Solidarité Guatemala 189

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Solidarité Guatem la

Lettre des adhérents du Collectif Guatemala Bimestriel

n° 189 Mars-Avril 2010

Goldcorp face au Tribunal permanent des peuples par Thierry Lewden

Madrid, du 14 au 18 mai 2010, se déroulera le Sommet alternatif des Peuples à l'appel du réseau bi-régional “Enlazando Alternativas” qui réunira de nombreux mouvements sociaux et associations d'Europe et d'Amérique latine.

À

En parallèle, à Madrid également, lors du sommet politique Europe - Amérique latineCaraïbes, les représentants des États européens essayeront d'arracher de nouveaux privilèges économiques aux représentants des pays latinoaméricains, remuant ainsi un peu plus le couteau dans les veines déjà trop ouvertes de l'Amérique latine. Leurs objectifs : relancer les négociations sur l'accord d'association politique, le libre-échange et les relations avec ce continent souvent oublié par l'Union européenne. De leur coté, les représentants de plus de trois cents associations tant européennes que latinoaméricaines tenteront de faire entendre une voix discordante et rappeler la situation réelle des populations oubliées de la grand messe ultralibérale. Outre les manifestations de rue et les séminaires organisés, ce grand rassemblement verra également la tenue du Tribunal permanent des peuples (TPP). Cet organe a été créé pour juger les crimes commis en toute impunité par les forces armées des États-Unis au Vietnam et par les dictatures d'Amérique latine contre leur propre peuple. Il est aujourd'hui utilisé pour étudier les abus des multinationales européennes perpétrés à l'étranger. Environ trente cas seront ainsi exposés au jury composés de juges de pays nombreux et variés (Honduras, Colombie, ÉtatsUnis, France, Italie, Argentine...). Cette année, parmi les cas présentés, on trouve celui de Goldcorp, cité pour ces agissements au Guatemala. Ce cas est intéressant à plusieurs niveaux. D'abord parce que c'est un cas sur lequel le Collectif Guatemala est engagé depuis plusieurs années avec ses partenaires locaux. Cela représente un pas important dans les combats que l'on mène en France et au Guatemala pour diffuser l'information sur les cas pour lesquels nous travaillons. Ensuite, de manière plus large,

il est intéressant de constater que le jury du Tribunal a reçu la plainte alors qu'il n'a vocation à juger que les entreprises européennes. Cela revient à reconnaître implicitement la responsabilité des bailleurs de fonds et des actionnaires dans les agissements des multinationales qu'ils financent. Car si l'entreprise est canadienne, de nombreux fonds de pensions sont européens (suédois notamment). C'est une des conséquences de cette forme de mondialisation que de diluer la responsabilité en multipliant les fonds de pension et les filiales dans de nombreux pays. Ce jugement serait, à ma connaissance, une grande première. Cependant il faut se garder de tout optimisme béat car, si ce procès est un pas important, il ne reste qu'une des nombreuses étapes à parcourir. En effet, le TPP n'a aucune reconnaissance légale et tout jugement prononcé n'aurait qu'une valeur purement symbolique. L'objectif à plus ou moins long terme serait, dans l'idéal, la mise en place d'un tel tribunal par un organisme reconnu comme les Nations unies sur le modèle du Tribunal pénal international (TPI) avec compétence pour juger les multinationales. Ainsi ces dernières ne pourraient plus se permettre, au nom du profit, de faire dans les pays du Sud ce que le droit du travail leur interdit sur le sol national, le tout dans le silence complice des différents gouvernements. La route est encore longue et sinueuse, les obstacles nombreux mais cette manifestation à Madrid constitue une étape, parmi tant d'autres, dans le combat des populations des peuples latino-américains contre le système économique qui les ignore totalement. De son côté le Collectif Guatemala poursuit ses objectifs d'accompagnement des communautés indigènes et de transmission de l'information et Madrid pourrait constituer également un pas important dans cette optique. Pourrait, car pour le moment, la presse ne s'est toujours pas fait écho du rassemblement et le retentissement médiatique et populaire de l'évènement sera l'un des indicateurs majeurs de la puissance du mouvement et de la réussite de la manifestation.■

Sommaire Édito

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Goldcorp face au Tribunal permanent des peuples

par Thierry Lewden Actualités

p. 2

Rénovation du contrat de Perenco : entre mésentente gouvernementale et intérêts privés

par Cynthia Benoist « Perenco manque à ses responsabilités et commet des actes qui vont à l'encontre du respect des droits humains »

propos recueillis Cynthia Benoist

par

On demande la suspension immédiate de l’activité minière au Guatemala

par Marie Bard Brèves

p. 6

Bloc-Notes

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Collectif Guatemala

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Collectif Guatemala 21 ter, rue Voltaire 75011 Paris - France Tel/Fax : + 33 (0) 1.43.73.49.60 collectifguatemala1@libertysurf.fr http://collectif-guatemala.chez-alice.fr/

Permanence : mercredi, jeudi, vendredi Directrice de publication : Isabelle Tauty Chamale ISSN 1277 51 69 Ont participé à ce numéro : Marie Bard, Cynthia Benoist, Anne Boucher, Amandine Grandjean, Grégory Lassalle, Thierry Lewden, Isabelle Tauty

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Actualités Rénovation du contrat de Perenco : entre mésentente gouvernementale et intérêts privés par Cynthia Benoist

Depuis maintenant plusieurs mois, le thème de l'exploitation pétrolière fait la une des journaux. En effet, la question de la rénovation et prolongation du contrat d'exploitation de l'entreprise française Perenco, qui prend fin en août prochain, a soulevé un débat et révélé des discordes entre différents ministères. Cette prolongation signifie de fait le non-respect de différentes législations en matière de protection des zones naturelles protégées.

