Columbia Janvier 2012

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CHEVALIER S DE CO LOMB

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COLUMBIA


LA

S TA B I L I T É

e n p ér i o de d ’ i nc er t it ud e

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A S S U R A N C E I N VA L I D I T É

S O I N S D E LO N G U E D U R É E

RENTES


C H E VA L I E R S D E C O LO M B

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janVier 2012 ♦ Volume 92 ♦ numéro 1

COLUMBIA articles

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Aimer sans restrictions Si prendre soin d’un enfant atteint du syndrome de Down engendre des défis, les familles touchées, en revanche, reçoivent des bénédictions inespérées. PAR COLLEEN ROULEAU

12 Conversions du cœur Des personnes converties au respect de la vie racontent comment les témoignages rendus dans la prière les ont soutirées de l’industrie de l’avortement. PAR CAROLEE MCGRATH

16 Nous formerons une famille Grâce à l’adoption et au traitement éthique de la fertilité, nous avions l’espoir de pouvoir accueillir le don d’être parents. PAR CARLOS GAMUNDI

22 Question de vie et de mort Le suicide assisté comme traitement médical échoue quand il s’agit de respecter les droits et la dignité des patients. PAR JASON NEGRI

24 À la défense de la vie, de l’amour et de la liberté La professeure Helen Alvaré examine la question de la liberté religieuse et l’incidence de l’expérience sociale des 50 dernières années qui a façonné l’opinion publique concernant la vie humaine et la sexualité. PAR ALTON PELOWSKI

Joseph Fahlman, diagnostiqué d’un syndrome de Down à sa naissance, s’amuse dans la maison familiale, en Saskatchewan. D’élever cet enfant et de constater la charge d’amour qu’il porte en lui a été la source d’une joie incommensurable pour ses parents. Voir l’article en page 8 pour en apprendre plus.

rubriques 3

Construire un monde meilleur Parce qu’elle entre en conflit avec la loi morale naturelle, la décision de la Cour suprême des États-Unis, Roe c. Wade, ne peut jamais tenue pour « réglée ». PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON

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Apprendre la foi, vivre la foi Le deuxième mystère du rosaire préfigure le salut que Jésus accorde par sa mort et sa résurrection. PAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME

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Nouvelles des Chevaliers Les députés d’État et aumôniers se rassemblent pour leur réunion semestrielle • Lancement du Degré patriotique en Pologne • Le Service d’information catholique lance une collection sur la nouvelle évangélisation

20 Culture de la vie

21 Des pères pour bien faire Étant donné l’importance des décisions de fin de vie, nous devrions tous avoir préparé un plan d’urgence. PAR KATHLEEN M. GALLAGHER

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Chevaliers à l’œuvre

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Application de nos degrés

Le mouvement pro-vie a besoin de personnes qui témoignent par leur action quotidienne et de leurs relations interpersonnelles. PAR ROBERT A. DESTRO

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La solution « Respect de la vie » DEPUIS LE 22 janvier 1973, le jour où la Cour suprême des États-Unis rendait le jugement Roe c. Wade rendant légal l’avortement à travers le pays, le nombre de victimes a dépassé les 50 millions. Le taux des avortements a varié au cours des années, c’est vrai, mais le nombre d’enfants à naître qui a succombé « par choix » continue d’être stupéfiant. Les données statistiques les plus récentes démontrent que, tant aux États-Unis qu’au Canada, la proportion des avortements se trouve à un avortement pour quatre naissances. Les statistiques sont encore plus étonnantes dans des endroits comme la ville de New York, où deux enfants sont tués par avortement pour tous les trois enfants qui naissent. Compte tenu de tout cela, même les gens en faveur de l’avortement manifestent un intérêt de pure forme pour en limiter le nombre. Après tout, il est devenu de plus en plus difficile de nier que l’avortement est un mal moral, depuis que la science (p. ex. la génétique) et la technologie (p. ex. l’échographie) démontrent clairement qu’un enfant à naître est un être humain bien vivant. Pourtant, même si les gens reconnaissent qu’un avortement est une tragédie, ils le perçoivent par contre comme un mal nécessaire. Il y a vingt ans, alors que les arguments juridiques en faveur de l’avortement s’avéraient de plus en plus boiteux, l’affaire Planned Parenthood c. Casey portée devant la Cour suprême des États-Unis a été l’occasion d’une révision des conclusions principales de Roe c. Wade. Le jugement 5-4 émis par la cour en 1992 justifiant la politique visant l’avortement sur demande contenait une observation remarquable : « Le règlement défini dans Roe limitant le pouvoir de l’État ne pouvait être répudié sans qu’il y ait injustice commise envers les personnes qui, pendant deux décennies de développements économiques et sociaux, ont entrepris des relations intimes et fait des choix qui

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définissent leurs visions d’elles-mêmes et de leurs rôles dans la société, en tenant compte de la disponibilité de l’avortement en cas d’échec de la contraception. » En d’autres termes, la cour a reconnu que la séparation de l’activité sexuelle, l’amour et la procréation que suppose la contraception entraîne un tel bouleversement de mentalité et de comportement au sein de la société, engendrant, comme conséquence logique, la perception d’un besoin de l’avortement. Il est donc ironique que la stratégie du gouvernement en vue de réduire le besoin endémique de grossesses non désirées et d’avortement se trouve à faire la promotion agressive d’un recours accru des contraceptifs (cf. page 24). La solution respectueuse de la vie ne pourrait être plus différente que celle-là. Aborder le problème à sa racine implique qu’on doive se former à penser autrement (par exemple, à reconnaître que chaque vie humaine est un don et que nous sommes créés pour le bien d’autres personnes) et à vivre autrement (en faisant siens les plus vulnérables de la société, en pratiquant la vertu de chasteté, et autres moyens encore). Ce numéro de Columbia souligne certains moyens utilisés de nos jours pour témoigner du caractère sacré de la vie; par exemple, élever des enfants ayant des besoins particuliers (cf. page 8) et laisser entrer des enfants dans leurs vies grâce à l’adoption (cf. page 16). Au fur et à mesure que les gens comprennent que la culture de la mort est caractérisée par la rupture, la confusion et les fausses promesses, nous devons y percevoir une occasion et un défi de bâtir une culture de la vie. En effet, c’est un défi, car le sentier de l’Évangile de la vie n’est pas celui de la moindre résistance. Par contre, c’est le sentier qui mène au bonheur et qui offre au monde une espérance nouvelle.♦ ALTON J. PELOWSKI DIRECTEUR DE RÉDACTION

COLUMBIA ÉDITEURS

Chevaliers de Colomb ________ ADMINISTRATEURS SUPRÊMES CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson AUMÔNIER SUPRÊME Mons. William E. Lori, S.T.D. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Dennis A. Savoie SECRÉTAIRE SUPRÊME Charles E. Maurer Jr. TRÉSORIER SUPRÊME Logan T. Ludwig AVOCAT SUPRÊME John A. Marrella ________ RÉDACTION DIRECTEUR DE RÉDACTION Alton J. Pelowski alton.pelowski@kofc.org RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Patrick Scalisi patrick.scalisi@kofc.org ASSISTANT À LA DIRECTION ARTISTIQUE ET ÉDITORIALE Brian Dowling brian.dowling@kofc.org ARTS GRAPHIQUES DESIGN Michelle McCleary

L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA

Knights of Columbus 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 TÉLÉCOPIEUR: 203.752.4109 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: kofc.org SERVICE Å LA CLIENTÈLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette à: Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670, New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par courriel à columbia@kofc.org ________ Copyright © 2011 Tous droits réservés ________ EN PAGE COUVERTURE Robert Fahlman et son fils Joseph ici photographiés dans leur maison de Prince Albert, en Saskatchewan, où Robert est membre du Conseil 9949 St. Michael’s.

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É D I TO R I A L


C O N S T RU I R E U N M O N D E M E I L L E U R

En défense de la justice Parce qu’elle entre en conflit avec la loi morale naturelle, la décision de la Cour suprême des États-Unis, Roe c. Wade, ne peut jamais tenue pour « réglée ». par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson EN JANVIER, nous notons près de quarante ans d’activités pour le respect de la vie en réponse à la décision infâme de la Cour suprême des États-Unis, intitulée Row c. Wade. Je suis fier que l’engagement que prennent les Chevaliers de Colomb à édifier une culture de la vie ait pris de plus en plus d’ampleur d’année en année. D’aucuns affirment que Roe c. Wade devrait être admise comme « loi réglée » et que les efforts tentés pour la restreindre ou la renverser devraient cesser. Cet argument a un certain attrait, puisque nos lois devraient être exprimées avec clarté et précision. Mais Roe c. Wade ne répond pas à ces exigences, car il existe un principe plus important que la clarté et la précision dans notre système judiciaire : la justice. Bien que le raisonnement judiciaire de la décision de la Cour suprême ait donné lieu à Roe c. Wade à de nombreux problèmes, le plus fondamental d’entre eux se trouve très bien illustré dans l’avis du juge Blackman voulant que : « Il ne nous revient pas de résoudre la difficile question du moment où commence la vie. » Quelle qu’ait éte l’opinion du juge Blackman en 1973, il est tout à fait faux de dire, en 2012, que l’avortement ne met pas fin à la vie d’un être humain en attente de naître. Étant donnée cette réalité, la question de l’avortement ne sera jamais réglée de droit aux ÉtatsUnis et doit un jour être annulée. Comme je l’ai écrit dans mon premier livre Une Civilisation de l’amour, notre position est semblable à celle qu’a dû affronter le mouvement des droits civiques après que la Cour suprême eut

décidé, en 1893, dans la cause Plessy v. Ferguson, voulant que le principe de « séparés mais égaux » puisse être constitutionnel. Cette décision a garanti l’établissement de l’odieux système de ségrégation de iure répandu presque partout aux États-Unis et qu’on a mis 58 ans à renverser. La décision de la Cour suprême dans la cause Plessy c. Ferguson avait une fausseté comme fondement — la cour a rejeté le fait évident qu’une séparation des deux races imposée par la loi « marquait » les Afro-américains « d’un insigne d’infériorité ». La cour ajoutait que si les Afro-américains estimaient que le principe de « séparés mais égaux » était dégradant et injuste, c’est qu’ils avaient choisi eux-mêmes « d’accoler un tel sens » à ces lois. Dans son opinión dissidente, le juge John Marshall Harlan soutenait que le point de vue de la cour n’était que pure fiction et que les gens n’en étaient pas dupes. On peut en dire autant de Roe c. Wade. Si nous tenons à notre détermination et notre engagement, ce jugement sera relégué un jour aux poubelles de l’histoire. Le jugement Roe c. Wade sera balayé du revers de la main un jour pour un autre motif, comme je le démontre dans mon dernier livre, Beyond a House Divided, le jugement n’a pas réussi à gagner l’appui du peuple états-unien, et ce, après quatre décennies. La plupart des États-Uniens désirent que certaines restrictions soient imposées à l’avortement, restrictions qui vont bien au-delà de celles prévues par jugement de la cour.

Il y a là une autre leçon à retenir provenant du mouvement des droits civiques. Le révérend Martin Luther King, jr n’a jamais hésité à rappeler au peuple des États-Unis leurs valeurs judéo-chrétiennes. Dans sa célèbre Lettre en provenance d’une prison de Birmingham, il table même sur la tradition catholique de la loi de la nature. Il écrit : « On peut se demander : « Comment peut-on préconiser d’enfreindre certaines lois et d’obéir à d’autres? » La réponse se trouve dans le fait qu’il existe deux types de lois : il y a des lois justes, et des lois injustes. Avec saint Augustin, je conviendrais que : « une loi injuste ne constitue même pas une loi ». Il poursuit : « Mais alors quelle différence existe-t-il entre les deux? On dit qu’une loi juste constitue un code humain qui s’accorde avec la loi morale, soit la loi de Dieu. Une loi injuste constitue un code qui se trouve en discorde avec la loi morale. En reprenant les termes de saint Thomas d’Aquin, une loi injuste est une loi humaine qui n’est pas enracinée dans la loi naturelle et éternelle. » Une loi « qui ne se trouve pas en harmonie avec la loi morale » ne peut jamais être tenue comme « réglée », pourvu qu’il y ait des hommes de conscience, des hommes de détermination et des hommes qui comprennent que notre nation sera jugée d’après le respect que nous accordons à chaque personne — même « aux plus petits parmi nous ». Vivat Jesus!

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Les noces de Cana Le deuxième mystère du rosaire préfigure le salut que Jésus accorde par sa mort et sa résurrection par l’évêque William E. Lori, Aumônier Suprême

UN JOUR, le cardinal James Hickey, ancien archevêque de Washington, a offert un banquet pour ses prêtres. Étant son prêtre-secrétaire, je devais m’assurer que de telles activités se déroulent comme dans l’huile. Après la prière d’ouverture, le cardinal désirait porter un toast, mais le vin n’était pas encore servi. M’appelant à sa table et, un ton d’urgence dans la voix, il montre ses invités et dit : « Ils n’ont pas de vin. » Je réponds avec désinvolture : « Que voulez-vous que je fasse? Mon heure n’est pas encore venue. » Ce à quoi il répond : « Faites tout ce que je vous dirai. » Si un tel retard au repas du cardinal a pu être pénible, imaginez l’embarras qu’a produit chez les jeunes mariés de l’Évangile de Jean quand ils se sont rendu compte que le vin allait manquer durant leur repas de noces. À cette époque, les festins de noces duraient parfois jusqu’à dix jours, et le vin constituait l’un des éléments importants de la fête. Heureusement, pour le couple de la parabole, Marie, ainsi que Jésus et ses disciples se trouvent parmi les invités. Compatissant devant le sort de ce couple, Marie demande à son fils de les secourir, comme elle le fait si souvent pour nous. D’abord, Jésus semblait hésiter à se mêler de cette affaire. Il dit à Marie : « Femme, que me veux-tu? » Et il ajoute : « Mon heure n’est pas encore venue » (Jn 2, 4). Se souvenant pourtant des signes et des prodiges qui se sont produits lors de la venue de Jésus 4 ♦ COLUMBIA ♦

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dans le monde, Marie se fait persistante. Elle conseille vivement à son fils de révéler un peu de sa gloire en anticipation de son « heure » — c’est-àdire, l’heure du salut dans sa mort et sa résurrection. Marie n’attend pas que Jésus réponde, mais les charge de « faire tout ce qu’il vous dira » (Jn, 2, 4). Les serveurs firent comme il avait dit, remplissant six grosses jarres en pierre avec de l’eau, que Jésus, ensuite, transforma en vin. SA GLOIRE RÉVÉLÉE Dans la narration des noces de Cana, l’ardente intercession de Marie est vraiment claire. Chaque fois que nous demandons à Marie de « prier pour nous, pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort », nous convenons de la puissance de ses prières. Toutefois, les détails de ce récit évangélique faisant état des premiers « signes » révélés par Jésus ont une portée encore plus profonde sur notre vie de prière et de sainteté. En changeant l’eau en vin, Jésus « manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. » En disant le chapelet, nous notons que ce signe est un « mystère » — un événement réel au cours duquel une part de la gloire cachée de Dieu se montre à la lumière. Jésus réalise ce miracle non seulement pour secourir les nouveaux mariés dans leur détresse, mais aussi pour révéler la gloire de l’amour du don de soi qu’il partage de toute éternité avec le Père et l’Esprit Saint.

