#CKMODE
#CKMODE
Rapport statistique sur le secteur de la mode au Cameroun
Chiffres clefs Analyses Avis des professionnels
HORS-SÉRIE JUIN 2017
Directrice de Publication Gaëlle ONANA Cabinet d’étude DINA ONLINE SURVEYS Date de réalisation Mai 2017 Date de publication Juin 2017 Thème Le secteur de la mode au Cameroun Crédit Photos TATA MARLY portée par Paule Mellado Design & Mise en page GNA COMMUNICATION Impression / 1000 exemplaires GALMA SARL Téléchargement gratuit : ckomentpublishing.com
NOUS LEUR AVONS DEMANDÉ LEUR AVIS SUR LE SECTEUR DE LA MODE AU CAMEROUN
NELLY WANDJI PAUL MARIUS NKENG MARIE PIERRE NYEKI Consultant en branding Mannequin professionnel Fondatrice de Moonlook et stratégie
GAELLE TABEKO Fondatrice Maison Nouss LAURA EBOA Présidente Cluster Mode Africa France
MAHINE SEF Photographe Fondateur SANJA
YVES EYA’A Directeur du CCMC
CYRILLE BOTHE Formateur styliste
DUREL JOHN MUA Professionnel
Lingerie fine & corseterie Accessoires Sous-vêtements masculins Maillots de bain Collants
224, rue Monoprix. Bonapriso. Douala. Tel: 699 628 167 F @Candylltd T @CANDYLingerie IG @candylingerie_ltd
INTRO
Avec plus de 400 participants, nous venons de réaliser ici, en partenariat avec DINA Online Surveys, la première étude sur le secteur de la mode au Cameroun. Un réel défis pour l’équipe de C’Koment mais surtout une grande première pour notre magazine qui, il y a de cela trois ans voyait le jour sous l’égide du magazine urbain Yaoundé C’Koment. Cette nouvelle étape est ttrès importante pour nous, car elle représente le tournant à 360 degrés que nous avons décidé de prendre depuis le début de l’année 2017 en vous proposant un contenu beaucoup plus qualitatif et analytique sur tout ce qui touche le lifestyle camerounais. Au travers de cette étude, nous souhaitons faire ressortir la perception que se font les camerounais de l’industrie naissante de la mode au Cameroun. grand mot selon plusieurs “Naissante” est même un bien g experts que nous avons pris la peine d'interroger. Néanmoins, des choses se font et se développent à travers le pays et même à l’extérieur pour booster ce secteur rempli d’opportunités.
E D I T O
Il convient tout de même de situer ce rapport dans son contexte. En effet, au cours des mois de Juin et Mai, C’Koment Magazine a posé ses valises dans les coulisses du C’ secteur de la mode au Cameroun. Le #CKMODE, hashtag qui se rapporte à cette édition spéciale est un concept réunissant non seulement des interviews vidéos disponibles sur notre chaîne Youtube mais aussi au delà de ce rapport, un numéro spécial d’une centaine de page, véritable panorama des acteurs de ce secteur au Cameroun. L’échantillon interrogé est composé de 43% de femmes et 57% d’hommes résidant pour la plupart dans la région du centre (33%) et du littoral (30%). Le panel est composé à 45% d’étudiants, 18% de cadres et 10% d’entrepreneurs/consultants. 57% des personnes ayant répondu à nos questions ont entre 22 et 27 ans, 16% entre 28 et 34 ans et 10% entre 35 et 55 ans. Les questions ont été essentiellement administrées via la plateforme www.dinasurveys.com Le questionnaire soumis était composé de 15 questions ouvertes et/ou fermées toutes obligatoires. Ce rapport est pour nous un premier pas visant à mettre en lumière les réalités de cette industrie encore embryonnaire au Cameroun. Et d’une manière plus large, avec le concept #CKMODE, C’Koment souhaite attirer l’attention sur les acteurs de ce secteur très souvent en manque de visibilité. Il ne me reste donc plus qu’à vous souhaiter une bonne lecture et une bonne découverte. N’hésitez surtout pas à le partager autour de vous et bien sur, à vous procurer notre numéro professionnels de la mode au Cameroun. spécial sur les p
Gaelle ONANA - Directrice de Publication
VOX POP :
Les Camerounais sont-ils friands des créations faites par des créateurs locaux ? Stéphane Biloa :
Les gens ont cette idée en tête que les produits locaux ne sont pas toujours de bonne qualité parce qu’ils jugent que ces créateurs le font uniquement pour le profit et ne mettent pas assez d’accent sur le produit en lui-même. C’est la raison pour laquelle les consommateurs préfèrent les créations qui viennent d’ailleurs parce que selon eux, les matières premières sont meilleures et parfois même à vil prix. En ce qui me concerne, concerne je pense que nous devrions de plus en plus faire confiance à nos créateurs car il y en a qui font vraiment du bon travail.
