Columbia Juin 2021 by Columbia Magazine

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SOMMAIRE

Columbia

EN HAUT : La fuite en Égypte par Albrecht Dürer (1471-1528) / bpk Bildagentur / Staatliche Kunstsammlungen, Dresden, Germany / Hans-Peter Klut / Art Resource, NY — EN PAGE COUVERTURE : Photo par Alton Pelowski

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VOLUME 101

NUMÉRO 6

Un tableau datant d’environ 1495 représente Saint Joseph conduisant Marie et l’enfant Jésus en lieu sûr après avoir obéi à ce qu’un ange lui a dit en rêve : « Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte [...]. Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr » (Mt 2, 13-14).

Signes de retour à la vie

Les conseils des CdeC aident les communautés paroissiales à se préparer à la vie après le confinement. Par Cecilia Hadley

Saint Joseph l’aventurier

Solidarité dans les rues

Entretien avec le Chevalier suprême Patrick Kelly à propos de Saint Joseph comme modèle et intercesseur pour les pères. Des Chevaliers du Texas font une « retraite de rue » avec les SDF dans le cadre de leur formation diaconale. Par Fred Afflerbach

Œuvre caritative à Denver

Un Chevalier du Colorado procure de l’aide et de l’espoir aux sans-abris de Denver.

Rubriques 3

Pour la plus grande gloire de Dieu En tant que gardien de la Sainte Famille et de l’Église, Saint Joseph nous enseigne les vertus de la paternité et du témoignage fidèle.

Par Patrick E. Kelly, Chevalier suprême

4 Apprendre la foi, vivre la foi Au cœur de notre culte se trouve la croyance en la sainte Eucharistie, la source et le sommet de la vie chrétienne. Par Mgr William E. Lori, Aumônier suprême

PLUS: L’homme catholique du mois

Nouvelles des Chevaliers Des Chevaliers de Californie et de Corée célèbrent des jalons pro-vie • Habit papal d’Irak remis à l’Ordre • Marche pour la vie des Chevaliers canadiens à Ottawa et en ligne • Le Chevalier suprême s’adresse aux diplômés de l’institut Jean-Paul II

23 Des pères pour bien faire Un grand-père partage des connaissances bien méritées acquises durant ses années de formation sur le terrain. Par Gerald Korson

26 Chevaliers à l’œuvre Rapports des conseils et assemblées, représentant les quatre piliers du modèle de programmes « La Foi en action »

Par Patrick Lubrano, avec le personnel de Columbia

EN PAGE COUVERTURE

Chevalier de la Renaissance

Jonny Todzia, membre du Conseil 10657 de St. Lawrence à Killingworth, au Connecticut, et père de six enfants, est photographié avec sa famille.

Un Chevalier qui a le don des mathématiques, de la science et de la musique met ses talents à l’ouvrage pour l’amour de Dieu et du prochain. Par Patti Maguire Armstrong

Des questions de vie et de mort

Au cœur de la quête de sens de l’être humain se trouve un appel à l’amour surnaturel et sacrificiel. Par Charles J. Chaput, O.F.M. Cap.

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EDITORIAL

« Le monde a besoin de pères »

Columbia ÉDITEURS Chevaliers de Colomb

LE 26 JUILLET, mes parents célébreront

leur 46e anniversaire du mariage. Chaque année, ce jour me rappelle combien j’ai été béni par leur présence aimante et leur exemple de fidélité tout au long de ma vie. Après tout, notre société est depuis longtemps confrontée à une épidémie de familles brisées et, surtout, d’absence de pères. Selon les données du recensement de 2020, aux États-Unis, plus de 18 millions d’enfants, c’est-à-dire 1 sur 4, vivent aujourd’hui sans père biologique, adoptif ou beau-père au foyer. Même si les mères célibataires affrontent souvent de manière héroïque des circonstances très difficiles, et que l’absence de père n’est pas systématiquement synonyme d’un avenir difficile pour un enfant, on sait depuis longtemps que ces familles doivent lutter au quotidien. Outre un risque de pauvreté quatre fois plus élevé, par exemple, le nombre de grossesses chez les adolescentes est multiplié par sept, de même que les taux de toxicomanie, de criminalité et d’autres problèmes de comportement chez les enfants qui vivent sans la présence d’un père. En tant qu’Église et que société, nous devons tout faire pour soulager cette souffrance et veiller à ce que chaque enfant ait la possibilité de s’épanouir. Mais cela exige aussi de reconnaître l’importance du mariage et de la paternité. Le Catéchisme de l’Église catholique appelle la famille, fondée sur le mariage, « une communauté privilégiée » (2206), mais c’est précisément parce qu’elle est également « la cellule originelle de la vie sociale. … L’autorité, la stabilité et la vie de relations au sein de la famille constituent les fondements de la liberté, de la sécurité, de la fraternité au sein de la société. La famille est la communauté dans laquelle, dès l’enfance, on peut apprendre les valeurs morales, commencer à honorer Dieu et bien user de la liberté » (2207).

Le fait que nous vivions dans un monde déchu, et que les hommes soient souvent très imparfaits ne signifie pas que nous devions minimiser le rôle des pères. Au contraire, nous avons besoin que des hommes adoptent leur vocation authentique, selon le modèle de Saint Joseph (voir pages 3, 13). Dans sa lettre apostolique annonçant l’Année de Saint Joseph, Patris Corde, le pape François affirme : « Le monde a besoin de pères … . Toute vraie vocation naît du don de soi qui est la maturation du simple sacrifice. » Il conclut ensuite : « Chaque fois que nous nous trouvons dans la condition d’exercer la paternité, nous devons toujours nous rappeler qu’il ne s’agit jamais d’un exercice de possession, mais d’un “signe” qui renvoie à une paternité plus haute. » (7). Plus important encore que de protéger leur bien-être matériel et de leur apprendre à devenir des citoyens vertueux, un père est appelé à conduire ses enfants vers Dieu le Père, « de qui toute paternité, au ciel et sur la terre, tire son nom » (Ep 3, 15). Des recherches ont montré, en fait, que la pratique de la foi du père prédit grandement la future pratique religieuse de l’enfant à l’âge adulte. Cela nous rappelle les grands besoins que le bienheureux Michael McGivney a connus dans sa communauté paroissiale, il y a près de 140 ans : Lorsqu’un père mourait, la veuve et les orphelins qu’il laissait derrière lui étaient confrontés à une grande pauvreté et souvent à la séparation. Et lorsque les pères restaient présents, ils étaient souvent absents des bancs de l’église. Depuis des générations, les Chevaliers de Colomb ont répondu à ces deux besoins : protéger le bien-être des familles et inspirer les hommes à grandir dans la foi et la pratique de la charité. B Alton J. Pelowski Rédacteur en chef

ADMINISTRATEURS SUPRÊMES Patrick E. Kelly Chevalier suprême Most Rev. William E. Lori, S.T.D. Aumônier suprême Paul G. O'Sullivan Député Chevalier suprême Patrick T. Mason Secrétaire suprême Ronald F. Schwarz Trésorier suprême John A. Marrella Avocat suprême RÉDACTION Alton J. Pelowski Rédacteur en chef Andrew J. Matt Rédacteur en chef adjoint Cecilia Hadley Rédactrice spécialisée Margaret B. Kelly Secrétaire de rédaction

Le bienheureux Michael McGivney (1852-1890) – Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS COLUMBIA 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 columbia@kofc.org kofc.org/columbia Changement d’adresse 203-752-4210, option #3 addresschange@kofc.org Columbia 203-752-4398 Service client C de C 1-800-380-9995

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P O U R FL O A RP LT U H SE G G RR A EN A TDEER GGL LOOI RR EY D OEF DGIO ED U

Pères et protecteurs En tant que gardien de la Sainte Famille et de l’Église, Saint Joseph nous enseigne les vertus de la paternité et du témoignage fidèle Par Patrick E. Kelly, Chevalier suprême

Photo par Laura Barisonzi

CE MOIS-CI OÙ NOUS célébrons la fête des Pères,

et durant cette année de Saint Joseph, j’ai pensé qu’il convenait de revenir sur le témoignage héroïque de ce grand saint, à titre d’inspiration et de guide. Pas une seule parole de Saint Joseph n’a été consignée dans les Écritures. Pourtant, l’Église a beaucoup à dire au sujet du saint patron des pères et du tuteur de l’Église universelle. À notre époque de commentaires sans fin, pourquoi l’appel du pape François a-t-il été consacré cette année à un homme de témoignage silencieux ? Je crois que c’est, en partie, parce qu’il reconnaît que tant de maux qui accablent notre société et l’Église résultent d’une crise de paternité. Dieu confia à Saint Joseph le devoir de protéger et de défendre la Sainte Famille, qui était, de bien des façons, la toute première Église. Il était humble et obéissant au plan de Dieu. Il écouta le Seigneur, puis consacra sa vie au service et au sacrifice de Jésus et Marie. En tant qu’hommes, en tant que maris et pères, nous nous voyons confier par Dieu une mission qui n’est pas sans ressembler à celle de Joseph. Nous sommes appelés à être humbles et obéissants. Nous sommes appelés à recourir à tous nos dons pour protéger nos familles et, en tant que Chevaliers, pour défendre l’Église. L’exemple de Saint Joseph nous inspire à pratiquer une générosité héroïque et un amour sacrificiel en prenant soin de nos femmes et de nos enfants. Notre mission doit être leur bien-être, et notre héroïsme réside souvent dans le témoignage silencieux de notre présence. Le pape François a mis l’accent sur cette vérité dans son exhortation apostolique Amoris Laetitia : « Dieu place le père dans la famille pour que, par les caractéristiques précieuses de sa masculinité, il soit proche de son épouse, pour tout partager. […] Et qu’il soit proche de ses enfants dans leur croissance. […] un père présent, toujours » (177). Nous protégeons nos familles à travers d’innombrables actes désintéressés qui, souvent, passeront inaperçus et ne seront pas reconnus. Ces petits actes sacrificiels permettent au Saint-Esprit

de travailler et d’influencer nos familles de façons dont nous ne sommes même pas conscients. Certes, nos paroles comptent, mais en réalité, c’est notre présence même qui confère une identité à nos enfants. Même tacitement, nous pouvons leur communiquer ce qu’ils sont et ce qu’ils ne sont pas : le tout premier élément de cette identité étant qu’ils sont « dignes d’amour ». En donnant l’exemple de l’humilité et de la force silencieuse, nous pouvons inspirer à nos femmes et à nos enfants une confiance qui les aidera à s’épanouir au sein des difficultés auxquelles ils sont confrontés. Alors, ne sous-estimez jamais le pouvoir de la présence dans la vie de vos familles. Par extension, nous devrions être présents pour notre famille paroissiale. En tant que Chevaliers, nous avons la responsabilité de prendre soin du bien-être de l’Église, le corps mystique du Christ. Cela signifie que nous prenons soin de nos frères et sœurs, et que nous servons les besoins identifiés par notre curé, le chef de la paroisse. Cela signifie également que nous accordons à l’Église notre loyauté et notre affection en évitant la tentation facile du cynisme, tout en ne nous satisfaisant jamais de la médiocrité (et certainement pas du péché). L’exemple de Saint Joseph nous enseigne en outre à être des Chevaliers de l’Eucharistie. Il était le gardien du premier tabernacle, tout d’abord Marie elle-même, puis la maison où Marie et lui vivaient avec Jésus. En tant que Chevaliers, nous prenons soin de Jésus en cultivant une vénération particulière pour sa présence réelle dans l’Eucharistie. Avant d’être élu pape, le cardinal Jorge Mario Bergolio résumait les vertus de Saint Joseph en ces termes : « Acceptez la mission de Dieu, laissez-vous guider par Dieu, faites face aux épreuves et aux dangers afin de sauver le Sauveur ». Frères, allons vers Joseph pour invoquer le courage exigé par cette époque difficile, pour le bien de nos familles et pour l’Église. Saint Joseph, priez pour nous ! Vivat Jesus !

« En tant qu’hommes, en tant que maris et pères, nous nous voyons confier par Dieu une mission qui n’est pas sans ressembler à celle de Joseph. ... L’exemple de Saint Joseph nous inspire à pratiquer une générosité héroïque et un amour sacrificiel en prenant soin de nos femmes et de nos enfants. » JUIN 2021 B C O L U M B I A

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Le mystère de la foi Au cœur de notre culte se trouve la croyance en la sainte Eucharistie, la source et le sommet de la vie chrétienne Par Mgr William E. Lori, Aumônier suprême

NOTRE ESPOIR que la pandémie de COVID-19

ne soit plus que de l’histoire ancienne se renforce avec chaque mois qui passe. Les curés n’aimeraient rien de mieux que de remplir chaque rang de leurs églises de leurs paroissiens. En même temps, nombreux sont les prêtres qui craignent que certains paroissiens, ayant perdu l’habitude d’assister à la messe en personne, ne reviennent pas. C’est là une préoccupation valide, mais elle n’a pas commencé avec la COVID-19. Le pourcentage de catholiques qui participent chaque semaine à la messe dominicale régresse depuis des décennies. De même, le pourcentage de catholiques qui comprennent et acceptent la foi eucharistique de l’Église a décliné. Chaque mois de juin, la fête du Corps et du Sang du Christ, ou Corpus Christi, est pour nous l’occasion de raviver notre foi en l’Eucharistie. C’est l’occasion de tester la solidité de notre foi eucharistique, d’évaluer notre dévotion envers ce mystère, et dans quelle mesure nous sommes prêts à la partager. Naturellement, je ne peux pas faire justice à l’ampleur, à la profondeur et à la beauté de la foi eucharistique de l’Église dans un bref article, mais j’aimerais faire part de quelques faits marquants. Par exemple, quelle place occupe la messe dominicale dans notre vie de foi ? La messe dominicale est plus qu’une obligation ; elle devrait constituer le cœur de notre foi. Lors de la messe, nous puisons la grâce et la force de vivre en tant que disciples du Christ et membres de l’Église. Et nous retournons à la messe chaque dimanche, amenant au Seigneur tout ce que nous avons vécu au cours des jours précédents : nos réussites et nos échecs pour vivre l’Évangile et le partager. Tout comme le pain et le vin sont offerts au Seigneur, nous aussi lui offrons nos vies, lui demandant d’être purifiés et acceptables à sa vue. Comprenons-nous ce qui se passe lors de la sainte messe ? Parfois, même des personnes qui sont catholiques depuis toujours me disent qu’elles ne comprennent vraiment pas la messe. Lorsque les prières de la messe font référence au « banquet du sacrifice du Christ » ou au mystère