Le miracle à Cana préfigure le vin qui deviendra le sang de la nouvelle et éternelle alliance répandu pour la rémission des péchés (Mt 16, 28). Le miracle nous rappelle également des paroles que Jésus prononcerait à la Dernière Cène après l’institution de l’Eucharistie. « Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je boirai un vin nouveau dans le royaume de Dieu. » (Mc 14, 25) — c’est-à-dire, jusqu’à ce qu’il soit ressuscité des morts, déclaration qui nous mène à un autre indice qui révèle le sens de ce récit évangélique. En effet, Jean nous assure que le miracle s’est produit « le troisième jour » — ce qui nous rappelle notre profession de foi en la résurrection. Le miracle à Cana anticipe les remarques de saint Paul affirmant que la mort et la résurrection vraiment sont vraiment représentées dans l’Eucharistie : « Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne » (1Co 11, 26). On découvre également une autre connotation eucharistique dans le miracle de Cana, c’est l’abondance même de vin. Chacune des six jarres d’eau, utilisées pour les ablutions cérémonielles juives, contenait un peu plus de cent litres. Cela préfigure le moment où Jésus prendra les quelques


APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

pains qu’on lui offre et en produira une nourriture en abondance — plus qu’il en suffit pour rassasier les foules affamées qui s’étaient réunies pour l’entendre. » LE BANQUET DES NOCES ÉTERNELLES Il convient de noter que Jésus a manifesté sa gloire à l’occasion d’un banquet de noces. Dans les évangiles de Matthieu (22, 1-14) et de Luc (14, 15-24), nous retrouvons la parabole d’un banquet de noces d’un roi. Beaucoup des invités ont refusé d’y participer, comme ces nombreuses personnes qui sont invitées à l’Eucha-

INTENTIONS DU

ristie chaque dimanche et qui s’en absentent. Dans sa lettre aux Éphésiens, saint Paul saisit le sens du miracle de Cana, ainsi que les autres allusions que Jésus fait à des festins de noces (cf. : Ep 5, 21-32). Paul présente le mariage comme une manière fondamentale de comprendre la relation du Christ avec son Église : le marié c’est le Christ et la mariée c’est l’Église. Le Christ se donne lui-même d’un amour total et sacrificiel à son Église : le marié, c’est le Christ, et la mariée, son Église. D’un amour sacrificiel, le Christ se livre tout entier à son Église, suscitant de nous, son peuple, une réponse

d’adoration amoureuse et de sainteté de vie issue de sa grâce. La relation du Christ à son Église nous aide également à comprendre le mariage dans le plan de Dieu. En effet, le mariage chrétien devient le symbole de l’amour de Jésus pour son Église et, dans un certain sens, rend présent cet amour dans le monde. Finalement, le miracle nous oriente vers le banquet pascal des noces du ciel, où le Christ, crucifié et ressuscité des morts, est glorifié à la droite du Père. C’est là que les anges et les saints se réjouissent, non pas de vin de ce monde, mais du vin nouveau de la vie et de l’amour même de Dieu.♦

L ’ H O M M E C AT H O L I QU E D U M O I S

S A I N T- P È R E

Offertes en solidarité avec le pape Benoît XVI GÉNÉRALE : Pour que les victimes des catastrophes naturelles reçoivent le soutien spirituel et matériel nécessaire afin de reconstruire leur vie.

PoPe: CnS photo/Paul Haring — PeYTon: CnS photo/Family Theater Productions

MISSIONNAIRE : Pour que l’engagement des chrétiens en faveur de la paix soit l’occasion de témoigner du nom du Christ à tous les hommes de bonne volonté.

Le père Patrick Peyton, c.s.c. (1909-1992) PATRICK PEYTON est né dans la région ouest de l’Irlande, le sixième de neuf enfants, dans une famille demeurant dans une petite cabane située sur une terre rocheuse de 56658 m2. Il travaillait pour aider sa famille à arriver à vivre et s’agenouillait tous les soirs alors que son père faisait dire le chapelet. Au cours de son adolescence, l’économie de l’Irlande l’oblige de chercher ailleurs des moyens de survivre. En 1928, il immigre aux États-Unis avec un de ses frères, et s’installe à Scranton, en Pennsylvanie. L’année suivante, les frères ont fait la connaissance de prêtres de la Congrégation de Sainte-Croix et, en 1932, ils entrent au séminaire de la congrégation. Après son ordination, en 1941, le père Peyton est nommé à Albany, dans l’état de New York. Pendant son séjour, il fonde les Holy Cross Family Ministries (Ministères de la famille de Sainte-Croix) et il se met à écrire aux évêques, aux laïques et même à des non-catholiques, leur demandant de dire le chapelet. L’ardent soutien des émissions radiophoniques et des retraites faisant la promotion du chapelet incite le père Peyton

à produire la récitation du chapelet sur le réseau radiophonique national. Le père Peyton finit par être connu sous le titre de « Père du chapelet » et a rendu populaire le dicton : « The Family that prays together stays together » (La Famille qui prie ensemble reste ensemble). Les Chevaliers de Colomb ont été de proches collaborateurs du père Peyton au cours des décennies et, en 1956, lui ont conféré le premier Quatrième Degré honoraire de l’Ordre. Le père Peyton est décédé en 1992, et la cause de sa canonisation a été lancée en 2001.♦ JANVIER 2012

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N O U V E L L E S D E S C H E VA L I E R S

Les députés d’État et aumôniers se rassemblent pour leur réunion semestrielle LES DÉPUTÉS D’ÉTAT représentant les 72 juridictions de l’Ordre se sont rassemblés du 17 au 20 novembre dernier à Nashville, au Tennessee, pour leur réunion semestrielle. Tout au long de la rencontre — où il y a eu des messes concélébrées, des conférences, des ateliers et des forums d’échanges — ces leaders des C de C se sont demandés comment faire croître le nombre de membres tout en retenant mieux ces derniers ; ils ont également mis l’accent sur l’importance sans cesse renouvelée des activités caritatives. Tout comme des secrétaires d’État avaient été conviés à leur précédente réunion de juin, au cours de laquelle avaient été vantés le travail d’équipe et la collaboration à l’échelle du Conseil d’État, les députés d’État ont fait coïncider leur réunion de novembre avec le rassemblement de plus de 50 aumôniers d’État. Cette fois, l’importance du développement spirituel de tous les Chevaliers, partout dans le monde, a été mise en relief. Le 17 novembre, le Chevalier suprême Carl A. Anderson a livré un important discours devant les députés d’État et les aumôniers d’État, à propos de la mission de l’Ordre et de la capacité de celui-ci à renforcer la vie de l’Église. Il a indiqué qu’un synode des évêques sur la nouvelle évangélisation allait avoir lieu en octobre 2012, marquant ainsi le début de l’Année de la foi annoncée par le pape Benoît XVI. « Si nous devons effectivement former le puissant bras droit de l’Église, a dit Carl A. Anderson, alors nous devons être au centre de l’Année de la foi et de cette nouvelle évangélisation. » Le Chevalier suprême a ensuite fait valoir que les Chevaliers de Colomb se sont toujours montrés « solidaires de nos prêtres », et que les Conseils devraient s’employer à devenir « pleinement intégrés » à la vie de leurs paroisses et aux communautés catholiques. Selon Carl Anderson, bien que l’Ordre, en beaucoup d’endroits, soit surtout connu pour ses activités so-

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Le 18 novembre dernier, le Chevalier suprême Carl A. Anderson a pris la parole devant les députés d’État et les aumôniers d’État, réunis pour une séance commune dans le cadre de leur rencontre semestrielle, à Nashville, au Tennessee. ciales, les Conseils devraient également être au centre des activités caritatives et spirituelles. Là où la communauté catholique est active, les Chevaliers de Colomb doivent être actifs », a-t-il ajouté. Le Chevalier suprême a mentionné plusieurs belles réalisations de l’Ordre, parmi lesquelles ses programmes d’assurances, son inlassable bénévolat et ses dons de charité. « Or le fondement de tout cela, c’est la vigueur spirituelle. » En conclusion, il a identifié les trois piliers qui sont au cœur de la mission de l’Ordre : l’Eucharistie, la dévotion à Marie et l’engagement à promouvoir la culture de la vie. De leur côté, les aumôniers réunis sous la houlette de l’Aumônier suprême et évêque William E. Lori, de Bridgeport, au Connecticut, ainsi que du père augustinien John P. Grace, directeur des programmes et du développement auprès

des aumôniers, se sont attardés à la formation spirituelle et catéchétique au sein de l’Ordre. Prenant la parole à plusieurs occasions, l’évêque Lori a parlé du sens que revêtent l’Année de la foi et le synode sur la nouvelle évangélisation. Il s’est également attaché à décrire le travail accompli par le nouveau Comité ad hoc des évêques américains sur la liberté religieuse, qu’il préside. Lors d’une séance commune réunissant tant les députés d’État que les aumôniers d’État, le 18 novembre, l’évêque Lori a expliqué que ces dernières années, « on avait constaté que plusieurs de nos frères Chevaliers cherchaient à aller plus « loin » — de manière à être mieux outillés pour pratiquer leur foi, vivre leur vocation, développer leur relation avec le Christ, et à mieux savoir comment vivre leur foi ainsi que la défendre sur la place publique. »♦


N O U V E L L E S D E S C H E VA L I E R S

Le Service d’information catholique lance une collection sur la nouvelle évangélisation LE SERVICE D’INFORMATION catholique (SIC) — une filiale des Chevaliers de Colomb qui produit des livrets catholiques ainsi que du contenu en ligne — a récemment annoncé le lancement d’une collection inédite sur la nouvelle évangélisation. La collection comprendra du contenu diffusé en ligne ainsi que des livrets traitant d’enjeux liés à l’évangélisation dans la culture moderne — une idée lancée à l’origine par le pape Paul VI, qui a appelé à « une nouvelle ère d’évangélisation » dans son exhortation apostolique de 1975, Evangelium Nuntiandi. La nouvelle collection s’inspire pour l’essentiel de discussions menées par le Bienheureux Jean-Paul II et le pape Benoît XVI sur la nouvelle évangélisation. Jean-Paul II a inventé le terme de « nouvelle évangélisation » au début de son pontificat, en 1979, alors qu’il était en Pologne. Au cours des 25 années qui

suivirent, il reprit régulièrement ce thème tant dans ses discours que dans ses écrits. Son successeur, Benoît XVI, a continué à prendre fait et cause pour cette idée. « Le pape Benoît XVI a fait de la nouvelle évangélisation une priorité », a indiqué le Chevalier suprême Carl A. Anderson. « Au cours de la prochaine année, l’Église va explorer plus avant la nouvelle évangélisation lors du synode des évêques, et demander à tous les catholiques de vivre cette nouvelle évangélisation au sein de leur propre existence, alors que ce sera l’Année de la foi. Nous espérons que cette nouvelle série de documents du SIC aidera les catholiques à mieux connaître leur foi, de manière à pouvoir ainsi participer de première main à la mission poursuivie par l’Église. » Michelle Borras, Ph. D., la nouvelle directrice du Service d’information catholique, agira à titre d’éditrice pour la

Lancement du Degré patriotique en Pologne

Légende la photo : L’ex-Maître suprême Joseph P. Schultz (à gauche) et le Maître suprême Dennis J. Stoddard (à droite) en compagnie du Député d’État de Pologne et Maître du Degré patriotique en Pologne, Krzysztof Orzechowski, après la cérémonie d’exemplification du 11 novembre dernier. Ce dernier tient un coffret contenant des épinglettes représentant le Degré patriotique dans chacun des cinq pays concernés.

nouvelle collection. Le SIC publie actuellement plus de 75 livrets répartis en deux séries, dont plusieurs sont aussi disponibles en podcast ainsi qu’en PDF. Les livrets couvrent plusieurs aspects de la foi catholique. Depuis plus de 60 ans, le SIC a imprimé et distribué des millions de livrets, et des milliers de gens ont suivi ses cours de catéchèse. Son audience s’est étendue ces dernières années avec des traductions en français, en espagnol et en polonais de plusieurs de ses documents. Aujourd’hui, le Service poursuit la tradition d’évangélisation de l’Ordre en offrant à faible coût des publications catholiques au grand public, de même qu’au profit des paroisses, écoles, maisons de retraite, installations militaires, établissements correctionnels, administrations et personnel médical. Pour en savoir plus, aller à l’adresse kofc.org/fr/cis.♦

LES CHEVALIERS POLONAIS ont tenu la première exemplification du Degré patriotique le 11 novembre dernier, jour de la fête nationale de leur indépendance. En plus des 24 candidats qui ont participé à la cérémonie, assistaient à l’événement le Maître suprême Dennis J. Stoddard, le Député d’État de la Pologne et Maître du Degré patriotique en Pologne, Krzysztof Orzechowski, ainsi que l’ex-Maître suprême Joseph P. Schultz. Le cardinal émérite Franciszek Macharski, de Cracovie, a célébré la messe avant la cérémonie, laquelle s’est déroulée au sanctuaire de la Divine Miséricorde, à Cracovie-Lagiewniki. L’Ordre s’est étendu à la Pologne dès 2006, mais jusqu’à aujourd’hui, les membres ne pouvaient aller au-delà du Troisième Degré. Le Degré patriotique, communément appelé le Quatrième Degré et qui a été établi pour la première fois à New York en 1900, s’est ensuite peu à peu étendu aux autres juridictions, au cours du demi-siècle suivant. Des Degrés patriotiques ont ainsi été lancés au Canada dès 1907, au Mexique en 1918 et aux Philippines en 1949.♦

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Si prendre soin d’un enfant atteint du syndrome de Down engendre des défis, les familles touchées, en revanche, reçoivent des bénédictions inespérées par Colleen Rouleau

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voir la neige tomber à gros flocons, Joseph John Paul Fahlman, 7 ans, n’a qu’une envie : aller faire de la traîne sauvage, immédiatement. Autrement, il adore passer du temps avec les animaux sur la propriété familiale située à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Prince Albert, en Saskatchewan. Le jeune Joseph a un sourire irrésistible et il aime jouer aux jeux vidéo, lire et enfourcher sa bicyclette. Il a, par ailleurs, amené ses parents à connaître de près les joies et les difficultés liées au fait d’élever un enfant atteint du syndrome de Down. Aussi connue sous le nom de trisomie 21, cette condition génétique est causée par la présence d’un chromosome en trop, qui engendre des particularités tant physiques que mentales. Theresa, infirmière diplômée, avait 43 ans lorsqu’elle apprit qu’elle était enceinte de Joseph, le septième enfant du couple. Bien que surpris, mari et femme accueillirent la nouvelle avec bonheur, d’autant qu’une échographie de routine ne permit de déceler aucune anomalie. Durant la grossesse, les Fahlman décidèrent de ne pas chercher à connaître le sexe de l’enfant. Et ils furent aux anges lorsqu’un garçon se présenta avec trois semaines d’avance — presque sur le coup de minuit, le 1er janvier 2005 — et put alors prétendre au titre de l’un des premiers bébés de l’année du centenaire de cette province. Bien que le travail et l’accouchement lui-même se soient déroulés normalement, Robert Fahlman nourrissait une certaine appréhension. « Je sentais que quelque chose allait nous arriver », se souvient le principal intéressé, membre du Conseil 9949 St. Michael’s, à Prince Albert. Peu après la naissance de Joseph, l’équipe médicale le mit sous oxygène et l’emporta à l’écart. Tandis que Theresa récupérait, le médecin apprit aux parents que leur enfant était atteint du syndrome de Down. Robert et elle, sur le coup, furent dévastés.

