urbaine propre chez les camerounais, de jeunes camerounais décident d’y pallier et de concrétiser leur rêve, leur passion. En effet, la marque a été mise sur pied par des jeunes camerounais ayant un intérêt assez poussé pour la mode et particulièrement la mode africaine le 09 Octobre 2015. IDIBA WEAR est une marque de vêtements africaine et précisément camerounaise qui fait dans la confection des vêtements en y ajoutant une dose d’originalité. Elle customise des vêtements, fait dans l’habillage de sac à mains, de chaussures et confectionne également des accessoires.

Contacts: 696417814/ 672845553 Mail: cmikano@yahoo.fr Facebook: IDIBA/Instagram: @idibawear

Ayaba boutique F

reddy Lindou , 23 ans français d’origine camerounaise est le directeur d’AYABA Boutique. Ayaba Boutique est une boutique spécialisée dans les kaftans venues d’Inde . La marque s’est élargie tout dernièrement en lançant différentes marques de vêtements 100% Made in Cameroon.

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- OBA Bespoke : Lignes d’ensembles homme fait sur mesure. - OBA ( prêt à porter ) : Chemises , polos , tuniques - BANYI : Ligne haute couture femme ( Robes de soirée , jupe , chemisiers) + Ensemble bijoux LUXE Made in Nigeria. Le but de la création de ces différentes nouvelles marques est de sortir la mode africaine de son retranchement, en donnant une touche contemporaine à celle ci . L’équipe entend « détourner les codes de l’élégance traditionnelle africaine dans un esprit moderniste. » Les couleurs vives , le pagne Wax , les coupes rappellent l’exotisme de leurs créations. Par ailleurs , ils s’inspirent des grands noms de la mode occidentale pour dessiner leurs modèles et concevoir leur image de marque . Cette boutique est ligne met un point d’honneur à fournir de la qualité au travers des tissus utilisés et des finitions qui sont au rendez vous . Pour tout contact Facebook : AYABA E-Boutique Instagram : @ayaba_boutique Contact WhAtsApp : +1.816.649.4546 Ligne direct : 660.974.814 Notons que cette boutique livre partout au cameroun et sera bientôt au plus près de vous au sein de boutiques situées dans les grandes villes.

Afro Yaca Drum L

ancée officiellement en 2016, Afro Yaca Drum est une marque Camerounaise de bijoux et d'accessoires faits mains. Elle fait la promotion de la culture moderne africaine en proposant des articles alliant tradition et modernité. La marque utilise plusieurs matériaux dont les perles, les cauris,le bronze et principalement le tissu wax. L'activité de la marque consiste en la création des sacs,pochettes, des accessoires (boucles d'oreilles, bracelets, colliers etc...) et aussi des

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bijoux en perles les associant le plus souvent aux vêtements en wax. Les créations Afro Yaca Drum s'adressent en général à tous les amoureux du "chic", alors, si vous êtes à la recherche des couleurs qu'offre l'Afrique et bien les accessoires de la marque sont faits pour vous. Pour tout contact : • Facebook : Afro Yaca Drum • Téléphone : 693247486

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Justabi Wax JUSTABI WAX est une marque de produits confectionnés avec du pagne pour hommes, femmes et enfants. Créée en 2015, elle est le fruit du travail de jeunes entrepreneurs camerounais passionnés par le Wax. JUSTABI WAX vous propose d’entrer dans l’univers de la mode afrochic et des accessoires en tissu pagne. Un voyage fait d’élégance, de couleurs, de mode, de joie et de pagne!!! Votre activité JUSTABI WAX est une marque spécialisée dans la création, la réalisation, et la rénovation de vêtements et d’accessoires avec du pagne.

JUSTABI WAX de nos jours ? JUSTABI WAX est la preuve qu’il est possible de vivre au Cameroun et avoir des ambitions internationales. Aujourd’hui JUSTABI WAX fait déjà le bonheur de nombreux fidèles consommateurs à travers le monde.

Vos objectifs ? Vos buts ?

Quel style présentez-vous ?

La visée est de faire de JUSTABI WAX, « La » marque de référence au Cameroun et en Afrique, portée partout dans le monde. Pour y parvenir nous comptons multiplier nos ventes privées et boutiques éphémères à l’étranger afin de faire connaître nos produits. Nous comptons multiplier nos points de vente dans les villes du Cameroun et nous installer dans les villes étrangères où nous avons déjà une bonne clientèle comme Paris et Dakar.

JUSTABI WAX promeut le style Afropolitain. Le mot Afropolitain étant la contraction des mots Africain et Cosmopolitain et représentant une culture métissée entre des racines africaine et occidentale.

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Vos sources d’inspirations ? Nous nous inspirons des tendances mode actuelles que nous représentons à notre manière en y intégrant du pagne à travers nos collections.

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Qu’est ce qui fait votre particularité ? Nous garantissons à nos clients l’Authenticité de nos articles par une sélection minutieuse des matières premières pour un produit de qualité, la Fiabilité par la fourniture d’un produit qui a une longue durée de vie et une garantie après-vente illimitée, un excellent rapport qualité/prix et le plaisir de se vêtir d’une Marque qui se positionnera comme leader de son domaine en dévoilant le chic et la beauté de vêtements et accessoires à la mode combinés à l’identité culturelle que revêt le pagne.

Où acheter du Justabi Wax?

Depuis Mai 2017, vous pouvez retrouver nos créations à la GALERIE AFROPOLITAINE à Bali - Douala. Ce concept store est un espace qui regroupe plusieurs stylistes et marques camerounaises, dans un cadre accueillant et agréable à visiter. Si vous aimez de belles créations avec du pagne, ne manquez pas d’y faire un tour; sinon allez-y juste pour découvrir. Merci à Yaoundé C’koment pour l’opportunité qui nous est donnée de nous présenter. C’est la preuve que nos objectifs vont bon train car JUSTABI WAX s’élargit à un nouveau public. Nous invitons tous les lecteurs à découvrir nos créations et à essayer le style Afropolitain.

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Maryel Couture

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aryel Couture est une ligne de vêtements crée par Maryel Fautier. Toutes ses créations aussi diverses les unes les autres portent une marque: Le pagne. Il l’affirme lui même “Le pagne a pris le pouvoir”. En effet il crée des vêtements, chaussures et accessoires pour hommes et femmes. D’ailleurs

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les hommes qui se sentaient lésés par la hype du “wax”peuvent être satisfaits: des vestes, des noeuds papillons, des slippers et plein d’autres produits sont désormais à leur portée.Ce dernier use de tous les coloris pour satisfaire l’oeil aguerri des clients mais “Trop parler c’est maladie” dit-on. Découvrez tout en images.

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Ozi International O

ZI INTERNATIONAL est une marque de mode et de beauté créée en 2007 par une jeune Camerounaise Anyi Asonganyi qui est le chef de la direction de l'entreprise (PDG). La principale inspiration est l'originalité. La vision derrière tout le processus de création de chaque pièce chez OZI est de faire en sorte que les clients se démarquent clairement dans ce monde d'aujourd'hui où l'originalité devient une chose abstraite. Ozi c’est : “Nous vous rendons différents, nous rendons la différence claire.” Pour tout contact • +237654074357/+237679193630 • Facebook: facebook.com/ozioriginal • Instagram: anyiasonganyi/ oziinternational • Twitter: anyiasonganyi/ozibyanyi • Snapchat: anyiasonganyi

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Mwanamke M

wanamke qui signifie «femme» en swahili langue originaire de L’Afrique de l’Est, est une fashion brand qui produit des sacs et accessoires avec des tissus africains et du cuir. Boostés par la démocratisation du pagne hors des frontières africaines, la marque s’est donnée comme mission de l’utiliser en associant la tradition à la modernité.Tous les produits sont faits à la main et ont un fini excellent pour le grand

plaisir de la clientèle. Le slogan est : «Wear your wax and be confident». A l’écoute de la clientèle, la marque propose différents designs mais aussi est en mesure de reproduire un modèle selon l’envie du client. Pour tout contact: • Mail : mwanamke.bys@gmail.com • Instagram : mwanamke_bysq

La marque Mpessa L

a marque Mpessa est l’oeuvre de deux étudiantes Berthe et Liz passionnées par la mode africaine. Elles se sont unies pour créer une marque dont la dénotation s’inspire d’une expression Douala : «Bekwadi ba mpessa», qui veut dire une histoire de style. De ce fait la marque est née en août 2016 proposant une collection mixte riche en bombers de différents modèles : des réversibles, des parkas, des blousons en jeans et des tuniques tous associés aux tissus africains. L’idée lors de la création de la marque a été de pouvoir démontrer qu’au travers du pagne africain, les enfants, adolescents, jeunes, et adultes peuvent

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allier en même temps afritude et modernisme dans le style vestimentaire. Ce qui les distingue des autres est sans doute la créativité et la diversité des modèles africains beaux et attrayants qu’ils proposent.

Israël B Kouture L

a marque de vêtements Israël B. Kouture s'inscrit dans l'esprit de référence de son promoteur éponyme dans sa quête primordiale d'Universalité culturelle, clairement manifestée à sa vingtaine sonnante. Ce psychothérapeute de formation résidant à Yaoundé a pour ambition déclarée la suivante: Tropicaliser les modèles StreetWear occidentaux, en les convertissant aux convenances vestimentaires locales. Israël B. Kouture est une ligne de prêt-à-porter pour la promotion du "Kamer feeling" en tant qu'Identité propre, participant du réarmement culturel de la jeunesse d'ici, et pourquoi pas, d'ailleurs. La marque a enregistré des collaboration actives avec des artistes reconnus tels Locko, Numérica, William Nsai ou Alain Ngann, pour ne citer que ceux-là.

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STREET WEAR

Le streetwear au C am e r o un

« Une success-story »

Streetwear : il y’a encore quelques années ce terme était presque inconnu du grand public camerounais. Aujourd’hui, parler de streetwear ne relève plus de la magie, le terme et tous les concepts qui l’entourent sont plus que jamais d’actualité dans le milieu de la mode et du divertissement camerounais. Le streetwear ou mieux la mode urbaine fait désormais partie des composantes de ce qui serait l’industrie camerounaise de la mode, il connaît un succès sans précédent. Le concept séduit et s’installe de plus en plus dans les habitudes de la jeunesse camerounaise, bien plus certains en ont fait un véritable business.

L

e streetwear de façon ramassée peut être défini comme un ensemble de styles arborés par la jeunesse en milieu urbain. Il connait un tournant important dans sa progression avec la sortie du titre à succès Hein Père de Stanley Enow.Surfant sur la vague du succès le jeune rappeur originaire du Nord-ouest Cameroun va mettre sur le marché des T-shirts et autres accessoires floqués du titre de sa chanson. Ce qui au départ devait servir d’instrument de promotion deviendra un véritable phénomène. Les produits estampillés hein père vont inonder les rues et marqueront la naissance de la marque Motherland du nom du label de Stanley. Mais depuis les choses ont bien évolué, si Motherland est moins visible sur le marché, d’autres marques ont vu le jour, d’autres ont tout fait d’asseoir leur leadership dans le milieu, le succès du streetwear ne cesse de séduire les foules et d’inspirer. A la base de ce succès l’ascension fulgurante de la musique urbaine dont les artistes sont aujourd’hui pour les marques de véritables ambassadeurs à l’image de la troupe New-Bell Music amenée par Jovi, qui a tissé des liens privilégiés avec la marque Frenchkind. Ou encore de Maahlox devenu ambassadeur de la marque Tchakap du footballeur camerounais Alexandre Song. Les artistes de musique urbaine généralement perçus comme les représentants de la jeunesse, de la rue et de ses composantes, les marques streetwear ont su surfer sur le succès de ces derniers en multipliant partenariats et associations profitant de la fanbase et du capital sympathie énorme dont ils jouissent auprès du public. Bien plus que l’image des artistes, la présence de plus en plus nombreuse des marques dans le milieu du streetwear camerounais a fait naître une réelle concurrence dans le milieu qui s’avère bénéfique pour le secteur. Concurrence oblige et

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pour y faire face, les uns et les autres rivalisent d’idées et d’originalité pour pouvoir accrocher le public. Des idées simples et originales qui séduisent et fidélisent la clientèle à l’instar des phrases inspirantes des T-shirts Unit3d, des casquettes floquées des noms de villes camerounaises de Frenchkind. Ou encore Defend Cameroon et son concept streetwear solidaire. Les marques font de en plus preuve de créativité pour se démarquer, des tournées promotionnelles et autres types d’évènements sont organisés dans le but de se rapprocher du public et faire connaître sa marque. Frenchkind et Jasaid sont même encore allés plus loin en mettant sur pied des boutiques ( Douala pour la marque au croissant et à Yaoundé pour Jasaid) pour permettre à leurs clients d’entrer plus facilement en possession des produits. Car les instruments de commercialisation sont entre autres des problèmes qui minent le secteur. Des problèmes auxquels veut répondre la plateforme en ligne Ndodi (Streetwear 237), site de commercialisation et de promotion des produits streetwear au Cameroun. Une réelle innovation qui contribue à apporter encore plus au succès de la mode urbaine. On ne peut négliger le côté accessible des produits streetwear qui non seulement parlent à la grande majorité des jeunes camerounais mais sont très abordables de par les prix qui sont pratiqués dans le milieu (compter en moyenne 5000 FCFA pour un T-shirt). Le streetwear au Cameroun pour de nombreux experts doit encore se professionnaliser pour pouvoir atteindre certains standards et définitivement s’installer comme un élément incontournable de la mode camerounaise. En attendant il fait son bonhomme de chemin et ne cesse de séduire les foules .On ne peut plus se le cacher, il va falloir compter avec désormais.

