CHEVA LIER S DE CO LO MB
JUIN
2010
COLUMBIA
3,2 Milliards $ 2c`O\b ZO RS`\W|`S R{QS\\WS ZSa 1VSdOZWS`a RS 1]Z][P ]\b `S[P]c`a{ ! [WZZWO`Ra RS RWdWRS\RSa R¸Oaac`O\QS dWS Sb ]\b ^Og{ ^Zca RS % [WZZWO`Ra S\ ^`SabObW]\a RS R{Q|a /dSQ %$ [WZZWO`Ra R¸Oaac`O\QS S\ dWUSc` Z¸Oaac`O\QS RSa 1VSdOZWS`a RS 1]Z][P d]ca R]\\S ZO T]`QS RS POaS ac` ZO_cSZZS d]ca ^]cdSh Q][^bS`
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C H E VA L I E R S D E C O LO M B
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juin 2010 ♦ Volume 90 ♦ numéro 6
COLUMBIA arTIClES
8 Ils vous appellent « père » Des prêtres soutenus par les Chevaliers durant leur formation réfléchissent sur leur vocation. PAR TIM DRAKE
14 Paternité rayonnante La tâche et le but de la paternité chrétienne est de faire une place à Dieu dans la vie de ses enfants. PAR LE PÈRE JOSÉ GRANADOS
18 Tels pères, tels fils Une entrevue avec un père et ses deux fils, membre d'une grande famille déjà nommée Famille de l’année par les Chevaliers de Colomb. PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA
20 Notre père fondateur Le cardinal O’Connor nous a laissé le souvenir d’un cœur paternel, en plus d’un héritage spirituel. PAR MÈRE AGNES MARY DONOVAN, S.V.
22 Le souvenir de notre père Les enfants de Pietro et sainte Gianna Beretta Molla partagent leurs réflexions sur leur père, récemment décédé. PAR GIANNA EMANUELA, PIERLUIGI ET LAURA MOLLA
Dans son exhortation apostolique sur saint Joseph, le pape Jean-Paul II a écrit : « En même temps que la puissance paternelle sur Jésus, Dieu a aussi accordé à Joseph l’amour correspondant, cet amour qui a sa source dans le Père, “de qui toute paternité, au ciel et sur la terre, tire son nom” » (Redemptoris Custos, 8 ; cf. Ep 3.15).
ILLUSTRATION: Courtesy of St. Anthony’s Guild, East Rutherford, N.J.
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Construire un monde meilleur
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En faisant preuve de charité au profit des déshérités, nous devenons des instruments de la grâce. PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON
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Aprendre la foi, vivre la foi Une conscience bien formée ainsi que la pratique de la vertu nous rapprochent de la sainteté. PAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI, AUMÔNIER SUPRÊME
Nouvelles des Chevaliers Le 8e congrés national philippin • Les C. de C. donnent des fauteuils roulants aux Haïti • Le chevalier suprême rend une visite à un conseil militaire au Japon • L’adhésion des membres des Chevaliers de Colomb franchit le 1,8 million
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Chevaliers à L’œuvre Les C. de C. à Washington Le 128e congrès suprême annuel aura lieu dans la capitale des ÉtatsUnis.
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Application de nos degrés
Des pères pour bien faire Les pères catholiques doivent prendre au sérieux leur rôle de soutenir pour la vie, la foi de leurs enfants. PAR PATRICK MADRID
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Des témoins de paternité LES PREUVES NE manquent pas pour démontrer que notre culture vit actuellement une crise de paternité. Il est tragique de constater que plus d’un tiers des enfants aux États-Unis ne vivent pas avec leurs pères, et ce nombre augmente constamment. Pourtant, comme la société moderne a été le témoin au cours des récentes décennies de la détérioration du mariage et de croissance des naissances hors du mariage, parler de l’importance de l’exemple et de la présence d’un père relève désormais du « politiquement incorrect » et cela en dépit du fait que la grande majorité des troubles du comportement, des fugueurs, des décrocheurs et des suicides d’adolescents se produisent dans des foyers où il n’y a pas de pères. Bien que l’absence d’un père ne condamne pas un enfant à vivre une vie de mauvaises décisions, il est quand même clair que notre société à un grand besoin de fidèles témoins de la paternité. Entre temps, au cours de l’Année sacerdotale, qui a commencé le jour de la fête du Sacré Cœur de Jésus le 19 juin 2009, l’Église catholique a été scrutée de près. Il est certain que le fléau de l’exploitation sexuelle n’est pas un problème uniquement catholique. Mais ce qui rend davantage scandaleux les actes criminels d’un minime pourcentage de prêtres, c’est le fait que l’Église, plus que toutes autres institutions, proclame et défend la dignité de la vie humaine et de l’amour, et aussi le fait que les prêtres sont appelés à être des pères spirituels. Contrairement à la croyance populaire, le sacerdoce n’est pas la source du problème; il est plutôt une clé de la solution. En se conformant au Christ, les prêtres génèrent la vie spirituelle et révèlent le sens de la véritable paternité. Parmi tous les saints modèles de paternité, le plus grand est Saint Joseph. En faisant confiance aux paroles de l’ange, en acceptant Marie pour femme et sacrifiant par amour ses intérêts personnels, Joseph est devenu le chef de la Sainte Famille et le protecteur de l’Église. Dans
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son exhortation apostolique Redemptoris Custos (Gardien du Rédempteur), le pape Jean Paul II explique que « Le fils de Marie, en vertu des liens du mariage qui les unis, est aussi le fils de Joseph » (7). Le pape ajoute que Joseph, comme Marie, « transcende uniquement tous les états de vie, et qu’il sert de modèle à l’entière communauté chrétienne » (30). En particulier chaque homme devrait se tourner vers Joseph pour recevoir des directions, pour apprendre de lui le sens de diriger avec un amour désintéressé et de reconnaître que Jésus Christ est la source et le centre de la famille, de la paroisse et de la communion fraternelle. Dans le présent numéro de Columbia, nous explorons le sens de la paternité chrétienne et nous honorons des pères et des prêtres exemplaires qui ont embrassé leurs vocations. Nous reconnaissons, par exemple, la présence paternelle du cardinal John Joseph O’Connor de New York. Un grand ami des Chevaliers de Colomb qui est décédé il y a dix ans (voir page 20), et nous avons inséré des réflexions des enfants de Pietro Molla, l’époux de St. Gianna Beretta Molla, décédé récemment à l’âge de 97 ans (voir page 22). En célébrant la fête des pères, et en observant la fin de l’Année sacerdotale, prions pour tous les pères et les prêtres afin que leurs vies soient le reflet vivant de l’amour sans fin de Dieu le Père.♦ ALTON J. PELOWSKI COORDONNATEUR
COLUMBIA ÉDITEURS
Chevaliers de Colomb ________ ADMINISTRATEURS SUPRÊMES CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson AUMÔNIER SUPRÊME Mons. William E. Lori, S.T.D. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Dennis A. Savoie SECRÉTAIRE SUPRÊME Donald R. Kehoe TRÉSORIER SUPRÊME Emilio B. Moure AVOCAT SUPRÊME John A. Marrella ________ RÉDACTION COORDONNATEUR Alton J. Pelowski alton.pelowski@kofc.org RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Patrick Scalisi patrick.scalisi@kofc.org ASSISTANT À LA DIRECTION ARTISTIQUE ET ÉDITORIALE Brian Dowling brian.dowling@kofc.org ARTS GRAPHIQUES DESIGN Lee Rader
El L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA
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É D I TO R I A L
C O N S T RU I R E U N M O N D E M E I L L E U R
Donner Et Recevoir En faisant preuve de charité au profit des déshérités, nous devenons des instruments de la grâce et participons à l’amour créatif de Dieu par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson LA CHARITÉ N’EST jamais à sens unique. Ce n’est pas seulement quelque chose qui part du donneur vers le receveur. Car la vraie charité implique le geste de donner, c’est certain, mais on reçoit aussi en même temps. En fait, quiconque a déjà participé à une action caritative sait combien sont vraies les paroles attribuées au Christ et rapportées par saint Paul dans les Actes des Apôtres : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Ac 20.35). Ce thème revient souvent dans diverses situations — parce qu’il est universellement vrai. Quiconque a vu le film méritant un Oscar L’éveil d’un champion se souviendra de ce moment où la femme qui a ramené un jeune sans-abri chez elle se fait dire par ses amis qu’elle vient de faire beaucoup de bien à cette personne. Et la femme de répondre que ce jeune homme a fait beaucoup plus encore, pour elle et sa famille. L’amour — caritas — n’est pas un don qui origine de nous. Il s’agit d’un don qui nous a d’abord été accordé par Dieu, que nous lui retournons en le vénérant et en menant une vie saine ; il s’agit d’un amour, qui plus est, que nous sommes appelés à partager avec tous nos prochains. Voilà pourquoi les deux commandements du Christ à notre endroit sont d’aimer Dieu et d’aimer également nos prochains comme nous-mêmes. J’ai personnellement eu la chance de donner — et de recevoir — d’une manière toute spéciale en avril dernier, lors de mon voyage en Haïti. Là-bas, des camarades Chevaliers et moimême avons distribué des fauteuils
roulants aux victimes du tremblement de terre dévastateur qui a frappé en janvier. Haïti — l’un des plus pauvres pays de la planète — lutte encore pour récupérer. Des gens qui déjà avaient peu se retrouvent aujourd’hui avec rien. Ceux que nous avons rencontré avaient même perdu leur mobilité. La dévastation a été incroyable, comme nous l’avons constaté. Dans une tente-hôpital administrée par l’université de Miami et l’organisme Medishare, à Port-au-Prince, nous avons distribué les premiers fauteuils roulants parmi les plus de mille que nous avons remis aux Haïtiens blessés. Or ce qui m’a frappé le plus, ce n’est pas tant la souffrance et les terribles conditions, comme la joie qui irradiait de ces infortunés blessés et si durement éprouvés. Ce que nous leur distribuions, c’est l’amour de Dieu, et ce que nous avons vu en eux, c’est Dieu lui-même — comme disait mère Teresa, « Dans le pauvre, nous touchons réellement le corps du Christ. » De première main, au cours de ce voyage, j’ai vu ce que le pape Benoît XVI expose dans sa plus récente encyclique, Caritas in Veritate, lorsqu’il écrit : « La charité est amour reçu et donné. Elle est “grâce” (cháris). Sa source est l’amour jaillissant du Père pour le Fils, dans l’Esprit Saint. C’est un amour qui, du Fils, descend sur nous. C’est un amour créateur, qui nous a donné l’existence; c’est un amour rédempteur, qui nous a recréés. Un amour révélé et réalisé par le Christ (cf. Jn 13, 1) et “répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné” (Rm 5, 5). Objets de l’amour de Dieu, les hommes sont
constitués sujets de la charité, appelés à devenir eux-mêmes les instruments de la grâce, pour répandre la charité de Dieu et pour tisser des liens de charité » (5). En tant qu’institution ayant la charité comme premier principe, les Chevaliers de Colomb s’efforcent eux aussi de « tisser des liens de charité ». Mais nous ne faisons que donner ce que nous avons d’abord reçu. Comme l’a également souligné Benoît XVI, « La vérité et l’amour que celle-ci fait entrevoir ne peuvent être fabriqués. Ils peuvent seulement être accueillis. Leur source ultime n’est pas, ni ne peut être, l’homme, mais Dieu, c’est-à-dire Celui qui est Vérité et Amour » (52). Voilà pourquoi tant de saints et de bienheureux — le frère Albert et mère Teresa, par exemple — ont choisi de vivre au milieu des pauvres, de se rapprocher des plus « petits » de leurs frères et soeurs (cf. Mt 25.40). Ils ont ce faisant choisi de se rapprocher du Christ lui-même, devenant ainsi plus à même de transmettre Son amour à leurs prochains. Et voilà aussi la raison pour laquelle, en tant que Chevaliers, nous mettons l’accent sur la vigueur de la vie spirituelle et l’importance de la charité. Car ainsi, nous pouvons obéir aux deux commandements du Christ : aimer Dieu et partager cet amour avec notre prochain, qui qu’il soit. Vivat Jesus!
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APRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
Vice et Vertu Une conscience bien formée ainsi que la pratique de la vertu nous rapprochent de la sainteté et nous éloignent du péché par l’évêque William E. Lori, Aumônier Suprême « IL FAUT VOUS laisser guider par votre conscience » Parfois, on comprend par cette phrase que notre conscience dit la vérité sur le bien et le mal — autrement dit, ce qui est bon pour moi peut s’avérer mal pour vous, et vice-versa. Alors qu’en réalité, la conscience est au cœur même du lieu de dialogue entre Dieu et nous. C’est un jugement pris par la raison et qui nous amène à choisir ce qui est bon, tout en nous détournant du mal. La conscience n’établit pas de vérité morale comme telle, elle ne fait que percevoir celle-ci. C’est pourquoi nous sommes responsables de nos pensées, de nos paroles et de nos actes (Compendium, 372). Une conscience bien formée écoute la voix de Dieu. Elle prête attention à la loi naturelle et à la parole de Dieu transmise par l’Église. Les dons de l’Esprit saint, reçus par le baptême et approfondis en nous grâce à la confirmation, nous aident à savoir ce qui est bien et à s’en acquitter, tout en affirmant notre dignité conférée par Dieu (374). En formant sa conscience, chaque personne doit soigneusement respecter les droits des autres de même que le bien de la société (373). La conscience devrait se plier à trois grandes règles : premièrement, nul ne devrait commettre le mal en escomptant que du bien en résulte ; deuxièmement, nous devons traiter les autres comme nous
La 27e tranche du programme de formation à la foi présenté par l’aumônier suprême, Mgr William E. Lori, porte sur les questions 370-400 du Compendium du catéchisme de l’Église catholique. Les articles archivés se trouvent sur le site kofc.org.