Ci-contre : Joseph Fahlman dévale une côte près de chez lui à Prince Albert, en Saskatchewan, sous le regard protecteur de son père et de son frère. Ci-dessus : Joseph et son frère aîné, Isaac, en train de faire de la lecture dans le salon familial. • Les Fahlman partent pour une randonnée dans les bois, près de leur maison. JANVIER 2012

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L’ÉCOLE DE LA SOUFFRANCE Steve et Donatella Brown, de Silver Spring, au Maryland, ont vécu une expérience semblable avec leur quatrième enfant, Carlo. En décembre 2001, plusieurs jours après sa naissance, Carlo fut diagnostiqué trisomique. Il respirait avec difficulté, si bien que les Brown durent passer les deux premières semaines à faire la navette entre la maison et l’unité de soins néonataux. « C’était quelque chose de tout à fait nouveau pour moi », raconte Donatella, qui n’a jamais connu personne qui ait eu à vivre avec cette condition. « S’il avait fallu qu’on établisse ce diagnostic avant la naissance, cela aurait signifié de longs mois d’appréhension, à jongler avec toutes sortes d’idées préconçues. Or le fait de le découvrir après la naissance m’a amenée à considérer quelqu’un de réel, une personne, là en face de moi. Et qui avait les mêmes besoins que chacun de mes autres enfants : manger, dormir, faire changer les couches. Je devais m’en occuper de manière très concrète. » Avec le recul, Theresa Fahlman dit pour sa part ne pas avoir été si surprise que Joseph ait été atteint du syndrome de Down. Sa grossesse avait en effet été un peu différente de ses précédentes, en ce sens que le bébé avait moins bougé dans son ventre. Les Fahlman ont appris depuis que les enfants atteints du syndrome ont moins de vigueur musculaire. Joseph est demeuré sous oxygène deux semaines durant, à l’hôpital — un contretemps stressant pour sa famille, préoccupée par sa santé. « Sauf que le fait d’avoir accueilli Joseph le jour de la solennité de Marie Sainte Mère de Dieu m’a rassurée », dit Theresa à propos de cette naissance survenue un 1er janvier. « Je savais que Dieu allait prendre soin de nous. » Alors que Joseph éprouvait encore des problèmes de santé, spécialement au cours de sa première année, Theresa a eu la chance de vivre plusieurs épisodes de consolation. Lors d’un séjour à l’hôpital en mars 2005, elle vit à la télévision un reportage sur la souffrance éprouvée par le pape Jean-Paul II durant les derniers jours de son existence. « Tandis que j’étais allongée près de Joseph, j’ai prié pour le Saint-Père. Je me suis dit : « S’il peut surmonter toute cette douleur, alors nous aussi nous le pouvons. » Un soir, avant que Joseph ne subisse une autre batterie de

Ci-contre : Joseph adore chercher les œufs pondus par les poules de la famille Fahlman. 10 ♦ C O L U M B I A ♦

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tests, Theresa ouvrit un livret de méditations tout en tenant son enfant de son autre bras. Elle y lut notamment ceci : « Joseph, fils de Jacob, a vu sa foi raffermie à travers l’école de la souffrance. » Aujourd’hui, en réfléchissant sur ce moment, elle dit : « Dieu veille toujours sur nous. Ce n’est pas facile, mais il nous donne la grâce. » L’équipe de pédiatres qui prenait soin de Joseph a été formidable, mais les médecins n’ont pu identifier la cause de tous ses maux, en particulier ses problèmes de respiration durant son sommeil. Après des mois d’évaluation, on découvrit qu’il souffrait de reflux gastrique ; un tube d’alimentation fut donc inséré directement dans son petit intestin. Il le conserva, ainsi que le tube d’oxygène, presque jusqu’à l’âge de un an. À peu près au même moment où on retira enfin les tubes de Joseph, la papeterie où son père travaillait fermait ses portes. Theresa dut donc retourner travailler à plein temps. Mais pour Robert, la mauvaise nouvelle s’avéra en fin de compte une bénédiction. « Je devenais celui qui allait prendre soin de Joseph à plein temps, dit-il. C’est grâce à cela si aujourd’hui je suis si près de lui, parce que j’ai vécu plein de choses avec lui. » SOUS UN NOUVEL ÉCLAIRAGE Les Fahlman ont appris de nouveaux talents, en prenant soin de Joseph. Et puisque leurs attentes ont changé, chaque événement marquant revêt une importance capitale. Rien n’est tenu pour acquis. Aujourd’hui, Joseph aime bien participer au programme Fundamentals, parrainé par les Olympiques spéciaux, qui encourage les enfants à s’amuser en bougeant. L’hiver dernier, son père Robert s’est lui-même engagé auprès des Olympiques spéciaux, aidant le Conseil 9949 à aménager une large piste de raquette en vue d’une compétition. D’autres Chevaliers se sont également portés bénévoles. « Joseph nous a appris à ralentir la cadence et à voir les choses sous un autre angle, une nouvelle lumière. Il aura appris à chacun autour à exprimer tout son potentiel », ajoute le père. De la même façon, Donatella Brown voit maintenant clairement à quel point son fils Carlo, maintenant en troisième année du primaire, a le don d’élargir le cœur de ceux qui l’entourent. « Sa présence m’a fait comprendre que la valeur de votre vie ne dépend de ce que vous faites, mais plutôt de ce que vous êtes », dit-elle. En tant qu’enseignante en mathématiques à temps partiel, Donatella estime que la vie avec Carlo a aussi eu un impact sur la manière dont elle voit ses étudiants. « Leur vie est positive

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« Ça a été très difficile pour nous deux, dit Robert. Il n’empêche qu’en même temps, malgré l’adversité, Joseph a été accepté — sans restriction. »


quelle que soit leur condition. Ils sont tous précieux en euxmêmes, quoi qu’ils arrivent à faire ou réaliser. » Depuis la naissance de Carlo, les Brown ont eu la chance de voir naître deux autres enfants, Michael et Anna-Maria. « Avec l’arrivée des deux derniers, Carlo est un peu à la traîne, si on peut dire, explique Donatella. Mais ce frère et cette sœur plus jeunes sont des compagnons de jeu, ils représentent une bénédiction à tous points de vue. Carlo a ces deux petits amis qui le stimulent et l’incitent à progresser. » Certains des amis du couple Brown ont aussi eu des enfants atteints du syndrome de Down, depuis, et le fait de connaître Carlo leur a facilité les choses, dit Donatella. Et les Brown reconnaissent eux-mêmes qu’en dépit des difficultés associées à la venue au monde d’un enfant avec des besoins spéciaux, ils ont connu leur lot de bénédictions. « Quand je perds patience avec Carlo, quelqu’un d’autre dans

la famille prend le relais et recommence du début avec lui, dit Donatella. Il se lie très facilement aux gens. Carlo demande énormément, mais il donne aussi énormément. » Les Fahlman ont eux aussi noté que Joseph était animé par un extraordinaire désir d’aimer. « Au début il est un peu gêné, mais dès qu’il vous connaît, il vous aime, raconte sa mère. Il a consolidé en nous tout ce que nous avons toujours estimé être important. » Son mari Robert ajoute que la bonne humeur et l’amour inconditionnel de son fils avaient suscité en lui une plus grande passion pour la vie. « Joseph est tout simplement le petit bonhomme le plus heureux qui soit. Il nous a tellement donné de cette joie. C’est difficile à décrire, conclut le père, ce qui n’empêche pas que chaque matin, j’ai très hâte de le voir ! »♦ COLLEEN ROULEAU écrit depuis Edmonton, en Alberta

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LA SCIENCE AU SERVICE DE LA VIE : LE DR JÉRÔME LEJEUNE EN 1958, ALORS que le champ de la recherche génétique en était à ses balbutiements, un jeune médecin chercheur de Paris, nommé Jérôme Lejeune, fit une importante découverte. En examinant sur des échantillons les 21 paires de chromosomes qui déterminent notre hérédité, il découvre que sur la 21e de certains, il y a en a trois et non seulement deux — une trisomie. À l’époque, ce qu’on appelle aujourd’hui communément le syndrome de Down était considéré comme une tare puisqu’attribué erronément à la syphilis qu’aurait eue la mère. Les recherches de Lejeune ont confirmé son intuition, à savoir que la condition était plutôt d’origine génétique ; il donna le nom de trisomie 21 à cette cause. Conscient que la science doit être au service de la vie, Jérôme Lejeune a ensuite consacré toute sa carrière à protéger ces « très chers petits », comme il les appelait. Il parcourut le monde, à la défense de ces derniers aux prises avec des difficultés physiques et intellectuelles. Un jour, il fit même un rapide aller-retour Paris-Tennessee afin de témoigner en cour de l’évidence scientifique voulant que la vie commence dès la conception. La découverte du Dr Lejeune a cependant eu une conséquence sombre et inattendue : de nos jours, les tests génétiques prénataux conduisent en effet à un taux d’avortement de 92 pour cent des fœtus diagnostiqués avec le syndrome de Down. Cette réalité amena

Jérôme Lejeune à défendre la vie avec encore plus d’acharnement. Grâce à son œuvre, il se rapprocha du pape Jean-Paul II, qui le nomma en 1981 à l’Académie pontificale des sciences. Le Saint-Père le fit par la suite premier président de l’Académie pontificale pour la vie. C’était en 1994, l’année de la mort du Dr Lejeune. Clara Lejeune-Gaymard, la fille de ce dernier, a rédigé une biographie intitulée La vie est un bonheur, Jérôme Lejeune, mon père, dans laquelle elle raconte l’amour de son père pour la vie. Sur le point de rendre l’âme, celui-ci a dit à ses enfants réunis autour de lui : « Si je devais vous laisser avec un seul message, le plus important, ce serait

celui-ci : Nous sommes entre les mains de Dieu. » La cause pour la canonisation de Jérôme Lejeune s’est ouverte le 28 juin 2007. L’héritage de ce pionnier est préservé aujourd’hui grâce à la Fondation Jérôme Lejeune, instituée en France en 1996. Depuis sa création, la fondation a financé à hauteur de quelque 21 millions $ la recherche sur le syndrome de Down. L’organisme est unique en ce qu’il combine les soins, la défense et la recherche au profit de ceux et celles qui souffrent de trisomie 21. Un fort pourcentage des personnes atteintes a des problèmes cardiaques, et plusieurs vivent des épisodes de démence en vieillissant ; cela dit, les causes exactes derrière ces troubles ne sont pas bien connues. « On compte environ 400 000 personnes atteintes du syndrome de Down uniquement en Amérique du Nord », indique Jean-Marc Guilloux, directeur général de la nouvellement instituée Fondation Jérôme Lejeune USA. « Pourtant, parce que tant de bébés ainsi diagnostiqués sont avortés, les chercheurs ne sont pas du tout enclins à consacrer temps et argent afin de mieux comprendre cette anomalie », ajoute JeanMarc Guilloux, membre du Conseil 7877 Father Widmer, à Stafford, en Virginie. En comblant l’écart au profit de la recherche scientifique, l’antenne américaine de la Fondation vise à améliorer la qualité de vie des personnes atteintes du syndrome de Down. Pour en savoir plus, visitez le site lejeuneusa.org. — Colleen Rouleau JANVIER 2012

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CONVERSIONS DU CŒUR Des personnes converties au respect de la vie racontent comment les témoignages rendus dans la prière les ont soutirées de l’industrie de l’avortement par Carolee McGrath

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u début des années 1980, le docteur Anthony Levatino pensait que l’avortement faisait tout simplement partie de son boulot. Il calcule qu’en cinq ans il a avorté 1 200 enfants. À la faculté de médecine, observe-t-il, les médecins apprennent rapidement à compartimenter certains aspects de leur profession. « Vous êtes placé devant un cadavre, remarque-t-il, vous devez le disséquer. Imaginez-vous qu’il n’y a pas d’émotions associées à cette tâche? Vous apprenez à les mettre de côté, et vous fonctionnez. » Pourtant le 23 juin 1984, il s’est produit un événement qui a changé la perspective de Levatino. C'est alors que sa fille de cinq ans s’est précipitée dans la rue pour protéger son jeune frère et fut tuée par une auto. Levatino s’est fait une raison de la mort de sa fille du mieux qu’il a pu, en prenant quelques semaines de congé. Mais cette fois, le profond chagrin qu’il ressentait de sa perte lui a fait prendre une tout autre perspective en apercevant les restes d’un enfant à naître. « Soudain, je ne me trouvais plus devant le merveilleux droit au choix de la patiente, se souvient-il. Tout ce que je voyais c’est le fils ou la fille de parents. » En moins de huit mois de la mort de Heather, Levatino a cessé de faire des avortements. « Un changement s’était produit en moi que je ne pouvais plus repousser, avoue-t-il. Dès que, en fin de compte, vous prenez conscience que tuer un bébé après vingt semaines de gestation, c’est un mal, alors en peu de temps vous vous comprenez que tuer un bébé, c’est un mal, quelle que soit sa taille. » LA DÉCOUVERTE DE LA VÉRITÉ Depuis la décision Roe c. Wade (de la Cour suprême des ÉtatsUnis accordant libre cours à l’avortement dans ce pays), il y a un certain nombre de conversions remarquables d’anciens avorteurs et de travailleurs de la santé — parmi lesquels le docteur Bernard Nathanson, qui, en 1973, avait joué un rôle-clé dans la légalisation de l'avortement aux États-Unis. Cette année-là, ayant été témoin d’un avortement guidé par ultrason, Nathanson a totalement remis en cause son point de vue. Par la suite, il s’est converti au catholicisme et fut un défenseur passionné de la vie, jusqu’à sa mort en février dernier. Abby Johnson, ancienne directrice des installations de Planned Parenthood de Bryan/College Station, au Texas, a aussi fait les manchettes en abandonnant son poste en 2009, au cours d’une campagne de quarante jours de prières pour la vie. Il y a aussi d’autres histoires moins bien connues, parmi les12 ♦ C O L U M B I A ♦

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quelles celle de Catherine Adair. Ancienne assistante médicale dans un centre d’avortement de Boston, Adair avoue que quelqu’un devait prier pour sa conversion. Elle finit par reconnaître que, à la fin de son adolescence, elle s’était éloignée de l’Église catholique et qu’elle avait arrêté de fréquenter l’Eucharistie après sa confirmation. Quand elle est devenue enceinte à l’université, elle est allée chercher de l’aide auprès de sa mère. « J’avais peur de le dire à ma mère, se souvient-elle. Et quand je me suis décidée, elle m'a dit : « Ne t’en fais pas. Nous pouvons prendre un rendez-vous pour un avortement. » Et c’est ce qu’elle a fait. « Dans mon monde à moi, on s’attendait à ce que je termine mes études et que j’entreprenne une carrière, dit Adair. Je ne pouvais pas prendre à charge un bébé. Je pensais qu’un avortement allait tout régler. » Après ses études, en 1996, elle fait une demande d’emploi chez Planned Parenthood (Parenté planifiée). « Je considérais que c’était un organisme féministe progressiste. Je pensais qu’il m’irait comme un gant », explique-t-elle. Adair y travaillera pendant un an comme commis de bureau, prenant des rendez-vous pour des avortements. Ensuite, elle a suivi une formation de conseillère et plus tard d’assistante médicale. Entre autres, explique-t-elle, je devais nettoyer les salles d’examen et d’intervention entre les rendez-vous. Un jour surtout vient encore la hanter. On l’envoya faire le ménage dans une chambre où il y avait eu un avortement de troisième trimestre. En plus du parquet éclaboussé de sang comme d’habitude, elle aperçut sur la table un bocal contenant des parties de corps minuscules. « J’ai figé sur place, n’étant pas sure de bien voir ce que je voyais, note-t-elle. Je me souviens que je suis de la chambre en reculant et que j’en ai eu l’estomac bouleversé. » Adair n’a pas abandonné son emploi sur-le-champ, parce qu’elle ne savait pas où donner de la tête. Elle est plutôt retournée au travail le lendemain et le surlendemain. Toutefois, comme elle se sentait de plus en plus malheureuse, elle a quitté son poste à Planned Parenthood (Parenté planifiée) et s’est inscrite à des études supérieures en vue de devenir enseignante. En 1998, elle a épousé son petit ami universitaire et a entrepris de fonder une famille. Pourtant, au fur et à mesure que passait le temps, elle avait le sentiment que quelque chose — ou quelqu’un — lui manquait dans la vie. Adair et son mari se sont mis à chercher une église, en participant à divers types de célébrations pour entrer finalement dans une église catholique de Fitchburg, au Massachusetts, en 2006.