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S t é p h a ne TA N G



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Streetwear 237

Pr o po s recu ei lli s pa r S tépha n e TA N G

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Plateforme de promotion et de valorisation de la mode urbaine au Cameroun.

Pour commencer, c’est quoi la mode urbaine ? La mode urbaine est l’ensemble des styles vestimentaires arborés par la jeunesse en milieu urbain. Plusieurs tendances se démarquent, nous avons à Ndodi essayé de les regrouper en quatre grands groupes : le Streetwear qui se rapproche beaucoup plus de la culture Hip-Hop, l’Afro-Urban, qui regroupe les styles à mi-chemin entre les produits traditionnels africains et les tendances urbaines occidentales, l’Afro-Chic qui puise ses racines chez le style dandy remis au goût du jour avec une touche afro et enfin, l’Accessoring. La créativité africaine redonne un véritable souffle de vie aux accessoires qui font la mode urbaine.

Existe-t-il une réelle industrie de la mode urbaine au Cameroun ? Cela revient à demander s’il y a une réelle production de biens et services provenant des différentes activités liées à ce secteur ; je dirai oui ! Certes le secteur reste à se professionnaliser à plusieurs niveaux, mais il y a un véritable écosystème qui se met en place. En fait, ce secteur met en lumière plusieurs métiers, qui touchent au cœur de la

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La mode urbaine communément appelée Streetwear connaît depuis quelques années une certaine évolution et s’inscrit peu à peu dans l’industrie camerounaise de la mode. Si certaines marques réussissent tant bien que mal à se démarquer, le secteur tarde encore à véritablement décoller. Pour comprendre ce que c’est que la mode urbaine, mieux cerner les contours de l’univers streetwear au Cameroun, son évolution et ses orientations, nous sommes allés à la rencontre de Yves Bertrand Bapa informaticien de formation, jeune passionné de mode et surtout cofondateur et promoteur de Ndodi (expression duala pour exprimer la beauté de quelqu’un ou de quelque chose) anciennement appelée Streetwear 237 plateforme de promotion et de valorisation de la mode urbaine au Cameroun. mode (designers, stylistes, couturiers…) et d’autres qui y orbitent (photographes, make-up artistes, mannequins…). Tous des métiers qui rapportent et qui ont le vent en poupe grâce à l’essor d'une part, il faut le reconnaître, de la musique urbaine et le dynamisme déployé par la jeunesse dans les activités liées à l’Entertainment.

Qu’est-ce qui fait sa particularité et la distingue de ce que j’appellerai la mode classique ? La mode dite classique pour moi, me fait toujours penser aux codes de la mode occidentale du style "fashion week", "défilé Balmain" ou des créateurs comme Lagerfeld ou Jean - Paul Gaultier. Bref, une mode qui

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de promotion. Le manque de structures dédiées à la formation des futurs créateurs. Le coût élevé des procédures de protection des œuvres. Le manque de plateforme de régulation et normalisation des activités du secteur. La culture occidentale qui est encore fortement ancrée dans nos mœurs et qui nous pousse à accorder plus de crédibilité aux vêtements venus d’ailleurs.

Dans quels domaines les acteurs du milieu de la mode urbaine doivent-ils encore progresser ?

Ils doivent surtout progresser au niveau du rendu qualitatif de leurs produits, s'entourer des bonnes personnes et des bons partenaires (fournisseurs, communicateurs, marketistes, vendeurs etc.) et s'adapter à l'écosystème économique

Penses-tu que les camerounais ont pleinement épousé la mode urbaine ?

Yves BAPA, CONFONDATEUR NDODI semble toujours appartenir à une classe de privilégiés, un monde presque inaccessible. Un monde dans lequel la mode urbaine a souvent du mal à trouver ses marques. Cette mode urbaine qui comme nous l’avons définie n'obéit à aucun code de base, elle semble plus libre, elle s’adresse principalement aux esprits jeunes, fougueux, elle suit des tendances et se laisse définir au jour le jour, elle est évolutive et s'adapte facilement aux différents courants de nos sociétés. C'est dans cet univers donc que la créativité des artistes africains dits urbains trouve ses marques. L’on assiste depuis quelques années déjà à la naissance d’une multitude de marques dans le milieu. On a tout de même l’impression que cela reste très archaïque et pas du tout encadré. Des marques naissent, certaines perdurent et d’autres meurent, cela est dû notamment au manque de maturité du secteur, je l'avoue, mais si on regarde 7 ans en arrière c'était bien pire. Les choses évoluent tout de même. Je préfère voir le verre à moitié plein. C’est aussi une des raisons de notre existence : apporter notre pierre à l'édifice. Nous sommes en train d’effectuer un travail de fond pour réguler le secteur et le rendre plus professionnel.

Quels sont selon toi les maux qui minent le secteur de la mode urbaine au Cameroun ? Un laisser aller dans la production de qualité de certaines marques. Le manque de points de vente spécialisés. La carence en évènements et plateformes

Les camerounais commencent de plus en plus à aimer ce qui est fait au pays ou par un créateur camerounais (même résidant à l'étranger). Pour le streetwear en particulier, plus le secteur se professionnalisera plus il sera rentable.

Quel est l’apport concret de Ndodi (Streetwear 237) dans la valorisation et la vulgarisation de la mode urbaine ? Nous œuvrons déjà dans ce sens via des programmes lancés il y a quelques mois, à l’instar de notre jeu concours sur Instagram (@streetwear237) : InstaFUSChallenge ; via des S/O sur nos comptes, notamment sur Twitter où nous avons en moyenne 30 RT sur les tweets promotionnels. En plus de cela, nous avons identifié quelques problèmes dont certains ont été évoqués pendant cet entretien et nous y apportons au fur et à mesure des solutions. Des événements axés sur la vente, un magazine de mode urbaine et d’autres évènements de promotion sont en préparation. Sans oublier des solutions axées sur l’éducation et l’édification des créateurs dans le but d’améliorer la qualité de leurs produits et d'asseoir leur professionnalisme. Voilà le visage qu’aura dans les semaines à venir nos plateformes de valorisation de la mode urbaine camerounaise.

Quelles seraient les solutions pour permettre à la mode urbaine de s’installer durablement, de permettre aux propriétaires des marques de vivre de leur travail ? Professionnalisme + Qualité + Ndodi.

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Paul William Pondi

A l’image des pays comme la France ou encore L’Italie, pensez-vous qu’il existe une industrie de la mode au Cameroun ?

C’est une question très pertinente parce que pour y répondre il faut d’abord savoir ce qu’on entend par industrie. L’industrie suppose une production de masse à l’échelle nationale et internationale. Si on part de ce présupposé, on peut quand même mettre des nuances au fait qu’il existe une industrie de la mode au Cameroun. Certes, il y a des créateurs de mode, certes il y a de la production créative, mais vraiment en termes d’industrie on ne peut pas encore parler d’industrie au Cameroun pour plusieurs raisons d’ailleurs.

Que pensez-vous qu’il reste encore à faire pour développer cette industrie là au Cameroun ? Pour répondre à cette question, je vais me baser sur deux aspects ; l’aspect philosophique, idéologique et l’aspect pratique : sur le plan idéologique, je pense qu’il faut croire en l’Afrique, il faut revenir à nos valeurs africaines, il faut que comme disait un grand homme – Kennedy, pour ne pas le citer, chacun ne doit plus se demander ce que le pays peut faire pour lui mais plutôt ce que lui peut faire pour le pays. Je pense que cette valeur culturelle idéologique est importante. Sur le plan pratique, je pense qu’il faut développer des écoles, et informer la population sur les métiers artistiques et leurs apports à la société.

Et si nous parlions un peu de votre marque, qu’est ce que « MANDEO » ?

W I L L I A M P O N D I , F O N D AT E U R D E L A MARQUE DE VÊTEMENTS « MANDEO CLOTHING »

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Alors, MANDEO c’est un terme qui résume deux mots, c’est-à-dire « mandeleo » en Swahili qui signifie développement ou progrès et le second c’est la charte du mandé. En 1222, Soundjata Keita avait signé la première charte des droits de l’homme qui fut copiée plus tard par la France en 1989 lors de la révolution française en ce qui est devenu la charte des droits de l’homme. On a donc voulu le rappeler et le raccourcir en adoptant le nom « MANDEO ». C’est toutes ces valeurs africaines que nous voulons incarner à travers notre mouvement.

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En dehors de ces valeurs africaines, d’où tirez-vous vos inspirations ? Nos inspirations viennent beaucoup plus des groupes ethniques africains ; des Bantous, des Zoulous etc. il y a beaucoup de groupes qui ont des formes artistiques qui nous intéressent et nous accordons une grande importance à l’asymétrie et à la géométrie afin que ce soit beau et harmonieux.

Vous arrive t-il de rencontrer des difficultés ? lesquelles ? Comme tout Camerounais oui ! La première difficulté qu’on a, contrairement à ce que les gens peuvent penser ce n’est pas de trouver des clients parce que les clients nous en avons et même en surnombre. Mais le problème qui se pose est celui de satisfaire cette demande. On a des fournisseurs qui ne sont pas toujours au rendez-vous et des matières premières difficiles à trouver, il faut aller au Nigéria ou en Afrique du Sud pour s’en procurer par exemple. Pourquoi, simplement parce que nous sommes panafricains et nous préférons que notre argent reste chez nous.

tissu africain, chez MANDEO, tout est fait au Cameroun, on coud tout ici du début à la fin. En ce qui concerne la distribution, vous pouvez vous procurez nos articles à notre boutique à Yaoundé au quartier Bastos derrière usine en attendant l’ouverture de d’autres boutiques à Douala et à Kribi. Aussi où que vous soyez, vous pouvez commandez nos produits sur nos pages officielles et nous vous les livrons.

Un dernier mot pour nos lecteurs, un conseil peut-être ? Le conseil que je peux donner aux lecteurs est de persévérer, être sérieux et croire en ce qu’on fait !

Qu’est ce qui vous a donné envie de faire de la mode un métier ? Pour être honnête, ce n’est pas mon métier, parce que ma formation c’est les relations internationales. En réalité l’industrie de la mode m’intéresse beaucoup plus pour deux raisons ; la première est que j’aime tout ce qui est art et culture, je pense que ça révèle l’expression intime et primaire de l’homme. La deuxième raison c’est pour avoir un revenu substantiel. Vous savez dans ce pays il n’est pas évident de s’en sortir en tant que jeune. Encore une fois je ne suis pas là en tant que plaisantant, je veux développer une réelle industrie à partir des produits africains et on fera tout pour y arriver.

Des ambitions peut-être ? Comme je l’ai dis plus haut, j’ai en quelque sorte une double vie ; celle de la diplomatie d’un côté et MANDEO de l’autre. Étant un perfectionniste, j’aimerai développer ces deux pans de ma vie c’est-à-dire ; arriver à travailler dans le cadre des institutions internationales et faire de MANDEO une véritable industrie qui touche un peu tout le monde.