Mademoiselle Meryl :
Selon moi, les Camerounais deviennent de plus en plus friands de créations locales. Certes il y a une catégorie de personnes qui préfèrent porter des créations de stylistes ou couturiers de renoms mais n’empêche…personnellement je suis ouverte à tout du moment où ça me plait. Néanmoins je vois de plus en plus de créateurs locaux percer, ils sont créatifs, rafraîchissants et ça attire.
Michèle Ng :
Personnellement j’apprécie beaucoup l’enthousiasme et les efforts des jeunes du 237 à créer. Ca relève du dynamisme, d’un esprit d’entreprenariat et c’est ce qu’on attend de notre jeunesse. Malheureusement la nature du Camerounais (de l’homme noir en général) est critique, plus négative que constructive. Au lieu d’encourager la création locale, la majorité se plaît à dénoncer le manque d’originalité et le peu de qualité de certains créateurs/créations. Ou d’autres encore qui, qui guidés par un complexe d’infériorité, préfèrent consommer « occidental » pour se faire accepter de l’élite. Si je pouvais dire quelque chose aux créateurs locaux, ce serait de continuer dans cette lancée. C’est en forgeant qu’on devient forgeron.
Paméla N :
Je pense que les camerounais ont un problème dans leur manière de penser du fait que tout ce qui est produit à l’étranger a une plus-value que ce qui est produit localement. Du moins, la majorité des camerounais considère que la main d’œuvre est banale, elle n’est pas de qualité donc ils n’ont pas confiance. Ils n’ont pas confiance en l’innovation, en l’originalité ni en la créativité locale. En somme, ils n’en sont pas friands.
Eva Minyem :
D’un point de vue personnel, je suis pour tout ce qui est fait localement et j’encourage même. Le problème qui se pose est au niveau de la qualité de ces créations-là. Parfois le travail est bâclé, les finitions ne sont pas bonnes, etc. Je conseillerais à ces créateurs- là de faire un effort à ce niveau et je paris qu’ils auront de meilleurs résultats.
P.6
Franck Martin :
Je pense que non, parce que les Camerounais préfèrent porter ce qu’ils connaissent ou plus précisément ce que tout le monde connaît. Je pense aussi que le Camerounais n’a pas assez confiance en son frère Camerounais.
Iféyi Batindek :
Si les produits sont de qualité, oui. J’ai des chaussures de chez Shoes By Vidal par exemple et je suis prêt à acheter tout ce qui est local du moment que ça soit original, authentique et bien fait.
P.7
Alexandra NACK Fondatrice Mboa Wax « L’industrie de la mode en Afrique est en train de se développer, mais il faut encore qu’elle s’affirme et que les créateurs aient une meilleure visibilité, pas uniquement dans leurs pays ou continent. De plus, je pense que le développement de l’industrie de la mode camerounaise doit permettre la promotion d’un savoir-faire local perme et idéalement créer des emplois. »
Mahine SEF Fondateur de SANJA « Nous comptons faire de Sanja, la première marque camerounaise. En terme de chiffres, ventes, et surtout de production. Nous prévoyons d’ouvrir une usine de production au Cameroun, faire de la marque une marque reconnue internationalement, créer des emplois au niveau local et apporter ainsi niv un souffle d’espoir à la jeunesse camerounaise endoctrinée par une éducation que je qualifierai de « coloniale ».»
Paul William PONDI Fondateur de MANDEO « La première difficulté qu’on a, contrairement à ce que les gens peuvent penser ce n’est pas de trouver des clients parce que les clients nous en avons et même en surnombre. Mais le problème qui se pose est celui de satisfaire cette demande. On a des fournisseurs qui ne sont pas toujours au rendez-vous et des matières premières difficiles à trouver, il faut aller au Nigéria ou en Afrique du Sud pour s’en procurer par exemple..»
Gaëlle TABEKO Fondatrice Maison Nouss « Mon ambition est de faire de Maison Nouss le futur Zara africain. La marque de référence en termes de shopping mode en pagne. Il m'importe que l'explosion de la marque résulte du financement d'un business angel africain, car il en existe de nombreux, et car l'Afrique doit se faire par les africains eux-mêmes ! »
Durel John Make-up artist professionel « Pour moi travailler avec Lady Ponce fut l’une de mes plus belles aventures. J’ai adoré le fait d’être celui-là qui lui a donné une toute autre allure, un nouveau visage plus chic et moins ethnique. La transformation était juste parfaite..»
