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Columbia CH E VA LI ERS DE COLOM B

NOVEMBRE 2020

Bienheureux Michael McGivney

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La mission fondatrice de l’abbé McGivney était de protéger l’avenir financier des membres et de leurs familles.

138 ans plus tard, sa mission se poursuit.

A S S U R A N C E V I E • A S S U R A N C E R E V E N U I N VA L I D I T É • A S S U R A N C E S O I N S D E LO N G U E D U R É E • R E N T E S

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SOMMAIRE

Columbia NOVEMBRE 2020

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VOLUME 100

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NUMÉRO 10

Rubriques 3

Construire un monde meilleur Dans le ministère de notre fondateur, nous percevons l’esprit de charité et de fraternité auquel tous les disciples missionnaires sont appelés.

Par Carl A. Anderson, Chevalier Suprême

4 Apprendre la foi, vivre la foi La coopération aimante et respectueuse de l’abbé McGivney avec ses paroissiens est un modèle pour les prêtres et les laïcs.

Par Mgr William E. Lori, Aumônier Suprême

Une mosaïque à la chapelle de la Sainte Famille au siège du Conseil Suprême représente la Crucifixion adjacente au tabernacle, avec le bienheureux Michael McGivney portant le pain eucharistique et le calice sur la gauche et saint Michel Archange sur la droite. Conçu par le père jésuite Marko Ivan Rupnik, elle a été installée par des artistes du Centro Aletti en 2005.

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Un miracle pour Mikey

Dans la guérison qui a ouvert la voie à la béatification de l’abbé McGivney, abondent la grâce et des « coïncidences » liées aux CdeC.

PLUS: L’homme catholique du mois

6 Nouvelles des Chevaliers Les Chevaliers universitaires exhortés à être des hommes de courage et de vertu héroïque • Un nouveau documentaire sur Christophe Colomb • L’Ordre vient en aide aux victimes des incendies dans les états de l’Ouest • Les Chevaliers prient la « Neuvaine pour la vie »

Par Andy Telli

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Un prêtre pour son peuple

Les relations personnelles de l’abbé McGivney révèlent ses qualités de dirigeant pratique et son cœur plein de compassion.

ON THE COVER: Photo by David Ottenstein — OTHER: Knights of Columbus Multimedia Archives

Par Kevin Coyne

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Le bienheureux Michael McGivney: un curé de paroisse au rayonnement mondial

Alors que l’Ordre des Chevaliers de Colomb et son œuvre caritative grandissent, la dévotion envers son fondateur s’intensifie.

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EN PAGE COUVERTURE Une peinture de l’artiste Chas Fagan représente le fondateur de l’Ordre, l’abbé McGivney, qui lors de sa béatification le 31 octobre prochain sera le nouveau bienheureux de l’Église.

« L’union fait la force »

Un ami de l’abbé McGivney réfléchit sur ses vertus, son génie spirituel et la vision dont il a fait preuve pour fonder les Chevaliers de Colomb.

Par Père James H. O’Donnell

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L’art de la sainteté

Des sculptures aux peintures et aux vitraux, un nombre croissant d’institutions catholiques s’entourent de représentations artistiques du bienheureux Michael McGivney.

Copyright © 2020 Tous droits réservés

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EDITORIAL

Notre fondateur et ami JE ME SOUVIENS avoir entendu le nom

« Michael McGivney » pour la première fois lorsque j’ai déposé un dossier d’inscription à l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille, Washington, D.C. Sans la bourse qui porte son nom, je n’aurais peut-être jamais pu faire d’études supérieures. Mon père était membre des Chevaliers de Colomb depuis longtemps (et il l’est toujours), mais je n’avais pas encore rejoint l’Ordre et je ne savais pas qu’il avait été fondé par l’abbé McGivney. À l’époque, j’étais simplement reconnaissant à la famille McGivney, sans savoir qui ils étaient, pensant qu’ils étaient à l’origine de cette bourse.

En 2006, un an après l’obtention de mon diplôme et alors que je venais de rentrer dans le Michigan pour y travailler dans un diocèse, j’ai vu une offre d’emploi pour devenir rédacteur en chef de la revue Columbia. Même si je n’avais pas très envie de tout recommencer et déménager dans le Connecticut, j’avais développé un grand attachement pour les Chevaliers et je me suis senti obligé de déposer ma candidature. Quelques mois plus tard, je vivais à New Haven et l’église St. Mary était devenue ma nouvelle paroisse. Ma première mission me fut confiée : un article de fond sur le 10e anniversaire de la cause de canonisation de l’abbé McGivney.

Depuis, j’ai beaucoup appris sur la vie de l’abbé McGivney, je me suis souvent rendu sur sa tombe à l’église St. Mary et j’ai récité la prière pour sa canonisation un nombre incalculable de fois. Avec le temps, j’ai commencé à le voir non seulement comme notre fondateur, mais également comme le prêtre énergique qu’il était lors de sa vie sur terre, veillant sans relâche sur ses paroissiens et ses Chevaliers. Plus encore, je le vois aujourd’hui comme un ami qui a commencé à intercéder en ma faveur avant même que je sache qui il était. C’est là toute la beauté du Corps du Christ et de la communion des saints : les fidèles qui sont morts sont toujours vivants à travers Dieu, et peuvent prier pour nous et devenir nos amis.

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Pour faire référence aux grands hommes et femmes de l’histoire du salut, l’Épître aux Hébreux indique que « nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins » (Hébreux, 12:1). Dans Gaudete et Exsultate, son exhortation apostolique sur l’appel à la sainteté, le Pape François illustre ceci en disant : « Les saints qui sont déjà parvenus en la présence de Dieu gardent avec nous des liens d’amour et de communion. » En citant Benoît XVI, son prédécesseur, le Pape souligne que chacun de nous peut dire : « La troupe des saints de Dieu me protège, me soutient et me porte » (Gaudete et Exsultate, 4).

Le 1er novembre de chaque année, pour la Toussaint, nous célébrons cette « nuée de témoins », qui comprend non seulement ceux qui ont été béatifiés ou canonisés, mais également tous ceux qui sont aux cieux. Mais bien entendu, l’Église reconnaît officiellement certaines personnes comme de dignes intercesseurs et modèles de sainteté. Cette année, les Chevaliers de Colomb et d’autres catholiques du monde entier (ainsi que la communauté des saints toute entière) se réjouissent, car l’abbé McGivney va être déclaré « bienheureux » par l’Église.

Sa béatification, célébrée le 31 octobre prochain à Hartford, dans le Connecticut, est véritablement un moment historique pour l’Ordre des Chevaliers de Colomb et l’Église dans le monde entier. Nous avons publié ce numéro commémoratif de la revue Columbia pour marquer cette occasion pleine de grâce. L’apparence et l’image de la revue ont été modifiées, et ce numéro contient de nombreux articles concernant la vie et le ministère de l’abbé McGivney, le miracle qui a ouvert la voie à sa béatification et la dévotion croissante à ce prêtre de paroisse simple et extraordinaire à la fois.

Bienheureux Michael McGivney, priez pour nous ! B Alton J. Pelowski Rédacteur en chef

Columbia ­ÉDITEURS Knights of Columbus ADMINISTRATEURS SUPRÊMES Carl A. Anderson Chevalier suprême Most Rev. William E. Lori, S.T.D. Aumônier suprême Patrick E. Kelly Député Chevalier suprême Michael J. O’Connor Secrétaire suprême Ronald F. Schwarz Trésorier suprême John A. Marrella Avocat suprême RÉDACTION Alton J. Pelowski Rédacteur en chef Andrew J. Matt Rédacteur en chef adjoint Cecilia Hadley Rédactrice spécialisée Margaret B. Kelly Rédactrice adjointe

Le bienheureux Michael McGivney (1852-1890) – Apôtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale et fondateur des Chevaliers de Colomb, intercédez pour nous.

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUS COLUMBIA 1 Columbus Plaza New Haven, CT 06510-3326 columbia@kofc.org kofc.org/columbia Changement d’adresse 203-752-4210, option #3 addresschange@kofc.org Columbia 203-752-4398 Service client K of C 1-800-380-9995

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

Un missionnaire modèle Dans le ministère de notre fondateur, nous percevons l’esprit de charité et de fraternité auquel tous les disciples missionnaires sont appelés Par Carl A. Anderson, Chevalier Suprême À L’HEURE OÙ J’ÉCRIS cette chronique, nous ne sommes qu’à quelques jours de la date prévue pour la béatification de notre fondateur, le vénérable Serviteur de Dieu Michael McGivney.

Nous ne sommes également qu’à quelques semaines du 30e anniversaire de la grande encyclique de saint Jean-Paul II sur l’activité missionnaire de l’Église, Redemptoris Missio.

Nous savons qu’une cause de canonisation n’est pas entreprise pour le bien du candidat, mais pour le bien de l’Église et, dans le cas de l’abbé McGivney, pour le bien des Chevaliers de Colomb.

Lorsque l’Ordre a été fondé au XIXe siècle, les États-Unis étaient considérés comme un territoire de mission. Aujourd’hui, l’anniversaire de Redemptoris Missio offre une opportunité providentielle de mieux comprendre le ministère de l’abbé McGivney, dont l’esprit missionnaire était si manifeste.

Nous avons tendance à penser à l’activité missionnaire comme étant dirigée « là-bas », aux périphéries et à l’extérieur de la communauté des croyants. Mais Jean-Paul II a observé qu’il y a également des activités missionnaires « à l’intérieur » de l’Église, particulièrement dans les nations qui ont, il fut un temps, embrassé la bonne nouvelle de l’Évangile, mais qui ne le font plus. « Dans notre monde fortement sécularisé, une “sécularisation progressive du salut” a eu lieu » (11). Il y a même le scandale, trop commun de nos jours, des « contre-témoignages des fidèles » (36). À cela, Jean-Paul II a proposé une réponse audacieuse. Il a affirmé que tous les croyants ont le devoir d’entreprendre une activité missionnaire. Nous sommes tous appelés à être missionnaires par le témoignage d’une vie chrétienne qui reflète la « nouveauté radicale » apportée par le Christ à chaque croyant. « La première forme de témoignage », explique-t-il, « est la vie même du missionnaire, de la famille chrétienne et de la communauté ecclésiale, qui rend visible un nouveau mode de comportement » (42).

Jean-Paul II a ensuite rédigé des mots qui résonnent particulièrement auprès de chaque

Chevalier de Colomb : « Le missionnaire est l’homme de la charité : pour pouvoir annoncer à chacun de ses frères qu’il est aimé de Dieu et qu’il peut lui-même aimer, il doit faire preuve de charité envers tous, dépensant sa vie pour son prochain. Le missionnaire est le ‘frère universel’ » (89).

Pour finir, il a ajouté : « La spiritualité missionnaire de l’Église est un chemin vers la sainteté » (90).

Tout cela nous ramène à la béatification de l’abbé McGivney. Les écrits de saint Jean-Paul II sur le mandat missionnaire de l’Église nous aident à mieux comprendre le génie spirituel de l’abbé McGivney et pourquoi il n’est pas seulement un curé modèle, mais également un missionnaire modèle.

La vision de l’abbé McGivney d’une fraternité pratique d’hommes catholiques qui témoignent de la foi en vivant nos principes de charité et d’unité offre aux hommes la possibilité d’être des missionnaires dans leurs familles, leurs paroisses et leurs communautés.

Comme je l’ai dit lors de notre Congrès Suprême en août dernier, je suis convaincu que c’est notre force fraternelle qui caractérise les Chevaliers de Colomb et notre œuvre caritative.

Je rédige également cette chronique quelques jours à peine après que le Pape François ait émis son encyclique sur la fraternité, Fratelli Tutti (« Tous frères »). Il y a largement matière à réflexion sur le nouveau message du pape à propos de la fraternité. J’ai été particulièrement frappé par ce qu’il exprime au sujet du bon Samaritain : « Chaque jour, nous sommes confrontés au choix d’être de bons Samaritains ou des voyageurs indifférents qui passent outre » (69). Je crois que chaque homme qui a rejoint les Chevaliers de Colomb a fait le choix d’être un bon Samaritain.

