LYON - FRANCE PATRIMOINE MONDIAL DE L’UNESCO —
VOUS DÉTENEZ LES CLEFS D’UN PROJET D’EXCEPTION…
Il est rare d’avoir accès à un patrimoine d’une telle valeur architecturale et historique à l’usage d’un projet ouvert à tous les possibles, dans le respect du lieu et des trésors qui sont inscrits dans ses murs. Ce lieu d’exception qui a été la résidence du Chamarier, détenteur des clés de la cité canoniale, est aussi un lieu de réception au temps des Soyeux, une maison gaie et accueillante aux salons d’apparat colorés de peintures en trompe l’œil, aux fresques italianisantes, aux larges fenêtres à meneaux qui font entrer la lumière, aux multiples ornements en pierre taillés par des artistes chevronnés. À vous de trouver la clé de la future Maison du Chamarier et de dessiner son histoire à venir…
1. 2. 3.
un patrimoine D’EXCEPTION À SAUVEGARDER Bâtie sur l’ancienne fortification du clos Saint-Jean, la Maison du Chamarier est située entre la Primatiale Saint-Jean et le Palais de Justice aux 24 colonnes, au cœur du quartier du Vieux-Lyon sur le secteur du site historique de Lyon inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. — p.4
l’osmose entre architecture, décors & fonction Cette maison emblématique du Lyonnais médiéval nous raconte le passage entre le style Roman, Gothique et Renaissance. Originale d’un point de vue architectural, elle atteint le plus haut niveau de raffinement des maisons du Vieux-Lyon en tant que lieu de réception prestigieux réservé au Haut Clergé et à l’aristocratie. — p.12
un joyau prêt à accueillir votre projet La Ville de Lyon vous invite à réhabiliter et habiter ce lieu avec audace et intelligence, dans le respect de l’édifice et ce qu’il représente sur le plan historique et architectural. Carte blanche est donnée au repreneur qui aura le goût de protéger ce patrimoine unique et l’envie de l’emporter vers sa nouvelle vocation pour des décennies encore… — p.20
1.
un PATRIMOIN d’exception À PRÉSERVER Venez découvrir une maison historique dont le privilège est de s’appuyer sur le dernier vestige du rempart médiéval de Saint-Jean.
5
NE n
Ci-dessus :
Plan scénographique de Lyon, vers 1550. Vue en perspective cavalière composée de 25 feuilles gravées en taille douce. Crédit photographique (reproduction) : Gilles Bernasconi / Archives municipales de Lyon.
Le secret bien gardé d’un trésor patrimonial
Au cœur de la Ville de Lyon, 2nde destination touristique en France Lyon est l’une des villes les plus attractives d’Europe grâce à son emplacement et aux moyens de communication qui la relient à 112 métropoles européennes et villes françaises. — L’un des grands pôles économiques de France : • 5,5 millions de touristes par an • 2,6 millions d’habitants (région urbaine de Lyon) • 2nde région française • 1ère région d’accueil d’entreprises internationales en France • 5e PIB des régions européennes — > POURQUOI CHOISIR LYON ? > LYON : CHIFFRES CLÉS
7
Située au 37 rue Saint-Jean/ 2 rue Mandelot Lyon 5e, admirablement bien placée sur le plan touristique, la Maison du Chamarier reste la maison historique la plus importante et flamboyante du Vieux-Lyon.
Saint-Jean : un quartier d’histoire, un quartier vivant
Il était une fois le quartier Saint-Jean…
Situé dans le 5e arrondissement sur la rive droite de la Saône au pied de la colline de Fourvière, le quartier Saint-Jean constitue le cœur historique de la ville. Mondialement connu pour son architecture Renaissance, il est l’un des points d’attraction touristique le plus important de Lyon accueillant à lui seul près de 2 millions de visiteurs par an.
