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Chronologie

1958

1959

Mars : début de la « bleuite » dans la wilaya 3 (de fausses informations diffusées par l’armée française suscitent une vague d’espionite et des exécutions en série). 13 mai : prise du Gouvernement général par les Européens à Alger, un Comité de salut public présidé par le général Massu fait appel au général de Gaulle.

1er septembre : les effectifs de l’armée sont de 442 000 hommes, ceux des harkis d’environ 28 000 hommes. 28 septembre : la constitution de la Ve République est approuvée par référendum, avec 95 % de « oui » en Algérie. 4 octobre : entrée en vigueur de la constitution, y compris dans les départements d’Algérie, dont l’article 2 stipule : « la France assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion ».

Février : dans le cadre du plan Challe qui implique le quadrillage du territoire de l’Algérie par l’armée et le « regroupement » des populations, essor du recrutement des harkis, dont le nombre atteindra environ 60 000 hommes à la fin de l’année, total qui restera à peu près stable jusqu’en mars 1962, mais l’effectif se renouvelant. 24 avril : à l’est de Tablat, un charnier est mis à jour contenant 37 cadavres, il s’agirait de victimes des « purges » d’Amirouche, le chef de la wilaya 3 de l’ALN. 16 septembre : de Gaulle proclame le droit des Algériens à l’autodétermination. 30 novembre : création à Paris par le préfet de police Maurice Papon de la Force de police auxiliaire (FPA), sous le commandement d’un militaire, désignée couramment en France comme « les harkis ».

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4 juin : le général de Gaulle déclare au balcon du Gouvernement général à Alger : « Je déclare, qu’à partir d’aujourd’hui, la France considère que, dans toute l’Algérie, il n’y a qu’une seule catégorie d’habitants, il n’y a que des Français à part entière, des Français à part entière avec les mêmes droits et les mêmes devoirs. »

4 juillet : décret instituant le collège électoral unique, désormais tous les habitants de l’Algérie sont des citoyens français.

La devise du camp de La Platrière, entre Ravigo et Hammam Melouane, dans l’Algérois, qui abrite un commando de harkis et leur famille, encadré par des militaires français. (Photo du Service photographique des armées datée du 24 février 1960.)

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… Nous habitions un camp de regroupement puisque nous avions été déportés de nos terres par l’armée française, comme des milliers d’algériens… Un jour, à ma demande, mon cousin Bachir, aide mon mari à rentrer dans l’armée comme harki…» Douya À Aumale, en Kabylie, en 1961, des militaires français distribuent des bons de ravitaillement à des familles.

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1954-1962 Les harkis dans la guerre


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