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pascal, bien des participants sont déconcertés, comme si le prêtre parlait une langue étrangère. Il y a un besoin énorme de solide catéchèse, d’instruction au sujet de la messe, de ce qui se déroule devant nos yeux de foi durant la célébration de la sainte messe. Je suis convaincu que beaucoup se sont détournés de l’Eucharistie sans vraiment savoir de quoi il s’agit. Pourtant, un enseignement précis sur le Saint Sacrement ne suffit pas. La foi eucharistique de l’Église « s’impose » uniquement lorsque le cœur a été ouvert dans la foi en la personne de Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme, à son enseignement et ses miracles, ainsi qu’à sa mort salvatrice et sa résurrection. Car dans la messe, nous célébrons et rencontrons le cœur même de notre foi. Dans la liturgie de la Parole, le Christ lui-même prononce des paroles « d’esprit et de vie ». Dans la liturgie de l’Eucharistie, nous entrons dans le sacrifice même que Jésus a offert au Père pour nous racheter de nos péchés. Jésus, qui a donné sa vie sur la croix, se donne à nous : son corps, son sang, son âme et sa divinité, sous forme de pain et de vin. Ce qui se déroule à chaque messe devrait nous remplir d’émerveillement, à tel point que nous devrions être prêts à témoigner de notre foi eucharistique parmi ceux qui ne participent plus à la messe ou ne pratiquent plus leur foi. Lorsque nous saisirons réellement l’immensité du don eucharistique de soi offert par le Seigneur, nous ne pourrons plus jamais tenir l’Eucharistie pour acquise ni nous approcher de la table du Seigneur avec légèreté ou sans en être digne. Permettez-moi de faire une dernière recommandation. Je vous encourage chaleureusement à passer le plus de temps possible dans l’adoration eucharistique. Après la messe, le Seigneur ressuscité demeure présent dans l’espèce eucharistique (pain) réservée dans le tabernacle. Ainsi, le Seigneur eucharistique demeure avec nous et nous invite à passer du temps avec lui. Au cours de ces moments dans la présence du Seigneur, son cœur parle au nôtre et notre relation s’approfondit et grandit dans l’amour. B

« La messe dominicale est plus qu’une obligation ; elle devrait constituer le cœur de notre foi. Lors de la messe, nous puisons la grâce et la force de vivre en tant que disciples du Christ et membres de l’Église. »

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Défi de l’Aumônier suprême « À quoi comparons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle parabole le représente-t-on ? C’est comme une graine de moutarde qui, lorsqu’elle est semée dans le sol, est la plus petite de toutes les graines sur la terre. Mais, lorsqu’elle a été semée, elle monte et devient plus grande que tous les légumes, et pousse de grandes branches, de sorte que les oiseaux du ciel peuvent habiter sous son ombre ». (Évangile du 13 juin, Marc 4, 30-32)

CI-DESSOUS À GAUCHE : Photo par Corky Miller — EN BAS À DROITE : CNS Photo/Vatican Media

Chaque jardinier a vu de ses yeux comment de grandes choses peuvent naître d’humbles commencements : Les graines les plus minuscules peuvent s’épanouir en une magnifique plante. Les parents, les enseignants et les mentors connaissent bien l’intérêt de « planter des graines ». Instruire les enfants dans la vertu dès leur jeune âge leur assure un fondement ferme de foi au fur et à mesure qu’ils grandissent. Puissions-nous être intentionnels dans l’instruction et l’exemple que nous donnons à nos enfants et aux autres, sachant que de petites actions peuvent exercer une énorme influence.

Défi: Ce mois-ci, je vous exhorte à partager votre foi et vos convictions dans au moins une conversation avec vos enfants ou vos amis. Deuxièmement, je vous invite à vous joindre à vos frères Chevaliers pour planifier et participer au programme « La Nuit de la prière familiale » du modèle de programmes « La Foi en action » ou au programme « L’Heure sainte ».

L’homme catholique du mois Vénérable Thomas Choe Yang-eop (1821-1861) CONNU SOUS le nom de « Saint-Paul de Corée » et d’un « martyr de sueur », le Père Thomas Choe Yang-eop parcourait près de 2 500 kilomètres chaque année pour offrir des services religieux aux chrétiens persécutés dans tout le royaume de Joseon (actuellement la Corée du Nord et la Corée du Sud). Né le 1er mars 1821, Thomas était originaire d’une famille catholique dévote. À l’âge de 15 ans, il fut inspiré par les missionnaires à rejoindre le premier groupe de candidats de souche pour la prêtrise. Les séminaristes pionniers furent initialement envoyés à Séoul, puis à un séminaire de Macao, sur la côte sud de la Chine. Les troubles politiques forcèrent Thomas et ses camarades de classe, y compris Saint Andrew Kim Tae-gon, à se réfugier à Manille en 1839. Cette même année, au cours d’une vague de persécution à Joseon, le père de Thomas, Saint Francis Choe Kyeong-hwan, fut emprisonné et mourut sous la torture. Sa mère, la bienheureuse Mary Yi Seong-rye, fut décapitée un an plus tard. Thomas et Andrew terminèrent leurs études à Macao et reçurent une formation supplémentaire en Manchourie, où ils furent

Calendrier liturgique 1 juin

Saint Justin, martyr

3 juin

Saint Charles Lwanga et ses compagnons, martyrs

5 juin

Saint Boniface, évêque et martyr

ordonnés diacres en 1844. Andrew, ordonné prêtre l’année suivante, retourna dans son pays natal, mais fut martyrisé en 1846. Thomas, endeuillé par le décès de son « plus cher compagnon », s’installa ensuite à Hong Kong, où il traduisit en latin un livre sur environ 73 martyrs coréens. En avril 1849, Thomas fut ordonné prêtre à Shanghai ; en décembre, il retourna à Joseon. Au cours des 12 années suivantes, il voyagea sans relâche dans la journée, célébrant les sacrements et prêchant chez la population la nuit venue. Il encouragea également les vocations, aida d’autres missionnaires et traduisit des prières et des livres de catéchèse en hangul (coréen). Le 15 juin 1861, à l’âge de 40 ans, le Père Thomas Choe Yang-eop décéda de la typhoïde et d’épuisement. Il fut déclaré vénérable en 2016. B

Intention du Saint-Père

6 juin Le Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ (Corpus Christi) 11 juin Sacré-Cœur de Jésus 12 juin Le Cœur Immaculé de Marie 21 juin Saint Louis de Gonzague, religieux 24 juin Nativité de Saint Jean Baptiste 28 juin Saint Irénée, évêque et martyr 29 juin Saint Pierre et Saint Paul, Apôtres

Prions pour les jeunes qui se préparent au mariage avec le soutien d’une communauté chrétienne : qu’ils grandissent dans l’amour, avec générosité, fidélité et patience. JUIN 2021 B C O L U M B I A

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

DES CHEVALIERS sur deux continents

ont marqué des jalons dans l’Initiative Échographie au printemps. Peu après la remise par les Chevaliers de Corée du Sud du premier échographe offert par l’Ordre en Asie, les Chevaliers de Californie ont célébré leur 100e don depuis le début du programme en 2009. Le Conseil Suprême a conclu un partenariat avec les Chevaliers de Colomb de Corée et le diocèse de Suwon pour faire don d’un appareil à l’Association médicale pro-vie de Corée. L’évêque Lee Seong-Hyo Linus, évêque auxiliaire de Suwon, a béni l’appareil le 23 avril lors d’une cérémonie à laquelle ont assisté le Député territorial Shin Kyoung-soo et d’autres dirigeants des CdeC. Le Député Shin a affirmé que la protection de l’enfant en devenir est une première priorité pour les Chevaliers de Corée. « L’échographe que nous avons donné est un point de départ », a-t-il déclaré. « Les Chevaliers de Colomb de Corée feront de leur mieux pour s’assurer qu’une culture de la vie soit fermement établie dans ce pays ». Le 1er mai, des officiers d’État de Californie se sont réunis au Centre médical Guadalupe de Los Angeles pour la consécration de leur appareil jalon. L’archevêque José Gómez de Los Angeles, président de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis , a donné la bénédiction et le Chevalier suprême Patrick Kelly a envoyé un message vidéo. Le Conseil 15089 St. Anthony the Finder of the Lost, de San Gabriel, le Conseil 6038 St. Bonaventure, de Concord, et l’organisme pro-vie à but non lucratif 6

À partir du haut : L’archevêque José H. Gómez de Los Angeles bénit le 100e échographe donné par les Chevaliers de Californie au Centre médical Guadalupe le 1er mai. Sont également représentés le Député d’État Stephen Bolton (à gauche) et le Directeur des programmes d’État James Larson. • L’Évêque auxiliaire Lee Seong-Hyo Linus de Suwon bénit le premier échographe fourni par les CdeC en Corée le 23 avril.

4US ont contribué à l’achat de l’appareil, qui a bénéficié d’une subvention équivalente du Fonds Culture de la Vie du Conseil Suprême. Le Député d’État Stephen Bolton a mis les Chevaliers de Californie à l’honneur pour avoir atteint cette étape malgré les difficultés de la pandémie. « Ils n’ont pas cédé à la tentation d’arrêter pendant un an de servir leurs communautés locales et de défendre la vie », a expliqué Stephen Bolton. « Au contraire, ils se sont concentrés là où ils pouvaient exercer le plus d’impact pour honorer notre devise, celle de « transformer les vies et sauver des vies ». Depuis 2009, l’Ordre des Chevaliers de Colomb a installé plus de 1 350 appareils dans près de 1 000 centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes et cliniques, principalement aux États-Unis. B

Habit papal d’Irak remis à l’Ordre

LA VISITE PASTORALE sans précédent du pape François en Irak au printemps dernier a culminé à Erbil, où il a célébré une messe en plein air pour 10 000 personnes le 7 mars. Dans la droite ligne de son historique d’aide aux chrétiens de la région, l’Ordre des Chevaliers de Colomb a fait don de 100 000 dollars US pour organiser l’événement, la plus grande messe du voyage. L’archevêque catholique chaldéen Bashar Matti Warda d’Erbil (photo ci-dessus) a récemment remercié l’Ordre pour son soutien avec un don : l’habit porté par le pape François lors de la messe de clôture. Le 10 mai, l’archevêque Warda a présenté l’habit papal, ainsi qu’un calice et une patène utilisés pendant la messe, au Chevalier suprême Patrick Kelly au Sanctuaire national Saint Jean-Paul II à Washington, D.C. Dans son homélie à Erbil, le pape François a complimenté les chrétiens d’Irak pour leur témoignage de foi en dépit de grandes souffrances. « Aujourd’hui, je peux voir de mes propres yeux que l’Église en Irak est vivante », a déclaré le pape, « que le Christ est vivant et à l’œuvre dans ce peuple saint et fidèle ». Depuis 2014, l’Ordre des Chevaliers de Colomb a œuvré pour préserver et reconstruire une présence chrétienne au Moyen-Orient, sensibilisant l’opinion à la persécution des chrétiens, préconisant des politiques publiques pour leur défense et faisant don de plus de 25 millions de dollars US d’aide. Pour contribuer, rendez-vous sur le site kofc. org/christiansatrisk. B

EN HAUT À GAUCHE : Courtoisie de l’archidiocèse de Los Angeles — CI-DESSOUS À GAUCHE : Photo par Baek, Seung-kyun — EN HAUT À DROITE : Photo par Matthew Barrick

Des Chevaliers de Californie et de Corée célèbrent des jalons pro-vie

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Marche pour la vie des Chevaliers canadiens à Ottawa et en ligne LES CHEVALIERS et d’autres défenseurs

pro-vie au Canada se sont réunis virtuellement et en personne en mai dernier pour la 24e « Marche pour la vie » nationale au Canada, sous le thème « Vous n’êtes pas seul ». Le Conseil Suprême a parrainé l’événement et également soutenu une « Neuvaine pour la vie » au Canada, qui a eu lieu du 5 au 13 mai dernier. Pour la deuxième année, les gens ont été encouragés à participer en ligne grâce à des liturgies en direct, des tables rondes et d’autres événements. De plus, le 13 mai dernier, plusieurs centaines de personnes, dont des dirigeants des CdeC, ont participé à une marche à l’échelle locale à Ottawa. « En dépit de la COVID-19 et des restrictions associées, nous avons toujours le droit constitutionnel de manifester pacifiquement …», indiquait sur son site internet la Campaign Life Coalition (Coalition de la campagne pour la vie), organisatrice de la marche. « Étant donné l’urgence et l’importance de remédier aux violations des droits de la personne que sont l’avortement

Le Député d’État de l’Ontario David Peters (au centre) et d’autres dirigeants des CdeC se rassemblent sur la colline du Parlement, à Ottawa, pour la « Marche pour la vie » nationale, le 13 mai dernier.

et l’euthanasie, nous choisissons d’exercer ce droit aussi bien de la manière la plus sécuritaire et prudente possible ». Dans un message vidéo prononcé le 13 mai dernier au cours du banquet de la Rose virtuel, le Chevalier suprême Patrick Kelly a remercié tous ceux qui ont participé aux événements pour le « courage de défendre la vie » dont ils ont fait preuve.