Photo by robert Schoen

Catherine Adair, autrefois assistante médicale dans une clinique d’avortement de Boston, a quitté son travail dans les années 1990 pour joindre le mouvement pro-vie. On la voit ici avec sa fille dans leur maison, au Massachusetts. JANVIER 2012

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Alors, elle s’est présentée à l’Eucharistie dominicale pendant trois ans, mais sans communier. « Finalement, j'ai pris mon courage à deux mains et je me suis confessée. Quand je m’y suis rendue, je me suis confondue en larmes, rappelle-t-elle », en ajoutant que le prêtre a été très bieveillant et n’a pas porté de jugement à son égard. « Comme pénitence il m’a demandé de dire un chapelet. » Sa dévotion à Marie l’a rapprochée du Christ plus qu’elle ne l’aurait jamais imaginé. Tandis qu’elle priait pour sa guérison, le Seigneur lui a révélé la vérité quant au « droit de choisir » — droit dont elle avait pris la défense pendant tant d’années. « Le Seigneur a écarté le dernier voile d’ignorance concernant le fait qu’il s’agit d’enfants, remarquait-elle. Je ressentais qu’il m’incitait doucement à agir. » L’an dernier, Catherine Adair s’est mise à reconter son histoire en public à travers le pays. Elle a aussi travaillé au sein de la Susan B. Anthony List, un comité d’action politique qui travaille à faire élire des candidats respectueux de la vie. Mais, ce qui compte surtout, pour Adair, c’est que les femmes apprennent la vérité concernant l’avortement, en leur révélant le vrai visage d’une industrie qui prétend les aider. 14 ♦ C O L U M B I A ♦

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PATIENCE ACQUISE DANS LA PRIÈRE Au cours du témoignage qu’il partage avec des publics depuis deux décennies, le docteur Levatino donne une description crue de la procédure d’un avortement type. Aussi difficile à entendre que s’avère cette façon de faire pour ses publics, l’horreur que comporte l’avortement n’a jamais quitté Levatino. Il croit qu’il est important que les gens comprenne de la vérité sur ce qu’entraîne cette opération. « C’est comme si les gens pensent que le médecin se fait aller les bras que le bébé disparaît. C’est loin de se produire de cette façon, explique Levatino, gynécologue de Las Cruces, au Nouveau-Mexique ». Jusqu’à la mort de sa fille, Levatino a passé les premières années de sa carrière à faire des avortements de premiers et de seconds trimestres, comme obstétricien et gynécologue à Troy, dans l’état de New York. « Les frais d’un avortement de second trimestre se situaient entre 600$ et 700$, précisait-il. En 15 minutes, je faisais 50 pour cent de ce que rapportait l’accouchement d’un bébé, une entreprise de 10 mois, exigeant des heures de veille en pleine nuit et par la suite, une responsabilité illimitée. » Levatino avoue qu’il sait que le Seigneur agissait dans sa vie

Photo by Ken Stinnett

Le Dr Anthony Levatino, un gynécologue pro-vie de Las Cruces, au Nouveau-Mexique, a déjà pratiqué des avortements du premier et du second trimestre, à Troy, dans l’État de New York, dans les années 1980. On le voit ici près d’un appareil à ultrasons que sa clinique a pu acheter grâce à l’Initiative Échographie mise en place par les Chevaliers de Colomb.


Thinkstock

bien avant qu’il ne se soit converti au respect de la vie. L’une de ses patientes faisait partie d’un groupe qui contestait devant son bureau. Il rappelle que, à un moment donné, elle lui a livré ce message : « Jésus vous aime et ce n’est pas ce à quoi il songeait pour vous. » Levatino avait écouté poliment, mais s’en était trouvé contrarié. « J’avais ce sentiment accablant que je devais faire sortir cette femme de mon bureau, » rappelle-t-il. Toutefois, la femme, qui était toujours douce et respectueuse, n’a jamais renoncé à l’interpeller. Elle lui envoyait des cartes de souhaits de temps à autre, y compris à l’occasion de la mort de sa fille. Le message a fini par passer. Peu de temps après que Levatino eut cessé de faire des avortements, un groupe d’une église locale l’invita avec sa femme à un souper à la bonne franquette. Sa femme, qui s’était toujours opposée à l’avortement, voulait s’y rendre. Jusqu’à ce moment, le couple s’était entendu sur le fait qu’il ne s’étendait pas sur la question et avait décidé de ne pas en discuter. Levatino finit par accepter de se rendre à la fête et la gentillesse des nombreux participants qu’il y rencontrait a changé l’opinion qu’il avait du mouvement pour le respect de la vie. Peu après, il décidait de partager son vécu. Levatino souhaitait que les gens prient constamment pour ceux et celles qui travaillent dans l’industrie de l’avortement et qu’ils leur tendent les bras, si possible. Il notait que même si les personnes associées au respect de la vie peuvent avoir tendance à se décourager ou à présumer que les partisans les plus ardents de l’avortement sont cause perdue, il faut beaucoup de temps pour se convertir. « Vous avez besoin de passer beaucoup de temps dans la prière, » notait-il. « Vous devez entretenir une relation avec les gens et leur dire : « Le Seigneur vous aime. » C’est ainsi qu’il faut commencer. » Adair croit aussi que la prière s’avère le moyen le plus efficace de changer les cœurs et les esprits des gens associés à l’industrie de l’avortement. « Ils sont pris au piège d’une toile de mensonges, avoue-t-elle. La seule chose qui puisse la pénétrer, c’est la prière. Ni la raison, ni l’intellect n’y arriveront. » Mais le Seigneur le peut, affirme Adair. Levatino et elle s’entendent pour dire que le Seigneur cherche toujours ses brebis, où qu’elles se trouvent. Levatino ajoute qu’il n’oubliera jamais ce que lui a dit une vieille dame il y a des années concernant l’amour et la miséricorde du Christ. « Il te connaît, mon cher. Il t’attrapera bien un jour. » Et c’est bien ce qui est arrivé.♦ CAROLEE MCGRATH, auteure à la pige et mère de quatre enfants, habite au Massachusetts.

L’INITIATIVE ÉCHOGRAPHIQUE DES CHEVALIERS DE COLOMB SAUVE DES VIES

QUAND LES GENS parlent du coup de foudre, ils se réfèrent habituellement à une situation amoureuse. Mais quand une mère ou un père aperçoivent leur bébé pour la première fois, il leur est impossible de ne pas l’aimer à la folie. « Le renseignement le plus objectif que vous pouvez transmettre à une femme c’est de lui laisser apercevoir son bébé sur un écran de télé. Vous n’avez rien à dire, » a noté le docteur Anthony Levatino, directeur du Turning Point Pregnancy Center de Las Cruces, au Nouveau-Mexique. Les Chevaliers de Colomb accordent aux femmes qui ont à affronter des grossesses critiques l’occasion de visionner cette image critique, depuis qu’ils ont inauguré l’Initiative échographie, en 2009. Depuis lors, l’Ordre a subventionné 165 appareils à échographie au profit de centres de ressources en grossesse partout aux États-Unis, parmi lesquels celui de Turning Point, à Las Cruces. « Les Chevaliers étaient sur place, » observait Levatino. « À cause d’eux, nous avons un appareil à échographie à Las Cruces, et nous sauvons des vies. » Grâce au programme, les conseils locaux et les conseils d’état des Chevaliers s’engagent à trouver les fonds nécessaires pour l’achat d’un appareil à échographie. Alors, par le recours au Fonds pour la culture de la vie, le Conseil suprême, fournit une somme égale contre l’achat d’appareils destinés à des centres de ressources en grossesse admissibles. Christa Brown, une infirmière diplômée, est directrice des bureaux du Women’s Care Center de La Porte, en Indiana et de Niles, au Michigan. Les Chevaliers de Colomb ont subventionné les appareils à échographie de 5 des 17 installations de Centres de soins pour femmes. « Quand nous avons commencé à utiliser l’échographie, j’ai été étonnée des résultats, » a avoué Christa Brown, qui avait déjà, pendant huit ans, conseillé des femmes sans le recours à la technologie échographique. « Elles arrivent à observer leur bébé en mouvement, déterminer l’âge de gestation du fœtus, le tonus cardiaque et l’emplacement dans l’utérus. Il est difficile de ne pas constater que ce qu’elles observent est une vie quand le bébé se retourne et lève la main. » Au cours des trois dernières années, les appareils à échographie subventionnés par les Chevaliers ont aidé à choisir la vie des milliers de mères et de pères qui attendent un enfant — dont plusieurs, au début, avaient songé à l’avortement. Pour obtenir de plus amples renseignements concernant l’Initiative en échographie, visiter le site kofc.org/ultrasound. — Carolee McGrath JANVIER 2012

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NOUS FORMERONS UNE

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Grâce à l’adoption et au traitement éthique de la fertilité, nous avions l’espoir de pouvoir accueillir le don d’être parents par Carlos Gamundi

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e visage de mon épouse, Emily, baignait dans les larmes face à la nouvelle réalité que nous devions affronter — nous étions incapables de concevoir un enfant. Notre désir de fonder une famille, de même que notre anxiété, ne faisait que croître après chaque cycle infructueux. Nous pensions ne jamais y arriver. Un jour, au beau milieu de cette incertitude, j’ai déclaré à ma femme : « Nous allons former une famille. » Je l’ai dit non pas parce que je croyais qu’elle allait finir par tomber enceinte, mais parce que nous pouvions toujours accueillir le don de l’adoption, laquelle apporte de l’espoir là où tout espoir semble absent. J’en ai fait la proposition à Emily le 19 mars 1999, jour de la fête de Saint Joseph — j’étais encore loin de me douter, à l’époque, de l’influence qu’aurait ce dernier sur ma vie en tant que mari et père. Ma proposition renfermait en réalité deux questions liées : « Veux-tu demeurer ma femme et devenir la mère de mes enfants ? » Son « oui » a fait écho à la fois au mariage et à l’adoption. Notre amour conjugal allait permettre à chacun de nous de devenir un parent, et nos enfants seraient le fruit de cet amour. Depuis le début nous étions ouverts à la vie, mais nous n’avions pas réalisé que cette ouverture allait jusqu’à opter pour l’adoption. Nous nous étions mariés au début de la vingtaine, tout de suite après avoir été diplômés de l’université Loyola, à La Nouvelle-Orléans. Comme nous étions jeunes et en santé, nous ne nous sommes jamais in-

L’auteur et sa famille ici réunis dans un parc près de leur maison, en Louisiane. JANVIER 2012

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quiétés d’une possible infertilité. Mais nous avons vite appris que non seulement les enfants, mais également la fertilité ellemême, sont des dons qu’on ne peut tenir pour acquis. Considérant que la fertilité féminine décline nettement à compter de la trentaine — ou même à la fin de la vingtaine, selon la Société américaine pour la santé reproductive — cette réalité affecte un nombre grandissant de couples qui se marient plus tard dans la vie. Dans notre cas, après un an de mariage et l’impossibilité de concevoir un enfant, nous avons commencé à discuter d’éventuelles solutions de rechange. CHERCHER DE L’AIDE Face à l’impossibilité de la grossesse, nous nous sommes inscrits à un cours de Planification familiale naturelle (PFN), qui nous a montré comment reconnaître les signes de la fertilité. Nous n’étions pas seulement ouverts à la vie, nous souhaitions ardemment engendrer la vie, et la PFN nous a permis de savoir quels étaient les meilleurs jours pour favoriser une conception. Du même coup, nous avons découvert certaines anomalies possiblement liées à un problème de santé. Nous nous sommes alors adressés à une clinique de fertilité locale, à La Nouvelle-Orléans, pour obtenir plus de réponses. Je me rappelle être passé là-bas devant un mur de photos de bébés, et avoir alors caressé l’espoir de voir un jour la photo du mien accrochée là. Mais à quel prix, sur le plan de l’éthique ? J’étais assis à côté de mon épouse lorsque le médecin nous

Photos by mary lou uttermohlen

Nous nous sommes alors adressés à une clinique de fertilité locale, à La Nouvelle-Orléans, pour obtenir plus de réponses. Je me rappelle être passé là-bas devant un mur de photos de bébés, et avoir alors caressé l’espoir de voir un jour la photo du mien accrochée là. Mais à quel prix, sur le plan de l’éthique ?


a dit : « Vous voulez des résultats. » J’ai rapidement répliqué : « Non, je veux surtout que ma femme soit en santé. » Chaque mois, quand je constatais la grande douleur physique qu’éprouvait Emily à la fin de ses cycles, je me disais que l’important c’était d’abord et avant tout qu’elle se sente bien. Au fur et à mesure de nos rencontres avec le médecin, il était évident que celui-ci ne souhaitait pas connaître les causes profondes de l’infertilité de mon épouse. Comme je l’ai découvert plus tard, le but premier poursuivi par les cliniques de fertilité ainsi que beaucoup de gens, c’est de déclencher la grossesse, et non de prendre soin de la personne dans sa globalité. Ma femme et moi estimions que les moyens employés étaient tout aussi importants que la grossesse elle-même. Avoir donné suite au programme de traitement conçu par le médecin de la clinique aurait signifié que des techniciens auraient contrôlé et manipulé le corps de ma femme. En suivant la voie de la fertilisation in vitro, notre enfant aurait été « fabriqué » à l’aide d’instruments stérilisés, au lieu d’être « engendré » par notre amour conjugal. Bien que chaque enfant soit un don quelle que soit sa façon de venir au monde, ce ne sont pas tous les enfants qui bénéficient de la dignité qu’ils méritent à la conception. En quittant la clinique ce jour-là, nous nous sommes tournés vers l’adoption. UN SENTIER MOINS SOUVENT EMPRUNTÉ Normalement, l’adoption est la solution de dernier recours pour les couples, quand toutes les autres avenues ont été explorées. Mais à nos yeux, l’idée a semblé réconfortante et même réjouissante, dès que nous avons accepté l’idée de ne jamais pouvoir enfanter. Nous nous étions demandé : « Combien de temps sommes-nous prêts à attendre ? Et cela étant dit, pourquoi attendre quelque chose qui risque de ne jamais se produire ? Fondons une famille dès maintenant, sans perdre de temps. » La décision d’adopter nous a aidés à comprendre plus clairement ce que nous désirions vraiment, au fond : avoir une vie de famille. Nous avons donc rempli les formulaires d’adoption après presque trois ans de mariage. Nous ne savions pas que cela prendrait trois autres années de signatures, d’entrevues, d’études et de rapports personnels avant d’accueillir notre fils, Antonio. Entretemps, mon épouse, par l’entremise d’un ami qui enseignait la méthode Creighton de PFN, était entrée en contact avec le Dr Thomas Hilgers, de l’Institut Paul VI pour les études sur la reproduction humaine, à Omaha, au Nebraska. Emily demanda conseil au Dr Hilgers, par téléphone et par courriel. Après avoir analysé trois mois consécutifs de graphiques de fertilité et d’échantillons sanguins de ma femme, le médecin prescrivit un médicament susceptible de réguler ses hormones. Il planifia également une chirurgie en vue d’une endométriose. Sauf que trois mois avant cette intervention, elle tomba enceinte. Nos cinq ans d’infertilité cessaient ainsi brusquement. Après nous être désolés à la lecture de tant de tests négatifs, voilà que nous vivions la joie de constater un résultat positif. Neuf mois