Continuons à être, de multiples façons, le témoignage de ce « frère universel » appelé par nos papes. Et ce faisant, efforçons-nous tous de suivre les traces de notre fondateur béni sur le chemin vers la sainteté.

Vivat Jesus !

« Nous sommes tous appelés à être missionnaires par le témoignage d’une vie chrétienne qui reflète la ‘nouveauté radicale’ apportée par le Christ à chaque croyant. »

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

Collaborateurs dans le Christ La coopération aimante et respectueuse de l’abbé McGivney avec ses paroissiens est un modèle pour les prêtres et les laïcs Par Mgr William E. Lori, Aumônier Suprême IL Y A DES ANNÉES un collègue prêtre m’a confié : « Je compte les jours jusqu’au moment où l’évêque m’enverra ailleurs ». Récemment ordonné, je me suis hasardé à demander : « Quel est le problème ? » Il a répondu : « Je n’aime pas tellement les gens de ma paroisse. Ils sont exigeants et butés ». Il a ajouté : « Ils savent que je veux partir, et j’imagine que ça ne simplifie pas les choses ». Pas vraiment la recette du succès !

Par opposition, pensez au ministère généreux et aimant du bienheureux Michael J. McGivney, notre fondateur bien-aimé et un curé exemplaire.

L’abbé McGivney appréciait ses paroissiens et les aimait. Il a laissé une empreinte profonde par sa puissante prédication et sa célébration respectueuse des sacrements, mais également par son empathie et son respect. Il est un exemple de la manière coopérative et affectueuse dont nous, prêtres, devrions interagir avec les laïcs.

L’abbé McGivney était, sous tous les aspects, profondément engagé auprès des paroissiens de l’église St. Mary à New Haven et, plus tard, de St. Thomas à Thomaston. Il exerçait son ministère auprès de son peuple avec une attention indéfectible et une énergie remarquable. En organisant des pièces de théâtre, des matchs de baseball, une foire paroissiale et d’autres activités, il montrait qu’il appréciait la compagnie de ses paroissiens.

En effet, l’abbé McGivney ne cherchait pas à tout faire pour ses paroissiens. Il collaborait plutôt avec eux, et ensemble, par la grâce de Dieu, ils ont créé une communauté vivante et dynamique de foi, d’adoration et de service.

En travaillant avec ses paroissiens, l’abbé McGivney manifestait son respect à leur égard et les dons conférés par Dieu qui étaient les leurs.

Cela se manifestait non seulement à travers les projets et les événements, mais également dans les moments de perte et de tragédie vécus par les familles. Je pense, par exemple, à sa proximité avec les membres de la famille Downes, qui s’est trouvée sans un sou après la mort de leur père.

Il a également fait preuve de respect envers ses jeunes paroissiens, non seulement en les défendant lorsqu’ils étaient calomniés dans un reportage erroné, mais aussi en leur parlant directement des dangers pour leur foi et leur moralité.

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Humble, amical et optimiste, l’abbé McGivney s’imposait si nécessaire et pouvait se montrer sévère comme il se devait lorsque le bien-être spirituel des gens était en jeu. Il respectait trop son peuple pour le flatter.

Toutefois, c’est en fondant les Chevaliers de Colomb que l’amour pastoral de l’abbé McGivney pour son peuple a brillé le plus intensément. Il avait été témoin de l’indigence des veuves et de leurs enfants lorsque les pères mouraient prématurément. Il a également compris qu’il fallait aider les hommes de sa paroisse à renforcer leur foi et à devenir de meilleurs maris et pères. De sa préoccupation pastorale est né l’Ordre des Chevaliers de Colomb : une fraternité d’hommes, unis dans la charité, qui vivent solidement la foi tout en subvenant à la sécurité financière à long terme de leurs familles.

Pendant un moment, il semblait que son projet allait échouer. Au cours de ces premières années, l’abbé McGivney a connu les critiques et les dissensions parmi les Chevaliers eux-mêmes. Mais l’abbé McGivney ne s’est pas démonté et n’a pas cherché à dominer. Au contraire, il a fait preuve de reelles qualités de dirigeant et de persévérance en insistant pour que l’Ordre des Chevaliers de Colomb demeure une organisation laïque. En cela, il s’est montré largement en avance sur son époque, anticipant l’appel du Concile Vatican II qui demandait que les laïcs prennent davantage les rênes dans la vie de l’Église et dans la transformation de la société.

Puis, après des débuts difficiles, l’Ordre a commencé à croître rapidement. L’abbé McGivney n’a pas considéré cette réussite comme le moment de se venger ou l’occasion d’appréhender le pouvoir et l’influence. Il a démissionné en tant que secrétaire suprême et conservé uniquement son rôle d’aumônier. Il n’a pas cherché à contrôler l’Ordre, mais seulement à le garder fidèle à la mission et aux principes de l’Évangile sur lesquels il l’avait fondé : la charité, l’unité et la fraternité.

Aujourd’hui encore, le bienheureux Michael McGivney entretient avec nous des liens d’amour pastoral et de respect tandis qu’il intercède pour nous et nous inspire à embrasser, de nouveau, notre mission. B

« L’abbé McGivney ne cherchait pas à tout faire pour ses paroissiens. Il collaborait plutôt avec eux, et ensemble, par la grâce de Dieu, ils ont créé une communauté vivante et dynamique de foi, d’adoration et de service. »

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Défi de l’aumônier suprême Une réflexion mensuelle ainsi qu’un défi pratique proposés par l’Aumônier Suprême Mgr William E. Lori, archevêque de Baltimore

« Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites ». (Évangile du 22 novembre, Matthieu 25:40) Sainte Teresa de Calcutta a observé que dans les démunis, nous pouvons voir le Christ sous un déguisement désolant.

Très franchement, il peut être difficile de voir le Christ en certaines personnes qui souffrent. Néanmoins nous, en vertu de notre baptême, sommes des chrétiens en mission : nous sommes appelés à ne pas ignorer ceux qui souffrent, mais à répondre à leurs besoins physiques et spirituels. Puissions-nous, mes frères Chevaliers, nous efforcer de reconnaître la face du Christ, aussi obscurcie qu’elle puisse sembler, dans le visage des démunis et des souffrants qui nous entourent, et y répondre avec l’amour et la compassion du Christ.

L’homme catholique du mois Vénérable Giorgio La Pira (1904-1977)

GIORGIO LA PIRA a occupé plusieurs emplois : professeur, journaliste et politicien, mais il était prompt à faire remarquer qu’il n’avait qu’une seule vocation. « Par la grâce du Seigneur, je suis un témoin de l’Évangile », a-t-il écrit un jour. « Ma vocation, la seule que j’ai, se résume à cela ».

Giorgio La Pira est né dans une petite ville de Sicile, l’aîné de six enfants. Il a fait des études de comptable puis de droit, d’abord à Messine puis à Florence. À 20 ans, une expérience de la grâce à la messe de Pâques l’a conduit à consacrer sa vie à Dieu. Il est devenu un dominicain du troisième ordre l’année suivante, mais il se sentait certain d’avoir été appelé à une vocation laïque. « L’objectif de ma vie est clairement délimité : être le missionnaire du Seigneur dans le monde », écrivait-il en 1931.

Giorgio La Pira est devenu professeur de droit et en 1939, a commencé à publier Principi (Principes), un magazine critique envers le gouvernement fasciste d’Italie.

Après la Deuxième Guerre mondiale, il a été élu à l’Assemblée constituante et participé à la rédaction de la nouvelle constitution d’Italie, dont ses articles sur la dignité de la personne.

FROM TOP: Photo courtesy of Fondazione La Pira, CNS photo/KNA, CNS photo/Paul Haring

Calendrier liturgique

Défi : Ce mois-ci, je vous invite à trouver un moyen de servir directement les démunis, les malades, les nécessiteux ou les prisonniers, par exemple en servant dans le cadre d’une soupe populaire. Deuxièmement, je vous invite à vous joindre à vos frères Chevaliers dans le cadre du programme « Nourrir les familles » du modèle de programmes « La Foi en action » afin d’aider à nourrir les affamés dans votre milieu.

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Tous les Saints Commémoration de tous les fidèles défunts Saint Charles Borromée Dédicace de la Basilique du Latran Saint Léon le Grand Saint Martin de Tours Saint Josaphat Sainte Elisabeth de Hongrie Présentation de la Vierge Marie La Solennité de Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’Univers Saint André Dũng-Lạc et ses compagnons Saint André, apôtre

Il a été le maire de Florence de 1951 à 1957 et de nouveau de 1960 à 1964. À ce titre, il a supervisé la reconstruction des quartiers et de l’infrastructure, mais sa plus grande préoccupation était d’aider les démunis en réduisant le chômage et la pénurie de logements. Sa propre résidence était composée d’une cellule humble au monastère San Marco, et il a fait don de la majeure partie de ses revenus.

Il a poursuivi son travail politique dans les années 1960 et 1970, et a beaucoup voyagé pour promouvoir la paix internationale jusqu’à sa mort le 5 novembre 1977. Giorgio La Pira, qui a dit un jour que « la politique est un engagement envers l’humanité et la sainteté », a été déclaré vénérable par le Pape François en juillet 2018. B

Intention du Saint-Père

Prions pour que les progrès de la robotique et de l’intelligence artificielle soient toujours au service de l’être humain.

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

Les Chevaliers universitaires exhortés à être des hommes de courage et de vertu héroïque

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De haut en bas : Les membres du Conseil 17237 Michigan Technological University de Houghton, dans le Michigan, lors d’un appel vidéo avec leur ancien aumônier, l’abbé Dustin Larson, célèbrent leur nomination au titre de « Conseil universitaire exceptionnel ». L’ancien Grand Chevalier Jay Czerniak (au centre), le Grand Chevalier Jack Hoffman (troisième à partir de la droite) et d’autres membres se sont réunis en plein air pour assister à la séance d’ouverture et à la cérémonie de remise des prix de la Conférence des conseils universitaires. • Harrison Butker, kicker pour les Kansas City Chiefs, champions du Super Bowl et Chevalier depuis 2015, prononce son allocution d’ouverture.

sur le campus. Entre autres activités, l’Ordre des Chevaliers organise un Rosaire hebdomadaire et collabore avec un groupe local pour couper et livrer du bois de chauffage aux résidents dans le besoin.

Le deuxième jour de la conférence, les Chevaliers universitaires ont également entendu une allocution du Chevalier Suprême adjoint Patrick Kelly, qui réfléchissait sur les leçons de la vie et du témoignage fidèle de l’abbé Michael McGivney. « La clé des réalisations de l’abbé McGivney, c’était le courage », a-t-il déclaré. « Il écoutait attentivement les signes du Saint-Esprit et a accompli ce à quoi il était appelé. Il n’a pas attendu. Il n’a pas hésité. Son modèle, vous pouvez le faire vôtre ». « Vous aussi, vous êtes appelés à l’héroïsme », a conclu le Chevalier Suprême adjoint. « Par la grâce de Dieu, nous pouvons mener des vies de vertu héroïque et devenir nous-mêmes des saints ». B

TOP: Photo by Stefany Berg

DU 11 AU 12 SEPTEMBRE DERNIER, des centaines de Chevaliers universitaires se sont réunis pour la 55e Conférence des conseils universitaires sous le thème « Frères dans la brèche ». Des Chevaliers de 107 établissements d’enseignement à travers les États-Unis et le Canada, une présence record, ont entendu des discours et participé à des sessions sur les qualités de dirigeant, l’évangélisation et la vie du conseil. « Vous ferez face à des défis auxquels aucune autre classe universitaire n’a été confrontée », a déclaré le Chevalier Suprême Carl Anderson dans son allocution d’ouverture. Les problèmes auxquels font face les États-Unis et le monde, a-t-il ajouté, seront « résolus par ceux qui ont la force et le courage d’aimer, non seulement par leurs paroles, mais par leurs actes ».