« Les Canadiens ont rencontré de nombreuses difficultés dans les activités visant à bâtir une culture de la vie, et mes frères Chevaliers ont toujours été fiers de se tenir à vos côtés », a déclaré le Chevalier suprême. « Par votre témoignage en faveur de la vie aujourd’hui et chaque jour, vous faites quelque chose d’extraordinaire pour Dieu ». B

Le Chevalier suprême s’adresse aux diplômés de l’institut Jean-Paul II

EN HAUT : Photo par Jake Wright — EN BAS : Courtoisie de l’archidiocèse de Boston

LE 11 MAI DERNIER, le Chevalier suprême

Patrick Kelly a prononcé une allocution à l’intention de la promotion de l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille à Washington, D.C. Vingt-et-un étudiants ont reçu des diplômes de premier cycle en théologie. Le cardinal Seán O’Malley, archevêque de Boston, était le célébrant principal et l’homéliste de la messe de remise des diplômes, qui a été accueilli par l’église catholique St. Bernadette de Silver Spring, dans le Maryland. « Cela serait un honneur dans n’importe quelle circonstance, mais c’est particulièrement significatif pour moi, personnellement, en tant qu’ancien élève de l’institut », a déclaré le Chevalier suprême Kelly. « Il y a vingt ans, j’étais assis dans un banc de la crypte de la basilique [du Sanctuaire national de l’Immaculée Conception], à écouter l’allocution que Carl Anderson adressait

Le Chevalier suprême Patrick Kelly est photographié après la messe de remise des diplômes avec le cardinal Seán O’Malley, archevêque de Boston, et le Père Antonio López, doyen et recteur.

pour la première fois en qualité de Chevalier suprême aux diplômés de l’Institut. » Qualifiant son expérience à l’Institut de

« tournant décisif dans ma vie », le Chevalier suprême Kelly a affirmé aux diplômés : « Ce que vous offrirez au monde avec les connaissances acquises dans vos études, ce n’est pas seulement une série d’arguments théologiques, mais les vérités profondes de la personne humaine, créée homme et femme et appelée à participer à l’amour que Jésus Christ apporte ». Le campus nord-américain de l’Institut Jean-Paul II a été créé en 1988 grâce au financement de l’Ordre des Chevaliers de Colomb. Depuis 2008, l’Ordre réside au Hall McGivney de l’Université catholique d’Amérique, et l’ancien Chevalier suprême Carl A. Anderson, doyen fondateur de l’institut, continue de servir en tant que vice-président. Parmi ses quelque 600 diplômés, se trouvent des centaines de laïcs ainsi que plusieurs prêtres qui sont depuis devenus évêques. B JUIN 2021 B C O L U M B I A

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Le Grand Chevalier Joe Pargola (à gauche) et d’autres membres du Conseil 3673 du Père Joseph D. Gallagher accueillent les paroissiens à la messe dominicale à l’église catholique Holy Trinity de Morrisville, en Pennsylvanie, le 9 mai.

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SIGNES DE RETOUR À LA VIE Les conseils des CdeC aident les communautés paroissiales à se préparer à la vie après le confinement Par Cecilia Hadley

Photo par Jeffrey Bruno

oe Pargola se souvient clairement de sa dernière activité « normale » dans le cadre des Chevaliers de Colomb. Le Conseil 3673 du Père Joseph D. Gallagher de Morrisville, en Pennsylvanie, a accueilli le Chemin de Croix à la paroisse Holy Trinity, le 13 mars 2020. Pargola, grand Chevalier du conseil, a prié avec sa femme et ses deux enfants, tandis que le curé dirigeait un groupe de Chevaliers et d’autres paroissiens à travers la Passion. La nouvelle COVID-19 faisait la une des actualités. Mais comme la plupart, Joe ne se doutait pas qu’une lourde croix arrivait ni de combien de temps il faudrait la porter. Après le service, le Député Grand Chevalier Jim King et lui ont emmené leurs familles dîner au restaurant. « Nous n’avions aucune idée que ce serait la dernière fois que nous irions dîner ensemble au restaurant pendant plus d’un an », se souvient Joe. En l’espace d’une semaine, l’archevêché de Philadelphie avait suspendu les messes publiques, et les réunions en personne du conseil étaient annulées indéfiniment. La pandémie de COVID-19 était là. L’Ordre des Chevaliers de Colomb a fait face à d’innombrables crises, mais peut-être n’en a-t-il jamais connu aucune qui mette si largement à l’épreuve la vie fraternelle. Incapable de se réunir ou d’organiser des événements de la manière habituelle, certains conseils, notamment ceux qui comptent un grand nombre de membres vulnérables du point de vue médical, ont eu du mal à rester actifs. En même temps, le programme « Ne laissez aucun voisin derrière », lancé en mars 2020, a été un appel à l’action retentissant, et de nombreux conseils ont trouvé des bénédictions imprévues dans la réponse à la pandémie : un sens de mission approfondi, des liens plus étroits entre les membres et leur paroisse, et une créativité nouvelle au service de l’Église et de la communauté. À présent, avec l’assouplissement graduel des restrictions, l’Ordre se concentre sur ce qui est à venir. Une nouvelle initiative, le Programme de reprise des activités post-COVID, aide les conseils à évaluer où ils en sont et ce qu’ils peuvent faire pour impliquer les Chevaliers et construire leurs paroisses. Dans ses remarques aux congrès d’État de 2021 au printemps dernier, le Chevalier suprême Patrick Kelly a encouragé les Chevaliers à diriger la restauration de la vie paroissiale et des conseils. « L’année passée a clairement montré que la messe est la source et le pinacle de nos vies de Catholiques. De même, nous avons appris à apprécier plus profondément les liens de fraternité qui se sont forgés au sein de nos Conseils », a indiqué le Chevalier suprême. « C’est pourquoi nous devons consacrer nos forces à la réouverture complète de nos paroisses et au retour aux activités normales du Conseil dès qu’il sera possible de le faire en toute sécurité ». JUIN 2021 B C O L U M B I A

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LES BESOINS DE L’ÉPOQUE Pour de nombreux conseils, les circonstances de la pandémie et l’initiative « Ne laissez aucun voisin derrière » ont été fédérateurs. Le Conseil 10874 St. Mark de Stouffville, en Ontario en est un exemple. « En temps de crise, les hommes sont testés, et nous l’avons été dans nos efforts pour atteindre les périphéries », a déclaré le Grand Chevalier Nicholas Quadrini, étudiant en sciences politiques de l’Université de Toronto. « Un frère Chevalier m’a récemment rappelé que lorsqu’on jettera un regard rétrospectif sur cette pandémie, les gens demanderont : « Où étaient les Chevaliers de Colomb quand nous avions besoin d’eux ? » Le plus grand besoin à Stouffville était l’insécurité alimentaire, de sorte que le conseil a organisé sa première collecte alimentaire au début du premier confinement de l’Ontario. Les dirigeants du conseil, qui ne savaient pas comment les gens allaient réagir, ont été inspirés par le nombre de Chevaliers, de paroissiens et d’autres qui ont répondu présent. La collecte d’une journée a permis de recueillir plus de 2 000 $ de fournitures pour une banque alimentaire locale. Au cours des mois qui ont suivi, le conseil a organisé davantage de collectes de denrées alimentaires, ainsi que des collectes de fonds pour un centre de ressources et de soutien pour femmes enceintes et pour la Fondation Chaise Roulante. De l’autre côté du continent, à Oceanside, en Californie, les Chevaliers de la paroisse Mission San Luis Rey étaient également bien occupés. Chaque semaine pendant plusieurs mois, les membres du Conseil 3162 San Luis Rey de Francia ont emballé et transporté de l’épicerie depuis des organismes caritatifs catholiques jusqu’à la banque alimentaire paroissiale. Le Grand Chevalier Armando Mena, qui était le président du chapitre de San Diego lorsque la

pandémie a commencé, estime que leurs livraisons nourrissaient environ 300 paroissiens chaque semaine. Le soutien aux paroisses est un élément clé du programme « Ne laissez aucun voisin derrière » et du programme de reprise des activités post-COVID, et les Chevaliers ont répondu d’innombrables manières aux besoins et circonstances de leurs paroisses. De nombreux conseils, comme le Conseil 16980 San Isidro de Pompano Beach, en Floride, ont rapidement aidé à filmer et à diffuser des messes. Le conseil a également versé des fonds pour soutenir la paroisse San Isidro lorsque les collectes ont baissé à moins de la moitié de leurs niveaux normaux au cours du confinement initial. Lorsque le confinement a frappé la Pennsylvanie, le Grand Chevalier Joe Pargola et les Chevaliers du Conseil 3673 de Morrisville ont élaboré un plan avec leur curé. Mgr John Eckert souhaitait ouvrir l’Église Holy Trinity et exposer le Saint-Sacrement pour une prière privée pendant les horaires de messe habituels. Le conseil s’est engagé à avoir au moins un Chevalier présent durant ces créneaux chaque semaine ; ils ont également organisé un système pour des collectes sans contact. Depuis que Holy Trinity a rouvert en juin 2020, les Chevaliers ont participé à chaque messe pour accueillir les paroissiens, veiller au port des masques et à la distanciation sociale, et nettoyer l’église. Il ne s’agit pas seulement de suivre le protocole ; l’objectif, explique Joe Pargola, est de rendre l’église aussi sûre que possible, de sorte que les gens se sentent à l’aise pour retourner à la messe. L’importance de ce travail, relier les fidèles aux sacrements, a renforcé le sens de mission du conseil. « Nous sommes impatients de pouvoir organiser notre premier petit-déjeuner de crêpes, mais en même temps, c’est agréable de savoir que nous avons dépassé ce stade », a confié Joe Pargola.

Des paroissiens arrivent à la paroisse St. Mark à Stouffville, Ontario, pour un service de communion, le 9 mai. La province étant en confinement, la paroisse a organisé plusieurs services chaque dimanche pour que de petits groupes de personnes puissent recevoir l’Eucharistie. Des membres du Conseil 16980 St. Mark, dont le Grand Chevalier Nicholas Quadrini (au centre), aident à l’inscription et à l’ouverture des portes. 10

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EN HAUT : Photo par Angel Valentín — PAGE OPPOSE : Photo par Bruce Ladouceur/Light Imaging

Une famille reçoit un carton de produits frais à l’église catholique San Isidro à Pompano Beach, Floride. Des membres du Conseil 16980 de San Isidro, dont Carlos Velásquez (à gauche) et Ruben Cardona, ont récemment aidé à distribuer la nourriture après une messe du soir.

S’ADAPTER POUR GRANDIR La vie étant perturbée à maints égards pendant la pandémie, les conseils locaux ne pouvaient plus fonctionner comme ils l’avaient toujours fait. Cela présentait à la fois un défi et une opportunité. « Nous devions mettre les conventions de côté », a déclaré le Grand Chevalier Quadrini en Ontario. « La pandémie a créé un état d’esprit favorable à l’innovation ». De nombreux conseils du monde entier ont aussitôt commencé à organiser des réunions virtuelles. Pour Nicholas Quadrini, 20 ans, la transition vers la vidéoconférence a été transparente. Pour le Grand Chevalier Mena en Californie, 75 ans, il y a eu une courbe d’apprentissage initiale. « L’efficacité de la technologie dépend entièrement des gens qui l’utilisent », a fait remarquer Armando Mena en riant. « Mais nous avons découvert qu’il est possible d’enseigner à un vieux singe à faire la grimace ». Quant à la mise en place et à l’apprentissage des outils virtuels, le Grand Chevalier Pargola en Pennsylvanie a noté que la motivation peut s’avérer plus importante que l’âge. « Les gars qui ne sont généralement pas très au fait de la technologie se sont adaptés », explique-t-il. « Ils participent activement de manière virtuelle parce qu’ils le veulent. Il était important pour eux de trouver un moyen ». Les trois grands Chevaliers ont indiqué que la participation à leurs réunions virtuelles était comparable à celle d’avant la pandémie ou meilleure. Chacun d’entre eux prévoit de suivre la recommandation du Programme de reprise des activités post-COVID, d’offrir des options virtuelles, même lorsque les

restrictions seront levées. « Il n’est pas idéal d’avoir des gens qui participent par ordinateur », a reconnu Joe Pargola. « Mais je préfère avoir sept à dix gars en plus qui participent virtuellement parce qu’ils ont emmené leurs enfants à l’entraînement ou qu’ils sont rentrés tard du travail, plutôt qu’ils ne participent pas du tout ». Les restrictions liées à la pandémie ont également incité les conseils à réévaluer ce qu’ils font et comment. Parfois, cela impliquait de trouver une nouvelle manière d’organiser un événement traditionnel. À Morrisville, les membres du Conseil 3673 ont emballé des beignets à emporter pour les donner aux paroissiens après la messe. Le conseil a également organisé son « championnat de lancer libre » annuel à l’extérieur, malgré le temps glacial. Une mère a dit aux Chevaliers : « Merci de procurer quelque chose de normal pour nos enfants ». Cependant, les confinements se sont également traduits par de nouveaux programmes et initiatives. Pour la première fois, le Conseil 16980 d’Ontario a offert un programme de formation à la foi : « Dans la brèche ». « Les gens étaient coincés à la maison et cherchaient quelque chose sur lequel travailler dans leur vie », a expliqué Nicholas Quadrini. « Ils ressentaient un désir de développement spirituel ». Les Chevaliers de San Luis Rey, en Californie, se sont également tournés vers la prière, et organisé des rosaires virtuels mensuels, regardé des réflexions vidéo de leur curé et de l’évêque Robert Barron, et mené une consécration à la Sainte Famille dans toute la paroisse. « Nous n’avons pas pu faire notre collecte de fonds normale », JUIN 2021 B C O L U M B I A