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voulons qu’ils nous traitent ; et troisièmement, nous devons respecter nos prochains et leurs consciences tout en évitant de tomber dans le piège de considérer comme bon ce qui, en fait, est mal (375). Suivre notre conscience n’empêche pas que nous pouvons en tirer de mauvais jugements. Nous sommes coupables lorsque nous refusons de reconnaître qu’une action est mauvaise, et il arrive également que nous prenions une mauvaise décision même si nous avons tout fait pour l’éviter (376). FAIRE LE BIEN Une conscience bien formée est raffermie par la vertu. Le Compendium du catéchisme de l’Église catholique définit une vertu comme étant « une disposition ferme et naturelle à faire le bien » (377). Les décisions que nous prenons nous façonnent, et si nous sommes par habitude portés à choisir ce qui est bon, nous grandissons à l’image de Dieu. L’Église distingue deux types de vertu : humaine et théologale. Les vertus humaines nous aident à maîtriser nos penchants et à modeler notre conduite en fonction de la raison et de la foi. Nous les acquérons en faisant sans cesse ce qui est bon. La grâce divine purifie et élève les vertus humaines. Celles-ci sont regroupées autour des quatre vertus cardinales autour desquelles s’articule toute notre moralité. À savoir : la prudence, qui raffermit notre raison de manière à ce que nous puissions discerner non seulement le bien à faire dans une situation donnée, mais également la meilleure façon d’y parvenir. La justice raffermit notre volonté à procurer à autrui ce qui lui revient. Le courage nous aide à choisir le bien, même dans l’adversité ou s’il en coûte beaucoup pour le faire. Et enfin, la tempérance nous aide à dompter
nos envies de plaisir et de jouissance des biens terrestres (voir 377-383). Les vertus théologales — la foi, l’espérance et la charité — émanent de Dieu et nous nous dirigent vers Lui. Contrairement aux vertus humaines, elles ne s’acquièrent pas par la pratique et sont plutôt insufflées en nous par l’Esprit saint. Elles s’épanouissent avec la prière et grâce à la vie sacramentelle de l’Église. Elles raffermissent notre filiation avec la Trinité et nous aident à suivre les pas du Christ en vivant selon les préceptes de l’amour (384). La foi nous permet de croire en Dieu, à tout ce qu’il a révélé et à ce que l’Église propose pour nourrir notre croyance. Grâce à la foi, nous reconnaissons que Dieu est la vérité en soi et nous nous en remettons librement à Lui. L’espoir nous permet de vivre au présent tout en attendant la vie éternelle. Grâce à l’espoir, nous nous en remettons à l’Esprit Saint qui nous aide à persévérer et à nous préparer pour les joies célestes. La charité nous permet d’aimer Dieu par-dessus tout et nos prochains comme nous-mêmes. En partageant l’amour de Dieu révélé dans le Christ, nous trouvons la force de vivre selon les préceptes de l’amour (385-388). Les douze fruits de l’Esprit saint sont autant de signes qui indiquent que nous ressemblons de plus en plus au Christ en vivant la loi de l’amour dans l’esprit des Béatitudes. Ces fruits sont : la charité, la joie, la paix, la patience, la gentillesse, la bonté, la générosité, la douceur, la loyauté, la modestie, la maîtrise de soi et la chasteté (Gal 5:22-23 ; 390). PÉCHÉ ET REPENTIR Comme nous sommes disposés au péché,
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il n’est souvent pas aisé de faire le bien. Le péché est une pensée, une parole ou un acte qui constitue une offense à l’amour divin. En péchant contre Dieu, nous blessons notre dignité humaine et affaiblissons tant l’Église que la communauté en général. Par sa souffrance et sa mort, Jésus a révélé la gravité du péché tout en surmontant celui-ci grâce à son amour miséricordieux (392). Nous acceptons la miséricorde de Dieu lorsque, à la lueur de sa vérité et de son amour, nous admettons nos péchés et permettons à son amour de nous en laver (391). Le péché peut être commis directement à l’encontre de Dieu, de notre prochain ou de nous-mêmes. Il y a des péchés commis
INTENTIONS DU
en pensée, en parole ou en acte, et il y a aussi des péchés par omission (393). La distinction entre péché véniel et mortel est très importante. Les péchés mortels, liés à de graves questions, sont commis en pleine connaissance de cause et tout à fait volontairement. Ils nous privent de la grâce sanctifiante. Si nous ne nous en repentons pas, nous risquons de perdre le droit à la vie éternelle. Le baptême et le sacrement de la pénitence constituent les moyens courants d’être pardonnés (395). Les péchés véniels affaiblissent nos liens avec Dieu et avec nos prochains. Ils entravent notre progression sur la voie de la vertu et de la vie spirituelle. Nous devons chercher à nous faire pardonner les péchés véniels grâce au sacrement
de la pénitence et en nous mortifiant, de manière à nous purifier des conséquences de tous les péchés que nous avons commis. Un péché a de l’emprise sur nous lorsqu’il est répété. Les péchés d’habitude sont appelés des vices. Ils embrouillent la conscience et nous inclinent vers le mal. Les principaux vices correspondent aux péchés capitaux : l’avarice, l’envie, la colère, la gourmandise, la luxure, l’orgueil et la paresse. Nous devons également prendre garde de ne pas concourir aux péchés des autres. Et il est important de reconnaître que le caractère immoral de la nature humaine a donné naissance à des structures sociales qui contreviennent à la vérité de Dieu ainsi qu’à son amour (voir 398-400).♦
L ’ H O M M E C AT H O L I QU E D U M O I S
S A I N T- P È R E
Offertes en solidarité avec le pape Benoît XVI
PHOTOGRAPH OF POPE: CNS photo/Tony Gentile, Reuters — TOUSSAINT: CNS file photo
GENERAL: Pour que toute institution nationale et supranationale s’engage à garantir le respect de la vie humaine, depuis sa conception jusqu’à son terme naturel. MISIONAL: Pour que les Eglises en Asie, qui constituent « un petit troupeau » parmi des populations non chrétiennes, sachent communiquer l’Evangile et témoigner avec joie leur adhésion au Christ.
Le vénérable Pierre Toussaint (1766-1853) PIERRE TOUSSAINT est né en esclavage à Haïti, où sa grand-mère qui travaillait à l’hôtel particulier de Jean Bérard lui a appris à lire et à écrire. En 1787, prévoyant une révolte des esclaves, Bérard a émigré à New York avec son épouse et un certain nombre d’esclaves, parmi lesquels Toussaint et sa sœur Rosalie. Ayant peu de travail à faire dans l’appartement de Bérard, Toussaint s’est fait apprenti dans un salon de coiffure professionnel. Avec son salaire, Toussaint a acheté la manumission de sa sœur, et il aurait été bien en mesure d’acheter aussi la sienne. Après la mort de Jean Bérard, survenue durant un voyage à Haïti, Toussaint a décidé de rester au service de Marie Bérard jusqu’à sa mort en 1807. À ce moment, il est devenu, lui aussi, un homme libre. En 1811, Toussaint a épousé Juliette Noël, une esclave haïtienne, et ils ont fait de leur foyer une maison pour accueillir des orphelins, des prêtres et des voyageurs. Ils ont aussi établi une agence de crédit, une agence pour l’éducation et l’emploi, et ils ont aidé des douzaines d’esclaves à procurer leur manumission. Lorsque la sœur de Pierre est morte de la tuberculose, ils ont adopté son bébé Euphémie qui,
plus tard, est décédé à l’âge de 14 ans de la même maladie. Sa vie durant, Toussaint a mérité une réputation de sainteté et d’homme charitable. Il assisté à la messe tous les matins durant 60 ans, et il a été instrumental dans l’institution d’un orphelinat fondé par Mère Elizabeth Ann Seton dans l’édifice de la vieille cathédrale St. Patrick du bas Manhattan. Il a servi les démunis de la ville de New York jusqu’à sa mort en 1853. Il a été enseveli avec son épouse et leur fille adoptive dans la vieille cathédrale St. Patrick. En 1990, le cardinal O’Connor de New York a fait exhumer le corps de Toussaint pour l’enterrer dans la crypte sous l’autel de la cathédrale St. Patrick, un endroit normalement réservé pour les anciens archevêques de New York. Toussaint a été déclaré Vénérable en 1996. JUIN 2010
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La freternité et la force caractérisent le 8e congrés national philippin
Le Chevalier suprême, Carl Anderson rencontre les dirigeants des Chevaliers de Colomb des Philippines à l’extérieur de la cathédrale métropolitaine avant l’Eucharistie. ACCUEILLI À l’aéroport international par une garde d’honneur du Quatrième Degré à l’attention et une fanfare de collège exécutant des pièces traditionnelles du pays, le Chevalier suprême arrivait à Cebu, dans la région de Visayas, le 15 avril, entreprenant sa deuxième visite aux Philippines. Sa femme, Dorian, et lui étaient accueillis lors d’une brève réception à
l’aéroport par les trois députés d’état des Philippines, Dionisio Estaban, de Visayas, Alonso Tan, de Luzon et Sofronio Cruz, de Mindanao. Le Chevalier suprême a fait le long voyage en Asie du Sud-Est pour participer au huitième congrès national des Chevaliers de Colomb des Philippines, qui se tiendra de vendredi à dimanche prochain dans la ville historique de Cebu
City, située au centre des 7 000 îles de l’archipel dont est formé le pays. Il y a cinq ans, M. Anderson avait visité Manille, la capitale du pays, à l’occasion de la célébration du centenaire de la présence des Chevaliers de Colomb aux Philippines. En plus d’écouter des rapports sur l’état de l’Ordre aux Philippines, le Chevalier suprême prononcera le discours d’ouverture lors du banquet du congrès, dans la soirée de vendredi. Le congrès a pour thème : « Le Bénévolat — des voisins qui s’entraident ». Cebu City, reconnue comme le berceau de la chrétienté an Asie, se trouve l’endroit où l’explorateur espagnol Ferdinand Magellan accostait en 1521. Le congrès national a lieu tous les trois ans aux Philippines, rassemblant quelque 2 000 délégués des trois états des Chevaliers de Colomb. Aujourd’hui, on compte plus de 250 000 Chevaliers philippins regroupés en quelque 2 000 conseils. Pour en savoir plus, consulter le kofc.org/news
Les C. de C. donnent des fauteuils roulants aux victimes du séisme à Haïti LE 27 AVRIL, l’Ordre des Chevaliers de Colomb — en partenariat avec la mission mondiale des Fauteuils roulants et la fondation HHS — donne des fauteuils roulants aux victimes du séisme qui a frappé Haïti en janvier dernier. Dans l’ensemble, les C. de C. ont donné 1000 fauteuils roulants aux plus démunies des victimes d’Haïti. « Bien que le temps ait atténué la mémoire du tragique séisme d’Haïti pour beaucoup de gens qui vivent ailleurs, la souffrance physique des victimes, et ici aussi à Port-au-Prince, est toujours une réalité », a dit le chevalier suprême Carl A. Anderson. « Nous sommes reconnaissants d’avoir eu la chance de donner le pouvoir de se mouvoir à ceux qui en ont le plus besoin, et qui, autrement, seraient condamnés à vivre sans espoir dans l’isolement ». Au cours de la dernière décennie, l’Ordre a distribué des milliers de fauteuils roulants dans des pays tels que l’Afghanistan, le Mexique, Panama, Cuba et la Jordanie, et aussi dans des centres pour anciens combattants aux États-Unis. Après le séisme d’Haïti, les Chevaliers de Colomb ont réuni plus 500 000$ pour secourir cette nation des Caraïbes.
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Après avoir reçu un fauteuil roulant neuf, un Haïtien exprime sa reconnaissance au chevalier suprême Carl A. Anderson.
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Le chevalier suprême rend une visite historique à un conseil militaire au Japon LE JAPON N’EST pas le premier endroit que l’on associe avec les Chevaliers de Colomb, mais le chevalier suprême Carl A. Anderson a rencontré là un esprit bien fraternel lors de son récent voyage en Asie. L’accueille du chevalier suprême, par les frères chevaliers des conseils du Japon et de la Corée, incluait une tournée sur le USS George Washington, un pèlerinage au sanctuaire Our Lady of Mount Fuji, et un banquet avec les membres de l’Ordre sur la base militaire Camp Zama, au Japon. « Quand les gens me demandent pourquoi nous accordons autant d’attention aux conseils militaires et aux anciens combattants — c’est bien parce que les militaires et les anciens combattants comprennent essentiellement l’idéologie de la fraternité des Chevaliers de Colomb, ce que signifie de défendre ses principes et de s’engager, à ne pas reculer », a dit Anderson durant ses remarques à Camp Zama. La tournée du chevalier suprême a commencé le 19 avril avec une messe à bord du USS George Washington, célébrée par le Lt Cmdr. Jose Pimentel, l’aumônier catholique à bord du George Washington, suivie d’une visite sur le porte-avions nucléaire. Le chevalier suprême a aussi discuté de la situation des frères chevaliers en déploiement avec le premier maître Larry Forsythe, député grand chevalier du conseil 12488.
Le quartier-maître Larry Forsythe, député grand Chevalier du Conseil 12488, apparaît ici aux côtés du Chevalier suprême Carl A. Anderson lors d’une visite de ce dernier sur le USS George Washington. Le jour suivant, Anderson a dirigé un pèlerinage à Our Lady of Mount Fuji. Là, il a installé Roger Avery dans le poste de député de district pour le district militaire
#2 du Moyen-Orient, qui recouvre tous les conseils militaires au Japon et en Corée. Entourés de la riche verdure de la montagne, les frères chevaliers ont prié pour le succès des conseils militaires et pour le retour sain et sauf des hommes et des femmes des forces armées. La tournée au Japon s’est terminée avec un souper à Camp Zama en présence de 60 frères chevaliers et les membres de leurs familles. Après le repas, Anderson a adressé quelques remarques et il a remis des exemplaires du livre Armed With Faith, le livre de prières pour le personnel militaire catholique. « Je crois que les hommes des forces armées comprennent probablement mieux que quiconque la définition de l’expression “faire un sacrifice” », a dit Anderson. « On pourrait être porté à dire qu’une personne qui se consacre à l’art de la guerre est incompatible avec la civilisation d’amour, quand, en fait, l’engagement de ces personnes, hommes ou femmes, est un engagement du don de soi-même pour autrui ». À la suite de cette visite du chevalier suprême, le grand chevalier Roy Mellon, du conseil 14223, a dit « Ce fut une chance rare pour les C. de C. militaires de rencontrer le chevalier suprême et son personnel. Cette visite marque le début d’une phase pour l’avenir des Chevaliers de Colomb en Asie ».
L’adhésion des membres des Chevaliers de Colomb franchit le 1,8 million QUAND IL EST devenu Chevalier de Colomb du nouveau conseil Sagrado Corazon 15030, de Cudahy, Californie, Nestor E. Valencia était loin de penser que ce geste ferait une page d’histoire. Cependant, le sort a voulu qu’il devienne le 1,8 millionième membre de l’Ordre. « L’adhésion à l’Ordre des Chevaliers de Colomb me donne l’occasion de me rapprocher de ma foi, de ma famille et de ma paroisse à dit Nestor. En harmonie avec d’autres hommes catholiques, nous unissons nos efforts et nos ressources pour donner un appui moral à d’autres hommes et à leurs familles, créant ainsi une communauté et une paroisse plus forte ». Le Chevalier suprême Carl A. Anderson a dit : « Atteindre cette étape importante dans l’adhésion des membres est un té-
moignage du haut respect qu’ont les Chevaliers de Colomb parmi les hommes catholiques de partout ». L’adhésion des membres aux Chevaliers de Colomb a crû de 1,7 million à 1,8 million en moins de cinq ans (59 mois) et continue une tendance d’expansion où le nombre de Chevaliers a grandi chaque année depuis 1973. Nestor Valencia Durant les 10 derniers mois, les Chevaliers de Colomb ont recruté 70 310 nouveaux membres à travers le monde.
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Ils vous appellent ‘père’ Des prêtres soutenus par les Chevaliers durant leur formation réfléchissent sur leur vocation par Tim Drake
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epuis très longtemps déjà les Chevaliers de Colomb font la promotion de la « culture des vocations » dans les familles et les paroisses. L’Ordre parraine une variété de programmes d’assistance financière à l’égard des séminaristes, et verse chaque année plus de 1 million $ dans un fonds au profit des vocations. Les Chevaliers eux-mêmes, in-
dividuellement, offrent volontiers leurs prières et un appui moral. Des centaines d’hommes étudiant le sacerdoce ont été soutenus par les Chevaliers ces dernières années. Alors que l’Année sacerdotale tire à sa fin, nous avons demandé à certains d’entre eux de nous parler de leur vocation en tant que pères spirituels.
