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CHEVA LIER S DE CO LO MB
COLUMBIA
LA
REMARQUABLE HISTOIRE DU PÈRE J AMES
E. C OYLE
(voir page 31)
L’Assurance des Chevaliers de Colomb du Très Solide
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C H E VA L I E R S D E C O LO M B
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mars 2010 ♦ volume 90 ♦ numéro 3
COLUMBIA arTIClES
8 Nous avons participé à ce combat Depuis leurs premiers moments, les Chevaliers de Colomb ont été présents aux premiers rangs de la lutte pour la liberté religieuse. PAR L’ÉQUIPE DE RÉDACTION DE COLUMBIA
15 Propos sur la liberté religieuse Grâce au soutien des Chevaliers, des conférences internationales traitent de l’importance et de l’historique du droit à la liberté religieuse. PAR ELIZABETH LEV
19 Un symbole de liberté durable L’ouverture des portes de la chapelle historique de St. Mary’s City est un signe de liberté religieuse. PAR MARK ZIMMERMANN
22 Liberté internationale, intérêt national L’état de la liberté religieuse à l’échelle internationale et pourquoi cela préoccupe les États-Unis PAR THOMAS F. FARR
L’Académie St. Mary’s, une école administrée par la Congrégation des soeurs des saints noms de Jésus et de Marie, à Portland, en Oregon, telle qu’on la voyait aux environs de 1925. Les Chevaliers de Colomb avaient joué un rôle déterminant dans l’affaire « Pierce c. la Congrégation des soeurs », entendue devant la Cour suprême des États-Unis la même année. Le tribunal décréta finalement que la loi de l’Oregon obligeant les parents à envoyer leurs enfants à l’école publique était anticonstitutionnelle.
SECTIONS
PHOTO: Courtesy of Holy Names Heritage Center
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Construire un monde meilleur 6
Nouvelles des Cheveliers
Consolation et charité trouvent leur inspiration dans la Croix du Christ. PAR LE CHEVALIER SUPRÊME, CARL A. ANDERSON
L’Ordre envoie rapidement du secours en Haïti • « Vénérable » Le Pape Jean-Paul II • La 37e Marche annuelle pour la vie
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Chevaliers à L’œuvre L’Année sacerdotale En souvenir de l’assassinat, en 1921, du père James E. Coyle PAR SHARON DAVIES
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Aprendre la foi, vivre la foi
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Des pères pour bien faire
Par le recours aux sacrements de penitence et de l’onction des malades, l’Église continue le ministère de guérison du Christ. PAR L’ÉVÊQUE WILLIAM E. LORI,
Modèle pour le laïque d’aujourd’hui, c’est grâce à la foi que saint Thomas More a déterminé sa manière de vivre, de travailler et finalement de mourir.
AUMÔNIER SUPRÊME
PAR CONOR DUGAN
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Application de nos degrés
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Séparation de l’Église et de l’état LA PLUPART DES GENS CROIENT que l'on doit assurer une séparation entre l’Église et l’État, et pourtant, il existe un désaccord concernant la forme que cette séparation devrait épouser. Beaucoup de gens pensent que toutes les croyances religieuses et les expressions de foi sont l’apanage du domaine privé et n’ont pas leur place dans la vie publique. De cette façon, le domaine de la politique serait déclaré « a-thée » ou (sans Dieu). Dans cette perspective, les arguments moraux sont parfois rejetés simplement parce qu’ils sont associés à des croyances religieuses, pendant que la rationalité de tels arguments est niée ou ignorée. Bien entendu, l’entendement de l’Église catholique sur cette distinction, comme la relation entre la foi et la raison, diffère considérablement. Comme l’a fait noter le concile Vatican II, « Sur le terrain qui leur est propre, la communauté politique et l’Église sont indépendantes l’une de l’autre et autonomes. Mais toutes deux, quoique à des titres divers, sont au service de la vocation personnelle et sociale des mêmes hommes » (Gaudium et Spes). En d’autres mots, la religion et la politique jouent un rôle important dans la société et la vie publique. Assurément, toute tentative d’imposer à une personne des doctrines religieuses ou d’accepter de prier d’une façon particulière est contraire à la nature de l’Évangile, ce qui, comme l’a dit le pape Jean Paul II, ne peut pas être imposé mais seulement proposé par un témoignage chrétien authentique. Néanmoins, reconnaître publiquement la dignité de la personne et le bien commun, qui sont enracinés dans le fait que nous avons été créés par un Dieu aimant, est un préalable et non un empêchement à la véritable liberté de religion. Sur ce point, le catéchisme de l’Église catholique nous dit : « Toute institution s’inspire, même implicitement, d’une vision de l’homme et de sa destinée… ». Les sociétés qui ignorent cette inspiration, ou la refusent au nom de leur in-
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dépendance par rapport à Dieu sont amenées à chercher en elles-mêmes ou à emprunter à une idéologie leurs références et leur fin. Le résultat, dit le Catéchisme de l’Église catholique est une forme implicite ou explicite d’un pouvoir totalitaire (CÉC 2244, cf. Centesimus Annus, 45-46). Les « pères fondateurs » des États-Unis connaissaient l’importance de reconnaissance de la dimension transcendante de l’identité humaine quand ils ont rédigé la Déclaration de l’Indépendance, disant que « tous les hommes naissent égaux et leur Créateur les a dotés de certains droits inaliénables ». Cette reconnaissance a été aussi comprise par l’Ordre des Chevaliers de Colomb lorsqu’il a demandé au gouvernement des États-Unis d’ajouter les mots « Under God » (Sous la gouverne de Dieu) au serment d’Allégeance en 1954. Se porter à la défense des paroles du serment d’Allégeance et à la défense des personnes qui, par acquis de conscience, refusent de participer à des pratiques immorales ou d’accepter celles-ci, représente des moyens de notre Ordre de demeurer la voix authentique de la liberté. Que ce soit en contrant les préjugés contre les minorités religieuses ou en s’affirmant contre les régimes « athées » oppressifs, l’Ordre des Chevaliers de Colomb, depuis le début, a défendu la véritable séparation de l’Église et de l’État, tout en reconnaissant que la source de la dignité de la personne et la liberté n’est pas inhérente à l’être humain.♦ ALTON J. PELOWSKI COORDONNATEUR
COLUMBIA ÉDITEURS
Chevaliers de Colomb ________ ADMINISTRATEURS SUPRÊMES CHEVALIER SUPRÊME Carl A. Anderson AUMÔNIER SUPRÊME Mons. William E. Lori, S.T.D. DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME Dennis A. Savoie SECRÉTAIRE SUPRÊME Donald R. Kehoe TRÉSORIER SUPRÊME Emilio B. Moure AVOCAT SUPRÊME John A. Marrella ________ RÉDACTION COORDONNATEUR Alton J. Pelowski alton.pelowski@kofc.org RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT Patrick Scalisi patrick.scalisi@kofc.org ASSISTANT À LA DIRECTION ARTISTIQUE ET ÉDITORIALE Brian Dowling brian.dowling@kofc.org ARTS GRAPHIQUES DESIGN Lee Rader
El L’abbé Michael J. McGivney (1852-90), Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous. ________ POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS PAR LA POSTE: COLUMBIA
1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 TÉLÉPHONE: 203.752.4398 TÉLÉPCOPIEUR: 203.752.4109 COURRIEL: columbia@kofc.org NOTRE SITE INTERNET: www.kofc.org SERVICE Å LA CLIENTÈLE: 1.800.380.9995 ________ SI VOUS DÉMÉNAGEZ Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelle adresse et votre étiquette à: Knights of Columbus, Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670, New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par courriel à columbia@kofc.org ________ Copyright © 2010 Tous droits réservés ________ EN PAGE COUVETURE Le père James E. Coyle (1873-1921)
COVER PHOTO: Courtesy of Birmingham (Ala.) Public Library Archives
É D I TO R I A L
C O N S T RU I R E U N M O N D E M E I L L E U R
L’aspect spirituel de la souffrance en Haïti En pleine tragédie, consolation et charité trouvent leur inspiration dans la Croix du Christ par le Chevalier Suprême, Carl A. Anderson TOUS ET TOUTES, nous avons été horrifiés, ces derniers temps, par les scènes de mort et de destruction provenant d’Haïti. C’est par millions que nous avons cherché des mesures pouvant atténuer les souffrances là-bas. Nul doute que beaucoup d’homélies ont été prononcées pour nous aider à comprendre comment un Dieu d’amour a pu permettre pareille souffrance. L’une des « explications » qui a circulé aux États-Unis provenait d’un évangéliste protestant qui a déclaré que Haïti est « maudite », depuis que ses fondateurs ont « conclu un pacte avec le démon » afin d’obtenir son indépendance de la France. Comme on pouvait s’y attendre, ses commentaires ont soulevé un véritable tollé. Certes, il y a, dans l’Ancien Testament, des preuves voulant que des nations aient été punies par Dieu pour leur idolâtrie et que certains chrétiens continuent de s’en remettre à ces pages de l’Ancien Testament pour expliquer les événements actuels. De nos jours, toutefois, les catholiques sont plus portés à chercher ailleurs des explications des réactions de Dieu aux péchés de l’humanité. Et ils n’ont qu’à jeter les yeux sur le crucifix au-dessus de l’autel de leur église. Librement et par amour, Dieu s’est uni à l’humanité souffrante dans le sacrifice de son Fils en Croix. Les évangélistes, qui, si souvent, citent Jean 3, 16 dans leurs prédications, devraient également rappeler les paroles du verset suivant : « Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais que, par lui, le monde soit sauvé. » La tragédie en Haïti aura vraisemblablement des effets à long terme, non seulement pour les personnes qui y ont perdu des êtres chers, mais pour toute une génération qui a été témoin de sa destruction. Et il importe que nous interprétions
bien les événements qui y sont survenus. Beaucoup de reportages ont comparé ce qui s’est passé en Haïti aux récents ravages causés par l’ouragan Katrina sur la côte du Golfe du Mexique aux ÉtatsUnis ou par les récentes inondations aux Philippines. Il n’y a qu’une seule comparaison qui, à mon avis, mérite d’être soulignée dans les trois cas. En effet, qu’il s’agisse d’Haïti, des Philippines ou de la côte du Golfe du Mexique, il en est issu une effusion de générosité de la part des membres des Chevaliers de Colomb. En Haïti aujourd’hui se présente un défi pour notre foi en Dieu et notre engagement envers notre prochain. Jusqu’ici, les Chevaliers sont restés fidèles à leur engagement, en vivant concrètement le véritable sens du premier principe de notre Ordre : la Charité. En réfléchissant sur Haïti, je n’ai pu faire autrement que de penser également à l’œuvre de saint Damien de Molokai, « le prêtre lépreux » que le pape Benoît XVI a canonisé l’automne dernier. Il y a plusieurs années, j’ai eu l’occasion de me rendre à Molokai, en Hawaii, et pendant la visite de l’église paroissiale j’ai aperçu une photo d’une dame âgée prise au cours des années 1930. Ses oreilles et son nez, tous ses doigts et tous ses orteils lui avaient été enlevés par la lèpre. Par ailleurs, elle était aveugle. Pourtant, on m’a assuré qu’elle récitait le rosaire tous les jours en tenant son chapelet entre ses dents. Peu de temps après, je parlais à un prêtre missionnaire qui disait avoir fondé un foyer pour les personnes atteintes de lèpre. Tous les jours, en célébrant l’Eucharistie dans ce refuge, un vieux monsieur, aveugle lui aussi à cause de cette maladie, déclare ceci au moment des prières universelles : « Dieu, notre Père, merci pour tous les bienfaits dont tu m’as comblé ».
Philosophes et théologiens poursuivront leurs recherches, en espérant par leurs explications, répondre aux questions sur le problème de la souffrance dans le monde. Pourtant, il se peut que la réponse la plus satisfaisante se trouve chez les personnes dont la souffrance dépasse notre imagination. Ces personnes de foi font concrètement l’expérience du fait que Dieu s’est uni à eux dans leurs souffrances. Dans son homélie prononcée durant l’Eucharistie de canonisation du père Damien, Benoît XVI remarqua : « Jésus invite ses disciples au don total de leur vie, sans calcul ni intérêt humain, avec une confiance sans réserve en Dieu. Les saints accueillent cette invitation exigeante et se mettent, avec une humble docilité, à la suite du Christ crucifié et ressuscité. Leur perfection, dans la logique de la foi parfois humainement incompréhensible, consiste à ne plus se mettre au centre, mais à choisir d’aller à contre-courant en vivant selon l’Évangile. » Tout compte fait, telle est la clef d’interprétation des événements de Molokai et d’Haïti. Et c’est elle qui nous servira de réponse en tant que chrétiens. En Haïti, ce dont nous avons été témoins surtout, ce sont des réponses partagées entre voisins — de solidarité fraternelle. Il n’existe pas de meilleure manière de reconstruire une ville, car, comme l’affirme le Livre des Proverbes : « Un frère aidé par son frère est une place forte » (Pr 18, 19). Vivat Jesus!
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APRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI
Les sacrements de guérison Par le recours aux sacrements de penitence et de l’onction des malades, l’Église continue le ministère de guérison du Christ par l’évêque William E. Lori, Aumônier Suprême LORSQU’IL ÉTAIT SUR LA TERRE, Jésus pardonnait les péchés et guérissait les malades. Souvent, il rapprochait le pardon des péchés et la guérison physique, comme pour le paralytique dont la guérison est racontée dans le deuxième chapitre de l’Évangile de Marc. À d’autres moments, le pardon accordé par Jésus n’était pas lié à une guérison physique. Au chapitre huit de l’Évangile de Jean, par exemple, nous lisons que Jésus a pardonné à la femme prise en adultère. Parce qu’il pardonne les péchés et guérit les maladies, nous avons raison d’appeler Jésus le Divin Médecin. Dans la joie et l’Action de grâce, l’Église poursuit l’œuvre de pardon et de guérison du Seigneur, grâce aux sacrements de réconciliation et de l’onction des malades (Compendium, 295). À LA RECHERCHE DU PARDON Le sacrement de pénitence porte divers noms : la réconciliation, la confession ou le sacrement du pardon ou de la conversion. Ces différents noms mettent en relief divers aspects du sacrement : il nous réconcilie avec Dieu et avec l’Église; il nous apporte le pardon du Seigneur; c’est notre moyen de reconnaître nos péchés et de nous repentir; et c’est un
La 24e tranche du programme de formation à la foi présenté par l’aumônier suprême, Mgr William E. Lori, porte sur les questions 295-320 du Compendium du catéchisme de l’Église catholique. Les articles archivés se trouvent sur le site www.kofc.org.
