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Chronologie
1960
1961
24 janvier : début de la semaine des barricades à Alger contre l’autodétermination de l’Algérie.
8 janvier : la politique algérienne du général de Gaulle permettant l’autodétermination est approuvée par référendum en France.
10 juin : le colonel Si Salah, chef de la wilaya 4 de l’ALN, et ses adjoints Si Mohammed et Si Lakhdar, rencontrent secrètement le général de Gaulle à l’Élysée, tous les protagonistes de cette affaire seront tués par la suite par le FLN ou l’armée française.
Février : on compte 153 400 supplétifs (57 000 harkis, 9 100 GMS, 19 450 moghaznis, 65 850 gardes d’autodéfense – dont seulement 29 270 sont armés, répartis en 2 107 groupes), et, dans l’armée, 65 600 appelés ou engagés « Français de souche nord-africaine (FSNA) ». S’y ajoutent environ 32 000 « FSNA » impliqués à différents titres dans la vie politique ou l’administration : environ 12 000 élus (46 députés, 350 conseillers généraux, 11 550 conseillers municipaux) et environ 20 000 fonctionnaires (dont un ministre, un préfet et plusieurs sous-préfets, mais aussi des instituteurs et des petits employés de diverses administrations).
16 juin : création du Front Algérie Française (FAF) à Alger, placé sous la présidence du Bachaga Boualam, il sera dissous en décembre par le gouvernement. 25-29 juin : entretiens de Melun entre les émissaires du gouvernement français et ceux du GPRA. Décembre : le total des supplétifs approche environ 160 000 hommes (dont environ 60 000 harkis).
30 mars : décret (n° 61-281) relatif aux services accomplis dans les formations supplétives en Algérie et dans les départements des Oasis et de la Saoura.
20 mai-13 juin : premiers entretiens à Évian entre la France et le FLN. 20 juillet : nouveaux entretiens entre la France et le FLN à Lugrin. Été : recrudescence des attentats de l’OAS. 31 octobre et 6 novembre : décret (n° 61-1196) « en faveur des personnels servant dans les harkas en Algérie » définissant des contrats d’un mois, pouvant être portés à trois mois, puis à six mois ; et décret (n° 61-1201) définissant le statut des harkis. L’armée multiplie à leur égard les propos rassurants quant à leur reclassement et au maintien de leur citoyenneté française après la guerre. 26 décembre : loi Boulin définissant le statut de rapatrié.
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Le 25 juin 1959, dans la région de Palestro. Les directives de l’état-major prescrivaient que, quand un harki était affecté à une garde, il devait toujours y avoir deux sentinelles, l’autre devant être un militaire « Français de souche ».
26 avril : à Alger, échec du putsch des généraux hostile à l’indépendance. Suivent des attentats de l’Organisation armée secrète (OAS) en Algérie et en France.
Lorsque des harkis étaient en opération, ils devaient toujours être commandés par un gradé de l’armée « Français de souche ».
© Gabriel Mélikian
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1954-1962 Les harkis dans la guerre