plus tard, Ignacio est né. Et après quatre mois de cette nouvelle et inattendue vie de famille, nous avons le reçu le feu vert de l’agence, au sujet d’Antonio. Je me souviens de ce jour où on a reçu par courriel la photo envoyée par l’agence d’adoption. Figé devant mon ordinateur, je me suis mis à pleurer à l’idée qu’Ignacio allait bientôt avoir un frère avec qui jouer. Notre famille grandirait encore, mais cette fois grâce au don de l’adoption. SURPRISE ET ÉMERVEILLEMENT Notre expérience familiale nous a aidés, Emily et moi, à comprendre plus profondément cette réalité voulant que chaque enfant représente un don. Or ce don repose sur ce qu’il ou elle représente — une personne unique qui suscite joie et reconnaissance chez ses parents. Ce don suscite également la surprise et l’émerveillement, car les enfants viennent à leurs parents tels qu’ils sont, et non tels qu’on voudrait qu’ils soient. Sans ce sentiment d’étonnement et d’émerveillement, on peut transformer un enfant de « quelqu’un » à « quelque chose », autrement dit d’un don, un cadeau, à un droit. Or dans ces cas-là, nous sommes portés à justifier tout moyen de nature à protéger ce droit. Lorsque Emily et moi luttions pour concevoir, nous étions réconfortés par le fait que l’Église catholique reconnaît que le désir d’enfanter est une composante naturelle de l’amour conjugal, et que l’infertilité peut s’accompagner d’une grande souffrance. Le Vatican, dans son instruction de 1987 sur Le respect de la vie humaine, souligne que « ce désir peut être plus vif encore si le couple est frappé d’une stérilité qui semble incurable » (Donum Vitae, 8). De son côté, le Catéchisme de l’Église catholique encourage les couples infertiles qui ont épuisé tous les recours médicaux légitimes à se tourner vers l’adoption, à faire preuve de générosité dans le service à autrui et à s’associer « à la croix du Seigneur » (2379). Si vous vous rendez un jour à l’Institut Paul VI, vous verrez une photo de notre famille sur un mur, en compagnie de plusieurs autres. La différence entre cette galerie de portraits et celle que j’ai vue à la clinique de fertilité repose sur la manière dont ces couples infertiles en sont venus à former une famille. Ce comment détermine si les enfants seront ou non traités dignement, comme des personnes, dès le moment de leur conception. Aujourd’hui, remplis de gratitude, Emily et moi attendons notre cinquième enfant — pour juin prochain. Nous savons que chaque grossesse peut être la dernière, et sommes reconnaissants pour ces enfants que Dieu nous a donnés. Aujourd’hui, ce désir de devenir une mère et un père baigne dans l’espoir, grâce aux agences d’adoption et au nombre grandissant de médecins qui offrent des traitements éthiques contre l’infertilité. Croyez-moi, je peux témoigner du fait que pour un couple marié aux prises avec l’infertilité, l’espoir de fonder une famille est bel et bien réel.♦ CARLOS GAMUNDI, membre du Conseil 10176 St. John, à Folsom, en Louisiane, est doctorant à l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, à Washington, D.C.

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C U LT U R E D E L A V I E

L’activisme au quotidien Le mouvement pro-vie a besoin de personnes qui témoignent par le truchement de leur action quotidienne et de leurs relations interpersonnelles par Robert A. Destro n mai dernier, le suicide médicalement assisté s’est distingué à titre d’« enjeu culturel le plus controversé », selon un sondage mené par l’institut Gallup sur les valeurs et les croyances. La question divise les Américains, puisque 45 pour cent l’ont jugée moralement acceptable, tandis que 48 pour cent jugent que ce n’est pas bien. Toujours en 2011, Gallup a découvert que la moitié des Américains adultes considèrent l’avortement comme étant un fléau, tandis que peu de gens appuient les lois « permettant aux pharmaciens et aux autres professionnels de la santé de s’abstenir de fournir des médicaments ou des interventions chirurgicales qui se soldent par un avortement ». Comment est-il possible qu’après bientôt 40 ans d’activisme politique pro-vie bien encadré à l’échelle locale, des États et de la nation, on ne compte pas plus de citoyens qui soient opposés à ces pratiques ? Si nous espérons changer plus de coeurs, nous devons considérer cette réalité ainsi que d’autres enjeux pro-vie à travers ce que Dewitt Jones, un photographe-conférencier du National Geographic, a qualifié de « nouvelle lentille ». Laquelle permettrait aux individus de « regarder l’ordinaire et y voir l’extraordinaire ». Ce processus en vertu duquel nous discernons les besoins et le potentiel d’autrui, Jones l’appelle « la créativité au quotidien ». Appliqué au mouvement pro-vie, nous pourrions parler d’« activisme au quotidien ». Aux yeux de la plupart des gens, l’activisme est politique. Un activiste au quotidien tâchera d’en savoir le plus possible sur luimême ainsi que sur la personnalité des membres de sa famille, de ses amis et de ses voisins. Un activiste au quotidien sait en gros de quelle manière les êtres humains grandissent et se développent, comment ils acquièrent de l’information et la traitent, et comment ils déclinent puis finissent par mourir. Muni d’un tel savoir, l’activiste au quotidien peut aider ses prochains à résister aux pressions sociales qui mènent ces derniers à recourir à l’avortement, à abandonner les malades et nos chers aînés dans des résidences, ou à voter pour des lois qui ne respectent pas la dignité de la vie humaine. Pensons aux patients qui ont ce que les neuroscientifiques appellent des « lésions cérébrales acquises », aux gens âgés atteints de certaines formes de démence ou encore aux soldats blessés. Causés par des traumatismes, des attaques, des maladies ou la toxicomanie, ces préjudices sont plus fréquents qu’on ne l’imagine, et la dépression et des envies de suicide guettent sou20 ♦ C O L U M B I A ♦

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vent ceux qui en souffrent ou en ont souffert. Un manque d’accompagnement, de rééducation ou de traitement, fait de ces personnes d’éventuels candidats à un suicide médicalement assisté ou une euthanasie. En même temps, la neuroscience nous apprend que le cerveau est plastique, qu’il a la capacité de rétablir lui-même des connexions pour peu qu’un programme de rééducation le stimule, là où il a été endommagé. Les personnes âgées par exemple, qui peuvent souffrir de solitude et de dépression parce que leurs amis sont partis ou leurs familles vivent loin d’elles, commencent à récupérer si des voisins leur rendent visite régulièrement et veillent à ce que leurs besoins soient comblés. Autrement dit, les défenseurs de la cause pro-vie peuvent semer beaucoup de bien autour d’eux s’ils prennent la peine de saisir les occasions qui se présentent. L’activisme pro-vie se présente sous plusieurs formes ; mais il s’avère le plus fructueux lorsqu’il se produit à l’occasion d’interactions avec les membres de nos familles, les amis, les voisins, les paroissiens, les clients et les partenaires d’affaires. Or nous réussirons dans cette tâche à condition de nous employer chaque jour à gagner les esprits et les coeurs autour de nous. Dans la perspective de la créativité au quotidien, tout citoyen préoccupé peut devenir un activiste. Par exemple, une mère au foyer peut, dans le but d’aider, consacrer un peu de ses temps libres à établir un relevé des résidants de son quartier qui sont à mobilité réduite, ou un retraité peut se rendre dans un foyer pour personnes âgées avec ses petits-enfants afin de veiller à ce que personne ne soit privé de cet « élément humain » qui, selon la science, est essentiel à la santé mentale et à la guérison. Nous ne devons pas oublier que toute politique a inévitablement une dimension locale, et que Jésus a construit son Église à partir de presque rien. Si nous voulons que les résultats des sondages changent, chacun de nos amis et de nos voisins doit entendre l’Évangile de la vie « dans sa langue maternelle » (Ac 2.8) — et nous avons le devoir d’enseigner celui-ci à travers tout ce que nous disons et faisons. Si nous diffusons cet Évangile en tant qu’activistes au quotidien, nous transformerons le monde.♦ ROBERT A. DESTRO est professeur de droit et directeur du Programme interdisciplinaire en droit et en religion à la faculté de droit Columbus de l’université catholique d’Amérique. Il est membre du Conseil 433 Potomac, à Washington, D.C.

CnS photo/leslie e. Kossoff

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D E S P È R E S P O U R B I E N FA I R E

Lorsqu’une crise cardiaque se montre le bout du nez Étant donné l’importance des décisions de fin de vie, nous devrions tous avoir préparé un plan d’urgence par Kathleen M. Gallagher

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a première grosse tempête de neige à avoir frapper le nord de l’État de New York, au début de l’hiver, a ravivé des souvenirs de la crise vécue par notre famille, l’an dernier, lorsque Joe, mon mari, a eu une crise cardiaque après avoir pelleté. Il avait tous les symptômes dont nous entendons parler sans jamais croire que cela puisse nous arriver : le souffle court, des douleurs à la poitrine, un engourdissement dans le bras. Par chance, mon plus jeune fils et moi étions à la maison cette fois-là et nous avons pu l’emmener à l’hôpital. Une équipe de choc de cardiologie nous a reçus à l’arrivée à l’urgence puis, moins de 90 minutes plus tard, une endoprothèse vasculaire avait été installée dans son artère, le sang coulait à nouveau, et on nous a appris que le cœur n’avait été que très peu endommagé. Le médecin nous a tout expliqué avec précision, simplicité et compassion. Il nous a aussi dit que nous aurions dû appeler le 911 au lieu de conduire jusqu’à l’hôpital, ainsi Joe aurait reçu des traitements spécialisés plus rapidement. Aujourd’hui, mon mari mange mieux, fait du sport et il est heureux d’être en vie. Il n’empêche que cet épisode a été terrifiant pour notre famille. Il a démontré de manière intense et très personnelle à quel point la vie pouvait être fragile. Mon époux est un gaillard de 62 ans en pleine forme, et avec un taux de cholestérol si bas que son médecin plaisanté en disant qu’il était le candidat le moins probable pour éprouver des problèmes cardiaques. Cela montre que n’importe lequel d’entre nous peut être là, puis, l’instant d’après, disparaître. Ou, si l’on survit, subir des dommages irréversibles du fait d’une faiblesse cardiaque, d’une attaque, d’une maladie ou d’une blessure. Voilà pourquoi il est si important de planifier le plus possible à l’avance. Beaucoup de gens croient que les décisions de fin de vie ne concernent que les gens très âgés ou en phase terminale. Or ce n’est pas vrai. Chacun de nous — jeune, vieux, en santé ou malade — devrait prendre des précautions en vue d’une éventuelle incapacité à communiquer nos décisions d’ordre médical. La plupart des États, comme celui de New York, ont prévu l’établissement de mandats en cas d’inaptitude — et on m’a dit que c’est le cas aussi dans certaines parties du Canada et notamment au Québec. Joe et moi avions fait préparer une telle procuration médicale

peu après nous être mariés, et nous nous étions mutuellement désignés comme mandataires. Nous avons discuté de ce qu’enseigne l’Église catholique à propos de la fin de vie. Nous comprenons que nous avons l’obligation morale de subvenir mutuellement à nos besoins fondamentaux (manger, boire, dormir), et de voir également à ce que nous recevions des traitements ordinaires qui n’entraînent pas d’épreuves ou de fardeaux excessifs. Nous savons également que nous ne sommes pas moralement tenus de recourir à tous les traitements médicaux possibles afin de prolonger la vie. Convaincus que la mort est la porte d’entrée à la vie éternelle sous l’étreinte bienveillante de Dieu, nous sommes prêts à accepter la mort naturelle quand elle se présente. Qui est mieux placé pour vous représenter sur le plan médical que votre conjoint — ou votre frère, votre soeur ou un ami très proche ? Comme le mandataire désigné parlera et décidera pour vous si vous n’êtes pas en mesure de le faire, vous devez choisir quelqu’un qui vous connaît bien, et qui comprend, respecte et idéalement partage vos croyances. Croyez-en mon expérience : parlez dès maintenant à cette personne, confiez-lui vos sentiments, vos craintes et vos préoccupations liées à la fin de vie. N’attendez pas qu’il soit trop tard. Pendant la brève intervention pratiquée sur Joe, j’ai passé un moment très stressant à me demander ce qui arrivait à mon mari. Un million de questions me torturaient l’esprit : Que lui font-ils exactement ? Va-t-il survivre ? Pourra-t-il ensuite faire toutes les choses qu’il avait l’habitude de faire ? Heureusement, je n’ai pas eu à me poser également cette question : « Puis-je légalement prendre des décisions médicales pour mon mari ? » Des copies de nos mandats d’inaptitude sont soigneusement entreposées à la maison, au bureau de notre médecin ainsi qu’au cabinet de notre avocat. Par chance, nous n’avons pas eu à les utiliser jusqu’ici. Mais on les a, s’il arrive quelque chose. La vie est fragile. Allez-y mollo.♦ KATHLEEN GALLAGHER est directrice des activités pro-vie pour la Conférence catholique de l’État de New York, qui coordonne la politique publique des évêques de cet État. Son mari est membre du Conseil 272 Geneva (N.Y.).

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Question de vie et de mort Le suicide assisté comme traitement médical échoue quand il s’agit de respecter les droits et la dignité des patients par Jason Negri

ous vivons à une époque qui apprécie les gens uniquement pour leurs habiletés plutôt que pour le fait qu'elles existent. Toujours problématique, cette attitude est dangereuse notamment quand elle marginalise les personnes âgées ou les handicapées, et donne lieu à des appels audacieux pour que le suicide assisté et l’euthanasie deviennent des traitements légitimes. D’abord, entendons-nous sur quelques définitions. On entend par euthanasie le fait qu’une tierce personne fait le dernier geste qui cause intentionnellement la mort du patient. Par exemple, l’administration d’une piqûre mortelle serait considérée comme un geste d’euthanasie. Dans certains pays d’Europe tels que les Pays-Bas et la Belgique, l’euthanasie par piqûre fatale — même dans le cas de l’euthanasie involontaire — est devenue pratique courante, et les médecins des Pays-Bas en parlent parfois comme « traitement terminal de la vie ». Par contraste, dans un cas de suicide assisté, c’est à la personne qui meurt de prendre la mesure finale. Dans la plupart des cas, cette manière de procéder concerne une personne qui est assistée d’un médecin en vue de mettre fin à sa vie, habituellement à l’aide d’un poison d’ordonnance. Dans les pays comme le Canada, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis, les tenants du suicide assisté partent en campagne pour arriver à leur fin de la mort sur demande. LE DROIT DE MOURIR? Beaucoup de nouvelles au sujet des controverses concernant la fin de la vie ont recours à l’expression « le droit de mourir », petite phrase utilisée par les tenants de l’euthanasie afin d’obtenir gain de cause pour leur opinion. Mais, en fin de compte, chaque être humain a déjà ce droit : tout individu peut légitimement refuser d’être traité, et si un médecin passe outre aux désirs d’un patient et lui administre un traitement tout de même, celui-ci peut être poursuivi en justice pour voie de fait. Toutefois, les discussions actuelles sur la question ne touchent pas aux droits de mourir d’un individu en particulier. C’est plutôt que nombreux sont ceux qui veulent que le suicide assisté devienne une option que peut prendre toute personne saine d’esprit. Pourtant, ce qui commence par le choix d’un individu peut se transformer rapidement en attente. Alors, s'établit une nouvelle norme qui affecte la couverture des assurances, les politiques des milieux hospitaliers, l’attitude du public et jusqu’à la pratique même de la médecine. Aux Pays-Bas, où l’euthanasie a obtenu un statut officiel en 2002, il existe moins de résidences de personnes âgées, 22 ♦ C O L U M B I A ♦

