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CHEVALIER S DE CO LOMB

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Une belle occasion se présente. Les hommes qui aident leurs frères chevaliers à fournir une protection financière pour leurs familles ont l’une des carrières les plus gratifiantes que puisse avoir un Chevalier. Avez-vous ce qu’il faut pour cette carrière? Pensez à travailler en équipe avec la force de ventes la mieux formée de l’industrie des assurances. Le premier pas : rendez-vous à www.kofc.org/carrieres

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C H E VA L I E R S D E C O LO M B

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Janvier 2011 ♦ VOLUME 91 ♦ NUMÉRO 1

COLUMBIA articles

8 Preuve vivante Grâce à l’initiative Échographie, les Chevaliers aident les centres de grossesse à sauver des vies. PAR DONNA-MARIE COOPER O’BOYLE

12 Une mission partagée : la vie

Avec l’appui de plus de 1000 collègues de travail, la mission des Sisters of Life a désormais une portée internationale. PAR MIKE MASTROMATTEO

14 À la recherche d’un traitement efficace La recherche éthique dans le domaine des cellules souches fait en sorte qu’une famille puisse espérer dans sa lutte pour trouver de bons traitements. PAR JOSEPH O’BRIEN

18 Maison de paix et d’espérance

Grâce à beaucoup de compassion, un foyer catholique pour personnes en phase terminale prépare les âmes à la vie éternelle. PAR BOB HORNING

22 Une médecine humaine Des médecins catholiques travaillent à fournir des solutions pro-vie aux technologies de la reproduction. PAR COLLEEN ROULEAU

24 Des bergers sur le trottoir La campagne des 40 Jours pour la Vie gagne du terrain et sauve des vies.

Sœur Mary Elizabeth des Sisters of Life (Sœurs de la Vie) participe à la Marche pour la vie à Washington. Chaque janvier des dizaines de milliers de personnes participent à la Marche pour la vie, qui marque l’anniversaire de Roe c. Wade.

PAR CAROLEE MCGRATH

sections 3

Construire un monde meilleur Le discours historique du président Kennedy nous incitait à ne jamais oublier l’origine de nos droits. PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

photo by moodboard/Corbis

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Apprendre la foi, vivre la foi La vertu de chasteté est nécessaire pour que soit sauvegardée et pratiquée la vérité sur le mariage, la sexualité et la vie humaine. PAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI,

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Nouvelles des Chevaliers Les Chevaliers de Colomb parrainent une nouvelle unité de diffusion de télévision du Vatican • La Cour d’appel fédérale maintient la loi sur le serment d’allégeance • Un Conseil de l’Académie navale américaine obtient sa charte • La réunion des députés d’État porte sur la croissance des effectifs et sur le bénévolat

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Une conversation avec Columbia Entrevue sur l’aspect scientifique et éthique des cellules souches. PAR LA RÉDACTION DE COLUMBIA

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Chevaliers à L’œuvre

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Application de nos degrés

AUMÔNIER SUPRÊME

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Promouvoir la dignité humaine COMME TOUT BON étudiant en médecine le sait, respecter les patients et se comporter toujours dignement sont les principes de base de l’éthique médicale. À l’instar du serment d’Hippocrate dans lequel ils sont enchâssés, ces principes non seulement personnifient le but visé par la médecine, mais ils reflètent également une compréhension pratique de la nature humaine. Ils impliquent par ailleurs que les êtres humains possèdent une dignité qui doit être respectée et promue, et que toutes nos actions à l’égard d’autrui sont objectivement soit bonnes, soit mauvaises. Comme Hippocrate et d’autres l’ont démontré au cours des âges, on peut en apprendre beaucoup sur la nature et la moralité humaines sans nécessairement avoir besoin de la révélation chrétienne. Toute la notion de moralité, et pas seulement l’éthique médicale, repose sur une attestation à la fois véridique et raisonnable. Une solide compréhension de la nature humaine, de son côté, nous éclaire quant aux principes moraux gouvernant nos responsabilités envers Dieu, nos prochains et nous-mêmes. Et il devient alors clair pourquoi certaines actions, telles que prendre directement une vie humaine innocente, seront toujours interdites. Aujourd’hui, cependant, on clame souvent que les objections morales face aux enjeux controversés tels que l’avortement et la recherche à partir de cellules-souches embryonnaires sont basées sur la foi, et non sur la raison. À l’évidence, notre foi nous aide à percevoir plus clairement les fondements moraux de notre société. Elle nous aide à voir, par exemple : que la vie est un don de Dieu et que nous sommes nous-mêmes appelés à faire don de nous-mêmes au profit d’autrui ; que chaque personne, créée à l’image de Dieu et à sa ressemblance, possède une dignité inviolable ; et que le corps d’une personne est sacré et fait partie intégrante de son identité

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personnelle. Or de telles propositions ne sont pas contraires à la raison ; elles renforcent plutôt ce que nous savions déjà par expérience. L’un des problèmes du monde moderne, c’est qu’il avance souvent une compréhension de la nature humaine qui manque de vision et qui est fausse. Il accepte sans critiquer des philosophies qui voient la vie en ce qu’elle a d’extrinsèque, ou qui réduisent ce que signifie être humain à rien de plus que de la matière et de la volonté. Rabaisser et nier ainsi la nature humaine prépare tout naturellement le terrain aux diverses manifestations typiques de la culture de la mort, qui incluent ultimement jusqu’à l’esclavage et le génocide. Heureusement, on observe une réponse face à cette tendance grâce au témoignage de personnes qui changent des vies pour le mieux, chaque jour, en transmettant un respect pour la dignité humaine de tout un chacun. Par exemple, lorsqu’une femme a la chance de voir son bébé grâce à une échographie et qu’elle reçoit un appui aimant de la part d’un centre de grossesse pro-vie, le « choix » déshumanisant de l’avortement prend tout son sens (voir en page 8). Lorsque des chercheurs effectuent des recherches éthiques à partir de cellules-souches adultes (page 14), lorsque des aides soignants et compatissants prennent soin de personnes mourantes (page 18), et lorsque des médecins aident des couples infertiles à concevoir naturellement (page 22), tous font le bien, dans le respect et la dignité. Tous se tiennent debout, solidaires avec tous ceux qui témoignent courageusement de la vérité de notre humanité. Et tous ensemble, ils aident à bâtir une culture de la vie.♦ ALTON J. PELOWSKI COORDONNATEUR

COLUMBIA ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb ________ ADMINISTRATEURS SUPRÊMES CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson AUMÔNIER SUPRÊME Mons. William E. Lori, S.T.D. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Dennis A. Savoie SECRÉTAIRE SUPRÊME Emilio B. Moure TRÉSORIER SUPRÊME Charles E. Maurer Jr. AVOCAT SUPRÊME John A. Marrella ________ RÉDACTION COORDONNATEUR Alton J. Pelowski alton.pelowski@kofc.org RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Patrick Scalisi patrick.scalisi@kofc.org ASSISTANT À LA DIRECTION ARTISTIQUE ET ÉDITORIALE Brian Dowling brian.dowling@kofc.org ARTS GRAPHIQUES DESIGN Lee Rader

El L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA

1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 TÉLÉPCOPIEUR: 203.752.4109 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Å LA CLIENTÈLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette à: Knights of Columbus, Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670, New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par courriel à columbia@kofc.org ________ Copyright © 2010 Tous droits réservés ________ EN PAGE COUVETURE Les pieds d’un enfant à naître, 11 semaines après la conception

COver: Life issues institute

É D I TO R I A L


C O N S T RU I R E U N M O N D E M E I L L E U R

« Jamais nous n’oserons oublier » Le discours historique du président Kennedy nous incitait à ne jamais oublier l’origine de nos droits et de nos responsabilités de citoyens et de citoyennes par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson IL Y A CINQUANTE ANS ce mois-ci, John F. Kennedy a été assermenté comme président des États-Unis. Son discours d’investiture a inspiré une génération d’Américains, et ses paroles — « Ne demandez pas ce que le pays peut faire pour vous; demandez plutôt ce que vous, vous pouvez faire pour votre pays » — ont servi de leitmotiv à toute une génération. Ces paroles, prononcées vers la fin de son discours, en constituent l’expression culminante. Pourtant, c’est au début même de son discours qu’on en découvre le fondement intellectuel, c’està-dire lorsque le président Kennedy affirme que « les mêmes convictions révolutionnaires pour lesquelles ont combattu nos ancêtres sont toujours en cause partout dans le monde — la conviction que les droits humains ne tirent pas leur origine de la générosité de l’État, mais bien de la main de Dieu. » Et il a terminé son discours ainsi : « Allons de l’avant en dirigeants de cette terre que nous aimons, en demandant sa bénédiction, tout en sachant que, ici-bas sur terre, l’œuvre de Dieu nous revient vraiment. » John Kennedy venait tout juste de remporter la victoire la plus serrée et la plus controversée de l’histoire des ÉtatsUnis. L’opposition était surtout centrée sur le préjugé selon lequel un catholique ne pouvait être président. À cet égard, d’aucuns se seraient peut-être attendus à ce que, dans son discours, le président eût minimisé l’importance de la religion. Mais il n’en fut rien. Si cette situation s’était présentée dans le climat politique d’aujourd’hui, l’élection du président Kennedy aurait été moins controversée que ses paroles. Vu le débat continu engagé sur la religion

dans la vie américaine, son discours d’investiture aurait soulevé d’importantes disputes. Bien que de nos jours d’aucuns puissent être scandalisés par la mention d’idéals religieux dans un discours d’une telle importance, de tels sentiments ont occupé une place importante tout au cours de l’histoire des États-Unis. Prédécesseur du président Kennedy, le président Dwight D. Eisenhower a amorcé son premier discours d’investiture par une prière qu’il avait lui-même composée. « À ce moment même de l’histoire, a-t-il prié, nous, qui vivons dans la liberté, devons proclamer de nouveau notre foi. Cette foi qui se trouve dans le credo inépuisable de nos pères. C’est notre foi en la dignité immortelle de l’humain, régie par le droit éternel de la morale et de la nature. » Les présidents Kennedy et Eisenhower ont compris que « le credo inépuisable de nos pères », et pour lequel ils avaient combattu, se trouve résumé par Thomas Jefferson, dans la Déclaration d’indépendance, où il est écrit que tous les hommes sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables. Force nous est d’affirmer que le 20e siècle se définit par la lutte entre ceux qui, d’une part, sont des adeptes de la proposition selon laquelle nos droits « ne tirent pas leur origine de la générosité de l’État, mais bien de la main de Dieu », et, d’autre part, ceux qui cherchent à remplacer « le droit éternel de la morale et de la nature » par le pouvoir illimité de l’État. Tous deux, les présidents Kennedy et Eisenhower avaient compris le dilemme et c’est une des raisons pour laquelle, au cours des années cinquante, ils ont soutenu l’initiative d’ajouter le terme « sous la gouverne

de Dieu » au serment d’allégeance du pays — cause pour laquelle les Chevaliers de Colomb ont lutté en champions. Dans mon récent volume Beyond a House Divided: The Moral Consensus Ignored by Washington, Wall Street and the Media [Au-delà d’une maison divisée : le consensus moral négligé par Washington, Wall Street et les médias], j’ai présenté la preuve statistique manifestant que la grande majorité du peuple américain reste fidèle aux fondements moraux de notre pays. Ces données devraient nous donner confiance, alors que nous poursuivons notre soutien de valeurs morales traditionnelles nous permettant d’espérer le plus surement de l’avenir et de notre nation et du monde. D’aucuns diront que ces « convictions révolutionnaires » devraient être reléguées au passé. Toutefois, dans son discours d’investiture, il revenait au président Kennedy lui-même d’offrir la réponse la plus adéquate à cette assertion : « Nous n’osons pas oublier aujourd’hui que nous sommes les héritiers de cette première révolution » et que nous « ne sommes pas disposés d’être les témoins ou de permettre la déchéance progressive de ces droits humains envers lesquels cette nation s’est toujours engagée. » Que les Chevaliers de Colomb demeurent inébranlables dans la défense de ces « convictions révolutionnaires » à la défense desquelles notre frère Chevalier et premier président catholique s’est exprimé avec tant d’éloquence. Vivat Jesus!

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Le plan de Dieu concernant la vie et l’amour La vertu de chasteté est nécessaire pour que soit sauvegardée et pratiquée la vérité sur le mariage, la sexualité et la vie humaine par l’évêque William E. Lori, Aumônier Suprême LA NOTION MÊME de la chasteté n’a pas la cote dans la culture contemporaine. On la confond souvent avec la répression sexuelle et elle est décidément en décalage avec la façon de présenter la sexualité dans l’industrie du spectacle. Toutefois, le Compendium du catéchisme de l’Église catholique nous présente une façon tout à fait autre de voir la chasteté. C’est plutôt un don de Dieu et une vertu par laquelle nous intégrons nos forces sexuelles et que nous arrivons à la maîtrise de nous-mêmes dans l’amour et dans le service des autres (488-489). Elle constitue un élément essentiel de la construction d’une culture de la vie. La chasteté n’est pas réservée à une petite minorité, car tous les baptisés sont appelés, par sa pratique, à former leurs vies sur celle du Christ quel que soit leur état de vies — c’est-à-dire leur vocation — au sein de l’Église. Cette formation se fait grâce aux sacrements, à la prière, à la mortification — tel que le jeûne — et à la pratique des vertus morales, notamment la vertu de tempérance par laquelle nos passions sont progressivement maîtrisées par la raison (490). UN DESSEIN DE DIEU Certaines personnes, telles que les religieux et les prêtres professent le vœu de virginité ou de célibat consacré, afin de La 33e tranche du programme de formation à la foi présenté par l’aumônier suprême, Mgr William E. Lori, porte sur les questions 487-502 du Compendium du catéchisme de l’Église catholique. Les articles archivés se trouvent sur le site kofc.org.

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servir le Seigneur et l’Église de tout leur cœur. Si les gens non mariés sont aussi appelés à s’abstenir de toute activité sexuelle réservée au mariage, les couples mariés, pour leur part, sont appelés à la chasteté conjugale, ou la chasteté dans le mariage. Au minimum, cet appel leur interdit de pratiquer toute activité sexuelle en dehors du mariage (491). Il ne s’agit pas simplement de règlements institués par des humains, mais plutôt de moyens qui nous aident à modeler nos vies d’après le Christ et les Béatitudes : « Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8). La chasteté respecte les objets désignés par le Seigneur et inextricablement liés qui servent à exprimer à la fois l’amour exclusif des époux l’un pour l’autre tout en restant ouvert à la procréation d’une vie humaine nouvelle (496). Comme l’avertissait le pape Paul VI dans son encyclique Humanae Vitae (1968), le fait de séparer le pouvoir qu’a l’amour humain d’exprimer à la fois le pouvoir de l’amour conjugal et celui de concevoir une vie nouvelle a ouvert la voie à l’avortement et à plusieurs autres assauts contre la vie familiale et l’authenticité de la sexualité et de la dignité de la vie humaine. Le sixième commandement : « Tu ne commettras pas l’adultère » interdit toute expression du vice connue sous le nom de la luxure, y compris l’adultère, la masturbation, la fornication, la pornographie, la prostitution, le viol et les actes homosexuels. Commis sur des mineurs, de tels actes sont un attentat encore plus grave contre leur intégrité physique et morale (492). Les agressions sexuelles de la part des personnes qui représentent l’Église sont notamment répréhensibles et, au cours des dernières années, l’Église a pris les mesures nécessaires pour qu'en soient

protégés les enfants et les jeunes. L’enseignement de l’Église sur la chasteté a souvent été déformé et tourné au ridicule. Non seulement c’était vrai au cours des décennies suivant la soi-disant « révolution sexuelle » de la fin des années 1960, mais également de nos jours. De plus, il y a une tendance, de la part des tribunaux et des législatures, de rendre légitimes, en tant que « droits de l’homme » des actes sexuels qui, de fait, sont destructeurs. Dans de tels cas, les autorités civiles ont abdiqué leur responsabilité de créer une société qui respecte pleinement la dignité humaine et l’institution du mariage, tout en protégeant les personnes les plus vulnérables (494). Malheureusement, les jeunes sont parfois autorisés, voire incités, même par leurs parents et les responsables des écoles publiques à s’adonner à des activités sexuelles, tandis que la formation à la chasteté est écartée comme étant « impraticable ». LE DON MUTUEL D’EUX-MÊMES Bien que la chasteté soit souvent dévoyée dans notre culture, elle est au cœur de la vocation du mariage. Notre sexualité humaine n’est pas simplement un moyen menant au plaisir, elle est plutôt ordonnée aux bienfaits de l’amour conjugal : l’unité, la fidélité, l’indissolubilité et l’ouverture à la vie nouvelle (495). Par conséquent, le Seigneur a investi l’acte conjugal de deux significations inséparables : la signification unitive — le don mutuel du mari et de la femme, d’une part, et, d’autre part la signification procréatrice — l’ouverture à la


APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

transmission d’une vie nouvelle (496). Des actes tels que la stérilisation et la contraception, qui rompent le lien intrinsèque entre des deux significations, sont immorales et contraires au dessein de Dieu sur la vie humaine (498). Évidemment, il peut y avoir des motifs moraux légitimes pour lesquels mari et femme doivent régler le moment d’avoir des enfants, ainsi que le nombre d’enfants qu’ils auront dans leur famille. Ces décisions ne doivent pas se prendre pour des motifs d’égoïsme ou en raison de pressions exercées de l’extérieur, et elles doivent être pratiquées en suivant des méthodes moralement justifiées et qui nécessitent le recours à la continence durant

INTENTIONS DU

les phases fertiles du cycle chez la femme. Les efforts que font les couples infertiles pour avoir des enfants doivent également se conformer au lien entre les significations de procréation et d’union de l’acte conjugal. Le recours aux procédures suivantes en vue de mener un enfant à terme est moralement illicite : l’insémination et la fertilisation artificielles, ou les méthodes qui exigent la participation d’une troisième personne. Les enfants sont un don de Dieu. Aucun couple n’a « droit » à un enfant, et aucun couple ne devrait considérer un enfant comme un fardeau intolérable (499500). Par ailleurs, dès le moment de leur conception, les enfants reçoivent, comme

don de Dieu, le « droit à la vie ». Enfin, notons que des pratiques comme l’adultère, le divorce, la polygamie, l’inceste, la cohabitation, les gestes de nature sexuelle avant ou en dehors du mariage et le soi-disant mariage entre personnes de même sexe sont contraires à la dignité du mariage (502). Nous devrions demander la grâce d’ouvrir nos esprits et nos cœurs à la vérité et à la beauté contenues dans le défi et l’appel au don de la vie que constitue l’enseignement de l’Église en matière de sexualité humaine. Nous sommes appelés à embrasser de tout cœur cet enseignement et à inciter les autres à vivre la vertu de chasteté avec générosité et joie.♦

L ’ H O M M E C AT H O L I QU E D U M O I S

S A I N T- P È R E

PHOTOGraPH OF POPe: CnS photo alessandro Bianchi, reuters — neUMann: Photo courtesy Friends of St. John neumann

Offertes en solidarité avec le pape Benoît XVI GÉNÉRALE : Pour que les jeunes sachent utiliser les moyens modernes de communication sociale pour leur croissance personnelle et pour mieux se préparer à servir la société. MISSIONNAIRE : Pour que tout croyant dans le Christ prenne conscience du fait que l’unité entre tous les chrétiens constitue une condition pour rendre l’annonce de l’Evangile plus efficace.

Saint John Neumann (1811-1960) Fête liturgique: 5 janvier JOHN NÉPOMUCÈNE NEUMANN est né en Bohème (aujourd’hui la République tchèque) en 1811 et a étudié la théologie à l’Université de Prague en se préparant à la prêtrise. Toutefois, son évêque a refusé de l’ordonner, étant donné le grand nombre de prêtres dans son diocèse. S’adressant à d’autres évêques, John Neumann s’est trouvé devant la même résistance. Il se met alors à parcourir les écrits de l’abbé Frédéric Baraga, un prêtre slovène (devenu évêque par la suite) en ministère aux États-Unis — pays où les prêtres sont peu nombreux. Poussé par l’Esprit, il communique avec des évêques états-uniens, et John Neumann arrive à New York et est ordonné prêtre en 1836. Il reçoit comme premier mandat de faire du ministère auprès des immigrants allemands dans le Nord de l’état de New York. Ressentant l’appel à la vie religieuse, il entre chez les rédemptoristes en 1840 et prononce ses vœux en 1842. Dix ans plus tard, il est ordonné évêque de Philadelphie. Au service de la population catholique croissante de cette région, Mgr Neumann deviendra un promoteur de la

fondation de paroisses et d’écoles catholiques, et incitera les communautés religieuses à se répandre. Son don pour les langues le mettra en contact avec les nombreux immigrants qui entreront aux ÉtatsUnis au milieu du 19e siècle et dont l’accueil sera marqué d’un sentiment d’hostilité croissante tant envers les catholiques que les immigrants en général. Malgré ses réalisations, John Neumann croit qu’il est plutôt inapte à desservir une ville aussi importante. Il prie le Vatican de le remplacer et de le nommer dans un plus petit diocèse, mais le pape Pie XI refusera sa requête. Mgr John Neumann mourra d’une crise cardiaque foudroyante à l’âge de 48 ans. Il sera béatifié par le pape Paul VI durant le Concile Vatican II et canonisé en 1977. Il est reconnu comme le premier saint américain, et jusqu’ici le seul.♦

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N O U V E L L E S D E S C H E VA L I E R S

Le Orden parrainent une nouvelle unité de diffusion de télévision du Vatican POUR VENIR EN aide à l’œuvre de communication vaticane, les Chevaliers de Colomb ont fait une contribution importante en vue d’acheter une nouvelle unité mobile de production munie d’un équipement extérieur de diffusion pour le Centre de télévision du Vatican (CTV). La fourgonnette, munie de technologie haute-définition, a été bénite le 17 novembre par le pape Benoît XVI qui a accueilli également les délégués des Chevaliers de Colomb et de Sony, coparrainant le nouvel équipement. Lors d’une conférence de presse tenue la veille, le Chevalier suprême, Carl A. Anderson a noté que « Les Chevaliers de Colomb reconnaissent le privilège qui leur est accordé d’avoir un rôle à jouer dans la diffusion de la Bonne Nouvelle du Christ dans le monde entier par le médium de la télévision ». Ont été présents également à la conférence de presse : Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical des communications sociales et du conseil d’administration du Centre de la télévision vaticane; le père Federico Lombardi, S.J., directeur du Centre de la télévision vaticane; de M. Gildas Pelliet, administrateur délégué de Sony Italia. L’Ordre avait fait don, en 1985 puis en

Le père jésuite Federico Lombardi mène une visite guidée de la haute technologie du nouveau studio mobile pour (à partir de la gauche) le Chevalier suprême Carl Anderson, le député Chevalier suprême, Dennis Savoie, le secrétaire suprême, Emilio Moure et le directeur du bureau de Rome, Enrico Demajo. 1995, d’unités mobiles de production au Centre de télévision du Vatican, en plus de financer depuis le milieu des années 1970 les liaisons satellites pour la télédiffusion d’événements du Vatican. Grâce à cette action, le monde entier a pu recevoir le signal satellite — dans le cas des pays moins développés, l’Ordre a parfois même financé les coûts pour distribuer le signal vers les réseaux de télévision nationaux. Parmi les événements du Vatican télédiffusés chaque année, il y a la messe de mi-

nuit en la basilique Saint-Pierre et le message Urbi et Orbi livré par le pape, le 1er janvier. Parmi les plus prestigieux événements ainsi rediffusés au cours des 37 dernières années, on compte : l’ouverture des Portes saintes pour l’année du Jubilé 1975 ; les funérailles de trois papes ; l’élection de Benoît XVI en 2005 ; et la prière mariale du Saint-Père en compagnie de jeunes gens provenant de neuf capitales africaines, le 10 octobre 2009.♦

La Cour d’appel fédérale maintient la loi sur le serment d’allégeance

Un Conseil de l’Académie navale américaine obtient sa charte

POUR LA DEUXIÈME fois cette année, une Cour d’appel fédérale a rejeté une contestation constitutionnelle relative au serment d’allégeance au drapeau, après avoir entendue le plaidoyer des avocats des Chevaliers de Colomb. Vendredi, le 12 novembre 2010, la Cour d’appel des États-Unis pour le premier circuit fédéral à Boston a maintenu la décision d’une Cour du New Hampshire rejetant une contestation présentée par la Fondation pour la liberté face à la religion (Freedom from Religion Foundation). De la même manière que dans un cas similaire en Californie, les Chevaliers de Colomb sont intervenus en tant que « intervenant défendeur » et étaient représentés par le Fonds Becket pour la liberté religieuse (The Becket Fund for Religious Liberty) dans une défense écrite et une plaidoirie verbale devant la Cour. La Cour d’appel des États-Unis pour le neuvième circuit fédéral avait maintenu la constitutionalité du serment d’allégeance au drapeau le 11 mars 2010.♦

LE 11 NOVEMBRE, jour de l’Armistice, le chevalier suprême Carl A. Anderson a remis leur charte aux membres du Conseil Commodore John Barry 14534, implanté à l’Académie navale d’Annapolis, au Maryland. Par son nom, le Conseil honore la mémoire de l’officier naval catholique d’origine irlandaise qui est reconnu comme « le père de la marine américaine ». L’archevêque Timothy P. Broglio, de l’archidiocèse pour les Services militaires américains, a concélébré la messe en la chapelle historique de l’académie navale avec l’archevêque Edwin F. O’Brien, de Baltimore, lui-même dans un premier temps archevêque pour les Services militaires, ainsi qu’avec plusieurs aumôniers militaires toujours actifs ou retraités. Dans son homélie, l’archevêque Broglio a exhorté les enseignes de vaisseau de deuxième classe à modeler leurs vies sur les exemples laissés par saint Martin de Tours ainsi que le fondateur de l’Ordre, le Vénérable Michael McGivney.♦

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N O U V E L L E S D E S C H E VA L I E R S

La réunion des députés d’État porte sur la croissance des effectifs et sur le bénévolat

LES DÉPUTÉS D’ÉTAT représentant les juridictions de l’Ordre qui sont situées aux quatre coins de la planète se sont réunis à Baltimore, dans le Maryland, du 12 au 14 novembre dernier pour leur rencontre de mi-année et une séance intensive consacrée au recrutement et aux différents aspects qui sont reliés à cette priorité. Les Députés d’État, qui étaient accompagnés de leurs épouses pour cette rencontre, ont été accueillis durant un dîner d’ouverture offert par le Chevalier suprême, Carl A. Anderson, qui a profité de l’occasion pour déclarer que « nous sommes rassemblés ici ce soir pour réaffirmer les principes fondamentaux des Chevaliers de Colomb, de même que notre contribution à différents niveaux dans la société. » Il a rappelé les paroles du pape Jean-Paul II dans son encyclique Ecclesia in Europa où il remarquait : « il convient de redécouvrir le sens authentique du “bénévolat chrétien” ». « Quel organisme dans le monde est mieux placé de nos jours que les Chevaliers de Colomb pour servir de chef de file dans cet effort pour comprendre le sens authentique du bénévolat chrétien, a rappelé M. Anderson. » À l’ouverture de la séance de travail du samedi matin, le Chevalier suprême annonça aux Députés d’État que leurs Conseils se verraient accorder une flexibilité accrue dans la tenue des cérémonies du Premier degré, et ce, afin de permettre à chaque Conseil d’organiser fréquemment de telles cérémonies. Pour leur part et durant la rencontre, les Députés d’État ont consacré une large part de leurs énergies aux efforts relatifs à la croissance du recrutement. M. Mike Durbin, qui est le nouveau

Le Chevalier suprême Carl A. Anderson a pris la parole de la rencontre de mi-année avec les députés d’État, à Baltimore le 13 novembre dernier. Vice-président principal pour la croissance du nombre de membres est d’ailleurs venu leur rappeler que l’une des motivations les plus déterminantes au niveau du recrutement repose sur le fait que l’adhésion aux Chevaliers de Colomb contribue à faire de nous des meilleurs catholiques. «Nous contribuons à la construction du corps du Christ, a ajouté M. Durbin. Et cela fait partie de la vision de l’abbé McGivney. » M. Durbin souligna également le fait que l’Ordre se concentre particulièrement sur la tranche d’âge de 18-35 ans dans ses efforts de recrutement — « la génération du millénaire » — de même que sur l’importance de développer et promouvoir des programmes impliquant les enfants qui se trouvent au primaire et secondaire, afin de mettre la table pour les efforts de recrutement qui auront pour objectif de les rejoindre lorsqu’ils arriveront à l’adolescence et dans la vingtaine. Pour sa part, M. George Hanna, Vice-président principal pour les services fraternels, a insisté sur l’importance du développement des activités reliées aux programmes de l’Ordre dans la rétention des membres. « Garder vos membres actifs constitue votre principal outil pour la conservation des membres », a déclaré M. Hanna. « Lorsque vous étiez enfant, vous vouliez toujours faire partie de la meilleure équipe, de l’équipe gagnante. Nos membres ne sont pas différents. Ils aspirent à épauler des programmes qui font toute la différence. »♦ JANVIER 2011

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Preuve vivante Grâce à l’initiative Échographie, les Chevaliers aident les centres de grossesse à sauver des vies par Donna-Marie Cooper O’Boyle

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aith était laissée à elle-même en terre étrangère. Elle était apeurée, confuse, fâchée et bafouée. Ne sachant pas où se tourner, elle se rendit dans un centre de grossesse situé près de l’université qu’elle fréquentait. Là, un test positif confirma ses craintes. Étudiante à la maîtrise dans un établissement international, Faith ne pouvait imaginer poursuivre sa grossesse et se persuada que la seule option possible était l’avortement. « Tout ce que je voulais, c’était tout arrêter quand j’ai compris que j’avais conçu, raconte-t-elle. Je n’ai ni famille ni amis ici — je suis toute seule. » Jean Weston, une bénévole au centre pour grossesses difficiles de Worcester, au Massachusetts, aida Faith à y voir plus clair, l’invitant d’abord à se rendre dans une clinique pour passer sans frais une échographie. Le fait de voir l’image de son bébé à naître a été une révélation. « Quand j’ai entendu battre son cœur, je me suis dit, c’est un être humain que je porte en moi ... » Se sentant submergée, se demandant comment elle allait composer avec cette grossesse, Faith demanda à passer un peu de temps, seule, dans la petite chapelle de la clinique. « J’ai pleuré, et j’ai compris que si Dieu avait insufflé la vie en moi, je n’étais pas en mesure de détruire celle-ci. Ce n’est pas à moi de décider si quelqu’un doit vivre ou non. » UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT L’appareil à ultrasons sophistiqué qui a fait la différence pour Faith était l’un des premiers du genre à découler de l’initiative Échographie des Chevaliers de Colomb, elle-même rendue possible par le fonds Culture pour la vie créé par l’Ordre. En vertu du programme, le Conseil suprême verse l’équivalent des fonds réunis par les Conseils locaux et les conseils d’État des C de C

Les Chevaliers Ronald Coco et Richard Bosse ont travaillé ferme pour doter le centre Women’s New Life, de Metairie, en Louisiane, d’un nouvel appareil d’échographie. Angela Thomas est directrice générale de ce centre. JANVIER 2011

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sion. « Nous sommes des Chevaliers de Colomb. Nous sommes pro-vie ! s’exclame Ron Coco. Et il en a toujours été ainsi, depuis le premier jour où l’abbé Michael McGivney a fondé les Chevaliers afin de protéger les femmes et les enfants. » Grâce à des collectes effectuées avant et après les messes, le Conseil a réuni plus de 23 000 $, soit plus de la moitié de la somme nécessaire pour acheter un nouvel appareil d’échographie pour le centre de grossesse Care, à Baton Rouge. En plus de l’argent avancé par le Conseil suprême et qui a permis de couvrir la somme manquante, un donateur anonyme se manifesta par la suite et il égala lui aussi la mise. Il fut décidé de mettre cet argent à profit pour acheter un deuxième appareil, qu’on installa dans une autre clinique. Par la suite, les 6 000 $ restants des diverses contributions ont été remis au Sanctuary of Life, un foyer pour mères célibataires de Baton Rouge. Les écoles du coin donnant un coup de main, une série de lave-o-thons apportèrent encore un peu d’argent au moulin. « L’idée était d’impliquer nos jeunes du secondaire et du monde universitaire, nous voulions qu’ils contribuent eux aussi à sauver la vie des enfants à naître, explique Ron Coco. Cela les aide à se projeter dans le futur, pourrait-on dire. » Lorsque ce dernier comprit que le Conseil suprême allait égaler toutes les mises, un autre appareil put être acheté pour le centre Woman’s New Life (Nouvelle vie pour la femme) de Métairie, en Louisiane, une banlieue de la Nouvelle-Orléans. Angie Thomas, directrice générale de cette clinique, a ex-