UN APPEL PERSISTANT La première fois où le père Philip Ching, curé adjoint de la Communauté catholique St. Lawrence, à Utica dans le Michigan — et membre du Conseil 12408 National Shrine of the Little Flower, à Royal Oak — a senti l’appel sacerdotal, il n’était qu’en deuxième année. « Notre professeur, soeur Ann Margaret, nous avait distribué une feuille blanche en nous demandant : “Que voulez-vous faire, quand vous serez grand ?” J’ai écrit : un prêtre. C’est ainsi que j’ai compris pour la première fois quelle allait être ma vocation. » Les années ont passé, et Philip Ching s’est mis à considérer la possibilité de faire finalement autre chose, dans la vie. Ce n’est que plus tard, lors d’une con10 ♦ C O L U M B I A ♦
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férence pour les jeunes tenue à l’université franciscaine de Steubenville, dans l’Ohio, que la flamme s’est rallumée. « Ça a été comme une révélation, raconte le père Ching. Il y avait des milliers de jeunes rassemblés là-bas. C’était si puissant comme instant, si rempli de grâce, que le Seigneur s’est alors adressé à moi. J’ai ensuite fait un virage à 180 degrés et remis ma vocation sacerdotale à l’avant-plan, en tête de mes préoccupations. » L’appel était si solide, si tenace, et le jeune Ching y croyait à ce point, que lorsque est venu le moment de s’inscrire aux études universitaires, il n’a fait de demande qu’au séminaire. Après avoir été accepté au séminaire Sacred Heart Major, à Détroit, Philip Ching a reçu un appui moral et financier des Chevaliers de Colomb qui s’est révélé essentiel. Sur le plan monétaire, il a bénéficié du programme RSVP pour les vocations, en vertu duquel des Conseils locaux fournissent une assistance financière et morale aux séminaristes. Au dire du Grand Chevalier Tadd Klimmek, du Conseil 12408, lui et les siens appuient les séminaristes chaque année. « Chaque séminariste que nous soutenons est habituellement membre de notre Conseil, dit ce dernier. Comme nous les côtoyons sur une base régulière, nous pouvons leur fournir une assistance personnalisée. Nous mettons chaque année des fonds de notre budget général de côté, au profit du RSVP. » Le père Ching ajoute : « Cela m’a aidé à payer mes livres ainsi qu’une partie de mes frais. Parfois, les fonds arrivaient par la poste. D’autres fois, [les Chevaliers] venaient me rendre visite. Ils ont aussi organisé des soupers-bénéfices pour les vocations, auxquels j’ai participé. » Le père Ching de préciser, dans la foulée, que c’est son père et son frère qui l’ont incité à devenir Chevalier. « Même s’il était débordé de travail et d’études, mon frère prenait toujours le temps de prendre soin de frères Chevaliers qui pouvaient être malades ou hospitalisés, explique-t-il. De constater ces élans de charité a été pour moi très éloquent quant à l’aspect fraternel de l’Ordre. » Ordonné en 2009 à l’âge de 26 ans, le père Ching a découvert que la paternité spirituelle liée au sacerdoce était « un don merveilleux et glorieux », certes, mais qui rend également très humble. « Vous approchez les gens tout en leur étant étranger. La seule chose qu’ils savent c’est que vous avez un col romain et ils vous appellent “Père”. Ils demandent de l’aide et des conseils. Ils demandent aussi des prières. Or tout ce que je peux faire, c’est prier à mon tour le Saint-Esprit. Tout en découle. » GRANDIR EN TANT QU’HOMMES Le père Henry Reid est curé adjoint à l’église Holy Family, de Long Island. Il ne s’en cache pas : il a tourné le dos au sacerdoce durant des années et a plutôt occupé divers emplois, dont l’un comme videur dans un bar. Il s’est davantage éveillé à sa foi catholique en faisant des recherches en histoire européenne à l’université Queens de Belfast, en Irlande du Nord. « Impossible de dissocier l’histoire européenne de l’Église, affirme le père Reid. Je vivais dans un ghetto catholique et c’était dangereux, malgré le processus de paix enclenché. » C’est alors qu’un ami mit au défi Henry Reid de cesser de songer à se faire prêtre et de faire les premiers pas en ce sens. Le lendemain, l’intéressé rencontra un prêtre afin de discuter d’une éventuelle vocation. « Il m’a encouragé à prier et à participer à la messe quotidienne », de souligner le père Reid.
PHOTOS OF FATHER CHING: Arising Images
SE SOUTENIR MUTUELLEMENT Le père Alessandro Lovato, curé adjoint à l’église Immaculate Conception de Delta, en Colombie-Britannique, raconte que c’est la présence aimante de Dieu le Père qui l’a d’abord incité à embrasser sa vocation sacerdotale. « Chaque vocation naît du sentiment intime qu’a la personne d’être aimée par Dieu, dit-il. Le prêtre ne fait ensuite que partager cet amour avec ses prochains. » Le père Lovato, qui a été ordonné pour l’archidiocèse de Vancouver en 2006, considère sa paroisse comme formant une grande famille. En tant que prêtre, explique-t-il, il est appelé à dire à cette famille les paroles qu’elle doit d’entendre, à être là pour elle et à l’aider à grandir. « Je sens bien la paternité de Dieu à travers cette interaction que j’ai avec mes paroissiens, et je sens également l’amour qu’ils retournent vers moi, ajoute le père Lovato. Le prêtre personnifie cette paternité divine et cet amour sans borne que Dieu a pour les siens, et la grande famille des paroissiens communie à ce partage elle aussi. » Selon du père Lovato, l’exemple laissé par les prêtres qu’il a connus durant son enfance et adolescence l’a certainement inspiré et incité à discerner sa propre vocation sacerdotale. Après avoir terminé son baccalauréat en anglais et en histoire à l’université Simon Fraser, il a fait sa préparation en théologie au séminaire Christ the King, à Mission, toujours en Colombie-Britannique. Il a ensuite étudié la théologie au séminaire St. Joseph’s, à Yonkers, dans l’État de New York. Le support des Chevaliers de Colomb, il le précise, a été crucial pour lui, à cette époque. « J’étais membre de mon Conseil paroissial local (Holy Cross 5423, à Burnaby, C.-B.) depuis mon entrée à l’université. Le Conseil m’a assisté financièrement tout en m’envoyant des lettres d’encouragement pendant mon séjour loin de la maison, aux États-Unis. J’ai également eu droit à une bourse Évêque Daily, qui m’a aidé à boucler mon budget pendant mes études. » Aujourd’hui, avoue le père Lovato, il n’est cependant pas facile d’être prêtre ; heureusement, il dit pouvoir compter sur l’incroyable force qui se dégage de la communauté formée par ses frères prêtres et ses frères Chevaliers. Les jours de congé, il retourne dans sa paroisse d’origine pour y entendre la messe et recevoir le sacrement de pénitence. « Ce n’est pas une coïncidence si les attaques médiatiques ont lieu maintenant, durant l’Année sacerdotale, souligne-t-il. Une véritable guerre spirituelle se déroule présentement. Or les persécutions ont pour effet soit de raffermir la foi d’une personne, soit au contraire de l’en éloigner. Je comprends, dans ce contexte, à quel point je suis moi-même soutenu par d’autres prêtres. Malgré l’effervescence qui caractérise notre époque et nos vies quotidiennes, nous devons nous arrêter et prendre soin de nous, les uns les autres. »
PHOTO OF FATHER LOVATO: Brett Beadle — PHOTO OF FATHER REID: Greg Shemitz, Long Island Catholic
Ce que fit l’éventuel candidat, qui s’inscrivit peu après au séminaire Immaculate Conception de Huntington, dans l’État de New York. Durant son séjour là-bas, le jeune Reid a reçu des bourses RSVP en plus de la bourse d’études Abbé McGivney. « Sans cette aide, je n’aurais pu rester au séminaire », précise le principal intéressé. Le père Reid a été ordonné en 2006, à l’âge de 37 ans, pour le diocèse de Rockville Centre (N.Y.). Il est présentement aumônier du Conseil 11227 Holy Family, à Hicksville. Durant cette Année sacerdotale, le père Reid a réfléchi à ce que signifie être prêtre ainsi qu’aux défis qui se posent pour l’Église. « Beaucoup d’hommes n’assument pas leur condition, dit-il, et demeurent de grands enfants. » En particulier, le père Reid estime que les jeunes gens ont besoin de pères spirituels qui vont les stimuler. Il a lui-même travaillé plusieurs années auprès de délinquants et de jeunes en difficulté, et est bien au fait de leurs besoins particuliers. « Les jeunes manquent de personnes qui vont leur dire “non” et les mettre au défi de grandir. Beaucoup, ajoute-t-il, n’ont même pas les bases de la foi. Même ceux qui fréquentent l’école catholique ne vont pas à la messe régulièrement. » Le père Reid, de son propre aveu, table beaucoup sur l’Esprit saint pour l’aider à être un père spirituel pour ses paroissiens. « J’ai entendu des jeunes, des hommes et des femmes au confessionnal ainsi que lors de discussions d’aide, ajoute-t-il. Je me trompe probablement la moitié du temps et quand j’ai raison, c’est évidemment l’Esprit qui est à l’oeuvre en moi. » Cela dit, malgré les défis, le père Reid ne changerait son statut de prêtre pour rien au monde. « J’adore ce que je fais, et je recommencerais volontiers à zéro s’il le fallait. Je ne me verrais faire rien d’autre, vraiment. » Pour en savoir plus sur l’aide que peut apporter votre Conseil aux séminaristes et aux prêtres, aller sur kofc.org/vocations.♦ TIM DRAKE est journaliste attitré au National Catholic Register. Il demeure à St. Joseph, dans le Minnesota.
Pages 8-9 : le père Philip Ching dans la chapelle de la communauté catholique St. Lawrence, à Utica au Michigan. Dans le sens des aiguilles d’une montre, à partir d’en haut à gauche : le père Henry Reid, curé adjoint à l’église Holy Family de Hicksville, New York, a travaillé durant des années avec les jeunes en difficulté et il connaît bien leurs besoins particuliers. • Le père Philip Ching a pour la première fois ressenti son appel sacerdotal alors qu’il était en deuxième année. • Le père Alessandro Lovato, curé adjoint de l’église Immaculate Conception à Delta, en Colombie-Britannique, considère sa paroisse comme une famille. JUIN 2010
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Pour que vous enfants gardent la foi catholique Les pères catholiques doivent prendre au sérieux leur rôle de soutenir pour la vie, la foi de leurs enfants
NDLR: Cet article est un extrait d’une entrevue avec l’auteur qui a paru dans la rubrique «Des pères pour bien faire » la page sur la paternité du site Internet des Chevaliers de Colomb, en février 2010.
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n parlant de ce que les parents catholiques peuvent et doivent faire pour faire naître une foi vive dans le cœur de leurs enfants, j’emploi souvent une analogie sur la culture des tomates. Si on le laisse pousser naturellement, le plant de tomate va pousser à terre et produire un fruit inférieur, souvent malade. Si toutefois le plant est attaché à un tuteur pour l’obliger à pousser en l’air, il produit un bon fruit. Il est vrai qu’il y aura toujours des dangers contre lesquels il faut réagir, mais ils feront moins de dommage au plant de tomate qui a été bien soutenu par un tuteur. Comme il est dit dans les Saintes Écritures : « Donne de bonnes habitudes au jeune homme en début de carrière; même devenu vieux, il ne s’en départira pas » (Prov 22 : 6). Dès leur tendre enfance, les enfants ont besoin de direction et du bon exemple pour qu’ils apprennent à bien connaître la sagesse et l’amour de Dieu. IL FAUT MENER PAR L’EXEMPLE Un père doit sérieusement s’efforcer de transmettre la con-
naissance de base de la religion catholique, et enseigner à ses enfants la façon de vivre cette foi. Il n’est pas nécessaire d’être théologien pour réaliser cela. Il suffit de bien comprendre la volonté de Dieu pour soi-même, pour sa vocation de père de famille, de posséder un amour constant de Dieu, et tout au moins une connaissance de base de la religion catholiques, jumelée à un désir d’en apprendre davantage (Le catéchisme de l’Église catholique peut vraiment aider à réaliser cela.) En premier lieu, il faut enseigner aux enfants que la religion catholique ce n’est pas seulement l’affaire d’une heure par semaine le dimanche matin. Bien que la messe dominicale doive être la plus importante et la plus absolue des obligations quotidiennes, l’engagement dans la foi ne s’arrête pas là. Au contraire, comme l’a dit Jean Paul II, et d’autres, un foyer catholique est en sorte une « église domestique ». Cela ne veut pas dire qu’il faut des chants grégoriens et de l’encens à la table du souper, mais cela veut dire que la foi (religion) doit être le guide de la routine et des décisions prises au foyer. J’encourage fortement la récitation du chapelet en famille. Si vous, en tant que père de la famille, invoquez quotidiennement et avec confiance la puissante intercession de la Sainte Vierge Marie (après tout, elle a de l’expérience dans le domaine de l’éducation des enfants), vous pouvez
LES CHEVALIERS DE COLOMB CHERCHENT À GUIDER LES HOMMES DURANT LEUR PARCOURS, EN ROUTE POUR DEVENIR D’AUTHENTIQUES PÈRES POUR LE BIEN.