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« Le Christ a dit à saint François : “Vas, reconstruis mon Église”. C’est ce que nous devons faire : travailler avec les curés et les évêques pour reconstruire l’Église. »

a déclaré le Grand Chevalier Mena. « Mais le fil directeur des programmes « La foi en action » est la prière, et, sans bouger de chez soi, on peut prier ». PROGRESSER DANS LA FOI En plus de développer des compétences techniques et de la flexibilité, certains conseils émergent de la pandémie dotés de nouveaux frères, des hommes qui ont vu la fraternité des Chevaliers en action et se sont dit : « Je veux en faire partie ». Le Conseil 16980 San Isidro, de Floride, a acquis cinq nouveaux membres à l’automne, après avoir aidé à organiser un événement dans la paroisse grâce auquel plusieurs centaines de familles dans le besoin ont reçu des articles de toilette, des affaires pour bébés et des produits de nettoyage. « Ils nous ont rejoints parce qu’ils ont vu ce que nous faisions », a déclaré le Grand Chevalier Romulo Barbera. « Cette pandémie a montré l’importance d’une fraternité qui vous aide dans ces situations. Les gens se sont aperçus que les Chevaliers de Colomb font un travail très important, très utile ». Pourtant, même les conseils qui ont réussi à se renforcer en portant les nombreuses croix de la pandémie sont impatients qu’elle soit derrière eux. Et ils savent que leur travail ne sera pas achevé, surtout dans leurs paroisses. La première étape du programme de reprise des activités post-COVID, et la plus importante, consiste à permettre aux dirigeants de rencontrer leur curé et d’offrir l’aide du conseil afin de remplir les bancs d’église et soutenir la vie spirituelle des familles de la paroisse. Le guide du programme suggère aux Chevaliers de distribuer des prospectus en porte-à-porte ou de téléphoner aux 12

paroissiens, d’offrir leurs services de placiers pour la messe et les sacrements, et d’organiser des initiatives paroissiales de bienvenue. Bien que l’Ontario ait connu un nouveau confinement en avril dernier, le Grand Chevalier Quadrini, de Stouffville, a réfléchi à des idées de barbecues et d’autres événements qui rassembleront les paroissiens. « S’il y a quelque chose qui me réjouit, c’est bien de reconstruire la communauté », confie-t-il. En Pennsylvanie, le Grand Chevalier Pargola pense que la présence des Chevaliers chaque semaine a aidé la paroisse Holy Trinity à rester en contact avec ses paroissiens et à la mettre en bonne position pour l’avenir. Les Chevaliers près de la porte de l’église saluent quelques visages familiers de plus chaque semaine. « Pendant ces 15 à 20 minutes avant la messe, quand on est dehors, on a l’impression que c’est un dimanche normal », déclare Joe Pargola. Quel que soit leur niveau d’activité au cours des 15 derniers mois, tous les Chevaliers sont appelés à participer au travail continu d’évangélisation de l’Église, a noté le Grand Chevalier Mena, en Californie. « Le Christ a dit à saint François : “Vas, reconstruis mon Église”. C’est ce que nous devons faire : travailler avec les curés et les évêques pour reconstruire l’Église », a déclaré Armando Mena. « Nous devons, une fois encore, être des évangélistes. Vous n’allez pas le faire par Zoom ou par courriel. Il vous faudra toujours le faire à la dure. Nous devons nous parler les uns aux autres. Dans cet effort de reconstruction, chaque homme a quelque chose à faire, et nous voulons aider chaque homme à trouver ce qu’il a à faire ». B CECILIA HADLEYest rédactrice spécialisée de la revue Columbia.

Photo par Matt Furman

Des membres du Conseil 3162 de San Luis Rey de Francia à Oceanside, en Californie, dont le Grand Chevalier Armando Mena (en chemise grise), se réunissent après avoir organisé une fête avec des rafraîchissements devant l’église Mission San Luis Rey.

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Saint Joseph l’aventurier Entretien avec le Chevalier suprême Patrick Kelly à propos de Saint Joseph comme modèle et intercesseur pour les pères Jonathan Reyes, vice-président principal des communications et des partenariats stratégiques, a interviewé le Chevalier suprême Patrick Kelly pour l’épisode 3 de KnightCast, qui a été diffusé en ligne le 29 avril. Consultez kofc.org/knightcast. Le texte suivant est abrégé et adapté de leur conversation au sujet du rôle de Saint Joseph dans l’Église aujourd’hui. JONATHAN REYES : Pourquoi Saint Joseph

est-il si important pour les Chevaliers et si important pour vous ?

PATRICK KELLY, CHEVALIER SUPRÊME:

Saint Joseph est le saint patron des pères, mais il est également le saint patron de l’Église universelle et il est extrêmement important dans notre cheminement culturel aujourd’hui. Le pape François parle du courage créatif de Saint Joseph. En tant qu’hommes, pères et Chevaliers, nous avons besoin de ce genre de créativité dans nos vies. Saint Joseph était un homme d’obéissance, qui l’a conduit à être un homme d’action. Quand on y pense, il n’avait pas les Évangiles sous forme écrite, mais on peut dire qu’il a vécu avec l’Évangile en vivant avec Jésus. Le Seigneur s’est également adressé à Saint Joseph par le biais de rêves. Mais il n’avait pas accès à une vision globale. Pourtant, il a obéi, et c’est cette obéissance que nous pouvons imiter : une obéissance qui nous conduit toujours à l’action. C’est un point clé pour nous en tant qu’hommes, pères et maris. Lorsque nous sommes soumis au Seigneur, il nous envoie toujours en mission. Il ne gaspille jamais cette obéissance ; le Seigneur progresse toujours et veut que nous soyons ses instruments.

Detail of Presentation of Jesus at the Temple (c.1450-1452) by Fra Angelico/Wikimedia Commons

JONATHAN REYES : J’ai souvent entendu dire que le chris-

tianisme n’est pas ennuyant ; c’est une aventure. Lorsque nous disons « oui » en tant que Chevaliers, maris et pères, le Seigneur va nous emmener dans des lieux que nous n’aurions probablement pas imaginés. CHEVALIER SUPRÊME : Oui, l’auteur français Charles Péguy affirma que dans le monde moderne, le père d’une famille est le grand aventurier. Et je pense que c’est vraiment vrai. Nous faisons face à une situation difficile dans notre culture aujourd’hui, et un père doit protéger sa famille. Avant, vous protégiez votre famille en verrouillant les portes et en vous assurant que tout est sécurisé le soir. Eh bien, maintenant l’intrusion passe par Internet. J’espère que je ne parle pas de façon trop véhémente, mais cette intrusion a un objectif, et il vise les enfants. Nous devons être très vigilants à ce sujet avec nos enfants, parce qu’il y a des forces qui veulent avoir une influence sur nos enfants plus importante que la nôtre.

JONATHAN REYES : Saint Joseph est

appelé la Terreur des Démons. Certaines personnes pensent peut-être que ce titre est tout simplement médiéval, mais n’est-il pas très concret et adapté de nos jours, alors que tant de gens ne croient pas au combat spirituel ? CHEVALIER SUPRÊME : Je pense que c’est bien, parce que le combat spirituel est très réel. Si vous ne pensez pas qu’il l’est, c’est peut-être parce que vous en faites pleinement partie. Chaque fois que nous coopérons avec le Seigneur, il y aura une résistance contre le malin. Saint Joseph peut vraiment nous aider à cela, car il a été le plus proche de Jésus et de Marie et a été leur protecteur. Aujourd’hui, la paternité est une attaque systématique. Le malin veut supprimer la famille, parce que lorsque vous la détruisez, vous blessez les générations futures. En tant que pères, nous devons prier Saint Joseph, la Terreur des Démons, pour nous renforcer contre ces attaques. JONATHAN REYES : Quelles sont certaines des choses que vous

faites pour honorer Saint Joseph ou pour faire de Saint Joseph une partie de votre vie de famille ? CHEVALIER SUPRÊME : Ma dévotion envers Saint Joseph s’est développée au fil des ans, en particulier en tant que mari et père. Avant de travailler pour le Conseil suprême, j’ai fait une neuvaine de 30 jours à Saint Joseph pour m’aider à discerner ma décision. Je remercie Saint Joseph avec mon travail pour les Chevaliers. Aujourd’hui, chaque matin je prie la prière que le pape François dit à Saint Joseph. Elle était dans une carte de prière qui était dans le numéro de mars de Columbia. Elle nous permet de demander l’aide de Saint Joseph pour les situations sérieuses et troublantes que nous lui confions. Je l’ai sur mon bureau, et je prie avec parfois tout au long de la journée parce que je trouve qu’il s’agit d’une prière puissante. Il y a une autre dévotion intéressante que ma femme et moi-même avons, une dévotion plus ancienne qui regagne en popularité. Nous avons une statue de Saint Joseph dormant et nous écrivons des intentions de prière et les mettons sous la statue. Saint Joseph dort donc sur ces demandes et nous prions pour son intercession. Et c’est incroyablement efficace. Quand nous récupérons les demandes de prières quelques semaines plus tard, nous réalisons que oui, celle-là a obtenu réponse, oui, celle-ci a été résolue. C’est véritablement une dévotion extraordinaire. B JUIN 2021 B C O L U M B I A

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SOLIDARITÉ DANS LES RUES

Des Chevaliers du Texas font une « retraite de rue » avec les sans-abri dans le cadre de leur formation diaconale Par Fred Afflerbach 14

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Photos par Spirit Juice Studios

En haut à gauche : Hector Medrano (au centre), membre du Conseil 4868 de Saint-Paul à Smithville, au Texas, parle avec un homme vivant dans une « ville-tente » à Austin. • En haut à droite : Kyle Hammons, membre du Conseil 12642 de Rockne-String Prairie, tend la main avec un mot d’encouragement à un sans-abri lors d’une « retraite de rue » annuelle pour les candidats diacres en mars.

as de nourriture. Pas d’argent. Pas de téléphone. Un groupe de 26 hommes, dont 22 membres des Chevaliers de Colomb, sont descendus dans les rues d’Austin dans des conditions rudimentaires. Pendant trois jours et deux nuits en mars, ils ont mis de côté tout confort, munis uniquement d’un sac à dos contenant des articles de toilette, des médicaments et un sac de couchage. Ils ont dormi dehors et fabriqué des pancartes en carton pour mendier de l’argent afin d’acheter de la nourriture. La première « retraite de rue » de ce genre s’est déroulée en 2003, organisée par Alan Graham, membre du Conseil 10836 St. John Neumann, à Austin, et fondateur de Mobile Loaves & Fishes, un organisme à but non lucratif qui sert les sans-abri de la ville. Depuis 2006, cette expérience de retraite est devenue un rite annuel de passage pour tous les candidats inscrits au programme de formation au diaconat du diocèse d’Austin. « Lorsque les hommes suivent les paroles de Jésus qui les enjoint à ne prendre “ni sac, ni pain, ni argent dans leurs ceintures” (Marc 6, 8), nous avons constaté qu’un grand déversement de grâce se produit dans leur vie », a expliqué le diacre Guadalupe Rodriguez, directeur adjoint du programme de formation et membre du Conseil 14055 St. Mary Cathedral, d’Austin. Avec une équipe de trois autres diacres permanents, Guadalupe Rodriguez a mangé, dormi, et mendié aux côtés des candidats, et les a orientés pendant les longues heures où les hommes ont vu la vie sous un nouveau jour. « Beaucoup de ces hommes sont des ingénieurs, des médecins et des avocats qui ont très bien réussi », a expliqué

Guadalupe Rodriguez, qui aide à organiser les retraites depuis 2013. « Mais dans la rue, ils apprennent à être très vulnérables, à dépendre du Seigneur ». Les hommes ont commencé chaque jour avec une messe à la cathédrale St. Mary puis se sont répartis aux intersections avec leurs pancartes en carton fabriquées à la main. Ils ont rencontré des personnes vivant dans des « villages de tentes » et ont pris la plupart des repas dans un refuge pour sans-abri. Les membres du groupe ont également passé du temps ensemble à parler de leurs expériences et à prier pendant une Heure Sainte quotidienne. Tous les soirs à 22 h 00, ils ont évangélisé en distribuant des chapelets et des dépliants dans le quartier de divertissement animé d’Austin. La souffrance d’être purement et simplement ignoré a été l’élément de plus difficile du week-end pour Robert Tavarez, membre fondateur du Conseil 13927 St. Vincent de Paul, d’Austin. « Rejet après le rejet : tout le monde passe sans s’arrêter », explique Robert Tavarez, décrivant son expérience de la mendicité, et d’essayer de partager la foi et de distribuer nos chapelets. « C’était vraiment attristant que tant de gens ne s’y intéressent pas du tout ». Néanmoins, Robert Tavarez a trouvé profitables les discussions de groupe avec les autres retraitants. « C’était très inspirant d’entendre parler de leurs expériences, de la manière dont Dieu les touchait, dont le Saint-Esprit les guidait », a-t-il confié. Hector Medrano, membre du Conseil 4868 St. Paul de Smithville qui gère l’aménagement paysager autour du Capitole de l’État, a déclaré que vivre sans abri pendant un week-end l’a poussé à remettre JUIN 2021 B C O L U M B I A

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Ci-dessus : Les candidats au diaconat permanent pour le diocèse d’Austin, presque tous Chevaliers de Colomb, se dirigent vers le centre-ville. • À droite : Le diacre Guadalupe Rodriguez, co-directeur de la formation diaconale du diocèse et membre du Conseil 14055 de la cathédrale Sainte-Marie, s’adresse aux participants à la retraite.

en question ses relations avec des biens matériels. « Toutes les choses dont nous pensons avoir besoin… nous n’en avons pas besoin », a-t-il expliqué. « Je n’avais pas besoin d’un lit. Je n’avais besoin de rien du tout. Ça a été une expérience formidable. Je sentais que je vivais comme un disciple du Christ ». Hector Medrano, un immigrant du Mexique, a relaté une rencontre remarquable avec un homme sans domicile fixe, qui est en passe de devenir citoyen. « Il m’a raconté son histoire, lorsqu’il est arrivé de Slovénie ensuite en Allemagne, puis aux États-Unis », se souvient Hector Medrano. « Et il m’a également dit qu’il avait hérité d’une mauvaise habitude, qu’il essaye de surmonter. J’ai été tellement touché, parce qu’il m’a demandé de prier avec lui à ce sujet, et ça a été magnifique ». Kyle Hammons a rejoint les Chevaliers en 2002, dès sa sortie du lycée. Membre du Conseil 12642 Rockne-String Prairie, il a dit que la retraite du week-end a ouvert ses yeux et son cœur aux sans-abri. « Ils ont une voix. Ils crient, et qui écoute ? En tant que chrétiens, en tant qu’enfants de Dieu, nous devons tous nous écouter les uns les autres », a-t-il déclaré. « L’une des choses les plus profondes 16

du week-end, c’est la simplicité de Dieu et le fait qu’il est amour. Être parmi les sans-abri, c’était une bénédiction. Nous sommes les enfants de Dieu, et nous sommes tous connectés ». Bien qu’il puisse paraître extrême à certains de dormir dans la rue, le diacre Rodriguez a affirmé que les hommes n’ont jamais eu d’accidents ou de problèmes importants au cours de la retraite. « Les avantages et les bénédictions qu’un homme découvre en comptant sur Dieu, la divine providence, dépassent les risques et les dangers », a-t-il déclaré. Faisant remarquer que « diacre » vient de diakonia, le mot grec pour servir, le diacre Guadalupe a ajouté que les documents de l’Église sur la formation diaconale stipulent qu’un homme qui veut être diacre doit être naturellement enclin au service. « Et vous voyez cette inclinaison naturelle de servir chez les Chevaliers, même avant qu’ils ne soient appelés à être diacre ou même à être prêtre », a-t-il affirmé. « C’est un beau lien avec la façon dont les Chevaliers portent des fruits dans l’Église ». B FRED AFFLERBACH est journaliste indépendant et membre du Conseil 7600 St. Margaret Mary à Cedar Park, au Texas.