On peut voir où, sur cette carte, les appareils d’échographie obtenus grâce à l’initiative de l’Ordre ont été distribués ces deux dernières années. Parmi les villes ciblées, notons Boise, dans l’Idaho ; Dallas, au Texas ; Greenwich, au Connecticut ; et Santa Ana, en Californie. 10 ♦ C O L U M B I A ♦

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PreviOUS PaGe: Photo by Mary Lou Uttermohlen

afin d’acheter des appareils d’échographie au profit des centres de grossesse pro-vie médicalement certifiés. Depuis le lancement du programme, le 22 janvier 2009 — jour du 36e anniversaire de Roe c. Wade — plus de 70 appareils ont été installés dans des centres un peu partout aux États-Unis. Grâce à l’échographie, les femmes enceintes, surtout dans le cas de grossesse difficile, peuvent voir, littéralement, l’humanité de leur enfant à naître. Faith est l’une des centaines de femmes qui jusqu’ici, grâce à cela, ont choisi la vie. « Cet appareil engendre une situation de vie ou de mort, dit Jean Weston. Si ces femmes ne voyaient pas des images de leur bébé, il leur serait facile de nier le fait qu’elles portent la vie. Sauf que quand l’échographie se met en marche et qu’elles découvrent qu’il s’agit d’un vrai être humain, elles doivent prendre une décision. » Lorsque Richard Bosse invita sa paroisse à recueillir de l’argent afin d’acheter un nouvel appareil d’échographie pour un centre local de grossesse pro-vie, l’un des plus achalandés de l’État, « l’Esprit Saint s’est manifesté », dit le principal intéressé. Persuadé qu’il devait faire plus encore pour la cause pro-vie, Richard Bosse s’engagea dans le ministère de respect pour la vie à l’église St. George et il œuvra également pour le Conseil 4030 Mother of Mary, à Baton Rouge, en Louisiane. Pendant ce temps, Ron Coco, ex-grand chevalier de ce dernier Conseil, a reçu une lettre l’informant de l’initiative Échographie. Dès lors, ses Chevaliers se mirent en action au moyen de la prière, passionnés par la vie et investis d’une mis-


Le père Anthony Magpi bénit Faith et son enfant, Israel, après le baptême en l’église St. Peter, à Worcester, au Massachusetts. Faith a choisi la vie pour son bébé, après avoir vu des images par échographie sur un appareil financé par les C de C.

Photo by John Lenis

primé sa reconnaissance envers le geste des Chevaliers. « La plupart des centres de grossesse comme le nôtre fonctionnent grâce aux aides privées, dit Mme Thomas. Un nouvel appareil d’échographie revient extrêmement cher dans ces conditions. Or l’initiative Échographie fournit à cette merveilleuse organisation un moyen tangible et pratique de faire une énorme différence. » Avec l’aide d’Angie Thomas, les Chevaliers de la Louisiane réussirent à distribuer les anciens appareils, toujours utilisables, à d’autres centres. Mais leurs efforts — récompensés l’an dernier par le Prix du Service pro-vie lors du congrès suprême de 2010 à Washington, D.C. — étaient loin d’être terminés. À l’automne, après une série d’activités de collecte de fonds, un troisième nouvel appareil d’échographie commandité par les C de C fut installé au Women’s Center de Lafayette. Et tant Richard Bosse, Ron Coco que leurs camarades Chevaliers s’emploient toujours à combler les besoins des centres de grossesse pro-vie de la Louisiane et même d’ailleurs. De dire Ron Coco : « Selon les informations obtenues auprès des centres qui ont accepté nos appareils jusqu’ici, on peut avancer que près de 1000 vies seront désormais sauvées chaque année. » RÉALISER L’ŒUVRE DE DIEU Plusieurs des appareils achetés grâce à l’initiative Échographie des C de C utilisent la plus récente technologie 3/4 D, qui donne des images d’une incroyable clarté. Cela dit, même en voyant une image de moins bonne définition à l’aide d’un appareil moins récent, le fait de voir son bébé à naître exerce toujours un puissant effet sur la mère. Les centres de grossesse rapportent en effet que la majorité des femmes qui envisageaient l’avortement choisissent plutôt la vie, après avoir bénéficié de l’imagerie par ultrasons. Le cœur de la mère bat à l’unisson avec celui de son bébé, lorsqu’elle l’entend battre et voit l’enfant, comprenant ainsi qu’il s’agit là d’une véritable vie humaine. En fait, voir des images par l’échographie change non seulement la vie des mères et de leurs enfants, mais celle des pères aussi. Cheryl O’Connor, directrice générale du centre Tomorrow’s Hope (L’espoir de demain) à Paris, au Tennessee, se souvient d’un cas en particulier impliquant un homme et son épouse. « Ils avaient quatre enfants, pas d’emplois, et beaucoup de misère à joindre les deux bouts. Après avoir vu leur bébé à l’écran, le type, qui tenait la main de sa femme, s’est mis à pleurer en disant : « Nous allons y arriver, quel que soit le moyen » Travailler dans un centre de grossesse pro-vie a quelque chose de stimulant, ajoute Cheryl O’Connor. « Certains jours nous sommes mentalement, affectivement et physiquement usés et on a l’impression qu’on ne peut plus continuer. Puis, Dieu se manifeste et nous fait partager un autre petit miracle. » Lorsque des vies sont sauvées, et que des femmes aux prises avec des grossesses difficiles choisissent la vie, le travail des cen-

tres de grossesse ne fait pourtant que commencer. Faith, par exemple, a reçu du soutien affectif de la part du personnel et des bénévoles à Worcester, ainsi que de l’aide pour établir un calendrier de soins prénataux, à l’hôpital. Elle avait au départ l’intention de donner son enfant en adoption, mais s’est ravisée au moment de donner naissance. « Ils l’ont déposé dans mes bras et j’ai aussitôt su que je ne voudrais jamais m’en séparer. » Le centre de grossesse lui a alors fourni une série d’articles dont elle avait besoin, y compris une table à langer, une poussette, un lit d’enfant et des vêtements. Enfin, plusieurs bénévoles ont accompagné Faith à l’église lors du baptême du petit Israël. « Les centres de grossesse sont en première ligne durant ce combat, dit Angie Thomas, essayant de donner espoir à des femmes qui au départ n’en ont pas. En rendant le bébé plus réel à leurs yeux, les mères reprennent espoir et ont la chance, si elles le veulent, de choisir la vie. » Angie Thomas se dit privilégiée d’avoir comme alliés « ces hommes pro-vie exceptionnels et passionnés » qu’elle a rencontrés au sein des Chevaliers de Colomb. « L’appareil d’échographie sauve des vies, ajoute-t-elle, et continuer à en distribuer partout au pays permettra de sauver encore plus de mères et d’enfants des mensonges et des horreurs liés à l’avortement. » Pour en savoir plus sur l’initiative Échographie des C de C, se rendre sur kofc.org/ultrasound ou téléphoner au (203) 752-4403. DONNA-MARIE COOPER O’BOYLE est catholique et épouse, mère, conférencière ainsi qu’auteure. Elle anime également l’émission du réseau EWTN intitulée « Everyday Blessings for Catholic Moms ». Son site Internet est donnacooperoboyle.com.

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Une mission partagée : par Mike Mastromatteo

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es catholiques de la région de Toronto sont en train de donner un sérieux coup de main à la Mission de la Visitation des Sisters of Life (Sœurs de la vie). Et ce, d’autant plus que les Chevaliers de Colomb, avec la collaboration constante de leurs femmes et de leurs familles, s’empressent de leur prêter une aide précieuse. Inaugurée à Toronto en 2007, la mission suit comme modèle l’œuvre de sa maison mère de New York qui, depuis 1997, offre son soutien à des milliers de femmes devant affronter des grossesses difficiles. Toronto devenait alors le site de la première extension internationale des religieuses, grâce surtout à la demande de Mgr Thomas Collins, archevêque de Toronto qui était 12 ♦ C O L U M B I A ♦

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la vie fort au courant de l’œuvre des sœurs aux États-Unis. L’une des premières activités à l’ordre du jour des Sisters of Life (Sœurs de la vie) dès leur arrivée a été de rendre visite aux paroisses, aux écoles et aux groupes pour le respect de la vie, afin de répandre la nouvelle de leur mission et de demander autant de collaboration possible. La demande d’aide de bénévoles a trouvé preneur chez Greg et Carol Hanlon, de Toronto. Membre du conseil Blessed Trinity 11681, Greg a consacré d’innombrables heures à peindre, à rénover et à remanier le quartier général des religieuses à Toronto, ancienne paroisse remise aux Sisters of Life (Sœurs de la vie) par Mgr Collins. En tant que peintre en bâtiment à la retraite et homme à tout

Photo by Josh Lanzarini

Avec l’appui de plus de 1000 collègues de travail, la mission des Sisters of Life a désormais une portée internationale


De gauche à droite sur la photo : les religieuses Maria Kateri, Mary Rose et John Mary aux côtés de Greg et Carol Hanlon, qui collaborent avec elles à la mission torontoise des Sisters of Life dans le cadre du programme de bénévolat Des collègues pour la vie. faire professionnel, Greg a passé un certain temps à donner une couche de peinture à la nouvelle résidence des sœurs. Mais bien qu’il fût heureux que son expérience puisse rendre service, il trouvait plus motivant de participer à l’application du charisme de respect de la vie de la communauté. « J’ai l’impression que je travaille toujours sous la bannière des Chevaliers quand je participe aux activités des Sisters of Life (Sœurs de la Vie), remarque Greg, mais l’invitation des sœurs aux gens de leur venir en aide se présente comme une plus grande source de motivation encore. » Dans l’intervalle, Carol Hanlon se fait amie et confidente de jeunes femmes aux prises avec une grossesse non planifiée. Comme son mari, Carol fut attirée à l’œuvre après avoir entendu, l’une des sœurs, à la paroisse, demander le soutien des laïques. « Bien que j’aie toujours soutenu l’œuvre pour le respect de la vie, je n’y avais pas été très active jusque-là, a-t-elle avoué. Mais quand les sœurs ont sollicité de l’aide, il m’a semblé naturel que Greg et moi répondions à l’appel. » Le couple a accepté de devenir des « Compagnons de la vie », prenant bénévolement des responsabilités parfaitement adaptées à des laïques convaincus du bien-fondé de la cause du respect de la vie. « Nous fournissons des services directs aux femmes enceintes démunies, note Sœur Mary Rose, supérieure de la mission de Toronto. La plupart des femmes qui se présentent cherchent du soutien. Ce soutien provient de notre réseau de collaborateurs qui prêtent main-forte en conduisant telle ou telle chez le médecin, en l’invitant au restaurant, ou simplement en lui partageant son amitié. D’autres peuvent l’aider à déménager, ou lui offrir des services professionnels tels que des conseils juridiques ou des services de counselling. Quand elle se sent soutenue, alors elle peut donner vie à son enfant. » Depuis 2007, Toronto a reçu la grâce de soutien actif de quelque 1 200 « Compagnons de la vie », d’après Sœur Mary Rose. En général, les tâches sont partagées entre des rôles de Servantes pour les femmes et d’Ouvriers de Joseph pour les hommes — bien qu’il y ait plusieurs tâches que les gens peuvent remplir pour offrir leurs talents et leur soutien. « Depuis les deux dernières années, la plupart de nos “Compagnons” nous ont rencontrées à l’occasion de nos visites dans les paroisses, remarque Sœur Mary Rose. Nous avons été accueillies chaleureusement par les curés qui nous permettent de nous adresser aux gens à la fin de la messe après la communion. » Bien que la communauté des Sisters of Life (Sœurs de la Vie) de Toronto ne soit formée que de six religieuses professes et d’un novice, il est tout à fait remarquable que des laïques y jouent un rôle si important. S’il est vrai que la famille Hanlon illustre bien la réponse type de la communauté à l’appel des sœurs, la réponse des Chevaliers locaux vaut également la peine d’être notée.

« Les Chevaliers de Colomb ont été d’un soutien extraordinaire des Sisters of Life (Sœurs de la Vie) depuis notre arrivée à Toronto, remarque Sœur Mary Rose. Plusieurs conseils ont fait des dons importants aux sœurs en présence. Ils nous ont également aidées par lancer notre centre en participant aux rénovations qui s’imposaient pour que le local devienne un endroit chaleureux et propice à accueil des femmes enceintes. » À l’incitation de Greg Hanlon, le conseil 11681 a offert récemment aux sœurs un don de 4 000 $. D’après l’ancien grand Chevalier, Jan Novakowski, le Chevaliers et leurs familles ont pu facilement appuyer la Mission de Toronto des Sœurs de la Vie. Sa femme, Camila, et lui ont même combiné l’invitation au soutien des sœurs avec leurs projets de visites dans la province. « Nous nous sommes rendus de Barrie à Peterborough, à Hamilton, ramassant berceaux et autres accessoires pour bébés, a-t-il noté. » D’autres conseils des Chevaliers, notamment dans le secteur est de Toronto, ont également répondu en fournissant des denrées matérielles, des campagnes de souscription et un esprit de collaboration rempli de ferveur. Colin Bogue, grand Chevalier du conseil Saint-Boniface 10516, fut présenté aux Sisters of Life (Sœurs de la Vie), à l’occasion d’une activité de la « Chaîne pour la Vie », en octobre 2009. Plus tard, au cours de la même année, on a demandé au conseil de participer aux rénovations du centre des sœurs à l’église St. Catherine of Sienna. « En tant que catholiques, nous croyons que toute vie doit d’être chérie de la conception jusqu’à la mort naturelle, affirmait Bogue. La mission des Sœurs de la Vie rend concrète cette croyance. » L’impression que les sœurs répandent chez les laïques et les organismes locaux pour le respect de la vie provient, en partie, de l’engagement et de l’humilité avec laquelle elles poursuivent leurs convictions respectueuses de la vie. La revue Châtelaine, publication féminine canadienne importante, a consacré un grand article aux sœurs qui soulignait à quel point l’attitude no critique des sœurs était l’apanage de tout leur service. L’article remarquait qu’il s’agit d’un facteur prédominant de « l’impression remarquable » que les sœurs donnent non seulement à leur clientèle et leurs bénévoles laïques, mais même à ceux et celles qui continuent d’accorder leur soutien à l’avortement. Qu’il s’agisse de Toronto ou de New York, le soutien de base offert par les sœurs demeure le même. Depuis trois ans qu’elles y œuvrent, la Mission de Toronto s’est portée à l’aide de plus de cent femmes aux prises avec des crises de grossesse, les aidant à choisir la vie de leurs bébés. « Avouons-le, note Carol Halton, ces sœurs ont tout un boulot à faire, mais la joie dont elles respirent à s’acquitter de leur tâche est presque irrésistible. » Pour vous renseigner comment devenir bénévoles chez les « Compagnons de la vie », appeler le 1- 347-843-8900 (États-Unis) ou le 1-877-543-3380 (Canada). Pour obtenir de plus amples renseignements, visiter le site sistersoflife.org.♦ MIKE MASTROMATTEO est membre du conseil Blessed Trinity 11681. Il écrit depuis Toronto.