L

e puits Xan est situé dans le nord du Petén, au cœur de la réserve naturelle Laguna del Tigre et est exploité sous le contrat numéro 2-85, signé en 1985 avec l'entreprise Basic Resources. Perenco commence à exploiter le puits en 2002, au moment du rachat de Basic par l'entreprise française. Signé pour une durée de 25 ans, le contrat devait donc normalement prendre fin cette année. Mais à la fin de l'an passé, Perenco demande au ministère de l'Énergie et des Mines que soit prolongé le contrat pour une durée de 15 ans. Incohérences et contradictions des lois. Pour ce faire, Perenco s'appuie sur la loi dite «FONPETROL»1, existante depuis 2008. Cette loi a pour objectif de réguler de manière plus claire les bénéfices liés à l'exploitation du pétrole. Cependant, elle comporte aussi différents éléments qui contredisent d'autres lois et principes législatifs, autorisant notamment que soit reconduit un contrat d'exploitation pétrolière pour 15 ans. La Laguna del Tigre est la plus grande zone humide (« humedal ») d'Amérique centrale et la seconde plus importante dans toute l'Amérique latine après le Pantanal, au Brésil. En outre, le Guatemala est signataire de la convention internationale RAMSAR, sur la protection des zones humides2. Or, le puits Xan se trouvant au cœur de la Laguna del Tigre, le principe de cette prolongation de contrat devrait se baser sur la Loi sur les zones protégées, entrée en vigueur en 1989. La Laguna del Tigre fait également partie de la biosphère maya et à ce titre, devrait disposer de conditions de conservation particulièrement strictes. Néanmoins, la loi FONPETROL relati2

vise ces préoccupations environnementales et stipule que la prolongation peut être accordée si « les termes économiques sont favorables pour l'État », ce qui n'est pas l'avis général, surtout si l'on considère l'impact de l'exploitation pétrolière sur l'environnement. En outre, FONPETROL parle de prolongation de contrat et non d'ampliation. Pourtant, le projet de Perenco est d'ouvrir cinq nouveaux puits dans la zone de la Laguna del Tigre afin d'augmenter la production de pétrole, en baisse depuis quelques années. L'entreprise promet en outre davantage de bénéfices pour l'État, en partie grâce à l'augmentation de la production et à l'hypothétique qualité du pétrole dans les nouveaux puits3. Face à ces incertitudes juridiques, la décision de Carlos Meany, ministre de l'Énergie et des Mines, a été de signer le contrat d'ampliation du contrat 2-85 de Perenco, en février dernier. Cependant, ce contrat doit également être validé par l'exécutif. Cela n'aurait sans doute pas posé de problème majeur si le ministre de l'Environnement et des Ressources naturelles, Luis Ferraté, n'avait pas élevé la voix pour dénoncer cette prolongation, selon lui illégale. Une décision politique « L'affaire Perenco » a commencé à prendre de l'importance suite à la publication, le 7 mars, de deux colonnes d'opinion : l'une de Luis Ferraté, contre la prolongation du contrat et l'autre de Carlos Meany, défendant la rénovation par des arguments économiques. En outre, Luis Ferraté a présenté sa démission au président Colom si le contrat avec Perenco venait à être prolongé. Depuis lors, la presse ne cesse d'exposer les arguments à faveur et contre l'exploitation pétrolière, en même temps que plusieurs organisations de défense de l'environnement dé-

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veloppent différentes stratégies afin d'influencer l'exécutif dans sa décision. En outre, plusieurs municipalités du Petén ont publié des encarts payants dans la presse dans lesquels ils défendent la rénovation du contrat, arguant les bénéfices financiers de l'exploitation pétrolière et comment ces bénéfices sont employés à des fins sociales ou d'utilité commune (construction de routes, d'écoles, etc.). Néanmoins, à en croire d'autres sources et notamment les personnes des communautés du Petén, ces projets ne sont pas si visibles que ça et les maires, peu à même de fournir les preuves concrètes des dépenses... Plusieurs communautés de La Libertad, la municipalité la plus proche du puits Xan, ont ainsi rédigé un contre communiqué dans lequel elles s'opposent clairement à l'exploitation pétrolière. Pour contrer cela, les organisations environnementales tentent de montrer les effets désastreux de l'exploitation pétrolière dans le Petén. En effet, l'activité pétrolière est accusée de polluer l'air et les sources d'eau, et de provoquer des pluies acides4. Cependant, faute d'études sérieuses et indépendantes, ce sont les études faites par la propre entreprise qui sont prises en compte. Au-delà de ces impacts environnementaux, des conséquences sur la santé humaine ont été relevées. Un autre problème est l'ouverture de chemins par l'entreprise, ce qui a facilité la colonisation des terres adjacentes et a fait reculer la frontière agricole à l'intérieur de la zone protégée. Un contexte compliqué. Cette colonisation est également utilisée comme argument, comme quoi ce sont les colons qui détériorent le Parc de la Laguna del Tigre. Cet argument n'est pas dénué de fondement. Effectivement, l'invasion du Parc est réelle et favorise le


