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Préambule : Un chantier en 2050
L ILL E
Couverture du livre «Paris 2050, les cités fertiles face aux enjeux du XXIème siècle.» de l’architecte Vincent Callebaut. Photomontage personnel.
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Préambule : Un chantier en 2050
En naviguant sur le site internet « Chroniques d’Architectures » en mai dernier, je suis tombé sur un article de Julie Arnault nommé « Emblematik, habiter le ciel, la descente en enfer ». Le texte racontait de manière fictive la vie de la tour d’Aubervilliers de son inauguration en 2019 jusqu’à sa décadence et sa réhabilitation lourde en 2050. Lorsque je postule au titre d’architecte HMONP, Il est question de s’engager dans la profession en s’interrogeant de manière prospective sur le métier d’architecte, sur le sens que je souhaite donner à ma future pratique visà-vis des enjeux de notre temps. Je me laisse alors tenter par l’exercice réalisé par Julie Arnault :
Lille, Juillet 2040.
Les derniers coups de bulldozer auront eu raison du palais de Justice de Lille, inauguré en 1970 par le maire PS Augustin Laurent, le ministre René Pleven et les architectes Jean Willerval et André Lagarde, malgré les protestations des quelques militants venus manifester devant le chantier de démolition. « Trop cher à reconvertir, vieillissant, bourré d’amiante, trop compliqué à entretenir » : autant d’arguments qui ont décidé le ministère de la Justice et la Ville à libérer l’emprise foncière, pour permettre la vente de la parcelle et la construction du plus grand IGH en bois de Lille par un investisseur privé.
Lille, Juillet 2050.
Après avoir longuement lutté contre le sous-sol humide du Vieux Lille et les pluies diluviennes qui ont frappé le chantier, le dernier niveau de parking en paroi moulée du nouveau programme immobilier « Le Palais Vert » vient d’être terminé par l’entreprise générale. Le coulage du béton a dû se faire en plein hiver, les nouvelles restrictions de la région concernant l’utilisation des eaux du réseau en période estivale limitant l’approvisionnement en béton frais sur le chantier. Le maître d’ouvrage et l’entreprise se félicitent d’avoir achevé la première phase des travaux, compte tenu des appels d’offres sous tension qui se sont déroulés les mois précédents.
Depuis l’effondrement d’une partie des falaises calcaires du Cap Blanc Nez qui a fait grand bruit, l’extraction des granulats marins de la Manche par dragage a dû être sévèrement limitée par la France et l’Angleterre. Pour pallier la pénurie de granulats terrestres qui frappe les Hauts de France à l’urbanisation galopante, les granulats sont directement importés par camion depuis la façade Atlantique, le Sud de la France et la méditerranée. En cinq ans, le prix du m3 de béton de ciment en sortie de centrale a doublé dans la région, mais tend à se stabiliser bien en deçà du m3 de bois de construction. Pour limiter au maximum l’emploi du béton aux travaux de VRD, la nouvelle réglementation incite fortement à privilégier par un système de taxe carbone le matériau bois pour la construction neuve.
En trente ans, l’explosion de la demande a entraîné une augmentation exponentielle de la consommation de bois dans le secteur de la construction en France. Les principaux majors du BTP proposent désormais des gammes de bâtiments dalles, voiles et façades CLT dessinés par des architectes en vogue et configurables par la maîtrise d’ouvrage sur un catalogue en ligne. « Donnez forme au bois avec le CLT ! » Les portées, les ouvertures et la taille des pièces sont pré-dimensionnées afin d’optimiser au maximum les coûts, les surfaces et les apports de lumière réglementaires dans le respect de la nouvelle RT 2050. Le bâtiment a ainsi pu être conçu rapidement grâce à la puissance paramétrique des logiciels de modélisation. Les ingénieurs attestent : « La conception et le dimensionnement des structures ont pu être réalisés très rapidement car nos logiciels nous permettent de travailler avec des composants comme les voiles et dalles CLT, qui possèdent des propriétés similaires au béton. »
En 2049, La Chine connaît des inondations et coulées de boues catastrophiques qui entraînent des destructions sans précédent. La même année, les Etats-Unis enregistrent des cyclones violents sur la côte Est en Floride. Pour soutenir la reprise drastique du secteur lié à la reconstruction, les deux pays font main basse sur de nombreux stocks de bois disponibles en sortie d’exploitation d’Amérique du Nord, du Canada, de Sibérie et d’Europe. Le bois ainsi que l’acier connaissent des délais d’approvisionnement et des hausses de prix record partout dans le monde. En France et en Allemagne, les sécheresses, incendies et tempêtes répétées sur la côte atlantique, la monoculture de résineux, ont rendu la plantation et l’exploitation des principaux bois d’œuvre plus compliquée et plus vulnérable aux parasites et maladies. Les grumes de mauvaise qualité sont systématiquement rejetées par la réglementation française du bâtiment, entraînant pour les scieries une exportation quasi-obligatoire et une dépréciation de la valeur de nombreux sites qui peinent à rendre viable leur activité, alors même que le prix de la construction bois en France a doublé en trente ans.