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une augmentation d’euthanasie involontaire, l’euthanasie de bébés et d’aînés qui tiennent dans leurs portefeuilles des cartes avertissant le corps médical de « ne pas euthanasier ». Au cours d’une entrevue, en 2009, le docteur Els Borst, ancien ministre de la Santé et député premier ministre qui a parrainé la loi sur l’euthanasie devant le parlement, avouait que les soins de santé ont diminué depuis la ratification du projet de loi. Les remarques furent publiées dans un volume sur l’histoire de l’euthanasie par la docteure Anne-Marie The. Elle prétend qu’un certain nombre de personnes aînées hollandaises demandent l’euthanasie par peur, étant donné l’absence de soins palliatifs suffisants. Et ce n’est que logique : où l’euthanasie est acceptée comme solution médicale aux souffrances et au mal des patients, il y a beaucoup de raisons de développer des programmes qui garantissent aux patients des moyens de soulagement de la douleur modernes, faciles d’accès et efficaces. Dans les états d’Oregon et de Washington, où le suicide assisté a le statut de traitement médical, les patients ont reçu des lettres de leur compagnie d’assurance maladie leur annonçant qu’elles ne rembourseraient pas les coûts de thérapeutique salvatrice, tout en offrant de payer une ordonnance menant au suicide. Certes, chaque traitement désiré n’est pas couvert par l’assurance, mais l’offre insensible de payer pour le suicide as-

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sisté n’est que l’une des conséquences imprévues d’avoir établi cette procédure comme droit. L’effort déployé pour transformer la pratique du suicide assisté en traitement médical légitime est en cours tant au Vermont qu’au Massachusetts. Le gouverneur du Vermont a déclaré formellement que la légalisation du suicide assisté constituait une priorité. Les partisans du mouvement ont depuis rédigé un projet de loi et ont versé des centaines de milliers de dollars en vue de promouvoir l’acceptation de ce qu’ils appellent « mourir dans la dignité ». Au Massachusetts, les partisans du suicide assisté ont présenté une initiative appelée « La loi de la mort dans la dignité » du Massachusetts à inscrire sur les bulletins de vote de 2012. La proposition est pratiquement identique à deux tentatives précédentes et est une copie authentique des lois des états d’Oregon et de Washington portant le même titre. UN FORT PRIX À PAYER Une fois légalisé, le suicide assisté ne peut être distingué d’autres formes de traitement, mise à part une exception : c’est l’option la moins chère. À l’heure actuelle, de nombreux pays discutent de la hausse des coûts des soins de santé, notamment du coût des traitements administrés en fin de vie. Étant donnée cette situation, il se peut que le sui-

cide assisté devienne rapidement le nouveau protocole de soins à administrer. Les chefs de file du mouvement pour rendre légale la mort par ordonnance prétendent depuis des années que ce sont les conditions économiques, et non la quête de libertés individuelles élargies, qui porteront le suicide assisté au plateau de la pratique acceptable. Il est l'heure de se demander si nous sommes prêts à accepter que de telles situations se produisent. Déjà, quelqu’un qui combat une maladie ou une souffrance grave est déjà vulnérable aux suggestions ou à la pression. En plus de sa douleur, son incertitude et sa crainte, il peut aussi s’inquiéter de devenir un fardeau — financier ou autre — pour les personnes qu’il aime. Agissant par amour, il pourrait être tenté de choisir le suicide assisté afin d’alléger un tel fardeau, quand, de fait, il pourrait recouvrer la santé et jouir de plusieurs bonnes années encore au sein de sa famille. Au fur et à mesure qu'un plus grand nombre de gouvernements permettent le suicide assisté, toute personne ayant atteint l'âge de 18 ans devrait se prémunir d’une procuration bien formulée concernant ses soins de santé, qui désigne quelqu’un qui prendrait des décisions en son nom, au cas où la personne déclarée invalide ne pourrait prendre de telles décisions de son plein gré, et ce, temporairement ou en permanence.Cette procuration diffère d’un testament euthanasique, lequel constitue un document périlleux, puisqu’il peut être interprété par d’autres qui pourraient ne pas partager les valeurs de la victime ou ne pas agir en tenant compte de ses intérêts. Parfois, quand les gens s’imaginent comment cela se passerait s’ils étaient incapables de s’adonner aux petites choses qu’ils se plaisent à accomplir, comme faire sa toilette, ils ont tendance à se dire : « Je ne pourrais pas vivre dans cet état. » De plus, ils parlent comme s’il existait un consensus social qui détermine quel type de vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Ils présument que du fait qu’ils ne désirent pas vivre dans cet état, personne ne le souhaiterait. Toutefois, cette vision des choses ne tient pas compte du fait que, avec le temps, la compréhension que les gens ont de la valeur de la vie se modifie. Il n’est pas rare que des gens qui juraient qu’ils préféreraient mourir plutôt que de vivre dans un certain état désirent farouchement vivreen présence d’un handicap. Au lieu d’offrir le suicide assisté comme porte de sortie facile, nous devons offrir des soins médicaux et du soulagement adéquats aux personnes qui en ont besoin. L’atténuation de la douleur a fait de tels progrès au cours des dernières décennies que personne ne devrait avoir à souffrir de douleurs réfractaires aux soins. Les Chevaliers de Colomb ont toujours été indéfectibles à s’engager pour la vie et le service des autres. Nous n’atténuons pas la souffrance en tuant les gens qui souffrent. Répondons aux besoins des gens qui souffrent, protégeons les personnes vulnérables, consolons les affligés et continuons de militer pour la vie.♦ JASON NEGRI, avocat en planification successorale, est directeur adjoint du Patients Rights Council (Comité des droit des patients) et membre du conseil Holy Spirit 7891, de Hamburg, au Michigan.

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À LA DÉFENSE DE LA VIE, DE L’AMOUR ET DE LA LIBERTÉ La professeure Helen Alvaré examine la question de la liberté religieuse et l’incidence de l’expérience sociale des 50 dernières années qui a façonné l’opinion publique concernant la vie humaine et la sexualité par Alton J. Pelowski

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n septembre dernier, les évêques des États-Unis ont établi un comité d’étude sur la liberté religieuse afin d’étudier certaines inquiétudes concernant la liberté religieuse et le respect des consciences tant des individus que des institutions. Le comité, présidé par l’aumônier suprême, Mgr William E. Lori, évêque de Bridgeport, au Connecticut, s’est arrêté sur un certain nombre d’inquiétudes soulevées sur le plan politique relativement aux enseignements de l’Église en matière de vie et de sexualité. Par exemple, le Bureau des évêques américains des services de migration et des réfugiés s’est vu refuser des subventions fédérales pour ses services, étant donné que de nouveaux règlements du Département de la santé et des services humains stipulent que la contraception et l’avortement doivent être offerts aux victimes de la traite des femmes. En vue d’étudier les implications de telles politiques, Columbia s’est entretenu avec Helen M. Alvaré, professeure associée en droit à la George Mason University School of Law, à Fairfax, en Virginie, et ancienne porte-parole du secrétariat des activités pour le respect de la vie de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis.

COLUMBIA : Quel rapport y a-t-il entre la liberté religieuse, la santé publique et le mandat du Département de la santé et des services humains en matière de couverture d’assurance de la contraception et de la stérilisation dans pratiquement toutes les polices d’assurance maladie? HELEN ALVARÉ : Le Département de la santé et des services humains des États-Unis a d’abord ordonné la couverture de la contraception, une certaine forme de contraception, la stérilisation, et certaine contraception d’urgence qui peut agir comme abortif, sous la rubrique des services « soins de santé préventifs ». Ils ont présenté la soi-disant « clause de conscience », mais lui ont donné un sens si étroit qu’aucune entité religieuse embauchant des personnes d’autres religions ne peut profiter de cette exception. Les évêques des États-Unis ont présenté d’excellents commentaires sur le Premier amendement de la Constitution au SSH (Département de la santé et des services humáns). Les remarques livrées par mon équipe de l’Institut Witherspoon sont centrées non seulement sur la contribution indispensable de la liberté religieuse propre à la société américaine, mais également sur l’expertise intellectuelle actuelle manifestant de toute évidence que non seulement le mandat du SSH n’a rien à voir avec la prévention, mais qu’il pourrait même avoir pour effet d’augmenter le nombre de grossesses involontaires, 24 ♦ C O L U M B I A ♦

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de naissances en dehors du mariage et d’avortements. Tout cela provient d’un phénomène intitulé « risque de compensation », selon lequel, lorsque le gouvernement fédéral envahit la population de moyens de régulation des naissances, un plus grand nombre de personnes risque d’avoir des relations sexuelles en dehors de la relation d’engagement qu’est le mariage. La notion selon laquelle ce mandat constitue un « service de prévention » est, de fait, absurde. COLUMBIA : Des exigences semblables de la part du SSH et de l’Agence américaine pour le développement international (USAID) menacent-elles le travail du Service de migration et des réfugiés, d’une part, et, d’autre part, les Catholic Relief Services (Services de secours catholiques). D’où ces politiques tiennentelles leur fondement? HELEN ALVARÉ : Dans les deux cas, il y a une forte demande pour que l’Église catholique — un fournisseur de services de longue durée reconnus depuis longtemps pour ses services de grande qualité — s’engage dans des services qui violent sa conscience. Je crois que cette demande découle d’un engagement idéologique envers l’avortement et la contraception. Le premier est considéré comme une « tragédie » même par ses adeptes et il n’existe aucune preuve que le second a résolu un quelconque des problèmes de santé que son recours devait régler. Du même coup, un grand nombre de personnes engagées, soit dans des programmes de services nationaux ou internationaux, qui désirent un fournisseur de services qui respecte toute vie humaine et le sens plénier de la sexualité humaine. Sans doute qu’il y a de nombreux bénéficiaires des services de l’Église qui voudraient éviter de fournisseurs de soins qui croient que le corps n’est qu’un objet, que la sexualité n’est qu’un instinct animal et que l’enfant à naître est moins qu’humain. Aujourd’hui plus que jamais, le gouvernement fédéral ne tolérera pas la moindre voix dissidente en matière de sexualité humaine. Ils ont placé leur vision de l’humain directement en conflit avec la liberté religieuse. COLUMBIA : Comment les institutions de santé catholiques pourraient-elles être affectées en matière de droits de conscience et de liberté religieuse? HELEN ALVARÉ : Si le gouvernement fédéral refuse de revenir sur ses intentions, il se peut que les institutions catholiques aient à se modifier de plusieurs façons. Certaines, faute de financement, ou parce qu’il ne leur est pas permis de fonctionner selon les exigences de la loi, pourraient disparaître. D’autres pourraient entreprendre d’embaucher ou de desservir leurs collègues catholiques, se retirant ainsi du domaine public. Malgré le fait que les institutions religieuses ont toujours été des fournisseurs supérieurs dans les domaines de l’éducation, des soins de santé et des services sociaux, l’administration fédérale semble préférer que le gouvernement collabore seulement avec les organismes qui n’acceptent strictement que ses principes et même qu’ils ne permettent pas à ceux-ci d’exister. Il en résultera que les institutions religieuses pourraient diminuer en importance et, dans certains cas, disparaître. COLUMBIA : Étant donné le recours généralisé des moyens de contraception, les enseignements de l’Église catholique quand il


CnS photo/Bob roller

s’agit de vie ou de sexualité est souvent perçu comme déphasés ou tout au moins comme des croyances purement religieuses. Comment répondez-vous à ces considérations? HELEN ALVARÉ : Au cours des 40 ou 50 dernières années, les politiques tant sur le plan fédéral que sur celui des états ont laissé entendre que la dissociation de la procréation et de l’activité sexuelle rendra les gens plus heureux, soulagera la pauvreté et écartera les grossesses en dehors du mariage, ainsi que les maladies transmises sexuellement. Le Centre de contrôle des maladies et d’autres experts nous rapportent que la grande majorité des femmes qui ont eu des relations sexuelles ont eu recours à la contraception. Il est difficile d’imaginer qu’on puisse saturer davantage une population. Pourtant, nous avons le taux de grossesses et de naissances hors mariage le plus élevé de notre histoire et les taux d’avortements et de maladies transmises sexuellement vont en augmentant — et s’avèrent supérieurs à ceux que l’on constatait avant que le gouvernement devienne activiste dans le domaine de la régulation des naissances. On a toujours tendance à percevoir la régulation des naissances comme la réponse à tout et la disponibilité plus libre de l’avortement comme la réponse à tous les problèmes que la contraception ne peut régler. Le fait que cette solution a été proposée depuis si longtemps et qu’elle a échoué si radicalement suscite une réflexion publique. Peut-être est-ce justement le moment d’inciter à une nouvelle attitude à l’égard de la sexualité. Quand la sexualité et les bébés sont dissociés et que l’activité sexuelle est réduite à n’importe quelle autre activité, les enfants ne sont pas les seuls à souffrir des conséquences d’avortements et de situations familiales instables, mais les adultes également. Les femmes, surtout, sont rendues misérables devant ce nouveau marché des relations rendues possibles par la disponibilité générale de la régulation des naissances et de l’avortement. Il leur semble qu’elles doivent se soumettre à des activités sexuelles comme prix à payer pour entreprendre une relation. La situation actuelle résulte du demi-siècle d’une expérimentation gigantesque de distorsion du caractère sacré de la sexualité. Dès maintenant, nous avons l’occasion de présenter le fait que l’approche catholique, fondée sur la loi naturelle, constitue, de fait, la meilleure voie qui mène au bonheur, à l’égalité authentique entre hommes et femmes, au bien-être des enfants et à la santé générale de la société. Le point de vue catholique constitue une approche différente vis-à-vis de la sexualité, le mariage, la parentalité, approche vers laquelle les gens se sentiront attirés, parce qu’ils ont de nouvelles preuves et qu’ils ont constaté que l’expérience tentée par le gouvernement a dérapé terriblement. COLUMBIA : Comment justifier une poussée si agressive en faveur de la contraception en dépit du fait que les statistiques révèlent le contraire? HELEN ALVARÉ : Le fait que les chefs de gouvernement refusent de faire face aux statistiques constitue l’un des éléments les plus éton-

nants du débat. D’abord, je crois qu’ils ont décidé de faire confiance à la technologie — ils refusent d’emblée de croire qu’une dose technologique produisant de la contraception plus efficace n’orientera pas ces résultats problématiques dans une direction plus favorable. Deuxièmement, il semble que ces gens ne peuvent pas accepter de se conformer à la proposition d’une solution — du type que l’Église catholique avancerait — qui implique la réserve sexuelle et la remise du caractère sacré comme facteur des relations sexuelles entre humains. Je crois plutôt que les décideurs politiques ont adopté une philosophie que certains auteurs appellent le « sexualitisme ». Le sexualitisme constitue une croyance qui n’a rien à voir avec la procréation, ni même avec l’unité entre deux personnes, mais cherche uniquement à s’en tenir au bien qui existe dans l’expression sexuelle de vousmême en vue du plaisir, plaisir psychologique, physique ou autre que vous en obtenez en tant qu’individu. Si le gouvernement revenait à ses politiques actuelles en matière de contraception et d’avortement, les gens seraient de nouveau tenus de considérer la sexualité sur le plan de son rapport avec le bien de l’autre personne et le bien de l’enfant. En plus des mandats concernant la régulation des naissances, je crois que l’expression la plus claire de cette idéologie se trouve dans le fait que le gouvernement refuse de se porter à la défense de la Loi sur la défense du mariage. Pensez-y! Cela signifie que notre gouvernement fédéral affirme la valeur de l’expression sexuelle sans possibilité de procréation — que les relations de même sexe se trouvent de valeur égale à celle des personnes dont l’expression sexuelle est intrinsèquement reliée à la procréation. COLUMBIA : Dans l’ensemble des enjeux politiques que les électeurs doivent considérer, à quel point est-ce important pour les catholiques de voter pour des candidats et des politiques qui soutiennent les principes de l’Église sur à ces questions? HELEN ALVARÉ : À l’heure actuelle, il est très important que tous les catholiques, en tant que citoyens, connaissent ce que l’Église enseigne sur la sexualité humaine, le mariage et la famille, et qu’ils reconnaissent que cet enseignement a beaucoup à faire avec la liberté et le bonheur humain, le bien-être des personnes vulnérables et l’égalité des hommes et des femmes. La santé de leurs propres familles, de leurs communautés, et de fait, de leur nation en dépend. Il est nécessaire doivent prendre cet enseignement au sérieux et se mettre à la recherche de candidats qui soutiennent cette vision de la personne. Ils se doivent également de communiquer avec les membres de leurs délégations tant au fédéral qu’à l’état, car il s’y passe énormément de choses concernant le mariage, le respect de la vie, les soins de santé et les questions relatives aux écoles, qui se rapportent à la question de savoir si, oui ou non, les catholiques pourront agir publiquement, ou même s’exprimer publiquement, en vue de défendre leurs convictions qui touchent ces questions cruciales.♦ JANVIER 2012