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PHOTO: Thinkstock
par Patrick Madrid
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être assurés qu’elle vous soutiendra durant les moments difficiles de la vie. D’autres actes de piété à faire en famille sont la prière avant et après les repas et les prières du soir. Chez nous, quand les enfants approchent l’âge de 12 ans, mon épouse Nancy et moi leur remettons leur propre bible personnelle, signée d’une dédicace tendre à l’intérieur. Nous les incitons à lire les Écritures, en commençant par les évangiles. D’abord, les enfants apprennent que la Bible, ce n’est pas seulement la « chose des protestants », que les Saintes Écritures sont bien catholiques et doivent être aimées des Catholiques. Aussi, nos enfants apprennent à découvrir la base biblique sur laquelle est fondée toute une gamme des enseignements et des pratiques religieuses de notre religion. Au-delà des signes externes de la prière et des dévotions au foyer, les enfants doivent percevoir que les parents sont imprégnés des résultats de la prière, qu’ils vivent les dons de la foi, de la miséricorde et du pardon. Avoir des enfants à la maison, c’est une source constante d’examen de conscience. Un papa peut bien dire à ces enfants de ne pas faire de cancans ou de critiquer le prochain. Mais lui, agit-il de la même façon? Si le père dit à ces enfants de pratiquer la modération mais que lui-même mange et boit à l’excès, c’est comme leur dire « Faites ce que je dis, et non ce que je fais ». Et la liste est presque interminable. Il est sûr qu’il n’y a pas de père parfait, et nos enfants le comprennent. Mais, je crois qu’ils voient quand même des hommes qui aiment Dieu, et qu’avec la grâce de Dieu, ils font leur possible pour vivre leur foi. Soyez un exemple pour vos enfants, et allez fréquemment à confesse. Cela leur fera voir que vous ajoutez le geste à la parole.
tiquent leurs croyances. Il arrive aussi que les enfants succombent tout simplement aux artifices que la Bible décrit comme « le monde, la chair et le diable ». Nous, les papas, devons préparer nos enfants à relever ces défis, non pas dans la peur, mais avec la tête bien haute, comme des Catholiques qui aiment Jésus Christ et qui ne craignent pas d’être la lumière qui brille là où il fait sombre (Mt 5 :1416), Il faut leur enseigner la façon de diriger les autres au Christ, non pas de se laisser eux-mêmes éloigner de lui. Je crois fermement à la pratique de « l’inoculation ». Préparer les enfants maintenant contre les dangers qui les attendent plus tard. L’époque dans laquelle nous vivons est l’époque de l’information, et nous avons beaucoup de ressources catholiques à portée de main. Dieu vous a mis sur terre et vous a donné des enfants, et Il s’attend que vous les aidiez à grandir et à devenir forts dans la foi. Donc, familiarisez-vous avec de bons sites Internet catholiques et d’autres ressources. Le Catéchisme de l’Église catholique et son compendium, en plus de la Bible, devraient être les « outils du métier » qui vous servent pour diriger vos enfants vers le ciel. Achetez aussi des CD composés par des enseignants catholiques et assurez-vous que vos enfants les écoutent. Autrement dit, faites le nécessaire pour qu’ils soient inoculés. En bout de ligne : la paternité est une grande joie et un grand privilège, mais il ne faut pas oublier que c’est aussi une grande responsabilité que Dieu le Père a donnée aux pères. En tant que pères catholiques, demandez-vous quelle plus grande joie pourriez-vous recevoir que celle de transmettre à vos enfants les richesses de la religion catholique comme un héritage permanent et sans prix.♦
LES OUTILS DU MÉTIER Un des carrefours critiques pour les jeunes catholiques, c’est le départ à l’université, et les pères doivent faire preuve de vigilance pour les soutenir durant ce rite de passage. Beaucoup de parents sont foudroyés quand leurs enfants sont à l’université et qu’ils sont influencés par un professeur athée ou qu’ils sont attirés par des protestants qui cri-
PATRICK MADRID, auteur catholique et animateur radiophonique, est le directeur de Envoy Institute of Belmont Abbey College. Il est membre du conseil St. Patrick 11207, de Columbia, Ohio. Lui et son épouse Nancy ont onze enfants âgés entre 8 et 28 ans, et 8 petits-enfants. Son site Web personnel est patrickmadrid.com.
Au-delà des signes
externes de la prière et des dévotions au foyer, les enfants doivent percevoir que les parents sont imprégnés des résultats de la prière.
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PATERNITÉ RAYONNANTE La tâche et le but de la paternité chrétienne est de faire une place à Dieu dans la vie de ses enfants par le Père José Granados
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PAINTING: God the Father by Giovanni Francesco Guercino (1591-1666) — Alinari/Art Resource, NY
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ans le décalogue il y a un commandement qui s’adresse spécialement aux enfants : (« Honore ton père et ta mère »); mais il n’y en a pas d’adressés aux parents. À une époque quand la paternité et la maternité sont en état de crise, un tel commandement serait sans doute utile. Pourquoi, alors, les Dix Commandements n’en contiennent-ils pas un? La réponse à cette question est dans la présentation de la loi donnée à Moïse et qui se transmet encore chez le peuple juif : la famille. Les parents ont la tâche de se souvenir des paroles des dix commandements et de « les répéter à leurs enfants, à la maison et à l’étranger, à l’œuvre ou au repos» (cf. Dt 6:7). C’est ainsi que l’on comprend qu’il n’y ait pas de commandement pour les parents parce que ce sont eux qui doivent enseigner la loi à leurs enfants. Voilà les instructions qu’ils ont reçues : être pour leurs enfants des témoins vivants, une ressemblance du Dieu de l’Alliance. La responsabilité des pères et des mères de vaquer à l’éducation de leurs enfants est manifestée de façons différentes. Dans la pièce de théâtre qu’il a écrite « Promieniowanie Ojcowstwa » (Le rayon-
nement de la paternité), Karol Wojtyła (qui deviendra par la suite le pape Jean Paul II) fait remarquer cette différence dans un des personnages : « En moi, l’histoire de mon père commence par son absence, et pourtant il devait être présent en tout temps, même si je n’en étais pas conscient ». Tandis que la mère est toujours présente pour son enfant dès le moment de la conception, l’expérience de la paternité, elle, commence à distance au tout début. Cette distance ne signifie pas qu’il soit absent, mais bien qu’il est présent d’une façon différente. Grâce à sa mère, l’enfant sait que l’amour l’accueille et l’entoure partout où il va. Mais, cet amour accueillant ne suffit pas parce que l’enfant est appelé, afin de grandir et de mûrir, à dépasser cette union initiale avec sa mère. C’est à ce point que l’enfant a besoin de son père. La distance entre le père et l’enfant est fondamentale parce que, par ce fait, le père crée un espace qui permet à l’enfant de grandir. Tandis que la mère sensibilise l’enfant à l’amour de Dieu, le père ouvre le chemin qui mène à la transcendance, vers le mystère de Dieu.
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UN CHEMINEMENT VERS DIEU Après avoir appris la grandeur de la mission du père, nous découvrons le danger qui existe dans la carence de paternité au sein de la société. Quand le père est absent, il laisse un vide dans la vie de son enfant. Il n’est pas là pour guérir la blessure causée par la séparation de l’enfant de sa mère, et il ne peut pas enseigner à son enfant comment affronter résolument un avenir rempli de difficultés et d’incertitudes. Il lui est impossible de réussir à sa mission d’aider l’enfant à découvrir l’importance de suivre le chemin de Dieu et de chercher son visage. Si cette description du rôle de père est précise, il en découle que la paternité humaine grandie seulement à la lumière de la paternité de Dieu. Le refus d’accepter que Dieu est notre Père est à la base du péché originel. Dans le « Rayonnement de la paternité », Adam dit : « Je crois que Dieu est solitaire. Comment pourrai-je lui ressembler davantage, c’est-à-dire être indépendant? Ah! Être indépendant de toute chose afin de n’exister qu’en moi ». Ainsi, Adam exprime une méprise sur l’essence de Dieu, qui n’est pas solitaire, ni indépendant de toute chose, ni isolé. Au contraire, l’existence même de Dieu, c’est l’amour. Il est un Dieu qui nous touche et nous invite à nous embarquer dans un cheminement vers lui. Pourquoi donc Dieu semble-t-il cacher son visage à l’homme? Puisqu’il veut qu’Adam devienne son ami, son fils, Dieu ouvre à Adam la voie de la liberté. Il se tient à l’écart seulement pour laisser de l’espace à Adam pour qu’il grandisse et mûrisse. Dieu nous étreint, mais son étreinte ne nous étouffe pas. Nous sommes attirés vers Dieu par la même étreinte qui a attiré le fils prodigue vers la maison de son père. 16 ♦ C O L U M B I A ♦
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LE CHRIST RÉVÈLE LE PÈRE À partir de ce que nous avons dit jusqu’ici, nous devons conclure que chaque père est appelé à devenir un père spirituel. C’est bien clair, si un père est appelé à enseigner à son enfant la direction du sentier de la vie et de son ultime horizon dans le mystère de Dieu le Père, ce serait plus facile, bien sûr d’en rester au niveau de la reproduction an-
PAINTING: The Return of the Prodigal Son (1773) by Pompeo Batoni (1708-1787) — Erich Lessing / Art Resource, NY
Une peinture du 18e siècle montre le fils prodigue accueilli par son père, tel que le raconte la parabole dans l’Évangile (Luc 15:11-32).
L’erreur d’Adam a été de méprendre l’éloignement du Père pour de l’isolement et une marque de réserve, et de désirer cette même condition pour lui-même. Voici donc la première règle de la paternité : restez devant la transcendance de Dieu, marchez vers lui même quand il vous semble être absent, sachant qu’il est toujours avec vous. La possibilité de créer un enfant, de prendre sur ses épaules la responsabilité de son existence, n’existe que sous cette condition, et si la personne oriente sa vie vers l’horizon de l’amour de Dieu. L’homme à lui seul, cependant, est incapable de découvrir l’aimante présence de la transcendance de Dieu. Il a besoin d’une aide qui lui convienne; il a besoin de communier à l’amour de son épouse. Dans la pièce de Wojtyla, la personne qui joue le rôle de la mère dit à Adam : « Le rayonnement de la paternité passe par moi pour agir dans ma maternité. Et toi, qui as perdu la vision claire du Père, et qui choisis de nouveau sa solitude dans chaque enfant nouveau né, tu dois concilier avec moi. Et je suis là, près de toi ». À ses côtés, en témoignant du don qu’elle est pour lui et en l’aidant à découvrir le caractère fructueux de l’amour, la femme enseigne à l’homme à voir Dieu comme un aimant fructueux plutôt que dans l’optique d’un oppresseur distant. En apprenant de sa femme l’amour nécessaire pour réduire la distance entre lui-même et Dieu, l’homme démontre à son propre fils la façon d’aller vers le Père. Par conséquent, pour l’homme, toutes marques d’amour envers sa femme sont un effort envers l’éducation de ses enfants. Comme Saint Joseph, le père parfait, tous les pères entendent la parole de Dieu : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse. Tu donneras un nom à ton fils » (cf. Mt 1:20-21). Recevez dans votre cœur le mystère que votre femme représente, et vous présenterez votre enfant à la société, l’aidant devant Dieu à accomplir sa mission.
PHOTO: David Lees/Getty Images
imale, comme le voulait l’Adam de Wojtyła« en récriminant, j’ai plus tard dit à Dieu ‘Tu aurais pu me laisser dans la sphère de fertilité (d’une quelque façon je me serais concilié à la nature), sans me placer dans les profondeurs de la paternité pour laquelle je ne suis pas à la hauteur’ ». Au contraire, Dieu voulait qu’Adam participe à sa paternité. Il désirait lui communiquer la joie de son propre caractère fructueux. Même en voyant que l’objection d’Adam n’est pas justifiée, nous comprenons bien que la tâche de devenir un véritable père est une tâche effroyable. La paternité, c’est accepter la distance qui existe entre l’homme et le Père, et de passer à travers. Donc, elle est reliée à la souffrance. Dans la pièce de Wojtyla, Adam finit par comprendre la vérité : « Je n’acceptais pas la souffrance causée par le risque de l’amour ». À partir de là, cependant, un nouvel horizon s’est ouvert parce qu’Adam ajoute « au bord de la solitude, l’amour doit devenir souffrance : ton Fils a souffert ». Parce que la mission de la paternité est de nature spirituelle, le père a besoin de trouver dans le Christ la force de ne pas dire de la paternité qu’elle est un fardeau. Le Christ est la réplique du Père à la crise de la paternité. En fin de compte, pour apprendre à connaître la paternité, il faut s’adresser à lui. Jésus ne vivait que de l’amour du Père, donc il pouvait assurer la présence du Père parmi nous. Le pape Benoît XVI dit, dans son livre « Jésus de Nazareth » (2007) : « Nous devons donc laisser Jésus nous enseigner la véritable définition du mot père. … “Seigneur, montre-nous le Père”, nous le répétons constamment au Seigneur, et il finit toujours par nous montrer le Fils. Par lui, et seulement par lui, parvenons-nous à connaître le Père. De cette façon le critère de la véritable attitude paternelle se précise. Enracinée dans l’amour du Père, la vie du Christ a été le don complet de lui-même à son Église. Il était impossible qu’une telle vie demeure sans fruit, aussi a-t-elle généré une nouvelle vie dans le monde par le baptême. À la lumière de quoi, des anciens auteurs chrétiens ont appelé le Christ « père » parce que, en lui, il est né à une existence nouvelle. Un exemple de la transformation et de la force que Jésus communique à la paternité est visible dans la vie du bienheureux Franz Jaegerstaetter (1907-1943) qui a été béatifié en 2007 par le pape
Benoît XVI. Père de deux filles, Franz a refusé de combattre comme soldat pour le Troisième Reich. Il a été jugé et condamné à mort. En prison, ces amis et sa famille l’ont supplié de céder aux Nazis. Ces enfants n’avaient-ils pas besoin de leur père? Ne fallait-il pas qu’il sauve sa vie afin de les élever? Jaegerstaetter, lui, croyait que ses filles avaient besoin avant tout dans leur vie d’un témoignage de foi, de quelqu’un qui leur rappellerait qu’il y a, au-delà de soi-même, un chemin à suivre. De fait, ses filles ont grandi dans sa présence paternelle – c’està-dire, dans la mémoire de quelqu’un qui leur a montré le chemin qui mène à Dieu. Ainsi, Jaegerstaetter a vécu pleinement la « paternité rayonnante ». Finalement, la paternité du Christ nous aide à comprendre la paternité spirituelle des prêtres. Le prêtre témoigne de la présence du Christ; il est son ministre qui agit en son nom et personne. Avec St. Paul, le prêtre peut dire : « C’est moi qui, par l’Évangile, vous ai engendré en Jésus-Christ » (Cor 4:15). La mission du prêtre se résume en ces mots qu’a prononcés St. Jean Vianney à son premier paroissien, un garçon qui lui indiquait la route vers Ars, en France : « Je vais maintenant t’indiquer le chemin du ciel ». Ce que nous avons dit au sujet de la paternité s’applique alors au prêtre et cela devient une ultime vérité. Comme le père guide son enfant à sortir au-delà de lui-même vers la transcendance, ainsi le prêtre nous aide à recevoir l’amour de Dieu, et nous invite à aller vers lui, même durant les moments difficiles de la vie. Tout comme un père doit être enraciné dans la paternité de Dieu, les activités du prêtre proviennent d’une solide communion avec le Seigneur, bien ancré dans la prière. Bien qu’un père ait besoin d’être en communion avec son épouse, le prêtre aussi devient un père par une activité enracinée dans un amour personnel, dans son don de lui-même à l’Église, par lequel il donne une nouvelle vie aux Chrétiens. Quand un prêtre vit sa paternité spirituelle, il devient un emblème vivant de Jésus et il aide chaque père sous sa protection à réussir à sa propre mission spirituelle.♦ LE PÈRE JOSÉ GRANADOS, un prêtre de la congrégation des Disciples de Jésus Marie, est professeur adjoint à l’Institut pontifical Jean Paul II pour les études sur le mariage et la famille de l’Université catholique de l’Amérique à Washington, D.C.