Le Chevalier suprême a exhorté les Chevaliers universitaires à poursuivre leur témoignage caritatif sur leurs campus, à « ne laisser aucun voisin derrière » et à inviter leurs camarades de classe et leurs amis à devenir des frères Chevaliers. « Un défi encore plus considérable », a-t-il conclu, « nous est lancé par l’abbé McGivney lui-même, le défi de vivre une vie de vertu héroïque selon les principes de charité, d’unité et de fraternité ».

Le champion de Super Bowl, Harrison Butker, kicker (spécialisé dans les coups de pied placés) pour les Kansas City Chiefs, a également lancé un défi aux Chevaliers universitaires. « Comme le montre clairement le thème de cette année, ‘Frères dans la brèche’, vous êtes appelés à une mission héroïque qui consiste à apporter partout le message du Christ », a déclaré Harrison Butker, qui a rejoint l’Ordre alors qu’il était étudiant à Georgia Tech University. « Il est temps pour vous de remplir votre tâche, en tant qu’hommes d’Église ».

La foi n’est « pas quelque chose de réservé au domaine privé et au dimanche dans nos paroisses », a-t-il continué, « mais une mission qui transcende tout ce que nous faisons ». « Au final, notre vocation peut être vécue correctement dans les petites choses. Le lendemain de la victoire du Super Bowl, il a quand même bien fallu sortir les poubelles », a-t-il ajouté. « Le plus grand impact que je ferai dans ma vie sur cette terre, c’est de rester dévoué à ma vocation principale : aider ma famille à aller au paradis ».

Les discours d’ouverture de la conférence ont été suivis d’une séance de remise de prix qui reconnaissaient les conseils universitaires ayant organisé des programmes et connu une croissance exemplaire durant l’année académique passée.

Le prix du « Conseil universitaire exceptionnel » a été remis cette année au Conseil 17237 Michigan Technological University de Houghton, dans le Michigan. Bien qu’il n’existe que depuis deux ans, ce conseil est devenu une forte présence C O L U M B I A B NOVEMBRE 2020

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Un nouveau documentaire sur Christophe Colomb L’ORDRE des Chevaliers de Colomb

BOTTOM: Photo by Tom Schaller

a produit un nouveau documentaire sur son éponyme, l’explorateur italien qui, le premier, a relié l’Europe et les Amériques. Courage and Conviction: The True Story of Christopher Columbus (Courage et conviction : la vraie histoire de Christophe Colomb) a été diffusé pour la première fois sur les réseaux de la télévision catholique en octobre dernier et est désormais disponible sur la chaîne « YouTube » des Chevaliers de Colomb.

Narré par l’acteur Chazz Palminteri, ce documentaire de 28 minutes s’appuie sur des entretiens de spécialistes pour examiner avec exactitude la vie et l’héritage de Christophe Colomb, et répondre aux accusations dirigées actuellement contre lui. « Certes, des erreurs ont été commises sous sa tutelle en qualité de gouverneur. Mais à l’heure actuelle, à en croire un discours radical et partial, Christophe Colomb représente tout ce qui est mauvais dans l’expérience américaine », a expliqué le Chevalier

Suprême Carl Anderson. « En bref, c’est une fausse interprétation de l’histoire.

Juger Colomb du point de vue de l’idéologie, c’est méconnaître ses motivations et ses réalisations ».

Le film explore également l’origine de « Columbus Day », ainsi que le rôle symbolique que Colomb a joué pour les immigrants catholiques au Nouveau Monde, particulièrement les Italo-américains. Pour regarder le film, rendez-vous à l’adresse youtube.com/ knightsofcolumbus. B

L’Ordre vient en aide aux victimes des incendies dans les états de l’Ouest

Les Chevaliers prient la « Neuvaine pour la vie »

PENDANT LA PIRE saison d’incendies jamais enregistrée, les Chevaliers de l’ouest des États-Unis se sont mobilisés pour venir au secours des victimes dès le mois d’août. Les incendies avaient brûlé plus de 3 millions d’hectares dans le pays à la mi-octobre.

En Californie et dans l’Oregon où les incendies ont empiété sur des régions densément peuplées, des dizaines de milliers de personnes ont été évacuées, et des milliers de personnes ont perdu leurs domiciles. Les Conseils d’État et les conseils locaux ont organisé des distributions de denrées alimentaires et d’eau, ainsi que des abris pour les évacuer. Ils ont également mis en place des zones de rassemblement pour distribuer des fournitures de première nécessité : de tentes aux gants de travail en passant par les couches.

Le Conseil Suprême a soutenu ces efforts avec des subventions de 185 000 dollars US et de 100 000 dollars US pour les Conseils d’État d’Oregon et de Californie, respectivement.

Le Député d’État de l’Oregon Ronald Boyce a décrit sa rencontre avec une femme qui s’est rendue sur le site de distribution à Medford après avoir perdu sa maison et tous ses biens. « C’était une conversation très émouvante, et elle a confié être très

LES MEMBRES

Le Grand Chevalier Ed Diehl du Conseil 2439 St. Anthony de Sublimity, dans l’Oregon, inspecte les dommages causés par un incendie à Santiam Canyon.

heureuse de voir comment les Chevaliers de Colomb s’occupaient d’eux et de la communauté », s’est-t-il rappelé. « Tout ce que j’ai pu dire, c’est : « C’est notre raison d’être, et nous prierons pour vous et votre famille ».

Tous les dons faits au « Fonds de secours aux sinistrés des Chevaliers de Colomb », soutiennent directement les secours humanitaires continus de l’Ordre en réponse aux catastrophes naturelles. Rendez-vous à l’adresse kofc.org/secours. B

des Chevaliers de Colomb et leurs familles ont observé le « Mois du Respect de la vie » en octobre en récitant la « Neuvaine pour la vie » à travers l’Ordre.

Tous les jours du 4 au 12 octobre dernier, les participants ont réfléchi à un court passage du Pape François sur le caractère sacré de la vie, récité une dizaine du Rosaire et conclu par une prière tirée de l’encyclique marquante de Saint Jean-Paul II Evangelium Vitae (L’Évangile de la vie). « La cause de la vie est la priorité prédominante d’aujourd’hui, comme l’a indiqué le Pape François lors de sa rencontre avec les évêques américains en janvier », a déclaré le Chevalier Suprême Carl Anderson au sujet de l’importance de la neuvaine. « Les Chevaliers souhaitent rejoindre tous les catholiques en prière avec le Pape François pour mettre fin à l’avortement, à l’euthanasie et aux nombreux maux sociaux qui débouchent sur la maladie, l’éclatement des familles, le malheur et le décès prématuré, en particulier chez les plus vulnérables ». B NOVEMBRE 2020 B C O L U M B I A

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Photo by Rick Musacchio, courtesy of the Tennessee Register

Michael « Mikey » McGivney Schachle étreint une statue de son éponyme chez lui. Il y a cinq ans, Mikey a survécu à un diagnostic prénatal mortel après que sa famille et d’autres personnes aient prié pour que l’abbé McGivney intercède. En mai dernier, le Pape François a approuvé un décret reconnaissant officiellement cet événement comme étant un miracle.

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UN MIRACLE POUR MIKEY Dans la guérison qui a ouvert la voie à la béatification de l’abbé McGivney, abondent la grâce et des « coïncidences » liées aux CdeC Par Andy Telli

M

ichael « Mikey » Schachle, âgé de cinq ans, monte sur une souche dans le jardin du domicile de sa famille à Dickson, dans le Tennessee. Il fait le point sur la courte distance qui le sépare du trampoline situé en contrebas, en saute et atterrit avec un heureux rebondissement, suivi des accolades de plusieurs de ses 12 frères et sœurs.

C’est une scène que ses parents, Daniel et Michelle Schachle, n’auraient jamais pu imaginer lorsqu’ils ont appris que leur fils en devenir présentait une anasarque foeto-placentaire, et n’avait aucune chance de vivre plus de quelques semaines.

Il a fallu un miracle pour sauver Mikey.

En mai dernier, le Pape François a formellement approuvé un décret reconnaissant la guérison de Mikey comme un miracle attribué à l’intercession de l’abbé Michael J. McGivney, le fondateur des Chevaliers de Colomb. Le décret a fait avancer la cause de canonisation de l’abbé McGivney, conduisant ainsi à sa béatification le 31 octobre.

Pour Daniel Schachle, ancien grand Chevalier du Conseil 8083 St. Mary’s Mission de Savannah, dans le Tennessee, et directeur d’agence des Chevaliers de Colomb, le miracle qui a sauvé la vie de son fils est à la fois totalement mystérieux et magnifiquement pertinent. « Je ne sais pas pourquoi Dieu a choisi Michael », déclare-t-il, faisant remarquer que nombreux sont ceux qui prient pour un miracle et n’en reçoivent pas. « Je lui suis reconnaissant de sa miséricorde. ».

En même temps, Daniel s’émerveille de la manière dont le miracle de Mikey reflète le travail de l’Ordre fondé par l’abbé McGivney. « Je regarde l’abbé McGivney, et je regarde ce que font les Chevaliers de Colomb pour les enfants qui ont des besoins spéciaux, pour la cause pro-vie », a-t-il déclaré. « S’il y a un bébé que l’abbé McGivney aurait voulu aider, c’est bien lui ».

DIRE « OUI » À DIEU

Les Schachle aiment raconter qu’ils se sont rencontrés en prison. Au milieu des années 90, Michelle était la mère célibataire de deux petites jumelles et travaillait dans un bureau à l’établissement carcéral où Daniel était gardien.

Leur amitié s’est transformée en amour ; ils se sont mariés en 1997, et Daniel a rapidement adopté les petites filles de Michelle, âgées de 4 ans .

Michelle s’est convertie au catholicisme et est entrée dans l’Église le jour de leur mariage. « Au début, j’ai eu plutôt du mal avec Marie, ce qui est drôle pour moi à l’heure actuelle », confie Michelle, faisant remarquer que sa famille est consacrée à la Sainte Vierge.

Prier les saints était un autre aspect de la foi catholique qu’il lui était initialement difficile d’accepter. « Il me semblait que c’était mal de passer par quelqu’un d’autre que Jésus », explique-t-elle.

Une partie de l’enseignement catholique que Michelle n’avait aucune difficulté à accepter était le respect de la vie. « Quand je suis devenue catholique, le droit à la vie, c’est quelque chose que j’ai pu appréhender », indique-t-elle.

Avec le temps, Michelle a pleinement adopté les enseignements et dévotions de l’Église, et ceux-ci sont devenus une bouée de sauvetage lorsqu’elle en a eu le plus besoin.

Daniel et elle n’avaient pas prévu d’avoir une si grande famille, mais au fil des ans, Michelle a expliqué : « Nous avons dit oui à Dieu, l’un après l’autre ».

Vers la fin de 2014, Michelle est tombée enceinte de leur 13e enfant. La veille du Nouvel An, elle a passé une échographie et les médecins ont trouvé des marqueurs indiquant que l’enfant était porteur du syndrome de Down. « Cela n’avait pas d’importance pour nous », déclare Daniel. « C’est en fait un don pour notre famille ».

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IL Y A TOUJOURS DE L’ESPOIR

Le diagnostic est tombé au moment où Daniel et Michelle s’apprêtaient à participer à un pèlerinage des Chevaliers de Colomb à Fatima, au Portugal, en mars 2015. Ce voyage incitatif spécial pour les conseillers fraternels hautement performants comprenait également des visites au Vatican et à Madrid.