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puissant moyen de conversion (296). L’expérience vécue de notre imperfection montre facilement pourquoi le Seigneur nous a légué ce sacrement au cours de la première soirée de Pâques (298). Bien que le baptême nous accorde une nouvelle vie dans la grâce, une tendance au péché, appelée « concupiscence », demeure comme conséquence de la Chute. Le péché mortel nous sépare de Dieu et endommage notre relation avec l’Église, tandis que le péché véniel, même s’il ne détruit pas notre amitié avec Dieu, affaiblit notre relation avec lui et avec les autres. Par l’intermédiaire de l’Église et son ministère de la réconciliation, l’appel du Christ à la conversion constante est adressé aux baptisés (297, 299). Bien que le temps du Carême soit centré sur le besoin de se repentir, nos vies quotidiennes doivent toujours être marquées par une peine sincère au sujet de nos péchés. Nous manifestons un cœur humble et contrit lorsque nous jeûnons, nous prions et nous nous occupons des personnes démunies (cf. Ps. 50, 17). Si nous commettons un péché mortel, nous sommes tenus de nous confesser avant de recevoir la sainte Communion (Compendium, 305). Strictement, nous ne sommes pas tenus de confesser nos péchés véniels. Toutefois, nous devrions confesser régulièrement même nos péchés véniels — démarche qu’on nomme parfois « confession de dévotion » — afin de résister à la tentation et de grandir dans la vertu (306). Parfois, les gens hésitent avant d’aller se confesser, parce qu’ils ont oublié comment procéder. Heureusement, les
Chevaliers de Colomb publient un guide détaillé du sacrement. Il y a plusieurs choses que nous devons faire en tant que pénitents : procéder à un examen de conscience soigné — fondé sur les Dix Commandements et les Béatitudes; faire un acte de contrition sincère; confesser nos péchés à un prêtre et s’acquitter des actes de pénitence que le confesseur nous confie (303-304). À noter que la contrition est parfaite lorsqu’elle est motivée uniquement par l’amour de Dieu, tandis qu’elle est imparfaite si la motivation repose sur la crainte de la juste punition. La confession comprend également la ferme résolution de ne plus pécher et d’éviter les occasions prochaines de pécher. Puisque le Christ a conféré le pouvoir de pardonner les péchés aux Apôtres et à leurs successeurs, seuls un évêque ou un prêtre peuvent entendre les confessions. Les évêques et les prêtres agissent en la personne du Christ, par le pouvoir de l’Esprit Saint, d’accorder le pardon du Père (307). Tenus au secret absolu, ils écoutent attentivement et aident les pénitents à ouvrir leurs cœurs à la miséricorde du Seigneur, à transformer leurs vies et à grandir dans la fraternité (309). Un confesseur peut offrir une absolution générale seulement « en cas de nécessité », par exemple un danger de mort imminent ou lorsqu’il y a urgence grave (311). Comme le sacrement de pénitence accorde le pardon de nos péchés, nous sommes réconciliés avec Dieu et avec l’Église. La peine éternelle provenant du péché mortel est écartée, et une part de
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la peine temporelle due au péché est remise. De plus, la peine temporelle est remise encore par la prière et les bonnes œuvres auxquelles se rattachent des indulgences (312). Ce sacrement nous apporte également la paix, la sérénité, la joie et la force pour vivre de l’Évangile. LA GUÉRISON DES MALADES Nous abordons maintenant l’autre sacrement de guérison. En guérissant les malades, Jésus montrait qu’il inaugurait le royaume de Dieu et sa victoire sur le péché, la souffrance et la mort. L’Église poursuit, de beaucoup manières, l’attention compatissante du Seigneur pour les malades et les mourants. Dans de nombreuses régions
INTENTIONS DU
du monde, l’Église est la plus importante fournisseuse de services médicaux, grâce à ses hôpitaux et ses cliniques. Par l’onction des malades, que seul un prêtre préside, l’Église, au nom du Seigneur, secourt les personnes en danger de mort ou celles qui « commencent à se trouver en danger de mort en raison de la maladie ou de l’âge » (315-317). Dans le rite latin, ce sacrement est célébré en faisant une onction à la personne malade avec de l’huile sur son front et ses mains. En toutes circonstances, ces gestes du prêtre sont accompagnés de prières (cf. Jacques 5, 14-15; Compendium, 318). Autant que possible, la personne souffrant d’une maladie grave devrait se confesser avant le rite de l’onction (316).
Le sacrement de l’onction de malades unit de plus près la personne malade aux souffrances, la mort et la résurrection du Christ, et participe au salut du patient et au bien de l’Église entière. Ce sacrement confère également confort, consolation, sérénité et courage aux patients dans leur souffrance. Si la personne est incapable de se confesser, ce sacrement produit le pardon des péchés. Si c’est la volonté de Dieu, elle peut aussi restaurer la personne à la santé. En tous les cas, ce sacrement prépare la personne à la vie éternelle (319). En rendant grâce au Seigneur pour le don de ces deux sacrements, nous pouvons prier pour notre propre conversion et pour la conversion de tous les pécheurs, notamment ceux qui ont sollicité nos prières.♦
L ’ H O M M E C AT H O L I QU E D U M O I S
S A I N T- P È R E
Offertes en solidarité avec le pape Benoît XVI GÉNÉRALE : Pour que l’économie mondiale soit gérée selon des critères de justice et d’équité, en tenant compte des exigences réelles des peuples, spécialement des plus pauvres.
PHOTOGRAPH OF POPE: CNS photo/Paul Haring
MISSIONNAIRE : Pour que les Eglises en Afrique soient signe et instrument de réconciliation et de justice dans chaque région du Continent.
Le cardinal Francis Xavier Nguyen Van Than (1928-2002) Né le 17 avril 1928, à Hué, Vienam, François-Xavier Nguyen Van Thuan a été élevé dans une famille catholique solide en compagnie de sept frères et sœurs. Ordonné prêtre en 1953, il a fait du ministère en paroisse, dans un hôpital et dans une petite école avant d’obtenir un doctorat en droit canonique et d’enseigner dans un séminaire. Le pape Paul VI l’a nommé évêque de Nha Trang en 1967, siège qu’il a occupé jusqu’au moment d’être nommé archevêque de Saigon, en 1975. Le gouvernement communiste du Vietnam s’opposait à cette nomination, en partie parce que l’oncle de Mgr Van Thuan, Ngo Dinh Diem avait été le président de la République du Vietnam du Sud. Quelques mois après sa nomination, l’archevêque a été arrêté et envoyé dans un camp de rééducation où il passa 13 ans, dont neuf ans en isolement cellulaire. Les fidèles lui ont fait parvenir un flocon de vin, présumément comme « médicament pour des maux d’estomac » — et il a pu, au milieu de la nuit, célébrer l’Eucharistie avec d’autres prisonniers. Il
racontait plus tard que, chaque jour, la paume de sa main est devenue son autel et que « trois gouttes de vin et une goutte d’eau » se sont transformées en « médecine d’immortalité ». En secret, il écrivait également des prières et des réflexions qui ont été sorties de prison clandestinement et plus tard publiées. Libéré le 21 novembre 1988 et envoyé en exil, Mgr Van Thuan a été nommé président du Conseil pontifical Justice et Paix en 1998, et fait cardinal le 21 février 2001. Il est mort de cancer le 16 septembre 2002. Le cardinal Van Thuan consacrait ses dernières années à proclamer un message d’espérance et de pardon, et à organiser le Compendium de la doctrine sociale de l’Église, œuvre complétée deux ans après sa mort. De nos jours, son espérance profonde en Dieu au milieu des difficultés sert de modèle à tous ceux et celles qui souffrent.
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NOUVELLES DES CHEVELIERS
L’Ordre envoie rapidement du secours en Haïti
Des militaires américains donnent de l’eau à un jeune Haïtien lors d’une distribution de nourriture à Port-au-Prince, le 19 janvier dernier.
« Vénérable » Le Pape Jean-Paul II LE PAPE BENOÎT XVI a annoncé l’ouverture de la cause de canonisation de son prédécesseur, le pape Jean-Paul II (Karol Wojtila, d. 2 avril 2005), le 13 mai 2005. Le 19 décembre 2009, le pape Benoît XVI a déclaré que Jean-Paul II avait vécu une vie « d’héroïque vertu » ou de sainteté, et que l’Église estime que le défunt pape est « vénérable ». Il s’agit d’une étape importante dans le cheminement vers la béatification, une fois que la Congrégation pour la cause des saints aura attesté qu’il y a eu miracle grâce à son intercession. Également, un miracle soumis à l'appui de la cause pour la canonisation du Bienheureux André Bessette, c.s.c. (18451937), a été approuvé. « Le frère André, de dire le Chevalier suprême Carl A. Anderson, est un brillant exemple de foi, d'humilité et de charité auprès des plus démunis, et ce tant pour les Chevaliers que pour tous les catholiques du Canada. »
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tribution de 50 000 $ aux Services de secours catholiques. Les responsables locaux estiment maintenant que des centaines de milliers de personnes ont pu périr sous les décombres des milliers de bâtiments écroulés. Parmi les victimes, on compte
La 37e Marche annuelle pour la vie
La pluie torrentielle s’est arrêtée de tomber juste au moment où la 37e Marche annuelle pour la vie s’ébranlait, le 22 janvier dernier à Washington. Des milliers de Chevaliers de Colomb figuraient parmi la foule rassemblée pour entendre des orateurs venus encourager les participants au grand parc du National Mall, tout juste avant que la marche elle-même ne se mette en branle. Beaucoup de participants arrivaient des
États de la côte Est mais beaucoup de Chevaliers du Midwest américain s’étaient également déplacés. À titre d’exemple, le Conseil d’État de l’Indiana avait réuni un groupe de plus de 200 Chevaliers et membres de leurs familles, venus marcher à Washington. Selon le Washington Examiner, des estimations non officielles montrent qu’entre 250 000 et 400 000 personnes ont participé à la Marche.
TOP: CNS photo/Jorge Silva, Reuters
DANS LE SILLAGE de la destruction massive causée par le séisme de 7,0 sur l'échelle de Richter du 12 janvier, en Haïti, et étant donné l’immense souffrance du peuple qui s’ensuivit, les Chevaliers de Colomb ont envoyé sur-le-champ une con-
Mgr Joseph Serge Miot, archevêque de Port-au-Prince, dont le corps était retrouvé dans les ruines de son bureau. À travers tout l’Ordre, les Chevaliers sont invités à faire un don par l’entremise du Conseil suprême afin de maximiser l’impact des sommes recueillies, et pour que soit bien documenté le montant qu’ont consacré à cette tragédie les membres de l’Ordre. Au cours des 12 premières journées après le séisme, des conseils d’état, des conseils locaux et des Chevaliers individuels ont contribué plus de 150 000 $ en dons pour les secours en Haïti. Parmi ces dons on peut signaler un don de 1 200 $ du Conseil d’État de la Californie, environ 3 500 $ réunis grâce à concert-bénéfice organisé par le Conseil Edward Douglass White 2473 à Arlington, Virginie, et douze dons de 1 000 $ chacun par des particuliers. Les chèques doivent être libellés à Chevaliers de Colomb, Inc., et envoyés à 1 Columbus Plaza New Haven CT 06510 USA. Veuillez indiquer « Secours séisme Haïti » au bas à gauche de votre chèque.
D E S P È R E S P O U R B I E N FA I R E
Un phare de conscience et d’intégrité Modèle pour le laïque d’aujourd’hui, c’est grâce à la foi que saint Thomas More a déterminé sa manière de vivre, de travailler et finalement de mourir
PAINTING: Sir Thomas More's Farewell to His Daughter by Edward Matthew Ward, ca. 1841/© Fine Art Photographic Library/Corbis
par Conor Dugan AU-DESSUS DE MON BUREAU, est suspendu le fameux programme d’études classiques pour ses enfants et s’est montré très tableau de saint Thomas More, œuvre de Hans Holbein le jeune. préoccupé par l’éducation des enfants. Notamment, sa relation Il est là constamment à me rappeler qu’il est mon patron, par ma avec sa fille, Meg, était impressionnante, et il veillait à ce que son vocation et par adoption, dont la vie et l’exemple, en tant éducation soit la meilleure de toutes les femmes d’Angleterre. qu’époux, père et avocat, me servent de carte routière. En tant que juriste également, More manifestait son intégrité. L’histoire de More est bien connue. Aux fins de cet article, il L’écrivain anglais Peter Ackroyd raconte que, même devenu Lord suffit de noter que More était avocat, humaniste, époux et père Chancelier, le plus haut fonctionnaire du royaume, il se mettait qui avait été promu jusqu’à la plus haute fonction juridique d’An- immanquablement à genoux devant son père et lui demandait sa gleterre, pour ensuite être exécuté parce qu’il refusait de prêter ser- bénédiction, lorsqu’ils se rencontraient à Westminster Hall. La ment d’allégeance au roi Henri VIII après piété filiale de More s’est développée, tant la rupture de ce dernier avec Rome. en ce qui concerne le respect pour son S’il est vrai que le martyre de More peut père terrestre que pour sa mère spirnous en révéler beaucoup sur la liberté reituelle, l’Église. Et il ne s’agissait pas non ligieuse et le droit de suivre sa conscience, plus de soumission aveugle. Toutefois, si sa foi et sa constance se sont manifestées à More se montrait plutôt critique devant tous les aspects de sa vie. En effet, sa vie les abus de l’Église, pourtant, ces requêtes retentissante présente au laïque de nomde réforme étaient toujours soumises breux exemples à imiter dans leurs vocaavec amour et respect. tions d’époux et pères et dans l’exercice de Enfin, More nous enseigne quelle leurs tâches quotidiennes. forme devrait prendre le service authenD’abord, on songe au remarquable extique, selon notre profession ou notre emple de conscience et d’intégrité, caracemploi. Ses dernières paroles manifestent téristique particulièrement pertinente bien l’opinion courante selon laquelle pour nous en ce 21e siècle. Le père Joseph Saint Thomas More (1478-1535) a été canon- être bon fonctionnaire exige d’être bon Koterski, jésuite, professeur de philoso- isé en 1935 puis déclaré saint patron des chefs serviteur de Dieu. Bien que la plupart des phie médiévale à l’université Fordham, d’État et des politiciens, en 2000. Sur ce portrait, comptes-rendus affirment que More a fait remarquer que, pour More, la notion on le voit dire adieu à sa fille avant d’être conduit dit qu’il mourait « en fidèle serviteur du de conscience ne tournait pas autour des à l’échafaud. roi, mais en serviteur de Dieu, d’abord », convictions personnelles. Au contraire, il une version présentée dans un journal entendait par conscience la faculté de « parisien contemporain suggère que la découvrir ce qu’est l’ordre moral », ce qui est antérieur aux choix conjonction était autre : « Je meurs en fidèle serviteur du roi et en à faire, et non pas « une question de décider de la nature de cet fidèle serviteur de Dieu d’abord. » Selon cette version, More afordre ». Nous n’avons pas à décider de ce qu’est la vérité, mais à la firme plus clairement sa conviction selon laquelle son opposition découvrir, comme l’a fait More, à force de prière, d’étude et en aux actes du Roi Henri ne constituait pas un geste de trahison, suivant l’inspiration de l’Église. mais un service authentique rendu au roi. Le fait que More ait été un homme à la personnalité vraiment Même si saint Thomas More a vécu il y a cinq siècles, il continue intégrée se manifeste non seulement dans les circonstances qui de servir d’ami et de modèle pour nous aujourd’hui. La vie de l’ont conduit au martyre, mais du fait que sa foi lui servait de point More s’élève comme un phare pour tous les catholiques, mais node départ et d’arrivée de sa vie entière : tant au foyer, qu’en matière tamment pour ceux qui, parmi nous sont les époux et les pères de de droit et de politique. ce monde.♦ Au foyer, en matière d’éducation, More a été un père exemplaire, et ce, tant pour les autres péres, qu’à l’égard de leurs enfants. Non CONOR DUGAN, avocat, habite avec sa femme et leurs deux jeunes enfants, seulement était-il juriste, mais il s’adonnait intensément à la tra- à Silver Spring, au Maryland. Il est membre du conseil Notre Dame 1477, de duction, à l’écriture, à la lecture et à l’enseignement. Il établit un South Bend, en Indiana. RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À WWW.PERESPOURBIENFAIRE.ORG MARS 2010
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NOUS AVONS PARTICIPÉ À CE COMBAT Depuis leurs tout débuts, les Chevaliers de Colomb se tiennent aux côtés de ceux qui se sont sacrifiés pour la cause de la liberté religieuse par l’équipe de rédaction de Columbia
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Le père Francisco Vera, un prêtre de la ville mexicaine de Jalisco, a été exécuté en 1927 pour avoir célébré la messe en secret.