Où sont produits les vêtements MANDEO et où peut-on les trouver ? Contrairement à d’autres marques qui se produisent à l’extérieur et viennent vendre au Cameroun ou achètent des vêtements déjà faits et y ajoutent juste du

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Kevin Alima Les jeunes camerounais accordent beaucoup d'importance à leur look. Il suffit de voir le succès de la mode du streetwear. La demande y relative ne cesse de croître, et heureusement l’offre aussi ! Ceci grâce à de jeunes entrepreneurs qui ont choisi de développer des marques de streetwear de chez nous. UNIT3D Cameroon fait partie de ses marques prometteuses, pour en savoir plus nous sommes allés à la rencontre du jeune Kevin Alima, créateur de cette marque. Parles-nous de UNIT3D Cameroon. UNIT3D a vu le jour le 15 novembre 2015 très exactement. Avoir ma propre marque/ligne de vêtements a toujours été un rêve (oui ça sonne cliché mais c'est le cas haha) et j'ai décidé cette année-là, de me lancer. Mes deux principales motivations étaient la passion pour la mode et l'indépendance financière.

Pourquoi le nom Unit3d ? Quels sont tes inspirations ? J'ai choisi ce nom parce que, je voulais impliquer mes frères et sœurs et il fallait un nom qui représenterait cette union-là. Je voulais avoir leurs différents avis sur des collections. Chacun a un style particulier et j'ai pensé que ça pourrait apporter quelque chose de nouveau. UNIT3D en français veut dire "unis" donc c'était le nom parfait.

Comment se passe le processus d'écoulement de vêtements de la marque ? De la conception à la livraison ? Je décide des messages qui seront mis sur les t-shirt. Je travaille avec un fournisseur. Pour les autres types de vêtements (robes, tuniques, culottes, etc),

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je les conçois aidé par Samuel, mon partenaire dans cette aventure, un jeune couturier très talentueux. Je m'occupe également de la livraison.

Que penses-tu de l'industrie de la mode camerounaise ? Nous avançons tout doucement, mais il y a encore beaucoup à faire de ce côté-là, un peu d'aide ne ferait pas de mal.

Y a-t-il des stylistes camerounais avec Lesquels tu aimerais travailler ? Israël B que j'admire le plus. Il a une créativité incroyable et un sens du détail que j'ai rarement vu ailleurs. J'ai déjà eu la chance de travailler avec lui et j'aimerais le refaire. J'aimerais aussi travailler avec Anna Ngann Yonn, la créatrice de Kreyann. Je suis fan!

Quelles sont les ambitions de la marque Unit3d ? Faire autre chose que du streetwear. Récemment nous avons lancé une collection appelée "For The Girls", pour tester, et les réactions ont été assez positives. Nous voudrions diversifier nos articles et faire de UNIT3D l'une des marques préférées au Cameroun.

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Cédric Ledawa Pourquoi avoir choisi de faire de la mode un métier ?

Ceci n’est pas notre métier principal. Nous sommes grands collectionneurs de t-shirts Streetwear. En faire un métier, pourquoi pas ? L’avenir nous dira.

Parlez-nous de votre marque.

CEDRIC LEDAWA, C O - F O N D AT E U R L & C

Selon vous existe-t-il réellement une industrie de la mode camerounaise ?

Je ne dirais pas une réelle industrie mais ça bouge beaucoup dans ce domaine. Il y’a des individualités présentent du bon travail. Petit à petit les choses se mettent en place. Nous avons des acteurs qui veulent que les choses avancent et mettent tout en œuvre pour y arriver. Nous avons la certitude que grâce à leurs efforts mis en commun nous atteindrons cet objectif. Nous pensons qu’elle est sur la bonne voie. Nous y arriverons.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

La plus grande difficulté que nous rencontrons c’est le financement. Beaucoup dans ce domaine s’autofinancent. Les banques ne nous aident pas. Il y’a également le manque de choix au niveau du T-shirt à proposer aux consommateurs, la diversité de la sérigraphie et son coût. Néanmois nous essayons de sortir du lot, et faisons tout pour rendre un travail d’une qualité acceptable. Il y a aussi la distribution.

L&C Clothing est une marque 100% camerounaise fondée en juin 2015 par Laetitia et Cédric d’où le L&C. Il y’a cette phrase qui nous inspire, ” quand tu vois quelqu’un faire quelque chose de bien, mieux tu imites que d’être jaloux “. Au départ, il était question de commercialiser uniquement des T-shirts assemblés avec du tissu Dashiki, mais au fur et à mesure les idées naissent et c’est ainsi que nous lançons la commercialisation des pantoufles avec ce même tissu et plus tard des sacs ” fourre-tout ” et autres accessoires. Ça fera bientôt un an que nous avons commencé à utiliser les tissus représentant les régions de l’ouest Cameroun (NDOP) et du Nord-Ouest (TOGHU). L’usage d’autres tissus est envisagé.

D’où prenez-vous vos inspirations ?

Nous nous inspirons de notre quotidien, de notre entourage, de la concurrence et aussi des Réseaux Sociaux.

Quelles sont vos ambitions ?

Avoir une véritable ligne de vêtements comme il se doit et un magasin L&C Clothing.

Un dernier mot pour nos lecteurs : Vivez votre passion.

Parlez-nous de votre aventure dans ce milieu.

La section que nous avons choisie est fortement concurrencée. Par l’originalité et les stratégies , L&C parvient à avoir sa part du gâteau.

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Mahine Sef

Confidences de Mahine SEF, Fondateur de la marque SANJA. Comment vivre de son rêve et de sa passion.

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M A H I N E S E F, F O N D AT E U R DE LA MARQUE SANJA

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PRÉSEN TATION : “Je m’appelle TANDIA MAHINE YOUSSEF NYA, Sénégalais de père, et camerounais de mère (bamiléké). J’ai été élevé par ma mère à Douala (Cameroun) où j’ai eu a faire tout mon primaire, et mon collège jusqu’en classe de 3ème, avant d’aller au Sénégal à Dakar pour finir mon parcours scolaire aux Cours sainte Marie de Hann. À noter qu’à Dakar j’étais a l’internat, à cause de l’absence constante de mon père. C’est une expérience de qui m’a permis de me forger un caractère et qui m'a surtout permis d’apprendre à vivre en ”société” étant fils unique du côté de ma mère. Après mon Bac, j’ai fait mes valises pour Montpellier ( France ) où j’ai pu, au bout de mes trois premières années, obtenir une Licence en Science de gestion et de management d’entreprise. Aujourd’hui, j’ai décidé d’arrêter mes cours de comptabilité, pour me consacrer à ma passion : L’audiovisuel.”

L E DÉCLIC : “Après mon bac, mon grand-père m’a demandé ce que je voulais comme cadeau , je lui ai répondu instinctivement “ un appareil photo” . A cette époque j’étais influencé par les travaux de mon cousin , BRICE M. KEMAJOU, dont j'étais admiratif. Plus le temps passait, plus je prenais des photos. Arrivé en France j’ai décidé de m’offrir un appareil de meilleur qualité, avec lequel j’ai commencé à faire des vidéos pour le plaisir. Avec un ami algérien, Anis Hasseni, on s’est découvert la même passion pour les photos et l’image, et on a eu l’idée de faire des vidéos “lifestyle” ( ma première série de vidéos). Durant mon parcours universitaire, j’ai eu a créer une marque de vêtement appelé SANJA. L’Idée m’est venue lors d’un stage d’étude au Cameroun en 2013 dans le secteur bancaire. Suite à cela, mon esprit créatif a pris le dessus. Etant obligé de faire la communication de ma marque , j’ai commencé à apprendre à utiliser à travers internet divers logiciels. En septembre 2014,

je perds mon meilleur ami, Moussa Touré, que j’ai connu au Sénégal et qui m’a toujours été d’un grand soutien moral. A ce moment précis, ma vision de la vie a changé, et je me suis posé une question : “ Pourquoi ?” Pourquoi ne pas faire ce que j’aime sachant que je pourrai ne plus être de ce monde la minute d’après, enfin, on ne vit qu’une fois. Partant de là, j’ai voulu faire de ma passion un métier, et j’ai donc décidé de m’y mettre de façon sérieuse, d’autant plus que la perte d’autres amis et connaissances ont suivi , ce qui m’a conforté dans ma décision. Aujourd’hui je travail avec des artistes tel que Locko, Tenor, Numérica, Kobe king, comme artistes camerounais, et je suis en pleine phase de création de ma boîte de communication à travers laquelle je travaille avec de nombreuses entreprises européennes et africaines.” S ANJA : “ Lorsque j’ai commencé Sanja, j’ai commencé avec dix t-shirts, j’avais comme simple idée de faire des produits accessibles à tous, tout en m’inspirant de la culture occidentale. La vision de départ que j’avais pour ma marque a grandi avec le temps. Elle nourrissait un sentiment de fierté et surtout d’appartenance au continent Africain. Les débuts n’étaient pas faciles, encore moins par la suite. J’ai eu à m’associer avec des amis, ce qui a été fructueux en 2015 lorsqu’avec mon ami Nolhan Mendy, nous avons remporté le premier le prix de streetwear au cameroun après un travail acharné de 6 mois sur le territoire camerounais. Aujourd’hui je suis associé à Mark Yvan Mbappou; un associé de pointe, devenu comme un frère pour moi. Nous comptons faire de Sanja, la première marque camerounaise. En terme de chiffres, ventes, et surtout de production. Nous prévoyons d’ouvrir une usine de production au cameroun, faire de la marque une marque reconnue internationalement, créer des emplois au niveau local et apporter ainsi un souffle d’espoir à la jeunesse camerounaise endoctrinée par une éducation que je qualifierai de « coloniale ». Le monde du streetwear au Cameroun est selon moi, négligé ainsi que le fort potentiel qu’il contient de par la richesse de nos terres et de notre main d’œuvre. “ D E R NI E R MOT : Je remercie L’équipe C’Koment pour leur travail et le temps qu’ils m’ont accordé. Je te remercie aussi toi, le lecteur, qui aura lu cet article jusqu’au bout. Je t’invite à me laisser un avis à travers mes réseaux : Facebook ( Mahine Sef ), Instagram (MahineSef) ou par mail : mahinetand@yahoo.fr

Propos recueillis par Eva Sixtine UM

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par Stéphane LM

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'sieur est une marque d'urban wear, créée le 09 Mai 2015 à Yaoundé au Cameroun par Stéphane LM (twitter & instagram : @msieurlm) Jusqu’ici il s’agit de créations personnalisées d'articles urbains pour adultes comme pour adolescents, et de modèles streetwear notamment des t-shirts, des casquettes, des robes (en coton), sac à main (cabas). La touche particulière de la marque est cet accent porté à la couture et aux finitions faites à la main et bien sûr au Made in Cameroun. M'sieur est une marque répandue dans les pays comme Le Cameroun, la France, les USA, le Maroc, la Belgique, la Suisse, les Philippines, le Gabon, la Russie, le Canada. Pour tout contact: • Instagram, Twitter, Facebook, Snapchat : MXXSIEUR • Contact. : 671537206/695926838

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Marie-Christine MOLU La lingerie comme composante de la mode tarde encore à se faire une place au Cameroun. Elle est et reste encore pour certains un sujet tabou qu’on se refuse presque à aborder, qu’on refuse presque d’explorer qu’on a presque peur de magnifier et de valoriser. Christine Molu fondatrice et Ceo de Candy Lingerie elle n’a pas hésité. Elle s’est donnée pour mission de redonner vie à la lingerie et de redonner confiance à la femme autour de celle-ci. Elle nous parle des bienfaits de la lingerie et du concept de sa chaine de boutiques Candy lingerie. Question banale mais qui je pense mérite d’être posée. C’est quoi la lingerie ?

La lingerie renvoie à l’ensemble des sous-vêtements de femme ainsi que tout vêtement que portent les femmes pour la nuit. De plus en plus, certains sousvêtements masculins entrent dans cette définition. L’on peut aussi parler de « dessous ».

La lingerie fait-elle véritablement partie de la mode ? On a comme l’impression pour le cas du Cameroun en tout cas qu’elle est et reste très négligée. Pour ne pas dire totalement ignorée par les professionnels du secteur.