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recherche d’un La recherche éthique dans le domaine des cellules souches fait en sorte qu’une famille puisse espérer dans sa lutte pour trouver de bons traitements par Joseph O’Brien

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és à trois ans l’un de l’autre Peyton et Kayla Hadley ont d’abord vécu comme des enfants normaux et en bonne santé. Pendant les sept premières années, les deux ont progressé normalement à leur entrée à l’école primaire, obtenant les meilleurs résultats aux examens et manifestant d’excellents talents de lecture. Mais quand Peyton eut 8 ans, les choses se sont mises à changer. L’un des premiers signes que quelque chose n’allait pas s’est manifesté quand Peyton s’est mis à hocher de la tête durant la leçon de lecture. « Ça s’est produit progressivement d’abord, » note Bryan Hadley, le père de Peyton et Kayla, et membre du conseil Rogue River 1594, de Medford, en Oregon. « Nous remarquions qu’il avait de plus en plus de difficulté à orienter ses yeux vers le haut ou vers le bas. » À la suite d’une batterie de tests administrés par des médecins, des ophtalmologistes et des physiothérapeutes, la famille Hadley a obtenu finalement une explication aux problèmes de leur fils, le 9 novembre 2007. Peyton souffrait d’une maladie neurodégénérative appelée Maladie de Niemann-Pick Type C (NPC), presque toujours fatale et pour laquelle il n’y a pas de traitement. Même s’ils ont été un peu réconfortés à la nouvelle que leur troisième enfant, Jonah, n’était pas affligé de la maladie, toutefois, un an plus tard, celle-ci fut diagnostiquée chez Kayla. PROMOUVOIR LA RECHERCHE ÉTHIQUE Bryan et sa femme, Laura, se sont relevés de ce dur coup et, mettant leur confiance dans le Seigneur et la science, se sont mis à faire des recherches sur la maladie. Ils ont découvert que la NPC se trouve au nombre des 5 000 « maladies orphelines » — troubles rares qui souvent affectent les enfants et qui, parce que l’industrie pharmaceutique ne s’en soucie guère, n’ont pas beaucoup de chances d’être guéries. Maladie lysosomale par accumulation de cholestérol non estérifié, la NPC est tellement rare qu’on en a diagnostiqué seulement 500 cas dans le monde.

Les deux aînés des Hadley, Peyton et Kaylon, souffrent d’une maladie neurodégénerative rare, la maladie de Niemann-Pick Type C (NPC) mais cela ne les empêche pas de rester actifs et de participer aux activités avec leur famille à leur paroisse catholique à Medford, dans l’Oregon. 14 ♦ C O L U M B I A ♦

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LE CHEMINEMENT DE L’ESPOIR Les Hadley croient non seulement que les cellules souches adultes présentent un fondement éthique de la recherche, mais qu’à partir de celles-ci se trouve le plus grand espoir de trouver un traitement efficace. Les prévisions les plus crédibles, disent-ils, portent tout traitement efficace à quelque dix ans, mais des efforts en cours permettront de réduire cet écart, grâce à des groupes comme le John-Paul II Stem Cell Research Institute d’Iowa City, en Iowa. Le docteur Alan Moy a établi cet institut en 2006, en vue de compenser en partie le manque de recherche de cellules souches éthique dans les instituts séculiers et le faible financement du gouvernement orienté vers les cellules souches adultes. Comme premier pas orienté vers un traitement de la NPC, le docteur Moy et ses collègues en sont arrivés à récolter et cultiver des lignées de cellules souches adultes à partir du tissu adipeux de Peyton et de Kayla. Ils travaillent actuellement à trouver des méthodes pouvant générer des cellules souches pluripotentes par induction — cellules omnibus disposant du même potentiel de différentiation que les cellules souches embryonnaires. 16 ♦ C O L U M B I A ♦

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« Comme outil, nous prendrons une cellule d’un patient affecté par la maladie, créerons un modèle de cellule souche pour ensuite y appliquer un médicament déjà approuvé, » explique toujours le docteur Moy. « Nous espérons alors que le médicament pénétrera dans la cellule et se liera à la protéine mutée génétiquement. Cette application aidera alors à restaurer totalement ou partiellement la protéine mutée et l’amener à fonctionner normalement. » Plus directement, ajoute le docteur Moy, les cellules souches pourraient servir de thérapie. « Dans certains cas, les cellules souches adultes arriveraient peut-être à régénérer totalement ou partiellement la fonction d’un organe. » Étant donné les progrès déjà réalisés, les chercheurs du National Institue of Health Chemical Genomics Centre, de Bethesda, au Maryland, ont annoncé en septembre dernier qu’ils auraient recours aux lignées cellulaires obtenues des enfants Hadley pour entreprendre de découvrir des médicaments pouvant traiter la NPC. VIVRE DE FOI Comme il n’y a qu’un peu plus de cent cas de NPC aux États-Unis, les Hadley ont pu facilement former un réseau avec d’autres familles aux prises avec la maladie. Malheureusement, certaines de ces familles avaient déjà opté pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires, comme le notent les Hadley. Par contre, constatant que leur famille et d’autres encore dans le groupe portent témoignage à la vérité, ils y voient, malgré leur épreuve, un autre motif d’espérer. « Nous avons discuté de la situation avec les autres familles et ils connaissent bien notre avis sur cette question, précise Laura. Nous avons l’impression que nous pourrions convaincre quelques-unes de ces familles avec qui nous avons des différends que le recours éthique aux cellules souches pourrait changer les choses. » Jusqu’ici, Kayla ne manifeste aucun signe perceptible de sa maladie, sauf une augmentation diagnostiquée à la rate. Chez Peyton, par contre, c’est beaucoup plus avancé, selon les Hadley. « On remarque chez lui plusieurs signes caractéristiques majeurs, note Laura. Sa démarche est lente, et sans l’aide d’un traitement, il se trouvera en fauteuil roulant et plus tard au lit, et aidé d’un tubage gastrique pour se nourrir. » Néanmoins, Peyton fréquente toujours l’école intermédiaire de la paroisse des Hadley et fait partie de l’équipe de basketball. « Il n’arrive plus à passer les examens, mais il peut toujours se concentrer pour apprendre, déclare Laura. Il aime surtout les cours d’histoire et de religion. Il ne se passe aucune journée où il ne nous apprend pas quelques détails de la vie du saint ou de la sainte du jour. » Kayla est en cinquième année à l’école et s’adonne au violon et au soccer. Parfois, c’est une véritable lutte pour elle de maîtriser son état pour en arriver à une existence à peu près normale. « Nous ne pouvons boire de lait et nous devons boire une boisson de riz, » remarque-t-elle, en décrivant leur régime sans gras aucun. Elle ajoute qu’elle ne trouve pas l’école aussi difficile que les examens médicaux que son frère et elle doivent subir. « On supporte le traitement intraveineux assez bien, mais on doit nous planter une aiguille et ça fait mal, » note-t-elle, ajoutant que quand les choses se corsent, elle demande à sa sainte préférée, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, d’intercéder pour elle. ♦ JOSEPH O’BRIEN écrit depuis le Wisconsin.

Photos by Jared Cruce

Les patients affectés de la NPC souffrent habituellement d’une hypertrophie du foie ou de la rate, où s’accumulent les cellules gonflées de cholestérol. Les cellules affectées s’attaquent également au système nerveux central, entraînant l’affaiblissement des capacités motrices. Parce que cette condition conduit à la même régression mentale, la NPC est souvent surnommée « la maladie d’Alzheimer juvénile ». Une fois connues les difficultés auxquelles ils se heurtaient, les Hadley ont créé un organisme à but non lucratif : Hadley Hope (hadleyhope.com) afin d’aider à trouver un traitement. En plus de susciter la conscientisation à la NPC qui, souvent, échappe au diagnostic, l’organisme a recueilli plus de 211 000 $, depuis 2007, affectés à la recherche. « Réunir des fonds de recherche, c’est la seule façon d’en arriver à lutter contre cette maladie, » précise Laura. Pendant que Hadley Hope fournit le capital d’amorçage pour la mise au point de médicaments qui ralentiront les effets de la maladie, les Hadley se tournent également du côté d’une thérapie à partir de cellules souches en vue de trouver une solution à plus long terme. Après avoir étudié et discuté les questions éthiques entourant le débat sur les cellules souches, les Hadley estiment que la recherche à partir de cellules souches embryonnaires qui implique la destruction d’une vie humaine à ses tout premiers stages présente comme un grand trou obscur au plan de l’éthique. Ils se sont plutôt laissé guider par leur foi catholique pour poursuivre ardemment des pistes provenant de la recherche à partir de cellules souches adultes. « Nous pensions d’abord à ce qu’il arriverait si les scientifiques trouvaient un traitement pour la NPC à partir de cellules souches embryonnaires, note Bryan. Est-ce que nous y aurions recours pour sauver nos enfants? Nous avons répondu : “Non”. En effet, ce serait enlever la vie à d’autres enfants pour sauver les nôtres, et jamais, par rapport à notre foi, nous ne pourrions justifier un tel geste. » Il faut dire qu’une telle décision n’est pas facile à prendre, ajoute Laura. « Si nous étions devant une solution à partir du recours aux cellules souches embryonnaires, avoue-t-elle, ça vous crèverait le cœur, pourtant je sais ce que notre foi nous commande — et nous y croyons de tout notre cœur. »


STEM CELLS EXPLAINED Entrevue sur l’aspect scientifique et éthique des cellules souches En vue d’aider les lecteurs à mieux comprendre la recherche en cellules souches, la rédaction de la revue Columbia a passé en entrevue le docteur David Prentice, expert reconnu sur le plan international en matière de cellules souches et de clonage. Docteur en biochimie, il fut choisi par le Conseil de bioéthique du président des États-Unis, en 2004, pour rédiger une révision détaillée de la recherche sur les cellules souches adultes. Il est également l’un des membres fondateurs de Do No Harm: The Coalition of Americans for Research Ethics [Ne pas faire de mal : la coalition des Américains pour l’éthique en recherche], et membre agréé supérieur du Life Sciences at Family Research Council [Les sciences de la vie au conseil de la recherche familiale]. COLUMBIA : Qu’appelle-t-on cellules souches et de quelles catégories sont-elles? DAVID PRENTICE : Les cellules souches ont deux grandes caractéristiques : elles croissent sans cesse et se divisent, de sorte qu’il existe toujours un ensemble de cellules disponibles; et elles peuvent se transformer en n’importe lequel des multiples tissus du corps humain. Actuellement, il existe trois types de cellules souches. Les cellules souches embryonnaires extraites de jeunes embryons, une semaine environ après leur conception et il vous faut supprimer cette jeune vie afin de les extraire. En plus du problème éthique évident que cette démarche soulève, elles aiment grandir et essaient de former tous les tissus en même temps. Il en résulte que, après 30 ans de recherche sur les cellules souches embryonnaires, chez les souris d’abord et ensuite chez les cellules souches embryonnaires humaines, les chercheurs n’arrivent pas encore à en contrôler la croissance. Les cellules ont tendance à former des tumeurs lorsqu’on les injecte dans les souris de laboratoire. On rencontre aussi des problèmes causés par les rejets de greffe et dans la formation de tissus adultes fonctionnels. En pratique, elles ne s’avèrent pas adéquates pour les traitements cliniques. On appelle cellules souches adultes, le deuxième type. Elles sont présentes à notre naissance et nous les avons dans tous nos tissus et organes. Elles sont également présentes dans le sang du cordon ombilical et dans le placenta. Les cellules souches adultes ne posent aucun problème éthique et leur extraction ne cause pas de mal au donateur. Et leur application concrète est encore plus encourageante : depuis plusieurs décennies, les cellules souches adultes se sont déjà manifestées comme agents de réparation et de remplacement de tissus endommagés et malades. Elles ont servi également dans plusieurs autres traitements depuis cinq à dix ans, y compris lors de blessures à la colonne vertébrale, pour traiter le diabète juvénile, les lésions cardiaques et des douzaines d’autres cas. Enfin, il existe un nouveau type de cellules souches, une espèce de type intermédiaire. En termes techniques, on les appelle cellules souches pluripotentes induites (iPS). Elles sont composées en prenant une cellule normale, par exemple, une cellule de la peau, et en y ajoutant quelques gènes qui reprogramment le comportement de la cellule. Elles ressemblent à des cellules souches embryonnaires et se comportent comme telles, mais peuvent être obtenues éthiquement en vue d’être étudiées en laboratoire. Il n’y a aucun besoin de recourir à des embryons, ni à des ovules, ni à de techniques de clonage. COLUMBIA : Vous avez noté des exemples de traitements avec le recours aux cellules souches adultes. Combien de traitements ont-ils cours actuellement?

DAVID PRENTICE : Il y en a au moins 73 qui ont été contrôlés par des preuves scientifiques publiées, et, à l’heure actuelle, il y en a probablement près de 80. Les dernières statistiques citent que, dans le monde, au-delà de 50 000 patients ont reçu des greffes de cellules souches adultes. COLUMBIA : Quels efforts et ressources met-on dans la recherche sur les cellules souches adultes par rapport à la recherche sur les cellules souches embryonnaires? DAVID PRENTICE : De la part du gouvernement fédéral, il y a plus d’argent versé à la recherche sur les cellules souches adultes que sur les cellules embryonnaires, mais la situation change actuellement. La recherche sur les cellules embryonnaires, au cours des neuf dernières années, a reçu plus d’un demi-milliard de dollars versés au fédéral par les contribuables, et le taux de croissance du soutien du fédéral est beaucoup plus important que d’autres sources de financement. Le gros des investissements dans la recherche sur les cellules souches adultes n’est pas appliqué aux plus récentes études ou aux essais cliniques portant sur les maladies du cœur, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète. Certains états ont écoulé des milliards de dollars dans la recherche sur les cellules souches embryonnaires, tandis que les sommes consacrées à la recherche sur les cellules souches adultes ont été de beaucoup inférieures. COLUMBIA : Pourquoi y a-t-il autant d’importance accordée aux cellules souches embryonnaires? DAVID PRENTICE : Je crois que l’obsession des cellules souches embryonnaires est d’abord idéologique et économique. Pour certains, il s’agit peut-être d’un intérêt fixe pour ce type de science, mais c’est un intérêt fort coûteux. Il a été vendu au public, ainsi qu’aux législateurs, en promettant toutes sortes de guérisons et de retombées économiques éventuelles, mais au fond, il s’agit de promesses de charlatans. COLUMBIA : Pourquoi y aurait-il de plus grands motifs économiques dans le cas de cellules embryonnaires que de cellules adultes? DAVID PRENTICE : On peut faire breveter des lignées de cellules souches. Tout le monde qui a un intérêt à faire de la recherche sur les cellules embryonnaires veut en arriver à sa propre lignée de cellules souches qu’il peut faire breveter et en tirer des profits. Même s’il n’en sortait aucun traitement, tout scientifique ou toute entreprise qui veut faire de la recherche sur ces cellules doit verser des frais de permis. Il devient donc plus rentable de détruire tout simplement les embryons, cultiver les cellules et ensuite les vendre aux fins de poursuivre de nouvelles études en laboratoires. COLUMBIA : Comment se comparent avec ce qui se passe outre-mer les lois et les traitements en cours aux États-Unis concernant la recherche des cellules souches? DAVID PRENTICE : Aux États-Unis, sur le plan fédéral, aucune restriction sur la recherche sur les cellules souches embryonnaires ou le clonage n’est imposée. Dans certains pays, telle l’Italie, il est interdit de détruire les embryons humains, tandis qu’il existe des lois très libérales dans d’autres pays, y compris dans le Royaume-Uni et la Chine. Les États-Unis a un retard quand il s’agit de cellules souches adultes. L’Allemagne qui, depuis le début des années 1990 interdit toute destruction de l’embryon humain, est l’un des nombreux pays qui, dans JANVIER 2011