A Lille, la maîtrise d’ouvrage s’inquiète de ce contexte tendu pour le respect des coûts du projet et la tenue des délais. Lors du passage des appels d’offre, celleci décide par précaution de passer l’intégralité de la structure du projet en voile/ dalle béton « bas-carbone ». Le passage d’un matériau à l’autre a pu s’effectuer facilement et sans modifier le projet, le dimensionnement des fondations et des épaisseurs de voiles ayant été réajustées en conséquence. Afin de conserver l’image du bâtiment et les exigences du label environnemental en bois d’origine française, les façades sont maintenues en voiles massifs de CLT. La taxe carbone liée à l’emploi du béton est absorbée grâce à la moins-value engendrée et la réduction des épaisseurs d’isolant.
Depuis plusieurs années, les scieries françaises exportent la majorité de leur production à l’étranger et sont incapables de répondre à la demande de cubage des projets nationaux de plus en plus gros. Les quelques usines de CLT françaises sont alimentées en bois importées des forêts allemandes et scandinaves, moins touchées par le réchauffement climatique. Conformément au marché, le fournisseur CLT de l’entreprise générale garantit un « bois d’origine française ». Les panneaux sont bel et bien réalisés avec un assemblage d’épicéa des Vosges et de pin maritime d’Aquitaine, mais l’intégralité du bois fera un aller-retour par semi-remorque en Autriche, qui dispose du seul centre de taille en Europe de l’Ouest capable de fournir le cubage nécessaire et répondre à la commande dans les délais imposés. Les façades CLT arriveront sur chantier emballées dans du plastique, déjà bardés de l’isolant et du pare-pluie polypropylène.
L’architecte qui a dessiné les façades du projet grâce au catalogue de CLT en ligne ne suit pas le chantier, dont la direction est confiée directement à une filiale de l’entreprise générale. Lors de la présentation du prototype de façade aux services de la mairie, le Maire de la ville se plaint de la teinte et de l’aspect de la brique mise en œuvre en parement et déplore de ne pas voir de bois en façade. La maîtrise d’ouvrage et l’entreprise décident conjointement de varianter la brique de parement par une référence moins onéreuse afin de pouvoir intégrer des parties en bardage de mélèze autoclavé. Sur accord de la mairie, un PCM balais sera réalisé à la livraison pour intégrer l’ensemble des modifications effectuées en cours de chantier.
Pendant la réalisation du second-œuvre, les sous-traitants qui travaillent en façade ont atteint leur quota réglementaire de déchets hebdomadaires dès le mercredi et chaque benne supplémentaire est désormais soumise à une taxe pour accéder aux centres de recyclage, décharges et incinérateurs. La réunion de chantier se déroule sous tension : les entrepreneurs ne souhaitent pas assumer ce coût supplémentaire et se plaignent auprès du maître d’œuvre d’exécution. Les nombreux débords et retraits qui avaient été ajoutés par l’architecte pour varier la volumétrie des caissons CLT du site internet engendrent de nombreux détails qui n’ont pas été représentés en études, multiplient les découpes et compliquent la coordination. L’entreprise générale profite du fait que ces parties ne soient pas représentées au PC pour avancer en supprimant certaines prestations du marché. A l’intérieur, suite à diverses demandes acquéreurs et à des erreurs d’implantation, les entreprises de plomberie et d’électricité effectuent de nombreuses saignées rebouchées au plâtre dans des voiles CLT qui étaient destinées à rester apparents. Afin de masquer les différentes reprises, le promoteur décide de faire coller des plaques de plâtre directement sur le bois.