Actualités déboisement et la destruction de la zone humide. En outre, le Petén et la région de la Laguna del Tigre en particulier est reconnue pour être un refuge de nombreux narcotrafiquants et de « narco-fincas », grandes exploitations de terres utilisées pour l'élevage mais aussi pour le trafic de drogues (pistes d'atterrissage privées). Il est donc certain que l'exploitation pétrolière n'est pas l'unique problème de la région, néanmoins, il s'agit de distinguer détérioration due à la présence humaine et pollution provoquée par l'activité pétrolière. Perenco quant à elle tente de défendre sa présence sur le territoire guatémaltèque, arguant qu'elle œuvre pour le développe-

ment du pays5. Néanmoins, les différents litiges auxquels s'est confrontée l'entreprise laisse penser que sa charte éthique n'est pas la première de ses préoccupations6. En outre, le litige avec l'Équateur a montré que le gouvernement français était toujours prêt à défendre les intérêts de ses entreprises. La décision est donc entre les mains de Álvaro Colom. Cependant, par les déclarations de ce dernier à la presse, on peut sérieusement douter qu'il s'oppose à la rénovation du contrat. On murmure qu'il serait en fait en train de négocier cette rénovation contre l'acceptation de sa réforme fiscale au sein du Congrès de la République. ■

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Voir : http://www.mem.gob.gt/portal/memdocuments/ informatica/PublicadoReglamento.pdf pour plus de détails sur FONPETROL 2 Pour plus d'information sur la convention RAMSAR, voir le site officiel: www.ramsar.org 3 En effet, les bénéfices versés à l'État sont calculés en fonction du degré API du pétrole, ainsi que de la quantité de barils produits. 4 Voir l'entrevue avec Rosa María Chan, de la Fondation ProPetén 5 http://www.perenco.com/operations/latin-america/ guatemala.html 6 Concernant le litige entre Perenco et l'Équateur, voir par exemple : http://www.rfi.fr/actues/articles/115/ article_12335.asp. Sur la présence contestée de Perenco au Pérou, voir : http://www.elmundo.es/ elmundo/2009/06/30/solidaridad/1246379222.html. Enfin, un exemple africain serait la RDC, où Perenco semble également contestée par une partie de la population, voir par exemple : http://www.lepotentiel.com/// afficher_article_archivphpid_article=90459&id_edition= 4870&yearID=2009&monthID=12&dayID=28

« Perenco manque à ses responsabilités et commet des actes qui vont à l'encontre du respect des droits humains » Propos recueillis par Cynthia Benoist

Rosa María Chan est la directrice de la fondation ProPetén, une organisation qui promeut la conservation naturelle de la région mais également, le respect des populations vivant sur ces territoires. Comme membre du Conseil départemental de développement, elle a également pu se rendre compte de la façon dont le thème de Perenco a été traité.

Q

uels sont les impacts socioenvironnementaux de l'exploitation pétrolière ?

Il y en a plusieurs. Déjà, l'ouverture de chemins, la construction de routes. Bien que l'entreprise assure ne pas ouvrir de routes, elle a en fait élargi les chemins qui étaient utilisés auparavant par les camions faisant du trafic illégal de bois. Et pour élargir une route, il faut déboiser. Ça c'est un premier impact. Un deuxième impact, prouvé par des études de recherche biologique, est l'utilisation par l'entreprise de l'eau qui couvre la zone afin d'alimenter leur infrastructure. Or, cette eau sale retourne telle quelle dans la zone humide. C'est une pollution importante car ce sont les déchets de l'extraction pétrolière, avec la présence de produits chimiques. Une étude a été menée au milieu des années 90 qui relevait déjà des changements à la faune et la flore, notamment la mutation des poissons dans la lagune Xan, où se trouve le puits Xan de Perenco. Un autre impact est la contamination de

l'air, à cause du dioxyde de carbone produits au cours du processus d'exploitation. Ainsi, aux alentours de la raffinerie, on respire toujours cette odeur, à cause de la mèche d'où sortent les gaz. Cela provoque également des pluies acides. Actuellement, bien que cela n'ait pas été étudié, les pluies acides provoquent de la corrosion sur les toits en zinc. Si cela abîme le zinc, quelles sont les conséquences sur la faune, la flore, l'être humain ? C'est un impact de taille pour l'environnement et la santé humaine. En outre, des impacts sur la santé sont apparus : des tâches sur la peau, problèmes de vue, de gorge, des cancers. Les personnes vivant à proximité de la raffinerie ont des maux de tête, des nausées. À l'hôpital de Sayaxche, des avortements avec des fœtus déformés ont été notés. Le médecin donnait comme possible explication la pollution de l'air due au pétrole. Mais cela n'a pas été étudié en tant que tel, bien que les preuves existent. Le problème est qu'il n'y a pas eu d'étude d'impact socio-environnemental de la zone, il n'y a pas de suivi des institutions

Rosa María Chan

quant à l'évaluation de ces impacts. Les évaluations qui existent sont financées par l'entreprise qui publie ce qu'elle veut. Et personne ne dit rien. Que penses-tu de ceux qui affirment que les dommages de la Laguna del Tigre sont provoqués par la présence humaine ? Différentes activités sont en-dehors de toute gouvernabilité dans la Laguna del Tigre. Mais je crois qu'il faut différencier d'une part la pollution et d'autre part, la dégradation. Ce sont deux aspects qui se complètent. Oui, il y a eu des invasions dans cette zone mais cela a aussi été encouragé d'une certaine manière. La Laguna del Tigre est la plus grande source d'eau douce du Petén, c'est la zone humide la plus importante d'Amérique centrale. Or, toutes les communautés humaines cherchent l'eau. Mais dans cette lagune, il n'y a pas seulement des invasions de communautés qui viennent par besoin de terres. Il existe également une spéculation sur les terres, par les finqueros qui veulent faire de l'élevage, sans compter la présence importante du narcotrafic.