Bryan NOUMBISSI Mannequin professionnel « Contrairement à ce que beaucoup pensent un mannequin n’a pas besoin d'être une armoire à glace, en fait c'est le contraire. Un mannequin plutôt mince a plus de chance de réussir parce que sa corpulence lui permet de rentrer dans plusieurs types de vêtements. En plus la conception des collections exige une utilisation économique des matériaux, les vêtements ont donc souvent tendance à être fait pour des models assez fin.»
JEANNE OSIER MEBOUNOU Fondatrice de MIMA Agency « Il faudrait qu’on travaille main dans la main, que ceux qui se considèrent au sommet, puissent accompagner ceux qui sont encore en bas. Qu’il n’y ait plus cette concurrence démesurée. Pour moi, il faut travailler les mentalités, travailler également le talent des jeunes pour que puissions être êt concurrentiels sur le marché international. »
Brenda CHUINKAM Bloggueuse mode « Le Cameroun est nettement en retard sur le Nigéria. Les firmes et stylistes camerounais n’ont pas encore compris la valeur des bloggeuses pour promouvoir leur marque. De plus, très peu utilisent efficacement les réseaux sociaux pour développer leurs marques. D`ici 5ans, 5ans ce métier sera peut-être plus ancré dans les moeurs car il y`a aussi un problème de mentalités qui est mis en cause..»
Cyrille Francis BOTHE Styliste et enseignant « On peut avoir du talent, beaucoup de jeunes sont meme très doués naturellement, mais il faut pouvoir expliquer ce qu’on fait il y a des règles, des normes internationales et même un vocable qu’il faut acquérir en plus du talent : il faut donc se former ainsi pour être complet.»
Imane AYISSI Créateur « La mode est universelle. Il n’existe pas de mode européenne, ni africaine car parler de mode africaine serait à mon avis diminuer un peu les designers africains »
Yves EYA’A Directeur du CCMC « Je pense quede réelles dispositions doivent être prises vis à vis de ce secteur, lorsqu'on parle de mode on a tendance à nous renvoyer vers le Ministère des Arts et de la Culture. Certes les créateurs sont des artistes mais ils sont aussi des entrepreneurs. Je pense qu'il faut mettre en place des structures dédiées au secteur de la structu mode en tant qu’activité économique. On ne devrait aussi dépendre du Ministère des Petites et Moyennes entreprises. »
Nelly WANDJI Fondatrice de Moonlook « Il faut rester authentique et aller puiser dans le patrimoine culturelle camerounais. Avant le wax, comment lescamerounais s’habillaient et voir s’il y a la possibilité de mettre en avant le savoir camerounais dans la façon de tisser par exemple ou de broder. Il faut valoriser un savoir faire fai unique au Cameroun,sinon ils auront du mal à le positionner au niveau international.»
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L’ÉTUDE
#CKMODE Peut-on selon vous parler d’une industrie de la mode au Cameroun ?
55% NON 45% OUI 409 participants
« Je vais tout simplement dire non. La principale raison
est que, lorsqu’on parle d’industrie, il y a une certaine notion de répartition du travail et aussi d’échelle. Malheureusement, au Cameroun, ce sera plus de l’artisanat, une activité ou un designer/créateur se retrouve à faire toutes les tâches, tous les métiers : il fait du marketing, mar de la communication, il est dans la presse, il est le seul PR de sa marque, il gère la production, le sourcing, la logistique, etc… Et pour ce qui est de l’échelle, il suffit de voir le nombre de produits que peuvent produire les différentes marques présentes sur l’année
»
Paul Marius Nkeng - Consultant en branding
#CKMODE - JUIN 2017 - ÉTUDE STATISTIQUES
#CKMODE L’industrie de la mode peut-elle selon vous booster l’économie camerounaise ? OUI
94%
6% NON 409 participants
« Il faut savoir par exemple que l’IFM (Institut Français
de la Mode) qui a fait une étude comparative de l’apport de l’industrie de la mode dans le PIB de la France, bien que bien trop élargie, rapporte que l’industrie de la mode génère plus de 1.7% du PIB de la France, soit : 150 Milliards d’€ de CA, avec plus de 58.000 emplois directs.