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lle savait pertinemment que les besoins étaient trop facilement », explique Karen Bussey. grands pour qu’elle les comble, mais Karen Bussey, en ouL’un des premiers bénévoles a été Rick Kuhr, membre du Convrant en 1997 son foyer pour mourants à Lansing, au Michigan, seil 7816 East Lansing et électricien de métier. Il a offert ses servs’était dit qu’au moins, elle pouvait aider une personne à la fois. ices au foyer Mère Teresa tandis que celui-ci était en rénovation, Prenez, par exemple, ce chauffeur de camion nommé Jim, qui mais comme un entrepreneur avait déjà été mandaté pour ce vivait littéralement dans son véhicule — jusqu’à ce qu’il se meure faire, Karen Bussey demanda à Rick s’il voulait plutôt devenir un d’un cancer et que son employeur le persuade d’aller au foyer aidant bénévole. Mère Teresa pour obtenir de l’aide. Les premiers jours, il dormait Sans savoir ce que cela impliquait, ce dernier accepta. À presque tout le temps ; mais il était éveillé et bien vif lors de la l’époque, Jack Kevorkian faisait la manchette pour l’aide qu’il apfête annuelle organisée sur place pour Noël. Lorsque Karen portait aux candidats au suicide. « Je me suis dit que la meilleure Bussey lui donna un cadeau — une paire de pantoufles pour façon de compenser ces gestes, c’était de voir au confort de la garder ses pieds au chaud —, les larmes montèrent aux yeux du personne malade, raconte Rick Kuhr. La première personne dont bénéficiaire. C’était le premier présent qu’il recevait depuis des j’ai eu à m’occuper était un électricien, si bien que nous avons années. passé des heures ensemLes enfants de Jim, ble à parler métier. » qu’il ne voyait plus, l’ont Rick continua à contacté quand ils ont su prodiguer divers soins pour sa maladie ; la récjusqu’à ce qu’il devienne onciliation aura fait du l’homme à tout faire du bien à tout le monde. foyer, un travail mieux Entouré de soins afadapté à ses compéfectueux par le personnel tences. Il n’en garde pas et les bénévoles du foyer moins le personnel du Mère Teresa, Jim rendit foyer en très haute esl’âme paisiblement peu time. « Ils personnifient après, réconcilié avec ce que le christianisme Dieu, ses enfants et luidevrait être. Les malades même. ne paient rien mais « Être aimé et rassuré, reçoivent tout de même cela apporte la paix de un amour inconditionGrâce à beaucoup de compassion, un foyer l’âme, dit Karen Bussey. nel jusqu’à ce qu’ils Si nous arrivons à catholique pour personnes en phase terminale meurent. » soulager ne serait-ce Karen Bussey, détenprépare les âmes à la vie éternelle qu’une seule personne trice d’une maîtrise en comme Jim, alors notre travail social clinique et par Bob Horning action porte des fruits. » spécialisée en gérontologie, croit que le foyer SOIGNER LE CORPS ET L’ÂME Mère Teresa répond aux besoins qu’elle espérait justement voir Le foyer Mère Teresa reçoit des personnes qui ont entre trois se- comblés, durant les sept années qu’elle a travaillé dans un hospice. maines et trois mois à vivre. Une équipe de professionnels et 70 « Les personnes en phase terminale ne reçoivent pas toujours bénévoles permettent de garder les lieux ouverts 24 heures par les soins appropriés, dit-elle. Parfois ils n’ont pas de famille, ou jour, sept jours sur sept. Tout est fait pour que les hôtes soient la famille est éclatée, aux prises avec toutes sortes d’autres probsoignés comme s’ils étaient chez eux, à la maison : on prend soin lèmes. Nous nous occupons en priorité de ceux qui n’ont aucune de leur courrier et du téléphone, on prépare les repas et les aide ressource, tant sur le plan humain que financier. » à manger, et on les aide à faire leur toilette aussi. Les employés En plus des soins physiques, le foyer prodigue aussi du soutien sont aussi des compagnons et des personnes qui écoutent. Des spirituel. Lorsqu’un nouveau pensionnaire arrive, un membre du infirmières viennent au besoin, souvent une fois par jour. personnel s’offre pour prier avec lui, et on le présente d’emblée Les familles des malades sont invitées à contribuer elles au père Jeffrey Njus, l’aumônier du foyer. Membre du Conseil aussi, par exemple les dimanches après-midi et les jours fériés. 11694 St. Mary Cathedral, le père Njus agit à titre de vicaire « En s’impliquant, les familles vivent ensuite le deuil plus paroissial pour la cathédrale diocésaine, commodément située de l’autre côté de la rue. Le foyer abrite par ailleurs une chapelle à l’étage, où le Saint Sacrement est gardé, et la messe y est célébrée. Page opposée : Karen Bussey, fondatrice et directrice du foyer Mère Teresa Chaque après-midi à 15 h, les employés récitent le chapelet de de Lansing, au Michigan, prend soin d’un de ses pensionnaires. la Divine Miséricorde à l’intention des pensionnaires et de leurs

maison de

Photo courtesy James Luning, FAITH Magazine

et

amour

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besoins. Chacun possède une carte où est indiqué le type de prière qu’il ou elle préfère. Certains aiment mieux qu’un bénévole récite le rosaire ; un autre est ouvert à tout type de prière ; un autre encore préfère qu’on lui fasse lecture de passages de la Bible. Pour ceux qui ne sont pas enclins à prier, les aides-soignants sont invités, par un signe sur la porte, à donner en silence. Parfois, certains malades se stabilisent et prennent du mieux pendant leur séjour au foyer Mère Teresa. Karen Bussey raconte l’histoire de cet homme, un dur, qui leur a dit un jour, après avoir passé du temps avec eux, « Mais pourquoi ai-je dû attendre aussi longtemps avant de rencontrer des gens formidables comme vous ? ». Son état s’améliora, il quitta le foyer et vécut durant encore deux ans et demi.

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Quelques-uns des 70 aides soignants, entourés de membres du personnel, sur le porche du foyer Mère Teresa.

pour fonctionner, les contributions doivent toujours rentrer pour assurer la continuité, explique Karen Bussey. « Cela ravive en nous à chaque fois la vérité voulant que nous devons nous en remettre à Dieu, et que dans tout ce que nous réalisons, Il est là à nos côtés. » La chose la plus difficile, avoue Karen, est de refuser des gens quand le foyer est tout occupé. Heureusement, son foyer a donné l’exemple et inspiré plusieurs nouveaux projets. Résultat : le Michigan compte aujourd’hui six maisons d’accueil du même type. Parmi celles-ci, deux endroits consacrés aux personnes âgées, à Ann Arbor et Ypsilanti, dirigés par sœur Fran Depuydt, de la communauté Servants of God’s Love (Serviteurs de l’amour de Dieu). « La première chose que j’ai comprise en apprenant ce que Karen avait fait et comment elle fonctionnait, c’est que mon rêve pouvait devenir réalité, raconte soeur Fran. Ce qu’il y a de merveilleux avec Karen, c’est qu’elle est au service du Seigneur et qu’elle veut en retour donner le plus possible de celui-ci à ceux dont elle prend soin, avant qu’ils ne meurent. » « Nous nous employons à fournir à nos pensionnaires un lieu de paix, d’amour et d’attention pour leurs exigences physiques et matérielles, si bien qu’ils sont libres pour se concentrer sur leurs besoins spirituels, explique Karen Bussey. C’est dur de constater qu’une personne, alors qu’elle va bientôt mourir, n’est pas en harmonie avec Dieu ni avec ses proches. Aussi prions-nous avec eux, et nous leur disons que Dieu veille, qu’il connaît leurs craintes et que tout l’amour que nous leur donnons, c’est en fait lui qui le leur donne. » Bien que le foyer Mère Teresa soit une maison pour malades en phase terminale, l’endroit est tout sauf triste. « Nous vivons plutôt dans la joie — la joie de donner à autrui et de partager autant d’amour, dit Karen Bussey. L’amour et l’attention peuvent également émaner des pensionnaires, parfois. Nous avons hébergé quelques géants spirituels ici, vous savez. Des gens qui aimaient leurs prochains à fond, même s’ils arrivaient difficilement à se tourner sur eux-mêmes dans leur lit. Ces géants-là nous ont donné toute une leçon de vie. »♦ BOB HORNING écrit pour la presse catholique depuis Ann Arbor, au Michigan.

Photo courtesy Mother Teresa House

APPRENDRE À FAIRE CONFIANCE À DIEU C’est pendant des périodes de prière avant et après son travail dans un hospice que Karen Bussey a compris que Dieu lui demandait d’ouvrir un foyer pour des mourants. « Mais pour que cela arrive, je savais que Dieu devait d’abord préparer mon coeur à accueillir plus d’amour encore, dit la principale intéressée. J’ai donc appris à mieux connaître Son amour pour les pauvres et les démunis, et jusqu’à quel point Il va vers les gens et les aide à cheminer. » Karen communiquait sur une base régulière avec les coordonnateurs d’un hospice de Caroline du Nord, afin de savoir comment procéder pour réaliser son rêve. Elle a lu peu après sur Rose Hawthorne [une soeur dominicaine] et son oeuvre auprès des patients atteints d’un cancer incurable, et elle a parcouru aussi la biographie de Mère Teresa intitulée La Joie du don. Ces deux lectures lui ont donné le courage et la vision nécessaires pour se lancer dans son projet. « Nous avons commencé par prendre soin d’une seule personne ; aujourd’hui, nous avons trois pensionnaires en permanence et au cours d’une année, nous accueillons au total une trentaine de malades », souligne Karen Bussey. Sur les murs de la chapelle sont inscrits les noms des quelque 200 personnes qui ont séjourné et rendu l’âme au foyer. Si le plus gros du financement du foyer Mère Teresa provient d’individus, des églises et des organisations contribuent également. Le bâtiment lui-même est fourni par le diocèse de Lansing. Les Conseils C de C figurent parmi les donateurs. De préciser Rick Kuhr, le Conseil 7816 a récemment fait don d’un déshumidificateur, tandis qu’au moins six Conseils régionaux ont donné de l’argent ainsi que de l’assistance bénévole. Phil Mondro, membre du Conseil 11694, siège également au conseil d’administration du foyer. Naguère lui-même un aide-soignant, il est aujourd’hui engagé dans le financement et la stratégie à long terme. « Les deux à trois années que j’ai passées comme aide-soignant ont été merveilleuses et gratifiantes, ce fut une formidable expérience d’humilité que de pouvoir aider des gens de manière aussi basique, dit-il. Je suis fier de l’action des nombreux Chevaliers de la région qui appuient discrètement le foyer, donnant temps et argent, et aidant aussi à l’organisation d’activités-bénéfices telles que des déjeuners, des dîners et des parties de golf. » Si le foyer a toujours pu compter sur les ressources nécessaires


DÉCISIONS CONCERNANT LA FIN DE LA VIE Des réponses à des questions habituelles sur l’enseignement catholique concernant les soins de santé à dispenser à la fin de la vie. NOTE DE LA RÉDACTION : Une version de cet article a paru dans la section « Foire aux questions catholiques » sur le réseau ewtn.com et, avec l’autorisation de ce dernier a été adaptée pour la revue Columbia.

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es discussions portant sur les soins à dispenser à la fin de la vie soulèvent inévitablement un certain nombre de questions d’ordre moral, juridique et constitutionnel. La loi naturelle et le Cinquième Commandement exigent que les moyens ordinaires — tels que nourriture, eau et soins médicaux ordinaires — soient dispensés en vue du maintien de la vie. Depuis le Moyen-âge toutefois, les théologiens catholiques reconnaissent que les mourants ne sont pas tenus de subir tous les traitements médicaux possibles pour les maintenir en vie. Les traitements indûment pénibles ou accablants, ou qui n’ont d’autres résultats que de faire souffrir la personne mourante, sont jugés, du point de vue moral, extraordinaires, et donc, facultatifs. Au cours des dernières décennies, des progrès majeurs en médecine ont compliqué les décisions à prendre quant à décider si tel ou tel traitement doit se faire ou non, puisque la médecine peut maintenant guérir beaucoup de gens qu’on aurait simplement laissés mourir dans le passé. De plus, de nombreuses personnes continuent de vivre dans le coma ou un état de demiconscience, ne pouvant vivre sans soutien de la technologie. Les questions et réponses suivantes traitent de certaines complexités avec ce problème. Quand est-il permis de refuser ou de retirer à un patient thérapies, procédures ou équipement technologique? Le Catéchisme de l’Église catholique déclare que « La cessation de procédures médicales onéreuses, périlleuses, extraordinaires ou disproportionnées avec les résultats attendus peut être légitime. C’est le refus de “l’acharnement thérapeutique ". On ne veut pas ainsi donner la mort on accepte de ne pas pouvoir l’empêcher.» (2278) Lorsque quelqu’un souffre d’une maladie terminale profonde, lorsqu’un organe ne peut fonctionner sans soutien technologique, ou lorsqu’une thérapie est dan-

gereuse ou qu'elle a peu de chance de réussir, alors l’omission du recours à un mécanisme, un médicament ou une thérapie permet à la nature de suivre son cours. Une telle omission ne provoque pas directement la mort de la personne mourante, même si elle peut contribuer à ce que la mort survienne plus tôt que si on avait eu recours à l’acharnement thérapeutique. Cette situation s’applique-t-elle aussi au recours artificiel de la nutrition ou de l’hydratation? Oui, mais seulement lorsque les conditions morales ci-dessus auront été remplies. C’est pourquoi il faut se demander si le retrait de nutrition et d’hydratation permettra que la personne meure de sa maladie terminale ou que celui-ci provoquera sa mort. Par exemple, si le corps de la personne malade n’arrive plus à digérer la nourriture ou l’eau, il n’y a plus lieu de lui en administrer par des moyens artificiels. Celle-ci mourra de sa maladie avant de succomber aux effets de l’inanition ou de la déshydratation. Par ailleurs, si le retrait de nutrition et d’hydratation est effectué dans l’intention de faire mourir la personne ou que le fait de lui retirer devient la cause directe et immédiate de sa mort, et ce, indépendamment de toute maladie ou défaillance du corps, alors le retrait de nourriture et d’eau serait un acte d’euthanasie, faute grave tant contre la loi de la nature que la loi de Dieu. Le pape Jean-Paul II s’est arrêté à cette question dans un discours à un groupe de médecins réunis à Rome en mars 2004. « L'administration d'eau et de nourriture, souligna-t-il, même à travers des voies artificielles, représente toujours un moyen naturel de maintien de la vie, et non pas un acte médical. » Lorsque la mort par inanition devient l’effet direct de leur retrait, celle-ci devient un « acte d’euthanasie par omission » et, par conséquent « le meurtre délibéré et moralement inacceptable d’une personne » (cf. Evangelium Vitae, 65). Qu’entend-on au juste par « loi naturelle »? Par loi naturelle, on entend des vérités morales qui peuvent être discernées par la raison, sans la révélation de Dieu. Par exemple, le droit à la vie. Presque toutes les so-

ciétés humaines, tant religieuses que non religieuses, ont reconnu au cours de l’histoire, qu’il est mal de tuer une personne innocente. Ce principe de la loi naturelle nous permet de nous rendre compte que toute action qui, indirectement ou indirectement, donne la mort à une personne innocente est injuste. Que peuvent faire les gens pour garantir que leurs volontés et leurs croyances religieuses seront respectées par leurs proches, le personnel médical et les tribunaux? La meilleure manière c’est de formuler une directive de soins de santé énonçant les volontés de la personne concernant l’acharnement thérapeutique. Il existe deux types fondamentaux de directives anticipées : 1. Testament de vie : En préparant un tel document, la personne signale totalement d’avance ces dernières volontés quant au recours de la technologie médicale pour la maintenir en vie. Il s’agit d’un document énonçant clairement quelles décisions doit prendre le personnel clinique. Plusieurs évêques et moralistes catholiques estiment qu’il s’agit d’une façon insatisfaisante de procéder, puisqu’on n’y trouve aucune disposition à prendre en cas de circonstances imprévues. 2. Testament de vie auquel s’ajoute une procuration explicite ou un fondé de pouvoir quant aux soins de santé. Ces documents remettent à un ami ou un membre de la famille l’autorité de prendre les décisions quant aux soins de santé. En nommant un agent, ou en conférant à quelqu’un le statut de fondé de pouvoir, le patient tient compte des circonstances imprévues. En spécifiant dans une directive anticipée qu’on désire que soit respecté l’enseignement catholique, on peut garantir que ni l’agent ni l’établissement de santé ne peuvent passer outre à cet enseignement. Ensemble, ils doivent garantir que quelqu’un de fiable — plutôt que des étrangers — prendra les décisions qui s’imposent. COLIN B. DONOVAN, S.T.L. est vice-président de théologie à la chaîne de télévision catholique internationale — Eternal World Television Network (EWTN). JANVIER 2011

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une médecine humaine Des médecins catholiques travaillent à fournir des solutions pro-vie aux technologies de la reproduction par Colleen Rouleau

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uand Lisa et Jason Maxson, d’Omaha, au Nebraska se sont mariés en octobre 2007, ils savaient qu’ils n’auraient peutêtre jamais d’enfants. Lisa avait été traitée pour un déséquilibre hormonal en 2003 et bien que le correctif apporté au déséquilibre eût aidé a diminué certains de ses symptômes, on lui avait diagnostiqué un syndrome polykystique ovarien. Le couple fut informé que cette condition, qui empêche l’ovulation, rendrait quasi impossible toute conception. Les statistiques courantes indiquent que près d’un couple sur six d’âge à avoir des enfants souffre d’infertilité — c’est-à-dire d’une incapacité à concevoir après une année normale de rapports sexuels, ce qui conduit plusieurs couples à s tourner vers des techniques de fécondation facilement disponibles dans les cliniques de fécondation. Toutefois, dans le cas des Maxson, il n’était pas question d’avoir recours aux solutions telles que la fertilisation in vitro (FIV). Ils acceptaient l’enseignement catholique concernant les techniques qui dissocient de la procréation l’union des époux. Comme l’explique le Catéchisme, ces techniques sont contraires à la nature de l’amour conjugal, à la dignité de la personne, ainsi qu'aux droits de l’enfant (cf. : 2173-79). De quel côté doivent donc se tourner les couples comme les Maxson? Heureusement, il existe des options médicales qui respectent la dignité humaine quand il s’agit de traiter des problèmes de stérilité. Ces médecins mettent à la disposition des patients des traitements efficaces de la fécondité qui offrent espoir et guérison.