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ŒUVRE CARITATIVE À DENVER Un Chevalier du Colorado procure de l’aide et de l’espoir aux sans-abris de Denver Par Patrick Lubrano, avec le personnel de Columbia

EN HAUT : Photo par James Stukenberg — EN BAS ET PAGE OPPOSE : Photos par Spirit Juice Studios

ivre dans les rues de Denver n’est pas facile, surtout en hiver. Les conditions de pandémie l’année dernière ont rendu cette vie plus difficile, car le financement des programmes a baissé et la population sans-abri a lutté pour survivre dans un nombre croissant de « villes de tentes ». Lorsque les températures ont chuté l’automne dernier, Patrick Lubrano a ressenti le besoin d’agir. Avec le soutien de sa femme, de ses deux enfants et du soutien financier d’autres membres du Conseil 3268 de l’Assomption à Welby, au Colorado, le Chevalier récemment retraité a lancé un apostolat pour apporter des couvertures, de la nourriture et des provisions aux sans-abris. En quatre mois, Lubrano a recueilli suffisamment d’argent pour acheter et distribuer personnellement plus de 600 couvertures, entre autres produits de première nécessité. Son rayonnement caritatif s’est poursuivi au printemps avec des livraisons d’eau, de nourriture et de vêtements. Dans le texte suivant, adapté d’une entrevue, il décrit sa mission, qui découle de sa foi catholique et des principes des Chevaliers de Colomb.

« POURQUOI PAS DES COUVERTURES ? » L’inspiration a commencé en novembre dernier lorsque je me suis arrêté sur l’autoroute et ai vu un homme souffrant du froid avec un panneau sur lequel il avait écrit « Toute aide est la bienvenue ». Il a remarqué mon chapeau des Chevaliers de Colomb et m’a demandé à quel Conseil j’appartenais. J’ai dit : « Comment savez-vous cela ? » Et il a dit : « J’étais prêtre catholique. » Cela a fini de me convaincre et j’ai voulu l’emmener dans un abri. Mais il ne voulait pas partir. Je lui ai donc donné 20 dollars, ma carte professionnelle, des couvertures que j’avais dans la voiture et j’ai dit : « Si vous avez besoin de moi un jour, appelez-moi, je viendrai vous voir ». C’était impressionnant. En tant que catholique et Chevalier, je ne voulais pas le laisser là-bas. J’ai eu beaucoup de mal à repartir. Après cela, j’ai pensé : « Je dois en faire plus. Si je ne peux pas les emmener avec moi, peut-être que je peux les empêcher de mourir de froid. Alors pourquoi pas des couvertures ? Peut-être qu’ils pourront se rendre dans un abri le lendemain, si je peux

Patrick Lubrano, membre du Conseil 3268 de l’Assomption à Welby, au Colorado, donne une couverture à un sans-abri en février. Tout au long de l’hiver, il a distribué plus de 600 couvertures aux personnes dans le besoin. JUIN 2021 B C O L U M B I A

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leur donner une chance d’endurer une journée de plus. » Et cela m’a inspiré à parler à ma femme et à obtenir son soutien. Puis j’ai demandé le soutien de mon grand Chevalier pour faire une collecte de couvertures et me financer. Les Chevaliers m’ont donné une enveloppe remplie d’argent pour acheter les couvertures. Le soutien de mes frères au sein du Conseil est une véritable force motrice. DE L’AIDE DANS LES MOMENTS DIFFICILES Je suis considéré comme à risque pour la COVID-19 en raison de mes problèmes de santé sous-jacents. Alors, je dois prendre beaucoup de mesures pour me protéger. Mais cela ne m’a pas arrêté parce qu’il y a un si grand besoin. J’ai vu des gens frigorifiés dans les rues de Denver, tremblant devant les halls

d’immeubles, vivant dans les rues, dans les caniveaux. Et s’ils n’avaient pas de tente, ils se contentaient de s’allonger sur le sol. Je m’arrête directement devant les personnes que je vois sur le sol ou qui gèlent dans une porte d’entrée. Je les couvre avec une couverture, et je retourne simplement dans ma voiture et je continue. Parfois, elles ne sont pas encore éveillées, et je couvre quelqu’un qui est dehors et qui a froid. Je vérifie que la personne respire et qu’elle va bien, mais elle peut être ivre ou droguée, je ne sais pas. Mais je la couvre. Et ce sera comme si je n’étais jamais là, sauf quand elle se réveille, cette personne aura une couverture sur elle. Et elle sera surprise. J’ai rencontré de nombreuses personnes qui sont médecins, avocats, ex-agents de sécurité, soudeurs, charpentiers. Certains de ces gars sont des personnes ordinaires qui ont vécu des moments très difficiles.

« DIEU M’A PRÉPARÉ » Je suis probablement appelé à faire ce ministère parce que je l’ai vécu. En grandissant à Brooklyn, dans l’état de New York, nous n’avions pas de chauffage dans nos chambres. Donc, s’il faisait -30 °C dehors, il faisait -25 °C à l’intérieur, et nous vivions sous des couvertures de chevaux. Mes frères et moi dormions côte à côte pour rester au chaud. Avoir connu ce sentiment pendant toutes ces années me pousse, parce que quand quelqu’un me dit : « J’ai froid, je suis gelé », je l’ai vécu moi-même. Dans ma famille, nous avons failli ne pas avoir de maison. Mais nous avons été bénis. Dieu a veillé sur nous, et nous y sommes arrivés. Mes parents étaient très, très forts et nous ont donné les outils nécessaires pour y arriver. Dieu m’a donné les outils pour ce ministère. J’ai quatre frères aînés qui m’ont appris comment prendre soin de moi dans les rues. J’ai de l’expérience dans

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Photo par James Stukenberg

« Dieu m’a préparé et m’a donné la force de faire ce travail aujourd’hui. Quand je sors le soir, je sais que le Seigneur m’accompagne. »

l’application de la loi et la sécurité. J’étais gardien pendant un temps; j’ai géré une prison. Dieu m’a préparé et m’a donné la force de faire ce travail aujourd’hui. Quand je sors le soir, je sais que le Seigneur m’accompagne. Et certains jours, je demande : « Guide-moi, Seigneur. Je sais que tu me regardes. Je sais que tu es là avec moi. Alors, garde un œil sur moi. Fais-moi savoir ce que je fais de bien ; fais-moi part de ce que je fais de mal. » Et il me le fait généralement savoir. IMPACT FAMILIAL Le ministère a touché ma famille de manière très positive. Il y a des moments où je ne suis pas chez moi, et bien sûr, je ne veux jamais laisser ma femme et mes enfants. J’aime être chez moi avec ma famille. Mais ils comprennent le besoin et ce que fait papa. Le petit Patrick a dit à son enseignant : « Je veux être comme mon père et je veux aider les sans-abris et leur donner des couvertures. » Pour moi, cela vaut son poids en or. Et ma fille aussi, elle participe beaucoup. Ils ont tous deux pris des affaires dans leurs chambres pour les donner. Puis j’ai trouvé une famille avec des petits enfants et leur ai donné les affaires de la part de mes enfants. Ma femme est une femme très généreuse et pieuse. Notre relation a toujours été bonne, mais j’ai l’impression que nous nous sommes encore plus rapprochés. Elle me soutient tout du long. Même du point de vue personnel, cela a fait des merveilles.

Ma foi a connu une croissance importante grâce à cette expérience. Je baisse la tête plus souvent aujourd’hui, et je remercie pour tout ce que j’ai : ma famille, ma femme et mes enfants. Je remercie Dieu pour eux tous les jours. « ILS SONT MES VOISINS » Je suis très fier d’être un Chevalier. Je suis membre depuis plus de 25 ans, depuis que j’ai rejoint le Conseil 585 Our Lady of Loretto à Brooklyn. L’une des caractéristiques de Chevalier à laquelle j’aspire le plus, c’est la loyauté envers sa paroisse et sa communauté. Ce n’est pas avant Noël que j’ai appris l’ampleur de l’initiative de l’Ordre des Chevaliers de Colomb : « Ne laissez aucun voisin derrière ». Avec la COVID et les enfants à la maison et tout le reste, je n’ai pas pu suivre toutes les actualités des CdeC. Quand j’ai appris cela, j’ai pensé : « Cela va de pair avec ce que je fais parce qu’ils sont mes voisins. » « Ne laissez aucun voisin derrière », c’est vraiment l’exemple que je suis : je ne le connaissais simplement pas. J’ai l’intention de poursuivre cette action pour les sans-abris pendant au moins cinq ans, en effectuant la distribution de couvertures pendant quatre mois consécutifs. Grâce à tous les dons que je reçois, je peux continuer et acheter des couvertures, et offrir de la nourriture et d’autres fournitures aux personnes et aux familles qui en ont vraiment besoin. B

À gauche : Patrick Lubrano serre la main d’un homme vivant dans une tente lors d’une distribution de nourriture et de fournitures en mai. Il était accompagné de Byron Fanning, grand Chevalier du Conseil 3268. • En haut : Lubrano donne une couverture et de la nourriture à un jeune homme en février. JUIN 2021 B C O L U M B I A

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Chevalier de la Renaissance Un Chevalier qui a le don des mathématiques, de la science et de la musique met ses talents à l’ouvrage pour l’amour de Dieu et du prochain Par Patti Maguire Armstrong

ors d’une cérémonie de fin d’études à la très renommée école de musique d’Indiana University au printemps dernier, Anthony Coniglio fut appelé pour recevoir son diplôme. La présentatrice annonça : « Licence de musique en interprétation au piano ». Puis, elle poursuivit : « Licence en mathématiques. Licence en physique. Licence en astronomie et astrophysique. » Les condisciples d’Anthony se levèrent pour applaudir frénétiquement. Pour la plupart ils ne savaient pas que leur camarade avait obtenu trois autres diplômes en même temps qu’il étudiait le piano à la Jacobs School of Music de l’université. De plus, il allait bientôt se rendre en Angleterre pour étudier les mathématiques : il était l’un des 16 étudiants à décrocher la prestigieuse

bourse Churchill pour une année d’études supérieures à l’Université de Cambridge. Tout en obtenant quatre diplômes, Anthony avait aussi trouvé le temps de servir Dieu et sa communauté par l’intermédiaire des Chevaliers de Colomb. Cherchant à rencontrer d’autres étudiants partageant sa foi catholique, il rejoignit le Conseil 15859 Indiana University et prit part au travail caritatif du conseil. « Je voulais redonner pour les nombreux bienfaits que Dieu m’a octroyés », dit Anthony. Le professeur André Watts, pianiste de renommée mondiale dont il suivit les cours pendant quatre ans, se rappelait avoir rencontré les autres professeurs d’Anthony lors d’une réception en l’honneur de la bourse Churchill. « Nous nous posions tous les uns aux

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Anthony Coniglio est photographié dans le Centre de musique du Churchill College de l’université de Cambridge, où il a étudié après avoir obtenu son diplôme de l’université d’Indiana en 2019. Coniglio était actif dans le conseil du collège à l’université d’Indiana alors qu’il y étudiait pour obtenir ses diplômes en interprétation du piano, en mathématiques, en physique et en astronomie et astrophysique.

Photo par Onur Pinar

autres la même question », dit M. Watts. « Anthony était-il aussi extraordinaire dans votre discipline qu’il l’était dans la mienne ?’ La réponse était “Oui !” » M. Watts ajouta : « Encore plus remarquable était son caractère. Je me souviendrai toujours d’Anthony comme d’un être humain humble, généreux et gentil. […] Il est l’un des étudiants les plus fascinants que j’aie jamais rencontrés. » LE DON DE LA MUSIQUE Anthony Coniglio, qui grandit en Floride du Sud, a montré de bonne heure un intérêt pour la musique ; enfant, il regardait en boucle la séquence « Rhapsody in Blue » de Fantasia 2000 de Disney. Cependant, il ne commença à jouer du piano qu’à l’âge de neuf ans.

