Nouveaux horizons bigot clément c p g e - 2015/2016 Avoir la démarche d’un travail d’artiste
kholle mme riley
artiste de référence : s.Sosno Sacha Sosno, de son vrai nom Alexandre Joseph Sosnowsky, né en 1937 à Marseille et mort le 3 décembre 2013 à Monaco1, est un sculpteur, peintre et plasticien français. Sacha Sosno passe son enfance en Lettonie. A Nice, il rencontre le peintre Henri Matisse en 1948 puis Yves Klein et Arman en 1956. En 1961 il revient à Nice et crée la revue « Sud Communication » où il y énonce la première théorie de ce qui deviendra « l’école de Nice » dont il sera un de piliers. Il se lie alors d’amitié avec Martial RAYSSE. Ses photographies prises sur le vif, dont il cache les éléments les plus choquants lui permettront de constater la force expressive de l’oblitération qui deviendra son langage personnel. Il n’aura de cesse de développer ce concept d’oblitération, du « cacher pour mieux voir », sur différents supports : peintures, sculptures et architectures. Le spectateur est invité à reconstruire mentalement ces images et ces formes dissimulées par des vides, des pleins ou des plaques. A travers ces oeuvres, c’est le spectateur qui est créateur de l’oeuvre. Ses œuvres, où il utilise principalement, le bronze, la pierre ou l’acier, s’intègrent dans le paysage urbain de Nice. Le plus souvent, il utilise des formes tirées de l’Antiquité lié à l’imaginaire commun. Ce sont des formes que nous trouvons quasiment toujours dans les musées. Il fait sortir ses sculptures pour justement rendre la culture de l’art accesible à tous. De plus, son oeuvre vit avec son environnement proche.
‘‘ La meilleure galerie pour la sculpture c’est la rue, c’est la plage, c’est la place ‘‘» Sacha SOSNO
Le guetteur, 2015, Cagnes sur Mer, sculpture habitée, une autre spécialité des oeuvres de S.SOSNO
Sans titre, 1999, Mougins, buste antique d’une femme, oblitère des parties de rue
l‘oblitération éphémère Suite à la découverte de cet artiste, je me suis intérrogé sur plusieurs points : L’oblitération est elle de l’oblitération où du cadrage ? Est ce qu’à travers les oeuvres de S.SOSNO n’y a t’il pas finalement son regard d’artiste qui nous ammène à reconsidérer ce qui est perceptible sans son oeuvre ? Nous incite t’il pas à avoir un jugement sur le paysage oblitéré ? Ce jugement sera différent d’une personne à l’autre. Comment cadrer et qu’est ce que je cadre ? Les choses que je cadre ont un rapport avec ma vie ; c’est à dire mon passé, mon éducation, mes environements vécus, ma culture ... Comment oblitérer un paysage pour en faire ressortir ma vision personnelle ? Comment montrer aux gens par ma sculpture ce que je vois, ce que je ressent d’un paysage ? J’avais envie de travailler avec la glace car pour moi les paysages sont éphémères. En fondant, la sculpture permettra ainsi de découvrir qu’un paysage n’est pas simplement un point cadré mais tout ce qu’il y a autour est que cet environnement est soumis aux changements. Faute de moyens, le projet n’a pas pu aboutir. Je souhaitais réaliser une scuplture plus grande, plus mince pour qu’il soit plus aisé de comprendre qu’il s’agissait de glace. Je voulais également changer la forme du rond pour des rectangles fins placés à l’horizontales. Je les aurais ensuite placés sur la ligne d’horizon du paysage pour faire comprendre que celle ci n’est pas immuable. Vue sur plage de galet d’Antibes, sur la Marina Baie des Anges et sur les pré-Alpes. En fondant, la glace laisse apparaître les habitations qui mitent les collines, ainsi que les déchets présent sur la plage. Quelles évolutions possibles pour ce lieu ? Allons nous continuer à avoir si peu de considération pour nos paysages ?
Lever de soleil sur la mer MĂŠditerranĂŠe. Quel avenir pour cet horizon ?
Nouveaux horizons
Une nouvelle image Et pourquoi pas remplacé l’horizon par un autre horizon ? Amener à intérpréter différement le paysage par le public ... En regardant la ligne d’horizon de la mer, j’ai pensé à des lignes qui pouvaient s’en rapprocher. Ma seconde phase de travail commence ainsi.
De la mer aux champs de blé, du champs de blé à la mer : une nouvelle vision des choses Pourquoi n’irions nous pas passer nos vacances aux milieux des champs de blé ?
Tout au long de cette étude, je cherche à éveiller les esprits, à les faire se questionner sur leurs paysages et sur leurs évolutions possibles. Je cherche également à leur montrer que nous n’avons pas tous le même ressenti d’un lieu et que parfois, le cliché du paysage moche (ville, parking, béton ...) dépend beaucoup de l’imaginaire commun que la société nous diffuse chaque jour. De plus, nous sommes en train de créer des paysages moches dans des paysages beaux. Nous créons des choses que nous ne sommes pas capable d’apprécier. N’est il pas possible d’inverser la tendance ? Et après tout, nous pouvons apprécier ces paysages moches dont nous sommes responsable (attention, je n’incite pas à poursuivre cette démarche d’urbanisation des paysages) , il suffit juste d’y voir un paysage beau ...
De la rue coquette à l’avenue routière Pourquoi créons nous des paysages que nous ne sommes pas capable d’apprécier ? De la montagne vierge à la maison beige
« Du béton ou de la campagne ? De la campagne s’il vous plaît, le béton n’a pas de goût. »
La friche, un lieu foisonnant de vie ! Elle constitue pour moi un véritable jardin, un lieu où les plantes nous prouvent qu’elles sont beaucoup plus malines que nous. C’est une opportunité ... un endroit où rien n’est fait et tout reste à faire
Nous pouvons apprecier les ‘‘paysages moches’’ il suffit juste d’y voir des ‘‘paysages beaux’’ Un de mes paysages beaux est le lac du pêcher, situé près de chez moi dans le cantal. Personnelement, je n’ai pas besoin d’imaginer un paysage beau ici. Le contraste entre vertical et horizontal fait que je trouve ce paysage vivanant, animé, rythmé. Il me donne des émotions.
réactions personnelles Cette étude et ces questionnements autour du paysage et de la photo n’ont fait que renforcer mon envie de devenir paysagiste. Je trouve que nous sommes beaucoup trop dans les dire et pas suffisament dans les faire. L’écologie, l’étalement urbain sont des exemples de prises de conscience dont la société parle beaucoup. Mais concrétement, que se passe t’il ? Paysagiste, c’est l’opportunité de mettre en oeuvre des projets qui pourront peut être faire changer les choses. C’est l’occasion d’apporter du bien être à des personnes de plus en plus exigeantes dans ce domaine. Et c’est surtout pour moi la chance d’excercer ma passion pour le jardin et de la faire partager aux autre ; de mêler plusieurs disciplines dans le même métier : dessins, écritures, créations, discussions, constructions ... J’ai beaucoup apprécié faire ce travail malgré un départ difficile. Il m’aura aidé à poursuivre l’établissement de mes convictions, à apprendre à conduire une réflexion globale et enfin à ne pas être dur avec moi même.
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kholle mme riley