La mode concerne aussi bien les vêtements que le maquillage ou encore la lingerie. On parle de « mode lingerie ». Comme les vêtements, au-delà de l’aspect fonctionnel, la lingerie est devenue un moyen d’affirmer ses goûts, son rang social, son pouvoir d’achat, sa personnalité. Comme les vêtements, la lingerie se

CHRISTINE MOLU F O N D AT R I C E / C E O C A N D Y L . renouvelle en suivant une certaine saisonnalité. On assiste de plus en plus à des Salons, des défilés de mode lingerie (Candy Lingerie Fashion Show…) qui présentent les « tendances » lingerie de la saison : telle matière, tel coloris ou encore tel style. Souvenez-vous des culottes tailles haute ou encore du « Body » en 2016. Quant à 2017, les tendances mode lingerie tournent autour du « Soft bra » ou encore le soutien-gorge brassière qui est fait pour être (entre)vu, le minimalisme avec des lignes simples et épurées, la lingerie « Bondage » avec des liens, des bretelles, des harnais. Au Cameroun en effet, il existe très peu d’acteurs dans le secteur formel de la lingerie. Candy Lingerie est parmi les pionniers et l’une des plus anciennes enseignes. Le secteur de la lingerie attire de plus en plus de personnes au Cameroun. Seulement, c’est un secteur qui requiert un investissement considérable pas facile à rentabiliser, sauf pour la friperie et les fins de séries. N’oublions pas non plus que la lingerie reste un tabou chez nous. Certains n’osent pas se lancer par peur du « qu’en diraiton ». Hélas d’où, peut-être, la rareté des acteurs dans le secteur.

Pourquoi avez-vous choisi de vous y

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FOCUS investir ?

J’ai choisi ce secteur d’activité pour 3 raisons : pour résoudre un problème d’abord. Je cherchais à acheter des dessous, de la belle lingerie, mais je ne trouvais pas de boutique spécialisée au Cameroun. Un espace où je trouverais toutes ces belles pièces que je voyais dans les magazines. J’étais obligée comme la plupart des femmes que je connaissais, de partir me ravitailler à l’étranger. C’est ainsi que j’ai eu l’idée de lancer ma première boutique de lingerie fine, Candy Lingerie. Ensuite pour assouvir une passion. J’ai toujours aimé la mode. Alors, travailler dans un secteur d’activité qui me passionne était la cerise sur le gâteau. Enfin, pour encourager les femmes à avoir confiance en elles. Cette confiance en soi tient parfois à peu de chose : des encouragements, un compliment ou encore juste le fait de se sentir belle dès le matin en portant de jolis dessous. Ce bien-être que l’on ressent quand on porte de la lingerie d’excellente qualité.

Parlez-nous de Candy Lingerie. Au-delà de la commercialisation quels autres services offrez-vous aux clientes ?

Candy Lingerie est une chaine de boutiques de lingerie fine avec un positionnement moyen et haut de gamme, présente en Afrique centrale et en Afrique de l’ouest. Nous proposons des sous-vêtements d’excellente qualité pour femmes et pour hommes, des produits de collections des marques de renommée mondiale telles que Aubade, Chantelle, Simone Perele, Passionata, Implicite, Victoria’s Secret, Wacoal, Eminence, Hom, Spanx entres autres. Nous offrons également du conseil personnalisé, des séances de « fitting » sur rendez-vous, le chèque-cadeau et la livraison à domicile sur tout le territoire national. Nous pouvons également organiser un bridal shower dans nos boutiques pour nos clientes et leurs amies.

Lingerie vient seule ou avec une amie, demander un conseil, essayer, choisir, shopper, prendre un verre. Nous entretenons une relation particulière avec elle. Nos boutiques sont des lieux d’interaction, d’échanges. Nous essayons de créer une identité « Candy Lingerie » par notre qualité de service.

Vous êtes basées dans plusieurs pays, quelle est la part du Cameroun dans le développement de votre marque ?

Candy Lingerie au Cameroun existe depuis 14 ans déjà. C’est là où nous avons eu le temps de tester et même repenser notre Business Model. C’est là où nous avons fait nos erreurs, notre apprentissage, acquis de l’expérience. C’est là où nous avons appris à trouver un certain équilibre entre les périodes creuses et les périodes fastes. C’est le vaisseau amiral, le « flagship store’ » du réseau qui est en train d’être développé, c’est le lieu d’où partent toutes les innovations qui vont ensuite être appliquées dans d’autres boutiques. C’est surtout le point de vente qui a permis, en partie, de financer notre entrée sur le marché nigérian qui est hyperconcurrentiel mais prometteur, compte tenu des résultats de la première année, et ce, malgré la crise qui sévit chez ce grand voisin.

Pour finir, que faut-il vraiment pour que la lingerie trouve sa place dans le secteur de la mode au Cameroun ?

Il faut une bonne organisation de l’industrie de la mode en général au Cameroun. Il faut que plus d’entrepreneurs osent se lancer dans le secteur de la lingerie et de façon professionnelle. Il faut que les médias osent parler un peu plus librement de/montrer la lingerie. Il faut que les femmes et les hommes osent parler de la lingerie, librement et sans tabou.

Sur quoi mettez-vous l’accent pour que votre clientèle soit comblée, pour que la lingerie devienne plus qu’un simple accessoire qu’on porterait juste pour porter ?

Chez Candy Lingerie nous mettons un point d’honneur à proposer le meilleur produit possible en tenant compte de la personnalité, du mode de vie, des gouts et du pouvoir d’achat de nos clientes. Nous mettons également l’accent sur le fitting. Nous leur montrons à travers une séance d’essayage personnalisée combien elles se sentiraient beaucoup mieux dans un article qui est adapté à leur morphologie. Car plus de 80% des femmes ne connaissent pas leur taille exacte de soutien-gorge. La cliente Candy

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LES MÉTIERS DE L’INDUSTRIE DE LA MODE: MAKE-UP ARTIST, PHOTOGRAPHE, MANNEQUIN/MODÈLE. 88

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Bee Makina, Moktar, Durel Johnn, Kelly Koloka, Bryan Noubissi, Choco Fraise

PHOTOGRAPHES Les 5 photographes à connaître

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Chrisalide Photography

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Leo Nguena

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MANNEQUINS-MODÈLES Valérie Ayena

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Marie Pierre Cordialement

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Fredy Manyongo

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Kathy Minguele

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Paule Mellado

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Roxy Kate Ebe, Jenaye Noah, Ivana Ononino

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Cheryl gagnante de Top Model Cameroon saison 1

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Focus sur l’agence MIMA

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Bee Makina

When talking make-up in Cameroon, you’ll notice some names keep coming up. Bee Makina is one of them, she literally is everywhere, her talents speaks for her! We were able to have a chat with her and dive in her world for an interview. to apply makeup. I was obsessed with two Youtubers in particular: "Queen Of Blending" and Tatiana Ward (aka Beatface Honey). I would practice on myself, everyday after work, along to their videos. Between the different styles of these ladies (one more artistic and one more beauty-focuses) I gravitated a lot more to beauty, focusing on how to enhance the client's original. and already beautiful, features without completely transforming them and making them unrecognizable.

What was your best experience in the industry (collaborations, shows, publishings…) ?

Could you please introduce yourself and tell us more about your make-up style ? My name is Bee Makina. I'm a South African living in Cameroon since October 2013. I have loved makeup since I was a teenager. I would play with my mom's makeup after school and sometimes my younger brother and sister would catch me in the act looking ridiculous. I remember my mom used to use brands like Justine (I was really young then, which makes me think that my fascination dates back before my teenage years) and Estée Lauder with luxurious gold packaging for lipsticks and beautiful glass bottles for foundation ... I was mesmerized! When I started working as an intern at a PR and Communication agency in Singapore around 2006, that's when I now really started experimenting on myself. And I say that with a cringe because I'm sure I looked like a hot mess! Between 2006 and my graduation in 2008, i then started watching YouTube tutorials to learn how

On a visit home to South Africa in 2011, my friends encouraged me to start my own YouTube channel, so I could teach them how to do their makeup despite the difference between Singapore and South Africa. So I was on YouTube for a good two years before coming to Cameroon. I stopped YouTube when I got here, but I started doing live tutorials and workshops for diplomatic housewives in Yaounde. I then moved to Douala in 2014 and before I knew it the acclaimed photographer, Alain Ngann, had seen my work and unconditionally opened the doors of his studio to me. My introduction to Alain Ngann has afforded me opportunities I never imagined I would have before. Most recently, CNN took an interest in a campaign we worked on for the United Nations' International Albinism Awareness Day; I have several magazine covers working with Alain and countless inside page features in magazines like FabAfriq, Brune and I Am DIVAS, all of which are distributed and read internationally. I have had the opportunity to work on product projects for Biopharma, beauty contests like Miss Orangina and Miss Biopharma, Cameroon Top Model, campaigns for Bold MakeUp.

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It seems like every moment is a highlight and I clearly cannot list all of them.

How do you think this field you expand even more ?

Moktar

I'm very proud of my collaboration with Bold Make Up for the makeup academy where I teach aspiring artists the foundation for becoming a makeup artist. The course covers aspects that I know without a shadow of a doubt are not covered by other similar courses on the market. I'm humbled to be able to have such an important impact on the lives of aspiring MUAs. That's my small contribution.

Any advice for our female readers ? Lol. I have lots of advice, but I think the most important is: stop dreaming about your talents and passions and instead start acting on them and taking concrete steps to finally become who you were brought on this earth to be. Thanks to Bee Makina for her time and allowing us to get to know her more. Make sure you follow her on social media (IG: @itsbeeonthebeat) to keep up with her amazing work !

Eva

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Au rang des nouvelles pépites dans le game des Make Up artists, nous avons Moktar. Maquilleur professionnel camerounais, il exerce ce métier depuis bientôt 03 ans et est très fier de faire ce qu’il j’aime. Malgré tous les préjugés, le maquillage a toujours été pour lui une passion et au final faire il en a fait sa profession. Il offre des services de maquillage pour toutes occasions. Pour plus d’infos vous pouvez le joindre sur ses pages • Facebook: Moktar Makeover • Instagram: Moktar_Makeover • Twitter: Moktar Makeover • Snapchat: moktarmodlz • Contact: 691007541

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Durel Johnn

Le roi du Make-Up au Cameroun

par la miss Cameroun 2013 Valérie Ayena, tout le monde se l’arrache. A l’occasion du numéro spécial mode de C’Koment Magazine, nous sommes allés à sa rencontre et il a bien voulu répondre à nos questions. Bonjour ! Qui est Durel Johnn ?

Durel Johnn est un jeune makeup artist et qui en dehors de son job, aime profiter de la vie et adore les voyages.

Parlez-nous de votre activité

Le Make-Up est venu à moi de façon inattendu. A la base je suis bon dessinateur et aussi bon peintre et ces aptitudes ont juste été converties et j’ai alors échangé mes feutres contre de jolis pinceaux. J’ai toujours eu beaucoup d’attirance et porté beaucoup d’intérêt pour les métiers de la mode et de la beauté. Très tôt je me suis alors rapproché des grands dans ce domaine ce qui a enrichi mon expérience. C’est plus tard après mon Bac que j’ai décidé de faire de cette passion mon métier.

D’où prenez-vous votre inspiration ?

Cela va faire quatre ans que je pratique à proprement dit l’art de sublimer les visages et je tire mon inspiration de chaque visage que j’ai en face de moi car pour moi, aucun visage ne ressemble à un autre. A chaque fois il y a une signature particulière, quelque chose de beau et de magnifique à ressortir.

Pensez-vous que votre activité a de l’avenir au Cameroun ? Pensez-vous que le Cameroun est en bonne voie en ce qui concerne ce domaine ?

Je dirai que la génération avant moi a connu pire ! Maintenant les choses et les mentalités changent dans notre pays, ce qui annonce des jours meilleurs. Les choses vont bon train. Cependant, il serait bien que l’Etat y prête davantage d’attention et qu’il puisse délivrer de vraies cartes professionnelles aux artistes dans ce domaine.

De son vrai nom Oum André, Durel Johnn est un jeune garçon originaire de Mbalmayo. C’est depuis son jeune âge qu’il s’investit à fond dans les métiers de l’art et de la beauté. Grâce à ses multiples talents. Il est devenu le maquilleur «numéro un» du showbiz camerounais. De la chanteuse Lady Ponce en passant

Vous avez travaillé avec de grands noms de la musique camerounaise et de la mode camerounaise, qui vous a le plus marqué ?