Lorsqu’il reçut un diagnostic de diabète de type 1, ses parents, John et Gail, l’ont inscrit à des leçons de piano pour détourner son esprit de son état de santé. « Quand j’ai commencé, mon but était d’apprendre à jouer les thèmes de La Guerre des étoiles et d’Indiana Jones », dit Anthony. « Mais bientôt j’ai été attiré par des compositeurs classiques comme Bach, Beethoven et Chopin. » Il commença alors à assister à des concerts professionnels à Miami, organisés par la Chopin Foundation américaine. « J’étais tellement ému par les performances des pianistes que je me mettais au défi d’apprendre les morceaux que je les voyais jouer », dit-il. Anthony se souvient avec gratitude de son premier piano, un cadeau de son professeur de musique à l’école catholique St. Mark de Southwest Ranches, en Floride. Mais dans les deux ans, il eut besoin d’un meilleur instrument pour faire progresser sa technique. Acheter un piano cher de haut niveau n’était pas dans les moyens de la famille, alors l’enfant de onze ans commença à réciter son chapelet, en suppliant la Sainte Mère d’intercéder. Six mois plus tard, sa prière reçut une réponse. Gail reçut un courrier électronique d’une relation professionnelle qui avait entendu Anthony jouer. L’homme et sa femme décidèrent d’envoyer à la famille un piano Yamaha tout neuf. « Nous avons été submergés par la gratitude et la joie lorsque le piano est apparu devant notre porte », s’est rappelé Anthony. « Mes parents et moi pensons qu’il s’agit d’un miracle, d’un don de Dieu. » Il dit que ses parents lui ont toujours enseigné l’importance de redonner à autrui. En grandissant, il passa beaucoup d’heures à servir la messe à l’église de sa famille, à aider ses sœurs, Courtney et Gianna, à faire leurs devoirs, et à enseigner les mathématiques à d’autres élèves. À douze ans, il lança un projet caritatif appelé « De la musique pour des sourires », afin d’enseigner bénévolement le piano à des personnes en situation de handicap, de jouer dans des maisons de retraite et lors de fêtes caritatives, notamment les événements parrainés par le Conseil 13045 St. Mark. « Anthony servait les autres avec ferveur et a toujours voulu être généreux, particulièrement vis-à-vis de ses deux sœurs », s’est rappelé John, Chevalier depuis 2011. « Alors qu’il a reçu de nombreuses récompenses dans la musique et les études », ajouta-t-il, « nous sommes très fiers des vertus et du caractère d’Anthony ». La musique n’était pas le seul intérêt d’Anthony ; il aimait aussi les mathématiques et les sciences, et a commencé à suivre des cours de maths de niveau secondaire. Un an plus tard, son travail scientifique primé a démontré que l’écoute d’une fugue de Bach peut augmenter la mémoire de quelqu’un. Il aimait défier sa propre mémoire ; une fois il apprit plusieurs techniques pour mémoriser des centaines de décimales de pi. GRANDISSANT EN FOI ET EN SAVOIR Indiana University fut l’université choisie par Anthony quand il reçut une bourse complète de sa Jacobs School of Music, et fut accepté au Hutton Honors College de l’IU. Ayant essayé de nombreux cours de musique et de mathématiques, il décida de tenter un triple diplôme en musique, mathématiques et physique. En avançant dans ses études, avec des cours de deuxième cycle JUIN 2021 B C O L U M B I A

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en mathématiques et en physique, il porta un intérêt plus accentué à ces disciplines. Le désir d’Anthony de résoudre des problèmes de physique mathématique difficiles devint presque une obsession. En troisième année, il décida de viser un diplôme d’études supérieures en mathématiques. Pour augmenter ses chances d’intégrer un des meilleurs cursus, se mit au défi d’obtenir un quatrième diplôme, en astronomie et astrophysique. Il fallait pour cela obtenir jusqu’à 31 crédits par semestre. Comment a-t-il tout géré ? La gestion du temps était primordiale. Il s’appuyait beaucoup sur des listes de choses à faire, et ses jours commençaient tôt pour finir tard. Pourtant, occupé comme il l’était, Anthony ancrait sa vie dans la prière et la foi. Il était actif au Centre catholique St. Paul de l’université, faisait du bénévolat avec la

Anthony a obtenu son diplôme en juillet 2020 ; il travaille maintenant sur un doctorat en mathématiques à l’Université Columbia. Il prévoit d’utiliser les mathématiques pour étudier en profondeur la théorie de la relativité d’Einstein. Engagé dans l’enseignement et les recherches doctorales, Anthony sait que dans sa discipline il va rencontrer beaucoup de gens qui rejettent l’existence de Dieu. Cependant, l’étude des documents de l’Institute for Advanced Physics, fondé par le physicien catholique Anthony Rizzi, l’a aidé à approfondir sa compréhension de la relation entre foi et science. « Les travaux de l’Institute for Advanced Physics ont véritablement changé ma vie », a dit Anthony Coniglio. « Ils m’ont ouvert les yeux en m’enseignant à regarder le monde dans l’optique de

Coniglio, photographié dans la St. John’s Meadow à Cambridge, était l’un des 16 boursiers Churchill pour l’année universitaire 20192020. Il a obtenu un master en mathématiques appliquées et en physique théorique à l’université de Cambridge et poursuit actuellement un doctorat à l’université Columbia de New York.

philosophes comme saint Thomas d’Aquin. J’ai l’intention de continuer à approfondir ma compréhension des vérités que j’ai apprises par le biais de l’Institut, et ce faisant j’espère faire une marque pour le Christ dans le monde. » Le piano fait toujours partie de la vie d’Anthony. Il continue à jouer, car cela l’aide à décompresser après une intense journée de physique mathématique. Cette année, il travaille un concerto classique pour piano qui figure parmi les plus difficiles jamais écrit, le Concerto pour piano n° 3 de Sergeï Rachmaninov, juste pour s’amuser. B PATTI MAGUIRE ARMSTRONG est une auteure et rédactrice indépendante de Bismarck, dans le Dakota du Nord, et correspondante du Registre national catholique.

Photo par Onur Pinar

Société de Saint-Vincent-de-Paul tout en aidant avec les collectes de fond du Conseil 15859. En deuxième année, il représenta aussi son conseil à la Conférence des conseils universitaires des Chevaliers de Colomb à New Haven, dans le Connecticut. Il expliqua : « J’étais heureux d’avoir aidé la collectivité et recueilli de l’argent pour de bonnes causes, tout en grandissant dans ma foi et en me faisant des amis en cours de route ». Anthony termine actuellement son année de boursier Churchill. Ses études à l’Université de Cambridge, l’alma mater de nombreux mathématiciens et scientifiques célèbres, d’Isaac Newton à Stephen Hawking, lui ont laissé une impression durable. « Cambridge a tant à offrir avec sa riche histoire », dit-il. « J’ai beaucoup appris de mes camarades de classe et de mes professeurs. La richesse de leurs connaissances a été vraiment une inspiration. » C O L U M B I A B JUIN 2021

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DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

Lorsque les fils deviennent pères Un grand-père partage des connaissances bien méritées acquises durant ses années de formation sur le terrain Par Gerald Korson L’ÉPOQUE OÙ ma femme et moi avons accueilli notre premier (Catéchisme de l’Église catholique, 1666). enfant au monde ne semble pas si éloignée. À peine deux mois avant Donnez-leur votre temps. Aucun père n’est jamais mort notre premier anniversaire de mariage, nous étions encore en train en regrettant de n’avoir pas passé plus de temps au travail, mais d’essayer de comprendre comment être de bon époux, et désormais beaucoup sont morts en regrettant de n’avoir pas consacré plus nous étions également parents. de temps à leurs enfants. Il est difficile de maintenir l’équilibre en D’autres enfants ont suivi, beaucoup d’autres. Nous trouvions travail et famille. Néanmoins, être un mari et un père attentifs, c’est que le fait d’être parent, comme le mariage, demande énorle travail n° 1, et il peut s’avérer nécessaire de refuser certaines eximément de formation sur le terrain. Puis, juste au moment où gences professionnelles. Je suis heureux que mes fils, tous deux des je sentais que je commençais à pas mal me débrouiller avec la professionnels qui travaillent dur, consacrent du temps intentionpaternité, nous sommes devenus également grands-parents. À nel à leurs enfants. l’heure actuelle, sur nos 11 enfants, les cinq aînés se sont mariés, Faites preuve de patience. Je suis un gars plutôt calme, mais si on et chacun a démarré une famille. Le peme pousse à bout, je peux perdre tout mon tit-enfant n° 17 est pour bientôt. sang-froid. Les pères doivent garder leur L’art d’être grand-père est également maîtrise de soi. Il est de notre responsabilité une expérience d’apprentissage, mais ce de guider nos enfants vers une plus grande qui me fascine le plus, c’est d’observer mes sainteté. Mais, comme nous, ils sont loin enfants, en particulier mes deux fils mariés. d’être parfaits. Nous devons faire preuve Ils naviguent dans les mêmes eaux que j’ai de patience en enseignant foi et vertu à nos traversées il y a une génération, et de mon enfants, un processus qui peut nous aiderà point de vue, ils y réussissent mieux que avancer également vers la sainteté. moi. Je leur ai toujours dit : « N’imitez pas Donnez l’exemple du service. Le mes fautes ; surpassez-moi dans ma vertu ». Christ a lavé les pieds de ses disciples, un Ce message, ils l’ont reçu. signe d’humble service. Les pères doivent Les époques en pleine mutation et les faire de même, dans la manière dont nous évolutions culturelles apportent un lot nous sacrifions et témoignons du respect considérable de nouveaux défis, mais les pour nos épouses, assumons des tâches principes fondamentaux de la condition de ménagères et d’autres tâches sans nous parent demeurent les mêmes. Lorsque je ré- L’auteur est photographié avec son fils plaindre, et servons notre paroisse et notre Raymond — membre de Conseil 5521 de fléchis à mes erreurs de jeune père, je réalise communauté. Je regrette de n’avoir pas l’Ave Maria à South Bend, Indiana — et son que j’ai parfois échoué à vivre ces principes donné à mes enfants un meilleur exemple petit-fils Joey. aussi fidèlement que je l’aurais dû. Voici de cette dernière forme de service. J’ai quelques conseils clés que je donnerais à insisté sur le service surtout verbalement, mes fils, et à des jeunes maris et des jeunes pères où que ce soit, en mais mes fils mariés et mes beaux-fils ont rejoint les Chevaliers fonction de ce que j’ai appris de mes propres erreurs passées. de Colomb alors qu’ils sont encore jeunes, et ont assimilé la Instituez très tôt la prière familiale. Vince Lombardi, entraîvérité que le service commence dans son foyer et s’étend bien neur légendaire et membre des Chevaliers, a dit : « Ce n’est pas au-delà de ses portes. tout de gagner, c’est la seule chose ». Pour les pères catholiques, La paternité catholique apporte d’immenses joies. C’est égalela pratique de la foi n’est pas la seule chose, mais c’est la base de ment une joie que d’observer le développement de mes fils et de tout le reste. À part aller à la messe, il nous a fallu un moment, à mes beaux-fils en tant que pères catholiques eux-mêmes. En tant ma femme et moi, pour nous synchroniser sur la manière et le que grand-père, je peux être certain que mes petits-enfants sont moment de prier en famille. Mes enfants mariés l’ont compris raentre de bonnes mains, des mains extraordinairement capables, et pidement, et cela porte ses fruits dans la vie de leurs enfants. Après c’est quelque chose dont je remercie Dieu chaque jour. Joyeuse Fête tout, tout le sens de la paternité catholique, c’est d’élever ses enfants des Pères à tous. B de manière à ce qu’ils deviennent des adultes mûrs, responsables et fidèles. Cela commence en faisant de la famille une « Église GERALD KORSON, journaliste catholique chevronné, est membre domestique » et une « communauté de grâce et de prière » des Chevaliers de Colomb dans l’Indiana. JUIN 2021 B C O L U M B I A

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des questions de

vie et de mort Au cœur de la quête de sens de l’être humain se trouve un appel à l’amour surnaturel et sacrificiel

Note de la redaction : L’archevêque Charles Chaput, 76 ans, est membre de la nation Prairie Band Potawatomi et le premier archevêque amérindien. Il a servi en tant qu’archevêque à Denver de 1997 à 2011, et à Philadelphie de 2011 jusqu’à sa retraite en 2020. Le texte suivant est extrait et adapté du premier chapitre de son nouvel ouvrage, Things Worth Dying For: Thoughts on a Life Worth Living (Ce pour quoi nous sommes prêts à mourir : réflexions sur une vie digne d’être vécue) (Henry Holt and Co., mars 2021), et est réimprimé avec son autorisation.

ne fois qu’on atteint 75 ans, le parcours de vie qui se reflète dans le rétroviseur est beaucoup plus long que celui qui se réfléchit vers l’avant. Un thème tel que « Ce pour quoi nous sommes prêts à mourir » prend une urgence toute particulière. Comme un ami sardonique se plaît à dire, la mort est une bretelle de sortie à sens unique. Cela peut être une façon de voir les choses. Mes propres sentiments sont assez différents. Mon père était entrepreneur de pompes funèbres dans une petite ville du Kansas. En tant que famille, nous connaissions presque toutes les autres familles de la communauté. Beaucoup étaient de bons amis. Notre foyer était heureux et il y faisait bon vivre. Nous vivions à l’étage au-dessus du salon funéraire, et pour moi, cela ne m’a jamais semblé étrange. En grandissant, il m’est arrivé d’aider mon père à recevoir le défunt. Chez nous, la mort et toutes les émotions complexes qui l’entourent étaient des éléments naturels de la vie. Il n’y avait rien de sombre à ce sujet. La mort dans la communauté reflétait le cycle des saisons et des activités agricoles qui nous entouraient. Très tôt, j’ai appris, en les voyant de manière très intime,

la beauté et le caractère sacré de la vie, de même que sa fragilité. J’ai appris que le deuil est une bonne chose. Il reconnaît que quelqu’un d’unique et de non reproductible a quitté le monde ; une vie remplie de son propre univers de joies, de souffrance et d’amour s’est écoulée ; une vie naguère reliée de manière vivace à tant d’autres ne perdure désormais que dans les mémoires. J’ai également appris, auprès de mes parents et de beaucoup d’autres, que la mort n’est pas une fin. C’est un début. Dieu et sa miséricorde sont réels. Le temps a une finalité. La signification d’une phrase devient claire lorsqu’on la conclut par un point. Il en va de même pour la vie. Lorsque l’on parle de ce pour quoi il vaut la peine de mourir, on parle en fait de ce qui vaut la peine de vivre, ce qui donne de la beauté et du sens à la vie. Le fait de penser un peu à notre mortalité met le monde en perspective. Cela nous aide à voir ce qui compte, et aussi la futilité de ce qui, en fin de compte, n’a pas d’importance. Votre corbillard, comme mon père pourrait le dire, n’aura pas de porte-bagages. Tout au long de ma vie, j’ai été témoin de deux grandes tentations pour lesquelles les gens se débattent. La première consiste à essayer de créer par eux-mêmes le sens de la vie, ce qui se traduit à terme par l’absence totale de sens. La deuxième est de vivre et de mourir pour un sens erroné, une cause erronée, un objectif erroné. Le monde est rempli de petits dieux déguisés et trompeurs qui exigent toute notre attention et, au final, trahissent nos plus profonds désirs. Mais il n’y a qu’un seul dieu, le Dieu d’Israël. Et ce n’est qu’en lui, comme Augustin l’a proclamé voici 1 600 ans, que notre cœur peut enfin trouver le repos. Socrate était l’un des plus grands esprits de l’histoire. Il affirmait

Photo par Carl & Ann Purcell/Corbis/Getty Images

Par Charles J. Chaput, O.F.M. Cap.