Ancienne capitale des Gaules sous l’Empire Romain, la ville accueille dès le XIe siècle un quartier canonial, clos de murs et bâti par l’Archevêque de Lyon, qui deviendra le quartier Saint-Jean. En 1962, le ministre de la culture André Malraux sauve le quartier de la destruction en faisant de Saint-Jean un secteur sauvegardé. En 1998, ce secteur est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
— > UN TOUR À SAINT JEAN
8
Vue de la Maison du Chamarier depuis la rue Saint-Jean.
Le Chamarier détient les clés des fortifications
François d’Estaing fait de sa maison une œuvre d’art
Dès la fin du Moyen Âge, une institution ecclésiastique nommée le « Chapitre de Saint-Jean » se développe à Lyon et contrôle la vie à l’intérieur de l’enceinte canoniale. L’un de ses hauts dignitaires, nommé le Chamarier, maître de la police et responsable du cloître, détient les clefs des six portes des fortifications de la ville et perçoit les taxes durant les foires.
En 1496, François d’Estaing, chanoine-comte de Lyon est nommé Chamarier (camérier-doyen) du Chapitre de Lyon. Celui-ci se voyant attribuer sa maison de fonction réalise des travaux considérables jusqu’en 1516. Il réorganise l’espace et transforme un habitat morcelé en une vaste demeure adoptant le schéma classique de la maison urbaine de la Renaissance. La magnificence de la maison, façades et intérieurs, démontre l’importante position sociale de François d’Estaing.
La Marquise de Sévigné séjourne dans la maison 1672 et 1673, la Marquise de Sévigné séjourne chez le Chamarier de l’époque, une halte avant de se rendre au château de Grignan (Drôme) visiter sa fille, avec laquelle elle entretient de célèbres échanges épistolaires qui dureront un quart de siècle.
Une maison qui affectionne les parures et les visiteurs
9
prestigieux
L’évolution de la Maison du Chamarier suit le mouvement de l’ouverture du quartier canonial sur la ville, en se transformant progressivement jusqu’à devenir un immeuble de rapport au XIXe siècle.
XIIIe siècle
XVIIe siècle
Construction de deux maisons romanes contre l’enceinte du quartier canonial.
Destruction d’une partie des murs d’enceinte, ouverture du quartier canonial sur la ville.
XVe siècle
XVIIIe siècle
Transformation partielle de ces maisons en une vaste demeure propriété du Chapitre cathédral et maison de fonction du Chamarier.
Le titre et la fonction du Chamarier disparaissent avec la Révolution française, le quartier canonial est restructuré et la maison perd son rôle officiel.
XVIe siècle
XIXe siècle
Réaménagement intérieur de la Maison du Chamarier par François d’Estaing.
Création de plusieurs appartements.
10
« Plus qu’une maison d’habitation du Vieux-Lyon, Le Chamarier est historiquement une Maison d’accueil. » Didier Repellin, Architecte en Chef des Monuments Historiques (h).
11
2.
l’osmose entre archi décors & fon La maison témoigne de savoir-faire rares et invite à œuvrer en faveur de leur préservation.
Ci-dessus :
Vue sur la voûte en berceau du premier étage, au décor original & chatoyant.
itecture, nction
13
14
182.00.
4 Pièce 33
3 Coupe Ouest
Pièce 22
Pièce 23 P203
181.74
2
177.63
P102
177.37
F222
Pièce 12
Pièce 13
F221
172.92
172.76
1
167.42
Rue Saint-Jean
clef de voute 167.15
178.20.
Coupe Est
Pièce 04, passage
P020
0 Pièce -11
La Maison du Chamarier est composée de trois corps de logis disposés en « U » autour d’une cour intérieure et s’élève sur cinq niveaux. 0
le sous-sol
2
le premier étage
1
le rez-de-chaussée
3
le deuxième étage
4
le dernier étage
Surface intérieure disponible : ± 1074 m².
Les corps de logis et la cour : un espace à réinventer 15
F230
P209
F223
Pièce 27
F120
F122
Batiment rue Mandelot
F123
.
Pièce 18
F008
F009
F010a
F010b
P015
Pièce 08
Pièce -12
Coupe Sud
182.00.