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CNS photo/Karen Callaway, Catholic New World
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’abbé Michael J. McGivney a fondé les Chevaliers de Colomb pour empêcher que les hommes catholiques deviennent membres de sociétés secrètes et pour leur permettre de s’unir et de s’entraider durant les périodes difficiles. Solidaires dans la foi, les Chevaliers se serraient les coudes contre le ressentiment anticatholique virulent de l’époque. D’ailleurs, les préjugés contre les catholiques ont contribué, croiton, à la croissance des premiers temps de l’Ordre. En effet, d’après l’ouvrage Faith and Fraternalism [Foi et fraternité], de Christopher K. Kauffman, « la dimension sociale de l’Ordre attirait les hommes qui recherchaient, d’une part, un milieu catholique pour leurs activités récréatives, ainsi que pour leur motivation intellectuelle, et, d’autre part, c’est à la suite de manifestations anticatholiques que beaucoup d’hommes se sont tournés vers un organisme voué à la défense de la foi » (107). Le zèle de leur entreprise a fait en sorte que les Chevaliers ont lutté pour créer une situation de tolérance pour les Américains de toute croyance. En contrepartie aux assauts contre l’Église catholique, les Chevaliers ont peiné pour que soit instaurée au sein de leurs conseils, une ambiance de lutte contre la diffamation. Et tandis que, par rapport à de nombreux autres regroupements qui, à la fin de 19e siècle et au début du 20e, favorisaient les préjugés, l’Ordre existe toujours et, de nos jours, poursuit sa pratique de la défense de la liberté religieuse sur de nombreux fronts.
de Colomb, pour contrer l’histoire révisionniste qui excluait les minorités. En moins de trois ans, la commission a fait paraître une collection intitulée « The Knights of Columbus Racial Contribution Series » [La collection Contribution raciale des Chevaliers de Colomb] comportant plusieurs titres. Bien que pas très rentables à l’époque, les livres ont toutefois apporté une contribution importante aux connaissances historiques.
LE « SERMENT FABRIQUÉ » Il se peut qu’aucun autre élément n’ait plus servi à entacher la réputation de l’Ordre que le « serment fabriqué », terme générique qui s’appliquait à beaucoup de brochures et écrits diffamatoires selon lesquels les Chevaliers de Colomb viseraient à ébranler la stabilité des États-Unis, et en certains cas, la stabilité mondiale. Certains de ces serments fabriqués, qui ont circulé depuis la fondation de l’Ordre, ont été attribués au Ku Klux Klan, tandis que d’autres ont paru sous la plume de diverses sources anticatholiques anonymes. Le serment fabriqué est apparu d’abord en 1912 sous forme d’un supposé serment qui engageait le candidat à dénoncer le gouvernement des États-Unis, à combattre les membres de toute autre religion et à propager le pouvoir du pape à travers le monde civilisé, même par le recours à la violence. Le Conseil suprême se hâta de dénoncer ce serment et alla jusqu’à publier l’authentique serment du Quatrième Degré — texte qui, évidemment, est tout imprégné de patriotisme et COMMISSION DES qui ne souffle mot de la « milice PRÉJUGÉS RELIGIEUX pontificale ». ET COMMISSION Chaque fois que des situations HISTORIQUE semblables se sont présentées, les Avant même la Première Guerre Chevaliers de Colomb ont colLe président John F. Kennedy reçoit le Chevalier suprême Luke E. mondiale, le Conseil suprême a laboré avec la « Commission on ReHart à la Maison-Blanche, le jour de Christophe Colomb de 1961. autorisé le don de 50 000 $ pour ligious Prejudices » [Commission Lors de cette visite, Luke Hart a remis au président une copie encadré l’inauguration de la Commission des préjugés religieux] et entrepris du Serment d’allégeance aux États-Unis.. des préjugés religieux. Le groupe de nombreuses poursuites en justice s’est réuni pour la première fois en contre les éditeurs concernés. janvier 1915, afin de repérer la Quoi qu’il en soit, le serment source des publications malveillantes et d’aider le Département de fabriqué a fait surface pratiquement à chaque étape de l’histoire de l’Orjustice des États-Unis à intenter des procès en diffamation contre ces dre : il est apparu alors qu’Al Smith se présentait comme candidat à la criminels. La commission n’a poursuivi son œuvre pendant deux ans présidence et de nouveau lorsque John F. Kennedy s’est présenté, et il seulement, abandonnant ses activités en 1917, au moment où, in- a été mentionné dans les articles publiés dans d’importantes revues; et, évitablement, la Grande Guerre occupait tous les esprits — les or- de nos jours, il s’est taillé une place dans Internet, où il se présente ganisateurs estimaient alors qu’on avait fait d’importants progrès vers comme un parasite ennuyeux d’animosité anticatholique. la suppression de préjugés religieux. Rien de surprenant alors que l’Ordre a organisé la reprise de la L’ÉDUCATION CATHOLIQUE commission originale, une fois la guerre terminée. En effet, en 1921, Au début du 20e siècle, parmi les prétendues « sociétés patriotiques », le Quatrième Degré a établi la Commission historique des Chevaliers y compris le Klan et autres regroupements « nativistes » anticatholiques, se sont formées en mouvements politiques qui ciblaient les écoles Une élève de première année à l’école St. Mary of Czestochowa, à Cicero paroissiales. Un tel cas s’est présenté en 1921, lorsque Mgr Michael J. dans l’Illinois, se joint à ses camarades pour prononcer le Serment d’allégeance Gallagher, évêque de Détroit, retenait le soutien des Chevaliers pour au drapeau, à la rentrée des classes. lutter contre une proposition d’amendement à la constitution de l’État MARS 2010
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selon laquelle les enfants entre l’âge de 5 à 16 ans seraient tenus de fréquenter l’école publique. La première campagne victorieuse pour l’instruction publique obligatoire s’est déroulée l’année suivante, lorsque l’État de l’Oregon a fait passer une loi semblable. La Congrégation des religieuses des saints noms de Jésus et de Marie a contesté la loi, et Mgr Alexander Christie, archevêque de Portland, examinait le projet de loi à la réunion du bureau de direction des Chevaliers de Colomb, le 7 janvier 1923. Le bureau a réagi en votant une résolution à l’effet de « fournir les fonds nécessaires », et ce, en autorisant une « dépense initiale » de 10 000 $. Après que la cour du district fédéral eut déclaré la loi anticonstitutionnelle, en mars 1924, la décision fut portée en appel devant la Cour suprême des États-Unis, laquelle l’a maintenue à l’unanimité le premier juin 1925. La décision de la Cour suprême, rédigée par le juge James C. McReynolds, a confirmé les droits de la famille dans le domaine de l’éducation : « L’enfant n’est pas simplement une créature de l’État. Les personnes qui l’élèvent et orientent sa destinée ont le droit, ainsi que la noble charge, de lui reconnaître des devoirs supplémentaires et de le préparer à l’accomplir ». Ces mots, tirés de la décision Pierce c. Society of Sisters, sont les premiers provenant d’un document juridique des États-Unis à être cités dans un document du Vatican, lorsque le pape Pie XI a rédigé son encyclique sur l’éducation catholique, Divini Illius Magistris, en 1929. LA PERSÉCUTION AU MEXIQUE Cinq ans après l’inauguration du premier conseil des Chevaliers de Colomb au Mexique, en 1905, La Révolution mexicaine a déclenché une période de persécutions antireligieuses et ce, en plein environnement social déjà perturbé. L’Église catholique était perçue alors comme hostile à la révolution, et à partir de la Constitution de 1917, les marques de dévotion publiques devenaient interdites, le nombre de prêtres réglementé, les communautés religieuses dissoutes ou exilées, les propriétés saisies, et les prêtres privés du droit de vote. La persécution religieuse contribuera à la croissance rapide de l’Ordre partout au Mexique. De nombreux conseils seront formés, et le nombre de membres passera de 400 à 6000 entre 1918 et 1923. En 1926, la pression anticatholique s’est intensifiée et certaines lois sont entrées en vigueur sous le président Plutarco Elías Calles. S’adressant aux 25 000 Chevaliers présents au congrès suprême de 1926, tenu à Philadelphie, le Chevalier suprême, James A. Flaherty, a déclaré que « la crise religieuse du Mexique serait la plus importante question à l’ordre du jour ». À l’unanimité, les délégués ont voté des résolutions condamnant « la persécution anticatholique despote » du président Calles, et ont établi un fonds de campagne d’éducation d’un million de dollars. Le fonds a permis à l’Ordre d’imprimer près de cinq millions de dépliants dénonciateurs du gouvernement mexicain. Aussi, le conseil suprême a-t-il rencontré le président Calvin Coolidge, en septembre 1926, afin d’inciter le gouvernement des États-Unis à en venir à trouver une solution au problème du Mexique.
Le Chevalier suprême Carl A. Anderson prend la parole le 11 mars 2009 lors d’un rassemblement devant le Capitole du Connecticut visant à dissuader le législateur de retirer aux prêtres et aux évêques le contrôle administratif des paroisses catholiques. 12 ♦ C O L U M B I A ♦
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Lorsque le pape Pie XI traitait de la question dans son encyclique Iniquis Afflictisque, parue le 18 novembre 1926, il parla nommément de l’œuvre des Chevaliers de Colomb : « Nous mentionnons d’abord les Chevaliers de Colomb, organisme présent dans tous les états de la république et qui, heureusement, compte des membres actifs et assidus, lesquels, grâce à leur zèle pour le soutien de l’Église, se sont couverts de grands honneurs. » Parmi le grand nombre de Chevaliers qui ont trouvé la mort au Mexique au cours de cette période, on compte six prêtres, que le pape JeanPaul II a canonisés en 2000. Battus, tués par balle et pendus pour avoir posé des gestes tels qu’imposer les cendres le Mercredi des Cendres, refuser de dévoiler le secret de la confession et célébrer l’Eucharistie, ces prêtres sont connus aujourd’hui sous le nom de Martyrs mexicains Chevaliers de Colomb. Les protestations ont cessé en 1937, alors qu’une entente permanente fut signée entre l’Église et l’État. Néanmoins, l’Ordre n’a pas cessé, par divers moyens, d’instruire les gens quant aux menaces que posent les idéologies et les gouvernements antireligieux, entre autres en distribuant un million d’exemplaires de Divini Redemptoris, l’encyclique du pape Pie XI publiée en 1937, traitant du le Communisme athée.
Bunker Hill 62, de Charlestown, au Massachusetts, a réussi à dissiper l’opinion selon laquelle le fait d’être Américain et catholique semblait contradictoire. Au cours des six années suivantes, le Chevalier suprême, John W. McDevitt a tout fait pour s’assurer que l’Ordre cesse d’être « un château fort où les membres se réunissent et trouvent mutuellement courage et force contre les assauts d’une société toujours hostile tant à leur religion qu’à leur nationalité » pour devenir un organisme d’envergure mondiale dont l’œuvre doit trouver son fondement sur la Constitution pastorale sur l’Église dans le monde moderne (Gaudium et Spes) du Concile Vatican II.
LE SERMENT D’ALLÉGEANCE Une campagne de trois ans, inaugurée en 1951 par les Chevaliers de Colomb, s’est terminée par l’adoption de l’expression « Under God » [sous la gouverne de Dieu] dans le texte du Serment d’allégeance. Depuis 2005, l’Ordre s’est investi dans plusieurs procès concernant le serment, en vue de maintenir la constitutionnalité de l’insertion de cette expression dans le texte. En 1952, un an après que le Bureau de direction de l’Ordre eut fait amender la proclamation du serment aux réunions du Quatrième Degré, pour que soit ajoutée l’expression AL SMITH ET « Under God » [sous la gouverne de JOHN F. KENNEDY Dieu], tant le Conseil suprême et le Quand Al Smith s’est présenté comme Congrès fraternel national ont adopté candidat à la présidence des Étatsdes résolutions, encourageant les Unis, en 1928, il est devenu le premier membres du Congrès à amender le catholique à se présenter comme cantexte en ce sens lors de sa proclamadidat d’un parti politique majeur. Dution publique. La couverture du numéro du mois de novembre 1926 de Corant sa tournée des États-Unis, à cette La résolution introduite par le lumbia montre bien l’opposition manifestée de vive voix par les occasion, le candidat Smith a été acreprésentant du Michigan au ConChevaliers à l’encontre de la persécution de l’Église, au Mexique. cueilli par des croix enflammées quand grès, Louis C. Rabaut, a été adoptée il entra en Oklahoma — chaleureux par les deux chambres parlementaires, accueil de la part du Ku Klux Klan. et avec sa signature le président Lors de ses meetings, le candidat Smith n’a jamais évité d’aborder Dwight D. Eisenhower a promulgué la loi le 14 juin 1954, Journée la question de sa foi, insistant pour dire qu’il n’avait pas seulement du drapeau. Herbert Hoover comme adversaire, mais également les fanatiques et Plus de 50 ans plus tard, à Sacramento, en Californie, les Chevaliers les haineux qui s’étaient installés dans certaines couches de la vie et le Becket Fund (Fonds Becket pour la liberté religieuse) ont défendu américaine. le serment contre une poursuite en justice instruite devant la Cour de En dépit des foules nombreuses présentes à chacun de ses meetings, district des États-Unis par Michael Newdow, un athée voulant que le le candidat Smith perdait son élection par une majorité écrasante. Les serment retrouve ses soi-disant origines laïques. Le dossier, présenté au historiens soulignent plusieurs raisons pour expliquer la défaite du can- nom du Becket Fund (Fonds Becket), plaidait que l’expression « Under didat Smith, y compris la prohibition — il favorisait l’assouplissement God » [sous la gouverne de Dieu] avait trait beaucoup plus au domaine de la loi — et le fait qu’il était catholique. Tout compte fait, les États- de la politique que celui de la théologie, rappelant aux citoyens que Unis n’étaient simplement pas prêts à accueillir un président catholique, leurs droits inaliénables sont issus d’un pouvoir de beaucoup supérieur du moins, pas avant 1960. à celui de l’État. La deuxième fois qu’un catholique — et Chevalier — s’est présenté Une fois que, en 2006, la Cour de district eut déclaré le serment anà la présidence comme candidat d’un parti politique majeur, le résultat ticonstitutionnel, les Chevaliers et le Becket Fund firent appel de la défut très différent. L’élection de John F. Kennedy, membre du conseil cision. La Cour d’appel du neuvième circuit des États-Unis n’a pas MARS 2010
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encore rendu son jugement sur cette affaire. Le 31 octobre 2007, Michael Newdow et plusieurs autres plaignants du New Hampshire, ainsi que la Freedom from Religion Foundation (Fondation pour se libérer de la religion), ont intenté un procès semblable contre le serment qui était plus tard défait, grâce à l’aide des Chevaliers et du Becket Fund. M. Newdow a déposé une plainte devant le tribunal d’appel en octobre 2009. MANIFESTATIONS RELIGIEUSES PUBLIQUES Faisant la promotion de manifestations religieuses dans des endroits tant publics que privés, les Chevaliers continuent de collaborer avec des organismes gouvernementaux et privés en vue de célébrer la tradition chrétienne au moyen de signes et de symboles. Par exemple, lors de la campagne annuelle intitulée « Keep Christ in Christmas » [Célébrons Noël dans l’esprit du Christ], les Chevaliers exposent chaque année des scènes de la nativité comme rappel visuel du véritable sens du temps des Fêtes. La Cour suprême des États-Unis entend des causes concernant des manifestations religieuses publiques depuis 1980, et les tribunaux de tous les niveaux ne sont pas encore arrivés à rendre de jugements cohérents dans ce domaine. Les Chevaliers se sont associés au Becket Fund (Fonds Becket) pour la liberté religieuse en 1995, alors qu’il fut interdit au conseil St. Teresa 2960 d’exposer une crèche dans le parc de l’Hôtel de Ville de Trumbull, au Connecticut. Jusque-là, le parc avait servi à de nombreux festivals et foires, et on y installait un sapin de Noël et une menora durant les mois d’hiver. Après que la Cour d’appel de district du deuxième circuit eut déclaré contre les Chevaliers, la cause fut portée en Cour suprême et la décision de la Cour du deuxième circuit fut annulée le 29 juin 1995. L’AMENDEMENT HYDE ET LA PROTECTION DE LA CONSCIENCE En réponse à la décision Roe c. Wade de 1973 de la Cour suprême, Henry Wade (1924-2007), membre du conseil Father McDonald 1911, d’Elmhurst, en Illinois, et député de l’état de l’Illinois au Congrès, proposait un amendement qui a servi à limiter beaucoup le financement fédéral des avortements. Présentée deux ans seulement après l’arrivée du député Hyde, en 1974, l’amendement a réussi depuis à limiter le financement fédéral de l’avortement, grâce au projet de loi sur les crédits budgétaires concernant le travail/la santé et les ressources humaines/l’instruction publique. En 2004, le député Hyde a coparrainé également un autre amendement au projet de loi en vue de la protection des entités des soins de santé contre l’obligation de pratiquer des avortements ou d’y participer. Connu sous le nom de l’amendement Hyde/Weldon pour la protection de la conscience, il protège les professionnels ou les services de la santé ainsi que les fournisseurs d’assurance de discrimination à la suite de leur décision « de ne pas pratiquer d’avortements, ni de les financer, de les assurer ou d’y recommander des patients ». Au cours des dernières années, toutefois, certains organismes favorables à l’avortement ont réussi à exploiter certaines faiblesses des lois en vigueur afin d’obliger des hôpitaux et des professionnels de la santé à pratiquer des avortements et de rendre obligatoire leur couverture par le système de santé publique. En réaction à ces démarches, les délégués au 127e Congrès tenu à 14 ♦ C O L U M B I A ♦