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

CHEVALI ERS

À

L’Œ UVRE

ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE

Kiwanuka, membre du conseil, qui vient à Vancouver une fois par an pour dire la messe et pour réunir des fonds pour le séminaire. CRUCIFIX POUR UNE CHAPELLE

Devant le centre pour femmes de l’Alabama, Danny Garcia, Juan Benjamin, Jerome Villareal du conseil St. John the Baptist 10232, de Madison, Alabama, observent Joyce Fecteau qui distribue des enseignes pro-vie durant une campagne de 40 jours pour la Vie. Les Chevaliers de Colomb du diocèse de Birmingham ont participé à la campagne en priant le chapelet et en donnant des témoignages pour la vie devant les installations où l’on pratique les avortements. PAR AMOUR D’UN FRÈRE

Pour survivre, Dave Scholl, membre du conseil St. Peter 10378, de Dixon, Californie, devait recevoir une greffe de la moelle épinière. Toutefois le centre de Stanford refusait de faire cette procédure tant

que Scholl n’aurait pas engagé pas les services d’un gardien ou d’une gardienne pour surveiller son rétablissement durant cent jours au taux de 24 heures par jour après la chirurgie. Plutôt que d’engager un service commercial, les membres du conseil 10378, se sont engagés à couvrir plus de la moitié des heures nécessaires — un frère chevalier s’est engagé à faire de la télésurveillance durant trois semaines pour aider Scholl à recouvrir la santé. La chirurgie a bien réussi et depuis Scholl n’a donné aucun signe de lymphome. DON POUR LE SPORT

Des membres du conseil St. Paul 15001, de Phoenix, donnent des bouteilles d’eau durant une course pour réunir des fonds pour la construction du Monastère Solitude des Sœurs Clarisses. Les Chevaliers de Colomb ont donné de l’eau aux personnes qui ont participé à la course (au nombre de 1300). 26 ♦ C O L U M B I A ♦

Le conseil St. John the Evangelist 12983, de Vancouver, Washington, et les paroissiens de l’église St. John ont donné des souliers de sport et des ballons de soccer au séminaire Sacred Heart de Mubende, Ouganda. Les Chevaliers de Colomb appuient financièrement ce séminaire d’une façon régulière avec l’aide du père Achilles S.

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Le conseil East Dubuque (Illinois) 7527 a donné un crucifix ciselé à la main aux prêtres de la paroisse St. Mary. Ce crucifix sera installé dans la nouvelle chapelle d’adoration perpétuelle de l’église. DON DE CALICES

L’assemblée Eucharistic Adoration de Houston a donné des calices à l’emblème des Chevaliers de Colomb à trois nouveaux prêtres de la République Tchèque, ordonnés en juin dernier. DES LUNETTES ET DES CELLULAIRES

Le conseil St. John the Baptist 11106, de Silver Spring, Maryland, a collecté des lunettes usagées et des téléphones cellulaires pour venir en aide à des citoyens nécessiteux de la communauté. Les lunettes sont remises au club Lions qui, à son tour les donne à ceux qui en ont besoin. Les cellulaires sont donnés au service de la police de Montgomery County. Là, ils sont reprogrammés pour ne pouvoir appeler que le service 9-1-1, et on en fait don à des personnes qui, autrement, n’auraient pas accès à un cellulaire en cas d’urgence.

Des membres du conseil Mgr J.J. Seimetz 869, de Decatur, Indiana, observent les travaux qui enlèvent de l’équipement du terrain de jeu de l’école St. Joseph. Les membres du conseil ont donné 300 heures de travail bénévole pour enlever tout l’équipement du terrain de jeu pour construire un terrain de stationnement pour le nouveau gymnase de l’école. Les Chevaliers de Colomb ont prêté des camions, des remorques, de la machinerie lourde et des outils pour ce projet. Entre temps, les épouses préparaient des repas pour les travailleurs. nisé un petit déjeuner paroissial spécialement pour réunir des fonds pour lui venir en aide car elle doit faire face à plusieurs mois de réhabilitation et elle a très peu de famille dans la région. Ce projet a rapporté 3000$.

VICTIME D’INCENDIE

SOUPER POUR JEUNES ADULTES

Vers la fin de l’Année 2010, une femme de la région a été sérieusement blessée dans un incendie qui a tué sa sœur âgée de 18 ans, et qui a détruit tout ce qu’elle possédait. Le conseil St. George 10843, de London, Ontario, a orga-

Le conseil John W. Mackay 2310, de Glen Head, New York, a organisé un souper pour jeunes adultes de la paroisse et leurs familles. Chaque jeune a reçu un chèque-cadeau de 25$ du conseil.


CHEVALIERS À L’ŒUVRE SERVANTS DE MESSE

Parce que la paroisse All Saints, de Dunwoody, Géorgie, n’est pas associée à une école paroissiale, souvent il est difficile de trouver des jeunes pour servir aux messes des funérailles. Depuis 1998, des membres du conseil All Saints 11402, d’Atlanta occupent cette fonction. Près de 70 frères chevalier du conseil se sont groupés pour former cinq équipes qui servent les messes de funérailles à tour de rôle. Chacun d’eux porte un blouson sport bleu marine et une cravate à l’emblème des C. de C. UN NOUVEL AUTEL

Le conseil Holy Family 9085, de la base de l’armée de l’air Barksdale, en Louisiane, a donné un autel neuf au David Correctional Center de Homer (Centre carcéral David de Homer). L’autel a été donné en mémoire su Père Richard Pusch, un ancien aumônier qui a fait son ministère dans ce centre pour de nombreuses années. SYMPOSIUM SPIRITUEL

Le cercle Sire Chevalier Modesto Sanchez 5332, de Peralta, Nouveau Mexique, a été commandité un symposium pour les jeunes sur la façon d’âtre de meilleurs catholiques. Le symposium était accompagné d’une messe et d’un petit déjeuner. Parmi les orateurs de circonstances, il y avait des professionnels qui ont offert le témoignage de leur vie de foi. REMISE À NEUF

Le conseil Murrieta 11393 (Californie) s’est porté à l’aide de Lillian Sax, une femme qui confinée à domicile et qui reçoit des soins palliatifs. Pour aider à défrayer ses dépenses, Sax a accepté un locataire dans une de ses

Des membres du conseil St. Andrew 14437, d’Erie, Pennsylvanie, pose la fondation pour la création d’un Jardin de Réflexion à l’église St. Andrew. Lorsque Jerry Martin, un membre du conseil, a obtenu un grand crucifix offert par St. Mary’s Home, d’Erie et il a convaincu ses frères chevaliers à créer un jardin de réflexion dans leur paroisse dont le crucifix serait le point de mire. Avec l’aide des paroissiens, les C. de C. ont paysagé tout le terrain, et pour aider à défrayer le coût du projet, ils ont construit un trottoir de pavés commémoratifs. chambres. Lorsque ce dernier, avec ses animaux de compagnie, a saccagé la chambre dans laquelle ils vivaient Sax fut consternée. Les Chevaliers de Colomb ont repeint la chambre endommagée, et, grâce au don d’un commerçant de la région, ils ont posé une moquette neuve.

Au cours d’une soirée de jeu organisée par le conseil Sacred Heart 14423, de Shelby, Nebraska, pour réunir des fonds pour les séminaristes, les joueurs abaissent leurs cartes et leurs jetons. Cinquante trois séminaristes du séminaire St. Gregory the Great, de Seaward, profitent d’une soirée de bonne nourriture, de camaraderie et de jeu de cartes, suivie d’un bref service de prière.

MARCHE POUR LA VIE

Le conseil Wardsville-Osage Bend 8399, de Jefferson City, Missouri, a cocommandité une marche pour la Vie avec le club Lions de Wardsville et le comité pro-vie de la paroisse St. Stanislaus. La somme de 7600$, recettes de la marche, a été réunie avec la vente de marchandise provie, en partenariat avec plusieurs maisons d’affaires comme commanditaires, et avec l’aide d’élèves de l’école St. Stanislaus qui sont allé dans la communauté pour recueillir des engagements de la part des habitants. Les recettes ont été partagées parmi plusieurs agences pro-vie. AU SECOURS D’UN FRÈRE

John Kuhlthau fils, et Kevin Kosobucki du conseil Our Lady of Victory 2061, de Parlin, New Jersey, ont été honorés par la brigade des urgences de Sayreville pour avoir sauvé la vie de Michael Cook, un frère chevalier du conseil, après l’effondrement de ce

dernier dans la salle du conseil. Kuhlthau s’est empressé de commencer des compressions de la poitrine tandis que Kosobucki mettait en marche un défibrillateur automatique externe. Cook a dû recevoir deux chocs avant que son cœur ne recommence à battre. Les membres de l’escouade des urgences affirment que les frères de Cook ont véritablement sauvé sa vie avant que les ambulanciers se présentent sur les lieux pour le transporter à l’hôpital. POUR QU’IL VIVE CE BÉBÉ

Quand la paroisse St. Francis, de Hoboken, New Jersey, a décidé d’organiser un souper de pâtes alimentaires avec boulettes de viande pour réunir des fonds pour venir en aide à la famille d’un bébé né prématurément, le conseil 12769, de Syracuse s’est mis de la partie pour acheter des nappes, des assiettes, des ustensiles, et des plats de service pour ce souper. Un membre du conseil a recueilli 150$ de prix pour le tirage 50/50. Enfin, le conseil a fait don de la somme de 500 à la famille du bébé, ce qui a porté le total des recettes de la soirée à 14 000$.

David Quirk, du conseil Chisholm 3539 (Minnesota) tient un sac de patates de 4,5 kg, un don offert à Chisholm Food Shelf (Banque alimentaire de Chisholm). Les Chevaliers de Colomb ont donné cent de ces sacs à Food Shelf pour aider à nourrir des nécessiteux de la région.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

pana, une course aux flambeaux en hommage à Notre Dame de la Guadalupe. Les C. de C. ont fourni des pâtisseries, des casse-croûtes et de l’eau pour les participants.

fut impossible. C’est là que le conseil s’est mis de la partie pour venir en aide aux centres. Les Chevaliers de Colomb ont préparé un repas pour 320 personnes, et cela n’a coûté que 500$. Les recettes ont dépassé 12 000$. FONDS POUR LES SÉMINARISTES

Des membres du conseil Galena 696 (Illinois) peignent l’intérieur d’un ancien couvent qui maintenant sert de centre d’éducation pour deux paroisses de la région. Les Chevaliers de Colomb, avec l’aide de marchands locaux ont obtenu 2900$ de matériaux, ce qui comprenait de la peinture pour recouvrir l’intérieur de l’édifice, de la moquette et des appareils de plomberie pour ce projet de rénovations. APPUI FINANCIER À UN CANCÉREUX

Dans le but de réunir des fonds pour venir en aide à un membre de la communauté atteint d’un cancer, le conseil Tri-Cities 1098, de Granite City, Illinois, a organisé un souper-danse et une vente aux enchères par écrit. Près de 450 personnes y ont assisté, et le projet a rapporté 10 000$.

Le conseil Father Emil Kapaun 10022, de Lakehurst, New Jersey, a tenu son souper annuel pour renflouer son fonds pour les séminaristes. En marche depuis 1998, ce fonds a fait don de plus de 64 000$ à des hommes qui étudient en vue du sacerdoce. Cette année, sept séminaristes ont reçu une aide de 1000$ chacun. GREFFES

Le conseil Immaculate Conception 9021, de Norwood, New Jersey, a organisé un petit déjeuner de crêpes pour réunir des fonds pour aider un membre du conseil qui reçoit une greffe de moelle osseuse. Ce projet a rapporté 6500$ pour aider à défrayer les frais médicaux de leur frère chevaliers, frais qui

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Des membres du conseil Sacred Heart of Jesus 14958, de Garchitorena, Luçon, mélange du ciment pour réparer une rue de Barangay Pambuhan. Ils avaient compris que cette rue était sévèrement endommagée, alors ils ont entrepris le projet de la réparer avant les nombreux festivals et processions qui devaient avoir bientôt lieu. ne sont pas couverts par l’assurance de Chevaliers de Colomb. Ailleurs, le conseil Father Peter J.J. Juba 4922, d’Orange, Californie, a aidé à faire inscrire 180 paroissiens de la paroisse St. Norbert sur une liste de donneurs potentiels de moelle osseuse. Le conseil a collaboré avec le programme national de donneurs potentiels de moelle osseuse pour inscrire des donneurs à qui un jour on pourrait demander de faire don de moelle osseuse.

ESPLANADE DES ANCIENS COMBATTANTS

L’assemblée Mother Teresa de Schertz, Texas, a fait don de 500$ au projet de construction d’une nouvelle esplanade des anciens combattants sur un site municipal en face de la salle de conseil des Chevaliers de Colomb. Ed. Higgs, membre de l’assemblée a fait don de la même somme en contrepartie.

MÉNAGE D’UN SOUS-SOL

POUR ENTRETENIR LA VIE

Le conseil Joseph Sidle 5511, de Brookings, Oregon, a appuyé le banquet de collecte de fonds organisé par les Pregnancy Care Center de Brookings (Centre pour femmes enceintes de Brookings) et celui de Crescent City, Californie. Au cours de certaines années ces centres devaient engager des traiteurs pour préparer leurs banquets, mais cette année, dû aux conditions économiques, cela leur

SOUPER HISPANIQUE

Le conseil de collège Conception Seminary 13750, de Conception, Missouri a commandité un souper hispanique de bienfaisance pour 150 personnes. Les Chevaliers de Colomb ont offert quatre mets ethniques aux participants et les recettes du souper ont dépassé 2000$ dont on fit don à un orphelinat d’Aguascalientes, Mexique.

David Gilreest et Chet Seiruga (à gauche) du conseil Our Lady of the Mountains 10799, de Sierra Vista, Arizona, jettent un coup d’œil sur un homme qui regarde la marchandise dans une vente-débarras commanditée par le conseil. Les recettes de cette vente ont dépassé 2000$ et ces recettes ont été versées dans le fonds des œuvres de bienfaisance du conseil.

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Le conseil St. Monica 11529, de Jackson, New Jersey, s’est porté à l’aide d’un membre du conseil dont le sous-sol avait été inondé à la suite d’un violent orage. Les frères chevaliers ont nettoyé le soussol qui sentait le moisi, et ils ont transporté tout le matériau irrécupérable dans une installation de transfert. COURSE AUX FLAMBEAUX

Le conseil Mgr Leopoldo Diaz Escudero 13567, de Chilancigo, Mexique Sud, a participé à Carrera Guadalu-

Des membres du conseil Santa Maria 1443, de Haddonfield, New Jersey, peignent l’une des entrées de l’église St. Rose of Lima. Les frères chevaliers ont apprêté et repeint l’extérieur de l’église et deux porches latéraux.