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Actualités De plus, l'entreprise elle-même provoque de la dégradation quand elle ouvre des chemins, quand elle déboise pour ouvrir des routes et installer ses infrastructures. Donc, la dégradation et la pollution se complètent, c'est pourquoi on ne peut pas accuser seulement l'un ou l'autre des acteurs de la destruction de cette zone.

lière est une menace pour la conservation. Faire cela, c'est interférer dans un processus qui a été mené de manière participative. Comment est-ce possible que l'entreprise dise au gouvernement ce qu'il doit faire ?

Que réponds-tu à ceux qui disent que Il ne faut pas oublier non plus que cela l'activité pétrolière favorise le dévelopn'affecte pas seulement la Laguna del pement des communautés ? Tigre. Afin de réduire ses coûts de trans- Si l'entreprise avait appuyé le développeport jusqu'à la Baie de l'Amatique, l'en- ment de cette zone, il n'y aurait pas tant treprise a construit un oléoduc avec des de pauvreté là-bas ni de personnes malaprêts de la Banque mondiale dans les an- des, il y aurait de l'emploi et l'accès à une nées 90. Ils ont ouvert des chemins et meilleure éducation. Ce qu'il y a eu un déboisé pour l'oléoduc, qui passe au mi- peu, il y a des années, c'est la construclieu des jardins des personnes des com- tion d'infrastructures. Les gens ont fait munautés, qui ne reçoivent rien en pression et l'entreprise a construit une contrepartie. Mais le problème n'est pas route d'asphalte, bien que cela aussi a été tant qu'ils ne paient rien en retour, sinon une tromperie car ce n'est pas de l'asqu'il puisse y avoir un impact sur la santé phalte, juste un simple imperméabilisant. et également sur le droit à la propriété. Il faudrait donc voir réellement si cela favorise le développement. Ce que je Concernant la rénovation du contrat vois, c'est qu'ils appuient des projets d'inde Perenco, quelle est la position de frastructures “grises”1, ce qui permet aux ton organisation et que devrait faire le politiques d'avoir l'air de faire quelque gouvernement à ton avis ? chose. À mon avis, nous ne pouvons pas être Il faut se poser la question : Qu'est-ce qui contre toute exploitation pétrolière car a vraiment été fait avec les impôts du pénous utilisons toutes et tous les dérivés trole ces dernières années? Où est l'ardu pétrole. Mais nous pensons qu'il degent, où a-t-il été investi? Ça, ils ne te le vrait y avoir une analyse de l'impact sodisent jamais. Mais il faut voir les coûts cial et environnemental avant de refaire et les bénéfices et ce que l'activité pétroun contrat car l'entreprise a la responsalière favorise réellement. Est-ce que cela bilité de remettre la zone qui lui a été en vaut la peine, si l'on compare avec les concédée dans les mêmes conditions impacts négatifs qu'elle produit ? De mon qu'elle l'a reçue. Mais l'impact n'a pas été point de vue, si l'on compare, le Guatecalculé. Nous ne pouvons pas appuyer la mala et les Guatémaltèques sont perdants. prolongation d'un contrat avec quelqu'un qui s'est montré irresponsable, qui a polPar différentes stratégies de pression, lué l'environnement et la santé humaine. l'entreprise et le gouvernement parDonc, le plus important, ce serait de faire viennent à intimider les personnes qui cette analyse d'impacts et de les amortir. ne sont pas d'accord avec eux. Durant Dans ce cas précis, il y a des dommages ton parcours de militante écologiste, asqui ne peuvent plus être amortis ni évi- tu déjà reçu des menaces ? tés. On ne peut pas appuyer un processus Directement, non. Mais durant le dernier corrompu, irresponsable, qui va à l'engouvernement, j'ai subi beaucoup de prescontre de l'éthique et qui, d'une certaine sion, notamment ma maison a été forcée manière, manipule les décisions du gouquatre fois dans la même semaine. Je vivernement. Par exemple, la loi de FONvais déjà dans un stress immense mais PETROL a été, depuis deux ans, une macela a été la goutte d'eau et j'ai fait un innipulation pour pouvoir préparer les farctus dû à ce stress. J'ai eu du mal à conditions de la rénovation du contrat de m'en remettre et je suis actuellement en Perenco. psychothérapie à cause de cela. Oui, il Il y a également eu interférence avec le existe des pressions, principalement pour contenu du plan général de la Laguna del détruire l'image d'une personne ou d'une Tigre, il y a de cela deux ans, afin que organisation. Car d'une certaine façon, ils soit retiré du texte que l'extraction pétro- nous voient comme un contrepoids, pour 4