DES SOLUTIONS DE RECHANGE QUI PORTENT FRUIT Durant sa résidence en médecine, le docteur Carlos Vena, a remarqué une attitude hautaine parmi les médecins concernant la capacite des patients d’assumer leur fécondité. La régulation des naissances était considérée comme une solution à toutes les irrégularités que pouvait subir le cycle de la femme, et rien n’était révélé aux patients des effets secondaires des anovulants. À l’époque, le docteur Vera prescrivait des contraceptifs pour une variété de motifs et de conditions. Pourtant, il remarquait de plus en plus que ses patientes tenaient à être traitées avec plus de respect. Désirant traiter ses patientes d’une façon plus humaine, le docteur Vera, membre du conseil Archbishop Fulton Sheen 7502, de Denver, fut conduit à changer sa manière d’aborder la fécondité. À la paroisse, le docteur Vera aperçut un dépliant sur la formation à la planification familiale naturelle (PFN) et il s’est inscrit avec sa femme à l’atelier. C’est là qu’il apprenait que le contrôle hormonal 22 ♦ C O L U M B I A ♦

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des naissances pouvait agir comme abortif — c’est-à-dire qu’il empêche l’implantation de l’ovule fécondé dans l’utérus. « Nous ne nous rendons pas compte de la gravité de ce que nous faisons, affirme le docteur Vera. Je me suis rendu compte qu’un jour je devrai en répondre au Bon Dieu. » Depuis des années maintenant, le docteur Vera travaille avec des praticiens de la PFN de sa région. Il insiste pour dire que la conscientisation à la fécondité et les rapports sexuels axés sur la fécondité aident de nombreux couples à avoir des enfants. « Chaque fois que je rencontre une patiente enceinte, je remercie le Bon Dieu de l’œuvre qu’accomplissent les médecins catholiques fidèles à l’enseignement de l’Église, remarque le docteur Vera. C’est vraiment l’œuvre du Seigneur dont je suis témoin. » La docteure Anne Mielnik, directrice et cofondatrice de Gianna, un centre de soins de santé catholique de New York, affirmait : « Ce sont les médecins qui organisent les assauts sur la vie humaine, tels que la contraception et l’avortement. Je crois qu’il revient aux médecins de fournir des solutions de rechange qui portent des fruits. Mielnik part du principe que les soins de la fécondité authentiques n’ont pas comme seul objectif d’en arriver à concevoir. Au contraire, elle croit qu’ils impliquent le traitement et la guérison de la personne toute entière. L’infertilité constitue l’une des conditions les plus douloureuses qu’une personne peut vivre, note la docteure Mielnik. Je suis là pour partager leur lutte — pour leur offrir de l’espoir fondé sur une réalité qui leur convient et qui est bon pour eux. En tant que médecin, j’en retire une énorme satisfaction. » Anne Mielnik explique que sa clinique, qui compte le Conseil suprême des Chevaliers parmi ses adeptes, n’a pas recours à d’autres médicaments ou d’autres chirurgies que d’autres cliniques de fécondité. Ce qui la démarque, c’est plutôt l’esprit de respect et de restauration des rythmes naturels de la fécondité. « L’intelligence de l’Église se donne de la personne entraîne une meilleure application de la médecine et le traitement plus efficace du problème de l’infertilité, précise Anne Mielnik. Si ce n’était des Chevaliers de Colomb et d’autres donateurs, nous ne serions pas là. Je suis tellement reconnaissante envers ces personnes et pour le soutien moral que nous accorde l’archevêque de New York, Mgr Timothy Dolan. » Les couples qui se rendent chez les médecins tels qu’Anne Mielnik et Carlos Vera sont reconnaissants de leur perspective holistique et respectueuse de la vie. Plutôt que d’avoir recours à une solution technique dans des cas d’infertilité, les soins prodigués par les cliniques telles de Gianna tentent de donner une réponse vraiment hu-


Photo by robert ervin

Jason et Lisa Maxson, d’Omaha, au Nebraska, se préparent à accueillir leur premier enfant. Mariés en 2007, ils ont réussi à concevoir après que les médecins catholiques avaient diagnostiqué et traité les causes premières de l’infertilité du couple. maine et compatissante, ce qui implique l’accompagnement des couples dans leurs souffrances et l’assurance d’un espace où ils peuvent en toute sécurité exprimer leur foi en plein contexte de traitement. De plus, les rapports avec les patients les soins prodigués au couple ne s’arrêtent si le couple n’arrive pas à concevoir. Dans une telle situation, les médecins offrent leur soutien en aidant le couple à traverser la période de deuil et de chagrin qui s’ensuit. Lisa Maxson a vécu de type d’attention de médecins comme la docteure Catherine Keefe, diplômée du programme de bourses du Pope Paul VI Institute for the Study of Human Reproduction [Institut pape Paul VI pour l’étude de la fécondité humaine] fondé à Omaha en 1985 par le docteur Thomas Hilgers, membre du conseil St. John Vianney 7740. Celui-ci a développé la méthode Creighton de PFN, ainsi qu’une technique procréatrice naturelle (NaPro) à laquelle les médecins ont recours pour le diagnostic et le traitement de l’infertilité. « L’approche naturelle que prenaient ces médecins me plaisait, avoue Lisa. Je savais qu’on ne me prescrirait pas la pilule anticonceptionnelle simplement pour dissimuler mes symptômes. Aussi, j’ai éprouvé un grand soulagement en découvrant que je n’aurais pas à passer par des procédures très agressives comme c’est le cas

pour la fertilisation in vitro, et que nous n’aurions pas à payer pour « avoir » un bébé. Les médecins se sont d’abord occupés de ma santé et de problèmes sous-jacents. » Après ses traitements à l’institut, Lisa a commencé à voir la docteure Keefe en vue de consultations supplémentaires. Elle se souvient, en traversant la clinique qu’il y avait des crucifix dans chacune des pièces. Il arrivait souvent aussi que le personnel et les infirmières priaient avec elle. « Jamais je n’ai eu le sentiment d’être simplement une patiente parmi d'autres, avoue Lisa. » Tout près de la date du premier anniversaire de mariage des Maxson, une laparoscopie confirmait un diagnostic d’endométriose. Lisa subit une chirurgie pour extraire du tissu qui obstruait sa trompe de Fallope afin d’augmenter ses chances de concevoir. « C’est si difficile quand toutes vos amies deviennent enceintes, avoue-t-elle. Il nous semblait que durant nos efforts, tout le monde avait des bébés. » Néanmoins, les Maxson ont mis leur foi dans le Seigneur et avaient confiance qu’ils recevaient les meilleurs soins possible. « En tant que couple, c’est important de se rendre compte qu’un enfant c’est un cadeau et pas simplement un droit, simplement parce que vous êtes mariés. » Un an et demi après sa chirurgie, Lisa enfin devenait enceinte. La docteure Keefe et son équipe étaient ravies d’apprendre la nouvelle, et les Maxon attendent l’arrivée de leur premier bébé à la fin de janvier.♦ COLLEEN ROULEAU écrit depuis Edmonton, en Alberta. JANVIER 2011

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Des bergers

sur

le trottoir

La campagne des 40 Jours pour la vie gagne du terrain et sauve des vies

B

rianna et Michael avaient eu le tout premier rendezvous de la journée, à la clinique West End pour femmes de Reno, au Nevada, le 22 mai 2008. À peine âgée de 18 ans, Brianna allait deux semaines plus tard recevoir son diplôme d’études secondaires — et elle était enceinte. Son avenir ainsi en jeu, le jeune couple prit une décision : ils allaient opter pour l’avortement. Brianna savait à quoi s’attendre. Après tout, elle s’était fait avorter pour son premier bébé à la même clinique, alors qu’elle avait 17 ans. « Je me souviens de tout très nettement, de dire la principale intéressée. C’est toujours aussi douloureux que ça l’était la première journée. » Gardant son calme, Brianna avait décidé de suivre les conseils des personnes en qui elle avait confiance. Sauf qu’en arrivant dans le terrain de stationnement de la clinique, ce jour-là, elle vit un étranger portant une pancarte et qui leur offrit, à elle et Michael, un autre choix. « Il s’appelait Richard et restait là, debout, l’air triste, raconte Brianna. Je me souviens clairement de ce qui était écrit sur sa pancarte : “Dieu”. » Cela suffit à amener le jeune couple à repenser sa décision. « Mike a vu ça comme un signe, et il m’a dit : “Peut-être qu’on est censés garder ce bébé” », raconte Brianna. Les deux quittèrent peu après l’endroit sans tenir leur rendez-vous. Plus tard cette année-là, bébé Juliana vit le jour.

DES HISTOIRES D’ESPÉRANCE Ce sont des histoires comme celle-là qui ont incité des gens de Bryan et de College Station, au Texas, à lancer, en 2004, la première campagne des 40 Jours pour la vie. Cette initiative axée sur le Christ, qui vise à mettre un terme à l’avortement, est composée de trois éléments : la prière et le jeûne, la vigile pacifique, et l’action communautaire. Au cours des quatre dernières années, des campagnes bien coordonnées ont eu lieu tant au printemps qu’à l’automne, coïncidant ainsi respectivement avec le carême puis le Mois du respect pour la vie. Entre le 22 septembre et le 31 octobre 2010, le nombre record de 238 événements se sont déroulés aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Angleterre, en Irlande du Nord et au Danemark, alors que les participants se sont rassemblés pour prier, tant pour les enfants à naître 24 ♦ C O L U M B I A ♦

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que pour leurs parents. « Notre objectif aux États-Unis est de mettre un terme à l’avortement en menant une action près de la population et en visitant les endroits où se déroulent ces crimes contre l’humanité », explique Shawn Carney, membre du Conseil 4034 Fredericksburg, en Virginie, et directeur de la campagne 40 Jours pour la vie. « Dieu fait référence aux 40 jours dans les Écritures non seulement pour changer la culture, mais aussi pour rappeler son peuple vers lui. Notre Seigneur, quant à lui, a passé 40 jours dans le désert avant de donner sa vie pour nous. Voilà pourquoi nous avons misé sur ce nombre pour vaincre la crise de l’avortement. » Cet effort pro-vie a rapidement pris son essor, aux États-Unis mêmes et aussi ailleurs dans le monde. Selon Shawn Carney, les données compilées par son organisation indiquent que près de 3 600 bébés ont pu être sauvés de l’avortement au cours des sept dernières campagnes. « Et cette évaluation est plutôt raisonnable, car nous ne comptabilisons que les cas avérés et qui nous sont communiqués », dit Carney. Celui-ci ajoute que neuf cliniques d’avortement ont fermé leurs portes et des dizaines de travailleurs ont délaissé leur emploi, par suite des vigiles de prière tenues par 40 Jours pour la vie. C’est le cas, par exemple, d’Abby Johnson, ancienne directrice de Planned Parenthood (parenté planifiée) à Bryan/College Station, au Texas, là même où la campagne 40 Jours pour la vie a commencé. « Je me disais que l’avortement étant légal, l’important était de voir à ce que les femmes puissent se faire avorter dans un endroit sûr. À l’époque, penser de la sorte allait de soi. Sauf que maintenant, ma perspective a complètement changé. » Abby Johnson a quitté son poste durant la campagne 40 Jours pour la vie de 2009, peu après avoir vu un médecin pratiquer un avortement guidé par une échographie. « Je regardais l’écran quand j’ai vu l’enfant bouger pour éviter la sonde qui fouillait l’utérus [...] J’ai tout à coup compris que l’enfant était conscient de ce qui se passait. Il bougeait et essayait de ne pas se laisser toucher par l’instrument. Ça m’a bouleversée, je n’en croyais pas mes yeux. » Peu de temps après, Abby Johnson a démissionné et a commencé à faire du bénévolat avec 40 Jours pour la vie. Elle et son

Photos courtesy 40 Days for Life

par Carolee McGrath


Des enfants d’Ithaca, dans l’État de New York, brandissent des pancartes afin de protester pacifiquement contre l’existence d’une clinique d’avortement, dans le cadre de la campagne Automne 2010 de l’organisme 40 jours pour la vie. mari, qui ont une fillette de quatre ans, se sont également convertis au catholicisme. « S’il y a un endroit où nous avons besoin de l’espoir apporté par le Christ, c’est bien ici, sur les trottoirs », dit Abby Johnson, ajoutant que si l’idée de prier en public peut indisposer certaines personnes, l’action n’en est pas moins nécessaire. « Personne ne grandit et ne devient adulte en voulant absolument travailler dans une clinique d’avortement [...] Nous devons donc être présents, là tout près, dehors, pour aider tout le monde à choisir la vie. » UNE PRÉSENCE RASSURANTE Lorsque des communautés participent à 40 Jours pour la vie, les composantes locales des C de C ainsi que des Chevaliers individuels figurent souvent parmi les bénévoles les plus actifs. « Sans les Chevaliers de Colomb, la campagne n’aurait pas connu un tel succès », souligne Shawn Carney, ajoutant que la raison en était fort simple : « Les Chevaliers ont cette responsabilité de défendre l’Église et de protéger les femmes. » Stephen Ziemba, ex-député d’État de l’Indiana et lui-même bénévole avec 40 Jours pour la vie, raconte qu’il n’oubliera jamais un certain jour où une jeune mère se préparait à entrer dans une clinique d’avortement. « Après avoir discuté avec nos gens sur le trottoir, elle décida de ne pas se faire avorter ... Ce fut une expérience très touchante et très enrichissante pour nous tous. » Collectivement, les coordonnateurs et les bénévoles de 40 Jours pour la vie ont entendu des milliers d’histoires similaires

— des histoires de bébés qui ont pu voir le jour grâce à des gens qui se tenaient là, debout, à l’extérieur, à prier avec ferveur. Selon Stephen Ziemba, cela prouve que le fait de prier publiquement devant les cliniques d’avortement fait réellement toute la différence. Shawn Carney est d’accord, une présence publique est essentielle. « Être là comme nous le sommes, c’est comme être au pied de la croix, dit-il. Lorsqu’on se rend ainsi prier devant une clinique d’avortement, on ne juge pas les gens qui y travaillent. On ne juge pas non plus les hommes et les femmes qui recourent aux services d’avortement. Ce que l’on juge et ce que l’on est appelé à faire en tant que catholiques, c’est juger l’acte en luimême, cet avortement qui est essentiellement un fléau. » En ce qui concerne Brianna et Michael, le couple est aujourd’hui marié. Michael étudie pour devenir infirmier et il occupe deux emplois, afin de subvenir aux besoins de sa famille. Brianna, de son côté, prévoit retourner à l’école ; mais pour le moment, elle consacre toutes ses énergies à élever Juliana, sans compter qu’elle fait du bénévolat pour 40 Jours pour la vie. Brianna espère que de plus en plus de gens se joindront à ceux qui prient déjà paisiblement sur les trottoirs. Et elle sera à jamais reconnaissante envers Richard, qui a été là pour elle. « Il a sauvé notre enfant, dit la principale intéressée. Je regarde Jules, aujourd’hui, et je n’ose imaginer ce qui serait arrivé si notre ange gardien n’avait pas été là, sur le trottoir. » La prochaine campagne des 40 Jours pour la vie commencera le 9 mars prochain, le mercredi des Cendres, pour se terminer le dimanche des Rameaux, 17 avril. Pour en savoir plus sur l’organisme, visiter le 40daysforlife.com.♦ CAROLEE MCGRATH, journaliste indépendante et mère de quatre enfants, écrit depuis le Massachussets. JANVIER 2011

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALI ER S

À

L’Œ UVR E

UN FONDS SCOLAIRE

IDENTIFICATION DES ENFANTS

Le conseil Our Lady of the Mountains 10799, de Sierra Vista, Arizona, a travaillé bénévolement pour un souper bénéfice de spaghettis au profit de l’école catholique All Saints. Ce projet, jumelé à une tombola et à la vente de briques, pour construire un trottoir, a rapporté 7500$ à l’école. UNE NOUVELLE VIE

Soixante-dix membres du conseil Saratoga Springs 246 (New York) ont enlevé des panneaux en bois de chêne, des bancs et un tabernacle d’une paroisse récemment fermée. Ils ont transporté tout ce matériel à 40 km au nord, à l’école catholique de Saratoga. Sous la surveillance du Père James Ebert, de la paroisse St. Mary, à Ballston

Les membres du conseil St. John the Baptist 8891, de Glen Rock, Pennsylvanie, construisent une aile de la maison d’un des membres dont l’épouse a été victime d’une thrombose en janvier 2010. Parce que l’épouse n’est pas admissible à recevoir des prestations de Medicare ou de Medicaid pour couvrir ses frais de logement ou de soins médicaux, le conseil a décidé d’ajouter une aile à la maison afin que le mari puisse sortir sa femme de l’hôpital. Le conseil a aussi lancé une campagne de collecte de fonds pour aider à défrayer les frais médicaux.