CHEVALIERS À L’ŒUVRE

sions, des couvertures chaudes et autres articles pour les anciens combattants hospitalisés. UNE BONNE COUCHE DE PEINTURE

Pat Daly, du conseil Our Lady of Fatima 14961, de Delanso, New York, enlève des feuilles mortes et des broussailles de l’église Our Lady of Fatima. Les frères chevaliers ont nettoyé le parterre de l’Église, le chemin de la Croix et ils ont repeint l’autel, la chaire et le socle de plusieurs statues. VENTE DE COUPONS

En concomitance avec un magasin à rayon de la région, l’assemblée Saratoga (New York) a mené une campagne multiple de collecte de fonds au profit d’Albany Stratton VA Medical Center. Les Chevaliers de Colomb ont vendu des livrets de coupons du magasin dans les paroisses, ce qui a rapporté 6000$ de dons pour l’hôpital. Avec l’argent, l’hôpital a acheté des télévi-

Des membres du conseil St. John the Evangelist 13255, de Marble Falls, Texas, font rôtir des épis de maïs pour les jeunes qui vont assister à un festival-jeunesse paroissial. Sur une période de quatre heures, les C. de C. ont fait rôtir et distribué plus de 1000 épis de maïs.

Le conseil Father Jeremiah J. Reilly 6561, de Merrick, New York, a repeint le presbytère de l’église Sacred Heart et la cafétéria de l’école Sacred Heart. Les frères chevaliers ont réparé aussi plusieurs murs de l’ancien gymnase de l’école. Le conseil a donné tout le matériau pou le projet, ce qui fait réaliser près de 10 000$ d’économies à la paroisse et à l’école. DONNEZ-MOI DES CHAUSSETTES

Au profit d’Ozanam Inn, un abri et soupe populaire dirigé par la Société St. Vincent de Paul, le conseil Marquette 1437, de la Nouvelle Orléans a lancé une campagne dite « Donne-moi des chaussettes ». Quand ils ont eu appris que ce refuge avait un grand besoin de chaussettes pour donner aux sans-abri, les C. de C. ont lancé cette campagne qui a récolté, parmi d’autres articles de soins personnels, plus de 400 paires de chaussettes. RECYCLAGE D’ORDINATEURS

Le conseil Jesuit Father Francisco Javier Alegre 4214, de Veracruz, Mexique Sud, a collecté une tonne d’ordinateurs usagés et périmés pour les recycler ou en disposer convenablement. Certains des ordinateurs encore d’usage ont été donnés à des membres nécessiteux de la communauté. STATUE DU SACRÉ CŒUR

Le conseil St. Catherine of Siena 12686, de Metairie, Louisiane, a conclu une campagne de collecte de fonds qui a durée six ans pour l’achat d’une statue du Sacré-Cœur

Dans le cadre d’un souper de porc, commandité par le conseil Nocatee, Floride, Richard Holding et Andy Aneuhofer, du conseil Heartland 7567, de Nocatee, Floride, font griller deux porcs à la broche. Les recettes de ce projet furent plus de 750$ et on en fit don au fonds pour les œuvres de bienfaisance du conseil. pour l’église St. Catherine of Siena. Les Chevaliers de Colomb ont organisé un nombre de soupers paroissiaux et d’activités pour réunir des fonds au montant de 15 000$ pour l’achat de la statue.

HOMMAGE À MCGIVNEY

SECOURS À UN SINISTRÉ

Le conseil Mgr Tjebbe Bekema, 12060, de Thibodaux, Louisiane, a fait don de 200$ à un membre du conseil dont la maison a été ravagée par un incendie. L’argent a servi à remplacer les vêtements et autres articles de soins personnels perdus dans l’incendie. VENTE DE SERVICES AUX ENCHÈRES

Le conseil St. Stephen the Witness 14987, de l’université Northern Iowa, de Cedar Falls a mis son groupe de bénévoles à l’œuvre pour la première vente aux enchères de services des Chevaliers de Colomb. Tout en faisant du bénévolat de diverses façons au Centre des étudiants catholiques, les frères chevaliers un nombre de services aux enchères, des services tels que des travaux manuels d’aménagement, préparer un souper pour deux personnes, un appui technique sur l’ordinateur. Les recettes de ce projet furent de 600$ pour des œuvres de bienfaisance.

• En collaboration avec la Société St. Vincent de Paul et l’auxiliaire féminin et le ministère du respect de la vie de la paroisse St. Paul the Apostle, le conseil Divine Mercy 11112, de Libertyville, Illinois, a parrainé une neuvaine de 54 jours adressée au Vénérable Michael McGivney. • À la mort de Clement Messing, membre depuis 38 ans du conseil Ruth 3823 (Michigan), sa famille a fait don de 4000$ au conseil en sa mémoire. Après de longues délibérations, les C. de C. ont décidé que la meilleure façon d’employer cet argent serait d’acheter une statue de l’abbé McGivney pour la mettre enfin à la salle du conseil. Par ailleurs, les Chevaliers de Colomb ont également fait graver une plaque à la mémoire de Messin et un membre du conseil a construit une vitrine pour abriter la statue.

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CHEVALIERS À L’ŒUVRE

pain de viande et un tirage 50/50, et près de 300 personnes ont assisté au projet. On a fait don des recettes à des mouvements pro-vie. PAROISSE REMISE À NEUF

À l’occasion d’un voyage de service à l’abbaye S. Joseph de St Benedict, des membres du conseil Our Lady, Seat of Wisdom 14542, de l’Université de la Louisiane de Lafayette, jouent une partie de tennis de table. Les C. de C. sont allés à l’Abbaye pour préparer un repas d’okra pour les 75 séminaristes et 25 prêtres et les membres du personnel de l’établissement. Avant le repas, les Chevaliers de Colomb se sont entretenus avec les séminaristes dans un moment de détente. DES CHAPELETS POUR LES TROUPES

Après la lecture d’une annonce qu’un membre du conseil George F. Monaghan, 2690, de Livonia, Michigan, collectait de chapelets pour les envoyer aux troupes à l’étranger, les membres du conseil Archbisop Fulton J. Sheen 7444, de Milford, en collaboration avec les paroissiens et d’autres conseils de Chevaliers de Colomb pour assembler plus de 3000 chapelets pour le projet. Ailleurs, l’assemblée Father Vincent R. Capodanno de la U.S. Naval Mobile Construc-

tion Battalion Center de Gulfport, Mississippi, de concert avec Our Lady’s Rosary Makers a donné 50 chapelets faits à la main à des aumôniers sur le point de partir en déploiement. À leur tour, sur demande les aumôniers donneront ces chapelets aux militaires catholiques. SOIRÉE DE COMÉDIE POUR LA VIE

Le conseil Marian 3784, de Cherry Hill, New Jersey, a organisé une soirée de comédie pour réunir des fonds pour National Life Center de Woodbury (Centre national pour la vie). Plus de 200 personnes ont assisté et les recettes de la soirée furent de 5000$ pour aider à l’achat d’une machine à tomographie. DES SOUPERS POUR LA VIE

Dans le cadre d’un projet de nettoyage de concert avec des citoyens de la région, Paul Marrier, du conseil Pope John XXlll 5481, de Worcester, Massachussetts, retire des saletés et des débris du lac Qinsigamod. Les C. de C. font ce travail bénévole depuis sept ans. 30 ♦ C O L U M B I A ♦

Au profit de Life Center (Centre pour la vie) de Long Island, le district No 8 de New York a tenu un souper de spaghettis et une vente aux enchères chinoises. Plus de 380 personnes ont assisté à ce projet qui a rapporté près de 23 000$. Entre temps, le conseil Good Shepherd 10811, de Merrillville, Indiana, a tenu un souper de

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Le conseil Holy Trinity 9063, de San Miguel, Mindanao, a fait le nettoyage de la cour de l’église paroissiale. Les membres ont enlevé les mauvaises herbes et les buissons, et ils ont réparé le panneau ProVie. Ils ont aidé aussi à construire et meubler un nouveau bureau pour le conseil de la paroisse. DES OUVREURS POUR UN CONCERT

Des membres de l’assemblée Pope John I d’Ocala, Floride, of fait office d’ouvreurs pour un concert de l’orchestre symphonique d’Ocala à l’église Queen of Peace. Après avoir reçu les instructions de Tom Cemera, un frère chevalier et membre de l’orchestre symphonique, habillés de leur smokings et baudriers les frères chevaliers s’affairaient à conduire les clients à leur places respectives. GRAND MÉNAGE D’UN SANCTUAIRE

Les conseils Durango 1408 (Colorado), St. Joan of Arc 12392, d’Arvada et Holy Trinity de Los Pinos 14407 d’Ignacio ont organisé une équipe de travail pour moderniser le Chemin de la Croix du sanctuaire de San Luis. Les C. de C. ont rebroché et ajouté de nouvelles lumières, installé des enseignes et nettoyé les statues de bronze de chaque station. SOUTIEN AU RÉTABLISSEMENT

Le conseil Father M.J. Monahan 4851, de Hollywood, Floride, a lancé une campagne de de collecte de fonds pour venir en aide à une fil-

Les frères chevaliers Jonathan Gibbons, Joseph Goldsmith, Davis Gaines et Levi Hartle, tous membres du groupe Cappella Sixtus s’exécutent dans le cadre d’un concert commandité par le conseil Catholic University of America 9542, de Washington, District of Columbia. Les chantes de Sixtus ont chanté plusieurs numéros — y compris des extraits de musique Rock classique, des chansons Gospel — tout en parsemant le concert d’histoires des diverses vocations au sein de l’Église catholique. Après le concert, les hommes sont demeurés sur place pour répondre aux questions et parler avec les étudiants, et enfin chanter quelques autres chants. lette de 5 ans qui fut heurtée par un camion/remorque le 22 mars. Les Chevaliers de Colomb ont réuni 5000$ pour aider à défrayer les frais médicaux de la fillette qui a eu besoin d’une prothèse. BERCEAU GARNI

Le conseil Father William A. Daly 2122, de Manhasset, New York, a commandité un « berceau garni » au profit de Regina Residence, un centre de ressources pour femmes enceintes, dirigé par les œuvres charitables catholiques. Les C. de C., aidés du cercle Don Bosco 548, ont décoré le berceau avec des suggestions de cadeaux qui furent achetées par les paroissiens de St. Mary. Le conseil a aussi accepté des dons en espèces qui ont servi à l’achat d’articles demandés par Regina Residence.


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J OIGNEZ L ES A MIS DE L ’ ABBÉ M C G IVNEY Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

NOM ADDRESSE VILLE A. NOUVEAUTÉ! Casquette de baseball « Established 1882 ». Casquette vert pin ImperialMC partie frontale douce avec fermeture ajustable et brodée à l’emblème de l’Ordre et « Knights » à l’avant. Les mots « Established 1882 » brodés sur la visière. PG-558 — 10$ B. Montre Victorinox, style « armée suisse ». Montre à l’allure impeccable, aux lignes pures, avec aiguilles et chiffres lumineux, fenêtre de date. Hydrorésistante jusqu’à 100 m de profondeur. Boîtier d’acier inoxydable brossée et polie. Garantie du manufacturier limitée 3 ans. Emblème de l’Ordre sur le cadran. PG-19 — 210$ C. Blouson genre « Varsity ». Style classique, marine façonné, de laine première qualité, manches et bordures de cuir pleine fleur, blanc. Emblème de l’Ordre et « Knights of Columbus » brodés sur poitrine gauche. Pointures : M (PG-823), G (PG-824), TG (PG-825) et TTG (PG-826) — 185$

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APPLICAT IO N DE NO S DEG RÉS

Unité LES MEMBRES du conseil Waterloo 700 (Iowa) regardent le déménagement de la base d’une statue honorant les cinq frères Sullivan à son nouvel endroit près de la salle du conseil. George, Francis, Joseph, Madison et Albert Sullivan étaient tous de Waterloo, et ils servaient à bord Du USS Juneau quand le vaisseau fut coulé par les Japonais en 1942. Les cinq frères ont péri au combat et on a fait mettre une statue à leur mémoire à l’église et l’école St. Mary. Quand la paroisse fut fermée en 2006, la statue est tombée en désuétude, Le conseil 700 a entrepris le projet de restaurer et de déménager la statue et son socle, et créer un étalage en ciment pour l’entourer.

Charité

Fraternité

Patriotisme

MIKE MIDAS (au centre), du conseil St. George 6622, de Newman, Géorgie, et son épouse Agnes (2e, à partir de la gauche) près de la nouvelle machine à ultrasons que les conseils du district No 9 ont donnée au nouveau Holy Innocent Center de Kingston, Jamaïque, dans le cadre de l’initiative échographique des Chevaliers de Colomb. Les conseils du district ont réuni près de 11 900$ pour l’achat de cette machine destinée à un centre méritant, et Midas, un membre associé aux missionnaires des pauvres a suggéré de la faire envoyer en Jamaïque.

ROB LOULA, du conseil Father Edward Fitzgerald 12772, de Plain City, Ohio, et Duane Lord, de l’assemblée Archbishop Fulton J. Sheen de Marysville remettent un calice et une patène fabriqués à la main en bois de rose. Les C. de C. ont remit ce cadeau au Père Toner en appréciation des services rendus au conseil et à l’assemblée. Le Père Toner est Chevalier de Colomb depuis 36 ans et il sert à titre d’aumônier du conseil 12772 depuis 2001.

LES MEMBRES du conseil St. Ann 14620, de Kaneohe, Hawaï, collaborent avec L’« United Service Organisations » (USO) pour offrir un verre, des casse-croutes et des petits cadeaux aux soldats de la base de l’armée de l’air Hickman de Honolulu. Les C. de C. collaborent avec l’USO (un organisme à but non lucratif pour aider les militaires des États-Unis) pour offrir des friandises aux troupes avant leur déploiement.

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CHEVALIER S DE CO LO MB

Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers à travers le monde ont la possibilité de faire une différence, que ce soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.

Avec l’aide de Prudel Paredes (deuxième à partir de la gauche) et Luis Ricafort (à droite) du conseil 14405 Immaculate Conception à Cainta, Luçon, M. and Mme. Villa Vito (centre) coupent le ruban pour inaugurer le nouveau parc à loisirs communautaire. Les Chevaliers ont travaillé de concert avec des propriétaires locaux pour développer le parc comme lieu de récréation pour les jeunes et les aînés de la communauté et ils ont été présents pour l’inauguration et la bénédiction du parc.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE ENVOYÉES PAR COURRIEL À COLUMBIA@KOFC.ORG OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

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GARDER LA FO I VIVANTE

« ON M’APPELAIT, MAIS JE N’ÉCOUTAIS PAS.

»

Mes parents nous ont élevés, à la maison, dans la foi. Mon frère jumeau et moi étions servants de messe, et c’est à l’école secondaire que j’ai pour la première fois songé à devenir prêtre. M’agenouiller à la messe et voir le prêtre élever l’hostie m’a confirmé que c’était là ce que j’étais appelé à faire. Mais j’ai fini par rejeter l’idée et ne plus y penser, sans en avoir parlé à quiconque. L’appel se faisait néanmoins sentir, tant durant le secondaire que par la suite à l’université. Mais je n’écoutais pas. J’ai travaillé durant plusieurs années comme comptable et j’ai connu donc une carrière fructueuse, quoique je susse au fond de moi que j’étais appelé à faire toute autre chose. Après avoir beaucoup prié, j’ai finalement eu la certitude que le Christ voulait me voir embrasser le sacerdoce. Je suis donc entré au séminaire en 2004, et fut ordonné le 4 juin 2011. Je n’ai, depuis, jamais été aussi heureux. Mon travail comme vicaire et aumônier d’une école secondaire catholique me permet d’amener le Christ à notre prochaine génération de leaders catholiques, guidant ainsi de jeunes hommes et femmes à mieux discerner la vocation qu’a prévue le Seigneur pour eux.

Photo by Michael S. Confer

FATHER JASON F. STOKES Diocese of Allentown, Pa.

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

PM40063106


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