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dire ce que nous pensons. Mais à cause de ce qu'a vécu le Guatemala durant le conflit, beaucoup de gens ont peur de participer et de parler car ils ont peur d'être tués. Cela fait maintenant tant d'années qu'ont été signés les Accords de Paix mais la peur est toujours là. Quel rôle devrait jouer la communauté internationale et plus précisement, le gouvernement français dans le cas de Perenco, entreprise qui a également généré des conflits dans d'autres pays ? Concernant la coopération internationale, il faudrait appuyer les leaders ou les personnes qui essaient de défendre les droits humains car il s'agit ici de droits humains, du droit environnemental, économique, territorial, etc. Il faut aider à ouvrir les espaces d'incidence et de plaidoyer mais aussi, d'information à la population. Il reste beaucoup à faire et nous n'avons pas suffisamment de moyens pour pouvoir promouvoir auprès des communautés leur propre développement. Il est également nécessaire d'enquêter. Par exemple, analyser l'impact de l'exploitation pétrolière durant 25 ans, dans la Laguna del Tigre. Analyser les effets négatifs et positifs, l'impact socioéconomique, environnemental, sur la santé. Cela ne s'est jamais fait et c'est nécessaire. Par exemple, le gouvernement n'a jamais appliqué les recommandations du rapport d'orientation de RAMSAR dans les années 90. Concernant le gouvernement français, étant donné que Perenco est une entreprise française, il faudrait réaliser une analyse politique, ainsi que des effets générés par l'entreprise. Car Perenco manque à ses responsabilités et commet des actes qui vont à l'encontre du respect des droits humains. Et ce n'est pas seulement le cas du Guatemala, la même chose se produit au Pérou par exemple. Il faut poser les questions : Qui est Perenco ? Quels sont ses mécanismes de pression et quels sont ses intérêts ?■ 1 Projets dans lesquels un certain pourcentage des commissions est détourné, ce qui favorise la corruption et les faveurs politiques.


Actualités On demande la suspension immédiate de l’activité minière au Guatemala par Marie Bard

Le mardi 6 avril 2010 environ 80 organisations de 17 pays ont demandé au président du Guatemala, Alvaro Colom, d’ordonner la suspension de l’activité minière sur le territoire guatémaltèque pour n’avoir pas respecté la convention 169 de l’Organisation internationale du travail qui exige une information et une consultation systématiques des populations autochtones avant, notamment, tout procédure d’exploration ou d’exploitation des ressources naturelles.

C

ette réclamation organisée et solidaire vient renforcer les demandes répétées des communautés indigènes qui déjà ont réalisé plus de 40 consultations communautaires dans les territoires concernés par les activités minières, consultations permettant de chiffrer le nombre d’opposants aux mines à environ 600 000 individus. On assiste actuellement dans le pays à une criminalisation du mouvement paysan et indigène qui défend ses terres et ses droits. Ce n’est pas un cadre légal qui manque aux consultations populaires pour se faire entendre, mais plutôt une absence de volonté politique d’écouter et de reconnaître les engagements que le Guatemala avait pris non seulement avec les Accords de paix mais aussi en ratifiant cette convention internationale protégeant les droits des populations autochtones. En outre, dans un rapport de 2009, une commission d’experts issue de la convention de l’OIT a demandé au président guatémaltèque de suspendre les activités minières de deux entreprises sur lesquelles la commission s’était penchée : la mine Marlin de Montana Exploradora, filiale de Goldcorp.Inc, société canadienne, à San Miguel Ixtahuacán dans le département de San Marcos et la mine de Cementeros Progreso à San Juan Sacatepéquez dans le département de Guatemala.

nisation régionale CSI pour les Amériques) et le Conseil des peuples de l’occident intitulé « Le droit des consultations des populations au Guatemala : la rupture entre le discours et la pratique ». Ce rapport propose une enquête couvrant la période de la signature des Accords de paix à nos jours, ou autrement dit, la période allant de la prise d’engagements précis de l'État jusqu’à la criminalisation du mouvement paysan et indigène d’aujourd’hui. Il apparaît nettement que tous les gouvernements qui se sont succédés depuis 1996 ont développé des politiques poussant les communautés touchées par les exploitations minières à prendre des positions de plus en plus radicales pour se faire entendre et exister aux yeux des dirigeants. D’un côté cette volonté politique a pour conséquences une criminalisation et une remilitarisation des campagnes guatémaltèques, de l’autre, ces divers mouvements, réclamations et requêtes témoignent bien de la vaste inquiétude qui se développe dans les zones touchées par les

exploitations des ressources naturelles. Des organisations sociales guatémaltèques et salvadoriennes ont également tiré la sonnette d’alarme sur la possibilité d’un prochain conflit dans la zone frontalière des deux pays à cause du démarrage imminent d’extraction d’or et d’argent par la même compagnie Goldcorp. Il s’agit du projet minier de l’entreprise Entremares, aussi filiale du groupe canadien. Ce projet pourrait endommager une source d’eau fondamentale pour le Salvador, le lac Güija et le fleuve Lempa. Le représentant du Comité d’union paysanne (CUC), Daniel Pascual, a indiqué qu’en cas d’absence de réponse du gouvernement aux sollicitudes de l’OIT, les diverses organisations indigènes et paysannes prendront les mesures légales nécessaires. Un nouveau pallier dans la radicalisation des positions antagonistes semble franchi. Le gouvernement d’Alvaro Colom, à ce jour, semble toujours faire la sourde oreille aux requêtes légales et légitimes de ses citoyens. ■