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TELS PÈRES, TELS FILS Une entrevue avec un père et ses deux fils, membre d’une grande famille déjà nommée Famille de l’année par les Chevaliers de Colomb par l’équipe de Columbia
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haque année depuis 1936, des centaines de membres de la famille Vetter convergent vers une ferme du Dakota du Nord pour une réunion familiale du 4 juillet. August Vetter, 80 ans, un membre du Conseil 5955 St. Anthony, à Linton dans le même État, a grandi sur cette ferme et y a appris l’importance de la foi, de la charité et du travail. Il était le sixième d’une famille de 13 enfants, tous encore vivants, y compris les garçons, aujourd’hui tous Chevaliers. August et son épouse, Loretta, ont eu 12 enfants ; après avoir été nommés Famille de l’année du Dakota du Nord, ils ont décroché la troisième place au titre de Famille internationale de l’année des Chevaliers de Colomb, en 1994. L’un de leurs fils, Richard Vetter, est un médecin omnipraticien qui fait la promotion de la planification familiale naturelle afin d’aider les couples à avoir des enfants ou en différer la venue. Richard, membre du Conseil 11930 Sts. Anne et Joachim à Fargo (Dakota du Nord), et son épouse Sharmae ont eux-mêmes neuf enfants — toutes des filles — et sont actifs tant dans l’Église que dans leur communauté. La famille a été honorée en tant que Famille internationale de l’année, en 2007. Pendant ce temps, le frère aîné de Richard, Leland, est le père de 10 enfants. Membre du Conseil 6623 Msgr. Fred J. Kimmet, à Torrington, au Wyoming, il est devenu Chevalier quelques semaines seulement après avoir atteint l’âge de 18 ans. À l’instar des autres Vetter, il a remarquablement servi l’Église depuis. Sa famille a d’ailleurs été nommée Famille internationale de l’année lors du congrès suprême de l’an dernier, à Phoenix. Columbia s’est entretenu avec ces hommes de la famille Vetter quant à leur expérience en tant que pères catholiques. COLUMBIA : Quel conseil donneriez-vous aux nouveaux pères ou encore aux hommes qui viennent de se marier et qui s’apprêtent à fonder une famille ? AUGUST : Je leur dirais d’abord et avant tout de donner l’exemple. C’est la clé pour élever de bons enfants. LELAND : Je leur dirais de songer à l’importance d’aller à l’église avec leur famille. En un mot comme en cent, les enfants font en général ce que leur père fait. Si la mère prie et va à l’église mais que le père ne suit pas, ils ne suivront possiblement pas eux non plus. Et cela vaut pour certains autres aspects de l’existence, également. RICHARD : Être engagé aux côtés de votre épouse, cela aide beaucoup à faire de vous un bon père. Aussi, il est important de con18 ♦ C O L U M B I A ♦
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server un certain sens de l’humour. Si vous ne prenez pas la vie trop au sérieux, vous en profiterez davantage et il vous sera d’autant plus facile de composer avec les épisodes difficiles. COLUMBIA : De quels aspects de votre père et de sa présence active au sein de votre famille vous souvenez-vous le plus ? AUGUST : Mon propre père nous a montré un tas d’exemples à suivre, en matière de bonnes relations avec autrui. Si vous n’aimez pas votre propre famille, comment pouvez-vous en arriver à aimer les autres ? Mon père priait beaucoup et ne buvait pas. Cela nous a donné une bonne base. LELAND : Je crois que mon père n’a pas raté une messe en 80 ans. En fait, c’était très simple : nous partagions avec lui un tas de valeurs, et celle-là en était une. RICHARD : On n’a jamais douté de son engagement ni de sa présence parmi nous. De plus, il a toujours volontiers partagé avec nous ses idées et sa sagesse, que ce soit pendant les repas ou à divers autres moments. COLUMBIA : Quelle a été votre expérience, par rapport au fait que la culture actuelle ne perçoit pas souvent l’intérêt d’avoir autant d’enfants ? AUGUST : Au sein d’une grosse famille, vous n’avez pas le choix que de partager. Tous mes enfants réussissent bien au travail, et j’estime que c’est parce qu’ils ont appris à partager dès leur plus jeune âge. Alors qu’aujourd’hui, dans les petites familles qui sont devenues la norme, tout le monde a d’emblée ce qu’il veut, bien peu découvrent les vertus du partage. LELAND : On dirait que la société est convaincue qu’avoir une grosse famille est hors de portée sur le plan financier. Je crois par ailleurs que ce sont habituellement les hommes qui ne veulent pas avoir plus d’enfants, les femmes l’acceptent davantage, quant à elles. L’idée d’avoir beaucoup d’enfants m’a toujours séduit. Je m’y suis donc préparé financièrement. Je n’ai ainsi pas eu à emprunter de l’argent pour mes études, et même aujourd’hui mon épouse et moi n’empruntons pas. Cela nous a vraiment aidé. RICHARD : Ma femme et moi venons tous deux de grosses familles. Nous avons beaucoup aimé avoir des frères et soeurs, et je voulais que mes enfants vivent la même chose. Nous avons été bénis d’avoir pu réaliser ce rêve. Dans la société actuelle, on cherche à tout contrôler. Nous
La famille internationale de l’année 2009 des Chevaliers de Colomb apparaît ici lors du 127e congrès suprême qui s’est déroulé à Phoenix, en août dernier. essayons de contrôler le nombre d’enfants qu’on aura et combien d’argent on aura dans tant ou tant d’années. Cela engendre beaucoup d’anxiété. Alors que simplement accueillir les bienfaits quand ils se présentent, cela rend la vie tellement plus facile que de chercher, sans cesse, à tout contrôler. La clé, je crois, c’est de voir cette famille nombreuse comme une bénédiction, plutôt que comme une calamité et quelque chose à systématiquement éviter. Mon épouse et moi trouvons, au contraire, que le fait d’avoir beaucoup d’enfants nous aide au contraire, et qu’il allège le fardeau de les élever et les éduquer. COLUMBIA : La culture séculière actuelle ainsi que l’industrie du divertissement ne perçoivent que rarement l’importance de la religion et de vertus telles que la chasteté. En quoi cela affectet-il la façon dont vous élevez vos enfants ? AUGUST : La télévision n’est pas mauvaise en soi ; il y a par contre beaucoup de mauvaises émission. À la maison, quand une mauvaise émission passait à la télé, je fermais l’appareil. Si vous-même écoutez de mauvaises émissions, vos enfants vont faire de même. LELAND : Chez nous, pas de télévision par câble. Et à chaque rentrée d’automne, les enfants doivent choisir quelle sera la soirée de la semaine où il n’y aura pas de télé d’ouverte dans la maison. Or ça marche ! Des gens nous rendent visite, on joue aux cartes, on fait des tournois de billard, il y a de l’interaction. Les enfants s’organ-
isent pour que ça bouge, ils improvisent, n’ont pas besoin de plans. RICHARD : D’un côté, la nature humaine n’a pas changé. D’un autre côté, l’Internet et la télé diffusent aujourd’hui des images et des messages qui vont à l’encontre de ce que nous essayons de faire. Quant à l’enjeu de la chasteté, je crois là aussi qu’avoir une grosse famille montre à vos enfants que la sexualité est quelque chose de précieux ; et parce que de nouvelles vies en découlent, on ne devrait surtout pas la prendre à la légère. COLUMBIA : Jusqu’à quel point avez-vous encouragé les vocations au sein de votre famille ? AUGUST : Nous n’avons jamais dit à nos enfants qu’ils devraient devenir prêtres ou religieuses. Nous sommes néanmoins fiers d’avoir un fils qui est aujourd’hui prêtre. Et nous sommes tout aussi fiers de nos autres enfants. LELAND : On s’attend toujours à ce que quelqu’un considère une vocation, sans qu’il soit nécessaire de pointer du doigt et de dire : « C’est toi ! » Quand nous avons grandi au Dakota du Nord, mon père avait plusieurs cousins qui étaient prêtres et religieuses, et plusieurs vocations se manifestaient par ailleurs. On s’attendait donc à ce que ce soit le cas chez nous aussi. RICHARD : Tout au long de notre enfance, on nous a laissé entendre qu’une vocation était toujours susceptible de se manifester. C’était, comme on dit, sur l’écran radar. Nous avons essayé de transmettre ce sixième sens à nos filles, également. Il s’agit simplement d’être prêt à entendre la voix de Dieu et accepter d’embrasser, quelle qu’elle soit, la vocation prévue pour nous. De notre côté, nous nous plierons à la volonté de Dieu, peu importe ce qu’il choisit pour elles.♦ JUIN 2010
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Notre père fondateur Le cardinal O’Connor nous a laissé le souvenir d’un cœur paternel, en plus d’un héritage spirituel par mère Agnes Mary Donovan, s.v.
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ous les prêtres sont appelés à être des pères — autrement dit, à engendrer la vie de l’âme au moyen de la grâce des sacrements et, ensuite, de protéger et de guider la croissance de cette même vie spirituelle. Or la paternité, comme toute chose précieuse, n’est pas toujours de tout repos : elle demande des sacrifices. Elle exige que la personne accepte que Dieu lui donne la permission de se dépasser et de ne pas craindre l’échec, et de vivre dès lors pour le bien d’autrui en ayant conscience que sa propre existence est un don qui lui survivra. L’amour d’un père, après tout, nous donne un aperçu de la providence aimante de Dieu, notre Père qui est aux cieux. Cette idée de la paternité déclenche en nous de bons souvenirs de John cardinal O’Connor, le père et fondateur de notre communauté religieuse des Sisters of Life (Sœurs de la vie). En 1991, lors du déroulement de ma cérémonie d’accueil en tant que postulante au sein de cette communauté nouvellement formée, une grosse partie de ma famille était présente. Peu parmi les miens étaient familiers avec les cardinaux, si bien que l’une de mes sœurs, lorsque présentée, oublia de saluer le prélat à l’aide du titre « Votre Éminence ». Elle laissa en lieu en place échapper, avec le sourire, « Heureuse de vous rencontrer, père O’Connor. » Se rendant aussitôt compte de son erreur, elle se confondit en excuses. Le cardinal de répondre alors avec grâce : « Ma chère enfant, vous pouvez toujours m’appeler “père”. C’est d’ailleurs le seul titre que j’ai jamais souhaité porter dans la vie. » J’étais moi-même loin de me douter que la vie religieuse allait me faire prendre conscience du pouvoir de la paternité et des possibilités qu’elle ouvrait. À cet égard, la paternité spirituelle du cardinal O’Connor aura révélé des éléments essentiels et placés au cœur de l’amour paternel.
Mère Agnes Mary Donovan s.v. et le cardinal John J. O’Connor se rencontrent en la cathédrale St. Patrick’s. Le cardinal O’Connor, un fier Chevalier ainsi qu’un membre du Conseil 6701 Our Lady, Star of the Sea, dans la ville de New York, a fondé les Sisters of Life à New York, en 1991. Outre les trois vœux traditionnels de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, les membres de la communauté — qui comprend maintenant près de 70 sœurs — sont consacrées en vertu d’un quatrième vœu spécial, celui de protéger et de mettre en valeur le caractère sacré de la vie humaine. En plus de New York, la communauté est également présente à Toronto et à Stamford, au Connecticut, où les religieuses dirigent Villa Maria Guadalupe, un foyer de retraite qui appartient aux Chevaliers de Colomb. Depuis leur fondation, les religieuses ont servi plus de 10 000 jeunes femmes enceintes et vulnérables. 20 ♦ C O L U M B I A ♦
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LE POUVOIR DE LA PRÉSENCE Durant près d’une décennie, nous avons considéré notre fondateur comme étant un père. Le cardinal O’Connor avait beau être un homme intellectuel et très secret, ses passages dans un couvent des Sisters of Life (Sœurs de la vie) commençaient immanquablement par un accueil personnel réservé à chaque religieuse, qu’il serrait dans ses bras. Même s’il en rencontrait parfois plusieurs dizaines, toutes vêtues de l’habit bleu et blanc qu’il avait lui-même dessiné, le cardinal O’Connor le savait tout de suite si l’une manquait à l’appel. Chacune de ses filles spirituelles occupait une place unique dans son esprit et
PHOTO: Chris Sheridan, Catholic New York
dans son cœur. Les Sisters of Life (Sœurs de la vie) ont vécu individuellement cette force et cette identité qui découlaient du fait d’être connues, protégées, guidées et appelées à aimer par un père spirituel qui était, par ailleurs, un apôtre de l’Évangile de la vie. Un jour, les religieuses ont posé une question à un groupe d’enfants âgés de 4 à 8 ans : « Qu’est-ce que ça veut dire, aimer ? » Les réponses obtenues furent étonnamment profondes et parfois même comiques. C’est le jeune Billy qui a selon moi donné la plus belle réponse : « Quand quelqu’un vous aime, il dit votre nom différemment. On sent que notre nom est en sécurité dans sa bouche. » Voilà une répartie aux racines bibliques, puisque après la Résurrection, Marie Madeleine, qui croyait s’adresser à un jardinier, a reconnu en ce dernier le Seigneur, juste à la façon dont il a prononcé son nom. De même, comme notre Maître à tous, chacune de nos sœurs savait, par un regard, un ton de voix ou un surnom affectueux, qu’elle était aimée par notre père spirituel. Dans une lettre pastorale aux prêtres de l’archidiocèse de New York, en 1989, le cardinal O’Connor avait écrit : « Je crois énormément dans le ministère de la présence. » En témoigne la grande attention qu’il nourrissait à l’égard de ses filles spirituelles dans les premières années d’existence de la communauté, malgré ses nombreuses autres responsabilités à titre d’évêque. Nous avons connu en lui un homme qui s’organisait pour passer du temps avec sa famille religieuse. Et comme il
sied à une vie de famille, les liens qu’il avait avec la communauté étaient essentiellement de nature privée. Il encourageait chacune d’entre nous à lui écrire si nous souhaitions partager nos joies comme nos peines, nos intuitions charismatiques, etc. — et il nous disait même comment adresser nos missives de sorte qu’elles ne soient pas bloquées par ses adjoints et se rendent directement jusqu’à lui. FIDÈLE À LA GRÂCE Pour le cardinal O’Connor, la fondation d’une nouvelle famille religieuse représentait bien plus qu’une fonction ecclésiale ou cérémonielle consistant simplement à signer des documents ou présider à des messes. Il s’employa donc à passer du temps au sein de cette communauté que Dieu l’avait appelé à créer, et il était présent tant dans le quotidien que dans les épisodes plus importants de nos vies. Chaque année, il dirigeait deux retraites de cinq jours au profit des sœurs tandis que le reste du temps, il se rendait au moins une fois par mois dans chacun de nos couvents. Son amour n’était pas abstrait ; il ne s’agissait pas d’une idée ou d’un sentiment envers les autres qu’il aurait gardé secret dans son cœur. Au contraire, son amour se traduisait en actions — par exemple par un appel téléphonique aussi imprévu qu’apprécié, par une note qu’il avait écrite de son bureau, par une visite-surprise si vous étiez malade ou pour vous soutenir alors que vous viviez une période intense, en quête d’une vie encore plus sainte. Il vivait exactement comme il nous a enseigné à agir face aux femmes aux prises avec des difficultés : « Aimez-les d’une manière qui les interpelle, qui les touche directement. » L’histoire de cette fidélité du cardinal O’Connor à l’égard des grâces du moment a cependant commencé bien avant la fondation des Sisters of Life (Sœurs de la vie). Nous sommes toutefois bénies d’avoir pu bénéficier des fruits de cette longue fidélité. Certains jours, et particulièrement les jours ponctués par d’importantes célébrations dans la communauté, je ressens encore une profonde reconnaissance pour son courage et sa fidélité à Dieu. Je ne peux d’ailleurs m’empêcher de me demander où nous en serions s’il n’avait pas été fidèle aux grâces de l’Esprit Saint. Moi-même, aurais-je vécu ma vocation ? Que serait-il advenu si, en tant que leader de l’Église au sein du mouvement provie, il avait été trop occupé pour prier et dès lors il n’avait pas entendu le murmure de Dieu l’appelant à mettre sur pied une communauté de religieuses comtemplatives-apostoliques, dévouées envers la cause de la sainteté de la vie humaine ? On voit à quel point notre foi est collectivement liée. Les grâces de ma vocation en tant que Sister of Life (Sœur de la vie) ont été rendues possibles par la fidélité dont a fait preuve une autre personne. Or la fidélité d’un père à l’égard de la grâce divine agit sur la capacité de ses enfants à recevoir dans sa plénitude la relation avec Dieu qu’a voulue celui-ci pour chacun de ses enfants. Dieu a fait à Abraham, notre père dans la foi, l’improbable promesse voulant que dans son vieil âge, il deviendrait « le père d’une multitude de nations » avec des descendants aussi nombreux que les étoiles dans le ciel ou les grains de sable sur la grève. Envers les pères qui sont fidèles, Dieu continue à promettre un héritage et une descendance abondante qui se reflètent dans la beauté de la vie de ses enfants.♦ MÈRE AGNES MARY DONOVAN est supérieure générale des Sisters of Life (Sœurs de la vie).