Travailler avec Lady Ponce fut l’une de mes plus belles aventures. J’ai adoré le fait d’être celui-là qui lui a donné une toute autre allure, un nouveau visage plus chic et moins ethnique. La transformation était juste parfaite.

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Quelles sont vos ambitions ?

Les ambitions que j’ai sont multiples mais toutes sont étroitement liées. J’ai l’occasion de faire des voyages à l’international, ce qui m’a permis d’acheminer certaines d’entre elles. Aujourd’hui, mon projet est celui de mettre sur le marché local et international ma propre marque de cosmétiques essentiellement pour les peaux noires et métissées.

Un dernier mot pour nous les jeunes camerounais aussi ambitieux que vous ?

Le conseil que j’aurai à donner à la jeunesse dont je fais partie, c’est celui de ne jamais renoncer à ses rêves juste parce que l’on rencontre des obstacles. Ne pas toujours attendre d’avoir de gros moyens pour entreprendre quoique ce soit et toujours mettre Dieu au-devant de toute chose.

Kevin ALIMA

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Kelly Koloko

Kelly koloko plus connue sous le nom de joycymakeup est une maquilleuse professionnelle depuis 3 ans. Elle adore faire le "nyanga" depuis que qu’elle est toute petit d’où son amour pour le makeup. Elle n’a pourtant pas fait de formation, elle s’est servie des nombreux tutos de youtube pour s’exercer. Autre corde à son arc, Kelly Koloko fait des études en BTS (action commerciale).

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Bryan Noumbissi

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Aussi beau et glamour que le milieu de la mode puisse paraître, les métiers qui le constituent demandent beaucoup de travail de patience et de rigueur. Toutes ces vertues le jeune Bryan Noumbissi a du s'en prémunir plutôt deux fois qu’une car en plus d'être l’un des mannequins les plus en vue du pays il a décidé de se lancer dans le Make Up Art. Ce qui lui réussit d’ailleurs bien puisqu'il a récemment ouvert un beauty bar “Libellule 237” au quartier Elig-Essono à Yaoundé, c’est là où nous sommes allés le rencontrer. Pourrais-tu te présenter et nous parler de ton parcours dans le milieu de la mode ? Je suis Bryan Noumbissi Make up artist depuis un an et mannequin depuis cinq ans. Ça fait cinq ans que je suis dans le milieu de la mode camerounaise, j'ai commencé en tant que mannequin en 2012 au sein de l'agence BEST MODEL Agency qui m’a beaucoup appris.

Dans ta carrière de mannequin quelle est l’expérience dont tu gardes le meilleur souvenir ? Sans aucune hésitation je dirais le Annual Show 2014 ! Au Cameroun dans le milieu du mannequinat, la participation à cet événement est une vraie consécration. Le casting est extrêmement sélectif et je me souviens que beaucoup m’avait découragé disant que je ne pourrais pas être sélectionné parce que n’étant pas assez musclé. Mais j'y suis arrivé et jusqu'à aujourd'hui ça reste l’un des événements les plus marquant de ma carrière de mannequin.

Selon toi quels sont les atouts dont un mannequin masculin a besoin pour réussir au Cameroun ?

mannequin n’a pas besoin d'être une armoire à glace, en fait c'est le contraire. Un mannequin plutôt mince a plus de chance de réussir parce que sa corpulence lui permet de rentrer dans plusieurs types de vêtements. En plus la conception des collections exige une utilisation économique des matériaux, les vêtements ont donc souvent tendance à être faits pour des modèles assez fins. Bien évidemment on doit aussi tenir compte des critères de bases: être grand de taille soit 1m85 et plus, être photogénique, pouvoir exprimer des émotions, raconter des histoires avec son regard, sa gestuelle, ses poses. Je dirais aussi qu’en Afrique être noir, avoir une belle peau d’ébène est un atout capital.

Après cinq années d’expérience dans le milieu de la mode 237, que penses-tu du développement de ce secteur ? Comment est ce qu'on pourrait l'améliorer selon toi ? On a encore beaucoup de travail à faire. On ne s'en rend peut être pas compte mais il nous faut vraiment travailler. Il suffit de voir comment le milieu de la mode est développé chez nos voisins nigérians, sur qui on pourrait prendre exemple. On a un réel problème de reconnaissance voir même de respect, du mannequin au créateur en passant par le make up artist. Tous ces métiers méritent respect et reconnaissance. Après tout dépend aussi du fonctionnement de tout un chacun. Moi par exemple, ça fait presque deux ans que je ne fais plus de casting, car j'estime que je devrais pouvoir

Contrairement à ce que beaucoup pensent un

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vivre de mon métier et les cachets sont très souvent insignifiants. En ce qui concerne le make up art je profite de cette occasion pour rappeler qu'il s'agit d'un métier à part entière qu'il faut apprendre. Moi je me suis formé en centre pendant un an avant de me lancer. Il faut qu'on apprenne à respecter nos métiers qu'on soit professionel et le respect des autres viendra et on pourra aspirer à développer notre industrie de la mode comme plusieurs autres pays africains.

En ce qui concerne ta carrière de make up artist, en es-tu satisfait ? Quels sont tes projets ? Ça fait un an que j'exerce en tant que M.U.A. Je n’aurais pas la prétention de dire que je suis le meilleur mais jusqu'ici mes clients ont toujours été satisfaits. J'ai eu la chance de pouvoir ouvrir un beauty bar qui offre des produits et des services de qualité. Je suis vraiment satisfait de ce que je fais. Je sais que je vais continuer à faire encore mieux. Mon plus gros projet c’est le développement et le lancement de ma marque de produits de make up.

Sameul BALEPA

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Choco Fraise

mode d'expression. Choco-fraise parce que la fraise me rappelle mon deuxième prénom qui est Rose et les deux vont bien ensemble.

Quel est ton parcours dans le Make-Up, et comment définirais-tu ton style personnel ?

Quand j'ai quitté le Mali pour venir poursuivre ma formation à Dakar, j'ai eu la chance de faire un stage dans une chaîne de télévision sénégalaise en tant que stagiaire de make-up. J'ai beaucoup aimé cette expérience. Ensuite j’ai travaillé dans une nouvelle chaîne en tant que responsable de l'image. J'y ai fait un an et demi ou deux ans. Malheureusement la chaîne a fermé et j'ai dû arrêter de travailler là-bas. J'ai, par la suite, rencontré des photographes très connus à Dakar comme Fabrice Monteiro, Omar Diop avec lesquels j'ai travaillés. J'ai fait la Fashion Week de Dakar. Tout ceci remonte à 5 ans de cela, après je suis venu au Cameroun. Pour ce qui est de mon style personnel en make-up artist; j'aime faire dans la simplicité. J'ai envie que la personne quand je finis de la maquiller se dise "oui c'est toujours moi et je suis magnifique"

Quel est le photographe avec lequel tu aimes le plus travailler? (et pourquoi?)

Un ami qui est un ancien mannequin m'a présenté à William Nsai. On a directement accroché. C'est ma moitié artistique. On voit les choses de la même façon. À côté de cela, chaque fois que je vais à Douala je travaille avec Alain Ngann et c'est aussi très enrichissant !

Au vu de la prolifération de “make-up artists” ces jours, quels sont tes pronostics sur l’évolution de cette industrie?

Je trouve que ça évolue plutôt bien. Il y en a qui font du bon boulot et j'admire beaucoup leur travail. Tout le monde s'improvise makeup artist pourtant il faut avoir une bonne base de la chose. Il y a problème même au niveau de la formation.

Comment t’es venu le pseudo Choco Fraise ?

J'aime le chocolat. On peut y en faire plein de choses: l'utiliser dans différentes recettes... Pharmacienne de formation, à un moment j'en avais un peu marre et la chose qui m'est venue à l'esprit était d'arrêter et de passer mon diplôme d'esthéticienne. Dans cette formation était inclus le make-up. J'ai commencé à me former et c'est devenu une passion, un

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Quels conseils pourrais-tu donner à nos lectrices férues de maquillage ?

C’ est de rester sois même, pas besoin de tromper ou d'être quelqu'un d'autre. Vous êtes belles telles que vous êtes. Surtout il faut entretenir sa peau.

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Eva


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PHOTOGRAPHES

5 photographes professionnels camerounais à connaître

Par Yvain KENMOGNE

W ILLI AM NSAI WWW.STU DIO3 WOR K S .COM

Photographe de mode , William Nsaï traîne avec lui 4 ans d'expérience dans le domaine. En effet c’est un jeune passionné qui se contente d'aimer ce qu'il fait, d'où sa réputation de photographe d’excellence. ”Pour moi la photographie est un moyen de m'exprimer artistiquement …” a-t -il confié. Ancien vidéographe de renom, il decide après réalisation de plusieurs clips de se lancer dans la photographie, domaine dans lequel il attirera directement les regards à travers sa campagne “underwater” : des photos sous l’eau, une idée qu'il a toujours eu et qu'il a pu réaliser grâce à la photographie. Comme tout artiste, William nourrit des projets pour asseoir sa notoriété et étirer au plus loin les limites de son talent le dernier en date , et le plus grand de ceuxci reste la construction de son studio dans la ville de Yaoundé plus précisément au quartier Bastos, studio qui par souhait pourrait être le plus solliciter du pays selon lui. William compte entre autres elargir ses horizons , faire valoir son talent dans d'autres pays africains et pourquoi pas en Asie. Consultez son travail ici : www.studio3works.com

O RPH ÉE NOUB ISSI WWW.ORPHEENOUB IS S I.FR

Ce jeune ressortissant de l’Ouest cameroun agé de 27 ans, passionné de mode, photographie et art, a tout appris de lui même. Comme on le dit souvent “avec le talent , on ne force rien”. Implanté à Paris à la base, c’est finalement en 2015 qu’Orphée vient au Cameroun parcouru par un élan de nostalgie et de patriotisme. Il n’a besoin que d’une année de plus pour officiellement ouvrir son studio “Dokoti Douala” en juin 2016, studio qui a marqué l’opinion publique par le professionnalisme et la qualité dont il fait preuve.

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Un succès non usurpé, quand il a comme commanditaire un certain Orphée Noubissi qui a dans son palmarès de nombreuses prestations pour diverses entreprises et particuliers et dont le nom n’inspire rien d’autre que la qualité et le travail bien fait. Vu tout cela on pourrait penser à une carrière remplie et toute aboutie pourtant Orphée ne s’arrête pas là. En effet il est le directeur artistique de la télé réalité “Cameroon

PHOTOGRAPHES

Top Model” et le digne précepteur de “Dokoti Events” qui découle de son studio pour ne citer que ça. Nous savons très bien que le monde de la photographie aura très bientôt encore des nouvelles de ce cher orphée. Consultez son travail ici : www.orpheenoubissi.frw

sensation encore jamais éprouvée qui l’emplit de satisfaction : ainsi sa passion s’est vue grandissante. A 16 ans tout juste , elle obtient son tout premier appareil photo dont elle ne se sépare plus. Devant la dimension WWW.ANNECAMAGNIER.WIX.COM/HISIAACSPHOTOS professionnelle , Anne-Carole fait passer au premier plan son amour de la photo, les sensations qui la parcourent devant ses clichés. “Ce qui m’intéresse particulièrement dans le fait de prendre des photos, c’est ce que je veux voir à travers mon objectif c’est ainsi qu’un nouveau monde rempli s’ouvre à moi au travers de mon appareil “, confie-t-elle. Contrairement à beaucoup l’apparence de la beauté pour elle n’est pas un facteur qu’elle recherche mais juste percevoir les Hommes , les objets qui l’entourent de manière profonde et plus intense. AnneCarole nourrit aujourd’hui des ambitions plus professionnelles, elle se dirige vers des études artistiques en vue d’obtenir un diplôme en tant que photographe professionnelle. En obtenant ce diplôme elle souhaiterait se lancer dans une carrière de photographe dans l’humanitaire pour, venir en aide aux populations défavorisées, mais aussi dénoncer les violences faites aux populations. Anne-Carole se trouve être Derrière cette jeune photographe pétrie photographe de coeur et photographe dans de talent, subsiste une personnalité des plus le coeur : “Il est important pour moi de porter remarquable. Ces 18 dernières années Anne- attention à ces personnes qui souffrent afin de Carole a survolé plusieurs activités , la danse et montrer au monde en plus de les aider , la difficile même l’équitation mais c’est dans la photographie réalité des conditions dans lesquelles ils vivent qu’elle a trouvé sa plus grande inspiration ce qui et ce, au travers d’un cliché, en effet une image a déterminé sa passion. En effet , en se servant de vaut mille mots c’est ce que je compte démontrer“ son environnement pour cadre et de ses proches Consultez son travail ici : www.annecamagnier. pour sujets Anne-Carole se découvre une wix.com/hisiaacsphotos