Avant de partir, Daniel et Michelle ont envoyé des courriers électroniques à un maximum de personnes, leur demandant de prier pour l’intercession de l’abbé McGivney afin de sauver leur fils. « J’ai prié : ‘S’il vous plaît, abbé McGivney, faites en sorte que ce soit lui, le miracle’ », confie Michelle. « Je suis passée de ‘Comment vais-je m’occuper d’un enfant porteur du syndrome de Down ?’ à ‘S’il vous plaît mon Dieu, je veux un enfant porteur du syndrome de Down’. J’avais de l’espoir ».

Les Schachle ont prié tout au long du pèlerinage pour l’intercession de l’abbé McGivney, et les prêtres de Rome et de leur paroisse natale ont offert des messes à leur intention. Cependant, c’est une messe célébrée à Fatima le 16 mars qui a laissé la plus forte impression.

La lecture de l’Évangile prévue ce jour-là était Jean 4:43-54, l’histoire de l’officier qui a demandé à Jésus de guérir son fils.

Dans deux versets, on lit : « L’officier du roi lui dit : ‘Seigneur, descends, avant que mon enfant ne meure !’ Jésus lui dit : ‘Va, ton fils vit.’ Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s’en alla. » « Nous nous sommes regardés, bouche bée », se souvient Daniel. « C’était irréel ».

Quatre jours après le retour de pèlerinage des Schachle, Michelle est retournée au cabinet du médecin pour une échographie. « J’avais plutôt peur », explique-t-elle. « La technicienne n’arrêtait pas de regarder ; elle a pris très longtemps ».

Finalement, elle a fini par montrer à Michelle un sonagramme du visage du bébé, sans aucun gonflement ni accumulation de

Photos courtesy of the Schachle Family

Cependant, les médecins ont décelé d’autres signes troublants et envoyé Michelle effectuer d’autres examens. Le 25 février 2015, les médecins ont annoncé la nouvelle. Il avaient découvert un cas sévère d’anasarque foeto-placentaire chez le bébé, une pathologie mortelle impliquant une accumulation anormale de liquides dans le tissu autour des poumons, du cœur ou de l’abdomen, ou encore sous la peau.

Daniel a sommé une doctoresse de lui indiquer le pourcentage de chances de survie de leur fils. « Elle a fini par dire : ‘Je fais ce métier depuis 30 ans, et je n’ai jamais vu personne survivre’ ».

Lorsque les Schachle ont reçu la déchirante nouvelle, « Dan est resté un moment silencieux », se souvient Michelle. « Il m’a regardé et a dit : ‘Je viens de prier pour que l’abbé McGivney le sauve, et s’il le fait, je le nommerai Michael’ ».

Daniel priait pour l’intercession de l’abbé McGivney depuis des années ; il avait commencé quand il cherchait à changer de carrière et s’était vu proposer de devenir conseiller fraternel auprès des Chevaliers de Colomb. « La dernière chose que j’ai jamais imaginée devenir, c’est agent d’assurance-vie », reconnaît Daniel, Chevalier depuis 1994. « Mais une fois que je me suis familiarisé avec l’abbé McGivney à travers mes lectures, ça m’a vraiment ouvert les yeux. C’est l’amour des veuves et des orphelins qui l’a poussé à fonder les Chevaliers de Colomb ».

Daniel est désormais directeur d’agence pour le Tennessee, le Kentucky et la moitié est de l’Arkansas, il supervise le travail de 16 conseillers fraternels. « Nous sommes les gardiens de la vision de l’abbé McGivney », a déclaré Daniel, qui considère son travail comme un ministère.

Il était donc naturel pour lui de rechercher son intercession. « C’était comme aller voir l’un de ses amis et de dire : ‘Prie pour moi’ », explique-t-il.

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Photo by Spirit Juice Studios

Ci-dessus : Daniel et Michelle Schachle sont photographiés avec sept de leurs 13 enfants, dont Mikey, devant leur maison du Tennessee. • Page opposée, de gauche à droite : Mikey Schachle, encore nourrisson, dort à côté d’une carte de prière de l’abbé Michael McGivney et d’un chapelet. • Michelle Schachle tient bébé Mikey dans ses bras.

liquide qui avait été si visible à la dernière échographie. « C’est le plus joli bébé que j’aie jamais vu », a-t-elle dit à Michelle.

Le Dr Mary-Anne Carroll, un membre du cabinet que Michelle n’avait pas encore rencontré, est arrivé pour discuter de l’échographie. « Elle a commencé à parler de choses et d’autres, à propos de ce que nous allions faire à la naissance du bébé », se souvient Michelle. « J’ai dit : ‘Et le liquide dans ses poumons ?’ ‘Beaucoup de bébés ont un peu de liquide dans les poumons », a-t-elle répondu. « Attendez », a répliqué Michelle. « On m’a dit qu’il n’y avait pas d’espoir ».

C’est alors seulement que le Dr Carroll a compris que Michelle et son bébé étaient les patients dont ses collègues lui avaient parlé. Elle a consulté les autres médecins du cabinet, qui ont confirmé que le bébé ne montrait plus aucun signe d’anasarque foeto-placentaire.

Les médecins ont fait des recherches approfondies en vue de

trouver une cause réversible de l’anasarque qui expliquerait sa disparition, mais n’ont rien trouvé. « C’était là, et puis c’est parti », déclare Michelle.

Néanmoins, Mikey et Michelle n’étaient pas tout à fait au bout de leurs peines. Les médecins s’inquiétaient de la possibilité d’une restriction de la circulation sanguine par le cordon ombilical. Le 15 mai 2015, à la 31e semaine de grossesse, ils lui ont annoncé : « Nous devons faire la césarienne aujourd’hui ».

Daniel se trouvait à San Antonio en réunion d’affaires, mais Michelle n’était pas inquiète. « Je me sentais complètement en paix », déclare-t-elle.

Michael McGivney Schachle est né le 15 mai 2015, pesant tout juste 1,5 kg. « Michael était parfait comme il était », raconte Michelle.

Mikey était cependant toujours confronté à de graves problèmes de santé. Comme de nombreux bébés porteurs du syndrome de Down, il avait une pathologie cardiaque qui nécessitait une intervention chirurgicale. Cette intervention a été pratiquée sept semaines après sa naissance.

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L’EMPREINTE DE NOTRE FONDATEUR

Daniel a parlé de Mikey au personnel du siège social des Chevaliers de Colomb à New Haven, dans le Connecticut, ce qui a finalement conduit à une enquête officielle sur le dossier.

Le diocèse de Nashville a convoqué un tribunal en 2016 pour mener une enquête et recueillir des faits en interrogeant les Schachle et tous les médecins concernés. « C’était comme faire une déposition », déclare Daniel à propos du processus.

L’enquête a porté sur la détermination de deux points : que ce qui s’était produit était bien un miracle, un événement extraordinaire n’ayant aucune explication scientifique ou médicale, et que les prières pour sauver la vie de Mikey étaient spécifiquement dirigées vers l’abbé McGivney.

Par exemple, le tribunal a demandé aux Schachle comment ils savaient que la guérison pouvait être attribuée à l’intercession de l’abbé McGivney et non à celle de Notre-Dame de Fatima.

Daniel et Michelle ont expliqué qu’ils avaient prié spécifiquement pour l’intercession de l’abbé McGivney et demandé à beaucoup d’autres de faire de même. « En sachant cela, comment ne pas comprendre qu’il s’agissait bien de l’abbé McGivney ? Il y a tellement de coïncidences », a expliqué Daniel, en commençant à en faire la liste : Mikey est né le 15 mai, la même date en 1882 que celle de la création du premier conseil des Chevaliers de Colomb ; Michelle et l’abbé McGivney ont le même anniversaire ; l’abbé McGivney était l’aîné de 13 enfants, et Mikey est le plus jeune d’une fratrie de 13. « Tout ce que les Chevaliers défendent, toutes ces valeurs se retrouvent dans notre histoire », a ajouté Michelle, soulignant le travail de l’Ordre pour le respect de la vie à toutes ses étapes, son soutien aux personne présentant des retards

dans l’acquisition et au niveau développemental, ainsi que son soutien aux familles.

Des membres du tribunal ont également demandé pourquoi les Schachle n’ont pas prié pour que leur fils soit guéri également du syndrome de Down. « Pourquoi l’aurions-nous demandé ? » a rétorqué Daniel. « C’est ainsi que Dieu l’a créé. Ça me suffit ».

Après que le tribunal diocésain ait terminé son rapport, le postulateur de la cause de sainteté de l’abbé McGivney à Rome l’a soumis pour examen à la Congrégation pour les causes des Saints. Une commission de médecins a examiné le dossier médical et une commission de théologiens a étudié le dossier spirituel du dossier avant de faire une recommandation pour l’approbation du pape.

Les Schachle étaient sûrs que la guérison de Mikey serait déclarée miraculeuse. « Nous n’en avons jamais douté », affirme Daniel. Et c’est ce qui est arrivé le 26 mai. « Nous savons que nous n’y sommes pour rien », ajoute Daniel. « Je ne pourrais jamais mériter ce que Dieu a fait pour nous ».

Aujourd’hui, les problèmes de santé de Mikey sont sous contrôle et c’est un petit garçon de 5 ans actif . « Nous avons Michael », confie Michelle. « Sa vie a changé la nôtre ». « Elle a aidé notre famille à ne pas tenir la foi pour acquise », explique Daniel. « C’est une réalité pour nous, désormais, que nous sommes les fils et les filles d’un Père très aimant ». B ANDY TELLI est directeur de la rédaction du Tennessee Register et membre du Conseil 3763 Bishop Alphonse J. Smith de Madison, dans le Tennessee. Une version plus longue de cet article est apparue initialement dans le Tennessee Register, le journal du diocèse de Nashville.

Rejoignez la cause de notre fondateur FAITES LA PROMOTION de la cause de canonisation du bienheureux Michael McGivney en rejoignant les Amis de l’abbé McGivney. Créée en 1997 après l’ouverture officielle de la cause, la guilde des Amis fait rayonner la dévotion envers le fondateur des Chevaliers de Colomb, reçoit et publie des rapports sur les prières exaucées par son intercession, et préserve et distribue les reliques de ce serviteur béni de Dieu.

L’adhésion aux Amis est gratuite et ouverte à quiconque est dévoué à l’abbé McGivney. Les membres reçoivent un bulletin d’informations trimestriel sur sa vie et sa spiritualité et peuvent demander une carte de prière avec une relique de troisième classe. On les mentionne également lors d’une 12

messe hebdomadaire offerte pour leurs intentions.

Mais surtout, la guilde des Amis joue un rôle actif dans la cause en priant pour l’intercession de l’abbé McGivney en période de besoin, particulièrement en cas de maladie grave. Puisqu’un autre miracle confirmé est nécessaire pour que l’abbé McGivney soit canonisé, la guilde des Amis encourage les gens à réciter régulièrement la prière pour la canonisation et à signaler toute prière exaucée.

Pour en savoir plus sur Les Amis de l’abbé McGivney et sur la façon dont vous pouvez faire rayonner la dévotion envers ce prêtre de paroisse modèle, rendez-vous à l’adresse www.labbemcgivney.org.

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Les grandes étapes

10. Miracle approuvé pour

de la cause de canonisation de l’abbé Michael McGivney

27 mai 2020 —Après des révisions médicales et théologiques approfondies, le Saint-Siège annonce que le Pape François a autorisé un décret concernant un miracle attribué à l’intercession de l’abbé McGivney, ouvrant ainsi la voie à sa béatification.

1. Ouverture de la cause

18 décembre 1997 — La cause de canonisation de l’abbé McGivney est officiellement ouverte par l’Archevêque Daniel A. Cronin de Hartford. L’abbé McGivney se voit attribuer le titre de « Serviteur de Dieu ».

2. Finalisation de

l’examen diocésain

6 mars 2000 — L’enquête diocésaine sur la vie, la sainteté et les vertus de l’abbé McGivney prend fin.

3. Envoi à Rome de la positio

Mai 2002 — Un document de 1 000 pages (la positio) présentant le dossier de la cause de l’abbé McGivney est soumis à la Congrégation pour les causes des Saints au Vatican.