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Phoenix, en août dernier, ont voté à l’unanimité une résolution se dressant contre le retrait de restrictions portant sur le financement de l’avortement par l’argent des contribuables et faisant appel aux législateurs pour que soient adoptées des lois qui protègent la conscience religieuse des fournisseurs de soins de santé. MENACES RÉCENTES En vue de protéger la liberté religieuse et la liberté de conscience, les Chevaliers de Colomb poursuivent leur œuvre de diverses façons. Un cas d’espèce s’est produit l’an dernier, alors que le Conseil suprême a aidé à mobiliser, au Connecticut, une opposition contre un projet de loi qui cherchait à enlever l’autorité administrative des églises catholiques aux prêtres et aux évêques. Après une semaine de protestations soulevées par les citoyens du Connecticut, les législateurs ont mis fin à la séance d’étude du projet de loi qui visait l’Église catholique et tentait d’accorder l’emprise des paroisses à un ensemble de comités de laïques élus. Devant une foule de plus de 5000 personnes réunies lors d’une manifestation devant le Capitole de l’état en mars 2009, l’aumônier suprême, Mgr William Lori, évêque de Bridgeport, s’exprimait ainsi : « Je suis très reconnaissant envers les gens d’autres croyances et les nombreux citoyens qui sont venus témoigner en faveur de la liberté religieuse ». Au cours du mois suivant, un autre projet de loi du sénat du Connecticut avait comme objectif la normalisation de la décision de 2008 de la Cour suprême qui imposait le « mariage » de personnes de même sexe. Le projet initial ne tenait pratiquement aucun compte de la protection de la liberté religieuse : ni celle des églises, ni celle des groupes religieux comme les Chevaliers de Colomb ni celle des individus. Ainsi préparait-on le terrain pour des assauts contre tout enseignant, toute église ou tout organisme qui n’acceptent pas de comportements sexuels alternatifs. Encore une fois, l’Ordre a mobilisé les citoyens pour qu’ils communiquent avec leurs législateurs, effort qui a fait en sorte que le projet de loi comprenne des mesures de protection de la liberté religieuse, qui jusque-là omises et s’appliquant à des questions telles que la célébration des mariages, l’utilisation des locaux et équipements, ainsi que la direction des services d’adoption. Évidemment, il y a eu beaucoup d’autres exemples de Chevaliers qui se portent à la défense de la libre pratique de la religion que ceux que nous avons relevés dans ce texte. Et il y aura aussi beaucoup d’autres occasions exigeant que, à l’avenir, les Chevaliers prennent la défense de la liberté religieuse. Chaque cas nous rappellera les consignes que, dans une lettre adressée aux Chevaliers de Colomb en juillet 1925, par le Chevalier suprême James A. Flaherty. Faisant allusion à la victoire obtenue en Cour suprême concernant la cause des écoles de l’Oregon, le Chevalier Flaherty s’est exprimé ainsi : « En tant que Chevaliers de Colomb, en tant que membres de cet Ordre extraordinaire d’hommes catholiques, soyons fiers du rôle que nous jouons dans cette lutte louable, réjouissons-nous de fait que, aux heures sombres de la première avance menaçante, les membres d’un groupe réduit et la proie de préjugés ont cherché notre soutien et leur recherche n’a pas été vaine. Qu’on ne voie jamais le jour où, nos épées restées au fourreau, nous serons oisifs dans la lutte contre l’injustice. Comme nous avons eu la lutte en partage, ayons également en partage la joie de la victoire. »♦
PROPOS sur la liberté RELIGIEUSE
Le pape Benoît XVI accueille l’ex-ambassadrice des ÉtatsUnis auprès du Saint-Siège, Mary Ann Glendon, dans le cadre d’une audience privée, en 2008.
Grâce au soutien des Chevaliers, des conférences internationales traitent de l’importance et de l’historique du droit à la liberté religieuse par Elizabeth Lev
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« LA DÉFENSE DE LA LIBERTÉ …
EXIGE,
EN
OUTRE,
LE
COURAGE DE S’ENGAGER DANS
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a liberté religieuse a-t-elle progressé Le Chevalier suprême Carl A. Anderson prononce LA VIE CIVILE, EN PRÉSENTANT depuis que l’empereur romain Hadrien l’allocution de bienvenue lors du symposium ina interdit la circoncision en l’an 130 de ternational « Voices », qui s’est tenu à Mexico le DANS UN DÉBAT PUBLIC notre ère? Grâce à la Déclaration universelle 25 septembre 2009. Cet événement, coparrainé des droits de l’homme, la réponse sponpar les Chevaliers, visait à sensibiliser l’opinion à RAISONNABLE SES PROPRES tanée semble être positive. Il est vrai que ce la question de la liberté religieuse internationale et CROYANCES RELIGIEUSES ET SES document majeur a été conçu pour sauveà discuter de son application dans les Amériques. garder la religion contre toute interférence VALEURS LES PLUS PROFONDES » férences dans la Ville Éternelle en vue gouvernementale. Toutefois il existe de nos d’explorer les origines et les défis du projours des forces qui s’escriment à en ébranler LE PAPE BENOÎT XVI gramme des droits de l’homme. Les Cheval’objectif initial. DISCOURS DE LA MAISON-BLANCHE liers de Colomb ont participé activement à Grâce aux efforts concertés de l’ambasAVRIL 16, 2008 l’initiative, d’abord en finançant les consade des États-Unis près le Saint-Siège et des férences de Rome, et plus tard en coparChevaliers de Colomb, il y eut, au cours des rainant le symposium de Mexico en années 2008-2009, une série de conférences qui examinaient comment les mesures créées pour sauvegarder la lib- septembre dernier, intitulé « Voices : The Secular State and Religious Liberty » (Voix : État séculier et liberté religieuse). erté religieuse étaient à se transformer en moyens de la combattre. Lorsque l’ambassadrice des États-Unis près le Saint-Siège, Mary Ann Glendon, a assumé ses fonctions en 2008, elle était très bien LA DÉCLARATION UNIVERSELLE placée pour marquer le 60e anniversaire de la Déclaration universelle La conférence d’ouverture de la série, tenue à l’université Regina Aposdes droits de l’homme, puisqu’elle est l’auteure de A World Made New tolorum, le 2 mai 2008, examinait l’origine de la Déclaration uni[Un monde rendu neuf] (Random House, 2002), étude sur l’historique verselle des droits de l’homme, mettant en lumière le rôle fondamental de la déclaration de l’ONU. Deux autres moments historiques ont des pays d’Amérique latine dans la formulation de document. Dans convergé durant son bref mandat comme ambassadeur — d’une part, sa propre conférence, l’ambassadrice Glendon a souligné que des le 25e anniversaire de la mission américaine près le Saint-Siège, offi- diplomates tels que Guy Pérez Cisneros, de Cuba, et Hernan Santa cialisée le 10 janvier 1984, et, d’autre part, les visites réciproques du Cruz, du Chili, a apporté des points de vue tirés de la Déclaration pape Benoît XVI et du président George W. Bush, en avril et juin américaine des droits et devoirs de l’homme comme modèle de la version de l’ONU. D’ailleurs, ce document, alors une œuvre en marche 2008 respectivement. L’ambassadrice Glendon a proposé d’organiser une série de con- en Amérique latine, a été fondé sur l’enseignement social catholique, 16 ♦ C O L U M B I A ♦
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lui-même fondé sur le concept des droits de l’homme tiré de la notion catholique de la dignité humaine. Beaucoup d’intervenants de marque ont aussi présenté des documents illustrant tant la situation historique qu’actuelle des droits de l’homme et de la démocratie en Amérique latine, parmi ceux-là, Paolo G. Carozza, professeur de droit à l’université Notre Dame et membre de la Commission interaméricaine des droits de l’homme, Thomas A. Shannon, secrétaire d’État adjoint pour l’hémisphère occidental, ainsi que les ambassadeurs du Chili, de Costa Rica, du Brésil et de Panama. La deuxième rencontre d’une journée a débuté à l’Instituto Maira Santissima Bambina, le 16 octobre 2008. Elle s’intitulait « Pour toute personne et tout lieu : les droits universels de l’homme et le défi de la diversité » et examinait la croissance de la déclaration depuis les six dernières décennies. Bien que le programme des droits de l’homme ait connu une certaine expansion à certains endroits, dans d’autres, toutefois, les progrès dans ce domaine se sont avérés incontrôlables ou même contraires à la nature. Inspirés par le discours que prononça le pape Benoît XVI aux Nations unies, en avril 2007, les intervenants ont évoqué certaines des menaces qui pesaient sur le document et ont insisté sur le fait qu’il fallait en amender les fondements. On a traité la déclaration de « document occidental » n’ayant de pertinence que dans une vision du monde à l’européenne. Non seulement la professeure Jean Bethke Elshrain, de l’université de Chicago a-t-elle traité de cette question, mais également celle du problème des groupes d’intérêt qui s’efforcent de morceler la déclaration comme s’il s’agissait d’une espèce de menu à la carte. Ce faisant, remarque la professeure Elshrain, ces détracteurs réinterprètent le document et ignorent sa compréhension fondamentale de la dignité de la personne, soit la plus importante contribution qu’apporte au document l’enseignement social catholique. Dans sa propre intervention, l’ambassadrice Glendon a fait état de l’extraordinaire diversité des architectes de la déclaration et l’ambiance critique provenant de leurs histoires particulières. Malgré les relations plutôt froides entre la Russie et l’Occident et l’incandescence de la crise palestinienne, l’assemblée de 58 membres a adopté la déclaration avec seulement huit abstentions : le bloc russe, l’Afrique du Sud et son apartheid, et l’Arabie saoudite. La commission qui a rédigé une première ébauche du document était à l’échelle mondiale, car parmi ses 18 membres se trouvaient des représentants de la Chine et du Pakistan à côté des délégués français et américains. L’ambassadrice Glendon a expliqué que les problèmes de la déclaration — un modèle de diversité — ne provenaient pas de son « impérialisme occidental », mais des « efforts intenses déployés pour profiter de son prestige à des fins diverses dont toutes ne reflétaient pas la dignité humaine ». Elle insistait sur le fait que la déclaration n’est pas une espèce de liste d’épicerie, mais qu’elle doit être plutôt perçue comme « un tout, formé de parties y contribuant mutuellement ». L’abbé Thomas D. Williams, membre des Légionnaires du Christ, a clôturé la session en présentant un contraste entre deux visions incompatibles de la dignité humaine : l’une qui perçoit la dignité en présence en mesure égale dans chacun des êtres humains, l’autre qui définit des degrés de dignité. Il affirmait que seule la première vision peut servir de fondement aux droits universels de l’homme. Sans ce fondement, dit-il, le programme des droits de l’homme risque de se développer à partir d’une liste d’intérêts particuliers fixés par consensus et sujets à des rapports de force entre groupes de pression.
L’ÉGLISE ET L’ÉTAT La troisième conférence, qui se tenait le 13 janvier 2009, soulignait le 25e anniversaire des relations diplomatiques entre les États-Unis et le Saint-Siège. À la Villa Aurélia, à Rome, l’ambassadrice Glendon s’est inspirée de l’éloge mystérieux que fit le pape Benoît du modèle des relations Église-État des États-Unis. En se rendant aux États-Unis, le Saint-Père avait avancé le commentaire suivant : « Ce qui me fascine des États-Unis, c’est qu’ils ont commencé en adoptant un concept de laïcité positif, parce que ce peuple nouveau était formé de communautés et d’individus qui avaient fui des églises d’État et désiraient se donner un état laïc, séculier, qui laisserait libre cours à la possibilité de toutes les confessions, de tous les types de pratique religieuse ». Toutefois, il n’est pas facile de définir le modèle américain de relations Église-État, puisque les États-Unis font l’expérience de diverses formes de liberté religieuse. Le professeur Richard Garnett de la faculté de droit de l’université Notre Dame, a décrit trois modèles de liberté religieuse qui ont cours à l’heure actuelle. Le premier modèle tente d’exclure la religion de la vie publique en alléguant qu’il s’agit d’un « simple passe-temps comme tant d’autres ». Quant au deuxième, la religion y est traitée avec « une bienveillante impartialité », mais on refuse de reconnaître le caractère particulier de la religion. Et le troisième modèle — le modèle idéal, soutient-il — propose d’accorder la liberté à la religion, c’est-à-dire, qu’on y reconnaît que la « quête de la vérité constitue, chez l’homme, une importante activité humaine ». Le professeur Joseph Weiler, de New York University, soulignant que les citoyens sont responsables de leur propre liberté religieuse, a affirmé que « seuls les gouvernements peuvent enfreindre le premier amendement [de la Constitution], et non les citoyens en tant que tels, puisqu’il s’agit d’un bouclier et non d’une épée ». Il soutient encore que lorsque les Américains consentent à aseptiser le discours de son contenu religieux — « le domaine public dépouillé » et la méprise délibérée de la séparation de l’Église et de l’État — ils laissent filer entre leurs doigts leur propre liberté religieuse. Les propos du professeur Weiler a repris le défi du pape Benoît au peuple américain dans son discours prononcé à la Maison Blanche, le 16 avril 2008. « La liberté, affirmait le pape, n’est pas seulement un don, mais également un appel à la responsabilité personnelle. […]La défense de la liberté appelle à cultiver la vertu, l’autodiscipline, le sacrifice pour le bien commun et un sens de responsabilité à l’égard des moins chanceux. Elle exige, en outre, le courage de s’engager dans la vie civile, en présentant dans un débat public raisonnable ses propres croyances religieuses et ses valeurs les plus profondes». MENACE NOUVELLES ET SUBTILES Ce sont les Chevaliers de Colomb, en collaboration avec le Becket Fund for Religious Liberty [Fonds Becket pour la liberté religieuse] et l’archidiocèse du Mexique, qui ont fourni thèmes et questions soulevés durant les conférences de Rome, lors du symposium « Voices », tenu les 26 et 26 septembre à Mexico. La rencontre examinait des questions allant de l’application de la liberté religieuse internationale à des questions particulières à plusieurs pays du continent américain. Au début de son intervention, le Chevalier suprême Anderson a souligné l’importance de l’hémisphère occidental dans les débats et résolutions concernant la liberté religieuse. En effet, a-t-il noté, la découverte du Nouveau Monde « a fait naître beaucoup de discussion sur les droits civils et la réalité de la personne en tant que telle ». MARS 2010
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“EN FIN DE COMPTE, TOUT CE QU’IL Y A D’IMPORTANT DANS LA VIE HUMAINE N’APPARTIENT PAS À CÉSAR, MAIS À L’ambassadrice Mary Ann Glendon et le carEn examinant de près le discours du pape dinal Renato Martino, ex-président du Conseil Benoît devant les Nations unies, le Chevalier DIEU : NOTRE INTELLIGENCE, pontifical pour la justice et la paix, ont pris la suprême mettait en garde contre les assauts parole à Rome le 16 octobre 2008 à l’occasion nouveaux et plus subtils contre la liberté reNOS TALENTS, NOTRE LIBRE d’une conférence dont le thème était « Pour tous ligieuse que la violence. La législation et la et chacun, où qu’ils se trouvent : les droits de la ARBITRE; LES GENS QUE NOUS marginalisation obligent les gens à nier Dieu personne et le défi posé par la diversité ». afin de jouir de leurs droits religieux, ce qui AIMONS; LA BEAUTÉ ET LE BIEN entraîne une « citoyenneté partielle » qui, anciens Romains croyaient en la divinité de d’une part, permet aux gens la pratique du DANS LE MONDE; NOTRE ÂME, l’empereur, mais, comme le déclarait Mgr culte privée, mais qui, d’autre part, leur inChaput, « l’État n’est pas dieu. Il n’est pas terdit d’agir en public selon leur conscience. NOTRE INTÉGRITÉ MORALE, immortel. Il n’est pas infaillible. Il n’est L’ambassadrice Glendon a attiré l’attenmême pas synonyme de société civile, cette NOTRE ESPÉRANCE EN LA VIE tion sur les menaces spécifiques de la liberté dernière s’avérant beaucoup plus étendue, religieuse au sein de la société actuelle, en in. V OILÀ LES CHOSES ÉTERNELLE plus riche et plus diversifiée dans ses relasistant sur les défis suscités par la révolution tions humaines que jamais ne pourrait sexuelle. En partant de « l’hostilité ouverte QUI COMPTE». l’être tout parti politique, tout gouverneenvers les institutions religieuses », et allant ment ou toute administration d’État. En jusqu’à « l’apparition de nouveaux droits reL’ARCHEVÊQUE CHARLES J. CHAPUT DE DENVER fin de compte, tout ce qu’il y a d’important connus par la loi dans les domaines de l’adans la vie humaine n’appartient pas à vortement, de l’orientation sexuelle et des César, mais à Dieu : notre intelligence, nos expériences réalisées sur les cellules embrytalents, notre libre arbitre; les gens que nous aimons; la beauté et le onnaires », la liberté religieuse est entrée en conflit non seulement avec bien dans le monde; notre âme, notre intégrité morale, notre esde « nouveaux droits », mais aussi avec les intérêts de puissants lobbys. pérance en la vie éternelle. Voilà les choses qui compte». Demandant que les religions incitent leurs membres à l’exercice Le cycle des conférences a résonné d’un appel réitéré aux citoyens responsable de la liberté, l’ambassadrice Glendon a dit qu’il relève des de ne pas prendre pour acquise la liberté religieuse. C’est un droit acinstitutions religieuses « d’enseigner à leurs membres à faire valoir quis à force de dures luttes et chaque génération doit se l’approprier leurs points de vue religieux fondés sur la morale en partant de raisonet la défendre. ♦ nements intelligibles à toutes les personnes de bonne volonté, de rejeter les idéologies qui manipulent la religion à des fins politiques». Les réflexions de l’archevêque de Denver, Mgr Charles J. Chaput, ELIZABETH LEV enseigne l’architecture et l’art chrétiens au campus de Rome de et présentées par son premier conseiller, Luis Soto, a ramené la ques- Duquesne University et au programme d’études catholiques de St. Thomas University, tion des relations Église-État à ses éléments les plus essentiels. Les à Rome.