Lille, Juillet 2052.
Le bâtiment sera finalement livré deux années plus tard. Le Moex a terminé son contrat et laisse à l’entreprise générale le soin de lever les dernières réserves de façades. Elles seront réalisées par un nouveau sous-traitant qui terminera les façades avec des matériaux différents sans consigne particulière. Les acquéreurs, qui ont pour la plupart acheté leur logement en investissement locatif, s’assurent que les surfaces sont exactes lors des pré-livraisons et ne repasseront plus dans leur logement. Les locataires, qui avaient vu passer quelques articles sur le projet il y a trois ans, se félicitent de vivre dans le plus grand immeuble construit en bois de la ville. Le bilan carbone prévisionnel du projet ne sera jamais recalculé lors du passage en béton. De passage à Lille, l’architecte en profite pour prendre quelques photos de la tour afin de les publier sur son site internet. Celui-ci n’avait pas vu le projet depuis le dépôt du PCM balais et déplore la qualité d’éxecution de certains détails. Quelques jours plus tard, les quelques clichés de façade seront retouchés et publiés en ligne.
Introduction.
Etat des lieux.
Se projeter dans l’avenir et faire le pari des situations à venir, que ce soit pour espérer un monde idéalisé ou pour broyer du noir dans la multitude des dystopies possibles et imaginables, est un exercice périlleux qui reste souvent déconnecté des situations présentes et futures. Si je m’y suis livré le temps de ces quelques lignes, c’est que j’estime que l’ensemble des événements décrits n’est déjà pas si éloignée de la réalité : côté industrie, la pandémie de la COVID-19 des deux dernières années, l’arrêt temporaire puis la reprise du secteur de la construction en France et à l’international nous ont rappelé la fragilité des chaînes de production et d’approvisionnement des matériaux conventionnels, qui peuvent être violement impactées par des fluctuations temporaires de marchés.
Côté ressources, les nouvelles ne sont guère plus réjouissantes. En Allemagne, qui détient pourtant la plus grande filière bois d’Europe, les petites entreprises de construction locales peinent à s’approvisionner en bois d’œuvre, tandis que les grandes scieries industrielles exportent la majorité de leur production aux plus offrants sur les marchés internationaux1. En France, dans l’état actuel de sous-exploitation et de fragmentation des plantations forestières, des pénuries à plus ou moins court terme sur certaines essences peuvent être à craindre à des échelles locales, tandis que la mortalité des arbres liée à la monoculture et au dérèglement climatique est en voie d’augmentation2. Sur les côtes Atlantique et de la Manche, des concessions pour le dragage de granulats destinés à la construction deviennent nécessaires pour pallier les pénuries dans des régions comme l’île de France ou les Hauts-de-France.3 La crise des matières premières est même devenue un onglet regroupant des actualités du site internet Le Moniteur. Il est par ailleurs amusant, ou déprimant, selon la manière avec laquelle notre verre est rempli, que l’onglet « La crise des matières premières » soit juxtaposé à celui nommé « Relance de la construction », et que ces deux sujets soient traités comme des actualités passagères dues à la crise du COVID 19.
Côté profession, la crise identitaire des architectes et le constat de la dégradation du métier en France sont partagés de manière quasi unanime. Lors de notre cinquième session HMO « La norme et ses entours », Rodolphe Deborre, le directeur du laboratoire « innovation et renaissance écologique » de Rabot Dutilleul, nous présentait la vision stratégique du groupe pour le marché de la réhabilitation. Afin de répondre à l’urgence en matière de réduction de la consommation énergétique des logements, une seule solution : industrialiser massivement et rapidement la rénovation par le biais d’un catalogue d’éléments préfabriqués en usine, un processus où la tâche de l’architecte se limiterait au design industriel des produits et au dépôt du permis de construire.