ANNE- C AROL E MAGNIER

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PHOTOGRAPHES

XAVIER M ESSINA WWW.X AV IERME S S IN A .COM

Natif du Centre au Cameroun, Xavier Messina a un parcours des plus étonnant. Diplômé en développement web et production multimédia, Xavier commence par travailler en tant que webmaster pour Orange Cameroun, après cette expérience il decide donc de faire de la photographie par passion domaine dans lequel il cumule aujourd’hui 3 ans d’expérience. Propriétaire de “XM photographie” Xavier n’a pas dû attendre longtemps pour se faire remarquer, son travail a su parler de lui même. Basé dans la ville de Douala, Xavier à travers XM photographie se donne pour mission de garantir une expérience unique et très enrichissante aux entreprises et aux particuliers en produisant des photos exceptionnelles à la hauteur de son talent et proportionnellement à la demande, portrait d’affaires, photos commerciales, photos casting et séances photos personnalisées sont divers services offerts par Xavier Messina par le billet de XM photographie. Dans le monde du cliché nous entendrons encore parler de Xavier Messina pendant longtemps car il dispose d’un talent et d’une carrière assez jeune pour satisfaire encore et toujours les yeux de tous les adeptes de la photographie. Consultez son travail ici : www.xaviermessina.com

ALAIN NGAN N Il est certainement l’un des photographes camerounais en vogue ces dernières années. Le monde de la mode se l’arrache. Ils sont nombreux, les mannequins, qui aimeraient poser devant son objectif qui a d’ailleurs vu passer parmi d’autres la blogueuse et mannequin Amanda Efathel. Alain Ngann réside à Douala et est crédité d’un caractère fort sympathique et humble et d’une certaine rigueur quand il s’agit de travail.

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PHOTOGRAPHES

Chrisalide Photography

Plus connu sous le label chrisalide photography, Christian SANKEUR comme il aime se faire appeler est un photographe/Retoucheur camerounais spécialisé dans les domaines de la mode et de la beauté. Autodidacte, il a su mêler curiosité artistique et détermination afin de progresser dans le métier aussi incertain qu’intrigant qu’est la photographie. En moins de 03 ans d’expérience dans le domaine, il a pu réaliser de nombreuses collaborations avec des stylistes de renommés tels que JEMANN et KOLOBA Paris au point de se ranger dans l’élite des références dans l’industrie grandissante de la mode camerounaise. Sa philosophie : « Do your future self a favour, WORK !!! » Pour tout contact: • Facebook : Chrisalide photography • Web : www.chrisalidephotography.com • IG : @Chrisalide_photography • Twitter : @Chrisalide_Pthy

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PHOTOGRAPHES

Leo Supreme

Leo Nguena est un photographe camerounais autodidacte vivant en Allemagne. Il exerce le métier de photographe professionnel depuis quatre, ans après avoir attrapé «le virus de la photo» à une fête de Noël en famille en décembre 2012. Premier reflex soit un Canon 550D en poche, l’aventure pouvait commencer. Depuis 2013, la photo est devenue pour lui une passion, une évasion et surtout elle traduit les émotions ressenties. Les mots ne suffisent parfois pas à s’exprimer, la photo est devenue la plume qu’il utilise pour “parler”. Ses photos sont principalement en couleur, car pour lui le noir et blanc ne laissent pas profondément entrevoir la beauté de son art, les petits détails autour qui le séduisent et qui captivent l’attention de l’observateur. De plus, il pratique surtout la photographie de portrait en lumière naturelle. La photographie de portrait est généralement abordée selon deux méthodes bien différentes : photographier à la volée, façon reportage, les expressions du visage, ou faire

poser un modèle pour en faire ressortir le meilleur, le mettre en scène et en lumière et choisir de transmettre une émotion particulière. Cette dernière méthode laisse bien entendu plus de maîtrise au photographe, qui peut choisir son sujet, son matériel, l’ambiance, l’environnement et la lumière. Au fond, la photographie en elle-même n’est pas techniquement difficile, la difficulté se pose au niveau des expressions faciales, les poses, qu’il doit parfois suggérer à ses modèles selon leur niveau d’expérience devant une caméra. Leo Nguena plus connu sous le pseudo de Leo Supreme est un touche à tout. Il couvre les mariages, les nouveau-nés, et tout type d’événements car selon lui: “rien n’est plus gratifiant que de voir des clients émus par leurs photos”. La photo est donc un moyen pour lui de retranscrire par les images les petits et grands bonheurs de la vie de ses clients. Leo Supreme est quelqu’un qui ose. Il caractérise sa photographie érotique, sensuelle tout en restant naturelle. Ce talent est clairement à suivre. Pour tout contact avec lui : • Site Web : www.leosupreme.com (en cours de construction) • Facebook : Leosupreme Photography ( www.facebook.com/LeosupremePhotography ) • Instagram : Leosupreme ( www.instagram. com/leosupreme )

Iris Afrika

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MANNEQUINS-MODÈLES

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Propos r ecu ei lli s pa r Stéph a n e TA N G

alérie Ayena

Elle est certainement ce qui se fait de mieux dans le milieu du mannequinat camerounais depuis quelques années. Une des valeurs sûres dans le milieu sollicitées par tous et qui brillent au niveau international. Depuis sa victoire à l’élection Miss Cameroun en 2013, Valérie Ayena s’est totalement consacrée à sa carrière de mannequin devenant l’un des mannequins les plus prolifiques et au parcours les plus impressionnants de sa génération.

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Valérie n’a que 23 ans lorsqu’elle décide contre l’avis de ses agents de se présenter au concours Miss Cameroun 2013. Le public camerounais découvre alors le soir de son couronnement une jeune femme fine, belle, aux mensurations des plus attirantes et au charisme évident. Mais sa victoire sera loin de faire l’unanimité car la belle jeune femme devient en ce moment la première camerounaise vivant à l’étranger élue Miss Cameroun et son élection fait quelque peu polémique au sein de l’opinion publique. Mais très vite, elle saura par son dévouement, son habileté à communiquer avec le public via notamment les réseaux sociaux et surtout le sérieux avec lequel elle prend son rôle de Miss rallier tout le monde à sa cause et à son désir de redorer le blason de l’institution Miss Cameroun. Grâce à elle, le Cameroun sera pour la première fois représenté au concours Miss Monde en 2013 où elle réussira l’exploit d’atteindre le Top 10 du classement. Au terme de son mandat, Valérie va retourner à son premier amour, sa première passion : le mannequinat et devient très vite l’une des personnalités les plus convoités en témoignent son passage dans le clip du groupe à succès X – Maleya ou encore la campagne Made Of Black avec Guinness aux côtés de Stanley Enow qui l’auront définitivement installé dans le milieu de l’Entertainment camerounais. Sa carrière de mannequin Valérie Ayena la débute quelques années avant l’expérience Miss Cameroun. Repérée en 2011, elle avait dû s’installer en Afrique du Sud pour mener à bien celle-ci. Mais ayant quitté les podiums pendant un an, elle sera envahie par le doute, l’interrogation et même peut-être par la peur de redémarrer une carrière qu’il fallait à nouveau construire. Avec le concours de son agent, Valérie va s’installer à Dubaï, signer avec l’agence MMG Models et repartir de plus belle. Un véritable défi pour elle mannequin à la peau noire mais la belle va briser les barrières raciales, enchaîner les podiums et poser pour des marques telles que D – Squared,Emilio Pucci,la galerie Harvey Nichols.Elle posera pour les

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plus grands photographes de la région ainsi que pour le jeune et prometteur photographe camerounais et co-fondateur de la marque Heartbeat Stéphane Bilana lui aussi basé à Dubaï.L’année 2016 aura certainement été pour Valérie l’année la plus riche, la plus prolifique. Un contrat avec la marque de cosmétiques Lana Biocosmétics, la couverture de JFW Magazine. Elle a également su mettre son image au service des plus défavorisés avec son association caritative, son rôle d’Ambassadrice de l’Association One Smille One Child ou encore en œuvrant aux côtés de la Première dame du Cameroun Chantal Biya et sa Fondation notamment pour la célébration de la Journée Mondiale de l’Enfant Africain organisée par l’Unicef. Jamais ces dix dernières années une Miss Cameroun aura autant marqué son époque, jamais elle n’aura réussi à s’installer durablement dans la mémoire des camerounais. Valérie Ayena a réussi cet exploit comme elle a su avec brio s’imposer comme une des valeurs sûres du mannequinat au Cameroun et même en Afrique. Certainement aujourd’hui référence dans le milieu, elle aspire encore à aller plus loin. Son objectif désormais est de conquérir l’Europe et l’Amérique plus précisément New – York. Nul doute que par son talent et sa détermination elle y arrivera.

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arie Pierre Cordialement

Belle, fine, grande et intelligente, Marie – Pierre est devenue à 23 ans seulement une des figures montantes du mannequinat au Cameroun. Elle enchaîne shooting, défilés et autres campagnes. Les créateurs se l’arrachent. Qui est-elle ? Quel regard porte-t-elle sur le milieu du mannequinat au Cameroun et sur la mode en générale ? Entretien. Qui est Marie-Pierre au-delà d’être un mannequin ? Marie-Pierre est une fille normale. Une fille qui lave les marmites, qui se fait gronder par ses parents, une fille qui demande la permission pour faire des choses compliquées. Bref je suis une fille normale.

A quel moment as-tu engagé ta carrière de mannequin professionnel et quelles sont les difficultés que tu as rencontrées ?

Ça fait trois ans et demi que j’ai entamé ma carrière

Pro po s recu ei lli s pa r S tépha n e TA N G de mannequin. S’agissant des difficultés, il est important de noter que le milieu du mannequinat est un milieu hermétiquement fermé. C’est un milieu où tout le monde se suffit, tout le monde veut être numéro un, personne ne veut se lier à l’autre pour être plus fort et plus efficace. C’est ça pour moi la véritable difficulté.

Est-ce que c’est propre au milieu de la

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Il y’a quelques jours j’ai vécu une scène qui m’a choqué. J’étais choquée de voir de jeunes mannequins arrivés hier dans le milieu manquer de respect aux plus anciens. Le milieu de la mode est en train de se dégrader au Cameroun et j’insiste là-dessus. Avant il y avait une hiérarchie, il y avait le respect des anciens, mais aujourd’hui c’est tout le monde qui pense qu’il est arrivé. Malheureusement.

mode ou alors on les rencontre dans le milieu de l’Entertainment de façon générale, notamment les milieux de la musique ou de l’art ? C’est propre à l’Entertainment en générale. Mais d’un autre côté le mannequin est quelqu’un d’assez fier qui ne veut pas dire bonjour à l’autre de peur de salir. Disons-le ainsi.

Quels sont les évènements camerounais bien évidemment auxquels tu as pu participer et qu’est-ce qui selon toi a contribué à faire leur succès ? J’ai participé à plusieurs évènements camerounais notamment K-Walk d’Anna Ngann Yonn et qui aujourd’hui est une référence en matière d’évènement mode au Cameroun. Leur succès s’explique tout simplement par leur professionnalisme, par le fait qu’ils respectent les mannequins, payent bien et mettent vraiment un accent sur la communication, la mise en avant des valeurs et des principes qu’ils défendent. Tout ceci contribue à une bonne organisation desdits évènements.

Tu as participé tout récemment au Forum des Métiers de la Mode et du Design ou tout au moins au défilé de clôture, quelle est pour toi l’importance de ce type d’évènement et d’organisation dans le secteur ? Déjà c’est un gros plus pour le nouveau designer qui souhaitent se faire connaître, il y’a une belle plateforme, il y’a une bonne formation, il y’en a qui viennent d’Allemagne, de France, de partout pour leur offrir une formation de qualité. Pour nous les mannequins c’est une expérience des plus enrichissantes. Se faire coacher par Imane Ayissi ce n’est pas donné et c’est très bénéfique car il impose et inculque aux mannequins le travail au standard international. C’est un véritable tremplin.