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LE SOUVENIR DE NOTRE PÈRE Les enfants de Pietro et sainte Gianna Beretta Molla partagent leurs réflexions sur leur père, récemment décédé
ainte Gianna Beretta Molla (1922-1962), cette femme épouse, mère et médecin à Milan, en Italie, a été connue pour sa foi inébranlable, ses généreuses œuvres caritatives et sa passion pour la vie. En 1955, elle avait marié Pietro Molla, et six ans plus tard, tandis qu’elle était enceinte de son quatrième enfant, une pénible tumeur se développa dans son utérus. Elle convainquit son chirurgien de sauver d’abord l’enfant, plaidant qu’elle était prête à sacrifier sa vie pour celui-ci et donc qu’elle allait néanmoins mener sa grossesse à terme. Le 28 avril de cette année-là, sept jours après la naissance de Gianna Emanuela, Gianna Beretta Molla mourut, s’exclamant au moment du trépas : « Jésus, je t’aime ! » Son époux, Pietro, ne s’est jamais remarié. Le 16 mai 2004, il était présent, avec ses trois enfants encore vivants, sur la Place Saint-Pierre lorsque sa femme devint la dernière personne canonisée par le pape Jean-Paul II. Six ans plus tard, le samedi saint 3 avril 2010, Pietro rendit l’âme dans sa maison de Messer, en Italie, entouré de ses enfants. Il avait 97 ans. À l’invitation du magazine Columbia et avec l’aide du père basilien Thomas Rosica, président-directeur général du réseau de télévision catholique canadien Sel et Lumière, les enfants Molla nous livrent aujourd’hui leurs réflexions sur leur père bien-aimé. MON PLUS PRÉCIEUX TRÉSOR La Dr Gianna Emanuela Molla, 48 ans, est spécialisée en gérontologie. Elle a consacré les dernières années à prendre soin de son père mourant, dans sa demeure de Messer. Vous m’excuserez de ne pouvoir vous livrer ici en détails mes souvenirs les plus chers au sujet de mon père, Pietro. J’ai encore les larmes aux yeux, et je n’ai toujours pas le recul nécessaire pour écrire depuis qu’il est mort, le samedi saint de cette année. Tout ce à quoi je peux penser, ce que je peux faire ou dire me renvoie à lui, auprès de qui j’ai eu la grâce, la joie et l’honneur de partager les derniers 48 ans, autrement dit ma vie entière. Mon père aura été le plus précieux trésor que j’ai eu sur cette terre, et je le lui ai souvent dit, d’ailleurs. À chaque jour qui passe, je ressens son absence ainsi que le profond vide que son départ a causé. Sa voix quand il m’appelait me manque. Ses baisers et sa 22 ♦ C O L U M B I A ♦
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grande affection me manquent. À l’évidence, je ne pourrai jamais assez remercier le Seigneur de m’avoir donné un père chéri durant tant d’années ; un père qui était digne de son épouse bien-aimeé ; un père qui s’est toujours tenu près de moi, même dans ses tout derniers moments. C’est pour moi une grande joie et un grand réconfort que de le savoir aujourd’hui heureux au paradis en compagnie de maman et de Mariolina (notre sœur), ainsi que de tous nos bien-aimés disparus jusqu’ici. Je sais que j’ai donc un autre ange gardien au ciel qui m’aidera, me guidera et me protègera encore plus qu’auparavant. Et je prie le Seigneur pour qu’il me rende digne de lui et de ma sainte mère, afin que je puisse un jour les rejoindre, les étreindre et ne plus jamais les quitter. Pour le moment, je ne peux cependant que ressentir l’absence de sa présence visible et aimante. Pierluigi et Laura ont raconté de merveilleux souvenirs de mon père, qui m’ont profondément touchée et émue. Cela remplit le vide en moi et compense pour la difficulté que j’ai à écrire sur mon bien-aimé père, encore aujourd’hui. — Gianna UN GUIDE ET UN SOUTIEN Pierluigi Molla a 53 ans. Il est marié à Lisi et ils ont une fille, Hortensia. Pierluigi est conseiller principal à la société de comptabilité Ernst & Young, à Milan. Papa a toujours été pour moi un point de référence, une source de courage et d’appui dans tous mes choix de vie, toujours là pour tendrement me prendre dans ses bras. C’était un homme d’une grande discrétion, une voix calme et tranquille qui n’a jamais souhaité imposer son autorité pour elle-même, mais plutôt en l’étayant d’arguments clairs et précis eux-mêmes fondés sur de vrais principes. Papa a toujours personnifié à nos yeux des principes, des règles et des habitudes personnelles et religieuses qui, nous le constations chaque jour, étaient au centre de sa vie. Mon père a été extraordinairement près de nous dès notre enfance. Il nous disait si souvent : « Puis-je faire quelque chose pour toi ? » Il
Pietro et sainte Gianna Beretta Molla en compagnie de leurs trois enfants, Pierluigi, Mariolina et Laura.
PHOTOS: Courtesy of the Molla family and Salt and Light Television
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offrait ainsi son aide que je sois en train de traduire un texte latin ou grec, ou en train de faire un travail professionnel. À chaque fois, peu quel que soit son propre emploi du temps, il était disponible et toujours généreux et enthousiaste, ainsi que culturellement et intellectuellement très riche. Il a vécu et a embrassé la paternité en privilégiant le sens des responsabilités, le bon exemple à donner et le sens du devoir. Il vivait ces qualités au quotidien tout en se consacrant à son travail, à sa famille et à Dieu avec un immense respect pour son prochain. Papa a dû affronter deux terribles épreuves à quelques années d’intervalle : la mort de ma mère en 1962 puis celle de ma sœur Mariolina, seulement deux années plus tard. Papa est vite devenu un guide et un soutien dans mon éducation et celle de mes sœurs, toujours porté à atténuer le chagrin et à nous aider à grandir malgré l’absence de présence maternelle dans notre vie. S’il y est parvenu, c’est grâce à l’amour qui l’habitait et grâce également aux soins sensibles qu’il n’a jamais cessé de nous prodiguer. Il nous aurait été impossible de demander à Dieu un meilleur père, si attentionné pour nous tout au long de sa vie. Je ne me rappelle Pietro et sainte Gianna Beretta pas quand précisément notre père en 1955. a accepté sa vocation d’être marié à une sainte, et je ne me souviens pas non plus qu’il ait hésité à accepter cette même vocation — et je pense tout particulièrement au temps qu’a duré le processus de béatification de notre mère. Nous étions très jeunes, à l’époque, et n’avons pas été impliqués dans cette décision. Mais connaissant bien mon père, je suis persuadé qu’il a accepté cette décision avec amour et respect, tant à l’égard de la vie que de ma mère. Je suis convaincu qu’en raison de son consentement à ce processus, il a honoré la mémoire de son épouse bien-aimée. Ce cheminement, il l’a embrassé par respect pour la volonté de Dieu qui se manifestait à travers son Église. C’est ainsi que mon père aura vécu toute sa vie, sans jamais reculer ni hésiter, même dans les moments les plus difficiles sur le plan émotionnel. Il a été un merveilleux exemple d’amour, de constance et de foi. — Pierluigi L’AMOUR NOUS UNIT À PRÉSENT Laura Molla, 51 ans, est cadre supérieur à Milan et mariée à Giuseppe Panutti. Elle a choisi de raconter ses souvenirs à travers une lettre personnelle adressée à son père. Cher papa, Tu es présent dans mon cœur comme tu l’as toujours été tout au long de ma vie, et je me sens coupable de ne pas m’être arrêtée à 24 ♦ C O L U M B I A ♦
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l’inévitable séparation physique qui vient d’avoir lieu. Mais il ne pouvait en être autrement, surtout que depuis que j’ai 3 ans tu m’as répété que « même de là-haut, maman peut te voir, t’entendre, te protéger et te guider ». Aujourd’hui, j’ai donc trois anges gardiens : en plus de ma mère et de ma sœur Mariolina, il y a maintenant toi. Tu m’as guidé et conseillé avec une telle patience, une telle constance et une telle fermeté, et ton exemple ne m’aura jamais privé d’un seul moment de ton amour, ta sagesse et tes précieux conseils. Je suis certain que tu vas continuer à agir ainsi grâce à la force de l’amour éternel qui à présent nous unit. Le Seigneur nous aura fait deux dons incommensurables : une sainte mère au ciel et un père exemplaire ici sur cette terre. Pourrai-je jamais être digne de tels bienfaits ? Je sais que je dois faire tout en mon possible pour les mériter parce qu’ils m’ont enseigné à consacrer ma vie à volonté de Dieu et à le remercier pour sa constante et loyale bonté, m’invitant en outre à partager avec autrui les bienfaits qui me sont accordés. Combien de sublimes mots de réconfort nous ont été envoyés à nous tes enfants, par des personnes qui t’ont connu ! Tu as été la quintessence même de l’exemple qui nous a montré que ceux qui donnent sans condiMolla avant leur mariage, tion reçoivent tout autant en retour. Je ne t’ai jamais vu ou entendu dénigrer quelqu’un, fût-il puissant ou très humble. Tu as affronté le quotidien avec une grande humilité, toujours prêt à offrir ton aide précieuse fut-ce pour remédier aux plus simples désagréments, sans compter ton travail incessant ainsi que tes engagements sociaux. Tu as relevé tous ces défis avec enthousiasme et une volonté inflexible. Ta soif de connaissances et d’innovation m’a toujours particulièrement inspirée. Tu as toujours affronté les difficultés avec tout ton cœur et avec grande diplomatic, me répétant sans cesse que « remettre les choses à plus tard, c’est souvent ne pas les faire. » Ton labeur infatigable en tant que président-directeur général, que père et que principal dépositaire des souvenirs de notre mère ainsi que transmetteur de son message à travers le monde — tout en te tournant constamment vers le Seigneur et notre mère dans la prière — aura été pour moi un formidable modèle. Afin d’accomplir la volonté de Dieu et d’honorer la mémoire de maman, tu as accepté de partager avec le monde entier la splendide — bien que brève — histoire que vous deux avez partagée sur cette terre. Merci de m’avoir toujours aimée, même si tu n’étais pas toujours entièrement d’accord avec mes choix et mon attitude. Merci pour ton incroyable patience à mon égard, et pour n’avoir jamais regretté les sacrifices que tu as dû faire pour assurer mon bonheur. Avec tout mon amour, pour toujours, Laura. ♦
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ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE
ce programme offert par les éducateurs de BOCE de la paroisse Our Lady of Mount Carmel. ÉVALUATION DE LA SÉCURITÉ
Les membres du conseil Dr C. W. Henney 1637, de Portage, Wisconsin, stabilisent une partie du nouveau clocher de l’église St. Mary à Pardeeville. L’église fut construite en 2003, mais à ce temps les fonds nécessaires à la construction du clocher n’étaient pas disponibles. Les Chevaliers de Colomb ont décidé de prendre ce projet en main en donnant la moitié de l’argent nécessaire et en réunissant le reste. Avec l’aide d’un entrepreneur local, le conseil a complété le projet à un coût approximatif de 8000$.
UNE RETRAITE FERMÉE
Le Père Joseph Timothy O’Callahan 14157, Marine Corps Air Station, de Yuma, Arizona, a conduit une retraite à Mount Laguna, Californie. Cette activité a offert une fin de semaine de réflexion et de détente à tous les frères chevaliers qui y ont participé. RÉPARATION D’UN SYSTÈME DE DRAINAGE
Le conseil Holy Trinity 12353 d’Edmonton, Alberta, a fait done de plus de 58 000$ à la paroisse St. Agnes pour réparer et remplacer son système d’égouts et de drainage abîmés. Le conseil a aussi donné fait don de 2000$ supplémentaires pour défrayer le coût du nettoyage après l’exécution des travaux. AIDE À SA FAMILLE
Le conseil St. Lawrence 1495, de Brewster, New York, a co-
commandité, avec la paroisse St. Lawrence O’Toole, le tournoi de golf et souper Richard Grasso Memorial. La paroisse St. Lawrence O’Toole a réuni 30 000$ pour la famille d’un frère chevalier défunt. Richard Grasso, âgé de 51 ans est décédé dans un accident de la route en 2009. Il a servi pour de nombreuses années dans la police new-yorkaise. Les recettes du tournoi et du souper vont servir aux frais scolaires et universitaires des trois enfants de Grasso. APPRENTISSAGE DE LANGUES
En concomitance avec Westchester County Board of Cooperative Education (BOCE), le conseil Our Lady of Guadalupe 14556, d’Elmsford, New York, a commencé un programme pour aider les gens qui ont besoin d’apprendre l’anglais. Les frères chevaliers ont recruté plus de 65 élèves pour
Le conseil Our Lady of Grace 13243, de Palm Bay, Floride, a parrainé une présentation par le service de la police municipale sur la sécurité à domicile, et le conseil a également fourni les renseignements nécessaires sur la façon d’obtenir une inspection gratuite sur la sécurité à domiciles. POUR LA MISSION DES FAUTEUILS ROULANTS
Le conseil St. Catherine of Siena 6890, de Clayton, New Jersey, a parrainé une vente de « hoagies » (sous-marins) dans deux paroisses de la région. Les membres du conseil ont vendu près de 300 de ces sandwichs sous-marins aux paroissiens. Ce projet a rapporté plus de 680$, et on a fait don d’une partie de ces
Le Père Dan Brady, curé de la paroisse St. Michael et aumônier du conseil St. Michael-Joseph Solari 11172, de Glen Allen, Virginie, place la dernière brique d’une terrasse commémorative où seront inscrits les noms des membres défunts du conseil. Les Chevaliers de Colomb ont construit cette terrasse pour mettre en évidence le nouveau monument du Projet Moïse : les Dix Commandements.
fonds a été à la Global Wheelchair Mission (Mission mondiale — fauteuils roulants). BEIGNETS ET CHAUDRÉE DE PALOURDES
Dans la salle à manger communautaire de Branford, David Richardson, fils, du cercle Mychal Judge 4853 d’East Haven, Connecticut, verse de la soupe dans un bol. Les Écuyers Colombiens ont servi un repas complet de poulet à 52 personnes défavorisées de la communauté. Les écuyers avaient aussi l’obligation de nettoyer la cuisine après le repas.