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que sa philosophie gagnait à être considérée comme une préparation à la mort. Cela semble comme une assertion bizarre, mais c’est parfaitement sensé. Il avait une passion pour la vérité, pour la sagesse qui en découle et pour la vie d’intégrité qui en résulte. Le mot même de « philosophie » reflète son amour pour la vérité. Il relie philia, le mot grec pour l’amour-amitié, à sophia, qui signifie la sagesse. Socrate n’a pas « étudié » la sagesse. Il l’a recherchée en tant que cadre de sa vie. Il l’a aimée comme une amie. L’amour est exigeant. Il nous fait sortir de nous-mêmes. Plus nous aimons, plus nous sommes disposés à nous sacrifier. Quand nous savons, honnêtement, ce pour quoi nous sommes disposés à nous sacrifier, même à mourir, nous pouvons voir la véritable nature de notre amour. Et cela nous indique qui nous sommes vraiment. Nous sommes entourés d’exemples. Les familles, idéalement, sont un exercice de renoncement en faveur de ceux que nous aimons. L’amitié est généralement une forme d’amour moins intense que l’amour pour la famille, et la notion de mourir pour un ami peut sembler lointaine. Cependant, comme Jésus l’a dit lui-même : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jean 15, 13). L’histoire est pleine de récits de soldats qui ont risqué leur vie pour sauver leurs compagnons. Un autre exemple encore est celui de l’amour de l’honneur. L’« honneur » est un mot qui peut paraître théâtral ou daté à l’oreille moderne. Mais c’est simplement là un défaut de notre époque. L’honneur a une profonde importance. Nous l’attendons des autres et nous le voulons pour nous-mêmes. Il est lié à l’idée de dignité ou d’intégrité. Nous avons tous soif, même lorsque nous n’y parvenons pas, de vivre comme des personnes honorables, des personnes de principes, désireuses de parler au nom de ce que nous savons être juste et vrai. Les romans d’Alexandre Soljénitsyne abondent de personnages qui s’efforcent de vivre honorablement dans le monde toxique du communisme soviétique. Lui-même survivant du goulag, son œuvre fait respectueusement écho à ceux et celles qui honorent leurs consciences, même au risque d’en mourir. Aujourd’hui, les grands régimes meurtriers du siècle dernier sont de l’histoire ancienne. Leurs périls peuvent sembler éloignés. Mais la méchanceté, à l’instar d’un virus, a le génie de muter en des formes nouvelles, et les thèmes de Soljénitsyne demeurent révélateurs. Le mal est réel, même lorsqu’il se masque derrière des mots lénifiants et un excellent marketing. Il est donc toujours essentiel d’honorer nos convictions. Et cela a généralement un coût. Nous vivons à l’époque du discours politiquement correct vindicatif sur des questions allant du sexe au sens de notre histoire nationale. Nos politiciens semblent souvent saisis d’amnésie quant au prix de la souffrance humaine produite par les expériences sociales amères et les Grandes Idées toxiques du siècle dernier, toujours au nom du progrès et de l’égalité. Évidemment, notre courage se doit d’être guidé par la prudence. La vie, toute vie, quel que soit le niveau de pauvreté, d’infirmité, de développement prénatal ou de handicap, est un don précieux. Nous ne devons jamais la risquer inconsidérément. Mais nous devons être prudents. La lâcheté sait très bien se cacher derrière les appels à la vertu de prudence. Trop souvent, nous nous obligeons à nous adapter à ce que nous croyons être un comportement ou une pensée faisant l’objet du consensus. Nous mettons nos convictions en sourdine afin d’éviter d’être la cible

« L’amour authentique nous détourne de nous-mêmes pour nous tourner vers autrui. » de mépris. Avec le temps, un exercice légitime de prudence peut se dégrader en une habitude qui pollue l’âme. Nulle personne d’intégrité ne trahit ses convictions. Les mensonges que nous proférons délibérément nous tuent intérieurement. Même le silence, parfois prudent, peut empoisonner notre intégrité s’il devient une politique à long terme. Jésus nous exhorte à aimer notre prochain comme nous-mêmes. L’amour ne peut jamais impliquer d’accepter la méchanceté d’autrui ou de s’y joindre. L’amour-propre pour un chrétien comprend l’amour de l’honneur personnel, celui qui accompagne une vie d’intégrité dans un monde qui veut nous faire trahir nos convictions. Et cela soulève une question fondamentale : Sommes-nous vraiment désireux d’être des « martyrs » et des témoins publics de notre foi ; et, si tel est le cas, comment devons-nous vivre pour le prouver ? Ceux d’entre nous qui vivons dans les pays dits « développés », même en proie à la COVID-19 et à nos nombreuses autres difficultés, vivons dans une ère de richesse stupéfiante. Dans une certaine mesure inimaginable à des époques antérieures, beaucoup d’entre nous pouvons choisir notre propre parcours de vie ou même réinventer notre identité. Nous flottons dans un univers fluide de choix illimité. Cela peut paraître une bénédiction, mais cela se révèle souvent comme une malédiction. En effet, seule une vie sans poids, sans substance, peut flotter. La caractéristique la plus parlante de notre époque, c’est qu’elle nous recroqueville sur nous-mêmes. Elle nous pousse à vivre sans amour. Nous sommes envahis par des slogans lénifiants tels que « l’amour gagne » et « la haine n’a rien à faire ici ». Mais bien souvent ces mots ne sont guère que des masques pour le ressentiment ; des armes dans une guerre culturelle plus emplie de poison que d’honnêteté. L’amour authentique nous détourne de nous-mêmes pour nous tourner vers autrui. Il est commandé par la vérité : la vérité sur les êtres humains, la nature humaine et la création. Il est exigeant et désintéressé. Il nous ancre à des réalités profondément humaines, profondément gratifiantes et qui sont des sources de joie les plus profondes, mais aussi incommodes et facilement perçues comme des fardeaux. C’est une bonne chose, une chose essentielle, que de demander ce pour quoi nous sommes prêts à mourir. Qu’aimons-nous plus que la vie ? Le fait même de poser cette question est un acte de rébellion à l’encontre d’une époque sans amour. Et y répondre avec conviction, c’est devenir un révolutionnaire ; le genre de révolutionnaire aimant qui, avec l’aide de Dieu, rachètera un jour un Occident de la fin de l’époque moderne qui ne sait plus imaginer quoi que ce soit qui vaille la peine de mourir, et donc, à long terme, quoi que ce soit qui vaille la peine de vivre. B JUIN 2021 B C O L U M B I A

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C H E VA L I E R S À L’ Œ U V R E B « L A F O I E N A C T I O N »

La Foi SOUTENIR LA VIE PAROISSIALE

Des membres du Conseil 7147 de Pagkabuhay et une garde d’honneur de l’Assemblée 3342 de Notre Mère Marie, médiatrice de toutes les grâces, tous deux à Parañaque, Metro Manila, Luzon Sud, participent à une procession eucharistique dans la paroisse Resurrection of Our Lord.

ÉCLAIRER LE CHEMIN

MUR DE SOUTÈNEMENT

Les membres du Conseil 7934 St. Patrick de Victoria, en Colombie-Britannique, ont rénové le système électrique de l’église catholique St. Patrick avec un éclairage éconergétique en installant plus de 300 tubes et ampoules LED. Les changements devraient économiser plus de 5 000 $ CA par an à la paroisse.

Les membres du Conseil 7062 Father Joseph J. Murphy de North Augusta, en Caroline du Sud, ont réparé un mur de soutènement à l’église catholique Our Lady of Peace, à la demande de leur curé et aumônier du conseil, le père Richard Wilson.

DONS À QUATRE PAROISSES

Le Conseil 1943 Rev. John F. Murphy de Mystic, dans le Connecticut, a parrainé l’éducation au séminaire de l’abbé Michael Bovino et lui a offert des vêtements sacerdotaux pour célébrer son ordination.

Le Conseil 3757 Marian de North Miami, en Floride, a fait don de 1 000 $ à chacune des quatre paroisses locales : St. Rose of Lima, St. James, St. Lawrence et Holy Family, pour aider à compenser les revenus perdus pendant la pandémie. HONORER LES DÉFUNTS

L’Assemblée 392 Msgr. William Stang de de Fall River, dans le Massachusetts, a commandé un drap mortuaire spécial (drap de cercueil) pour honorer les membres décédés. Le tissu personnalisé est brodé de l’emblème du Quatrième Degré et disponible pour toutes les familles qui souhaiteraient l’utiliser. 26

Les membres du Conseil 8495 Terence Cardinal Cooke de Grovetown, en Géorgie, ont répondu à un appel de leur curé qui leur demandait d’aider à placer les participants à l’adoration eucharistique quotidienne, à la réconciliation et au rosaire dans le respect de la distanciation sociale, à l’église catholique St. Teresa of Avila. Les Chevaliers ont également vérifié que tout allait bien chez d’autres membres, paroissiens et voisins, et offert de les aider à faire des courses d’épicerie et d’autres produits.

VÊTUS DU CHRIST

SOLUTION DE DÉSINFECTION

Le Conseil 3240 Mgr. Joseph F. Loreti de Roselle Park, dans le New Jersey, a aidé l’Église de l’Assomption à rouvrir en achetant un appareil désinfectant de 850 $ pour la paroisse. Le conseil a également apporté d’autres contributions à la paroisse, y compris des fournitures pour la banque alimentaire.

L’ancien Grand Chevalier Jeff Bernard (à droite) du Conseil 5801 St. Jude à Gahanna, dans l’Ohio, guide les paroissiens le long du Chemin de Croix à l’église catholique St. Matthew the Apostle. Le conseil organise régulièrement l’adoration à la paroisse.

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DES CHEVALIERS ET DES ÉCRANS DE PROTECTION

La Famille LES ÉCRITURES POUR LES ENFANTS

Des élèves de quatrième année de l’Académie Holy Cross ont reçu des bibles d’étude de la part du Conseil 3586 Father Griffin, à St. Louis, après la messe, dans la chapelle de l’école. Les élèves utiliseront leurs bibles durant les cours de religion et de théologie dans tout le collège et le lycée.

Les membres du Conseil 10246 Battlefield de Fredericksburg, en Virginie, ont assemblé des écrans de protection pour les pupitres de l’école catholique St. Patrick pour adapter les salles de classe à la réglementation COVID-19. Les Chevaliers ont également construit des tables de pique-nique pour une salle de classe à l’extérieur, installé des stations de désinfectant pour les mains et déplacé des meubles et des fournitures. L’assistance du conseil, demandée par le curé de l’église St. Patrick, a permis à la paroisse d’économiser 50 000 $. UN COUP DE MAIN CONTRE LA FAIM

Les membres du Conseil 12085 Bishop Steinbock d’Oakhurst, en Californie, se sont portés volontaires lors d’un événement de distribution de la banque alimentaire du comté de Madera qui a servi plus de 100 familles. Les Chevaliers ont aidé à charger des denrées alimentaires non périssables et des produits frais dans les véhicules des familles.

DES REPAS POUR LES FAMILLES DANS LE BESOIN

Les membres du Conseil 6629 Mgr. Richard C. Madden de Summerville, en Caroline du Sud, et le groupe de femmes qui lui est associé ont préparé et livré des repas aux personnes séjournant dans des refuges pour sans-abris, à Summerville, et à Fisher House Charleston, une résidence pour les familles des patients de l’hôpital d’anciens combattants voisin. PÊCHE GRATUITE EN FAMILLE

Le Conseil 13969 de Sainte Geneviève à Las Cruces, N.M., a organisé sa journée annuelle de pêche gratuite pour une centaine d’enfants et leurs tuteurs au New Mexico State University Alumni Pond. Les Chevaliers ont enseigné les techniques de pêche de base, ont servi un déjeuner préparé par leur groupe de femmes associé, et ont organisé un tirage au sort pour remporter des équipements de pêche offerts par des commerçants locaux.

Mark Goodhart du Conseil 8284 Mgr. Clement H. Kern de Canton, dans le Michigan, et sa fille, Charlotte, participent à la « campagne en faveur des personnes présentant des retards intellectuels» du conseil. LES ÉCRITURES POUR LES ENFANTS

Kip Wright, membre du Conseil 11537 Prince of Peace de Hoover, en Alabama, verse un don de la part d’une famille de la paroisse dans un appareil de tri de pièces pendant la campagne du conseil « Pennies of Heaven ». Les Chevaliers ont recueilli de la monnaie et d’autres contributions monétaires auprès des paroissiens de Prince of Peace et des élèves de l’école catholique Prince of Peace, recueillant ainsi plus de 27 000 $ au profit des séminaristes du diocèse. JUIN 2021 B C O L U M B I A

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C H E VA L I E R S À L’ Œ U V R E B « L A F O I E N A C T I O N »

La Communauté DES BÉNÉVOLES POUR LES VACCINS

Des membres du Conseil 1221 Cardinal Ritter de New Albany, dans l’Indiana, ont préparé et livré des dîners de poisson au personnel médical et aux bénévoles lors d’un événement de vaccination COVID-19 à l’Université d’Indiana Southeast. GARDIENS DES PLANTS Les Chevaliers des Districts n° 24 et n° 25 du Missouri ont parrainé leur 13e Tournée caritative des Chevaliers de Colomb en tracteur. Près de 200 participants ont parcouru près de 50 km, et recueilli près de 2 tonnes de denrées alimentaires auprès de donateurs le long du trajet. Les Chevaliers ont également recueilli près de 38 000 $ à l’aide de frais d’inscription, de parrainages et de dons. Tous les profits ont servi à financer les programmes « Nourrir les familles » des Chevaliers de Colomb, du Missouri.