9. Le Pape François loue la

vision de l’abbé McGivney

10 février 2020 — Le Pape François déclare au Conseil d’Administration des Chevaliers de Colomb que l’Ordre s’est montré fidèle « à la vision de votre fondateur, le vénérable Michael McGivney, qui s’est inspiré des principes chrétiens de charité et de fraternité pour venir en aide aux plus démunis ». L’Aumônier Suprême Mgr William E. Lori, archevêque de Baltimore, remet au Pape François un exemplaire de Curé de paroisse en Italien.

8. Enquête sur un miracle Septembre 2017 — Les résultats d’une enquête sur un miracle potentiel attribué à l’intercession de l’abbé McGivney sont envoyés à la Congrégation pour les causes des Saints.

4. Saint Jean-Paul II

7. Le Pape Benoît XVI l’ap-

Octobre 2003 — Dans un message aux Chevaliers de Colomb, saint Jean-Paul II fait l’éloge de l’Ordre et de son fondateur : « Fidèles à la vision de l’abbé McGivney, puissiez-vous continuer de chercher de nouvelles manières d’être le levain de l’Évangile dans le monde, ainsi qu’une force spirituelle en vue du renouveau de l’Église dans la sainteté, l’unité et la vérité ».

19 avril 2008 — Lors de sa visite à la Cathédrale St. Patrick à New York, le Pape Benoît XVI cite « les remarquables réalisations de ce prêtre américain exemplaire, le vénérable Michael McGivney, dont la vision et le zèle ont conduit à la création des Chevaliers de Colomb ».

félicite les CdeC et le fondateur

#4 and 9: L’Osservatore Romano — #7: AP Photo/Vincenzo Pinto, Pool

la béatification

5. Publication d’une biographie Juillet 2006 — Curé de paroisse : l’abbé McGivney et le catholicisme américain, une biographie rédigée par les historiens Douglas Brinkley et Julie Fenster, est publiée par William Morrow/Harper Collins.

pelle un « prêtre américain exemplaire »

6. Déclaré Vénérable

15 mars 2008 —Confirmant la vertu héroïque de l’abbé McGivney, le Pape Benoît XVI le déclare « Vénérable Serviteur de Dieu ». Le décret énonce, en partie : « Pour ce qui concerne les vertus théologiques de la Foi, de l’Espoir et de l’Amour de Dieu et du prochain […] elles ont existé à un degré héroïque chez le Serviteur de Dieu Michael McGivney, prêtre diocésain et fondateur de l’Ordre fraternel des Chevaliers de Colomb ».

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UN PRÊTRE POUR SON PEUPLE Les relations personnelles de l’abbé McGivney révèlent ses qualités de dirigeant pratique et son cœur plein de compassion Par Kevin Coyne

Une photographie de l’abbé Michael J. McGivney assis dans un presbytère vers 1880, attribuée au studio de photographie de John J. Tierney, à New Haven, paroissien de l’église St. Mary et membre du Conseil 1 de San Salvador.

Knights of Columbus Multimedia Archives

E

n 1882, un lundi matin de février, l’abbé Michael McGivney quitta le presbytère de St. Mary et se dirigea vers le sud. Le prêtre de 29 ans traversa les rues de New Haven encore recouvertes des 30 centimètres de neige qui y étaient tombés pendant le weekend. Il avait pour mission d’aider l’une des familles de la paroisse et devait aller au tribunal des tutelles.

Edward Downes Sr., père de 14 enfants, était décédé quelques semaines plus tôt à l’âge de 52 ans, et sa veuve devait montrer qu’elle pouvait prendre en charge les enfants qui étaient encore mineurs. Le tribunal déclara que des tuteurs étaient nécessaires pour les trois adolescents de la famille, qui autrement devraient être placés dans des institutions publiques. Des membres de la famille rassemblèrent des obligations d’une valeur de 2 500 dollars US pour prendre en charge la mise sous tutelle de deux des garçons, George et Joseph, mais il restait encore leur frère Alfred.

Proche de la famille Downes, l’abbé McGivney n’avait pas d’argent à offrir si ce n’est sa personnalité et sa foi. Cela fut suffisant pour convaincre un autre homme, un épicier local, de signer une obligation de 1 500 dollars US. Le 6 février 1882, le prêtre fut nommé tuteur d’Alfred par le tribunal.

« Son intervention permit à Alfred Downes de rester avec sa famille et d’être un jour diplômé de la Faculté de droit de Yale », expliqua le Chevalier Suprême Carl Anderson dans le nouveau documentaire L’abbé Michael McGivney : Un bienheureux américain. « Ceci est un moment charnière dans la vie de l’abbé McGivney. Il avait perdu son père et avait observé le coût financier et émotionnel sur sa propre famille. Maintenant, il a la possibilité de changer considérablement la vie d’une autre famille ».

Les grandes idées dans la vie de l’abbé McGivney sont issues de petites rencontres humaines ; les régimes publics imaginés par ce dernier étaient fondés sur des relations personnelles.

Il marchait d’un pas rapide mais parlait doucement, d’une voix si claire et agréable qu’un vieil aveugle, qui n’était pas catholique, venait à la messe chaque dimanche, simplement pour l’entendre.

Au cours de ses trois années passées à St. Mary, l’abbé McGivney était devenu « un grand favori du peuple » et était particulièrement populaire « auprès des jeunes hommes dynamiques, ambitieux et fonceurs » de la ville. C’est ce qu’ont écrit, dans un mémoire non publié, deux membres fondateurs des Chevaliers de Colomb : William Geary et Cornelius Driscoll, le neveu de l’épicier ayant NOVEMBRE 2020 B C O L U M B I A

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soutenu la mise sous tutelle d’Alfred Downes. Les amitiés que l’abbé McGivney a nouées avec ces hommes et beaucoup d’autres personnes, riches et pauvres, catholiques et non catholiques, étaient une marque de son service et de son héritage.

UN PÈRE POUR SA PAROISSE

L’abbé McGivney célébrait continuellement les sacrements avec ses paroissiens, mais n’était pas le genre de prêtre qui pensait que son service se terminait avec la messe. Il organisait des piqueniques pour la paroisse avec des courses hippiques et des matchs de baseball. (Il avait lui-même été « left field » [champs gauche] au séminaire.) Il transforma la ligue de tempérance moribonde de St. Mary en un groupe dynamique pour une production théâtrale et remplit le Music Hall de New Haven à la Saint-Patrick.

Les familles paroissiales telles que les Downes lui rappelait sans doute ses racines — un large clan irlandais doté d’une abondance de foi et de dévotion les uns envers les autres. Ses parents, Patrick et Mary McGivney, avaient immigré au Connecticut en provenance d’Irlande ; ils avaient 13 enfants, parmi lesquels sept atteignirent l’âge adulte.

Michael était l’aînée et il fut obligé d’interrompre ses études de séminariste à Montréal à la mort de son père, un mouleur de fer dans une usine de cuivre à Waterbury, alors âgé de 48 ans. Seule l’intervention généreuse de son évêque lui permit de reprendre ses études pour la prêtrise à Baltimore.

Près d’une décennie plus tard, l’abbé McGivney fut en mesure de défendre la famille Downes alors qu’elle était la plus vulnérable. Et il voulait aider non seulement ses paroissiens, mais aussi

Moments clés de la vie et du ministère du bienheureux Michael McGivney 12 août 1852 — Michael Joseph McGivney naît à Waterbury, dans le Connecticut, premier enfant de Mary (Lynch) et de Patrick McGivney, des immigrants venant d’Irlande.

19 août 1852 — Michael est baptisé à l’église St. Pierre de Waterbury.

1857 — Début de la construction de l’église Immaculée Conception, qui devient la paroisse de la famille McGivney.

1865 — Michael achève ses études à l’âge de 13 ans. Il ressent qu’il a une vocation pour le sacerdoce, mais n’a pas l’approbation de son père. Il travaille dans une usine locale de cuillères en laiton pour aider à soutenir la famille qui s’agrandit.

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À partir du haut : Maison d’enfance de Michael McGivney • Illustration de Holmes, Booth & Hayden Brass Works, Waterbury, Connecticut • Michael McGivney, âgé de 13 ans (en bas à gauche), représenté avec sa classe de fin d’études

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1859 — Michael entre à l’école East Main Street School, où il saute deux classes et est remarqué pour « l’excellence et la maîtrise dans ses études ».

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McGIVNEY: Courtesy of Associated Archives at St. Mary’s Seminary & University — OUR LADY OF ANGELS SEMINARY: Niagara University — OTHER: Knights of Columbus Multimedia Archives

toutes les familles catholiques, à une échelle plus grande que ce qu’il pouvait accomplir seul.

Il avait déjà rencontré certains hommes de la paroisse pour discuter de son idée d’une nouvelle sorte d’organisation fraternelle catholique qui leur offrirait une solidarité, tant spirituelle que matérielle, face à la dureté d’un monde que sa propre famille avait ressenti. Un mois après ce jour de février au tribunal, les Chevaliers de Colomb furent officiellement constitués.

Parmi les premiers membres de l’Ordre se trouvait Cornelius Driscoll. De sept ans son aîné, Cornelius Driscoll, qui devint son ami proche, incar-

Cornelius Driscoll

nait l’histoire de l’immigration montante dont l’abbé McGivney espérait qu’elle servirait de modèle aux autres nouveaux Américains.

Cornelius n’avait que 5 ans lorsqu’il arriva au Connecticut avec ses parents tout droit venus d’Irelande. Lorsqu’il rencontra l’abbé McGivney, il était diplômé du Yale College et de la Yale Law School [faculté de droit].

Il était aussi conseiller municipal de New Haven. L’une des premières réunions qui conduisirent à la formation des Chevaliers fut tenue au bureau d’avocats de ce dernier, à côté de la mairie ; Cornelius devint premier avocat suprême de l’Ordre par la suite.

1868 — Le pasteur de l’Immaculée Conception, le père Thomas Hendricken, incite la vocation de Michael. Avec le consentement de son père, Michael se rend avec d’autres jeunes hommes du diocèse au collège du séminaire de Saint-Hyacinthe, au Québec, où il étudie pendant deux ans.

1871-72 — Michael continue de préparer la prêtrise avec les Pères Vincentiens au séminaire Our Lady of Angels de Niagara Falls, dans l’état de New York. Il reçoit une mention honorable dans cinq matières, dont le grec, le latin, la traduction, l’algèbre et la composition, et joue également dans l’équipe de baseball de l’école.

1872-73 — Michael travaille au Collège des Jésuites Sainte-Marie de Montréal.

6 juin 1873 — Patrick McGivney meurt, et Michael revient à Waterbury pour les funérailles, sans passer ses examens finaux.

En tant que fils aîné, il est censé soutenir la famille, qui ne peut plus assumer les frais de scolarité au séminaire.

Septembre 1873 — L’Évêque Francis McFarland de Hartford assure le financement des études théologiques de Michael au Séminaire Ste Marie à Baltimore, sous la direction des Pères sulpiciens. Au cours de ses quatre dernières années de formation, Michael fait office de sacristain du séminaire.

À partir du haut : Michael McGivney pendant ses études à Baltimore, vers 1877 • Séminaire Saint-Hyacinthe à Québec • Illustration du Séminaire Our Lady of Angels de Niagara Falls, dans l’état de New York.

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L’abbé McGivney ne s’est pas seulement investi auprès des professionnels de la ville. Il effectuait régulièrement des tournées pastorales vers la prison de New Haven et, en 1882, il se rapprocha particulièrement de James « Chip » Smith, un prisonnier en attende d’exécution pour le meurtre d’un chef de police.

Derrière les barreaux, éloigné de l’alcool qui avait alimenté ses pires moments, M. Smith devint une personne différente : réfléchi, gentil et pieux. En voyant la transformation de M. Smith en prison, l’abbé McGivney vit ses plus beaux espoirs pour toute une génération de jeunes hommes immigrants qui étaient perdus dans l’alcool et la bagarre. Là était la preuve que, grâce à un accompagnement spirituel, même les personnages les plus durs pouvaient s’adoucir et retrouver le chemin de l’Église.