Le conseil St. Cecilia 12613, de Pawtucket, Rhode Island a organisé un souper de beignets et de chaudrée de palourdes au profit du Centre, Mother of Life, de Providence. Ce projet a rapporté plus de 1100$ au Centre pour lui permettre d’acheter un appareil à ultrason. CHAUD ET FROID
Le conseil St. Paul 6903, de Prospect Park, New Jersey, a fait don de 900$ à sa paroisse pour aider à défrayer le coût de remplacement de son système de chauffage et de climatisation.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
NOUVELLE ENTRÉE
Les conseils suivants ont organisé des tournois de golf pour diverses causes de bienfaisance : • Le conseil St. Edward 10876, de Granville, Ohio — 7000$ pour la Société Saint Vincent de Paul. • Le conseil Blessed Sacrament 13240, de Clermont, Floride — 1300$ pour Russell Home, un établissement pour enfants intellectuellement handicapés.
PETIT DÉJEUNER DE CRÊPES
Le conseil Mgr Bernard Doyle 1080, de Darlington, Wisconsin, a tenu un petit déjeuner de crêpes qui a rapporté près de 1000$ au fonds pour l’entretien de la paroisse.
• Le conseil Bishop Dennis P. O’Neil 14292, de Corona, Californie — 300$ pour le Circle of Hope, un foyer pour les sans-abri.
Le conseil St. John 709, de Kansas City, Kansas, a organisé un souper de poisson et crevettes qui a rapporté plus de 4000$ à sa paroisse. L’argent servira à couvrir le
• Le conseil O’Fallon (Illinois) 4239 — 15 000$ pour venir en aide aux enfants intellectuellement handicapés.
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Le conseil Lancaster (Pennsylvanie) 867 et l’assemblée Santa Maria ont expédié 76 couvertures pour bébé à un couvent de Cracovie, en Pologne. Ces couvertures seront données à des orphelinats de l’Europe orientale.
VENTE DE TARTES
Le conseil St. Charles (Illinois) 12497 a, en quatre heures, préparé 1800 tartes aux pommes pour vendre durant une campagne de collecte de fonds. Ces tartes ont rapporté 6000$ qui furent ajoutés au fonds pour les œuvres du conseil.
SOUPER BÉNÉFICE
Le conseil St. John Bosco 11936, de Saskatoon, Saskatchewan, a tenu un souper de steak et une vente aux enchères par écrit pour venir en aide à une famille dans le besoin. Le projet a rapporté la somme de 5000$.
• Le conseil Rawdon (Québec), 7047 — 1000$ pour la Croix Rouge canadienne. • Le conseil St. Katharine Drexel 14212, de Weston, Floride — 45 000$ pour le fonds de construction de l’église Katharine Drexel.
coût du revêtement de l’aire de stationnement de l’église et le remplacement de la fournaise. BIEN AU CHAUD
PAINS ET POISSONS
• Le conseil St. Catherine of Siena 9923, de Kennesaw, Géorgie — 8400$ pour l’école paroissiale.
Bruce Stevens, du conseil Mother Teresa of Calcutta 12117, de Virginia Beach, Virginie, récite le chapelet avec les résidents du centre Our Lady of Perpetual Health. Tous les samedis, les Chevaliers de Colomb se rendent au centre pour réciter le chapelet et jouer au bingo avec les résidents.
DONS DE DRAPEAUX Dans le cadre d’Appalachia Building Project, B.J. Dysart et Jim Baldrighti, du Conseil Father Vincent S. Sikora 7992, de Burke, Virginie, construisent le toit d’une nouvelle maison à Wihtley City, Kentucky. Depuis 2001, les C. de C. participent à ce projet qui offre des hypothèques à des taux raisonnables, sans intérêts, à des familles nécessiteuses de McCreary County.
Le conseil Dr Lawrence J. O’Rourke 4726 et l’assemblée Charles Carroll de Carrollton, les deux de Winter Haven, Floride, ont installé deux mats de drapeaux à l’église St. Joseph. Ils ont aussi donné les drapeaux accompagnateurs. Le conseil 4726 a donné un drapeau pontifical, tandis que l’assemblée Charles Carroll a donné un drapeau américain.
À l’occasion d’un souper d’appréciation du clergé et des veuves du conseil, Lawrence Beaton, député du district 10 de la ColombieBritannique, serre dans ses bras Claire Ternier, veuve d’Albert Ternier du conseil Bishop Harrington 9508, de Kamloops. C’est une activité annuelle pour les frères chevaliers du district 10, et ils remettent un bouquet de fleurs à chacune des veuves.
LOWER RIGHT: Photo courtesy of Diocesan News, Diocese of Kamloops
TOURNOIS DE GOLF
Les membres du conseil St. Francis of Assisi 12610, de Mocksville, Caroline du Nord, ont construit une porte latérale à leur salle paroissiale. Les frères chevaliers ont installé une porte avec isolant thermique, un éclairage extérieur et une entrée de ciment et de marbre. Cette nouvelle porte élimine le danger de devoir passer par la cuisine pendant qu’on y fait à manger.
CHEVALIERS À L’ŒUVRE
Hall, contient des marchandises qui sont vendues par le conseil dans le cadre de ce projet. Le revenu de ces ventes — qui depuis 2004 dépasse 12 000$ — est distribué à un certain nombre d’œuvres de bienfaisance.
UNE CULTURE DE VOCATIONS À partir du plus humble séminariste jusqu’à l’évêque de Rome, les Chevaliers de Colomb appuient ceux qui servent l’Église.
SOINS PALLIATIFS Des membres du conseil Our Lady of Sorrows 6307 de Wahiawa, Hawaï et du conseil St. John the Apostle and Evangelist 14663 de Mililani servent le petit déjeuner aux participants d’un envoi de troupes de la 25e division d’infanterie de l’armée américaine cantonnée à Schofield Barrack. Les frères chevaliers ont servi plus de 300 soldats et leurs familles avant leur départ outre-mer.
Le conseil Bishop Adolph A. Marx 1553, de Brownsville, Texas, a fait don de 2000$ à Sunshine Haven, un établissement de soins palliatifs. ALLONS À LA MESSE
Le conseil Canadian Martyrs 4502, de Simcoe, Ontario, a fait don de 2500$ à l’École St. Joseph pour payer les frais de déplacement des élèves qui se rendent en excursion à une messe mensuelle. AS-TU UN DIX DES SOUS EN POCHE?
VENTES DE VINS
Le conseil d’État de l’Oregon fait la promotion de la vente de 895 bouteilles de vins mis en bouteilles dans l’Oregon. Ce projet avait pour but de venir en aide à Father Taaffe Homes, un organisme provie qui offre le gîte à des fillesmères et leurs enfants. Cette vente a rapporté plus de 4475$ qui serviront à l’exploitation des trois établissements de cet organisme.
Le conseil Ressurection 11573 de Nashua, New Hampshire, a organisé une campagne de biberons dans sa paroisse. Les frères chevaliers ont demandé aux paroissiens de remplir les biberons de menue monnaie, un projet qui a valu plus de 3200$ à Care Net Pregnancy Center.
APPUI AUX FAMILLES
L’assemblée Mgr Reding de Wisconsin Rapids, Wisconsin, a fait don de 500$ à Family Readiness Group, un organisme qui offre un appui aux familles des soldats qui sont en poste à l’étranger. UNE GRANGE
Avec l’aide de plusieurs dons, le conseil Hot Springs (Arkansas) 6419, a construit un nouveau bâtiment pour loger sa vente semestrielle de bienfaisance. Cette grange sur poteaux, de 12,2 m X 27,5 m, qu’on a nommée Spirit
Les membres du conseil St. Paul of the Cross 6681 de Marikina, Luzon, nettoient et repeignent le monument aux Dix Commandements de leur église. Ce sont les Chevaliers de Colomb qui ont fourni tous les matériaux et la main d’œuvre pour ce projet.
[Ci-dessus] Au cours d’une soirée d’appréciation du clergé organisée par le conseil Heart Lake 9108, de Brampton, Ontario, John Watts (extrême droite) et Terrence Long du même conseil, remettent un cadeau au Père Andrew Maderak. Les Chevaliers de Colomb ont rendu hommage aux prêtres de la région qui se sont dévoués sur divers projets de bienfaisance.
Alberta, est passé à l’action quand Monseigneur Frederick B. Henry, l’évêque du diocèse de Calgary a demandé un nombre de ciboires qui serviraient durant les messes en plein air dans le cimetière. Les Chevaliers de Colomb ont réuni suffisamment d’argent pour acheter quatre ciboires qui furent remis à Monseigneur Henry quelques mois plus tard.
• Les membres du conseil St. Philip the Apostle 11671, de Clifton, New Jersey, remettent une soutane des Chevaliers de Colomb à leur curé.
• Le conseil St. Elizabeth 13141, d’Upper Uwchlan, Pennsylvanie, a organisé une foire pour les vocations qui a réuni 30 différentes communautés religieuses locales et même du Massachussetts et de l’Ohio. Les visiteurs se renseignaient au sujet des vocations sacerdotales et religieuses, et tous les membres des paroisses et des communautés étaient admis.
• Par leur travail bénévole durant un carnaval, les membres du conseil Nuestra Señora de Guadalupe 13570, de Valle Hermoso, Mexique du Nord-est et son auxiliaire féminin ont réuni 150$ dont ils ont fait don au diocèse de Matamoras. L’argent servira à aider des séminaristes du diocèse. • Le conseil Archbishop McNally 4622, de Calgary,
• Dans le cadre du programme R.S.V.P., le conseil St. Kevin 13881, de Montréal, a remis une bourse d’étude de 500$ au séminariste Jason Piper.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
pour la banque d’alimentation locale, le conseil St. Mary 2346, de Nutley, New Jersey, a organisé une danse pour les élèves de la cinquième et de la sixième année. Le projet a rapporté 450$ et trois caisses d’aliments non-périssables. UNE VARIÉTÉ DE FINANCEMENT Les membres du conseil Holy Cross 104357, de Calumpang, Mindanao, peignent une école. Dans le cadre d’un programme du ministère de l’éducation, le conseil 10457 a été jumelé à l’école élémentaire Chanco pour aider à nettoyer et faire des réparations.
ACHAT D’UNE STATUE
Le conseil Shippagan (Nouveau Brunswick) 3514 a fait don de plus de 6000$ à sa paroisse pour l’achat d’une statue du Christ vivant. DES AMPOULES NEUVES
Les membres du conseil Faithful Shepherd 7604, d’Eagan, Minnesota, ont changé toutes les ampoules électriques à l’église St. Thomas Becket. En faisant ce travail, les frères chevaliers ont fait réaliser des centaines de dollars d’économies à la
paroisse. Ils ont aussi redirigé le faisceau de lumière sur le crucifix derrière l’autel, ce qui n’a jamais été fait auparavant. CAMPAGNES DE BIBERONS
Le conseil Cristo Redentor 7814, de Mount Holly, New Jersey, a lancé une campagne de biberons à l’église Christ the Redemptor qui a rapporté plus de 1800$ à la fondation Choices of the Heart (« Choix du cœur »). Cette fondation offre des échographies aux femmes enceintes en état de crise qui pourraient
penser à la possibilité d’un avortement. Puis le conseil Joseph F. Lamb 5510, d’Oak Ridge, dans le même état du New Jersey, a lancé une campagne de biberons qui a rapporté 2500$ à Birth Haven (« Havre de la naissance »), un abri pour femmes enceintes en état de crise. UNE POMME PAR JOUR
Le conseil Rivière du Loup (Québec) 2402, de concert avec plusieurs organismes de la région, a distribué du lait et des fruits aux enfants dans des terrains de jeux de diverses communautés. Ce projet avait pour but de promouvoir de bonnes habitudes alimentaires chez les jeunes.
Le conseil Our Lady of the Lake 7927, de Wofford Heights, Californie, a été l’hôte d’un spectacle de variétés dans un cinéma local. Ce projet a rapporté 720$ à Camp Keep, un programme d’éducation en matière d’environnement pour les enfants, programme d’une semaine dans un parc national de l’état. DES GARÇONS DE TABLE ÉCUYERS
Les membres du cercle St. Peter 5263, de Winnipeg, Manitoba, ont servi à manger à des personnes défavorisées de la communauté à la soupe populaire Immaculate Conception. Les Écuyers ont servi du chili à plus de 200 personnes. Le repas était résultat de la générosité de conseil St. Peter 12319, le conseil parrain du cercle 5263.
COUP DE POUCE
Les membres du conseil Father Griffin 3586, d’Affton, Missouri, remettent un chèque de 7150$ à Jim Donahue (au centre), le président de la campagne de collecte de fonds pour Fisher House. C’est au moyen d’un tournoi de golf pour réunir des fonds que Fisher House, du centre médical pour anciens combattants de la division Jefferson Barrack, a été construit. Fisher House offre le gîte gratuitement aux familles des anciens combattants hospitalisés. Sur la photo, deuxième de la droite, on voit la gestionnaire de Fisher House, Rachael Fernandez.
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Le conseil St. Thomas Aquinas 2977, de Madison, Dakota du Sud, s’est porté volontaire pour poser du revêtement mural et de la plaque de plâtre dans une nouvelle maison construite par L’Habitat pour l’Humanité. Les frères chevaliers ont dit aussi qu’ils donneraient le même coup de pouce pour les autres maisons construites dans l’avenir par cet organisme. DANSE-BÉNÉFICE
Au profit de la recherche sur la fibrose kystique et aussi
Les membres du conseil St. Genevieve of Paris 13397, de Thibodaux, Louisiane, réparent les dégâts de la cafétéria causés par une tempête. De plus, les Chevaliers de Colomb ont fait don de 11 000$ à la paroisse St. Genevieve pour faire des réparations, et ils ont offert de faire bénévolement une partie des travaux.
CHEVALIERS À L’ŒUVRE
conseil 797, qui est actuellement en résidence dans cet établissement a rapporté qu.il manquait un drapeau pontifical dans la chapelle de l’établissement. POUR ANCIENS COMBATTANTS
Rick U. Rodriguez du conseil Father Francis A. Ryan 5025 de Chicago, installe un socle en pierre pour la croix de 2,5 m qu’il a donné à la basilique Queen of All Saints. Quand sa paroisse a constaté qu’elle était incapable de payer le projet indépendamment, Rodriguez a donné la pierre et la croix. L’assemblée Christopher Columbus de Harwood Heights a fourni une garde d’honneur pour la cérémonie d’inauguration de la grotte.
Le conseil Mid-Columbia 7292 de Hood River, Oregon, a expédié 169 paires de pantalons de jogging aux soldats blessés en Allemagne et en Afghanistan. Wal-Mart a collaboré avec le conseil en offrant un rabais pour les achats nécessaires au projet.
Les membres du conseil Père Vincent de Paul 14280 de St. Peters, Nouvelle-Écosse récoltent des patates dans un jardin qu’ils ont semé pour le bénéfice d’une banque d’alimentation. Les frères chevaliers ont planté et récolté les patates du jardin qui a donné 318 kg de patates à la banque d’alimentation.
DON D’UN CALICE
Le conseil Father James Lee Rizer 6828 Williamsburg, Virginie, a remis un calice neuf au Père Arlon Vergara, assistant curé de la paroisse St. Bede. La présentation a été faite durant le souper d’appréciation pour le clergé.