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Un symbole de liberté durable L’ouverture des portes de la chapelle historique de St. Mary’s City est un signe de liberté religieuse par Mark Zimmermann
CNS photo/Mike Crupi, Catholic Courier
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bien que toujours minoritaires, pouvaient eaucoup d’Américains croient que la librement pratiquer leur religion. Lord liberté religieuse a commencé ici avec Baltimore, catholique, a établi le gouvernel’arrivée des « Pèlerins » (colons britanment du Maryland sur les principes de libniques) en Nouvelle-Angleterre, ou celle erté de conscience et de séparation de de William Penn dans ce qui allait devenir l’Église et de l’État. la Pennsylvanie ou de Roger Williams, au Effectivement, la liberté religieuse faisait Rhode Island. Toutefois, selon le Dr partie intégrante de la charte originale du Henry Miller, « la liberté de conscience et Maryland, en 1634. Quinze ans plus tard, sa première application en tant que le « Maryland Toleration Act » (Loi sur la principe de gouvernement se sont d’abord tolérance) protégeait les droits des colons manifestées au Maryland, à la fondation chrétiens, soulignant en substance : « Que de cet État en 1634. » ce soit dans la Province ou dans les îles, les Ce statut enviable de lieu de naissance de ports ou les anses qui en font partie, aula liberté de culte aux États-Unis est devenu cune personne ou groupe de personnes tangible en septembre 2009, lorsque environ quels qu’ils soient [...] ne devront doréna1 000 personnes ont assisté à l’ouverture de vant et en aucun cas être troublés, molestés la chapelle en brique reconstruite à St. Mary’s ou dénigrés sur la base de leur religion ou City, la première capitale du Maryland. Une équipe d’historiens, d’archéologues, d’archipour avoir librement exercé celle-ci. » « Cette [chapelle] symbolise avec force les Mais en 1704, par suite d’un ordre débuts de la liberté religieuse sur ce territoire tectes, d’archivistes et d’autres professionnels se émanant du gouverneur royal, le shérif John qui forme maintenant les États-Unis », insont employés à recréer une chapelle en brique de Coode fit fermer la chapelle de St. Mary’s dique Henry Miller, directeur de la recherche 1667, à St. Mary’s City, dans le Maryland. City, qui fut ensuite démantelée, brique par à la société d’histoire de St. Mary’s City. « En brique. Dès lors, les catholiques ne poutant qu’église catholique romaine séparée, permanente et imposante, elle n’aurait pu être érigée en aucun autre vaient plus faire leurs dévotions en public dans cette colonie pourtant endroit du monde anglophone de l’époque. En Angleterre et en Irlande, fondée sur le principe de la liberté religieuse. par exemple, les catholiques persécutés ne pouvaient alors avoir que des UN EFFORT COMMUNAUTAIRE chapelles privées à l’intérieur de leurs propres demeures. » La chapelle catholique originale a été construite en 1667 sur un La spectaculaire cérémonie de réouverture de la chapelle de brique, site ensuite appelé « champ de la chapelle ». C’est là que le père jésuite en septembre dernier, a fait écho aux circonstances ayant entouré sa Andrew White, qui avait célébré en 1634 la première messe fermeture. Tim Cameron, actuel shérif du comté de St. Mary’s, a roucatholique dans les colonies anglaises, a fait construire la première vert les portes massives en chêne et en pin de la chapelle reconstruite église catholique. La chapelle en bois fut par la suite détruite dans un à l’aide de ce qu’on croit bien être une réplique de la clef qu’avait utilisée son prédécesseur, 305 ans plus tôt. incendie lors d’une attaque lancée contre St. Mary’s City, en 1645. Avant la cérémonie, le shérif Cameron s’est penché sur la signifiVingt-deux ans plus tard, quand la majestueuse structure en brique s’éleva, celle-ci témoigna du concept de liberté qui avait été cation de cette réouverture de la chapelle, reconstruite sur les lieux depuis le début la pierre angulaire du Maryland. En effet, dans l’An- mêmes où elle avait initialement été construite. « Je vais bientôt rougleterre de l’époque, les catholiques formaient une minorité vrir cette porte et ainsi symboliquement réaffirmer l’importance de méprisée. Or dans la nouvelle colonie du Maryland, les catholiques, la liberté de conscience », dit le shérif, le 133e à occuper ce poste dans MARS 2010
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LA LUTTE SE POURSUIT Dans sa chronique parue le 1er octobre 2009 dans le Catholic Standard, l’archevêque Wuerl a écrit : « La réouverture, tout en étant en soi un événement cérémonial et symbolique, nous a également rappelé que nous sommes des gens libres, et que parmi les droits que nous 20 ♦ C O L U M B I A ♦
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célébrons figurent la liberté de conscience et la liberté de culte. » Il ajoute ceci: « Tandis que la clef tournait dans la serrure et que les portes se sont ouvertes, nous avons tous eu la chance de réfléchir au fait que, malheureusement, il s’en trouve toujours beaucoup aujourd’hui pour penser que le meilleur moyen de composer avec des opinions divergentes ou des vues, des valeurs ou des impératifs éthiques différents, c’est avec la force [...] L’Église est dénoncée comme intolérante, arrogante et même anti-américaine simplement parce que sa doctrine respecte la vie humaine, soutient le mariage et demande à ce que les plus démunis aient accès dans ce pays à des soins de santé. » L’an dernier, l’archevêque avait invité les responsables gouvernementaux à ne pas affaiblir les lois fédérales protégeant le droit de conscience des travailleurs de la santé, et il avait également souligné que les médecins, infirmières et autres intervenants catholiques ne devraient pas être obligés de prendre part à des avortements ou autres interventions qui enfreignent leurs principes moraux ou religieux. À l’automne, des responsables de l’archidiocèse de Washington ont exhorté le Conseil de ville du D.C. à protéger la liberté religieuse des groupes qui s’opposent à la redéfinition du mariage. Mais en décembre 2009, le Conseil a adopté une loi légalisant le mariage entre conjoints du même sexe, intitulée (en anglais) « Amendement législatif de 2009 sur la liberté de culte et l’égalité dans le mariage civil », par un vote de 11-2. L’amendement ne prévoit que deux exemptions limitées pour les organisations religieuses. Les leaders de l’Église se sont dit préoccupés par le fait qu’en vertu de cette loi, la municipalité allait empêcher des organismes comme Catholic Charities d’obtenir des contrats municipaux, s’ils ne reconnaissaient pas eux aussi les mariages homosexuels et autres nouvelles politiques similaires au sein de leur propre personnel. Pendant ce temps, à St. Mary’s City, le travail se poursuit, cette fois à l’intérieur de la chapelle de briques alors que les chercheurs mettent au point le design du tabernacle, de l’autel, de la chaire et des fonts baptismaux. Il paraîtrait, par ailleurs, que le tabernacle Carroll qu’on retrouve à la basilique du sanctuaire national de l’Assomption de la Sainte Vierge Marie, à Baltimore, était auparavant le tabernacle de l’ancienne chapelle de St. Mary’s City. « L’objectif à l’intérieur de la chapelle, précise le Dr Miller, est de demander aux chercheurs et aux artisans de recréer un espace le plus conforme possible à ce qu’on y trouvait jadis. Nous voulons que les gens entrent ici et qu’ils ressentent une expérience similaire à celle que vivaient nos homologues du 17e siècle, venus louer Dieu et l’adorer depuis leur colonie du Maryland nouvellement créée. Du même souffle, ajoute Henry Miller, nous espérons que toute personne, sans égard à sa confession religieuse, puisse entrer dans la chapelle, en apprendre davantage sur les débuts du Maryland, et mieux comprendre à quel point le combat pour la liberté religieuse a toujours été un élément central de l’histoire des États-Unis, tant jadis que maintenant. » Le Dr Miller dit ensuite que l’histoire de la chapelle de brique de St. Mary’s City recèle un autre enseignement pour nous aujourd’hui : « Les efforts déployés au 17e siècle par les habitants de cet État s’avèrent toujours d’actualité en ce qu’ils montrent que la liberté difficilement obtenue, et apparemment là pour durer, peut très bien être perdue à tout moment. »♦ MARK ZIMMERMANN est l’éditeur du Catholic Standard, journal officiel de l’archidiocèse de Washington.
BOTTOM: CNS photo/Bob Roller — TOP: Catholic Standard photos by Michael Hoyt
le comté. « C ‘est, sans l’ombre d’un doute, la chose la plus formidable qu’il m’ait été donné de faire. » L’archevêque de Washington, Donald W. Wuerl, auquel s’est joint le père jésuite Edward Dougherty, s’est rendu en procession jusqu’à la chapelle, depuis une grange située à proximité. Ils ont été accompagnés d’un groupe d’hommes et de femmes habillés comme des colons de l’époque, ainsi qu’une garde d’honneur des Chevaliers de Colomb. On entendit le tambour tandis que le shérif engageait la clef, puis un autre participant tira en l’air un coup de mousquet, lorsque l’archevêque Wuerl et le père Dougherty poussèrent les portes et entrèrent dans la chapelle. Quelques instants plus tard, l’archevêque Wuerl a raconté que ce geste d’ouvrir les portes « a agi comme un rappel, en ce sens que nous devons garder nous aussi les portes de nos cœurs ouvertes, d’abord à Dieu puis envers autrui. Voilà ce à quoi correspondent vraiment la liberté de conscience et la liberté religieuse. » Dans son discours de clôture, le prélat a ajouté ceci : « Tout comme Dieu était avec nos pères quand ils ont fondé ce qui est aujourd’hui le Maryland [...] Dieu est aujourd’hui ici avec nous. » Les chercheurs ont fait une véritable enquête historique pour dessiner les plans de la chapelle à reconstruire, se basant notamment sur les chapelles jésuites de l’époque. En 2004, un groupe d’historiens, d’architectes, d’entrepreneurs et d’archéologues ont soumis un plan d’ensemble. Compte tenu des fondations repérées, ils savaient que le bâtiment original mesurait environ 54 pieds (16 m) de long, et un certain nombre d’indices leur ont fait croire qu’il s’élevait en hauteur à quelque 25 pieds (8 m). Les membres de la communauté ont réuni 3,2 millions $ pour le projet. « Il s’agissait d’une question de foi, non seulement en Dieu mais aussi en nos propres capacités de réaliser notre projet », souligne Jeanne Chandler, ex-présidente de la Fondation de la société d’histoire de St. Mary’s City. Nancy Hislop, dont les ancêtres sont arrivés au Maryland dans les années 1660, a pour sa par déclaré que « Notre Constitution et notre Déclaration des droits ont été fondées sur ce concept [de liberté religieuse] qui a pris naissance ici même, au Maryland. Nous devrions en être fiers. » Le Dr Miller a quant à lui loué le travail des artisans qui ont reconstruit la chapelle, y compris les maçons qui ont utilisé des briques faite à partir d’argile locale. « Ce site est si fondamental pour notre pays et toutes ces libertés auxquelles nous adhérons », a-t-il dit. Le père Dougherty, curé de l’église St. Ignatius à Chapel Point (la dernière paroisse jésuite que compte actuellement le sud du Maryland), raconte que quand il a vu pour la première fois de ses yeux la chapelle reconstruite, « j’en ai eu les larmes aux yeux ». Le forgeron Peter Himmelheber a réalisé la croix en fer forgé installé au sommet de la chapelle à partir d’une vieille presse à tabac, et confectionné le loquet de porte en métal à partir de la roue en fer d’un chariot Amish. À l’ouverture des portes, l’homme a vécu lui aussi son lot d’émotions, tout en étant soulagé par suite du travail bien fait.
À gauche : l’archevêque de Washington, Donald W. Wuerl, prononce une allocution lors de la cérémonie du 20 septembre 2009. À droite : dès que les portes ont été ouvertes, la foule est entrée dans la chapelle. Ci-dessous : première église catholique en brique construite dans les colonies anglaises, la Chapelle de brique a été — et pourra désormais continuer d’être — un point de repère pour la cause de la liberté religieuse.