Le lendemain, Anne Francqueville, représentante du bailleur social Vilogia, fait le récit des difficultés de la profession à susciter le désir chez une maîtrise d’ouvrage en recherche d’efficacité dans un contexte d’austérité budgétaire permanente. Son constat est simple : les chantiers « ne s’améliorent pas » et repré-
1. LINDLBAUE, Sabine, Du bois pour le climat ? ARTE, 2020, 43 minutes. 2. COCHET, Stéphane, (Maris 2021), La forêt, ressource renouvelable de l’art de bâtir, https://chroniques-architecture.com/la-foret-ressource-renouvelable-de-lart-de-batir/ 3. WEILER, Nolwenn, (Avril 2016), L’exploitation industrielle du sable, une nouvelle menace pour le littoral français ? https://multinationales.org/L-exploitation-industrielle-du-sable-une-nouvelle-menacepour-le-littoral
sentent le point faible de la chaine de production architecturale : la complexité réglementaire lié à la transition énergétique, le processus conventionnel de projet par phases et par intervenants séparés ne permettent plus d’anticiper de manière efficace la construction des édifices. La conception recommence souvent deux fois en chantier, entraînant une mauvaise gestion et optimisation des coûts de construction. La solution est d’ordre similaire à celle présentée par le représentant de Rabot Dutilleul : l’entreprise doit être intégrée en amont de la conception afin de régler les problèmes techniques avant d’y être confronté en chantier. Les marchés en « conception-construction » et la préfabrication sont de ce fait à privilégier car ils seraient plus efficaces de ce point de vue. Le constat est le même : le rôle de l’entreprise devient prépondérant tandis que celui de l’architecte est relativisé.
Dans les deux cas, j’ai pu constater que le chantier cristallise une grande partie des problématiques contemporaines liées à notre métier. Quoi de plus normal? Durant le chantier, il est exclusivement question de la manière avec laquelle il faut approvisionner, organiser et mettre en forme de la matière, des matériaux, des ressources terrestres, ainsi que de la manière avec laquelle les hommes et les machines s’organisent pour réaliser cette tâche.
Les statistiques de l’observatoire de la profession architecte concernant les activités exercées par les jeunes architectes sont à ce titre assez révélatrices : sur les 478 ADE et 484 HMONP interrogés par l’ordre, seulement 42.1% des premiers et 52.7% des deuxièmes ont déclaré avoir assuré une mission de suivi de chantier dans les 3 ans après l’obtention de leur diplôme. Il est par ailleurs étonnant que l’étude Archigraphie ne parle à aucun moment de la part des constructions dont la mission DET n’est pas assurée directement par les architectes qui ont conçu le projet.
Au final, que racontent ces constats de la profession actuelle ?
Sur ce point, l’ouvrage de Véronique Biau «Les architectes au défi de la ville néolibérale» apporte une précision pour le logement en promotion privée: «Ainsi, dans la production de logements collectifs privés, 35% des travaux ne se font pas sous la responsabilité du concepteur du projet.»
A4 fixé derrière le bureau d’un chef de chantier dans la base vie du chantier «La parenthèse verte», Lille-Sud. 8
Postulat.
Qu’attends-on véritablement d’un architecte?
L’architecte est une personne que l’on missionne, c’est-à-dire que l’on investit d’une tâche. Il existe cependant une perte du sens de cette mission, de son caractère nécessairement complet qui, au-delà du terme contractuel et banal décrivant des phases de projet séparées, revêt une importance de taille vis-à-vis du rapport de la profession à la matière, au chantier, à la question environnementale, à l’architecture, à sa responsabilité, aux usagers, en somme, à la réalité de l’œuvre produite. Je constate cette perte de sens à tous les niveaux, des personnes de mon entourage que j’interroge, aux maîtrise d’ouvrage qui se questionnent sur le rôle de l’architecte et réduisent l’épaisseur des missions, jusque dans mes propres pratiques d’agence quotidienne.
Cette perte de sens est corrélative d’une abstraction vis-à-vis des réalités matérielles et humaines de l’architecture. Ce fut d’ailleurs l’un des principaux sujets de notre session 3 « Passage » avec Jean-Christophe Laurent. Pour Edgar Morin, « nous vivons sous l’empire des principes de disjonction, de réduction et d’abstraction» qui conduisent au « paradigme de simplification4». Le paradoxe est que nous assistons à la fois à la simplification de la pensée de l’architecture, parfois considérée par notre société néolibérale comme simple objet à haut potentiel de rentabilité, mais en même temps à la complexification dantesque des processus de fabrication de l’architecture: chaînes de production mondialisées, multiplicité des intervenants, techniques mouvantes, profusion des normes et réglementations.