En effet, la commission a exprimé sa préoccupation puisque rien de nouveau n’a été proposé ou effectué par le gouvernement guatémaltèque et que les compagnies minières poursuivent leurs activités sans jamais prendre en considération les requêtes des populations locales. A cela s’ajoute un rapport publié en avril 2010 par la CSI, la Confédération syndicale internationale, en partenariat avec le Mouvement syndical indigène et paysan du Guatemala (MSICG), la CSA (l'orga-

Manifestation : « Non à l’entreprise minière. Quel est mon avenir ? » / ©James Rodriguez, mimundo.org

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Brèves Polémiques autour de la sélection du nouveau Procureur général Depuis plusieurs semaines, la société civile et les médias suivent de près la sélection du nouveau Procureur général qui devrait prendre son poste le 19 mai, pour une durée de quatre ans. A l’heure de ces lignes, 6 candidats sur 29 ont été retenus par la commission chargée de cette élection durant la dernière phase du processus de sélection. Cependant, cette dernière étape a été fortement critiquée pour son manque de transparence sur les critères de sélection, ainsi que sur les doutes mis en évidence par la Convergence pour les droits de l’homme (regroupement de 7 organisations guatémaltèques) et l’OACNUDH (Bureau du Haut commissaire des Nations unies pour les droits de l’Homme) quant à l’impartialité et la respectabilité des candidats retenus. Plusieurs recours ont été présentés afin d’annuler la dernière étape, voire le processus dans son intégralité. Le recours de la députée Nineth Montenegro, très active dans la lutte pour la transparence de ce processus, a été accepté mais est en cours de discussion à la Cour constitutionnelle. Si le recours de la députée est confirmé, le choix parmi les 29 derniers candidats devrait être rediscuté publiquement. L’OACNUDH, dans son communiqué du 23 avril 2010, rappelle l’importance de réaliser les processus d’élection des fonctionnaires publics, et particulièrement du système judiciaire, selon les normes internationales en la matière, en respectant des critères objectifs dans la discussion et l’évaluation des candidats. La Commission internationale de juristes considère que « cette élection a lieu dans un contexte complexe au Guatemala, où ont été signalés des cas concrets de haut niveau d’impunité et de corruption dans le pays, raisons pour lesquelles il est indispensable d’observer cette élection et de soutenir les efforts de la société civile pour nommer un Procureur général capable, respectable et indépendant ». Quant à la CICIG (Commission internationale contre l’impunité au Guatemala), elle accompagne le processus et émet des recommandations à la commission chargée de cette élection afin de parvenir à la sélection des meilleurs professionnels de haut rang pour le système judiciaire.

Confirmation du jugement de Choatalúm, première condamnation pour disparition forcée au Guatemala Le 6 avril 2010 a été ratifiée la condamnation à 150 ans de prison de l’ancien comissionado militaire Felipe Cusanero, la première personne jugée pour disparition forcée au Guatemala. Cusanero a été condamné le 30 août 2009 par le Tribunal de Chimaltenango pour la disparition forcée de six personnes originaires de la communauté de Choatalúm, San Martín Jilotepeque, département de Chimaltenango, entre 1982 et 1984*, jugement duquel il avait fait appel. Les organisations de droits de l’Homme et les familles des victimes se sont montrées satisfaites de la ratification de la condamnation, cependant, ils restent en attente de savoir où se trouvent les restes de leurs parents disparus afin de leur donner une sépulture digne. Le CALDH (Centre d’action légale pour les droits de l’Homme) et l’organisation des Familles des détenus et disparus au Guatemala considèrent que cette condamnation doit servir d’exemple pour de nombreux cas similaires qui restent sans jugement. * Voir LA n° 187 (Septembre-Décembre 2009)

Commémoration de l'assassinat de Monseigneur Gerardi Douze années ont passé depuis l’assassinat de Monseigneur Juan José Gerardi Conedera, évêque guatémaltèque et défenseur des droits de l’Homme. Monseigneur Gerardi, qui était le coordinateur de la Oficina de Derechos Humanos del Arzobispado de Guatemala (ODHA – Bureau des doits de l’Homme de l’Archevêché) fut assassiné le 26 avril 1998, deux jours après qu’il présenta le rapport Guatemala Nunca Más (Guatemala Plus Jamais). Le 24 avril 1998, Monseigneur Gerardi et des membres de l'Église catholique présentaient à la société les résultats du rapport “Guatemala Nunca Más” pour la Récupération de la mémoire historique. Ce rapport d’investigation (1995-1998) réalisé à partir de milliers de témoignages recueillis à travers tout le pays, documente plus de 54 000 violations des droits de l’Homme commises pendant le conflit armé au Guatemala (1960-1996). Il met en évidence que l’armée est responsable de 92 % des exécutions extrajudiciaires, de centaines de disparitions forcées et de violations et, de plus, que les massacres de communautés entières ont fait partie d’une politique d'État. Une commémoration eut lieu à la capitale le 26 avril dernier en souvenir de Monseigneur Gerardi. Pour ce crime ont été condamnés le sergent Obdulio Villanueva, le prêtre Mario Orantes, le colonel Byron Disrael Lima Estrada et son fils, le capitaine Byron Lima Oliva. Les deux militaires et le religieux ont récemment sollicité leur liberté, dans le cadre du programme de réduction de peines (Villanueva fut tué dans une bagarre dans le centre pénitentiaire où il se trouvait en 2003). Il reste cependant à identifier d’autres responsables de cet assassinat (auteurs intellectuels et matériels). 6