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e 3 décembre 2008, dans la province chinoise du Henan, la police a forcé les portes d’une église catholique non officielle, arrêtant plus de 50 fidèles et saisissant 22 exemplaires d’un manuel intitulé Comment mieux enseigner l’Évangile aux enfants. Selon le rapport annuel du département d’État américain sur la liberté de culte à l’échelle internationale, 20 de ces chrétiens ont été condamnés à une détention administrative ainsi qu’à une importante amende. Trois autres ont été condamnés à passer un an en rééducation dans un camp de travail, pour avoir commis le crime de « participer à un rassemblement illégal » et d’avoir « fait du prosélytisme illégal ». On trouve des centaines de prisons de « rééducation » à travers la Chine ; selon la Fondation de recherche Laogai, jusqu’à 2 millions de Chinois y sont internés. On compte parmi les prisonniers de nombreux bouddhistes tibétains, Ouighours musulmans et protestants et catholiques chinois qui, comme des chrétiens arrêtés au Henan, ont perpétré le crime d’exercer leur droit à la liberté de culte. En mai 2008, trois Iraniens professant la foi baha’ie ont été arrêtés pour avoir enterré un mort dans un cimetière baha’i ; emprisonnés à Ispahan, ils y étaient toujours à l’été 2009. En janvier 2009, le cimetière baha’i de Ghaemshahr a été vandalisé pour la quatrième fois en huit mois. Selon des témoins, des responsables municipaux auraient, une nuit, passé au bulldozer le cimetière au motif que la foi baha’ie est considérée hérétique par le gouvernement iranien. Enfin, en juin 2003, le juge en chef de la Cour suprême d’Afghanistan avait fait arrêter deux employés d’un journal afghan pour avoir insulté l’islam. Le journal en question, Aftab, avait publié une série d’articles mettant en doute l’interprétation officielle des textes religieux et suggérant que les rédacteurs de la nouvelle constitution afghane devraient accepter qu’on puisse interpréter l’islam d’une manière compatible avec la modernité. Les journalistes furent en fin de compte relâchés, apparemment après s’être amendés et excusés. Par la suite, l’agence de la Cour suprême chargée d’émettre les fatwas — décrets formulés par les leaders religieux musulmans — a prononcé une sentence de mort contre les journalistes. Les deux journalistes ont pris la fuite pour se réfugier à l’étranger. AFFAIRES DE POLITIQUE Chacune de ses histoires ont au moins deux choses en commun. La première, et la plus évidente, c’est la terrible injustice qu’elles représentent. Plus d’une décennie après l’adoption officielle par les États-Unis, comme élément central de leur politique étrangère, d’une politique d’opposition à la persécution religieuse et de promotion de la liberté de culte, des millions de personnes continuent à être persécutées en raison de leurs croyances religieuses ou de celles de leurs tourmenteurs. Il semble même que les choses empirent. Une étude exhaustive publiée en décembre 2009 par l’organisme « Pew Forum on Religion and Public Life » (Le centre d’études Pew sur la religion et la vie publique) souligne que près de 70 pour cent des habitants de la planète vivent dans des pays soumis à de grandes voire très sévères restrictions, quant à la liberté de culte. Le second point en commun est que les politiques adoptées par ces pays (et d’autres dans la même situation) ont un impact capital sur les intérêts nationaux des États-Unis. Par exemple, la santé économique de la Chine — et ne tenons pas compte ici de ses politiques étrangère et militaire de plus en plus agressives — influence directement le bien-être des États-Unis. Or si le gou-
Un catholique chinois prie dans sa maison, située dans un village à proximité de Taiyuan, dans la province du Shanxi. Photo prise en 2007. 22 ♦ C O L U M B I A ♦
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Liberté internationale, intérêt national L’état de la liberté religieuse à l’échelle internationale et pourquoi cela préoccupe les États-Unis
par Thomas F. Farr
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PLACE À L’AMÉLIORATION Étant donné ce triste constat, certains observateurs éclairés ont un moment cru que l’administration Obama allait s’employer à améliorer la situation. Hélas, et malgré les paroles rassurantes prononcées par le président sur la liberté religieuse (notamment lors de son discours au Caire), l’administration actuelle a très peu fait afin d’établir une politique d’avancement de la liberté religieuse tant dans le monde musulman qu’ailleurs sur le globe. Par exemple, le groupe de travail inter-agences formé dans la foulée du discours au Caire n’a pas de composante consacrée à la liberté religieuse. Et cela, bien qu’au Caire le président ait parlé de la liberté de culte comme l’une des six plus importantes préoccupations tant des États-Unis que du monde musulman lui-même. Les faits sont troublants. Au moment où j’écris ces lignes, l’ambassadeur pour l’IRF (loi sur la liberté de religion) n’a pas encore été nommé. Ce retard — plus d’un an s’est écoulé depuis l’arrivée au pouvoir du président Obama— laisse croire que l’IRF (loi sur la liberté de 24 ♦ C O L U M B I A ♦
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religion) n’est pas une priorité pour l’administration. En revanche, un ambassadeur itinérant pour les questions relatives aux femmes a été nommé quasi sur-le-champ. Ont également été nommés des émissaires importants pour l’antisémitisme, le soutien aux communautés musulmanes, les personnes handicapées, le contre-terrorisme, le sida et l’énergie internationale. Chacun de ces envoyés spéciaux est considéré, tant par les gouvernements étrangers que par les diplomates américains, comme étant hiérarchiquement plus important que l’ambassadeur itinérant pour la loi sur la liberté de religion internationale. Nonobstant le fait que ces autres priorités ont été jugées plus importantes que la liberté religieuse, il y a un autre sérieux motif d’inquiétude. Récemment, le Département d’État a intensifié sa promotion des « droits homosexuels » comme partie intégrante de l’ordre du jour américain, en matière de politique étrangère. Lors d’une récente allocution à l’université Georgetown, la secrétaire d’État Hillary Rodham Clinton a assimilé la liberté religieuse au droit qu’ont les gens « d’aimer comme ils l’entendent ». Il y a ici une suprême ironie. L’un des arguments-clefs de l’administration actuelle est que le terrorisme ne saurait être vaincu seulement par des moyens militaires — et donc que la diplomatie doit jouer un plus grand rôle, en particulier dans les pays à majorité musulmane. Il serait en effet tragique que les efforts diplomatiques pour promouvoir la liberté de culte soient mis sur la touche, sous le prétexte qu’ils n’ont aucun effet dans les pays musulmans, en même temps que la politique américaine en matière de droits de la personne devienne liée aux demandes extrémistes en matière de droits homosexuels — en soi un enjeu problématique et qui serait certainement mal accueilli par les pays musulmans. Un tel développement, pas du tout impossible, prendrait le contrepied tant de la logique que de la sécurité nationale elle-même. En réalité, il est prouvé que promouvoir la liberté de religion dans les pays majoritairement musulmans, où le terrorisme islamiste a été nourri puis exporté, aide au contraire à éliminer l’extrémisme religieux en donnant du pouvoir aux modérés et en amenant des acteurs religieux autrement réticents à investir la place publique. Il est important de souligner que l’administration Obama a décidé de mettre un accent spécial sur le dialogue interreligieux. Mais celui-ci, tout fructueux soit-il, n’est seulement que l’une des composantes de la politique en matière de liberté religieuse. Par sa nature, il ne peut — et ne devrait pas — servir de remplacement à la liberté de culte en tant que telle. En résumé, l’état de la liberté de religion à l’échelle internationale frôle la catastrophe. À leur décharge, les États-Unis ont eu le mérite au moins de mettre en place les outils pour combattre cette tragédie. Le pays a des raisons humanitaires et liées à la sécurité nationale qui justifieraient qu’il consacre à la cause toutes les ressources diplomatiques nécessaires. Jusqu’ici, cependant, l’espoir n’est pas de mise, rien de sérieux n’a encore été fait.♦ THOMAS F. FARR est professeur associé de religion et d’affaires internationales à la Faculté de politique étrangère de l’université Georgetown, et également membre associé au Berkley Center for Religion, Peace and World Affairs (Centre Berkley pour les études sur la religion, la paix et les affaires internationales). Avant de quitter le Corps diplomatique des États-Unis pour écrire et enseigner, Thomas Farr a été, de 1999 à 2003, le premier directeur du Bureau pour la liberté de religion internationale, mis sur pied par le Département d’État américain.
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vernement chinois n’apprend pas à traiter équitablement ses citoyens professant une religion — dont le nombre augmente sans cesse — c’est la stabilité même de ce pays qui est menacée. De la même façon, la théocratie iranienne et sa quête d’armes nucléaires ainsi que son soutien apporté au terrorisme islamiste menacent sérieusement les intérêts américains. Le wahhabisme d’Arabie Saoudite continue à être exporté vers les terroristes musulmans et absorbé par eux. Et si l’Afghanistan s’avère incapable de vaincre les talibans et leurs idées, les intérêts nationaux américains au Moyen Orient en pâtiront. En fait, les intérêts nationaux vitaux des États-Unis et leur longue tradition d’appui envers les persécutés de ce monde vont de pair, en matière de liberté de culte à l’échelle internationale. En 1998, le Congrès a adopté le International Religious Freedom Act (IRF—ou la loi sur la liberté de religion internationale), qui invite le président et le Département d’État à promouvoir activement la liberté de culte à travers le monde. La loi prévoyait la création d’un poste diplomatique élevé — un ambassadeur itinérant pour la liberté religieuse internationale — afin d’implanter la nouvelle politique. On a du même souffle créé une Commission sur la liberté religieuse internationale, une agence gouvernementale indépendante qui veille au respect de la liberté de culte et qui peut fournir des recommandations, quant aux éventuelles réponses politiques à apporter. Malheureusement, et en dépit de certains succès modestes mais louables, les administrations Clinton et Bush n’ont pas consacré d’attention ni de ressources importantes à cette question de la liberté religieuse. Les deux présidents ont adopté une approche essentiellement réactive, mettant en relief les « ténèbres » en publiant une liste annuelle identifiant les pires persécuteurs, et faisant des pressions pour faire libérer des prisonniers religieux. Certains, de fait, furent relâchés ; il s’agit là d’une réalisation dont tous les Américains devraient être fiers. De la même manière, d’importantes mesures furent adoptées concernant le Vietnam et le Laos, tandis que d’ingénieuses négociations avec l’Arabie Saoudite ont conduit à quelques modestes victoires. Malgré cela, on ne saurait prétendre que la persécution religieuse a été réduite ou que la cause de la liberté religieuse a avancé grâce aux politiques qui ont découlé de l’adoption de l’IRF (loi sur la liberté de religion), en 1998.
Ci-dessus : un chrétien copte montre les dommages causés par un incendie dans son église, le 31 mai 2008. Les musulmans et les chrétiens s’étaient affrontés au monastère Abu Fana, près de la ville de Minya, en Égypte. Ci-dessous : des chrétiens tentent de réintégrer leurs quartiers après avoir passé des jours cachés dans une forêt près du village de Naugram, dans l’est de l’État indien d’Orissa, le 30 août 2008. Des milliers de personnes, majoritairement des chrétiens, avaient dû trouver refuge dans des camps de fortune établis par le gouvernement local, par suite de la violence sectaire qui avait chassé les habitants de leurs demeures.
CHEVALIERS À L’ŒUVRE
CHEVALI ER S
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L’Œ UVR E
ÇÀ ET LÀ DANS L’ORDRE
Vierge Marie. Dans un premier temps la statue a été achetée en 1965. À ce moment-là elle a été placée dans le parc de stationnement de l’église. Ensuite, en 1970 elle a été mise au site actuel mais sans grotte. DE L’EAU POTABLE
Dans une clinique commanditée par le conseil Santo Niño de Molino (Luçon, Philippines), 9926, un homme non identifié fait vacciner son chien contre la rage. Plus de 120 propriétaires de petits animaux de compagnie sont venus à la salle du conseil pour les faire vacciner.
RÉPARATION D’UN TROTTOIR
Les membres du conseil Our Lady of Mount Carmel 13300, de Wildwood, Floride, ont réparé le trottoir en briques de l’église St. Vincent de Paul. Ils ont aussi fait des travaux d’aménagement paysager. VESTONS FAITS SUR COMMANDE
Le conseil St. Joseph the Worker 10531, de Thornhill, Ontario, a acheté des vestons faits sur commande pour les placiers de la paroisse afin qu’ils soient mieux identifiés durant les messes. À un coût de 1200$, le conseil a acheté dix vestons brodés avec le logo de la paroisse.
renouveau) pour réparer le toit de leur couvent dans le Bronx. Le conseil a aussi fait don de 5000$ pour faire réparer le toit de l’église St. Ursula. Enfin, le conseil St. Damien 2920 (Québec) a contribué 10 000$ à la réparation du toit de l’église St. Damien. CONSTRUCTION D’UNE GROTTE
Pour son église, le conseil Orland (Californie) 3606 a construit un socle et une grotte pour loger une statue de la
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NOURRITURE POUR LES SANS-ABRI
À tous les mois, les membres du conseil San Juan Bautista 1543, de San Juan, Porto Rico, vont livrer de la nourriture et des vêtements aux sans-abri du secteur Cantera de Hato Rey. UN FER À REPASSER COMMERCIAL
RÉPARATION DE TOITS
Le conseil Los Altos 13587, de Quetzaltenango, au Guatemala, a fait don de 5000 quetzals à sa paroisse pour aider à réparer une section de toit de l’église qui a été endommagée par une tempête tropicale. Le conseil Mt. Vernon, 410 (New York) a fait don de 2000$ aux Franciscan Sisters of the Renewal (Sœurs franciscaines du
Le conseil Father Stanley Bowers 8698, de Dundee, Michigan, a réuni 500$ pour acheter des filtres pour l’eau d’un petit village du Ghana. Ces filtres offriront de l’eau propre à au moins 12 familles. Le conseil Van Nuys 3148 (Californie) a réuni 7420$ pour faire creuser un puits et un réservoir pour l’eau dans un village du Nigeria. Ce puits sera une source d’eau potable propre et fera cesser le besoin d’aller puiser de l’eau dans une rivière polluée.
Ernest et Pauline Dupuis arrive sur scène pour recevoir un certificat marquant leur 50e année de mariage. Le conseil Belle River (Ontario) 2775, conjointement avec Woodslee Credit Union et la ville de Lakeshore, a rendu hommage à 142 couples de la région qui ont été mariés 50 ans et plus.
Le conseil Ave Maria 9380, de Tucson, a donné un nouvel appareil commercial pour repasser le linge aux Benedictine Sisters of Perpetual Adoration pour leur service de vêtements liturgiques. Les sœurs cousent des aubes, des étoles, des vêtements et autres articles liturgiques pour habiller les prêtres, les diacres et les ministres. SOIRÉE DE BIENFAISANCE
Le conseil Immaculate Conception 13966, de Malden,
Durant une campagne de collecte de sang pour Heartland Blood Centers, Marty Mazurek (à gauche), du conseil St. Raphael 14171, de Naperville, Illinois, obtient la signature un donneur potentiel. Cette collecte de sang, coparrainée par le conseil Naperville 1369, a attiré 165 donneurs.
Massachussetts, a organisée une soirée nommée «Chili, Comédie et Crime» au profit des services de police de Malden et Medford. La soirée, dans l’esprit d’une messe bleue, était appuyée de comédiens locaux, et offrait quatre différents plats de chili et des prix. Les recettes ont servi à l’achat de gilets pare-balles pour les deux services de police CAMPAGNE DE FONDS
Le conseil St. Nicholas of Myra 10847, de Mont Clare, Pennsylvanie, a fait don de 3000$ à la campagne de collecte de fonds de l’église Holy Archangel Michael, une église catholique byzantine. L’argent servira à la préservation de l’église et autres édifices paroissiaux. AGENOUILLOIRS RÉPARÉS
Le conseil Pateros Rizal 4640 (Luzon) a rembourré les agenouilloirs de l’église St. Roch. Ce travail a fait réaliser près de 20 300 pesos en économies à l’église.