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ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

Le conseil Hoboken (New Jersey) 159 a distribué aux parents 1700 trousses d’identification pour leurs enfants. Les C. de C. ont aussi ouvert les portes de leur salle aux forces de la police locale pour leur permettre de prendre les empreintes digitales des enfants. Les membres de l’assemblée Our Lady of Guadalupe de Pinecrest, Floride, sont avec des bénévoles devant des fournitures de secours qu’ils ont collecté pour venir en aide aux victimes du séisme qui a ravagé Haïti le 12 janvier 2010. Un an plus tard, cette nation a encore un grand besoin d’aide. Les Chevaliers de Colomb ont assemblé de la nourriture, de l’eau et des médicaments d’une proportion capable de remplir un conteneur de transport envoyé aux victimes du séisme.

Spa, ces meubles ont été placés dans un bureau que les frères chevaliers ont converti en chapelle pour les élèves. En plus d’avoir effectué le transport des meubles, les membres du conseil ont aussi fait du travail bénévole et ils ont fourni des matériaux pour démolir et remettre à neuf ce bureau qui deviendra un lieu de prière.

Le conseil Des Frontières 10068, de Degelis, Québec, a organisé un brunch spécial pour rendre hommage aux familles qui ont accueilli un nouvel enfant au cours de l’année précédente. Treize familles ont assisté au brunch, et chacune d’elles a reçu un certificat d’appréciation.

EN MOUVEMENT

UNE MESSE BLEUE

Le conseil Father Vincent Lo Savio 14209, de Thornhill, Ontario, a été l’hôte d’une messe bleue pour rendre hommage aux secouristes et aux membres des forces armées en poste dans des zones de combat, ainsi qu’à ceux qui sont morts au champ de bataille.

Le conseil Our Lady of the Sea 7272, de Gulf Breeze, Floride, a contribué 12 000$ à l’installation d’un mât de drapeau et d’une enseigne électronique à la paroisse St. Ann.

Conscient de l’importance de la catéchèse pour les jeunes, le conseil Waterloo (Québec) 2077, a fait don de 1000$ à la paroisse St. Bernardin pour appuyer l’éducation religieuse.

HOMMAGE AUX FAMILLES

Quand il a assisté à une réunion d’un conseil à Victoria, le conseiller fraternel John A. Brown a constaté que le Père Benno Burghardt avait de la difficulté à se déplacer. Le conseil Archbishop Johnson 6767, d’Abbotsford, Colombie-Britannique, a alors fait cadeau d’un fauteuil roulant électrique au Père Benno Burghardt. ENSEIGNE PAROISSIALE

APPUI À LA CATÉCHÈSE

PROGRAMME DE SENSIBILISATION

Dans le cadre de son programme de sensibilisation à la prison, le conseil Binan (Luçon) 7957 a donné un cabinet complet de produits pharmaceutiques et plusieurs sacs de nourriture pour des détenus de la prison municipale de Binan.

Les membres du conseil St. Mary of the Lakes 6520, de Medford, New Jersey, mettent une couche de ciment sur la véranda accessible aux fauteuils roulants d’une famille locale. Après avoir fait d’importantes rénovations à leur maison pour accommoder le fauteuil roulant de leur fille, la famille a constaté qu’elle n’avait plus les moyens de poursuivre ce projet de rénovation de la véranda. Les frères chevaliers sont venus à son aide en obtenant les plans et les permis nécessaires, et en fournissant le matériel et la main-d’œuvre.


CHEVALIERS À L’ŒUVRE

RÉCLUSION PERPÉTUELLE

Le député d’état de Luçon, Alonso L. Tan donne des bonbons à des jeunes enfants qui vivent dans le village de réfugiés La Trinidad. Les Chevaliers de Colomb ont distribué des colis de produits de réconfort (et quelques friandises) aux Missionnaires de la Charité et aux familles évacuées par les inondations et les glissements de terrain.

Le conseil Michael O’Connor 5026, de Beauford, Caroline du Sud, a lancé une campagne de collecte de fonds « Réclusion perpétuelle » en faveur de l’organisme « Room at. the Inn » (De la place à l’auberge). Cet organisme offre un certain nombre d’abris aux femmes enceintes en état de crise. Le frère chevalier Fred Leyde à été « emprisonné » et a réuni un cautionnement de plus de 9000$. Les frères chevalier des deux Caroline (nord et sud) sont très impliqués dans le programme Room at the Inn (De la place à l’auberge), dont la maison de Bluffton a été nommée en l’honneur de l’abbé Michael J. McGivney.

UN ADIEU

Le conseil American University 14465, de Washington, District of Columbia, s’est joint au campus de l’université pour rendre hommage à leur aumônier, le Père David Mott, qui a été l’aumônier durant trois années, et qui a été affecté à l’Université John Hopkins de Baltimore. Afin de bien signaler les bons services rendus à l’école par le Père Mott, le conseil 14465 a organisé une fête d’adieu à laquelle les étudiants, le corps enseignant, le personnel, et les aumôniers des autres religions ont assisté. Les Chevaliers de Colomb lui ont donné une chope à bière frappé à l’emblème des C. de C. et un parchemin d’appréciation.

UPPER RIGHT: Photo by Roy Groething

MARATHON DE MARCHE

Le conseil Bishop Hill 5468, de Campbell River, ColombieBritannique, a été l’hôte d’un marathon de marche qui a rapporté plus de 5000$ au Jeux olympiques spéciaux. En plus de marcher avec les athlètes, les Chevaliers de Colomb ont aussi assuré le service du contrôle de la circulation.

POUR SAUVER DES VIES

Le conseil John W. Mackay 2310, de Glen Head, New York, a donné un nouveau défibrillateur externe automatique (DEA) à la paroisse St. Mary, de Roslyn, et ils ont

aussi enseigné à dix des paroissiens comment s’en servir. Le conseil Shane’s Castle 7463, de Waterford Works, New Jersey, a institué un programme pour enseigner aux membres la méthode pour appliquer la réanimation cardiorespiratoire (RCR) et la méthode d’appliquer le DEA. Les frères chevaliers ont été instruits dans ce domaine avant de l’enseigner eux-mêmes dans diverses paroisses. Enfin, le conseil St. Mark the Evangelist 13826, d’Erie, Pennsylvanie, a réuni la somme de 1650$ pour faire l’achat d’un DEA. DON D’ÉTAGÈRES

Le conseil Durango (Colorado) 1408, et le conseil Holy Trinity de Los Pinos 14407, d’Ignacio, se sont jumelés pour offrir de nouvelles étagères de cagibi pour les enfants de Holly House, un établissement qui offre des programmes pour les enfants intellectuellement handicapés. HONNEUR À UN NOUVEAU PRÊTRE

Le conseil Kempsville 10515, de Virginia Beach, Virginie, a organisé une réception en l’honneur d’un membre du conseil, deux fois ex-grand chevalier et prêtre nouvellement ordonné, le Père Christopher Gaffrey, ordonné à New York en 2010. Près de 220 paroissiens ont assisté à la réception. « VOUS M’AVEZ VÊTU » Au cours d’un tournoi sur invitation de basket-ball de Noël à l’école Central Catholic High School organisé par le conseil Portland 678, des joueurs sont au jeu. Après 20 ans sans tournoi, le conseil a fait redémarrer ce tournoi en 2009. Plus de 125 joueurs sont entrés en compétition pendant deux jours, et on fit don des recettes au séminaire et à l’abbaye Mt. Angel.

Le conseil Sts. Peter and Paul 13961, de Wheat Ridge, Colorado, a lancé un nouveau projet de service qui est inspiré de l’évangile de Mathieu : 25 : 34-40 et intitulée « Pour le moindre de mes frères ». Ce programme a pour but de servir les indigents de la communauté. Pour le lancement de la campagne, les Chevaliers de Colomb ont organisé une collecte de vêtements qui a

John Hencinsky, du conseil Our Lady of the Mountains 3533, de Livingston, New Jersey, et le député du district 16, Vito Mazza de Jersey City donne un coup de main à un élève de l’école Mont Carmel d’Orange West, à enfiler son nouveau manteau. Dans le cadre du programme des Chevaliers de Colomb « Manteaux pour les mômes », les Chevaliers de Colomb donnent des centaines de manteaux à des enfants dans le besoin qui vivent dans des villes où la température est plutôt froide. À l’école Mount Carmel, les frères chevaliers en ont donné des douzaines à ces enfants.

rapporté 480 sacs de vêtements neufs et usagés pour donner à Denver Rescue Mission. TOURNOI DE BILLARD

Le conseil Father Edward J. Matthews 5989, de Brooklyn, New York, a tenu son tournoi annuel de billard, un projet qui a rapporté 9800$ pour appuyer la recherche sur la fibrose kystique. Les participants ont donné chacun 25$ pour avoir le droit de participer au tournoi qui comprenait aussi une vente aux enchères et la vente de bons d’1$. Les Chevaliers de Colomb ont aussi vendu des tablettes de chocolat au cours des mois précédant le tournoi.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

LA LUTTE POUR LA VIE CONTINUE Par tous les moyens, grands ou petits, les conseils de Chevaliers de Colomb continuent la lutte pour préserver la dignité de la personne, du moment de la conception jusqu’à la mort naturelle. • Le conseil St. Michael the Archangel 14700, de Houston, contribue 500$ pour faire mettre deux panneaux-réclame près de la plus importante clinique d’avortement de la région. • Conjointement avec « Kansans for Life » (Kansans pour la vie), le conseil Sacred Heart 2955, de Dodge City, a tenu un déjeuner mère/fille. D’une durée de deux heures, ce déjeuner offrait aussi des allocutions par plusieurs orateurs pro-vie. • Le conseil Cherry Hill (New Jersey) 6173 a lancé une campagne pour collecter des téléphones cellulaires usagés et des articles électroniques pour appuyer l’apostolat de planning familial naturel du diocèse de Camden. • Le conseil Cardinal John Dearden 744, de Mount Clemens, Michigan, a parrainé une messe du « droit à la vie » en plein air au cimetière St. Peter. • Le conseil Clinton (Massachussetts) 1701 a réparé les gouttières et retirer la brousse autour de Spring House, une maison pour aider les femmes enceintes à se préparer physiquement, et financièrement

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Les membres du comité pour le respect de la vie de la paroisse Holy Rosary prient le rosaire devant une clinique d’avortement de la région. Peter McCann, du conseil Mgr John A. Welsh 4312, de Memphis, Tennessee, dirige le groupe qui comprend des participants des membres de plusieurs conseils. Chaque semaine le comité récite hebdomadairement le rosaire devant les trois cliniques d’avortement de Memphis.

ainsi que sur le côté affectif pour la naissance de leurs enfants. Les Chevaliers de Colomb ont aussi organisé un petit déjeuner de crêpes qui a rapporté 700$ pour repeindre les murs de l’établissement. • Quatre conseils de C. de C. de South Orange County, Californie, se sont unis pour appuyer le projet « Initiative Échographie » des Chevaliers de Colomb. Ensemble, les Chevaliers de Colomb ont réuni plus de 100 000$ pour l’achat d’appareils à échographie `a donner à des cliniques de santé « Birth Choice » (Choisir la naissance).

Afin de préparer la pose de nouveaux bardeaux sur le toit de la maison d’un frère chevalier défunt, des frères chevaliers du district 31 du Minnesota enlèvent le vieux contreplaqué du toit. Vingt-six frères chevaliers, venant de trois conseils, se sont portés bénévolement pour effectuer ce travail pour la veuve du frère John G. Kosse, membre du conseil Pax Christi 14145, de Rochester, qui est décédé en 2009. En plus de fournir la main-d’œuvre, deux frères chevaliers propriétaires d’un restaurent ont donné à manger aux travailleurs durant deux jours de bénévolat.

UN FONDS DE SECOURS

Le conseil Star of the Sea 371, de Bayonne, New Jersey, a organisé une soirée-bénéfice qui a rapporté 2000$ au fonds Detective DiNardo. Ce dernier était membre du corps de police de Jersey City. Il est décédé à la suite de blessures subies le 21 juillet 2009. L’argent servira au soutien de sa veuve et de ses trois enfants.

EN APPRÉCIATION

Avec la participation de plusieurs conseils locaux, le conseil John XXlll 4976, de Toronto, a tenu une soirée d’appréciation du clergé à l’église Holy Family. On fit don des recettes de ce projet à l’Oratory of St. Philip Neri et The Shepherd’s Trust, deux organismes qui appuient les membres du clergé à la retraite. RICHESSE D’AMOUR

LE MEILLEUR MÉDICAMENT

Le conseil Santa Maria 4999, de West Palm Beach, Floride, a fait don de 1000$ aux Sœurs Clarisses de Delray Beach. Les frères chevaliers se sont rendu au monastère Christ the King pour présenter ce don qui appuiera le programme d’approche des sœurs.

Le conseil Middlesex 857, de Woodbridge, New Jersey, a parrainé un souper de spaghettis au profit le bénéfice d’un membre de la paroisse St. James atteint d’un cancer stade 4. La vente des billets, et des dons, ont rapporté 2000$. Cette somme aidera à la famille à défrayer les frais des traitements médicaux.

Le conseil Mater Regina 1561, de Winamic, Indiana, a organisé un tournoi de bingo pour sensibiliser les gens au cancer du sein. Ce projet a rapporté 300$ à Wendy Stevens qui subit actuellement des traitements contre cette maladie.

APPUI À UN HOSPICE

Le conseil McMinnville (Oregon) 1623 a organisé un petit déjeuner-bénéfice qui a rapporté près de 400$ à un hospice de la région.

TOURNOI DE BINGO


CHEVALIERS À L’ŒUVRE

Michael P. Lally, du conseil Bishop Flaget 13053, de Louisville, Kentucky, polit les raies d’une roue de bicyclette. Depuis sept ans, des bénévoles du conseil se rassemblent mensuellement pour nettoyer, réparer et remettre à neuf des vélos qui seront donnés à des œuvres catholiques de bienfaisance.

DES ORATEURS DE CHOIX

Le conseil Oklahoma State University 11135, de Stillwater, a parrainé une série de conférences ouvertes à tous les étudiants. Après la réunion mensuel, les étudiants se rassemblaient pour écouter divers prêtres de la région, parmi lesquels monseigneur l’évêque Edward J. Slattery, de Tulsa, membre du conseil Holy Family 10388. VISITE À L’HÔPITAL

Le conseil St. Steven 14084, de Riverview, Floride, et son auxiliaire féminin et le cercle 5209 des Écuyers Colombiens, ont rendu une visite à l’hôpital James A. Haley pour anciens combattants. Ils ont distribué des colis de réconfort aux patients. Les frères chevaliers et les Écuyers Colombiens ont distribué des revues, des vêtements et des articles de toilette. DON D’UN PIANO

Le conseil Santa Maria 553, de South Bend, Indiana, a

donné un piano qui ne servait plus dans sa salle de conseil à une mère de deux enfants. Le piano a été donné à Leslie Plonka qui était à la recherche d’un piano d’occasion pour sa fille qui prend des leçons de piano. Puisque le fils de Plonka est autistique et qu’il répond favorablement à la musique, les deux enfants en profiteront.

Garrison Yongsan, Corée du Sud, a créé un partenariat avec Galilea Migrant Workers’ Pastoral Center d’Ansan. Les Chevaliers de Colomb ont livré 45 kg de riz au centre qui le distribuera aux pauvres de la région qui sont souvent des travailleurs migrants sans abri.

de la région. Les Chevaliers de Colomb ont collecté près de 1225 kg en denrées alimentaires, 3175 kg de vêtements et 408 kg de jouets pour donner à des familles dans le besoin et à Lazarus House de Lawrence.