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Bloc notes Assemblée générale, samedi 29 mai 2010, à partir de 10 h

Perfectionnement en Espagnol

Tous les jeudis de 18h30 à 20h30 dans les locaux de France Amérique Latine à Paris (http://www.franceameriquelatine.org). FAL propose toutes les semaines 2 heures de discusChangement de lieu : 7 chemin de No- sions en groupe animées par un professeur hispanophone. gent 78610 Saint Léger en Yvelines Pour tous renseignements : 01 45 88 27 04 ou 01 45 88 22 74 Forum d’été du Mouvement pour une Alternative non-violente du 25 au 30 juillet 2010 : « La non-violence en 2010 : penser, résister, construire » Le Forum alterne les témoignages, les apports théoriques et les ateliers interactifs. Les thèmes par journée permettront de structurer nos réflexions et faciliteront le repérage pour les personnes qui souhaitent ne s’inscrire qu’à une partie. Au programme : 25 juillet : Accueil 26 juillet : Pouvoir dire non, oser la désobéissance / L’action non-violente dans les luttes actuelles 27 juillet : Penser globalement, agir dès maintenant / La cohérence entre la fin et les moyens dans la vie politique 28 juillet : Vivre le conflit / Utilité du conflit, pas de paix sans justice 29 juillet : Vivre simplement / Vivre simplement pour que les autres puissent simplement vivre 30 juillet : Vivre en mouvement / Se donner les moyens de penser, résister, construire Hébergement au Centre International de Séjours (CIS) de Bois-le-Roi (77) à 35 minutes de Paris en train. Les inscriptions sont ouvertes, il est possible de réserver une chambre sur place ou au camping de Samois-sur-Seine (à 5 minutes en voiture du CIS). Inscription au Forum 5 jours : 35 € / Inscription au Forum 1 journée : 10 € Hébergement pension complète au CIS 5 jours : 225€ / Hébergement demi-pension au CIS 5 jours : 187€ / Hébergement pension complète au camping 5 jours: 170€ / Hébergement demi-pension au camping 5 jours : 130€ Inscrivez-vous impérativement avant le 5 juillet, les demandes seront traitées par ordre d’arrivée. Contact : Caroline Carpentier / man.caroline@nonviolence.fr / www.nonviolence.fr / Tél. : 01.45.44.48.25 AGENDA

Des nouvelles du terrain Après 4 ans à la coordination terrain, Grégory Lassalle termine son contrat de Volontaire de la solidarité internationale le 31 mai. Toute l’équipe du CG lui adresse un très grand merci. Grégory a beaucoup fait pour le développement d’activités adaptées aux besoins des partenaires locaux. A son retour en France, il réintègrera l’équipe des bénévoles. Projet ateliers vidéos La session d’ateliers 2009-2010 et l’accompagnement aux journalistes communautaires prennent fin. Un cours de scénario pour les « anciens » sera réalisé à Santa Cruz del Quiché entre le 23 et 25 mai. Une nouvelle phase de formation commencera à partir de septembre 2010 avec de nouvelles et nouveaux participants et se terminera mi 2011. Les responsables de l’équipe pédagogique et du suivi financier des projets seront : Nahuel Vasquez (Cours de scénario et co-coordination du projet), Elvis Vazquez (Cours de prise d’images, de sons et montage) et Cynthia Benoist (Co-coordination du projet et responsable financière). Projet de diffusions communautaires Le CG va réaliser en 2010 et 2011 un programme de diffusions communautaires des documentaires réalisés pendant les ateliers vidéos. A noter que ces tournées de projections communautaires sont faites par les journalistes communautaires des ateliers vidéos. Les projections sont réalisées en coordination avec des autorités locales et/ ou organisations sociales et sont suivies de débat. Début 2010, certaines tournées ont déjà eu lieu : - L’organisation de femmes de NUTZIJ a présenté ses vidéos sur le racisme et la discrimination dans plusieurs communautés de Solola. - L’organisation de Santa Eulalia, AMOYEB, a réalisé une semaine de projections dans les communautés, sur la thématique des barrages et des projets d’exploitation des ressources naturelles. - A Copala, Alta verapaz, G. Pérez a projeté des courts métrages à des communautés et groupes de jeunes. - Dans le Quiché, Mario Rolando Xiquin, a organisé une semaine de projection dans des communautés proches de Santa Cruz, principalement sur la thématique de l’exploitation minière. Diffusion du film « Le business de l’or au Guatemala : Chronique d’un conflit annoncé » Le documentaire a été diffusé dans de nombreuses zones du pays dans le but de sensibiliser les communautés rurales sur la thématique de l’exploitation minière et sur les conséquences de celles-ci sur la vie communautaire. Les projections, réalisées en collaboration avec des organisations locales ont eu lieu près de la mine Cerro Blanco à Jutiapa, dans le Quiché, dans le Huehuetenango, dans le Peten et dans la zone Ixil.