Pour finir, quelles sont de façon générale les difficultés que l’on rencontre en tant que mannequin dans ce secteur ? Je suis de ceux qui pensent que le mannequin devrait commencer par se respecter. Si nous ne nous respectons pas personne ne va nous respecter et les mannequins qui ne se respecteront pas rencontreront le plus de difficultés. Nombreux sont ceux qui prennent les mannequins comme des choses, comme des « sois belle et tais toi ».C’est à partir de là que naissent les difficultés. Plus vous ne vous respectez pas plus on vous traitera comme du n’importe quoi.

On va parler un peu argent. Au Cameroun quelle serait la paye moyenne pour un défilé ?

Si tu as un dernier conseil que tu aimerais donner aux jeunes filles qui veulent exercer en tant que mannequin que vas-tu leur dire ?

C’est tabou ?

Les filles la mode ce n’est pas la prostitution, je suis vraiment désolée de le dire comme ça. La mode ce n’est pas insulter les autres ou leur manquer de respect, ce n’est pas vendre son corps. Restez smart allez vers les autres car on apprend tous les jours.

Je ne saurai répondre à votre question(Rire).

Je ne saurai vous répondre parce que nous ne faisons pas les même castings nous ne faisons pas les même défilés. Ma paye moyenne ne peut pas être la même que celle d’une autre. Généralement les castings se négocient en fonction de l’ancienneté du mannequin, de son statut etc. Est-ce qu'il y’a une réelle hiérarchie pour déterminer Justement ce que le mannequin doit toucher ?

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Dans le milieu du mannequinat version masculine, Fredy Manyongo est le mannequin qui monte l’une des valeurs montantes qui ne cesse de surprendre et d’impressionner par son talent, son dévouement et sa faculté à enchainer les podiums et campagnes.

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Propos recu ei lli s pa r Sté pha n e T AN G

redy Manyongo

Fredy commence à côtoyer le milieu de la mode et du mannequinat en 2010. Désireux de faire carrière dans le milieu, il se voit poser comme condition par ses parents l’obtention de son Baccalauréat avant d’envisager une carrière de mannequin. Son Baccalauréat en poche, il décide enfin de se lancer. Mais c’est véritablement en 2012 qu’il va connaitre son premier fait en tant que mannequin. Il participe au casting de l’Annual Show Fashion Week un des évènements mode les plus prisés au Cameroun, il fera partie des mannequins sélectionnés pour défiler pendant le show. Il enchainera par la suite avec de nombreuses campagnes photos pour enfin se professionnaliser en 2014. Année lors de

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laquelle il sera élu Top Model pendant l’Annual Show. Du haut de ce nouveau statut, Fredy Manyongo va connaitre une ascension fulgurante avec des sollicitations venues de quasiment toute l’Afrique, notamment l’Afrique de l’Ouest où le jeune-homme au physique longiligne séduit les plus grands créateurs et promoteurs mode de cette sous région. Après avoir fait tous les plus grands podiums du pays du Forum des Métiers de la mode à K – walk où il a eu à ouvrir le défilé devant la Première dame du Cameroun Chantal Biya, en passant par l’Annual Show, il ira à la conquête de l’Afrique. Son palmarès en à peine trois ans est déjà un des plus riches dans lequel on retrouve une participation au Festival International de la Mode Africaine lors du 10e anniversaire dudit festival comme Porte – drapeau du Cameroun aux cotés de Kathy Mingele,une participation à la célébration du 170e anniversaire de la célèbre de pagne marque Vlisco au Bénin en devenant aux cotés de cinq autres messieurs le

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premier mannequin homme à participer au défilé Vlisco avec en prime l’ouverture du show. A cette longue liste on pourrait ajouter une participation à l’Afrique Fashion aux côtés de Valérie Ayéna à Abidjan dans le célèbre hôtel Ivoire devant plus de 2500 personnes ou encore une élection comme que Top Model en 2016 lors du Fesmma au Bénin. Directeur artistique de la dernière édition du concours Miss Beach, Fredy Manyongo estimes avoir encore beaucoup à donner et à explorer pour atteindre les sommets. Même s’il est évident qu’il compte désormais dans le milieu du mannequinat camerounais, il ne fait aucun doute qu’il a encore de belles années devant lui.

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Belle, mine boudeuse, regard perçant, jambes interminables, Kathy Mingele ne passe pas inaperçu. Le jeune mannequin au teint couleur d’ébène attire les regards. Son style et ses spécificités séduisent plus d’un créateur, les organisateurs d'événements de mode se l’arrachent. Egérie de Cameroon Top Model en 2016, elle est aujourd’hui une référence dans le milieu du mannequinat au Cameroun et compte bien s’y installer durablement.

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avoir été totalement étrangère à ce milieu à ses débuts, complètement ignorante de ce qu’est le mannequinat car sans véritable modèle ou référence va réussir à s’y installer, à se construire un riche parcours et se faire un nom dans le milieu camerounais et peu à peu dans le milieu africain. Fors de son potentiel et de sa détermination, le jeune mannequin va multiplier les podiums les plus prestigieux du continent, de K-walk au Cameroun au Festival International de la Mode Africaine où elle fut la seule représentante camerounaise en 2016 au Niger, en passant par le Forum des Métiers de la Mode et la Malabo Fashion Week et bien d’autres encore. Aujourd’hui représentée par l’agence ivoirienne Kwayo Model qui se fait peu à peu un nom au niveau continental, Kathy Mingele envisage plus que jamais de s’inscrire durablement dans le mannequinat et de devenir un des mannequins références sur le continent. Bien plus, elle s’intéresse à d’autres secteurs de la mode tels que le stylisme ou encore le côté marketing de la mode. Des domaines dans lesquels elle ambitionne de faire carrière et certainement se faire un nom. Ce serait pour elle qui pense que le métier de mannequin et la mode dans sa globalité ne sont pas encore convenablement structurés un moyen de contribuer à leur essor, à leur développement et à leur reconnaissance au niveau international.

athy Minguele

Kathy débute sa carrière de mannequin en 2011 après des mois de formation dans une agence de la ville de Douala. Passionnée, la jeune demoiselle désire apprendre les rudiments du métier avant de véritablement se lancer, une façon pour elle de mieux cerner non seulement ce qui ferait d’elle un bon mannequin mais aussi tous les éléments pas toujours évidents à gérer qui entourent ce milieu très souvent jugé exigeant par les acteurs du secteur. Elle qui affirme

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de l’ethnie Beti (Ewondo). Je suis également la fondatrice de la boutique en ligne dénommée Paule Closet dans laquelle je mets en vente des accessoires et vêtements féminins tendances, des lunettes hauts de gammes pour hommes et femmes et bien d’autres choses . Grande passionnée de beauté j’ai récemment créé ma chaîne YouTube (PAULE MELLADO ) dans laquelle je partage différentes vidéos de moi entrain de me maquiller, j’y partagerai également d’autres vidéos à thématique différente. Mon amour pour le domaine du mannequinat a commencé depuis ma tendre adolescence (quand j’avais environ 12/13 ans ). Cet amour en était à un point que l’intégralité de ma chambre à coucher était tapisser de photos de mannequins internationales célèbres. Et donc bien évidemment mon souhait était d’avoir la même opportunité que ces mannequins. C’est à l’âge de 19 ans que j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis mise à démarcher des photographes dans les pages Facebook dédiées au domaine de la photographie. Et de là, de file en aiguille j’ai pus avoir de plus en plus de contact de photographes, de stylistes et de certaines agences de mannequins françaises . D’une manière générale je dirais que j’ai derrière moi trois ans d’expériences dans le domaine du mannequinat durant lesquelles j’ai pus me perfectionner au file du temps.

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aule Mellado

Qui est Paule & comment se lance t-elle dans ce domaine ? Je m’appelle Paule Mellado, je suis étudiante en comptabilité & finance, modèle/mannequin professionnelle en agence , entrepreneur et youtubeuse âgée de 22 ans. Je suis née au Cameroun, mais j’ai essentiellement grandi en à Paris en France et désormais je vis à Londres, en Angleterre . Je suis d’origine camerounaise plus précisément

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Être un modèle, mannequin notre en France est-ce compliqué ? Le domaine du mannequinat grand échelle en France (je fais référence au grande agence de mannequins , aux grandes maisons de mode) a encore beaucoup de progrès à faire en matière d’intégration et d’égalité envers les mannequins faisant parti des minorités du pays. Je veux dire par là que les mannequins d’origines étrangères n’ont que rarement les mêmes avantages que les mannequins originaires d’Europe. Il suffit de voir les annonces de castings qu’elles reçoivent avec pour la plupart toujours les mêmes critères de sélections (Etre blonde , avoir la peau très pâle , avoir les yeux clairs ...) Mais par contre le mannequinat moyen échelle à lui moins d’inégalités. Il est plus a la porté de celles qui par exemple ne sont pas obligées de faire minimum 1m88 . Les stylistes ou autres professionnels de la mode intègrent assez souvent les modèles/mannequins de tout horizon dès le moment où elles correspondent à leurs critères de sélections pour un projet spécifique.

Quel regard extérieure portes tu sur

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l’évolution du secteur de la mode au Cameroun ? Le pays avance de façon prodigieuse dans ce secteur notamment grâce à la superbe nouvelle innovation qui a été mise en place, il y a de cela quelques mois : dont la création de l’émission télé réalité CAMEROUN TOP MODEL. J’aimerais tiré ma révérence aux fondateurs de ce projet pour leur énorme professionnalisme et surtout d’avoir mis en place un programme jeune 100% camerounais .

Aimerais-tu travailler avec des designers camerounais ?

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vitesse vous allez vous perfectionner . Pour suivre mon actualité, je vous invite a me suivre sur mes réseaux sociaux : Instagram , page publique Facebook , snapchat et chaîne YouTube (PAULE MELLADO ). Je vous laisse également le lien de mon site personnel qui regroupe l’intégralité des photos de modes de photographes et stylistes français et britanniques , de divers magazines français et américains avec lesquels j’ai collaboré : www.PauleMellado.com

Propos recueillis par Stéphane TANG

Cela va de soi de vouloir travailler avec des designers camerounais basés au Cameroun, même si malheureusement j’en ai pas encore eu l’occasion pour cause de distance géographique. Je reste donc évidemment ouverte à toute future collaboration avec quelconque designer camerounais.

En tant que modèle & mannequin quels sont tes projets futurs en Afrique ? Qu’aimerais-tu faire avec des personnes sur le continent ?

Crédit photo : Tata Maryl fashion

En tant que modèle et mannequin, mes projets futurs concernant l’Afrique seraient tout d’abord d’avoir l’opportunité de pouvoir collaborer avec les professionnels de la mode, de la beauté , du divertissement et autres basés sur le continent . Je souhaiterais également pouvoir organiser des meetings afin de parler de mon expérience personnelle, de prodiguer des conseils divers que ce soit en relation avec le domaine du mannequinat, de la beauté (vis à vis de ma chaîne YouTube) ou tout autres domaines . Grâce à mes trois années d’expériences diverses dans le monde du mannequinat en France et en Angleterre, je voudrais pouvoir réaliser des coaching privés ou collectifs, sur comment se construire un début de carrière dans le domaine du mannequinat.