ROCHE-PAPIERCISEAU

Depuis 15 ans, les membres du conseil Father Joseph Plummer 10872, de Spring, Texas, servent un petit déjeuner hebdomadaire à Convent House Texas. Tous les dimanches matin, les frères chevalier font cuire des œufs, des saucisses, du gruau de maïs et des biscuits pour cet organisme qui offre le gîte et à manger à des enfants sans foyer.

Le conseil Charlebois 2709, de Le Pas, Manitoba, a commandité un tournoi de roche-papier-ciseau pour les élèves de l’école intermédiaire Scott Bateman. Trois cent cinquante élèves ont participé au tournoi; il avait des prix en espèces pour les trois premiers finalistes. RÉPARATION D’UN CIMETIÈRE

Les membres du conseil Père Fidèle Poitres 7576, de Notre Dame de Lourdes, NouveauBrunswick, et leurs familles, ont travaillé pour réparer et remettre à neuf les monuments du cimetière paroissial. Les frères chevaliers ont passé quatre heures à nettoyer les pierres tombales et à remettre d’aplomb celles qui étaient tombées.

PETIT DÉJEUNER HEBDOMADAIRE

UNE STATUE ET SON SOCLE

Le conseil Van Wert (Ohio) 6034, a lancé une campagne de financement pour ériger une statue de La Piéta dans un cimetière local. Les Chevaliers de Colomb ont été le principal donateur de ce projet qui a rapporté plus de 11 000$ pour faire l’achat et la mise en place de la statue.

SÉANCE D’ACCUEIL ŒUVRE DE BIENFAISANCE

Le conseil Antioch (Californie) 3265, a tenu une soirée de poker qui a rapporté près de 3000$ pour Aaron Tanner, un jeune de la région en quête d’une transplantation simultanée du cœur et du rein. L’argent compensera les frais médicaux qui se portent en moyenne à des milliers de dollars par mois. AIDE AUX JOURNALIERS

Dans le cadre de son programme d’extension de service, le conseil Bishop John J. Kaising 14223, de U.S. Army

Le conseil St. Aloysius 14094, de Shandon, Ohio, a été l’hôte d’un petit déjeuner paroissial après la messe dominicale. Ce projet a permis aux paroissiens de se rencontrer et de ce connaître pendant que les Chevaliers de Colomb offraient des rafraichissements divers. CAMPAGNE DE RÉCONFORT

Le conseil Holy Family 14016, de Hanscom Air Force Base, du Massachussetts, a lancé une collecte de denrées alimentaires, de jouets et de vêtements pour venir en aide aux nécessiteux

Des membres du conseil Ina Laging Saklolo 8226, de Nueva Ecija, Luçon, font un tri des articles de colis de réconfort donnés par les familles aux Chevaliers de Colomb pour distribution à des familles dans le besoin.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

vantures des magasins. Les recettes de la tombola annuelle sont au profit de la Société de l’Arthrite. UN JARDIN DE PRIÈRE

Des membres du conseil Pangasinan (Luçon) 3711 et leurs familles participent à la marche annuelle du conseil sous le thème « En marche avec Dieu » , une procession de 13 km entre la cathédrale Urdaneta et le sanctuaire Our Lady of the Holy Rosary. Après la marche, il y a eu une messe célébrée au sanctuaire.

NETTOYAGES COMMUNAUTAIRES

Le conseil Divine Mercy 14883, de Davisburg, Michigan, s’est jumelé avec le Club Rotary de Davisburg, le département des parcs d’Oakland County, et le département des parcs de Springfield Township pour nettoyer le centre-ville de Davisburg. Les Chevaliers de Colomb et d’autres bénévoles ont taillé des arbres et nettoyé une cour à bois pour permettre d’effectuer la démolition de cet entrepôt. Entre temps, le conseil Deacon Jerry Mix 2508, de Sturgis, Michigan, en collaboration avec les membres de Sturgis Ministerial Association ont effectué des réparations mineures et des services d’entretien sur la propriété de personnes âgées et de citoyens démunis de la communauté. Les participants travaillaient par équipe pour accomplir ces projets, et les Chevaliers de Colomb y ont contribué près de 65 heures bénévoles. POUR LES OISEAUX

Avec un revêtement mural en bois de séquoia récupéré de l’église St. Thomas, le conseil Stanley F. Binicki 6997, de Poynette, Wisconsin, a construit 22 cabanes d’oiseaux.

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Plutôt que de jeter le bois au dépotoir, les Chevaliers de Colomb ont récupéré les planches utilisables pour construire des cabanes d’oiseaux vendues pour des œuvres de bienfaisance. À ce jour, la somme des ventes dépasse 2600$.

Avec la vente de briques nominatives et autres dons, le conseil Father Stommel 4545, d’Ottsville, Pennsylvanie, a construit un jardin de prière à l’église St. John the Baptist. L’assemblée Pope Pius Xll, d’Easton a fourni une garde d’honneur pour la cérémonie d’inauguration du jardin, et c’est Monseigneur Daniel E. Thomas, évêque auxiliaire de Philadelphie qui présidait la cérémonie. DES CRAVATES PATRIOTIQUES

Avec la vente de cravates à l’emblème du drapeau américain ou de l’aigle américain, l’assemblée Holy Family de

DES FAUTEUILS ROULANTS POUR LE HONDURAS

Le conseil Shaun P. O’BrienPrince of Peace 11716, de Plano, Texas, a lancé une campagne de financement dans sa paroisse pour le bénéfice de Global Wheelchair Mission. Ce projet a rapporté plus de 23 000$, ce qui permettra d’acheter 150 fauteuils roulants pour donner à des démunis du Honduras. MARQUE DE RECONNAISSANCE

Pour démontrer une marque de reconnaissance aux commerçants de la communauté qui leur ont permis de vendre des billets de la tombola de la Fondation des Chevaliers de Colomb de l’Ontario pour les œuvres, les membres du conseil St. Michael 10102, de Brights Grove, Ontario, ont donné une journée de travail bénévole pour enlever les ordures dans les rues et des de-

Chehalis, Washington, a réuni 1000$ pour Fisher House de Fort Lewis. Fisher House est un organisme qui offre le gîte et à manger à prix modique aux anciens combattants et aux familles qui reçoivent des traitements dans des centres médicaux militaires. DONS DE BIENFAISANCE

Le conseil St. Anthony 1461, de Batesville, Indiana, a ventilé 12 000$ parmi divers organismes. Ce groupe comptait la banque d’alimentation de Batesville, quatre écoles catholiques et Gibault Inc., un organisme qui fournit des services. UN NOUVEAU PLANCHER

Le conseil Mgr Thomas P. Healy 6979, de San Marcos, Californie, a donné 7500$ à la paroisse St. Mark pour remplacer le plancher du hall d’entrée de l’église. Le don du conseil faisait partie d’un montant de 35 000$ réunis par divers groupes paroissiaux pour financer ce projet. UN RAPPEL DE LA FOI

À l’occasion d’un souper de spaghettis organisé par le conseil, John J. Cunningham (à gauche) du conseil de Sarnia (Ontario) 1429, accueille l’aumônier du conseil, le père Matthew Bedard. Ce souper qui avait pour but de rendre hommage aux prêtres de la région, a rapporté plus de 300$. Durant le souper, les membres du conseil ont annoncé qu’ils avaient passé une commande pour des vêtements sacerdotaux à l’emblème des Chevaliers de Colomb pour le Père Bedard.

Le Catholic War Veterans Post 1937, de Pine Bush, New York, expédie régulièrement des colis de réconfort aux soldats en Iraq et en Afghanistan. À la demande du commandant du POST, le conseil Pine Bush 5329 fourni des exemplaires d’ « Armed With the Faith » (Armés de la foi), un livre de prière des Chevaliers de Colomb pour les soldats catholiques, à ajouter aux prochains envois. Ce livre de prière a été conçu spécialement pour les soldats au front. Une édition locale (#364) est disponible au Service d’information catholique pour les frères chevaliers, les anciens combattants et les familles militaires.


O N - TA RG E T R E C RU I T I N G

FOURNITURES C OF C

RENDRE PERSONNELLE LA TÂCHE DE RECRUTER • Messe en l’honneur du sacerdoce. • Déneiger pour les malades et les infirmes. •Petit déjeuner mensuel pour les frères chevaliers à la retraite. Voilà trois des 38 activités que le conseil St. Louis Demontfort 14553, d’Oak Lawn, Illinois, signale dans son pamphlet personnalisé pour le recrutement. Ces petits feuillets de 22 x 14 cm qui sont placés dans le vestibule de Des exemple des articles «personnalisés» pour le rel’église et là où ont lieu crutement du conseil 14553. des activités paroissiales donnent un aperçu aux candidats en puissance et à leurs toya, et le conseil espère pouvoir familles des œuvres et programmes du ajouter, moyennant l’autorisation du curé, une période d’adoration du conseil. « J’ai cru que c’était un moyen facile Saint Sacrement. Enfin, Montoya a dit que le conseil de répondre à la question que nous posent les gens : “Que font les Cheva- est en négociations avec des liers de Colomb?” », a dit l’ex grand marchands pour produire des crayonschevalier Hank Montoya, le grand annonce qui disent : « Papa, je te supchevalier fondateur du conseil 14553 plie de joindre l’Ordre des Chevaliers quand il a été établi il y a trois ans. de Colomb.» Le but est de donner ces « Cela renseigne les hommes au sujet crayons aux enfants de membres en du conseil et des activités qui pour- puissance, peut-être dans les écoles ou chez les groupes de jeunes. Montaya raient les intéresser. » Cette façon de faire semble efficace ajoute que plusieurs conseils de la réparce que le conseil a mérité le prix du gion ont manifesté de l’intérêt pour ce Conseil Étoile au cours des deux programme de crayons. Montaya s’est impliqué dans notre dernières années. Ces pamphlets font aussi partie de Ordre quand plusieurs Chevaliers sont la trousse que nous donnons aux venus dans sa paroisse avec la proposihommes qui manifeste de l’intérêt. tion de fonder un nouveau conseil. À Dans cette trousse nous ajoutons le ce temps, il travaillait déjà avec un formulaire 100 et les feuillets du con- groupe d’hommes de la paroisse qui seil suprême en matière de recrute- cherchaient le moyen de renforcir leur ment, en particulier ceux au sujet des vie de prière et de venir en aide à avantages de l’adhésion et le pro- l’Église. L’Ordre semblait tout désigné pour cela, et lui et 31 autres paroissiens gramme haut de gamme de l’Ordre. À ces pamphlets personnalisés nous ont fondé le nouveau conseil 11553. « Mon appartenance aux Chevaliers distribuons des invitations pour inviter les paroissiens à venir assister à de Colomb a été une partie intéressante notre service de la communion heb- de mon cheminement dans la foi. Cela domadaire du samedi qui suit la réci- a étoffé ma foi et m’a permis de faire des tation du chapelet. L’assiduité à ces choses pour guider mon prochain dans activités est prometteuse, dit Mon- le cheminement de sa foi.»

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OFFICIAL JAN. 1, 2011:

To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, CASE POSTALE 935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4 ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. COLUMBIA (ISSN 0010-1869) IS PUBLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2010 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED. PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. CANADIAN POSTMASTER — THIRD-CLASS POSTAGE IS PAID AT WINNIPEG, MB, PERMIT NO. 0100092699. PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 1473549. REGISTRATION NO. R104098900. RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS, 505 IROQUOIS SHORE ROAD #11, OAKVILLE ON L6H 2R3 PHILIPPINE S —FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA. SUBSCRIPTION RATES — IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS, $11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR. EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CURRENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS.

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JOIGNEZ LES AMIS DE L’ABBÉ MCGIVNEY Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

NOM ADDRESSE VILLE PROVINCE/PAYS CODE POSTAL Complétez le bulletinréponse et postez-le à : The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 065103326, USA Ou adhérer par Internet : www.fathermcgivney.org.

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A P P L I C AT I O N D E N O S D E G R É S

Unité LES MEMBRES du conseil Church of the Resurrection 11692, de Wichita, Kansas, s’affairent à la construction d’une maison de l’Habitat pour l’Humanité » pour une famille à revenus modiques. Les Chevaliers de Colomb sont entrés en partenariat avec le diocèse de Wichita et d’autres hommes d’affaires pour réunir les 60 000$ nécessaires pour la construction de cette maison. Le conseil a contribué plus de 200 heures de travail bénévole sur le chantier de construction.

Charité

Fraternité

Patriotisme

À LA DEMANDE du directeur de l’école Pope John Paul ll, les membres du conseil St. Scholastica 14485, de Lecanto, Floride, sont à l’œuvre pour remettre ensemble de l’équipement de terrain de jeux. Cet équipement a dû être déménagé sur un autre site parce que le terrain sur lequel il était sis était devenu instable, et les Chevaliers de Colomb ont accepté de le transférer ailleurs dans un endroit convenable. • Le conseil Our Lady of the Valley 6842, de Green Valley, Arizona, a collecté plus de 8,165 kg d’aliments pour la banque d’alimentation Green Valley. Depuis l’an 2000, les Chevaliers de Colomb ont collecté plus de 90,918 kg en denrées alimentaires pour les pauvres

RACHEL WALKER, la fille de Stewart E. Walker lll, du conseil St. Ignatius 11815, de Frederick, Maryland, donne un signe de satisfaction en utilisant une loupe électronique que le conseil a donné à Rachel, qui est affligée de faible vision et qui nécessite ce genre d’équipement pour lire et faire ses devoirs de classe. • Le conseil Galt 2184 de Cambridge, Ontario, a organisé un pèlerinage de deux jours à Rosa Mystical Chapel and House of Prayer d’Edmenston, New York. Au cours de la retraite, les frères chevaliers ont entendu la messe et ont entendu des incitations spirituelles.

LES MEMBRES du cercle Father Mychal Judge 4853, d’East Haven, Connecticut, et le groupe des jeunes de la paroisse Our Lady of Pompeii montrent des petits drapeaux américains qu’ils ont préparés pour les troupes qui sont en poste outre-mer. Les Écuyers et d’autres jeunes ont plié près de 200 de ces drapeaux de poche pour les insérer dans des enveloppes avec des cartons de prières.

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CHEVALIER S DE COLO MB

Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers à travers le monde ont la possibilité de faire une différence, que ce soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.

Après une prière collective, des membres du conseil Father Victor Tunkel 13724 à Baco, Luçon, ainsi que des catholiques locaux lâchent des ballons bleus et blancs en forme de rosaire. Les participants ont attaché une prière à chaque ballon espérant que les prières arriveraient au ciel.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE ENVOYÉES PAR COURRIEL À COLUMBIA@KOFC.ORG OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

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GARDER LA FO I VIVANTE

« L’EXEMPLE DES CHEVALIERS ME DONNE ESPOIR, EN TANT QUE PRÊTRE » Je consacre entièrement ma vie au Christ et à son Église au moyen de la prière, de l’obéissance et du célibat. La mission de prêcher l’Évangile est une imposante responsabilité ainsi qu’un privilège — et certainement pas une tâche facile, dans le monde moderne. En tant que prêtre nouvellement ordonné, je pense beaucoup à l’amour exprimé par mon père, un Chevalier de Colomb ainsi qu’un diacre permanent, à travers son service auprès de l’autel ainsi que de la communauté. L’exemple qu’il a constitué pour nous dans la famille, en tant qu’homme de prière et de charité, a également amené mon frère, aujourd’hui séminariste, à discerner sa propre vocation. Tout au long de mes années au séminaire, les Chevaliers m’ont appuyé spirituellement, fraternellement et financièrement. Leur force me donne espoir et leur courage modèle m’aide à affronter le monde d’aujourd’hui en n’ayant pas peur, comme disait si bien Jean-Paul II. À titre de Chevalier et d’actuel aumônier d’État du Minnesota, j’espère pouvoir encourager mes prochains à répondre à l’appel lancé par Dieu dans leurs vies. Peu importe la vocation, l’appel à servir, à prier et à faire preuve de générosité demeure. Tenez compte de ce que Dieu vous demande, puis trouvez le soutien dont vous avez besoin auprès de vos frères Chevaliers. PÈRE RYAN MORAVITZ Paroisse Blessed Sacrament Diocèse de Duluth, Minnesota

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

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