DRAPEAU PONTIFICAL
SOCK HOP
Le conseil Hawley (Pennsylvanie) 797 a donné un drapeau pontifical à St. Mary’s Villa, une maison de soins infirmiers de Moscow, Pennsylvanie. L’épouse Dolores du frère Gerald Matarazzo du
Le conseil Barney Gonyea 7109, de Safety Harbor, Floride, a commandité une sauterie de charité des années 1950. Le projet a réalisé 850$ dont on fit don à la paroisse Espiritu Santo, et il a récolté
plus 200 paires de chaussons pour Pinellas Hope, un foyer pour les sans-abri. AU BÂTON
Le conseil St. Joseph de Beauce (Québec) 2822 a apporté une aide financière à une équipe de base-ball régionale. En retour, tous les membres de l’équipe portent le gilet à l’emblème de l’Ordre. ÉTUDE SUR LE ROSAIRE
Le conseil Father Jesus Palileo 11894 de Dasmarinas, Luzon, a tenu un séminaire sur le Rosaire pour les jeunes de la région.
LOWER LEFT: Photo courtesy of the Sisters of Mary, Mother of the Church
COURSE À PIED
Les sires chevaliers de l’assemblée John J. Mertens et de l’assemblée Bishop Charles D. White, les deux de Spokane, Washington, forment une garde d’honneur pour la célébration du 50e anniversaire de Immaculate Heart Retreat Center. Ce projet qu’on a surnommé un jour marial diocésain comprenait un défilé, un couronnement marial, la récitation du rosaire et une nouvelle consécration du Centre.
Le conseil St. Louis the King 11989, de Clarksville, Maryland, a commandité une course de charité de 10 k. Cette course a rapporté plus de 5000$ pour donner à six organismes de bienfaisance : ARC of Howard County, the Shrine of St. Anthony, FISH, Christ Life, la Société de St Vincent de Paul et Sarah’s House. MOTO-POKER
Pour le bénéfice de Global Wheelchair Mission (Mission mondiale — fauteuils
roulants), les Chevaliers de Colomb du district 17 d’Iowa ont organisé un jeu de motopoker. Les motocyclistes ont commencé par un petit déjeuner de crêpes, pour ensuite se rendre dans chacun des cinq conseils du district et terminer avec un souper de grillades de porc et une soirée dansante. DÉJEUNER-BÉNÉFICE
Le conseil Mgr. F. M. Lanteigne 7089 à Atholville a organisé un déjeuner-bénéfice qui a réuni plus de 160 personnes et la somme 800$ environ. Les recettes du déjeuner ont été partagées entre le Chapitre du Restigouche de la Société de la Sclérose en plaques et la paroisse Notre Dame de Lourdes. UNE GARDE D’HONNEUR
Quarante-et-un Chevaliers du Quatrième Degré d’un peu partout de la ville de Montréal ont fourni une garde d’honneur à la messe à l'église St-Thomas l'Apôtre marquant le 20e anniversaire de la mission catholique philippine de Montréal. Le cardinal Jean-Claude Turcotte de Montréal et 21 prêtres diocésains ont concélébré la messe.
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U N R A P P O RT S P É C I A L
FOURNITURES C OF C
ESPOIR POUR HAITI Si mois après le séisme dévastateur, toujours un grand besoin d’aide
AUX ÉTATS-UNIS THE ENGLISH COMPANY INC. Équipement official pour les conseils et le Quatrième Degré 1-800-444-5632 • www.kofcsupplies.com
ix mois après le séisme qui a devasté Haïti en janvier dernier, les S Chevaliers de Colomb de l’Amérique
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du Nord sont demeurés inébranlables et créatifs dans leur appui pour secourir. Voici un instantané des multiples façons employées par les Chevaliers locaux pour répondre à l’appel.
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• Une danse organisée par le conseil Edward Douglas White 2473 d’Arlington, Virginie a rapporté plus de 3800$. Le conseil a aussi fait don de 500$ aux missionnaires Missonhurst qui administrent une mission à Haïti.
OFFICIAL JUNE 1, 2010:
• Le conseil Father Maguire 3851 de
• Le conseil St. Pius X 12656 de Port-
land, Oregon, a organisé un repas de crabe et une vente aux enchères par écrit. Le repas et la vente ont donné 2800$ et les gagnants des trois peintures ont donné les fonds au conseil, ce qui fait que le projet a rapporté 5600$. • Le conseil Ecumenical Seventy 6746
de London, Ontario a tenu un souper de rosbif qui, avec des dons, a rapporté 1635$. • Le conseil St. Isaac Jogues 11313 de
[Haut de page] Dans une clinique médicale improvisée de Port au Prince, le Dr William J. Hughes du conseil Risen Saviour 8741 d’Albuquerque, Nouveau Mexique, examine une mère et son enfant. Le Dr Hughes s’est rendu en Haïti avec une équipe de secours médicaux internationale pour avoir soin de plus de 1000 Haïtiens. [En bas de page] Justin Arnold, un soldat 3e classe du corps médical (deuxième à gauche), membre du conseil Mgr Newman 4665, de Louisville, Kentucky, aide à transporter une victime du séisme à l’hôpital militaire navale de Guantanamo Bay.
bâches, des fournitures médicales, des canes, des marchettes et des articles de toilette pour envoyer en Haïti.
Lincoln, Nebraska, a organisé une collecte de sang au profit de la Croix Rouge. Ce projet a recueilli 34 unités de sang pour renflouer les réserves.
• Immédiatement après le séisme, Rex
• La veille de la victoire du Super Bowl XLIV par les New Orleans Saints, le conseil Alex Semel 12989 de Lacombe, Louisiane, a tenu un souper de poisson et un rallye motivateur à l’église St. John of the Cross. Aussi, les frères chevaliers ont collecté des
King, du conseil Father Michael Burke 14488, de Kathleen, Géorgie, s’est mis à l’œuvre avec des radios amateurs d’Haïti. Il est resté sur les ondes durant 48 h, et il a accepté plus de 200 messages en provenance d’Haïti. Il a aussi aidé à établir des contacts pour relier des renseignements sur le Web.
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06/10
JOIGNEZ LES AMIS DE L’ABBÉ MCGIVNEY Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :
NOM ADDRESSE VILLE PROVINCE/PAYS CODE POSTAL Complétez le bulletinrésponse et postez-le à : The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 065103326, USA ou adhérer sur Internet au www.fathermcgivney.org.
ARNOLD: Reuters/Bill Mesta
Covina, Californie, les paroissiens de l’église St. Christopher et la Global Wheelchair Mission (Mission mondiale — fauteuils roulants) ont lancé une campagne de collecte de fonds pour acheter des fauteuils roulants pour les victimes. Ce projet a rapporté plus de 20 000$, ce qui permet l’achat de 135 fauteuils roulants.
To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, CASE POSTALE 935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4 ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. COLUMBIA (ISSN 0010-1869) IS PUBLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000, www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2010 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED. PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. CANADIAN POSTMASTER — THIRD-CLASS POSTAGE IS PAID AT WINNIPEG, MB, PERMIT NO. 0100092699. PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 1473549. REGISTRATION NO. R104098900. RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS, 505 IROQUOIS SHORE ROAD #11, OAKVILLE ON L6H 2R3 PHILIPPINE S —FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAIL ATTHE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIESTO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA. SUBSCRIPTION RATES — IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS, $11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR. EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CURRENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENTTHEVIEWS OFTHE KNIGHTS OF COLUMBUS.
LES C. DE C. À WASHINGTON
WW II MEMORIAL: Thinkstock — BASILICA: CNS photo/Nancy Wiechec — JEFFERSON MEMORIAL AND WASHINGTON MONUMENT: iStockphoto
Le 128e congrès suprême annuel aura lieu dans la capitale des États-Unis, du 3 au 5 août La ville de Washington, D.C., dont les monuments, les musées et les parcs renferment l’histoire des États-Unis d’Amérique, accueillera le 128e congrès suprême annuel, du 3 au 5 août. Avant 2010 la capitale nationale a accueilli le congrès suprême annuel des Chevaliers de Colomb en 1932, 1985, 1993, et 2003. En plus de monuments massifs qui commémorent des anciens dirigeants et des sacrifices patriotiques, la ville est fière de ses nombreux sites catholiques qui comprennent, entre autres, la Basilique du sanctuaire national de l’Immaculée Conception, et l’Université catholique d’Amérique. L’Ordre s’est impliqué dans le District de Columbia en 1887 avec l’appui du cardinal James Gibbons de Baltimore, quand le premier conseil dans le District de Columbia a été fondé. Depuis, le nombre de ses conseils est rendu à 19. Il y a pourtant d’autres exemples de l’implication de l’Ordre à Washington : l’établissement du monument commémoratif de Colomb de la gare Union en 1912, et la statue du cardinal Gibbons corrélativement avec les fêtes du 50e anniversaire de l’Ordre en 1932. La tour des Chevaliers de Colomb au Sanctuaire national a été complétée en même temps que la basilique en 1959, et l’appui des Chevaliers de Colomb au sanctuaire a continué, par exemple, avec la construction du Dôme de l’Incarnation par les Chevaliers de Colomb en 2007. Avec une si vivante histoire — catholique autant que patriotique — les frères chevaliers et leurs familles ne manqueront pas de sites à découvrir ni de places à visiter. Grâce à la mollaboration des con-
seils d’État de la Virginie et du Maryland, il y aura de nombreuses excursions à la disposition des délégués. Les visiteurs auront l’occasion d’aller voir les monuments nationaux, les musées Smithsonian, le mont Vernon et d’autres sites culturels et historiques de Washington et la région. L’excursion « Catholic Heritage » mettra en vedette des visites au Sanctuaire National, le monastère des Franciscains et le centre culturel Pope Jean Paul II. La messe de l’inauguration du congrès sera célébrée au Sanctuaire National, le jeudi 3 août, à 9 h 30. La séance inaugurale des délibérations commencera à 13 h le même jour. L’Ordre a retenu un bloc de chambres à l’Hôtel Marriot Wardman Park. Les délégués sont priés de retenir leurs chambres et les billets pour le banquet des États au General Office Department, et arriver au plus tard le lundi 2 août. Pour tout complément d’information au sujet du congrès suprême annuel, y compris le calendrier des événements, rendezvous sur le site Web kofc.org/convention. Pour des renseignements importants pour les visiteurs, tels que les détails des excursions, rendez-vous sur le site Web du District of Columbia State Council, 2010.dcknights.org.♦
Certains des sites à voir dans Washington, D.C., (de gauche à droite en commençant par le haut) : le monument commémoratif de Colomb, le monument national commémoratif de la seconde guerre mondiale, la Basilique du Sanctuaire national de l’Immaculée Conception, et le monument commémoratif de Jefferson et le monument commémoratif de Washington.
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A P P L I C AT I O N D E N O S D E G R É S
Patriotisme DES MEMBRES de la troupe 786 des Guides plient des lettres adressées aux soldats en poste en Iraq et en Afghanistan. Le conseil St. Hilary 14551, d’Akron, Ohio, et des Guides et des bénévoles de USO ont rempli plus de 50 colis de réconfort contenant des lettres, des casse-croutes, et des articles de soins personnels. • Le conseil St. Joan of Arc 14357 de Phoenix a collecté des casse-croutes, des articles de soins personnels, des bas et d’autres articles pour les membres du bataillon héliporté Blackjack cantonné en Iraq. Les frères chevaliers ont collecté suffisamment d’articles pour remplir 101 colis de réconfort.
Charité
Unité
Fraternité
LES MEMBRES du cercle Sum-Ag 4651 de Bacolod City, Visayas, distribuent de la soupe chaude et du pain à des enfants mal-nourris. Les écuyers ont entrepris ce programme à Purok Sañto Niño, une communauté pauvre de familles nécessiteuses. • Pour lui permettre d’atteindre son but de 50 000$, le conseil Rev. A. J. Lynch 6898 et l’assemblée Père Damase Thibodeau, les deux de Rivière Verte, Nouveau Brunswick, ont contribué 9000$ à la campagne de collecte de fonds « Ensemble pour notre église »
DANS LE cadre du programme R.S.V.P. les membres du conseil West Frankfort (Illinois) près d’un des cinq bancs donnés à West Frankfort Community Parc. Sur la photo on voit : Jim McPhail, Pete Witkewitz, Brett Dunstan le président du conseil d’administration du parc, Steve Leek et Charles Daniels. • Le conseil Father A. Leo Abendschoen 11615 de Parkville Maryland, remet des chèques de 500$ à cinq séminaristes. De puis sa fondation en 1995, ce conseil a donné plus de 30 000$ à des séminaristes et postulantes.
UNE GARDE d’honneur de l’Assemblée Rev. William H. Gross de Milwaukie, Oregon, assiste à la présentation d’un calice commémoratif par le conseil Resurrection 13851 de Tualatin aux parents du caporal Matthew R. Lembke. Le caporal Lembke était membre du conseil 13851. Il est décédé le 10 juillet dernier à la suite de blessures subies au combat en Afghanistan. Les Chevaliers de Colomb ont remis un calice commémoratif à Dale et Claudia Lembke en témoignage du sacrifice de leur fils.
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CHEVA LIER S DE CO LO MB
Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers à travers le monde ont la possibilité de faire une différence, que ce soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.
David Merriwether, grand chevalier du conseil St. Anthony 417 à Washington, D.C., prend la parole à la chaire au cours d’une messe « Année sacerdotale » parrainée par le conseil. Les chevaliers ont honoré les prêtres, anciens et actuels, de leur paroisse ainsi que l’évêque auxiliaire Martin D. Holley de Washington, D.C. Des chevaliers du Quatrième Degré de toute la région ont fourni une garde d’honneur pour l’événement qui a été suivi d’une réception pour toute la paroisse.
ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE ENVOYÉES PAR COURRIEL À COLUMBIA@KOFC.ORG OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.
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GARDER LA FO I VIVANTE
« DANS LE CHRIST, TOUT DEVIENT CLAIR » Il y a dix ans que j’ai été ordonné prêtre de Jésus Christ. Aujourd’hui je sais avec certitude que cette vocation est vraiment la mienne. J’ai pris conscience de l’appel de Dieu dans ma vie au sein de ma famille, parmi mes amis et dans ma foi. Mais, ce n’est qu’au séminaire que l’appel de Dieu s’est manifesté clairement. Aujourd’hui, dans ma capacité de directeur des vocations, j’ai le privilège d’aider des jeunes gens à découvrir la même clarté de l’appel de Dieu dans leurs vies. Dans un monde rempli d’incertitudes, les jeunes ont un sérieux besoin de direction et d’être rassurés. Cette assurance existe, on la trouve dans le Christ. On me demande souvent : « Comment puis-je connaître la volonté de Dieu dans ma vie? » Ma réponse est simple : Apprenez à connaître Jésus Christ. Dans lui, tout devient clair, tout est sûr. Connaître la vocation pour laquelle Dieu nous a mis sur la terre est une source de joie, et cette sagesse, on la trouve en Jésus. Ensemble dans la communauté de l’Église, nous sommes tous capables de discerner notre propre vocation et aussi d’être fiers de ce que le Christ nous a appelés à être.
Photo by Don Tracy
PÈRE CHRISTOPHER B. ROGERS Archidiocèse de Philadelphie
VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.
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