22 décembre 1877 — L’archevêque de Baltimore, James Gibbons (plus tard cardinal), ordonne Michael McGivney dans la première cathédrale du pays.

25 décembre 1877 — L’abbé Michael J. McGivney célèbre sa première messe solennelle dans sa paroisse natale d’Immaculée Conception, en la présence de sa mère veuve et d’autres membres de sa famille.

Janvier 1878 — Il entreprend son ministère en tant que vicaire de l’église St. Mary de New Haven. Le pasteur étant malade, l’abbé McGivney ne prend même pas un jour de congé pendant la première année.

2 octobre 1881 — Il rassemble environ 80 hommes catholiques accomplis de New Haven pour discuter de projets destinés à édifier une société fraternelle catholique, qui offrirait des prestations de décès aux familles des membres décédés.

2 février 1882 — Il préside une réunion du comité qui prévoit de former une « organisation entièrement originale » qui prendra le nom de Chevaliers de Colomb. William Geary, un membre fondateur, écrira plus tard que l’abbé McGivney a été « acclamé comme fondateur par 24 hommes au cœur plein de joie et de remerciements, reconnaissant que sans son optimisme, sa volonté de réussir, ses conseils et ses avis, ils auraient échoué. » 18

L’abbé McGivney s’y rendait chaque jour alors que l’été passait et que l’heure de l’échafaud s’approchait. Le dernier dimanche du mois d’août, cinq jours avant l’exécution, il célébra une messe pour M. Smith à la prison. « M. Smith m’a prié de demander pardon pour toutes les fautes et tous les délits qu’il a pu commettre, et à sa requête, je vous demande à tous de prier, afin que vendredi prochain, il puisse mourir pieusement », annonça l’abbé McGivney à la fin de la messe, la voix brisée. Il demanda ensuite de prier pour tous ceux qui participeraient à l’exécution, lui-même inclus. « Ce devoir est pour moi presque écrasant. Si mon devoir pouvait me permettre d’être loin d’ici vendredi prochain, je pourrais échapper à l’épreuve peut-être la plus éprouvante de ma vie, mais ce triste devoir m’est imposé par la Providence et doit être accompli. »

À gauche : Paroisse natale de l’abbé McGivney, Immaculate Conception à Waterbury, vers la fin des années 1880 (une nouvelle église, désormais une basilique, a été plus tard consacrée en 1928) Coin inférieur gauche : Cardinal James Gibbons, archevêque de Baltimore (1834-1921) Ci-dessous : Mention de la première réunion des Chevaliers de Colomb dans l’édition de 8 février 1882 du New Haven Morning Journal and Courier

CLOCKWISE, FROM TOP: Courtesy of the Mattatuck Museum — Knights of Columbus Multimedia Archives — Library of Congress

UN BERGER POUR LES BREBIS ÉGAREÉS

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Le matin de l’exécution, une journée de pluie brumeuse sous un ciel de plomb, l’abbé McGivney a célébré la messe pour Smith dans une chapelle provisoire de la prison, bondée de nonnes, d’enfants de chœur et d’une chorale. Une personne chanta l’hymne que M. Smith avait demandé, son préféré : O Sacred Heart.

L’abbé McGivney marchait derrière alors que M. Smith était mené dans la cour et montait vers la potence. L’abbé McGivney, après avoir prononcé quelques prières finales et aspergé M. Smith d’eau bénite, a regardé le nœud coulant être placé au-dessus de la tête de ce dernier. Puis le prêtre, qui avait soigné l’âme de M. Smith avec plus de soin qu’aucune autre personne dans sa courte vie, s’ap-

procha de lui, prononça des mots d’adieu et l’embrassa sur la joue.

Quelques minutes plus tard, Chip Smith quittait ce monde sans se battre. Lorsque le médecin a ouvert son manteau et son gilet pour vérifier que son cœur s’était arrêté, il a trouvé épinglé sur sa chemise un insigne du Sacré-Cœur.

UN AMI SPIRITUEL ET UN CONSEILLER

James « Chip » Smith, dessin de 1882

Dans les mois qui suivirent la mort de M. Smith, l’abbé McGivney fit germer une graine de foi dans une autre âme apparemment improbable : Alida Harwood, la fille d’un éminent membre du clergé épiscopalien. Attirée par le catholicisme, elle commença à assister à la messe à St. Mary, où elle trouva

6 février 1882 — L’abbé McGivney se présente au tribunal des successions de New Haven pour obtenir le soutien financier d’Alfred Downes, après la mort de son père, permettant ainsi à l’adolescent de rester avec sa famille.

TOP: New Haven Evening Register, Sept. 19, 1882 — RIGHT: Photo by John J. Tierney/Knights of Columbus Multimedia Archives

29 mars 1882 — La Charte des Chevaliers de Colomb est approuvée par l’état du Connecticut à une date célébrée chaque année en tant que « Journée du Fondateur ».

3 avril 1882 — La première cérémonie d’intronisation se tient. L’abbé McGivney écrit aux prêtres du Connecticut au sujet du nouvel Ordre, qui prend pour devise « Unité et Charité », et pour objectifs : empêcher les hommes catholiques d’entrer dans des sociétés secrètes, unir les hommes de foi et apporter une aide financière aux familles des membres défunts.

15 mai 1882 — Le premier conseil des Chevaliers de Colomb est formé ; il est nommé Conseil San Salvador du nom de la première île du Nouveau Monde découverte par Colomb.

Photo non datée de l’abbé McGivney (en bas, deuxième à partir de la droite) et de 37 autres prêtres NOVEMBRE 2020 B C O L U M B I A

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dans l’abbé McGivney ce qu’elle décrivait comme « un ami solide et un conseiller spirituel ». Son père, Dr Edwin Harwood, recteur de l’église Trinité sur le New Haven Green, n’approuvait pas. Il envoya Alida avec sa mère et sa sœur en Europe un été et au Maine celui d’après. Son plan ne fonctionna pas : Elle entra dans l’Église catholique, mais avant même qu’elle ne puisse entrer au couvent comme elle le désirait, elle fut frappée par le paludisme à seulement 25 ans. Son désir exprimé sur son lit de mort fut que l’abbé McGivney puisse venir prier pour elle et lui administrer les derniers sacrements.

Après le décès d’Alida, ses parents demandèrent à l’abbé McGivney de quitter la paroisse de Thomaston, dans le Connecticut, où il était alors curé et de retourner à New Haven. Sensible au deuil et à la position de la famille d’Alida, il ne s’opposa

Mai 1886 — L’abbé McGivney assume également la responsabilité pastorale de l’église Immaculate Conception de Terryville, ce qui l’oblige à faire 12 kilomètres aller et retour en carriole pour offrir une messe dominicale dans les deux églises.

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5 novembre 1884 — L’abbé McGivney est réaffecté en tant que curé de l’église St. Thomas à Thomaston, à 50 km au nord de New Haven. Quelques jours plus tard, lors d’une cérémonie d’adieu, il s’adresse à cœur ouvert à ses paroissiens de St. Mary : « J’ai été à vos côtés pendant sept longues années, rendant visite aux malades et guidant les pas de vos enfants sur les chemins qu’ils devaient suivre. Où que j’aille, le souvenir des gens de St. Mary et de leur immense gentillesse envers moi sera toujours présent au plus profond de mon cœur. » Rapportant que les fidèles pleuraient dans les bancs de l’église, un journal indiquait : « Il semble que jamais une assemblée n’ait été autant affectée par le discours de départ d’un membre du clergé que la foule qui remplissait hier l’église St. Mary. Il ne s’est jamais trouvé de jeune prêtre plus énergique ou travailleur que lui en poste à New Haven. »

Dans une scène de He Was Our Father par le père dominicain Peter John Cameron, l’abbé McGivney s’approche de l’échafaud où Chip Smith attend son exécution. Des acteurs de la compagnie Blackfriars Repertory Theatre jouèrent la pièce le 1er août 2005 lors du 123e Congrès Suprême à Chicago.

L’église St. Mary à New Haven (à gauche) et l’église St. Thomas à Thomaston dans les années 1880

LOWER LEFT: Photo by Da Silva — LOWER RIGHT: Photo by E. J. Kilmer

1er septembre 1882 — Après des mois de visites pastorales à James « Chip » Smith, emprisonné pour avoir abattu un policier alors qu’il était ivre, l’abbé McGivney prie avec l’homme condamné le matin de son exécution.

pas à leurs préparatifs pour un service épiscopal. Mais avant les funérailles, il passa au presbytère de la Trinité, où, selon un témoignage, « avec une voix qui tremblait presque de la douleur qu’il ressentait pour les morts, il lut les tristes prières latines pour le repos de l’âme de la belle créature dans le cercueil devant lui. » L’abbé McGivney lui-même mourut seulement cinq ans après Alida, mais son influence continua à se sentir longtemps après, à la fois dans l’Ordre qu’il avait fondé et dans les relations personnelles qu’il avait eues dans sa vie.

Alfred Downes étudia à la faculté de droit de Yale, écrivit pour le New York Times et servit ensuite en tant que conseiller principal au maire de la ville de New York et au secrétaire du service incendie de la ville de New York. Cornelius Driscoll devint le premier maire catholique de New Haven ; à sa mort en

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L’abbé Patrick J. McGivney (à gauche) et l’abbé John J. McGivney ont suivi l’exemple de leur frère aîné, chacun devenant prêtre et servant en tant qu’aumônier suprême des Chevaliers de Colomb.

1931, il était le dernier survivant des 11 premiers fondateurs des Chevaliers de Colomb.

Les deux frères cadets de l’abbé McGivney, Patrick et Jean, devinrent tous deux prêtres et servirent en tant qu’aumôniers suprêmes. Après sa mort en 1939, John fut remplacé par son neveu, Mgr. Leo Finn, qui servit jusqu’en 1960 : la même année où un autre Chevalier fut élu premier président catholique des États-Unis.

L’Ordre des Chevaliers de Colomb a depuis lors atteint le nombre de 2 millions d’hommes dans le monde entier, et les Chevaliers continuent à trouver leur inspiration dans la vision et le témoignage personnel de leur fondateur. B KEVIN COYNE est un auteur primé et professeur à l’école de journalisme de Columbia. Il vit à Freehold (New Jersey) avec sa famille.

8 décembre 1888 — Sa mère, Mary, meurt lors de la fête de l’Immaculée Conception.

Décembre 1889 — L’abbé McGivney tombe malade pendant la pandémie de « grippe russe », et finit par développer une pneumonie. Malgré les soins médicaux et le repos, il demeure malade et faible pendant le printemps et l’été.

ABOVE RIGHT: Donnelly Studio/Knights of Columbus Multimedia Archives — OTHER: Knights of Columbus Multimedia Archives

Août 1890 — Confiné au lit au presbytère St. Thomas, l’abbé McGivney assure ses paroissiens de ses prières et de ses sacrifices pour leur bien-être spirituel, et reçoit les derniers sacrements.

14 août 1890 — L’abbé McGivney meurt dans le presbytère, deux jours après son 38e anniversaire. La cause de son décès est consignée comme étant la tuberculose pulmonaire.

18 août 1890 — Des personnes endeuillées lors de la messe funéraire de l’abbé McGivney affluent de l’église St. Thomas.

Son corps est amené à Waterbury pour être enterré, où il est accueilli par le plus grand cortège funèbre que la ville ait jamais vu. Parmi les personnes réunies sur la parcelle familiale du cimetière Saint-Joseph se trouvent l’évêque de Hartford, des prêtres du Connecticut et de nombreux représentants des Chevaliers de Colomb, qui comptent 6 000 membres. B

Ci-dessus : Les dirigeants des Chevaliers de Colomb assistent au Congrès Suprême de 1897 à New Haven. Parmi eux se trouvent quatre hommes qui serviraient en tant que Chevalier suprême : John J. Phelan, James E. Hayes, John J. Cone et Edward L. Hearn. À gauche : L’Avocat Suprême Luke Hart, le Chevalier Suprême John Swift et l’Aumônier Suprême Mgr. Leo Finn (neveu de l’abbé McGivney) déposent une couronne au caveau familial de la famille McGivney à Waterbury, durant un pèlerinage des Chevaliers de Colomb le 21 juin 1947.