Ne désespérons pas ! L’impact de l’architecte sur la société est (contrairement à ce que l’on veut bien dire) encore important et totalement à réinventer, dépasse de loin la mission seule du design d’objet. Aura-on encore besoin d’un architecte pour savoir utiliser un logiciel de dessin afin d’assembler et de coucher sur papier des besoins programmatiques entre deux épaisseurs de béton, dessiner des façades ? En quoi la profession deviendrait-elle désirable, à tel point que passer par l’architecte ne serait pas qu’une affaire de monopole ? La question de notre plus-value et de notre compétence dans le monde futur est bien évidemment centrale. Autant pour un jeune architecte qui n’a encore rien construit en son nom et qui ne bénéficie pas des bienfaits de l’expérience ou des références, que pour une agence bien installée et ancrée dans ses habitudes.
Ce qui est en jeu reste l’architecture, la maîtrise de l’œuvre et de son sens, et ce du début à la fin du processus. A travers ce rapport, je souhaite développer une réflexion pour servir de base à une future pratique qui se donne les moyens pour que la maîtrise de l’œuvre devienne un réel engagement.
Pour commencer, une première conviction: l’architecte ne peut développer d’ambition écologique sur la seule base d’une mission parcellisée et réductrice : ce n’est qu’en faisant l’expérience complète de sa mission et de ses entours qu’une posture globale peut émerger. Adopter une pensée de la complexité, qui exclut l’idéologie et le dogmatisme, parvenir à retranscrire cette pensée dans son travail pour arriver à une véritable écologie existentielle, voilà un objectif ambitieux pour une future vie de pratique ! Alors en selle !
« Il ne s’agira pas de reprendre l’ambition de la pensée simple qui était de contrôler et de maîtriser le réel. Il s’agit de s’exercer à une pensée capable de traiter avec le réel, de dialoguer avec lui, de négocier avec lui5 »
4. MORIN, Edgar, Introduction à la pensée complexe,Editions du Seuil, Paris, 2005, p.18 5. Ibid, p.10
Table des matières
Préambule : Un chantier en 2050
Introduction.
• Etat des lieux.
• Postulat.
Le fossé se creuse à Gif-sur-Yvette 4
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Chantiers croisés : la mission complète à l’épreuve du marché privé. 14
• Le cas du logement collectif en promotion privée: la mission partielle à l’œuvre. 15
• Génération ZAC. • Du concours à l’éxecution : le marketing et la réalité. • Cultiver un devoir d’ingérence : 15 17 18
• L’abandon du chantier: la désincarnation de la maîtrise d’œuvre.
• Le suivi de la conformité architecturale : l’impossible maîtrise de l’œuvre produite. • L’architecte corvéable.
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Brique-collage à Lille-Sud. 25
L’architecte à l’assaut du réel.
• L’enrichissement réciproque entre conception et exécution.
• Le suivi de chantier, la mission DET, conditions nécessaire à la compréhension des enjeux du réel.
• La relation aux intervenants, le plaisir de faire ensemble.
• Activer les vases communicants en amont du chantier.
Bio sous-sol à Vitry-sur-Seine
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Réincarner la production de l’architecte. 39
Planchez bois à Amiens! 40
• Sortir de l’idéologie, naviguer dans le complexe.
• La diversité et l’hybridation contre la mono-culture de l’architecture. • Touche à tout, bon à rien ? De l’indétermination à la synthèse.
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• Les limites de la complexité: postures et outils opérationnels pour renouer avec la maîtrise de l’œuvre. 52
• Se positionner en réaction au contexte de production actuel. • Vers une éthique de la non puissance. • Agir pour la reconquête de la maîtrise de l’exécution. 52 55 58
Référence des projets mentionnés
Bibliographie 64
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Visite de chantier à Gif-sur-Yvette après la réalisation des enduits de façade.