Un dernier mot pour nos lecteurs ? Ne jamais lâcher prise vis à vis des divers projets personnels qu’ils souhaitent réaliser et surtout « Rien n’est impossible à celui qui croit en lui même». Si vous souhaitez débuter dans le domaine du mannequinat soyez toujours persévérant le chemin sera long et les difficultés du domaine toujours présentes mais continuer à avancer vous verrez a quel

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R o x y , J e n a y e , I v ana

Pa r S tépha n e TA N G

3 jeunes demoiselles au pontentiel incroyable

R O X Y

J E N A Y E

I V A N A

Dans le milieu du mannequinat camerounais au – delà de ceux que d’aucuns pourraient qualifiés de valeurs sures du milieu, de têtes d’affiche, on compte également de jeunes mannequins et jeunes modèles photo qui réussissent tant bien que mal à se faire une place dans ce milieu très exigeant et même à faire briller les couleurs du Cameroun à l’étranger. Nos regards se sont précisément arrêtés sur trois jeunes demoiselles à la beauté et au potentiel incroyables, trois jeunes femmes à l’avenir radieux qui même sans trop d’effort réussissent à capter notre attention, à illuminer les différents podiums et émerveiller l’objectif. 112

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oxy kate Ebe

Difficile pour Jenaye de passer inaperçue avec un tel patronyme. Fille du célèbre tennisman franco – camerounais Yannick Noah et du mannequin anglais Heather Stewart – Whyte qui a défilé pour Versace et Armani, Jenaye était sans aucun doute destinée à un glorieux avenir. A seulement 20 ans elle est l’un des mannequins les plus sollicités du milieu de la mode à Paris. Les créateurs se l’arrachent, les plus grands magazines souhaitent la voir en couverture de leurs numéros. Jenaye est tout simplement le nouveau phénomène de la mode en France. Représentée par l’agence Elite en France la jeune femme qui a hérité de l’allure et la beauté de sa mère et du charisme de son papa s’est vue offert son premier podium par le styliste franco – tunisien Azzedine Alaia à l’occasion de la présentation printemps – été de ce dernier, elle est âgée d’à peine 19 ans à l’époque. Convoitée par Chanel et Jean – Paul Gautier, il est évident que Jenaye très attachée à sa famille et aux valeurs que prônent celle – ci va comme son père, son feu grand – père (Zacharie Noah) ou encore son grand frère (Joachim Noah) avant elle porter très haut les couleurs du Cameroun.

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vana Ononino

Vous l’avez pour certains découverts lors de la dernière édition du concours Miss Cameroun lors C’KOMENT MODE JUILLET-AOÛT Mais Roxy 2017 est duquel elle aMAGAZINE été élue SPECIAL 3e Dauphine. avant tout un mannequin à la beauté et à l’allure exceptionnelles. Le mannequinat, les défilés elle en fait depuis toute petite. Dès l’âge de 4 ans elle défilait déjà pour Équateur, magasin qui avait pour principal tissu de confection le tissu pagne. C’est donc tout naturellement qu’elle intègre le milieu professionnel. Roxy voue un amour inconditionnel pour le vêtement, pour elle le mannequin révèle encore plus la beauté de la mode et transmet aux autres ce que la mode a de plus beau à offrir au monde. Sa beauté, son physique et son naturel séduisent et illuminent l’objectif. Il n’est donc pas surprenant qu’elle ait posé pour quelquesunes des plus grandes boutiques et plus grands designers européens notamment espagnols tels que : Benavente, C&A ou encore Josefina Huerta. Plus récemment elle a fait un édito pour Vogue Italia. Celle pour qui le cheveu raide est un accessoire est également graphiste domaine dans lequel elle excelle à merveille. Son parcours dans le mannequinat est certainement encore long et nul doute que le succès sera plus que jamais au rendez – vous.

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enaye Noah

Très souvent présentée comme l’une des femmes les plus belles et les plus hots du Cameroun, il est clair qu’Ivana Ononino ne laisse personne indifférent. Belle, aux formes et à la sensualité exceptionnelles , Ivana dispose d’atouts physiques et intellectuelles à en faire pâlir plus d’une. Lesquels atouts lui ont d’être élue Miss Etoile Cameroun haut la main en 2015.Une victoire qui lui servira de tremplin lui permettant d’être considérée aujourd’hui comme l’un des modèles photo les plus en vue et sollicités de la place. Elle pose très régulièrement pour la boutique Unik .Aujourd’hui employée dans une entreprise de télécoms et des projets plein la tête, Ivana est promise à un avenir radieux elle qui ambitionne de faire carrière dans la communication visuelle. PREMIER MAGAZINE NEWS, BUSINESS ET LIFESTYLE DU CAMEROUN

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MANNEQUINS-MODÈLES

heryl

GAGNANTE CAMEROON TOP MODEL 1

Pendant plusieurs semaines le public camerounais a vibré au rythme de Cameroon Top Model, première téléréalité du genre en Afrique Centrale. Une émission réunissant de nombreux mannequins désireux de décrocher un contrat de mannequin professionnel. Des semaines de compétition acharnée qui ont vu la jeune Cheryl (Timb Erica Cheryl de son vrai nom) benjamine de la compétition être sacrée haut la main. Elle nous raconte son expérience dans la maison des mannequins.

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Pour commencer, félicitations pour ta victoire à Cameroon Top Model. Qu’as-tu ressenti à ce moment précis ? Merci. Ce que j’ai ressenti à ce moment est indescriptible. J’avoue, j’ai eu de la peine à m’en remettre il m’a fallu beaucoup de temps.

Quelles sont les raisons qui t’ont poussée à participer à l’aventure Cameroon Top Model ? J’ai principalement été motivée par l’envie de découvrir cet univers que je ne connaissais pas vraiment. On va dire qu’à la base j’ai été poussée par la curiosité. Et au finale j’ai eu raison.

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moment de colère. Mais loin de moi toute forme de prétention et d’arrogance. J’ai le droit d’être respectée tout comme je respecte les autres et lorsqu’on marche sur mes platebandes je me dois de réagir et si réagir est synonyme de prétentieuse, alors je suis désolée.

Pour finir, au-delà de la victoire, qu’as-tu gagné pendant cette aventure et quels sont tes projets pour les mois à venir ? J’estime avoir gagné en expérience, en maturité et en relation humaine. Mes projets sont simples. Représenter mon pays le Cameroun partout où j’irai.

Propos recueillis par Stéphane TANG

Avais-tu déjà une réelle carrière de mannequin ou celle-ci débute avec Cameroon Top Model ?

Comme beaucoup de jeunes qui rêvent d’une carrière dans le mannequinat, j’ai eu à essayer un ou deux plateaux mais rien de vraiment concret. Donc on peut dire que tout commence véritablement avec Cameroon Top Model.

Quelle a été ton actualité depuis la fin de l’émission ? Mon actualité et mon agenda sont gérés par la team de Cameroon Top Model pour le moment nous gérons le volet administratif.

Etudiante en biochimie à l’Université de Douala, envisages-tu de faire carrière dans ce domaine ou tout simplement de te consacrer pleinement à ta carrière de mannequin ? Être mannequin ce n’est pas uniquement voyager, se produire sur les plateaux de défilés ou lors des shooting. C’est aussi faire preuve d’une certaine intelligence et pour ça l’école y joue un rôle très important. Alors, pour moi il n’y aurait aucun problème à alterner entre la fac et la mode.

Tu as été taxée par de nombreux téléspectateurs pendant la durée de l’émission de fille arrogante et prétentieuse. Nous nous aimerons savoir qui est véritablement Cheryl. La véritable Cheryl est comme tout jeune camerounais qui peut de temps à autre avoir un

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Je pense que l’industrie de la mode au Cameroun est encore entrain de se construire »

JEANNE OSIER MEBOUNOU, PRÉSIDENTE F O N D AT R I C E D E L A M E B ’ S I N T E R N AT I O N A L M O D E L S A G E N C Y ( M I M A )

A votre avis, existe-il une industrie de la mode au Cameroun ? Merci à C’koment magazine de s’intéresser à nous, et particulièrement à moi en tant que jeune promotrice d’agence. La vérité est qu’au Cameroun l’industrie n’existe pas encore. Si nous essayons de définir le terme industrie on verra que c’est toute une chaîne qui regroupe plusieurs acteurs qui agissent sur le terrain. Au Cameroun ce n’est pas encore totalement ça, mais je pense qu’avec le temps, et avec la mouvance actuelle, beaucoup d’acteurs de la mode réussissent à rejoindre cette industrie. Donc je pense que l’industrie de la mode au Cameroun est en train de se construire, nous ne pouvons pas d'emblée affirmer qu’elle existe.

Selon vous, que reste-t-il encore à faire pour développer cette industrie au Cameroun ? Il faudrait qu’on travaille main dans la main, que ceux qui se considèrent au sommet puissent accompagner ceux qui sont encore en bas. Qu’il n’y ait plus cette concurrence démesurée. Pour moi, il faut travailler les mentalités, travailler également le talent des jeunes pour que puissions être concurrentiels sur le marché international.

Parlez-nous un peu de votre activité, comment s’articule-t-elle au quotidien ? Je suis promotrice de l’agence MIMA (Meb’s International Models Agency), qui est une agence

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« Il faudrait qu’on travaille main dans la main, que ceux qui se considèrent au sommet puissent accompagner ceux qui sont encore en bas » qui se différencie par son volet actions sociales et humanitaires. Nous avons voulu donner un autre sens à notre agence, ne pas se limiter qu’à la formation, parce que vous savez, les agences ailleurs c’est formation et intégration du mannequin dans le milieu socioprofessionnel. En dehors donc de la formation qui se déroule au sein de l’académie MIMA Academy, nous faisons travailler les mannequins déjà produits finis avec des professionnels, en leur faisant participer à des défilés et autres évènements. Aussi, nous impliquons les mannequins dans nos activités caritatives telles que le défilé de mode caritatif que nous avons organisé en août 2016 pour collecter des fonds afin d’offrir une bonne rentrée scolaire à des orphelins mais aussi la cérémonie d’arbre de noël que nous avons offerte aux enfants de l’orphelinat « AGAPE CHILDREN HOME » en décembre dernier. Autant d’activités nous permettent d’intégrer le mannequin dans ce sillage là qui est celui du mannequinat social, qui est notre concept à MIMA.

nous rencontrons des problèmes sur le plan financier, parce que peu de personnes vont vous encourager dans vos projets, simplement parce qu’ils n’y croient pas en fait. On se retrouve souvent à investir sans toutefois gagner en retour.

Compte tenu de ces difficultés pourquoi avoir choisi de faire de la mode un métier ? Moi j’y ai cru ! Je pense que c’est de là que part tout ce dévouement et cet acharnement à vouloir donner la possibilité à d’autres d’exister. Je pense que la mode au Cameroun a tout son sens et c’est pour cela que je me suis dis : « Pourquoi ne pas me lancer dans ce domaine, et essayer de le professionnaliser afin qu’il puisse donner du travail à plusieurs? » en bref c’est par passion !

Quelles sont vos ambitions ? Mon ambition est de réussir honnêtement. Il devient de plus en plus difficile chez nous pour des jeunes de gagner leur vie honnêtement à cause des propositions qui souvent ne cadrent pas avec leurs valeurs. Mon ambition est de donner la possibilité aux jeunes d’y croire, de croire en leur talent, en leur passion !

Un dernier mot pour nos lecteurs ? Faut beaucoup prier ! Travailler c’est bien, s’acharner au travail c’est encore mieux. Mais, il faut croire en ce qu’il y a une providence peu importe e nom qu’on lui donne, qui veille sur nous et qui a le dernier mot dans nos activités, surtout qu’il est dit que « La crainte de L’Eternel c’est le commencement de la sagesse ». Pour moi, c’est la chose la plus importante.

Quels sont les obstacles majeurs que vous rencontrez au quotidien ? La première difficulté est que nous sommes dans un pays où la mode n’est pas encore réellement considérée autant par le grand public que par les instances supérieures. Après,

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LE C SHOW

les évènements de C’Koment Magazine Retrouvez en images Le C’K Afterwork - édition 2

Spécial fête des pères x GRANT’S

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R E T OU R E N IMAG ES

C´Koment AfterWork édition 2 Pour sa deuxième édition, le C’Koment AfterWork était sous le thème : MADE IN CAMEROON. Merci à tous nos fidèles partenaires : Moët Hennessy, Orange Cameroun, Trace Cameroun, Thara Tv, MaMamia Lounge Douala, Bold Make Up, Africa Bio, Maison Sanzoo et Secrets du Cameroun. Retour en images sur cette 2ème édition. 30 juin 2017, Douala MaMamia

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Spécial fête des pères x Grant’s Yaoundé, Le Wengé Restaurant Date : 18 juin 2017

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EXLUSIF

G’UZOMA :

‘‘ SILENT WARRIOR ’’


Art director : MARYAM OLATOUDJI

Stylist : LISETTE ZOUA

Models : INGRID BASSAMA STEVE BADGORGE

MURIELE ZOUA

Photographed by

William NSAI


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