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Le bienheureux Michael McGivney :

un curé de paroisse au rayonnement mondial Alors que l’Ordre des Chevaliers de Colomb et son œuvre caritative grandissent, la dévotion envers son fondateur s’intensifie

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Page opposée, de gauche à droite : L’abbé Jesús Valencia, aumônier du Conseil 16761 Father Ignacio Orozco de la ville de Chavinda, dans l’ouest du Mexique, rejoint ses frères Chevaliers pour bénir une tapisserie représentant l’abbé McGivney et Notre Dame de Guadalupe. • Les Chevaliers de Radom, en Pologne, portent un portrait de l’abbé McGivney à la tête d’une procession lors d’un événement de récitation du Rosaire organisé chaque mois par le Conseil d’État.

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Photo by Jaime Amezcua

À gauche : En procession, des Chevaliers portent une statue de l’abbé McGivney jusqu’à l’église San Augustin, à Manille, après la messe d’ouverture du 9e Congrès national philippin, en 2012.

UGANDA: Photo courtesy of Apostles of Jesus — MEXICO: Photo by Jaime Amezcua — POLAND: Photo by Marcin Jończyk

u cours de ses 13 années de ministère, l’abbé Michael J. McGivney a servi dans deux paroisses du Connecticut, toutes deux situées dans un rayon de 40 km de son lieu de naissance. Aujourd’hui, 130 ans après sa mort, il est connu et vénéré à travers le monde. Les Chevaliers de Colomb, leurs familles et les catholiques de presque tous les continents reconnaissent en lui un saint exemple de foi et des principes universels qu’il a enseignés : charité, unité, fraternité et patriotisme. Ils honorent sa mémoire, demandent son intercession et prient pour que le bienheureux Michael McGivney, soit bientôt canonisé, car à leurs yeux c’est un saint. B

Photo by Jaime Amezcua

Des élèves de l’école primaire Marengoni en Ouganda tiennent des cartes où figure la prière pour la canonisation de l’abbé McGivney.

Grâce au parrainage des Chevaliers de Colomb, les Apostles of Jesus ont commencé à construire l’école en 2012 pour servir les enfants orphelins du SIDA.

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BOTTOM, LEFT TO RIGHT: Photo by Jake Wright, Photo by Geoff Reed, Photo by Marcos Valdés

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ABOVE, LEFT TO RIGHT: Photo by Tamino Petelinšek, Photo by Spirit Juice Studios

Dans le sens des aiguilles d’une montre, sur la page opposée : Les membres du Conseil 16501 St. Louis Roi de France de Saint-Cyr-sur-Mer, le premier conseil en France, sont photographiés avec une bannière de l’abbé McGivney après leur messe communale mensuelle. La réplique dorée de la Statue de la liberté sur la grand-place de la ville a été offerte par le sculpteur Frédéric Bartholdi, qui a également conçu l’original.

• Lors de la visite du Chevalier Suprême Carl Anderson à Erbil, en Irak, en mars 2019, l’Archevêque Bashar Warda bénit une image de l’abbé McGivney pour la chapelle de la nouvelle McGivney House. Construit par l’archéparchie catholique chaldéenne avec le soutien de l’Ordre, le complexe d’appartements permet de loger des familles déplacées par des militants du groupe État islamique. • Jeffrey Rentegrado dirige le Rosaire avec les autres membres du Conseil 14302 Davila à Pasuquin, à Luzon, aux Philippines. Jeffrey Rentegrado, qui a reçu 13 balles au cours d’une attaque en 2009, attribue sa survie à l’intercession de l’abbé McGivney. • Des membres du Conseil 15570 La Sagrada Familia à Querétaro, au Mexique, récitent le Rosaire devant une statue de l’abbé McGivney à l’extérieur de la Chapelle du Cœur Immaculé de Marie. La statue de pierre fut consacrée lors de la « Journée du Fondateur », le 29 mars 2019, après une messe de Thanksgiving [Action de Grâce]. • Les membres du Conseil 11809 Our Lady of Lourdes de Sun City West, en Arizona, récitent une prière devant une statue de l’abbé McGivney dans la cour de l’église Prince of Peace. Le conseil a fait don de la statue à la paroisse après plusieurs années de collecte de fonds. • Une jeune famille visite l’Honoris (place d’honneur) de l’abbé Michael J. McGivney en la basilique Saint-Patrick, à Ottawa, Ontario.

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« L’union fait la force » Un ami de l’abbé McGivney réfléchit sur ses vertus, son génie spirituel et la vision dont il a fait preuve pour fonder les Chevaliers de Colomb Par Père James H. O’Donnell

Photo by Christopher Beauchamp

L’Ordre des Chevaliers de Colomb a érigé cette statue de l’abbé McGivney, près du centre de sa ville natale de Waterbury, dans le Connecticut, en commémoration du 75e anniversaire de l’Ordre. Lors de sa consécration en mars 1957, le Chevalier Suprême Luke Hart a déclaré : « Puisse ce monument demeurer longtemps un témoignage éloquent du respect, de la gratitude et de l’affection durables que nous portons à notre bienfaiteur et fondateur sacerdotal ».

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Note de la redaction : Le premier grand pèlerinage sur la tombe de l’abbé McGivney s’est déroulé le 10 juin 1900. Des milliers de personnes — dont des centaines de Chevaliers et leurs familles venus de tout le Connecticut et de New York — se sont réunies à Waterbury, dans le Connecticut, pour une « Journée des Chevaliers de Colomb » spéciale en l’honneur de l’abbé McGivney.

Le pèlerinage a commencé par une grand-messe solennelle à l’église de l’Immaculée Conception ; ses frères, le père Patrick J. McGivney et le père John J. McGivney — qui seront tous deux plus tard aumôniers suprêmes — ont célébré la messe et servi à titre de sous-diacre, respectivement. Après la messe, une immense procession a parcouru 2,5 kilomètres de l’église au cimetière St. Joseph, où le père James H. O’Donnell, ami de longue date de l’abbé McGivney et aumônier du Conseil 36 Hendricken de Waterbury, a prononcé une allocution au tombeau de la famille McGivney.

Le texte suivant est un abrégé de l’allocution du père O’Donnell, publié le lendemain dans le Waterbury Democrat.

Partisan pratique, conservateur et intelligent des besoins et des obligations des jeunes hommes, il a légué à la société une organisation aux mérites resplendissants et dont la dévotion envers l’Église est l’une des caractéristiques marquées ; une organisation riche en œuvres qui ont inspiré les bénédictions sincères d’innombrables veuves et orphelins ; une organisation fidèle à ses idéaux élevés et à l’esprit qui lui a été insufflé par son fondateur ; florissante naguère, prospère et progressive à l’heure actuelle, dotée d’un avenir radieux en perspective ; en un mot, une organisation dont la devise tacite est « Excelsior » et qui est destinée, nous nous plaisons à le croire, à faire des conquêtes encore plus considérables dans de domaine de la philanthropie.

L’ESPRIT DE NOTRE FONDATEUR

C’est bien grâce aux Chevaliers de Colomb en tant qu’Ordre, si ses membres possèdent l’esprit qui dominait son fondateur. « Affable, accessible, de nature aimable, joyeux malgré les revers, profondément compatissant envers ceux sur qui le malheur s’était abattu, un homme d’une ous venez de vos foyers bien-aistricte probité et d’une grande intégrité més pour rendre hommage dans ses opérations commerciales. Il était aujourd’hui à la mémoire d’un excessivement charitable, si je puis m’exprêtre disparu, dont le nom est insépaprimer ainsi. Les démunis ont trouvé en lui rablement lié à la splendide organisaun bon Samaritain et ont souvent bénéficié tion dont nous avons le privilège d’être de sa générosité. Avec le temps, les années membres. Vous êtes venus jusqu’ici passées par l’abbé McGivney au ministère pour vous réunir autour de la tombe de sacré ont regorgé d’œuvres qui font honvotre fondateur et de placer sur sa pierre neur à son nom et sont maintenant, sans tombale des hommages, témoignages aucun doute, les joyaux les plus brillants de silencieux, mais éloquents du souvenir la couronne qu’il a reçue du juste Juge. affectueux que vous gardez de lui, celui Il existe dans mon souvenir peu d’ecclédu prêtre le plus authentique qui ait siastiques à avoir joui plus que lui du resjamais reçu la marque sacerdotale, du cipect de ses collègues et de la vénération de toyen le plus loyal qui ait jamais respecté ses paroissiens. Sa vie était un livre ouvert, les lois, de l’ami le plus dévoué qui ait dont toutes les pages pouvaient se lire, et les jamais honoré quiconque de son amitié. influences qui rayonnaient de sa personnaVotre pèlerinage au lieu sanctifié par la poussière de ce représentant consacré du Une édition souvenir du Waterbury Democrat, lité active, énergique et zélée, ont ramené beaucoup de pauvres vagabonds dans la Christ fait augurer un avenir encore plus en date du 9 juin 1900, annonce une « Jourmaison de Dieu, dans la foi de son enfance, glorieux pour l’Ordre, que son génie a née du souvenir des CdeC », le pèlerinage et au tribunal sacré de la pénitence. L’abbé mis au jour. Il souligne votre adhésion in- du lendemain à la tombe de l’abbé Michael défectible aux principes qui sous-tendent McGivney. L’abbé James H. O’Donnell (en haut McGivney était avant tout un homme d’action. Il était doué d’une énergie infatigable notre organisation. à droite) était l’« orateur de la journée » et qui cherchait toujours de nouveaux débouCes principes ont toujours animé l’abbé ses remarques, republiées ici, ont paru dans chés, et c’est grâce à cette disposition que McGivney et régi sa vie. Vous porterez l’édition du 11 juin. nous lui sommes redevables de l’existence chez vous, nous en sommes convaincus, des Chevaliers de Colomb. les influences qui sont inscrites sur cette L’abbé McGivney avait une foi sans limite dans les grâces salvatombe, des influences qui sont vitales, puissantes, profondes, trices dispensées par la Sainte Église. Il était conscient de l’efficacité ennoblissantes ; des influences qui survivent à une vie donnée de ces splendeurs divines de l’Église, des sacrements, pour insuffler de manière désintéressée au service des autres, une vie passée à la spiritualité en ses compatriotes et leur apporter la connaissance promouvoir le bien-être de ses voisins, une vie marquée par des et l’amour du Christ. Mais il reconnaissait également les aspirations actes dont le motif était l’amélioration sociale, morale, intellectuelle et religieuse de ses compagnons. Avec lui, les exigences sociales des jeunes hommes de son époque, leur tendance à se de soi étaient toujours subordonnées aux besoins des autres, et constituer en associations. Pour nourrir leurs aspirations légitimes le magnifique héritage qu’il a laissé aux Chevaliers de Colomb et fournir à ses jeunes hommes un espace où ils pourraient exercer atteste l’amour qu’il portait à son frère, car il témoigne également leurs activités comme il se doit, il s’est donné pour mission d’orgade sa connaissance approfondie des besoins spéciaux de l’époque. niser une société en des termes différents de ceux des associations

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Une garde des drapeaux du Quatrième Degré mène une procession de Chevaliers à la tombe de l’abbé McGivney au cimetière Saint-Joseph le 21 juin 1947.

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La graine de moutarde plantée en février 1882 a grandi avec une vitalité extraordinaire. L’Ordre s’est développé avec une merveilleuse rapidité, laquelle n’a pas été au détriment de sa solidarité. On peut juger souhaitable de modifier certains éléments non essentiels, mais le mot d’ordre des Chevaliers de Colomb doit à jamais rester « Unité et Charité ». Ce sont les marques qui l’ont distingué jusqu’à présent.

