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Chronologie
1962 11 au 19 février : rencontre entre des représentants du GPRA et du gouvernement français au village des Rousses dans le Jura. Février : dissolution officielle des SAS. 23 février : un communiqué du ministre des Armées Pierre Messmer concernant les « Français-Musulmans en service » annonce que les engagés pourront demander leur libération avec des avantages matériels, les appelés pourront être versés dans la force locale du futur Exécutif provisoire algérien et les harkis pourront être démobilisés avec une prime, s’engager dans la force locale, les Centre d’aide administratives devant succéder aux SAS, ou dans l’armée. 24 février : un télégramme du Délégué général en Algérie Jean Morin aux préfets affirme : « La République française maintiendra la nationalité française à tous ceux qui, en Algérie, la possèdent actuellement et ne manifesteront pas la volonté de ne plus l’avoir. »
8 mars : une note du ministre des Armées précise que les harkis auront le choix entre s’engager dans l’armée (sous réserve de conditions d’âge et de physique et en laissant leur famille), un contrat de six mois pour un emploi civil dans l’armée (impliquant aussi l’abandon de leur famille) ou être licenciés avec une prime. 13 mars : le Premier ministre Michel Debré déclare que les FrançaisMusulmans d’Algérie perdront automatiquement la citoyenneté française s’ils demeurent en Algérie, mais pourront la reprendre s’ils viennent en métropole après l’autodétermination. 18 mars : accords d’Évian dont la déclaration générale précise que « nul ne pourra faire l’objet de mesures de police ou de justice, de sanctions disciplinaires ou d’une discrimination quelconque en raison d’opinions émises à l’occasion d’événements survenus en Algérie
avant le jour du scrutin d’autodétermination ou d’actes commis à l’occasion des mêmes événements avant le jour de la proclamation du cessez-le-feu. Aucun Algérien ne pourra être contraint de quitter le territoire algérien ni empêché d’en sortir ». 19 mars : massacre d’une douzaine de moghaznis à Saint-Denis-du-Sig en Oranie. 20 mars : décret précisant les conditions de démobilisation des harkis. 28 mars-11 avril : tentative de création par l’OAS d’un maquis dans l’Ouarsenis. 8 avril : référendum en France qui approuve les accords d’Évian.
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En 1960, le ministre des Armées, Pierre Messmer, remet solennellement un fusil à un harki.
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En mai 1962, Pierre Messmer interdit aux militaires français d’aider d’anciens harkis à venir en France et ordonne des sanctions contre ceux qui l’auraient fait.
«
… À l’indépendance de l’Algérie, j’ai dû me battre pour que l’armée française m’aide à quitter mon pays et pouvoir ainsi échapper à la mise à mort… »
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Tayeb, 20 ans
1962
L’abandon et les massacres des harkis