CHEVALIERS À L’ŒUVRE
sistait d’un souper buffet suivi de courses de chevaux sur vidéo et d’une vente libre aux enchères. Ce projet a rapporté 2672 pour Salute Inc., un organisme qui offre de l’aide financière aux militaires et à leurs familles, ainsi qu’aux anciens combattants. UN TÉLÉPHONE PARTICULIER
Les membres du conseil Father Pierre E. Bovin 5041, de Morrisville, Vermont, travaillent à la construction d’un nouveau pavillon à Mount Norris Scout Reservation, d’Eden. Les frères chevaliers ont réuni les fonds, sollicité les matériaux et les services, et ils ont participé à la construction du pavillon qui a été inauguré à la mémoire de l’ex-grand chevalier Edwin Taylor, un chef scout.
L’APPRENTISSAGE CONTINU
Le conseil Middletown 3501 (Pennsylvanie) a contribué 50 000$ pour l’équipement d’un laboratoire de science d’un nouveau centre catholique d’éducation. Avec l’aide des gens d’affaires de la communauté et des organismes civiques, l’Église Seven Sorrows of the Blessed Virgin Mary a ouvert un nouveau
Le Père Ssubulime est assis sur une nouvelle motocyclette achetée avec l’aide du conseil Los Crusados 1990, de Redondo Beach, Californie. Le Père Ssubulime est membre du conseil 1990, et il a fait ses études sacerdotales dans le sud de la Californie. Il a rapporté avoir de la difficulté à visiter ses paroissiens dispersés en Uganda. Les Chevaliers de Colomb ont contribué 4000$ à l’achat de la motocyclette.
ministère et centre d’éducation. Le conseil a été l’un des plus importants contributeurs à ce projet. SERVICE DE SYLVICULTURE
Le conseil Father Thomas O’Reilly 4358, de Decatur, Géorgie, exploite un service officieux de sylviculture pour couper et enlever les arbres tombés dans les cours des paroissiens. Le conseil n’impose aucun frais de plus que le coût de location de l’équipement nécessaire, et il donne le bois pour le chauffage aux membres du conseil ou à des personnes dans le besoin. RÉNOVATION DANS UNE PAROISSE
Le conseil St. Helen 8390 (Michigan) a fait don de 26 550$ à sa paroisse pour subvenir aux rénovations du toit de l’église. SOIRÉE PATRIOTIQUE
L’assemblée St. Elizabeth Ann Seton d’Arlington Heights, Illinois, a tenu sa soirée patriotique annuelle pour appuyer les soldats et leurs familles. La soirée con-
En janvier 2007, Paul Myers du conseil Bishop William T. Mulloy 1301, de New Port, Kentucky, a développé une condition génétique qui cause une cécité absolue dans les six mois qui suivent. Bien que Myers fût admissible pour recevoir de l’aide du gouvernement pour l’achat d’un chien-guide et d’un ordinateur, il lui était impossible, à cause de son fonctionnement limité, de se servir de son téléphone cellulaire. Le conseil 1301 lui a fait don de 2000$ pour acheter un appareil particulier muni d’une caméra intégrée et d’un logiciel spécial qui permet le balayage. DES PEINTRES EN BÂTIMENT
Le conseil St. Joseph 10069, de Dubuque, Iowa, ont repeint la maison d’une femme âgée vivant seule. Les Chevaliers de Colomb ont fourni le matériel nécessaire et la main d’œuvre. RÉPARATION D’UN ABRI
Les membres du conseil Holy Rosary 869, de Harrisburg, Pennsylvanie, et le conseil St. Theresa of the Infant Jesus 8921, de New Cumberland, ont effectué des réparations au Silence of Mary Home, un centre d’accueil de Harrisburg pour les sans-abri. Quand ce centre a été sanctionné pour non-conformité au code de logement, les Chevaliers de Colomb ont fait don de 1200$ pour payer
Pendant la construction d’une église au Honduras, deux enfants remplissent une brouette. Des membres du conseil Nuestra Señora del Rosario 10517, de Santa Fe, Nouveau-Mexique, sont allés compléter la construction de deux églises du Honduras qui avaient été abandonnées par manque de fonds pour la construction.
le coût des matériaux, et ils ont aussi refait bénévolement l’entrée de la cour, lambrissé les murs et enlevé les débris. SOUPER DE PÂTES
Le conseil Mgr J. M. Hanson 5038, d’Ankeny, Iowa, a organisé un souper de pâtes qui a rapporté plus de 1000$ au fonds des œuvres de bienfaisance du conseil. Les frères chevaliers ont obtenu des dons des supermarchés HyVee et Barilla pour lancer ce projet, et plus de 200 personnes se sont présentées. FOURNITURES SCOLAIRES
Le conseil Bago City 7936 (Visayas) a donné des fournitures scolaires aux élèves des classes préscolaires et de première année de l’école élémentaire Sagasa. PLEIN D’ESPOIR
Le conseil Sagadahoc 249, de Bath, Maine, a organisé un souper de spaghettis qui a rapporté 1567$ à eHope, un organisme qui donne un appui aux familles et à leurs êtres chers qui sont sérieusement malades.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
nautés de la région. Les frères chevaliers ont réuni ces fonds en exploitant un restaurant mobile et des petits déjeuners et des soupers bénéfices. UNE GROTTE ET UNE ALLÉE
Le conseil Father James J. McCafferty 11013, de Yardley, Pennsylvanie, a payé et installé une grotte mariale et une allée commémorative à l’église St. Ignatius of Antioch. Les membres du conseil Immaculate Heart of Mary 12845, de Gardnerville, Nevada, montrent un signal d’avertissement contre les rayons ultra-violets que le conseil a donné à la municipalité. Les Chevaliers de Colomb ont collaboré avec Carson Valley Skin Cancer Awarness Fondation pour l’installation du système d’alerte qui indique le niveau de rayons ultra-violets présents et le montant de protection cutané nécessaire.
AMÉLIORATION D’UN PRESBYTÈRE
Le conseil Our Lady of Angels 13044, de Plano, Texas, a contribué la somme de 3500$ pour l’amélioration du presbytère paroissial vieux de 15 ans. L’Argent a servi à réaménager trois chambres à coucher, la salle de séjours, la salle à dîner, les couloirs et la pièce de détente. SOIRÉE DE CINÉMA
Le conseil Middlesex 857, de Woodbridge, New Jersey, a parrainé une soirée de cinéma qui a rapporté 400$ en recettes dont on a fait don à Middlesex County Right to Life (Droit à la vie du comté Middlesex). BÉNÉVOLAT DE LONGUE DURÉE
Les membres du conseil Holy Redeemer 12899, de Vancouver, Washington, ont participé à un projet de rénovation de plusieurs années à leur église paroissiale. Dans le cadre de ce projet, les Chevaliers de Colomb ont fait des travaux d’aménagement paysager sur le parcours de l’église, ce qui comprend un système d’arrosage souterrain. Ce projet a
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fait réaliser des économies considérables en frais d’entrepreneur à la paroisse. ÉDUCATION SPÉCIALISÉE
La campagne de collecte de fonds annuelle du conseil St. Vincent de Paul 12191, de Berkeley Springs, Virginie Occidentale, a rapporté 1224$ à l’école élémentaire Hancock pour les personnes ayant une déficience intellectuelle. Les fonds serviront à appuyer les classes d’éducation spécialisée pour les élèves.
UN PARTAGE D’AGRUMES
Les membres du conseil Archbishop Fulton J. Sheen, 13571, de Debary, Floride, sont allés récolter des agrumes (oranges, pamplemousses et tangerines), chez les paroissiens qui désiraient partager leurs récoltes. Ils ont collecté 15 tonnes d’agrumes pour donner à diverses banques alimentaires locales. UNE NOUVELLE CUISINE
Le conseil Holy Spirit 6792, de Topsail, Terre-neuve, a fait dont de 1800$ pour aider à équiper une coin-cuisine à l’école élémentaire St. Georges. Avec l’argent, l’école, qui dessert des enfants handicapés, achètera un réfrigérateur, une cuisinière, un four à micro-ondes et des ustensiles.
NOUVEAUX PUPITRES
Le conseil Tomah 4125 (Wisconsin) a fait don de 5000$ à l’école St. Mary Immaculate Conception pour acheter des nouveaux pupitres pour les classes des 5e, 6e et 8e années. UN ENGAGEMENT RESPECTÉ
Le conseil Dr. Briggs 4597, de Courtenay, Colombie-Britannique, a rempli son engagement de 100 000$ pour l’agrandissement le l’église Christ the King. Le projet donnera une nouvelle salle, des bureaux et des salles de classe au profit des commu-
COLLABORATION INTERNATIONALE
À la demande du monastère des Trinitarians of Mary, de Tecate, Mexique, et avec l’aide des Girl Scouts (éclaireuses) de la région, l’assemblée Our Lady of Guadalupe 2449, de Santee, Californie, a collecté plus de 800 paires de chaussures pour donner à des personnes démunies. POUR L’ÉDUCATION EN AFGHANISTAN
À la demande du major Jeff Camp, trois fois vétéran de la
William Hielscher (au centre), du conseil Cardinal John Dearden 744, de Mt. Clemens, Michigan, remet un drapeau américain à Tim McNamara et Steve Mateha, du grand séminaire Sacred Heart de Détroit. Les Chevaliers de Colomb ont donné ce très grand drapeau pour le gymnase du séminaire.
guerre au Moyen-Orient, le conseil Queen of Angels 12154, de St. John, Illinois, a collecté des fournitures scolaires pour les enfants en Afghanistan. Les frères chevaliers ont demandé à toute la communauté de collecter des articles pour écrire, des cahiers et autres fournitures du genre. Ils ont aussi obtenu la somme de 700$ en espèces. MISE AU POINT DE FENÊTRES
Le conseil Kirkwood 2117 a fait don de plus de 120 000$ pour réparer et faire la mise au point des verrières des fenêtres de l’église St. Peter. Durant un an les fenêtres qui ont une valeur de 1,5 million $ ont été nettoyées, calfeutrées au plomb si nécessaire et calfeutrées de nouveau. DES FRÈRES EN ANGOLA
Le conseil Holy Family 11981, d’Inverness, Illinois, a envoyé trois grands conteneurs de fret au Père Moses Mwaniki Gitau, un prêtre en Angola. Dans cette marchandise il y avait deux tabernacles qui serviront à des églises dans ce pays.
CHEVALIERS À L’ŒUVRE
autres séminaristes. À son retour, le calice est demeuré introuvable. Le nouveau calice que lui ont donné les Chevaliers de Colomb est gravé de son nom et de l’emblème des Chevaliers de Colomb. CONCOURS DE HOCKEY
Les membres du conseil Father Emil J. Kapaun 11987, de la base militaire Sembach, en Allemagne, sont rassemblés avec le Père Mike Morris et un tabernacle portable qu’ils ont donné à la Base Ramstein. Après la célébration d’une messe, les membres du conseil ont présenté ce tabernacle au Père Morris, l’aumônier supérieur catholique supérieur de la base.
EXPOSITION PERMANENTE
Le conseil Mobile 666 (Alabama) a donné une assiette commémorative du 100e anniversaire des Chevaliers de Colomb à Jason Laurence, le conservateur des expositions du musée de Mobile. Désor-
mais cette pièce historique fera partie de la collection permanente du musée. UN CHAPELET VIVANT
Le conseil Mgr Raymond P. Kelly 10966, de Pasadena, Maryland, organise un chapelet vivant deux fois par année à l’école St. Jane Frances de Chantal. L’ex-grand chevalier Joe Turchetta a organisé ce projet et il a fabriqué un capelet de 23 m de long pour l’usage des élèves de la première à la huitième année. APPAREIL À ÉCHOGRAPHIE
Le Père Paul Gaggawala (au centre), du conseil St. Joseph the Worker 10921, d’Orefield, Pennsylvanie, célèbre une messe en Uganda avec des vêtements sacerdotaux, des calices et autres articles donnés par le conseil St. Vincent de Paul 11901, de Plymouth. Les Chevaliers de Colomb y ont envoyé des articles religieux, des bancs d’école, des ordinateurs et d’autres, qui furent collectés pour donner à des communautés démunies dans le monde.
Le conseil Mgr Peter Blessing 5273, de Coventry, Rhode Island a réuni 1000$ pour l’achat d’un appareil échographique pour le Mother of Life Center (Centre Mère de la vie), de Providence. DON D’UN CALICE
Le conseil John XXlll 6621, d’East Vineland, New Jersey, a donné un nouveau calice au Père Anthony Gerald, un prêtre en Inde dont le calice a été perdu. Quand le Père Gerald est parti de l’Inde après son ordination, il a laissé son calice entre les mains des
Le conseil Holy Angels 11826, de Brighton, Ontario, a organisé un concours de hockey pour les jeunes de la région. Les garçons et les filles, âgés de 7 à 9 ans ont été testés sur leur habilité à exécuté un tir de pénalité, et chacun et chacune ont reçu un certificat de participation. PANIERS POUR RECEVOIR LES AUMÔNES
Le conseil St. Odilia 9598, de Shoreview, Minnesota, a donné des nouveaux paniers pour faire la quête à sa paroisse. Les membres du conseil sont aussi actifs comme placiers et ministres de la communion à l’église St. Odilia. L’ÉCOLE MADONNA
Le conseil St. Joseph 10894, de Springfield, Nebraska, a fait don de 250$ à l’école Madonna, une institution pour enfants intellectuellement handicapés. La paroisse St. Joseph a fait don du même montant à l’école.
Les membres du cercle Father Crisostomo 2047, de Cabantuan City, Luzon, plantent des euphorbes sur le terrain de la salle des Chevaliers de Colomb. Préoccupés par la gestion de l’environnement, les Écuyers ont aussi planté des arbrisseaux partout dans la région.
gratuite à près de 120 élèves âgés entre 4 et 16 ans. SECOURS AUX DÉPOURVUS
Le conseil St. Stephen 12458, d’Arkansas, a fait don de 500$ à Heifer International (Génisse projet international) pour l’achat d’une vache pour une famille pauvre du tiersmonde. Les fonds provenaient d’un petit déjeuner servi par le conseil.
FONDS POUR LE SPORT
Le conseil Mgr Maurice C. Deason 8141, d’Austin, Texas, a servi le dîner à ceux qui assistaient à la journée sportive de l’école St. Mary. Les recettes ont dépassé 1000$, et l’on en a fait don au département de l’éducation sportive de l’école. COUPES
Avant le début de l’exercice scolaire de l’école, le conseil Tambo 6167 (Luzon) a donné une coupe de cheveux
Des membres du conseil Pangasinan 3711, de Dagupan City, Luçon (Philippines), repeignent les lignes du parc de stationnement de l’église. Ce travail est devenu nécessaire parce que le temps avait fait son œuvre sur les lignes du parc de stationnement.
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CHEVALIERS À L’ŒUVRE
Les oursons vont trouver des nouvelles demeures chez les patients de l’aile pédiatrique et de la salle des urgences. L’argent est provenu des recettes de la soirée annuelle de dégustation de vin du conseil. NOUVEAUX FOURS
Le conseil Nevada 978, de Reno, a donné deux nouveaux fours à convection à la salle paroissiale de la cathédrale St. Thomas of Aquinas. Jim Hoffman, du conseil Petosky (Michigan) 923 enlève une pierre de la fondation de l’église de la mission St. Francis Solanus. Le conseil 923 a répondu à l’appel d’aide pour préserver cette église construite en 1859 et qui est une des plus anciennes structures qui existent dans le Nord du Michigan. Les frères chevaliers ont aussi aidé à soulever l’édifice de 2 m du sol pour construire de nouvelles fondations.