En effet, si la mode devient une véritable industrie, que les investisseurs commencent à comprendre son apport, non seulement social, avec les milliers d’emplois qui peuvent être créés, mais aussi financiers, nous avons là une belle opportunité de développement.
»
Paul Marius Nkeng - Consultant en branding
#CKMODE - JUIN 2017 - ÉTUDE STATISTIQUES
#CKMODE Les médias camerounais jouent-ils leur rôle dans le développement de cette industrie ?
67% NON 33% OUI 409 participants
« Le tout réside dans un manque accrue de magazine
spécialisé mode et dont les concepteurs ont fait journalisme spécialité mode. Là réside toute la différence. Il reste indéniable que tout est encore à faire au Cameroun dans ce secteur qu’est la mode. Il faudrait bien qu’on ait aussi des critiques de mode lors des di différents événements organisés au Cameroun ou même ailleurs en Afrique
»
Imane Ayissi, Mannequin - Danseur - Styliste
#CKMODE - JUIN 2017 - ÉTUDE STATISTIQUES
#CKMODE L’Etat est-il assez impliqué dans le développement de l’industrie de la mode au Cameroun ?
98% NON 2% OUI 409 participants
«Aujourd'hui le gros problème que nous avons c'est le
manque d'intérêt du gouvernement, beaucoup de nos dirigeants sur le plan personnel font leur shopping auprès de grandes marques à l'étranger ! Pourquoi ne pas le faire ici ?
»
Yves Eya’a, Directeur du Centre des Créateurs de Mode du Cameroun
#CKMODE - JUIN 2017 - ÉTUDE STATISTIQUES
#CKMODE Les métiers de la mode sont-ils bien perçus dans nos mœurs camerounaises ?
64% NON 36% OUI 409 participants
« Je suis de ceux qui pensent que le mannequin devrait
commencer par se respecter. Si nous ne nous respectons pas personne ne va nous respecter et les mannequins qui ne se respecteront pas rencontreront le plus de difficultés. Nombreux sont ceux qui prennent les mannequins comme des choses, comme des « sois belle et tais toi ». C’est à partir de là que naissent les difficultés. Plus vous ne vous respectez pas plus on vous traitera comme du n’importe quoi.
»
Marie Pierre Nyeki, Mannequin professionnel
#CKMODE - JUIN 2017 - ÉTUDE STATISTIQUES
#CKMODE Quel est le métier de l’industrie de la mode qui se développe le plus rapidement au Cameroun ?
« Vous savez, une jeune fille comme moi doit déjà savoir qu’elle évolue dans une société où la mode et le mannequinat en particulier, ne sont pas développés. C’est à elle de s’armer de travail et de détermination. C’est un défi pour moi et pour toutes les autres filles qui partagent cette passion de faire monter ce métier. On ne êt sure de la réussite que lorsque l’on a travaillé peut être dure pour l’atteindre.
»
Marie-Pierre, mannequin professionnel
#CKMODE - JUIN 2017 - ÉTUDE STATISTIQUES
#CKMODE Existe t-il selon vous au Cameroun les centres de formation compétents pour développer cette industrie ?
NON 61%
OUI 39% 409 participants
« J'ai la chance d'avoir commencé avec des couturières
et tailleurs qui travaillaient dans ma famille depuis des générations, donc j'avais pleinement confiance en la qualité de leur travail. Cependant, pour la majorité des jeunes apprentis que nous avons souhaité former, j'ai constaté un faible taux d'engagement à fournir un travail qualité Les écoles spécialisées de l'industrie de de qualité. l'habillement avec une formation solide manquent également, pourtant à l'époque du Collège Saint-Esprit de Douala, des talentueuses aiguilles étaient main courante.
»
Gaëlle Tabeko, Fondatrice de Maisnon Nouss
#CKMODE - JUIN 2017 - ÉTUDE STATISTIQUES
#CKMODE Que faut-il développer pour booster l’industrie de la mode au Cameroun ?
« On a malheureusement pas encore de vraies écoles
de mode mais certaines des structures déjà sur pieds font un travail remarquable. Je pense néanmoins qu’on gagnerait beaucoup à revoir ou même à redéfinir et à harmoniser le contenu des formations, il faudrait qu’on sache clairement de combien d’années de formations un styliste ou un modéliste a besoin et que les modules soient bien répartis. De même au niveau des enseignement, il faut s’assurer que les formateurs aient eux même les compétences requises.