178.20.
Décors restauré
.174.03 174.01.
Coupe Nord
175.08.
a
e
b
f d
c
g
Quelques éléments remarquables 17
—a
—c
—e
La façade rue Saint-Jean
Le puits et la fontaine
Le pilier d’angle
La façade principale présente des décors sculptés remarquables, témoignages du gothique flamboyant : corniches de pierre, fenêtres à meneaux, pinacles ornés de fleurons et crochets.
Œuvres attribuées à l’architecte lyonnais Philibert de l’Orme, le puits et la fontaine situés au fond de la cour datent de la fin du XVIe siècle. Singulier de par ses proportions, le puits l’est également par la richesse de ses décorations : ornement de rosaces, coquille, lion sculpté.
Ce pilier d’angle rassemble sur sa longueur les nombreuses figures de style enseignées à un tailleur de pierre ou sculpteur : d’abord à facettes, puis rond, polygonal, torsadé, il s’achève en pinacle.
—d
—f
La loggia et son cabinet d’humaniste
Le balcon
—b La cage d’escalier En forme de tour, l’escalier à vis présente une ornementation singulière à la fois de styles Renaissance et Gothique. Ses fenêtres d’angle affichent un modernisme étonnant. Le noyau torsadé de l’escalier, sculpté dans la même pierre que les marches, se déploie avec élégance tel un éventail.
Au premier étage, une loggia colorée monumentale et intime dévoile un décor datant de 1520, période d’Honoré D’Urfé, comprenant une fresque peinte représentant un cabinet de curiosité en trompe l’œil.
Ajouté au XVIIe siècle, le balcon présente une grille en ferronnerie particulièrement belle, simple et savante.
—g Les différents Chamariers apposèrent les armes de leur famille. • les armes composées d’un lys de la famille d’Estaing • la couronne de laurier de Charles d’Estaing • les armes du Chapitre de la cathédrale
La dimension artistique 18
de la Maison demande encore à être dévoilée… Le Chamarier invitait des artistes de l’époque à peindre et décorer la maison. De nombreux décors originaux, localisés par des campagnes de sondages, n’ont pu encore être mis au jour. Le futur locataire pourra s’éblouir de nouvelles trouvailles.
La maison fait la part belle aux prouesses techniques des tailleurs de pierre La Maison du Chamarier présente de multiples exemples qui témoignent du savoir-faire de la taille de pierre et des chefs d’œuvres en matière de stéréotomie (l’art de la découpe des pierres en vue de leur assemblage).
Une rénovation en 2005 a remis au jour ce trésor La Maison du Chamarier a fait l’objet d’un vaste projet de rénovation achevé en 2005, cofinancé par la Ville de Lyon et l’État. Ces travaux sur le bâti extérieur et la cour ont su redonner son lustre à cet ensemble par la réouverture de galeries, la réfection des façades et des couvertures sur cour, la restauration des décors peints, des vitraux et des menuiseries ainsi que la réfection des fenêtres à meneaux d’origine. La démolition de certaines cloisons a dévoilé la cohérence des volumes initiaux intérieurs. L’édifice nécessite maintenant d’importants travaux de rénovation et de réhabilitation, incluant la mise en valeur de ses volumes intérieurs adaptée à sa nouvelle vocation.
19
« La façade couleur crème et les encadrements de fenêtre en stuc marbre, grand savoir-faire du XVe siècle, donnent un ton sobre à la façade contrairement aux autres demeures. Ici les couleurs vives sont à l’intérieur ! » Didier Repellin, Architecte en Chef des Monuments Historiques (h).
3.
un joyau prêt à accue votre projet Une maison ouverte à votre imagination, vos rêves… A vous de créer la suite de son histoire !
21
eillir t
Ci-dessus :
DĂŠtail de la coquille ornant le magnifique puits se trouvant dans la cour intĂŠrieure.
