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Chronologie
1956
1957
Octobre : création par les services secrets français d’un maquis commandé par Abdelkader Belhadj Djillali, dit « Kobus », un ancien militaire français favorable à l’indépendance de l’Algérie mais hostile au FLN ; il sera exécuté par ses adjoints qui rejoindront l’Armée de libération nationale (ALN) en avril 1958, entraînant le gros des hommes, dont plusieurs seront eux-mêmes exécutés par les chefs de la wilaya 4.
1er janvier : les effectifs de l’armée en Algérie atteignent 308 000 hommes, ceux des supplétifs environ 14 000 hommes (3 500 membres des GAD, 3 500 moghaznis, 4 700 GMPR et 2 200 harkis).
28 octobre : au poste d’Ifflissen en Kabylie, des éléments armés d’un Groupe d’autodéfense se retournent contre les soldats français. 5 décembre : le gouvernement français dissout les conseils généraux et les municipalités d’Algérie.
7 janvier : la 10e division de parachutistes du général Massu est chargée du maintien de l’ordre à Alger, début de la bataille d’Alger. Février : l’état-major décide d’augmenter sensiblement le nombre des harkis. 20 mars : le général Salan crée les EMSI, Équipes médico-sociales itinérantes, qui parcourent le bled pour soigner et assister les civils en même temps que contribuer au renseignement. 5 mai : l’armée française conclut un accord avec le maquis MNA (Mouvement national algérien) de Bellounis, dans la région d’Aumale, qui recueille
notamment des dissidents de l’ALN, mais les militaires français finiront par l’éliminer et la plupart des survivants rejoindront l’ALN en 1958. 28 mai : les habitants de Beni-Ilmane, près de Melouza en Kabylie, accusés d’être favorables au MNA, sont massacrés par une compagnie de la wilaya 3 de l’ALN. Juillet : les harkis passent sous l’autorité directe de l’armée. Septembre : les effectifs de l’armée atteignent 450 000 hommes, ceux des supplétifs environ 27 000 hommes (5 500 membres des GAD, 5 500 moghaznis, 5 800 GMPR et 10 400 harkis). Octobre : le commandement de l’armée rejette l’idée de faire d’une structuration autonome des harkas comme « formations algériennes de contre-guérilla ».
s Cérémonie d’installation, le 8 juin 1956, de la SAS du lieutenant Morin, au douar Melouane, par les généraux Gracieux et Massu (à droite, avec son béret). Un fusil de chasse est remis à un villageois par le colonel Argoud.
Dans la région de Collo en février 1960, des harkis transportent des tuiles dans une « zone protégée ». Les supplétifs étaient souvent employés dans des tâches non militaires.
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«
…Je suis devenu harki lorsque mon père a été tué par des indépendantistes en 1957… »
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Ali Tébib
1954-1962 Les harkis dans la guerre