12ÈME ÉDITION DE LA LA SUDESTADA, CINÉMA ET CULTURE ARGENTINS À PARIS / 11 - 21 MAI OEUVRE DE GUSTAVO FONTÁN ET SÉLECTIONS RÉCENTES.

MAISON D'ARGENTINE DE LA CITÉ U DE PARIS, 27A BD JOURDAN 75014 PARIS / MAISON DE L'AMÉRIQUE LATINE 217 BD SAINT GERMAIN PARIS 7. ENTRÉE L I B R E / TÉL: 01.46.64.70.71 3ÈME ÉDITION DU FESTIVAL DE L'ECO CITOYENNETÉ À

BASTIA / 28-30

MAI

GRANDS

ENJEUX PLANÉTAI-

RES ET SOLUTIONS

EXIS-

TANTES. WWW . TERRE - ET - NATURE . COM

TÉL. : 06.18.54.55.95 « LA RÉVOLUTION MEXICAINE, MIROIR DU XXEME SIÈCLE LATINOAMÉRICAIN » À PARIS / 2 JUIN À 17H30 CÉLÉBRATION DU BICENTENAIRE DES INDÉPENDANCES DES

PAYS

LATINOAMÉRI-

CAINS ET DES CARAÏBES Accompagnement ONFÉRENCE D ’A NNICK Amandine Grandjean a repris du service dans l'équipe mobile (programme Court terme) après un mois de va- C LEMPÉRIÈRE (45’) / MAIcances en France. Elle sera dans cette équipe jusqu'en octobre prochain. SON DE L'AMÉRIQUE LAACOGUATE change de coordinatrice. En effet, Caren Weisabart nous quitte à la fin du mois après 3 ans de TINE 217, BD SAINT GERdur labeur. Nathalie Mercier, de GSN, est déjà sur place pour assurer la passation avec Caren. Bienvenue à MAIN PARIS 7 WWW.MAL217.ORG elle!

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Le Collectif Guatemala Qui sommes-nous ? Fondé en 1979 par des réfugiés guatémaltèques et des militants français, le Collectif Guatemala est une association 1901 de solidarité internationale. Il est composé d’associations et de particuliers, dont une bonne dizaine de membres actifs, sur lesquels repose la vie de l’association. Depuis octobre 2002, l’équipe s’est étoffée avec l’arrivée d’une permanente à mi-temps. Depuis mars 2006, l’association a ouvert un bureau de coordination pour ses activités au Guatemala (accompagnement international et campagne de soutien aux militants luttant contre le pillage de leurs ressources naturelles)

Les activités du Collectif au Guatemala ● L’accompagnement international √ des populations indigènes victimes du conflit armé impliquées dans des procès contre les responsables de violations massives des droits de l'Homme, √ des personnes menacées du fait de leurs activités militantes. Comment ? √ à la demande des groupes ou personnes menacées, √ en recherchant et en préparant des volontaires qui resteront au minimum 4 mois sur le terrain. Pourquoi ? √ pour établir une présence dissuasive, √ pour avoir un rôle d'observateur, √ pour relayer l'information. Les accompagnateurs/trices sont des volontaires majeurs, de tous horizons, désirant s’engager pour une durée minimum de 4 mois. Des sessions d’information et de préparation ont lieu en France avant le départ. Au Guatemala, les accompagnateurs sont accueillis et suivis par le Centre d’action légale pour les droits de l’Homme (CALDH). ● L’organisation de voyages pour découvrir le Guatemala autrement

√ séjour annuel de 2 semaines √ rencontres avec nos associations partenaires

Les activités du Collectif en France

L'appui aux organisations de la société civile guatémaltèque qui luttent pour plus de justice et de démocratie

√ en relayant des dénonciations de violations des droits de l'Homme, √ en organisant des campagnes pour soutenir leurs revendications, √ en recherchant des financements pour soutenir leurs projets, √ en recevant en France et en Europe des représentants de différentes organisations pour leur permettre de rencontrer des décideurs politiques et financiers. ● L’information et la sensibilisation du public français Sur quoi ? √ la situation politique et sociale au Guatemala, √ la situation des droits de l'Homme, √ l'action des organisations populaires, indiennes et paysannes. Comment ? √ par la diffusion d’une lettre à l’adhérent mensuelle, √ par l'organisation ou la participation à des conférences, débats, réunions, √ par des réunions bimensuelles ouvertes à toute personne intéressée. ● Le travail en réseau avec différents types de partenaires présents au Guatemala

√ associatifs, √ institutionnels.

ADHÉSION / ABONNEMENT Le Collectif Guatemala vous propose plusieurs formules de soutien :

Adhésion au Collectif, permettant de recevoir la Lettre à l’Adhérent

23 €

Adhésion à tarif réduit (étudiants, chômeurs etc. joindre justificatif)

15 €

Don, un soutien supplémentaire pour nos activités

Total :

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Nom ................................................................... Prénom ................................................................................ Adresse ............................................................................................................................................................ Code Postal ......................................... Ville..................................................................................................... Téléphone ........................................... Courrier électronique ..........................................................................

□ Je souhaite être informé(e) par e-mail des activités du Collectif Guatemala □ Je souhaite faire partie du Réseau d’alertes urgentes électronique Les dons et cotisations peuvent être déductibles pour moitié des impôts. Un reçu fiscal vous sera adressé sur demande.

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