22
Perspective réalisée par Asylum
23
« Cette pièce était la plus spectaculaire avec sa batterie de fenêtres à meneaux, ses décors peints, ses armoiries, son plafond à la française chaulé. Les plus grandes familles de France ont fait une halte dans la Maison du Chamarier.» Didier Repellin, Architecte en Chef des Monuments Historiques (h).
24
Un potentiel qui n’a de limite que votre imagination La Maison du Chamarier est un joyau qui sommeille et qui pour être révélé doit faire l’objet d’une exploitation originale et innovante liée à son potentiel.
Il faut pousser une large porte pour découvrir la magnifique cour intérieure et cet édifice inspiré qui a comblé les visiteurs, des dignitaires et les plus grandes familles de France. Conçue par définition pour recevoir, elle comprend de multiples salons, pièces d’apparat et appartements.
Cette demeure raffinée et luxueuse à la Renaissance, constitue encore aujourd’hui le lieu idéal pour accueillir de nouveaux occupants dans un décor de caractère. En offrant de grands volumes, trois corps de logis articulés simplement autour d’une cour intérieure, la Maison du Chamarier donne la possibilité d’une nouvelle gestion de l’espace qui pourrait s’adapter à de multiples vocations : galerie d’art, siège d’entreprise, cabinet d’architecte, musée, lieu de réception, espace culturel, hôtel, logements… tout reste à écrire, imaginer et à proposer.
25
Comment sauvegarder ce patrimoine & transporter ce lieu vers sa nouvelle destination… Tout porteur de projet désireux d’offrir à ce patrimoine une nouvelle vie et un nouveau souffle est invité à soumettre son dossier de candidatures dont la date limite de dépôt est fixée au 3 juillet 2015. Le porteur de projet a toute liberté d’inscrire dans ce lieu son rêve, de remanier l’espace dans le respect de l’architecture, d’imaginer et de concevoir comment redonner vie à cet espace.
Contexte de l’appel à candidatures : La Ville de Lyon lance un avis d’appel à candidatures pour la mise à disposition de la Maison du Chamarier à un opérateur dans le cadre d’un bail constitutif de droits réels d’une durée maximale de quatre-vingt-dix-neuf ans.
L’engagement du bailleur : restaurer la Maison du Chamarier dans le respect des réglementations applicables et liées à son statut d’immeuble classé et inscrit au titre des Monuments Historiques ; réanimer le lieu, tout en lui garantissant une réutilisation pérenne. La Ville de Lyon n’impose pas de contrainte spécifique quant à la destination future de la Maison du Chamarier.
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Le cahier des charges de consultation, les plans d’état des lieux, les diagnostics techniques et autres renseignements complémentaires sont disponibles : PAR COURRIEL
maisonduchamarier@mairie-lyon.fr
PAR TÉLÉPHONE (+33) 4.72.10.38.52 / (+33) 4.72.10.56.42
FICHE SYNTHÉTIQUE Nom
Maison du Chamarier
Adresse
37 rue Saint-Jean et 2 rue Mandelot, 69005 Lyon
Ville
Lyon, quartier Saint-Jean
(Secteur sauvegardé du Vieux-Lyon inscrit au patrimoine Mondial de l’UNESCO.)
Région
Rhône-Alpes
Accès
métro, bus, vélov
Parcelle cadastrée
AI 10
Surface intérieure disponible
1074 m2
Disposition
3 corps de logis autour d’une cour intérieure d’environ 89 m2
Statut
propriété de la Ville de Lyon
Édifice classé Monument Historique par arrêté ministériel du 15 septembre 1943. Annexe au 2 rue Mandelot inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques par arrêté préfectoral en date du 12 avril 1937. Particularité historique : comprend le dernier vestige de l’enceinte canoniale de Lyon. Situation géographique : à l’intérieur du cloître de Saint-Jean, à quelques pas de la Cathédrale.
27
Direction Centrale de l’Immobilier Service Prospective et Analyse Immobilière
Conception :
Photographies :
Co-influence
Muriel Chaulet
Graphisme :
Frédéric Guignard-Perret
Cyrille Montagnier