Le Conseil 6917 St. Pius X de Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard, a fait don de 1 125 $ à l’école primaire St. Jean pour une « salle d’apprentissages flexibles ». L’espace pourra accueillir des élèves qui ont besoin d’aide pour gérer l’anxiété et développer de bonnes habitudes en classe. SUSTENANCE À SOUTHAVEN

Les membres du Conseil 7120 Hernando de Soto de Southaven, dans le Mississippi, ont organisé une collecte pour Sacred Heart Southern Missions, un organisme de services sociaux catholique à but non lucratif. Les Chevaliers ont fait don de plus de 500 $ et de 450 kg de denrées alimentaires à l’intention des personnes dans le besoin. UN BARBECUE À FIRST LIGHT

Les membres du Conseil 10567 St. Patrick d’Adamsville, en Alabama, se sont portés volontaires pour servir durant un barbecue organisé pour plus de 80 invités 28

et membres du personnel de First Light, un refuge dans le centre-ville de Birmingham pour les femmes sans domicile fixe et leurs enfants. JOURNÉE DE SERVICE SCOLAIRE

Les membres du Conseil 10775 St. Paul d’Inabanga Bohol, Visayas, ont construit une clôture sur le terrain de l’école primaire d’Inabanga South Central. Les Chevaliers ont participé à un programme du Département de l’éducation qui organise des bénévoles pour améliorer les établissements scolaires publics. COLLECTE DU SACRÉ-CŒUR

Le Conseil 1847 Sacred Heart de Franklin, dans le Massachusetts, a organisé une collecte en ligne auprès des paroissiens de St. Mary pour soutenir les familles locales dans le besoin. Cette campagne a rapporté plus de 3 500 $ en espèces et en cartes-cadeaux supermarché pour la Société de Saint-Vincent-de-Paul.

David Mital, membre du Conseil 5846 Ramapo Valley à Oakland, dans le New Jersey, reçoit des dons pour le compte de deux banques alimentaires locales. Le conseil a organisé une campagne « Nourrir les nécessiteux », et accepté des dons de denrées alimentaires et d’espèces de donateurs « au volant ».

EN BAS, À DROITE: Photo par Colin Miller

DES CONNAISSANCES FLEXIBLES

Des membres du Conseil 9926 Sto. Niño de Molino de Bacoor City, à Cavite, Luzon Sud, ont aidé à planter de jeunes plants d’arbres sur une route du quartier d’Alapan.

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La Vie « ROUTE DE LA ROSE D’ARGENT » VIRTUELLE

Le Conseil 7702 St. Teresa de St. John’s, à Terre-Neuve et Labrador, a organisé une cérémonie « Route de la rose d’argent » des Chevaliers de Colomb diffusée en direct ainsi qu’un rosaire à l’église catholique St. Teresa. Le programme, qui consiste de huit roses d’argent qui voyagent à travers les juridictions du Canada, des États-Unis et du Mexique, favorise l’unité entre les Chevaliers, la dévotion envers Notre Dame de Guadalupe et le respect pour la sainteté de la vie.

Des membres du Conseil 12062 Nuestra Señora de los Dolores de Dolores Hidalgo, au Mexique Central, et leurs familles se réunissent avec des fournitures pour bébés recueillies dans le cadre du programme « Un coffre pour la vie » (Arcón por la Vida) de leur paroisse à l’intention des mères et des familles dans le besoin.

APRÈS LES TEMPÊTES

Les membres du Conseil 1502 Bishop Charles E. Herzig de Tyler, au Texas, ont aidé à nettoyer le Carter BloodCare Center à la suite de violentes tempêtes. Les efforts des Chevaliers ont permis au personnel de rouvrir rapidement le centre et de reprendre sa collecte de sang, qui est essentielle pour les hôpitaux locaux. « MARCHE POUR LA VIE » DE LA VILLE DE DAGUPAN

Les membres du Conseil 5893 St. Ildefonse de Malasiqui, à Luçon Nord, ont participé à une Marche pour la vie à Dagupan City. La marche pour la défense du mariage et des enfants en devenir était organisée par le diocèse de Lingayen-Dagupan. UN NOUVEL ÉCHOGRAPHE POUR NEW LIFE

Le Conseil 2781 St. Mary de Gaylord, dans le Michigan, a fait don de près de 17 000 $, obtenus avec l’aide d’autres conseils du nord du Michigan, au Centre de ressources et de soutien pour femmes enceintes New Life, de Gaylord. Les fonds, assortis d’une subvention d’un

montant égal de la part du Conseil Suprême, permettront d’acheter un échographe 4D pour le centre. DIRECTEURS DE DISTRIBUTION

Les membres du Conseil 11265 St. Ann de Smithfield, en Caroline du Nord, ont aidé à organiser un événement de vaccination à l’église catholique St. Ann de Clayton. Les Chevaliers ont installé des tentes et des marqueurs de circulation et ont dirigé les voitures alors que plus de 150 personnes se faisaient vacciner contre la COVID-19. AIMER LA VIE DANS LE WISCONSIN

Les membres du Conseil 2984 Father Marquette de Kewaunee, dans le Wisconsin, se sont joints aux autres paroissiens de Holy Rosary lors de la première marche pro-vie de la paroisse. Le conseil a également fourni des affiches pour l’événement. MONTROSE POUR LA VIE

Le conseil 1188 Montrose, dans le Colorado, a organisé un rassemblement pro-vie au centre-ville ; plus de 40 personnes y ont participé, affirmant la dignité de l’enfant en devenir avec des panneaux et d’autres manifestations de soutien. JUIN 2021 B C O L U M B I A

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C H E VA L I E R S À L’ Œ U V R E B I M P A C T M O N D I A L

EN HAUT: Photo par Hailey McLean

Canada

Des membres du Conseil 8045 d’Airdrie (Alberta) et des élèves de l’école St. Veronica se tiennent debout devant un camion rempli de nourriture qu’ils ont collectée pour la banque alimentaire d’Airdrie. Les Chevaliers se sont associés à l’école pour organiser régulièrement des collectes d’aliments communautaires pendant la pandémie.

États-Unis Les membres du Conseil 12378 San Lorenzo de Virginia Beach, en Virginie, se préparent à livrer des climatiseurs à des agriculteurs locaux. Le conseil a acheté plusieurs dizaines de climatiseurs pour soulager quelque peu les ouvriers et leurs familles compte tenu des températures estivales très élevées dans la région. 30

Les membres du Conseil 15527 Blessed Kleryka Bronislawa Kostkowskiego Meczennika de Slupsk présentent des fournitures pour bébés que le conseil a collectées pour un foyer pour mères célibataires et leurs enfants, à Koszalin. La résidence est gérée par Caritas, un apostolat du diocèse de Koszalin-Kołobrzeg.

EN BAS, À DROITE: Photo par Jerzy Łazarczyk

Pologne

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L’archevêque Gustavo Rodríguez Vega prie pendant la consécration d’un nouveau buste du Bienheureux Michael McGivney, donné et installé par le Conseil 13963 Mgr. Dr. Fernando Ruiz Solórzano au Yucatán, au sud du Mexique.

Mexique

Philippines Un membre du Conseil 3938 Dumaguete de Negros Oriental, Visayas, remet un sac de denrées alimentaires à une femme qui vit dans la pauvreté, à San Miguel. Le conseil a recueilli 10 000 pesos philippins (plus de 200 $) auprès des paroissiens locaux pour acheter des dons à l’intention de 25 familles.

France Le Député territorial Arnaud Boutheon (au centre), accompagné par le père Francesco Dolz (à droite), dirige un pèlerinage des Chevaliers du Conseil 16502 Bienheureux Charles de Foucauld à Paris qui visite une relique de la ceinture de Saint Joseph se trouvant dans l’Église de Notre-Dame de Joinville.

Corée du Sud

Les dirigeants des Chevaliers de Colomb en Corée du Sud, dont le Député territorial Shin Kyoung-soo (deuxième à partir de la droite), offrent un cadeau à l’Archevêque Alfred Xuereb, le nonce apostolique du pays.

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KNIGHTS IN ACTION

Rejoignez les Amis de l’abbé McGivney

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Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P.: NOM ADRESSE VILLE PROVINCE/PAYS CODE POSTAL Complétez le bulletin-réponse et envoyes-le à :

Courir contre la faim

Les Chevaliers du Nouveau-Brunswick tiennent la distance pour fournir des denrées alimentaires aux élèves dans le besoin IL Y A CINQ ANS, Ron Cormier a couru

son premier marathon — à l’âge de 61 ans. Membre du Conseil 7535 Pascal Poirier de Grande-Digue, dans le Nouveau-Brunswick, il a depuis parcouru des centaines de kilomètres, aidant ainsi son conseil à recueillir des fonds pour offrir des déjeuners sains aux écoliers locaux dans le besoin. En 2016, le district scolaire de Grande-Digue a demandé de l’aide au Conseil 7535 après avoir épuisé ses fonds pour un programme de ce type. Cette cause a résonné auprès de Ron Cormier, qui avait récemment pris sa retraite. « J’ai dit à ma femme : J’étais à la réunion ce soir et nous avons parlé des enfants d’ici. À propos d’une dizaine d’enfants qui n’avaient rien ou presque, dans leur boîte à lunch. Il faut que je fasse quelque chose », se souvient Ron Cormier. Pour venir en aide au district scolaire, Ron et ses frères Chevaliers ont fondé Pépère Boîte à Lunch, un surnom adopté par Cormier pour promouvoir le programme. Ron dit qu’il « n’avait jamais couru un kilomètre » avant que sa fille ne le convainque de rejoindre un club de course en 2013 ; dès 2016, il courait le marathon de New-York en moins de 4 heures et levait plusieurs centaines de

dollars. Depuis ce modeste départ, Ron Cormier et le conseil ont recueilli plus de 50 000 $ CA. Il porte des tee-shirts « Pépère Boîte à Lunch » pendant les courses afin de sensibiliser la population. Ses efforts ont fait de lui un personnage célèbre dans les écoles. « Chaque fois que Ron va dans une école, on le considère comme un héros », a déclaré Neil LeBlanc, Grand Chevalier du conseil. Depuis 2017, le district scolaire et le Conseil 7535 ont ensemble organisé quatre éditions de leur propre marathon Pépère Boîte à lunch, celle de 2020 ayant été annulée en raison de la COVID-19. Durant l’édition 2019, les Chevaliers ont collecté près de 3 tonnes de nourriture pour une banque alimentaire locale. Ron Cormier a participé à 12 marathons et à près de 100 courses sur route. Il attribue sa volonté de continuer à soutenir la Pépère Boîte à Lunch à ses frères Chevaliers. « Les Chevaliers de Colomb ont changé ma vie, en mieux. Je dois beaucoup aux Chevaliers », explique-t-il. « Nous ne pouvons pas changer le monde, mais nous pouvons certainement en changer une petite partie ». — Rapporté par Andrew Fowler, producteur de contenu auprès du Département des communications des Chevaliers de Colomb

En haut : Les coureurs se rassemblent pour le marathon Pépère Boîte à Lunch 2018. Le Conseil 7535 Pascal Poirier de Grande-Digue, dans le Nouveau-Brunswick, et le District scolaire de GrandeDigue organisent la course au profit d’une banque alimentaire locale. • Encadré : Ron Cormier, membre du Conseil 7535, court le marathon 2017 « Des jambes pour l’alphabétisation » à Moncton. 32

The Father McGivney Guild, 1 Columbus Plaza, New Haven, CT 06510-3326 Ou adhérer par Internet : labbemcgivney.org

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OFFICIAL JUNE 1, 2021: To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, Place d’Armes Station, P.O. Box 220, Montreal, QC H2Y 3G7 ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-9982. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELFADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS. SUBSCRIPTION RATES — IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS, $11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PER YEAR. EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CURRENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-9982. COLUMBIA (ISSN 0010-1869/USPS #123-740) IS PUBLISHED 11 TIMES A YEAR BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-752-4000, kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2021 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED. PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, P.O. BOX 554, ELMSFORD, NY 10523. CANADIAN POSTMASTER — PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 1473549. RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS, 50 MACINTOSH BOULEVARD, CONCORD, ONTARIO L4K 4P3. PHILIPPINES — FOR PHILIPPINES SECOND-CLASS MAIL AT THE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA.

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CHEVAK L INEI RGSH TDSE O LA F CHARITY É

Photo par Denny Medley

Chevaliers de la charité Chaque jour, il est donné aux Chevaliers à travers le monde la possibilité de faire la différence, que ce soit à travers le service de leur communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque Chevalier pour sa force, sa compassion et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.

Troy Mills, ancien grand Chevalier du Conseil 7909 de Prince of Peace, à Olathe, dans le Kansas, donne une fleur à une religieuse après la messe à l’église catholique de Prince of Peace. De nombreux conseils de l’Ordre ont offert des fleurs à l’occasion de la fête des mères en signe d’appréciation de la maternité et du respect de la vie.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique «Chevaliers à l’œuvre». Les photos, avec une description, peuvent être envoyées par courriel à knightsinaction@kofc.org. COLUMBIA JUN 21 FRE COVERS 5_19 FINAL.indd 4

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« Le Christ a été mon premier amour. » Je n’oublierai jamais la première fois que j’ai vu une religieuse. J’avais 5 ans, et ma famille était allée dans un couvent pour la messe. Voyant une femme en habit, j’ai demandé : « Maman, pourquoi porte-t-elle ces vêtements ? » Sa réponse m’a captivée : « Elle est mariée à Jésus ». Je me suis dit : « Moi aussi, je veux me marier à Jésus ». Le Christ a été mon premier amour, et je ne l’ai jamais oublié. Grandissant dans une école catholique, j’ai eu du mal, comme toutes les filles, à surmonter les pressions académiques et sociales, mais le désir de servir radicalement le Christ continuait de brûler en moi. J’étais enthousiasmée par l’idée qu’il pourrait m’appeler à être son épouse. En continuant à réfléchir à ma vocation à l’université, j’étais ouverte au mariage, mais je sentais que j’avais trop d’amour pour le donner à une seule famille. Je voulais être une mère spirituelle et adopter le monde. Ma décision de suivre le Christ est venue dans l’adoration. Après une heure de silence, je l’ai entendu dire : « Sois crucifiée avec moi ». Je savais qu’il me demandait de lui offrir entièrement ma vie. Ma plus grande joie a été de revenir à mon premier amour.

Photo par Art Meripol

Sœur Mary Gianna Casino Levain du Cœur Immaculé de Marie Hanceville, Alabama

VEUILLEZ FAIRE TOUT VOTRE POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

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