UNITÉ ET CHARITÉ

Aucune organisation, aussi nombreuse soit-elle, ne peut conserver une existence réussie en l’absence d’unité dans son objectif ; mais les Chevaliers de Colomb se réjouissent de cette unité. Nous possédons une communauté d’intérêts qui nous relient, bien qu’étant largement séparés par les frontières des villages, des villes et des états. Et parmi tous ces intérêts, le principal est celui qui est manifesté à l’égard de la religion. C’est là le plus élevé, le plus noble, le plus exalté de tous les intérêts. Tout comme l’enfant de notre mère l’Église se trouve chez lui dans ce vaste monde partout où se trouve un autel de sacrifice, le Chevalier de Colomb rencontre ses frères dans la foi, partout où existe un conseil. Or, la foi exigée par l’Ordre chez ses membres n’est pas négative ni passive, et moins encore une foi morte ; c’est une force vivante et active qui anime l’être spirituel tout entier, une foi qui produit et abonde dans les œuvres de miséricorde, qui convoque un Chevalier au chevet d’un frère accablé par la maladie, qui prononce des mots de réconfort et d’encouragement, qui ouvre le cœur et la main et donne des preuves pratiques de sa sincérité et de son efficacité : une foi qui culmine dans l’amour.

C’est cette foi qui le rendra fidèle à Dieu et loyal envers l’État.

S’il aspire au privilège de la citoyenneté au royaume au-delà des Cieux, il s’efforcera d’être digne de la citoyenneté ici-bas. C’est cette double loyauté que les Chevaliers de Colomb inculquent vigoureusement : Dieu et la patrie. Il n’y a là nul antagonisme ; au

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catholiques existantes. J’ai été à même de savoir qu’il prévoyait que sa société soit un auxiliaire pour l’Église dans ses œuvres glorieuses commandées par Dieu, et qu’elle exerce dans son domaine de choix sous les conseils de l’Église avec sa bénédiction.

Ainsi, en tant qu’auxiliaire de l’Église, c’était l’objectif de l’abbé McGivney en instituant les Chevaliers de Colomb de maintenir les jeunes hommes de sa paroisse au sein de la famille des croyants, de les préserver de la souillure de l’infidélité, de souder les unités dispersées dont l’influence était nulle en un grand tout compact dont la sphère d’utilité serait élargie et dont l’influence serait primordiale, à la hauteur de ses objectifs. Son but était d’entourer ses protégés d’une atmosphère de religion et de les amener à une relation encore plus étroite avec notre mère l’Église, afin de leur donner une démonstration pratique de la force qui provient d’une organisation intelligente : ce sont là les motivations ont inspiré l’abbé McGivney dans la fondation des Chevaliers de Colomb.

Pour lui, la maxime familière : « L’union fait la force » n’était pas qu’une figure de style. C’était l’expression d’une grande vérité vers laquelle il tendait toute son énergie ; et les résultats de son labeur dans cette direction sont visibles aujourd’hui dans ce magnifique rassemblement de Chevaliers. Mais au-delà des mots, un fait majeur prédomine : en organisant les Chevaliers de Colomb, l’abbé McGivney était mû principalement par des motifs religieux. Le zèle à l’égard des âmes est la pierre angulaire de la magnifique organisation qui rend aujourd’hui hommage à sa mémoire.

Je me rappelle clairement les jours qui ont précédé la fondation de l’Ordre. Je me souviens personnellement de l’angoisse qui envahissait l’abbé McGivney alors qu’il cherchait résolument à réaliser son souhait. Je connais une partie des obstacles qu’il a rencontrés et surmontés avant que les Chevaliers ne deviennent réalité. J’ai été témoin de la révision de tel article ou telle section des statuts de l’Ordre, jusqu’à ce qu’il soit convaincu qu’ils répondaient à toutes les exigences requises.

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contraire, l’une complète l’autre. L’unité de but, l’unité d’action et l’unité de foi complètent une trinité qui fait des Chevaliers de Colomb un puissant agent du bien, un gardien de l’ordre, une force protectrice dans la société.

La deuxième marque distinctive, mais en réalité la première, des Chevaliers de Colomb, est la charité, la reine des vertus : la charité, « la vertu du cœur et non des mains ». La charité est l’amour de Dieu et l’amour du prochain en qui résident l’image et la ressemblance de Dieu. Elle développe le cœur de l’homme et élargit sa vision. La pratique fidèle et sincère de cette vertu l’élève au-dessus des choses terrestres et lui donne un avant-goût des joies célestes. Il participe à la mission du Christ, qui a fait le bien et dont les bénédictions pour l’âme comme pour le corps sont retombées sur tous.

La charité — c’est là la vertu qui ennoblit l’Ordre des Chevaliers de Colomb et qui attire tant de monde en son sein. Elle incite chaque Chevalier à tendre une main secourable, à bannir le chagrin, à faire briller le soleil dans des vies sombres, à relever ceux qui sont tombés, à renforcer les faibles, à encourager les abattus. Mais la charité des Chevaliers de Colomb ne se limite pas à la vie et ne cesse pas avec elle. Au milieu du chagrin qui suit

le départ final des êtres chers, elle apporte une aide qui éclaire l’existence de la mère, de l’épouse ou des enfants.

Frères Chevaliers, l’expansion rapide de l’Ordre — et sa croissance est un émerveillement — avec ses responsabilités croissantes, nous exhorte à sauvegarder jalousement ses intérêts.

Son caractère catholique doit être conservé : l’homme riche et son prochain moins privilégié ; le puissant et l’humble ouvrier ; le professeur et l’artisan ; toutes les classes côte à côte dans l’égalité au sein de ses conseils. La signification de l’égalité ne doit pas être déformée, et la fraternité ne devrait pas non plus sonner creux.

Parmi les caractéristiques resplendissantes de l’Église catholique, nulle n’est plus manifeste que l’égalité entre ses membres.

Devant l’autel, tous sont égaux. Le mendiant, s’il en est, s’agenouille aux côtés du possesseur de richesses et l’homme à la peau sombre occupe le même banc que son frère blanc. Cet esprit imprègne les Chevaliers de Colomb ; et il devra toujours en être ainsi. L’organisation la plus parfaite sur cette terre est l’Église, à laquelle vous faites avec joie acte d’allégeance spirituelle. Que les Chevaliers de Colomb apprennent le plus possible auprès d’elle, et que la prospérité de l’Ordre dans le monde de l’avenir soit doublement assurée. B

Le caveau familial des McGivney, au cimetière Old St. Joseph Cemetery de Waterbury, dans le Connecticut, était le site où se trouvait la dépouille de l’abbé McGivney jusqu’au 8 décembre 1981. À cette date, sa dépouille fut exhumée et préparée pour être inhumée à l’église St. Mary de New Haven, dans le Connecticut, le 29 mars 1982, à l’occasion du centenaire de l’Ordre des Chevaliers de Colomb.

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L’art de la sainteté Des sculptures aux peintures et aux vitraux, un nombre croissant d’institutions catholiques s’entourent de représentations artistiques du bienheureux Michael McGivney

Page opposée, à partir du haut : Une peinture représentant l’abbé McGivney orne l’intérieur de l’église St. Mary of the Cataract de Niagara Falls, dans l’état de New York.

• Un vitrail représentant l’abbé McGivney a été inauguré en 2009 au séminaire St. John Fisher de Stamford, dans le Connecticut. • L’abbé McGivney debout entre Saint Patrick et Sainte Thérèse of Lisieux, dans un vitrail de l’église catholique Sacred Heart de Warner Robins, en Géorgie. Le Conseil 4371 Msgr.

Felix Donnelly et ses femmes auxiliaires ont recueilli 12 500 dollars US pour installer le vitrail en 2011. • Des membres du Conseil 7689 St. Patrick et des frères Chevaliers qui enseignent à l’académie catholique de l’abbé Michael McGivney à Markham, en Ontario, devant la chapelle de l’école.

Un membre du Conseil 7689 joua un rôle déterminant en nommant l’école secondaire après l’abbé McGivney à sa fondation en 1992, et le conseil commandita un vitrail et des panneaux de porte pour la chapelle.

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FROM TOP: Knights of Columbus Multimedia Archive, Photo by Anthony Wood, Photo by Brion McCarthy, Photo by Todd Yates

À partir du haut : Des statues de l’abbé Michael J. McGivney, une veuve et ses enfants se dressent devant le siège du Conseil Suprême à New Haven, dans le Connecticut. • Parrainé par les Chevaliers du New Jersey, un jardin de réflexion au centre de retraite de Discovery House à Hammonton, dans le New Jersey, est consacré à l’abbé McGivney et à l’Ordre qu’il a fondé. • Un buste en bronze au St. Mary’s Seminary & University de Baltimore commémore l’abbé McGivney, qui y a étudié de 1873 à 1877. La sculpture a été commandée par un groupe de Chevaliers séminaristes en 2010. • Une statue de bronze de l’abbé McGivney orne la cour de l’église catholique romaine St. Mary Magdalene à Flint, au Texas. Des fonds sont recueillis par le Conseil 14636 St. Mary Magdalene pour ériger la statue en 2017.

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FROM TOP: Photo by KC Kratt, Knights of Columbus Multimedia Archive, Photo by Robin Newbern, Photo by Light Imaging/Karlo King

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CHEVALIERS DE LA CHARITÉ

Photo by David Ellis

Chevaliers de la charité Chaque jour, il est donné aux Chevaliers à travers le monde la possibilité de faire la différence, que ce soit à travers le service de leur communauté, la collecte de fonds ou la prière.

Nous célébrons chaque Chevalier pour sa force, sa compassion et son dévouement à vouloir construire un monde meilleur.

Le Grand Chevalier Andy Fischer du Conseil 13359 St. Joseph the Worker de Maple Grove, dans le Minnesota, et son fils Cody, empilent des fournitures offertes lors d’une collecte de réception-cadeaux pour bébé (baby shower) à l’église catholique St. Joseph the Worker.

Les Chevaliers organisent régulièrement des collectes au profit de plusieurs centres de ressources et de soutien pour femmes enceintes que le conseil a soutenus au cours de la dernière décennie, y compris WomenSource à Anoka et Abria Pregnancy Resources à Minneapolis et St. Paul.

Envoyez-nous les photos de votre conseil pour la rubrique «Chevaliers à l’œuvre».

Les photos peuvent être envoyées par courriel à knightsinaction@kofc.org.

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« Ayez moins confiance en vous et en davantage en notre Seigneur. » Je suis né avec un grave trouble de la parole, mais après un accident de voiture auquel j’ai échappé de peu à l’âge de 6 ans, j’ai soudain pu parler clairement. Bien que je ne puisse jamais m’acquitter de ma dette envers Dieu pour ce don, il m’a donné ma voix pour une bonne raison.

Mon curé, par ses homélies dynamiques et sa révérence pour la messe, a planté en moi la graine d’une vocation sacerdotale à l’âge de 12 ans. Au cours de mes dernières années de lycée et de ma première année à l’université, j’ai découvert que j’étais en effet appelé à être prêtre de Jésus-Christ.

Alors, j’ai répondu et suis entré au séminaire.

Mon conseil à tout homme qui envisage la prêtrise est d’accueillir la croix et notre Seigneur crucifié comme votre meilleur ami. L’intimité avec le Christ est essentielle, et l’amour pour la messe favorise cette relation ; elle est au cœur de la prêtrise. Ayez moins confiance en vous et davantage en notre Seigneur, et vous verrez sa grâce agir à travers vous comme instrument du salut pour son Église.

Photo by Kdog PHOTO LLC

Père Curt Vogel Diocèse de Kansas City-St Joseph Conseil 6722 St. Patrick, Holden, Missouri

VEUILLEZ FAIRE TOUT VOTRE POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

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