»
Bothe Cyrille Francis, styliste et enseignant professionnel
#CKMODE - JUIN 2017 - ÉTUDE STATISTIQUES
#CKMODE Au niveau de la sous région Afrique centrale, le Cameroun est-il en avance dans le développement de cette industrie ? 63% NON 37% OUI
«
409 participants
La région Afrique Centrale est sans doute la moins avancée dans le domaine, comparativement à l'Afrique de l'Ouest, du Sud ou du Nord. Partout sur le continent, les industries textiles ont connu un sévère recul au cours des dernières decennies. Les instabilités politiques, le manque d'institutions et de réglementations fortes, mais surtout l'ouverture des marchés par l'OMC dans les années 2000 ont complètement détruit ce secteur qui était auparavant un fleuron des économies Africaines.Certains pays ont aupa tout de même su tirer leur épingle du jeu, notemment les pays du Maghreb qui produisent massivement pour l'Europe, ou le Kenya grâce aux accords AGOA avec les USA. Le Cameroun ne s'en sort pas vraiment mieux que ses voisins, puisqu'ils souffrent des mêmes problèmes chroniques : infrastructures et materiels vetustes ou insuffisants, contexte politique et législatif difficiles, importations massives de produits de seconde main, manque de formation, absence d'un réel écosystème et d'industries culturelles annexes puissantes, qui pourraient en accéler la visibilité et donc la croissance (cinéma, musique, arts,...). Le Cameroun est extremement en retard dans le developpement de son industrie textile, ainsi que par extention, l'indutrie de la mode, qui vient en bout de chaine. Le manque à gagner est immense, que ce soit en termes de création d'emplois, de revenus, de valorisation de notre savoir-faire et de nos cultures ou d'exportations de produits finis à forte valeur-ajoutée sur les marchés internationaux. ma
»
Laura Eboa, Directricé Général Fashizablack & Présidente Cluster Mode Africa France
#CKMODE - JUIN 2017 - ÉTUDE STATISTIQUES
#CKMODE Faut-il selon vous créer nos propres standards de mode adaptés à notre culture et nos réalités locales ? OUI 99% NON 1%
«
409 participants
Je pense que la mode, comme toute industrie locale, doit être fortement ancrée dans les us et coutumes. A fortiori dans les secteurs créatifs et culturels, nos identités, nos histoires, nos savoir-faire d'exception, sont les éléments intrinsèques qui vont permettre de créer réellement de la valeur-ajoutée et de la différenciation. Au vue de la très faible maturité du marché au Cameroun, ces redéfinitions passeraient par des choses extrêmement variée. Protectionnisme face aux importations massives de produits de seconde main venus d'Asie et du reste du monde (et qui asphyxient les acteurs locaux qui ne peuvent pas concurrencer en terme de prix et de réseau de distribution), accompagnement et formations qui incluraient justement des techniques et savoir-faire "Made in Cameroun", prise de conscience / de confiance en soi des designers même pour de la création plus centrée sur cette culture et ses réalités locales (choix des matières, adaptation aux climats, pricing, communication ciblée, etc), prise de conscience des consommateurs qui communic doivent faire des efforts supplémentaires afin de consommer les créations de ces créateurs locaux,... Il y a mille choses à faire qui pourraient individuellement et collectivement transformer la face de l'univers de la mode au Cameroun, afin de le rendre plus proches des réalités locales. Cependant, je reste convaincue qu'il nous faille savoir mettre nos propres standards en contexte, par rapport à ce qui se fait à l'international. gros, on revient toujours au fameux "Think Global, Act Local". C'est une En g industrie qui par nature est hyper internationalisée et connectée, donc la difficulté tient vraiment dans le fait de créer cet équilibre entre un marché local fort (et fier) et un rayonnement global avéré.
»
Laura Eboa, Présidente Cluster Mode Africa France
#CKMODE - JUIN 2017 - ÉTUDE STATISTIQUES
#CKMODE Au t-il niveau la sous région Afrique centrale, Existe selonde vous un public pour la haute couture ? le développement le Cameroun est-il au en Cameroun avance dans de cette industrie ?
75% OUI 25% NON 409 participants
Si non, pourquoi ?
#CKMODE - JUIN 2017 - ÉTUDE STATISTIQUES
#CKMODE Existe-t-il assez d'événement pour promouvoir la mode au Cameroun ?
75% NON 25% OUI 409 participants
#CKMODE - JUIN 2017 - ÉTUDE STATISTIQUES
#CKMODE Quels sont les médias qui font la promotion des créateurs camerounais?
#CKMODE - JUIN 2017 - ÉTUDE STATISTIQUES