FONDATION POUR DES LOGEMENTS
Le conseil St. Clare of Assisi 13630, de Woodbridge, Ontario, a établi une fondation pour venir en aide à des résidents qui sont en danger d’expulsion ou dont l’hypothèque ou le loyer sont en souffrance. Pour lancer ce programme, le conseil a organisé un souper et une vente aux enchères qui ont rapporté
20 000$, et plus de 300 personnes s’y sont présentées. PLANTER DES ARBRES
Le conseil Nuestra Señora de la Asuncion 4910, de Jalostotitlàn, Mexique central, a lancé une campagne écologique pour la protection de l’environnement. Les Chevaliers de Colomb, de concert avec la Fondation Jalos A.C., ont planté 1000 arbres sur un terrain de quatre km le long d’une route de l’État. POSE D’UN MÂT DE DRAPEAU
À l’occasion d’un voyage missionnaire au Nicaragua, Brian Mylcahy, du conseil St. Augustine 7273, de Peru, New York, est avec Christian Rodriguez Ortega (à gauche, avec sa mère) et Isreal Antonio Castello et sa mère. Le conseil 7273 a parrainé les études d’Ortega durant une année et la famille Mulcahy a parrainé celles de Castello.
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Le conseil St. Bede the Venerable 13755, de Mentor, Ohio, et la troupe Scoutes 383 ont réuni 2000$ pour l’installation un mât de drapeau haut de 7,6 m dans leur paroisse. L’assemblée Cardinal Newman, de Lake & Geauga a fourni une garde d’honneur pour la cérémonie d’inauguration du mât. DES HOMMES RÉCONFORTANTS
Le conseil Our Lady of Fatima 12698, de Wilton, Connecticut, a donné 27 oursons en peluche à l’hôpital Norwalk.
LOTERIE DE BILLETS NASCAR
Le comité de paroisse de la paroisse Sacred Heart, de Waynesboro, Géorgie, parrainé par le conseil Cardinal Terence Cooke 8495, d’Evans a mis quatre billets de NASCAR en tombola. Ce projet a rapporté 2200$. Les recettes ont été versées à parts égales aux jeux olympiques spéciaux et à la Société américaine du cancer. TOMBOLA D’UN CANOË
Le conseil St. Mary 5999, de Marshall, Michigan, a mis un canoë en bois de cèdre fait à la main en tombola, et ce projet a rapporté plus de 8500$. On a fait don d’une partie de cet argent à Fountain Clinic, un organisme qui offre des soins médicaux et dentaires à des personnes qui n’ont pas d’assurance médicale. LA MEILLEURE MÉDECINE
Le conseil Father Mitchell J. Cetkowski 6201, de Howell, New Jersey, a organisé un souper et une vente aux enchères au profit d’une petite fille qui souffre d’un cancer. Lucy Littlefield, la fille du frère chevalier Scott Littlefield, est atteinte d’un Neuroblastome depuis l’âge de 12 semaines. Ce projet a rapporté plus de 24 000$ pour aider à défrayer les frais médicaux de la famille.
OFFICIAL MARCH 1, 2010:
To owners of Knights of Columbus insurance policies and persons responsible for payment of premiums on such policies: Notice is hereby given that in accordance with the provisions of Section 84 of the Laws of the Order, payment of insurance premiums due on a monthly basis to the Knights of Columbus by check made payable to Knights of Columbus and mailed to same at PO Box 1492, NEW HAVEN, CT 06506-1492, before the expiration of the grace period set forth in the policy. In Canada: Knights of Columbus, CASE POSTALE 935, Station d’Armes, Montréal, PQ H2Y 3J4 ALL MANUSCRIPTS, PHOTOS, ARTWORK, EDITORIAL MATTER, AND ADVERTISING INQUIRIES SHOULD BE MAILED TO: COLUMBIA, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. REJECTED MATERIAL WILL BE RETURNED IF ACCOMPANIED BY A SELF-ADDRESSED ENVELOPE AND RETURN POSTAGE. PURCHASED MATERIAL WILL NOT BE RETURNED. COLUMBIA (ISSN 0010-1869) IS PUBLISHED MONTHLY BY THE KNIGHTS OF COLUMBUS, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326. PHONE: 203-7524000, www.kofc.org. PRODUCED IN USA. COPYRIGHT © 2009 BY KNIGHTS OF COLUMBUS. ALL RIGHTS RESERVED. REPRODUCTION IN WHOLE OR IN PART WITHOUT PERMISSION IS PROHIBITED. PERIODICALS POSTAGE PAID AT NEW HAVEN, CT AND ADDITIONAL MAILING OFFICES. POSTMASTER: SEND ADDRESS CHANGES TO COLUMBIA, MEMBERSHIP DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. CANADIAN POSTMASTER — THIRD-CLASS POSTAGE IS PAID AT WINNIPEG, MB, PERMIT NO. 0100092699. PUBLICATIONS MAIL AGREEMENT NO. 1473549. REGISTRATION NO. R104098900. RETURN UNDELIVERABLE CANADIAN ADDRESSES TO: KNIGHTS OF COLUMBUS, 505 IROQUOIS SHORE ROAD #11, OAKVILLE ON L6H 2R3 PHILIPPINE S —FOR PHILIPPINES SECONDCLASS MAIL ATTHE MANILA CENTRAL POST OFFICE. SEND RETURN COPIES TO KCFAPI, FRATERNAL SERVICES DEPARTMENT, PO BOX 1511, MANILA. SUBSCRIPTION RATES — IN THE U.S.: 1 YEAR, $6; 2 YEARS, $11; 3 YEARS, $15. FOR OTHER COUNTRIES ADD $2 PERYEAR. EXCEPT FOR CANADIAN SUBSCRIPTIONS, PAYMENT IN U.S. CURRENCY ONLY. SEND ORDERS AND CHECKS TO: ACCOUNTING DEPARTMENT, PO BOX 1670, NEW HAVEN, CT 06507-0901. OPINIONS BY WRITERS ARE THEIR OWN AND DO NOT NECESSARILY REPRESENT THE VIEWS OF THE KNIGHTS OF COLUMBUS.
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L ’ A N N É E S AC E R D OTA L E
Tragédie à Birmingham En souvenir de l’assassinat, en 1921, du père James E. Coyle
PHOTO: Bill Fex Collection, Birmingham, Alabama
par Sharon Davies LE PÈRE JAMES E. COYLE, un prêtre extraordinaire du début fille à cet immigrant, il devint furieux. Peu de temps après, de du 20e siècle et également Chevalier de Colomb, a courageusement sang froid, il fit feu sur le père Coyle qui rendit l’âme quelques combattu le courant anticatholique de l’époque. Au risque de sa minutes plus tard. vie, et jusqu’à y trouver la mort. Le KKK ne se gêna pas pour faire sentir sa présence, lors du Ce prêtre d’origine irlandaise était à peine dans la vingtaine procès en octobre 1921. Les historiens ont après coup raconté que lorsque, après son ordination à Rome, il fut envoyé dans l’Al- tant le président du jury que le juge en chef sur le banc étaient abama pour entamer son sacerdoce. La population catholique de membres du Klan. cet État du sud venait d’exploser par suite du boom dans les emLa veille du procès, les avocats du révérend Stephenson anplois créés, dans et autour de la ville de Birmingham, par les mines noncèrent qu’ils allaient changer son plaidoyer pour « non de charbon, les aciéries et les fonderies de fonte. Le père Coyle coupable pour cause d’aliénation mentale », afin de pouvoir préest arrivé dans cette dernière ville peu avant qu’une vague d’anti- tendre que l’homme n’était plus conscient de ses actes après avoir catholicisme n’embrase le pays — le Ku Klux appris que le père Coyle avait marié sa fille. Klan (KKK) réactivé se définissant lui-même Tant l’accusé que sa femme clamèrent que comme une « fraternité patriotique » et « les catholiques » avaient tenté de séduire ciblant les noirs, les catholiques, les juifs et les Ruth et de la détourner de sa foi protestante ; étrangers. apprendre le mariage de leur fille aurait été L’époque était tendue aux États-Unis, et on la goutte qui a fait déborder le vase. craignait plus encore les nouveaux immiBien qu’il ait aujourd’hui pratiquement grants qu’une petite bande d’hystériques. disparu de la mémoire collective, le procès du Certains États firent adopter des « lois pour révérend Stephenson, qui a duré une sel’inspection des couvents », qui permettaient maine, avait fait les manchettes à l’époque. de fouiller sans mandat les couvents, les Des journalistes venus parfois de très loin au monastères et jusqu’aux hôpitaux catholiques. pays s’étaient rendus à Birmingham pour asOn rechercha des femmes et d’enfants protessister au spectacle. Le jury ne prit malgré tout tants prétendument détenus contre leur que quelques heures à délibérer avant de convolonté, tout en traquant l’armement et les clure : « non coupable ». munitions que les Chevaliers de Colomb Les catholiques de Birmingham n’ont jaLe père James E. Coyle (1873étaient censés avoir cachés. Ces derniers prémais oublié l’affront. « Nous espérons de tout 1921), qui a été aumônier des Chevaparaient une insurrection, selon les cœur que de mieux connaître la vie, l’œuvre marchands de la peur. Il s’agissait des fanet la triste fin du saint homme [qu’était le liers de Colomb, s’était courageusement tassins secrets du pape qui ne pourraient japère Coyle] aidera à favoriser la compréhenélevé contre les préjugés anticatholiques mais devenir de « vrais Américains ». sion, la réconciliation et la paix au sein de en vigueur dans le Sud. Face à ces accusations sans fondement, le tous les enfants de Dieu », a écrit James Pinto père Coyle a défendu tant la foi que l’Ordre Jr. dans le cadre du « Father James E. Coyle lui-même, devenant une cible rêvée pour des attaques. Les agents Memorial Project », un projet à la mémoire du père Coyle. fédéraux avertirent même l’évêque Edward Allen, de Mobile en Avant sa mort, le père Coyle a servi comme aumônier du Conseil Alabama, au sujet des menaces pesant sur la vie du père Coyle et 635 Birmingham (Alabama) tout en ayant été membre fondateur des possibilités qu’on mette le feu à son église. du Conseil 666 Mobile, dans le même État. Encore aujourd’hui, il Puis, le 11 août 1921, le révérend Edwin R. Stephenson, min- représente un modèle de service sacerdotal fidèle et courageux.♦ istre méthodiste et membre du Klan, fit irruption sur le porche du presbytère de St. Paul’s armé d’un pistolet. Environ une heure SHARON DAVIES, professeur attitré de la chaire John C. Elam/Vorys Sater, plus tôt, le père Coyle avait célébré le mariage de Ruth, la fille de enseigne le droit au Moritz College of Law (Faculté de Droit au Moritz College), 18 ans du révérend Stephenson, avec Pedro Gussman, un immi- rattaché à l’université Ohio State. Elle est également l’auteur d’un livre intitulé grant catholique originaire de Porto Rico. Or comme la plupart Rising Road : A True Tale of Love, Race and Religion in America, (Puisse le chemin des membres du KKK, le révérend Stephenson méprisait les monter : une histoire vraie sur l’amour, la race et la religion en Amérique), paru en catholiques. Aussi, lorsqu’il apprit que le père Coyle avait uni sa anglais en 2010 chez l’Oxford University Press. CELEBREZ L’ANNÉE SACERDOTALE À L’AIDE D’UNE CARTE SPECIALE DE PRIERE DISPONIBLE AU SITE INTERNET DE WWW.KOFC.ORG/YEARFORPRIESTS
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A P P L I C AT I O N D E N O S D E G R É S
Patriotisme LE PÈRE GARY DE ROUCHEY, du conseil Pierre (Dakota du Sud) 2686, se prépare pour célébrer la messe dans une chapelle militaire en Iraq. Le Père DeRochey, un aumônier militaire, a reçu le calice et la patène de l’assemblée Rosebud, de Winner, Dakota du Sud. Le calice et la patène ont été donnés à la mémoire de Michael J. Sharkey (en médaillon), un membre défunt et ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale. • Le conseil Mgr John F. Callahan 3600, de West Hartford, Connecticut, a aidé des bénévoles à faire l’assemblage de 23 colis d’articles de réconfort pour envoyer aux troupes en Iraq et en Afghanistan.
Charité
Unité
Fraternité
DES ENFANTS de Bar-Kowino, Kenya, sont avec des colis d’articles de réconfort que le conseil Mgr F. X. Prefontaine 11085, de Seattle, leur a fait parvenir. Les Chevaliers de Colomb ont organisé un petit déjeuner de crêpes au profit du Père Crispin Okoth, un frère chevalier qui se dévoue auprès des enfants et des orphelins au Kenya. Ce projet a rapporté 1560$ pour acheter à manger, des vêtements et des fournitures scolaires. • Le conseil Bishop Brady 399, de Barre, Vermont, a tenu un souper de spaghettis le deuxième mardi de chaque mois depuis janvier 2000. Au cours de dix ans, les Chevaliers de Colomb ont réuni plus de 65 000$ pour des œuvres de bienfaisance.
DURANT UNE cérémonie d’inauguration, les membres du conseil The Risen Christ 6399, de Moonwalk, Luzon, regardent la bénédiction d’un monument des Dix Commandements commandité par le conseil. • Afin d’assurer la protection des enfants de la paroisse, les membres du conseil Santa Barbara 14166, d’Austin, Texas, enlèvent les herbes piquantes du terrain de jeu paroissial. Ils ont aussi installé une clôture sur le périmètre du terrain de jeu.
LES FRÈRES CHEVALIERS Jason Gangluff, Matt Winkeler et Aaron Isley, réparent une clôture du monastère Clear Creek, de Hubert, Oklahoma. Des frères chevaliers de quatre conseils universitaires — Cardinal John Henry Newman 7787, de l’Université de l’Arkansas de Fayetteville, Father Blaise Harichabalet 5354, de l’Université St. Gregory de Shawnee, Oklahoma City University 11135, de Stillwater, et Tulsa University 11633 — se sont réunis au monastère pour nettoyer de la broussaille et effectuer d’autres travaux d’entretien. Gangluff est membre du conseil 7787, tandis que Winkeler et Isley sont membres du conseil 11633.
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CHEVALIERS DE CO LO MB
Construire un monde meilleur un conseil à la fois. Chaque jour, les Chevaliers à travers le monde ont la possibilité de faire une différence. Que ce soit à travers le service à la communauté, la collecte de fonds ou la prière. Nous célébrons chaque et tout Chevalier pour sa force, sa compassion, et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.
Des membres du conseil St. Paul of the Cross 6681 à Marikina, Luçon, en train de peindre des maisons nouvellement construites dans un projet de logement pour les démunis de la communauté. Les Chevaliers ont peint la façade de chaque maison d’une couleur distinctive.
ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ŒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTRE ENVOYÉES PAR COURRIEL À COLUMBIA@KOFC.ORG OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.
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GARDER LA FO I VIVANTE
« LE SEIGNEUR A MIS DANS MON CŒUR UN PROFOND DÉSIR DE FAIRE CONNAÎTRE PAR MOI SON AMOUR INTIME POUR TOUT LE MONDE. » Que faut-il avoir pour s’engager dans une vocation religieuse? Il faut d’abord une vie de prière intense, de l’amour, de la persévérance, et il faut servir avec humilité et désintéressement. Cela tient pour toutes les vocations, cependant, la vie religieuse exige une sainte audace de vouloir vivre une vie chrétienne de façon radicale. Mes parents étaient l’exemple même d’une générosité envers le Seigneur. Grâce à la participation active de mon père dans l’Ordre des Chevaliers de Colomb et du rôle de catéchiste de ma mère, j’ai vécu un grand nombre d’exemples d’actes de foi. Ils m’ont enseigné à poser humblement des gestes de service silencieux avec les talents que j’avais reçus de Dieu. C’est pour cela que je suis devenue naturellement généreuse envers le Seigneur, et que j’ai ouvert mon cœur à la possibilité d’une vocation religieuse. Je voulais me faire sœur, non pas par égard pour ma personne, mais pour que d’autres reconnaissent en moi l’amour de Dieu. Le Seigneur a placé dans mon cœur un profond désir de faire connaître par moi son amour intime pour tout le monde. En servant le peuple de Dieu de cette façon j’ai découvert une joie indescriptible. SŒUR ELIZABETH BEUSSNIK Religieuse du tiers ordre des Franciscaines. Toronto, Ohio
VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.
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